MÉMOIRE DES DÉLIBÉRATIONS DU Conseil EX~CUTIF S~ANCE DU 28 AVRIL 1993 a 16H15
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MÉMOIRE DES DÉLIBÉRATIONS DU CONSEil EX~CUTIF S~ANCE DU 28 AVRIL 1993 A 16H15 SOUS LA PR~SIDENCE DU PREMIER MINISTRE MONSIEUR ROBERT BOURASSA Membres du Conseil exécutif présents: Monsieur Robert Bourassa, Premier ministre Madame lise Bacon, Vice-Première ministre; ministre de l'Ënergie et des Ressources Monsieur Gaston Blackburn, Ministre du loisir, de la Chasse et de la Pêche Monsieur André Bourbeau, Ministre de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle Monsieur lawrence Cannon, Ministre des Communications Monsieur Normand Cherry, Ministre du Travail; ministre délégué aux Communautés culturelles Monsieur Albert Côté, Ministre des Forêts Monsieur Robert Outil, Ministre des Approvisionnements et Services Madame liza Frulla, Ministre de la Culture Madame Monique Gagnon-Tremblay, Ministre des Communautés culturelles et de l'Immigration Monsieur Daniel Johnson, Ministre délégué à l'Administration et à la Fonction publique, Président du Conseil du trésor Monsieur Gérard D. levesque, Ministre des Finances Monsieur Robert Middlemiss, Ministre délégué aux Transports Monsieur Pierre Paradis, Ministre de l'Environnement Monsieur Yvon Picotte, Ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation et ministre délégué aux Affaires régionales Monsieur Gil Rémillard, Ministre de la Justice; ministre délégué aux Affaires intergouver nementales canadiennes Monsieur Guy Rivard, Ministre délégué aux Affaires internationales Madame louise Robic, Ministre déléguée aux Finances Monsieur Claude Ryan, Ministre des Affaires municipales; ministre de la Sécurité publique Monsieur Raymond Savoie, Ministre du Revenu Monsieur Christos Sirros, Ministre délégué aux Affaires autoch tones Madame Violette Trépanier, Ministre déléguée à fa Condition féminine Monsieur Yvon Vallières, Ministre délégué à l’Agriculture, aux Pêcheries, et à l’Alimentation Certains renseignements ont été caviardés dans ce document, et ce. en vertu des dispositions de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels (RLRQ, chapitre A-21) et de la Charte des droits et libertés de la personne (RLRQ. chapitre C-12). Les articles pertinents apparaissent aux endroits concernés. MÉMOIRE DES DÉLIBÉRATIONS LE 28 AVRIL 1993 LOI MODIFIANT LA LOI SUR LES SUBSTITUTS DU PROCUREUR GÉNÉRAl (RÉF.: 1-0208) Le ministre de la Justice soumet un mémoire daté du 30 août 1991 et portant sur un projet de loi modifiant la Loi sur les substituts du procureur général. Le mémoire expose que la Loi sur les substituts du procureur général prévoit que les substituts occasionnels du procureur général sont nommés présentement par décret du gouvernement, au contraire des substituts permanents qui sont nommés par le procureur général. De plus, la rémunération de ces substituts occasionnels est fixée par le gouvernement, ce qui oblige le gouvernement à adopter un décret particulier à chaque fois qu'un substitut occasionnel est nommé. Le mémoire indique également que l'appellation de procureur-chef et de procureur-chef adjoint qu'on retrouve dans la Loi sur les substituts du procureur général n'est pas conforme à la terminologie généralement employée dans cette loi. Enfin, il souligne qu'en 1990, la Cour supérieure a déclaré invalide l'article 8 de la Loi sur les substituts du procureur généra 1 qui i nterd i sait à ces derniers, sous pei ne de destitution, d'être candidats à une élection fédérale, provinciale, municipale ou scolaire ou de se livrer à une activité partisane en faveur d'un parti politique. Le mémoire propose donc de prévoir que les substituts occasionnels soient dorénavant nommés par le procureur général qui fixerait leur rémunération conformément aux normes que 1e gouvernement pourrait déterminer par voie réglementaire. Il recommande également de remplacer 1es appellations de procureur-chef et de procureur-chef adjoint par celles de substitut en chef et de substitut en chef adjoint. Enfin, en ce qui concerne les activités politiques des substituts permanents, le mémoire propose que la Loi sur les substituts établisse un meilleur équilibre entre 1es droits des substituts et 1a nécessité d'assurer 1eur neutralité et leur impartialité dans l'exercice de leurs fonctions. À cet effet, il propose d'insérer dans cette loi une disposition suivant laquelle les substituts permanents devraient être tenus de demander un reclassement dans un corps d'emploi de niveau équivalent à celui des substituts avant de poser leur candidature à un poste électif fédéral, provincial, municipal ou scolaire, ou d'exercer une autre activité de nature partisane. En contrepartie, la loi leur garantirait le droit à ce reclassement et préserverait leurs conditions salariales et leurs autres avantages. Une fois le reclassement complété, ces activités politiques pourraient être exercées conformément aux dispositions de la Loi sur la fonction publique. La loi prévoirait également des mesures disciplinaires applicables aux substituts permanents qui feraient défaut de se conformer à ces dispositions. