<<

Fondation de la Pallanterie

Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

Plan directeur de zone de développement industrielle et artisanale «Pallanterie-Sud»

Rapport explicatif

A. Diagnostic préliminaire B. Schéma directeur de gestion et d’évacuation des eaux C. Etude pédologique et plan de gestion des sols D. Concept nature et paysage E. Concept énergétique territorial F. Concept mobilité G. Concept urbanisation H. Taxe d’équipement I. Rapport 47 OAT

Adopté par le Conseil d’État le : 26.07.2017

Agence LMLV │ Créateurs immobiliers │ CSD │ Trafi tec

3 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

Groupement

Pilotes et urbanistes : Agence LMLV Luc Malnati Leonard Verest Marion Penelas Jasmine Cortat

Ingénieurs en environnement : CSD Eric Säuberli Clémentine Vautey Jean-Marc Dorsaz Romain Tagand Alice Metz

Ingénieurs en mobilité : Trafi tec Michel Savary Felice Tufarolo Maurice Fabbretti

Expert foncier : Créateurs Immobiliers François Dieu

Géomètres : HKD Samuel Dunant Gérard Launay

Maîtres d’ouvrage : FITIAP Moreno Sella Pierre Ambrosetti Jérôme Béné Olivier Morzier

Genève, le 28 septembre 2016

Fondation de la Pallanterie

5 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

Table des matières

Préambule ...... 7

A. Diagnostic préliminaire Introduction ...... 3 1. Planifications associées au site ...... 3 2. Contraintes et enjeux...... 17 3. Premiers éléments de programmation ...... 36

B. Schéma directeur de gestion et d’évacuation des eaux 1. Introduction ...... 3 2. Données de base...... 4 3. Schéma directeur de gestion des eaux...... 10 Devis estimatif et clé de répartition...... 22

C. Etude pédologique et plan de gestion des sols 1. Introduction ...... 3 2. Définitions et bases légales ...... 5 3. Rapport pédologique ...... 6 4. Plan de gestion des sols ...... 17 Conclusion ...... 23

D. Concept nature et paysage 1. Espace naturel paysager ...... 4 2. Alignements s’arbres ...... 4 3. Haies vives ...... 4 4. Réseau de noues...... 5 5. Toitures végétalisées ...... 5

E. Concept énergétique territorial (CET) 1. Introduction et mise en contexte ...... 6 2. Etat des lieux énergétique ...... 13 3. Propositions et analyse de stratégies énergétiques locales ...... 22 4. Synthèse des orientations et des recommandations pour les acteurs concernés ...... 27

F. Concept mobilité 1. Introduction ...... 3 2. Méthodologie ...... 5 3. Etat actuel ...... 4. Besoins en stationnement ...... 6 5. Scénarios possibles de transports et stationnement ...... 8 6. Dimensionnement des transports ...... 10 7. Plan de transports ...... 16

G. Concept urbanisation 1. Image directrice indicative ...... 5 2. Densités proposées ...... 10 3. Disposition du bâti ...... 12 4. Hauteur du bâti ...... 14 5. Stationnement ...... 14 6. Charte des aménagements...... 16

Fondation de la Pallanterie Diagnostic préliminaire 6

H. Taxe d’équipement Calcul de la taxe ...... 3

I. Rapport 47 OAT Introduction ...... 5 1. Chronologie des études ...... 6 2. Prise en considération des conceptions et des plans sectoriels et du Plan directeur ...... 7 3. Réserves à bâtir existantes...... 10 4. Densité du projet ...... 12 5. Mobilité ...... 12 6. Protection de l’air ...... 14 7. Bruit...... 15 8. Conformité avec la législation environnementale ...... 17 9. Energie ...... 18 10. Sol ...... 18 11. Déchets...... 20 12. Eaux ...... 21 13. Protection du paysage et de la nature ...... 23 14. Prévention des accidents majeurs ...... 24 15. Prise en considération des observations émanant de la population ...... 25

Annexes - Règlement directeur du Plan directeur de la zone de développement industriel et artisanal « Pallanterie-Sud » N° 29994-515-525 - Plan directeur de la zone industrielle « Pallanterie-Sud » : volets A. Aménage- ment; B. Réseaux techniques et gestion des eaux; C. Domanialités

Agence LMLV │ Créateurs immobiliers │ CSD │ Trafi tec 7 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

Préambule

Ce rapport rassemble les documents constitutifs du projet d’extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie. Le travail du groupement a été initié au mois de janvier 2014 et s’est réalisé en deux étapes. Dans un premier temps, un diagnostic général de la zone axé sur quatre volets (urbanisme, environnement, transport et économie) a été produit. La partie A. du rapport présente la synthèse de ce travail.

Les problématiques soulevées dans cette première partie ont ensuite été assimilées à la réalisation du Plan directeur de zone industrielle et artisanale, objet de la seconde phase du mandat. Les parties B. à H. sont ainsi constituées des éléments du projet d’extension de la zone.

Dès lors que la réalisation du projet d’extension ne pourra être mise en œuvre qu’à la suite d’une modifi cation de zone, la partie I. complète les éléments du diagnostic et du projet afi n de répondre aux exigences formulées dans l’article 47 OAT sur le rapport à l’intention de l’autorité cantonale chargée de l’approbation des plans.

Le présent rapport est complété par des annexes : le PDZIA comportant les volets : « A. Aménagement » ; « B. Réseaux techniques et gestion des eaux »; « C. Domanialités », ainsi que son Règlement directeur.

Fondation de la Pallanterie A. Diagnostic préliminaire Diagnostic préliminaire 2

Table des matières

Introduction ...... 3 1. Planifications associées au site...... 3 1.1 Planification cantonale ...... 4 1.2 Planifications communales ...... 8 1.3 Pallanterie : modifications de zone et PDZIA en vigueur...... 11 1.4 Pallanterie : études d’aménagement du secteur ...... 14 1.5 Equipements spéciaux envisagés dans le secteur ...... 16 2. Contraintes et enjeux...... 17 2.1 Mobilité ...... 17 2.2 Gestion des eaux...... 22 2.3 Paysage, protection de la nature et des sites ...... 27 2.4 Agriculture ...... 30 2.5 Protection contre les accidents majeurs ...... 31 2.6 Sites pollués ...... 32 2.7 Gestion des déchets ...... 33 2.8 Energie ...... 34 2.9 Structure du foncier...... 34 3. Premiers éléments de programmation...... 36 3.1 Typologie des entreprises existantes et de la demande ...... 36 3.2 ZDIA ou ZDAM ? ...... 38

Annexe 1 : Carte des enjeux ...... 41 Annexe 2 : Carte des contraintes...... 43

Agence LMLV │ Créateurs immobiliers │ CSD │ Trafi tec 3 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

Introduction

Le mandat dont fait l’objet le présent rapport a été précédé de plusieurs études concernant l’aménagement et le développement de la zone industrielle de la Pallanterie. C’est sans compter un certain nombre de démarches portant sur l’environnement immédiat du site. Il n’est pas question ici de présenter l’ensemble de ces démarches, seulement de revaloriser des informations et des enseignements nous ayant paru importants dans le cadre de sa planifi cation. Dès lors, cette première partie a pour objet de poser un diagnostic réactualisé à partir duquel l’aménagement du site pourra être précisé.

Cette première partie est organisée en trois chapitres. Le premier présente succinctement les planifi cations antérieures se rapportant directement ou indirectement au périmètre d’étude. Le second chapitre propose une synthèse thématique du matériel et des connaissances disponibles sur les contraintes et les enjeux associés au site (mobilité, environnement, énergie, structure du foncier). Le troisième chapitre questionne le type d’affectation de la zone vis- à-vis des réalités économiques observées dans le site de la Pallanterie et de sa région.

1. Planifications associées au site

La zone industrielle et artisanale de la Pallanterie, située sur le territoire communal de Collonges-Bellerive à l’ouest et de Meinier à l’est, est organisée en deux secteurs : - Le secteur Ouest, entre la route de Thonon et la route de la Capite est classé en zone de développement industriel et artisanal à « destination commerciale et de services ». Sur une surface de près de 20’000 m2, elle regroupe des activités tertiaires, secondaires, ainsi que des services à la zone et à la population. - La partie Est de la zone industrielle s’étend sur environ 58’000 m2. Principalement située à l’est de la route de la Capite, elle englobe toutefois un bâtiment situé à l’ouest de celle-ci, aujourd’hui occupé par une boulangerie – lequel ne fait cependant pas partie du PDZIA «Pallanterie-Est».

La zone d’extension du projet s’étend sur environ 55’000 m2 situés entre le chemin du Bouchat au sud-ouest, la route de la Capite et le chemin des Champs-de-la-Grange (fi g. 1).

Fondation de la Pallanterie Diagnostic préliminaire 4

1.1 Planification cantonale

Le secteur de la Pallanterie est associé aux intentions de plusieurs planifi cations, qui, bien que concordant sur la majeure partie des points, présentent quelques différences portant notamment sur la délimitation des zones d’extension (zones sportives et ZDIA) et dont l’origine tient notamment à leur période d’élaboration. Ce recensement commence par le projet d’agglomération franco-valdo- genevois - PACA Chablais, lequel associe le secteur de la Pallanterie à un PSD (Projet Stratégique de Développement). Renommé par la suite Grand Projet (GP), celui-ci prend part aux objectifs formulés dans le nouveau Plan directeur cantonal Genève 2030.

fi g. 1 : Affectations de la zone

1.1.1 Projet d’agglomération franco-valdo-genevois : PACA Chablais

Le secteur de la Pallanterie est donc lié au projet d’agglomération par l’intermédiaire du PACA Chablais1, lequel le désigne comme une unité urbaine en devenir, propre à enrayer le phénomène d’étalement urbain du secteur. « La Pallanterie va devenir un pôle d’habitation et d’emplois important, d’autant plus avec la réalisation de la traversée du Lac. Ce secteur sera aussi une porte de l’agglomération genevoise et c’est à partir de ce point que le trafi c individuel doit être massivement reporté sur les TC. Un véritable pôle multimodal devra donc être mis en place dans ce secteur permettant, à la fois les transbordements d’un bus à un autre, et le transfert modal »2.

Sur ce dernier point, et considérant la possibilité que soit réalisé le projet de traversée lacustre, une jonction pourrait être aménagée dans le secteur de la

1 Bougrain, A. et al., PACA Chablais - Rapport fi nal - Plan de synthèse, Cahier n° 100-6, Projet d’agglo franco-valdo-genevois, janvier 2012. 2 Ibidem, p. 37

Agence LMLV │ Créateurs immobiliers │ CSD │ Trafi tec 5 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

Pallanterie. A ce titre, et dans la mesure où le secteur serait exposé à un degré accru de circulation et de fréquentation, celui-ci devrait pouvoir constituer un « […] point de contact entre le futur « axe express » Thonon-les-Bains / La Pallanterie sur la RD 10053 »4, et offrir un axe TC performant avec Genève (voir point 2.a).

1.1.2 Plan directeur cantonal Genève 2030 / Mandats d’étude parallèles - GP Pallanterie (2013)

Le Grand Conseil adopte, en septembre 2013, le nouveau Plan directeur cantonal Genève 2030. Dans ce document, le site étendu de la Pallanterie est adjoint au Grand Projet (GP)5 – lequel a néanmoins été gelé par la suite, laissant chaque opération de planifi cation du secteur se dérouler les unes indépendamment des autres.

En guise de préambule, la fi che du Plan directeur associée à ce Grand Projet souligne que le fort développement du Chablais conjugué à l’absence d’une offre en transports publics performants occasionnent un fl ux de pendulaires sur la route de Thonon. La réalisation de la sortie autoroutière liée à une traversée lacustre pourrait encore accroître les fl ux. Ce grand projet a donc pour objet de structurer l’axe Genève - Thonon et d’organiser le développement du secteur, notamment par la réalisation d’un quartier mixte et la mise en place d’un axe de transport en commun performant sur la route de Thonon.

fi g. 2 : Schéma directeur du Grand Projet Pallanterie - Synthèse

3 Route prolongeant, du côté français, la route de Thonon. 4 A. Bougrain et al. [op. cit.], p. 18 5 Etat de Genève, «PALLANTERIE - Collonge-Bellerive, et Meinier» (P13), In: Plan directeur cantonal Genève 2030, p. 337

Fondation de la Pallanterie Diagnostic préliminaire 6

La fi che du GP comprend donc l’extension de la zone industrielle existante (fi g. 2), mais également un quartier d’habitation dont le potentiel total est estimé entre 2’200 et 3’200 logements. Le périmètre indicatif du nouveau pôle est situé de part et d’autre de la route de Thonon, intégrant l’ensemble du site industriel et sportif de la Pallanterie au sud, le hameau de Saint-Maurice à l’est, le secteur horticole de la Repentance à l’ouest, et trouvant sa limite au nord par la localité de Corsier. A l’horizon 2030, le site serait susceptible d’accueillir entre 650 et 950 logements et entre 600 et 1’000 emplois supplémentaires - sachant que le site de la Pallanterie-Est en compte déjà un peu plus de 800. Les principales intentions du Grand Projet sont présentées dans la fi gure précédente. Notons que cette fi che reprend en substance les éléments énoncés lors du Mandat d’étude parallèle découlant du GP Pallanterie6 (fi g. 3).

fi g. 3 : Tribu d’architecture, 1er prix du Mandat d’étude parallèle, Rendu-fi nal, octobre 2012

Le site de la Pallanterie apparaît également dans la fi che A08 « Densifi er les zones industrielles et en créer de nouvelles »7. A ce titre, l’indice de densité (ID)8 de l’ensemble de la zone d’étude (zone industrielle et artisanale existante, plus zone d’extension) devrait atteindre 1 au minimal (densité modérée)9.

La ZIA existante est, quant à elle, identifi ée comme une « zone industrielle à densifi er », alors que la zone d’extension appartient à la catégorie des

6 République et Canton de Genève, Rapport du collège d’experts - Grand Projet - GP Pallanterie, Mandats d’étude parallèles, Rapport fi nal de recommandations du collège d’experts, 20 février 2013 7 République et Canton de Genève, « Densifi er les zones industrielles existantes et en créer de nouvelles », Fiche A08, In : Plan directeur cantonal Genève 2030, 20 février 2013, p. 91-6 8 ID : rapport entre la surface brute de plancher destinée aux logements et aux activités (SBP) et la surface nette de terrain à bâtir (SNB), soit la surface totale du périmètre concerné (ST), dont sont déduites les surfaces projetées vouées à la circulation externe (SC) et au raccordement et les surfaces vouées aux espaces et équipements publics d’une certaine importance (SEP), répondant au minimum aux besoins d’un quartier […]. (Source : République et Canton de Genève, Plan directeur [op.cit.], Annexe : Principes de densifi cation) 9 République et canton de Genève, Plan directeur [op.cit.], Annexe : Principes de densifi cation

Agence LMLV │ Créateurs immobiliers │ CSD │ Trafi tec 7 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

« extensions urbaines à dominante activités et équipement »10. L’affectation précise de la zone n’est donc pas encore indiquée à ce stade.

Une estimation grossière de la surface brute de plancher des bâtiments existants sur le périmètre de la Fondation (fi gure 5) indique une densité globale (ID) d’environ 0,64. En revanche, si l’on ne considère que les bâtiments réalisés dans le cadre du PDZIA, en omettant les bâtisses préexistantes, cet indice s’élève à presque 1, soit une densité proche de l’objectif formulé par le Plan directeur cantonal (fi g. 4).

fi g. 4 : Annexes du PDCn 2030 : Sites d’activités et zones industrielles ; Principes de densifi cation

10 République et canton de Genève, Plan directeur [op.cit.], Annexe : Sites d’activités et zones industrielles

Fondation de la Pallanterie Diagnostic préliminaire 8

fi g. 5 : Plan de situation de la zone gérée par la FITIAP

1.2 Planifications communales

1.2.1 Plan directeur communal de Collonge-Bellerive

Le Plan directeur communal de Collonge-Bellerive est validé par le Conseil d’Etat en septembre 2014 (fi g. 6). Celui-ci reprend les intentions du projet d’agglomération et du Plan directeur cantonal. Une fi che de mesures (4-1) concerne le développement de La Pallanterie - Repentance, dont l’enjeu est d’accueillir le développement prévu par le grand projet.

Cette fi che prévoit la mise en place d’une planifi cation stratégique pour permettre la coordination de l’ensemble des développements prévus. De même, l’extension du secteur d’activité de la Pallanterie et de la zone sportive doit être coordonnée « avec l’extension urbaine dans le secteur de La Repentance, ainsi qu’avec le projet de traversée du lac, la réalisation d’un P+R et l’amélioration des conditions de circulation des transports collectifs site propre sur la route de Thonon »11. Le schéma directeur présente en effet deux emplacements indicatifs pour la Jonction de la traversée lacustre et pour le P+R. Celui-ci signale par ailleurs la nécessité de réaménager le carrefour au croisement de la route de la Capite et de la route de Thonon.

11 Urbaplan, Plan directeur communal - Plan directeur des chemins pour piétons - Commune de Collonge-Bellerive, Version pour la consultation publique, 16 avril 2012, p. 193

Agence LMLV │ Créateurs immobiliers │ CSD │ Trafi tec 9 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

fi g. 6 : Schéma directeur La Capite, Vésenaz, Pallanterie, Repentance, PDCom Collonge-Bellerive, 2013

Fondation de la Pallanterie Diagnostic préliminaire 10

1.2.2 Plan directeur communal de Meinier

Le plan directeur communal de Meinier a été adopté en 2007 (fi g. 7), mais fait actuellement l’objet d’une révision. Antérieurs au projet d’agglomération, les enjeux y étant relevés sont moindres vis-à-vis de ceux du plan directeur communal de Collonge-Bellerive et des planifi cations supérieures. Hormis le projet d’extension des zones industrielles et sportives, celui-ci indique la possibilité de prévoir un « […] parking-relais pour les frontaliers, dans l’hypothèse qu’une ligne de tram desservirait la Pallanterie »12.

Plan de synthèse illustration 56

ECHELLE 1/15’686

0 100 200 500 m

Hameaux - classement en zone de ha- meaux

Grands domaines - maintien de l’agricul- ture - culture et tourisme rural

Périmètre d’intervention des renaturations (réalisées et à venir)

Espace agricole/paysager - maintenir et développer les valeurs paysagères et naturelles

Forêts, vergers, plantations, ...

Terrains non cultivés

Espace paysager sensible

Corridor à faune

Projets d’extension de zones envisagées

Réseau des chemin de randonnée pédes- tre cantonal

Réseau des chemin pour piétons commu- nal

Axes routiers principaux

Traversée de localité

Trafic transfrontalier

Route de Compois - points sensibles

Projet pour le nouveau centre sportif à 1 Rouelbeau

Projet pour un lieu intergénérationnel au 2 centre du village

Réaménagement du secteur historique «La 3 Tour»

Réaménagement du secteur historique 4 «Croisée Covéry-Gy»

5 Aménagement du secteur «La Ruite»

Déclassement de la Campagne Berthet en 6 Z4BP

Extension de la ZDIA (projet 7 intercommunal)

Extension de la zone sportive (projet 8 intercommunal)

Déclassement du secteur «Le Paradis» en 9 ZD4BP

B - PLAN DIRECTEUR COMMUNAL fi g. 7 : Plan de synthèse, PDCom Meinier, 2006

12 Tanari architectes et urbanistes, Plan directeur communal et plan communal des chemins pour piétons, avril 2006, p. 48

Agence LMLV │ Créateurs immobiliers │ CSD │ Trafi tec 11 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

1.3 Pallanterie : modifications de zone et PDZIA en vigueur

Nous faisons remonter ce compte rendu à la création en 1992 de la première zone « La Pallanterie », située à l’est de la route de la Capite. Désormais le secteur industriel de la Pallanterie est composé de deux zones distinctes, comme il a déjà été indiqué, mais aussi de deux plans directeurs.

1.3.1 Zone «La Pallanterie»

La première zone, adoptée en 1992, et située entre la route de Thonon et la route de la Capite, possède une affectation complémentaire à l’affectation courante d’une ZIA, en cela qu’elle se destine aux commerces et aux services13. Cette même zone fait l’objet d’un plan directeur, adopté en 199314, lequel défi nit en particulier des secteurs d’implantation des constructions, ainsi que des hauteurs maximales de 9 à 12m (plus attique selon le secteur).

1.3.2 Zone «La Pallanterie-Est»

A la différence du site précédent, celui-ci prévoit une hauteur de gabarit maximale de 10 mètres au-dessus du niveau moyen du terrain naturel adjacent – «superstructure non comprise». Il indique, par ailleurs, les périmètres maximaux d’implantation des constructions hors-sol et souterraines, les alignements impératifs, les espaces verts, les zones de parking, les plantations à conserver ou à aménager, les bassins de rétention à réaliser, ainsi que d’autres règles applicables aux constructions.

L’état actuel du site présente quelques dérogations vis-à-vis du plan directeur, portant sur des secteurs non bâtis prévus pour les espaces verts, ainsi que sur une construction souterraine s’étendant au-delà des périmètres d’implantation. Hormis les parcelles 8 et 9 (voir fi gure 5), les périmètres constructibles prévus dans le plan directeur ont été complétés. Il conviendra dès lors d’établir si l’image à long terme de la zone sera réalisée, ou si le statu quo prévaudra (maintien des bâtiments préexistants).

13 République et Canton de Genève, Collonge-Bellerive (Lieu-dit La Pallanterie) - Modifi cation du régime des zones de construction, Plan n° 27785, 7 mai 1992, Département des travaux publics de Genève, Direction de l’aménagement, division de l’urbanisme, Service du plan d’aménagement 14 République et Canton de Genève, Collonge-Bellerive - Aménagement de la zone de développement industriel et artisanal La Pallanterie, Plan directeur - Règles de construction, Plan N° 28495.B, Département des travaux publics de Genève, Direction de l’aménagement, Service des plans de zones et de l’information

Fondation de la Pallanterie Diagnostic préliminaire 12

fi g. 8 et 9 : Modifi cation de zone et Plan directeur du secteur « La Pallanterie »

Agence LMLV │ Créateurs immobiliers │ CSD │ Trafi tec 13 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

fi g. 10 et 11 : Modifi cation de zone et Plan directeur du secteur « La Pallanterie-Est »

Fondation de la Pallanterie Diagnostic préliminaire 14

1.4 Pallanterie : études d’aménagement du secteur

Les études précédentes, comprises entre 2003 et 2013, ont concerné un secteur à géométrie variable, comprenant à la fois l’extension de la zone industrielle, mais également celle de la zone sportive.

1.4.1 Étude Ortis (2003)

Le rapport fi nal des précédents mandataires15 nous apprend qu’une première esquisse sur l’extension de la zone a été réalisée en 2003 par le bureau Ortis16 – lequel était également l’auteur du Plan directeur Pallanterie-Est. Cette esquisse prolonge la trame orthogonale sur la zone agricole et dessine des emprises de nouveaux bâtiments homogènes. Comme le soulignent les auteurs du rapport, des emprises indifférenciées de bâtiments sont réparties de façon homogène sur le site. En cela, « le même volume est proposé, quelle que soit la position dans le site »17 (fi g. 12). La variabilité des activités et les contraintes intrinsèques au site ne sont donc que partiellement prises en considération.

fi g. 12 : Etude Ortis

15 Meier + associés architectes sa, Tanari architectes et urbanistes, Extension de la zone artisanale et industrielle de la Pallanterie – Collonge-Bellerive, Meinier, novembre 2013 16 A. Ortis, Etablissement d’une image directrice du secteur élargi de la Pallanterie – Proposition d’extension de la zone industrielle et de la zone sportive, rapport intermédiaire, mai 2003 17 Meier + associés architectes sa, Tanari architectes et urbanistes, [op.cit.], p. 10

Agence LMLV │ Créateurs immobiliers │ CSD │ Trafi tec 15 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

1.4.2 Mandat d’étude pour l’extension de la zone industrielle et artisanale

En décembre 2007, un nouveau mandat est attribué à un groupement d’architectes et d’urbanistes, lequel aboutira, en décembre 2009 à l’élaboration du projet d’extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie. En mai 2010, le projet est déposé en vue d’une demande de renseignement. En mai 2011, conformément à l’expertise de la commission d’urbanisme « le DCTI délivre un préavis favorable sous réserves […] »18 Notons que le contenu présenté ci-dessous concerne l’urbanisation. Les préavis concernant les autres thématiques sont répartis dans les rubriques correspondantes, au point 2.

Suite à la demande de renseignement et à la formalisation du projet en PDZIA, une contrainte liée au gazoduc est révélée en mars 2012. Ce point sera développé plus en avant au chapitre 2.5. La fi gure suivante rend compte du projet avec la contrainte liée à la présence du gazoduc.

fi g. 13 : Etude Meier et Tanari

18 Meier + associés architectes sa, Tanari architectes et urbanistes, [op.cit.], p. 7

Fondation de la Pallanterie Diagnostic préliminaire 16

Extrait de la demande de renseignement - thématiques urbanisation - Insertion du projet dans le PSD (projet stratégique de développement) (Direction de la planification directrice cantonale et régionale); - Evaluation des périmètres, des affectations et de l’organisation territoriale proposés afin que ce qui pourrait constituer une première étape de développement prévu s’intègre dans un projet d’ensemble (Direction de la planification directrice cantonale et régio- nale); - Articulation avec le projet de tracé cantonal de la traversée du lac (Direction de la plani- fication directrice cantonale et régionale); - Examen avec le GESDEC de l’opportunité d’implanter un ESREC (espace de récupé- ration cantonal - act. 3 sur le canton) sur le site (Direction de la planification directrice cantonale et régionale); - Soumission des projets d’infrastructures afin de pouvoir analyser les enjeux vu les muta- tions urbaines engendrées par les projets tels que traversée de la rade, la création d’une ligne de tram, etc. (Commission d’urbanisme); - Attractivité de la Pallanterie étant donné que c’est une des seules ZDIA sur la rive gauche (Commission d’urbanisme).

1.5 Equipements spéciaux envisagés dans le secteur

L’enquête technique, portant sur le présent projet, a remis à l’ordre du jour la volonté de réaliser un ESREC (espace de récuparation cantonal) en rive gauche, dans les environs du site de la Pallanterie. Or, dans la mesure où il n’existe aucune parcelle cantonale dans le périmètre d’extension, il a été décidé que celui-ci n’abritera pas un tel équipement. En revanche, celui-ci devrait être envisagé lors d’une extension future de la zone industrielle, sur une parcelle appartenant à l’État de Genève.

Agence LMLV │ Créateurs immobiliers │ CSD │ Trafi tec 17 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

2. Contraintes et enjeux

Ce chapitre regroupe les principales contraintes et les enjeux majeurs à considérer dans la planifi cation du site. Les sources sont multiples, mais proviennent essentiellement des planifi cations supérieures. Comme sur la page précédente, des encarts reprennent les préavis formulés lors de la demande de renseignement entre 2010 et 2011 – laquelle concernait cependant un périmètre étendu, dans la mesure où l’extension de la zone sportive en faisait encore partie.

2.1 Mobilité

2.1.1 Transports individuels motorisés

La planifi cation directrice indique qu’il s’agira dans un premier temps de maîtriser les transports individuels motorisés, sans considérer la liaison autoroutière19. La route de Thonon comptabilisait en 2009 un trafi c par jour ouvrable moyen (TJOM 2009) de 20’900 véhicules sur le tronçon Nord de la Pallanterie. Sur le tronçon Sud, ce chiffre tombe à 14’300 véhicules. Le trafi c TJOM sur la route de la Capite s’élevait en 2009 à 6’500 véhicules et à 8’700 sur la route de Compois.

Des mesures ont néanmoins été engagées depuis 2009. En plus des deux lignes existantes (parmi lesquelles la ligne urbaine G, passant de Rive à Veigy) dont la cadence a été augmentée récemment, une ligne de bus française (ligne T 71) assure pendant les heures de pointe, la liaison entre Evian, Thonon et Genève, avec un arrêt à la Pallanterie. Un P+R, situé à Veigy, à la hauteur du Golf du Léman assure un transfert modal TIM - TC et connaît, selon toute vraisemblance, une bonne fréquentation.

A ce titre, l’éventualité d’une traversée du lac et d’une sortie autoroutière dans le secteur de la Pallanterie pourrait améliorer l’accessibilité du site par les transports publics – si toutefois ceux-ci sont autorisés à emprunter l’infrastructure. Le plan directeur cantonal indique que l’hypothèse d’une sortie autoroutière devrait être intégrée dans le schéma de circulation des plans de développement du secteur, de même que la construction d’un pôle multimodal intégrant plusieurs équipements (P+R, commerces, services…). Le plan directeur indique par ailleurs une centralité à l’endroit du carrefour situé entre la route de Thonon et le chemin de la Pallanterie. La réalisation de ces infrastructures devrait générer du bruit qu’il s’agirait de prendre en considération. Bien que ces lignes directrices soient associées à la mise en œuvre du Grand Projet, la problématique de la mobilité reste importante dans le développement de la zone industrielle de la

19 Etat de Genève, «PALLANTERIE - Collonge-Bellerive, Corsier et Meinier» (P13), Plan directeur [op.cit.], p. 338

Fondation de la Pallanterie Diagnostic préliminaire 18

Pallanterie. De sorte que les préavis liés à la demande de renseignements déposée en 2010 relevaient notamment la nécessité : - De réaliser une étude d’accessibilité du secteur et des impacts sur le réseau routier existant (DGM) - De soumettre les projets d’infrastructure afin de pouvoir analyser les enjeux, vu les mutations engendrées par les projets tels que traversée de la rade, création d’une ligne de tram, etc.

fi g. 14 : Trafi c par jour ouvrable moyen (TJOM 2009). Source : Trafi tec, 2012

Agence LMLV │ Créateurs immobiliers │ CSD │ Trafi tec 19 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

2.1.2 Accès à la zone et stationnement

A l’échelle du secteur, c’est à la fois les problématiques du carrefour et du stationnement qui devront être réglées. Le plan directeur communal de Meinier indique la nécessité de réaménager le carrefour de la Pallanterie. Cet aménagement deviendra indispensable en raison de la densifi cation de l’activité sur le site et des diverses intentions émises par les planifi cations supérieures. Sur le plan du stationnement, la demande de renseignement réclame que les besoins en stationnement soient justifi és. On note par ailleurs la recommandation émise par la DGEau de ne pas réaliser de constructions en deçà de 431 m.s.m. (en raison à l’époque du danger indicatif de crue), comme celle de la Commission des monuments de la nature et des sites de réduire l’impact de la circulation et du stationnement par la réalisation de parkings en silo, ou souterrains.

Selon les chiffres à disposition, il existe actuellement 526 places de stationnement sur le secteur Pallanterie-Est20. Mais ce chiffre se réduit à 451 si l’on soustrait les places du parking provisoire et le parking sauvage. Selon nos estimations, le nombre de places par employé s’élève à 0,55. Ce taux est légèrement supérieur à la zone industrielle de Plan-les-Ouates, lequel s’élève à 0,5. Par ailleurs, vis-à-vis de la SBP actuelle, le ratio correspond à un nombre de 1.65 place par 100m2 de SBP.

Notons que le secteur industriel et artisanal de la Pallanterie a été récemment affecté au secteur VI du nouveau Règlement relatif aux places de stationnement sur fonds privés (L 5 05.10, RPSFP), lequel prévoit pour les activités une limite 1.6 place (employé) + 0.2 place (visiteurs / clients) par 100 m2 de SBP. a. Transports publics

Actuellement, le site industriel de la Pallanterie est desservi par trois lignes de bus : la ligne G, liant Rive et Veigy, la ligne régionale B, reliant les sites de Vésenaz et Chevrens, ainsi que la ligne T71 assurant une liaison entre Evian, Thonon et Genève. En semaine, la ligne G propose des fréquences entre 10 et 15 minutes de 6h00 et 9h00. Entre 16h00 et 20h00, la fréquence varie entre 8,5 et 15 minutes. Cependant, selon une étude réalisée dans le cadre des zones de développement d’activités mixtes, l’accessibilité moyenne de la zone par sous-secteur GIREC21 donne un net avantage aux transports individuels motorisés (env. 23 min.) par rapport aux transports publics (env. 50 minutes)22. Pour améliorer l’accessibilité moyenne des transports publics, il conviendrait de « développer les origines des lignes de desserte pour multiplier la provenance des travailleurs et augmenter le potentiel de densité de l’emploi »23.

20 bm architectes, Inventaires des places de stationnement de la zone artisanale et industrielle de la Pallanterie-Est, septembre 2005 21 Groupe interdépartemental de représentation cartographique (GIREC). Les sous-secteurs GIREC représentent un découpage géographique du Canton de Genève, proposant une échelle intermédiaire entre la parcelle et la commune. 22 LMLV, team+, edms, MicroGIS, «ZIPAL», In Zones de développement d’activités mixtes, p. 8 23 Ibidem, p. 17

Fondation de la Pallanterie Diagnostic préliminaire 20

Comme nous l’avons déjà indiqué, le projet d’agglomération prévoit la mise en place d’un axe express entre Thonon-les-Bains et la Pallanterie sur la RD 1005. Cet axe express correspond à une ligne TC « dont la vitesse commerciale doit rester élevée pour être concurrentielle aux déplacements TIM ». Cette ligne serait associée à un P+R à vocation régionale, lequel pourrait être aménagé sur le site de la Pallanterie24. « Dans un premier temps, la ligne pourra faire Thonon- Genève, mais à terme, avec le développement du secteur de la Pallanterie, il est envisagé la mise en place d’une infrastructure lourde de TC entre le centre-ville de Genève et ce nouveau développement urbain. Dans ce cas, la ligne Thonon-Genève serait découplée en deux tronçons avec à l’interface Pallanterie un pôle multimodal reprenant également le transfert modal des usagers du contournement de Genève utilisant la traversée du Lac et la sortie de la Pallanterie.»25

L’intentionnalité de cet axe express a déjà été engagée avec la ligne T71. Les fréquences les plus élevées de la ligne s’étendent entre 6 et 7h00 du matin en direction de Genève (env. 1 correspondance toutes les 10 min.), pour reprendre en sens inverse avec une fréquence de 3-4 bus par heure à partir de 16h00.

L’axe express serait complété par un axe fort, muni d’un site propre – ou de mesures équivalentes (p.ex. by-pass), dans la mesure où la réalisation d’un site propre reste diffi cile à cette échéance – moyennant des aménagements routiers entre la Pallanterie et les Eaux-Vives, et ce, à l’horizon 2025-2030. « Cet axe fort peut se matérialiser de diverses façons : différentes lignes de bus sur un même site, un BHNS ou un tram. Le matériel utilisé dépendra du développement du secteur et de la demande réelle, mais dans tous les cas, un site propre et/ou des aménagements TC permettant de favoriser la vitesse commerciale devraient y être aménagés. »26 De même, le PACA indique que des liaisons tangentielles TC pourraient être créées – liant la zone à Annemasse d’un côté et à l’aéroport de l’autre, via la traversée lacustre27 – et seraient susceptibles d’améliorer substantiellement l’accessibilité moyenne de la zone. b. Mobilité douce - Aménagements cyclistes

La zone est relativement bien desservie par le réseau de pistes cyclables. En effet, la route de Thonon est équipée de deux pistes ou bandes cyclables sur sa quasi-totalité. La route de Compois est également équipée par une piste cyclable (piste biderectionnelle unilatérale côté nord-est), de même que la route de la Capite (piste et bande cyclable jusqu’à ). Des pistes débouchent sur la zone de la Pallanterie en provenance de la route de Thonon (un sens en direction de Thonon, deux sens en direction de Genève), en provenance de la

24 Agence LMLV, team+, edms, MicroGIS, [op.cit.], p. 28 25 Bougrain, A. et al., PACA Chablais [op.cit.]. 26 Ibidem, p. 37 27 Idem

Agence LMLV │ Créateurs immobiliers │ CSD │ Trafi tec 21 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

route de la Capite (deux sens), ainsi que la route de Compois (1 sens). Le projet d’agglomération prévoit de compléter le réseau existant jusqu’à Thonon-Les- Bains, et de mieux connecter les réseaux cyclables des différentes communes28. Des parkings à vélos, situés à proximité des sociétés regroupant un nombre important d’employés, pourraient être aménagés dans la zone industrielle de sorte à encourager un report modal. - Réseaux piétons

La version provisoire du Plan directeur de Collonge-Bellerive souligne la nécessité d’aménager, sur le secteur de la Pallanterie, des trottoirs continus. Il conviendra par ailleurs d’assurer que les cheminements entre les différents pôles modaux soient agréables à parcourir. La Commission des monuments de la Nature et des sites souhaite qu’un équilibre entre végétal et minéral aux abords des routes de desserte soit favorisé.

Notons par ailleurs que le site comprend plusieurs chemins et voies d’importance (route de la Capite (GE 6.4), route de Thonon (GE 6.5) chemin des Prés- Galland (GE 6.3.6) à l’ouest du secteur, inscrits à l’inventaire des voies de communication historiques de la Suisse). Un chemin de randonnée pédestre traverse la zone sur le tronçon du chemin du Bouchat. Nous avons également relevé l’importance d’aménager des transitions entre la partie Est et Ouest de la route de la Capite, tant du point de vue des cheminements piétons que de l’accès au manège. c. Démarches en cours

Notons qu’une enquête a été lancée par la Fondation de la Pallanterie auprès des entreprises et des usagers de la zone pour sonder leurs habitudes de mobilité et leurs besoins. Les résultats devraient permettre d’analyser les besoins et d’affi ner les aménagements et dispositifs à mettre en œuvre pour assurer le bon fonctionnement des fl ux de mobilité et si possible, d’accompagner un report modal vers les transports publics.

Extrait de la demande de renseignement - thématique mobilité - Justification des besoins en stationnement voitures - vélos en fonction du règlement L 5 05.10, de l’amélioration attendue des TC dans le secteur et de l’expérience des zones de ce type sur le canton (DGT) ; - Etude d’accessibilité du secteur et des impacts sur le réseau routier existant (DGT) ; - Diminution de l’impact de la circulation et du stationnement (parkings en silo ou souter- rains) (CMNS) ; - Articulation avec le projet de tracé cantonal de la traversée du lac (Direction de la plani- fication directrice cantonale et régionale).

28 Bougrain, A. et al., PACA Chablais [op.cit.], p. 42

Fondation de la Pallanterie Diagnostic préliminaire 22

2.2 Gestion des eaux

2.2.1 Généralités

D’un point de vue hydrographique, le secteur présente la particularité de former une dépression, dans laquelle naît le ruisseau le Rouëlbeau, affl uent de la Seymaz, au sud du périmètre d’extension, sur la commune de Meinier. Jusqu’à leur assèchement au début du XXe siècle, les environs du Rouëlbeau étaient marécageux. Le préavis formulé par le SECOE (voir prochain encadré) rappelle cet ancien état de fait et révèle des phénomènes de remontées d’eau de nappe.

Le Rouëlbeau, mis sous conduite, a été remis à ciel ouvert au cours des années 200029. Deux collecteurs d’eau pluviale aboutissent à la source du cours d’eau. Le projet de renaturation associé à cette mesure a par ailleurs permis de créer une zone humide de 2,3 hectares, située au sud-est du secteur30.

Du point de vue de la gestion des eaux pluviales, la zone industrielle existante est équipée de plusieurs bassins de rétention, correspondant en partie au principe énoncé dans le PDZIA Pallanterie-Est. Le plan directeur cantonal préconise des mesures de gestion des eaux pluviales à ciel ouvert selon les recommandations émises par les PREE et PGEE31. Les prochains éléments sont principalement tirés de l’expertise du bureau CSD.

2.2.2 Protection contre les dangers liés aux crues

Une partie du périmètre d’extension de la zone industrielle est située dans une zone de danger moyen associé aux crues du Rouëlbeau. Le niveau inondable s’étend jusqu’à la cote altimétrique de 430,6 m.s.m. A ce stade, il est recommandé que les parkings souterrains et les sous-sols soient situés au- dessus de cette cote.

Des préconisations plus détaillées sont développées dans le schéma directeur de gestion et d’évacuation des eaux, dans la partie B du présent rapport.

29 République et canton de Genève, La Seymaz, Fiche rivière n°10, 2e édition, déc. 2009, p. 18 30 Ibidem, p. 28 31 Etat de Genève, «PALLANTERIE - Collonge-Bellerive, Corsier et Meinier» (P13), In: Plan directeur [op.cit.].p. 338

Agence LMLV │ Créateurs immobiliers │ CSD │ Trafi tec 23 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

a. Cours d’eau

Le rapport CSD indique la nécessité de contribuer à la résolution du problème de dépôts de matières en suspension dont souffre actuellement le canal du Rouëlbeau, notamment accentué par sa très faible pente.

Images : Matière en suspension dans le Rouëlbeau ; bassin de rétention, ch. des Champs-de-la-Grange b. Eaux souterraines

Le secteur présente la particularité d’être constitué d’un sol peu perméable, saturé en eau, non favorable à l’infi ltration. Signalons également la présence d’une nappe souterraine temporaire, la Capite, s’étendant sur la majeure partie de la zone Pallanterie-Est. CSD ne rapporte toutefois aucune contrainte particulière associée à la protection des eaux souterraines. c. Evacuation des eaux pluviales

La demande de renseignement attire par ailleurs l’attention sur le fait que la faible déclivité du secteur constitue une contrainte pour la mise en place de volume de rétention destiné à la gestion des eaux pluviales.

Le PREE Seymaz impose un débit limité à 10 l/s/ha pour des évènements de temps de retour de 20 ans. De fait, il convient de limiter l’imperméabilisation et de concevoir des aménagements capables de tendre à ces objectifs (matériaux perméables et semi-perméables pour l’aménagement des espaces extérieurs ; mise en place de volumes de rétention : végétalisation / rétention en toiture

au moyen de toits plats (hmax 5cm) ; solde de rétention : aménagements à ciel ouverts intégrés aux mesures paysagères (noues, fossés, etc.)).

Une évacuation naturelle suivant le sens des écoulements des eaux existants est préconisée. Du fait du problème des matières en suspension dans le ruisseau de Rouëlbeau, la fi ltration et un contrôle avant rejet pourraient également être prévus. Enfi n, CSD préconise de porter une attention particulière à la capacité du réseau d’eau pluviale existant, qu’il conviendra de ne pas mobiliser davantage, compte tenu de problèmes de mise en charge observés (inondations de la caserne de pompiers de Meinier).

Fondation de la Pallanterie Diagnostic préliminaire 24

d. Risques d’inondation en liaison avec les niveaux d’eau dans le canal de Rouëlbeau

Un rapport a été réalisé en 200832 par le bureau Roland Cottier, ingénieur- conseil, à la demande du Domaine de l’eau. Celui-ci concerne les inondations survenues dans les locaux des pompiers de Meinier, situés dans le bâtiment du n°12, route de Compois. L’objet de l’étude était d’évaluer l’augmentation des niveaux d’eau dans le canal du Rouëlbeau et les inondations des locaux des pompiers. Notons que la problématique des eaux souterraines n’a pas été évaluée.

Deux phénomènes y ont été observés33 : - « un phénomène d’inondation par refoulement à partir du réseau de canalisations d’eaux pluviales » - qui n’a cependant été observé qu’une seule fois, en 2002. Lors de cet événement, une hauteur d’eau de 3 à 5 centimètres s’est répandue dans les locaux. - « un phénomène récurrent de remontées d’eau (infiltrations) par les joints le long des murs en briques dans le garage des pompiers. On signale la formation périodique d’une flaque d’eau sous un véhicule (motopompe). […] Des fissures ont été constatées dans la chape du local réfectoire et du vestiaire des pompiers. Des carottages ont été effectués. »

Malgré plusieurs mesures (construction d’un muret de déviation des eaux de ruissellement (haut de la rampe d’accès), curage du réseau de drainage, augmentation de la capacité de la station de pompage, curage des drainages, déblocage du clapet anti-refoulement, construction d’un trop-plein au bassin de rétention R4) les problèmes d’infi ltrations semblaient devoir subsister au moment de la rédaction du rapport.

Des observations sur les causes des inondations ont été formulées : - Le système d’évacuation des eaux pluviales du bâtiment est connecté au collecteur de la zone industrielle et au canal de Rouëlbeau. Ce raccordement, bien que protégé des refoulements par un clapet anti-retour, constitue néanmoins un point critique. « En cas de dysfonctionnement de ce clapet, les eaux du collecteur EP de la ZIA peuvent s’engouffrer dans la station de pompage et, si la capacité de cette dernière est dépassée (ou en cas de panne des pompes), les eaux peuvent refouler dans le local des pompiers. Plus la hauteur de mise en charge dans le collecteur de la ZIA est élevée, plus le risque d’inondation est important en cas de défectuosité du clapet anti-refoulement »34. - Le canal à ciel ouvert du Rouëlbeau a été réalisé en février 2003. Celui-ci a connu un fort développement végétal sur le lit et les berges. Par ailleurs, une couche

32 Roland Cottier, ingénieur-conseil, Canal de Rouelbeau - Zone industrielle de la Pallanterie - Risque d’inondation des locaux des pompiers en liaison avec les niveaux d’eau dans le canal de Rouelbeau, Etat de Genève : Département du territoire, Domaine de l’eau - Service de la renaturation des cours d’eau, mai 2008. 33 Ibidem, p. 4 34 Ibidem, p. 5

Agence LMLV │ Créateurs immobiliers │ CSD │ Trafi tec 25 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

de sédiment d’environ 30 centimètres s’est déposée sur le lit en entraînant un exhaussement du niveau d’eau dans le canal et « […] a fortiori dans le collecteur d’eaux pluviales de la ZIA et le collecteur agricole qui s’y déversent »35. Un curage et l’élagage de la végétation en 2007 ont permis d’abaisser le niveau d’eau dans le canal, soit de 30 cm à l’exutoire des canalisations. En revanche, un castor s’est installé en 2006 dans le canal, produisant une nouvelle élévation du niveau de l’eau. Toutefois, « le niveau statique des eaux engendré par le barrage du castor (état mars 2008) est en dessous du fil d’eau au point de raccordement du réseau de drainage du bâtiment concerné »36. - Le bureau observe que les débits déterminants pour le collecteur d’eau pluviale sont atteints lors de crues, ou avec des pluies de longue durée. « Lors des crues de temps de retour 10 ans (cas de dimensionnement), le collecteur de la ZIA est, en partie à cause du niveau d’eau statique élevé dans le canal de Rouëlbeau, fortement mis en charge »37. En effet, sur la base d’un débit de projet de 790 l/s (TR = 10 ans), trois cas ont été simulés38. Les estimations produites par le bureau ont démontré « un accroissement des niveaux de mise en charge du collecteur de la ZIA de la Pallanterie suite à l’augmentation des niveaux d’eau dans le canal, quelle qu’en soit la cause » (état initial, sans dépôt de sédiments ni développement végétal ; état après renaturation, avec ou sans barrage du castor). - Outre les risques d’inondations, les niveaux d’eau élevés dans le canal de Rouëlbeau peuvent rendre difficile l’entretien des réseaux de canalisations et donner lieu à la réduction des vitesses d’écoulement, entraînant des dépôts de sédiments supplémentaires dans les canalisations et le canal de Rouëlbeau. - Il ressort de l’étude que la seule inondation par refoulement du réseau de canalisation des eaux pluviales s’est produite avant la construction du canal de Rouëlbeau. L’étude souligne encore que « […] le point critique au regard du risque d’inondation des pompiers, est le raccordement du réseau de drainage […] au collecteur communal. […] En cas de défaillance [du clapet anti-refoulement], les eaux vont refouler dans la station de pompage et, en cas d’insuffisance de capacité ou de panne de celle-ci, inonder les locaux »39.

