SAISON : SÉVERINE CHAVRIER

2018 CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL ORLÉANS – CENTRE-VAL DE LOIRE / DIRECTION

2019 APRÈS COUPS, PROJET UN-FEMME DOUTER DE DIEU. CROIRE EN BACH. MAURIZIO KAGEL

1 36 4 LES SOLI #1 APRÈS COUPS, du 18 au 19 janvier PROJET UN-FEMME REPERFORMANCE DIPTYQUE KUBRA KHADEMI CRÉATION SÉVERINE CHAVRIER 20 CRÉATION vendredi 18 janvier 18h00 samedi 19 janvier 20h00 jeudi 4 octobre 19h30 GÉNÉRATION Z samedi 6 octobre 18h00 ENTRÉE LIBRE dimanche 7 octobre 16h00 H2-HÉBRON / RUTH ROSENTHAL / WINTER FAMILY CAPUCHE CRÉATION 12 VICTORIA BELEN MARTINEZ vendredi 18 janvier 19h30 samedi 27 octobre 15h00 et 17h00 samedi 19 janvier 18h00 IMITATION OF LIFE Médiathèque Orléans KORNÉL MUNDRUCZÓ #PUNK 100% POP *NIGGA mercredi 17 octobre 20h30 LA MOUETTE NORA CHIPAUMIRE jeudi 18 octobre 19h30 ANTON TCHEKHOV / CRÉATION – PREMIÈRE FRANÇAISE / MARIJKE PINOY vendredi 18 janvier 21h30 16 jeudi 22 novembre 20h30 samedi 19 janvier 21h30 SAISONvendredi 23 novembre 20h30 MY REVOLUTION COLLECTION OF ARTISTS IS BETTER GÂCHETTE RÉSIDENCE – RAQUEL ANDRÉ DU BONHEUR / THAN YOURS ANA BORRALHO ET JOÃO GALANTE 42 SANJA MITROVIC´ jeudi 29 novembre 21h00 Théâtre Gérard Philipe, LES SOLI #2 CRÉATION Orléans La Source mardi 13 novembre 20h30 du 22 au 25 janvier 56 mercredi 14 novembre 19h30 LE GRAND SOMMEIL / PING PONG (DE LA VOCATION) MARION SIÉFERT 30 TRÉTEAUX DE FRANCE mardi 22 janvier 20h30 mardi 26 février 20h30 THE SCARLET Le Bouillon, Université d’Orléans JE SUIS LA BÊTE ANNE SIBRAN / JULIE DELILLE LETTER jeudi 24 janvier 19h30 NATHANIEL HAWTHORNE / vendredi 25 janvier 21h00 ANGÉLICA LIDDELL PREMIÈRE MONDIALE IN MANY HANDS jeudi 6 décembre 20h30 KATE MCINTOSH vendredi 7 décembre 19h30 jeudi 24 janvier 21h00 vendredi 25 janvier 19h00 18/192 50 YES GODOT 66 SAMUEL BECKETT / LES VOYAGES ANAS ABDUL SAMAD CRÉATION DIVERS jeudi 31 janvier 20h30 SÉVERINE CHAVRIER / vendredi 1er février 19h30 ARTISTES INVITÉ.E.S / jeudi 25 avril 76 52 vendredi 26 avril samedi 27 avril DANS LE PAYS dimanche 28 avril BLABLABLA / EMMANUELLE LAFON / D’HIVER 68 ENCYCLOPÉDIE DE LA PAROLE CESARE PAVESE / SILVIA COSTA TOUT PUBLIC CRÉATION GIRL FROM jeudi 23 mai 14h00 et 20h30 jeudi 7 février 20h30 vendredi 24 mai 10h30 et 14h00 SAISONvendredi 8 février 19h30 THE FOG MACHINE samedi 25 mai 18h00 / / FACTORY 83 58 THOM LUZ JEUNE PUBLIC PREMIÈRE FRANÇAISE HARLEM QUARTET PAROLES D’ARTISTES samedi 27 avril 20h30 JAMES BALDWIN / ÉLISE VIGIER dimanche 28 avril 16h00 CINÉMA mercredi 27 février 20h30 / RÉSIDENCES DE CRÉATION jeudi 28 février 19h30 FORMATIONS PROFESSIONNELLES / 70 62 FESTEN THOMAS VINTERBERG / INFIDÈLES MOGENS RUKOV / BO HR. HANSEN / INGMAR BERGMAN / TG STAN CYRIL TESTE CRÉATION mercredi 15 mai 20h30 jeudi 28 mars 20h30 jeudi 16 mai 19h30 vendredi 29 mars 19h30 samedi 30 mars 18h00

18/193 DIPTYQUE APRÈS COUPS, APRÈS PROJET UN-FEMME

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16H00 18H00 19H30 CRÉATION DIPTYQUE 3H30 AVEC ENTRACTE – SALLE ANTOINE VITEZ JEUDI 4 OCTOBRE SAMEDI 6 OCTOBRE DIMANCHE 7 OCTOBRE OCTOBRE 7 DIMANCHE APRÈS COUPS, APRÈS PROJET UN-FEMME

5 J’AI PLUS ENTENDU PARLER DE FOOT

QUE DE BORGES VICTORIA BELEN MARTINEZ

6 J’AI PLUS ENTENDU PARLER DE FOOT

QUE DE BORGES VICTORIA BELEN MARTINEZ

7 PRINCESSES ÉCLOPÉES

Séverine Chavrier trace une carte du violent comme, en des siècles révolus, on piquait des cartes du Tendre. Sa partition, convoquant des voix fragiles, d’adolescentes, d’accidentées, est un sous-titrage de défaillances contemporaines. Sur scène, elle laisse ses princesses éclopées et échappées des livres de contes se débattre et endosser les costumes de générations perdues. Au tout début, il y a ces amas de légendes battues et rebattues, et leurs interprétations épuisées de tout sens à force de passer de bouche en bouche et d’oreilles en oreilles, Après coups, Projet Un-Femme ouvrira à force de traverser les frontières en mal la saison. Avec cinq interprètes venues d’illustration. Cela parle de poncifs liés aux d’horizons géographiques — Argentine, naissances et aux passages à l’âge adulte, Russie, Israël, Cambodge, Danemark – et à la disparition immédiate d’ascendance et artistiques différents — danse, cirque, et de descendance, d’entrée dans des théâtre, musique – Séverine Chavrier addictions sourdes à la drogue, au sexe, MAIS COMME ELLE NE POURRISSAIT PAS… convoque des individualités dont dans les maladies et le suicide, chahutées BLANCHE-NEIGE elle fait entendre les voix, les récits par les manifestations de crises sociale qui entremêlent histoires personnelles, et familiale. Et cela hurle avant de convulser. Un mariage – Une épouse de guerre – trajets artistiques et histoire politique. Le fond sonore suggèrerait tantôt une aire Une enfant soldat Ses princesses éclopées, échappées d’autoroute, tantôt les pistes d’un aéroport Blanche-Neige était si belle que les des livres de contes, portent les cicatrices – un cirque pour mal moderne. Les visages soldats l’offrirent en cadeau à leur chef. des histoires de leur peuple, sur des monstrueux des assaillies soumettraient Il y avait là toute une armée de petites corps mus par le besoin de se sentir leurs propres éclats de rire ou leurs propres filles. Comme de toute façon elles avant tout vivants. lamentations. En leurs quatre murs contre allaient mourir, autant les mettre à profit. lesquels elles se cognent sans cesse, ces La plupart d’entre elles avaient vu mourir Jeudi 27 septembre 2018 circassiennes s’altèrent au fil désorienté leurs parents. Quelques-unes étaient Avant-première lors du Parlement des et rompu de l’Histoire. Gants de boxe et retenues sous la menace d’un pistolet, écrivaines francophones dont la première bottes aux semelles bien trop larges en guise mais elles étaient presque toutes si édition est organisée par la Ville d’Orléans d’épaves parsemant le sol, elles évoluent affamées qu’une simple assiette de du 26 au 28 septembre. sur un ring transformé en maison-cimetière, nourriture avait suffi à les faire renoncer, un no man’s land encombré de pneus, pleines de haine, à leur enfance. C’est là Avec Salma Ataya, Natacha Kouznetsova, révélant quelques corps morts dans que Blanche-Neige rencontra son futur Victoria Belen Martinez, Cathrine des violences irreprésentables. époux, le plus repu de tous les officiers, Lundsgaard Nielsen, Voleak Ung Il importe que ce soit des femmes, depuis occupé à engraisser sa couenne de lard Mise en scène Séverine Chavrier l’innocence de leurs voix à peine mises et à faire concurrence aux porcs. Alors Son Philippe Perrin, Jean-Louis Imbert au monde jusqu’à leurs responsabilités soudain Blanche-Neige devint l’épouse Lumière Patrick Riou, Laïs Foulc de futures mères. Déjà pendues à l’instant de guerre la plus belle, la plus belle. Vidéo Emeric Adrian, Quentin Vigier du tout premier souffle à trouver, déjà Angélica Liddell Assistante à la mise en scène Louise Sari infanticides avant même l’âge de procréer, Plateau Loïc Guyon elles portent les cicatrices d’histoires Costumes Nathalie Saulnier de peuples « baignés dans le mensonge », Accessoires Benjamin Hautin mues par le seul besoin de se sentir malgré Images Alexandre Ah-kye tout vivantes. Et le public est comme elles, moteur et témoin des enlisements et des ruptures, soldat comme elles d’une armée déréglée et de sa marche contrariée et désolée, se taillant les veines avec des produits de surconsommation, puissant et coupable, impuissant et victime. Elles s’adressent aux calomniateurs de contes de fées et à leurs sourires de mort aux commissures, les remercient, leur demandent pardon, puis elles retournent dans leur royaume de l’intelligible, celui de passions, où règnent des uppercuts à la place des battements de cœur. Cathia Engelbach, theatrorama.com

8 DIPTYQUE UNE HISTOIRE PAR ÉCLATS APRÈS COUPS, PROJET UN-FEMME UN-FEMME PROJET SÉVERINE CHAVRIER SÉVERINE Marie Plantin – Quelle est la genèse DU 4 AU 7 OCTOBRE 2018 de ce projet ? Séverine Chavrier – Je m’intéressais au grotesque des figures de pouvoir. Et comment le féminin pouvait incarner des figures de pouvoir masculines comme celle du mal absolu que représente Richard VICTORIA BELEN MARTINEZ LÉGÈRE EST MA DÉMARCHE III par exemple, comme le déploie Angélica Liddell dans L’Année de Richard. Mes parents essayaient de m’expliquer Légère est ma démarche, Je cherchais cela avec Natacha Kouznetsova, un peu ce qu’il se passait à cette époque. – Ma conscience est légère – une danseuse d’origine russe avec qui j’avais Ils me racontaient qu’ils mettaient des gens Légère est ma démarche, déjà fait plusieurs spectacles et à qui je entre les murs. Qu’ils les enterraient vivants. Ma chanson est sonore – voulais écrire une partition solo, tout en Donc, moi, je m’imaginais des gens qui m’intéressant évidemment à son histoire. habitaient entre les murs. Je me disais : Dieu m’a mise seule, À la même période, j’ai plongé dans les « demain, je vais chez une copine, Au milieu du monde ; textes de Svetlana Alexievitch qui travaille peut-être qu’il y a des corps dans son mur. – Tu n’es point femme mais oiseau, à partir d’une matière documentaire, à base On ne sait pas. » Alors – vole et chante. d’enregistrements. Et soudain je me suis dit : Tous couchés en rangs « Pourquoi ne pas brancher l’enregistrement Sans partage. en répétitions ? » Cela m’a donné confiance NATACHA KOUZNETSOVA À bien voir les soldats, dans ce travail plus intime, d’aller chercher COCAOù sont les nôtres ? Et les autres ? la parole de l’interprète, ses aveux, ses La vérité comme ça on ne voulait pas souvenirs. C’est ainsi que les deux projets l’entendre. Ce qu’on voulait entendre c’est Il était Blanc — le voilà rouge procèdent du même dispositif en amont que c’était un incendie et que bientôt ça allait Rouge de sang. d’entretiens enregistrés en répétition avec s’étouffer. Un mois plus tard, on apprend que C’était un Rouge — le voilà blanc mes interprètes Je voulais également c’est une catastrophe. Tchernobyl, tout était Blanc de mort. travailler sur les corps, avec le mouvement, beau. La nature était vivante. Le printemps. la capacité théâtrale du corps dansant, Tcherno c’est la terre noire. Et la terre noire, Marina Tsvetaeva parfois avec la rhétorique du théâtre comme ça ne fait pas peur, ça veut dire que c’est avec les masques, qui rend les corps fertile. Mais littéralement ça sonne comme extrêmement lyriques, extrêmement conte noir et c’est tragique. Comme dans VICTORIA BELEN MARTINEZ expressifs et proéminents. le film de Tarkovsky, Stalker. C’est comme un ange qui serait descendu sur Tarkovsky Tout s’achète en Argentine. Des enfants, ton M. P. – Justement les interprètes et lui aurait soufflé cette histoire. Mon corps. Des diplômes, ça s’achète. Ton corps. parlons-en, comment s’est constituée peuple, il s’est baigné dans le mensonge, Combien de gens se font opérer ? C’est un cette distribution cosmopolite ? je le reconnais. Mais on comprenait pas marché qui se met en place. Un marché. COLONISAS. C. – L’étincelle du premier s’est -faite par pourquoi il ne fallait pas toucher les pommes, Une façon de penser. Une façon de réfléchir. ma rencontre et ma recherche avec Natacha enfin tout ce que la terre donne. C’était Ils nous créent des besoins. Ils ont gagné Kouznetsova, je l’ai dit. À cette époque, incompréhensible. « Oh la pomme de terre, comme cela. j’enseignais au Centre National des Arts du elle est énorme, c’est peut-être de Cirque de Châlons et c’est dans ce terreau Tchernobyl. » On rigolait mais il fallait pleurer. international à la fois de jeunesse et de Dans un récit, il y avait un homme qui était NATACHA KOUZNETSOVA discipline physique intense que j’ai repéré un liquidateur. Il dit : « En rentrant, j’ai mis tout Victoria Belen Martinez qui avait été ça dans des sacs plastique, les vêtements On n’est jamais à part. On est vraiment championne de gymnastique en Argentine, dans lesquels on a bossé sauf un casque la suite. C’était pas le peuple américain à qui j’ai parlé du projet et qui s’est tout que je voulais laisser pour mon fils qui avait qu’on détestait mais le pouvoir américain. de suite enthousiasmée. Pour le deuxième, 12 ans. » Après, il apprend que son fils C’était des monstres. Reagan, pour nous, Cathrine Lundsgaard Nielsen, danoise, a un cancer du cerveau. c’était une espèce de fou, équivalent d’Hitler. et Voleak Ung, cambodgienne, étaient dans la même promotion au cnac et c’est en TIONentendant leurs camarades compter leur parcours de vie que l’idée d’un deuxième opus m’est apparue incontournable. Je me suis alors tournée vers Ashtar Muallem, d’origine palestinienne, que j’avais auditionnée pour le numéro 1 mais qui n’avait pas pu y participer à ce moment-là.

9 M. P. – Peux-tu nous parler du travail pour élaborer la dramaturgie de ce croisement C’EST LÀ QUEentre le présent etBLANCHE-NEIGE l’enfance, entre l’intime et le national ? S. C. - La question du montage est au cœur des deux spectacles. Le premier je l’ai conçu au départ comme deux soli, avec des temps RENCONTRAde répétitions séparés. MaisSON petit à petit FUTUR des rapprochements entre les deux pays, la Russie et l’Argentine, sont apparus et M. P. – Comment se sont passées c’est là que le projet a vraiment pris forme. les conversations entre elles et toi ? J’ai organisé un montage parallèle des deux S. C. – Je n’ai pas forcé les sujets ni les récits et une scène clef où les deux femmes thématiques.ÉPOUX, Petit à petit, dans les LE PLUS REPU DE TOUS se rejoignent. Le numéro 2 s’est construit conversations et les entretiens, j’ai compris tout à fait différemment. On a travaillé que le trajet de chacune de ces artistes d’emblée ensemble avec les trois interprètes féminines est marqué par une discipline tout en intégrant les contraintes inculquée très jeune, pour la danse et pour dramaturgiques du premier avec le retour Remerciements à Lisi Estaràs, Cléa Vincent, Aina Alegre, la gymnastique. Ce que je trouvais beau LES OFFICIERS,des mêmes accessoires comme les gantsOCCUPÉ Marion Floras, Jérôme Fèvre, Laurent À Papot et c’est que ce ne sont pas des femmes aux Indépendances (C. Huckel, C. Pitrat, F. Bourgeon) de boxe, les bottes de militaires, les forcément engagées par une parole politique masques qui viennent amplifier ou faire Production déléguée du diptyque cdn Orléans / affirmée ou par des actions politiques résonner le corps autrement. Mais le Centre-Val de Loire réelles. Mais leur vie, leur travail, leur origine Après coups, Projet Un-Femme n°1 montage reste au cœur du dispositif pour croisent forcément l’Histoire, ses spoliations Production La Sérénade interrompue, avec le soutien les deux puisqu’à chaque fois j’ai élaboré une et ses grandiloquences. J’ai cherché alors ENGRAISSERde Théâtre Roger Barat – Herblay ; Théâtre de la Bastille, partition sonore et musicale à partir de leurs Micadanses ; Ballet du Nord – ccn de Roubaix dans des petits éclats, éclats de vie, éclats de voix et de la culture musicale de leur pays le cadre des accueils studio ; Théâtre du Nord – cdn lucidité, éclats d’absurdité, à l’intersection que je voulais intégrer aussi. Pour la partition de dans le cadre d’une résidence. entre leur histoire intime et la « grande Après coups, Projet Un-Femme n°2 corporelle, c’est le vocabulaire de la musique Histoire », leur vie d’artiste et les réalités Production La Sérénade interrompue ; Coproduction qui est venu naturellement et m’a permis politiques qui les ignorent le plus souvent. Les Subsistances 16/17 ; Plateforme 2 Pôles Cirque SA COUENNE DE enLARD Normandie I La Brèche à Cherbourg et Cirque – de communiquer avec elles. On parlait d’accents, de syncope, d’accélération, Théâtre d’Elbeuf ; Avec le soutien de Théâtre Roger Barat M. P. – En replongeant dans le passé – Herblay, Nouveau Théâtre de Montreuil ; Théâtre de la de ralenti, etc. de ces interprètes, c’est leur enfance Bastille, Ménagerie de Verre dans le cadre de Studiolab, que tu mets en scène ? IRCAM ; Centre National des Arts du Cirque de M. P. – Et d’où vient le titre ? Châlons-en-Champagne, spedidam et adami. S. C. – Oui, c’est une dimension très ET À FAIRES. C. – D’abord CONCURRENCE les deux interprètes importante dans les deux spectacles. féminines faisaient retour sur quelque chose, C’est comme dans un conte noir où ces donc après coup, elles opéraient par le récit femmes sont tour à tour des princesses d’elles-mêmes un retour sur leur histoire échouées, égarées, des Cendrillons, des RENDEZ-VOUS personnelle, leur passé, leur enfance et ogresses. Car je voulais qu’elles passent adolescence, et l’Histoire de leur pays. SAMEDI 6 OCTOBRE également,AUX outre par des figuresPORCS. masculines, ALORS SOUDAIN Mais elles faisaient aussi retour sur une par un éventail de figures féminines. À L’ISSUE DE LA REPRÉSENTATION violence, donc il y avait l’idée de « après tous Donc il y avait l’idée d’un conte qui court Rencontre avec l’équipe les coups qu’on prend ». Quant à « Un-Femme » tout du long avec ses implications politiques Atelier du cdno c’est évidemment un hommage à Godard, et psychiques et la violence qui leur est au fameux dialogue : inhérente. En sortantBLANCHE-NEIGE du deuxième volet, DEVINT – Tu es infâme. je me suis dit que je pourrais petit à petit – Non je suis une femme. dessiner une sorte de « carte du violent », dans Une femme est une femme avec ce jeu une cartographie de la violence dans entre le masculin et le féminin qui était au le monde, en fonction des interprètes cœur de notre recherche. que je rencontre. L’ÉPOUSETout au long du travail, DE une question GUERRE s’est imposée : n’y aurait-il pas une autre façon de raconter l’Histoire, toujours contée au masculin, une histoire au féminin, qui s’appréhende par éclats, dont les images LA PLUSne sont pas patriarcales BELLE, mais critiques, LA évanouies avant même d’être comprises, imparables mais pas imposées, cherchant une vérité qui peut-être ne peut pas se dire ou s’écrire « dans les livres d’Histoire » ? PLUS BELLE ANGÉLICA LIDDELL

10 11 20H30 19H30 1H40 – SALLE JEAN-LOUIS BARRAULT JEAN-LOUIS SALLE – 1H40 JEUDI 18 OCTOBRE MERCREDI 17 OCTOBRE OCTOBRE MERCREDI 17 OF LIFE IMITATION 12 MERCREDI 17 OCTOBRE 20H30 JEUDI 18 OCTOBRE 19H30 1H40 – SALLE JEAN-LOUIS BARRAULT 13 THÉÂTRE MIROIR UN COLLAGE DE DÉCOMBRES KORNÉL MUNDRUCZÓ Réalisateur de film, acteur et metteur en scène de théâtre hongrois, Kornél Mundruczó Je pense que nous vivons dans les ruines appartient à la génération post-communiste, d’un monde « classique » qui a été détruit. celle de tous les bouleversements nés d’un Mon travail est une sorte de collage de ces changement radical, politique, économique décombres, qu’il s’agit de réarticuler. Un peu et social, qui a marginalisé une partie comme dans la première période du baroque importante de la population. Anti-conformiste quand l’humanisme de la Renaissance Metteur en scène et cinéaste hongrois, par nécessité et non par provocation, classique s’est achevé. Je crois que c’est créateur d’images vertigineuses, Kornél il creuse dans les sujets qui fâchent, la voie. La crise n’est pas seulement Mundruczó présente Imitation of life, qui dérangent, que l’on préférerait oublier, négative, mais elle peut être aussi la chance un chef-d’œuvre, produit par la qui touchent au politiquement incorrect, de trouver une porte de sortie, de rassembler compagnie indépendante, Proton pour offrir aux spectateurs des images les communautés, qu’elles soient hongroise Theatre, qui donne à voir la violence fortes et inoubliables. À l’art « humanitaire » ou européenne, et non pas de recourir à de la différence dans un pays à la croisée et consensuel qu’il considère comme un la mauvaise réponse de l’égoïsme bourgeois. des ethnies, habité par un profond mensonge aux conséquences désastreuses / malaise politique. Il s’inspire d’un fait pour l’avenir d’une Europe en proie aux peurs Je cherche à créer quelque chose qui reflète divers qui s’est déroulé à les plus diverses et aux haines les plus ma propre réalité. La critique sociale est forte en 2005, l’agression d’un jeune Rom terribles, il préfère un art de la vérité, de dans mon travail, mais j’essaie d’en rendre dans un bus par un garçon du même âge, la réflexion qui peut mener vers une sorte compte à travers une histoire émotionnelle. membre d’un mouvement d’extrême de consolation. Pour lui, la prise de Je ne veux pas instruire un procès politique droite. Comme ses films, ses spectacles conscience des réalités, même si elle se fait mais montrer les contradictions qui traversent s’attachent aux laissés pour compte, dans la peine et la brutalité, est le meilleur la société. Évidemment, la Hongrie est aux marginaux, « les seuls qui peuvent moyen de fracasser les peurs historiques et l’endroit parfait pour cela, car nous vivons KORNÉL MUNDRUCZÓ encore nous tendre un miroir ». Comment archaïques qui ressurgissent régulièrement au cœur de la contradiction. l’exclusion peut-elle nourrir la haine en temps de crise. / de soi ? Sommes-nous libres de nos Après La Glace, spectacle dans lequel Je viens de la « génération zéro », sans choix ou sommes-nous prédestinés ? il plonge dans le phénomène sectaire, connexion avec le communisme. Croire, ce Ses acteurs, dans un jeu tout à la fois The Frankenstein Project, qui s’attaque à la n’est pas forcément en lien avec la religion, hyperréaliste et lyrique, prennent le violence de l’inceste, Hard to be God, voyage mais aussi avec le futur. Dans les années racisme ordinaire à bras-le-corps dans dans le monde du trafic d’êtres humains 1990, la Hongrie a cru à l’avenir, à la liberté, une fiction où l’espace de jeu est, au sens et de la prostitution, Disgrâce, adaptation à l’innovation, mais la crise économique propre, retourné, plongeant le spectateur du roman de J.M. Coetzee sur l’Afrique de 2007 a été suivie par une immense crise en eaux troubles. du Sud post-apartheid, Kornél Mundruczó morale, avec la perte de toute foi en l’avenir. et sa compagnie, le Proton Theatre, Sans plus de point de référence, le Spectacle en hongrois surtitré en français proposent Imitation of life, imaginé à partir populisme pouvait triompher, aussi parce d’un fait divers meurtrier. que les anciennes idéologies – de la gauche Avec Lili Monori, Roland Rába, Annamária À travers le meurtre d’un adolescent par à la droite nationaliste – n’avaient plus de Láng, Zsombor Jéger, Dáriusz Kozma un autre adolescent, il tisse une fiction qui, réponses. Et les nouvelles idéologies ne sont Texte Kata Wéber une fois encore, porte un regard sans pas encore nées… Mise en scène Kornél Mundruczó concession sur la haine de soi qui devient / Scénographie Márton Ágh une haine de l’autre et sur les contradictions L’usage d’éléments fantastiques remonte Costumes Márton Ágh, Melinda Domán d’une société qui établit la discrimination à toute une tradition, notamment littéraire, Lumière András Élteto comme mode de fonctionnement quotidien. avec, à l’est, Gogol, Boulgakov, mais aussi Dramaturgie Soma Boronkay La force étonnante de ce théâtre ancré dans Swift ou Voltaire. Ce recours à la fable Musique Asher Goldschmidt les réalités, mais totalement dégagé des m’ouvre une réflexion sur les genres. Assistante mise en scène Anna Fehér contraintes du documentaire, tient tout Actuellement, je n’apprécie pas le pur Direction technique András Élteto autant dans la puissance d’une scénographie réalisme, souvent si proche du journalisme, Régie lumière Zoltán Rigó bouleversée et bouleversante que dans la et si fatigant. Le fantastique, la fable, reflètent MONSTRES Régie son Zoltán Halmen qualité d’une interprétation exemplaire de mieux la complexité environnante. C’est une Régie plateau Benedikt Schröter simplicité et d’intensité. Ce théâtre-miroir qui liberté réjouissante, mais qui peut perturber Assistants plateau Zsolt Zsigri, ne donne pas de leçons, qui ne transmet pas un public habitué aux codes télévisuels : Tamás Zsigri, Tamás Hódosy de message, parle à hauteur d’homme à ceux où est le message clair à suivre ? Accessoiriste Tamás Fekete qui ne veulent pas s’aveugler, qui préfèrent / Habilleuse Melinda Domán donc voir et entendre même ce qui est le plus Je me vois cinéaste. Sur les planches, je me Chargée de production Dóra Büki dérangeant. Un étrange et troublant théâtre sens un peu comme un étranger. Mais le théâtre, avec ma compagnie Proton Theatre,

