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ÉCOLE SUPÉRIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DÉPARTEMENT ÉLEVAGE

« Coopération Département Elevage – Programme DELSO II »

Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme d’ingénieur agronome. Spécialisation : « ÉLEVAGE »

PRÉVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE

DANS LA RÉGION DE LA

À TRAVERS L’INSPECTION DES VIANDES

Présenté par : RAKOTOARISON Eddy Lovanjara

Promotion ILO : 2003-2008

Le 30 mai 2008

ÉCOLE SUPÉRIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DÉPARTEMENT ÉLEVAGE

« Coopération Département Elevage – Programme DELSO II »

Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme d’ingénieur agronome. Spécialisation : « ÉLEVAGE »

PRÉVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE

DANS LA RÉGION DE LA HAUTE MATSIATRA

À TRAVERS L’INSPECTION DES VIANDES

Présenté par : RAKOTOARISON Eddy Lovanjara

Président du jury : Professeur RAKOTOZANDRINY Jean de Neupomuscène Tuteur : Professeur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphaël Examinateurs : Docteur RALAMBOMANANA Justin Docteur RANAIVOSON Andrianasolo

Je dédie ce travail

A la mémoire de ma Mère

Puisse-t-elle avoir le repos éternel.

MMMEEESSS PPPLLLUUUSSS SSSIIIINNNCCCEEERRREEESSS RRREEEMMMEEERRRCCCIIIIEEEMMMEEENNNTTTSSS

AUX RESPONRESPONSSSSABLESABLES DU PROGRAMME DELSO II (Développement de l’élevage dansdans le Sud Ouest) DONT LA CCOLLABORATIONOLLABORATION A PERMI LA RRÉÉÉÉALISATIONALISATION DE CETTE ÉÉTUDE.TUDE.

AUX MEMBRES DU JURY QUI NOUS ONT FAIT L’HONNEUR D’ÉVALUER CE TRAVAIL :::

• Professeur RAKOTOZANDRINY Jean de Neupomuscène, Président du jury

• Professeur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphaël, Tuteur

• Docteur RALAMBOMANANA Justin, Examinateur

• Docteur RANAIVOSON Andrianasolo, Examinateur

À TOUS LES PERSONNELS DU SERVICE RÉGIONAL DE L’ÉLEVAGE / SERVICE RÉGIONAL DE LA SANTÉ ANIMALE ET DU PHYTOSANITAIRE (SREL/SRSAPS) HAUTE MATSIATRA ; EN PARTICULIER :

• Monsieur NDRIAMBOAVONJY Joharison Chef de service

• Madame RASOARIMBOLA Joséphine Responsable de la porciculture

• Monsieur RASOLONDRAIBE Albert Eugène Laborantin vétérinaire. Section Parasitologie

AUX PERSONNELS A L’ABATTOIR DE :

• Monsieur RANDRIANATOANDRO Hajaniaiana Aimé Chef de service à l’abattoir

• Messieurs RABOTOVAO Samuel et RALAHY Inspecteurs de viandes

• Monsieur RAKOTO Claude Percepteur à l’abattoir

UN REMERCIEMENT PARTICULIER À MONSIEUR LE MAIRE DE LA COMMUNE URBAINE DE FIANARANTSOA POUR SON AIMABLE COLLABORATION : Monsieur ANDRIANOMENJANAHARY Rabearison

À CEUX QUI ONT CONTRIBUÉ À L’ÉTUDE DANS LES TUERIES D’AMPASIKA :

• Monsieur RAZANAPINARITRA Richard Inspecteur de viandes

• Aux propriétaires et aux ouvriers des tueries.

AUX ENSEIGNANTS ET PERSONNELS ADMINISTRATIFSADMINISTRATIF S ET TECHNIQUES DE L’ÉL’ ÉÉÉCOLECOLE SUPÉSUP ÉÉÉRIEURERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

ÀÀÀ TOUS CEUX QUI ONT CONTRIBUÉ DE PRÈS OU DE LOIN ÀÀÀ LA RÉALISATION DE CE TRAVAIL,TRAVAIL ,,, JE TIENS ÀÀÀ LEUR EXPRIMER MES PLUS SINCÈSINC ÈÈÈRESRES RECONNAIRECONNA IIISSANCESSSANCES : LES MEMBRES DE MA FAMILLE LES AMIS

ENFIN, ÀÀÀ CELUCELUII QUI M’A TOUJOURS GUID ÉÉÉ DANS TOUTES MES ENTREPRISES : DIEU.DIEU ...

LOUÉLOU ÉÉÉ SOIT-SOIT ---IL.IL.IL.IL.

RÉSUMÉ Une étude menée dans la Région de la Haute Matsiatra avait comme objectif de déterminer la prévalence de la cysticercose porcine. Elle a montré que la conduite d’élevage de certains paysans y était encore rudimentaire et les conditions hygiéniques dans lesquelles vivaient la population étaient médiocres. Cela avait pour conséquence des infestations massives de la population porcine par les larves de Taenia solium . En effet, les porcs en divagation accèdent facilement aux fèces humains déposés aux alentours des habitations dépourvues de latrines. Lors des inspections des carcasses réalisées à l’abattoir de Fianarantsoa, 2,8% des 168 porcs inspectés présentaient des larves de Taenia solium (Cysticercus cellulosae). Quant aux archives de l’abattoir, elles ont montré que la prévalence de la cysticercose porcine était de 3,4% pour l’année 2007. Néanmoins, cette prévalence est faible par rapport à celle des autres régions de d’après les inspections réalisées dans les tueries d’Ampasika à Antananarivo et les rapports des inspecteurs de viandes. Ainsi, des solutions appropriées à chaque région pour éradiquer complètement cette maladie doivent être élaborées notamment la vulgarisation et l’utilisation des latrines ainsi que l’interdiction de la divagation des porcs dans la nature. Mots – clés : Cysticercose - Porcin – Inspection des viandes - Haute Matsiatra - Fianarantsoa

ABSTRACT A survey led in the Haute Matsiatra Region had like objective to determine the prevalence of porcine cysticercosis. It showed that the raising conduct of some peasants was there even reared and the hygienic conditions in which lived the population were poor. These reasons had consequence of the massive infestations of the porcine population by the larvae of Taenia solium . Indeed, pigs in raving had access easily to human's stools deposited around the dwellings deprived of latrines. Carcass inspection to the slaughterhouse of Fianarantsoa showed that 2,8% of the 168 pigs presented Taenia solium larvae (Cysticercus cellulosae). As for the archives of this slaughterhouse, they showed that the prevalence of the porcine cysticercosis was of 3,4% for the year 2007. Nevertheless, this prevalence is weak in relation to other according to the inspections achieved in the slaughters of Ampasika in Antananarivo and the reports of the inspectors of meat. So, solutions appropriated to every region must be elaborated for eradicate this illness such as the popularization and the use of the latrines as well as the interdiction of the raving of pigs in the nature. Key words: Cysticercosis - Porcine – Meat inspection - Haute Matsiatra- Fianarantsoa

TTTTAAAABBBBLLLLEEEE DDDDEEEESSSS MMMMAAAATTTTIIIIEEEERRRREEEESSSS

LLLIIIISSSTTTEEE DDDEEESSS TTTAAABBBLLLEEEAAAUUUXXX ...... v

LLLIIIISSSTTTEEE DDDEEESSS FFFIIIIGGGUUURRREEESSS ...... vi

IIIINNNTTTRRROOODDDUUUCCCTTTIIIIOOONNN ...... 1

PARTIE I : EEETTTUUUDDDEEE BBBIIIIBBBLLLIIIIOOOGGGRRRAAAPPPHHHIIIIQQQUUUEEE DDDEEE LLLAAA CCCYYYSSSTTTIIIICCCEEERRRCCCOOOSSSEEE PPPOOORRRCCCIIIINNNEEE ...... 2

I.1. DEFINITION ...... 2 I.2. CYCLE BIOLOGIQUE ...... 2 I.3. IMPORTANCE ...... 4 I.3.1. Importance économique ...... 4 I.3.2. Importance sanitaire et médicale ...... 5

I.3.2.1. Taeniasis ...... 5

I.3.2.2. Cysticercose humaine ...... 5

I.4. EPIDEMIOLOGIE : ...... 7 I.5. PATHOGENIE ...... 7 I.6. DIAGNOSTIC ...... 8 I.6.1. Examen sur le vivant ou ante mortem ...... 8

I.6.1.1. Le test ELISA : Enzyme-linked immunosorbent assay ...... 8

I.6.1.2. Le langueyage ...... 9

I.6.2. Examen post mortem ou inspection des viandes ...... 10 I.7. TRAITEMENT ...... 10 I.8. PROPHYLAXIE ...... 10 I.8.1. Prophylaxie médicale ...... 10 I.8.2. Prophylaxie sanitaire ...... 11

I.8.2.1. Les mesures préventives ...... 11

I.8.2.2. Les mesures offensives ...... 11

i

PARTIE II : PPPRRREEESSSEEENNNTTTAAATTTIIIIOOONNN DDDEEE LLLAAA ZZZOOONNNEEE DDD’’’’EEETTTUUUDDDEEE ...... 12

II.1. REGION HAUTE MATSIATRA ...... 12 II.2. CLIMAT ...... 14 II.2.1. Température et pluviométrie ...... 14 II.2.2. Saisons ...... 14 II.3. SECTEURS ECONOMIQUES ...... 15 II.3.1. Agriculture ...... 15

II.3.1.1. Caractéristiques globales ...... 15

II.3.1.2. Superficie agricole ...... 15

II.3.2. Elevage ...... 16

II.3.2.1. Le cheptel animal ...... 16

II.3.2.2. L’élevage porcin ...... 16

II.3.2.2.1. Types d’élevage ...... 16

II.3.2.2.2. Conduite d’élevage ...... 17

II.3.2.2.2.1 L’élevage en divagation ...... 17 II.3.2.2.2.2 L’alimentation ...... 17

PARTIE III : MMMAAATTTEEERRRIIIIEEELLLSSS EEETTT MMMEEETTTHHHOOODDDEEESSS ...... 19

III.1. PRESENTATION GENERALE ...... 19 III.2. ENQUETES ...... 19 III.2.1. Les enquêtes faites à Haute Matsiatra ...... 19 III.2.2. Les enquêtes à Ampasika ...... 20 III.3. INSPECTIONS DE VIANDES A L’ABATTOIR DE LA COMMUNE URBAINE DE FIANARANTSOA ET DANS LES TUERIES PRIVEES D’AMPASIKA ...... 21 III.3.1. Les lieux d’abattage ...... 21

III.3.1.1. L’abattoir municipal de Fianarantsoa ...... 21

III.3.1.2. Les tueries d’Ampasika ...... 21

III.2.2. Les animaux abattus à l’abattoir de Fianarantsoa ...... 22

ii

III.2.3. Les animaux abattus dans les tueries d’Ampasika ...... 23 III.2.4. L’inspection des viandes de porc ...... 24

