Mtmoire DES Dtlibtrations DU CONSEIL Extcutif SÉANCE DU 19 JANVIER 1994 a 9 H 00 SOUS LA Prtsidence DU PREMIER MINISTRE MONSIEUR DANIEL JOHNSON
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MtMOIRE DES DtLIBtRATIONS DU CONSEIL EXtCUTIF SÉANCE DU 19 JANVIER 1994 A 9 H 00 SOUS LA PRtSIDENCE DU PREMIER MINISTRE MONSIEUR DANIEL JOHNSON Membres du Conseil exécutif présents: Monsieur Daniel Johnson, Premier ministre Monsieur Gaston Blackburn, Ministre délégué aux Transports et responsable de la Voirie Monsieur André Bourbeau, Ministre des Finances Monsieur Jacques Chagnon, Ministre de l'Ëducation Monsieur Normand Cherry, Ministre des Transports Monsieur John Ciaccia, Ministre des Affaires internationales, et l'Immigration et des Communautés culturelles Monsieur Georges Farrah, Ministre délégué à 1 'Industrie, au Commerce, à la Science et à la Technologie et responsable du Tourisme Madame Liza Frulla, Ministre de la Culture et des Communication Madame Monique Gagnon-Tremblay, Vice-première ministre; ministre déléguée à l'Administration et à la Fonction publique, Présidente du Conseil du trésor Monsieur Jean Leclerc, Ministre délégué aux Services gouvernementaux Monsieur Roger Lefebvre, Ministre de la Justice; ministre délégué à la Réforme électorale Monsieur Serge Mareil, Ministre de l'Emploi Monsieur Robert Middlemiss, Ministre de la Sécurité publique Monsieur Pierre Paradis, Ministre de l'Environnement et de la Faune; leader parlementaire Monsieur Yvon Picotte, Ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation; ministre délégué aux Affaires régionales Monsieur Claude Ryan, Ministre des Affaires municipales Monsieur Christos Sirros, Ministre des Ressources naturelles; ministre délégué aux Affaires autochtones Monsieur Gérald Tremblay, Ministre de 1 'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie Madame Violette Trépanier, Ministre de la Sécurité du revenu; ministre déléguée à la Condition féminine et à la Famille Monsieur André Vallerand, Ministre du Revenu MÉMOIRE DES DÉLIBÉRATIONS LE 19 JANVIER 1994 PREMIÈRE PARTIE: SESSION DE PLANIFICATION Le Premier ministre indique que le programme de cette journée de planification a été distribué aux membres du Conseil. Il ne s'agit pas de quantifier et de fournir des détails sur les projets qui seront discutés, ni de mesurer précisement leurs effets sur l'emploi. Il ajoute que le Secrétaire général du gouvernement, monsieur Benoît Morin, va tout d'abord faire un exposé sur les règles d'éthique et les normes applicables aux membres du Conseil des ministres. Par la suite, Messieurs John Parisella et Jocelyn Dumas traiteront du positionnement du gouvernement pour les prochains mois. Ensuite, on abordera les projets spécifiques qui verront le jour dans les prochaines semaines ou les prochains mois. On parlera d'emploi, de réduction de coûts, d'efficacité et de la défense des intérêts du Québec. Ce sont les présidents des comités ministériels permanents qui interviendront en premier lieu. Par la suite, on traitera des activités du Parti, du Caucus des députés ministériels, et de la tournée qui sera prévue afin d'assurer une présence de tous les ministres sur le territoire du Québec. Enfin, on procédera aux discussions de la séance régulière du Conseil des ministres. Le Secrétaire général du gouvernement, monsieur Benoît Morin, indique que le cahier d'information destiné aux ministres revêt une nouvelle présentation sous forme de cahier à feuilles mobiles qui en facilite la mise à jour. Au chapitre de la solidarité ministérielle, cette solidarité est une convention constitutionnelle du Parlementarisme britannique. Lorsqu'une décision est prise par le Conseil des ministres, elle devient une décision gouvernementale. Les ministres ont 2 responsabilités: une responsabilité sectorielle et une responsabilité gouvernementale. Les ministres doivent s'abstenir de critiquer ou de faire des annonces publiques prématurées. Le corollaire de la solidarité ministérielle est le principe du secret des délibérations du Conseil des ministres. Les ministres doivent s'abstenir de faire part à quiconque des positions prises au Conseil des ministres, même après que la décision a été prise. En matière d'éthique, il n'est pas possible pour un ministre d'être membre du conseil d'administration d'une corporation à but lucratif, c'est-à-dire une corporation qui est susceptible de payer des impôts au Québec. La sanction de l'inobservance de cette règle est l'inhabilité à siéger pour une période de 2 ans. Quant au conseil d'administration des corporations sans but lucratif, il peut s'avérer délicat d'en être membre, surtout si cette corporation oeuvre dans un domaine d'activités qui se rapproche des fonctions exercées par le ministre. Quant à la directive sur les conflits d'intérêt, il faut signaler l'obligation de s'abstenir de poursuivre des fonctions qui sont