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UNIVERSITE DE

Ecole Normale Supérieure

Département des Sciences et Pratiques d’Education et de Formation ٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭٭

CONTRIBUTION A L’AMEL’AMELIORATIONLIORATION DE LA STRATEGIE DE VVULGARISATIONULGARISATION AGRICOLE DANS LA REGION HHAUTEAUTE MATSIATRA

Présentée par : SAHOLIARILALA Berthine Marie Léonçue

Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées En Education – Formation d’Adultes (3eme Cycle) Août 2008 2

REMERCIEMENTS

- A notre Président de Jury,Professeur RASAMOELINA Henri , qui nous a fait le grand honneur d’accepter la présidence de notre jury de ce mémoire de fin d’études, malgré ses nombreuses préoccupations. Mes hommages les plus respectueux.

- A notre Jury de mémoire, Docteur RANDRIAMAHALEO Solo , qui a bien voulu accepter de juger notre travail. Veuillez croire en mon témoignage de profonde gratitude.

- Aux professeurs de l’Ecole Normale Supérieur de l’Université de Fianarantsoa , pour vos efforts dans l’Education et Formations des Cadres de notre pays .Merci en particulier à notre encadreur ,Docteur RAKOTOZAFY- Harison Jean Baptiste , pour vos précieux conseils,critiques et corrections durant la réalisation de ce présent travail de recherche . Veuillez accepter mes sincères reconnaissances.

- Aux différents responsables qui ont travaillés dans l’Opération de Développement Rural phase-2 et le Programme National de Vulgarisation Agricole, pour les informations et conseils que vous m’avez donnés Mes sincères remerciements

- Aux différents responsables de la Direction Régionale de Développement Rural ou DRDR pour les informations et conseils que vous m’avez donnés Mes sincères remerciements

- A mon mari Max. mes enfants : Léonce, Mahefa, Parany, Faniry , Je dédie ce mémoire.

- A mes amis et à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin dans la réalisation de ce mémoire. Mes vifs remerciements. 3

CURRICULUM VITAE

IDENTITE ET SITUATION FAMILIALE

Nom et Prénoms : SAHOLIARILALA Berthine M.L Date te lieu de naissance : 03 Février 1960 à Profession : Ingénieur Agronome 0ption Agriculture Situation familiale : mariée a 4 enfants à charge Adresse : BP 1112 Fianarantsoa (301)

FORMATIONS RECUES

Diplômes obtenues : - CEPE – BEPC – BACCALAUREAT serie D ( mention AB ) - Ingénieur Agronome ( option Agriculture ) - DESS/EFA à l’ENS – Université de Fianarantsoa (mémoire en cours)

Stage/Formations effectues : - Field Workshop on Agricultural extension ( Indonésie 1987) - Special Rice Production and training of trainers ( IRRI, Philippines 1988 ) - Développement des outils de Gestion des organisations locales IPD/AOS – Ouagadougou ,1995 ) - Communication et Andragogie ( Etcharry ,Tananarive , 1994 ) - Principe et technique de la réalisation audio-visuelle ( Antsirabe 1993) - Utilisation pédagogique des supports audio – scripto -visuels Dans les actions de formation et de vulgarisation ( 1993 ) - Conception et réalisation de diaporama ( 1990 ) - Méthode MARP ( 1999) - Formation en « Andragogie , Ingénierie de formation et Bonne Gouvernance » ( FID(Fonds d’Interventions pour le Développement) , 2007 )

EXPERIENCES PROFESSIONNELLES

1984 à 1989 : Chef de division Suivi et Evaluations au Service Provincial de la Vulgarisation Agricole de Fianarantsoa chargée - de relier avec la Recherche les essais et démonstrations installés dans les Circonscriptions Agricoles de Fianarantsoa , Ambositra , Mananjary, Manakara et Ihosy , - de suivre et évaluer ces actions de prévulgarisation - de concevoir les supports d’informations et d’évaluation ,d’analyser les informations et - d’exploiter les documents de suivi ( Tableau de bord , rapport d’avancement ….) 1989 à 1996 : Technicien Formateur pour le système Rizière dans l’Opération de Développement Rural ( ODR ) Fianarantsoa dont les responsabilités étaient : - De former les agents de bases ( Agent de Développement Rural ) ou directement des groupements de paysans sur la technique de riziculture améliorée et culture de contre saison sur rizière 4

- De conduire du diagnostic participatif en collaboration avec les chercheurs et, les paysans pour la détermination des thèmes a réaliser , de planifier,programmer, préparer , animer et évaluer la formation - De se relier de façon permanente avec les sources de connaissances ( recherche, paysans, articles et documents …) - De concevoir des Fiches techniques et fiches pédagogiques pour le renforcement de capacité des agents et des paysans en terme de riziculture et culture de contre saison sur rizière - D’assurer la formation théorique / pratique et d’effectuer les suivi -appuis des agents et des groupements sur terrain dans le domaine Technique - De donner des appuis – conseils auprès des agents et groupements de producteurs sur l’approvisionnements en intrants et matériels de production en amont de la production , sur l’aspect technico -productif pendant la période de production et la commercialisation et recherche de débouchés en aval de la production 1996 à 2000 : Responsable du volet Audio-visuel et organisation paysanne dans le Programme National sur la Vulgarisation Agricole (PNVA ) Fianarantsoa dont les rôles sont : - de concevoir et élaborer des supports audio – scripto -visuels adaptés a chaque niveau de publics (techniciens, paysans …) et utilisables pour les actions de formation et de développement - de contribuer a la promotion des organisations paysannes ( groupements mixte et surtout féminine ) - d’animer des séances de projection audio-visuelle au niveau village en vue de la sensibilisation de la population ( paysans et groupements ) a adopter les techniques améliorer sur la production agricole - de mettre en place , de suivre et d’encadrer des bibliothèques villageois. 2001 à 2002 : Responsable Formation technique culturale améliorée Direction Régionale de Développement Rural ( DRDR ) Haute Matsiatra 2003 à 2008 : Chef de Division Suivi & Evaluations DRDR Haute Matsiatra

DOCUMENTS PUBLIES : - Contribution à la réduction des pertes après récolte sur le mais et le paddy dans le Vakinankaratra ( Mémoire de fin d’études 1984 ) - Fiche technique sur la riziculture améliorée - Fiche technique sur les différentes cultures de contre-saison sur rizière - Dossier de projet d’appui à la production agricole dans la zone de Fianarantsoa II ( 1999 )

CONNAISSANCES LINGUISTIQUES - Français : Bon - Anglais : Bon CONNAISSANCES EN INFORMATIQUES - Microsoft Excel , Word , Power Point ,Internet

Je déclare sur l’honneur l’exactitude de ces informations

Fait à Fianarantsoa le 5

LISTE DES ABREVIATIONS AVB Agent Vulgarisateur de base APNV Approche participative au niveau village AMRT Atelier mensuel de revue de technologie ) ADR Agent de développement rural AUE Associations des usagers de l’eau ACCS Association de crédit a caution solidaire AP Association paysanne CIRPA Circonscription de production agricole CIRAGRI Circonscription Agricole CIRIR Circonscription de l’infrastructure rural CDR Conseiller en développement rural CSA Centre de services agricoles DPC Démarche participative et contractuelle COSOP Country Strategic Opportunities Paper CZDR Chef de zone de développement rural DCPE Document cadre de politique économique DRDR Direction Régional de développement rural DGDR Direction Générale de développement des régions DA Direction de l’agriculture (MAEP) DVA Départ Volontaire anticipé GC Groupe de contact GTDR Groupe de travail régional pour le développement rural GIC Groupements d’intérêt commun GCV Grenier commun villageois GPS Groupements semencier FAV Formation animation vulgarisation FQ Formation de quinzaine FKH Fédération koloharena FIDA Fonds international de développement agricole KH Koloharena 6

KOBAMA Koba malagasy MARP Méthode accélérée de recherche participative MPL Mpamboly ODR-1 Opération de développement rural première phase ODR-2 Opération de développement rural phase 2 = ODRII ONG Organisation non gouvernementale MAEP Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche MAP Action Plan PNVA Programme national de développement rural PTA Programme de travail annuel PA Paysan animateur PV Paysan vulgarisateur PSSA Projet spécial de sécurité alimentaire PD Parcelle de démonstration PA parcelle d’adoption OP Organisation paysanne EMP Essai en milieu paysan OMD Objectif du millénaire pour le développement PGE Politique général de l’état ODEMO Opération de développement pour le moyen ouest PADR Programme d’appui au développement rural HC Hameau de contact RD Recherche développement PROSPERER Programme de Soutien aux Pôles des micro-Entreprises Rurales et aux Economies Régionales RQ Réunion de quinzaine SDR Secteur de développement rural SPVA service provincial de vulgarisation agricole SE suivi évaluation SRI Système de riziculture intensive SRA Système de riziculture améliorée ZIA Zone d’intensification agricole USAID United States Agency for International Development 7

INTRODUCTION

I. PROBLEMATIQUE

Inventorier ce qui a été fait dans le pays en matière de vulgarisation , et , quelles approches ont été adoptées ? qui ont été les principales cibles, et les bailleurs de fonds ? quelles ont été les structures mises en œuvre, et les résultats ? était-ce un échec ou un succès ? Autant de questions qu’il nous faut répondre avec le maximum d’objectivité, sans autre forme de procès. Si beaucoup de projets , d’opérations et de sociétés d’aménagement se sont succédés dans le temps et dans l’espace , il est malheureux de constater que très peu d’écrits sont restés .. De deux choses l’une : ou bien nos illustres aînés avaient les mains trop lourdes pour écrire ou bien c’est nous qui sommes de mauvais conservateurs parce que les rapports en cours ou en fin de phase ne sont pas pour la plupart du temps placés dans les archives mais sont distribués individuellement aux dirigeants , peut être par manque de fournitures ou intentionnellement , mais en tous cas ces renseignements sont inaccessibles. En outre ,la capitalisation des acquis est pour la plupart des temps délaissée surtout quand on change de bailleurs de fonds ,et , les données et documents les concernant se perdent au fil des temps , parce que ici à Madagascar , dans le domaine du développement rural , on remarque que quand on change de bailleurs de fonds ,on a tendance à changer de stratégie d’intervention parce qu’on considère que l’approche du précédent Bailleurs de Fonds n’était plus valable c’est pour cela qu’il n’a pas pu avoir un autre projet pour continuer ce qu’il a entrepris , ce qui n’est pas toujours vrai mais même si c’était le cas ce n’est pas une raison de ne pas voir les points positifs apportés par ses réalisations et en profiter. En plus, il y a aussi cette mentalité qui nous est propre de vouloir à tout prix apporter quelque chose de nouveau quand on est nouvellement affecté à une poste et surtout quand le nouveau ministre est issu d’une partie politique différente : il y a le nouveau ministre va regrouper l’Agriculture et l’élevage , va les séparer ou bien va en 8 rajouter (exemple :la pêche )et par conséquent va renouveler son organigramme, d’une part ,et il y a le changement des responsables comme les Directeurs et autres qui eux aussi vont changer leur approche pour apporter quelque chose de nouvelle, ainsi de suite ,d’autre part , ce qui fait qu’on reste sur un éternel commencement et c’est le dispositif sur terrain qui reste inchangé qui va se trouver dans l’embarras parce que quelquefois on a l’impression de progresser quelquefois non . Dans tous les cas cités précédemment, le peu d’informations qui en reste a été transmis de bouche à oreilles par nos aînés partis en retraite. Tout ce qu’on essaie de nous inculquer est que les résultats obtenus par l’administration sont très peu limités .A la longue, cette subjectivité risque de se transformer en une sorte de complexe de culpabilité chez nos techniciens. En passant, on voudrait rappeler que la responsabilité de ces résultats mitigés n’est pas du seul ressort de l’administration. Ces pléthores d’assistants techniques, ces études interminables n’aboutissant à aucune action concrète , ces fameuses clauses qui nous obligeaient à acheter tel équipement provenant de tel pays et non pas tel autre, ces innombrables ingérences dans la gestion quotidienne du projet ; tout cela a contribué à amoindrir les résultats. Ces remarques un peu « désobligeantes » à l’endroit de nos partenaires émergeaient toujours au cours d’une discussion entre techniciens avertis aussi bien nationaux qu’expatriés. Vous pouvez nous croire qu’il coulera de l’eau sous le pont avant que les nationaux oseront écrire pareilles critiques à l’endroit de nos partenaires techniques et financiers, le sacro saint principe de « fihavanana » oblige. L’absence d’écrits, sur les expériences du passé qu’elles soient positives ou négatives, handicape au plus haut point les techniciens actuels. A plusieurs reprises , nous avons l’expression de vivre des expériences que des autres ont déjà vécu. En ce qui concerne le Système National de Vulgarisation Agricole (SNVA) que nous avons vécu dernièrement avant la Direction Régional de Développement Rural (DRDR), son orientation a été supposée nous conduire vers une désengagement progressive de l’Etat pour aboutir à une privatisation ne serait-ce partielle de la vulgarisation agricole du pays avant la privatisation totale. L’histoire du vécu national ne nous dit pas s’il y avait des expériences similaires ou pas dans le passé. Ce qui est à peu près sûr est que cela nous emmènera vers une logique de pullulations de projets et 9 d’Organismes Non Gouvernementaux ( ONG ). Et il fut un temps nous avons tourné le dos aux approches projets (exemple : ODR-2), pour diverses raisons qui n’ont peut être pas à voir avec le contexte actuel; quant à ce qui sont des ONG , ce sera une nouvelle expérience à vivre; prions que ces ONG ne seraient pas qu’une simple façade pour une nouvelle forme d’assistance technique « déguisée » et une fois de plus , ce sera encore une expression du déjà vécu. Ce sera mieux si on pourrait avoir des renseignements sur les approches et les résultats obtenus à l’issue des différents opérations projets et programmes de vulgarisation qui se sont succédés dans la région dans le passé pour que nous puissions en tirer des leçons , ne pas répéter les mêmes erreurs ,et avoir une idée sur le système de vulgarisation adapté pour le futur pour la région. Ayant vécu et participé activement dans les deux derniers programmes qui ont intervenu dans la Région Haute Matsiatra à savoir l’ODR-2(Opération de Développement Rural phase 2 ) et le PNVA, J’aimerai apporter ma contribution la dessus en proposant un système de vulgarisation fruit de notre propre expériences en combinant ces deux approches qui se sont révélées toutes les deux efficaces en leur temps si on se réfère a leurs bilans à la fin de leurs interventions respectives (cf. Tableau 01). . Tableau 01 : évolution des rendements DRDR Haute Matsiatra

95/96* * 2001/2002 * * Campagne 88/89* ( Fin ODR-2 ) ( Fin PNVA ) Rendement 2 à 2,3 T / Ha 2,5 à 2,66 T/Ha 2,85 à 3,45 T/Ha Paddy Rendement 5 à 8 T .Ha 8,4 à 9,5 T/Ha 8,5 à 9,8 T / Ha Manioc Rendement 0.8 à 1 T / Ha 0,85 à 1.2 T/Ha 0,90 à 1.3T/Ha Mais

* : source : rapport d’ identification general projet ODRII ( statistique du MINAGRI ) * * : source : Statistique DRDR Haute Matsiatra 10

En effet , si l’ODR-2 et le PNVA Haute Matsiatra ont cessé leurs activités ce n’est pas parce qu’ils ont failli à leurs missions et objectifs mais c’est à cause de décision purement politique qui n’ont rien a voir avec les questions techniques et stratégiques lies à la vulgarisation agricole , l’ODRII est un projet qui a duré six ans de 1990 a 1996 sur seulement trois (03) régions et qui a été financé par le FIDA a laissé la place au Programme National de Vulgarisation Agricole de 1997 au mi-2002 financé par la banque mondiale et qui a couvert tout Madagascar ,et quant à son orientation , le Ministère de l’Agriculture en charge de la vulgarisation Agricole a déjà décidé en son temps bien avant que le programme ne touche a sa fin et quel que soit le résultat , c’était déjà stipulé dans le Document Cadre de Politique Economique (DCPË) 99-2001 Que << désormais la fonction « vulgarisation » est une fonction transitoire pour l’Etat : sa contribution effective sera de plus en plus dégressive pour donner place , à terme , à une vulgarisation « libéralisée » >>

Notre travail de recherche s’inscrit dans le cadre de la vulgarisation agricole :

Dans un premier temps , nous avons essayé d’analyser la situation depuis le début de l’instauration du système de vulgarisation a Madagascar année 1960 jusqu'en 1990 avant la mise en place de l’ODRII et du PNVA concernant la vulgarisation agricole dans la Région tout en essayant de dégager la problématique liée à l’inexistence , la non disponibilité des renseignements sur les expériences vécues, et la non exploitation et non capitalisation des résultats des expériences plus récentes en terme de vulgarisation agricole Puis ,nous avons essayé d’analyser la situation avant la mise en place de l’ODRII suivi par le PNVA ,concernant l’ origine (étude de situation ) ,sur les finalités et objectifs ( établissement d’un programme) ,sur la stratégie d’intervention combinée avec la qualification du personnel ( exécution du programme ) et au niveau des résultats obtenus lors de l’évaluation dans la Région Haute Matsiatra. Ainsi après tous ces analyses , nous allons tenter d’émettre des propositions pour contribuer a l’amélioration de la stratégie de vulgarisation qui va contribuer au 11 développement des communautés rurales bénéficiaires et du développement national en général

Nous sommes actuellement dans le système de vulgarisation libéralisée suivant la politique générale de l’Etat en matière de vulgarisation, nous ne pouvons pas interférer sur la manière d’intervenir de ces organismes et Institutions prives ni juger leurs stratégies d’intervention, mais nous voulons tout simplement partager notre expérience avec eux et nous sommes ravi de nous rendre utile pour tous ceux qui œuvre dans le développement rural

Les organismes oeuvrant dans la vulgarisation privatisée possèdent des atouts remarquables en étant • indépendants et rapides dans leur prise de décision et • n’ont pas beaucoup de contraintes en terme financier quand ils décident d’entreprendre certaines activités et dispositions qu’ils jugent nécessaires pour mener a bien leur mission en ce qui concerne le développement rural • ils disposent eux-mêmes des compétences nécessaires en terme de vulgarisation mais sont ouverts a toute forme d’expérience pouvant leur servir pour avancer de façon positive dans leurs interventions • Ils ont la confiance des bailleurs de fonds la plupart du temps

II - METHODOLOGIE

Nous savons que tout travail de recherche mérite d’être conduite soigneusement, afin d’obtenir le maximum de résultats fiables , et , pour être efficace , le choix de méthode doit être rigoureux pour garantir la valeur scientifique du travail de recherche ; la procédure et les outils utilisés vont être explicités de manière claire , afin d’assurer un moyen de contrôle des résultats et des propositions issues de ces méthodes. La méthode que nous avons choisie consiste à collecter des données aussi bien au niveau des institutions projets/programme oeuvrant ou ayant déjà oeuvrés dans la 12 vulgarisation agricole et le développement rural , qu’au niveau de la documentation dans les différents centres de documentation locaux ou ailleurs .

II.1 - Collecte de données au niveau des agents de vulgarisation par enquête, interview et exploitation de données

Nous entendons par agent de vulgarisation , les personnes qui ont travaillé dans le cadre et des services classiques de la vulgarisation agricole dans la région et qui sont soient déjà partis en retraite ou encore en fonction ; ainsi que les agents des différents projets ou opérations et qui peuvent donner des renseignements nous intéressants . Ils appartiennent à plusieurs catégories suivant la place qu’ils ont occupé dans la hiérarchie et ils peuvent être des cadres techniques ou agents de terrain . Les informations recueillis auprès de ces agents vont concerner : l’origine du programme de vulgarisation , la finalité et les objectifs, la stratégie de vulgarisation , la qualification du personnel et les résultats obtenus. Leurs interprétations seront appuyées par des outils et documents qu’ils peuvent détenir (statistiques , projet de lois , rapports d’activités et les résultats d’études ...)

II.2- Collecte de données au niveau des centres de documentation , au service de l’Agriculture et auprès des Institutions / projets / programmes oeuvrant dans le développement rural

Nous signalons que notre travail de recherche se fait alors que la vulgarisation privatisée est déjà appliquée dans la Région et la DRDR structure ministériel ( étatique ) qui a succédé au PNVA (programme national de vulgarisation agricole) dernière programme qui a suivi l’ODRII (Opération de Développement Rural), a totalement laisse la vulgarisation agricole aux programmes / projets et Institutions prives . La DRDR est la Direction qui va représenter le ministère de tutelle dans la région pour mener a bien la coordination et surtout de mesurer l’impact des interventions des 13 organismes oeuvrant dans le développement Rural dans la Région sur l’augmentation de la production et l’amélioration du niveau de vie dans le monde rural ; Le parcours de ces documents émanant de la DRDR , ODRII, PNVA et des autres organismes prives (projets/programmes et institutions ) va nous ramener à établir la liste de ces documents que nous allons utiliser dans notre argumentation , liste qui sera inscrit en annexe de cette mémoire.

L’analyse des apports obtenus par les enquêtes/interviews vont , soit compléter ceux de la documentation , soit les confirmer .

III- CADRE THEORIQUE

Pour mieux comprendre ou expliciter la situation sur la vulgarisation agricole dans la région Haute Matsiatra , objet de notre recherche , nous allons faire l ’analyse systémique .

Un système comprend un ensemble d’éléments présentant entre eux suffisamment d’interrelations pour former un tout relativement cohérent et homogène , Deux aspects caractérisent un système : aspect structurel et aspect fonctionnel , Si l’ aspect structurel comprend une balise , des éléments , un réseau de transport et de communication , des réservoirs ( lieux de stockage) . , l’aspect fonctionnel d’un système comprend des centres de décisions , des flux , des boucles de rétroactions , les limites dans le temps (délais) , des entrées et des sorties de et vers l’extérieur.

D’après MORIZE , « ,la vulgarisation est caractérisée à travers : - son origine - sa finalité et ses objectifs - la stratégie de vulgarisation (contenu , méthode, public , moyens ) mise en œuvre et - la formation des dispositifs de vulgarisation » 14

III.1- Origine

L’origine répond au pourquoi on est conduit à mettre en place ce système et qui en a eu l’idée (individus ou groupes cibles concernés par le programme de développement , des techniciens ou des politiciens), la plupart du temps , les programmes ont été conçu sans la participation effective des individus ou groupes cibles concernés dans ce sens qu’ils ne st ni formés ni organisés pour entrer en dialogue avec les responsables du développement et ces responsables en question confient souvent la préparation du programme à des techniciens.

III.2- La finalité et l’objectif

La vulgarisation agricole contribue- t-elle seulement au développement agricole c’est- à- dire augmentation quantitative et qualitative de la production agricole ? Ou ,au développement rural en général ? Il est d’abord nécessaire de distinguer l’ « objectif institutionnel » de l’Etat qui découle de la politique agricole , de l’ « objectif opérationnel » qui représente l’objectif des paysans qui peut se traduire par l’expression des besoins de ces derniers ou simple traduction pratique de l’objectif institutionnel

III.3- La stratégie de vulgarisation

Définir la stratégie de vulgarisation , c’est préciser où on va et comment on y va . On justifie ainsi les activités menées par les différentes structures de vulgarisation. La stratégie de vulgarisation est spécifique à chaque projet. La stratégie de vulgarisation est la combinaison , dans le tps et dans l’espace , des méthodes , des contenus (techniques , économiques et organisationnelles) et des moyens différents et d’intérêts complémentaires, qui seront choisis en fonction des ressources disponibles , du public et des problèmes à résoudre pour parvenir, à travers 15 un certain nombre d’étapes et selon un processus répétitif et évolutif , à une nouvelle situation , aussi proche que possible de l’objectif principal

III.4- Les méthodes

Le vulgarisateur dispose de nombreuses méthodes de sensibilisation , d’information, de communication de programmation, d’organisation et d’évaluation.

III.5- Le contenu

Le « contenu de la vulgarisation » correspond à l’ensemble des messages permettant d’atteindre les objectifs de la vulgarisation Le contenu de la vulgarisation porte sur des aspects à la fois techniques, économiques et organisationnels . III.6 - Le public

Le public de la vulgarisation est la population impliquée , à un titre ou à un autre , dans le développement agricole ou rural , en privilégiant les catégories concernées par la production et par les fonctions qui y contribuent directement : - Les chefs d’exploitations comme principaux décideurs - les responsables d’association et de groupement - les femmes, particulièrement actives mais peu touchées par les actions de développement - les jeunes ruraux - les commerçants privés vendeurs d’inputs et acheteurs de production etc…......

III.7- Les moyens

Pour diffuser les messages techniques

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III.8 - La formation du dispositif de vulgarisation

Le dispositif de vulgarisation est constitué par l’ensemble de personnel chargé de la vulgarisation. Il doit se caractériser par son dynamisme et sa capacité à évoluer en fonction des changements qu’il aura lui même entraînés dans les situations de départ. Il doit assurer une fonction permanente d’appui et de formation au profit des producteurs (pour leur permettre de devenir de plus en plus responsables et capables d’initiatives) , alors les profils des dispositifs de vulgarisation varient suivants les fonctions qu’ils doivent assurer . Un système de vulgarisation doit être évolutif de manière à s’adapter aux changements qu’il aura lui-même provoqué dans la situation prise en compte suivant la stratégie vulgarisation adoptée par chaque organisme

Schéma n o1: Stratégie (Combinaison de méthodes)

Approche des paysans

Définition des Mise au point programmes des messages

STRATEGIE

Organisation du Présentation des messages travail

Suivi- évaluation

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IV- PLAN SOMMAIRE DU MEMOIRE

L’introduction comprendra : • La problématique dans laquelle se situe le thème du travail , les idées guidant les études • La méthodologie et le cadre théorique qui expliquent les manières dont les problèmes seront approchés .

Le corps du travail se divisera en trois parties :

Partie 1 – La vulgarisation agricole : état des lieux

C’est dans cette partie que la situation de la vulgarisation agricole telle qu’elle est et qui présente un certain nombre de problèmes sera présentée. Ainsi, après avoir fait un constat général sur la vulgarisation agricole et présenté le milieu où s’est déroulé la recherche, l’historique de la vulgarisation agricole depuis les années 60 jusqu’à maintenant sera aborde et l’analyse des problèmes ( au niveau des origines, finalités/objectifs, stratégies mises en œuvres notamment et la formation des dispositifs) concernant en particulier l’ODR-2 et le PNVA seront abordés.

Partie 2 – Quelle stratégie de vulgarisation adoptée pour rendre plus efficace une action de vulgarisation

La deuxième partie va émettre quelques réflexions pour répondre à cette question en s’inspirant des expériences vécues par l’ODRII et le PNVA . une nouvelle vision de la stratégie de vulgarisation agricole sera présentée , et , partant de ce concept de stratégie d’approche , des analyses et réflexions vont nous conduire à l’étude comparative des approches adoptées par l’ODRII et le PNVA et faire ressortir 18 les points forts acquis et qui peuvent être capitalises par les acteurs oeuvrant dans le développement rural dans la région Haute Matsiatra.

Partie 3 – Tendances actuelles et perspectives d’avenir

Pour conclure ,nous allons émettre quelques remarques relevant de la stratégie d’approche , pouvant offrir des pistes à creuser pour tous les acteurs ( ONG , Programme , projet ,Institutions financière …) oeuvrant dans le cadre du développement rural .

