(Congoforum) Le Feuilleton Électoral, Avec Notamment « L'effet G7
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19/09/15/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum) Le feuilleton électoral, avec notamment « l’effet G7 » et les analyses plus ou moins byzantine sur le succès (ou l’échec, selon la couleur politique du journal) du meeting à Ste Thérèse, continue à défrayer la chronique en République démocratique du Congo. Tous les journaux parus ce samedi y sont revenus. « Effet G7 » Le Potentiel titre en, manchette « Révocations et démissions : Matata 3 s’annonce ». Remaniement ou chambardement, le gouvernement de la République sera la première institution qui subira le nettoyage des écuries ou qui donnera la nouvelle configuration de l’après départ du Groupe 7 (G7). Deux révocations d’un ministre, suivies de la démission de deux autres, Bolengetenge des Affaires foncières et Jean-Claude Kibala de la Fonction publique ainsi que la révocation de ses fonctions du conseiller principal du Chef de l’Etat en matière de sécurité, permettrait sans nul doute à Matata Ponyo, note le confrère, de mettre en place son troisième gouvernement. La Prospérité titre « Affaire G7 : Ezadri, Mutinga et Dr Molisho : démission confirmée ! » Selon ce journal, après les révocations de Lumbi et Kamitatu, Charles Mwando Nsimba, a- été le premier choisir de démissionner de ses fonctions de Premier Vice-Président de l’Assemblée Nationale. Puis, hier, poursuit le journal, alors que la Majorité tenait son point de presse en vue de recadrer les choses sur les divergences à la base du divorce d’avec le G7, Modeste Mutinga, Rapporteur du Sénat et, en même temps, Vice-Président du Mouvement Social pour le Renouveau, MSR, a jeté l’éponge. Dans la même journée, l’on a enregistré également, les départs de M. Ezadri Norbert, lui aussi, Rapporteur de la Chambre basse du Parlement et l’un des Vice-Présidents du MSR. Et, dans la foulée, au niveau du Bureau Politique de la Majorité, le Dr Molisho, Secrétaire Général Adjoint, a aussi démissionné. Comme quoi, la série continue. Mais, du côté de l’ARC, Mario-Philippe Losembe, membre du Bureau du Sénat, a choisi, quant à lui, de ne pas mourir avec Olivier Kamitatu Etsu. Les autres ministres issus du MSR et de l’Unadef, et Elysée Munembwe, Questeur de l’Assemblée Nationale, ne se sont pas encore prononcés. Alors que Bijou Kat de l’UNAFEC, s’est, enfin, désolidarisée de Gabriel Kyungu wa Kumwanza. « Selon le Bureau politique de la MP : le G7 cherche à satisfaire les exigences des officines néocolonialistes » dixit Lambert Mende, cité par La Référence +. Il intervenait au cours d’une conférence de presse, lorsqu’il a déclaré que les auteurs de la lettre adressée à l’autorité morale de la MP seraient manipulés à partir des officines néocolonialistes, où il a été décidé que seuls les scrutins législatifs et présidentiels importent pour s’assurer de la démocratisation de la vie publique d’un pays africain et que les élections à la base ne valent pas grand-chose. Pour ce porte-parole du gouvernement, un pays aussi grand que la Rdc, aux dimensions continentales, ne peut jamais minimiser les élections à la base. (Bravo pour ces fortes paroles ! Comme en organisant les élections en 2006 et en 2011, on a effectivement jugé que seuls les scrutins législatifs et présidentiels importent pour la démocratisation de la vie publique et que les élections à la base ne valent pas grand-chose, puisqu’elles n’ont pas été organisées, il est désormais établi que les gouvernements mis en place alors ont été des marionnettes serviles au service des officines néocolonialistes. Lambert Mende a été ministre dans tous ces gouvernements ! Encore bravo, monsieur Mende ! Et tant qu’à faire, il aurait dû rappeler que les élections de novembre-décembre 2011 ont donné des résultats qu'une personne avisée, réfléchie, d’esprit libre et critique devrait considérer comme nuls, donc sans gagnant. La suite aurait dû être l'annulation pure et simple, des enquêtes sérieuses pour déterminer les causes et origines des irrégularités, qu’on punisse les responsables, qu’on les écarte définitivement de toute responsabilité électorale et qu’on en tire les conséquences quant aux futures élections. Il aurait dû y avoir une protestation générale des démocrates de tous les partis, car un démocrate ne saurait accepter que son candidat gagne par la fraude, la corruption et le mensonge. Au lieu de quoi on n’a assisté qu’à des élucubrations pour défendre la victoire « officielle » de JKK, et à d’autres élucubrations pour défendre celle, tout aussi hypothétique, de Tshisekedi. Les élections de 2011 avaient été organisées, tout comme celles de 2006, en faisant voter un « corps électoral inconnu », faute de recensement préalable de la population. Ce fait à lui seul suffirait à en « plomber » gravement la crédibilité. Elles ont, par-dessus le marché, été entachées de fraudes et de manipulations à un point tel qu’elles ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus1. