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Commune de Collonge-Bellerive

Plan directeur communal Plan directeur des chemins pour piétons

29 novembre 2012

Pour traiter: Marcos Weil urbaplan genève 0850_PDCom_121129.docx-MW

lausanne f r i b o u r g genève n e u c h â t e l av. de montchoisi 21 rue pierre-aeby 17 rue abraham-gevray 6 rue du seyon 10 1006 lausanne cp 87 - 1702 fribourg cp 1722 - 1211 genève 1 cp 3211 - 2001 neuchâtel t 021 619 90 90 f 021 619 90 99 t 026 322 26 01 f 026 323 11 88 t 022 716 33 66 f 022 716 33 60 t 032 729 89 89 f 032 729 89 80 [email protected] [email protected] [email protected] [email protected]

SOMMAIRE

1. INTRODUCTION 7 1.1 Enjeux de la révision du PDCom 7 1.2 Cadre légal 8 1.3 Déroulement 9 1.4 Structure du plan directeur 10

2. PORTRAIT DE LA COMMUNE 15 2.1 Contexte cantonal et régional 15 2.2 Contexte communal 19 2.3 Évolution démographique 27 2.4 Habitat 28 2.5 Emplois et activités 29 2.6 Équipements et services 31

3. SECTEUR DE COLLONGE 35 3.1 Village de Collonge 35 3.2 Bellerive et la Gabiule 45

4. VESENAZ - LA PALLANTERIE – LA CAPITE 49 4.1 Situation 49 4.2 Le village de Vésenaz 55 4.3 La Pallanterie 63 4.4 La Capite 68

5. LE HAMEAU DE SAINT-MAURICE 73 5.1 Options du PDCom 2000 73 5.2 Organisation spatiale 73 5.3 Mise en zone de hameaux 75

6. POLITIQUE DES MILIEUX NATURELS ET DE L’AGRICULTURE 77 6.1 Les eaux (lac, cours d’eau, gestion des eaux de surface) 77 6.2 Agriculture 79 6.3 Nature et Paysage 84

7. POLITIQUE DU PAYSAGE, DES SITES ET DU PATRIMOINE 95 7.1 Stucture paysagère 95 7.2 Atlas du territoire genevois 97 7.3 Sites archéologiques 98 7.4 Inventaire fédéral des voies de communication (IVS) 98

7.5 ICOMOS 100 7.6 Projet des 3 Nants 102 7.7 Un projet paysager 102

8. PLAN DIRECTEUR DES CHEMINS POUR PIÉTONS 107 8.1 Relations avec d’autres documents de planification 107 8.2 Enjeux généraux 108 8.3 Enjeux locaux 114 8.4 Instruments de mise en œuvre et priorités 116

9. POLITIQUE DE L’ENVIRONNEMENT 121 9.1 Nuisances sonores 121 9.2 Energie 123 9.3 Protection de l’air et du climat 127 9.4 Gestion des eaux météoriques 130 9.5 Gestion des déchets 131 9.6 Rayonnement non ionisant (RNI) 133 9.7 Hydrogéologie 133 9.8 Protection contre les accidents majeurs 134 9.9 Sites pollués 134 9.10 Protection des sols 135

10. RÉSEAUX DE DÉPLACEMENTS 137 10.1 Contexte et enjeux 137 10.2 Flux de déplacements et répartition modale 139 10.3 Réseau routier 143 10.4 Transports collectifs 154 10.5 Réseau cyclable 163 10.6 Stationnement 168 10.7 Plans de mobilité 172

11. SYNTHÈSE 175

12. PROGRAMME DE MISE EN ŒUVRE 181 Fiches de mesures 2-1 Adaptation des limites de zone 182 2-2 Politique foncière 184 3-1 Salle communale 186 3-2 Village de Collonge - traversée de localité 188 4-1 Développement de La Pallanterie – La Repentance 190 4-2 La Pallanterie : extension de la ZIAP et du centre sportif 192 6-1 Revitalisation du maillage vert 194 6-2 Promotion d’aménagements naturels sur le territoire communal 196 8-1 Cheminements piétonniers de Vésenaz 198 8-2 Cheminements piétonniers de Collonge 200 9-1 Gestion rationnelle de l’énergie 202

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1. INTRODUCTION

1.1 Enjeux de la révision du PDCom

Le PDCom de 1986, mis à jour en 2000, identifiait les nouvelles données qui allaient affecter le développement communal (page 84 du PDCom de 2000) : > l’implantation de la zone industrielle et artisanale et du centre Thomson Reuters à La Pallanterie, > la réalisation de la tranchée couverte de Vésenaz, > la réalisation des PLQ situés dans le village de Vésenaz, représentant environ 600 logements et 12 900 m2 d'activité à terme (y compris Manor).

Ces données se rajoutent aux idées directrices énoncées dans le PDCom de 1986 : > maintenir l’agriculture et sauver la campagne, > enclaver le village de Collonge dans les champs, > protéger les villages et hameaux, > densifier certaines parties de la zone 5, > consolider Collonge dans son rôle de chef-lieu communal, > consolider Vésenaz dans son rôle de centre d’échange régional.

Au travers de ces enjeux, il apparaît d’une part une volonté de préserver le patrimoine naturel, paysager et agricole de la commune et d’autre part, de développer l’habitat et les activités dans les zones urbanisées.

En 10 ans, la situation a évolué, justifiant la révision du PDCom. D’autres problématiques sont apparues : > le projet d’agglomération franco-valdo-genevois, qui prévoit d’importants développements sur le territoire communal, > le projet de traversée autoroutière du lac, > de nombreux projets de développement sur Collonge qui interrogent les options retenues en 2000.

0850_PDCom_121129.docx 7 En effet, > Le village de Collonge fait l’objet de nouveaux projets nécessitant une réflexion approfondie sur sa morphologie et son développement. > Le secteur de La Pallanterie est appelé à continuer son développement, au travers de l’agrandissement de la zone artisanale, de la création de nouveaux logements prévus dans le cadre du projet d’agglomération et de la traversée du lac. Par ailleurs, un centre sportif intercommunal a également été projeté, mais le projet est en suspens. > La zone de villas doit être finement étudiée afin d’en déterminer les potentiels de densification et identifier les secteurs qui doivent rester peu bâtis. Cette problématique est particulièrement aiguë pour le secteur compris entre le village de Vésenaz et La Pallanterie. > Les transports et déplacements individuels, collectifs ainsi que les mobilités douces nécessitent une réflexion dans le but de diminuer les nuisances dues au trafic automobile et de créer des parcours sûrs et confortables favorisant la pratique du vélo et de la marche. > La commune doit par ailleurs procéder à l’établissement de son plan directeur des chemins pour piétons, selon les exigences de la loi cantonale sur les chemins pour piétons et les chemins de randonnée pédestre, L 1 60.

1.2 Cadre légal

La modification de la LaLAT approuvée par le Grand Conseil le 29 no- vembre 2002 a donné un statut légal au plan directeur communal. Celui- ci est en effet adopté par le Conseil municipal sous la forme d'une résolu- tion et approuvé par le Conseil d'Etat. Il lie ainsi les autorités entre elles.

La révision du plan directeur de Collonge-Bellerive, datant de 2000, s'ins- crit dans la procédure définie par les nouvelles dispositions légales. Il doit être conforme au plan directeur cantonal. Celui-ci définit les options de niveau cantonal et laisse ainsi une certaine marge de manœuvre pour que les communes puissent formuler leurs options de développement et d'aménagement à l'intérieur du cadre cantonal. Une fois approuvé par le Conseil d'Etat, le plan directeur communal engage également le canton.

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Le plan directeur cantonal étant actuellement en révision, sur la base des études engagées dans le cadre du projet d’agglomération franco-valdo- genevois, on se trouve dans une situation particulière où le plan directeur communal anticipe certaines modifications du plan directeur cantonal. Cette situation charnière constitue une opportunité pour la Commune de se positionner par rapport aux développements prévus.

1.3 Déroulement

1.3.1 Phases d'étude

L'étude du plan directeur communal se déroule en quatre phases princi- pales : > Etablissement de l'avant-projet de plan directeur entre mai 2008 et janvier 2010. > Consultation des services cantonaux, des communes voisines et des conseillers municipaux dès le mois de janvier 2011. > Etablissement du projet de plan directeur et mise en consultation pu- blique du 16 mai au 15 juin 2012. > Adoption par le Conseil Municipal et approbation par le Conseil d'Etat.

Un atelier de réflexion avec la population a été organisé le 29 novembre 2008.

1.3.2 Groupe de travail

L'ensemble de la démarche a été suivie par la Commission du rPDCom réunissant: > Mme F. DE PLANTA, Conseillère administrative, > M. S. NICOLLET, Président de la commission, Conseiller municipal, > Mme N. BÉNÉ, Conseillère municipale, > M. E. KISS-BORLASE, Conseiller municipal, puis Mme Carole LAPAIRE > Mme M.-C. THORENS, Conseillère municipale, > M. C. BAUMANN, Conseiller municipal, > M. M. BERTHIER, Conseiller municipal, > M. E. CURTET, Conseiller municipal, > M. R. DUPUIS, Conseiller municipal, > M. P. VERMOT, responsable des services techniques communaux

0850_PDCom_121129.docx 9 > M. M. WEIL, Urbaplan, mandataire.

Le bureau URBAPLAN, pilote de l'étude, s'est appuyé sur les compé- tences du bureau RR&A (M. Philippe GENTIZON) pour les aspects liés aux déplacements et du bureau VIRIDIS (M. Christian MEISSER) pour les aspects liés à l'agriculture et aux milieux naturels.

1.4 Structure du plan directeur

Le plan directeur est un instrument qui : > fixe les buts à atteindre : les objectifs, > trace une voie pour y parvenir : les principes et mesures d'aménage- ment, > définit et coordonne les opérations et démarches à entreprendre : les fiches de mesure (programme de mise en œuvre).

1.4.1 Politiques sectorielles

Le plan directeur communal (PDCom) participe à la définition des poli- tiques publiques qui permettent d’orienter le développement communal, dans les domaines de l’aménagement du territoire.

L’échelle pertinente du diagnostic et des propositions de certaines poli- tiques publiques est variable. Les thèmes de l’habitat, de l’économie, de l’emploi, des équipements et services sont traités dans le chapitre « por- trait de la commune » (chapitre 2). Les thèmes des milieux naturels, de l’agriculture, de l’environnement, du paysage et du patrimoine sont traités à l’échelle communale dans des chapitres spécifiques (6, 7 et 9). De même, les réseaux de déplacement font l’objet d’un chapitre thématique (10).

Les autres politiques publiques sont abordées à une échelle plus locali- sée, par secteur. Les villages de Collonge et de Vésenaz, les hameaux de Saint-Maurice et La Capite, ainsi que le secteur de La Pallanterie – La Repentance font l’objet de chapitres spécifiques (3 à 5) dans lesquels sont abordés les thèmes de l’urbanisation, des espaces publics et collec- tifs, des espaces verts, des potentiels à bâtir, des équipements, des ser- vices et du patrimoine.

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Les objectifs et principes d'aménagement des différentes politiques sont définis dans les chapitres correspondants, basés sur un diagnostic résumé et accompagnés d'informations complémentaires concernant la coordina- tion ou la mise en oeuvre. Les plans et illustrations thématiques complè- tent chaque chapitre.

Le concept directeur (chapitre 11) constitue la synthèse graphique et transversale des principales orientations définies dans le plan directeur communal.

1.4.2 Programme de mise en œuvre

Le programme de mise en œuvre à la fin du document comprend 11 fiches sectorielles ou thématiques, résumant l'ensemble des mesures dans un même secteur ou domaine. De plus, il définit les mesures prioritaires que la commune devra engager à l'échelle communale et intercommunale (chapitre 12).

Complétées par des informations de coordination et des informations de détail, les fiches constituent un outil de gestion évolutif pour les respon- sables communaux. Elles devront ainsi être mises à jour et complétées au fur et à mesure de l'avancement des projets.

1.4.3 Plan directeur des chemins pour piétons

Le plan directeur des chemins pour piétons selon la loi L 1 60 fait partie intégrante du plan directeur communal (chapitre 8).

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2. PORTRAIT DE LA COMMUNE

2.1 Contexte cantonal et régional

Située en périphérie de la ville, sur la rive orientale du petit lac, à mi- chemin entre le centre-ville et la frontière, la commune de Collonge- Bellerive occupe une place privilégiée dans le canton. Par sa situation entre un coteau en pente douce vers le lac et grâce à sa vocation histori- quement agricole notamment au nord-est, et à la présence de nombreux espaces verts et grands arbres, la commune jouit d’un panorama et d’une qualité d’espaces exceptionnels.

Bien desservie par le réseau routier cantonal, elle est facilement acces- sible du centre-ville.

Situation géographique. Cette situation avantageuse s’accompagne toutefois d’un certain nombre

d’inconvénients et de nuisances. Ainsi, les deux principaux axes qui tra- versent la commune du nord au sud supportent un trafic motorisé impor- tant. Ces routes créent des coupures dans les villages qu’elles traversent et engendrent des nuisances et de l'insécurité pour les habitants.

De plus, la desserte en transports en commun (TC) reste peu performante. Depuis la disparition du tramway sur la route d’, celle-ci est assurée par des lignes de bus régionales (A, B, E et G). Le tissu de villas très peu dense entre la ville et Vésenaz, puis Collonge ne permet pas, en l’état, de ligne de TC à fréquence urbaine. En outre, ces lignes ne sont pour la plupart pas transfrontalières (excepté la ligne G, prolongée jusqu'à Topographie. Veigy-Foncenex) et les TC de l’autre coté de la frontière ne sont que très peu développés, ce qui occasionne un report modal massif sur les trans- ports individuels motorisés (TIM).

Centres périphériques (Plan directeur can- tonal - fiche 2.05) 2.1.1 Le Plan Directeur Cantonal (PDCant)

Le PDCant de 2001, révisé en 2006, identifie le village de Vésenaz Ce sont des localités d'une certaine impor- tance, situées autour de l'agglomération comme centre périphérique (fiche 2.05, voir encadré), grâce à sa position genevoise, bien reliées à l'actuel ou futur réseau de transports collectifs performants à la confluence de deux axes de transport routier et de TC importants et à et susceptibles de développer un certain équilibre entre habitants, emplois et ser- sa vocation de pôle commercial. vices. Ils fonctionnent comme de petits centres régionaux et offrent les services de base à une population d'une certaine impor- La commune joue également un rôle important par la présence de la zone tance. d’activités de La Pallanterie (une des seules zones d’activités sur la rive Dans la mesure où ces centralités sont bien reliées par le réseau de transports collectifs, gauche), de grands espaces agricoles (dont certaines surfaces sont identi- en particulier par le chemin de fer régional, il est préconisé d'encourager leur dévelop- fiées pour l’agriculture spéciale, à l'est de la route de Thonon) et viticoles pement, aussi bien du point de vue de la population que des activités économiques.

0850_PDCom_121129.docx 15 et d’une pénétrante de verdure reliant le village de Collonge aux rives du lac.

La commune de Collonge-Bellerive offre donc une variété et une richesse de situations qui bénéficient largement à l’ensemble de la population de l’agglomération genevoise.

Plusieurs grands projets sont inscrits au PDCant sur le territoire de la commune : > La traversée de Vésenaz, dont les crédits de réalisation ont été confir- més lors d’une votation populaire en octobre 2009. > La création d’un parc-relais (de plus de 100 places) à Vésenaz. > La création ou le redéveloppement d’un grand équipement de loisirs au port de et d’un autre à Rouelbeau (centre sportif intercommu- nal). > L’éventuel classement de Saint-Maurice en zone de hameaux. > Le tramway sur la route de Thonon.

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2.1.2 Le Projet d’agglomération franco-valdo-genevois (PAFVG)

Le projet d’agglomération ne constitue pas un document ayant une valeur légale liant les autorités cantonale et communale. Toutefois, il va servir de Périmètre stratégiques de développement - habitat) (Projet d'agglomération franco- base à la révision du PDCant. A ce titre, il constitue une donnée qui doit valdo-genevois – cahier annexe n°3) être prise en compte dans les réflexions au niveau communal. Quartiers moyennement à fortement denses (min. 60 logements/ha) avec une offre de haute qualité et variée à même de répondre Le projet d’agglomération prévoit à l’horizon 2030 : en grande partie aux objectifs d'accueil fixés par le PAFVG et pour être une alternative + 200 000 habitants (dont 50 % sur le canton de Genève et 50 % sur attractive par rapport à la maison indivi- duelle. Il en résulte ainsi une densité France et district de Nyon). moyenne sur l'ensemble du périmètre. Formes et types d'habitat variés avec une + 100 000 emplois (dont 70 % sur Genève et 30 % sur France et district densité humaine de 100 à 200 per- sonnes/ha. Urbanisation différenciée: de Nyon). proche de l'axe principal, immeubles hauts avec mélange de fonctions, en limite de quartier, uniquement habitat avec des Ces habitants et emplois sont répartis selon différents axes structurés par espaces libres en relation avec les espaces non-bâtis. Diversité des espaces libres (…). les transports collectifs. Sur l'axe « Genève-Douvaine-Thonon », il est pré- Excellente accessibilité piétonne au TC. vu l'accueil d'environ 45 000 habitants et 15 000 emplois (lignes direc- Stationnement des voitures centralisé. Stationnement des vélos organisé de ma- trices du Chablais). nière à favoriser la sécurité et la rencontre dans le quartier. En terme de construction de logements sur le canton de Genève, cela représente un rythme d’environ 2 500 logements par an, soit un effort bien supérieur à celui défini jusqu’à présent dans le plan directeur canto- nal (1 600 logements par an) et nettement plus important que ce qui Centralités locales (Projet d'agglomération franco-valdo-genevois – cahier annexe n°3)

Extrait du PDCant 2000, révisé en 2006. Petites villes et villages fortement urbanisés avec une taille suffisamment élevée pour offrir aux habitants et villages voisins des s’est réellement construit ces dernières années (moyenne de 1 300 loge- commerces et des services courants. Leur vitalité permet de conserver l'identité des ments par an sur la période 2000-2006). régions et d'éviter un exode pour les besoins utilitaires vers les plus grands centres et la périphérie. Les centres locaux sont des points d'appui importants pour la vie des Le projet d’agglomération 1, déposé à Berne en décembre 2007, s’est villages voisins. poursuivi par des études sectorielles (PACA, lignes directrices) et théma- Concentration des emplois tertiaires locaux dans les centres. Zones artisanales en limite tiques. Les lignes directrices du Chablais identifient le secteur de La Pal- de centre (emplois générés par la région) avec politique foncière pour garantir des prix lanterie pour le développement de nouveaux logements pouvant à terme modérés. Equipements publics proches des accueillir environ 3 200 logements et 3 000 emplois. Le village de Vése- centres. naz est conforté dans son rôle de centralité locale, (voir encadré) regrou- Développement de l'habitat préférentiel de moyenne à forte densité pant emplois et services.

Importance de la « mobilité douce » pour l'accès au centre et aux arrêts TC, vu les faibles distances à parcourir. En parallèle au PAFVG, le Grand Conseil a voté en 2008 un crédit

d'études portant sur le projet de traversée du lac. Les études en cours envisagent une émergence du tunnel dans le secteur de La Pallanterie, sans qu’une localisation précise ne soit encore définie. Ce qui représente

0850_PDCom_121129.docx 17 des enjeux considérables tant au niveau des transports que du dévelop- pement urbain pour le secteur Arve-Lac.

Extrait du projet d’agglomération franco-valdo-genevois et de sa légende, 2007.

2.1.3 Contexte intercommunal

La commune de Collonge-Bellerive partage ses limites avec les communes de Corsier, , et .

Il existe un certain nombre de projets partagés entre Collonge-Bellerive et les communes voisines : > Le centre sportif intercommunal, sis à cheval sur les communes de Collonge-Bellerive et de Meinier, et concernant 10 communes voisines faisant partie du secteur Arve-Lac. Ce projet a fait l’objet d’une étude de faisabilité en 2007-08 (Urbaplan + Frei&Stefani). Il a été mis en suspens.

> Le développement de la zone artisanale et industrielle de La Pallante- Illustration du projet de centre sportif inter- communal (urbaplan, Frei&Stefani, 2007) rie, à cheval sur Collonge-Bellerive et Meinier. Ce projet fait l’objet

d’une demande de renseignement (2010, Meier et Tanari). > Le redéveloppement du port de Corsier, conjointement avec cette der- nière, en vue de la création d’un port, à cheval sur le territoire des deux communes et de la valorisation de cet espace.

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> La création d'une crèche intercommunale à Vésenaz. Celle-ci, inaugu- rée en 2010, offre 88 places (dont 48 pour Collonge-Bellerive) et constitue un projet conjoint des communes de Collonge-Bellerive, Anières, Corsier et Hermance. > Collonge-Bellerive est au centre d’un grand nombre d’enjeux dont les implications dépassent largement les frontières de la commune. Ces enjeux ont parfois des implications intercommunales, cantonales ou régionales et leur horizon de réalisation va du court au long terme. > Certains projets sont déjà en cours de réalisation, comme la tranchée couverte de Vésenaz, alors que d’autres en sont encore aux études pré- liminaires, comme le projet de traversée du lac.

2.2 Contexte communal

Vue aérienne de la commune de Collonge-Bellerive (Lightmotif Blatt)

0850_PDCom_121129.docx 19 La commune présente une surface de 613 ha, y compris les cours d’eau, dont 175 (28.5 %) en surface agricole utile en 2009. Zones (2009 en ha) Zone à bâtir commune 4 39.2 13% 6.4% 5 257.1 85.5% 42% ZIA 4.5 1.5% 0.7% Total zone à bâtir 300.8 100% 49.1% Autres Zone agricole 291.4 93.8% 47.7% Zone de bois et forêts 12.1 3.9% 2% Zone verte 6.1 1.97% 1% Zone sportive 1.3 0.4% 0.2% Total autres zones 310.9 100.0% 50.9% Total 611.7 100.0% Zones d’affectation

Les espaces de vie sont organisés d’une part autour de deux villages et d’un hameau, ainsi qu’une partie du village de La Capite, à la limite communale de Choulex et d’autre part, dans la zone de villas qui couvre une grande partie de la surface communale, soit 257 ha (86 % de la zone à bâtir et 42 % de la surface totale de la commune) en 2009.

On distingue les principales entités bâties : Vésenaz : pôle commercial et résidentiel. C’est là que se concentrent les principaux développements résidentiels et commerciaux. La population de cette partie de la commune a augmenté de 80 % entre 1990 et 2003 et de 21 % entre 2003 et 2008.

Principaux enjeux : > La poursuite du développement au travers de la réalisation des PLQ et de la densification de certaines zones. > La création de liens de mobilité douce entre Vésenaz et le village de

Collonge, au nord-ouest, et le pôle de La Pallanterie vers le nord-est. Vésenaz, pôle commercial et résidentiel > L'amélioration de la desserte en transports collectifs régionale pour permettre un report modal et décharger le réseau viaire en traversée du village. > La réalisation de la traversée de Vésenaz, qui permettra de recoudre en partie le tissu villageois et de créer des espaces publics.

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> La mise en place d’un réseau d’espaces publics permettant de resouder les différents quartiers qui se sont développés au gré d’opérations ponctuelles, sans vision d’ensemble. Collonge : pôle civique et résidentiel. Le village regroupe la majeure partie des équipements publics de la commune (mairie, deux écoles, voirie, centre de loisirs, etc.).

Principaux enjeux : > Le potentiel de développement est moindre qu’à Vésenaz, mais il existe des enjeux de requalification de certains secteurs (arrière-cours, terrains agricoles dans le village) et de densification. Collonge, pôle civique et résidentiel > Les zones d’affectation ont été tracées sans référence au bâti ou au parcellaire. Il en résulte des parcelles et des constructions à cheval sur deux zones. > La relocalisation de certains équipements communaux (voirie, salle communale) permettant de mettre en valeur certains secteurs du village. > Le réaménagement de l’espace public routier en traversée de localité en vue de sécuriser les modes de déplacements doux, diminuer les nuisances et mettre en valeur le tissu villageois. > Un éventuel délestage du trafic du centre du village au moyen de la réalisation d’une route d’évitement.

La Pallanterie : pôle d’activités et pôle urbain potentiel. Le secteur de La Pallanterie abrite des activités depuis plusieurs décennies notamment les minoteries.

La zone d'activités de La Pallanterie. Principaux enjeux : > Une des variantes du projet de traversée du lac (à l'étude) prévoit une émergence dans les environs de La Pallanterie. > Ce secteur est identifié comme périmètre stratégique de développement dans le projet d’agglomération (projet d’un nouveau quartier mixte de 3 200 logements et 3 000 emplois). > Extension de la zone d'activités (projet intercommunal Meinier – Collonge-Bellerive). > Extension du centre sportif intercommunal de Rouelbeau.

Saint-Maurice : hameau en zone agricole. Ce hameau n’a connu que très peu d’évolutions ces dernières années. La majorité des bâtiments, autre-

Le hameau de Saint-Maurice.

0850_PDCom_121129.docx 21 fois dévolus à l'activité agricole, sont aujourd'hui transformés en loge- ments.

Principal enjeu : > Autrefois hameau viticole, Saint Maurice est devenu majoritairement résidentiel, ce qui incite à le classer en zone de hameaux.

Les zones de villas. Le reste du territoire urbanisé de la commune se di- vise en zones villas, parfois composées d’un tissu très serré de petites parcelles, vers le sud ou de domaines plus importants, le long des rives du lac.

La zone villas est presque entièrement bâtie et n’offre actuellement que peu de possibilités de nouvelles constructions. Les développements se font essentiellement par densification. Certaines parcelles libres ou peu bâties présentent néanmoins des potentiels pour des opérations ponc- tuelles de construction ou reconstruction. La zone de villas, près du carrefour des Tattes. Les enjeux : > Définition de règles de développement (densification). > Création de réseaux d'espaces publics. > Amélioration de la perméabilité pour les mobilités douces.

La zone agricole. Elle confère historiquement à la commune son caractère rural et son charme particulier. Le nord de la commune est encore majori- tairement cultivé, soit en grandes cultures, soit en vergers ou en vignes. A noter deux secteurs dévolus à l'agriculture spéciale (tunnels et serres) à La Repentance et proche de La Pallanterie.

Les enjeux: > Maintien d'une activité agricole viable. > Gestion de la pression exercée par les activités de loisirs (équitation, Vignes et grandes cultures, vers le chemin marche, cyclotourisme, etc.). de la Carna.

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2.3 Évolution démographique

L’analyse statistique et géographique des évolutions passées et prévisibles permet d’affiner le portrait de la commune et de son développement.

1880 840 8000 1890 810 1900 950 7000 1910 1 149 6000 1920 1 204 5000 1930 1 450 1940 1 430 4000 1950 1 854 3000

1960 2 267 2000 1970 3 365 1000 1980 4 342

1990 4 995 0 2000 6 306 2009 7 480 1880 1890 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2009 2010 7 611 Évolution de la population. Source: OCStat. 2011 7 507 Évolution de la population entre 1880 et 2011. Source : OCStat.

La population communale a connu une augmentation soutenue depuis l’après-guerre, avec le développement des transports motorisés et des villas. Depuis les années 1960, la commune compte 1 000 habitants de plus à chaque décennie. Le village de Collonge s’est légèrement agrandi, notamment au travers de quelques immeubles locatifs, alors que la zone villa qui entoure Vésenaz et se prolonge le long des rives du lac et en di- rection de La Pallanterie s’est étendue et densifiée, absorbant le gros des nouveaux habitants. Ces dernières années, le village de Vésenaz s'est éga- lement beaucoup développé, par la réalisation de nombreux PLQ.

1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 Collonge- 1 854 2 267 3 365 4 342 4 995 6 306 7 611 Bellerive + 22% + 48% + 29% + 15% + 26% + 20% Canton 202 918 259 234 331 599 349 040 379 190 413 673 463 919 + 28% + 28% + 5% + 12% + 9% + 12% Évolution démographique communale et cantonale.

Depuis les années 1970, Collonge-Bellerive connaît un rythme de crois- sance de la population bien supérieur à celui du canton.

0850_PDCom_121129.docx 27 450%

400%

350%

300%

250% Collonge- Bellerive 200% Canton 150%

100%

50%

0% 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2008

Evolution des populations communale et cantonale. Source :OCStat

Le potentiel de nouveaux logements dans les zones existantes représente environ 200 logements.

2.4 Habitat

Collonge-Bellerive n’a pas été touchée par les développements de grands Collonge- ensembles locatifs qui ont vu le jour dans le canton entre les années Bellerive Canton villas 1 558 22 544 1950 et 1970. Les nouveaux logements réalisés depuis l’après-guerre % 78.8% 49.2% autres sont prioritairement des maisons unifamiliales. Depuis 1961, le rythme de habitations 207 10 655 % 10.5% 23.3% construction des villas est constant. On constate environ 25 nouvelles Bât mixte 123 6 582 villas par an en moyenne. % 6.2% 14.4% non- résidentiel 92 6011 autres bâtiments villas total % villas avant 1947 122 300 422 71.1% % 4.4% 13.1% 1947 - 1960 22 133 155 85.8% total 1 978 45 792 1961 - 1980 90 499 589 84.7% Nombre de bâtiments en 2007 à Collonge-Bellerive et dans le Can- 1981 - 2000 57 501 558 89.8% ton, source OCStat. 2001 - 2007 38 163 201 81.1% Total 329 1 596 1 925 82.9% Constructions selon la date et le type de logements, source: OCStat

Toutefois la zone villa est maintenant presque entièrement construite et les mesures de protection de la zone agricole rendent son extension très difficile.

28 0850_PDCom_121129.docx

2.5 Emplois et activités

Primaire* Secondaire** Tertiaire** Total

Etablissements Emplois % emplois Etablissements Emplois % emplois Etablissements Emplois % emplois Etablissements Emplois % emplois

Bellerive 1 6 6.5% 0 5 1.9% 0 13 0.5% 1 24 0.8% Collonge 4 24 25.8% 4 41 15.4% 6 387 14.5% 14 452 14.9% La Gabiule 1 4 4.3% 4 15 5.6% 17 21 0.8% 22 40 1.3% Saint-Maurice 3 12 12.9% 4 7 2.6% 16 50 1.9% 23 69 2.3% La Pallanterie 4 16 17.2% 23 34 12.7% 406 733 27.5% 433 783 25.9% La Californie 5 26 28.0% 7 27 10.1% 117 132 4.9% 129 185 6.1% Vésenaz - Lac 1 1 1.1% 1 31 11.6% 16 208 7.8% 18 240 7.9% Vésenaz - Village 2 4 4.3% 9 78 29.2% 49 646 24.2% 60 728 24.0% La Combe 0 0 0.0% 6 29 10.9% 7 479 17.9% 13 508 16.8% 2 Collonge- 58 267 8.8% 634 88.1% 713 3 029 Bellerive 21 93 3.5% 669 Répartition des emplois et des établissements, source: *RFE 2005, OFS/OCSTAT, **RFE 2008, OFS/OCSTAT

L’analyse statistique des établissements et des emplois pour les secteurs primaire, secondaire et tertiaire met en évidence les aspects suivants : > en 2008, 3 029 emplois étaient offerts dans la commune par 713 établissements, dont : - 88 % (2 669) dans le secteur tertiaire, 8.8 % (267) dans le secteur secondaire et 3.5 % (93) dans le secteur primaire, - 783 emplois dans le secteur de La Pallanterie (26 % de la com- mune), - 240 emplois dans le secteur de Vésenaz-Lac (8 % de la commune), - 508 emplois dans le secteur de la Combe (17 % de la commune), - 452 emplois dans le secteur de Collonge (15 % de la commune), - 728 emplois dans le secteur de Vésenaz-Village (24 % de la com- mune), - 185 emplois dans le secteur de La Californie (6 % de la commune), - Respectivement 40, 69 et 24 emplois dans les secteurs de la Ga- Répartition du nombre d’emplois par sous-secteur statistique, source : OCStat 2005-2008. biule, Saint-Maurice et Bellerive, soit environ 1 % de la commune chacun.

La comparaison entre 2005 et 2008 fait apparaître les évolutions sui- vantes : > Le nombre total d’emplois a progressé de 14 %, passant de 2 655 à 3 029. > Le secteur de La Pallanterie progresse de 609 à 783 emplois (+ 28 %).

0850_PDCom_121129.docx 29 > Le secteur de Vésenaz-village a connu une évolution spectaculaire, pas- sant de 373 à 728 emplois (+95 %) > Le secteur de Saint-Maurice a plus que doublé le nombre d’emplois, passant de 29 à 69. > Les secteurs de La Californie et de Vésenaz-Lac ont perdu respective- ment 30 % et 49 % de leurs emplois.

Entre 2001 et 2008, la croissance des emplois représente une augmenta- tion de 60 %, passant de 1 889 à 3 029 emplois. Durant la même pé- riode, les habitants n’ont augmenté que de 14 %, passant de 6 514 à 7 480.

En guise de synthèse, on constate : > Le ratio de 1 emploi pour 2.5 habitants, reflète la situation d’une commune résidentielle. > Il est toutefois à relever une évolution rapide du nombre d’emplois, modifiant de manière significative le ratio habitants/emplois. > Vésenaz-village et La Pallanterie sont les principaux pôles d’emplois de la commune, regroupant à eux deux 50 % des emplois, avec une ten- dance à l’augmentation.

Ce constat débouche sur l'option de poursuivre le renforcement des possi- bilités d'accueil de nouveaux emplois sur la commune pour diversifier et compléter l'économie locale et renforcer le rôle de la commune comme centralité périphérique.

L'extension de la zone d'activités de La Pallanterie (voir chapitre 4.3, La Pallanterie) répond ainsi à un objectif local, mais aussi régional. En effet, les communes d'Arve-Lac ne disposent pratiquement pas de zones pou- vant accueillir des activités.

30 0850_PDCom_121129.docx

2.6 Équipements et services

2.6.1 Équipements scolaires, de la petite enfance et parascolaires

En 2010, la commune compte deux établissements scolaires (Collonge et Vésenaz), proposant un total de 32 classes dont 28 sont actuellement utili- sées (réserve d'une classe à l'école primaire de Collonge et de 3 classes à l'école de La Californie).

Les perspectives pour 20151 entrevoient entre 520 et 605 élèves, pour un total variant entre 26 et 30.3 classes. Les équipements existants sont donc suffisants pour absorber la demande future.

L'école élémentaire de Collonge. Toutefois si la demande se révèle plus forte que prévue, la commune dis- pose d'une réserve foncière en zone à bâtir, à côté de l'école de Collonge (terrain appartenant à la commune).

Les jardins d'enfants des Bacounis (Collonge) et des Boucaniers (Vésenaz) et la nouvelle crèche intercommunale « L’île aux mômes » (Vésenaz) ré- pondent à la demande pour la petite enfance. Il en est de même pour le parascolaire. Les équipements actuels et celui en cours de construction (restaurant scolaire) permettent de répondre de manière adéquate à la demande.

La commune abrite également le C.O. de Bois-Caran et l’Ecole privée « La Passerelle » (Vésenaz).

2.6.2 Équipements culturels et de loisirs

Les activités associatives, culturelles et sportives de la commune sont principalement réparties entre les villages de Collonge et de Vésenaz avec de nombreux équipements communaux (le tennis club de Collonge- Bellerive TCCB, récemment agrandi et modernisé, la salle communale, l'Epicentre, la ferme de Saint-Maurice, etc.).

