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ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT AGRO-MANAGEMENT Mémoire de fin d’études En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur Agronome au Grade Master Parcours : AGRO-ECONOMIE *********************** Accès au marché et structuration du prix de l’ « akoho gasy » AU NIVEAU DU GROUPE FIFATA

DANS LES REGIONS

DE VAKINANKARATRA, D’AMORON’I MANIA ET DE MATSIATRA AMBONY

Soutenu par

Fabrice HELIMANANTENA

Promotion KINGATSA (2010-2015)

18 Août 2015

Président du jury : Noro RAHELIZATOVO, Ph.D.

Tuteur : Romaine RAMANANARIVO, Professeur Titulaire

Examinateurs : Sylvain RAMANANARIVO, Professeur Titulaire

: Jean de Neupomuscène RAKOTOZANDRINY, Professeur Titulaire

Encadreur professionnel : Ravalison Henri Andoniaina RAVONINAHITRA

ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT AGRO-MANAGEMENT Mémoire de fin d’études En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur Agronome au Grade Master Parcours: AGRO-ECONOMIE *********************** Accès au marché et structuration du prix de l’« akoho gasy »

AU NIVEAU DU GROUPE FIFATA

DANS LES REGIONS

DE VAKINANKARATRA, D’AMORON’I MANIA ET DE MATSIATRA AMBONY

Soutenu par

Fabrice HELIMANANTENA

Promotion KINGATSA (2010-2015)

18 Août 2015

Président du jury : Noro RAHELIZATOVO, Ph.D.

Tuteur : Romaine RAMANANARIVO, Professeur Titulaire

Examinateurs : Sylvain RAMANANARIVO, Professeur Titulaire

: Jean de Neupomuscène RAKOTOZANDRINY, Professeur Titulaire

Encadreur professionnel : Ravalison Henri Andoniaina RAVONINAHITRA

(1 Tantara 29:14)

Remerciements Le présent ouvrage aurait pu rester inachevé sans le concours bienveillant de nombreuses personnes à l’égard desquelles je témoigne mes vives et sincères reconnaissances, en particulier

- Monsieur Jean Emile RASOARAHONA, Professeur Titulaire, Directeur de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques ;

- Madame Noro RAHELIZATOVO, Ph.D., Chef du Département Agro-Management à l’ESSA pour le savoir inestimable qu’elle nous a transmis en tant qu’enseignant et pour l’honneur qu’elle nous a fait de présider le jury de notre mémoire ;

- Madame Romaine RAMANANARIVO, Professeur Titulaire, Responsable de la Formation Doctorale de l’Agro-Management, notre tuteur pour sa disponibilité, son écoute et son encadrement ;

- Monsieur Sylvain RAMANANARIVO, Professeur Titulaire, pour l’honneur qu’il nous a accordé en acceptant de faire partie des membres du jury pour ce travail ;

- Monsieur Jean de Neupomuscène RAKOTOZANDRINY, Professeur Titulaire, pour l’honneur qu’il nous a accordé en acceptant de faire partie des membres du jury pour ce travail ;

- Monsieur Ravalison Henri Andoniaina RAVONINAHITRA, Coordinateur du Projet PRONUT, pour les précieux encadrements et pour nous avoir accueillis au sein de son équipe ;

- Tous les enseignants de l’ESSA et plus particulièrement ceux du Département Agro- Management ;

- Toute ma famille ainsi que tous mes amis et collègues à l’Agro. P a g e | i

Sommaire

Résumé

Introduction

1 Concepts et état de l’art

1.1 Notion sur l'aviculture familiale malgache 1.2 Différents types de circuit de commercialisation 1.3 Différents types de mode d'élevage 1.4 La place de l’aviculture familiale malgache 1.5 Accessibilité aux marchés et fluctuation du prix des produits Agricoles 1.6 Mouvement saisonnier du prix des produits agricoles 2 Matériels et méthodes

2.1 Justification du choix du thème 2.2 Justification du choix de la zone d’étude 2.3 Démarche de vérification de l’Hypothèse 1 : " Les éleveurs de l’akoho gasy dans l’OPR membre de FIFATA est encore incapable de maintenir des marchés contractuels 2.4 Démarche de vérification de l’Hypothèse 2 : " La commercialisation des produits de l'aviculture familiale est condamnée sur un type de circuit long" 2.5 Démarche de vérification de l’Hypothèse 3 : " Le mouvement saisonnier du prix de la poule embrasse les facteurs milieu physique et condition climatique de la commune". 2.6 Limites de la méthodologie 2.7 Chronogramme des activités 3 Résultats

3.1 La gestion de la production de la filière avicole au sein des membres du groupe FIFATA 3.2 Caractéristiques de l’accessibilité du produit issue de l'aviculture familiale des membres du groupe FIFATA au niveau du marché 3.3 Les paramètres influençant le prix du produit de l'aviculture familiale au niveau du marché 4 Discussions et recommandations

4.1 Discussions 4.2 Recommandations Conclusion

Bibliographie

Annexes

Table des matières P a g e | ii

Résumé Le marché fait l’objet de principales sources de revenu des ménages ruraux malgaches, soit 53% pour les produits agricoles et 28 % pour les produits issus des animaux. Ce dernier est très influencé par l’exploitation d’akoho gasy qui représente 83% des volailles dans l'exploitation familiale adopté par 67% de la population de . C'est l'une des nombreuses activités intégrées et complémentaires du système fermier pour le bien-être général d'un ménage. Jugée être économiquement rentable, bénéficiant d'une large demande par rapport à l'offre, les pratiquants de ce type d'élevage n'arrivent pas cependant à maximiser leur profits. Ainsi, de cette réalité contradictoire émane la question principale : comment se caractérise l'accessibilité au marché du produit de l’akoho gasy et du prix aux producteurs ? L'objectif global de l'étude est de comprendre l’accès au marché et la structuration du prix des produits de l'aviculture familiale dans les milieux rural et régional. Cet ouvrage présente une synthèse bibliographique des différentes études réalisées antérieurement sur l’akoho gasy. Il montre les différentes démarches à la réalisation d'une Classification Ascendante Hiérarchique (CAH) sur Analyse Factorielle Discriminante (AFD) des éleveurs, à la conception d'une modélisation et des indices saisonniers du prix de la poule. L'étude met en exergue la gestion du produit avicole au sein d'un ménage ; elle note l'insatisfaction et la caractérisation de la demande. Elle indique le comportement du prix de la poule dans l'espace et dans le temps. La discussion est portée sur la conduite de l'élevage et de la productivité, sur les contraintes liées aux différents circuits de commercialisation et sur la relation significative entre l'agriculture et l'aviculture. Il a été recommandé de renforcer la gestion des cheptels aviaires, d'améliorer l'accessibilité du produit au marché et d'entretenir des préventions face au mouvement saisonnier du prix de la poule. Mots clés : marché, akoho gasy, aviculture familiale, accessibilité du produit.

Abstract Market transactions constitute one of the main sources of income of the Malagasy rural households, accounting for 53% in crops business and 28% in the sales of animal products. The later is closely related to akoho gasy that produce 83% of the poultry and make up for 67% of the population in Madagascar. Poultry production is among the multiple integrated and complementary activities of the farming system to ensure the overall wellbeing of the family. Assessed as economically profitable, benefiting from a market demand much larger that the supply and yet, farmers involved in such farming system fail to maximize their profits. Thus, such conflicting reality leads to the main question: How to characterize the access of akoho gasy to market along with the price to producers? The overall objective of the study is to figure out the access of family poultry products to market and the price formation in the rural and regional areas. The present document provides a summary of previous studies on akoho gasy. It shows the steps from the conducting Ascendant Hierarchic Classification (AHC) and a Discriminant Analysis (AFD) on breeders to the modeling of the poultry seasonal price indexes. The study stresses upon the household management of poultry products. It emphasizes upon the dissatisfaction and characterization of the demand. It shows the performance of poultry price over space and overtime. Discussion focuses on the poultry breeding and its productivity, the different market channels and the significant link between crop production and poultry breeding. Recommendations are towards the strengthening of the poultry management, the enhancement of the product access to market, and the development of awareness in face of the poultry seasonal price movements. Key words : Market, akoho gasy, family poultry farming, market accessibility. P a g e | iii

Liste des acronymes AROPA : Projet d'Appui au Renforcement des Organisations Professionnelles et aux services Agricoles ASH : Autorité Sanitaire Halieutique CA : Chiffre d'Affaire CAP/Malagasy : Conseil Agricole de Proximité Malagasy CECAM : Caisse d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuel CEFFEL : Conseil Expérimentation Formation en Fruits et Légumes ChF : Charges Fixes ChV : Charges Variables CIDST : Centre d'Information et de Documentation Scientifique et Technique CIREL : ancien Circonscription de l'Elevage CITE : Centre d'Information Technique et Economique CREAM : Centre de Recherches, d'Etudes et d'Appui à l'Analyse Economique à Madagascar CSA : Centre de Services Agricoles CV : Coefficient de Variation dcl : Distance du lieu de marché par rapport au chef-lieu de District ddl : Dégré de Liberté DIREL : Direction intér-Régionale de l’Elevage distcl7 : Distance du Chef-Lieu de la commune par rapport à la RN7 ESSA : Ecole Supérieure des Siences Agronomiques etr : ETat de la Route FAO : Food And Agriculture Organization of the United Nations FERT : Formation pour l'Epanouissement et le Renouveau de la Terre FIFATA : Fikambanana Fampivoarana ny Tantsaha GCV : Grenier Commun Villageois hj : Homme Jour IEMVT : Institut d'Elevage et de Médecine Vétérinaire des pays Tropicaux IMC : Indice du Mouvement Saisonnier INSTAT : Institut National de la Statistique IRD : Institut de Recherche pour le Développement Jdm : Jour du Marché de la commune P a g e | iv

MAEP : Ministère de l'Agriculture de l'Elevage et de la Pêche MPE : Maison du Petit Elevage MSCV : Marge sur Coût variable nbc : Nombre de personnes intermédiaires intervenant entre l'éleveur et les Consommateurs OP : Organisation Paysanne OPF : Organisation Paysanne Faîtière OPR : Organisation Paysanne Régionale pc : Prix observés au niveau des marchés Communaux PIB : Produit Intérieur Brut pop_com : POPulation au niveau de la COMmune pop_distr : POPulation au niveau du DISTRict PRONUT : Projet de PROduction agricole et NUTrition des populations vulnérables ReN : Résultat Net RN : Route Nationale SIF : Sehatra Iombonana amin'ny Fananan-tany SREL : Service Régionale de l'Elevage supf : Superficie de la commune tc : Taux de Consommation tm : Taux de Mortalité tv : Taux de Vente

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Liste des tableaux Pages Tableau 1 : Circuit de commercialisation des produits Agricoles ...... 4 Tableau 2 : Effectif du cheptel aviaire des communes de la Région ...... 10 Tableau 3 : Description de chaque zone de la Région Haute Matsiatra ...... 10 Tableau 4: Tableau d'échantillonnage des ménages ...... 14 Tableau 5 : Tableau d'échantillonnage des distributeurs et consommateurs ...... 15 Tableau 6 : Calcul du résultat net ...... 19 Tableau 7 : Codification des variables explicatives/variables dépendante : structuration du prix ...... 20 Tableau 8 : Codification des variables explicatives/variable dépendante la variation du prix ...... 22 Tableau 9 : Chronogramme des activités ...... 24 Tableau 10 : Classification des éleveurs par CAH ...... 25 Tableau 11 : Adoptant de technique d'amélioration de la filière de la Classe 1 ...... 26 Tableau 12 : Charges variables relatives au système d'élevage en liberté_Classe 1 ...... 26 Tableau 13 : Réalisation de bénéfice de la Classe 1 suivant le circuit de la commercialisation ...... 27 Tableau 14 : Adoptant de l'amélioration de la filière de la Classe 2 ...... 28 Tableau 15 : Charges variables relatives à la production de poussin _Classe 2 ...... 28 Tableau 16 : Charges variables relatives pour engraissement de poule _Classe 2 ...... 29 Tableau 17: Réalisation de bénéfice de la Classe 2 suivant le circuit de la commercialisation ...... 29 Tableau 18 : Charges variables relatives au système d'élevage mixte_Classe 3 ...... 30 Tableau 19: Adoptant de l'amélioration de la filière de la Classe 3 ...... 30 Tableau 20 : Réalisation de bénéfice de la Classe 3 suivant le circuit de la commercialisation ...... 31 Tableau 21 : Charges variables relatives à la production de poussin_Classe 4 ...... 31 Tableau 22 : Accessibilité du produit de l’akoho gasy aux différents types de marchés sur l’ensemble de l'échantillon ...... 32 Tableau 23 : Caractérisation de la demande des consommateurs ...... 34 Tableau 24 : Résultat de l’estimation du modèle de régression linéaire du prix observé au marché .... 35 Tableau 25 : Coefficient de variation et écart-type de la moyenne de prix de l'année 2014-2015 ...... 37 Tableau 26 : Étude économétrique sur la stabilité du prix au niveau du marché ...... 38

Liste des figures Figure 1 : Carte de la zone d'étude ...... 11 Figure 2 : Différenciation des classes sur les axes factorielles ...... 25 Figure 3 : Mouvement des produits agricoles de base et du produit de l'akoho gasy ...... 36 Figure 4 : Évolution du poids de la poule de l'aviculture familiale suivant l'apport alimentaire ...... 41

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Liste des équations Équation 1 : Modélisation du prix de la poule ...... 35 Équation 2 : Modélisation du coefficient de variation du prix de la poule...... 38 P a g e | 1

Introduction Le marché joue un rôle fondamental dans la stratégie de subsistance de la plupart des ménages ruraux malgaches. Il fait l’objet des principales sources de revenu des paysans, soit 53% pour les produits agricoles et 28 % pour les produits issus des animaux (BADJECK et RAKOTONIRAINY, 2014). Il constitue un moteur essentiel de l’économie malgache en termes de revenu, de budget et d'équilibre de la balance commerciale (BANQUE MONDIALE, 2010).

Or, le secteur agricole est depuis quelques décennies la scène de nombreux changements, liés d’une part au retrait de l’Etat des fonctions d’appui direct à l’Agriculture dans les années 90 (MINTEN et al. 2003) et d’autre part à la concentration des acteurs privés dans les fonctions de transformation et de distribution des produits agricoles (RAZAFIMANANTENA, 2014 ; BERDEGUE et al., 2005).

La libéralisation des marchés agricoles ont causé l'augmentation du niveau et de la variabilité du prix de la plupart des produits agricoles (MINTEN, 2001), créant par la suite des incertitudes sur les revenus anticipés des agriculteurs, des situations d'insécurités alimentaires, et jusqu'à modifier les équilibres budgétaires des Etats dans certaines situations (TEMPLE et al., 2009).

C’est ainsi que l’organisation paysanne faitière Fikambanana Fampivoarana ny Tantsaha (FIFATA) avec l’accompagnement de l’organisme Formation pour l’Epanouissement du Renouveau de la Terre (FERT- Cap/Malagasy), a établi dans son deuxième axe stratégique la commercialisation des produits agricoles. Cet axe a pour objectif d’améliorer la maitrise du marché et la compétitivité des exploitants familiaux.

Dans le cadre de cet axe se trouve un nombre limité de filières jugées prioritaires et fera l’objet d’une étude, la filière aviculture familiale. C'est l'une des nombreuses activités intégrées et complémentaires du système fermier pour le bien-être général d'un ménage (SONAIYA, 2004 ; MAEP, 2004). Cette filière est dominante presque dans toute la Grande Ile ; elle est exploitée par des familles rurales individuelles concernant au moins 67 % de la population malgache (MAEP, 2004) et représente 83 % des volailles dans l'exploitation familiale (INSTAT, 2008).

Ainsi, cette étude se centralise sur la commercialisation de la poule issue de l'élevage familiale malgache communément appelé akoho gasy, elle-même menée suivant l’Arrêté n°7701-97 du 29/08/97 sur les normes de commercialisation pour les volailles. C'est une filière économiquement rentable (RAHERINAIVO, 2010 ; RATOKOMAVO, 2010). L'investissement dans ce type d'élevage est faible (JOELSON, 2009) à la portée de tous les exploitants. De plus, si les agriculteurs souffrent de débouché pour leurs produits, la demande

P a g e | 2 de poule de l'aviculture familiale est encore largement supérieure à celle de l'offre (RATOKOMAVO, 2010 ; RANDRIANIAINA, 2005). Cependant, la maximisation du profit ne s'offre pas à tous les éleveurs ; parfois, ils souffrent d'un faible pouvoir de marché (RAZAFIMANANTENA, 2014 ; RATOKOMAVO, 2010 ; ANONYME, 2011a).

A partir de cette réalité contradictoire, la problématique consiste alors à étudier : "comment se caractérise l'accessibilité au marché du produit de l'aviculture familiale et du prix aux producteurs ? Trois questions de recherche sont abordées tout au long de l’étude.

- Est-ce que les produits de l'aviculture familiale des membres du groupe FIFATA peuvent-ils satisfaire les attentes de la demande sur le marché ? - Comment se caractérise l’accès des produits de l'aviculture familiale du groupe FIFATA au niveau du marché rural et régional ? - Quels sont les éléments qui engendrent la structuration du prix des produits de l'aviculture familiale au niveau des producteurs et du marché ?

L’objectif global de cette étude est de comprendre l’accès au marché et la structuration des prix des produits avicoles familiaux dans le milieu rural et régional. Les objectifs spécifiques de cette étude sont :

- de déterminer la gestion des produits de l'aviculture au sein des membres du groupe FIFATA. - de caractériser l’accessibilité du produit akoho gasy au niveau du marché. - d’identifier les paramètres influençant le mécanisme sur la structuration du prix de l’akoho gasy au niveau des producteurs.

Trois hypothèses sont émises :

- Les éleveurs de l’akoho gasy dans l’Organisation Paysanne Régionale (OPR) membre de FIFATA sont encore incapables de maintenir des marchés contractuels. - La commercialisation des produits de l’akoho gasy est condamnée par un type de circuit long. - Le mouvement saisonnier du prix de l’akoho gasy dépend des facteurs : milieu physique et conditions climatiques de la commune.

Il est attendu de l’étude les résultats suivants :

- L'analyse de la gestion de la production de la filière avicole au sein des membres du groupe FIFATA sera faite ;

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- Les caractéristiques de l’accessibilité du produit issue de l’akoho gasy des membres du groupe FIFATA au niveau du marché seront déterminées. - Les paramètres influençant le prix l’akoho gasy au niveau du marché seront identifiés.

Cette étude comporte quatre (4) parties :

- Le concept et état de l’art qui a permis de faire un survol des différentes études réalisées antérieurement dans ce domaine, d’approfondir la question et de fixer les paramètres-clés de l’étude. - Les matériels et méthodes qui montrent le choix du thème, la zone d'étude, l'échantillonnage, les différentes étapes à la réalisation d'une classification CAH et AFD, le mode de calcul à la conception d'une modélisation du prix de la poule, de la stabilité du prix, et des indices saisonniers du prix. - Les résultats de l'étude qui mettent en exergue l'analyse de la gestion de l'aviculture familiale au sein des membres du groupe FIFATA, les caractéristiques de l’accessibilité du produit issue de l'aviculture familiale et les paramètres influençant le prix de ce produit au niveau du marché. - Les discussions et recommandations qui se rapportent à chaque résultat de l'étude. Les discussions sont liées à une comparaison des études faites antérieurement à Madagascar et dans des pays étrangers ayant le même contexte économique malgache. Les recommandations insistent plus particulièrement aux leviers d'action à entreprendre pour améliorer le pouvoir du marché des éleveurs.

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1 Concepts et état de l’art

1.1 Notion sur l'aviculture familiale malgache Les poules élevées dans le monde rural malgache sont des races de poules introduites ; elles sont les produits du croisement des poules de « race asiatique » et de « race européenne ». Les parents les plus proches de ces poules seraient le type indien : le coq ban kiva ou Gallus bankiva (NDRIAMBOAVONJY, 1979 ; CORT, 1971).

