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6 - Les bords de la Seyma - 25 juin 2009

Entre campagne et agglomération

Date : Jeudi 25 juin 2009

Dénivelé : 11 m

Distance : 9,5 km

Durée : 3:00 h (marche effective)

Itinéraire : Petites routes, chemins et sentiers.

Difficulté : Aucune

Repas : Café Restaurant, Le petit chalet à Chêne-Bourg

Rendez-vous : 08.45 Place de Rive , au départ du Bus G . De Rive, le bus G nous conduira jusqu’à l’arrêt La Pallanterie, lieu de départ de notre balade

Parcours pédestre :

De La Pallanterie, en longeant une petite route nous passerons devant le centre sportif de afin de rejoindre les ruines du château de Rouelbeau. Après avoir jeté un œil sur ces vestiges en cours de restauration, nous continuerons notre périple à travers diverses cultures et marais pour arriver (et surtout ne pas s’arrêter) au pénitencier de Champ Dollon. Le trajet se poursuivra toujours le long du cours de la Seymaz pour s’achever à Chêne- Bourg, ou nous prendrons notre repas (restaurant Le petit chalet). Plat du jour frs 17.- plus les boissons. Après cette reprise de vitamines nous rentrerons dans nos foyers respectifs en prenant le tram 16.

Départ du bus G de Rive : 09:11 Arrivée à la Pallanterie : 09:30 Retour depuis Chêne-Bourg, Arrêt Place Favre tram 16 , direction centre ville : 14:30 – 15:00 environ

Dans l’attente de vous retrouver nombreux, le 25 juin pour un sympathique 6 ème balade, nous vous adressons, chers Amis randonneurs, nos amicales salutations.

Jean-Marie Estero et Willi Justrich

Délai d’inscription : VENDREDI 19 JUIN 2009 ATTENTION ! CHAUSSURES CONFORTABLES, CHAPEAU OU CASQUETTE RECOMMANDÉS

Et surtout n’oubliez-pas…

Un jour de sentier… …Huit jours de santé !

La Seymaz et son histoire

Origine de la rivière

L’origine exacte de la Seymaz a été longtemps controversée : certains documents la situaient au départ du canal de la Touvière, dans les terrains autrefois marécageux voisins des ruines du château de Rouelbeau (commune de Meinier), d’autres publications situaient sa source dans le bois de Jussy, aux Prés-de-Villette (commune de Gy). A l’occasion des travaux de renaturation entrepris en 1999, c’est la première localisation qui a été déclarée officielle; l’autre correspond en fait à la source du Chambet, principal affluent de la Seymaz de par sa longueur.

Toponymie

Assez paradoxalement, le nom de Seymaz viendrait d’une langue parlée par les Celtes et signifierait « rapide, violent, puissant ».

Richesses naturelles

La région du bassin de la Seymaz était autrefois une zone marécageuse. Les grands marais (, Le Carré, Meinier, Corsinge et Sion-net) concentraient ou restituaient les eaux selon la période, régularisant ainsi le débit de la rivière. Drainés dès la fin du XIXe siècle pour laisser place à l’agriculture, des prairies humides ne subsistent qu’à la confluence de la Seymaz et du Chambet, là où se situait le cœur des anciens marais et dans les bois de Jussy. De nouveaux aménagements viennent progressivement étoffer ces reliquats. Les zones humides du bassin de la Haute Seymaz sont d’autant plus importantes qu’elles sont rares et clairsemées. Elles jouent un rôle de refuge pour une faune et une flore caractéristiques et sont une escale prisée par les oiseaux migrateurs.

Découverte du site

La Seymaz coule tout d’abord dans une plaine d’anciens marais, de faible altitude (environ 500 mètres) à la pente très douce (0,70 m sur 1 km), qui s’accentue sensiblement par la suite, lorsqu’elle s’engage dans un vallon évasé. Le paysage traversé domine le lac Léman, au panorama très large du Jura jusqu’au Fort-de-l’Ecluse poursuivant par le Vuache, le Mont-de-Sion et le Salève avec une belle ouverture sur les Alpes pour terminer sur les Voirons. Tout ce secteur est très agréable à la promenade. Le paysage est diversifié et riche en contrastes. La présence de hameaux et les coteaux de vigne structurent l’espace, principalement à vocation agricole.

Généralités

Statut du cours d’eau Cantonal sur tout son cours, la Seymaz est l’unique rivière entièrement genevoise.

Communes concernées du bassin versant Suisse: Meinier, Choulex, Gy, Jussy, , Thônex, Vandoeuvres, , Chêne-Bourg, Chêne-Bougeries.