Le bureau conclut l’étude sur les recommandations suivantes : - Dès lors que le raccordement des eaux claires (drainages et aux pluviales) des pompiers est situé à un niveau très bas, les équipements doivent être maintenus en parfait état de fonctionnement pour assurer leur capacité d’évacuation ; - La faible pente du collecteur EP de la zone industrielle, son immersion sur sa partie inférieure, même par temps sec, produisent de faibles vitesses d’écoulement, favorisant les dépôts de sédiments. De sorte que le collecteur

35 Roland Cottier, ingénieur-conseil, [op.cit.]. p. 6 36 Ibidem, p. 10 37 Idem 38 Cas n°1 : « état initial printemps 2003 » : canal enherbé sans dépôts de sédiments ni développement végétal ; Cas n°2 : « état été 2007 » : canal partiellement curé, barrage du castor non signifi catif ; Cas n°3 : « état hiver 2007-2008 » : canal partiellement curé, barrage du castor avec niveau d’eau amont temps sec 428.30 msm. 39 Roland Cottier, [op.cit.], p. 10

Fondation de la Pallanterie Diagnostic préliminaire 26

communal doit être contrôlé périodiquement, vidangé et curé si nécessaire, selon une méthode proposée dans le rapport. - Le niveau du plan d’eau en temps sec dans le canal de Rouëlbeau à l’embouchure du collecteur EP de la zone industrielle, ne devrait pas dépasser +/- 428.30 m.s.m. De sorte que le rehaussement du barrage du castor, l’accumulation de sédiments, ainsi que le développement de végétation, devront faire l’objet de mesures le cas échéant. e. Evacuation des eaux usées

Il conviendrait d’évacuer les eaux usées dans le réseau secondaire de la Commune de Collonge-Bellerive, après pompage. Une partie du périmètre d’extension pourra se raccorder au réseau existant, sous réserve de vérifi cation de sa capacité. Une station de pompage supplémentaire pourrait être prévue.

Extrait de la demande de renseignement - thématique eau - Mise sur pied schéma directeur de gestion des eaux polluées / non polluées (DGEau) ; - Toutes les infrastructures nécessaires devront être installées pour empêcher toute pollu- tion des eaux (ruisseau de Rouëlbeau et rivière La Seymaz) (DGEau) ; - Respect directives liées aux objectifs de protection contre les crues de l’Etat (DGEau) ; - Recommandation de ne pas réaliser de constructions en deçà de 431 m.s.m (DGEau) ; - Respect d’une surface inconstructible de 10m depuis le bord du ruisseau de Rouëlbeau ; - Prévoir dans les aménagements un espace libre pour le « dépotoir-décanteur » en tête du Rouëlbeau (DGEau) ; - Étant donnés les problèmes de refoulement observés sur la zone du projet, la réalisation de sous-sols est fortement déconseillée (DGEau) ; - La réalisation d’un « dépotoir-décanteur » à l’aval de l’exutoire des réseaux pluviaux dans le ruisseau Le-Rouëlbeau serait une mesure susceptible d’améliorer les conditions d’écoulement du ruisseau Le Rouëlbeau. Une coordination avec le projet de gestion des eaux pluviales du secteur de la Repentance est souhaitée (DGEau) ; - Coordination avec le projet de gestion eaux pluviales - secteur Repentance (DGEau) ; - Pour les locaux des bâtiments dont les rejets d’eaux résiduaires industrielles ne sont pas conformes à la législation, nécessité de réaliser : un réseau de canalisations séparées pour les eaux résiduaires industrielles, une installation de traitement (évacuation sépa- rée, prétraitement, point de prélèvement), un regard de visite avant rejet dans le réseau public d’assainissement des eaux) (DGEau) ; - Réalisation d’équipements d’assainissement des eaux (séparatifs) (DGEau) : raccorde- ment au système public d’assainissement des eaux de la route de Thon pour le bassin versant « Lac » ; ruisseau Le Rouëlbeau pour le bassin versant « Seymaz » ; - Raccord des eaux polluées aux collecteurs appropriés du système public d’assainisse- ment des eaux de la route de Thonon ; - Mesures centralisées de gestion des eaux non polluées et gestion du débit (contraintes de rejet dans la Seymaz et Rouëlbeau) (DGEau).

Agence LMLV │ Créateurs immobiliers │ CSD │ Trafi tec 27 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

2.3 Paysage, protection de la nature et des sites

L’ensemble des constats et recommandations inscrits dans le Plan directeur cantonal40, le PACA Chablais, le MEP du Grand Projet Pallanterie, ainsi que dans la note de synthèse établie par CSD41 attire notre attention sur les éléments présentés ci-dessous.

2.3.1 Nature et sensibilité environnementale

D’après le plan paysage, la zone de la Pallanterie est considérée comme un lieu de frottement. Le Contrat corridors Arve-Lac identifi e une menace s’exerçant sur des « corridors fragiles utilisés par la faune forestière » situés autour de la Pallanterie « […] par l’urbanisation et les espaces maraîchers peu perméables et ne comportant que peu de structures relais »42. De sorte qu’il convient de « réserver des espaces libres de construction permettant la circulation de la Faune ».

L’étude CSD attribue par ailleurs au Rouëlbeau et ses berges, un degré de sensibilité fort. « Le Rouëlbeau fournit des habitats et joue un rôle essentiel de corridor de déplacement pour la faune. Il s’insère dans le projet de renaturation de la Haute-Seymaz. L’ourlet mésohygrophile qui le borde constitue des habitats et des sites de nourrissage pour de nombreuses espèces ».

Images : Le Rouëlbeau, le long des chemins du Champs-de-la-Grange et du Bouchat, à sa source.

L’Etude de base pour l’élaboration des contrats corridors du projet d’Agglomération attire d’ailleurs l’attention sur le rôle du Rouëlbeau comme agent de […] « maintien voire de restauration d’un corridor agricole et forestier entre le Miolan et Anières. Les mesures agro-environnementales suggérées pour les futurs contrats sont de planter des structures relais linéaires et de veiller à assurer la fonctionnalité du corridor au niveau des cultures maraîchères ainsi que lors de l’extension de la Pallanterie ».

Il convient donc, selon le PSD Pallanterie, de « maintenir les valeurs naturelles telles que le site de Rouëlbeau, la plaine de la Seymaz et les mouilles des

40 Etat de Genève, «PALLANTERIE - Collonge-Bellerive, Corsier et Meinier» (P13), in: Plan directeur [op.cit.].p. 338 41 CSD Ingénieurs, Extension de la zone industrielle de la Pallanterie - Synthèse enjeux nature, biodiversité et patrimoine, juillet 2013. 42 « Contrat corridors Arve-Lac », In Cahier n°13-61, Grand Genève, Agglomération franco-valdo- genevoise, novembre 2012, p. 8

Fondation de la Pallanterie Diagnostic préliminaire 28

Esserts ». A une échelle plus large, le Plan directeur relève la nécessité de préserver la continuité de la pénétrante de verdure entre le lac et la plaine de la Seymaz. Le cahier des charges du MEP du Grand Projet, insiste sur la nécessité de respecter le degré de sensibilité très fort de la zone.

Sur le plan de la sensibilité environnementale, relevons également la présence d’un site de reproduction des batraciens de la Haute Seymaz, situé au sud de la zone d’extension, de part et d’autre de la zone humide du Rouëlbeau, et dont les contours correspondent, sur la partie Est du chemin des Champs-de-la- Grange, aux limites de la zone de danger de crue (voir annexe 2). Sa sensibilité est également considérée comme forte par l’étude CSD.

Un degré de sensibilité intermédiaire a été attribué aux vergers jouxtant immédiatement la zone d’extension, entre la route de Compois et le chemin des Champs-de-la-Grange. Le même degré de sensibilité a été attribué à une rangée de vergers, des haies et bosquets indigènes, situés respectivement le long du chemin de la Caille et sur le chemin des Champs-de-la-Grange.

Outre ces derniers éléments, CSD attribue un degré de sensibilité faible à la zone d’extension, qu’il s’agisse des prairies à chevaux, des parcelles de maraîchage, ou encore des vignobles (voir point suivant).

Images : Vergers du chemin des Champs-de-la-Grange et du chemin de la Caille

2.3.2 Préservation des vues, pénétrantes de verdure

Tirer parti des vues et de l’environnement paysager de haute qualité du site, préserver des coupures paysagères et agricoles, ainsi que des corridors biologiques, constituent des objectifs énoncés par la planifi cation directrice. Il conviendrait par ailleurs de respecter et valoriser des vues sur le lac et les Alpes, et les massifs environnants (Salève, Voirons, Vuache et Mont-Blanc).

2.3.3 Patrimoine, arborisation et espace public

Le projet d’agglomération insiste sur la nécessité de traiter qualitativement les espaces publics et l’espace-rue du linéaire futur de l’axe TC Pallanterie/ Genève : largeurs, plantations, traitement des façades bâties, doivent être

Agence LMLV │ Créateurs immobiliers │ CSD │ Trafi tec 29 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

fi xées en amont de manière à faciliter la création du quartier43. Il convient également de : - Préserver la structure de l’arborisation existante dans un système de réseau d’espaces publics favorisant la nature en ville ; - Traiter les espaces publics en lisière de la zone agricole ; - Tenir compte de la proximité des ruines du château de Rouëlbeau ; du hameau d’Essert sur la commune de Meinier ; à l’ouest du secteur, d’importance nationale, selon l’inventaire des voies de communication historiques de la Suisse.

Extrait de la demande de renseignement - thématiques paysage et pro- tection des sites - Equilibre entre végétal et minéral, notamment aux abords des routes de desserte. Ceci afin d’offrir aux utilisateurs et résidents du secteur une alternative paysagère remar- quable en compensation de la zone agricole perdue (CMNS) ; - Mesure de mise en valeur, de préservation et voie de développement du ruisseau Le Rouëlbeau et de ses biotopes, en amont du site de Rouëlbeau ; - Maintien d’éléments paysagers existants tels que vergers ou zone humide (CMNS) ; - Maintien de corridors biologique (CMNS) ; - Préservation de la topographie des lieux (CMNS) ; - Doutes sur la nécessité d’inclure la parcelle au-delà du ch. Du Bouchat (prévue pour la création d’un bassin de rétention selon infos des mandataires lors de la présentation du projet) […] (CMNS) ; - Réserve d’espaces pour mesures de revitalisation de Rouëlbeau (DGNP) ; - Mesure d’intégrations paysagères (DGNP) ; - Création d’aménagements extérieurs favorisant la gestion extensive (DGNP) ; - Maintien de la perméabilité biologique (DGNP).

43 PACA Chablais - Rapport fi nal, op. cit., p. 49

Fondation de la Pallanterie Diagnostic préliminaire 30

2.4 Agriculture

Le périmètre d’extension est actuellement classé en zone agricole. Environ 63% de celle-ci constitue de la surface d’assolement, dont l’essentiel est constitué de pâtures destinées aux chevaux du manège La Pallanterie. Deux parcelles, situées au sud-ouest de la zone d’extension, également inscrites en surface d’assolement sont exploitées pour le maraîchage / horticulture. Deux autres parcelles encore, soit environ 15% de la zone, sont inscrites au cadastre viticole comme « vignoble protégé »44, bien que l’une d’entre elles, située à l’Est de la zone, ne soit plus utilisée à cette fi n. Deux parcelles affectées en zone agricole sont occupées par des maisons individuelles, avec jardin. Le plan directeur cantonal désigne une large zone agricole spéciale le long de la route de la Capite (voir fi g. 2). Sur ce point, ce document n’est pas totalement cohérent avec les planifi cations communales, en ce sens que le Plan directeur communal de Collonge-Bellerive ne mentionne pas la présence d’une zone agricole spéciale, bien qu’une importante surface dédiée à l’agriculture hors-sol soit déjà présente sur le site. Notons également que le plan directeur communal de Meinier prévoit une extension de la zone sportive à cet endroit.

Considérant la zone élargie de la Pallanterie, le Plan directeur cantonal indique qu’il convient de « maîtriser la consommation de terres agricoles et prévoir un traitement des limites entre l’espace bâti et la zone agricole permettant de gérer la pression du public »45.

Notons que le périmètre de la Pallanterie appartient au réseau environnemental Arve & Lac Nord (auquel participent les communes d’Anières, , de Collonge-Bellerive, Corsier, Gy et Meinier), correspondant à l’ancien projet agro-environnemental des Trois-Nants. Plus récemment, un point d’avancement sur le projet46 plaçait le périmètre de la zone industrielle et de son extension en dehors des surfaces concernées par le réseau. Celui-ci doit notamment permettre aux agriculteurs vouant une partie de leur terrain en surface de compensation écologique, de percevoir de meilleures subventions, par l’intermédiaire d’un projet réalisé par un bureau d’études.

Extrait de la demande de renseignement - thématiques agriculture - Extrait de la demande de renseignement - thématique Agriculture - Toilettage de zone pour le manège, actuellement en zone agricole (DGA) - Compensation de terrains agricoles en restituant le terrain de foot du FC St-Paul (Stade de la Capite) à sa vocation agricole (DGA) : parcelles 8269, 7193, 7194 et 7195

44 Parcelle 5184 et partie de la parcelle 333. 45 Etat de Genève, «PALLANTERIE - Collonge-Bellerive, Corsier et Meinier» (P13), In: Plan directeur cantonal Genève 2030, p. 338 46 AgriGenève, Acade, Viridis environnement, Point d’avancement sur le projet : Projet de réseau agro-environnemental Anières - Collonge-Bellerive - Corsier - Gy - Hermance - Meinier, 2013

Agence LMLV │ Créateurs immobiliers │ CSD │ Trafi tec 31 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

2.5 Protection contre les accidents majeurs

Le périmètre d’extension de la ZDIA de la Pallanterie est situé dans le périmètre d’infl uence potentielle de trois installations soumises à l’Ordonnance sur la protection contre les accidents majeurs: - Gazoduc haute pression G400 Gabiule - Louvière, exploité par Gaznat SA; - Route de Thonon (route cantonale RC1); - Bâtiment du Cercle des Agriculteurs, sis route de Compois 14;

2.5.1 Gazoduc G400 Gabiule-Louvière

En mars 2012, la présence d’un gazoduc géré par GAZNAT SA est relevée par le bureau CSD. Cette installation se révèle importante dans la mesure où les scénarios d’aménagement doivent être réadaptés à la contrainte, notamment depuis que les gazoducs ont intégré la liste des installations soumises à l’OPAM (2006) et que les cantons sont tenus de tenir compte des risques majeurs dans leur planifi cation (2012). Suite à une démarche de consultation auprès des services de l’Etat de Genève et des offi ces compétents de la Confédération, il est décidé que le gazoduc devra être déplacé avant de poursuivre les procédures de déclassement47.

Un rapport d’enquête préliminaire concernant le déplacement du gazoduc est rendu au Maître d’ouvrage en décembre 201348. Le dossier de déplacement est mis à l’enquête publique le 28 mars 2014. A la fi n du mois de mai 2014, l’Offi ce fédéral de l’Environnement annonce la fi n de la procédure indiquant qu’il n’y a aucune opposition au projet de déplacement du gazoduc. Notons que des préavis favorables assortis de conditions et de réserves ont été émis par différents services du canton et de la Confédération. Une prise de position de la part de la société GAZNAT, datée du mois d’août 2014, répond à ces différents points.

En date du 18 décembre 2014, l’Offi ce fédéral de l’énergie approuve la demande d’approbation des différents plans relatifs au déplacement du gazoduc. Les travaux sont prévus d’être engagés à partir d’avril 2015. L’autorisation du déplacement est délivrée le 18 décembre 2014 par l’Offi ce fédéral de l’énergie dans le cadre d’une procédure d’approbation des plans et les travaux sont réalisés d’avril à septembre 2015. Le nouveau tronçon de gazoduc qui contourne, avec une distance tampon suffi sante, le périmètre d’extension de la ZIA de la Pallanterie est mis en service en septembre 2015, après la désaffection de l’ancien tronçon.

47 Meier + associés architectes sa, Tanari architectes et urbanistes, Extension de la zone artisanale et industrielle de la Pallanterie - Collonge-Bellerive, Meinier, nov. 2013, p. 48-9 48 CSD, Gazoduc G400 Gabiule Louvière - Déplacement du Gazoduc La Pallanterie, Genève, décembre 2013.

Fondation de la Pallanterie Diagnostic préliminaire 32

2.5.2 Route de Thonon (RC 1)

La route de Thonon (RC 1) constitue une route à grand tranit soumise à l’OPAM. Elle a fait l’objet d’un screening au sens de l’OPAM en décembre 2014 qui a mis en évidence que le niveau de risque au droit du projet d’extension de la ZIA se situe dans le domaine intermédiaire inférieur aussi bien pour l’état actuel que pour l’état futur d’urbanisation. Sur cette base, le risque a été considéré comme acceptable pour l’horizon actuel et futur dans la mesure où les aménagements prévus intègrent les dispositions suivantes, à mentionner dans le règlement du plan directeur de la ZIA La Pallanterie : - Les entrées des bâtiments prévus à l’angle des routes de la Capite et de Compois doivent être prévues en tant que chemin de fuite naturels du côté opposé à l’axe OPAM constitué par la route de Thonon ; - Réaliser une bande perméable séparant la chaussée des parcelles à construire, le long de la route de La Capite, à l’intérieur du périmètre d’influence de la route de Thonon.

2.5.3 Cercle des agriculteurs

Le Cercle des agriculteurs de Meinier, situé au 14, route de Meinier, constitue une installation assujettie à l’OPAM en lien avec le stockage de produits phytosanitaires.

Selon le rapport succinct de cette installation mis à jour à l’automne 2014, les risques induits par cette installation concernent la pollution des eaux de surface en lien avec un écoulement accidentel ou d’eaux d’extinction lors d’un incendie. L’évaluation effectuée montre en revanche, au vu de la nature des activités de stockage et des quantités de substances stockées, que le Cercle des Agriculteurs ne présente pas de risque pour la population dans le voisinage, cet aspect a été confi rmé par le SERMA auprès de l’Offi ce de l’urbanisme en août 2015. Aucune mesure particulière n’est donc à intégrer dans le cadre de la planifi cation de l’extension de la ZIA de La Pallanterie en lien avec la présence du Cercle des Agriculteurs.

2.6 Sites pollués

Deux sites pollués ont été identifi és sur le site de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie et son extension, soit une aire d’exploitation sise sur les parcelles 332 et 333, côté Pallanterie-Est, tirant son origine de l’activité d’une carrosserie ; l’autre site correspond à l’exploitation d’une citerne d’entreprise, située sur la route de Thonon, à l’endroit de la Boulangerie industrielle. Ces deux sites ne présentent cependant pas de menaces sur l’eau, l’air et le sol, ni n’exercent d’atteinte à l’environnement.

Agence LMLV │ Créateurs immobiliers │ CSD │ Trafi tec 33 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

2.7 Gestion des déchets

Du point de vue de la gestion globale des déchets à l’échelle cantonale, le secteur de La Pallanterie pourrait constituer un site d’implantation potentiel de l’Espace récupération (ESREC) prévu pour le secteur « Rive Gauche » en tant que mesure prioritaire du Plan de gestion des déchets du canton de Genève (2014 – 2017). Les contacts pris avec le GESDEC et le SERMA en septembre 2015 ont néanmoins permis de confi rmer qu’au cas où l’implantation de cette infrastructure dans le secteur de La Pallanterie venait à se concrétiser, sa localisation se situerait à l’extérieur du présent projet d’extension de la ZIA de La Pallanterie.

En ce qui concerne la gestion des déchets produits par les entreprises qui s’implanteront sur le périmètre d’extension de la ZIA, les infrastructures nécessaires à une gestion rationnelle et performante des déchets produits, en conformité avec les objectifs de valorisation fi xés par le cadre légal et réglementaire, sont à prévoir.

Deux types de déchets sont à prendre en compte : - les déchets « industriels » spécifiques à l’activité des entreprises implantées, dont la gestion adéquate est à la charge des propriétaires et superficialités concernés - les déchets urbains des entreprises, présentant une composition assimilable aux déchets ménagers, dont la gestion doit être prise en charge financièrement par chacune des entreprises implantées, en application du principe de causalité (pollueur - payeur). L’Ordonnance sur la limitation et l’élimination des déchets (OLED) prévoit cependant que les communes sont tenues de mettre à disposition des entreprises dont l’effectif est inférieur à 250 postes à plein temps des solutions adéquates pour les déchets valorisables triés et les déchets à incinérer, en veillant à améliorer le taux de recyclage. A ce titre, le Plan de gestion des déchets du canton de Genève (2014 - 2017) fixe un objectif de 70% pour le taux de valorisation des déchets des entreprises et des commerces à l’échelle du canton de Genève.

Une réfl exion est engagée par la FITIAP et les communes concernées afi n de défi nir les moyens permettant d’optimiser la gestion des déchets à l’échelle de la zone industrielle existante selon les objectifs précités.

Fondation de la Pallanterie Diagnostic préliminaire 34

2.8 Energie

Dans la fi che du Plan directeur communal provisoire de Collonge-Bellerive concernant le secteur de la Pallanterie-Repentance, l’objectif d’un haut standard écologique est visé : « Mise en œuvre des principes d’un « écoquartier » : démarche participative, mixité sociale, haute performance énergétique, gestion de l’eau, valorisation du potentiel de déplacements par transports collectifs et mobilité douce, etc. »49.

La partie ouest de la zone industrielle «Pallanterie-Est» et du projet d’extension, dans le territoire communal de Collonge-Bellerive, est couverte par le «Concept énergétique territorial de la commune de Collonge-Bellerive» (CET 2011-41), réalisé dans le cadre du Plan directeur communal50. L’étude a été validée par le ScanE, avec une réserve51. Cette étude a été admise comme CET pour le projet stratégique de développement (PSD) de la Pallanterie.

Un nouveau CET a cependant été réalisé dans le cadre du projet d’extension de la zone. Celui-ci fi gure dans la partie E. du rapport. A l’heure actuelle, les bâtiments de la zone industrielle existante sont approvisionnés avec des ressources fossiles. Quatre scénarios, dont un présentant les meilleurs atouts du point de vue de la zone, ont été développés.

2.9 Structure du foncier

Le site présente une structure foncière hétérogène, avec des propriétaires privés et institutionnels. Le secteur probable d’extension est toutefois en mains privées. Ces différents éléments sont présentés dans le schéma suivant (fi g. 15).

Plusieurs discussions sur les parcelles situées dans le périmètre probable de l’extension, sises à ce jour en zone agricole, indiquent que leur libération pourrait s’inscrire à court ou moyen terme pour la plupart. Les deux parcelles abritant des villas habitées pourraient se libérer plus tard encore (fi g. 16).

49 Urbaplan, Plan directeur communal [op. cit], p. 191 50 Maître d’ouvrage : Urbaplan ; Spécialiste : B+S 51 « Cette réserve porte sur l’hypothèse de diminution de 0,7% / an des besoins pour le chauffage utilisé qui n’est pas adaptée au contexte local. Les conséquences sont une surestimation probable des besoins de chauffage par habitant et des besoins de chauffage BT à l’horizon 2030 ». Source : Liste des concepts énergétiques territoriaux (CET) validés par le ScanE, v04.06.2012.

Agence LMLV │ Créateurs immobiliers │ CSD │ Trafi tec 35 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

fi g. 15 : Structure de la propriété

fi g. 16 : Libération possible du foncier sur le secteur d’extension envisagé

Fondation de la Pallanterie Diagnostic préliminaire 36

3. Premiers éléments de programmation

Sur la base des éléments fournis par la FITIAP concernant les caractéristiques des activités ayant actuellement cours sur la zone, ainsi que de la liste des demandes adressées par des entreprises et des particuliers, des chiffres susceptibles d’alimenter les discussions sur la programmation du site sont ici présentés.

3.1 Typologie des entreprises existantes et de la demande

3.1.1 Type d’entreprises représentées sur le site

Le tableau 2 sur la page suivante présente les entreprises existantes sur le site, selon la classifi cation de la FTI et NOGA. En termes de part d’emplois, les activités secondaires – au sens strict du terme (NOGA - OFS) – regroupent 51% des emplois. Cette somme s’élève à environ 80% des emplois (et à 77% des entreprises) si l’on admet les activités que la FTI associe également au secondaire sous la dénomination NOGA+.

3.1.2 Demandes récentes

Les entreprises secondaires (Noga et Noga+) souhaitant s’établir sur la zone correspondent à environ 70% des demandes. Rappelons que cela demeure un peu moins que le nombre d’entreprises de la même catégorie actuellement présentes sur « Pallanterie-Est ». A l’inverse, les demandes adressées à la Fondation de la Pallanterie indiquent une demande tertiaire plus élevée que la part actuelle (environ 25 % contre 19% actuellement).

L’ensemble de ces chiffres est indiqué dans le tableau présenté ci-dessous, lequel avance également une estimation des surfaces actuellement demandées. Elles correspondent à près de 50’000 m2, tous types de surfaces confondus.

tab. 1 : Demandes récentes d’implantation adressées à la FITIAP

Agence LMLV │ Créateurs immobiliers │ CSD │ Trafi tec 37 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

tab. 2 : Entreprises existantes sur la zone « Pallanterie-Est »

Fondation de la Pallanterie Diagnostic préliminaire 38

3.1.3 Estimation d’une valeur moyenne de surface par emploi

Ce dernier tableau nous a permis d’estimer une valeur théorique de SBP par emploi. Actuellement, chaque emploi sur la zone « Pallanterie - Est » mobilise une surface d’environ 40 m2. En associant des valeurs moyennes à chaque pourcentage d’activités (part des surfaces demandées), nous avons admis une surface moyenne de 47 m2 par emploi52. Cette surface sera notamment utilisée pour évaluer le nombre de places de stationnement admises sur la zone. Notons que la part tertiaire a été admise dans le calcul, pour refl éter la réalité des zones industrielles genevoises, telles qu’elle se présente aujourd’hui.

3.2 ZDIA ou ZDAM ?

Si nous récapitulons les données portant sur les entreprises actuellement sur la zone et celles portant sur les demandes, deux constats peuvent être établis.

D’une part, en termes d’entreprises, nous constatons que la part secondaire constitue près de 77% des entreprises présentes sur le site (classifi cation FTI), lesquelles concentrent environ 80% des emplois. Sur la base des demandes déposées, la part secondaire sur l’extension serait un peu inférieure au taux actuel, soit 75% environ (classifi cation FTI). Les demandes tertiaires, selon les catégories Noga, représentent quant à elles près du quart des demandes.

fi g. 17 : Affectation ZIA / ZIAM, table d’équivalence

52 Cette valeur moyenne a été calculée comme suit : (0.25 x 30m2) + (0.55 x 50m2) + (0.19 x 60m2) + (0.01 x 30m2) = 46,7 m2

Agence LMLV │ Créateurs immobiliers │ CSD │ Trafi tec 39 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

Dès lors qu’il convient de s’aligner à la logique de classifi cation des zones industrielles, une affectation de la nouvelle zone ou de l’ensemble du secteur en ZDAM permettrait d’assimiler les demandes du secteur tertiaire, tout en restant dans les quotas tolérés par la FTI, conformément à la table d’équivalence indiquée ci-dessous. L’image instantanée des demandes spontanées d’implantation n’est cependant qu’un des critères de choix entre déclassement en ZDIA ou ZDIAM.

3.2.1 Le spectre des activités en ZDIA

Les facteurs suivants infl uenceront également la décision. En effet, le spectre des activités admises ou admissibles en ZDIA est large et comprend : - Les activités à vocation industrielle, artisanale ou technologique ; - Les activités de stockage et d’entreposage ; - Les activités non industrielles (notamment administratives) des entreprises du secteur secondaire admises dans la ZDIA, pouvant couvrir au maximum 50% des SBP totales de ladite entreprise en ZDIA à l’échelle du canton de Genève ; - Les activités du secteur de haute technologie et les centres de formation et de perfectionnement liés à ces activités ; - Les entreprises prestataires de services utiles aux utilisateurs de la zone (notamment tea-rooms, cafés-restaurants, épiceries, agences de distribution de tabacs et journaux, guichets bancaires, fitness, garderies d’enfants) admissibles selon régime d’exception ; - Les activités culturelles et festives admissibles par voire dérogatoire.

Il est à noter que les 2 dernières catégories devraient impérativement être intégrées dans la part des 40% maximum des SBP destinées aux activités non industrielles en cas de déclassement en ZDAM.

Les références récentes de développement en ZDIA témoignent du potentiel de réalisations à haute valeur ajoutée compatibles avec les contraintes de la ZDIA, avec une utilisation intensive du potentiel constructible. Les exemples de Bluebox et Skylab dans la ZIPLO sont révélateurs à cet égard.

3.2.2 La maîtrise de la valorisation foncière

En ZDIA, la valeur foncière des terrains et la valeur des constructions doivent pouvoir répondre aux besoins des entreprises du secteur secondaire à un prix de location qui leur permette d’exercer leur activité dans des conditions économiquement supportables. Un contrôle est exercé par la FTI sur les prix de terrain (maximum CHF 150 / m2 de terrain nus) et sur les prix de loyer. L’Etat dispose d’un droit de préemption sur ces terrains.

En ZDAM, le contrôle de la FTI se limite aux 60% de SBP à destination industrielle et artisanale. La part de 40% maximum de SBP destinées aux activités non industrielles ne fait l’objet d’aucun contrôle et sa valeur est soumise au seul arbitrage du marché.

Fondation de la Pallanterie Diagnostic préliminaire 40

3.2.3 Les alternatives d’implantation

Il n’existe quasiment pas d’alternative d’implantation en rive gauche pour les entreprises du secteur secondaire (industrielles, artisanales, logistiques et entreposage). Le Plan directeur cantonal ne prévoit pas de créer d’autres ZDIA dans ce secteur jusqu’en 2030. L’extension de la zone d’activité de la Pallanterie en ZDIA permettrait de répondre prioritairement aux besoins locaux d’activités secondaires en réduisant les déplacements de véhicules utilitaires.

3.2.4 L’évolution conjoncturelle et structurelle du marché des surfaces administratives

L’évolution récente du marché des surfaces administratives dans le canton de Genève fait apparaître une offre supérieure à la demande avec un taux de vacance supérieur à 5%. Ni les intentions de location ne se confi rment ni le démarrage de plusieurs importants programmes autorisés ne se concrétise. De plus, les contraintes d’urbanisme (notamment degré d’exposition au bruit) impliqueront la planifi cation de quantité de nouvelles surfaces d’activités administratives dans les grands projets en devenir.

3.2.5 Les priorités de planification

Le secteur de la Pallanterie n’a pas été retenu par l’Etat comme prioritaire pour une affectation en ZDAM, laquelle fait l’objet d’une politique restrictive. Une des raisons principales est fondée sur le niveau de desserte en TC à court et moyen terme, lequel rend les transports collectifs insuffi samment attractifs pour accueillir une forte densité d’emplois tertiaires.

En conclusion, nous recommandons de poursuivre la procédure de planifi cation du secteur par un déclassement en ZDIA, qui répondrait mieux aux besoins prioritaires actuels, tout en laissant une fl exibilité suffi sante d’utilisation et en limitant les risques de blocage de procédure. Nous rappelons par ailleurs l’existence à proximité immédiate, d’une zone de développement 4B présentant une faible utilisation du sol et dont l’occupant actuel envisage une délocalisation.

Agence LMLV │ Créateurs immobiliers │ CSD │ Trafi tec

Carte des contraintes Données : SITG Bâtiments et annexes à vocation résidentielle dans le périmètre d’étude Route soumise à l’OPAM (Route de Thonon) (Route de Route soumise à l’OPAM Gazoduc soumis à l’OPAM / Périmètre boule de feu autour Gazoduc soumis à l’OPAM du segment déplacé en 2015 - R 0 (Cercle des agriculteurs) Bâtiment soumis à l’OPAM Bâtiment en projet dans le périmètre d’étude Surfaces d’assolement (SDA) cant.) dir. Secteur pour l’agriculture spéciale (P. Cadastre viticole - vignes protégées Zone des bois et forêts / cadastre forestier Arbres isolés protégés, plan de site: hameau d’Essert Pér. Site naturel - ruines du château de Rouëlbeau Site prioritaire flore Site de reproduction des batraciens Rouëlbeau - Seymaz / Espace minimal Carte de danger - Danger fort / moyen résiduel Cote 431 m / ~ carte indicative de danger Nappe temporaire «la Capite» Sens d’écoulement des eaux Aire d’exploitation Sites pollués : Site de stockage / Poste de transformation dans le périmètre d’étude Périmètre d’étude

6 6

43 43 43 435 435 435

43443 route de Meinier de route

3 43

32

4 4 4 3 3 3 4 4 4 4

8 38

438

433 433 433

7 7

43 43 43 435

8 42

434 432

432

2 2 2

3 3 3

4 4 4 chemin de Rucher de chemin

434 434 434

433

2 3

4

2 8

430 430 430

43 4 4

428 428 42 428 4 4 42 4 428 42

433 433 433

432

433

435 435 435 a-Grange

437 437 437 ompois

438

434 434 434

chemin de la Pallanterie chemin de Rouelbeau de chemin

route de C Champs-de-l des min

2

43 e ch

434

436

437

433

429 429 429

432

436 433

435

route de La-Capite de route

434 434 434

chemin du Bouchat

435 432 435

6

436

432 432 432

34 34 34

4 4 4

4324

433 433 433

4 4 4

43 43 43

434

3 3 3

3 3 3 3 4 4 4

434 43

433 433 433

434

2 2 2 N

43 43 43

431 431 431 433

430 430 430

429 429 429

8 8 8

42 42 42

427 427 427

435 43 43

26 26 26

4 4 4

433

route de Thonon de route

425 425 425

424 424 424

100 m

423 423 423

434

435 435 435

422 422 422

435 435 435

Périmètre d’étude Carte des enjeux Structure de la propriété : Pallanterie ZA FTI Etat de Genève C. Meinier C. Collonge-Bellerive SIG Cercle des agriculteurs de Genève Particuliers Entreprises Zone des bois et forêts / cadastre forestier Pistes cyclables / Chemins cantonaux - communaux Promotion de la biodiversité (SBP) - à confirmer comm.) dir. Zone sportive / Extension indicative (P. importants sur Renaturation de cours d’eau avec effets le territoire: projet réalisé Limites de la carte danger Cote 431 m / ~ carte indicative de danger Arrêts - lignes de bus Extension urbaine à dominante habitation (PDc) TC (PDc) et Axe, liaison structurante liaison structurante paysagère MD (PDc) Liaisons MD à améliorer à améliorer (PDcom) Centralité à créer (PDc) / Carr. échangeur et Nouveau tronçon routier et autoroutier, P+R à étudier (PDc) Source des données : SITG

G

436 435

434

433 431431

434 432

438 430

429

433

437 435

428

434 432

432

432 432 432

434 434 434

433 43143

2

432 429

430 430 430

432 432 432

428 428

33

433

429

2 432

433

31 31

431 4 4 P+R 4.1 km à env. 430

435 43

437 437 437

438

34 434 434 434 434 429

432

31 31 431 431 431 4 4 434 434 43

436 436 436

437 437 43 43 43 437 437

430

433 433 433

429

429 429

Pallanterie 429

430 43 B 430 ie Pallanterie

432 31

T71 31 433 433 433

43 43 431 43 43 431 436 431

G

430 430 430

436 436 436 436 4 436 43 43 436 436 43 43

5 5

435 435 435

31 31

431 431 431 43 43

Pallanterie

435 435 435

434 434 434

435

435 435 432 435

6

43643436

432 432 432

34 34

434 434 434

4324 435

433 433 433

434

434 434 434 434

433 433 433

434 433

433

434 434 43

N

432

431 433 Bois-Galland 430

Bois-Galland

429

428

427

435 435 43 435

426 433

425 424

P 423

434

435

422 435

B. Schéma directeur de gestion et d’évacuation des eaux

FONDATION DE LA PALLANTERIE

EXTENSION DE LA ZONE INDUSTRIELLE ET ARTISANALE DE LA PALLANTERIE SCHÉMA DIRECTEUR DE GESTION ET D'ÉVACUATION DES EAUX

Carouge, le 27.01.2016 GE1316

CSD INGENIEURS SA Avenue Industrielle 12 CH-1227 t + +41 22 308 89 00 f + +41 22 308 89 11 e [email protected] www.csd.ch

TABLE DES MATIÈRES

1. INTRODUCTION 3 1.1 Mandat 3 1.2 Travaux effectués 3

2. DONNÉES DE BASE 4 2.1 Situation générale 4 2.2 Définition du périmètre d’étude et état actuel de l’urbanisation 5 2.3 Description des équipements existants du système d’assainissement 5 2.3.1 Eaux non polluées 5 2.3.2 Eaux polluées 5 2.4 Etat futur d’urbanisation 7 2.5 Géologie et hydrogéologie 8 2.6 Calcul des débits de pointe 9 2.6.1 Etat actuel 9 2.6.2 Etat futur 9 2.7 Exigences relatives au débit rejeté 9 2.7.1 Contraintes liées au cours d’eau récepteur 9 2.7.2 Contraintes liées à l’hydraulique du réseau 9 2.8 Protection contre les dangers liés aux crues 9

3. SCHÉMA DIRECTEUR DE GESTION DES EAUX 10 3.1 Principes généraux 10 3.1.1 Objectifs 10 3.1.2 Contraintes 11 3.2 Principes d’évacuation des eaux et de raccordement au réseau secondaire 11 3.2.1 Eaux pluviales 11 3.2.2 Eaux usées 15 3.3 Calculs hydrauliques 17 3.3.1 Mise en œuvre et calcul des volumes de rétention 17 3.3.1.1 Rétention en toitures 17 3.3.1.2 Aménagement de la rétention hors toitures 17 3.3.2 Dimensionnement du réseau d’eaux pluviales 18 3.3.3 Dimensionnement du réseau d’eaux usées 19 3.3.3.1 Débit généré par l’extension de la ZI de la Pallanterie 19 3.4 Synthèse des infrastructures prévues par le schéma directeur 20

DEVIS ESTIMATIF ET CLÉ DE RÉPARTITION 22 3.5 Clé de répartition 22

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Caractéristiques d'aménagement considérés 7 Tableau 2 : Types de surface raccordées sur le périmètre d’extension de la ZI de la Pallanterie 7 Tableau 3 : Tableau récapitulatif du dimensionnement des noues d’évacuation 19 Tableau 4 : Répartition des droits à bâtir, nombre d’habitants par bâtiment et débits d’eaux usées générés. 19

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Situation générale de la ZI de la Pallanterie et son extension prévue. 4 Figure 2 : Situation générale et réseaux existants 6 Figure 3 : Eaux souterraines 8 Figure 4 : Schéma directeur de gestion et d'évacuation des EP 13 Figure 5 : Schéma directeur de gestion et d'évacuation des eaux usées 16 Figure 6 : Bassins versants considérés pour le dimensionnement des noues 18

ANNEXES

Annexe 1 : Profils et coupes de principe des ouvrages Annexe 2 : Fichiers de calcul des volumes de rétention Annexe 3 : Devis estimatif Annexe 4 : Matrice des objectifs de protection contre les crues

PRÉAMBULE

CSD confirme par la présente avoir exécuté son mandat avec la diligence requise. Les résultats et conclusions sont basés sur l'état actuel des connaissances tel qu'exposé dans le rapport et ont été obtenus conformément aux règles reconnues de la branche. CSD se fonde sur les prémisses que : ■ le mandant ou les tiers désignés par lui ont fourni des informations et des documents exacts et complets en vue de l'exécution du mandat,

■ les résultats de son travail ne seront pas utilisés de manière partielle,

■ sans avoir été réexaminés, les résultats de son travail ne seront pas utilisés pour un but autre que celui convenu ou pour un autre objet ni transposés à des circonstances modifiées.

Dans la mesure où ces conditions ne sont pas remplies, CSD décline toute responsabilité envers le mandant pour les dommages qui pourraient en résulter. Si un tiers utilise les résultats du travail ou s'il fonde des décisions sur ceux-ci, CSD décline toute responsabilité pour les dommages directs et indirects qui pourraient en résulter.

GE1316 1

1. Introduction

1.1 Mandat

Le présent rapport porte sur le Schéma directeur de gestion et d’évacuation des eaux de l’Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie (ZIA Pallanterie Sud), pour lequel CSD Ingénieurs SA a été mandaté par la Fondation de la Pallanterie. Ce schéma directeur a été élaboré en tenant compte des exigences générales du Service de la Planification de l’Eau de la Direction générale de l’eau (DGEau), et des indications spécifiques transmises par la DGEau relatives aux exigences de rejet admissibles dans les cours d’eau récepteurs. Le présent schéma directeur est basé sur la dernière version de l’Image directrice d’aménagement du périmètre d’extension élaborée par le bureau LMLV en novembre 2014.

1.2 Travaux effectués

Le présent document intègre les éléments suivants : ■ Collecte et interprétation des données de base relatives au contexte d’implantation du périmètre, aux dangers liés aux crues, au système d’assainissement existant, aux contextes géologique et hydrogéologique du site, aux exigences de rejet (réseau secondaire d’assainissement et milieux récepteurs) et aux caractéristiques du projet d’aménagement.

■ Définition des variantes de principe d’évacuation des eaux compatible avec une gestion adéquate des dangers liés aux crues

■ Définition des bassins versants EP et calculs hydrauliques pour l’état futur de l’urbanisation.

■ Définition et étude des variantes de raccordement au réseau secondaire envisageables.

■ Dimensionnement des volumes de rétention nécessaires en considérant les exigences de rejet et les caractéristiques du périmètre à aménager ; étude des variantes de gestion des eaux pluviales ;

■ Elaboration du schéma directeur de gestion et d’évacuation des eaux pluviales.

■ Elaboration du schéma directeur d’évacuation des eaux usées ;

■ Etablissement d’un devis estimatif des équipements collectifs privés et d’une clé de répartition entre les différents intervenants.

GE1316 3

2. Données de base

2.1 Situation générale

Le périmètre de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie et son extension prévue, localisée ci-dessous et représentée sur la carte n°1 ci-après, recouvre une emprise totale d’environ 13.1 ha sur les communes de Collonge-Bellerive à l’ouest et Meinier à l’est. L’extension du périmètre de la zone industrielle et artisanale considérée pour l’élaboration du schéma directeur de gestion des eaux, située à des altitudes comprises entre 429.5 et 437.0 msm, doit se développer au Sud de la zone existante sur une surface d’environ 5.7 ha.

Figure 1 : Situation générale de la ZI de la Pallanterie et son extension prévue.

Schéma directeur de gestion et d’évacuation des eaux 4

2.2 Définition du périmètre d’étude et état actuel de l’urbanisation

Le périmètre d’extension de la zone industrielle et artisanale représenté sur la carte n°1 s'étend sur environ 5,7 hectares; actuellement situé en zone agricole, il n'est pas raccordé au système d’assainissement, hormis 2 villas isolées situées le long de la route de la Capite et une aire imperméabilisée d’environ 2500 m2, située au sud d’un hangar existant.

2.3 Description des équipements existants du système d’assainissement

Le réseau d’assainissement existant est présenté sur la Figure 2.

2.3.1 Eaux non polluées Le périmètre d’extension de la ZIA est traversé par un collecteur EP Ø 900 mm et un collecteur de drainage Ø 300 mm qui se rejettent à l’aval dans le ruisseau Le Rouëlbeau. Le collecteur EP est déjà fortement saturé à l’état actuel et présente des problèmes de dépôt de matières en suspension du fait de sa faible pente. Il peut également être sujet à des mises en charge susceptibles d’occasionner des refoulements dans certains locaux en sous-sol comme mis en évidence par le rapport « Risques d’inondation des locaux des pompiers en liaison avec les niveaux d’eau dans le canal de Rouelbeau » établie en mai 2008 par le bureau Roland Cottier, ingénieur-conseil.