L'Epicentre, au chemin de Mancy.

1 Prévisions et perspectives scolaires. GIEED, février 2006.

0850_PDCom_121129.docx 31 La commune dispose d’un grand nombre d’associations autour de nom- breuses pratiques sportives (judo, karaté, gymnastique, foot, aviron, pé- tanque, basket-ball, équitation, tennis, yachting, etc.), culturelles (chœur, ciné-club, musique, théâtre, fanfare, danse et cours divers) ou d’intérêts communs (aînés, samaritains, scouts, etc.).

La salle communale dans le village de Collonge est actuellement insuffi- sante pour répondre aux besoins de la commune, un nouvel équipement doit être programmé. Voir chapitre 3.1 Village de Collonge.

2.6.3 Établissements socio-médicaux, services pour personnes âgées et pour personnes handicapées

La commune fait partie du secteur socio-sanitaire de la Campagne Rive Gauche et est rattachée au Centre d’Action Sociale (CAS) situé au chemin du Vieux-Vésenaz.

La commune compte deux EMS sur son territoire. La résidence du Léman (60 lits) et la résidence de la Forêt (110 lits). Selon le plan directeur EMS 2010, le secteur Campagne Rive Gauche affiche un excédant de plus de 100 lits. Le secteur voisin des Trois Chêne affiche lui aussi un léger excé- dent, contrairement au secteur des Eaux-Vives qui affiche un déficit.

La loi régissant les EMS est actuellement en cours de modification et le plan directeur qui en découle sera modifié en conséquence. Toutefois, il est important de noter que, selon le plan actuel et malgré la surabondance de lits dans la commune, le Canton a identifié 4 sites possibles dans les 5 ans, sur la commune de Collonge-Bellerive, pour l’implantation de nou- veaux EMS. Ces sites sont des potentiels et il n'existe pour l'instant au- Centre de la Combe. cune étude concrète à leur sujet.

La commune abrite également : > l’Hôpital de Bellerive (anciennement CESCO - Centre de soins conti- nus) qui accueille des personnes d’âge adulte dont l’état de santé né- cessite des soins continus et/ou palliatifs. > le centre de la Combe, Etablissement public d’intégration (EPI) pour

personnes handicapées mentales. Ce dernier regroupe des logements Centre de Mancy.

32 0850_PDCom_121129.docx

(environ 90 occupants) et des ateliers de développement personnel ou de production artisanale attirant environ une trentaine de participants. > le site de Mancy qui regroupe cinq établissements de jour (la Chênaie, Bellerive, Lac, Amandiers et le Foyer). > Le foyer des écureuils Doret et Guéry.

Tous ces établissements publics dépendent de l’Etat de Genève. Ils sont regroupés autour ou à proximité du village de Collonge. L’aménagement, notamment des cheminements pour piétons et cycles doit tenir compte de ces personnes ayant une mobilité réduite ou des difficultés à se déplacer pour intégrer ces derniers à la vie de la commune. Voir chapitre 8, plan directeur des chemins pour piétons.

2.6.4 Divers

La commune souhaite se doter d’un réseau de fibre optique.

0850_PDCom_121129.docx 33

3. SECTEUR DE COLLONGE

3.1 Village de Collonge

3.1.1 Options du PDCom 2000

> Agrandir le parc Rivollet. Cette option n’est pas reconduite. > Classer en zone d’utilité publique le quadrilatère « centre de voirie ». Cette option a déjà donné lieu à une modification de zone. > Conserver les limites de la localité. Un certain nombre de secteurs nécessitent une mise en conformité des constructions actuellement en zone agricole. Des agrandissements ponctuels sont envisageables dans le cadre de projets actuellement à l'étude. > Extension limitée de la zone 4B. Cette option est reconduite. > Réserver la possibilité d’un évitement routier par l’est. Cette option est réévaluée sur la base d'une vision élargie. > Envisager une utilisation annuelle des terrains de tennis. Cette option s'est concrétisée par la construction de la halle couverte et d’une bulle.

3.1.2 Organisation spatiale

Le village de Collonge constitue un village-rue le long de la route d’Hermance. Le tissu bâti est caractéristique de cette organisation : ab- sence d’alignement des façades principales, un espace de transition entre la façade et la rue qui se décline en courettes, jardinets ou plus récem- ment en places de stationnement.

L’espace rue se caractérise également par la présence de murets ou de haies, notamment dans les développements plus récents d’ensembles Le noyau historique de Collonge locatifs ou de villas, au nord du village. Ces obstacles visuels modifient considérablement la perception de l'espace, cours et jardins étant cachés et ne participant plus à la définition de l'espace public.

L'urbanisation récente n'a ainsi pas toujours été dans la continuité des caractéristiques spatiales et urbanistiques du tissu d'origine (blocs d’habitations, second front bâti, villas au milieu d’un jardin ceinturé de haies, etc.).

Bien que le tissu de villas, notamment le long des rives du lac, soit inin- Ensemble locatif des années 60. Chemin du terrompu depuis la limite avec la ville de Genève jusqu’à Bellerive et Col- Pré-d'Orsat longe, une couronne rurale a été plus ou moins préservée autour du village de Collonge. Le noyau ancien du village a également conservé de grandes qualités urbanistiques pouvant être valorisées par une diminution de la pression exercée par l'automobile.

0850_PDCom_121129.docx 35

Figure 10 : coupe illustrant la position de Collonge au milieu d'un coteau plongeant vers le lac

L’inventaire fédéral ISOS2 et le recensement architectural du Canton de Genève mettent en évidence la qualité d’un certain nombre d’éléments ayant valeur de patrimoine pour lesquels des objectifs de protection sont proposés. Cet inventaire n’est pas contraignant et a uniquement valeur d’information.

L’inventaire ISOS met notamment en évidence les qualités historiques et architecturales du noyau villageois, justifiant un objectif de sauvegarde « A » correspondant à la sauvegarde intégrale de toutes les constructions Entrée sud du village

Inscription à l'inventaire (art. 9, LPMNS)

Les immeubles inscrits à l'inventaire doivent être maintenus et leurs éléments dignes d'intérêt préservés.

Toute personne qui envisage d'exécuter des travaux sur un immeuble porté à l'inventaire doit annoncer son intention en temps utile à l'autorité compétente.

Classement (art. 15, LPMNS)

L'immeuble classé ne peut, sans autorisa- tion du Conseil d'Etat, être démoli, faire l'objet de transformations importantes ou d'un changement dans sa destination.

Patrimoine bâti de Collonge.

et espaces libres et à la suppression de toutes les causes de perturbation. Les immeubles ayant une valeur de recensement de 1 ou 2 sont suscep- tibles d'être classés. Les immeubles ayant une valeur de 3 et 4+ sont susceptibles d'être inscrits à l'inventaire.

2 ISOS: inventaire fédéral des sites construits de Suisse.

36 0850_PDCom_121129.docx

De même, la qualité de l’ensemble situé à l’entrée sud du village, de part et d’autre de la route d’Hermance justifie lui aussi un objectif de sauve- garde « A ».

Un objet est classé selon les articles 10 et suivants de la loi sur la protec- tion des monuments, de la nature et des sites du 4 juin 1976 (L 4.1), à savoir l’église Saint-Léger.

De nombreux autres bâtiments sont inscrits au recensement architectural Eglise Saint-Léger, monument classé. du canton, notamment la mairie, sise dans l’ancienne ferme Rivollet, l’ancienne école datant du début du 20e siècle, ainsi qu’un certain nombre de constructions villageoises et l’espace qui les entoure (par exemple au chemin du Notaire).

Le village est entouré par un écrin de verdure. Celui-ci est composé du parc Rivollet et des campagnes cultivées présentes à l’est et à l’ouest du village. Au sud et à l'ouest, la zone agricole est toutefois passablement occupée par des constructions.

Cette couronne verte renforce l'unité architecturale du village, le séparant de la zone de villas qui occupe les rives du lac. Elle offre également des dégagements et des vues intéressantes sur et depuis le village, notam- Vue vers Collonge et au loin, le Jura ment vers le Salève et, par-delà le lac, sur le Jura.

A l’ouest du village une pénétrante de verdure inscrite au plan directeur cantonal relie la rive du lac au plateau agricole. Cette pénétrante a un rôle majoritairement paysager, elle traverse des champs cultivés et des zones bâties. Quoique très arborisée, on n’y constate pas de mouvement de grande faune. Son rôle biologique n’est pas prépondérant. Voir chapitre 6.

Objectifs

> Préserver un écrin de verdure autour du village. Pénétrante verte du PDCant > Eviter l’implantation de constructions créant des obstacles dans les percées visuelles.

La route d'Hermance est l'élément structurant du village. Elle assume des rôles multiples de route à grand trafic (liaison entre le Chablais et Genève) et d'espace public villageois (commerces, services).

0850_PDCom_121129.docx 37 Aujourd'hui la fonction de transit est très importante et prétérite les fonc- tions sociales. La typologie de la route aux abords du village (courbes larges, pistes cyclables des deux cotés, bonne visibilité, etc.) et l'absence d'éléments signalétiques marquant clairement les entrées du village ont pour effet que la vitesse, actuellement limitée à 40 km/h, n'est pas res- pectée. Ce n'est qu'aux abords du chemin du Château-de-Bellerive que le rétrécissement de l'espace entre les façades, le changement de typologie du bâti et la présence d'un radar induisent une réduction de la vitesse. La route d'Hermance, au centre du village

3.1.3 Projets de développement

Potentiels de développement

Le village est en grande partie en zone 4B protégée, mais il compte éga- lement une zone de développement 4B (école), une petite zone de déve- loppement 4B protégée et une zone de villas, au nord, le long de la route d'Hermance. Voir plan d'affectation, chapitre 2.

La zone à bâtir du village recèle encore quelques potentiels de dévelop- Périmètre du projet dans le secteur « Curtet ». pement à court ou moyen terme ainsi qu’un grand secteur qui peut être considéré comme potentiel à long, voire très long terme.

Les deux principaux secteurs pouvant accueillir des constructions dans le cadre des affectations en vigueur sont des propriétés privées: > Secteur situé au nord de l'immeuble de la poste (secteur « Curtet »). > Secteur situé à l’entrée sud du village, chemin de Blémant.

Périmètre du projet au sud du village. A noter également la partie de la parcelle n° 8117 jouxtant la nouvelle école. La parcelle est en zone de développement 4B et constitue une ré- serve à long terme pour un éventuel agrandissement de l’école.

Au nord-est du village, une grande zone entre la route d’Hermance et le chemin du Pré-d’Orsat est en zone 4B protégée, mais ne comporte que des villas. De par la densité des constructions, sur de petites parcelles, ce secteur n’a qu’une mutabilité très faible à court ou moyen terme. Il peut Zone 4BP occupée par des villas. être considéré comme une réserve pour des développements à long terme.

38 0850_PDCom_121129.docx

La zone de villa entre le village et le lac comporte également quelques parcelles non bâties ou pouvant être densifiées en respectant un IUS de 0,2, conformément au plan de protection des rives du lac.

Au total, ce sont potentiellement 105 à 110 logements qui pourraient être réalisés dans le périmètre du village, dont: > 65 sur les parcelles Curtet. > 32 à l'entrée sud du village. > 5 à 10 dans la zone de villas.

Les limites des zones autour du village ont été tracées de manière arbi- traire, plusieurs constructions étant à cheval sur deux ou trois zones. De plus, beaucoup de constructions (villas, Hôpital de Bellerive, C.O. Bois- Caran, etc.) sont en zone agricole.

Le plan directeur propose plusieurs modifications des limites de zones pour mettre en conformité les constructions existantes et permettre la réalisation des projets en cours d'étude autour du village.

Voir fiche de mesures 3-1

Le périmètre « Curtet »

Un programme comprenant trois immeubles totalisant 65 logements et un grand espace public central est projeté sur les parcelles 4 103, 4 104, 6 529 et 7 952, au nord de l’immeuble de la poste. La réalisation de ce projet nécessitera la correction des limites des zones (le secteur est à cheval sur les zones 4BP, 5 et agricole).

Les enjeux et conditions : > Insertion dans le tissu villageois (cour, ouvertures sur l'espace agricole). Plan masse du projet. > Création d'un espace public accessible, ouvert sur la route d'Hermance et d'une réserve en vue de la création d'un cheminement en limite de champs à l’est, entre le centre du village et l’Hôpital de Bellerive. En cas de renoncement à l’établissement d’un PLQ, les éléments liés au programme et taxes d’équipement ainsi qu’aux servitudes de passage feront l’objet d’une formalisation dans un document ad hoc.

0850_PDCom_121129.docx 39 Le secteur sud, entrée du village

Ce secteur comprend un front bâti historique ainsi que de grands espaces arrières, typiques des villages-rue. Un projet a été établi en vue de déve- lopper ces espaces et d’y implanter des constructions. Ce projet a fait l’objet d’une demande de renseignement auprès des services de l'Etat et a reçu un préavis négatif. Ce projet n’est pas prioritaire pour la commune, mais elle le soutient, car il permettrait de réaliser des logements, tout en respectant la structure bâtie villageoise. Par ailleurs, l’emprise sur la zone Chemin de Blémant agricole est minime.

Les enjeux et conditions : > Respect de la structure villageoise. > Conservation de percées visuelles de et vers les espaces agricoles ou- verts.

Le parc Rivollet

Le parc Rivollet est un espace public central regroupant plusieurs équi- pements publics dont le nouveau groupe scolaire, la mairie et le tennis. Actuellement, il est bordé au nord et au sud par des grandes parcelles privées, aménagées en jardins ou cultivées.

Certains cheminements existants entre le parc et la route d'Hermance Le parc Rivollet et le tennis-club sont situés sur des parcelles privées. Aucune servitude légale n'existe pour les soutenir, leur pérennité dépend de la bonne volonté des propriétaires; comme ces chemins sont d'intérêt public, des servitudes sont à négocier. Voir chapitre 9, plan directeur des chemins pour piétons et fiche de me- sures 9-1 et 9-2.

Contrairement à l’option figurant dans le PDCom de 2000, la Commune ne reconduit pas l’objectif d’agrandissement du parc Rivollet. Il est propo- sé que les parcelles en zone agricole (mais occupées par des villas et des jardins) soient plutôt affectées à la zone de développement 4B, permet- tant ainsi la création de nouveaux logements.

40 0850_PDCom_121129.docx

Les grandes parcelles de villas en zone agricole

De nombreuses constructions sont en zone agricole. La commune souhaite procéder à leur mise en conformité.

Certaines grandes parcelles, proches des chemins de Contamines-Sous- Cherre et de la Gabiule, sont partiellement occupées par des constructions (villas) et bénéficient d'une couverture végétale exceptionnelle.

Villas en zone agricole sur de grandes parcelles arborées, chemin de Conta- mines-Sous-Cherre Afin de tenir compte d’une part du fait que ces villas et jardins n’ont pas leur place en zone agricole, et d’autre part, de la qualité du site et de la végétation, la commune propose d’affecter ces parcelles en zone de villas, en accompagnant ce classement par un plan de site permettant un déve- loppement modéré et des mesures de protection.

Voir fiche de mesures 2-1.

Salle communale

La Commune a besoin d’une nouvelle installation polyvalente pour y ac- cueillir les manifestations communales, concerts, rassemblements, etc.

Actuelle salle communale, située derrière l'ancienne école.

Variantes d’implantation possible de nouveaux équipements

Plusieurs variantes d'implantation de cet équipement ont été évaluées en tenant compte des critères suivants: > L'accessibilité. Le nouvel emplacement doit être facilement accessible depuis les grands axes de transports collectifs et éviter la traversée ou le stationnement dans des zones résidentielles.

0850_PDCom_121129.docx 41 > Bruit et voisinage. La nouvelle salle doit être située à l'écart des zones résidentielles de façon à éviter les nuisances (notamment sonores) pour le voisinage. > Stationnement. L'emplacement retenu doit permettre de trouver des solutions de stationnement temporaire adéquates lors des grandes ma- nifestations. > Paysage. Le projet doit s'accompagner d'un programme paysager pour sa bonne intégration, entre le village et la couronne verte. > Situation par rapport à Vésenaz. Vésenaz et Collonge sont les deux principaux pôles de population de la commune. Le nouvel équipement doit être positionné entre ces deux entités, pour rationaliser au mieux les déplacements et éviter la traversée du village.

Deux localisations propices à l'implantation d'un équipement communal ont été identifiées. Les lieux-dits « Sur Caran » et « Blémant ».

> Lieu-dit « Sur Caran ». Parcelle enclavée entre La Combe, la route de d’Hermance et le chemin de Bois-Caran. La parcelle permet la réalisa- tion d'une salle et d’un parking dans un grand espace vert accessible (parc, verger etc.). Des cheminements piétons entre le parc Rivollet, La Combe et le C.O. Bois-Caran ainsi que la mise en valeur de l'espace public au carrefour de la route d'Hermance et du chemin du Port-de- Bellerive pourraient accompagner le projet de construction. La parcelle Lieu-dit « Sur-Caran » permet par ailleurs, de réserver la possibilité d’autres équipements ou installations d’intérêt public. > Lieu-dit « Blémant » Sur une parcelle de taille plus modeste cette variante permettrait la réalisation d'une salle et d'un parking aux di- mensions similaires, avec un parc et une esplanade. L'aménagement du chemin de Blémant en itinéraire piétonnier serait également envi- sagé, ainsi que d'autres continuités entre l'Epicentre et le parc Rivolet, via le carrefour de la route d'Hermance pourraient être mises en valeur.

Lieu-dit « Blémant » Le lieu dit « Sur-Caran », plus spacieux et mieux situé, semble plus indi- qué pour recevoir le projet de salle communale. Le lieu-dit « Blémant » est retenu comme localisation potentielle pour l'implantation future d'un autre équipement communal. La nature exacte de cet équipement dépen- dra des besoins futurs de la commune. Voir fiche de mesures 3-1, salle communale.

42 0850_PDCom_121129.docx

Centre de voirie

Le centre de voirie, situé au chemin du Pré-d’Orsat, est insuffisant par rapport aux besoins de la Commune. L'objectif est de réaliser un nouveau centre de voirie, situé hors du centre du village, pour des raisons fonc- tionnelles et de nuisances.

Trois sites potentiels d’implantation ont été identifiés : > La parcelle 668 au lieu-dit « Blémant », proche du cimetière de

Actuel centre de voirie. Collonge. > Le site de La Pallanterie : localisation appropriée compte tenu du carac- tère et gabarit des constructions existantes. De plus, La Pallanterie est reliée à deux des trois routes principales de la commune, la route de Thonon et la route de La-Capite. La commune doit donc constituer les réserves foncières nécessaires à cette réalisation. > Le secteur de villas au lieu-dit Cherre (secteur 12 de la fiche 2-1). De même que pour La Pallanterie, la commune devra constituer les réserves foncières nécessaires pour l’implantation du centre de voirie.

Voir fiche de mesures 2-2, politique foncière.

3.1.4 Traversée du village et route d'évitement

Depuis une trentaine d’années, la commune de Collonge-Bellerive envi- sage la réalisation d’une route d’évitement du village de Collonge. En effet, la route d’Hermance coupe ce dernier en deux et les charges de trafic importantes (environ 14 500 véhicules par jour, estimés en 2003) et en constante augmentation, engendrent des problèmes de sécurité et des nuisances importantes.

Le tracé de cette route a fait l’objet de plusieurs avant-projets. Le dernier en date réserve un tracé à l'est, au travers de la zone agricole.

Le canton considère qu'un tel projet est d'intérêt strictement communal et doit donc être intégralement financé par la commune. Le projet n'est donc inscrit ni dans le PDCant, ni dans le PAFVG car il ne s’intègre pas dans une vision globale. En résolvant localement le problème (réel) du trafic à travers le village, le risque est grand de ne faire que repousser et aggraver les problèmes à l'amont et à l'aval.

Projet de contournement de Collonge. Départe- ment des travaux publics, 1975

0850_PDCom_121129.docx 43 Afin de répondre au problème du trafic en traversée de Collonge, le plan directeur propose de combiner plusieurs approches : > Inscription d'un contournement dans un réseau régional : création d’une liaison entre la route d’Hermance et la route de Thonon afin d’orienter le trafic de transit sur cette dernière et ainsi mieux tirer parti de la tranchée couverte de Vésenaz. Voir chapitre 10, réseaux de dé- placements. > Actions à la source pour diminuer le trafic pendulaire (amélioration des transports collectifs). Voir chapitre 10, réseaux de déplacements > Aménagement des espaces publics en traversée de localité pour amé- liorer le confort et la sécurité des habitants. Voir fiche de mesures 3-2, traversée du village.

L’opportunité et la faisabilité de cette nouvelle liaison sont à examiner dans un cadre élargi. Cette hypothèse, qui permettrait de décharger la traversée de Collonge, devrait être étudiée avec les autres projets de déve- Nouvelle liaison entre la route d’Hermance et la route de Thonon, tracé indicatif loppement qui vont avoir d’importants impacts sur les réseaux de mobili- té, notamment le Grand projet Pallanterie, le futur P+R, la traversée auto- routière du lac, l’extension de la zone d’activités de la Pallanterie, etc.

3.1.5 Options du schéma directeur du village

> Requalification et renforcement de l'espace-rue villageois - Diminuer le trafic de transit et la vitesse des véhicules. - Valoriser un espace public central. > Réalisation de nouveaux équipements et espaces publics - Construire une nouvelle salle polyvalente. - Déplacer et agrandir le centre de voirie. - Inscrire les nouveaux équipements dans une approche paysagère de l'environnement villageois. > Amélioration des liaisons piétonnes - Pérenniser les chemins publics sur terrain privé en négociant les servi- tudes nécessaires. - Créer un cheminement continu et adapté à tous entre les équipements au sud, le village, l’Hôpital de Bellerive et la plage de la Savonnière. - Assurer les continuités entre les chemins du village, les promenades en zone agricole et les chemins de randonnée pédestre du canton. > Développement mesuré du logement et des activités - Réaliser les deux projets de construction (« Curtet » et Collonge-Sud).

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- Soutenir les commerces, notamment au travers de la création d'un es- pace public accessible et convivial. > Mise en conformité des terrains bâtis en zone agricole

Voir fiche de mesure 2-1, adaptation des limites de zone.

3.2 Bellerive et la Gabiule

Ces deux secteurs sont partagés entre la zone de villas et les zones de verdure, de bois et forêts et agricole, ainsi qu'une partie de zone 4BP (Port de Corsier). Voir plan d'affectation, chapitre 2.

La zone de villas est largement comprise dans le périmètre de protection des rives du lac, lequel limite l’IUS à un maximum de 0,2 pour les nou- velles constructions. Pour les secteurs non compris dans ce périmètre, le

La zone de villas de la Gabiule. plan directeur recommande un respect strict et sans dérogation de l'IUS de 0,2 maximum. Cette position se justifie par : > L'éloignement de ces secteurs par rapport aux axes de transports en commun, aux commerces et aux services. > La faible capacité du réseau viaire (chemin du Milieu, chemin Armand- Dufaux). > La grande qualité paysagère du site (grands domaines, arborisation importante).

3.2.1 Le projet du port de Corsier

La commune a récemment acquis les terrains du chantier naval en vue du réaménagement du port, conjointement avec la commune de Corsier.

Ce projet est actuellement à l'étude (cahier des charges en préparation pour une étude intercommunale en vue de réaliser un port de 100 à 150 places). Il porte sur l'amélioration des équipements publics, une prise en compte des spécificités paysagères et des éléments bâtis, des mesures de modération du trafic, etc.

Il nécessite une étroite collaboration entre les communes, mais également avec les propriétaires privés et les services de l'Etat.

0850_PDCom_121129.docx 45 46 0850_PDCom_121129.docx

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4. VESENAZ - LA PALLANTERIE – LA CAPITE

4.1 Situation

La route de Thonon est l'axe routier structurant entre La Pallanterie et Vésenaz. Cette fonction se double d'une fonction importante de transit pour les frontaliers se rendant au centre de Genève.

Le secteur comporte deux pôles importants: > Vésenaz. Centre historique où se concentrent logements à moyenne densité et activités commerciales (services, grandes surfaces, etc.). Ce pôle connaît actuellement un développement soutenu.

Le secteur Vésenaz - La Pallanterie – La- > La Pallanterie. Ce pôle d'activités plus récent s'est développé autour Capite du carrefour des routes de Thonon et de La Capite. On y retrouve es- sentiellement des activités artisanales, administratives, et quelques commerces.

Ces deux pôles sont complétés par un troisième, La Capite. Cet ancien village-rue de taille modeste ne connaît qu'un développement très mo- deste.

Les trois entités sont reliées par la zone de villas et forment une continui-

La zone de villas de La Californie té bâtie sur tout le sud de la commune, jusqu'à La Pallanterie et Mancy.

4.1.1 Développement régional

Le PDCant et le PAFVG envisagent tous deux une consolidation du pôle de Vésenaz (« centre périphérique » dans le PDCant, et « centralité locale » dans le PAFVG). De même le PAFVG entrevoit la possibilité d'un dévelop- pement important à La Pallanterie, identifiée comme périmètre straté- gique de développement.

Vésenaz constitue déjà une centralité et la poursuite de son développe- ment est en partie planifiée (PLQ approuvés sur tous les terrains libres). Tout développement supplémentaire nécessiterait des déclassements de terrains.

Les lignes directrices (LD) du Chablais confirment les options retenues dans le PAFVG. Les communes de Collonge-Bellerive, et environs de- vraient accueillir 7 000 habitants et 3 000 emplois supplémentaires à l’horizon 2030.

0850_PDCom_121129.docx 49 L’étude a identifié les enjeux suivants : > l’intégration urbaine, > la préservation des vues sur le paysage, > l’intermodalité, liée à l’arrivée de la traversée du lac dans le secteur de La Pallanterie.

Deux hypothèses sont développées pour répondre aux enjeux. L’une privi- légie un développement de part et d’autre de la route de Thonon. L’autre envisage un développement sur le coteau entre le village de Collonge et La Pallanterie, autour du chemin du Petray sur lequel viendrait s’implanter un tram ou bus à haut niveau de service (BHNS).

La Commune prend acte du très important effort qui lui est demandé en matière de développement, puisqu’il s’agit de pratiquement doubler la population communale en l’espace de 20 ans. Consciente de ses respon- sabilités, la Commune admet un certain développement, dont le rythme, l’importance et les conditions d’aménagement restent à préciser. En l’état, la Commune rejette les deux hypothèses et privilégie une autre localisation du développement que celles retenues par les Lignes direc- trices. Ces dernières portent en effet une atteinte au paysage, notamment à l’environnement proche du village de Collonge et du hameau de St- Maurice.

La Commune propose un développement intercommunal du nouveau quar- tier, localisé dans le secteur de La Repentance. Ce site répond en effet mieux aux objectifs communaux : > Maintien d’un « ruban vert » entre Vésenaz et La Pallanterie (option du PDCom 2000, reconduite). > Maintien d’un espace ouvert autour de Collonge et de St-Maurice. Ruban vert entre Vésenaz et La Pallanterie > Préservation d’un cœur vert au centre de la commune, espace qui met (PCDom 2000) en relation des différentes parties urbanisées du territoire.

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Un « cœur vert », reliant les villages et hameaux

Cette localisation présente également l’avantage d’impliquer une dé- marche intercommunale : le secteur de La Repentance est en effet à che- val sur 3 communes : Collonge-Bellerive, Meinier et Corsier. Il s’agit ainsi d’équilibrer l’effort entre les communes d’Arve-Lac.

Voir fiche de mesures 4-1

Zone de villas Compte tenu de l’important effort consenti en matière de développement urbain sur Vésenaz et La Pallanterie – La Repentance, la Commune en- tend préserver la zone villas d’une trop forte densification. La Commune entend donc reconduire les principes appliqués ces dernières années, soit un indice maximum de 0.25. Un indice plus élevé ne sera admis qu’à titre exceptionnel et dans des conditions particulières : grande parcelle, projet exemplaire ou au titre de compensation pour des mesures d’aménagement telles que par exemple, l’élargissement de la route de Thonon.

0850_PDCom_121129.docx 51 Cette position se justifie d’autant plus au regard des très importants déve- loppements résidentiels prévus par le Grand projet Pallanterie. La com- mune estime nécessaire de préserver des zones résidentielles peu densi- fiées, qui constituent une des caractéristiques historiques de l’offre en logements sur son territoire.

En vertu de l'article 11A §2 de la LaLAT, tout terrain peu ou pas bâti et d'une surface de plus de 5 000 m2, doit faire l'objet d'un examen en vue d'évaluer l'intérêt d'une densification par changement de zone. La zone de villas entre La Pallanterie et Vésenaz comprend quelques terrains qui répondent à ce critère. Dans l'examen des projets qui lui seront soumis, la commune sera particulièrement attentive aux points suivants: préservation d'une végétation de qualité, accès et desserte suffisants, possibilité de négocier des servitudes de passage ou des cessions au domaine public, etc.

Le développement d’un nouveau quartier dans le secteur de La Repen- tance rend indispensable la réalisation d’un transport collectif en site propre sur la Route de Thonon entre le village de Vésenaz et La Repen- tance. Un tel aménagement, qui incombe au canton (réseau routier can- tonal), constitue une condition préalable à tout déclassement des terrains en vue d’un développement urbain.

Afin de ne pas hypothéquer la réalisation d’un site propre, Commune et Canton seront attentifs à éviter une fragmentation du parcellaire trop im- portante en bordure de voie, compliquant ainsi les négociations avec les propriétaires en vue de la cession des terrains au domaine public.

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Déclassement de la zone agricole Dans le cadre de la consultation technique du plan directeur communal, l’Office de l’urbanisme a proposé à la commune de prévoir le déclasse- ment d’un secteur le long de la route de la Capite et inventorié comme parcelle agricole enclavée.

La Commune entend maintenir ce terrain en zone agricole. En effet, un déclassement ne pourrait être fait qu’en faveur d’une zone à forte densité. Cela créerait un nouveau quartier détaché du centre de Vésenaz, branché sur la route de la Capite, axe mal desservi par les transports publics. Par ailleurs, compte tenu de l’importance des déclassements prévus par le Grand projet Pallanterie, le maintien de surfaces en zone agricole est sou- haitable. Enfin, il est à relever que le projet de plan directeur cantonal, soumis à la consultation publique en 2011, ne prévoit pas un tel déclas- sement et fixe des conditions très restrictives pour des extensions ur- baines en zone agricole.

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4.2 Le village de Vésenaz

4.2.1 Options du PDCom 2000

> Réaliser la tranchée couverte du village. Cette option est reconduite. > Développement résidentiel. L’option de réaliser le solde des PLQ exis- tants avant d’en créer de nouveaux reste d’actualité. Près du quart des potentiels de ces PLQ est encore à réaliser. > Maintenir une césure entre Vésenaz et La Capite. Cette option n'a pas été suivie, la « césure verte » étant construite. > Rechercher la survie du petit commerce. Cette option est reconduite. > Diversifier les activités. Cette option s'est concrétisée par l’élaboration d’un nouveau programme pour le bâtiment de l’ancienne Migros. Ce dernier est occupé par un espace municipal et une surface commer- ciale. De plus, une grande surface et des logements ont été construits un peu plus au sud sur la route de Thonon. > Créer une rue résidentielle. Cette option est reconduite. > Etudier le problème du stationnement. Cette option est toujours d’actualité, parallèlement aux problèmes de circulation automobile dans le village et autour des nouvelles grandes surfaces à fort potentiel d'attraction. Un parking de 200 places a été réalisé. > Protéger les abords de la maison forte. Cette option est reconduite.

Ces options sont à mettre en relation avec celles du PAFVG, qui considère Vésenaz comme une centralité locale du « groupe b », à savoir: « centre proche de Genève en prolongement des axes forts de transports collectifs radiaux. Eviter les pôles d'emplois à forte densité vu l'absence de réseau TC de niveau suffisant (fréquences, ramifications). Développement de l'habitat de moyenne densité, éviter la faible densité proche des arrêts TC3 ».

4.2.2 Organisation spatiale

A l’origine, Vésenaz formait un village-rue, le long d’un ancien chemin menant de Genève à Hermance via Cologny (actuels chemins du Vieux-

Chemin du Vieux-Vésenaz Vésenaz et du Petray).

3 Source: PAFVG, cahier annexe n°3, décembre 2007

0850_PDCom_121129.docx 55 Depuis le début du 20e siècle, le développement constant de villas, d’abord en tant que résidences secondaires estivales, puis comme rési- dences principales à rattrapé puis englobé le hameau d’alors.

En outre, la construction de la route cantonale en prolongement du quai de Cologny, au nord de l’ancien village a considérablement déplacé le centre de gravité de Vésenaz.

Le recensement ISOS identifie le village de Vésenaz comme mi rural, mi urbain, dans une situation largement construite. Le village a perdu de l'importance lors de la construction de la nouvelle route cantonale, au nord. Le périmètre de l’ancien village, peu lisible et ayant été très touché par des développements récents, mérite tout de même un objectif de sau- vegarde B, c’est-à-dire « la sauvegarde du mélange homogène d’époques différentes, d’un grand intérêt historico-architectural ». Village de Vésenaz, cadastre Napoléon, 1812

La maison forte de Vésenaz

Patrimoine bâti de Vésenaz On y retrouve un objet classé, la maison forte et plusieurs autres ayant une valeur de 3 ou 4+ au recensement architectural (l’ancienne école, quelques immeubles anciens).

Les nouveaux développements de Vésenaz

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Aujourd’hui le village constitue un pôle urbain. Les développements de villas, et plus récemment d’immeubles locatifs contribuent à modifier la structure de l'agglomération.

Ces nouveaux développements comportent notamment de grandes sur- faces commerciales (Migros, Manor, Coop) qui confirment le rôle de Vése- naz comme pôle de commerce et d’activités pour la région Arve-Lac.

Le village de Vésenaz (sous-secteurs statistiques Vésenaz-village et Vése- naz-lac, voir image ci-contre) compte actuellement 2 384 habitants (juil- let 2010) et 838 emplois (2005). Ces chiffres sont en forte augmentation depuis les années 1990 (989 habitants et 341 emplois).

Le développement du village s'est essentiellement effectué vers le nord et l'est du noyau ancien, l'ouest et le sud étant protégés (plan de protection des rives du lac, coteaux protégés). Ce développement se concrétise par de nombreux PLQ, conçus sans vision d'ensemble. Il en résulte une juxta- Sous-secteurs statistiques de la commune position d'opérations sans axes structurants ou espaces publics significa- tifs. La continuité des réseaux de mobilité douce et des espaces publics n'est pas optimale.

Aujourd'hui, les seuls potentiels subsistants sont constitués par le solde des PLQ légalisés, ce qui représente environ 150 logements et entre 1 000 et 1 500 m2 de surface brute de plancher pour des activités.

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Les PLQ légalisés à Vésenaz.

Vésenaz est coupé en deux par la route de Thonon et le carrefour avec la route d’Hermance. Le trafic y est dense toute la journée et des bouchons se forment aux heures de pointe. La traversée souterraine du village con- tribuera à la diminution du trafic en surface. La tranchée permettra de retrouver une continuité d'espace public et une mise en relation des che- mins du Vieux-Vésenaz avec les espaces publics créés autour des com- merces. Cette continuité servira de lien entre le centre historique et les nouveaux développements. Voir chapitre 10, réseaux de déplacements.

