MtMOIRE DES DÉLIBÉRATIONS DU CONSEIL EXÉCUTIF SÉANCE DU 16 DÉCEMBRE 1992 A 11HOO SOUS LA PRÉSIDENCE DU PREMIER MINISTRE MONSIEUR

Membres du Conseil exécutif présents: Monsieur Robert Bourassa, Premier ministre Madame , Vice-Première ministre; ministre de l'Énergie et des Ressources Monsieur Gaston Blackburn, Ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche Monsieur André Bourbeau, Ministre de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle Monsieur , Ministre des Communications Monsieur , Ministre du Travail; ministre délégué aux Communautés culturelles Monsieur , Ministre des Affaires internationales Monsieur Marc-Yvan Côté, Ministre de la Santé et des Services sociaux; ministre délégué à la Réforme électorale Monsieur Robert Outil, Ministre des Approvisionnements et Services Monsieur Sam Elkas, Ministre des Transports Madame -Hébert, Ministre des Affaires culturelles Madame Monique Gagnon-Tremblay, Ministre des Communautés culturelles et de l'Immigration Monsieur Daniel Johnson, Ministre délégué à l'Administration et à la Fonction publique, Président du Conseil du trésor Monsieur Gérard D. Levesque, Ministre des Finances Monsieur , Ministre délégué aux Transports Monsieur , Ministre de l'Environnement Monsieur , Ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de 1 'Alimentation et ministre délégué aux Affaires régionales Monsieur Gil Rémillard, Ministre de la Justice; ministre délégué aux Affaires intergouver­ nementales canadiennes Monsieur , Ministre délégué aux Affaires internationales

Madame , Ministre déléguée aux Finances Madame Lclenne Robillard, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Science et Ministre de l’Éducation

Monsieur , Ministre des Affaires municipales; ministre de la Sécurité publique Monsieur Raymond Savoie, Ministre du Revenu Monsieur , Ministre délégué aux Affaires autochtones

Monsieur , Ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Technologie Madame Violette Trépanler, Ministre déléguée à la Condition féminine Monsieur André Vallerand, Ministre du Tourisme Monsieur Yvon Vallières, Ministre délégué à l’Agriculture, aux Pêcheries, et à l’Alimentation

Certains renseignements ont été caviardés dans ce document, et ce, en vertu des dispositions de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels (RLRQ, chapitre A-2.1). Les articles pertinents apparaissent aux endroits concernés. MÉMOIRE DES DÉLIBÉRATIONS LE 16 DÉCEMBRE 1992

lES ENVELOPPEMENTS FINALES DE DÉPENSES 1993-1994 (RÉF. : 2-0280)

Le Président du Conseil du trésor soumet un mémoire daté du 15 décem­ bre 1992 et portant sur les enveloppes finales de dépenses 1993-1994. Le mémoire rappelle que l'objectif des dépenses prévu au dépôt des crédits à 41,019 G$ a été ramené à 40,703 G$ lors du Discours sur le budget et ce, en raison de très importants crédits périmés, soit 1,28 G$, ce qui fait perdre au budget initial une partie non négligeable de sa signification. Il mentionne que tous les efforts possibles devraient être déployés pour éviter de répéter en 1993-1994 des corrections aussi majeures à la dépense en cours d'année, de sorte que les crédits soient représentatifs au point de départ des objectifs du gouvernement et de ses choix budgétaires. Le mémoire indique que la politique budgétaire annoncée au dernier Discours sur le budget était basée sur une prévision de croissance plutôt modeste de l'économie québécoise, et visait à favoriser la reprise économique tout en réduisant progressivement le déficit budgétaire. Il a alors été annoncé que le déficit serait ramené à 3,79 G$ en 1992-1993, en baisse de 405 M$ par rapport à l'exercice précédent, cette réduction devant se poursuivre au cours des exercices suivants à raison d'environ 500 M$ par année. Par ailleurs, la croissance des dépenses avait été fixée à l'IPC + 1% pour 1993-1994 et 1994-1995, soit 3,3% et 3,1% respectivement. Toutefois, le ministère des Finances a révisé sa prévision de revenu et de déficit et l'abject if de croissance des dépenses a été réduit successivement à l'IPC, puis à l'IPC- 0,8%. Le mémoire indique que le cycle budgétaire 1993-1994 a été adapté à cette situation très contraignante et que l'étape de Revue des programmes a été séparée en 2 volets distinct : 1- une enveloppe prévisionnelle représentant l'évolution du coût de reconduction des programmes existants a été transmise aux ministères, lesquels ont procédés à une validation de leur enveloppe et ont soumis les ajustements qu'ils considéraient nécessaires au Secrétariat du Conseil du trésor qui a procédé à leur analyse; 2- il a été demandé aux ministères de faire une démarche adaptée et si mp l ifi ée de "budget base zéro" dans le but d'effectuer une révision complète de leurs activités. Le mémoire mentionne que la prévision des dépenses 1993-1994 est demeurée presque inchangée depuis le Discours sur le budget, passant de 42,772 G$ à 42,818 G$ au 19 novembre 1992. Cela représente une augmentation de 2, 115 G$ par rapport à la dépense probable, de 40, 703 G$ pour 1991-1992. L'analyse de la croissance des dépenses démontre que la rémunération entraîne 40% de la croissance totale, ce taux passant à 45%, si on y ajoute la rémunération des professionnels de la santé. Il s'agit premièrement de l'effet de récurrence des ententes salariales en vigueur qui prévoit des augmentations de 3% en juillet 1992 et de 1% en avril 1993. Le mémoire indique qu'à partir de juillet 1993, l'indexation a été budgétée au taux de l'IPC prévu soit 2,1%. Quant aux effets de volumes, ils proviennent, entre autres, des augmentations des clientèles de l'éducation et de l'enseignement supérieur ainsi que de l'impact du vieillissement de la population sur les services de santé. Quant à la croissance relative aux dépenses de services de dette, elle représente l'effet combiné de l'augmentation du volume des emprunts et de la di mi nut ion du coût de financement des emprunts. Enfin, la conjoncture difficile cause une hausse importante de la clientèle à la sécurité du revenu. Compte tenu que le ministère des Finances a révisé ses prévisions de revenus ainsi que l'objectif des dépenses et que la croissance de l'abject if des dépenses a été ramené à l' IPC - 0,8%, l 'écart budgétai re à résoudre est passé de 726,0 M$ à 1, 586 G$. Il s'agit d'un niveau de compressions sans précédent tant en valeur absolue qu'en proportion du budget, si on fait exception de celui de l'année 1982-1983 où les compressions incluaient une récupération salariale. 2 Le mémoire souligne que l'écart par rapport à l'objectif budgétaire correspond à peu près à la croissance des dépenses de programmes incluant la rémunération et qu'il s'en suit que les seuls ajustements qui peuvent être retenus sont les coOts de services de dette. Autrement dit, on recherche globalement un "budget à croissance 0" des dépenses de programmes. Ceci implique que les ajustements demandés doivent être financés par réallocation de ressources, et qu'il faut que les ministères redéfinissent leurs priorités, réexaminent leurs produits, leurs programmes ou leurs services et requestionnent leurs façons de faire. Le mémoire menti on ne que la réalisation rigoureuse de la démarche de "budget base zéro" devra permettre un choix rationnel d'économie budgétaire et que, toutefois, les résultats seront décevants car, à quelques exceptions près, cette révision des activités faites par les ministères n'a pas donné lieu à des propositions de réduction des dépenses très substantielles. C'est pourquoi, des cibles de réduction des dépenses doivent être établies centralement afin que les enveloppes finales qui seront transmises aux ministères reflètent un "budget croissance zéro" conformément à la capacité de payer du gouvernement. Le mémoire explique que le Secrétariat du Conseil du trésor a donc examiné les avenues de solutions permettant de résoudre l'écart et a procédé à une révision extrêmement serrée de la prévision pour n'y accorder que les crédits qui apparaissent strictement nécessaires. Cet exercice a permis de réduire l'écart de 268,9 M$, malgré qu'il a fallu tenir compte de certaines hausses récentes de la prévision, notamment 71,0 M$ pour les mesures de soutien à l'économie. Par ailleurs, des hypothèses de mesures spécifiques ainsi que des mesures générales ont été élaborées, ce qui a permis d'établir des quotas de compressions pour chaque ministère afin de réduire la croissance ou même la base de certains grands blocs de dépenses. Ainsi, les cibles de compressions adaptées à chaque ministère représentent 513,8 M$. De plus, les cibles ministérielles sont également établies selon un scénario où l'ensemble des budgets de subventions seraient de 10%, ce qui représente un montant de 185,8 M$. Quant aux cibles de compressions portant sur la rémunéra­ ti on globale et sur le quantum d'effectifs, elles sont fixées à 617,5 M$, soit 290,4 M$ en rémunération puisqu'aucune rémunération additionnelle à l'ajustement de 1% prévu pour le 1er avril 1993 pour l 'ensemble des personnels des secteurs public et parapub li c ne leur sera accordée, sous réserve qu'un montant forfaitaire de 2% puisse être accordé en 1994-1995 dans la mesure ou les objectifs financiers prévus pour 1993-1994 seront atteints. Par ailleurs, les réductions d'effec­ tifs devraient rapporter 181,8 M$ et enfin, la réduction des avantages sociaux et les autres mesures équivalentes à 1% de la masse salariale devraient rapporter 145,3 M$. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres : 1- de prendre acte que la situation budgétaire pour 1993-1994 présente un écart à résorber de 1, 586 G$, compte tenu de la prévision des dépenses de 42,818 G$ et de l'objectif des dépenses établi à 41,232 G$ par le ministère des Finances, lequel est basé sur une croissance de 1,3% ou l'IPC - 0,8% par rapport à la dépense probable 1992-1993; 2- d'approuver les propositions de résorption de l'écart budgétaire contenues au mémoire; 3- d'approuver, concernant les budgets de rémunération, que les prévisions budgétaires : a) ne comprennent aucune augmentation additionnelle à celles déjà prévues aux ententes, pour la rémunération en 1993-1994 et 1994-1995, sous réserve qu'un montant forfaitaire de 2% puisse être accordé en 1994-1995, dans la mesure où les objectifs financiers prévus pour 1993-1994 seront atteints, b) soient basées sur une récupération dans les avantages sociaux équivalente à 1% de la masse salariale; 3 étant entendu que 1e Comité mini sté rie 1 de coordination des négociations devra évaluer les moyens requis pour donner suite à ces mesures; 4- d'approuver, conformément à la répartition apparaissant aux annexes 5 et 6 du mémoire, les réductions nettes de l'effectif et des masses salariales suivantes : a) 20% des hauts fonctionnaires et des cadres d'ici janvier 1996, soit 7% en 1993-1994, incluant les 2% déjà prévus au 1er avril 1993 et en tenant compte des réductions déjà réalisées en 1992-1993, 7% en 1994-1995 et 6% en 1995-1996, b) 2% additionnels en 1993-1994 de l'ensemble des autres effec­ tifs des ministères et organismes, que ceux-ci soient budgé­ taires ou subventionnés, ce qui porte à 4% la compression à réa 1 i ser en 1993-1994, et 2% par année pour 1es 4 années suivantes, ce qui portera à 12% la compression à réaliser en 5 ans à compter de 1993-1994, c) 10% des effectifs enseignants au primaire, secondaire et collégial, à raison de 2,5% par année pendant 4 ans à compter de 1994-1995, étant entendu que ce changement devra être pris en compte dans le cadre des prochaines négociations, d) 10% des autres personnels des réseaux d'enseignement et des enseignants à l'universitaire, à raison de 2% par an pendant 5 ans, à compter de 1993-1994, e) 5% des autres personnels du secteur de 1a santé et des services sociaux, à raison de 1% par an pendant 5 ans, à compter de 1993-1994; 5- d'approuver les réductions de la prévision ainsi que les cibles de compression des dépenses apparaissant à l'annexe 6 du mémoire ainsi que les crédits probables 1993-1994 apparaissant à 1 'annexe 7, étant entendu que, pour respecter 1eur enve 1oppe budgétaire, les ministères auront vraisemblablement à mettre en oeuvre des mesures du type de celles apparaissant à l'annexe 8; 6- de con fi er au Secrétariat du Conseil du trésor 1e soin de confectionner les enveloppes finales de dépenses devant être transmises aux ministères et organismes; 7- de ne prévoir, d'ici la fin de 1993-1994, aucun développement de programme existant ou nouveau, afin d'éviter d'accroître l'écart budgétaire et d'informer les ministères et organismes, en leur retournant leur mémoire de développement, que toute demande en ce sens sera refusée par le Conseil des ministres et le Conseil du trésor; 8- de demander aux ministères et organismes qu'ils prennent tous les moyens nécessaires pour respecter leur enveloppe budgétaire et que, d'ici le 25 janvier 1993, ils transmettent au Secrétariat du Conseil du trésor : a) leurs prévisions détaillées de crédits, b) la liste des mesures qu'ils entendent prendre pour respecter leur enveloppe budgétaire ainsi que le plan d'action et l'échéancier de leur mise en oeuvre. Ce mémoire a été recommandé par le Conseil du trésor à sa séance du 15 décembre 1992. Monsieur Levesque explique à ses collègues que, selon monsieur Johnson, le gouvernement pourra terminer le présent exercice financier en respectant son objectif de dépenses, même si les taxes et les impôts ont été augmentés de 2,4 G$ au cours des dernières années. Il existe encore un manque à gagner de 470 M$ qui a déjà été annoncé et qui sera sûrement 4 plus élevé que cela. Les agences de crédit nous ont avisé que, si nos abject ifs financiers ne sont pas respectés, 1a cote du Québec sera abaissée à lA et on n'aura alors pas accès aux mêmes marchés financiers, y compris Hydra-Québec. C'est donc le défi de 1 'exercice financier 1992-1993. Celui de l'exercice financier 1993-1994 est pire encore. Si l'on reconduit en les indexant les programmes existants de l'exercice financier 1992-1993, le déficit du gouvernement sera alors le double de celui qui a déjà été annoncé. Jamais le présent gouvernement n'a fait face à des difficultés de cette importance. Le problème est de l'ordre de 3,5 G$, et ce, à condition qu'il ne se produise pas de déboires additionnels. C'est donc du côté des dépenses qu'il faut d'abord traiter le problème, sinon il sera nécessaire d'emprunter, ce qui alourdirait davantage les dépenses pour les années ultérieures. D'autre part, si l'on projette des hausses de taxes, il est à craindre qu'elles ne rapportent pas autant, en raison du travail au noir et de la contrebande. Le gouvernement est surveillé par les agences de crédit quant au déficit, et par la population quant aux taxes. Pour résorber l'écart budgétaire prévu de 3,5 G$, il sera nécessaire de procéder à des réductions de dépenses pour la moitié de ce montant. Quant à l'autre moitié, il faut songer soit à une augmentation de déficit, soit à une augmentation des impôts ou une combinaison de ces deux types de mesures.

