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M£MOIRE 0~5 D£LIB£RATIONS DU CONSEIL EX£CUTIF SEANCE DU 27 AVRIL 1994 A 16 H 00

SOUS LA PR£SIDENCE DU PREMIER MINISTRE MONSIEUR DANIEL JOHNSON

Membres du Conseil executif presents: Monsieur Daniel Johnson, Premier ministre Monsieur Gaston Blackburn, Ministre delegue aux Transports et responsable de la Voirie Monsieur Andre Bourbeau, Ministre des Finances Monsieur , Ministre de l'Education Monsieur , Ministre des Transports Monsieur , Ministre des Affaires internationales, de ]'Immigration et des Communautes culturelles Monsieur Georges Farrah, Ministre delegue a l'Industrie, au Commerce, a la Science et a la Technologie et responsable du Tourisme Madame Monique Gagnon-Tremblay, Vice-premiere ministre; ministre deleguee a ]'Administration eta la Fonction publique, Presidente du Conseil du tresor Monsieur Jean Leclerc, Ministre delegue aux Services gouvernementaux Monsieur , Ministre de la Justice et ministre delegue a la Reforme electorale Monsieur , Ministre de l'Emploi Monsieur , Ministre de la Securite publique Monsieur , M1nistre de l'Environnement et de la Faune; leader parlementaire Monsieur , Ministre de l'Agriculture, des P~cheries et de l'Alimentation et ministre delegue aux Affaires regionales Madame , M1nistre de la Sante et des Services sociaux Monsieur Christos Sirros, Ministre des Ressources naturelles et ministre delegue aux Affaires autochtones Monsieur Gerald Tremblay, Ministre de l'lndustrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie Madame Violette Trepanier, Ministre de la Securite du revenu et ministre deleguee a la Condition feminine et a la Famille Monsieur Andre Vallerand, Ministre du Revenu MtMOIRE DES DtLIBtBATIONS LE 27 AVRIL 1994

MODIFICATIONS AU PROJET DE LOI MODIFIANJ LA LOI SUR LA StCURITt DU REVENU CR£F.: 4-0073) La ministre de la Securite du revenu soumet un memoire date du 24 mars 1994 et portant sur des modifications au projet de loi 128. Le memoire expose que le projet de loi 128, loi modifiant la Loi sur la securite du revenu a ete depose a l'Assemblee nat1onale en novembre 1993. Parmi les modifications prevues ace projet de loi, on note une modification visant a augmenter de 55 a 60 ans l'ige a partir duquel un prestataire a acces au bareme de non-disponibilite en raison d'ige. Cette modifica­ tion aurait permis une harmonisation avec le Regime des rentes du dont les citoyens peuvent se prevaloir des 1 'ige de 60 ans. On souhaitait aussi accro1tre l'employabilite des gens de ce groupe d'ige. Compte tenu des nouvelles caracteristiques du chomage au Quebec et en raison des representations en ce sens fa1tes par plusieurs groupes, le ministere de la Securite du revenu en arrive maintenant a la conclusion qu'il est plus judicieux et rentable pour le gouvernement de concentrer ses efforts de deve 1oppement de 1 'emp 1oyabi H te sur 1es c1 i ente 1es dont 1es perspectives d' emp 1o i sont p1 us durab 1es. Le mini stere propose done de maintenir a 55 ans l'ige d'acces au bareme de non-disponibilite en raison d' ige. 11 soul i gne que des economies de 20, 7 M$ par an nee etaient anticipees de cette hausse du seuil d'acces au bareme de non­ disponibilite. 11 precise toutefois qu'en raison de la formule des droits acquis prevus par le projet de loi, les economies n'auraient ete que de 2,1 M$ la premiere annee. Le memoire ajoute que ce projet de loi introduisait aussi un delai de 6 mois de presence consecutive a l'aide de dernier recours avant que les prestataires puissent se qualifier au bareme de disponibilite du programme APTE, a l'exception des prestataires de 60 ans et plus et des chefs de familles monoparenta­ les. Le memoire propose maintenant de retirer cette exception pour les gens de 60 ans et plus puisqu'ils ont droit au bareme de non-disponibi­ lite en raison d'ige. 11 souligne que l'impact budgetaire de cette mesure est mineur. Le memoire conclut en recommandant, en consequence, au Conseil des ministres d'apporter ces modifications au projet de loi modifiant la Loi sur la securite du revenu et d'autoriser des credits supplementaires de 300 k$ pour financer les coOts informatiques relies a ces mesures. Ce memoire a ete recommande par le Comite ministerial permanent des affaires culturelles et sociales a sa seance du 20 avril 1994. Quant au Conseil du tresor qui a examine ce memoire, a sa seance du 26 avril 1994, il recommande au Conseil des ministres d'approuver les recommandations contenues dans ce memoire sauf en ce qui concerne l'ajout des credits de 300 k$ pour financer les coOts informatiques relies aux mesures proposees. Enfin, le ministere des Finances qui a examine ce memoire recommande au Conseil des ministres de ne pas donner suite ala recommandation du memoire concernant l'acces au bareme de non-disponibilite. 11 indique par ailleurs ne pas avoir de commentaires a formuler a l'egard des autres recommandations du memoire. Madame Trepanier exp 1i que a ses co 11 egues que son predecesseur, monsieur Bourbeau, a depose ce projet de loi a l'Assemblee nationale en novembre 1993. Cependant, deux mesures contenues dans ce projet de loi posent des problemes. Tout d'abord, ce projet de loi comporte des dispositions visant a augmenter de 55 a 60 ans l'ige a partir duquel un prestataire a acces au bareme de non-disponibilite en raison d'ige. Cette modi­ fication aurait permis une harmonisation avec le regime des rentes dont les citoyens peuvent se prevaloir des l'ige de 60 ans. On souhaitait auss i accrottre 1 'emp 1oyabi 1i te des gens de ce groupe d' ige. Ma is, compte tenu des nouvelles caracteristi~ues du chomage au Quebec et en raison de representations en ce sens faites par plusieurs groupes, elle en arrive maintenant ala conclusion qu'il est plus judicieux et renta­ ble pour le gouvernement de concentrer ses efforts de developpement de l'employabilite sur des clienteles dont les perspectives d'emploi sont plus durables. Elle suggere done de maintenir a 55 ans l'acces au bareme de non-disponibilite en raison d'ige. Le projet de loi 2 comportait aussi un delai de 6 mois de presence consecutive a l'aide sociale avant que les prestataires puissent se qualifier au bareme de disponibilite du programme APTE, a l'exception des prestataires de 60 ans et plus, et des chefs de famille monoparentale. Elle propose de retirer cette exception pour les gens de 60 ans et plus puisqu'ils ont droit au bareme de non-disponibilite en raison d'age. Elle ajoute que ces changements feront taire le tolle qui commen~ait a se manifester du c6te du Protecteur du citoyen et de certains groupes de citoyens. Ces mesures entraineraient 6 M$ d'economie en moins pour le present exercice financier, mais elles sont politiquement avantageuses. Le Premier ministre demande ce qu'il advient de l'objectif d'harmonisa­ tion avec le Regime des rentes du Quebec. Madame Trepanier lui repond qu'il ne s'agissait la que d'un argument de vente. Ce qui est le plus important, c'est que les mesures d'employabilite soient utilisees par des gens plus jeunes. Elle ajoute qu'avec ces modifications, le projet de loi est susceptible d'Atre adopte assez facilement. Monsieur Ciaccia demande si l'incitation a se chercher un emploi demeure aussi elevee. Madame Trepanier 1u i repond que ou i , mArne s i p1 us i eurs personnes souha i - tent recourir aux mesures d'employabilite immediatement. Elle ajoute qu'une exception est faite pour les chefs de familles monoparentales. Le Premier ministre demande s'il est exact que les prestataires ages de 60 et plus sont tenus de reclamer leurs prestations a la Regie des rentes. Madame Trepanier lui repond par l'affirmative et ajoute qu'il existe une difference de 14 $ par mois favorisant les personnes agees de 60 a 65 ans. Le gouvernement ne doi t pas accorder une p1 ei ne prestation de securite du revenu a ceux qui ont des avoirs liquides. Pour monsieur Bourbeau, les personnes agees de 55 ans sont encore en mesure de travailler. Le regime de securite du revenu prevoit que le bareme de non-disponibilite n'est accessible qu'aux personnes qui ont des empAchements physiques ou qui sont chefs de familles monoparentales. Les personnes agees de 55 ans qui sont aptes au travail doivent Atre disponibles, sans quoi il s'agit d'une insulte pour les gens de ce groupe d'age. L'age de la retraite est de 60 ans. 11 ne croit pas qu'il soit judicieux de mettre ala retraite des beneficiaires de l'aide sociale a l'ige de 55 ans. Le Premier ministre signale que le consensus est a l'effet contraire. Monsieur Picotte indique qu'en pratique, les gens des regions ages de 50 a 60 ans ne peuvent se trouver un emploi. La situation est encore plus deplorable dans les regions ou il y a peu d'entreprises de services. Madame Trepanier ne croit pas que les beneficiaires de 55 ans et plus sont aptes au travail, lorsque cela fait plusieurs annees qu'ils re~oivent des prestations. Monsieur Bourbeau souligne que les mesures d' emp 1oyabi 1i te prevoi ent 1' exerci ce de fonct ions dans des groupes communautaires. Monsieur Paradis demande que font les autres provinces. Madame Trepanier lui repond qu'elles n'ont pas ce genre de baremes. Decision nuroero: 94-081 Le Conseil des ministres decide: a la suite du memoire date du 24 mars 1994, soumis par la ministre de la Securite du revenu et portant sur des modifications au projet de loi 128 (ref.: 4-0073), 1. d' apporter les modifications suivantes au projet de loi modifiant la Loi sur la securite du revenu: A. supprimer l'article 2 pour permettre aux prestataires ages de 55 a 60 ans qui le desirent de continuer d'avoir acces au bareme de non-disponibilite du programme APTE en raison de leur age et supprimer en consequence l'article 16 relatif aux droits acquis, 3 B. retrancher de ce projet de loi la disposition visant a introduire un delai de 6 mois de presence consecutive a 1 'aide de dernier recours avant que les prestataires puissent se qualifier au bareme de disponibilite du programme APTE, selon les modalites prevues au memoire de la ministre de la Securite du revenu et sous reserve que le ministere autofinance les depenses additionnelles destinees aux modifications du systeme informatique; 2- de transmettre la presente decision et le memoire de la ministre de la Securite du revenu au Comite de legislation afin qu'il s'assure de la coherence juridique et legislative de ces amendements.

