FÉV. 2018 JUIN 2018 DOSSIER DE PRESSE 2ÈME PARTIE DE SAISON DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 2 COMMUNIQUÉ DE PRESSE

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 27 NOVEMBRE 2017 ANNONCE DE LA DEUXIEME PARTIE DE SAISON 17/18 DU THÉÂTRE VIDY-LAUSANNE, FÉVRIER À JUIN 2018

STEFAN KAEGI (CH) / MARIELLE PINSARD (CH) / KORNÉL MUNDRUCZÓ (HU) / SÉBASTIEN BARRIER (FR) / MATHIEU BERTHOLET (CH) / MATS STAUB (CH) / RODRIGO GARCIA (RA/ES) / MARIE-CAROLINE HOMINAL (CH) - MARKUS ÖHRN (SE) / STEVEN COHEN (ZA) / CHRISTOPH MARTHALER (CH) / CINDY VAN ACKER (CH) / MONIKA GINTERSDORFER (DE) - KNUT KLASSEN (DE) / MARTIN ZIMMERMANN (CH) / PHIL HAYES (CH) / TRIXA ARNOLD (CH) - ILJA KOMAROW (EE) - MICHEL SCHRÖDER (CH) / AURÉLIEN BÉLLANGER (FR) - JULIEN GOSSELIN (FR) / FOOFWA D’IMOBILITÉ (CH) / MILO RAU (CH) / LAETITIA DOSCH (CH) / 2B COMPANY : FRANÇOIS GREMAUD (CH) - MICHÈLE GURTNER (CH) - TIPHANIE BOVAY KLAMETH (CH) / PASCAL RAMBERT (FR) / TIAGO RODRIGUES (PT) / JÉRÔME BEL (FR)

Le Théâtre Vidy-Lausanne, sous la direction artistique de Vincent Baudriller, poursuit sa vocation à être un lieu ouvert et accessible invitant à la curiosité, à l’inventivité et au dialogue. Il s’affirme comme un théâtre de création à la fois vitrine de la créativité suisse et ouvert sur le monde. Cette seconde partie de saison, de février à juin 2018, est composée d’une trentaine de propositions. 14 spectacles sont des créations dont 7 répétées à Vidy, et 9 autres seront des premières en Suisse romande. Parmi les 22 équipes artistiques invitées, 14 sont de Suisse, et 7 de l’étranger, venues de Hongrie, d’Allemagne, de Côte d’Ivoire, de France, d’Argentine, d’Afrique du Sud et du Portugal. De jeunes artistes en formation ou émergents croisent des artistes plus reconnus, comme Kornél Mundruzcó et Rodrigo García, pour la première fois à Vidy, mais aussi Stefan Kaegi, Christoph Marthaler et Milo Rau, trois créateurs suisses désormais fidèles du Théâtre. Plusieurs fils rouges thématiques ou esthétiques invitent chacun·e à relier les spectacles et à composer sa saison théâtrale. Plusieurs abordent la complexité et la violence des réalités économiques et sociales ou la question du vivre ensemble, à deux comme à plusieurs. Certains reformulent le rapport du théâtre avec la réalité sous l’angle du documentaire, de la fiction et du réalisme. Des formes contemporaines de performance et de danse se retrouvent aussi dans plusieurs propositions.

En février, des réalités économiques et sociales Avec Cargo Congo-Lausanne, le camion de Stefan Kaegi transporte les spectateurs sur les routes de la mondialisation entre l’Europe et l’Afrique, en circulant dans l’ouest lausannois. Marielle Pinsard écrit Rock trading, une fable sur la finance à haute fréquence. Le réalisme onirique de Kornél Mundruczó dans Imitation of life rend compte, avec une scénographie spectaculaire, du destin de victimes des bouleversements sociaux et politique à .

Des histoires pour les petits et les grands Sébastien Barrier, artiste de la parole, amoureux des chats et du vin, présente deux spectacles : en février, pour les enfants, Gus, l’histoire du chat de son guitariste, et, en mai, pour les grands, Savoir enfin qui nous buvons, une longue veillée pour déguster des vins du Val de Loire et les histoires des vignerons.