III.2.4.1. La préparation des porcs à l’inspection ...... 24

III.2.4.1.1. Saignée et égouttage ...... 24

III.2.4.1.2. Flambage ...... 25

III.2.4.1.3. Grattage ...... 25

III.2.4.1.4. Lavage ...... 26

III.2.4.1.5. Eviscération ...... 26

III.2.4.1.6. Fente de la carcasse ...... 27

III.2.4.2. Les matériels d’inspection ...... 28

III.2.4.3. Le déroulement de l’inspection ...... 28

III.2.4.4. La décision d’inspection ...... 28

III.2.4.4.1. Pour l’abattoir de Fianarantsoa ...... 29

III.2.4.4.2. Pour les tueries d’Ampasika ...... 29

III.3. COLLECTE DE DONNEES ...... 30 III.4. TRAITEMENT DE DONNEES ...... 30 III.5. LIMITES DE LA METHODOLOGIE ...... 31 III.5.2. Limite des inspections des viandes ...... 31 III.5.3. Limite de la recherche bibliographique ...... 31

PARTIE IV : RRREEESSSUUULLLTTTAAATTTSSS EEETTT DDDIIIISSSCCCUUUSSSSSSIIIIOOONNNSSS ...... 32

IV.2. RESULTATS DES INSPECTIONS DES VIANDES ...... 32 IV.2.2. A l’abattoir de Fianarantsoa ...... 32 IV.2.3. Dans les tueries d’Ampasika ...... 33 IV.3. PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE SELON LES TYPES D’ANIMAUX INSPECTES A FIANARANTSOA ET A AMPASIKA...... 33 IV.4. RESULTATS DE LA COLLECTE DE DONNEES A L’ABATTOIR MUNICIPAL DE FIANARANTSOA ...... 34

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IV.5. EVALUATION DES PERTES ECONOMIQUES DUES A LA CYSTICERCOSE POUR LA REGION DE LA HAUTE MATSIATRA EN 2007 ...... 36 IV.6. PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE DE LA REGION DE LA HAUTE MATSIATRA PAR RAPPORT AUX AUTRES REGIONS DE MADAGASCAR ET DE L’AFRIQUE ...... 36

PARTIE V : SSSUUUGGGGGGEEESSSTTTIIIIOOONNNSSS EEETTT RRREEECCCOOOMMMMMMAAANNNDDDAAATTTIIIIOOONNNSSS ...... 38

V.2. AMELIORATION DE LA CONDUITE D’ELEVAGE ...... 38 V.3. LUTTE CONTRE LA TAENIASE ...... 38 V.4. AMELIORATION DE L’HYGIENE SOCIALE ...... 38

CCCOOONNNCCCLLLUUUSSSIIIIOOONNN ...... 40

RRREEEFFFEEERRREEENNNCCCEEESSS BBBIIIIBBBLLLIIIIOOOGGGRRRAAAPPPHHHIIIIQQQUUUEEESSS ...... 41

AAANNNNNNEEEXXXEEESSS ...... I

iv

LLLLIIIISSSSTTTTEEEE DDDDEEEESSSS TTTTAAAABBBBLLLLEEEEAAAAUUUUXXXX

Tableau 1 : Classification du Taenia solium et Cysticercus cellulosae ...... 2 Tableau 2 : Prévalence de la cysticercose porcine en Afrique et à Madagascar ...... 7 Tableau 3 : Comparaison des effets des antigènes dérivés de Taenia solium et des antigènes recombinés de Taenia ovis ...... 11 Tableau 4 : Température moyenne de la période 2005-2007 à Beravina –Fianarantsoa ...... 14 Tableau 5 : Pluviométrie moyenne de la période 2005-2007 à Beravina Fianarantsoa ...... 14 Tableau 6 : Superficie physique et superficie cultivée de chaque District ...... 15 Tableau 7 : Effectif du cheptel animal de la Région de la région de la Haute Matsiatra ...... 16 Tableau 8 : Caractéristiques des types d’élevage de la Région de la Haute Matsiatra ...... 17 Tableau 9 : Origines des animaux abattus à l’abattoir communal de Fianarantsoa ...... 23 Tableau 10 : Origines des animaux abattus dans les tueries d’Ampasika ...... 24 Tableau 11 : Evolution de la prévalence de la cysticercose porcine (année 2007) ...... 30 Tableau 12 : Prévalence de la cysticercose porcine à l’issue des inspections à l’abattoir de Fianarantsoa ...... 32 Tableau 13 : Prévalence de la cysticercose porcine à l’issue des inspections dans les tueries d’Ampasika ...... 33 Tableau 14 : Prévalence de la cysticercose porcine selon les types d’animaux inspectés ...... 34 Tableau 15 : Estimation des pertes économiques dues à la cysticercose pour la Région de la Haute Matsiatra (année 2007) ...... 36 Tableau 16 : Situation de la Cysticercose porcine à Madagascar ...... 36

v

LLLLIIIISSSSTTTTEEEE DDDDEEEESSSS FFFFIIIIGGGGUUUURRRREEEESSSS

Figure 1 : Cycle du Taenia solium ...... 4 Figure 2 : Cysticercose musculaire (image radiographique) et cysticercose sous-cutanée ...... 6 Figure 3 : Neurocysticercose ...... 6 Figure 4 : Cysticercose oculaire ...... 6 Figure 5 : Cysticerques dans le cerveau du porc ...... 7 Figure 6 : Cysticerques dans le cœur du porc ...... 8 Figure 7 : Cysticerques dans le foie du porc ...... 8 Figure 8 : Principe du test ELISA en sandwich ...... 9 Figure 9 : Carte de localisation de la Région de la Haute Matsiatra ...... 13 Figure 10 : Carte montrant les 7 districts de la Région Haute Matsiatra ...... 13 Figure 11 : Carte de répartition des différentes conduites d’élevage dans la Région Haute Matsiatra ...... 20 Figure 12 : Parc contenant les porcs vivants ...... 22 Figure 13 : Saignée et égouttage ...... 25 Figure 14 : Flambage ...... 25 Figure 15 : Grattage ...... 26 Figure 16 : Lavage ...... 26 Figure 17 : Eviscération ...... 27 Figure 18 : Fente de la carcasse ...... 27 Figure 19 : Carcasse estampillée ...... 29 Figure 20 : Evolution de la prévalence de la cysticercose porcine dans la Région de la Haute Matsiatra (2007) ...... 35 Figure 21 Pluviométrie de la Région de la Haute Matsiatra (2007) ...... 35

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INTRODUCTION

Introduction

IIIINNNTTTRRROOODDDUUUCCCTTTIIIIOOONNN

La cysticercose porcine constitue un important problème économique et une réelle menace de la santé publique pour la population de Madagascar. Pourtant, cette maladie reste encore négligée dans notre pays aussi bien par les dirigeants de l’Etat que par les éleveurs de porcs. En effet, aucun texte ni loi (cf. ANNEXE 3) régissant l’élevage à Madagascar ne contient de précision spécifique à la lutte contre la cysticercose porcine alors que les inspections faites dans les tueries et les abattoirs montre que la maladie affecte probablement toutes les régions de l’île car les conditions de développement de cette zoonose sont généralement réunies telles que : − L’insuffisance des règles d’hygiène − L’absence quasi généralisée de latrines, surtout dans les zones rurales − La divagation permanente ou saisonnière des porcs − L’existence des abattages clandestins. Très peu d’études ont été menées sur la cysticercose expliquant notre choix pour aborder la : « PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE DANS LA REGION DE LA HAUTE MATSIATRA A TRAVERS L’INSPECTION DES VIANDES » afin de déterminer la prévalence de la cysticercose dans cette région. Pour se faire, des inspections de viandes et des enquêtes ont été faites à l’abattoir municipal de Fianarantsoa. Notre travail comporte cinq parties dont : • la première partie se rapporte à l’étude bibliographique sur la cysticercose porcine • la deuxième partie présente la zone d’étude qui est la Région Haute Matsiatra • la troisième partie décrit les méthodes et les matériels utilisés • la quatrième partie présente les résultats et les discussions • et la cinquième partie énonce les suggestions et recommandations pour lutter contre la cysticercose porcine.

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EEEEEETTTTTTUUUUUUDDDDDDEEEEEE BBBBBBIIIIIIBBBBBBLLLLLLIIIIIIOOOOOOGGGGGGRRRRRRAAAAAAPPPPPPHHHHHHIIIIIIQQQQQQUUUUUUEEEEEE DDDDDDEEEEEE LLLLLLAAAAAA CCCCCCYYYYYYSSSSSSTTTTTTIIIIIICCCCCCEEEEEERRRRRRCCCCCCOOOOOOSSSSSSEEEEEE PPPPPPOOOOOORRRRRRCCCCCCIIIIIINNNNNNEEEEEE

Etude de la cysticercose porcine

PARTIE I : EEETTTUUUDDDEEE BBBIIIIBBBLLLIIIIOOOGGGRRRAAAPPPHHHIIIIQQQUUUEEE DDDEEE LLLAAA CCCYYYSSSTTTIIIICCCEEERRRCCCOOOSSSEEE PPPOOORRRCCCIIIINNNEEE

Pour lutter contre une maladie, il est nécessaire de bien la connaître. C’est pourquoi, la première partie de ce travail est consacrée uniquement à l’étude de la maladie.

I.1. DEFINITION

La cysticercose porcine ou ladrerie ou "Voavary" est une maladie parasitaire dont la cause est le C ysticercus cellulosae . Ce dernier est le stade intermédiaire de l'état larvaire du Taenia solium dont le Tableau 1 en résume la classification et celle de Cysticercus cellulosae .

Tableau 1 : Classification du Taenia solium et Cysticercus cellulosae REGNE Animal EMBRANCHEMENT Plathelminthes CLASSE Cestodes ORDRE Cyclophyllidés FAMILLE Tenidés GENRE Taenia ESPECE Taenia solium (adulte) Cysticercus cellulosae (larve)

Notons qu’en plus du porc, C ysticercus cellulosae reconnaît d’autres hôtes tels que l’homme, le sanglier, le singe, le chien, le chat, l’ours brun, le mouton, le chevreuil, le gazelle, le veau et le rat noir (Ranaivojaona R., 1983). Mais le caractère coprophage du porc fait qu’il est l’hôte principal des cysticerques.

I.2. CYCLE BIOLOGIQUE

Le cycle commence chez l’homme qui abrite le ver adulte ( Taenia solium ). Ce ver pond des œufs, qui sont rejetés dans l’environnement. Le Taenia solium rejette quotidiennement 250 000œufs environ qui peuvent être ingérés par le porc, qui sert alors d’hôte intermédiaire. Les œufs produisent des larves ou cysticerques qui s’enkystent dans les

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Etude de la cysticercose porcine tissus musculaires de l’animal. En général, le cycle se ferme lorsqu’un être humain consomme la viande crue ou mal cuite de cet animal et développe une téniase. Parfois, il arrive que l’homme ingère les œufs de Taenia solium et contracte la cysticercose. Cette contamination peut se faire dans deux (2) circonstances : • Si les anneaux du ver adulte remontent dans l'estomac de l'homme lors de mouvements antipéristaltiques. Ces anneaux sont détruits par l'acidité gastrique et les cysticerques ou embryophores sont libérés. Ils traversent alors la paroi gastrique et diffusent par voie sanguine dans tout l'organisme. • En ingérant directement des cysticerques ou embryophores avec de l'eau ou des crudités souillées. Le cycle évolutif du Taenia solium est résumé dans la Figure 1.