à la recherche d’une fraternité qui s’ouvrirait NOUS LES PRODUISONS aux exclus de toute sorte. Un théâtre de est devenu toujours plus important car c’est

LES MONSTRES NE SONT SONT NE LES MONSTRES le lieu où une forme d’art radicale peut exister. l’émotion vraie, au-delà de toute sensiblerie, LE MIROIR. DANS REFLET au service d’un combat politique et PlusJAMAIS RÉELLEMENT DES facilement qu’au cinéma. Le public esthétique rigoureux dans une Hongrie des scènes veut être provoqué et l’art effectif NOUS-MÊMES, ET ENSUITE flirtant dangereusement avec des idéaux est toujours une provocation à la croisée d’une époque que l’on croyait révolue. de l’intemporel et de l’actuel. Une provocation qui n’est pas forcément NOTRE brutale, SONT ILS MONSTRES. mais qui Jean-François Perrier s’adresse aussi à la pensée et à la beauté. NOUS LES DÉSIGNONS COMME

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2018 PROTON THEATRE IMITATION OF LIFE DU 17 AU 18 OCTOBREDU 17 KORNÉL MUNDRUCZÓ /

Coproduction Wiener Festwochen — Vienne ; Theater Oberhausen ; La Rose des Vents — Lille ; Maillon — Théâtre de Strasbourg – Scène européenne ; Trafó House of

Contemporary Arts — Budapest ; HAU Hebbel am Ufer KORNÉL MUNDRUCZÓ — Berlin ; hellerau — European Center for the Arts — Dresde ; Biennale Avec le soutien de kubik Coworking, Kryolan City, Open Casting, PP Business Centre — Budapest, VisionTeam.

RENDEZ-VOUS JEUDI 18 OCTOBRE À L’ISSUE DE LA REPRÉSENTATION Rencontre avec l’équipe Atelier du cdno / MARDI 23 OCTOBRE À 19H30 White God Film réalisé par Kornél Mundruczó Prix Un certain regard Festival de Cannes 2014 Cinéma Les Carmes MONSTRES MONSTRES NOUS LES PRODUISONS LES MONSTRES NE SONT SONT NE LES MONSTRES REFLET DANS LE MIROIR. LE MIROIR. DANS REFLET JAMAIS RÉELLEMENT DES NOUS-MÊMES, ET ENSUITE MONSTRES. ILS SONT NOTRE NOTRE SONT ILS MONSTRES. NOUS LES DÉSIGNONS COMME

15 MY REVOLUTION IS BETTER THAN YOURS MY REVOLUTION IS BETTER 17 THAN YOURS CRÉATION MARDI 13 NOVEMBRE 20H30 MERCREDI 14 NOVEMBRE 19H30 1H45 – SALLE JEAN-LOUIS BARRAULT JE SAIS QUE C’EST UNE RÉVOLUTION

Saviez-vous que la co-fondatrice de la bande à Baader, Ulrike Meinhof, et le leader du MAI 68 N’AURA PAS LIEU mouvement étudiant allemand de 68, Rudi GILLES DELEUZE / FÉLIX GUATTARI, 1984 Dutschke, se passionnaient pour le film Viva Maria ! de Louis Malle ? Cette parodie de Dans des phénomènes historiques comme western avait tout pour leur plaire. D’abord, la Révolution de 1789, la Commune, la c’est une histoire d’amitié entre deux Révolution de 1917, il y a toujours une part chanteuses, incarnées par Brigitte Bardot d’événement, irréductible aux déterminismes et Jeanne Moreau, qui se retrouvent à mener sociaux, aux séries causales. Les historiens une révolution en Amérique latine. Et c’est n’aiment pas bien cet aspect : ils restaurent À l’occasion des célébrations de Mai 68, l’image fun et sexy de la révolution, avec des causalités par-après. Mais l’événement Sanja Mitrovi ´c, avec My Revolution moult explosions, coups de feu et lui-même est en décrochage ou en rupture Is Better Than Yours, s’interroge sur la embrassades. Que demander de plus ? avec les causalités : c’est une bifurcation, distance entre l’ampleur de l’expérience 1968, son romantisme, son mythe, la une déviation par rapport aux lois, un état vécue et l’amnésie historique qui couvre metteuse en scène serbe Sanja Mitrovi ´c instable qui ouvre un nouveau champ de les événements contestataires. Ces s’y attaque. L’idée : sortir des frontières possibles. Prigogine a parlé de ces états où, idéaux révolutionnaires sont-ils destinés franco-françaises. Le dispositif : le plateau même en physique, les petites différences aux oubliettes et leurs slogans devenus comme lieu de tournage, avec caméras, se propagent au lieu de s’annuler, et où des uniquement des arguments marketing, projecteurs et, dans un coin, un fond vert phénomènes tout à fait indépendants entrent ou peuvent-ils encore parler de notre (très pratique pour faire apparaître dans le en résonance, en conjonction. En ce sens, expérience d’aujourd’hui ? Puisant dans cadre le désert, la mer, etc.). Les comédiens un événement peut être contrarié, réprimé, des archives et des témoignages venus rejouent ainsi des scènes du film. récupéré, trahi, il n’en comporte pas moins de différents pays dont le sien, la Serbie, Notamment celle où Jeanne Moreau roule quelque chose d’indépassable. Ce sont les avec des interprètes de plusieurs une pelle à George Hamilton (le beau renégats qui disent : c’est dépassé. Mais nationalités, Sanja Mitrovi ´c, artiste LES STRUCTURESl’événement lui-même a beau être ancien, révolutionnaire qu’elle aime) et lui promet de associée au cdno, compose ainsi une poursuivre la lutte (avant qu’il meure de ses il ne se laisse pas dépasser : il est ouverture photographie fragmentée de l’époque. blessures, évidemment). C’est drôle, c’est de possible. Il passe à l’intérieur des kitsch. Le film sert de fil conducteur à ce individus autant que dans l’épaisseur Spectacle multilingue surtitré en français spectacle qui bascule dans le documentaire. d’une société. Et encore les phénomènes Sur scène, les comédiens multiplient les historiques que nous invoquons Avec Vladimir Aleksi ´c, Jonathan Drillet, rôles. Ils incarnent les héros du western et s’accompagnaient de déterminismes ou Maria Stamenkovic Herranz, aussi des grandes figures de la dissidence. de causalités, même s’ils étaient d’une autre Mohamed Nour Wana, Olga Tsvetkova Comme la Russe Natalia Gorbanevskaya, nature. Mai 68 est plutôt de l’ordre d’un Conception, texte, mise en scène qui participera à la manifestation de sept événement pur, libre de toute causalité et chorégraphie Sanja Mitrovi ´c dissidents, le 25 août 1968, sur la place normale ou normative. Son histoire est une Dramaturgie et recherches Jorge Palinhos, Rouge et qui, arrêtée, fut internée dans « succession d’instabilités et de fluctuations Karel Vanhaesebrouck un hôpital psychiatrique. Comme Petr Uhl, amplifiées ». Conseiller chorégraphique Guillaume Marie l’opposant tchécoslovaque condamné Il y a eu beaucoup d’agitations, de Assistant à la mise en scène en 1969 à 4 ans de prison puis, en 1979, gesticulations, de paroles, de bêtises, et traductionNE anglaise Siniša Mitrovi ´c DÉFILENT PAS DANS à 5 ans. d’illusions en 68, mais ce n’est pas ce Scénographie Elodie Dauguet Cela aurait suffi à rendre captivante qui compte. Ce qui compte, c’est que ce fut Création des costumes Alexandra Sebbag cette fresque. Mais il y a plus. Très vite, un phénomène de voyance, comme si une Création lumières Giacomo Gorini on s’aperçoit que l’histoire des comédiens société voyait tout d’un coup ce qu’elle Création sonore Vladimir Pejkovi ´c est tout autant au cœur de la pièce : certains contenait d’intolérable et voyait Techniciens audiovisuels Mélodie Chabret, ont été acteurs de soulèvements populaires, aussi la possibilité d’autre chose. Saul Mombaerts, Bram Verboom d’autres, témoins. Ils se racontent, tour C’est un phénomène collectif sous la forme : Technicien lumières Bob Cornet à tour. Il y a Vladimir, qui prit part aux « Du possible, sinon j’étouffe ». Le possible Assistante à la mise en scène (stagiaire) manifestations étudiantes à en ne préexiste pas, il est créé par l’événement. Audrey Gary 1996. Il y a Maria, Olga, Jonathan. Ils sont C’est une question de vie. L’événement crée Conseillère dramaturgique serbe, espagnol, russe, français. Soudanais, une nouvelle existence, il produit une Marie Vandenbussche-Cont comme Mohamed : « Je n’ai jamais entendu nouvelle subjectivité (nouveaux rapports parler de Mai 68, mais je sais ce qu’est avec le corps, le temps de la sexualité, une révolution ». Exilé en France, il vivait le milieu, la culture, le travail…). auparavant en Libye. Kidnappé après LAQuand une mutation sociale apparaît, RUE ! la chute de Kadhafi, il finit par servir il ne suffit pas d’en tirer les conséquences de traducteur à ses ravisseurs. ou les effets suivant des lignes de causalités Durant 1h45, Sanja Mitrovi ´c croise les récits, économiques et politiques. Il faut que s’interroge sur la mémoire, comment elle la société soit capable de former des se construit, se manipule. Et nous parle de agencements collectifs correspondant ce qu’il y a de plus intime. Quels événements à la nouvelle subjectivité, de telle manière laissent en nous des traces indélébiles qu’elle veuille la mutation. et nous façonnent ? Mathieu Perez, Le Canard enchaîné

18 NE DÉFILENT PAS DANS PAS DÉFILENT NE LES STRUCTURES LES ! RUE LA capitalisme numérique…capitalisme du celle était révolution véritable La conservateur, hiérarchique et administratif. capitaliste d’extrême gauche pour en faire un slogan rhétorique autogestionnaire anticapitaliste la adétourné capitalisme le faisant, Ce travail. de lieu le sur employés des l’autonomie et l’initiative sur fondée réseaux en d’organisation forme une développé 1970 années des à partir émergé àpeu apeu capitalisme de forme nouvelle capitalisme du esprit Le Nouvel Boltanski et Eve Chiapello dans leur livre fondement. l’ont Comme souligné Luc sans n’est pas sceptique aussi vision Une l’université. de àcelui maître du comme définissait le passage du discours Lacan que autre, àune domination de forme d’une passage –le structurel déséquilibre d’un résultat le compte du événements visibles étaient au bout bien descendues dans la rue. Les explosifs 1968 en passé d’affirmer que c’est précisémentce qui s’est aété Lacan Jacques de réponse la Or de la société. déterminés par les changements structurels structuralisme, comme des phénomènes ouvrières de 1968, selon les termes du grandes manifestations étudiantes et dit – autrement « disait 68 Mai en Paris de murs les sur L’un des plusapparus célèbres graffitis 2008 ZIZEK, SLAVOJ 68 MAI DE ÀTIRER LEÇON VRAIE LA « que l’idée avec vivre de cessé n’ont pas pouvoirs les 68, après contraire, au France En bifurcation ou d’une fluctuationamplifiée. d’une généralisé, 68 Mai d’un relève la à résoudre la crise actuelle et prendraient reconversions créatrices qui contribueraient ces sont Ce créatrice. que solution n’y ade Il reconversion nécessaire. économique et surarmée qui opérerait d’en haut la de prendre la tête d’une Europe américanisée ne semble plus avoir d’autre ambition que France la et L’Europe àproposer, n’a rien française à assimiler 68. Mai directement de l’incapacité de la société actuelle en France qui découlent crise la de impasses les sont ce actuelle, crise la C’est l’inverse. plutôt C’est crise. une à réaction la ni crise d’une conséquence la pas fut ne 68 Mai catastrophiques. mais dans des conditions tassé, rue la dans pas défilent ne structures Les tasserait se ça

: le socialisme se vit rejeté comme : les structures sont bel et et bel sont structures : les : on ne saurait expliquer les les expliquer saurait ne : on ». Et en effet, ça s’est s’est ça effet, en ». Et , une : elle a a : elle

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! » » dans son ensemble. système au adressé non un capitaliste, libéral- système du rejet le était 68 Mai de époque cette de héritage véritable le oublier pas devons ne 1968, nous l’année de regard le avec actuelle situation à l’ancienne substituer une nouvelle forme de domination de moyen le que été n’aura-t-elle liberté de fond de question la poser se pourtant doit on passage, ce changements positifs ont accompagné qu’elle est moins visible. Si de nombreux forte plus d’autant est domination la dont la forme du postmoderne maître « un. aurez qui réclament un nouveau Vous maître. en révolutionnaires, vous êtes des hystériques contestataires étudiants aux Souvenons-nous duLacan défipar adressé Un remerciementspécialàCamilleLouis Université ParisNanterre Belgrade Decontamination, ´ckoSre Horvat participating inworkshopsonthetopicof1968 for Theatre, CinemaandSoundallthestudents Remerciements à Pianofabriek Soutenu parKoninklijke Vlaamse Schouwburg, Gemeenschapscommissie Financé parVlaamse Gemeenschap, Vlaamse dans lecadredu Scène nationale–LilleMétropoleVilleneuve d’Ascq La ComédiedeReims Production Sanja Mitrov Production Sanja Coproduction Production exécutiveCaravan dramatique national en coopérationavecNanterre-Amandiers,centre MY REVOLUTION IS BETTER THAN YOURS

» Et nous l’avons eu, en effet – sous –sous effet en eu, l’avons nous » Et SANJA MITROVIC´ cdn ok ai´cevi Pavi ; Borka ´c andCentreforCultural

? Si nous notre considérons

next DU 13 AU 14 NOVEMBRE ritcs ; Loire ; de Orléans /Centre-Val 2018 ; LaRosedesVents, Festival i School ofArts c ´ : toute cette ivresse ivresse cette : toute

/ Stand UpTallStand Productions ; UniversitéParisVIII 19 : « / En tant que que tant En Royal Institute Royal Institute

permissif : le cœur cœur : le ; ; ; ;

» Avec Brigitte Bardot etJeanneMoreau Avec BrigitteBardot DIMANCHE 18 NOVEMBRE À18H00 18NOVEMBRE DIMANCHE À L’ISSUE DE LA REPRÉSENTATION LA DE À L’ISSUE Film réaliséparLouisMalle MERCREDI 14 NOVEMBRE Rencontre avecl’équipe Cinéma LesCarmes RENDEZ-VOUS Atelier du ia Maria ! Viva / cdno Z GENERATION

20 CAPUCHE VICTORIA BELEN MARTINEZ samedi 27 octobre 15h00 et 17h00 Médiathèque Orléans LA MOUETTE ANTON TCHEKHOV MARIJKE PINOY jeudi 22 novembre 20h30 vendredi 23 novembre 20h30 Atelier du cdno GÂCHETTE Z DU BONHEUR ANA BORRALHO ET JOÃO GALANTE jeudi 29 novembre 21h00

ENTRÉE LIBRE Théâtre Gérard Philipe, Orléans PING PONG (DE LA VOCATION) TRÉTEAUX DE FRANCE mardi 26 février 20h30 Le Bouillon, Université d’Orléans GENERATION

21 GÉNÉRATION Z / HORS LES MURS 22 CAPUCHEENTRÉE LIBRE PROGRAMMATION HORS LES MURS EN RÉGION CENTRE-VAL DE LOIRE / OCTOBRE 2018 ET MAI 2019 SAMEDI 27 OCTOBRE 15H00 ET 17H00 30 MINUTES – MÉDIATHÈQUE ORLÉANS Solo de cirque, danse et marionnette, Capuche explore cette étrange envie, parfois, de disparaître. Non comme un tour de magie, mais plutôt comme une manière de se cacher, de ne pas montrer ses vraies envies, ses mouvements et sa peau, pour paraître, devenir un vêtement fantôme, une image sociale, un corps mouvant : être à l’abri du regard des autres pour pouvoir être soi et inventer un autre monstre, plus expressif, plus lyrique, plus grotesque.

De et par Victoria Belen Martinez Aide à la dramaturgie Antoine Herniotte Création lumières Vincent Griffaut Son Philippe Perrin

Production atlast label Coproduction La Brèche Cherbourg, pôle national des arts du cirque de Basse-Normandie ; cdn Orléans / Centre-Val de Loire Avec le soutien de Espace Périphérique – La Villette et Ville de Paris ; La Cascade, pôle national des arts du cirque de Bourg-St-Andéol ; Théâtre de Charleville-Mézières ; École de cirque de Besançon. Avec le soutien de La Cascade – Pôle National des Arts du Cirque Ardèche Rhône-Alpes ; Institut International de la Marionnette, Charleville-Mézières ; eppghv, Grande halle de La Villette ; Festival Orbis Pictus — Festival de formes brèves marionnettiques, Reims

RENDEZ-VOUS

Programmation hors les murs en Région Centre-Val de Loire / VENDREDI 19 OCTOBRE À 12H30 Halle aux Grains, Scène nationale de Blois, dans le cadre du Festival circ&plus / DIMANCHE 21 OCTOBRE À 15H ET 17H Cheverny, Festival circ&plus, organisé par la Halle aux Grains / VENDREDI 26 OCTOBRE À 15H Saint-Pierre-des-Corps / LUNDI 29 OCTOBRE Ville de Saint-Jean-de-la-Ruelle / JEUDI 23 MAI À 19H30 Amboise Tournée en construction

23 GÉNÉRATION Z / FORMATION LA MOUETTE 24 ENTRÉE LIBRE EN PARTENARIAT AVEC LE CONSERVATOIRE À RAYONNEMENT DÉPARTEMENTAL D’ORLÉANS JEUDI 22 NOVEMBRE 20H30 VENDREDI 23 NOVEMBRE 20H30 ATELIER DU CDNO Ce qui m’inspire le plus dans La Mouette avec de jeunes comédiens, c’est le méta théâtre. Les jeunes artistes sont à un moment de leur parcours. C’est l’équilibre entre le génie et la folie. Le combat « contre » amène souvent – UN JEUNE ÉCRIVAINmalheureusement – la destruction comme résultat. Les jeunes ont la volonté de réécrire l’histoire UNE DÉPENDANCE DE TOUT CÔTÉ du Théâtre. MARIJKE PINOY De l’autre côté, se trouvent des artistes sûrs d’être des experts du « vrai Théâtre » !!! Tout commence par l’envie de jouer Les jeunes artistes luttent pour trouver des comédiens. leur place dans une société. Sur l’invitation du cdnoC’EST, l’actrice Par la personnalitéTOUJOURS des différents êtres Une société sûre de la perfection flamande, Marijke Pinoy, qui a travaillé, humains qui se jettent tels des animaux de ses actes. entre autres, avec Alain Platel, Arne sur la matière théâtrale. Cette société leur donne l’impression Sierens, tg STAN, Johan Simons, et Une pièce comme La Mouette est de ne jamais douter. bientôt Milo Rau, poursuit le travail « gefundenen fressen » (« du pain bénit ») De rien. de transmission qu’elle mène au pour les jeunes acteurs. Les jeunes artistes, faibles et trop beaux, Conservatoire Royal de Gand (kask) Elle embrasse toute la société. cherchent leur chemin. avec les élèves d’Orléans. Héritière des Il faut savoir pourquoi on est attiré MALHABILE. C’ESTIls veulent sans cesse poser des questions dramaturgies flamandes mais aussi d’une par cette pièce. sans attendre de réponse. intensité rare, poussant toujours la faille Parler de la société, c’est trop abstrait. Ils se sentent mal compris. dans ses interprétations mémorables, Il y a bien sûr la relation singulière et extrême Si seuls dans le désert. Marijke choisit La Mouette, chef-d’œuvre entre le fils et sa mère. La société les oblige à être « hot », branchés, de Tchekhov, et fait le pari d’une Je suis très touchée par cet enfant dans à la mode tout de suite. dramaturgie réduite pour démonter l’incapacité de grandir parce qu’il n’a jamais La société et le monde politique donnent les mécanismes des amours déçues senti l’amour de sa mère. RIDICULE, C’ESTl’impression de seDE foutre complètement et des dépendances en tout genre. Il veut être considéré, être traité comme des nouvelles idéologies !!!! Nous sommes très heureux, avec Fabrice un adulte, être enfin pris au sérieux dans

Pruvost qui ne cesse par ailleurs d’ouvrir sa vie et dans son art. Je m’intéresse à cette recherche le crdo à des artistes majeurs, que La Mouette, ça pourrait être l’histoire des faiblesses, de part et d’autre. les élèves orléanais puissent profiter de son point de vue. Non en exploitant le cynisme de cet enseignement exceptionnel, Mais par les émotions, en marge des institutions françaises, Il y a également le point de vue de la mère. Par la musicalité, qui, nous l’espérons, sera TROP,un révélateur Cette maman quiET souffre !!! C’EST Par le physique et les mouvements et un accélérateur dans leur formation Elle est l’incarnation d’une « drama queen ». déséquilibrés, et leur vie d’artiste. Elle non plus n’a pas grandi comme une adulte. Par le danger, S. C. Et autour d’eux, il y a des gens entièrement Par les combats émotionnels et irrationnels, dépendants. par l’incertitude, par le doute, Avec les élèves de cycle professionnel Une dépendance de tous les côtés. par l’amour. du crdo Économique et psychique. Et parfois on se demande : Mise en scène Marijke Pinoy TOUJOURSLa jeune actrice, l’écrivain narcissique. pourquoi cette recherche après tout ? L’entourage est devenu la maison même. Parce que c’est difficile… Parce que la plupart de ces personnages est isolée de cette société, celle qui bouge et qui fait le tri entre ceux qui méritent d’être considérés et les autres. RENDEZ-VOUS NERVEUSEMENTMERCREDI 10 OCTOBRE À 19H30 De La Mouette à La Cerisaie Dialogues autour des mises en scène de Tchekhov au Théâtre d’Art de Moscou. Marie-Christine Autant-Mathieu, directrice de recherche au cnrs, ANTON TCHEKHOVhistorienne du théâtre russe et soviétique À BOUT Atelier du cdno

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GÉNÉRATION Z / HORS LES MURS GACHETTE 27 DU BONHEUR ENTRÉE LIBRE JEUDI 29 NOVEMBRE 21H00 1H30 – THÉÂTRE GÉRARD PHILIPE, ORLÉANS DANS LE CADRE DU FESTIVAL ENRACINEMENT, DÉRACINEMENT, DÉPLACEMENT