Quatrième édition de PROGRAMME COMMUN du 15 au 25 mars 2018 Cette édition du grand rendez-vous international des arts de la scène à Lausanne, destiné au public de toute la région comme aux professionnels internationaux, a été imaginée en collaboration avec Patrick de Rham, le nouveau directeur de l’Arsenic et en complicité avec les Printemps de Sévelin et La Manufacture. Les horaires du festival, aménagés pour circuler entre les quatre lieux, seront annoncées en janvier. DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 3

A Vidy sept équipes artistiques participent à Programme Commun. Stefan Kaegi de Rimini Protokoll avec Cargo Congo-Lausanne. Mats Staub avec trois installations vidéos 21, Jours fériés et Mon autre vie, des collections d’interviews filmés formant une grande mémoire intime et collective. Mathieu Bertholet écrit et met en scène Luxe, calme, une pièce sur le passé et le futur des grands palaces suisses et sur l’attirance romantique pour les beaux paysages et pour la mort. Le nouveau spectacle de Rodrigo Garcia, Evel Knievel contre Macbeth où Orson Welles, Demosthène et un motard cascadeur américain, entre autres, se retrouvent à Salvador de Bahia. La danseuse Marie-Caroline Hominal est dirigée par un metteur en scène qu’elle a choisi, Markus Öhrn, et se métamorphose en lui. Steven Cohen, performeur et plasticien sud-africain, avec put your heart under your feet…and walk ! dit adieu à Elu, son compagnon disparu, dans un troublant hymne à la vie. Enfin, Christoph Marthaler revient à Vidy avec Tiefer Schweb, créé cette année au Kammerspiel de où un département de l’administration allemande discute du sort de bateaux de réfugiés sur les eaux internationales du Lac de Constance (projet récemment confirmé et pas encore annoncé dans le magazine).

Un printemps de danse et de diversité La chorégraphe Cindy van Acker crée à Vidy Speechless Voices, avec la musique de Mika Vainio et six interprètes, dans le cadre de Steps Festival de danse du Pour-cent Culturel Migros et du réseau Expedition Suisse (Vidy- Lausanne, Gessnerallee Zurich, Kaserne Bâle, Théâtre de Coire, Dampfzentrale de Berne). Foofwa d’Imobilité présente Unitile, synthèse de son projet double Utile, collaboration avec de jeunes danseurs issus des écoles suisses, et Inutile interrogeant la responsabilité de l’artiste. D’Abidjan et de Berlin, les danseurs et acteurs de Monika Gintersdorfer raconte La Jet Set, un groupe de Coupé-décalé né dans les boîtes de nuit ivoiriennes pour résister à la violence en Côte d’Ivoire. Et la saison se terminera avec la reprise de Gala, un des grands succès de la saison passée : Jérôme Bel y invite trente danseurs lausannois, amateurs et professionnels de toutes les générations et origines, pour célébrer le plaisir de la danse dans la diversité.

Fin avril, Grüezi Züri ! : un focus Zurichois En avril, Vidy invite à découvrir et partager la vitalité artistique de Zurich, avec quatre spectacles, une exposition, une fête et un débat. Martin Zimmermann revient à Vidy créer Eins Zwei Drei, où il convoque dans un musée les trois figures archétypales du clown (11 représentations). Phil Hayes présente Work, un regard décalé et drôle sur le monde du travail au bureau avec une distribution de Zurich et Lausanne. Et Karl Marx, Das Kapital als Musical, une création de théâtre musical pop et politique par Trixa Arnold et Ilja Komarov du Freies Musiktheater et Michel Schröder de la Rote Fabrik. (Ce dernier spectacle n’est pas annoncé dans le magazine, un quatrième est à confirmer).

En mai, des metteurs en scène européens Julien Gosselin, avec 1993 de l’écrivain Aurélien Bellanger, met en scène les rêves de la jeunesse européenne. Milo Rau, qui dirige aujourd’hui le NTGent en Belgique, présente sa prochaine création Histoire du théâtre où il oppose le théâtre avec le réel et la vérité.

En juin, un temps fort Lausannois Laetitia Dosch crée à Vidy Hate, où elle dialogue avec un cheval et s’interroge sur la manière de restaurer la confiance entre les humains. La même semainela 2b company de François Gremaud et ses comparses Michel Gurtner et Tiphanie Bovay-Klameth présente une rétrospective de leurs pièces, ainsi que Phèdre! créé cette saison pour les écoles, et l’intégrale de la Conférences de choses avec Pierre Misfud.