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Etude de la cysticercose porcine

Figure 1 : Cycle du Taenia solium

Source : http://www.dpd.cdc.gov/dpdx/HTML/Cysticercosis.htm, mars 2008.

I.3. IMPORTANCE

I.3.1. Importance économique

Les animaux infestés représentent une source importante de perte économique aux éleveurs des pays en voie de développement. En effet, les sanctions prises à l’abattoir ont une répercussion directe sur l’éleveur car aucune mesure d’indemnisation n’est appliquée par l’Etat.

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Etude de la cysticercose porcine

Le cas de saisie totale est la plus grave car la viande, fortement infestée, doit être détruite et enterrée et cela entraîne une perte totale pour l’éleveur. En cas d’infestation légère, la viande peut être conservée, sous réserve d'un traitement par ébouillantage ou congélation. Ce traitement va entraîner une perte assez importante du fait du coût de traitement et aussi par la dévalorisation de la viande car celle n’est plus considérée comme étant fraîche. Rien qu’en Inde, le coût social annuel de la cysticercose porcine est estimé à environ 150 millions de Dollar américains (OMS, 2006). C’est pour cette raison que la cysticercose est l’un des principaux obstacles au développement de la filière porcine pour les pays en développement.

I.3.2. Importance sanitaire et médicale

I.3.2.1. Taeniasis

La cysticercose porcine est à l’origine du taeniasis humain. Ce dernier provoque chez l’homme des symptômes très polymorphes (BOURÉE P., 1994) : • troubles digestifs : anorexie, douleur abdominale, trouble du transit ; • troubles neurovégétatifs : asthénie, céphalées, insomnies, vertiges, palpitations ; • troubles psychiques : anxiété, dépression, hyperexcitabilité ; • troubles allergiques : prurit, urticaire.

I.3.2.2. Cysticercose humaine

Cette maladie est la complication du taeniasis humain. Elle est bénigne quand les cysticerques se localisent dans les muscles (Figure 2) mais elle est grave quand ces derniers se trouvent dans le cerveau (Figure 3) ou dans l’œil (Figure 4). Il y a aussi la forme généralisée qui est l'association des atteintes cérébrale, oculaire, sous-cutanée, ou musculaire (Ramanankandrasana-Randrianarivo B. M., 2003).

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Etude de la cysticercose porcine

Figure 2 : Cysticercose musculaire (image radiographique) et cysticercose sous-cutanée

Source : Ramanankandrasana-Randrianarivo B. M., 2003 Figure 3 : Neurocysticercose

Source : Ramanankandrasana-Randrianarivo B. M., 2003 Figure 4 : Cysticercose oculaire

Source : Ramanankandrasana-Randrianarivo B. M., 2003

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Etude de la cysticercose porcine

I.4. EPIDEMIOLOGIE :

La cysticercose porcine a été éradiquée dans les pays développés. Par contre, elle sévit encore dans les pays en développement surtout ceux d’Afrique où l'on consomme de la viande de porc mal cuite et où les mesures d'hygiène sont déficientes. Le Tableau 2 montre la prévalence de la cysticercose porcine dans quelques régions d’Afrique et de Madagascar.

Tableau 2 : Prévalence de la cysticercose porcine en Afrique et à Madagascar Prévalence de la cysticercose porcine Région (%) Tchad / Afrique 26,5 à 40,8 Zambie / Afrique 9,3 à 20,8 Cameroun / Afrique 12 Tsiroanomandidy / Madagascar 8,5 Arivonimamo / Madagascar 7,25 / Madagascar 5,5 Mahanoro / Madagascar 12,5 Source : Assana et al. , 1999 ; Phiri et al ., 2002 ; Nguékam A., 2003 ; Razanapinaritra R., 2007a, 2007b, 2007c, 2007d.

I.5. PATHOGENIE

Chez les porcs, on trouve des cysticerques dans le cerveau (Figure 5), le foie (Figure 6), le cœur (Figure 7), la musculature squelettique et la langue. Ces cysticerques provoquent une inflammation des muscles et du système nerveux central. Figure 5 : Cysticerques dans le cerveau du porc

Source : http://www.fao.org/AG/AGAINFO/SUBJECTS/fr/health/diseases- cards/cards/cysticerccosis.html, mars 2008.

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Etude de la cysticercose porcine

Figure 6 : Cysticerques dans le cœur du porc

Source : http://www.fao.org/AG/AGAINFO/SUBJECTS/fr/health/diseases- cards/cards/cysticerccosis.html, mars 2008.

Figure 7 : Cysticerques dans le foie du porc

Source : http://www.fao.org/AG/AGAINFO/SUBJECTS/fr/health/diseases- cards/cards/cysticerccosis.html, mars 2008.

I.6. DIAGNOSTIC

Le diagnostic est un acte qui utilise les techniques et les méthodes appropriées pour identifier la maladie que ce soit sur un animal vivant ou mort.

I.6.1. Examen sur le vivant ou ante mortem

I.6.1.1. Le test ELISA : Enzyme-linked immunosorbent assay

Cette une méthode complexe et en plus elle coûte chère. De ce fait, le test n’est pas accessible aux éleveurs des pays en voie de développement. Cette méthode est surtout utilisée pour diagnostiquer la cysticercose humaine et lors des expériences sur des échantillons assez faibles d’animaux (Andriantsimahavandy A. et al., 2003 ; Ramanankandrasana-Randrianarivo B. M., 2003 ; Migliani R. et al., 2000 ; Nguékam A., 2003).

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Etude de la cysticercose porcine

L'ELISA est une technique biochimique, principalement utilisée en immunologie, mais pas uniquement, afin de détecter la présence d'un anticorps ou d'un antigène dans un échantillon ou un sérum. Il y a plusieurs types de test ELISA mais le plus utilisé est l’ELISA-sandwich (Figure 8). Figure 8 : Principe du test ELISA en sandwich

(1) La plaque est recouverte avec un anticorps de capture ; (2) l'échantillon est ajouté, et tout antigène présent se lie à l'anticorps de capture ; (3) l'anticorps de détection est ajouté, et se lie à l'antigène ; (4) L'anticorps secondaire lié à l'enzyme est ajouté, et se lie à l'anticorps de détection ; (5) Le substrat est ajouté, et est converti par l'enzyme en une forme détectable (colorée ou fluorescente).

I.6.1.2. Le langueyage

A l’opposé du test ELISA, cette deuxième méthode est simple et sans coût. Le langueyage consiste à palper la face inférieure de la langue pour détecter les grains de cysticerques. Toutefois, le langueyage ne permet dans la plupart des cas que la détection des animaux massivement infestés. De plus, il existe les fraudes pratiquées par les propriétaires ou les vendeurs qui consistent à épingler ou à racler les vésicules ladriques pour les faire disparaître.

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Etude de la cysticercose porcine

I.6.2. Examen post mortem ou inspection des viandes

Il est réalisé lors de l’inspection des viandes et consiste à chercher les vésicules ladriques sur les zones témoins de la carcasse c’est-à-dire le cœur, la langue et les muscles de la joue, de l’épaule, du filet et de la cuisse. Dans le cas d’infestation massive, l’inspection est facile car les grains de cysticerques sont visibles à la surface des zones témoins citées précédemment. Par contre, en cas de faible infestation, des incisions de la carcasse sont impératives pour trouver les vésicules ladriques.

I.7. TRAITEMENT

Les efforts passés à trouver un régime thérapeutique adéquat pour traiter cette maladie parasitaire du porc ont échoué à cause de son efficacité basse, de son coût élevé, des effets secondaires sur les animaux, ou la nécessité de dose multiple. Malgré cela, des recherches ont démontré que l’Oxfendazole était efficace pour le traitement de la cysticercose porcine, qu’il n’avait pas d’effets secondaires même pour les truies gestantes et qu’une simple dose était suffisante (Armando E. et al., 2001 ; Morgan D.W.T. ,1982 ; Armando E. et al., 1996 ; EMEA, 2004 ; Armando E. et al., 1998). A la fin du traitement, il n’y a plus que des cicatrices laissées par le passage des cysticerques.

I.8. PROPHYLAXIE

I.8.1. Prophylaxie médicale

Il est possible de prévenir la cysticercose porcine à l’aide de vaccin (Plancarte A. et al., 1999). Des porcs ont été immunisés avec des antigènes dérivés de Taenia solium ou avec un groupe de trois antigènes recombinés de Taenia ovis . L’immunisation avec les antigènes recombinés de Taenia ovis a induit une protection contre l'établissement de cysticerques viables et une protection contre le nombre total de cysticerques. Ces résultats (Tableau 3), et ceux accomplis ailleurs avec Taenia saginata et Taenia ovis , supportent la possibilité de développer un vaccin pratique pour aider dans le contrôle de transmission de Taenia solium à travers les porcs.

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Etude de la cysticercose porcine

Tableau 3 : Comparaison des effets des antigènes dérivés de Taenia solium et des antigènes recombinés de Taenia ovis

Protection contre Protection contre le nombre l'établissement de total de cysticerques (%) cysticerques viables (%) Antigènes dérivés de Taenia solium 83 89 Antigènes recombinés de Taenia ovis 93 74 Source : Plancarte A. et al., 1999

Au Mexique, une autre étude exécutée en conditions rurales avec un extrait antigénique de Taenia solium a montré que 12 mois après avoir été vacciné, aucun porc des centaines d'animaux examinés n'a été trouvé avec des cysticerques (Molinari et al.,1993).

I.8.2. Prophylaxie sanitaire

Il consiste à empêcher le contact entre le parasite et l’animal. Pour cela, on peut appliquer les mesures préventives les mesures offensives, ou les deux (2) en même temps.

I.8.2.1. Les mesures préventives

Le but est tout simplement d’empêcher le contact hôte – parasite (porc – cysticerques). Donc, il faut : • Eviter le vagabondage des porcs ; • Construire des latrines ; • Assurer la bonne hygiène du manipulateur des aliments pour les animaux.

I.8.2.2. Les mesures offensives

Il consiste à tuer l’agent de la maladie. Pur cela, on peut soit déparasiter les hommes atteints de taeniasis, soit traiter les aliments afin de détruire les œufs de Taenia solium qui s’y trouvent avant de les distribuer aux animaux.

