MÉMOIRE DES DÉLIBÉRATIONS DU CONSEIL EXÉCUTIF SÉANCE DU 6 JUILLET 1994 A 14 h 00 SOUS LA PRÉSIDENCE DU PREMIER MINISTRE MONSIEUR DANIEL JOHNSON

Membres du Conseil exécutif présents:

Monsieur Daniel Johnson, Premier ministre

Monsieur Gaston Elackburn, Ministre délégué aux Transports et responsable de la Voirie Monsieur André Bourbeau, Ministre des Finances

Monsieur , Ministre délégué à l’Industrie, au Commerce, à la Science et à la Technologie et responsable du Tourisme Madame Monique Gagnon-Tremblay, Vice-première ministre; ministre déléguée à l’Administration et à la Fonction publique, Présidente du Conseil du trésor

Monsieur Jean Leclerc, Ministre délégué aux Services gouvernementaux

Monsieur , Ministre de la Justice et ministre délégué à la Réforme électorale Monsieur , Ministre de l’Emploi

Monsieur , Ministre de la Sécurité publique

Monsieur , Ministre de l’Environnement et de la Faune; leader parlementaire

Monsieur , Ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et ministre délégué aux Affaites régionales

Monsieur , Ministre des Affaites municipales

Monsieur Gétald Tremblay, Ministre de l’Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie

Madame Violette Trépanier, Ministre de la Sécurité du revenu et ministre déléguée à la Condition féminine et à la Famille

Certains renseignements ont été caviardés dans ce document, et ce, en vertu des dispositions de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels (RLRQ, chapitre A-21). Les articles pertinents apparaissent aux endroits concernés. M~MOIRE DES D~LIB~RATIONS LE 6 JUILLET 1994

RE:GLEMENT MODIFIANT LE RE:GLEMENT SUR LES ALLOCATIONS D'AIDE AUX FAMILLES (R~F.: 4-0090) La ministre de la Sécurité du revenu soumet un mémoire daté du 14 avril 1994 et portant sur un projet de règlement modifiant le Règlement sur les allocations d'aide aux familles. Le mémoire expose que le Règlement sur les allocations d'aide aux familles doit être modifié pour donner suite au Discours sur le budget 1992-1993, et pour donner effet aux dispositions de cette loi. Il indique que les modifications proposées visent à: 1- augmenter de 375 $ à 400 $ les versements trimestriels des allocations à la naissance pour un enfant de troisième rang ou de rang suivant, à compter du mois de mai 1992; 2- prévoir que la personne, détachée par son employeur pour travailler dans un pays avec lequel le gouvernement a conclu une entente en matière de sécurité sociale, est réputée résider au Québec tant que dure son détachement; 3- prévoir que le parent et son enfant soient réputés avoir leur résidence principale au Québec, s'ils sont reconnus comme réfugiés au sens de la Convention de Genève; 4- prévoir que la personne qui est admise au Canada comme visiteur ou titulaire d'un permis délivré en vertu de la Loi sur l'immi­ gration et qui demeure au Québec pendant au moins 18 mois est réputée y résider; 5- revoir la notion cJ'enfant handicapé afin d'en corriger les ambiguïtés et de 1 'act ua 1i ser en tenant compte des récents progrès de la science médicale. Le mémoire souligne que l'augmentation de l'allocation à la naissance pour un enfant de troisième rang ou de rang suivant a entrafné des déboursés de 7,2 M$ pour l'année 1992-1993. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'adopter en conséquence le projet de règlement modifiant le Règlement sur les allocations d'aide aux familles. Ce mémoire a été recommandé par le Conseil du trésor à sa séance du 10 mai 1994. Quant au ministère des Finances qui a examiné ce mémoire il indique ne pas avoir de commentaire à formuler relativement à ce dossier. Madame Trépanier explique à ses collègues que le projet de règlement qu'elle propose vise notamment à donner suite à un énoncé du Discours sur le budget 1992-1993. Ainsi, on fait passer de 375,00 $ à 400,00 $ le montant du versement trimestriel de l'allocation à la naissance pour un enfant de 3e rang ou de rang subséquent. Le montant tot a1 de l'allocation passera donc de 7 500 $ à 8 000 $; cette allocation est versée jusqu'à ce que l'enfant ait atteint l'âge de 5 ans. Cette hausse de l'allocation touchera plus de 137 000 familles. Les autres amendements proposés sont d'ordre plutôt technique et portent notamment sur la présomption de résidence et sur la définition de handicapé. Décision numéro: 94-165 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 14 avril 1994, soumis par la ministre de la Sécurité du revenu et portant sur le Règlement modifiant le Règlement sur les allocations d'aide aux familles (réf.: 4-0090), 2 d'approuver 1e projet de règlement modifiant 1e Règlement sur 1es allocations d'aide aux familles proposé par la ministre de la Sécurité du revenu et d'autoriser cette dernière à le faire prépublier à la Gazette officielle du Québec.

PROJET D'ENTENTE-CADRE DE D~VELOPPEMENT DE LA R~GION DE OU~BEC CR~F.: 4-0131) le ministre délégué aux Affaires régionales soumet un mémoire daté du 31 mai 1994 et portant sur un projet d'entente-cadre de développement de la région de Québec. le mémoire expose que le projet d'entente-cadre proposé respecte les choix de la région quant aux axes et priorités de développement inscrits dans le plan stratégique de la région de Québec proposé par le Conseil régional de concertation et de développement de Québec. Aucun de ces axes et priorités ne contrevient aux politiques et orientations gouvernementa 1es. le projet propose de conférer à l'entente-cadre une portée d'obligation morale qui est l'expression de 1a vo 1on té commune des parti es de contribuer à 1a réa 1i sat ion des priorités régionales de développement. le projet reconnaît les axes et priori tés de déve 1oppement auxque 1s 1e gouvernement et 1e con sei 1 régional conviennent de s'associer et indique les modalités du partenariat convenues pour 1a mi se en oeuvre de cette entente. Il explique que pour relever le défi du développement de la région, sept axes ont été retenus. les trois premiers concernent l'ensemble des partenaires et ministères et consistent à: 1- miser sur un développement économique qui respecte l'environne­ ment; 2- favoriser la revitalisation des collectivités en dépérissement, que ce soit en milieu urbain ou en milieu rural; 3- assurer le rayonnement international de la région. Quant aux quatre autres axes, ils appuient le développement de la région de façon plus spécifique et interpellent donc plus directement certains partenaires ou ministères. Il s'agit: 1- d'affirmer Québec comme Capitale nationale; 2- de constituer un pôle en matière de culture et de communication; 3- de développer les fonctions touristiques; 4- de miser sur les entreprises à forte valeur ajoutée. le mémoire indique que le conseil régional et le gouvernement convien­ nent que le conseil et les ministères et organismes concernés par les axes et priorités retenus entreprendront des discussions permettant, s'il y a lieu, la conclusion d'ententes spécifiques liées à ces axes et priorités et précisant les engagements des ministères et organismes à cet égard. Ils conviennent également d'établir une programmation annuelle retenue dans le but de soumettre un cadre d'intervention établissant le montant et la répartition du fonds régional de développe­ ment. Le gouvernement s'engage, en particulier, à mettre annuellement à la disposition du conseil régional une enveloppe minimale, protégée et cumulative de 2,8 M$ à titre de fonds régional de développement. Le mémoire souligne que cette entente aura une durée de 5 ans. le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres: 1- d'approuver 1e projet d'entente-cadre de déve 1oppement de 1a région de Québec proposé par le ministre délégué aux Affaires régionales; 2- d'autoriser le ministre délégué aux Affaires régionales à signer, au nom du gouvernement, l'entente-cadre avec le Conseil régional de concertation et de développement de Québec; 3 3- d'autoriser le ministre délégué aux Affaires régionales à procéder aux modifications éventuelles nécessaires pendant la durée de l'entente, en accord avec les ministères concernés, à 1 'exception de 1 'engagement du gouvernement re 1at if à 1 'enve 1oppe annuelle de 2,8 M$ à titre de fonds régional de développement et d'en faire rapport au Comité ministériel permanent de l'aménage­ ment, du développement régional et de l'environnement; 4- de confier au ministre délégué aux Affaires régionales le mandat d'assurer le suivi de 1 'entente-cadre de développement de la région de Québec. Ce mémoire a été recommandé par le Comité ministériel permanent de 1 'aménagement, du déve 1oppement régi on a1 et de 1 'environnement à sa séance du 14 juin 1994. Décision numéro: 94-166 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 31 mai 1994, soumis par le ministre délégué aux Affaires régionales et portant sur un projet d'entente-cadre de développement de la région de Québec (réf.: 4-0131), 1- d'approuver 1e projet d'entente-cadre de déve 1oppement de 1a région de Québec proposé par le ministre délégué aux Affaires régionales; 2- d'autoriser le ministre délégué aux Affaires régionales à signer, au nom du gouvernement, l'entente-cadre avec le Conseil régional de concertation et développement de Québec; 3- d'autoriser le ministre délégué aux Affaires régionales à procéder aux modifications éventuelles nécessaires pendant la durée de l'entente, en accord avec les ministères concernés, à l'exception de l'engagement du gouvernement relatif à l'enveloppe annuelle de 2,8 M$ à titre de fonds régional de développement, et d'en faire rapport au Comité ministériel permanent de 1 'aménagement, du développement régional et de l'environnement; 4- de confier au ministre délégué aux Affaires régionales le mandat d'assurer le suivi de l'entente-cadre de développement de la région de Québec.

PROJET D'ENTENTE-CADRE DE D~VELOPPEMENT DE LA R~GION DU BAS-SAINT­ LAURENT (R~F.: 4-0158) Le ministre délégué aux Affaires régionales soumet un mémoire daté du 23 juin 1994 et portant sur le projet d'entente-cadre de développement de la région du Bas-Saint-Laurent. Le mémoire expose que le projet d'entente-cadre de la région du Bas-Saint-Laurent accepté par le conseil régional respecte les choix de la région quant aux axes et priorités de développement inscrits dans le plan stratégique de la région du Bas­ Saint-Laurent. Aucun de ces axes et priorités ne contrevient aux po 1i tiques et orientations gouvernementa 1es. Le mémoire propose de conférer à 1 'entente-cadre une portée d'obligation morale qui est 1 'expression de la volonté commune des parties de contribuer à la réalisation des priorités régionales de développement. Cette portée s'appliquerait aux ententes spécifiques à moins de dispositions différentes dans ces ententes. Le mémoire indique que le projet identifie et reconnaît les axes et priorités de développement auxquels le gouvernement et le conseil régional conviennent de s'associer en regard du développement de la région. Il indique également les modalités du partenariat convenues pour la mise en oeuvre de cette entente. Le projet présente dix priorités sectorielles libellées en fonction de trois axes de développement qui sont: 4 1- la mise en valeur, de façon optimale, des ressources de la région en tirant profit de l'expérience des personnes et de l'expertise institutionnelle et corporative développée dans les secteurs forestier, bioalimentaire et touristique et ce, dans le but de développer l'économie et l'emploi; 2- la diversification de la base économique régionale par la multiplication des activités générant des retombées économiques directes ou indirectes dans les domaines maritime, minier, de la culture et du loisir/plein-air, dans le but de développer l'économie et l'emploi; 3- l'établissement de conditions favorables à la croissance économique régionale et au mieux-être collectif en renforçant le support à la formation professionnelle des personnes, à l'émer­ gence de 1 'entreprenariat régional et au développement industriel et technologique et à l'amélioration des moyens de transport. Le mémoire mentionne que le projet d'entente-cadre soumis comporte un engagement moral du gouvernement de rendre disponible, annuellement, au conseil régional une enveloppe minimale protégée et cumulative de 3,6 M$ à titre de fonds régional de développement et ce, pour la durée de l'entente, soit 5 ans. le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres: 1- d'approuver le projet d'entente-cadre de développement du Bas­ Saint-Laurent proposé par le ministre délégué aux Affaires régionales; 2- d'autoriser le ministre délégué aux Affaires régionales à signer, au nom du gouvernement, l'entente-cadre avec le Conseil régional de concertation et de développement du Bas-Saint-Laurent; 3- d'autoriser le ministre délégué aux Affaires régionales à procéder aux modifications éventuelles nécessaires pendant la durée de l'entente, en accord avec les ministères concernés, à 1 'exception de 1 'engagement du gouvernement re 1at if à 1 'enve 1oppe annuelle de 3,6 M$ à titre de fonds régional de développement et d'en faire rapport au Comité ministériel permanent de l'aménage­ ment, du développement régional et de l'environnement; 4- de confier au ministre délégué aux Affaires régionales le mandat d'assurer le suivi de l'entente-cadre de développement du Bas­ Saint-Laurent. Ce mémoire a été recommandé par le Comité ministériel permanent de 1 'aménagement, du développement régional et de 1 'environnement à sa séance du 6 juillet 1994. Décision numéro: 94-167 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 23 juin 1994, soumis par le ministre délégué aux Affaires régionales et portant sur un projet d'entente-cadre de développement du Bas-Saint-Laurent (réf.: 4-0158), 1- d'approuver le projet d'entente-cadre de développement du Bas­ Saint-Laurent proposé par le ministre délégué aux Affaires régionales; 2- d'autoriser le ministre délégué aux Affaires régionales à signer, au nom du gouvernement, l'entente-cadre avec le Conseil régional de concertation et de développement du Bas-Saint-Laurent; 5 3- d'autoriser le ministre délégué aux Affaires régionales à procéder aux modifications éventuelles nécessaires pendant la durée de l'entente, en accord avec les ministères concernés, à l'exception de l'engagement du gouvernement relatif à l'enveloppe annuelle de 3,6 M$ à titre de fonds régional de développement, et d'en faire rapport au Comité ministériel permanent de 1 'aménagement, du développement régional et de l'environnement; 4- de confier au ministre délégué aux Affaires régionales le mandat d'assurer le suivi de l'entente-cadre de développement du Bas-Saint­ Laurent.