La croissance des dépenses du gouvernement du Québec de 1985 à 1990 a été semblable à la moyenne des provinces, sauf l'Ontario de 1990 à 1993. Le Québec a le taux d'augmentation qui est le plus élevé, mises à part l'Ontario et la Colombie-Britannique. On se rappellera que des mesures draconiennes ont été prises à Terre-Neuve où le gouvernement a effectué 2 500 mises à pied parmi les employés provinciaux. Le gouvernement du Québec a donc peu de marge de manoeuvre, sauf en ce qui concerne les réductions de dépenses. Cependant, des réductions de dépenses de 3, 5 G$ seraient considérables. Le Premier ministre demande si des agences de crédit sont sur le point de décoter le gouvernement du Québec. Monsieur Levesque indique que l'on a expliqué aux représentants de ces agences que le gouvernement du Québec était sérieux dans ses prévisions. Cependant, 1 'écart budgétaire s'est accentué de 470 M$ de plus de ce qui était prévu pour le 30 novembre 1992. Les représentants de ces agences craignent donc qu'il se produise d'autres dépassements. Par ailleurs, il est possible de mousser davantage les entrées fiscales. Monsieur Savoie ajoute qu'en ce qui concerne l'impôt sur le revenu des particuliers, les objectifs sont atteints, mais que c'est du côté de l'impôt sur les sociétés qu'un problème existe. Le Premier ministre demande ce qu'il advient du côté de la taxe de vente du Québec. Monsieur Savoie lui répond que l'objectif sera atteint. Madame Bacon demande quelle ampleur représente le marché noir. Monsieur Savoie lui répond qu'il s'agit d'une question difficile à évaluer, mais qu'on peut avancer que depuis trois ans, le marché noir a doublé pour se situer maintenant à 6% du produit intérieur brut. Il ne s'agit cependant pas d'un problème qui relève du ministère du Revenu, mais du ministère du Travail, puisque c'est dans le secteur de la construction que la majeure partie du travail au noir se retrouve. Le Premier ministre ajoute que depuis l'avènement de la nouvelle taxe de vente du Québec, les marchés aux puces se développent. Monsieur Savoie répond que l'on va commencer à sévir de ce côté, mais qu'il fera embaucher du personnel supplémentaire. Monsieur Tremblay fait remarquer que 6% du produit intérieur brut équivaut à 10 G$ et que, si ce marché noir était contré, le gouvernement règlerait ainsi ses problèmes financiers. Le Premier ministre indique que tous savent que le marché noir sévit dans le commerce du tabac et de l'alcool et commence en outre à se développer dans le secteur des services avec l'apparition du troc. Monsieur Savoie signale que tout cela est difficile à contrôler et qu'il existe même des zones de croissance en matière de contrebande tellement importantes que le gouvernement est sur le point de perdre la bataille de ce côté. C'est 170 M$ de revenus que le gouvernement ne recueillent pas en taxe sur le tabac. Quant à l'alcool, les chiffres ne sont pas disponibles. Des descentes policières ont cependant été effectuées dans l'Outaouais. Le Premier ministre insiste pour que l'on trouve des moyens de contrer 5 cette économie parallèle. Monsieur Savoie souligne que, lorsque des réseaux de contrebande sont en place pour faire le commerce du tabac ou de l'alcool, ils risquent toujours de s'étendre à d'autres produits. Les entrepôts où l'on retrouve les produits de contrebande sont situés en Ontario en raison de notre présence policière plus accentuée. Le gouvernement de l'Ontario ferme 1es yeux sur ces pratiques en prétextant qu'elles ne sont pas importantes. Le Premier ministre indique qu'il faudra aborder cette question à la prochaine conférence des ministres des finances. Pour monsieur Picotte, il existe toujours un décalage important entre 1a décision gouvernementa 1e d'agir et 1e moment où débute le phénomène du troc. Entre-temps, le problème s'amplifie et fait diminuer davantage les revenus. Le Premier ministre croit qu'il faut songer à faire en sorte que la TPS et la TVQ soient invisibles, c'est-à-dire comprises dans le prix des produits. Les prob 1èmes de rent rées auxque 1s fait face 1e gouvernement sont surtout 1 i és à 1a situation économique, surtout en ce qui concerne l'impôt sur 1es revenus des sociétés. Quant aux particuliers, l'évasion fiscale n'est pas significative pour l'instant. Mais les choses pourraient cependant changer. Le Premier ministre répète qu'il est né ces sai re de tenter de cacher 1a TPS et 1a TVQ. Monsieur Levesque répète que les problèmes que rencontrent le gouvernement sont essentiel­ lement dus à la situation économique. Monsieur Blackburn demande si les agences de crédit tiennent compte de la situation des autres pays. Monsieur Levesque lui répond par l'affirmative, mais ajoute que le gouvernement du Québec doit terminer son exercice financier en deçà des dépenses qu'il a prévues. Madame Gagnon-Tremblay fait remarquer que le gouvernement du Québec doit dépenser plus à cause de la TVQ qui crée de l'inflation. Le Premier ministre fait remarquer que, si les taxes étaient abolies, on ferait face à un problème de déflation. Monsieur Savoie demande de combien 1e gouvernement fédéra 1 entend réduire la péréquation. Monsieur Levesque répond que rien n'est certain pour l'instant. Il ajoute qu'une autre mauvaise nouvelle va prochaine­ ment parvenir du gouvernement fédéral. Pour monsieur Picotte la majeure partie du déficit est attribuable à la récession, mais rappelle qu'entre 1985 et 1990, le gouvernement du Québec a quand même connu des déficits assez élevés. Monsieur Levesque lui répond qu'à cette époque, le gouvernement du Québec faisait face à un problème de 2,5 G$ de déficit du côté de la balance des comptes courants et que ces déficits ont dû être résorbés. Monsieur Picotte croit qu'il est temps de faire disparaître des pans de mur. Le Premier ministre croit qu'il faudrait mettre sur pied des mesures pan-canadiennes de lutte contre le marché noir, sans quoi, la situation ne sera plus rattrapable. Monsieur Tremblay indique que l'on a discuté de ces questions au Conseil du trésor. Il faut sensibiliser la population au problème considérable que vit le gouvernement. La population est prête à des mesures difficiles en raison de l'ampleur du déficit. Il ne faut pas dissimuler des chiffres par crainte d'ameuter les agences de crédit. Il se dit étonné que l'Ontario ait accepté l'avènement des mini-brasseries qui sont un lieu de prédilection pour le travail au noir. Monsieur Savoie demande si le gouvernement sera forcé d'augmenter les taxes. Monsieur Levesque lui répond que l'écart budgétaire prévu est de 3,5 G$, dont la moitié devra être résorbée au moyen de réduction de dépenses. Quant à l'autre moitié, il faudra inévitablement la résorber en partie au moyen d'une augmentation des taxes. Monsieur Bourbeau croit que c'est à l'universalité et à la gratuité de certains services qu'il faut s'attaquer. Monsieur Levesque lui répond que la loi fédérale nous empêche de réaliser une bonne partie de nos projets de réductions. Cependant, il serait possible d'en mettre en oeuvre une partie. Il faut cependant concéder que 1a politique du gouvernement actuelle est contraire à cette loi, depuis longtemps. Monsieur Johnson explique que, durant le présent exercice financierJ le gouvernement aura réussi à périmer des crédits pour un montant de 1,280 G$, si l'objectif de dépenses est atteint. Pour l'an prochain, un objectif de dépenses a été établi sur la base de la capacité fiscale et d'emprunt du gouvernement. L'objectif de dépenses proposé comporte

\ '-, 6 un taux de croissance de 0,8% sous l'inflation. Il ajoute qu'il sent de plus en plus d'incrédulité chez ses collègues quant à la capacité du gouvernement de s'en tenir à de tels objectifs. Il souligne cependant que 1 'écart budgétai re de 3, 2 G$ constitue un rée 1 prob 1ème. Il ne suffit pas de repousser les dépenses à l'exercice suivant, puisque les engagements finissent toujours par nous rattraper. l'effet conjoncturel est également présent dans le déséquilibre budgétaire du gouvernement. Il est d'accord pour résorber une partie du prob 1ème des rentrées fi sc a1 es par des réductions de dépenses. Cependant, il n'est pas possible de faire des reports de dépenses. Des économies intéressantes ont déjà été réalisées en 1982 et les années subséquentes avec le gel salarial de 1982. Ces compressions salariales sont cependant disparues par la suite, annulées par les dépenses de développement. En 1986-1987, c'est la seule fois que les dépenses du gouvernement ont augmenté à un rythme inférieur à celui de l'inflation. Pour le prochain exercice financier on tente d'implanter le concept du budget "0". Il existe des compressions récurrentes de 2 G$ dans les mesures de réductions adoptées depuis trois ans. Pour 1 'exercice 1993-1994, on prévoit déjà des crédits périmés de 200 G$ et on réduit les enveloppes budgétaires des ministères. Il faut se limiter à une augmentation des crédits de 500 M$ si on veut respecter notre objectif, et cette augmentation sera entièrement affectée au servi ce de 1a dette. Il s'agit donc d'une augmentation nulle pour les autres postes de dépenses du gouvernement. Il faut se rappeler que le gouvernement en n'a jamais réussi à réduire ses dépenses de plus de 700 M$ durant une année et que l'objectif de réductions pour le prochain exercice se situe à 1,5 G$. Des projets prévus aux programmes déjà annoncés par le gouvernement devront être reportés ou diminués. l'annexe VIII du mémoire prévoit des mesures de compressions qui se chiffrent à 500 M$. Il s'agit de plusieurs décisions politiques importantes à prendre. les budgets de subventions sont réduits de 10%. Quant à la rémunération des employés du secteur public et parapublic, les conventions collectives prennent fin en juin prochain. Après cette date, aucune augmentation ne sera consentie pour couvrir l'inflation. De plus, le personnel enseignant sera réduit de 4,5% et celui de la santé et des services sociaux de 5%. On peut réaliser des économies en appliquant un gel salarial, mais le gouverne­ ment est dans la situation où il doit même faire certaines récupérations normatives. Au Québec, il existe par exemple vingt journées pédago­ giques, c'est-à-dire deux fois plus que la province qui vient en deuxième à ce chapitre. Il ne sait pas si de telles propositions pourront être jugées acceptables par les représentants syndicaux .. Mais la prochaine commission parlementaire sur la fiscalité pourra contribuer à mieux faire comprendre la situation financière du gouvernement. le leadership syndical est cependant dans une mauvaise position pour faire accepter un nouveau gel salarial par les syndiqués, surtout qu'il y aura certaines récupérations normatives. le Premier ministre demande où en sont les relations du gouvernement fédéral avec ses employés. Monsieur Johnson lui répond que ces employés sont bien rémunérés et que le fédéral possède une Fonction publique qui ne comporte pas beaucoup de services de première ligne. Au Québec, il faut combiner une réduction des frais de fonctionnement avec le gel des salaires et dégager des montants forfaitaires de rémunération si les économies de fonctionnement sont réalisées. Deux scénarios sont possibles si l'on veut appliquer le gel salarial et les récupérations à compter du 1er avril 1993. Une loi spéciale sera nécessaire afin de décréter les nouvelles conditions de travail. l'autre scénario consisterait à laisser les conventions collectives venir à échéance et discuter de la situation avec les représentants syndicaux. Certaines réductions des dépenses du côté des programmes nécessiteront également des modifications législatives. les autres provinces canadiennes sont dans la même situation. Il est nécessaire d'imposer des frais modérateurs pour certains services et d'apporter des correctifs à l'universalité de certains autres services. Madame Robillard souligne que personne ne s'est penché sur les conséquences po 1 i tiques d'une te 11 e réduction durant une année pré­ électorale. Toutes les clientèles sont affectées en même temps, sans compter l'émergence du débat linguistique. Elle doute que le gouver- 7 nement maintienne la paix sociale dans de telles circonstances. Elle croit qu'il existe également un problème de crédibilité, puisque le gouvernement n'a jamais pu régler le problème de fond de ses finances publiques, alors qu'il se propose de le régler maintenant avant la tenue d'une élection. Le Premier ministre lui répond que, depuis trois ans, le gouvernement a considérablement augmenté les taxes et que cette voie n'est plus possible. On en est maintenant à devoir remettre en question certains acquis normatifs. On peut songer à augmenter le déficit de 5 G$, mais un tel déficit représenterait des dépenses additionnelles de 500 M$ par année pendant vingt ans. Pour monsieur Marc-Yvan Côté, il avait compris, lors des discussions du Conseil des ministres spécial du Mont-Sainte-Anne, qu'une somme de 900 M$ serait retranchée des dépenses et qu'on s'attaquerait de plus à certains blocs. Il n'est pas défavorab 1e au ge 1 sa 1a ri a1 et à certaines récupérations normatives dans la mesure où certaines conditions normatives sont trop généreuses. Il est possible de livrer une bataille aux syndicats sur ces questions. Il ne sera cependant pas possible de passer à travers ce train de réductions si le niveau des soins de santé est abaissé. Il entretient des doutes quant à la possibilité qu'un montant forfaitaire de 2% soit versé aux employés dont 1 'organisme aura atteint son objectif de dépenses, puisque le ministère de la Santé et des Services sociaux devra réduire le budget de ces organismes de 400 M$ cette année. Les compressions d'effectifs sont difficiles dans certains réseaux du secteur de la santé et des services sociaux, mais il croit pouvoir vivre avec cette réalité. Il préfère cependant le choix politique fondamental du ticket-modérateur, avec lequel la population est d'accord à 70%. Sans quoi, le gouvernement devra s'attaquer à des services aussi importants que le transport ambulancier. Le Premier ministre demande quelles seraient les économies qui résulteraient de l'introduction d'un ticket-modérateur. Monsieur Marc-Yvan Côté lui répond qu'elle se chiffrerait entre 130 M$ et 140 M$ si les frais sont établis à 5 $ et ce, sans compter 1es économies résultant de 1 'effet dissuasif. Une telle mesure a cependant pour effet de diminuer les revenus des médecins qui seraient sans doute très mécontents. Cependant, cette mesure recueille l'appui de 70% de la population. Pour les autres mesures, le niveau d'appui se situe à 5%. Il faut aussi constater que le gouver­ nement fédéral annonce de nouvelles dépenses tous les jours. Il se dit cependant prêt à faire tous les efforts pour livrer les compressions qui sont demandées. Il ajoute que, s'il livre cependant 484 M$ de compressions à son ministère, c'est son ministère qui sera décoté. Monsieur Savoie est d'avis qu'avec l'imposition d'un ticket-modérateur, la consommation est souvent réduite de moitié. Le Premier ministre invite ses collègues à prendre position sur les recommandations du Président du Conseil du trésor. Monsieur Johnson procède à 1a 1ecture des recommandations de son mémoire. Il ajoute qu'il croit comprendre que la recommandation 2 est mise en suspens. Quant au gel salarial de deux ans, les représentants syndicaux s'attendent à cette mesure. I 1 souligne que sa proposition porte également une récupération de 1% de la masse salariale sous forme de récupération normative à même les journées de vacances ou de maladies, 1e temps su pp 1émenta ire et 1 'embauche d'occasion ne 1s. Il insiste cependant pour que les employés ne soient pas les seuls à écoper des mesures de réductions de dépenses. Le dernier gel salarial était accompagné d'une foule d'autres mesures. Il ajoute que messieurs Hargaindeguy et Sirois se disent prêts à monnayer la permanence des employés de la fonction publique. Le Premier ministre constate qu'avec un gel de deux ans, le gain potentiel du gouvernement pourrait s'élever à 4%, ce qui constitue une somme importante. Monsieur Johnson procède à la lecture des autres recommandations de son mémoire et ajoute que les mesures suggérées à l'annexe VIII ne sont qu'une illustration du type de mesures qu'il faudrait adopter pour arriver à l'objectif de réductions des dépenses que l'on prévoit. Le Premier ministre demande que l'on discute des mesures particulières affectant les divers ministères. 8 Monsieur Johnson indique qu'il faut sensibiliser la population avant d'annoncer le gel salarial prévu pour les employés du secteur public et parapubl ic. Il ajoute que jamais dans le passé, le gouvernement a annoncé qu'il déposerait une 1o i spéc i a1 e. Les syndicats préfèrent d'ailleurs de convenir d'un gel salarial. Le Premier ministre demande que l'on repense à la question de l'imposi­ tion de frais de scolarité pour les étudiants du niveau collégial. Monsieur Johnson ne croit pas que l'on puisse atteindre l'objectif de réductions prévu si des engagements gouvernementaux ne sont pas remis en question. Pour madame Frulla, le gouvernement fédéral se désengage de certains secteurs pour investir dans d'autres où sa contribution est p1 us visible. De plus, les municipalités du Québec ont déjà connu leur part de difficultés et réduisent en conséquence les contributions qu'elles consacraient au domaine de la culture. C'est pourquoi beaucoup de gens oeuvrant dans le secteur culturel se retrouvent à l'Assurance-chômage. Le Premier ministre indique à monsieur Johnson qu'il faudra examiner plus à fond certaines situations particulières vécues par certaines clientèles. Monsieur Ryan fait remarquer que l'on impose des coupures chez les cadres et dans les services policiers, alors que la criminalité augmente. Monsieur Johnson répond que la décision globale du gouver­ nement doit transcender les problèmes particuliers des ministères. Pour monsieur Rémillard, on crée des infractions dans une foule de domaine aux moyens de modifications législatives que le ministère de la Justice doit par la suite appliquer. Ce ministère peut donc difficilement absorber des compressions additionnelles et il est dangereux d'isoler de petits secteurs pour y appliquer des compressions. Par exemple, il n'est pas possible d'appliquer des réductions à la Commission d'appel en matière de lésions professionnelles si la Loi des accidents de travail, qui est la source de ces appels, n'est pas modifiée. Monsieur Cherry souligne que, lorsque madame Forget présidait la CSST, elle a pp 1i quai t une gestion serrée qui faisait en sorte que beaucoup de dossiers d'accident de travail demeuraient dans la machine à la CSST et ne sont ressortis que plus tard, après son départ. Pour monsieur Tremblay, l'isolement du Président du Conseil du trésor n'est pas si réel que cela. Il a l'appui de ses collègues. Ce qu'il faut cependant réaliser, c'est la création de la richesse. Une partie de 1a population du Québec est en chômage et une autre partie est écrasée par les impôts. Il existe une autre partie qui peut créer de la richesse, mais qui songe à quitter le Québec. Il faut considérer la paix sociale lors de la prise de décision sur les compressions budgétai res. Les gens se révo 1teront bientôt, si 1a si tu at ion conti nue. Il est donc nécessaire de faire mettre de côté la Loi fédérale C-3. Le problème de la récession est un problème nord-américain. 65 000 personnes ont été mises à pied chez IBM, alors que GM est presque en faillite. Cependant, la dynamique qui amènera le changement dans la mentalité de la population pourra être enclenchée lors de la tenue de la Commission parlementaire sur les finances publiques. Il croit de plus que les syndicats sont ouverts à des changements importants. Le Premier mi ni stre dit souhaiter que chaque mi ni stre ex ami ne 1es mesures proposées à l'annexe VII du mémoire, d'ici le mois de janvier. Monsieur Johnson ajoute qu'il existe aussi une marge de manoeuvre du côté du report des engagements déjà approuvés, mais non encore réalisés. Le Premier ministre souhaite que l'on modifie la recommandation 7, afin de permettre que des projets ou des mesures de développement puissent voir le jour dans la mesure où ils seront autofinancés. Monsieur Marc­ Yvan Côté croit que la chose ne sera pas possible avec les compressions à réaliser et les coûts de système qui n'existent plus au ministère de la Santé et des Services sociaux. Ces propositions de réductions font en sorte que l'on transfert de l'argent du secteur hospitalier vers les centres de services sociaux. Il trouve la chose inquiétante. Le Premier ministre considère que, si le gouvernement met sur pied un ticket-modérateur, il n'aura pas besoin d'imposer toutes ces mesures. Pour monsieur Bourbeau, le remboursement de l'impôt foncier s'applique à très peu de gens et son abolition représente une économie de 150 M$, 9 sans compter que ce régime est très coûteux à administrer. Il souhaite de plus que les allocations familiales soient abolies dans le cas des familles plus à l'aise, ce qui entraîneraient des économies de centaines de millions de dollars. le Premier ministre ajoute que la suppression de certains abris fiscaux pourraient entraîner des recettes considé­ rables pour le trésor public. Monsieur Ryan souhaite que le Conseil du trésor fixe un montant de compression pour chaque ministère et que le Président du Conseil du trésor rencontre individuellement chaque ministre. Un rapport de cette réunion sera fait au Premier ministre qui tranchera alors les différends qui pourront subsister. Madame Bacon indique que les sous-ministres sont déjà au courant de toutes ces propositions de réductions. Ce sont eux qui ont indiqué 1es postes budgétai res où des coupures étaient possibles. Monsieur Johnson répète que l'annexe VIII de son mémoire n'est qu'indicative. Pour monsieur Marc-Yvan Côté, la démarche qui a conduit à la fixation d'objectifs de crédits périmés cet automne a bien fonctionné pour le ministère de la Santé et des Services sociaux. Il craint que des impacts importants surviennent dans l'application des mesures paramétriques et des autres mesures suggérées pour son ministère. Il n'est pas possible d'agir au-delà de la capacité de réduction de chaque ministère. Il faudrait donc mesurer avec les représentants du Conseil du trésor ce que chaque ministère est en mesure de livrer. le Premier ministre croit que, si des dépenses incom­ pressibles existent au ministère de la Santé et des Services sociaux, cela ressortira lors des audiences de la Commission parlementaire sur les finances publiques. Madame Gagnon-Tremblay croit que la démarche suggérée par monsieur Ryan est souhaitable, mais craint que les contraintes de temps et l'ampleur du problème financier ne puissent faire aboutir une telle démarche. Monsieur Tremblay considère que l'ampleur des chiffres exigent des gestes particuliers. Il est nécessaire de remettre en question des choses qui ne l'ont jamais été. Il se dit même prêt à repenser entièrement la vocation de son ministère. Si le gouvernement ne réalise pas ses objectifs financiers, il ne sera tout simplement pas réélu. De plus, une telle réussite aiderait le Québec au p1 an économique. I 1 est cependant nécessaire que tous 1es secteurs visés par les mesures de réductions soient touchés en même temps. Pour madame Frulla, ce qui est proposé est un exercice traditionnel. Elle croit plutôt qu'il faudra percevoir les revenus qui ne sont actuellement pas perçus et procéder à des regroupements d'activités. le Premier ministre résume le consensus en indiquant que la recommanda­ ti on 2 est 1ai ssée en suspens, qu'il existe un consensus sur 1es recommandations 4 cet d et la recommandation 8 est acceptée tentative­ ment. Il accepte également la solution de monsieur Ryan à l'effet que des échanges devront avoir lieu entre les représentants du Conseil du trésor et ceux des ministères et des organismes. Décision numéro: 92-301 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 15 décembre 1992, soumis par le Président du Conseil du trésor et portant sur les enveloppes finales de dépenses 1993-1994 (réf.: 2-0280), 1- de prendre acte que la situation budgétaire pour 1993-1994 présente un écart à résorber de 1 586 M$, compte tenu de la prévision de dépenses de 42 818 M$ et de l'objectif de dépenses établi à 41 232 M$ par le ministère des Finances, lequel est basé sur une croissance de 1,3% ou IPC - 0,8% par rapport à la dépense probable 1992-1993; 2- sauf pour les propositions ci-après approuvées, de surseoir à 1 'approbation des propositions de résorption de 1 'écart budgétai re contenues au mémoire du Président du Conseil du trésor; 3- d'accepter, concernant 1es budgets de rémunération, que 1es prévisions budgétaires: 10 A. ne comprennent aucune augmentation additionnelle à celles déjà prévues aux ententes, pour la rémunération en 1993-1994 et 1994-1995, sous réserve qu'un montant forfaitaire de 2% puisse être accordé en 1994-1995, dans la mesure où les objectifs financiers prévus pour 1993-1994 auront été atteints, B. soient basées sur une récupération dans les avantages sociaux équivalente à 1% de la masse salariale, étant entendu que 1e Comité mini sté rie1 de coordination des négociations devra évaluer les moyens requis pour donner suite à ces mesures; 4- d'approuver, conformément à 1a répartition apparaissant aux annexes 5 et 6 du mémoire du Président du Conseil du trésor, les réductions nettes de l'effectif et des masses salariales suivantes: A. 20% des hauts fonctionnaires et des cadres d'ici janvier 1996, soit 7% en 1993-1994, incluant les 2% déjà prévus au 1er avril 1993 et en tenant compte des réductions déjà réa 1 i sées en 1992-1993, 7% en 1994-1995 et 6% en 1995-1996, B. 2% additionnels en 1993-1994 de l'ensemble des autres effec­ tifs des ministères et organismes, que ceux-ci soient des organismes budgétaires ou subventionnés, ce qui porte à 4% les compressions à réaliser en 1993-1994, et à 2% par année pour les 4 années suivantes, et ce qui portera à 12% la compression à réaliser en 5 ans à compter de 1993-1994; 5- de surseoir à l'approbation formelle des réductions suivantes: A. 10% des effectifs enseignants au primaire, secondaire et collégial, à raison de 2,5% par an pendant 4 ans à compter de 1994-1995, étant entendu que ce changement devra être pris en compte dans le cadre des prochaines négociations, B. 10% des autres personnels des réseaux d'enseignement et des enseignants à l'universitaire, à raison de 2% par an pendant 5 ans, à compter de 1993-1994, C. 5% des a ut res personne 1s du secteur de 1a santé et des services sociaux, à raison de 1% par an pendant 5 ans, à compter de 1993-1994; 6- sous réserve du paragraphe 5, d'approuver les réductions de la prévision ainsi que les cibles de compression des dépenses apparaissant à l'annexe 6 ainsi que les crédits probables 1993-1994 apparaissant à l'annexe 7, étant entendu que: A. pour respecter 1eur enve 1oppe budgétai re, 1es mini stères auront vraisemblablement à mettre en oeuvre des mesures du type de celles apparaissant à l'annexe 8, B. le Secrétariat du Conseil du trésor poursuivra ses discussions avec les représentants des ministères et organismes sur des mesures de réduction adaptées à chaque ministère et organisme; 7- d'accepter en principe que d'autres mesures de tarification soient appliquées à certains services, particulièrement dans le secteur de la santé et des services sociaux; 8- de con fi er au Secrétariat du Conseil du trésor 1e soin de confectionner 1es enveloppes fi na 1es de dépenses qui doivent être transmises aux ministères et organismes; 9- de ne prévoir, d'ici la fin de 1993-1994, aucun développement de programme existant ou nouveau, sauf s'il est autofinancé, et ce, afin d'éviter d'accroître l'écart budgétaire, et d'informer les ministères et organismes, en leur retournant leur mémoire de développement, que toute demande en ce sens ne peut être présentée au Conseil des ministres et au Conseil du trésor; 11 10- de demander aux mini stères et organismes de prendre tous les moyens nécessaires pour respecter leur enveloppe budgétaire et, d'ici le 25 janvier 1993, de transmettre au secrétariat du Conseil du trésor; A. leurs prévisions détaillées de crédits, B. la liste des mesures qu'ils entendent prendre pour respecter leur enveloppe budgétaire ainsi que le plan d'action et l'échéancier de leur mise en oeuvre.

