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sentier de découverte «Prënzebierg - Giele Botter» | sentier géologique «Giele Botter»

sentier de découverte «Prënzebierg - Giele Botter» sentier géologique «Giele Botter» U n p DIFFERDaNGE/PETaNGE aysage sereconstruit Impressum

Concept et rédaction des textes Fondation ÖkoFonds: Anne Scheer, Yves , Mariette Scheuer, Gérard Schmidt et Philippe Thonon avec l’aide de Charles Storoni pour le chapitre «L’exploitation du minerai de fer». Sentier géologique: 1 Musée national d’histoire naturelle: Luc Franck et Alain Faber. protection et gestion de la zone habitat: Explication des signes et stations Josy CUNGS 12 11 2e édition révisée sentier de découverte Michel LEYTEM «Prënzebierg - Giele Botter» Malou MUSCHANG 2 3

Layout 1 Le plan incliné Sentier découverte www.mv-concept.lu 2 La végétation à caractère montagnard Passage raide et étroit Photos 3 Les dépôts de déblais au «Paradis» Variante 9 Administration des Ponts & Chaussées: Photogrammétrie p.47, Service Géologique p.66 4 L’exploitation à ciel ouvert Raccourci 10 Administration de la nature et des forêts: couverture, entrées de chapitre, p.36, p.38, p.42 à droite, p.44, 5 p.52 en bas, p.62, p.63, p.64, p.65, p.67, p.68, p.72, p.74, p.76, p.78, p.80, p.82, p.86, p.88, Les galeries Réserve naturelle 4 Claude ASSEL: p.28, p.33 au dessus à gauche, p.51, p.55 au dessus, p.59 en haut, p.83, p.85 6 La zone humide et ses mares Zone tampon Photostudio Claudine BOSSELER: p.4, p.32, p.39 en haut, p.40, p.41, p.50 7 L a succession  Station CNA : R. Hautcour: p.9 à gauche, p.10, S13, p.18, p.23, p.26, p.28 8  Josy CUNGS: p.7, p.34 en haut, p.37, p.52 en haut, p.54, p.55 en bas, p.84 en bas, p.87 en haut L’évolution du paysage V ue panoramique 5 1 6 4 Raymond GLODEN: p.33 au milieu et au dessus à droite 9 Le concasseur  Départ 2 5 3 6 Albert GLODT: p.13 au dessus à droite 10  La pelouse à orchidées Parking: 8 Henri EICHER: p.14, p.15, p.42 à gauche, p.58, p.84 en haut au milieu, p.87 en bas au milieu 8 L a protection et la gestion • cimetière de Pétange Yves KRIPPEL: p.17 7 Olivier MOLITOR: p.60 de la zone «Habitats» • Rue Tëtelbierg, 9 • Fond de Gras MENTZ-KERSCHEN: p.22 11 La forêt pionnière 7 Naturmusée: p.65, p.69, p.70, p.71, p.75, p.77, 12 Luciano PAGLIARINI: p.10, p.18, p.20 La hêtraie calcicole à orchidées Françoise ROLLINGER: p.13 en bas, p.16 au dessus à gauche, p.34 en bas Anne SCHEER: p.57 Gérard SCHMIDT: p.16 au dessus à droite, p.43 sentier géologique «Giele Botter» Charles STORONI: p.9 à droite Gaby THILL: p.39 en bas, p.90 1 Le paysage du bassin minier Sentier géologique Marcel Urbain (EFIAP) p.13 au dessus à gauche 2 L’exploitation à ciel ouvert du «Giele Botter» Réserve naturelle Marc WEIS: p.6, p.16 en bas, p.42, p.56 3 Les cycles Zone tampon Plan 4 Les couches calcaires  Point d’observation Charles STORONI: p.12 , p.21, p.24, p.27 5 Le minerai oolitique  Départ éditeur 6 Les fossiles Parking: Ministère du développement durable et des infrastructures – Administration de la nature et des forêts 7 • cimetière de Pétange – Arrondissement Sud L’exploitation à ciel ouvert du «Giele Botter» • Rue Tëtelbierg, Niederkorn 8 Les «marnes micacées» Remerciements • Fond de Gras 9 Le «calcaire de Haut-Pont» Commune de Differdange et de Pétange, la Station biologique Ouest, LNVL Pétange, LNVL Differdange, «Archéologie et Histoire Industrielle» asbl (Luciano Pagliarini), Interessenverain Lamadelaine (Jeannot 100m Feller), Mouvement écologique Régionale Kordall, Josy Cungs, Robert Haas, etc. Sommaire

Préface 03

Sentier de découverte Sentier géologique «Prënzebierg - Giele Botter» «Giele Botter» Introduction 04 Introduction 62 L’orchis pyramidal se présente 06 La minette, un gisement de fer 64 Le transport du minerai de fer 09  Le paysage du bassin minier 66  «De Plang» 10   L’exploitation à ciel ouvert 68  La végétation à caractère au «Giele Botter» montagnard 14  Les cycles 70  L’exploitation du minerai de fer 18  Les couches calcaires 72  L’exploitation à ciel ouvert 22  Le minerai oolitique 74  L’exploitation par galeries 26  Les fossiles 76  La zone humide et la mare 32  Les «marnes micacées» 78  Les successions, Les couches à Sonninia 79 un processus dynamique 36  Le «calcaire de Haut-Pont» 80  L’évolution du paysage 44  Le concasseur 48  Les orchidées de la réserve naturelle 50  La forêt pionnière 56  La hêtraie calcicole 58

Protection et gestion Glossaire 89 de la zone habitat Les toponymes Débroussaillage 84 et leur signification 90 Pâturage ovin itinérant 85 Fauchage 86 Au fil des saisons 91 Décapage 87 Informations Extraction du mélilot 87 complémentaires 94 Préface Lamadeleine Rodange Chers visiteurs de la réserve naturelle «Prënzebierg»,

La réserve naturelle du «Prënzebierg – Giele Botter» abrite un grand nombre d’animaux et de plantes rares, dont de nombreuses orchidées, plusieurs espèces de chauves-souris, d’amphibiens et de reptiles, de papillons et d’oiseaux occupant les différents types d’ha- bitats très variés que l’on peut rencontrer sur ce site.

Le «Prënzebierg» est protégé depuis le 20 novembre 1991. D’une surface totale de 255,30 ha, la réserve naturelle du «Prënzebierg» comprend une zone noyau et une zone tampon. La grande valeur du site a non seulement été reconnue au niveau national, mais également au niveau européen. Conformément à la «Directive 92/43/ CEE concernant la Differdange conservation des habitats naturels de la faune et de la flore sauvages» la réserve natu- relle se trouve dans une zone habitat protégée de 1156 ha, qui fait partie du réseau euro- péen «Natura 2000». Le but de cette directive est de développer, protéger et sauvegarder des espaces vitaux menacés et des espèces animales et végétales particulièrement me- nacées en créant un réseau de zones protégées s’étendant sur toute l’Union Européenne.

Avec un peu de patience et de chance, cette promenade balisée à travers un paysage va- rié vous donnera l’occasion de vivre, d’observer et de découvrir les caractéristiques du site et de sa région. Deux sentiers agrémentés de panneaux explicatifs vous sont proposés : le «sentier de découverte» comporte des indications sur l’histoire, mais également sur la faune et la flore. Le sentier géologique apporte au promeneur et au géologue amateur des connaissances de base sur les différentes couches géologiques et les filons de mi- nette. La brochure contient des explications supplémentaires se rapportant aux stations respectives, ainsi qu’une carte de localisation d’autres sentiers sillonnant les alentours.

Zone «oiseaux» Zone «habitat» Réserve naturelle Nous nous réjouissons de votre visite et vous souhaitons une agréable promenade. Minière de la région de Differdange Est Prënzebierg Profitez du paysage et observez la nature sans la détruire ! Les visiteurs qui vous suivent Differdange Giele Botter, Prënzebierg/ vous seront reconnaissants. Tillebierg, Rollesbierg, Anciennes mines Ronnebierg, Metzerbierg et carrières et Galgebierg ATTENTION ! NE VOUS APPROCHEZ PAS DES FALAISES ROCHEUSES, DONT DES FRAGMENTS PEUVENT se détacher SOUS VOS PIEDS.

2 – 3

Le sentier de découverte «Prënze- la création de la réserve naturelle, bierg - Giele Botter» passe à travers la nature et la végétation ont repris une ancienne minière exploitée à ciel leur droit et de nouveaux milieux ouvert au «Pays des terres rouges». se sont développés. Aujourd’hui, le A l’époque de l’extraction du minerai, site se caractérise par le vert de sa le site était dépourvu de végétation, végétation, ainsi que par la multitude le rouge dominait le paysage. Suite de ses biotopes à différents stades de à l’arrêt de l’exploitation minière et développement.

Longeons les anciens tracés des

«Buggiën», découvrons ensemble Botter» de découverte «Prënzebierg-Giele Sentier un seul et même paysage sous deux angles différents :

imaginez-vous à l’époque de l’extraction du fer, qui a marqué le paysage de son empreinte

Sentier de découverte et / ou «Prënzebierg- regardez attentivement les différentes Giele Botter» étapes de l’évolution de la végétation (successions) et observez la flore et la faune - aussi diversifiées que rares – de l’actuelle réserve naturelle.

Le circuit passe en partie à travers la des raccourcis et des variantes, qui forêt (soyez vêtus en conséquence). permettent de suivre un tracé adapté Le chemin est aisé, à l’exception à vos capacités personnelles (voir plan du secteur orangé (raide et étroit). sur le rabat de la couverture en fin Nous vous proposons également d'ouvrage).