PROJET D'ENTENTE-CADRE DE D~VELOPPEMENT DE LA R~GION DE LA GASP~SIE ET DES ILES-DE-LA-MADELEINE (R~F.: 4-0159 Le ministre délégué aux Affaires régionales soumet un mémoire daté du 23 juin 1994 et portant sur le projet d'entente-cadre de développement de la région de la Gaspésie et des Iles-de-la-Madeleine. Le mémoire expose que le projet d'entente-cadre de développement de la Gaspésie et des Iles-de-la-Madeleine, accepté par le Conseil régional de concerta­ tion et de développement de la Gaspésie et des Iles-de-la-Madeleine, respecte les choix de la région quant aux axes et priorités de développement inscrits dans le plan stratégique de développement de la Gaspésie et des Iles-de-la-Madeleine. Il reconnaît le bien-fondé de l'approche intersectorielle du plan stratégique basée sur les secteurs moteurs que sont 1e tourisme et 1es ressources nature 11 es et 1es secteurs de soutien que sont le transport, 1 'éducation et la main­ d'oeuvre, le support au développement et l'environnement. Le projet propose de conférer à l'entente-cadre une portée d'obligation morale qui est l'expression de la volonté commune des parties de contribuer à la réalisation des priorités régionales de développement. Cette portée serait aussi celle des ententes spécifiques, à moins de dispositions différentes dans ces dernières. Le mémoire explique que le projet identifie et reconnaît les axes et priori tés de déve 1oppement auxque 1s 1e gouvernement et 1e conseil régional conviennent de s'associer en regard du développement de la région. Il indique également les modalités du partenariat convenues pour la mise en oeuvre de cette entente. Il indique que neuf axes de développement sont retenus pour l'ensemble des secteurs moteurs et des quatre secteurs de soutien. Ces axes consistent à: 1- regrouper et développer de façon efficiente l'offre touristique, culturelle et de loisir afin de créer une complémentarité et une qua 1i té permettant 1a reconnaissance de 1 'exce 11 en ce de 1a régi on en tant que région touristique; 2- préconiser le développement d'une activité agricole durable, reliée de près au développement régional et à l'occupation du territoire et axée sur la recherche d'une autosuffisance alimentaire régionale; 3- faire appel à une utilisation plus rationnelle de la ressource forestière qui passe par une reconnaissance de la pluralité des usages et de son potentiel et favoriser l'exploitation polyva­ lente et durable de la forêt et la consolidation de la structure industrielle du sciage et de l'industrie papetière; 4- situer les objectifs du secteur minier dans une perspective de découverte de nouvelles ressources et de nouvelles utilisations du minerai et préconiser l'encouragement de la prospection et de l'exploitation de même que le soutien des activités de recherche et de développement; 5- considérer de nouvelles perspectives d'avenir dans la mise en valeur d'espèces sous-exploitées et le développement de l'aqui­ culture afin de diversifier et consolider les activités du secteur des pêches en attendant le retour de la ressource; 6 6- considérer 1 'organisation du transport des personnes et des marchandises dans une perspective d'intermodalité favorisant la compétitivité, la fiabilité, la sécurité et l'économie; 7- proposer le développement des ressources humaines dans l'optique de la qualité totale, de la mondialisation des marchés et du transfert technologique; 8- faire appel à 1 'ensemble des intervenants tant reg1onaux que gouvernementaux pour appuyer et soutenir la mise en oeuvre et le suivi de son plan d'action de développement; 9- accepter un axe de développement pour les Iles-de-la-Madeleine essentiellement axé sur l'écoviabilité des ressources naturelles du territoire. Le mémoire indique que le projet d'entente-cadre soumis comporte un engagement moral du gouvernement de rendre disponible, annuellement, au conseil régional une enveloppe minimale protégée et cumulative de 3,6 M$ à titre de fonds régional de développement et ce, pour la durée de l'entente-cadre, soit 5 ans. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres: 1- d'approuver 1e projet d'entente-cadre de déve 1oppement de 1a région de la Gaspésie et des Iles-de-la-Madeleine proposé; 2- d'autoriser le ministre délégué aux Affaires régionales à signer, au nom du gouvernement, l'entente-cadre avec le Conseil régional de concertation et de développement de la Gaspésie et des Iles­ de-la-Madeleine; 3- d'autoriser le ministre délégué aux Affaires régionales à procéder aux modifications éventuelles nécessaires pendant la durée de l'entente, en accord avec les ministères concernés, à 1 'exception de 1 'engagement du gouvernement re 1at if à 1 'enve 1oppe annuelle de 3,6 M$ à titre de fonds régional de développement et d'en faire rapport au Comité ministériel permanent de l'aménage­ ment, du développement régional et de l'environnement; 4- de confier au ministre délégué aux Affaires régionales le mandat d'assurer le suivi de 1 'entente-cadre de développement de la région de la Gaspésie et des îles-de-la-Madeleine. Ce mémoire a été recommandé par le Comité ministériel permanent de l'aménagement, du développement régional et de l'environnement à sa séance du 6 juillet 1994. M. Picotte explique brièvement ces mémoires à ses collègues. Il ajoute que la séance de signature, quant à l'Entente-cadre de la région de Québec, aura lieu demain matin, tandis que pour les deux autres ententes, la signature se fera mardi. Il ajoute que tous les intéressés ont été associés à la préparation de ces ententes, qu'il s'agisse des ministères concernés ou des représentants des régions. M. Farrah indique que 1 'entente proposée pour les régions de la Gaspésie et des Iles-de-la-Madeleine représente vraiment le consensus intervenu en région. Décision numéro: 94-168 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 23 juin 1994, soumis par le mi ni stre délégué aux Affaires régi on a1 es et portant sur un projet d'entente-cadre de développement de la région de la Gaspésie et des Iles-de-la-Madeleine (réf.: 4-0159), 7 1- d'approuver 1e projet d'entente-cadre de déve 1oppement de 1a Gaspésie et des Iles-de-la-Madeleine proposé par le minhtre délégué aux Affaires régionales; 2- d'autoriser le minhtre délégué aux Affaires régionales à signer, au nom du gouvernement, l'entente-cadre avec le Conseil régional de concertation et de déve 1oppement de 1a Gaspésie et des 11 es -de-l a­ Madeleine; 3- d'autoriser le ministre délégué aux Affaires régionales à procéder aux modifications éventuelles nécessaires pendant la durée de l'entente, en accord avec les ministères concernés, à l'exception de l'engagement du gouvernement relatif à l'enveloppe annuelle de 3,6 M$ à titre de fonds régional de développement, et d'en faire rapport au Comité ministériel permanent de 1 'aménagement, du développement régional et de l'environnement; 4- de confier au mri,ni stre délégué aux Affaires régional es 1e mandat d'assurer le suivi de l'entente-cadre de développement de la région de la Gaspésie et des !les-de-la-Madeleine.