La Manufacture à Vidy Dans la continuité de l’accompagnement par Vidy de la formation et de la relève, la Haute école des arts de la scène est présente à plusieurs reprises cette saison. en avril un atelier dirigé par Pascal Rambert pour les acteurs en 2eme année ; et en juin le spectacle de sortie pour les acteurs-étudiants créé par l’auteur et metteur en scène Tiago Rodrigues.

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Médiation : accompagnement et ouverture Depuis quatre ans, Vidy intensifie ses actions pour que chacun puisse accéder au théâtre et prolonger son expérience de spectateur, par de nombreuses propositions autour des spectacles (Vidy+), de nombreuses collaborations avec les enseignants et les organismes de formation, et par des actions de médiation adaptées à des publics spécifiques. Ainsi une représentation de 1993 de Julien Gosselin sera proposée en audiodescription, des projets sont mené avec des réfugié·e·s et mineur·e·s non accompagné·e·s, en collaboration avec l’EVAM, ou encore les parcours artistiques de La Marmite, projet culturel citoyen destiné à des groupes sociaux en précarité.

Circulation des spectateurs sur l’Arc Lémanique Vidy poursuit ses échanges avec les institutions culturelles de Genève et de Lausanne. Des navettes gratuites permettent régulièrement de rentrer à Genève après un spectacle et Vidy s’associe avec le Théâtre Forum- Meyrin, le Théâtre de Carouge, et Château Rouge à Annemasse, pour faire circuler les spectateurs·rices entre Lausanne et la région genevoise.

Les billetterie de Programme Commun et Grüezi Züri ! seront ouvertes le 15 janvier.

Vos prochains rendez-vous de presse :

- Mardi 6 février à 11h à l’Arsenic – Conférence de presse Programme Commun - Mardi 22 mai à 11h à Vidy – Conférence de presse de la 1ere partie de saison 18/19

CONTACTS PRESSE, INTERVIEWS, DOCUMENTATION VOYAGES DE PRESSE ET IMAGES EN HAUTE RÉSOLUTION

Astrid Lavanderos Xénia Pfister [email protected] [email protected] À télécharger sur vidy.ch +41 (0)21 619 45 74 +41 21 619 45 56 (page du spectacle, onglet « en savoir +41 79 949 46 93 plus ») DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 5 SOMMAIRE FÉVRIER GINTERSDORFER/KLASSEN P. 30 La Jet Set STEFAN KAEGI / RIMINI PROTOKOLL P. 6 Cargo Congo-Lausanne GRÜEZI ZÜRI ! P.32 création MARTIN ZIMMERMANN P. 34 ROBERT CANTARELLA P. 8 Eins Zwei Drei Faire le Gilles création MARIELLE PINSARD P. 10 PHIL HAYES P. 36 Rock trading (c’est la faute aux enfants) Work création MAI KORNEL MUNDRUCZÓ P. 12 Imitation of life SÉBASTIEN BARRIER P. 38 Savoir enfin avec qui nous buvons SÉBASTIEN BARRIER P. 14 Gus AURÉLIEN BELLANGER / JULIEN GOSSELIN P. 40 1993 MARS FOOFWA D’IMOBILITÉ P. 42 PROGRAMME COMMUN P. 16 /Unitile MATHIEU BERTHOLET P. 18 Luxe, calme MILO RAU P. 44 création Histoire du théâtre MATS STAUB P. 20 21, Jours fériés, Mon autre vie JUIN LAETITIA DOSCH P. 46 RODRIGO GARCIA P. 22 Hate Evel Knievel contre Macbeth création Na terra do finado Humberto 2B COMPANY P. 48 MARIE-CAROLINE HOMINAL / MARKUS ÖHRN P. 24 FRANÇOIS GREMAUD / MICHÈLE GURTNER / TIPHANIE BOVAY-KLAMETH Hominal / Öhrn Rétropresqu’tive création STEVEN COHEN P. 26 JÉROME BEL P. 50 put your heart under your feet...and Gala walk!/à Elu AVRIL La Manufacture à Vidy CINDY VAN ACKER P. 28 PASCAL RAMBERT P. 52 Speechless Voices C’est nos parents création TIAGO RODRIGUES P. 53 Ça ne se passe jamais comme prévu création