4 – 5 L’orchis pyramidal se présente D. : Pyramidenorchis ou Hundswurz Fr. : Orchis pyramidale La pollinisation, et donc la repro- Nom scient. : Anacamptis pyramidalis duction des orchidées possédant un long éperon comme l'orchis pyramidal dépend entièrement des papillons. En effet, seule la longue et fine trompe d’un papillon peut se glisser dans l’éperon étroit de la fleur pour récolter son nectar. Au cours de

Le damier de la succise cette opération, les pollinies, petits Botter» de découverte «Prënzebierg-Giele Sentier sacs gluants renfermant le pollen, se fixent sur le papillon, ensuite s’inclinent de 90º degrés vers l’avant pour être déposées au bon endroit sur une autre orchidée, assurant ainsi une pollinisation croisée. En Eclosion de la fleur Distribution au cours de journée, la fécondation est assurée presque exclusivement par des papillons de type zygène, L’orchis pyramidal appartient à la Vingt et une espèces d’orchidées se mélitée ou échiquier (pendant la famille des orchidées. Avec plus de trouvent dans l’ancien secteur d’ex- nuit, les papillons nocturnes vien- 20.000 espèces, cette famille est ploitation de la minière à ciel ouvert Le point-de-Hongrie nent déguster les sucs de l’orchidée). l’une des plus diversifiées du règne (voir également p. 50). Ce nombre On peut dès lors comprendre qu'une végétal. A l’heure actuelle, 36 espèces remarquable s’explique notamment longue période de mauvais temps, d’orchidées sont répertoriées au parce que les sols y sont pauvres en peu favorable aux papillons est éga- Luxembourg, et beaucoup d’entre substances nutritives et ont une lement néfaste à la reproduction des elles se retrouvent sur la liste rouge couche d’humus superficielle. Parmi orchidées. des plantes menacées. Toutes ces ces 21 espèces, l’orchis pyramidal est espèces sont intégralement proté- très abondante au lieu-dit «Giele Les couleurs voyantes du zygène sont gées et ne peuvent être déterrées Botter - Tiresbierg» et généralement un avertissement : «celui qui ose me ou cueillies ! partout où la minette était autrefois dévorer aura des troubles digestifs !» exploitée. Dans le reste du pays, on la retrouve seulement par endroits. C’est en 1974 que Monsieur Alphonse La zygène pourpre Pelles a découvert les premiers pieds 6 – de cette orchidée au «Giele Botter». 7 Le transport du minerai de fer

Le minerai de fer était non seulement du minerai», p. 18-19), le réseau extrait, mais il fallait également assu- ferroviaire fut agrandi. Les animaux rer son transport du lieu d’extraction furent remplacés par des locomotives vers un quai de chargement en vue au benzol ou à la vapeur, qui finirent de son utilisation dans les hauts par disparaître au profit des locomo- fourneaux. La rentabilité de chaque tives diesel et électriques. Plus tard, entreprise exploitant la minette on eut également recours à de lourds dépendait en grande partie de ses camions. Rares sont les entreprises Alphonse PELLES capacités de transport. qui ont survécu à toute l‘évolution du Botter» de découverte «Prënzebierg-Giele Sentier (LNVL - Péiteng) secteur. Le minerai extrait était transporté dans les «Buggien». Ces wagonnets Indépendamment du transport de la Dès 1950, la richesse du monde végétal du traquet motteux, de l'alouette circulant sur des rails devaient être minette, les installations assuraient du Prënzebierg était connue au-delà lulu, de cinq espèces de pics (avec bon marché, d’un poids réduit mais également le transport de matériaux de nos frontières. A l’époque, les spécia- une mention particulière pour le pic d’une grande contenance, résister requis pour l‘exploitation, comme le listes de la Société Royale de Botanique noir et le pic mar) et de nombreuses aux chocs et à l’usure, et par ailleurs bois, les rails, la poudre, etc. de Belgique se rendirent au Prënze- chauves-souris. Plus de 600 variétés de ils devaient être facilement manœu- bierg et y découvrirent maint trésor. papillons diurnes et nocturnes ont été vrables par les rouleurs. Dans la Aujourd‘hui, une grande partie des Et aujourd’hui encore, il en est tou- observées, dont certaines espèces très plupart des entreprises, on se servait sentiers de randonnée longe les an- jours ainsi. rares présentes exclusivement dans les de wagonnets de type luxembour- ciennes voies de transport. anciennes minières à ciel ouvert. geois, dont la caisse en tôle basculait Actuellement, ce sont notamment les autour d’un axe horizontal. Au début, La station «De Plang» présente deux nombreuses orchidées qui attirent les Notons également l’arrivée de les trains à wagonnets étaient tirés anciennes voies de transport datant connaisseurs. Mais la gentiane ciliée, la nouvelles espèces, la raréfaction de par des chevaux. Avec la mécanisa- de deux époques différentes. petite centaurée et la langue-de-cerf certaines et la disparition d'autres tion croissante (voir «L’exploitation peuvent également y être admirées, comme la doradille verte et le petit tout comme le thym, le serpolet et des gravelot. Il est donc essentiel de mélèzes d’une grande beauté. procéder à des relevés réguliers de la flore et de la faune, qui permettent de Le monde animal n’est pas moins proposer des mesures de gestion et de intéressant. Signalons la présence contrôler leurs impacts.

8 – 9 1 «Prënzebierg-Giele Botter»  « De Plang» de découverte «Prënzebierg-Giele Sentier

Madame Catherine Hahn, née Les chevaux amenaient les rames 1 Heck, fille du garde-frein Tun Heck chargées depuis les fronts de taille. «De Plang» se souvient : Une barrière arrêtait les wagonnets et les empêchait de descendre dans la «En 1922, j’ai emménagé avec mes vallée. Ensuite, il fallait les accrocher parents, mon frère Marcel et ma sœur à un câble en acier. Dès que ce travail Madeleine dans la maisonnette du était terminé, on donnait un coup de garde-frein, située sur la plate-forme marteau contre une plaque en acier : tout en haut du «Plang». C’est depuis c’était le signal convenu pour les cet endroit que les wagonnets chargés ouvriers au pied du «Plang». Arrivés en de minette étaient descendus dans la bas, les wagonnets étaient tirés par des vallée. Mon père travaillait ici comme chevaux jusqu’au lieu de chargement, garde-frein, il réglait la vitesse des le quai d’Huart à la gare de Pétange. wagonnets.

Exemple de plan incliné (Esch-Neudorf ) 10 – 11 < Gemeinde Petingen Commune de Pétange Gemeinde Differdingen >

C

Konzessionslinie

Niederkorn > Rue Prënzenbierg

TAGEBAU PRINZENBERG

Bremswerk 1

Bahnhof B

Près de la maisonnette du garde-frein, Nous n’avions pas d’eau dans notre Petingen > Niedercorn Bremsberg il y avait encore un bureau, une remise maisonnette, par conséquent, il fallait à outils, une forge, un atelier de char- remplir des bidons à la fontaine amé- Förderbahn Providence A ron et des vestiaires pour les ouvriers. nagée plus bas et remonter l’eau dans Ladestelle Les chevaux trouvaient refuge dans les wagonnets vides. Après l’école, les 'Keese-mine' l’écurie. Un peu plus loin, se trouvait ouvriers me plaçaient parfois dans un le magasin à poudre, entouré d’un wagonnet vide pour me faire remon- remblai. ter, ce qui était loin de plaire à mon

père. Petingen < Mon chien m’accompagnait chaque jour sur le chemin de l’école. A l’époque, En 1932, ma famille emménageait Plan de situation

nous empruntions déjà le sentier lon- dans une maison de la rue Prinzen- Botter»  « De Plang» de découverte «Prënzebierg-Giele Sentier geant le «Plang». berg, et la maisonnette du garde-frein fut occupée par Monsieur Streicher et sa famille. Mais il ne travaillait plus comme garde-frein. Le «Plang» avait été mis hors service.»

2001

Bâtiments situés sur la plate-forme «De Plang» (aujourd’hui disparus)

Station de chargement (Tetingen) Gare de Pétange

12 – 13 caractère montagnard  2 Lavégétation à tielles de cetype de milieu. du sol, sont les caractéristiques essen humidité de l’air élevée à proximité detempérature et le maintien d’une lier caractérisé par de faibles variations l’existence d'un microclimat particu L’extrême pauvreté du sol en humus, ainsi que par le calibre des éboulis. sés, de petits ravins et de pentes raides, bosses et de creux, de crêtes et de fos l’alternance de surfaces réduites, de veau, créé par l’homme, caractérisé par Ils forment un milieu d’un genre nou du minerai se faisait encore à la main. viennent dutemps où l’exploitation ne dépasse pas quelques mètres, pro Lesterrils allongés, dont la hauteur déblais de Dépôt

- - - - - marsaults. des épicéas, des bouleaux et des saules des mélèzes européens, des pins noirs, forêt d’essences mixtes comprenant partie desterrils est couverte d’une plantations. Aujourd’hui, une grande joritairement issus de semences et de poussent entre les pierres, ils sont ma de lichens. Des buissons et des arbres plus ou moins épaisse de mousses et ont fini par se couvrir d’une couche Au fil des décennies, les blocs de pierre - 14

15

Sentier de découverte «Prënzebierg-Giele Botter» 2 La végétation à caractère montagnard 2