IMPLANTATION D'UN CASINO D'tTAT DANS LA RtGION DE L'OUTAOUAIS (RÉF.: 4-0060) Le ministre des Finances soumet un mémoire daté du 16 mars 1994 et portant sur l'implantation d'un casino d'État dans la région de l'Outaouais. Le mémoire rappelle qu'au cours des mois qui ont précédé la décision du Conseil des ministres relative à l'implantation des casinos d'État au Québec, trois régions susceptibles d'accueillir ce type d'établissement ont fait l'objet d'un examen particulier, soit les régions de Montréal, de Charlevoix et de l'Outaouais. Le choix s'est arrêté, dans un premier temps, aux régions de Montréal et de Charlevoix. Depuis, le Casino de Montréal est une réalité et représente un succès financier hors du commun. Quant à l'ouverture du Casino de Charlevoix, elle est prévue pour l'été 1994. Le mémoire mentionne qu'au cours des dernières années, 1 'industrie des casinos a connu un développement soutenu à travers le monde et l'Amérique du Nord n'a pas échappé à ce mouvement. Ainsi, aux États-Unis, 23 Etats opèrent au moins un casino, alors qu'au Canada, quatre provinces, mis à part le Québec, ont un casino sur leur territoire. Le mémoire indique que la province de 1 'Ontario, jusqu'à présent absente du marché des casinos, semble vouloir rattraper ce retard. Ainsi un casino est en voie de réalisation à Windsor, sans compter qu'un rapport préparé pour le compte du gouverne­ ment ontarien présente une analyse détaillée du potentiel du marché ainsi qu'une stratégie d'implantation de six casinos sur le territoire ontarien, mis à part celui de Windsor. Ce rapport prévoit notamment l'implantation d'un casino à Ottawa, lequel pourrait puiser une bonne partie de son marché primaire en sol québécois. Il y a donc urgence pour 1e gouvernement du Québec de se prononcer sur 1e projet d'un casino dans la région de 1 'Outaouais, afin d'occuper ce marché et celui de la Capitale nationale avant que l'Ontario n'ait arrêté sa position définitive quant à l'emplacement des casinos sur son territoire. Le mémoire souligne que la région de l'Outaouais représente un marché de choix pour l'implantation d'un casino puisque la population adulte dans un rayon de 225 kilomètres de la ville de Hull atteint 4,3 M de personnes. Même en soustrayant la région métropolitaine de Montréal qui est déjà desservie par un casino, le nombre d'adultes est supérieur à 2 M. Selon les projections d'achalandage pour le casino de la région de l'Outaouais le nombre de visiteurs annuels serait au minimum de 1,15 M de personnes dans le cas des résidants, et en excluant la région métropolitaine de Montréal, auquel nombre devraient être ajoutés environ 400 000 tou ri stes par année pour un acha 1and age tot a1 de 1, 55 M de personnes. 8 Le mémoire propose un casino comportant 50 tables de jeu et 800 machines à sous. En retenant des dépenses moyennes de 50,00 $ par personne, les revenus bruts atteindraient 77,5 M$ sur la base d'une prévision d'acha 1and age de 1, 55 M de personnes. Ce revenu brut générerait un bénéfice net de 34,9 M$ pour une pleine année d'opérations. Par ailleurs, afin de suivre le même processus que celui mis en place pour les casinos de Montréal et de Charlevoix, le mémoire propose de confier à un comité présidé par le ministère des Finances et formé de représen­ tants des ministères de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie (Tourisme), des Affaires municipales et de la Sécurité publique, ainsi que de Loto-Québec et de la SOreté du Québec, le soin d'identifier les avantages et les inconvénients de chacun des sites potentiels et de proposer un choix définitif à cet égard. Le mémoire indique que 1e budget d' i mp 1antat ion du Casino de 1 'Outaouais sera soumis à l'approbation du Conseil des ministres dès que les études seront complétées, mais qu'on peut déjà estimer, sur la base de la méthode utilisée pour le Casino de Montréal, à titre indicatif, que le budget d'implantation du Casino de la région de l'Outaouais serait de l'ordre de 110 M$. Le mémoire mentionne que si un casino était implanté à Ottawa, la fréquentation du Casino de la région de 1 'Outaouais accuserait une baisse de l'ordre de 25%, ce qui implique que les revenus nets du casino seraient affectés et passeraient de 34,9 M$ à 26,2 M$ sur une base annuelle. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres: 1- d'approuver le principe de l'implantation d'un casino d'État dans la région de l'Outaouais; 2- de confier à un comité présidé par le ministère des Finances et formé de représentants des ministères de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie (Tourisme), des Aff ai res municipal es et de 1a Sécurité publique ainsi que de Loto-Québec et de la SOreté du Québec, le soin, notamment: a) d'identifier les avantages et les inconvénients de chacun des sites potentiels, b) de proposer un choix définitif à cet égard; 3- de prévoir que le budget final d'implantation du Casino de la région de l'Outaouais soit soumis au Conseil des ministres pour approbation dès qu'il sera complété. M. Bourbeau explique à ses collègues que le casino de l'Outaouais était au nombre des trois sites prévus à l'origine. Les casinos de Montréal et de Charlevoix fonctionnent actuellement très bien. Dans Charlevoix, ce casino est même considéré par la population comme un moteur économique. Le gouvernement ontarien a déjà ouvert son casino à Windsor et nous avons obtenu des indications à l'effet que leur deuxième casino serait situé à Ottawa. Il faut donc accélérer le processus quant au casino de l'Outaouais. Il existe une population très importante dans un rayon de 75 kilomètres de Hull. Le flux touristique annuel de la grande région de l'Outaouais s'établit à 4,1 Mde visiteurs. Ce qui est proposé pour le casino de l'Outaouais, ce sont 50 tables de jeu et 800 machines à sous. Étant donné que le gouvernement a dO autoriser un agrandissement pour le casino de Montréal, celui de 1 'Outaouais a été conçu en conséquence. On prévoit que 1,55 M de clients se rendront à ce casino chaque année. De 34,9 M$ qu'elle était au mois de mars, la prévision de revenus est maintenant passée à 40 M$. Il est cependant nécessaire de construire un édifice neuf, situé sur un site qui soit le plus près possible d'Ottawa, qui soit loin des résidences et qui soit vaste. Ce site doit de plus être près des axes routiers. Un comité de hauts fonctionnaires sera mis sur pied pour proposer un site au gouvernement. Ce site devrait être connu d'ici un mois. 9 Quant au budget de construction, il s'élève à une somme variant de 120 à 130 M$. Il faut aussi considérer que 2 800 emplois directs et indirects sont en cause et ce, en se fondant sur l'expérience d'autres casinos. C'est la clientèle provenant de l'extérieur du Québec qui est la clientèle cible. De plus, on rapatrie la clientèle des joueurs québécois qui allaient dans les casinos hors du Québec. Puis M. Bourbeau fait la lecture des recommandations de son mémoire. Le Premier ministre demande quel sera l'impact de l'ouverture de ce casino sur les casinos forains. M. Middlemiss lui répond qu'il y a très peu de casinos forains dans sa région. M. Mareil demande si des négociations sont en cours avec la Ville de Hull quant aux coOts des services municipaux. M. Bourbeau lui répond que ces négociations n'ont pas débuté. M. Lefebvre demande ce qu'il advient de l'agrandissement du casino de Montréal. M. Bourbeau lui répond que déjà certaines tables de jeu ont été ajoutées, mais que la construction des stationnements n'est pas terminée. Décision numéro: 94-169 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 16 mars 1994, soumis par le ministre des Finances et portant sur l'implantation d'un casino d'~tat dans la région de l'Outaouais (réf.: 4-0060),

1- d'approuver le principe de l'implantation d'un casino d'~tat dans la région de l'Outaouais; 2- de confier à un comité présidé par un représentant du ministère des Finances et formé de représentants des ministères de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie, des Affaires municipa­ les et de la Sécurité publique ainsi que de Loto-Québec et de la SOreté du Québec, le soin de, notamment: A. identifier les avantages et les inconvénients de chacun des sites potentiels, B. proposer un choix définitif à cet égard; 3- de prévoir que le budget final d'implantation du casino de la régi on de 1 'Ou tao ua i s sera soumis à 1 'approbation du Conseil des ministres dès qu'il sera complété.

PRIVATISATION DE SIDBEC-DOSCO INC. (R~F.: 4-0114) Le ministre de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie, en son nom et au nom du ministre des Finances, soumet un mémoire daté du 6 juillet 1994 et portant sur la privatisation de Sidbec-Dosco inc. Le mémoire rappelle qu'en 1986, le gouvernement du Québec a amorcé une démarche de réorientation et de privatisation de ses sociétés d'~tat, laquelle démarche a été accélérée dans le dernier Discours sur le budget, suite au nouveau mandat confié à cet égard par le Premier ministre au ministre des Finances. C'est dans ce contexte que se si tue 1a démarche de privatisation engagée au regard de 1a privatisation de Sidbec-Dosco inc., filiale en propriété exclusive de Sidbec, qui dispose d'une capacité annuelle de production d'acier primaire de 1 300 000 tonnes et possède des usines à Contrecoeur, Longueuil, Montréal et Etobicoke en Ontario. Le mémoire précise que Sidbec-Dosco inc. a également deux filiales, soit Sidbec-Feruni inc. et Sidbec international inc. et des participations dans Delta Tube and Company Limited, Sorevco, Walker Wire & Stell Corp., et Deitcher Brothers inc. Le mémoire indique que 1 'entreprise compte 2 500 employés. Le mémoire précise que le gouvernement s'est impliqué 10 financièrement dans Sidbec et ses filiales pour une somme atteignant près de 1,5 G$ depuis sa création en 1964, sans compter les garanties de prêt actuelles de 85,6 M$; et des subventions additionnelles à venir de 184 M$ jusqu'en aoOt 1997. Or, depuis 1968, ce secteur a été globalement déficitaire. Au cours de ses 25 années d'existence, Sidbec­ Dosco inc. n'a réalisé de légers bénéfices que pour huit exercices financiers, alors qu'au cours des trois dernières années, les pertes enregistrées ont totalisé 233 M$ dont 119 M$ pour l'exercice 1991. Le mémoire mentionne que 1es abject ifs du gouvernement dans sa démarche de privatisation de Sidbec-Dosco inc. sont la pérennité des opérations, dont les déterminants sont un plan d'affaires qui assure la compétiti­ vité de l'entreprise, l'accroissement de l'équité et la capacité financière de l'acquéreur, l'optimisation de l'impact financier d'une transaction sur les équilibres financiers du gouvernement et le retrait total de la participation du gouvernement dans Sidbec-Dosco inc. Le mémoire indique que, dans le cadre de la démarche de privatisation de Sidbec-Dosco inc., une centaine d'entreprises ont été sollicitées et cinq ont manifesté leur intérêt pour l'acquisition de Sidbec-Dosco inc. De ce nombre, trois ont déposé une offre formelle, soit CAl Capital inc./Fonds de solidarité des travailleurs du Québec, EOS Partners et ISPAT Mexi cana SA de CV. Le mémoire menti on ne que 1es con sei 11 ers financiers du gouvernement recommandent 1 'acceptation de l'offre de ISPAT Mexicana SA de CV. Cette recommandation est motivée par la somme de 45 M$ offerte pour les actions de Sidbec-Dosco inc., dont 22,5 M$ seront déposés en fiducie à la signature de l'entente de vente, ainsi que le remboursement complet de la dette de Sidbec-Dosco inc. envers Sidbec garanti par lettre de crédit irrévocable émise par une institu­ tion financière reconnue. La vente des actions de Sidbec-Dosco inc. à ISPAT permet au gouvernement de rencontrer tous les objectifs qu'il s'était fixés dans sa démarche de privatisation au regard de Sidbec­ Dosco inc. Le mémoire indique que l'offre d'ISPAT implique une perte pour le gouvernement limitée à 30 M$, soit la valeur aux livres de 75 M$ du placement de Sidbec dans Sidbec-Dosco inc., déduction faite de la somme de 45 M$ offerte pour les actions. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres: 1- d'approuver la vente de la participation de Sidbec dans Sidbec­ Dosco inc. à ISPAT Mexicana SA de CV ou à l'acquéreur qui pourra lui être substitué, suivant une offre de cette dernière substan­ tiellement conforme à l'offre décrite au mémoire; 2- de mandater le comité conjoint responsable de cette démarche de privatisation, formé du ministre de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie et du ministre des Finances, pour négocier les conditions d'une entente finale et pour réaliser la transaction; 3- d'adopter le projet de décret proposé par le ministre des Finances et le ministre de 1 'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie concernant la vente de Sidbec-Dosco inc. par Sidbec et la garantie du Québec. M. Bourbe au exp 1i que à ses co 11 ègues que ce dossier a fait l'objet d'une discussion au Conseil des ministres, il y a quelques semaines. Le Conseil avait alors accepté le principe d'une privatisation de Sidbec-Dosco. Un mandat a été confié à la firme Goldman Sachs pour so 11 ici ter des offres. 50 appe 1s d'offres ont été faits par cette firme et trois groupes se sont montrés plus ou moins intéressés à l'acquisi­ tion de Sidbec-Dosco. La première offre d'acquisition était peu alléchante puisque le prix offert était nominal et que le gouvernement aurait dO absorber ses dettes. Le même scénario s'est répété pour la deuxième offre. Quant à la troisième offre, elle provient d'un producteur d'acier qui utilise la même technologie que celle employée par Sidbec-Dosco. Ce producteur offre un prix de 45 M$ et n'exige pas le nettoyage du passif. Les actifs du groupe qui a fait l'offre sont 4,5 G$ et son chiffre d'affaires se situe au-delà de 1 G$ par année. 11 La mauvaise situation financière de Sidbec-Dosco a fait en sorte qu'il a coûté en moyenne 50 M$ au gouvernement du Québec pour supporter cette entreprise. Au cours des 3 dernières années, c'est 200 M$ qu'il en a coûté au gouvernement. La recommandation de Go 1dman Sachs est de vendre à une filiale mexicaine du groupe qui a fait l'offre. Ce groupe s'engage d'ailleurs à investir 100 M$ dans Sidbec-Dosco. Le groupe a aussi l'intention de conserver à son emploi la majorité des cadres de l'entreprise. On se rappelle que ces cadres voulaient eux-mêmes se porter acquéreurs de l'entreprise, mais qu'ils ne disposaient pas des capitaux suffisants. De plus, ils n'auraient pas pu émettre des actions sur le marché public. Les représentants du syndicat ne semblent pas apprécier ce projet de transaction outre mesure. D'ailleurs, il n'a pas été possible d'obtenir une rencontre avec eux. Le groupe qui veut se porter acquéreur de Sidbec-Dosco a déjà tenté de s'implanter en Amérique du Nord en achetant une filiale de Bethleem Steel, mais la transaction a avorté en raison du syndicat national des métallos qui n'était pas d'accord avec l'entente locale conclue avec l'acquéreur éventuel. 1 500 emplois ont alors été perdus. Il est donc possible qu'il y ait une période de froid entre les syndicats et le nouvel acquéreur. Cependant, on a l'assurance que ce groupe est un partenaire de haute qualité pour les employés et l'environnement. Les employés actuels se sont habitués à se sentir comme des employés du gouvernement. Les acquéreurs se sont engagés à respecter les conventions collectives actuelles et à conserver 75% des employés durant une période de cinq ans. Cela dénote que les dirigeants du groupe d'Ispat sont désireux de bien se conduire avec les employés. De plus, un comité de transition, formé de gens bien connus, verra à la bonne marche de la passation des pouvoirs. Il ajoute qu'il est convaincu que l'offre d'Ispat est la meilleure offre que le gouvernement ait reçue. Le prix de vente est le plus élevé et le gouvernement n'est pas tenu de faire des radiations dans ses livres. De plus, cette transaction sert de fenêtre pour d'autres occasions d'affaires. Il faut cependant s'attendre à ce que les syndicats critiquent cette privatisation. Pour M. Tremblay, il s'agit d'une offre inespérée au plan des chiffres. Cependant, il faudra bien gérer ces dossiers puisque beaucoup de cadres de l'entreprise sont contre la transaction et que l'Opposition pourrait prétendre que le gouvernement vend à des étrangers qui n'ont pas la même cul ture d'affaires que nous. L'Opposition pourrait effectivement tenter de faire de la distorsion. Le Premier ministre constate que le groupe acquéreur garantit le maintien de 75% des emplois. Il demande si 1 'offre des cadres de l'entreprise comportait ce genre de garantie. M. Tremblay lui répond que 1 'offre des cadres n'était pas une offre sérieuse. Le Premier ministre constate également qu'une bonne équipe de transition sera mise sur pied. M. Bourbeau rappelle que lorsque Bombardier a acheté l'entreprise Swartz d'Irlande, personne ne s'est plaint parmi la population irlandaise. M. Picotte croit que le gouvernement doit faire accepter cette transaction à la population en insistant sur la protection des emplois et les économies que le gouvernement réalisera en n'ayant plus à investir continuellement dans Sidbec-Dosco. Le Premier ministre ajoute que cette acquisition permettra de consolider la présence de cette aciérie au niveau international, puisque les acquéreurs possèdent un réseau de distribution mondial. M. Picotte souligne que les représentants des acquéreurs ne sont pas ceux qui défendront la transaction dans le public. M. Tremblay signale que les cadres et les employés de 1 'entreprise se sont montrés quelque peu racistes lors de la visite des représentants du groupe. Il craint qu'il y ait du mécontentement. Le Premier ministre conclut la discussion à l'effet que le gouvernement est obligé de vendre cette entreprise avant d'être obligé d'accepter sa fermeture. Il ajoute qu'il se demande pourquoi, en 1994, le gouverne­ ment devrait-il continuer à investir dans une entreprise de fabrication d'acier. 12 Décision numéro: 94-170 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 6 juillet 1994, soumis par le ministre de 1 'Industrie, du Commerce, de 1a Science et de 1a Technologie et le ministre des Finances, et portant sur la privatisation de Sidbec­ Dosco inc. (réf.: 4-0114), 1- d'approuver la vente de la participation de Sidbec dans Sidbec­ Dosco inc. à ISPAT Mexicana SA de CV ou à l'acquéreur qui pourra lui être substitué, suivant une offre de cette dernière substantiellement conforme à l'offre décrite au mémoire du ministre de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie et du ministre des Finances; 2- de mandater le comité conjoint responsable de cette démarche de privatisation, formé du ministre de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie et du ministre des Finances, pour négocier les conditions d'une entente finale et de réaliser la transaction; 3- d'adopter le décret proposé par le ministre de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie et le ministre des Finances concernant la vente de Sidbec-Dosco inc. par Sidbec et la garantie du Québec.