PROGRAMME SPtCIAL DE CONSOLIDATION DES ENTREPRISES DE VEAUX LOURDS CRtF.: 4-0061) le ministre de l'Agriculture, des Pecheries et de l'Alimentation soumet un memoire date du 15 mars 1994 pourtant sur le Programme special de consolidation des entreprises de veaux lourds. le memoire expose que la production de veaux lourds s'est implantee au Quebec au debut des annees 1980 et a connu depuis une forte croissance. En 1993, elle representait des recettes de 86 M$ provenant du marche et cela au niveau primaire. Le cheptel se situe a 150 000, tetes dont 140 000 tetes sont couvertes par l'assurance-stabilisation des revenus des producteurs agricoles. 11 expl ique que, pour les entreprises de moyenne et de grande taille, les veaux proviennent de l'exterieur de l'entreprise, ce qui les rend tres vulnerables aux maladies infectieuses. Ainsi, depuis 1992, la diarrhee virale bovine a touche 75% des entreprises de veaux lourds. De septembre 1992 a decembre 1993, 12 000 veaux sont morts de cette maladie. Des ecarts importants ont cependant ete notes entre les entreprises quant a l'incidence de la diarrhee virale bovine. le memo ire exp 1i que que s i 1 'on utili sa it 1es mode 1es de coOt de production usuel pour indemniser ces producteurs, les indemnites d'assurance­ stabilisation devraient etre majorees de 7 M$ pour 1993, c'est-a-dire une augmentation de 4,7 M$ pour le gouvernement. De plus, cette somme serait inadequatement repartie entre les producteurs. Le memoire mentionne, par ailleurs, qu'independamment de la diarrhee virale bovine, les producteurs ont eu a encourir des debourses supple­ mentaires en 1993, en raison des soins preventifs plus nombreux et du resserrement des criteres de selection des veaux. le ministere propose done que seuls ces debourses supplementaires soient pris en charge par l'assurance-stabilisation des revenus des producteurs agricoles. les compensations n'augmenteraient que de 1,6 M$ pour une contribution gouvernementale additionnelle de 1,07 M$. Quant aux pertes resultant des mortalites, elles seraient compensees en vertu d'un programme spe­ cial du ministere de l'Agriculture, des Pecheries et de l'Alimentation. 11 explique que les pertes admissibles seraient celles qui excedent 15% pendant une periode d'elevage variant de quatre a cinq mois. l'aide serait limitee a 75 k$ par entreprise. Le memoire conclut en recommandant au Conseil des ministres: 1- d'autoriser le ministre de l'Agriculture, des Pecheries et de l'Alimentation a mettre en place un programme special de consolidation des entreprises de veaux lourds; 2- d'octroyer a cette fin au ministere de l'Agriculture, des Pecheries et de l'Alimentation des credits additionnels de 1M$ pour l'annee financiere 1994-1995. Le ministre de 1 'Agriculture, des Pecheries et de 1 'Alimentation soumet egalement un memoire complementaire date du 26 avril 1994 et portant sur le meme sujet. Ce memoire supplementaire explique que le programme special propose s'adressait aux entreprises de veaux lourds repondant simultanement aux deux criteres suivants soit avoir subi des pertes par mortalite et rejets au-dela d'une franchise fixee a 15% ou 5 k$ et avoir une situation financiere necessitant un redressement. Dans les deux 4 criteres definis pour avoir droit a l'aide financiere, le besoin de redresser la situation financiere de l'entreprise avait preseance sur les montants des pertes. 11 explique que, le 20 avril, le Comite minis­ teriel permanent du developpement economique refusait de recommander l'adoption au Conseil des ministres de ce dossier sous pretexte que ces mod a1 i tes aura i ent pour effet de di ri ger 1 'aide vers 1es entreprises 1es moins performantes du secteur et d'obliger les entreprises en bonne situation financiere a absorber les pertes causees par la diarrhee virale bovine. La propagation de la diarrhee virale bovine dans les elevages de veaux lourds etant pratiquement incontrolable pour les eleveurs, celle-ci a frappe les entreprises sans egard a la competence ou a la capacite de gestion des producteurs. Par consequent, octroyer l'aide en fonction d'un critere d'un besoin financier serait, selon le comite., discriminatoire envers les meilleurs eleveurs. Le memoire propose de ret i rer du programme 1a c1 a use 1i ant 1 'aide aux be so ins financiers, l'ensemble des autres dispositions du programme concernant les conditions d'admissibilite et le calcul de la valeur des pertes demeurant inchanges. 11 precise que cette solution n'aurait aucun impact sur les coOts du programme prevu initialement puisque 1 'enveloppe budgetaire qui lui serait consacree demeurerait limitee a 2 M$. Le memoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'autoriser le ministre de l'Agriculture, des Pikheries et de l'Alimentation a mettre en place un programme de consolidation des entreprises de veaux lourds. Ce memoire a ete examine par le Conseil du tresor a sa seance du 12 avril 1994 lequel recommande au Conseil des ministres d'approuver la recommandation contenue dans ce memoire, sauf en ce qui concerne l'oc­ troi de credits additionnels de 1M$ en 1994-1995, etant entendu que les modalites de financement de ce programme seront arretees ulterieurement par le Conseil du tresor en tenant compte de 1 'evolution de la situation budgetaire du ministere au cours du present exercice financier. Quant au ministere des Finances qui a examine ce memoire, il indique ne pas avoir de commentaires a formuler a son egard. Enfin, le Comite ministe­ riel permanent du developpement economique qui a examine ce memoire a sa seance du 27 avril recommande au Conseil des ministres d'adopter le memoire supplementaire en date du 26 avril tel que presente par le ministre de l'Agriculture, des Pecheries et de l'Alimentation. Monsieur Picotte explique que, pour les entreprises de moyenne et de grande taille dans le domaine des veaux lourds, les veaux proviennent de l'exterieur de l'entreprise, ce qui les rend plus vulnerables aux maladies infectieuses. Ainsi, depuis 1982, la diarrhee virale bovine a touche 75% des entreprises de veaux lourds. De septembre 1992 a decembre 1993, 12 000 veaux sont morts de cette maladie. Des ecarts importants ont cependant ete notes entre 1es entrepri ses quant a 1 'i nci­ dence de cet te ma 1ad i e. Si on ut il is a it 1es mode 1es de coOts de produc­ t ion usue 1s de 1 'assurance-stabi 1i sat ion des revenus agri co 1es pour indemniser ces producteurs, les indemnites Cll'a•ssurance-stabilisation devraient etre majorees de 7 M$ pour 1993, e'esjt-a-dire une augmentation de 4, 7 M$ pour 1e gouvernement. De p1 us, cette samme sera it inadequate­ ment repartie entre les producteurs. Par ailleurs, independamment de cette maladie, les producteurs ont eu a encourir des debourses supple­ mentaires en 1993 a cause des soins preventifs plus nombreux et du resserrement des criteres de la selection des veaux. 11 propose que seuls ces derniers debourses supplementaires soient pris en charge par le regime d'assurance. Les compensations n'augmenteraient que de 1,6 M$, pour une contribution gouvernementale additionnelle de 1,07 M$. Quant aux pertes resultant des mortalites, il propose la mise sur pied d'un programme special en vertu duquel les pertes admissibles seraient celles qui excedent 15% pendant une periode d'elevage variant de quatre a cinq mois. Les epidemies se produisent souvent dans le secteur de 1 'agriculture et 1e gouvernement a toujours refuse de creer un programme general, puisque cela coOterait trop cher. Le Comite ministeriel permanent du developpement economique a soul igne que les producteurs qui ont une mauvaise gestion beneficient davantage des contributions gouvernementales. Cette lacune a ete corrigee afin de ne considerer que les pertes comme critere d'aide. 11 a reussi a convaincre les groupes d'agriculteurs interesses de cette modification. 