Journal Des Communes D'anières, Bellevue, Choulex, Cologny, Corsier, Genthod, Hermance, Meinier, Pregny-Chambésy
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Lundi 22 juin 2020 Sommaire Genthod Journal des communes Les rapaces à la fête 2 d’Anières, Bellevue, Choulex, Corsier Entreprise solidaire 3 Cologny, Corsier, Genthod, Meinier Hermance, Meinier, La chèvrerie de Tilos 4 Pregny-Chambésy Editeur: La Tribune de Genève SA. Prochaine parution: Rédactrice responsable: Stéphanie Jousson. [email protected] Tél. 022 733 40 31 Lundi 13 juillet Confidences. vivons. Le temps de l’enfance s’écrivent dans le jardin. Arro- lui de demain sera nourri de çaise, de la traversée de la guerre, de la mort de son mari. «Une porte sacrifi ée, quand les hauts barbe- ser les plantes, nourrir les notre expérience inédite. de ce sentiment d’être de trop. se ferme et une autre s’ouvre.» Ma- Après trois kilomètres de pro- lés marquèrent les frontières, le poules et les tortues, ramasser «On nous regardait de travers deleine reste positive et continue à menade champêtre sur les hauts bruit des sirènes avertissant la le bois mort du vieux chêne, Madeleine de Chevrier quand ils entendaient notre ac- donner ses cours d’anglais chez de Choulex, je retrouve Juliette population du danger immi- cueillir les fraises mûres malgré «Je remercie Dieu chaque jour de cent», une blessure d’enfance, elle, partage son amour pour l’An- de Bonvard. Son beau sourire nent. Aujourd’hui plus de barbe- l’orage qui menace, prendre la la beauté de la nature», m’avoue cette impression d’être diff érent, gleterre, sa terre et sa culture, aux m’invite à la suivre dans l’allée lés, l’ennemi traverse les fron- pluie, dégouliner d’eau et en l’élégante dame frêle, de son accent pas accepté. Ses sœurs aux quatre passionnés. Elle savoure ses heures qui mène à sa maison du ha- tières. La peur s’installe, nous rire. Nous passons dans sa vé- anglais qu’elle entretient depuis coins du monde, qu’elle visitait échappées dans la magie du jardin. meau de Bonvard. Sur la ter- refroidit, nous isole. Terminées randa, elle me montre ses cac- trente-sept ans de vie à Choulex. souvent avant le confi nement, au- Que rêver de mieux que ce refuge rasse ombragée, notre conver- les sorties joyeuses avec ses tus. Soignés et arrosés de ses Madeleine prend soin de son jardin jourd’hui les rendez-vous se font dans la beauté? En attendant de re- sation fi le comme la pelote de amies, bulles de rire autour d’un mains délicates, à la tombée du élégant, maîtrisé, comme ses pen- sur Skype. trouver le cinéma, la fête sur grand laine échappée des griff es du repas au centre commercial de jour ils donnent de jolies fl eurs. sées. Un foisonnement dans l’asso- Avec l’arrêt brutal de nos occu- écran, et le théâtre, où l’on s’em- chat. Juliette s’amuse de la nou- La Praille, terminés aussi les fi - L’immersion dans la nature est ciation des couleurs, des variétés pations, il y a urgence à admirer ce brasse, où l’on se touche, où l’on velle mare aux canards dans le lets de perches du vendredi midi essentielle car nous sommes fra- de fl eurs, un chemin sinueux court qui est proche de nous. Nous étions projette des gouttes de nos voix trou d’un chantier abandonné avec son fi ls au Café des Amis. giles et menacés. Notre respec- vers un point bucolique où l’on ai- gavés de dépenses, d’agitation, ja- exaltées. «Il n’y a jamais eu de droit près de chez elle. Le calendrier des jours s’en- table distance, «deux mètres, merait poser son chevalet. mais satisfaits, ce tourbillon n’avait ou de problème qui pourrait Évoquer son passé la relie à combre de vide et de poussière, s’il vous plaît!» n’enlève rien à Elle me parle de son père, pas- pas de sens. Un voile de tristesse vaincre le lever du soleil ou de l’es- l’idée du confi nement que nous désormais les journées notre accord sur le monde, ce- teur anglais, et de sa mère, fran- s’inscrit dans ses yeux à l’évocation poir.» Dominique Moret Anières La commune reçoit le fet de serre ou environ 9505 certificat environnemental. litres de pétrole. De manière générale, l’élimina- PET-Recycling Schweiz a attribué tion des bouteilles en PET permet un certifi cat environnemental à la de promouvoir la protection du Commune de Pregny-Chambésy climat, d’économiser l’énergie, de pour la quantité de bouteilles à réduire les déchets et de préser- boissons en PET recyclées en ver les énergies non renouve- 2019. lables puisque chaque bouteille monde. Le matin elle prenait son En matière de recyclage du compte. De plus, la