MODIFICATION DES PROGRAMMES "ASSAINISSEMENT DES EAUX DU OU~BEC" CPAEOl ET "AIDE FINANCitRE AUX INFRASTRUCTURES D'AQUEDUC ET D'~GOUT" (AIDA) (R~F.: 4-0165) Le ministre des Affaires municipales soumet un mémoire daté du 4 juillet 1994 et portant sur une modification des programmes "Assainissement des eaux du Québec" (PAEQ) et "Aide financière aux infrastructures d'aqueduc et d'égout" (AIDA). le mémoire rappelle qu'en juin dernier, le Conseil des ministres approuvait les principes généraux de la proposition concernant la modification des programmes AIDA et PAEQ et demandait en outre au ministère des Affaires municipales de poursuivre ses échanges avec le Secrétariat du Conseil du trésor sur les modalités, l'enveloppe et le financement de ce nouveau programme. le mémoire indique que ces discussions ont eu lieu et qu'une entente est intervenue. le mémoire propose maintenant 1'approbation des moda 1i tés d'a pp 1i cati on et du financement. Comme il était prévu dans la proposition soumise le 22 juin, on exige une contribution de base de la municipalité, laquelle correspond à 2% de la valeur imposable du secteur à desservir. le taux de contribution du gouvernement est de 90% du coOt des ouvrages qui excède la contribution municipale. Quant aux maxima de contribution gouvernementale, on précise que ces maxima seront, en matière d'assai­ nissement, de 80% du coOt des travaux admissibles dans le cas des municipalités de 4 000 habitants et moins et de 70% pour les municipali­ tés de pl us de 4 000 habitants. Quant aux travaux d'aqueduc et d'égout, la contribution moyenne du gouvernement sera de 50%. Le mémoire indique que 1e budget tot a1 des programmes fusion nés passera de 700 M$ à 600 M$, dont 500 M$ pour l'assainissement et 100 M$ pour les autres travaux. l'admissibilité au nouveau programme s'étendra jusqu'au 31 mars 1999 et il est prévu que le ministère des Affaires municipales autofinancera les dépenses qui en découleront. le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres: 1- d'approuver 1e 1ancement d'un nouveau programme d'ai de financière aux infrastructures d'aqueduc et d'égout et aux ouvrages d'assainissement; 2- de prévoir que 1 'enveloppe du programme sera de 600 M$, soit 100 M$ au chapitre des infrastructures d'aqueduc et d'égout et 500 M$ au chapitre des ouvrages d'assainissement; 13 3- de prévoir que ce programme soit constitué des dispositions actuelles du programme AIDA et d'un volet assainissement; 4- de prévoir que le volet assainissement de ce programme comporte les particularités suivantes: - travaux admissibles: mise en place des stations d'épuration, - contribution de base des municipalités: 2% de l'évaluation imposable du secteur desservi sans pour autant hausser de plus de 1% le taux d'endettement imputable à l'assainissement, - taux de subvention: 90% du coût des ouvrages d'assainissement excédant la contribution de base; 5- de prévoir que 1a con tri but ion gouvernementa 1e tot a1 e au coût des travaux admissibles sera, au chapitre des infrastructures d'aqueduc et d'égout, de 50% en moyenne et, au chapitre des ouvrages d'assainissement, d'un maximum de 80% pour les municipa­ lités de 4 000 habitants et moins et d'un maximum de 70% pour les municipalités de plus de 4 000 habitants; 6- de prévoir que seront admissibles au nouveau programme jusqu'au 31 mars 1999, au chapitre des infrastructures d'aqueduc et d'égout, les municipalités non déjà dotées de telles infrastruc­ tures ou dont les infrastructures sont vétustes ou insuffisantes et, au chapitre des ouvrages d'assainissement, les municipalités non déjà dotées d'installations d'assainissement, sauf les municipalités pour lesquelles la signature d'une convention de réalisation a déjà été expressément autorisée par le Conseil du trésor; 7- de prévoir que le financement du nouveau programme par crédits directs soit assumé par le ministère des Affaires municipales et les déboursés prendront fin le 31 mars 2004; 8- de prévoir qu'en 1994-1995 et 1995-1996, le financement du nouveau programme sera assuré par le ministère à l'intérieur de son enve 1oppe budgétai re auto ri sée et de 1 'ensemb 1e de ses interventions auprès du secteur local; 9- de prévoir que, pour les exercices subséquents, le ministère soumettra au Secrétariat du Conseil du trésor un plan de financement du nouveau programme qui respecte l'enveloppe budgétaire autorisée du ministère et qui tienne compte notamment de 1 'opportunité d'en moduler les déboursés en fonction des cibles de compressions récurrentes et de périmés découlant des objectifs pluriannuels de dépenses du gouvernement, ainsi que de 1 'ensemb 1e des interventions du mini stère auprès du secteur local; 10- d'autoriser le ministre des Affaires municipales, dans le cadre de l'actuel Programme d'assainissement des eaux, à consacrer à l'apport de correctifs aux travaux existants, notamment pour fins d'accélération de la réalisation des travaux et de la prise en charge des installations par les municipalités, une somme n'excédant pas 50 M$ et financée par le service de dette de l'actuel Programme d'assainissement des eaux; 11- de prévoir que les règles municipales habituelles relatives à l'autorisation et au financement des travaux, aux emprunts et à l'octroi de contrats s'appliquent à l'ensemble du programme; 12- de confier au ministre des Affaires municipales le soin de soumettre à l'approbation du Conseil du trésor: a) avant le 1er septembre 1994, les normes du nouveau programme au chapitre des ouvrages d'assainissement, 14 b) avant le 1er décembre 1994, la rev1s1on du rôle et de la structure de la Société québécoise d'assainissement des eaux, notamment en regard des impératifs d'accélération de la réa 1 i sat ion des travaux, de 1a prise en charge des équipements par les municipalités et de la terminaison des études décou­ lant des conventions de principe déjà signées dans le cadre de l'actuel Programme d'assainissement des eaux, c) avant le 1er décembre 1994, la planification révisée des immobilisations qui seront financées par la société d'ici le 31 mars 1999, dans le cadre de l'actuel Programme d'assainis­ sement des eaux; 13- d'accepter les règles et normes actuelles du Programme d'aide financière aux infrastructures d'aqueduc et d'égout, telles qu'adoptées par le Conseil du trésor dans sa décision 179977 du 31 mars 1992 et modifiées par sa décision 180380 du 26 mai 1992, jusqu'au 31 mars 1996, à titre de règles et normes du nouveau programme au chapitre des infrastructures d'aqueduc et d'égout. Ce mémoire a été recommandé par le Conseil du trésor à sa séance du 6 juillet 1994. Pour sa part, le Comité ministériel permanent de l'aménagement, du développement régional et de l'environnement, qui a examiné ce mémoire à sa séance du 6 juillet 1994, recommande au Conseil des ministres d'adopter les recommandations contenues au mémoire. Le comité recommande éga 1ement 1 'adoption d'une nouve 11 e recommandation du ministre des Affaires municipales à l'effet d'autoriser le Conseil du trésor à approuver, avant le 1er novembre 1994, dans le cadre de l'actuel PAEQ, certains projets d'assainissement des eaux de municipali­ tés qui, de l'avis du ministre des Affaires municipales, seraient dans un état d'avancement tel qu'il serait contre-indiqué de les inscrire dans le nouveau programme. Enfin, le ministère des Finances qui a examiné ce mémoire indique ne pas avoir d'objection à l'adoption de ces recommandations. M. Ryan indique qu'avant d'expliquer sa proposition à ses collègues, il souhaite proposer deux modifications au programme. La première consiste à prévoir que, d'ici 1e 1er septembre, chaque projet sera soumis au Conseil du trésor pour approbation. La deuxième consiste à autoriser le Conseil du trésor, d'ici le 1er novembre 1994, à approuver dans le cadre de l'actuel programme d'assainissement des eaux, certains projets d'assainissement des eaux dans le cas de projets de municipalités qui, de l'avis du ministre des Affaires municipales, seraient dans un état d'avancement tel qu'il serait contre-indiqué de les inscrire dans le cadre du nouveau programme. Puis, il rappelle qu'en juin dernier, le Conseil des ministres a approuvé le principe de la présente proposition, tout en demandant au ministère des Affaires municipales de poursuivre ses échanges avec le Conseil du trésor sur les modalités d'application et le financement du nouveau programme. Ces discussions ont eu 1 i eu et 1 'entente est intervenue. En vertu du nouveau programme, une contribution de base est exigée de la municipalité. Cette contribution correspond à 2% de l'évaluation imposable du secteur à desservir. Le taux de contribution du gouvernement est de 90% du coût des ouvrages qui excède la contribu­ tion municipale. Quant aux maxima de contribution gouvernementale, on précise maintenant qu'ils seront, en matière d'assainissement, de 80% du coût des travaux admissibles dans le cas des municipalités de 4 000 habitants et moins et de 70% pour celles de plus de 4 000 habitants. Quant aux travaux d'aqueduc et d'égout, 1a co nt ri but ion moyenne du gouvernement sera de 50%. Le budget total des programmes fusionnés passera de 700 à 600 M$, dont 500 M$ pour l'assainissement et 100 M$ pour 1 es autres travaux. L' admi ss i bi 1 i té au nouveau programme s'étendra jusqu'au 31 mars 1999. Le ministère des Affaires municipales autofinan­ cera les dépenses qui en découleront. Il ajoute qu'il a bénéficié d'une collaboration poussée du Conseil du trésor. 15 M. Farrah se dit heureux de la proposition amendée de M. Ryan, concernant les projets d'assainissement qui sont très avancés. Quant à l'autre modification, il craint que l'obligation de demander une autorisation au Conseil du trésor n'entraîne des délais. M. Paradis croit que le fait de ne pas donner suite à des ententes de principe déjà signées avec les municipalités constitue un problème, mais que ce problème est tout de même gérable. M. Ryan lui répond que si le gouvernement avait dû respecter 1es conventions de pri ne i pe, ce 1a aurait représenté 250 conventions et il aurait alors été impossible de créer ce nouveau programme. Ce nouveau programme suscitera tout de même des réactions de la part des milieux municipaux, puisque les municipalités devront contribuer davantage, surtout les municipalités les plus riches qui ont été lentes à adhérer au programme d'assainissement des eaux. M. Paradis est d'avis que les petites municipalités n'adhéreront pas au programme immédiatement et qu'elles feront des pressions sur le mini stère de 1 'Environnement et de 1a Faune. M. Ryan 1u i répond que 1es normes du programme comportent une soupape quant au niveau d'endette­ ment. le projet ne devra pas faire augmenter la dette de plus de 1%. M. Picotte souligne qu'il était injuste que le gouvernement contribue pour 80% du coût des travaux d'assainissement à réaliser dans des municipalités qui étaient parfaitement en mesure d'en payer le coût. Décision numéro: 94-171 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 4 juillet 1994, soumis par le ministre des Affaires municipales et portant sur une modification des programmes "Assainissement des eaux du Québec" (PAEQ) et "Aide financière aux infrastructures d'aqueduc et d'égout" (AIDA) (réf.: 4-0165), 1- d'approuver 1e 1ancement d'un nouveau programme d'ai de financière aux infrastructures d'aqueduc et d'égout et aux ouvrages d'assainisse­ ment; 2- de prévoir les caractéristiques et modalités suivantes pour ce nouveau programme: A. 1 'enveloppe du programme est de 600 M$, soit 100 M$ au chapitre des infrastructures d'aqueduc et d'égout et 500 M$ au chapitre des ouvrages d'assainissement, B. ce programme est constitué des dispositions actuelles du programme AIDA et d'un volet assainissement, C. le volet assainissement de ce programme comporte les particu­ larités suivantes: travaux admissibles: mise en place des stations d'épuration contribution de base des municipalités: 2% de l'évaluation imposable du secteur desservi sans pour autant hausser de plus de 1% le taux d'endettement taux de subvention: 90% du coût des ouvrages d'assainisse­ ment excédant la contribution de base, D. la contribution gouvernementale totale au coût des travaux admissibles est, au chapitre des infrastructures d'aqueduc et d'égout, de 50% en moyenne et, au chapitre des ouvrages d'assainissement, d'un maximum de 80% pour les municipalités de 4 000 habitants et moins et d'un maximum de 70% pour les municipalités de plus de 4 000 habitants, 16 E. seront admi ss i b1 es au nouveau programme jusqu'au 31 mars 1999, au chapitre des infrastructures d'aqueduc et d'égout, 1es municipalités non déjà dotées de telles infrastructures ou dont 1es infrastructures sont vétustes ou insuffisantes et, au chapitre des ouvrages d'assainissement, les municipalités non déjà dotées d'installations d'assainissement, sauf les municipalités pour lesquelles la signature d'une convention de réalisation a déjà été expressément autorisée par le Conseil du trésor, F. le financement du nouveau programme par crédits directs sera assumé par le ministère des Affaires municipales et les déboursés prendront fin le 31 mars 2004, G. en 1994-1995 et 1995-1996, le financement du nouveau programme sera assuré par le ministère à l'intérieur de son enveloppe budgétaire autorisée et de l'ensemble de ses interventions auprès du secteur local, H. pour les exercices subséquents, le ministère soumettra au Secrétariat du Conseil du trésor un plan de financement du nouveau programme qui respecte l'enveloppe budgétaire autori­ sée du ministère et qui tienne compte notamment de l'opportu­ nité d'en modu 1er 1es déboursés en fonction des ci b1 es de compressions récurrentes et de périmés découlant des objectifs pluriannuels de dépenses du gouvernement, ainsi que de l'ensemble des interventions du ministère auprès du secteur local; 3- d'autoriser le ministre des Affaires municipales, dans le cadre de l'actuel Programme d'assainissement des eaux, à consacrer à l'apport de correctifs aux ouvrages existants, notamment pour fins d' accélération de la réalisation des travaux et de la prise en charge des installations par les municipalités, une somme n'excédant pas 50 M$, financée par le service de dette de l'actuel Programme d'assainissement des eaux; 4- de prévoir que les règles municipales habituelles relatives à l'autorisation et au financement des travaux, aux emprunts et à l'octroi de contrats s'appliquent à l'ensemble du programme; 5- de confier au ministre des Affaires municipales le soin de soumettre à l'approbation du Conseil du trésor: A. avant le 1er septembre 1994, les normes du nouveau programme au chapitre des ouvrages d'assainissement, étant entendu que, d'ici là, chaque projet d'assainissement sera soumis à l'approbation du Conseil du trésor, B. avant le 1er décembre 1994, la révision du rôle et de la structure de la Société québécoise d'assainissement des eaux, notamment en regard des impératifs d'accélération de la réalisation des travaux, de la prise en charge des équipements par les municipalités et de la terminaison des études décou­ lant des conventions de principe déjà signées dans le cadre de l'actuel Programme d'assainissement des eaux, C. avant 1e 1er décembre 1994, 1a p1 ani fi cati on ré vi sée des immobilisations qui seront financées par la Société d'ici le 31 mars 1999, dans le cadre de l'actuel Programme d'assainis­ sement des eaux; 6- de confirmer le maintien des règles et normes actuelles du Programme d'aide financière aux i·nfrastructures d'aqueduc et d'égout, telles qu'adoptées par le Conseil ~u trésor dans sa décision 179977 du 31 mars 1992 et modifiées par sa décision 180380 du 26 mai 1992, jusqu'au 31 mars 1996, à titre de règles et normes du nouveau programme au chapitre des infrastructures d'aqueduc et d'égout; 17