LOI MODIFIANT LE CODE DES PROFESSIONS ET D'AUTRES DISPOSITIONS LÉGISLA• TIVES (RÉF. : 2-0135)

Le ministre responsable de l'application des lois professionnelles soumet un mémoire portant sur un projet de loi modifiant le Code des professions et d'autres dispositions législatives. Le mémoire expose que le projet de loi vise à permettre aux membres de certaines corporations professionnelles d'utiliser de nouvelles abréviations de leurs titres et de s'attribuer de nouvelles initiales. Il modifie la désignation de la Corporation professionnelle des technologues des sciences appliquées du Québec pour celles de Corporation professionnelle des technologues professionnels du Québec. Il permet aussi aux membres de la Corporation professionnelle des diététistes du Québec d'utiliser le titre de nutritionniste. Il ajoute une fonction de conseil aux activités professionnelles pouvant être exercées par les membres de la Corporation professionnelle des administrateurs agréés du Québec, et interdit à quiconque n'est pas membre d'une corporation professionnelle l'utilisation de toute abréviation d'un titre réservé aux membres d'une telle corporation ou l'attribution de toutes initiales. Par ailleurs, le projet de loi assure l'intégration au Code des professions de la Corporation professionnelle des traducteurs et interprètes agréés du Québec. Il comporte également des dispositions permettant la tenue d'enquêtes sur la qualité des soins infirmiers par l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec et simplifiant le processus d'entrée en vigueur des résolutions du Bureau de cet ordre, concernant les cotisations professionnelles. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres de soumettre en conséquence à l'Assemblée nationale, un projet de loi modifiant le Code des professions et d'autres dispositions législatives. Ce mémoire a été recommandé par le Comité ministériel permanent des affaires culturelles et sociales à sa séance du 23 septembre 1992. Par ailleurs, le Conseil du trésor, qui a examiné ce mémoire à ses séances du 7 octobre 1992 et du 1er décembre 1992, recommande au Conseil des ministres d'approuver les recommandations contenues dans ce mémoire. Enfin, le ministère des Finances qui a examiné ce mémoire indique ne pas avoir de commentaire à formuler concernant ce projet de loi. Monsieur Savoie explique que son projet de loi vise à permettre aux membres de certaines corporations professionnelles d'utiliser les abréviations de leur titre et de s'attribuer de nouvelles initiales. Il modifie la désignation de la Corporation professionnelle des technologues. Il permet aux membres de la Corporation professionnelle des diététistes d'utiliser le titre de nutritionniste. Il ajoute une fonction de conseil aux activités professionnelles des administrateurs agréés du Québec afin de couvrir 1es conseillers en management. Ce projet de loi assure aussi l'intégration au Code des professions de la Corporation professionnelle des traducteurs et interprètes agréés du Québec et prévoit des dispositions permettant la tenue d'enquêtes par l'ordre des infirmières et infirmiers du Québec. Enfin, il simplifie le processus d'entrée en vigueur des résolutions du Bureau de cette ordre concernant les cotisations professionnelles. Il ajoute que l'Office des professions est d'accord avec le contenu de ce projet de loi. 12 Décision numéro: 92-302 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire soumis par le ministre responsable de l'application des lois professionnelles et portant sur un projet de loi modifiant le Code des professions et d'autres dispositions législatives (réf.: 2-0135), 1- de soumettre à l'Assemblée nationale un projet de loi modifiant le Code des professions et d'autres dispositions législatives de façon à: A. ajouter des titres, abréviations, initiales et désignations touchant certaines corporations profession ne 11 es et 1eurs membres, B. interdire à quiconque n'est pas membre d'une corporation professionnelle l'utilisation de toute abréviation d'un titre réservé aux membres d'une telle corporation ou l'attribution de toutes initiales, C. ajouter une fonction de conseil aux activités professionnelles pouvant être exercées par 1es membres de 1a Corporation professionnelle des administrateurs agréés du Québec, O. intégrer au Code la Corporation professionnelle des tra­ ducteurs et interprètes agréés du Québec et notamment ajouter à la liste des titres réservés et des activités profession­ nelles pouvant être exercées, ceux que prévoient les lettres patentes de cette corporation, E. modifier la Loi sur les infirmières et les infirmiers afin de permettre la tenue d'enquêtes par l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec sur la qualité des soins infirmiers et de simplifier le processus d'entrée en vigueur des résolutions du Bureau de cet ordre concernant les cotisations, F. adopter toute autre disposition de concordance, transitoire ou utile à la mise en oeuvre de ces dispositions, selon les modalités prévues au mémoire du ministre responsable de l'application des lois professionnelles; 2- de transmettre la présente décision et le mémoire du ministre responsable de l'application des lois professionnelles au Comité de législation afin qu'il s'assure de la cohérence juridique et législative du projet de loi qui en découle.

LOI MODIFIANT LA LOI SUR LA QUALITÉ DE L'ENVIRONNEMENT (RÉF.: 2-0277)

Le ministre de 1 'Environnement soumet un mémoire daté du 15 décem­ bre 1992 et portant sur des modifications à la Loi sur la qualité de 1 'environnement. Le mémoire expose que 1a Loi sur 1a qua 1 i té de l'environnement impose une prohibition à l'égard des gestes positifs de contamination, mais ne couvre pas les cas d'omission de prendre les mesures pour empêcher l'émission d'un contaminant. En effet, la seule obligation qui est imposée par la loi, dans ce dernier cas, est d'aviser le ministre de la présence d'un contaminant. Compte tenu des consé­ quences environnementales considérables liées à l'omission de prendre les mesures appropriées pour remédier à certaines émissions de contaminants, il apparaît impérieux de permettre la poursuite pénale contre le responsable de la présence dans l'environnement d'un contaminant visé à l'article 20 qui ne prend pas les mesures appropriées pour le ramasser, l'enlever, le recueillir ou le neutraliser et pour restaurer ou décontaminer 1 'environnement. Par ai 11 eurs, en règle générale, les poursuites pénales prévues à la Loi sur la qualité de 13 l’environnement, se prescrivent par 2 ans à compter de l’infraction. Or, ce principe prive fréquemment le ministère de l’Environnement de son recours puisqu’il est souvent avisé d’une infraction plus de 2 ans après l’acte reproché. Le mémoire propose donc de modifier la loi afin que la prescription de 2 ans commence à courir à compter du moment où le ministère de l’Environnement prend connaissance de l’acte reproché. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres de soumettre en conséquence à l’Assemblée nationale, dans le cadre du projet de loi 61 modifiant la Loi sur la qualité de l’environnement, des modifications à la Loi sur la qualité de l’environnement. Ce mémoire a été examiné par le Conseil du trésor à sa séance du 15 décembre 1992, lequel recommande au Conseil des ministres d’approuver les recommandations contenues au mémoire, sous réserve que Je ministère de l’Environnement procède par réaffectation de ses priorités et des ressources correspondantes pour assumer les coûts additionnels qui pourraient découler de ces modifications législatives. Pour sa part, Je Comité ministériel permanent du développement économique, qui a examiné ce mémoire à sa séance du 15 décembre 1992, recommande au Conseil des ministres d’accepter les propositions du ministre de l’Environnement, sous réserve que soit prévue une clause limitative faisant en sotte que la mesure de prescription ne soit pas applicable à des offenses commises plus de 2 ans avant la mise en vigueur de la disposition. Enfin, le Comité ministériel permanent de l’aménagement, du développement régional et de l’environnement, qui a examiné ce mémoire à sa séance du 16 décembre 1992, recommande au Conseil des ministres d’approuver les recommandations contenues au mémoire, sous réserve que l’aspect de rétroactivité ne soulève pas de problèmes d’interprétation. Monsieur Paradis explique que le projet de loi resserre deux disposi tions pour ne plus prêter flanc aux conséquences du jugement rendu dans l’affaire Laidlaw. Le projet de loi propose donc d’obliger le responsable de la contamination à enlever ou neutraliser le contaminant et à décontaminer les lieux. Il ajoute que l’on apporte également des modifications à la computation du délai de deux ans par lequel se prescrivent les poursuites pénales en matière d’environnement. La prescription ne commencera à courir qu’à compter du moment où le ministère de l’Environnement aura pris connaissance de l’acte reproché.

art. 31

Monsieur Tremblay indique que ce projet de loi pose des problèmes à son ministère et souhaite que ces problèmes puissent être réglés à l’étape du Comité de législation. Décision numéro: 92-303 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire soumis par le ministre de l’Environnement et portant sur des modifications à la Loi sut la qualité de l’environ nement (réf.: 2-0277), 1- de soumettre à l’Assemblée nationale, dans le cadre du projet de loi 61 modifiant la Loi sur la qualité de l’environnement, des modifications à la Loi sur la qualité de l’environnement de façon à: A. obliger le responsable de la présence d’un contaminant visé à l’article 20 de la loi à ramasser, enlever, recueillir ou neutraliser ce contaminant et restaurer ou décontaminer l’environnement, 14 B. établir que la prescription de deux ans en matière de pour­ suites péna 1es court à compter de 1a connaissance par 1e ministre ou par 1 'un de ses fonctionnaires autorisés des éléments constitutifs de l'infraction, selon les modalités prévues au mémoire du ministre de l'Environnement, sous réserve: C. que soit prévue une clause limitative faisant en sorte que la mesure de prescription ne soit pas applicable à des infrac­ tions commises plus de 2 ans avant la mise en vigueur de la disposition, D. que le ministère de l'Environnement procède par réaffectation de ses priorités et des ressources correspondantes pour assumer les coûts additionnels qui pourraient découler de ces modifications législatives; 2- de transmettre la présente décision et le mémoire du ministre de 1 'Environnement au Comité de 1ég i s 1at ion afin qu'il statue sur 1es propositions de modification du ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie et qu'il s'assure de la cohérence juridique et législative de ces amendements.

LOI MODIFIANT DE NOUVEAU LA LOI SUR l'ASSEMBLÉE NATIONALE (RÉF.: 2-0281)

Le ministre de l'Environnement et Leader parlementaire du gouvernement soumet un mémoire portant sur une modification à Loi sur l'Assemblée nationale. Le mémoire expose que l'article 108.1 de la Loi sur l'Assemblée nationale permet au Bureau de l'Assemblée nationale de déterminer par règlement les sommes qu'un député, qui siège à titre d'indépendant le 14 mai 1992 et qui n'est pas membre d'un parti politique représenté à l'Assemblée nationale, peut recevoir de celle-ci à des fins de recherche et de soutien, ainsi que les conditions et les modalités de leur versement. Or, le député de Drummond a commencé à siéger à titre d'indépendant après le 14 mai 1992 et ne peut donc se prévaloir des dispositions de l'article 108.1 tel qu'adopté en mai 1992. Le projet de loi proposé vise donc à modifier cette disposition afin de permettre au Bureau de déterminer 1es sommes que 1e député de 1a circonscription électorale de Drummond pourra recevoir à des fins de recherche et de soutien jusqu'à la fin de la 34e législature. Toutefois, le Bureau de l'Assemblée nationale pourra prendre un règlement qui pourra avoir effet à compter d'une date non antérieure au 3 septembre 1992. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres de soumettre en conséquence à l'Assemblée nationale un projet de loi modifiant la Loi sur l'Assemblée nationale. Monsieur Paradis explique que ce projet de loi propose l'attribution d'un budget de recherche pour le député Jean-Guy Saint-Roch. Il considère que chaque député doit pouvoir disposer d'un budget de recherche. Décision numéro: 92-304 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire soumis par le ministre de l'Environnement et Leader parlementaire du gouvernement, et portant sur une modification à la Loi sur l'Assemblée nationale (réf.: 2-0281), 1- de soumettre à l'Assemblée nationale un projet de loi modifiant de nouveau la Loi sur l'Assemblée nationale de façon à: 15 A. permettre au Bureau de 1 'Assemblée nationale de déterminer les sommes que 1e député de 1a ci rconscri pt ion él ectora1 e de Drummond pourra recevoir à des fins de recherche et de soutien jusqu'à la fin de la présente Législature, B. prévoir que le règlement ainsi adopté par le Bureau de l'Assemblée nationale puisse avoir effet à compter d'une date non antérieure au 3 septembre 1992, selon les modalités prévues au mémoire du Leader parlementaire du gouvernement; 2- de transmettre la présente décision et le mémoire du Leader parlementaire du gouvernement au Comité de législation afin qu'il s'assure de la cohérence juridique et législative du projet de loi qui en découle.