La pyrole à feuilles rondes L'épipactis brun-rouge

Une végétation particulière, caractérisée par des fougères et des mousses, s’est établie dans les secteurs où les arbres offrent suffisamment Le polystic lonchite d’ombre et où les espaces entre les différents terrils sont étroits et La présence de la petite pyrole et de la profonds. Relevons surtout la présence pyrole à feuilles rondes, de la ronce des caractère montagnard à caractère Botter»  La végétation de découverte «Prënzebierg-Giele Sentier du polystic lonchite. Encore présente rochers et de l’épipactis brun-rouge au Luxembourg au cours des années indique que cette forêt de pins, de 80, la doradille verte a complètement mélèzes et d’épicéas implantée sur un disparu entre-temps. Ces deux espèces sol caillouteux s'apparente aux forêts se retrouvent généralement dans les de conifères naturelles des régions zones de montagnes. Leur présence à montagneuses. une altitude de 350 m est absolument exceptionnelle. Elle s’expliquerait par Les terrils recouverts de mousse, de le fait que les conditions qui règnent fougères et d’orchidées caractérisent sur ces terrils aménagés par l’homme ce paysage unique au Luxembourg. ressemblent à celles régnant à C’est pour cette raison que les habi- proximité des parois rocheuses et des tants de la région le désignent comme entassements de fragments de pierres le «Paradis». Le «Paradis» situés à une altitude plus élevée. 16 – 17 Les premiers signes d’une exploita- Au Luxembourg, le minerai de fer était 3 tion du minerai de fer dans la région exploité soit à ciel ouvert, soit dans remontent à l’époque gallo-romaine : des galeries souterraines. Le choix de pendant des siècles, on a extrait le la méthode à appliquer se faisait en minerai de fer pisolithique très riche fonction du rapport entre l’épaisseur en fer en creusant à ciel ouvert des pe- du terrain de recouvrement à enlever tites cavités en forme d’entonnoir. Pour et le minerai de fer à exploiter. obtenir du fer, on procédait à la fonte de ce minerai, appelé «mine forte» en Par ailleurs, il convient de distinguer raison de sa très forte teneur en fer. deux périodes différentes : L’extraction du minerai issu de couches • La première période s’étend du début métallifères à plus faible teneur en fer de l’exploitation au milieu du 19ème 3 (30% en moyenne), ou «minette», dé- siècle jusqu’à la Deuxième Guerre L’ du buta au Luxembourg vers le milieu du mondiale. Le travail était essentielle-

exploitation de fer du minerai exploitation Botter»  L’ de découverte «Prënzebierg-Giele Sentier 19ème siècle. Mais la sidérurgie prit son ment manuel. minerai de fer véritable essor dans la région après 1879, lorsque le «procédé Thomas» • La deuxième période s’étend de la permit d’éliminer de la fonte brute le fin de la Deuxième Guerre mondiale phosphore qui perturbait le traite- jusqu’à l’arrêt de l’exploitation (fin ment métallurgique. Cette nouvelle des années 70 et début des années technique permit la fabrication d’un 80). La mécanisation prend un essor acier d’excellente qualité. formidable. De nouvelles parois

Chargement du minerai à la main 18 – 19 Pétange

Pétange

Propriété Prinzenberg (Angleur- Athus) Schlammen- berg Oicht- (M.M.R.) Maygrund Concession (Providence) Niedercorn

Schlammenfeld

Prinzenberg 3 (M.M.R.) (Angleur-(Angleur- Athus)Athus) Schlammen- Kirchberg Chemin de fer berg (Arbed) Oicht- Lamadelaine Gaertchen- (M.M.R.) Maygrund Fussbusch (Providence) Niedercorn

(Providence) (Angleur- Schlammenfeld (M.M.R.) (Angleur-Athus) Athus) Kirchberg (Arbed) Gaertchen- LamadelaineTITELBERG Fussbusch

(Providence) (Angleur- Athus) Differdange

TITELBERG Obercorn

Differdange

Obercorn minerai de fer du minerai exploitation Botter»  L’ de découverte «Prënzebierg-Giele Sentier Engins mécaniques très performants dans l’exploitation à ciel ouvert Limites de concession

non concessible < 24m rocheuses, des entailles, des ravins L’Etat disposait du droit de propriété Le propriétaire du et de vastes terrils apparaissent très sur les concessions. Tous les gîtes Limites de concession terrain garde son droit de propriété rapidement. métallifères situés à moins de 24 m sur les couches de de profondeur restaient aux mains 24 m minerai de fer. Les lois du 15.03.1870 et du 12.06.1874 du propriétaire du terrain, ils ne pou- Propriété Concession concessible > 24m réglaient la question des concessions. vaient être l’objet d’une concession. Couche rouge L’Etat a un droit de Dans le bassin de Differdange, tous les L’exploitation de ces parcelles était 24 m propriété. gîtes métallifères situés à plus de 24 réservée à leur propriétaire. mètres sous la surface terrestre pou- vaient être l’objet d’une concession.

20 – 21 L’exploitation à ciel ouvert était L’exploitation à ciel ouvert du mise en œuvre lorsque le volume «Schlammenberg» s’étendait sur une des stériles à enlever n’était pas trop surface considérable et se présentait

important par rapport au volume de sous la forme d’une vaste carrière 4 minerai à extraire. de terrassement, qui correspondait aux couches de minette et aux bancs Dès 1964, date du début de l’exploi- stériles. Chaque terrasse formait un tation à ciel ouvert du «Schlam- front de taille où l’on progressait menberg» alias le «Giele Botter» horizontalement dans la roche stérile appartenant à la MMR (Minière et le minerai. Les différentes terrasses et Métallurgique de Rodange), de étaient réunies entre elles par des grandes pelles mécaniques furent rampes qui permettaient le transport utilisées, ce qui a permis une méca­ des masses extraites. nisation très poussée (95%).

4 L’exploitation à ciel ouvert Botter»  L ’exploitation de découverte «Prënzebierg-Giele Sentier à ciel ouvert

Chargement manuel de la minette

Vue du «Schlammenberg» 22 – 23 La mise en service de la voie de trans- • l’extraction et le chargement de la port principale, dont l’entrée de mine minette ; les couches dites «rouge» est encore visible, date de 1964. Cette et «grise» étant exploitées

galerie de la «Minièresbunn» menait • le transport de la minette vers le 4 aux installations «Doihl» à Rodange, concasseur «Doihl» à Rodange. où un concasseur avait été érigé. Un funiculaire assurait ensuite le trans- En 1978, la dernière exploitation à ciel port de la minette vers les hauts- ouvert au Luxembourg fermait ses fourneaux de l’usine de Rodange. portes à tout jamais : il s’agissait du «Schlammenberg». Mais les traces Les travaux comportaient trois types de l’intervention humaine dans le d’opérations : paysage sont toujours clairement François BIANCHINI maschiniste • Le chargement et l’évacuation des visibles. stériles vers le dépôt de déblais qui se trouvait derrière le front de taille C’était une journée d’hiver, vers la fin et menaçait de basculer dans la pente.

du poste de l’après-midi, j’étais en train Aussi vite que possible, je me dirigeais à ciel ouvert Botter»  L ’exploitation de découverte «Prënzebierg-Giele Sentier Des informations complémentaires concernant la formation, l‘aspect et d’égaliser le dépôt de déblais. L’un des avec mon bulldozer vers le véhicule en l‘abattage des couches de minette sont derniers camions remontait la rampe. difficulté et je fixais un câble en acier disponibles au niveau du sentier géologique du Giele Botter! Il tournait, puis faisait marche arrière à son crochet. Ce n’était point trop tôt, vers le bord du dépôt de déblais pour y car le câble se tendit immédiatement. procéder au déchargement. Soudain, je En faisant tout mon possible je réussis

Sens de la progression remarquais que ses phares éclairaient à ramener le lourd engin sur la terre le ciel. L’angle s’agrandissait lente- ferme. Quelle ne fut pas ma surprise ment, mais continuellement. Je savais de constater que c’était mon propre tout de suite ce que cela signifiait : le frère qui se trouvait au volant du Terrasses Recouvrement (stérile) camion glissait lentement en arrière véhicule !

Calcaire ferrugineux supérieur Couche intermédiaire (stérile) Calcaire ferrugineux inférieur Couche de minette rouge Dépot de déblais Front de taille Couche intermédiaire (stérile) Couche de minette grise

Schéma d’exploitation des minières à ciel ouvert 24 – 25 Lorsque le volume de stériles à enle- Une fois le traçage achevé, l’exploita- ver était trop important par rapport tion entrait dans sa deuxième phase au volume de minerai à extraire, il dite de dépilage c’est-à-dire l’enlève- était plus rentable de procéder à ment des piliers. Les travaux étaient l’exploitation par galeries à partir exécutés en partant de l’endroit le des affleurements. plus reculé du quartier en direction de l’entrée de la galerie. Les piliers Dans les galeries luxembourgeoises, étaient découpés par recoupes et

les couches de minette étaient ex- refentes. Les piliers résiduels étaient 5 ploitées selon la méthode de traçages ensuite réduits progressivement et dépilages. aussi longtemps que le toit résistait à la pression. On provoquait en dernier Dans une première phase dite de lieu l’effondrement du toit à l’explo- traçage, on creusait en partant de la sif. Les vides étaient ainsi comblés galerie principale plusieurs gale- et les mouvements de terrain qui en ries secondaires qui délimitaient la résultaient se propageaient souvent couche en quartiers. Ceux-ci étaient jusqu’à la surface du sol et créaient ensuite découpés par des galeries pa- ainsi des creux d’affaissement. rallèles, dites chantiers. Entre eux se L’exploitation des couches de minette trouvaient des bandes allongées de superposées se faisait successive- minette, les piliers proprement dits. ment, du haut vers le bas.