Longueur du cours La Seymaz est l’une des rares rivières du canton entièrement genevoise. Elle fait 10,8 km de longueur à l’air libre, dont 5,7 km en aval du Pont-Bochet (zone urbaine). La « source » de la Seymaz est un réseau de canalisations rurales qui n’a pas été comptabilisé dans la longueur ci-dessus. S’il l’était, la longueur totale du cours serait de 14,8 km. Le cours d’eau est canalisé sur 5,8 km entre la « source » de la Touvière et le Pont Ladame.

Préhistoire

L’or de sondages pédologiques effectués dans les tourbières de Rouelbeau et de la Pallanterie, une couche de cendres volcaniques a été décelée, provenant d’un cratère situé dans l’Eifel (env. 500 km de Genève). Il y a environ 11 000 ans, la déflagration a projeté dans l’air une énorme quantité de cendres et creusé un cratère de 4 km de diamètre à l’emplacement actuel du Laachersee en Bavière (Sud de l’Allemagne).

Au début du XIXe siècle, on a retrouvé sur la butte du Carre d’Amont les restes d’une fonderie de l’âge du bronze (1250 à 900 ans av. J.-C).

Voici ce qu’écrivait à la fin du XIXe siècle l’archéologue Reber: « Autour de 1835, on trouvait, au nord du village du Carre d’Amont, un foyer formé par une grosse pierre plate entourée de beaucoup de charbon, d’ossements humains et d’animaux; le tout entremêlé avec des morceaux de poterie très ordinaire, noire et rougeâtre. Les objets les plus curieux qu’on ait observés sont un creuset en terre et plusieurs moules en molasse pour épingles et pour une petite faucille ». Des hommes ont donc vécu dans la plaine de la Seymaz aux temps préhistoriques. Ils avaient besoin de deux conditions pour s’établir : de l’eau et une hauteur pour voir venir le danger. Au Carre d’Amont ces deux conditions étaient réunies. On peut imaginer, s’arrêtant sur les hauteurs du village d’aujourd’hui, quel paysage de marais bordés de forêts a pu contempler ces communautés.

Histoire

En 1754, le traité de Turin fixa la limite du Royaume de Sardaigne le long de la Seymaz. Jusqu’en 1816, la frontière entre Genève et la Savoie était sur la Seymaz (et non sur le Foron comme aujourd’hui). Le passage de la rivière était commandé par un pont (à la hauteur de la rue du Péage à Chêne), flanqué, du côté de Chêne-Bourg, d’une maison d’un étage qui abritait la douane sarde. Le pont actuel de roche blanche a été construit en 1811 sous le régime français, probablement par l’ingénieur en chef du département du Léman, Nicolas Card. Le Chemin du Vieux-Pont s’écarte à la perpendiculaire de la rue du Vieux- Chêne pour rejoindre la Seymaz et un ancien pont. Il nous offre un goût de ce que pouvait être jadis l’ensemble du village. Tout comme le formidable pousse-roues qui marque son entrée, le pavage de boulets de la petite voie est un vestige exceptionnel pour le canton, et on peut encore observer la rigole centrale pour l’écoulement des eaux. Au-delà du chemin Naville, on peut découvrir un étonnant vestige de l’ancien tracé de la route de Malagnou. Il marque l’endroit où le chemin abordait la pente abrupte en serpentant pour atteindre le niveau de la Seymaz, traversée par une planche, puis par un pont, probablement en bois, remplacé à son tour, en 1824 par un « nouveau pont ». Le mur de pierres traditionnelles qui accompagnait le premier virage sur la gauche subsiste encore, en deux parties distinctes. Ce vestige rappelle l’époque où « la voie communale reliant Malagnou à Thônex et Chêne- Bourg » gagne en importance: en raison de l’encombrement de la route de Chêne, on procède en 1878 à la rectification de la rampe du Vallon et à l’élargissement du pont du même nom qui traverse la Seymaz.

