UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT AGRO MANAGEMENT FORMATION DOCTORALE

Mémoire de Fin d’Etudes en vue de l’obtention Du Diplôme d’Etudes Approfondies En Agro Management

Opportunités d’un Système d’Information Agricole dans la micro région d’

Président du Jury : Pr. Jean de Neupomuscène RAKOTOZANDRINY Rapporteur : Dr Romaine RAMANANARIVO Examinateurs : Dr Marie Laure RAKOTOARIVELO AJORQUE Dr Sylvain RAMANANARIVO Dr Rolland RAZAFINDRAIBE

Présenté par Solonirina Marthe RAZAFINDRASATA

Promotion M A N A G E R Année Universitaire 2003 - 2005

Mai 2005 RESUME

Développer le monde rural et inciter les paysans à la productivité : ce sont les bases de la formulation d’un programme national cohérent et durable. Une des pistes pour les réaliser serait de prioriser le développement humain : concentrer les efforts sur l’éducation, l’instruction à travers notre culture et dans notre langue. Comment, en effet, amener les paysans, peu instruits pour la plupart, au diapason des exigences de la modernité à travers l’accès à l’information, aux connaissances, aux nouvelles techniques de production, aux exigences du marché international ? Pour le cas du District d’Ambalavao, le Système d’Information Agricole constitue un élément fondamental à la planification des stratégies du développement rural. Un système qui englobe les domaines de l’Information, de l’Education et de la Communication. Au niveau microéconomique, il permettrait aux paysans de passer de la stratégie de subsistance à la stratégie d’accumulation. Au niveau macroéconomique, le Système d’Information Agricole assurerait l’effectivité d’une stratégie participative pour tous les acteurs. Chacun pourrait en tirer des profits, et ce, avec une panoplie de programmes de développement partagé.

Mots-clés : Système d’information, Développement rural, Stratégie, Acteurs, Communication, Ambalavao.

SUMMARY

Insuring rural growth and stimulating peasants for productivity: these are the formulation bases of a coherent and durable national program. Making human development a priority is one way to realize this goal: concentrating efforts on education beyond our culture with our language. In fact, how could we bring up peasants less instructed to the diapason of the modernity exigencies beyond information accessibility, knowledge, to the new production technologies, and to the international trade requirements ? For Ambalavao, the Agricultural Information system is one fundamental instrument to the rural growth planning strategy’s. A system which contains Information, Education and Communication’s domain. For microeconomic level, it could insure peasants the passage from subsistence strategy to accumulating strategy. For macroeconomic level, the district, Agricultural Information system could insure effectiveness of a participative strategy for development of whole actors. Everyone could withdraw profits, with a programs panorama of a shared improvement.

Key-words : Information system, Rural growth, Strategy, Actors, Communication, Ambalavao. REMERCIEMENTS

Mes vifs remerciements s’adressent à :

Mr Jean de Neupomuscène RAKOTOZANDRINY, Notre Président du Jury, pour m’avoir permise de présenter et de soutenir le présent mémoire,

Mme Romaine RAMANANARIVO, Mon Rapporteur, Vous m’avez été d’une grande aide avec vos qualités pédagogiques, Veuillez trouvez dans ce mémoire ma très haute gratitude,

Mes examinateurs, Vous avez accordé votre temps précieux pour mon humble mémoire, merci,

L’ensemble du corps enseignant de la Formation doctorale en Agro-management à l’ESSA, Vous m’avez offerte sans ménagement vos savoirs pour donner à cette formation une vraie valeur,

Docteur Marie Laure RAKOTOARIVELO-AJORQUE, Directeur du Centre d’information et de Documentation Scientifique et Technique, Je ne saurais jamais oublier votre dévotion envers tout le personnel, merci,

Toutes les personnes ressources d’ Ambalavao, Votre chaleureux accueil depuis la Recherche-action m’a encouragée à poursuivre mes études dans votre district, Puissiez-vous trouver dans ce travail un minimum de support pour établir le plan de développement de votre région,

Tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce travail.

MERCI

SOMMAIRE

R E S U M E ...... 2

REMERCIEMENTS...... 3

S O M M A I R E ...... 4

LISTE DES TABLEAUX ...... 6

ACRONYMES...... 7

INTRODUCTION...... 8

I - METHODOLOGIE DE RECHERCHE ...... 10

1. LE PROCESSUS DE LA RECHERCHE ...... 10 1.1. Phase préparatoire...... 10 1.2. Recherches bibliographiques ...... 10 1.3. Phase de Collecte de données ...... 11 1.3 .1. Enquête...... 11 1.3.2. Entretien ...... 13 1.4. Traitement des données...... 13 1.5. Analyse des données...... 14

2. CHRONOGRAMME DE TRAVAIL ...... 15

3. LES DIFFICULTES RENCONTREES...... 15

II - RESULTATS ET ANALYSES DES DONNEES...... 17

1. L’ENVIRONNEMENT INFORMATIONNEL...... 17 1.1. Les structures d’information existantes ...... 17 1.1.1. Les services décentralisés du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche ...... 17 1.1.2. L’ADITE Tovosoa ...... 17 1.1.3. La Radio Akon’i Tsienimparihy ...... 18 1.1.4. Les organismes privés d’appui aux producteurs ...... 18 1.2. Les besoins en information des acteurs...... 18 1.2.1. Ménages / paysans...... 19 1.2.2. Organisations de producteurs...... 19 1.2.3. Autorités locales...... 19 1.2.4. Opérateurs économiques ...... 19

2. LA LOGIQUE DES ACTEURS FACE A L’INFORMATION ...... 20 2.1. Circulation des flux d’information...... 21 2.2. Les appréciations de l’information par les acteurs ...... 21 2.3. Diagnostic de l’économie locale...... 22 2.3.1. Les activités économiques...... 22 2.3.2. Les systèmes de production...... 26 2.3.3. L’entreprenariat local ...... 29

3. LES CONTRAINTES DE L’ACCES A L’INFORMATION ...... 30

III - DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS...... 32

1. DISCUSSIONS...... 32 1.1. Opportunités...... 32 1.2. Stratégies...... 33 1.2.1. Stratégie participative...... 33 1.2.2. La nouvelle approche : système d’information agricole ...... 33

2. RECOMMANDATIONS...... 34 2.1. Méthodes d’analyse et de traitement de l’information...... 34 2.2. Conservation de l’information ...... 35 2.3. Modes de diffusion et de communication ...... 35 2.3.1. Les types d’information à diffuser aux paysans producteurs...... 36 2.3.2. Les formes de support à utiliser pour la diffusion et la vulgarisation de l’information...... 36 2.4. Intégration des paysans aux logiques de l’information ...... 36

CONCLUSION...... 38

BIBLIOGRAPHIE...... 39

WEBLIOGRAPHIE...... 40

ANNEXES...... 41

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n° 1 : Répartition des enquêtés par commune et par sexe 11 Tableau n° 2 : Chronogramme de travail 14 Tableau n°3 : Besoins en information 19 Tableau n°4 : Appréciation de l’information 21 Tableau n°5 : Activités économiques 22 Tableau n° 6 : Activités agricoles par commune 22 Tableau n° 7 : Forces et faiblesses des principaux produits 23 Tableau n° 8 : Répartition de l’élevage par commune 24 Tableau n° 9 : Elevages bovin et porcin par commune 24 Tableau n° 10 : Techniques et moyens de production 26 Tableau n° 11 : Tableau des contraintes de l’accès à l’information 29

ACRONYMES

ADITE : Agence de Documentation et d’Information Technique et Economique AFVP : Association Française des Volontaires du Progrès AGRIVET : Agriculture Vétérinaire ANAE : Association Nationale Pour l’Aménagement de l’Environnement BM : Banque Mondiale CCD : Comité Communal de Développement CIDST : Centre d’Information et de Documentation Scientifique et Technique CITE : Centre d’Information Technique et Economique CR : Commune Rurale CU : Commune Urbaine GCV : Grenier Communautaire Villageoise INSTAT : Institut National de la Statistique MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche NTIC : Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication OFMATA : Office Malgache du Tabac ONG : Organisations Non Gouvernementales PCD : Plan Communal de Développement PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement RAT : Radio Akon’i Tsienimparihy SIA : Système d’Information Agricole TIAVO : Tahiry Iombonanana Amatsiana Vola UPDR : Unité de programme pour le développement Régional WWF : World Wildlife Fund INTRODUCTION

L’information s’impose de plus en plus en tant qu’élément déterminant de tout plan de développement socio-économique d’un pays. La maîtrise de cette information et de son processus « Collecte, traitement, analyse et diffusion » constitue alors le gage de réussite de ce développement. La notion d’information dans le domaine du développement rural est assez large, tenant compte de l’information documentaire : on distingue l’information statistique et factuelle, l’information législative…. Ceci suppose le développement et la disponibilité de systèmes qui puissent identifier, traiter et diffuser de façon systématique et régulière ces différentes catégories d’informations.

Ambalavao accuse un retard dans ce domaine d’autant plus que les technologies évoluent rapidement et se diversifient de plus en plus. Dans le monde rural, la structure de la demande est représentée par diverses catégories d’utilisateurs. Il s'agit de décideurs, de cadres, d'ingénieurs, de chercheurs universitaires, d'étudiants, et d'investisseurs, d’opérateurs et d'agriculteurs, etc. Mais les besoins de ces derniers en information ne sont pas suffisamment satisfaits, à cause d’un certain nombre de dysfonctionnements caractérisant les structures d’information notamment du secteur agricole. On enregistre alors l’inadéquation entre la part de l’information produite et la part de l’information consommée.

