MÉMOIRE DES DÉLIBÉRATIONS DU CONSEIL EXÉCUTIF SÉANCE DU 9 JUIN 1993 A 11 H 30 SOUS LA PRÉSIDENCE DU PREMIER MINISTRE MONSIEUR

Membres du Conseil exécutif présents: Monsieur Robert Bourassa, Premier ministre Madame , Vice-Première ministre; ministre de l'Ënergie et des Ressources Monsieur Gaston Blackburn, Ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche Monsieur André Bourbeau, Ministre de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle Monsieur , Ministre des Communications Monsieur , Ministre du Travail; ministre délégué aux Communautés culturelles Monsieur , Ministre des Affaires internationales Monsieur Albert Côté, Ministre des Forêts Monsieur Marc-Yvan Côté, Ministre de la Santé et des Services sociaux; ministre délégué à la Réforme électorale Monsieur Robert Outil, Ministre des Approvisionnements et Services Monsieur Sam Elkas, Ministre des Transports Madame , Ministre de la Culture Madame Monique Gagnon-Tremblay, Ministre des Communautés culturelles et de l'Immigration

Monsieur Daniel Johnson, Ministre délégué à l'Administration et à la Fonction publique, Président du Conseil du trésor Monsieur Gérard D. Levesque, Ministre des Finances Monsieur , Ministre de l'Environnement Monsieur , Ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation et ministre délégué aux Affaires régionales Monsieur Gil Rémillard, Ministre de la Justice; ministre délégué aux Affaires intergouver­ nementales canadiennes Monsieur , Ministre délégué aux Affaires internationales

Madame , Ministre déléguée aux Finances Madame , Ministre de l'Enseignement super1eur et de la Science et Ministre de l'Ëducation Monsieur , Ministre des Affaires municipales; ministre de la Sécurité publique Monsieur Raymond Savoie, Ministre du Revenu Monsieur , Ministre délégué aux Affaires autochtones Madame Violette Trépanier, Ministre déléguée à la Condition féminine Monsieur Yvon Vallières, Ministre délégué à l'Agriculture, aux Pêcheries, et à l'Alimentation MÉMOIRE DES DÉLIBÉRATIONS LE 9 JUIN 1993

AUTORISATION DE SUBVENTIONS D'UN MONTANT MAXIMAL DE 500 000 $ ET D'UNE GARANTIE DE PRËT POUVANT ATTEINDRE UN MAXIMUM DE 1 800 000 $ A ËTRE CONSENTIES A LA COMPAGNIE 2964-7724 QUÉBEC INC. (RÉF.: 3-0102)

Le ministre délégué à l'Agriculture, aux Pêcheries et à l'Alimentation et ministre responsable des Pêcheries soumet un mémoire portant sur une auto ri sat ion de subventions d'un montant maxima 1 de 500 k$ et d'une garantie de prêt pouvant atteindre un montant maximal de 1,8 M$ à être consenties à la Compagnie 2964-7724 Québec Inc. Le mémoire expose que la restructuration de l'industrie laitière qui est en cours au Québec se soldera par la création d'une coopérative laitière unique au Québec qui transformera de façon radicale la structure même de Purdel et réduira substantiellement son potentiel financier. C'est pourquoi Purdel entend se départir de sa division des produits marins pour alléger son endettement et favoriser sa relance. Il indique que cette Division est située à Rivière-au-Renard et que les sommes nécessaires à l'acquisition des actifs de Rivière-au-Renard sont de 2,6 M$, dont 1,85 M$ pour les immobilisations appartenant à Purdel, 150 k$ pour l'acquisition des installations appartenant au ministère de l'Agricul­ ture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec, et 605 k$ pour les actifs à court terme. Le mémoire indique que ce sont des hommes d'affaires locaux, des cadres de la maison-mère Purdel et des cadres de la division des produits marins qui s'en porteraient acquéreurs. Il ajoute que d'autres intérêts locaux investiraient dans la nouvelle entreprise. Il précise que l'objectif des promoteurs est de recueillir 900 k$ de capital-actions, c'est-à-dire une mise de fonds des action­ naires de 37%. Soulignant qu'une telle équité est peu fréquente dans le secteur, voire exceptionnelle, le mémoire propose que le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation vienne en aide à ces acquéreurs en 1eur consentant une garantie de prêt de 1, 8 M$, dégressive et d'une durée de 4 ans. À cela s'ajouterait une subvention maximale d'intérêts de 200 k$· sur le crédit à court terme pour une période maximale de 3 ans ainsi qu'une subvention maximale de 300 k$ représentant au plus 33 1/3% de la mise de fonds des actionnaires. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'adopter en conséquence un projet de décret concernant une aide financière à la Compagnie 2964-7724 Québec Inc. pour l'acquisition des actifs, propriété de Purdel Coopérative agro-alimentaire, Division des produits marins, sise à Rivière-au-Renard. Ce mémoire a été examiné par le Comité ministériel permanent du développement économique à sa séance du 1er juin 1993, lequel recommande au Conseil des ministres, sous réserve de la décision du Conseil du trésor, d'approuver 1a demande de subvention maxima 1e de 500 k$ et d'une garantie de prêt pouvant atteindre un montant maximal de 1,8 M$ à être consentie à la Compagnie 2964-7724 Québec Inc., conditionnellement à ce que les nouveaux actionnaires investissent un minimum de 900 k$ et que Placement R.T. Ltée donne une garantie sur une mise de fonds addition­ nelle de 300 k$ au début de la deuxième année d'opération. Quant au Conseil du trésor qui a examiné ce mémoire à sa séance du 1er juin 1993, il recommande au Conseil des ministres d'adopter le projet de décret proposé, sous réserve: 1- qu'aucune aide financière ne soit octroyée avant le déboursement d'une mise de fonds sous la forme d'un apport au capital-actions de la Compagnie 2964-7724 Québec Inc. de 900 k$; 2- que les futurs actionnaires ou d'autres investisseurs s'engagent, avant la mise en vigueur de la garantie gouvernementale de 1,8 M$ à injecter une somme de 300 k$ au capital-actions de l'entreprise le 1er avril 1994, ou à assumer, s'il y a lieu, la garantie 2 additionnelle qui serait nécessaire en 1994 et au cours des années ultérieures jusqu'à la fin de la garantie gouvernementale. Monsieur Vallières explique à ses collègues qu'en raison de la restructuration actuelle qui est en cours dans l'industrie laitière, Purdel entend se départir de sa division des produits marins pour alléger son endettement et favoriser sa relance. Cette division est située à Rivière-au-Renard. Les sommes nécessaires à l'acquisition des actifs en cause sont de 2,6 M$, dont 1,850 M$ pour les immobilisations appartenant à Purde 1 , 150 k$ pour l'acquisition des i nsta 11 at ions appartenant au MAPAQ et 605 k$ pour les actifs à court terme. Ce sont des hommes d'affaires locaux, des cadres de la maison mère de Purdel et les cadres de la division des produits marins qui s'en porteront acquéreurs. D'autres intérêts locaux investiraient dans la nouvelle entreprise. L'objectif des promoteurs est de recuei 11 ir 900 k$ de capital-actions, c'est-à-dire une mise de fonds des actionnaires de 37%. Il propose de venir en aide à ces acquéreurs en leur consentant une garantie de prêt de 1,8 M$ dégressive et d'une période de 4 ans. Acela s'ajouteraient une subvention d'intérêt de 200 k$ pour 3 ans et une subvention représentant 1/3 de la mise de fonds des actionnaires. Cette usine est l'une des 4 usines de transformation de ce genre au Québec. La capitalisation consentie par les actionnaires fera en sorte que la structure financière de la nouvelle entreprise sera saine. De plus, on assure le maintien d'une centaine d'emplois. Décision numéro: 93-116 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire soumis par le ministre délégué à l'Agricul­ ture, aux Pêcheries et à l'Alimentation et portant sur une autorisation de subventions d'un montant maximal de 0,5 M$ et d'une garantie de prêt pouvant atteindre un montant maximum de 1,8 M$ à être consenties à la compagnie 2964-7724 Québec Inc. (réf.: 3-0102), d'adopter le décret proposé par le ministre délégué à l'Agricul­ ture, aux Pêcheries et à l'Alimentation concernant une aide financière à la compagnie 2964-7724 Québec Inc. pour l'acquisition des actifs propriété de Purdel Coopérative agro-alimentaire, division des produits marins, sise à Rivière-au-Renard, sous réserve: A. qu'aucune aide financière ne soit octroyée avant le déboursement d'une mise de fonds sous la forme d'un apport au capital-actions de la compagnie 2964-7724 Québec Inc. de 0,9 M$, B. que les futurs actionnaires ou d'autres investisseurs s'engagent, avant la mise en vigueur de la garantie gouvernementale de 1,8 M$, à injecter une somme de 0,3 M$ au capital-actions de l'entreprise le 1er avril 1994 ou à assumer, s'il y a lieu, la garantie additionnelle qui serait nécessaire en 1994 et au cours des années ulté­ rieures, jusqu'à la fin de la garantie gouvernementale.