11

PPPPPPRRRRRREEEEEESSSSSSEEEEEENNNNNNTTTTTTAAAAAATTTTTTIIIIIIOOOOOONNNNNN DDDDDDEEEEEE LLLLLLAAAAAA ZZZZZZOOOOOONNNNNNEEEEEE DDDDDD’’’’’’EEEEEETTTTTTUUUUUUDDDDDDEEEEEE

Présentation de la zone d’étude

PARTIE II : PPPRRREEESSSEEENNNTTTAAATTTIIIIOOONNN DDDEEE LLLAAA ZZZOOONNNEEE DDD’’’’EEETTTUUUDDDEEE

II.1. REGION HAUTE MATSIATRA La Région de la Haute Matsiatra est située à 410km environ de la Capitale (Antananarivo) en suivant la Route Nationale N°7 (RN7). Elle est limitée :  au Nord par la région d’Amoron’i Mania ;  au Sud par la région d’ ;  à l’Est par la région de ;  à l’Ouest par les régions du et du Sud-Ouest. L’ensemble de la région couvre une superficie totale de 20958,69 Km², soit 20,46% environ de la superficie totale de l’Ex-Province de Fianarantsoa. La Région de la Haute Matsiatra est composée de 5 districts (Figure 9) qui sont : - Fianarantsoa I ; - Fianarantsoa II ; - Ambalavao ; - ; - . Cependant, pour des raisons d’ordre pratique, le District de Fianarantsoa II a été dissocier en trois (3) : Isanda, , . Ainsi, la Région Haute Matsiatra est composée de sept (7) Districts (Figure 10).

12 Présentation de la zone d’étude

Figure 9 : Carte de localisation de la Région de la Haute Matsiatra

Source : BD 500, Foiben-taontsarintany Madagasikara

Figure 10 : Carte montrant les 7 districts de la Région Haute Matsiatra

Source : SREL/SRSAPS Haute Matsiatra

13 Présentation de la zone d’étude

II.2. CLIMAT

II.2.1. Température et pluviométrie Les stations météorologiques de la Région comprennent : • une station synoptique ; • une station climatologique ; • des stations pluviométriques. Les données météorologiques disponibles présentées dans les Tableaux 4 et 5 ont été relevées de la station synoptique de Fianarantsoa au cours des années 2005, 2006 et 2007 (cf. ANNEXE 2). Tableau 4 : Température moyenne de la période 2005-2007 à Beravina –Fianarantsoa Température moyenne (°C) Altitude Station Période Mois le plus (m) annuelle Mois le plus froid chaud 2005 19,88 28,8 10,3 Beravina 1.106 2006 20,86 28,2 11,9 2007 20,12 27,8 10.6 Source : Direction Générale de la Météorologie (Ampandrianomby).

Tableau 5 : Pluviométrie moyenne de la période 2005-2007 à Beravina Fianarantsoa Altitude Pluviométrie annuelle Nombre de mois Station Période (m) (mm) secs 2005 749 4 Beravina 1.106 2006 737 5 2007 1 335,1 3 Source : Direction Générale de la Météorologie (Ampandrianomby).

II.2.2. Saisons La Région présente trois (3) saisons qui se répartissent comme suit : • Saison sèche de juillet à octobre ; • Saison intermédiaire de mars à juin ; • Saison de pluies de novembre à février.

14 Présentation de la zone d’étude

La période pluvieuse commence en octobre et les quantités de pluies les plus importantes sont observées les mois de janvier et février. La période sèche coïncide avec les mois de mai à octobre au cours de laquelle sont enregistrées des précipitations sous forme de crachin.

II.3. SECTEURS ECONOMIQUES

II.3.1. Agriculture

II.3.1.1. Caractéristiques globales La partie Est de la région est favorable aux cultures de rente (exemple : café). Sur les Hauts plateaux, la totalité des vallées est presque exploitée et les pentes présentant des possibilités d’irrigation sont occupées par la riziculture en étage. Les autres cultures vivrières tels que le manioc, la patate douce, le haricot, le maïs et le taro sont destinées surtout à l’autoconsommation. Les cultures maraîchères et fruitières sont importantes dans la région et la viticulture y est en plein essor.

II.3.1.2. Superficie agricole Le Tableau 6 donne le pourcentage de la superficie cultivée durant la campagne agricole 1998/1999 par rapport à la superficie physique totale de chaque District.

Tableau 6 : Superficie physique et superficie cultivée de chaque District Superficie physique totale* Superficie cultivée** (en Km²) (en Km²) Fianarantsoa I 116,59 ND Fianarantsoa II 4 176,10 571,25 Ambalavao 4 686,00 260,10 Ikalamavony 10 016,90 114,10 Ambohimahasoa 1 963,10 219,35 TOTAL 20 958,69 1 164,80 ND : Non donnée Source : * F.T.M. (année 2001) ; ** Service Statistique Agricole (1999)

15 Présentation de la zone d’étude

II.3.2. Elevage L’élevage joue un grand rôle dans la vie des paysans. En effet, il fournit à l’agriculture des intrants non négligeables, en particulier les engrais organiques. En plus des avantages qu’il procure à l’agriculture (fumier, travaux d’attelage et de piétinage), l’élevage est aussi une source de revenu importante pour les habitants de la région.

II.3.2.1. Le cheptel animal L’élevage bovin tient une grande place dans la Région. Et en ce qui concerne les autres types d'animaux, il se rapporte essentiellement sur le porc, les volailles et les ovins (Tableau 7).

Tableau 7 : Effectif du cheptel animal de la Région de la région de la Haute Matsiatra (en 2006) BOVINS PORCINS OVINS VOLAILLES Fianarantsoa I et II 61 214 9 750 320 506 800 Ambalavao 79 392 9 498 803 426 300 Ambohimahasoa 43 225 25 267 843 401 000 Ikalamavony 84 055 10 694 8 645 102 600 HAUTE MATSIATRA 267 886 55 209 10 611 1 436 700 Source : SREL/SRSAPS Haute Matsiatra

II.3.2.2. L’élevage porcin Le porc est un animal à développement rapide. Il est également le seul animal à bien valoriser certaines issues de l’agriculture et en particulier le son de riz. Comme la Région de la Haute Matsiatra est une zone où le riz tient une place très importante, la plupart des paysans élève des porcs car ils représentent une source de revenu assez considérable par la valorisation des sous produits végétaux et animaux ainsi que des restes de cuisine.

II.3.2.2.1. Types d’élevage La région présente 3 types d’élevage (Tableau 8) si l’on prend comme critère de typologie la destinée de la production (porcelet ou porc engraissé).

16 Présentation de la zone d’étude

Tableau 8 : Caractéristiques des types d’élevage de la Région de la Haute Matsiatra Type d’élevage Animaux présents à la Produits ferme Naisseurs • Truies reproductrices • Porcelets • Truies reformées Naisseurs – engraisseurs • Truies reproductrices • Porcelets • Porcs à divers stade • Porcs engraissés d’engraissement • Truies reformées Engraisseurs • Porcs à divers stade • Porcs engraissés d’engraissement Source : ALLAB C. et al., 1999

II.3.2.2.2. Conduite d’élevage

II.3.2.2.2.1 L’élevage en divagation La majorité des paysans pratique encore l’élevage semi intensif qui consiste à laisser les porcs à l’extérieur pendant la journée où ils quêtent une partie de leur nourriture. Cela se justifie tant que l’on se soucie davantage d’obtenir le seuil de rentabilité le plus bas c’est-à- dire avoir une croissance plus ou moins bonne avec le moins de dépenses possibles. Toutefois, il faut reconnaître que dans l’engraissement du porc, le meilleur bénéfice ne peut être obtenu que par une croissance rapide (SERRES H., 1989). Pour cette raison, il n’est pas conseillé aux paysans de pratiquer l’élevage en divagation car les porcs dépensent beaucoup d’énergie pour une quête de nourriture de qualité médiocre. Selon le Service Régional de l’Elevage de la Haute Matsiatra, la pratique de l’élevage en divagation n’est plus rencontrée dans le District de FIANARANTSOA I mais elle est encore très fréquente dans les Districts de FIANARANTSOA II, AMBALAVAO, IKALAMAVONY et AMBOHIMAHASOA.

II.3.2.2.2.2 L’alimentation Deux modes d’alimentation sont rencontrés dans la région : la nourriture libre par vagabondage et la nourriture rationnée.

17 Présentation de la zone d’étude

L’aliment de base est le son de riz que les paysans mélange avec du manioc, de la patate douce, du taro du maïs selon la disponibilité de l’aliment. Une place à part doit être réservée aux déchets de cuisine dont les porcs sont souvent consommateurs.

18

MATERIELS ETETET METHODES

Matériels et méthodes

PARTIE III : MMMAAATTTEEERRRIIIIEEELLLSSS EEETTT MMMEEETTTHHHOOODDDEEESSS

III.1. PRESENTATION GENERALE Les enquêtes réalisées au niveau du SREL/SRSAPS de la Haute Matsiatra, de l’abattoir communal de Fianarantsoa et des tueries d’Ampasika pour connaître les origines des porcs abattus et les conditions dans lesquelles ces animaux ont été élevés. Les inspections des carcasses de porc ont été faites à l’abattoir de la Commune Urbaine de Fianarantsoa en Février 2008. Les animaux abattus proviennent surtout des District de Fianarantsoa I et II. En plus de ces inspections, des collectes de données ont été également réalisées à l’abattoir municipal de Fianarantsoa. Pour avoir des éléments de comparaison avec la zone d’étude c’est-à-dire la Région de la Haute Matsiatra, des inspections ont été également réalisées dans des tueries privées situées à Ampasika (ANTANANARIVO). Les résultats des inspections et de la collecte de données ont été traités à l’aide du tableur Excel afin de mettre en exergue la prévalence de la cysticercose porcine dans la Région d’étude. Enfin, il y a les recherches bibliographiques sur le thème afin de connaître un peu mieux la cysticercose porcine.

III.2. ENQUETES

III.2.1. Les enquêtes faites à Haute Matsiatra Des questions libres sur le mode d’élevage des porcs dans la Région ont été posées aux personnels du SREL/SRSAPS et de l’abattoir de Fianarantsoa. Elles ont montré que la conduite d’élevage des porcs dans cette région est dominée par l’élevage en divagation. Selon le SREL/SRSAPS Haute Matsiatra, plus des 90% des paysans pratiquent ce mode d’élevage c’est-à-dire la divagation des porcs sauf pour le District de Fianarantsoa I où cette pratique a été exclue complètement (Figure 11). Il existe deux principaux types de conduite d’élevage dans la Région Haute Matsiatra : − Elevage en divagation − Elevage en claustration.

19 Matériels et méthodes

Figure 11 : Carte de répartition des différentes conduites d’élevage dans la Région Haute Matsiatra

Source : SREL/SRSAPS

III.2.2. Les enquêtes à Ampasika Avant de faire les inspections, on a posé des questions aux personnes qui ont amené les porcs sur l’origine de ces animaux et les conditions dans lesquelles ils ont été élevés. Cette enquête nous a permis de grouper les animaux abattus en : − Porcs tout venants qui sont des animaux élevés par divers paysans et rassemblés par un seul collecteur qui les amène dans les tueries. D’après les collecteurs, parmi les paysans éleveurs, certains pratiquent l’élevage en claustration et d’autres l’élevage en claustration mais ils ne peuvent pas donner des proportions exactes. − Porcs de ferme .qui sont issus d’un élevage intensif et amenés aux tueries par le fermier lui-même.