C’est ainsi que le sujet a été choisi pour démontrer la non utilisation des informations et leur non disponibilité au bon moment, au bon endroit et pour les bons utilisateurs. Le choix a été fait pour une facilitation de la rencontre entre offre et demande d’information, dans un double objectif :

- faire converger les efforts par la mise en place d'un système d'information agricole pour un accès facile et économique aux vastes ressources d'information agricole et,

- aider à la prise de décision pour faciliter les choix opérationnels et stratégiques des acteurs à tous les niveaux.

La problématique tourne autour de la stratégie des acteurs du développement rural actuelle ; cette stratégie ne garantit pas encore un développement économique et social durable. Le manque d’informations d’ordre économique, technique et social se fait sentir à différents niveaux : communes reculées, ménages pauvres, genre défavorisé : femmes, enfants, vieux…. Ce qui crée un véritable décalage entre les acteurs et retarde ainsi l’évolution de ladite stratégie. Les hypothèses de travail supposent que la mise en place d’un Système d’ Information Agricole ou SIA concernant l’économique, le technologique et le social réduit le décalage entre les différents acteurs de développement et permet de faire évoluer leurs stratégies pour garantir un développement local rapide et durable. Il s’agira d’un Système d’Information Agricole : « communication et diffusion sous ses différentes formes » bien planifié pour créer des besoins nouveaux et pouvant susciter les acteurs à changer de comportement ou de stratégie.

L’objectif de l’étude est la promotion du développement régional par la mise en place d’un Système d’Information Agricole, en invitant tous les acteurs du développement à mieux focaliser leurs stratégies respectives pour des intérêts communs. Il s’agit alors de mettre en œuvre une politique et une stratégie d’information pour le développement rural profitant à tous les acteurs.

Les objectifs spécifiques sont l’identification des structures ou de systèmes d’information déjà existantes ainsi que les modalités de diffusion des informations au niveau de la communauté rurale de la sous-préfecture, l’identification des besoins des acteurs en matière d’information, et enfin la définition des stratégies pour un système d’information profitable à tous les acteurs.

L’étude est effectuée plus précisément dans la microrégion qui comprend 5 communes estimées comme pilote, dont Ambalavao, , , Anjomà, Ambohimandroso.

Ce mémoire comporte trois parties principales, dont :

la méthodologie de recherche incluant notamment le processus de la recherche : la phase préparatoire, les études bibliographiques, la collecte de données par les enquêtes et entretiens, le traitement et l’analyse des données.

les résultats de recherche et analyses, portant essentiellement sur un diagnostic succinct de l’environnement informationnel, la logique des acteurs envers ce système, et le blocage et/ou contraintes de l’accès à l’information ;

et enfin les discussions et recommandations concernant les moyens à déployer pour intégrer les acteurs aux logiques de l’information et pour que le Système d’Information et la Stratégie de développement rural soient en parfaite cohésion.

I - METHODOLOGIE DE RECHERCHE

Faisant suite à la Recherche-Action effectuée antérieurement intitulée : « SYSTEME D’

INFORMATION ET DEVELOPPEMENT REGIONAL : OPPORTUNITES DES SYSTEMES

D’INFORMATION AGRICOLE DE PROXIMITE, AXE : Ambalavao – » [19], le présent mémoire contribue aux programmes du Centre d’Information et de Documentation Scientifique et Technique ou CIDST, dans son programme de mise à disposition de l’Information pour prendre part au processus du développement rural.

La méthodologie adoptée pour le présent mémoire comprend les étapes suivantes : le processus de la recherche, le chronogramme de travail et les difficultés rencontrées.

1. Le processus de la recherche Il concerne la phase préparatoire, les recherches bibliographiques, la collecte de données, le traitement et l’analyse des données.

1.1. Phase préparatoire

Cette phase sert à faire la connaissance du milieu : la population et sa logique dans le système de production, les différents acteurs, le système d’information existant, et ce, dans le cadre de la recherche action citée antérieurement. Parallèlement, des entretiens ont été menés auprès de personnes ressources telles que le responsable de l’Antenne du CIDST à Fianarantsoa, le responsable du PNUD sur la conception des PCD des communes de la Province de Fianarantsoa. Les discussions préalables auprès de ces personnes ressources ont permis d’identifier les dispositifs déjà existant dans ces régions. Ces personnes peuvent aider à améliorer la connaissance du terrain, les problèmes rencontrés et les personnes à consulter. Effectivement, cette phase a orienté l’élaboration de la méthodologie d’approche à adopter.

1.2. Recherches bibliographiques

Après l’adoption du thème de recherche, une étude bibliographique est devenue indispensable. En fait, elle a permis d’affiner la problématique concernant le décalage entre les acteurs et de voir l’état de connaissance concernant l’étude en question et effectivement de la zone d’intervention. Il s’agit de :

La consultation d’ouvrages tels les livres, de périodiques tels les quotidiens d’information sur la région d’Ambalavao et sur le Système d’Information. Une telle démarche nécessite la documentation auprès de Centres d’Information et de Documentation tels que le CIDST, la Banque Mondiale, le CITE, le PNUD, l’UPDR ;

La recherche d’information sur le net en utilisant les moteurs de recherche comme google, kartoo, askjeeves, ainsi que les mots-clés suivants : Système d’information agricole, vulgarisation, comportement, stratégie, paysans, développement rural,.…

Les études bibliographiques ont servi à s’imprégner des littératures existantes, des recherches qui ont déjà été effectuées sur le thème ainsi que sur la méthodologie de recherche et d’exploitation des résultats.

1.3. Phase de Collecte de données

Cette phase consiste à vérifier l’hypothèse émise : « La mise en place d’un Système d’ Information Agricole ou SIA concernant l’économique, le technologique et le social, réduit le décalage entre les différents acteurs de développement et permet de faire évoluer leurs stratégies pour garantir un développement local rapide et durable » . C’est ainsi qu’on a procédé par les méthodes d’enquête et d’entretien.

1.3 .1. Enquête

Les enquêtes sur le système d’Information Agricole dans cette microrégion ont été faites en deux phases : l’échantillonnage et les enquêtes proprement dites.

1.3.1.1. Méthode d’échantillonnage

Le temps imparti à cette étape de l’étude explique le choix quelque peu limité à la micro-région constituée de cinq communes dont : - une urbaine : Ambalavao, et - quatre rurales : Iarintsena, Anjomà, Sendrisoa, et Ambohimandroso. L’échantillonnage est axé sur les ménages producteurs et a été fait de façon aléatoire selon la disponibilité des personnes enquêtées lors de notre passage. Tenant compte de la contrainte temps, 100 questionnaires ont été réalisés dont 84 exploitables, le reste étant incomplet ou non fiable. Il est à remarquer que vu l’inaccessibilité des communes éloignées, on a profité du jour du marché, le Mercredi, à Ambalavao pour rencontrer les paysans des communes rurales périphériques, soit sur la place du marché, soit dans les locaux de l’ADITE. Le tableau suivant concerne la répartition des enquêtés par commune et par sexe pour démontrer la représentativité de ces 84 enquêtés.

Tableau n°1 : Répartition des enquêtés par commune et par sexe

Population enquêtée Communes Mâle Femelle Totale Ambalavao 19 12 31 Iarintsena 18 4 22 Sendrisoa 9 7 16 Anjomà 7 0 7 Ambohimandroso 5 3 8 Total 58 26 84 Source : enquêtes

Remarques : - Ambalavao est la mieux représentée étant le Chef lieu du district, - Iarintsena vient après Ambalavao vu sa proximité : 8 km vers le Sud sur la route Nationale 7, - Sendrisoa, même éloignée à 32 km, est mieux représentée à cause de la praticabilité de la voie routière qui y mène, ainsi que l’existence du Parc National de l’Andringitra, - Anjomà et Ambohimandroso, malgré leur relative proximité, 18 km et 14 km respectivement, sont mal représentées à cause de la difficulté d’accès des routes.

1.3.1.2. Les enquêtes proprement dites

La méthode par questionnaire a été choisie par le fait qu’elle semble être la mieux adaptée pour les enquêtes auprès des ménages. On part toujours des questions pré établies, car avec cette méthode, les informations recueillies sont plus précises ; ainsi, les résultats sont plus faciles à dépouiller.

1.3.2. Entretien Une dizaine de personnes ressources ont accepté d’être interviewées. L’entretien semi directif a été choisi afin de leur permettre de s’ouvrir sur d’autres thèmes qu’on ne pouvait pas prévoir. Néanmoins, les données obtenues à travers l’entretien sont plus difficiles à traiter, vu que les résultats obtenus ne sont pas standardisés. Les personnes ressources qui ont été considérées sont : les responsables du RAT, de l’AFVP, de l’ADITE, le WWF, de l’ONG Haonasoa, organismes appuyant techniquement ou financièrement les organisations paysannes, le deuxième Adjoint au Maire de la Commune Urbaine d’Ambalavao, les responsables des organisations ou groupements des producteurs, dont : - MIARAMITA-VTM : association dont les activités concernent l’agriculture et la pisciculture dans la commune d’Iarintsena, - Rotsy : association pour l’élevage bovin et la culture des plantes fourragères dans les communes d’Iarintsena et Ambohimandroso, - Tselatra : association pour le développement de la viticulture, l’élevage, les foyers améliorés et le charbon briquet ardent dans les communes d’Ambalavao et Anjomà ; - Fiombonantsoa : association des mères célibataires d’Ambalavao pour le développement de l’élevage porcin.