ÉLABORATION D'UNE POLITIQUE GLOBALE DE LA PETITE ENFANCE (RÉF. : 2-0246)

La ministre déléguée à la Condition féminine et ministre responsable de la Famille soumet un mémoire daté du 13 novembre 1992 et portant sur l'élaboration d'une politique globale de la petite enfance. Le mémoire expose que s'il est un consensus bien établi chez tous ceux qui se sont penchés sur la question de la petite enfance, c'est bien sur le fait que les premières années de tout enfant sont cruciales pour son épanouisse­ ment et son développement futurs et que la cellule familiale constitue le milieu naturel de l'enfant et le premier responsable de son bien-être et de son déve 1oppement. Or, 1a famille québécoise, depuis 30 ans, subit des bouleversements majeurs qui n'ont pas été et ne sont pas encore sans affecter considérablement le développement éventuel des jeunes enfants. Comme beaucoup de sociétés, les conditions de vie des familles québécoises sont telles qu'un nombre grandissant de parents rencontrent beaucoup de difficultés à assumer adéquatement leurs responsabi 1 i tés de garde et d'éducation de 1eurs jeunes enfants sans une aide extérieure significative. Parmi les changements structurels les plus importants, on note la réduction de la taille des familles, la diversification des formes de situations familiales par l'accroissement des divorces, des séparations, des remariages, des unions hors-mariages, 1 'entrée de pl us en pl us importante de 1a femme sur 1e marché du travail, etc. À ces transformations sociales de la famille des dernières décennies et à la redéfinition des rôles du père et de la mère qu'elles entraînent, s'ajoutent la baisse de la natalité et du nombre d'enfants qui mettent en lumière l'importance stratégique du jeune enfant pour l'avenir de notre collectivité. La situation démographique du Québec pose en effet un défi considérable pour l'avenir. Avec à peine plus de 2% de la population de l'Amérique du Nord, en excluant le Mexique, le Québec constitue un petit lot francophone sur ce continent et, dans ce contexte de fragilité, son taux de natalité qui se situe, malgré la hausse des dernières années, parmi les plus faibles des pays industrialisés, de même que le vieillissement rapide de sa population qui s'ensuit, prennent un relief inquiétant pour plusieurs. Le mémoire mentionne que, depuis plusieurs mois, plusieurs ministères et organismes ont rendu publics divers rapports concernant en tout ou en partie 1e secteur de 1a petite enfance. Ils ont éga 1ement mis de 1 'avant ou prévoient annoncer prochainement 1a mi se en oeuvre de programmes spécifiques destinés à 1a petite enfance. Le mémoire mentionne, par ailleurs, que les services offerts aux jeunes de moins de 6 ans sont nombreux et variés. Les ministères de l'Ëducation, de la Santé et des Services sociaux, de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu, de la Formation professionnelle de même que l'Office des services de garde à l'enfance sont parmi les organismes gouvernementaux à offrir les principaux services à la petite enfance du Québec. Selon le rapport du comité interministériel sur la petite enfance, la nature même et le morcellement des services à la petite enfance soulèvent de 16 nombreux problèmes. Ils peuvent avoir prêt aux services eux-mêmes, aux relations entre les services offerts par un même ministère ou organisme ou aux relations entre les services prodigués par différents ministères ou organismes. Parmi les problèmes les plus souvent soulevés se retrouvent l'accessibilité, la continuité, la qualité et le financement des services. Ces éléments illustrent le manque d'harmonisation et de concertation entre les principaux intervenants et mettent en lumière la nécessité de se doter d'une politique globale de la petite enfance. La nécessité d'une telle politique repose sur des raisons beaucoup plus fondamentales que la seule existence de problèmes d'harmonisation ou de concertation entre les différents ministères et organismes impliqués dans le domaine de la petite enfance. Le fondement en est l'existence même des enfants, de leur grande vulnérabilité, principalement au cours des premières années de 1eur existence si crue i a1 es pour 1eur déve 1oppe­ ment futur, ainsi que des problèmes croissants auxquels leurs parents sont confrontés pour satisfaire adéquatement l'ensemble de leurs besoins. Une politique globale des services à la petite enfance permettra donc de s'interroger sur les meilleurs moyens à adopter pour répondre aux besoins fondamentaux des enfants et aux problèmes rencontrés par les parents dans leurs responsabilités parentales, d'en maximiser, au meilleur coût possible, les retombées pour les jeunes enfants tout en assurant une plus grande cohérence gouvernementale. Au plan administratif, une telle politique permettra de réviser et d'améliorer les pratiques afin de prioriser ces objectifs de bien-être des enfants ainsi que d'orienter correctement à la fois les développe­ ments à venir et l'utilisation des fonds comme celui du plan d'action fédéral. Le mémoire mentionne que toute intervention doit être orientée d'abord vers la satisfaction des besoins fondamentaux de l'enfant. En ce sens, le mémoire rappelle qu'un certain nombre de principes font l'objet d'un consensus, tant parmi ceux qui se sont exprimés sur cette question au Québec que dans les pays qui ont développé des politiques d'intervention à l'égard des jeunes enfants. Ces principes peuvent se résumer autour de 5 éléments suivants : 1- la reconnaissance des besoins fondamentaux de l'enfant est à la base de toutes politiques, programmes et services à la petite enfance; 2- la satisfaction des besoins fondamentaux de l'enfant incombe d'abord aux 2 parents, 1esquel s sont appuyés par 1es autres membres de la famille et de la collectivité; 3- toute action à l'égard du jeune enfant doit respecter la globalité de son développement; 4- l'enfant placé dans une situation compromettant son développement physique, affectif, social, spirituel et intellectuel doit recevoir promptement aide et assistance; 5- les services à la petite enfance doivent être continus, complé­ mentaires et adaptés aux besoins particuliers de l'enfant tout en tenant compte des responsabilités des parents et de leur situation respective. Plusieurs ministères et organismes étant directement concernés par le dossier de la petite enfance, une politique globale en ce domaine sera donc nécessairement gouvernementale. Comme cette politique est partie intégrante de la politique familiale, il convient que la responsabilité première de son élaboration relève de la ministre responsable de la Famille et que cette dernière s'assure de l'appui et de la collaboration de ses collègues dans l'élaboration de cette politique. Quant au comité di recteur qui a été formé dans 1e cadre des travaux de 1a petite enfance, il aura pour tâche d'aviser et de conseiller la ministre dans l'élaboration de la politique globale des services à la petite enfance.

Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres : 17 1- de confier à la ministre responsable de la Famille le mandat d'élaborer une politique globale des services à la petite enfance, et plus précisément : a) de définir les principes, orientations et objectifs qui devront guider l'action gouvernementale à l'égard de la petite enfance, b) de proposer les mesures appropriées et les actions priori­ taires visant à assurer la mise en oeuvre de ces principes, orientations et objectifs; 2- de confier au Comité directeur sur la petite enfance, présidé par le Secrétaire à la Famille et formé des sous-ministres du ministère de 1 'Ëducation, du ministère de la Santé et des Services sociaux, du ministère de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle et de la présidente de l'Office des services garde à l'enfance, la responsabilité d'aviser et de conseiller la ministre dans l'élaboration de cette politique. Ce mémoire a été recommandé par le Comité ministériel permanent des affaires culturelles et sociales à sa séance du 2 décembre 1992. Madame Trépanier explique qu'il s'agit de mandater la ministre responsable de la Famille pour élaborer une politique globale des services à la petite enfance. On y définirait les principes, les orientations et les objectifs qui doivent guider l'action gouvernemen­ tale à cet égard. Cette politique comporterait aussi des mesures et actions appropriées en vue de sa mise en oeuvre. Une telle politique permettrait notamment de réduire les problèmes d'harmonisation et de concertation entre les ministères et organismes qui offrent des services à la petite enfance. On pourrait aussi encadrer plus efficacement la prévention qui est faite auprès des enfants. Tous les intervenants de ce secteur de même que le Comité ministériel permanent des affaires culturelles et sociales se sont montrés d'accord avec cette proposition. Décision numéro: 92-305 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 13 novembre 1992, soumis par la ministre déléguée à la Condition féminine et ministre responsable de la Famille et portant sur l'élaboration d'une politique globale de la petite enfance (réf.: 2-0246), 1- de confier à la ministre responsable de la Famille le mandat d'élaborer une politique globale des services à la petite enfance, et plus précisément: A. de définir les principes, orientations et objectifs qui doivent guider l'action gouvernementale à l'égard de la petite enfance, B. de proposer les mesures appropriées et les actions priori­ taires visant à assurer la mise en oeuvre de ces principes, orientations et objectifs; 2- de confier au Comité directeur sur la petite enfance, formé du secrétaire à la famille qui le préside, du sous-ministre de 1 'Ëducation, du sous-ministre de la Santé et des Services sociaux, du sous-ministre de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle et de la présidente de l'Office des services de garde à l'enfance, le soin d'aviser et de conseiller la ministre responsable de la Famille dans l'élaboration de cette politique. 18 ACCORD DE liBRE-ÉCHANGE NORD-AMÉRICAIN {RÉF. : 2-0266)

Le ministre des Affaires internationales soumet un mémoire daté du 3 décembre 1992 et portant sur l'Accord de libre-échange nord-américain. Le mémoire expose que l'analyse du contenu de l'Accord de libre-échange nord-américain par rapport aux positions du Québec permet de conclure que les objectifs visés, avant même le début des négociations, seront atteints. En effet, les avantages de l'Accord canada-américain ont non seulement été maintenus, mais améliorés puisque ce dernier accord a été bonifié à plusieurs égards, notamment aux chapitres des marchés publics, des règles d'origine, des drawbacks, des services et des mécanismes de règlement des différends. De plus, l'ALÉNA inclut un chapitre sur la propriété intellectuelle qui va dans le sens des intérêts du Québec. Le mémoire souligne, toutefois, que les règles d'origine pour les textiles et les vêtements sont plus contraignantes, mais que cela est compensé par des contingents tarifaires plus élevés que ceux de 1 'Accord de libre-échange. Il ajoute que les exceptions souhaitées par le Québec, comme celle portant sur les industries culturelles, ont été maintenues. De plus, l'Accord de libre-échange nord-américain préserve la position québécoise sur le marché américain. En effet, l'entente trilatérale fait en sorte que la production québécoise et canadienne n'est pas de façon générale traitée de façon moins favorable que celle du Mexique. Par ailleurs, l'Accord de libre-échange nord-américain donne accès à un marché en forte croissance sans coût significatif pour le Québec autres que ceux auxquels il a déjà à faire face dans le cadre de l'Accord de libre-échange. Le Mexique, en contrepartie d'un meilleur accès au marché américain, a ouvert de façon significative l'accès à son marché non seulement à la production des États-Unis mais également à celle du Canada. Le mémoire souligne que l'ALÉNA maintient également l'attrait relatif du Québec auprès des investisseurs et même l'améliore puisqu'en s'installant ici, ceux-ci en plus d'un accès privilégié aux marchés canadiens et américains, 1 'auront bientôt aussi au marché mexicain et éventuellement à d'autres. Soulignant que, pour les produits mexicains, les tarifs canadiens seront éliminés sur une période pouvant atteindre 10 ans dans le cas des produits les plus sensibles à la concurrence, le mémoire indique qu'advenant une croissance désor­ donnée des importations en provenance du Mexique, il sera possible de recourir, au besoin, à des mesures de sauvegarde ou d'urgence. L'ALÉNA ajoutera vraisemblablement peu aux efforts d'adaptation déjà en cours dans l'économie québécoise, quoi que cela n'exclut pas la possibilité de revoir les mesures d'adaptation du Québec et du gouvernement fédéral afin de tenir compte du nouveau contexte de concurrence. Le mémoire mentionne que la Loi sur le ministère des Affaires interna­ tionales, plus particulièrement l'article 17 de cette loi, décrit les pouvoirs du ministre relativement à la ratification et à la mise en oeuvre au Québec des traités et accords internationaux ressortissant à la compétence constitutionnelle du Québec. Acet égard, une analyse des lois, règlements et pratiques du Québec devra être effectuée afin de vérifier leur conformité avec les termes de l'ALÉNA et de déterminer, le cas échéant, quelles modifications devraient être apportées au droit québécois afin que le gouvernement du Québec puisse ratifier l'ALÉNA, conformément à la Loi sur le ministère des Affaires internationales. Cette étude de conformité du droit québécois à l'ALÉNA pourrait démontrer la nécessité ou l'opportunité de l'adoption par l'Assemblée nationale d'une loi de mise en oeuvre de l'ALÉNA. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres : 1- de maintenir son appui de principe à l'Accord de libre-échange nord-américain, sous réserve que le texte juridique final de l'Accord n'apporte pas de modifications de substance qui iraient à l'encontre des intérêts du Québec; 2- d'indiquer au gouvernement fédéral qu'il a amorcé le processus au terme duquel il pourra signifier son intention d'être lié par cet accord et d'en assurer 1a mi se en oeuvre au Québec dans 1es domaines de sa compétence; 19 3- de confier au ministère des Affaires internationales et aux autres ministères concernés le soin d'analyser la conformité du droit québécois avec l'ALÉNA et de préparer un mémoire au Conseil des ministres à ce sujet ainsi qu'au besoin, un projet de loi de mise en vigueur de l'ALÉNA par le Québec et un projet de décret; 4- de confier au ministère des Affaires internationales et aux autres ministères concernés le soin d'identifier les mesures non conformes à l'ALÉNA qu'ils souhaitent faire antérioriser dans les domaines des services, des services financiers et de l'investis­ sement; 5- de reporter après la tenue de la Commission parlementaire sur l'ALÉNA l'adoption d'un décret ratifiant l'entente; 6- de confier au ministère des Affaires internationales, au ministère des Approvisionnements et Services, au ministère de l'Énergie et des Ressources et au ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie le soin d'étudier les conséquences d'une plus grande ouverture à la concurrence des fournisseurs des autres provinces, des États-Unis et du Mexique, des marchés octroyés par Hydra-Québec en contrepartie d'un meilleur accès pour les entreprises québécoises aux contrats d'entités publi­ ques, notamment des États-Unis, dans le domaine de l'électricité, et de faire rapport au Conseil des ministre à ce sujet d'ici la fin de 1993; 7- d'insister de nouveau auprès du gouvernement fédéral sur la nécessité de prévoir des mesures d'adaptation pour la main­ d'oeuvre et les industries qui pourraient être affectées par 1 'ALÉNA, ainsi que sur la nécessité de conclure une entente fédérale-provinciale qui formaliserait la participation des provinces à la gestion des ententes commerciales internationales ainsi qu'aux mécanismes de règlement de différends qui en découlent; 8- de con fi er au comité i ntermi ni stéri el sur l 'adaptation à la libéralisation des échanges le soin d'examiner les modifications à apporter à la stratégie du Québec à cet égard et de faire les recommandations appropriées au Conseil des ministres. Ce mémoire a été recommandé par le Comité ministériel permanent du développement économique à sa séance du 15 décembre 1992. Quant au ministère des Finances qui a examiné ce mémoire, il indique ne pas avoir d'abjection quant à l'adoption des recommandations qui y sont contenues. Monsieur Ciaccia indique que le projet d'Accord devrait être signé aujourd'hui par les représentants des trois gouvernements impliqués. Nous avons prévu la tenue d'une commission parlementaire sur le sujet vers la mi-mars. Le gouvernement du Québec sera en mesure de défendre son adhésion à cette entente, mais il faut reconnaître que cette entente renferme des faiblesses du côté des mesures d'ad apt at ion. Par ailleurs, les provinces sont exclues de certains types de marchés publics, ce qui est favorable au Québec à cause de ses politiques en matière d'acquisi­ tion de biens et services. Cependant, des études seront entreprises durant la prochaine année pour déterminer dans quelle mesure l'Accord pourrait nous affecter sur ce plan. Madame Robic demande si les ministères concernés sont impliqués dans la préparation et la tenue de la commission parlementaire qui est prévue. Monsieur Ciaccia lui répond que oui. Il ajoute que le projet de loi fédéral relatif à la mise en oeuvre de cet Accord devrait être adopté en février 1993. 20 Décision numéro: 92-306 le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 3 décembre 1992, soumis par le ministre des Affaires internationales et portant sur l'Accord de libre­ échange nord-américain (réf.: 2-0266), 1- de maintenir son appui de principe à l'Accord de libre-échange nord-américain, sous réserve que le texte juridique final de l'Accord n'apporte pas de modifications de substance qui iraient à l'encontre des intérêts du Québec; 2- d'indiquer au gouvernement fédéral que le gouvernement du Québec a amorcé le processus au terme duquel il pourra signifier son intention d'être lié par cet accord et d'en assurer la mise en oeuvre au Québec dans les domaines de sa compétence; 3- de confier au ministère des Affaires internationales et aux autres ministères concernés le soin d'analyser la conformité du droit québécois avec 1 'Accord et de préparer un mémoire au Conseil des ministres à ce sujet ainsi qu'au besoin, un projet de loi de mise en oeuvre de l'Accord par le Québec et un projet de décret; 4- de confier au ministère des Affaires internationales et aux autres ministères concernés le soin d'identifier les mesures non conformes à l'Accord dont ils souhaitent faire consacrer l'antériorité dans les domaines des services, des services financiers et de l'inves­ tissement; 5- de reporter après la tenue de la Commission parlementaire sur l'Accord l'adoption d'un décret le ratifiant; 6- de confier au ministère des Affaires internationales, au ministère des Approvisionnements et Services, au ministère de l'Énergie et des Ressources et au ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie le soin d'étudier les conséquences d'une plus grande ouverture à la concurrence des fournisseurs des autres provinces, des États-Unis et du Mexique, des marchés octroyés par Hydro-Québec en contrepartie d'un meilleur accès pour les entreprises québécoises aux contrats d'entités publiques, notamment des États-Unis, dans le domaine de l'électricité, et de faire rapport au Conseil des ministres à ce sujet d'ici la fin de 1993; 7- d'insister de nouveau auprès du gouvernement fédéra 1 sur 1a nécessité de prévoir des mesures d'adaptation pour la main-d'oeuvre et les industries qui pourraient être affectées par l'Accord, ainsi que sur la nécessité de conclure une entente fédérale-provinciale qui formalise­ rait la participation des provinces à la gestion des ententes commer­ ciales internationales ainsi qu'aux mécanismes de règlement des différends qui en découlent; 8- de confier au comité interministériel sur 1 'adaptation à la 1 i béra 1 i sat ion des échanges 1e soin d'examiner 1es modi fi cati ons à apporter à la stratégie du gouvernement du Québec à cet égard et de faire les recommandations appropriées au Conseil des ministres.