7- de prévoir que le Conseil du trésor pourra approuver d'ici le 1er novembre 1994, dans le cadre de 1 'actuel PAEQ, certains projets d'assainissement des eaux de municipalités qui, de l'avis du ministre des Affaires municipales, seraient dans un état d'avancement tel qu'il serait contre-indiqué de les inscrire dans le cadre du nouveau programme; 8- de modifier en conséquence sa décision numéro 94-153 du 22 juin 1994.

PROJET ADDITIONNEL A INSCRIRE A LA PROGRAMMATION DU VOLET IV DE L'ENTENTE CANADA-QUÉBEC SUR LES INFRASTRUCTURES (RÉF.: 4-0167) Le ministre des Affaires municipales, en son nom et au nom du ministre des Finances et de la Présidente du Conseil du trésor, soumet un mémoire portant sur la présentation de 25 projets à inscrire à la programmation du volet IV de l'Entente Canada-Québec sur les infrastructures. Ce mémoire propose d'inscrire au volet IV de l'Entente Canada-Québec sur les infrastructures le projet de la Communauté Sainte Association des Congrégations, représentant un investissement tot a1 de 1, 295 M$ et comportant une aide gouvernementale de 386 k$. Il propose également d'inscrire à 1 'enve 1oppe 100 M$, ( Enve 1oppe Québec) du vo 1et IV de 1 'Entente Canada-Québec sur les infrastructures, les 24 projets suivants qui représentent un investissement total de 56,569 M$ et comportant une aide gouvernementale de 23,292 M$: 1- Village de Mont-Tremblant, 2- Saint-Jérôme, axe est-ouest, 3- Ville de Murdochville, 4- Saint-Alexis-des-Monts, agrandissement de l'hôtel de ville, 5- Lachute, aréna et salle communautaire, 6- Ville de Hull, centre communautaire, 7- Saint-Eustache, salle de spectacles, 8- Ville de , usine de filtration, 9- Ville d'Anjou, infrastructures routières, 10- Ville de Trois-Rivières, construction d'un pavillon communau­ taire, 11- Sorel, revitalisation du centre-ville, 12- Villes de Les Cèdres, Pointe-des-Cascades et Coteau du Lac, piste cyclable Soulanges, 13- Tracy, 14- Municipalité de l'Étang-du-Nord, centre récréatif, 15- Ville de Saint-Luc, piste cyclable, 16- Baie-Comeau, parc industriel, 17- Entrelacs, pont Jean-Yenne, 18- Melocheville, parc école et infrastructures, 19- Salaberry-de-Valleyfield, 20- Val-des-Monts, réfection routière, 18 21- Saint-Sauveur-des-Monts, Mont Avila, 22- Sainte-Adèle,

23- Saint-Stanislas-de-Kostka, cour d’école,

24- Coteau-Station et Coteau-Landing, parc. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres:

1- d’inscrire à l’enveloppe 200 M$, infrastructure Canada-Québec, un projet représentant un investissement total de 1,295 M$ et comportant une aide gouvernementale de 386 k$;

2- d’inscrire à l’enveloppe 100 M$, infrastructure Québec, 24 projets représentant un investissement total de 56,569 M$ et comportant une aide gouvernementale de 23,292 M$. M. Ryan explique à ses collègues que 7es projets qu’il soumet aujourd’hui au Conseil des ministres sont au nombre de 25. Il ajoute qu’il entend présenter une dernière liste de projets au prochain Conseil des ministres. Il s’agita du projet du Mont-Royal, d’un projet de la région de Chicoutimi, celui du prolongement du réseau de Gaz Métropoli tain, les améliorations chez Kruger Haut-Saint-Maurice et le projet de prolongation de la réfection des temples religieux pour la ville de Québec. Des demandes en ce sens ont été reçues pour un montant de 13 M$. Il faudra trouver une solution pour ces réfections malgré ce nombre élevé de demandes et malgré l’acceptation du Centre des congrès de Québec.

M. Picotte demande si le processus d’acceptation des projets émanant des régions est terminé. M. Ryan lui répond que la question est en suspens en ce qui concerne la municipalité régionale de comté de Maskinongé. Les projets de cette région seront discutés la semaine prochaine. M. Mardi fait remarquer que le Conseil des ministres avait décidé de ne contribuer que pour 1/3 dans le cas des projets du volet IV et qu’il y a certains projets où la contribution du gouvernement est de 50 ou 60%. Le Premier ministre lui répond que notre contribution dans le cadre de ce volet est de 66 2/3% puisqu’on doit remplacer le fédéral en termes de contribution. Mine Gagnon-Tremblay précise que, dans certains cas, le coût des projets est partagé à parts égales.