5 Monsieur Paradis dit avoir consulte les producteurs de son comte sur cette question. Ceux-ci pretendent que ce programme avantage les agri­ culteurs qui sont les plus endettes. Les agriculteurs dont la rentabi­ lite est plus elevee recevront moins. Monsieur Picotte lui repond que le moyen le plus equitable aurait ete l'application integrale de l'assu­ rance-stabilisation des revenus agricoles. 11 ajoute que son ministere pourra vivre avec le changement qu'il propose. Decision numero: 94-082 Le Conseil des ministres decide: a la suite du memoire date du 15 mars 1994 et du memoire supplementaire, soumis par le ministre de l'Agriculture, des Pecheries et de l'Alimentation et portant sur un programme special de consolida­ tion des entreprises de veaux lourds (ref.: 4-0061), d'adopter le decret propose par le ministre de 1 'Agriculture, des Pecheries et de 1 'Alimentation concernant 1a mise en place d' un programme de con so 1i dati on des entrepri ses de veaux 1ourds, etant entendu que 1es moda 1i tes de fi nancement de ce programme seront arretees ulterieurement par le Conseil du tresor en tenant compte de l'evolution de la situation budgetaire du ministere au cours du present exercice financier.

LOI MODIFIANT LA LOI SUR LES NORMES DU TRAVAIL ET LA LOI SUR LA FtTE NATIONALE (REF.: 4-0062) Le ministre de l'Emploi soumet un memoire date du 17 mars 1994 portant sur des modifications ala Loi sur les normes du travail eta la Loi sur la fete nationale. Ce memoire propose trois modifications a la Loi sur 1es normes du trava i 1 • La premiere concerne 1es sa 1aries a temps partiel. Selon l'article 41.1 de la Loi sur les normes du travail, un employeur ne peut accorder un taux de salaire inferieur a un salarie a temps partiel pour le seul motif qu'il travaille moins d'heures. Cette disposition ne s'applique pas aux salaries dont le taux de salaire excede le double du taux du salaire minimum. Jusqu'au 31 decembre 1994, elle ne s'applique pas non plus au commerce de detail de produits alimentaires. 11 explique que la modification proposee vise a preciser que la parite des taux de salaires n'est pas absolue et qu'on peut tenir compte de certains criteres comme 1' anciennete. Le memoire expl ique que 1a deuxi eme modi fi cation touche 1e conge de Paques. 11 s' ag it de prec i ser que 1es emp 1oyes des etab1 i ssements commerc i aux qui sont ouverts 1e di manche do i vent benefic i er d' un conge paye ou d' une indemnite compensatrice s'ils sont appeles a travailler le jour de Paques. Enfin, la troisieme modification concerne l'indemnite versee a un sa 1ari e du secteu,r de 1a construction 1ors d' un jour feri e ou 1ors du conge de la fete nationale. 11 s'agit de modifier l'article 62 de 1a 1oi afi n de prev.o\i·r que 1 'i ndemnite pour un jour feri e en vertu de la Loi sur les normes du travail soit calculee en proportion des jours travailles en vertu de la Loi sur les normes du travail par rapport a ceux travailles en vertu de la Loi sur les relations de travail, la formation profess i onne 11 e et 1a gest ion de 1a main-d'oeuvre dans l'industrie de la construction. Cette derniere modification implique une modification de concordance avec l'article 4 de la Loi sur la fete national e. Le memoire conclut en recommandant au Conseil des ministres de soumettre en consequence a 1 'Assemblee nationale un projet de loi modifiant la Loi sur les normes du travail et la Loi sur la fite nationale. 6 Ce memoire a ete examine par le Comite ministerial permanent des affai­ res culturelles et sociales a sa seance du 13 avril 1994 lequel recom­ mandait au Conseil des ministres d'approuver les modifications legisla­ tives proposees sous reserve que la mesure concernant le dimanche de Piques couvre tous les secteurs susceptibles d'etre affectes. 11 ete reexamine par ce comite a sa seance du 27 avril 1994, lequel ayant pris connaissance de la version du projet de loi datee du 26 avril, constate qu'elle est conforme a l'esprit de la recommandation qu'il adressait au Conseil des ministres le 13 avril. Monsieur Marcil explique a ses collegues qu'il propose trois modifica­ tions ala Loi sur les normes du travail. La premiere concerne les salaries a temps partiel. L'article 41.1 de Loi sur les normes du travail prevoit qu'un employeur ne peut accorder un taux de salaire i nferi eur a un emp 1oye a temps partie 1 pour 1e seu 1 motif qu' il travaille moins d'heures. Ces dispositions ne s'appliquent pas aux salaries dont le taux de salaire excede le double du taux du salaire m1n1mum. Jusqu'au 31 decembre 1994, cette loi ne s'applique pas non plus au commerce de detail de produits alimentai'res. La modification proposee vise a preciser que la parite des taux de salaire n'est pas absolue et qu'on peut tenir compte de certains criteres comme l'an­ ciennete. La deuxieme modification touche le conge de Piques. 11 s'agit de preciser que les employes des etablissements commerciaux qui sont ouverts le dimanche doivent beneficier d'un conge paye ou d'une indemnite compensatoire s'ils sont appeles a travailler le jour de Piques. Decision numero: 94-083 Le Conseil des ministres decide: a 1a suite du memoi re date du 17 mars 1994, soumi s par 1e ministre de l'Emploi et portant sur des modifications ala Loi sur les normes du travail eta la Loi sur la fete nationale (ref.: 4-0062), 1- de soumettre a l'Assemblee nationale un projet de loi modifiant la Loi sur les normes du travail et la Loi sur la fete nationale de facon a: A. modifier l'article 41.1 afin qu'il ne puisse etre interprete comme une ob 1 i gat ion d' accorder 1a pari te abso 1 ue des sa 1 aires pour les personnes travaillant a temps partiel, sans egard a certains criteres comme l'anciennete, B. prevoir que, pour les salaries travaillant dans un etablisse­ ment commercial au sens de la Loi sur les heures et les jours d'admission dans les etablissements commerciaux, le dimanche de Piques soit un jour feria et chome afin de leur permettre de beneficier d'un jour de conge paye ou d'une indemnite compensatrice lorsque le public est habituellement admis le dimanche dans cet etablissement, c. prevoir que l'indemnite pour un jour feria en vertu de la Loi sur les normes du travail soit calculee en proportion des jours travailles en vertu de cette loi par rapport a ceux travailles en vertu du Decret de la construction adopte en vertu de la Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d'oeuvre dans l'industrie de la construction, D. prevoir, a l'article 4 de la Loi sur la fete nationale, que l'indemnite du 24 juin soit calculee en proportion des jours travailles en vertu de la loi par rapport a ceux travailles en vertu du Decret de la construction adopte en vertu de la Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d'oeuvre dans l'industrie de la construction, selon les modalites prevues au memoire du ministre de l'Emploi; 7 2- de transmettre la presente decision et le memoire du ministre de l'Emploi au Comite de legislation afin qu'il s'assure de la coherence juridique et legislative du projet de loi qui en decoule.