La démarche porte à porte auprès des personnes ressources a été adoptée et est effectuée d’une manière spontanée selon leur disponibilité, selon les fonctions du responsable et selon leur domaine d’intervention. Les résultats obtenus lors de ces entretiens font ressortir généralement la soif d’Information et de formation exprimée par les paysans sur les nouvelles techniques de production tant en agriculture qu’en élevage, sur les techniques de transformation, sur la gestion des organisations paysannes, sur les débouchés et sur la recherche de financement.

1.4. Traitement des données

Les données obtenues par les recherches bibliographiques ont été classées selon leur nature, qu’il s’agit de méthodologie, de recommandation, ou bien tout simplement pour fournir une idée générale sur le thème. Les résultats des entretiens ont été classés, quant à eux, suivant les interventions des organismes et / ou opérateurs publics ou privés, qui apportent leur appui aux paysans. Il s’agit de classer les réponses suivant leurs domaines : formation, appui financier, informations sur les techniques et systèmes de production, intrants, débouchés, disponibilité des produits…

Pour les questionnaires d’enquête, un grand tableau a été dressé après dépouillement pour faire ressortir chiffres et pourcentages ayant servi à faire des interprétations et pour donner des explications et commentaires. Il s’agit ici de faire la codification, la saisie des données, ainsi que les commentaires des résultats.

Le traitement de ces données n’a pas requis l’utilisation d’un logiciel spécifique. L’Excel a suffi pour les différents calculs.

Les résultats respectifs des recherches bibliographiques, des enquêtes et des entretiens sont ensuite combinés entre eux pour en faire ressortir les explications et les commentaires sur les chiffres significatifs.

1.5. Analyse des données

L’analyse effectuée considère le caractère qualitatif de l’étude. Elle vise à comprendre et à expliquer les comportements à différents niveaux de prise de décision en introduisant la causalité dans les relations mises en valeur par une analyse descriptive. L’introduction de la causalité est à la base de la définition des stratégies de chaque type d’acteurs et permet, sous certaines hypothèses, de mesurer l’évolution des comportements de ces acteurs en relation avec l’existence d’un Système d’Information fluide et transparent.

L’analyse des données ainsi obtenues a été faite en essayant de déterminer les interactions entre système d’information, stratégie de développement rural, et économie en général.

Les données ont été codifiées suivant une hiérarchisation des questions. Il s’agit surtout de savoir l’appréciation de l’information par les enquêtés et les interviewés concernant sa disponibilité, sa provenance, les échanges, la capacité d’adoption, la réceptivité, son utilisation, ses détenteurs, les besoins, surtout pour celles qui concernent directement les paysans.

2. Chronogramme de travail Ce travail est exécuté avec une superposition des différentes étapes. La recherche bibliographique et le traitement des données ont pris le plus de temps. Vu l’éloignement de la région ainsi que les différentes contraintes, les descentes sur terrain sont espacées et ne comptent en totalité que 22 jours pendant lesquels les entretiens et enquêtes sont effectués. Quelques questionnaires ont été déposés à l’ADITE pour que les paysans qui viennent pour consulter les documents ou pour participer à des ateliers, formations et/ou échanges les remplissent. Les entretiens nécessitant toujours notre présence ont accaparé la plupart du temps : un entretien dure au moins 45 minutes, sans parler les divers déplacements et attentes. Le chronogramme de travail est résumé dans le tableau ci-après.

Tableau n° 2 : Chronogramme de travail

2004 2005

Activités Août Septembre Octobre Novembre Décembre Janvier Février Mars

Phase préparatoire

Recherche bibliographique

Collecte de données (enquêtes et entretiens)

Traitement et analyse des données

Rédaction

Source : Auteur

3. Les difficultés rencontrées

Les difficultés qui se posent sont dues à la combinaison approche « ménages / paysans » et l’approche « organisation de producteurs ». Les problèmes ci-après sont évoqués : - Les femmes mariées sont réticentes à l’enquête, - Les hommes / chefs de ménage, ne veulent pas répondre au nom de l’Organisation de producteurs à laquelle ils appartiennent lorsqu’ils ne sont que de simples membres. C’est ainsi que les responsables de ces OP feront l’objet d’un entretien avec les autres personnes ressources. - Les personnes réticentes aux innovations techniques et / ou nouvelles techniques de production ne répondent pas convenablement aux questions. Elles ne font que soulever les malheureuses expériences vécues ou seulement entendues. Il serait alors vain de vouloir continuer à poser des questions. II - RESULTATS ET ANALYSES DES DONNEES

Le diagnostic de l’environnement informationnel, la logique des différents acteurs face à l’information, ainsi que les contraintes qui bloquent la dynamique des informateurs et des informés constituent les principaux résultats de l’étude.

1. L’environnement informationnel

L’identification des structures d’information existantes a été nécessaire pour mieux cerner la réalité informationnelle de la micro-région. Ce qui a en outre fait ressortir une typologie des besoins en informations exprimés par les acteurs.

1.1. Les structures d’information existantes

Il s’agit des Services décentralisés du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, de l’ADITE Tovosoa, du Radio Akon’i Tsienimparihy, et des organismes privés d’appui aux groupements paysans.

1.1.1. Les services décentralisés du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Ils sont présents uniquement dans la Commune Urbaine d’Ambalavao. Depuis la mise en veilleuse des services de vulgarisation, leurs agents apportent leur savoir faire dans des plates- formes d’échanges d’information organisées par l’ADITE Tovosoa en partenariat avec d’autres ONG.

1.1.2. L’ADITE Tovosoa C’est une agence décentralisée du CITE d’ Antananarivo. Elle fonctionne en tant que Centre de ressource, de documentation et de plate-forme d’échange.

1.1.2.1. Adhésion et fréquentation

Les membres adhérents de l’ADITE inscrits de Janvier à Août de l’année 2004 comptent 11,8% d’agriculteurs et éleveurs. Parmi les 15 catégories d’utilisateurs qui fréquentent l’ADITE de Janvier à Août 2004, agriculteurs et éleveurs combinés représentent 5,7%, et se trouvent en 3ème position après les personnes de l’Administration, des étudiants (Cf. Annexe VI) ; ce qui n’est pas sans importance vu leur faible niveau d’instruction.

1.1.2.2. Consultation et emprunt de documents

Les taux de prêt et de consultation sur place sur les ouvrages concernant l’élevage et l’agriculture représentent la majorité : 30,8% et 11,7% respectivement. Les documents concernant l’agriculture et l’élevage sont parmi les plus prisés par rapport aux autres thèmes, sans compter la consultation de journaux et périodiques (cf. Annexe VII). Ce résultat démontre implicitement le besoin en information dans la région.

1.1.3. La Radio Akon’i Tsienimparihy

Cette station couvre toutes les communes de la Sous-Préfecture d’Ambalavao. Elle collabore étroitement avec l’ADITE sur le plan animation. Outre les émissions concernant la présentation, l’annonce et la convocation sur les thèmes à débattre à l’ADITE, des émissions régulières concernant les prix des produits agricoles sur le marché local et sur les techniques de production y sont aussi diffusées. Il y a donc un effet de cascade : des paysans issus des communes reculées y participent ; ce qui entraîne la participation d’autres paysans. On peut même dire que ce moyen de diffusion est plus prisé par les paysans que n’importe quel autre apprentissage en matière de technique culturale. D’après son Directeur, et non moins son principal fondateur, il a surtout ouvert cette station dans un but personnel : aider les paysans à s’informer, à faire connaître la région, la Radio Nationale ne pouvant pas l’assurer. Cette station a aussi un rôle important en matière de sécurité publique par l’utilisation du « Konka » et les petites annonces.

1.1.4. Les organismes privés d’appui aux producteurs Ils travaillent essentiellement avec les organisations paysannes. Leurs principales attributions concernent l’appui financier et la formation en matière de techniques agricoles, de gestion des GCV, et de gestion des groupements.

1.2. Les besoins en information des acteurs

Outre les informations directement exploitables, les acteurs attendent également des éléments qui leur permettent de créer une information répondant aux demandes et contexte locaux.

1.2.1. Ménages / paysans Pour ce principal type d’acteur, les informations sur les techniques de production, les intrants et leurs coûts, les prix sur les marchés, les marchés potentiels, les principes fondamentaux sur la question juridique et foncière,… Bref, les informations de proximité leur sont nécessaires pour améliorer la productivité.

Toutefois, les informations les plus utiles pour améliorer leurs conditions d’existence ne leur sont pas toujours accessibles, et ce, tenant compte de la langue utilisée mais aussi de la forme de diffusion des informations. C’est ainsi que l’information non agricole concernant les finances, le foncier, et le juridique, sur les projets et les politiques de développement rural ainsi que sur les moyens de participer aux processus publics et de pouvoir s’ingérer dans la vie économique locale s’avèrent nécessaires et doivent être disponibles, faciles à consulter et à comprendre.

1.2.2. Organisations de producteurs Les membres des groupements ont leurs propres besoins en information, la nécessité de s’organiser dans un groupement doit leur assurer l’acquisition des informations sur les échanges, la transformation et la commercialisation qui leur seront très utiles pour mieux planifier les futures actions.

Le problème rencontré par ces groupements tourne autour de la marge de manœuvre en matière d’information limitée à l’offre des organismes d’appui.