Les marais de la Haute Seymaz et le château de Rouelbeau

Au XIVe siècle, le premier château de « Roillebot » a été élevé en bois, d’après des archives retrouvées tout récemment à Rome et confirmées par les fouilles entreprises en 2001, où l’on a retrouvé des traces certaines de cette première construction, à savoir un sceau en plomb du pape Innocent IV et des carreaux d’arbalète. Ce château a été construit au milieu de vastes marais envahissant toute la campagne environnante. La période était troublée et les conflits fréquents. C’est sans doute peu après 1340 que la « Bastie de Roillebot » fut construite, en pierre cette fois, mais surmontée d’un chemin de ronde en bois, flanqué d’une tour à chaque angle. La « Bastie » était entourée de murs d’une épaisseur de 2,25 mètres. Parfois, après de fortes pluies ou au printemps, après des hivers particulièrement rigoureux, le château émergeait de ces eaux comme un petit Mont-Saint- Michel, dont les brumes stagnantes masquaient la base. Des légendes courent encore sur ce château. L’une est dite « de la Dame blanche »: ce serait la première épouse d’Humbert de Cholex, répudiée par son mari, qui espérait toujours le voir revenir à elle. Elle apparaissait les nuits sans lune sur la seule tour encore dressée après la destruction du château. La seconde serait un chat noir aux yeux de braise qui ravirait l’âme de celui qui oserait s’en approcher. Citons la tragique histoire de Claude et Jenon Dexert qui, en 1567, furent condamnés à mort. S’entendant mal avec leurs voisins, vivant un peu en retrait près des marais, ils furent accusés de sorcellerie. Un procès fut ouvert, et, soumis à la torture, ils avouèrent avoir rencontré le diable. Les anciens du pays disent encore qu’un tunnel partirait du château siège. Mais dans une campagne aussi marécageuse, pour s’en éloigner en cas de on voit mal comment ce tunnel ne serait pas une citerne pleine d’eau. Les anciens du pays disent encore qu’un tunnel partirait du château siège. Mais dans une campagne aussi marécageuse, apparaissait les nuits sans lune sur la seule tour encore dressée après la destruction du château 1. La seconde serait un chat noir aux yeux de braise qui ravirait l’âme de celui qui oserait s’en approcher. Citons la tragique histoire de Claude et Jenon Dexert qui, en 1567, furent condamnés à mort. S’entendant mal avec leurs voisins, vivant un peu en retrait près des marais, ils furent accusés de sorcellerie. Un procès fut ouvert, et, soumis à la torture, ils avouèrent avoir rencontré le diable pour s’en éloigner en cas de on voit mal comment ce tunnel ne serait pas une citerne pleine d’eau.

Le château a été détruit par les bernois en 1536, lors des premiers mouvements de la réforme.

Au début du XXe siècle encore, les marais de la plaine de la Seymaz étaient vastes. En hiver, solidement gelés, les gens de toute la région venaient y patiner. Cependant, dès le printemps, la nature reprenait ses droits. Le marais de Sionnet et le marais entourant les ruines du château de Rouelbeau étaient alors à peine séparées.

Un texte tiré de Malagnou décrit bien les paysages d’autrefois : « Ces marais plus ou moins inondés par les pluies mais presque asséchés en été étaient nappés de roseaux et d’herbes rudes, ponctués de saules têtards, étoilés de mares, cernés de haies et de boqueteaux. Sur leurs bords, des enfants menaient paître du bétail. Les paysans des alentours venaient faucher la « bâche », litière pour leurs bêtes, ou émonder les saules; certains pêchaient des poissons ou des grenouilles. L’abondance des oiseaux y attirait les braconniers, les chasseurs et les collectionneurs d’œufs.-» Les richesses naturelles d’antan sont connues en partie grâce à Robert Poncy (1875-1955). Ce naturaliste autodidacte a laissé des documents sur la flore et la faune et des publications éparses traitant surtout des oiseaux d’eau. D’autre part, le botaniste Hervé Burdet s’est attaché à retracer l’histoire ancienne des marais de la Seymaz, du lac postglaciaire à la steppe contemporaine. Les marais n’avaient pas bonne réputation à l’époque. Dans l’imaginaire populaire, les marais ont toujours inspiré la crainte. On leur attribue souvent des pouvoirs maléfiques, à cause de leur apparence (plaine de plantes hautes empêchant un repérage facile, brume) ou de leur odeur nauséabonde (dégagement de méthane, odeurs de décomposition). Ils exhalaient des miasmes, disait-on, et ils ne produisaient rien. Les nombreux animaux, trop agiles pour être visibles, donnaient sujets à toutes les interprétations les plus fabuleuses. C’était aussi un repère d’hommes qui se cachaient pour diverses raisons et donnaient, par ce fait, mauvaise réputation à ces lieux. Assécher ces terres et les couvrir de cultures devinrent donc une mission d’importance nationale pour les ingénieurs du XIXe siècle. Entre 1915 et 1925, les grands marais sont assainis afin d’enrayer le dépeuplement des villages et d’augmenter les rendements agricoles.

A la suite de cette opération, la Seymaz se retrouve canalisée sur plus de 5 km de parcours alors que ses affluents sont enterrés. Paradoxalement, seul le tronçon aval situé en zone urbaine est resté plus naturel. Quelques décennies seulement après ces aménagements, la disparition de la couche d’humus laissa réapparaître la craie lacustre imperméable (cette couche provient d’une sédimentation importante formée lorsque les eaux du Léman recouvraient la plaine). Les inondations se firent de plus en plus nombreuses, nuisant à la productivité des récoltes. Le château de Rouelbeau à Meinier