Le nom vulgaire akoho gasy attribué à l'aviculture du milieu rural est donc une forme de système d'élevage adopté par les malgaches. Ce système est défini comme la production de volaille à petite échelle pratiquée par des ménages utilisant de la main-d’œuvre familiale avec distributions alimentaires localement disponibles (SONAIYA et SWAN, 2004). Les volailles sont laissées errer librement et cherchent une grande partie de leur propre nourriture dans la nature, le supplément étant fourni par l’exploitant (RANDRIANIAINA, 2005).

1.2 Différents types de circuit de commercialisation La différence entre les types de circuits est liée au nombre d'intermédiaires entre le producteur agricole et le consommateur (MOATI et al., 1995).

Tableau 1 : Circuit de commercialisation des produits Agricoles

Types de circuit Intermédiaire Nombre d’intervenants Rôles Circuit direct (circuit ultra-court) 0 - Circuit intégré 1 Transformation/distribution Circuit court ou semi-intégré Collection. 2 Transformation/distribution Circuit long Collection 1,2. 3 Transformation/distribution Source : MOATI et al., 1995.

1.3 Différents types de mode d'élevage Les termes qui vont suivre seront utilisés régulièrement tout au long de cette étude. Ce sont les aspects de la filière dont les membres du groupe FIFATA s'engagent à appliquer.

1.3.1 Élevage en liberté L’élevage en liberté est plus approprié à l’élevage traditionnel ; les volailles sont laissées dans la nature pour chercher les éléments nutritifs tels les grains, insectes divers, verdure, etc. L’attribution alimentaire se fait irrégulièrement, le matin à la sortie du poulailler, ou le soir avant la tombée de la nuit.

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1.3.2 Élevage mixte L’élevage mixte est un mode d’élevage semi-amélioré ; il se distingue de l’élevage en liberté par un surplus d’apport alimentaire de la volaille, par le confinement des poussins jusqu’à l’âge de deux (2) mois et du travail d'homme jour à consacrer.

1.3.3 Élevage pour engraissement L'élevage pour engraissement est un mode d’élevage court d’une durée de trois (3) à quatre (4) mois. La volaille évolue pendant la journée dans un enclos relativement limité où elle a loisir de picorer, avec un apport alimentaire régulier préfabriqué.

1.3.4 Élevage de poussin L’élevage de poussin est un mode d’élevage consacré uniquement à la production de poussin de deux (2) mois. Les volailles sont tous vaccinées, confinés, l’apport alimentaire est fourni par l’éleveur, soit par les aliments disponibles localement, soit à partir des provendes achetées.

1.4 La place de l’aviculture familiale malgache

1.4.1 Importance socio-économique L'aviculture familiale concerne au moins 67 % de la population de Madagascar (MAEP, 2004) ; cette filière représente 83% des volailles dans l’exploitation familiale (INSTAT, 2008). Le cheptel volaille domestique à Madagascar compte environ 33,9 millions de têtes (FAO, 2008).

L’aviculture familiale est rarement le seul moyen d’existence du ménage, mais représente l’une des nombreuses activités intégrées et complémentaires du système fermier qui contribue au bien-être général du ménage (SONAIYA et SWAN, 2004). En 2002, cette filière représentait 18% du Produit Intérieur Brut (PIB) du secteur primaire et 5% du PIB global selon la Maison du Petit Elevage (MPE) en 2004.

L’objectif du Plan Régional de Développement (PRD) est d’améliorer la production issue de cet élevage afin d’augmenter l’apport protéique dans l’alimentation des consommateurs de la région et de diversifier les sources de revenus.

Cette filière est un élevage à cycle court ; elle ne nécessite ni investissement lourd ni fonds de roulement élevés. Les poules sont prêtes à être vendues dès l’âge de deux mois ; elles assurent les besoins hâtifs d’un ménage tel les frais de scolarité, les maladies imprévues, les activités agricoles, etc (RAHERINAIVO, 2010 ; JOELSON, 2009). Désormais, grâce à de nombreuses améliorations appliquées à la filière akoho gasy, cette dernière est jugée par le Projet d'Appui

P a g e | 6 au Renforcement des Organisations Professionnelles et aux services Agricoles (AROPA) en 2009, comme porteuse et rémunératrice.

1.4.2 Importance socioculturelle A Madagascar, la poule occupe une place prépondérante dans les traditions et coutumes. Les produits de l'élevage akoho gasy sont classés parmi les viandes de luxe à l'occasion de grandes festivités telles les famadihana, la circoncision, mariages, etc. Dans certaines contrées, en guise de respect, les invités ont droit un repas à base de viande, et en l’occurrence le plus souvent de la viande de volaille (RAHERINAIVO, 2010).

1.4.3 Importance nutritionnelle Les poules élevées dans les milieux ruraux présentent un goût plus apprécié comparée aux poulets élevés industriellement (ANDRIAMIALIJAONA, 1990). Des études ont montré que l’akoho gasy se distingue des poulets de chair par de meilleures qualités nutritionnelles et organoleptiques (RAJOSEFA, 2003). Le rendement en chair peut atteindre 80% (RAHERINAIVO, 2010) avec un coefficient de digestion de 96. Le rendement de carcasse par poids vifs est de 64% (RAVOHITRANIAINA, 2006). 100 g de blanc d'œuf contiennent 110 Kcal, et c'est un animal source de protéine élevée (IEMVT, 1991).

1.5 Accessibilité aux marchés et fluctuation du prix des produits Agricoles L’organisation du processus de vente du producteur au consommateur est souvent alourdie par l’existence d’un nombre d’intermédiaires élevés qui réduit le pouvoir de marché des agriculteurs (RAZAFIMANANTENA, 2014). Elle est amplifiée par le mauvais état des infrastructures, les aléas climatiques, la désorganisation du marché, la déstabilisation du prix des produits agricoles, la difficulté sur les accès des intrants, l’occupation des produits de première nécessité (LOTHORE et al, 2009). Ces facteurs sont accompagnés d’un accroissement de la sensibilité des consommateurs en termes de qualité des produits, de modes de production plus respectueux de l’environnement et de respect des normes sociales (RONDOT et COLLION, 2001). De plus, les agriculteurs ont un accès limité à l’information sur les marchés ; ils se retrouvent souvent en situation non compétitive face à des commerçants aguerris, en nombre limité et en position dominante (FRANS, 2011 ; LOTHORE et al., 2009) ; ils sont parfois confrontés à des besoins immédiats, à des aléas climatiques, à la pénurie de produits alimentaires, à la saisonnalité et à la prolifération des maladies des élevages (NIYONKURU, 2013). Au final, tous ces facteurs, tant au niveau de l’offre qu’à celui de la demande, se traduisent par des prix du marché incertains et instables, et souvent faiblement rémunérateurs pour les producteurs.

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2 Matériels et méthodes

2.1 Justification du choix du thème La politique agricole Malgache vise à améliorer la sécurité alimentaire ; des programmes à promouvoir l’augmentation de la production agricole sont actuellement en exécution (Plan d'Action au Développement Rural). Mais l’amélioration de la production ne se limite pas sur l’autosuffisance alimentaire ; une grande partie des produits des agriculteurs sera mise sur le marché, qui fait l’objet même de la principale source de revenu des paysans, plus précisément 53% pour les produits agricoles et 28% pour les produits issus des animaux d’après Food and Agriculture Organisation/Programme Alimentaire Mondiale (FAO/PAM) en 2010.

La volaille est le seul animal le plus accessible dans la plupart des régions du pays due certainement à sa rusticité. La concentration sur son étude représente alors un intérêt général qui touche au moins les 67% de la population malgache (MAEP, 2004).

Dans de nombreux cas, le marché est souvent dominé par un nombre limité de commerçants qui contrôlent la circulation des produits ainsi que les prix. Le rapport de force est alors en défaveur des producteurs qui sont impuissants à négocier les prix. L’amélioration de la mise en marché est un levier clé pour accroître le revenu des producteurs. C’est une action qui doit être considérée comme prioritaire.

2.2 Justification du choix de la zone d’étude La zone d’étude se répartit dans neuf (9) communes situées dans les Régions de Vakinankaratra, d’Amoron’i Mania et de Matsiatra Ambony.

Les critères de la zone d’étude ont été prédéfinis à partir :

- De la population et de sa densité, - De l’accès et débouchés du produit de l'akoho gasy, - De l’expérience de développement et importance des initiatives privées notamment celui du Cap/Malagasy Fert, - Des structures d’appui et présence de Cap/Malagasy Fert et du groupe FIFATA, - De la possibilité d’extension de l’activité dans la filière akoho gasy, - De la place de l’akoho gasy parmi les productions agricoles, - De la distance du marché communal par rapport à la Route Nationale Numéro 7, - De la distance du chef-lieu de la commune par rapport au chef-lieu du district de la région concernée.

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2.2.1 Les zones de la Région de Vakinankaratra Deux communes rurales de la Région de Vakinankaratra ont été selectionnées, à savoir : la Commune de Faratsiho du District de Faratsiho et la Commune de Soanindrariny du District d'Antsirabe II.

Les deux communes ont une altitude moins de 1 000 m. Elles présentent un climat à trois saisons bien distinctes, une saison pluvieuse et moyennement chaude du mois de novembre à mars ; une saison fraîche et relativement sèche de mai à septembre et une saison fraîche et relativement froide d'avril en octobre. La température moyenne varie de 10°C à 15°C. La pluviométrie annuelle est de 1500 mm à 2000 mm. Le chef-lieu de la région se trouve à Antsirabe qui se situe à une distance de 165 km de la Capitale de Madagascar en empruntant la RN7 vers le sud.

En 2014, le nombre d'éleveurs de poules est estimé à 18 031 avec 120 905 cheptels pour le District de Faratsiho. Pour le cas du District d'Antsirabe II, le nombre d'éleveur se trouve environ à 11 848 avec 126 090 têtes de poule (Service Vétérinaire Régional Vakinankaratra, 2015).

2.2.1.1 Commune Faratsiho La Commune de Faratsiho se trouve dans le District de Faratsiho. Les Coordonnées GPS du Chef-lieu sont : 46°57'01,6" / 19°24'18". Elle se localise à 29 km du Chef-lieu du District de Soavinandriana où elle évacue la plupart des produits. La commune s'étend jusqu'à 450 km2. La population est estimée à 35 548 (INSTAT, 2013). Le jour du marché est le samedi.

2.2.1.2 Commune Soanindrariny La Commune de Soanindrariny se trouve dans le District de Manandrian. Les Coordonnées GPS du Chef-lieu sont : 47°14'10,1" / 19°54'07,8". Elle se situe à 39 km du Chef-lieu du District et s'écarte de 36 km de la route RN 7. Cette commune a une superficie de 52 km2, la population est estimée à 26 048 (INSTAT, 2013). Le jour du marché est le mardi.

2.2.2 Les zones de la Région Amoron'i Mania Deux communes rurales ont été choisies pour l'objet de l'étude, à savoir la Commune de Sandrandahy du District de Fandriana et la Commune d’Andakantany du District de Manandriana.

De l'une comme de l'autre, ces communes présentent un milieu physique d’altitude variant de 1 200 à 1 500 m dans la partie orientale, un climat de type tropical d'altitude. La saison pluvieuse dure du mois d’octobre au mois d’avril, et la période sèche de mai à fin septembre ; la pluviométrie annuelle est de 1.100 mm à 1.550 mm. La température moyenne varie de 12°C à

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20,7°C. Le chef-lieu de la région se trouve à Ambositra qui se situe à une distance de 255 km de la Capitale de Madagascar en empruntant la RN7 vers le sud. Le dernier recensement du nombre de cheptel de poule du District de Fandriana est évalué à 152 720 têtes tandis que le District de Mandriana présente une estimation de 237 760 têtes de volailles (SREL, 2009).

2.2.2.1 Commune Sandrandahy La Commune de Sandrandahy se trouve dans le District de Fandriana. Les Coordonnées GPS du Chef-lieu sont : 047°17'49,5" / 20°20'56,4". Elle se localise à 31 km du Chef-lieu du District et s'écarte de 20 km de la route RN 7. La commune s'étend jusqu'à 228 km2. La population est estimée à 22 449. Le jour du marché est le mercredi.

2.2.2.2 Commune d'Andakantany La Commune d'Andakantany se trouve dans le District de Manandriana. Les Coordonnées GPS du Chef-lieu sont : 46°59'58,4" / 20°30'20,8". Elle se situe à 27 km du Chef-lieu du District et s'écarte de 20 km de la route RN 7. Cette commune a une superficie de 52 km2, la population est estimée à 4 675 (INSTAT, 2013). Le jour du marché est la dimanche.

2.2.3 Les zones de la Région de Matsiatra Ambony Six communes rurales de la Région de Matsiatra Ambony ont été prises comme objet de l’étude, à savoir : la Commune (du District ), la Commune Itsara, Commune Isorana (du District Isandra), Commune de (du District ), Commune (du District ) et la Commune Ambinaniroa Andonaka (du District ).

2.2.3.1 Les liens des différentes communes étudiées Les zones d'étude sont dotées d’un climat de type tropical d’altitude qui alterne deux saisons bien distinctes, de novembre en avril : période chaude et pluvieuse laquelle concentre 90 % des précipitations (1 000 à 1 200 mm/an). La température maximale peut atteindre 30 °C ; de mai en octobre : période fraîche et humide pendant laquelle la température peut diminuer jusqu’à 6 °C. La température moyenne est de 14,6°C. (CREAM, 2009). Le chef-lieu de la région se trouve à I, il se situe à une distance de 410 km de la Capitale de Madagascar en empruntant la RN7 vers le sud.

Le dernier recensement du cheptel aviaire au niveau des districts remonte en 2014, ce recensement est illustré dans le Tableau 2.

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Tableau 2 : Effectif du cheptel aviaire des communes de la Région Haute Matsiatra

Nombre de cheptel aviaire Districts Année 2013 Année 2014 Isandra 175 250 250 200 Lalangina 120 150 290 500 Vohibato 200 250 240 600 Ambalavao 309 000 380 000 Ambohimahasoa 448 150 500 400 Source : DIREL Haute Matsiatra, 2014.

2.2.3.2 Description et localisation des communes étudiées Le Tableau 3 décrit les coordonnées GPS du chef-lieu de la commune étudiée, de sa distance par rapport au chef-lieu du district (dcl), de sa distance suivant la Route Nationale 7 (d7), le nombre de la population au niveau de la commune (pop_com) et le jour du marché de la commune (jdm).

Tableau 3 : Description de chaque zone de la Région Haute Matsiatra

Communes Districts coordonnées GPS dcl distcl7 supf Pop_com Jdm (degré minute (km) (km) (km2) seconde) Ampitàna Ambohimahasoa 47°12'26,8"/ 20 1 144 11 947 21°10'7,4"

Anjoma 46°55'10,1"/ 61 55 52 6 654 Vendredi Itsara 21°13'18,9" Isandra Isorana 46°56'06,2 / 45 40 85 11 830 Jeudi 21°19'25,2 Sahambavy Lalangina 47°15'08,6 / 25 10 100 16 999 Lundi 21°26'219,2 Vohitrafeno Vohibato 47°13'51,1" 35 15 69 11 013 21°43'10,4" Andonaka Ambalavao 46°29'53,5" / 60 10 500 18 625 Lundi, 21°54'41,5" jeudi Source : CREAM/INSTAT, 2009.

dcl : distance du lieu de marché par rapport au Chel-lieu de District distcl7 : distance du chef-lieu de la commune par rapport à la RN7 supf : supérficie de la commune pop_com : population au niveau de la commune Jdm : Jour du marché de la commune

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2.2.3.3 Carte de la zone d'étude La localisation des zones étudiées est présentée dans la Figure 1. Les parties hachurées représentent les différentes communes réparties dans les trois Régions (Vakinankaratra, Amoron'i Mania et Haute Matsiatra) suivant la Route Nationale 7.

Figure 1 : Carte de la zone d'étude Source : Auteur, 2015

2.2.4 Choix de l’organisme

2.2.4.1 L'association FIFATA L'association FIFATA (Association pour le Progrès des Paysans) est une Organisation Professionnelle Faîtière (OPF). Son objectif général est d’améliorer les revenus des membres pour une agriculture familiale, professionnelle et compétitive. Elle est composée de 179 000 membres, 13 Organisations Paysannes Régionales membres et 4 677 organisations paysannes de base membres.

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2.2.4.2 L'association FERT FERT est une association française de coopération internationale, issue de la volonté des professionnels agricoles français, et en particulier des producteurs de céréales, mais également de personnalités extérieures au monde agricole, d’accompagner les agriculteurs dans la création d’organisations (groupement de producteurs, coopératives, caisses de crédit agricole, centres de formation, …) leur permettant d’apporter des solutions durables aux problèmes qu’ils rencontrent dans l’exercice de leur métier et la défense de leurs intérêts.

Le partenariat entre FERT et FIFATA ne vise pas uniquement à accompagner le développement de FIFATA et de ses fédérations membres ; il concerne aussi le développement de nouveaux services demandés par FIFATA (récemment le conseil de proximité par l’accompagnement d’une nouvelle structure spécialisée en conseil agricole : Cap Malagasy, et la formation des jeunes ruraux à travers la mise en place de la fédération des collèges agricoles, FECAMA). C’est la raison pour laquelle FERT et FIFATA continuent à travailler main dans la main après 25 ans, car les besoins des producteurs évoluent et les deux associations essaient de répondre de manière concrète à ces besoins.

2.2.4.3 L'organisme Conseil Agricole Proximité Malagasy ou Cap Malagasy Conseil Agricole Proximité Malagasy (Cap Malagasy) est une organisation malgache spécialisée en conseil agricole de proximité. Elle s’appuie sur 10 d’expériences de L’Association FERT dans le domaine du conseil agricole de proximité dans plusieurs régions de Madagascar. Fert est un partenaire privilégié de Cap Malagasy dans son processus de professionnalisation. Cap Malagasy est un acteur spécialisé du groupe FIFATA qui regroupe 13 organisations paysannes régionales (OPR) et 6 autres spécialisés (Caisses d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuel ou CECAM, Conseil Expérimentation Formation en Fruits et Légumes ou CEFFEL, Sehetra Iombonana amin'ny Fananantany ou SIF, …). Ils ont pour objectifs :

- de permettre une amélioration et une professionnalisation durable de la gestion des exploitations des producteurs partenaires ; - d'accompagner les producteurs dans la prise de décision ; - de renforcer la capacité des producteurs à s’organiser ensemble et développer des services adaptés ; - de personnaliser les paysans dans la gestion de leurs exploitations.

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2.2.5 Documents étudiés Les documents consultés sont composés surtout des ouvrages, des articles, des thèses, des mémoires, des monographies des communes étudiées, des rapports statistiques émanant des différentes directions de l'élevage et des rapports sur l'aviculture familiale.

Le document présent a également eu recours aux fiches d’enregistrement de compte d’exploitation de l’aviculture, ceci est disponibles au niveau des éleveurs membres du groupe FIFATA. Ces documents ont été d'une très grande utilité sur la gestion des produits de l'élevage, et sur la détermination de la chaine de valeur de la filière entière.

2.2.6 Démarches communes à la vérification des hypothèses

2.2.6.1 Bibliographie et webographie Une revue bibliographique a permis de faire un survol des différentes études réalisées antérieurement dans ce domaine, d’approfondir la question et de fixer les paramètres-clés de l’étude.

L’étude a été approfondie sur l’organisation et la structure du marché, plus particulièrement sur l'aviculture familiale malgache. Elle a tenu compte de l'analyse des documents publiés par : l'Institut National de la Statistique (INSTAT), la Maison du Petite Elevage (MPE), le Centre de Recherches d'Etudes et d'Appui à l'Analyse Economique à Madagascar (CREAM), les Centres de Services Agricoles (CSA), la Direction intér-Régionale de l’Elevage (DIREL) de la région concernée et les documents internes de travail effectués par les organismes FERT et FIFATA.