AUTORISATION DE FINANCEMENT 1993-1994 DE LA SOCI~T£ DES ~ABLISSEMENIS DE PLEIN AIR DU OU~BEC CR~F.: 4-0034) Le ministre delegue a l'lndustrie, au Commerce, ala Science et ala Technologie et ministre responsable au Tourisme, en son nom et au nom du ministre des Finances, soumet un memoire date du 25 mars 1994 et portant sur l'autorisation de financement 1993-1994 de la Societe des etablissements de plein air du Quebec. Le memoire expose que, depuis sa creation en 1985, la Societe des etablissements de plein air du Quebec (SEPAQ) s'est vu transferer par le gouvernement toute une serie d'actifs a caractere recreo-touristique dont la plupart ne sont que marginalement rentables tandis que certains autres sont carrement deficitaires. Le memoire souligne que seul le pare duMont-Sainte-Anne genere suffisamment de profits pour couvrir non seulement les depenses courantes mais aussi les frais d'interets. 11 souligne que le pare du Mont-Sainte-Anne tire 90% de ses revenus de la billetterie et des abonnements, alars que les autres stations tirent de 25% a 30% de leurs revenus des services offerts au pied des pentes et des transactions immobilieres. Le memoire mentionne que la societe n'a touche que 3,2 M$ de subventions au cours de ses trois premieres annees d'operation malgre le fait que certains de ses etablissements etaient chroniquement deficitaires. De plus, la majeure partie des batiments et equipements des etablissements confies a la SEPAQ etaient dans un etat lamentable. La majorite des ameliorations et des depenses d'immobilisations ont ete financees sous forme d'emprunt. 11 explique que la situation financiere de la societe se resume ainsi: 1- la fixation d'objectifs et de mandats non rentables sans compensation financiere; 2- un financement par emprunt beaucoup trop important (70%) tributaire de previsions qui ne se sont par realisees vu notamment la deterioration de la situation economique; 3- un fonds de roulement pratiquement toujours deficitaire depuis sa constitution; 4- des contraintes affectant les revenus et la rentabilite de 1 'entreprise telles la cession a une valeur nominale d'etabl isse­ ments rentables, la difficulte de vendre des terrains par appel public, 1 'obligation de maintenir ouverts certains etablisse­ ments, le support des employes cedes; 5- des revenus qui generent des profits d'operation pour pourvoir aux immobilisations de consolidation, mais pas suffisamment de liquidites pour rembourser les dettes deja contractees et les interets sur les dettes; 6- un besoin immediat de liquidites qui est de l'ordre de 10,9 M$. Alors que le niveau d'emprunt maximal que la societe peut supporter est de l'ordre de 8 M$, il atteignait 38,2 M$ au 31 mai 1993. Le memoire explique sur la base des previsions pro forma etablies par la SEPAQ qu'il est possible de generer des profits suffisants pour couvrir les depenses d'exploitation et les immobilisations de consolidation. Comme il est actuellement impensable de songer a une subvention qui elimine­ rait le deficit accumule de 19 M$ de la societe, le memoire propose p1 utot que 1e gouvernement finance par du capita1- actions 50% des depenses d'immobilisation pour les projets qui demontrent une rentabili­ te. Ainsi, 50% du 1,2 M$ necessaire pour la finalisation du Pare de la Chute-Montmorency serait finance par du capital-actions. Par ailleurs, le gouvernement autoriserait pour 1993-1994 seulement, la societe a 8 emprunter 10,3 M$ pour ses autres depenses d'immobilisations et pour combler son besoin de 1iquidites compte tenu que, de 1 'avis du Secretariat du Conseil du tresor, le versement d'une subvention n'est pas envisageable a court terme. Le memoire conclut en recommandant au Conseil des ministres: 1- pour combler le besoin immediat de liquidites d'adopter le projet de decret propose au memoire concernant l'autorisation de financement 1993-1994 de la SEPAQ; 2- de mandater un groupe de travail sous la coordination du ministere des Finances, forme de representants du ministere des Finances, du Secretariat du Conseil du tresor, du ministere de 1 'lndustrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie {Tourisme) et de la SEPAQ afin de reevaluer le mandat, la structure financiere et le mode de financement permanent de la SEPAQ et de faire rapport d'ici juin 1994 au ministre des Finances et au ministre delegue a l'lndustrie, au Commerce, ala Science et a la Technologie et responsable du Tourisme. Ce memoire a ete recommande par le Conseil du tresor a sa seance du 12 avril 1994. Monsieur Farrah explique a ses collegues que la SEPAQ est systematique­ ment non rentable. De fait, sa dette totale atteint 38,2 M$ et les interets sur les emprunts qu'elle a contractes s'elevent a 16,3 M$ par annee. Elle a un besoin immediat de 1iquidites de 10,3 M$. Deux solutions sont possibles: d'abord, une subvention de 36 M$ afin d'effacer sa dette, ou souscrire du capital-actions additionnel a raison de 50% du coOt des immobilisations pour les projets qui demontrent une rentabilite, auquel s'ajouterait un emprunt de 10,3 M$. C'est cette derniere solution qu'il preconise. 11 reconnaft qu'il s'agit d'une solution temporaire. 11 souhaite qu'un comite soit forme pour trouver une solution permanente aux problemes de la SEPAQ. Le Premier ministre lui repond que le prochain Discours du budget pourrait preciser le nouveau mandat de 1a SEPAQ. Monsieur Farrah i nd i que que 1e comi te d'examen serait preside par le ministre Vallerand et lui-meme, qui pourrait etre egalement compose de deputes comme Remy Poulin. 11 ne souhaite pas que le Conseil des ministres statue immediatement sur la composition de ce comite. Monsieur Vallieres suggere de consulter le Whip en chef du gouvernement avant de proceder a la nomination du depute, puisque celui-ci serait moins present a l'Assemblee nationale. Monsieur Bourbeau souhaite que le choix du depute demeure une question en suspens. Le Premier ministre indique que cette nomination est du ressort du ministre responsable. Monsieur Paradis est d'avis que des gestionnaires du secteur prive auraient pu deceler cette situation avant qu'elle ne se produise et aurait procede a des privatisations. 11 croit que ce que souhaite la SEPAQ, c'est de faire eponger ses pertes par le gouvernement. Monsieur Picotte repond que le gouvernement a cede plusieurs actifs a la SEPAQ dans une optique d'autofinancement qui se realiserait par la tarifica­ tion. De plus, plusieurs des actifs ainsi cedes n'etaient pas renta­ bles. Le Premier ministre croit que la SEPAQ se comporte comme une entreprise privee davantage que certaines autres societas d'Etat. Decision numero: 94-084 Le Conseil des ministres decide: a la suite du memoire date du 25 mars 1994, soumis par le ministre delegue a l'lndustrie, au Commerce, a la Science et a la Technologie et ministre responsable du Tourisme et le ministre des Finances, et portant sur une autorisation de financement 1993-1994 de la SEPAQ {ref.: 4-0034), 1- d'adopter le decret propose par le ministre delegue a l'lndus­ trie, au Commerce, a la Science et a la Technologie et le ministre des Finances concernant 1 'autorisation de financement 1993-1994 de la SEPAQ; 9 2- de confier a un groupe de travail forme de representants du ministere des Finances, du Secretariat du Conseil du tresor, du ministere de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technolo­ gie (Tourisme) et de la SEPAQ, ainsi que de deputes dont le nombre et la designation seront determines par le ministre delegue a l'Industrie, au Commerce, a la Science et a la Technologie, sous la coordination du ministere des Finances, le soin de reevaluer le mandat, la structure financiere et le mode de financement permanent de la SEPAQ et de faire rapport, d' ici juin 1994, au mini stre des Finances et au mini stre delegue a l'Industrie, au Commerce, ala Science eta la Technologie et ministre responsable du Tourisme.