2.3.2 Eaux polluées Le périmètre actuel de la ZI de la Pallanterie est raccordé au réseau d’eaux usées secondaire qui se rejette dans le réseau primaire cantonal jusqu’à la STEP d’Aïre. Les eaux sont récoltées au niveau d’une station de pompage disposant de 2 pompes d’une capacité de 15 l/s chacune

GE1316 5

433 431 1

43

1 9

2

3

3

4

2 4

9

1 31

3 4 3 4 4 9

±

9 1:1'500

0 Echelle

0 0 2 0 9 3 Ø

31 Ø 0 ovembre 2014 430.25 4

5

2 N 0

9 1 3

5 Ø 4 0

0

5 2 1 0 Ø

4

Ø 0 Ø 0 2 2 Ø 3

50 4 2

429.53 Ø CSD CSD IngénieursSA 0 12 AvenueIndustrielle 1227 Carouge Tél. 022 308/ 8900 5 0 2 2

0 0 Ø

3

2 5 3

4 1 2

3

Ø 0 3

5

Ø 4 4

2 2 2

Ø 3

3 4 4

0

5 2

Ø 3

2 3

431.11 4

3 0

4 2 0 3

3 Ø 4

432

0

0 2

Ø 432 0 3 0 0 4

429 3 2 Ø 3

432 4 2

3

4

@ 0

0 983 5 0

9 3

Ø Ø 0

0 429.32

3

Ø

0 4 Figure 2

0 3

2 4 0Ø 1 0 3 2 4 Ø 0 5

3

0 0 Ø 5 0

0 9

3

Ø

0 4 0

Ø2 3

428.83 Ø

2 n ZI Pallanterie - Schéma directeur

3 Fondation La Pallanterie 4 431.21

0 0 0 5

Ø2 3 3 3

0 3 4

0

4

9 4 de gestion et d'évacuation des eaux

0

Ø 0 0

3 0 4 Ø 3 2 4 Ø ! ( 0

00 Extentio

52

0 3

1Ø Situation générale et réseau existant

5 3

200 2 Ø 4

Ø Ø GE1316/Dce

2

3

4 0

5 0

0

3 0 0

9 3

Ø Ø Ø

428.75 0 1

3 0

4

1 2 2

3 3 4 Ø 4

0 9

5 2

1 4

@

2

0 0

3 Ø

0

4 0

0 3 0 0

2 ! ( 431.26

Ø 5

Ø Ch. 917 FE: 428.57 m T10=429.35 m 1Ø

428.61

2 Ø

3

1

3

4

4

2

3

4 0

0

0

3 0 3

0 428.32 3

0 3 4 Ø

9 4 0

2 Ø

431.98

431.52 0 Ø 3 4

2 0

3 5

0

5

0 4 2

8

1

2

5 4

Ø Ø

3 8

2 8 ! ( 4 2 Ø 4

1 0

3 0 8

4 2 2

0 4

0 Ø

3 9

1 2 4 4 3 Ø 1 3

4

4

Ch. 916 FE: 428.35 m T10=429.2 m 9

2

3

4

4 1

0

0

0

0

9 3 3

Ø Ø

4 9 9 8

2

2 2 4

4 4

0 9

3

8

2

2 8 4

4

4 2 4

0 8

2

4

8

0 2

4

8

8

3 2 2 4 Ø 4

! (

0

0 0

0 9

427.88 4 Ø 430 Ø Ch. 915 FE: 428.09 m T10=429.0 m

430

0 1

3

3

4 4

0

3

1 4

3 3 3 4 4

Ch. 914 FE: 427.73 m T10=428.8 m 1

3

4

2

4

3

3

3

4 0

5

4

5 3

3

2 4 4

Ø

6

3 4

3 4

4 0 4 5

31 3 3 0 4

6 4 4 3 3

4 Ø

3

3

0 4

0

5

3 3

6

4

Ø

3 32

4 4

0

0

5

0

2

4 Ø

2

Ø 7

6 437

3 3 4 4 3

4 Ruisseau Le Rouelbeau 2

3

0 7 432.12 4

0 3 3 4 Ø

0 0

3 0

5 Ø

6

0

4

0

3

3

Ø

Ø 4

6

3

3

4

6 3

5

4

3

3 5

4 4 3

435 4

6

0 0

4 0

0 3

3

4 3 4 Ø

Ø 4 5

6 43

3 4

0 5 Ø 43

5

0

3

0

5

4

5

4 2 4

6 Ø

3 3 Ø 4

Mètres

4

6

5 3

4 3 4 120 433.43 5 400

3 Ø

4

0

5

2

Ø

5 3 4

5

43 3 3

0 4

0

2

Ø

4 3

4

600 60

5

3

Ø

4

4

3

4 4

3

4 4 3 4

3

3

4

3

3

3

3 4

4

0

5

2

4

Ø

3 4 30

434 /

4

3

4

3

3

3

0 3

5

432.2 4

2 4

Ø

3

3 0 4 4

433 43 0

0

6

Ø

4 4

3

0

3

3

431.8 5 3

4

2

4

4 Zone industrielleexistante Extension considérée pour le schéma de gestion des eaux Carte indicative des dangers Eaux pluviales et eaux de drainage Eaux usées Cours d'eau Principe d'écoulement des eaux pluviales Eaux de drainage Eaux mélangées Eaux pluviales Eaux usées Ø

433

@

@ 430.3

433

3

0 4

350

433

5 3 0

Légende 0 Station de pompage Réseau d'assainissement et dedrainage existant

4 Ø 4 5

43 5

Ø 2 Ø3 Ø

2.4 Etat futur d’urbanisation

Au stade actuel, l’aménagement des surfaces de chaque aire de localisation de bâtiments n’est pas fixé de manière définitive. La fourchette de variation des surfaces de toiture des bâtiments ramenée à la surface totale de chaque aire est présentée dans le Tableau 1. Différents calculs itératifs relatifs aux dimensions de noues et du volume de rétention centralisé à l’aval du périmètre ont été effectués et ont permis de fixer à 50% le taux minimal de végétation des toitures à respecter à l’échelle de chaque aire de localisation. Le solde des aires de localisation a été admis intégralement aménagé avec un revêtement imperméable (hypothèse défavorable). Les coefficients de ruissellement attribués aux surfaces raccordées sont de 0.15 pour les espaces verts, 0.65 pour les espaces verts sur dalle et toitures végétalisées, de 0.9 pour les surfaces imperméables (parkings extérieurs, terrasses externes, voies de circulation automobile et chemins d’accès piétonniers). Sur cette base, les caractéristiques d’aménagement considérées pour les différentes aires de localisation des bâtiments sont les suivantes :

Tableau 1 : Caractéristiques d'aménagement considérées

Surface toiture / Surface toiture Coefficient de Surface réduite Surface périmètre Surface (m2) ruissellement Cr* (m2) Périmètre totale (%) (m2) ID Min ID Max ID Min ID Max ID Min ID Max ID Min ID Max

A 8'700 4'800 7'000 55% 80% 83% 80% 2'600 5'600 B 6'700 5'400 6'200 81% 93% 80% 78% 4'400 4'900 C 6'600 4'100 4'900 62% 74% 82% 81% 2'500 4'000 D 4'400 2'800 3'900 64% 89% 82% 79% 1'800 3'100 E 1'400 1'400 1'400 100% 100% 78% 78% 1'400 1'100 Total 27'800 18'500 23'400 67% 84% 82% 79% 12'300 18'600 * (Cr avec un taux de végétation des toitures de 50%) Les valeurs maximales des fourchettes de surface réduite estimées ont été considérées pour l’établissement du concept et les calculs hydrauliques. Sur cette base et en considérant les principes d’aménagement définis par les axes de desserte et les espaces communs, les paramètres d’aménagement des surfaces s’établissent comme suit à l’échelle de l’ensemble du périmètre d’extension de la ZIA :

Tableau 2 : Types de surface raccordés sur le périmètre d’extension de la ZIA de la Pallanterie

Surface Surface réduite Type de surface Cr (-) raccordée (m 2) raccordée (m 2)

Toitures 0.9 9'000 8'100 Toitures végétalisées 0.65 9'000 5'900 Surfaces bituminées/imperméables 0.9 24'600 22'100 Espaces verts sur dalle 0.65 4'500 2'900 Espaces verts 0.15 9'700 1'400 Surface raccordée totale (m 2) 0.71 56'800 40'400

GE1316 7

2.5 Géologie et hydrogéologie

L’analyse du contexte hydrogéologique est basée sur les cartes hydrogéologiques, géologiques et géotechniques du canton de Genève ainsi que sur les données relatives aux sondages existants du Service de géologie, sols et déchets (GESDEC). Les terrains présents au droit de l’emprise du projet sont constitués de terrains de couverture limoneuse pouvant présenter un aspect crayeux, reposant sur une moraine würmienne limono-argileuse à cailloux et blocaux alpins, considérée comme peu perméable. Plus au sud, un horizon de tourbe d’environ 60 cm est susceptible d’être rencontré. Les terrains sont généralement saturés en eau dès une faible profondeur. Du fait de la nature très peu perméable des terrains en place, l’infiltration efficace des eaux pluviales de l’extension de la ZIA ne constitue pas une option de gestion quantitative des eaux à considérer. L’infiltration diffuse à travers les espaces verts maintenus du périmètre doit cependant être maintenue. L’emprise de l’extension de la ZIA est partiellement occupée par la nappe temporaire de la Capite, qui ne présente aucun intérêt pour l’alimentation en eau publique, et dont l’extension indicative présumée est représentée ci-dessous. Selon la carte de protection des eaux du canton de Genève en vigueur, le périmètre d’extension de la ZIA se situe à l’extérieur de tout secteur de protection des eaux.

Figure 3 : Eaux souterraines

Schéma directeur de gestion et d’évacuation des eaux 8

2.6 Calcul des débits de pointe

Sur la base de l’aménagement des surfaces de l’extension de la zone industrielle à l’état futur, les débits de pointe pour un temps de retour caractéristique de 20 ans ont été calculés. Les résultats sont présentés dans les paragraphes suivants.

2.6.1 Etat actuel

La quasi-totalité du périmètre d’extension de la ZIA n’est actuellement pas raccordée au réseau d’assainissement.

2.6.2 Etat futur

Le débit maximal qui serait rejeté après aménagement de l’extension de la ZI (Cr moyen = 0.71) est de 1550 l/s pour un événement pluvieux de temps de retour de 20 ans, en considérant un temps de concentration du bassin Tc=5 min (intensité de pluie pour T=20 ans : 169 mm/h).

2.7 Exigences relatives au débit rejeté

2.7.1 Contraintes liées au cours d’eau récepteur Dans le cadre du PREE Seymaz, le débit maximal pour l’évacuation des eaux pluviales est fixé à 10 l/s/ha pour des événements de temps de retour de 20 ans, ce qui correspond pour l’extension du périmètre de la ZI d’une surface de 5.7 hectares, à 57 l/s.

2.7.2 Contraintes liées à l’hydraulique du réseau Etant donné que les eaux pluviales de l’extension de la ZIA ne seront pas raccordées dans un collecteur EP existant, aucune contrainte de cette nature n’est à prendre en compte.

2.8 Protection contre les dangers liés aux crues

Le périmètre d’extension de la ZIA est partiellement situé à l’intérieur de la zone de dangers liés aux crues liées au ruisseau Le Rouëlbeau, selon la Figure 2 ci-avant, soit plus précisément en zone de dangers moyens avec un niveau inondable maximal situé à la cote de 430.6 m.s.m. Selon les objectifs de protection contre les crues définis par la DGEau (Gestion des dangers naturels et Risques liés aux crues – L’essentiel en bref, avril 2011), les constructions industrielles et artisanales doivent être complètement protégées contre les inondations pour des événements jusqu’à un temps de retour de 100 ans ; une inondation d’intensité faible (h <0.5 m) pouvant être tolérée pour des événements de temps de retour compris entre 100 et 300 ans. En outre, les industries OPAM et installations de fournitures d’énergie/eau doivent être protégées contre les inondations pour les événements d’un temps de retour supérieur à 300 ans. L’aménagement projeté tient compte de manière optimale de la protection contre les crues selon les prescriptions fédérales et cantonales à respecter en la matière. En effet, quasiment aucun bâtiment n’est implanté dans la zone d’expansion des crues du Rouëlbeau. Seule une surface résiduelle de moins de 400 m2 de l’aire D de localisation des bâtiments empiète sur la zone de dangers. Cette situation n’engendrera aucune

GE1316 9

diminution perceptible du volume d’expansion des crues, qui se développe dans l’espace naturel paysager intégré au PDZIA et dont la topographie actuelle ne sera en aucun cas surélevée. L’implantation des bâtiments et aménagements planifiés par le PDZIA Pallanterie-Sud respecte les objectifs de protection contre les crues définis par la DGEau, puisque toutes les entrées et ouvertures des bâtiments planifiés, soit l’ensemble des éléments constructifs par lesquels l’eau est susceptible de s’engouffrer (par exemple sorties de secours, gaines de ventilation, etc.), seront implantées à la cote minimale de 430.7 m.s.m., soit 10 cm au-dessus du niveau d’inondation maximal (430.6 m.s.m.). Ces exigences sont également respectées pour les voies de desserte et les parkings extérieurs aménagés dans le cadre de la ZIA à une cote supérieure à 430.5 m.s.m. dans la partie inférieure du périmètre. Les objectifs cantonaux de protection contre les crues (cf. Annexe 4), doivent être garantis. Par ailleurs, et compte tenu de la nature des objets prévus dans la zone, il appartient au propriétaire et son mandataire de prendre toutes les mesures constructives nécessaires à la minimisation des risques en cas d’événement exceptionnel. En cas de réalisation de sous-sols, des mesures devront également être mises en œuvre afin d’éviter des refoulements (cf. niveau maximal d’inondation), ainsi que des infiltrations d’eau (présence de la nappe temporaire de la Capite). Enfin, afin d’assurer l’écoulement des eaux canalisées par le Rouëlbeau, il est nécessaire de procéder à un entretien régulier du lit du ruisseau ainsi que du "dépotoir - décanteur" situé en amont de celui-ci.

3. Schéma directeur de gestion des eaux

3.1 Principes généraux

Les principes de gestion des eaux et de raccordement futur du périmètre d’extension ont été définis en fonction de la topographie naturelle et de la morphologie du bassin versant. Les objectifs de la gestion des eaux ont été intégrés de manière proactive à la définition de l’image directrice d’aménagement particulièrement en ce qui concerne le maintien d’un vaste espace naturel paysager ouvert au point bas topographique et dans l’implantation des aires constructibles.

3.1.1 Objectifs Le schéma directeur doit être établi en considérant les principes et objectifs suivants : ■ Séparation intégrale des eaux polluées (eaux usées domestiques) et des eaux non polluées (eaux pluviales) du périmètre.

■ Concrétisation de toutes les opportunités de diminuer le taux d’imperméabilisation des surfaces aménagées par l’extension de la zone industrielle afin de limiter les débits de pointe rejetés dans le réseau. Des mesures telles que la mise en œuvre de toitures végétalisées et revêtements perméables ou semi-perméables sont à préconiser.

■ Favoriser l’écoulement des eaux pluviales à ciel ouvert de l’ensemble du périmètre d’extension. Ce principe à considérer de manière générale, revêt

Schéma directeur de gestion et d’évacuation des eaux 10

dans le cas de l’extension de la ZIA de La Pallanterie une légitimité toute particulière puisqu’il permet d’atteindre les objectifs suivants :

- Gestion conforme à la topographie naturelle du bassin versant avec un laminage des débits de pointe - Evacuation des eaux pluviales totalement indépendante du collecteur EP existant fortement sollicité et sujet à des dysfonctionnements. - Intégration paysagère et rationalité économique. - Possibilité de contrôler la qualité des eaux avant le déversement dans le ruisseau Le Rouëlbeau et de stockage tampon en cas de pollution accidentelle. ■ Comme mentionnée au § 2.5, l’infiltration massive des eaux pluviales ne constitue pas une option à retenir. L’infiltration diffuse, avec filtration par le sol, dans certains secteurs d’espaces verts, peut néanmoins être envisagée.

3.1.2 Contraintes Les contraintes à respecter pour l’établissement du présent schéma directeur sont les suivantes : - Respect des exigences de rejet dans le réseau de canalisations définies au paragraphe 2.7, soit un débit maximal de 57 l/s/ha pour T=10 ans sur la totalité des surfaces raccordées à l’intérieur du périmètre de l’extension. - Dimensionnement des collecteurs EP sur la base du débit généré pour un temps de retour de 10 ans. - Pente minimale des collecteurs EP: 0.5% pour les collecteurs secondaires et les collectifs-privés, 1% pour les collecteurs EU ; selon SN 592'000 pour les collecteurs privés; - Diamètre minimal des collecteurs : 250 mm pour les eaux usées, 300 mm pour les eaux pluviales pour les réseaux secondaires et collectifs- privés; selon norme SN 592'000 pour les collecteurs privés. - Hauteur minimale de recouvrement des collecteurs : 80 cm (norme SIA 190). - Mise en œuvre de système de gestion des eaux sur toiture.

3.2 Principes d’évacuation des eaux et de raccordement au réseau secondaire

3.2.1 Eaux pluviales Le schéma directeur de gestion et d’évacuation des eaux pluviales défini est illustré à la Figure 4, ci-après. Il est basé sur les principes suivants : - Evacuation du bassin-versant de 5,7 ha concerné par l’extension de la ZIA au moyen d’un réseau de noues à ciel ouvert raccordé au ruisseau Le Rouëlbeau selon la topographie naturelle, indépendant du réseau EP existant soumis à des risques de dysfonctionnement récurrents ;

GE1316 11

- Limitation optimale de l’imperméabilisation à l’échelle des différentes aires de localisation des bâtiments, en préconisant notamment un taux de végétalisation des surfaces de toitures de 50% au minimum. - Mise en œuvre de volumes de rétention à même de garantir le débit de fuite total de 57 l/s au moyen de la combinaison optimisée des aménagements suivants : o Mise en œuvre d’un dispositif de rétention en toiture, intégrant la limitation des débits de pointe évacués par les descentes de toit et la possibilité d’une mise en charge temporaire de la surface sur une hauteur inférieure à 10 cm, sur au moins 60% de la surface de toiture aménagée à l’échelle de chacune des aires de localisation ; o Aménagement d’un volume de rétention centralisé à l’aval du périmètre, d’un volume d’environ 1'100 m3, en valorisant la topographie existante : creuse sur au maximum 50 cm de profondeur afin d’aménager un chenal d’écoulement pour les débits moyen et mise en œuvre d’un léger remodelage topographique (rehaussement de 40 cm au maximum) le long des chemins du Bouchat et de la Caille. o Mise en œuvre d’un ouvrage de régulation permettant une exploitation et un entretien facilité, constitué d’un orifice calibré, d’un trop-plein et d’une vanne de fermeture manœuvrable manuellement en cas de suspicion de pollution accidentelle. - Sur le plan qualitatif, les eaux pluviales générées par la ZIA Pallanterie-Sud appartiennent à la catégorie des eaux non polluées. La mise en œuvre d’un dispositif de filtration, permettant de retenir la charge de matières en suspension, ainsi que d’une vanne de fermeture capable de retenir les eaux en cas de pollution accidentelle sont prévues d’être intégrées à l’ouvrage de rétention aval. - L’évacuation des eaux pluviales en direction du volume de rétention aval sera assurée au moyen de la mise en œuvre du réseau de noues à ciel ouvert implantées conformément à la Figure 4 en fonction de la topographie naturelle, favorable à la mise en œuvre de ce mode de gestion. Les dimensions des noues sont présentées à l’annexe 1 (max. : 3 m de large pour une profondeur de 0,5 m). - La topographie du périmètre est favorable à la gestion des eaux pluviales à ciel ouvert. Un certain nombre de principes d’aménagement et de règles d’implantation altimétriques sont néanmoins à observer afin de garantir une évacuation rationnelle des eaux pluviales : o Afin d’éviter d’implanter les noues à une profondeur trop importante, l’évacuation des eaux pluviales à l’échelle des aires de localisation des bâtiments est à prévoir sous la forme de cunettes, de caniveaux ou de traînasses avec grilles caillebotis, de faible profondeur. La Figure 4 mentionne la cote des plateaux altimétriques à respecter afin de permettre le raccordement aux noues avec un dénivelé suffisant (1,3 à 1,5 m). o Afin de permettre l’évacuation gravitaire des eaux de drainage du premier niveau de sous-sol (ainsi que l’évacuation gravitaire des eaux usées jusqu’à la station de pompage centralisée avec une profondeur de collecteurs raisonnable dans des terrains de mauvaise qualité), il est nécessaire d’implanter le niveau des sous-sol des bâtiments dans la partie inférieure du périmètre à une cote minimale de 430.0 m.s.m. Cette contrainte implique soit de rehausser le plateau altimétrique de surface à une cote de 433 m.s.m, soit de renoncer à la mise en œuvre d’un sous-sol dans les secteurs concernés.

Schéma directeur de gestion et d’évacuation des eaux 12 431.5 432 435.5 435.5 Fondation de La Pallanterie 435.5 Extention ZI Pallanterie - Schéma directeur 435.5 ± de gestion432 et d'évacuation des eaux

431.5 432.5 436 Figure 4324 436 Echelle 436 Schéma directeur de gestion et 431.5 1:1'250

436 433.5 436 d'évacuation des eaux pluviales 432 432 435.5 CSD Ingénieurs SA 12 Avenue Industrielle 436.5 432 1227 Carouge 436 Périmètre A 2 Tél. 022 / 308 89 00 Stot: 8'700 m 431.5 430.5 436 Cr: 80% GE1316/JMr 432 Novembre 2014 2 431 F.E : 434.0 m 432 Sréd: 5'600 m 431.5 430 432 434.5 431 429.5 430.5 # 429.5 433 431 432 431 430.5 437 431 437 433 432.5 437 432 430.5 432.5 431

430.5 435 N 3: 120 m, i = 3%F.E : 430.5 m 433 436.5 434.5 F.E : 430.8 m # 430 437.5 434.5 # 431.5 433 F.E : 430.7 m # 433 434 N 2: 50 m, i = 1% 433 Légende 431.5 436.5 Périmètre C 430 433 2 433 Périmètre F.E : 434.5 m Stot: 6'600 m 431.5 # # 433 Extension ZI - Périmètre du schéma directeur de gestion des eaux Cr: 81% 431.5 435.5 2 Sréd: 4'000 m 431.5 # Limites bassins versants # 431.5 431 436

430 Extension zone de dangers liée431.5 aux crues F.E : 430.3 m Périmètre B # Stot: 6'700 m2 Aménagement des surfaces N 1: 130m, i = 2% Cr: 81% 434.5 Périmètres d'implantation des bâtiments 435 2 # Sréd: 4'900 m 432 N 4: 130m, i = 3% # Equipement - Espace public 433.5 433.5 430.5 Surfaces imperméables Périmètre E 430 432.5 2 431.5 # 435 Stot: 1'400 m N 5: 70m, i = 1% Chaussée # 433 Cr: 78% 2 Alt: 430.0 m Espaces verts sur dalle Sréd: 1'100 m Alt: 429.5 m F.E : 433.0 m 434 Espaces verts en pleine terre F.E : 430.5 m 431.5 # Système d'assainissement433 existant 433.5 N 6: 60m, i = 3% 430 Collecteur eaux pluviales # 429.5 F.E : 431.0 m 431.5 430 Collecteur eaux de drainage # 434.5 # Ruisseau le Rouelbeau 432.5 Volume de rétention : 1'100 m3 433.5 433.5 Hmin = 428.4 Mesures de gestion des eaux planifiées F.E : 430.7 m 431.5 Périmètre D Hmax = 430.0 Noues d'évacuation 430 c f # 2 433.5 Stot: 4'400 m 434 Orifice calibré Aménagement de rétention 434 Cr: 79% 432.5 2 434.5 432.5 Q max : 57 l/s DN 700 432.5 Sréd: 3'100 m Passage sous chaussée, collecteur EP DN 400 Passage sous chaussée, collecteur EP DN 700 Caniveaux/cunettes (indicatif) 433.5 432.5 429.5 430.5 Remodelage terrain 434 434.5 Limiteur de débit avec trop-plein

c f Orifice calibré Qmax = 57 l/s 435 Cours d'eau 431.5 Côte minimale plateau altimétrique 430 pour évacuation gravitaire eaux pluviales H max: 428.3 m # 60 30 0 435.5 60 Mètres F.E : 427.6 m Niveau minimum radier pour évacuation # gravitaire eaux usées et eaux de drainage 436 429.5 430

3.2.2 Eaux usées Le schéma directeur d’évacuation des eaux usées retenu est représenté sur la Figure 5. La grande majorité de l’extension de la ZIA sera raccordée à un nouveau réseau EU convergeant vers une nouvelle station de pompage implantée à l’extérieur de la zone inondable à l’angle NE du secteur C. A partir de cette station de pompage, les eaux usées seront raccordées au collecteur existant du réseau secondaire existant de la Commune de Collonge-Bellerive à l’ouest de la route de la Capite au moyen d’une conduite sous pression d’une longueur de 130 m. Selon le plan des bassins versants EU du PGEE, les emprises limitées suivantes pourront être raccordées en d’autres points du réseau secondaire existant de la Commune de Collonge-Bellerive :  Partie sud-est de l’aire de localisation B : raccordement au collecteur gravitaire existant relié à la station de pompage (SP) existante de la ZI Pallanterie  Partie nord-ouest de l’aire de localisation A : raccordement au collecteur secondaire existant situé à l’angle sud-ouest de la zone industrielle existante. Afin de permettre une évacuation gravitaire jusqu’à la station de pompage centralisée (pente minimale : 1%) tout en limitant la profondeur d’implantation des collecteurs et de la station de pompage à des valeurs raisonnables (< 3.5 m) compte tenu des paramètres géotechniques très défavorables des terrains en place, il est nécessaire de limiter la profondeur d’implantation des sous-sols à raccorder dans la partie inférieure du périmètre à une cote minimale de 430.0 m.s.m.

GE1316 15

Fondation432 de La Pallanterie 433 Extention ZI Pallanterie - Schéma directeur 435.5 ± de gestion et d'évacuation des eaux

435.5 432.5 Figure 5 431.5 436 436 "B Echelle 436 436 Schéma directeur431.5 de gestion et 1:1'250 433.5 436 d'évacuation des eaux usées 432 432 CSD Ingénieurs SA 12 Avenue Industrielle 437 F.E: 431.77 Raccordement réseau EU 1227 Carouge 431.5 Tél. 022 / 308 89 00 F.E: 431.25 436 430.5 GE1316/JMr 432 Novembre 2014 434 432 432 430 432 430.5 431 431 436.5 432

433

430.5 431 437 432.5 F.E: 430.0 432.5 432 430.5 F.E: 429.5 F.E: 431.21 435 433 DN=250, 4% 430 437.5 F.E: 428.8 #

F.E: 429.5 433

432.5

F.E: 430.0 DN=250, 10% DN=250, 3% 433 Légende 433 434.5 430 431.5 DN=250, 1% Périmètre "B # 433 436.5 Extension ZI

432 431.5 F.E: 431.11 F.E: 429.0 436 Extension432.5 zone de dangers liée aux crues 430 435 431.5 # F.E: 427.1 Aménagement des surfaces

434 Périmètres d'implantation des bâtiments DN=250, 1% 432 Equipement - Espace public 432.5 434.5

DN=250, 3% 435 Surfaces imperméables

Chaussée 433

430 Espaces verts sur dalle

433.5 Espaces verts en pleine terre F.E: 429.5

430 429.5 Aménagement de rétention # 430 F.E: 429.5 Noues d'évacuation # 433.5 432.5 434 433.5 Système d'assainissement existant Collecteur eaux usées secondaire 430 431 433.5

430.5 "B Station de pompage 434 430.5 434.5 432.5 432.5 432.5 Mesures433 d'assainissement des eaux usées planifiées 430 (Principe d'implantation schématique)

433.5 434 Raccordement au réseau432.5 existant 434.5 430 Nouveau collecteur EU collectif (gravitaire) Nouveau collecteur EU sous-pression

430 "B Station de pompage 435.5 60 30 0 60 Mètres Niveau minimum radier pour évacuation 435 # gravitaire eaux usées et eaux de drainage

3.3 Calculs hydrauliques

Les calculs hydrauliques ont été effectués sur la base des courbes IDF définies dans la directive « IDF 2009 » du Canton de Genève sur les pluies genevoises. Des évènements de temps de retour de 10 ans ont été considérés pour le dimensionnement hydraulique des dispositifs d’évacuation des eaux et des mesures de gestion des eaux, en cohérence avec les exigences fixées dans le cadre du PREE Seymaz.

3.3.1 Mise en œuvre et calcul des volumes de rétention

Le calcul des volumes de rétention à mettre en œuvre a été effectué selon la méthode de calcul proposée par la DGEau pour les petits bassins versants urbanisés (version 1.1 – Février 2005) et basée sur la directive IDF 2009. Ces calculs sont présentés dans l’annexe 2. Il s’agit d’une méthode simplifiée adaptée aux petits bassins jusqu’à une surface de l’ordre de 5 ha qui considère comme négligeable le laminage offert par le réseau d’évacuation des eaux.

Selon ces calculs, le volume global à mettre en œuvre pour garantir le respect de la contrainte de rejet dans le réseau aval est d’environ 1'500 m3.

A partir du volume global à aménager sur le périmètre, les différentes options de mise en œuvre des volumes de rétention ont été examinées, en fonction des options de raccordement, de la topographie du périmètre et des caractéristiques des constructions actuelles et projetées.

3.3.1.1 Rétention en toitures

Le premier principe est celui de l’optimisation de la mise à contribution des surfaces de toitures des bâtiments projetés (toitures plates). L’option d’une rétention en toiture sur au moins 60% de la surface du toit des bâtiments permet d’aménager un volume de rétention de 400 m3, pour un événement de temps de retour T=10 ans à moindre coût et sans contraintes particulières relatives à la statique et à l’étanchéité des bâtiments (hauteur maximale d’eau stockée inférieure à 10 cm sur des durées maximales de quelques heures par année).

Cette option nécessite la mise en œuvre de dispositifs de descente de toit avec limitateurs de débit et possibilités de mise en charge. Les récentes évolutions techniques permettent la mise en œuvre de dispositifs de régulation de débit du type « vortex » (rapport entre débit de fuite moyen et débit de fuite maximal = 0.8) permet d’assurer une limitation jusqu’à une valeur minimale de 0,25 l/s.

Afin de garantir l’évacuation rationnelle de la totalité des eaux stockées en toitures il est nécessaire de prévoir la mise en œuvre d’une descente de toit tous les 300 m2 environ.

3.3.1.2 Aménagement de la rétention hors toitures

Le volume non aménageable en toiture nécessaire au respect de la contrainte définie, estimé à environ 1’100 m3, sera aménagé sous forme d’un bassin de rétention à ciel ouvert placé à l’aval du périmètre. Ce volume permettra de valoriser la topographie existante et ne nécessitera que la mise en œuvre d’un léger remodelage topographie (rehaussement de 40 cm au maximum) le long des chemins du Bouchat et de la Caille et une excavation sur une profondeur maximum de 30 cm sur une surface d’environ

GE1316 17

600 m2. Le bassin sera muni d’un ouvrage de régulation permettant une exploitation et un entretien facilité.

L’implantation prévue du bassin est indiquée sur la Figure 4 et une coupe de principe est représentée à l’annexe 1. L’aménagement présente une surface d’environ 2700 m2, une profondeur maximale de 0.9 m et une pente d’environ 3%. En fond de bassin, une cunette d’écoulement de 3.5 m de largeur et 60 cm de profondeur est prévue. Le volume total de rétention mis en œuvre s’établit à 1100 m3. Le dispositif sera également équipé d’un déversoir de trop-plein afin de pouvoir évacuer les eaux pour des événements caractérisés par un temps de retour supérieur à 10 ans ou en cas de dysfonctionnement du dispositif de régulation.

3.3.2 Dimensionnement du réseau d’eaux pluviales Le dimensionnement du réseau eaux pluviales (noues d’évacuation) a été effectué en tenant compte des débits générés par l’extension de la ZI selon l’option d’aménagement la plus contraignante (cf. paragraphe 2.4) et pour un temps de retour de 10 ans. Les bassins versants considérés sont indiqués dans la figure qui suit.

Figure 6 : Bassins versants considérés pour le dimensionnement des noues Les calculs effectués indiquent que le débit maximum produit sur le périmètre pour un événement de temps de retour de 10 ans peut être évacué par des noues caractérisées par une hauteur d’eau maximale de 0,4 m, une pente de 1% à 3%, une largeur variant entre 1.6 m et 3 m avec une pente des talus de 1 :2 (cf. Annexe 1 et Tableau 3 ci-après). Des seuils en galets pourront être mis en œuvre afin de limiter la vitesse d’écoulement et favoriser la dissipation de l’énergie lorsque des pentes de plus de 3% sont atteintes localement.

Schéma directeur de gestion et d’évacuation des eaux 18

Les débits maximaux évacués par les noues pour des événements de temps de retour de T=10 ans sont présentés dans le tableau ci-après ainsi que les dimensions des ouvrages. Les profils types des noues sont présentés en annexe 1. A partir de la géométrie proposée, les critères de sécurités définis par le BPA pourront être respectés sans problèmes particuliers dans le cadre de l’étude du projet.

Tableau 3 : Tableau récapitulatif du dimensionnement des noues d’évacuation

Surface réduite Débit pour Hauteur d’eau Largeur noue Noue Pente (%) raccordée (m2) t=10ans* (l/s) (m) (m) 1 6'800 290 2 0.35 1.6 2 5'600 230 1 0.35 1.8 3 10'000 420 3 0.35 1.8 4 7'900 330 3 0.35 1.8 5 23'800 1'000 1 0.40 3.0 6 7'700 325 3 0.35 1.8 * avec taux de végétation des toitures de 50% Le noues convergent vers le bassin de rétention à ciel ouvert muni d’un orifice calibré permettant le respect du débit de rejet dans le ruisseau le Rouëlbeau. Un orifice de 14.6 cm de diamètre est à prévoir afin de respecter la contrainte de rejet de 57 l/s en tenant compte d’une mise en charge maximale de 1.5 m. Des passages sous-route devront être mis en œuvre afin de raccorder les noues au bassin de rétention (6 au total). Ces passages pourront se faire à l’aide de collecteur DN 400. Le débit sortant du bassin de rétention sera évacué par un collecteur DN 700 et déversé dans le ruisseau le Rouëlbeau.

3.3.3 Dimensionnement du réseau d’eaux usées

3.3.3.1 Débit généré par l’extension de la ZI de la Pallanterie Le nombre d’emplois sur le périmètre de l’extension de la ZI peut être estimé à environ 2’200, sur la base d’un ratio de 40 m2 de SBP par emploi. Le tableau ci-après indique les surfaces brutes totales relatives à chaque aire de localisation ainsi que leur nombre d’équivalents-habitants respectifs (1 emplois = 0.3 EH) et les débits d’eaux usées générés. Le réseau EU projeté est présenté à la Figure 5.

Tableau 4 : Répartition des droits à bâtir, nombre d’habitants par bâtiment et débits d’eaux usées générés.

Périm ètres SBP (m 2) EH Débit (l/s)

A 23'341 584 6 B 29'166 729 7 C 16'854 421 4 D 12'774 319 3 E 5'699 142 1 Total 87'835 2'196 22

En se basant sur l’hypothèse d’un débit de pointe de 0.01 l/s/EH, le débit maximal d’eaux usées rejeté à l’échelle de l’ensemble du périmètre d’extension de la ZI peut être estimé à environ 22 l/s.

Selon la norme VSA SN 592'000 pour les collecteurs privés, le diamètre minimal des collecteurs est de 250 mm pour les eaux usées et la pente minimum est de 1%. Ces caractéristiques permettent d’évacuer un débit maximum d’environ 70 l/s, nettement supérieur au débit maximal estimé.

GE1316 19

Le poste de relevage doit être équipé de deux pompes d’un débit maximum de 22 l/s fonctionnant en alternance. Un volume de stockage tampon de l’ordre de 4 m3 est à prévoir. En comptant les pertes de charge, la hauteur manométrique du relevage est d’environ 10 m.

3.4 Synthèse des infrastructures prévues par le schéma directeur

Les schémas directeurs de gestion et d’évacuation des eaux pluviales et usées sont présentés respectivement aux Figure 4 et Figure 5. Des profils en long des noues principales et des coupes de principe des aménagements sont présentés à l’annexe 1.

Les infrastructures d’évacuation et de gestion des eaux à prévoir selon le schéma directeur sont résumées ci-après, de l’aval vers l’amont, pour les différentes entités considérées.

 Réseau eaux pluviales : a) Collecteur DN 700 mm d’une longueur de 10 m sous le chemin du Bouchat permettant de raccorder l’évacuation du bassin de rétention aval au ruisseau Le Rouëlbeau. b) Mise en œuvre de l’aménagement de rétention à ciel ouvert de 1100 m3 sur une surface de 2700 m2, avec des remodelages topographiques limités et mise en œuvre d’une chambre de régulation avec orifice calibré Ø 14.6 cm permettant de respecter pour une hauteur de mise en charge de 1.5 m le débit maximum de 57 l/s (contrainte globale de rejet de 10 l/s/ha pour T :20 ans) équipée d’un trop-plein et d’une vanne d’obturation. c) Mise en œuvre de noues d’évacuation à ciel ouvert constituées de 6 tronçons totalisant 560 m permettant l’évacuation gravitaire des débits (heau : 35 - 40 cm ; largeur 1.6 à 3 m), 6 traversées de route en collecteur (DN 250 et 400 mm sont à prévoir). d) Raccordement des eaux des voiries et des aires de localisation des bâtiments au moyen d’un réseau de caniveaux / cunettes à faible profondeur, compatible avec le dénivelé minimal de 1,3 m entre le fil d’eau de la noue et le niveau altimétrique de l’aire de localisation des bâtiments. e) Mise en œuvre d’une rétention en toiture sur au moins 60% de la surface de toitures de chaque aire de localisation, soit un volume de rétention minimal de 400 m3 et végétalisation d’au minimum 50% de la surface totale des toitures mises en œuvre. f) Altitude minimum du 1er sous-sol des bâtiments fixée à 430.0 m pour permettre d’évacuer gravitairement les eaux de drainage vers le dispositif d’évacuation prévu.

 Réseau eaux usées : g) Construction, en synergie avec la réalisation des bâtiments des différentes aires de localisation, d’un nouveau réseau EU d’une longueur d’environ 500 m, DN 250. h) Mise en œuvre d’une station de relevage en dehors de la zone de dangers liés aux crues, équipée de deux pompes (Q : 22 l/s ; Hmano : 10 m) avec une fosse de pompage de 4 m3. i) Raccordement au réseau secondaire existant situé à l’ouest de la route de la Capite au moyen d’une conduite sous pression d’une longueur de 130m.

Schéma directeur de gestion et d’évacuation des eaux 20

j) Altitude minimum du 1er sous-sol des bâtiments fixée à 430.0 m pour limiter la profondeur d’implantation des collecteurs EU et de la station de pompage à 3,2 m au maximum dans des terrains présentant des caractéristiques géotechniques défavorables.

GE1316 21

Devis estimatif et clé de répartition

Le devis estimatif relatif aux infrastructures d’assainissement nécessaires au périmètre d’extension de la zone industrielle de la Pallanterie est présenté à l’annexe 3.

Le montant total estimé pour les équipements s’établit à CHF 1’220’000 (H.T).

3.5 Clé de répartition

Le financement du système d’assainissement de l’extension de la ZI de la Pallanterie (eaux pluviales et eaux usées) doit être pris en charge à hauteur de 75% par les Maîtres d’ouvrage et par la Commune pour les 25% restants selon l’article 27, alinéa 4 du règlement d'exécution de la loi sur les eaux du 15 mars 2006 (REaux-GE), L 2 05.01. La clé de répartition entre les différents intervenants et promoteurs est présentée dans le tableau ci-après. La répartition des frais à la charge des promoteurs est effectuée sur la base des surfaces brutes de plancher de chaque bâtiment.

Tableau 5 - Devis estimatif et clé de répartition

CSD INGENIEURS SA

Eric Säuberli p.o. Jean-Marc Dorsaz Carouge, le 27.01.2016

Schéma directeur de gestion et d’évacuation des eaux 22

ANNEXES

Annexe 1: Profils et coupes de principe des ouvrages Annexe 2 : Fichiers de calcul des volumes de rétention Annexe 3 : Devis estimatif Annexe 4 : Matrice des objectifs de protection contre les crues

GE1316 23

Annexe 1 : Profils et coupes de principe des ouvrages

Fondation La Pallanterie Extension ZI Pallanterie– Schéma directeur de LEGENDE gestion et d’évacuation des eaux Niveau du terrain actuel Collecteur EP DN 400

Profil en long noues 1 et 3 et réseau EU 1:200 Noue Collecteur EU DN 250 Y 12 av. Industrielle Échelle: 1:800 (X) Descente de toiture X 1227 Carouge Bâtiments Tél. 022 308 89 00 1: 200 (Y) 1:800 Chaussée Date Dess. Contr. GE1316 Annexe 1a Nov. 2014 JMr ESa

Bâtiments périmètre B 436 Bâtiments périmètre A 436 435

434 434 433.5

432 430.8

430 430.8 430.8 429.8 430.3 430.3 430 430.2 428.8

Vers noue 5 428

Vers station de pompage 426 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220 240 260 280

A A’

Fondation La Pallanterie Extension ZI Pallanterie– Schéma directeur de LEGENDE gestion et d’évacuation des eaux Niveau du terrain actuel Collecteur EP

Profil en long noue 2 et 5 1:200 Noue Collecteur EU DN 250 collectif Y 12 av. Industrielle Échelle: 1:800 (X) X 1227 Carouge Bâtiments Tél. 022 308 89 00 1:200 (Y) Chaussée 1:800 Date Dess. Contr. GE1316 Annexe 1b Nov. 2014 JMr ESa

Limite périmètre extension ZI

Bâtiments périmètre A 436

434 Chambre de Bassin de rétention régulation 431.5 Q max: 57 l/s 432 Ruisseau le Rouëlbeau 430.8 430.8 430.3 Hmax: 430 430.2 429.7 430 429.5 429.5 429.2 428.4

428 427.6

426 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220

B B’

Fondation La Pallanterie Légende Extension ZI Pallanterie– Schéma directeur de gestion et d’évacuation des eaux Noue 2, 3, 4, 6 Mise en œuvre Coupes et profils des noues d’évacuation et fossés pente 1:2 1.8 m du bassin de rétention Hauteur d’eau 12 av. Industrielle Pour T = 10 ans 1227 Carouge Échelle: 1:25 Tél. 022 308 89 00 0,5 m Date Dess. Contr. Échelle: 1:25 GE1316 Annexe 1c 0,35 m Nov 2014 JMr ESa 0,6 m Noue 1 Noue 5

1.6 m 3 m

0,5 m 0,35 m 0,4 m 0,5 m

0,4 m 1,5 m

Échelle: arbitraire Coupe de principe du bassin de rétention Chambre de régulation avec regard 431 Ruisseau le Rouëlbeau

Hauteur d’eau pour t = 20 ans: 430.0 m Trop-plein 430 Grille de protection

429 FE: 428.4 Hmax= 428.3 Chenal de fond de bassin L x h = 3.5 x 0.6 m 428 Orifice calibré ϕ14.6 cm FE: 427.6

427

C C’

Annexe 2 : Fichiers de calcul des volumes de rétention

Annexe 2 : Calcul des volumes de rétention – Hypothèse 60% de rétention en toiture et 50% de végétalisation

Extension ZDIA LA PALLANTERIE - Hypothèse: 60% de rétention en toiture et 50% végétalisation Caractéristiques de l'emprise

(hors Surface totale raccordée m2: 56'864 toitures)

Répartition Surface Cr Type de surface (%) raccordée (m2) (-) Zone boisée 0% Toitures avec rétention 16% 9'035 0.78 Terrasses / toitures à 2 pans 0% Toitures plates sans 16% 9'035 0.78 rétention Jardins, pré, parc 0% 9'665 0.15 Espaces verts sur dalle 0% 4'538 0.65 Surfaces bituminées 43% 24'591 0.90 Total 75% 56'864 0.71

Bases hydrologiques et techniques

Surface réduite (m2): 40'535 Exutoire: La Seymaz Temps de retour (ans): 20 Débit maximun autorisé (l/s/ha): 10 Débit de sortie maximal (l/s): 56.9

Débit de sortie spécifique maximum (l/s/hared): 14.0 Coefficient α (coefficient de fuite à déterminer par itération; valeur initiale= 2/3 [-] pour un 0.67 orifice calibré):

Débit de sortie spécifique moyen (l/s/hared): 9.4 Temps de concentration (min): 5

RETENTION VOLUME INTENSITE INTENSITE DEBIT VOLUME VOLUME VOLUME DUREE PLUIE Coefficient DEBIT PLUIE HORS TOTAL PLUIE PLUIE TOITURES PLUIE FUITE TOITURES TOITURES RETENU minutes a b u(T) mm/h L/s/m2 L/s L/s m3 m3 m3 m3 m3 1.000 123.823 33.687 2.996 247.214 0.069 2302.7 7.23 138 0 28 135 164 2.000 110.111 30.485 2.996 221.579 0.062 2064.0 7.23 248 1 51 242 293 3.000 99.133 27.839 2.996 200.782 0.056 1870.2 7.23 337 1 69 328 397 4.000 90.145 25.615 2.996 183.569 0.051 1709.9 7.23 410 2 84 398 482 5.000 82.652 23.720 2.996 169.083 0.047 1575.0 7.23 472 2 96 458 554 7.500 68.431 20.019 2.996 141.242 0.039 1315.6 7.23 592 3 120 570 690 10.000 58.385 17.316 2.996 121.287 0.034 1129.8 7.23 678 4 137 648 785 12.500 50.911 15.257 2.996 106.279 0.030 990.0 7.23 742 5 150 705 855 15.000 45.134 13.635 2.996 94.579 0.026 881.0 7.23 793 7 159 748 907 20.000 37.094 11.245 2.996 77.858 0.022 725.2 7.23 870 9 173 811 984 25.000 31.864 9.597 2.996 66.675 0.019 621.1 7.23 932 11 184 857 1041 30.000 28.144 8.409 2.996 58.667 0.016 546.5 7.23 984 13 192 894 1087 40.000 23.137 6.826 2.996 47.943 0.013 446.6 7.23 1072 17 206 953 1159 50.000 19.875 5.806 2.996 40.995 0.011 381.9 7.23 1146 22 218 997 1214 60.000 17.554 5.087 2.996 36.073 0.010 336.0 7.23 1210 26 227 1031 1258 75.000 15.079 4.327 2.996 30.847 0.009 287.3 7.23 1293 33 237 1070 1307 90.000 13.319 3.791 2.996 27.145 0.008 252.8 7.23 1365 39 246 1097 1343 120.000 10.949 3.078 2.996 22.186 0.006 206.7 7.23 1488 52 259 1131 1389 150.000 9.406 2.618 2.996 18.973 0.005 176.7 7.23 1591 65 267 1144 1411 180.000 8.307 2.294 2.996 16.697 0.005 155.5 7.23 1680 78 273 1144 1416 240.000 6.829 1.862 2.996 13.648 0.004 127.1 7.23 1831 104 278 1116 1394 300.000 5.867 1.584 2.996 11.673 0.003 108.7 7.23 1957 130 279 1064 1342 360.000 5.182 1.388 2.996 10.273 0.003 95.7 7.23 2067 156 275 995 1270 480.000 4.260 1.127 2.996 8.398 0.002 78.2 7.23 2253 208 262 823 1086 720.000 3.232 0.840 2.996 6.322 0.002 58.9 7.23 2544 312 219 400 619 960.000 2.657 0.682 2.996 5.168 0.001 48.1 7.23 2773 416 163 0 163 1200.000 2.282 0.580 2.996 4.421 0.001 41.2 7.23 2965 520 99 0 99 1800.000 1.732 0.432 2.996 3.329 0.001 31.0 6.47 3349 699 0 0 0 2160.000 1.529 0.379 2.996 2.930 0.001 27.3 5.70 3537 739 0 0 0

Volume hors toiture (m3) T=5 min 1144 Volume de rétention aménagé sur toiture (m3) T=5 min 279 Volume de rétention total (m3) T=5 min 1422

Volume de rétention en toiture

Caractéristiques de la toiture

Surface totale raccordée m2: 9'035 Aménagement de toiture Plates Cr (-) 0.775

Bases hydrologiques et techniques

Surface réduite (m2): 7'002 Exu t o i r e: Noues Temps de retour (ans): 20 Débit de sortie maximal (l/s): 9.04 Débit de sortie spécifique 12.90 Coefficient α (coefficient de 0.80 fuite à déterminer par itération; Débit de sortie spécifique 10.32 Temps de concentration (min): 2

INTENSITE INTENSITE DEBIT VOLUME VOLUME VOLUME DUREE PLUI E Coefficient DEBIT PLUIE PLUIE PLUIE TOITURES PLUI E FUITE RETENTI ON

minutes a b u(T) mm/ h L/s/m2 L/s L/s m3 m3 m3 1.000 123.823 33.687 2.996 247.214 0.069 480.8 7.2 29 0 28 2.000 110.111 30.485 2.996 221.579 0.062 431.0 7.2 52 1 51 3.000 99.133 27.839 2.996 200.782 0.056 390.5 7.2 70 1 69 4.000 90.145 25.615 2.996 183.569 0.051 357.0 7.2 86 2 84 5.000 82.652 23.720 2.996 169.083 0.047 328.9 7.2 99 2 96 7.500 68.431 20.019 2.996 141.242 0.039 274.7 7.2 124 3 120 10.000 58.385 17.316 2.996 121.287 0.034 235.9 7.2 142 4 137 12.500 50.911 15.257 2.996 106.279 0.030 206.7 7.2 155 5 150 15.000 45.134 13.635 2.996 94.579 0.026 184.0 7.2 166 7 159 20.000 37.094 11.245 2.996 77.858 0.022 151.4 7.2 182 9 173 25.000 31.864 9.597 2.996 66.675 0.019 129.7 7.2 195 11 184 30.000 28.144 8.409 2.996 58.667 0.016 114.1 7.2 205 13 192 40.000 23.137 6.826 2.996 47.943 0.013 93.3 7.2 224 17 206 50.000 19.875 5.806 2.996 40.995 0.011 79.7 7.2 239 22 218 60.000 17.554 5.087 2.996 36.073 0.010 70.2 7.2 253 26 227 75.000 15.079 4.327 2.996 30.847 0.009 60.0 7.2 270 33 237 90.000 13.319 3.791 2.996 27.145 0.008 52.8 7.2 285 39 246 120.000 10.949 3.078 2.996 22.186 0.006 43.2 7.2 311 52 259 150.000 9.406 2.618 2.996 18.973 0.005 36.9 7.2 332 65 267 180.000 8.307 2.294 2.996 16.697 0.005 32.5 7.2 351 78 273 240.000 6.829 1.862 2.996 13.648 0.004 26.5 7.2 382 104 278 300.000 5.867 1.584 2.996 11.673 0.003 22.7 7.2 409 130 279 360.000 5.182 1.388 2.996 10.273 0.003 20.0 7.2 432 156 275 480.000 4.260 1.127 2.996 8.398 0.002 16.3 7.2 470 208 262 720.000 3.232 0.840 2.996 6.322 0.002 12.3 7.2 531 312 219 960.000 2.657 0.682 2.996 5.168 0.001 10.1 7.2 579 416 163 1200.000 2.282 0.580 2.996 4.421 0.001 8.6 7.2 619 520 99 1800.000 1.732 0.432 2.996 3.329 0.001 6.5 6.5 699 699 0 2160.000 1.529 0.379 2.996 2.930 0.001 5.7 5.7 739 739 0

Volume de 279 Lame d'eau 3.9

Annexe 3 : Devis estimatif

Annexe 4 : Matrice des objectifs de protection contre les crues

Matrice des objectifs de protection, approuvée par le Conseil d’Etat dans le cadre du SPAGE (Schéma de protection, d’aménagement et de gestion des eaux).