La bibliographie a été réalisée auprès des bibliothèques comme le centre de documentation et d'information de l’École Supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA) Ambohitsaina, la Bibliothèque Autorité Sanitaire Halieutique (ASH) Ampandiranomby, le Centre d'Information et de Documentation Scientifique et Technique d’Antsimbazaza (CIDST), le Centre d'Information Technique et Économique d’Ambatonakanga (CITE) et l’Institut de Recherche pour le Développement d’Ambolokandrina (IRD). Des documents ont également été puisés sur Internet via des moteurs de recherche tels que GOOGLE, AGORA, ARDI, ERUDIT.

2.2.6.2 Élaboration des questionnaires Après la formulation des hypothèses, trois questionnaires ont été élaborés pour l’enquête (ANNEXE 1).

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- Questionnaire pour les membres : Les questions ont été orientées sur la gestion des volailles, les modalités de ventes des membres suivants les marchés existants et les propositions des éleveurs pour améliorer leur pouvoir de marché. - Questionnaire pour les collecteurs : ceci a concerné le prélèvement du prix du produit de l'année 2014-2015, et le système de vente des opérateurs commerciaux. - Questionnaire pour les consommateurs : les consommateurs sont des agents en queue du circuit et qui achètent des produits sur les marchés à des fins de consommation ou d’utilisation finale. Ils comprennent les restaurateurs, les hôteliers, les ménages. Les questions ont été axées sur les préférences du produit et sur la quantité de la demande.

2.2.6.3 Échantillonnage La sélection des ménages de producteurs de poules a été répartie dans neuf communes situées dans trois régions géographiquement bien éloignées. La population statistique est constituée de 114 ménages appartenant à une organisation paysanne filière appelée "union communale de producteur de poulet gasy".

L'échantillon étudié est de 84 ménages repartis sur les neuf unions communales de producteur de poulet gasy. L'échantillon représente alors 73,7% de la population statistique.

Le Tableau 4 ci-après montre la répartition de l'échantillonnage.

Tableau 4 : Tableau d'échantillonnage des ménages

Régions Districts Communes Ménages Échantillon membres Vakinankaratra Faratsiho Faratsiho 12 12 Antsirabe II Soanindrariny 12 12 Amoron'i Mania Fandriana Sandrandahy 12 11 Manandriana Andakantanikely 12 9 Matsiatra Ambohimahasoa Ampitana 12 10 Ambony Isandra 11 11 Isorana 12 7 Lalagnina Sahambavy 11 3 Vohibato Vohitrafeno 10 4 Ambalavao Andonaka 10 5 TOTAL 114 84

2.2.6.4 Enquête auprès des distributeurs et consommateurs Une enquête a également été réalisée au niveau des marchés communaux et marché des chefs- lieux de district. Cette enquête a été menée auprès des vendeurs, des revendeurs et des

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Tableau 5 : Tableau d'échantillonnage des distributeurs et consommateurs

Régions Districts Communes Revendeurs Collecteurs Hôtelleries et restaurants VAKINANKARATRA Faratsiho Faratsiho 1 1 0 Antsirabe II Soanindrariny 1 1 1 Antsirabe I 2ème arrondissement 5 3 2 AMORON'I MANIA Fandriana Sandrandahy 8 5 3 Manadriana Andakantanykely 4 5 2 Ambositra Ambositra 3 3 3 MATSIATRA Ambohimahasoa Ampitana 0 1 1 AMBONY Isandra Anjoma Itsara 4 2 0 Isorana 5 3 1 Lalangina Sahambavy 5 1 1 Vohibato Vohitrafeno 0 0 0 Ambalavao Andonaka 0 0 0 Fianarantsoa I 1ere arrondissement 5 3 2 41 28 16 TOTAL 85

2.2.6.5 Entretien auprès des personnes ressources Cette partie a consisté à mener des discussions avec les composantes de l'organisme Cap/Malagasy. Les entretiens ont été axés sur le cadre d’intervention de l’organisme dans la filière avicole. Les personnes ressources ci-après ont été une source d’information importante avant et pendant la réalisation du document présent :

- Coordonnateur du projet production agricole et nutrition des populations vulnérables (PRONUT), - Responsables d'antennes régionales Cap/Malagasy, - Responsables techniques régionales Cap/Malagasy, - Responsable de commercialisation Cap/Malagasy, - Les conseillers agricoles communaux de l'organisme Cap/Malagasy.

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2.3 Démarche de vérification de l’Hypothèse 1 : " Les éleveurs de l’akoho gasy dans l’OPR membre de FIFATA sont encore incapables de maintenir des marchés contractuels La démarche de cette étude repose sur une caractérisation des fournisseurs d’akoho gasy basé sur l’enquête. Elle a été faite en deux étapes : la typologie des éleveurs et l’analyse descriptive de chaque classe issue de la typologie.

2.3.1 La typologie La typologie a permis de classer les producteurs suivant les paramètres préétablis, ces paramètres sont :

- le type d’élevage adopté par les éleveurs, - le nombre de poules productrices, - la modalité de vente, - l’adoption des techniques d’amélioration de la filière.

Le choix des critères et la codification des variables sont détaillés dans l'Annexe 2. La typologie va se réaliser à partir de la Classification Ascendante Hiérarchique (CAH).

2.3.1.1 Classification ascendante hiérarchique

a) Objectif et avantage CAH est une méthode de classification qui présente les avantages suivants :

- Le travail s’effectue à partir des dissimilarités entre les objets à regrouper. Ce qui permet donc de choisir un type de dissimilarité adapté au sujet étudié et à la nature des données.

- L’un des résultats est le dendrogramme, qui permet de visualiser le regroupement progressif des données. Ce résultat permettra à une idée d’un nombre adéquat de classes dans lesquelles les données peuvent être regroupées.

Elle consiste en une méthode de classification itérative dont le principe est le suivant :

Dans un premier lieu, calculer la dissimilarité entre les N objets. Puis, regrouper les deux objets dont le regroupement minimise un critère d’agrégation donné, créant ainsi une classe comprenant ces deux objets. Calculer ensuite la dissimilarité entre cette classe et les N-2 autres objets en utilisant le critère d’agrégation. Puis, regrouper les deux objets ou classes d’objets dont le regroupement minimise le critère d’agrégation. Continuer ainsi jusqu’à ce que tous les objets soient regroupés.

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Ces regroupements successifs produisent un arbre binaire de classification (dendrogramme), dont la racine correspond à la classe regroupant l'ensemble des individus. Ce dendrogramme représente une hiérarchie de partitions.

Ce principe permet de choisir une partition en tronquant l’arbre à un niveau donné, mais pour le cas de l’étude, il est attendu de cette démarche quatre classes.

b) Analyse factorielle discriminante ou AFD

 Définition L'analyse factorielle discriminante (AFD) est une méthode descriptive et explicative s'appliquant à une typologie déjà définie.

 Objectif de l'utilisation de l'outil L'analyse factorielle discriminante est utilisée ici dans l'objectif d'assurer l'homogénéité de chaque classe et d'avoir une représentation graphique optimale des classes des individus.

L'idée du principe de la discrimination repose sur le fait que la discrimination visuelle est plus aisée si :

- Les centres de gravité de chaque sous-nuage appartenant à une seule classe sont éloignés, - Chaque sous-nuage appartenant à une seule classe est les plus homogènes possibles autour de ces centres de gravité.

 Caractéristique des données Les données sont constituées de :

- p variables quantitatives X1;...; Xp jouant le rôle de variables explicatives comme dans le modèle linéaire, ici identifiées par le nombre de génitrice

- p variables qualitatives Q1, ..., Qj, associées à j modalités, les variables explicatives sont : . les types d'élevages ; . la pratique d'amélioration de la filière ; . les types de marchés reliés à chaque éleveur.

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2.3.2 Généralisation de la production en poulet dans une aviculture familiale adoptée pour chaque classe

2.3.2.1 Taux de consommation (tc) Le taux de consommation est le rapport entre le nombre total des poules consommé dans un cycle sur le nombre total de la production. Ce taux permet d’évaluer l’autoconsommation des ménages en rapport avec la production totale.

tc = nombre total des poules consommée / nombre total de la Production

2.3.2.2 Taux de mortalité (tm) Le taux de mortalité de l’élevage est le rapport des poules mortes jusqu’à l’âge de vente au cours d’un exercice sur le nombre total des poussins éclos.

tm = nombre total des poules mortes jusqu’à l’âge de vente / nombre total des poussins éclos

2.3.2.3 Taux de vente (tv) Le taux de vente des poules s’exprime par le rapport des ventes mise à la vente sur le nombre total de la production.

tv = nombre total des poules vendues / nombre total de la production

2.3.3 Analyse de la chaine de valeur L’analyse de la chaine de valeur se porte sur l’analyse financière de la production jusqu’à la consommation.

2.3.3.1 Analyse des coûts de production L'analyse des coûts de production permet l'analyse financière de l'amont de la filière. Elle se traduit par l'étude de deux types de coûts.

a) Les coûts variables Les coûts variables augmentent ou chutent suivant l’importance du produit et le niveau de l’opération. Ces coûts variables peuvent être contrôlés jusqu’à un certain point et n’apparaissent pas lorsqu’il n’y a pas production. Ce sont les frais engagés sur l’alimentation de l’animale, les vaccins et le travail temporaire exprimé en homme jour (hj).

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b) Les coûts fixes Les frais fixes sont pris en compte qu’il y ait production ou non. Ce sont les éléments tels impôts, assurances, intérêts et amortissement des bâtiments et équipements.

2.3.3.2 Résultat net Le calcul du résultat net permet d'identifier l'apport financier produit pour chaque système d'élevage sur les différents niveaux de marchés existants. Les éléments à considérer sont : - le chiffre d’affaire (CA), - les charges variables (ChV), - la marge sur coût variable (MSCV), - les charges fixes (ChF), et - les résultats nets (ReN).

Tableau 6 : Calcul du résultat net

ELEMENTS FORMULES Valeur/CA (%) CA Chiffre d'affaires CA = qté * prix unitaire 100 % du CA ChV Charges variables ChV * 100/CA MSCV Marge sur coût variable MSCV = CA - ChV MSCV * 100/CA = taux MSCV ChF Charges fixes ReN Résultat net ReN = MSCV - ChF Résultat * 100/CA 2.4 Démarche de vérification de l’Hypothèse 2 : " La commercialisation des produits de l'aviculture familiale est condamnée sur un type de circuit long" La vérification de l'Hypothèse 2 est basée sur la caractérisation du marché et de la demande. Cette démarche vise à approfondir l'analyse des circuits de commercialisation dans la filière, fournir une description précise des modalités de commercialisation et des éléments de diagnostic sur les contraintes rencontrées par les agents : grossistes, transporteurs, collecteurs et revendeurs. Elle sera réalisée par le biais d’une enquête au niveau de chaque acteur. Les fiches d’enquête sont présentées dans l’Annexe 1.

Cette analyse consiste à définir :

- L’organisation de l'approvisionnement, la régularité des fournisseurs, les préfinancements, - Les types de transaction, - Les problèmes à l'approvisionnement (qualités marchandes, organoleptiques,...), - La caractéristique du circuit de commercialisation, - Le pourcentage des marges nettes de chaque acteur jusqu’aux consommateurs.

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2.5 Démarche de vérification de l’Hypothèse 3 : " Le mouvement saisonnier du prix de l’akoho gasy dépend des facteurs milieu physique et conditions climatiques de la commune".

2.5.1 Analyse spatiale de la caractéristique du prix sur le marché L’analyse de la structuration du prix de la poule a pour objectif la mise en valeur de l’éloignement géographique du lieu du marché et de son impact sur le prix de la poule.

2.5.1.1 Modèle de régression linéaire de la structuration du prix de la poule Cette démarche impliquera une modélisation de la variable dépendante prix observé au mois de mars, d’une poule âgée de 5-7 mois, pesant environ 1,5-1,8 kg de poids vif dans les différents marchés communaux et régionaux.

Les variables explicatives sont représentées dans le Tableau 7 suivant.

Tableau 7 : Codification des variables explicatives/variables dépendante : structuration du prix

Variables explicatives codification Type État de la route etr Ordinal Distance du marché au chef-lieu du district dcl Continue Distance du marché à la RN7 d7 Continue Nombre de collecteurs entre éleveurs et consommateurs nbc Continue Nombre de population au niveau de la commune pop_com Continue Nombre de population au niveau du district pop_distr Continue

La modélisation linéaire a donc pour objectif d’établir une équation de type

Prix sur le marché au mois = β0+ β1 etr+β2*dcl+β3*D7+β4*nbc+ de Mars β5*pop_coms + β6*pop_distr + ε Avec β0 = constante

βi = paramètre du modèle associé à la variable i ε= erreur associée à l’observation La fiabilité de la signification des variables est dépendante de la valeur de R². Les valeurs des R2 montrent quelle est la proportion en pourcentage d’un mouvement qui peut être expliquée par une régression linéaire. Elle est expliquée par la formule :

2 2 2 ∑(푦̂푖−푦̅) ∑ 휀̂푖 2 푅 = 2 = 1 − 2 avec 0≤ 푅 ≤ 1 ∑(푦푖−푦̅) ∑(푦푖−푦̅)

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Si R² >0,8 ; le modèle linéaire est fiable ; ce qui signifie que 80% des mouvements de la valeur sont expliqués par une régression linéaire. Les autres 20% sont des bruits aléatoires non expliqués.

La valeur de βi agit proportionnellement à la valeur de la variable dépendante. Elle peut être de signe négatif ou positif.

2.5.1.2 Analyse de la stabilité du prix de la poule sur le marché Cette démarche impliquera le calcul du coefficient de variation et l'écart-type de la moyenne du prix observés sur le marché durée l'année d'exercice 2014-2015.

a) Écart-type L'écart-type est une grandeur qui mesure la dispersion autour de la valeur moyenne de la distribution statistique associée à une variable aléatoire.

L’écart-type, noté généralement σ et également appelé déviation standard, est égal à la racine carrée de la variance, qui est la moyenne des déviations au carré de chaque observation par rapport à la moyenne de l’ensemble des observations. Plus l’écart-type est faible, plus les données sont dispersées autour de la moyenne. Inversement, plus l’écart-type est élevée, plus les données sont dispersées loin de la moyenne.

1 푠 = √푠2 avec 푠2 = ∑푖=푛 푥2 − 푥̅2 푛 푖=1 푖

Où S = écart-type

S2 = variance

b) Coefficient de variation (CV) Le coefficient de variation (CV) est un indice de dispersion. Il permet de comparer la variabilité de deux séries qui ont des moyennes très différentes. L'utilisation du CV a objectif de traduire la fluctuation du prix observé de la poule durant l'année 2014-2015.

Il équivaut au rapport de l'écart-type de la moyenne et de la moyenne des variables étudiées.

Il est obtenu à partir de la formule

100푠 퐶푉 = 푥̅

Avec S = écart-type de la variable considérée 푥̅= moyenne

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Si le coefficient de variation est inférieur à 15 %, le prix observé au niveau de la commune varie peu, et inversement si le CV est supérieure à 15 %, le prix observé varie beaucoup au cours de l'année au niveau de la commune.

c) Modèle de régression linéaire de la stabilité de la poule L'objectif de cette démarche implique la modélisation sur la stabilité du prix de la poule ; ainsi une étude portant sur la régression linéaire est maintenue dont la variable indépendante est le coefficient de variation. Les variables explicatives sont présentées dans le Tableau 8 suivant :

Tableau 8 : Codification des variables explicatives/variable dépendante la variation du prix

Variables explicatives Codification Types État de la route etr Ordinal Distance du marché au chef-lieu du district dcl Continue Distance du marché à la RN7 d7 Continue Nombre de population au niveau de la commune pop_com Continue Nombre de population au niveau du district pop_distr Continue

Le but de cette démarche est d'établir la modélisation suivante :

Coefficient de variation du prix de la = β0 + β1*etr + β2*dcl+β3*d7 + poule β4*pop_com+ β5*pop_distr + ε Avec : β0 = constante

βi = paramètre du modèle associé à la variable i

ε = erreur associée à l’observation

2.5.2 Mouvement saisonnier du prix du produit akoho gasy et du prix des produits agricoles de base Le mouvement saisonnier consiste à définir autant d’axes que la série comporte d’unités de temps de références à partir des données recueillies au niveau du marché. Les données ont été obtenues à partir d’enquête présentée dans l’Annexe 1.

Il a pour but d’édifier un graphe.

Les représentations graphiques permettent de mettre en évidence :

- Les variations saisonnières qui s’ajoutent à la tendance, et reflètent les variations à court terme du prix observé sur le marché dues à des raisons climatiques (été, hiver) ou autres,

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- La tendance qui représente l’évolution du prix du produit de l’akoho gasy, par rapport à la tendance de l'évolution des prix du riz, du maïs et de l'arachide.

Le graphe est obtenu à partir des données du calcul de l'indice de mouvement saisonnier (IMC) à travers la formule : 푝푟푖푥 표푏푠푒푟푣é 푑푢 푚표푖푠 푖 IMC = 푚표푦푒푛푛푒 푑푒푠 푝푟푖푥 표푏푠푒푟푣é푠

Avec mois i = mois de l'année ; i = [janvier, décembre] 푛=푑é푐푒푚푏푟푒 ∑푖=푗푎푛푣푖푒푟 푝푟푖푥 표푏푠푒푟푣é푠 푑푢 푚표푖푠 푖 moyenne des prix observés = 12

2.6 Limites de la méthodologie

2.6.1 Au niveau de la collecte de données Il a été difficile de trouver des données fiables sur le nombre exact de la volaille au niveau des zones de travail, plus particulièrement du produit de l’akoho gasy. Les données statistiques au niveau du chef-lieu des districts et au niveau régional ne sont pas encore mis à jour ; les données plus récentes publiée par l’INSTAT remontent en 2008. De plus, celles des institutions retenant des fiches de recensement des cheptels aviaires n’ont que le nombre total des élevages de volaille (canard, dinde, akoho gasy, oie).

Le système de commercialisation aviaire est informel et peu organisé, ce qui a rendu difficile de recenser la demande et l’offre au niveau du marché. De plus, la méthode de collecte de ristourne auprès des éleveurs manque de rigueur ; le recensement des volailles est ainsi biaisé.

Des difficultés sur le recensement des volailles au niveau des foyers ont été rencontrées car certains éleveurs ne possédaient pas des comptes d'exploitations. Par ailleurs, la saison de récolte ne permet pas aux agriculteurs d’avoir le temps d’être enquêtés.

La plupart des prix sont des prix observés c'est-à-dire l'enquêteur n'achète pas la poule, ce qui implique que les prix peuvent être surestimés à cause de l'absence du marchandage ; toutefois, ce prix ne s'éloigne pas de la réalité et peut faire l'objet des traitements des données.

2.6.2 Au niveau du traitement des données Dans la modélisation de régression linéaire, les exigences des académies anglophones requiert un degré de liberté (ddl) minimum à 30. Dans le cadre de l'étude, ce ddl n’est pas atteint du fait que le prélèvement du prix du produit de l’akoho gasy à partir d’une enquête (Annexe 1) est

P a g e | 24 effectué sur 15 communes, c'est-à-dire ddl<15. Mais l'appréciation de la qualité du résultat se fera par la valeur du R2.

Les informations sur le nombre exact de l'offre et de la demande sont quasiment impossibles, mais afin de compenser cette lacune à la réalisation de la modélisation, le nombre de population au niveau de la commune et au niveau du district ont été pris.

2.7 Chronogramme des activités Les activités ont débuté à la conceptualisation du protocole de recherche du mois de novembre 2014 jusqu'à la présentation de l'étude du mois d'août 2015. Ces activités sont présentées dans le Tableau 9.