1.2.3. Autorités locales

Pour ce type d’acteur, les informations dont ils ont besoin sont, en amont, la politique nationale, et en aval, les productions locale et régionale, les systèmes de production pratiqué, les contraintes : infrastructure, insécurité,… Ces informations doivent être disponibles pour pouvoir définir la politique régionale à mettre en œuvre et pour que tout un chacun y trouve ses intérêts.

1.2.4. Opérateurs économiques Pour ce dernier type d’acteur qui appartient essentiellement au secteur privé, et composé d’ONG locales, de collecteurs et de transformateurs,… les informations sur le marché relatives aux prix, aux filières porteuses, aux qualités et quantités disponibles dans chaque région, aux normes et enfin au système de production,… leur sont nécessaires pour la spéculation et la prise de décision. Le tableau suivant résume la dynamique des acteurs dans leur prise de décision si les informations dont ils ont besoin sont disponibles.

Tableau n° 3 : Besoins en information Niveau décisionnel Informations nécessaires Possibilité de prise de décision Ménages / paysans - Techniques culturales Stratégies des moyens - Disponibilité des intrants et des services, d’existence : établir des priorités prix sur les marchés, marchés potentiels pour les moyens d’existence et les - Informations simples en matière juridique décisions d’investissement et foncière Organisation des - Données sur les Organismes d’appui Stratégies collectives sur les producteurs financier et technique techniques de production et - Information sur les potentialités et sur les surtout de commercialisation et contraintes, pour ce qui est de la production d’échange et des échanges - Formation et information sur la gestion d’une association Autorités locales - En amont : information sur la politique Elaboration de politiques, au nationale niveau local, sur la fixation des - En aval : information sur la production priorités pour l’affectation des locale et régionale, sur les systèmes de ressources, création de revenus, production en vogue et les systèmes mécanismes de gouvernance pratiqués, sur les infrastructures existantes, locale… et sur la sécurité des administrés - Opérateurs - Informations sur les produits : quantité et - Stratégie de spéculation et Economiques qualité, sur les débouchés d’investissement

- Information sur les systèmes de production, - Evaluation de la demande du - ONG locales contraintes et nouvelles approches et marché pour les biens agricoles et technologies, Connaissance des systèmes les services, et les mécanismes traditionnels et des besoins des collectivités pour y parvenir Travail de coordination avec les communautés, sensibilisation et participation au processus Source : auteur

2. La logique des acteurs face à l’information

Quelques points ont été soulevés lors d’un aperçu global de la circulation des flux d’information, à savoir : les résultats concernant les besoins, la réceptivité, l’utilisation, et le partage de l’information par ces acteurs sus mentionnés, et enfin un diagnostic sommaire de l’économie locale.

2.1. Circulation des flux d’information

Comme tout acteur en milieu rural, dans la microrégion d’Ambalavao, les acteurs jouent à la fois le rôle d’informateurs et d’utilisateurs. Cela dépend du type d’information dont chacun a besoin. Pour le secteur primaire, les informations techniques en matière d’élevage et culturales sont surtout apportées par les ONG. Les contraintes de l’éloignement et de langage des informations disponibles dans les structures telles que l’Adite font que ces dernières restent l’apanage des habitants du Chef lieu de District. Quant au secteur secondaire, les opérateurs de moyenne et de grande taille perçoivent l’information de marché auprès des distributeurs classiques des marchés d’Antananarivo et d’Antsirabe. Cette diffusion se fait de manière automatique, alors que les opérateurs de petite taille sont à la merci des intermédiaires qui imposent de très bas prix. L’information technologique est disponible sur place avec les structures existantes mais non fréquentées. Le secteur tertiaire est le mieux doté en terme d’information. Les opérateurs bénéficient d’échange d’informations commerciale et technologique avec les partenaires extérieurs à la région.

2.2. Les appréciations de l’information par les acteurs

La soif d’information agricole se fait sentir ; les gens sont enclins à partager les informations acquises et estiment que l’information à une valeur plus significative si elle est payante. Les réponses obtenues concernant les besoins, la réceptivité, l’utilisation, et le partage de l’information peuvent être récapitulées comme suit :

Tableau n°4 : besoin, acceptation et partage de l’information Besoin en en Besoin information Acceptation de l'achat de l'information Favorable au des partage connaissances Connaissance structures des Utitlisation des structures Mise en place de structures oui non oui non oui non oui non oui non oui non Nombre d'enquêtés 84 84 0 56 28 76 8 75 9 52 32 84 0 % 100 0 67 33 90 10 89 11 62 38 100 0 Source : enquêtes

Ce tableau démontre effectivement la soif d’information exprimée par les paysans : 67% des enquêtés sont favorables à l’achat de l’information, et 90% le sont pour le partage des informations. Malgré le pourcentage élevé de la connaissance de l’existence des dispositifs d’information au niveau de la micro région soit 89%, l’utilisation n’est pas pour autant satisfaisante, soit 62%. Les raisons sont évoquées dans les contraintes de l’accès à l’information. Quant à la mise en place de structure de proximité, la soif exprimée à hauteur de 100% est en parfaite cohérence avec le souhait d’en disposer même dans chaque commune.

Ces appréciations emmènent à faire un diagnostic sur l’économie locale en considérant le système qui existe déjà en place.

2.3. Diagnostic de l’économie locale

Les activités qui font la renommée de cette région sont le marché de zébu, l’industrie du vin, et l’écotourisme. Mais comme la micro région est constituée en majorité de communes rurales, soit 4 communes sur les 5 de la micro région, les activités agricoles tiennent une grande place dans les activités quotidiennes de la population.

2.3.1. Les activités économiques Le tableau suivant montre la répartition générale des activités économiques exercées par les ménages enquêtés. Il fait ressortir la domination de l’agriculture par rapport aux autres activités.

Tableau n°5: Activités économiques

Autres Agriculture Elevage activités Riz Oui Non Fruits Autres Autres Bovins Porcins Céréales Légumes Aviculture Apiculture Nombre d'enquêtés Pisciculture

84 63 33 24 12 6 24 12 45 15 6 15 54 30

% 75 39 28 14 7 28 14 53 18 7 18 64 36 Source : enquêtes

2.3.1.1. Agriculture

Les enquêtes menées auprès des ménages producteurs montrent la domination de la riziculture sur les autres cultures. En effet, 75% des enquêtés pratiquent la riziculture tandis que 39%, 28% et 14% font respectivement de céréales, de légumes et de fruits. La répartition des activités agricoles par commune dans la microrégion est donnée ci-après:

Tableau n°6 : Activités agricoles par commune

Nombre P R O D U I T S Communes d'enquêtés Riz Céréales Légumes Fruits Autres Ambalavao 31 20 12 5 2 0 Iarintsena 22 15 8 6 3 1 Sendrisoa 16 13 6 6 4 1 Anjomà 774432 Ambohimandroso 8 8 3 3 0 2 Total 84 63 33 24 12 6 Source : enquêtes

Les données obtenues par la Commune Urbaine sur les principaux produits agricoles de cette région sont résumées dans le tableau qui suit :

Tableau n°7 : Forces et faiblesses des principaux produits

Produits Forces Faiblesse Riz • Abondance : possibilité de • Technique de production en surproduction pour la vente majorité traditionnelle vers le Sud et le sud Est de l’Ile Tomate • Surproduction • Produit fortement périssable • Pas de débouché avec problème d’évacuation • Pas d’unité de transformation • Qualité insatisfaisante Manioc • Abondance : alimentation à la • Pas d’unité de transformation fois humaine et du bétail Tabac • Monopôle de l’Ofmata : bas prix Fruits et légumes • Abondance • Pas d’unité de transformation Arachides • Abondance • Transformation artisanale Pomme de terre • Surproduction • Problème de débouché et d’évacuation • Qualité insatisfaisante Canne à sucre • Culture en progression • Problème de normalisation • Existence de transformation pour le « toaka gasy » artisanale en sucre Raisin • Culture en progression • Transformation industrielle • Produit de renom du District Source : Commune urbaine d’Ambalavao

2.3.1.2. Elevage

Malgré l’existence du marché bovin réputé, l’insécurité qui règne dans la région a fortement diminué le nombre de cheptel. Au niveau de l’élevage, l’aviculture arrive en tête avec 53%, suivi de l’élevage porcin, la pisciculture, l’apiculture sans oublier les vers à soie.

Le tableau suivant montre la répartition de l’élevage par commune de la microrégion.

Tableau n°8 : Répartition de l’élevage par commune

Nombre E L E V A G E Communes d'enquêtés Bovin Porcin Aviculture Pisciculture Apiculture Autres Ambalavao 31 5 5 12 4 2 2 Iarintsena 22 9 4 11 3 0 4 Sendrisoa 16 3 2 11 2 0 3 Anjomà 7 4 1 6 2 1 2 Ambohimandroso 8 3 0 5 4 3 4 Total 84 24 12 45 15 6 15 Source : enquêtes

Une étude d’opportunités effectuée au sein de la microrégion fait sortir que les activités d’élevage les plus rentables économiquement sont la sériciculture, la pisciculture, l’aviculture, les élevages porcin et bovin. La sériciculture est une activité traditionnelle de renommée et tient une place importante dans l’économie locale. Quant au tableau suivant, il montre en détail la taille du cheptel en élevage bovin et porcin par commune.

Tableau n°9 : Elevages bovin et porcin répartis par Commune

Taille du cheptel (nb de tête) Commune Bovin Porcin Ambalavao 3 595 1 463 Ambohimandroso 4 051 450 Anjomà 4 250 3 500 Iarintsena 13 868 800 Sendrisoa 6 530 927 Total 32 294 7 140 Source : Ilo 2001 – INSTAT et Université de CORNELL

De source PADR, le petit élevage du Fivondronana compte un cheptel de 6 200 têtes d’ovin, de120 têtes de caprin et de 826 600 têtes de volailles en 2001.