Les chemins du Vieux-Vésenaz et des Rayes connaissent également une circulation automobile dense (9 500 véhicules/jour à la hauteur du carre- four de la route de Thonon, TJOM 2003). De nouveaux aménagements et une réduction de la vitesse sont nécessaires pour rendre à cet espace sa fonction première d'espace de rencontre villageois et créer des itinéraires piétons reliant les diverses centralités (commerciales, historique, civiques) du village.

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Le village de Vésenaz ne compte que peu d’espaces collectifs ouverts. Les principaux étant un petit parc avec une place de jeux au chemin des Rayes, une placette devant le cimetière et les préaux des deux écoles. Cependant des espaces publics ou semi-publics sont actuellement prévus ou réalisés dans les nombreux PLQ en cours dans le village. Le village est ainsi sous-équipé par rapport au développement qu’il a connu. Dès lors, il importe de saisir chaque opportunité pour augmenter les espaces publics, de les mettre en réseau et de les connecter avec les itinéraires piétons et

Le parc de Vésenaz les centralités villageoises.

Voir fiche de mesures 8-1.

Certains autres espaces sont potentiellement valorisables en tant qu’espace collectif, notamment l’actuel terrain de football de La Califor- nie. Cet équipement, situé sur un terrain appartenant à la commune, se trouve au cœur de la zone villa du même nom.

L’objectif communal est, à terme, de relocaliser ce terrain au centre spor- tif intercommunal de Rouelbeau et de réserver une partie de cet espace Le terrain de football de La Californie pour la création d'un espace et/ou d'un équipement accessible à tous (parascolaire, parc, etc.).

4.2.3 Options du schéma directeur de Vésenaz

> Mettre en réseau les espaces publics: - Diminution du trafic et de la vitesse des véhicules sur les chemins des Rayes et du Vieux-Vésenaz (zone 30 ou de rencontre). - Valorisation de l'espace-rue du chemin du Vieux-Vésenaz et des places, en lien avec la construction de la traversée souterraine de Vésenaz. - Utilisation du toit du parking des Rayes en tant qu’espace multi- usages. - Intégration des espaces extérieurs de la Passerelle et de la nouvelle crèche au réseau des espaces publics et collectifs. > Améliorer les liaisons piétonnes : - Pérennisation des chemins publics sur terrain privé en négociant les servitudes nécessaires.

0850_PDCom_121129.docx 59 - Création d'un cheminement en boucle, signalisé et comportant des aménagements ponctuels (bancs, espaces de repos, etc.) reliant les espaces verts et les centralités commerciales. - Amélioration de la perméabilité de la zone de villas pour les mobilités douces, par la création de cheminements piétonniers.

> Développement : - Conditionner les dérogations à l’indice en zone 5 à des projets de qua- lité offrant des plus values en termes d’espaces publics. - Anticiper les réservations nécessaires pour la réalisation d’un site propre pour les transports collectifs sur la route de Thonon.

Vue aérienne de Vésenaz (Lightmotif Blatt)

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4.3 La Pallanterie

4.3.1 Options du PDCom 2000

> Agrandir le périmètre actuel de la zone d’activités. Cette option est reconduite. > Envisager l’implantation d’activités commerciales et tertiaires. Cette option s'est concrétisée, des activités de ce type sont déjà présentes sur le site. > Eviter l’implantation de logements. Cette option est reconduite, la commune n'envisage pas l'implantation de logements à La Pallanterie. > Développer un système de transports collectifs « taxi-bus ». Cette op- tion s'est concrétisée, sa pérennité est toutefois en discussion. > Diminuer l’impact visuel du silo de La Pallanterie. Cette option semble difficilement réalisable.

La Pallanterie en 1830, atlas Mayer. 4.3.2 Organisation spatiale

L’urbanisation du site de La Pallanterie est relativement récente (début du 20e siècle). C’est à partir de 1860 que La Pallanterie commence à trouver son organisation actuelle, par la réalisation de la nouvelle route cantonale, reliant la ville à Vésenaz par le bord du lac. Depuis Vésenaz, la route con- tinue jusqu’au croisement avec la route de La-Capite. L’étang qui se trou- vait jusque-là à cet endroit est comblé. A ce carrefour s’édifiera, des dé- cennies plus tard, le site de La Pallanterie.

Dès les années 1930, on constate l’implantation d’un certain nombre d’entreprises sur le site (dont les minoteries et une ferme), toujours en zone agricole. Pendant la grande majorité du 20e siècle, La Pallanterie présentera la même physionomie. Ce n’est que dans les années 1990 que le site sera profondément modifié par l’implantation du siège de l’agence

La Pallanterie en 1936, plan d’ensemble. Thomson Reuters, puis par le développement d’une zone d’activités.

La Pallanterie ne compte aucun élément classé ou ayant une valeur de recensement.

La Pallanterie se situe au cœur d'une grande zone cultivée, à l'extrémité nord du secteur bâti Vésenaz - Pallanterie - Capite. Elle est proche des hameaux de l'Essert (Meinier) et de Saint-Maurice.

0850_PDCom_121129.docx 63 Le secteur s'est construit sur une ancienne zone marécageuse dont le passé est presque entièrement effacé. Toutefois, certains éléments natu- rels d'importance subsistent. Notamment le chemin des Prés-Galland, reliant le petit bosquet du chemin de la Dame, en face de la ferme de Saint-Maurice au bois situé entre le manège de Genève et la route de Thonon.

Ce chemin est classé dans l'inventaire des voies de communication histo- riques de Suisse (IVS) comme chemin d'importance nationale, avec beau- Le bâtiment des minoteries de La Pallan- coup de substance. D'autres tronçons sont reportés à cet inventaire. Voir terie carte du patrimoine.

A noter également le projet agro-écologique des 3 Nants en cours de réali- sation, dans lequel l'intégration paysagère de la zone artisanale est abor- dée. Voir chapitre 6, milieux naturels et agriculture.

La zone d'activités intercommunale de La Pallanterie a été créée en 1996 (1995 pour la zone de développement 4B où se situe le siège de l'agence Thomson Reuters) et elle s'étend partiellement sur la commune de Mei- ner. Le chemin des Prés-Galland

Elle compte actuellement 100 habitants et 780 emplois sur le territoire de Collonge-Bellerive (26 % du total des emplois de la commune), dont envrion 450 pour l'agence Thomson Reuters. Les terrains de la zone d'ac- tivités sont presque entièrement occupés, il ne reste plus de parcelles libres.

Le type d'activité qu'on y retrouve est principalement tertiaire (Thomson Reuters) et secondaire (entreprises d'électricité, de sanitaire, garages, etc.) avec quelques commerces, ouverts après les premières réalisations de la zone artisanale: un restaurant, un établissement de restauration rapide, une boulangerie rattachée aux minoteries et une station-service. Ces commerces sont isolés et entièrement dépendants de l’utilisation de la voiture. Toutefois, ils subviennent aux besoins des employés du secteur. La Pallanterie, au premier plan le siège de l'agence Thomson Reuters

Le triangle sis entre la route de La-Capite, la route de Thonon et le ma- nège de Genève souffre d’une organisation spatiale très diffuse. Les es- paces interstitiels entre les bâtiments sont traités de façon uniforme et seules quelques flèches au sol tentent de diriger la circulation, entre les

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piétons, les zones de stationnement pour les voitures ou les camions des minoteries et les cycles.

4.3.3 Projets de développement

Extension de la zone industrielle et artisanale de La Pallanterie (ZIAP)

Les communes de Collonge-Bellerive et de Meinier souhaitent l’agrandissement de la zone industrielle et artisanale de La Pallanterie (ZIAP). Cette option avait fait l’objet d’une réserve du Conseil d’Etat lors de l’approbation du plan directeur de Meinier. Dans le cadre des études menées à la suite du projet d’agglomération n° 1, ces terrains ont été inscrits dans l’inventaire des zones d’activités à réaliser.

L'espace autour de La Pallanterie est difficile- ment lisible La ZIAP occupe 33 ha et est gérée par une Fondation intercommunale, créée en 1997. La zone abrite en 2009, près de 800 emplois sur l’ensemble des deux communes. Toutes les surfaces disponibles ont rapi- dement été commercialisées et depuis 2004, la Fondation n’est plus en mesure de répondre aux sollicitations qu’elle reçoit régulièrement de la part d’entreprises recherchant des terrains ou des locaux. Par ailleurs, plusieurs entreprises installées dans la ZIAP souhaiteraient pouvoir s’agrandir.

La ZIAP actuelle, route de Compois Selon les données du projet d’agglomération, la surface de l’extension serait d’environ 44 000 m2, dont environ 20 000 m2 sur le territoire de Collonge-Bellerive. Avec un IUS de 1 et à raison de 60 m2/emploi, le po- tentiel de la zone serait d’environ 740 emplois.

Cette extension de la ZIAP se justifie par le fait que ce type d'activités artisanales est très peu présent dans le secteur Arve-Lac. Elles répondent à un besoin réel d'activités « de proximité » (entretien de machines agri- coles ou de bateaux, entreprises du bâtiment, etc.). Preuve en est le suc- cès de la zone et les nombreuses demandes pour lesquelles la Fondation est sollicitée.

Les deux communes ont déposé en 2010 une demande de renseignement La ZIAP et l’extension prévue. en vue d’engager la procédure de modification de zone.

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Localisations et potentiels d’accueil d’activités selon le projet d’agglomération franco-valdo- genevois. Le déséquilibre entre rive droite et rive gauche est patent

Par ailleurs, des synergies peuvent être développées avec le projet de centre sportif intercommunal (CSI), notamment au niveau des liaisons de mobilité douce, de la qualité spatiale, du stationnement ou des services (restaurants).

Centre de voirie

La commune souhaite également tirer profit de l'extension de la zone en vue de réserver la possibilité d’y réaliser un nouveau centre de voirie. Ce- lui-ci est actuellement trop petit et situé au cœur du village de Collonge, ce qui n'est pas idéal par rapport au trafic des camions. Deux autres op- tions de localisation sont étudiées dans le secteur de Collonge (Cherre et Blémant).

Voir fiche de mesures 2-2, politique foncière.

Centre sportif intercommunal

Les 10 communes d’Arve-Lac ont envisagé la réalisation d’un centre spor- L’avant-projet de Centre sportif intercommunal tif intercommunal sur le site de Rouelbeau. Celui-ci comprenait d'une part Arve-Lac, actuellement en suspens (urbaplan, Frei&Stefani, 2007) une extension des installations sportives de Rouelbeau (terrains de tennis,

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de football, buvette, parking et place de jeu) et d'autre part des nouveaux bâtiments (piscine, salle omnisports, restaurant), implantés le long de la route de Thonon, au nord de la ZIAP. Ce projet est actuellement en sus- pens. La réserve pour cet équipement est toutefois partiellement mainte- nue. En effet, avec les développements envisagés par le Grand projet Pal- lanterie, les communes devront répondre aux besoins induits par les nou- veaux habitants. Des synergies seront à envisager en termes de stationne- ment entre la zone d'activité et le centre sportif.

Centre sportif de Rouelbeau et terrains prévus pour son extension

0850_PDCom_121129.docx 67 4.3.4 Options d'aménagement

> Extension de la zone d’activités - Collaboration avec la commune de Meinier. > Agrandissement du centre sportif de Rouelbeau sous la forme d’un centre sportif intercommunal > Réaménagement du carrefour de La Pallanterie et des espaces publics - Mise à profit des divers projets de développement du secteur (exten- sion de la ZIAP, centre sportif intercommunal, développements en lien avec le PAFVG). - Création des trottoirs et des liaisons cyclables continues. - Traitement paysager de la route de Compois et des abords de la ZIAP et du CSI.

Voir fiche de mesures 4-2.

4.4 La Capite

4.4.1 Options du PDCom 2000

> Conserver et protéger le caractère du village. Cette option est recon- duite. > Maintenir une césure verte entre Vésenaz et La Capite. Cette option n'a pas été suivie, la césure verte s'étant urbanisée. > Eviter de nouvelles opérations importantes autour du village. Cette option est reconduite, le potentiel légal n'offre de fait plus de possibili- té de développement. > Limiter la vitesse dans la localité. Cette option est reconduite.

4.4.2 Organisation spatiale

La Capite, à cheval sur les communes de Collonge-Bellerive et Choulex, La Capite, plan d’ensemble de 1935 s’est développée en village-rue des deux cotés de la principale route re- liant Genève à Thonon, avant la création du nouvel axe par le bord du lac.

De dimension modeste, La Capite a atteint sa taille actuelle vers le milieu du 19e siècle. Depuis elle a été peu à peu rattrapée par l’urbanisation s’étendant autour de Vésenaz. Aujourd’hui le tissu bâti constitué de villas est continu entre les deux villages.

Le village-rue de La-Capite

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Le recensement ISOS attribue à l’ensemble un objectif de sauvegarde B, « sauvegarde de la structure historique et de l’alignement existant sur route ».

On y trouve également, plusieurs objets ayant une valeur de 3 ou 4+ au recensement architectural. Ce sont d'anciennes fermes ou des maisons villageoises.

Patrimoine bâti de La Capite

Le cœur de La Capite est resté pratiquement inchangé (mis à part la cons- truction de quelques immeubles locatifs, au milieu du 20e siècle) et même si les qualités spatiales du site sont très diminuées à cause de l’emprise de la route, il n’en reste pas moins que La Capite recèle une grande qualité architecturale et de nombreux éléments stylistiques ty- piques des 18e et 19e siècles.

À la fin du siècle dernier, la structure du hameau a été profondément modifiée par la construction d’un centre pour personnes âgées dont le volume et le gabarit sont sans commune mesure avec le reste du bâti.

0850_PDCom_121129.docx 69 La Capite compte actuellement environ 320 habitants (dont environ 200 sur Collonge-Bellerive) et un très petit nombre d'emplois (quelques com- merces et services).

Coupe illustrant la position de La Capite au sommet d'un coteau surplombant Vésenaz et le lac

La Capite se situe à la limite ouest du périmètre d'urbanisation qui en- globe Vésenaz et La Pallanterie. Le coteau descendant vers le lac est ma- joritairement bâti.

Les cours arrière des bâtiments s’ouvraient autrefois sur les vignes qui recouvraient le coteau. Dans la partie sud de La Capite, ces espaces se prolongent encore partiellement sur la zone agricole (commune de Chou- lex), malgré un « mur » de villas contiguës récentes obstruant en partie cette continuité. Au nord, ils sont ceints par les chemins des Rayes et de Plumaget. Eléments paysagers et dégagement sur le lac

Sur le territoire de Collonge-Bellerive, il ne reste que très peu d’espaces libres de construction, toutefois, des arbres centenaires et des bosquets de grande qualité sont présents dans les jardins privés et donnent au site son cachet particulier.

A noter également le site protégé du signal de Bonvard, entre les chemins des Bossonailles et des Crêts-de-La-Capite, dont une parcelle appartient à la commune de Choulex et les autres soit à des privés, soit à un Etat étranger (Fédération de Malaisie). Ce site fut classé en 1939 pour son coteau caractéristique, et son panorama de qualité.

Aujourd’hui, un trafic important emprunte la route de La-Capite (entre 9 000 et 9 500 véhicules par jour, estimés en 2003). L’emprise de la route, avec du stationnement en alternance des deux cotés a fait dispa- Le site classé du Signal de Bonvard, source, SITG raître tous les espaces intermédiaires devant les maisons.

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Cette route doit faire l'objet d'aménagements prévus dans le cadre du programme d'assainissement du bruit routier du canton. Cette notion est à prendre en compte dans tout projet visant le réaménagement de la route de La-Capite.

La Capite ne compte qu'un seul équipement sportif, situé bien en dehors du hameau, le long de la route de La-Capite, à mi-chemin de La Pallante- L'espace-rue, entièrement dévolu à la voi- rie. Celui-ci est situé en zone agricole. ture

Le terrain a récemment été rénové et aménagé. L'investissement a été important et doit être amorti. Malgré cela, sa situation en zone agricole est à titre précaire.

4.4.3 Objectifs et principes d'aménagement

> Modérer la vitesse en traversée de La Capite > Mettre en valeur l'espace-rue villageois > Relocaliser le terrain de football de La Capite - A terme, relocaliser le terrain au CSR, pour rationaliser l’utilisation des équipements, l’entretien et le stationnement. Le terrain de football de la Capite, à la limite de la zone de villas. - Restituer le terrain à l'agriculture.

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5. LE HAMEAU DE SAINT-MAURICE

5.1 Options du PDCom 2000

> Réserver une zone de parking temporaire à proximité de la ferme de Saint-Maurice. Cette option est reconduite. > Maîtriser l’aménagement du domaine de Saint-Maurice. Cette option est reconduite. > Renoncer à établir une étude de hameau. Cette option n'est pas recon- duite.

5.2 Organisation spatiale

Le développement du hameau s’est effectué à l’écart des voies de com- munication et le hameau n'a que très peu changé au cours des deux der- niers siècles.

L'inventaire ISOS identifie le hameau comme une entité au caractère rural bien affirmé. Sa structure ne s’est pratiquement pas modifiée depuis ses origines, lorsqu’il était largement consacré à la culture de la vigne. Il met également en évidence les qualités historiques et architecturales du ha- meau, justifiant un objectif de sauvegarde A, correspondant à la sauve- garde intégrale de toutes les constructions et espaces libres et à la sup- pression de toutes les causes de perturbation.

Saint-Maurice, cadastre Napoléon, 1812

Ancienne ferme, au chemin de la Dame

Patrimoine bâti de Saint-Maurice

0850_PDCom_121129.docx 73 Le hameau est situé en zone agricole et est entouré de terres cultivées. A l’arrière des constructions, les jardins se prolongent sur les champs. Il n’y a pas de limite entre les terres agricoles, les prés, vergers et potagers et les arrière-cours. Ces espaces sont caractéristiques de ce type de hameau et il est important de les sauvegarder.

De plus, quelques beaux arbres ponctuent les jardins et renforcent le ca- ractère vert de Saint-Maurice. Dégagement sur le lac et le Jura

En 2009, le hameau compte 243 habitants et 29 emplois (en 2005), répartis dans 11 établissements, majoritairement dans les secteurs pri- maire et secondaire.

Il ne reste que peu de bâtiments affectés aux activités agricoles ou artisa- nales. Un important transfert s’est effectué du secteur primaire vers l’habitation. La grande majorité des constructions agricoles a été trans- formée en logements et seules quelques villas ont été construites ces dernières décennies. Les cours arrière se prolongent sur la zone cultivée

Affectation des bâtiments (source : SITG)

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Le hameau s’est développé le long du chemin Prudent-Balland, au carre- four avec le chemin de Saint-Maurice et le chemin de la Dame. Les rues composent la majorité de l’espace public, avec un petit parc et une fon- taine publique situés au carrefour. A noter encore la présence non loin, sur le chemin de la Dame de la ferme de Saint-Maurice et de son parc.

Actuellement la placette est utilisée en partie pour du stationnement (pe- tit parking) et en partie comme espace public. On retrouve souvent des

Stationnement sauvage à Saint-Maurice. véhicules stationnant sur l'esplanade. La commune a élaboré un projet de réaménagement pour éviter le stationnement sauvage sur le seul espace public que compte Saint-Maurice.

Le hameau ne compte qu'un équipement municipal à proximité. A savoir la ferme de Saint-Maurice. Cet équipement génère un trafic automobile important lors des manifestations qui y ont lieu et le problème du station- nement est récurrent lors de l’utilisation du site. Il est important de re- chercher des terrains pouvant accueillir du stationnement temporaire lors des manifestations.

Il pourrait s'agir de: > trouver des accords avec les agriculteurs exploitants les champs environnants, > réserver une bande pour du stationnement temporaire le long du chemin La zone de hameaux (LaLat, sec. 3 art. 22) de la Dame.

La zone de hameaux définit :

> Les mesures propres à sauvegarder le caractère architectural et l'échelle du ha- meau, ainsi que le site environnant. 5.3 Mise en zone de hameaux

> Les conditions relatives aux constructions, transformations et installations à propos La grande majorité des bâtiments du hameau est, soit des villas cons- notamment de leur destination, de leur e e implantation, de leur gabarit et de leur truites au cours des 19 et 20 siècles, soit d’anciennes constructions volume. agricoles transformées en logements. Il ne subsiste que quelques hangars > Les limites de cette zone selon un péri- mètre tracé au plus près des constructions ou ateliers qui pourraient encore être transformés en logement. existantes, soit à 6 mètres des façades, sauf situation particulière résultant d'élé- ments naturels ou construits La zone de hameaux permet aux bâtiments qui ont perdu leur vocation

Les zones de hameaux sont des zones spé- agricole d'être transformés pour d’autres usages, sans détériorer la qualité ciales au sens de l'article 18 de la loi fédé- rale, vouées à la protection des hameaux. La du site. délivrance d'une autorisation de construire est subordonnée à l'adoption d'un plan de site, dont la procédure se déroule en prin- cipe simultanément à celle relative à la La commune est favorable à la création d'une zone de hameaux afin de création de cette zone de hameau. mettre en conformité les constructions existantes et de faciliter leur trans-

0850_PDCom_121129.docx 75 formation tout en préservant les caractéristiques spatiales et architectu- rales de l'ensemble.

Périmètre indicatif de plan de site à l’intérieur duquel la zone de hameaux sera définie

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6. POLITIQUE DES MILIEUX NATURELS ET DE L’AGRICULTURE

6.1 Les eaux (lac, cours d’eau, gestion des eaux de surface)

La Commune de Collonge-Bellerive borde le lac Léman sur 4.1 km. La carte hydrogéologique du canton met en évidence la présence d’une nappe superficielle peu épaisse le long du lac. Cet espace est classé comme secteur Ao de protection des eaux superficielles (en vertu des Loi et ordonnance fédérales sur la protection des eaux).

Outre l’importance de l’interface lacustre et de la beine qui s’étend au- delà des rives, la Commune compte également trois petits affluents qui rejoignent le lac : le Nant de Fossaz, le Nant du Nantet et le Nant de Cherre. Ce sont des ruisseaux non piscicoles (selon l’inventaire piscicole du canton de Genève, DIAE, 2003). Ils font l’objet d’une étude approfondie dans le cadre du plan général d’évacuation des eaux (PGEE), actuellement en cours. Le diagnostic de la situation existante a été réalisé (2008) et le concept d’évacuation des eaux sera établi durant l’année 2009. Dans le cadre du diagnostic, un rapport d’état des cours d’eau a été réalisé (G3Eaux, 2008).

Le Nant de Cherre et le Nant de Fossaz prennent leur source sur la commune et s’écoulent uniquement sur des parcelles privées. Le Nant de Cherre traverse une zone villas (580 m, dont 332 m à l’état naturel et 246 m stabilisé) avant d’être canalisé au niveau du chemin Armand- Dufaux jusqu’au Léman (146 m). Le Nant de Fossaz coule sous terre sur un linéaire de 110 m, puis à ciel ouvert sur 275 m (dont 203 m dans un lit naturel) à travers une zone villas, avant de rejoindre le lac. Le ruisseau de la Contamine est un ruisseau communal d’une longueur de 280 m, dont seulement 60 m environ à ciel ouvert, fait la limite avec la commune de Cologny. Ces cours d’eau sont alimentés par les eaux de ruissellement de leur bassin versant respectif, ainsi que par le réseau des eaux pluviales et localement par des points de rejet privés qui bordent leur linéaire à ciel ouvert.

Le Nant du Nantet n’a pas été traité dans le cadre du PGEE (il n’est léga- lement considéré comme un cours d’eau que depuis 2010). Il prend sa source sur la commune en bordure d’une zone villas, qu’il traverse en- suite pour se jeter dans le lac au niveau de la plage de la Savonnière. Il est sous terre sur 353 m et à ciel ouvert sur 425 m pour une longueur

0850_PDCom_121129.docx 77 totale de 778m. Un projet de renaturation est en cours dans sa partie aval (Plage de la Savonnière).

Selon le PGEE, le Nant de Cherre présente des problèmes permanents de qualité d’eau. Quatre points de rejets polluants ont été identifiés (réseau d’assainissement déficient). S’agissant du Nant de Fossaz, un seul point de rejet polluant a été relevé. Ce cours présente une qualité d’eau satis- faisante, mais se dégrade en automne (apport des ruissellements et ac cumulation de feuilles). Les étapes suivantes du PGEE (définition des mesures et mise en œuvre) devraient permettre d’améliorer la situation du Nant de Cherre.

Cours d’eau et protection des eaux (source : Viridis)

Dans l’optique d’un renforcement du maillage « vert » et « bleu », la rena- turation du Nant4 serait très positive. Cette intervention permettrait de

4 La renaturation pourrait comprendre la mise à ciel ouvert du tronçon sous tuyau du Nant de Cherre traversant la zone villas, le réaménagement des tronçons fortement stabilisés et l’entretien et le renouvellement du cordon boisé.

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restaurer localement des milieux favorables à la faune et la flore, ainsi que de reconnecter la partie amont du ruisseau avec le lac. Toutefois, le Nant se trouvant entièrement sur terrain privé (tout comme le Nant de Fossaz) et la Commune n’ayant pas la charge de son entretien ni la maî- trise foncière du lit et des berges, des actions de revitalisation paraissent peu envisageables, à moins d’une volonté conjointe des propriétaires fonciers et de la Commune.

Mesures – Eaux

> Poursuite du PGEE : élaboration du concept d’évacuation puis mise en œuvre des mesures – Exécution : Commune, canton

6.2 Agriculture

6.2.1 Utilisation de la zone agricole

En 2008, près de la moitié (48 %) du territoire communal est en zone agricole, soit 291.4 ha. La surface agricole occupe quant à elle 227 ha, soit le 78% qui sont occupés par : 84 ha de viticulture et arboriculture fruitière (29%), 131 de terres arables (45%) et 12 ha de prairies et pâtu- rages (4%). Le solde de la zone agricole (22 %) est essentiellement oc- cupé par des hameaux (espaces résidentiels aujourd’hui) et des équipe- ments publics, et dans une moindre mesure par des habitations et cons- tructions rattachées aux exploitations. La figure présente l’utilisation de la zone agricole (source : SITG).

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La zone agricole spéciale (Plan directeur cantonal - fiche 3.01).

Cette mesure permet d’éviter la dissémina- tion des constructions et installations pour la production hors-sol sur l’ensemble de la zone agricole, ce qui aurait un impact très négatif sur le paysage.

Le canton de Genève ayant un secteur maraîcher et horticole particulièrement développé, la définition de périmètres pour l’agriculture non tributaire du sol est effec- tuée avant tout dans la perspective de l’implantation de nouvelles serres. La délim- itation de secteurs de la zone agricole pour les cultures sous abri et pour les élevages industriels identifiés sur le schéma directeur cantonal comprend les grands secteurs maraîchers ou horticoles du canton.

6.2.2 Zone agricole spéciale La démarche suivie se base donc sur les critères agricoles et paysagers suivants : Certains secteurs de la zone agricole de la commune sont identifiés dans > identification des communes qui ont une tradition maraîchère ou horticole; le plan directeur cantonal comme zone agricole spéciale (fiche 3.01, voir > existence de serres; > topographie : les plaines sont plus pro- encadré) : le secteur de La Repentance et un secteur vers La Pallanterie, pices que les secteurs vallonnés; > valeurs paysagères et naturelles : exclu- le long de la route de La-Capite. Ces zones permettent l'édification de sion de secteurs dont la qualité paysagère ou la valeur naturelle est reconnue. serres pour les cultures hors-sol excédant ce qui peut être admis en zone Elle tient également compte des projets agricole traditionnelle. inscrits dans le plan directeur cantonal, notamment : > urbanisation; Ces deux secteurs entrent en conflit avec les options de développement : > aménagement de pénétrantes de verdure. le secteur le long de la route de La-Capite est en partie destiné à

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l’extension de la zone d’activités. Quant au secteur de La Repentance, il constitue le site identifié pour un développement urbain.

6.2.3 Exploitations agricoles

Le secteur primaire (agriculture) est historiquement très important dans cette commune qui est restée très rurale jusqu’à la seconde moitié du 20e siècle. Cependant s’il a connu une expansion entre les années 1980 et 2000, le nombre d’emplois et d’exploitations a reculé, en même temps que la surface agricole utile (cultivée) entre 2000 et 2005.

En 2005, il y avait 12 exploitants agricoles « importants »5 basés sur la Commune. Ce chiffre n’a que peu varié depuis 1980 (entre 8 et 12 ex- ploitations). Le nombre d’emplois (y compris ceux générés par l’horticulture) est alors de 47.

1980 1985 1990 1996 2000 2005 Exploitations 21 20 16 16 16 13 Emplois 59 60 49 107 102 47 Evolution des exploitations et emplois agricoles sur la commune, source OCStat

1980 1985 1990 1996 2000 2005 Surface agricole utile 202.74 223.92 226.56 254.67 255.09 174.93 Total 613 613 613 613 613 613 % 33.1% 36.5% 37.0% 41.5% 41.6% 28.5% Evolution de la surface agricole utile, source OCStat

Les domaines d’activités sont variés, comprenant des exploitations mixtes (notamment grandes cultures et vigne) et plusieurs entreprises plus spé- cialisées (viticulture, horticulture, floriculture et maraîchage). Cette di- versité explique le nombre relativement élevé d’exploitations. Celles ne cultivant pas ou peu de terres ouvertes sont généralement plus petites, comme le confirment les statistiques : En 2005, seules 4 exploitations totalisent plus de 20 hectares, dont une avoisine 40 hectares. La surface moyenne des exploitations basées sur la Commune est de 14.6 ha.

5 Exploitant(e)s pour lesquel(le)s l’agriculture est l’activité professionnelle principale. A noter que les statistiques des exploitations ne se rapportent pas aux surfaces commu- nales, mais aux surfaces utilisées par les exploitants dont le centre d’exploitation est à Collonge-Bellerive.

0850_PDCom_121129.docx 81 La culture de la vigne occupe 10 % des surfaces des exploitations, contre 75.5 % de grandes cultures et 5 % de prairies et pâturages. Les autres cultures (horticulture, floriculture, maraîchage) couvrent 9.5 % des terres exploitées. La production de viande ou de lait n’a plus cours sur la Com- mune.

Constructions agricoles

Zones agricoles spéciales Vignes

Plusieurs exploitations pratiquent la vente directe, en particulier pour le vin, les fleurs et les produits de l’horticulture.

Actuellement, certaines exploitations sont gérées par des chefs de culture ou sont reprises par d’autres entreprises extérieures à la Commune. A

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l’instar de la tendance récente, les concentrations vont très vraisembla- blement se poursuivre et le nombre d’exploitations encore gérées par des familles d’agriculteurs de la Commune va encore se réduire. L’évolution de la Commune, en particulier depuis deux décennies, en- traîne logiquement quelques contraintes nouvelles pour la plupart des exploitants. La croissance de la population résidentielle et des activités de plein air, le développement du trafic de transit ou encore la multipli- cation d’aménagements routiers obligent à une certaine adaptation lors des travaux agricoles. En outre, l’augmentation du nombre de promeneurs (et de chiens) dans l’espace agricole peut potentiellement entraîner des dommages ponctuels aux cultures (cette problématique étant semble-t-il limitée à Collonge-Bellerive).

Ainsi, dans un tel contexte général, les exploitants sont souvent intéres- sés de pouvoir mieux communiquer avec les habitants et les usagers de l’espace agricole. La Commune peut y jouer un rôle, en contribuant à la diffusion d’informations et en promouvant les exploitations locales.

La collaboration avec les exploitants agricoles pourra également s’intensifier en cas de développement d’un programme visant la conserva- tion du paysage, en particulier pour l’entretien et le renouvellement du maillage vert.

Mesures – Agriculture

> Définir avec les exploitants quels sont les besoins en termes d’information et de communication vis-à-vis des habitants et des usa- gers de l’espace agricole (par exemple : panneaux d’information ; pages internet, promenade didactique, fêtes et manifestations). > Contribuer à la réalisation des mesures identifiées au point précédent. > Elaborer avec les exploitants et les propriétaires fonciers un programme d’entretien et de renouvellement du maillage vert. Voir fiche de mesure 6-1.

0850_PDCom_121129.docx 83 6.3 Nature et Paysage

6.3.1 Insertion du territoire communal dans la région Arve & Lac

Une analyse à différentes échelles permet d’évaluer les valeurs paysa- gères et naturelles ainsi que les fonctions des espaces agricoles et arbo- rés de la commune.

A l’échelle régionale, le Plan vert-bleu a été développé par l’Etat (Direc- tion Générale de la nature et du paysage) pour orienter la planification en matière d’aménagement du territoire. Il est une déclinaison du Réseau Ecologique National (REN, lui-même intégré à la Conception « Paysage Suisse », approuvée en 1997 par le Conseil Fédéral).

Ce plan d’application cantonal et transfrontalier identifie les espaces prioritaires à maintenir, à renforcer, à revitaliser et à maintenir/remettre en réseau. Il distingue les espaces boisés (continuum vert), les cours d’eau et milieux humides (continuum bleu) et les milieux agricoles exten- sifs (continuum agricole extensif).

Considérant la situation de la commune - à l’interface entre la zone su- burbaine et la campagne et en bordure du lac - on relève que son terri- toire ne contribue pas de manière majeure au réseau écologique régional. La commune comporte toutefois des espaces importants pour la faune : des « zones nodales » (zones où la biodiversité est la plus élevée) situées le long des Nants (Nant de Fossaz et Nant de Cherre) et du Léman (ré- serve de la Pointe-à-la-Bise), des « zones d’extension » (milieux naturels ou extensifs connectés à ces zones nodales), et des « zones complémen- taires ».

Dans le cadre du projet d’agglomération, des mesures paysagères cadre pour le développement de l’agglomération à l’horizon 2030 ont été défi- nies. Selon le schéma d’agglomération, les principales composantes natu- relles et paysagères à conserver sont le lac et le fond territorial agricole. A l’échelle de la Commune, les mesures paysagères prévues concernent : l’aménagement ou le développement de nouvelles césures vertes au nord du territoire et la requalification de l’espace rue (végétalisation) et des

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infrastructures le long de la route de Thonon. La zone industrielle de La Pallanterie est classée en tant que « lieu de frottement » entre les options « urbanisation-mobilité » et les impératifs de la protection de l’environnement et du paysage.

Au niveau du plan directeur cantonal, on relève qu’une pénétrante de verdure est identifiée au nord de la commune. Elle relie le lac (Savon- nière) à la zone agricole à l’est. Cette pénétrante est reprise dans le schéma d’agglomération précité. D’une manière générale, les politiques d’aménagement du Canton et de la Commune doivent garantir la fonc- tionnalité de cette pénétrante et plus largement assurer la conservation de larges couloirs agricoles entre « l’arrière- pays », les coteaux et le lac, tant au sud qu’au nord de Saint-Maurice. Enfin, on note que le plan directeur cantonal répertorie également les couloirs de déplacement de la grande faune. Aucun ne traverse la Com- mune, en raison de l’absence de grands bois et des limites naturelles et anthropiques (lac, urbanisation).

Extrait du plan vert-bleu, région « Arve - Lac »

0850_PDCom_121129.docx 85 6.3.2 Contexte communal

Continuums

A l’échelle de la Commune, les continuums « vert » et « agricole exten- sif » du plan vert-bleu mettent en évidence les espaces prioritaires pour la nature).

