Habitations Du Xiiie Siècle À Hermance
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Habitations du XIIIe siècle à Hermance Autor(en): Bujard, Jacques Objekttyp: Article Zeitschrift: Zeitschrift für schweizerische Archäologie und Kunstgeschichte = Revue suisse d'art et d'archéologie = Rivista svizzera d'arte e d'archeologia = Journal of Swiss archeology and art history Band (Jahr): 46 (1989) Heft 3 PDF erstellt am: 06.10.2021 Persistenter Link: http://doi.org/10.5169/seals-168995 Nutzungsbedingungen Die ETH-Bibliothek ist Anbieterin der digitalisierten Zeitschriften. Sie besitzt keine Urheberrechte an den Inhalten der Zeitschriften. Die Rechte liegen in der Regel bei den Herausgebern. Die auf der Plattform e-periodica veröffentlichten Dokumente stehen für nicht-kommerzielle Zwecke in Lehre und Forschung sowie für die private Nutzung frei zur Verfügung. Einzelne Dateien oder Ausdrucke aus diesem Angebot können zusammen mit diesen Nutzungsbedingungen und den korrekten Herkunftsbezeichnungen weitergegeben werden. 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Ein Dienst der ETH-Bibliothek ETH Zürich, Rämistrasse 101, 8092 Zürich, Schweiz, www.library.ethz.ch http://www.e-periodica.ch Habitations du XIIIe siècle à Hermance par Jacques Bujard ¦»'.< - 'r- ..- '-¦•>•,; ¦•¦-:< -S- "À 7 <¦¦¦ Ji3 Jj Äfei.J. m Hermance et le Jura * C012 PHARNACX fRÈRES Sj Ç°,, pENÈvE * i Fig. 1 Hermance, la rue du Nord vers 1900, à droite l'Hostellerie du Cerf, à gauche la maison no 13. f Située sur la rive gauche du Léman, dans le canton de historicisante d'Hostellerie du Cerf ne date que de quelques Genève, la ville d'Hermance (fig. 1) a été fondée par Aymon décennies et n'a pas d'origine moyenâgeuse. Une autre de Faucigny (1202-1253) peu avant 1247, date à laquelle le étude architecturale a été effectuée en 1987 au centre du pape Innocent IV autorise l'établissement d'une chapelle village à la rue du Nord 13.4 Ce sont ces différents bâtiments dans le bourg nouvellement construit.1 Cet important port qui sont présentés ici. commercial et militaire, seul accès fortifié au lac des seigneurs de Faucigny, a fait l'objet de plusieurs études L'enceinte du bourg archéologiques ces dernières années.2 Ainsi la transformation de l'Hostellerie du Cerf, sise rue du Nord 26 contre l'ancienne L'enceinte du bourg a un tracé légèrement sinueux, dû à la enceinte (fig. 2), a-t-elle été précédée en 1984 d'une fouille juxtaposition de segments d'inégales longueurs placés du sous-sol et du jardin et d'une analyse archéologique des légèrement de biais les uns par rapport aux autres. Ces élévations.3 Celle-ci a bénéficié de l'état de conservation différences d'orientation semblent résulter de l'organisation exceptionnel des deux édifices médiévaux composant de la construction; en effet, deux changements d'appareil, l'Hostellerie - que nous appellerons pour les distinguer, distants d'environ 16 m et proches de deux des modifications Hostellerie Ouest et Hostellerie Est. Cette dénomination d'axe, ont été repérés dans les maçonneries d'un 204 tronçon de la fortification nord.5 Entre ces limites, l'enceinte de 1,40 m d'épaisseur est bâtie en gros cailloux irrégulièrement disposés au-dessus d'un ressaut de fondation. A l'est de ce segment, l'enceinte, plus étroite, est dépourvue de ressaut et son appareil régulier est constitué de cailloux plus petits, partiellement assises en épi. Une maçonnerie du même type se remarque à l'ouest du segment (fig. 3 et 5); elle est conservée sur 8 m de hauteur (Hostellerie Ouest), dont 1 m de fondations et 7 m d'élévation (fig. 4). Dans ce dernier tronçon, une limite horizontale est visible à 4 m du li sol; au-dessus de celle-ci, l'élévation de l'enceinte a été complétée lors de la construction des maisons qui y sont appuyées. y L'enceinte a donc été élevée, au moins côté nord, en tronçons successifs, probablement par plusieurs équipes de ^ maçons, et un premier mur de 4 m de haut a été établi avant même le début de la construction des habitations. Nous n'avons pas retrouvé trace dans le jardin des braies mises en évidence en 1969 et 1972 au-devant de l'enceinte6 (fig. 2); de profonds remaniements modernes du terrain les B Srfe ont fait disparaître. a Le parcellaire Dans la surface enclose par l'enceinte, une subdivision régulière, définie lors de la création de la ville, peut être G encore reconnue dans les étroites parcelles du cadastre actuel. Sur le pourtour du bourg d'en bas - le seul que nous étudierons ici -, les constructions étaient adossées à la fortification, sans passage intérieur le long de celle-ci. Le tracé de l'enceinte