20 Matériels et méthodes

III.3. INSPECTIONS DE VIANDES A L’ABATTOIR DE LA COMMUNE URBAINE DE FIANARANTSOA ET DANS LES TUERIES PRIVEES D’AMPASIKA Les abattages à l’abattoir communal de Fianarantsoa s’effectuent le matin de 6h à 8h environ alors que ceux des tueries d’Ampasika commencent plutôt (vers 5h du matin). Les abattages et les modalités d’inspections des deux (2) sites sont les mêmes puisque les inspecteurs de viandes sont des employés des services de la santé animale Haute Matsiatra et d’. Les seules différences résident donc dans les matériels animaux et les lieux d’abattage.

III.3.1. Les lieux d’abattage

III.3.1.1. L’abattoir municipal de Fianarantsoa Il est situé à 5Km environ du Centre ville, dans le Fokontany d’Ankidona. L’abattoir est divisé en deux parties bien distinctes dont une pour les bovins et une autre pour les porcins. La partie réservée aux bovins est composée par : • un parc à bœufs pour maintenir les animaux jusqu’à leur abattage ; • un couloir qui relie le parc au lieu d’abattage ; • un lieu d’abattage ; • une salle pour la dépouille, l’éviscération et la découpe ; • une salle pour le nettoyage des abats. La partie réservée aux porcs est très simple et se trouve en plein air mais elle est couverte par des toitures. Elle est composée par : • une aire d’abattage et qui sert aussi pour le flambage ; • un lieu pour l’éviscération, la fente et l’inspection.

III.3.1.2. Les tueries d’Ampasika Ce sont des tueries privées dont les activités se résument à l’abattage des animaux (porcs, bœufs) provenant de différentes régions de Madagascar et de les redistribuer aux bouchers de la Capitale. En ce qui nous concerne, seules les tueries s’occupant des abattages de porcs nous ont intéressé.

21 Matériels et méthodes

Les abattages des porcs se font en plein air comme à Fianarantsoa. Chaque tuerie est composée d’une aire d’abattage, d’un espace propre pour l’éviscération, la fente des carcasses et l’inspection des viandes et enfin d’un parc d’attente qui sert à stocker les animaux avant leur abattage (Figure 12).

Figure 12 : Parc contenant les porcs vivants

III.2.2. Les animaux abattus à l’abattoir de Fianarantsoa On a deux types d’animaux : ceux qui sont élevés en claustration par les habitants de Fianarantsoa I et ceux qui sont élevés en divagation par les paysans dans les Districts de FIANARANTSOA II, AMBALAVAO, IKALAMAVONY et AMBOHIMAHASOA. Les porcs abattus sont composés d’environ 60% de race Large White et 40% de race métisse (Large White x Race locale) et de race locale. Les poids vifs de ces animaux varient de 50Kg à 120Kg avec une moyenne comprise entre 60Kg et 80Kg. Quant à leurs origines, elles sont résumées dans le Tableau 9.

22 Matériels et méthodes

Tableau 9 : Origines des animaux abattus à l’abattoir communal de Fianarantsoa DISTRICTS EFFECTIFS (%)

IKALAMAVONY 4

FIANARANTSOA I 29

FIANARANTSOA II 63

AMBOHIMAHASOA 2

AMBALAVAO 2

TOTAL 100

Source : Archives de l’Abattoir municipal de Fianarantsoa

III.2.3. Les animaux abattus dans les tueries d’Ampasika On distingue : les animaux de ferme et les animaux de collecte. Les animaux de ferme sont des porcs produits par des éleveurs pratiquant l’élevage intensif. Ces porcs sont amenés dans les tueries par les propriétaires. Par contre, les animaux de collecte sont l’ensemble des porcs élevés en divagation et en élevage intensif par des paysans et des éleveurs. Ces animaux sont achetés et amenés dans les tueries par les collecteurs. D’après notre constatation durant les inspections des viandes et aussi d’après les estimations des inspecteurs, environ 80% des porcs abattus dans ces tueries sont des animaux de race améliorée (Large White) et 20% de race métisse (Large White x Race locale). Ces animaux ont des poids variant de 60Kg à 120Kg avec une moyenne comprise entre 80-100Kg. Selon le rapport des inspecteurs des viandes, plus des 50% des animaux abattus dans les tueries d’Ampasika proviennent du District de Tsiroanomandidy et le reste est réparti dans plusieurs districts (Tableau 10).

23 Matériels et méthodes

Tableau 10 : Origines des animaux abattus dans les tueries d’Ampasika EFFECTIFS DISTRICTS (%) Tsiroanomandidy 58,76 Arivonimamo 13,41 Antananarivo Atsimondrano 9,08 Ambalavao 6,67 Faratsiho 6,39 Autres Districts 5,69 TOTAL 100,00 Source : Rapports mensuels des inspecteurs des viandes d’Ampasika (septembre à décembre 2007)

III.2.4. L’inspection des viandes de porc L’inspection des viandes consiste à repérer les anomalies, les lésions ou les altérations susceptibles de rendre la viande impropre à la consommation humaine. Dans le cas de la cysticercose porcine, les vésicules ladriques ne sont pas visibles à l’extérieure de l’animal. C’est pourquoi, il faut préparer les animaux à l’inspection des carcasses.

III.2.4.1. La préparation des porcs à l’inspection En effet, il faut préparer les animaux à l’inspection car les grains de cysticerques ne sont pas visibles extérieurement. Pour cela, il faut passer par les étapes suivantes : • Abattage des porcs : saignée et égouttage ; • Préparation externe : flambage, grattage, lavage ; • Préparation interne : éviscération, nettoyage de la carcasse et des viscères, fente de la carcasse.

III.2.4.1.1. Saignée et égouttage Ces opérations consistent à transpercer la gorge de l’animal à l’aide d’un couteau et de recueillir ensuite le sang dans un sceau en plastique (Figure 13). Elles nécessitent au moins trois (3) personnes car le porc doit être immobilisé afin que le sang ne s’éparpille pas sur toute l’aire d’abattage.

24 Matériels et méthodes

Figure 13 : Saignée et égouttage

III.2.4.1.2. Flambage Il consiste à griller l’extérieur de l’animal pour enlever les poils (Figure 14). On utilise des foins ou des fougères sèches pour effectuer le flambage. Figure 14 : Flambage

III.2.4.1.3. Grattage Le grattage consiste à frotter le corps de l’animal à l’aide d’un couteau pour blanchir la surface noire laissée par le flambage (Figure 15).

25 Matériels et méthodes

Figure 15 : Grattage

III.2.4.1.4. Lavage Il consiste à rincer le corps de l’animal avec de l’eau et une pierre ponce pour enlever les résidus et lisser la surface après le grattage (Figure 16). Figure 16 : Lavage

III.2.4.1.5. Eviscération Cette opération consiste à enlever tous les organes situés à l’intérieur de l’animal tels que l’œsophage, les intestins, les poumons, le foie, le cœur, etc. pour avoir ce qu’on appelle la carcasse (Figure 17). Pour faciliter l’éviscération, l’animal est suspendu sur des barres métalliques à l’aide de crochets. Les viscères sont nettoyés, inspectés et vendus à part.

26 Matériels et méthodes

Figure 17 : Eviscération

III.2.4.1.6. Fente de la carcasse A l’aide d’une machette, on coupe la carcasse éviscérée en deux (2) demi carcasses (Figure 18). Avant cette opération il est nécessaire de nettoyer la carcasse pour enlever les résidus de sang laissés par l’éviscération.

Figure 18 : Fente de la carcasse

27 Matériels et méthodes

III.2.4.2. Les matériels d’inspection Pour des raisons d’ordre hygiénique et pour donner le bon exemple aux ouvriers de l’abattoir, il a été impératif de porter : • une blouse blanche ou un tablier ; • une paire de bottes en caoutchouc. En plus de cela, les inspecteurs ont un couteau pour pratiquer les incisions sur les carcasses lors de l’inspection de ces derniers.

III.2.4.3. Le déroulement de l’inspection Pour ne rien manquer, il a été nécessaire d’arriver à l’abattoir un quart d’heure environ avant le commencement des abattages. L’inspection commence sur l’animal sur pied : examen ante mortem. Mais étant donné que la cysticercose n’est pas visible à l’extérieur, seul l’examen post mortem nous a intéressé. Pour trouver les grains de cysticerques, l’inspecteur pratique des incisions sur : • la langue ; • les muscles de la cuisse, de l’épaule, de la joue, du filet ; • le cœur. Dans le cas de forte infestation, il n’est plus nécessaire de pratiquer des incisions car les vésicules ladriques apparaissent à la surface des muscles de la carcasse tout entière.

III.2.4.4. La décision d’inspection Si la carcasse ne présente aucune anomalie, on effectue l’estampillage consistant à marquer la carcasse par un cachet trempé dans une encre bleue spéciale (Figure 19). Dans le cas contraire c’est-à-dire si la viande présente de la ladrerie, la décision est difficile à prendre car elle est vitale pour les deux parties : inspecteur de viande et boucher/éleveur. Quant aux deux (2) sites d’étude c’est-à-dire l’abattoir de Fianarantsoa et les tueries d’Ampasika, ils ont chacun leur décision respective.

28 Matériels et méthodes

Figure 19 : Carcasse estampillée

III.2.4.4.1. Pour l’abattoir de Fianarantsoa L’abattoir ne possède pas les moyens nécessaires au traitement des viandes ladres. Ainsi, l’inspecteur ne peut ni saisir la viande ni la traiter et les seules décisions qu’il puisse prendre consistent à ne pas estampiller la viande et à la faire suivre d’un certificat de saisie. De ce fait, la viande ladre ne peut pas être étalée et vendue sur la table des boucheries et être ainsi hors de portée des consommateurs.

III.2.4.4.2. Pour les tueries d’Ampasika Les carcasses faiblement infestées sont traitées par ébouillantage dans un demi fût sur un feu de bois durant deux (2) heures. Par contre, les viandes fortement infestées ne sont pas estampillées et sont remises au propriétaire avec un certificat de saisie pour être détruite et enterrer ou servir pour la nutrition animale.

29 Matériels et méthodes

III.3. COLLECTE DE DONNEES Elle se résume en la recherche de données dans les archives de l’abattoir municipal de Fianarantsoa afin d’avoir un peu plus d’informations sur la cysticercose porcine dans la Région. Cette collecte de données nous a permis de connaître l’évolution de la prévalence de la cysticercose porcine l’année précédente (Tableau 11). Tableau 11 : Evolution de la prévalence de la cysticercose porcine (année 2007) Prévalence Mois Nombre de porcs abattus Cas de Cysticercose (%) Janvier 443 25 5,6 Février 410 19 4,6 Mars 541 18 3,3 Avril 468 17 3,6 Mai 487 11 2,2 Juin 658 20 3,0 Juillet 514 14 2,7 Août 640 17 2,6 Septembre 551 24 4,3 Octobre 502 16 3,1 Novembre 465 13 2,7 Décembre 590 19 3,2 TOTAL 6 269 213 3,4 Source : Archives de l’abattoir municipal de Fianarantsoa

III.4. TRAITEMENT DE DONNEES A l’aide du tableur Excel, on a calculé les pourcentages des porcs atteints par la cysticercose afin de comparer les prévalences respectives des régions d’où proviennent les animaux inspectés. Quant aux données collectées dans les archives de l’abattoir municipal de Fianarantsoa, toujours à l’aide du tableur Excel, on a fait une analyse de la variance de la prévalence de la cysticercose porcine en fonction de la saison pendant l’année 2007.