5 Limite de concession par galeries Botter»  L ’exploitation de découverte «Prënzebierg-Giele Sentier L’exploitation Recoupe Refente par galeries Pillier résiduel

Zone dépilée 4 4 1 1m

Pilier

Quartier Chantier

Galerie secondaire 100 m Galerie parallèle Pilier de sécurité < vers sortie Le toit est étayé Galerie principale 26 – Vue en plan - Exploitation par galeries 27 Une fois la couche supérieure en- d’assurer leur salaire pour entretenir tièrement dépilée, on attaquait la une famille souvent nombreuse. couche sous-jacente. La situation s’améliora considéra- blement après 1936, sans empêcher L’exploitation souterraine de la MMR toutefois que le lourd travail de fut arrêtée en 1978. En 1981, trois ans mineur fasse de nouvelles victimes. après la fermeture de la dernière 1477 mineurs ont perdu la vie dans les exploitation à ciel ouvert («Schlam- mines luxembourgeoises entre 1864 menberg»), le glas sonnait également et 1977. 5 pour la dernière exploitation sou- terraine luxembourgeoise («Thille- Remarque : bierg»). Depuis lors, la minette n’est La «Minièresbunn» a son départ au plus extraite du sol luxembourgeois. Fond de Gras : son trajet passe par L’industrie sidérurgique luxembour- une ancienne galerie ! geoise s’est par la suite approvi- sionnée en minette française et en riches minerais de fer étrangers. Le 28.07.1997, lorsque la dernière rame Charles STORONI géomètre transportant de la minette provenant de la mine Terres Rouges (F) arrivait dans la Hiehl à Esch-sur-

Alzette, les jours des derniers hauts- Je me souviens encore des débuts Le percement d’une galerie est par galeries Botter»  L ’exploitation de découverte «Prënzebierg-Giele Sentier fourneaux luxembourgeois étaient au «Schlammenberg». La nouvelle toujours une affaire délicate. Le jour comptés. exploitation à ciel ouvert devait être même de l’opération, la tension était préparée avant l’entrée en action des donc bien perceptible. Toutes les Le métier de mineur était une acti- grandes pelles mécaniques. En tant personnes impliquées se trouvaient vité extrêmement pénible physique- Soutènement en bois d’une galerie que géomètres nous étions chargés de dans la galerie. Le mineur criait une ment, et il comportait par ailleurs de déterminer l’endroit exact du per- dernière fois «gare la mine» et action- grands risques. Les accidents étaient cement de la galerie de roulage qui nait le détonateur. Un bruit sourd et dus principalement à des chutes de devait relier l’installation de concas- une épaisse poussière se répandaient. pierres provenant du toit. Avant la sage «Doihl» à la nouvelle exploitation Quelques secondes plus tard, la première convention collective signée à ciel ouvert. D’importants travaux lumière du jour commençait à percer en 1936, les mineurs n’étaient payés topographiques étaient nécessaires le nuage de poussière au-dessus du que d’après la quantité de minerai tant en surface que sous terre. tas de minette abattue. «Nous avons chargée. Le soutènement des galeries percé», criait un participant enthou- était à leur charge. Pour cette raison, siasmé. «Et exactement à l’endroit l’étayage du lieu de travail était prévu», se disait le géomètre avec un souvent insuffisant voire inexistant, soupir de soulagement. car les ouvriers avaient en ce temps 28 – là une préoccupation majeure : celle Creux d'affaissement 29 Les galeries, L’année de la chauve-souris un quartier d’hiver En avril/mai, alors que les mâles mè- Nos chauves-souris sont exclusive- nent une vie solitaire, les femelles se ment insectivores. Pendant la mau- regroupent pour établir leurs colonies pour les chauves-souris vaise saison, elles hibernent environ de reproduction dans des greniers, des cinq mois dans des quartiers d’hiver clochers, derrière des volets ou dans Les chauves-souris sont les seuls mam- souterrains, par exemple des galeries des arbres creux, etc. ; elles vont mifères capables de voler activement. de mines. Au cours de cette période, y mettre au monde leurs jeunes 5 De mœurs exclusivement nocturnes, Le grand murin la température de leur corps s’abaisse (1 jeune/femelle/an). Nés au cours des elles ne s’orientent pas grâce à leur vue au niveau de la température am- mois de juin et juillet, les jeunes se- d’ailleurs fort médiocre, mais grâce à biante et leurs besoins énergétiques ront allaités pendant 6 à 7 semaines, une technique très particulière appe- se trouvent ainsi fortement réduits. avant d’acquérir leur propre autono- lée écholocation basée sur l’émission Tout dérangement au cours de cette mie alimentaire. et la réception d’ultrasons. période peut être fatal pour nos chauves-souris ! A la fin de l’été, les mâles et les fe- Les 19 espèces de chauves-souris melles se retrouvent pour l’accouple- rencontrées au Luxembourg sont Les chauves-souris quittent leurs ment. En automne, les chauves-souris toutes menacées de disparition. C’est quartiers d’hiver dès l’arrivée du prin- accumulent les réserves de graisses la raison pour laquelle les espèces tout Le vespertilion de Bechstein temps, et elles reprennent leur chasse nécessaires à leur survie durant l’hiver. comme leurs habitats sont protégés nocturne en repérant les premiers par la loi. insectes de la saison. par galeries Botter»  L ’exploitation de découverte «Prënzebierg-Giele Sentier

La réserve naturelle héberge les NOVEMBRE - MARS 10 espèces suivantes : hibernation dans des sites souterrains comme p. ex. les galeries • le grand rhinolophe • le grand murin • le vespertilion à oreilles échancrées SEPTEMBRE - • le vespertilion de Bechstein OCTOBRE accouplement La sérotine commune • le vespertilion de Daubenton et constitution • le vespertilion à moustaches / de réserves de vespertilion de Brandt graisses • la pipistrelle commune • la sérotine commune AOÛT - SEPTEMBRE • l’oreillard roux les jeunes s’émancipent • l’oreillard gris AVRIL - JUILLET les femelles rejoignent leurs colonies de reproduction pour mettre au monde leurs jeunes

30 – L’oreillard gris 31  6 Lazone humide et lesmares et Mare L'aeschne bleue L'aeschne l’activité humaine. l’activité d’eau de plans issus de proximité n’existent qu’à plus conditions ces Aujourd’hui, phréatique. nappe la de hauteur la par déterminé était eaux leurs de régime inondables,le où zones les dans souvent trouvait les on rivières, des berges de rectifications raisons. Avantles diverses rarespour devenues sont naturelles gnantes sta eaux Les prolongée. période une pendant ans les tous s’assécher profonds, peu peuvent qui stagnante d’eau plans petits de sont mares Les humide prairie la • mares les • Botter» Giele - bierg «Prënze du plateau le sur trouvent différents se humides biotopes Deux

: La couleuvre à collier à couleuvre La - - complète. disparition envasement, leur leur à à tard ou tôt mènera qui naturelle dynamique une à sujette aussi L’évolution d’eau elle plans est des relations. et fonctions multiples de avec végétales et animales espèces nombreuses de pour vital espace un paysage,mais d’eau le surface dans une seulement pas sont ne stagnantes eaux Les Le triton crêté triton Le La rousserole effervatte rousserole La 32

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Sentier de découverte «Prënzebierg-Giele Botter» 6 La zone humide et les mares 6

Françoise ROLLINGER (LNVL - Péiteng)

Prairie humide

Une prairie humide est caractérisée Sa végétation se compose par consé- Au Giele Botter, je suis fascinée par la fort longtemps, nous nous efforçons par un nappe phréatique affleurante quent d’espèces végétales appréciant splendeur de la nature, mais égale- de les sauvegarder grâce à une gestion et des eaux de surface stagnantes. l’humidité. ment par l’histoire mouvementée douce, et c’est pour cette raison que des lieux qui est partout perceptible. nous avons commencé à débroussailler Parfois, j’essaie de remonter le cours de le Tiresbierg. Mais nous essayons sur- a zone humide et Botter»  L a zone les mares de découverte «Prënzebierg-Giele Sentier l’histoire en m’imaginant la vie telle tout de jeter un regard sur le monde Relevons notamment la présence qu’elle était il y a plusieurs dizaines animal et végétal. Malheureusement, de l’orchis incarnat dans les prairies d’années, lorsque les hommes ga- je n’arrive pas toujours à faire preuve humides de la réserve naturelle. Sur gnaient leur pain au prix de grands de discipline dans ces moments-là : l’ensemble du territoire luxembour- efforts sur la colline, dans la poussière généralement, je m’arrête dès les geois, cette plante n’est présente et le bruit. Assise au milieu de toutes premiers mètres. Une abeille sauvage, actuellement que sur trois sites, mais ces fleurs et entourée d’insectes, j’ai du un papillon sur une fleur suffisent à c’est au «Prënzebierg - Giele Botter» mal à me l’imaginer ! Ici, un «paysage me retenir – une fois de plus, je n’irai que l’on trouve le plus grand nombre lunaire» s’est transformé en très peu pas bien loin. Mais cela me fournira d’exemplaires. L’habitat de cette de temps en un paradis avec une mul- un excellent prétexte pour revenir très espèce rare est d’importance titude de milieux différents. Depuis vite ! nationale.

Le roseau appartient à la famille des graminées et peut atteindre une hauteur de 3 m.

34 – L'orchis incarnat 35  7 Lasuccession, un processus dynamique Pelouse calcaire Pelouse aux conditions existantes. le deuxième cas, la nature s’adapte qu’à la communauté existante. Dans rable à une nouvelle communauté un pointtel qu’il devient plus favo végétationtransforme son biotope à par l’extérieur. Dans le premier cas, la soit par les plantes elles-mêmes, soit gement des conditions de vie induit processus dynamique dûest au chan désignée comme une succession. Ce velles communautés de plantes est de la végétation menant à de nou essentiel de notre flore. L’évolution tions végétales, unest élément espèce floristique que des associa L’évolution permanente,tant d’une Les lichens colonisent la roche nue roche la colonisent lichens Les

­ - -

- certains endroits. certains à accélérée été a naturelle lonisation reco la 1979, et et 1973 entre plantés été ont arbres 168.000 que ainsi C’est remblayées. et déblayées terre de masses des replantation la à et reboisement au procéder de tenues étaient travaux de publics entreprises les toutes 1965, juillet 29 du loi la à Conformément succession. de stades les et végétales associations les sur influence une ont sous-sol le que tion l’exploita d’arrêt de période la bien Botter»,aussi Giele - «Prënzebierg Au parallèlement. lent dérou se général, processus En ces - - - 36

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Sentier de découverte «Prënzebierg-Giele Botter» 7 La succession, un processus dynamique En principe, les mousses et les lichens vers la forêt. Des essences ligneuses sont les premiers à coloniser la roche pionnières comme les bouleaux et nue. L’humus généré par les plantes les saules marsaults colonisent peu décomposées et l’érosion des pierres à peu ces pelouses. Leur ombrage constituent les bases d’un sol brut handicape d’une part les plantes qui se forme peu à peu. Au début, ces composant la pelouse qui ont besoin

sols ne retiennent que de très faibles de beaucoup de lumière, d’autre part 7 quantités d’eau, et seules des plantes crée des conditions favorables pour spécialisées comme l’orpin âcre sont les graines des futurs peuplements capables de s’y établir durablement. forestiers qui apprécient l’ombre. Une pelouse pionnière commence à s’installer dès que la couverture du Suivant la situation de départ, ce pro- sol s’étend. Mais cette communauté cessus peut s’étendre sur plusieurs de plantes ne constitue elle aussi siècles. qu’une brève étape dans l’évolution Couverture de buissons / forêts pionnières processus dynamique un processus Botter»  L a succession, de découverte «Prënzebierg-Giele Sentier

Pelouse pionnière La forêt - dernière étape de la succession

38 – 39

La première coloni- sation des sols nus

Mécanisme d’adaptation de la végétation aux sites secs

Avec l’augmentation progressive Certaines plantes – dont l’orpin D’autres, comme la molène vulgaire de la couche d’humus, nombre de âcre – disposent en outre d’un tissu ou bouillon-blanc, ont des feuilles plantes peuvent s’installer au côté permettant de stocker l’eau (plantes couvertes d’un épais duvet blanc : Botter» de découverte «Prënzebierg-Giele Sentier des mousses et des lichens. La couche grasses). il reflète les rayons de soleil et limite humique reste cependant toujours les mouvements du vent à la surface très mince et ne peut retenir que de la feuille, ce qui réduit les fortes faiblement l’eau. Celle-ci s’infiltre rapidement dans les crevasses et les fentes du sol non ombragé. La végé- tation doit dès lors être adaptée à la sécheresse.