2.3.1.3. Autres activités

L’étude a fait ressortir que 64% des enquêtés pratiquent d’autres activités génératrices de revenu. Par ailleurs, enquêtes, entretien et documentation confondus ont démontré l’importance des autres activités secondaires ci-après : le marché de zébu, l’industrie du vin, ainsi que les activités liées au tourisme telles que l’hôtellerie, l’animation, l’artisanat …Viennent en second lieu la menuiserie, l’enseignement, l’administration et le commerce. L’industrie de vin et l’écotourisme sont les principaux secteurs porteurs : Industrie de vin : la région est réputée pour les caves de Soavita – et de Chan Foui d’Ambalavao. L’extraction de vin est l’activité la plus développée. Avec plusieurs caves, la région constitue une réserve importante en vin pour le pays. Ecotourisme : c’est une activité en plein essor. Des sites touristiques de renom s’y trouve : Parc National d’Andringitra, Anjà, Iaody, Tsaranoro, Ifandana, Ambondrombe et Ambohimandroso. Récemment, le sport parapente commence à attirer bon nombre d’étrangers, et même des nationaux. La région ne dispose pas encore assez d’infrastructures d’accueil : 2 Etablissements offrent 35 Chambres seulement peuvent accueillir les nombreux touristes. Actuellement, 2 nouveaux complexes hôteliers sont en phase d’achèvement. Une gîte d’étape, comprenant 20 lits, se trouve au Parc National de l’Andringitra, au pied du massif à Namoly Centre [17].

Il est aussi important de souligner que malgré l’existence de ces potentialités, la plupart de ces activités sont restées au stade traditionnel. Le manque d’information au niveau de ces secteurs bloque énormément le développement et la valorisation de ces filières. Même au niveau de la formation des prix, les paysans n’ont aucune référence fiable. Et majoritairement, ce sont les collecteurs qui fixent les prix sur le marché, au détriment des paysans producteurs.

La mise en place de dispositif capable de maîtriser les flux d’informations, de les traiter, et de les diffuser s’avère ainsi indispensable.

2.3.2. Les systèmes de production Les moyens et techniques de production, et le système productif seront traités différemment.

2.3.2.1. Les moyens et techniques de production

Les moyens de production restent encore archaïques si l’on considère que les moyens considérés comme modernes sont la charrue et la herse, en plus de l’éternel « angady ». L’insuffisance de surfaces cultivées constitue aussi un blocage pour faire évoluer la production annuelle. Par contre, malgré un niveau d’instruction assez bas, les paysans ne sont pas hostiles à l’adoption de la pratique des techniques de production modernes. Ce constat amène à considérer le rôle des structures d’information qui existent en ces lieux, afin d’inventorier réellement les besoins en information agricole des paysans, et de déterminer ou définir les stratégies des acteurs face à l’information.

Le tableau suivant récapitule l’état du système de production : surface cultivée, production annuelle, matériels et outillages utilisés, techniques de production ainsi que les niveaux d’instruction des enquêtés.

Tableau n° 10 : Techniques et moyens de production Surfaces Production Matériels et Techniques Niveau cultivées annuelle outillages de production d’instruction Nombre d’enquêtés Suffisantes Insuffisantes Suffisante Insuffisante Traditionnels Modernes Traditionnelles Modernes Primaire Secondaire Spécialisé

84 15 69 13 71 32 52 44 40 24 45 15

% 18 82 15 85 38 62 52 48 28 54 18 Source : enquêtes

L’insuffisance des surfaces cultivées, liée à des problèmes fonciers, ainsi que la faiblesse du niveau d’instruction empêchant l’ adoption des nouvelles techniques de production et l’utilisation des matériels et outillages plus sophistiqués expliquent l’insuffisance de la production annuelle. On remarque que les matériels considérés comme modernes sont les herses et les charrues.

2.3.2.2. Le système productif

Les résultats des enquêtes ont soulevé que les techniques culturales restent majoritairement traditionnelles. Le premier facteur de blocage est l’insuffisance de barrages pour étendre les surfaces cultivables. A cela s’ajoute les problèmes fonciers sur les modalités d’acquisition et d’appropriation des terrains. Ensuite, le taux d’utilisation d’engrais reste encore faible : moins de 7 kg à l’hectare. Cela est dû au faible niveau de vie des ménages, ainsi qu’au prix élevé des engrais. Moins de 10% des paysans cultivent les variétés de riz à haut rendement. Les nouvelles techniques telles le Système de riziculture intensif, ou SRI et amélioré, ou SRA ne sont encore qu’en phase d’expérimentation pour les ménages encadrés par les organismes d’appui. Le rendement moyen des rizières oscille autour de 2 tonnes de paddy à l’hectare. Le paddy reste, avec le maïs et le haricot, le principal produit de collecte. On constate quand même la présence de collecteurs informels et d’intermédiaires spécialisés dans le tabac et les produits vivriers tels que le manioc et la patate douce qui sont cultivés avant tout pour l’autoconsommation.

En ce qui concerne l’élevage, le système semi intensif est adopté à cause de l’exiguïté des pâturages et les contraintes des travaux agricoles. Les techniques d’élevage restent majoritairement traditionnelles, dont la faiblesse de l’utilisation de provendes et des taux de vaccination. Les gens ne vaccinent en général que les bœufs et les porcins à cause des exigences sanitaires.

Pour les activités de transformation, les équipements restent encore quasi-traditionnels : arachide, ricin, canne à sucre et tissage, à part les industries de vin. Pour la vannerie, aucune formation n’est dispensée. Pour le tissage, le CCD Namana appuie les femmes par une formation concernant la culture de mûrier et les techniques de tissage.

Pour le secteur tertiaire, les infrastructures d’accueil en matière de tourisme commencent à se développer. Les principaux problèmes consistent en l’absence d’appui et de formation [17]. L’inexistence de marketing, adhésion aux différents « tours operators », crée un facteur de blocage pour le tourisme. Pour les viticulteurs, le circuit de distribution se fait directement ou par le biais d’intermédiaires spécialisés. Pour les tisserandes, la vente est faite directement sur le marché ou en boutique.

2.3.3. L’entreprenariat local Le diagnostic de l’environnement des opérateurs économiques fait ressortir les constats suivants : 70% des opérateurs économiques n’ont accès à aucune formation professionnelle, L’accès au crédit de démarrage et au crédit de développement est extrêmement faible : respectivement 1 et 2%, et il n’existe dans la région que la TIAVO comme institution de financement; la connaissance du marché et des circuits commerciaux constitue le type d’information indispensable pour les agriculteurs afin de les inciter à augmenter leur production et à accroître leur productivité, La très forte demande d’informations techniques et économiques exprimée traduit la relative faiblesse des capacités actuelles des organisations professionnelles et des acteurs économiques, La coordination intercommunale en matière d’infrastructures est une condition, nécessaire pour rationaliser et accélérer l’équipement en micro territoire.

2.3.3.1. Les organismes de financement

L’entreprenariat local démarre à hauteur de 74% et développe l’activité à hauteur de 91% sur fonds propre et héritage. La source de financement de prêt identifiée est le : TIAVO. Les critères de choix de financement sont essentiellement la prescription de l’institution de crédit par quelqu’un de confiance, et la facilité de déblocage de prêt. Les opérateurs ont pris connaissance des organismes de financement par la publicité, la télévision et l’affichage [17].

2.3.3.2. Les organismes d’appui

Le WWF appuie la mise en place et le fonctionnement des greniers communautaires villageoises ou GCV, ainsi que des différentes infrastructures telles les barrages et Ecoles Primaires publiques, avec apport des bénéficiaires. Le LDI appuie la mise en place et le fonctionnement des GCV dans la CR Sendrisoa. L’ANAE : par l’intermédiaire de l’Association Fanarenana, assure un préfinancement pour l’approvisionnement en semences et en matériels agricoles à prix réduit à 50% : CR d’Iarintsena, Ambohimandroso, Anjomà, CU d’Ambalavao. L’Association Koloharena assure la facilité de paiement en matériels et intrants agricoles pour les organisations paysannes.

Telle est la logique des acteurs face à l’information. Les facteurs de blocage de l’accès à l’information seront explicités par la suite.

3. Les contraintes de l’accès à l’information Selon les enquêtes effectuées, les principales contraintes liées à l’accès à l’information sont énumérées par ordre d’importance : - la disponibilité en temps, - le langage utilisé, - le manque de sensibilisation, - le moyen financier et l’éloignement.

Tableau n° 11 : Tableau des contraintes de l’accès à l’information

Contraintes face à l'accès à l'information Communes Moyens manque de langage temps Eloignement financiers sensibilisation

Ambalavao 12 15 16 8 3 Iarintsena 91012105 Sendrisoa 678137 Anjomà 2486 8 Ambohimandroso 2665 8 Total 31 42 50 42 31 %3750605037

Source : enquêtes

Force est de reconnaître que les paysans ne consacrent pas spécialement du temps à la fréquentation des dispositifs d’information ne serait-ce que par curiosité ; ce qui explique ce pourcentage de 60%. Un des facteurs déterminant aussi est le manque de sensibilisation et d’animation des paysans faute d’animateur : la moitié des enquêtés l’admet. La langue utilisée dans les documents présentés est également un facteur de blocage pour 50% des personnes enquêtées ; le bas niveau d’instruction ne permet pas encore à tous d’accéder aux informations disponibles. Pour les communes environnantes, le déplacement engendrant des coûts supplémentaires et l’insuffisance des moyens financiers, à raison de 37% des enquêtés, empêchent la fréquentation des structures.