Tableau 9 : Chronogramme des activités

Périodes 2014 2015 Nov Janv Fév Mar Avri Ma Jui Juill Aoû Activités . Déc. . . s l i n . t Protocole de recherche Synthèse bibliographique Descente sur terrain Rédaction et traitement des données

Correction Présentation

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3 Résultats

3.1 La gestion de la production de la filière avicole au sein des membres du groupe FIFATA

3.1.1 Classification Ascendante Hiérarchique (CAH) des éleveurs CAH a permis de regrouper les éleveurs en quatre classes bien distinctes. Le Tableau 10 montre les résultats obtenus de ce type de classification (ANNEXE 3).

Tableau 10 : Classification des éleveurs par CAH Classe 1 2 3 4 Répartition des éleveurs 65 5 11 3 Pourcentage (%) 77,4 6 13 3,6 Variance intra-classe 3,48 3,10 4,23 33,33 Distance minimale au barycentre 0,75 1,14 1,15 3,33 Distance moyenne au barycentre 1,68 1,54 1,91 4,44 Distance maximale au barycentre 3,81 2,03 2,55 6,66 Source : Auteur, 2015.

La Classe 2 a la plus faible variance intra-classe, c’est la classe la plus homogène.

3.1.2 Test de concordance par Analyse Factorielle Discriminante (AFD) Le test de concordance par analyse factorielle discriminante a abouti à la Figure 2 ci-après ; elle montre le résultat de la différenciation des classes sur les axes factoriels.

Observations (axes F1 et F2 : 98,55 %) 8 6 4

2 Classe 1 0 Classe 2 -2 Classe 3 F2 (4,18 (4,18 F2 %) Classe 4 -4 -6 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8 10 12 14 F1 (94,37 %)

Figure 2 : Différenciation des classes sur les axes factorielles Source : Auteur, 2015.

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La Figure 2 illustre la dispersion de l'homogénéité de chaque classe à 98,5%. L’axe F1 explique la répartition des éleveurs en quatre classes à 98,5% et l’axe F2 n’explique qu’à 4% (ANNEXE 3). L'analyse descriptive de chaque classe peut donc être réalisée.

3.1.3 Caractéristique des classes

3.1.3.1 Classe 1 regroupant les éleveurs à élevage mixte à une offre réduite et incertaine

a) Aspect de l'élevage La Classe 1 est la plus fréquemment observée dans les exploitations avicoles familiales ; elle représente 77,3% de l’échantillon ; elle se caractérise par un type d’élevage traditionnel. Le type d’élevage est généralement mixte avec un taux de mortalité moyenne autour de 36 % et une production de poule autour de 47 têtes par an.

Cette classe regroupe les éleveurs peu influencés par la sensibilisation de l'adoption des techniques d'améliorations de la filière, notamment la normalisation de l'apport alimentaire de l'animale et la construction de poulailler ; ce résultat est présenté dans le Tableau 11 dont détails sont présentés en ANNEXE 4.

Tableau 11 : Adoptant de technique d'amélioration de la filière de la Classe 1

Amélioration de la filière Effectifs des ménages Pourcentage Apport alimentaire 6 9,2 Construction de poulailler 15 23 Vaccination 60 92,3 Source : Auteur, 2015.

Les éleveurs membres de ce groupe font face aux différentes charges citées dans le Tableau 12 durant un cycle de production.

Tableau 12 : Charges variables relatives au système d'élevage en liberté_Classe 1

Différentes charges Apport/investissement (%) Observations charge alimentaire 57,4 apport alimentaire irrégulier personnelle 23 1/2 h par jour Prophylaxie sanitaire 7,6 pestavia, anti-coccidiose Achat géniteurs 12 poules âgées de 6-7 mois Source : Auteur, 2015.

Les volailles sont laissées en liberté livrées à elles-mêmes à la recherche de la nourriture dans la nature. Le nombre de poules productrices varie de 1 à 8, en moyenne 4. Les géniteurs se renouvellent tous les 3 à 4 ans.

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Le cycle de production se situe entre 6 à 8 mois, Ce type de classe adopte un cycle d’élevage régulier, qui s’explique que de février au mars, ils achètent les poules et coq géniteurs dans l’optique de commercialiser les produits au début de la période de soudure et de la rentrée scolaire se situant entre les mois de septembre à octobre (ANNEXE 4).

La Classe 1 regroupe les éleveurs avec un taux de consommation de 5,3 %, elle effectue un taux de vente autour de 52%. Après un cycle de production, la population restante par rapport à l'ensemble de la production est estimée à 6,7%.

b) Aspect commercial Les produits de l’élevage sont généralement les œufs et les poules âgées de 5 à 7 mois. La vente des volailles se repartît tout au long de l’année en fonction des besoins de la famille mais en général les produits sont destinés à la vente au cours des mois d’août, septembre et octobre.

La réalisation du bénéfice suivant la modalité de vente est illustrée dans le Tableau 13.

Tableau 13 : Réalisation de bénéfice de la Classe 1 suivant le circuit de la commercialisation

TYPES DE Modalités de ventes Pourcentage des Résultat net/CA CIRCUITS ménages (%) CIRCUIT COURT marché contractuel 25 34,7 marché au bord de champ 4,6 marché ponctuel 4,6 CIRCUIT LONG marché communal 63 24,2 (Collecteur 2) marché sur chemin 61,5 22,6 (Collecteur 1) Source : Auteur, 2015. Le Tableau 13 montre qu'un éleveur perd 10% à 12 % de son bénéfice en prenant le circuit long au lieu du circuit court. Si un éleveur arrive à établir une relation avec le collecteur Niveau 2 ; il obtient un résultat net de 1,6 % de plus par rapport à une vente effectuée avec un collecteur Niveau 1. Cette classe comprend en général les éleveurs n'ayant pas accès au circuit court, ces éleveurs se penchent surtout sur la vente sur chemin (61,5% des éleveurs) et vente communale (63% des éleveurs). Seulement 25 % des éleveurs ont un marché contractuel.

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3.1.3.2 Classe 2 regroupant les producteurs spécifiques à une offre réduite et assurée

a) Aspect de l'élevage La Classe 2 représente 6% de l’échantillon total. Elle rassemble les éleveurs se spécialisant à la production de poussin et l'engraissement des volailles. Le cycle d’élevage est court, il dure entre 2 à 4 mois. Les éleveurs consacrent au moins 2 heures/jour dans l’entretien de l’élevage.

La sensibilisation des membres dans l'adoption des techniques d'amélioration de la filière est présentée par le Tableau 14 ci-après.

Tableau 14 : Adoptant de l'amélioration de la filière de la Classe 2

Améliorations de la filière Effectifs des ménages Pourcentage Apport alimentaire 2 40 Construction de poulailler 2 40 Vaccination 5 100 Source : Auteur, 2015.

En général, tous les membres de cette classe font une vaccination de leurs volailles. 40 % des éleveurs fabriquent des provendes et 40% ont des poulaillers.

Le taux de mortalité est généralement maitrisé environ 13% pour l'élevage à production de poussin et 3,3% pour l'élevage à engraissement.

Les nombres de poules productrices varient de 14 à 16 têtes pour le cas de production de poussin. Le renouvellement des géniteurs se fait 2 à 3 ans. Les charges variables relatives à ce système d'élevage sont présentées dans le Tableau 15.

Tableau 15 : Charges variables relatives à la production de poussin _Classe 2

Charges variables Apport/investissement (%) Observations Alimentation 39,3 Apport alimentaire matin et soir Prophylaxie sanitaire 40,2 Pestavia, anti-coccidiose Travail en hj 19,6 2 h/jour Source : Auteur, 2015.

Dans l'élevage à production de poussin, les charges de l'alimentation et de la prophylaxie sanitaire de l'animale occupent les 80% de l'investissement total de l'éleveur (ANNEXE 4).

Dans le système d'élevage pour engraissement, le nombre de volaille varie de 25 à 30 têtes de poules. Les charges variables liées à ce système d'élevage sont présentées dans le Tableau 16.

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Tableau 16 : Charges variables relatives pour engraissement de poule _Classe 2

Charges variables Apport/investissement (%) Observations Alimentation 37,2 Apport alimentaire matin et soir Personnels 29,6 1 h/jour prophylaxie sanitaire 2,3 tous les vaccins Achat des poules 30,7 poules âgées de 3-4 mois Source : Auteur, 2015.

L'investissement lié à ce système d'élevage est alourdi par les charges alimentaires et l'achat des volailles (ANNEXE 4).

b) Aspect commercial Les produits de l'élevage sont des poussins de deux mois et des poules adultes âgées de cinq à sept mois. Les éleveurs de la Classe 2 mettent en marché 86,6% à 93,3 % du produit de l'aviculture. Le circuit de commercialisation relié à cette classe est le type de circuit court. Les éleveurs se spécialisant dans la production de poussin assurent le ravitaillement des poussins dans un village ou hameau autour du mois de Février et Mars. Les éleveurs adoptant le système d’élevage pour engraissement ont des produits destinés à un marché ponctuel et/ou marché contractuel.

Le Tableau 17 ci-contre montre la réalisation de bénéfice des éleveurs appartenant à cette classe.

Tableau 17: Réalisation de bénéfice de la Classe 2 suivant le circuit de la commercialisation

Système d'élevage Pourcentage des Résultat net/CA ménages (%) Elevage pour engraissement 40 22

Elevage à production de poussin 60 36 Source : Auteur, 2015.

D'après le Tableau 17 l'élevage à production de poussin est beaucoup plus rentable par rapport à l'élevage pour engraissement (ANNEXE 4).

3.1.3.3 Classe 3 regroupant les éleveurs à élevage mixte à une offre moyenne et assurée

a) Aspect de l'élevage La Classe 3 représente 13% de l’échantillon total. A la différence de la Classe 1, cette catégorie regroupe les éleveurs qui traitent les poules d’une manière semi-améliorée, c’est-à-dire, jusqu’à l’âge de deux mois, les éleveurs prennent toutes les charges sur l’élevage, les poussins sont confinés, mais après, les éleveurs laissent les volailles en liberté, n’assurant plus que la

P a g e | 30 vaccination des cheptels. Pour un cycle d'élevage, les membres de cette classe sont confrontés aux charges variables présentées dans le Tableau 18.

Tableau 18 : Charges variables relatives au système d'élevage mixte_Classe 3

Différentes charges Apport en pourcentage Observations charge alimentaire 64,6 Apport alimentaire matin et soir personnelle 19 1h/jour Prophylaxie sanitaire 6,4 Tous les vaccins achat géniteurs 9,8 Poules âgées de 3-4 mois Source : Auteur, 2015.

Cette classe investit beaucoup dans l'alimentation animale qui représente 64 % des charges variables totales.

Cette catégorie rassemble les éleveurs qui ont un nombre de cheptel pouvant atteindre jusqu’à 80 têtes ; l'effectif moyen de génitrices est de 10 poules. Le taux de mortalité est estimé à 16,1 % de la production totale. Les adoptants de technique d'amélioration de la filière se résument dans le Tableau 19.

Tableau 19: Adoptant de l'amélioration de la filière de la Classe 3

Améliorations de la filière Effectifs des ménages Pourcentage Apport alimentaire 4 36 Construction de poulailler 5 45,4 Vaccination 11 100 Source : Auteur, 2015.

36 % des éleveurs fabriquent des provendes disponibles sur le terrain pour l'alimentation des volailles. 45,4% des éleveurs ont des poulaillers et les volailles sont toutes vaccinées.

Le renouvellement des géniteurs et génitrices se fait tous les 2 à 3 mois avec un cycle de production de 8 à 10 mois (ANNEXE 4). Le taux de consommation du cheptel est réduit de 1,8 % en effectuant 73 % de taux de vente.

b) Aspect commercial Les produits de l’élevage sont des poules âgées de cinq à sept mois. Ce type d’éleveur se concentre surtout sur la commercialisation d’existence d’un marché ponctuel ou occasionnel. La vente sur chemin est quasiment nulle. La réalisation du bénéfice suivant la modalité de vente est illustrée dans le Tableau 20.

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Tableau 20 : Réalisation de bénéfice de la Classe 3 suivant le circuit de la commercialisation

Modalité de vente Pourcentage des ménages Résultat TYPES DE CIRCUITS (avec remise) net/CA (%) CIRCUIT COURT marché contractuel 54,5 marché au bord de champ 27,2 44

marché ponctuel 63,6 CIRCUIT LONG marché communal (Collecteur 2) 27,2 25 marché sur chemin (Collecteur 1) 0,0 - Source : Auteur, 2015.

Le Tableau 20 montre qu'un éleveur perd 19% de son bénéfice en prenant le circuit long au lieu du circuit court.

3.1.3.4 Classe 4 regroupant les producteurs spécifiques avec offre élevée et assurée

a) Aspect de l'élevage La Classe 4 comprend les éleveurs adoptant un type d’élevage améliorée, elle ne compose que 3,6% de l’échantillon. Le nombre de génitrice varie de 19 à 20 têtes ; cette catégorie se spécialise uniquement à la production de poussin, pouvant fournir jusqu’à 400 têtes. Les volailles sont claustrées, l’apport alimentaire est entièrement fourni par les producteurs et les poules sont toutes vaccinées. La maitrise du taux de mortalité tourne environ de 13,3%. Le cycle de production dure en son ensemble 3 mois. Le renouvellement des géniteurs se fait tous les 2 à 3 ans. Les charges variables relatives à la production de poussin sont illustrées dans le Tableau 21 ci-après.

Tableau 21 : Charges variables relatives à la production de poussin_Classe 4

Charges variables Apport/investissement (%) Observations alimentation 39,3 Apport alimentaire matin et soir prophylaxie sanitaire 40,2 Tous les vaccins travail en hj 19,6 1,5 h/jour Source : Auteur, 2015.

b) Aspect commercial Ce groupe de producteur n'a pour objectif que de commercialiser les produits de l'élevage. Les produits de l'élevage sont des poussins âgés de deux (2) mois. La commercialisation est généralement caractérisée par un circuit court à partir d'un marché contractuel, marché au bord de champ et d'un marché ponctuel. De ce fait, le mois de la mise en vente des produits n'est pas

P a g e | 32 fixe. La réalisation du bénéfice touche autour de 36 % par rapport au chiffre d'affaire sur une production de 200 poussins.

3.2 Caractéristiques de l’accessibilité du produit issue de l'aviculture familiale des membres du groupe FIFATA au niveau du marché

3.2.1 Accès du produit akoho gasy aux différents types de marchés La commercialisation de l’akoho gasy est généralement caractérisée par deux types de circuit suivant le nombre d’intermédiaire intervenant entre l'éleveur et le consommateur final. Il y a le circuit direct ou vente directe et le circuit long.

Tableau 22 : Accessibilité du produit de l’akoho gasy aux différents types de marchés sur l’ensemble de l'échantillon

TYPES DE Modalités de marchés Accessibilité Pourcentage Résultat net/ CIRCUITS du produit des CA ménages Marché contractuel non 67,8 oui 32,1 Marché au bord de champ non 87 34,7 à 44 oui 13 Marché ponctuel non 82

circuit circuit direct oui 17,8

Marché communal non 47,6 22 à 25 oui 52,3 Marché sur chemin non 52,3 22,6

circuit circuit long oui 47,6 Source : Auteur, 2015.

Les éleveurs se tournent plutôt à un type de circuit long : vente sur chemin (47,6% de l'échantillon total) et vente communale (52,3% de l'échantillon total).

3.2.2 Les différents agents intervenant dans la commercialisation à circuit long

3.2.2.1 Ira-kely Les ira-kely sont des intermédiaires commerciaux qui achètent les volailles, soit directement des producteurs, soit à partir d’autres intermédiaires et qui les revendent à une autre catégorie d'opérateurs commerciaux tel grossistes, détaillants ou autres catégories de collecteurs.

Le ira-kely peut être divisé en deux catégories suivant le niveau de sa zone d’intervention et de son budget (capacité d’achat de poule).

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a) Les ira-kely locaux désignés comme collecteurs Niveau 1 Les ira-kely locaux constituent les intermédiaires qui ont une liaison directe auprès des éleveurs. Ce type de collecteur assure la collecte des volailles dans les hameaux situés loin du marché. Leurs moyens de transport est la bicyclette. Ils transportent 10 à 15 têtes de volailles/jour. Les marchandises sont acheminées vers un marché communal le plus proche. Le stockage des produits est quasiment nul, ils effectuent une opération d'achat-revente directe. Ce sont généralement des collecteurs informels.

Ce type de collecteur achète en général une poule et la revend avec une marge commerciale de 800 Ar/volaille. Un collecteur du Niveau 1 gagne un résultat net autour de 8,8 % du chiffre d’affaire par jour pour un cycle de vente de 15 têtes (ANNEXE 4).

b) Les ira-kely communaux désignés sous collecteurs Niveau 2 Les ira-kely communaux sont des collecteurs intermédiaires situant autour du marché communal. Ils peuvent avoir des relations directes avec les éleveurs et des ira-kely locaux. Ils maintiennent généralement un contrat avec les collecteurs du Niveau 3. Ils arrivent parfois que ce type de collecteur soit payé par les collecteurs du Niveau 3 pour une plus grande capacité de collecte de poule. Sans stockage, ce type de collecteurs effectue un achat-revente directe. Ils assurent le transport des produits vers les centres villes tel Antananarivo et Toamasina. Ils transportent au moins 150 têtes volailles par jour.

Ce type de collecteur a généralement un client fixe comme les restaurateurs, les grossistes en oiseau dans les chefs-lieux district. Ils achètent et revendent les poules avec une marge commerciale moyenne de 1 000 Ariary/volaille.

Les ira-kely communaux sont des collecteurs formels payant une patente annuelle 150 000 Ar/an. Après une transaction de 150 têtes, ce type de collecteur dégage un résultat net autour de 7 % du chiffre d’affaires. En moyenne, il gagne 740 Ar/tête (ANNEXE 4).

3.2.2.2 Collecteurs Niveau 3 ou distributeurs Les collecteurs du Niveau 3 sont des opérateurs qui achètent en gros les volailles ; ce sont les collecteurs qui ne se mobilisent pas. Ce sont ceux qui sont en liaison directe avec les consommateurs au niveau de marché. Ils interviennent dans les marchés des grandes villes et les marchés du Chef-lieu de district. Ils achètent et revendent la poule avec une marge commerciale moyenne de 500 Ar/volaille. Ils assurent le stockage des marchandises et l’alimentation de l’animal jusqu’à la vente. C’est un collecteur formel payant une ristourne de 200 Ar/volaille. Ce type de collecteur arrive à écouler 150 poules/semaine.

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L’extrême collecteur arrive à gagner un résultat net autour de 4,5% de son chiffre d’affaire dans une semaine sur une vente de 150 têtes de poule (ANNEXE 3).

3.2.3 Caractéristique de la demande des consommateurs L'aval de la filière est composé de différents types de consommateurs. Ces consommateurs se différencient par la caractéristique de la poule, les nombres de poules achetées et par leur champ d'intervention.

Le Tableau 23 ci-après résume les caractéristiques de la demande

Tableau 23 : Caractérisation de la demande des consommateurs

Tableau récapitulatif de la demande Caractéristique de la poule Capacité (têtes) Champ d'intervention Collecteur 1 Toutes sauf poussin <3 mois 15-20 têtes Village, Fokontany Collecteur 2 Toutes sauf poussin <3 mois Commune Collecteur 3 Toutes sauf poussin <3 mois 80-150 têtes Commune, grande ville

Restaurant Coquelet 4-6 mois _ Grande ville Hôtels Coq 7 mois et + 40-100/semaine Commune et ville Gargote 6-10/semaine Commune et village Ménage Poule, coquelet - Marché Eleveurs Poule, poussins - Au niveau des membres et au marché

Antananarivo Volailles âgées de 5-7 mois Grande quantité - Toamasina Coquelet 4-6 mois Grande quantité - Toliara Volailles âges de 4-7 mois Grande quantité Source : Auteur, 2015.

3.3 Les paramètres influençant le prix du produit de l'aviculture familiale au niveau du marché Au niveau du marché, le prix du poulet est évalué à partir de son poids, de son allure et de son sexe. Toutefois, autres que l'aspect organoleptique de la poule, les milieux physiques- géographiques du milieu et la saisonnalité jouent un rôle prépondérant dans la fluctuation du prix du produit de l’akoho gasy.