C. Etude pédologique et plan de gestion des sols

FONDATION DE LA PALLANTERIE

PDZIA PALLANTERIE-SUD

ETUDE PÉDOLOGIQUE ET PLAN DE GESTION DES SOLS

Genève, le 27 janvier 2016 GE01316.600

CSD INGENIEURS SA Avenue Industrielle 12 CH-1227 Carouge t +41 22 308 89 00 f +41 22 308 89 11 e [email protected] www.csd.ch

TABLE DES MATIÈRES

1. INTRODUCTION 3

2. DÉFINITIONS ET BASES LÉGALES 5 2.1 Définitions 5 2.2 Bases légales et normes 5

3. RAPPORT PÉDOLOGIQUE 6 3.1 Périmètre d’étude 6 3.2 Méthodologie 7 3.3 Cartographie des sols 8 3.4 Description des sols 10 3.4.1 Cartographie des sols 10 3.4.2 Typologie des sols 10 3.5 Sensibilité à la compaction 12 3.6 Volumes des matériaux terreux 13 3.7 Pollution des sols 15

4. PLAN DE GESTION DES SOLS 17 4.1 Planification générale de l’équipement et de l’aménagement de la zone 18 4.2 Conception des différents projets 18 4.3 Préparation, réalisation et réception des travaux 19 4.3.1 Organisation et suivi des travaux 19 4.3.2 Mesures d’humidité relative du sol 19 4.3.3 Engins 20 4.3.4 Période de réalisation des travaux 20 4.3.5 Préparation préalable des terrains avant décapage 20 4.3.6 Conditions de décapage 20 4.3.7 Conditions de stockage temporaire 21 4.3.8 Conditions de remise en état des sols 22

5. CONCLUSION 23

ANNEXES

ANNEXE SOL 1 : Epaisseur indicative de l’horizon A 24 ANNEXE SOL 2 : Epaisseur indicative de l’horizon B 26 ANNEXE SOL 3 : analyses physiques selon Sol Conseil 28 ANNEXE SOL 4 : analyses EN POLLUANT SELON WESSLING 35

1 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 27.01.2016

PRÉAMBULE

CSD confirme par la présente avoir exécuté son mandat avec la diligence requise. Les résultats et conclusions sont basés sur l'état actuel des connaissances tel qu'exposé dans le rapport et ont été obtenus conformément aux règles reconnues de la branche. CSD se fonde sur les prémisses que : Ŷ le mandant ou les tiers désignés par lui ont fourni des informations et des documents exacts et complets en vue de l'exécution du mandat, Ŷ les résultats de son travail ne seront pas utilisés de manière partielle, Ŷ sans avoir été réexaminés, les résultats de son travail ne seront pas utilisés pour un but autre que celui convenu ou pour un autre objet ni transposés à des circonstances modifiées. Dans la mesure où ces conditions ne sont pas remplies, CSD décline toute responsabilité envers le mandant pour les dommages qui pourraient en résulter. Si un tiers utilise les résultats du travail ou s'il fonde des décisions sur ceux-ci, CSD décline toute responsabilité pour les dommages directs et indirects qui pourraient en résulter.

2 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 27.01.2016

1. Introduction

Le présent rapport constitue l’étude pédologique et le concept de gestion des sols établi dans le cadre du Plan directeur de Zone industrielle et artisanale (PDZIA) « Pallanterie Sud » relatif à l’extension de la zone industrielle de La Pallanterie sur le territoire des communes de Collonge-Bellerive et de Meinier. Le projet de PZDIA, établi à l’initiative de la Fondation Intercommunale pour les terrains industriels et artisanaux de la Pallanterie (FITIAP) a fait l’objet d’un dossier déposé auprès de l’administration cantonale en janvier 2015. Ce dossier a fait l’objet d’un préavis du Service de l’environnement et des risques majeurs (SERMA) daté du 13 mai 2015 qui demandait à ce qu’un complément relatif à la protection des sols soit établi dans le cadre du PDZIA, portant sur les 3 points suivants :  établissement d’une étude pédologique ;  réaliser une analyse selon l’OSol de la teneur en polluants du sol pour les surfaces inscrites au cadastre viticole et au cadastre des sites pollués;  élaborer un plan de gestion des sols. La FITIAP a mandaté le bureau CSD Ingénieurs SA en septembre 2015 pour réaliser l’étude complémentaire demandée dont les résultats sont synthétisés dans le présent rapport. Cette étude porte sur l’ensemble de l’emprise de l’extension de la zone industrielle « Pallanterie Sud » planifiée, qui porte sur une surface d’environ 5.8 hectares représentée à la figure 1 ci-dessous.

Figure 1 : Plan de situation de l’extension de la ZDIA et de la vue d’ensemble de la future ZDIA de la Pallanterie

3 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 27.01.2016

Le Plan de gestion des sols établi à ce stade du PDZI permet de définir une vue d’ensemble et les principes de gestion des sols qui devront être précisés au stade des différents projets successifs, qui détermineront les emprises effectives à décaper à chaque étape, et dont la réalisation pourra s’étendre sur une période globale de 10 à 15 ans. Ce rapport a fait l’objet d’une première version du 1er décembre 2015 préavisé favorablement par le SERMA le 18 janvier 2016. La présente version actualisée a été complétée en fonction des remarques ponctuelles formulées.

4 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 27.01.2016

2. Définitions et bases légales

2.1 Définitions

Sol : couche biologiquement active du sol où l'on trouve des racines. Le sol comprend en principe une couche supérieure organo-minérale riche en organismes et en nutriments, dite terre végétale ou horizon A, d'une épaisseur variant entre 15 à 35 cm environ, et une couche inférieure, de l’ordre de 30 à 80 cm, appelée sous couche arable ou horizon B. D'une façon générale, les couches minérales plus profondes appelées roche mère, remblai ou horizon C, qui constituent le matériau parental du sol ne sont pas considérées dans ce rapport. Ces couches constituent les matériaux d’excavation. Matériaux terreux : l’excavation d’un terrain commence par le décapage de la terre végétale et de la sous-couche arable située dans la couche supérieure du terrain. Ces matériaux sont regroupés sous le terme de matériaux terreux.

2.2 Bases légales et normes

Le domaine de la protection des sols est principalement régi par l’Ordonnance fédérale sur les atteintes portées aux sols (OSol, 1er juillet 1998). Les documents suivants définissent les principales dispositions légales en rapport à la protection des sols et guident leur mise en pratique : ƒ Loi fédérale du 7 octobre 1983 (état le 1er août 2010) sur la protection de l’environnement (LPE) ; ƒ Ordonnance fédérale du 1 juillet 1998 (état le 1 juil. 2008) sur les atteintes portées aux sols (OSol) ; ƒ Ordonnance fédérale du 4 décembre 2015 (état le 1 janv. 2016) sur la limitation et l’élimination des déchets (OLED) ; ƒ Loi cantonale sur les gravières et exploitations assimilées (LGEA) du 28 octobre 1999 (L 3 10) ; ƒ Règlement cantonal sur la protection des sols du 16 janv. 2008 (K 1 70.13) ; ƒ Ordonnance fédérale du 26 août 1998 (état le 1 janv. 2009) sur les sites contaminés (OSites) ; ƒ Ordonnance fédérale du 30 novembre 1992 (état le 1 oct. 2008) sur les forêts (OFo) ; ƒ Ordonnance du 10 septembre 2008 (état le 1 oct. 2008) sur l’utilisation d’organismes dans l’environnement (Ordonnance sur la dissémination dans l’environnement, ODE) ; ƒ Ordonnance fédérale du 18 mai 2005 (état le 1 fév. 2009) sur la protection contre les substances et les préparations dangereuses pour l'environnement (Ordonnance sur les produits chimiques, OChim) ; ƒ Normes VSS Terrassement 640581a, 640582 et 640583. ƒ Normes VSS « Terrassement, sol » 640 581a, 640 582, 640 583, 1998 ; ƒ Construire en préservant les sols, OFEV, 2001.

5 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 27.01.2016

. Instructions sur l’évaluation et l’utilisation de matériaux terreux, OFEV, 2001 ; . Directives sur la protection des sols lors de la création de conduites souterraines de transport (Directives pour la protection des sols). Berne, 2001. . Directives de l’association suisse des sables et graviers (ASG)1 Directive pour la remise en état des sites/Directive pour une manipulation appropriée des sols.

3. Rapport pédologique

3.1 Périmètre d’étude

Le présent chapitre fait état des caractéristiques structurales, de l’épaisseur et de la profondeur des différents horizons pédologiques du terrain en place. Cette évaluation permet de définir la sensibilité des sols à la compaction. Des analyses des teneurs en polluants des emprises inscrites au cadastre viticole représentées à la figure ci-dessous ont été effectuées.

Figure 2 : Cadastre viticole L’ensemble des sols naturels a été décrit, que ce soit des sols non remaniés ou remaniés à l’intérieur de l’extension de la zone industrielle planifiée, qui concerne une surface totale de sols naturels d’environ 5 ha. L’affectation des sols naturels présents sur le périmètre, représentée ci-dessous, peut être résumée comme suit :  Pâturages et parcs à chevaux : environ 3 ha

1 Association suisse des Sables et Graviers désormais ASGB – Association Suisse de l’Industrie des Graviers et du Béton

6 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 27.01.2016

 Surfaces dédiées à l’arboriculture et floricultures environ 7'300 m2  Vignes : environ 3'600 m2 (la surface inscrite au cadastre viticole est supérieure et totalise 7’800 m2)  Jardins : environ 7’400 m2  Massifs engazonnés et arborés : environ 1'300 m2

Figure 3 : Plan de situation de l'utilisation des sols

3.2 Méthodologie

L’étude pédologique du périmètre d’exploitation comprend une description des sols basée sur les observations faites sur 17 sondages pédologiques à la tarière Edelman, accompagnés d’une fosse pédologique creusée à la pelle manuelle, des analyses physiques effectuées sur des échantillons composites par type de sols rencontrés sur terre végétale et sur la sous-couche (prélevé à la tarière). Les données disponibles (cartes pédologiques, topographie, géologie, sites pollués, végétation, données analytiques existantes) ont également été prises en compte afin d’établir la cartographie des sols.

7 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 27.01.2016

Une analyse des polluants a été effectuée sur les parcelles inscrites dans le cadastre viticole, une évaluation préalable du potentiel de pollution d’autres emprises a été effectuée afin de donner des orientations pour les projets d’aménagement futurs. A noter que les parcelles n° 5'182, 5'183 et 5'185, représentées sur la figure 3, n’ont pas pu faire l’objet de sondages, en raison de l’absence d’autorisation des propriétaires concernés. Par conséquent, les caractéristiques des sols de ces parcelles ont été extrapolées à ce stade à partir des données acquises sur les emprises voisines. Toutefois, des sondages complémentaires sont à prévoir sur ces parcelles, préalablement aux projets d’aménagement qui s’y implanteront afin de préciser leurs caractéristiques.

3.3 Cartographie des sols

Dix-sept sondages géologiques à la tarière effectués le 19 octobre 2015 ont permis de mesurer les épaisseurs des horizons de matériaux terreux. Une fosse pédologique complémentaire à la pelle manuelle effectuée le 16 novembre 2015 a permis de compléter les informations sur les épaisseurs des différents horizons (A et B) mais surtout d’affiner la description des sols présents dans le périmètre. La localisation des sondages et de la fosse est présentée à la figure 4 ci-après. Les données existantes sur SITG donnent des informations sur la parcelle de vigne et sur un sondage de texture. Ces données, cohérentes avec les observations effectuées, ont été intégrées à la description effectuée. Les analyses physiques effectuées par le laboratoire Sol-Conseil à Changins, agréé OSol, portent sur dix échantillons composites prélevés sur la terre végétale et la sous- couche correspondant aux sols rencontrés sur l’entier du périmètre (cf. annexe Sol 3). Elles fournissent des données concernant le pourcentage de matière organique, le pH, la teneur en carbonates, la granulométrie de la terre fine, affinant ainsi l’analyse des sols en place rencontrés.

8 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 27.01.2016

Figure 4 : Plan de situation de la typologie des sols

9 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 27.01.2016

3.4 Description des sols

3.4.1 Cartographie des sols Les résultats des investigations de terrain sont présentés dans les cartes suivantes :  Typologie des sols et localisation des sondages pédologiques (cf. figure 4 ci- avant)  Epaisseur indicative de l’horizon A (cf. annexe Sol 1) ;  Epaisseur indicative de l’horizon B (cf. annexe Sol 2).

3.4.2 Typologie des sols Les sols rencontrés sur le périmètre présentent une certaine variabilité du fait de l’intervention humaine sur certaines emprises, mais également en lien avec la topographie du terrain qui présente une pente de l’ordre de 10% depuis la limite ouest et est en direction d’une cuvette située au sud de la partie centrale.

Sols bruns profonds Les sols bruns couvrent une surface d’environ 25'000 m2. L’horizon de surface (horizon A) varie entre 30 et 35 cm d’épaisseur. Cet horizon est de couleur brune avec un taux de matière organique évalué à environ 3% et à environ 5 % pour les emprises de vignes. L’horizon A est aéré à structure grumeleuse, la pierrosité est estimée à 10 %. Cet horizon est caractérisé en tant que limon. Un changement de couleur et de pierrosité sépare l’horizon A de l’horizon B. L’horizon B, d’une épaisseur variant de 25 à 45 cm, est de couleur brun clair, le taux de matière organique est estimé à moins de 2 %. La structure est essentiellement subpolyédrique et la pierrosité est estimée à moins de 10%. Cet horizon est aussi considéré comme un limon.

De manière générale, il s’agit d’un sol alcalin à faiblement alcalin (pH H20 = 6.8 à 7.9), non carbonaté avec une pierrosité de surface estimée à 10-15%. La présence significative de vers de terre est signe d’une bonne activité biologique. De très rares traces de débris de briques sont rencontrées (<1%), aucune trace de charbon n’a été décelée, ni de signe d’hydromorphie. Sur la base de la teneur en silts et en argiles (Argiles 22%/ Silts 36% / Sables 42%) (cf. tableau n°1) ces sols sont classés comme normalement sensibles à la compaction (selon la norme VSS 640 582).

Sols bruns modérément profonds Les sols bruns couvrent une surface d’environ 12’'000 m2. L’horizon de surface (horizon A) varie entre 30 et 35 cm d’épaisseur. Cet horizon est de couleur brune avec un taux de matière organique évalué à environ 3% et à environ 5 % pour les emprises de vignes. L’horizon A est aéré à structure grumeleuse, la pierrosité est estimée entre 10 et 30 %. Cet horizon est caractérisé en tant que limon sableux. Un changement de couleur et de pierrosité sépare l’horizon A de l’horizon B. Ce dernier présente une épaisseur variant de 25 à 55 cm, il est de couleur brun clair, le taux de matière organique est estimé à moins de 2 %, la structure est essentiellement subpolyédrique et la pierrosité est estimée à moins de 10%. Cet horizon est aussi considéré comme un limon à limon sableux.

De manière générale, il s’agit d’un sol faiblement alcalin (pH H20 = 6.8 à 7.4), carbonaté à non carbonaté, avec une pierrosité de surface estimée à 10-15%. La présence significative de vers de terre est signe d’une bonne activité biologique. De rares traces de débris de briques (<1%) sont rencontrés, aucune trace de charbon n’a été décelée, ni de signe d’hydromorphie. Sur la base de la teneur en silts et en argiles

10 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 26.09.2016

(Argiles 19%/ Silts 37% / Sables 44%) (cf. tableau n°1) ces sols sont classés comme normalement sensibles à la compaction (selon la norme VSS 640 582). Sols bruns faiblement pseudogeyfiés Les sols bruns faiblement pseudogeyfiés couvrent une surface d’environ 4'800 m2. L’horizon de terre végétale (horizon A) varie de 25 cm à 35 cm d’épaisseur. Cet horizon est de couleur brune avec un taux de matière organique évalué à environ 3% et environ 5% pour les emprises de vignes. L’horizon A est assez compact à structure polyédrique, la pierrosité est estimée à moins de 5%. Cet horizon est caractérisé en tant que limon argileux. Un changement de couleur sépare l’horizon A de l’horizon B. Ce dernier, d’une épaisseur variant de 55 à 60 cm, est de couleur brun clair, le taux de matière organique est estimé à moins de 2 %, la structure est essentiellement polyédrique et la pierrosité est estimée à moins de 3%. Cet horizon est aussi considéré comme un limon argileux. De manière générale, il s’agit d’un sol faiblement alcalin, non carbonaté, avec une pierrosité de surface estimée à moins de 10%. La présence éparse de vers de terre est signe d’une activité biologique moyenne. De rares traces de débris de briques (<1%) ont été rencontrées, aucune trace de charbon n’a été décelée. A partir de -50 cm des traces d’hydromorphie sont présentes. Sur la base de la teneur en silts estimé et en argiles (Argiles 35%/ Silts 50% / Sables 15%) (cf. tableau n°1) ces sols sont classés comme très sensibles à la compaction (selon la norme VSS 640 582).

Sols brun pseudogeyfié Les sols bruns couvrent une surface d’environ 4’600 m2. L’horizon de surface (horizon A) présente une épaisseur d’environ 25 cm d’épaisseur. Cet horizon est de couleur brune avec un taux de matière organique évalué à environ 5%. L’horizon A est lourd, compact à structure polyédrique, la pierrosité est estimée à 10 %. Cet horizon est caractérisé en tant qu’argile limoneux. Un changement de couleur et de pierrosité sépare l’horizon A de l’horizon B. L’horizon B, d’une épaisseur d’environ 60 cm, est de couleur brun clair, le taux de matière organique est évalué à environ 2 %, la structure est essentiellement polyédrique et la pierrosité est considérée comme nulle. Cet horizon est aussi considéré comme un argile limoneux. De manière générale, il s’agit d’un sol faiblement alcalin, non carbonaté, avec une pierrosité de surface estimée à moins de 3%. La présence éparse de vers de terre est signe d’une activité biologique moyenne. De rares traces de débris de briques (<1%) ont été rencontrées, aucune trace de charbon n’a été décelée. A partir de -50 cm des traces d’hydromorphie sont présentes et au-delà de 85 cm la couleur est complètement grise. Sur la base de la teneur en silts estimée et en argiles (Argiles 49%/ Silts 40% / Sables 10%) ces sols sont classés comme extrêmement sensibles à la compaction (selon la norme VSS 640 582).

Anthroposols Ces sols complètement remaniés lors des constructions antérieures (villas, bâtiments d’activités) ont pu être caractérisés uniquement par orthophoto et par une analyse visuelle sur le terrain. Ils n’ont pas fait l’objet de sondages, car la quasi-totalité de cette emprise n’était pas accessible. Par conséquent, il a été admis dans le cadre de cette étude pédologique générale que ces emprises présentaient une épaisseur moyenne de terre végétale de 20 cm avec l’absence de sous-couche. Au vu de leur localisation par rapport aux autres sols non remaniés, ces sols sont considérés comme normalement sensibles à la compaction. Ces hypothèses devront être précisées sur la base de sondages supplémentaires dans le cadre de l’étude des projets d’aménagement concernant ces emprises.

11 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 27.01.2016

L’analyse physique des échantillons a été effectuée par le laboratoire Sol Conseil. Les résultats sont résumés dans le tableau ci-dessous et les bordereaux d’analyse complets sont présentés en annexe Sol 3 :

Estimation Matière pH CaCO3 tot. Argile Silt Sable vi s uell e Organique (H2O) % % % % graviers % % Sondage P 4 - Horizon A 3.2 6.8 0 21.5 34.4 44.1 <10 Sondage P 4 - Horizon B 1.3 7 0 22.8 33.5 43.7 <10 Sondage P 10 - Horizon A 2.5 7.3 1 22.7 37.9 39.4 <10 Sondage P 10 - Horizon B 1.1 7.8 0 26.5 37.3 36.2 0 Sondage P 16 - Horizon A 5 7.7 4.4 22.9 33 44.1 10 à 30 Sondage P 16 - Horizon B 2.4 7.9 6.7 24.2 36.2 39.6 <10 Sondage P 18 - Horizon A 1.9 6.8 0 18.9 36.9 44.2 0 Sondage P 18 - Horizon B 1.1 7.4 0 22.3 36 41.7 <10 Sondage P 7 - Horizon A 5.3 6.9 1 49.9 37.8 12.3 10 Sondage P 7 - Horizon B 2.2 7.5 0 48 45.5 6.5 0

Tableau 1 : Caractéristiques physiques des sols rencontrés selon les résultats d’analyse Sol-Conseil

3.5 Sensibilité à la compaction

En fonction des teneurs en limon, matière organique et éléments grossiers, la sensibilité à la compaction peut ainsi être résumée comme suit pour les différents sols rencontrés (selon la norme VSS 640 582):

Sol brun pseudogleyifié Extrêmement sensible au compactage

Sol brun faiblement pseudogleyfié Très sensible au compactage

Sol brun profond Normalement sensible au compactage

Sol brun moyennement profond Peu sensible au compactage

Anthroposol Peu sensible au compactage

Tableau 2 : Sensibilité à la compaction

12 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 27.01.2016

3.6 Volumes des matériaux terreux

Sur la base des cartes d’épaisseurs indicatives de la terre végétale et de la sous- couche arable présentées au point précédent, les volumes indicatifs en place de matériaux terreux concernés par l’extension de la zone industrielle et artisanale « Pallanterie Sud » représentent un total d’environ 15’500 m3 pour la terre végétale et 21’500 m3 pour la sous-couche. Toutefois le projet de PDZIA prévoit de largement maintenir les sols naturels situés au niveau d’un espace vert central (emprise verte indiquée sur la figure 2) qui représente une emprise d’environ 10'500 m2. Cette emprise conservera une fonction d’espace vert et de gestion extensive des eaux du surface avec maintien du sol naturel en place. Par conséquent les emprises sur lesquelles les sols sont susceptibles d’être décapés provisoirement ou définitivement totalisent une surface de 39'500 m2 constituée par 5 aires de localisation des bâtiments et les voies d’accès qui seront aménagées en périphérie de chacun d’eux.

Figure 5 : Plan de situation des blocs de bâtiments industriels

Selon les données que nous avons actuellement à disposition, des volumes de matériaux terreux ont été estimés par aires de localisation des bâtiments en rattachant les emprises de voies d’accès adjacentes selon le découpage représenté à la figure ci-dessous :

13 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 27.01.2016

Figure 6 : Plan de situation de la zone élargie qui impactera les sols par blocs de bâtiment Le tableau ci-dessous présente les volumes de terre végétale et de sous-couche maximaux susceptibles d’être décapés pour chacun des sous-périmètres définis :

Volume estimé en place (en Numéro de bloc Type de terre m3)

Horizon A 3’400 Bloc 1 Horizon B 4’800 Horizon A 2’500 Bloc 2 Horizon B 2’800 Horizon A 2’500 Bloc 3 Horizon B 2’700 Horizon A 2’500 Bloc 4 Horizon B 3’500 Horizon A 1’200 Bloc 5 Horizon B 1’800 Horizon A 12’100 TOTAL Horizon B 15’600

Tableau 3 : Total de potentiel de décapage par type d'horizons en fonction des blocs d'aménagement de bâtiments prévus. Ces valeurs constituent des volumes potentiels maximaux correspondant au décapage de l’ensemble de la surface. L’aménagement effectif de chaque aire, à

14 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 27.01.2016

préciser à un stade ultérieur, comportera néanmoins le maintien ainsi que la reconstitution de surfaces de sols naturels.

3.7 Pollution des sols

Selon le préavis du SERMA, une analyse selon l’OSol, de la teneur en polluants du sol a été effectuée au droit des 2 parcelles inscrites au cadastre viticole, soit la parcelle n° 5'184 toujours cultivée en vigne et la parcelle n°333 entre temps réaffectée en pâturage pour chevaux. La demande relative à la réalisation d’une analyse de la parcelle inscrite au cadastre des sites pollués n’a pu être concrétisée en raison du caractère non accessible de cette parcelle à ce stade. Il faut également relever que cette parcelle n’abrite qu’une surface très limitée de sol naturel, représentant moins de 200 m2. Le degré de pollution de cette emprise devra être précisé dans le cadre de la conception du projet d’aménagement relatif à ce secteur. Le degré de pollution des 2 parcelles inscrites au cadastre viticole a été déterminé sur la base d’un échantillonnage composite de plusieurs sondages sur les premiers 20 cm de sols. Le résultat des analyses au sens de l’Osol effectuées par le laboratoire Wessling SA sur les 3 métaux lourds significatifs en lien avec l’exploitation viticole est résumé ci- dessous (les bordereaux d’analyse complets sont présentés à l’annexe Sol 4) :

Valeurs Seuil indicatives d'investigations au sens de l'Osol au sens de l'Osol Numéro d'analyse P1 P2 Parcelle Parcelle Type de sol 333 5'184 Plomb (Pb) (mg/kg MS) 23 61 50 200 Cadmium (Cd) (mg/kg MS) 0.3 0.2 0.8 2 Cuivre (Cu) (mg/kg MS) 250 180 40 150 Degré de pollution au sens de l'Osol Très pollué Très pollué

valeur Valeur dépassant la valeur indicative au sens de l'Osol valeur Valeur dépassant le seuil d'investigation au sens de l'Osol

Tableau 4 : Résultats d'analyses des polluants liés à la vigne Ces résultats montrent que les 2 parcelles présentent une pollution supérieure au seuil d’investigation, mais inférieure à la valeur d’assainissement définie par l’OSol, en lien avec les teneurs en cuivre. Sur cette base, ces sols sont à considérer comme des matériaux très pollués. L’échantillon composite prélevé sur la parcelle 5'184 présente également une teneur en plomb comprise entre la valeur indicative et le seuil d’investigation. Cette teneur en plomb mesurée sur l’échantillon composite prélevé sur la parcelle n°5184 pourrait également être liée à la proximité de la route de la Capite. Cet aspect devra être précisé au stade des projets d’aménagement portant sur ces secteurs, avec réalisation d’un échantillonnage à différentes distances de la route. Selon les valeurs d’expérience, la bande de sol susceptible d’être impactée par une route de ce type porte sur une largeur inférieure à 10 m. Cette bande est représentée à titre indicatif sur la figure ci-après ; sa présence effective et sa largeur devront être

15 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 27.01.2016

confirmées au stade ultérieur des projets d’aménagement des différents secteurs concernés. Avec la connaissance actuelle, au droit des parcelles définies comme à priori non pollués, il n’y a pas lieu à s’attendre à une pollution. Toutefois, pour valoriser ces matériaux terreux à l’extérieur du chantier il sera nécessaire d’effectuer des analyses en laboratoire au stade de la demande d’autorisation afin de s’assurer de la conformité de cette dernière.

Figure 7: Plan de situation de l'état de pollution des sols au sens de l'OSol

16 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 27.01.2016

Les volumes de sol des parcelles n°333 et 5'184, représentant 1’510 m3 au total, inscrits au cadastre viticole, dépassant le seuil d’investigation de l’OSol, sont donc à considérer comme des sols très pollués. Selon l’OSol et la directive « Evaluation et utilisation de matériaux terreux » de l’OFEV, les volumes de sol à décaper dans le cadre des futurs projets d’aménagement devront être traités et éliminés en tant que déchets. Selon les analyses effectuées, ces volumes répondent a priori aux critères d’acceptation en décharge contrôlée pour matériaux inertes (DCMI). Cet aspect devra néanmoins être confirmé à un stade ultérieur sur la base d’analyses complémentaires réalisées selon le protocole de l’ordonnance sur les déchets (OLED). Le degré de pollution de l’horizon B (sous-couche) devra également être vérifié dans le cadre de l’élaboration des projets concernant ces emprises. Etant donné que les concentrations en cuivre sont supérieures au seuil d’investigation défini par l’OSol, une valorisation des volumes de sol de ces 2 parcelles dans le cadre des aménagements paysagers prévus par les futurs projets ne peut être envisagée. Cependant en concertation avec le GESDEC, une demande de dérogation cantonale peut être envisagée permettant de valoriser ces matériaux terreux sur une autre parcelle de vigne présentant un état de pollution similaire à celui des parcelles 333 et 5'184. Cette dérogation ne peut être délivrée qu’à titre exceptionnel et devra faire l’objet d’un suivi extrêmement strict d’un spécialiste pour assurer la conformité environnementale de l’opération. En ce qui concerne le risque pour l’environnement ou la santé représenté par les concentrations en cuivre mentionnées, la parcelle 5'184 ne présente actuellement pas de menace particulière, car elle est toujours cultivée comme vigne. En ce qui concerne la parcelle 333 actuellement exploitée comme parc de détente et de pâture pour les chevaux, ce risque est à évaluer sur la base du calcul de l’indice de menace défini par le manuel des sols pollués « Evaluation de la menace et mesures de protection » (OFEV). Sur la base de la caractérisation et de l’analyse réalisée : concentration de cuivre de 250 mg/kg de MS, pH d’environ 7 et une teneur en matière organique de l’ordre de 3 %, l’indice de menace calculé est de 5.45 ce qui classe la menace pour la production alimentaire dans la catégorie de « concrète potentielle ». Cependant, il faut relativiser cette situation, car les chevaux ne se nourrissent que partiellement de l’herbe de ces parcs de la parcelle 333. En effet, ces boxes sont utilisés principalement pour le délassement et pas comme site de nourrissage préférentiel.

4. Plan de gestion des sols

Les exigences de la protection des sols devront être intégrées aux différentes étapes de concrétisation de l’extension de la zone industrielle « Pallanterie Sud », qui peuvent être définies comme suit :  Planification générale de l’équipement et de l’aménagement de la zone ;  Conception des différents projets (dessertes et aménagement général et bâtiments/aménagements des entreprises ;  Préparation, réalisation et réception des travaux. Le présent chapitre décrit les exigences et éléments à intégrer aux différentes étapes afin d’assurer une protection adéquate des sols.

17 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 26.09.2016

Les configurations et emprises des projets d’aménagement qui prendront place à l’intérieur du périmètre d’extension de la ZI Pallanterie Sud n’étant pas encore définies, l’établissement d’un plan de gestion précis, intégrant plans de décapages, d’entreposage temporaire, itinéraires de transport des matériaux terreux, plannings prévisionnels, ne peut être établi à ce stade. Dans ce contexte, ce chapitre constitue la base pour les plans de gestion des sols détaillés à établir dans le cadre de la conception des différents projets et des requêtes en autorisation des différentes étapes d’aménagement du périmètre qui s’étendront sur une période d’une dizaine d’années au moins et qui ne font pas l’objet d’une planification détaillée à ce stade.

4.1 Planification générale de l’équipement et de l’aménagement de la zone

Globalement la réalisation des différents aménagements et constructions de bâtiments planifiés par le PDZIA Pallanterie Sud générera un important volume de sols excédentaires lors des différentes étapes de réalisation, pas encore définies à ce stade. En admettant qu’un sol naturel puisse être maintenu ou reconstitué sur 20 à 30% des aires de localisation des constructions définis au point 3.6, le volume global de sol excédentaire à valoriser ou à gérer à l’extérieur du périmètre s’établit entre 19’390 et 22’160 m3 (soit entre 8’470 et 9’680 m3 de terre végétale et entre 10’920 et 12’480 m3 de sous-couche arable). Dans ce contexte, les tâches à prévoir au stade de la planification générale de mise en œuvre de la concrétisation du PDZIA Pallanterie Sud portent principalement sur une coordination anticipée à piloter par la FITIAP avec les services cantonaux (GESDEC et Direction générale de l’agriculture) et d’autres instances concernées (p.ex. AgriGenève) afin d’identifier et de concrétiser les opportunités permettant de valoriser ou de gérer de manière optimale les volumes de sol excédentaires générés. Concrètement, les options suivantes sont à privilégier : x Pour les volumes de sols non pollués, constitués par des sols présentant une bonne aptitude agricole : valorisation dans le cadre de travaux d’amélioration foncière ou de remise en état de parcelles agricoles, préférentiellement à proximité du site de La Pallanterie ou dans le secteur Arve - Lac. x Pour les volumes de sols très pollués, constitués par des sols présents sur les emprises des 2 parcelles inscrites au cadastre viticole : examen des possibilités de valoriser ces sols sur des parcelles viticoles présentant un taux de pollution au moins équivalent et justification de l’opportunité de cette option afin de déposer une demande de dérogation au GESDEC ; au cas où cette option ne pourrait se concrétiser, une mise en décharge de ces matériaux ( a priori DCMI – à confirmer sur la base d’analyses complémentaires selon le protocole OLED) serait à envisager.

4.2 Conception des différents projets

La protection des sols devra être prise en compte dans le cadre de la conception des différents projets (infrastructures d’accès ou de gestion des eaux, bâtiments et groupes de bâtiments d’activités) de la manière suivante :

18 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 27.01.2016

x Définition précise des emprises de sols définitives concernés par l’aménagement des projets en tenant compte également des emprises liés aux talus à mettre en œuvre en cas d’adaptation de la topographie actuelle. x Définition du concept de réalisation (accès et installations de chantier, zones de stockage) en veillant à limiter les emprises sur les sols naturels et les emprises à décaper. x Optimiser les possibilités de maintenir ou de reconstituer des surfaces de sol naturel à l’intérieur des périmètres du projet. x Sur la base des caractéristiques du projet et des résultats de la présente étude pédologique (à compléter en ce qui concerne les teneurs en polluants pour les emprises situées le long de la route de la Capite et à proximité des parcelles inscrites au cadastre viticole) : établissement des bilans de volumes (pour les différentes catégories de sol à distinguer en terme de degré de pollution et de typologie) : o à décaper à titre définitif et à titre provisoire o à valoriser/reconstituer dans le cadre du projet avec définition des volumes à stocker et des emprises nécessaires o à valoriser ou à gérer à l’extérieur

4.3 Préparation, réalisation et réception des travaux

4.3.1 Organisation et suivi des travaux Un spécialiste reconnu de la protection des sols sur les chantiers devra être intégré à la phase de réalisation, dès l’établissement des soumissions afin d’intégrer de manière adéquate l’ensemble des exigences à respecter. Les épaisseurs des horizons A et B à reconstituer pour chaque parcelle en fonction de ses observations de terrain devront être précisées. Le suivi doit notamment : planifier les mesures de protection des sols ; intégrer les exigences de la protection des sols dans les conditions particulières des soumissions et les documents contractuels avec l’entreprise de génie civil ; assurer le suivi des travaux durant les phases de décapage, dépôt temporaire, remise en place et remise en culture des sols. Le périmètre d’exécution des travaux devra être matérialisé au moyen de barrières solides permettant d’assurer la protection des surfaces de sol maintenues en périphérie.

4.3.2 Mesures d’humidité relative du sol Une batterie de 5 tensiomètres sera disposée préalablement à chaque phase de travaux de la manière suivante : x En phase de décapage : la batterie de 5 tensiomètres sera disposée en périphérie immédiate du secteur décapé. x En phase de remise en place : la batterie de 5 tensiomètres sera disposée sur les tas de terre végétale afin d’évaluer l’état d’humidité du sol. Le relevé des valeurs indiquées sur le tensiomètre se fera chaque jour en période de manipulation des sols. Le chef de chantier sera responsable d’effectuer ce relevé et d’en informer le pédologue spécialiste.

19 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 27.01.2016

Les tensiomètres permettent de donner une tendance sur l’état d’humidité des sols mais cela ne remplace pas l’expertise du pédologue spécialisé qui, en effectuant un test à la bêche, s’assurera du bon état de ressuyage du sol en vue de minimiser les impacts liés à la manipulation des sols. Le pédologue responsable du projet devra être contacté régulièrement par le chef de chantier pour se coordonner sur les possibilités de manipuler les sols. Il est à noter qu’aucune machine ne pourra circuler sur les sols si les valeurs des tensiomètres sont inférieures à 10 cb.

4.3.3 Engins Un choix adapté des engins utilisés est très important pour préserver les sols, c’est pourquoi il est nécessaire que tous les engins circulant sur les sols soient équipés de chenilles afin de limiter la pression au sol. Il est fortement recommandé d’utiliser des machines dont le poids ne dépasse pas les 20 tonnes et une pression au sol de 0.5 bar. De plus, pour éviter les risques de pollution, l’entrepreneur ne prévoit aucun stockage de carburant sur le site. Les engins et les machines seront alimentés par camions- citernes sur une emprise imperméable. Avec ces prérequis une description détaillée des machines devra être apportée lors de dépose des de plan de gestion des sols de chaque étape de réalisation.

4.3.4 Période de réalisation des travaux Selon les directives de protection des sols en vigueur, la période d’avril à octobre est la plus favorable pour la manipulation des sols. En effet, cette période est celle où les précipitations sont les moins élevées et où le taux d’humidité des sols est faible. Par conséquent, la planification des décapages et des possibles remises en état devront être prévus dans toute la mesure du possible pendant cette période d’avril à octobre. Toutefois, selon l’analyse des normes climatologiques Genève-Cointrin 1961-1990 et 1981-2010 montre qu’en fonction des précipitations, de la température moyenne et d’une hypothèse de croissance et d’évapotranspiration maximale des plantes en fonction de la température, la période de l’année dite optimale pour le décapage s’étend de mai à septembre, ceci dit il est envisageable d’étendre la période d’avril à octobre.

4.3.5 Préparation préalable des terrains avant décapage Les sols devront être recouverts par un couvert végétal type prairie au moins 6 mois avant le début des travaux de décapage. Ce prérequis sera en grande partie respecté, car la plupart des surfaces sont en prairie permanente. Seules les parcelles 5'180, 5'183 et 5’181 devront prévoir un ensemencement spécifique d’un mélange de graminées/légumineuses au moins 6 mois avant le début des travaux.

4.3.6 Conditions de décapage Le décapage des sols sera effectué sous la responsabilité de l’entreprise de terrassement avec les directives du spécialiste des sols à savoir : ƒ Travailler sur des sols ressuyés. Pour les sols présents, la force de succion minimale pour décaper et mettre en tas est de 10 centibars pour autant que le rapport entre le poids au sol et total de l’engin et le force de succion soit cohérent. Une valeur plus élevée est évidemment plus favorable. L’évaluation

20 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 27.01.2016

de l’humidité du sol sera effectuée avant les décapages. Les travaux de décapage seront planifiés lors de périodes favorables. De plus, il faudra prévoir des interruptions partielles ou totales des décapages et des remises en état en cas de précipitations. ƒ Réduire autant que possible le poids et la pression au sol lors du décapage. À cette fin, utiliser des machines adaptées, présentant une surface de contact au sol importante et une faible pression au sol. Les engins à chenilles engagés seront en adéquation avec les forces de succion du sol lors des travaux de décapages. ƒ En dessous de 10 centibars, aucun décapage ne sera effectué. ƒ Les travaux de décapage seront effectués à l’aide d’une pelle mécanique qui se déplacera uniquement sur l’horizon A, si le sol est suffisamment ressuyé. La pelle mécanique décapera l’horizon A par bande puis l’horizon B de manière séparée afin de garantir un déplacement uniquement sur l’horizon A. ƒ Décaper séparément l’intégralité de la terre végétale et de la sous-couche. ƒ Les matériaux terreux A et B décapés seront chargés séparément à la pelle mécanique dans un dumper (ou remorque) ou un camion en fonction de leur revalorisation ou évacuation. ƒ Les engins de transport pour un stockage temporaire devront soit : a) Être à chenilles et pourront rouler sur l’horizon A pour autant qu’il respecte la valeur de succion des sols. b) Être à pneus, et pourront dans ce cas uniquement rouler sur l’horizon C ou sur la des pistes de chantier provisoires aménagées directement sur le sol, avec mise en œuvre d’un matelas protecteur de 50 cm de grave compactée, séparé par un géotextile. ƒ Les engins de transport pour une évacuation seront des camions à pneus. Ces derniers ne seront pas autorisés à rouler sur les sols en place. Ils seront uniquement autorisés à circuler sur les routes, les pistes de chantiers type et l’horizon C.