ENTENTE CANADA-QUÉBEC SUR LE PROGRAMME D'ADAPTATION POUR LES TRAVAil­ LEURS AGÉS CPATAl (RÉF. : 2-0267)

Le ministre de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle, en son nom et au nom du ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, soumet un mémoire portant sur les modifications de 1 'entente Canada-Québec sur le programme d'adaptation pour les travailleurs âgés (PATA). Le mémoire rappelle qu'en octobre 1988, était conclue une entente Canada-Québec sur le programme d'adaptation pour les travailleurs âgés (PATA), lequel 21 programme offre aux travailleurs de 55 ans et plus, victimes d'un 1 i cene i ement co 11 ect if important et permanent, un revenu de soutien 1eur permettant de poursuivre leur vie active sur le marché du travail. Il explique que la prestation mensuelle faite en vertu de ce programme varie de 754 $ à 1 292 $ par mois et est réduite de 40 cents pour chaque dollar gagné au-dessus de 358 $. Cette prestation est pleinement indexée et dure jusqu'à l'âge de 65 ans. Le mémoire indique que ce programme connaît un certain nombre de problèmes d'application que le ministère de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle et le ministère canadien du Travail ont convenu de corriger. Ainsi le PATA verra sa prestation passer de 70% de l'assurance-chômage à 60% du salaire mensuel au moment du licen­ ciement, c'est-à-dire qu'elle variera désormais de 760 à 1000 $pour les citoyens entre 55 et 60 ans. Par ailleurs, on propose de tenir pleinement compte des revenus des régimes de retraite et de tenir compte des autres sources de revenus à raison de 40%. On diminue également de 15 à 13, le nombre d'années de participation au marché du travail au cours des 20 dernières années, afin de permettre à un plus grand nombre de femmes de bénéficier du programme. Par ailleurs, les prestations seront désormais indexées à 1' IPC - 3%. Le mémoire souligne que l'entente relative à ce programme se renouvellera d'année en année et que le gouvernement fédéral assumera 70% et le gouvernement du Québec 30% du coût du programme. Des crédits de 11,3 M$ ont été prévus en 1992-1993 pour la part du Québec à ce programme. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres 1- d'approuver les normes du programme d'adaptation pour les travailleurs âgés, telles que stipulées dans le document annexé au mémoire; 2- d'autoriser le ministre de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle à signer une entente avec le gouvernement fédéral, entente qui rectifiera les normes qui s'appliqueront désormais à ce programme; 3- de mandater le ministre de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle afin de rendre publique au moment opportun la conclusion de cette entente. Ce mémoire a été recommandé par le Conseil du trésor à sa séance du 15 décembre 1992 ainsi que par le Comité ministériel permanent des affaires culturelles et sociales à sa séance du 16 décembre 1992. Monsieur Bourbeau explique que la prestation mensuelle en vertu de ce programme varie de 754 $ à 1,292 $ par mois et est réduite de 0,40 $ pour chaque dollars gagné au-dessus de 358 $. Cette prestation est pleinement indexée et est versée jusqu'à l'âge de 65 ans. Ce programme connaît un certain nombre de problèmes d'application que les ministères provincial et fédéral ont convenu de corriger. Ainsi, le PATA verra sa prestation passer de 70% à 60% du salaire au moment du licenciement, c'est-à-dire qu'elle variera désormais de 760 $à 1 k$ pour les citoyens âgés de 55 ans à 60 ans. On propose aussi la pleine prise en compte des revenus des régimes de retraite. Les autres sources de revenu sont prises en compte à raison de 40%. De plus, on diminue de 15 ans à 13 ans le nombre d'années de participation au marché du travail au cours des vingt dernières années, afin de permettre à un plus grand nombre de femmes de bénéficier du programme. Les prestations seront désormais indexées selon l'indice des prix à la consommation, moins 3%. L'entente relative à ce programme se renouvellera d'année en année. Le gouver­ nement fédéral assumera 70% des coûts, et le Québec 30%. Ce qui est important de signaler c'est qu'avec le même budget, le programme pourra accueillir 26% de travailleurs de plus. Le Premier ministre signale qu'il s'agit là d'un excellent principe. 22 Décision numéro: 92-307 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire soumis par le ministre de la Main-d'oeuvre, de 1a Sécurité du revenu et de 1a Formation profession ne 11 e et 1e ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes et portant sur l'entente Canada-Québec sur le programme d'adaptation pour les travailleurs âgés (PATA) (réf.: 2-0267), 1- d'approuver les normes du programme d'adaptation pour les travailleurs âgés, telles que stipulées dans le document joint en annexe au mémoire du ministre de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle et du ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes; 2- d'autoriser le ministre de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle et le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes à signer une entente avec le gouvernement du Canada afin de ratifier les normes qui s'appliqueront désormais à ce programme; 3- d'autoriser le ministre de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle à rendre publique la conclusion de cette entente, au moment approprié; 4- d'adopter le décret proposé par le ministre de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle et le ministre délégué aux affaires intergouvernementales canadiennes concernant l'entente Canada-Québec sur l'adaptation des travailleurs âgés 1993-1994.

1993 : ANNÉE INTERNATIONALE DES POPULATIONS AUTOCHTONES (RÉF. : 2-0268)

Le ministre délégué aux Affaires autochtones, en son nom et au nom du ministre des Affaires internationales, soumet un mémoire daté du 4 décembre 1992 et portant sur 1993, Année internationale des popula­ tions autochtones. Le mémoire rappelle que 1 'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé 1993 Année internationale des populations autochtones, en vue de renforcer la coopération internationale aux fins de résoudre les problèmes qui se posent aux communautés autochtones dans des domaines tels que les droits de 1 'homme, 1 'environnement, le développement, l'éducation et la santé. Il mentionne que, par le passé, 1e gouvernement du Québec a donné son appui aux années thématiques proclamées par 1 'ONU. Le gouvernement reconnaît la valeur de sa participation à de tels événements pour le développement de la Société québécoise et pour son ouverture au monde extérieur. L'objectif de la participation du Québec à cette année thématique est de permettre un meilleur rayonnement des actions entreprises par le Québec pour améliorer la situation des nations autochtones et régler les situations problématiques et conflictuelles en vue d'établir un état de paix social stable. Il ajoute qu'en adhérant aux objectifs de l'ONU pour 1993, le gouvernement du Québec fait preuve de solidarité internationale. En s'engageant à appuyer et stimuler les initiatives susceptibles d'atteindre ces objectifs, le gouvernement témoigne de sa volonté d'assurer de meilleures conditions de vie aux Autochtones du Québec et de renforcer la paix sociale. Compte tenu de l'engagement gouvernemen­ tal en regard des Autochtones, il apparaît très important de reconnaître officiellement 1993 Année internationale des populations autochtones. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres : 1- de reconnaître 1993 Année internationale des populations autochtones; 23 2- d'autoriser le ministre délégué aux Affaires autochtones, avec le soutien administratif du Secrétariat aux affaires autochtones, à coordonner les activités marquant la préparation et la célébra­ tion de l'Année internationale des populations autochtones au Québec; 3- d'approuver les objectifs suivants pour la réalisation d'acti­ vités spécifiques à l'Année internationale des populations autochtones : a) favoriser le rapprochement entre les Autochtones et les Québécois, b) mieux faire connaître les Autochtones, leurs nations et leurs communautés auprès de la population québécoise, c) faire connaître les actions et les politiques québécoises à l'égard des Amérindiens et des Inuit; 4- d'autoriser la mise sur pied d'un comité composé d'Autochtones, de représentants d'organismes québécois et de représentants gouvernementaux et ayant pour mandat de gérer 1e programme d'activités de cette année internationale. Ce mémoire a été recommandé par le Conseil du trésor à sa séance du 15 décembre 1992 ainsi que par 1e Comité mini sté rie1 permanent des affaires culturelles et sociales à sa séance du 16 décembre 1992. Quant au Comité ministériel permanent de 1 'aménagement, du développement régional et de l'environnement, qui a examiné ce mémoire à sa séance du 16 décembre 1992, il recommande au Conseil des ministres d'approuver 1es recommandations contenues au mémoire, sous réserve : 1- de reconnaître ou de souligner l'Année internationale des populations autochtones plutôt que de la célébrer; 2- en ce qui a trait à 1 'objectif de favoriser 1e rapprochement entre les Autochtones et les Québécois, d'identifier une désignation qui ne laisse pas entendre que les Autochtones ne sont pas des Québécois. Monsieur Sirros explique que l'Assemblée générale des Nations Unies a proc 1amé 1 'année 1993 1 'année internat ion a1 e des populations autochtones sous 1e thème "Populations autochtones, un nouveau partenariat". Le gouvernement du Québec participe habituellement aux années thématiques proclamées par l'ONU, à cause de l'importance de cette participation pour le développement de la Société québécoise et pour son ouverture sur le monde. L'objectif de la participation du Québec à cette thématique de 1993, est de permettre un meilleur rayonnement des actions entre­ prises par le Québec en vue d'améliorer la situation des autochtones et de régler les situations problématiques. Il propose la création d'un Comité composé d'autochtones et de représentants gouvernementaux pour gérer le programme d'activités de l'année internationale. Ce Comité définira le cadre général d'intervention et sélectionnera les initia­ tives du milieu susceptibles de recevoir un appui financier dans le cadre des budgets réguliers. Décision numéro: 92-309

à la suite du mémoire daté du 4 décembre 1992, soumis par le ministre délégué aux Affaires autochtones et le ministre des Affaires internationales, et portant sur 1993, Année internationale des populations autochtones (réf.: 2-0268), 1- de reconnaître 1993 Année internationale des populations autochtones; 24 2- d'autoriser le ministre délégué aux Affaires autochtones, avec le soutien administratif du Secrétariat aux affaires autochtones, à coordonner les activités marquant la préparation et la tenue de l'Année internationale des populations autochtones au Québec; 3- d'approuver les objectifs suivants pour la réalisation d'acti­ vités spécifiques à l'Année internationale des populations autochtones: A. favoriser le rapprochement entre les Québécois autochtones et non autochtones, B. mieux faire connaître les Autochtones, leurs nations et leurs communautés auprès de la population québécoise, C. faire connaître les actions et les politiques québécoises à l'égard des Amérindiens et des Inuit; 4- d'autoriser la mise sur pied d'un comité composé d'Autochtones, de représentants d'organismes québécois et de représentants gouverne­ mentaux, ayant pour mandat de gérer les programmes d'activités de l'Année internat ion a1 e, ce comité étant chargé de définir 1e cadre général d'intervention, de sélectionner les projets et les initiatives du milieu susceptibles de recevoir l'appui financier du gouvernement, dans le cadre du budget régulier de développement socioculturel, et de formuler toutes propositions nécessaires à la coordination de l'ensemble des activités de l'Année internationale des populations autochtones au Québec.

ORGANISME DE PROMOTION ET DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DE l'OUTAOUAIS (RÉF. : 2-0228)

Le ministre des Affaires municipales, en son nom et au nom du ministre délégué aux Transports, soumet un mémoire daté du 8 octobre 1992 et portant sur un organisme de promotion et de développement économique de l'Outaouais : de la SAO à une structure adaptée aux besoins de la région. Le mémoire expose que la Société d'aménagement de l'Outaouais doit laisser la place, au cours de la prochaine année, à une nouvelle structure mieux adaptée aux besoins présents et au contexte particulier de cette région du Québec. Par ailleurs, la nécessité pour l'Outaouais de disposer d'une structure rée 11 ement efficace et fonction ne 11 e chargée de 1a promet ion et du déve 1oppement économique n'est pas remi se en question. Si la SAO a pu jouer ce rôle de manière adéquate pendant les nombreuses années au cours desquelles elle a pu compter sur un support financier important provenant du Trésor public, il est devenu largement accepté que la région doive se prendre en main elle-même et se doter d'une nouvelle structure qu'elle contrôle, plutôt que de s'en remettre à un mandataire du gouvernement. À cet égard, le rapport du Comité Outaouais remis au gouvernement en avril 1992 préconisait la création d'une société de diversification économique pour l'Outaouais qui serait chargée de favoriser l'essor économique de la région de l'Outaouais, de faire 1a prospection et 1a promotion économique tant sur 1es p1 ans national qu'international et de mettre en oeuvre un plan de diversi­ fication économique. Selon la proposition du comité, cette nouvelle société serait créée par la Communauté urbaine de l'Outaouais et dirigée par un conseil d'administration formé des maires de 5 villes, de la CUQ et de 5 membres désignés par les 3 plus grandes villes. Trois autres membres sans droit de vote compléteraient le conseil et son financement serait partagé entre le gouvernement du Québec et la Communauté urbaine de l'Outaouais. Le mémoire mentionne que la SAO tire son financement essentiellement du gouvernement et qu'avec les sommes dont elle dispose, elle peut poursuivre ses opérations à leur niveau actuel jusqu'au 31 décembre 1992. Après cette date, elle pourra fonctionner dans un cadre plus réduit en faisant porter tous ses efforts sur le transfert de ses dossiers à une nouvelle structure dont elle constituerait le point de départ et à laquelle elle laisserait sa place. Au terme d'un 25 dernier exercice qu'on pourrait situer au 30 juin 1992, il est prévu que la SAO disposera d'un actif en liquidités, placements ou immeubles d'environ 3,5 M$. Quant au budget qui serait requis pour le fonctionne­ ment du nouvel organisme, le rapport du Comité Outaouais propose un montant de 5 M$ par année, dont 1 M$ proviendrait de la CUQ et 4 M$ du gouvernement, soit 1 M$ du Fonds de développement régional et 3 M$ en subvention directe. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres : 1- que la Société d'aménagement de l'Outaouais cesse l'essentiel de ses activités le 31 décembre 1992 et prenne immédiatement les mesures administratives pour y arriver; 2- que la SAO, à partir de la prise d'effet du décret faisant l'objet de la recommandation suivante, réoriente son action et enclenche le transfert de ses dossiers vers un nouvel organisme de promotion et de développement économique à être mis sur pied; 3- que le Conseil d'administration de la SAO soit recomposé de façon à ce qu'il puisse assurer une transition harmonieuse entre la Société d'aménagement de l'Outaouais et le nouvel organisme à être mis sur pied et qu'à cette fin soit adopté 1e projet de décret concernant la nomination de 6 membres et de la désignation de vice-présidente de la Société d'aménagement de l'Outaouais proposé au mémoire; 4- que la Société d'aménagement de l'Outaouais cesse d'exister le 30 juin 1993 et que la législation requise soit proposée au Conseil des ministres par un mémoire subséquent du ministre des Affaires municipales; 5- que le gouvernement souscrive au principe de la mise sur pied, par la Communauté urbaine de 1 'Outaouais, d'un organisme de promotion et de développement économique ayant pour objets de a) favoriser l'essor économique de la région de l'Outaouais, b) faire la promotion économique de la région de l'Outaouais sur les plans national et international, c) oeuvrer à la diversification économique de la région de l'Outaouais; 6- que les modalités concernant l'organisation de ce nouvel organisme, son fonctionnement et la composition de son conseil d'administration, ses pouvoirs, son mandat, de même que son financement fassent l'objet d'un mémoire subséquent du ou des ministres responsables en vue de la présentation d'un projet de loi à l'Assemblée nationale lors de la session du printemps 1993; 7- que 1e gouvernement sou sc rive au principe du transfert à ce nouvel organisme des actifs dont pourrait disposer la Société d'aménagement de l'Outaouais au moment de sa disparition et que ce transfert constitue la mise de fonds de ce gouvernement pour les 3 premières années d'existence du nouvel organisme; 8- que le nouvel organisme débute ses activités le 1er juillet 1993. Ce mémoire a été ex ami né par 1e Comité mi ni stéri e1 permanent de l'aménagement, du développement régional et de l'environnement à sa séance du 28 octobre 1992, lequel recommande au Conseil des ministres d'approuver les recommandations contenues au mémoire du ministre délégué aux Transports et du ministre des Affaires municipales, sous réserve que le Conseil du trésor accepte les propositions de financement envisagées. Le comité demande aux 2 ministres concernés, de s'assurer que la Société de promotion de développement économique de l'Outaouais s'inscrive dans le cadre de la nouvelle politique de développement régional, et que son mandat soit compatible avec les orientations qui seront privilégiées relativement aux mesures qui seront adoptées pour donner suite aux 26 recommandations du rapport du groupe de travail sur l'Outaouais. Quant au Conseil du trésor qui a examiné ce mémoire à sa séance du 4 novembre 1992, il recommande au Conseil des ministres d'approuver les recommandations contenues au mémoire, sous réserve : 1- que seuls les actifs immobiliers actuels ou le produit de leur ventes éventuelles d'ici la cessation des activités de la Société de 1 'aménagement de 1 'Outaouais soient transférés au nouvel organisme de promotion; 2- que le financement des activités de promotion industrielle et économique de la Communauté urbaine de l'Outaouais soit subor­ donné à la décision gouvernementale sur les recommandations du rapport du Comité Outaouais. Monsieur Middlemiss explique brièvement son mémoire. Monsieur Ryan demande si tous les actifs de la Société d'aménagement de l'Outaouais sont transférés au nouvel organisme. Monsieur Middlemiss répond par la négative et ajoute qu'il existe parmi ces actifs un fonds de retraite. Monsieur Bourbeau signale qu'il existe encore un moratoire partiel sur l'attribution des surplus de tels régimes. La discussion se poursuit quant à savoir si 1 'existence d'un tel moratoire est susceptible de pénaliser les ex-travailleurs de la Société éventuellement. La conclusion qui en ressort est négative et le Premier ministre indique que le transfert de tous les actifs est accepté. Décision numéro: 92-311 le Conseil des ministres décide: à 1a suite du mémoire daté du 8 octobre 1992, soumis par 1e ministre des Affaires municipales et le ministre délégué aux Transports et portant sur un organisme de promotion et de développement économique de l'Outaouais: de la SAO à une structure adaptée aux besoins de la région {réf.: 2-0228), 1- de prévoir que la Société d'aménagement de 1 'Outaouais cesse l'essentiel de ses opérations le 31 décembre 1992 et prenne immédia­ tement les mesures administratives pour y arriver; 2- d'accepter que le conseil d'administration de la Société d'aménagement de l'Outaouais soit recomposé de façon à ce qu'il puisse assurer une transition harmonieuse entre la Société et le nouvel organisme à être mis sur pied et d'adopter en conséquence le décret proposé par le ministre des Affaires municipales concernant la nomination de membres et la désignation du vice-président de la Société d'aménagement de l'Outaouais; 3- de prévoir que la Société, à partir de la prise d'effet du décret mentionné au paragraphe précédent, réoriente son action et enclenche le transfert de ses dossiers vers un nouvel organisme de promotion et de développement économique à être mis sur pied; 4- de prévoir que la Société cesse d'exister le 30 juin 1993 et de confier au ministre des Affaires municipales le soin de soumettre au Conseil des ministres un projet de loi en conséquence; 5- de souscrire au principe de la mise sur pied, par la Communauté urbaine de l'Outaouais, d'un organisme de promotion et de développement économique ayant pour objets: A. de favoriser l'essor économique de la région de l'Outaouais, B. de faire la promotion économique de la région de l'Outaouais, sur les plans national et international, 27 C. d'oeuvrer à 1a di vers ifi cati on économique de 1a régi on de l'Outaouais; 6- de prévoir que 1es moda 1 i tés concernant 1 'organisation de ce nouvel organisme, son fonctionnement, la composition de son conseil d'administration, ses pouvoirs, son mandat de même que son financement fassent 1 'objet d'un mémoire subséquent du ou des ministres responsables en vue de la présentation d'un projet de loi à l'Assemblée nationale lors de la session de printemps 1993;