La micro région d’Ambalavao, d’après ces résultats, dispose donc de très nombreuses potentialités économiques. L’insuffisance et l’inaccessibilité des informations créent un blocage pour bon nombre d’acteurs. C’est ainsi que la discussion sur les opportunités d’un Système d’Information Agricole s’ouvre, et en fait ressortir quelques recommandations utiles.

III - DISCUSSIONS et RECOMMANDATIONS

On définit l’information comme un élément de connaissance susceptible d’être codé pour être conservé, traité et communiqué. C’est un élément indispensable à toute activité de développement, en particulier rural. Elle doit être disponible pour tous et accessible à tous ; mais elle n’est utile que si elle est communiquée, que si elle circule entre les différents utilisateurs avec des supports appropriés, et que si elle est échangée[ 7 ]. La communication, allant de la simple conversation entre deux personnes jusqu’aux médias les plus sophistiqués, s’applique à diverses situations. C’est l’élément de base du progrès. Sans communication, les découvertes en recherche agricole restent inexploitées et ignorées au lieu de servir au développement rural et de lutter contre la pauvreté du pays [7].

1. Discussions

Les opportunités sur le Système d’information existant ainsi que les stratégies mises en œuvre seront les points focaux de ces discussions.

1.1. Opportunités

Le système le plus prisé est la radio locale Radio Akon’i Tsienimparihy. Tous les acteurs y ont accès, la station pouvant être captée dans toutes les communes du district d’Ambalavao. Quant aux informations qui y sont diffusées, elles reflètent la réalité des communes même les plus reculées. Pour faire passer une information pertinente, il faut par contre bien choisir les moments où tout le monde est disposé à l’écouter, en particulier le soir. Viennent ensuite les informations que les organismes d’appui aux producteurs qui descendent directement chez les paysans pour les former et les informer aux différentes techniques améliorées et pour leur appuyer techniquement et / ou financièrement. Un tel système est limité dans le domaine d’action de l’organisme, donc n’englobe ni les autres thèmes, ni les autres acteurs, ni les autres organisations de producteurs. Quant à l’Adite Tovosoa, les documents ainsi que les plates-formes d’échanges qui y sont organisées constituent un des moyens adaptés de diffusion de l’information. Mais les différentes contraintes citées précédemment limitent considérablement l’utilisation du système. Certaines adaptations doivent y être introduites, telles que la diffusion en langue malgache et la décentralisation du système au niveau des communes, mesures qui sont encore loin de se réaliser. Par contre, les acteurs, ainsi et surtout les paysans, ont soif d’information malgré le fait que des blocages socioculturelles et psychologiques concernant l’introduction des innovations persistent.

1.2. Stratégies

Seront explicités dans cette section la stratégie participative et la nouvelle approche de la vulgarisation en tant que système d’information agricole.

1.2.1. Stratégie participative

Nombre de praticiens de l’information pour le développement ont souligné l’importance des démarches participatives en information et communication. Elle constitue l’assurance de l’intégration des bénéficiaires.

Chaque type d’acteur économique de la région a fait montre d’une soif inassouvie en matière d’information, que ce soit technique et surtout économique. L’accès à l’information constitue en lui-même un objectif inséparable du développement régional.

Pour ce qui est de la qualité et de la quantité des informations, il faut tenir compte de la capacité des décideurs d’utiliser les informations fournies. Les systèmes améliorés de gestion et de communication des informations rurales, élaborés à partir des principes des moyens d’existence durable, peuvent aider les communautés pauvres à s’organiser en tant que groupes, à mettre en commun leurs expériences, à exercer une pression sur les autorités pertinentes pour gérer leurs problèmes [14].

1.2.2. La nouvelle approche : système d’information agricole

La nouvelle approche, qu’est le Système d’Information Agricole, est un ensemble d’actions de formation, d’information et de conseil qui permet aux acteurs du développement rural d’améliorer leurs capacités à prendre des décisions rationnelles.

La priorité de cette nouvelle approche est axée sur les thèmes suivants :

les besoins des producteurs ainsi que des autres acteurs des filières pour pouvoir répondre aux exigences des marchés,

le renforcement des capacités de structures de proximité qui permettent d’ajuster l’offre et la demande en matière d’information,

la pérennité financière de ces structures,

la définition du rôle de l’Etat dans le dispositif du système, l’enjeu étant la lutte contre la pauvreté,

la mise en connexion des différents systèmes au niveau régional, voire national [15].

2. Recommandations

Bien qu’il y ait une prise de conscience grandissante auprès des différents acteurs sur le rôle crucial de l’information dans la vie d’une société rurale, peu d’institutions, à l’exception des institutions de recherche, ont réellement mis en place des moyens matériels, techniques et humains adéquats pour faciliter la production de l’information et sa conservation.

Quelques recommandations seront alors proposées : les méthodes d’analyse et de traitement, la conservation et les modes de diffusion de l’information, ainsi que les stratégies pour intégrer les paysans aux logiques de l’information.

2.1. Méthodes d’analyse et de traitement de l’information

Ces méthodes doivent permettre de faire de l’information un outil utilisable par d’autres et dans des contextes différents. La publication des résultats scientifiques reste le domaine du chercheur. Le chercheur est garant de la pertinence de l’information scientifique. Toutefois, pour passer de l’information scientifique à l’information pour le développement rural, les animateurs doivent assurer le traitement de ces résultats en des termes permettant sa diffusion et surtout sa compréhension [4]. La traduction de ce langage scientifique en forme compréhensible par les utilisateurs finaux s’avère indispensable pour garantir l’adaptation efficace du procédé. Les données et informations agricoles constituent un outil indispensable pour la rationalisation des activités de développement. Elles doivent être disponibles pour tous, accessibles à tous, convaincante, dans des formes et langages adaptés, avec des supports appropriés aux réalités et contextes locaux. Les documents de diffusion doivent être attractifs, pour les animateurs comme pour les agriculteurs. Le mode de présentation doit chercher à favoriser la communication ainsi et surtout l’échange.

2.2. Conservation de l’information

Il n’est pas rare, en effet, que des informations importantes produites par une institution soient difficiles d’accès ou parfois irrémédiablement perdues faute d’une organisation et d’une conservation adéquate.

La conservation sous forme de papier reste jusqu’à maintenant la plus utilisée. Les risques de perte sont encore très grands vu l’insuffisance et la non conformité des structures qui détiennent les informations.

Aussi, l’utilisation des NTIC pour recueillir, organiser et sauvegarder les informations produites est une fonction importante que devraient jouer les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Ces dernières concernent le renforcement de l’utilisation : formation, et de l’accès : infrastructure aux nouvelles technologies [15].

2.3. Modes de diffusion et de communication

L’objectif de cette étude est de fournir un défi à la gestion de l’information qui consiste à passer d’une stratégie de fourniture et de diffusion de l’information à une majorité d’acteurs passifs à une stratégie qui consisterait à impliquer ceux qui souhaiteraient produire leur propre contenu.

Pour communiquer, il ne suffit pas de parler : il faut aussi écouter. Cette simple vérité est souvent ignorée dans les activités de promotion de développement. Il faut associer les bénéficiaires à la conception et à l’exécution des projets. Il faut donner aux bénéficiaires les moyens de se faire entendre [1].

2.3.1. Les types d’information à diffuser aux paysans producteurs L’étude démontre que nos paysans n’acceptent pas facilement l’information diffusée. Il est nécessaire d’établir une typologie d’information : Une information opérationnelle, donc pratique, concrète, faisant référence à des techniques et méthodes telles qu’elles sont mises en œuvre en situation réelle. Une information pratique ayant la capacité d’aider les producteurs dans leurs activités, c’est-à-dire, traduite en langue malgache et applicable dans le contexte socioculturel local [16].

2.3.2. Les formes de support à utiliser pour la diffusion et la vulgarisation de l’information • La conception et la production d’informations agricoles, sous forme de fiches techniques et de bulletins de liaison tels que journal agricole, calendrier cultural, … permettront d’exploiter efficacement les potentialités des zones ciblées ; • La diffusion de l’information par une approche directe et participative sous forme de plate-forme d’échange, sensibilisation, animation en milieu réel, partage d’information courante,… et par l’utilisation de support audio-visuel dont l’émission radiophonique, la diffusion de films documentaires ou de présentation de dia positifs,… sera mieux indiquée pour convaincre les paysans producteurs ; • La mise en place d’une banque de données à jour et accessible à tous les acteurs de développement rural sur les produits, les coûts, la quantité disponible, le marché potentiel,… permettent une circulation de l’information sous des formats standard ;

• La mise en place d’une structure d’information qui appuie les organisations par les échanges d’expérience et de savoir-faire avec d’autres organisations venant d’autres régions a plus d’efficacité et paraît plus facile à être adoptée [7].