Jusqu'il y a peu, le site fortifié de Rouelbeau, sur la commune de Meinier, laissait voir au promeneur ses ruines romantiques envahies par la végétation. Dans le cadre d'une mise en valeur globale du site castral et de la zone naturelle marécageuse adjacente, des recherches archéologiques doublées d'une restauration des vestiges ont été entamées. D'ici quelques années, ce même promeneur comprendra mieux l'importance et l'organisation de ce château fortifié défendant l'accès des seigneurs de Faucigny au lac et à la ville d', dans un contexte politique tendu entre les comtes de Genève, les seigneurs de Faucigny, et la Maison de Savoie. Actuellement, une partie des fossés ainsi qu'une large part des courtines, des tours d'angle et de la porte sont dégagés et retrouvent leur aspect monumental. Les travaux sont encore en cours. Une mise en valeur et un parcours didactique est prévu ultérieurement

Un peu d’histoire

Le château fortifié de Rouelbeau, d'abord édifié en bois puis en pierres, durant le premier quart du XIVe siècle, garantissait l'accès à la ville neuve d'Hermance, unique débouché sur le lac pour les seigneurs de Faucigny. Il continuera à jouer ce rôle défensif important jusqu'en 1355, date à partir de laquelle la réorganisation géopolitique de la région lui ôtera sa raison d'être. Sur le territoire de la commune de Meinier, à quelque sept kilomètres du centre historique de la ville de Genève et sur la rive gauche du lac Léman, les ruines du château de Rouelbeau sont aujourd'hui enfouies au sein d'un îlot de verdure.

Ultime témoignage de l'architecture militaire médiévale conservé dans la campagne genevoise, ce lieu a toujours suscité l'intérêt de la population même s'il fut laissé à l'abandon jusqu'à ce que, récemment, la réalisation d'un programme de revitalisation d'une zone marécageuse adjacente au site castral offrit une occasion unique pour la mise en valeur d'un patrimoine global alliant la culture et la nature. Il fut alors décidé d'entreprendre un vaste projet de restauration des vestiges, précédé de fouilles archéologiques destinées à comprendre la genèse du château. Parallèlement, une recherche dans les fonds d'archives a fournit de précieux renseignements. Ainsi sait-on que l'édification du château de Rouelbeau fut achevée par le chevalier Humbert de Choulex le lundi 7 juillet 1318. Au cours de l'année suivante, Hugues Dauphin, sire de Faucigny, acquit cette bâtie qui devint sans doute le siège d'une châtellenie. Cette position fortifiée jouait alors un rôle stratégique de premier ordre en garantissant l'accès à la ville neuve d'Hermance, unique débouché sur le lac pour les seigneurs de Faucigny dont les terres formaient ici un étroit couloir délimité principalement par les possessions des comtes de Genève.

Nous focaliserons sur deux informations historiques essentielles pour la connaissance et la compréhension du lieu : une description mentionnant un château en bois, consignée dans un acte établi le 21 avril 1339 ; et l'entrée en possession du Faucigny par le comte Amédée VI de Savoie le 5 janvier 1355, marquant ainsi la fin des hostilités entre ces deux maisons. A partir de là, deux hypothèses peuvent être lancées. L'une consisterait à dire que le château primitif, qui aurait été édifié en 1318, n'est pas celui dont on admire les ruines actuelles, mais bien une bastide en bois. L'autre indiquerait que la forteresse maçonnée qui lui succéda serait postérieure à 1339 et très certainement antérieure à 1355, puisque l'on ne conçoit pas la nécessité d'une telle édification au- delà de cette date, au sein d'un territoire dont la stabilité est désormais assurée par sa réorganisation géopolitique.

C'est donc fort de cette connaissance accumulée dans les documents d'archives et sur le terrain que la fouille du château de Rouelbeau fut entreprise. La première campagne réalisée en 2001 permit d'exploiter l'angle sud-ouest du quadrilatère défensif où, à près de 1,60 m de profondeur, un niveau d'occupation est apparu et a mis en évidence des structures révélant l'existence d'une architecture de bois, comme le consigne le document de 1339 précité. Parmi les objets mis au jour dans cet horizon, outre la découverte extraordinaire d'une bulle du pape Innocent IV dont le pontificat dura de 1241 à 1254, on compte une série de carreaux d'arbalète, des fragments d'une cruche en céramique à glaçure plombifère décorée de chevrons ainsi qu'un denier anonyme de l'Évêché de Lausanne. Tous ces objets peuvent être datés de la fin du XIIIe siècle et la première moitié du XIVe siècle.

Les deux campagnes des années 2002 et 2003 ont été axées sur le dégagement des fossés et de la muraille maçonnée, courtines sud et est, ainsi que leurs tours d'angle. Le titanesque travail effectué permet déjà au visiteur cheminant, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du château, de prendre conscience de la monumentalité de l'ensemble défensif. La conservation des vestiges et leur mise en valeur étant l'un des points principaux du projet, des essais de consolidation de la muraille ont parallèlement été tentées, mettant en œuvre différents matériaux.

Ruines du château de Rouelbeau