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3.3.1 Analyse de la structuration du prix Une étude économétrique portant sur la variable dépendante prix de la poule d’âge compris entre 6 à 7 mois, pesant environ 1,5 Kg a donné le résultat du Tableau 24. Le prix a été relevé du mois de mars 2015 au niveau de chaque commune de la zone d’étude.

3.3.1.1 Analyse spatiale par régression linéaire L'analyse spatiale par régression linéaire a permis d'avoir le Tableau 24.

Tableau 24 : Résultats de l’estimation du modèle de régression linéaire du prix observé au marché

. regress pc dcl d7 nbc etr pop_com pop_distr

Source SS df MS Number of obs = 15 F( 6, 8) = 22.11 Model 73029845.1 6 12171640.9 Prob > F = 0.0001 Residual 4403488.2 8 550436.026 R-squared = 0.9431 Adj R-squared = 0.9005 Total 77433333.3 14 5530952.38 Root MSE = 741.91

pc Coef. Std. Err. t P>|t| [95% Conf. Interval]

dcl -62.71125 15.85214 -3.96 0.004 -99.26635 -26.15616 d7 59.56133 23.06667 2.58 0.033 6.369492 112.7532 nbc -1729.358 376.4519 -4.59 0.002 -2597.458 -861.2582 etr 32.94122 461.8391 0.07 0.945 -1032.062 1097.944 pop_com -.0138313 .0099964 -1.38 0.204 -.036883 .0092204 pop_distr .002614 .0012355 2.12 0.067 -.0002351 .005463 _cons 14595.12 820.293 17.79 0.000 12703.52 16486.72

Source : Auteur, 2015.

codification Variables explicatives pc prix observés au niveau des marchés communaux/variable dépendante etr État de la route dcl Distance du marché au chef-lieu du district d7 Distance du marché à la RN7 nbc Nombre de collecteurs entre éleveurs et consommateurs pop_com Nombre de population au niveau de la commune pop_distr Nombre de population au niveau du district La modélisation a abouti à l'Equation 1 ci-après :

pc = 14 595,1 - 62,7 dcl + 59,5 d7 - 1729,3 nbc + 32,9 etr (-3,93) (2,58) (-4,59) (0,07)

Équation 1 : Modélisation du prix de la poule

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La valeur du R² = 0,94 montre une bonne qualité de la régression, cette valeur indique que 94% des mouvements de la valeur sont expliqués par une régression linéaire. Les autres 6% sont des bruits aléatoires non expliqués. Seulement les variables explicatives dcl, d7, nbc présentent une valeur P>|t| inférieure à α = 5 %, c'est à dire que ces variables sont statistiquement significatives avec une marge d’erreur de 5%. Par contre, le prix de la volaille n'a pas de lien avec les variables explicatives suivantes : l'état de la route vers le marché communal, le nombre de la population au niveau de la commune ainsi que le nombre de la population au niveau du district. La modélisation démontre que le nombre de collecteur intervenant entre les éleveurs et les consommateurs est très significatif à la réduction du prix de la poule sur le marché (coefficient - 1729,3). La modélisation explique que si un éleveur arrive en contact direct avec l'extrême consommateur, c'est-à-dire nbc = 0, une situation qui se manifeste souvent au niveau des chefs-lieux de district (dcl = 0 ; d7 = 0), le prix de la poule est de 14 595 Ar.

3.3.1.2 Analyse du mouvement saisonnier du prix du produit akoho gasy et des produits agricoles de base L'analyse du mouvement saisonnier est effectuée à partir des indices saisonniers. Ces derniers sont représentés par la Figure 3.

s Mouvement des prix des produits agricoles de base et du a produit akoho gasy i i 1,40 n s Riz d o 1,20 Mais i n 1,00 Arachide c n 0,80 poule e i e 0,60 r

Figure 3 : Mouvement des produits agricoles de base et du produit de l'akoho gasy Source : Auteur, 2015.

Durant la saison de récolte (du mois de février jusqu'en mois de juillet), l'offre en produit agricole est plus importante que la demande. Mais, cette saison note une baisse de l'offre en produit akoho gasy. Ainsi, le prix du produit de l'aviculture familiale chute quand le prix des produits agricoles de base augmente, et vice versa. La Figure 3 peut donc évoquer qu'une bonne gestion de l'exploitation d'un ménage permet à un éleveur de stocker les produits agricoles durant la période sèche et inversement, stocker les volailles durant la période où le prix est bas ;

P a g e | 37 ce qui suscite qu'une mauvaise gestion des productions agricoles et des produits de l'élevage peut emmener l'exploitant à vendre ses produits dans la saison où le prix est médiocre.

Le prix le plus bas de l’akoho gasy est observé au mois d'octobre, ce prix augmente jusqu'à 73,3% au mois de juin et de décembre. Le prix de la poule tourne autour de sa moyenne du mois de mars et d'avril.

3.3.2 Analyse de la stabilité du prix

3.3.2.1 Calcul du coefficient de variation et de l'écart-type Le Tableau 25 ci-dessous fournie les coefficients de variation et les écart-types du prix observés de la poule au niveau des 15 marchés communaux de la zone d'étude.

Tableau 25 : Coefficient de variation et écart-type de la moyenne de prix de l'année 2014-2015

Échantillons (commune) Coefficient de variation (%) Écart-type de la moy (Ar)

Ambositra (ville) 7,8 308,4 Antananarivo 8,1 291,6 Fianarantsoa (ville) 11 322,5 Vohitrafeno 12,5 259,9 Antsirabe 12,7 425,6 Ambalavao 15,9 414,3 Ampitàna 16,3 391,4 Andakantany 16,7 501,7 Faratsiho 18,7 557,7 Andonaka 20,8 385,9 Soanindrariny 21,3 583,3 Sandrandahy 22,5 753,3 Sahambavy 24,3 494,2 Isorana 25,5 474 Anjoman'Itsara 27,7 474 Source : Auteur, 2015.

Le Tableau 25 met en exergue que le prix observé au sein des marchés des chefs-lieux de District et de la Commune Rurale Vohitrafeno varie peu car CV<15%. Ce tableau montre que le marché au niveau du chef-lieu du District Ambositra a un niveau de coefficient de variation le plus faible (7,8%) c'est-à-dire que le prix fluctue peu autour de la moyenne avec un écart- type 308,5 Ar ; tandis que le marché communale à Anjoma Itsara a un coefficient de variation le plus élevé avec 27,7% indiquant que le prix autour du prix moyen sur le marché varie beaucoup au cours de l'année avec un écart-type 474 Ar.

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3.3.2.2 Étude économétrique sur la stabilité du prix La régression linéaire sur l'analyse de la stabilité du prix a donné le résultat dans le Tableau 26. La variable dépendante est le coefficient de variation, les variables explicatives sont l'état de route, la distance entre le chef-lieu du district et du marché communal et l'écart-type du prix de la poule durant l'année 2014-2015.

Tableau 26 : Étude économétrique sur la stabilité du prix au niveau du marché

. regress cv etr dcl d7 pop_distr pop_com

Source SS df MS Number of obs = 14 F( 5, 8) = 10.43 Model .04287869 5 .008575738 Prob > F = 0.0024 Residual .006578088 8 .000822261 R-squared = 0.8670 Adj R-squared = 0.7839 Total .049456779 13 .003804368 Root MSE = .02868

cv Coef. Std. Err. t P>|t| [95% Conf. Interval]

etr -.0251079 .0176409 -1.42 0.192 -.0657879 .0155722 dcl .0017332 .0006086 2.85 0.022 .0003298 .0031365 d7 .0023515 .0008081 2.91 0.020 .0004881 .004215 pop_distr -5.15e-08 4.69e-08 -1.10 0.305 -1.60e-07 5.68e-08 pop_com 2.31e-07 3.57e-07 0.65 0.536 -5.92e-07 1.05e-06 _cons .1373194 .0265512 5.17 0.001 .0760922 .1985465

Source : Auteur, 2015.

Codification Variables explicatives CV Variable dépendante/variable dépendante etr État de la route dcl Distance du marché au chef-lieu du district d7 Distance du marché à la RN7 pop_com Nombre de population au niveau de la commune pop_distr Nombre de population au niveau du district

La modélisation a abouti à l'Equation 2 ci-après :

CV = 13,7% + 0,17% dcl + 0,23% d7 – 2,5% etr (2,85) (2,91) (-1,42)

Équation 2 : Modélisation du coefficient de variation du prix de la poule

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La valeur du R² = 0,86 montre une bonne qualité de la régression, cette valeur indique que 86% des mouvements de la valeur sont expliqués par une régression linéaire. Les autres 14% sont des bruits aléatoires non expliqués.

Seules les variables dcl et d7 sont sensibles à la stabilité du prix de l’akoho gasy au niveau des marchés communales avec un p-value de 0,02 pour α = 5% (car p-value<0,05). Par ailleurs, la stabilité du prix a un faible lien avec les variables etr, pop_distr et pop_com.

La modélisation exprime que le prix de la poule sur les zones périurbaines est plus stable

(CV < 15%), car les coefficients βdcl et βd7 sont très faibles. Cependant, les éleveurs, géographiquement éloignés, souffrent d'instabilité du prix de la poule.

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4 Discussions et recommandations

4.1 Discussions

4.1.1 La gestion de la production de la filière avicole au sein des membres du groupe FIFATA

4.1.1.1 L'aviculture familiale : une activité négligée

a) Influence de la construction de poulailler à la productivité Seulement 23% des éleveurs de la Classe 1 possèdent un poulailler (Tableau 11), le système d'élevage adopté par cette classe est alors généralement exposé à de nombreux risques tels les maladies, les vols, la perte des œufs dans les champs, le non suivi de ration alimentaire et les prédateurs (rats, chats sauvages, milans et autres) ; ce qui explique le taux de mortalité du cheptel élevé autour de 36% présenté dans le Résultat 1. Alors que la construction de poulailler constitue une meilleure stratégie de diminuer la prolifération des maladies, d’atténuer les vols et c’est également un outil de prévention contre les prédateurs. Ceci est justifié par les taux de mortalités faibles de la Classe 3 et de la Classe 4 présentant respectivement 3,3%, et 13,3% (Résultat 1). Il est évident que cela a une influence au niveau de l'offre et sur la rentabilité des éleveurs.

Les éleveurs sont conscients de l'importance des poulaillers mais le faible pourcentage des exploitants appliquant cette technique d'amélioration peut se traduire par l'insuffisance de temps attribuée pour les soins des gallinacés ; il y a également l’augmentation des charges traduit par un apport alimentaire journalier, et les charges liées à la construction du bâtiment.

En effet, la charge alimentaire attribuée à un élevage en liberté équivaut à 57% de l'investissement total (Tableau 12), alors que pour un système d’élevage mixte, ce taux augmente jusqu’à 64% de la charge totale (Tableau 18) ; de plus, les éleveurs sont moins motivés à la construction des poulaillers par manque de budget.

b) Commercialisation hasardeuse En dépit des obligations alimentaires et sociales, la Classe 1 regroupe les paysans qui ont tendance à vendre leurs produits sans prendre en considération le coût de revient ; ils ne réalisent de bénéfice que par hasard. Ces éleveurs recherchent plutôt une vente facile, adaptée à leur contexte et sans risque au détriment du gain monétaire. Cela s’explique par leur modalité de vente qui se fait généralement à partir des ventes sur chemin et la vente communale (Tableau 13).

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4.1.1.2 Influence de la ration alimentaire à la productivité Bien que la mise en case des poules représente un lourd investissement alimentaire, ceci est compensé par un cycle d'élevage rapide et une meilleure productivité.

a) Relation entre consommation alimentaire et poids vifs de l'animal Une étude a été réalisée par le Centre de Services Agricoles (CSA) Ambositra au niveau de l’organisation paysanne faitière KOLOHARENA. Cette étude a mis en évidence une relation entre l’apport alimentaire de l’animal et de son poids vif (Figure 4). A noter que l’apport alimentaire doit contenir les éléments nutritifs dont l’animal a besoin.

Evolution du poids de la poule de l'aviculture familiale suivant l'apport alimentaire 3500 p 3000 o i 2500 d 2000 Apport Min (g) s 1500 apport Moyen (g) 1000 e ration complete n 500 0 g 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 à 12 Age de la poule

Figure 4 : Évolution du poids de la poule de l'aviculture familiale suivant l'apport alimentaire Source : CSA Ambositra, 2014.

Ainsi, la Figure 4 montre qu'à l'âge de 6 mois une poule peut déjà atteindre 1,7kg de poids vif avec une ration complète.

b) Relation entre consommation alimentaire et production d'œufs Il y a une relation évidente entre la production d’œufs et la consommation alimentaire. Ceci est vérifiable au Bangladesh où la production d’œufs, faible pendant les pluies d’Août et septembre, s’accroît significativement en janvier et février lorsqu’une quantité importante d’escargots devient accessible (HORST, 1986).

La même observation a été identifiée dans la Région de Ihorombe; le rendement en ponte est faible à 3 pontes/an avec 15 à 20 œufs /ponte dans la conduite d'élevage traditionnel (c'est-à- dire sans apport alimentaire) ; alors qu'avec une ration alimentaire bien conditionnée, les poules peuvent avoir 4 pontes par an (ANONYME b, 2011).

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4.1.2 Les caractéristiques de l’accessibilité du produit issue de l'aviculture familiale au niveau du marché

4.1.2.1 Les circuits de commercialisation de l'aviculture familiale

a) Circuit court : un parcours difficile à saisir Le circuit court met en évidence un engagement mutuel de la part des éleveurs et des personnes impliquées. Dans le cadre de l'étude, seules la Classe 2 et la Classe 4 arrivent à réaliser une vente contractuelle à 100%. Ce type de marché est difficile à tenir parce que :

- d'une part, ce type de vente exige une précision de quantité de poule alors que la productivité de l'exploitation ne dépend pas entièrement de l'éleveur, puisqu' il y a l'insécurité, les maladies, les aléas climatiques, les prédateurs, les besoins financiers inattendus du ménage. - d'autre part, l'existence d'un prix plus opportun que celui de la vente contractuelle nuit les conventions. Ce fait est habituellement observé ; les éleveurs n'hésitent pas à rompre les conventions lorsqu'un client offre un prix plus intéressant que celui du contrat. Malheureusement, ce type de vente n'est que ponctuel.

b) Circuit long : une vente facilement saisissable Contraint d'une oppression d'un besoin dans l'activité du bon déroulement de la vie familiale, les éleveurs sont emmenés à vendre les cheptels aviaires. Mais, la mise en marché des cheptels aviaires nécessite un paiement d'une ristourne (200 Ar/tête) au niveau du Fokontany et puisque le type de vente d'un circuit long est le plus fréquemment illégal, les éleveurs n'hésitent pas à s'en procurer. De plus, il est à constater que certains éleveurs parcourent jusqu'à 3 heures de temps pour parvenir dans un marché communal juste pour dévier les collecteurs intermédiaires. Cependant, ce sacrifice au gain de 1,6% du CA (équivalent de 400 Ar/tête) ne vaut pas la peine comparé à la perte de temps, de l'énergie et d'autres dépenses appliquées à ce trajet (Tableau 13).

Ainsi, le circuit long est le plus adopté des éleveurs. Les différents opérateurs intermédiaires sont donc dans ce cas un facilitateur de l'accès au marché des produits avicoles pour ceux des éleveurs géographiquement éloignés et pour ceux qui sont incapables de satisfaire la demande du circuit court.

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4.1.2.2 Contraintes liées à la commercialisation du produit

a) Contraintes liées aux éleveurs

 Absence de planification et d'organisation au niveau de L'Union Communale Poulet Gasy Vu que la plupart des éleveurs vendent leurs poules occasionnellement en fonction des besoins des activités de la famille, l'offre reste variée, instable et indéterminée. Ce qui signifie que la mise en relation des éleveurs avec les collecteurs du niveau extrême est quasiment impossible, car ces derniers ont besoin d'un apport plus massif et régulier (Tableau 23).

Il y a également des données technico-économiques incomplètes, voire incohérentes, non relativisées par rapport à un contexte (époque, lieu), qui peuvent déboucher sur des comparaisons inconsidérées de prix relevés à des moments et lieux différents.

 Absence d'engagement à des contrats Il y avait déjà des initiatives entreprises par les organismes pour relier les éleveurs akoho gasy à des organismes privées, mais cette action s'avérait être un échec. Premièrement les entreprises privées n'ont pas respecté les termes d'engagement et laissant les producteurs à la surproduction ; il y a aussi un manque d'engagement au niveau des éleveurs, en laissant les clients permanents à la place d'un client ponctuel à meilleur prix.

b) Contraintes liées au marché communal Les éleveurs cherchent à priori à maximiser leur profit ; ils se rendent au marché communal. En effet, de cette manière ils seront mis en relation avec plus d’acheteurs et ont une meilleure information sur le prix. Mais ce ne sera pas toujours le cas, car ils seront également en concurrence avec d’autres vendeurs qui auront peut-être un produit de meilleure qualité ou en plus grand volume. En fin de journée, le producteur cherchera également à vendre coûte que coûte sa marchandise à en bénéficiant que 400 à 600 Ar/tête. Alors que d'autres paramètres entrent en jeu tels :

- Le temps consacré pour la mise en marché de l’akoho gasy exprimé en Hj, - La longueur de route : absorption de temps et d’énergie, - La dépense alimentaire de l'éleveur pendant la mise en vente (si celle-ci persiste toute la journée), - La ristourne exigée pour chaque individu, généralement elle est de 200 Ar/cheptel alors que le nombre de poule à vendre n'atteint que 2-5 têtes.

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- La mise en vente se fait généralement pendant la période de soudure, c’est-à-dire, une période où les activités agricoles sont dures, qui signifie une demande de main d'œuvre importante, la disponibilité de chaque membre de la famille est indispensable, - Pendant la saison de pluie, les éleveurs sont pressés de vendre leur cheptel sans débattre le prix, au risque de se mouiller.

c) Contraintes liées aux collecteurs Les opérateurs de l'aval de la filière sont très organisés. Ils ont leurs propres réseaux de transporteur (taxi, camion), d’acheteurs, etc. Ils ont l’habitude d’effectuer des transactions régulières d’achat-vente et connaissent souvent tous les marchés, lieux, les prix. Tous ces avantages leur confèrent une position plus favorable par rapport aux éleveurs, qui veulent se lancer dans les activités de commercialisation. Contrairement au producteur, l'acheteur connaît en général l'état de l'offre, demande et prix, et peut payer au producteur un prix bien inférieur à celui du marché (LOTHORE et DELMAS, 2009).

Cette affirmation est justifiée par un coefficient lourd d'ordre de -1 729,35 issue du résultat de la régression linéaire (Tableau 24). Ce qui veut dire que les collecteurs détiennent le pouvoir de marché. Ils décident du prix sur le marché.

4.1.3 Les paramètres influençant le prix du produit de l'aviculture familiale au niveau du marché

4.1.3.1 La structuration du prix de l’akoho gasy L'état de la route n'a aucun lien avec la structuration du prix de la poule (Tableau 24) parce que les produits sont expédiés vers le chef-lieu district à partir des taxi-brousses dont les frais de transport restent plus ou moins stables quelque soit l'état de la route.

Toutefois dans le cas où le lieu reste inaccessible surtout pendant la période de pluie, il y a chute du prix dû à la surproduction et qui engendre un coefficient de variation très élevé, cas du marché de la Commune Anjom'Itsara avec un CV=27,7% (Tableau 25). Dans ce cas, la variable état de la route reste significative à cause de la surproduction mais lorsque la route est accessible aux taxi-brousse, cette variable est non significative sur le prix de la poule.