R~GLEMENT MODIFIANT LE RtGIME PtDAGOGIOUE DE L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE CRtF.: 4-0089) Le ministre de l'Education soumet un memoire date du 18 mars 1994 et portant sur le projet de Reglement modifiant le Regime pedagogique de l'enseignement secondaire. Ce memoire propose des modifications a deux aspects du Regime pedagogique du secondaire. En premier lieu, on pro­ pose un remaniement des deux cycles du secondaire. Ainsi, le premier cycle s'etendrait sur trois ans au lieu de deux et le deuxieme cycle aurait une duree de deux ans au lieu de trois. On vise une plus grande stabilite des groupes au premier cycle et un meilleur encadrement des eleves. Cette premiere etape de trois ans serait relativement homogene puisqu'on n'insisterait pas sur les cours a option. En second lieu, on propose des changements au regime de sanction des etudes. Actuellement, le dipl8me est decerne a l'eleve qui cumule au moins 130 unites durant ces cinq annees, dont 42 unites dans des cours obl igatoires. On propose maintenant l'abolition des unites des trois premieres annees et leur remp 1a cement par 1 'ob 1i gat ion de reuss i r 54 unites au second eye 1e. Cependant, il sera encore necessaire de reussir les matieres du premier cycle. Pour le deuxieme cycle. il s'agit de reussir 75% des unites de quatrieme et cinquieme, ce qui constitue une exigence accrue. On maintient substantiellement les memes matieres obl igatoires et on propose cependant 1 'histoire du Quebec et du Canada comme matiere obligatoire plut6t que de maintenir un choix entre la geographie, l'histoire et l'education economique. Aussi, on exclut des matieres obl igatoires celles qui vi sent le developpement personnel soit la religion, la morale, la formation personnelle et l'education au choix de carriere. Le memo ire soul igne qu' afin que 1a demarche suscitee l'automne dernier, par le document "Faire avancer l'ecole", porte les fruits attendus, les dispositions soumises a l'adoption du gouvernement doivent entrer en vigueur des la prochaine annee scolaire. Autrement, il faudrait reporter d'une annee entiere les changements voulus, en privant le milieu scolaire de l'elan de la demarche a laquelle il a pris part activement et en privant les eleves des effets escomptes. Le memoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'edicter le Reglement modifiant le Regime pedagogique de l'enseignement secon­ daire dont le texte est joint en annexe au memoire et de determiner qu'il entrera en vigueur, sans publication prealable, des la date de sa publication a la Gazette officielle du Quebec. Ce memoire a ete examine par le Comite ministerial permanent des affai­ res culturelles et sociales a sa seance du 13 avril 1994 lequel convient de recommander au Conseil des ministres d'approuver le projet de regle­ ment propose de meme que sa mise en vigueur des la date de sa publica­ tion a la Gazette officielle. Le comite prend acte, par ailleurs, de la reserve du president quanta l'urgence de realiser les changements prevus et l'opportunite de proceder sans prepublication. Monsieur Chagnon explique qu'il s'agit d'une modification qui est debat­ tue depuis longtemps et qui a ete annoncee a~x commissions scolaires. Les cycles d'enseignement sont reamenages afin que le tronc commun d'enseignement soit d'un an plus long. 11 espere que les jeunes choisi­ ront plus tard entre l'enseignement general et l'enseignement profes­ sionnel. Le Premier ministre fait remarquer que c'est peut-etre trop jeune pour effectuer un tel choix. Monsieur Chagnon lui repond que le 10 jeune n'est pas oblige de choisir, mais qu'il peut le faire. On repond ainsi a la demande qui a ete faite d'avoir un enseignement general elargi. De plus, il est plus facile d'effectuer du tutorat avec des groupes d'eleves plus stables. Quant ala sanction des etudes, l'annee du secondaire V aura un niveau de credits plus eleve. Monsieur Picotte considere que le tutorat est une excellente idee, mais craint que les syndicats ne s'y opposent. Monsieur Chagnon croit que les enseignants vont reclamer un salaire plus eleve en raison de cette augmentation de la tiche. Cependant, ces enseignants n'auront pas le choix que d'@tre titulaire. 11 ajoute qu'il presentera ulterieurement une proposition portant sur un modele de sanction comparable dans le cas de l'education des adultes afin de diminuer le decrochage, puisque beaucoup de jeunes decrochent pour ensuite revenir a l'education des adultes ou le diplome est plus facile a obtenir. Monsieur Bourbeau demande s'il est possible d'acceder au secteur professionnel a compter du secondaire IV. Monsieur Chagnon lui repond que non, mais que sa proposition mene plus facilement au secteur profes­ sionnel. Monsieur Vallieres demande si des immobil isations additionnel­ les seront necessaires. Monsieur Chagnon lui repond que non et que les commissions sco 1aires s' aj usteront a ces changements en fa i sant des regroupements. 11 indique que la sanction des etudes en secondaire IV et secondaire V ne sera pas uniquement fondee sur des examens. Decision numero: 94-085 Le Conseil des ministres decide: a la suite du memoire date du 18 mars 1994, soumis par le ministre de l'£ducation et portant sur un projet de reglement modifiant le Regime pedagogique de l'enseignement secondaire- Loi sur l'instruc­ tion publique (ref.: 4-0089), 1- d'edicter le Reglement modifiant le Regime pedagogique de l'enseignement secondaire propose par le ministre de l'£ducation et de prevoir qu'il entrera en vigueur, sans prepublication prealable, des la date de sa publication a la Gazette officielle du Quebec; 2- d'adopter un decret en consequence.

GROUPE DE TRAVAIL GOUVEBNEMENTAL SUR L'INDUSTRIE FORESTitRE CREF.: 4-0097l Le ministre des Finances et president du Comite ministerial permanent du developpement economique soumet un memoire portant sur le Groupe de travail gouvernemental sur l'industrie forestiere. Lors de sa derniere seance, le Comite ministerial permanent du developpement economique a examine les situations de l'industrie forestiere quebecoise. Tout en reconnaissant 1 'importance du secteur des pites et papiers dans 1 'econo­ mie quebecoise, principalement en region, le comite a note les problemes conjoncturels et structurels presents dans l'industrie, ainsi que les tendances lourdes qui caracterisent les marches traditionnels du Quebec pour la pite et le papier journal. 11 a, de plus, note l'implication gouvernementale deja considerable dans les industries forestieres, notamment par le biais de la Societe de developpement industrial du Quebec (SOl), de REXFOR et de la Societe generale de financement (SGF), ainsi que le niveau eleve de risque associe aux placements gouvernemen­ taux dans les scieries et les pites et papiers. Or, l'industrie fait actuellement face a des besoins considerables d'investissement dans le secteur, relies pour une bonne part a l'entree en vigueur des nouvelles normes environnementales a la fin de 1995. 11 est done probable que le gouvernement soit confronte au cours des prochains mois a des demandes d'aide financiere elevees pour la relance ou la survie de certaines usines de rentabilite problematique. Compte tenu des contraintes financieres et commerciales qui limitent l'action du gouvernement en matiere d' aide a 1 'i ndustri e, 1e comi te propose au Conseil des ministres de mandater un comite interministeriel au plus haut niveau, compose de representants du ministere des Finances, du 11 ministere de l'lndustrie, du Commerce, de la Science et de la Technolo­ gie, du ministere de l'Environnement et de la Faune et du ministere des Res sources nature 11 es, preside par 1e Secretariat du deve 1oppement economique, pour aider le gouvernement a developper rapidement une vue d'ensemble sur le secteur, une strategie pour guider son action au cours des prochaines annees ainsi que la marche a suivre en rapport avec les demandes prochaines d'aide financiere provenant de l'industrie. le memoire conclut en recommandant au Conseil des ministres de creer un tel comite interministeriel. Monsieur Bourbeau explique a ses collegues que, lors de sa derniere seance, le Comite ministerial permanent du developpement economique a examine la situation de l'industrie forestiere quebecoise. Tout en reconnaissant l'importance du secteur des p1tes et papiers, le comite a note que des problemas conjoncturels et structurels affectent cette industria et que des tendances lourdes defavorables caracterisent les marches traditionnels du Quebec pour la p1te et le papier journal. De plus, l'implication gouvernementale dans l'industrie forestiere est deja considerable et risquee. Par ailleurs, l'industrie fait actuellement face a des besoins importants d'investissement, en bonne partie a cause de l'entree en vigueur de nouvelles normes environnementales. 