Textes de présentation des spectacles et biographies des artistes à retrouver dans le Magazine aux pages indiquées DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 6

Création STEFAN KAEGI à Vidy RIMINI PROTOKOLL Cargo Congo-Lausanne

Conception et mise en scène : Rimini Protokoll (Stefan Kaegi) Musique : Stéphane Vecchione 1.02 – 23.03 Assistanat mise en scène : Emilie Blaser Jeudi 01.02 19h30 Assistanat technique : Vendredi 02.02 19h30 Olivier Charmillot Mardi 06.02 19h30 Avec : Mercredi 07.02 19h30 Roger Sisonga Jeudi 08.02 19h30 Denis Ischer Vendredi 09.02 19h30

Mardi 13.02 19h30 Production : Mercredi 14.02 19h30 Rimini Protokoll – Théâtre Vidy-Lausanne Jeudi 15.02 19h30 Avec le soutien de : SDOL Mardi 27.02 19h30 Mercredi 28.02 19h30 Basé sur Cargo Sofia X produit en 2006 Jeudi 01.03 19h30 par HAU Hebbel am Ufer Berlin et le Goethe Institut Sofia Vendredi 02.03 19h30

Mardi 06.03 19h30 Mercredi 07.03 19h30 Jeudi 08.03 19h30 Vendredi 09.03 19h30

Mardi 13.03 19h30

Mercredi 14.03 Jeudi 15.03 Vendredi 16.03 Mardi 20.03 Mercredi 21.03 Jeudi 22.03 Vendredi 23.03

Horaires de Cargo Congo- Lausanne durant Programme Commun disponibles avec la programmation complète, à venir

Durée estimée du voyage : 50 spectateur·trice·s 2h (sans embouiteillages) dans un camion-théâtre Théâtre sur les routes MAG 9 de Lausanne au Congo p. 6 DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 7 PRÉSENTATION DE CARGO CONGO-LAUSANNE

Le metteur en scène Stefan Kaegi du collectif Rimini Protokoll est de retour au Théâtre Vidy-Lausanne, après la création de Nachlass en septembre 2016, pour un nouveau projet : un voyage théâtral en camion à travers l’agglomération lausannoise.

Un camion avec vue sur l’extérieur spécialement aménagé pour accueillir une cinquantaine de passagers-spectateurs, une salle de théâtre itinérante dont les principaux protagonistes sont la ville et le chauffeur. Un road- movie, où le paysage réel se mélange avec les souvenirs du chauffeur, des flash-backs d’une contrée lointaine et des images d’ailleurs.

Le camion parcourt des territoires périphériques, des zones de transit : autoroutes et parkings, zones commerciales et industrielles, lieux de stockage et de négoce... Les spectateurs, tels des marchandises, sont transportés à travers ces zones où se jouent les échanges commerciaux de produits en provenance du monde entier.

Le camion dans lequel sont installés les spectateurs est un guckkasten (le terme allemand pour « scène italienne » : kasten signifie « caisse et gucken signifie « regarder, comme à travers un trou, en espionnant »). J‘ai fait construire ce guckkasten, comme un télescope ou un microscope pour observer la ville à travers le théâtre. C‘est aussi une sorte de chambre noire pour cinquante personnes, une machine cinématographique sur roues, qui permet de cadrer la ville à travers les vitres, comme des cinéastes dans un travelling. Nous photos : © DR pouvons lire la ville, y tracer notre scénographie au lieu d‘avoir à la construire. Lorsque les écrans descendent devant les vitres, on projette des films tournés auparavant dans le même mouvement, passant de la réalité de la ville aux images d’ailleurs. C‘est une nouvelle manière d‘aborder le théâtre. EXTRAIT D’UN ENTRETIEN AVEC STEFAN KAEGI

Au volant du camion, un chauffeur-routier lausannois d’origine étrangère avec un membre de sa famille… Ils dialoguent, commentent, expliquent et se racontent. Sa propre histoire de migration se superpose à celle des biens qu’il transporte.

Cargo Congo-Lausanne amène les spectateurs à découvrir des lieux méconnus mais aussi à regarder autrement leur propre territoire, dans une perspective nouvelle : par un cadrage cinématographique du paysage, la sonorisation des espaces et le mouvement du camion.