M. Valliètes fait remarquer, dans le cas de l’Esttie, qu’il ne faut pas prendre pour acquis que le prolongement du réseau de Gaz Métropolitain ne se réalisera pas et rappelle que ce prolongement avait été promis pat le Premier ministre. Le projet a été abandonné puisque art. 23, 24 n’entend plus s’approvisionner en gaz. Mine Gagnon-Tremblay trouve ceta inquiétant. M. Ryan ajoute qu’il faut être attentif à ce problème particulier. Le Premier ministre demande quel montant devient ainsi libéré. Mine Gagnon-Tremblay lui répond qu’il s’agit d’un montant de 6 M$. M. Lefebvre demande pourquoi Gaz Métropolitain ne souhaite pas que ce projet soit laissé en suspens. M. Vallières lui répond que c’est en raison des frais de conversion de 200,000 $ que art. 23, 24 ne veut pas payer. Le Premier ministre indique que cette question sera examinée plus à fond. Décision numéro: 94-172 Le Conseil des ministres décide:

à la suite du mémoire soumis par le ministre des Finances, le ministre des Affaires municipales et la Présidente du Conseil du trésor et portant sur la présentation de 25 projets à inscrire à la programmation du volet IV de l’Entente Canada-Québec sur les infrastructures (réf.: 4-0167),

1- d’inscrite au volet IV de l’Entente Canada-Québec sur les infrastructures le projet de la Communauté Sainte Association des Congrégations, représentant un investissement total de 1,295 M$ et important une aide gouvernementale de 386 000 $; 19 2- d'inscrire à l'enveloppe 100 M$ (Enveloppe Québec) du volet IV de 1'Entente Canada-Québec sur les infrastructures les 24 projets suivants, représentant un investissement total de 56,569 M$ et comportant une aide gouvernementale de 23,292 M$: A. Village de Mont-Tremblant, B. Saint-Jérôme, axe est-ouest, C. Ville de Murdochville, O. Saint-Alexis-des-Monts, agrandissement de l'hôtel de ville, E. Lachute, aréna et salle communautaire, F. Ville de Hull, centre communautaire, G. Saint-Eustache, salle de spectacles, H. Ville de Gatineau, usine de filtration, I. Ville d'Anjou, infrastructures routières, J. Ville de Trois-Rivières, construction d'un pavillon communautaire, K. Sorel, revitalisation du centre-ville, L. Villes de Les Cèdres, Pointe-des-Cascades et Coteau du Lac, piste cyclable Soulanges, M. Tracy, N. Municipalité de l'Étang-du-Nord, centre récréatif, O. Ville de Saint-Luc, piste cyclable, P. Baie-Comeau, parc industriel, Q. Entrelacs, pont Jean-Yenne, R. Melocheville, parc école et infrastructures, S. Salaberry-de-Valleyfield, T. Val-des-Monts, réfection routière, U. Saint-Sauveur-des-Monts, Mont Avila, V. Sainte-Adèle, W. Saint-Stanislas-de-Kostka, cour d'école, X. Coteau-Station et Coteau-Landing, parc.

IMPACT DE L'ACCORD DE LIBRE-~CHANGE NORD-AM~RICAIN CR~F.: 4-0156) Le ministre de la Justice, en son nom et au nom du ministre des Affaires internationales, de 1 'Immigration et des Communautés culturelles, soumet un mémoire daté du 22 juin 1994 et portant sur 1 'Accord de 1ibre-échange nord-américain: impact sur les lois et les règlements du Québec et mise en oeuvre de l'Accord au Québec. Le mémoire expose que, suite à la conclusion, le 17 décembre 1992, de l'Accord de libre-échange nord­ américain, le ministère de la Justice a entrepris une évaluation juridique de celui-ci afin de déterminer, le cas échéant, les disposi­ tions législatives et réglementaires québécoises incompatibles avec l'accord. Cette analyse a révélé qu'aucune modification législative ou réglementaire n'est nécessaire pour assurer, au 1er janvier 1994, la 20 mi se en oeuvre de 1 'AL ENA par 1e Québec. L' ensemb 1e des mesures québécoises contraires à l'ALENA ou susceptibles de l'être peuvent être maintenues par le biais des diverses listes de réserves qui sont annexées à 1 'accord. En effet, 1 'accord contient sept annexes de réserves et exceptions aux mesures existantes, dont trois permettent l'inscription de mesures provinciales non conformes aux dispositions de l'accord. Ainsi, l'annexe I permet de maintenir les mesures québécoises non conformes aux dispositions suivantes, soit, en matière d'investisse­ ment, les obligations relatives au traitement national, au traitement de la nation la plus favorisée, aux prescriptions de résultats et aux dirigeants et conseils d'administration; en matière de services, les obligations relatives au traitement national, au traitement de la nation la plus favorisée et à la présence locale et, en matière de services financiers, 1es obligations rel at ives au traitement national et au traitement de la nation la plus favorisée. Par ailleurs, l'annexe V permet l'inscription de toute restriction quantitative en matière de services maintenue par une province ou un État. Et l'annexe VII permet le maintien de toute mesure non conforme existante en matière de services financiers relativement aux obligations suivantes, soit 1 'établissement d'institut ions financières, 1e commerce transfronti ères, le traitement national, le traitement de la nation la plus favorisée, les nouveaux services financiers et le traitement de l'information, et les dirigeants et conseils d'administration. Compte tenu des différents délais applicables, une liste définitive et exhaustive a été complétée en matière de services financiers, puis acheminée aux autorités compétentes. Le mémoire explique que deux techniques sont susceptibles d'être utilisées par le Québec lors de la mise en oeuvre d'un accord de la nature de 1 'AL ENA. Premièrement, 1 'adoption d'une 1oi généra 1e annexant l'accord et, deuxièmement, l'adoption de lois ou de règlements spécifiques modifiant les lois et règlements existants incompatibles avec 1 'accord. L'analyse comparative des avantages et des inconvénients de ces deux techniques amène à conclure que la technique de la mise en oeuvre spécifique est préférable pour le gouvernement. En ce qui concerne plus spécifiquement la mise en oeuvre de l'ALENA, l'analyse de la conformité des mesures québécoises conclut qu'aucune modification législative ou réglementaire n'est requise à ce moment-ci. Par ailleurs, l'analyse effectuée par l'ensemble des ministères consultés démontre que le texte juridique final de 1 'accord n'apporte aucune modification de substance qui irait à 1 'encontre des intérêts du Québec. La position du gouvernement du Québec devrait donc être de confirmer par décret 1 'appui du Québec à cet accord. Par ailleurs, comme le gouvernement fédéral n'a pas encore donné suite aux demandes du Québec relativement à la mise en place de mesures d'adaptation pour la main­ d'oeuvre et à la conclusion d'une entente fédérale-provinciale formalisant la participation des provinces à la gestion des ententes commerciales internationales ainsi qu'aux mécanismes de règlement des différends qui en découlent, le mémoire propose de profiter entre autres du contexte des résultats des négociations de 1 'Uruguay Round pour insister de nouveau auprès du gouvernement fédéral sur la nécessité de telles mesures. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres: 1- que le ministère des Affaires internationales, de l'Immigration et des Communautés culturelles et les autres ministères concernés identifient, selon les délais prescrits, les mesures non conformes à l'ALENA qu'il est souhaitable de conserver dans les domaines des services et de l'investissement; 2- que, si des modifications législatives ou réglementaires s'avéraient nécessaires, un nouveau mémoire soit présenté par les ministres signataires du présent mémoire; Zl 3- que le ministre des Affaires internationales, de 1 'Immigration et des Communautés culturelles insiste de nouveau auprès du gouvernement fédéral sur la nécessité de prévoir des mesures d'adaptation pour la main-d'oeuvre et les industries qui pourraient être affectées par l'ALENA ou par les résultats des négociations de l'Uruguay Round, ainsi que sur la nécessité de conclure une entente fédérale-provinciale qui formaliserait la participation des provinces à la gestion des ententes commercia­ les internationales ainsi qu'aux mécanismes de règlement des différends qui en découlent; 4- d'adopter le décret proposé par le ministre des Affaires internationales, de l'Immigration et des Communautés culturelles et le ministre de la Justice concernant l'Accord de libre-échange nord-américain. Ce mémoire a été examiné par le ministère des Finances qui indique ne pas avoir de commentaire à formuler relativement à ce dossier. Pour sa part, le Comité ministériel permanent du développement économique, qui a examiné ce mémoire à sa séance du 6 juillet 1994, recommande au Conseil des ministres d'accepter les recommandations contenues à ce mémoire. Au nom de M. Ciaccia, M. lefebvre indique à ses collègues que ce dossier ne pose pas de problème et ne requiert pas de modifications législati­ ves. le nécessaire sera fait pour que les juridictions du Québec soient protégées. Décision numéro: 94-173 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 22 juin 1994, soumis par le ministre des Affaires internationales, de l'Immigration et des Communautés culturelles et le ministre de la Justice et portant sur l'Accord de libre-échange nord-américain: impact sur les lois et les règlements du Québec et mise en oeuvre de l'accord au Québec (réf.: 4-0156), 1- de prévoir que le ministère des Affaires internationales, de l'Immigration et des Communautés culturelles et les autres ministères concernés identifieront, selon les délais prescrits (1 et 2 ans), les mesures non conformes à 1 'Accord de 1ibre-échange nord-américain (ALENA) qu'il est souhaitable de conserver dans les domaines des services et de l'investissement; 2- de prévoir, si des modifications législatives ou réglementaires s'avéraient nécessaires, qu'un nouveau mémoire soit présenté par le ministre des Affaires internationales, de l'Immigration et des Communautés culturelles et le ministre de la Justice; 3- de confier au ministre des Affaires internationales, de l'Immi­ gration et des Communautés culturelles le soin d'insister de nouveau auprès du gouvernement fédéral sur la nécessité de prévoir des mesures d'adaptation pour la main-d'oeuvre et les industries qui pourraient être affectées par 1 'ALENA ou par les résultats des négociations commerciales multilatérales de l'Uruguay Round, ainsi que sur la nécessité de conclure une entente fédérale-provinciale qui formaliserait la participation des provinces à la gestion des ententes commerciales internationales ainsi qu'aux mécanismes de règlement des différends qui en découlent; 4- d'adopter le décret proposé par le ministre des Affaires internationales, de l'Immigration et des Communautés culturelles et le ministre de la Justice concernant 1 'Accord de libre-échange nord­ américain. 22 RECONDUCTION DE LA LETTRE D'INTENTION SIGNtE PAR LE GOUVERNEMENT ET LA COMPAGNIE COASTAL CRtF.: 4-0162) Le ministre de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie soumet un mémoire daté du 23 juin 1994 et portant sur la reconduction de la lettre d'intention signée par le gouvernement du Québec et la compagnie Coastal. Le mémoire rappelle qu'en avril 1994, le Conseil des ministres autorisait la reconduction jusqu'au 7 juillet prochain de la lettre d'intention signée avec la compagnie Coastal, le 7 mars dernier, afin de favoriser le redémarrage des installations de Kemtec à Mont réa 1- Est. Depuis 1ors, tous 1es obstac 1es à 1a concrétisa­ tion d'une transaction ont été surmontés, mais avec un léger retard de sorte que le projet d'entente final devrait être soumis le 20 juillet 1994. Le mémoire propose donc de reconduire à nouveau la lettre d'intention jusqu'à la fin du mois d'aoOt. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'autoriser le ministre de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie à reconduire la lettre d'intention avec la compagnie Coastal jusqu'au 31 aoOt 1994. Ce mémoire a été recommandé par le ministère des Finances. M. Tremblay explique brièvement le mémoire à ses collègues. Décision numéro: 94-174 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 23 juin 1994, soumis par le ministre de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie et portant sur la reconduction de la lettre d'intention signée par le gouvernement du Québec et la compagnie Coastal (réf.: 4-0162), 1- d'autoriser le ministre de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie à reconduire jusqu'au 31 aoOt 1994 la lettre d'intention convenue le 9 mars entre la compagnie Coastal et le gouvernement du Québec; 2- de modifier en conséquence sa décision numéro 94-077 du 20 avril 1994.