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli. Malumalu, principal responsable de cette absurdité d’élections sans recensement préalable de la population, a été remis à la Présidence de la CENI, ce qui promet encore de beaux jours à l’avenir pour les fraudeurs ! NdlR) Ste Thérèse L’hebdomadaire Le Vif du Congo revient sur le meeting de l’Opposition à N’djili pour écrire : « L’Opposition a échoué à Sainte Thérèse ». A plus de 20, dit-il en substance, les partis de la Dynamique de l’opposition ont été incapables de mobiliser plus de 2.000 personnes pour leur meeting, annoncée depuis plus deux semaines. Pire encore, poursuit cet hebdo, Kamerhe, Fayulu et consorts, ont abandonné leurs militants, face à seulement une dizaine d’assaillants surgis de nulle part et qui ont subi l’extrémisme des manifestants qui ont tué deux personnes. (Tout, bien sûr, est question d’interprétation ! A partir de quand est-on « nombreux » ? Quelle attitude est courageuse, sans être téméraire ? Quand devient-on tellement prudents qu’on risque de passer pour lâches ? Comment définir ce qu’est, pour des personnes en état de légitime défense, une « riposte excessive » ? NdlR) Provinces « En attendant l’élection des gouverneurs : les nouvelles provinces confiées aux commissaires spéciaux », indique Le Potentiel. Cette nouvelle formule dans la territoriale a été rendue publique à l’issue du conseil des ministres présidé par le Premier ministre Matata Ponyo. Pour Lambert Mende, écrit ce journal, la décision de l’exécutif national est consécutive à l’arrêt de la Cour constitutionnelle, invitant le gouvernement à prendre des dispositions transitoires. Presse et documents étrangers Un rassemblement de l’opposition tourne à l’affrontement à Kinshasa RFI - 15-09-2015 Un rassemblement de l’opposition s’est terminé violemment, mardi après-midi dans la capitale congolaise. Une dizaine de jeunes gens non identifiés armés de bâtons et jetant des pierres ont attaqué les quelque 2 000 participants à cette manifestation. Une personne 1 Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs malgré cette déclaration du Cardinal Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa : « Les résultats publiés ne sont conformes ni à la justice ni à la vérité “. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. C’est d’autant plus certain que la CENI a fait incinérer tous les documents relatifs aux élections de 2006 et 2013 en octobre 2014, soit, en ce qui concerne les plus récents, après un délai de trois ans seulement, anormalement court pour ce genre d’affaires aurait été tuée, selon des sources concordantes. De son côté, le gouvernement fait état de trois blessés. Au départ l’ambiance était bon enfant. Un peu plus de 2 000 personnes se sont rassemblées sur un terrain de foot de quartier. Au milieu des drapeaux et fanions, une vingtaine de leaders de l’opposition, debout sur une tribune, se passent le micro avec un même message : respecter la Constitution et garantir l’alternance en 2016. La Constitution est brandie à la foule, un gros cadenas symbolise l'inviolabilité du texte fondamental. « Nous ne voulons rien de plus que des élections en 2016. Nous voulons préserver la paix, garantir le contrat social qui nous régit tous », explique l’un des manifestants. Car la crainte de ceux qui sont là, c’est un possible report de la présidentielle, qui signifierait que le président Kabila reste au pouvoir plus longtemps. « Nous avons sept scrutins, en l’espace d’une année et de quelques mois. Vous trouvez que, au lieu d’organiser une élection présidentielle en décembre 2016, ce sera très compliqué. Finalement, l’élection présidentielle va aller en 2017 »,explique l'une des manifestantes. La police « dépassée » selon Vital Kamerhe Mais tout à coup, tout bascule. Une quinzaine de personnes armées de pierre et de bâtons attaquent les manifestants. C’est la panique.