Milieux « naturels » terrestres et maillage vert

La commune de Collonge-Bellerive abrite encore une diversité significa- tive de milieux naturels et semi-naturels, reliques d’un passé où son terri- toire était moins urbanisé et à vocation principalement agricole. En parti- culier, on peut relever : > Les petits massifs forestiers et les cordons boisés des cours d’eau ; > Les haies arborées, allées et alignements de chênes, témoins d’un ré- seau bocager séculaire ; Extrait du plan vert-bleu, continuum vert (plan sans échelle) > Certains parcs et jardins privés richement arborés, qui selon leur entre- tien peuvent constituer un espace favorable à la faune et à la flore ;

Plus largement, des petites structures extensives existent dans la zone agricole et contribuent à la valeur paysagère et écologique de la Com- mune. On trouve notamment quelques haies arbustives (essences indi- gènes), des arbres isolés et des vergers à haute ou moyenne tige. De plus, des surfaces de compensation écologiques mises en place par les exploi- tants agricoles (prairies extensives, pâturages, jachères) complètent effi- cacement la mosaïque.

Considérés globalement, ces éléments composent le maillage vert. Sa cartographie, complémentaire à l’identification des continuums, apporte une lecture plus fine et plus orientée sur le paysage. La figure illustre le Extrait du plan vert-bleu, continuum agri- maillage de la Commune. La permanence d’un réseau bocager (essentiel- cole extensif (en plus foncé, les surfaces nodales, essentiellement composées des lement composé par des haies et alignements de chênes) est encore loca- surfaces de compensation écologiques) (plan sans échelle) lement perceptible. La partie nord présente encore des cordons et ali- gnements remarquables.

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Les principales structures qui composent ce maillage sont décrites ci-

après (forêt, haies et alignements), en mettant en évidence leurs caracté-

ristiques naturelles et paysagères.

Forêt Selon les lois cantonales et fédérales, toute forêt existante est protégée. A Collonge-Bellerive, les surfaces forestières ne représentent que 2.5 % du Chêne au chemin de la Gentille (IVS GE 101.2.1) territoire, composées de chênaie à gouet plus ou moins atypique (selon le niveau de conservation). Elles constituent néanmoins des unités intéres- santes pour la faune. Ces petits massifs sont contenus dans les zones résidentielles et composent parfois le « fond du jardin » de propriétés privées. Cette situation explique que la nature forestière soit localement dégradée et que des cas de « défrichements insidieux » soient relevés.

Le canton a établi un plan directeur forestier, qui définit les orientations cantonales en matière de gestion forestière. Ce document précise les fonctions prioritaires des massifs et donne des principes de gestion. Sur la Commune, la majeure partie des massifs s’est vu attribuée la fonction « nature ».

Les objectifs à viser pour les administrations cantonales et communales sont la conservation et la régénération des surfaces forestières, ainsi que la limitation des défrichements insidieux. Une démarche de gestion commune (administrations précitées et propriétaires privés) doit augmen- Haies arborées en bordure est de Collonge ter l’efficience des actions, notamment en termes de coût et de résultats.

Structures linéaires arborées et voies historiques

Les structures linéaires composées d’essences indigènes, telles les haies vives (arbustives), les alignements d’arbres et les haies arborées représen- tent plusieurs km linéaires. Ces éléments sont les témoins du bocage qui caractérisait la zone agricole, il y a encore quelques décennies.

Les arbres décrits comme remarquables lors du relevé dendrologique de 1976 se situent en majorité sur le domaine privé. Peu de haies vives sont présentes en limite de parcelles agricoles.

0850_PDCom_121129.docx 87 Des alignements historiques possédant une grande qualité paysagère et patrimoniale sont présents aux abords du village de Collonge-Bellerive et le long de certains chemins agricoles (voies historiques). L'inventaire des voies de communication historiques de la Suisse (IVS) précise le tracé des voies historiques, leur passé, leur état (notamment la substance his- torique encore présente) et leur importance (locale, régionale ou natio- nale). Il définit les bases de la conservation, de l'entretien et de l'usage des objets à protéger (voir chapitre 8.5).

Maillage vert

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En comparant la «carte Siegfried» (carte établie à la fin du XIXe siècle) à la situation actuelle, on constate que le long de plusieurs voies his- toriques les alignements d’arbres ont, pour l’essentiel, disparu. Ces voies sont notamment : le ch. de Contamines-sous-Cherre, le ch. de la Gabiule, le ch. de la Dame, le ch. de St.-Maurice, le ch. des Foulis, le ch. de la Gorge, le ch. du Pré-d’Orsat, le ch. de Mancy, le ch. des Champs-de-la Grange, le ch. des Crêts de La-Capite.

On relève toutefois que des renouvellements et des travaux d’entretien ont localement été réalisés, notamment le long des chemins de Blémant et de la Plantée-du-Chêne (interventions de la Commune) ou plus consé- quemment dans la Campagne de Séchant (projet commun du Fonds Suisse pour le Paysage, de l’Etat de Genève, des Communes de Collonge- Bellerive et de Corsier et du propriétaire foncier, 2007-2009).

A plus large échelle, aucun autre projet de renouvellement n’est prévu sur la Commune. Toutefois, au vu du caractère vieillissant de nombreux ali- gnements, des mesures d’entretien et de renouvellement seraient néces- saires pour conserver la valeur paysagère et patrimoniale de ces en- sembles. La fiche 6-1 traite de cet aspect.

Parc et jardins

Avec une surface représentant presque 46 % de la surface communale, la zone villa couvre une surface importante de la Commune. Elle a de ce fait un potentiel important pour la faune et la flore indigène. Dans la frange ouest de la Commune, la densité des parcs et des jardins riche- ment arborés est importante. Ces surfaces sont les plus accueillantes pour la faune sauvage, en raison du cloisonnement moindre (grandes parcelles), de l’arborisation ancienne et de l’entretien parfois plus exten- sif des pelouses.

Vergers de fruitiers haute tige

Le Direction Générale de la Nature et du Paysage (DGNP, Etat de Ge- nève) a réalisé en 2007-2008 sur le canton le recensement des vergers traditionnels (composés d’arbres fruitiers à haute tige) en zone rurale. La Commune n’en abrite que peu : il subsiste quelques surfaces relictuelles

0850_PDCom_121129.docx 89 autour du village de Collonge et du hameau de Saint-Maurice. La majorité des fruitiers à haute tige sont sénescents ou dépérissants.

Rive et beine lacustres

La réserve naturelle de la Pointe-à-la-Bise abrite plusieurs milieux hu- mides, dont une cariçaie et la dernière roselière lacustre de valeur du canton de Genève. Elle représente un des rares rivages naturels du Petit- Lac. Elle joue un rôle important dans la conservation de la flore et de la faune aquatique, en permettant à des espèces rares et/ou menacées d’y accomplir une partie ou la totalité de leur cycle (voir la partie Faune et flore).

Ce site est inscrit comme site d’importance nationale pour la reproduc- tion des batraciens (Obat) et est inclus dans une réserve d’oiseaux d’eau et de migrateurs d’importance nationale (OROEM, cf. ci-après).

Les travaux de renaturation réalisés en 1998 ont permis de la « rajeunir » et ainsi d’augmenter sa capacité d’accueil pour la faune. A présent, elle fait l’objet d’un entretien de routine et d’interventions ponctuelles qui découlent du plan de gestion élaboré pour le site (GREN, 2004).

Excepté la Pointe-à-la-Bise et quelques rares plages de galets, il n’y a Rive artificielle et parc arboré plus de rives naturelles sur le territoire communal. L’espace lacustre n’en demeure pas moins très riche, tant pour les macrophytes (plantes aqua- tiques faussement appelées « algues »), la faune piscicole et les oiseaux d’eau. Toute la frange lacustre de Collonge-Bellerive est d’ailleurs inscrite à l’Ordonnance sur les réserves d’oiseaux d’eau et de migrateurs d’importance internationale et nationale (OROEM, objet Port Noir- Hermance, n°118).

Mesures – Nature et Paysage

> Revitaliser le maillage vert de la Commune : développement d’un projet à l’échelle communale (par étapes et par secteurs, en définissant des priorités), visant l’entretien, le renouvellement et le rajeunissement des structures arborées et arbustives existantes, ainsi que la reconstitution d’alignements et de haies disparues. Le cas échéant, évaluer les oppor-

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tunités de développer un réseau agro-environnemental. - Intervenants : privés, exploitants, Commune, Canton, Fondations. Voir fiche de me- sures 6-1. > Encourager les initiatives locales en faveur de la biodiversité, en parti- culier dans les zones résidentielles. Favoriser l’information. - Interve- nants : privés, Commune, Canton. > A la Pointe-à-la-Bise, soutenir les activités de gestion du milieu naturel et d’éducation. - Intervenants : Pro Natura, Commune, Canton.

Périmètres protégés sur le plan national

6.3.3 Faune et flore

Ce chapitre présente la situation de groupes d’espèces représentatifs et précise les espèces menacées, lorsque leur présence à Collonge-Bellerive est documentée.

0850_PDCom_121129.docx 91 a) Mammifères

La commune abrite 9 espèces de chauve-souris (sur les 23 du canton, dont plus de la moitié sont très menacées en Suisse (source : centre de coordination ouest pour l’étude et la protection des chauves-souris, C. Schönbächler).

La situation du territoire communal - absence de grands massifs boisés, cloisonnement de l’espace - ne permet pas la présence permanente de la grande faune (sanglier, chevreuil). Le lièvre est présent dans la zone agri- cole. Des espèces peu ou moyennement exigeantes - écureuil roux, héris- son, renard - sont présentes, notamment dans les zones résidentielles. b) Avifaune

La commune de Collonge-Bellerive présente une avifaune diversifiée, avec 61 espèces nicheuses (Atlas de oiseaux nicheurs du canton de Ge- nève, 2003).

Le site de la Pointe-à-la-Bise permet la nidification de plusieurs espèces exigeantes, dont le Blongios nain (inscrit sur la liste rouge suisse). La réserve et toute la frange lacustre ont une importance élevée pour les oiseaux d’eau hivernants. Plusieurs milliers de canards y stationnent et s’y nourrissent, dont des espèces menacées en Europe comme la Nette rousse et le Fuligule nyroca. Outre les hivernants, les rives naturelles de la Pointe-à-la-Bise joue un rôle important comme site d’escale pour les oiseaux migrateurs (petits échassiers, passereaux), qui s’y arrêtent au printemps et en automne.

Les grandes propriétés et les haies de chênes abritent notamment le Rougequeue à front blanc et le Rossignol philomèle, deux espèces sen- sibles qui font partie du Programme de conservation des oiseaux en Suisse (comprenant 50 espèces prioritaires et piloté par la Station orni- thologique suisse et l’ASPO/BirdLife Suisse). c) Amphibiens

Comme pour les autres groupes, la Pointe-à-la-Bise représente le site le plus important pour les amphibiens sur la commune. Il héberge cinq

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espèces sur les dix présentes sur le canton. Mais sa faible surface et son isolement pourraient provoquer la diminution à moyen terme des popula- tions présentes. D’autres sites plus réduits (la Chênée et la Gabiule), abritent des petits étangs qui représentent des relais pour ce groupe. d) Reptiles

Selon la base de données du centre suisse de cartographie de la faune (CSCF), le Lézard des murailles est présent sur la commune. La présence d’orvets dans les jardins les plus naturels de la zone villas est probable (mais absence de données récentes). Selon le plan de gestion de la Pointe-à-la-Bise (GREN, 2004), la Tortue de Floride et la Cistude d’Europe seraient également présentes (3 observations en 2002-2003). e) Poissons

Selon le plan de gestion de la Pointe-à-la-Bise (GREN, 2004) la pêche électrique réalisée en septembre 2002 dans la lagune de la Pointe-à-la- Bise et les observations directes faites au printemps 2003 met en évi- dence la présence de 8 espèces de poissons. Les eaux lémaniques sur territoire de la Commune doivent, selon les saisons, hébergés la totalité des espèces du Petit-Lac. f) Invertébrés

Selon les données du CSCF, aucune espèce de rhopalocères (papillons diurnes), d’orthoptères (sauterelles et criquets) ou d’odonates (libellules) menacée au niveau national n’est présente sur la Commune. Concernant les odonates, 19 espèces ont été relevées, toutes à la Pointe-à-la-Bise. La présence du grand capricorne (coléoptère figurant sur la liste rouge suisse) est attestée sur des vieux chênes (présence de galeries). Le lu- cane cerf-volant, également menacé au niveau national, pourrait égale- ment se maintenir dans des alignements de vieux chênes. g) Flore

Les travaux d’inventaire liés à la liste rouge du canton de Genève ont permis de mettre en évidence la flore menacée du canton. Sur la com- mune de Collonge-Bellerive, 9 espèces sont en danger critique (8 de mi-

0850_PDCom_121129.docx 93 lieux terrestres (milieux messicoles et prairiaux) et 1 de milieux humides), 18 espèces en danger, dont 7 de milieux terrestres et 11 de milieux hu- mides, et 14 espèces vulnérables (dont 10 terrestres et 4 aquatiques) (Centre du réseau suisse de floristique, CRSF, 2008).

La flore menacée est donc essentiellement liée aux milieux humides (16 espèces à la Pointe-à-la-Bise) et aux milieux extensifs agricoles (25 es- pèces). Ces milieux font l’objet d’un suivi et de mesures de gestion par la DGNP.

Mesures - Faune et flore

> Intégrer des mesures spécifiques pour la faune dans les mesures pré- cédemment développées pour la section « Nature et Paysage ». - Inter- venants : privés, Commune, Canton, Associations. > Soutenir les projets spécifiques de protection de la flore. - Interve- nants : privés, Commune, Canton, Associations.

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7. POLITIQUE DU PAYSAGE, DES SITES ET DU PATRIMOINE

Le terme de paysage se prête à de multiples interprétations : les opposi- tions entre les visions naturalistes et culturelles, les débats concernant son caractère objectif ou subjectif, etc. reflètent la complexité et la ri- chesse d'une notion qui traite aussi bien des espaces vus que vécus, bâtis que non bâtis, hérités que projetés.

Dans le cadre du plan directeur communal, le paysage n'est pas abordé en tant que domaine particulier, mais comme une démarche transversale. En effet, que ce soit au travers d'un aménagement routier, de la réalisation d'un équipement ou du développement d'un quartier, la dimension paysa- gère doit faire partie de la démarche de projet. Dans cette perspective, il s'agit moins de contraindre que de convaincre. Les chapitres suivants mettent ainsi en évidence les richesses paysagères et patrimoniales que l'on trouve sur la commune et qui doivent alimenter la réflexion lors de chaque projet.

7.1 Stucture paysagère

Les éléments caractéristiques de la structure paysagère de la commune définissent les principaux enjeux :

La topographie générale est caractérisée par plusieurs petits crêts, paral- lèles au lac, au nord-est de la commune, un plateau où se situe Collonge et un coteau en pente douce plongeant vers le lac. La grande majorité de la zone de villa se situe sur ce coteau, du lac à La Capite et jusqu'à Col- longe. Avec des vues sur le lac et le Jura, bien que la densité de Vue du chemin de la Savonnière. l’arborisation des propriétés limite souvent les points de vue. La relation avec le paysage lointain constitue néanmoins une valeur paysagère et à ce titre les vues encore existantes devraient être préservées.

Le territoire communal, en dehors des localités, se divise en deux grandes entités : la zone de villas et les terres cultivées.

Les villas, qu’elles soient en zone 5 ou en zone agricole sont souvent en- tourées d’un jardin planté. Et même si les espèces exotiques prisées pour Vue de la route de Thonon. leur croissance rapide ou leur valeur ornementale ont souvent remplacé les espèces indigènes, à la pousse plus lente mais au port plus majes- tueux, il subsiste de très beaux spécimens disséminés sur le territoire.

0850_PDCom_121129.docx 95 En outre les haies vives et les bosquets qui ponctuent les parcelles des villas, toutes espèces confondues représentent une qualité paysagère in- déniable.

Topographie communale, source : SITG

Les terres cultivées représentent en 2005 environ 30 % de la surface totale de la commune. Les grands champs et les vergers, outre leur valeur paysagère intrinsèque, offrent au promeneur des dégagements visuels très intéressants sur le lac, le Salève et le Jura.

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7.2 Atlas du territoire genevois

En superposant le cadastre napoléonien (1806-1818) sur le plan d'en semble actuel, cet atlas permet de mettre en évidence les éléments per- manents et persistants6 du territoire.

La carte ci-après met ainsi en évidence la permanence de nombreux tra- cés de routes et chemins, du tissu bâti villageois et du parcellaire agricole dans la partie est du territoire.

Extrait de l'atlas du territoire genevois, La Il apparaît également que tout le secteur nord-est du territoire (entre le Pallanterie hameau de Saint-Maurice et le lieu-dit de La Repentance) était en grande partie recouverte de hutins (ancienne forme culturale associant vignes, vergers et culture de céréales). La reconstitution de telles formes d'exploi- tation agricole constituerait un intéressant témoignage du paysage d'autre- fois.

Atlas du territoire genevois, CRR-IAUG

6 La permanence se réfère au caractère invariable d'un élément qui se retrouve de manière identique aux deux époques. La persistance introduit l'idée d'un changement- transformation, avec des éléments du tissu qui se sont substitués à d'autres, tout en gar- dant la même position sur le terrain.

0850_PDCom_121129.docx 97 7.3 Sites archéologiques

Le territoire communal comprend deux sites archéologiques fouillés ou partiellement fouillés, l’église Saint-Léger, à Collonge (Co 01) et le site de l’ancienne abbaye cistercienne de Bellerive, au chemin du Milieu 39B (Co 04). La commune compte encore 4 sites connus, dont : > Deux stations lacustres à la Pointe-à-la-Bise et à Bellerive (Co 02, Co 03). > Un drain romain au chemin du Pré-d’Orsat (Co 08). > Un établissement gallo-romain au lieu dit « sur la villa », chemin de Blémant (Co 09). et 4 sites présumés : > Eglise Saint-Maurice et nécropole au lieu-dit « le Cimetière » (Co 05). > L’ancien village de Petit-Cherre, situé à l’angle de la route d’Hermance et du côté impair du chemin de la Savonnière. (Co 06). > Des sépultures et une dalle en molasse au 45 de la route de Thonon (Co 07). > Le tracé supposé de la voie romaine de la rive gauche (Co 10).

Par ailleurs des objets isolés ont été trouvés : trésor monétaire à Vésenaz (Co 12) et squelette à Sous-Caran (Co 13).

7.4 Inventaire fédéral des voies de communication (IVS)

L’inventaire fédéral des voies de communication historiques de la Suisse (IVS) est établi en application de l'article 5 de la loi fédérale sur la protec- tion de la nature et du paysage (LPN). L'IVS distingue trois niveaux hié- rarchiques d'importance de la voie (nationale, régionale et locale) et trois degrés de préservation des traces historiques, dépendant également d’éléments tels que murs, végétation, bornes, croix, etc. (sans substance, avec substance et avec beaucoup de substance). Allée de charmes au chemin de la Gabiule (IVS 306.02) et allée de chênes le long du chemin de Les objets répertoriés à l’IVS sont : Blémant (IVS GE 310.0.2). > Les chemins des Prés-Galland (GE 6.3.6) et de Séchant (GE 6.3.7), inscrits comme voie d’importance nationale avec beaucoup de subs-

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tance7. Le premier est bordé de haies et d’une allée de chênes multi- centenaires. Le second est bordé par un cordon boisé formé par un ali- gnement de chênes. > Le chemin du Château-de-Bellerive (GE 12.2.3), inscrit comme voie d’importance nationale avec substance. > Les chemins de la Gorge (GE 203.1) et de la Gentille (GE 101.2.1), inscrits comme voie d’importance régionale avec substance. > Les chemins de la Gabiule (GE 306.0.2), de Blemant (GE 310.02) des Le chemin de Séchant Foulis (GE 342.02), inscrits comme voie d’importance locale avec subs- tance.

La commune de Collonge-Bellerive se positionne historiquement comme important point de passage entre Genève et Thonon. Dès le Moyen-Age, le chemin transitant par Ruth, le centre de Vésenaz et Saint-Maurice était un important trait d’union entre Genève et le Chablais. Dès la fin du 18e siècle, un second tracé, la route du Chablais, puis route du Simplon (ac- tuelles route de La-Capite puis de Thonon) vient renforcer cette liaison. Ces deux itinéraires, plus la route du bord du lac, construite dès 1860, ont une importance nationale, même si les exigences du transit moderne les ont vidées de leur substance historique.

La route d’Hermance et certains tracés perpendiculaires au lac, dont le chemin de Saint-Maurice ou la route de Compois ont également une im- portance historique régionale.

Certaines parties de ces tracés ont su garder leur substance historique, comme le chemin de Séchant, partie de la première route reliant Thonon à Genève. Ce chemin a perdu toute son importance en tant que lieu de passage (trafic agricole seul autorisé), au profit des routes de Thonon et d’Hermance, mais grâce à sa haie de beaux arbres et à son revêtement naturel, son cachet ancien est resté intact.

7 La substance d’une voie est définie par la persistance d’éléments historiques liés au tracé : murs de pierre, alignements d’arbres, haies, revêtements, bornes, etc.

0850_PDCom_121129.docx 99 7.5 ICOMOS

L'ICOMOS (International Council on Monuments and Sites) est une orga- nisation non gouvernementale, présente dans de nombreux pays, se con- sacrant « à la conservation et à la protection des monuments, des en- sembles et des sites du patrimoine culturel » (www.international.icomos.org). Le groupe de travail « jardins historiques » de la section suisse de l'ICOMOS travaille à un « inventaire détaillé ainsi qu'à l'étude scientifique de l'histoire de l'art des jardins. Le recensement fournit aux instances concernées les bases qui leur permettent de déve- lopper une politique de protection des jardins et des parcs historiques ».

Les jardins recensés sur le territoire communal figurent sur la carte ci- après.

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7.6 Projet des 3 Nants

Un concept d’évolution paysagère pour la région de Meinier (« Projet des 3 Nants ») a été établi en 2002 par l’AGCETA et le bureau In Situ Vivo. Une partie des aménagements paysagers envisagés touche également le territoire de Collonge-Bellerive, notamment dans le secteur de la zone industrielle et artisanale de La Pallanterie. Le projet repose sur l’intégration de 6 grandes thématiques que sont la nature, le paysage, le patrimoine, l’agriculture, les loisirs et l’information.

Extrait du projet des 3 nants : arborisation existante et future. Source : In Situ Vivo / AgriGe- nève

7.7 Un projet paysager

Le projet paysager synthétise une multitude de mesures d'aménagement définies dans les différents chapitres du plan directeur. Il permet d'ins- crire toutes ces approches sectorielles dans un concept qui assure la co- hérence de l'ensemble.

Il peut être décliné au travers de ses diverses composantes: > La structure bocagère a été largement supprimée dans les grandes aires d'exploitation agricole. Il s'agit de reconstituer cette structure et de

l'intégrer à un réseau agro-paysager. Alignement d’arbres au chemin de Blé- mant

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> On y compte également de très nombreux alignements de vieux arbres (chênes) d’une grande valeur paysagère et patrimoniale (vestiges et témoins du passé). Les enjeux consistent d’une part à assurer leur pérennité (prévoir leur remplacement) et d’autre part à compléter les alignements et à les intégrer dans les réseaux de promenades. > De nombreux arbres isolés constituent de véritables monuments qui sont autant des repères spatiaux et temporels. Ils méritent d'être identifiés et protégés. > La mise en valeur des espaces publics villageois (places, parcs) et notamment des traversées de localité (séquences d’approche, centre villageois) constitue également un objectif communal.

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8. PLAN DIRECTEUR DES CHEMINS POUR PIÉTONS

L'élaboration du plan directeur des chemins pour piétons découle de la loi fédérale sur les chemins pour piétons et les chemins de randonnée pé- destre, L 1 60. Il fait partie intégrante du plan directeur communal.

Le plan directeur des chemins pour piétons doit indiquer les exigences spécifiques en faveur des piétons dans les différents domaines qui traitent de l'aménagement urbain : circulations, urbanisme, aménagement des espaces publics et paysage.

Il définit des objectifs en faveur des piétons, desquels découlent des prin- cipes d'aménagement qui concernent ces différents domaines.

La mise en œuvre des principes d'aménagement se fait au travers d'études sectorielles qui permettent de préciser les mesures d'aménagement. Ainsi, le rôle du plan directeur est avant tout d'identifier les problèmes et les déficits de liaisons. Les solutions et les détails étant abordés au niveau des projets particuliers.

Dans cet esprit, le plan directeur doit être considéré comme un document évolutif. Les mesures qui sont décrites ne sont ni exhaustives, ni défini- tives. A l'occasion d'études sectorielles, de nouveaux besoins peuvent surgir ou être précisés.

8.1 Relations avec d’autres documents de planification

Plan directeur routier

Il définit la hiérarchie du réseau en distinguant le réseau primaire, le ré- seau secondaire et le réseau de quartier. Le plan directeur des chemins pour piétons est conforme à ce document.

Plan directeur chemins de randonnée pédestre

Conformément à la législation fédérale, le canton de Genève a approuvé le 15 décembre 2001 un plan directeur des chemins de randonnée pé- destre. Le département de l’intérieur et de la mobilité (DIM) est compé- tant pour le maintien, l'accessibilité et le développement du réseau des chemins. Il a chargé la direction générale de la nature et du paysage (DGNP) d'entretenir et de baliser le réseau selon les directives fédérales.

0850_PDCom_121129.docx 107 L'inscription d'un chemin dans le plan directeur a pour effet de con- traindre les autorités à garantir son accès au public.

Chemins de randonnée pédestre définis par le canton: > n° 25: Vésenaz, Pressy, Cologny, > n° 25a: Pressy, Rouelbeau, > n° 26: Vésenaz, Saint-Maurice, Corsier-Port, > n° 26a: Corsier, Les Bouchilles, > n° 27: Choulex, La Pallanterie.

PLQ approuvés et études d’aménagement

De nombreux PLQ dans le village de Vésenaz prévoient des servitudes de passage. Celles-ci ont été reportées dans la fiche de mesures 8-1, Itiné- raires piétonniers à Vésenaz.

Chemins de randonnée pédestre. Plans directeurs des communes voisines

Les plans directeurs de Cologny (approuvé par le Conseil d'Etat le 11 fé- vrier 2004), de Meinier (approuvé par le Conseil d'Etat le 10 janvier 2007) et de Corsier ont été consultés afin de s’assurer de la continuité des réseaux planifiés. Cette continuité concerne essentiellement les itiné- raires de randonnée pédestre.

8.2 Enjeux généraux

La planification d'un réseau piétonnier relève : > du paradoxe parce que le piéton est multiple, ses motivations diverses et qu'il utilise tous les espaces à disposition pour se déplacer selon ses besoins : raccourcis périlleux ou détours bucoliques. La liberté qu'offre la marche à pied est précisément celle du choix du parcours, improvisé, détourné ou réfléchi ; > de l'évidence parce que sur le terrain on ne peut que constater la multi- plication des entraves de toutes natures : clôtures, routes à grand trafic, dénivellations, etc. sont autant d'éléments qui tendent à rendre le terri- toire de plus en plus imperméable aux déplacements à pied ;

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> de la nécessité car, d'une part, les piétons sont particulièrement vulné- rables dans le trafic et, d'autre part, la marche à pied est un mode de déplacement totalement respectueux de l'environnement et favorable à la santé.

Ce triple constat détermine les principales options du plan directeur, soit la mise en place d'un réseau piétonnier qui réponde aux critères de sécu- rité, de continuité et de confort.

8.2.1 La sécurité

Parce qu'ils sont l'espace privilégié des enfants et des personnes âgées notamment, les cheminements piétonniers doivent répondre à un haut degré de sécurité que ce soit au niveau des aménagements eux-mêmes (par exemple, visibilité aux traversées piétonnes) ou au niveau de l'usage de l'espace public en général (empêcher le stationnement sauvage sur les trottoirs, abaisser les vitesses à certains carrefours ou sur des tronçons, etc.).

La sécurité des piétons est primordiale. L'amélioration de la sécurité est une tâche continue à mener sur l'en- semble du réseau, quel que soit le niveau hiérarchique de la voie.

La sécurité et le confort des piétons sont fortement dépendants des me- sures de circulation. Cette réalité est ainsi traduite dans la loi (L 1 60)8 qui dans son article 16, précise : « Les plans adoptés en vertu de la pré- sente loi seront pris en compte par le département de justice et police et des transports pour l'établissement de mesures concernant la circulation, notamment en matière de modération du trafic ».

La sécurité doit être assurée partout. Mais elle est particulièrement impor- tante à proximité des écoles et des homes pour personnes âgées (popula- tions fortement exposées aux risques) et sur les axes principaux (milieux souvent hostiles aux piétons et pourtant fortement fréquentés pour re- joindre les arrêts de transports collectifs, par exemple). Visibilité avec ou sans avancée de trottoir, source: Les voies urbaines, cahier TEA n°8.

8 Loi sur l’application de la loi fédérale sur les chemins pour piétons et les chemins de randonnée pédestre (LaLCPR).

0850_PDCom_121129.docx 109 Il existe sur la commune 4 lignes de Pédibus, 2 à Collonge et 2 à Vése- naz. Ce réseau permet d'améliorer la sécurité des enfants sur le chemin de l'école.

Le présent volet traite particulièrement de la sécurité liée au trafic auto- mobile, car il s'agit de la principale cause d'accidents impliquant les pié- tons et de plus, ce sont souvent des accidents graves.

Objectifs

> Améliorer la sécurité des piétons sur tous les axes routiers. > Sécuriser tout particulièrement les traversées des routes principales. > Modérer la vitesse des véhicules. > Renforcer la sécurité des enfants sur le chemin de l’école.

Principes d’aménagement Temps de parcours à pied, estimé.

> Traversées piétonnes du réseau primaire et secondaire : avec refuges ou zones surélevées. > Traversées piétonnes du réseau de quartier : selon les cas, refuge, avancées de trottoir (notamment lorsqu'il y a du stationnement le long de la rue), trottoir continu, surélévation, etc. A l'intérieur des zones 30, les traversées piétonnes ne sont en principe pas marquées. Dans ces cas, des dispositifs particuliers doivent éventuellement être mis en place pour garantir la sécurité des piétons aux endroits critiques. > Eclairage des traversées piétonnes : elles doivent être éclairées selon les directives de l'Association suisse pour l'éclairage (SLG). > Refuges : largeur minimum de 2 mètres afin de permettre à une per- sonne avec une poussette ou une chaise roulante d'être à l'abri. > Trottoirs : le réseau primaire et secondaire devrait être équipé de trot- toirs des deux côtés. Quant au réseau de quartier, selon l'aménage- ment, on peut envisager 1, 2 ou pas de trottoir (mixité complète, par exemple dans le cas de rues résidentielles ou zones de rencontre). > Dimensions : La largeur minimum des trottoirs devrait être de 1.50 mètres. A proximité des écoles ou sur les parcours proches des grands générateurs de déplacement des piétons, une largeur supérieure peut s'avérer indispensable. > Amélioration de la visibilité piétons-automobilistes.

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> Modération des vitesses : mise en place des dispositifs permettant de diminuer la vitesse en fonction des situations particulières (zone 30 et de rencontre, mesures d’aménagement). > Arrêts de transports collectifs : les trottoirs doivent être suffisamment larges pour que les passagers en attente ne débordent pas sur la chaussée.

8.2.2 La continuité

La notion de réseau implique celle de continuité consistant à interconnec ter différents cheminements pour former un maillage irriguant l'ensemble du territoire. Le réseau comprend donc les sentiers, les trottoirs, les places (de jeux, de parking), les jardins, les cours d'école les passages piétons, etc. qui constituent chacun le maillon d'un parcours (utilitaire, quotidien, de délassement, etc.).

La continuité des itinéraires est primordiale La continuité des parcours est à rechercher principalement au travers des pour une accessibilité fine de l'ensemble du territoire opérations d'urbanisation qui permettront de créer de nouveaux chemine- ments et par la suppression des obstacles à la marche à pied. Dans les quartiers de villas qui sont particulièrement étanches, il importe de saisir les opportunités de nouvelles constructions pour négocier les servitudes de passage qui progressivement permettront de créer de nouvelles liaisons piétonnes.

Ces améliorations se concrétisent par des compléments à certains tron- çons et la création de nouvelles liaisons. La réalisation de ces chemine- ments se fera en partie au travers des PLQ planifiés ou à planifier, no- tamment à Vésenaz ou Collonge et par la négociation de servitudes de passage, soit lors de projets de construction, soit avec les propriétaires fonciers et les agriculteurs. Une coordination étroite entre Canton et Commune est indispensable.

Chemin piéton à l’Hôpital de Bellerive. Ce chemin n'est pas relié à un réseau d'itiné- Actuellement le réseau piétonnier de la commune souffre d'un certain raires piétonniers morcellement, en particulier dans les liaisons perpendiculaires au lac. Les itinéraires sont souvent discontinus.

0850_PDCom_121129.docx 111 Objectifs

> Assurer la continuité du réseau et une bonne intégration de tout le territoire. > Densifier le réseau de chemins ouverts au public pour éviter les dé- tours.

Principes d’aménagement

> Aménagement de nouveaux chemins pour piétons. Cheminement à travers champs à créer, aux Contamines. Entre le chemin de > Négociation de servitudes de passage pour la réalisation de tronçons Contamines-Sous-Cherre et le chemin du Milieu sur terrains privés. > Inscription de servitudes de passage dans le cadre d’opérations d’urbanisation (PLQ ou densification sectorielle). Dans les zones de développement, la loi (L 1 60) indique que la réalisation et l'entretien des chemins incombent, en principe, aux propriétaires. > Etablissement, si nécessaire, de plans localisés de chemin pédestre.

8.2.3 Le confort

Outre la sécurité, le confort des chemins piétonniers constitue également un facteur important pour favoriser la marche. Or, le confort tient souvent à des détails qui généralement échappent aux circuits traditionnels de décision.

La notion de confort se décline en effet au travers de multiples éléments qui peuvent apparaître comme de petits détails, mais qui se révèlent dé- Les cheminements piétons doivent présen- terminants dans la pratique et l'usage des cheminements : abaissements ter un certain confort pour tous les usagers de trottoirs devant les passages piétons, mains courantes le long des rampes ou d'escaliers, éclairage suffisant, revêtement qui ne devient pas impraticable à la première pluie, trottoirs "désencombrés" de tout ce qui fait obstacle, bancs pour se reposer, etc. Toutes ces mesures permettent de rendre plus agréable la pratique de la marche.

Tous les piétons sont concernés par l'amélioration du confort des chemi- nements. Toutefois, les personnes âgées et à mobilité réduite ainsi que les enfants sont particulièrement sensibles à ces aspects qui peuvent consti- tuer plus facilement une entrave au déplacement. C'est pourquoi les prin- cipes développés tiennent tout particulièrement compte des besoins de Extrait des « Directives pour les voies pié- ces catégories de personnes. tonnes adaptées au handicapés » .

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Le confort est une notion à la fois objective et subjective : objective par rapport aux attentes de certains usagers quant à l’aisance de leurs dépla- cements et subjective par rapport à la qualité spatiale, environnementale et paysagère des itinéraires.