2018 GÉNÉRATION Z 29 NOVEMBRE NOVEMBRE 29 ANA BORRALHO BORRALHO ANA ET JOÃO GALANTE GÂCHETTE DU BONHEUR

ANA BORRALHO ET JOÃO GALANTE

Implantés au Portugal, Ana Borralho et João Galante collaborent depuis 2002 après avoir BONHEUR ET INCONFORT PRÉFÈRERAIS-TUétudié les arts plastiques. Ensemble, ils UNE imaginent des performances, spectacles L’idée du bonheur, tout du moins en de danse, théâtre, installations, projets Occident, est floue, ce qui nous place photographiques, sonores ou audiovisuels. dans cette situation fragile et complexe face Le tandem portugais Ana Borralho et Ils ont créé nombre de performances mettant à ce qui nous entoure. L’entrée dans l’âge João Galante préfère le réel à la fiction, en jeu le corps, la sexualité, l’intimité et adulte est synonyme de responsabilités et la performance au théâtre. Dans un jeu travaillent régulièrement avec des non-acteurs. conduit à des situations de stress intense, de roulette russe façon « no future », Ils défendent une croyance en un art qui ne des pressions, des conflits, des défis… ils interrogent douze jeunes adultes, doit pas ignorer la société, ses transformations C’est pendant l’adolescence que nous âgés de 18 à 23 ans, orléanais et non et ses problèmes, mais qui se doit d’être actif. apprenons à nous mettre en situation professionnels, sur leurs amours, leurs Ces dernières années, le tandem d’artistes de danger, à nous tester face au risque. inquiétudes, leur vision du futur, la a associé des formations et des rencontres Un jeune adulte sur trois souffre de famille et leur capacité à être heureux SEMAINEà leur processus de création artistique. dépressionSANS dans cette période de sa vie. INTERNET, 4G, dans une société qui ne l’est pas. Une Par le biais d’auditions ou de stages En tant qu’artistes, nous pensons que enquête sur l’adolescence et l’entrée organisés sur les territoires sur lesquels ils le bonheur peut émerger de l’inconfort et dans l’âge adulte. travaillent, ils sélectionnent des participants du risque. L’inconfort et le risque contribuent – professionnels ou non –, qui font partie à la croissance du « je », à l’apprentissage En partenariat avec le Théâtre Charbon intégrante de leurs projets. À Orléans, ils et au bonheur tout au long de la vie. Dans le cadre du Festival Enracinement, mèneront, pendant une semaine, un atelier Nous pensons que le bonheur n’est pas Déracinement, Déplacement : tout le avec les comédiens non-professionnels seulement le fait de faire ce que l’on aime, programme du festival est à retrouver pour créer Gâchette du bonheur. mais qu’il requiert aussi une volonté de sur www.theatrecharbon.fr s’aventurer au-delà des frontières de notre zone de confort. Avec douze jeunes adultes orléanais APPEL À PARTICIPATION Avant l’adolescence, quand nous sommes et non professionnels (distribution en cours) SMARTPHONE,enfants, nous apprenons comment trouver ORDINATEUR Conception, direction artistique Est-il plus facile de pardonner que d’oublier ? une place dans la société. À l’adolescence, Ana Borralho, João Galante Qu’est-ce que tu vois quand tu te regardes nous nous lançons à la recherche d’une Création lumière Thomas Walgrave dans la glace ? identité distincte de celle de nos parents. Son Coolgate, Pedro Augusto Préfèrerais-tu une semaine sans internet, Plus tard, à l’âge adulte, nous recherchons Collaboration dramaturgique 4G, smartphone, ordinateur ou un an inlassablement une innocence perdue. Fernando J. Ribeiro sans sexe et masturbation ? Dans Gâchette du bonheur, nous voulons Assistants artistiques Antonia Buresi, Est-il possible de trop aimer quelqu’un ? réfléchir sur comment grandir et exister Catarina Gonçalves, Tiago Gandra … dans la société actuelle, mais aussi Vous souhaitez tenter une expérience sur la possibilité de nous retrouver artistique et humaine ? sans nous perdre. Être pleinement impliqué.e au cœur Ana Borralho et João Galante OU UNTexte traduitAN du portugais par Antoine Gely SANS SEXE ET d’un spectacle, avec des professionnels ? Workshop du 22 au 28 novembre Contactez-nous au 02 38 62 15 55 [email protected] ?

28 PRÉFÈRERAIS-TU UNE L’EXPÉRIENCE DE LA JEUNESSE

Attablé.e.s face à nous, un buffet à leur disposition, les interprètes se situent dans Production casaBranca Coproduction Maria Matos Teatro Municipal — Lisbonne ; le cadre familier d’une fête entre amis que Jonk — New York ; Internationell scenkonst för unga — la musique techno vient parfois ponctuer. Jönköping ; Nouveau théâtre de Montreuil ; Le Phénix, Au lointain, la projection de photographies Scène nationale de Valenciennes, Pôle européen des chambres respectives des jeunes de création ; Le Boulon, centre national des arts de la rue adultes, plonge le spectateur dans l’intimité et de l’espace public Avec le soutien de Câmara Municipal de Lagos ; de l’interlocuteur. À la lisière entre le théâtre Espaço Alkantara, lac — Laboratório de Actividades SEMAINE SANS deINTERNET, témoignage et l’auto-fiction, la thérapie Criativas ; sin, Arts and Culture Centre — Budapest 4G, collective et les confidences intrusives, les participant.e.s semblent placé.e.s dans l’étau d’une situation inconfortable, exposé.e.s à nous dans leur fragilité. RENDEZ-VOUS Ces interventions forcées par la gâchette sont également entrecoupées de prises JEUDI 29 NOVEMBRE À 19H00 de paroles plus spontanées où les jeunes Festival Enracinement, adultes laissent libre cours au flot de pensée Déracinement, Déplacement qui les habitent, faisant fi de tout jugement, Jeunes talents avec une oralité décomplexée conservant Théâtre Gérard Philipe SMARTPHONE, ses hésitations,ORDINATEUR répétitions et silences : / des imperfections assumées qui apportent DATE À PRÉCISER authenticité et charme à la performance. Laboratoire de création Le souvenir des uns s’aimante parfois Ana Borralho et João Galante, aux histoires des autres, ouvrant ainsi metteurs en scène, parlent de leur une brèche au dialogue. processus de travail La pièce redonne une légitimité à la pensée Atelier du cdno et à l’expérience d’une jeunesse trop souvent discréditée par les tenants de l’autorité. OU UN AN SANSEsther Renier, theatreactu.com SEXE ET MASTURBATION ?

29 TE HARÉ INVENCIBLE CON MI DERROTA, ANGÉLICA LIDDELL, 2014 LETTER THE SCARLET THE

30 THE SCARLET 31 LETTER PREMIÈRE MONDIALE JEUDI 6 DÉCEMBRE 20H30 VENDREDI 7 DÉCEMBRE 19H30 SALLE JEAN-LOUIS BARRAULT Liddell estàlafoisauteure,metteuse de sespropositionsartistiques,Angélica Sur leplateauduthéâtreetdanschacune Assistant de production Production et costumes Texte, mise en scène, scénographie Avec Spectacle en espagnol surtitré en français de rédemption. l’art commeactederébellionettentative Le Ad’adultèredevientled’Artiste, littérature américaine,LaLettre écarlate. elle s’attaqueiciauromanpharedela limites, avecsonthéâtredeladouleur, engagement physiqueetmoralsans par legesteartistique.Animée parun dans sachair, quicherche uneexpiation malmené, violenté,tourmentéjusque souvent soumisàrudeépreuve, sur l’intimedesonproprecorps,uncorps de certainsdysfonctionnementscollectifs le plateau,enelle,déplacelasauvagerie semble prendreladouleurdumondesur La toreradelaperformanceespagnole comme unespacederésistance. pamphlétaires, etconçoitlascène mêlé d’autobiographieetdefulgurances Elle s’imposeparsonuniversbaroque, en scène,scénographe,comédienne. Angélica Liddell, Sindo Puche. Sindo Liddell, Angélica Arcageli, Louis Pauletta, Antonio Lopez, Borja Matos, Daniel Pedraza, Antonio Anastasi, Joele L. Massucato, Vinicius Mansilha, Tiago Nolasco, THE SCARLET LETTER Tiago Costa, Eduardo Molina, Nuno Nuno Molina, Eduardo Costa, Tiago NATHANIEL HAWTHORNE /

Gumersindo Puche Gumersindo ANGÉLICA LIDDELL Angélica LiddellAngélica DU 6 AU 7 DÉCEMBRE 2018 A DE CARAVAGGIO Borja Lopez Borja

ce qu’est l’ qu’est ce afin que la rebelle s’autodétruise, voici la civilisationHawthorne, prépare le terrain elle sans mais en même temps elles n’existeraient pas du puritanisme, autrement dit de la civilisation, de la loi, de la censure brutalité la contre défendent se elles car brutales sont rébellion de actions Les « la avec citoyens bons de l’éducation pour important exhibée est Prynne Hester où pilori le ironie avec comparant en ouvrage son dans prédit le lui-même Hawthorne l’art. sur Rousseau de « de effets terribles les voir àl’État, soumise est loi la cas, deux les Dans raison. la de l’empire c’est maintenant religion, la c’était Avant nauséeux. jugé est qui ce tout d’ostraciser par d’invisibles tribunaux qui décident rejetée occultée, censurée, est vérité La confit. même ce de née est-elle peut-être ou àl’état puritain affrontés sont se travail mon fille, Ma sexuelle. moralité à la au 21 au A, lettre la que croire de difficile est Il terreur. la et fatalisme le vers emportant nous même, feu le que affamés plus dévorent, intérieur d’effrayants qui démons nous notre nous gardons dans corps, notre for même si les de flammes l’Inquisition refusent libres pas sommes ne Nous peine. la de résulte l’offense et l’offense de résultat le est peine La mutuellement. seElles nourrissent et la peine infligée par l’offensé se rejoignent. la peine infligée par votreblessure intime que endroit àcet C’est heureux. jamais Aucune sorcière, aucun croyant ne sera Je ne peux échapper au chagrin profond. de toujours faire quelque chose de mal. de quelque chose d’incurable. Être certaine les ténèbres. Un sentiment de dépravation, sombre et complexe, de péché. Le chagrin, je ne peux échapper à ce vieux sentiment, deincapable ne pas ressentir de honte, suis je offensée, communauté la par En dépit de mon rejet du verdict prononcé construite pour la première fois. n’est originelle et aucune prison n’est la moralité. aucune Cependant culpabilité ce qu’ils touchent, ce nouveau sommet de tout gèle qui puritains des empire nouvel ce rationalisme, le offense passion à toute le crime. violence La esthétique inhérente que sévérité même la avec jugée maintenant et bien sûr la lettre écarlate. L’impudence est d’impudence, justifiant lasanction, le rejet mal, comme si je le commettais crime de culpabilité, comme si je me conduisais sentiment le àéviter réussi n’aiJe pas ANGÉLICA LIDDELL STIGMATES Générale Volonté la A DE ARTAUD A DE A DE ARTISTA A DE e siècle, reste un stigmate pour offense française Terreur la de guillotine La Lettre écarlate Lettre La ; voilà

art . 32

; de la répression, » de Jean-Jacques Jean-Jacques » de A DE ÁNGEL A DE : « un facteur très très facteur un , voilà

».

» » El Ano de Ricardo du monstre shakespearien C’était Richard III. unresserrée roi fortement tyrannique inspiré plus danselle une incarnait performance avignonnais, été même Le secours. de sortie ni sauvetage de bouée sans l’extrême, de théâtre un dans entraîne nous et physiques se pousse dans ses retranchements Angélica Liddell se malmène en scène, laen domination particulier masculine. s’insurger contre toute forme d’oppression, monde, du àl’injustice crier mieux pour etcomplaisance jusqu’à la maltraitance exhibantde souffrances, les chairs sans éructant rage, àla nourri alors, s’imposait radical théâtre Un rejet. le ou l’adhésion dans metteuse en scène espagnole, que ce soit la de filet sans artistique geste le par moelle la jusqu’à secoués d’émotion, et fatigue de exsangues nuit la de milieu au Carmes des Cloître du spectateurs les laissé avait et année-là cette programmation àla feu le mettait qui dérangeant, et violent ( Fuerza la de Casa La avec d’Avignon Festival 2010 en au l’a découverte français public Le D’ANGÉLICA ÀVIF THÉÂTRE LE cathartique à portée universelle. àportée cathartique acte un faire en pour plateau un sur plaies leurs pansent qui ceux tous de et d’Artaud héritière Garcia, Rodrigo de et Kane Sarah de sœur petite espèce, belle plus la de vive écorchée une par érigé cruauté la de théâtre ce dans d’échappatoire n’y apas Il première. tête la yplongent vous temps vous sortent de vous-même et dans le même terrassent, vous qui ceux de textes, grands des puissance ala langue sa et écrit Liddell comédienne et metteur en scène, Angélica verbale inépuisable. Car en plus d’être la révoltent et déchaînent sa logorrhée horreur, font lui qui l’ennui et mollesse la généralisé, l’acceptation des normes, mensonge l’état de quotidien, du semblants faux les sont Ce contraire. au comédienne, la effraie qui danger en mettre se de n’est pas Ce âme. son que hideux aussi physique au odieux, incarnation du mal politique, despote et infâme être cet pâture en livrer nous pour voix sa et corps son déformant surprenante, et Angélica Liddell s’y confirmait actrice La Maison de la force la de Maison La ( L’Année de Richard ), un spectacle fleuve,

)

A DE CARAVAGGIO A DE ÁNGEL A DE ARTAUD A DE ARTISTA Avec Avec bouleversante. et protéiforme pièce une dans maternité la de dégoût son et l’abandon de panique peur sa reçues, idées des haine sa et d’amour besoin ardent son ycriait Elle inadaptée. et tragiquement vivante, définitivement et terriblement désespérée, lucide sans fard en anti-héroïne misanthrope scénique intrépide et impudique s’offrant qu’elleimaginaire) en tressait un autoportrait personnelle, d’histoires (collective, différents degrés embrassait noire) (Bile la directrice de la compagnie Atra Bilis le Syndrome de Wendy de Syndrome le du du américain l’auteur de éponyme roman du narratif fil le avec sang, rouge toujours viases propres son obsessions, écriture voix, propre sa agrège scène en metteuse la Wendy de Sindrome El tierra, la sobre Todo cielo el Dans beauté. la de l’ivresse et d’absolu désir le perdue, àjamais l’enfance et foi la mort, la par hantées cérémonies des sont spectacles Ses perdu. àcorps âme son En quête de rédemption, joue Angélica avec. nous et tout de laver se et monstre le sortir elle, en l’inavouable et secrets le chaos intérieur qui l’anime, ses sacrifier purger époque, notre de névroses les et pour mieux dépecer les traumatismes ses ses manques, ses colères, angoisses, ànu mise la de Angélica Liddell pratique un théâtre M. P. Âmes sensibles s’abstenir. c’est la sueur de son engagement. fin, àla reste, qui Ce mouvement. même le dans berce nous et agresse nous Liddell misérabilisme, c’est la vie qui crie. Angélica àtout échappent verve sa et fougue Sa imprécation, prêche de pécheresse. incantation, est micro au directe l’adresse de étreindre, nous enfreindre. Son utilisation mieux nous approcher, nous atteindre, nous pour mur quatrième le àmesure et fur au nu déchire le rideau invisible du théâtre, abat à verbe Le douces… et violentes drôles, et et lucides et crues, naïves, mélancoliques meilleur, une chose et son contraire le et pire le être, tout et osent puissance leur déploient crescendo jamais, ne trichent qui dans des performances transcende les liberté, de soif sa et souffrance sa pâture en jette l’avouer), se ose on (si fond au nôtre le sien, le intérieur, cri un plateau le sur résonner fait elle création, À chaque pas. sont le ne qui ceux et celles toutes pour libre l’Eternel, magicienne de la scène, rebelle devant la place à coup de tison enflammé, sorcière questionner cesse sans vient elle dont l’Artiste de celui Adevient le Angélica, Chez xix The Scarlet Letter e siècle Nathaniel Hawthorne. ( Tout le ciel au-dessus de la terre, terre, la de au-dessus Tout ciel le : elle exhibe son corps, corps, son exhibe : elle ( ) créé en 2013, en ) créé La Lettre écarlate Lettre La

: tendres

), ), mêmes, surmêmes, la face sombre de nos désirs. que nous pas à ne formuler parvenons nous- peurs des sur structurer, nous peuvent qui d’une sur géologue inavouables les pulsions et universelle, mais y suivre les interrogations explicite historique, vérité d’une affirmation ni objective, réalité d’une description ni spectacles ses dans chercher donc faut ne Il sa propre tragédie, sa propre sorcellerie. leur logique, elle devient son propre drame, d’événements, ni la compréhension de Pour l’histoire Liddell, n’est ni une poussière reconfigurent. nous ils synthèse, la de relève surface àla remonteraient qui rêves d’événements oubliés, comme des bribes de àcoup tout souvient l’on se que bien si c’est alors notre mémoire qui est sollicitée, font penser après pendant la représentation. D’autres nous spectacles nous fontCertains penser faiblesse. une dissimule qui masque un est, qu’elle ce comme apparaître alors peut virilité la que performance, la de mêmes plus ultimes retranchements avec les armes ses dans poussant la en limites, propres ses à force la confrontant en seulement C’est épuisement. son par contraire, au mais force, s’obtenir peut chose quelque que impitoyable des C’est corps. par le temps mais est engendrée par l’endurance logique, la de ou dicible du l’ordre de pas véritéLa qu’elle cherche à faire advenir n’est ourefoulées tout oubliées. simplement propres à chacun, plus intimes et secrètes, durée pour faire surgir d’autres temporalités la dans taille et dramatiques cadences nos temps agit contre nos habitudes rythmiques, du artiste Cette performeurs. ses de corps comme un précipité chimique, de la vérité du ses spectateurs, au surgissement, inopiné au vécu, à l’émergence des souvenirs de nécessaire durée cette est Il révélateur. Chez Angélica Liddell, le temps agit comme SIÉFERT MARION SORCIÈRE LA SUR TIREZ

: pendant le spectacle, 34 ( EXTRAITS ) : non par la la par : non

; leur art art ; leur

notre logique, infondées de nos définitions. deimmorales notre morale, illogiques de origines les retrouve et société notre de traque les instinctsimpensés, constitutifs des exhume Liddell rituel, le donne lui que puissance la toute Avec sociale. ou d’exercer une symbolique efficacité Chaque événement obéit à la nécessité dérisoire de la réalité « cette simulation, toute de radical refus un par investie est action Chaque anarchique. énergie une et jeu du plaisir un stricte et précise, traversée cependant par hasard au n’est laissé rien scène, Sur gestes. et donnant ses ordres et indications par signes un rituel, que Liddell orchestre à vue, comme conçu n’était s’il nihilisme, au ou Son théâtre pourrait s’apparenter au délire Le Grandsommeildanslecadredes Marion Siéfert,metteuseenscène,présente (Lisbonne) ; Avec lacollaborationduTeatro NacionalD. de Loire (Lisbonne /Porto). hâr National ; Colline –Théâtre La Coproduction Teatros delCanal(Madrid) THE SCARLET LETTER éditions Les Solitaires Intempestifs éditions LesSolitaires

; Iaquinandi,S.L. NATHANIEL HAWTHORNE / Angélica Liddell,uneécriture ; tout semble obéir à une codification codification àune obéir semble ; tout » étranger » « domaine collection Christilla Vasserot, traductrice JEUDI 6 DÉCEMBRE À19H00 6DÉCEMBRE JEUDI Alexandra Moreira Da Silva, MoreiraDaSilva, Alexandra b ANGÉLICA LIDDELL o ca

– Biennial of Contemporary Arts –BiennialofContemporaryArts DU 6 AU 7 DÉCEMBRE 2018 RENDEZ-VOUS Atelier du

» dont parlait Artaud. » dont parlait Artaud. cdn cdno Orléans /Centre-Val soli ; ; (p. 44).

María II María II imitation imitation

NOUS VIVONS DE MANIÈRE BEAUCOUP TROP PROPRE, ALORS QUE NOS DÉSIRS SONT FAITS DE BOUE. J’ÉCRIS MES SPECTACLES À PARTIR DE CETTE BOUE, PAS DU JUGEMENT. 35 L’ART N’EST PAS LA LOI, NI UNE ORGANISATION D’ASSISTANTES SOCIALES. C’EST UN ACTE D’ÉPIPHANIE INDIVIDUELLE. TROP DE GENS CONFONDENT AUJOURD’HUI L’EXPRESSION

ET LA CORRECTION ANGÉLICA LIDDELL LES SOLI #1 PAROLES DE FEMMES #1 DU 18 AU 19 JANVIER PAROLES DE FEMMES DE PAROLES LES SOLI

37 #1 LES SOLI LES 20H00

Kubra Khademi est une artiste et performeuse afghane qui se bat pour la liberté. Après des études aux Beaux- Arts de Kaboul, elle fréquente l’Université nationale Beaconhouse au Pakistan. En 2015, elle arpente une rue de Kaboul, portant une armure de fer aux formes féminines explicites. Elle tient huit minutes avant d’être lynchée et récupérée par un ami. Après plusieurs mois de clandestinité, elle est obligée de quitter son pays et obtient le statut de réfugiée politique en France. Pour sa nouvelle création, elle réinvestit

SAMEDI 19 JANVIER JANVIER 19 SAMEDI son passé, le plus éloigné, intime et sincère. Pour cela, elle s’inspire de performances qu’elle dit avoir réellement réalisées durant son enfance, qui se déroulaient dans ce qu’elle appelle 18H00 sa « vie secrète », terreau de sa résistance 1H10 – SALLE LE KID à l’oppression masculine. CRÉATION Conception et interprétation Kubra Khademi En collaboration avec Danse à tous les étages

Production : Latitudes Prod. – Lille. Coproduction : Théâtre National de Bretagne ; cdn Orléans Centre-Val de Loire ; Accueil Studio Ballet du Nord ccn de Roubaix ; Accueil en résidence Maison Folie de Wazemmes – Lille ; Musée de la Danse – Rennes. Avec le soutien de la Fondation porosus Remerciements à Danse à tous les étages REPERFORMANCE VENDREDI 18 JANVIER JANVIER 18 VENDREDI

38 #1 H2 est la zone administrée par Israël

LES SOLI LES dans la ville palestinienne d’Hébron en Palestine occupée. Shuhada Street en est la rue centrale. Après avoir été l’artère principale du marché de la ville, elle est maintenant « stérilisée » selon

18H00 la terminologie de l’armée israélienne, vidée de quasiment tous ses habitants palestiniens pour des « raisons de sécurité ». Avec cette performance de théâtre documentaire, Ruth Rosenthal nous fait traverser cette rue fantôme, microcosme dramatique, violent et absurde. Transmettant de façon brute les témoignages des colons juifs israéliens, des habitants palestiniens, des militaires, des activistes ou observateurs internationaux présents dans la zone H2, Winter Family propose une auscultation percutante qui secoue croyances et discours imposés.

Avec Ruth Rosenthal Conception, recherche, mise en scène, scénographie Winter Family – Ruth Rosenthal et Xavier Klaine Lumières et régie générale Julienne Rochereau Modélisation et maquette Quentin Brichet Impression maquette made it – impression 3d Vidéo Olivier Perola Ingénieurs son Sébastien Tondo, Anne Laurin SAMEDI 19 JANVIER JANVIER 19 SAMEDI Son Xavier Klaine Collaboration artistique Yael Perlman, Jérôme Vernez, Éric Fesneau

19H30 Comme dans nos spectacles précédents, Jérusalem Plomb durci – voyage halluciné 1H40 – ATELIER DU CDNO

CRÉATION dans une dictature émotionnelle, ou No World / FPLL (une farce autocentrée sur l’élite culturelle indignée, la surconsommation et l’ultra connexion), nous faisons à tout prix confiance au public. Cela ne nous intéresse pas d’expliquer aux spectateurs ce qu’ils H2-HÉBRON devraient ressentir, penser ou voter. C’est peut-être lié au fait que nous sommes avant tout musiciens. La musique fait confiance par nature, elle n’a pas le choix. Propos recueillis par Hervé Pons

Production Winter Family / Coproduction Vooruit — Gand ; Nanterre-Amandiers ; mc93 Bobigny ; Théâtre Vidy- Lausanne, tnb-Rennes, Centre de culture abc — La Chaux-de-Fonds / Avec le soutien de la Fonderie, Le Mans / Avec l’aide à la création de la drac Île-de-France.