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PREMIERE PARTIE

La vulgarisation agricole : Etat des lieux

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A- PREMIERE PARTIE : La vulgarisation agricole : Etat des lieux

I – CONSTAT

Pour un pays comme Madagascar qui compte 86% de ruraux sur la population totale, le développement rural est la base du développement nationale

La conception de la vulgarisation agricole est fortement liée à la notion de développement. « Quel type de développement veut-on pour les agriculteurs, visés par la vulgarisation agricole ? »... Il y a plusieurs conception du développement, mais voyons 2 cas: -Le développement agricole -Le développement rural Si le développement agricole se concentre sur l’augmentation de la production en qualité et en quantité , et l’agriculteur est considéré comme un agent au service de la production et non , comme le bénéficiaire principal de la vulgarisation , le développement rural consiste à améliorer tout l’environnement de l’agriculteur, considéré cette fois comme le principal bénéficiaire. Il porte à la fois sur les routes , les villages , la santé , l’éducation et sur tous les services économiques et sociaux susceptibles d’améliorer non seulement la fonction productive , mais aussi le bien être social. Nous pouvons affirmer que un « décollage » de l’agriculture fournit des impulsions vigoureuses à tous les autres secteurs de l’économie . Non seulement , il peut absorber la jeunesse rurale dans un mode de vie rurale revalorisé , mais il peut également créer des emplois dans les secteurs secondaire (transformation ) et tertiaire( commerce , transport , crédit etc ....)

Mais,

Il faut un pont entre les aides au développement et le monde rural , c’est là que va intervenir la vulgarisation agricole. 21

Nous allons étudier et discuter cette vulgarisation agricole,avant de nous informer sur ce qui a été vécu comme approches depuis les années 60 jusqu’à maintenant, et nous pourrons aborder par la suite les analyses plus approfondies sur les stratégies appliques par l’ODRII et le PNVA et proposer quelques améliorations pour mener à bien la vulgarisation agricole dans la région .

QUELQUES DEFINITIONS DE LA VULGARISATION AGRICOLE

Nous trouverons ,d’abord , quelques efforts de clarification linguistique et de terminologie concernant le terme de « vulgarisation » : « vulgariser » signifie : « mettre à la portée de tous , répandre » ( Petit Larousse ). La « vulgarisation », dans son sens le plus large désigne donc « le processus de diffusion grâce auquel les connaissances sont transmises aux nombreuses personnes qui peuvent en profiter »

Ce terme est contesté par certains , défendu par d’autres : « Parce que le mot de vulgarisation est chargé d’un sens péjoratif alors que l’action qu’il recouvre est utile à la cause du progrès , nous proposons qu’on lui substitue celui de ‘’culturisation’’ » ( Louis ARMAND)

Par contre :

« Acceptons résolument, courageusement ce vieux mots , consacré par l’usage , de vulgarisation, en nous souvenant que « vulgus » veut dire « peuple », et non point vulgaire » (CHATRAN).

Certains auteurs insistent uniquement sur l’aspect de formation et de libération inhérent à ce terme , alors que d’ autres partant de l’observation de la réalité , reconnaissent que la vulgarisation agricole sert également pour atteindre des objectifs matériels fixés au niveau national :

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• « la vulgarisation est , si l’on ose dire , une entreprise de dépaupérisation intellectuelle, et partant , de libération » (Jean ROSTAND) • « La vulgarisation constitue un système éducatif organisé visant à aider les gens à progresser par leur propre effort »(A . F . LAIDLAW) • « la vulgarisation est l’ensemble des moyens favorisant la promotion des agriculteurs pour les aider à résoudre leurs problèmes » ( D .BERAUD ) • « La vulgarisation recommande et aide à trouver les moyens nécessaires pour atteindre les objectifs explicitement fixés et dont l’agriculteur reste en définitive le maître » ( A . HOUTTYUN PIEPER)

Par contre :

• « La vulgarisation agricole concourt au développement national dans le cadre des objectifs du plan , et à une promotion humaine , technique , économique et culturelle des paysans et de leurs familles . Elle est un système d’éducation qui exige une prise de conscience par les paysans de leurs propres problèmes , leur adhésion aux buts de l’intervention et un apport de connaissances qui inspireront leur action , en vue de résoudre l’ ensemble de leurs problèmes. Elle doit se traduire par une modification des attitudes et donc du comportement habituel et par un développement des aptitudes .Elle implique pour le vulgarisateur , la juste appréciation des motivations , conscientes et non du paysan ».(Groupe de travail Enseignement Vulgarisation , Tananarive 1968). • « La vulgarisation agricole est un système d’éducation extrascolaire participant au développement national et visant à la promotion humaine , technique , économique et culturelle des agriculteurs et de leurs familles , par une modification des attitudes et du comportement, par un changements des habitudes et par un développement des aptitudes . Pour cela , elle les aidera à définir leurs propres problèmes, à acquérir des connaissances nouvelles , à les utiliser pour leur propre promotion et à s’en inspirer pour l’action ». (Groupe de travail Enseignement – Vulgarisation , Tananarive 1968).

23

- En fonction du but poursuivi, Morize a donné les définitions suivantes :

Définition liée à la transmission de messages techniques généralement issus de la recherche Vulgariser, c’est présenter, sous une forme assimilable pour les paysans, les solutions mises au point par la recherche pour résoudre leurs problèmes de production agricole. C’est une formation technique et très pratique pour produire plus et/ou mieux.

Définition liée aux changements de comportements des paysans Vulgariser c’est amener les paysans à changer certains comportements vis à vis des méthodes de production.

Définition liée à l’étude du milieu pour son amélioration Vulgariser, c’est écouter les paysans pour adapter les innovations, émanant de l’extérieur, aux conditions socio- économiques du milieu (contraintes et potentialités) et ce, dans le but d’améliorer leur niveau de vie .

Définition liée à la dynamisation du milieu et è sa prise en charge par lui- même Vulgariser, c’est responsabiliser le milieu rural en l’aidant à s’organiser et à capitaliser ses connaissances et ses expériences, afin qu’il recherche lui- même, avec l’appui extérieur disponible, tout ce qui peut améliorer sa situation.

Définition liée à la notion de communication Vulgariser, c’est faciliter la communication du monde paysan avec l’extérieur , communication avec la recherche , mais aussi avec l’ensemble des autres services détenteurs d’informations susceptibles d’intéresser la production ou le développement .

Ces définitions montrent la diversité qui existe la conception de la vulgarisation. Nous retiendrons que : - La vulgarisation est généralement liée à la notion de savoir ou de savoir-faire. C’est donc un processus de formation. 24

En effet , la vulgarisation est un procédé éducatif et formatif permettant : - de permettre à la population rurale de communiquer avec l’extérieur, en particulier avec les fournisseurs de service et la sortir de son isolement. - de provoquer un changement d’attitude et de comportement , non seulement par rapport aux techniques nouvelles mais aussi par rapport au mode de vie en tant qu’élément de son développement .

Finalement , On pourrait ainsi retenir que la vulgarisation quel que soit le système d’approche adopté vise un changement de comportement du producteur vis à vis de l’innovation technique dont l’adoption implique la transmission de savoir et de savoir-faire au paysan, mais dépend aussi, pour ce dernier de : -son audace personnelle par rapport aux risques que représente tout changement , - son attitude vis à vis de l’initiative, - du sens des responsabilités et du bien commun qu’il possède (MORIZE)

Nous retiendrons quelques principaux systèmes de vulgarisations  -le système « formation visite »  -l’approche intégrée autour d’une culture de rente  -l’intégration « enseignement recherche vulgarisation »  -l’étude du système agraire et la recherche développement  -la campagne intensive de vulgarisation  -systèmes pour stimuler les paysans  -système pour responsabiliser les paysans  -système gestion de terroir  -Recherche - Développement en vulgarisation  -...... Ces systèmes peuvent  faire l’objet d’adaptation ou de réorientation suivant l’évolution en cours du projet après évaluation et constat de résultats  être combinés pour avoir un système plus performant et plus adapté 25

Actuellement , qu’importe la dénomination du système ,les bailleurs sont unanimes pour l’approche type participative et responsabilisation , l’idée de base est qu’il est essentiel que toute décision et action a entreprendre part des besoins et desideratas réels de la base. Ce qui oblige tout intervenant à impliquer davantage la communauté bénéficiaires à participer dans toutes les étapes du processus du projet : Identification et études de situation , établissement d’un programme et formulation des objectifs , la mise en œuvre / exécution du programme ainsi que le suivi et l’évaluation , et la vulgarisation n’a pas échappe a ce principe

Que ce soit avec l’ODR-2 ou la PNVA, les paysans ont eu tout leur mot à dire dans tout le processus de vulgarisation : expression des besoins , choix des objectifs , mise en œuvre de la vulgarisation , suivi et évaluation Si l’ODR-2 a intervenu dans un cadre plus restreint sur seulement 3 Régions de Madagascar dont la Région HM notre zone d’Etude , le PNVA a pu couvrir tout Madagascar , leurs méthodes d’interventions ne sont pas exactement les mêmes quoiqu’ils se disent tous participatives.

II- MILIEU D’ETUDE

Il est indispensable de présenter notre milieu d’étude pour avoir une idée sur l’ensemble de ses composantes humaines et physiques ,qui sont en constante interrelation et qui peut interférer dans l’action de vulgarisation,

Ensuite , comme notre recherche concerne les expériences vécues dans l’ODR-2 et le PNVA , nous pensons nécessaire de faire leurs présentation pour que nous puissions avoir une idée concernant chacun d’eux , pour pouvoir en tirer des leçons par la suite et capitaliser les acquis.

26

II-1- La zone d’étude (ANNEXE 01)

Nous avons choisi la Région Haute Matsiatra étant donne que c’est la Région ou s’est déroule l’ODR et le PNVA dans lesquelles nous avions exerce et puise les vécues et expériences personnelles que nous voudrons partager avec les organismes oeuvrant dans le développement rural dans la Région

1/- La Région Haute Matsiatra, Présentation globale de la Région Haute Matsiatra ( informations tirées de la monographie Régionale DRDR Haute Matsiatra , 2005 )

Situation Géographique La Région de la Haute Matsiatra, comprend les Districts de Fianarantsoa I, Isandra , . Vohibola, , , et , et est relativement vaste mais aussi hétérogène.

Elle est limitée :  au Nord, par la Région d’Amoron’i Mania ;  à l’Est, par la Région de Vatovavy – Fitovinany ;  au Sud, par la Région d’Ihorombe ; et,  à l’Ouest, par les Régions du Menabe et du Sud-Ouest.

La Région de la Haute Matsiatra s’inscrit entre les coordonnées géographiques suivantes :  45°, 51 ’ , et 47° , 41 ’ longitude Est, et,  20°, 68 ’, et 22° , 21 ’ latitude Sud.

Elle couvre une superficie de 20.958,69.-Km².

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 Les 07 Districts composants

FIANARANTSOA I

Le District de Fianarantsoa I, en tant que Chef- lieu de la Region Haute Matsiatra est un milieu urbain, et sub- urbain. Les 2 / 3 de la population totale se trouvent dans les arrondissemnts de Tanana Ambony et Tanana Ambany et constituent la population urbaine, et le reste réparti sur la périphérique.

Le District de Fianarantsoa I est entouré par le District de Fianarantsoa II. Il est surtout marqué par la vallée de Tsiandanitra à l’Est, logeant les arrondissements d’- Nord et Andrainjato – Sud ; au centre, bordé par les chaînons à Tanambao, Tsaramandroso, et Ikanjasoa encadrant les arrondissements de Tanàna- Ambany et Tanàna – Ambony ; au Sud par la plaine de Mahazengy drainé par la Mandranofotsy dans l’arrondissement de Vatosola. Le relief est accidenté dans le District de Fianarantsoa I.

L’altitude varie 900 à 1.200.-m.

En plus des canaux d’évacuation du centre -ville, on rencontre deux petites rivière : la Tsiandanitra à l’Est, la Mandranofotsy au Sud et à l’Ouest.

Le climat de type tropical à deux saisons bien distinctes s’alterne:

 de Novembre à Avril : période chaude et pluvieuse où se concentre 90% des précipitations (1 000 à 1 200.-mm / an).La température maximale peut atteindre 30°C ;

 de Mai à Octobre : période fraîche et humide pendant laquelle la température peut diminuer jusqu’à 6°C.

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Districts Isandra-Vohibato- ( ex-FIANARANTSOA II )

Les Districts Isandra-Vohibato-Lalangina de l’ex-Fianarantsoa II est limité : au Nord par celui d’Ambohimahasoa ; à l’Est par la Région de Vatovavy - Fitovinany ( District d’Ifanadiana au Nord - Est et celui d’Ikongo au Sud – Est ); au Sud par le District d’Ambalavao ; à l’Ouest, par celui d’Ikalamavony.

Par rapport aux axes routiers, cette collectivité est traversée : au Centre par la Route Nationale N° 7 (du Nord au Sud); par la R.N 42 vers le Nord-Ouest (Ikalamavony) , respectivement par la R.N 25 ( vers Ifanadiana, et ouverture vers le Sud-Ext ) et la voie ferrée Fianarantsoa- Côte Est (vers l’Est et Sud - Est) .

A l’intérieur, les différentes communes sont reliées par des Routes d’Intérêt Provincial (RIP) ou communales.

Le relief est accidenté du Nord au Sud et à l’Est ; et en pénéplaine à l’Ouest.

L’altitude moyenne varie de1 000.-m à 1 500.-m.

I l est arrosé par de nombreux petits cours d’eau, dont les dorsaux / versants Nord et Ouest constituent les affluents de la Mananatanana, et de la Matsiatra; et ceux de l’Est pour la Namorona (Nord), la Faraony (Centre), et la Matitanana / Sandranata ( Sud) qui se déversent vers l’Océan Indien .

Il a un climat tropical d’altitude dont la température varie de 6°C ( Saison fraîche ) et 30°C (saison chaude et pluvieuse ).Il a deux saisons: une saison de pluie de Novembre - Avril, et une saison sèche et fraîche du mois d’Avril au mois d’Octobre. Sa pluviométrie est comprise entre 1 000 et 1 500 mm par an.

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AMBALAVAO

Le District d’Ambalavao est situé dans la partie Sud de la zone centrale de la Province de Fianarantsoa traversé par la Route Nationale N°7, du col de Vatoavo jusqu’à la commune rural d’Ankaramena, avant d’arriver à Ihosy. Il est limité : au Nord par le District de Fianarantsoa II; à l’Est par celui d’Ikongo; au Sud celui d’ Ivohibe; au Sud- Ouest par le District d’Ihosy, et à l’Ouest par celui d’Ikalamavony.

Le District d’Ambalavao se présente sous forme d’une cuvette dont les bordures sont formées par des chaînes de montagnes :

 au Nord s’allonge, de l’Est à l’Ouest, la chaîne de Vatoavo ( point culminant à 2 071.-m) ;  a l’Est, orienté du Nord au Sud, la montagne d’Ambondrombe, ainsi que la première falaise Tanala ;  au Sud, de l’Est vers l’Ouest, la montagne d’Andringitra où culmine du mont Boby : 2 658.-m ;  à l’Ouest, la chaîne d’Ambondrombe culmine à 1 266 m. La Zoneest arrosée par de nombreux petit cours d’eau se dirigeant vers l’Ouest. Les principaux sont :la Mananatanana (au Nord) et la Zomandao ( au Sud ).

Relief :

 à l’Est et au Sud accidenté d’altitude moyenne de 1 300.-m  à l’Ouest- formé par des pénéplaines d’altitude de 900.-m Climat :

 à l’Est climat tropical d’altitude (tempéré et humide)  à l’Ouest climat tropical sec (chaud et sec) Il a une précipitation de 900 à 1 200.- mm / an. La température varie entre 35°C et 6°C .

Il a deux saisons : période de pluie (3 à 4 mois, de Novembre à Mars) chaud et pluvieux : période sèche (7 à 8mois ,de Avril à Octobre) fraîche et humide.

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AMBOHIMAHASOA

Le District d’Ambohimahasoa fait parti de la zone des plus hautes terres centrales de la Province de Fianarantsoa, traversé, du Nord au Sud, par la Route Nationale N°7, et limité :

 au Nord, limitrophe avec la Région d’Amoron’i Mania, par le District d’Ambositra,  à l’Est par celui d’Ifanadiana, de la Région de Vatovavy - Fitovinany  à l’Ouest par ceux d’Ambatofinandrahana et Ambovombe Centre, de la Région Amoron’i Mania ;  au Sud par Fianarantsoa II. Le relief est accidenté, d’altitude moyenne oscillant autour de 1 300 m, d’où le tracé sinueux de la RN7 dans la région.

Le District est arrosé par de nombreux petits cours d’eau, qui alimentent des réseaux de plus de 150 micro - barrages.

Climat : Le climat est de type tropical d’altitude avec pluviométrie comprise entre 1 000 mm et 1 500 mm par an, et des températures variant entre 6°C et 28°C.

La saison de pluie est comprise entre le mois de Novembre et Avril, et la saison sèche du mois d’Avril jusqu’en Octobre.

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IKALAMAVONY

Le District d’Ikalamavony, situé à 96 Km à l’Ouest du chef- lieu de la Province de Fianarantsoa, est limité ;

 au Nord par le District d’Ambatofinandrahana, de la Région Amoron’i Mania ;  à l’Est, par le District de Fianarantsoa II ;  au Sud par le District d’Ambalavao, et celui d’Ihosy, de la région d’Ihorombe ;  et à l’Ouest par le District de Beroroha ( de la Région du Sud – Ouest, Province de Toliary). Sa population est très dispersée

Partie intégrante du ‘Moyen Ouest’ de la Province de Fianarantsoa , le District d’Ikalamavony a un relief peu accidenté d’altitude moyenne de 800 m, formé de collines et pénéplaines : plaine d’Ikalamavony au Nord et à l’Est ; plaines de Zomandao et de au Sud et au Sud-Ouest.

Du point de vue hydrographique, il est traversé par au Nord par la Matsiatra, au centre par la Mananatanana, au Sud par la Zomandao ( limitrophe avec Ihosy ), et d’Est en Ouest par les affluents de la Mangoky.

Climat : Le climat est de type tropical sec avec une pluviométrie entre 800 et 1 200 mm / an, avec :

 une saison de pluie de 3 à4 mois ( Novembre – Février ), et,  une saison sèche de 8 à 9 mois ( Mars – Octobre )

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2/- Potentialités

Zone de grande potentialité agricole : riziculture , viticulture , maraîchage et culture vivrières ( mais,patate douce , manioc )

3/- Enjeux régionaux

 Infrastructure sociale de base : école , eau potable , santé  Infrastructure routière  Renforcement organisationnel  Appui technique dans le domaine de production et social

4/- Problèmes majeurs

 Recrudescence des vols de bétail et du banditisme  Diminution significative de l’effectif du cheptel bovin  Défaut d’entretien des infrastructures routières  Non maîtrise de l’eau

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5/- Communes composantes

DISTRICTS COMMUNES ( 82 ) FIANARANTSOA I Fianarantsoa I (Commune urbaine), avec ses 7 arrondissements : (7 Arrondissements) Andrainjato - Nord, Andrainjato - Sud, Manolafaka, Lalazana, Tanana - Ambany, Tanana - Ambony, et Vatosola. Isandra avec 11 commmunes ) : Ambalamidera II, , , - Itsara , Fanjakana, Ankarinarivo, Manirisoa, Iavinomby, Vohibola, , Mahazoarivo, ,, ,

Vohibato ( 14 commmunes ) : , , , Mahasoabe , ,Ankarimalaza Mifanasoa , , Ivohibato - Ouest, , , Talata - Ampano, Vinanitelo, et - -

( Lalangina( 13 commmunes ) : Alakamisy Ambohimaha, Alatsinainy - Ialamarina, Ambalakely, , Androy, , , , Lalananindro, , , , Andrainjato - Centre Ambalavao ( Commune urbaine ) AMBALAVAO , Ambinaniroa, ,Ambohimandroso, ,Andrainjato, Anjomà, Ankaramena, , Fenoarivo, Iaritsena, , , , (17 Communes) Miarinarivo, ,

AMBOHIMAHASOA Ambohimahasoa ( Commune urbaine ) , , , , , Ankafina , , (18 Communes ) , Camp - Robin, Fiadanana, Isaka, Kalalao, , Morafeno, , , , Vohitrarivo

IKALAMAVONY Ambatomainty, Ikalamavony, , , , - Bekisopa, Tsitondroina, et Sakay (8 Communes)

Source : DRDR - Région Haute Matsiatra 34

II-2- La vulgarisation agricole dans la région Haute Matsiatra depuis 1960 jusqu’à maintenant

Chronologiquement , les différents services , opérations et programmes qui se sont succédés dans la région Haute Matsiatra dans le cadre du développement rural

De 1966 à 1981 : Grande Opération de Productivité Rizicole a Madagascar (GOPR) De 1982 à 1989 : Service Provincial de la Vulgarisation Agricole (SPVA) De 1990 à 1996 : Opération de Développement Rural (ODRII ) De 1997 a 2002 : Programme National de Vulgarisation Agricole (PNVA) De 2002 jusqu’ a maintenant : Direction Régional de Développement Rural (DRDR) et la vulgarisation agricole est libéralisée

II-3- L’Opération de Développement Rural (ODR - 2)

1/- Finalités - Buts et Objectifs du Programme

Le Programme ODR.2 a pour objectifs de contribuer à l’autosuffisance alimentaire en l’an 2000 , par une croissance annuelle de 3,5% de la production. * Produire mieux en préservant les ressources naturelles. * Emergence d’organisations professionnelles de petits producteurs, véritables partenaires de développement. * Gestion contractuelle des terroirs villageois par les collectivités rurales.

Concrètement le programme vise :

- à accroître l’ensemble de la production vivrière de la zône grâce à l’intensification de la riziculture et des cultures tanety.

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- à assurer la pérennité des actions menées depuis 1983 (ODR phase1) dans trois circonscriptions agricoles : Antsirabe , Ambositra , Fianarantsoa ; et leur prise en charge par une organisation paysanne professionnelle.

Les finalités assignées au programme de vulgarisation étaient les suivantes :

*Une évolution des systèmes de productions extensifs vers des systèmes reproductibles intensifs intégrant les cultures sur rizières et les cultures sur tanety. *L’émergence d’organisations professionnelles de petits producteurs crédibles,représentatives et capables de négocier. *Une gestion contractuelle de l’espace rural par les communautés villageoises. L’objectif recherché , à terme ,est une responsabilisation progressive des groupes cibles dans la maîtrise de la gestion de leur potentiel productif (exploitations, terroirs).

En corollaire, une répartition des fonctions entre les intervenants extérieurs et le dispositif de vulgarisation sera mise en oeuvre afin de s’inscrire dans la politique de désengagement de l’Etat.

Les objectifs sont les suivants :

* Générer un processus de développement basé sur une liaison entre la Recherche- Développement, la vulgarisation et les exploitants. * Promouvoir des groupements de producteurs. * Améliorer les services d’appui aux agriculteurs tant publics que privés. * Accroître la production vivrière et le revenu des petits exploitants.

2/- La stratégie d’intervention

* Mise au point de messages techniques et organisationnels appropriés. * Développement d’un système de partenariat. * Interface entre les opérateurs, en amont et en aval, et les groupes cibles. 36

* Renforcement des services d’appui aux agriculteurs (vulgarisation, crédit rural, recherche, infrastructures rurales). * Amélioration des performances des acteurs de développement par la formation - action. * Mise en place d’une organisation interne opérationnelle (Equipe pluridisciplinaire, cellule le pilotage, système d’informations pour le suivi et l’évaluation). * Mise en oeuvre d’un processus d’autonomie de gestion et d’actions.

a) La méthode d’intervention préconisée est fondée sur une méthode participative et contractuelle, privilégiant une approche globale des situations.

Les étapes de cette méthode seraient: a) diagnostic de situation, b) Formulation d’Actions, c) Programme négociée et réalisations, d) Evaluation.

Cette méthode d’intervention va reposer sur 3 caractéristiques principales : * La généralisation d’une démarche Recherche -Développement plus orienté vers la recherche d’opportunités et d’actions immédiates d’intérêt communautaire permettant de constituer des entités sociales à dimension plus importantes.  Une phase de programmation axée sur la formulation d’objectifs atteignables et la priorisation des actions .  Une phase de consensus basée sur la négociation.  Une phase d’élaboration de contrats -programmes (avec les bénéficiaires) *la généralisation de l’approche exploitation *l’orientation vers l’approche village et terroir.

Et,

37

Les chefs de zone auront à jouer un rôle accru en tant qu’animateur du développement local Tandis que , Les groupe cibles avancés auront à jouer un rôle de démultiplication . Ils seront les instances privilégiées de démonstration et d’auto - expérimentation des innovations techniques et organisationnelles.

b) Les moyens mis en oeuvre sont basés sur un dispositif de vulgarisation à trois étages : - un échelon central constitué de l’ensemble du staff CIRPA - un échelon intermédiaire constitué par les zônes de développement rural (ZDR) - un échelon de base composé de Secteurs de Développement Rural (SDR).

• L’échelon central qui comporte les Techniciens et les gestionnaires auraient les rôles suivants: - coordination entre intervenants extérieurs et groupes cibles , - appui aux opérationnels, - gestion du sous projet. à cet échelon central une équipe pluridisciplinaire constitué au sein de la cellule FAV(Formation –Animation - Vulgarisation). Elle est composée par les Techniciens Formateurs ( TF ) composés de 5 ingénieurs agronomes spécialisés respectivement en système rizière , tanety , protection tanety , organisation paysanne (2) et l’équipe de Recherche Développement (RD) composé par 2 ingénieurs agronomes chargés respectivement du volet technique et du volet organisationnel secondés par 5 assistants de recherche (niveau bacc +2). La raison d ‘être de cette équipe se justifie par l’existence de réflexion et d’analyses communes qui transcenderont les stratégies individuelles. →Analyse des contraintes et identification des opportunités et des idées d’actions. →mise au point des méthodologies d’intervention. →Elaboration et mise en oeuvre de programme d’appuis au dispositif de terrain. →Appuis direct des groupe cibles. 38

Une distinction entre opérationnels et fonctionnels à cet échelon central niveau Régional : o Les premiers étant composés de deux équipes d’interventions : l’équipe mobile pluridisciplinaire d’animation et l’équipe de techniciens formateurs. o Les seconds étant composés du suivi - Evaluation et de l’Administration Générale et Financière. • L’échelon intermédiaire (ZDR) Les chefs de zône ou CZDR (niveau adjoint technique d’agriculture) Les chefs de zône auraient 2 fonctions principales : le suivi des Agents de Développement Rural (ADR) et l’Animation auprès d’un groupe de 2 à 3 Hameaux de Contact (HC) et ils jouent un rôle accru en tant qu’animateur du développement local,et le renforcement de capacité des CZDR sur La méthode d’intervention a été réalisé .

• L’échelon de base reposerait sur les ADR dont la principale fonction serait de mettre en oeuvre un programme d’animation et de vulgarisation dans leurs secteurs respectifs.

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3/- Organigramme O.D.R - 2

MADR

SG

COMITE DE GESTION Directions MADR - Partenaires Programme ODR-2

DGDR

DA DCC / ODR-2

S.P.A

Autres CIRAGRI - Sous Projet ODR-2 Partenaires

AGF FAV SE VOLETS

.Crédits

.Infrastructures

.Recherche ZDR

SDR

Groupes cibles

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Légendes :

MADR : Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural SG : Secrétariat Général DGDR : Direction Générale du Développement des Régions DA : Direction de l’Agriculture DCC : Direction Centrale de Coordination SPA : Service Provincial de l’Agriculture CIRAGRI : Circonscription Agricole AGF : Administration et Gestion Financière FAV : Formation Animation Vulgarisation SE : Suivi & Evaluations ZDR : Zone de Développement Rural SDR : Secteur de Développement Rural

4/- L’organisation du travail Du dispositif dans son ensemble se fonde au début sur les principes du système FORMATION- VISITE (F&V) avec : -un itinéraire suivi par quinzaine -une formation continue séquentielle et saisonnière, -des travaux de bureau.