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres de soumettre en conséquence à l'Assemblée nationale un projet de loi modifiant la Loi sur les substituts du procureur général. Ce mémoire a été recommandé par le Conseil du trésor à sa séance du 29 octobre 1991, ainsi que par le Comité ministériel permanent des affaires culturelles et sociales à sa séance du 28 avril 1993. Monsieur Rémillard explique que le projet de loi qu'il propose vise entre autres à apporter une correction au mode de nomination des substituts occasionnels du procureur général. Le projet de loi prévoit que ceux-ci seront dorénavant nommés par le procureur général plutôt que par le gouvernement. Les substituts permanents du procureur général sont également nommés par le procureur général. Le projet de loi vise aussi à modifier les droits politiques des substituts du procureur général. Il serait désormais permis à ceux-ci de se porter candidat à une élection ou de se livrer à une activité partisane, mais ils devraient obtenir au préalable un reclassement dans une autre classe d'emploi de même niveau. L'appartenance à cette nouvelle classe 2 d'emploi leur conférerait alors les mêmes droits et obligations que les autres fonctionnaires du gouvernement. Décision numéro: 93-074 le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 30 août 1991, soumis par le ministre de la Justice et portant sur un projet de loi modifiant la Loi sur les substituts du procureur général (réf.: 1-0208), 1- de soumettre à l'Assemblée nationale un projet de loi modifiant la Loi sur les substituts du procureur général de façon à: A. assouplir le mode de nomination des substituts occasionnels et, à cette fin, prévoir: 1) que les substituts occasionnels sont nommés par le procu reur général, 2) que leur acte de nomination fixe leur rémunération, conformément aux règles, normes et barèmes que le gouver nement peut déterminer par règlement, sur 1a recommandation du procureur général, 3) que ce règlement peut également prévoir des règles, normes et barèmes relatifs aux avantages sociaux et aux autres conditions de travail des substituts occasionnels, B. changer l'appellation de procureurs-chefs et procureurs-chefs adjoints par celle de substituts en chef et substituts en chef adjoints, C. étendre aux substituts occasionnels l'obligation qui est ac tue 11 ement faite aux substituts permanents de s'occuper exclusivement du travail et des devoirs de leurs fonctions, O. abroger l'article 8 de la loi et y substituer des dispositions énonçant: 1) qu'un substitut permanent ne peut, tant qu'il conserve ce statut, se porter candidat à une élection fédérale, provinciale, municipale ou scolaire ou se livrer à une activité de nature partisane en faveur ou contre un candidat ou un parti politique, 2) que ne constitue pas une activité de nature partisane le fait pour un substitut permanent d'exercer son droit de vote à une élection ou d'exercer un droit reconnu par l'article 12 de la Loi sur la fonction publique, 3) que le substitut permanent qui entend se porter candidat à une telle élection ou se livrer à une telle activité de nature partisane doit, sans délai, en informer le sous procureur généra 1 et demander un rec 1assement dans une classe d'emploi de même niveau que celle à laquelle il appartient et correspondant à ses aptitudes, et qu'il a alors droit à ce reclassement, 4) que le substitut est affecté provisoirement aux fonctions que le sous-procureur général détermine, à compter de la date à laquelle il demande son reclassement et jusqu'à ce que celui-ci soit complété, 5) que son traitement est maintenu pendant qu'il est affecté provisoirement à ces fonctions, 3 6) que le sous-procureur général doit procéder au reclassement si le substitut qui lui en fait la demande répond quantita tivement aux conditions d'admission de la classe d'emploi dans laquelle il a fait une demande de reclassement et a été déclaré apte par l'Office des ressources humaines à la classe d'emploi à laquelle il veut être reclassé, 7) que l'Office des ressources humaines peut déléguer au sous procureur général sa responsabilité en cette matière, 8) que le reclassement doit être effectué dans les meilleurs délais afin de permettre à la personne qui en a fait la demande de présenter sa candidature ou d'exercer une activité de nature partisane en temps utile, 9) que, dès que le reclassement est complété, le fonctionnaire qui en fait l'objet peut, conformément aux dispositions de la Loi sur la fonction publique, exercer les activités politiques visées, 10) que le reclassement ne peut entraîner une diminution du traitement régulier auquel le substitut avait droit avant d'être reclassé, ni une réduction des congés de maladie et des jours de vacances accumulés avant le reclassement, 11) que le substitut permanent qui fait défaut de se conformer à l'une des obligations imposées par les sous-paragraphes 1° et 3° est passible d'une mesure disciplinaire pouvant aller jusqu'au congédiement, E.