La prise en compte des usagers à mobilité réduite est un critère détermi- Bancs publics nant dans la notion de confort. Pour ceux-ci, le confort se traduit par des Selon une étude réalisée par la ville de Londres, parmi les personnes souffrant chemins dégagés de tout obstacle pouvant provoquer une gêne sur le par- d'une "incapacité" (disability) mais parfai- tement en mesure de marcher, le 30% ne cours. Il s’agit des barrières architecturales obstruant le passage ou le peut pas effectuer plus que 50 m sans s'arrêter ou sentir des douleurs à cause réduisant à moins de 1.20 m. (largeur minimum pour le croisement entre de la station verticale du corps et le 20% entre 50 et 200 m. Cette étude arrive à la piéton et fauteuil roulant), du mobilier urbain placé au milieu du trottoir, conclusion que, dans les zones à forte des parcours chaotiques imposant des détours, du revêtement de sol mal densité piétonne, il devrait y avoir un banc tous les 50 m. (Inclusive Mobility, entretenu, etc. Department For Transport, London, Sep- tember 2003). Pour les personnes âgées, la présence de bancs le long des parcours est indispensable. Les personnes âgées se déplacent plus fréquemment à pied que la moyenne de la population. A partir de 75 ans environ, mo- ment où elles entrent dans une période dite de « fragilisation », un amé- nagement urbain inhospitalier peut représenter un frein à leur mobilité.

La qualité des itinéraires est aussi un critère important, lié au plaisir d’emprunter tel ou tel parcours. Ainsi, les aspects paysagers d’un itiné- raire sont à prendre en compte pour agrémenter les cheminements pié- tons. Il s’agit de: - la qualité environnementale, - la présence ou non d’éléments naturels, - les dégagements visuels, - la richesse spatiale des séquences successives, etc.

Dès lors, le confort des parcours piétonniers est à envisager au travers de mesures d’améliorations ponctuelles ainsi qu’au travers de l’embellissement général des itinéraires pratiqués par les piétons.

Le confort des personnes à mobilité réduite Objectifs est à prendre en compte. > Améliorer le confort du réseau piétonnier pour l'ensemble des usagers. > Rendre les itinéraires piétons attractifs afin de favoriser la marche à pied.

0850_PDCom_121129.docx 113 Principes d’aménagement > Dimensions : la largeur du trottoir doit être suffisante (1.50 m. mini- mum) pour permettre la cohabitation entre tous les usagers. > Revêtements : prévoir si nécessaire des matériaux de surface non glis- sants ainsi qu’un traitement unifié par séquence de manière à obtenir une lecture claire de l’espace. > Mobilier urbain : implanter les éléments de mobilier urbain en dehors des flux piétonniers, notamment aux abords des principaux lieux de convergence (arrêt TPG, écoles, commerces, etc.). > Obstacles : supprimer les obstacles architecturaux, notamment pour les accès aux équipements publics. > Entretien : assurer un suivi régulier de l’entretien des trottoirs et autres cheminements pour une satisfaction optimale des usagers. > Passages piétons et carrefours : des abaissements de trottoir doivent être aménagés aux passages piétons et carrefours. > Application des directives pour les voies piétonnes adaptées aux han- dicapés9 lors de la réalisation ou l’amélioration des cheminements pié- tonniers: revêtements adaptés, pentes, guidage sonore ou optique, lieux pour se reposer, etc. > Paysage : privilégier les parcours offrant des perspectives visuelles variées ainsi qu’une qualité paysagère attractive. > Bancs publics : L'importance des lieux pour s'asseoir est souvent né- gligée en dehors des espaces qui ont clairement une fonction de place ou de jardin. Ils jouent pourtant un rôle essentiel qui est de permettre un usage plus domestique de l'espace public. Permettre au passant de s'arrêter, de se reposer.

8.3 Enjeux locaux

> Réaménagement de la route de Thonon. Entre Vésenaz et La Pallanterie, la situation des piétons est totalement insatisfaisante (trottoir que d’un seul côté). Le tronçon hors périmètre de la tranchée de Vésenaz, fait l’objet d’un projet d’aménagement avec bandes cyclables et trottoirs. Il combine également les mesures destinées à l’assainissement du bruit routier. La réalisation par le canton devrait intervenir à court terme.

9 Directives pour les voies piétonnes adaptées aux handicapés. Centre suisse pour la construction adaptée aux handicapés.

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> Réaménagement des espaces publics de Vésenaz. Le développement de Vésenaz s’est fait au travers de nombreux PLQ. La juxtaposition de ces différentes opérations n’a pas permis de créer un espace public à l’échelle de ce nouveau quartier. Pour pallier à cette situation, le plan directeur des chemins pour piétons préconise trois types de mesures : - le réaménagement du chemin du Vieux-Vésenaz et des espaces adja- cents. La présence de commerces et le caractère patrimonial des lieux constituent un potentiel pour faire de cette rue un espace public ma- jeur, offrant non seulement plus de confort et de sécurité aux piétons, mais aussi renforçant l’attractivité des commerces et services bor- diers. - le décloisonnement des différentes opérations immobilières, par la mise en place d’un réseau de cheminements piétonniers permettant d’assurer la perméabilité au travers des quartiers : servitudes de pas- sage à négocier et compléments de chemins à aménager pour inter- connecter le réseau. - l’aménagement de parcours de promenade en boucle, aménagés (bancs) reliant les habitations, les commerces, les équipements et es- paces publics. Voir fiche de mesures 8-1

> Réaménagement de la traversée de Collonge. La route d’Hermance en traversée de localité présente un caractère essentiellement routier. Les piétons ne bénéficient que d’espaces résiduels (trottoirs étroits, pas toujours continus). Un réaménagement complet de l’espace-rue est souhaitable pour donner une autre image du village et pour améliorer le confort des piétons. Voir fiche de mesures 3-2

> Le « chemin de la plage » (de Collonge au lac). Afin de mettre en ré- seau les divers équipements présents autour du village (Epicentre, Cycle d'Orientation, parc Rivollet, Ecoles, Hôpital de Bellerive, plage de la Savonnière), un itinéraire balisé et ponctué d'espaces de détente et de repos (bancs) est proposé. Voir fiche de mesures 8-2

0850_PDCom_121129.docx 115 > Perméabilité dans la zone de villas. Cette zone est caractérisée par de nombreux chemins en impasse, obligeant les piétons à faire de grands détours et à cheminer le long des routes à fort trafic. Le plan directeur des chemins pour piétons identifie les liaisons à négocier sous forme de servitudes afin de permettre un décloisonnement de la zone. Voir fiches de mesures 8-1, 8-2

> Parcours de promenade. La commune offre un paysage rural de grande Cheminements piétonniers au bord des qualité. Le plan directeur des chemins pour piétons identifie un réseau cours d’eau La création ou le maintien de chemine- d’itinéraires de promenade permettant de nombreuses balades. Des ser- ments aux abords des cours d’eau ne doit vitudes sont à négocier pour permettre la continuité de certains par- impliquer, dans l’immédiat ou à terme, ni cours, ainsi que parfois l’aménagement de nouveaux chemins en bor- renforcements des berges préjudiciables à la morphologie du cours d’eau, ni la mise dure de champs. Ce réseau de promenades s’appuie sur les traces des en place de mesures d’accompagnement chemins IVS et est coordonné avec les mesures agro-paysagères visant à (clôtures, etc.) dans son espace de bon fonctionnement écologique. reconstituer des haies, cordons boisés ou alignements d’arbres, typiques Par ailleurs, toute création ou remaniement du paysage de bocage d’autrefois. de surface imperméable (piste cyclable, cheminement piétonnier, etc.), dont les eaux pluviales sont collectées pour évacua- Ce réseau de promenades pourrait également être accompagné de pan- tion, doit faire l’objet d’une gestion quanti- tative et des eaux pluviales en fonction de neaux d’information sur le patrimoine naturel et paysager de la com- la sensibilité du milieu récepteur (LEaux mune, ainsi que sur les comportements à adopter vis-à-vis des exploi- art. 7, al. 2). tants (respect des champs cultivés et des surfaces de compensation écologique, chiens, déchets, etc.).

8.4 Instruments de mise en œuvre et priorités

Instruments de droit public

La loi cantonale contient diverses dispositions qu'il convient de relever. Sur la base d'un plan directeur des chemins pour piétons approuvé par le canton, une commune peut : > Elaborer un plan localisé de chemin pédestre. Celui-ci permet une dé- claration d'utilité publique permettant d'ouvrir une procédure d'expro- priation en vue de la réalisation d'un cheminement ou d'un tronçon manquant. > Exiger qu'en zone de développement les chemins soient réalisés et en- tretenus par les privés.

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> Inclure dans son plan, des mesures liées à la circulation (zones 30, modération de la circulation, etc.). Dès lors, la DGM10 devra tenir compte de ces mesures dans toute sa planification.

En outre, lors de l’élaboration de nouveaux plans localisés de quartier (PLQ) ou plans de site, le plan directeur des chemins pour piétons devra être appliqué de manière à prévoir les cheminements au travers des par- celles concernées (servitudes ou cessions).

Instruments de droit privé

Des servitudes entre la commune et des propriétaires privés peuvent être établies en tout temps pour autoriser le passage public sur des chemins privés.

8.4.1 Coordination intercommunale

La coordination intercommunale est un facteur essentiel pour l'améliora- tion des réseaux piétonniers. A ce titre, la collaboration avec les com- munes d'Arve-Lac est particulièrement importante pour assurer la conti- nuité des réseaux de promenade.

8.4.2 Hiérarchie des mesures, priorités

Les mesures prévues dans le plan directeur des chemins pour piétons sont de nature très diverses : elles vont par exemple de l'abaissement de trot- toir au réaménagement complet d’une route.

Leur mise en œuvre peut dans certains cas être menée de manière auto- nome, alors que dans d'autres cas, c'est uniquement dans le cadre de projets plus importants que la réalisation pourra être finalisée.

Il n'est dès lors pas aisé de hiérarchiser les mesures. Il importe surtout de saisir chaque opportunité pour appliquer les principes préconisés par le plan directeur des chemins pour piétons. Dans cette optique, chaque PLQ ou projet d'aménagement ou de construction devra être examiné par rap- port aux objectifs définis dans le présent plan directeur.

10 DGM : Direction générale de la mobilité

0850_PDCom_121129.docx 117 8.4.3 Information et sensibilisation

L'amélioration du réseau piétonnier nécessite différentes mesures d'amé- nagement. Celles-ci ne sont toutefois pas toujours suffisantes, car le com- portement des automobilistes constitue un facteur essentiel pour la sécu- rité et le confort des piétons. C'est pourquoi, des campagnes d'information et de sensibilisation sont nécessaires.

Différents groupes-cibles spécifiques peuvent être identifiés : Arrêt Pédibus, chemin des Rayes à Vésenaz > Parents d'élèves : accompagnement non motorisé des enfants à l'école; comportement adéquat devant les écoles; développement du réseau Pédibus. > Ecoliers : parcours de découverte (sentier-nature, sentier didactique). > Résidents des quartiers en zone 30: le respect des zones 30 dépend en grande partie de l'adhésion de la population concernée. Il est donc indispensable qu'une large information et participation soit organisée préalablement à la mise en place de ces mesures. > Commerçants : respect des trottoirs lors des livraisons. > Employés et actifs sur la commune : possibilités et facilités de dépla- cements à pied. > Automobilistes : encourager une conduite calme; éviter le stationne- ment sauvage sur les trottoirs, etc. > Population en général : importance de la marche à pied pour la santé, itinéraires de promenade au travers de la commune. Pour induire un changement de comportement, il est nécessaire d'inscrire les aména- gements réalisés dans le cadre de véritables stratégies de promotion de la marche à pied. Dans cet esprit, les recommandations suivantes constituent des pistes à explorer : - agir sur plusieurs fronts : aménager la rue en faveur du piéton, com- muniquer (tant vers l’extérieur : la population, que vers l’intérieur : l’administration, par exemple par la publication de cartes, dépliants, etc.), informer (valoriser les exemples réussis), associer d’autres par- tenaires à la démarche (entreprises, associations de quartier), etc.; - mettre en avant le côté positif de la marche (liberté, simplicité, con- fort, santé, etc.); - agir sur la jeune génération, par exemple via l’éducation scolaire; - baliser des itinéraires de découverte; - animer l'espace public (concours, fêtes, etc.).

118 0850_PDCom_121129.docx

9. POLITIQUE DE L’ENVIRONNEMENT

9.1 Nuisances sonores

9.1.1 Situation / Diagnostic L’ordonnance sur la protection contre le bruit fixe 4 degrés de sensibilité (DS) : Degrés de sensibilité au bruit

> DS I dans les zones qui requièrent une Les nuisances sonores générées par le trafic routier sont réglées par protection accrue contre le bruit ; > DS II dans les zones où aucune entre- l'Ordonnance fédérale sur la protection contre le bruit routier (OPB), qui prise gênante n’est autorisée (notam- ment zones d’habitation) ; définit des valeurs limites d'exposition (valeurs de planification [VP], > DS III dans les zones où sont admises les entreprises moyennement gênantes d'immission [VLI] et d'alarme [VA]), en fonction des degrés de sensibilité : (zones mixtes, zones agricoles) ; DS II pour les zones résidentielles et DS III pour les zones mixtes. Le plan > DS IV dans les zones où sont admises des entreprises fortement gênantes cantonal d'attribution des degrés de sensibilité a attribué les DS pour (zones industrielles). Collonge-Bellerive le 28 novembre 2007. Pour chacun des degrés de sensibilité, l’OPB exprime en décibels (dBA) 3 ni- veaux d’évaluation différents pour les D'une manière générale, la totalité de la zone villa est en DS II exceptions périodes diurnes et nocturnes : > les valeurs de planification (VP) qui faites de « couloirs » le long des routes d'Hermance, de Thonon et de La- fixent les objectifs à respecter pour les installations et équipements nouveaux ; Capite, où la zone de villa a été déclassée en DS III compte tenu du ni- > les valeurs limites d’immission (VLI) qui déterminent ce qui est au maximum veau de nuisance. admissible pour l’existant ; > les valeurs d’alarme (VA) qui détermi- nent l’urgence des mesures à prendre. Le DS III est attribué aux locaux sensibles au bruit situés en zone agricole (Hôpital de Bellerive, C.O. Bois-Caran, la Combe, etc.).

Seuls la zone sportive du parc Rivollet et les terrains du chantier naval, proches de Corsier sont en DS III.

DS II DS III VP 55 60 VLI 60 65 VA 70 70 Valeurs limites d’exposition au bruit routier (jour)

Plan d’attribution des degrés de sensibilité, adopté le 28.11.2007

0850_PDCom_121129.docx 121 Bruit routier et assainissement

Le cadastre du bruit du trafic automobile indique le niveau sonore actuel sur les façades des immeubles le long des routes cantonales et commu- nales. Il met notamment en évidence un dépassement des valeurs Lr [60dB(A)] correspondant à la valeur limite d'immission (VLI) de jour pour le degré de sensibilité II, sur de nombreuses façades situées le long de la route de Thonon, dans le village de Vésenaz et au hameau de La Repen- tance, ainsi que sur la route d’Hermance, à Collonge et sur la route de La- Cadastre du bruit diurne, en dB(A) carrefour Capite, à La Capite. de Vésenaz, source SITG.

Le 28 mars 2003, le Grand Conseil a lancé un programme d'assainisse- ment des routes nationales et cantonales étalé sur 11 ans (crédit d'inves- tissement de 85 millions de francs), définissant des priorités d'interven- tion selon l'importance des dépassements des valeurs limites et le nombre de personnes touchées. La loi 8644 du 25 octobre 2001 prévoit l'assai- nissement des tronçons de route, quartiers ou ensembles de bâtiments touchés par les nuisances sonores. Le programme d'assainissement a démarré en 2004.

Sur le territoire communal, seules les routes d'Hermance, de La-Capite de Thonon sont concernées par ce programme cantonal d'assainissement. Pour les autres tronçons où il y a dépassement des VLI, l'assainissement incombe à la commune (délai 2018).

Le plan des mesures d'assainissement du bruit selon OPB article 19, réa- lisé en août 1998, indique qu'aucune route communale ne connaît de dépassement des valeurs légales.

Objectifs

> Poursuivre la réduction des nuisances sonores. > Protéger la population exposée aux nuisances sonores.

9.1.2 Principes et mesures d’aménagement

Modération de la circulation

La diminution des vitesses de circulation et une conduite calme permet- tent de réduire le bruit d'environ 2 à 3 dB. Le passage de 50 km/h à 30 km/h dans une rue équivaut à une diminution de 40 % de la valeur ini-

122 0850_PDCom_121129.docx

Figure 32: relation entre la vitesse et le bruit, source: le temps de rues. (en dB).

tiale du bruit. La mise en place de zones à vitesse limitée (zone 30, zone de rencontre) peut donc grandement contribuer à l’amélioration du cadre de vie des villages. Il faut toutefois que ces zones soient bien aménagées afin que l’automobiliste adapte effectivement sa vitesse et son mode de conduite.

Revêtements phono-absorbants

L'utilisation de revêtements phono-absorbants, dont l’efficacité en milieu urbain et dans un contexte de vitesses moyennes et basses commence à être mieux connue, devrait être favorisée. Leur efficacité en ville est esti- mée à quelque 2 à 4 dB (selon l'état initial du revêtement) ce qui offre un « apport » complémentaire non négligeable au gain obtenu par la ré- duction des charges de trafic et à la modération des vitesses.

Isolation des bâtiments

Lorsque les mesures prises à la source et sur le chemin de propagation ne sont pas assez efficaces, il peut s'avérer indispensable d'isoler les bâti- ments par des mesures constructives ou des transformations (fenêtres anti-bruit, isolation des murs extérieurs, etc).

9.2 Energie

Un concept énergétique territorial à l’échelle de la commune a été élaboré dans le cadre de la révision du présent plan directeur communal. Ce con- cept a permis d’établir un état des lieux énergétique du territoire, de rele- ver les principaux enjeux, les pistes de développement à privilégier, et d’identifier des leviers d’action concrets pouvant être mis en œuvre par la commune.

Etat des lieux énergétique La commune bénéficie d’une bonne disponibilité en énergies renouve- lables locales (voir tableau page suivante).

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Synthèse des ressources renouvelables et locales

La structure des consommations actuelles est la suivante : électricité 29%, énergie thermique 53%, carburants 18%.

Concernant l’énergie thermique, l’approvisionnement est actuellement assuré à 97 % par des énergies fossiles (mazout 53%, gaz 44%) ; les 3% restants proviennent du solaire et de la géothermie. La production de chauffage et d’eau chaude est essentiellement assurée par des chaudières traditionnelles.

Le projet de plan directeur cantonal prévoit la réalisation de 3 200 nou- veaux logements et 3 000 nouveaux emplois dans le secteur de la Pallan- terie (à cheval sur les communes de Collonge-Bellerive, Meinier et Cor- sier) d’ici 2030. Avec ce développement, les besoins énergétiques sur le territoire devraient augmenter d’environ 80 % (avec une diminution des besoins énergétiques par habitant du fait de la politique énergétique fédé- rale et cantonale).

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Enjeux énergétiques Au vu de ces constats, d’une manière générale sur la commune, les orien- tations énergétiques à privilégier sont les suivantes : > Electricité : réduire les consommations, encourager les installations de solaire photovoltaïque, favoriser un approvisionnement en éco- électricité. > Energie thermique : diminuer les besoins en chauffage haute tempéra- ture et favoriser le chauffage basse température (chauffage au sol) qui peut être alimenté par des énergies renouvelables, favoriser le recours aux énergies renouvelables locales. > Nouvelles constructions : encourager les développements exemplaires en matière d’énergie, viser le standard de très haute performance éner- gétique.

Sur la base des spécificités du territoire, plusieurs secteurs énergétiques ont été identifiés : > Les localités (Collonge, Vésenaz, La Capite) Secteurs denses très contraints ; dépendance aux énergies fossiles impor- tante. La priorité est l’assainissement de l’existant. Les opérations d’assainissement doivent être autant que possible l’occasion d’intégrer les énergies renouvelables. > Les zones de villas et de hameaux Zones peu contraintes ; dépendance aux énergies fossiles actuellement forte. Ces zones doivent faire l’objet d’une restructuration progressive de l’approvisionnement énergétique. Les ressources conventionnelles doivent progressivement être remplacées par les ressources renouvelables locales : solaire, géothermie, chaleur ambiante, bois. Les villas les plus anciennes doivent faire l’objet d’assainissements. > La Pallanterie Zone encore peu contrainte, qui devrait connaître un développement (ex- tension de la zone d’activités et des équipements sportifs. Les projets devront se faire de manière exemplaire en terme énergétique. La valorisation des potentiels rejets thermiques des activités doit être planifiée et optimisée. L’exploitation d’un champ de sonde géothermique permettant une alimentation combinée en chaleur et en froid pourrait être envisagée. De même, la possibilité d’exploiter une centrale chaleur-force (production combinée de chaleur et d’électricité) pourrait être étudiée.

0850_PDCom_121129.docx 125 > La Repentance Zone proposée par la commune pour accueillir le développement urbain prévu par le projet de plan directeur cantonal; secteur peu bâti qui pré- sente donc une marge de manœuvre importante. Ce quartier doit se développer de manière exemplaire en matière d’énergie. Comme le territoire le permet, l’objectif recherché pourra être celui d’un quartier à énergie positive (en combinant par exemple solaire et géothermie). L’idée est de développer un « quartier durable ».

Leviers d’action concrets Les projets suivants peuvent être initiés par la commune et conduire à un meilleur approvisionnement énergétique. De plus, une politique énergé- tique volontariste et ambitieuse peut avoir un rayonnement positif sur le reste du territoire et le comportement des habitants. > Création d’un réseau de chauffage à distance (CAD) A envisager dans les localités. Etudier la pertinence de la création d’un tel réseau, en analysant les be- soins et les bâtiments concernés, l’infrastructure à mettre en place, et les investissements correspondants. Vésenaz et Collonge comptent plusieurs bâtiments communaux qui pour- raient être les premiers raccordés. > Utilisation de l’eau du lac Création d’un réseau de distribution d’eau du lac permettant d’alimenter des besoins de chaleur (pompes à chaleur) et de rafraîchissement. A envisager à Vésenaz, éventuellement en collaboration avec Cologny. Etudier la pertinence de la création d’un tel réseau, en analysant les be- soins et les bâtiments concernés, l’infrastructure à mettre en place, et les investissements correspondants. > Création d’un quartier durable Dans le cadre du développement d’un nouveau quartier à la Repentance. Initier le projet en intégrant tous les aspects du développement durable dans la réflexion, et notamment l’aspect énergétique. Viser la création d’un quartier à énergie positive.

Voir fiche de mesures 9-1

126 0850_PDCom_121129.docx

9.3 Protection de l’air et du climat

9.3.1 Situation / Diagnostic

Depuis 1984 la population en Suisse se La protection de l’air est une tâche complexe de compétence essentielle- déplace davantage et plus longtemps. Le choix du moyen de transport n'a pratique- ment cantonale. Cependant, la commune peut et doit contribuer à la mise ment pas changé : le transport individuel en œuvre du plan de mesures OPair 2003-2010 approuvé par le Conseil motorisé (voiture, moto, cyclomoteur) ap- proche le 70 % des distances journalières d'Etat le 2 avril 2003 et révisé en 2008 (approuvé le 23 juillet 2008) en parcourues et le 44 % du temps de dépla- cement, contre 19 % et 18 % pour les s'engageant à prendre en compte les impacts environnementaux au niveau transports collectifs, ainsi que 6 % et 7 % pour le trafic non motorisé (marche, bicy- des objectifs, des projets et des investissements. clette). A cela, il convient d'ajouter un taux moyen d'occupation des voitures qui reste très bas (1.59 personnes/véhicule). La Suisse s'est engagée pour une réduction des émissions de CO de 2 A Genève, le service cantonal de protection 10 % à l'horizon 2010, avec 1990 comme année de référence. Dans ce de l‘air a calculé en 2005 que le trafic routier est responsable de 57 % des émis- domaine, les deux principaux leviers sont: sions d’oxydes d’azote (NOX), les industries de 11 %, les chauffages de 18 % et > la maîtrise du CO2 avec une diminution pour tous les émetteurs: moins l’aéroport de 14 %. Quant aux COV (compo- sés organiques volatiles), les industries sont 15 % pour les combustibles et moins 8 % pour les carburants ; responsables de 88 % des émissions, le > le passage aux énergies renouvelables (énergie solaire, pompes à cha- trafic de 11 %, et l’aéroport de 1 %. leur, chauffage à bois).

La protection du climat dépend essentiellement de mesures liées à la réduction des gaz à effet de serre (naturels ou synthétiques) ainsi que de la diminution des substances appauvrissant la couche d’ozone. Les prin-

cipaux gaz à effet de serre sont le dioxyde de carbone (CO2 dont la source principale est la combustion des énergies fossiles : moteurs, chauffages) et le méthane (dont la source principale est l’agriculture).

A Genève, les sources d'émission des composés polluants qu'on retrouve dans l'air sont constituées en majeure partie par le trafic routier, et dans une moindre mesure, par l'activité industrielle, les chauffages et le trafic aérien. Les mesures touchant à la mobilité sont dès lors extrêmement importantes pour diminuer la pollution de l'air.

Selon les données fournies par le Service de protection de l’air (courrier du 1er mars 2012), la mesure de la qualité de l’air à Collonge-Bellerive donne les résultats suivants :

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Données Sources d’information Type Valeurs limites selon OPair : 3 NO2 : 30 µg/m Immissions de NO PM 10 : 20 µg/m3 Réseau de capteurs passifs 2 18 – 24 µg/m3 Moyenne annuelle 2010 O3 : un seul dépassement annuel de Simulation CadaGE(vs 1.35, Immissions de NO la moyenne horaire de 120 µg/m3 2 23 µg/m3 24.12.11) sur le centre du village Moyenne annuelle 2010 Immissions de NO 2 16 µg/m3 Station ROPAG d’Anières (celle-ci Moyenne annuelle 2010 se trouve à 3.2 km au N-NE de la Immisions PM10 17 µg/m3 commune. Les données sont donc Moyenne annuelle 2010 indicatives) Immissions O , état 2010, nombre 3 214 dépassements 120 µg/m3

Emissions annuelles 2010 CO2 - trafic 7'838 t/an Logiciel CadaGE (vs 1.35, - chauffage 19'816 t/an 24.12.11) sur la commune - hors route 2'119 t/an - totales 29'773 t/an

Emissions annuelles 2010 NOx - trafic 17.73 t/an Logiciel CadaGE (vs 1.35, - chauffage 7.20 t/an 24.12.11) sur la commune - hors route 14.92 t/an - nature 0.55 t/an - totales 40.40 t/an Emissions annuelles 2010 PM10 issues de l’abrasion Logiciel CadaGE (vs 1.35, - trafic 1.16 t/an 24.12.11) sur la commune - hors route 6.56 t/an - totales 7.72 t/an Emissions annuelles 2010 PM10

issues de la combustion Logiciel CadaGE (vs 1.35, - trafic 0.66 t/an 24.12.11) sur la commune - chauffage 0.23 t/an - hors route 0.48 t/an - totales 1.37 t/an Données sur la qualité de l’air, source: SPair.- DSPE – Etat de Genève

Il reste important de veiller au maintien de la bonne qualité de l’air en agissant sur les principales sources et en mettant tout en œuvre pour limi- ter les émissions.

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Objectif

Contribuer à l’assainissement de la qualité de l’air en : > limitant les besoins en énergie fossile,

> réduisant les émissions de CO2, > mettant en œuvre les plans de mesures OPair.

Principes d'actions

La problématique de la protection de l'air est étroitement liée aux dépla- cements. Les principes liés à ces domaines (chaîne des déplacements, mobilités douces, urbanisme de proximité, etc.) sont traités dans le cha- pitre 10 (réseaux de déplacements). Le plan de mesures OPair détaille un certain nombre d'actions relayées au niveau communal: > Encourager les mobilités douces et améliorer les cheminements pié- tonniers et le réseau cyclable (mesure n°7 Plan de mesures OPair).

0850_PDCom_121129.docx 129 > Promotion du transfert modal vers les TC (mesure n° 5 Plan de me- sures OPair). > Modération de la circulation motorisée dans les villages (mesure n°1 Plan de mesures OPair).

9.3.2 Émissions lumineuses La politique fédérale en la matière est en pleine évolution. Les recom- mandations sur les émissions lumineuses adressées aux communes sont : limiter à la source, vérifier les besoins, canaliser la lumière, orienter cor- rectement le faisceau, sélectionner l’intensité et la qualité de la lumière, moduler la durée de l’éclairage. Une réduction des émissions lumineuses produit de la valeur ajoutée mul- tifactorielle : gain économique, écologique et esthétique. En effet, moins d’émissions lumineuses implique moins de coûts énergétiques. De plus, l’impact des émissions lumineuses sur la faune et la flore est démontré. Une réflexion peut notamment être menée sur l’éclairage public et en particulier celui des terrains de sport.

Le 26 janvier 2009, la commune de Collonge-Bellerive a voté un crédit Indice de dépense d'énergie thermique (IDE) pour l'habitation. important pour le remplacement des sources lumineuses peu efficaces au profit de lampes économiques de dernière génération.

9.4 Gestion des eaux météoriques

Le développement de l’urbanisation a pour conséquence une imperméabi- lisation du sol. Celle-ci a des répercussions négatives : > la nappe phréatique n’est plus suffisamment réalimentée car la col- lecte des eaux pluviales empêche leur infiltration dans le sol, > les cours d’eau récepteurs peuvent être affectés (érosion, crues, etc.), > un dimensionnement des exutoires toujours plus grand est rendu né- cessaire pour absorber les périodes de crue (débits de pointe).

Objectif

> Favoriser les mesures d'aménagement limitant l'évacuation des eaux Stationnement avec revêtement perméable, Montréal (QC) météoriques dans le réseau des canalisations.

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Principes d’aménagement

Dès le début de toute étude d’aménagement ayant des incidences sur la perméabilité du sol, la question de la gestion des eaux météoriques doit être prise en compte. En fonction des caractéristiques locales (situation par rapport aux exutoires, géologie), les principes d’aménagement suivants seront favorisés : > Diminuer l’importance des surfaces imperméables : - places de stationnement avec revêtements perméables, > Retenir l’eau avant qu’elle n’atteigne le réseau : - toitures jardins, - bassin de rétention en eau (permanents) tels que biotopes de quartier, - bassin de rétention temporaire (parking, place de jeu ou de sports inondable épisodiquement, dépression du terrain, etc.). > Infiltrer l'eau dans le sol avant qu’elle n’atteigne le réseau, lorsque les conditions géologiques le permettent : - infiltration décentralisée des eaux de toiture, - infiltration des eaux de voirie. Le plan de gestion de l'évacuation des eaux (PGEE) actuellement en cours Biotope, quartier Rieselfeld, Freiburg-am- Brisgau (D) d'étude déterminera plus précisément les mesures à prendre.

9.5 Gestion des déchets

9.5.1 Situation / Diagnostic Concept de l'aménagement cantonal La classification des déchets distingue les déchets urbains (ordures mé- Objectif 5.16 : Diminuer à la source la quantité de déchets produits. nagères, déchets encombrants, déchets collectés sélectivement) des

Moyens : - Par l'utilisation de biens à longue durée de autres types de déchets (déchets agricoles, ou industriels, de chantier ou vie et pauvres en polluants; - Par l'utilisation de procédés de fabrication matériaux d'excavation, boues d'épurations, déchets spéciaux, …). générant peu de déchets; - Par la réduction des emballages. Le plan cantonal de gestion des déchets (PGD 2009-2012) comprend Objectif 5.17 : Favoriser le recyclage des déchets. trois axes stratégiques :

Moyens : Augmenter les quantités de déchets recy- > la diminution des déchets à la source (connaissance, sensibilisation, clés: production), - Par la collecte sélective des déchets mé- nagers et les déchets industriels valori- > la valorisation (collecte et recyclage), sables; - Par le tri des déchets de chantier directe- > l'élimination (transport et traitement). ment sur les chantiers; - Par l'encouragement de leur réutilisation. L'objectif cantonal fixé dans le PGD 2009-2012 est d'atteindre un taux de recyclage de 50 % de l'ensemble des déchets urbains (collectes pu-

0850_PDCom_121129.docx 131 bliques et privées) et 60 % des déchets urbains des entreprises (issus de collectes privées).

La commune de Collonge-Bellerive enregistrait en 2009 un taux de recy- clage de 56 %. Ce qui est largement supérieur au taux réel de recyclage du canton (43 % en 2007) et de la Confédération (50 % en 2006). Le taux est en augmentation constante depuis 2004 (alors de 46.9 %).

La commune dispose de 2 points de collecte, un au chemin des Rayes 8,

à Vésenaz, devant le parking communal et l'autre au centre de voirie de Point de collecte des déchets, chemin des Rayes, Vésenaz Collonge, au 14 chemin du Pré-d'Orsat.

Objectifs

> Poursuivre l'effort en vue de diminuer la quantité de déchets par leur valorisation et leur recyclage. > Poursuivre la promotion du tri des déchets à la source.

Campagnes de sensibilisation

L'expérience montre que des campagnes de sensibilisation régulières sont indispensables pour induire une modification des comportements. De plus, compte tenu du renouvellement de la population, un effort continu doit être fourni pour toucher le maximum de personnes. > Promotion du tri des déchets à la source, notamment auprès des en- treprises. > Organisation de campagnes d'information et de sensibilisation.

Points de collecte sélective des déchets ménagers dans les quartiers.

Plus la densité des points de collecte est importante, plus le taux de recy- clage augmente. > Aménagement de points de collecte sélective des déchets ménagers dans les quartiers.

132 0850_PDCom_121129.docx

9.6 Rayonnement non ionisant (RNI)

La protection contre les rayonnements non ionisants est définie dans l'ordonnance fédérale sur la protection contre le rayonnement non ionisant du 1er février 2000 (ORNI) qui fixe des valeurs limites en la matière.

Au niveau cantonal, la base légale est le règlement sur la protection contre le rayonnement non ionisant des installations stationnaires (K 1 70.07) du 16 octobre 1999.

Les antennes de téléphonie mobile sont la seule source de RNI sur le territoire communal. Elles sont au nombre de 8, dont deux à Vésenaz, deux à Collonge, deux à La Pallanterie, une à La Combe et une à la Ga- biule.

Les valeurs fixées dans l'ORNI sont actuellement partout respectées. La marge de manœuvre de la commune est faible dans la mesure où les autorisations de construire sont de compétence cantonale et doivent res- pecter les valeurs de l'ORNI. Seul le critère de l’intégration paysagère peut être mis en avant par les autorités communales pour formuler un préavis négatif.

Principe de mise en œuvre

Appliquer le principe de précaution concernant l'implantation de nou- velles antennes de téléphonie mobile et, le cas échéant, rechercher des emplacements compatibles avec la protection de la population et du pay- sage.

9.7 Hydrogéologie

Secteur de protection des eaux souterraines

La commune est en partie située dans les secteurs de protection Ao (des- tiné à protéger la qualité des eaux superficielles)

Différentes nappes d’eau se situent en partie sur le territoire communal. Pour tout projet d’aménagement ou de construction, une consultation du service compétant est nécessaire.

0850_PDCom_121129.docx 133 9.8 Protection contre les accidents majeurs

L'OPAM (ordonnance sur la protection contre les accidents majeurs), en- trée en vigueur le 1er avril 1991, a pour but de "protéger la population et l'environnement des graves dommages résultant d'accidents majeurs" (art. 1-1). L'ordonnance s'applique autant aux entreprises qu'aux voies de communication sur lesquelles des matières dangereuses sont transpor- tées.

Sur le territoire de la commune, seules les routes d'Hermance et de Tho- non sont soumises à l'OPAM, cependant la structure du trafic (essentiel- lement trafic de pendulaires se rendant à leur lieu de travail) et l'absence de trafic de matières dangereuses en font des axes peu critiques du point de vue des accidents majeurs.