11 est done probable que le gouvernement soit prochainement soll icite par l'industrie pour l'octroi d'une aide financiere a certaines usines en difficulte. Le comite constate aussi que des contraintes financieres et commerciales limitent l'action du gouvernement. C'est pourquoi il recommande la creation d'un comite interministeriel compose de represen­ tants des ministeres des Finances, de l'lndustrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie, de l'Environnement et de la Faune et des Res sources nature 11 es, preside par 1e Secretariat du deve 1oppement economique afin d'aider le gouvernement a developper rapidement une vue d'ensemble sur le secteur, une strategie pour guider son action au cours des prochaines annees ainsi que la marche a suivre quant aux demandes d'aide provenant de l'industrie. 11 ajoute que ce qui a motive la demande d'aide de Domtar au sujet de ses installations de Lebel-sur-Quevillon, c'est le fait que 1 'entreprise doit faire des depenses pour se conformer a des normes environnementa­ les. 11 indique aussi qu'il existe des entreprises non rentables ou mal gerees qui se laissent aller, qui n'investissent plus pour ensuite demander une garantie de pr@t au gouvernement. Par la suite, ces entre­ prises demandant que la garantie de pr@t soit convertie en capital­ action. le gouvernement doit done avoir une a~~JDHCbe globale dans ce secteur. 11 existe deja 500 M$ de pr@ts a r·i'*'we garantis par le gouvernement. Si le gouvernement constate qu'il &xiste trop d'usines de ce type au Quebec, il serait preferable d'en fermer et d'investir dans d'autres domaines plus rentables. Autrement, le gouvernement aide a maintenir des entreprises comme SIDBEC. 11 ne veut cependant pas poser de diagnostic a partir de la situation d'une seule usine. Monsieur Sirros n'a pas d'objection a ce que le gouvernement se dote d'une vision globale, mais considere que le gouvernement devra de toute fa~on se prononcer rapidement sur certains cas particul iers. Deux usines sur 60 connaissent des problemes en raison de l'existence des nouvelles normes environnementales. 11 souhaiterait qu'une discussion de fond a it 1 ieu au Conseil des ministres d' ici deux semaines. 11 ajoute que les projets de lebel-sur-Quevillon et de Port Cartier sont urgents et presentent de bonnes perspectives d'avenir. Monsieur Tremblay fait remarquer que le gouvernement a deja pour 500 M$ de creances garanties qu'il faudrait radier. Les usines en difficulte de ce secteur sont deja connues. 11 s'agit notamment de l'usine de Domtar a Windsor et de celle de lebel-sur-Quevillon qui representant un montant d'ameliorations de 250M$. Dans ce dernier cas, l'entreprise ne veut pas defrayer pour se conformer aux normes environnementales si elle n'est pas assuree de la viabilite de cette usine par une reorgani­ sation. Si l'usine de Windsor ferme ses portes, la ville fermera avec elle. les representants de la maison-mere de Domtar ont indique au gouvernement que l'aide qu'ils demandant a un caractere social. Un autre exemple d'usine en difficulte est l'usine Gaspesia pour laquelle 12 la maison-mere a radie son investissement. Si une garantie de pr@t n'est pas consentie, cette entreprise va vivoter. 11 existe 19 dossiers problematiques sur 70 au Quebec. 11 n'est pas possible d'avoir une reflexion de fond sur cette question a la seance d'aujourd'hui. Deux solutions sont possibles. On pourrait proceder a une rationalisation du nombre d'usines, m@me S'i on est conscient de la proximite de 1 'elec­ tion. Le gouvernement paurrait aussi prendre rapidement une decision quant aux dossiers urgents que sont celui de Port-Cartier et de Lebel­ sur-Quevillon. Le comite propose pourrait faire des recommandations a cet egard le plus rapidement possible. 11 ajoute que monsieur Picotte prefere que 1es sommes qu' on s' appr@te a verser a ces entrepri ses soi ent plutot investies dans un fond de developpement regional. 11 deplore que cette question qui a ete abordee il y a deux semaines au Comite ministe­ rial permanent du developpement economique ne puisse @tre abordee a fond des cette semaine au Conseil des ministres. C'est le delai qui avait ete convenu lors de la reunion du comite. 11 craint que des retards ne surviennent et que les problemas surgissent en pleine campagne electora­ le. Pour monsieur Picotte, certaines usines ne sont pas rentables et ne le seront jamais. D'autres connaissent des problemas urgents. Certains dirigeants ont laisse leur usine a l'abandon et ont demande au gouverne­ ment d'y investir de grosses sommes. Ces sommes sont tellement conside­ rables que le gouvernement n'a plus d'argent pour financer des projets plus modestes. 11 souhaite done que l'on fasse patienter les proprie­ taires d'usines qui sont des canards boiteux. 11 ne craint pas d'annon­ cer publ iquement une fermeture d'usine qui est justifiee. 11 ajoute que les cas d'usines non rentables sont connus. Monsieur Tremblay souhaite que le comite d'examen considere les trois options discutees aujourd'hui. Monsieur Bourbeau demande d'ou provient l'urgence evoquee par monsieur Tremblay. Monsieur Tremblay repond que les compagnies-meres sont actuellement a proceder a une emission publi­ que de capital-actions et que le fait d'avoir des usines non rentables affectera le sort de ces emissions. Decision numero: 94-086 Le Conseil des ministres decide: a la suite du memoire soumis par le ministre des Finances et president du Comite ministerial permanent du developpement economique et portant sur un groupe de travail gouvernemental sur l'industrie forestiere (ref.: 4-0097), 1- de confier a un comite interministeriel compose de fonctionnaires du plus haut niveau du ministere des Finances, du ministere de l'lndustrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie, du ministere de 1 'Environnement et de la Faune et du ministere des Ressources naturelles, preside par un representant du Secretariat au developpement economique, le soin d'aider le gouvernement a developper rapidement une vue d'ensemble sur le secteur, une strategie pour guider son action au cours des prochaines annees ainsi que la marche a suivre en rapport avec les demandes prochaines d'aide financiere provenant de l'industrie; 2- d'inviter les membres de ce comite a soumettre rapidement des propositions a 1 'egard des entreprises qui connaissent les problemas les plus urgents de fa~on a ce que le Comite ministerial permanent du developpement economique et le Conseil des ministres puissent se pencher sur ces propositions dans les meilleurs delais. 13

ACCORDS OU~BEC-ONTARIO SUR LES MARCH~S PUBLICS ET SUR LA RECONNAISSANCE MUTUELLE DES COMPETENCE$ ET DES EXPERIENCES DE TRAVAIL DANS LE SECTEUR DE LA CONSTRUCTION (REF.: 4-0098) Le ministre de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Techno­ logie, en son nom et au nom du ministre de l'Emploi, du ministre delegue aux Services gouvernementaux et du Premier ministre, soumet un memoire date du 27 avril 1994 et portant sur la conclusion de deux accords entre le Quebec et l'Ontario, l'un sur les marches publics, l'autre sur la reconnaissance mutuelle des competences et des experiences de travail dans 1es metiers et occupations du secteur de 1a construction. Le memoire expose que les projets d'entente proposes sont le resultat d'une negociation bilaterale intense menee suite a l'Entente sur les achats gouvernementaux et la mobilite de la main-d'oeuvre dans le domaine de la construction deja conclue par les deux gouvernements en decembre 1993. En effet, 1 'entente de 1993 eta it de portee 1imitee et ne repondait pas totalement aux objectifs de liberalisation convenus entre le Quebec et 1 'Ontario. En ce qui concerne le projet d'entente en matiere de reconnaissance mutuelle des competences et des experiences de travail dans les metiers et les occupations du secteur de la construction, le memoire en resume ainsi les grandes lignes: 1- pour les metiers assujettis a un regime obl igatoire de qual ifica­ t ion dans 1es deux provinces, 1a reconnaissance mutue 11 e des qualifications et des competences des compagnons munis d'un sceau rouge interprovincial ou d'un certificat de competence delivre par les organismes competents dans l'une ou l'autre province; 2- pour les metiers assujettis a un regime obl igatoire de qual ifica­ tion au Quebec et a un regime volontaire de quaHfication en Ontario, la reconnaissance mutuelle des qualifications et des competences des compagnons qui sont munis d'un sceau rouge inter­ provincial ou d'un certificat de competence delivre par la Com­ mission de la construction du Quebec et par les organismes ou les ministeres ontariens concernes, lorsque les travailleurs onta­ riens sont munis d'un tel certificat; 3- pour les compagnons des deux provinces qui travaillent dans l'un