Les variables nombre de la population au niveau de la commune et au niveau du district sont devenues statistiquement non significatives sur le prix de l’akoho gasy, puisque les collecteurs intermédiaires dominent le marché. Il y a ce type de collecteur : irakely locale décrit dans le Résultats 3 ; il assure la collecte des volailles au sein d'un village ou d’un Fokontany surtout

P a g e | 45 pour les lieux géographiquement éloignés. A cause de ce type d'opérateur intermédiaire, les éleveurs n'ont plus un pouvoir de marché, avec un prix généralement moins cher.

Ainsi, ce fait explique la signification des variables distance lieu de district du lieu du marché communal, parce que plus l'éleveur est proche du chef-lieu du district plus le prix augmente (Tableau 26). De plus, au niveau du chef-lieu de district se compile tous les consommateurs avec une demande élevée et régulière tels les grands hôtels, les restaurants, les grands collecteurs transportant les volailles vers Antananarivo, Toamasina et Toliara (Tableau 23).

4.1.3.2 Mouvement saisonnier Le prix du produit de l'aviculture familiale chute quand le prix des produits agricoles de base augmente, et vice versa (Figure 3). Cela exprime que le revenu apporté par les produits de l'aviculture familiale est complémentaire à celui des revenus apportés par les produits agricoles de base.

La Figure 3 exprime que les produits de l'akoho gasy sont généralement destinés à soutenir le revenu familial durant la période de soudure et de couvrir les dépenses des activités agricoles. D'un autre côté, ces éleveurs sont contraints de vendre ces volailles, car le plus souvent, les champs des agriculteurs se trouvent encombré, éparpillés sous formes de petites parcelles et mis en relation avec d'autres champs d'autrui ; ces parcelles de terre ont forcément des points communs telle la ressource en eau. Ainsi, toutes les activités sont simultanément exécutées au risque de l'insécurité dû au retard de la récolte (surtout pour le cas de la riziculture), à la disponibilité de main d'œuvre et de la captivité climatique. En conséquence, du début du mois d'août jusqu'en mois d'octobre, plusieurs éleveurs vendent leur cheptel aviaire dans l'objectif de subvenir aux besoins cités au dessus. Ce phénomène gonfle l'offre au niveau du marché, offrant aux collecteurs une opportunité de maitriser le marché et ainsi de réduire le prix de la poule.

4.1.3.3 La tendance de l’offre et de la demande

a) La relation de l’aviculture familiale et activités agricoles La saison de récolte commence au mois de février. Les activités des agriculteurs sont réduites. Les vivres sont abondants pour l’agriculteur et également pour les troupeaux aviaires (à partir des résidus de la récolte et des insectes dans la nature). Le revenu des agriculteurs augmente, suite à la vente de la récolte. Cette période offre une opportunité des agriculteurs de recommencer un nouveau cycle de production dans l’optique de produire des poulets adultes dans la période de soudure. La mise en marché de la volaille se fait rare, ce qui engendre l'augmentation du prix du produit au niveau des marchés communaux (Figure 3).

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Les agriculteurs entrent dans la période de soudure dans le mois d'août. Les vivres commencent à être rares tant pour l'agriculteur que pour les gallinacées. Le prix des produits agricoles tendent à augmenter, l’alimentation animale est irrégulière, les agriculteurs commencent à entretenir des activités agricoles demandant beaucoup de masse monétaire, ainsi ce sont ceux des produits facilement commercialisables, d'une source de revenu assuré qui sont les plus victimes, il s'agit notamment de l’akoho gasy ; d'ailleurs, c'est dans cet optique que cet élevage est entretenu.

b) Climat Dans le cadre de l'étude, le climat joue un rôle important dans la mise en marché des cheptels aviaires. Dans la discussion qui suit, la saison climatique est subdivisée en deux parties bien distinctes la saison froide et la saison chaude (suivant la climatologie de la zone d'étude).

 Saison froide La saison froide réduit considérablement le nombre de cheptel au niveau d'une exploitation avicole. Tout d'abord, la saison froide a une grande influence sur l'incubation et l'éclosion des œufs, car au début de l'incubation, les œufs ont besoin d’un contrôle strict de la température optimale qui se situe à 38°C, du fait de la taille microscopique de l’embryon (SONAIYA et SWAN, 2004). Deuxièmement, la saison froide cause une augmentation de taux de mortalité des cheptels aviaires, surtout pour les poussins moins de deux (2) mois avec une température pouvant diminuer jusqu'à 6°C. De ce fait, cette période marque une vulnérabilité des gallinacées tant en productivité que l'état de santé de l'animale.

En Thaïlande, Thitisak et al., en 1989 ont observé qu’une mortalité catastrophique est survenue en mars 1987 et 1988 lorsqu’en fin de saison sèche, des orages précoces ont provoqué des chutes de température qui ont refroidi les volailles. Ils ont également remarqué que les poussins en dessous de deux mois (en pleine période de croissance) et les poulets /tes de plus de six mois (en phase de maturité sexuelle) étaient plus susceptibles aux maladies infectieuses. De plus, les éleveurs doivent diminuer l'apport alimentaire des animaux à cause de l'augmentation du prix des produits agricoles (Figure 3).

Les éleveurs sont donc contraints d'arrêter la production au risque des mortalités accentuées et pour final de vendre le reste des individus n'ayant gardé que les géniteurs pour une prochaine compagne de production.

 Saison chaude La saison chaude est une période où l'animal se comporte le plus aisément avec une température moyenne de 14,6°C à 17°C. Les éleveurs d'akoho gasy profitent de cette occasion pour une

P a g e | 47 nouvelle génération de cheptel avicole ; d'ailleurs c'est le moment optimum à sa productivité et c'est également le moment où les œufs peuvent se conserver efficacement pendant la manutention, le transport ou/et la commercialisation (SONAIYA et SWAN, 2004). Les ventes se font rares ; ce qui augmente son prix (Figure 3).

c) Les fêtes occasionnelles

 Le famadihana ou exhumation Le famadihana est une coutume funéraire demandant beaucoup d’investigation, c'est un rite qui peut durer jusqu’à trois jours. Les paysans pratiquant ce rite se précipitent souvent à la vente de tous les cheptels aviaires ne laissant que la poule productrice et le coq producteur. Elle se situe généralement entre la période sèche, surtout du mois de Juin, Juillet, Août, Septembre.

 Les jours fériés Les jours fériés ont également des répercussions sur la structuration du prix, d'après la Figure 3, le prix de la poule tend à augmenter autour des fêtes de Pâque, Pentecôte, jour de l'Indépendance Nationale, jour de noël et du nouvel an.

 La santé de l'animal L'aviculture familiale malgache est menacée annuellement par le choléra aviaire et la maladie de Newcastle ou pseudo peste aviaire (RAKOTONDRAFARA, 2009). La santé de l'animal a une répercussion significative lors d’un acte de vente, car le prix d’une poule malade peut être réduit jusqu’à sa moitié. Premièrement, vis à vis des consommateurs, tels les hôtelleries, les restaurateurs, la chair d'une poule atteinte d'une maladie présente un goût amer. En second lieu, vis à vis des éleveurs à la recherche de renouvellement de cheptel, ils choisissent plutôt des poules saines. En troisième lieu, Le taux de survie lors du transport des volailles vers les grandes villes ou chefs-lieux district sont minimes. Et enfin, les volailles malades sont directement vendus pour éviter la contamination des autres volailles, or une épidémie survient toujours en contaminant presque un village entier, ce qui gonfle l’offre au niveau du marché et fait chuter le prix.

4.1.3.4 La stabilité du prix Le prix des zones très accessibles en taxi-brousse demeure plus ou moins stable pendant toute l'année surtout ceux des chefs-lieux districts. Ceci peut s'expliquer par une forte demande régulière en produit akoho gasy due à l'encombrement des citadins, des sites touristiques, des hôtelleries, de ce fait le prix de la poule est cher (Tableau 24) et reste plus ou moins stable, avec

P a g e | 48 un CV entre 7,8% à 12,7% cas du marché d'Ambositra, Fianarantsoa, Antananarivo et Antsirabe (Tableau 25).

Cependant, le marché communal de Vohitrafeno correspond un CV équivaut à 12,5% et seulement un écart-type de 259,9 Ar. Ce qui veut dire un prix plus ou moins stable alors que ce marché se trouve à une distance de 35 Km du chef-lieu du District de la Région Haute Matsiatra. Ce fait peut s'expliquer par l'enclavement de la zone, et d'un marché communal quasiment inexistant. Alors seuls les Collecteurs de Niveau 1 sont susceptibles de s'approvisionner en ce produit. Du coup, ce sont ces collecteurs qui décident la finalité du prix.

4.2 Recommandations

4.2.1 Améliorer la gestion de la production de la filière avicole au sein des membres du groupe FIFATA

4.2.1.1 Percevoir et savoir coïncider la production avec les indices saisonniers élevées Le Tableau 3 affirme que le prix des produits de l'aviculture familiale est de très bon marché au mois de mars, avril, janvier, mai, novembre et décembre. Alors, chaque éleveur se doit premièrement de bien déterminer le mode d'élevage qu'ils s'apprêtent à adopter, en vue de calculer la durée de l'élevage, 2 à 3 mois pour l'élevage de poussin, 3 à 4 mois pour l'élevage pour engraissement et 6 à 8 mois pour l'élevage mixte.

4.2.1.2 Bien maitriser les techniques d'amélioration de la filière Bien maitriser les techniques de couvaison. Maintenir la chaleur durant l'incubation, élaborer un système de chauffage pour les poussins.

Assurer les vaccinations à temps.

Mettre la volaille dans un enclos beaucoup plus spacieux pour éviter l'alourdissement des charges alimentaires. Lorsque les ressources alimentaires sont inadaptées, il vaut mieux ne posséder que quelques volailles productifs plutôt qu’un effectif plus nombreux, maintenu à l’entretien, mais n’ayant pas assez d’aliment à sa disposition pour être rentable.

4.2.1.3 Sensibiliser des éleveurs à élaborer un compte prévisionnel d’exploitation Afin de se positionner sur un niveau minimal de prix, la réalisation d'un compte d'exploitation sur la filière permet de calculer les coûts de revient. Appliquer cette action à la filière akoho gasy et à d'autres filières en vue de maximiser l'activité la plus porteuse, car il est à remarquer que le prix des produits agricoles varie d'un milieu à un autre et d'une saison à une autre.

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4.2.2 Améliorer l'accessibilité des produits de l'aviculture familiale

4.2.2.1 Moyens de transport pour les organisations paysannes Il est à constater que les éleveurs parcourent jusqu'à 3 heures de temps pour parvenir dans un marché communal. Donc, il faut permettre aux OP un moyen de locomotion pour un gain de temps et d'énergie

L’accès à des moyens de transport pour notamment obtenir un gain sur un différentiel géographique de prix entre hameaux et villes. Ces moyens de locomotion n'exigeront pas un moyen difficilement à acquérir, mais simplement comme la bicyclette.

4.2.2.2 Accès à des informations sur le marché Ce procédé impliquera une grande part venant de l'organisme d'accompagnement. Actuellement, l'accès à des informations sur le marché entamé par le CEFFEL ne concerne que les produits agricoles fruits et légumes. Cette opération met en évidence un tableau illustrant les prix des produits agricoles.

4.2.2.3 Vente groupée En choisissant la vente groupée des produits agricoles et des produits de l'aviculture familiale, les groupements doivent posséder des capacités suffisantes en matière de négociation des prix. Sur la base des quantités à vendre, de la situation des consommateurs, les coopératives peuvent organiser la concurrence sur les prix en procédant à des avis d’appel d’offre.

Puisque l'offre ne suit pas encore la demande, il y a également la stratégie de regrouper les troupeaux dans un foyer (membre de l'OP) avant le jour du marché. Mais cette stratégie exige une confiance mutuelle du propriétaire et de la personne effectuant la collecte. Les deux parties s'arrangeront sur la dépense requise pendant le séjour du troupeau.

Cette stratégie permettra à la fois la fidélité du client, avec une demande régulière et d'un gain de temps, d'énergie à la mise en vente des cheptels.

4.2.3 Prévention face au mouvement saisonnier La prévention contre le mouvement saisonnier peut se faire à travers la construction d'un grenier commun villageois (GCV) et aux accès au crédit.

L’accès au crédit ou aux fonds de roulement pour l’achat-stockage permet un gain sur le différentiel temporel de prix entre période de soudure et de la récolte. La construction d'un bâtiment GCV permet de subvenir les besoins alimentaires de l'élevage durant la période de soudure.

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Conclusion Cette étude a permis de donner un aperçu du fonctionnement commercial du produit de l'aviculture familiale. Elle a montré les différentes modalités de vente qu'un éleveur peut se procurer en fonction du milieu, de la conduite de l'élevage et de la gestion de l'ensemble des productions. Ainsi, même si le circuit direct peut fournir un résultat rentablement élevé, la majorité des éleveurs du membre du groupe FIFATA sont incapables de satisfaire la demande requise. Le premier objectif de l'étude est atteint et la première hypothèse est confirmée.

Le pouvoir de marché des éleveurs est fortement influencé par la multiprésence des collecteurs intermédiaires informels ; ces derniers agissent à la fois comme facilitateurs de l'accessibilité du produit au marché mais ils sont également une source de réduction important du prix aux éleveurs. Toutefois, les éleveurs sont plutôt adaptés à ce type de circuit, puisqu'ils ont une production faible et ils sont très éloignés du chef-lieu du district où les prix sont à bon marché. Le deuxième objectif de l'étude est atteint et la deuxième hypothèse est confirmée.

L'étude a démontré que la partie en aval de la filière akoho gasy incorpore plusieurs paramètres impliquant l'instabilité de l'offre et de la demande. Ces paramètres concernent les obligations du bon fonctionnement de la vie familiale du ménage, les évènements sociaux, les conditions climatiques et les activités agricoles. Ces faits engendrent un mouvement saisonnier du prix de la poule. Le prix de l’akoho gasy est bon marché et plus stable dans les zones périphériques des centres villes. L'objectif sur les paramètres influençant le mécanisme sur la structuration du prix est atteint et la troisième hypothèse est confirmée.

Conscient de l'opportunité apporté par l'aviculture familiale, plusieurs organismes se précipitent à son épanouissement. Mais, contrairement aux exploitations avicoles intensives, les volailles de l'aviculture familiale sont très rustiques aux maladies, le développement de cette filière n'accentuerait-il pas la prolifération des maladies aviaires?

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ANNEXES

ANNEXES

Liste des annexes Pages

ANNEXE 1 : QUESTIONNAIRES ...... 1

1.2 Questionnaire pour les collecteurs ...... 3

1.3 Questionnaire pour les consommateurs ...... 4

ANNEXE 2 : Choix des critères et codifications des variables ...... 5

2.1 Choix des critères ...... 5

2.2 Codification des variables ...... 5

ANNEXE 3: TYPOLOGIE ...... 7

3.1 Classification ascendante hiérarchique ...... 7

3.2 Analyse Factorielle Discriminante (AFD) ...... 9

ANNEXE 4 : Analyse de la chaine de valeur de la filière suivant le système d'élevage ...... 11

4.1 Système d'élevage mixte/Classe 1 ...... 11

4.2 Système d'élevage mixte/Classe 3...... 14

4.3 Système d'élevage pour engraissement/Classe 2...... 19

4.4 Analyse de la chaine de valeur au niveau des différents collecteurs……….20

ANNEXE 5 : prix de la poule recueillis aux niveaux des marches communaux 22

ANNEXE 6 : base de donnée à la réalisation des régressions linéaires ...... 26

Annexe 1 Page | 1

ANNEXE 1 : QUESTIONNAIRES

1.1 Questionnaire pour les éleveurs

1.1.1 Conduite de l'élevage Date : Région :

Nom : District :

Commune :

N° Questions 1 Nombre de géniteurs et de génitrices? 2 Quels types de système élevage adoptez-vous? - production de poussin - engraissement - mixte - traditionnel 3 Nombre de cheptels ayant été vaccinés? 4 Existence d'un poulailler? 5 Suivez-vous les prescriptions des techniciens pour l'alimentation de la volaille? 6 Effectif maximum du cheptel dans une année? 7 Effectif minimum du cheptel dans une année? 8 Dans quels mois vendez-vous vos produits avicoles? 9 Durée du parcours ici jusqu'au marché? 10 Avez-vous un Client fixe? 11 Quelles modalités de vente avez-vous souvent? - vente au bord de champ - vente contractuelle - vente ponctuelle - vente communale - vente sur chemin

Annexe 1 Page | 2

1.1.2 Prix aux producteurs

Quantité Prix Ages de la poule < 3mois 3 -5mois >5 mois < 3mois 3 -5mois >5 mois janv-15 févr-15 mars-15 avr-15 mai-14 juin-14 juil-14 août-14 sept-14 oct-14 nov-14 déc-14

1.1.3 Fiche d'enregistrement de compte

1.1.3.1 GESTION DU CHEPTEL

Anaran'ny mpikambana ISAN'NY AKOHO TAONA : _._

Volana Akoho kely 30andro Vatony Reniny Lahy Vola Sakafo Maty Janoary Febroary Martsa Aprily Mei Jona Jolay Aogositra Septambra Oktobra Novambra Desambra FITAMBARANY

Annexe 1 Page | 3

1.1.3.2 DEPENSES Sakafo Vaksiny Fitaovana VOLANA Fatra Vidin'ny Totaliny Fatra Vidin'ny Totaliny Fatra Vidin'ny Totaliny iray iray iray Janoary Febroary Martsa Aprily Mei Jona Jolay Aogositra Septambra Oktobra Novambra Desambra

1.2 Questionnaire pour les collecteurs

Date : Région : Nom : District : Marché : Commune :

N° Questions 1 D'où viennent ces poules? 2 Quels sont les problèmes que vous rencontrez lors de la collecte? 3 Comment se présente le mode de payement? Au comptant ou à crédit? 4 Avez-vous un client fixe? 5 Etes-vous liés à un contrat? 6 Où est-ce-que vous allez emmener ces poules? 7 Vous venez ici régulièrement? Combien de fois? 8 Combien êtes-vous à adopter ce métier au niveau de la commune?

Annexe 1 Page | 4

Quantité Prix Ages de la poule < 3mois 3 -5mois >5 mois < 3mois 3 -5mois >5 mois janv-15 févr-15 mars-15 avr-15 mai-14 juin-14 juil-14 août-14 sept-14 oct-14 nov-14 déc-14

1.3 Questionnaire pour les consommateurs/Restaurateurs

Date : Région :

Nom : District :

Hôtel : Commune :

N° Questions

1 D'où viennent ces poules?

2 Comment se présente le mode de payement? Au comptant ou à crédit?

3 Quels genres de poule vous conviennent le plus? Combien? Pourquoi?

4 Avez-vous un fournisseur fixe? Sont-ils sous contrat?

Annexe 2 Page | 5

ANNEXE 2 : Choix des critères et codifications des variables

2.1 Choix des critères

2.1.1 Type d’élevage Le critère type d’élevage a été jugée nécessaire afin de décrire les produits que chaque éleveur peut se permettre et a la capacité de maitriser les techniques de production. C’est à partir de ce critère également que le cycle de production peut être défini.

Ainsi, 3 types d’élevage a été définie notamment l’élevage de poussin, l’élevage de type engraissement et élevage mixte (introduisant la production de poussin et l’engraissement des poules).

2.1.2 Nombre de poule génitrice Le nombre de poule productrice permet à la fois de déterminer la capacité d’un ménage dans la production avicole, permettant ainsi l’estimation d’offre produite pour la commercialisation.

2.1.3 Modalité de vente Ce type de critère permet de considérer les différentes modalités de vente qu’un éleveur peut se permettre suivant le contexte environnemental et sociale des producteurs. Cinq modalités de vente a été rencontré en l’occurrence le marché communal, marché au bord de champ, marché ponctuel, marché sur le chemin et marché contractuel.

2.1.4 Mise en pratique de technique d’amélioration de l’élevage d’akoho gasy Cette variable consiste à déterminer si un éleveur pratique la vaccination de ses cheptels, s’il maintient un habitat pour les volailles et si ce même éleveur utilise les provendes prescrites par les techniciens de l’OPR. Ces critères sont très importants sur la performance de la caractérisation des producteurs car d’une manière générale, elles permettent d’appréhender la production en chair, la gestion de système d’exploitation.