Pour ce projet, Stefan Kaegi collaborera avec des artistes musiciens et cinéastes lausannois. DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 8 ROBERT CANTARELLA Faire le Gilles

Conception et interprétation : Robert Cantarella Le 3 février et le 2 juin Production : R&C avec le soutien de la Direction régionale Salle René Gonzalez des affaires culturelles d’Occitanie Avec le soutien de : Séminaire sur Ménagerie de verre, Paris Michel Foucault Ministère de la Culture et de la Communication (FR) Samedi 3.02 15h00

Séminaire sur le cinéma Samedi 2.06 14h30

Durée estimée : 2h Conférence/Performance

Suite du cycle de re-enactment de cours de Gilles Deleuze en MAG 9 résonance avec la p. 40 programmation de la saison DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 9 ROBERT CANTARELLA PONCTUE LA SAISON DE VIDY DE QUATRE FAIRE LE GILLES DONT LE SUJET DE CHACUN RÉSONNE AVEC LES THÈMATIQUES QUI TRAVERSENT LA SAISON. Deleuze, une expérience par la voix :

Passer par la voix est un des accès aux sens et à la sensualité, incarnés de façon provisoire, passagère, pendant la durée réelle d’un échange de cours. La théâtralité est réduite à son minimum. Je suis assis, des oreillettes de petits formats me font entendre la voix de Deleuze, je redis ce que j’entends au plus près de la voix d’origine, en refaisant les inflexions, les suspens, et les interventions. Chaque cours est de plus de deux heures.

J’ai d’abord écouté, puis j’ai voulu le faire passer par un corps, le mien, pour repérer les effets physiques d’une copie sonore. Gille Deleuze, lui-même construit sa séance à partir d’un cours préparé et improvise au contact des étudiants. Le rythme, la fréquence, le battement des idées en train de constituer par la voix s’entend, et se ressent. Je ne copie pas les attitudes ou bien une manière d’être, au contraire le texte traverse le passeur qui le retransmet avec la réalité de son corps et du grain de sa voix, dans une proximité qui, elle, peut rappeler les regroupements des cours d’origine.

Je n’ai pas assisté à ces cours. J’ai, comme beaucoup, découvert d’abord l’écriture, puis la voix de Deleuze, dans ce sens-là. La voix, comme moyen de transport m’a souvent facilité la compréhension, je dirai justement la sensation d’une idée, et surtout du chemin de son développement. C’est en jouant avec sa voix que peu à peu je me suis pris à le dire, puis à en faire une copie exhaustive.

Mon métier de théâtre me fait souvent dire à un acteur « dis un peu pour voir » et particulièrement quand le sens paraît bouchonner. J’ai pensé aux exercices de copie si habituels en peinture, et j’ai entamé des ateliers de copie sonore. La pratique, comme en peinture, est jubilatoire pour celui qui fait, et pour celui qui reçoit. ROBERT CANTARELLA DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 10

Création MARIELLE PINSARD à Vidy Rock trading (c’est la faute aux enfants)

Texte et mise en scène : Marielle Pinsard Son : Grégory Duret Scénographie : Yves Besson 06 – 15.02 Lumière et effets spéciaux : Christiophe Glanzmann Pavillon Eléments dramaturgiques : Yaël Steinman Mardi 06.02 19h00 Costumes et accessoires : Mercredi 07.02 20h00 Samantha Landagrin Jeudi 08.02 19h00 Marion Schmid Vendredi 09.02 20h00 Construction du décor : Samedi 10.02 18h00 Ateliers du Théâtre Vidy-Lausanne Mardi 13.02 19h00 Mercredi 14.02 19h30 Jeudi 15.02 19h30 Avec : Lena Chambouleyron Durée estimée : 1h40 Carole Costantini Théâtre Angelo Dell’Aquila Gregory Duret Pierre Laneyrie Harold Henning PARENT(S)/ENFANT(S) Valério Scamuffa Atelier pour enfant Anne-Sophie Sterck Sam. 10.02 de 17h45 à 20h00 Production : voir Mag p.51 Cie Marielle Pinsard Coproduction : Théâtre Vidy-Lausanne – Le Tarmac - La scène nationale francophone, Paris – Théâtre du Loup, Genève VIDY Avec le soutien de : Ville de Lausanne – Canton de Vaud – Loterie romande – SSA, INTRODUCTION Société Suisse des Auteurs, Ernst Göhner Stiftung Mer. 7.02 Entrée libre, sans réservation FORUM Mer. 7.02 à 18h30 Débat avec Michaël Rockinger (HEC, UNIL), spécialiste des risques systémiques économiques. RENCONTRE AVEC LES ARTISTES Jeu. 8.02 à l’issue de la représentation