consomma- Elle s’en est allée café et dans la journée, parfois, PET, le comportement indivi- tion itinérante est en croissance un bon verre de vin de nos vigne- duel fait toute la diff érence et les continue depuis de nombreuses discrètement rons. habitants de la commune l’ont années, c’est pourquoi il est né- à l’aube de Petit à petit, ses jambes l’ont bien démontré, puisqu’ils ont cessaire de continuer à collecter abandonnée, puis ce fut sa vue déposé dans les conteneurs de les bouteilles à boissons en PET ses 107 ans. qui fut aff ectée et son ouïe. Mal- collecte bleus et jaunes plus de même lorsqu’on est à l’extérieur. gré cela, jusqu’à l’année dernière, 10’000 bouteilles en PET. Cette Bravo aux habitants de la com- Antoine Zwygart on la voyait encore parcourir les quantité représente environ mune pour ce beau résultat! rues de notre village dans son fau- 30’015 kilogrammes de gaz à ef- Feli Andolfatto Renée de La Fontaine, centenaire teuil roulant. et doyenne d’Anières, à l’aube de Pendant des années, Renée a ses 107 ans s’en est allée. Elle est participé aux activités locales, elle née le 30 juin 1913. Elle s’est s’est investie au sein des sociétés éteinte un jour de mai, paisible- de notre commune en créant no- ment entourée des siens et suivie tamment les Dames paysannes jusqu’à la fi n par l’Imad et la Casa d’Anières. Dernière couchée, pre- Famiglia. mière levée, Renée a soutenu son Au mois de mai, trois Passionné, c’est avec tendresse Figure d’Anières depuis de lon- mari à la maison et dans toutes ses brebis ont mis bas à une que Bernard Naef nous parle de gues années, ayant encore sa mo- activités professionnelles. Elle semaine d’intervalle chez son troupeau, du caractère de bilité au-delà de ses 100 ans, elle s’en est allée rejoindre Louis Am- l’éleveur Bernard Naef. chacune de ses bêtes et de ces mo- allait voir ses fl eurs, son potager, broise, nous laissant ses serres, ments magiques et particulière- donnant à manger aux oiseaux véritable kaléidoscope, et ses C’est ainsi que quatre agnelets ment intenses, au moment de qu’elle aimait tant. Elle regardait champs fl euris. Thierry et Gaëlle sont venus agrandir la famille l’agnelage, où la présence de l’éle- le journal télévisé, lisait sa «Tri- perpétuent cette tradition fl orale Mouton, trois brebis et un mâle, veur est nécessaire pour aider la bune de Genève» tous les jours en en artisans qu’ils sont. Adieu Ma- Madame de La Fontaine, dans ses serres, avec sa dame pour la plus grande joie de l’éle- brebis. se tenant à l’écoute de notre dame Renée de La Fontaine. de compagnie. DR veur, Bernard Naef. Et c’est un enchantement pour Au départ, il y a quatre ans, les passants, dès les premiers Bernard ayant décidé d’élever des jours du printemps, de voir pâtu- moutons, il en fait venir quatre rer le troupeau, les petits gamba- Réflexion d’un élevage cantonal valaisan, dant autour de leur mère qu’ils ne Léopold Borel dont deux brebis portantes. Mal- quittent pas d’un sabot, pour le heureusement, l’une d’elles plus grand plaisir de leurs nom- mourra rapidement. breux admirateurs. Puis il en fait venir deux autres, Denise Bernasconi de Frise, dans le nord de l’Alle- magne. Moins connue que la La- caune des Pyrénées, la Frisonne est une excellente race laitière. Et Vers 1300, un enseignant de phi- berté au profi t d’une plus grande t-on? Celle de l’esprit, de l’expres- vrant la porte à la liberté entière. le lait de brebis est une source im- losophie se référant à Sénèque égalité. L’Abkhazie en 2008 quit- sion, de la pensée. Pour être libre Ceci après diverses étapes, dont portante de protéines, calcium et place au sommet de la hiérarchie tait le joug de la Géorgie pour ce- d’exprimer, de créer, il faut être le bonheur. vitamines avec lequel, d’ailleurs, de la recherche en philosophie le lui de la Russie moyennant le ho- libre dans sa tête. C’est-à-dire être Quelle joie de se sentir libre, il fait d’excellents yaourts. but d’être libre. chet de son identité. Les femmes libéré, délivré. De quoi? De toutes d’avoir le sentiment que tout est Mais revenons à nos moutons. J’aurais pensé qu’un philo- revendiquent l’égalité, la liberté les entraves mentales, psy- possible, en ayant bien sûr le res- Aujourd’hui, le cheptel compte sophe situerait au top le bonheur et le pouvoir. Liberté, égalité, chiques, religieuses, telles les pect d’autrui, qui lui aussi béné- onze bêtes en tout, dont trois ou l’amour. Mais non, c’est la li- identité se retrouvent donc en tête culpabilités, les complexes, les fi ce de sa propre liberté.