GARANTIE DE PRtf DANS LE CADRE DU PROJET DE MODERNISATION DE L'USINE DE PATE DE LEBEL-SUR-OUtVILLON (RtF.: 4-0161) Le ministre des Ressources naturelles soumet un mémoire daté du 29 juin 1994 et portant sur un mandat à confier à la Société de développement industriel du Québec (SOI) relativement à une garantie de prêt à octroyer dans le cadre du projet de modernisation de l'usine de pâte de Lebel-sur-Quévillon. Le mémoire expose que Domtar inc. exploite une usine de pâte Kraft à Lebel-sur-Quévillon, à 100 kilomètres au nord de Val-d'Or. Il s'agit d'une usine d'une capacité de production de 250 000 tonnes métriques par année qui s'approvisionne en copeaux à partir de quatre scieries, également la propriété de Domtar inc. Ces dernières sont situées à Lebel-sur-Quévillon, Matagami, Malartic et Val-d'Or. L'ensemble de ces installations procurent de 1 'emploi à 1 400 personnes. Le mémoire explique que l'usine de pâte de Lebel-sur-Quévillon connaît présentement des problèmes de rentabilité dus, entres autres, à un affaissement des prix de la pâte commerciale. Malgré un certain redressement du marché, l'usine doit tout de même réduire ses coOts de production si elle veut perdurer dans le temps. On vise une diminution du coOt de production de 100 $ la tonne métrique pour atteindre un niveau de 460 $ la tonne métrique. Pour atteindre cet objectif, elle doit avoir une meilleure gestion de sa main-d'oeuvre et réaliser un important programme de modernisation qui est estimé à 200 M$. Les investissements projetés vi sent à doter 1 'usine d'une centra 1e de cogénération au coOt de 50 M$, d'une nouvelle chaudière de récupération au coQt de 120 M$ et de certains autres équipements au coOt de 30 M$ 23 afin d'augmenter la capacité de production. De plus, l'usine devra se conformer aux nouvelles normes environnementales, ce qui nécessitera un investissement de 50 M$. Sans ces investissements de 250 M$, l'usine devra à plus ou moins brève échéance fermer ses portes. Le mémoire indique par ailleurs que Domtar inc. envisage également de restructurer l'usine de Lebel-sur-Quévillon pour qu'elle devienne une entité autonome et que pour ce faire une nouvelle compagnie, Nouco, sera créée. Le mémoire explique que Nouco exploitera 1 'usine de pâte qui lui aura été cédée par Domtar inc. à sa valeur aux livres, soit 150 M$. En contrepartie de ce transfert, Domtar inc. recevra des actions privilégiées pour 150 M$ et Nouco réalisera par la suite les investisse­ ments mentionnés précédemment à l'exception de la partie afférente à la cogénération. L'investissement de 50 M$ requis à ce niveau pourra être réalisé et financé à l'externe. Domtar inc. se dit prêt à financer une bonne partie des nouveaux investissements à réaliser par Nouco qui totaliseraient donc 200 M$. Ainsi, elle compte injecter dans cette dernière une somme de 45 M$ en actions ordinaires pour 90% du contrôle de celle-ci. Le reste du contrôle sera détenu par les employés qui injecteront à cette fin un montant de 5 M$. Cette participation des employés sera financée par Domtar inc. Quant au reste du financement, il proviendrait d'une participation de 15 M$ des fournisseurs en contrepartie d'actions privilégiées et l'obtention d'un prêt bancaire de 135 M$. Le mémoire propose que ce prêt soit garanti par la SOI pour un montant maximum de 85 M$, étant entendu toutefois que le montant de la garantie diminuera à 50 M$ à la fin de la deuxième année suivant la mise en vigueur de cette garantie. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres de donner un accord de principe afin de mandater la SOI pour négocier avec Domtar inc. la mise en place d'une garantie de 85 M$ sur un prêt de 135 M$, ce prêt devant être contracté par Nouco auprès des sociétés prêteuses, sous réserve des conditions suivantes: 1- la garantie portant sur ledit prêt diminuera à 50 M$ à compter de la fin de la deuxième année suivant la mise en vigueur de cette garantie; 2- la SOI devra facturer à 1 'emprunteur des honoraires de gestion de 1% sur le montant de la garantie, ceux-ci devant être payables au comptant dès l'entrée en vigueur de la garantie, plus des frais de garantie annuels d'un maximum de 1% calculés sur le solde de la garantie, cette somme étant payable à la date d'anniversaire de l'entrée en vigueur de la garantie; 3- une entente concernant 1 'approvisionnement en copeaux devra intervenir entre les parties et ce, à la satisfaction de la SOI; 4- les prêteurs détiendront, à l'appui du prêt, un lien de premier rang sur l'ensemble des éléments d'actif de Nouco; 5- le prêt de 135 M$ pourra, au besoin, être subdivisé en deux prêts, soit un de 85 M$ et un second de 50 M$, en autant qu'ils soient consentis par les banques sur une base pari passu et, dans cette éventualité, il pourra être octroyé une garantie de 50 M$ sur 1 e prêt de 85 M$ et une seconde garantie de 35 M$ sur 1 e prêt de 50 M$; mais la durée de cette dernière garantie sera limitée aux deux premières années suivant l'entrée en vigueur de celle­ ci; 6- la SOI devra être satisfaite de la rentabilité du projet étant entendu que, suite au dépôt de l'étude de faisabilité, le ministère des Ressources naturelles émettra un avis technique au bénéfice de la SOI; 7- la SOI conservera le loisir d'exiger toute autre condition selon le cours normal des affaires. 24 Ce mémoire a été examiné par le Conseil du trésor, à sa séance du 6 juillet 1994, lequel recommande au Conseil des ministres d'approuver les recommandations contenues au mémoire, sous réserve que les frais de garantie annuels exigés par la SOI soient de 1%. Pour sa part le Comité mini sté rie1 permanent du déve 1oppement économique, qui a ex ami né ce mémoire à sa séance du 6 juillet 1994, recommande au Conseil des ministres d'accepter la proposition du ministre des Ressources naturelles, sous réserve que la garantie offerte par la SOI ne s'applique qu'aux pertes éventuelles pour un maximum de 85 M$. Enfin, le ministère des Finances qui a examiné ce mémoire indique être favorable aux recommandations formulées, sous réserve de préciser que la garantie financière représente 80% de la perte jusqu'à concurrence de 85 M$ et de spécifier que la rentabilité du projet devra être à la satisfaction de la SOI et du ministère des Finances. Au nom de M. Sirros, M. Bourbeau explique qu'il s'agit de participer à la relance de l'usine de pâte de Lebel-sur-Quévillon. Le projet de relance s'élève à 200 M$. Cette usine s'approvisionne en copeaux auprès de 4 scieries qui lui appartiennent. Toutes ces installations procurent de l'emploi à 1 400 personnes. L'usine de pâte connaît des difficultés de rentabilité, entre autres, à cause d'un affaissement du prix de la pâte commerciale. Elle doit donc réduire ses coOts de production de 100 $ la tonne, si elle veut perdurer. Pour ce faire, elle devra avoir une meilleure gestion de sa main-d'oeuvre en plus de réaliser son plan de modernisation de 200 M$. De plus, les nouvelles normes environnemen­ tales exigeront un investissement additionnel de 50 M$. Sans ces investissements, cette usine devra fermer ses portes. Il ajoute qu'il propose au Conseil des ministres d'autoriser en principe l'octroi d'une garantie de 85 M$ sur un prêt de 135 M$ que 1 'entreprise devra contracter. Cette garantie diminuerait à 50 M$, 2 ans après sa mise en vigueur. La maison-mère Domtar se commet passablement dans ce dossier. Les affaires sont censées s'améliorer dans 2 ans. Les employés contribuent également au financement de ce plan de modernisation. Décision numéro; 94-175 Le Conseil des ministres décide; à la suite du mémoire daté du 29 juin 1994, soumis par le ministre des Ressources naturelles et portant sur un mandat à confier à la Société de développement industriel du Québec relativement à une garantie de prêt à octroyer dans le cadre du projet de modernisation de l'usine de pâte de Lebel-sur-Quévillon (réf.: 4-0161), d'accepter en principe que 1a Société de déve 1oppement industrie1 du Québec puisse négocier avec Domtar l'octroi d'une garantie de 85 M$ sur un prêt de 135 M$, ce prêt devant être contracté auprès de sociétés prêteuses par une nouvelle compagnie à être formée (Nouco), sous réserve des conditions suivantes: A. la garantie ne s'appliquera qu'aux pertes éventuelles et ce, jusqu'à concurrence d'un maximum de 85 M$, B. la garantie du prêt diminuera à 50 M$ à compter de la fin de la deuxième année suivant 1 'entrée en vigueur de cette garantie, C. la Société de développement industriel du Québec devra facturer à 1 'emprunteur des honorai res de gestion de 1% sur 1e montant de la garantie, ceux-ci devant être payables comptant dès l'entrée en vigueur de la garantie, plus des frais de garantie annuels de 1% calculés sur le solde de la garantie, cette somme étant payable à la date d'anniversaire de 1 'entrée en vigueur de la garantie, O. une entente concernant l'approvisionnement en copeaux devra intervenir entre les parties et ce, à la satisfaction de la Société de développement industriel du Québec, 25

E. les prêteurs détiendront, à l’appui du prêt, un lien de premier rang sur l’ensemble des é7éments d’actif de Nouco F. le prêt de 135 M$ pourra, au besoin, être subdivisé en 2 prêts, soit un de 85 M$ et un second de 50 M$, en autant qu’ils soient consentis par les banques sur une base pari passu. Dans cette éventualité, il pourra être octroyé une garantie de 50 M$ sur le prêt de 85 N$ et une seconde garantie de 35 M$ sur le prêt de 50 M$; mais la durée de cette dernière garantie sera limitée aux 2 premières années suivant l’entrée en vigueur de celle-cl,

G. la Société de développement industriel du Québec et le ministère des Finances devront être satisfaits de la rentabilité du présent projet; suite au dépôt de l’étude de faisabilité, le ministère des Ressources naturelles émettra un avis technique au bénéfice de la Société de développement industriel du Québec,

H. la Société de développement industriel du Québec conservera le loisir d’exiger toute autre condition selon le cours normal des affaites.

GARANTIE DE PRCT DANS LE CADRE DU PROJET DE RELANCE DE L’USINE DE PArE DE PORT-CARTIER (RÈF.: 4-0166)

Le ministre des Ressources naturelles soumet un mémoire portant sur un mandat à confier à la Société de développement f ndustriel du Québec (SDI) relativement à une garantie de prêt à octroyer dans le cadre du projet de relance de l’usine de pâte de Port-Cartier. Le mémoire rappelle que, suite à la faillite de Cascade Port-Cartier inc., la Ville de Port-Cartier faisait l’acquisition de l’usine de pâte et des infrastructures portuaires s’y rapportant, et ce, pour une somme de 9,7 11$, dans le but d’empêcher la liquidation pièce par pièce de cette usine, ce qui aurait alors réduit à néant toute possibilité de relance. Il indique que Uniforêt inc., une compagnie contrôlée principalement par art. 53, 54 via leur propre compagnie de gestion, aesire reiancer l’usine ae pâte de Port-Cartier, mais en y greffant une scierie de grande envergure. Le projet de relance sera pris en charge par une nouvelle entreprise, Nouco, qui constituera une filiale à part entière de Uniforêt. Il est de l’intention des promoteurs de faire en sotte que Uni forêt devienne une entreprise publique dès que le projet se sera matérialisé. Le mémoire indique que ce projet créera environ 525 emploIs, dont 115 à l’usine de pâte, 160 à l’usine de sciage et plus de 250 emplois en forêt. Le mémoire indique que le coût projeté du projet est de 66,5 M$, lequel serait financé par une mise de fonds des promoteurs de 15 M$, par une aide financière d’Hydro-Québec de 15 M$ dans le cadre du programme d’efficacité énergétique, par une balance du prix de vente de la Ville de Port- Cartier de 6,5 M$ et par un emprunt bancaire de 30 M$ pour lequel les promoteurs demandent une garantie par la SDI jusqu’à concurrence de 80% de ce montant.