Il n'y a aucune entreprise soumise à l'OPAM sur le territoire de la com- mune. Par contre, une entreprise soumise à l’OPAM (Cercle des agricul- teurs) est implantée sur Meinier à proximité de la limite communale à La Pallanterie. Son rayon d’influence en terme de dommages potentiels pour- rait déborder sur le territoire de Collonge-Bellerive. Cette problématique sera examinée dans le cadre de projets plus concrets liés au développe- ment du secteur de la Pallanterie.

Enfin, un gazoduc traverse le territoire communal. Il passe par le secteur de la Gabiule, de Cherre, puis longe la route de Thonon, entre la Pallante- rie et la Repentance. Les risques liés à cette installation seront examinés dans le cadre des études liées au Grand projet Pallanterie.

9.9 Sites pollués

Situation / Diagnostic

L'ordonnance fédérale du 26 août 1998 sur l'assainissement des sites pollués (OSites) impose aux cantons d'établir un cadastre des sites pol- lués. Celui-ci est public depuis le 1er juin 2004.

Le cadastre indique les sites qui, sur la base d'un recensement et d'une évaluation, ont été identifiés comme sites potentiellement pollués. Ceux- ci ne nécessitent un assainissement que si des atteintes nuisibles ou in-

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commodantes ont été engendrées sur l'environnement ou si un danger concret existe. Si tel est le cas, le site est alors considéré comme un site contaminé et son assainissement est obligatoire.

Sur le territoire de la commune, le cadastre recense 8 potentialités de pollution qui doivent faire l'objet d'investigations afin de déterminer le degré de pollution.

La carte ci-après indique les parcelles identifiées sur le cadastre des sites pollués.

9.10 Protection des sols

La commune dispose d’importantes surfaces agricoles, viticoles, fores- tières et naturelles pour lesquelles il importe de protéger le sol.

Selon le GESDEC11, on entend par protection des sols, la protection :

> contre leur imperméabilisation, en assurant une utilisation mesurée du sol, notamment lors de projets liés à l'aménagement du territoire ou à des constructions et

> contre les modifications apportées à leur constitution naturelle en main- tenant, voire améliorant, la fertilité des sols naturels.

Toute planification territoriale découlant du PDCom devra contenir un concept de protection des sols défini en coordination avec le secteur de protection des sols du GESDEC.

Une réflexion devra être menée à l’échelle communale afin que les maté- riaux terreux et d’excavation résultants des divers projets en cours ou à venir soient utilisés de manière la plus rationnelle possible (par exemple : valorisation sur le périmètre communal afin de limiter la mise en décharge et/ou le transport de ces matériaux sur de longues distances). Les maté- riaux terreux propres excédentaires doivent être mis à disposition de l’agriculture en priorité (voir le projet ECOMAT GE12).

La problématique de la protection des sols constitue un enjeu particulier pour le Grand projet Pallanterie, compte tenu de l’importance du dévelop- pement envisagé.

11 Service de géologie, sols et déchets (http://etat.geneve.ch/dt/geologie/accueil.html) 12 www.ge.ch/ecomat

0850_PDCom_121129.docx 135

10. RÉSEAUX DE DÉPLACEMENTS

10.1 Contexte et enjeux

10.1.1 Position de la commune dans le territoire

Du point de vue des déplacements, les grandes caractéristiques de la commune de Collonge-Bellerive peuvent se résumer comme suit : > une localisation suburbaine, sans continuité avec l'agglomération den- se, et de ce fait hors du périmètre de desserte urbaine des transports collectifs, > un territoire communal traversé par deux axes routiers de liaison avec la France voisine (dont, en particulier, l'axe reliant Thonon - Evian à Genève), > une triple polarisation, rayonnant bien au-delà du territoire communal : le village de Collonge, qui accueille certains équipements publics communaux mais aussi des équipements cantonaux (dont le C.O. de Collonge-Bellerive dans le territoire Bois-Caran et l’Hôpital de Bellerive, Vésenaz, qui concentre une riche offre commerciale et de services dont le bassin de chalandise dépasse très largement la commune, ainsi que des équipements publics, La Pallanterie où se sont implantées plusieurs entreprises (dont l’extension de la zone est prévue) et où devraient se regrouper des équipements sportifs de dimension intercommunale. Dans une moindre mesure, on peut citer également les rives du lac qui attirent aussi une population non locale. Enfin, l'urbanisation envisagée du secteur de La Repentance pourrait créer une quatrième polarité dans la commune.

10.1.2 Mobilité 2020 - Objectifs cantonaux

Les études prospectives menées par la Direction générale de la mobilité (DGM) sur la mobilité à l'horizon 202013 laissent entrevoir des augmenta- tions importantes du trafic, malgré une amélioration de l'offre en trans- ports collectifs à l'échelle du Canton.

Afin de contenir l'augmentation du trafic individuel, le nombre de dépla-

Heure de pointe à la Jonction, source cements en transports collectifs devra fortement augmenter au cours des www.lematin.ch. années à venir, en particulier en couronne d'agglomération où les trans- ports collectifs ont encore une influence modeste.

13 Source : Evolution prévisible du trafic routier, République et Canton de Genève, 2005

Chemin des Rayes, Vésenaz 0850_PDCom_121129.docx 137 10.1.3 Chaîne de déplacements

Pour parvenir à une croissance significative des déplacements en trans- ports collectifs, il ne s'agit pas seulement d'accroître la capacité de l'offre, mais encore et surtout d'agir sur l'ensemble des facteurs susceptibles de favoriser une utilisation accrue des transports collectifs. Ceci implique une action à toutes les étapes de la chaîne de déplacements, depuis le lieu d'origine jusqu'au lieu de destination finale. Les différents outils de la planification cantonale

Une meilleure accessibilité aux arrêts de transports collectifs sur le terri- Le Plan Directeur Cantonal (2001 - 2015) toire communal ou encore une amélioration de la qualité des transborde- est un document de référence qui définit les grandes orientations et les conditions de ments aux points de correspondance sont deux aspects de l'offre en trans- mise en oeuvre de la politique d'aménage- ment du territoire à l'échelle du canton. ports collectifs qui doivent être abordés à l'échelle communale, et ont tout Le Projet d'Agglomération franco-valdo- autant d'importance qu'une amélioration des fréquences et des temps de genevois (2007 - 2030) est un document de référence recensant l'ensemble des projets parcours pour développer le recours aux transports collectifs. d'infrastructure ayant un intérêt pour l'ag- glomération, dans le but notamment de bénéficier d'un financement partiel de la 10.1.4 Rôle de la commune en matière de déplacements Confédération.

Le Plan Directeur du Réseau Routier (2011- De nombreuses actions, complémentaires les unes des autres, peuvent 2014) est un outil de planification qua- driennal qui détermine l'évolution de la être menées au niveau communal. On citera notamment les domaines gestion de la circulation routière dans le suivants : canton.

> l'aménagement du territoire : localisation d'équipements et de services, Le Plan Directeur des Transports Publics (2011 - 2014) est un outil de planification > l'urbanisme de proximité : développement des réseaux piétonniers et quadriennal présentant les intentions du Conseil d'Etat en matière de transports cyclables, mise en valeur des espaces publics (notamment par collectifs.

l’aménagement de parkings permettant de libérer les rues des voitures Le Plan Quinquennal (2012 - 2016) des aménagements cyclables cantonaux est un stationnées), équipements et accès des immeubles favorisant les mobili- outil de planification recensant l'ensemble des aménagements envisagés en faveur des tés douces (parc à vélos, cheminements piétons, ...), cyclistes sur les routes cantonales.

> les transports collectifs : prise en compte des éléments communaux et Le Plan Directeur des Mobilités Douces intercommunaux du Plan directeur des Transports Publics, localisation (2011), est un outil de planification définis- sant les stratégies et les aménagements à et confort des arrêts de transports collectifs, amélioration de l'accès pié- prévoir pour les piétons et les cyclistes à l'échelle cantonale. ton / cyclable / automobile aux transports collectifs, Le Plan Directeur du Stationnement (2010), > la circulation : gestion et aménagement des espaces routiers favorisant est un outil de planification définissant les stratégies à adopter pour tout ce qui a trait la cohabitation des modes de déplacement, au stationnement à l'échelle cantonale.

> l'information et la sensibilisation : information du public sur les solu-

tions de déplacement offertes. Cette réalisation permettra tout à la fois de compléter le bouclement autoroutier, de désengorger le contournement ouest et de desservir un secteur (environs du plateau de Jussy) qui accède actuellement difficilement au réseau autoroutier. Compte tenu des délais nécessaires à sa réalisation, du fait que son caractère autoroutier relève des routes nationales et de son impact sur le développement de l’agglomération au-delà de 2030, cet ouvrage n’appartient pas au Projet d’agglomération. Des études transfron- talières seront poursuivies pour définir le tracé, les fonctionnalités et le dimensionne- 138 0850_PDCom_121129.docx ment de l’ouvrage, ainsi que les mesures d’accompagnement à mettre en oeuvre pour permettre un développement garantissant la préservation des sites, du paysage et de l’environnement."

10.2 Flux de déplacements et répartition modale

10.2.1 Actifs résidant dans la commune

Destination des personnes actives résidant à Collonge-Bellerive, source: OFS.

TIM: transport individuel Moyen de transport des personnes actives résidant à Collonge-Bellerive, source: OFS, motorisé 2000.

TC: transport collectif Origine, destination et répartition modale des per- sonnes actives résidant et/ou travaillant à Collonge- Bellerive, source:OFS, 2000.

Sur 2 80514 actifs résidant à Collonge-Bellerive, seuls 20 % travaillent dans la commune même. Une nette majorité (55 % des actifs) travaille en ville de Genève, et la presque totalité (97 %) dans le canton de Genève.

En moyenne, 70 % des déplacements pendulaires sont effectués en transport individuel motorisé (TIM : voiture ou deux-roues motorisé), 15 % en transports collectifs (TC), et 15 % avec les mobilités douces (marche, vélo).

Concernant les actifs travaillant en Ville de Genève, moins d'un quart se rend au travail en transports collectifs et plus de trois quarts en voiture ou deux-roues motorisé.

14 Source : Office Fédéral de la Statistique - Recensements fédéraux de la population - (état 2000)

0850_PDCom_121129.docx 139 Concernant les actifs vivant et travaillant dans la commune de Collonge- Bellerive, 2/3 se déplacent à pied ou en vélo, ou n'ont pas de déplace- ment à effectuer, tandis que 30 % se déplacent en voiture ou deux-roues motorisé.

10.2.2 Actifs travaillant dans la commune

On compte 2 189 actifs travaillant dans la commune de Collonge- Bellerive. Le quart de ces actifs est domicilié dans la commune même, 22 % viennent de la ville de Genève, 33 % du reste du canton, et 16 % Origine des personnes actives travaillant à Collonge-Bellerive, source: OFS 2000. de France voisine.

En moyenne, 61 % des pendulaires (résidant en Suisse uniquement15) se rendent à leur lieu de travail à Collonge-Bellerive en voiture, contre seu- lement 15 % en transports collectifs.

Concernant les actifs domiciliés en Ville de Genève, près de 2/3 se ren- dent à Collonge-Bellerive en voiture, contre 1/3 en transports collectifs.

La part des TC tombe logiquement à 12 % pour les personnes résidant Moyen de transport des personnes actives dans les autres communes du Canton. travaillant à Collonge-Bellerive, source:OFS 2000.

15 Les données du microrecensement n'indiquent pas le moyen de transport des pendu- laires originaires de France

140 0850_PDCom_121129.docx

10.2.3 Déplacements scolaires

Destination des personnes scolarisées résidant à Collonge-Bellerive, source : OFS, 2000.

TIM: transport individuel motorisé TC: transport collectif

Origine des personnes scolarisées étudiant à Collonge-Bellerive, source : OFS, 2000.

Origine, destination et répartition modale des personnes scolarisées résidant et/ou étudiant à Collonge-Bellerive, source: OFS, 2000.

Moyen de transport des personnes scolari- sées étudiant à Collonge-Bellerice, source : Moyen de transport des personnes scolari- OFS, 2000. sées résidant à Collonge-Bellerive, source : OFS, 2000.

On dénombre en 2000 (date du dernier recensement fédéral de la popula- tion) 1 204 personnes en formation (écoliers, étudiants) domiciliées à Collonge-Bellerive, dont la moitié suit une formation dans la commune même. Par ailleurs, 504 étudiants et écoliers non-résidents étudient à Collonge-Bellerive (C.O. Bois-Caran essentiellement).

0850_PDCom_121129.docx 141 Les personnes en formation ont globalement plus recours aux transports collectifs que les personnes actives occupées, indépendamment de leur lieu de domicile ou d'études.

Concernant les déplacements scolaires effectués au sein de la commune, la part modale des TC est logiquement assez basse (12 %), en revanche la part modale de la voiture est remarquablement élevée (47 %).

10.2.4 Diagnostic - synthèse

Plus de la moitié des actifs résidant à Collonge-Bellerive travaille en Ville de Genève. C'est un contexte a priori très favorable aux transports collec- tifs. Or, sur les 1 500 actifs travaillant en Ville de Genève, plus de 1 000 ont malgré tout recours à leur voiture. Si l'on y ajoute les pendulaires fai sant le chemin dans le sens inverse et les scolaires, ce sont plus de 1 600 personnes qui pendulent quotidiennement en voiture entre la commune et Genève, ce qui correspond à un trafic de l'ordre de 2 60016 véhicules/jour. Vésenaz, principal point de passage de et vers Il est évident qu'une bonne partie d'entre elles serait susceptible de se la ville de Genève. reporter sur les transports collectifs, d'autant plus si l'offre est améliorée en fréquence et en capacité.

Plus de 300 scolaires résidant et étudiant dans la commune même sont amenés en voiture à leur lieu d'études. Au vu des distances généralement faibles à parcourir entre logement et école au sein de la commune, le développement des circuits Pédibus, ainsi qu'une amélioration systéma- tique des cheminements piétons et cyclistes vers les écoles, permettraient de réduire sensiblement le trafic de dépose aux abords des écoles.

10.2.5 Objectifs

> Favoriser le report modal vers les transports collectifs en particulier pour les déplacements en direction/provenance de Genève. > Favoriser le recours à la marche et au vélo pour les déplacements du quotidien sur la commune, notamment par la sécurisation des trajets.

16 On considère en moyenne 1.8 déplacements par pendulaire par jour ouvrable (1.9 pour les scolaires), avec un taux d'occupation de 1.11 personne par véhicule (1.26 pour les scolaires), selon le microrecensement 2005 des transports

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10.3 Réseau routier

10.3.1 Structure du réseau

Hiérarchie du réseau routier, source : plan directeur du réseau routier Trafic journalier moyen des jours ouvrables - état 2009, source: plan direc- teur du réseau routier. République et canton de Genève. 2011-2014, République et canton de Genève.

La route d'Hermance et la route de Thonon, qui se rejoignent au niveau de Vésenaz, sont les deux axes routiers principaux desservant la commune de Collonge-Bellerive. Le nouveau plan directeur du réseau routier 2011- 2014 a introduit plusieurs modifications par rapport à celui de 2007 : les routes d’Hermance et de La-Capite ont été déclassées du réseau primaire en réseau secondaire. Le chemin du Vieux-Vésenaz a été déclassé du ré- seau secondaire en réseau de quartier. Par contre, le chemin de St- Maurice a été surclassé, du réseau de quartier en réseau secondaire.

0850_PDCom_121129.docx 143

Charges de trafic aux frontières entre 2000 et 2005, source : Projet d'agglomération franco-valdo-genevois, fond de plan: maps.live.com.

Si la route de Thonon reste l'axe le plus chargé de la commune, la route Hiérarchie du réseau routier (loi sur les d'Hermance a connu une forte augmentation du trafic et désormais les routes L 1 10 du 24 juin 1967) deux axes absorbent chacun quotidiennement de l'ordre de 14 à 16 000 Le réseau routier primaire a pour fonction véhicules par jour (données 2009) à la hauteur de Vésenaz. La structure d’assurer des échanges fluides entre les de leur trafic reste cependant très différente : différents secteurs de l’agglomération, ainsi > le trafic de la route d'Hermance est essentiellement local (accès à qu’entre l’agglomération et le territoire qui Genève depuis Collonge, Corsier, Anières, Hermance), avec une propor- l’entoure.

tion de trafic frontalier de moins d'un tiers (4 400 véhicules/jour à la Le réseau routier secondaire a pour fonction douane d'Hermance) mais dont la croissance a été particulièrement d’assurer des échanges, notamment entre les forte ces dernières années (+ 44 % entre 2000 et 2005 à la douane différents quartiers. d'Hermance), Le réseau routier de quartier a pour fonction > à l'inverse sur la route de Thonon, le trafic se compose très majoritai- de desservir les habitants et les activités. rement de transit transfrontalier (18 500 véhicules/jour aux douanes d'Anières et Veigy) ; ce trafic frontalier est également en croissance (+ 16 % entre 2000 et 2005).

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La route de Compois est relativement chargée, avec de l'ordre de 8 700 véhicules/jour, dont une part probablement non négligeable de trafic frontalier (7 700 véhicules/jour aux douanes de Gy, Monniaz et Renfile, dont une partie rejoint certainement la route de Thonon).

On observe aussi un trafic assez important sur le chemin des Rayes (9 600 véhicules/jour), qui est un élément du réseau routier secondaire17.

On peut noter également un trafic important sur les traversées de St- Maurice (6 700 véhicules/jour) et de La Capite (7 100 véhicules/jour).

Traversée de Saint-Maurice.

Evolution du trafic 2000-2020, source: Evolution possible du trafic routier, République et Canton de Genève, 2005.

17 Tel que défini par le plan de hiérarchie du réseau routier 2011

0850_PDCom_121129.docx 145 Sur le reste du réseau routier de la commune, le trafic reste faible à mo- déré.

Les prévisions de trafic établies par le Canton pour la période 2000-2020 laissent entrevoir une augmentation globale de +40 % à +67 % du trafic sur le secteur « Lac Rive Gauche »18, dont +56 % à +113 % pour le trafic transitant à travers le secteur (trafic frontalier essentiellement). La com- mune de Collonge-Bellerive est fortement concernée par ces perspectives d'évolution. Sans amélioration significative de l'offre en transports collec- tifs, cette évolution se traduira en effet par une pression particulièrement forte du trafic sur les traversées de Collonge et de Vésenaz et sur l'acces- sibilité de la zone d'activités de La Pallanterie.

10.3.2 Projets routiers

Dans ce contexte d'accroissement rapide de la mobilité, plusieurs projets d'infrastructure routière sont prévus ou évoqués sur le territoire communal de Collonge-Bellerive. Bien que les échéances et niveaux d'avancement soient très variables, ces projets sont en forte interaction et doivent être appréhendés dans une stratégie d'ensemble cohérente.

Traversée de Vésenaz Pour atténuer les nuisances du trafic à Vésenaz, une tranchée couverte est réaliséee sur la route de Thonon en traversée du village. Le complément du financement du projet a été approuvé par votation lors d'un référen dum fin 2009. Le chantier a débuté en 2010 et la mise en service est prévue pour 2014.

Cette tranchée couverte absorbera l'essentiel du trafic provenant de la Projet de réaménagement du carrefour de Vésenaz, suite aux travaux de la tranchée, route de Thonon. Ainsi à l'amont du carrefour avec la route d'Hermance ne source: Bâti 3D. subsisteront plus qu'un faible trafic local (riverains), les transports collec- tifs et les mobilités douces.

En revanche, le trafic provenant de la route d'Hermance transitera tou- jours en surface à Vésenaz. Ainsi, au carrefour avec la route d'Hermance et à l'aval de celui-ci sur la route de Thonon, les charges de trafic reste- ront élevées. Sur ce secteur, la tranchée couverte apportera donc essen-

18 Communes de Cologny, Collonge-Bellerive, Corsier, Anières, Hermance, Vandoeuvres, Choulex, Meinier

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tiellement un gain de fluidité et de sécurité et une amélioration de l'ac- cessibilité locale, sauf dans l'éventualité d'un report du trafic de la route d'Hermance vers la route de Thonon.

Contournement de Collonge (1975) Une réservation avait été inscrite en vue d'un éventuel contournement routier du village. Le tracé réservé reliait la route d'Hermance de part et d'autre du village, à l'est à travers la zone agricole (voir schéma au cha- pitre 3).

L'opportunité de ce projet, qui ne figure pas dans la planification canto- nale ni dans le Projet d'agglomération, n’est pas démontrée. En effet, le contournement de Collonge et la tranchée couverte de Vésenaz offrent chacun une réponse partielle à la problématique du trafic de transit dans les deux centralités communales : la tranchée couverte déleste Vésenaz de l'essentiel du trafic de la route de Thonon mais y maintient en surface le trafic de la route d'Hermance ; le contournement soulage la traversée de Collonge mais pas celle de Vésenaz.

Nouvelle liaison entre la route d’Hermance et la route de Thonon Dès lors, en lieu et place du contournement de Collonge, il est judicieux d'examiner l'opportunité et la faisabilité d'une liaison nouvelle reliant la route d'Hermance au nord de Collonge, à la route de Thonon au nord de Vésenaz. Cette liaison permettrait de rabattre une partie du trafic de la route d'Hermance vers la tranchée couverte de Vésenaz (donc de renforcer les bénéfices de cette dernière) et de délester en même temps les traver- sées de Collonge, de Vésenaz et de St-Maurice.

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Nouvelle liaison entre la route d’Hermance et la route de Thonon, tracé indicatif

En l'état des charges, la capacité de la tranchée couverte de Vésenaz semble suffisante pour absorber en sus une partie du trafic venant de la route d'Hermance. Ce sont les carrefours amont qui resteront détermi- nants du point de vue de la capacité. Ceux-ci fonctionnent actuellement de manière insatisfaisante (en particulier celui de La Pallanterie) et de- vront être repensés, dans une stratégie plus large de régulation et de ca- nalisation du trafic sur l'ensemble des voiries du secteur, en tenant compte également des transports collectifs aujourd'hui piégés dans la congestion du trafic aux heures de pointe et des intentions du projet d'ag-

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glomération franco-valdo-genevois de développer de nouveaux logements dans ce secteur.

Traversée du lac Le projet de traversée du lac (Projet d'ag- Sur mandat du Grand Conseil, le canton a mené une étude approfondie du glomération franco-valdo-geneovois, dé- projet, visant en particulier à confirmer la fonction de l'ouvrage et à identi- cembre 2007). fier le tracé préférentiel de la traversée du lac et de ses prolongements. « Mise en service entre 1993 et 1997, l’autoroute de contournement ouest de Genève forme, avec l’autoroute A40 (pied du Salève), l’ossature routière majeure de la Ce que l'on peut en retenir, pour ce qui concerne potentiellement Col- région. Ce dispositif de ceinture sera pro- chainement alimenté par l’A41 au sud, puis longe-Bellerive, c'est : par la route express du Chablais. Pour assu- rer la mobilité à long terme, le Canton de > l'abandon des projets de petite ou moyenne traversée à caractère ur- Genève souhaite réaliser un ouvrage de traversée autoroutière du lac, entre le Venge- bain au profit d'une grande traversée de type autoroutière, dont le tracé ron (rive droite) et la Pointe-à-la-Bise (rive gauche), avec un prolongement jusqu’à la est donc fortement susceptible de toucher le territoire communal, future voie express au nord d’Annemasse. > un tracé sur la rive gauche qui s'inscrit dans une logique de boucle-

Cette réalisation permettra tout à la fois de ment autoroutier, donc avec un prolongement en direction du réseau compléter le bouclement autoroutier, de désengorger le contournement ouest et de autoroutier existant à l'est de l'agglomération (raccordement envisagé a desservir un secteur (environs du plateau de Jussy) qui accède actuellement difficilement priori à la route Blanche), au réseau autoroutier. Compte tenu des délais nécessaires à sa réalisation, du fait > une jonction entre cette liaison autoroutière et la route de Thonon (lo- que son caractère autoroutier relève des routes nationales et de son impact sur le calisation à préciser, probablement sur le territoire communal), développement de l’agglomération au-delà de 2030, cet ouvrage n’appartient pas au > une infrastructure de hiérarchie supérieure dont l'ampleur des réper- Projet d’agglomération. Des études transfron- talières seront poursuivies pour définir le cussions pose forcément la question de l'extension de l'agglomération tracé, les fonctionnalités et le dimensionne- dans ce secteur, ment de l’ouvrage, ainsi que les mesures d’accompagnement à mettre en oeuvre pour > un projet qui n'est pas envisagé avant 2030, donc bien au-delà de permettre un développement garantissant la préservation des sites, du paysage et de l'horizon du plan directeur communal, mais dont l'impact potentiel sur l’environnement." la commune est tel qu'on ne peut pas l'ignorer.

Compte tenu de son caractère autoroutier, ce projet relève désormais des routes nationales et sa planification est aujourd'hui menée par l'Office Fédéral des Routes. Celui-ci a engagé une étude visant à réévaluer l'op- portunité et la fonction de ce projet dans le cadre plus général du déve- loppement du système autoroutier de la région franco-valdo-genevoise et, le cas échéant, à confirmer la variante de tracé la plus appropriée pour la traversée du lac et pour son raccordement au système autoroutier existant. Les résultats de cette étude sont attendus pour 2012.

Interaction des projets : définir une stratégie coordonnée Il ne relève évidemment pas du plan directeur communal de coordonner ces différents projets dont les enjeux dépassent l'échelle communale. Pour autant, il est indispensable que l'on précise rapidement les scénarios

0850_PDCom_121129.docx 149 potentiels afin de veiller, dans la mesure des possibilités, à la compatibili- té des politiques menées à l'échelon communal.

Nécessité d'une coordination stratégique sur le secteur est de la commune

A cet effet, il y a lieu d'engager rapidement une démarche de coordination stratégique des différents projets touchant le secteur est de la commune.

Du point de vue de la mobilité, les enjeux liés aux divers projets peuvent être résumés comme suit : > la jonction d'accès à la traversée autoroutière du lac (à localiser) devra permettre un accrochage optimal à la route de Thonon (entre autres, minimiser les nuisances pour les riverains et les risques de congestion du trafic sur le réseau local), et un rabattement naturel et aisé sur les transports collectifs (P+R et pôle d'échanges à localiser de préférence à l'aval de la jonction) ; > la nouvelle liaison routière préconisée en évitement du village de Col- longe et du hameau de St-Maurice, dont le tracé est à définir, devra permettre au trafic de la route d'Hermance de rejoindre la tranchée couverte de Vésenaz (route de Thonon), mais aussi de rejoindre à terme la jonction d'accès à la traversée autoroutière du lac ;

150 0850_PDCom_121129.docx

> les développements routiers doivent intégrer l'objectif de réaliser à terme un axe de transports collectifs urbain performant en site propre sur la route de Thonon, entre La Pallanterie/La Repentance, Vésenaz et le centre-ville de Genève ; > il y a lieu de réserver également un site optimal pour l'aménagement d'un pôle d'échanges (interface entre les lignes de bus régionales des- servant le Chablais et l'axe de transport collectif urbain en site propre projeté en direction de Genève), ainsi que d'une offre P+R consé- quente permettant de capter les populations de France voisine et du Chablais accédant par la route de Thonon et par la route d'Hermance (donc à situer à l'aval de la liaison de raccordement de la route d'Her- mance à la route de Thonon) et de capter aussi à terme le trafic lié à la traversée autoroutière du lac (donc à situer également à l'aval de la jonction autoroutière projetée) ; > par ailleurs dans le cadre du Projet d'agglomération, ce secteur est appelé à accueillir un fort développement de l'habitat. Si l'on veut limi- ter le trafic automobile généré par cette population nouvelle, il faut lui offrir des services de proximité et accorder un soin particulier aux liai- sons douces vers les centralités existantes (Vésenaz, Collonge, Pallan- terie) ; ces nouvelles habitations devront bien sûr être desservies par des transports collectifs performants en direction de Genève ; enfin, il y aura lieu d'anticiper les nuisances de la jonction autoroutière proje- tée ; > l'extension de la zone d'activités existante ainsi que des équipements sportifs doit évidemment préserver les possibilités de développement des diverses infrastructures susmentionnées ; l'accueil de nouveaux emplois dans ce secteur ne devrait être envisagé qu'en coordination avec une amélioration de l'offre et de la performance des transports collectifs ; un plan de mobilité de site (cf. chapitre 10.7) est égale- ment à considérer pour améliorer et pérenniser les conditions de dé- placements dans ce secteur.

Objectifs

> Surseoir à la réserve du tracé du contournement de Collonge et étudier en lieu et place, l'opportunité et la faisabilité d'une liaison rabattant la route d'Hermance (au nord de Collonge) sur la route de Thonon (à l'amont de la tranchée couverte), visant à délester simultanément les traversées de Collonge, de Vésenaz et de St-Maurice, à mieux valoriser

0850_PDCom_121129.docx 151 le potentiel de délestage de la tranchée couverte de Vésenaz et à accé- der à terme à la jonction projetée sur la traversée autoroutière du lac. > Engager sans délai une démarche de coordination stratégique des dif- férents projets touchant le secteur est de la commune : traversée auto- routière du lac et jonction, nouvelle liaison routière entre la route d'Hermance et la route de Thonon, axe de transports collectifs urbain en site propre, pôle d'échanges et offre P+R, développement de l'habi- tat, extension des zones d'activités et sportives. En particulier, préciser les sites et emprises à réserver pour les nouvelles infrastructures sur le territoire communal et les communes voisines. > A court terme, repenser la gestion et l'aménagement des principaux carrefours de la route de Thonon en améliorant les conditions de circu- lation des transports collectifs (voies réservées et priorités) et des mo- bilités douces.

10.3.3 Modération, espaces publics

Diagnostic

On peut distinguer deux types de problématiques sur la commune de Col- longe-Bellerive : > les tronçons routiers en traversée de village ou hameau supportant un trafic soutenu (principalement Vésenaz, Collonge, St-Maurice, Pallan terie) : leur aménagement doit assurer une bonne sécurisation des dif- férents usagers et contribuer au respect effectif des limitations de vi- tesses. Il doit être aussi l'occasion d'améliorer la qualité fonctionnelle et paysagère de ces espaces de vie et de mettre en valeur le patrimoine Traversée de Vésenaz. bâti. > l'important réseau de desserte (zones résidentielles) : le trafic y est sensiblement plus faible, mais les conditions offertes aux usagers les plus fragiles (piétons, cyclistes) sont parfois très précaires (p. ex. nom- breux chemins étroits sans trottoirs dans la partie ouest de la com- mune). Il s'agit ici de favoriser une circulation à vitesse modérée et des conditions de cohabitation acceptables, plus particulièrement pour les piétons.

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Espaces routiers à traiter

Objectifs

> Mettre en adéquation l'aménagement et la fonction multimodale et sociale des espaces routiers. > Sécuriser les tronçons routiers problématiques. > Faciliter l'utilisation des mobilités douces par une gestion et un amé- nagement du réseau optimisant leur confort et leur sécurité. > Création de parkings permettant de libérer les rues du stationnement des voitures.

0850_PDCom_121129.docx 153 10.4 Transports collectifs

10.4.1 Desserte actuelle

Réseau de transports collectifs, situation actuelle, source : www.tpg.ch, 2010

a) Lignes et services existants

La commune est desservie par quatre lignes de bus régionales, une ligne nocturne et un service Proxibus : > la ligne A relie le centre de Genève (Rive) à Gy-Eglise et Corsinge- Village ; elle passe par la route de La-Capite, le long de la limite com- munale sud-est de la commune ;

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> la ligne B circule en boucle, dans un seul sens ; elle relie La Capite, Vésenaz et La Pallanterie et rejoint ensuite le Foyer d'Anières, > la ligne E relie le centre de Genève (Rive) à Hermance, en passant par la route d'Hermance ; elle dessert les villages de Collonge et de Vése- naz, > la ligne G suit le même chemin que la ligne E entre Rive et Vésenaz, puis rejoint l'itinéraire de la ligne B, par la route de Thonon. Elle des- sert également le hameau de St-Maurice sur 6 courses par jour, uni- quement en direction du centre-ville ; elle est occasionnellement pro- longée aux heures de pointe au-delà de la frontière à Veigy-Foncenex, > la ligne Noctambus N6 suit le tracé de la ligne E ; elle offre une possi- bilité de retour depuis le centre-ville de Genève les vendredis et same- dis soirs, après la fin du service du réseau classique, > l'ensemble de la commune faisant partie de la zone est du service Proxibus de desserte « porte à porte » ; il s'agissait d'un service fonc- tionnant de 6h à minuit et permettant, sur réservation téléphonique, de disposer d'un véhicule pour effectuer un trajet entre n'importe quelles adresses à l'intérieur de la zone (dans la mesure où cette liai- son n'est pas disponible avec les lignes à l'horaire) ; il permettait éga- lement d'accéder, hors de la zone est, aux terminus de la ligne 9 (Petit Bel-Air) et du tramway (Moillesullaz) moyennant un supplément de CHF 3.- .Cette prestation a été suspendue par le Canton au 1er janvier 2011.

b) Temps de parcours

2010 2014

Ligne Cadence maximum en heure Nombre de courses par jour Cadence maximum en heure de pointe (tous sens confondus) de pointe

A 20 69 15

B 45 24 20

E 10 109 < 10

G 15 70 < 15

Synthèse des niveaux de desserte et de la fréquentationSynthèse 2007 des -niveaux2008, source:tpgde desserte

Les temps de parcours des transports collectifs (à l'horaire) apparaissent légèrement moins performants que les temps en voiture (en trafic fluide),

0850_PDCom_121129.docx 155 pour les relations de et vers Genève. Les temps de parcours en voiture restent cependant très indicatifs, ne prenant en compte ni la congestion, ni le temps éventuel passé à rechercher une place de stationnement.

Les transports collectifs disposent de voies réservées à l'approche de Ge- nève, leur permettant d'éviter en bonne partie la congestion du trafic aux heures de pointe. Une voie réservée sur la route de Thonon entre La Pal- lanterie et La Repentance est prévue pour 2011. c) Fréquentation

Fréquentation journalière (2008) par tronçon et lignes de bus, source : tpg

Avec en moyenne 2 450 voyageurs par jour ouvrable, tous sens confon- dus, entre Vésenaz et la Gabiule, la route d'Hermance (ligne E, soit 94 bus par jour ouvrable) est l'axe de transports collectifs le plus chargé de la commune.

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Avec en moyenne 1 450 voyageurs par jour entre Vésenaz et La Pallante- rie, la route de Thonon est le second axe de transports collectifs bénéfi- ciant d'une bonne fréquentation sur la commune, principalement grâce à la ligne G (65 bus par jour ouvrable). A noter que dans le sens Vésenaz -> Pallanterie, la ligne B « double » l'offre de la ligne G, ce qui semble ap- précié (environ 80 voyageurs/jour dans ce sens sur la ligne B) et montre l'existence d'une clientèle « intracommunale » utilisant les transports col- lectifs pour des trajets entre Vésenaz et Pallanterie.