Présentons maintenant quelques stratégies développées par les plantes en vue de leur adaptation aux conditions de vie régnant sur place.

Bien souvent, les parties aériennes de ces plantes sont recouvertes d’une couche de cire imperméable, dite cuticule. Les pertes en eau dues à l’évaporation (transpiration) sont ainsi réduites. De petits orifices res- piratoires permettent les échanges gazeux avec le milieu ambiant, un L'orpin âcre processus d’importance vitale.

40 – 41 pertes en eau par évapotranspiration. Les mousses, par contre, ne peuvent Afin de garder la surface d’évapo­­ration se protéger activement de la dessic- aussi petite que possible, l’achillée et cation. Elles se dessèchent complè- le chardon ont développé des feuilles tement, mais un apport en eau peut très découpées. les faire revivre après une longue période de sécheresse. La formation de longues racines recherchant l’humidité dans les profondeurs du sous-sol est une Botter» de découverte «Prënzebierg-Giele Sentier stratégie adoptée par le pissenlit ou le bouillon.

Mousses et lichens

Les lichens forment une commu- Les feuilles charnues de l’orpin âcre nauté d’algues et de champignons servent de réservoir d’eau. Cette appelée symbiose. Le champignon plante d’un goût très fort pousse sur protège l’algue du dessèchement. les murs. Elle contient un alcaloïde L’algue assure la photosynthèse. toxique. Mâcher longuement plu- Les lichens supportent une séche- sieurs feuilles peut provoquer des resse absolue et des températures vomissements. extrêmes. Ils ont de très grandes capacités d’adaptation, mais sont Le cactus, une plante typique du très sensibles à la pollution désert, comprend une tige destinée atmosphérique. à stocker l’eau. Ses feuilles se sont atrophiées, elles ont été remplacées par des épines.

Le bouillon blanc L'achillée 42 – 43  8 du paysage L’évolution grands massifs. grands de former pour idéales conditions des calcaire sous-sol au région cette dans trouve hêtre le Naturellement, Botter». Giele - «Prënzebierg du sage pay du physionomie la bouleversé ont fer de minerai du d’exploitations temps, différents modes du les fil Au Surface cultivées Surface Praries humides Praries Fôrets -

«mine-forte». «mine-forte». ou pisiforme minerai le extrait qu’était autrefois agricoles terres ces sur C’estboisées. également raides pentes de entouré et agricole l’exploitation à réservé plateau d’un agraire, constitué paysage en mée transfor s’est forêt la partiellement que C’est étendues. très ainsi boisées zones des défricher dû a l’homme cultivables, surfaces des Pourobtenir Carte de Ferraris1778 de Carte

- 44

45

Sentier de découverte «Prënzebierg-Giele Botter» 8 L’évolution du paysage L’exploitation à grande échelle du La zone du «Hunnegfeld» témoigne minerai commence vers le milieu du encore de la présence du plateau

19ème siècle. Le sol de recouvrement naturel de jadis. Sur les pentes, seul Pétange 8 Tiresbierg et les morts-terrains sont enlevés le pied correspond encore au relief et déposés sur des terrils. La forme naturel du terrain. L’aspect actuel actuelle du terrain est née de cette du paysage est en très grande partie méthode d’exploitation en terrasse. d’origine artificielle.

Parallèlement, on assiste à un chan- La pente nord du «Prënzebierg», par gement au niveau de la société. Le exemple, se compose d’une suite de monde agricole se transforme en talus et de terrasses, nés des terrils société ouvrière. La croissance de la superposés et aménagés à des population est notoire, surtout en époques différentes. La partie supé- raison des taux d’immigration élevés. rieure de la pente nord est formée par le talus du «Tiresbierg», un terril

L’exploitation du minerai de fer au unique dont la partie supérieure a du paysage évolution Botter»  L’ de découverte «Prënzebierg-Giele Sentier «Giele Botter» cesse en 1978, laissant été nivelée en forme de plateau. derrière elle de grandes surfaces de roches nues et d’éboulis. Hunnegfeld

Le milieu naturel initial a subi de pro- fonds changements. Depuis lors, la zone est soumise au processus dyna- mique des successions de végétation, ce qui conduit à nouveau à des mo- Niederkorn difications de l’aspect du paysage. Au fil des ans, une mosaïque de biotopes différents a fini par se développer. De nombreuses espèces animales et végétales rares et protégées peuvent Photo aérienne 1966 y être observées.

46 – 47  9 Le concasseur le minerai dans le haut fourneau. effectué à l'usine, avant d'introduire Un deuxième concassage était • ou mâchoires à concasseur le • concassage: pourle utilisés machines étaient Au Luxembourg, de types deux mine»*. la de «carreau le sur concassage premier un saient subis roches ces différente - taille sto le et transport le notamment - manipulation la Pourfaciliter les vestiaires, etc). les bureaux, l'atelier, (les jour silos, concasseur,les le de installations diverses mine, la les de l'extérieur à regroupées mine»: la lieu, sont de où «Carreau * Concasseur à cylindres à Concasseur (voir le schéma). le (voir cylindres à concasseur le ckage des blocs de minette de de minette de blocs des ­ckage

-

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Sentier de découverte «Prënzebierg-Giele Botter» 9 Le concasseur de laréserve naturelle  10 Les

orchidées

formes de ces fleurs. ces de formes multiples les illustrent photos Les p. (voir 34). humides prairies des caractéristique incarnat, l’orchisp. (voir et 6) sèches pelouses des l’orchis trouve pyramidal,typique d’orchidées. pèces Parmielles, re on es 21 héberge naturelle réserve La développement. plein leur pour idéales conditions des là d’orchidées.rencontrent pèces Elles différenteses chacun hébergeant milieux de types haut, divers plus vu L’ancienneprésente, l’a on minière auniveauindigènes poussent dusol. arbres,toutes lesespècesd’orchidées tropiques, surdes quivivent enpartie Contrairement àleurscousines des nutritives assimilables parlesplantes. mun : pauvres sont ils ensubstances soient, com unpoint ont cesmilieux - ou derésineux. Aussidifférents qu’ils sières forestières, lesboisdefeuillus sèches, lesprairies humides, lesli- les plusdivers, comme lespelouses Les orchidées lesmilieux peuplent - -

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L'ophrys abeille L'ophrys 50

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Sentier de découverte «Prënzebierg-Giele Botter» 10 Les orchidées de la réserve naturelle Guy WENKIN Mouvement Ecologique Régional Kordall 10 L’engagement des protecteurs de la Pendant 16 ans (1978 - 1994), les nature et des écologistes pour la mise organisations de protection de la en place d’une réserve naturelle au nature, soutenues par quelques «Prënzebierg-Giele Botter» : hommes politiques prévoyants, ont lutté pour que l’Etat devienne En 1978, au moment de l’arrêt de propriétaire du terrain et le déclare l’exploitation à ciel ouvert au «Giele réserve naturelle. Il y eut de nom­ L'orchis maculé Botter», la majorité des terrains breuses entrevues avec des ministres étaient propriété de la MMR-A et et des députés, une pétition fut de l’ARBED. Les projets les plus fous remise au Président de la Chambre ont été envisagés pour ces friches, il des députés. Mais l’élément décisif, fut notamment question de l’amé­ fut un avis positif argumenté du nagement d’une piste de formule Service de Conservation de la nature réserve naturelle de la réserve orchidées Botter»  Les de découverte «Prënzebierg-Giele Sentier 1 et d’un terrain de golf voire d’un et des forêts. crassier pour une centrale électrique qui fonctionnerait au charbon. En 1973, un stand de tir avait été érigé au «Prënzebierg», il a été déplacé en 1994. Une entreprise de produits chimiques y a également déversé des tonnes de plastique.