MAG 9 p. 8 Faire théâtre de la finance DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 11 NOTE D’INTENTION DE MARIELLE PINSARD

À l’instar du lexique de la zoologie ou de la sociologie, nous partons du postulat que le monde de la finance est un milieu, un écosystème. Au sein de ce vaste environnement, le trading (c’est-à-dire la discipline qui consiste à réaliser les opérations d’achats et de ventes effectuées sur les marchés financiers) représente une sorte de « jardin secret », une zone de quasi libre-droit, opaque, méconnue. Historiquement géré par des humains, ce domaine est de plus en plus soumis au règne des robots, ordinateurs et autres algorithmes. On parle aujourd’hui de trading à haute fréquence. Un domaine d’une complexité folle.

Le terme est relativement nouveau et ce n’est pas encore clairement défini. Les autorités publiques n’ont en réalité pas vraiment idée de ce qui se trame au sein de ce réseau de machines si complexes que le simple fait de le placer sous surveillance relève de l’impossible. ALEXANDRE LAUMONIER, 6/5, 2014

En tant qu’écosystème spécifique de la finance, le milieu du trading possède sa propre langue, sa propre logique, son propre espace-temps. Et sa propre population. Nous voulons en apprendre la langue, en comprendre les coutumes et en interroger les croyances, mais aussi en souligner les paradoxes, la rhétorique et les zones d’absurdité qui la caractérisent. La question de l’espace sera centrale. Le trading est, par nature, une arène où les corps se côtoient et où les foules s’activent. La langue du trader est verbale mais aussi gestuelle. images de répétition : © DR

Nous ne (re)ferons évidemment pas le procès Kerviel. Le contenu des enregistrements et retranscriptions à notre disposition sera envisagé comme une matière dramaturgique, un accès privilégié à ce milieu, à cette langue, cette Rock trading gestuelle. EN TOURNÉE Nous ne comptons donner aucune leçon. La tribu de 8 comédiennes et Après sa création à Vidy comédiens que nous rassembleront sur scène donnera accès à des points de vue très différents sur ce milieu. Nous voulons faire ressentir ce que cela signifie de 2018 travailler dans une front room, les privilèges qu’on peut retirer de ces activités, Théâtre du Loup, Genève les motivations à y entrer, les dangers à y durer. Le moteur de notre projet tient Du 19 au 29 avril dans la nécessité de nous emparer de cette complexité, de cette opacité, de s’en amuser et de prendre à bras le corps les mécanismes de la sphère financière. Théâtre du Tarmac, Paris Du 23 mai au 1 juin Nous aimerions que notre spectacle ressemble à un produit financier, volatile. Les spectateurs qui se rendent au théâtre ont déjà payé leur place, ils ont des attentes. Les comédiens ont une dette envers eux, ils doivent jouer, prendre des risques mais aussi assurer le minimum. Nous souhaitons pousser plus loin cette intrication, faire ressentir au public cette tension. La tribu qu’il verra frénétiquement s’agiter sous ses yeux sera en interaction constante avec lui, l’invectivant, lui faisant des propositions, le mettant littéralement « sous pression ».

Rock trading (c’est la faute aux enfants), c’est un monde crypté à décoder ensemble, à interroger, ressentir par le jeu. Et réinventer. DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 12 KORNÉL MUNDRUCZÓ PROTON THEATRE Imitation of life 14 – 15.02