4.3.7 Conditions de stockage temporaire

Les volumes à valoriser sur place devront être précisés afin de définir les volumes et emprises de stockage tampon nécessaires pour chaque étape de concrétisation de l’extension de la ZIA Pallanterie Sud. Ce stockage temporaire devra respecter les préconisations suivantes : ƒ Les horizons A et B seront stockés de manière séparée. ƒ La surface nécessaire au stockage devra être calculée afin de respecter les directives de protection des sols en matière de stockage. ƒ Au vu des caractéristiques des sols, ils sont considérés comme normalement ou peu sensibles à la compaction (en effet, la zone de sol argileuse ne sera pas touchée par les projets) par conséquent les caractéristiques des stockages seront les suivantes : a) Horizon A : ˜ Tas en forme trapézoïdale : hauteur maximum de 2.5 m ˜ Tas en forme étalée : hauteur maximum de 2.0 m b) Horizon B : ˜ Tas en forme trapézoïdale : hauteur maximum de 2.5 m

21 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 27.01.2016

˜ Tas en forme étalée : hauteur maximum de 2.5 m ƒ Les tas ne seront en aucun cas compactés par un engin ou par le godet de la pelle mécanique. ƒ Si les tas sont stockés plus de 6 mois, il sera nécessaire d’ensemencer (mélange UFA 400 par exemple) ces tas afin de prévenir l’érosion et la venue de néophytes. ƒ Les tas seront aménagés de manière à éviter toute stagnation d’eau en pied de talus. ƒ La mise à contribution de l’espace vert central pour les stockages temporaires de sols devra faire l’objet d’une analyse spécifique. En effet, le sol de cette emprise est en partie un sol brun pseudogleyfié, il est très sensible à la compaction. Par conséquent les emprises de stockage de devront pas être effectuée au droit des sols bruns pseudogleyifiés.

4.3.8 Conditions de remise en état des sols La remise en état finale des futurs sols reconstitués devra répondre aux exigences suivantes : ƒ Comme pour les décapages, les travaux de manipulation des sols devront uniquement être effectués en période sèche et lorsque les matériaux terreux sont bien ressuyés. L’évaluation de l’humidité des matériaux sera effectuée avant les remises en état et validée par le pédologue. Des interruptions partielles ou totales des travaux en cas de précipitations seront ordonnées. ƒ La pelle mécanique sera d’usage préférentiel pour remettre en place les sols. Lors de cette étape elle sera uniquement autorisée à rouler sur l’horizon terminal. Elle mettra la terre en place par bande et ne tassera pas les sols remis en place. ƒ Les emprises reconstituées avec plantation d’arbres devront intégrer la reconstitution de 50 cm d’horizon B et de 30 cm d’horizon A. ƒ Reconstituer les sols naturels à deux couches (horizon A et B) pour les surfaces de sols des espaces verts hors surfaces de dalles, en lien avec les 3 objectifs suivants : a) être à même d’assurer leurs fonctions (infiltration des eaux pluviales, bon développement de la végétation) b) valoriser cette ressource qu’est le sol c) réserver les volumes disponibles en décharge pour des matériaux non valorisables. ƒ Pour un aménagement de type massif, ou jardin il faudra garantir à minima 30 cm d’horizon A. ƒ La terre végétale et la sous-couche seront remises en état en une seule étape sans ensemencement intermédiaire de la sous-couche ; l’ensemble des sols reconstitués seront ensemencés avec un mélange grainier type graminées/fabacées qui permet de garantir une restructuration naturelle du sol et une reprise de l’activité biologique. ƒ Les sols reconstitués destinés aux chevaux devront être maintenus inaccessibles pendant au moins deux années après leur remise en état, en lien avec le risque de piétinement et la pression exercée au sol.

22 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 27.01.2016

5. Conclusion

Le présent document constitue l’étude pédologique et le plan général de gestion des sols établi dans le cadre du Plan directeur de zone industrielle et artisanale (PDZIA) du périmètre Pallanterie Sud. Il définit les caractéristiques des sols en place et fixe les principes de valorisation et de gestion à mettre en œuvre. Complété par des investigations plus détaillées, notamment en ce qui concerne l’extension des secteurs pollués en périphérie des parcelles inscrites au cadastre viticole et le long de la route de La Capite, ce document permettra d’établir les plans de gestion des sols accompagnant les différents projets d’aménagement concrets, sur la base des caractéristiques de ces derniers.

CSD INGENIEURS SA

Eric Säuberli p.o. Romain Tagand

Genève, le 27 janvier 2016

23 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 27.01.2016

ANNEXE SOL 1 : EPAISSEUR INDICATIVE DE L’HORIZON A

24 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 27.01.2016

^_ 35

35 35 ^_ !(

30 35 35 ^_ 35 ^_ ^_ 30 ^_ ^_

^_ 25 35 35 ^_ ^_ 30 ^_

35 30 25 ^_ ^_ ^_ 35 ^_

35 ^_ ^_ 30

Légende Extension ZDIA Pallanterie Sud Périmètre de l'extension ZI Sondages pédologiques Epaisseur (en cm) ^_ à la tarière !( fosse pédologique (à la pelle manuelle) Epaisseur de l'horizon A PDZIA La Pallanterie Sud (en cm) ± 20 Plan de situation de Echelle (A4) 25 l'épaisseur de l'horizon A 1:2'500 30 CSD Ingénieurs SA 35 Avenue Industrielle 12 1227 Carouge Courbes de niveau Tél. 022 / 308 89 00 GE1316/RTG Novembre 2015

ANNEXE SOL 2 : EPAISSEUR INDICATIVE DE L’HORIZON B

26 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 27.01.2016

^_ 45

55 55 ^_ !(

40 60 35 ^_ 55 ^_ ^_ 55 ^_ ^_

^_ 60 40 45 ^_ ^_ 25 ^_

40 20 60 ^_ ^_ ^_ 60 ^_

40 ^_ ^_ 40

Légende Extension ZDIA Pallanterie Sud Périmètre de l'extension ZI Sondages pédologiques Epaisseur (en cm) ^_ à la tarière !( fosse pédologique (à la pelle manuelle) Epaisseur de l'horizon B (en cm) PDZIA La Pallanterie Sud 25 ± 40 Plan de situation de Echelle (A4) 45 l'épaisseur de l'horizon B 1:2'500 55 CSD Ingénieurs SA 60 Avenue Industrielle 12 1227 Carouge Courbes de niveau Tél. 022 / 308 89 00 GE1316/RTG Novembre 2015

ANNEXE SOL 3 : ANALYSES PHYSIQUES SELON SOL CONSEIL

28 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 27.01.2016

/DERUDWRLUHHWEXUHDXG pWXGHDXVHUYLFHGHO DJULFXOWXUHHWGHODSURWHFWLRQGHO HQYLURQQHPHQW

1\RQOH 1ƒFRPPDQGH 1ƒFOLHQW 'DWHGHUpFHSWLRQ &6',1*(1,(8566$ 5RPDLQ7DJDQG $YHQXH,QGXVWULHOOH &$528*(

5$33257

1ƒpFKDQWLOORQ  1RPGHO pFKDQWLOORQ 3$3DOODQWHULH*( 0DWpULHO 7(55(6

&$57('(9,6,7( 3DUDPqWUH 0pWKRGH 5pVXOWDW 8QLWp ,QWHUSUpWDWLRQ *UDYLHU (VWLPDWLRQ   SHXJUDYHOHX[ YLVXHOOH $UJLOH *5$1   6LOW *5$1   VROORXUGDUJLOHX[ 6DEOH *5$1   02 &RUJ 02   VDWLVIDLVDQW S+ S++2   QHXWUH &D&2WRW &D&2   WUDFHVGHFDOFDLUH

/HVUpVXOWDWVG DQDO\VHVFRUUHVSRQGHQWDX[pFKDQWLOORQVWUDQVPLVDXODERUDWRLUH/DUHSURGXFWLRQGHFHUDSSRUWQ HVW DXWRULVpHTXHGDQVVDIRUPHLQWpJUDOH/HVUHVSRQVDELOLWpVGH6RO&RQVHLOVRQWOLPLWpHVDX[FRQGLWLRQVJpQpUDOHV

5RXWHGH1\RQ*/$1'LQIR#VROFRQVHLOFKZZZVROFRQVHLOFK 3DJH /DERUDWRLUHHWEXUHDXG pWXGHDXVHUYLFHGHO DJULFXOWXUHHWGHODSURWHFWLRQGHO HQYLURQQHPHQW

5$33257

1ƒpFKDQWLOORQ  1RPGHO pFKDQWLOORQ 3%3DOODQWHULH*( 0DWpULHO 7(55(6

&$57('(9,6,7( 3DUDPqWUH 0pWKRGH 5pVXOWDW 8QLWp ,QWHUSUpWDWLRQ *UDYLHU (VWLPDWLRQ   QRQJUDYHOHX[ YLVXHOOH $UJLOH *5$1   6LOW *5$1   VROORXUGDUJLOHX[ 6DEOH *5$1   02 &RUJ 02   IDLEOH S+ S++2   IDLEOHPHQWDOFDOLQ &D&2WRW &D&2   QRQFDOFDLUH

1ƒpFKDQWLOORQ  1RPGHO pFKDQWLOORQ 3$3DOODQWHULH*( 0DWpULHO 7(55(6

&$57('(9,6,7( 3DUDPqWUH 0pWKRGH 5pVXOWDW 8QLWp ,QWHUSUpWDWLRQ *UDYLHU (VWLPDWLRQ   SHXJUDYHOHX[ YLVXHOOH $UJLOH *5$1   6LOW *5$1   VROPR\HQVDEOHX[ 6DEOH *5$1   02 &RUJ 02   VDWLVIDLVDQW S+ S++2   IDLEOHPHQWDOFDOLQ &D&2WRW &D&2   WUDFHVGHFDOFDLUH

/HVUpVXOWDWVG DQDO\VHVFRUUHVSRQGHQWDX[pFKDQWLOORQVWUDQVPLVDXODERUDWRLUH/DUHSURGXFWLRQGHFHUDSSRUWQ HVW DXWRULVpHTXHGDQVVDIRUPHLQWpJUDOH/HVUHVSRQVDELOLWpVGH6RO&RQVHLOVRQWOLPLWpHVDX[FRQGLWLRQVJpQpUDOHV

5RXWHGH1\RQ*/$1'LQIR#VROFRQVHLOFKZZZVROFRQVHLOFK 3DJH /DERUDWRLUHHWEXUHDXG pWXGHDXVHUYLFHGHO DJULFXOWXUHHWGHODSURWHFWLRQGHO HQYLURQQHPHQW

5$33257

1ƒpFKDQWLOORQ  1RPGHO pFKDQWLOORQ 3%3DOODQWHULH*( 0DWpULHO 7(55(6

&$57('(9,6,7( 3DUDPqWUH 0pWKRGH 5pVXOWDW 8QLWp ,QWHUSUpWDWLRQ *UDYLHU (VWLPDWLRQ   QRQJUDYHOHX[ YLVXHOOH $UJLOH *5$1   6LOW *5$1   VROPR\HQjORXUGVLOWHX[ 6DEOH *5$1   02 &RUJ 02   IDLEOH S+ S++2   DOFDOLQ &D&2WRW &D&2   QRQFDOFDLUH

1ƒpFKDQWLOORQ  1RPGHO pFKDQWLOORQ 3$3DOODQWHULH*( 0DWpULHO 7(55(6

&$57('(9,6,7( 3DUDPqWUH 0pWKRGH 5pVXOWDW 8QLWp ,QWHUSUpWDWLRQ *UDYLHU (VWLPDWLRQ   SHXJUDYHOHX[ YLVXHOOH $UJLOH *5$1   6LOW *5$1   VROPR\HQVDEOHX[ 6DEOH *5$1   02 &RUJ 02   VDWLVIDLVDQW S+ S++2   QHXWUH &D&2WRW &D&2   QRQFDOFDLUH

/HVUpVXOWDWVG DQDO\VHVFRUUHVSRQGHQWDX[pFKDQWLOORQVWUDQVPLVDXODERUDWRLUH/DUHSURGXFWLRQGHFHUDSSRUWQ HVW DXWRULVpHTXHGDQVVDIRUPHLQWpJUDOH/HVUHVSRQVDELOLWpVGH6RO&RQVHLOVRQWOLPLWpHVDX[FRQGLWLRQVJpQpUDOHV

5RXWHGH1\RQ*/$1'LQIR#VROFRQVHLOFKZZZVROFRQVHLOFK 3DJH /DERUDWRLUHHWEXUHDXG pWXGHDXVHUYLFHGHO DJULFXOWXUHHWGHODSURWHFWLRQGHO HQYLURQQHPHQW

5$33257

1ƒpFKDQWLOORQ  1RPGHO pFKDQWLOORQ 3%3DOODQWHULH*( 0DWpULHO 7(55(6

&$57('(9,6,7( 3DUDPqWUH 0pWKRGH 5pVXOWDW 8QLWp ,QWHUSUpWDWLRQ *UDYLHU (VWLPDWLRQ   SHXJUDYHOHX[ YLVXHOOH $UJLOH *5$1   6LOW *5$1   VROPR\HQVDEOHX[ 6DEOH *5$1   02 &RUJ 02   IDLEOH S+ S++2   QHXWUH &D&2WRW &D&2   QRQFDOFDLUH

1ƒpFKDQWLOORQ  1RPGHO pFKDQWLOORQ 3$3DOODQWHULH*( 0DWpULHO 7(55(6

&$57('(9,6,7( 3DUDPqWUH 0pWKRGH 5pVXOWDW 8QLWp ,QWHUSUpWDWLRQ *UDYLHU (VWLPDWLRQ   PR\HQQHPHQWJUDYHOHX[ YLVXHOOH $UJLOH *5$1   6LOW *5$1   VROPR\HQVDEOHX[ 6DEOH *5$1   02 &RUJ 02   ULFKH S+ S++2   DOFDOLQ &D&2WRW &D&2   SHXFDOFDLUH

/HVUpVXOWDWVG DQDO\VHVFRUUHVSRQGHQWDX[pFKDQWLOORQVWUDQVPLVDXODERUDWRLUH/DUHSURGXFWLRQGHFHUDSSRUWQ HVW DXWRULVpHTXHGDQVVDIRUPHLQWpJUDOH/HVUHVSRQVDELOLWpVGH6RO&RQVHLOVRQWOLPLWpHVDX[FRQGLWLRQVJpQpUDOHV

5RXWHGH1\RQ*/$1'LQIR#VROFRQVHLOFKZZZVROFRQVHLOFK 3DJH /DERUDWRLUHHWEXUHDXG pWXGHDXVHUYLFHGHO DJULFXOWXUHHWGHODSURWHFWLRQGHO HQYLURQQHPHQW

5$33257

1ƒpFKDQWLOORQ  1RPGHO pFKDQWLOORQ 3%3DOODQWHULH*( 0DWpULHO 7(55(6

&$57('(9,6,7( 3DUDPqWUH 0pWKRGH 5pVXOWDW 8QLWp ,QWHUSUpWDWLRQ *UDYLHU (VWLPDWLRQ   SHXJUDYHOHX[ YLVXHOOH $UJLOH *5$1   6LOW *5$1   VROPR\HQVDEOHX[ 6DEOH *5$1   02 &RUJ 02   VDWLVIDLVDQW S+ S++2   DOFDOLQ &D&2WRW &D&2   SHXFDOFDLUH

1ƒpFKDQWLOORQ  1RPGHO pFKDQWLOORQ 3$3DOODQWHULH*( 0DWpULHO 7(55(6

&$57('(9,6,7( 3DUDPqWUH 0pWKRGH 5pVXOWDW 8QLWp ,QWHUSUpWDWLRQ *UDYLHU (VWLPDWLRQ   QRQJUDYHOHX[ YLVXHOOH $UJLOH *5$1   6LOW *5$1   VROPR\HQVDEOHX[ 6DEOH *5$1   02 &RUJ 02   VDWLVIDLVDQW S+ S++2   QHXWUH &D&2WRW &D&2   QRQFDOFDLUH

/HVUpVXOWDWVG DQDO\VHVFRUUHVSRQGHQWDX[pFKDQWLOORQVWUDQVPLVDXODERUDWRLUH/DUHSURGXFWLRQGHFHUDSSRUWQ HVW DXWRULVpHTXHGDQVVDIRUPHLQWpJUDOH/HVUHVSRQVDELOLWpVGH6RO&RQVHLOVRQWOLPLWpHVDX[FRQGLWLRQVJpQpUDOHV

5RXWHGH1\RQ*/$1'LQIR#VROFRQVHLOFKZZZVROFRQVHLOFK 3DJH /DERUDWRLUHHWEXUHDXG pWXGHDXVHUYLFHGHO DJULFXOWXUHHWGHODSURWHFWLRQGHO HQYLURQQHPHQW

5$33257

1ƒpFKDQWLOORQ  1RPGHO pFKDQWLOORQ 3%3DOODQWHULH*( 0DWpULHO 7(55(6

&$57('(9,6,7( 3DUDPqWUH 0pWKRGH 5pVXOWDW 8QLWp ,QWHUSUpWDWLRQ *UDYLHU (VWLPDWLRQ   SHXJUDYHOHX[ YLVXHOOH $UJLOH *5$1   6LOW *5$1   VROPR\HQVDEOHX[ 6DEOH *5$1   02 &RUJ 02   IDLEOH S+ S++2   IDLEOHPHQWDOFDOLQ &D&2WRW &D&2   QRQFDOFDLUH

&RQVHLOOHU0pODQLH7UHQWLQL

/HVUpVXOWDWVG DQDO\VHVFRUUHVSRQGHQWDX[pFKDQWLOORQVWUDQVPLVDXODERUDWRLUH/DUHSURGXFWLRQGHFHUDSSRUWQ HVW DXWRULVpHTXHGDQVVDIRUPHLQWpJUDOH/HVUHVSRQVDELOLWpVGH6RO&RQVHLOVRQWOLPLWpHVDX[FRQGLWLRQVJpQpUDOHV

5RXWHGH1\RQ*/$1'LQIR#VROFRQVHLOFKZZZVROFRQVHLOFK 3DJH

ANNEXE SOL 4 : ANALYSES EN POLLUANT SELON WESSLING

35 Etude pédologique et plan de gestion des sols | 27.01.2016

WESSLING AG, Werkstrasse 27, 3250 Lyss BE CSD INGENIEURS SA Commande n°.: ULS-03801-15 Romain Tagand Interlocuteur: N. Amstutz Avenue Industrielle 12 Ligne directe: +41 32 387 67 41 E-Mail: [email protected] 1227 Carouge

Lyss, le 02.11.2015

Rapport no. ULS15-005081-1

ZI Pallanterie Meinier GE 01316

Les résultats d'analyses se fondent uniquement sur les échantillons à notre disposition. Ce rapport ne peut être reproduit partiellement qu'avec l'autorisation préalable de WESSLING AG (DIN EN ISO/IEC 17025). ISO/IEC 17025:2005 - STS Nr. 092

 Rapport no. ULS15-005081-1 Lyss, le 02.11.2015

3 33 'pVLJQDWLRQG pFKDQWLOORQ 33DU 33D FHOOH UFHOOH 1ƒG pFKDQWLOORQ 8QLWp /4  

3UpSDUDWLRQ 0DWLqUHVVqFKHV ƒ&   3DUWLHILQH PP  

([WUDFWLRQSDU+120VHORQ2)(96E $SUqVPLQpUDOLVDWLRQSDU+120 06  

0pWDX[PpWDX[ORXUGVHWDXWUHVpOpPHQWV 0pWDX[HWDXWUHVpOpPHQWVVHORQ2)(96D 3ORPE 3E PJNJ06    &DGPLXP &G PJNJ06    &XLYUH &X PJNJ06   

2 / 3 Rapport no. ULS15-005081-1 Lyss, le 02.11.2015

Informations sur les échantillons

(FKDQWLOORQQƒ   'DWHGHUpFHSWLRQ   'pVLJQDWLRQ 3 33 33DUFH 33DUF OOH HOOH 7\SHG pFKDQWLOORQV 6RO 6RO 3UpOqYHPHQW   3UpOqYHPHQWSDU &6'6$ &6'6$ 3UpOHYHXU 5RPDLQ7DJDQG 5RPDLQ7DJDQG 'pEXWGHVDQDO\VHV   )LQGHVDQDO\VHV  

0pWKRGHV

3DUDPqWUHV 1RUPH /DERUDWRLUH 0DWLqUHVVqFKHVVXUVROLGH VpFKpjO DLUjƒ& (1PRGé /DERUDWRULHQ/\VV%HUQ &+ 7DPLVDJHGHVROLGHV ,62é /DERUDWRULHQ/\VV%HUQ &+ 0LQpUDOLVDWLRQSRXUDQWLPRLQH 9%%Ré /DERUDWRULHQ/\VV%HUQ &+ 0pWDX[(OHPHQWV ,&32(6,&306 VXUPDWLqUHVROLGH ,62,62é /DERUDWRULHQ/\VV%HUQ &+

0% PDWLqUHEUXWH 06 PDWLqUHVqFKH /4 OLPLWHGHTXDQWLILFDWLRQ (/ HDXOL[LYLDW

+HLQULFK.DOW 'LUHFWHXU'UUHUQDW

3 / 3 D. Concept nature et paysage

3 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

Table des matières

Introduction ...... 3

1. Espace naturel paysager...... 3

2. Alignements d’arbres ...... 4

3. Haies vives ...... 4

4. Réseau de noues...... 5

5. Toitures végétalisées...... 5

Introduction

En juillet 2013, une synthèse des enjeux nature, biodiversité et patrimoine a permis de mettre en avant les entités naturelles selon leur degré de sensibilité. Ainsi, le site de Rouëlbeau, situé à proximité du projet, présente des qualités écologiques et paysagères de premier ordre qui en font un élément d’importance fédérale (site OBat) et cantonale (site des Ruines du château protégé selon la LPMNS). Le périmètre d’étude en lui-même est inclus dans le réseau agro- environnemental Arve & Lac Nord (ancien PAE des Trois Nants) où les surfaces de promotion de la biodiversité constituent un intérêt pour la nature en offrant des zones refuges à de nombreuses espèces de petits mammifères et d’insectes. Par ailleurs, la présence de vergers haute tige, de haies et bosquets indigènes ainsi que d’une végétation rudérale et adventice confèrent à ce périmètre un intérêt écologique non négligeable confi rmé notamment par la présence dans le secteur de la chouette chevêche.

Afi n de développer une ZI s’intégrant au mieux dans son environnement naturel, le projet proposera des structures paysagères et naturelles de bonne qualité écologiques à l’intérieur du périmètre de construction permettant ainsi d’assurer une certaine perméabilité biologique pour la zone réaménagée. Il est important de relever que les zones du périmètre actuellement exploitées en pâture à chevaux seront conservées pour partie et constitueront des zones herbeuses extensives intéressantes pour certains insectes comme les lépidoptères et les orthoptères.

Cinq types d’aménagements naturels sont prévus sur fonds public. Ces aménagements, décrits dans les chapitres ci-après, sont composés d’un espace naturel paysager, de noues peu profondes, d’alignements d’arbres avec bande enherbée, de haies vives avec arbres isolés et enfi n de surfaces de toitures végétalisées indigènes.

Fondation de la Pallanterie, décembre 2014 Concept nature et paysage 4

1. Espace naturel paysager

Les pièces bâties du projet seront ouvertes sur cet espace naturel. D’une surface d’environ 10’000 m2, cet espace sera destiné en grande partie au pâturage équin. Une végétation indigène de type gazons fl euris sera proposée.

Une dépression naturelle au sud de cet espace sera conservée pour accueillir les eaux météoriques lors d’événements pluvieux plus ou moins intenses limitant le débit dans l’exutoire de la ZI : le Rouëlbeau. Cette zone sera ensemencée avec des espèces de prairies indigènes hygrophiles (hélophytes, carex…). En plus de son intérêt fl oristique cette dépression sera le lieu d’accueil (habitat, lieu de reproduction) de certaines espèces animales (amphibiens, odonates, reptiles)

2. Alignements d’arbres

Les alignements d’arbres sont des éléments naturels structurant le paysage et marquant l’intégration de la ZI dans son environnement naturel qui l’entoure. Ces arbres de grande ampleur seront des espèces indigènes et caractéristiques de la région de la Seymaz (ex. chêne pédonculé…), ils seront séparés d’environ 10 m les uns des autres. Ces alignements d’arbres seront disposés principalement autour des pièces urbaines le long des axes de déplacement (chemins, routes) pour donner une structure naturelle de base à cette ZI.

Au droit de ces alignements, une bande enherbée de 3 m de large sera semée avec un mélange de prairie fl eurie typique de la région genevoise. L’entretien extensif de cette structure herbeuse permettra d’augmenter le potentiel d’habitat pour certaines espèces faunistiques telles que les petits mammifères et les insectes.

Ces arbres fi nancés par la FITIAP seront entretenus par les communes de Collonge-Bellerive et de Meinier.

3. Haies vives

Une composition diversifi ée comprenant plusieurs espèces indigènes buissonnantes épineuses et non-épineuse permettra de garantir l’intérêt biologique de la structure en termes d’habitat, de refuge et de site de nourrissage pour la faune locale notamment pour l’avifaune, les petits et moyens mammifères, ainsi que les reptiles. Elles seront placées à proximité d’éléments naturels de même type déjà existants, telle la végétation environnante du Rouëlbeau, afi n de favoriser leur interconnexion et augmenter les chances d’utilisation de ces haies par la faune.

Au droit de ces haies, une bande enherbée sera ensemencée afi n de recouvrir le sol et de proposer milieu supplémentaire d’accueil de la faune et de la fl ore. Un

CSD ingénieurs 5 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

mélange de graminées pâturin-fétuque local est préconisé permettant d’offrir un bon recouvrement du sol tout en supportant les conditions de lumières limitées. Une largeur totale de 5 à 6 mètres est prévue pour ces structures arbustives sur bandes enherbées.

Enfi n, la disposition aléatoire de tas de branches et de pierres contribuera à augmenter la valeur biologique de telles structures en apportant des microsites refuges et protecteurs pour bon nombre d’espèces faunistiques locales.

4. Réseau de noues

Les noues permettent l’écoulement ralenti à ciel ouvert des eaux météoriques vers la dépression naturelle (description ci-avant) permettant une régulation des débits d’eau rejetés dans le Rouëlbeau. Outre la fonction de régulateur hydraulique, ces milieux sont souvent en eau et présentent une faible variation de hauteur d’eau, compatible avec la présence et la colonisation d’espèces telles qu’odonates et amphibiens. Des espèces indigènes, supportant une inondation temporaire, seront mobilisées en priorité sur le site.

5. Toitures végétalisées

Les toitures végétalisées concerneront au minimum 50% de l’ensemble des toitures des bâtiments du projet de ZI. La fonction de rétention permet la limitation des eaux de ruissellement dues à un évènement pluvieux d’importance, mais pas seulement. En effet, ce type de milieu dont la végétation est xérophile est favorable à tout un cortège d’espèces animales (orthoptères, lépidoptères) peu représentées et dont la présence potentielle comporterait un fort intérêt pour le canton de Genève. Pour ce faire, l’utilisation d’une faible épaisseur de sol et une utilisation d’espèces végétales xérophiles indigènes seront mises en œuvre.

Fondation de la Pallanterie, décembre 2014 E. Concept énergétique territorial

TABLE DES MATIÈRES

1. INTRODUCTION ET MISE EN CONTEXTE 6 1.1 Cadre général 6 1.2 Bases légales et réglementaires 6 1.3 Périmètres d’étude considérés 8 1.4 Caractéristiques du périmètre élargi 9 1.4.1 Etat actuel : consommation d’énergie fossile 9 1.4.2 Infrastructures énergétiques existantes et projetées 9 1.5 Caractéristiques du périmètre restreint 11 1.5.1 Qualité de l’air 11 1.5.2 Contexte géologique et hydrogéologique 12

2. ETAT DES LIEUX ÉNERGÉTIQUE 13 2.1 Potentiel des ressources énergétiques renouvelables locales ainsi que des rejets thermiques 13 2.1.1 Bois-énergie 13 2.1.2 Récupération de chaleur sur les eaux usées 14 2.1.3 Géothermie 14 2.1.4 Pompes à chaleur sur air ambiant 15 2.1.5 Energie solaire 16 2.1.6 Centrale biomasse 17 2.1.7 Rejets thermiques 17 2.2 Potentiel d’approvisionnement énergétique non-renouvelable 18 2.3 Structure qualitative et quantitative des besoins énergétiques actuels et évolution future 18 2.3.1 Besoins de chaleur pour le chauffage et l’ECS 18 2.3.2 Besoins de froid 19 2.3.3 Besoins d’électricité du projet de ZIA dans le secteur « Pallanterie- Sud » 19 2.3.4 Pourcentage minimal d’approvisionnement en énergies renouvelables 20 2.4 Synthèse de l’état des lieux 21

3. PROPOSITIONS ET ANALYSE DE STRATÉGIES ÉNERGÉTIQUES LOCALES 22 3.1 Stratégie A : Géothermie faible profondeur + solaire thermique 22 3.2 Stratégie B : CCF gaz, bois ou biomasse 22 3.3 Stratégie C : Installation centralisée alimentée au bois 23 3.4 Stratégie D : Réseau de chaleur/froid intégré : géothermie/solaire/rejets thermiques/bois 23 3.5 Identification des acteurs 26

GE1316 | Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie 3

4. SYNTHÈSE DES ORIENTATIONS ET DES RECOMMANDATIONS POUR LES ACTEURS CONCERNÉS 27

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Eléments clés des stratégies énergétiques proposées 25 Tableau 2 : Identification des acteurs impliqués dans les stratégies énergétiques proposées 26

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Périmètres d'étude du CET et consommation d'énergie fossile (source : OCEN) 8 Figure 2 : Infrastructures énergétiques existantes : cadastre des chaudières 10 Figure 3 : Qualité de l'air : état actuel (SABRA, octobre 2013) 11 Figure 4 : Contexte géologique et hydrogéologique 12 Figure 5 : Surface maximale potentiellement utilisable pour l’installation de sondes géothermiques verticales 14 Figure 6 : Evaluation du potentiel de production d'énergie solaire thermique de l’extension de la ZI de la Pallanterie 16 Figure 7 : Evaluation du potentiel de production d'énergie solaire photovoltaïque de l’extension de la ZI de la Pallanterie 17 Figure 8: Evaluation des besoins de chaleur pour le chauffage et l’ECS de l’extension de la ZI de la Pallanterie 19 Figure 9 : Evaluation des besoins en électricité de l’extension de la ZI de la Pallanterie 20 Figure 10 : Part minimale d'énergie renouvelable pour l’extension de la ZI de la Pallanterie 21

4 Concept énergétique territorial | 07.12.2015

PRÉAMBULE

CSD confirme par la présente avoir exécuté son mandat avec la diligence requise. Les résultats et conclusions sont basés sur l'état actuel des connaissances tel qu'exposé dans le rapport et ont été obtenus conformément aux règles reconnues de la branche. CSD se fonde sur les prémisses que : ■ le mandant ou les tiers désignés par lui ont fourni des informations et des documents exacts et complets en vue de l'exécution du mandat, ■ les résultats de son travail ne seront pas utilisés de manière partielle, ■ sans avoir été réexaminés, les résultats de son travail ne seront pas utilisés pour un but autre que celui convenu ou pour un autre objet ni transposés à des circonstances modifiées. Dans la mesure où ces conditions ne sont pas remplies, CSD décline toute responsabilité envers le mandant pour les dommages qui pourraient en résulter. Si un tiers utilise les résultats du travail ou s'il fonde des décisions sur ceux-ci, CSD décline toute responsabilité pour les dommages directs et indirects qui pourraient en résulter.

GE1316 | Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie 5

1. Introduction et mise en contexte

1.1 Cadre général

Le présent rapport constitue le Concept Energétique Territorial (CET) établi dans le cadre du PDZIA relatif à l’extension de la zone industrielle et artisanale de La Pallanterie, sur les communes de Collonge-Bellerive et de Meinier. Le présent CET est basé sur l’image directrice d’aménagement du périmètre d’extension, élaborée par le bureau LMLV en novembre 2014.

1.2 Bases légales et réglementaires

La réalisation du présent CET est régie par la loi cantonale sur l’énergie (L 2 30, 1987) et son règlement d’application (L 2 30.01, 1988), modifiés respectivement le 7 et le 31 août 2010. Les exigences relatives à la planification énergétique territoriale sont quant à elles définies dans la Directive relative aux concepts énergétiques territoriaux du 4 août 2010. Les grandes orientations de la politique énergétique du canton sont définies dans l’art. 1 de la loi sur l’énergie : 1. La présente loi a pour but de favoriser un approvisionnement énergétique suffisant, sûr, économique, diversifié et respectueux de l’environnement. 2. Elle détermine les mesures visant notamment à l’utilisation rationnelle et économe de l’énergie et au développement prioritaire de l’exploitation des sources d’énergies renouvelables. » Dans ce cadre, la loi exige désormais la mise en œuvre d’une planification énergétique territoriale (art. 6, al. 12, définit comme suit : « Le concept énergétique territorial est une approche élaborée à l'échelle du territoire ou à celle de l'un de ses découpages qui vise à : a) organiser les interactions en rapport avec l'environnement entre les acteurs d'un même territoire ou d'un même découpage de ce dernier, notamment entre les acteurs institutionnels, professionnels et économiques; b) diminuer les besoins en énergie notamment par la construction de bâtiments répondant à un standard de haute performance énergétique et par la mise en place de technologies efficaces pour la transformation de l'énergie; c) développer des infrastructures et des équipements efficaces pour la production et la distribution de l'énergie; d) utiliser le potentiel énergétique local renouvelable et les rejets thermiques. » L’article 11, alinéa 2 de la loi sur l’Energie précise le champ d’application des CET : En matière d'aménagement du territoire, les plans directeurs de quartier, les plans localisés de quartier, les plans localisés agricoles et les plans visés à l’article 13, alinéa 1, lettre b, de la loi d’application de la loi fédérale sur l’aménagement du territoire, du 4 juin 1987, comportent un concept énergétique territorial. Ces deux dernières catégories de plans répondent aux principes de l'écologie industrielle.

6 Concept énergétique territorial | 07.12.2015

Les plans visés à l’article 13 de la loi d’application de la Loi fédérale sur l’Aménagement du Territoire (LaLat) sont : b) les plans et règlements directeurs des zones de développement industriel et les plans localisés de quartier visés par la loi générale sur les zones de développement industriel, du 13 décembre 1984; Ainsi, le périmètre du projet de ZIA dans le secteur « Pallanterie Sud » est assujetti à l’établissement d’un concept énergétique territorial (CET), qui fait l’objet du présent rapport. La directive relative au concept énergétique territorial précise les buts de tels concepts, qui visent à :  Organiser les interactions en rapport avec l'environnement entre les acteurs d'un même territoire ou d'un même découpage de ce dernier, notamment entre les acteurs institutionnels, professionnels et économiques; diminuer les besoins en énergie, notamment par la construction de bâtiments répondant à un standard de haute performance énergétique et par la mise en place de technologies efficaces pour la transformation de l'énergie.  Développer des infrastructures et des équipements efficaces pour la production et la distribution de l'énergie.  Utiliser le potentiel énergétique local renouvelable et les rejets thermiques.  Répondre aux principes d’écologie industrielle, soit valoriser les synergies possibles entre les activités économiques notamment en termes de flux énergétiques en vue de minimiser l’impact sur l’environnement de la zone à développer. Par ailleurs, toute nouvelle construction sur le territoire du Canton de Genève doit respecter les standards de Haute Performance Énergétique (HPE), définis dans l’art. 15 al. 1 de la Len, et doit également pouvoir satisfaire 30% des besoins de chaleur pour l’eau chaude sanitaire (ECS) à partir d’énergies renouvelables, en principe des panneaux solaires thermiques (L 2 30 - art. 15). Au niveau normatif, les exigences légales et les recommandations à respecter en matière d’énergie dans le bâtiment sont constituées notamment par les documents principaux suivants: Energie thermique : norme SIA 380/1 :2009 « L’énergie thermique dans le bâtiment » et norme SIA 180 « Isolation thermique et protection contre l’humidité dans les bâtiments » ; Energie électrique (éclairage, ventilation,…) : recommandation SIA 380/4 « L’énergie électrique dans le bâtiment », et recommandation EN 12464-1 pour l’éclairage. Energie de refroidissement (refroidissement et climatisation) : norme SIA 382/1 « Installations de ventilation et de climatisation – Bases générales et performances requises » et norme SIA 382/2 «Bâtiments climatisés – Puissance requise et besoins d’énergie ».

GE1316 | Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie 7

1.3 Périmètres d’étude considérés

Afin d’appréhender de façon globale les problématiques énergétiques du PDZIA « Pallanterie-Sud », les périmètres d’étude suivants ont été considérés :

Figure 1 : Périmètres d'étude du CET et consommation d'énergie fossile (source : OCEN)

8 Concept énergétique territorial | 07.12.2015

1.4 Caractéristiques du périmètre élargi

1.4.1 Etat actuel : consommation d’énergie fossile A partir des données de densité d’utilisation d’énergies fossiles transmises par l’Office cantonal de l’énergie (OCEN), l’évaluation des consommations d’énergie fossile dans le périmètre élargi du projet est présentée à la figure 1 ci-dessus. Le périmètre défini par l’OCEN englobant la ZDIA actuelle sur le territoire de la commune de Collonge-Bellerive présente une consommation estimée de 6,7 GWh/an et celui situé sur le territoire de la commune de Meinier de 2 GWh/an. Les informations compilées auprès de la Fondation de La Pallanterie ainsi que l’enquête réalisée auprès des différents propriétaires ou exploitants des bâtiments de la zone industrielle existante permettent de confirmer que les bâtiments de la zone industrielle existante sont intégralement approvisionnés avec des ressources fossiles (gaz ou mazout). En prenant en compte un indice de consommation de chaleur indicatif de 165 kWh/an/m2, représentatif de la période de construction des bâtiments concernés et en considérant leur surface globale chauffée de 33’400 m2, la consommation en énergie fossile pour le chauffage de la zone industrielle existante de La Pallanterie peut être estimée à environ 5.5 GWh/an. Outre le périmètre de la Zone industrielle gérée par la Fondation de la Pallanterie, le périmètre d’influence englobe le site de l’entreprise Reuters situé au nord de la route de Thonon, ainsi que différentes entreprises artisanales et industrielles sur le triangle compris entre la route de la Capite et la route de Thonon, dont l’entreprise Boulangerie Industrielle SA (BISA). Aucune donnée spécifique relative à l’approvisionnement énergétique de ces entreprises situées à l’extérieur du périmètre géré par la Fondation de La Pallanterie n’a pu être obtenue dans le cadre de la présente étude.

1.4.2 Infrastructures énergétiques existantes et projetées Comme représenté à la figure ci-dessous, le périmètre de la zone industrielle de La Pallanterie est raccordé au réseau de gaz exploité par les SIG. Le périmètre élargi de La Pallanterie ne comporte aucun réseau thermique existant ou projeté. La figure ci-dessous confirme en outre que la totalité des bâtiments existants est alimentée par des ressources fossiles (gaz ou mazout).

GE1316 | Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie 9

Figure 2 : Infrastructures énergétiques existantes : cadastre des chaudières

10 Concept énergétique territorial | 07.12.2015

1.5 Caractéristiques du périmètre restreint

1.5.1 Qualité de l’air Conformément aux conditions de simulations du modèle Cadero (vs 2.2.4) employé par le Service de l’air, du bruit et des rayonnements ionisants (SABRA), les émissions de polluants atmosphériques doivent être évaluées sur la maille kilométrique centrée sur le projet .

Figure 3 : Qualité de l'air : état actuel (SABRA, octobre 2013) Pour le périmètre de référence, les mesures en continu effectuées par le SABRA sur la station ROPAG (Réseau d’Observation de la Pollution Atmosphérique à Genève) d’Anières, située à environ 3.5 km au nord du projet, indiquent pour 2012 une valeur 3 moyenne d’immission de NO2 de 15 g/m . Au niveau du réseau des capteurs passifs, 3 la moyenne annuelle d’immission de NO2 en 2012 est inférieure à 26g/m .

3 La valeur limite d’immission du NO2 fixée à 30 g/m en moyenne annuelle par l’OPair est donc respectée dans le périmètre d’étude. En ce qui concerne les PM10, les mesures relevées à la station ROPAG d’Anières révèlent une moyenne annuelle de 16 g/m3, inférieure à la valeur limite d’immission de 20 g/m3 de l’OPair.

Les immissions d’ozone (O3) relevées à la station ROPAG d’Anières mettent en évidence 277 dépassements de la valeur fixée par l’OPair (Nbh >120 μg/m3). Ces immissions excessives découlent d’une problématique régionale, causée par de fortes émissions de polluants primaires (oxydes d’azote - NOx et composés organiques volatils - COVs) au niveau de l’agglomération genevoise et de la région dans son ensemble.

GE1316 | Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie 11

1.5.2 Contexte géologique et hydrogéologique La figure ci-dessous présente le contexte géologique et hydrogéologique du périmètre d’étude :

Figure 4 : Contexte géologique et hydrogéologique On constate que le périmètre du PDZIA « Pallanterie-Sud » est situé en dehors de toute nappe phréatique d’importance et de tout secteur de protection des eaux. Seule la nappe temporaire de la Capite est présente au droit du site. Le secteur n’est donc concerné par aucune zone d’exclusion ou de réglementation relative à la mise en œuvre de sondes géothermiques qui peut donc être envisagée sans restriction sur l’ensemble du périmètre de la zone industrielle existante de La Pallanterie et de l’extension projetée. Par ailleurs, les SIG et le canton de Genève développent actuellement un programme de prospections sismiques pour la géothermie de moyenne et grande profondeur dans

12 Concept énergétique territorial | 07.12.2015

le but de réaliser à l’horizon 2020 des centrales de cogénération par l’exploitation de gisements d’eau chaude situés dans des profondeurs de l’ordre de 4'000 à 5'000 m (Géothermie 2020). Bien que la faisabilité de ces centrales ne soit pas encore vérifiée à Genève, leur potentiel très important impose de penser et réaliser les infrastructures construites actuellement de façon à pouvoir exploiter effectivement ce potentiel dans le futur. Cela passe par la réalisation préférentielle de réseaux de chauffage à distance par rapport à des solutions de chaufferies individuelles par immeuble. La campagne de prospection du secteur rive gauche, couvrant une distance d’environ 30 km, sera réalisée courant novembre 2015. Dans le cas où ce programme de prospection s’avérerait concluant, le canton de Genève estime pouvoir couvrir, à terme, les deux tiers des besoins de chaleur du canton grâce à cette technologie.

2. Etat des lieux énergétique

2.1 Potentiel des ressources énergétiques renouvelables locales ainsi que des rejets thermiques

Le contexte environnemental dans lequel s’inscrit le projet d’extension de la ZI de la Pallanterie a été décrit dans d’autres chapitres du présent dossier. Les éléments de ce contexte ayant un impact sur les possibilités d’approvisionnement en énergies renouvelables du site ont été mis en évidence dans ce rapport. Sur cette base, les potentiels d’approvisionnement en énergie renouvelable du périmètre d’extension de la ZIA « Pallanterie-Sud » sont évalués ci-après.

2.1.1 Bois-énergie A priori, le projet d’extension de la ZI de la Pallanterie se situe dans une zone où le recours à l’option d’approvisionnement au bois pourrait être envisagé. En effet, le projet se trouve à l’extérieur du centre de l’agglomération genevoise et les concentrations actuelles de dioxyde d’azote et en particules fines (PM10) dans le périmètre d’étude sont inférieures aux valeurs limites fixées par l’OPair. En outre, la zone industrielle de la Pallanterie se situe relativement proche de massifs forestiers importants qui s’étendent dans le secteur Arve – Lac du canton de Genève et au-delà dans les secteurs du Chablais et des Voirons inclus dans le périmètre du Grand Genève. La disponibilité d’un gisement de bois suffisant, répondant aux critères d’un approvisionnement durable, devra être vérifiée à un stade ultérieur, certaines approches effectuées à l’échelle du Grand Genève ayant montré que le gisement local de bois serait déjà très largement mis à contribution pour les chauffages à bois existants ou déjà planifiés sur ce secteur du canton de Genève. Ainsi, l’approvisionnement au bois pourrait a priori être envisagé pour le projet d’extension de la ZI de la Pallanterie, moyennant la mise en œuvre d’infrastructures répondant aux exigences de l’OPair.

GE1316 | Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie 13

2.1.2 Récupération de chaleur sur les eaux usées L’utilisation de cette ressource n’est pas retenue du fait de l’absence de collecteur eaux usées d’une capacité suffisante à proximité du projet d’extension de la ZI de la Pallanterie.

2.1.3 Géothermie L’implantation de sondes géothermiques sur le périmètre d’extension de la ZI de la Pallanterie est possible sans restriction particulière, hormis une implantation hors des couronnes des arbres et hors de la dépression inondable et des voiries d’accès planifiées. La surface potentiellement exploitable sur cette base, représentée ci-après, est évaluée à environ 40’000 m².

Figure 5 : Surface maximale potentiellement utilisable pour l’installation de sondes géothermiques verticales Ainsi, en considérant une puissance linéaire moyenne de sonde de 30 W/ml pour le chaud, et 20W/ml pour le froid, d’une emprise de 64 m2 par sonde, ainsi qu’une longueur

14 Concept énergétique territorial | 07.12.2015

de 250 m par sonde, le potentiel de production d’énergie par l’intermédiaire de sondes géothermiques pour l’extension de la ZI est évalué à 9.5 GWh/an pour la chaleur et 3.2 GWh/an pour le refroidissement. Il convient toutefois de préciser que pour pouvoir exploiter ce gisement de façon pérenne, un équilibre thermique du terrain doit être maintenu à long terme, avec nécessité de prévoir une recharge thermique du sous-sol pendant la période estivale, qui selon les cas peut varier de 30% à 100% de l’énergie extraite annuellement. Cette recharge estivale, qui peut provenir notamment du refroidissement de bâtiments, de rejets thermiques estivaux, ou de l’injection de surplus de chaleur de panneaux solaires thermiques doit permettre le retour en début de saison de chauffage de la température du sous-sol à une température égale à celle mesurée en début de la précédente période de chauffage. La valorisation de la chaleur de la nappe de la Capite, située au droit du périmètre d’extension de la ZI, ne présente aucun intérêt étant donné la très faible capacité de cet aquifère.