52 – L'orchis pyramidal 53

Les papillons de la réserve naturelle

Grâce à son étendue et à sa grande d’une flore riche et diversifiée. diversité structurelle, le site du L’importance du site est à souligner «Prënzebierg - Giele Botter» est ne fut-ce que par le nombre total devenu une importante zone refuge d’espèces de papillons diurnes et pour de nombreuses espèces ani- nocturnes héliophiles (171). Sur les males et végétales. Le secteur se 72 espèces de papillons diurnes et caractérise non seulement par une de zygènes, plus des deux tiers grande richesse en espèces, mais (50 espèces) se retrouvent sur la

également par un pourcentage élevé liste rouge des papillons menacés Botter» de découverte «Prënzebierg-Giele Sentier d’espèces menacées. On remarquera du Luxembourg. Plus d’un quart en particulier un grand nombre de d’entre eux est considéré comme papillons, conséquence directe très fortement menacé. La chenille du machaon

La chenille de la mélitée du plantain La mélitée du plantain Le machaon 54 – 55  11 Laforêt pionnière stabilise la roche mère et limite les les limite et mère roche la stabilise ramifié très radiculaire système Leur milieu. du colonisatrices premières les sont graines, essences leurs ces de dissémination de capacité grande la rapide. à Grâce croissance une ont et héliophiles nutritif.sont Elles vue de point d’un exigeantes peu sont marsault saule le et bouleau le comme pionnières essences Les ? pionnières essences des particularités les sont Quelles Le saule marsault saule Le verruqueux bouleau Le arbustive. et herbacée strate la de loppement déve le pour optimales conditions des et sol au éclairement bon un permet qui ce clairsemée, souvent est pionnière grandes.forêt La plus essences des concurrencer peuvent ne et réduite taille de sont pionnières général, essences En ces tremble peuplier le • marsault saule le • oiseleurs des sorbier le • verruqueux bouleau le • répandues fort et typiques pionnières essences Des rongeurs. des ou oiseaux des par l’eau, ou vent le par tances,soit soit dis grandes de sur disséminées sont espèces,graines les ces Suivant graines. de quantités grandes de produisent pionnières essences les propagation, leur favoriser et survie leur Pourassurer longévité. grande d’une et élevé plus port au lente, plus d’espècescroissance à milieu, constitué nouveau ce de tique caractéris forestière l’association par progressivement remplacée est nière pion communauté cennies,cette dé- quelques Après exigeantes. plus d’arbres essences des pour terrain le sorte humus,la en de préparant sol le enrichit fane leur de annuelle sition d’érosion. phénomènes décompo La

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- - - - - 56

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Sentier de découverte «Prënzebierg-Giele Botter» 11 La forêt pionnière  12 Lahêtraie calcicole association forestière.association caractéristique principale decette l’autre enespècesest sa richesse Mise à part satrès bonne productivité, àproximitéminette et delaMoselle. présentes quedanslarégion dela bourg, leshêtraies calcicoles nesont plus productive dupays. AuLuxem- formeet l’association forestière la favorables à son plein développement, toutes lesconditions demilieu type qui prédomine. rencontre Elle dansce en général, c’est lahêtraie calcicole surlecalcaireet (Dogger) duBajocien tions), l’exposition, lerelief. lesolet Ici, température, (la climat lesprécipita- le milieu, comme parexemple le des différents facteurs caractérisant succession). Cette forêt sera lereflet évolueront vers laforêt (voir p. 36, surle«Prënzebierg»actuellement communautés deplantes présentes Sans intervention humaine, les L'épipactis à large feuilles large à L'épipactis La céphalanthère de Damas de céphalanthère La 58

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Sentier de découverte «Prënzebierg-Giele Botter» 12 La hêtraie calcicole Quelle est l’utilité des pics en

forêt ? 12

En forêt, les pics se nourrissent principalement de larves d’insectes xylophages qu’ils dénichent sous l’écorce et dans le bois pourri grâce Jeannot BRAQUET (LNVL - Déifferdeng) à leur puissant bec. Ils jouent donc un rôle important dans la régula- tion de ces populations d’insectes réputés nuisibles. Pour nicher, les pics J’ai plusieurs perceptions • Au début des années 80, j’ai creusent leurs cavités dans des arbres complètement différentes du recherché des traces et des vestiges affaiblis, malades ou pourris. «Prënzebierg-Giele Botter» : de l’ancienne exploitation à ciel ouvert, et j’ai sillonné les moindres

Plus tard, ces cavités abandonnées • Dans ma jeunesse, je me cachais recoins de la région. Je regrette que calcicole Botter»  La hêtraie de découverte «Prënzebierg-Giele Sentier par les pics serviront à d’autres Le pic épeiche souvent avec mes copains sur le la quasi-totalité des installations espèces d’oiseaux qui les exploiteront «Hunnegfeld», pour voir ce qui ait été détruite ou enlevée au fil simplement pour leur nidification. se passait plus bas, sur le site du temps. Ces cavités sont également utilisées d’exploitation. par d’autres animaux : écureuils, • Parcourant ce secteur, je suis martres, chauves-souris (voir p. 30) et • Au cours des années 70, j’ai décou- en-thousiasmé par le paysage, même frelons. Les pics créent donc vert la splendide forêt de mélèzes les points de vue merveilleux, les des sites de reproduction voire de du «Prënzebierg», avec son monde différents biotopes et microclimats l’espace vital pour d’autres espèces animal et végétal unique. rencontrés. animales, qui dévorent à leur tour des insectes. Ils contribuent donc • A cette époque, des quantités • Aux mois de mai et juin, je pars doublement à la lutte biologique énormes de plastique ont été bien-sûr à la découverte des contre certains insectes nuisibles. déversées à différents endroits du orchidées, et en automne j’essaie «Giele Botter», et j’ai commencé à d'observer la gentiane ciliée. m’engager dans la protection de la nature et l’écologie.

Le pic mar 60 – 61 Ce sentier thématique passe le long des fronts de taille de l’ancienne exploitation à ciel ouvert du «Giele Botter». Ces parois rocheuses per- mettent de voir sur de grandes étendues le sous-sol normalement géologique «Giele Botter» sentier Le caché sous la végétation. Les neuf panneaux du sentier vous informent sur la formation, les propriétés et l’extraction de la minette.

Ce sentier a été réalisé grâce à la collaboration de l’Administration de la Nature et des Forêts (Conservation de la Nature), du Musée national d’histoire naturelle et de l’a.s.b.l. Circuits Culturels Interdisciplinaires Le sentier géologique du Bassin Minier. ‘Giele Botter’

‘Terres rouges’ 62 – 63 La minette, un gisement de fer

Au cours des ères géologiques consolidés au cours des temps appelées Toarcien (Lias supérieur) géologiques et constituent mainte- et Aalénien (Dogger inférieur), il y nant les couches de notre minette. Ce géologique «Giele Botter» sentier Le a environ 175 millions d’années, minerai de fer affleure dans la région notre région était submergée. Elle frontalière franco-luxembourgeoise, formait une baie, le Golfe de Trêves- entre Rodange et , ainsi Luxembourg, l’extrémité nord-est que sur la rive gauche de la d’une mer couvrant le Bassin Parisien. entre Nancy et Thionville. L’aire de Sur le fond marin se déposait alors sédimentation de la minette sur le dans notre région au mois soixante territoire luxembourgeois a été sé- mètres de sédiments détritiques. parée par une faille en deux bassins : Ces sédiments ferrifères se sont celui d’Esch et celui de Differdange.

Lallénger Bierg (Bassin d'Esch) Un gisement transfrontalier 64 – 65 Zolverknapp  1 Le paysage du bassin minier Le paysage naturel, résultat d’une longue érosion d’une longue naturel, résultat paysage Le Loetschet Pakebierg Galgenberg buttes-témoins. appelées sont antérieure couverture d’une traces Ces bitumineux. schistes des tendres plus couches les dans ondulée faiblement plaine une formé l’érosion a par qui épargnées furent collines trois les Seules bitumineux. schistes les dans située actuelle plaine la également passé le par vrait recou minette la que implique Ceci couches. mêmes des constituées sont Elles nord-est. le vers cuesta cette précèdent Zolverknapp et Loetschet Dogger.Pakebierg, du collines Les du cuesta la précisément plus ou minette la de (côte) cuesta la forment sud, s’enchaînele vers qui plateau le et Galgenbierg du raide pente La Galgenbierg le et buttes-témoins Les - s’écoulent vers le Rhin. s’écoulentle vers buttes, des au-delà trouvent se lées l’Alzette, et Mess la que val les dont tandis , la de affluent un est mosan. La et rhénan bassins les entre eaux des partage de ligne la nord, le s’enchaînentconstituent vers qui «avant-buttes» les et témoins buttes- trois les Galgebierg, Le - 66

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Le sentier géologique «Giele Botter» 1 Le paysage du bassin minier  2 Un paysage découpé, résultat d’une extraction rapide de minerai de rapide d’une extraction découpé, résultat paysage Un

ciel ouvert au à ciel  7 L’exploitation ‘Giele Botter’ Vueactuelle 5. Calcaire de Haut-Pont de 5.Calcaire Sonninia à Couches 4. micacées 3.Marnes calcaire’ «faisceau du supérieur» «calcaire et inférieur» 2. «Calcaire siliceux’ «faisceau du rouge» «couche et 1.grise» «Couche couches les ouvert, ciel à ploitation l’ex (1).de Lors siliceuses couches des celle que faible plus généralement est (2) calcaires couches des fer en teneur La minette. la de couches l’affleurement des constituent calcaire) et siliceux (faisceaux 2 et 1 numérotées taille de fronts Les Vueancienne

- forment d’énormes haldes. forment l’extraction et par laissés vides les remplir fer. à de servi ont Cesdéblais minérai au accéder pour évacuées être dû ont minette la couvrant 5) (3, et 4 calcaires et marno-calcaires

1. 2. 3. 4. 5. 68

69

Le sentier géologique «Giele Botter» 2 7 L’exploitation à ciel ouvert au «Giele Botter»  3 Les cycles Le cycle de la couche rouge couche la de cycle Le ont une stratification généralement grossière. Les couches exploitables neuses et leur granulométrie est plus sont plus riches en oolites ferrugi exploitables (2b) est nette. Celles-ci Leur limite supérieure avec les couches ments sont désignés couches stériles. neur en fer étanttrop faible, ces sédi contenu fossilifère abondant. Late une bioturbationtrès intense et un sédiments fins (2a) caractérisés par Un cycle débute en général avec des delacouchecomplet rouge (2). grise, au-dessusdel’étang, lecycle et supérieure delacouche la partie inférieurtaille le front comprend de couche noire, lacouche rouge, d’aprèsteinte : leur lacouche grise, la cycles quelesmineursdistinguaient Bassin deDifferdange, jusqu’à neuf Ceci dedéterminer, apermis pourle tiques pétrographiques serépètent. caractéris- on constate quecertaines En regardant laminettedeplusprès, 2a 2b 2c … Ainsi - - - rétrécir. (cycliques)tend àse d’une merqui change pardepetitsmouvements rétablies. Le desédimentaion milieu tions delaSlikke denouveau sont couches exploitables (2c). Les condi- inclinés quiforment desbarres : les sédiments enminceslits sedéposent plus grossiers, comme lesoolites. Ces surlavaseaccumuler desmatériaux la merbaisse, lesmarées peuvent del’estran).(partie Sileniveau de déposée dansledomainedelaSlikke fins (2a)correspondraient àlavase tion chargésdefer. Les sédiments y amenèrent les produits d’altéra- provenant ducontinent septentrional proche delacôte. Degrands fleuves peuprofond marin dans unmilieu quelaminettes’estOn admet formée une lumachelle (2c). couche formée de débris de coquilles, oblique. Le cycle setermine par une 70