30 Matériels et méthodes

III.5. LIMITES DE LA METHODOLOGIE

III.5.2. Limite des inspections des viandes L’existence des abattages clandestins (« RAINIZAVONA ») ne nous a pas permis de déterminer la prévalence réelle de la cysticercose porcine dans la zone d’étude. En effet, les paysans pratiquent le langueyage pour détecter les animaux malades et procède à leur abattage dans les brousses.

III.5.3. Limite de la recherche bibliographique Les recherches sur la cysticercose porcine à Madagascar sont pratiquement inexistantes par rapport à celles faites sur d’autres maladies du porc ou sur la cysticercose humaine.

31

RESULTATS ET DISCUSSIONS

Résultats et discussions

PARTIE IV : RRREEESSSUUULLLTTTAAATTTSSS EEETTT DDDIIIISSSCCCUUUSSSSSSIIIIOOONNNSSS

Nous avons deux catégories de résultats selon la méthode avec laquelle ils ont été obtenus. Ainsi, on a les résultats obtenus par les inspections à Fianarantsoa et Ampasika et ceux obtenus par la collecte de données dans les archives de l’abattoir de la CUF.

IV.2. RESULTATS DES INSPECTIONS DES VIANDES

IV.2.2. A l’abattoir de Fianarantsoa Durant les quelques jours d’inspection, il y a eu 168 animaux abattus dont 5 porcs ont présentés des grains de cysticerques (Cf. ANNEXE 1). Les détails y afférents sont résumés dans le Tableau 12.

Tableau 12 : Prévalence de la cysticercose porcine à l’issue des inspections à l’abattoir de Fianarantsoa Cas de cysticercose Nombre de porcs abattus par Prévalence jour d’inspection Nombre (%) 13 0 0,00 21 1 4,76 21 1 4,76 14 1 7,14 20 0 0,00 14 0 0,00 13 1 7,69 15 0 0,00 20 1 5,00 17 0 0,00 168 5 2,98 Source : Auteur

32 Résultats et discussions

IV.2.3. Dans les tueries d’Ampasika 163 porcs ont été inspectés dont les détails sont contenus dans le Tableau 13.

Tableau 13 : Prévalence de la cysticercose porcine à l’issue des inspections dans les tueries d’Ampasika Cas de cysticercose Origine Nombre de porcs abattus Prévalence Nombre (%) Ambatondrazaka 14 0 0,00 Ankazobe 22 1 4,55 Soavinandriana 35 6 17,14 Arivonimamo 7 2 28,57 Ambalavao 36 4 11,11 Marovoay 49 5 10,20 Source : Auteur

IV.3. PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE SELON LES TYPES D’ANIMAUX INSPECTES A FIANARANTSOA ET A AMPASIKA Pour se faire, on a groupé les animaux en porcs tout venant et en porcs de ferme (cf. paragraphe III.2.2.). Puisque les animaux abattus à l’abattoir municipal de Fianarantsoa proviennent soit d’un élevage en divagation soit d’un élevage en claustration, on peut les classer dans les porcs tout venants. De ce fait, on a pu dresser le Tableau 14 afin de comparer la prévalence de la cysticercose porcine et les types d’animaux abattus. On a pu déduire que les porcs élevés intensivement et qui ne sortent jamais de leur logement sont rarement atteints par la maladie. En ce qui concerne la Région Haute Matsiatra, la plupart des animaux abattus provient du District de Fianarantsoa I où il n’existe plus des porcs qui divaguent ; ce qui explique la prévalence assez faible de la cysticercose porcine.

33 Résultats et discussions

Tableau 14 : Prévalence de la cysticercose porcine selon les types d’animaux inspectés PREVALENCE DE LA ORIGINE TYPES D’ANIMAUX CYSTICERCOSE PORCINE (%) Haute Matsiatra Porcs tout venants 2,98 Ambatondrazaka Porcs de ferme 0,00 Ankazobe Porcs tout venants 4,55 Soavinandriana Porcs tout venants 17,14 Arivonimamo Porcs tout venants 28,57 Ambalavao Porcs tout venants 11,11 Marovoay Porcs tout venants 10,20 Source : Enquête et inspection de viandes

IV.4. RESULTATS DE LA COLLECTE DE DONNEES A L’ABATTOIR MUNICIPAL DE FIANARANTSOA Grâce aux archives de l’abattoir de Fianarantsoa, on a pu connaître l’évolution de la cysticercose porcine pendant l’année 2007 (cf. Tableau 11). Les Figures 20 et 21 montrent que les variations de la prévalence de la cysticercose et celles de la pluviométrie présentent de légères similitudes. On a donc émis l’hypothèse que la pluie a une influence sur le taux des animaux atteints de la maladie. L’analyse de la variance de cette prévalence en fonction de la saison, à l’aide du tableur Excel, confirme bien cette hypothèse. En effet, les œufs de Taenia solium contenus dans les matières fécales humaines déversées dans l’environnement sont emportés par les eaux de ruissellement et sont repartis sur de plus vaste surface. Et c’est de ce fait que le risque d’infestation des porcs augmente lors de la saison des pluies.

34 Résultats et discussions

Figure 20 : Evolution de la prévalence de la cysticercose porcine dans la Région de la Haute Matsiatra (2007)

6

5

4

3

Prévalence (%) Prévalence 2

1

0

il t e e ier in re re r u oû b nv Avr Mai J mb Mars Juillet A e Ja Février temb cembr p Octo é Nov Se D MOIS

Source : Archives de l’abattoir communal de Fianarantsoa

Figure 21 Pluviométrie de la Région de la Haute Matsiatra (2007)

500

450

400

350

300

250

Pluie (mm) Pluie 200

150

100

50

0

r il t e e ie er r re r r illet b b Av Mai Juin ob m anv évri Mars Ju Aoû t m J F ve Oc No Septembre Déce MOIS

Source : Direction Générale de la Météorologie (Ampandrianomby)

35 Résultats et discussions

IV.5. EVALUATION DES PERTES ECONOMIQUES DUES A LA CYSTICERCOSE POUR LA REGION DE LA HAUTE MATSIATRA EN 2007 En 2007, 213 porcs sur les 6 269 inspectés à l’abattoir municipal de Fianarantsoa ont présenté des cas de cysticercose. Si on prend le cas théorique que les carcasses de ces animaux ont été détruites et enterrées, les éleveurs ou les bouchers ont donc subit une perte totale évaluée entre 29 et 44 millions d’Ariary (Tableau 15). Tableau 15 : Estimation des pertes économiques dues à la cysticercose pour la Région de la Haute Matsiatra (année 2007) Nombre de porcs Poids moyens des Prix moyens des Montant total des infestés carcasses carcasses pertes (Kg) (Ar/kg) (Ar) 213 60* 2 300* 29 394 000* 213 80** 2 600** 44 304 000** *Moyenne inférieure **Moyenne supérieure Source : Enquête à l’abattoir municipal de Fianarantsoa

IV.6. PREVALENCE DE LA CYSTICERCOSE PORCINE DE LA REGION DE LA HAUTE MATSIATRA PAR RAPPORT AUX AUTRES REGIONS DE MADAGASCAR ET DE L’AFRIQUE Comme le montre le Tableau 16, la Région de la Haute Matsiatra présente un faible taux de cysticercose par rapport à d’autres régions de l’île.

Tableau 16 : Situation de la Cysticercose porcine à Madagascar

REGION Prévalence de la cysticercose porcine (%)

Tsiroanomandidy* 8,5 Arivonimamo* 7,25 Ambalavao* 5,5 Mahanoro* 12,5 HAUTE MATSIATRA** 3,4 Source : *Razanapinaritra R., 2007a, 2007b, 2007c, 2007d **Archives de l’abattoir municipal de Fianarantsoa

36 Résultats et discussions

Certains pays africains tels que le Tchad, le Caméroun et la Zambie ont encore des taux élevés de cysticercose qui sont respectivement de 26,5%, 12% et 20,8% (Assana et al. , 1999 ; Phiri et al ., 2002 ; Nguékam A., 2003). Par rapport à ces pays, la Région de la Haute Matsiatra présente une prévalence faible de 3,4%.

37

SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS

Suggestions et recommandations

PARTIE V : SSSUUUGGGGGGEEESSSTTTIIIIOOONNNSSS EEETTT RRREEECCCOOOMMMMMMAAANNNDDDAAATTTIIIIOOONNNSSS

Il est très difficile voir même impossible de traiter les porcs atteints de la cysticercose à Madagascar. C’est pour cette raison que la meilleure décision à prendre est de mettre en place un programme de prophylaxie adéquat et approprié.

V.2. AMELIORATION DE LA CONDUITE D’ELEVAGE L’interdiction de l’élevage en divagation Si on veut éradiquer complètement la cysticercose porcine, l’amélioration apportée à l’élevage devrait se baser surtout sur la suppression de l’élevage en divagation selon l’ Arrêté Interministériel 2082/00 du 08-03-00 (ANNEXE 3) portant interdiction de la divagation des animaux de l’espèce porcine. Cependant, il ne faut pas forcer les paysans à abandonner cette pratique mais les sensibiliser sur le mode d’infestation et les aspects zoonotiques et pathologiques du parasite afin qu’ils prennent consciences des dangers et des pertes que la cysticercose porcine peut entraîner.

V.3. LUTTE CONTRE LA TAENIASE Elle consiste à traiter les porteurs de ténia suivi de mesures de surveillance, notamment l’amélioration du diagnostic de la taeniase dans les structures hospitalières et leur traitement systématique. A cet effet, des techniques de diagnostic beaucoup plus sensibles et spécifiques sont recommandées pour améliorer la détection des porteurs de Taenia solium qui pourront ainsi être traités.

V.4. AMELIORATION DE L’HYGIENE SOCIALE L’éducation sanitaire est un outil important dans chaque programme de contrôle de maladies parasitaires. Il est possible de réduire significativement la prévalence de la cysticercose porcine par une campagne d’éducation sanitaire dans une communauté rurale. Un tel programme pourrait être exécuté par les agents du service régional de l’élevage.

38 Suggestions et recommandations

En effet, le porc contracte la cysticercose en ingérant des œufs de Taenia solium contenus dans les matières fécales humaines. En empêchant ce contact entre le porc et l’agent de la maladie, on arrivera à éviter la maladie. Pour atteindre ce but, il faut :  Sensibiliser et éduquer les paysans sur l’hygiène qui est le seul remède efficace et sans le moindre coût pour la lutte contre la cysticercose ;  Mettre en place un programme efficace de sensibilisation à la fabrication de latrine pour chaque ménage.