RENDEZ-VOUS DIMANCHE 20 JANVIER Soirée Amos Gitaï À 18H00 À l’ouest du Jourdain Jérusalem, Plomb Durci, Winter Family, 2012 À 19H30 VENDREDI 18 JANVIER JANVIER 18 VENDREDI Le Dernier jour d’Yitzhak Rabin Cinéma Les Carmes

39 Marie Plantin – #Punk 100% Pop *Nigga est un triptyque qui traverse comme son titre l’indique trois genres musicaux très différents, à mi-chemin entre le concert et la performance. Pouvez-vous nous parler de cette forme un peu 21H30 particulière ? Nora Chipaumire – Chaque partie obéit à un dispositif scénique différent mais la constante c’est ce rapport horizontal qui ne crée aucune hiérarchie, que ce soit entre la musique, la danse et la voix ou Avec ce projet d’album-concert visuel les performeurs et le public. Tout est mis et chorégraphique, Nora Chipaumire sur un même pied d’égalité, et ceci, en soi, incarne trois artistes radicales qui ont est un manifeste qui vient bousculer les bercé sa jeunesse au Zimbabwe : Patti standards de représentation occidentaux, Smith, Grace Jones et Rit Nzele et mais également d’éducation et de explore la force contestataire de ces transmission. J’interroge ce rapport à sens musiques. La pièce mêle voix, musique unique, monolithique, par une répartition et danse dans une performance totale, au de l’espace différente, circulaire et/ou cœur d’une mise en scène qui évite tout mouvante. Le public est systématiquement, artifice. Après avoir questionné la figure et dans tout mon travail, partie prenante du père, elle met en scène les multiples de la performance. J’essaie toujours de le facettes d’un féminin puissant et révolté. convoquer activement. Ça marche ou ça ne marche pas. Pour y parvenir, bien sûr, j’utilise En partenariat avec l’Astrolabe, l’adresse directe mais il n’y a pas que ça.

Scènes de Musiques Actuelles Je crois beaucoup à l’architecture de l’espace CHIPAUMIRE NORA qui vient agencer les rapports, les regards, Avec Nora Chipaumire, Shamar Watt contribuer à l’interaction entre artistes et et Aleva Ndavogo Jude spectateurs. La scénographie est différente Conception, chorégraphie, textes et paroles pour chaque pièce mais toujours sur ce Nora Chipaumire même principe d’horizontalité donc d’égalité SAMEDI 19 JANVIER JANVIER 19 SAMEDI Guitariste #Punk David Gagliardi en quelque sorte. Par exemple, dans #Punk, DJ 100% Pop Atiyyah Khan les spectateurs s’installent debout tout Création sonore et direction technique autour du plateau qui est quasiment au Philip White même niveau que leurs pieds, ils n’ont 21H30 Conception et direction sonore, lumière aucune échappatoire et les regards et costume Nora Chipaumire convergent vers le centre. Dans 100% Pop, Enregistrement sons additionnels c’est plutôt le contraire, le public est à 3H00 – SALLE ANTOINE VITEZ Aston Martin l’intérieur du dispositif, un sound system Identité visuelle et production réparti dans l’espace à travers lequel Ari Marcopoulos le public peut naviguer. C’est très spécial. Il y a des coins sombres, un peu comme Administrateur de production Thomas O. Kriegsmann, dans un club, où des spectateurs peuvent, ArKtype (www.ArKtype.org) s’ils le souhaitent, se cacher. Ou bouger Administration Leonie Wichmann Chargée de production Natalie Romero Marx sans arrêt. Dans tous les cas, le corps des

Avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès spectateurs ne peut pas être passif. Même EN SOI

CRÉATION – PREMIÈRE FRANÇAISE dans le cadre de son programme New Settings. ceux qui ne veulent pas jouer le jeu, leur refus Co-Production : ica Cape Town, Lincoln Center Atrium est aussi un choix, donc un acte. Series and residencies at gibney dip, Stephen Petronio Residency Center, Bates Dance Festival, University of Richmond Theater and Dance Department, Quick Center M. P. – Chaque partie est liée à une figure for the Arts, Operaestate Festival - Bassano del Grappa, qui endosse d’une certaine manière jack Brooklyn, bam – Brooklyn Academy of Music, le genre musical auquel elle est affiliée. Miami Light Project… Patti Smith pour #Punk, Grace Jones

pour 100% Pop et Rit Nzele pour *Nigga. ÉTÉ NIÉE, DONC Dans quelle mesure sont-elles présentes

sur scène ? D’ÉMANCIPATION LES BRAS OU LES LES BRAS OU LES N. C. – Ce n’est pas une présence effective

CONCERT au sens où je n’utilise pas leur musique à

#PUNK 100% POP *NIGGA proprement parler mais ce sont des femmes, des artistes, qui ont eu un rôle essentiel dans mon parcours et surtout mon émancipation L’INTÉGRER DANS LA à la fois personnelle etJAMBES. artistique. LA VOIX DU Patti Smith a été dans ma jeunesse une révélation VENDREDI 18 JANVIER JANVIER 18 VENDREDI avec son célèbre titre Rock’n Roll Nigger, LA VOIX, C’EST COMME elle n’est pas uniquement une immense star FORME UNE EST DANSE DANSEUR A LONGTEMPS LONGTEMPS A DANSEUR

40 du rock mais elle est également importante #1 en termes de pensée, dans le monde SOLI LES des idées. Just Kids pour moi est un livre phénoménal, un testament sur ce qu’est un artiste. Il résonne avec une question fondamentale pour moi qui est celle du moi-même, personne réelle. Et je crois manifeste, à savoir dire publiquement ce que le corps est peut-être le seul moyen qu’on pense et penser ce qu’on dit. Ayant de devenir soi-même. D’une certaine manière, grandi dans une période révolutionnaire il est le vecteur principal de l’émancipation. au Zimbabwe, cette question-là m’obsède. Dans ma recherche et dans ma vie, Grace Jones a aussi été un électrochoc, j’interroge ce corps dans tous ses aspects, c’est une artiste rebelle, elle a été un véritable corps de femme, corps africain, corps exilé, déclencheur pour sortir de l’uniformité le corps noir qui a été objectivé… Comment générale, à une période où je me demandais on se forge sa propre identité par le corps, comment m’extraire de la masse, et sortir consciemment et inconsciemment, par de ce sentiment écrasant qu’étant une fille la façon dont on s’habille, dont on se coiffe, je ne deviendrais personne. Aller à l’encontre dont on mange, dont on parle, tout cela. du projet colonialiste qui avait été de créer J’ai quitté le Zimbabwe, non pas parce que un magma noir, sans individualités. j’étais en désaccord avec la politique, parce que finalement je suis aussi en désaccord M. P. – Présentées à la suite, les trois politique sur beaucoup de points avec performances sont une véritable les États-Unis, mais pour me trouver, pour expérience physique pour le spectateur, me réaliser pleinement en élargissant mes une traversée, qu’est-ce que cela induit ? moyens d’expression personnelle. L’exil m’a N. C. – Oui et c’est un beau défi. L’enjeu vraiment autorisé à réfléchir aux questions véritable c’est comment on garde le public sérieuses : qu’est-ce que cela signifie d’être

impliqué, présent, avec nous. Comment une femme, une femme noire, une femme CHIPAUMIRE NORA on deale avec la durée. Dans le pays d’où africaine ? Qu’est-ce que cela signifie je viens, on peut faire des fêtes pour célébrer d’incarner un pays dans son corps ? les ancêtres toute la nuit. La durée n’est D’abord j’ai essayé la réalisation de films, pas un problème. Ce n’est même pas puis la mode, des métiers qui étaient déjà une question. Mais dans le cadre d’une reliés au corps jusqu’à ce que je me focalise performance comme celle-là, bien sûr, sur la danse. J’ai utilisé le corps comme une la durée devient un facteur, et pour les arme, pour me construire et penser. Mais le performeurs, et pour les spectateurs qui corps est immense, il ne s’arrête pas à ses ne sont pas conditionnés dans leur fauteuil. contours, la voix en fait partie par exemple. C’est vraiment un défi magnifique. Je suis Dans #Punk, je m’exprime en parlant très curieuse et très ouverte sur ce qui va également et ma voix est partie prenante du arriver. Est-ce que les gens vont partir après geste, elle le complète. La voix, c’est comme #Punk et un nouveau public venir pour les bras ou les jambes. La voix du danseur 100% Pop ou est-ce qu’on va réussir à a longtemps été niée, donc l’intégrer dans garder tout le monde tout du long ? Et que la danse est une forme d’émancipation en soi. va-t-il se passer pendant les pauses entre chaque ? En orchestrant cette traversée M. P. – Sur scène, vous imposez au public RENDEZ-VOUS qui a un sens spécifique, aller du punk à la à la fois une forme de brutalité et quelque pop puis au nigga, va-t-on séparer ou mixer chose de très doux aussi, presque rieur, MARDI 15 JANVIER À 19H30

les publics ? Créer du dialogue ? Connecter deux sensations a priori opposées… Ouvrir la voix EN SOI avec le public est capital pour moi et ce, N. C. – À mon âge, j’ai 54 ans, il y a un effort Film réalisé par Amandine Gay depuis mes débuts au Zimbabwe en tant délibéré de comprendre l’humanité. Je sais Cinéma Les Carmes que DJ à la radio ou dans des clubs. que l’amour est le plus grand des présents Et surtout connecter avec la jeunesse que l’on puisse se faire les uns aux autres. car j’ai une fascination personnelle C’est la seule chose contre laquelle on ne pour le pouvoir de la jeunesse. Sachant peut se défendre. Donc j’essaie de projeter qu’au Zimbabwe, le pouvoir a toujours et de donner ça au public, c’est essentiel

été aux mains desÉTÉ NIÉE, DONCvieux. Donc par le biais et nécessaire. Ce qui implique que je dois de ce triptyque, je m’adresse aussi à toutes me rendre vulnérable tout autant que le

les jeunesses, via un environnement sonore public l’est. Mais en même temps, je montre D’ÉMANCIPATION LES BRAS OU LES LES BRAS OU LES et un langage physique qu’ils comprennent, aussi que c’est sérieux, qu’on n’est pas qui leur parlent. Et je les provoque. en train de jouer, qu’il faut se réveiller, car nos vies dépendent de notre compréhension M. P. – Votre engagement physique les uns envers les autres. est extrêmement intense aussi. L’INTÉGRER DANS LA JAMBES. LA VOIX DU De quoi votre corps est-il le vecteur ? N. C. – Il faut savoir que sur scène, je suis engagée, non pas en tant qu’actrice LA VOIX, C’EST COMME ou danseuse interprète, mais en tant que FORME UNE EST DANSE DANSEUR A LONGTEMPS LONGTEMPS A DANSEUR

41 LES SOLI #2 PAROLES DE FEMMES #2 DU 22 AU 25 JANVIER PAROLES DE FEMMES DE PAROLES LES SOLI

43 #2 LES SOLI LES

Qu’est-ce que jouer ? Invitée de la première édition des SOLI, Marion Siéfert revient avec son second spectacle, scrutant les zones d’ombre de l’enfance, sa puissance anarchique,

20H30 son côté sauvage, parfois violent, ses fantasmes. Elle met en scène la danseuse et comédienne Helena de Laurens pour interpréter un personnage hybride, assemblant deux êtres en une même figure, parfois ludique, parfois monstrueuse : « l’enfant grande ».

Conception, mise en scène et texte Marion Siéfert Chorégraphie Helena de Laurens et Marion Siéfert Collaboration artistique et interprétation Helena de Laurens Avec la participation de Jeanne Scénographie Marine Brosse Lumières Marie-Sol Kim, Juliette Romens

1H00 – SALLE JEAN-LOUIS BARRAULT JEAN-LOUIS SALLE – 1H00 Costumes Valentine Solé Création sonore Johannes Van Bebber

Production Ziferte Productions / Production déléguée La Commune Centre Dramatique National d’Aubervilliers Avec l’aide de la drac Île-de-France

Marion Siéfert est artiste associée à La Commune MARDI 22 JANVIER Centre Dramatique National d’Aubervilliers. LE GRAND SOMMEIL GRAND LE

44 #2 LES SOLI LES 21H00

Ce « Je » c’est Méline, une fillette abandonnée puis recueillie et élevée par un animal sauvage. Son retour forcé au monde « civilisé » lui fait perdre­ son enfance, sa nature et révèle une autre sauvagerie, bien plus dangereuse. En adaptant sur scène le roman d’Anne Sibran, Julie Delille nous montre ce que nous refusons peut-être de voir : le schisme, l’abîme que nous – humains – avons créé avec les mondes du vivant. Par une grande maîtrise plastique et sonore, elle nous immerge dans une forêt obscure, celle de Méline mais aussi la nôtre, pleine de fantasmes, où remue notre inconscient.

En partenariat avec le Théâtre de la Tête Noire, Saran

Avec Julie Delille Texte et adaptation Anne Sibran, d’après son roman publié aux © éditions Gallimard / Haute Enfance Mise en scène Julie Delille VENDREDI 25 JANVIER JANVIER 25 VENDREDI Scénographie, costume, regard extérieur Chantal de la Coste Création lumière Elsa Revol Création sonore Antoine Richard

19H30 Collaboration artistique Clémence Delille, 1H00 – SALLE JEAN-LOUIS BARRAULT JEAN-LOUIS SALLE – 1H00 Baptiste Relat Régie générale Sébastien Hérouart Régie lumière Pablo Roy Régie son Jérémy Oury Graphisme David Morel à l’Huissier

Je suis la bête a reçu le prix de la scénographie du cdn de Limoges et est sélectionné pour Impatience,

JE SUIS LA BÊTE festival du théâtre émergent au Centquatre-Paris.

Production Théâtre des trois Parques En coproduction avec Equinoxe / Scène Nationale de Châteauroux ; Théâtre de l’Union / cdn de Limoges ; Abbaye de Noirlac / Centre culturel de rencontre Avec le soutien de la drac Centre-Val de Loire, de la Région Centre-Val de Loire, du Département du Cher et de la commune de Montlouis en Berry. JEUDI 24 JANVIER JANVIER 24 JEUDI

45 #2 LES SOLI LES 19H00

Avec Kate McIntosh, rien ne se perd, tout se transforme, la distinction scène/public s’efface. En véritable illusionniste de la performance, elle défait le dispositif théâtral et nous convie à un laboratoire collectif pour tester, toucher et sentir sans réserve. Dans ce paradis des sens, où tout concourt à éveiller la curiosité, s’invente alors un langage non verbal qui réussit à nous remettre en contact avec nos joies et nos frayeurs d’enfant. Production spin Coproduction pact Zollverein, Parc de la Villette, Kaaitheater, Vooruit Kunstencentrum, BIT Teatergarasjen, Concept et régie Kate McIntosh Black Box Teater, Schauspiel Leipzig, far° festival des arts Développé en collaboration avec vivants, House on Fire Network et Open Latitudes Arantxa Martinez, Josh Rutter Network Avec la participation de Lucie Schroeder Avec le soutien des autorités flamandes, la Commission Communautaire Flamande, nationales performance Son John Avery netz – npn, Pianofabriek kunstenwerkplaats, Tanzfabrik VENDREDI 25 JANVIER JANVIER 25 VENDREDI Lumière et technique Joëlle Reyns spin reçoit le soutien structurel de buda Kunstencentrum Direction technique en tournée pour la période 2017-2021 Michele Piazzi Merci à Tom Bruwier, Martin Pilz, Andrea Parolin.

1H30 – SALLE ANTOINE VITEZ Conseil artistique Dries Douibi, Gary Stevens 21H00 Assistant studio Lucie Schroeder Dessins Daria Gatti Production Sarah Parolin, Linda Sepp Administration et distribution Ingrid Vranken Assistance à la production Jana Durnez, Anneliese Ostertag, Mara Kirchberg IN MANY HANDS IN MANY PERFORMANCE PARTICIPATIVE PERFORMANCE JEUDI 24 JANVIER JANVIER 24 JEUDI

46 47

APRÈS COUPS, PROJET UN-FEMME YES GODOT Anas Abdul Samad vit et travaille à Bagdad. Ses spectacles, on le devine, sont habités comme beaucoup d’autres dans cette ville par les guerres successives et les embargos qui depuis plusieurs décennies meurtrissent l’Irak. Son théâtre – encore jamais montré en Occident – a la particularité de se faire sans parole. Il recourt à tous les langages visuels possibles, allant parfois jusqu’à emprunter son vocabulaire à la pantomime et à la marionnette. La violence qui parcourt son travail reste une violence contenue. Une retenue qui en décuple la force tout en la mettant à distance pour en faire œuvre de théâtre. Si cris il y a, ils sont silencieux dans le vacarme du monde et dessinent une sorte de « but ¯o à l’irakienne » qui

19H30 prendrait sa source d’inspiration dans l’invasion américaine de 2003 et les

20H30 guerres civiles qui s’en sont suivies. Dans cette dernière création, l’œuvre emblématique de Beckett est un paradigme. Pas d’arbre au carrefour de deux chemins, mais une ville qui surgit de l’obscurité. Bagdad est l’unique point de repère de personnages qui errent dans un no man’s land cataclysmique. Les créatures que sont Vladimir, Estragon

FÉVRIER et Lucky se révoltent et en appellent à leur créateur, figure tutélaire d’un théâtre

ER contemporain devenu théâtre de guerre. Renaud Serraz

Avec Anas Abdul Samad, Mohamed Omar Ayoub, Sadiq al-Zaidi Mise en scène Anas Abdul Samad 50 MINUTES – PLATEAU TOUCHARD Régie générale et créateur son Haidar Mohammed Mahdi Lumières Yasser Fadel Al Maamouri

Production Impossible Theater Group Coproduction La Filature, Scène nationale – Mulhouse Production déléguée siwa Plateforme – Yagoutha JEUDI 31 JANVIER JANVIER 31 JEUDI Belgacem Remerciements au Théâtre national de Bagdad VENDREDI 1 VENDREDI

RENDEZ-VOUS MERCREDI 30 JANVIER À 19H00 Laboratoire de création Dialogue avec Anas Abdul Samad, metteur en scène Atelier du cdno

CRÉATION – PREMIÈRE TOURNÉE FRANÇAISE / VENDREDI 1ER FÉVRIER À L’ISSUE DE LA REPRÉSENTATION Rencontre avec l’équipe Atelier du cdno YES GODOT

51 DANS LE PAYS D’HIVER

19H30 20H30 : 1H15 – SALLE ANTOINE VITEZ CRÉATION DURÉE ESTIMÉE JEUDI 7 FÉVRIER FÉVRIER 7 JEUDI VENDREDI 8 FÉVRIER FÉVRIER 8 VENDREDI D’HIVER DANS LE PAYS LE PAYS DANS

53

/ Sur les 27 dialogues que comporte l’œuvre, Silvia Costa en a choisi cinq : « La mère », « La bête », « L’homme-loup », « Le déluge », 2019 « Les dieux ». La nature y a une place

SILVIA COSTA SILVIA omniprésente, la forêt, la figure de la jeune CESARE CESARE PAVESE DU 7 AU 8 FÉVRIER NOMMER, VOIR, DIALOGUER fille et de la mère, l’homme dans son rapport DANS LE D’HIVER PAYS aux animaux et à la bestialité en lui, la Le public français connaît le visage de Silvia métamorphose, les mortels et les dieux, Costa pour être une comédienne récurrente la nuit, le sacré, le feu, la mort. La tragédie chez Romeo Castellucci dont elle est antique imprègne cette écriture de la fable également la collaboratrice artistique où les légendes font remonter des temps régulière. En 2006 elle avait captivé les très anciens et de toujours, une temporalité spectateurs de Hey Girl ! puis subjugué du conte et de l’imaginaire, où la poésie naît dans The Four Seasons Restaurant (2012) de la rencontre entre ce décor sans âge et saisi dans son acte performatif, suspendue qu’est le bois et ceux qui l’habitent, y errent, à plusieurs mètres au-dessus du sol dans le hantent. La question du regard traverse Ethica. Natura e Origine della Mente (2016). les dialogues ainsi que celle du nom. Depuis quelques années, la jeune femme Nommer, voir, dialoguer. Le début de tout. gracile évolue de son propre chef en L’origine. Et à partir de ce retour aux sources, parallèle et met en place des spectacles Dans Dialogues avec Leuco, Cesare explorer ce que c’est qu’être un homme cérémoniels, loin de tout réalisme, travaillant Pavese entreprend une étonnante et se rencontrer. l’image dans la tridimensionnalité du plateau, plongée dans la mythologie. Silvia la présence, noble et porteuse de sens, Costa, metteuse en scène et plasticienne, Ici, tout, de la scénographie (décor, costumes, de l’acteur plutôt que la spontanéité du jeu. s’empare de cinq dialogues pour accessoires, lumière) à l’environnement Dans ses créations extrêmement codifiées, retrouver la force de ces symboles sonore, contribue à construire un écrin à la taillées dans un champ de symboles vaste, ancestraux, nous plongeant dans langue poétique de Pavese, une architecture dans l’intemporalité d’une iconographie un univers poétique où l’image invite théâtrale propice à révéler la puissance puisant ses sources dans l’histoire de l’art, à la rêverie. Silvia Costa est aussi encore actuelle des mythes. le hasard n’a pas de place. L’écriture de comédienne et collaboratrice de M. P. plateau est un cadre structurant jusqu’au Romeo Castellucci. rituel. Chaque geste qui s’y produit est signifiant, pesé et orchestré avec une Spectacle en italien surtitré en français précision mathématique. La lenteur prime, RACONTER, C’EST COMME DANSER l’épure, l’économie de mouvements. Chaque CESARE PAVESE Avec Silvia Costa, Laura Dondoli, My Prim déplacement dessine l’espace qui l’entoure. D’après Dialogues avec Leuco de Tout est tenu, tendu, stylisé. Le chaos Ceux que la littérature narrative Cesare Pavese — La mère, La bête, n’est pas de ce monde-là mais son contemporaine mécontente, ceux qui au nom L’homme-loup, Le déluge et Les dieux absence l’ordonne en creux. Silvia Costa du passé condamnent les diverses tentatives Adaptation, mise en scène et scénographie fore le mystère de l’existence et le remet que font nos écrivains pour plier la réalité Silvia Costa en jeu à chaque projet. Mais toujours, au sens et à l’imagination n’ont désormais Création sonore Nicola Ratti c’est le regard que l’on pose sur les choses plus d’excuses : qu’ils ouvrent le fort volume Lumière Marco Giusti qui est au centre. des Mythes et légendes de Raffaele Costumes Laura Dondoli Pettazzoni, superbe anthologie de fables Collaboration à la scénographie Qu’elles se déclinent en performance, et de récits primitifs, intelligemment illustrée Maroussia Vaes théâtre, installation, vidéo, les créations de reproductions de peintures rupestres, Sculptures de scène Paola Villani de Silvia Costa donnent l’impression d’obéir masques de danse, statues, monuments, Travail vocal NicoNote à un principe mystérieux, une règle secrète objets culturels et cartes géographiques. Construction décor Ateliers de la mc93 et intime, qui les définit intrinsèquement Ce premier volume concerne l’Afrique et leur donne leur conduite, leur essence, et l’Australie, et ses cinq cents pages leur raison d’être. Comme des visions condensent, en les traduisant, les que la metteuse en scène vient développer commentant et en les choisissant dans la dans l’espace-temps de la représentation. forêt chaotique de la littérature documentaire, Dans le pays d’hiver n’échappe pas à les mythes et les récits les plus beaux la règle et noue sa matière scénique autour et les plus significatifs que les explorateurs, d’un texte peu connu de Cesare Pavese, les missionnaires, les ethnologues et les Dialogues avec Leuco qui accompagne chercheurs de toute espèce ont recueillis l’artiste depuis sa découverte. Un livre sur les lèvres des sauvages d’Afrique et étrange et pénétrant écrit entre 1945 et d’Australie — vieillards, guerriers, chasseurs, 1947 et qui se distingue du réalisme ambiant femmes et sorciers. On va des incroyables de l’époque par une réhabilitation du mythe échos assourdis de l’âge de pierre, qui comme terreau à histoires et à réflexion résonnent dans les légendes survivant parmi sur le genre humain. les Bochimans de l’Afrique (dont la civilisation remonte au paléolithique supérieur, quand furent gravées des peintures dans les cavernes cantabriques), aux récits complexes des peuples nilotico-berbères, marqués par des influences chrétiennes et islamiques,

54 parfois même par le souvenir du nom de . Pendant combien de millénaires beaucoup de légendes sont-elles passées de bouche en bouche pour arriver jusqu’à nous ? Le fait est qu’elles gardent une trace, un frémissement de la stupeur primordiale, de la virginité de l’homme devant le extérieure. Les masques et les danses monde et les choses, et surtout devant de l’Afrique noire nous donnent une leçon. la miraculeuse aptitude à exprimer cette Depuis les mythes de la création jusqu’aux stupeur pour ses camarades. Comme anecdotes sur la légèreté des femmes, le dit fort bien Pettazzoni, qui a voué sa vie l’imagination a instinctivement privilégié à l’étude de cette stupeur, le mythe est une les reprises et les répétitions qui évoquent histoire vraie parce que c’est une histoire des rythmes de danse. On dirait que les sacrée, et certains de ces récits, qui ont sources indéniablement magiques et accompagné ou glosé ou remplacé les plus rituelles de la poésie, de l’art tout entier, anciens actes du culte, les rites magiques, ont également marqué la littérature narrative les fêtes tribales, les exaltations collectives, de cette empreinte : se mouvoir dans le sens possèdent, sous une forme naturellement du réel avec le rythme de celui qui exécute très simple, une richesse de sens, de une danse. Nous aimerions parler à nouveau registres, d’expériences rappelant les de cette fort singulière et universelle grandes cosmogonies, les poèmes structure de tout récit et de tout mythe, mythiques de la création qui sont nés qui affleure à nouveau dans les recherches à des époques plus proches de la nôtre contemporaines. Bien des préjugés et nous sont plus familiers. La première académiques, réalistes, ou tout simplement leçon que l’on retient, si l’on feuillette même stupides, pourraient s’expliquer à cette rapidement ces pages, c’est la continuité lumière. fondamentale, l’identité de la race humaine, Extrait de Littérature et société c’est la certitude qu’en nous survit encore le sauvage impulsif et tatoué des cavernes, tout comme en lui couvrait déjà le froid Production mc93 – Maison de la Culture de technicien de notre époque. Seine-Saint-Denis / Coproduction Festival d’Automne Des millénaires d’habitudes idéologiques, à Paris ; Le Quai — cdn Angers Pays de la Loire ; fog Triennale Milano Performing Arts ; Festival delle Colline sociales, économiques sont cristallisés Torinesi / tpe Teatro Piemonte Europa ; Teatro Metastasio et préservés, avec fraîcheur et spontanéité, di Prato ; LuganoInScena au lac (Lugano Arte e Cultura) ; dans ces courts récits dont les péripéties, Teatro Stabile del Veneto (en cours). les personnages, la moralité sont d’une extrême vivacité.