Plus particulièrement, en ce qui concerne l’ADR , son temps de travail est réparti entre 2 types de réunions principales au niveau des hameaux de contact (HC): - une réunion de démonstration technique, - une réunion d’Animation et de motivations.

Puis, suivant la spécificité de chaque SDR ( plus ou moins avancé ) , il a fallu : →Réviser l’itinéraire en fonction de: 41 a) des dimensions des Groupes Cibles b) de niveau de développement, de motivation et de maturité des associations existantes, c) des attentes des groupes cibles d) de l’existence d’activités multiples dans les associations → choisir des lieux d’Animation propices à la participation des hameaux voisins . → réaménager le programme de travail des ADR afin de privilégier la fonction animation.

a) En matière de contenu technique compte tenu que : La vulgarisation doit être pratiquée au niveau des groupes de producteurs et des associations villageoises à partir de leurs préoccupations essentielles. La participation des paysans au diagnostic et à l’identification des freins à la production a été adopte depuis la base avec les ADR appuyés par l’équipe pluridisciplinaire centrale , et, l’approche type recherche développement a été privilégie pour faire en sorte que les groupements de producteurs se pérennisent après le projet ODR2

Il s’agit donc d’un changement de conception du développement basé sur les motivations des agriculteurs et visant à les rendre plus autonomes.

Pour cela les ADR sont appuyés en permanence par les techniciens- formateurs (cf organigramme). Les ADR sont plus des conseillers- animateurs de groupements de producteurs (agricoles et autres). - « La formation du personnel est le pivot du dispositif ». « Elle sera un des éléments déterminant du programme dans la mesure où les agents devront faire preuve de dynamisme , de connaissance et d’ouverture d’esprit » le renouvellement et l’adaptation des messages techniques suivant les desideratas des paysans one été réalise au fur et à mesure et en matière de contenu technique il y a : 42

* la vulgarisation d’itinéraires techniques à faibles intrants monétaires *l’emploi des formules de fertilisation plus économiques Tandis que des programmes spécifiques sont dispenses en direction : o des groupements avancés qui jouent un rôle de démultiplication . Ils sont les instances privilégiées de démonstration et d’auto- expérimentation des innovations techniques et organisationnelles.

o des groupes cibles spécifiques comme les groupements féminins

b) Les objectifs pédagogiques de la Formation visent le relèvement des compétences des dispositifs et des Groupes Cibles .

Les thèmes principaux proposés sont relatifs - D’une part, à une approche globale des situations des exploitations et des terroirs (gestion d’exploitation, systèmes de Productions, et Systèmes agraires,...) -D’autre part, aux techniques de communication (pédagogie active, animation de groupe,...) ,et techniques de production proprement dite ( techniques culturales améliorées sur la riziculture et cultures vivrières ) -Et enfin, à une démarche Recherche Développement en vulgarisation.

c) Suivi – évaluation Le suivi- évaluation permet de mettre en place un système d’information qui permet d’avoir des informations fiables pour le pilotage du projet et d’effectuer des suivi et évaluation réguliers .de l’évolution et de l’impact du programme de vulgarisation agricole :

- Identifier les besoins et les priorités des activités à entreprendre 43

- Effectuer des enquêtes permanentes pour le suivi de l’évolution des activités et des enquêtes ponctuels à la demande pour avoir des précisions sur des faits ponctuels - Evaluation et auto- évaluation techniques et organisationnels utilisant des indicateurs pertinents objectivement vérifiables pour la réorientation des objectifs à chaque début de campagne - Suggérer une réorientation des objectifs à chaque début de campagne

Réalisation d’une série d’évaluation externe du programme à mi-parcours pour une réorientation des activités et déterminer à la fois l’impact du programme et l’efficacité des critères de suivi et d’évaluation utilisés.

 Conclusion le développement du monde rural de la zone et son intensification agricole a été le principal préoccupation de l’ODR-2 et tous les aspects de l’exploitation agricole ont été pris en compte avec ts les problèmes du village et du FKT : piste , artisanat, forgerons. charpentier, commerces ...d’ou la conception du développement , avec la notion de « terroir villageois »:aménagement en rizière et des parcelles collinaires, reboisement et protection du patrimoine foncier. Et , L’ODRII a mis en relief une priorité aux actions de RECHERCHE-DEVELOPPEMENT en plus de la FORMATION-ANIMATION-VULGARISATION , à la promotion des groupements villageois, à l’approvisionnement en intrants et matériels agricoles et au crédit agricole , et à l’organisation du programme dans l’optique d’un renforcement des 3 CIRCONSCRIPTION de VULGARISATION AGRICOLE ( Antsirabe , Ambositra et Haute Matsiatra ) de L’ODRII et des partenaires les plus immédiats ( BTM, Micro - hydraulique (MHL), et la Circonscription de l’Infrastructure Rural (CIRIR)).

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II-4- Le Programme National de Vulgarisation Agricole (PNVA)

1/- Origine

Le Programme National de Vulgarisation Agricole met en œuvre un système de Vulgarisation Agricole qui vise à pouvoir répondre aux besoins des paysans producteurs par un dispositif doté de professionnalisme et géré d’une façon efficace,qui vise à :

1.- renforcer et améliorer les services d’appui aux paysans, 2.- améliorer la productivité agricole des paysans par la vulgarisation des thèmes techniques simples, adaptés à leurs possibilités techniques et financières et répondant à leurs vrais besoins. 3.- étendre au niveau national un système de vulgarisation agricole adapté au contexte malgache, efficace et à moindre coût. Une phase pilote s’est achevée avec succès en 1994 et les responsables nationaux de vulgarisation ont opté pour une phase nationale du projet d’appui au PNVA à partir de 1995 et comme la ciragri de Fianarantsoa était encore dans l’ODRII alors son entrée dans le PNVA a été programmé après que cette opération (ODRII) soit terminé . Et comme l’ODRII touche à sa fin alors la CIRAGRI de Fianarantsoa qui couvre la région Haute Matsiatra entre dans le PNVA en fin 1996

2/- Finalités – Buts et Objectifs du Programme

Le Projet a pour objet d’augmenter la productivité agricole et le revenu des producteurs dans le respect de l’environnement , et de rationaliser l’emploi des ressources publiques pour le financement des services agricoles. Le projet comprend les parties suivantes :

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Partie A : Vulgarisation agricole , liaison avec la recherche et appui aux organisations paysannes  Extension du PNVA aux 28 circonscriptions de l’agriculture : o introduction d’une stratégie de vulgarisation agricole basé sur l’approche participative au niveau village ou APNV , une formation régulière des vulgarisateurs , une définition claire des responsabilités de formation et de supervision et la mise au point de technologies agricoles appropriées (agriculture , élevage , pêche , ou environnementale….) par le biais d’un diagnostic des besoins des agriculteurs avec la participation des chercheurs , des techniciens spécialises,des vulgarisateurs et des agriculteurs ; o mise à disposition d’agents de vulgarisation en nombre suffisant pour un ratio d’encadrement égal à 600 familles au plus par agent, selon la densité de la population locale et les contraintes imposés par des moyens de transports inadéquats ; et o achat de véhicules et de matériels , et remise en état de bâtiments à usage de bureaux.

 Promotion et renforcement des organisations paysannes en donnant aux agriculteurs des conseils pratiques en matière d’organisation et de gestion des groupes et associations , en leur facilitant , notamment, l’accès aux marchés et aux centres d’approvisionnement, aux institutions de crédit , aux producteurs de semences , aux arboriculteurs et aux éleveurs de races améliorées …..

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Partie B :Formation et gestion des Ressources Humaines  Mise en place d’un programme de formation et de gestion des ressources humaines  Réhabilitation des collèges agricoles des 6 collèges agricoles  Achats d’ordinateurs pour la direction des ressources humaines du ministère

Partie C : Gestion Financière, comptabilité et Audit Interne

Partie D : Suivi et Evaluation  Evaluation et suivi réguliers de l’impact du programme de vulgarisation agricole  Réalisation d’une évaluation externe du programme au bout de 2 ans pour déterminer à la fois l’impact du programme et l’efficacité des critères de suivi et d’évaluation utilisés.

L’achèvement du projet est prévu pour le 30 Juin 2000.

a) Les axes fondamentaux du PNVA

Ainsi, ce système repose sur 5 axes fondamentaux à savoir l’organisation, la vulgarisation et la formation, la liaison étroite avec la recherche, le suivi- évaluation et l’appui aux organisations paysannes.

b) Organisation

Pour qui est de l’organisation , compte tenu des expériences antérieures du Service de Vulgarisation, de la nécessité de pérenniser les actions réalisées et de toucher le maximum de paysans , les améliorations apportées par le SNVA portent essentiellement sur la méthodologie d’approche , les organigrammes et les ratios, les outils de la vulgarisation et la supervision. La méthodologie d’approche est basée sur le contact de groupe par des visites régulières sur des itinéraires programmés. Les 47 interventions émanent des diagnostics permettant d’identifier les besoins exprimés par les paysans. La pérennisation des actions réalisées est normalement garantie par une responsabilisation effective des bénéficiaires . Les organigrammes et les ratios seront considérés en fonction de l’adaptation aux conditions existantes et régis par une définition précise des tâches des différents responsables de tous les niveaux. Ce souvent est renforcé par l’utilisation des outils de vulgarisation destinés à améliorer le service rendu et l’efficacité des interventions. Par ailleurs , une supervision bien conduite guide le personnel de la vulgarisation et aide celui-ci à devenir efficace.

1.- Méthodologie d’approche basée sur :

 le contact de groupe,  les itinéraires fixes et visites régulières chez les paysans,  le diagnostic des parcelles,  la mise en place des parcelles de démonstration (PD) et tests en milieu paysan.

2.- Organigramme adapté aux conditions existantes et définissant clairement les tâches des différents responsables de tous les niveaux.

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c) Organigramme du PNVA

DIRECTION DE L’AGRICULTURE

S/DA S/DA

CAI CSE

SAP SPP SAOP SVAR SF DALF

SERVICE PROVINCIAL DE L’AGRICULTURE CSE

CAP

DAOP DVAR DF BALF

CIRCONSCRIPTION DE

L’AGRICULTURE

ASSISTANT TS SOP OU COP ENQUETEUR BALF

ZONE (SZ)

CELLULE (AVB)

Légendes : S / DA : Secrétariat de la Direction de l’Agriculture CAI : Cellule d’Appui a l’Infrastructure 49

CSE : Cellule de Suivi - Evaluation SAOP : Service d’Appui a l’Organisation Paysanne SVAR : Service de la Vulgarisation et de liaison Avec la Recherche SF : Service Formation DALF : Direction Administratif Logistique et Financiere SAP : Service de l’administration du Personnel SPP : Service pour la programmation Financiere CAP : Cellule d’Administratif du Personnel DAOP : Division d’Appui a l’Organisation Paysanne DVAR : Division Vulgarisation et Liaison avec la Recherche DF : Division Formation BALF : Bureau Administratif Logistique et Financier TS : Technicien Spécialisé SOP : Spécialiste en Organisation Paysanne COP : Conseiller en Organisation Paysanne SZ : Superviseur de Zone AVB : Agent Vulgarisateur de Base

La région Haute Matsiatra se limite à la Circonscription Agricole (CirAgri) ,par conséquent nos etudes sur les tâches, profil et formation- qualification du personnel vont s’y concentrer.

3.- Outils indispensables pour assurer une vulgarisation efficace :  connaissance du milieu  le diagnostic aux champs, le groupe de contact,  l’atelier mensuel de revue des technologies (AMRT),  la formation de quinzaine (FQ),  le test en milieu paysan (TMP),  les parcelles de démonstration,  les visites organisées,  la réunion de quinzaine (RQ), 50

4.-Supervision régulière et permanente pour guider et aider le dispositif d’encadrement à devenir plus efficace.

d) Lien étroit avec la recherche

Des relations systématiques sont instaurées pour renforcer le lien entre la recherche et la vulgarisation. Il s’agit d’une réunion de campagne pour une bilan programmation, des Ateliers Mensuels de Revue de Technologie et des rencontres et visites périodiques dans le champ des paysans pour un diagnostic et suivi.

1.- Développement des liens et des échanges d’expériences entre la Vulgarisation, la Recherche et le Paysan,

2.- Concrétisation des actions par :  des rencontres systématiques (réunion de campagne, restitution des résultats, AMRT, visites organisées,.) pour une génération et diffusion de technologie,  un diagnostic mené conjointement dans les champs des paysans pour identifier leurs vrais problèmes et en chercher des solutions adéquates,  une programmation commune des actions de vulgarisation et de recherche,  une mise en place d’un circuit d’information à double sens entre chercheur, vulgarisateur et paysan,  une mise en place des tests et/ou démonstration dans les conditions réelles des paysans,  un suivi des actions et des résultats sur terrain.

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e) Formation régulière et continue La formation des paysans est réalisée sur une parcelle de démonstration. Celle-ci est mise en place en vue de persuader les paysans sur la validité du message à diffuser. La parcelle appartient un membre de groupe de contact qui prend en totalité les dépenses relatives à cette mise en place.

1.- Formation régulière et continue pour :  permettre au dispositif d’encadrement et aux paysans de parvenir au professionnalisme,  mettre à jour d’une façon permanente les connaissances du dispositif d’encadrement afin qu’il puisse répondre aux besoins manifestés par les paysans.

2.- Elaboration des plans de formation,

3.- Mise en place d’un système d’évaluation permanente des formations dispensées,

4.- Gestion des ressources humaines,

5.- Instauration d’une relation permanente avec toutes les sources de connaissances et les instituts de formation agricole et de développement rural en général.

f) Suivi – évaluation

Le suivi- évaluation permet de mettre en place un système d’information répondant aux besoins du service de la vulgarisation agricole .Il permet de fournir des informations mises à jour aux responsables en vue d’un pilotage pour renforcer l’efficacité du service .De même , l’évaluation et la mesure des effets et des impacts des services rendus aux productions constituent les tâches principales du suivi- évaluation. 52

Un système de pilotage permettant de renforcer l’efficacité du service de vulgarisation par la mise à la disposition des responsables, en temps voulu des informations indispensables pour le pilotage du programme (gestion et prise de décision).

1.- Définir des indicateurs simples et pertinents.

2.- Instaurer un système d’information et de collecte de données,

3.- Proposer les réorientations nécessaires aux actions entreprises.

g) Appui aux organisations paysannes

L’appui aux organisations paysannes vise à responsabiliser davantage les agriculteurs dans la conception et la gestion de leur propre développement et à rendre les paysans partenaires à part entière du processus du développement rural.

1.- Responsabiliser les Agriculteurs dans la conception et la gestion de leur propre développement.

2.- Rendre les paysans partenaires du processus du développement rural.

3.- Faire face à la politique de désengagement de l’Etat en matière d’approvisionnement, de crédit, de commercialisation,…

4.- Assurer la pérennisation des actions de développement agricole entreprises par les différents intervenants (Etat, Projet, ONG, …)

5.- Prendre en charge les autres mesures d’accompagnement en amont et en aval de la vulgarisation.

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Conclusion

On pourrait voir à travers sa mise en œuvre actuellement que l’approche adoptée par le SNVA n’est plus le système « Formation & Visite » ou« Training & Visit » classique, mais un système amélioré adapté au contexte local. En effet, pour accroître la lisibilité des impacts des interventions, des efforts ont été développés pour affiner la méthode de diagnostic afin de mieux identifier les thèmes à vulgariser. En plus de l’adaptation des techniques , on avait constaté une nécessité de considérer les exigences sociales et matérielles de faisabilité .Pour mieux faire participer les bénéficiaires aux choix des priorités et pour une réelle prise en cpte de la demande des bénéficiaires , cette méthode de diagnostic aboutit finalement à la mise en œuvre de l ’APNV (Approche Participative au Niveau Village ) qui est une approche basée sur le principe de la MARP,un processus de diagnostic participatif mené au niveau village . Il vise à développer une participation active des bénéficiaires en leur associant à l‘analyse des problèmes prioritaires, aux choix des solutions, à la planification et à la mise en œuvre des actions identifiées . En principe , la méthode adopte une approche systématique et tient cpte de l’environnement socio-économique du développement agricole. Elle devra en même tps développer une synergie d’action des organismes oeuvrant dans le domaine du développement rural et permettre une répartition des interventions et des responsabilités pour la mise en œuvre des actions .D’autre part, elle devra promouvoir la participation et la prise d’initiative des paysans pour leur propre développement. En même temps , l’APNV doit permettre à :  Développer un sentiment de confiance en leur propre capacité chez les villageois,  Eradiquer ce sentiment d’attente et de complaisance à l’assistanat,  Développer une capacité d’auto réflexion et d’auto analyse en vue d’une planification participative des actions,  Développer une capacité d’auto organisation et d’auto concertation en vue de la mise en œuvre des actions programmées, 54

 Procéder à une auto évaluation en vue d’une nouvelle planification après les résultats d’une première intervention et ainsi de suite.

3/- Qualification du personnel

a) Le Chef de la Circonscription Agricole (ingénieur agronome)

Il est le chef d’unité opérationnelle du dispositif de vulgarisation agricole dans sa région . Il a auprès de lui des spécialistes fonctionnels. Il a au niveau de sa région , des tâches similaires au superviseur de zône dont : -organisation  gérer son personnel )  assurer la gestion administrative de son personnel ) en collaboration avec BALF  gérer le matériel de travail et moyen de travail ) -coordination  Déterminer avec son équipe les programmes et priorités au niveau de sa région  Elaboration du programme de travail annuel(PTA) -contrôle  Contrôler l’exécution des programmes dans sa région  Evaluer la bonne efficacité interne(ratios) et externe de sa région ( taux de participation, taux d’adoption, résultats)  Elaborer les rapports périodiques d’avancement  Apporter son concours au suivi -évaluation -supervision  Superviser à raison de 5 jours par quinzaine le dispositif de terrain -gestion des informations  Gérer le flux d’information sur les activités de sa région -relation permanente avec tous intervenants et autorités locales  Informer les autorités locales et autres intervenants sur la méthode de travail 55

 Assurer l’information descendante des différents intervenants et partenaires opérant dans la région

b) Technicien Spécialisé (ingénieur agronome et adjoint technique d’Agriculture) :

Le TS a pour fonction de former un jour par quinzaine , les vulgarisateurs sur les thèmes techniques prioritaires à vulgariser au cours de la quinzaine suivante. Au niveau de chaque région , le TS doit devenir la personne la plus qualifiée dans la matière où il forme les vulgarisateurs. Par région, le nombre de TS des activités agricoles :productions végétales et/ ou animales , agroforesterie et environnement. Le choix des TS sera fait en fonction des besoins spécifiques de chaque région. L’équipe des TS constituera dans chaque région une équipe pluridisciplinaire à même d’améliorer et consolider l’approche exploitation.

Le TS a pour tâches : -Formation technique des AVB :  Planifier la formation  Programmer la formation  Préparer la formation  Animer la formation  Evaluer la formation -Liaison permanente avec toutes les sources de connaissances :  Réaliser des visites de station de recherche  Réaliser des descentes communes sur terrain auprès des agriculteurs  Participer aux ateliers mensuels de revue des technologies  Programmer les tests à réaliser en milieu paysan  Réaliser les tests  Se documenter -appuis techniques des AVB 56

 Réaliser des visites sur terrains

c) Spécialiste en Organisation Paysanne (ingénieur agronome et adjoint technique d’agriculture)

Le Spécialiste en Organisation Paysanne est chargé de conseiller les groupements villageois et les associations villageoises en matière d’organisation et de gestion. Chacun des groupements étant différent , les conseils doivent partir des diagnostics de fonctionnement de chacun d’eux et déboucher sur des conseils opérationnels très pratiques. Pour ce faire , le SOP a pour tâches : -Appui :  Identifier le(s) objectif (s) et modalités de création de chacun des groupements  Analyser avec le groupement comment constituer un fonds de roulement ou un capital  Etudier avec les groupements le processus d’accès au crédit ou à des achats directs  Conseiller les groupements dans la préparation des documents nécessaires aux opérations d’organisation et de gestion du groupement et dans la préparation de projets d’investissement  Etablir un programme de travail mensuel de visite des groupements  Réaliser une réunion bilan à la fin de chaque campagne -Formation  Former les membres des groupements chargés de tâches spécifiques (Président , secrétaire , trésorier , magasinier , caissier ….)

Le SOP doit collaborer avec les AVB et entretenir des relations permanentes avec tous les opérateurs dans sa zône

d) Enquêteur (agent technique d’agriculture)

L’enquêteur doit collaborer en permanence avec les AVB , TS et SZ ; ses tâches sont 57

Techniques :  Participer à la conception des fiches de collecte des données  Collecter les éléments suivant de base de sondage  Programmer des descentes sur terrain  Faire le dépouillement des fiches d’enquête

e) Assistant (Ingénieur agronome)

L’Assistant au Chef CirAgri seconde ce dernier en matière de gestion de personnel et assure la supervision du dispositif ( au maximum 5 SZ) ; ses tâches sont : -organisation  Assister le chef CirAgri à la gestion de son personnel -coordination  Assister le chef CirAgri à la détermination avec son équipe des programmes et priorités au niveau de sa région  Assister le chef CirAgri à l’élaboration du Programme de Travail Annuel (PTA) -supervision  Superviser à raison de 5 jours par quinzaine le dispositif de terrain  Etablir la monographie de sa zône de supervision  Assister à la réunion de quinzaine de la zône  Effectuer des visites de supervision systématiques mensuelles

f) Superviseur de Zone (adjoint technique et agent technique d’agriculture)

Superviseur de Zône ou SZ a pour tâches principales d’aider les vulgarisateurs de base dans leurs programmes de travail , de les conseiller dans leur exécution , de les contrôler et de les évaluer. Il a pour tâches : -activité d’organisation  Gérer son personnel 58

 Assurer la gestion administrative de sa zône  Gérer les moyens mis à disposition (matériels , fournitures …) -supervision technique et organisationnelle des agents  Etablir la monographie de sa zône de supervision  Planifier son travail  Conduire la réunion de quinzaine de sa zône de supervision  Participer aux réunions de travail des TS auprès des AVB et groupes de contacts  Effectuer des visites de supervision systématiques de quinzaine -relation permanente avec tous les intervenants et autorités locales  Informer les autorités locales sur les activités de la zône  Assurer l’information ascendante et descendante des différents intervenants et partenaires opérant au niveau de la zone ( ONG , opérateurs , institutions publiques ….)

Le SZ doit savoir entretenir de bons rapports de travail avec ses vulgarisateurs et créer un esprit d’équipe positif et tourné vers des résultats concrets en fonction des moyens disponibles. g) Agent Vulgarisateur de Base (agent technique d’agriculture)

L’ Agent Vulgarisateur de Base ou AVB a pour fonction de former les membres du groupe de contact (GC) en matière de technique de production agricole . Cela inclut non seulement les pratiques culturales. Mais aussi les techniques de maintien , restauration de la fertilité des sols et protection de l’environnement, les pratiques et techniques de réduction des pertes , de stockage de produits , conservation des semences et transformation familiale des produits. Ses tâches sont : -vulgarisation :  Faire l’étude de milieu (diagnostic global)  Délimiter la zône d’action  Réaliser le diagnostic affiné de chaque hameau et village  Constituer les Groupes de Contact ( GC ) 59

 Elaborer le programme d’activités de chaque GC  Réaliser le programme d’activités de quinzaine  Faire le bilan des activités de chaque GC  Tenir les documents de travail  Signaler tous les aléas climatiques et tous les ennemis de cultures -formation  Programmer les besoin en formation des membres du GC  Réaliser les formations  Evaluer les formations -relation avec les autres intervenants et autorités locales  Assurer une relation permanente avec les autres intervenants et autorités locales

Autant que possible , l’AVB doit être déchargé des activités liés au crédit , à la distribution des intrants et du matériel agricole , à la commercialisation et au statistiques agricoles . Il revient aux groupements villageois / associations villageoises et structures commerciales de reprendre la plupart de ces activités qui empêchent l’AVB de se concentrer sur la fonction première de formateur technico-économique des paysans.

Pour finir , il faut remarquer que un programme de formation est mise en place pour mener à bien ces tâches dont :  Une formation de quinzaine dispensée aux AVB par les TS  Des AMRT (ateliers mensuels de revue de technologies) avec la participation du personnel de recherche , des techniciens spécialisés et des agriculteurs ;  Une formation pour les SOP  Une formation au diagnostic sur le terrain , des activités de suivi et d’évaluation des enquêtes  La formation des formateurs  La formation aux techniques de supervision  Une formation à l’audit interne  Une formation en informatique  Une formation en gestion 60

 Une formation aux techniques d’exécution des tests et des essais sur les exploitations des agriculteurs  Une formation à la documentation  Et des voyages d’étude et des ateliers d’échanges …….

III- ANALYSE DES PROBLEMES LIES À LA VULGARISATION AGRICOLE il faut admettre que , ces deux projets ODR-2 / PNVA , présentent des similarités évidents même s’ils ont leur propre façon de faire spécifique à chacun , mais aussi , ils présentent des points forts qui ont fait ses preuves et qui ont contribué à l’obtention des résultats positifs citées précédemment.

A. Les similarités

a) définition des programmes (finalités - objectifs)

1) Réduction de la pauvreté 2) Amélioration du niveau de vie des paysans producteurs 3) Contribuer à l’autosuffisance alimentaire 4) Le Projet a pour objet d’augmenter la productivité agricole et le revenu des producteurs dans le respect de l’environnement ,

b) Equipes pluridisciplinaires

Afin de suivre une approche multisectorielle et le principe de globalité,ils se basent sur le travail en équipe multidisciplinaire composé de représentants des services techniques, des ONG, des projets de développement ou des groupements et associations de paysans.

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c) Base des approches

Toutes les deux approches se basent sur les méthodes Diagnostic participatif et Contractuelle (DPC) ou Méthode Accélérée de la Recherche Participative(MARP). Cela veut dire que les approches respectent les même principes de base comme par exemple la triangulation, la visualisation, l’hétérogénéité de la population , la multidisciplinarité de l’équipe et la participation active de tous les concernés.

d) Organisation du travail

L’organisation du travail du dispositif dans son ensemble se fonde au début sur les principes du système FORMATION- VISITE (F&V) mais qui a été amélioré par la suite pour être adapté au contexte local afin d’ accroître la lisibilité des impacts des interventions

e) Démarche

La démarche est aussi similaire. Par conséquent,les équipes suivent les mêmes étapes pour la planification et la mise en œuvre .Les étapes principales sont : la réflexion, l’analyse des problèmes, l’identification des solutions et des alternatives, l’élaboration d’une planification, la mise en œuvre, le suivi évaluation et la replanification.

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B. Les points saillants a) Gestion contractuelle des terroirs villageois par les collectivités rurales b) La recherche - développement c) Génération d’un processus de développement basé sur une liaison entre la recherche – le développement – la vulgarisation et les exploitants d) Emergence d’organisation paysanne professionnelle des petits producteurs véritables partenaires de développement e) Auto – réflexion et Auto - évaluation f) Auto – expérimentation g) Echanges inter - groupements h) Projection de diaporama i) La démultiplication j) Approche Participative au Niveau Village (APNV) k) AMRT : Mise au point d’une fiche technique l) Liaison avec la recherche m) Système formation et visite ( F&V) 63

DEUXIEME PARTIE

Quelle stratégie de vulgarisation adoptée pour rendre plus efficace une action de vulgarisation

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B- DEUXIEME PARTIE : Quelle stratégie de vulgarisation adoptée pour rendre plus efficace une action de vulgarisation ? pour rendre plus efficace l’ action de vulgarisation , faut-il profiter des expériences du passé , capitaliser les acquis ( les points forts ) et éviter les points faibles ? faut-il privatiser la vulgarisation agricole ? ou tout simplement , faire en sorte que l’action de vulgarisation soit mieux cibler ?