RÈGLEMENT SUR L'ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE (RÉF.: 3-0049)

Le ministre de l'Environnement soumet un mémoire daté du 16 février 1993 et portant sur un projet de règlement sur l'évaluation environnementale. Le mémoire rappelle qu'en décembre 1992, l'Assemblée nationale adoptait des modifications à la Loi sur la qualité de l'environnement qui instauraient un nouveau processus d'évaluation environnementale, lequel prévoit notamment une procédure applicable aux programmes gouvernemen­ taux. De plus, il identifie deux catégories de projets assujettis, soit les projets à enjeux ou à impacts majeurs et les autres. Il indique que deux phases de procédures sont applicables aux projets, soit l'identifi­ cation des enjeux qui est applicable aux deux catégories de projets et l'évaluation des impacts. Cette dernière phase d'évaluation des impacts 3 comprend elle-même deux procédures, soit une procédure complète, avec possibilité d'audience publique ou de médiation, applicable aux projets majeurs et une procédure simplifiée, sans audience mais avec une consultation publique, pour les projets mineurs. Le mémoire explique que le projet de règlement proposé remplacera l'actuel Règlement sur l'évaluation et l'examen des impacts sur l'environnement et aura pour effet de mettre en vigueur la réforme de l'évaluation environnementale conformément aux modi fi cati ons apportées à 1a 1oi, notamment à 1a nouvelle nomenclature des projets qui y sont prévus. L'adoption de ce Règlement est essentielle à l'application de la Loi sur la qualité de 1 'environnement. Il souligne que 1e projet de Règlement proposé autorisera la consultation de la population au début de la procédure, ce qui permettra d' i dent ifi er p1 us tôt 1 'information correspondant à des enjeux décisionnels et d'effectuer des études d'impacts plus perti­ nentes. L'imposition de délais facilitera par ailleurs la planification des projets et 1 'utilisation d'une procédure accélérée activera 1a réalisation des projets mineurs. Enfin, il souligne qu'on prévoit aussi l'utilisation de la médiation qui sera moins coûteuse en temps et en ressources que l'audience publique. Le mémoire mentionne que cette solution aura comme inconvénient principal de nécessiter l'augmentation des ressources financières et humaines pour l'application du nouveau règlement. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'autoriser la publication à la Gazette Officielle du Québec du projet de règlement sur l'évaluation environnementale proposé en remplacement du Règlement sur l'évaluation et l'examen des impacts sur l'environnement.

Ce mémoire a été examiné par le Conseil du trésor à sa séance du 1er juin 1993, lequel recommande au Conseil des ministres: 1- 1e report de 1a prépub 1 i cati on de ce projet de règlement dans l'attente d'une solution qui maintiendrait les crédits et effectifs gouvernementaux à leur niveau autorisé et assurerait le Québec d'une position concurrentielle; 2- de demander au ministère de 1 'Environnement de soumettre au Conseil du trésor des informations additionnelles sur le fonds d'aide qu'il entend constituer pour permettre la participation des individus et des groupes aux audiences publiques, son importance budgétaire, son mode d'allocation aux individus ou aux groupes concernés et 1a façon qu'il entend pri vil égi er pour 1 'auto­ financer. Pour sa part, le ministère des Finances qui a examiné ce mémoire, recommande au Conseil des ministres d'adopter le projet de règlement proposé, sous réserve: 1- que les 16 modifications formulées par le ministère de l'Environ­ nement soient intégrées au projet de règlement; 2- que le seuil d'augmentation de la capacité de production dans le secteur des pâtes et papiers et dans les autres secteurs manufac­ turiers pour qu'une entreprise soit assujettie à la procédure d'évaluation environnementale soit haussé de 20% à 35%; 3- que l'ouverture et l'exploitation d'une mine soient assujetties à la procédure courte de l'évaluation environnementale, tel que décrit à l'article 3 du projet de Règlement sur les évaluations environnementales, tout en excluant les travaux assujettis au Règlement sur le pétrole, le gaz naturel, la saumure et les réservoirs souterrains; 4- que la construction d'une ligne de transport d'énergie électrique de 315 kV ou plus sur moins de deux kilomètres ne soit pas assujettie à la procédure d'évaluation environnementale; 4 5- que la procédure d'évaluation environnementale ne s'applique pas aux projets de construction d'une ligne de transport d'énergie et d'un poste de manoeuvre ou de transformation d'énergie électrique de 120 kV; 6- que le ministre de 1 'Environnement dépose, dans les meilleurs délais, une analyse comparative des procédures d'évaluation environnementale, des projets assujettis à ces procédures, des tarifications, des délais d'application de celles-ci dans les autres provinces canadiennes et dans les états voisins du nord-est des États-Unis, ainsi qu'une analyse comparative à l'égard de la procédure établie par la loi fédérale C-13 et ses règlements; 7- que la proposition de tarification des évaluations environnemen­ tales, incluse dans le Règlement relatif à l'administration de la Loi sur 1a qua 1 ité de 1 'environnement et d'autres règlements, soit suspendue pour une année, étant entendu que le gouvernement pourra à ce moment-là réévaluer les conséquences de son application éventuelle. Pour sa part, le Comité ministériel permanent du développement économique qui a examiné ce mémoire à sa séance du 9 juin 1993, recommande au Conseil des ministres de donner son accord de principe au projet de règlement présenté par le ministre de l'Environnement, sous réserve que les modifications suivantes soient apportées, à savoir: 1- que les 16 modifications formulées par le ministère de l'Environ­ nement soient acceptées telles quelles; 2- que soit porté à 35% le seuil d'augmentation de la capacité de production dans le secteur des pâtes et papiers à être assujettie à l'évaluation environnementale, ce seuil étant étendu également aux autres secteurs manufacturiers; 3- que l'ouverture et l'exploitation d'une mine soient assujetties à l'article 3 du projet de Règlement, exception faite des travaux contraints au Règlement sur le pétrole, le gaz naturel, la saumure et les réservoirs souterrains; 4- que la construction d'une ligne de transport d'énergie électrique de 315 kV ou plus sur moins de deux kilomètres ne soit pas assujettie à la procédure d'évaluation; 5- que soient exemptés de la procédure les projets de construction d'une ligne de transport d'énergie de 120 kV et d'un poste de manoeuvre ou de transformation d'énergie électrique de 120 kV; 6- que le ministère de 1 'Environnement transmette, dans les meilleurs délais, au Secrétariat au développement économique une analyse comparative des procédures d'évaluation environnementale, des projets assujettis à ces procédures, des tarifications, des délais d'application de celles-ci dans les autres provinces canadiennes et dans les états voisins du nord-est des États-Unis, ainsi qu'une analyse comparative à l'égard de la procédure établie par la loi fédérale C-13 et ses règlements, lesquelles analyses seront soumises à la consultation interministérielle et, par la suite, au Comité ministériel permanent du développement économique qui pourra statuer sur la compétitivité de notre régime, et ce avant l'autorisation gouvernementale pour la publication du règlement dans la Gazette Officielle; 7- que la tarification des évaluations environnementales soit reportée d'une année, étant entendu que le gouvernement pourrait alors être plus en mesure d'évaluer les conséquences de son application éventuelle. Enfin, le Comité ministériel permanent de l'aménagement, du développe­ ment régional et de l'environnement qui a examiné ce mémoire à sa séance du 9 juin 1993, recommande au Conseil des ministres de donner son accord de principe à la proposition contenue au mémoire présenté par le 5 ministre de l'Environnement, sous réserve que les modifications suivantes soient apportées au projet de règlement: 1- dans le contexte d'harmonisation des limites des hautes eaux utilisées dans les différentes réglementations, remplacer, dans l'article 1 -paragraphe 4, le concept de la "limite des hautes eaux printanières moyennes" par celui de la "ligne naturelle des hautes eaux"; 2- modifier les articles 2 - paragraphe 4, et 3 - paragraphe 8, afin: a) de remplacer l'expression "autre voie de raccordement" par le terme "bretelle", b) d' i ne 1ure 1a définition de 1a 1ongueur d'un échangeur, laquelle est la distance sur l'autoroute entre les points d'entrée ou de sortie les plus éloignés de part et d'autre de 1 'échangeur, 1esque 1s correspondent aux 1 imites des travaux; 3- remplacer, dans l'article 2- paragraphe 10, les termes "ou de gaz de pétrole liquide" par "ou d'une usine de fractionnement de gaz de pétrole liquide"; 4- modifier l'article 2- paragraphe 18, afin: a) d'assujettir les projets de construction ou de recons­ truction d'installations utilisant, outre l'incinération et la combustion, la pyrolyse, la méthanisation et l'hydrolyse cellulosique; b) de supprimer le seuil d'assujettissement des projets; 5- référer, dans les articles 2 - paragraphe 20, et 3 - paragraphe 47, au Règlement sur les déchets solides; 6- modifier les articles 3 - paragraphe 11, et 3 - paragraphe 12, afin de ne pas assujettir à la procédure d'évaluation environne­ mentale la construction d'un oléoduc ou d'un gazoduc dans une emprise déjà existante pour la même fin; 7- modifier l'article 3- paragraphe 18, afin: a) d'intégrer la capacité de raffinage de pétrole brut comme critère d'assujettissement de projets d'augmentation de la capacité de production d'une raffinerie, b) de remplacer les termes "ou de gaz de pétrole liquide" par "ou d'usine de fractionnement de gaz de pétrole liquide"; 8- modifier l'article 3- paragraphe 40, afin: a) de ne pas assujettir à la procédure d'évaluation environne­ mentale tout projet de pulvérisation aérienne de pesticides à des fins agricoles, b) d'établir un seuil minimal d'assujettissement de 100 hectares pour 1es projets de pul véri sat ion aérien ne de pesticides à des fins non agricoles, c) de prévoir une exception applicable aux pulvérisations d'insecticides en milieu forestier sur 1 000 hectares et moins au moyen d'avions multi-moteurs dans les cas d'expé­ rimentation en conditions semi-opérationnelles de nouvelles formulations de produits déjà homologués ou de nouvelles technologies; 9- modifier l'article 3- paragraphe 41, afin: 6 a) de prec1ser qu'il s'agit de projets d'utilisation de phytocides en milieu forestier par voie terrestre, b) d'établir un seuil minimal d'assujettissement de 10 hectares pour les projets d'utilisation de phytocides en milieu forestier par voie terrestre, c) de ne pas assujettir à la procédure d'évaluation environne­ mentale les projets d'utilisation de phytocides par voie terrestre pour l'entretien des lignes d'énergie électrique; 10- modifier l'article 3- paragraphe 42, afin: a) d'assujettir les projets visant l'augmentation de la capacité de traitement d'une installation utilisant, outre l'incinération et la combustion, la pyrolyse, la méthanisa­ tion et l'hydrolyse cellulosique, b) de supprimer le seuil d'assujettissement des projets; 11- modifier l'article 3- paragraphe 48 afin de ne pas assujettir à la procédure d'évaluation environnementale les boues de forage résultant des travaux assujettis au Règlement sur le pétrole, le gaz naturel, la saumure et les réservoirs souterrains; 12- modifier l'article Il afin de référer à l'article 31.4 de la Loi modifiant la Loi sur la qualité de l'environnement; 13- modifier les articles 16 et 24 afin de fixer à trois ans le délai accordé à l'initiateur d'un projet pour réaliser et transmettre au ministre de l'Environnement l'étude d'impact; 14- introduire dans la section III du projet de règlement, laquelle concerne la procédure d'évaluation applicable aux projets à enjeux ou impacts mineurs, une disposition prévoyant que le ministre peut n'adresser à l'initiateur d'un projet, dans le cadre de l'analyse de l'étude d'impact, qu'une seule série de questions; 15- modifier l'article 30 afin d'inclure dans le contenu obligatoire de la directive le plan des habitants fauniques établi en vertu de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune; 16- modifier l'article 1, paragraphe 1, afin de porter à 35% le seuil d'augmentation de la capacité de production, non seulement dans le secteur des pâtes et papiers, mais également dans tous les secteurs industriels; 17- ne pas assujettir à la procédure d'évaluation environnementale les projets de ligne de transport d'énergie électrique et de poste de manoeuvre ou de transformation d'énergie électrique de 120 kV; 18- ne pas assujettir à la procédure d'évaluation environnementale les projets d'implantation et d'agrandissement d'un dépôt en tranchée; 19- modifier l'article 18 afin de prévoir que le ministre de l'Envi­ ronnement requiert le Bureau d'audiences publiques sur l'environ­ nement de rendre le dossier accessible et de consulter la population en terme du délai de 5 mois prévu pour effectuer l'analyse technique; 20- modifier les articles 2, paragraphe 19, et 3, paragraphe 43, afin d'ex cl ure 1es boues issues du traitement des eaux usées des fabriques de pâtes et papiers; 21- remplacer l'article 3, paragraphe 50, par le suivant:

"La construction et 1 'agrandissement d'équipements ou d'infrastructures permettant la pratique du golf et de ski alpin lorsque la superficie occupée par ces équipements et infrastructures à l'extérieur du 7 mi 1 i eu urbain est supérieure ou éga 1e à 500 000 mètres carrés. On entend par .. milieu urbain 11 la zone comprise à l'intérieur d'un périmètre d'urbanisation inscrit dans un schéma d'urbanisation ou dans un règlement de contrôle intérimaire d'une municipalité régionale de comté ou d'une communauté urbaine en application de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme ... ; 22- assujettir l'ouverture et l'exploitation subséquente d'une mine visée à la Loi sur les mines à l'article 3 et ne pas assujettir à la procédure les travaux visés au Règlement sur le pétrole, le gaz naturel, la saumure et les réservoirs souterrains; 23- ne pas assujettir à la procédure la construction d'une ligne de transport d'énergie électrique de 315 kV ou plus sur moins de deux kilomètres; 24- de retarder de deux ans 1a mi se en vigueur des tarifs des évaluations environnementales pour l'ensemble des projets assujettis à ces évaluations. Monsieur Paradis explique que le Comité ministériel permanent de l'aménagement, du développement régional et de l'environnement et le Comité ministériel permanent du développement économique ont examiné ce dossier à fond. Lors de la version originale de ce projet de règlement, les comités ministériels ont soulevé 27 points de divergence avec le ministère de l'Environnement. Il ne reste plus maintenant que le délai qui doit s'écouler avant qu'une tarification soit imposée. Le Comité ministériel permanent de l'aménagement, du développement régional et de l'environnement recommande deux ans, alors que le ministère des Finances et le Comité ministériel permanent du développement économique recommande un délai d'un an. Madame Bacon réplique que la reprise économique n'aura pas lieu d'ici un an et c'est la raison pour laquelle le délai doit être porté à deux ans. De p1 us, cette tarification représente pour Hydro-Québec des dépenses considérables. Monsieur Johnson souligne que le Conseil du trésor souhaite que la mise en application de ce projet de règlement se fasse à crédits et effectifs constants. Le Conseil du trésor souhaite donc que 1 'on reporte l'approbation de ce projet de règlement jusqu'à ce que le ministère de 1 'Environnement soit en mesure de faire une proposition de tarification. Monsieur Paradis lui répond que 200 employés sont actuellement inscrits au Centre de transit prévu pour le placement des employés en disponibi­ lité. Il n'est pas possible de mettre cette réglementation en application sans effectifs additionnels. Les employés additionnels requis seront choisis parmi ceux qui sont inscrits à ce Centre de transit, de sorte que la mise en application se fera à effectifs constants pour le gouvernement. Le Premier ministre indique que tous les employés devront être choisis dans cette banque d'employés. Décision numéro: 93-117 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 16 février 1993, soumis par le ministre de l'Environnement et portant sur un projet de règlement sur l'évaluation environnementale (réf.: 3-0049), 1- d'autoriser la prépublication du projet de règlement sur l'évaluation environnementale proposé par le ministre de l'Environne­ ment, sous réserve d'y apporter les modifications suivantes: A. dans le contexte d'harmonisation des limites des hautes eaux utilisées dans les différentes réglementations, remplacer, dans l'article 9, le concept de la 11 limite des hautes eaux printanières moyennes .. par celui de la 11 ligne 8 naturelle des hautes eaux", B. modifier ies articles 12, paragraphe 4, et 13, paragraphe 8, afin: 1) de remplacer l'expression "autre voie de raccorde­ ment" par le terme "bretelle", 2) d'inclure la définition de la longueur d'un échan­ geur, laquelle est la distance sur l'autoroute entre les points d'entrée ou de sortie les plus éloignés de part et d'autre de l'échangeur, lesquels correspon­ dent aux limites des travaux, C. remplacer, dans l'article 12, paragraphe 10, les termes "ou de gaz de pétrole liquide" par "ou d'une usine de frac­ tionnement de gaz de pétrole liquide", D. modifier l'article 12, paragraphe 18, afin: 1) d'assujettir les projets de construction ou de reconstruction d'installations utilisant, outre l'incinération et la combustion, la pyrolyse, la méthanisation et l'hydrolyse cellulosique, 2) de supprimer le seuil d'assujettissement des projets,