Au milieu d’une telle variété de contextes, RENDEZ-VOUS de races, d’institutions et de croyances, une chose demeure inchangée : le jeu de JEUDI 7 FÉVRIER À 19H00 l’imagination. C’est ici qu’apparaît l’utilité Une saveur amère qui dure et la plus immédiate la mieux venue de qu’on sent : dialogues avec Pavese ce livre. Ceux que la littérature narrative Martin Rueff, traducteur, poète contemporaine mécontente devront et philosophe, responsable de l’édition réfléchir à un fait curieux : rien ne ressemble des œuvres de Cesare Pavese davantage aux techniques de construction collection « Quarto » Gallimard malfamées dont usent nos jeunes narrateurs Atelier du cdno — mise en place sommaire, dialogues / squelettiques, transitions abruptes, VENDREDI 8 FÉVRIER immersion du lecteur dans un flot rythmique À L’ISSUE DE LA REPRÉSENTATION et tumultueux, nature extérieure presque Rencontre avec l’équipe réduite à l’état de symbole —, rien en somme Atelier du cdno ne ressemble davantage à cette jeune littérature (à laquelle trop souvent on oppose / on ne sait trop quelle « tradition » riche et MARDI 12 FÉVRIER À 20H00 bien élevée) que les mythes et les légendes L’Inconsolable de partout dans lesquels s’est exprimé Courts métrages oralement pendant des millénaires (n’est-ce réalisés par Jean-Marie Straub pas là aussi une tradition ?) le jeu narratif Cinéma Les Carmes de l’imagination. Nous insisterons surtout sur les innombrables exemples très parlants de ce que dans les autres arts on appelle stylisation, autrement dit la recherche d’un rythme, de symétries, de cadences, derrière les choses et les événements de la réalité

55 ) 20H30 HORS LES MURS / ENTRÉE GRATUITE MARDI 26 FÉVRIER 40 MINUTES – LE BOUILLON, CENTRE CULTUREL DE L’UNIVERSITÉ D’ORLÉANS GÉNÉRATION Z DE LADE VOCATION ( PING PONG

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GÉNÉRATION Z HORS LES MURS LES HORS

La vocation. Ceux qui ont embrassé la leur nous semblent comme des élus désignés par on ne sait quelle main divine. Peut-être parce que la plupart d’entre nous n’avons pas eu de vocation. Peut-être parce que nous nous sommes seulement (et c’est déjà beaucoup) JOUTES VERBALES occupés à vivre. Mais comment découvrir ce qui, tout au fond de nous, nous Les spectateurs suivent avec attention appelle ? Ce « tout au fond de nous » les multiples rebondissements des chemins existe-t-il seulement ? Au plus près de vie de ces deux êtres qui s’aiment mais des deux comédiens, le public suit que la pression sociale met inévitablement le parcours d’un frère et d’une sœur, en compétition. Ce qui donne lieu à de compétiteurs de vies, enviant les facilités savoureuses joutes verbales. Dans cette de l’autre, attendant l’épanouissement pièce qui interroge la vocation, le spectateur libérateur. Il n’y a pourtant pas de preuve apprend que tout est une question de choix, irréfutable de vie réussie. Pour personne. de libre arbitre, que rien n’est acquis et qu’un Aucun certificat. Nous sommes les seuls parcours peut se construire aussi à partir arbitres de la fortune de nos existences. de rencontres ou d’expériences, qu’elles soient heureuses ou malheureuses. Dans le cadre de son partenariat avec En jouant sur ce rapport direct avec le le cdno, le Lycée Voltaire (Orléans) public, l’équipe des Tréteaux de France fait programme deux représentations de mouche, captant son auditoire, quelles que Ping Pong (De la vocation) à destination soient les générations. d’une dizaine de classes au Pôle artistique Delphine Tanguy, Le Télégramme du lycée mardi 26 et mercredi 27 février 2019. En parallèle de ces représentations, Production Tréteaux de France – Centre dramatique deux groupes d’option théâtre Première national et Terminale bénéficieront d’un atelier de pratique. Ce spectacle est en lien avec L’Enfance à l’œuvre, création de Robin Renucci RENDEZ-VOUS pour le Festival d’Avignon 2017 et présenté vendredi 1er mars à Ingré. VENDREDI 1ER MARS À 20H30 L’Enfance à l’œuvre Avec Sylvain Méallet et Chani Sabaty Robin Renucci et Nicolas Stavy Écriture collective de Nicolas Espace culturel Lionel Boutrouche, Ingré Kerszenbaum, Évelyne Loew, Sylvain Méallet et Chani Sabaty Mise en scène Nicolas Kerszenbaum à l’initiative de Robin Renucci Conception sonore Guillaume Léglise Accessoiriste Claire Le Gal

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20H30 19H30 2H30 – SALLE PIERRE-AIMÉ TOUCHARD JEUDI 28 FÉVRIER MERCREDI 27 FÉVRIER FÉVRIER 27 MERCREDI HARLEM QUARTET

58 59 EXISTER SANS CHAÎNES

Non, « Harlem Quartet » n’est pas le nom d’un jazz band new-yorkais, mais la version française du titre du roman de James Baldwin, Just above my head, un récit gorgé de musique, publié en 1979 tandis que ce hiatus entre le xxe et le xxie siècle qu’elle l’auteur afro-américain habite alors en exil trace un trait d’union et offre le roman d’hier à Saint-Paul-de-Vence dans le sud de la à la conscience des spectateurs France où il passa la fin de sa vie. C’est un d’aujourd’hui. Ce n’est pas ici la chronologie roman écrit de loin, avec la distance de l’âge ni les dates qui comptent mais bien le voyage et de la géographie, mais sans distanciation. dans la mémoire, les sauts, les soubresauts, Un roman qui touche au cœur de l’Amérique les trous, les jaillissements et les manques. des années 50-60, de sa violence sociétale, C’est aussi une identité en creux qui se de l’ardeur de ceux qui luttent pour un dessine dans le temps, celle d’un monde meilleur. Un roman de la mémoire personnage fascinant, chanteur de gospel Hall Montana se souvient, raconte et qui fait du processus même de remémoration talentueux, minorité parmi les minorités retrace la vie de sa famille, de ses amis, son sujet. Remonter vers le passé, retrouver d’un pays peu enclin à reconnaître sa diversité une communauté noire américaine le temps de la jeunesse perdue, sa vibration sur tous les plans. La musique apparaît ici vivant à Harlem dans les années 50/60. interne, ses émotions intenses, ses amitiés comme le relais scénique de ce qui n’arrive L’écriture sensuelle de James Baldwin, puissantes et ses amours passionnées. pas à s’exprimer dans l’oralité du langage, nous entraîne ainsi dans un Harlem Un roman de deuil aussi, de deuil actif une donnée essentielle du télescopage traversé par l’amour, la religion, puisqu’il s’agit d’uneVOUS quête au fond. entre passé et présent. QuiOBTIENDREZ mieux que Saul le combat pour les droits civiques. Raviver la vie. Raconter pour contrer la Williams, chanteur charismatique et engagé, Un grand récit sur la destinée humaine. rumeur. La rumeur qui salit, souille, dépouille figure incontournable du spoken word, la beauté et la liberté d’exister sans chaînes. slameur hors pair aux multiples influences, Avec Ludmilla Dabo, William Edimo, Chercher à comprendre a posteriori celui surfant sur la poésie parlée et le hip-hop, Jean-Christophe Folly, Nicolas Giret-Famin, qui n’est plus et que l’on croyait connaître. poète avant toute chose, pouvait donner Makita Samba, Nanténé Traoré Hall, le personnage-narrateur noyau vient à ce spectacle la bande originale adéquate et les musiciens Manu Léonard et Marc Sens de perdre son frère, Arthur, noir américain, à cette dramaturgie de la mémoire ? À l’image Saul Williams et Anisia Uzeyman homosexuel, musicien. À travers le regard Sa musique puise pour l’occasion à la source Adaptation et mise en scène Élise Vigier de la constellation de ceux qui l’ont aimé, du gospel, chant de souffrance et de foi, Traduction, adaptation et dramaturgie sa famille, ses amis, ses amants, le roman intermédiaire entre la terre et le ciel, sans Kevin Keiss PEUT-ÊTREtisse le portrait pluriel d’une communauté, tomber dans le folklore. C’est unDE palimpseste LA MUSIQUE Assistante et collaboration artistique de destins individuels pris dans les mailles musical qu’il orchestre, mixé à des sons Nanténé Traoré de la grande Histoire. Par le biais de ses d’archives, travaillant au corps l’écriture âpre Scénographie Yves Bernard quatre personnages principaux, le récit et sensuelle de Baldwin pour en extraire Création images Nicolas Mesdom plonge dans une myriade de souvenirs l’évidente musicalité. Création musique Manu Léonard, interconnectés. L’histoire et l’identité Marc Sens et Saul Williams complexe du disparu se tissent au gré Membre fondateur du Théâtre des Lucioles, Création lumières Bruno Marsol des multiples couches de mémoire qui Élise Vigier a beaucoup officié en duo, avec Création costumes Laure Mahéo s’accumulent, traversant les lieux et les Marcial di Fonzo Bo à la co-mise en scène, Maquillages et perruques Cécile Kretschmar époques, entre 1945 et 1975. Trente ans dans des projets privilégiant les écritures Régie générale et plateau Camille Faure de destins croisés sur fond d’Histoire noire flirtant avec l’absurde et la folie, côtoyant Régie vidéo Romain Tanguy américaine,À de discriminationsLA raciales et deFIN près les œuvres des auteurs argentins DE TOUT ÇA, Régie son Eddy Josse ou Luis de Magalhaes sexuelles, de ghettos, de lutte pour les droits Copi et Rafael Spregelburd entre autres, Régie plateau Christian Tirole civiques, thématiques chères à Baldwin. aimant par-dessus tout les personnages Régie lumières Bruno Marsol Cette traversée mémorielle, Élise Vigier, de la marge, excentriques et borderline. ou Manuella Mangalo la metteuse en scène, a voulu la rendre plus En tandem avec Frédérique Lolliée, elle Habilleuse Marion Régnier sensible et sensorielle qu’explicite et logique. s’est également approprié l’écriture drôle Accompagnée à la dramaturgie, à la et intempestive de Leslie Kaplan, fabriquant traduction et à l’adaptation par Kevin Keiss des spectacles au féminin caustiques (lui-même auteur par ailleurs), elle transpose et percutants. En s’attaquant à ce géant l’écriture romanesque de Baldwin sur scène, de la littérature américaine, Élise Vigier JAMES BALDWIN en optant pour une forte présence vidéo renoue avec ses motifs de prédilection, son MAISet musicale CELA live, orchestrant le défilé des engagement et REVIENDRAson goût pour les histoires CHER époques, les entrechocs de temporalités, intenses où l’amour sourd de partout, dans une liberté et une dynamique narrative où la poésie n’occulte pas la violence propres au théâtre. Et ajoute une dimension et la souffrance, où l’élan vital prime. au livre, une nouvelle donne en quelque M.P. sorte, grâce à l’outil caméra : le regard de notre époque. Marchant dans les pas géographiques du roman, revisitant son décor mouvant, filmant aujourd’hui la population de Harlem, le film fait résonner les enjeux du livre actuellement. C’est dans

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/ 2019 ÉLISE VIGIER ÉLISE HARLEM QUARTET JAMES BALDWIN DU 27 AUDU 28 FÉVRIER 27

LA PROCHAINE FOIS, LE FEU

Évidemment vous n’avez jamais amené vos esclaves sur votre sol. Mais cela se produit maintenant pour la première fois : vous êtes en train de faire exactement la même chose que les Américains. Production Théâtre des Lucioles-Rennes Vous avez un Harlem à Paris, et un Coproduction La Comédie de Caen-cdn de Normandie, Harlem à Marseille, aussi stupides et la Maison des Arts et de la Culture de Créteil, aussi racistes que ceux que nous avons. le tnb-Rennes La même chose va arriver parce que Avec l’aide de Institut Français et Région Bretagne ; vous croyez que vous êtes blancs. La Chartreuse – Centre National des écritures du spectacle ; Face Contemporary Theater program Vous obtiendrez peut-être de la musique développé par Face Foundation et les services culturels à la fin de tout ça, mais cela reviendra cher. de l’Ambassade de France aux États-Unis, financé par VOUS OBTIENDREZ/ la Florence Gould Foundation, l’Institut français et le Les détails et symboles de ta vie ont ministère français de la Culture et de la Communication ; L’Avant-Scène-Princeton University’s Department of été construits selon un plan délibéré, French and Italian Theater Workshop ; de la spedidam destiné à t’amener à croire ce que les et de l’adami / Avec la participation artistique Blancs disent de toi. Tâche, s’il te plaît, du Jeune Théâtre National-Paris de te souvenir que ce qu’ils croient, Remerciements au Service Culturel de l’Ambassade de même que ce qu’ils te font et t’obligent de France à New York et au Centquatre-Paris Décor construit par les ateliers de la Comédie de Caen. à supporter ne porte pas témoignage de ton infériorité mais de leur cruauté et de leur peur. / RENDEZ-VOUS PEUT-ÊTRE DE LAToute prétention à une supérioritéMUSIQUE quelconque, sauf dans le domaine JEUDI 28 FÉVRIER À 16H00 technologique, qu’ont pu entretenir ER les nations chrétiennes, a, en ce qui VENDREDI 1 MARS À 20H00 I Am Not Your Negro me concerne, été réduite à néant par l’existence même du IIIe Reich. Les Blancs Documentaire réalisé par Raoul Peck furent et sont encore stupéfaits par Cinéma Les Carmes l’holocauste dont l’Allemagne fut le / théâtre. Ils ne savaient pas qu’ils étaient JEUDI 7 MARS À 20H00 capables de choses pareilles. Mais Aujourd’hui je doute fort que les Noirs en aient été Film réalisé par Alain Gomis À LA FIN DEsurpris ; auTOUT moins au même degré. CinémaÇA, Les Carmes Quant à moi, le sort des juifs et / l’indifférence du monde à leur égard JEUDI 28 FÉVRIER m’avaient rempli de frayeur. Je ne pouvais À L’ISSUE DE LA REPRÉSENTATION m’empêcher, pendant ces pénibles Rencontre avec l’équipe années, de penser que cette indifférence Atelier du cdno des hommes, au sujet de laquelle j’avais déjà tant appris, était-ce à quoi je pouvais m’attendre le jour où les États-Unis JAMES BALDWIN décideraient d’assassiner leurs nègres MAIS CELA REVIENDRAsystématiquement au lieu de petit à petit CHER et à l’aveuglette. James Baldwin

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19H30 18H00 20H30 CRÉATION 2H00 – SALLE ANTOINE VITEZ JEUDI 28 MARS SAMEDI 30 MARS SAMEDI MARS 30 VENDREDI 29 MARS INFIDELES

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2019 TG STAN INFIDÈLES DU 28 AU 30 MARS INGMAR BERGMAN INGMAR

Après Scènes de la vie conjugale et Après la répétition en 2013, le collectif d’acteurs belges mythique, novateur depuis plus de vingt ans, lecteur passionné et dramaturge infatigable, retrouve l’auteur Ingmar Bergman. Laissant les images, il rend hommage aux mots, à l’écrivain. Bergman écrit : « Il y a une représentation si ces trois éléments sont présents : la parole, le comédien, le spectateur. C’est tout ce dont on a besoin, on n’a besoin de rien d’autre pour que le miracle se produise. » Ce sera donc sa parole, les comédiens du tg STAN et il ne manquera que vous pour que ce miracle ait lieu.

De et avec Ruth Becquart, Robby Cleiren, Jolente De Keersmaeker et Frank Vercruyssen Texte Ingmar Bergman Traduction Vincent Fournier Costumes An D’Huys Lumières Stef Stessel

64 L’ACTEUR EST UN ÊTRE PENSANT, CRÉATIF, INDÉPENDANT FAIRE ÉCLATER LE MENSONGE TG STAN LAURENT PAPOT STAN est l’acronyme de « Stop thinking Si Séverine Chavrier me demande à moi about names ». d’écrire sur le tg stan, c’est parce qu’elle Le collectif opère à partir du principe sait qu’au début des années 2000, j’ai ri démocratique qui veut que tout le monde d’un rire libérateur profond à chaque fois participe à toutes les décisions, aux choix que les « Stan » se produisaient quelque part. des textes, du décor, de l’éclairage, et même les uns les autres. Le spectacle se fait Il y a dans la vie des artistes (c’est des costumes et des affiches. Un spectacle vraiment autour de la table. C’est seulement un gros mot que j’emploie rarement) n’est pas une reproduction d’une chose deux semaines environ avant la première non pas des rencontres mais plutôt des apprise, mais se crée chaque soir à nouveau, qu’on commence à faire des répétitions portes qui s’ouvrent et des gens qui disent : avec le public. Nous croyons résolument de texte. Une semaine avant de jouer, on « Oui, il est possible de faire ça ». Pour moi à la force « vive » du théâtre : recréer chaque monte sur scène. On essaie alors différentes comme pour de nombreuses personnes soir une nouvelle représentation. On préfère combinaisons. Nous définissons juste de ma génération, le collectif tg stan montrer le comédien entrer et sortir une trame de mise en scène, que l’on appelle a incarné cet affranchissement. du personnage, ou même énoncer le trafic : on peut décider qu’au premier acte Enlisées dans des dramaturgies trop le personnage à distance. Le spectateur nous nous tiendrons plutôt debout, classiques et des rapports au jeu de l’acteur va directement au texte, sans passer par qu’au deuxième on tentera de s’asseoir. légèrement datés, les écoles de théâtre l’illusion trompeuse à laquelle il ne croit de À ces indications préalables, nous françaises, à cette époque, manquaient toute façon pas. Si quelqu’un sur une scène superposons chacun notre chorégraphie à mon avis d’invention, de créativité, trop déclare : « Je suis le roi », moi, dans la salle, naturelle. Pour le décor, on ne construit rien, frileuses avec le texte, le « sacré répertoire », je ne le crois pas. Il nous semble beaucoup tout est de seconde main. D’ailleurs c’est et par conséquent avec les corps en scène, plus intéressant de partir de cette absence une belle métaphore qui illustre bien notre comme si la parole s’incarnait dans une a priori d’illusion théâtrale. Libre au manière de travailler : tout ce qui est sur zone étroite comprise entre le lobe frontal, spectateur de voir ou non des personnages, scène a une histoire. Même une chaise. les résonateurs nasaux et la bouche. des comédiens ou les deux. Le public a vu Le public est notre troisième joueur, invité Et tout à coup surgissent les « Stan ». des centaines d’interprétations d’Hamlet. à partager. On a besoin que le spectateur À l’intérieur et à l’extérieur en même temps. Pourquoi le jouer une cent et unième fois ? soit tenu en haleine. Ce serait un peu de trop L’idée qu’évidemment Brecht aurait été En revanche, ce qu’il n’a jamais vu, de dire qu’il est responsable, mais on ne veut heureux, mais Marivaux aussi. Ils mentent c’est toi jouer Hamlet, avec tes limites pas lui donner quelque chose de prémâché, pour faire entendre la vérité et parlent vrai et tes possibilités. Il faut travailler à partir « easy to eat ». Faire du théâtre, cela ne pour faire éclater le mensonge. La réalité de cette idée, en toute modestie, et non pas représente déjà pas grand-chose : 0,01% du théâtre et la réalité de la fiction ne font essayer de remplir une forme vide avec seulement de la population va au théâtre. plus qu’un, car enfin cela a lieu maintenant sa personnalité de comédien. Donc si on ne prend pas plus de précautions et sous nos yeux. Ce théâtre sans filet, c’est une manière avec ce segment minuscule de la société, Ma carrière de spectateur du tg stan a de voir la démocratie en action sur le plateau. il n’en reste rien du tout, à mes yeux. commencé par le Paradoxe sur le comédien Nous trouvons qu’on est plus juste quand on de Diderot, véritable manifeste d’une raconte une histoire que lorsqu’on essaie de Production tg stan et de Roovers dramaturgie profondément vivante et la revivre. Les performeurs d’un tel collectif éminemment théâtrale puis elle n’a jamais Coproduction Festival d’Automne à Paris, sont avant tout les dramaturges de la pièce Théâtre de la Bastille, Théâtre Garonne (Toulouse) cessé. Nos aspirations profondes d’être à venir, avant d’en être les interprètes. humains doivent négocier en permanence Notre manière de travailler n’est pas un avec les contingences de la vie matérielle. hasard, c’était un choix très fort, très affirmé. Comme nos aspirations d’artistes doivent C’était aussi lié au monde et ça l’est toujours. RENDEZ-VOUS faire avec le réel, les personnages, aussi Ce n’est pas une utopie parce qu’on fantasmatiques soient-ils, s’incarnent le fait, on le réalise. Dès notre sortie du VENDREDI 29 MARS dans cette imperfection « humaine trop Conservatoire d’Anvers, nous avions juste humaine… » et la parole n’est plus la À L’ISSUE DE LA REPRÉSENTATION envie d’un théâtre direct, qui sert les auteurs Rencontre avec l’équipe restitution propre d’une littérature privée avec précision et dans lequel chacun donne de son sel mais l’expression organique Atelier du cdno son avis. Nous voulions avoir notre mot à dire / d’êtres humains qui se débattent « comme sur tout, intervenir dans toutes les facettes dans la vie ». Le trajet de la dramaturgie de la création d’un spectacle. Nous avons DIMANCHE 31 MARS À 18H00 du tg stan se fait du théâtre vers la fiction pris conscience que l’acteur est un être Fanny et Alexandre et non le contraire, du réel vers l’ailleurs. pensant, créatif, indépendant, qui doit Film réalisé par Ingmar Bergman En cela, elle est libératrice et nous donne prendre ses responsabilités sur scène et à Cinéma Les Carmes aussi la grande leçon du courage artistique côté de la scène ; qu’un acteur peut travailler « pour refaire deux fois la même chose sans metteur en scène qui lui dise quoi faire. il faut faire autrement ». Quand on commence à se pencher sur Heureux les Orléanais qui découvriront ou un texte, il y a d’abord un gros travail de pourront partager ces heures d’un théâtre dramaturgie : on achète des livres que tout joyeux, politique, festif et intelligent. le monde lit, on partage aussi nos lectures Laurent Papot est artiste associé (p. 91) respectives. Le partage de ces trouvailles nous permet de faire des liens, et de tisser des échos avec notre actualité. On se nourrit

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SAMEDI 27 AVRIL 27 SAMEDI DIMANCHE 28 AVRIL 28 DIMANCHE ATELIER DU CDNO – SALLE JEAN-LOUIS BARRAULT – CINÉMA LES CARMES LES CINÉMA – BARRAULT JEAN-LOUIS SALLE CDNO – DU ATELIER DIVERS JEUDI 25 AVRIL, VENDREDI 26 AVRIL AVRIL 26 VENDREDI AVRIL, 25 JEUDI TOUT PUBLIC – ENTRÉE LIBRE – HORS LES MURS LES VOYAGES

66 Les voyages d’Hiver se déplacent au Printemps pour une troisième édition de soirées d’improvisation. Un temps fort, imprévisible et unique ! Avec un nouveau voyage pour les tout-petits et des propositions hors les murs !