7- de prévoir que ce nouvel organisme débute ses activités le 1er juill et 1993; 8- de souscrire au principe du transfert à ce nouvel organisme des actifs dont pourrait disposer la Société d'aménagement de l'Outaouais au moment de sa disparition, ce transfert constituant la mise de fonds du gouvernement pour les trois premières années d'existence du nouvel organisme; 9- de prévoir que le financement des activités de promotion industrielle et économique de la Communauté urbaine de l'Outaouais soit subordonné à la décision gouvernementale sur les recommandations du rapport du Comité Outaouais.

PLAN DE CONSOLIDATION ET DE DÉVELOPPEMENT DU G!TE DU MONT-ALBERT ET DE l'AUBERGE DU FORT-PRÉVEl {RÉF. : 2-0275)

Le ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche soumet un mémoire daté du 10 décembre 1992 et portant sur le plan de consolidation et de développement du Gîte du Mont-Albert et de l'Auberge du Fort-Prével. Le mémoire expose que le Gîte du Mont-Albert joue, depuis 1950, en raison de sa localisation au coeur de la péninsule gaspésienne et de sa notoriété, un rôle structurant et catalyseur pour l'industrie touris­ tique de cette région. Toutefois, ce joyau de l'industrie touristique gaspésienne a de plus en plus de difficulté à jouer ce rôle moteur dans un mi 1 i eu économiquement ébran 1é. Cet équipement tou rist i que a été transféré à la Société des établissements de plein-air du Québec en 1987. Toutefois, malgré une rationalisation des dépenses et des investissements de plus de 1 M$, depuis, le Gîte du Mont-Albert n'a pu atteindre 1a rentabilité et son avenir comme pôle tou rist i que et actuellement compromis. Tout comme l'Auberge du Fort-Prével, la réputation de prestige dont il jouissait depuis son implantation s'effrite graduellement. Le mémoire expose que le plan de développement proposé vise à éviter la fermeture, à conserver près de 70 emplois, à mettre fin aux pertes d'opération et à redonner au Gîte du Mont-Albert le rôle de centre touristique dans la région. À cet égard, il est urgent et prioritaire de rénover et d'augmenter la capacité d'hébergement en fonction d'une utilisation 4 saisons, de rénover la salle à manger et les équipements de cuisine, d'améliorer les services d'accueil de groupe, ainsi que de mettre en place un minimum d'équipements récréatifs ayant une incidence directe sur la prolongation des séjours. Le mémoire mentionne que la remise en état des bâtiments et des équipements ainsi que la recherche de la rentabilisation des opérations du Gîte ont fait l'objet, ces dernières années, de p1 us i eurs scénarios et, dans tous 1es cas, 1a rentabilité des opérations n'est envisageable que si l'aide financière couvre 1a tot a1 i té des investissements. Une étude confiée à des spécialistes a permis de mettre au point un programme minimal d'immobi­ lisations de 1 'ordre de 3,5 M$, qui comporte 1 'ajout de nouvelles unités d'hébergement pour faire face à 1 'achalandage de juillet et août et s'accompagne d'une rénovation des bâtiments et des équipements existants. L'augmentation de la capacité d'hébergement permettrait une nette amélioration des revenus de la restauration. L'aménagement des salles de réunion permettrait également de recevoir la clientèle d'affaires et de réunions et celle de villégiature qui se déplace surtout au début et en fin de saison. Pour ce qui est de l'auberge du za Fort-Prével, le mémoire indique que 1 'ensemble des actifs de cette auberge ont été transférés à la Société des établissements de plein-air du Québec en 1985. Ma 1gré une ration a1 i sat ion des dépenses et des investissements de 1 'ordre de 1,4 M$ depuis 1985 pour maintenir la valeur de l'actif et augmenter légèrement la capacité d'hébergement, ce centre touristique n'a pu atteindre la rentabilité et son avenir comme pôle touristique important de la Gaspésie est compromis à très court terme. Sa réputation de prestige s'effrite sérieusement en raison du cadre vieillissànt et d'un produit dont le rapport qualité/prix ne correspond plus aux normes de l'industrie. Le plan de développement proposé à 1 'égard de cette auberge vise à éviter sa fermeture, à consolider les 80 emplois existants, à mettre fin aux pertes d'opération et à redonner à Fort-Prével le rôle de centre touristique majeur dans 1a régi on. À cet égard, il est urgent dans une première phase, de consolider et d'améliorer l'hébergement, d'améliorer les services de restauration et d' accuei 1 de groupes et, dans une seconde phase de développer le produit golf, un secteur actuellement déficitaire dans la région malgré une forte demande. Le mémoire menti on ne que p1 us i eurs scénarios ont été étudiés pour accroître le pouvoir d'attraction et de rétention du complexe hôtelier et assurer sa survie et que, dans tous 1es cas, 1a rentabi 1 i té des opérations n'est envisageable que si l'aide financière couvre la totalité des investissements. Le mémoire indique qu'une étude confiée à des spécialistes a permis de mettre au point un programme d'immobili­ sations minimales qui permettrait de faire de chacune des fonctions du site un centre de profit. Ce programme d'immobilisations totalise la somme de 3,5 M$, dont plus du tiers est concentré au réaménagement et à l'agrandissement du golf, puisque 40% de la clientèle du golf est une clientèle touristique qui séjourne à Fort-Prével. Même si le retour à la rentabilité du complexe repose premièrement sur la mise en place d'un golf de 18 trous, celui-ci serait réalisé dans une deuxième phase, soit après les travaux de rénovation et d'amélioration des bâtiments et équipements actuels. Le mémoire souligne que le financement des plans de consolidation et de développement du Gîte du Mont-Albert et de la phase Ide l'Auberge du Fort-Prével, représente un coût de 6 M$ assumé pour 3 M$ par le gouvernement fédéral et pour 3 M$ par le gouvernement provincial. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres : 1- d'autoriser la structure de financement des plans de consolida­ tion et de développement du Gîte du Mont-Albert et de la phase I de l'Auberge du Fort-Prével pour un montant total de 6 M$ et leur mise en oeuvre par la Société des établissements de plein air du Québec étant entendu que : a) le gouvernement fédérale participe à raison de 50% du coût total, soit 3 M$, b) le Fonds régional de développement de la Gaspésie et des Iles­ de-la-Madeleine participe au projet de 1 'Auberge du Fort­ Prével pour un montant de 500 k$ au cours de la période 1993- 1996, c) une somme de 300 k$ provient du programme de création d'em­ plois saisonniers en Gaspésie et aux Iles-de-la-Madeleine pour l'année 1992-1993, d) la phase II du projet de l'Auberge de Fort-Prével qui consiste au réaménagement et à l'agrandissement du golf, sera analysée par la Société des établissements de plein air du Québec en partenariat avec les gens du milieu; 2- d'approuver une subvention gouvernementale au montant de 2,2 M$ à la Société des établissement de plein air du Québec pour la réalisation de ces programmes d'immobilisations, payable à raison de 800 k$ au cours de l'exercice financier 1993-1994, 700 k$ au cours de l'exercice financier 1994-1995 et 700 k$ en avril 1995. 29 Ce mémoire a été examiné par le ministère des Finances qui indique ne pas avoir de commentaire à formuler à l'égard de ce mémoire. Quant au Comité ministériel permanent de l'aménagement, du développement régional et de l'environnement qui a examiné ce mémoire à sa séance du 16 décem­ bre 1992, il recommande au Conseil des ministres d'accepter le plan de consolidation et de développement du Gîte du Mont-Albert proposé par le ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, sous réserve : a) de la confirmation de la contribution du gouvernement fédéral, b) de l'avis du Conseil du trésor sur la disponibilité des crédits requis. Par ailleurs, le comité demande au ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche de confier à la Société des établissements de plein air du Québec le mandat de lui soumettre un plan de délégation de gestion des activités du Gîte du Mont-Albert pour l'année 1993 et d'informer le Comité ministériel permanent de l'aménagement, du développement régional et de l'environnement du plan de délégation proposé par la Société des établissements de plein air du Québec. Par ailleurs, le comité accepte que 1e mi ni stre du Loisir, de 1 a Chasse et de 1 a Pêche soumette au Conseil des ministres pour décision, la recommandation concernant l'Auberge du Fort-Prével. Monsieur Blackburn explique qu'il propose un plan de consolidation et de développement pour le Gîte du Mont-Albert et l'Auberge Fort-Prével. Il propose pour le Gîte du Mont-Albert des immobilisations de 3,5 M$ pour l'ajout d'unités d'hébergement afin de faire face à l'achalandage des mois de juillet et août, la rénovation des bâtiments et équipements existants et l'aménagement de salles de réunion. Dans une première phase, il propose pour Fort-Prével des améliorations analogues pour 2,4 M$. Tous ces changements permettraient soit d'accueillir plus de visiteurs en même temps, soit de prolonger leur séjour. La rentabilité serait ainsi améliorée. 160 emplois seraient maintenus ou créés, en plus de la centaine de personnes/année qui seraient affectées aux travaux d'amélioration. Les travaux totalisant 6 M$ s'échelonneraient sur trois ans et seraient défrayés à part égale avec le gouvernement fédéral. Madame Bacon demande si 1e gouvernement du Québec a 1es moyens de contribuer à l'agrandissement du terrain de golf, même si cette contribution est prévue dans une phase subséquente. Monsieur Blackburn répond qu'il n'est pas question de cet agrandissement pour l'instant. Il ajoute que le milieu est cependant persuadé que ce terrain de golf est un élément moteur pour l'activité touristique de cet endroit. Monsieur Marc-Yvan Côté se dit d'accord avec les améliorations projetées puisque les deux sites en cause constituent des pôles d'attraction touristique. Monsieur Johnson fait remarquer que 1a réa 1 i sat ion de ce p1 an de consolidation implique des crédits additionnels pour un montant de 2,2 M$. Le Premier ministre lui répond que la Gaspésie dispose de peu d'atouts au plan économique. Décision numéro: 92-312 le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 10 décembre 1992, soumis par le ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche et portant sur le plan de consolidation et de développement du Gîte du Mont-Albert et de l'Auberge du Fort-Prével {réf.: 2-0275), 1- d'autoriser la structure de financement des plans de consoli­ dation et de développement du Gîte du Mont-Albert et de la phase I de l'Auberge du Fort-Prével pour un montant total de 6 M$ et leur mise en oeuvre par la Société des établissements de plein air du Québec, étant entendu que: 30 A. le gouvernement fédéral participe à raison de 50 % du coût total, soit 3 M$, B. le Fonds régional de développement de la Gaspésie et des Iles­ de-la-Madeleine participe au projet de l'Auberge du Fort­ Prével pour un montant de 0,5 M$ au cours de la période 1993- 1996, C. une somme de 0,3 M$ provient du programme de création d'em­ plois saisonniers en Gaspésie et aux Iles-de-la-Madeleine pour l'exercice financier 1992-1993, D. 1a phase II du projet de 1 'Auberge du Fort-Prével, qui comporte le réaménagement et l'agrandissement du golf, sera analysée par la Société des établissements de plein air du Québec en partenariat avec les gens du milieu; 2- d'approuver une subvention gouvernementale au montant de 2,2 M$ à la Société des établissements de plein air du Québec pour la réalisation de ces programmes d'immobilisations, payable à raison de 0,8 M$ au cours de l'exercice financier 1993-1994, 0,7 M$ au cours de l'exercice financier 1994-1995 et 0,7 M$ en avril 1995.

MODIFICATION DES SERVICES DE FORMATION LINGUISTIQUE POUR LES IMMIGRANTS (RÉF. :2-0279)

La ministre des Communautés culturelles et de l'Immigration soumet un mémoire daté du 14 décembre 1992 et portant sur la modification des servi ces de formation li ngu i st i que pour les immigrants. Le mémoire expose que le ministère des Communautés culturelles et de l'Immigration est engagé, depuis plusieurs années, dans une réforme pédagogique en profondeur de ses services d'intégration linguistique. Il mentionne qu'au cours de l'année 1990-1991, étaient approuvés le programme d'études et ses versions adaptées, lesquels ont été élaborés pour être dispensés à l'intérieur de 600 heures. Ce programme était expérimenté dans certaines classes de COFI au cours de 1991-1992, et la décision était prise de l'implanter progressivement à compter de 1993-1994. Il indique que le matériel pédagogique est en élaboration et sera disponible au fur et à mesure de l'implantation du programme. Au plan pédagogique, le ministère a défini, précisé et resserré l'ensemble des composantes de l'enseignement pour la formation à temps plein. Il a, de plus, accru l'encadrement pédagogique des professeurs et continuera d'offrir en cours d'année des sessions de perfectionnement portant sur 1es objectifs du programme. Jusqu'ici, 1a structure de 1 'offre de service en matière d'intégration linguistique a évolué en relation avec les décisions prises par le gouvernement fédéral. Le mémoire mentionne que l'énoncé de politique en matière d'immigration et d'intégration propose au ministère des orientations claires en matière d'intégration linguistique, notamment accroître l'accessibilité aux services et améliorer leur qualité. L'Accord Canada/Québec de 1991 est venu en quelque sorte consolider des orientations de l'énoncé sur la question de l'intégration linguistique. Toutefois, la structure de l'offre de service en matière d'intégration linguistique n'a pas encore été révisée pour répondre pleinement aux orientations de l'énoncé d'une part, et pour intégrer les développements pédagogiques amorcés depuis plusieurs années par le ministère, d'autre part. Le mémoire propose donc de modifier la structure des services de formation linguistique en prévoyant donner une formation à temps plein de 600 heures, à raison de 4 heures par jour, 5 jours par semaine durant 30 semaines. Cette formation serait offerte en double horaire de 4 heures le matin et de 4 heures l'après-midi. Quant aux stagiaires qui éprouvent des difficultés, ils pourraient suivre 200 heures de formation addition­ nelles à temps partiel, ce qui équivaut à 800 heures au total. Les stagiaires inscrits avant la date d'entrée en vigueur du règlement continueraient à recevoir une formation de 750 heures. Le mémoire indique que cette nouvelle structure permettrait de rejoindre 1500 per- 31 sonnes de plus dans la seule offre à temps plein. En outre, la modification proposée fera en sorte qu'il sera possible de maintenir les services de formation à temps partiel à leur niveau actuel. De plus, les économies réalisées permettront d'augmenter les ressources consacrées au programme d'aide à la francisation des immigrants de près de 60%. Ainsi, le ministère pourrait non seulement augmenter la clientèle rejointe, mais aussi favoriser la participation d'un plus grand nombre d'organismes des communautés culturelles à l'entreprise d'intégration linguistique des immigrants. La modification proposée permet également d'expérimenter des services qui tenteront de rejoindre des clientèles jusqu'à maintenant sous-représentées dans les services du ministère. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres : 1- de modifier la structure des services de formation linguistique de manière à ce que ces services comprennent 600 heures de formation à temps plein, à raison de 4 heures par jour, 5 jours par semaine durant 30 semaines, pouvant être étendue jusqu'à 800 heures, dont 200 heures à temps partiel pour les stagiaires qui éprouvent des difficultés; 2- d'autoriser la prépublication à la Gazette officielle du Québec du projet de règlement modifiant le Règlement sur les services d'intégration linguistique et sur l'assistance financière. Ce mémoire a été recommandé par le Comité ministériel permanent des affaires culturelles et sociales à sa séance du 16 décembre 1992 ainsi que par le Conseil du trésor à sa séance du 15 décembre 1992. Madame Gagnon-Tremblay explique brièvement son mémoire. Elle ajoute que 1 'on peut craindre certains problèmes avec la réduction du nombre d'heures de cours lorsque surviendra le débat sur d'éventuelles modifications à la Charte de la langue française, et à la Loi 178. Monsieur Johnson est d'avis qu'il est bon de préparer les esprits à des changements à la Charte de la langue française. Il trouve cependant regrettable que des députés ministériels aient contredit monsieur Ryan sur le moment approprié pour effectuer des changements en ce domaine. Madame Bacon se dit surprise que des députés, après s'être dits d'accord avec monsieur Ryan lors du caucus des députés ministériels, aient décidé par la suite de se démarquer publiquement de sa position. Le Premier ministre dit craindre que les médias souhaitent mousser des problèmes dans le dossier de la langue. Décision numéro: 92-313 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 14 décembre 1992, soumis par la ministre des Communautés culturelles et de l'Immigration et portant sur la modification des services de formation linguistique pour les immigrants {Réf.: 2-0279), 1- d'accepter la modification de la structure des Services de formation linguistique du ministère des Communautés culturelles et de l'Immigration de manière à ce que ces services comprennent 600 heures de formation à temps plein, à raison de 4 heures par jour, 5 jours par semaine durant 30 semaines, pouvant être étendue jusqu'à 800 heures, dont 200 heures à temps partiel pour les stagiaires qui éprouvent des difficultés; 2- d'autoriser la prépublication à la Gazette officielle du Québec du projet de règlement modifiant le Règlement sur les services d'intégration linguistique et sur l'assistance financière, proposé par la ministre des Communautés culturelles et de l'Immigration. 32 lA DESSERTE AÉRIENNE DES ILES-DE-LA-MADELEINE

