Études De Linguistique Italienne 2 La Représentation Spatiale Dans Le Système De Langue Italien Sophie Saffi, Virginie Culoma Sauva, Ahlem Guiga, Katiuscia Floriani
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Études de linguistique italienne 2 La représentation spatiale dans le système de langue italien Sophie Saffi, Virginie Culoma Sauva, Ahlem Guiga, Katiuscia Floriani To cite this version: Sophie Saffi, Virginie Culoma Sauva, Ahlem Guiga, Katiuscia Floriani. Études de linguistique italienne 2 La représentation spatiale dans le système de langue italien. 2019. hal-02880280 HAL Id: hal-02880280 https://hal-amu.archives-ouvertes.fr/hal-02880280 Submitted on 25 Jun 2020 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. Études de linguistique italienne 2 La représentation spatiale dans le système de langue italien Sous la direction de : Sophie Saffi U. R. Centre Aixois d’Études Romanes, Aix Marseille Université Referenţi ştiinţifici: Prof. univ. dr. Alvaro Rocchetti, Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle Prof. univ. dr. Louis Begioni, Università degli Studi di Roma "Tor Vergata" Conf. univ. dr. Ştefan Gencărău, Universitatea „Babeş-Bolyai”, Cluj Napoca L’illustration de couverture est l’œuvre de Saad Saffi. Descrierea CIP a Bibliotecii Naţionale a României SAFFI, SOPHIE Études de linguistique italienne / Sophie Saffi. - Cluj-Napoca: Presa Universitară Clujeană, 2010- vol. ISBN 978-973-595-101-6 Vol. 2 : La représentation spatiale dans le système de langue italien / Sophie Saffi en collaboration avec Virginie Culoma Sauva, Katiuscia Floriani, Ahlem Guiga, Oana Aurelia Gencărău. - 2019. - Conţine bibliografie. - Conţine index. - ISBN 978-606-37-0669-1 I. Culoma Sauva, Virginie; II. Floriani, Katiuscia; III. Guiga, Ahlem; IV. Gencărău, Oana-Aurelia 811.131.1 © Sophie Saffi et U.R. CAER Aix Marseille Université, 2019. Tehnoredactare computerizată: Alexandru Cobzaş Universitatea Babeş-Bolyai Presa Universitară Clujeană Director: Codruţa Săcelean Str. Hasdeu nr. 51 400371 Cluj-Napoca, România Tel./fax: (+40)-264-597.401 E-mail: [email protected] http://www.editura.ubbcluj.ro/ Sophie Saffi (dir) En collaboration avec Virginie Culoma Sauva, Katiuscia Floriani, Ahlem Guiga, Oana Aurelia Gencărău Études de linguistique italienne 2 La représentation spatiale dans le système de langue italien Presa Universitară Clujeană 2019 Sommaire Introduction ........................................................................................................................ 7 I. Représentation spatiale et morphosyntaxe de l’italien ...................................... 11 1. Le concezioni della persona e dello spazio in latino, italiano e francese ................................................................................................. 11 2. La conception spatiale à l’épreuve de la traduction : le cas de la traduction française d’une Graphic Novel italienne ...................... 32 3. Étude comparée des emplois des prépositions fr. de et it. di, da .................... 40 4. Le genre des titres et noms de métiers en français et en italien ..................... 50 5. L’expression de la possession en italien et en roumain. .................................. 68 6. Les marques de l’appartenance en italien : implicite vs. explicite. ................. 80 II. Représentation spatiale et système phonologique italien ............................... 107 1. Évolution du système vocalique et des représentations spatiales du latin aux langues romanes : hypothèse d’un espace buccal référent spatial. .................................................................................................................. 107 2. La fonction démarcative des géminées du latin à l’italien ............................ 132 3. La fonction démarcative des diphtongues du latin à l’italien ...................... 150 4. Les verbes de cris et de bruits d’animaux en italien : la métaphorisation des bruits des insectes et des oiseaux ................................ 166 III. Représentation spatiale et chronogenèse ........................................................... 197 3.1. Le futur : approches psychomécanique et contrastive italien-français ........ 197 3.2. L’aspetto e la persona nell’espressione del futuro in italiano e in francese ...................................................................................... 218 Bibliographie .................................................................................................................. 231 Index des notions ........................................................................................................... 