I. CAPITALISATION DES ACQUIS

Toutes les expériences du passé ne sont pas tous mauvaises , il faut savoir profiter des points forts qui ont fait ses preuves dans le passé ,capitaliser les acquis et adapter ces points saillants dans la stratégie de vulgarisation qu’on voudrait mettre en place .

Analyse des points saillants

1) Gestion contractuelle des terroirs villageois par les collectivités rurales

Ceci laisse entendre que 5) il y a eu une démarche participative préalable pour aboutir à un contrat pour la gestion du terroir villageois , et, il y a une prise de responsabilité de la part des collectivités rurale par la prise en main par eux même de la gestion de leur patrimoine. 6) On peut s’attendre à un impact positif étant donne leur implication effective dans l’élaboration de leurs objectifs et dans la répartition des taches clairement explicitée dans le contrat pour la gestion des terroirs par les collectivités rurales. 7) Terroirs villageois : le terroir villageois est vu dans son ensemble plus large , l’approche individuel est dépassé et l’impact va être plus spectaculaire. 65

2) La recherche - développement

 RD a pour objet de contribuer a l’approche même du développement et non de vérifier simplement le bien –fonde des techniques nouvelles proposées. En ce sens,il y a un lien étroit entre RD et projets « ouverts ».Des projets « fermes »,c’est a dire étroitement définis quant aux objectifs et moyens (jusqu’aux thèmes a vulgariser bien souvent) peuvent être remis en question par la RD. Un travail en profondeur avec les organismes de financement est donc indispensable pour avoir une souplesse dans l’ajustement des paquets technologiques proposées suivant la réalité locale tout en tenant compte du fait que le paysan ne serait pas perdant , il faut donc tenir compte des raisonnements paysannes et adopter des formules qu’ils jugent économiquement valables et à leur porté .  La place de la RD dans le déroulement des projets ne peut pas être définie une fois pour toutes. Il peut s’agir d’une phase expérimentale permettant de préciser un projet régional quant à ses objectifs et ses modes d’action…Il peut s’agir également d’une intervention pendant le déroulement d’un projet en cours permettant de préciser les méthodes et de fournir les éléments pour des redéfinitions ou des réorientations .Gardons nous de définir une place unique pour la RD : le développement est un mouvement trop largement endogène pour qu’il puisse se réduire a un organigramme , .  Enfin la RD n’est pas une panacée , sa crédibilité doit être encore être affirmée et de ce point de vue il peut y avoir contradiction entre efficacité immédiate et recherche patiente d’une validité scientifique mieux assurée. Brader une approche novatrice dans des opérations montées à la hâte et conduites sans qualification suffisante conduirait exactement à l’opposé de l’objectif recherche.

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3) Génération d’un processus de développement basé sur une liaison entre la recherche – le développement – la vulgarisation et les exploitants

Ce processus va résoudre un certain nombre de problèmes liés à l’appropriation des techniques par les exploitants. Par appropriation technique nous considérons en général 3 étapes : L’adaptation des techniques ,qu’elles soient le résultat de transferts ou celui de mises au point locales à partir d’idées issues du milieu considère : Dans la recherche développement les paysans sont considérés comme des chercheurs , et l’importance est la considération et observation des pratiques paysannales et de leur auto – expérimentation et de voir avec eux pourquoi ces pratiques et comment ils procèdent et quels sont les résultats et les chercheurs doivent être à l’écoute des paysans et capable de cerner l’explication scientifique de ce qu’ils avancent ou les raisons de ce choix ( économique , technique ou social ….) et d’ être disposer à rectifier les formules et les techniques proposées

L’adoption qui procède d’un processus largement social et suppose les démonstrations et communications (« négociations ») nécessaires . Les pratiques paysannes doivent être comparées avec les techniques a vulgariser dans les parcelles de démonstrations et pour faciliter le transfert car il faut voir pour croire et mettre à disposition des mesures d’accompagnement pour assurer l’adoption de la technique .

La maîtrise des techniques dans la durée ce qui suppose l’assurance que la maintenance du matériel, la possession du savoir-faire etc. … sont des éléments bien acquis.

Ces activités de RD sont destinées à identifier et à tester des innovations susceptibles d’améliorer les systèmes de production.

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La RD n’engendrera sans doute pas les changements spectaculaires et rapides que certains espèrent et ont cru voir dans certains approches de la dernière décennie ( Révolution verte , grands projets hydro agricoles ,grand projet productivité…).De ce fait, les concepteurs de projets peuvent avoir des difficultés à admettre son rôle. Ainsi la définition de la formule de fertilisation à vulgariser par exemple devrait satisfaire et le pouvoir d’achat du paysan mais aussi devrait être économiquement rentable , avec des techniques pas trop complique vu le niveau technique des paysans , tout ceux-la dans le but d’obtenir une réponse satisfaisante dans l’adoption de ces techniques par les groupes cibles . Et cela par contre accélère l’acceptation et l’appropriation des techniques par les paysans et assure la pérennisation de l’adoption de la technique par eux et répond aisément au but que s’est fixe l’ODR-2, Il s’agit d’un changement de conception du développement basé sur les motivations des agriculteurs et visant à les rendre plus autonomes.

4) Emergence d’organisation paysanne professionnelle des petits producteurs véritables partenaires de développement

Ceci suppose la promotion d’organisation paysanne tout d’abord , puis les rendre professionnelles pour être de véritables partenaires de développement. En effet , du temps de l’ODRII et du PNVA Le Service de la Vulgarisation s’est applique à promouvoir des groupements de producteurs et on peut dire que beaucoup d’efforts ont été faits sur ce point d’autant plus que l’approche ne se fait plus individuellement mais par des groupes de contact vu le nombre limite des agents de vulgarisation ; le moteur du développement des agriculteurs malgaches semble être plus le consensus social que l’initiative individuelle et l’approche par groupes permet , avec le même nombre de contacts , de multiplier le nombre de « Mpamboly » ou paysans ou MPL touches par l’action de vulgarisation. A l’origine les Groupes de Contact ( GC ) sont choisis parmi les MPL qui habitent un ou plusieurs hameaux voisins mais cela s’est évolue dans le temps et les 68 membres de ces groupes de contact sont des représentants des associations paysannes existants dans un ou plusieurs hameaux adjacents ; ce sont des types d’associations volontaires et les initiatives à se multiplier dans ce domaine était telle qu’on a pu dénombrer plus de 700 associations dans la région , car il s’agit :  d’une obligation administrative pour régler certains types de problèmes ( cas de l’accès au crédit BTM ( Bankin’ny Tantsaha Mpamokatra ) pour l’approvisionnement en moyen de production : engrais , semences ,produits phytosanitaires et petits matériels agricoles )  d’un outils servant de courroie de transmission ( groupements des producteurs de semences , groupement de commercialisation de blé KOBAMA,groupement pour la gestion des produits dans un grenier commun villageois ou GCV )  d’une doctrine basée sur l’idée que seule l’émergence d’organisation professionnelles paysannes est capable de constituer un contre pouvoir et d’assurer à terme la prise en charge des fonctions de développement dans l’intérêt des paysans Il a été convenu d’en faire une méthodologie de développement : l’approche paysanne se fait de plus en plus à travers des Groupements d’Intérêt Commun ( GIC ) , groupements informels ou formels , temporaires ou permanents , d’exploitants ayant exprimés leur intérêt pour un même thème ou pour une action commune ,présentant des affinités entre eux et ayant accepté de se réunir périodiquement pour en assurer l’application ou la réalisation dans les meilleurs conditions .

Des enquêtes menés sur ces OP ou groupements ont fait ressortir que: La tradition dicte son choix dans le recrutement des « animateurs » et des leaders du développement communautaire :

 dans la plupart de ces groupements les membres sont issus de même famille ( famille élargie ) ,et dirige par le plus aîné , ce choix de leader est dictée par 69

la tradition et s’explique par le fait de la psychologie paysanne Betsileo traditionaliste et qui se repose sur l’acceptation et le respect des anciens et des aînés et par le fait qu’ils ont des difficultés à avoir confiance en des personnes extérieur à la famille surtout quand il y a de l’argent en jeu ( crédit ) , on peut toujours compter sur sa famille tant qu’on reste solidaire  Le point fort c’est que le discipline est assuré , et quand le leader est ouvert à toute discussion ,réceptif et innovateur il y a de forte chance que les messages soient passes  Mais le point faible c’est quand l’ancien n’accepte pas de prendre la décision consensuelle , il y aura toujours ce conflit d’opinion entre génération ce qui fait que si les plus jeunes acceptent , ce sera par contrainte et cela va se répercuter dans les résultats et les impacts de la vulgarisation  mais à part cela des notables puissants du village peuvent occuper cette place de leader ,et  dans un faible pourcentage des individus isolés qui sont des bon parleurs peuvent devenir des leaders eux aussi Remarques (1) Le nombre d’associations paysannes ( A.P ) ou organisations paysannes ( OP) formellement crées durant le programme ODRII s’est élevé à 767 regroupant 6903 personnes ( 18% des paysans touches par l’encadrement) parmi lesquelles : - 635 ont réalise des protections tanety - 312 ont fait du crédit GCV - 41 du crédit ACCS Riz - 22 du crédit contre -saison blé - 6 groupements semenciers ou GPS production semencière - 6 ont monté des bibliothèques villageoises On note une bonne couverture du territoire du sous projet , il est à remarquer qu’une A.P peut faire une ou plusieurs activités à la fois

Selon les critères de pérennité , on peut classer ces A.P comme suit : 70

o Association à pérennité probable : 80 ( 10% ) o Association à pérennité conditionne : 345 ( 45%) o Association à pérennité incertaine : 342 ( 45% ) Ces résultats( 1 ) traduisent une réponse importante des petits producteurs qui ont senti la nécessité de se regrouper pour faire face à des goulots d’étranglement qui dépassent leurs capacités individuelles. L’émergence du mouvement associatif était encore un fait récent , les A.P restent encore marquées par leur caractère familial (75%). Leur évolution vers des formules organisationnelles plus complexes ( on dénombre actuellement 8 « unions » ou « fédérations »regroupant 74 Associations paysannes ) ne fait que révéler leur volonté d’émancipation que l’on se doit d’appuyer par des actions concrets de renforcement institutionnel : articulation au plan local , accroissement de leur capacité organisationnelle , recherche de modèles concrets et adaptés d’organisations , formations , dispositif permettant d’assurer leur participation , redéfinition des compétences internes , … et les actions ont été poursuivi par le projet PNVA .

Les A.P ainsi constituées sont devenues les groupes cibles privilégies de l’encadrement même après le PNVA . le partenariat paysan passe par leur renforcement technique et organisationnel .C’est pour cette raison que le programme de promotion des A.P est devenu une composante à part entière.

On peut dire que promouvoir des groupements ou associations paysannes ( AP) ou organisations paysannes ( OP ) , est l’une des réussites accomplies par l’ODR-2 , et toutes les opérations qui ont suivi , ont pu bénéficier de l’existence de ces organisations paysannes . Récemment, nous avons recensé les OP existantes dans la région ( cf ANNEXE 2) , et , parmi eux , bons nombres ont déjà été crées au temps de l’ODR-2 mais qui sont encore en activité jusqu'à maintenant à cause de leur maturité.

(1) : résultats extraits du rapport « Bilan ODRII –justifications des grands axes d’intervention à court et moyen termes » Novembre 1995.

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5) Auto – réflexion et Auto - évaluation

Si les activités de suivi – évaluation sert à mesurer l’efficacité du dispositif d’encadrement et l’impact des actions menées , sur la production et l’économie des exploitations

L’évaluation permet la détermination périodique de :  La pertinence  L’efficacité et l’efficience  L’effet et l’impact Des activités au regard des objectifs

Mais, l’auto- évaluation / auto- réflexion permet à chacun ( paysans et techniciens ) de réfléchir sur soi même et voir les impacts sur les activités menées afin de prendre des décision d’amélioration pour la réorientation des actions

Le terme auto- réflexion : « Auto » suppose une prise de conscience et une réflexion sur soi même sur les actes entrepris par soi même et de voir ses points forts ou acquis point positif qu’il faut retenir et en ce cas il faut voir comment on va s’y prendre soi même , et d’un autre cote ,il faut mettre en évidence ses points faibles , ses lacunes et problèmes et admettre ses fautes puis de voir comment c’est à dire les manières de contourner ses problèmes ou de faire face à ces problèmes et de voir comment on pourrait les résoudre quel contribution on peut soi même apporter d’abord et quels appuis on devrait demander ailleurs . Cela va aboutir a une implication de la personne en question dans les objectifs et les actes qu’il va réaliser dans le futur pour progresser dans la vie car il y aura une prise d’initiative de soi même pour s’améliorer et pour progresser, Dans l’ODR-2 et le PNVA ,les techniciens de tout niveau ainsi que la communauté paysanne est amené à faire ces ateliers d’auto- réflexion a chaque fin de campagne pour la réorientation des activités futures , 72

dans l’auto- évaluation : A partir des résultats obtenus techniciens et paysans vont réfléchir sur les points faibles et les points forts qu’ils ont rencontre lors de la réalisation des objectifs poses en début de campagne et pourquoi on a eu ces résultats positifs ou ces résultats négatifs , quels leçon on peut tirer des points forts et comment faire pour conserver ces acquis et quels solutions on peut apporter à ces points faibles de la part de soi même d’abord et voir quel appui on demande à qui ?quand ?ou ? et par quel manière ? afin de mieux progresser dans les campagnes qui suivent Après chaque atelier des propositions sont avances en terme techniques et organisationnels Mais , il arrive que , quand on est amené à s’évaluer soi même il y a des cas ou on est tente à gonfler ou réduire les chiffres suivant les objectifs poursuivis , et à se justifier soi même ,alors, du moment ou il y a non fiabilité dans les chiffres et arguments avancés , il va sans dire que les solutions prises ne vont pas résoudre les vrais problèmes et inévitablement ces problèmes vont se perpétuer , et, il y aura un impact négatif sur les réalisations .

6) Auto – expérimentation

Les paysans connaissent leur environnement et ce sont des sortes de chercheurs à leur manière et quand ils font des expérimentations , ils ont leurs raisons mais il nous appartient à nous technicien de les encourager à le faire et d’essayer de comprendre pourquoi ils font cet auto- expérimentation et de faire des enquêtes et investigations pour faire valoir ces activités car quelquefois ces faits peuvent servir à nous les techniciens comme par exemple les traitements phytosanitaires biologiques qui utilisent des produits locaux qu’ils ont vu ailleurs ou que leurs ancêtres ont applique depuis , Il se peut que ces auto- expérimentation tiennent leur origine à partir des préconisations dispenses par les techniciens qu’ils tentent de changer certains points pour rejoindre leur pouvoir d’achat comme par exemple la réduction de certains moyens de produits 73 exogène ( c’est à dire qui demande des dépenses monétaires ) par des produits endogènes ( c’est à dire des produits qu’on peut trouver localement sans dépenser de l’argent ) ou tout simplement réduire tout simplement la quantité préconisée comme par exemple et voir ce qui va se passer en terme d’impact a la production Quoiqu’il en soit , les paysans chercheurs ont leur raison de faire et le point commun dans tout ceux-ci c’est de réduire au maximum la sortie d’argent du ménage et d’exploiter les produits locaux même si cela ne va pas donner des surplus de production spectaculaires cela pourrait diversifier un peu et donner libre choix aux paysans pour les multitudes de techniques à adopter suivant leur pouvoir d’achat et leur environnement Mais, Il faut faire attention au risque d’auto- vulgarisation : en effet , les thèmes de vulgarisation doivent avoir l’aval des services de recherche qui vont répondre aux pourquoi de ces auto- expérimentations et d’en faire des essais et tests pour confirmation de ces thèmes avant d’être vulgariser pour éviter tout dérapage car il se peut que certains faits peuvent résulter de fait de hasard ou de l’interaction de certains faits qui méritent d’être observer de près avant toute diffusion

7) Echanges inter - groupements

Des échanges inter- groupements ont été menés , c’est permettre aux représentants des groupements de s’exprimer et de faire des échanges d’expériences entre eux pour résoudre des problèmes ou pour diffuser des expériences vécues : Les thèmes sont détermines lors des réunions d’auto- évaluation Des témoignages sont exposes Des problèmes sont exposes et résolus après échanges d’expériences vécus par chacun Les techniciens seront les animateurs pour essayer de tirer le maximum de profit pour les participants On remarque que  les paysans sont très ouverts et très fiers de partager leurs expériences aux autres 74

 Les témoignages redonnent confiance aux exploitants qui ne sont pas encore convaincus sur certaines techniques culturales améliorées  Ils partagent entre eux non seulement les résultats positifs mais ils essaient de résoudre ensemble les problèmes exposes « ny hevitry ny maro mahataka-davitra »  Des initiatives paysannes sont partagées  ces échanges aident beaucoup dans la vulgarisation des thèmes techniques et organisationnelles ; la durée de la rencontre varie de 1 à 3 jours est assez limite étant donne que les paysans en déplacement ne peuvent pas rester plus longtemps pour des raisons différentes notamment sécurité ( insécurité au village d’origine) , contrainte temps dans les activités agricoles, ces problèmes perturbent dans la concentration dans la réunion d’échange ,par conséquent l’animateur doit être efficace surtout dans la gestion de temps pour profiter au maximum de ces rencontres.

8) Projection de diaporama

L’existence de l’unité mobile de l’audio-visuel dans l’ODR-2 et qui a continué d’exercer au PNVA a été très bénéfique pour l’action de vulgarisation. En effet , des diaporamas ont été conçu et des projections diapos ont été fait jusqu’au fin fonds des brousses même sans électricité pour des actions de sensibilisation Toute la population locale est invitée pour assister à ces diapos , et, on peut dire les gens sont très intéressés vu le nombre d’assistance présent à chaque séance , après chaque séance de projection , on invite les adultes à discuter sur le thème projeté étant donne que ces diaporamas ont été monté pour justement susciter l’assistance à faire une discussion , et c’est l’occasion pour les techniciens d’informer le public plus amplement sur la méthode d’approche et les attributions du projet. Ces séances de sensibilisation ne font pas des transferts de technologies proprement dites mais conscientisent et incitent les producteurs à s’intéresser a la pratique de ces techniques et dans le cas ou ils s’intéressent à des thèmes techniques ou organisationnelles spécifiques nous avons eu le plaisir de les inviter à assister au 75 séances d’information et de formation dispenser par les techniciens locaux et de les informer sur leur programme de quinzaine pour savoir ou et quand ils peuvent les rencontrer

Ces projections ont beaucoup aidé

 dans le recrutement des paysans d’adoption : La vue des réalisations dans le diaporama ont incité bon nombre de producteurs à avoir la volonté de changer de comportement et de suivre les techniques améliorées en reconnaissant les paysans innovateurs ainsi que le paysage et champ du diaporama (car nous avions faits en sorte qu’ils soient tous de la région) et appliquer la devise de la région « soa fianatsa ro mahavokatsa »

 dans l’introduction et la vulgarisation des thèmes nouveaux o techniques comme par exemple la culture de contre-saison au temps de l’ODR-2 dans certaines localité : la projection de diapos pris dans la région même amène les gens à avoir confiance en eux- mêmes sur la possibilité de l’application des techniques en question dans leur zone o ou organisationnelle comme le Grenier commun villageois ou l’Association de crédit avec caution solidaire ( ACCS ) pour dissiper toute crainte pour la contraction de crédit

 dans la promotion des associations paysannes

 dans l’augmentation des impacts dans la production en général

9) La démultiplication

Les groupe cibles avancés auront à jouer un rôle de démultiplication . : 76

Ils seront les instances privilégiées de démonstration et d’auto- expérimentation des innovations techniques et organisationnelles. Ils vont s’ériger en points de concentration d’actions intégrées ( sites de référence ) .Ces sites sont animés directement par les Chefs de Zone ( CZDR )et vont servir de lieu de formation ou d’animation directe des groupes cibles,Ces formations se faisant sous diverses modalités ( atelier ou rencontre d’échanges , visites organisées , formations spécifiques ) L’expression de reconnaissance a l’encontre des réalisations des groupes cibles avances les incitent à mieux faire chaque jour d’avantage pour servir d’exemple aux groupes moins avancés ,et, la vue des changements positifs chez leurs semblables augmentent leur confiance en soi et incitent ces derniers à s’améliorer et s’identifier à eux.

10) Approche Participative au Niveau Village (APNV)

Tous les organismes et intervenants du développement rural parlent d’une approche participative et visent pourtant les mêmes agriculteurs et OP. Comment , dans une telle situation, arriver à une approche harmonisée prenant en compte les besoins, les atouts et les desideratas des agriculteurs? Comment conjuguer les efforts de tous les partenaires pour une meilleure responsabilisation des agriculteurs dans toutes les étapes de la démarche participative ? Doit-on se contenter du diagnostic au niveau des parcelles , de l’exploitation, ou faut-il avoir une vision plus large de l’approche ?

L’approche participative au niveau village peut répondre à cette perspective, car elle permet d’analyser les contraintes au niveau des paysans pour améliorer leur système de production agricole et la gestion des ressources naturelles au niveau des terroirs. Elle aboutit à une planification participative d’actions de développement, tout en associant les différents partenaires.

77

Les objectifs visés par la démarche APNV consistent à :  établir des programmes d’actions de vulgarisation et de développement , planifiés avec les différents groupes socio- professionnels en concertation avec les structures d’appui,  promouvoir la circulation d’information et la prise de responsabilité par les villageois, pour le développement de leur village, en associant les différents groupes socio- professionnels,  et instaurer une collaboration institutionnelle pour l’intégration des activités des intervenants au village.

Etant donne que le désengagement de l’Etat est irréversible , le corollaire est la participation plus importante des agriculteurs. L’APNV est importante pour le développement durable parce que le paysan est impliqué donc plus concerné. Mais, l’existence de partenaires réticents qui refusent de collaborer pour différentes raisons entre autres la manque de motivation , alors que l’intégration de tous les partenaires est indispensable pour mener à bien cette approche

11) AMRT : Mise au point d’une fiche technique

Comme son nom l’indique l’Atelier Mensuel de Revue de Technologie est un séance de travail périodique ( mensuel ) entre techniciens et chercheurs et traitant un thème technique identifié à partir du diagnostic effectué au niveau des exploitations agricoles ,pour  identifier les facteurs favorisant ou limitant l’adoption des techniques vulgarisées ( amélioration du diagnostic )  constituer un cadre de perfectionnement technique des techniciens spécialisés auprès des personnes ressources  élaborer une fiche technique unique concertée ( adaptée aux conditions et niveau de compréhension des paysans ) servant de référence et d’outil pour tous les intervenants concernés par le thème choisi dans la région pour avoir l’unicité de langage vis à vis des paysans 78

 maîtriser et adapter les techniques à vulgariser auprès des paysans

C’est une séance de deux jours animée par une personne ressource qualifiée dans le domaine , les participants sont les chercheurs, Techniciens Spécialisés ( TS ) et autres techniciens (personnes ressources) concernés par ce thème en question ,issus des différents institutions / organismes qui existent dans la région ainsi que les agriculteurs visités sur terrain Déroulement  visite terrain ( Groupe de Contact(GC), Test en Milieu Paysan (TMP) , Parcelle de Démonstration (PD),….) pour un diagnostic affiné du thème  exploitation des résultats des visites : échanges et apport  finalisation de la fiche technique relative au thème  programmation des actions y afférentes à mener  évaluation interne de la séance

Mais , le choix des personnes ressources qui vont assister à ces AMRT doivent être bien étudié parce que certaines personnes issues des institutions et organismes sollicites n’ont aucune expérience en la matière ( alors qu’ils sont supposés être des personnes ressources peut être que la personne concernée est indisponible ) malgré l’exigence demandée par le PNVA en ce sens , par conséquent , non seulement ils n’apportent aucune contribution pour la finalisation de la fiche technique mais aussi ils gênent à cause des questions inappropriées

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12) Liaison avec la recherche

MECANISME DE LIAISON AVEC LA RECHERCHE

MPL Vulgaris ation / MPL Recherche / Vulgarisation / MPL Recherche

DIAGNOSTIC

Solutions Problèmes techniques Besoins Possibilités

Solutions Resultats opportunités

Solutions Solutions à Vulgarisables rechercher Solutions à adapter Essai en station

FQ AMRT

PD EMP

PA TMP

DP

MPL : Mpamboly (exploitant agricol e PA : Parcelle d’Adoption AMRT :Atelier Mensuel de Revue des DP : Supplément de Production Technologies ( delta production ) FQ : Formation de Quinzaine EMP : Essai en Milieu Paysan PD : Parcelles de Démonstration TMP : Test en Milieu Paysan

Mais les problèmes se situent dans le retard ou inexistence de la communication et diffusion des résultats de recherche . 80

Tous ceux-ci amènent les paysans qui ont pourtant abrité les EMP à considérer le service de la recherche comme une monde à part ( la liaison avec la recherche n’est pas assez étroite d’autant plus que la recherche appartient à un autre ministère ) Cette liaison étroite avec la recherche doit être effective pour avancer plus vite dans l’innovation : des rencontres doivent être conduites non seulement pour identification des thèmes de recherche mais aussi pour la transmission des résultats trouvés. En tant que partenaires ,les liens entre la vulgarisation et la recherche doivent être très étroits , permanents et à double sens , pour pouvoir assurer la génération et diffusion de technologies appropriées répondant aux problèmes et besoins réels des MPL , économiquement viables , rentables et durables.

13) Système formation et visite ( F&V)

Pour ce qui concerne le système Formation / visite , beaucoup d’encres ont coulé là dessus pour développer ses points forts et ses points faibles . Les cadres malgaches du Ministère de l’Agriculture capitalisent plus de dix ans d’expériences à leur actif en ce qui concerne ce système réputé rigide , dirigiste et imposé par la banque mondiale. Objectivement , je pense qu’un pays pauvre comme le nôtre ,pour vulgariser des thèmes d’amélioration, pour faire passer le rendement moyen national du riz de 1,8 T/Ha è 4T/Ha ne trouverait pas mieux que le système Formation / visite (ce rendement moyen est de 5 à 6 T/Ha dans les pays producteurs de riz de l’Asie et dont la plupart ont adopté le système Formation / visite en leur temps). Si on évalue l’efficacité d’un système de vulgarisation par son « contenant » et son « contenu », en matière de contenant, il n’y a pas mieux : ce système trouve son efficacité dans son approche directive en matière d’organisation de travail et de gestion de ressources humaines et matérielles. Quant à ce qui est du contenu , c’est à dire les thèmes d’amélioration à véhiculer , on devra faire appel à ou on doit avoir l’implication des paysans dans toutes les étapes du processus de vulgarisation ou leur participation effective .

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Pour terminer , je pense qu’aucun système ou méthode n’est bon ou mauvais en soi; tout dépend de la compétence et des motivations de ceux qui sont appelés à le mettre en oeuvre , et surtout des circonstances et des objectifs assignés . En fait, je crois qu’à terme , on ne peut plus parler ni d’un système, ni d’une approche , ni d’une méthode absolue ; le système efficace est celui qui essaie de combiner intelligemment les principes, les outils et les méthodes des autres qui ont prouvé leur efficacité.