71

Le sentier géologique «Giele Botter» 3 Les cycles La minette est divisée en un faisceau Les couches qui surmontent la mi- siliceux (couches siliceuses) en bas nette sont constituées de sédiments 4 et en un faisceau calcaire (couches fins gris-bleu : les marnes à concavus calcaires) en haut. Les deux types de et les marnes micacées. Elles in- 1 minette se distinguent par leur con- diquent un niveau de mer plus haut, tenu en calcium. Pour le premier le suite à une transgression des eaux rapport Ca/Si est inférieur à 1,4 pour sur la terre feme. Vers le haut, les le second supérieur à 1,4. Le ciment marnes passent à une alternance de des couches calcaires est princi- marnes et calcaires (couches à Sonni- palement constitué de carbonates nia) et, tout en haut de l’exploitation (CaCO3). Les oolites ferrugineuses à ciel ouvert, à des calcaires purs

sont formées de limonite. (calcaires de Haut-Pont). Ces roches calcaires couches géologique «Giele Botter»  Les sentier Le calcaires se forment à des profon- Le prochain niveau c.-à-d. la limite deurs de 20 m et plus, par accumula- supérieure des couches calcaires, tion de débris calcaires d’organismes constitue la fin de la sédimentation marins ou par précipitation du cal- 4 de la minette. Le minerai de fer se caire dissous dans l’eau. Une avancée Les couches termine en haut par une surface qui des eaux sur le continent est une présente des traces d’érosion, des «transgression marine», le recul des calcaires trous laissés par des organismes et eaux une régression. des traces d’huîtres. Ce type de sur- face peut se former dans un milieu côtier très plat et peu profond.

Le faisceau calcaire 72 – 73 Dans la partie inféreure du front Ces oolites, de formes lenticulaires, de taille le plus profond (faisceau peuvent être observées à l’oeil nu, siliceux) affleure la couche grise même si leur taille dépasse rare- surmontée par le cycle de la couche ment 1 mm. Leur surface est lisse et rouge. brillante. 5 La couche grise, épaisse de 3 à 4,5 m, Certaines études disent que les est parmi les couches exploitables oolites de la minette ont été drai- les plus épaisses du Bassin de nées par les fleuves du continent Differdange. Sa teinte va du gris au septentrional vers la mer où elles ont brun-jaune. Le minerai est friable. sédimenté dès que les courants sont Ses grains, comme les oolites ou des devenus trop faibles. Ceci suppose un grains de sables, sont liés par un climat subtropical à tropical pour le ciment chloriteux. Les oolites ferru- continent où l’altération des sols a gineuses sont formées de minéraux entrainé un enrichissement en fer.

limontiques à chloriteux. Les couches concentriques des oolites oolitique minerai géologique «Giele Botter»  Le sentier Le se seraient formées en différentes Une oolite comprend un nucléus étappes lors de dépôts temporaires. au centre (par exemple un grain de Les hypothèses concernant le proces- sable) autour duquel ont précipité sus de dépôt et de genèse divergent 5 dans le cas de la minette des couches encore. Le minerai concentriques de minéraux de fer. oolitique

Les oolites peuvent être observées avec une simple loupe

74 – 75  6 Les fossiles à ses deux valvesdissymétriques deux ses à reconnaît la On minette. la de dépôt du lors profondes peu marines eaux les dans fréquente très être dû a qui fossile, huître une est sile.Gryphaea fosbivalve mollusque ferruginea,un Gryphaea de débris nombreux de contenant blanchâtre niveau un guer distin peut on fond du m 4 environ inférieur. taille de A front le tuent consti rouge et grise couches Les Une ammonite de la minette la de ammonite Une pointus. très fossiles des également trouve on roches mêmes ces Sur paroi. la de tombés blocs certains sur retrouvent se gryphées de restes Les couvercle. de sorte une plate,droite, formait plus massive, la et courbe étant gauche -

: la - - milieu marin. milieu s’est en faite minette la de mentation sédi la que donc prouvent Ils marins. d’organismes pétrifiés restes les gryphées, sont les et bélemnites Les marins. courants les par nismes d’orga restes de accumulation d’une gryphées, à s’est partir à celui formé fossiles, de comme principalement constitué niveau Un disparu. pode céphalo d’un squelette de fragments bélemnites, des de rostres s’agit de Il - - - 76

77

Le sentier géologique «Giele Botter» 6 Les fossiles

Immédiatement au-dessus des Les couches à couches de la minette on trouve 7 à Sonninia 10 m d’argiles légèrement calcaires, de couleur gris-bleu. Elles ne contien- La base des couches à Sonninia, nent presque plus d’oolites et très masquée par les éboulis de pentes, rarement des fossiles. Ce sont les est située à deux mètres en-dessous géologique «Giele Botter» sentier Le marnes micacées. Leur nom provient du premier banc calcaire visible. Ces de la présence d’un mica, la musco- couches sont constituées d’une alter- vite. Ce minéral se remarque facile- nance de marnes grises et de bancs ment parce qu’il brille à la lumière. calcaires brun-jaunes altérés. Les marnes deviennent plus rares vers le Les marnes micacées n’étaient guère haut et disparaissent finalement. appréciées dans les exploitations à ciel ouvert, suite aux glissements Cette réduction des roches mar- qu’elles provoquaient. Elles étaient neuses au profit de roches calcaires cependant fort utiles pour le tra- marque une transgression marine, 8 vail en galerie. Leur imperméabilité c’est-à-dire des milieux de dépôt de Les empêchait en effet l’infiltration des plus en plus calmes et profonds. eaux de surface, ce qui diminuait les marnes micacées risques d’effondrements dus à l’eau.

Marnes micacées bleues 78 – 79 Le front de taille supérieur est formé du calcaire de Haut-Pont. Il s’agit d’un calcaire biodétritique légèrement sa- 9 bleux. Il est bleu clair sur une cassure fraîche et devient brun-rouille par altération. Une roche biodétritique comprend surtout des petits débris d’organismes comme par exemple des fragments de valves de mol- lusques.

Entre les bancs calcaires s’interca-

lent quelques lits marneux (d’une Haut-Pont de calcaire géologique «Giele Botter»  Le sentier Le puissance maximale de 20 cm) qui deviennent rares dans la partie supérieure. Près du sommet, les 9 couches calcaires forment des bancs Le calcaire de plus minces. Le contenu fossilifère comprend des lamellibranches, Haut-Pont des bélemnites et de nombreuses entroques (morceaux de tige de crinoïdes).

80 – 81

La grande variété et l’alternance des nutritives appauvries des anciennes habitats naturels rendent ce site minières et appréciant lumière et exceptionnel. Les mesures de protec- chaleur. Elles sont apparues suite à tion et de gestion diffèrent dès lors l’exploitation minière. Abandonnant largement en fonction des conditions ces pelouses à la succession libre

stationnelles. entraînerait la colonisation par la et habitat Protection gestion de la zone végétation arbustive et au final par Elles varient de l’absence d’exploi- l’installation de la forêt. Les espèces tation en passant par la succession inféodées aux milieux ouverts dispa- naturelle à la forêt pionnière jusqu’à raitront par conséquent. Pour garantir un entretien régulier des surfaces le maintien voire favoriser l’apparition ouvertes. de ces espèces rares au niveau natio- nal et européen, un entretien régulier Les pelouses calcaires sèches et pion- de ces biotopes s’impose. Les mesures nières constituent la majeure partie de gestion sont planifiées et exécu- des milieux ouverts; elles hébergent tées par l’Administration de la nature une faune et une flore spécifique, et des forêts. Protection et gestion idéalement adaptées aux conditions de la zone habitat

82 – La fenaison avec des cheveaux ardennais 83 Débroussaillage

Lorsque les pelouses sèches sont me- nacées de disparition par la succession naturelle d’essences pionnières, des mesures de débroussaillage devien- nent inévitables afin de conserver la biodiversité de ces milieux. Pour ce faire, les arbres et arbustes, générale- ment peu profondément enracinés dû à la mince couche de terre, sont en- tièrement enlevés à l’aide d’un treuil et habitat Protection gestion de la zone forestier. Comme certaines essences arbustives peuvent produire des rejets importants dans l’année suivant l’in- tervention de débroussaillage, un deu- xième passage peut s’avérer utile. La perturbation des sols génère ainsi de nouveaux habitats pour des espèces faunistiques et floristiques. Des moutons paissent en milieux ouverts

Pâturage ovin itinérant Le troupeau paît non seulement sur le site du Giele Botter, mais aussi dans Les milieux ouverts de la réserve na- les anciennes mines à ciel ouvert des turelle sont pâturés par un troupeau sites Haardt et Léiffrachen, ainsi que ovin pour des raisons écologiques. Le sur des sites plus petits. Il favorise pâturage itinérant garantit une ges- ainsi l’expansion et la diversifica- tion efficace et peu onéreuse des pe- tion génétique d’espèces florales et louses sèches. A ces fins, le troupeau faunistiques très rares. En effet, des composé de moutons et de quelques semences sont prises au piège dans chèvres et accompagné par le berger la laine ou aux pattes, ou sont mêmes et ses chiens, se déplace de site en transportées à travers le système site. Le berger peut, selon le niveau digestif des moutons. En plus des de sensibilité du site et des espèces avantages écologiques, le pâturage florales et faunistiques, influencer la itinérant ovin apporte un autre densité du pâturage. Pour la nuit, les produit de haute qualité: la viande de Débroussaillage animaux sont mis à l’abri en dehors mouton. 84 – des lieux sensibles. 85 Décapage

Afin de garantir la conservation et de favoriser le développement des biotopes et des biocénoses mena- cées dans les anciennes mines à ciel ouvert, un décapage moyennant une pelleteuse mécanique est effectué à intervalles réguliers sur des parcelles

à valeur écologique dégradée et de et habitat Protection gestion de la zone taille limité. Ainsi se développent des conditions de vie idéales pour des espèces de la faune et de la flore thermophiles.