incompatibles ou qui empêchent un ministre de se consacrer pleinement à sa tâche. Quant aux marchés avec l'État, ils sont interdits dans le cas des ministres, de leurs conjoints et de leurs enfants mineurs. Pour ce qui est des actions des compagnies publiques, il faut s'en départir ou confier un mandat sans droit de regard pour gérer les affaires qui y sont reliées. Il est cependant possible d'indiquer aux mandataires les 'orientations de placements qu'un ministre souhaite voir suivre, comme des placements dans des "blue chips" ou dans des actions plus agressives. On dispose d'un modèle de convention sans droit de regard, dont les ministres peuvent se servir. Quant à la propriété des immeubles, il est interdit de spéculer directement ou par l'entremise d'une compagnie. Dans le cas des commerces normaux, il n'y a pas de règle particulière à signaler. Il précise qu'une formule de déclaration d'intérêts a été distribuée à tous les ministres. La règle afférente à ces déclarations est à l'effet qu'elles doivent être produites dans les 120 jours. Cependant, il serait préférable de s'astreindre à un délai beaucoup plus court, puisqu'il est possible que les journalistes en demandent rapidement des copies. 2 Une légère modification a été apportée à la directive su.r les dons. On y a retranché la valeu.r de moins de 35,00 $. Le Premier ministre indique qu.'il considérait qu.'une telle limite était de 1 'angélisme. Il précise qu.'il doit s'agir de cadeaux modestes dont la valeu.r tient compte des moyens de chacun. Monsieur Morin ajou.te que ces cadeau.x ou. dons doivent être retournés aux donateurs ou expédiés au ministère de la Cultu.re et des Comunications, ou. au. Service général des achats. La di reet ive appli:cab 1e au personne 1 de cabinet, qu.i est d'a ill eu.rs en voie de révisi·an, parte notament su.r les masses salariales des cabinets et les indemnités de départ. Il fau.t signaler que ce sont les ministres qu.i nome nt 1es membres de 1eu.r personne 1 et qu.i 1es révoquent. Les maxi-mums sa1 a ri au.x de ce personne 1 sont établis dans 1 a di reet ive. Cette directive prévoit au.ssi qu.'il n'est pas possible de rémunérer les directeurs et les attachés politiques pou.r les heu.res supplémentaires qu.'ils travaillent. Une coutume s'est déjà établie à certains endroits, à l'effet que des vacances additionnelles pouvaient compenser pour le temps supplémentaire. Une telle pratique n'est pas permise. Quant au.x nominations qu.i doivent être faites par le Conseil des ministres, il fau.t éviter de discu.ter avec les candidats potentiels à moins d'avoir obtenu. l'au.torisation. La marge de manoeu.vre qu.i existe quant à la fixation de la rémunération est d'ailleurs réduite par la Loi 102. Pour ce qu.i est des frais rembou.rsables aux ministres, il existe une indemnité forfaitaire de 800,00 $ par mois pou.r les frais de fonction. Quant au.x autres dépenses de voyages, e 11 es sont rembou.rsées se1 on 1es règles qu.i s'appliquent au.x sou.s-ministres. Il s'agit de per diem. Si les dépenses encou.rues dépassent ce per diem, des pièces ju.stificatives sont nécessaires et une copie du. formu.laire de demande de remboursement doit être expédiée au. cabinet du. Premier ministre. À l'égard de 1 'utilisation de 1 'au.tomobil e, i 1 est à noter que 1es ministres doivent s'abstenir de conduire leu.r propre véhicule. On doit se servir de la voitu.re officielle. En principe, seul le ministre peu.t occuper ce véhicule officiel. En pratique, il s'agit d'une question de jugement. Quant à 1 'ut i 1 i sat ion de 1 'avi on gou.vernementa 1 , une auto ri sat ion du. ministre délégué au.x Services gouvernementaux est requ.ise au. préalable, sauf si plu.s de 4 personnes doivent y prendre place. La même au.torisa tion est requise pour les voyages à des fins protocolaires et les voyages au Canada, sauf lorsqu'il s'agit de rencontres intergouvernemen tales. Il invite les membres du Conseil à. faire la lecture du document intitu.lé: "Le Conseil exécutif et son fonctionnement". Il ajoute qu'il existe une règle de fonctionnement selon laquelle il doit s'écouler une période d'une semaine au. moins, entre la date à laquelle la dernière recomandat ion des comités mini stérie 1 s a été faite et 1 a date de 1 'inscription à 1 'ordre du. jou.r du Conseil des ministres. Il ajou.te que le Secrétariat du Conseil exécutif respectera la coutume à l'effet de retou.rner au. nou.veau titu.laire d'un ministère les mémoires et projets de décret qu.i avaient été acheminés au. Conseil exécu.tif par leur prédécesseur. Le Premier ministre ajoute, en ce qu.i concerne la solidarité ministé ri e 11 e, qu.' e 11 e ne s'app li que pas seu.l ement aux discussions qu.i ont eu lieu au Conseil des ministres. Cela concerne aussi les rencontres de presse et autres annonces portant sur un projet gou.vernementa 1 qu.i n'a pas encore fait l'objet d'une décision.