En définitive , le système Formation / visite, si on peut encore le définir comme tel à Madagascar est complémentaire et compatible avec l’approche Gestion de Terroir qui n’est rien d’autre qu’un outil pour pousser les paysans à participer et à se responsabiliser. l’approche adoptée par l’ODR-2 et le PNVA n’est plus le système Formation / visite classique, mais un système amélioré adapté au contexte local .En effet, pour accroître la lisibilité des impacts des interventions, des efforts ont été développés pour affiner la méthode de diagnostic afin de mieux identifier les thèmes à vulgariser. En plus de l’adaptation des techniques , on avait constaté une nécessité de considérer les exigences sociales et matérielles de faisabilité .Pour mieux faire participer les bénéficiaires aux choix des priorités et pour une réelle prise en compte de la demande des bénéficiaires , cette méthode de diagnostic aboutit finalement à la mise en œuvre de la Démarche Participative et Contractuelle ( DPC ) appliquée par l’ODR-2 au niveau exploitation / terroir et par l’ Approche Participative au Niveau Village (APNV) appliquée par le PNVA .

Une des solutions avancées par les décideurs a été de privatiser la vulgarisation , ce qui s’est passée depuis 2002 jusqu'à maintenant 82

II. LA VULGARISATION PRIVATISEE

Après le PNVA il y a eu l’événement du 2002 , tout activité a été perturbée par les grèves à ce moment la et cela a coïncide à la fin du programme PNVA son orientation a été supposée nous conduire vers une désengagement progressive de l’Etat pour aboutir à une privatisation ne serait-ce partielle de la vulgarisation agricole du pays avant la privatisation totale. Le Document Cadre de Politique Economique (DCPË) 99-2001 stipule « le gouvernement continuera à financer la recherche et le programme de vulgarisation, privatisera la profession vétérinaire, lèvera toutes les contraintes liées au développement d’un système de fourniture d’intrants par le secteur privé et mettra en œuvre des programme prioritaires concernant le titrage foncier , la réhabilitation des système d’irrigation et des pistes rurales et le développement du crédit rural » A court et moyen terme donc , la vulgarisation bénéficiera encore d’un apport financier de l’administration .Les aspects fournitures d’intrants , de collecte, de commercialisation , de transformation sont confiés au secteur privé et aux organisations des producteurs. Mais tout de suite après l’événement de 2002 , avec la mise en place de la Direction Régional de Développement Rural (DRDR) Haute Matsiatra ,on s’est trouve face à une privatisation presque totale de la vulgarisation , tout financement en vulgarisation a été raye du budget de la direction régional du développement rural et le ministère tutelle a fait comprendre que l’action de vulgarisation est privatise et a procède à la réduction des effectifs et inciter les agents ( techniciens ou administratifs ) à des départ volontaires anticipés ( DVA) en leur offrant des pécules en 2003 et en 2005 et le résultat a été satisfaisant ( cf tableau no 2 : évolution des effectifs des agents de développement de base ( ADR / AVB / CDR )

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Tableau numéro 2 DRDR ODR PNVA 2003 2006 JUIN 2008 89 ADR 74 AVB 47 CDR 37 CDR 27 CDR Cause de réduction Cause de Cause de décès ;affect ation ; d’effectif = Décès ; réduction réduction reconversion a retraite ; Départ des ECD d’effectif = DVA ; d’autres fonctions ; Retraite retraite ; décès départ en retraite;4

Reconversion agents PSSA*** agent a d’autres sont affectes a la activités DRDR décès Source : DRDR Haute Matsiatra *** : Projet Spécial sur la sécurité alimentaire

Désormais la DRDR a joué le rôle d’organisation , de coordination , de conseil et de suivi évaluation et aussi le rôle d’interface entre les opérateurs oeuvrant dans la vulgarisation agricole et le Ministère de l’Agriculture , de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) central , tout activité de vulgarisation est passé aux mains des organismes privés : ONG , institutions et autres opérateurs ( voir liste : de la page 86 à la page 89 ) , ainsi que leurs financements . le secteur privé (les institutions , opérateurs économiques et les ONG spécialisés et les ONG régionales regroupant les gens ayant des capacités d’animation et de leadership) a pris place sur l’encadrement et la vulgarisation au profit de l’agriculture ,l’élevage et la pêche, des approvisionnement en intrants et équipements agricoles , de même la société civile notamment les ONG a exercé d’intenses activités de vulgarisation tel que dans les départements « développement » des différents églises . Ces différents organismes cohabitent tant bien que mal dans le domaine de la vulgarisation.

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Des organisations ont été mises en place pour la coordination des interventions notamment le Groupe de Travail pour le Développement Rural ou GTDR , mise en place par arrête interministériel no 16527 / 2003 du 03 /10 /2003 . C’est une structure de concertation et de réflexion entre les parties prenantes sur les problématiques de développement rural d’une région , elle est composée par des: o Organisations paysannes o Elus et autorités o Opérateurs économiques o Services techniques o ONG , Projets , Programmes

Elle a un bureau permanent ou chaque entité ci-dessus sont représentées et présente un antenne dans chaque district et au niveau régional

La plupart des macro- économistes et certains spécialistes en développement rural admettent avec nous que le désengagement de l’Etat en milieu rural a été conçu et appliqué d’une manière trop brusque. Autrement dit, les agriculteurs ont été mal préparés pour faire face à ce phénomène , ils n’arrivent pas à comprendre que le service agricole de l’état ne font plus la vulgarisation , ils se sentent abandonner et bon nombre de doléances parviennent a tous les hiérarchies ( maires , chef district,chef de région ,députés et même les gendarmes qui font régner la sécurité en brousse ) voire même au Président de la République lors de leurs tournées , qui à leur tour accusent le MAEP et la DRDR d’avoir abandonné les paysans producteurs et ne descendent pas sur terrain pour la vulgarisation des techniques améliorées ; malgré les différentes séances ( pendant les réunions des maires ,réunions des districts …..)et même dans des émissions dans les radios locales menées à leur intention pour les informer sur cette privatisation de la vulgarisation , même s’ils savent très bien que ce sont les organismes privés qui sont censés intervenir dans ce domaine .

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Des questions se posent : est-ce du à l’effet d’une habitude acquise par une durée assez longue d’intervention de l’Etat dans la vulgarisation ? ou bien Est-ce que les actions de vulgarisation menées par le secteur privée n’est pas à la hauteur et n’arrivent pas à satisfaire leurs besoins en matière de vulgarisation ? ou bien Est – ce qu’ils veulent les deux à la fois c'est-à-dire : la vulgarisation par le secteur public et le secteur privé ensemble , parce qu’ils pensent qu’ils se complètent ? ou bien Est – ce qu’ils veulent tout simplement la cohabitation secteur public / privé dans la vulgarisation puis le secteur public va partir en douceur et la libéralisation va se faire petit à petit comme prévu ?

Toutes ces questions méritent d’être étudier de près pour ne pas commettre encore plus d’erreurs inutiles qu’on pourrait très bien éviter au préalable. Pour finir , il faut remarquer que de par le monde une privatisation à 100% de la vulgarisation n’existe pas même pour les grandes puissances comme les Etats-Unis ou les pays Européens ,il y a toujours une implication de l’administration dans la vulgarisation même à faible pourcentage pourtant ce sont des pays industrialisés , étant donne l’importance de cette activité et surtout que c’est une tache assez difficile que de changer les comportements des paysans producteurs pourtant cela présente beaucoup d’impact dans la vie de la nation surtout quand l’agriculture , l’élevage et la pêche sont en jeu. Nous pensons que pour éviter des problèmes dans l’avenir , il est nécessaire de définir une politique « claire » de vulgarisation et d’élaborer une stratégie efficace et efficiente .

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1/- Etude de cas de système de vulgarisation adopté dans la vulgarisation privatisée

Actuellement ,les principaux Institutions , ONG et opérateurs économiques oeuvrant dans le développement rural dans la Région Haute Matsiatra sont les suivants :

LISTE DES PRESTATAIRES DE SERVICES

ORGANIS ME / STRUCTURE A C T V I T E S DENOMINATION A.N.G.A.P. Formation et Appui - conseils ( conservation, valorisation des aires ASSOCIATION NATIONALE Association protégées développement A.G.R., au niveau CO.BA;/V.O.I POUR LA avec mise en place infrastructures de base, et I.E.C.) GESTION DES AIRES Cible : CO.BA & organisation social PROTEGEES Bénéficiaire : Comité Orientation & Soutien Aires Protégées ASSOCIATION DE Formation Appui et Conseils E.A.M. DROIT Dynamisation et confortation M.P.E. pour contribution à ENTREPRENDRE MALAGASY croissance économique, par crédit, et intervention sur secteurs A (agriculture, élevage, artisanat, prestation/service) MADAGASCAR Cible : PERSONNE PHYSIQUE ET MORALE

- Bénéficiaires : INDIVIDU, GROUPEMENTS, ASSOCIATIONS

P.S.D.R. PROJET Formation Appui – conseils PROGRAMME DE SOUTIEN Réduction de la pauvreté par augmentation productivité et AU DEVELOPPEMENT appui à promotion Association et/ou Groupement paysans RURAL avec aménagement plaines et M.P.I.; Infrastructures rurales (magasins, parc vaccination, …., Artisanat; transformation, production (agri, élevage, pêche) - Cible : CO.BA Bénéficiaires : Association des Paysans SA.H.A - BETSILEO Programme SA HAN'ASA hélvetique Formation et Appui - conseils HAMPANDROSOANA Amélioration vie Population, Renforcement capacité NY ENY AMBANIVOHITRA Promotion mobilisation sociale, et gestion environnement, Mise (Faritra BETSILEO ) en place structure gestion de programme, par I.E.C sur Gouvernance locale ; Sécurité alimentaire, Gestion durable ressources naturelles, Accès services de base Zone : HAUTE MATSIATRA - et Ifanadiana (Fitovinany)

Cible : REGION, COMMUNES, ASSOCIATIONS (paysanne et Societe civile) Bénéficiaires :ASSOCIATIONS (paysanne et Societé civile) ATS Association Formation Appui - Conseils Association Tefy Saina Réduire la pauvreté : amélioration condition sociale de la population par l’intensification de la production rizicole Cible : les paysans et les Associations paysannes Bénéficiaire INDIVIDU, GROUPEMENTS, ASSOCIATIONS 87

A.D.R.A. Organisme cultuel Formation Appui - Conseils ADVENTIST Réduire la pauvreté : amélioration condition sociale de la population DEVELOPPEMENT Cible : formateur gestionnaire, animateur, agent de terrain AND RELIEF AGENCY Bénéficiaire : public oeuvrant du secteur développement (rural, régional) (A.P.M.M.) Association Formation et Appui - conseils ASSOCIATION DES Développement durable et équitable des régions de montagnes POPULATIONS par formation, renforcement capacités, et aide à montage DES MONTAGNES DU projet MONDE Bénéficiaires : ASSOCIATIONS Cible : Décideurs, Elus, Associations Population montagnes

PSA ( TAFITA ) AFDI Programme Union Formation et Appui - conseils (Agriculteurs Français et Européenne Facilitation de l’acquisition de la maîtrise, et la diffusion developpement International ) des techniques de production améliorée; Conseil à l’Exploitation ,renforcement des capacités d’analyse, et de l’environnement Projet de Securite et d’exploitation de l’environnement technico-économiques Alimentaire Renforcement du CRAM , VFTM et KOLOHARENA Cible : ASSOCIATIONS Bénéficiaires : AGRICULTEURS (individuels ou en Association) E.R.I Programme Formation et Appui - Conseils ECO REGIONAL (USAID ) Contribution à la mise en oeuvre du programme INITIATIVES environnemental – III – (P.E. III) Intervention dans les écorégions de base de moyenne et haute altitudes du corridor Ranomafana -Andringitra Bénéficiaire : public oeuvrant du secteur développement (rural, régional) BIONEX Opérateur Formation et Appui - conseils Lancement de la culture l’Artémisia

FA.FA.FI. / S.P.AF. O.N.G. cultuelle Formation et A ppui - Conseils FANENTANANA MOMBA NY FAMBOLENA SY NY Augmentation capacité opérationnelle du secteur privé FIOMPIANA Promotion de familles paysannes à être autonomes et SYNODAM-PARITANT autosuffisants en aliment, avec souci d’émancipation de l’homme suivant AFOVOANY les trois aspects (spirituel, intellectuel, et physique) Cible : Population rurale ; Bénéficiaire : Association et Paysans individuels F.E.R.T. Formation et Appui - Conseils FONDATION POUR Association L’EPANOUISSEMENT Financée par Augmentation de la capacité opérationnelle du secteur privé ET LE RENOUVEAU DE LA l ’UNION Soutien au renforcement de la structuration professionnelle, TERRE EUROPENNE et à la réduction de la vulnérabilité des agriculteurs § Future collaboration avec les institutions financières pour les financements des activités des organisations paysannes Bénéficiaire : public oeuvrant du secteur développement (rural, régional) S.A.F / F.J.K.M. Formation et Appui - Conseils SAMPAN’ASA Recherche de l’avantage du plus grand nombre, en matière FAMPANDROSOANA d’activités sociale, environnementale, et productive F.J.K.M. O.N.G. cultuelle (agriculture, élevage, infrastructures) Zone : Région Haute Matsiatra Cible : Population démunie ;

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ONN Projet Appui – Conseils Office Nationale de Nutrition Soutien les AUE sur l’entretien des réseaux hydro agricoles par le système HIMO Zone : Région Haute Matsiatra Cible : Les Associations des Usagers de l’Eau ( AUE )

SERVICE D’APPUI A Formation et Appui-conseils LA GESTION Intégration de la dimension environnementale ; ENVIRONNEMENTALE Projet dans les plans de développement régional, intercommunal (S.A.G.E.) et communal; Gestion durable des ressources naturelles et de la biodiversité; Renforcement des capacités des acteurs locaux pour la gestion durables des ressources naturelles, et en communication ( I.E.C.) Bénéficiaire : public oeuvrant du secteur développement (rural, régional)

Formation et Appui - Conseils Amélioration de la gestion des ressources naturelles et de la conservation de l’environnement ; Augmentation de la capacité des communautés locales par biais d’offres et de solutions adaptées afin de promouvoir de développement durable Promotion du développement socio-économique , culturel CCD Namana Association et éducation environnementale. Elaboration des actions visant à l’auto -responsabilité des populations locales en favorisant leurs initiatives Bénéficiaire : public oeuvrant du secteur développement (rural, régional) Augmentation de la capacité opérationnelle du secteur privé

Formation et Appui –Conseils SYSTEME D’INFORMATION O.N.G. Augmentation de la capacité opérationnelle du secteur privé RURALE Internationale Contribution à la réduction de la pauvreté, et de l’ insécurité ET DE SECURITE alimentaire par l’amélioration de la qualité et de la disponibilité ALIMENTAIRE (S.I.R.S.A.) de l’information socio-économique, à tous les niveaux décisionnels

Bénéficiaire : public oeuvrant du secteur développement (rural, régional)

Augmentation de la capacité opérationnelle du secteur privé

IMF (Crédit Agricole : GCV et Contre saison ) Association T.I.A.VO Lutte contre la pauvreté, Amélioration niveau de vie Mutualiste TAHIRY IFAMONJENA Assurer services bancaire , par Epargne & Crédit

AMIN'NY VOLA (dont agricole pour Production et Grenier communautaire)

Bénéficiaires : TOUT PUBLIC

Cible : Personne intéressée et/ou exclue du système bancaire classique

IMF (Crédit Agricole : GCV et Contre saison ) , Amélioration niveau de vieAssurer services bancaire , par Epargne & Association Crédit Mutualiste CECAM (dont agricole pour Production et Grenier communautaire)

- Bénéficiaires : TOUT PUBLIC

Cible : Personne intéressée et/ou exclue du système bancaire classique

SDMad Opérateur privé Producteur de semences ( ultérieurement : vente et location 89

Semis Direct de matériels agricoles) Madagascar Producteur et fournisseur de semences rizicoles et légumières Cible : les revendeurs des semences et intrants agricoles GPS ( Groupement de Producteur de s emences paysans Semenciers) Producteur de semence rizicole Association Maroharona à Cible : les paysans Nasandratrony CRAM Producteur de semences Cercle Régional des Association Producteur de semence rizicole Agriculteurs Malagasy Cible : les paysans Commercialisation des Intrants et Ma tériels Agricoles Distribution des intrants agricoles (produits phytosanitaires, fertilisants, semences .Distributions des produits vétérinaires (médicaments, vaccin, AFAFI Opérateur privé alimentation …) Distribution des produits chimiques (colorants, colles, vernis, etc … Cible :Tout public Commercialisation des Intrants et Matériels Agricoles Revendeurs des intrants agricoles (produits phytosanitaires, fertilisants, T T M Opérateur privé semences Cible :Tout public Commercialisation des Intrant s et Matériels Agricoles Revendeurs des intrants agricoles (produits phytosanitaires, fertilisants, SDC Agri Opérateur privé semences Cible :Tout public Commercialisation des Intrants et Matériels Agricoles AGROMAD Opérateur privé Revendeurs des intrants agricoles (, fertilisants) Cible :Tout public Commercialisation des Intrants et Matériels Agricoles Revendeurs des intrants agricoles (produits phytosanitaires, fertilisants, Le Bon Grain Opérateur privé semences Cible :Tout public Commercialisatio n des Intrants et Matériels Agricoles Revendeurs des intrants agricoles (produits phytosanitaires, fertilisants, CELVA Opérateur privé semences Cible :Tout public Commercialisation des Intrants et Matériels Agricoles Distribution des intrants agricoles (produits phytosanitaires, fertilisants, AVEMA Opérateur privé semences .Distributions des produits vétérinaires (médicaments, vaccin, alimentation …) Cible :Tout public Commercialisation des Intrants et Matériels Agricoles THAKARAR MUKESH Opérateur privé Revendeurs des intrants agricoles (, fertilisants) (GUANOMAD) Cible :Tout public Source : DRDR Haute Matsiatra

Co.Ba : Communauté de base ; V.O.I : Vondrombahoaka Itsinjaram-pahefana ;I.E.C : Information /Education /Communication ;CRAM :Comite Régional des Agriculteurs Malagasy ; VFTM :Vondrona Fototra Tantsaha Malagasy ; KOLOHARENA :dénomination des groupements de producteurs base IMF : I nstitution Mutualiste Financière ; GCV : Grenier Commun Villageois

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Remarques

Dans cette étude cas , nous allons voir les méthodes d’approche de quelques organismes en terme de développement rural. Pour la plupart , ces organismes qui assurent la privatisation de la vulgarisation mettent en relief l’approche transversale de la vulgarisation , quel que soit la dénomination qu’ils utilisent : l’approche « farmer to farmer » pour l’ERI , l’empowerment et l’utilisation de paysan – formateur pour le SAHA , la mise en place des animateurs villageois pour le Tefy Saina

Cas n o 1 : ERI (Eco Régional Initiative) : L’approche farmer to farmer ( extrait doc farmer to farmer de ERI )

Dans cette approche les vulgarisateurs et les animateurs vont être choisi parmi les paysans méritants (paysans animateurs ( PA) et paysans vulgarisateurs ( PV), un certificat leur est délivré pour justification , un(e) exemplaire est montré(e) ci-dessous

CONFEDERATION NATIONALE

SAHAVANONA

TARATASY FANAMARINANA

Atolotra an’ Atoa RAHARITOJO JOACHIN, Tantsaha Mpampiofana

ho fanamarinana fa izy dia nahafeno ny fepetra rehetra ahafahany mampiofana sy manohana ny fomba famokarana eny ambanivohitra, mahomby kokoa sady mikajy ny tontolo iainana, amin’ireto sehatra ireto : - -

Beforona, 25 jolay 2003

MINISTERAN’NY TONTOLO IAINANA MINISTERAN’NY FAMBOLENA SY KAONFEDERASIONA LDI/USAID ARY NY RANO SY ALA NY FIOMPIANA ARY NY JONO NASIONALY KOLOHARENA SAHAVANONA

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Les PA et PV ont pour rôles : - Encadrement des groupements KoloHarena (KH) , des Associations des Usagers de l’Eau ( AUE ) et des autres Organisations Paysannes ( OP) - Mise en place de site de démonstration au niveau maison KH (site de démonstration /centre de formation ) - Elaboration rapport Les PA et PV sont formés ,encadrés , appuyés et suivi par des agents de terrain de la FKH ( Fédération des koloharena ) , en effet ces derniers , en tant que techniciens , à part ces attributions , ils ont pour rôles d’assurer la coordination des activités des PA /PV et de faire des rapports aux FKH.

Utilité de cette approche : • Faiblesse des ressources et moyens des paysans (financiers et matériels) • A cause du manque de structure d’encadrement actuel au niveau des paysans Objets de cette approche de vulgarisation : - assurer la diffusion transversale de la technologie - toucher / cibler un grand nombre des paysans (effet tâche d'huile) - pérenniser les acquis - appliquer une approche à faible coût mais efficace - responsabiliser les concernés (Paysan Vulgarisateur ( PV) –Paysan Animateur(PA), Fédération KoloHarena ( FKH) ,Paysans,...)

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 Cas n o 2 : SAHA ( SAhan’asa Hampandrosoana ny any Ambanivohitra) : Empowerment et Utilisation des paysans - formateurs

• EMPOWERMENT  Concept Le concept d’ empowerment , est considéré comme un principe essentiel dans le Programme par Pays 1995 – 2000 Madagascar ( Direction du Développement et de la Coopération ( Suisse ), 1994 ).  Définition L’ empowerment est défini en ces termes : Augmenter la capacité des communautés o A s’organiser pour mieux défendre leurs intérêts ( matériels et culturels ) o A identifier plus réalistement leurs besoins o A définir des priorités o A prendre des décisions concertes o A mener des actions de développement Dans le sens d’une plus grande autonomie ( pouvoir de négociation accru) et d’un plus grand niveau de responsabilité ( Programme par Pays Madagascar ,1994,p.12).  Efficacité Dans le document : << Coopération Suisse a Madagascar " AXE VERT " intitule : « REDUCTION DE LA PAUVRETE A TRAVERS UNE ACTION D’APPUI AU DEVELOPPEMENT RURAL A MADAGASCAR : STRATEGIE D’APPUI PROPOSEE A LA DDC PAR INTERCOOPERATION , Antananarivo , Mars 1998 » ,voir , La partie 1, chapitre 3 , paragraphe 3.2 , le quatrième tiret dans la page 14 : Qui mentionne en ce qui concerne l’EMPOWERMENT, que , « des propositions techniques ciblées sur l’augmentation de la productivité des systèmes d’exploitation , élaborées en collaboration avec les paysans et partant du savoir-faire local , se diffusent horizontalement au sein des associations paysannes et groupes de voisinages. Cette diffusion s’avère plus efficace quand elle s’appuie sur des paysans prestataires . 93

 Effet L’impact de l’empowerment , peut être jugé selon les critères suivantes : - Pouvoir de négociation des prix des produits de vente. - Renforcement de la capacité de s’organiser et de gérer des activités de développement. - Maîtrise technique de la part des acteurs locaux. - Accès aux crédits.

• LES PAYSANS - FORMATEURS L’empowerment explique La particularité de la stratégie d’approche en vulgarisation de SAHA qui est l’utilisation des paysans – formateurs pour le transfert de nouvelles technologies agricoles aux paysans producteurs. Ces paysans formateurs sont choisis parmi les paysans méritants qu’il juge avoir les compétences techniques et méthodologiques nécessaires pour assurer cette formation. Bien sur comme pour le cas n o1 ces paysans formateurs sont appuyés par des renforcements techniques et technologiques par des techniciens .

 Cas n o3 : ATS ( Association Tefy Saina ) : Mise en place des animateurs villageois La particularité de la stratégie d’approche de l’ATS est la mise en place des paysans animateurs au niveau village. En effet , dans son cahier de charge l’ATS doit former 60 paysans par communes dans ses zones d’interventions dans la Région Haute Matsiatra et ces paysans vont appliquer ces techniques culturales améliorées ( Système de riziculture intensive ( SRI) ; système de riziculture améliorée ( SRA) ; fabrication de compost et fumier organique amélioré ,technique culturale améliorée sur culture Tanety ; etc. …. ) qu’ils ont acquises directement dans leurs parcelles et exploitations , et ces réalisations vont par la suite servir de modèles et de parcelles de démonstration aux paysans environnants pour faire taches d’huile et augmenter les réalisations et le nombre d’adoptants de nouvelles techniques améliorées dans la commune. En outre , ces paysans sont supposés jouer le rôle d’animateurs locales et diffuser ces techniques à 94 leurs alentours pour augmenter ainsi l’impact de la vulgarisation dans la production de la commune .

2/- Interprétation des 03 cas sus-mentionnés

Si pour les deux premiers cas , on observe une reconversion effective des paysans producteurs en paysans animateurs , paysans vulgarisateurs ou paysans formateurs parce que ces gens la vont dépenser leur temps à faire de la formation , animation ou vulgarisation , et , il arrive même qu’ils sont sollicités et mandatés pour dispenser des formations dans d’autres districts de la Région Haute Matsiatra , Pour ce qui concerne le troisième cas ( cas de l’ATS) , c’est la démultiplication que nous y observons ( cf page 75 , concernant la démultiplication) , seulement dans ce cas précis ,il s’agit d’individu et non de groupements ) En ce qui concerne les paysans - formateurs tout comme les paysans animateurs ou vulgarisateurs , leurs atouts et limites ont déjà fait l’objet de recherche de l’un de nos collègues ( cf mémoire DESS/EFA « LE PAYSAN-FORMATEUR : atouts et limites » par Jaobary Rafalison ( 1999-2000) page 75). Nous n’allons pas discuter les résultats de ses recherches , mais , je voudrais seulement les rappeler ici : « le paysan formateur est accepté et facilement perçu et compris grâce à ses expériences visibles , sa parfaite connaissance du milieu ( physique ,social , et économique) ,et d’autre part il est à la portée du paysan ( formateur de proximité , à coût plus accessible).Malgré ces atouts,sur le plan communicationnel surtout , que possède le paysan formateur , on a observe des lacunes dont les plus marquantes sont : - le psittacisme - le style de formation non varie - la défaillance organisationnelle, - et l’apport limite par les pratiques et les expériences » De même , un paysan animateur ou paysan vulgarisateur présentent à peu près ces mêmes atouts et limites. 95

D’une part, il ne faut pas conclure que le technicien n’a plus un rôle à jouer en matière de formation , animation ou vulgarisation .Un technicien bien formé sur le plan pratique et pédagogique et organisationnel , et bien imprégné des réalités du monde rural ,sera d’un recours important pour les paysans D’une autre part , malgré les lacunes constatées chez les paysans formateurs/animateurs ou vulgarisateurs , il y en a ceux qui sont de plus en plus sollicités par des organismes oeuvrant dans le développement rural. Mais,toujours est-il prudent de se poser des questions sur des risques qui pourraient se produire entre autres : - la déperdition du métier du paysan producteur au profit du métier de formateur/animateur ou vulgarisateur car nous nous demandons s’il aura encore le temps de s’occuper de sa propre exploitation comme avant - la perte d’un atout important parmi les producteurs car les paysans formateur/animateurs ou vulgarisateurs sont choisis parmi les paysans producteurs assidus et méritants - la professionnalisation du métier d’agriculteur est déviée pour faire place à une autre forme de professionnalisme : celle du métier de formateur/animateur ou vulgarisateur Quoi qu’il en soit , paysan formateur / animateur ou vulgarisateur ou paysan producteur , il reste toujours dans le monde rural et œuvre pour le développement rural .