39

CONCLUSION

Conclusion

CCCOOONNNCCCLLLUUUSSSIIIIOOONNN

Cette étude menée à Haute Matsiatra indique que la cysticercose porcine dont la prévalence se situe autour de 3% persiste dans cette région. Cela s’explique par le fait que les conditions d’infestation des porcs avec les œufs de Taenia solium sont réunies dans cette région. En effet, les conditions idéales pour l’accomplissement du cycle biologique du parasite et la perpétuation de la zoonose sont réunies dans la zone d’étude :  l’inexistence ou la rareté des latrines et les défécations à l’air libre ;  la divagation des porcs ;  les abattages clandestins qui se font en général à domicile et/ou dans des endroits inaccessibles aux inspecteurs de viandes ;  et enfin la méconnaissance des aspects zoonotiques de la maladie par les paysans. De nombreuses expériences sur la recherche de vaccin et de médicament pour prévenir la cysticercose ont eu des résultats assez satisfaisants dans le monde. Cependant, ces découvertes restent inaccessibles aux éleveurs malgaches dont le niveau de vie est encore très faible. Aussi, le respect de l’hygiène et l’interdiction de la divagation des porcs s’imposent. Même si la Région de la Haute Matsiatra présente un faible taux de cysticercose porcine par rapport à d’autres régions de Madagascar et celles d’Afrique, des solutions adéquates afin d’éradiquer totalement cette zoonose doivent être recherchées et appliquées.

40

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUBIBLIOGRAPHIQUESESESES

Bibliographie

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2. ANDRIANTSIMAHAVANDY A., RAVAOALIMALALA V. E., RAJAONARISON P., RAVONIARIMBININA P., RAKOTONDRAZAKA M., RAKOTOARIVELO D. , RATSITORAHINA M. , RABARIJAONA L. P. , RAMAROKOTO C. E. , LEUTSCHER P. , MIGLIANI R., RAHARILAZA N. ; 2003 ; Situation épidémiologique actuelle de la cysticercose à Madagascar ; Archives de l’Institut Pasteur de Madagascar 2003; 69 (1&2) : pages 46-51.

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19. RAZANAPINARITRA R. ; 2007b ; Rapport mensuel d’inspection des viandes (mois d’octobre).

20. RAZANAPINARITRA R. ; 2007c ; Rapport mensuel d’inspection des viandes (mois de novembre).

21. RAZANAPINARITRA R. ; 2007d ; Rapport mensuel d’inspection des viandes (mois de décembre).

22. SERRES H. ; 1989 ; Précis d’élevage du porc en zone tropicale ; IEMVT ; 331pages.

43

ANNEXES

Annexes

AAANNNNNNEEEXXXEEESSS

ANNEXE 1 : JOURNAL D’INSPECTION

JOUR 1 ORIGINE Nombre de porcs atteints de Nombre Strongylose Districts Communes Cysticercose pulmonaire

Fianarantsoa I CUF 4 0 0

Fianarantsoa II Ambalamadera II 1 0 0

Fianarantsoa II 1 0 1

Fianarantsoa II Iavinomby Vohibola 1 0 0

Fianarantsoa II 1 0 1

Fianarantsoa II Nasandratony 1 0 0

Fianarantsoa II 1 0 0

Fianarantsoa II Talatanampano 1 0 0

Ambohimahasoa Ambohimahasoa 2 0 0 TOTAL 13 0 2

JOUR 2 ORIGINE Nombre de porcs atteints de Nombre Strongylose Districts Communes Cysticercose pulmonaire

Fianarantsoa I CUF 7 0 0

Fianarantsoa II 1 0 0

Fianarantsoa II Ambalakely 1 0 0

Fianarantsoa II Centre 1 0 0

Fianarantsoa II Itsara 1 0 0

Fianarantsoa II 3 1 0

Fianarantsoa II Nasandratony 1 0 0

Fianarantsoa II Sahambavy 1 0 0

Fianarantsoa II 1 0 0

Fianarantsoa II Talatanampano 2 0 0

Fianarantsoa II Voamba 1 0 0

Ikalamavony 1 0 0 TOTAL 21 1 0

I

Annexes

JOUR 3 ORIGINE Nombre de porcs atteints de Nombre Strongylose Districts Communes Cysticercose pulmonaire

Fianarantsoa I CUF 6 0 0

Fianarantsoa II Alakamisy Ambohimaha 1 0 0

Fianarantsoa II Ambalamadera II 1 0 0

Fianarantsoa II Andoharanomaitso 1 0 0

Fianarantsoa II 1 0 0

Fianarantsoa II 1 0 0

Fianarantsoa II Ankarinarivo Manirisoa 5 1 0

Fianarantsoa II Nasandratony 1 0 0

Fianarantsoa II Talatanampano 3 0 0

Ikalamavony Solila 1 0 0 TOTAL 21 1 0

JOUR 4 ORIGINE Nombre de porcs atteints de Nombre Strongylose Districts Communes Cysticercose pulmonaire

Fianarantsoa I CUF 3 0 0

Fianarantsoa II Alakamisy Ambohimaha 1 0 0

Fianarantsoa II Ankarinarivo Manirisoa 4 0 0

Fianarantsoa II Mahazoarivo 1 0 0

Fianarantsoa II Talatanampano 3 1 0

Ambalavao Ambalavao 1 0 0

Ambohimahasoa 1 0 0 TOTAL 14 1 0

II

Annexes

JOUR 5 ORIGINE Nombre de porcs atteints de Nombre Strongylose Districts Communes Cysticercose pulmonaire

Fianarantsoa I CUF 5 0 0

Fianarantsoa II Andoharanomaitso 2 0 1

Fianarantsoa II Andranovorivato 2 0 0

Fianarantsoa II 1 0 0

Fianarantsoa II Ankarinarivo Manirisoa 3 0 0

Fianarantsoa II Iavinomby Vohibola 1 0 0

Fianarantsoa II Mahazoarivo 2 0 0

Fianarantsoa II 1 0 1

Fianarantsoa II 1 0 0

Fianarantsoa II Talatanampano 1 0 0

Ambohimahasoa 1 0 0 TOTAL 20 0 2

JOUR 6 ORIGINE Nombre de porcs atteints de Nombre Strongylose Districts Communes Cysticercose pulmonaire

Fianarantsoa I CUF 4 0 0

Fianarantsoa II Alakamisy Ambohimaha 1 0 0

Fianarantsoa II 2 0 0

Fianarantsoa II Andoharanomaitso 1 0 0

Fianarantsoa II Ankarinarivo Manirisoa 1 0 0

Fianarantsoa II Iavinomby Vohibola 3 0 0

Fianarantsoa II Isorana 1 0 0

Fianarantsoa II Mahazoarivo 1 0 0 TOTAL 14 0 0

III

Annexes

JOUR 7 ORIGINE Nombre de porcs atteints de Nombre Strongylose Districts Communes Cysticercose pulmonaire

Fianarantsoa I CUF 4 0 0

Fianarantsoa II Andoharanomaitso 1 0 0

Fianarantsoa II Anjoma Itsara 1 0 0

Fianarantsoa II Iavinomby Vohibola 1 0 0

Fianarantsoa II Mahatsinjony 1 0 0

Fianarantsoa II Sahambavy 2 0 0

Fianarantsoa II Voamba 1 0 0

Ambohimahasoa 1 0 0

Ambohimahasoa 1 1 0 TOTAL 13 1 0

JOUR 8 ORIGINE Nombre de porcs atte ints de Nombre Strongylose Districts Communes Cysticercose pulmonaire

Fianarantsoa I CUF 6 0 0

Fianarantsoa II Ambalakely 1 0 0

Fianarantsoa II Ambalamadera II 1 0 0

Fianarantsoa II 2 0 0

Fianarantsoa II Isorana 1 0 0

Ambohimahasoa Ambohimahasoa 2 0 0

Ambohimahasoa Befeta 1 0 0

Ikalamavony 1 0 0 TOTAL 15 0 0

IV

Annexes

JOUR 9 ORIGINE Nombre de porcs atteints de Nombre Strongylose Districts Communes Cysticercose pulmonaire

Fianarantsoa I CUF 10 0 0

Fianarantsoa II 1 0 0

Fianarantsoa II Andoharanomaitso 1 0 0

Fianarantsoa II Andranovorivato 1 0 0

Fianarantsoa II Iavinomby Vohibola 1 0 0

Fianarantsoa II Isorana 1 0 0

Fianarantsoa II Mahasoabe 1 0 0

Fianarantsoa II Voamba 2 1 0

Ambohimahasoa Befeta 2 0 0 TOTAL 20 1 0

JOUR 10

ORIGINE Nombre de porcs atteints de Nombre Strongylose Districts Communes Cysticercose pulmonaire

Fianarantsoa I CUF 3 0 0

Fianarantsoa II Alakamisy Itenina 2 0 0

Fianarantsoa II Andranovorivato 2 0 0

Fianarantsoa II Fanjakana 1 0 0

Fianarantsoa II Mahasoabe 1 0 0

Fianarantsoa II Mahatsinjony 2 0 0

Fianarantsoa II Voamba 2 0 1

Ambohimahasoa Ambohimahasoa 1 0 0

Ambohimahasoa Befeta 3 0 1 TOTAL 17 0 2

V

Annexes

ANNEXE 2 : Données météorologiques sur la Région de la Haute Matsiatra

ANNEE 2005 P J T°M T°m janvier 179,7 18 28,3 18,7 février 147,5 15 28,8 18,5 mars 67,7 19 26,8 17,8 avril 40,1 10 26,5 16,1 mai juin 2,6 6 21,5 12,2 juillet 27,9 15 19,9 10,3 août 8,1 9 21,4 10,6 septembre 9,9 3 20,9 11,9 octobre novembre 6,2 2 25,2 16,8 décembre 259,3 25 26,9 18,5 TOTAL 749 122 246,2 151,4

ANNEE 2006 P J T°M T°m janvier 87,4 15 26,7 17,6 février 31,6 18 27,4 18,1 mars 167,1 13 27,8 17,8 avril 60,3 15 25,7 16,5 mai 0 0 25,5 14,9 juin juillet 6 5 août 6,2 5 22,4 11,9 septembre 4 5 22,7 12,3 octobre 7,1 6 25,7 13,9 novembre 154,7 19 28,2 16,9 décembre 212,6 17 26,9 18,3 TOTAL 737 118 259 158,2

VI

Annexes

ANNEE 2007 P J T°M T°m janvier 429,3 28 25,6 18,6 février 310,2 27 27,8 20 mars 88,4 17 26,7 17,8 avril 124,6 18 25,7 16,8 mai 30,8 17 24,7 16,5 juin 9 11 20,9 11,3 juillet 5,3 7 20,8 11,5 août 3,5 8 22 10,6 septembre 34,7 6 23,1 12,6 octobre 22,7 5 25,5 14,5 novembre 147,6 16 27,6 16,7 décembre 129 14 28 17,6 TOTAL 1335,1 174 298,4 184,5

VII

Annexes

ANNEXE 3 : Textes et lois sur l’élevage à Madagascar

SANTE ANIMALE

NATURE et N° OBJET

Loi 91-008 du 25-07-91 Relative à la vie des animaux

Loi 2001-014 du 11-09-01 Modifiant et complétant certaines dispositions de la Loi 91-008

Décret 72-072 du 29-03-72 Portant réglementation de la création des abattoirs et définissant le classement et les règles de gestion des abattoirs