Salle Charles Apothéloz Mise en scène : Production : Kornél Mundruczó Proton Theatre Mercredi 14.02 20h00 Scénographie : Coproduction : Jeudi 15.02 19h00 Márton Ágh Wiener Festwochen, Vienne – Theater Oberhausen – La Rose des Vents, Texte : – Maillon-Théâtre de Strasbourg - Kata Wéber Durée estimée : 1h30 Scène européenne, Trafó House of En hongrois Dramaturgie : Contemporary Arts, Budapest, HAU Soma Boronkay surtitré en français Hebbel am Ufer, Berlin – HELLERAU- Théâtre Costumes : European Center for the Arts, Dresde Márton Ágh – Biennale Retour Vidy > Genève Melinda Domán Avec le soutien de : Mer. 14.02 Lumière : KUBIK Coworking, Kryolan City – Open András Élteto Casting – PP Business Centre, Budapest Musique : – VisionTeam Imitation of Asher Goldschmidt Accessoires : Création 2016 life Tamás Fekete Prix et distinctions: EN TOURNÉE Assistanat mise en scène : - Meilleure scénographie: Márton Ágh - Anna Fehér Hungarian Theatre Critics Award 2016. - Meilleure écrtiture scénique et dramaturgie Après sa venue à Vidy et meilleure scénographie: 17th National Avec : Theatre Festival 2017. Pécs, 2018 Zsombor Jéger Maillon, Théâtre de Strasbourg Dáriusz Kozma Du 18 au 21 avril Annamária Láng Lili Monori Roland Rába VIDY INTRODUCTION Mer. 14.02

Entrée libre, sans réservation

RÉTROSPECTIVE KORNEL MUNDRUCZÓ À LA CINÉMATHÈQUE SUISSE

À l’occasion des représentations de Imitation of life, Une scénographie rétrospective des saisissante, films de Kornél des interprétes Mundruzcó et avant- exceptionnels, un première de son MAG 9 point de vue fort sur la dernier long-métrage, p. 10 La Lune de Jupiter Hongrie et l’Europe (Sélection offIcielle Cannes 2017) en février. DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 13 NOTE D’INTENTION

La prochaine création de Proton Theatre cherche à répondre à un événement qui s’est déroulé en Hongrie en mai 2005. Un jeune homme, armé d’une épée, poignarde un autre jeune dans un bus près de la Place de Moscou, à Budapest. L’événement crée un buzz médiatique pendant que des enquêteurs cherchent l’agresseur inconnu. Près de 500 personnes manifestent contre le racisme près de la scène du crime. Après tout, la victime est Rom. Surprise générale lorsque, peu après, l’agresseur, Mihály Gy, est appréhendé: il est Rom lui aussi. Peu avant l’exécution de son crime, il était devenu membre d’une organisation traditionaliste d’extrême droite. Les co-auteurs de la pièce, Kornél Mundruczó et Kata Wéber, prennent l’affaire policière comme point de départ, pour raconter une histoire d’amour dans laquelle un jeune homme tente de transformer son identité dans l’espoir de refaire sa vie. Par la suite, il se rend compte qu’il s’est lancé sur un chemin désespéré et impossible. Un enfant Rom est né plus blanc que ses frères et sœurs. Dès son plus jeune âge, il rejette son identité, ce qui engendre des conflits avec son père. Après une violente dispute avec sa famille, il s’enfuit. Son errance l’emmène à la ville, où il tente de trouver un emploi, mais les portes se ferment devant lui. Pendant ce temps, sa mère signale sa disparition à la police, qui ne donne pas suite à l’affaire au vu de son ethnicité. La mère, ne supportant pas que rien ne soit fait, se met elle-même à la recherche de son enfant perdu. Bientôt le jeune commence à se prostituer, trouvant des clients dans un grand hôtel de la ville. Il dissimule ses origines. Avec l’argent qu’il gagne, il s’achète des nouveaux habits et se teint les cheveux en blond. Il finit par ne plus se ressembler. Un jour, il fait la connaissance de la riche et solitaire propriétaire de l’hôtel. Il décide de la séduire, et réussit. La femme le prend rapidement sous son aile. À dire vrai, elle tombe amoureuse de lui. Pendant que le jeune exploite l’amour de cette femme, il s’attache également à elle. Le bien-être et l’intimité que lui procurent cette relation l’aident à oublier les blessures de son passé. Il jouit des privilèges qui lui sont accordés de par sa relation avec cette femme et obtient un poste important dans l’hôtel. Malgré cela, les employés de l’hôtel – dont un comptable, proche de la propriétaire – méprisent l’ancien prostitué. Le jeune n’ignore pas le mépris qui l’entoure. Au contraire, il exige qu’on le traite avec respect, de manière de plus en plus autoritaire et agressive. La femme a vent de son comportement abusif et les querelles dans le couple deviennent de plus en plus intenses. Un jour, lorsque le couple se trouve dans la suite de luxe de l’hôtel, quelqu’un toque à la porte. L’adolescent est surpris de découvrir sa mère Imitation of life : © Marcell dans l’embrasure. Lorsque la propriétaire demande de qui il s’agit, il répond que c’est la femme de ménage. Sa mère lui annonce que son père est mort. Il ne réagit pas. Sa mère s’en va. Plus tard, le jeune homme fait un malaise, mais refuse d’en admettre la cause. Il se met à boire. La femme trouve son comportement de plus en plus étrange et suspect. Peu après, le comptable lui révèle le passé de son amant et elle s’effondre. Une dispute éclate. Elle met le jeune homme à la porte et le voici à nouveau en fuite. Le voilà retombé sur terre. Il ne reste rien de sa relation. Il retourne au village de son enfance, mais ses concitoyens le détestent et le méprisent. Il n’est plus l’un d’entre eux, il est devenu un paria, répudié de tous. Il monte dans un bus, sans en connaître la destination. Pendant le voyage, deux jeunes Roms déclenchent une querelle avec deux passagers au fond du bus. Il les poignarde. S’ensuit une chasse à l’homme, puis un procès. On cherche le fasciste qui a commis ce crime. Lorsqu’il est appréhendé, son identité est révélée. Personne ne comprend. Lors de l’audience, le juge se récuse. Les auteurs ont travaillé plusieurs années sur les éléments de cette histoire, qui sont essentiellement inspirés du mélodrame de Douglas Sirk, Imitation of Life (Mirage de la vie). À l’aide de matériel documentaire, la narration raconte l’histoire de la lutte d’un jeune Rom dans la société hongroise, qui peut aussi être lue comme la fable d’une dégradation morale. L’histoire est une sorte de rapport de laboratoire qui parle de l’identité et de la réalité d’un individu du 21ème siècle dans une Europe aux prises avec l’extrémisme. Kornél Mundruczó cherche à le mettre en scène avec ses collaborateurs de longue date, les acteurs de la compagnie Proton Theatre. DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 14 SÉBASTIEN BARRIER Gus