III. MIEUX CIBLER L’ACTION DE VULGARISATION

L’efficacité d’une action de vulgarisation paysanne est évaluée à part par son impact sur l’augmentation de la production ( quantitativement) , elle peut être évaluée par son impact sur le groupe cible ( qualitativement) , qui est l’amélioration de la qualité de vie des agriculteurs . La sélection des indicateurs de la qualité de vie pose un problème complexe , du fait que cette notion est même imprécise , 96 on s’accorde généralement à faire son évaluation indirectement à partir des facteurs qui influencent cette qualité de vie qui sont , entre autres , la consommation alimentaire , la santé , l’éducation , le logement , l’accès aux services essentiels et l’espérance de vie .Ces différents éléments ne sont pas bien entendu pas indépendants les uns des autres .

Que ce soit privatisée ou qu’elle reste dans le secteur publique , toute stratégie de vulgarisation aussi sophistiquée qu’elle soit , constituée par des dispositifs compétents et capitalisant tous les points positifs tirés des expériences du passé , ne serait plus efficace que si elle tient compte réellement des problèmes et répond aux desideratas et besoins réels emanants des groupes cibles réels , qui sont les paysans producteurs agricoles ou agriculteurs , il est indispensable de savoir la conception de ce que c’est la vulgarisation agricole par ces premiers concernées et se demander si tous les interventions s’adressent vraiment au réel groupe cible , alors , les questions suivantes doivent vont se poser et trouver des réponses : - Qu’est-ce qu’une vulgarisation agricole pour les paysans producteurs agricoles ? - Est-ce que le groupe cible est bien défini et qu’on s ‘adresse vraiment à la « bonne personne » ? - Est-ce que les dispositifs d’encadrement tiennent compte des besoins réels de la communauté cible et de son environnement pour la définition des programmes et objectifs à entreprendre ? - Est-ce que les méthodes et des démarches mises en œuvre sont adaptées aux réalités locales,et conçues avec les bénéficiaires ? - Est-ce que cette stratégie a été conçue suivant le principe de << responsabilisation >> et du << professionnalisation du métier de l’agriculteur >> ? - Et enfin est-ce qu’elle met en œuvre un système de suivi - évaluation convenable pour un pilotage efficace d’un projet ? 97

1/ - Qu’est-ce qu’une vulgarisation agricole pour les paysans ?

Aujourd’hui , la priorité souvent consacrée dans le passé aux opérations de vulgarisation est souvent remise en cause .Son intérêt est même nié car la vulgarisation est une question d’actualité .Pour les paysans ,tout comme pour tous ceux qui oeuvrent dans le développement rural , les arguments contre la vulgarisation ne manquent pas :

- La vulgarisation agricole coûte cher. On ne sait pas très bien ce qu’elle rapporte car son rapport coût/efficacité est particulièrement difficile à calculer . L’Etat a de plus en plus de mal à la prendre financièrement à charge car les bénéfices qu’elle permet de réaliser avec l’augmentation de la production , lui échappent le plus souvent, notamment dans le cas du vivrier.

- La plupart des thèmes de vulgarisation ne sont pas nouveaux pour les paysans. Ceux - ci les connaissent,. la vulgarisation ne répond pas à leurs besoins prioritaires. Leurs points de blocage sont ailleurs.

- Il y a peu de nouveaux thèmes . Les efforts financiers doivent se porter d’abord sur la recherche.

- S’il existait des thèmes nouveaux et efficaces, leur diffusion s’effectuerait d’elle même et très rapidement dans le milieu, sans qu’il soit nécessaire de mettre en place un dispositif permanent et lourd de vulgarisation.

- Certains vulgarisateurs n’ont rien ou presque à apporter aux paysans et sont plus nuisibles qu’utiles par les informations inadaptées qu’ils diffusent et par la mauvaise image qu’ils donnent de l’administration.

- La vulgarisation crée des problèmes, difficilement maîtrisables par la suite ( accroissement de la demande en intrants sans possibilité de la satisfaire , surplus de 98 production invendables , diffusion de techniques non rentables pour les paysans qui voit augmenter son niveau d’endettement ,....).

- Certains thèmes d’utilité publique mais pour lesquels les paysans n’ont pas d’intérêts immédiats (exemple: lutte contre l’érosion) passent mieux lorsque les autorités politico - administratives se chargent de les faire respecter par la population.

Mais il existe aussi des arguments en faveur de la vulgarisation :

-Un système permanent de vulgarisation est nécessaire pour faire remonter les informations ( besoins , priorités , potentiels existant , savoir faire ...) du milieu vers la recherche et autres intervenants .

- Ce système est nécessaire pour confirmer les résultats de la recherche et adapter les thèmes au milieu.

- Pour répondre aux problèmes des paysans , il faut faire un diagnostic permanent de la situation et des problèmes , ce qui implique une imprégnation dans le milieu. Connaître le milieu et de s’en faire accepter , qui est impossible pour un agent non permanent dans le milieu.

- La constitution des communautés rurales organisées, seul moyen permettant une responsabilisation effective des paysans , suppose un temps d’animation suffisant .

- Certaines méthodes , démonstrations et autres... nécessitent des agents permanents sur le terrain pour leur mise en oeuvre.

- Les paysans ont des besoins en formation permanente qui nécessitent une présence continue. 99

- La diffusion naturelle du progrès technique se fait mal auprès des petits paysans pauvres qui n’ont pas accès à l’information et qui se montrent réticents vis-à-vis de tout ce qui pourrait rompre l’équilibre précaire qu’ils ont tant de mal à maintenir.

Les arguments en faveur du maintien ou de renforcement de la vulgarisation ne se justifient que si on cherche à améliorer les méthodes ainsi que le niveau des vulgarisateurs . Ces arguments introduisent de nouvelles exigences pour le système de vulgarisation et l’amènent à évoluer par rapport au schéma classique .

2/ - Quelle amélioration faut-il apporter pour avoir une nouvelle vision de la vulgarisation agricole et rendre la stratégie plus efficace ?

Il faut donc adopter une stratégie de vulgarisation : - qui tient compte des besoins réels de la communauté cibles et de son environnement pour la définition des programmes et objectifs a entreprendre ? - mettant en œuvre des méthodes et des démarches adaptées aux réalités locales, conçues avec les bénéficiaires - conçue suivant le principe de << responsabilisation >> et du << professionnalisation du métier de l’agriculteur >> - mettant en œuvre un système de suivi - évaluation convenable pour un pilotage efficace d’un projet

Pour arriver à ces fins , la démarche est évidemment participative mais , il est nécessaire de partir des vrais problèmes qui émanent des réels communautés bénéficiaires qui sont ici les paysans producteurs , animés par des agents compétents .

En effet , il faut admettre que les vrais problèmes sont ceux des vrais bénéficiaires , alors une question pertinente va se poser : est-ce que nous nous adressons vraiment aux vrais bénéficiaires qui ne sont autres que les paysans producteurs ? 100

A Madagascar , le terme paysan producteur ou agriculteur n’est pas très bien défini , ce qui fait que tous ceux qui habitent dans la zone rurale , se disent être des agriculteurs et sont considerées comme tels , allant depuis les fonctionnaires ( santé,enseignement, administration …..) , les pasteurs et prêtres etc……. jusqu’aux étudiants , surtout , quand il y a des intérêts en jeu , comme les accès aux différents financements et crédit pour le développement rural etc…. Ce développement rural porte à la fois sur les routes , les villages , la santé , l’éducation et sur tous les services économiques et sociaux susceptibles d’améliorer non seulement la fonction productive , mais aussi le bien être social. Les bénéficiaires du projet sont les habitants des zones rurales ayant des problèmes et les agriculteurs ( vrais paysans producteurs ) en représentent la majeure partie . Ces paysans producteurs qui présentent une forte pourcentage en analphabètes se trouvent complexer par la présence de ces gens instruits et bons parleurs n’osent pas se manifester la plupart du temps , ce qui fait que les vrais problèmes émanants de la majorité ,ne sont pas exprimés .

Nous pensons qu’il est temps de voir de près ce problème et de bien cibler les interventions et apporter les véritables solutions par rapport aux problèmes pour mener à bien le développement rural .

L’idéal est que si on arrive à se mettre d’accord sur la définition de ce que c’est un agriculteur , on pourrait faire en sorte de bien catégoriser les parties concernées en milieu rural et résoudre ce problème : chaque catégorie ( les agriculteurs , les commerçants , les techniciens , les agents fonctionnaires de l’Etat , les ONG etc….. ) pourrait s’identifier et exprimer ses problèmes respectifs , Cette définition doit faire l’objet d’études sérieux et de longue haleine et en fin de compte l’agriculteur devrait avoir la carte professionnelle qu’il mérite .

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 Quelques définitions sur l’exploitant et exploitation agricole Les définitions que nous utilisons sur l’exploitant et exploitation agricole sont très anciens , et nous avons tendances à les oublier , et , nous pensons même qu’il est temps de les revoir et de les redéfinir en tenant compte des réalités actuelles , parce que , la plupart du temps , les bailleurs de fonds , dans leur dossier de projet mentionnent que leur groupe cible est le paysan producteur pauvre et vulnérable , qu’est ce qu’ils entendent par cela , il est important de définir concrètement les critères de sélection de ce groupe , pour mieux cibler les interventions dans le monde rural.

 Dans le manuel de l’enquêteur agricole , écrit par l’INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE ET DES ETUDES ECONOMIQUES ,Service de Coopération , République Française Ministère de la coopération , Paris , Mars 1962, il est mentionné que : « L’exploitant est la personne qui a l’initiative et la responsabilité de la gestion technique et économique de l’exploitation. L’exploitation groupe toute terre utilisée pour la production agricole et exploitée par une personne seule (exploitant) ou aidée par d’autres personnes »

 Dans le guide sur les statistiques agricoles intitule « TORO-LALANA STATISTIKA MOMBA NY FAMBOLENA » élaboré par le Service de la Statistique Agricole avec la mission d’appui des opérations de les unités régionales de l’Expansion Rurale ou (URER) de Tananarive, Antsirabe, Ambositra , Fianarantsoa et Itasy ( Operation de Développement du Moyen Ouest ( ODEMO) en Novembre 1977 , la même definition a été repris pour la definition du chef d’exploitation ( talen’ny seham- pamokarana) et de l’exploitation et quel que soit la taille de l’exploitation et le mode de faire valoir appliqué.

 au Japon ,dans les coopératives agricoles que les japonais nomment « agricultural coopératives » ,parmi les critères choisies pour cette définition des membres régulières ( agriculteurs ) sont d’avoir un minimum de terrains agricole ou de dépenser une certaine durée de temps dans les activités Agricoles justifiant une 102

profession d’agriculteur d’après leur réalité à eux . mais ils n’excluent pas les non agriculteurs : la Coopérative peut accepter des membres usagers non agriculteurs mais qui veulent avoir accès aux avantages que peuvent se procurer les membres réguliers, les usagers participent aux frais et charges de gestion de la Coopérative mais ne prennent pas part à son administration ( ils n’ont pas de droit de vote ) , Au Japon ,il y a plusieurs types de coopératives mais cette « agricultural coopératives » n’est pas identique à la coopérative telle que nous la concevons ici a Madagascar , en fait c’est en quelque sorte une association de producteurs agricoles à but non lucratif , mais ces producteurs s’unissent parce qu’ils présentent des intérêts communs et veulent résoudre ensemble leurs problèmes pour mieux avancer , ces problèmes peuvent se situer en amont ( approvisionnement en moyens de productions ……) , pendant la production et en aval de la production ( commercialisation , transformation …. ) .

3/- Comment mieux cibler les interventions de la vulgarisation agricole?

Solutions à court terme

A court terme , en attendant de mieux définir ce que c’est l’exploitant agricole, il y a une proposition de solution que nous pouvons avancer pour mieux cibler les interventions :

La démarche consiste à faire le diagnostic participatif qui pourrait se faire au niveau village ou hameau animé par des agents qui vont jouer le rôle de régulateur et de facilitateur et inciter les habitants des zones rurales à s’exprimer et recueillir le maximum de renseignements en provenance des concernés. Pour recueillir le plus de renseignements possibles qui reflète réellement l’avis des concernés , il faut faire en sorte de choisir une taille de groupe maîtrisable par l’animateur pour faire en sorte que tout le monde pourrait s’exprimer (15 a 20 participants ) et pour que la durée du diagnostic soit acceptable il faut un nombre assez élevé d’animateurs , bien sur que cela va augmenter la charge de l’étude mais nous 103 pensons qu’avoir le maximum de renseignements sur cette partie est indispensable pour mener à bien et bien cible le projet futur . Puis, dans un atelier, procéder à

l’analyse des parties prenantes concernées :

Les principaux objectifs de cette analyse sont d’identifier les caractéristiques individuelles , les problèmes et potentialités de toutes les parties impliquées dans le projet et le « groupe ciblé», le bénéficiaire majeur du projet . Les buts additionnels incluent la motivation des futurs participants au projet et l’augmentation des avantages du projet et de la faisabilité en abordant la question des personnes qui en souffriront ou des opposants futurs. Le résultat de l’analyse des parties concernées est comme suit : • Liste des groupes catégorises ( bénéficiaires , exécutants , décideur , charge financière , personnes affectées par le projet ) • Résultats de l’analyse détaillée des groupes • Identification du groupe ciblé

Une fois l’analyse des parties prenantes effectuée ,nous allons procéder ,avec la participation du groupe cible en question à l’ analyse des problèmes et la recherche de solutions :

Les problèmes majeurs rencontrés par le groupe cible sont analyses ici. La logique de la relation de « cause – effet » est utilisée pour clarifier la situation d’ensemble des problèmes . Parmi ces problèmes , il faut mettre en évidence le problème principal et identifier ce qui a causé ce problème central : ce sont les causes directs , puis identifier ce qui a engendré ces derniers , et on aura une succession de problèmes qui ont des relations de cause à effet.

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Puis en inversant les déclarations des problèmes négatifs, nous entamons la recherche des solutions en partant des problèmes , et reformuler l’ensemble sous forme positive . Chaque problème devient alors une solution , un état à atteindre dans l’avenir pour des améliorations et / ou changements souhaitables . Bien vérifier que la formulation fournit des propositions d’amélioration réalistes ( sinon chercher une formulation plus appropriée ) , et veiller à ce que les relations de cause à effet deviennent des relations moyens et fins avec des indicateurs objectivement vérifiables pour pouvoir mener à bien les actions de suivi & évaluations dans le futur.

Tout cela requiert la présence d’un animateur capable d’amener les membres du groupe cible à exprimer et leurs problèmes et à rechercher les solutions correspondantes , ils vont se sentir alors plus responsables dans la réalisation de leur projet futur .

Conclusion

Bien cibler ses interventions revient à dire bien connaître son cible qui n’est autre ici que les paysans producteurs agricoles ou « Agriculteur » , ils peuvent pratiquer dans l’agriculture , l’élevage et / ou la pisciculture , ce sont ces gens que nous allons appeler « agriculteurs » ou « paysans producteurs agricoles » ou exploitants agricoles » ou « Tantsaha mpamokatra » Tous ceux qui habitent dans la zone rurale ne sont pas tous des Agriculteurs car être un Agriculteur devrait être une profession et la profession est un moyen d’identifier une personne , c’est pour cette raison que c’est mentionnée dans la carte d’identité nationale de tout individu adulte ,et nous pensons qu’il est la responsabilité de tous de bien définir ce qu’on entend vraiment par « Agriculteur » pour éviter toute confusion et bien cibler les activités de développement pour ces « Agriculteurs » là . En effet ,Ce n’est pas parce qu’on habite dans la zone rural qu’on est obligatoirement un « Agriculteur », mais qu’on y habite et qu’on est propriétaire du lopin de terre qu’on exploite soi – même ou qu’on loue des terrains à des tiers mais qu’on dépense la plupart de son temps dans les activités agricoles ( agriculture,élevage,pisciculture ) on 105 peut très bien être un « Agriculteur » ,et , ce n’est pas parce qu’on est instruit comme par exemple être un technicien supérieur ou même ingénieur et qu’on exerce dans les activités agricoles et qu’on dépense son temps à diriger son micro,petit ou moyen entreprise agricole qu’on n est pas pour autant un « Agriculteur », car bien qu’on ne travaille pas directement le sol , on peut très bien être un « agriculteur » tout en faisant travailler des ouvriers agricoles si la ferme est assez grande, Mais ,il nous appartient à nous : paysans, producteurs ,techniciens ,cadres, opérateurs, décideurs,ainsi que tous les organismes et organisations oeuvrant dans le développement rural ,de voir de près ce que nous voulons entendre par « Agriculteurs » et voir à quels types et catégories d’ Agriculteurs nous (bailleurs de fonds , décideurs , encadreurs …) aimerons vraiment cibler dans notre intervention . Des cas particuliers vont être étudiés suivant la spécificité des zones rurales , et des catégories et types de paysans vont sortir.

Des doutes vont planer et beaucoup de questions ont besoin de réponses entre autres : Est-ce que les représentants des structures représentatives telles que les groupements ,les unions ,les fédérations ,les coopératives ,les chambres d’agriculture et les groupements inter- profession pour défendre les intérêts des agriculteurs ,sont ils vraiment des « agriculteurs » ? Enfin , il ne faut pas oublier qu’il existe un nombre non négligeable de groupe de personnes très pauvres et très vulnérables en milieu rural qui n’ont pas de terres à exploiter et qui n’ont rien à élever mais qui vivent seulement des mains d’œuvre saisonniers en milieu rural de temps en temps « mpanao saraka » , il n’est pas rare qu’ils se font appeler « agriculteur » eux aussi et s’inscrivent comme tels dans les registres de recensement administratives ( mpamboly) et sont quelquefois inscrits dans les dossiers de projet de demande de financement d’appui agricole ,la question se pose à tous les responsables du développement rural : sont – ils des agriculteurs ? quelle sera la dénomination de leur catégorie d’appartenance ? quelle approche va-t-on adopter pour rendre service et utiliser cette couche vulnérable pour le développement rural parce qu’elle occupe une place non négligeable en milieu rural ?

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TROISIEME PARTIE

Tendances actuelles et perspectives d’avenir

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C - TROISIEME PARTIE : Tendances actuelles et perspectives d’avenir I– TENDANCES ACTUELLES

Pour la période 2007-2011 le Plan d’Action de Madagascar ou MAP définit des stratégies et projets qui visent une reduction effective de la pauvreté et une amélioration tangible de la qualité de vie des malagasy

1/– Le Plan d’Action Madagascar (MAP)

« Madagascar s’est embarqué sur le chemin de la transformation. Depuis 2002,nous avons mis en place les fondations qui permettront a notre pays de procéder à un développement rapide et durable .En novembre 2004, nous avons défini notre Vision « Madagascar Naturellement », nous avons élaboré et mise en œuvre divers programme pour promouvoir notre développement. En vue de mieux coordonner notre processus de développement et de faire un saut qualitatif , nous avons élaboré le Plan d’Action pour Madagascar , ou MAP. Le MAP est un plan d’action ambitieux , qui défini la feuille de route et les priorités de notre nation de 2007 à 2011. Le MAP décrit les engagements , les stratégies et les actions qui conduiront à une croissance économique rapide , contribueront à la reduction de la pauvreté ,et permettront au pays de tirer avantage des defis de la mondialisation , conformément à la vision nationale « Madagascar Naturellement » et aux objectifs du Millénaire pour le Développement ». ( extrait du MAP , page 5 )

En effet , dans le MAP , Madagascar s’est engagé à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement ( OMD ) : - Eradiquer la pauvreté extrême et la famine - Atteindre l’éducation primaire universelle - Promouvoir l’égalité des sexes et responsabiliser les femmes - Réduire la mortalité infantile - Améliorer la santé maternelle 108

- Combattre le VIH/SIDA , le paludisme , ainsi que d’autres maladies - Assurer la durabilité environnementale - Développer un partenariat global pour le développement

Pour atteindre ces OMD , 8 engagements sont posés dans le MAP : Engagement 1 : Gouvernance responsable Engagement 2 : Infrastructure reliée Engagement 3 : Transformation de l’éducation Engagement 4 : le développement rural Engagement 5 : santé , planning familial et lutte contre le VIH/SIDA Engagement 6 : économie à forte croissance Engagement 7 : environnement Engagement 8 : solidarité national

Parce que notre recherche se focalise sur le développement rural ,nous allons nous concentrer sur l’engagement 4 ,et voir les tendances actuelles par rapport au MAP

2/- Le développement rural et le MAP

Dans le Plan d’Action de Madagascar (MAP) , en ce qui concerne le développement rural , il est mentionné que le développement rural dynamique et la réduction effective de la pauvreté sont à la base des efforts du gouvernement. Nos régions rurales prospèreront à travers une révolution verte qui augmentera substantiellement la production agricole. Des centres d’agrobusiness seront instituées pour assister dans les formations et la satisfaction des besoins tels que l’irrigation,les semences,les engrais et les installations de stockage. Pour promouvoir davantage le développement rural rapide , des meilleures routes et réseaux de communication seront établis et le gouvernement se chargera de créer les conditions pour encourager les activités d’entreprenariat et de permettre aux initiatives du secteur privé de s’épanouir. Pour mener à bien cet engagement 4 , six défis sont posés : 109

- Sécuriser la propriété foncière - Améliorer l’accès au financement rural - Lancer une révolution verte durable - Promouvoir les activités orientées vers le marché - Diversifier les activités agricoles - Accroître la valeur ajoutée agricole et promouvoir l’agrobusiness

A partir de ce Plan d’Action Madagascar ou MAP ( 2007-2011) , la Région Haute Matsiatra a monté son propre Plan d’Action qui est le MAP régional ( 2007-20011), ce qui nous amène sur les tendances actuelles de la Region pour ce qui concerne le developpement rural

3/– Le MAP régional la tendance actuelle est la vulgarisation décentralisée et privatisée , prise en charge par les différents acteurs et répondant aux demandes exprimées à la base , tenant compte des spécificités et potentialités , axées vers l’économie du marché Passer de l’économie de subsistance à l’économie de marché, en créant une articulation entre l’économie rurale et l’économie industrielle et adopter une approche filière.

En premier lieu , il est nécessaire d’identifier les secteurs d’activités productifs permettant de parvenir à une croissance économique forte. A titre d’exemples : l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’agro-industrie, l’industrie, les services et le tourisme. Il sera ensuite procédé à une analyse de forces,faiblesses ,opportunités et menaces (« FFOM » ou « SWOT* » ) de chaque secteur et des filières correspondantes. Pour chaque secteur identifie et répondant à des critères de sélection pré- déterminés , les facteurs de blocage seront à réduire ou à éliminer,tout en respectant la synergie,évitant la duplication,et assurant la pérennisation.

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Toutefois,il n’est possible ni souhaitable que l’Etat s’attaque à tous les obstacles identifiés. Le principe du partenariat public privé devra être ainsi être privilégié.

Exemple Pour les produits agricoles Activités à entreprendre :  Améliorer la productivité o Appui à la structuration des paysans, o Faciliter la création des centres de production de semences, o Favoriser la mécanisation, o Développer la recherche agronomique liée aux besoins du pays, o Diffuser les bonnes pratiques par un meilleur encadrement des paysans, o Favoriser le remembrement o Promouvoir éducation et formation professionnelle axées sur les secteurs choisis…  Favoriser la production pour le marché o Identifier des produits/marches à cibler pour les zones, o Encourager les paysans à produire pour ces marchés, o Définir et diffuser les normes et standards pour ces produits o Favoriser la professionnalisation dans les métiers connexes ( artisanats …) o Faire du marketing…  Favoriser l’émergence d’exploitations modernes o Réserver et sécuriser des zones d’investissement agricole :sécurisation foncière,sécurité,cadre réglementaire et administratif… o Viabiliser ces zones : infrastructures routières, communication ,énergie ,eau potable, santé, éducation… o Doter ces zones d’infrastructures adéquates : silos communaux et régionaux,réseaux hydro - agricoles, aéroports (cargo terminal 111

spécifiques…) ,agro - cities (entreposage, lavage , calibrage , conditionnement , stockage , frigo ….) o Mettre en place des systèmes d’appui et d’information….

* : SWOT = S trength ,W eakness ,O pportunity ,and Threat

La stratégie à adopter est défini dans le Programme Régional de Développement rural ( PRDR )de la Region Haute Matsiatra

4/- Cadre stratégique du Programme Régional de Développement Rural (PRDR) de la région Haute Matsiatra

CADRE STRATEGIQUE DU PRDR DE LA REGION DE LA HAUTE MATSIATRA Orientatio Axes stratégiques Programme n 1. Rendre 1.1 Amélioration du cadre 1.1.3 Renforcement institutionnel et organisationnel des le cadre institutionnel et des Organisations paysannes faîtières régionaux : GTDR, institution structures d’accueil du Tranoben’ny Tantsaha ,FITAMA, FITAFIBE, FKH… nel plus développement rural. efficace. 1.1.4 Mise en place de système d’information économique fiable. 1.1.5 Renforcer les services d’appui aux producteurs : CSA, 1.2 Mise en place d’un 1.2.1 Institutionnalisation des Dina environnement juridique et 1.2.3 Elaboration du Plan de développement agricole. réglementaire favorable 1.2.2 Vulgarisation des textes sur la santé animale. 2. Faciliter 2.1 Faciliter l’accès des 2.1.1 Mise en place des ZIA. l’accès au producteurs et des 2.1.2 Guichets fonciers communaux et intercommunaux. capital et investisseurs à la terre. 2.1.3 Modernisation des services fonciers. aux 2.2 Introduction des 2.2.1 Réhabilitation des infrastructures rurales. facteurs de mécanismes 2.2.2 Elaboration du schéma d’aménagement régional. production d’organisation, de gestion . et de développement des infrastructures. 2.3 Développement et 2.3.1 Renforcement du service financier de proximité. pérennisation du 2.3.2 Développement des produits financiers pour les financement du monde PMI/PME. rural 2.4 Facilitation de l’accès à 2.4.1 Formation des artisans ruraux. l’amélioration du matériel 2.4.2 Promotion de la production de matières premières. 112

et de l’équipement 2.4.3 Renforcement de l’accès aux équipements amont et aval de la production. 2.5 Promotion de 2.5.1 Mise en œuvre du Programme d’électrification rurale. l’électrification rurale. Améliorer 3.1 Amélioration de la 3.1.1 Renforcement de la recherche agricole. la sécurité productivité agricole 3.1.2 Diffusion des technologies appropriées. alimentair 3.1.3 Mise en œuvre du Programme Bassin e. versant/Périmètres Irriguées. Augmente 3.2 Diversification de la 3.2.1 Développement des filières et valorisation des r la production et de produits. production l’alimentation. 3.2.2 Promotion de la diversification des produits. et la 3.2.3 Promotion de la modification des habitudes transform alimentaires. ation 3.3 Assurance d’une 3.3.1 Programme de transport en milieu rural. agricole. stabilité et d’une 3.3.2 Développement des infrastructures de stockage en permanence des milieu rural. approvisionnements 3.3.3 Désenclavement des zones isolées. alimentaires 3.4 Préparation aux 3.4.1 Consolidation des systèmes d’informations rural : urgences SIRSA, ROR… 3.5 Transformation des 3.5.1 Développement des formules coopératives pour la produits production et la transformation. 3.5.2 Accès aux technologies de transformation pour les petites entreprises. 3.5.3 Promotion de la création d’unité de transformation artisanale et industrielle. 3.6 Améliorer la visibilité 3.6.1 Campagne d’information communication sur le texte. des enjeux des coopératives. 4. 4.1 Gestion durable des éco 4.1.1 Mettre en place et développer le système des aires Valoriser système et de la protégées de Madagascar les biodiversité. 4.1.2 Développer des programmes d’écotourisme ressources 4.2 Gestion durable des 4.2.1 Gestion durable de la biodiversité (ressource naturelles ressources en eaux et sols. halieutique) et 4.2.2 Mettre en œuvre les programmes de gestion des préserver bassins versants et périmètres irriguées les 4.2.3 Etendre la mise en œuvre des programmes facteurs agroécologique naturels de 4.2.4 Lutter contre les feux de végétation production 4.3 Gestion durable des 4.3.1 Faire le zonage de l’aménagement forestier . ressources forestières. 4.3.2 Promouvoir le reboisement 4.3.3 Valoriser les ressources forestières non ligneuses (huiles essentielles, plantes médicinales et ornementales) 4.3.4 Promouvoir les énergies renouvelables 4.4 Gestion durable des 4.4.1 Développer les schémas d’aménagement et de espaces ruraux. développement durable à différent niveau de terroir 113

4.4.2 Elaborer un schéma national de migration 4.5 Mise en compatibilité 4.5.1 Développer les mesures environnementales dans les des investissements ruraux projets de développement rural en référence au cahier de avec l’environnement. charges environnementales PADR dans les politiques programmes et projets 5. 5.1 Promotion du 5.1.1 Mise en place et développement des structures Développe Partenariat Public Privé et interprofessionnelles par filières r les articulation des réseaux marchés et d’acteurs ruraux. organiser 5.2 Entrée des opérateurs 5.2.1 Appui à la mise en place de forum économique local. les filières en aval dans le marché. 5.2.2 Professionnalisation du monde rural et amélioration du niveau d’instruction 5.3 Diversification et 5.3.1 Développement des filières porteuses par développement des anticipation. exportations. 5.4 Marketing et 5.4.1 Elaboration et mise en œuvre de stratégie marketing communication. et de communication adéquate pour le développement des filières porteuses. 5.5 Elaboration et mise en 5.5.1 Promouvoir la qualité. place des normes. 5.5.2 Vulgarisation, contrôle et suivi de l’application des normes. 5.5.5 Promotion de la labellisation des produits. Extrait du document PRDR Haute Matsiatra

II – PERSPECTIVES D’AVENIR ET ORIENTATIONS STRATEGIQUES DE LA VULGARISATION AGRICOLE A MADAGASCAR

1/- Mise en place des Centres de Services Agricoles (CSA)

Dans le souci de satisfaire les besoins des paysans producteurs agricoles et pour mener à bien le développement rural , - des Centres de Services Agricoles ou CSA sont mises en place dans les six districts ( Ambohimahasoa (depuis 2004) , mais récemment pour les autres :Isandra ,Vohibato, Lalangina , Ambalavao et Ikalamavony ), - Le retour du service de la vulgarisation dans le secteur public est prévu pour l’année prochaine - Le PROgramme de Soutien aux Pôles de micro- Entreprises Rurales et aux Economies Régionale (PROSPERER) est en train de se mettre en place 114

 Qu’est ce que le Centre de Service Agricole ?