2.1.4 Pompes à chaleur sur air ambiant Les pompes à chaleur sur air extérieur peuvent potentiellement être installées sur le périmètre d’extension de la zone industrielle de La Pallanterie. Du point de vue théorique, le potentiel thermique de l’air extérieur est infini. En pratique, il est limité par les paramètres suivants :  La diminution drastique du COP des pompes à chaleur ainsi que les problèmes de givre des installations lorsque la température de l’air extérieur est inférieure à 5°C  Les possibilités d’implantation des prises d’air et des points de rejet par rapport aux obstacles existants, de façon à ne pas créer de « by-pass » entre les entrées et les sorties  La taille des gaines à mettre en place pour respecter les prescriptions constructives, notamment phoniques  La nécessité de surdimensionner les PACs et de mettre en œuvre des volumes- tampon importants si une chaudière d’appoint n’est pas prévue pour les périodes de grand froid.  La difficulté à atteindre les températures nécessaires pour la production d’ECS pendant l’hiver Sur cette base, en considérant un besoin de chaleur d’environ 1.7 GWh/an évalué au paragraphe « Besoins de chaleur pour le chauffage et l’ECS », la puissance à fournir pour le PDZIA est évaluée à environ 850 kW. En ce qui concerne les besoins de froid, la puissance à installer étant évaluée à 1.6 MW pour une consommation d’énergie de 1.6 GWh/an. Par conséquent, un système de PAC sur air extérieur réversible devrait être dimensionné sur la base des besoins de froid qui sont prépondérants. En considérant un COP moyen annuel des PACs réversibles de 3 pour le chaud et 4 pour le froid, la consommation électrique résultant de la mise en œuvre est évaluée à environ 570 MWh/an pour le chaud et 400 MWh/an pour le froid. Le rendement énergétique de cette option pour l’approvisionnement intégral du PDZIA est moins favorable que celui des sondes géothermiques. La mise en œuvre de PACs

GE1316 | Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie 15

Air pourrait être envisageable pour un apport de base « en ruban » pour la chaleur et le froid, hors des périodes de grand froid et de grande chaleur. La rationalité économique de cette option, qui implique un surinvestissement important pour les infrastructures d’approvisionnement, devrait être vérifiée à un stade ultérieur.

2.1.5 Energie solaire Le potentiel de production d’énergie solaire pour le projet d’extension de la ZI de la Pallanterie a été évalué sur la base des hypothèses suivantes :  Installation possible uniquement en toiture, dont la surface brute est évaluée à environ 23’500 m2  20% à 30% de la surface brute de toiture ne sont pas utilisables (encombrement par d’autres infrastructures techniques)  En considérant un angle de pose de 45°C, la surface brute de toiture nécessaire pour l’installation de 1 m² de panneau solaire est de 1.5 m2.  Production de chaleur annuelle moyenne spécifique des panneaux solaires thermiques de 500 kWh/an par m2 de panneau.  Production d’électricité annuelle moyenne spécifique des panneaux solaires photovoltaïques de 100 kWh/an par m2 de panneau. Sur la base de ces hypothèses, la surface nette totale de panneaux solaire pouvant potentiellement être installée en toiture s’établit à environ 12’500 m2. La surface minimale d’implantation de panneaux, prescrite par le Règlement de la ZDIA de Pallanterie Sud, est fixée à 60% de la surface totale de toiture à l’échelle de chaque périmètre d’implantation de bâtiments, soit une surface minimale d’environ 10’000 m2. En prenant en compte le fait que les panneaux installés sont soit de type thermique, soit de type électrique, l’évaluation de la production potentielle d’énergie solaire de l’extension de la ZI de la Pallanterie est présentée dans les figures ci-après, sur la base d’une surface d’implantation potentielle totale de 12’500 m2 :

Figure 6 : Evaluation du potentiel de production d'énergie solaire thermique de l’extension de la ZI de la Pallanterie

16 Concept énergétique territorial | 07.12.2015

Figure 7 : Evaluation du potentiel de production d'énergie solaire photovoltaïque de l’extension de la ZI de la Pallanterie Le potentiel solaire photovoltaïque maximal s’élève ainsi à 1.3 GWh/an et le potentiel solaire thermique maximal à 6.3 GWh/an.

2.1.6 Centrale biomasse L’évaluation des gisements de matières organiques valorisables énergétiquement a fait l’objet d’une approche globale à l’échelle du Grand Genève dans le cadre du projet « VIRAGE » (Valorisation Intensive des énergies Renouvelables dans l'Agglomération Genevoise) par le CUEPE de l’Université de Genève entre 2007 et 2011. Sur cette base, on peut estimer grossièrement que le secteur « Arve - Lac » du canton de Genève présente un potentiel de déchets agricoles pouvant être valorisés dans une installation de méthanisation permettant de générer, car co-génération (centrale chaleur force) une production énergétique de l’ordre de 3 GWh/an thermiques et de 3 GWh/an électrique. Ces ordres de grandeur devraient cependant être affinés et confirmés sur la base des gisements effectivement accessibles et en tenant compte d’autres projets déjà engagés. Il n’existe actuellement aucun projet concret d’implantation d’une installation de méthanisation agricole dans le secteur de La Pallanterie.

2.1.7 Rejets thermiques Les activités industrielles et artisanales existantes présentes sur le secteur de La Pallanterie sont susceptibles de générer des rejets thermiques non négligeables. Aucune indication spécifique relative à ces rejets n’est actuellement disponible. Il serait souhaitable de préciser ces aspects aux stades ultérieurs de concrétisation du concept afin d’évaluer dans quelle mesure ces rejets présentent un intérêt effectif à être valorisé (flux annuels ; niveaux de température, variation saisonnière et journalière ; pérennité ; évolution future ;…).

GE1316 | Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie 17

L’activité des entreprises Reuters (serveurs informatiques) et de la Boulangerie Industrielle BISA seraient notamment susceptibles de présenter un potentiel de valorisation intéressant.

2.2 Potentiel d’approvisionnement énergétique non- renouvelable

Selon la loi sur l’énergie, la valorisation des ressources non-renouvelables doit être optimisée, et à ce titre l’installation de centrales à cogénération permettant de produire simultanément de l’électricité et de la chaleur doit être mise en œuvre si elle n’est pas disproportionnée financièrement. Pour la cogénération, les rendements thermiques et électriques peuvent être évalués respectivement à 55% et 35%, soit un rendement global de 90%. Pour l’extension de la ZDIA de La Pallanterie, les puissances thermiques nécessaires sont de l’ordre de 0.8 MW pour le chaud et 1.6 MW pour le froid. Pour ces valeurs de puissance à installer, la cogénération pourrait être efficace et rentable, pour autant qu’une bonne valorisation thermique soit assurée. Ainsi, la cogénération est possible et pourrait être envisagée d’un point de vue économique, uniquement dans le cas où le raccordement à la zone industrielle actuelle serait envisagé et que des besoins de chaleur suffisants existent hors période hivernale, ce qui ne semble pas établi en l’état.

2.3 Structure qualitative et quantitative des besoins énergétiques actuels et évolution future

2.3.1 Besoins de chaleur pour le chauffage et l’ECS En considérant le scénario moyen de densification de la zone dit scénario « probable », les surfaces brutes de plancher (SBP) planifiées par le projet d’extension de la zone industrielle de la Pallanterie sont estimées à 80'000 m2. Le calcul des besoins de chaleur Qh,li de l’ensemble des bâtiments de l’extension de la zone industrielle de la Pallanterie a été effectué selon les chapitres 2.3.8 et 2.3.9 de la norme SIA 380/1:2009, en prenant en compte le facteur de correction relatif à la température moyenne à Genève. Afin de respecter les exigences de Haute Performance Énergétique au sens de l’art. 15 al. 1 de la Loi sur l’Energie, les bâtiments de l’extension de la zone industrielle de la Pallanterie devront être construits de façon à ne consommer au maximum que 80% des besoins de chaleur Qh,li définis par la norme SIA 380/1, correspondant au standard de Haute Performance Energétique (HPE). L’évaluation des besoins de chaleur pour l’ECS est quant à basée sur la norme 380/1, en considérant un besoin spécifique de 25 MJ/m²/an. Par conséquent, les besoins de chaleur effectifs prévus pour le projet de ZIA dans le secteur « Pallanterie Sud » s’élèvent à environ 1.7 GWh/an, soit en moyenne à 27.1 [KWh/m² SRE/an] pour le standard HPE. Ces valeurs seraient réduites à 1.3 GWh/an et 20.3 kWh/m²/an en cas de la prise en compte du standard de Très Haute Performance Energétique (THPE). La figure ci-après présente la synthèse de ces résultats. Il est important de noter que les besoins thermiques de la Zone industrielle de La Pallanterie Est, estimés à environ 5.5 GWh/an, représentent des besoins 3 à 4 fois supérieurs à ceux de l’extension, afin

18 Concept énergétique territorial | 07.12.2015

de mettre en évidence l’importance des enjeux liés à l’amélioration énergétique du parc de bâtiment existant dans l’approvisionnement énergétique durable du secteur de La Pallanterie.

Figure 8: Evaluation des besoins de chaleur pour le chauffage et l’ECS de l’extension de la ZI de la Pallanterie En outre, les activités industrielles destinées à être mises en œuvre sur l’extension de la ZI pourraient présenter une consommation d’énergie supplémentaire non- négligeable (chaud et/ou froid) liée au process de production mis en œuvre. Toutefois à ce stade de développement du projet, et considérant leur variabilité en fonction du type d’activité industrielle, il n’est pas possible d’effectuer une évaluation de ces besoins dans le présent document.

2.3.2 Besoins de froid Bien que l’installation de systèmes de refroidissement de bâtiments soit asservie à des conditions constructives, et doit faire l’objet d’une justification selon la norme SIA 382/1, la pratique montre que pour des bâtiments d’activités les charges internes importantes nécessitent souvent l’installation de tels systèmes. Par conséquent, en considérant des besoins de froid pour 50% des bâtiments projetés du PDZIA, en prenant pour base une puissance de froid de 50 W/m², et une durée de refroidissement de 1000h, on peut évaluer la consommation d’énergie de refroidissement pour l’ensemble du projet de ZIA dans le secteur « Pallanterie Sud » à 1.6 GWh/an.

2.3.3 Besoins d’électricité du projet de ZIA dans le secteur « Pallanterie-Sud » Les besoins d’électricité du projet devront respecter l’art. 12B, al. 2 let. c du règlement d’application de la loi sur l’énergie, qui stipule que : « les valeurs cibles relatives à la demande globale en énergie définies par la norme SIA 380/4 sont respectées pour la ventilation/climatisation et l’éclairage ». En prenant en compte cette exigence légale, les besoins en électricité du projet de ZIA « Pallanterie Sud » s’élèvent à environ 2.3 GWh, répartis entre l’éclairage et la ventilation climatisation de la manière suivante :

GE1316 | Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie 19

Figure 9 : Evaluation des besoins en électricité de l’extension de la ZI de la Pallanterie

2.3.4 Pourcentage minimal d’approvisionnement en énergies renouvelables La construction de bâtiments au standard HPE implique le respect de deux exigences quant au pourcentage minimum d’approvisionnement énergétique par des sources renouvelables, stipulées dans l’art. 12B al 2 let. b du REn et l’art 15 al 2 de la Len :  « La part d’énergie non renouvelable pour couvrir les besoins de chauffage et d’eau chaude sanitaire est inférieure ou égale à 60% des besoins admissibles de chaleur définis par la norme SIA 380/1 » art 12B al 2 let b REn  « Tout nouveau bâtiment ou toute extension d'un bâtiment existant sont en principe équipés de capteurs solaires thermiques, lesquels couvrent au minimum 30% des besoins de chaleur admissibles pour l'eau chaude sanitaire. Le règlement prévoit des exceptions, notamment lorsque ces besoins sont couverts par d'autres énergies renouvelables, ou en cas de toiture mal orientée, de locaux inoccupés pendant l'été ou de faible besoin en eau chaude sanitaire en raison notamment de l'affectation de l'immeuble. ».art. 15 al 2 Len Pour respecter le standard THPE, la part d’énergie non renouvelable doit être inférieure ou égale à 50% des besoins admissibles de chaleur définis par la norme SIA 380/1 (art 12C al 2 let b REn). En prenant en compte ces éléments, le calcul de la part minimale d’énergies renouvelables pour l’extension de la ZI de la Pallanterie est donné dans la figure ci- après :

20 Concept énergétique territorial | 07.12.2015

Figure 10 : Part minimale d'énergie renouvelable pour l’extension de la ZI de la Pallanterie Ainsi, la part minimale d’énergie renouvelable permettant de remplir la condition minimale demandée par la loi s’élève à 25% des besoins totaux de chaleur (chauffage + ECS), pour le standard HPE, et à 17% pour le standard THPE.

2.4 Synthèse de l’état des lieux

L’état des lieux présenté dans le présent chapitre a permis de mettre en évidence plusieurs sources potentielles d’énergies renouvelables à considérer pour l’approvisionnement en énergie du PDZIA « Pallanterie-Sud ». A partir de l’analyse effectuée, l’exploitation des ressources renouvelables suivantes est à envisager : Renouvelables locales :  Géothermie  Solaire  Air ambiant, à considérer éventuellement « en ruban », hors des périodes de froid ou de chaleur importantes Renouvelable régional :  Bois  Biomasse agricole La mise en œuvre d’une centrale chaleur-force (CCF) alimentée à partir du bois, de la biomasse agricole ou du gaz pourrait constituer une option à considérer dans le cas où des besoins de chaleur relativement conséquents seraient identifiés hors de la période hivernale sur le secteur de La Pallanterie, ce qui n’est pas établi en l’état. Par ailleurs, l’estimation des besoins énergétiques du PDZIA « Pallanterie-Sud » a mis en évidence que les besoins de chaleur pour le chauffage et l’ECS et les besoins de froid sont du même ordre de grandeur. Le stockage thermique saisonnier dans le sous- sol pourrait ainsi être envisagé. Cette option permettrait le rechargement saisonnier du sous-sol grâce aux excédents de chaleur (déphasage saisonnier) à l’aide de sondes géothermiques. En hiver, la restitution de la chaleur du sous-sol permet d’assurer les

GE1316 | Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie 21

besoins de chaleur à l’aide d’une pompe à chaleur et en été, le geocooling assure le refroidissement des bâtiments. Les différentes options envisageables doivent en outre être évaluées à la lumière de leur aptitude à initier concrètement la transition énergétique des périmètres de zone industrielle existants, intégralement approvisionnés par des énergies fossiles, qu’il s’agisse de la zone de la Pallanterie Est, gérée par la Fondation de La Pallanterie, ou des secteurs situés au-delà de la route de la Capite et de la route de Thonon.

3. Propositions et analyse de stratégies énergétiques locales

3.1 Stratégie A : Géothermie faible profondeur + solaire thermique

Cette stratégie se base sur la mise en oeuvre de sondes géothermiques pour assurer la totalité des besoins de chaleur et de froid du PDZIA « Pallanterie-Sud », soit la mise en œuvre d’un champ de sonde d’une longueur totale d’environ 80’000 ml de sondes, correspondant à environ 50% du potentiel maximal défini au chapitre 2.1.3 « Géothermie ». La mise en œuvre de panneaux solaires thermiques n’est nécessaire que dans le cas où les rejets de chaleur liés aux activités industrielles ou les besoins de froid sont insuffisants pour le rééquilibrage saisonnier du sol. La différence entre les besoins de chaleur et de froid estimée à titre préliminaire à environ 100 MWh/an dans le cadre du présent concept, pourrait être équilibrée par l’injection de chaleur produite par 200 m2 de panneaux solaires thermiques mobilisant 300 m2 de surface de toiture ou par les PAC Air, en cas de mise en œuvre de cette option. En tenant compte du potentiel d’implantation total de panneaux en toiture de 12’500 m2, estimé au paragraphe 2.1.5 « Energie solaire », 98 % du potentiel disponible pourrait être affecté à la mise en œuvre de panneaux solaires photovoltaïques, soit une surface égale ou supérieure à 12’200 m2, permettant de générer une production électrique de l’ordre de 815 MWh/an. La production électrique ainsi générée permettrait de couvrir largement les besoins en électricité liés au fonctionnement des pompes à chaleur pour la production de chaleur et de froid, qui sont estimés à 570 MWh/an. Cette stratégie présente une faisabilité optimale de par le fait que la totalité des infrastructures énergétiques pourra être réalisée sur le périmètre d’extension du PDZIA « Pallanterie Sud », impliquant donc un minimum d’acteurs externes à la zone industrielle planifiée.

3.2 Stratégie B : CCF gaz, bois ou biomasse

Cette stratégie porte sur la mise en œuvre d’une centrale chaleur force (CCF), qui pourrait être alimentée à partir de bois naturel ou de gaz. Une telle centrale devrait être envisagée dans le cadre d’une approche plus générale associant l’ensemble des zones industrielles et d’activités actuelles du secteur de La Pallanterie.

22 Concept énergétique territorial | 07.12.2015

Afin que la mise en œuvre d’une CCF soit économiquement envisageable, la présence de besoins de chaleur relativement importants sur l’ensemble de l’année est nécessaire, ce qui reste à confirmer. En outre la mise en œuvre de cette option implique l’implantation d’un dispositif distinct permettant d’assurer les besoins de froid. La mise en œuvre d’une centrale chaleur force alimentée à partir d’une installation de méthanisation de biomasse agricole constitue une option particulière de la stratégie « CCF ». La mise en œuvre de cette option présente une complexité supplémentaire puisqu’elle implique la mobilisation et la coordination d’exploitants agricoles et d’acteurs du domaine de la gestion des déchets. Elle implique également des problématiques en matière d’aménagement du territoire et de maîtrise des nuisances avec des procédures de requêtes en autorisation conséquentes. Au cas où un porteur de projet pourrait être identifié, cette option pourrait néanmoins s’avérer intéressante avec une implantation de l’installation à l’intérieur de la zone industrielle ou à proximité, en zone agricole. Dans ce cas des synergies avec des besoins de chaleur répartis sur l’ensemble de l’année, liés par exemple à l’exploitation de nouvelles surfaces de serres, pourraient être envisagées.

3.3 Stratégie C : Installation centralisée alimentée au bois

L’implantation d’une centrale à bois devrait également être appréhendée à l’échelle d’un périmètre élargi englobant au minimum la zone industrielle existante de La Pallanterie Est gérée par la Fondation de La Pallanterie. Cette centrale pourrait être mise au service de la transition énergétique de la zone industrielle existante. L’adéquation de cette production de chaleur haute température aux besoins actuels et futurs de la zone industrielle de La Pallanterie devrait néanmoins être précisée en tenant compte de l’implantation de nouveaux bâtiments et de l’assainissement énergétique progressif des bâtiments existants permettant de privilégier la mise à contribution de ressources basse température. Une option pourrait être de dimensionner cette installation en tenant compte de l’évolution des besoins pendant la phase transitoire et des besoins spécifiques en chaleur « haute température » qui subsisteront à long terme, par exemple en lien avec des process industriels. La question de la disponibilité d’un gisement de bois pérenne répondant aux critères d’un approvisionnement durable devra également être confirmée.

3.4 Stratégie D : Réseau de chaleur/froid intégré : géothermie/solaire/rejets thermiques/bois

Cette stratégie constitue une déclinaison optimisée de la stratégie A, basée sur la valorisation de la ressource géothermique et solaire locale ainsi que des rejets de chaleur, en intégrant la mise en œuvre d’un réseau basse température (réseau d’anergie) permettant de maximiser la valorisation des ressources locales pour les besoins en froid et en chaleur de la zone industrielle de La Pallanterie. Cette stratégie comprend une vision à moyen/long terme portant sur la mise en œuvre d’un réseau d’anergie à l’échelle de l’ensemble du périmètre géré par La Fondation de

GE1316 | Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie 23

La Pallanterie, voire englobant les périmètres situés à l’ouest de la route de Thonon et de la route de la Capite. A partir de cette vision globale, la concrétisation est à envisager par étapes, au fur et à mesure de l’aménagement du périmètre de La Pallanterie Sud en prévoyant la mise en œuvre d’extensions de réseaux en direction de la zone industrielle de la Pallanterie Est. Par rapport à la stratégie A de valorisation individuelle du potentiel de ressources locales, cette stratégie implique la mise en œuvre des principes complémentaires suivants :  Organisation hydraulique des bâtiments conçue de manière à permettre la valorisation des excédents de production d’énergie et des rejets thermiques éventuels à la limite de la parcelle concernée ;  Valorisation optimisée des potentiels de ressources locales disponibles (géothermie ; solaire) en considérant également les besoins de la zone industrielle existante de La Pallanterie Est qui présente un environnement construit fortement contraint. La valorisation maximale du potentiel géothermique présent au droit de l’extension de La Pallanterie Sud serait ainsi à considérer afin de générer une production excédentaire au bénéfice de la zone industrielle existante ;  Planification et mise en œuvre de mesures conservatoires relatives au déploiement d’un réseau thermique à l’échelle de l’ensemble de la zone industrielle de La Pallanterie, intégrant également l’implantation des centrales et stations énergétiques nécessaires. Cette stratégie permet de valoriser de manière optimale le potentiel de ressources locales au service de l’extension de la zone industrielle « Pallanterie Sud » mais également de la transition énergétique de la zone existante de la Pallanterie Est. Elle implique une planification optimale permettant une mise en œuvre par étapes rationnelles ainsi que la mise en œuvre de mesures conservatoires ou de mesures anticipées dont les principes de financement devront être précisés. Les éléments clés des 4 stratégies définies sont résumés dans le tableau 1 ci-après :

Stratégies Evaluation énergétiques ZIA Atouts Points critiques globale Pallanterie Sud

A. Géothermie Approvisionnement Appoint externe Option à faible assuré répondant aux probablement envisager avec profondeur + exigences (chaleur et nécessaire pour mise en réseau solaire froid) ; potentiel de couvrir les besoins de permettant de thermique production d’électricité pointe valoriser le (panneaux potentiel Potentiel insuffisant en photovoltaïques) excédentaire pour cas de besoins répondant aux besoins les besoins de importants liés aux des PACs froid de la ZI process industriels existante et de Approvisionnement Aucune contribution à couvrir les autonome à l’échelle la transition besoins de pointe de chaque aire de énergétique de la ZI en chaleur pour localisation actuelle l’extension de la Valorisation optimale ZI de ressources locales

Déphasage saisonnier

24 Concept énergétique territorial | 07.12.2015

B. Centrale Contribution aux Besoins en chaleur de Option à Chaleur Force objectifs de la politique la ZI hors période envisager en cas (CCF) gaz ou énergétique cantonale hivernale faibles de preneurs bois dans un périmètre importants de Preneurs de chaleur élargi (amélioration de chaleur hors (yc. réseau) externes à intégrer la valorisation des période estivale afin d’assurer énergies fossiles) (zone agricole l’exploitation spéciale (ZAS), économiquement serre) raisonnable de la CCF

Besoins en froid à assurer par l’exploitation d’une autre ressource

C. Installation Contribution à la Disponibilité du Option à centralisée transition énergétique gisement bois à envisager en alimentée au du périmètre élargi (ZI confirmer sur le long combinaison avec bois existante) terme l’exploitation de la géothermie (yc. réseau) Assurer la totalité des Emissions de (besoins de froid) besoins de chaleur polluants (yc. pointe) atmosphériques

Besoins de froid à assurer par l’exploitation d’une autre ressource Contribution discutable aux objectifs de la politique énergétique du Canton (installation de combustion simple)

D. Réseau de Contribution à la Modalités de mise en Option intégrée à chaleur/froid transition énergétique œuvre par étapes et envisager et à intégré : du périmètre élargi (ZI mesures optimiser à géothermie/ existante) conservatoires à l’échelle globale solaire/ rejets prévoir et planifier du périmètre de Valorisation optimale thermiques avec soins la Pallanterie du potentiel des ressources locales Maitrise des surinvestissements Recours à différentes éventuels en phase ressources permettant initiale d’optimiser et d’adapter le dispositif aux évolutions futures

Tableau 1: Eléments clés des stratégies énergétiques proposées

GE1316 | Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie 25

3.5 Identification des acteurs

Les acteurs concernés par la planification et la mise en œuvre des stratégies proposées sont présentés dans le tableau 2 ci-après, avec indication de leur rôle à remplir :

Acteurs Rôle

Pilote de la politique énergétique du Canton Office Cantonal de Validation du CET l’Energie Vérification de l’adéquation des concepts énergétiques de bâtiments avec le CET établi pour le PDZIA « Pallanterie (OCEN) Sud» Autorité compétente pour les subventions Organisation des interactions énergétiques entre l’extension de la ZDIA « Pallanterie Sud » et la ZDIA existante « Pallanterie Est » Coordination concernant les infrastructures générales à mettre en œuvre à l’échelle des sous-périmètres de la ZDIA Fondation (réseaux et sous-stations), intégration et prise en charge des intercommunale mesures conservatoires et anticipées et réservation des des terrains emprises nécessaires industriels et Coordination entre les différents partenaires concernés, artisanaux de la contribution à l’établissement des cahiers des charges Pallanterie (FITIAP) permettant d’assurer un approvisionnement énergétique rationnel et optimal de la ZDIA ; choix du contracteur le cas échéant Mise en œuvre de mesures incitatives relatives à l’assainissement énergétique des bâtiments existants (ZI Pallanterie Est) Mise en œuvre des principes du CET : Etablissement coordonné des cahiers des charges permettant d’assurer un approvisionnement énergétique Maîtres de rationnel et optimal à l’échelle de la ZDIA ; participation au l’Ouvrage (MO) des choix du contracteur le cas échéant différents bâtiments Responsables pour le choix des standards énergétiques et projetés variantes d’approvisionnement Dimensionnement des panneaux solaires : Définition part thermique / photovoltaïque

Maîtres de Mise en œuvre de mesures relatives à l’assainissement énergétique des bâtiments (maîtrise des besoins ; l’Ouvrage (MO) des diminution/suppression de la part fossile ; mise en œuvre de bâtiments existants ressources locales renouvelables) Mise en œuvre et exploitation du dispositif Contracteur d’approvisionnement selon décisions préalables des Maîtres de l’Ouvrage et FITIAP

Tableau 2 : Identification des acteurs impliqués dans les stratégies énergétiques proposées

26 Concept énergétique territorial | 07.12.2015

4. Synthèse des orientations et des recommandations pour les acteurs concernés

Le présent rapport a permis de mettre en évidence les éléments déterminants du contexte territorial du projet dans le cadre de son approvisionnement énergétique futur, et d’évaluer les besoins thermiques du PDZIA du « Pallanterie Sud», en intégrant les éléments liés au développement futur du périmètre élargi, qui comprend en particulier la zone industrielle existante de la Pallanterie Est., également gérée par la Fondation de la Pallanterie. Sur cette base, quatre stratégies énergétiques pouvant potentiellement être mises en œuvre pour l’approvisionnement du PDZIA »Pallanterie Sud » ont été identifiées. Ces stratégies devront être approfondies et concrétisées aux étapes ultérieures de mise en œuvre du PDZIA « Pallanterie Sud ». A priori, la stratégie D, basée sur la valorisation de la ressource géothermique et solaire locale ainsi que des rejets de chaleur, en intégrant la mise en œuvre d’un réseau basse température (réseau d’anergie) permettant de maximiser la valorisation des ressources locales pour les besoins en froid et en chaleur à l’échelle de l’ensemble de la zone industrielle de La Pallanterie, constitue une des options de base à considérer. Les stratégies B (mise en œuvre d’une centrale chaleur force gaz ou bois) et C (mise en œuvre d’une chaudière au bois naturel) sont également à prendre en compte, soit comme alternative ou comme complément à la stratégie D. Un des points critiques relatifs à la mise en œuvre d’une CCF est lié à l’importance des besoins en chaleur hors de la période hivernale. En ce qui concerne la mise en œuvre d’une installation alimentée au bois, associée à un réseau de chaleur, l’adéquation de cette production de chaleur haute température aux besoins actuels et futurs de la zone industrielle de La Pallanterie devrait néanmoins être précisée. Une option pourrait être de dimensionner cette centrale en tenant compte de l’évolution des besoins pendant la phase transitoire et des besoins spécifiques en chaleur « haute température » qui subsisteront à long terme, par exemple en lien avec des process industriels ou d’éventuels développements à l’extérieur du périmètre (p.ex. implantation d’une zone de serres). En outre, les bâtiments projetés devront être optimisés du point de vue énergétique en intégrant dès leur conception les éléments suivants, tout en respectant les contraintes imposées par l’exploitation future des bâtiments et l’activité des entreprises :  Compacité et forme des bâtiments ;  Orientation des bâtiments et conception des toitures dont au minimum 60% de la surface sera affectée à la production énergétique ;  Conception d’émetteurs thermiques permettant de coupler chauffage basse température et refroidissement haute température ;  Organisation hydraulique des bâtiments conçue de telle manière à permettre la valorisation de rejets thermiques éventuels à la limite de la parcelle concernée, ainsi que le raccordement à un futur réseau thermique. Afin d’optimiser le système énergétique de la ZDIA « Pallanterie Sud » dans son ensemble et d’assurer la cohérence énergétique à l’intérieur du périmètre, la FITIAP prendra en charge la coordination nécessaire et l’organisation des acteurs clés

GE1316 | Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie 27

impliqués. La FITIAP sera également chargée d’organiser les interactions énergétiques entre « Pallanterie-Sud » et la zone du PDZDIA préexistant « Pallanterie-Est » La FITIAP mettra en relation les entreprises et des contracteurs, si les entreprises concernées souhaitent sous-traiter la planification, le financement, l'installation et l'exploitation d'installations de production d'énergie à des prestataires de services dans le domaine de l'énergie. La ZDIA « Pallanterie-Sud » doit répondre aux principes d’écologie industrielle, soit valoriser les synergies possibles entre les activités économiques notamment en terme de flux énergétiques en vue de minimiser l’impact sur l’environnement de la zone à développer.

CSD INGENIEURS SA

Eric Säuberli p.o. Clémentine Vautey

Genève, le 7 décembre 2015

W:\Carouge\Mandats\GE1316 - ZI La Pallanterie\Concept énergétique\Rapport\GE13116_PDZIA Pallanterie-Sud_CET_10_2015 - Copie.docx

28 Concept énergétique territorial | 07.12.2015

F. Concept mobilité

FONDATION INTERCOMMUNALE DES TERRAINS INDUSTRIELS ET ARTISANAUX DE LA PALLANTERIE

Projet de Plan directeur de la ZDIA « Pallanterie-Sud »

Etude de Mobilité RAPPORT

Version du 25 janvier 2016

Rue des Grand-Portes 2 CH – 1213 Onex (GE) Tél: 022 879 88 44 Fax: 022 879 55 65 www.trafitec.ch [email protected]

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 2 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

TABLE DES MATIÈRES

1. INTRODUCTION ...... 3

2. MÉTHODOLOGIE ...... 5

3. ETAT ACTUEL ...... 6

4. BESOINS DE STATIONNEMENT ...... 6 4.1 Stationnement des voitures ...... 6 4.2 Stationnement des vélos ...... 7

5. SCÉNARIOS POSSIBLES DE TRANSPORTS ET STATIONNEMENT ...... 8 5.1 Scénario « idéal » ...... 8 5.2 Scénario « normal » ...... 8 5.3 Scénario « au fil de l’eau » ...... 9

6. DIMENSIONNEMENT DES TRANSPORTS ...... 10 6.1 Répartition modale ...... 10 6.2 Impacts sur le trafic ...... 11 6.3 Dimensionnement des routes ...... 13 6.4 Autres constructions routières ...... 14 6.5 Dimensionnement des Navettes d’entreprises ...... 15 6.6 Dimensionnement des Transports publics ...... 15

7. PLAN DE TRANSPORTS ...... 16 7.1 Organisation par systèmes ...... 16 7.2 Plan des Déplacements d’Entreprises ...... 18

8. ANNEXES ...... 19

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 3 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

1. INTRODUCTION

Ce rapport traite des points suivants :  Etat actuel pour ce qui concerne les files d’attente qui se forment matins et soirs.  Idem pour les voies réservées aux TC existantes.  Le développement de la ZIA à prendre en compte est celui correspondant au Scénario « au fil de l’eau » compte tenu de la desserte en TC et de la pratique du covoiturage, pour l’état actuel, pour le court terme voire pour le moyen et long terme si rien n’est véritablement amélioré en termes de développement des transports publics.  L’offre de stationnement pour les employés et visiteurs correspondant à ce scénario « au fil de l’eau » est nettement supérieure, avec 1200 cases voitures (contre 700 cases pour le scénario idéal admis initialement).  Le différentiel de 500 cases de stationnement voitures pour les Employés et Visiteurs est traité comme « parking tampon », dont l’existence persistera en proportion des développements futurs de transports, au fur et à mesure de leur mise en place, plus particulièrement pour ce qui concerne les TC, le Covoiturage et les Plans de déplacements des entreprises.  Ce Scénario « au fil de l’eau » impliquant une augmentation importante de trafic TIM, ce rapport vise à déterminer les impacts sur le réseau, en termes de charges supplémentaires, d’allongements de files d’attente.  Les mesures d’accompagnement ainsi nécessaires sont décrites.  Une première étape de densification (500 nouveaux emplois ou 25%) est également décrite.  Ce rapport détermine également les besoins de stationnement pour les vélos.  Sont également décrits les éléments de mobilités qui pourraient composer la « charte » liant les futures entreprises et la Fondation (Plan des déplacements) pour ce qui concerne : la construction de parkings internes à la parcelle et/ou tampon, la participation à l’organisation du transport des employés par navettes, l’attribution du stationnement selon des règles de priorité, etc.

Le Plan directeur de la Zone industrielle de La Pallanterie (PDZIA) est en cours de révision, étude dirigée par la Fondation du même nom et confiée à une équipe pluridisciplinaire Architecte-Urbaniste, Economiste immobilier, Ingénieur Mobilité et Ingénieur Environnement. Le plan prévoit un potentiel d’agrandissement de près de 87'000 m2 de surfaces brutes de planchers (SBP). A raison d’environ 47 m2 par emploi (ratio atteint aujourd’hui), il faut compter avec l’arrivée ces prochains 10 à 15 ans, de 1853 nouveaux emplois, nombre admis arrondi à quelque 2'000 nouveaux emplois. Ces emplois viendront en supplément des 800 emplois existants environ, pour lesquels l’offre de stationnement actuel se monte à 450 cases « voiture », ce qui donne un ratio 0.55 case/emploi. Offrir du stationnement dans ces mêmes proportions pour le potentiel d’emplois attendus reviendrait, avec le scénario « au fil de l’eau », à créer 1200 nouvelles places de stationnement, soit le triplement de l’offre actuelle. Cela entraînerait une augmentation de trafic aux périodes de pointe que l’on peut estimer à environ + 700 véhicules/heure. Ce trafic viendrait en addition de celui actuel, lequel est déjà saturé

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 4 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

sur le réseau routier dans un périmètre élargi, notamment au giratoire voisin de la Pallanterie sur la route de Thonon où de longues files d’attente se forment matin et soir. Ces files d’attente mettent déjà aujourd’hui en péril la progression des TC sur l’axe de la route de Thonon. Aggraver encore cette situation semble inacceptable. [voir schémas 1a et 1b] C’est pourquoi les responsables du projet souhaitent une mobilité future pour la ZIA, responsable et durable. L’idée est de développer cette ZIA, mais avec une offre de transport des personnes différenciée, moins fournie en stationnement et déplacements « voiture » mais plus généreuse en transports collectifs, covoiturage et autres modes doux. Une telle démarche implique le « risque » que la Fondation subisse des difficultés à commercialiser ces nouvelles surfaces artisanales et industrielles, vu la réticence pour beaucoup à se déplacer en transports collectifs ou covoiturage. Un deuxième « risque » existe : celui que les transports collectifs ne se développent pas aussi rapidement que le développement de la ZIA. Pour se prémunir contre ces risques, la Fondation estime indispensable de lier, au fur et à mesure du développement de la ZIA, les conditions d’installation des futures entreprises à l’offre réelle des transports alternatifs à la voiture. Cela pourrait se faire :  En offrant davantage de stationnements « voiture », avec l’inconvénient d’étaler toujours davantage les périodes de pointe de trafic.  En diminuant le nombre d’emplois offerts dans la Zone, ce qui diminuerait le potentiel de valeur ajoutée.  En combinant les deux possibilités susmentionnées.

Suite à la demande de la DGT, ce rapport cherche à déterminer une situation finale à l’horizon 2025-2030 basée sur une pratique de la mobilité sensiblement égale à celle vécue ces dernières années (scénario « au fil de l’eau »). Cela donne des charges de trafic que l’on considère comme maximales (fourchette haute). Avec le scénario « idéal » déjà établi dans la partie antérieure du rapport - version du 21 octobre 2014 – l’on atteint des charges de trafic minimales (fourchette basse). L’on peut raisonnablement estimer que c’est entre ces deux scénarios que la situation se développera.

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 5 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

2. MÉTHODOLOGIE

A but d’offrir un « outil d’aide à la décision », la présente étude vise à :  Etablir un plan de transports pour le scénario « idéal », avec des transports collectifs suffisamment performants pour satisfaire à la fois aux souhaits de développement de la Zone et aux contraintes du réseau routier.  Préciser, dans le cas contraire, l’offre supplémentaire en stationnement « voiture » ajustée à l’offre effective des transports collectifs, covoiturage ou modes doux (scénario « au fil de l’eau »).

Le scénario « idéal » est basé sur les éléments de mobilités multimodaux suivants, dont chacun apportera sa contribution :  L’offre de stationnement « voiture » a été déterminée en admettant une offre en mobilités nettement supérieure à celle de la situation actuelle, justifiant des ratios Stationnement / Emplois et Visiteurs valables pour le secteur V de l’ancien Règlement sur les places de stationnement sur fond privé (RPSFP)1 (avec 1 case de stationnement « employés + visiteurs » pour un peu moins de 3 emplois). Notons que le périmètre de La Pallanterie a été intégré, fin 2015, dans le secteur VI du nouveau règlement RPSFP, permettant d’aménager environ une place pour un peu plus de 2 emplois2.  Une offre en transports publics nettement renforcée, d’une part le long de l’axe route de Thonon et d’autre part transversalement, en relation directement avec le périmètre du Grand Genève, plus particulièrement avec le Bas-Chablais et la Vallée de l’Arve, via notamment le CEVA.  Un Plan de mobilité d’entreprise (PME) pour les futures entreprises, probablement à concevoir et à appliquer en commun, comportant une série de mesures, dont l’attribution prioritaire du stationnement aux employés pratiquant le covoiturage, une flotte de navettes pour la récolte et le transport des employés, la mise à disposition de locaux pour les employés utilisant le vélo, tout ou partie de l’abonnement TC, etc.  La mise en œuvre de mesures facilitant la progression des TC (voie réservée, etc.)  L’usage dûment autorisé de ces voies réservées pour les navettes de transports des employés, ainsi que pour les véhicules du covoiturage.

Le scénario « au fil de l’eau » est basé sur une pratique des déplacements proche de celle actuelle (taux de stationnement de 0.6 case voitures par emploi, offre en TC comme actuellement, covoiturage admis à quelque 5% comme estimé pour la situation actuelle).

1 Secteur V du nouveau règlement RPSFP : 1 place (employé) + 0.4 place (visiteurs / clients) / 100 m2 SBP. 2 Nouveau secteur VI : 1.6 place (employé) + 0.2 place (visiteurs / clients) / 100 m2 SBP.

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 6 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

3. ETAT ACTUEL

Files d’attente à HPM Matin [voir schéma 1a] Files d’attente à HPS Soir [voir schéma 1b] Documents établis sur la base de l’étude Trafitec menée en 2014 pour la DGGC/DGT sur la « pénétrante Corsier – axe route de Thonon), faisant état de nombreuses observations sur le terrain. L’analyse de ces seuls documents suffit pour démontrer la saturation du réseau à plusieurs endroits en heures de pointe, soit :  A HPM : en entrée vers Genève, avant Corsier, au giratoire de la Pallanterie, à l’arrivée sur les quais en Ville de Genève, au giratoire au cœur de Vandoeuvres, au giratoire de Cologny, etc.  A HPS : en sortie de Genève, au giratoire de la Pallanterie, etc. TJOM 2009 [voir schéma 2] Document établi sur la base des valeurs fournies par la DGT (valeurs officielles), probablement assez proches de celles actuelles (2015), soit avec quelques 6 à 7% en plus si l’on admet un accroissement moyen de +1% par an.

4. BESOINS LÉGITIMES DE STATIONNEMENT

4.1 Stationnement des voitures

Le [schéma 3] met en évidence :  Pour la situation actuelle, les relations entre les surfaces, nombre d’emplois et offre de stationnement.  Pour la situation future, ces mêmes relations sont présentées, en référence aux différents paramètres propres au Règlement relatif aux places de stationnement sur fonds privés, avant sa récente modification en décembre 2015 ; sont ainsi considérés : le secteur « hors limite », le secteur VI-VII et le secteur V. La détermination des besoins de stationnement est établie selon les SBP, ainsi que selon le nombre d’emplois que l’on peut envisager actuellement.

Le scénario « idéal » table sur des besoins de stationnement limités aux conditions suivantes :  Ancien secteur V du RPSFP, auquel le périmètre des Trois-Chêne appartenait (desservi par le tram et diverses lignes de bus).  Calcul basé sur le nombre d’emplois envisagés (arrondi au millier supérieur).  Les besoins de stationnement pour les employés se montant à 500 cases.  Les besoins de stationnement pour les visiteurs se montant à 200 cases.  Les besoins totaux : 700 cases.  A cela s’ajoutent les cases pour le stationnement des véhicules d’entreprises qui restent dans la ZIA la nuit et ne servent pas aux déplacements Origine/Destination d’employés (+150 cases).

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 7 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Le scénario « au fil de l’eau » est dimensionné de manière moins ambitieuse. Il s’agira cependant d’avoir à l’esprit le scénario « idéal », à chaque nouvelle arrivée d’entreprise, lorsque le stationnement à construire devra être déterminé au vu des moyens et des conditions de transports réellement offerts.

Le scénario « au fil de l’eau » table sur des besoins de stationnement limités aux conditions suivantes :  Avec un taux de 0.6 case/emploi pour les Employés et Visiteurs, la future ZIA correspond à une offre valable du point de vue de la modification récente du RPSFP.  Les besoins de stationnement pour les Employés se montent à 1000 cases.  Les besoins de stationnement pour les visiteurs se montent à 200 cases.  Les besoins totaux : 1200 cases.  A cela s’ajoutent les cases pour le stationnement des véhicules d’entreprises qui restent dans la ZIA la nuit et ne servent pas aux déplacements Origine/Destination des employés (+150 cases).

4.2 Stationnement des vélos Le RPSFP demande de construire 1 place de stationnement vélo pour 200m2 de SBP. En l’état, cela semble trop ! La zone est (très) éloignée des principaux lieux de provenance des employés qui viendront de partout du Grand Genève, surtout des principaux centres que sont la Ville de Genève et sa périphérie proche, la région annemassienne, la région de Douvaine, Thonon Evian, etc. et (nettement) moins des secteurs plus proches, raisonnablement accessibles à vélo : Meinier, Collonge- Bellerive, Gy, etc. Le Plan de transports met fortement l’accent sur les TC, Navettes d’entreprises et Covoiturage, ce qui tend à diminuer la part de la Mobilité douce (vélo, à pied). Ce plan table sur un taux de 5% des déplacements pendulaires des employés, soit 100 cases vélo pour 2’000 employés [voir Schéma 5] et non 21.75% (435 cases vélo pour 2'000 emplois, selon le nouveau RPSFP). La Loi en question prévoit justement dans l’article 8 Dérogations lettre e) des « […] dérogations pouvant se fonder sur des améliorations notables des TC […] », ce qui est bien le cas avec le Plan recommandé. Il est donc proposé : une offre en cases vélo de 5% par rapport au nombre des employés est au minimum à réaliser ; cette offre sera complétée au fur et à mesure des besoins réels.

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 8 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

5. SCÉNARIOS POSSIBLES DE TRANSPORTS ET STATIONNEMENT L’étude met en relation trois scénarios de transports pour la ZIA Pallanterie selon les performances des différents modes de transports. [voir schéma 4] Les besoins de stationnement varient évidemment en conséquence.

5.1 Scénario « idéal »  Transports publics (lignes 71 et G) améliorés avec des vitesses commerciales augmentées, grâce aux voies réservées TC actuelles et à réaliser si nécessaire.  Navettes d’entreprise fonctionnant avec des vitesses commerciales attractives grâce à la possibilité qu’elles utilisent les voies réservées aux TC (moyennant une réglementation à adopter).  Covoiturage généralisé avec l’attribution en haute priorité des cases « voiture » de stationnement, ainsi qu’avec la possibilité d’emprunter les voies réservées aux TC (moyennant une réglementation à adopter).  L’offre de stationnement serait, dans ces conditions, à limiter à :  500 cases Employés  200 cases Visiteurs  150 cases Véhicules d’entreprise (2 véhicules pour chacune des 150 futures entreprises occupant 600m2, dont 1 véhicule est utilisé par 1 employé pour ses déplacements Domicile/Travail et 1 véhicule restant à disposition au siège de l’entreprise). Total : 850 cases de stationnement Aucun parking « tampon » ne serait à prévoir avec ce scénario « idéal » s’il était totalement réalisé.

5.2 Scénario « normal »  Transports publics (lignes 71 et B) améliorés avec des vitesses commerciales idem actuellement.  Navettes d’entreprise fonctionnant avec des vitesses commerciales idem à celles des TC, grâce à la possibilité qu’elles utilisent leurs voies réservées actuelles (moyennant une réglementation à adopter).  Covoiturage systématique, avec l’attribution en haute priorité des cases « voiture » de stationnement, ainsi qu’avec la possibilité d’emprunter les voies réservées actuellement aux TC (moyennant une réglementation à adopter).  L’offre de stationnement est ainsi composée de :  800 cases Employés  200 cases Visiteurs  150 cases Véhicules d’entreprise (2 véhicules pour chacune des 150 futures entreprises occupant 600m2, dont 1 véhicule est utilisé par 1 employé pour ses déplacements Domicile/Travail et 1 véhicule restant à disposition au siège de l’entreprise). Total : 1150 cases de stationnement Un parking « tampon » de 300 cases de stationnement serait à prévoir avec ce scénario « normal » (différence avec les besoins pour le scénario « idéal »).