ou l'autre des metiers pour lesquels une equivalence directe ne peut etre etablie, la possibilite de faire valoir leurs qualifi­ cations et leur experience aupres des organismes ou des ministe­ res competents dans les deux provinces, selon les exigences eta­ blies ou en vigueur dans chacune des provinces; 4- pour les apprentis rattaches a un metier appartenant a l'une ou l'autre des categories mentionnees aux paragraphes un et deux et pour lequel une equivalence directe peut etre etablie, la possibilite de poursuivre leur apprentissage, au Quebec et en Ontario, 1orsque ceux-ci accompagnent 1eur emp 1oyeur dans 1 'autre province et sous reserve de certaines conditions qui tiennent aux differences observees dans les regimes d'apprentissage et a la duree des exemptions accordees au Quebec; 5- pour les manoeuvres et les ouvriers specialises de l'Ontario, la possibilite de beneficier, jusqu'au 36 juin 1995, des occasions d'emploi au Quebec, d'une duree maxim~J:e de trois mois, et d'ob­ tenir ainsi des exemptions par rappe~t au cadre reglementaire actuellement en vigueur au Quebec, et ce, dans l'une ou l'autre des eventualites suivantes: a) a certaines conditions, lorsqu'ils accompagnent leur employeur qui aura des travaux a realiser au Quebec, b) a certaines conditions, lorsqu'ils voudront travailler au Quebec, soit dans la region de Montreal, soit dans celle de l'Outaouais et celle du Nord-Ouest, pourvu que ces dernieres exemptions ne depassent pas, a tout moment, les quotas sui­ vants: 300 pour la region de Montreal, 250 pour la region de l'Outaouais et 50 pour la region du Nord-Ouest. 14 6- l'engagement du gouvernement du Quebec a reformer en profondeur, d'ici le 30 juin 1995 au plus tard, le systeme de qualification en vigueur dans le cas des occupations (manoeuvres et ouvriers specialises) et qui regit le secteur reglemente de l 'industrie de la construction; 7- l'etablissement d'un systeme de reconnaissance des equivalences entre le cours de sante et de securite du travail, obligatoire au Quebec, et certains cours, identifies au projet d'entente, dis­ penses en Ontario dans ce domaine de meme que la formation ac­ quise sur place par les travailleurs ontariens, avec obligation de resultat d'ici le 15 juin 1994; 8- l'engagement du Quebec a modifier la reglementation actuelle de maniere a la rendre conforme, d'ici le 15 juin 1994 au plus tard, aux termes de l'entente; 9- l'instauration de deux mecanismes de suivi de l'entente soit, un Comite de coordination forme de trois personnes designees par chaque gouvernement et charge notaiiQilent d'aplanir les difficultes d'application du contenu de l'entente et un observatoire de l'en­ tente, compose d'un nombre maximum de dix personnes de chaque partie, dont six seraient issues des milieux patronaux et syndi­ caux concernes, et qui seraient mandatees pour assurer une comprehension mutuelle des termes de l'entente et pour soulever, le cas echeant, les difficultes pouvant resulter de son applica­ tion;

10- l'etab~issement d'un mode de resolution des differends, axe sur l'identification, de part et d'autre, d'un point de contact offi­ ciel et sur le mandat de coordination confie au Comite de l'en­ tente et, le cas echeant, aux ministres; 11- la possibilite, pour les parties, de modifier, de consentement mutuel, les termes de l'entente; 12- la possibilite, pour l'un ou l'autre des gouvernements, de denon­ cer l 'entente, sous reserve d'un preavis ecrit de six mois a l'autre gouvernement. Quant a l'accord de liberalisation des marches publics du Quebec et de l 'Ontario, le projet propose correspond pleinement ala position etabl ie par le gouvernement, en decembre 1993. Le memoire explique qu'il porte sur la totalite des marches publics des deux provinces, a l'exception de ceux des societas d'Etat a vocation commerciale ou industrielle. 11 s'avere pleinement reciproque et les conditions de transparence qui s'y trouvent prevues s'averent plus que satisfaisantes. Pour l'essentiel, elles correspondent a celles du recent Accord avec le Nouveau-Brunswick avec certaines ameliorations, notamment des engagements plus fermes des deux gouvernements a utiliser rapidement un babillard electronique pour annoncer leurs marches. Enfin, le projet comporte un mecanisme formel de reglement des differends semblable a celui de l'Accord intergouverne­ mental sur les marches du secteur public. Le memo ire soul igne que l'implantation de cette entente est prevue de facon progressive, notam­ ment parce que l e gouvernement de l 'Ontario doi t substant i e11 ement modifier ses pratiques actuelles, en particulier pour ce qui concerne le secteur parapublic. Le memoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'adopter les deux accords proposes entre le Quebec et l 'Ontario soit 1 'Accord sur l a reconnaissance mutue 11 e des competences et des experiences de travail dans les metiers et occupations du secteur de la construction et l'Ac­ cord sur la liberalisation des marches publics. Ce memoire a ete examine par le Comite ministeriel permanent des affai­ res culturelles et sociales a sa seance du 27 avril 1994 lequel recom­ mande au Conseil des ministres d'approuver l'Accord sur la reconnais­ sance mutuelle des competences et des experiences de travail dans les metiers et occupations du secteur de la construction. Le comite note, toutefois, que les ministres concernes desirent terminer leur verifica- 15 tion de l'accord sur les marches publics avant son adoption. Quant au Comite ministeriel permanent du developpement economique qui a examine ce memoire a sa seance du 27 avril 1994, il recommande au Conseil de ministres d'accepter tel quel le memoire presente. Monsieur Tremblay explique a ses collegues qu'il s'agit du m@me genre d' entente que ce 11 e qui a ete recemment cone 1ue avec 1e Nouveau­ Brunswick. Les autres provinces maritimes souhaitent m~me adherer a ce type d'accords. Le Quebec a obtenu ce qu'il recherchait, c'est-a-dire la reciprocite, la transparence au moyen de babillard electronique et un mecanisme adequat de reglement des differends. Le seuil, en ce qui a trait aux reseaux de la sante et des services sociaux et celui de l'education, est de 25 k$ et les societes d'etat a caractere commercial sont exclues. Les tarifs sont egalement exclus. Le seuil prevu pour les contrats de service professionnels est de 200 k$. En ce qui a trait aux contrats de construction, les clauses qui le concernent n'entreront en vigueur que le 1er janvier 1995. Cela ne pose done pas de probleme politique. Monsieur Middlemiss demande ce qu'il advient des contrats d'asphaltage. Monsieur Tremblay indique qu'il verifiera cette question et ajoute que ce secteur est exclu dans le cas de 1 'entente avec le Nouveau-Brunswick. Monsieur Marcil indique, en ce qui a trait a la reconnaissance mutuelle des competences et des experiences dans le secteur de la construction, que l'exigence d'une licence au Quebec est maintenue. Dans le secteur de la construction, les deux organismes de regulation quebecois et ontarien voient leur competence respective maintenue dans le cas des compagnons et des apprentis. Dans le cas des apprentis, nos standards sont legerement plus eleves puisque l'on exige une garantie de travail de la part de 1 'employeur et un bagage de 1 500 heures de travail execu­ tees durant les 26 derniers mois. Le seul probleme reside au niveau des manoeuvres. L'Ontario exigeait que l'on octroie 1 000 cartes de compe­ tence a des ouvriers ontariens. On a plut6t decide de proceder a des exemptions, comme ce fut le cas pour certains Quebecois. 11 y aura aussi un regime de contingentement pour Montreal, le Nord-Ouest et 1 'Ou­ taouais. L'exemption sera de trois mois ou s'etendra sur toute la duree du chantier, pour un total de 600 personnes/annee. 11 y a aussi certai­ nes difficultes en ce qui a trait aux cours qui doivent ~tre dispenses en matiere de sante et de securite. Cette entente pourrait ~tre mal per~ue, surtout par la Federation des travailleurs du Quebec et la Centrale des syndicats democratiques. Mais, la mobilite est deja une realite pour la Federation des travailleurs du Quebec a cause de son affiliation a d'autres centrales. Aucun travailleur ne sera prive de travail en raison de son allegeance syndicale. Au Quebec, pour obtenir sa carte de competence, un travailleur doit posseder la formation academique requise, doit avoir suivi des cours de sante et de securite et doit avoir une affiliation syndicale. Le degre de syndicalisation au Quebec est plus eleve qu'en Ontario, ce qui fait que nos travailleurs quebecois seront avantages puisqu'ils auront acces au secteur reglemen­ te. La Federation des travailleurs du Quebec pourrait se plaindre de cette entente, puisque les salaries pourraient ~tre tentes de s'affilier au Syndicat international.