Le mémoire explique que, dans le cadre de ce projet, on envisage la construction d’une scierie au coût de 20 M$ et la modernisation de l’usine de pâte acquise de la Ville de Port-Cartier au coût de 6,5 M$ pour un coût de 30,7 M$. À ces montants s’ajoutent des frais de démarrage de 2 M$ et ainsi un fonds de roulement de 7,3 M$. Le mémoire explique que le projet présenté par les promoteurs vise davantage à mettre en place un complexe de sciage de grande envergure qui nécessite l’intégration de l’usine de pâte de Port-Cartier, celle-ci constituant pratiquement l’unique débouché pour les copeaux qui résulteront d’une telle scierie. Sous cet angle, l’usine de pâte devient, à toutes fins utiles, un élément accessoire au projet, mais risqué, puisqu’elle évoluera dans un marché très compétitif, contrairement à l’usine de sciage. De plus, l’usine de pâte représente près de 62% des investisse ments du projet total et les revenus générés par cette dernière s’élèveront à 37,5% des revenus totaux à compter de la troisième année. 26 Le mémoire souligne que le contexte actuel est très favorable pour l'industrie du sciage et il devrait se maintenir au cours des deux ou trois prochaines années. Il ajoute que, dans 1e contexte ac tue 1 , l'activité de sciage, à elle seule, devrait être en mesure de générer amplement les fonds nécessaires au remboursement des dettes de 1 'entreprise, en autant que 1 'usine de pâte puisse rencontrer ses dépenses. Le mémoire signale par ailleurs que, si les promoteurs visent une contribution de 15 M$ d'Hydro-Québec en vertu du programme d'amélioration de l'efficacité énergétique des procédés industriels, il appert, selon les informations prises auprès des représentants d'Hydra­ Québec, suite à une première étude de la demande, que la contribution pourrait être de 1 'ordre de 3 M$ à 5 M$. Il est donc à prévoir un manque à gagner important que 1es promoteurs devront s'engager à comb 1er pour compléter le financement du projet. Le mémoire propose de donner son accord de principe quant à un mandat à confier à la SOI en vue de mettre en place une garantie de prêt de 80% sur un prêt de 30 M$ à contracter par Nouco auprès des institutions financières. Cette solution préconise que la SOI devra, au préalable, s'assurer, de concert avec le ministère des Ressources naturelles, que les coûts de production de 1 'usine de pâte et les coûts en capital afférents à sa modernisation seront substantiellement similaires à ceux qui apparaîtront dans l'étude de faisabilité qui est présentement en cours. De plus, la SOI devra s'assurer que les promoteurs pourront s'engager à injecter dans l'entreprise tout montant pouvant couvrir, le cas échéant, tout dépassement de coût pour l'ensemble du projet et tout manque à gagner quant à la contribution attendue d'Hydro-Québec relativement à la demande adressée à cette dernière dans le cadre du programme d' amél i or at ion de 1 'efficacité énergétique des procédés industriels. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres de donner son accord de principe afin de mandater la SOI pour négocier avec les promoteurs la mise en place d'une garantie de 80% sur un prêt de 30 M$ à contracter par Nouco auprès de sociétés prêteuses, étant entendu que: 1- les promoteurs devront injecter dans Nouco, sous forme d'équité, tout montant pouvant couvrir, le cas échéant, tout dépassement de coût du projet et tout manque à gagner quant à la contribution attendue d'Hydro-Québec relativement à 1a demande adressée à cette dernière dans le cadre du .. programme d'amélioration de l'efficacité énergétique des procédés industriels .. ; 2- la SOI devra s'assurer, de concert avec le ministère des Ressources naturelles, que les coûts de production de l'usine de pâte et les coûts en capital afférents à sa modernisation tels qu'établis dans l'étude de préfaisabilité, seront substan­ tiellement similaires à ceux qui apparaîtront dans l'étude de faisabilité qui est présentement en cours; 3- la SOI conserve le loisir d'exiger toute autre condition selon le cours normal des affaires. Ce mémoire a été examiné par le Comité ministériel permanent du développement économique à sa séance du 6 juillet 1994, lequel recommande au Conseil des ministres d'adopter le projet de décret proposé, sous réserve: 1- que le rapport final de l'étude de faisabilité démontre le réa 1i sme des données re 1i ées aux coûts d'opérations et à 1a rentabilité du projet de modernisation de l'usine de pâte à la satisfaction du ministre des Ressources naturelles, du ministre des Finances et de la SOI; 2- que le promoteur d'Uniforêt inc. fournisse la preuve d'un engagement ferme d'un ou de plusieurs acheteurs de la pâte qui y sera produite et ce, dans des termes et conditions acceptables au ministre des Ressources naturelles et à la SOI. 27 Pour sa part le Conseil du trésor, qui a examiné ce mémoire à sa séance du 6 juillet 1994, recommande au Conseil des ministres: 1- de limiter la garantie à celle prévue pour le projet de scierie, soit une garantie de 4 M$; 2- d'indiquer au promoteur que, compte tenu des risques inhérents au projet de relance de l'usine de pâte, le gouvernement est plutôt favorable à ce que le projet soit réalisé en deux phases et qu'en conséquence la demande d'aide pour la relance de l'usine de pâte pourra être reconsidérée en tenant compte des résultats finan­ ciers de la scierie, 1 an après sa mise en opération. Au nom de M. Sirros, M. Bourbeau explique à ses collègues qu'il s'agit de relancer l'entreprise de Port-Cartier. Les frères Perron investi­ raient 17 M$, alors que la Ville de Port-Cartier et Hydro-Québec contribueraient pour une somme de 1,5 M$, cette dernière dans le cadre d'un de ses programmes d'économie d'énergie. La Société de développe­ ment industriel garantirait 60% d'un prêt de 32 M$. Une garantie croisée de 4 M$ porterait sur la scierie. Le ministère des Finances est d'avis que cette usine peut être relancée grâce à l'investissement des promoteurs et à la contribution de la Ville. C'est surtout dans les scieries que les emplois seront créés. Il est à espérer que l'usine de pâte ne fera pas de pertes. Pour M. Tremblay, il s'agit là du meilleur montage financier qu'on puisse réaliser. Malgré cela, le Conseil du trésor s'est opposé à ce que l'on finance 100% de l'usine de pâte car, si les choses devaient mal tourner, le gouvernement devrait prendre possession de l'usine de pâte. Se 1on 1e projet, 1e gouvernement aurait peu de garanti es portant sur 1es scieries. Le Conseil du trésor ne souhaite pas que le gouvernement investisse dans la fabrication de pâte et papier, puisque ce secteur n'a jamais été rentable. La suggestion du Conseil du trésor est de faire en sorte que seule la scierie soit opérée. Cependant, les experts sont d'avis que la pâte deviendra rentable. De plus, il s'agit d'un projet économique intégré, puisqu'il existe un surplus de copeaux de bois produits par les scieries, 550 emplois seront créés. Le Premier ministre indique que les frères Perron investissent leur propre argent dans ce projet et non pas des sommes provenant de leurs corporations. Il conclut la discussion en indiquant que la recommanda­ tion du Conseil du trésor n'est pas retenue. Décision numéro: 94-176 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire soumis par le ministre des Ressources naturelles et portant sur un mandat à confier à la Société de développe­ ment industriel du Québec relativement à une garantie de prêt à octroyer dans le cadre du projet de relance de l'usine de pâte de Port-Cartier (réf.: 4-0166), d'accepter en principe que la Société de développement industriel du Québec puisse négocier avec les promoteurs du projet l'octroi d'une garantie de 80% sur un prêt de 30 M$ à contracter auprès de sociétés prêteuses par une nouvelle compagnie à être formée (Nouco), étant entendu que: A. les promoteurs devront injecter dans Nouca, sous forme d'équité, tout montant pouvant couvrir, le cas échéant, tout dépassement de coat du projet et tout manque à gagner quant à la contribution attendue d'Hydro-Québec relativement à la demande adressée à cette dernière dans le cadre du "Programme d'amélioration de l'efficacité énergétique des procédés industriels", 28 B. la Société de développement industriel du Québec devra s'assurer, de concert avec le ministère des Ressources naturelles, que les coOts de production de l'usine de pâte et les coOts en capital afférents à sa modernisation tels qu'établies dans l'étude de préfaisabilité, seront substan­ tiellement similaires à ceux qui apparaîtront dans l'étude de faisabilité qui est présentement en cours, C. la Société de développement industriel du Québec pourra exiger toute autre condition appropriée, en plus des conditions ci­ après: 1) le rapport final de l'étude de faisabilité devra démontrer à la satisfaction du ministre des Ressources naturelles, du ministre des Finances et de la Société de développement industriel du Québec, le réalisme des données reliées aux coOts d'opérations et à la rentabilité du projet de moder­ nisation de l'usine de pâte, 2) le promoteur d'Uniforêt inc. devra fournir la preuve d'un engagement d'un ou plusieurs acheteurs de la pâte qui y sera produite et ce, dans des termes et conditions accepta­ bles au ministre des Ressources naturelles et à la Société de développement industriel du Québec.

CONFtRENCE ANNUELLE DES MINISTRES RESPONSABLES DES TRANSPORTS ET DE LA StCURITt ROUTI~RE (RtF.: 4-1979) Le ministre des Transports, en son nom et au nom du Premier ministre, soumet un mémoire portant sur 1e mandat de 1a délégation québécoise 1ors de la Conférence annuelle des ministres responsables des transports et de la sécurité routière au Canada, le 7 juillet 1994, à Calgary. Le mémoire expose que doit se tenir à Calgary, le 7 juillet 1994, la Conférence annuelle des ministres responsables des transports et de la sécurité routière au Canada. Il propose que le mandat de la délégation québécoise lors de cette conférence soit le suivant: 1- réitérer son accord de principe quant à la mise en oeuvre d'une politique routière nationale et au financement partagé des travaux du programme routier national avec le gouvernement fédéra 1 , tout en exc 1ua nt une augmentation de 1a taxe sur 1e carburant comme source de financement; 2- demander au gouvernement fédéral une consultation exhaustive avant toute prise de décision concernant la fusion CN - CP; 3- demander au gouvernement fédéra 1 d'exposer ses orientations et de surseoir à toute approbation d'abandon de ligne de Via Rail jusqu'à ce que les études d'impacts complètes soient effectuées, et demander à ce que le Québec soit consulté avant toute décision; 4- indiquer que le Québec entend poursuivre les travaux entrepris avec les autres administrations au Canada en vue de réduire les obstacles aux échanges commerciaux dans le domaine des transports, tel que recommandé par les ministres responsables du commerce intérieur au Canada, sous réserve: a) du maintien de la possibilité d'introduire des réserves sans échéancier obligatoire de retrait, b) de la non-application des règles dans le domaine du camionnage en vrac intraprovincial et du cabotage maritime intraprovin­ cial; 5- demander au gouvernement fédéral de poursuivre sa participation au financement du Code national de sécurité pour les transpor­ teurs routiers. 29 Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'accepter que le mandat de la délégation québécoise à la Conférence annuelle des ministres responsables des transports et de la sécurité routière au Canada, qui se tiendra à Calgary, le 7 juillet 1994, soit celui proposé au mémoire. Décision numéro: 94-177 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire soumis par le Premier ministre et le ministre des Transports et portant sur le mandat de la délégation québécoise lors de la Conférence annuelle des ministres responsables des transports et de la sécurité routière au Canada, le 7 juillet 1994, Calgary (Réf.: 4-1979), 1- d'accepter que 1e mandat de 1a délégation québécoise à 1a Conférence annuelle des ministres responsables des transports et de la sécurité routière au Canada qui doit se tenir à Calgary, le 7 juillet 1994, soit le suivant: A. réitérer son accord de principe quant à la mise en oeuvre d'une politique routière nationale et le financement partagé des travaux du programme routier national avec le gouvernement fédéral, tout en excluant une augmentation de la taxe sur le carburant comme source de financement, B. demander au gouvernement fédéral une consultation exhaustive avant toute décision concernant la fusion CN - CP, C. demander au gouvernement fédéra 1 d'exposer ses orientations et de surseoir à toute approbation d'abandon de ligne de Via Rail jusqu'à ce que les études d'impacts complètes soient effectuées, et demander à ce que le Québec soit consulté avant toute décision, D. indiquer que le Québec entend poursuivre les travaux entrepris avec les autres administrations au Canada en vue de réduire les obstacles aux échanges commerciaux dans le domaine des transports, tel que recommandé par les ministres responsables du commerce intérieur au Canada, sous réserve: 1) du maintien de la possibilité d'introduire des réserves sans échéancier obligatoire de retrait, 2) de la non-application des règles dans le domaine du camionnage en vrac intraprovincial et du cabotage maritime intraprovincial, E. demander au gouvernement fédéral de poursuivre sa parti ci­ pation au financement du Code national de sécurité pour les transporteurs routiers; 2- d'adopter le décret proposé par le Premier ministre et le ministre des Transports concernant la composition et le mandat de la délégation québécoise à la Conférence des ministres responsables des transports et de la sécurité routière, à Calgary, le 7 juillet 1994.

LEV~E DE LA S~ANCE A 18 H 00