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 9 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Ce parking tampon devrait être réalisé par étapes, en fonction de l’arrivée au fur et à mesure du temps des différentes entreprises, en tenant compte surtout des conditions effectives de transports pour les employés.

5.3 Scénario « au fil de l’eau »  Transports publics (lignes 71 et B) idem actuellement.  Navettes d’entreprise fonctionnant avec des vitesses commerciales sans tenir compte de la possibilité qu’elles utilisent les voies réservées actuelles pour les TC.  Covoiturage comme actuellement, voire légèrement amélioré.  L’offre de stationnement est ainsi composée de :  1000 cases Employés  200 cases Visiteurs  150 cases Véhicules d’entreprise (2 véhicules pour chacune des 150 futures entreprises occupant 600m2, dont 1 véhicule est utilisé par 1 employé pour ses déplacements Domicile/Travail et 1 véhicule restant à disposition au siège de l’entreprise). Total : 1350 cases de stationnement Un parking « tampon » de 500 cases de stationnement serait à prévoir avec ce scénario «au fil de l’eau » (différence avec les besoins pour le scénario « idéal »). Ce parking tampon devrait être réalisé tout de suite ou ultérieurement par étapes, entièrement ou partiellement, mis à disposition des futures entreprises en fonction de l’offre effective des transports alternatifs à la voiture qui existera alors.

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 10 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

6. DIMENSIONNEMENT DES TRANSPORTS

6.1 Répartition modale

Pour le Scénario « idéal » [voir schéma 5] les déplacements Domicile/Travail des futurs Employés et Visiteurs de la ZIA Pallanterie sont envisagés selon les modes suivants :  En voiture privée : Au total 100 personnes individuellement ou 5% : Handicapés, Parents menant simultanément leur(s) enfant(s) à la crèche, autres personnes exceptionnelles.  En voiture de fonction (d’entreprise) : Au total 150 personnes voyageant seules ou 8%.  En covoiturage : Au total 625 personnes, soit 2,5 personnes/voiture pour les 250 cases de stationnement restantes dans le parking (total 500 cases – 100 cases personnes individuelles – 150 cases voitures de fonction) ou 31%.  En Mobilité douce (à pied ou à vélo) : Au total admis 100 personnes ou 5%.  Ne se déplacent pas (absences maladie, vacances, séminaires, etc…) : Au total 300 personnes ou 15%.  En Navettes d’entreprise : Au total 362 personnes (la moitié du solde) ou 18%.  En Transports publics : Au total 363 personnes (la moitié du solde) ou 18%. Pour les heures de pointe, période considérée pour un premier dimensionnement des systèmes de transports, les valeurs ci-dessus sont à reprendre avec un facteur de 65% (deux tiers du trafic induit a lieu durant l’heure de pointe).

Pour le Scénario « Au fil de l’eau » [voir schéma 5a] les déplacements Domicile/Travail des futurs Employés et Visiteurs de la ZIA Pallanterie sont envisagés selon les modes suivants :  En voiture privée : Au total 800 cases, soit 800 personnes individuellement ou 40%, selon une priorisation des Employés bénéficiaires à préciser : Handicapés, Parents menant simultanément leur(s) enfant(s) à la crèche, autres personnes particulières, etc.  En voiture de fonction (d’entreprise) : Au total 150 cases pour 150 personnes voyageant seules ou 8%.  En covoiturage : Au total 50 cases pour 150 personnes, soit 3 personnes/voiture, soit 8%.  En Mobilité douce (à pied ou à vélo) : Au total admis 100 personnes ou 5%.  Ne se déplacent pas (absences maladie, vacances, séminaires, etc…) : Au total 200 personnes ou 10%.  En Navettes d’entreprise : Au total 300 personnes (la moitié du solde) ou 15%.  En Transports publics : Au total 300 personnes (la moitié du solde) ou 15%. Pour les heures de pointe, période considérée pour un premier dimensionnement des systèmes de transports, les valeurs ci-dessus sont à reprendre avec un facteur de 65% (deux tiers du trafic induit a lieu durant l’heure de pointe).

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 11 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

6.2 Impacts sur le trafic

Pour le scénario « idéal » [voir schémas 6 et 6a] le TJOM généré par le projet est de 4'600 uv/j en tenant compte des 850 cases de stationnement, des livraisons et des navettes d’entreprise. Aux heures de pointe, le trafic généré est de l’ordre de :  400 arrivées et 100 départs le matin  175 arrivées et 450 départs le soir. Ce trafic est affecté sur les 4 principaux axes en tenant compte des itinéraires de provenance des employés (pour une grande partie affectés côté France), mais également des itinéraires des véhicules de fonction (interventions plutôt direction ville) et des livraisons (trafic Suisse restant sur Suisse). Il est admis une répartition :  route de Thonon côté France : 20% soit env. 900 uv/j  route de Thonon côté Genève : 20% soit env. 900 uv/j  route de la Capite : 20% soit env. 900 uv/j  route de Compois : 40% (bassin versant important via la route de Jussy depuis les secteurs Bons-en-Chablais, Annemasse, autoroute Blanche, la Suisse par l’autoroute de contournement, etc.) soit env. 1900 uv/j.

Cette répartition « a priori » a pu être vérifiée tout récemment sur la base de l’enquête auprès des entreprises de la Zone actuelle de la Pallanterie. [voir schéma 14] Cette enquête correspond à un retour de 300 Employés sur un total de 800 Employés, ce qui permet d’admettre que cette enquête est tout à fait représentative de la réalité d’aujourd’hui. Les lieux d’habitation des Employées actuels étant connus, ainsi que leurs horaires de travail et leur mode de déplacement (très généralement en voiture), l’étude a admis pour prévoir les flux de trafic TIM futur :  Une répartition géographique des lieux d’habitation analogue en proportion.  Une affectation sur le réseau routier qui tient compte des conditions de circulation plus ou moins difficiles selon les tronçons empruntés.  Le maintien des mêmes proportions de trafic admises initialement sur les cinq tronçons routiers arrivant à la Pallanterie (route de Thonon Nord, route de Thonon Sud, route de la Capite, route de Compois) soit : 20% pour les trois premiers axes et 40% pour la route de Compois, soit très proches des valeurs selon l’enquête. Cette précision est amplement suffisante compte tenu des nombreux paramètres incertains entourant ce type de prévision.

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 12 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Pour le scénario « au fil de l’eau » [voir schémas 7 et 7a] le TJOM généré par le projet est de 6’100 uv/j en tenant compte des 1350 cases de stationnement, des livraisons et des navettes d’entreprise. Aux heures de pointe, le trafic généré est de l’ordre de :  725 arrivées et 100 départs le matin  175 arrivées et 775 départs le soir. Ce trafic est affecté sur les 4 principaux axes en tenant compte des itinéraires de provenance des employés (pour une grande partie affectés côté France), mais également des itinéraires des véhicules de fonction (interventions plutôt direction ville) et des livraisons (trafic Suisse restant sur Suisse). Il est admis une répartition :  route de Thonon côté France : 20% soit env. 1200 uv/j  route de Thonon côté Genève : 20% soit env. 1200 uv/j  route de la Capite : 20% soit env. 1200 uv/j  route de Compois : 40% (bassin versant important via la route de Jussy depuis les secteurs Bons-en-Chablais, Annemasse, autoroute Blanche, la Suisse par l’autoroute de contournement, etc.) soit env. 2500 uv/j.

Pour le scénario « au fil de l’eau – 1ère Etape - 500 Emplois » [voir schémas 8 et 8a] le TJOM généré par le projet est de 1’500 uv/j en tenant compte des 340 cases de stationnement, des livraisons et des navettes d’entreprise. Aux heures de pointe, le trafic généré est de l’ordre de :  180 arrivées et 25 départs le matin  45 arrivées et 200 départs le soir. Ce trafic est affecté sur les 4 principaux axes en tenant compte des itinéraires de provenance des employés (pour une grande partie affectés côté France), mais également des itinéraires des véhicules de fonction (interventions plutôt direction ville) et des livraisons (trafic Suisse restant sur Suisse). Il est admis une répartition :  route de Thonon côté France : 20% soit env. 300 uv/j  route de Thonon côté Genève : 20% soit env. 300 uv/j  route de la Capite : 20% soit env. 300 uv/j  route de Compois : 40% (bassin versant important via la route de Jussy depuis les secteurs Bons-en-Chablais, Annemasse, autoroute Blanche, la Suisse par l’autoroute de contournement, etc.) soit env. 600 uv/j.

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 13 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

6.3 Dimensionnement des routes

Quel que soit le scénario admis (idéal ou au fil de l’eau), la première question posée est : est-ce opportun d’offrir sur l’axe route de Thonon davantage de capacité de trafic automobile qu’actuellement ? Aujourd’hui déjà, le réseau sature aux heures de pointe à plusieurs endroits (Corsier, Pallanterie, sur les quais en entrée de Ville de Genève, Vandoeuvre, etc.) Vouloir augmenter la capacité à un endroit particulier (par exemple au giratoire de la Pallanterie) paraît peu opportun du fait que le « bouchon » se reporterait ailleurs, par exemple à Corsier. De plus, l’étude de ce giratoire de la Pallanterie visant à augmenter sa capacité a déjà été entreprise par Trafitec pour le compte de la DGGC/DGT, sans aboutir à un résultat probant, certes sans avoir admis comme a priori un remaniement très important de ce carrefour. La présente étude propose de :  Maintenir ce giratoire de la Pallanterie en l’état (ou peu adapté en un giratoire turbo)  Poursuivre l’implantation de voies réservées sur l’axe de la route de Thonon et/ou ailleurs (route de Jussy, route de Mon-Idée, etc.) Cela semble doublement efficace et servirait globalement à l’amélioration des TC actuels et futurs. Cela servirait également à un usage de ces voies réservées pour les Navettes d’entreprises, voire le covoiturage.

Pour le Scénario « idéal » [voir schémas 9, 9a et 9b] avec le nouveau trafic « voiture » induit par le développement de la ZIA, compte tenu des files d’attente déjà existantes actuellement, l’on doit s’attendre à l’allongement de celles-ci dans des proportions importantes. Théoriquement, même en considérant le scénario « idéal » qui minimise le transport « voiture », il faut s’attendre à un trafic supplémentaire de l’ordre de 450 véhicules/heure réparti selon les 4 principaux axes : Thonon-France, Thonon-Genève, Capite, Compois. Cela donne de l’ordre de 90 véhicules/h par axe sur les 3 axes admis saturés déjà actuellement, soit un allongement des files d’attente d’environ 600 m par axe. La route de Compois reçoit une part plus importante du trafic (180 véhicules/h), mais n’est pas saturée avant le carrefour Capite. Les véhicules pénètrent dans la ZIA avant celui-ci. La présente étude a pris soin de vérifier la faisabilité foncière et technique de réalisation de nouvelles voies réservées aux TC sur ces axes subissant ce nouveau trafic. Cela est possible : [voir schéma 9b]  Sur la route de Thonon direction Genève, à l’amont de la douane d’Anières.  Sur la route de Thonon direction France, à l’amont des giratoires Pallanterie et Tattes.  Sur la route de Compois, à l’approche du carrefour avec Capite (sur emprise ZIA).  Sur la route de la Capite, à l’approche du carrefour avec Compois (sur emprise ZIA).  Au carrefour Routes de Jussy/Compois.  A l’approche du giratoire de Mon-idée sur routes de Jussy/Mon-Idée/Pierre-à- Bochet.

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 14 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Pour le Scénario « au fil de l’eau » [voir schémas 10, 10a et 10b] les files d’attente s’allongeraient davantage encore. Il faut s’attendre à quelque 775 véhicules/heure répartis selon les 4 principaux axes : Thonon-France, Thonon-Genève, Capite, Compois. Cela donne de l’ordre de 155 véhicules/h par axe sur les 3 axes admis saturés déjà actuellement, soit un allongement des files d’attente d’environ 1000 m par axe. La route de Compois, recevant une part plus importante du trafic (310 véhicules/h), se retrouverait passablement saturée. Les voies réservées proposées [voir schéma 10b] ont également été vérifiées pour ce qui concerne leur faisabilité foncière et technique de réalisation.

Pour le Scénario « au fil de l’eau -1ère Etape 500 Emplois » [voir schémas 11, 11a et 11b] les files d’attente s’allongeraient de longueurs égales au quart de celles estimées pour le scénario au complet. Ainsi faut-il s’attendre à quelque 180 véhicules/heure réparti selon les 4 principaux axes : Thonon-France, Thonon-Genève, Capite, Compois. Cela donne de l’ordre de 35 véhicules/h par axe sur les 3 axes admis saturés déjà actuellement, soit un allongement des files d’attente d’environ 250 m par axe. La route de Compois, reçoit une part plus importante du trafic (75 véhicules/h) sans se retrouver véritablement saturée. Les voies réservées proposées [voir schéma 11b] ont également été vérifiées pour ce qui concerne leur faisabilité foncière et technique de réalisation.

6.4 Autres constructions routières [voir schémas 12, 12a, 12b et 12c] Une nouvelle route est à construire à l’intérieur du périmètre de la ZIA (gabarit prévu : chaussée 6 m, 2 x trottoirs 1.75m, noue 1.80m). Les routes directement adjacentes (routes de Compois et de la Capite) sont à redimensionner avec des voies réservées aux TC, aux cyclistes, aux trottoirs avec des dimensions correctes, cela en profitant de l’opportunité d’acquérir de nouvelles emprises sur le périmètre de la ZIA. Deux carrefours existants sont à sécuriser et/ou à rendre plus performants avec des feux, permettant de gérer les priorités accordées à l’un ou l’autre des flux dans l’optique de favoriser la progression des TC (by-pass) : Compois/Capite très dangereux actuellement ; Compois/Champs-de-la-Grange en giratoire (à préciser ultérieurement). Un nouveau carrefour à feux est à créer sur la route de la Capite avec la nouvelle desserve dans la ZIA. Il faut veiller ici à rendre impossible le trafic de transit à travers la ZIA, en empêchant les mouvements aller/retour entre Vésenaz, la nouvelle desserte et la route de Compois. Cela est possible en incurvant le débouché de la nouvelle desserte sur Capite et en équipant le carrefour avec des feux. Bien que les voies réservées aux TC ne soient pas totalement continues, la progression des TC pourra être garantie moyennant une gestion par les feux à même d’opérer les retenues de trafic aux bons endroits, laissant passer « en by-pass » les bus pour qu’ils se retrouvent devant la file des voitures. Cette technologie relève du ressort de la DGT et fonctionne d’autant mieux que les moyens consacrés à sa mise en œuvre seront performants. Les lieux privilégiés pour y implanter des arrêts TC sont :  Sur la route de Thonon, aux arrêts déjà existants.  Sur la route de la Capite, aux arrêts déjà existants.  Sur la route de Compois, à proximité du futur carrefour-giratoire avec le chemin de la Pallanterie.

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 15 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

6.5 Dimensionnement des Navettes d’entreprises

Pour le Scénario « idéal », selon les chiffres du [schéma 5], ce sont 236 personnes/heure qu’il s’agit de transporter matin et soir, soit 6 Navettes/heure de 40 passagers environ. L’étude propose de concentrer ce transport sur un seul lieu, la gare d’Annemasse qui sera desservie jusqu’à 6 voire 7 trains par heure et par sens avec le CEVA dès 2019- 2020. Cette gare est en effet idéalement située par rapport :  Au périmètre du Grand Genève avec un réseau allant dans les principales directions (Thonon, la Vallée de l’Arve et Annecy, St-Julien, les différentes gares autour de Genève-Centre, la Côte jusqu’à Lausanne).  Au périmètre de la ZIA Pallanterie, situé à quelque 8.5 km (la gare d’Annemasse est plus proche). La DGT estimant préférable de concentrer ces Navettes sur la Gare des Eaux-Vives et/ou celle de Chêne-Bourg, cette option devra encore être discutée, au moment de la mise en place des navettes.

Pour le Scénario « au fil de l’eau », [selon schéma 5a] ce sont 195 personnes/heures, soit 5 Navettes/heure, matin et soir, qu’il s’agit de prévoir.

Pour le Scénario « au fil de l’eau – 1ère Etape 500 Emplois », ce sont 50 personnes/heures, soit 1 à 2 Navettes/heure, matin et soir, qu’il s’agit de prévoir. L’engagement de telles navettes pourrait être tout ou partiellement remplacé par autant de capacité offerte par les TC.

6.6 Dimensionnement des Transports publics [voir schéma 13]

Pour le Scénario « idéal », selon les chiffres du [schéma 5], ce sont 236 personnes/heure qu’il s’agit de transporter matin et soir. Ces personnes sont à répartir sur deux lignes desservant actuellement les arrêts Pallanterie à quelque 300 - 500 m du périmètre de la ZIA : lignes LIHSA 71 et TPG G. La fréquence cumulée est de l’ordre de 10 à 12 passages/heure/sens. Cela donne de l’ordre de 10 à 15 personnes par passage de bus (236 personnes/10/2). Il n’a pas été pris en compte les deux nouvelles lignes à l’étude à la DGT :  Vésenaz – Gare d’Annemasse.  Vésenaz – Jussy - Gare de Machilly.

Pour le Scénario « au fil de l’eau », [selon schéma 5a] ce sont 195 personnes/heure à répartir sur deux lignes desservant actuellement les arrêts Pallanterie à quelque 300 - 500 m du périmètre de la ZIA : lignes LIHSA 71 et TPG G. La fréquence cumulée est de l’ordre de 10 à 12 passages/heure/sens.

Pour le Scénario « au fil de l’eau – 1ère Etape 500 Emplois », ce sont 50 personnes/heure à répartir sur les deux lignes desservant actuellement les arrêts Pallanterie à quelque 300 - 500 m du périmètre de la ZIA : lignes LIHSA 71 et TPG G. La fréquence cumulée est de l’ordre de 10 à 12 passages/heure/sens.

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 16 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

7. PLAN DE TRANSPORTS

7.1 Organisation par systèmes

[voir schéma 13] Pour le Scénario « idéal », le plan des transports avec PDZIA comprend l’ensemble des moyens de transport qui existent ou qu’il s’agirait de mettre en œuvre pour correspondre au scénario « idéal » (pour lequel la part des transports alternatifs au mode « voiture » serait de loin majoritaire).

Pour les routes :  Création de nouvelles voies réservées aux TC, ainsi qu’aux Navettes d’entreprise et aux véhicules pratiquant le covoiturage.  Réalisation d’une nouvelle route à l’intérieur du périmètre de la ZIA, ainsi que l’adaptation des routes directement adjacentes, notamment avec des voies réservées aux TC actuels et/ou futurs, cela pouvant l’être à titre de réservations.

Pour les Navettes d’entreprises :  Mise en action de Navettes (bus de capacité environ 50 places) entre la gare CEVA d’Annemasse et La Pallanterie via les routes de Pierre-à-Bochet, Jussy et Compois, avec une fréquence pouvant aller jusqu’à 6 passages/heure/sens en relation avec l’arrivée/départ de trains.  Cette liaison est choisie en raison de la position stratégique de la Gare d’Annemasse qui sera desservie par tous les trains du RER du Grand Genève, avec un cadencement cumulé atteignant 8 à 10 minutes (6 à 7 trains/heure/sens).  Ces Navettes devront pouvoir bénéficier des voies réservées aux TC qu’il s’agira de construire en cas de saturation du réseau, afin de garantir un réel avantage par rapport à la « voiture ».

Pour les Transports publics :  L’offre en TC 2014 est déjà bien fournie avec les lignes LIHSA 71 et TPG G. La fréquence cumulée est de 10 voire 12 passages/heure/sens à l’arrêt Pallanterie, situé à 300 - 500 m.  Des voies réservées supplémentaires seront probablement nécessaires dans un futur proche. La faisabilité foncière et technique a été vérifiée.  Si cela n’est pas déjà le cas (?) tous les véhicules de ces lignes (aussi ceux de la ligne 71) devraient pouvoir bénéficier des voies réservées et être équipés du système IFAS qui permet d’annoncer leur approche aux différents lieux équipés de feux avec by-pass TC.

Pour le covoiturage :  Une haute priorité est à accorder au stationnement des véhicules pratiquant le covoiturage, à raison de 2,5 personnes en moyenne par véhicule pour 250 cases de stationnement qui leur sont spécialement réservées.  L’autorisation dûment accordée de circuler dans les voies réservées aux TC ; l’effort de se regrouper en covoiturage doit aboutir à un réel gain de temps de déplacement et pas seulement à des avantages financiers.  L’usage des voies réservées par les véhicules en covoiturage amènerait un trafic de l’ordre de 45 véhicules/heure ou 0.5 à 1.0 véhicule/minute, ce qui est

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 17 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

peu et sans conséquence notoire sur la progression des véhicules TC eux- mêmes.  [250 véhicules x 65% (proportion sur 1 heure / 4 axes routiers principaux) = 41 véhicules/h]

Pour la Mobilité douce :  Le réseau existant pour les piétons et cyclistes est suffisant.  Des équipements spécifiques aux usagers de la MD sont à réaliser à destination : garages à vélos protégés et proches des entrées aux immeubles, douches, ateliers de réparations, etc.  Participation financière aux coûts d’achat et d’entretien des vélos.

Pour le Scénario « au fil de l’eau », la DGT a souhaité que soit revu le Plan des dessertes TC, voire des Navettes également, à orienter sur la Gare CEVA des Eaux- Vives et/ou celle de Chêne-Bourg plutôt que sur celle d’Annemasse. En l’état, la présente étude estime logique de laisser cette problématique ouverte jusqu’à plus ample connaissance des besoins de transports des employés, des conditions réelles de progression des TC et des Navettes d’entreprises sur le réseau, cela tant sur Genève que sur France voisine. Devront ainsi être pris en compte, le moment venu, les aspects suivants :  Le réseau des lignes régulières TC, leurs cadences, leurs vitesses de progression.  Les files d’attente qui se formeront matin et soir.  Les possibilités d’aménagement de voies réservées TC et/ou d’autres systèmes facilitant leur progression.  Les lieux d’habitation des futurs collaborateurs.  Etc.

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 18 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

7.2 Plan des Déplacements d’Entreprises

Quel que soit le scénario de développement de la Future Zone (idéal, normal, au fil de l’eau), l’offre de stationnement « voitures » qui en résultera sera inférieure à la demande généralement exprimée par l’ensemble des futurs collaborateurs. Le risque réside que, sans organisation ni règle gérant cette problématique, l’on se retrouve face à des impacts inacceptables, tels que :  Stationnement « sauvage » dans les alentours de la Zone, voire même plus loin si l’on imagine qu’une partie des déplacements pourrait se faire, par exemple, en combinant « voiture stationnée à Gy et vélo dans le coffre puis utilisé jusqu’à la Pallanterie ».  Stationnement « sauvage » à l’intérieur de la ZIA, ce qui sera toujours difficile de contrôler et d’y remédier.  Allongements des files d’attente en supplément de ceux déjà estimés.  Aggravation de la progression des TC.

Si chaque entreprise devra à l’évidence établir et mettre en œuvre une réglementation interne pour gérer ces propres problèmes, il est primordial que tout cela soit fédéré en une organisation générale étendue au minimum à l’ensemble de la future ZIA. C’est pourquoi la présente étude recommande de mettre en œuvre, au moment opportun et en correspondance avec le scénario appliqué, une réglementation générale traitant de l’ensemble des déplacements liés aux futurs Employés. Cette mise en œuvre relève en priorité de la compétence de la Fondation qui fait autorité notamment dans l’attribution des parcelles aux entreprises. De telles attributions devraient être l’occasion d’imposer une « charte » liant chaque entreprise et la Fondation.

Cette charte comprendrait un certain nombre d’obligations, dont :  La construction d’une certaine offre de stationnement sur la parcelle, en sous- sol et/ou en surface.  La participation financière à la construction du « parking tampon » tel qu’il aura été déterminé par ailleurs.  La mise à disposition de Navettes d’entreprises pour ces propres employés et/ou la participation financière à une solution de transports par navettes mise en œuvre pour un ensemble d’entreprises.  L’attribution des places de stationnement offertes en interne aux employés selon les critères suivants, par ordre décroissant de priorisation, proposés ici à titre d’exemple : 1° les personnes à mobilité réduite, 2° les personnes transportant sur leur parcours Domicile / Travail des enfants à l’école et/ou à la crèche, 3° les personnes pratiquant le covoiturage, 4° Etc.  La participation financière de tout ou partie de l’abonnement TC.  La mise à disposition de douches et d’ateliers d’entretien des vélos et de petites réparations.  Etc.

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 19 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

8. ANNEXES

Schéma 1a : Etat actuel - Files d’attente (HPM) Schéma 1b : Etat actuel - Files d’attente (HPS) Schéma 2 : Etat actuel - Charges de trafic TJOM Schéma 3 : Dimensionnement du stationnement Schéma 4 : Détermination des besoins de stationnement Schéma 5 : Répartition modale - Scénario « Idéal » Schéma 5a : Répartition modale - Scénario « Au fil de l’eau » Schéma 6 : Estimation du trafic journalier ouvrable (TJOM - HD) induit par le projet - scénario idéal Schéma 6a : Charge de trafic TJOM induit par le projet - scénario « Idéal » Schéma 7 : Estimation du trafic journalier ouvrable (TJOM - HD) induit par le projet – scénario « Au fil de l’eau » Schéma 7a : Charge de trafic TJOM induit par le projet - scénario « Au fil de l’eau » Schéma 8 : Estimation du trafic TJOM – HD du projet - scénario « au fil de l’eau » 1ère Étape (5ans 500 emplois) Schéma 8a : Charge de trafic TJOM du projet - scénario « Au fil de l’eau » 1ère Étape (5ans 500 emplois) Schéma 9 : Etat futur avec PDZIA - Files d’attente HPM - Scénario « Idéal » Schéma 9a : Etat futur avec PDZIA Files d’attente HPS - Scénario « Idéal » Schéma 9b : Voies réservées transports collectifs - Scénario « Idéal » Schéma 10 : Etat futur avec PDZIA - Files d’attente HPM - Scénario « Au fil de l’eau » Schéma 10a : Etat futur avec PDZIA - Files d’attente HPS - Scénario « Au fil de l’eau » Schéma 10b : Voies réservées transports collectifs - Scénario « Au fil de l’eau » Schéma 11 : Etat futur avec PDZIA - Files d’attente HPM - Scénario « Au fil de l’eau » 1ère Étape Schéma 11a : Etat futur avec PDZIA - Files d’attente HPS - Scénario « Au fil de l’eau » 1ère Étape Schéma 11b : Voies réservées transports collectifs - Scénario « Au fil de l’eau » 1ère Étape Schéma 12 : Aménagements routiers proposés - Plan d’ensemble Schéma 12a : Aménagements routiers proposés - Route de la Capite Schéma 12b : Aménagements routiers proposés - Carrefour route de la Capite / route de Compois Schéma 12c : Aménagements routiers proposés - Carrefour route de Compois / ch. des Champs-de-la-Grange Schéma 13 : Plan de transport avec PDZIA - Scénario « Idéal » Schéma 14 : Répartition géographique des lieux d’habitation - Affectation sur le réseau

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 20 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 1a

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 21 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 1b

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 22 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 2

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 23 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 3

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 24 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 4

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 25 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 5

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 26 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 5a

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 27 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 6

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 28 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 6a

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 29 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 7

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 30 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 7a

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 31 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 8

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 32 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 8a

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 33 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 9

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 34 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 9a

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 35 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 9b

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 36 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 10

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 37 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 10a

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 38 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 10b

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 39 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 11

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 40 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 11a

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 41 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 11b

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 42 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 12

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 43 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 44 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 12a

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 45 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 46 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 12b

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 47 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 48 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 12c

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 49 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 50 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 13

PROJET DE PLAN DIRECTEUR DE LA ZIA LA PALLANTERIE Page 51 / 51 Etude de Mobilité – version du 25 janvier 2016

Schéma 14

G. Concept urbanisation

3 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

Table des matières

1. Image directrice indicative...... 5 1.1 Mobilité ...... 5 a. Dessertes...... 5 b. Mobilité douce ...... 6 c. Axes TC et covoiturage...... 6

1.2 Environnement et paysage ...... 7 a. Gestion des eaux...... 7 b. Environnement et paysage ...... 8

1.3 Aires de localisation et bâti ...... 8

2. Densités proposées...... 10

3. Disposition du bâti ...... 12 3.1 Règles d’implantation ...... 12

3.2 Destination des cours ...... 13

3.3 Gestion de la topographie ...... 13

4. Hauteur du bâti ...... 14

5. Stationnement...... 14

6. Charte des aménagements...... 15

Annexe 1 ...... 17 Annexe 2 ...... 19 Annexe 3 ...... 21 Annexe 4 ...... 23

Fondation de la Pallanterie

5 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

1. Image directrice indicative

Les synthèses des chapitres précédents ont donné lieu à la réalisation d’une image directrice indicative de la zone, laquelle a ensuite été formalisée dans le plan directeur de zone. Cette image contient des principes directeurs que les chapitres suivants ont pour objet d’expliciter.

1.1 Mobilité

Le réseau de mobilité prolonge les routes et les chemins existants et s’appuie sur la structure du parcellaire. a. Dessertes

Une nouvelle desserte est par ailleurs planifi ée. Celle-ci a pour objet de distribuer, en liaison avec le viaire existant, la plupart des aires de localisation.

fi g. 1 : Image directrice indicative : mesures mobilité

Fondation de la Pallanterie Concept urbanisation 6

Celle-ci marque un léger coude dans le segment situé à l’Est, afi n de correspondre aux limites du parcellaire existant. La planifi cation du réseau de dessertes industrielles donne par ailleurs lieu à l’élargissement du chemin des Champs-de-la-Grange et du chemin de la Caille. L’élargissement du chemin de la Caille relie la desserte existante à la nouvelle desserte. Quant à l’élargissement du chemin des Champs-de-la-Grange, il concerne le tronçon s’étendant entre la route de Compois et le centre sportif. Hormis le chemin de la Caille, dont l’élargissement est prévu en continuité de la desserte existante (env. 4,80 m), la largeur des voies de roulement sont planifi ées à 6 mètres. b. Mobilité douce

Le réseau de mobilité douce se connecte également aux dessertes, ainsi qu’aux chemins existants. Les principes d’aménagement de ce réseau sera précisé lors de la réalisation de la charte des aménagements (voir point 6). Les aménagements suivants sont prévus par le PDZIA : - Le chemin des Champs-de-la-Grange dispose d’un trottoir d’1,75 m. du côté de la ZIA ; - La nouvelle desserte est composée de deux trottoirs d’1,75 m. ; - De même, la création de la zone impliquera une redéfinition des trottoirs et des pistes cyclables sur les routes de Compois et de la Capite ; - La desserte existante au niveau du chemin de la Caille est prolongée jusqu’à son intersection avec la nouvelle desserte. A cet endroit, les piétons pourront emprunter la cour du bâtiment, ou une bande d’environ 3,3 m de large, réservée aux arbres existants ; - Le chemin de la Caille entre les aires C et D de localisation se destine également à la mobilité douce. Le trafic est limité aux véhicules d’urgence et aux riverains ; - Le chemin du Bouchat est également destiné à la mobilité douce - trafic limité également sur cette voie aux véhicules d’urgence et aux riverains. La superposition d’un chemin de randonnée pédestre et la proximité du manège renvoie à la recommandation d’y aménager une bande perméable ou semi- perméable pour en améliorer le confort d’utilisation ; - Il est recommandé d’améliorer la connexion piétonne et de créer un passage piéton entre l’arrêt TC « Pallanterie », situé sur la route de Thonon , et la ZDIA « Pallanterie-Est » et « Pallanterie-Sud »; de même, un passage piétons entre la nouvelle desserte et la ZIA « Pallanterie », à l’Ouest de la route de la Capite, doit être créé; la liaison et le passage piétons de la route de la Capite, dans le prolongement du chemin du Bouchat, pourrait également être améliorée. c. Axes TC et covoiturage

Des voies propres, destinées aux transports en commun et au covoiturage, pourraient être créées sur les routes de la Capite et de Compois. Une emprise destinée à l’élargissement de la voirie existante, pouvant accueillir l’ensemble des aménagements de mobilité, a été prévue sur ces deux routes. Les détails de ces aménagements sont indiqués dans le concept Mobilité (partie F.).

Agence LMLV 7 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

1.2 Environnement et paysage

Les points suivants reprennent des éléments déjà explicités dans les parties précédentes du rapport. Notons que la nature des aménagements présentés ci- dessous fera l’objet d’une description détaillée dans la charte des aménagements (voir point 6) qui sera réalisée ultérieurement.

fi g. 2 : Image directrice indicative : mesures gestion des eaux, paysage et mobilité a. Gestion des eaux

La gestion des eaux tient une place importante. La zone inondable, en particulier, a déterminé la forme des aires de localisation. L’image directrice indicative (fi g. 2) reprend les principes énoncés dans le Schéma directeur de gestion et d’évacuation des eaux (partie B). Notons encore que le réseau de noues s’insère, pour les nouvelles dessertes entre la voie de roulement et le

Fondation de la Pallanterie Concept urbanisation 8

trottoir du côté Nord. Un exemple de ce type d’aménagement est illustré sur la fi gure suivante1 (fi g. 3).

fi g. 3 : Exemple d’aménagement composé d’une bande de roulement, d’une noue et d’un trottoir b. Environnement et paysage

Les aménagements paysagers sont également illustrés en fi gure 2. Il consistent principalement en des bandes prairiales abritant des allées d’arbres d’essences indigènes, des haies vives et, en un espace vert central, intégrant, en lien avec la fonction de gestion des eaux, des pâtures destinées aux chevaux du manège de la Pallanterie, ainsi qu’un parc (voir notamment partie D. - Concept nature et paysage).

1.3 Aires de localisation et bâti

Cette trame des aménagements est complétée par cinq aires de localisation du bâti. Celles-ci contiennent l’espace utile à l’exploitation des entreprises : soit les aires de circulation, les aires de chargement / déchargement, le stationnement extérieur, ainsi que les périmètres bâtis.

Les modalités d’implantation du bâti permettent à la fois de conserver le caractère morphologique de la ZDIA «Pallanterie-Est», en s’alignant, dans la mesure du possible, aux bâtiments existants, tout en offrant la possibilité de mobiliser une surface plus ou moins importante pour les constructions, au gré des besoins.

Ces modalités, détaillées notamment au point 3, doivent permettre d’assurer une complétion progressive des aires de localisation et d’éviter qu’une seule opération immobilière ne fi ge et ne réduise les opportunités de les densifi er.

1 EDAW Australia, Water sensitive urban design, Book 2 : Planning and management, Landcom, 2009, p. 32

Agence LMLV 9 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

fi g. 4 : Image directrice indicative : ensemble des mesures

Fondation de la Pallanterie Concept urbanisation 10

2. Densités proposées

Le plan directeur a été conçu pour atteindre une densité bâtie susceptible de justifi er le déclassement de terrains actuellement affectés en zone agricole et de rationaliser les réserves à bâtir sur la ZDIA existante, au sud de la route de Compois.

Pour ce faire, chaque aire de localisation est associée à un indice minimal d’utilisation du sol (IUS), calculé selon une A division maximale du tissu bâti (fi g. 5), ce à partir B de gabarits de bâtiment correspondant à 3 étages C sur rez, correspondant au nombre de niveaux prévus E sur l’aire du PDZIA.

D

fi g. 5 : mode minimal d’implantation

Indices minimaux d’utilisation du sol (IUS)

Aires IUS estimé IUS minimal A : 1.57 1.5 B : 1.52 1.5 C : 1.78 1.7 D : 1.53 1.5 E : 1.92 1.9

Les règles d’implantation permettent toutefois d’atteindre des densités plus élevées, en conservant un gabarit R+3, mais en planifi ant des bâtiments de dimensions plus importantes que celles présentées dans la fi gure 5. La fi gure 6 expose les différentes possibilités d’implantation et les indices de densité correspondants, pouvant être atteints sur la base d’un gabarit R+3.

La densité minimale correspond à une surface brute de plancher d’environ 79’000 m2, une emprise au sol d’environ 23’800 m2, et à un indice d’utilisation du sol (IUS) global de 1,15, en comptant à la fois les dessertes et l’espace de verdure central soumis à un danger moyen d’inondation1.

1 La densité minimale de la nouvelle zone devra donc atteindre un indice de densité (ID) de près de 1,6, soit davantage que la densité minimale prévue par le Plan directeur cantonal 2030 fi xée à 1.

Agence LMLV 11 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

fi g. 6 : modes d’implantation et densités résultantes selon R+3

Bien que le potentiel constructible ait été envisagé pour réaliser les calculs de mobilité et de gestion des eaux, ce ne sont que les activités de type industriel qui ont été considérées pour procéder à l’évaluation de la densité - laquelle ne tient donc pas compte de l’aménagement d’un bâtiment pouvant abriter

Fondation de la Pallanterie Concept urbanisation 12

des programmes communautaires / services à la zone dans l’aire « D » de localisation.

Notons encore que les densités ont été calculées en déduisant des puits de lumière sur 25% de la surface des étages des bâtiments présentant une largeur supérieure à 20 mètres.

3. Disposition du bâti

3.1 Règles d’implantation

Une unité de forme est ménagée sur l’ensemble de la zone industrielle, dans la mesure où le plan s’aligne aux limites de constructions existantes. Ce faisant, le plan formule des fronts d’implantation obligatoire extérieurs et intérieurs devant être respectés dans chaque aire de localisation (fi g. 7).

fi g. 7 : règles d’implantation

Agence LMLV 13 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

Ainsi, à l’exception de l’aire « E », chacune des aires peut abriter plusieurs types d’implantation selon les règles énoncées dans l’article 3 du règlement de PDZIA et illustrées sur les deux fi gures précédentes.

Les fronts d’implantation obligatoire intérieurs garantissent une distance de 16 à 20 mètres entre les différents bâtiments qui pourraient s’y établir, propre à l’aménagement de cours nécessaires aux activités : - Aires A, B et C : - distance de 16 à 20 mètres sur l’axe nord-ouest - sud-est ; - distance de 20 mètres sur l’axe nord-est - sud-ouest. - Aire D : - distance de 16 mètres.

Conformément aux conditions fi xées à l’article 46A du Règlement d’application de la loi sur les constructions et les installations diverses (RCI), des murs en attente peuvent être autorisés, dès lors qu’un bâtiment requiert une réalisation en plusieurs étapes. L’article 20 du règlement du PDZIA envisage la réalisation d’une image directrice afi n de programmer la réalisation d’une aire de localisation.

3.2 Destination des cours

Ainsi que le prévoit l’article 5, al. 5 - 7 du règlement de zone, les cours intérieures sont dévolues aux activités des entreprises : dépôts, stationnement des véhicules professionnels, chargement et déchargement. Il est toutefois exigé qu’une voie soit maintenue libre de tout dépôt.

Les cours, entre les fronts d’implantation obligatoire extérieurs et l’aire de localisation des bâtiments, doivent être réservées aux accès, aux aménagements extérieurs et arborisations, éventuellement au parking visiteur.

3.3 Gestion de la topographie

La topographie particulière du lieu implique un traitement minutieux des implantations. Il convient notamment que les cours intérieures des bâtiments - devant être accessibles aux véhicules lourds et permettre un certain confort d’utilisation - soient disposées de sorte à être utiles aux bâtiments situés de part et d’autre. Dès lors et dans la mesure du possible, les cours des bâtiments devraient également permettre un accès de plain-pied aux halles situées au rez-de-chaussée.

Cette problématique doit être combinée aux exigences liées à la gestion des eaux et à l’objectif d’un équilibrage optimal du rapport déblais - remblais. Des coupes ont été réalisées sur plusieurs axes de la zone pour tester la faisabilité de ces objectifs (annexes 1, 2, 3 et 4).

Fondation de la Pallanterie Concept urbanisation 14

Il est ainsi recommandé que le niveau du radier des bâtiments ne soient pas inférieurs au niveau 430 m.s.m. D’autres dispositions concernant les plateaux altimétriques sont indiquées dans le Schéma directeur de gestion et d’évacuation des eaux2.

4. Hauteur du bâti

Comme il a déjà été indiqué, la densité minimale à garantir dans la nouvelle zone « Pallanterie - Sud » correspond à des bâtiments de 4 niveaux (R+3). De fait, la limite de 453 m.s.m. ne devrait par principe ne pas être dépassée, afi n de ne pas créer une rupture trop importante avec la zone industrielle et artisanale existante. Cette limite correspond à l’addition de 17 mètres au-dessus du niveau moyen de la route de la Capite (soit le secteur le plus haut de la zone), sis à environ 436 m.s.m. Une hauteur de 17 mètres correspond à l’empilement théorique d’une halle de 5 mètres au rez-de-chaussée et de 3 étages de 4 mètres de hauteur.

Une exception à la limite de la cote de 453 m.s.m. est autorisée pour un bâtiment abritant un programme communautaire / service à la zone. Sis dans l’aire « D » de localisation, son gabarit pourrait atteindre la cote 458 m.s.m.

5. Stationnement

Le nombre de places de stationnement a été vérifi é d’après les règles applicables au bâti, le Concept mobilité (partie F.) et le Schéma directeur de gestion des eaux (partie B.), lequel indique que les sous-sols ne doivent pas être établis en dessous de la cote altimétrique de 430 m.s.m.

Par ailleurs, pour évaluer le potentiel des parkings souterrains, nous avons soustrait un important espace destiné à la technique, ainsi que les surfaces nécessaires aux rampes d’accès. Sachant que ces surfaces pourraient encore être passablement optimisées, nous obtenons, à environ 78 places près, l’espace nécessaire à la réalisation du scénario présentant les besoins les plus hauts en matière de stationnement, soit le scénario «fi l de l’eau». Sachant que théoriquement, ce ratio de stationnement ne devrait être mis en oeuvre que lors de la réalisation des premières aires de localisation, il est possible de confi rmer que la zone d’extension permet d’absorber le nombre de places nécessaires à l’implantation de nouveaux emplois.

2 Voir notamment point 3.2.1 et fi gure 4 du schéma directeur de gestion des eaux (partie B.).

Agence LMLV 15 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie Secteurs intérieuresPlaces intérieurePlaces potentielles - bâtiments existants extérieuresPlaces extérieuresPlaces cours intérieures extérieuresPlaces existantes Caille extérieuresPlaces existantes Compois Somme

A 223 48 10 30 17 13 341 B 277 48 76 30 21 23 475 C 158 18 18 194 D 97 43 140 E 42 42 Somme 797 96 147 78 38 36 1'192 fi g. 8 : évaluation du nombre de places de stationnement

6. Charte des aménagements

Afi n d’assurer la qualité urbanistique, architecturale et paysagère de la zone, il a été convenu, de concert avec la FITIAP, qu’une charte des aménagements soit réalisée. Cette charte doit défi nir la gamme de couleurs des façades, les matériaux et dispositifs à utiliser pour les aménagements extérieurs (réseau de mobilité douce, espace de verdure central, noues, arborisation, accès aux bâtiments), les caractéristiques relatives aux enseignes, les modes d’utilisation des toitures, etc.

Fondation de la Pallanterie

Annexe 1

Coupe AA - Vue Nord Echelle: 1:1'000

limite théorique de hauteur des constructions (453 msm)

436 434 432 430

103 m 26 m 116 m

limite théorique de hauteur des constructions (453 msm)

436 434 432 430

103 m 26 m 116 m

Légende

Terrain naturel

Nouvelle desserte

Niveau 431.5 msm.

A

B

C

E

D

Annexe 2

Coupe AA - vue sud - 2 variantes Echelle: 1:1'000

h max

limite théorique de hauteur des constructions (453 msm)

436 434 432 430

49 m 20 m 95 m 20 m 20 m 47 m

h max

limite théorique de hauteur des constructions (453 msm)

436 434 432 430

49 m 20 m 95 m 20 m 20 m 47 m

Légende

Terrain naturel

Nouvelle desserte A

Niveau 430.5 msm.

B

C

E

D

Annexe 3

Coupe BB Echelle: 1:1000 arborisation cour cour cour arbres existants et MD chemin de la Caille - élargi cour cour cour arborisation noue 3 m 3 m 5 m 47 m 20 m 36 m 26 m 37 m 21 m 58 m 10 m limite théorique de hauteur des constructions (17 m au dessus de la cote 436 msm)

436 434 432 430

3 m 3 m 5 m 102 m 26 m 116 m 10 m limite théorique de hauteur des constructions (17 m au dessus de la cote 436 msm)

436 434 432 430

Légende

Terrain naturel

Remblai

Déblai

A Niveau 431.5 msm.

Sous-sols / Parking

B

C

E

D

Annexe 4

Coupe CC - 2 variantes Echelle: 1:1000

3 m 3 m 11 m 20 m 16 m 20 m 108 m 23 m 17 m 45 m 5 m

limite théorique de hauteur des constructions (453 msm)

436 434 432 430

3 m 3 m 11 m 56 m 108 m 23 m 17 m 45 m 5 m

limite théorique de hauteur des constructions (453 msm)

436 434 432 430

Légende

Terrain naturel

Remblai

Déblai

Niveau 430.5 msm.

A Sous-sols / Parking

B

C

E

D H. Taxe d’équipement

3 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

Calcul de la taxe

La taxe d’équipement a été calculée sur la base du projet du PDZDIA. Le tableau suivant indique les différentes rubriques de coût. Deux résultats sont présentés: la taxe calculée par m2 de parcelle à bâtir (périmètres d’implantation), ainsi que la taxe calculée sur la base des m2 de SBP - selon la variante de densité minimale et en excluant les bâtiments industriels déjà présents sur la zone.