E. référer, dans 1es art i c 1es 12, paragraphe 20, et 13, paragraphe 47, au Règlement sur les déchets solides, F. modifier les articles 13, paragraphe 11 et 12, afin de ne pas assujettir à la procédure d'évaluation environnementale 1a construction d'un o1 éoduc ou d'un gazoduc dans une emprise déjà existante pour la même fin, G. modifier l'article 13, paragraphe 18, afin: 1) d'intégrer la capacité de raffinage de pétrole brut comme critère d'assujettissement de projets d'augmen­ tation de la capacité de production d'une raffinerie, 2) de remplacer les termes "ou de gaz de pétrole liqui­ de" par "ou d'une usine de fractionnement de gaz de pétrole liquide", H. modifier l'article 13, paragraphe 40, afin: 1) de ne pas assujettir à la procédure d'évaluation environnementale tout projet de pulvérisation aérienne de pesticides à des fins agricoles, 2) d'établir un seuil minimal d'asujettissement de 100 ha pour 1es projets de pul véri sat ion aérien ne de pesticides à des fins non agricoles, 3) de prévoir une exception applicable aux pulvérisa­ tions d'insecticides en milieu forestier sur 1000 ha et moins au moyen d'avions multi-moteurs dans les cas d'expérimentation en conditions semi-opérationnelles de nouvelles formulations de produits déjà homologués ou de nouvelles technologies, 1. modifier l'article 13, paragraphe 41, afin: 1) de préciser qu'il s'agit de projets d'utilisation de phytocides en milieu forestier par voie terrestre, 2) d'établir un seuil minimal d'assujettissement de 10 ha pour les projets d'utilisation de phytocides en milieu forestier par voie terrestre, 9 3) de ne pas assujettir à 1a procédure d' éva 1uat ion environnementale les projets d'utilisation de phyto­ cides par voie terrestre pour l'entretien des lignes d'énergie électrique, J. modifier l'article 13, paragraphe 42, afin: 1) d'assujettir les projets visant l'augmentation de la capacité de traitement d'une installation utilisant, outre l'incinération et la combustion, la pyrolyse, la méthanisation et l'hydrolyse cellulosique, 2) de supprimer le seuil d'assujettissement des projets, K. modifier l'article 13, paragraphe 48, afin de ne pas assujettir à la procédure d'évaluation environnementale les boues de forage résultant des travaux assujettis au Règlement sur le pétrole, le gaz naturel, la saumure et les réservoirs souterrains, L. modifier le paragraphe 50 de l'article 13 afin de ne pas assujettir à la procédure d'évaluation environnementale les projets régis en vertu de la Loi sur les parcs, M. modifier l'article 20 afin de référer à l'article 31.4 de la Loi modifiant la Loi sur la qualité de l'environnement, N. modifier les articles 25 et 33 afin de fixer à trois ans le délai accordé à l'initiateur d'un projet pour réaliser et transmettre au ministère de l'Environnement l'étude d'impact, O. introduire dans la section III, laquelle concerne la procédure d'évaluation applicable aux projets à enjeux ou impacts mineurs, une disposition prévoyant que le ministre peut n'adresser à l'initiateur d'un projet, dans le cadre de 1 'ana1 y se de 1 'étude d'impact, qu'une seule série de questions, P. modifier l'article 39 afin d'inclure dans le contenu obligatoire de la directive les plans des habitats fauni­ ques établis en vertu de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune,

Q. porter à 35% le seuil d'augmentation de la capacité de production, non seulement dans 1e secteur des pâtes et papiers, mais également dans tous les secteurs industriels, R. ne pas assujettir à la procédure d'évaluation environne­ mentale les projets de construction d'une ligne de trans­ port d'énergie de 120 kV, S. ne pas assujettir à la procédure d'évaluation environne­ mentale la construction d'une ligne de transport d'énergie électrique de 315 kV ou plus sur moins de 2 km, T. assujettir l'ouverture et l'exploitation subséquente d'une mine visée à la Loi sur les mines à l'article 3, à l'excep­ tion des travaux visés au Règlement sur le pétrole, le gaz naturel, la saumure et les réservoirs souterrains, U. ne pas assujettir à la procédure d'évaluation environne­ mentale les projets d'implantation et d'agrandissement d'un dépôt en tranchée, V. modifier l'article 27 afin de prévoir que le ministre de l'Environnement requiert du Bureau des audiences publiques sur l'environnement de rendre le dossier accessible et de consulter la population au terme du délai de 5 mois prévu pour effectuer l'analyse technique, 10 W. modifier les articles 12, paragraphe 19, et 13, paragraphe 43, afin d'exclure les boues issues du traitement des eaux usées des fabriques de pâtes et papiers; 2- de confier au ministère de 1 'Environnement le soin de transmettre, dans les meilleurs délais, au Secrétariat au développement économique et au Secrétariat à 1 'aménagement, au déve 1oppement régi on a 1 et à l'environnement une analyse comparative des procédures d'évaluation environnementale, des projets assujettis à ces procédures, des tarifications, des délais d'application de celles-ci dans les autres provinces canadiennes et dans les États voisins du nord-est des États• Unis, ainsi qu'une analyse comparative à l'égard de la procédure établie par la loi fédérale C-13 et ses règlements, lesquelles analyses seront soumises à la consultation interministérielle et, par la suite, au Comité ministériel permanent du développement économique et au Comité ministériel permanent de l'aménagement, du développement régional et de 1 'environnement, lesquels pourront statuer sur la compétitivité du régime québécois et ce, avant l'adoption finale du présent règlement; 3- de retarder de deux ans 1a mi se en vi gue ur des tarifs des évaluations environnementales pour l'ensemble des projets assujettis à ces évaluations; 4- d'accepter en principe que des effectifs additionnels soient affectés à l'application du nouveau règlement sur l'évaluation environnementale, à condition que: A. le niveau de ces effectifs soit déterminé par le Conseil du trésor, B. que les postes ainsi créés soient comblés par des employés mis en disponibilité. lOI MODIFIANT LA CHARTE DE LA LANGUE FRANÇAISE (RÉF.: 3-0117)