Les artistes des précédents voyages : Marie Payen, Maud Le Pladec, Jean-Pierre Drouet, Lucas Struna, Voleak Ung, Sanja Mitrovic´, Laurent Papot, Kaori Ito, Alexandre Meyer, Rébecca Chaillon, Benjamin Chavrier, Ruth Rosenthal, Nach, Olivier Dubois, Aina Alegre, Armel Malonga, Clotaire Fouchereau, Mohamed El Khatib, Alain Cavalier, Victoria Belen Martinez, Juan Ignacio Tula, David Geselson, Florian Satche

Chaque soirée se fabrique autour d’un échange scénique, imprévisible, risqué et joyeux. J’ai eu la chance par la musique de travailler avec des artistes venus de toutes les disciplines, acteurs, danseurs, circassiens, vidéastes et à travers l’improvisation de dialoguer avec d’immenses musiciens comme Jean-Pierre Drouet (percussions) ou Armel Malonga (basse). Il s’agit de provoquer la rencontre et, dans cet espace d’interaction en direct, de convier le public à entrer dans la confidence. Il est important que ces compagnons de route soient présents au cdno, illuminent la saison de quelques fulgurances, que s’invente un langage de plateau, fragile et singulier, comme doit l’être celui de la rencontre et de la perte, chacun dialoguant avec toute son exigence et sa virtuosité. Ces tentatives sont parfois des points de départ, suscitent des envies, révèlent des évidences, ouvrent en tout cas des possibles. Cette 3e édition aura un lien fort avec le cinéma et l’image vidéo en échos aux spectacles, Infidèles et Festen, tous deux inspirés de scénarios de films. Un ciné-concert pour les tout-petits sera organisé au cinéma Les Carmes, déployant ces expérimentations en dehors des murs du théâtre. Brèche ouverte dans le rythme programmatique, espace de respiration, de surprise, Les Voyages divers se veulent aussi un temps de vraie convivialité. En dehors de sa totale gratuité, nous imaginons chaque année une reconfiguration éphémère de l’espace d’accueil des spectateurs. La saison dernière, une guinguette éphémère a été proposée par les élèves de l’ésad. À suivre… S. C.

Depuis cette époque je n’ai pas grandi d’un centimètre. J’ai parlé au loup, j’ai tué le loup, j’ai mangé le loup, et puis quoi ? Et puis j’ai pleuré. J’ai pleuré. Soudain Schubert s’est mis à résonner quelque part. Et moi, j’ai pleuré. Angélica Liddell

67 16H00 DIMANCHE 28 AVRIL 20H30 1H15 – SALLE JEAN-LOUIS BARRAULT JEAN-LOUIS SALLE – 1H15 PREMIÈRE FRANÇAISE FACTORY FOG MACHINE SAMEDI 27 AVRIL AVRIL 27 SAMEDI GIRL FROM THE

68 Le théâtre contemplatif et musical de Thom Luz rend hommage à l’insaisissable, et le réel s’ouvre au merveilleux. Les affaires sont lentes dans la petite usine de machines à fumée qui, malgré des inventions de sculptures fumigènes étonnantes, doit louer son local à un trio à cordes. Peut-on saisir ce qui se transforme constamment ? Et doit-on même tenter de le faire ? Quand théâtre musical rime avec poésie, humour, dadaïsme et musicalité toute germanique. En avril 2018, Thom Luz a présenté une installation musicale, Unusual Weather Phenomena Machine, dans l’atelier du cdno.

Avec Mathias Weibel, Mara Miribung, Samuel Streiff, Sigurour Arent Jónsson, Fhunyue Gao Mise en scène et création lumière Thom Luz Direction musicale Mathias Weibel Costumes Tina Bleuler, Katharina Baldauf Design sonore Martin Hofstetter Direction technique Li Sanli Assistant régie Benjamin Truong Œil extérieur Marcus Dross Communication diffusion Ramun Bernetta Direction production Gabi Bernetta

Production Thom Luz – Bernetta Theaterproduktionen Coproduction Expédition Suisse : Théâtre Vidy-Lausanne, Gessnerallee Zürich, Kaserne Basel, Theater Chur – Südpol Luzern – Sommerfestival Kampnagel .

69 FESTEN

20H30

Festen est une triple histoire de cinéma, 19H30 de théâtre et de famille : un grand film superbement réalisé, mais aussi un texte dramatique de plein droit. Du mensonge collectif au racisme insidieux, Festen creuse la complexité d’une famille débordée par sa mémoire. Cette œuvre offre un matériau idéal à Cyril Teste et au Collectif MxM pour poursuivre leur exploration des sociétés contemporaines par le biais de la performance filmique, objet théâtral d’une maîtrise époustouflante qui nous place au cœur du drame et qui a subjugué le public de l’Odéon. 1H50 – SALLE JEAN-LOUIS BARRAULT JEAN-LOUIS SALLE – 1H50 JEUDI 16 MAI MERCREDI 15 MAI FESTEN

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2019 FESTEN CYRIL TESTE / COLLECTIF M x BO HR. HANSEN DU 15 AU 16 MAI MOGENS MOGENS RUKOV THOMAS VINTERBERG /

Quand on tourne comme ça, tout le monde doit être tout le temps sur le plateau. Si on filme un figurant en train de manger, Avec Estelle André, Vincent Berger, Hervé on a besoin de cinquante personnes Blanc, Sandy Boizard ou Marion Pellissier à l’arrière-plan pour créer une ambiance ou Katia Ferreira, Sophie Cattani QUESTION DE DOGMES sonore. (…) Donc tout le monde devait ou Sandy Boizard, Bénédicte Guilbert, être là tout le temps, ce qui créait une Mathias Labelle, Danièle Léon, Xavier DOGME95 atmosphère presque théâtrale. (…) Ça m’a Maly ou Eric Forterre, Lou Martin-Fernet, LARS VON TRIER ET THOMAS VINTERBERG donné des possibilités que je n’avais jamais Ludovic Molière, Catherine Morlot, eues auparavant. Je n’ai pas dit aux figurants Anthony Paliotti ou Théo Costa-Marini, 1/ Le tournage doit être fait sur place. de quoi parlait le film. Pendant les deux Pierre Timaitre, Gérald Weingand et Les accessoires et décors ne doivent pas premières semaines, ils ont fait la participation de Laureline Le Bris-Cep être apportés (si l’on a besoin d’un connaissance dans une ambiance festive. accessoire particulier pour l’histoire, choisir Ils adoraient l’acteur qui joue le père. Adaptation française Daniel Benoin un endroit où cet accessoire est présent). Et soudain, on a tourné la scène où Christian, Mise en scène Cyril Teste 2/ Le son ne doit jamais être réalisé le personnage principal, se lève et fait son Collaboration artistique Sandy Boizard à part des images, et inversement (aucune speech dénonciateur. Ça a été un choc et Marion Pellissier musique ne doit être utilisée à moins qu’elle immense pour les figurants alors qu’ils Scénographie Valérie Grall ne soit jouée pendant que la scène est étaient filmés. Et quand Hélène a lu la lettre Illustration olfactive Francis Kurkdjian filmée). de sa sœur, ils étaient tous en larmes. Conseils et création culinaires Olivier Théron 3/ La caméra doit être portée à la main. Ils vivaient vraiment l’histoire. Du coup, ça Création florale Fabien Joly Tout mouvement, ou non-mouvement a eu un grand retentissement sur les acteurs, Création lumière Julien Boizard possible avec la main est autorisé. même si, eux, avaient lu le scénario. Chef opérateur Nicolas Doremus (Le film ne doit pas se dérouler là où la Cadreurs Nicolas Doremus, caméra se trouve ; le tournage doit se faire Thomas Vinterberg Christophe Gaultier, Paul Poncet là où le film se déroule). ou Aymeric Rouillard 4/ Le film doit être en couleurs. Un éclairage Montage en direct et régie vidéo spécial n’est pas acceptable. (S’il n’y a pas CHARTE DU COLLECTIF MxM Mehdi Toutain-Lopez, Claire Roygnan assez de lumière, la scène doit être coupée, 1/ La performance filmique est une forme ou Baptiste Klein ou une simple lampe attachée à la caméra). théâtrale, performative et cinématographique. Compositing Hugo Arcier 5/ Tout traitement optique ou filtre est 2/ La performance filmique doit être tournée, Musique originale Nihil Bordures interdit. montée et réalisée en temps réel sous Chef opérateur son Thibault Lamy 6/ Le film ne doit pas contenir d’action de les yeux du public. Direction technique Julien Boizard façon superficielle. (Les meurtres, les armes, 3/ La musique et le son doivent être mixés Régie générale Simon André etc. ne doivent pas apparaître). en temps réel. Régie plateau Guillaume Allory 7/ Les détournements temporels et 4/ La performance filmique peut se tourner Régie son Nihil Bordures géographiques sont interdits. (C’est-à-dire en décors naturels ou sur un plateau ou Thibault Lamy que le film se déroule ici et maintenant). de théâtre, de tournage. Régie olfactive Julien Boizard 8/ Les films de genre ne sont pas 5/ La performance filmique doit être issue Construction Atelier Förma acceptables. d’un texte théâtral ou d’une adaptation libre Costumes Katia Ferreira 9/ Le format de la pellicule doit être le format d’un texte théâtral. assistée de Meryl Coster académique 35 mm. 6/ Les images préenregistrées ne doivent Administration, production et diffusion 10/ Le réalisateur ne doit pas être crédité. pas dépasser 5 minutes et sont uniquement Anaïs Cartier, Florence Bourgeon utilisées pour des raisons pratiques et Coline Dervieux à la performance filmique. 7/ Le temps du film correspond au temps du tournage.

72 CYRIL TESTE C’EST ÉGALEMENT L’HISTOIRE UNE OPHÉLIE ÉCHOUÉE DANS LES ÉCLAIRE SUR SON IMPOSSIBILITÉ SON SUR ÉCLAIRE UNE LETTRE DONT LE RÉCIT NOUS À CONTINUER DANS CE MONDE D’UN FRÈRE QUI ENTEND DES VOIX, LIMBES, ELLE DERRIÈRE ELLE LAISSE SPECTRE DE SA SŒUR MORTE. TELLE FESTEN PLUS PARTICULIÈREMENT LA VOIX DU

73 LA VOIX DU SPECTRE CINÉMA-VÉRITÉ RADICAL CYRIL TESTE

Qui a vu le film de Thomas Vinterberg sorti Dans Festen, Vinterberg ouvre une lecture en 1998 s’en souvient forcément tant le choc qui résonne avec la tragédie d’Hamlet. La scénographie au cordeau, hyper léchée, fut mémorable, autant sur le fond que sur L’enfer s’apparente ici à un repas de famille qui concourt à tout l’environnement visuel la forme. Manifeste cinématographique, où cet autre héros danois, Christian, va faire du spectacle, rompt totalement avec éthique et esthétique explorant une forme éclater la vérité, telle la pièce du « Meurtre l’esthétique un peu sale du film. Le décor fait de cinéma-vérité radical, en prise avec le réel, de Gonzague ». La question de l’inceste reste tableau, il installe une atmosphère lisse dépouillé de tout artifice, de tout recours centrale dans cette histoire, mais elle ne peut et froide, pointilleusement architecturée, à l’illusion (son direct, tournage en décor pas être le seul enjeu du récit. Festen c’est un intérieur bourgeois organisé autour d’une naturel, sans source de lumière également l’histoire d’un frère qui entend des table centrale, imposante et majestueuse, supplémentaire, caméra à l’épaule, entre voix, plus particulièrement la voix du spectre dressée avec soin et méticulosité. Rien autres règles), posant les bases et principes de sa sœur morte. Telle une Ophélie n’y est laissé au hasard. Et tout fait sens. du Dogme95 (année de sa proclamation échouée dans les limbes, elle laisse derrière La table est le lieu de la représentation sociale, officielle par les deux réalisateurs danois elle une lettre dont le récit nous éclaire sur tandis que les bas-côtés et coulisses portent à son origine, Thomas Vinterberg donc son impossibilité à continuer dans ce monde. en eux les non-dits, les secrets, les fantômes, et Lars von Trier), Festen fut une claque. Christian vient alors révéler cette trahison à l’inavouable. Deux mondes s’y côtoient, Mais surtout, le film fourbissait une matière sa famille pour permettre à sa sœur suicidée les convives et les domestiques, deux scénaristique éminemment théâtrale, de de pouvoir libérer son âme. Une figure microcosmes absolument impénétrables par son dispositif même, son cadre, un huis que l’on retrouve dans Hamlet, où le spectre l’un à l’autre qui pourtant feront corps pour que clos familial étouffant, de par sa structure du père trahit, ressurgit pour faire éclater la représentation aille au bout d’elle-même. narrative également, bâtie autour du la vérité sur les véritables causes de sa mort. Le repas est servi en temps réel. Bienvenue dévoilement, du secret publiquement révélé. S’engage alors un véritable duel entre à l’anniversaire du patriarche, Helge. Car somme toute, l’histoire est celle du « ce qui est et ce qui n’est pas », un Mais déjà quelque chose cloche, un grain combat acharné de la vérité contre la chape questionnement sur la vraisemblance du de sable vient enrayer d’emblée les de plomb du silence et du mensonge en récit à travers le prisme du cinéma ou celui réjouissances à venir, la fête suivant de un jeu de prises de paroles successives lors du théâtre, à travers le récit du père et/ou près l’enterrement de l’une des filles, la sœur d’un repas familial miné, virant au règlement celui de son fils… de compte officiel, et de dialogues sans jumelle du « héros », celui par qui le drame témoins qui viennent, au fur et à mesure, arrive puisqu’il en est le révélateur justement. Festen organise le chemin de la vérité, de dans une gestion du suspense remarquable, REVUE DE PRESSE déconstruire l’édifice familial en apparence la mise à bas des apparences et de l’image d’Épinal familiale, dans un affrontement inébranlable planté au départ. La parole était Il y a de la prouesse, de la virtuosité dans sans âge, celui du fils contre le père. Un duel au cœur du film, son enjeu même. Et l’image cette maîtrise d’exception d’une partition ravageur et salutaire à la fois que la caméra ne faisait que la servir, lui donner la sans cesse mise en abyme, dans les traque en continu, orchestrant plusieurs possibilité d’advenir. La parole, une base déplacements d’acteurs filmés au plus près, niveaux de lecture : la scène devient plateau de théâtralité absolue, surtout cousue de dans ces plans-séquences époustouflants. de tournage à nu, l’écran vient relayer la sorte, que Cyril Teste n’a pas manqué de La dynamique technique ainsi à l’œuvre le plateau et donner place au hors-champ. déceler. Le metteur en scène n’a pas eu peur permet de distinguer les points de vue À ce jeu-là, ce dispositif de « performance du pavé dans la mare qu’était le film, il ne des personnages, de vibrer au fil de leurs filmique » tourné et monté en direct, tel que le s’est pas incliné devant sa redoutable force émotions, […] On est happé par le jeu des conçoit Cyril Teste avec le Collectif MxM, les de frappe. Au contraire. Lui qui aborde acteurs, ce sentiment d’oppression qui comédiens se plient avec autant de virtuosité la scène en imbriquant systématiquement règne tandis que la caméra s’attarde sur le que la technique déployée. L’ensemble théâtre et cinéma direct, sa marque moindre détail, un tableau, des fleurs sur une est d’une perfection rare. Jamais les outils de fabrique, le point névralgique de table dressée avec goût, les mets disposés du cinéma n’ont été autant utilisés à bon sa recherche dramaturgique, réengagé avec délicatesse dans les assiettes. escient, faisant corps avec la représentation, à chaque projet et traité différemment Rien n’est laissé au hasard. en fonction de chaque sujet, y a flairé une dans une pertinence globale saisissante. Marie-José Sirach, L’Humanité source en or en adéquation avec sa propre La distribution est idéale et Mathias Labelle, le rôle principal, déjà au centre de Nobody, démarche, un terreau fertile, une mine à Cyril Teste livre un spectacle de haut vol, la précédente création de Cyril Teste, est exploiter. Et réalise un exploit, osons le mot, où l’œil est autant sollicité par le jeu sur scène confondant de justesse. Sans forcer, sans surpasser le film qui semblait pourtant que par les (gros) plans sur écran. L’artiste illustrer jamais, il rend palpable la souffrance indétrônable. Tout, dans sa mise en scène, fait feu de tout bois, habitant le champ qui le ronge et son état intérieur se lit dans de la scénographie à l’environnement sonore et le hors-champ, la scène et les coulisses, ses regards tantôt perdus dans ses pensées, et olfactif, et surtout ce dialogue continu pour raconter l’histoire de cette fête de tantôt déterminés à faire éclater le vrai pour, et contigu entre l’écran et le plateau, ce jeu famille qui vire au règlement de comptes. enfin, se libérer de ses démons et l’âme de hors-champ permanent, cette oscillation Le décor chic du salon-salle à manger de sa sœur suicidée par la même occasion. entre le visible et le caché, entre le vrai est éclairé avec grâce, l’utilisation virtuose On sort de la représentation en état et le faux, entre le légitime et l’illégitime, de la caméra offre des images fortes. tout concourt à faire de ce spectacle une de sidération et muet d’admiration. Philippe Chevilley, Les Échos splendeur. Cyril Teste porte cette histoire Ce spectacle est un sommet. individuelle et familiale, clanique presque, M. P. Cyril Teste dirige avec science et musicalité au rang universel et psychanalytique des mêlées, intuition et délicatesse, sa troupe drames shakespeariens ou des tragédies d’acteurs attablés pour le dîner assassin. antiques et sa terrifiante puissance Surtout, il utilise à merveille ces images émotionnelle en est décuplée. vidéos tournées en direct et à vue.

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2019 FESTEN CYRIL TESTE / COLLECTIF M x BO HR. HANSEN DU 15 AU 16 MAI MOGENS MOGENS RUKOV THOMAS VINTERBERG /

Production Collectif MxM Production déléguée Bonlieu Scène Nationale Annecy Avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings.

Coproduction mc2 : Grenoble, Théâtre du Nord cdn de Lille Tourcoing Hauts-de-France, La Comédie de Reims cdn, Printemps des Comédiens, tap Scène nationale de Poitiers, Espace des Arts Scène nationale Chalon-sur-Saône, Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines Scène Nationale, Lux Scène nationale de Valence, Célestins-Théâtre de Lyon, Le Liberté Scène nationale de Toulon, Le Parvis Scène nationale Tarbes – Pyrénées, Théâtre de Cornouaille Scène Nationale de Quimper Centre de création musicale. Résidence Ferme du Buisson / Scène Nationale de Marne-la-Vallée Avec le soutien et l’accompagnement du Club Création de Bonlieu Scène nationale Avec le soutien de l’Odéon – Théâtre de l’Europe Avec la participation du dicréam, de Olivier Théron – Fabienne Pascaud, Télérama Traiteur & Évènements, d’agnès b., de Make up Forever et de la Maison Jacques Copeau Les auteurs sont représentés dans les pays francophones européens par Renauld & Richardson, Paris (info@paris- mcr.com), en accord avec l’Agence Nordiska ApS, Copenhague, Danemark.

RENDEZ-VOUS MERCREDI 15 MAI À L’ISSUE DE LA REPRÉSENTATION Rencontre avec l’équipe Atelier du cdno / DATE À PRÉCISER – MAI 2019 Cinéma au théâtre Rencontre et dialogue : l’image au plateau dans les dramaturgies contemporaines Atelier du cdno

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18H00 10H30 ET 14H00 14H00 ET 20H30 55 MINUTES – SALLE ANTOINE VITEZ SAMEDI 25 MAI JEUDI 23 MAI VENDREDI 24 MAI TOUT PUBLIC À PARTIR DEANS 7 BLABLABLA

76 INVENTAIRE PAROLIER

Ce spectacle jeune public n’a pas la langue dans sa poche. Il s’inscrit dans le projet gargantuesque de Joris Lacoste mais s’adresse pour la première fois à tous, y compris et en particulier aux enfants à partir de 7 ans. Ce collectif explore depuis une dizaine d’années l’oralité sous toutes ses De sa voix, de son corps, Armelle formes et ainsi en dit long sur notre société Dousset, actrice, musicienne et nos individualités socio-professionnelles, et danseuse, fait surgir une flopée nos rôles à tous. Pour cette première de personnages et de situations, création jeune public, Emmanuelle Lafon, des plus quotidiens aux plus féeriques. interprète magistrale de cette démarche Grâce à un dispositif pensé avec l’Ircam, au long cours et membre du projet, met en elle reproduit des enregistrements scène une jeune comédienne multi-talents, des matériaux sonores de l’Encyclopédie danseuse et musicienne, Armelle Dousset, de la parole, vaste collecte de documents physique sportif, volubile à souhait, prompte sonores de toute origine, pour la à chanter et à danser, seule en scène mais première fois adressée aux enfants. multiple. Pas de narration ici, pas d’histoire Qu’entend-on du sens des mots quand, à proprement parler, on est dans le montage, extraits de leurs contextes, on s’en un grand mix de paroles glanées à hauteur empare comme d’une matière sonore ? d’enfants, miroir sonore de notre époque. « Nous sommes tous des experts Le dispositif audio conçu par l’Ircam donne EMMANUELLE LAFON de la parole », les enfants aussi. au spectacle son étendue référentielle et ses tonalités plurielles, sa musicalité L’idée de créer une pièce pour et sur les Avec Armelle Dousset même, habillant la voix de la comédienne enfants s’est imposée d’elle-même. D’abord Conception Encyclopédie de la parole de l’environnement adéquat à chaque type parce que ce travail que nous menons est Composition Joris Lacoste de discours, puisant sa matière partout très ludique. Et puis les enfants d’aujourd’hui, Mise en scène Emmanuelle Lafon sans frontières, de la publicité au cours, qui sont nés avec Internet, sont plus que Création sonore Vladimir Kudryavtsev de l’histoire racontée le soir à la dictée jamais immergés dans un bain sonore qui Lumière Daniel Levy professorale au jeu vidéo, etc… mariant les façonne, voire les formate. Dans notre Régie générale en tournée Philippe le quotidien et l’imaginaire en un même élan démarche, il ne s’agit pas seulement Montémont ou Laurent Mathias rassembleur. C’est un inventaire ludique de parler de la manière dont on parle, Assistanat à la mise en scène Lucie Nicolas et réjouissant, une sorte de cadavre exquis mais aussi de la manière dont on est parlé. Collaboration technique Estelle Jalinie fait de langages collés, mixés, compactés, Collaboration informatique musicale Ircam s’enchaînant à vitesse grand V, une Augustin Muller encyclopédie orale d’un genre nouveau Coordination de la collecte des documents qui n’a rien de scolaire, de rébarbatif sonores Valérie Louys ni de poussiéreux puisqu’elle s’incarne Collecteurs Armelle Dousset, dans la parole vive d’Armelle Dousset Julie Lacoste, Joris Lacoste, Emmanuelle et qu’elle recense tous types de langages. Lafon, Valérie Louys, Lucie Nicolas, Du discours politique à une formule magique Elise Simonet enfantine, il y en a pléthore, de tous styles, Administration de production Echelle 1:1 / de tous registres… tous égaux en droit Edwige Dousset assistée de Justine Noirot de cité. Il n’y a pas de hiérarchie, juste Production et diffusion Ligne Directe / la juxtaposition incongrue, une énumération Judith Martin et Marie Tommasini absurde, une logorrhée oulipienne, collection Diffusion Échelle 1:1 / Garance Roggero particulière et collective. C’est notre patrimoine langagier à tous qui est ici mis en jeu en une polyphonie cadencée. blablabla n’a rien de bavard mais dénote une gourmandise pour le verbe et la langue, son rythme, ses intonations, sa musicalité multiple mais aussi le pouvoir infini de la parole. M. P.