Le CSA est un Guichet pérenne et autonome d’interlocution des producteurs et acteurs du secteur agricole /Gouvernement/ Communes/Région.

 Qu’est-ce que le centre ? - Interlocuteur entre producteur / acteurs économiques / Gouvernement, - Facilitateur : assurance pour les producteurs, - Service d’information et de diffusion des bonnes pratiques / connaissances, - Service d’appui à la formulation des demandes, et au montage des propositions de projet d’action, - Vitrine pour l’introduction des innovations, - Créateur de services manquants pour réunion des acteurs, - Base de données pour les décideurs sur la planification.

 Le CSA est une réponse à la demande des agriculteurs :

L’analyse du processus d’appui conseil agricole révèle l’absence d’une « interface » institutionnalisée et homogène entre les fonctions régaliennes de DRDR et les organisations paysannes à la base. Le rôle et fonctions de cette interface seraient de.  Fournir un cadre d’appui et coordonné,  Constituer un centre de référence tant au niveau de l’information que du renforcement des capacités organisationnelles/techniques,  Capitaliser les acquis adaptés aux conditions locales,  Maintenir un point d’injection d’options techniques potentielles,  Assurer un suivi évaluation participatif.

Le « Centre de Services Agricoles » (CSA) est appelé à assurer ces fonctions. Sa mise en place aura comme objectif de: 115

Ancrer les services conseil au niveau des districts pour coordonner l’élaboration de programmes de développement départementaux, Apporter des situations réalistes et flexibles à la situation circonstancielle, Intégrer et responsabiliser tous les acteurs, et les bénéficiaires (demandeurs), Coordonner, et pérenniser les appuis, Mobiliser les intervenants Fournir des services de proximité de qualité aux organisations paysannes Rôle du CSA : Constituer un relais d’information/formation et de services technico-économiques pour les agriculteurs. Assurer la capitalisation des acquis techniques et économiques Faire la mise en relation avec les autres intervenants et prestataires de services Renforcer la structuration des organisations paysannes à la base et leur fédération Promouvoir le métier de l’agriculteur, Diffuser des informations techniques et économiques

 Structure du CSA - Rôle et attribution à chaque niveau

o Niveau National ( Ministère )

 émettre les orientations politiques claires pour orienter les acteurs de développement agricole dans le cadre de la PGE,  identifier et renforcer la coordination entre tous les partenaires nationaux et veiller à l’égalité et l’équité en termes d’accès aux services agricoles adaptés,  superviser et évaluer l’impact.

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o Niveau Région

LE COMITE PRESIDE PAR LE CHEF DE REGION

Un comité régional, ayant comme membres la Direction régionale du Développement Rural (DRDR), le Groupe de Travail du Développement Rural régional (GTDR), le Tranoben’ny Tantsaha Régional (TTr), est à créer.

Le comité est chargé de:

- valider les programmes de développement départementaux (district), - d’harmoniser les actions de développement régional et les interventions des acteurs et opérateurs économiques, - autoriser, après analyse et examen en profondeur de dossiers présentés, le déblocage du financement nécessaire pour le projet soumis, - superviser et suivre la réalisation des projets financés Le secrétariat du comité est assuré par la Direction régionale du Développement Rural (DRDR).

DIRECTION REGIONALE DU DEVELOPPEMENT RURAL :

La Direction Régionale du Développement Rural aura une mission d’appui, de suivi, de supervision, et d’orientation des actions de développement agricole menées au niveau district. A cet effet, elle y affecte des ressources et compétence nécessaires pour les actions de développement agricole. Elle est donc chargée de : - définir la politique de développement rural/agricole régional - élaborer le programme de développement conformément aux orientations définies par le gouvernement, - identifier les projets, rechercher et mobiliser les partenaires et les ressources indispensables à leur réalisation,

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o Niveau District COMITE DE PILOTAGE ( COPILO)DU DEVELOPPEMENT AGRICOLE

Un comité de pilotage présidé par le chef district et constitué par le représentant de trois entités :  L’organisation faîtière paysannes (Tranoben’ny Tantsaha et/ou organisations paysannes faîtières),  Les services publics et autorités locales (CirDR et commune),  Les programmes et projets, ONG et privés. Le chef district peut être secondé par son adjoint qui est affecté spécialement pour le développement. C’est une plate forme de concertation, d’harmonisation, de négociation, et de décision des actions de développement agricole à mener dans le district. TRANOBE N’NY TANTSAHA :

Sa principale mission est de : - Défendre des intérêts des agriculteurs - représenter leur organisation vis-à-vis des pouvoirs publics et des autres partenaires du développement rural, - assurer la mise en marché de leurs produits, Le Tranoben’ny Tantsaha niveau district doit avoir une organisation forte et une compétence requise, au fin de structurer, renforcer et former les Tranoben’ny Tantsaha communaux et les organisations paysannes de base (coopératives syndicats,…).

On peut transformer les organisation paysannes en fédération des associations niveau district, niveau commune union des Associations, niveau Fokontany en association de base. LA CirDR (Circonscription de Développement Rural) est un service déconcentré de la DRDR,: autorité compétente pour l’hygiène alimentaire, le problème phytosanitaire, la santé animale, la pêche, la sécurisation foncière, l’environnement lié à la production agricole. La CirDR apporte éventuellement son appui au centre de service agricole nouvellement créé et assure le secrétariat du comité de pilotage.

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LES ONG ET PRIVE S :

Les ONG et privés ont respectivement leurs missions et objectifs propres. Leur participation au système permet au Comité de Pilotage de Développement Agricole d’harmoniser le mode d’intervention, de coordonner les actions, de mesurer les réalisations et de programmer les activités du CSA.

2) Le retour du service de la vulgarisation dans le secteur public Dans son allocution pour le peuple malagasy, le Président de la République depuis Iavoloha le 20 Mai 2008 dernier , a stipule que pour mener à bien la révolution verte durable mentionnée dans le plan quinquennal malagasy MAP ou Madagascar Action Plan , le budget du Ministère de l’Agriculture ,de l’élevage et de la pêche ( MAEP ) sera augmenté à partir de 2009 et le Premier Ministre et le Ministre concerne doivent prendre les dispositions nécessaires pour recruter des vulgarisateurs et des adjoints techniques pour la vulgarisation des méthodes techniques améliorées auprès des agriculteurs Ceci revient à dire que le système de vulgarisation ne sera plus comme ce qu’il y a actuellement : « vulgarisation décentralisée et privatisée » , des changements vont s’opérer d’ici peu. Actuellement ,une chose est sure , il y aura retour vers la vulgarisation par le secteur public . Et avec la pénurie des denrées agricoles actuelles ,les activités agricoles prennent de plus en plus beaucoup d’importance et il va sans dire que l’avenir va nous réserver encore beaucoup de surprises , et pour notre part des questions vont se poser : - Quelles structures organisationnelles va-t-on mettre en place ? - Quelle sera la stratégie de vulgarisation à adopter au niveau national en général et dans la région en particulier? - le système de vulgarisation va-t-il totalement ou partiellement revenir dans le secteur public ? - Dans ce dernier cas , comment va s’opérer la collaboration public - privé? 119

Nous espérons que toutes ces questions vont trouver des réponses d’ici peu pour la définition d’ une politique « claire » de vulgarisation et d’élaboration d’ une stratégie efficace et efficiente .

3) mise en place du PROgramme de Soutien aux Pôles de micro –Entreprises Rurales et aux Economies Régionales (PROSPERER) ( cf atelier de lancement du 7-8 Juillet/08)

 Qu’est ce que le PROSPERER ?

C’est un programme qui est en train de se mettre en place actuellement dans la Région Haute Matsiatra

Le Programme de Soutien aux Pôles de Micro-Entreprises Rurales et aux Economies Régionales (PROSPERER) s’inscrit dans le cadre des objectifs spécifiques du COSOP (Country Strategic Opportunities Pape r) 2007-2012 sur lesquels sera centré le soutien du Programme Pays FIDA et plus particulièrement dans le cadre de l’objectif 2: «le FIDA encouragera le développement des micro- et petites entreprises en milieu rural dans des filières reflétant l'avantage comparatif régional et les opportunités de marché, et intégrant à la fois la production agricole et les activités non agricoles. Il visera à faciliter l’accès des petits producteurs aux marchés, en appuyant le développement et l’organisation de filières régionales prioritaires, en favorisant les sociétés de commercialisation et de transformation et en assurant une répartition plus équitable des profits. Le FIDA soutiendra également les efforts du gouvernement dans le domaine de la formation professionnelle, en vue de faciliter l’emploi pour les jeunes générations et de promouvoir une agriculture intensive professionnelle orientée vers les marchés».

Le Programme est également en ligne avec les priorités nationales du MAP (Madagascar Action Plan) et particulièrement ses engagements 4 et 6 . La durée totale du Programme sera de 7 années

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- Groupes Cibles

Le Programme aura une attention toute particulière pour les groupes vulnérables tels que les femmes et associations de femmes rurales, les jeunes ruraux sans emploi et les pauvres ruraux sans accès à la terre . Notamment, l’accent sera porté sur les filières et activités où les femmes sont les plus présentes et offrent des avantages comparatifs (filières tissage, broderie, agroalimentaire). Plus de 50% des MER bénéficiaires directes et indirectes seront des Micro -Entreprises Rurales ( MER ) gérées par les femmes. Les jeunes ruraux sont également particulièrement ciblés par le Programme qui mettra en place une dynamique de formation et dans un deuxième temps d’appui à leur insertion professionnelle par un soutien à la création de micro -entreprises rurales. La participation des jeunes ruraux sera aussi encouragée dans les divers espaces de concertation mis en place ou appuyés par le Programme. - Objectifs du Programme

Objectif global : L’objectif général du Programme PROSPERER est de promouvoir l’augmentation des revenus par la consolidation des micro-entreprises rurales au niveau local et régional. Objectifs spécifiques : Les objectifs spécifiques du Programme sont les suivants: i) créer et appuyer un réseau d’organisations professionnelles, de corps de métiers et de fédérations interprofessionnelles qui répondront aux besoins de développement des entreprises rurales; ii) contribuer à l’élaboration d’un cadre institutionnel et de la politique nationale en matière d’appui aux micro-entreprises rurales; iii) améliorer la compétitivité des micro-entreprises rurales pour renforcer les performances des clusters et filières au sein de pôles économiques régionaux; iv) permettre aux entrepreneurs d’accéder à des services financiers et non financiers pérennes ainsi qu’aux marchés dans un environnement favorable de gestion de risques et; v) créer un environnement structurant favorisant la modernisation des filières rurales. 121

- Les Composantes du Programme

COMPOSANTE 1 : IDENTIFICATION ET MOBILISATION DES MER, DES Petits Entreprises rurales ( PER ) ET STRUCTURATION DES INTERPROFESSIONS Sous-composante 1.1 : Inventaire régional, validation des MER, des PER et dispositif d’appui local Sous composante 1.2. : Renforcement des structures professionnelles et de l’interface public-privé

COMPOSANTE 2 : SERVICES D’APPUI AUX MICRO-ENTREPRISES RURALES ( MER )ET FORMATION PROFESSIONNELLE Sous-composante 1 : Services d’appui adaptés aux MER existantes Sous-composante 2 :Formation professionnelle et apprentissages fondamentaux

COMPOSANTE 3 : FINANCES RURALES ET GESTION DES RISQUES Sous-composante 1 : Accès au crédit Sous-composante 2 : Outils de gestion de risques

COMPOSANTE 4 : INFRASTRUCTURES DE MARCHE ET INVESTISSEMENTS STRUCTURANTS Sous-composante 1 : Infrastructure publique Sous-composante 2 : Investissements collectifs de soutien aux filières COMPOSANTE 5 : SUIVI-EVALUATION, CAPITALISATION ET COMMUNICATION

Conclusion Des questions vont se poser et qui trouveront des réponses dans les mois à venir :

 Est-ce que les représentants des paysans producteurs dans le COPILO seront représentatifs et vont réellement défendre les intérêts des agriculteurs ?

 Est-ce que les agriculteurs vont utiliser et consulter ces CSA conçus et mis en place à leur intention ?

 Les groupes ciblés par le PROSPERER sont précis, est-ce que ces groupes vulnérables vont être mieux ciblés ?

 Avec le retour du service de la vulgarisation agricole dans le secteur public , quel sera la stratégie de vulgarisation qui va être mise en place pour mener à bien le Développement rural ? 122

CONCLUSION GENERALE

« Regarder le passé et voir les perspectives d’avenir », on peut résumer comme tel notre présent mémoire si on veut . En fait , toutes les expériences du passé ne sont pas tous mauvaises , les problèmes sont que, les écrits et les informations qui les concernent ne sont pas tous disponibles pour une raison et une autre , et qu’on ne pourrait pas aisément les étudier et en faire ressortir ceux qui peuvent nous être utiles ,par conséquent , on a l’impression de vivre un éternel commencement dans cette action de vulgarisation parce des acquis et résultats d’évaluation des opérations et projets qui se sont succédés ne sont pas à portée de main pour servir de référence exacte et pour qu’on puisse rectifier le tir pour mieux avancer et vite. Dans notre présente mémoire , nous avons essayé de présenter les deux derniers récents programmes ODR-2 et PNVA que nous avions eu la chance d’en faire parti et nous espérons que tous ceux qui oeuvrent dans le développement rural dans la Région Haute Matsiatra peuvent , par l’intermédiaire de ce document pourront capitaliser les acquis de ces deux projets pour mener à bien les activités de développement rural dans la Région. En effet , dans un premier temps , nous avions exposé les problèmes , les causes et les effets des non disponibilités des renseignements concernant le développement rural en général et la vulgarisation agricole en particulier dans la région , alors que nous avons déjà une expérience d’une quarantaine d’année là dessus , Puis , afin de ne pas refaire ces erreurs , nous avons essayer d’apporter des renseignements sur ces deux derniers projets qui ont intervenu avant la privatisation de la vulgarisation , sur leur - origine - finalité et objectifs - stratégie de vulgarisation (contenu , méthode, public , moyens ) mise en œuvre et - leurs impacts respectifs

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Puis , nous avions fait ressortir les similarités et analyser des points saillants qui ont fait leurs preuves dans ces projets et qui ont contribué beaucoup dans l’obtention des impacts positifs dans ces projets tels que : similarités - définition des programmes ( finalités - objectifs) - Equipes pluridisciplinaires - Base des approches - Démarche Points saillants - Gestion contractuelle des terroirs villageois par les collectivités rurales - La recherche- développement - Génération d’un processus de développement base sur une liaison entre la recherche – développement , la vulgarisation et les exploitants - Emergence d’organisation paysanne professionnelle de petits producteurs , véritables partenaires de développement - Auto – reflex ion / auto – evaluation - Auto - expérimentation - Echanges inter - groupements - Projection de diaporama - La démultiplication - Approche participative au niveau village ( APNV ) - Atelier Mensuel de Revue de Technologie ( AMRT): mise au point d’une fiche technique - Liaison avec la recherche - Système formation / visite Puis, nous avions partagé notre souci sur le fait de bien cibler les interventions à l’endroit de la vulgarisation agricole et de bien définir les groupes cibles qui ne sont autres que les paysans producteurs agricoles ou exploitants agricoles ou « agriculteurs » pour que les actions menées ne soient pas vains et pour que la stratégie soit efficace. 124

Enfin , nous avions fait un aperçu sur la situation actuelle de la vulgarisation agricole dans la Région et les perspectives d’ avenir En effet , il est temps de s’asseoir sur une table ronde et de réfléchir sérieusement sur la définition du terme « Agriculteurs » ou « paysan producteur agricole » ou « exploitant agricole » Quel que soit sa dénomination , pour que les programmes de vulgarisation tiennent compte des besoins réels de la communauté concernée et de son environnement , il faut que ces programmes émanent vraiment de cette communauté concernée mais il faut aussi tenir compte des programmes objectifs globaux de la nation en général , pour ce faire , il faut mettre en œuvre un système qui va permettre à tous les concernés o à exprimer librement leurs problèmes freins à leur développement o à cerner le véritable problème et les problèmes secondaires o à analyser les causes et les effets de chacun de ces problèmes o à réfléchir sur la manière de résoudre ces problèmes o à procéder à la priorisation des actions à mener et o à la répartition des taches à accomplir à tous les niveaux Pour qu’ils se sentent vraiment concernés et responsables de leur propre développement Mais , le développement rural n’est pas seulement l’affaire des seuls exploitants agricoles , il faut tenir compte des environnements qui ont des impacts non négligeables pour la réussite du développement rural par conséquent Une stratégie de vulgarisation digne de ce nom doit être conçue à partir des divers réflexions locales , communales puis régionales et doit être caractérisée par les points – clés suivants : - La participation effective de tous les acteurs oeuvrant dans l’activité de développement rural, - La mobilisation de tous les sources de financement - La prise en compte de la spécificité régionale dans la mise en œuvre de cette stratégie - La professionnalisation des acteurs (encadreurs+bénéficiaires), 125

- L’intégration de tous les aspects en amont et en aval de la Vulgarisation. - L’intégration d’une structure de coordination régionale dotée d’un pouvoir de décision Aussi, cette stratégie doit être adoptée et servir de cadre référentiel en matière de Vulgarisation Agricole Toutefois, elle doit être traduite en stratégies régionales adaptées aux spécificités locales, tout en assurant l’utilisation rationnelle des ressources et l’optimisation des actions. La mise en œuvre conforme à la stratégie nationale sera à assurer par les responsables respectifs. Une organisation de coordination déterminera - l’articulation des activités et actions à mener, - la place et la participation du secteur privé et des organisations paysannes, - la gestion de la cohabitation du secteur public et du secteur privé en matière de Vulgarisation La stratégie nationale ainsi définie, fera l’objet d’une réactualisation selon l’évolution du contexte national Enfin,je ne saurai insister sur la nécessité d’une approche intégrée en matière de développement rural ; la vulgarisation en elle seule ,même avec toutes bonnes volontés du monde et l’appui considérable de nos partenaires techniques et financiers n’arriverait jamais à faire décoller l’économie de notre pays. Il nous faut donner autant de considération à la recherche , à la sauvegarde de l’environnement, aux intrants et équipements agricoles , aux infrastructures (aménagements hydro - agricoles , routes et pistes rurales ...), à la structuration du monde rural ,au stockage, à la transformation des produits agricoles, à la commercialisation etc....

Pour terminer , Compte tenu des nouvelles orientations politico- économiques actuelles du pays défini dans le map et pour faire face à l’objectif de pérenniser les mécanismes et actions , et non les structures , il est opportun de définir une politique « claire » de vulgarisation et d’élaborer une stratégie efficace et efficiente.

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ANNEXE 1 LA ZONE DE L’ETUDE : LA REGION HAUTE MATSIATRA 127

ANNEXE 2 SITUATION ACTUELLE DES ORGANISATIONS PAYSANNES DANS 5 DISTRICTS ( Vohibato – Lalangina – Isandra - Ambohimahasoa et Ambalavao) RECENSEMENT DES O.P. DISTRICT DE VOHIBATO ( nombre total = 22 OP

COMMUNE d'IHAZOARA COMMUNE de : Nb membres Nb membres N° NOM des O.P. N° NOM des O.P. actifs actifs 1 F.T.M.F 10 1 LOVASOA 7 2 MIHARY 12 2 EZAKA 5 3 MIARADIA 17 3 AMPELA VONONA 4 4 MITABE 16 4 AMPELA MAHERY 5 5 FIOMBONANTSOA 15 5 SANTATRA 4 6 MIAVONTENA 10 6 ZAZASOAFAMINDRA 250 7 SOAMIRAY 5

COMMUNE COMMUNE de ::MANEVA de : ANDRANOVORIVATO Nb membres Nb membres N° NOM des O.P. N° NOM des O.P. actifs actifs 1 T V H 10 1 MANIRISOA 15 2 MIARAMANDROSO 10 2 NIRINA 5 3 T T S 4 3 ZAZASOAFIREGNINA 16 4 MANIRIHOSOA 10 5 TE HOSOA 8 6 MITSINJO 40

RECENSEMENT DES O.P. DIDIDI STRICT DE Lalangina Nb des OP recensées de Lalangina : 63

COMMUNE d'Alakamisy Ambohimaha COMMUNE d'Androy Nb membres Nb membres NOM des O.P. N° NOM des O.P. N° actifs actifs 1 MIRINDRA 15 1 MANIRY 7 2 MANAMPISOA 16 2 AVOTRA 16 3 TANJONA 13 3 UNION FALIALA 16 4 AMIAA 21 4 SOAFANIRY 40 5 SOAHOANJAZA 10 5 3 F T 30 6 MANAJAELA 5 6 VOAHIRANA 12 7 MIAINGA 10 7 SAMBANY I II 15 128

8 TAMI 8 8 MIARAMIENTANA 32 9 MANIRY HO SOA 10 9 TAFITA 15 10 KOPANIA MIARAMIASA 15 10 RATAN ALAHY 8 11 LOVASOA MAHATOKY 35 11 F M V 17 12 MANIRISOA II 10 13 TAMITA 20 COMMUNE d'Ambalakely 14 FITAMIA 15 1 TSILEONEDIKA 8 15 SOAIAFARANA 10 2 TSIMISARAKA 7 MANATENASOA 16 FITIAA 34 3 8 HANDROSO 17 J C T 15 18 FARIMBONA 10 COMMUNE de SAH AMBAVY

19 LIAMPIVOARANA 7 1 3A FANANTENANA 12 20 FIVOARANA 20 2 ANJARASOA 8 21 SOAIARENANA 7 3 MIRAIDIA 10 22 SOATANJONA 16 4 MIARAMIASASOA 6 23 TARATRA 10 5 TAMBATRAIRAY 8 24 FANEVA 10 6 TANTSAHAMIRAY 8 25 MIARAMANDROSO 10 7 RAVINALA 6 26 VONONA 10 8 MIARAMIEZAKA 6 27 MANAMISOA 7 9 MIRAY HETAHETA 6 10 VOLANTSINANA 8 COMMUNE d'IALAMARINA COMMUNE d'IALAMARINA 11 TANOSOA 10

1 SOAMIARADIA 12 12 TARIKA 8 2 FIVOARANA 11 13 EZAKA 10 3 SOAFANIRY 13 14 LOVASOA 10 4 MIRARISOA 10 15 SAMIAVY 10 5 TONGASOA 17 16 SOANIT SIRIANA 8 6 SOAMIRAY 7 7 MPIARADIA 11 8 AMBININTSOA 10 COMMUNE de :FANDRANDAVA

Zanak'i Mangidy 9 VEHIVAVY MIAVOTRA 14 1 12 Tehivotra (ZMT) 10 VEHIVAVY MANDROSO 9 2 TARATRA ( Vehivavy) 17 11 SOAMIRAY 7 3 TARATRA (Mixte) 40 12 VONONA 15 4 AVOTR A 8 5 TSIMIALONJAFY 9 6 VTM SAM 20 7 Fivoarantsoa (VTM SAM)

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RECENSEMENT DES O.P. District d'Isandra Nb des OP recensées d'Isandra : 43 COMMUNE de :FNR I ExEx----FRPFRP COMMUNE d'ANKARINARIVO MANOLAFAKA MANIRISOA

Nb membres Nb membres N° NOM des O.P. N° NOM des O.P. actifs actifs 1 FANAVOTANA 12 1 FITAMIANA 10 2 FIAVOTANTSOA 11 2 HERIN'NY AVO 16 3 SOAFITARATRA 36 3 SOAMIRAY 36 4 RINDRA 14 COMMUNE de NASANDRATRONY 5 ANDRY 14

Nb membres N° NOM des O.P. 6 MITSINJO 40 actifs MEVA IRINDRA 1 10 (Coopérative)

2 LAZAN'ISANDRA 76 COMMUNE d'ANDRAINJATO CENTRE

Nb membres 3 VA TO 15 N° NOM des O.P. actifs 4 TSIMANAVAKA 200 1 AMPIFITIA 54 5 TARATRA 2 VITSIKA 10 3 SOAVELO 23 COMMUNE de FNR I Ex FRP ANDRAINJATO NORD

Nb membres N° NOM des O.P. COMMUNE de actifs Nb membres 1 HAFADRAY 10 N° NOM des O.P. actifs 1 FIOMBONANTSOA I 12 COMMUNE de FANJAKANA 2 FANIRY 15