Le ministre responsable de la Charte de la langue française soumet un ensemble d'amendements au projet de loi modifiant la Charte de la langue française ainsi qu'un projet de règlement sur l'affichage de l'adminis­ tration, un projet de règlement sur 1a 1angue du commerce et des affaires, un projet de règlement sur l'exemption de l'application du 1er alinéa de l'article 72 de la Charte de la langue française qui peut être accordée aux enfants présentant des difficultés graves d'apprentissage, un projet de règlement précisant la portée de l'expression "de façon nettement prédominante" pour l'application de la Charte de la langue française et un projet de règlement sur l'exemption de l'application du 1er alinéa de l'article 72 de la Charte de la langue française qui peut être accordée aux enfants séjournant au Québec de façon temporaire. Monsieur Ryan explique que 17 modifications sont prévues au projet de 1oi 86 sur 1a Charte de 1a 1an gue française. Une seule de ces modifications est importante. Il s'agit de celle qui porte sur la langue des sentences arbitrales, qui est actuellement le français. La modification consiste à reformuler cette règle pour prévoir que c'est l'arbitre qui jugera de la langue à utiliser dans la sentence arbitrale selon les circonstances du litige. De plus, une des parties à ce litige pourra demander que la sentence soit traduite en anglais. Quant à l'Office de la langue française, il exige d'être consulté sur toute matière reliée à la langue française. Le projet de loi va prévoir que l'office pourra en tout temps donner un avis. Si la règle était formulée de façon impérative, l'office devrait donner son avis sur tout a1 ors qu'il est parfois désirable même pour 1 'offi ce de ne pas en donner. Quant à l'article 22 sur la langue seconde, il sera restreint au français langue seconde. Madame Robillard demande ce que signifie l'article 53. Monsieur Ryan 1u i répond qu'il s'agit d'un art i c 1e de concordance avec 1a Charte 11 canadienne des droits et liberté de la personne. Il ajoute quant au règlement, qu'il a annoncé qu'il serait présenté à la commission. Un règlement sur la langue de l'administration comportant quatre articles sera présenté. Quant au règlement sur le commerce, il reprend sensiblement le texte actuel avec la nette prédominance du français. On prévoit la possibilité d'harmoniser l'affichage avec l'ensemble de l'architecture d'un commerce. Madame Bacon signale qu'à l'article 19, on permet l'usage d'une autre langue. Monsieur Ryan lui répond que c'est exact et que plusieurs langues peuvent être utilisées. Monsieur Cannon demande s'il est possible pour Médiacom de faire de la publicité partout en anglais sur les panneaux-réclames. Monsieur Ryan lui répond que non et que la chose n'est possible que dans l'établisse­ ment seulement. Monsieur Rémillard demande si la norme quant à ces panneaux-réclames est bien de 18 mètres carrés. Monsieur Ryan lui répond que oui. Monsieur Rémillard dit avoir constaté la possibilité de faire de la publicité en anglais sur des panneaux de plus petites dimensions. Monsieur Ryan lui répond que cette possibilité résulte d'une suggestion des collaborateurs de monsieur Rémillard. Si cette norme est changée, ce sont les tribunaux qui auront la discrétion pour trancher. Il ajoute que cette question a été examinée et que la règle proposée n'atténue aucunement 1e vi sage français du Québec. Si on procédait autrement, cela risquerait de poser des problèmes quant à l'affichage extérieur. Monsieur Sirros croit qu'il faudrait plutôt s'en remettre à la fonction du panneau plutôt qu'à sa dimension comme critère. Monsieur Ryan lui répond que le Conseil des ministres aura amplement le temps de discuter de cette question dans deux mois. Le Premier ministre est d'avis que s'il existe des moyens de corriger ces dispositions dès maintenant, il faut tenter de le faire. Monsieur Ryan lui répond que la norme de 18 mètres carrés sera laissée en blanc dans le projet de règlement de sorte qu'elle pourra être discutée plus tard au Conseil des ministres. Il ajoute, quant à la langue de l'administration, qu'aux frontières du Québec on permettra l'utilisation d'autres langues que le français dans un rayon de 15 kilomètres. Cependant, la règle de la prédominance du français s'appliquera. Quant à l'affichage effectué par des sociétés d'État à caractère commercial, celles-ci auront les mêmes obligations que les entreprises du même type. De plus, dans les lieux touristiques et les musées, on pourra utiliser une autre langue, mais le français devra être aussi dominant. Monsieur Vallerand demande quelles sont les règles en matière de sécurité. Monsieur Ryan lui répond que l'affichage peut être fait dans les deux langues à condition que le français ait une place au moins équivalente à l'anglais. Monsieur Rivard se dit réticent quant à la possibilité que les sociétés d'État affichent dans les deux langues. Il demande si ces sociétés souhaitent agir ainsi. Monsieur Ryan lui répond que c'est 1e gouvernement qui déterminera par règlement 1es exceptions à la langue de l'administration. Pour les sociétés d'État, c'est le ministre responsable qui va décider. Par exemple, dans le cas des casinos on aura besoin de cette disposition d'exception. Madame Robillard demande ce qu'il advient des étudiants qui séjournent temporairement au Québec. Monsieur Ryan 1ui répond que deux autres projets de règlement sont à venir. Un premier concernera les élèves en difficulté d'apprentissage et, le deuxième, les étudiants qui séjournent temporairement au Québec. Au sujet de ce dernier projet de règlement, des difficultés techniques restent à résoudre. Il ajoute qu'il souhaite communiquer le contenu de ces règlements au moment opportun au plan politique. Durant l'été, il sera possible de consulter les groupes intéressés et par la suite, le projet de règlement pourra être adopté rapidement. Le Premier ministre indique qu'en ce qui concerne l'affichage dans les congrès réunissant des étrangers, il est préférable que la possibilité d'afficher dans les deux langues soit proposée par une personne qui n'est pas du gouvernement. Ce pourrait être 1 'Office de la langue 12 française. Monsieur Ryan lui répond que cette règle est peut être déjà prévue dans le projet de règlement que le député Godin avait soumis à l'époque où son parti était au pouvoir. Madame Bacon considère que si monsieur Godin a déjà proposé cette règle, elle est acceptable. Le Premier ministre indique que l'Opposition triture toutes ces questions; il faudra être prudent. Décision numéro: 93-118 le Conseil des ministres décide: 1- de soumettre à l'Assemblée nationale les modifications au projet de loi modifiant la Charte de la langue française proposées par le ministre responsable de l'application de la Charte de la langue française; 2- d'approuver en principe les projets de règlement suivants proposés par le ministre responsable de l'application de la Charte de la langue française: A. projet de règlement sur l'affichage de l'Administration, B. projet de règlement sur 1a 1angue du commerce et des affaires, étant entendu: 1) que la norme de dimension prévue à l'article 15 n'apparaîtra pas au projet de règlement pour l'ins­ tant,

2) que le ministre responsable de l'application de la Charte de la langue française procèdera à des vérifi­ cations additionnelles sur la teneur de l'article 24 de ce règlement, C. projet de règlement sur l'exemption de l'app 1 i cati on du premier alinéa de l'article 72 de la Charte de la langue française qui peut être accordée aux enfants présentant des difficultés graves d'apprentissage; D. projet de règlement précisant la portée de l'expression "de façon nettement prédominante" pour l'application de la Charte de la langue française; E. projet de règlement sur l'exemption de l'application du premier alinéa de l'article 72 de la Charte de la langue française qui peut être accordée aux enfants séjournant au Québec de façon temporaire; 3- de transmettre la présente décision au Comité de législation afin qu'il s'assure de la cohérence juridique et législative des modifi­ cations proposées.

CENTRE MONDIAL DU COMMERCE OUÉBEC-BEAUPORT - VOLET IMMOBILIER (RÉF.: 3-0079)

Pour faire suite à la séance du 2 juin 1993, le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie, en son nom et au nom du ministre des Affaires internationales et du ministre de la Santé et des Services sociaux et ministre responsable de la région de Québec, soumet à nouveau un mémoire daté du 16 février 1993 et portant sur le volet immobilier du Centre mondial du commerce Québec-Beauport. Monsieur Marc-Yvan Côté est d'avis que ce projet ne verra jamais le jour. Tellement de conditions ont été imposées pour sa réalisation, qu'elle n'est plus possible. Cependant, le gouvernement pourra sauver la face avec cette proposition d'aide. 13 Décision numéro: 93-119 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 16 février 1993, soumis par le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie, le ministre des Affaires internationales et le ministre responsable de la région de Québec, et portant sur le volet immobilier du Centre mondial du commerce Québec-Beauport (réf.: 3-0079), d'accorder une contribution financière égale aux coûts réels encourus pour l'achat et l'installation des équipements immotiques et de télécommunications nécessaires au projet de Centre mondial du commerce Québec-Beauport, cette contribution étant limitée à un montant maximum de 2 M$, soit 1 M$ pour les équipements immotiques et 1 M$ pour 1es équipements de tél écommuni cati ons, étant entendu que 1e déboursement de cette subvention sera soumis aux conditions prévues au mémoire du ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie, du ministre des Affaires internationales et du ministre responsable de la région de Québec, qu'elle sera remboursable, dans des délais raisonnables, à partir de tarifs prélevés auprès des locataires et qu'elle sera versée à une entité corporative distincte à but non lucratif du Centre mondial de commerce et spécifiquement mise en place aux fins d'opérer les éléments d'immotique et de télécommunication liés au projet.

PROJET DE LOI MODIFIANT DE NOUVEAU LA LOI SUR LES RÉGIMES COMPLÉMEN• TAIRES DE RETRAITE (RÉF.: 3-0107) Le ministre de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle soumet un mémoire daté du 19 mai 1993 et portant sur un projet de loi concernant certains régimes de retraite et modifiant de nouveau la Loi sur les régimes complémentaires de retraite. Le mémoire expose que des incidents récents qu'ont connu certains régimes de retraite particuliers entraînent la nécessité d'apporter certaines modifications législatives. Il s'agit d'abord des modalités de financement des régimes détenteurs de contrats de gestion de dépôts auprès de la société des coopérants. Un jugement récent de la Cour supérieure a statué que les sommes investies sous forme de contrat de gestion de dépôts ne constituent pas un contrat de rentes mais plutôt un contrat de dépôts. Leurs détenteurs ont alors un rang de créanciers ordinaires. Quatorze régimes de retraite ont investi la totalité ou une partie de leur caisse de cette façon. Les modalités législatives proposent donc de corriger les effets de ce jugement. Par ailleurs, à la suite d'une demande du Conseil des métiers de la construction qui considère que la Loi sur les régimes complémentaires de retraite est difficilement applicable dans son intégralité au régime de retraite des employés de la construction, il est proposé que la plupart des dispositions de cette loi ne s'applique pas à ce régime avant l'entrée en vigueur d'un règlement d'exception. Enfin, l'autre mesure proposée consiste à garantir les caisses de retraite contre les pertes résultant d'un vol ou d'un détournement de fonds. Il indique que ces modifica­ tions sont rendues nécessaires, notamment en raison de la mauvaise gestion de la Caisse de retraite de la Fédération nationale des travailleurs de l'industrie du vêtement. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres de soumettre à l'Assemblée nationale un projet de loi modifiant de nouveau la Loi sur les régimes complémentaires de retraite de façon à: 1- permettre au gouvernement de soustraire à l'application de toute ou partie de la loi un ou plusieurs régimes de retraite lorsque, à la suite d'une circonstance imprévisible, l'exécution des obligations imposées par cette loi pourrait être préjudiciable aux intérêts et aux droits des parties au régime de retraite où lorsque le régime de retraite doit être adapté aux conditions particulières de travail d'un secteur commercial ou industriel; 14 2- imposer aux comités de retraite, dans les cas prévus par le règlement et selon les modalités qui y sont prescrites, de fournir une garantie qui prémunira la caisse de retraite contre les pertes pouvant résulter d'un vol ou d'un détournement ainsi qu'une garantie qui couvrira la responsabilité, à l'exception de celle découlant du défaut d'agir avec honnêteté et loyauté, que peut encourri r en rai son de ses fonctions un membre du comité de retraite ou celui à qui ce comité a délégué un pouvoir ou confié un mandat; 3- soustraire le Régime supplémentaire de rentes des employés de l'industrie de la construction du Québec de l'application de la Loi sur les régimes complémentaires de retraite, à 1 'exception des articles 1 et 2 et du)laragraphe 14 de l'article 244 de cette loi, pour la période du le janvier 1990 à la date d'entrée en vigueur d'un règlement pris à son égard en application de l'article 2 de cette loi; 4- rendre applicable la Loi sur les régimes supplémentaires de rentes à ce régime pour cette période.