Monsieur Elkas explique à ses collègues que les citoyens des Iles-de-la­ Madeleine exigent du gouvernement une contribution proportionnelle à celle qu'ils obtiennent dans le cas de la desserte de la Côte-Nord. Il indique qu'il propose une contribution de 200 k$ et se dit en désaccord avec la recommandation du Conseil du trésor qui propose d'y mettre fin le 31 mars prochain. Il réclame plutôt une contribution d'une durée de trois ans. Monsieur Johnson est d'avis que 1es transporteurs ont tendance à augmenter les prix en fonction de la subvention gouvernementale. Le Conseil du trésor a demandé au ministère des Transports de lui fournir des détails sur la façon dont évoluent les prix de transport, ce que le mi ni stère n'a pas été en mesure de fournir. La recommandation du Conseil du trésor signifie en pratique que le 1er avril prochain, le ministère des Transports devra prévoir cette contribution dans l'enveloppe de base de sa revue de programmes. Pour monsieur Marc-Yvan Côté, cela veut dire que le ministère des Transports devra autofinancer sa contribution. Le gouvernement a cependant déjà décidé d'être équitable envers les citoyens des Iles-de-la-Madeleine par rapport aux citoyens de la Côte-Nord. Il est donc nécessaire que le gouvernement fournisse la contribution proposée, en raison de l'absence d'un lien routier. De plus, cette desserte sera en quelque sorte gérée par la municipalité régionale de comté. Décision numéro: 92-314

1- d'adopter 1e projet de décret proposé par 1e ministre des Transports concernant le programme de réduction des tarifs aériens pour les résidents des Iles-de-la-Madeleine; 2- d'indiquer au ministère des Transports que le financement de ce programme sera ex ami né en revue des programmes dans 1 'optique d'un autofinancement comp 1et, et que ce 1a pourra si gn ifi er 1a réduction d'autres dépenses pour un montant équivalent.

RÉMUNÉRATION DES PERSONNES NOMMÉES A LA DISCRÉTION DU GOUVERNEMENT (RÉF.: 2-2737)

Le premier ministre soumet un mémoire daté du 16 décembre 1992 et portant sur la révision de traitement au 1er juillet 1992 et au 1er avril 1993 des administrateurs d'État 1 et II, des sous-ministres et des sous-ministres associés et adjoints engagés à contrat, des délégués généraux et délégués du Québec, ainsi que des dirigeants, vice­ présidents et membres d'organismes gouvernementaux. Le mémoire rappelle qu'une nouvelle politique de rémunération a été approuvée par le Conseil des ministres le 16 mai 1990 pour les administrateurs d'État, les dirigeants, vice-présidents et membres d'organismes. Cette nouvelle politique de rémunération consiste principalement à fixer et à ajuster les salaires en tenant compte de l'importance relative des postes et de 1 'éva 1uat ion du rendement. 11 est proposé, en tenant compte de 1a législation adoptée et de la politique salariale déjà approuvée pour les cadres supérieurs au 1er juillet 1992, d'appliquer des paramètres de révision de traitement semblables mais adaptés et en continuité avec la politique salariale en vigueur depuis mai 1990 pour les administrateurs d'État, les dirigeants, les vice-présidents et les membres d'organismes. Cependant, pour tenir compte de la conjoncture économique actuelle, aucune masse sa 1a ri a1 e ne sera dégagée pour 1 'octroi de bonis au rendement aux fins de la révision de traitement du 1er juillet 1992. Ainsi, pour les administrateurs d'État 1 et les sous-ministres engagés à contrat, le mémoire propose qu'à compter du 1er juillet 1992 et du 1er avril 1993, les échelles de traitement des administrateurs d'État 33 I, approuvées par le décret 1677-91 du 11 décembre 1991, soient modifiées de la façon suivante : 1- niveau de poste 3, 1er juillet 1992, m1n1mum 102 197$, maximum normal 127 746$, 1er avril 1993, minimum 103 219$, maximum normal 129 023$; 2- niveau de poste 2, 1er juillet 1992, minimum 96 284$, maximum normal 120 355$, 1er avril 1993, minimum 97 247$, maximum normal 121 559$; 3- niveau de poste 1, 1er juillet 1992, minimum 90 372$, maximum normal 112 965$, 1er avril 1993, minimum 91 276$, maximum normal 114 095$. Le mémoire souligne que, d'une façon générale, le salaire d'un administrateur d'Ëtat I serait augmenter d'un pourcentage fixe de 3% le 1er juillet 1992. Celui qui reçoit un salaire inférieur au maximum normal de l'échelle, correspondant au niveau du poste qu'il occupe, pourrait obtenir un pourcentage d'augmentation variable. De façon plus particulière, la révision de traitement des administrateur d'Ëtat I au 1er juillet 1992, serait effectuée par le gouvernement en tenant compte de la cote de rendement attribuée par le Secrétaire général du Conseil exécutif et se 1on 1es paramètres et 1es pourcentages prévus à 1 'annexe A du mémoire. Le salaire d'un administrateur d'État I ou d'un sous­ ministre engagé à contrat, s'il a fait 1 'objet d'une révision le 1er juillet 1992, est augmenté de 1% à compter du 1er avril 1993. Pour ce qui est des administrateurs d'Ëtat II et des sous-ministres associés et adjoints engagés à contrat, leur échelle de traitement approuvée par le décret 1678-91 du 11 décembre 1991, serait modifiée, de sorte que le maximum serait haussé de 3% le 1er juillet 1992 et de 1% le 1er avril 1993, ce qui donnerait au 1er juillet 1992, un minimum de 78 720 $ et un maximum normal de 101 352 $ et au 1er avril 1993, un minimum de 78 720 $ et un maximum normal de 102 366 $. Le mémoire indique que la révision de traitement d'un administrateur d'Ëtat II ou d'un sous­ ministre associé et adjoint engagé à contrat, au 1er juillet 1992, serait effectuée conformément à la cote de rendement attribuée par le sous-ministre et normalisée par le Secrétaire général du Conseil exécutif, de façon à respecter la contrainte générale d'augmentation de la masse salariale ainsi que la limite particulière de 30% fixée pour les révisions en fonction des cotes exceptionnelles et supérieures. Cette révision de traitement serait effectuée par le gouvernement selon les paramètres et les pourcentages prévus à la grille apparaissant à l'annexe B du mémoire. Le mémoire ajoute que le salaire d'un adminis­ trateur d'Ëtat II et d'un sous-ministre associé et adjoint engagé à contrat, s'il a fait l'objet d'une révision le 1er juillet 1992, serait augmenter de 1% le 1er avril 1993. Quant aux délégués généraux, le maximum de leur échelle de traitement est haussé de 3% le 1er juillet 1992 et de 1% le 1er avril 1993, ce qui donne, au 1er juillet 1992, un minimum de 78 720 $ et un maximum normal de 102 352 $et, au 1er avril 1993, un minimum de 78 720 $et un maximum normal de 102 366 $. Pour ce qui est des délégués, leur échelle de traitement est haussée de 3% le 1er juillet 1992 et de 1% le 1er avril 1993, ce qui donne, au 1er juillet 1992, un minimum de 72 137 $ et un maximum normal de 90 171 $ et, au 1er avril 1993, un minimum de 72 858 $ et un maximum normal de 91 073 $. Leur révision de traitement est effectuée selon les mêmes modalités que celles prévues pour les administrateurs d'Ëtat II. Enfin, en ce qui concerne les dirigeants, vice-rrésidents et membres d'organismes, leurs échelles de traitement au le juillet 1991, approuvées par la décision 91-296 du 11 décem­ bre 1991, seraient haussées de 3% le 1er juillet 1992 et de 1% le 1er avril 1993. Leur salaire serait fixé et évoluerait selon l'échelle salariale correspondant au niveau du poste déterminé par le Secrétaire général du Conseil exécutif en fonction du résultat de l'évaluation effectuée selon la méthode Hay. La révision de traitement, au 1er juillet 1992, des dirigeants serait effectuée par le gouvernement conformément à la cote de rendement attribuée par le ministre respon­ sable de l'organisme et selon les paramètres et les pourcentages prévus à la grille apparaissant à 1 'annexe D. Quant à celle des vice- •

34 présidents et membres, elle serait effectuée conformément à la cote de rendement attribuée par le dirigeant et normalisée par le Secrétaire général du Conseil exécutif de façon à respecter la contrainte générale d'augmentation de la masse salariale ainsi que la limite particulière de 30% fixée pour les révisions en fonction des cotes "exceptionnel" et "supérieur". Cette révision serait effectuée par le gouvernement selon les paramètres et les pourcentages prévus à la grille apparaissant à l'annexeE pour les vice-présidents, et ceux apparaissant à l'annexe F pour les membres d'organismes. Pour les vice-présidents et les membres des tribunaux administratifs, ces modalités s'appliquent, mais la normalisation aux fins de la révision de traitement est effectuée par le dirigeant de l'organisme. Enfin, le salaire des dirigeants, vice­ présidents et membres qui ont fait l'objet d'une révision au 1er juillet 1992, est augmenté de 1% le 1er avril 1993. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres : 1- d'accepter, pour 1es administrateurs d'État I et 1es sous­ ministres engagés à contrat : a) qu'à compter du 1er juillet 1992 et du 1er avril 1993, les échelles de traitement des administrateurs d'État I, approu­ vées par le décret 1677-91 du Il décembre 1991, soient modifiées de la façon proposée au mémoire, b) les propositions contenues au mémoire concernant les para­ mètres et les pourcentages de révision de traitement des administrateurs d'État I et des sous-ministres engagés à contrat au 1er juillet 1992 et au 1er avril 1993; 2- d'accepter, pour les administrateurs d'État II et les sous­ ministres associés et adjoints engagés à contrat : a) qu'à compter du 1er juillet 1992 et du 1er avril 1993, l'échelle de traitement, approuvée par le décret 1678-91 du Il décembre 1991, soit modifiée de la façon proposé au mémoire, b) les propositions contenues au mémoire concernant les para­ mètres et les pourcentages de révision de traitement des administrateurs d'État II et des sous-ministres associés et adjoints engagés à contrat au 1er juillet 1992 et au 1er avril 1993; 3- d'accepter pour les délégués généraux du Québec et les délégués du Québec, les dirigeants, les vice-présidents et les membres d'organismes, qu'à compter du 1er juillet 1992 et du 1er avril 1993, soient approuvées les propositions contenues au mémoire concernant les paramètres et les pourcentages de révision de traitement des délégués généraux du Québec, des délégués du Québec, des dirigeants, des vice-présidents et des membres d'organismes gouvernementaux; étant entendu que la masse salariale dégagée pour le régime de rémunération au mérite de l'ensemble de ces groupes d'employés n'excédera pas 3% dans 1e cas de 1a masse sa 1a ri a1 e prévue pour l'augmentation en fonction de la majoration des échelles de traitement et 2,5% dans le cas de la masse prévue pour la progression individuelle dans 1es éche 11 es de traitement, et étant entendu qu'aucune masse salariale ne sera dégagée pour 1 'octroi de bonis au rendement à l'ensemble de ces groupes d'employés. Monsieur Benoît Morin, Secrétaire général du gouvernement explique le mémoire, et les projets de décret sont acceptés. 35 Décision numéro: 92-315 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 16 décembre 1992, soumis par le Premier ministre et portant sur la révision de traitement au 1er juillet 1992 et au 1er avril 1993 des administrateurs d'État I et II, des sous­ ministres et des sous-ministres associés et adjoints engagés à contrat, des délégués généraux et délégués du Québec, ainsi que des dirigeants, vice-présidents et membres d'organismes gouvernementaux {réf.: 2-2737}, 1- d'accepter pour les administrateurs d'État I et les sous- ministres engagés à contrat: A. qu'à compter du 1er juillet 1992 et du 1er avril 1993, les échelles de traitement des adminsitrateurs d'État I, approu­ vées par le décret 1677-91 du 11 décembre 1991, soient modifiées de la façon suivante: 1er jui 11 et 1992 1er avril 1993 Niveau Minimum Maximum Minimum Maximum de poste normal normal

3 102 197 $ 127 746 $ 103 219 $ 129 023 $ 2 96 284 $ 120 355 $ 97 247 $ 121 559 $ 1 90 372 $ 112 965 $ 91 276 $ 114 095 $ B. les propositions contenues au mémoire du Premier ministre concernant les paramètres et les pourcentages de révision de traitement des administrateurs d'État I et des sous-ministres engagés à contrat au 1er juillet 1992 et au 1er avril 1993; 2- d'accepter pour les administrateurs d'État II et les sous­ ministres associés et adjoints engagés à contrat: A. qu'à compter du 1er juillet 1992 et du 1er avril 1993, l'échelle de traitement, approuvée par le décret 1678-91 du Il décembre 1991, soit modifiée de la façon suivante: 1er jui 11 et 1992 1er avril 1993 Minimum Maximum Minimum Maximum normal normal 78 720 $ 101 352 $ 78 729 $ 102 366 $ B. les propositions contenues au mémoire du Premier ministre concernant les paramètres et les pourcentages de révision de traitement des administrateurs d'État II et des sous-ministres associés et adjoints engagés à contrat au 1er juillet 1992 et au 1er avril 1993; 3- d'accepter pour les délégués généraux du Québec et les délégués du Québec, les dirigeants, les vice-présidents et les membres d'organismes, qu'à compter du 1er juillet 1992 et du 1er avril 1993, soient approuvées les propositions contenues au mémoire du Premier ministre concernant les paramètres et les pourcentages de révision de leur traitement; étant entendu que la masse salariale dégagée pour le régime de rémunération au mérite de l'ensemble de ces groupes d'employés n'excédera pas: A. 3% dans le cas de la masse prévue pour l'augmentation en fonction de la majoration des échelles de traitement, B. 2,5% dans le cas de la masse prévue pour la progression indivi­ duelle dans les échelles de traitement, 36 et qu'aucune masse salariale ne sera dégagée pour l'octroi de bonis au rendement à l'ensemble de ces groupes d'employés.

CONFÉRENCE FÉDÉRALE-PROVINCIALE DES MINISTRES DES FINANCES (RÉF. 2-2729)

Le ministre des Finances, en son nom et au nom du ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, soumet un mémoire daté du 16 décembre 1992 et portant sur le mandat de la délégation du Québec à la Conférence fédérale-provinciale des ministres des finances qui se tiendra, les 16 et 17 décembre 1992, à Ottawa. Le mémoire expose que doit se tenir à Ottawa, les 16 et 17 décembre 1992, la Conférence fédérale-provinciale des ministres des finances. Il propose que le mandat de la délégation québécoise lors de cette conférence soit le suivant : 1- présenter l'évolution de la conjoncture économique du Québec en soulignant la fragilité de la reprise actuelle et les risques de dérapage pouvant découler de taux d'intérêt trop élevés et insister sur la nécessité de les réduire dans les plus brefs délais; 2- présenter le point de vue du Québec sur la réforme des principaux programmes de transferts aux provinces en exposant notamment les objectifs qui doivent être poursuivis par les transferts aux provinces; 3- présenter le point de vue du Québec sur la modification technique proposée au programme de péréquation pour corriger la récupéra­ tion fiscale excessive en insistant sur le fait que la solution retenue doit être cohérente avec 1es grands pri ne ipes de ce programme. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres, d'accepter que le mandat de la délégation québécoise à la Conférence fédérale­ provinciale des ministres des Finances qui se tiendra à Ottawa, les 16 et 17 décembre 1992, soit celui proposé au mémoire. Décision numéro: 92-316 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 16 décembre 1992, soumis par le ministre des Finances et le ministre délégué aux Affaires intergouverne­ mentales canadiennes et portant sur le mandat de la délégation du Québec à la Conférence fédérale-provinciale des ministres des finances qui se tiendra les 16 et 17 décembre 1992, à Ottawa (réf.: 2-2729), 1- d'accepter que 1e mandat de 1a délégation québécoise à 1a Conférence fédérale-provinciale des ministres des finances qui se tiendra à Ottawa, les 16 et 17 décembre 1992, soit le suivant: A. présenter l'évolution de la conjoncture économique du Québec en soulignant la fragilité de la reprise actuelle et les risques de dérapage pouvant découler de taux d'intérêt trop élevés et insister sur la nécessité de les réduire dans les plus brefs délais, B. présenter 1e point de vue du Québec sur 1a réforme des principaux programmes de transferts aux provinces en exposant notamment les objectifs qui doivent être poursuivis par les transferts aux provinces, C. présenter 1e point de vue du Québec sur 1a modi fi cati on technique proposée au programme de péréquation pour corriger la récupération fiscale excessive en insistant sur le fait que 1a so 1ut ion retenue doit être cohérente avec 1es grands • 37 principes de ce programme; 2- d'adopter le décret proposé par le ministre des Finances et le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes concernant la composition de la délégation du Québec à la conférence fédérale-provinciale des ministres des Finances qui se tiendra à Ottawa les 16 et 17 décembre 1992.