2.2 Codification des variables Les variables qualitatives ont été codifiées de manière à faciliter le traitement des données. L'outil utilisé est l'échelle de Likert. Une échelle de Likert est une échelle de jugement répandue dans les questionnaires psychométriques par laquelle la personne interrogée exprime son degré d'accord ou de désaccord vis-à-vis d'une affirmation.

Annexe 2 Page | 6

2.2.1 Type de système d'élevage adopté Type d'élevage Durée État Performance obtenue codification d'élevage élevage de 2 mois claustré 8 à 12 1 poussin poussins/couvaison engraissement 3 à 4 mois claustré poule et coq de 1,5 à 2 2 des poulets et kg coqs élevage mixte 6 mois et en liberté 08 à 10 poules et coqs de 3 plus 1,0 à 1,5 kg

2.2.2 Amélioration de la filière Modalités Poulailler Alimentation Vaccination non 0 0 0 oui 1 1 1

2. 2.3 Modalité de type de marché Types de marché Modalités oui non bord de champ 1 0 en chemin 1 0 contractuel 1 0 ponctuel 1 0 Communal 1 0

Annexe 3 Page | 7

ANNEXE 3: TYPOLOGIE

3.1 Classification ascendante hiérarchique

3.1.1 Dendrogramme La Classification Ascendante Hiérarchique a permis d’avoir le dendrogramme suivante.

Dendrogramme 2500

2000

1500

1000 Dissimilarité

500

0 Classe 4 Classe 1 Classe 3 Classe 2

Le dendrogramme définie quatre (4) classes bien distinctes suivant la dissimilarité des caractères des éleveurs en fonction du nombre de poule productrice, type d’élevage choisi, la modalité de vente et d’adoption de technique destinée à l’amélioration de l’amont de la filière.

3.1.2 Résultat par classe La répartition des ménages dans chaque classe est montrée par le tableau ci-dessous

Classe 1 2 3 4 Objets 65 5 11 3 Somme des poids 65 5 11 3 Variance intra-classe 3,488 3,100 4,236 33,333 Distance minimale au barycentre 0,752 1,149 1,154 3,333 Distance moyenne au barycentre 1,688 1,545 1,918 4,444 Distance maximale au barycentre 3,814 2,030 2,552 6,667 Obs1 Obs3 Obs22 Obs52 Obs2 Obs64 Obs23 Obs77 Obs4 Obs65 Obs46 Obs78 Obs5 Obs70 Obs54 Obs6 Obs80 Obs60 Obs7 Obs61 Obs8 Obs63 Obs9 Obs69 Obs10 Obs79 Obs11 Obs81 Obs12 Obs82 Obs13 Obs14

Annexe 3 Page | 8

Obs15 Obs16 Obs17 Obs18 Obs19 Obs20 Obs21 Obs24 Obs25 Obs26 Obs27 Obs28 Obs29 Obs30 Obs31 Obs32 Obs33 Obs34 Obs35 Obs36 Obs37 Obs38 Obs39 Obs40 Obs41 Obs42 Obs43 Obs44 Obs45 Obs47 Obs48 Obs49 Obs50 Obs51 Obs53 Obs55 Obs56 Obs57 Obs58 Obs59 Obs62 Obs66 Obs67 Obs68 Obs71 Obs72 Obs73 Obs74 Obs75 Obs76 Obs83 Obs84

Annexe 3 Page | 9

3.2 Analyse Factorielle Discriminante (AFD)

3.2.1 Test unidimensionnel d'égalité des moyennes des classes Le test unidimensionnel d'égalité des moyennes des classes permet d'éliminer les variables explicatives non significatives. Seules les variables présentant un p-value<0,05 sont significatives.

Variable Lambda F DDL1 DDL2 p-value poule 0,100 240,304 3 80 < 0,0001 marchécontr-1 0,873 3,890 3 80 0,012 marchécontr-0 3 80 marchébordch-0 0,653 14,164 3 80 < 0,0001 marchébordch-1 3 80 marchéchem-0 0,734 9,651 3 80 < 0,0001 marchéchem-1 3 80 marchéponct-0 3 80 marchéponct-1 0,536 23,064 3 80 < 0,0001 marchécomm-1 0,890 3,296 3 80 0,025 marchécomm-0 3 80 alimentation-1 0,710 10,911 3 80 < 0,0001 alimentation-0 3 80 habitat-1 3 80 habitat-0 0,822 5,763 3 80 0,001 vaccin-1 0,981 0,503 3 80 0,682 vaccin-0 3 80 typ_élev-1 3 80 typ_élev-3 0,678 12,653 3 80 < 0,0001 typ_élev-2 0,914 2,519 3 80 0,064

3.2.2 Test de Wilks Test du Lambda de Wilks (approximation de Rao) :

Lambda 0,047 F (Valeur observée) 11,463 F (Valeur critique) 1,493 DDL1 33 DDL2 207 p-value < 0,0001 alpha 0,05

Interprétation du test : H0 : Les vecteurs moyens des 4 classes sont égaux. Ha : Au moins l'un des vecteurs moyens est différent d'un autre. Etant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.

Annexe 3 Page | 10

3.2.3 Corrélation variable/facteur F1 F2 F3 poule 0,988 0,119 0,009 marchécontr-1 0,338 -0,242 -0,145 marchécontr-0 -0,338 0,242 0,145 marchébordch-0 -0,594 0,090 0,372 marchébordch-1 0,594 -0,090 -0,372 marchéchem-0 0,482 -0,192 0,525 marchéchem-1 -0,482 0,192 -0,525 marchéponct-0 -0,647 0,475 -0,171 marchéponct-1 0,647 -0,475 0,171 marchécomm-1 -0,320 0,217 -0,051 marchécomm-0 0,320 -0,217 0,051 alimentation-1 0,560 0,002 -0,121 alimentation-0 -0,560 -0,002 0,121 habitat-1 0,436 0,098 -0,018 habitat-0 -0,436 -0,098 0,018 vaccin-1 0,127 -0,051 0,139 vaccin-0 -0,127 0,051 -0,139 typ_élev-1 0,594 -0,090 -0,372 typ_élev-3 -0,584 -0,158 0,009 typ_élev-2 0,143 0,344 0,440

3.2.4 Matrice de confusion pour l'échantillon d'estimation La matrice de confusion exprime que les éleveurs sont répartis à 98,81% dans les quatre classes.

de \ Vers Classe 1 Classe 2 Classe 3 Classe 4 Total % correct Classe 1 65 0 0 0 65 100,00% Classe 2 0 5 0 0 5 100,00% Classe 3 1 0 10 0 11 90,91% Classe 4 0 0 0 3 3 100,00% Total 66 5 10 3 84 98,81%

Annexe 4 Page | 11

ANNEXE 4 : Analyse de la chaine de valeur de la filière suivant le système d'élevage

4.1 Système d'élevage mixte/Classe 1

4.1.1 Calendrier de production Un aperçu de la réalisation de la production avicole de la Classe 1est illustré dans la figure ci-après.

35 60 55 30 50 47 25 1 MOIS 40 20 2 MOIS 32 30 3 MOIS 15 27 24 20 4 MOIS 10 18 effectif ducheptel

somme somme des effectifs 5 MOIS 13 11 5 10 6 MOIS 3 0 0 6 mois et plus TOTAL/mois

MOIS

La Figure ci-dessus représente le cycle de production de poule de la Classe 1. Elle est obtenue à partir d’un coq géniteur et deux poules génitrices. L'effectif total pendant un cycle atteint 47 têtes commercialisables. Cette figure est obtenue à partir du tableau suivant.

1 MOIS 2 MOIS 3 MOIS 4 MOIS 5 MOIS 6 MOIS 6 mois et plus février 0 0 0 0 0 0 3 mars 10 0 0 0 0 0 3 avril 0 8 0 0 0 0 3 mai 15 0 6 0 0 0 3 juin 0 10 0 5 0 0 3 juillet 16 0 8 0 5 0 3 août 0 12 0 7 0 2 6 septembre 30 0 12 0 5 0 8 octobre 0 25 0 11 0 5 8

Annexe 4 Page | 12

4.1.2 Dépense alimentaire L’alimentation alimentaire de l’aviculture familiale se définit de la manière suivante

Pour 10 cheptels

Age de la poule Alimentation 1 mois Riz 30 kp de riz 2 mois Riz 30 kp de riz 3 mois débris alimentaires 4 mois débris alimentaires 5 mois débris alimentaires 6 mois débris alimentaires Kp = Kapoaka, 285 g.

Les débris alimentaires est composés de

débris alimentaire quantités (kg) PU (Ar/kg) TOTAL patate douce 4 200 800 manioc 2 150 300 termites 500 brèdes 200 autres debris 100

4.1.3 La charge du personnel Le travail homme jour est de 2 500 Ariary

Le personnel octroie une demi-heure par jour pour l’entretien des cheptels ce qui donne 4822,5 Ar/mois.

4.1.4 Prophylaxie sanitaire âge de la poule vaccin PU/vaccin 3 semaines pestavia 100 1 mois avicole 100 2 mois anti-coccidien 100 4 mois avicole 100 4 mois anti-coccidien 100

Annexe 4 Page | 13

4.1.5 Réalisation de bénéfice aux différents types de marchés existants

4.1.5.1 Marché sur chemin produit poule quantité PU TOTAL 2 MOIS 25 2 000 50 000 4 MOIS 11 4 000 44 000 6 MOIS 5 7 500 37 500 6 MOIS et plus 14 9 000 126 000 TOTAL 257 500

œufs QTT PU TOTAL 22 300 6 600 MARGE BRUTE investiss produits charge alimentaire 120 150 poules 257 500 personnelle 48 225 œufs 6 600 soins médicaux 15 900 achât géniteur 25 000 TOTAL 209 275 - 264 100

MB VENTE CHEM 54 825

4.1.5.2 Marché communal Produit poule quantité PU TOTAL 2 MOIS 25 2 000 50 000 4 MOIS 11 4 500 49 500 6 MOIS 5 8 000 40 000 6 MOIS et plus 14 9 500 133 000 TOTAL 272 500 œufs QTT PU TOTAL 22 300 6 600

MARGE BRUTE investiss produits charge alimentaire 120 150 poules 272 500 personnelle 48 225 œufs 6 600 soins médicaux 15 900 achât géniteur 25 000 TOTAL 209 275 - 279 100

MARGE BRUTE COMM 69 825

Annexe 4 Page | 14

4.1.5.3 Vente en circuit court Produit poule quantité PU TOTAL 2 MOIS 25 2 000 50 000 4 MOIS 11 7 000 77 000 6 MOIS 5 11 000 55 000 6 MOIS et plus 14 13 000 182 000 TOTAL 364 000

œufs QTT PU TOTAL 22 300 6 600

MARGE BRUTE investiss produits charge alimentaire 120 150 poules 364 000 personnelle 48 225 œufs 6 600 soins médicaux 15 900 achât géniteur 25 000 TOTAL 209 275 - 370 600

MARGE BRUTE COURT 161 325

4.2 Système d'élevage mixte/Classe 3 Un aperçu de la réalisation de la production avicole d’un système d’élevage mixte liée à la Classe 3 est montré dans la figure ci-dessous. Elle décrit qu'à la fin de l'exercice, la production de l'accouplement d'un coq avec deux poules peut atteindre 64 têtes commercialisables. L’illustration de ce type de système d’élevage est présentée par le graphe et le tableau suivant.

PRODUCTION AVIAIRE ELEVAGE MIXTE (Classe 3) 1 MOIS 35 80 30 70 70 2 MOIS 64 25 60 50 3 MOIS 20 40 15 36 34 4 MOIS 27 30

10 23 Effectif total Effectif/mois 20 5 MOIS 5 13 13 10 0 3 0 6 MOIS 6 mois et plus TOTAL MOIS Annexe 4 Page | 15

Age de la poule 1 2 MOIS 3 MOIS 4 MOIS 5 MOIS 6 MOIS 6 mois et plus 7 MOIS POULE COQ février 0 0 0 0 0 0 3 2 1 mars 10 0 0 0 0 0 3 2 1 avril 0 10 0 0 0 0 3 2 1 mai 15 0 9 0 0 0 3 2 1 juin 0 14 0 6 0 0 3 2 1 juillet 16 0 14 0 3 0 3 2 1 août 0 12 0 13 0 3 6 4 2 septembre 30 0 12 0 13 0 15 4 2 octobre 0 25 0 11 0 13 15 4 2

4.2.1 Dépense alimentaire Pour 10 têtes de poules, la répartition des aliments se résument dans le tableau ci-après

âge de la poule Alimentation (pour 10 poules) 1 mois Riz 30 kp/mois 2 mois Riz 30 kp/mois 3 mois Riz 30kp + paddy 30kp 4 mois débris alimentaires 5 mois débris alimentaires 6 mois débris alimentaires Kp = Kapoaka, 285 g

4.2.1.1 Valorisation des débris alimentaires L'apport alimentaire des débris est relatif à l'âge de la poule. Le tableau suivant illustre les détails concernant la dépense des volailles de 3mois jusqu’à l’âge adulte (6 mois) issus du système d’élevage mixte.

Age de la poule

3 MOIS Aliments Quantités (Kg) Prix unitaire Cout total Somme

Patate douce 4 200 800

Manioc 2 150 300

Termites 500

Légumes 200

Autres débris 100 1 900

Annexe 4 Page | 16

4 MOIS AUTRES Quantités (Kg) Prix unitaire Prix total Somme

Patate douce 5 200 1 000

Manioc 3 150 450

Termites 500

Légumes 300

Autres débris 200 2 450

5 MOIS

Patate douce 5 200 1000

Manioc 3 150 450

Termites 1000

légumes 400

Autres débris 300 3 150

6 MOIS

Patate douce 5 200 1000

Manioc 3 150 450

Termites 1000

légumes 400

Autres débris 300 3 150

Annexe 4 Page | 17

4.2.1.2 Valorisation des totaux des charges alimentaires Age de la Mois Riz décortiqué poule QTT PU MONTANT (Kp) 1 mois mars 30 400 12 000 mai 45 300 13 500 TOTAL 1 juillet 48 300 14 400 121 800 septembre 90 300 27 000 2 mois avril 30 300 9 000 juin 42 300 12 600 août 36 300 10 800 octobre 75 300 22 500

Age de la Mois Maïs Paddy poule QTT PU MONTANT QTT PU MONTANT (Kp) (Kp) 3 mois mai 13,5 100 1350 13,5 150 2025 TOTAL 2 juillet 21 120 2520 21 150 3150 15 525 septembre 18 200 3600 18 160 2880

Age de la Mois Maïs Paddy Débris poule alimentaire QTT PU MONTANT QTT PU MONTANT (Kp) (Kp) 4 mois juin 0 100 0 0 150 0 2450 août 0 120 0 0 150 0 2450 TOTAL 3 octobre 0 200 0 0 160 0 2450 7 350

5 mois juillet 0 120 0 0 150 0 3150 septembre 0 180 0 0 160 0 3150 octobre 0 200 0 0 160 0 3150 TOTAL 4 9 450 6 mois aout 0 120 0 0 150 0 3150 sept 0 180 0 0 160 0 3150 TOTAL 5 octobre 0 200 0 0 160 0 3150 9 450

4.2.2 La charge du personnel Le travail homme jour est fixé à 2 500 Ariary. Le personnel octroie une heure par jour pour l’entretien des cheptels.

Annexe 4 Page | 18

4.2.3 Prophylaxie sanitaire Age de la poule Vaccin PU/vaccin (Ar) 3 semaines Pestavia 100 1 mois avicole 100 2 mois Anti-coccidien 100 4 mois avicole 100 4 mois Anti-coccidien 100

4.2.4 Réalisation de bénéfice aux différents types de marchés existants

4.2.4.1 Marché communal Les produits de l’élevage Poules Ages de la poule Quantité PU TOTAL 2 MOIS 25 2 000 50 000 4 MOIS 11 4 500 49 500 6 MOIS 13 8 000 104 000 6 MOIS et plus 15 9 500 142 500 TOTAL 346 000 œufs Quantité PU TOTAL 22 300 6 600

CALCUL DE LA MARGE BRUTE Investissement produits Charge alimentaire 163 575 poules 346 000 Personnelle 48 225 œufs 6 600 Soins médicaux 16 200 Achat de géniteur 25 000 TOTAL 253 000 - 352 600 MARGE BRUTE 99 600

4.2.4.2 Vente en circuit court Les produits de l’élevage Poules Ages de la poule Quantité PU TOTAL 2 MOIS 25 2 000 50 000 4 MOIS 11 7 000 77 000 6 MOIS 13 11 000 143 000 6 MOIS et plus 15 13 000 195 000 TOTAL 465 000

Annexe 4 Page | 19

Œufs Quantité PU TOTAL 22 300 6 600

CALCUL DE LA MARGE BRUTE Investissement produits Charge alimentaire 163 575 poules 465 000 Personnelle 48 225 œufs 6 600 Soins médicaux 16 200 Achat producteur 25 000 TOTAL 253 000 - 471 600 MARGE BRUTE 218 600

4.3 Système d'élevage pour engraissement/Classe 2

4.3.1 Calendrier de production 3 MOIS 4 MOIS 5 MOIS 6 MOIS total Mars 16 0 0 0 16 Avril 16 15 0 0 31 Mai 0 15 15 0 30 Juin 0 0 15 15 30

4.3.2 Dépense alimentaire Alimentation (3 fois/jr) pour 10 cheptels

Maïs 1,5 kp/ jour Paddy 1,5 kp/jour Les débris alimentaires sont évalués à 1900/mois

Nombre de poule Kp/jr 10 135 16 216

Dépense total alimentaire (Ar) 96 970

4.3.3 La charge du personnel Le personnel octroie deux heures par jour soit 643 Ar, donc 19 290 Ar/mois.

Annexe 4 Page | 20

4.3.4 Prophylaxie sanitaire mois Nombre de cheptels à vacciner TOTAL mars 16 16 avril 16 15 31 mai 15 15 juin 0 62 total dépense soins sanitaires (100 ar/tête) 6 200

4.3.5 Réalisation de bénéfice charges variables production alimentation 96 970 poule quantité PU TOTAL soins sanitaire 6 200 5 mois 15 11 000 165 000 personnels 77 160 6 mois 15 12 000 180 000 achats poules 80 000 345 000 TOTAL 260 330

Marge brute 84 670

4.4 Système d'élevage à production de poussin

4.4.1 Calendrier de production Le calendrier de production est variable, en général, l'éleveur suit les commandes et fixe la production du mois de février et mars.

Pour 200 sujets sur provende achetée au niveau des provenderies.

4.4.2 Réalisation de bénéfice CHARGES VARIABLES PRODUITS Types de charge Montant Type quantité PU Alimentation animale 120 000 Poussins 194 2 500 Sécurité sanitaire 123 000 Travail en hj 60 000 TOTAL 305 340 485 000 Marge brute 179 660

Annexe 4 Page | 21

4.5 Analyse de la chaine de valeur au niveau des différents collecteurs

4.5.1 Collecteur Niveau 2

4.5.1.1 Charges variables Frais du transport des volailles : 12 000AR/garaba Déchargement du garaba : 3 000Ar Achat du produit : 9 000Ar/tête 4.5.1.1 Charges fixes Patente : 120 000/an

4.5.1.2 Résultat net Sur 150 poules achetées et revendues, le Collecteur Niveau 2 arrive à obtenir un bénéfice net autour de 7,3% du chiffre d'affaire.