Ce mémoire a été recommandé par le Conseil du trésor à sa séance du 1er juin 1993, ainsi que par le Comité ministériel permanent des affaires culturelles et sociales, à sa séance du 9 juin 1993. Quant au ministère de la Justice qui a examiné ce mémoire, il indique n'avoir aucun commentaire particulier à formuler à son égard. Monsieur Bourbeau explique que des incidents récents survenus dans certains régimes de retraite particuliers entraînent la nécessité d'apporter certaines modifications législatives. Il s'agit d'abord des modalités de financement des régimes détenteurs de contrats de gestion de dépôts auprès de la société Les Coopérants. Un jugement récent de 1a Cour supérieure a statué que 1es sommes investi es sous forme de contrat de gestion de dépôts ne constituent pas un contrat de rentes, mais un contrat de dépôts. Leurs détenteurs ont alors un rang de créanciers ordinaires. Quatorze régimes de retraite ont investi la totalité ou une partie de leur caisse de cette façon. Les modifications législatives proposent donc de corriger les effets de ce jugement. Par ailleurs, à la suite d'une demande du Conseil des métiers de la construction, qui considère que la Loi sur les régimes complémentaires de retraite est difficilement applicable dans son intégralité au régime de retraite des employés du secteur de la construction, il propose que la plupart des dispositions de cette loi ne s'applique pas à ce régime avant l'entrée en vigueur d'un règlement d'exception. D'autres mesures contenues dans ce projet de loi consistent à garantir les caisses de retraite contre les pertes résultant d'un vol ou d'un détournement de fonds. Ces modifications sont rendues nécessaires notamment en raison de la mauvaise gestion de la caisse de retraite de la Fédération nationale des travailleurs de l'industrie du vêtement. Un gestionnaire malhonnête a fait des placements ridicules. La Sûreté du Québec est actuellement à examiner ce dossier. Il ajoute que 1 'Opposition ne s'opposera pas à ce projet de loi. Décision numéro: 93-120 le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 19 mai 1993, soumis par le ministre de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle et portant sur un projet de loi concernant certains régimes de retraite et modifiant de nouveau 1a Loi sur 1es régimes complémentaires de retraite (réf.: 3-0107), 1- de soumettre à l'Assemblée nationale un projet de loi modifiant de nouveau la Loi sur les régimes complémentaires de retraite de façon à: A. permettre au gouvernement de soustraire à l'application de tout ou partie de la loi un ou plusieurs régimes de 15 retraite lorsque, par suite d'une circonstance imprévi­ sible, l'exécution des obligations imposées par cette loi pourait être préjudiciable aux intérêts et aux droits des parties au régime de retraite ou lorsque le régime de retraite doit être adapté aux conditions particulières de travail d'un secteur commercial ou industriel, B. imposer aux comités de retraite, dans les cas prévus par règlement et selon les.modalités qui y sont prescrites, de fournir une garantie qui prémunira la caisse de retraite contre les pertes pouvant résulter d'un vol ou d'un détour­ nement ainsi qu'une garantie qui couvrira la responsabi­ lité, à l'exception de celle découlant du défaut d'agir avec honnêteté et loyauté que peut encourir en raison de ses fonctions un membre du comité de retraite ou celui à qui ce comité a délégué un pouvoir ou confié un mandat, C. soustraire le Régime supplémentaire de rentes des employés de l'industrie de la construction du Québec à l'application de la Loi sur les régimes complémentaires de retraite, à 1 'exception des articles 1 et 2 et du paragraphe 14 de l'article 244 de cette loi, pour la période du 1er janvier 1990 à la date d'entrée en vigueur d'un règlement pris à son égard en application de l'article 2 de cette loi, D. rendre applicable la loi sur les régimes supplémentaires de rentes à ce régime pour cette période, selon les modalités prévues au mémoire du ministre de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle; 2- de transmettre la présente décision et le mémoire du ministre de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation profes­ sionnelle au Comité de législation afin qu'il s'assure de la cohérence juridique et législative du projet de loi qui en découle.

MODIFICATIONS AU PROGRAMME APPORT POUR DONNER SUITE AU DISCOURS SUR LE BUDGET (RÉF.: 3-0114)

Le ministre de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle soumet un mémoire daté du 1er juin 1993 et portant sur des modifications au programme APPORT pour donner suite à l'annonce faite dans le Discours sur le budget. Le mémoire expose que dans son récent Discours sur le budget, le ministère des Finances annoncait l'abolition de la déduction générale pour emploi de 6%. Or, la notion de revenu net de travail aux fins du programme APPORT est harmonisée avec celle utilisée dans le régime général d'imposition. Aussi, afin d'harmoniser le programme APPORT à ce régime et de maintenir l'aide financière du programme APPORT à son niveau actuel, le ministère de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle, propose de diminuer le taux de supplémentation de 33% à 31%, ce qui ferait en sorte de conserver le niveau d'aide constant pour les familles bénéficiaires du programme APPORT. Par ailleurs, pour d'autres familles ayant des revenus un peu plus élevés, l'abolition de la déduction pour emploi abaisserait la prestation octroyée par le programme APPORT. Pour contrer cet effet, il est proposé d'augmenter le barême des besoins familiaux d'un montant pouvant aller jusqu'à 750 $, soit le montant maximum de déduction pour emploi avant d'être aboli. Le mémoire souligne qu'avec ces modifications, la prestation d'une famille ne pourra varier de plus de 30 $ par année, à la hausse ou à 1a baisse. Pour 1e mi ni stère, 1es déboursés addition ne 1 s pour 1993-1994 seront de 400 k$ alors qu'ils s'élèveront à 250 k$ en 1994- 1995. Quant au ministère du Revenu, ces modifications impliquent pour lui un déboursé de 100 k$ en 1993-1994 et de 150 k$ en 1994-1995. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'adopter en conséquence un projet de règlement modifia nt 1e Règlement sur 1a sécurité du revenu. 16 Ce mémoire a été recommandé par le Conseil du trésor à sa séance du 8 juin 1993 ainsi que par le Comité ministériel permanent des affaires culturelles et sociales à sa séance du 9 juin 1993. Quant au ministère des Finances qui a examiné ce mémoire il indique ne pas avoir d'objec­ tion à l'adoption des modifications proposées. Monsieur Bourbeau explique que ce projet de règlement donne suite au Discours sur le budget qui prévoyait l'abolition de la déduction générale pour emploi de 6% du revenu jusqu'à concurrence de 750 $. Or, 1a notion de revenus de travail aux fins du programme APPORT est harmonisée à celle utilisée dans le régime général d'imposition. Afin d'harmoniser ce programme à ce régime d'imposition et de maintenir l'aide financière à son niveau actuel, il est nécessaire de diminuer le taux de supplémentation de 33% à 31%. Par ailleurs, pour d'autres fami 11 es ayant des revenus un peu p1 us élevés, l' abo 1 i ti on de 1a déduction pour emp 1oi baisserait 1a prestation du programme APPORT. Pour contrer cet effet, on augmente le barème des besoins familiaux jusqu'à un montant pouvant atteindre 750 $. Ces modifications feront en sorte que la prestation d'une famill~ ne pourra varier de plus de 30 $ par année à la hausse ou à la baisse. Le Premier ministre souligne que la complexité et les formalités de ce programme sont énormes. Monsieur Bourbeau lui répond que le programme fonctionne quand même très bien et qu'il est essentiel. Décision numéro: 93-121 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 1er juin 1993, soumis par le ministre de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle et portant sur des modifications au programme APPORT pour donner suite à 1 'annonce faite dans 1e Discours sur 1e budget (réf.: 3-0114), 1- d'adopter le projet de règlement modifiant le Règlement sur la sécurité du revenu proposé par le ministre de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle; 2- d'adopter un décret en conséquence.