Extraction du mélilot

Depuis de nombreuses années, L’arrachement, uniquement possible l’administration de la nature et des grâce aux racines très superficielles forêts s’efforce d'extraire le mélilot du mélilot, s’est entre-temps avéré être blanc partiellement très envahissant. la méthode d’élimination la plus effi- Cette plante risquerait d’éliminer la cace pour le refoulement de l’espèce végétation protégée. dans les pelouses pionnières. Fauchage

Outre le pâturage itinérant, les la nature et des forêts a recours au pelouses très productives en masses cheval de trait ardennais pour ces biologiques font l’objet de fauchages travaux. Le fauchage équin s’avère très réguliers. Sur chaque site de fauche, efficace sur les sites sensibles grâce à des surfaces de refuge adéquates l’agilité et la maniabilité des chevaux. sont préservées, notamment à travers Les chevaux actionnent une faucheuse le maintien d’orées graminées et à barre de coupe qui garantit une herbeuses en particulier le long des fauche respectueuse de l’environ- lisières forestières et buissonnières. nement et épargne les amphibiens, Généralement, l’administration de reptiliens et insectes. 86 – 87 Glossaire

Abbatage exploitation du minerai de fer espace vital occupé par une communauté de plantes et Biotope d'animaux déterminée (espace vital d’individus = HABITAT) stade relativement stable de l’évolution de la végétation d’un paysage, Josy CUNGS Climax tel qu’on peut le rencontrer en fonction des données physiques fondamentales Gestionnaire « Bassin minier », du milieu (exemple : forêt climacique) administration de la nature et des forêts Cuticule pellicule de cire imperméable à la surface de la plante Entroques éléments des tiges de crinoïdes, restes fossils d’échinodermes Galeries voies creusées à partir des pentes des collines Depuis toujours je suis séduit par la En 2003, l’ancien chef du service de Gisement ensemble des couches de minerai de fer exploitable formées par sédimentation dans l’exploitation à ciel ouvert, le gisement est attaqué par des fronts de taille nature des anciennes minières, une la conservation de la nature Sud de Gradins en escalier, en commençant l’exploitation en bancs par le haut séduction à laquelle j’ai cédé sans y l’administration de la nature et des Habitat lieu où une espèce végétale et/ou animale se trouve opposer la moindre résistance. Déjà forêts, m’a chargé de mettre au point dans les années 1970, j’ai compris des plans de gestions spécifiques pour Limnocrène se dit d’une source alimentant directement une mare qu’il fallait tout faire afin de protéger le Giele Botter, et ce fut la première Limonite hydroxyde de fer d’aspect terreux ces espaces uniques par leurs diver- mesure de gestion professionnelle. inventaire des espèces menacées, classées en fonction du risque de leur sités florales et faunistiques, aussi Le préposé forestier de l’époque s’est Liste rouge disparition. Cette liste permet l’information du public et l’élaboration de programmes de protection des espèces concernées ai-je entrepris à ma propre initiative beaucoup impliqué notamment Marne roche argileuse riche en calcaire des recherches scientifiques sur le pour le débroussaillage de pelouses à minerai riche en fer (± 50%) sous forme de nodules, site de la Haardt à Dudelange. C’est orchidées de haute valeur, comme par Minerai de fer pisolitique contient très peu de phosphore également à ce moment qu’il m’est exemple au Tiresbierg. Le préposé fo- Minette minerai pauvre en fer apparu clairement qu’il fallait relier restier actuel du triage de Differdange plantes qui colonisent des sols nus peu favorables et/ou qui engendrent de tous les anciens sites d’exploitations s’engage lui aussi fortement pour Plantes nouveaux espaces vitaux (dont graminées, lichens, mousses, fougères, saules, pionnières minières à ciel ouverts, de Dudelange maintenir et optimiser la qualité de bouleaux) à Rodange. C’est ainsi que j’ai fini par vie de la réserve naturelle Prënzebierg Prairies communautés de plantes variées sur des sols perméables atterrir sur le site du Giele Botter, où – Giele Botter. maigres pauvres en éléments nutritifs les pelouses pionnières uniques en Puissance épaisseur d’une couche de roches ou de terre leur genre de par leur richesse florale, Il reste à espérer qu’à l’avenir plus de Rouleur mineur effectuant des travaux de chargement et de transport introuvable sur d’autres sites, m’ont gens – en particulier de jeunes gens – roches à faible teneur en minerai ; terrain de recouvrement ; Stériles particulièrement fascinées. prennent conscience de ce monde gîtes de minerai non payants essentiel et indispensable qu’est la (= évolution de la végétation), suite chronologique d’associations menant, dans Succession des conditions optimales, au stade stable d’autoconservation (= CLIMAX) diversité naturelle. Phases de la succession et stades de maturité association de partenaires (deux en général) qui en tirent profit de manière Symbiose La biodiversité est en effet notre égale (≠ parasite) ressource la plus importante. Voie chemin de desserte carrossable et horizontal aménagé sous terre

88 – 89 Les toponymes et leur signification Au fil des saisons

Prënzebierg Giele Botter

Plusieurs théories tentent d’expliquer Le terme de «Botter» donne lieu à Plantes et animaux différents et Les chauves-souris quittent leur l’origine du toponyme «Prënzebierg». différentes interprétations. Il peut variés peuvent être observés au cours quartier d’hiver. Celle qui suit paraît la plus vraisem- évoquer un bout de terrain clôturé, de l’année. Bien des espèces chan- blable : on peut supposer que ce lieu- situé en dehors des biens commu- gent également d’aspect au cours L’alouette lulu se dit nous vient du début du Moyen naux et appartenant à un nombre des saisons : elles bourgeonnent, signale surtout Age. Les souverains francs donnaient réduit de privilégiés. Mais «Botter» déploient leurs feuilles, commencent par son chant des terres à leurs fidèles vassaux, qui peut également renvoyer à des à fleurir, présentent leurs premiers mélancolique. s’obligeaient en contrepartie à payer champs fertiles et à des prés couverts fruits mûrs, et le cycle est clos par la des impôts et à partir en guerre avec de fleurs jaunes (dans la langue chute des feuilles. Chaque saison a leur souverain. luxembourgeoise, plusieurs fleurs ses particularités, le paysage n’est On entend le pic noir au loin. Le nom de «Prënzebierg» pourrait portent le nom de «Botterblumm»). jamais le même. indiquer que ce secteur n’était pas (d’après N. Kodisch) Au bord de l’étang : quel «concert» de donné en fief, mais qu’il était resté Voici un choix de différents événe- grenouilles ! directement aux mains du «Prince» ments que vous pouvez observer tout (= souverain). au long de l’année : Les canards couvent paisiblement.

Au printemps Les orchidées fleurissent. Les fleurs du cor- nouiller mâle ap- paraissent avant ses feuilles, et leur L’intensité des couleurs de la campa- jaune lumineux et nule. doré apporte les premières traces de couleur dans le Les poiriers sauvages. paysage. Ses fruits écarlates ont une forme allongée et se récoltent après Les fleurs des mélèzes et des pins. les premières gelées. Le saule marsault Le bouton d'or (Botterblumm) Les anémones signalent l’arrivée du (mâle et femelle). printemps.

Les chatons du noisetier se déploient.

90 – 91 En été En automne La floraison de certaines orchidées. Les couleurs d’automne (feuillage) – mélèzes – la coloration sauvage du La pelouse sèche (richesse et variété poirier. des fleurs). La teinte rouge des parois rocheuses dans la lumière du soir.

Les fruits et les baies de différents En hiver Le monde des insectes arbustes. Le relief est mieux individualisé. (et les bruissements uniques). Les différents bourgeons : du frêne, Les papillons. du hêtre, du saule marsault, de la viorne mancienne. La gentiane ciliée. Les empreintes. La rose des chiens, l’églantier. Les fougères / les mousses. L’été indien. L’hibernation de différentes espèces Les couchers de soleil animales (les chauves-souris, ... ) dans au «Hunnegfeld». les galeries ; les insectes passent l’hiver sous forme de chrysalides.

Le cirse laineux. Le nid d’oiseau.

Le Buggi.

92 – 93 Sentiers de randonnée de la région Informations complémentaires

Autres curiosités Les fouilles archéologiques au «Tëtelbierg» (à pied) Le «Parc Ferroviaire et Industriel» du Fond de Gras T: 2650 41-24 Le «Train 1900» T: 580 581 La «Minièresbunn» T: 50 47 07 Le Musée national des mines de fer luxembourgeoises à T: 56 56 88 La Mine de cuivre à Stolzembourg, T: 84 93 25 Les Musées d’Aumetz et de Neufchef (F)

Pour ceux qui s’intéressent à la géologie La collection Eugène Pesch au Centre Noppeney à T: 58 43 43 (fossiles, minéraux, ustensiles de mineur) L’exposition paléontologique au musée de la ville de Dudelange, T: 51 61 21-1 La «Réserve Naturelle Géologique» à Hettange-Grande (F), T: 0033 3 82 53 88 44 ‘Natur Musée», Luxembourg-Grund T: 46 22 33-1

B D Arlon Trier A6 Luxembourg A4

A4 A3 GIELE BOTTER Esch/Alzette

Thionville F