RÉGIME D'ASSURANCE-STABILISATION DES REVENUS DES PRODUCTEURS D'AGNEAUX (RÉF.: 2-2606}

Le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation soumet un mémoire daté du 11 novembre 1992 et portant sur des modifications au Régime d'assurance-stabilisation des revenus des producteurs d'agneaux. Le mémoire expose que la Loi sur l'assurance-stabilisation des revenus agricoles protège depuis 1975, les producteurs agricoles contre les baisses marquées et imprévisibles des prix de leurs produits commercia­ lisables à l'aide de régimes d'assurance-stabilisation. Ces régimes doivent prévoir les critères d'admissibilité, les modalités d'applica­ tion et les paramètres de calcul des compensations à verser éventuelle­ ment aux adhérents. Leur contenu est donc appelé à évoluer pour en assurer 1a pertinence en regard de 1a constante transformation des secteurs agricoles qu'ils protègent. Le Régime d'assurance­ stabilisation des revenus des producteurs d'agneaux a été instauré en 1981 et n'a pas été remanié en profondeur jusqu'à maintenant. Les modifications proposées au régime consistent à : 1- modifier l'année d'assurance afin qu'elle soit déplacée de janvier à décembre de chaque année civile, la date du paiement final de la compensation étant en conséquence déplacée du 31 juillet au 30 juin; 2- ajouter un article au régime afin d'autoriser la Régie à procéder à la perception des contributions prévues au plan conjoint à même les compensations qu'elle verse; 3- remplacer le Régime d'assurance-stabilisation des revenus des producteurs d'agneaux par un nouveau texte standardisé et déjà utilisé dans la majorité des autres régimes. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres, d'adopter le Régime d'assurance-stabilisation des revenus des producteurs d'agneaux et d'approuver le Règlement sur le régime d'assurance­ stabilisation des revenus des producteurs d'agneaux. Ce mémoire a été examiné par le Conseil du trésor à sa séance du 8 décembre 1992, lequel recommande au Conseil des ministres d'adopter les projets de décret proposés sous réserve que, advenant la mise en place de mécanismes de perception des contributions au plan conjoint, la Régie conclut avec la Fédération des producteurs d'agneaux et de moutons du Québec une entente prévoyant entre autres : 1- que 1a Fédération des producteurs d'agneaux et de moutons du Québec s'engage : a) à payer la totalité des frais annuels de perception encourus par la Régie incluant, pour la première année, les frais additionnels pour le développement informatique et la mise en place d'un système spécifique de contrôle, b) à tenir une comptabilité distincte, à compter de 1993, pour l'administration du plan conjoint et à utiliser les contribu­ tions exigées des producteurs exclusivement pour les activités de mise en marché définies par le Plan conjoint des pro­ ducteurs d'ovins du Québec, conformément à la Loi sur la mise en marché des produits agricoles, alimentaires et de la pêche, 38

c) à soumettre annuellement à la Régie, les états financiers et 1es rapports d'activités qui permettront de s'assurer du respect des conditions de l'entente; 2- que la régie pourra mettre fin unilatéralement et sans préavis à l'entente si les conditions ne sont pas entièrement respectées par la Fédération; 3- que la Régie n'assurera aucun service de perception auprès des producteurs pour les contributions au plan, dans le cas où aucune compensation annuelle n'est versée par le régime. Décision numéro: 92-317 le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 11 novembre 1992, soumis par le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation et portant sur des modifications au Régime d'assurance-stabilisation des revenus des producteurs d'agneaux (réf.: 2-2606), d'adopter le décret proposé par le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation concernant le Régime d'assurance­ stabilisation des producteurs d'agneaux, sous réserve que, advenant la mise en place de mécanismes de perception des contributions au plan conjoint, la Régie conclut avec la Fédération une entente prévoyant entre autres: A. que la Fédération des producteurs d'agneaux et de moutons du Québec s'engage: 1) à payer la totalité des frais annuels de perception encourus par la Régie incluant, pour la première année, les frais additionnels pour le développement informatique et la mise en place d'un système spécifique de contrôle, 2) à tenir une comptabilité distincte, à compter de 1993, pour l'administration du plan conjoint et à utiliser les contributions exigées des producteurs exclusivement pour 1es activités de mi se en marché défi ni es par 1e Pl an conjoint des producteurs d'ovins du Québec, conformément à la Loi sur la mise en marché des produits agricoles, alimentaires et de la pêche, 3) à soumettre annuellement à la Régie les états financiers et les rapports d'activités qui permettront de s'assurer du respect des conditions de l'entente; B. que la Régie pourra mettre fin unilatéralement et sans préavis à l'entente si les conditions ne sont pas entièrement respec­ tées par la Fédération; C. que la Régie n'assurera aucun service de perception auprès des producteurs pour les contributions au plan, dans les cas où aucune compensation annuelle n'est versée par le Régime.

RÈGLEMENT MODIFIANT LE RÈGLEMENT SUR LE PROGRAMME D'APPUI A LA REPRISE DANS LES PME (RÉF.: 2-2696)

Le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie soumet un mémoire daté du 8 décembre 1992 et portant sur des modifications au programme Reprise PME. Le mémoire mentionne que le gouvernement du Québec annonçait, dans le Discours du budget du 14 mai 1992, la création d'un programme d'appui à la reprise dans les PME. Or, la reprise tarde à se manifester et elle est très inégale selon les secteurs industriels. Pour répondre plus adéquatement aux besoins spécifiques de l'économie québécoise, le gouvernement vient d'annoncer diverses mesures de relance 39 économique dont la bonification du programme Reprise PME, pour venir en aide aux entreprises faisant face à des difficultés conjoncturelles. Le mémoire propose donc à l'approbation du Conseil des ministres, les modalités entourant la mise en oeuvre des modifications à ce programme. Le mémoire explique que les modifications apportées sont le fruit de consultations menées auprès des entreprises et des institutions financières et devraient permettre aux entreprises aux prises avec des problèmes de liquidité d'améliorer leur situation financière en offrant aux institutions prêteuses une garantie pour des prêts additionnels. Ces prêts devront être consentis pour les besoins de Fonds de roulement dans un cadre de redressement et de restructuration financière d'entreprises rencontrant des difficultés en raison de la conjoncture, et pour 1es projets de regroupement ou d'investissement. Afin de simplifier le programme et d'accroître les chances de succès du plan de redressement de l'entreprise, les besoins de fonds de roulement seront admissibles sans être reliés à un accroissement des activités et pourront bénéficier, comme les projets d'investissement, d'un finance­ ment d'une durée maximale de 5 ans au lieu de 2 ans actuellement. Enfin, le programme prévoit que le remboursement du capital peut être reporté pour une période maximale de 2 ans, dans le cas des projets d'investissement ou de regroupement. Cette disposition est maintenue. Toutefois, la nouvelle réglementation introduit la possibilité d'offrir un moratoire d'une durée maximale d'un an pour le financement de fonds de roulement. le gouvernement conti nuera d'assumer 1es pertes du programme Reprise PME dont la durée est, par ailleurs, reportée d'un an, au 31 mars 1994. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'adopter les modifications apportées au Règlement sur le programme d'appui à la Reprise dans les PME jointes en annexe au mémoire. Ce mémoire a été examiné par 1e Con sei 1 du trésor à sa séance du 15 décembre 1992, lequel recommande au Conseil des ministres d'adopter le règlement proposé modifiant le Règlement sur le programme d'appui à la Reprise dans les PME, sous réserve que le ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie s'assure que les responsables du programme informent les banques et les entreprises de l'échéance prochaine du programme dès qu'un montant de garanties de 40 M$ aura été octroyé, étant entendu que, s' il 1e juge opportun, 1e gouvernement pourra augmenter l'enveloppe de 60 M$ autorisée. Décision numéro: 92-318 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 8 décembre 1992, soumis par le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie, et portant sur des modifications au programme Reprise PME {réf.: 2-2696), 1- d'adopter le Règlement modifiant le Règlement sur le programme d'appui à la reprise dans les PME, proposé par le ministre de l'Indus­ trie, du Commerce et de la Technologie, sous réserve que le ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie s'assure que les responsables du programme informent les banques et les entreprises de l'échéance prochaine du programme dès qu'un montant de garanties de 40 M$ aura été octroyé, étant entendu que s'il le juge opportun, le gouvernement pourra augmenter l'enveloppe de 60 M$ autorisée; 2- d'adopter le décret proposé par le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie concernant le Règlement modifiant le Règlement sur le programme d'appui à la reprise dans les PME. 40

CONSEIL DES MINISTRES DES P~CHES DE L'ATlANTIQUE (RÉF.: 2-2734)

Le ministre délégué à l'Agriculture, aux Pêcheries et à l'Alimentation et ministre responsable des Pêcheries, en son nom et au nom du ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, soumet un mémoire daté du 14 décembre 1992 et portant sur la réunion du Conseil des ministres des pêches de l'Atlantique, le 18 décembre 1992, à Halifax. Le mémoire expose que doit se tenir à Halifax, le 18 décembre 1992, la réunion du Conseil des ministres des pêches de l'Atlantique. Il propose que le mandat de la délégation québécoise lors de cette conférence, soit le suivant : 1- réitérer la demande de mise en place, pour une période transi­ toire débutant en 1993, d'un mécanisme autorisant la pêche de la morue dans le Golfe par un nombre restreint de bateaux, assurant ainsi leur rentabilité, étant entendu que les autres entreprises de pêche demeurant à quai seraient compensées et que ces mesures ne devraient pas remettre en cause, durant la période transi­ toire, les droits d'accès du Québec aux différents stocks de poissons et modes de pêche; 2- réitérer la demande de mise en place, par le fédéral, de mécanismes de compensation pour les pêcheurs, les employés et les entreprises affectés, pour la même période transitoire; 3- réitérer la demande que le gouvernement fédéral institue un mécanisme de concertation avec les gouvernements provinciaux et l'industrie pour élaborer un plan prévoyant, à long terme, un type de pêche de 1a morue qui soit rent ab 1e tout en étant compatible avec un objectif de développement durable, ce plan devant prendre en compte le respect des quotes-parts historiques de chaque région. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'accepter que le mandat de la délégation québécoise de la réunion du Conseil des ministres des pêches de l'Atlantique qui se tiendra à Halifax, le 18 décembre 1992, soit celui proposé au mémoire. Décision numéro: 92-319 le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 14 décembre 1992, soumis par le ministre délégué à l'Agriculture, aux Pêcheries et à l'Alimentation et le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes et portant sur la réunion du Conseil des ministres des pêches de l'Atlan­ tique le 18 décembre 1992 à Halifax (réf.: 2-2734), 1- d'accepter que le mandat de la délégation québécoise à la réunion du Conseil des ministres des pêches de l'Atlantique qui se tiendra à Halifax, le 18 décembre 1992, soit le suivant: A. réitérer 1a demande de mi se en p1 ace, pour une péri ode transitoire débutant en 1993, d'un mécanisme autorisant la pêche de la morue dans le Golfe par un nombre restreint de bateaux, assurant ainsi leur rentabilité, étant entendu que 1es a ut res entreprises de pêche demeurant à quai seraient compensées et que ces mesures ne devraient pas remettre en cause, durant la période transitoire, les droits d'accès du Québec aux différents stocks de poissons et modes de pêche, B. réitérer la demande de la mise en place, par le gouvernement fédéral, de mécanismes de compensation pour les pêcheurs, les employés et les entreprises affectés, pour la même période transitoire, C. réitérer la demande que le gouvernement fédéral institue un mécanisme de concertation avec les gouvernements provinciaux et l'industrie pour élaborer un plan prévoyant, à long terme, 41 un type de pêche de la morue qui soit rentable tout en étant compatible avec un objectif de développement durable, ce plan devant prendre en compte le respect des quotes-parts histo­ riques de chaque région; 2- d'adopter le décret proposé par le ministre délégué à l'Agri­ culture, aux Pêcheries et à l'Alimentation et le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes concernant le mandat et la composition de la délégation québécoise à la réunion du Conseil des ministres des pêches de l'Atlantique à Halifax le 18 décembre 1992.

L'ÉliMINATION DES BARRIÈRES AU COMMERCE INTERPROVINCIAL (RÉF.: 2-0274)

Le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie, en son nom et au nom du ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, soumet un mémoire daté du 10 décembre 1992 et portant sur l'élimination des barrières au commerce interprovincial : résultats de la Conférence de Toronto des ministres du commerce intérieur. Le mémoire mentionne que, les 3 et 4 décembre derniers, s'est tenue à Toronto la Conférence fédérale-provinciale des ministres responsables du commerce intérieur. Lors de cette conférence, i 1 est apparu que l'approche actuelle qui consiste à en arriver à des accords multiples sur des objets particuliers de libéralisation ne donne pas les résultats escomptés. Face à cette difficulté de faire progresser les discussions en cours et de respecter ainsi l'échéance de mars 1995 fixé par les premiers mi ni stres, il a été suggéré de viser un accord généra 1 en remplaçant la présente démarche des petits pas et de négociations à la pièce par une approche globale à la façon d'une négociation commerciale classique qui permettrait ainsi plus facilement d'en arriver à un équilibre des concessions pour les provinces participantes. Cet approche doit être approuvée par tous les gouvernements et prévoir un échéancier précis de réalisation. La liste préliminaire des secteurs et des sujets qui pourraient faire l'objet des discussions éventuelles dans le cadre d'une négociation globale comprend les marchés publics, le secteur agro-alimentaire, les boissons alcooliques, la protection de l'environnement, la protection du consommateur, l'étiquetage des produits, la mobilité des travailleurs et des capitaux, les établisse­ ments financiers, les communications, les transports, la transformation des richesses naturelles et les pratiques administratives des gouver­ nements. Le mémoire souligne que la simple énumération de cette liste permet de réaliser qu'il s'agit d'une démarche englobante qui touche à des domaines de responsabilités de très nombreux ministères et institutions gouvernementales et qui peut mettre en cause des lois, des pratiques et des éléments de politique gouvernementale. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres : 1- de donner son accord de principe à l'approche proposée réservant sa position finale pour la fin février, après l'évaluation de tout le dossier; 2- de désigner le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie comme ministre responsable de ce processus de négociation globale; 3- de confier la coordination administrative du dossier au ministère du Conseil exécutif, en raison de la multiplicité des sujets traités, comme ce fut le cas lors de la négociation de l'Accord de libre-échange avec les États-Unis; 4- de mettre en place rapidement un mécanisme de coordination interministériel ad hoc à l'exemple du comité technique inter­ ministériel sur la libéralisation des échanges et de prévoir également la création d'équipes de travail pour faire effectuer les études appropriées permettant au gouvernement d'établir sa position sur tous les sujets à aborder dans cette négociation; 42

5- de prévoir que les résultats de ces travaux et réfections, ainsi que les recommandations qui en découlent, soient soumis à l'attention du Conseil des ministres avant mars 1993, date à laquelle le Québec doit formellement donner sa réponse à tous ses partenaires. Ce mémoire a été examiné par le Comité ministériel permanent du développement économique à sa séance du 15 décembre 1992, lequel recommande au Conseil des mi ni stres d'approuver 1e mémoire proposé, sous réserve : 1- que les ministres interpellés par cette négociation, notamment les ministres des Approvisionnements et Services, des Affaires municipales, de la Santé et des Services sociaux, de l'Éducation, de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie, de l'Environne­ ment, du Travail, de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle, des Finances, des Communica­ tions, des Transports, de l'Énergie et des Ressources, des Forêts et le Conseil du trésor fasse part au Secrétariat au développe­ ment économique, dans les plus brefs délais, d'une évaluation préliminaire des implications et des enjeux concernant l'élimina­ tion des barrières au commerce interprovincial dans leur secteur; 2- que les ministres interpellés acceptent de faire de ce dossier une de leurs priorités; 3- que, dans le cas où l'on confie au Secrétariat au développement économique le rôle de coordonnateur administratif du dossier, on lui accorde les ressources humaines, matérielles et financières nécessaires à un tel exercice; 4- que l'on reconnaisse le rôle que doit jouer le Secrétariat aux affaires intergouvernementales canadiennes notamment en ce qui a trait à l'acquisition d'informations sur les mesures et pratiques en vigueur dans les autres provinces. Monsieur Tremblay explique que, lors de la dernière conférence des ministres du commerce intérieur, tenue au début du mois, il est apparu que l'approche actuelle qui consiste à en arriver à des accords mul ti p1 es sur des objets particuliers de 1 i béra 1 i sat ion ne donne pas 1es résultats escomptés. On a alors proposé une approche globale à la façon d'une négociation commerciale classique pour permettre d'en arriver plus facilement à un équilibre des concessions par les provinces partici­ pantes. Il propose l'approbation de cette approche gl oba 1e, qui impliquerait des discussions sur tous les marchés publics, le secteur agro-alimentaire, les boissons alcoolisées, la protection de l'environ­ nement, la protection du consommateur, l'étiquetage des produits, la mobilité des travailleurs et des capitaux, les établissements finan­ ciers, les communications, le transport, la transformation des richesses naturelles et les pratiques administratives des gouvernements. Les négociations prendraient alors l'allure de celles sur le libre-échange nord-américain. Il propose que la coordination administrative du dossier soit confiée au Conseil exécutif et qu'un mécanisme de coordination interministérielle soit mis sur pied, et souhaite que les résultats des travaux de coordination et de réflexion soient soumis à l'attention du Conseil des ministres avant mars 1993, époque à laquelle le Québec doit formellement donner sa réponse à ses partenaires canadiens.

LES MODIFICATIONS LÉGISLATIVES REQUISES PAR L'IMPLANTATION DES CASINOS

Monsieur Ryan explique que plusieurs pièces législatives devront être adoptées en vue de 1 'implantation des casinos et de la nouvelle réglementation sur les loteries vidéo. Il est nécessaire de procéder rapidement en ce domaine. Un projet de loi a été préparé, projet qu'il serait préférable d'adopter dès maintenant. Si l'on obtient un 43 consentement de l'Opposition, l'Assemblée nationale pourra procéder à son adoption. Dans le cas contraire, il dit souhaiter une adoption de principe selon le texte qu'il propose.

LA SÉANCE EST lEVÉE A 15HOO.