2.4. Intégration des paysans aux logiques de l’information

Les nouvelles stratégies doivent reposer sur l’actualisation et la circulation rapide de l’information entre les différents acteurs ; ainsi, la population rurale devient un acteur majeur dans la production et la diffusion d’information pour le développement rural. Les thèmes d’informations considérés comme prioritaires sont : La mise en œuvre de politique et stratégie d’information pour le développement rural. Il s’agit de bien cerner les besoins des acteurs d’accéder à l’information pour faciliter leur prise de décision et leur participation au débat sur la politique de développement ;

La production et la commercialisation concernant les productions locales, dans le but d’améliorer la compétitivité des productions. Il s’agit d’informations techniques et économiques : prix, marchés, crédit. CONCLUSION

Un système d’information pertinent doit inclure les aspects économiques, techniques, sociaux et culturels du développement. Les produits et services d’information doivent répondre à un double besoin : • Celui d’outil de connaissance : faire circuler les savoirs, les innovations, les expériences au niveau régional ; • Celui d’outil d’aide à la décision : faciliter les choix opérationnels et stratégiques des acteurs, à tous les niveaux, depuis les acteurs de terrain jusqu’aux décideurs [18].

Les nouvelles stratégies doivent reposer sur une circulation rapide de l’information entre les acteurs, ainsi donc, la population rurale devient un acteur majeur dans la production et la diffusion d’information pour le développement rural. Un système d’information de proximité permettra une circulation rapide des informations et supposera une mise à jour régulière. Cette dernière nécessite une maîtrise des flux de données. L’intégration de tous les acteurs à différents niveaux dans le processus est primordiale.

Il est important de prêter attention aux moyens de communication, à leurs modalités et à leurs caractéristiques essentielles ainsi qu’au niveau de transparence si l’on veut responsabiliser les communautés rurales et leur permettre d’améliorer leurs décisions.

Pour ce qui est des questions relatives à la qualité et à la quantité des informations, il faut également tenir compte de la capacité des décideurs ou acteurs d’utiliser les informations fournies. Les systèmes améliorés de gestion et de communication des informations rurales, élaborés à partir des principes des moyens d’existence durables, peuvent aider les communautés rurales pauvres à s’organiser en tant que groupe, à mettre en commun leurs expériences, à exercer une pression sur les autorités pertinents pour gérer leurs problèmes.

Les progrès de l’information devraient permettre d’améliorer les décisions et les conditions d’existence à tous les niveaux. Etre informé veut dire pouvoir anticiper et prendre une décision rationnelle par la suite, tout en tenant compte des facteurs de risques qui peuvent se présenter. BIBLIOGRAPHIE

1. ATW Consultants, Plan d’Action pour le Développement Economique Local. 2004

2. Banque Mondial, Rapport Sur Le Développement Dans Le Monde : Le savoir au service du développement – 1998,1999

3. Banque Mondiale, Participation Villageoise Au Développement Rural : manuel du praticien - 1999

4. BROCHET Michel - DANGE Guillaume, Etudier les pratiques paysannes pour initier un dialogue entre agriculteurs et techniciens - 2002.

5. C.V. RAJASUNDERAM, Dialogue canado-africain sur la communication participative pour le développement, site de l’INJEP.

6. CHAMBERS Robert - PACEY Arnold -THRUPP Lori Ann, Les paysans d’abord, Edition KARTHALA - 1994

7. CTA, Les Rôles De L’information Pour Le Développement Rural des Pays ACP Bilan et perspectives, Montpellier, France - 12-16 juin 1995

8. Equipe Permanente de Pilotage, Le Plan D’action Pour Le Développement Rural – Novembre 2001

9. FOURNIS Yves, Les Etudes de Marché : Technique d’enquête, sondages, interprétation des résultats, Edition DUNOD - 2000

10. GBF Formation Agricole et Vulgarisation, La vulgarisation agricole à – un aperçu global - 2001

11. MONOGRAPHIE DE LA PROVINCE AUTONOME DE FIANARANTSOA

12. MUNDY Paul – SULTAN Jacques, Les Révolutions de L’information, Edition CTA, Wageningen, Pays-Bas - 2001

13. PNUD, Plan Communal de Développement des Communes rurales d’Ambalavao - 2003

14. RANDRIANOMANANA B. - RAZAFINDRASATA S. « Systeme d’ information et developpement regional : opportunites des systemes d’information agricole de proximité, axe fianarantsoa : Ambalavao – Ambohimahasoa » - 2004

15. WADE Idrissa – BENZ Hélène David - EGG Johny dans Cahiers Agricultures, 2004. 13 :203-10. Informations et régulation des filières maraîchères au Sénégal.

WEBLIOGRAPHIE

1. www.iam-m/activités/recherche/axe2.agricultures

2. www.interdev

3. www.worldbank.org/afr/findings/french

4. http://spore.cta.int (Sept 2001) ANNEXES

Annexe I : Cadrage géographique

Annexe II : Principaux produits agricoles

Annexe III : Localisation et division administrative du Fivondronana d’Ambalavao

Annexe IV : Principales activités agricoles

Annexe V : Carte de l’élevage

Annexe VI : Tableau de fréquentation de l’ADITE

Annexe VII : Tableau de prêt et de consultation sur place de l’ADITE

Annexe VIII : Système d’Information agricole à Madagascar

Annexe IX : Questionnaire d’enquête

ANNEXE I : Cadrage géographique

Le Fivondronana d’Ambalavao se trouve dans la région de la de la province de Fianarantsoa. Il est limité par les Fivondronana de Fianarantsoa II et d’ au Nord, d’Ikongo à l’Est, d’Ihosy et Ivohibe au Sud.

Superficie : 4.686 km²

Population 2003 : 219.522 habitants

Les communes du Fivondronana :

Commune Urbaine : Ambalavao

Communes Rurales : , Ambinaniroa, , Ambohimandroso, , , Ankaramena, , Fenoarivo, Iarintsena, , , Manamisoa, Miarinarivo, Sendrisoa, .

Principales rivières : Zomandao, Fenoarivo, Sahambano, Mananatanana – Toutes affluents de Mangoky, le plus grand fleuve de Madagascar.

Principaux massifs montagneux et sommet :

Andringitra (Pic Imarivolanitra : 2.658m), Ambondrombe, Ranotsara.

La région choisie est le district d’Ambalavao, une ex sous-préfecture qui se trouve dans la région de la Haute Matsiatra dans le Betsileo, province de Fianarantsoa. Situé sur l’axe de la Route Nationale 7, à équidistance d’Antananarivo et de Toliara (462 km). Ce district représente un ensemble de 17 communes dont une urbaine et 16 rurales. Son climat est tempéré et humide à l’est, et tropical chaud et sec à l’ouest. Son hydrologie abondante est assurée par de nombreux cours d’eau. Des sites touristiques de renom ; Parc National d’Andringitra, Anjà, Iaody, Tsaranoro s’y trouvent et attirent beaucoup de touristes étrangers avec sa richesse en flore et les différentes activités sportives en montagne. L’économie locale est basée sur les activités rurales. La mise en valeur du terroir est marquée par l’usage encore important de techniques de production traditionnelles. Les problèmes fonciers qui se traduisent par l’exiguïté des parcelles du fait des règles d’héritage et par l’incertitude des limites des propriétés domaniales et privées constituent un frein à la rationalisation économique de l’exploitation des ressources naturelles.

Le marché autre que celui du zébu est en majorité à vocation régionale. Elle assure le centre vivrier du sud ; 75% de ses produits vont vers Sakaraha, Ilakaka et Toliary. Quant aux micro- entreprises, les plus importantes sont essentiellement viticoles, ou opérant dans divers secteurs tels que l’hôtellerie, la boulangerie et en particulier le tourisme.

Les opérateurs économiques font preuve de bonne volonté pour le développement du district, mais ils sont encore très éloignés des moyens d’information technique et économique et de formation professionnelle.

ANNEXE II : Principaux produits agricoles

Produit le plus important en superficie Produit le plus important en valeur COMMUNE 1er 2ème 3ème 1er 2ème 3ème Ambalavao maïs haricot arachide tabac chou vert tomates Ambinanindovoka riz maïs tabac riz maïs haricot Ambinanindroa manioc riz maïs manioc riz maïs Ambohimahamasina riz manioc patate douce riz manioc patate douce Ambohimandroso tabac riz manioc tabac tomates riz Andrainjato riz tabac oignon riz tabac oignon Anjoma riz manioc maïs riz manioc haricot ankaramena riz manioc maïs manioc riz maïs Besoa riz maïs manioc arachide riz haricot Fenoarivo riz manioc maïs riz manioc maïs Iarintsena riz tabac manioc riz tabac manioc Kirano riz tabac maïs riz haricot tabac Mahazony riz manioc tabac riz tabac manioc Manamisoa riz raisins manioc raisins riz manioc Miarinarivo riz manioc patate douce riz tabac manioc Sendrisoa riz manioc patate douce riz arachide manioc Vohitsaoka riz manioc maïs riz manioc voanjobory

Source : Ilo 2001 INSTAT et Université de CORNELL

ANNEXE III : Localisation et division administrative du Fivondronana d’Ambalavao

ANNEXE IV : Principales activités agricoles

ANNEXE V : Elevage

ANNEXE VI : TABLEAU DE FREQUENTATION (ADITE)