Décret 89-151 du 07-06-89 Abrogeant et remplaçant les dispositions du Décret n°60-188 du 09-07-60 établissant la nomenclature des maladies des animaux réputées contagieuses à Madagascar

Décret 97-1109 du 04-09-97 Relatif à l’agrément vétérinaire des établissements divers se livrant à l’abattage d’animaux, à la conservation, préparation, transformation et au transport des viandes, abats, issues et denrées alimentaires d’origine animale destinées à la consommation humaine

Décret 99-020 du 20-01-99 Fixant les mesures de lutte contre les maladies des abeilles et de contrôle sanitaire des produits de la ruche

Arrêté 3208/94 du 25-07-94 Fixant les conditions de l’inspection sanitaire des animaux dans les abattoirs

Arrêté 3211/94 du 25-07-94 Fixant les normes techniques dans les abattoirs

Arrêté 4864/94 du 27-10-94 Relatif aux conditions d’attribution de l’exercice du mandat sanitaire

Arrêté 9054/97 du 09-10-97 Relatif à l’agrément des tueries

Arrêté 9440/98 du 30-10-98 Modifiant et complétant certaines dispositions de l’A. 4864/94 du 27-10-94

Arrêté 3412/00 du 06-04-00 Fixant les conditions et modalités de la vaccination antirabique des animaux de compagnie

Arrêté 4326/00 du 28-04-00 Réglementant les saisies et la nature des stérilisations ou procédés de destruction des viandes malsaines

Arrêté 11.565/00 du 20-10-00 Interdisant l’importation de tout animal vivant et de viandes et produits carnés en provenance d’Afrique du Sud

Arrêté interministériel 3168/01 du 16-03-01 Interdisant l’importation des animaux vivants et des produits et denrées d’origine animale

Arrêté Interministériel 9459/01 du 23-08-01 Modifiant et complétant l’A.I. 3168/01 du 16-03-01

Arrêté Interministériel 11780/01 du 03-10-01 Portant allègement de l’interdiction de l’importation des

VIII

Annexes

animaux vivants et produits d’origine animale prévue par les A.I. 3168/01 et 9459/01

Arrêté 14 892/01 du 04-12-01 Portant institution de Groupement de Défense Sanitaire

Arrêté 6766/03 du 10-04-03 Abrogeant les dispositions de l’A.9440/98, modifiant et complétant certaines dispositions de l’A.4864/94 du 27-10-94

Arrêté Interministériel 5768/03 du 10-04-03 Portant abrogation de l’AI 11780 du 03-10-01, et portant allègement de l’interdiction de l’importation des animaux vivants et produits d’origine animale prévue par les AI 3168/01 et 9459/01

POLICE SANITAIRE - HYGIENE ALIMENTAIRE

NATURE et N° OBJET

Décret 70-348 du 23-06-70 Rendant obligatoire la vaccination annuelle contre le charbon symptomatique du cheptel bovin sur toute l’étendue du territoire de la République

Décret 82-387 du 14-09-82 Relatif au recensement, à la circulation et à la commercialisation des bovidés

Décret 89-152 du 07-06-89 Portant réglementation de l’administration de certains produits et contrôle des résidus toxiques dans les viandes et le lait des animaux d’élevage

Décret 92-284 du 26-02-92 Réglementant la pharmacie vétérinaire

Décret 93-844 du 16-11-93 Relatif à l’hygiène et à la qualité des aliments d’origine animale

Décret 94-424 du 03-04-94 Portant réglementation des importations de marchandises en provenance de l’étranger et des exportations de marchandises à destination de l’étranger

Décret 97-1110 du 04-09-97 Complétant les dispositions du D. 82-387 du 14-09-82

Décret 98-285 du 26-02-92 Relatif à la police sanitaire des animaux à Madagascar

Décret 98-1030 du 09-12-98 Portant réglementation de l’abattage des femelles zébues domestiques et de jeunes animaux de l’espèce bovine de race locale

Décret 2000-975 du 13-12-00 Interdisant l’importation de farines animales y contenant destinés à l’alimentation des animaux

Arrêté 233 du 09-02-60 Autorisant les Vétérinaires inspecteurs du Service de l’Elevage à effectuer des prélèvements en vue de la recherche des fraudes sur les produits destinés à l’alimentation des animaux et fixant les conditions matérielles

IX

Annexes

desdits prélèvements ainsi que leur destination

Arrêté Interministériel 10253/96 du 27-02-96 Réglementant l’octroi d’agrément des groupements pouvant acquérir, détenir et délivrer des médicaments à usage vétérinaire

Arrêté 6854/97 du 29-08-97 Fixant l’autorité compétente pour l’inspection sanitaire et qualitative des denrées alimentaires et produits d’origine animale et assimilés

Arrêté 7698/97 du 29-08-97 Relatif à l’estampillage des carcasses et abats de volailles

Arrêté 7699/97 du 29-08-97 Fixant les conditions auxquelles doivent satisfaire les établissements d’abattage de volailles à l’exportation

Arrêté 7700/97 du 29-08-97 Déterminant les conditions de l’inspection sanitaire post mortem de volailles

Arrêté 7701/97 du 29-08-97 Etablissant des normes de commercialisation pour les volailles

Arrêté 7702/97 du 29-08-97 Relatif aux conditions générales d’agrément des établissements divers se livrant à l’abattage d’animaux, à la conservation, préparation, transformation et au transport des viandes, abats, issues et denrées alimentaires d’origine animale destinées à la consommation humaine

Arrêté 7703/97 du 29-08-97 Relatif aux prescriptions concernant l’hygiène de l’abattage et de la découpe, les viandes destinées à être découpées, le contrôle sanitaire, le conditionnement et l’emballage des viandes fraîches

Arrêté 7704/97 du 29-08-97 Relatif aux conditions spéciales d’agrément des établissements

Arrêté 7705/97 du 29-08-97 Portant sur la conduite à tenir vis-à-vis des animaux réagissant positivement à l’intradermo-tuberculination

Arrêté 7706/97 du 29-08-97 Fixant la liste des produits chimiques autorisés à être utilisés dans les établissements agroalimentaires à Madagascar

Arrêté 7707/97 du 29-08-97 Portant interdiction de l’utilisation de certains médicaments et produits vétérinaires

Arrêté 7708/97 du 29-08-97 Fixant les conditions sanitaires auxquelles doivent satisfaire les ateliers de découpe de viandes de volailles

Arrêté 7709/97 du 29-08-97 Relatif à l’estampillage des viandes et abats destinés à la consommation humaine

Arrêté 9049/97 du 07-10-97 Relatif aux méthodes d’analyse en vue de la détermination du taux d’azote basique volatil total (ABVT) dans les produits de mer destinés à la consommation humaine

X

Annexes

Arrêté 9050/97 du 07-10-97 Relatif aux méthodes d’analyse en vue de la détermination du taux de l’histamine dans les produits de mer destinés à la consommation humaine

Arrêté 9051/97 du 07-10-97 Fixant les modalités de contrôle visuel en vue de la recherche des parasites dans les produits de la pêche

Arrêté 9052/97 du 09-10-97 Relatif aux critères microbiologiques auxquels doivent satisfaire certaines denrées animales ou d’origines animales destinées à la consommation humaine

Arrêté 9053/97 du 07-10-97 Fixant les conditions d’agrément des établissements d’entreposage des denrées animales ou d’origine animale

Arrêté Interministériel 960/98 du 11-02-98 Portant définition et codification des mesures sanitaires à prendre en cas de maladies contagieuses

Arrêté 1704/98 du 09-03-98 Fixant les mesures à prendre dans la lutte contre la tuberculose bovine

Arrêté 1705/98 du 09-03-98 Fixant les mesures de lutte contre la pasteurellose porcine

Arrêté 1706/98 du 09-03-98 Fixant les mesures de lutte contre la peste porcine classique

Arrêté 1707/98 du 09-03-98 Fixant les mesures de lutte contre la maladie de Teschen

Arrêté 1708/98 du 09-03-98 Fixant les mesures de lutte contre la maladie de NewCastle

Arrêté 1709/98 du 09-03-98 Fixant les mesures de lutte contre le charbon symptomatique

Arrêté 1710/98 du 09-03-98 Fixant les mesures de lutte contre le choléra aviaire (Pasteurellose aviaire)

Arrêté 1711/98 du 09-03-98 Fixant les mesures de lutte contre la dermatose nodulaire bovine (Lumpy Skin Disease)

Arrêté 1712/98 du 09-03-98 Fixant les mesures de lutte contre le charbon bactéridien (Anthrax)

Arrêté 1713/98 du 09-03-98 Fixant les mesures de lutte contre la variole aviaire

Arrêté Interministériel 0322/99 du 08-01-99 Portant identification de l’origine des bovidés en transaction

Arrêté Interministériel 395/99 du 13-01-99 Portant application des mesures sanitaires pour la protection des zones indemnes de peste porcine africaine

Arrêté 3482/99 du 12-04-99 Fixant les mesures de lutte contre la rage

Arrêté 3483/99 du 12-04-99 Relatif à l’observation des animaux mordeurs

Arrêté Interministériel 11968/99 du 15-11-99 Rendant obligatoire l’application des mesures de prophylaxie médicale collective sur les animaux d’élevage

Arrêté Interministériel 2082/00 du 08-03-00 Portant interdiction de la divagation des animaux de l’espèce porcine

XI

Annexes

Arrêté 2840/2001 du 07-03-01 Relatif au contrôle à l’importation des aliments destinés aux animaux

Arrêté 3168/01 du 16-03-01 Interdisant l’importation des animaux vivants et des produits et denrées d’origine animale (Fièvre Aphteuse)

Arrêté 3270/01 du 20-03-01 Interdisant la mise sur le marché ou la cession à titre gratuit des poissons à risque toxique et impropres à la consommation humaine

Arrêté 3271/01 du 20-03-01 Fixant les critères microbiologiques et le plan d’échantillonnage officiel applicables aux produits de la pêche destinés à la consommation humaine

Arrêté 8333/01 du 30-07-01 Portant réglementation des conditions d’hygiène applicable aux établissements de préparation, transformation, conditionnement, entreposage ou distribution des denrées alimentaires animales ou d’origine animale destinées au marché local

Arrêté Interministériel 9459/2001 du 23-08-01 Modifiant et complétant l’Arrêté Interministériel 3168/01 du 16-03-01 interdisant l’importation des animaux vivants et des produits et denrées d’origine animale

Arrêté Interministériel 11569/01 du 02-10-01 Portant levée de certaines mesures de police sanitaire prévue par AI 396/99 déclarant infesté de peste porcine africaine la totalité de Mcar, sauf Antsiranana et la région d’Ambatondrazaka

Arrêté Interministériel 322/99 du Portant identification de l’origine des bovidés en transaction

Arrêté 11864/2001 du 04-10-01 Relatif aux documents d’accompagnement des porcs en circulation

Arrêté 4278/2003 du 14-03-03 Relatif aux Inspecteurs des viandes destinées à la consommation humaine

Arrêté Interministériel 11752/2003 du 29-07-03 Fixant les mesures permanentes de prévention contre la Théileriose

XII