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REVUE DE PRESSE 2019

Les enfants assistent, sans que cela soit BLABLABLA DU 23 AU 25 MAI

dit, à la naissance du jeu (l’imitation du réel) EMMANUELLE LAFON ou si l’on veut à l’origine du théâtre. Ils ont devant eux une lutine complice. Elle comprend ce qu’ils savent et que les parents ont parfois du mal à comprendre ; que pour se cacher il suffit de se mettre les mains devant les yeux, qu’une petite cuillère dans la main est une épée de chevalier et une arme de destruction massive, que les mots sont aussi des animaux. En assistant à blablabla, sans qu’il y ait la moindre explication à leur donner, ils comprennent ce que certains artistes aujourd’hui répugnent à comprendre : que le théâtre n’est pas la reproduction mécanique du réel (avec tout ce que cela entraîne de nauséabond, du voyeurisme à l’instrumentalisation) mais, Echelle 1:1 est conventionnée par le ministère de la ad minima, sa reconstruction. Par le travail Culture / drac Île-de-France et financée par la Région Île-de-France. L’Encyclopédie de la parole a reçu le label de l’acteur (et des autres) qui peut partir Année européenne du patrimoine culturel 2018. de l’imitation pour mieux s’en affranchir, transfigurant le réel pour mieux l’honorer, Production Échelle 1:1 en partenariat avec Ligne Directe Coproduction Festival d’Automne à Paris ; La Villette – le comprendre, le critiquer… Paris ; Centre Pompidou Paris – spectacles vivants ; Jean-Pierre Thibaudat, Mediapart t2g – Théâtre de Gennevilliers – Centre dramatique national ; Le Volcan – Scène nationale du Havre ; Théâtre Il y avait donc là la perspective d’une de Lorient – Centre dramatique national ; La Bâtie – Festival de Genève ; cppc – Théâtre L’Aire Libre ; déconstruction joyeuse, qui s’accomplit avec le soutien de l’Ircam – Centre Pompidou. dans blablabla de manière particulièrement aboutie. L’équipe d’encyclopédistes s’est d’abord livrée à un travail de collecte spécifique pour débusquer ce qui fait la RENDEZ-VOUS bande-son des individus âgés de 7 à 10 ans, et ce que cela révèle de l’univers dans JEUDI 23 MAI À 19H00 lequel ils se construisent. L’Encyclopédie de la parole Ce blablabla ne parle pas pour ne rien dire, Emmanuelle Lafon, metteuse en scène et est d’autant plus percutant qu’il est porté Atelier du cdno par une jeune actrice-danseuse-musicienne / du tonnerre : Armelle Dousset, révélation DU MARDI 21 AU SAMEDI 25 MAI qui emboîte allègrement les pas Suite n°3 « Europe » d’Emmanuelle Lafon. Joris Lacoste / Pierre-Yves Macé Fabienne Darge, Le Monde Théâtre Olympia, cdn de Tours

Le texte de la comédienne est un collage de différents extraits qui n’ont a priori aucun rapport les uns avec les autres. Le discours est plutôt décousu, les enchaînements absurdes, aussi surprenants que drôles. Alors que les enfants présents dans la salle s’amusent à deviner l’origine de l’extrait joué devant eux, la superbe Armelle Dousset, fascinante de fluidité et d’aisance, va puiser ses références aussi bien dans le cinéma

(Harry Potter, le Hobbit…) que dans LADE PAROLE la télévision (Peppa Pig, Koh-Lanta…), NOUS SOMMES Internet (imitations de youtubeurs célèbres, Norman, Squeezie, vidéos virales), ou la vie quotidienne (l’institutrice à bout de nerfs ou la dentiste particulièrement précautionneuse). François Maurisse, Ma Culture TOUS DES EXPERTS DES TOUS

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ABSALON, ABSALON, RECHERCHES SCÉNOGRAPHIQUES : QUELLE, HÔTEL DUPANLOUP, ÉGLISE SAINT-AIGNAN / ORLÉANS MÉTROPOLE VERTICALITÉ ET POÉTIQUE DE LA HAUTEUR, FORMATION PROFESSIONNELLE 2017

82 Un cdn est un lieu qui doit permettre d’inventer et de soutenir des formations professionnelles singulières. Après une première saison riche de trois stages pour circassiens, acteurs et danseurs, en partenariat avec la fai-ar, le ccno et les Chantiers Nomades, organismes de formation, il nous tient à cœur d’initier de nouveaux parcours. En regard de cette saison où le cinéma est très présent, nous proposons un chantier cinéma avec les Chantiers Nomades et nous reconduisons l’expérience avec le ccno pour STAGE CROISÉ CCNO / CDNO un second stage avant de retrouver Séverine Chavrier et Maud Le Pladec, la fai-ar en 19/20. directrice du ccno, ont souhaité inventer Ces stages professionnels contribuent un temps de formation théâtre-danse au décloisonnement des disciplines, pour les artistes professionnel.les. Dans à la rencontre des arts et des artistes, leur écriture de plateau, la transversalité à la présence sur le territoire et des arts est un des fondamentaux. Il s’agira l’implication dans l’espace urbain, d’approfondir cette convergence qui nourrit à la pensée dramaturgique de ces actes les pratiques des uns et des autres, artistiques. autant qu’elle ouvre de nouveaux terrains Le cdno développe l’une de ses missions, d’expérimentations. la formation, en fédérant les énergies En 17/18 le premier champ de recherches d’artistes en devenir et en soutenant fut partagé entre Laurent Chétouane, leur désir d’expérimentation. chorégraphe et Yves-Noël Genod, comédien et metteur en scène. Un nouveau binôme sévira en 18/19. STAGE CHANTIERS NOMADES Public concerné : danseurs et comédiens AVEC LE RÉALISATEUR ALAIN GOMIS professionnels Les Chantiers Nomades sont une structure Informations pratiques à venir dédiée à la recherche et à la formation continue des artistes professionnel.les. Ils proposent chaque année une quinzaine AVEC LES ÉCOLES D’ART DRAMATIQUE de chantiers de recherche et de formation Cette saison, le cdno souhaite aussi exploratoire. L’occasion pour les artistes inviter des écoles à présenter leur travail : de produire une réflexion critique, qu’elle soit régionale avec le Conservatoire prospective et collective sur leur pratique. d’Orléans (crdo) et La Mouette (p. 24), Après un premier stage, en juin 2018, nationale avec le Conservatoire National pour acteurs et danseurs avec Kaori Ito, Supérieur d’Art Dramatique ou internationale chorégraphe, et Théo Touvet, circassien, avec l’Université de Giessen (Allemagne).

FORMATIONS FORMATIONS le cdno poursuit ce partenariat et propose un chantier cinéma avec Alain Gomis, réalisateur et scénariste de L’Afrance, Andalucía et Félicité. Date : mars 2019 Public concerné : acteurs professionnels Informations pratiques à venir Jeudi 7 mars à 20h00 PROFESSIONNELLES Aujourd’hui Film projeté en présence du réalisateur Alain Gomis (p. 61) Cinéma Les Carmes

83 Le CDNO se veut un outil de partage, visant à apporter un soutien à la création et à la circulation de projets d’artistes. Il s’agit de leur procurer les conditions d’accueil pour une période de travail, de répétition, ou tout simplement de recherche.

ORPHÉE APHONE Semaine du 27 août 2018 Compagnie Lapsus chevelü (37) Direction artistique Vanasay Khamphommala

LE PONT DU NORD Semaine du 8 octobre 2018 Compagnie Théâtre A (93) Direction artistique Marie Fortuit

CAPUCHE Du 20 au 25 octobre 2018 Compagnie Victoria Belen Martinez (Argentine)

CET INTERVALLE Semaine du 29 octobre 2018 Morena Prats (Canada)

THE SCARLET LETTER Du 29 novembre au 5 décembre 2018 Atra Bilis Teatro (Espagne) Direction artistique Angélica Liddell

CONTE D’AMOUR Du 10 au 20 décembre 2018 CRÉATION Compagnie Rosa M (28) Direction artistique Thomas Gaubiac PARCOURS

COLLECTION OF ARTISTS Du 17 au 25 janvier 2019

Cargo Collective PUBLIC JEUNE

RÉSIDENCES DE DE RÉSIDENCES Direction artistique Raquel André

DIPTYQUE – TEMPS MODERNES Semaine du 25 mars 2019 Compagnie La Lune Blanche (41) Direction artistique Jean-Michel Rivinoff

84 Tout au long de la saison, le cdno Pour que les enfants soient confrontés à s’associe au cinéma Les Carmes pour différentes formes artistiques et participent projeter et présenter des films en regard pleinement à la programmation et de sa programmation. à la vie du cdno, nous proposons des rendez-vous, imaginés pour le jeune public WHITE GOD mais également ouverts aux adultes ! de Kornél Mundruczó Bienvenu.e.s ! En regard de Imitation of life Mardi 23 octobre 2018 à 19h30 CAPUCHE De et avec Victoria Belen Martinez VIVA MARIA ! Tout public – Entrée libre de Louis Malle Solo de cirque, danse et marionnette En regard de My revolution is better than yours pour petits et grands (p. 22/23). Dimanche 18 novembre 2018 à 18h00 Tournée hors les murs en Région Centre-Val de Loire OUVRIR LA VOIX Vendredi 19 octobre 2018 à 12h30 de Amandine Gay Halle aux Grains, Scène nationale de Blois, En regard des soli dans le cadre du Festival circ&plus Mardi 15 janvier 2019 à 19h30 Dimanche 21 octobre à 15h et 17h Place de l’église, Cheverny SOIRÉE AMOS GITAÏ dans le cadre du Festival circ&plus, Dimanche 20 janvier 2019 organisé par la Halle aux Grains à 18h00 Vendredi 26 octobre à 15h À L’OUEST DU JOURDAIN Gymnase René Despouy, à 19h30 Saint-Pierre-des-Corps Samedi 27 octobre à 15h et 17h LE DERNIER JOUR D’YITZHAK RABIN Médiathèque Orléans En regard des soli Lundi 29 octobre Ville de Saint-Jean-de-la-Ruelle L’INCONSOLABLE Jeudi 23 mai 2019 à 19h30 Courts métrages de Jean-Marie Straub Quartier Patte d’Oie – En regard de Dans le pays d’hiver Malétrenne-Plaisance, Amboise Mardi 12 février 2019 à 20h00 Tournée en construction I AM NOT YOUR NEGRO UN VOYAGE DIVERS EN FAMILLE de Raoul Peck Ciné-concert suivi d’un goûter CINÉMA En regard de Harlem Quartet Jeudi 28 février 2019 à 16h00 (scolaire) Dimanche 28 avril 2019 à 13h30 Vendredi 1er mars 2019 à 20h00 Avec Séverine et Benjamin Chavrier Cinéma Les Carmes AUJOURD’HUI Après le succès rencontré en janvier dernier de Alain Gomis auprès des tout-petits, retrouvez-nous En regard de Harlem Quartet pour un nouveau Voyage divers en famille Jeudi 7 mars 2019 à 20h00 hors les murs, au cinéma Les Carmes (p. 66/67). FANNY ET ALEXANDRE de Ingmar Bergman BLABLABLA En regard d’Infidèles Emmanuelle Lafon Dimanche 31 mars 2019 à 18h00 Spectacle à partir de 6 ans (p. 76/79) Jeudi 23 mai à 14h00 UN VOYAGE DIVERS EN FAMILLE Vendredi 24 mai à 10h30 et à 14h Ciné-concert suivi d’un goûter Samedi 25 mai 2019 à 18h Séverine Chavrier, piano et Benjamin Chavrier, violon Dimanche 28 avril 2019 à 13h30

85 NOSTALGIE DES DÉSÉQUILIBRES S’il fallait résumer l’acte de créer, il faudrait le rendre à une forme de tendresse qui naît au milieu des ambiguïtés, au croisement des hésitations. Alors, il est salutaire d’être nostalgique, non pas des rêves jamais atteints, non pas des terres à jamais quittées mais nostalgique de nos moments de déséquilibres. C’est ainsi que Nostalgie des déséquilibres est un rendez-vous où nous entamons, le cdno et le Frac Centre-Val de Loire, une collaboration permanente avec Georges Bataille dont le fantôme orléanais mérite toute notre attention. La première édition installera les paysages théoriques, visuels et sonores où convergeront chaque année les déséquilibres des créateurs de tous les champs de l’art. Voilà ce que dit Bataille à la première phrase de l’avant-propos de son livre L’Expérience intérieure : « Combien j’aimerais dire de mon livre la même chose que Nietzsche du Gai savoir : Presque pas une phrase où la profondeur et l’enjouement ne se tiennent tendrement la main ! » Abdelkader Damani et Séverine Chavrier AVEC L’ÉSAD AVEC LE FRAC AVEC LE CENTRE-VAL DE LOIRE

86 SORTIR DU THÉÂTRE APRÈS COUPS, PROJET UN-FEMME Après une réflexion menée avec les diptyque étudiants la saison dernière sur les Mise en scène de Séverine Chavrier espaces publics du théâtre et leur possible Festival tnb / Rennes réhabilitation, il sera question cette année Du 15 au 17 novembre 2018 de sortir des murs afin d’ouvrir notre Festival Reims Scènes d’Europe champ d’exploration à la ville entière. Du 28 février au 1er mars 2019 Comment un lieu vit-il à l’extérieur de son enceinte ? Comment communiquer LES PALMIERS SAUVAGES sur son activité ? Quelles images visibles D’après le roman de William Faulkner sur les murs de la ville ? Et plus largement Mise en scène de Séverine Chavrier quelles seraient les scènes de la ville d’Orléans ? Dans un premier temps, les Le Monfort Théâtre / Théâtre de la Ville étudiants bénéficieront d’une phase Du 5 au 15 décembre 2018 d’observation technique au sein du théâtre Théâtre national de Belgique, Bruxelles qui leur permettra d’en comprendre le Du 30 mars au 6 avril 2019 fonctionnement mais aussi d’appréhender Théâtre National de Strasbourg les outils dont une scène a besoin pour Du 27 mai au 7 juin 2019 exister. Ils seront initiés aux différents métiers qui constituent le théâtre NOUS SOMMES REPUS MAIS PAS REPENTIS aujourd’hui, machinerie, son, vidéo D’après Déjeuner chez Wittgenstein de et lumière. Forts de cet apprentissage, Thomas Bernhard ils partiront à la recherche de nouveaux Mise en scène de Séverine Chavrier espaces d’expression au cœur de la ville, Théâtre Garonne, Scène européenne et pour y rêver un projet. Quels autres Du 9 au 12 janvier 2019 lieux possibles pour accueillir un spectacle ? Faut-il partir d’un vide ou de THE SCARLET LETTER l’existant ? Imaginer une scène éphémère D’après le roman de Nathaniel Hawthorne ou pérenne, fixe ou mobile ? Quelle sera Mise en scène d’Angélica Liddell alors la frontière avec la ville et l’espace La Colline – Théâtre national théâtral créé ? Autant de propositions qui Du 10 au 26 janvier 2019 donneront un regard nouveau et singulier Teatro Nacional D. Maria II, Lisbonne sur ce que pourrait être un théâtre 1er et 2 février 2019 se vivant à l’échelle de la ville. Teatros del Canal, Madrid Louise Sari, artiste associée (p. 91) Du 14 au 16 février 2019 LES GRANDS ATELIERS DE JANVIER MY REVOLUTION IS BETTER THAN YOURS L’ésad associe le cdno aux Grands Ateliers Conception de Sanja Mitrovic´ de Janvier, en invitant un artiste, metteur en scène, scénographe… le temps Le Maillon, Théâtre de Strasbourg, d’un workshop. Il y en aura une quinzaine, Scène Européenne proposée à tous les étudiants, toutes options Du 17 au 19 octobre 2018 confondues autour du signe à l’espace, du next Arts Festival corps à l’image, du matériel à l’immatériel… 22 et 23 novembre 2018 kvs Bruxelles

Ces ateliers ont comme point commun TOURNÉE EN COPRODUCTIONS ET PRODUCTIONS de partager une thématique : les écosystèmes 14 et 15 décembre 2018 de la création. Ils sont ouverts au public TOURNÉES le vendredi, en fin de parcours. À NOUS DEUX MAINTENANT D’après Un crime de Georges Bernanos MISE EN ESPACE Mise en scène de Jonathan Capdevielle Le cdno, le Conservatoire d’art dramatique Le Liberté, Scène nationale de Toulon à Rayonnement Départemental d’Orléans 6 octobre 2018 et l’ésad s’associent pour la mise en espace Théâtre de Lorient, cdn des deux textes lauréats du comité de lecture. 23 et 24 janvier 2019 Chaque saison, le cdno reçoit une centaine Le Parvis, Scène nationale Tarbes-Pyrénées de manuscrits. Élus par le comité de lecture 5 Février 2019 composé des élèves de cycle 3 et de cycle professionnel, les deux textes retenus sont SAGA présentés au public. Un groupe d’étudiants Mise en scène de Jonathan Capdevielle réfléchit à une scénographie pour chacun Le Lieu Unique, Scène nationale de Nantes des textes, encadré par Sébastien Pons, Du 7 au 9 novembre 2018 enseignant plasticien à l’ésad. Théâtre Olympia, cdn Tours Du 29 janvier au 2 février 2019 PRÉSENTATIONS PUBLIQUES Théâtre du Bois de l’Aune, Aix-en-Provence Vendredi 1er mars 2019 à 20h30 21 et 22 mars 2019 Samedi 2 mars 2019 à 20h30 La Faïencerie, Théâtre de Creil Salle Vitez / Entrée libre sur réservation 28 mars 2019

87 Parce que rien ne remplace le regard d’un artiste sur le monde, nous voudrions que le CDNO soit un lieu de rencontres avec les artistes de tous horizons, de circulation de pensées et de mises à vif des sensibilités. Sous forme de conversations, conférences, tables rondes, laboratoires de création, metteurs en scène, acteurs, écrivains, artistes plasticiens, architectes, dramaturges, cinéastes viendront tout au long de la saison parler de projets en cours d’élaboration, du chantier dramaturgique PARTIR EN ÉCRITURE qui est le leur, mais aussi d’héritage et Mardi 2 avril 2019 à 19h d’amitiés livresques, de dérives et de Rencontre animée par Brigitte Patient, doutes, de fantasmes et d’addictions. productrice et animatrice à France Inter, en partenariat avec le Théâtre de la Tête Noire, DE LA MOUETTE À LA CERISAIE dans le cadre de Text’Avril, festival des Mercredi 10 octobre 2018 à 19h30 écritures contemporaines. Les auteurs Dialogues autour des mises en scène invités choisissent une destination dans de Tchekhov au Théâtre d’Art de Moscou le monde et en reviennent avec un texte. (à partir de la correspondance de l’auteur Retour sur ces résidences voyageuses. avec Olga Knipper, Konstantin Stanislavski Atelier du cdno et Nemirovitch-Dantchenko) Marie-Christine Autant-Mathieu, CINÉMA AU THÉÂTRE directrice de recherche au cnrs Date à préciser – mai 2019 Historienne du théâtre russe et soviétique Rencontre et dialogue : l’image au plateau depuis la fin duxix e siècle dans les dramaturgies contemporaines. Atelier du cdno Atelier du cdno

LABORATOIRE DE CRÉATION L’ENCYCLOPÉDIE DE LA PAROLE Date à préciser Jeudi 23 mai 2019 à 19h Ana Borralho et João Galante, metteurs en Emmanuelle Lafon, comédienne et metteuse scène, parlent de leur processus de travail en scène, collabore avec Joris Lacoste Atelier du cdno depuis 2009, participe à quatre spectacles mais aussi à l’activité multiforme ANGÉLICA LIDDELL, UNE ÉCRITURE de L’Encyclopédie de la parole, projet Jeudi 6 décembre 2018 à 19h d’archivage sonore et créatif, dont elle Christilla Vasserot, traductrice, est membre. Alexandra Moreira Da Silva, collection Atelier du cdno « domaine étranger » éditions Les Solitaires Intempestifs Ce calendrier est non exhaustif. Atelier du cdno D’autres rendez-vous s’ajouteront et vous seront communiqués en cours LABORATOIRE DE CRÉATION de saison. Suivez l’actualité du cdno et celle des artistes invité.e.s : Mercredi 30 janvier 2019 à 19h www.cdn-orleans.com Dialogue avec Anas Abdul Samad, metteur en scène de Yes Godot Atelier du cdno

UNE SAVEUR AMÈRE QUI DURE ET QU’ON SENT : DIALOGUES AVEC PAVESE

PAROLES D’ARTISTESJeudi 7 fevrier 2019 à 19h Martin Rueff, traducteur, poète et philosophe, responsable de l’édition des Œuvres de Cesare Pavese dans la collection « Quarto » Gallimard Atelier du cdno

88 AVEC LE CONSERVATOIRE Le cdno poursuit un véritable compa­ AVEC LE LYCÉE JEAN-ZAY / OPTION FACULTATIVE gnonnage artistique avec le Conservatoire Le cdno est partenaire de l’option théâtre à Rayonnement Départemental d’Orléans facultative du lycée Jean-Zay. En complément à travers deux formations pour les étudiants des ateliers de pratique, les lycéens réalisent de cycle 3 et de cepit, cycle d’enseignement un travail musical grâce au dispositif professionnel. Proches des équipes « Aux Arts, Lycéens et Apprentis ! ».** administratives et artistiques, ils entrent Ces ateliers donnent lieu à une présentation de plain-pied dans la vie du lieu grâce publique, en fin de parcours.* aux rencontres, aux événements et à l’atelier hebdomadaire du Comité de lecture. Leur parcours s’enrichit des échanges AVEC LES CLASSES À HORAIRES AMÉNAGÉS avec les artistes programmés. THÉÂTRE / COLLÈGE GASTON-COUTÉ Ainsi, en 18/19, les étudiants de cepit Les classes à horaires aménagés théâtre travailleront pendant 5 semaines à la création permettent aux élèves de suivre une scolarité de La Mouette avec la comédienne flamande optimale tout en développant parallèlement Marijke Pinoy (p. 24/25). une attitude d’ouverture artistique et culturelle affirmée dans le domaine théâtral. Les élèves LE COMITÉ DE LECTURE de la 6e à la 3e passent cinq journées au Chaque saison, le cdno reçoit une centaine cdno, avec ateliers, rencontres avec les de manuscrits. Après la première lecture artistes, visites et parcours de spectateur. de l’équipe pédagogique du crdo, une vingtaine de manuscrits est étudiée AVEC LES ENSEIGNANTS : CONSTRUISEZ avec les élèves au cours d’un atelier VOTRE PROJET AUTOUR DE LA CRÉATION ! hebdomadaire. Les deux textes lauréats En lien avec vos programmes, de nombreux font l’objet d’une mise en espace parcours classes sont élaborés. Delphine scénographiée par les étudiants de l’ésad. Urban, professeure missionnée auprès des 3 scènes artistiques (ccno, cdno, Scène AVEC L’UNIVERSITÉ D’ORLÉANS nationale) et l’équipe du cdno imaginent Le cdno a décidé d’amplifier son action pour et avec vous des journées thématiques : auprès des étudiants en leur offrant la Le théâtre comme entreprise ; Le métier gratuité pour tous les spectacles de la de scénographe… N’hésitez pas à contacter saison. Il est également partenaire de l’Unité [email protected] d’Enseignement libre : Théâtre contemporain, lecture et pratique, ateliers hebdomadaires AVEC L’HÔPITAL DAUMEZON débouchant sur une représentation publique Avec le soutien de la convention Culture au Bouillon, chaque semestre.* et Hôpital, le cdno propose un atelier théâtre hebdomadaire, associé à une visite du théâtre L’ÉCOLE DU SPECTATEUR et une sortie spectacle. Les collégiens, les lycéens et les étudiants assistent aux spectacles du cdno, bénéficient de conférences, de rencontres privilégiées AVEC L’ASSOCIATION CULTURES DU CŒUR avec les équipes artistiques et d’interventions L’association Cultures du cœur Loiret favorise de professionnels du spectacle vivant. l’accès à la culture et aux loisirs des personnes en situation de précarité. Ce partenariat avec AVEC LE LYCÉE POTHIER le cdno permet un parcours découverte : visite du théâtre, suivi d’une création, ateliers CLASSES PRÉPARATOIRES et sorties spectacles tout au long de la saison. Le cdno est partenaire de l’option théâtre de spécialité proposée aux élèves d’hypokhâgne et khâgne. Cette formation* ASELQO – ANIMATION URBAINE ORLÉANS à la fois théorique et pratique, vise à L’Animation Sociale, Éducative et de Loisirs la construction d’une culture théâtrale et des Quartiers d’Orléans organise, et promeut d’une connaissance des textes fondamentaux toutes activités d’intérêt social dans en lien avec une pratique du plateau. les domaines éducatif et socioculturel. En partenariat avec le cdno, l’association AVEC LE LYCÉE VOLTAIRE propose un parcours découverte : visite du théâtre, suivi d’une création, ateliers OPTION THÉÂTRE DE SPÉCIALITÉ et sorties spectacles. Pendant les vacances Partenaire de l’unique option de spécialité de Pâques 2018, un groupe d’adolescents du département, le cdno accompagne de l’aselqo Blossières a participé au projet les lycéens dans leur apprentissage grâce Capuches Anonymes (p. 22/23). aux rencontres avec les artistes et à

ÉDUCATION ARTISTIQUEune pratique avec des professionnels du * Ces opérations sont financées avec le concours spectacle vivant. Ces ateliers donnent lieu à de la drac Centre-Val de Loire. une présentation publique en fin de parcours. ** Un dispositif financé par la Région Centre-Val de Loire, Cette saison, les élèves de première ont en partenariat avec le Rectorat de l’Académie d’Orléans- participé au projet Capuches Anonymes Tours et la draaf (photos p. 22/23).*