ELEMENTS CALCULS % CA Chiffre d'affaires 1 500 000,00 100 % du CA Charges variables 1 389 000,00 92,6% Marge sur coût variable 111 000,00 7,4% Charges fixes 416,67 Résultat net 110 583,33 7,3%

4.5.2 Collecteur Niveau 3

4.5.2.1 Charges variables Pour 150 poules, les charges variables peuvent se résumer de la manière suivante :

Différentes charges Montant Alimentation : 2 000 Ar Achat des poules 1 500 000 Ar

4.5.2.2 Charges fixes Loyer et ristourne : 2 300Ar

4.5.2.3 Résultat net Sur 150 poules achetées et revendues, le Collecteur Niveau 2 arrive à obtenir un bénéfice net autour de 4,4% du chiffre d'affaire.

ELEMENTS CALCULS % CA Chiffre d'affaires 1 575 000 100 % du CA Charges variables 1 502 000 95,3% Marge sur coût variable 73 000 4,6% Charges fixes 2 300 Résultat net 70 700 4,4%

Annexe 5 Page | 22

ANNEXE 5 : prix de la poule recueillis au niveau des marchés communaux

5.1 Poules âgées de 4 à 5 mois

5.1.1 Région Vakinankaratra

PRIX DE LA POULE 4-5 MOIS

Faratsiho Soanindrariny Antsirabe

9 000,00 8 000,00 7 000,00 6 000,00 5 000,00 4 000,00 3 000,00 2 000,00 1 000,00 -

5.1.2 Région Amoron'i Mania

PRIX DE LA POULE 4-5 MOIS

Faratsiho Soanindrariny Antsirabe

14 000,00 12 000,00 10 000,00 8 000,00 6 000,00 4 000,00 2 000,00 -

Annexe 5 Page | 23

5.1.3 Région Haute Matsiatra

PRIX DE LA POULE 4-5 MOIS

Ampitàna Anjoman'Itsara Isorana Sahambavy Vohitrafeno Ambalavao Andonaka Fianarantsoa(ville) 8 000,00 7 000,00 6 000,00 5 000,00 4 000,00 3 000,00 2 000,00 1 000,00 -

5.2 Poules âgées de 5 à 7 mois

5.2.1 Région Vakinankaratra

POULE DE 5-7 MOIS

Faratsiho Soanindrariny Antsirabe

14 000,00 12 000,00 10 000,00 8 000,00 6 000,00 4 000,00 2 000,00 -

Annexe 5 Page | 24

5.2.2 Région Amoron'i Mania

PRIX AKOHO GASY 5-7 MOIS

Sandrandahy Andakantany Ambositra(ville)

14 000,00 12 000,00 10 000,00 8 000,00 6 000,00 4 000,00 2 000,00 -

5.2.3 Région Haute Matsiatra

PRIX AKOHO GASY 5-7 MOIS

Ampitàna Anjoman'Itsara Isorana Sahambavy Vohitrafeno Ambalavao Andonaka Fianarantsoa(ville) 12 000,00

10 000,00

8 000,00

6 000,00

4 000,00

2 000,00

-

Annexe 5 Page | 25

5.3 Poule âgée de 7 mois et plus

5.3.1 Région Amoron'i Mania

PRIX AKOHO GASY PLUS DE 7 MOIS

Sandrandahy Andakantany Ambositra(ville)

16 000,00 14 000,00 12 000,00 10 000,00 8 000,00 6 000,00 4 000,00 2 000,00 -

5.3.2 Région Haute Matsiatra

TITRE DU GRAPHIQUE

Ampitàna Anjoman'Itsara Isorana Sahambavy Vohitrafeno Ambalavao Andonaka Fianarantsoa(ville) 16 000,00 14 000,00 12 000,00 10 000,00 8 000,00 6 000,00 4 000,00 2 000,00 -

Annexe 5 Page | 26

ANNEXE 6 : Base de données à la réalisation des régressions linéaires

6.1 Base de donnée pour l'analyse économétrique du prix observés sur le marché COMMUNE pc etr dcl d7 nbc pop_distr pop_com Ambalavao 10000 1 40 0 1 235 175 24 037 Ambositra(ville) 14 000 1 0 0 1 269 571 34 870 Ampitàna 9000 1 20 1 3 244 697 11 947 Andakantany 9000 1 25 15 3 107 307 4 675 Andonaka 7000 2 60 10 3 235 175 18 625 Anjoman'Itsara 7500 3 61 55 4 130 870 6 654 Antananarivo 14000 1 0 0 1 1 182 090 242 786 Antsirabe 13000 1 0 0 1 275 058 90 178 Faratsiho 12000 1 29 1 1 187 516 35 548 Fianarantsoa(ville) 12000 1 0 0 1 178 991 38 667 Isorana 8000 3 45 40 4 130 870 11 830 Sahambavy 9000 1 25 10 2 173 730 16 999 Sandrandahy 8500 2 31 20 3 197 798 22 449 Soanindrariny 10000 2 39 36 3 417 079 26 048 Vohitrafeno 8000 3 35 15 3 203 317 11 013 6.2 Base de données pour l'analyse économétrique sur la stabilité du prix

Echantillon cv etr dcl d7 pop_distr pop_com Ambalavao 0,159 1 40 0 235 175 24 037 Ambositra(ville) 0,078 1 0 0 269 571 34 870 Ampitàna 0,163 1 20 1 244 697 11 947 Andakantany 0,167 1 25 15 107 307 4 675 Andonaka 0,208 2 60 10 235 175 18 625 Anjoman'Itsara 0,277 3 61 55 130 870 6 654 Antananarivo 0,081 1 0 0 1 182 090 242 786 Antsirabe 0,127 1 0 0 275 058 90 178 Faratsiho 0,187 1 29 1 187 516 35 548 Fianarantsoa(ville) 0,110 1 0 0 178 991 38 667 Isorana 0,255 3 45 40 130 870 11 830 Sahambavy 0,243 1 25 10 173 730 16 999 Sandrandahy 0,225 2 31 20 197 798 22 449 Soanindrariny 0,213 2 39 36 417 079 26 048 Vohitrafeno 0,125 3 35 15 203 317 11 013

TABLES DES MATIERES Pages

Sommaire ...... i

Résumé ...... ii

Liste des acronymes ...... iii

Liste des tableaux ...... v

Liste des figures ...... v

Liste des équations ...... vi

Introduction ...... 1

1 Concepts et état de l’art ...... 4

1.1 Notion sur l'aviculture familiale malgache ...... 4 1.2 Différents types de circuit de commercialisation ...... 4 1.3 Différents types de mode d'élevage ...... 4 1.3.1 Élevage en liberté ...... 4

1.3.2 Élevage mixte ...... 5

1.3.3 Élevage pour engraissement ...... 5

1.3.4 Élevage de poussin ...... 5

1.4 La place de l’aviculture familiale malgache ...... 5 1.4.1 Importance socio-économique ...... 5

1.4.2 Importance socioculturelle ...... 6

1.4.3 Importance nutritionnelle ...... 6

1.5 Accessibilité aux marchés et fluctuation du prix des produits Agricoles ...... 6 2 Matériels et méthodes ...... 7

2.1 Justification du choix du thème...... 7 2.2 Justification du choix de la zone d’étude ...... 7 2.2.1 Les zones de la Région de Vakinankaratra ...... 8

2.2.1.1 Commune Faratsiho ...... 8

2.2.1.2 Commune Soanindrariny ...... 8

2.2.2 Les zones de la Région Amoron'i Mania...... 8

2.2.2.1 Commune Sandrandahy ...... 9

2.2.2.2 Commune d'Andakantany ...... 9

2.2.3 Les zones de la Région de Matsiatra Ambony ...... 9

2.2.3.1 Les liens des différentes communes étudiées ...... 9

2.2.3.2 Description et localisation des communes étudiées ...... 10

2.2.3.3 Carte de la zone d'étude ...... 11

2.2.4 Choix de l’organisme ...... 11

2.2.4.1 L'association FIFATA ...... 11

2.2.4.2 L'association FERT ...... 12

2.2.4.3 L'organisme Conseil Agricole Proximité Malagasy ou Cap Malagasy ...... 12

2.2.5 Documents étudiés ...... 13

2.2.6 Démarches communes à la vérification des hypothèses...... 13

2.2.6.1 Bibliographie et webographie ...... 13

2.2.6.2 Élaboration des questionnaires ...... 13

2.2.6.3 Échantillonnage ...... 14

2.2.6.4 Enquête auprès des distributeurs et consommateurs ...... 14

2.2.6.5 Entretien auprès des personnes ressources ...... 15

2.3 Démarche de vérification de l’Hypothèse 1 : " Les éleveurs de l’akoho gasy dans l’OPR membre de FIFATA sont encore incapables de maintenir des marchés contractuels...16 2.3.1 La typologie ...... 16

2.3.1.1 Classification ascendante hiérarchique ...... 16

a) Objectif et avantage ...... 16 b) Analyse factorielle discriminante ou AFD ...... 17 2.3.2 Généralisation de la production en poulet dans une aviculture familiale adoptée pour chaque classe ...... 18

2.3.2.1 Taux de consommation (tc) ...... 18

2.3.2.2 Taux de mortalité (tm) ...... 18

2.3.2.3 Taux de vente (tv) ...... 18

2.3.3 Analyse de la chaine de valeur ...... 18

2.3.3.1 Analyse des coûts de production ...... 18

a) Les coûts variables ...... 18 b) Les coûts fixes...... 19 2.3.3.2 Résultat net ...... 19

2.4 Démarche de vérification de l’Hypothèse 2 : " La commercialisation des produits de l'aviculture familiale est condamnée sur un type de circuit long"...... 19 2.5 Démarche de vérification de l’Hypothèse 3 : " Le mouvement saisonnier du prix de l’akoho gasy dépend des facteurs milieu physique et conditions climatiques de la commune"...... 20 2.5.1 Analyse spatiale de la caractéristique du prix sur le marché ...... 20

2.5.1.1 Modèle de régression linéaire de la structuration du prix de la poule ...... 20

2.5.1.2 Analyse de la stabilité du prix de la poule sur le marché ...... 21

a) Écart-type ...... 21 b) Coefficient de variation (CV) ...... 21 c) Modèle de régression linéaire de la stabilité de la poule ...... 22 2.5.2 Mouvement saisonnier du prix du produit akoho gasy et du prix des produits agricoles de base ...... 22

2.6 Limites de la méthodologie ...... 23 2.6.1 Au niveau de la collecte de données...... 23

2.6.2 Au niveau du traitement des données ...... 23

2.7 Chronogramme des activités ...... 24 3 Résultats ...... 25

3.1 La gestion de la production de la filière avicole au sein des membres du groupe FIFATA .. 25 3.1.1 Classification Ascendante Hiérarchique (CAH) des éleveurs ...... 25

3.1.2 Test de concordance par Analyse Factorielle Discriminante (AFD) ...... 25

3.1.3 Caractéristique des classes ...... 26

3.1.3.1 Classe 1 regroupant les éleveurs à élevage mixte à une offre réduite et incertaine ..... 26

a) Aspect de l'élevage ...... 26 b) Aspect commercial ...... 27 3.1.3.2 Classe 2 regroupant les producteurs spécifiques à une offre réduite et assurée ...... 28

a) Aspect de l'élevage ...... 28 b) Aspect commercial ...... 29

3.1.3.3 Classe 3 regroupant les éleveurs à élevage mixte à une offre moyenne et assurée ...... 29

a) Aspect de l'élevage ...... 29 b) Aspect commercial ...... 30 3.1.3.4 Classe 4 regroupant les producteurs spécifiques avec offre élevée et assurée ...... 31

a) Aspect de l'élevage ...... 31 b) Aspect commercial ...... 31 3.2 Caractéristiques de l’accessibilité du produit issue de l'aviculture familiale des membres du groupe FIFATA au niveau du marché ...... 32 3.2.1 Accès du produit akoho gasy aux différents types de marchés ...... 32

3.2.2 Les différents agents intervenant dans la commercialisation à circuit long ...... 32

3.2.2.1 Ira-kely ...... 32

a) Les ira-kely locaux désignés comme collecteurs Niveau 1 ...... 33 b) Les ira-kely communaux désignés sous collecteurs Niveau 2 ...... 33 3.2.2.2 Collecteurs Niveau 3 ou distributeurs ...... 33

3.2.3 Caractéristique de la demande des consommateurs ...... 34

3.3 Les paramètres influençant le prix du produit de l'aviculture familiale au niveau du marché ...... 34 3.3.1 Analyse de la structuration du prix ...... 35

3.3.1.1 Analyse spatiale par régression linéaire ...... 35

3.3.1.2 Analyse du mouvement saisonnier du prix du produit akoho gasy et des produits agricoles de base ...... 36

3.3.2 Analyse de la stabilité du prix ...... 37

3.3.2.1 Calcul du coefficient de variation et de l'écart-type ...... 37

3.3.2.2 Étude économétrique sur la stabilité du prix ...... 38

4 Discussions et recommandations ...... 40

4.1 Discussions ...... 40 4.1.1 La gestion de la production de la filière avicole au sein des membres du groupe FIFATA ...... 40

4.1.1.1 L'aviculture familiale : une activité négligée ...... 40

a) Influence de la construction de poulailler à la productivité ...... 40 b) Commercialisation hasardeuse ...... 40

4.1.1.2 Influence de la ration alimentaire à la productivité ...... 41

a) Relation entre consommation alimentaire et poids vifs de l'animal ...... 41 b) Relation entre consommation alimentaire et production d'œufs ...... 41 4.1.2 Les caractéristiques de l’accessibilité du produit issue de l'aviculture familiale au niveau du marché ...... 42

4.1.2.1 Les circuits de commercialisation de l'aviculture familiale ...... 42

a) Circuit court : un parcours difficile à saisir ...... 42 b) Circuit long : une vente facilement saisissable ...... 42 4.1.2.2 Contraintes liées à la commercialisation du produit ...... 43

a) Contraintes liées aux éleveurs ...... 43 b) Contraintes liées au marché communal ...... 43 c) Contraintes liées aux collecteurs ...... 44 4.1.3 Les paramètres influençant le prix du produit de l'aviculture familiale au niveau du marché ...... 44

4.1.3.1 La structuration du prix de l’akoho gasy ...... 44

4.1.3.2 Mouvement saisonnier ...... 45

4.1.3.3 La tendance de l’offre et de la demande ...... 45

a) La relation de l’aviculture familiale et activités agricoles ...... 45 b) Climat ...... 46 c) Les fêtes occasionnelles...... 47 4.1.3.4 La stabilité du prix ...... 47

4.2 Recommandations ...... 48 4.2.1 Améliorer la gestion de la production de la filière avicole au sein des membres du groupe FIFATA ...... 48

4.2.1.1 Percevoir et savoir coïncider la production avec les indices saisonniers élevées ...... 48

4.2.1.2 Bien maitriser les techniques d'amélioration de la filière ...... 48

4.2.1.3 Sensibiliser des éleveurs à élaborer un compte prévisionnel d’exploitation ...... 48

4.2.2 Améliorer l'accessibilité des produits de l'aviculture familiale ...... 49

4.2.2.1 Moyens de transport pour les organisations paysannes ...... 49

4.2.2.2 Accès à des informations sur le marché ...... 49

4.2.2.3 Vente groupée ...... 49

4.2.3 Prévention face au mouvement saisonnier ...... 49

Conclusion ...... 50

Bibliographie ...... 51

Thèses et mémoires ...... 51 Articles et publications scientifiques dans des journaux ...... 52 Autres ouvrages ...... 52 Webographie ...... 55

ANNEXES ...... i

Liste des annexes ...... ii

ANNEXE 1 : QUESTIONNAIRES ...... 1

1.1 Questionnaire pour les éleveurs ...... 1 1.1.1 Conduite de l'élevage ...... 1

1.1.2 Prix aux producteurs ...... 2

1.1.3 Fiche d'enregistrement de compte ...... 2

1.1.3.1 GESTION DU CHEPTEL ...... 2

1.1.3.2 DEPENSES ...... 3

1.2 Questionnaire pour les collecteurs ...... 3

1.3 Questionnaire pour les consommateurs/Restaurateurs ...... 4

ANNEXE 2 : Choix des critères et codifications des variables ...... 5

2.1 Choix des critères ...... 5

2.1.1 Type d’élevage ...... 5 2.1.2 Nombre de poule génitrice ...... 5 2.1.3 Modalité de vente ...... 5 2.1.4 Mise en pratique de technique d’amélioration de l’élevage d’akoho gasy ...... 5 2.2 Codification des variables ...... 5

2.2.1 Type de système d'élevage adopté ...... 6 2.2.2 Amélioration de la filière ...... 6 2. 2.3 Modalité de type de marché ...... 6 ANNEXE 3: TYPOLOGIE ...... 7

3.1 Classification ascendante hiérarchique ...... 7

3.1.1 Dendrogramme ...... 7 3.1.2 Résultat par classe ...... 7 3.2 Analyse Factorielle Discriminante (AFD) ...... 9

3.2.1 Test unidimensionnel d'égalité des moyennes des classes ...... 9 3.2.2 Test de Wilks ...... 9 3.2.3 Corrélation variable/facteur ...... 10 3.2.4 Matrice de confusion pour l'échantillon d'estimation ...... 10 ANNEXE 4 : Analyse de la chaine de valeur de la filière suivant le système d'élevage .. 11

4.1 Système d'élevage mixte/Classe 1 ...... 11

4.1.1 Calendrier de production ...... 11

4.1.2 Dépense alimentaire ...... 12

4.1.3 La charge du personnel ...... 12

4.1.4 Prophylaxie sanitaire ...... 12

4.1.5 Réalisation de bénéfice aux différents types de marchés existants ...... 13

4.1.5.1 Marché sur chemin ...... 13

4.1.5.2 Marché communal ...... 13

4.1.5.3 Vente en circuit court ...... 14

4.2 Système d'élevage mixte/Classe 3 ...... 14 4.2.1 Dépense alimentaire ...... 15

4.2.1.1 Valorisation des débris alimentaires ...... 15

4.2.1.2 Valorisation des totaux des charges alimentaires ...... 17

4.2.2 La charge du personnel ...... 17

4.2.3 Prophylaxie sanitaire ...... 18

4.2.4 Réalisation de bénéfice aux différents types de marchés existants ...... 18

4.2.4.1 Marché communal ...... 18

4.2.4.2 Vente en circuit court ...... 18

4.3 Système d'élevage pour engraissement/Classe 2 ...... 19 4.3.1 Calendrier de production ...... 19

4.3.2 Dépense alimentaire ...... 19

4.3.3 La charge du personnel ...... 19

4.3.4 Prophylaxie sanitaire ...... 20

4.3.5 Réalisation de bénéfice ...... 20

4.4 Système d'élevage à production de poussin ...... 20 4.4.1 Calendrier de production ...... 20

4.4.2 Réalisation de bénéfice ...... 20

4.5 Analyse de la chaine de valeur au niveau des différents collecteurs ...... 21 4.5.1 Collecteur Niveau 2 ...... 21

4.5.1.1 Charges variables ...... 21

4.5.1.1 Charges fixes ...... 21

4.5.1.2 Résultat net ...... 21

4.5.2 Collecteur Niveau 3 ...... 21

4.5.2.1 Charges variables ...... 21

4.5.2.2 Charges fixes ...... 21

4.5.2.3 Résultat net ...... 21

ANNEXE 5 : prix de la poule recueillis au niveau des marchés communaux ...... 22

5.1 Poules âgées de 4 à 5 mois ...... 22 5.1.1 Région Vakinankaratra ...... 22

5.1.2 Région Amoron'i Mania ...... 22

5.1.3 Région Haute Matsiatra ...... 23

5.2 Poules âgées de 5 à 7 mois ...... 23 5.2.1 Région Vakinankaratra ...... 23

5.2.2 Région Amoron'i Mania ...... 24

5.2.3 Région Haute Matsiatra ...... 24

5.3 Poule âgée de 7 mois et plus ...... 25 5.3.1 Région Amoron'i Mania ...... 25

5.3.2 Région Haute Matsiatra ...... 25

ANNEXE 6 : Base de données à la réalisation des régressions linéaires ...... 26

6.1 Base de donnée pour l'analyse économétrique du prix observés sur le marché ...... 26 6.2 Base de données pour l'analyse économétrique sur la stabilité du prix ...... 26