Hors de ces deux axes, l'utilisation des transports collectifs est faible sur la commune : > Les arrêts situés à l'amont de La Pallanterie (« Repentance », « La Dame », « St-Maurice ») sont très peu utilisés (moins de 50 montées cumulées par jour au total sur ces trois arrêts). > En particulier, les 6 courses quotidiennes desservant St-Maurice (dé- tour occasionnel de la ligne G, uniquement en direction de Genève) ne génèrent que 2 voyageurs par jour. Cette desserte, qui constitue un dé- tour pénalisant pour de nombreux autres usagers (en particulier la clientèle frontalière) doit être reconsidérée, d'autant plus que les quelques clients concernés restent desservis (arrêts sur la route de Thonon à moins de 500m) > Dans les secteurs où la ligne B ne double pas la ligne G (Vésenaz- Eglise, Californie), on compte moins de 5 montées par jour. Ceci s'ex- plique par le fait que la ligne ne poursuit pas jusqu'à Genève et qu'elle circule en boucle à sens unique à une fréquence modeste. Pourtant le long de la route de La-Capite, la ligne A est relativement chargée (environ 750 voyageurs par jour dans le bus), et les arrêts Ca- pite et ch. des Princes sont relativement sollicités. Cette très faible fréquentation de la ligne B confirme qu'en l'état ac- tuel elle n'intéresse que quelques voyageurs « captifs » (voyageurs n'ayant pas d'autre moyen de transport). La fonction et l'offre de cette ligne méritent d'être redéfinis. > Avec en moyenne 20 utilisateurs par jour pour tout le secteur est, le service de Proxibus apparaît étonnamment peu utilisé. Il est souhai- table d'analyser les raisons d'une demande aussi modeste (information à la population ? disponibilité du service et délai d'attente ? fiabilité du service ? etc.) et, le cas échéant, d'ajuster le service pour mieux ré- pondre aux attentes.

0850_PDCom_121129.docx 157 Une comparaison des données de fréquentation actuelles (2008) avec celles de 1998 (Cf. plan de charge du réseau de transports collectifs figu- rant dans le précédent Plan directeur communal) montre une forte aug- mentation sur la commune de Collonge-Bellerive. En particulier, le tron- çon Vésenaz-Pallanterie s'est fortement développé, avec un quasi triple- ment des charges. Seule exception notable, l'arrêt Bois-Caran, où la fré- quentation a été divisée par 2, a priori suite à la redéfinition des périmètres scolaires.

10.4.2 Développements planifiés

Le Plan Directeur des Transports Publics 2011 - 2014 définit les projets et développements de l'offre de transports collectifs attendus sur cette période (sous condition d'approbation du Conseil d'Etat dans le cadre du contrat de prestations). Pour ce qui concerne Collonge-Bellerive, les évolutions suivantes sont attendues : > ligne A : modification du tracé de la ligne entre La Capite et Meinier, avec un parcours de base passant via La Californie et La Pallanterie (et le maintien de quelques courses uniquement sur l'itinéraire passant par Carre-d'Amont et Corsinge), amélioration des fréquences (15' en heure de pointe), > ligne B : modification significative du tracé de la ligne (devenant bidi- rectionnelle et fusionnant avec l'actuelle ligne 34), assurant le par- cours suivant : Chevrens - Maisons Neuves - St-Maurice - Pallanterie - Vésenaz - La Capite - Bonvard - Choulex - La Seymaz - gare de Chêne- Bourg - Sous-Moulin - ; amélioration des fréquences (20' en heure de pointe), > ligne E : amélioration des fréquences (<10' en heure de pointe), > ligne G : création d'une voie bus sur la route de Thonon en direction de Genève entre la route de La-Repentance et le giratoire de La Pallante- rie, modification du tracé de la ligne (suppression de la desserte de St- Maurice, prolongement systématique jusqu'à l'arrêt Crevy dès la créa- tion d'un P+R à cet arrêt), amélioration des fréquences (15' en heure de pointe), > Proxibus : suppression du service Proxibus pour les secteurs est et sud.

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10.4.3 Autres développements souhaitables

Proposition de développement du réseau

Objectifs

> Défendre un renforcement sensible de la cadence et des conditions de confort sur les lignes E et G. > Soutenir un prolongement systématisé de la ligne G au-delà de la fron- tière et un parcours direct performant (desserte du village de Corsier par la ligne B). > Assurer l'intégration urbaine des arrêts et interfaces de transports col- lectifs (localisation, confort d'aménagement, abris, cheminements d'accès).

0850_PDCom_121129.docx 159 > À court terme sur la route de Thonon, appuyer la réalisation de voies réservées aux transports collectifs (avec priorités aux carrefours), en particulier à l'amont de La Pallanterie ainsi que de la future tranchée de Vésenaz. > À plus long terme sur la route de Thonon, défendre en lien avec le fort développement envisagé de l'habitat et de l'emploi sur la commune, la réalisation d'un axe de transports collectifs urbain performant (a priori : bus urbain ou trolleybus en site propre) entre La Pallanterie/La Re- pentance, Vésenaz et le centre-ville de Genève, ainsi que la création d'un pôle d'échanges et d'une offre P+R.

Principes et mesures d'accompagnement

L'amélioration de l'offre de transports collectifs est de la compétence du Canton. L'élaboration du plan directeur communal est donc l'occasion de renforcer le dialogue concernant les améliorations qu'il est souhaitable d'inscrire dans la planification cantonale et de s'assurer d'une bonne coordination entre les actions cantonales et communales. A court terme, plusieurs améliorations se justifient : > Suite à l'engagement de méga-bus (autobus à double articulation), la ligne E est actuellement exploitée à une fréquence sensiblement infé- rieure à celle qui prévalait il y a plus de 10 ans ! Un rehaussement si- gnificatif de sa cadence est indispensable à plusieurs titres. D'une part, la fréquentation de cette ligne reste élevée et les véhicules sont bondés en périodes de pointe ; par ailleurs, sur un axe où la popula- tion, plutôt aisée, n'est que très rarement « captive » des transports collectifs (plus de la moitié des ménages des communes périurbaines genevoises possèdent au moins deux voitures, contre moins d'un quart pour les communes de la 1re couronne suburbaine), les conditions de confort sont un critère important pour la crédibilité du transport collec- tif et le choix de ce mode de transport ; enfin, le trafic sur la route d'Hermance a très fortement augmenté ces dernières années. Ce trafic est composé majoritairement de personnes résidant le long du couloir desservi par la ligne E, autrement dit l'amélioration de la ligne E reste le meilleur moyen de contenir l'explosion du trafic sur cet axe et de soulager entre autres les traversées de Collonge et de Vésenaz. C'est aussi un moyen de préserver la vitesse commerciale. > Une amélioration significative des cadences et de la performance de la ligne G est également souhaitable à plusieurs niveaux : renforcer l'ac-

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cessibilité de La Pallanterie, d'autant plus indispensable au vu des forts développements envisagés dans ce secteur ; rechercher une fré- quence combinée avec la ligne E mieux cadencée entre Vésenaz et Rive ; améliorer les temps de parcours en renonçant à la desserte de Corsier par cette ligne (en assurant par exemple sa desserte par la ligne B) ; améliorer et fiabiliser la vitesse commerciale sur la route de Thonon par l'aménagement de voies réservées et de priorités aux carre- fours entre Vésenaz et La Pallanterie ; ces deux dernières améliorations sont importantes si l'on veut renforcer l'attrait de la ligne pour les fron- taliers.

A plus long terme, le Plan directeur cantonal mentionne l'éventualité d'un tramway desservant la commune par la route de Thonon, cependant il faut être conscient que cette idée ne résiste pas à un examen sommaire et n'a pas lieu d'être prise en considération dans la planification communale : un tramway est un moyen de transport de haute capacité dont le coût élevé (à l'investissement mais aussi à l'exploitation) se justifie seulement à partir de densités de l'ordre de 10 000 habitants+emplois par km de ligne. Si de telles densités peuvent s'imaginer à terme à Vésenaz ou à La Pallanterie/La Repentance, elles ne sont évidemment pas concevables sur les 4 km qui séparent Vésenaz des Eaux-Vives. De plus, le tracé longeant le lac sur ce tronçon, sa zone d'influence est d'emblée réduite de moitié. A titre de comparaison, on peut noter (Cf. figure) que la distance entre La Pallanterie et Rive est équivalente à la distance entre le CERN et Corna- vin. Sur cette distance, le TCMC dessert de grands quartiers urbains (Ser- vette, Vieusseux, Crozet, Avanchets, -Cité), ainsi que de grandes concentrations d'activités et d'emplois (Cornavin, Servette, Bouchet, Balexert, Blandonnet - Cointrin, ZODIM - ZIRIAN, Hôpital de la Tour - ZIMEYSA, CERN). Le potentiel y est donc sans rapport d'échelle avec ce qui peut être imaginé à moyen ou long terme en direction de Collonge- Bellerive.

Ceci étant, le fort développement de l'habitat et de l'emploi envisagé sur la commune dans le cadre du Projet d'agglomération doit pouvoir s'ac- compagner d'une extension du réseau de transports collectifs urbains à ce secteur de l'agglomération, avec un niveau de performance élevé. Une option à explorer serait la réalisation d'un axe véritablement en site propre desservi par le réseau urbain de bus voire de trolleybus (BHNS – bus à haut niveau de service). Cet axe serait aménagé (espace public), équipé

0850_PDCom_121129.docx 161 (arrêts) et géré (priorités aux carrefours) de manière similaire aux axes de tramway, de sorte à offrir un haut niveau de service. Un tel axe urbain devra bien sûr s'accompagner de l'aménagement d'un pôle d'échanges offrant des conditions optimales de rabattement du réseau régional sur le réseau urbain, ainsi que d'une offre P+R conséquente.

Distances CERN - Cornavin et Pallanterie - Rive.

On rappellera pour finir que la commune elle-même a un rôle non négli- geable à jouer pour améliorer l'attrait des transports collectifs. En particu- lier, les interventions suivantes sont du ressort de la planification commu- nale :

> Amélioration de l'accessibilité piétonne et cyclable des arrêts TPG : cheminements directs et confortables, parcs à vélos et à motos sécurisés, etc. > Aménagement confortable, sécurisé et abrité des interfaces (Vésenaz, Pallanterie, Capite) et des arrêts. > Urbanisation valorisant l'accessibilité offerte par les transports collectifs (localiser l'implantation des projets de forte densité et des activités de services à bonne proximité des arrêts existants) et tenant compte des cheminements à développer pour l'accès aux arrêts de transports collectifs (servitudes, participation au financement, ...). > Communication ciblée (habitants, entreprises, visiteurs) en vue de mieux faire connaître les solutions de mobilité disponibles sur la commune (lignes, abonnements, etc.).

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10.5 Réseau cyclable

Diagnostic / Situation

La commune de Collonge-Bellerive se situe à la périphérie de la ville de Genève, à environ 30 minutes en vélo du centre ville (à la vitesse moyenne de 15 à 20 km/h). Elle est parcourue par plusieurs itinéraires recommandés (voir carte cyclable ville et canton de Genève).

La plupart des routes de la commune sont des dessertes à faible trafic ne nécessitant pas ou peu d’aménagements spécifiques pour les cyclistes. Par contre, le réseau primaire et secondaire (route de Thonon, Route d'Hermance, route de La-Capite et chemin des Rayes) doit être équipé en faveur des cyclistes ou accompagné d’itinéraires alternatifs pour des rai- sons de sécurité et de continuité des parcours.

Actuellement, plusieurs aménagements cyclables ont été réalisés par le canton: > Route de Thonon. Aménagement bidirectionnel au sud de Vésenaz en direction du centre ville. > Route d'Hermance. Deux tronçons bidirectionnels réalisés, le premier entre La Combe et le village de Collonge, le deuxième entre Collonge et le croisement de la route du Lac (Corsier). > Route de La-Capite. Au sud de La Capite, en direction de Cologny et

Pistes cyclables sur la route d'Hermance. au nord, jusqu'au carrefour de La Pallanterie. > Route de Compois. Depuis le débouché de sur la route de La-Capite, en direction de Corsinge et Jussy.

L'offre en parcs à vélos est aujourd'hui relativement lacunaire. L'aména- gement d'installations de parcage à domicile (immeubles) et à destination (principaux arrêts TPG, équipements publics, commerces et services, grandes entreprises, etc.) est essentiel au développement du vélo et la commune joue un rôle déterminant à cet effet.

Une promotion active du vélo auprès des principaux usagers potentiels (scolaires, personnel des entreprises, déplacements quotidiens, etc.) et une stratégie d'information/communication est également à développer au niveau de la commune.

0850_PDCom_121129.docx 163 Objectifs

> Poursuivre le développement d’un réseau cyclable communal attrayant, s'inscrivant dans un réseau d'agglomération cohérent. > Aménager des places de parcage en suffisance, au domicile et à desti- nation (commerces, équipements, lieux de travail). > Promouvoir activement le vélo, soutenir les initiatives en faveur du vélo, informer régulièrement des itinéraires existants.

Structure du réseau

Le réseau cyclable peut être subdivisé en trois composantes : > Les itinéraires situés le long des axes de trafic principaux, qui s'inscri- vent dans un réseau à l'échelle de l'agglomération et dont la portée dé- passe le cadre communal. Leur aménagement est prioritaire et doit être planifié en concertation avec le canton et les communes voisines. Il s’agit à la fois d’itinéraires fonctionnels et de cyclotourisme. > Les itinéraires situés en dehors des axes de trafic principaux, qui s'ins- crivent également dans un cadre intercommunal. > Les itinéraires de proximité, qui sont des interconnexions entre les grands itinéraires et des liaisons locales. Sur ces itinéraires, la mixité entre les piétons et les vélos est en général admise.

Aménagements

Sur le territoire communal, deux grands axes doivent être aménagés en priorité: > la route de Thonon, entre Vésenaz et La Pallanterie d'une part et au nord de La Pallanterie d'autre part, > la route d'Hermance, entre le village de Vésenaz et C.O. Bois-Caran (La Combe),

S’agissant de routes cantonales, l’aménagement de ces axes incombe au canton. Le plan quinquennal (2012-2016) des aménagements cyclables cantonaux prévoit plusieurs interventions sans indiquer d'horizon de réali- sation. Les aménagements dans le village de Vésenaz (routes de Thonon et d'Hermance) sont dépendants de la réalisation de la tranchée couverte.

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Plusieurs traversées dangereuses sur les grands axes doivent être facilitées et sécurisées par des aménagements spécifiques (carrefours de La Pallan- terie, carrefour des Tattes, entrée sud du village de Collonge, carrefour de Vésenaz).

Les traversées de villages de Collonge et de La Capite sont à étudier afin de modérer les vitesses et mettre en valeur les espaces publics.

En dehors de ces grands itinéraires, il existe plusieurs liaisons complé- mentaires, intéressantes à l'échelon de la commune et dans le réseau de promenades qui méritent éventuellement des aménagements ponctuels. Ces liaisons mettent en relation divers éléments importants au niveau communal, comme les principaux équipements, les accès au lac ou les arrêts TPG majeurs.

A noter que les « aménagements » prennent des formes diverses dont le choix dépend des caractéristiques du lieu et de la pression du trafic : > pistes/bandes cyclables sur les axes à fort trafic, > sécurisation des traversées et autres points de conflits avec le trafic, > aménagements favorisant une bonne cohabitation avec le trafic dans les rues modérées, > itinéraires de promenade à l'écart du trafic, > cheminement en mixité avec les piétons, dans certaines conditions. > etc.

Parcage

L'offre de parcage doit être développée principalement : > A proximité des immeubles d'habitation. L'aménagement de parcs à vélos sécurisés et couverts, d'accès aisés (de plain-pied) et en nombre suffisant à proximité des entrées d'immeubles est une exigence à ins- crire dans les réglementations des PLQ. Parallèlement, des mesures d'incitation sont à envisager pour l'aménagement de parcs à vélos au pied des immeubles existants. > A proximité des grands générateurs de déplacements tels que les arrêts TPG, les équipements publics (écoles, administration, ...), les équipe- ments commerciaux (alimentation, poste, ...), les grandes entreprises (pendulaires et visiteurs), …

Exemples d'abri pour vélos

0850_PDCom_121129.docx 165 Promotion du vélo

Plusieurs types d'actions peuvent être envisagées pour promouvoir le vélo : > Actions auprès des administrations et des entreprises : mise à disposi- tion de vélos de service, encouragement à la pratique du vélo pour le personnel, mise en avant des atouts du vélo pour l'entreprise (économies sur les voitures de services, réduction des surfaces dévolues au station- nement automobile, meilleure santé du personnel, ...). > Information régulière et ciblée (réalisations nouvelles, possibilités of- fertes, diffusion de la carte cyclable de la ville et du canton, ...), consul- tation des usagers. > Mise à profit des événements (Journée « En ville sans ma voiture », Se- maine de la mobilité, Journée du vélo, etc.) pour mettre en avant les ef- forts de la commune en faveur du vélo. > Actions communales (par exemple, subventionner les vélos électriques, bourse aux vélos, ...).

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10.6 Stationnement

10.6.1 Normes applicables

La DGM applique une norme de dimensionnement de l'offre de station- nement plus restrictive que les normes VSS19 « classiques ». Le Canton est découpé en huit zones pour lesquelles le ratio de places autorisées diffère, en fonction de la proximité au centre-ville (zone la plus restrictive) et du type de stationnement (logement ou activités).

Le territoire de Collonge-Bellerive se situe dans la zone la moins restrictive du canton. Il n'y a ainsi pas de limitation pour les activités, et le ratio est de 1.6 cases habitants par 100m2 de SBP.

L'absence de restriction du nombre de places pour les activités revêt une grande importance pour le secteur de La Pallanterie. En effet, en l'ab- sence de normes de stationnement restrictives, et avec une offre en trans- ports collectifs limitée et des aménagements piétons et cyclables peu attractifs, il y a de fortes probabilités que le développement envisagé de la zone d'activités engendre de fortes charges de trafic supplémentaires (et une croissance proportionnelle des nuisances).

10.6.2 Gestion du stationnement public

A Vésenaz en particulier, mais aussi à La Pallanterie (et dans une moindre mesure dans le village de Collonge ou sur les rives du lac), le développe ment des activités et des commerces conduit à une forte pression sur le stationnement public.

Dans ces centralités, il n'est plus approprié de laisser un accès libre et illimité aux places de stationnement publiques mises à disposition sur rue ou en ouvrage, si l'on veut préserver l'accessibilité des clients, visiteurs et Stationnement de l'agence Thomson Reu- professionnels. Cependant, si l'on veut éviter des situations contre- ters (privé). productives (p. ex. clients des commerces stationnant dans un quartier d'habitation voisin où le stationnement n'est pas réglementé), toute res- triction en matière de stationnement doit s'inscrire dans une vision glo- bale cohérente. Et elle ne peut évidemment s'envisager sans un contrôle régulier. En première approche, la stratégie à développer pourrait être la suivante :

19 VSS: Union suisse des professionnels de la route

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> A Vésenaz : généralisation du stationnement à durée limitée (p. ex. parcage autorisé jusqu'à 4h, avec disque de stationnement20) sur l'en- semble des rues du village (sur un rayon de 200-300 m) ainsi que dans les parkings ; proposer éventuellement des places à très courte durée (30 minutes) à proximité de commerces ou services à forte af- fluence21 ; > Dans les villages (Collonge, Vésenaz, La Capite), envisager la réalisa- tion de parkings destinés aux résidents qui n’ont pas de possibilité de réaliser des places de stationnement sur leur terrain. > À La Pallanterie : adopter une gestion similaire (parcage avec disque de stationnement limité) sur l'ensemble des places publiques du site, ainsi que pour les installations de stationnement du futur centre spor- tif22 ; > Sur les rives du lac, à proximité des espaces de loisirs : adopter éga- lement une gestion similaire des places dans le cas où les parkings mis à disposition des visiteurs subiraient une utilisation détournée par les riverains ; > Une réglementation similaire peut être envisagée également à Collonge pour les parkings visiteurs des grands équipements publics (Hôpital de Bellerive, C.O. Bois Caran, etc.) ; > Sur l'ensemble de la commune, veiller à une bonne signalisation des parkings afin d'atténuer le trafic de recherche de place dans les quar- tiers alentours.

10.6.3 Parkings d'échange (P+R)

Les parkings d'échange ont pour but de permettre aux populations ne bénéficiant pas d'une desserte en transports collectifs à proximité de leur domicile d'avoir néanmoins accès au réseau en s'y rabattant en voiture. En ce sens, ces installations concernent peu les populations résidant sur le canton de Genève, où la quasi totalité des zones d'habitation est desservie à moins de 300 m, mais sont une solution précieuse pour les populations frontalières.

20 Un recours étendu à la zone bleue (durée de stationnement limitée à 1h), avec ou sans macaron, est inapproprié hors de l'agglomération urbaine dense.forte. Le stationnement avec horodateur suppose de mettre en place une structure de collecte et d'entretien, qui ne se justifie que pour un nombre de places conséquent. 21 Dans le parking des Rayes, la première heure est gratuite. 22 Fort risque d'utilisation détournée par les pendulaires en cas de stationnement libre et illimité.

0850_PDCom_121129.docx 169 Actuellement, sur ce secteur de l'agglomération, ce sont le P+R de Ge- nève-Plage et accessoirement celui de Frontenex (actuellement 29 places mais un projet de 300 places est prévu) qui permettent de se rabattre sur le réseau urbain des TPG. Ces P+R situés à l'aval de Collonge-Bellerive n'ont évidemment pas d'influence sur le trafic transitant à travers la com- mune.

A l'amont de la commune, le prolongement de la ligne G à Veigy-Foncenex offre l'opportunité aux frontaliers de laisser leur véhicule avant le passage de la douane. Actuellement, quelques-uns le font de manière informelle, et les collectivités françaises envisagent la mise à disposition de places aménagées et signalées. Ceci étant, l'offre de la ligne G reste pour l'ins- tant peu attrayante, en fréquence (quelques prolongements transfronta- liers, en heures de pointe) comme en temps de parcours (bus englué dans le trafic, en particulier à La Pallanterie et à Vésenaz). Cette solution P+R n'aura véritablement d'attrait qu'avec un prolongement systématisé et plus fréquent de la ligne G à Veigy-Foncenex, et à condition que le bus ne su- bisse plus la congestion du trafic à Collonge-Bellerive (aménagement de voies réservées à l'approche des carrefours critiques).

En l'état actuel de la structure du réseau routier et du réseau de trans- ports collectifs, une offre P+R sur la commune elle-même ne présente pas grand intérêt (bonnes conditions de circulation automobile à l'amont et à l'aval de la commune). Tout au plus pourrait-on, en cas de saturation du parking de Genève-Plage, envisager une mise à profit des parkings exis- tants au sud de Vésenaz (quota de places dans les parkings Manor et/ou Coop) qui bénéficient de la desserte cumulée des lignes E et G.

Le PDCa de 2006 prévoit d'étudier l'implantation d'un P+R de 100 places ou plus à Vésenaz. Le village ne comporte pas d'espace suffisant pour un tel équipement. Il pourrait être envisagé à La Pallanterie, en lien avec le projet de centre sportif intercommunal (CSI).

Au niveau communal, il y a surtout lieu de développer le Bike+Ride, afin de permettre aux habitants les plus éloignés des lignes de transports col- lectifs de s'y rabattre efficacement. Ceci suppose l'aménagement de parcs à vélos sécurisés à proximité des arrêts de transports collectifs, mais aussi l'amélioration des cheminements cyclables d'accès (sécurisation, perméa- bilisation du tissu bâti).

170 0850_PDCom_121129.docx

A plus long terme, dans l'optique de la réalisation d'un axe de transport collectif urbain performant jusqu'à La Pallanterie/La Repentance, il y aura lieu de réserver un site optimal pour l'aménagement d'un pôle d'échanges et d'une offre P+R conséquente. Ce site devra permettre de capter les populations de France voisine et du Chablais accédant par la route de Thonon et par la route d'Hermance, il serait donc à situer à l'aval de la liaison routière préconisée pour raccorder la route d'Hermance à la route de Thonon. A terme, il devrait être aussi en mesure de capter le trafic lié à la traversée autoroutière du lac et devrait donc être situé également à l'aval de la jonction autoroutière projetée.

10.6.4 Dépose scolaire

Le trafic lié à la dépose scolaire est généralement source d'insécurité voire de dysfonctionnements. La priorité en la matière doit être de développer les solutions Pédibus, ce qui nécessite généralement une mise en adéqua- tion de l'aménagement des parcours empruntés. Au besoin, une meilleure organisation des espaces de dépose peut améliorer la sécurité.

10.6.5 Objectifs

> Favoriser le stationnement à durée limitée dans les centralités com- munales (Vésenaz et Pallanterie en particulier) afin de préserver l'ac- cessibilité des clients, visiteurs et professionnels. > Soutenir le développement d'une offre P+R attrayante à Veigy- Foncenex (desserte transfrontalière améliorée de la ligne G, aménage- ment de voies bus sur les tronçons congestionnés à Collonge-Bellerive). > Développer le Bike+Ride sur la commune pour améliorer l'accès aux transports collectifs. > Développer l'offre Pédibus pour limiter le trafic de dépose scolaire. > Réserver la possibilité d'aménager à terme un pôle d'échanges et une offre P+R conséquente en lien avec les projets d'axe de transport col- lectif urbain performant et de traversée autoroutière du lac. > Créer des parkings en suffisance pour les habitants et les employés.

0850_PDCom_121129.docx 171 10.7 Plans de mobilité

Vésenaz et La Pallanterie constituent les principaux sites où se dévelop- pent les activités sur la commune. Celles-ci génèrent un important volume de déplacements. Les nombreux projets et développements sur ces deux sites ont un impact sensible sur les circulations et l'accessibilité, qu'il est nécessaire d'appréhender dans une démarche concertée.

10.7.1 Plan de mobilité d'entreprise (PME)

Le Plan de mobilité d'entreprise est un instrument visant à identifier les besoins de mobilité spécifiques du personnel (déplacements domicile- travail et déplacements professionnels) et des clients-visiteurs d'une en- treprise, et à développer des solutions ciblées permettant principalement de rationaliser les besoins de déplacements, de favoriser l'utilisation de modes de déplacement autres que la voiture et de limiter les besoins en stationnement.

Répartition des emplois dans la commune et Pour l'instant à Genève, il s'agit d'une démarche volontaire. Le PME est principaux générateurs de trafic souvent un moyen de confirmer et négocier les besoins en stationnement lorsqu'une entreprise considère que ceux-ci sont supérieurs aux normes appliquées par le canton.

Compte tenu des moyens qu'il mobilise, pour son élaboration puis sa mise en oeuvre, le PME s'adresse avant tout à des entreprises de taille impor- tante (dépassant 50-100 employés). Or, sur les deux sites évoqués, la part de petites et moyennes entreprises est loin d'être négligeable et leurs effets cumulés sur la mobilité ne sont pas à ignorer.

10.7.2 Plan de mobilité de site (PMS)

Pour le site de La Pallanterie, voire éventuellement sur des périmètres définis à Vésenaz, le Plan de mobilité de site (ou Plan de mobilité inter- entreprises) peut être une réponse plus appropriée que des PME indivi- duels.

Un PMS porte sur un périmètre déterminé, à l'intérieur duquel l'ensemble des entreprises sont impliquées et s'engagent. Une démarche inter- entreprises favorise les synergies dans le développement des solutions,

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elle permet également de développer des opérations plus ambitieuses et de faciliter la coordination avec les interventions relevant du canton ou de la commune.

Méthodologiquement, l'approche PMS est similaire à celle d'un PME : > elle suppose une forte implication des entreprises. La désignation d'un interlocuteur unique habilité à représenter les entreprises est donc une condition préalable ; > elle nécessite également un dialogue permanent avec l'ensemble du personnel, condition de base pour l'efficacité des solutions mises en oeuvre ; cette communication "transversale" peut d'ailleurs être l'occa- sion de rapprochements ouvrant la voie à des collaborations dépassant le cadre des problèmes de mobilité.

A la différence du PME, le PMS permet la mise en place de solutions dépassant le strict cadre d'une entreprise. Ce changement d'échelle ouvre la voie à une contribution plus conséquente des collectivités publiques pour l'amélioration des conditions cadres.

On citera comme pistes à explorer, parmi les solutions qui peuvent être imaginées dans le cadre d'un Plan de mobilité de site : > une offre de vélos en « libre service » ; > un développement du covoiturage (susceptible d'intéresser notamment les pendulaires frontaliers), coordonné à l'échelle du site pour en aug- menter le potentiel ; > le développement coordonné d'un réseau de cheminements piétons et cyclables confortable ; > la réalisation d'une partie de l'offre de stationnement sous forme d'ins- tallations communes, dont l'affectation aux diverses entreprises pourra s'ajuster en fonction de l'évolution des besoins de chacune d'elles ; > l'utilisation multiple des installations de stationnement (p. ex. parking Figure 59: brochures éditées par les cantons de Genève et de Vaud du futur centre sportif utilisé en synergie avec d'autres besoins sur le site) ; > etc.

0850_PDCom_121129.docx 173 10.7.3 Objectifs

> Elaborer, d'entente avec la Fondation de La Pallanterie, la commune de Meinier et le canton, un Plan de mobilité pour l'ensemble du site de La Pallanterie, en préalable à un développement accru des activités sur le site. > Engager un dialogue avec les commerces et entreprises à Vésenaz, en vue d'une gestion de la mobilité plus rationnelle, éventuellement au travers de Plan de mobilité de site.

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11. SYNTHÈSE

Le plan directeur peut être résumé au travers des objectifs-cadres et pro- jets figurant ci-dessous :

Village de Collonge > Préserver le caractère de village-rue entouré par un écrin de verdure. > Réaménager la traversée de localité : mise en valeur de l’espace public et amélioration des conditions de déplacement pour les mobilités douces. > Corriger les limites de zones afin de permettre des développements me- surés et de mettre en conformité les constructions existantes en zone agricole. > Conditionner la mise en zone des grands terrains occupés par des villas, mais en zone agricole, par l’établissement d’un plan de site. > Déplacer le centre de voirie. > Réserver les terrains à l’entrée sud de Collonge pour la réalisation d’équipements publics, notamment une salle communale.

Village de Vésenaz > Aménager les espaces publics (notamment le chemin du Vieux-Vésenaz) et les mettre en réseau. > Réaménager la route de Thonon en faveur des mobilités douces et des transports publics, à la suite de la réalisation de la tranchée couverte. > Préserver la zone villas d’une trop forte densification. Reconduire les principes appliqués ces dernières années, soit un indice de 0.25. Un indice plus élevé ne sera admis qu’à titre exceptionnel et dans des con- ditions particulières. > Réserver une partie du terrain de La Californie pour un équipement public et déplacer le terrain de football dans le futur centre sportif in- tercommunal. > Améliorer les conditions de déplacement pour les mobilités douces : trottoirs, bandes cyclables, passages piétonniers au travers des zones villas, etc.

La Capite > Modérer la vitesse en traversée du village et mettre en valeur les es- paces publics. > A terme, relocaliser le terrain de football dans le futur centre sportif intercommunal de La Pallanterie.

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La Pallanterie > Agrandir la zone d’activités en coordination avec Meinier. > Développer le centre sportif en collaboration avec Meinier. > Acquérir les terrains nécessaires à ces extensions. > Réserver un emplacement pour une éventuelle relocalisation du centre de voirie.

Nouveaux développements > Privilégier un développement intercommunal dans le secteur de La Re- pentance. > Collaborer étroitement avec le canton et les communes voisines pour définir la localisation, le nombre de logements, ainsi que les conditions et étapes de développement. > Etablir une coordination stratégique des nombreux projets dans le sec- teur : développement résidentiel, extension ZIAP et centre sportif, P+R, voies bus, sortie autoroutière de la traversée du lac.

Saint-Maurice > Mettre en zone de hameaux.

Les zones de villas > Pour des raisons paysagères et d’éloignement des transports collectifs, limiter l’indice à 0.2 pour les secteurs proche du lac (périmètre de pro- tection des rives), et les secteurs de Bellerive, de la Gabiule, et le co- teau au-dessus de La- Capite. > Envisager la mise en zone, moyennant plan de site, des ensembles de villas situées en zone agricole et présentant un intérêt du point de vue paysager.

Port de Corsier > Développer le port de Corsier en collaboration avec la commune de Corsier.

Paysage et milieux naturels > Entretenir et compléter le réseau de haies et d’alignements d’arbres, caractéristique du paysage de bocage. > Mettre en place un réseau de promenades, s’appuyant sur les valeurs naturelles, paysagères et patrimoniales du site.

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Améliorer le fonctionnement du territoire, gérer la mobilité > Compléter la réalisation de la tranchée couverte de Vésenaz. > Etudier une liaison entre la route d’Hermance (au nord de Collonge) et la route de Thonon, permettant de délester Collonge, St-Maurice et Vésenaz. > Mettre en place un réseau continu et sécurisé de mobilités douces (piétons-vélos). Aménager en suffisance des places de stationnement pour les vélos, dans les immeubles collectifs et à destination. > Suivre attentivement les études portant sur la traversée du lac. Exiger du canton une étroite collaboration. > Améliorer les transports collectifs : cadence et conditions de confort des lignes E et G ; prolongement de la ligne G au-delà de la frontière, transformation de ligne B en une ligne suburbaine régulière menant au centre-ville. > Promouvoir l’établissement d’un plan de mobilité pour le site de La Pallanterie.

Préserver et valoriser l'environnement, gérer les ressources naturelles > Préserver les valeurs écologiques, paysagères et patrimoniales du territoire communal. > Contribuer à l'assainissement de l'air. > Réduire les besoins en énergie. > Promouvoir l'utilisation d'énergies renouvelables. > Promouvoir des constructions à faible consommation énergétique (par ex. label Minergie). > Promouvoir la valorisation et le recyclage des déchets.

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12. PROGRAMME DE MISE EN ŒUVRE

Le programme de mise en œuvre est composé de 10 fiches de mesures qui récapitulent les démarches à entreprendre par la commune, soit par thèmes, soit par secteur. Afin que ce programme soit réellement opéra- tionnel, un lien devra être établi entre planification territoriale et planifi- cation financière.

Fiches de mesures 2-1 Adaptation des limites de zones 2-2 Politique foncière 3-1 Salle communale 3-2 Village de Collonge - traversée de localité 4-1 Développement de La Pallanterie – La Repentance 4-2 La Pallanterie – extension de la ZIAP et du centre sportif 6-1 Revitalisation du maillage vert 6-2 Promotion d’aménagements naturels sur le territoire communal 8-1 Cheminements piétonniers de Vésenaz (PDCP) 8-2 Cheminements piétonniers de Collonge (PDCP) 9-1 Gestion rationnelle de l’énergie

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FICHE DE MESURES 2-1 ILLUSTRATION

Adaptation des limites de zones

182 Collonge-Bellerive • Plan directeur communal • Programme de mise en œuvre

Date de mise à jour : 22.11.2012 FICHE DE MESURES 2-1

Adaptation des limites de zones

Mettre en conformité des constructions existantes en zone agricole. EXPLICATIONS DANS LE PLAN DIRECTEUR INSTANCES CONCERNEES Chapitres : 2, 3 Initiative : CA Réalisation MESURES LIEES Partenaires : CA-CM Fiches 2-2, 3-1 DU, OPS, DGNP, DGA, Propriétaires privés propriétaires CONTEXTE Certaines constructions, autour du village de Collonge ou proche des zones villas, sont en zone agricole ou à cheval sur deux ou même trois zones. Par ailleurs, la limite des zones du village suit un découpage arbitraire ne s'appuyant ni sur le parcellaire, ni sur des éléments paysagers.