Nb membres N° NOM des O.P. 3 FITALFA 32 actifs KOLOHARENA 1 VONJY 4 (Vahotra)Union de 32 32 sous groupe 2 TAMBATRA 5 MAMPANEMBONA 15 3 HERISOA 6 FIM (Fitia tsy mifanary) 18 4 SOATSIHADINO 7 SALOVA 27 5 FTRF 8 MANIRISOA 13 9 FIOMBONANTSOA II 16 COMMUNE de MAHAZOARIVO 10 LOVAINJAFY 28

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Nb membres N° NOM des O.P. actifs

1 VOATSA 33 COMMUNE de SOATANANA

Nb membres 2 FIHARIANA 30 N° NOM des O.P. actifs 3 FITAHIANA 20 1 FIAVOTANTSOA 4 MAMY 18 2 AINGA TANTSAHA TE 5 40 3 FENOMANANA HIVOATRA 6 AKARINA MIRAY 28 7 FIVOARANTSOA 16 8 FANILO 22

RECENSEMERECENSEMENTNT DES O.P. District d'AMBOHIMAHASOA Nombre des OP AMBOHIMAHASOA Total : 293

CCCOMMUNE d'AMBOHIMAHASOA COMMUNE d'AMPITANA

Nb membres Nb membres N° NOM des O.P. N° NOM des O.P. actifs actifs 1 FIAMA 12 1 MANIRISOA I 11 2 SOAFANIRY 16 2 TOMBOTSOA 11 3 FANANTENANTSOA 12 3 EZAKA 14 4 MAHAVELONA 12 4 TSIMIRORO 12 5 SOAMIARADIA 182 5 TAMBATRA 15 6 SOAIOMBONANA 113 6 MIRARY 22 7 ECAR FARIMBONA 17 7 AVOTRA 10 8 AMI VOAJAMA 260 8 SOA MIARADIA 12 9 MANIRISOA 9 9 TSIKIVY 9 VEHIVAVY MITADY 9 10 FIVOARANA

COMMUNE d'ANKAFINA TSARAFIDY 10 LOVASOA VATOSITRY 110

Nb membres ASONINY DANJANA N° NOM des O.P. 11 280 actifs SOATSIADINO 1 TOMBOTSOA 6/15 12 SOAIOMBONANA 113 2 MIARA DIA 9/18 3 F.T.M.F. 5/13 COMMUNE de MORAFENO

Nb membres 3 MANAOVASOA 16/21 N° NOM des O.P. actifs 4 SOANIERANA 12/18 1 SOAMANAMBINA 20 SOKAJY FOTOTRA 5 8/16 2 SOA FIANATRA 15 AINGA VAO 6 MIRARISOA 12/15 3 SOANIERANA 18 7 HERY IAVOTANA 8/11 4 MANAMPIHERY 10 8 EZAKA 15/21 5 VONONA 15 9 SOANASANDRATRA 5/15 6 MIANDRISOA 14 10 SAFIDY 7/15 7 MANAMPISOA 10 131

11 VONONA 13/20 8 SOAFANIRY 13 12 FITSIMBINANTSOA 10/16 9 ANJARASOA 15 13 SOANIERANA 8/15 10 SOAFIANATRA 16 14 ANDRY 7/14 11 FIVOARANTSOA 22 15 FANIRISOA 12/23 12 MI.HA.FI. 20 16 SOANIERANA I 9/23 13 MAHOMBISOA 10 17 AM BINITSOA 11/18 14 FANILO 12 18 F.F.F.F. 13/24 15 FANAZAVA 14 19 NY SOA NO IRINA 8/15 16 MANAMPISOA 18 20 LOVASOA 9/16 17 SOAMIARADIA 20 21 MAHAFINARITRA 9/18 18 FANASINA 13 19 HERY MITAMBATRA 18 COMMUNE d'AMBALAKINDRESY 20 EZAKA 12

Nb membres N° NOM des O.P. 21 MANEVA 15 actifs 1 AINGAVAO 16 22 SOAFANIRY III 30 2 SOAFANIRY 14 23 MANEVASOA 24 3 MIRARISOA 17 4 SOAMIARADIA 13 COMMUNE de MANANDROY

Nb membres 5 MIANDRISOA 18 N° NOM des O.P. actifs 6 SOAIOMBONANA 12 1 FIMPIMA SOAFEFY 18 7 ZAZAMARO 16 2 FANILO 15 8 SOAMIAFARA 14 3 SOAMIARADIA 12 9 MANIRISOA 11 4 SOANANKATOAVINA 13 TAPAKEVITRA 10 MANOHISOA 15 5 8 MANIRISOA 11 FIVOARANTSOA 10 6 HITAFA 12 12 SOAVINA II 16 7 FANANTENANA 12 13 MANIRISOA 10 8 SOASAMIHANANA 18 14 SOAFAMONJENA 14 9 MANIRISOA 18 15 FIVELI 16 10 AMBALAEZAKA 15 16 TSILAVO 14 11 CLAM GPA 18 17 TIAEZAKA 13 12 MIFANASOA 10 18 SATATRA 11 13 SOAMIAFARAMINJAFY 8 19 FIVOARANA 14 14 FRAM MIARADIA 15 20 TARIDALANA 15 15 FIVAMA 10 21 TARATRA 13 16 SOAEZAKA 8 22 FANA LAHIDY 16 17 AINA 12 23 SOAIOMBONANA II 16 18 FI FI MI 240 24 SOAVINA I 15 19 FIVAMI 240 25 TANJONA IRINA 16 26 TSINJOEZAKA 13 COMMUNE de VOHIPOSA

Nb membres 27 TSIMIALONANIMANANA 18 N° NOM des O.P. actifs 28 SOAEZAKA 11 1 FIRAISANKINA NO HERY 14 29 SOASAMIHANANA 18 2 FANANTENANA 9 30 SOAMIARADIA 11 3 HAINITRINIALA 18 VEHIVAVY 31 HATA 10 4 8 LIAMPIVOARANA 132

32 EZAKA 09 5 TANTELY IALATSARA 18 33 TOKY 15 6 FIVOARANA 12 34 SOANATAO 13 7 MANAOTSARA 5 35 CLAM OMBONEZAKA 16 8 MANEVASOARANO 14 36 VONONA 13 9 EZAKA 6 37 SAHI 10 10 MIRARISOA 14 38 TSIRINALA 10 11 SOAMIARADIA 14 39 FITAMI 13 12 FI.TA.MPA.I.FA 59 40 PATRAKALA 14 41 3 A E 26 COMMUNE d'AMBATOSOA

Nb membres 42 TSINJORAY 09 N° NOM des O.P. actifs 43 FOIMBONANTSOA 11 1 MIHARISOA 30 44 MANIRISOA 12 2 SANTATRA 12 45 SOANOTOHIZANA 10 3 MAMISOA 24 46 LIAMPIVOARANA 13 4 EZAHO 30 47 TSIMISARAKA 11 5 TOMBOTSOA 11 48 SOAMIRAIHINA 9 6 FANILO 30 49 SOAMBAHANDROSO 14 7 MAMPITASOA 15 50 FEHIZORO 16 8 MAINTSO ANALA 11 9 FANIRISOA 18 COMMUNE de 10 SOANATENAINA 15

Nb membres N° NOM des O.P. 11 MITSINJONIHOAVY 14 actifs 1 EZAKA 13 2 MIARAMANDROSO 12 COMMUNE de FIADANANA

Nb membres 3 SALEMA VAOVAO 10 N° NOM des O.P. actifs 4 TARIDALANA 16 1 FI.FA.A 15 5 FANEVAN'NY PARADISA 15 2 FITAHIRY 17 VTM DIAVOLANA 6 LOVASOA 16 3 19 SOAFIANATSA 7 MITARINTSOA 12 4 EZAKA VAOVAO 17 8 MAHAIZA MANDEFITRA 10 5 HERY VAO 30 9 MARINERA 9 6 TSINJOEZAKA 28 10 MIHARISOA I 8 7 HERY 102 11 FIANAKAVIANA MIRAY 10 8 LOVASOA 58 12 TANTS AHA MIRAY 12 9 EZAKA 105 13 FIRAISANDROHERY 17 10 MANIRITEHOSOA 15 AKON'NY 14 MAZAVA 10 11 15 FANDROSOANA 15 SOANANTENAINA 12 12 TANTELIA 25 16 Miandrianjarasoa II 11 13 TE HANATSARA 20 17 Soafianatsamatehotia 13 14 TE HO TAFITA 28 18 SANDRATRA 15 15 FIANATSA 16 19 TSARABY 12 16 SOAFIANATRA 16 20 MIHARISOA II 7 17 Manirifandrosoana 22 21 FIRAISANDROHERY I 11

133

COMMUNE d'ANKERANA

Nb membres COMMUNE de SAHATONA N° NOM des O.P. actifs Nb membres Akon'Ilanjana N° NOM des O.P. 1 280 actifs Soatsihadino 1 AFA I 22 2 SOAIOMBONANA 110 2 AFA II 21 3 SOAMIARADIA 100 3 TIA FIVOARANA 16 4 SOAFANIRY 62 Soasamohela Lova 4 FIVOARANA 19 5 260 Itomboana MANAOSOA 5 AHITANTSOA 17 6 113 AMOKARANA ANKONA 6 TANTSAHA MIRAY 7 161 VAOJANAHARY 7 SOAF IJORO 8 SOAVOKARANA ILAZA 8 SOAFANIRY 9 LOVASOATSIHADINO 156 9 ZOTO 10 MIAVOTRA 6 10 FOMBONANTSOA 11 LIAMPIVOARANA 2 11 TAMAFA 12 MIAHY 3 12 LOVASOA 13 MAHAVELONA 4 13 MANIRISOA 14 MANOHISOA 6 15 SOMPITRA IOMBONANA 9 COMMUNE de I KALALAO 16 LOVASOA PANARATO 13

Nb membres N° NOM des O.P. 17 DORKASY MANAMPISOA 8 actifs 1 MANAMPIHERY 12 18 SOAIOMBONANA 14 2 FIOMBONANKERY 15 19 EZAKA 6 3 MANIRISOA II 10 20 SOAFIANATSA II 4 4 MIARINA 16 21 FIOMBOANATSOA 5 5 MANIRISOA I 10 22 SOAM IARADIA 3 6 SOANANTENAINA 12 7 Maniritombontsoa 14 COMMUNE d'ISAKA

Nb membres 8 MIRARISOA 10 N° NOM des O.P. actifs 9 SOATSIHADINO 12 1 FIVOARANTSOA 12 10 RISIKA 10 2 SOARAFITRA 12 11 ANDRIANINA 8 3 AVOTRA II 15 12 SOAHIAVOTANA 10 4 LOVASOA 17 13 MANIRISOA II 12 5 SOAMIARADIA 12 14 FAGNEVA 12 6 LOVASOA 15 15 TAFIA 15 7 MIARAMIZOTRA III 12 16 SOAFIANARANA 8 8 SOAHOANJAZA 15 17 AINGASOA 7 9 SOANATAONIRAY 16 Soamiray Maniry 18 10 10 MIARAMANDROSO 40 Fivoarana 11 MANOHISOA 13 COMMUNE d'AMBd'AMBOHINAMBOARINAOHINAMBOARINA 12 ANJARASOA 12

Nb membres N° NOM des O.P. 13 TARATRA 20 actifs 134

1 SOAHOANJAZA 15/15 14 SOAMIARADIA I 8 2 SOANATAONAY 8/16 COMMUNE de BEFETA 3 MIARAMANDROSO 30/40

Nb membres 4 MANOHISOA N° NOM des O.P. actifs 5 Tarampahazavana 8/10 1 HERY MIJORO 6 6 SOAFIANATSA 2 MIANDRISOA 4 7 MITSINJO TANJONA 3 EZAKA 5 8 SOAFANIRY 4 HIAVOTRA 5 9 FIANAKAVIANA MIRAY 5 FITAHIANA 4 6 FIVOARANA 6 COMMUNE de VOHITRARIVO 7 SOAFIANATSA 13

Nb membres N° NOM des O.P. 8 IAINGASOA 6 actifs 1 SANDRATRA 7 9 A.M.I. 12 2 Soavinirina Fikrimiasa 9 10 MITSINJOSOA 15 3 Miray Mahatehotia 15 11 TANISOA 9 4 NIRIHATAOSOA 7 5 SOAFANIRY 8 6 FIOMBONANTSOA 6 7 SOAMIARADIA 20 Tianaihoanay 8 7 Manantenasoa 9 SOAFIANATRA 24 10 MANI RISOA 19 11 SOAFIREONINA

RECENSEMENT DES O.P.

DISTRICT d ’ AMBALAVAO

Nombre OP d'AMBALAVAO Total :100

COMMUNE de : C.U. AMBALAVAO COMMUNE de : MANAMISOA Nb membres Nb membres N° NOM des O.P. N° NOM des O.P. actifs actifs 1 FIMAVAT 8 1 FANILO M IRAY 9 2 FANANTENANA 12 3 AMI BE 6 COMMUNE de :MAHAZONY Nb membres 4 FITEA 10 N° NOM des O.P. actifs 5 FITEMA 8 1 VOROMAHILALA 17 6 FTM 6 2 NRIRNA 15 7 SOANIFANOHANA 8 3 FISIA 40 8 AINGA 5 9 K A T F 12 COMMUNE de :MIARINARIVO

Nb membres 10 HAZOMANGA 8 N° NOM des O.P. actifs 135

11 FANILO 8 1 FENOMANANA 8 2 HERY MIFANAMPY 13 COMMUNE d'AMBOHIMAHAMASINA 3 SAFIDY LALAINA 12

Nb membres N° NOM des O.P. 4 MIARAMANDROSO 7 actifs 1 TAMBATRA MIRAY 20 / 25 2 MIARAMANDROSO 22/22 5 FANAVOTANA 9 3 TARATRA 23/25 6 ZIONA 11 4 SOAMIRAY 20/22 7 LOVAKO 10 5 TSARARANO 23/23 6 MIARAMITA 10/18 COMMUNE d'AMBINANINDOVOKA Nb membres 7 Federation AVOTRA 46 N° NOM des O.P. actifs 8 ITAOLANAMIJORO 63 1 TAFITA EZAKA 20/22 LOVASOA AINGAVAO 9 52 2 25/27 Mananatanana MIARAMIETANA 10 TAHIRISOA 15 3 MIHAVAO 23/24 11 FTFHKA 34 4 SAHOLY 19/20 12 MATANAMAINTSO 38 5 FILAMATRA 16 13 AVOTRA 64 14 TOMBOTSOA 34 COMMUNE d'AMBINANIROA

Nb membres 15 TAMIFA 21 N° NOM des O.P. actifs 16 MAHERY MIRAY 30 1 FIT ARIKANDRO 10 17 FI HE FA 41 2 TANJONA 11 18 MDMK AMI 74 3 MANANTENASOA 26 19 SOAFIANTSA 19 4 MPAMBOLY MIRAY (MM) 30 20 SOAMIARADIA 14 5 FANILO 15 21 MIARAMIJORO 11 6 F.T.M. 10 22 FTM 43 7 SOAMIRAY 10 8 F.T.S.Z 9 COMMUNE de :BESOA 9 Z.F.M. 30 Nb membres N° NOM des O.P. 10 TOKY 10 actifs 1 SOATSIAVELA 20 2 VARY MAHAILANY 15 CCCOMMUNE de :VOHITSAOKA Nb membres 3 VATSY 15 N° NOM des O.P. actifs 4 SOAMIRINDRA 11 1 FANILO 10 5 LOVASOA 8 2 FANAZAVA 10 6 TANJONA 10 3 TANJONA I 7 7 MAHATSIARO 11 4 TSARADIA 13 8 SOAMAHAZATRA 10 5 TANJONA II 9 9 FIRAISANTSOA 22 COMMUNE d'ANKARAMENA 10 SOAMIRAIHINA 46

Nb membres 11 MANIRISOA 20 N° NOM des O.P. actifs 1 ZOTO NO ANANATSOA 28 2 EZAKA 11 136

COMMUNE d’ Nb membres N° NOM des O.P. 3 AINGAVAO 7 actifs 1 FIRAISANA NO HERY 10 4 FANILO 15 2 SOAMIARADIA 10 5 MITABE 22 3 SOAMITAMBATRA 6 FIVOARANA 80 4 TAHIRISOA 20 COMMUNE de :SENDRISOA 5 SOA FA VITA 6 COMMUNE de :SENDRISOA

Nb membres 6 FANIRIANTSOA 10 N° NOM des O.P. actifs 7 SOA 6 1 FIRAISANA NO HER Y 10 8 EZAKA 13 2 SOAMIARADIA 15 9 MIARAMITA 12 3 FANIRIANTSOA 12 AUE de 60 10 A M I 86 4 TAHIRISOA (Féderation) FKT 11 VAMIFA 6 12 T.I.F. 8 13 FIMIVA 8 14 SOAMIRAY 22 15 S.M.S. 18 16 MANANTENASOA 20

137

ANNEXE 3 LES « PERSONNES RESSOURCES »

Les « personnes –ressources » sont des gens disposant des connaissances particulièrement intéressantes sur le thème de l’étude . Dans le présent travail , ce sont des personnes qui : - ont travaille et ont été responsables dans le PNVA et ODR - ou des responsables dans le DRDR Haute Matsiatra

Ce sont Messieurs :

- RANDRIAMISAINA Vernier , Directeur de la Vulgarisation Agricole / PNVA

- RALAIVAOHITA Pierre Damien , Coordinateur National / ODRII

- RALAIBOZAKA Gilbert , chef de Service Régional de l’Appui aux Organisations paysannes ODR II / PNVA / DRDR Haute Matsiatra

- RAKOTORAHALAHY Jean Baptiste , chef de la Cellule Formation – Animation – Vulgarisation ODRII / CirAgri Fianarantsoa

138

BIBLIOGRAPHIE

- ATELIER SUR LA STRATEGIE NATIONALE SUR LA VULGARISATION AGRICOLE , Decembre 1999, Antananarivo

- BENOR D. et BAXTER, la vulgarisation agricole par la formation et les visites, Banque Mondial D.C ,1984

- D.J CASLEY et D.A LURY, manuel sur le suivi et l’évaluation des projets de développement agricole et rural , service de suivi et d’évaluation ,département de l’agriculture et du développement rural , Banque Mondial , septembre 1982 ,179 pages

- GROUPE D’ETUDE VULGARISATION ET DEVELOPPEMENT RURAL du Ministère du Développement Rural (MDR) , développement et vulgarisation , BDPA Antananarivo , 146 pages

- JACQUELINE A. ASHBY, évaluer des technologies avec les paysans, un manuel, Projet IPRA / CIAT, Février 1992, 105 pages

- JEAN MORIZE, Manuel pratique de vulgarisation agricole, volumes 1 et 2, Paris, 339 pages

- MASAHIKO SHIRAISHI Ph, D., the japanese agricultural cooperative system, Septembre 2006, 32 pages

- P. CHANTRAN, la vulgarisation agricole en Afrique et à Madagascar, Edition G.P Maisonneuve et Larose, Collection techniques agricoles et productions tropicales. Paris XV

139

- RANDRIAMISAINA VERNIER , ou sont passés les écrits d’hier? , éditorial Pariaka No 10 / Janvier 2000

- RAPPORT SUR BILAN ODR-2 – JUSTIFICATIONS DES GRANDS AXES D’INTERVENTION A COURT ET MOYEN TERME , Novembre 1995.

- INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE ET DES ETUDES ECONOMIQUES , Service de Coopération Française , manuel d’enquêteur agricole , Paris,Mars 1962,62 pages

- RAFALISON Jaobary , « LE PAYSAN-FORMATEUR : atouts et limites » mémoire DESS/EFA ( 1999-2000) , Ecole Normale Supérieur ,Université de Fianarantsoa , 92 pages

- COOPERATION SUISSE A MADAGASCAR « AXE VERT » , Réduction de la pauvreté à travers une action d’appui au développement rural à Madagascar , Antananarivo , Mars 1998 , 28 pages

- M. GUERIN , Vulgarisation Agricole et traditions a Madagascar , Les leçons des deux expériences récentes , de TERRE MALGACHE no 02 ( de la page 05 à 27 ), Juin 1967, société nouvelle de l’imprimerie centrale , Tananarive

- Paul LAHETJUZAN , pas de vulgarisation sans formation , de TERRE MALGACHE no 10 ( de la page 13 à 84 )

- Jacques CHARMES , Processus de stratification sociale et action de vulgarisation sur les Hauts Plateaux Malgaches , de TERRE MALGACHE no 13 ( page 69 à 95 ),Juillet 1972 , Reprographie BDPA Tananarive

140

- Jacques CHARMES ,Théorie et pratique de la vulgarisation agricole ,de TERRE MALGACHE no15 ( page 45 à 57 ) , Juillet 1973 ,Société malgache d’Edition Spécial Structure de développement , Tananarive

- E . RATSIMBAZAFY et M. C. RAZAFINDRANORO , Les aspects politiques et techniques de la vulgarisation agricole sur les Hauts Plateaux malgaches , de TERRE MALGACHE n o16 ( page 153 à 190 ) , Janvier et Juillet 1974 , SOCIIM Tananarive

- Martine CAMACHO , Bilan de la politique de coopérativisation de l’Agriculture 1976-1980 , de TERRE MALGACHE n o 21 ( page 155 a 180 ) , Août 1982,Société Malgache d’Edition , Tananarive

141

TABLE DES MATIERES

Pages REMERCIEMENT 02 Curriculum Vitae 03 Liste des abréviations 05 INTRODUCTION 07

I – PROBLEMATIQUES 07

II – METHODOLOGIE 11 II.1 - Collecte de données au niveau des agents de vulgarisation par Enquête, interview et exploitation de données 12 II.2- Collecte de données au niveau des centres de documentation, au service de l’Agriculture et auprès des Institutions, projets et programmes oeuvrant dans le développement rural 12

III- CADRE THEORIQUE 13 III.1- Origine 14 III.2- La finalité et l’objectif 14 III.3- La stratégie de vulgarisation 14 III.4- Les méthodes 15 III.5- Le contenu 15 III.6- Le public 15 III.7- Les moyens 15 III.8- La formation du dispositif de vulgarisation 16

IV- PLAN SOMMAIRE DU MEMOIRE 17

142

A- PREMIERE PARTIE : La vulgarisation agricole : Etat des lieux

I – CONSTAT 20

II- MILIEU D’ETUDE 25 II-1- La zone d’étude (ANNEXE 01) 26 1/- La Région Haute Matsiatra, Présentation globale de la Région Haute Matsiatra 26 2/- Potentialités 32 3/- Enjeux régionaux 32 4/- Problèmes majeurs 32 5/- Communes composantes 33 II-2- La vulgarisation agricole dans la région Haute Matsiatra depuis 1960 jusqu’à maintenant 34 II-3- L’Opération de Développement Rural (ODR - 2) 34 1/- Finalités - Buts et Objectifs du Programme 34 2/- La stratégie d’intervention 35 a) La méthode d’intervention 36 b) Les moyens mis en oeuvre 37 3/- Organigramme O.D.R – 2 39 4/- L’organisation du travail 40 a) En matière de contenu technique 41 b) Les objectifs pédagogiques 42 c) Suivi – évaluation 42 II-4- Le Programme National de Vulgarisation Agricole (PNVA) 1/- Origine 44 2/- Finalités – Buts et Objectifs du Programme 44 a) Les axes fondamentaux du PNVA 46 b) Organisation 46 c) Organigramme du PNVA 48 143

d) Lien étroit avec la recherche 50 e) Formation régulière et continue 51 f) Suivi – évaluation 51 g) Appui aux organisations paysannes 52 3/- Qualification du personnel 54 a) Le Chef de la Circonscription Agricole 54 b) Technicien Spécialisé 55 c) Spécialiste en Organisation Paysanne 56 d) Enquêteur 56 e) Assistant 57 f) Superviseur de Zone 57 g) Agent Vulgarisateur de Base 58

III- ANALYSE DES PROBLEMES LIES À LA VULGARISATION AGRICOLE 60 A - Les similarités 60 a) définition des programmes (finalités - objectifs) 60 b) Equipes pluridisciplinaires 60 c) Base des approches 61 d) Organisation du travail 61 e) Démarche 61 B - Les points saillants 62

144

B- DEUXIEME PARTIE : Quelle stratégie de vulgarisation adoptée pour rendre plus efficace une action de vulgarisation

I - CAPITALISATION DES ACQUIS 64 • Analyse des points saillants 64 a) Gestion contractuelle des terroirs villageois par les collectivités rurales 64 b) La recherche – développement 65 c) Génération d’un processus de développement basé sur une liaison entre la recherche – le développement – la vulgarisation et les exploitants 66 d) Emergence d’organisation paysanne professionnelle des petits producteurs véritables partenaires de développement 67 e) Auto – réflexion et Auto – évaluation 71 f) Auto – expérimentation 72 g) Echanges inter - groupements 73 h) Projection de diaporama 74 i) La démultiplication 75 j) Approche Participative au Niveau Village (APNV) 76 k) AMRT : Mise au point d’une fiche technique 77 l) Liaison avec la recherche 79 m) Système formation et visite 80

II – LA VULGARISATION PRIVATISEE 82 1/- Etude de cas de système de vulgarisation adopté dans la vulgarisation 86 privatisée  Cas n o 1 : ERI (Eco Régional Initiative) 90  Cas n o 2 : SAHA (SAhan’asa Hampandrosoana ny any Ambanivohitra) 92  Cas n o3 : ATS ( Association Tefy Saina ) 93 2/- Interprétation des 03 cas sus-mentionnés 94

145

III –MIEUX CIBLER L’ACTION DE VULGARISATION 95

1/ - Qu’est-ce qu’une vulgarisation agricole pour les paysans ? 97 2/ - Quelle amélioration faut-il apporter pour avoir une nouvelle vision de la vulgarisation agricole et rendre la stratégie plus efficace ? 99  Quelques définitions sur l’exploitant et exploitation agricole 101

3/ - Comment mieux cibler les interventions de la vulgarisation agricole? 102

C - TROISIEME PARTIE : Tendances actuelles et Perspectives d’avenir

I– TENDANCES ACTUELLES 107 1/– Le Plan d’Action Madagascar (MAP) 107 2/- Le développement rural et le MAP 108 3/– Le MAP régional 109 4/- Cadre stratégique du Programme Régional de Développement Rural (PRDR) de la région Haute Matsiatra 111

II – PERSPECTIVES D’AVENIR ET ORIENTATIONS STRATEGIQUES DE LA VULGARISATION AGRICOLE A MADAGASCAR 113

1/- Mise en place des Centres de Services Agricoles (CSA) 113  Qu’est ce que le Centre de Service Agricole ? 114 - Qu’est-ce que le centre ? 114 - Le CSA est une réponse à la demande des agriculteurs: 114 - Structure du CSA - Rôle et attribution a chaque niveau 115 - 2/– Le retour du service de la vulgarisation dans le secteur public 118

146

3/– Mise en place du PROgramme de Soutien aux Pôles de micro –Entreprises Rurales et aux Economies Régionales (PROSPERER) 119 ( cf atelier de lancement du 7-8 Juillet / 08)  Qu’est ce que le PROSPERER ? 119 - Groupes Cibles 120 - Objectifs du Programme 120 - Les Composantes du Programme 121

CONCLUSION GENERALE 122

LES ANNEXES

- Annexe 01 : zone de l’étude : La Région Haute Matsiatra 126 - Annexe 02 : Situation actuelle des organisations paysannes dans 5 districts 127 (Vohibato – Lalangina – Isandra – Ambohimahasoa et Ambalavao ) - Annexe 03 : Les personnes ressources 137

BIBLIOGRAPHIE 138