245 5 Introduction Le présent ouvrage est consacré à la représentation spatiale dans le système de langue italien, il s’articule en trois chapitres qui abordent cette thématique en lien avec la morphosyntaxe, pour le premier, avec la phonologie, pour le deu- xième, avec la genèse du temps, pour le troisième. Chaque domaine est abordé d’un point de vue diachronique et synchronique. Le présent ouvrage fait suite à un premier volume paru en 2010. Les postu- lats théoriques étant restés inchangés – ceux de la psychomécanique du langage fondée par Gustave Guillaume, et son application corrélée, la psychosystéma- tique des langues – nous reproduisons ci-après la même présentation méthodo- logique. Notre enseignement et nos travaux de recherche visent une compréhension approfondie du système de la langue italienne. La méthodologie que nous avons choisie pour y parvenir, est fondée sur les principes théoriques guillaumiens. Depuis Ferdinand de Saussure, la langue est envisagée comme un système. « Or un système n’existe qu’au regard de qui le comprend. Pour qui ne le comprend pas et n’en voit que les constituants apparents, tombant sous le coup de la cons- tatation, il n’existe pas. »1 Gustave Guillaume distingue le voir de constatation du voir de compréhension, le premier montrant la réalité superficielle des appa- rences, vaste et désordonnée (« un immense non-système »), le second menant à la compréhension de la réalité profonde et permettant d’en appréhender la co- hérence. La réunion de plusieurs de nos publications précédentes en un ouvrage à l’adresse de nos étudiants italianistes, a pour objectif de leur apporter un com- plément à l’étude de leurs grammaires descriptives, puisque « le concret se voit mais ne se comprend pas ». Nous intégrons, dans chacune de nos explications des divers sous-systèmes formant le système de la langue italienne, les données psychomécaniques nécessaires à la compréhension du fonctionnement de cette langue. Par exemple, au fil des pages, nous décrivons l’acte de langage qui per- met d’appréhender la construction du mot et de la phrase. Ou encore, nous pré- sentons la chronogenèse guillaumienne afin de comprendre l’organisation et 1 GUILLAUME G., Leçons de linguistique 1956–1957, vol. 5, « Systèmes linguistiques et suc- cessivité historique des systèmes (II) », Paris/Québec, Klincsieck/Les Presses de l’Université Laval, 1982, p. 2–3. 7 l’évolution des temps et des modes dans les langues romanes. « Chaque fois, en effet, que la compréhension se renouvelle par un meilleur accomplissement d’elle-même, le voir change ».2 L’école structuraliste privilégie l’étude de la forme, les sémanticiens celle du sens. Dans tous les cas, les rapports entre le sens et la forme sont souvent délais- sés, ils sont pourtant inséparables dans le fonctionnement de la langue.3 L’arbi- traire du signe et l’indépendance de la forme et du sens, sont hélas souvent con- fondus. Cependant, les variations de la forme entraînent des nuances de sens (ex. : it., s.n. sprazzo « jet », sprizzo « giclée », spruzzo « spray » ;4 v. spruzzo « je va- porise », spruzzi « tu vaporises », spruzza « il/elle vaporise »), et au sein d’un même système de langue – en l’occurrence celui de l’italien – force est de constater, en sémantique comme en morphologie, que forme et sens entretiennent des rela- tions. Dans tout acte de parole, le locuteur met en jeu ces relations, passant de la langue au discours, et pour cela, il fait appel à son aptitude à particulariser et à généraliser. La conception du langage dans la théorie guillaumienne réunit le langage et la pensée. Gustave Guillaume réintroduit la question du sens évacuée par les structuralistes car, dans sa conception, le réel ne se limite plus à l’obser- vable. C’est une des raisons pour lesquelles sa théorie est toujours d’actualité, après des décennies, car il avait anticipé les questionnements qui meuvent au- jourd’hui les sciences cognitives et ses vues permettent d’appréhender les cons- tatations opérées en neurophysiologie. Le locuteur utilise spontanément et in- consciemment des mécanismes de production sans jamais les mettre en exergue. Gustave Guillaume préconise de recourir à des moyens d’observation indirecte permettant de dépasser le stade de la linguistique descriptive et de ses classe- ments. Il faut remonter des effets de sens aux conditions de puissance qui les rendent possibles, c’est-à-dire aux mouvements de pensée qui ont déterminé leur production. « Poser autant de signes que d’effets de sens serait aller vers l’infini, et contredirait la nécessaire ‘simplicité’ des représentations en pensée conceptualisante. »5 Une forme linguistique ne s’explique pas