ANTENNE: ADITE TOVOSOA

FREQUENTATION

total N° CATEGORIE JAN FEV MARS AVR MAI JUNE JULY AUG cum ul é 1 ADMINISTRATION* 38 45 63 35 39 47 49 23 339 2 PROFESSION LIBERALE** 24 22 28 27 11 18 16 5 151 3 TEXTILE ET HABILLEMENT***** 7 6124828350 4 ETUDIANTS ET ASSIMILES 88 64 80 99 84 155 71 34 675 5 TRAVAILLEURS DES METAUX***** 7 67562 437 6 SERVICES*** (secteur tertiaire) 19 44 60 52 19 35 41 15 285 7 OUVRIERS ET EMPLOYES D'USINE ou D 41 46 48 34 12 24 18 3 226 COMMERCE 8 AGRICULT EURS 35 57 30 35 27 26 22 12 244 9 ELEVEURS 14 13 4 7 12 7 12 6 75 10 AUTRES INTERVENANTS et ENTREPRIS 18 11 13 13 18 22 44103 DU SECTEUR SECONDAIRE**** 11 TRAVAILLEURS du BOIS et DERIVES**** 24 23 18 19 13 13 12 33 155 12 ASSOCIATION, ORGANISATION, ETAT 24 55 29 32 18 34 42 25 259 territoriale ou collectivité décentralisée) 13 ENSEIGNANT S, CHERCHEURS 37 39 43 27 13 22 39 9 229 14 MEDIAS ET INFORMATION 24 12 7 43 15 AUTRES (chomeur, retraités, etc…) 217 195 374 121 32 598 965 205 2707 TOTAL GENERAL MENSUEL 593 626 809 510 336 1017 1306 381 5578

ANNEXE VII : TABLEAUX DE PRET ET DE CONSULTATION SUR PLACE (ADITE)

ANTENNE:ADITE TOVOSOA TABLEAU DE PRÊT THEMES JAN FEV MARS AVR MAI JUNE JULY AUG SEPT Total BOIS ET DERIVES 4 5 1 3 6 1 3 23 METAUX ET TRAVAIL DES METAUX PIERRES ET BIJOUTERIES TEXTILE ET HABILLEMENT 5 5 4 2 1 2 4 1 24 AMENAGEMENT DE L'HABITAT 5 1 2 1 5 2 1 17 FIBRES VEGET ALES ELEVAGE et DIVERS ANIMAL 9 8 17 10 9 9 2 2 10 76 AGRICULTURE ET AGRO-ALIMENTAIRE 6 6 14 5 6 3 4 4 4 52 CULTURE, LOISIRS, COMMUNICATION 1 1 1 3 MICRO-MECANIQUE, ELECTRONIQUE, ELECTROTECHNIQUE, FROID 14 10 7 4 4 3 2 6 44 INFORMATIQUE ENVIRONNEMENT 1 1 2 1 5 GESTION D'ENTREPRISE ET FINANCE 2 1 3 1 3 2 1 3 16 EDUCATION/SANTE 3 3 6 4 1 12 10 5 6 50 INDUSTRIE 1 2 1 4 1 9 TEXTES DE LOIS ET REGLEMENTS 2 3 1 6 SYSTEME "D" ET BRICOLAGE JOURNAUX et PERIODIQUES 6 9 7 6 9 5 6 7 9 64 ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT 3 2 1 2 1 9 AUTRES 4 2 1 7 TOTAL MENS UEL 54 56 71 42 38 51 30 30 44 416

ANTENNE: ADITE TOVOSOA CONSULTATION SUR PLACE

THEMES JAN FEV MARS AVR MAI JUNE JULY AUG SEPT Total BOIS ET DERIVES 3 4 7 11 19 4 9 3 15 60 METAUX ET TRAVAIL DES METAUX 2 2 2 2 6 PIERRES ET BIJOUTERIES 6 6 1 1 1 15 TEXTILE ET HABILLEMENT 11 21 13 15 17 4 10 3 12 94 AMENAGEMENT DE L'HABITAT 2 9 4 14 3 3 3 7 9 45 FIBRES VEGET ALES ELEVAGE et DIVERS ANIMAL 30 33 28 26 20 22 11 15 25 185 AGRICULTURE ET AGRO-ALIMENTAIRE 19 25 12 17 16 14 10 14 13 127 CORPS GRAS ET HYGIENE 3 1 4 PHOTO/PEINTURE/ART GRAPHIQUE CULTURE, LOISIRS, COMMUNICATION 12 13 4 9 8 11 1 3 4 61 MICRO-MECANIQUE, ELECTRONIQUE, ELECTROTECHNIQUE, FROID 25 25 14 30 23 13 12 1623 158 INFORMATIQUE ENVIRONNEMENT 3 5 1 2 1 7 1 7 20 GESTION D'ENTREPRISE ET FINANCE 10 776 10 2 1 4 11 47 EDUCATION/SANTE 45 35 41 37 25 46 11 8 33 248 INDUSTRIE 3 1 1 1 3 9 TRAVAUX PUBLICS ET ASSIMILES 4 1 4 TEXTES DE LOIS ET REGLEMENTS 8 6 12 3 15 3 1 4 48 SYSTEME "D" ET BRICOLAGE 6 6 5 4 4 2 2 1 6 30 JOURNAUX et PERIODIQUES 175 184 168 203 186 247 161 90 164 1414 ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT 13 12 2 2 3 6 4 7 11 49 AUTRES 10 11 13 4 2 3 11 43

ANNEXE VIII : Système d’Information Agricole – Madagascar Source : Groupe thématique GBF Formation Agricole et Vulgarisation [15]

Politique de développement rural (PADR, LPDR, DSRP, politique sectorielle)

Environnement Institutionnel, gouvernemental, semi-gouvernemental

Coordination, promotion / Education et subvention, régularisation Recherche et formation normalisation professionnelle

La Vulgarisation - Fédérations OP/MP - Organisations - Interprofessionnels paysannes - Firmes de service Facilitation de communication, - Sociétés - Groupes agroalimentaires formation, innovation d’intéressés - Structures en réseaux - etc.… - ONG facilitateurs

Prestataires de Prestations de Producteurs vus services, services, intrants, etc. comme clients / opérateurs en principe non partenaires économiques subventionnés

ANNEXE IX : Questionnaire d’enquête

FANADIHADIANA

Mikasika ny fahazoana, Fampiasana, Fanapariahana ny torohay

I – FAMPAHAFANTARANA / NY HADIHADIANA Anarana na Vondrona : Adiresy : Faritra : Fivondronana : Firaisana : Fokontany : Isan’ny mpiray antoka : Vavy : Lahy :

II – SEHATR’ASANY Asa fototra atao : Fambolena : Vary Hanikotrana Voankazo Legioma Voly fanodina : Paraky Voaloboka Hafa : Fiompiana : Omby Akoho amam-borona Landibe Trondro Gana matavy Tantely Fitrandrahana ala : Fanaovan-tsaribao Fanodinan-kazo Hafa : Papier antemoro Misy vadin’asa hafa ve ?, Eny Tsia Raha eny inona ?

III – FARI-PAHALALANY Fianarana an-tsekoly : Ambaratonga fototra II Ambony Hafa : Fiofanana Fanentanana Fiahiana

IV – ENTI-MANANA Fambolena Akora fampiasa : Masom-boly Zezika Fanafody Fitaovam-pamokarana : Nentin-drazana Ara-teknika (vaovao) Fomba famokarana : Nentin-drazana ara-tsiantifika (mampiasa voka-pikarohana) Fiompiana : Fanafody Sakafom-biby Fitaovana Fomba fiompiana

V – FAMATSIANA Mpamatsy ny akora ampiasaina : Fambolena : Masom-boly : Vokarina Vidina eo an-toerana Hafarana Zezika : Vokarina Vidina eo an-toerana Hafarana Fanafody : Vidina eo an-toerana Fanomezana Hafarana Fiompiana : Sakafo Fanafody Fitrandrahana ala Mpamatsy ara-pitaovam-pamokarana : Eo an-toerana Hafarana Fanomezana Nahazoana ny fomba famokarana : Fanentanana Boky Gazety Haino aman-jery (Fanjakana, ONG, Vondrona)

VI – FAMATSIANA ARA-BOLA Misy famatsiam-bola ve ? Eny Tsia Raha tsia, inona no antony : Tsy fisian’ny torohay Tsy fisian’ny antoka Raha eny : Vondrona Famatsiam-bola tsy miankina Hafa

VII – LALAM-BAROTRA Vokatra : Eo an-toerana Ivelan’ny faritra Misy mandray avy hatrany Mambongadiny

VIII – FILANA TOROHAY Misy fanentanana amin’ny teknika mpamokarana vaovao ve ? Misy torohay tonga ve aty amin’ny tantsaha ? Amin’ny fomba ahoana no ahazoana izany ? Ilainao amin’ny famokarana ataonao ve ny torohay ? Mety hampivoatra ny famokaranao ve ny hisian’ny fikirakirana torohay akaiky anao bebe kokoa ? Fantatrao ve ireo sampan’asa misahana ny torohay eto amin’ny faritra misy anao ? Efa nanantona azy ireny ve ianao ? raha eny, nahafa-po ve ?

IX – OLANA SEDRAINA AMIN’NY FAHAZOANA TOROHAY Ny tsy fisiana Ny ara-bola Ny fiteny Ny fandraisana Ny fahaizana Ny fitrandrahana Ny fotoana Ny fanentanana Hafa

X – SOSO-KEVITRA Ahoana no fomba andraisan’ny tantsaha ny torohay ? Inona no mety ho fiantraikan’ny torohay ara-teknika amin’ny famokarana, na sehatr’asa sahaninao ? Araka ny hevitra, inona no mety ho tombony amin’ny fampivoarana ny faritra misy anao amin’ny fampiasana torohay ? Tokony ho vidina ve ny torohay ? Eny Tsia Tokony hisy rafitra hajoro ve hikirakira ny torohay eto amin’ny faritra ? Vonona ve ianao hampita torohay anananao amin’ny hafa ?