RÈGLEMENT SUR LES SUBSTANCES APPAUVRISSANT LA COUCHE D'OZONE (RÉF.: 2-2487)

Le ministre de l'Environnement soumet un mémoire daté du 13 octobre 1992 et portant sur l'adoption du règlement sur les substances appauvrissant la couche d'ozone. le mémoire expose que la protection de la couche d'ozone est devenue une préoccupation mondiale. Or, le Québec, après l'Ontario, est le deuxième plus grand consommateur canadien des substances appauvrissant la couche d'ozone, soit les CFC, les HCFC et les halons. Il indique que, dans le cadre du programme canadien de protection de la couche d'ozone, le gouvernement du Québec a publié en mai dernier un projet de règlement sur les substances appauvrissant la couche d'ozone. Suite aux commentaires formulés, des modifications ont été apportées au projet de règlement. Ainsi, son champ d'application a été réduit à des substances bien identifiées faisant partie du Protocole de Montréal amendé à londres, mais en y gardant cependant les HCFC parmi les substances visées. Également, les détecteurs de fuites ont été retirés pour des raisons d'applicabilité. De même l'obligation de récupération des gaz de stérilisation en milieu hospitalier a été reportée au 1er avril 1995, de façon à permettre une meilleure planifi­ cation et une meilleure concertation entre le ministère de l'Environne­ ment et le ministère de la Santé et des Services sociaux. Enfin, une nouvelle disposition a été ajoutée au projet initial concernant l' i nterd i ct ion des contenants pressurisés non remp 1oyab 1es pour 1a vente et la distribution des CFC et des HCFC. le mémoire indique que la date de mise en vigueur de ce règlement est prévue pour le 1er janvier 1994. 17 Le mémoire signale que certaines autres modifications d'ajustement et de forme ont été apportées de façon à faciliter la compréhension du règlement. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'adopter 1e projet de règlement sur 1es substances appauvrissant 1 a couche d'ozone présenté par le ministre de l'Environnement. Ce mémoire a été examiné par le Comité ministériel permanent de 1 'aménagement, du déve 1oppement régi on a1 et de 1 'environnement à sa séance du 16 décembre 1992, lequel recommande au Conseil des ministres d'adopter les recommandations contenues au mémoire, sous réserve: 1- de modifier 1e projet de règlement sur 1es substances appau­ vrissant le couche d'ozone afin de préciser que les articles 20 et 21 seront appliqués 3 mois après l'entrée en vigueur du projet de règlement, de corriger l'article 20 pour obliger également les entreprises qui récupèrent ou recyclent une substance appau­ vrissant la couche d'ozone provenant de véhicules automobiles de tenir un registre et, finalement, d'exclure les articles 25 et 33; 2- de 1a déci sion du Conseil du trésor concernant 1 a demande de crédits additionnels. Pour sa part le Conseil du trésor qui a examiné ce mémoire à sa séance du 1er juin 1993, recommande au Conseil des ministres d'adopter le règlement proposé étant entendu que le ministère de l'Environnement en assumera l'application à même ses effectifs et son enveloppe budgétaire autorisée. Décision numéro: 93-122 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 13 octobre 1992, présenté par le mi ni stre de 1 'Environnement et portant sur 1 'adoption du projet de règlement sur 1es substances appauvrissant 1a couche d'ozone (réf.: 2-2487)' 1- d'adopter le projet de règlement sur les substances appauvrissant la couche d'ozone présenté par le ministre de l'Environnement, étant entendu que le ministère de l'Environnement en assumera l'application à même ses effectifs et son enveloppe budgétaire autorisés; 2- d'adopter un décret en conséquence.

DEMANDE DE LA VILLE DE MANIWAKI D'ABOLIR SON CORPS DE POLICE (RÉF.: 3-1262)

Le ministre de la Sécurité publique soumet un mémoire portant sur une demande de la ville de Maniwaki d'abolir son corps de police. Le mémoire rappelle que la ville de Maniwaki par sa résolution 91-265 du 21 octobre 1991 a formulé une demande d'abolition de son corps de police. Cette municipalité de 4 605 a un corps de police composé de 11 policiers, soit 1 directeur, 7 policiers réguliers et 3 policiers temporaires. Les autorités de cette ville ont réitéré, à plusieurs reprises depuis cette date, leur volonté d'abolir leur corps de police. En effet, la croissance démographique observée depuis 1974 s'est poursuivie en 1992 et la population de cette ville qui était de 5 100 habitants en 1991 est établie à 4 605 habitants en 1992. Le mémoire mentionne qu'en acceptant la requête de la ville les revenus généraux annuels du gouvernement seront augmentés d'environ 230 k$ puisque cette ville sera tenue de lui verser annuellement une somme indexée relative aux services qui seront alors dispensés sur son territoire par la Sûreté du Québec, conformément aux dispositions du Règlement sur 1a somme payable par les municipalités pour les services de la Sûreté du Québec. Cette autorisation permettra à la ville de Maniwaki d'exercer un choix 18 légitime en matière de sécurité publique sur son territoire. Toutefois, un comité de reclassement devra être mis en place afin d'étudier la possibilité pour les policiers concernés de trouver un emploi dans un autre corps de police et d'examiner avec la municipalité la possibilité de leur procurer un autre emploi. Evidemment, les services policiers de base devront être assurés par la SOreté du Québec sur le territoire de Maniwaki, ce qui selon la SOreté du Québec nécessiterait l'ajout de ressources additionnelles au poste de Maniwaki. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'autoriser la ville de Maniwaki à abolir son corps de police.

Ce mémoire a été examiné par le Conseil du trésor à sa séance du 1er juin 1993, lequel recommande au Conseil des ministres d'adopter le projet de Décret proposé par le ministre de la Sécurité publique sous réserve que cette abolition n'entraîne pas d'ajout d'effectifs ou des crédits afférents à la SOreté du Québec. Décision numéro: 93-123

à la suite du mémoire soumis par le ministre de la Sécurité publique et portant sur une demande de la ville de Maniwaki d'abolir son corps de police (réf.: 3-1262), d'adopter le décret proposé par le ministre de la Sécurité publique concernant la demande de la ville de Maniwaki d'abolir son corps de police, sous réserve que cette abolition n'entraîne pas d'ajout d'effectifs ou de crédits afférents à la SOreté du Québec.

PROJET DE LOI SUR L'ÉTABLISSEMENT OU L'AGRANDISSEMENT DE CERTAINS LIEUX D'ÉLIMINATION DE DÉCHETS (RÉF.: 3-0115)