FondationdelaPallanterie

ExtensionZonededéveloppementindustrielleetactivitémixtedelaPallanterie estimationdelataxed'équipement Variante,25janvier2016

prixmoyenpar estimationcoût Typed'aménagement surfacem2 m2 CHFTTC

Routes 4'873 500 2'436'340 Noues 990 Plantations 3'063 100 306'316 Aménagementderétention 2'401 Espacenaturelpaysager 7'664 30 229'919 Futurdomainepubliccantonalàacquérir 621 Totalinvestissementsd'équipements 2'972'575 Terrainàacquérir 18'122 150 2'718'338 totalextensionZDIA 5'690'912

incidenceparm2SBP* 68'924 78 5'404'855 (nouveauxbâtiments,selonvarianteminimale)    incidenceparm2parcelle* 40'930 132 5'404'855 (horsparcelles6et7anciennezone)    *déductionfaitedestaxesdéjàpayéessurlesparcelles6et7

Notons qu’il n’a pas été considéré de cession gratuite pour l’équipement de la zone. Dans les zones de développement, la cession gratuite implique le transfert des droits à bâtir sur les parcelles nettes constructibles selon le tableau de répartition des droits à bâtir. Ainsi, les propriétaires ne perdent aucune valeur foncière puisque le prix du terrain est évalué en proportion des droits à bâtir.

Or, dans les zones de développement industriel et artisanal, le prix du terrain (entre 150 et 180.- / m2) est usuellement fi xé indépendamment de la densité. Dans ce cas, le propriétaire s’attend à recevoir le prix unitaire sur la totalité de sa parcelle initiale. Aussi la cession gratuite poserait un problème de libération du foncier. C’est pourquoi il a été envisagé la cession à titre onéreux.

Fondation de la Pallanterie Fondation intercommunale de la Pallanterie Communes de Collonge-Bellerive Commune de Meinier

I. RAPPORT 47 OAT

Extension Sud-Est de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie

Modification des limites de zones

Plan N° 29894-515-525

Feuille Cadastrale : 18 MEINIER │ Parcelles Nos : 45; 333; 1545 DP; 1627; pour partie : 363; 1541 DP et 1542 DP.

Feuille Cadastrale : 84 COLLONGE-BELLERIVE │ Parcelles Nos : 5180; 5181 et 8542 DP.

Feuille Cadastrale : 85 COLLONGE-BELLERIVE │ Parcelles Nos : 5182; 5183; 5184; 5185; pour partie : 8541 DP et 8692.

mars 2016

Agence LMLV │ CSD │ Trafi tec

3 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie Modifi cation des limites de zones

Table des matières

Introduction ...... 5 1. Chronologie des études...... 6

2. Prise en considération des conceptions et des plans sectoriels de la Confédé- ration et du Plan directeur ...... 7

3. Réserves à bâtir existantes ...... 10

4. Densité du projet ...... 12

5. Mobilité ...... 12

6. Protection de l’air...... 14

7. Bruit ...... 15

8. Conformité avec la législation environnementale ...... 17

9. Energie ...... 18

10. Sol ...... 18

11. Déchets ...... 20

12. Eaux...... 21

13. Protection du paysage et de la nature...... 23

14. Prévention des accidents majeurs...... 24

15. Prise en considération des observations émanant de la population ...... 25

Fondation de la Pallanterie

5 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie Modifi cation des limites de zones

Introduction

Le présent rapport, associé à la modification de zone du projet d’extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie, est établi à l’intention de l’autorité cantonale chargée de l’approbation des plans, soit le Département de l’aménagement, du logement et de l’énergie. Ce rapport a pour objet de compléter les différents éléments présentés dans le rapport explicatif du Plan directeur de zone de développement industrielle et artisanale « Pallanterie-Sud », de sorte à répondre aux exigences de l’ article 47 OAT, dès lors que la mise en œuvre du projet implique une modification de zone portant sur une surface globale de près de 5,5 hectares. Rappelons que l’article 47 OAT prévoit dans ce cadre, que : « 1 L’autorité qui établit les plans d’affectation fournit à l’autorité cantonale chargée d’approuver ces plans (art. 26, al. 1, LAT), un rapport démontrant leur conformité aux buts et aux principes de l’aménagement du territoire (art. 1 et 3 LAT), ainsi que la prise en considération adéquate des observations émanant de la population (art. 4, al. 2, LAT), des conceptions et des plans sectoriels de la Confédération (art. 13 LAT), du plan directeur (art. 8 LAT) et des exigences découlant des autres dispositions du droit fédéral, notamment de la législation sur la protection de l’environnement. 2 Elle expose en particulier quelles réserves d’affectation subsistent dans les zones à bâtir existantes, quelles mesures sont nécessaires afin de mobiliser ces réserves ou d’obtenir sur ces surfaces un bâti conforme à l’affectation de la zone et dans quel ordre ces mesures seront prises. » La zone concernée est délimitée par les périmètres figurant sur le plan de la modification de zones correspondante. Le présent document constitue une synthèse des éléments contenus dans le diagnostic et le projet. Par conséquent, des renvois au rapport explicatif y sont suggérés afin d’assurer une meilleure compréhension des enjeux et des partis pris.

Fondation de la Pallanterie Rapport 47 OAT 6

1. Chronologie des études

Le projet d’extension de la zone de développement artisanale et industrielle de la Pallanterie a fait l’objet de plusieurs démarches et procédures. Les prochains paragraphes reviennent brièvement sur la chronologie du projet d’extension depuis 2006.

1.1 Première étude d’extension de la zone industrielle et demande de renseignement (2006 à 2010)

L’étude d’extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie est lancée par les communes de Meinier et de Collonge-Bellerive à la fi n de l’année 2006. Un mandat attribué à un groupement d’architectes et d’urbanistes, concernant l’extension de la zone industrielle donne lieu, fi n 2009, à un projet. En mai 2010, une demande de renseignement est déposée auprès du Département des constructions et des technologies de l’information (DCTI), lequel délivre, en 2011, un préavis favorable sous réserve (voir diagnostic).

1.2 Réalisation du premier projet PDZIA (2010 à 2013)

Une deuxième phase est dès lors engagée ; celle-ci vise à réaliser un Plan directeur de zone industrielle sur la base du projet et de la demande de renseignement. En 2012, une nouvelle contrainte liée à la présence du gazoduc GAZNAT est identifi ée. Suite à une démarche de consultation auprès des services de l’Etat de Genève et des offi ces compétents de la Confédération, il est décidé que le gazoduc devra être déplacé avant que ne soient poursuivies les procédures de déclassement.

1.3 Projets de déplacement du gazoduc et de PDZIA (2014)

Un nouveau projet d’image directrice et de Plan directeur de zone industrielle est lancé en décembre 2013, parallèlement à la procédure liée au déplacement du gazoduc. Après la réalisation d’un rapport d’enquête, du projet de déplacement et de sa mise à l’enquête publique, l’Offi ce fédéral approuve, le 18 décembre 2014, la demande d’approbation des différents plans relatifs au déplacement du gazoduc. Les travaux devraient être engagés à partir d’avril 2015.

Quant au projet de PDZIA, élaboré entre les mois de janvier et de décembre 2014, celui-ci fait l’objet de séances de consultation régulières auprès de plusieurs services de l’Etat (cf. tab. 2 et 3).

Agence LMLV │ CSD │ Trafi tec 7 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie Modifi cation des limites de zones

2. Prise en considération des conceptions et des plans sectoriels de la Confédération et du Plan directeur

Ce second point indique comment le projet est pris en considération et intègre les différentes planifi cations inscrites à l’échelle fédérale, régionale, cantonale et communale.

2.1 Plan sectoriel des surfaces d’assolement (PS SDA)

Comme il a déjà été indiqué, la mise en œuvre du PDZIA « Pallanterie-Sud » suppose le déclassement d’environ 5 ha de zone agricole (hors DP communal et cantonal), parmi lesquels environ 3,2 hectares sont constitués de surfaces d’assolement. En revanche, si l’on considère que, du fait d’un danger moyen de crue, une partie de ces surfaces ne seront pas valorisées pour la construction, l’aire constructible totale sise en surface d’assolement se réduit à un peu plus de 2,2 hectares. Le tableau ci-dessous précise le type de surfaces impliquées par le déclassement.

Parcelles Parcelles Vignes protégées en surface agricoles (m2) (m2) d’assolement (m2)

Surfaces de l’extension 50’865 31’910 8’145 dont surfaces inconstructibles 10’800 9’140 950 dont surfaces constructible (dont 40’065 22’770 7’195 arborisation et routes) tab. 1 : Calcul de la surface agricole et des SDA incluses dans le projet (hors domaine public)

Nous comptons qu’environ 6’300 m2 de surface d’assolement (près de 7’900 m2 de surfaces agricoles) pourraient retourner à leur vocation actuelle, soit des pâturages pour les chevaux du manège de la Pallanterie, alors que le solde de la surface inconstructible serait réservé à la gestion des eaux sur la zone, ainsi qu’à l’arborisation.

2.2 Projets d’agglomération

Le secteur de la Pallanterie est compris dans le projet d’agglomération franco- valdo-genevois via le PACA Chablais1.

Sur ce secteur, l’objectif est de reporter massivement le trafi c individuel sur les TC2 et le covoiturage. Le projet d’extension de la ZIA Pallanterie rentre en résonnance avec celui-ci en proposant un concept mobilité ambitieux, voué à inciter les usagers à emprunter de manière signifi cative les transports en commun (voir chapitre 5).

1 PACA désigne (Périmètres d’aménagement coordonnés d’agglomération) 2 A. Bougrain et al., PACA Chablais - Plan de synthèse - Rapport fi nal, Cahier, n° 100-6, Agglomération franco-valdo-genevoise, janvier 2012

Fondation de la Pallanterie Rapport 47 OAT 8

2.3 Plan directeur cantonal et plans directeurs communaux

Avec un objectif minimal de densité s’élevant à 1,6, le projet d’extension est conforme au Plan directeur cantonal 2030. Ce dernier prévoit, sur le périmètre d’étude, une extension urbaine à dominante activités et équipements de densité modérée, soit une densité devant atteindre un ID minimal de 1. Il est par ailleurs conforme à la fi che P13 Pallanterie du Grand Projet – lequel a cependant été mis en suspens – de même qu’aux plans directeurs communaux.

L’extension de la zone industrielle est donc conforme avec les objectifs à long terme de planifi cation de la zone. Constituant le pendant « activités » du Grand Projet Pallanterie, il anticipe les besoins liés à la création d’emplois sur ce secteur.

Le projet d’extension diverge cependant sur le plan du périmètre sur deux parcelles qui ne font pas l’objet d’un consensus clair entre les communes et le Canton. Si les parcelles 5180 et 5181 (sises au sud-ouest du périmètre) sont incluses dans le Plan-guide du PACA Chablais (état 2012)3, le Plan directeur cantonal 2030 prévoit l’insertion de ces deux parcelles à la Zone agricole spéciale (ZAS). Par ailleurs, les deux plans directeurs communaux les affectent à l’extension de la zone sportive. Cette décision fait suite aux travaux réalisés par les précédents mandataires, lesquels avaient inclus ces deux parcelles dans le projet présenté dans le cadre de la demande de renseignement.

Il a été convenu de conserver ce parti, dès lors qu’une importante surface, à l’intérieur du secteur d’extension, doit rester inconstructible et que son utilisation est prévue d’être destinée à la gestion des eaux et aux pâturages (voir point 2.1). Il est ainsi suggéré de mobiliser la plus grande de ces parcelles (5180) en tant que surface à bâtir – la plus petite devant prendre part à l’aménagement paysager.

3 Secteur PSD Collonge-Bellerive - Meinier - Corsier. Voir notamment : Trajectoires transfrontalières, PACA Chablais, Grand Genève, Agglomération franco-valdo-genevoise, juillet 2014, p. 4

Agence LMLV │ CSD │ Trafi tec 9 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie Modifi cation des limites de zones

2.4 Consultations des autorités responsables de l’aménagement du territoire

Services de l’Etat de Genève

Date Objet de la séance Services consultés PV 16.05.2014 Présentation diagnostic et pistes de DGA/DETA 01 réflexion DGEau/DETA DGNP/DETA FTI OCEN/DALE OU/DALE

05.06.2014 Potentiel de création d’une future FTI 02 ZDAM OU/DALE 03.07.2014 Image directrice DGA/DETA 03 DGEau/DETA DGNP/DETA FTI OCEN/DALE OU/DALE

19.08.2014 Environnement et paysage DGA/DETA 04 DGEau/DETA DGNP/DETA 16.10.2014 PDZIA DGA/DETA 05 DGEau/DETA DGNP/DETA FTI OCEN/DALE OU/DALE tab. 2 : Consultation des services de l’Etat lors de la dernière phase d’image directrice et de projet

Autorités communales

Date Objet de la séance Instances consultées PV 12.02.2014 Présentation de la démarche en Communes de Collonge- - cours Bellerive et Meinier 24.04.2014 Présentation de la démarche en Commune de Meinier - cours 30.04.2014 Projet en cours Commune de Meinier -

12.05.2014 Projet en cours Commune de Collonge- - Bellerive 22.09.2014 Projet en cours Communes de Collonge- - Bellerive et Meinier 20.11.2014 Intégration du PDZIA dans le Plan Commune de Meinier - directeur communal de Meinier 01.12.2014 Plan directeur communal, Maire de Meinier - problématique du centre sportif 04.12.2014 Présentation du projet Commune de Meinier -

21.01.2015 Présentation du projet Commune de Collonge- - Bellerive tab. 3 : Consultation des autorités communales de Collonge-Bellerive et Meinier

Fondation de la Pallanterie Rapport 47 OAT 10

3. Réserves à bâtir existantes

Les réserves à bâtir restantes dans la zone « Pallanterie-Est » seront prochainement complétées. Deux bâtiments doivent encore être réalisés sur les parcelles 8 et 9 pour parachever le plan directeur « Pallanterie-Est ».

3.1 Potentiel de densification

fi g. 1 : Situation de la zone Pallanterie-Est.

fi g. 2 : Extrait du PDZIA « Pallanterie-Est »

Agence LMLV │ CSD │ Trafi tec 11 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie Modifi cation des limites de zones

La parcelle P9 – actuellement occupée par un hangar et grevée d’une servitude d’usage dont l’échéance arrive en décembre 2017 – est propriété de la Fondation. Une étude de faisabilité a été menée pour anticiper la valorisation de cette parcelle selon les caractéristiques prévues par le PDZIA « Pallanterie- Est ». Elle devrait permettre de reloger les services de la Voirie de Collonge- Bellerive. La demande d’autorisation de construire sera vraisemblablement déposée en juin 2015.

Quant à la parcelle P8, celle-ci a fait l’objet d’une demande d’autorisation de construire déposée en septembre 2014. Les deux projets devraient ensemble dégager une surface brute de plancher d’environ 5’600 m2. Notons que la réalisation de ces deux projets est conditionnée par le déplacement du gazoduc, dont les travaux pourraient être fi nalisés en septembre 2015.

Les parcelles 8967 et 8968 sont actuellement occupées par un restaurant devant être considéré comme un service à la zone, en tant qu’espace de restauration et que point de rencontre pour ses usagers. Ces deux parcelles, qui ne sont pas prévues d’être développées dans le cadre du PDZIA « Pallanterie-Est », pourraient toutefois être valorisées à l’avenir (voir fi gure 2).

Le nouveau PDZIA « Pallanterie-Sud » englobe la ZIA existante située au sud de la route de Compois. Il permettra une densifi cation de ce secteur, soit notamment : - la parcelle 8692 située à l’extrémité sud-est du plan occupée par une grange ; - les parcelles situées à l’extrémité sud-ouest (fig. 1 : P10, P11 et P12), qui pourraient être densifiées.

3.2 Une zone devenue exiguë en regard des demandes

Rappelons que la zone industrielle de la Pallanterie constitue la seule zone industrielle d’importance du canton en rive gauche, entre l’Arve et le Léman. Selon le dernier bilan de la Fondation de la Pallanterie – laquelle tient à jour une liste des demandes d’implantation – une surface globale de près de 50’000 m2 serait actuellement demandée par des entreprises souhaitant s’établir sur la zone. fig. 3 : Variante minimale d’implantation

Fondation de la Pallanterie Rapport 47 OAT 12

Par ailleurs, le développement potentiel de la zone au sud suscite déjà l’intérêt d’entreprises déjà établies et souhaitant étendre leurs activités.

Les besoins d’espace à bâtir peuvent, par conséquent, être justifi és. Formulant des objectifs de densité plus importants que ceux du Plan directeur cantonal 2030, la zone du PDZIA pourrait accueillir, dans sa variante minimale (fi g. 3), environ 69’000 m2 de surfaces brutes de plancher supplémentaires.

4. Densité du projet

Le projet « Pallanterie-Sud » prévoit donc la réalisation d’au moins de 69’000 m2 de surface brute de plancher (fi g. 3 - Bâtiments indiqués en gris foncé, plus bâtiment d’équipement / service à la zone dans le secteur « D » d’implantation). Si l’on considère le potentiel de densifi cation supplémentaire offert par le plan cette surface pourrait s’élever à environ 87’000 m2 – ce qui correspond à un objectif ambitieux, mais réalisable. Une densité plus forte pourrait par ailleurs être possible théoriquement, mais peu probable. Notons par ailleurs que le règlement limite le nombre de niveaux à quatre (R+3).

Le parti du projet revient à assurer que les besoins exprimés en surface brute de plancher puissent être garantis de façon optimale sur la zone, de manière à exploiter au maximum le terrain à disposition et les potentialités du site. En effet, comme il a déjà été mentionné, le projet prévoit un indice minimal d’utilisation du sol (IUS), de 1,15 sur l’ensemble du secteur du PDZIA (dessertes, aménagements paysagers et noues comprises).

5. Mobilité

Un concept mobilité a été réalisé par le bureau Trafi tec4 dont la synthèse est présentée ici.

En tenant compte d’une densité moyenne d’environ 93’000 m2, près de 2’000 nouveaux emplois sur la zone pourraient être créés – considérant une surface 46,7 m2 par emploi5.

Le secteur industriel de la Pallanterie a été récemment été affecté au « secteur VI » du nouveau Règlement relatif aux places de stationnement sur fonds privés (RPSFP), lequel suppose: - 1,6 case / 100 m2 de SBP (employés) - 0,2 case / 100 m2 de SBP (visiteurs / clients)

4 Partie F.- Concept mobilité. 5 Partie A - Diagnostic préliminaire, point 3.2.

Agence LMLV │ CSD │ Trafi tec 13 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie Modifi cation des limites de zones

Néanmoins et dans la mesure où il convient, conformément au Plan directeur cantonal, « de maîtriser les transports individuels motorisés » dans le secteur de la Pallanterie, le concept mobilité du projet prévoit la mise en place de mesures d’incitation (amélioration de la vitesse commerciale des transports publics ; réalisation de voies propres destinées aux TC et au covoiturage ; plans de mobilité et navettes d’entreprises) vouées à améliorer le taux d’utilisation des transports "durables" et à tendre vers un taux de stationnement plus bas que ce que permet le RPSFP.

5.1 Stationnement

Le règlement admet un taux de stationnement équivalent au taux observé actuellement dans la zone "Pallanterie-Est", soit 0,6. Ce taux découle du scénario "au fi l de l’eau" (voir partie F. du rapport explicatif). Avec un potentiel d’environ 2’000 employés, la nouvelle zone "Pallanterie-Sud" pourrait alors compter environ 1’350 cases de stationnement (soit 1’000 cases employés / 200 cases visiteurs / 150 cases pour les véhicules d’entreprise).

Toutefois, au gré du développement, le taux de stationnement devrait être réduit et tendre vers un scénario "idéal" (taux de 0,35), moyennant les mesures d’incitation indiquées ci-dessus. Toujours en admettant un potentiel de 2’000 places de travail, le nombre de cases de stationnement s’élèverait alors à 850 (500 cases employés / 200 cases visiteurs / 150 cases véhicules d’entreprise).

Par conséquent, le scénario "au fi l de l’eau" admet la réalisation d’une offre de stationnement "tampon" de 500 cases, soit la différence de cases entre ce scénario et le scénario "idéal". L’offre pourrait être maintenue jusqu’à la réalisation des mesures d’incitation. Comme l’indique le règlement, la réalisation progressive de ces mesures d’incitation devra correspondre à une réduction de cette offre tampon dans les mêmes proportions. Cette infrastructure pourrait alors être affectée de façon mutualisée, à titre de remplacement, pour le stationnement des visiteurs et/ou des véhicules des entreprises de la ZIA provisoirement aménagés en surface, ainsi que pour des besoins de parkings relais, de stationnement destiné à la zone sportive voisine, etc.

5.2 Génération de trafic

Les trafi cs générés par le projet d’extension font l’objet de l’estimation suivante : - Route de Thonon côté France : 20%, soit env. 900 uv/j (scénario « idéal ») / 1’200 uv/j (scénario « au fil de l’eau ») - Route de Thonon côté Genève : 20%, soit env. 900 uv/j (scénario « idéal ») / 1’200 uv/j (scénario « au fil de l’eau ») - Route de la Capite : 20%, soit env. 900 uv/j (scénario « idéal ») / 1’200 uv/j (scénario « au fil de l’eau ») - Route de Compois : 40%, soit env. 1’900 uv/j (scénario « idéal ») / 2’500 uv/j (scénario « au fil de l’eau »)

Fondation de la Pallanterie Rapport 47 OAT 14

A terme, la formalisation du scénario « idéal » induit toutefois un trafi c supplémentaire important de l’ordre de 400 à 450 véhicules/heure répartis sur les 4 axes indiqués ci-dessus. Ce trafi c supplémentaire intensifi era la situation existante par l’allongement des fi les d’attente (de l’ordre de 600 m par axe). Afi n que ces fi les d’attente ne péjorent pas davantage la progression des transports publics, les auteurs du projet ont pu vérifi er la faisabilité foncière et technique de voies réservées aux transports publics, aux navettes d’entreprise et aux véhicules de covoiturage, partout où cela est nécessaire dans un périmètre élargi6.

6. Protection de l’air

Pour le périmètre de référence, les mesures en continu effectuées par le Service cantonal de l’air, du bruit et des rayonnement non ionisants (SABRA) sur la station ROPAG (Réseau d’Observation de la Pollution Atmosphérique à Genève) d’Anières, située à environ 3.5 km au nord du projet, indiquent pour 3 2012 une valeur moyenne d’immission de NO2 de 15 g/m . Au niveau du

réseau des capteurs passifs, la moyenne annuelle d’immission de NO2 en 2012 est inférieure à 26 g/m3.

fi g. 4 : Qualité de l’air : état actuel (Source : SABRA, octobre 2013)

6 Partie F - Concept mobilité.

Agence LMLV │ CSD │ Trafi tec 15 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie Modifi cation des limites de zones

La valeur limite d’immission du NO2 fi xée à 30 g/m3 en moyenne annuelle par l’OPair est donc respectée dans le périmètre d’implantation du projet.

En ce qui concerne les PM10, les mesures relevées à la station ROPAG d’Anières révèlent une moyenne annuelle de 16 g/m3, inférieure à la valeur limite d’immission de 20 g/m3 de l’OPair.

Les immissions d’ozone (O3) relevées à la station ROPAG d’Anières mettent en évidence 277 dépassements de la valeur fi xée par l’OPair (Nbh >120 μg/ m3). Ces immissions excessives découlent d’une problématique régionale, causée par de fortes émissions de polluants primaires (oxydes d’azote - NOx et composés organiques volatils - COVs) au niveau de l’agglomération genevoise et de la région dans son ensemble.

Les objectifs de la protection de l’air ont été intégrés aux principes défi nis dans le cadre du PDZIA. Les enjeux majeurs ont été considérés de manière proactive au niveau des aspects déterminants d’approvisionnement en énergie et du concept mobilité.

Au niveau du concept énergétique, les options préconisées répondent aux exigences de l’OPair et visent à s’affranchir des ressources fossiles.

En ce qui concerne le concept mobilité, un concept d’accessibilité multimodale a été développé afi n de maîtriser le recours aux transports individuels motorisés. Néanmoins, compte tenu de l’ampleur de l’extension de la zone industrielle prévue, une génération de trafi c supplémentaire non négligeable est à prévoir (génération de trafi c inférieure à 10% sur la route de Thonon et de l’ordre de 13% et 20% respectivement pour la route de la Capite et la route de Compois). Ce trafi c supplémentaire induit par le projet de PDZIA ne devrait cependant être à l’origine d’aucun impact perceptible sur la qualité de l’air.

7. Bruit

7.1 Contexte

A l’état actuel, le périmètre du projet de PDZIA « Pallanterie-Sud » est affecté en degrés de sensibilité (DS) III et IV. Ce périmètre est bordé par la zone de développement industrielle et artisanale « Pallanterie-Est » affectée en DS IV au nord ainsi que par une zone sportive au sud-est et des zones agricoles affectées en DS III. A l’état futur, d’après le projet de loi sur la modifi cation de zone, l’intégralité du périmètre du PDZIA « Pallanterie-Sud » sera affecté en DS IV. Dans ce cadre, les valeurs limites à respecter seront celles du DS IV.

Le périmètre du projet de PDZIA « Pallanterie-Sud » est situé dans un secteur exposé au bruit du trafi c routier de la route de Thonon, la route de la Capite et la route de Compois.

Fondation de la Pallanterie Rapport 47 OAT 16

Dans le cadre de projets d’urbanisation et conformément à l’Ordonnance sur la Protection contre le Bruit (OPB), cette problématique doit être évaluée sous deux points de vue : I. l’impact du bruit environnant (bruit routier) sur les nouveaux aménagements prévus : - l’implantation de nouveaux locaux à usage sensible dans une nouvelle zone à bâtir est uniquement autorisée si les valeurs de planification (VP) sont respectées ou si des mesures de planification, d’aménagement ou de construction permettent de respecter ces valeurs (OPB art. 29) II. l’impact du bruit généré par le projet sur les récepteurs sensibles existants aux alentours : - le bruit exclusif des futures installations fixes du projet ne doit pas excéder les valeurs de planification (VP) au droit des récepteurs sensibles existants (art. 7 OPB) ; - le trafic induit par le projet ne doit pas entraîner de dépassement des VLI au droit des récepteurs sensibles existants, consécutifs à l’utilisation accrue d’une voie de communication, ou à la perception d’immissions de bruit plus élevées si cette voie de communication nécessite un assainissement (art. 9 OPB).

Les valeurs de planifi cation (VP), les valeurs limites d’immission (VLI) et les valeurs d’alarme (VA) des zones en DS III et IV sont les suivantes :

tab. 4: Valeurs limites d’exposition au bruit selon l’OPB

7.2 Conformité de l’exposition au bruit du PDZIA « Pallanterie-Sud » (selon art. 29 OPB)

Le respect de cette exigence est à examiner du point de vue de l’exposition au bruit routier étant donné que les activités de la zone industrielle existante de La Pallanterie ne sont à l’origine d’aucune nuisance sonore signifi cative.

D’après le cadastre du bruit routier du SABRA, le respect des valeurs de planifi cation (VP) peut être considéré comme assuré pour la quasi-totalité du périmètre d’extension. Ce point devra cependant être vérifi é en détail au stade ultérieur des requêtes en autorisation de construire pour les pignons des bâtiments implantés le long de la route de la Capite. En cas de nécessité, un traitement adéquat en termes de répartition des affectations et d’aménagement architectural devra être défi ni afi n de garantir le respect des exigences pour les quelques parties de bâtiments concernées.

La disposition des bâtiments du PDZIA projeté et leur confi guration non sensible au bruit (par exemple affectation non sensible au bruit) pour les façades

Agence LMLV │ CSD │ Trafi tec 17 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie Modifi cation des limites de zones

exposées à la route de Compois et à la route de la Capite seront toutefois étudiées.

La conformité de l’exposition au bruit du PDZIA « Pallanterie-Sud » est donc globalement confi rmée au stade du déclassement de zone.

7.3 Conformité du bruit généré par le projet (selon art. 7 et 9 OPB)

Les différentes dispositions permettant d’assurer le respect de l’article 7 de l‘OPB relatif aux émissions des installations fi xes du projet de PDZIA sont mentionnées dans le règlement de la zone et seront concrétisées aux stades ultérieurs d’élaboration des projets et de requête en autorisation de construire.

En ce qui concerne le respect de l’article 9 de l’OPB, selon l’étude mobilité, le projet de PDZIA sera à l’origine d’une augmentation des charges de trafi c inférieure à 10% sur la route de Thonon et de l’ordre de 13% et 20% sur la route de la Capite et la route de Compois respectivement.

Le trafi c induit par le projet de PDZIA sur la route de Thonon ne sera à l’origine d’aucun impact signifi catif, car il est inférieur au seuil de 10% correspondant à une augmentation de 0.5 dB(A) des immissions sonores (plus faible augmentation sonore perceptible par l’oreille humaine). Le trafi c induit par le projet sur la route de la Capite et la route de Compois sera à l’origine d’une augmentation des immissions sonores estimée entre 0.5 et 1 dB(A). Cette augmentation des immissions sonores n’engendrera aucun dépassement des VLI au droit des locaux à usage sensible au bruit situé à proximité.

Sur cette base, le respect des exigences de l’OPB relatives au bruit généré par le projet de PDZIA « Pallanterie-Sud » est globalement confi rmé au stade du déclassement de zone.

8. Conformité avec la législation environnementale

Le secteur, devant faire l’objet d’une modifi cation de zones d’affectation, n’est pas soumis à une étude d’impact sur l’environnement (EIE).

En revanche, le respect de la législation environnementale devra prévaloir lors du développement et de la réalisation des constructions et aménagements prévus a posteriori dans la zone d’extension.

Fondation de la Pallanterie Rapport 47 OAT 18

9. Energie

Les nouvelles constructions devront être conçues de façon à répondre à la Loi sur l’énergie (LEn).

Le concept énergétique mis en œuvre à l’échelle des différents bâtiments ou groupes de bâtiments projetés devra se conformer aux indications et orientations défi nies par le Concept énergétique territorial relatif au PDZIA «Pallanterie- Sud» validé par l’Offi ce cantonal de l’énergie.

Le projet d’extension de la ZIA a donné lieu à la réalisation d’un concept énergétique territorial réalisé par le bureau CSD7, lequel présente notamment plusieurs stratégies énergétiques pouvant être mobilisées à l’échelle locale. Parmi l’ensemble de ces stratégies, le bureau émet l’avis que la valorisation des ressources géothermique et solaire locales, ainsi que des rejets de chaleur, avec mise en œuvre d’un réseau basse température (réseau d’anergie), constituent l’option de base à considérer.

D’autres recommandations sont émises dans le rapport portant entre autres sur la conception des bâtiments et l’organisation des acteurs concernés pour organiser des interactions énergétiques entre la zone existante et son extension.

10. Sol

10.1 Généralités

Les sols peuvent être affectés par la réalisation ou l’exploitation d’un ouvrage de deux manières: - par la suppression du sol naturel associée à l’emprise des ouvrages et à leur degré d’implantation en dessous du niveau naturel du sol; - par l’atteinte à la composition chimique et biologique du sol (p.ex. pollution ou contamination par des substances dangereuses pour l’environnement) ou à sa structure (p.ex. tassement, érosion).

Les auteurs du projet d’extension de la zone industrielle se sont efforcés à tenir compte d’un usage raisonnable du sol et de favoriser la mise en place d’aménagements naturels, paysagers et perméables.

Par ailleurs, l’indice de densité minimal proposé dans le nouveau plan directeur de zone s’élève à 1,6 (voir point 4.1), ce qui est, rappelons-le, davantage que l’indice minimal prévu dans le Plan directeur cantonal 2030.

7 Partie E - Concept énergétique territorial.

Agence LMLV │ CSD │ Trafi tec 19 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie Modifi cation des limites de zones

10.2 Protection des sols

Le règlement du PDZIA prévoit l’article suivant concernant la gestion des déchets de chantier: 1 « Une gestion des sols, répondant aux principes et directives définis dans le Plan de gestion des sols établi dans le cadre du PDZIPDZIA, doit être mis en en œuvre à l’échelle de chaque projet de construction, dans le but d’assurer la fertilité à long terme des sols maintenus ou reconstitués à l’intérieur du périmètre « Pallanterie-Sud » et d’assurer une valorisation ou une élimination adéquate des volumes de sols excédentaires, en fonction de leur teneur en polluants et de leur typologie. 2 Un suivi pédologique doit être assuré par un pédologue agréé, depuis l’étude du projet jusqu’à la réalisation finale des sols remis en place, en tenant compte de leur future utilisation, agricole ou non.»

10.3 Déblais - remblais

La défi nition de la topographie future a été effectuée en intégrant un équilibrage optimal du rapport déblais - remblais, tant en favorisant l’intégration paysagère que la gestion rationnelle des eaux. Des coupes ont été réalisées sur plusieurs axes de la zone pour tester la faisabilité de ces objectifs (Partie G - Concept urbanisation, Annexes 1, 2, 3 et 4).

Il est ainsi recommandé que le niveau du radier des bâtiments ne soit pas inférieur au niveau 430 m.s.m. D’autres dispositions concernant les plateaux altimétriques sont indiquées dans le Schéma directeur de gestion et d’évacuation des eaux (Partie B) .

10.4 Emprises du projet sur la zone agricole

L’emprise du projet sur les SDA et la zone agricole est décrite au point 2.1. Le déclassement sur des surfaces d’assolement (SDA) étant légèrement supérieur à 3 hectares, l’Offi ce fédéral de l’agriculture (OFAG), ainsi que l’Offi ce fédéral du développement territorial (ARE) doivent être tenus informés de la procédure de déclassement (art. 46, OAT).

Rappelons également qu’environ 7’650 m2 de vignoble protégé (inscrit au cadastre viticole) sont touchés par l’extension de la zone industrielle et artisanale. Il faut néanmoins compter que seuls 3’820 m2 de cette surface (parcelle n° 5184) abritent encore des pieds de vigne. Conformément au Règlement sur la vigne et les vins de Genève, la modifi cation du cadastre viticole, établi par les communes, doit être préavisée par la Commission consultative d’experts du cadastre viticole, ainsi que par la communauté interprofessionnelle des vins de Genève (art. 5 et 7, RVV).

Fondation de la Pallanterie Rapport 47 OAT 20

10.5 Sol, sites pollués

Un site inscrit au cadastre cantonal des sites pollués est situé à l’intérieur du périmètre de la future ZIA. Néanmoins, celui-ci ne présente pas de menaces sur l’eau, l’air et le sol, ni n’exerce d’atteinte à l’environnement.

Sur cette base, le respect des dispositions de l’article 3 de l’OSites est d’ores et déjà acquis. Il devra néanmoins être confi rmé lors de tout projet de construction ou de remodelage de terrain au droit de l’emprise inscrite au cadastre des sites.

En cas d’excavation ou de décapage de cette emprise, un diagnostic de pollution et un suivi adéquats devront être mis en œuvre afi n de s’assurer de la gestion conforme des matériaux en fonction de leur degré de pollution, conformément aux dispositions de l’Ordonnance fédérale sur la limitation et l’élimination des déchets (814.600; OLED).

En outre, un diagnostic permettant d’étayer le caractère non pollué de l’emprise concernée devra être établi à la fi n des travaux, pour permettre la radiation de l’emprise concernée du cadastre des sites pollués.

11. Déchets

Concernant la gestion des déchets, il convient d’observer les prescriptions de l’Ordonnance fédérale sur la limitation et l’élimination des déchets (814.600; OLED), la loi sur la gestion des déchets (L 1 20; LGD) et à son règlement d’application (L 1 20.01; RGD).

Deux types de déchets sont à prendre en compte : - les déchets « industriels » spécifiques à l’activité des entreprises implantées, dont la gestion adéquate est à la charge des propriétaires et superficialités concernés - les déchets urbains des entreprises, présentant une composition assimilable aux déchets ménagers, dont la gestion doit être prise en charge financièrement par chacune des entreprises implantées, en application du principe de causalité (pollueur – payeur). L’OLED prévoit cependant que les communes sont tenues de mettre à disposition des entreprises dont l’effectif est inférieur à 250 postes à plein temps des solutions adéquates pour les déchets valorisables triés et les déchets à incinérer, en veillant à améliorer le taux de recyclage. A ce titre, le Plan de gestion des déchets du canton de Genève (2014 - 2017) fixe un objectif de 70% pour le taux de valorisation des déchets des entreprises et des commerces à l’échelle du canton de Genève.

Une réfl exion est engagée par la FITIAP et les communes concernées afi n de défi nir les moyens permettant d’optimiser la gestion des déchets à l’échelle de la zone industrielle existante, puis de l’extension planifi ée, selon les objectifs précités.

Agence LMLV │ CSD │ Trafi tec 21 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie Modifi cation des limites de zones

La solution défi nie devrait résulter d’une combinaison des 2 modes de gestion suivants : - infrastructures de collecte sélective à l’échelle de chaque entreprise, pour les entreprises d’une certaine importance, avec une saisie du poids de chaque fraction de déchet urbain ou de déchet industriel à évacuer - mise à disposition d’infrastructures mutualisées (type Eco-Point) pour les entreprises de taille plus modeste, avec un accès limité aux seules entreprises autorisées selon un système de badges permettant également d’assurer une prise en charge des coûts de gestion, valorisation et élimination selon le principe de pollueur-payeur.

12. Eaux

Le projet d’extension de la ZIA a donné lieu à la réalisation d’un schéma directeur de gestion et d’évacuation des eaux réalisé par le bureau CSD8, dont nous présentons ici la synthèse. D’une manière générale, les principes de gestion et de raccordement futur du périmètre d’extension ont été défi nis de sorte à suivre la topographie existante et la morphologie du bassin versant.

Ces principes auront par ailleurs guidé la réalisation de l’image directrice du PDZI, en réservant notamment un vaste espace inconstructible destiné à la gestion des eaux pluviales et à d’autres vocations présentées dans le rapport explicatif.

12.1 Gestion des eaux pluviales

Rappelons que dans le cadre du PREE Seymaz, le débit maximal pour l’évacuation des eaux pluviales est limité à 10 l/s/ha pour des événements de temps de retour de 20 ans, ce qui correspond pour l’extension de la ZIA à 57 l/s.

Partant de ce critère de dimensionnement, et compte tenu des objectifs de gestion des eaux envisagés pour la zone, le concept d’évacuation des eaux pluviales repose sur les éléments suivants : - un réseau de noues à ciel ouvert raccordé au ruisseau le Rouëlbeau et indépendant du réseau EP existant, lequel présente des risques de dysfonctionnement récurrents; - une limitation de l’imperméabilisation en préconisant un taux de végétalisation des toitures d’au moins 50% (60% de la surface des toitures doit être équipée d’un dispositif de rétention); - la mise en oeuvre de volumes de rétention susceptible de garantir un débit de fuite total de 57 l/s au moyen des dispositifs de rétention en toiture, d’un volume de rétention à l’aval du périmètre d’un volume d’environ 1’100 m3, ainsi que d’un ouvrage de régulation permettant à la fois un écoulement régulé des eaux

8 Partie B - Schéma directeur de gestion et d’évacuation des eaux.

Fondation de la Pallanterie vers le Rouëlbeau, ainsi qu’une vanne pouvant retenir les eaux à l’amont en cas de pollution. - des principes d’implantation des bâtiments (cotes altimétriques minimales) permettant l’évacuation gravitaire des eaux9.

12.2 Gestion des eaux usées

Le périmètre d’extension de la ZDIA sera principalement raccordé à un nouveau réseau convergeant vers une station de pompage à réaliser, conformément au schéma directeur de gestion des eaux. Une partie minime des emprises de la zone pourra être raccordée au réseau secondaire de la Commune de Collonge- Bellerive, suivant les indications du PGEE.

Les altimétries recommandées pour l’implantation des bâtiments en vue d’évacuer gravitairement les eaux pluviales sont également valides pour l’évacuation gravitaire des eaux usées10.

12.3 Protection contre les dangers liés aux crues

Une zone de dangers de crues du ruisseau Le Rouëlbeau couvre une partie du périmètre d’extension (zone de danger moyen avec un niveau inondable maximal situé à la cote 430,6 m.s.m).

Les options de planifi cation tiennent compte de façon optimale de la protection contre les crues selon les prescriptions fédérales et cantonales à observer en la matière. Une surface résiduelle inférieure à 400 m2 (secteur « D » d’implantation) empiète sur la zone de danger, mais n’est pas de nature à diminuer le volume d’expansion de crues qui s’étend dans l’espace ouvert inconstructible mentionné plus tôt. Notons par ailleurs que toutes les entrées et ouvertures des bâtiments doivent être implantées à une cote supérieure à 430,7 m.s.m.

12.4 Eaux souterraines

Le périmètre d’extension de la ZIA se situe à l’extérieur de tout secteur de protection des eaux. En revanche, l’emprise de l’extension de la ZIA est partiellement occupée par la nappe temporaire de la Capite. Une attention particulière devra être portée à cette nappe. Outre les problématiques d’infi ltration qui pourraient se poser en cas de réalisation de sous-sols, il conviendra notamment d’éviter, dans le cadre de la réalisation des fossés / noues destinés à la gestion des eaux à ciel ouvert, que les travaux ne provoquent un drainage permanent susceptible de vider la nappe et provoquer des impacts géotechniques (tassements).

9 Voir notamment point 3.2.1 du Schéma directeur de gestion des eaux (Partie B). 10 Idem. Voir également les fi gures 4 et 5 du Schéma directeur. 23 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie Modifi cation des limites de zones

13. Protection du paysage et de la nature

13.1 Forêt et arborisation

Aucune surface forestière cadastrée ni aucun inventaire relatif aux milieux naturels ne sont compris dans le projet d’extension de la zone industrielle et artisanale.

Notons cependant que les emprises de la zone d’extension devront donner lieu à quelques abattages d’arbres isolés, situés dans les aires de localisation. Un alignement d’arbres fruitiers - constituant pour la faune des relais ou des habitats - le long du chemin de la Caille devra toutefois être conservé à l’intérieur d’une bande de 3 mètres.

13.2 Nature et faune

Comme il a déjà été évoqué, le projet permet la réalisation d’un bâti passablement dense et compact. En plus d’un grand espace vert central (cf. point 11), la réalisation de bandes enherbées abritant série d’alignements d’arbres et de noues d’évacuation le long des axes de mobilité est également prévue11.

Le volume de rétention de 1’100 m2, indiqué au point 11.1, consiste en une dépression qui sera ensemencée avec des espèces de prairies indigènes hygrophiles, pouvant accueillir certaines espèces animales telles qu’amphibiens, odonates, reptiles. L’espace situé autour de la dépression sera planté d’une végétation indigène de type gazons fl euris permettant le maintien du pâturage équin.

Deux bandes plantées de haies vives sont également prévues : l’une en bordure de la zone agricole spéciale à l’extrémité sud-ouest du périmètre, l’autre bordant le chemin du Bouchat, au niveau de la dépression mentionnée ci-dessus. Situées à proximité et en prolongement d’éléments naturels de même type déjà présents sur la zone, telle que la végétation du Rouëlbeau, elles en favorisent l’interconnexion et leur chance d’utilisation par la faune.

13.3 Paysage et site

Le projet s’inscrit dans la trame de la ZIA «Pallanterie-Est», dont il conserve les principaux fronts en marquant une continuité avec les limites des différentes aires de localisation.

Des percées visuelles sur le grand paysage sont préservées sur les deux axes cardinaux de la zone industrielle.

11 Partie D - Concept nature et paysage.

Fondation de la Pallanterie Rapport 47 OAT 24

14. Prévention des accidents majeurs

Il a déjà été évoqué, au point 1.3, le projet de déplacement du gazoduc, permettant de répondre aux nouvelles dispositions de l’Ordonnance fédérale sur la protection contre les accidents majeurs. L’autorisation du déplacement a été délivrée le 18 décembre 2014 par l’Offi ce fédéral de l’énergie dans le cadre d’une procédure d’approbation des plans et les travaux ont été réalisés d’avril à septembre 2015. Le nouveau tronçon de gazoduc qui contourne avec une distance tampon suffi sante le périmètre d’extension de la ZIA de la Pallanterie a été mis en service en septembre 2015, après la désaffectation de l’ancien tronçon.

En lien avec la proximité de la route de Thonon (RC 1) les aménagements prévus intègrent les dispositions suivantes, à mentionner dans le règlement du PDZIA : - Les entrées des bâtiments prévus à l’angle des routes de la Capite et de Compois doivent être prévues en tant que chemin de fuite naturels du côté opposé à l’axe OPAM constitué par la route de Thonon ; - Réalisation d’une bande perméable séparant la chaussée des parcelles à construire, le long de la route de La Capite, à l’intérieur du périmètre d’influence de la route de Thonon.

Les accès des véhicules des services d’incendie et de secours seront précisés par la suite. Notons que la compagnie de sapeurs-pompiers de la Commune de Meinier se situe dans le périmètre de projet du PDZIA. Quant à la compagnie de sapeurs-pompiers de Collonge-Bellerive, celle-ci se trouve également dans la ZIA «Pallanterie», à l’ouest de la route de la Capite.

Vis-à-vis de la prévention des accidents en général, les diverses autorisations de construire qui découleront du projet se baseront sur les exigences et recommandations appliquées sur le Canton de Genève (directives AEAI, législation cantonale).

Agence LMLV │ CSD │ Trafi tec 25 Extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie Modifi cation des limites de zones

15. Prise en considération des observations émanant de la population

L’extension de la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie a fait l’objet de planifi cations communales validées sur le plan cantonal, préalablement mises à l’enquête publique : - le 22 mai 2006 (PDCom Meinier) ; - le 16 mai 2012 (PDCom Collonge-Bellerive) ; - le 9 mai 2011 (PDC 2030 Genève).

Notons également qu’une séance d’information sur le PSD Pallanterie, à laquelle ont été conviées la population et les autorités des communes de Collonge- Bellerive, Corsier et Meinier, s’est tenue le 14 mars 2012 à Collonge-Bellerive.

Dans la suite de la procédure, les mises à l’enquête publique de la modifi cation des limites de zones et du PDZIA correspondant, permettront de prendre en considération le point de vue de la population.

Fondation de la Pallanterie