LA COMMERCIALISATION DE LA BI£RE Monsieur Ciaccia indique a ses collegues que le gouvernement americain ne procedera pas a la resiliation du memorendum d'accord en raison de la fixation d'un prix minimum par le Quebec, mais qu'il pourrait le faire si la Societe des alcools du Quebec ne montre pas plus de sou­ plesse quant a ses regles de distribution. Monsieur Tremblay signale que madame Robillard a accepte de signer le memoire conjoint a condition qu'il y ait une campagne d'information sur la moderation. 16 Decision numero: 94-087 Le Conse11 des m1n1stres decide: a la suite du memoire date du 27 avril 1994, soumis par le ministre de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technolo­ gie, le ministre de l'Emploi, le ministre delegue aux Services gouvernementaux et le Premier ministre, et portant sur la conclusion de deux accords entre 1e Quebec et 1 'Ontario, 1 'un sur 1es marches pub 1i cs, 1 'autre sur la reconnaissance mutuelle des competences et des experien­ ces de travail dans les metiers et occupations du secteur de la construction (ref.: 4-0098), 1- d'approuver les accords suivants entre le Quebec et l'Ontario: A. Accord sur la reconnaissance mutuelle des competences et des experiences de travail dans les metiers et occupations du secteur de la construction, B. Accord sur la liberalisation des marches publics, proposes pa•r le ministre de 1 'Industria, du Commerce, de 1a Science et de la Technalogie, le ministre de l'Emploi, le ministre delegue aux Services gouvernementaux et le Premier ministre; 2- d'adopter un decret en consequence.

PRIX MINIMUM DE LA VENTE AU D£IAIL DE LA,BIERE CRtF.: 4-1458) La ministre de la Sante et des Services sociaux, en son nom et au nom du ministre de la Securite publique, de la ministre deleguee a la Condition feminine eta la Famille et du ministre des Transports, soumet un memoire date du 13 a~ril 1994 et portant sur le prix minimum de la vente au detail de la biere. Le memoire rappelle qu'en septembre 1993, le Conseil des ministres autorisait 1 'adhesion du gouvernement du Quebec au Memorandum d'accord £tats-Unis-Canada sur les pratiques provinciales de commercialisation de la biere et approuvait le principe de l'etablis­ sement d'un prix minimum pour la biere, de maniere a freiner la consommation, notament chez les jeunes et ainsi favoriser la sante pub 1i que. En novembre 1993, 1e Consei 1 des mini stres approuva it 1a prepublication a la Gazette officielle du Quebec d'un projet de reglement modifiant le Reglement sur la promotion, la publicite et les programmes educatifs en matiere de boissons alcooliques afin d'etablir une structure de prix minimum a trois pal iers en fonction du degre d' a1 coo 1 contenu dans 1a bi ere. Suite a cet te prepub 11 cation, 1es autorites americaines se sont vivement objectees a l'introduction d'un prix minimum pour la biere vendue au Quebec alleguant que cette mesure allait a l'encontre de l'Accord general sur les tarifs douaniers et le commerce et des dispositions du Memorandum d'accord £tats-Unis-Canada sur les pratiques provinciales de commercialisation de la biere. Meme si les gouvernements du Quebec et du Canada considerent la politique quebecoise du prix minimum conforme a leurs obligations international as, les £tats-Unis ont officiellement demande une consultation afin de resoudre le differend, laissant planer la possibilite de denoncer le Memorandum d'accord £tats-Unis-Canada a l'egard du Quebec, avec comme possible consequence l'interdiction d'exportation aux £tats-Unis des bieres canadiennes brassees au Quebec. Suite aux negociations tenues, un compromis a ete trouve qui necessite un changement a la structure initial de prix minimum. La nouvell~ structure proposee preserve les objectifs sociaux que s'est fixes le gouvernement du Quebec et satisfait les objectifs d'acces au marche quebecois et de concurrence des autorites americaines. En respectant le pourcentage d'alcool dans la biere, le prix des bieres moins fortes en alcool serait reduit et un nouveau palier plus eleve pour les bieres plus fortes en alcool serait introduit. Comme la nouvelle structure de prix minimum n'apporte pas en soi des modifications substantielles ala mesure de prix minimum mais plutot un ajustement des niveaux, il n'appara1t pas necessaire de publier a nouveau le projet de reglement. 17 le memoire conclut en recommandant au Conseil des ministres: 1- d' adopter un prix minimum a quatre pal iers qui est en fonction du degre d'alcool contenu dans la biere; 2- d'approuver le reglement modifiant le Reglement sur la promotion, la publicite et les programmes educatifs en matiere de boissons alcooliques, propose au memoire. Decision numero: 94-088 Le Conseil des ministres decide: a la suite du memoire date du 13 avril 1994, soumis par la ministre de la Sante et des Services sociaux, le ministre de la Securite publique, la ministre deleguee a la Condition feminine et a la Famille et le ministre des Transports, et portant sur le prix minimum de la vente au detail de la biere (ref.: 4-1458), 1- d' approuver 1e Reg 1ement modi fi ant 1e Reg 1ement sur 1a promotion, la publicite et les programmes educatifs en matiere de boissons alcooliques, propose au memoire de la ministre de la Sante et des Services sociaux, du ministre de la Securite publique, de la ministre deleguee a la Condition feminine et a la Famille et du ministre des Transports; 2- d'approuver en pri.ncipe la tenue d'une campagne de sensibilisa­ tion de la population portant sur la moderation dans la consommation des boissons alcooliques.

R~GLEMENT SUR LES APPAREILS SUPPL~ANT A UNE D~FICIENCE PHYSIQUE ET ASSURtS EN VERTU DE LA LOI SUR L'ASSURANCE-MALADIE (RtF.: 4-1449) La ministre de la Sante et des Services sociaux soumet un memoire date du 6 avril 1994 et portant sur un projet de reglement sur les appareils suppleant a une deficience physique et assures en vertu de la Loi sur 1 'assurance-maladie. le memoire expose que 1 'un des programmes du regime d'assurance-maladie consiste a fournir aux beneficiaires des appareils qui suppleent a une incapadte motrice resultant de leur deficience physique. Ce programme re~uerant plusieurs modifications, un projet de reglement a re~u 1 'accord de principe du Conseil des minis­ tres en octobre 1993. Suite a sa publication, quelques modifications au projet qui touchent des questions de forme ont ete apportees, ces modifications ayant pour objet de preciser et de completer le texte et d'eclairer ainsi davantage le lecteur. le memoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'adopter le projet de reglement sur les appareils suppleant a une deficience physique et assures en vertu de la loi sur l'assurance-maladie propose au memoire. Ce memoire a ete examine par le Conseil du tresor a sa seance du 12 avril 1994 lequel recommande au Conseil des ministres: 1- d'adopter ce projet de reglement; 2- d'indiquer ala Regie de l'assurance-maladie du Quebec que les montants forfaitaires qu'elle est autorisee a verser aux services d'aides techniques des centres de readaptation sont limites a 451,2 k$ pour 1992-1993 et a 294,5 k$ pour 1993-1994. 18 Decision numero: 94-089 Le Conseil des ministres decide: a 1a sui t:e -itt- -memoi re date du 6 avril 1994, soumi s par 1a ministre de 1a S·anti'4~ ·•~ Gles Services sociaux et portant sur un projet de reg1ement sur 1es ap.parei1s supp1eant a une deficience physique et assures en vertu de 1-a loi sur 1'assurance-ma1adie (ref.: 4-1449), 1- d'adopter 1e Reg1ement sur 1es apparei1s supp1eant a une defi c i ence physique et assures en vertu de 1a loi sur 1 'assurance­ ma1adie, propose par 1a ministre de 1a Sante et des Services sociaux; 2- d'indiquer a 1a Regie de 1'assurance-ma1adie du Quebec que 1es montants forfaitaires qu'e11e est autorisee a verser aux services d'aides techniques des centres de readaptation sont 1imites a 451,2 k$ pour 1992-1993 et a 294,5 k$ pour 1993-1994.

LA StANCE EST LEVtE A 18 H 40