Le ministre de l'Environnement soumet un mémoire daté du 2 juin 1993 et portant sur un projet de Loi sur l'établissement ou l'agrandissement de certains lieux d'élimination de déchets. Le mémoire expose qu'un projet d'établissement ou d'agrandissement d'un lieu d'enfouissement sanitaire et d'un lieu de dépôt de matériaux secs doit faire l'objet d'un certificat délivré par le ministre de l'Environ­ nement, en vertu de l'article 54 de la Loi sur la qualité de l'environ­ nement, attestant de la conformité du projet aux normes prévues par règlement du gouvernement. Le certificat doit effectivement être émis par le ministre si le demandeur rencontre les prescriptions du Règlement sur les déchets solides. Or, ce règlement de 1978 est désuet et fait actuellement l'objet d'une révision complète, révision qui est elle-même tributaire de l'adoption de modifications proposées à Loi sur la qualité de 1 'environnement. Or, ce projet de loi a été référé à la Table Québec-municipalités, à la demande du Comité ministériel permanent de l'aménagement, du développement régional et de l'environnement, et une rencontre a effectivement été tenue en mai dernier avec les représen­ tants des unions municipales qui ont exprimé leurs craintes de voir la création de nouveaux sites d'enfouissement sanitaires et de dépôt de matériaux secs ou l'agrandissement de sites existants soumis aux normes ac tue 11 es du Règlement sur 1es déchets so 1 ides a1 ors qu'un nouveau règlement aux normes plus sévères est en voie de préparation et sera vraisemblablement adopté au début de l'année 1994. Le mémoire souligne que le ministre de l'Environnement est actuellement saisi d'une vingtaine de demandes d'établissement ou d'agrandissement de lieux d'enfouissement sanitaire et d'une quarantaine de demandes d'établisse­ ment ou d'agrandissement de lieu de dépôt des matériaux secs. Para 11 è1 ement à 1a refonte du Règlement sur 1es déchets so 1 ides, 1e ministre de l'Environnement a également entrepris de réviser le Règlement sur l'évaluation et l'examen des impacts sur l'environnement et de proposer un nouveau règlement sur l'évaluation environnementale pour mettre en oeuvre la réforme de la procédure d'évaluation environne- 19 mentale adoptée par l'Assemblée nationale en décembre 1992. Ce projet de règlement prévoit qu'un projet d'établissement ou d'agrandissement d'un lieu d'enfouissement sanitaire ou d'un lieu de dépôt de matériaux secs sera dorénavant soumis à la nouvelle procédure d'évaluation environnementale. Toutefois, ce projet de règlement ne pourra être adopté avant l'automne prochain compte tenu des délais de prépublication des projets de règlement. Compte tenu des décisions rendues par les tribunaux, le ministre de l'environnement ne peut répondre aux préoccupations de la Table Québec-municipalités ni aux voeux de la population. Le mémoire propose donc d'assujettir un projet d'établissement ou d'agrandissement d'un lieu d'enfouissement sanitaire ou d'un lieu de dépôt de matériaux secs au sens du Règlement sur les déchets solides, à la procédure d'évaluation et d'examen des impacts sur l'environnement prévue à 1a section IV. I du chapitre 1 de 1a Loi sur 1a qua 1 ité de l'environnement. Il propose également d'accorder au gouvernement le pouvoir d'imposer des normes différentes de celles prescrites par le Règlement sur les déchets solides lors de la délivrance du certificat d'autorisation prévu à l'article 31.5 de la Loi sur la qualité de l'environnement, si les circonstances l'exigent. Le mémoire indique que ces dispositions s'appliqueraient à toute demande pendante ayant été soumise au ministre avant la date de la présentation de ce projet de loi à l'Assemblée nationale pour que soit délivré le certificat prévu à l'article 54 de la Loi sur la qualité de l'environnement, même si cette demande a fait l'objet d'une procédure judiciaire. Il indique qu'il serait également prévu que les demandes qui ont fait l'objet, avant la présentation du présent projet de loi à l'Assemblée nationale, d'une enquête ou d'un rapport du Bureau d'audiences publiques sur 1 'environne­ ment en vertu de l'article 6.3 de la Loi sur la qualité de l'environne­ ment, sont réputées avoir suivi la procédure d'évaluation et d'examen des impacts sur l'environnement prévue à la section IV.I du chapitre 1 de la Loi sur la qualité de l'environnement et peuvent faire objet d'un certificat d'autorisation du gouvernement prévu à l'article 31.5 de cette Loi. Ces dispositions prendraient effet à la date de leur présentation à l'Assemblée nationale. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres de soumettre en conséquence à l'Assemblée nationale un projet de Loi sur l'établisse­ ment ou l'agrandissement de certains lieux d'élimination de déchets. Monsieur Paradis indique qu'il existe actuellement au Québec 80 sites d'enfouissement sanitaire, dont beaucoup ne sont pas sécuritaires. Il existe éga 1ement 80 demandes de nouveaux sites et, si ces demandes devaient être acceptées, elles devraient l'être selon la réglementation actuelle qui date de 1978. La réglementation nouvelle n'est pas encore prête. Il propose donc un projet de loi afin d'imposer un moratoire sur l'octroi de nouveaux de sites d'enfouissement sanitaires jusqu'à ce que la nouvelle réglementation soit en vigueur. Monsieur Ryan ajoute que ce projet de loi a fait l'objet de consultation avec les municipalités, lesquelles se sont dites d'accord. Monsieur Elkas demande si ce projet de loi règlera le problème de la carrière Miron de Montréal. Il faut songer à une société à mettre sur pied pour gérer les déchets de la région de Montréal. Monsieur Paradis lui répond que le projet de loi n'apportera pas de solution à cela et ajoute qu'un comité sera mis sur pied pour étudier cette question. Monsieur Cannon reconnaît que le règlement de 1978 est adéquat mais demande s'il existe d'autre moyen que la législation pour régler le problème. Monsieur Paradis lui répond que son ministère ne dispose pas des pouvoirs législatifs nécessaires. 20 lE DOSSIER DE SAMMI STEEL

Monsieur Ciaccia souligne que le projet de cette entreprise représente 630 emplois et un investissement de 40 M$. Si ce dossier n'est pas discuté aujourd'hui, il souhaite du moins que l'ordonnance du ministère de l'Environnement ne soit pas émise. Monsieur Paradis croit qu'il est possible de reporter l'ordonnance d'une semaine, mais que cela devient dangereux politiquement. Monsieur Ciaccia ajoute que la clause du protocole de subvention prévoyant que celle-ci doit servir à des fins précises nuit au reste du financement de l'entreprise. Il faut se rappeler que les perspectives de nouveaux investissements coréens sont nombreuses et qu'un nouve 1 investissement est même prévu par l'entreprise Hyundai. Il ne faut pas nuire à ces perspectives.

LE DÉCRET DE LA CONSTRUCTION

Monsieur Cherry indique qu'il n'existe pas de volonté d'en arriver à un règlement négocié et qu'une intervention gouvernementale serait nécessaire pour en arriver à une entente. Des rencontres ont lieu en ce moment entre les représentants de son ministère et ceux des parties au conflit. Il ajoute qu'il a pris ses distances vis-à-vis du rapport des députés ministériels qui a récemment été rendu public. Il ne peut s'associer à la démarche de ces députés. Il ajoute qu'il y a eu de la violence ce matin à Montréal dans les locaux de l'Association provinciale des constructeurs d'habitations du Québec. Le Premier ministre demande comment il se fait que les parties ont pris connaissance de ce rapport aussi rapidement. Monsieur Cherry répond qu'ils n'ont pas de travail en ce moment. Il ajoute qu'une entente de prolongation est possible. Cependant, il est nécessaire de déplacer la période de la fin du décret. Lorsque le décret expire au printemps, le rapport de force est favorab 1e aux trava i 11 eurs a1 ors que 1orsqu' il expire à l'automne, c'est l'inverse. Il est donc nécessaire de déplacer cette période pour qu'elle se situe en dehors des heures de pointe. De plus, il est nécessaire de tenir un sommet sur l'industrie de la construction où on ne discuterait pas seulement des relations de travail de ce secteur. Tous les intéressés pourraient intervenir et élargir le débat. Il est prévu qu'une Commission parlementaire doit se réunir lundi pour examiner la prolongation du décret. Mais la durée de cette prolongation n'est pas encore précisée. Le Premier ministre demande si les deux parties sont prêtes à accepter cette prolongation. Monsieur Cherry lui répond qu'à l'heure actuelle, elles sont disposées à le faire. Le Premier ministre demande s'il est possible de faire coïncider la fin du décret avec la fin de l'année. Monsieur Cherry lui répond que l'on tente de convenir d'une prolongation jusqu'en décembre. Le Premier ministre lui indique qu'il ne faudrait pas que le Conseil des ministres soit obligé de se réunir le 28 décembre. Pour madame Gagnon-Tremblay, cette prolongation ne règle pas les autres problèmes. Monsieur Cherry lui répond qu'il est nécessaire de s'attaquer à cette prolongation pour l'instant. Madame Gagnon-Tremblay est d'avis que l'on devra constamment prolonger ce décret sans régler le problème. Pour monsieur Cherry, l'idéal ce sont des propositions qui émanent des parties. De plus, il est nécessaire de prendre nos distances vis-à-vis du rapport du groupe de travail des députés ministériels. On ne souhaite pas de tournées régionales marquées de plusieurs manifestations. 21 Monsieur Paradis indique, quant à la fin de la prolongation, qu'il est nécessaire d'avoir l'Assemblée nationale comme filet de sécurité. Monsieur Cherry répond que 1a date que 1 'on entrevoit pour 1e moment est le 15 décembre. Cette date fait en sorte que le gouvernement ne serait pas obligé de reconvoquer l'Assemblée nationale. Pour monsieur Blackburn, il est nécessaire que le gouvernement démontre qu'il s'implique dans le dossier. Monsieur Cherry lui répond que le prochain sommet sur l'industrie de la construction aura probablement le même effet que la Commission parlementaire sur les finances publiques. Pour madame Frulla, la population s'attend à des actions tangibles de la part du gouvernement et tout ce que celui-ci déciderait, c'est la tenue d'un sommet. Le Premier ministre répond que le rapport des députés ministériels n'exige pas la tenue d'un tel sommet. Il faut de plus considérer que le coût horaire d'un ouvrier de la construction est maintenant de 50$ l'heure, ce qui est disproportionné par rapport au marché.

Monsieur Rémillard demande à monsieur Cherry s'il ne serait pas plus adéquat de tenir une commission parlementaire plutôt qu'un sommet. Le Premier ministre répond qu'une commission parlementaire ne réunirait que les porte-parole habituels de ce milieu. Monsieur Rémillard réplique qu'un sommet comporte· 1 e risque que 1 es discussions ne dérapent. Monsieur Blackburn signale que le dernier Discours sur le budget a prévu des mesures susceptibles d'entraîner des économies à la CSST. Or, celle-ci vient d'annoncer des économies de 300 M$, alors que le gouvernement n'en retire aucun crédit.

LA LOI SUR LE RECENSEMENT

Monsieur Marc-Yvan Côté indique qu'il présentera bientôt son projet de loi habituel visant à reporter le recensement électoral.

LA VIOLENCE FAITE AUX FEMMES

Monsieur Côté déplore que le budget que son ministère peut consacrer à ce problème n'est que de 20 k$. Monsieur Ryan lui indique qu'il tentera de trouver des disponibilités budgétaires à son ministère pour ce problème.

LA SÉANCE EST LEVÉE A 13H15.