étant sinueux et les façades alignées, la longueur des parcelles originellement bâties oscille entre 9 m et 13 m environ. Leur largeur, par contre, ne semble connaître que deux variantes - environ 5 m et 7,50 m -, soit deux et trois toises. Les deux maisons de l'Hostellerie mesurent trois toises chacune, les maisons contiguës n'en comptent que deux. Il n'existe pas d'alternance régulière entre ces largeurs, le choix de l'une ou l'autre dépendant Fig. 2 Plan d'Hermance avec les fortifications médiévales. A. Maison sans doute des moyens du bâtisseur. Tréand. B. L'Hostellerie du Cerf ouest. C. L'Hostellerie du Cerf Au centre du bourg d'en bas, deux ilôts divisés des par est. D. Fondations dégagées dans le jardin. E. braies. F. rue du Nord ruelles transversales sont séparés par trois larges rues no 13. descendant en direction du lac. Ces ilôts sont formés d'immeubles de dimensions à nouveau très variables. mieux conservée; aussi est-ce à sa description que nous Ce parcellaire a été délimité dès la construction de la allons nous attacher particulièrement (fig. 6). Elle comprenait fortification, en effet une amorce de mur au pied du à l'origine un rez-de-chaussée surmonté de deux étages mitoyen occidental de l'Hostellerie Ouest présente une (fig. 8.1). Ses murs, larges de 0,80-0,90 m, sont bâtis en maçonnerie identique à celle de l'enceinte contre laquelle cailloux partiellement posés en épi. Des limites horizontales elle s'appuie. Ce mur, qui se termine en degrés descendants marquent les étapes de travail, tandis qu'une césure oblique (fig. 5 et 7), a contrebuté la fortification en attendant l'édification au rez-de-chaussée du mitoyen occidental (fig. 7) indique des habitations; le mitoyen occidental de l'Hostellerie que les parois n'ont pas été élevées au même rythme, mais Ouest a été établi dans son prolongement.7 que l'on a régularisé leurs niveaux en cours de chantier. A 3 m du sol, des perches formées d'un tronc ou d'un demi- L'habitat tronc de sapin de 8 à 15 cm de diamètre, prises horizontalement dans l'épaisseur des murs et coupées à la fin des Des maisons construites peu après la partie inférieure de travaux, maintenaient en place un échafaudage de construction.8 l'enceinte et étudiées récemment, l'Hostellerie Ouest est la 205 On accédait dans la salle de plain-pied depuis la rue par une porte placée sous un escalier extérieur menant au premier étage. Ce local était éclairé au Moyen Age par deux meurtrières percées dans l'enceinte; celle du côté oriental a été ménagée dès la construction de la fortification, mais a été élargie plus tard et dotée d'un encadrement en molasse chanfreiné, comme la meurtrière occidentale, dont il n'est pas certain qu'elle existait déjà avant ces transformations.9 ffi La porte d'entrée voûtée, partiellement conservée, résulte également d'une transformation qui paraît être à peu près hr-T-F contemporaine de la reconstruction des baies; elle remonte comme les meurtrières à la fin du XIIIe ou au XIVe siècle d'après la forme des encadrements. Deux petites niches ont été dégagées dans les parois est et sud; elles ont été établies dès la construction de la maison. L'escalier extérieur était bâti en pierre, une partie de son soubassement large de 0,85 m et les traces de quelques-unes de ses marches de molasse encastrées dans la façade ont subsisté.10 Le premier étage n'a conservé aucune de ses Fig. 3 Relevé de la façade nord de 1 'Hostellerie du Cerf, ancienne ouvertures d'origine qui s'ouvraient probablement toutes enceinte. x y M v**\ TSK. Jft. i ¦ "»' i il"Wl'iiU'illf fflfiMHIMF - / Fig. 4 La façade nord¦ de l'Hostellerie du Cerf, ancienne enceinte 206 dans la façade sur rue et étaient voûtées et moulurées d'un tore (fig. IO),11 Une niche en molasse à linteau soutenu par deux coussinets a été dégagée au premier étage dans le mitoyen occidental (fig. 7). A 2,20 m du plancher de ce même étage, une reprise horizontale a été pratiquée dans le mitoyen ouest au XVe siècle; elle marque l'emplacement du plafond primitif.12 La façade sur rue et le mitoyen occidental, n seul conservé, culminaient lors de cette première étape l^. n au niveau 383,00, l'enceinte à 382,70. Ils permettent de restituer un second étage haut d'environ 2 m. L'arase ¦-vmu.. .¦.,.-;"'l.|'.!"- ,"IN"-"JW«gii: horizontale de toutes les parois indique qu'il n'y avait pas de murs pignons maçonnés; la forme de la toiture ne peut donc ^ plus être déterminée avec certitude, mais il est probable R que, comme cela sera le cas quelques décennies plus tard, 0 5m axée 1 elle était perpendiculairement à la façade sur rue et à I I I I I l'enceinte.