89 Directrice du cdno depuis janvier 2017, Séverine Chavrier est musicienne Séverine Chavrier élabore la création et metteuse en scène. du diptyque Après coups, Projet Un-Femme, présenté en avant-première au Parlement En septembre 2017, à l’invitation d’Insula des écrivaines francophones d’Orléans, Orchestra dirigé par Laurence Équilbey, puis en ouverture de saison au cdno. elle met en scène Egmont d’après Goethe Après coups, Projet Un-Femme sera et Beethoven, à la Seine Musicale. à l’affiche du festivaltnb -Rennes et Reims « Déroutant, complexe et admirablement Scènes d’Europe, en novembre 2018 moderne », cette pièce musicale s’est jouée et mars 2019. à Saint-Quentin-en-Yvelines et à Vienne Avec le soutien de la Ville d’Orléans, elle (Autriche). a pu mener une recherche dans différents lieux de la métropole (entrepôts Quelle, Nous sommes repus mais pas repentis, Hôtel Dupanloup, Église Saint-Aignan) son adaptation de Déjeuner chez autour de son prochain projet, l’adaptation Wittgenstein de Thomas Bernhard créé en du roman phare de William Faulkner, 2016 à Vidy-Lausanne, est reprise au cdno Absalon, Absalon ! en février 2018 avant d’entamer une tournée À l’occasion des soirées d’improvisation française, au T2G – Théâtre de Gennevilliers, des Voyages divers, elle provoque au Tandem : Théâtre d’Arras / Hippodrome des rencontres inédites et de nouveaux de Douai et au Centre Dramatique National compagnonnages comme avec David de Tours – Théâtre Olympia. En janvier 2019, Geselson pour ses Lettres non écrites. Nous sommes repus mais pas repentis est

programmé au Théâtre Garonne à Toulouse. Interprète 2005 / 2009 — Schweyck de Bertolt Brecht, Kliniken Tout l’excellent spectacle de Séverine de Lars Norén, Les Fiancés de Loches de Georges Chavrier, inspiré par Déjeuner chez Feydeau, mises en scène de Jean-Louis Martinelli, Wittgenstein, de Thomas Bernhard, est déjà Théâtre Nanterre-Amandiers 2009 / 2011 — Cabaret, Do you remember no I don’t, là, dans ce début sur un plateau jonché de Montpellier Danse Festival et Courts-Circuits, vaisselle brisée. Et tout son humour d’une Festival d’Avignon, mises en scène de François Verret. noirceur sans appel est déjà dans son titre : Nous sommes repus mais pas repentis. Mise en scène 2005 — Avec Mozart le mal de gorge était moins grave, Il y a surtout un geste de mise en scène création La boîte à jouer comme on en voit peu en France. 2008 — Projet Levin, maquette d’après Hanokh Levin, Fabienne Darge, Le Monde Théâtre Nanterre-Amandiers 2009 — Épousailles et représailles d’après Hanokh Levin, Théâtre Nanterre-Amandiers Par des voies opposées, Lupa et Chavrier 2011 — Série B – Ballard J.G. Inspirée de James Graham font belle œuvre de théâtre au chevet Ballard, Festival Temps d’Images, Le Centquatre-Paris de Thomas Bernhard. Lupa est comme 2012 — Plage ultime, inspirée de James Graham Ballard, un double scénique de Bernhard. Chavrier création festival d’Avignon, Théâtre Nanterre-Amandiers, MC2 : Grenoble, Espace Malraux Scène nationale de comme une première et exceptionnelle Chambéry lectrice. La relation de Séverine Chavrier 2014 — Les Palmiers sauvages d’après le roman de avec l’auteur Bernhard, et avec lui tout William Faulkner, Théâtre Vidy-Lausanne, Nouveau Théâtre l’héritage du théâtre occidental, épouse de Montreuil volontiers celle de Voss : une exaspération 2015 — Après coups, Projet Un-Femme n°1, Théâtre de la Bastille où l’amour ne va pas sans haine, la vie sans 2016 — Nous sommes repus mais pas repentis la mort, la dévotion aux idoles sans leur mise (Déjeuner chez Wittgenstein) de Thomas Bernhard, au pilori. Chavrier dit vouloir par sa mise en Festival Programme Commun, Théâtre Vidy-Lausanne, scène « remuer le “terreau puant de regrets Odéon-Théâtre de l’Europe, cdn Besançon Franche- Comté / Les Palmiers sauvages, l’Odéon-Théâtre de et de terreur mêlés” au cœur de la pièce. » l’Europe / Mississippi Cantabile, La Pop, Nouveau Théâtre Avec ses deux acteurs, elle y réussit de Montreuil pleinement. Troublant et passionnant. 2017 — Après coups, Projet Un-Femme n°2, Théâtre de la Bastille, Théâtre des deux rives, Rouen, Jean-Pierre Thibaudat, Mediapart Les Subsistances 16-17 / Egmont d’après Goethe et Beethoven, direction Laurence Équilbey avec Insula Pour la troisième saison consécutive, Orchestra, La Seine musicale, Theater an der Wien (Vienne) SÉVERINE CHAVRIER SÉVERINE Les Palmiers sauvages, adapté de William 2018 — Nous sommes repus mais pas repentis, T2G, Faulkner, présenté lors de son arrivée Tandem : Théâtre d’Arras, cdn Tours / Après coups, Projet Un-Femme (diptyque), Festival tnb. à Orléans en mai 2017, est en tournée. 2019 – Après coups, Projet Un-Femme (diptyque), Le spectacle est programmé au Printemps La Comédie de Reims / Nous sommes repus mais pas des Comédiens en juin 2018, au Monfort repentis, Théâtre Garonne / Les Palmiers sauvages, théâtre / Théâtre de la Ville, au Théâtre Le Monfort Théâtre, Théâtre de la Ville, Théâtre National de Belgique, tns. National de Belgique, Bruxelles et au Théâtre National de Strasbourg en 18/19.

90 SANJA MITROVIC´ / JONATHAN CAPDEVIELLE Sanja Mitrovic´ et Jonathan Capdevielle sont deux artistes singuliers, inclassables, performeurs et interprètes aussi bien que metteurs en scène, qui ont pour point commun de présenter leur authenticité subjective dans des formes où l’auto-fiction, LOUISE SARI / MARIE FORTUIT la littérature, l’histoire et le monde Il a été très important d’associer au projet contemporain dialoguent. Ils bénéficient tous deux jeunes artistes femmes, la plasticienne deux d’une reconnaissance internationale. Louise Sari et la metteuse en scène Marie Chaque saison, un artiste associé en Fortuit dans une résidence au long cours. production présente une création au cdno. Elles participent à tous les échelons En 17/18, Jonathan Capdevielle avec de la mise en place du projet dans toutes À nous deux maintenant adaptation de ses dimensions. Pour que le cdno soit Georges Bernanos également programmée une structure performante, lieu de savoirs, au Festival d’Automne 2017. En 18/19 de savoir-faire, de transmission et de le cdno l’aidera pour la reprise de saga, rencontres, un lieu d’expérimentation présenté à Orléans en avril 2015. irremplaçable, de formation et d’invention En 18/19 le cdno coproduit et présente permanente. Ces deux artistes en résidence My Revolution Is Better Than Yours, de travaillent sur les productions du cdno, Sanja Mitrovic´, créé en mai 2018 au Théâtre mènent des projets d’actions pilotes sur de Nanterre-Amandiers. la ville et sur le territoire. Elles participent Sanja Mitrovic´ est une performeuse serbo- aux temps de formation et workshop néerlandaise reconnue internationalement et deviennent des relais pour les publics pour ses explorations théâtrales des réalités et avec les structures partenaires. sociales, politiques et culturelles de notre Louise Sari, diplômée de la section époque. Sa pratique artistique se situe scénographie de l’ensatt, après un bts à la croisée du théâtre, des arts visuels, Design d’espace à l’école Boulle, un an de la vidéo, de la danse et de la performance aux beaux-arts de Milan, et un passage aux et implique souvent un travail avec des ateliers du theâtre de Nanterre Amandiers, communautés différentes. Elle a développé est moteur pour le cdno dans la recherche iconographique, la communication et une approche documentaire qui met en jeu les réflexions sur la possibilité d’un théâtre événements mondiaux et biographie hors-les-murs. Depuis 2015, elle collabore des acteurs. très régulièrement sur toutes les créations de Séverine Chavrier. En 17/18, avec les LAURENT PAPOT étudiants de l’ésad, elle initie un workshop Laurent Papot, acteur et dramaturge, « Habiter le théâtre » et investit le hall participe à toutes les créations de Séverine avec des installations temporaires lors Chavrier. Co-créateur, en 2003, de La des Voyages divers. Elle mène un atelier Sérénade interrompue, il travaille au théâtre pour appréhender la scénographie avec et au cinéma, pour Ivo van Hove, Simon les collégiens de Meung-sur-Loire. Stone, Vincent Macaigne, Guillaume Brac. En collaboration avec le cdn de Besançon,

ARTISTES Au cdno, il participe à des rencontres, le cdno associe à son projet, Marie Fortuit, des actions en relations publiques, anime qui a co-fondé et co-dirigé de 2009 à 2015 des ateliers de formation, notamment un lieu alternatif à Paris, La Maille. Elle joue

ASSOCIÉ.E.S avec le crdo. Laurent Papot fera sous la direction de Marie Normand, Odile également partie de la prochaine création Mallet et Rébecca Chaillon. Licenciée de Séverine Chavrier, Absalon, Absalon ! d’Histoire et Arts du spectacle, elle est d’après William Faulkner (p. 80/81). depuis 2014 assistante à la mise en scène de Célie Pauthe. Marie commence par jouer MARIE PLANTIN au football au psg avant de choisir le théâtre. Marie Plantin, journaliste, est associée Explorant le lien entre football et théâtre, à la rédaction de la brochure depuis deux et plus largement le sport comme espace saisons. Après des études de lettres de réflexivité, elle mène différentes actions modernes et de cinéma, elle se forme de territoire. En 17/18, outre plusieurs au jeu d’acteur et à la danse contemporaine résidences de création au cdno, Marie et participe à des projets en tant que anime un atelier de pratique théâtrale comédienne, danseuse, performeuse. à l’Université d’Orléans. Elle écrit pour l’Annuel du Cinéma et travaille comme journaliste à l’agence de presse Plurimedia avant d’intégrer la rédaction de Premiere.fr puis de Pariscope. Depuis 2015, elle collabore également à la revue trimestrielle Théâtre(s).

91 Séverine Chavrier Directrice — Mathilde Cocq Directrice adjointe

[email protected] — Nathalie Dumon Secrétaire générale [email protected] — Marlène Halgrain comptable principale [email protected] — Catherine Rolland Chargée de production et d’administration [email protected] — Émilie Leroy Chargée de production [email protected] — Julien Leclerc Chargé de communication [email protected] — ÉQUIPE Camille Philardeau Assistante administrative et attachée à la billetterie

[email protected] NOS AVEC et [email protected] — Collaboratrice extérieure

Camille Barnaud PARTENAIRES Administratrice de production Développement [email protected]

92 AVEC LE THÉÂTRE DE LA TÊTE NOIRE SARAN PARTIR EN ÉCRITURE Rencontre animée par Brigitte Patient AVEC LA VILLE D’INGRÉ AVEC L’ASTROLABE productrice et animatrice à France Inter Mardi 2 avril 2019 19h00 L’ENFANCE À L’ŒUVRE WE CAN BE HEROES Atelier du cdno Robin Renucci et Nicolas Stavy au piano Devenez un héros de la pop music Partir en écriture est une initiative unique Vendredi 1er mars 2019 à 20h30 en plein cœur d’Orléans ! de soutien à l’écriture conçue par le Théâtre Création Avignon 2017 Samedi 15 septembre 2018 de la Tête Noire inscrite dans le cadre Espace Lionel Boutrouche à 15h00 et à 18h00 de Text’Avril, semaine sur les écritures Un voyage littéraire et musical à partir Pour la troisième année consécutive, contemporaines (du 1er au 6 avril 2019). des textes d’auteurs (Romain Gary, Marcel à l’occasion du festival hop pop hop, Brigitte Patient revient avec les auteurs Proust, Arthur Rimbaud et Paul Valéry) une quarantaine d’amateurs participera invités sur leur résidence voyageuse. qui, de l’enfance à l’âge adulte, décrivent à l’aventure We Can Be Heroes, imaginée Entrée libre les conditions de naissance de leurs par la compagnie Groupenfonction et mise Réservations : 02 38 81 01 00 vocations artistiques. Un écrin propice en place en lien avec L’Astrolabe, le ccno, à la rêverie. le cdno et la Scène nationale d’Orléans. JE SUIS LA BÊTE En lien avec Ping Pong (De la vocation) Les amateurs deviendront les « héros » SOLI #2 (p. 56/57). d’une performance collective liant musiques Anne Sibran / Julie Delille actuelles, danse et expression corporelle Jeudi 24 janvier 19h30 présentée samedi 15 septembre au cœur Vendredi 25 janvier 2019 21h00 AVEC LE CENTRE DRAMATIQUE de la ville d’Orléans. Salle Jean-Louis Barrault NATIONAL DE TOURS Le cdno poursuit son partenariat #PUNK 100% POP *NIGGA avec le ttn en accueillant Julie Delille et À DÉCOUVRIR SOLI #1 le Théâtre des Trois Parques dans le cadre Nora Chipaumire des soli (p. 45). LA RÉUNIFICATION DES DEUX CORÉES Vendredi 18 janvier 21h30 Joël Pommerat / Jacques Vincey Samedi 19 janvier 2019 21h30 Création Salle Antoine Vitez AVEC LA HALLE AUX GRAINS Du 19 au 24 novembre 2018 Le cdno et l’Astrolabe s’associent pour SCÈNE NATIONALE DE BLOIS la première fois et vous proposent une LE BRUIT DES ARBRES QUI TOMBENT performance totale de Nora Chipaumire, À DÉCOUVRIR Nathalie Béasse un album-concert visuel et chorégraphique Du 4 au 8 décembre 2018 autour de trois artistes radicales (p. 40/41). TRAVIATA VOUS MÉRITEZ UN AVENIR MEILLEUR BÉRÉNICE AVEC LA MÉDIATHÈQUE D’ORLÉANS Giuseppe Verdi / Benjamin Lazar Racine / Célie Pauthe Samedi 12 janvier 2019 18h00 Du 27 février au 8 mars 2019 CAPUCHE Nourrie de La Dame aux camélias, La nouvelle création de Célie Pauthe, De et par Victoria Belen Martinez dont s’inspira Verdi, mais aussi du capiteux metteuse en scène de Un amour impossible, Samedi 27 octobre 2018 15h00 et 17h00 Paris de Baudelaire et de Théophile Gautier, présenté au cdno en mai 2018. En tournée en région Centre-Val de Loire, cette Traviata tient à la fois du théâtre Capuche, solo de cirque, danse et et de l’opéra. SUITE N°3 « EUROPE » marionnette, s’installe à la Médiathèque Joris Lacoste / Pierre-Yves Macé d’Orléans. Fort de ce nouveau partenariat, LA CHARTREUSE DE PARME Du 21 mai au 25 mai 2019 le cdno inaugure un cycle de spectacles OU SE FOUTRE CARRÉMENT DE TOUT Troisième volet de L’Encyclopédie tout public, « Génération Z » (p. 22/23). Stendhal / Le Théâtre derrière le Monde de la parole. Du 27 au 29 septembre 2018 En lien avec blablabla (p. 76/79). Une adaptation pleine d’énergie et de désinvolture du roman de Stendhal par le collectif Le Théâtre derrière le Monde, associé à la HaG !

93 Le Centre Dramatique National Orléans / Centre-Val de Loire est subventionné par le ministère de la Culture – drac Centre-Val de Loire, la Région Centre-Val de Loire, Orléans Métropole. cdn Orléans / Centre-Val de Loire Théâtre d’Orléans Tout au long de la saison, nous collaborons avec d’autres Boulevard Pierre Ségelle structures culturelles : la librairie Les Temps Modernes, 45000 Orléans la Scène nationale d’Orléans, le Centre Chorégraphique National d’Orléans, le Cinéma Les Carmes, L’Astrolabe – Scène de Musiques Actuelles d’Orléans, le frac Billetterie Centre-Val de Loire, l’École Supérieure d’Art et de Design Téléphone 02 38 81 01 00 d’Orléans (ésad), Le Bouillon – Centre culturel de Vente en ligne sur www.cdn-orleans.com l’université d’Orléans, le Conservatoire à Rayonnement Départemental d’Orléans (musique, danse, théâtre), l’association Guillaume-Budé, la salle de spectacle Administration de Saint-Jean-de-la-Ruelle, le Théâtre de la Tête Noire Téléphone 02 38 62 15 55 à Saran, la Halle aux Grains – Scène nationale de Blois, Centre dramatique national de Tours – Théâtre Olympia, Librairie du Théâtre L’Hectare – Scène Conventionnée de Vendôme, mcb° Bourges – Scène nationale Les Temps modernes Tous les ouvrages de la saison sont en vente Crédits photographiques : Alexandre Ah-Kye (2e, 3e, 4e à la librairie du Théâtre et à la librairie de couverture, 6-7, 46-47, 67) / Patrick Berger (p. 4 et 11) rue Notre-Dame de Recouvrance. Marcell Rev (p. 13 et 15) / Martin Argyroglo (p. 16) / Fiona Couster (p. 20 et 22) / Leonor Fonseca (p. 26) / Susana Paiva, Te Haré Invencible Con Mi Derrota (p. 30) / Café du Théâtre Angélica Liddell (p. 33) / Ian Douglas (p. 36 et 41) / Déjeunez, dînez ou buvez un verre DR (p. 16, 38, 39, 57, 78) / Dirk Rose (p. 42 et 47) / avant ou après un spectacle. Marion Siéfert (p. 44) / Florent Gouëlou (p. 45) / Du mardi au samedi (brunch le dimanche) Impossible theater group (p. 50) / Silvia Boschiero (p. 52 et 55) / Tristan Jeanne-Valès (p. 59) / Stef Stessel 02 38 54 36 74. (p. 62 et 64) / JL (p. 67 et 82) / Sandra Then (p. 69) / Simon Gosselin (p. 70 et 75) / Julio Gallegos (p. 81-82) Venir au théâtre depuis Paris — En train : Orléans se situe à 1h00 en train Crédits textes : Angélica Liddell, Mais comme elle de Paris. Il est possible d’effectuer un ne pourrissait pas… Blanche-Neige, Les Solitaires intempestifs (p. 8) / Gilles Deleuze, Félix Guattari, « Mai 68 aller-retour dans la soirée. Le dernier train n’aura pas lieu. Gilles Deleuze et Félix Guattari reprennent pour Paris-Austerlitz part à 21h26 de la gare la parole ensemble pour analyser 1984 à la lumière centre et à 22h23 de la gare Les Aubrais- de 1968 », Chimères 2007/2 (n° 64), p. 23-24 (p. 8) / Orléans, accessible en tramway. Cesare Pavese, Raconter, c’est comme danser, Arcades, Gallimard (p. 54-55) / James Baldwin, La prochaine fois, Le théâtre d’Orléans se situe à 10 minutes le feu, Gallimard (p. 61) / Angélica Liddell, « Maudit soit à pied de la gare Orléans centre. Pour les l’homme qui se confie en l’homme » : un projet horaires détaillés, se renseigner sur le site d’alphabétisation, Les Solitaires intempestifs (p. 67)

PRATIQUES de la sncf : www.voyages-sncf.com. — En voiture : Orléans se situe à 1h30 Conception graphique : Atalante-Paris de Paris.

Spectateurs à mobilité réduite

INFORMATIONS Les salles et les espaces d’accueil du théâtre sont accessibles aux personnes en fauteuil. Afin de mieux vous accueillir, n’hésitez pas à nous informer de votre venue.

94 APRÈS COUPS, PROJET UN-FEMME DIPTYQUE 3h30 avec entracte jeudi 4 octobre 19h30 samedi 6 octobre 18h00 dimanche 7 octobre 16h00

IMITATION OF LIFE 1h40 mercredi 17 octobre 20h30 jeudi 18 octobre 19h30

MY REVOLUTION IS BETTER THAN YOURS 1h45 mardi 13 novembre 20h30 mercredi 14 novembre 19h30 THE SCARLET LETTER jeudi 6 décembre 20h30 vendredi 7 décembre 19h30

YES GODOT 0h50 jeudi 31 janvier 20h30 vendredi 1er février 19h30

DANS LE PAYS D’HIVER 1h15 ! jeudi 7 février 20h30 vendredi 8 février 19h30

HARLEM QUARTET 2h30 mercredi 27 février 20h30 jeudi 28 février 19h30

INFIDÈLES 2h00 jeudi 28 mars 20h30 vendredi 29 mars 19h30 samedi 30 mars 18h00

FESTEN 1h50 mercredi 15 mai 20h30 jeudi 16 mai 19h30

BLABLABLA 0h55 jeudi 23 mai 14h00 ou 20h30 vendredi 24 mai 10h30 ou 14h00 samedi 25 mai 18h00

RÉSERVEZ POUR LES SOLI !

LES SOLI #1 — DU 18 AU 19 JANVIER

REPERFORMANCE 1h10 vendredi 18 janvier 18h00 samedi 19 janvier 20h00

H2-HÉBRON 1h40 vendredi 18 janvier 19h30 samedi 19 janvier 18h00

#PUNK 100% POP *NIGGA 3h00 vendredi 18 janvier 21h30 samedi 19 janvier 21h30

LES SOLI #2 — DU 22 AU 25 JANVIER

LE GRAND SOMMEIL 1h00 mardi 22 janvier 20h30

JE SUIS LA BÊTE 1h00 jeudi 24 janvier 19h30 vendredi 25 janvier 21h00

IN MANY HANDS 1h30 jeudi 24 janvier 21h00 vendredi 25 janvier 19h00 ABONNEZ-VOUS

Tarif unique par solo 10 € Pass SOLI (6 spectacles) 50 €

GIRL FROM THE FOG MACHINE FACTORY hors abonnement samedi 27 avril 20h30 dimanche 28 avril 16h00

Tarif unique abonné.e cdno 10 €

TOTAL COMMANDE

Abonnement € + SOLI € + Girl From The Fog… € = €

95 LES TARIFS (HORS SOLI)

Tarif plein 20€ Tarif réduit 15€ Demandeurs d’emploi, plus de 65 ans, bénéficiaires des minima sociaux, abonnés des structures partenaires* Moins de 30 ans 10€ Étudiants de moins de 26 ans Gratuit Moins de 18 ans 7€ Tarif Groupes 10 personnes et plus 10€ Groupes scolaires 7€ * structures partenaires Scène nationale d’Orléans ; Théâtre de la Tête Noire ; L’Astrolabe, scène de musiques actuelles ; Halle aux Grains, Scène nationale de Blois ; Orchestre symphonique d’Orléans ; Centre Dramatique National de Tours – Théâtre Olympia ; L’Hectare – Scène Conventionnée de Vendôme ; MCB° Bourges, Scène nationale

FORMULE D’ABONNEMENT (HORS SOLI)

tarif plein tarif réduit** 3 spectacles 45€ (soit 15€ la place) 30€ (soit 10€ la place) 5 spectacles 65€ (soit 13€ la place) 40€ (soit 8€ la place) 7 spectacles 77€ (soit 11€ la place) 49€ (soit 7€ la place) 10 spectacles 90€ (soit 9€ la place) 60€ (soit 6€ la place)

** demandeurs d’emploi, plus de 65 ans, bénéficiaires des minima sociaux, moins de 30 ans

Vous pouvez compléter votre abonnement en achetant des places pour d'autres spectacles de la saison à un tarif préférentiel. Les abonnés du cdno bénéficient d’un tarif réduit auprès de nos partenaires, ainsi que 5% de réduction à la librairie Les Temps Modernes.

TARIFS HORS ABONNEMENT

GIRL FROM THE FOG MACHINE FACTORY Tarif plein 20€ / Tarif réduit 15€ / Abonné cdno 10 € / Moins de 30 ans 10 € Étudiants de moins de 26 ans Gratuit LES SOLI Tarif unique pour chaque solo 10 € / Pass SOLI (6 spectacles) 50€ SPECTACLES EN ENTRÉE LIBRE SUR RÉSERVATION Capuche / Médiathèque Orléans sam 27 octobre 15h00 17h00

La Mouette / cdno jeu 22 novembre 20h30 ven 23 novembre 20h30 Gâchette du bonheur / Théâtre Gérard Philipe Orléans jeu 29 novembre 21h00 LES TARIFS TARIFS LES LES Ping Pong (De la vocation) / Le Bouillon mar 26 février 20h30

Les Voyages divers / cdno jeu 25 avril ven 26 avril sam 27 avril CINÉ-CONCERT / UN VOYAGE DIVERS POUR LES TOUT-PETITS dimanche 28 avril (tarifs cinéma Les Carmes)

Nom Prénom Adresse

Code postal Ville Téléphone Courriel Âge Profession

À retourner complété (règlement par chèque, avec justificatif nécessaire pour les tarifs réduits) cdn Orléans / Centre-Val de Loire Théâtre d’Orléans / Boulevard Pierre Ségelle 45000 Orléans Renseignements, réservations et abonnements 02 38 81 01 00 du mardi au vendredi de 14h à 19h / [email protected]

96 APRÈS COUPS, PROJET UN-FEMME

IL Y A QUELQUE CHOSE DE PLUS TRISTE QUE DE VIEILLIR : C’EST DE RESTER ENFANT. CESARE PAVESE Renseignements, réservations et abonnements 02 38 81 01 00 (du mardi au vendredi de 14h à 19h) www.cdn-orleans.com / CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL ORLÉANS / CENTRE-VAL DE LOIRE Théâtre d’Orléans, Boulevard Pierre Ségelle, 45000 Orléans