DEMARCHES > Mise en conformité de terrains privés : démarche à faire par les privés avec l’appui de la commune. Dans certains cas, ce sera l'occasion de négocier une cession de terrain ou l'inscription de servitudes de passage, par exemple. > Déclassement de terrains pour des projets communaux. Dans ce cas, la commune prend l'initiative d'engager les études et démarches selon articles 13A à 16 de la Loi d'application de la loi fédérale sur l'aménagement du territoire (LaLAT). Périmètres concernés: 1 Hôpital de Bellerive : mise en conformité des constructions en zone agricole : zone 4B destinée à de l'équipement public 2 Terrains de l'EPSE La Combe et du C.O. Bois-Caran : idem 3 Villas au carrefour des chemins de Contamines-Sous-Cherre et du Château-de-Bellerive : mise en zone 5 afin de permettre la réalisation de logements 4 Villas au sud du parc Rivollet : mise en conformité en zone 5 5 Terrain bâti au ch. Château-de-Bellerive : mise en conformité en zone 5 6. Villas au chemin de Mancy : mise en conformité en zone 5 7 Villas en zone de bois et forêts : mise en conformité en zone 5 8 Sud de la parcelle de l'ancienne école : correction de limite en zone 4BP 9 Parties d'immeubles en zone agricole, au lieu-dit « Les Clos » : correction de limite en zone 4BP 10 Manège de Genève : à affecter en zone sportive 14 Parcelles occupées par des constructions et des jardins en zone agricole, bordant le parc Rivollet. Il est proposé la création d’une zone de développement 4B pour permettre la réalisation de logements. Compte tenu de la proximité du parc public, la Commune prendra l’initiative d’engager les procédures de déclassement et d’établissement de PLQ d’initiative communale. Dans ce cadre, une étroite collaboration avec les propriétaires privés sera mise en place pour permettre la réalisation de logements et d’espaces publics. 15 Projet de salle communale, à affecter en zone 4B destinée à de l'équipement public. 17 Secteur des Tattes : à affecter en zone 5 pour mettre en conformité les constructions existantes

Tous ces périmètres portent sur la mise en conformité de petites parcelles bâties.

Certaines parcelles, actuellement en zone agricole mais où des villas existent, présentent des qualités paysagères et naturelles exceptionnelles. Dans un souci de cohérence et d’égalité de traitement, la commune souhaite également mettre ces constructions en conformité, moyennant l'élaboration d'un plan de site visant d'une part à conserver la haute qualité paysagère de ces parcelles (protection de l'arborisation, des vues, …) et d'autre part à éviter d'octroyer des droits à bâtir trop importants dans un périmètre à dominante naturelle. Ces parcelles sont incluses dans la pénétrante de verdure identifiée au plan directeur cantonal. Périmètres concernés: 11 Villas au carrefour des chemins de Contamines-Sous-Cherre et de la Savonnière, à affecter en zone 5 avec mesures spéciales de protection (plan de site). 12 Villas dans le secteur de Cherre, à affecter en zone 5 avec mesures spéciales de protection (plan de site) et réserve destinée à de l’équipement public.

Dans le cadre des études de PLQ en cours à Collonge (projets nord et sud du village), un changement de zone est nécessaire: 13 Parcelles nord du village: le périmètre à l'étude est actuellement à cheval sur la zone 4BP, la zone 5 et la zone agricole, à affecter en zone 4B. 13 Parcelles sud du village: le périmètre prévu pour ce projet est en partie en zone 4BP et en partie en zone agricole, à affecter en zone de développement 4B. Zone de hameaux Hameau de Saint-Maurice : à affecter en zone de hameaux.

ETAT D'AVANCEMENT DES PROJETS ET PROCEDURES Intention

COORDINATION AVEC D'AUTRES PLANIFICATIONS / REFERENCES

183 FICHE DE MESURES 2-2 ILLUSTRATION

Politique foncière

184 Collonge-Bellerive • Plan directeur communal • Programme de mise en œuvre

Date de mise à jour : 22.11.2012 FICHE DE MESURES 2-2

Politique foncière

Mettre en place une politique d'acquisition de terrains en vue de réalisations communales.

EXPLICATIONS DANS LE PLAN DIRECTEUR INSTANCES CONCERNEES Chapitres : 3, 4 Initiative : CA-CM Réalisation Partenaires : MESURES LIEES Commune DU, privés Fiches 2-1, 3-1

CONTEXTE Pour répondre aux besoins identifiés dans le cadre du plan directeur communal, la commune devra disposer de terrains pour y implanter les équipements qu'elle souhaite réaliser. DEMARCHES > Analyse des besoins à court moyen et long terme en équipements et espaces publics (salle communale, voirie, équipements sportifs, parcs, parascolaire, cimetières, …). > Identification des terrains susceptibles d'être acquis (emplacement, niveau d'équipement, zonage, occupation, culture, superficie, prix, …). > Négociations avec les propriétaires. > Analyse de la situation des agriculteurs concernés et recherche de solutions avec eux afin d'assurer la pérennité des exploitations. BESOINS IDENTIFIES Salle communale (entre Collonge et Vésenaz) > Les terrains identifiés pour l'implantation (parcelles 8 219, 8 220 et 8 221) sont en zone agricole. > Ces terrains sont en mains privées, des contacts avec les propriétaires sont à prendre une fois qu'un programme aura été élaboré pour le ou les équipements qui y seront localisés. Centre de voirie et réserve pour équipement (entre Collonge et Vésenaz, ou sur le site de La Pallanterie) > Plusieurs options ont été retenues: proche de Collonge, sur la parcelle 668 (au lieu-dit « Blémant », proche du cimetière de Collonge) soit à La Pallanterie, soit dans le secteur de « Cherre ». > La parcelle 668 est en mains privées, en zone agricole et cultivée. Elle est retenue comme réserve potentielle pour de futurs équipements communaux, dont la nature et le programme seront définis en temps voulu. > La seconde option dépend du projet d'agrandissement de la zone d'activité. Si cette option est retenue et que ce projet se réalise, la commune devra réserver du terrain en vue d'équipements, soit en acquérant du terrain, soit en obtenant des cessions au travers de plans directeurs de zone de développement artisanal et industriel. Développement urbain (La Repentance) > Afin de permettre la réalisation des équipements publics liés au développement d’un nouveau quartier mixte à La Repentance, la Commune devra s’assurer d’une maîtrise foncière, soit par acquisition, soit par cession. Dans ce cadre la commune souhaite pouvoir bénéficier de l'application de l'article 65 de droit foncier rural (LDFR) permettant aux collectivités publiques d'acquérir des terrains en zone agricole lorsque cela est « nécessaire à l'exécution d'une tâche d'utilité publique prévue conformément aux plans du droit de l'aménagement du territoire ». ETAT D'AVANCEMENT DES PROJETS ET PROCEDURES Intentions

COORDINATION AVEC D'AUTRES PLANIFICATIONS / REFERENCES

185 FICHE DE MESURES 3-1 ILLUSTRATION

Salle communale

186 Collonge-Bellerive • Plan directeur communal • Programme de mise en œuvre

01 Date de mise à jour : 22.11.2012 FICHE DE MESURES 3-1

Salle communale

Réaliser une nouvelle salle communale et l'accompagner d'un traitement paysager.

EXPLICATIONS DANS LE PLAN DIRECTEUR INSTANCES CONCERNEES Chapitre : 3 Initiative : CA Réalisation Partenaires MESURES LIEES Commune Propriétaires privés, Fiches n° 2-1; 2-2 agriculteurs, OU, DGNP, DGA CONTEXTE La commune a besoin d'une nouvelle salle communale pour accueillir des manifestations de toutes sortes. Cette salle doit se situer entre Collonge et Vésenaz et ne pas être trop proche des zones résidentielles (nuisances). DEMARCHES La commune procédera à l'élaboration d'un programme définissant: > la capacité et le nombre de salles comprises dans le bâtiment, > le dimensionnement et la disposition des stationnements (voitures, vélos, livraisons), > les accès et la gestion des circulations (TC, TIM, MD), > le traitement des espaces extérieurs (parc, place, espace agricole communal).

Le détail de l'implantation et du dimensionnement du bâtiment, de l'aménagement des espaces extérieurs est à régler au travers d'un concours d'architecture à organiser par la commune.

SITE RETENU: « SUR-CARAN » Le terrain retenu pour cette variante représente environ 5 000 m2. La dimension précise de l’emprise, sa forme et sa localisation devront être définis plus précisément dans le cadre des études ultérieures (étude de faisabilité pour calibrer le programme, concours, etc.). Ces terrains pourraient accueillir : > la salle polyvalente et son stationnement, > un espace de place publique faisant le lien entre la salle et le village.

ETAT D'AVANCEMENT DES PROJETS ET PROCEDURES Intention COORDINATION AVEC D'AUTRES PLANIFICATIONS / REFERENCES

187 FICHE DE MESURES 3-2 ILLUSTRATIONS

Village de Collonge - Traversée de localité

Illustrations à titre indicatif

188 Collonge-Bellerive • Plan directeur communal • Programme de mise en œuvre

Date de mise à jour : 22.11.2012 FICHE DE MESURES 3-2

Village de Collonge - Traversée de localité

Mise en valeur des espaces publics en traversée de localité, modération de la vitesse du trafic, sécurisation des parcours piétonniers et cyclables, diminution des nuisances de bruit et de pollution.

EXPLICATIONS DANS LE PLAN DIRECTEUR INSTANCES CONCERNEES

Chapitres : 3; 8 Initiative : CA Réalisation Partenaires DGC et SABR en MESURES LIEES DGM, OU, SABR, OPS; collaboration avec la Fiches n° riverains, propriétaires. commune.

CONTEXTE ET PRINCIPES La route d'Hermance présente aux abords du village un aménagement qui favorise les vitesses des véhicules (route large, trottoirs et pistes cyclables bidirectionnels, bonne visibilité). Les entrées du village ne sont pas bien identifiées (surtout au nord, ou l'aménagement de type très routier pénètre au travers de la zone de villas jusqu'au centre historique). La circulation se fait au détriment du cadre de vie villageois. Par ailleurs, la route d'Hermance doit faire l’objet d’un assainissement du bruit routier.

Trois tronçons prioritaires d'intervention ont été identifiés. Les principes d'aménagement sont: Entrée sud (carrefour route d'Hermance - chemin de Mancy - chemin du Port-de-Bellerive) > Plateau légèrement surélevé et traitement uniforme du revêtement. > Traversée piétonne avec îlot à l'arrière des arrêts de bus. > Mise en valeur des espaces publics latéraux: revêtement, mobilier, éclairage, fontaine, … > Alignement d'arbres marquant la transition entre l'espace agricole et le village.

Centre (carrefour route d'Hermance - chemin du Pré-d'Orsat - chemin du Château-de-Bellerive) > Plateau légèrement surélevé et traitement uniforme du revêtement. > Arrêt de bus déplacé au nord. > Aménagement d'une place publique. > Réduction de la largeur de la chaussée.

Entrée nord (141-147 Rte d’Hermance) > Élargissement de l'espace public et continuité jusqu'à la poste. > Alignement d'arbres.

DEMARCHES Commune : > Prendre l’initiative de constituer un groupe de travail avec les services cantonaux concernés en vue d’établir un cahier des charges des études à engager (programme de travail, calendrier d’étude et de réalisation, financement). > Engager l’étude d’aménagement sur la base des esquisses déjà établies. > Étudier en priorité les tronçons concernés par des projets de construction. > Mettre en œuvre l’aménagement des tronçons prioritaires. > Coordination des aménagements avec les projets de construction. > Négociation avec les propriétaires ETAT D'AVANCEMENT DES PROJETS ET PROCEDURES Esquisses d’aménagement, 1/500. Urbaplan, décembre 2008. COORDINATION AVEC D'AUTRES PLANIFICATIONS / REFERENCES Assainissement du bruit routier Projet 141-147 Rte d’Hermance, Collonge-Sud Nouvelles mesures de circulation en lien avec le chantier de la tranchée de Vésenaz. Site propre pour les bus.

189 FICHE DE MESURES 4-1 ILLUSTRATION

Développement de La Pallanterie – La Repentance

190 Collonge-Bellerive • Plan directeur communal • Programme de mise en œuvre

Date de mise à jour : 22.11.2012 FICHE DE MESURES 4-1

Développement de La Pallanterie – La Repentance

Accueillir le développement prévu par le PAFVG dans le secteur de La Pallanterie – La Repentance.

EXPLICATIONS DANS LE PLAN DIRECTEUR INSTANCES CONCERNEES Chapitre : 4.1 Initiative : DU Réalisation conjointement avec les Déclassement : Grand communes de Collonge- Conseil Bellerive, Corsier et Développement du projet: Meinier communes et DU MESURES LIEES Partenaires conjointement Fiche : 2-1, 2-2, 4-2 DU, propriétaires. CONTEXTE Le projet d’agglomération franco-valdo-genevois prévoit un important développement sur la Commune de Collonge- Bellerive, à La Pallanterie. La Commune souhaite orienter ce développement de la manière suivante : une partie des emplois sera localisée dans l’extension de la zone d’activités de La Pallanterie, le solde doit être inclus dans le futur quartier, afin d’assurer une mixité de celui-ci.

Conditions-cadre préalables > Amélioration de la desserte en transports collectifs par la création d’un site propre sur la route de Thonon. Cette amélioration constitue une condition préalable incontournable à des nouveaux développements. > Maîtrise foncière publique des terrains permettant le contrôle du développement et la réalisation des équipements publics. Dans cette optique, la commune doit d’ores et déjà pouvoir bénéficier de l’application de l’article 65 du droit foncier rural (LDFR), permettant aux collectivités publiques d’acquérir des terrains en zone agricole lorsque cela « est nécessaire à l’exécution d’une tâche d’utilité publique prévue conformément aux plans du droit de l’aménagement du territoire ». > Développement par étapes et en coordination avec les communes de Meinier et Corsier. > Etablissement d’une planification directrice (plan directeur de quartier ou autre) et définition des étapes. > Etroite collaboration entre l’Etat et les communes concernées tout au long du processus. > Etablissement d’une planification stratégique permettant de coordonner l’ensemble des développements prévus : extension de zone d’activités de La Pallanterie, extension urbaine, extension du Centre sportif intercommunal, zone de hameaux de St-Maurice, échangeur autoroutier en lien avec la traversée du lac, nouvelle liaison entre la route d’Hermance et la route de Thonon, pôle d’échange et P+R. > Compte-tenu de l’importance du développement envisagé, des qualités paysagères du site, du nombre de projets environnants, de la proximité de sites sensibles (hameau de St-Maurice, hameau d’Essert, village de Meinier, village de Corsier), il est recommandé de procéder par un concours d’urbanisme, de manière à disposer d’un éventail de solutions et d’une qualité d’aménagement. Le périmètre du concours devrait être suffisamment grand pour englober les projets dans le secteur de La Pallanterie. Il s’agit en effet d’obtenir une conception d’ensemble pour le secteur et non une juxtaposition d’opérations.

Principes d’aménagement > Mixité fonctionnelle (logements / activités / équipements / services) et sociale (diversité des types de logement). > Mise en œuvre des principes d’un « écoquartier » : démarche participative, mixité sociale, haute performance énergétique, gestion de l’eau, valorisation du potentiel de déplacements par transports collectifs et mobilité douce, etc. > Liaisons fonctionnelles performantes en mobilité douce avec les autres quartiers. > Maintien de dégagements visuels en direction du lac.

ETAT D'AVANCEMENT DES PROJETS ET PROCEDURES Grand projet en cours d’étude.

COORDINATION AVEC D'AUTRES PLANIFICATIONS / REFERENCES Projet d’agglomération franco-valdo-genevois Aménagement de la route de Thonon / Tranchée couverte de Vésenaz Traversée du lac, dont une des sorties est envisagée dans le secteur de La Pallanterie Extensions de la zone d’activités de La Pallanterie et du centre sportif Zone de hameaux de St-Maurice Évitement du village de Collonge (hypothèse d’un nouvel axe entre la route d’Hermance et la route de Thonon)

191 FICHE DE MESURES 4-2 ILLUSTRATIONS

La Pallanterie : extension de la ZIAP et du centre sportif

Terrains de sport de Rouelbeau et schéma directeur d’extension de la zone d’activités (photo : maps.live.com ; Tanari Architectes et Urbanistes – Meier + associés, architectes SA)

Vue aérienne sur la zone industrielle et artisanale de La Pallanterie

192 Collonge-Bellerive • Plan directeur communal • Programme de mise en œuvre

Date de mise à jour : 22.11.2012 FICHE DE MESURES 4-2

La Pallanterie : extension de la ZIAP et du centre sportif

Répondre aux besoins d’équipements et d’installations sportives de manière intercommunale. Répondre au déficit de zones d’activités sur la rive gauche.

EXPLICATIONS DANS LE PLAN DIRECTEUR INSTANCES CONCERNEES

Chapitre : 4.3.3 Initiative : CA Réalisation Partenaires Communes MESURES LIEES Communes d’Arve-Lac Fondation de La Pallanterie Fiche : 2-2 Commune de Meinier

DEMARCHES Centre sportif intercommunal Une étude de faisabilité menée en 2007 a permis de confirmer les besoins actuels, définir un programme et un site. Un avant-projet a été illustré et les coûts de réalisation et d’exploitation ont été estimés. Le projet est actuellement en suspens. La Commune de Collonge-Bellerive souhaite néanmoins maintenir partiellement ces réserves dans le plan directeur, compte tenu des importants développements urbains envisagés avec le Grand projet Pallanterie.

Extension de la zone d’activités L’extension de la zone d’activités fait actuellement l’objet d’une étude de faisabilté, pilotée par les communes de Meinier et de Collonge-Bellerive. Elle est également prévue dans le projet d’agglomération franco-valdo- genevois. L’extension envisagée par les communes porte sur les terrains situés au sud-ouest de la zone actuelle, entre la route de La-Capite et le centre sportif de Rouelbeau.

Ces deux projets doivent être coordonnés avec le l’extension urbaine dans le secteur de La Repentance, ainsi qu’avec le projet de traversée du lac, la réalisation d’un P+R et l’amélioration des conditions de circulation des transports collectifs site propre sur la route de Thonon).

En fonction de l’avancement de l’étude sur la traversée du lac et la localisation de son débouché dans le secteur, l’opération d’extension de la zone d’activités pourrait être engagée avant les autres développements.

ETAT D'AVANCEMENT DES PROJETS ET PROCEDURES Étude de faisabilité pour un complexe sportif intercommunal, Urbaplan, Frei&Stefani, avril 2008. Étude pour l’extension de la zone d’activités (Meier et Tanari) : DR déposée. Étude sur la traversée du lac (en cours). Grand projet Pallanterie : en cours.

COORDINATION AVEC D'AUTRES PLANIFICATIONS > Projet d’agglomération franco-valdo-genevois : extension de la zone d’activités ; projet stratégique de développement pour le logement > Lignes directrices du Chablais / Projet d’agglomération franco-valdo-genevois > Traversée du lac et éventuel accrochage à La Pallanterie > P+R > Amélioration des conditions de progression des bus (site propre sur la rte de Thonon) > Aménagements cyclables sur la route de Thonon (canton)

193 FICHE DE MESURES 6-1 ILLUSTRATIONS

Revitalisation du maillage vert

Esquisse indicative des interventions possibles pour entretenir et renouveler le maillage vert.

194 Collonge-Bellerive • Plan directeur communal • Programme de mise en œuvre

Date de mise à jour : 22.11.2012 FICHE DE MESURES 6-1

Revitalisation du maillage vert

Conserver et développer le maillage vert de la commune (structures arborées et arborescentes), en privilégiant à la fois les valeurs paysagères, patrimoniales, agricoles et écologiques.

EXPLICATIONS DANS LE PLAN DIRECTEUR INSTANCES CONCERNEES Chapitre : 6, 8 Initiative : CA Réalisation Commune MESURES LIEES Partenaires Propriétaires fonciers Propriétaires fonciers, Exploitants agricoles Fiche : 8-1, 8-2 exploitants agricoles, DGNP, associations, DGA PRINCIPES Le programme de conservation du maillage vert doit se concevoir en partenariat avec les propriétaires fonciers, les exploitants agricoles et l’État. Il est basé sur une implication volontaire et doit favoriser une dynamique participative. Chaque partenaire doit y trouver des avantages, notamment dans les domaines de la sécurité, de la conservation du paysage et des coûts (aide technique et financière des collectivités). Le programme ne doit pas avoir d’incidences négatives sur la fonction de production de la zone agricole. Au contraire, il serait souhaitable qu’il génère une dynamique propre à renforcer les échanges entre exploitants agricoles et citoyens. Ce renforcement peut se concrétiser notamment à travers des interactions plus fortes (vente directe, visites) et une meilleure information (par exemple concernant les responsabilités des uns et des autres dans la zone agricole, les activités agricoles, les valeurs patrimoniales (voies historiques) et naturelles existantes). DEMARCHES

Concept général > Diagnostic préliminaire de la situation actuelle, précisant le type de structures existantes et les mesures nécessaires. > Définition des priorités d’intervention (idéalement par une planification par secteurs, mais une certaine souplesse permettant de répondre aux opportunités sera souhaitable), contacts préliminaires avec certains partenaires potentiels, évaluation préliminaire des coûts. Projets concrets (à répéter s’il en existe plusieurs) > Développement d’un projet, précisant les objectifs, les mesures, les coûts, les responsabilités des partenaires impliqués. Étape impliquant une forte concertation avec les partenaires (projet nécessitant une participation volontaire). > Validation du projet par les partenaires : Commune, propriétaires, exploitants agricoles. > Validation du projet par la DGNP et évaluation du soutien financier et des conditions. > Recherche de fonds, notamment auprès du Fonds Suisse pour le Paysage, la Confédération (voies historiques) et d’autres institutions. Réalisation (à répéter pour chaque projet) > Description détaillée des travaux à réaliser > Appel d’offres auprès d’entreprises, adjudication > Exécution des travaux > Suivi et contrôle des plantations (3 ans) Selon ses spécificités, le projet peut être intégré dans un projet de « réseau agro-environnemental » (cadre fixé par une directive cantonale). COÛTS INDICATIFS DE CERTAINES INTERVENTIONS > Revitalisation de cordon arboré: 7 500.- pour 100 mètres linéaires (ml). > Entretien des haies vives et des lisières : 5 000.- pour 100 ml. > Plantation de haies arbustives et entretien sur 3 ans : 5 000.- pour 100 ml. > Plantation de 10 chênes et entretien sur 3 ans: 15 000.-

ETAT D'AVANCEMENT DES PROJETS ET PROCEDURES Intention COORDINATION AVEC D'AUTRES PLANIFICATIONS > Projet de revitalisation du bocage d’Evordes sur les communes de et de (2005-2009) > Projet de revitalisation du domaine du Séchant (Campagne Gauthier) à Corsier et Collonge-Bellerive (2007-2009) > Synergies possibles avec les communes voisines de Corsier, Anières et Hermance, notamment en cas de développement d’un projet de réseau « agro-environnemental ».

195 FICHE DE MESURES 6-2 ILLUSTRATIONS

Promotion d’aménagements naturels sur le territoire communal

Charte des Jardins : logo et extraits

Illustration tirée du site Nature & Économie, montrant le potentiel d’aménagements naturels autour des entreprises

196 Collonge-Bellerive • Plan directeur communal • Programme de mise en œuvre

Date de mise à jour : 03.03.2012 FICHE DE MESURES 6-2

Promotion d’aménagements naturels sur le territoire communal

Favoriser des aménagements naturels à l’intérieur du tissu bâti.

EXPLICATIONS DANS LE PLAN DIRECTEUR INSTANCES CONCERNEES Chapitre : 6.3 Initiative : CA, CM Réalisation Commune MESURES LIEES Partenaires Propriétaires fonciers Propriétaires fonciers, Fiche : 6-1 Entreprises entreprises, associations de quartier, DGNP

PRINCIPES Mesures concernant l’ensemble de la commune, mais en particulier les espaces verts des secteurs bâtis, en complémentarité de la revitalisation du maillage vert (fiche 6-1). Les parcs et jardins représentent une surface cumulée importante et tissent un réseau dense au sein de la zone villas. Ils peuvent ainsi jouer un rôle important pour la conservation de la nature, notamment à travers trois démarches esquissées ci-dessous.

DEMARCHES Promotion de la charte des jardins La charte des jardins - ou des démarches analogues - encourage les particuliers à gérer et entretenir leur jardin selon des principes qui favorisent la nature. De telles approches méritent également d’être développées sur les espaces publics communaux. Le particulier peut entreprendre une démarche individuelle, ou être partie prenante d’un projet plus large, à l’échelle d’un quartier par exemple. Plus le périmètre concerné est important, plus l’effet sera bénéfique, en particulier pour la faune locale. La commune peut jouer un rôle important d’information, voire d’appui et de promotion des projets (animation, financement). www.energie-environnement.ch/maison/jardin/charte-des- jardins

Revitalisation des nants et des rives du lac Quatre nants s’écoulent sur le territoire communal, principalement dans la zone villas. Certains tronçons sont enterrés ou très contraints (espaces limités, pression des activités humaines). Des remises à ciel ouvert et/ou des renaturation seraient très profitables sur le plan biologique. De même, des renaturations des rives du lac, notamment en reconstituant des grèves à caractère naturel, sont à promouvoir. Les projets sont à développer avec tous les acteurs concernés, à travers une approche participative et concertée. La commune promeut les projets, à l’instar de celui de la Savonnière, en cours de réalisation.

Promotion du label Nature & Économie Le label Nature & Économie vise à favoriser la nature dans les zones industrielles et artisanales, dans une logique similaire à la charte des jardins. La ZIA de la Pallanterie et d’autres entités plus réduites mériteraient de s’inscrire dans une démarche de ce type. La commune peut jouer un rôle important d’information, voire d’appui et de promotion des projets. www.naturundwirtschaft.ch/_franz/index.php

ETAT D'AVANCEMENT DES PROJETS ET PROCEDURES Renaturation en cours de la partie avale du Nant du Nantet (plage de la Savonnière).

COORDINATION AVEC D'AUTRES PLANIFICATIONS Synergies possibles avec les communes de Cologny pour la renaturation de Nant de Contamine et avec la commune de Meinier pour la promotion du label Nature & Économie dans la zone industrielle de la Pallanterie.

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ILLUSTRATION FICHE DE MESURES 8-1

Cheminements piétonniers de Vésenaz (plan directeur des chemins pour piétons)

198 Collonge-Bellerive • Plan directeur communal • Programme de mise en œuvre

Date de mise à jour : 22.11.2012 FICHE DE MESURES 8-1

Cheminements piétonniers de Vésenaz (plan directeur des chemins pour piétons)

Réaménager les espaces publics principaux du village et développer les itinéraires piétons.

EXPLICATIONS DANS LE PLAN DIRECTEUR INSTANCES CONCERNEES

Chapitres : 8.4 Initiative : CA Réalisation Partenaires Routes cantonales : Canton MESURES LIEES DU, DGM, propriétaires, Routes communales: Fiches n° 6-1 ; 8-2 Commune

CONTEXTE En parallèle à la problématique de l'assainissement du bruit routier sur les routes cantonales qui traversent Vésenaz (routes de Thonon et d'Hermance), des aménagements pour assurer la sécurité des piétons des deux cotés de ces axes doivent être réalisés à court terme. Un projet visant à la création d'itinéraires cyclables et piétons sécurisés sur la route de Thonon est en cours d'élaboration. Ce projet nécessite un léger élargissement de l'emprise actuelle de la route.

A plus long terme, avec le projet de tranchée couverte de Vésenaz, des aménagements de surface plus conséquents sont prévus: > Aménagement de trottoirs larges des deux cotés de la route, > Mise en place de bandes cyclables, > Arborisation et traitement paysager de l'espace public, > Traversées sécurisées, principalement au carrefour des routes de Thonon et d'Hermance. DEMARCHES Valorisation du chemin du Vieux-Vésenaz > Engagement d'une étude de mise en valeur de l'espace public du centre historique du village.

Chemin de promenade villageois > Mise en place d'un tracé sûr et confortable donnant aux habitants du village un itinéraire de promenade « en boucle » reliant les principaux équipements, les espaces publics et les commerces du village. Celui-ci sera doté d'une signalisation et d'une identité (thème, mobilier, …) propres. Éventuellement développer des aspects ludiques ou de découverte (historique, patrimoniale, …). > Aménagement d'espaces de repos à intervalles réguliers, pour répondre aux besoins de toutes les populations (parents avec enfants en bas âge, personnes âgées) et faciliter l'appropriation du lieu par la population. > Mise à disposition des citoyens d'une information concernant ce cheminement (dépliants, affiches dans les lieux publics, ...).

Servitudes à négocier > La commune devra approcher un certain nombre de propriétaires pour négocier des servitudes de passage sur leur terrain. > Ces servitudes permettront de compléter les réseaux piétonniers et d'assurer que les tracés inscrits dans les PLQ soient légalisés et réalisés.

Perméabilités piétonnes dans la zone de villas > La commune veillera à ce que des servitudes ou des accords soient négociés avec les propriétaires, notamment lors de projet de construction ou de développement, dans le but de décloisonner la zone de villas et d'offrir des alternatives à la route pour les mobilités douces. > Le tracé exact de ces nouvelles liaisons dépendra des opportunités foncières et des projets privés. ETAT D'AVANCEMENT DES PROJETS ET PROCEDURES COORDINATION AVEC D'AUTRES PLANIFICATIONS / REFERENCES Aménagements cyclables sur les routes cantonales Tranchée couverte Plusieurs PLQ en cours de réalisation (28 399, 28 500A, 28 569, 28 597, 29 103A, 29 388).

199 FICHE DE MESURES 8-2 ILLUSTRATION

Cheminements piétonniers de Collonge (plan directeur des chemins pour piétons)

200 Collonge-Bellerive • Plan directeur communal • Programme de mise en œuvre

Date de mise à jour : 22.11.2012 FICHE DE MESURES 8-2

Cheminements piétonniers de Collonge (plan directeur des chemins pour piétons)

Réaménager la rue du village et développer les itinéraires piétons.

EXPLICATIONS DANS LE PLAN INSTANCES CONCERNEES DIRECTEUR Chapitres : 8.4 Initiative : CA Réalisation Partenaires MESURES LIEES Route cantonale: Canton DU, DGM, Routes communales: propriétaires, exploitants Fiches n° 6-1 ; 8-1 Commune

CONTEXTE En parallèle à la problématique de l'assainissement du bruit routier sur la route d'Hermance (route cantonale), des aménagements pour assurer la sécurité et le confort des piétons doivent être réalisés à court terme. Ces aménagements doivent contribuer à affirmer le caractère villageois de la rue afin de permettre l'appropriation de l'espace par les habitants et d'inciter les automobilistes à réduire leur vitesse.

A plus long terme, avec les projets de tranchée couverte de Vésenaz et de rabattement du trafic de transit sur la route de Thonon, un déclassement de la route et des aménagements de surface plus conséquents sont envisageables.

DEMARCHES Chemin de la plage > Mise en place d'un tracé sûr et confortable donnant aux habitants du village des itinéraires de promenade « en boucle » reliant les principaux équipements, les espaces publics et les commerces du village, ainsi qu'un tracé continu de Collonge à la plage de la Savonnière. Ceux-ci seront dotés d'une signalisation et d'une identité (thème, mobilier, …) propres. Éventuellement développer des aspects ludiques ou de découverte (historique, patrimoniale, …). > Aménagement d'espaces de repos à intervalles réguliers, pour répondre aux besoins de toutes les populations (parents avec enfants en bas âge, personnes âgées) et faciliter l'appropriation du lieu par la population. > Négociation de servitudes entre l’Hôpital de Bellerive et le centre du village, entre la zone agricole et les villas pour réaliser une boucle de promenade. > Élargissement des trottoirs existants sur les chemins de Contamines-Sous-Cherre et de la Savonnière pour assurer un parcours sécurisé et confortable. > Mise à disposition des citoyens d'une information concernant ce cheminement (dépliants, affiches dans les lieux publics, ...).

Servitudes à négocier > La commune devra approcher un certain nombre de propriétaires et d'exploitants agricoles pour négocier des servitudes de passage sur leur terrain. > Ces servitudes permettront de compléter les réseaux piétonniers, de créer des perméabilités piétonnes au travers de la zone agricole et d'offrir des alternatives à la route pour les mobilités douces.

ETAT D'AVANCEMENT DES PROJETS ET PROCEDURES - Collonge-Sud et le projet 141-147 Rte d’Hermance : Demande de renseignements.

COORDINATION AVEC D'AUTRES PLANIFICATIONS / REFERENCES Projet Collonge-Sud Projet 141-147 Rte d’Hermance Nouvelle salle communale Tranchée couverte de Vésenaz Revitalisation du maillage vert

201 FICHE DE MESURES 9-1 ILLUSTRATIONS

Gestion de l'énergie

202 Collonge-Bellerive • Plan directeur communal • Programme de mise en œuvre

Date de mise à jour : 22.11.2012 FICHE DE MESURES 9-1

Gestion rationnelle de l'énergie

Limiter les besoins en énergie fossile et favoriser l’utilisation d’énergies renouvelables. Contribuer à l’assainissement de la qualité de l’air et à la protection du climat.

EXPLICATIONS DANS LE PLAN DIRECTEUR INSTANCES CONCERNEES Chapitre : 7.2.2 Initiative : CA Réalisation Partenaires CA MESURES LIEES ScanE, SIG Propriétaires, promoteurs Fiche : Propriétaires, promoteurs privés et entreprises privés et entreprises. CONTEXTE Le concept énergétique territorial a permis d’établir un état des lieux énergétiques du territoire et d’identifier des pistes de développement à mettre en œuvre pour assurer un développement énergétique de la commune respectueux de l’environnement et cohérent avec la politique énergétique fédérale et cantonale.

DEMARCHES > Mettre en place une politique énergétique communale intégrant des objectifs quantitatifs, sur la base des évaluations réalisées dans le concept énergétique territorial. > Mettre sur pied un programme d’actions pour la mise en œuvre concrète de la politique énergétique et la réalisation des objectifs. > Promouvoir les standards de très haute performance énergétique pour les nouveaux bâtiments (exemple : Minergie-P). > Inciter à l’assainissement des bâtiments existants - Informer les habitants - Profiter de la présentation des clichés de la thermographie aérienne pour sensibiliser les propriétaires à la qualité de leur habitation et aux déperditions thermiques. > Encourager le recours aux énergies renouvelables - Informer les habitants sur les ressources disponibles localement (solaire, géothermie, chaleur ambiante) - Distribuer des listes d’entreprises spécialisées - Communiquer (éventuellement organiser des visites) sur les réalisations exemplaires sur la commune (ou le canton) - Informer sur les subventions disponibles > Exploiter les bâtiments communaux de manière exemplaire, notamment : - Réaliser le suivi des consommations énergétiques des bâtiments communaux - Choisir un approvisionnement en éco-électricité - Réaliser des audits énergétiques pour identifier les priorités d’assainissement - Mettre à disposition des toitures pour l’exploitation d’installations solaires > Selon les possibilités financières de la commune, réaliser des études de faisabilité pour : - La création d’un réseau CAD - L’utilisation de l’eau du lac > Dès le choix du site pour le nouveau quartier (Repentance) arrêté, initier le processus de création d’un « quartier durable ». ETAT D'AVANCEMENT DES PROJETS ET PROCEDURES

COORDINATION AVEC D'AUTRES PLANIFICATIONS / REFERENCES Grand projet Pallanterie

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