Un spectacle de et avec : 28.02 – 4.03 Sébastien Barrier (Paroles) Pavillon Nicolas Lafourest (Musique) Lumière : Mercredi 28.02 19h00 Jérémie Cusenier Jeudi 1.03 19h00 Son : Vendredi 2.03 19h00 Félix Mirabel Samedi 3.03 15h00 ou Julien Le Vu Dimanche 4.03 15h00 ou Jérôme Teurtrie Dessins : Benoît Bonnemaison-Fitte Durée estimée : 1h Aide à l’écriture : Théâtre/Musique Chloé Gazave Spectacle jeune public dès 8 ans

Production : Sébastien Barrier Production déléguée et tournées : PARENTS/ENFANTS CPPC – Centre de production des paroles contemporaines Coproduction : Atelier pour enfant Le Grand T, Théâtre de Loire-Atlantique, Nantes – La Colline, « Chatelier » Théâtre National, Paris – Le Channel, Scène nationale de Calais Mer. 28.02 – Espace Malraux, Scène nationale de Chambéry et de la Savoie de 16h00 à 18h00 – Théâtre L’Aire Libre, Saint-Jacques de la Lande (Mag. p. 51) Création novembre 2017

Tout public dès 7 ans

Une histoire de et MAG 9 avec des chats par le p. 12 musicien, conteur... DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 15 PRÉSENTATION DE GUS PAR SÉBASTIEN BARRIER (EXTRAIT)

Gus propose de brosser le portrait du chat éponyme.

C’est celui de Nicolas Lafourest, guitariste et ami qui m’accompagnera sur ce spectacle. Nous jouons déjà ensemble au sein de Chunky Charcoal. Quand, il y a trois ans, j’ai rencontré Nicolas, la découverte de son félidé ne m’avait pas non- plus laissé indifférent. Gus est en effet un chat singulier. Pour la petite Histoire l’homme et le chat se sont trouvés un dimanche, il y a dix ans, aux abords du Gus © C. Ablain cinéma d’art et d’essai de la périphérie toulousaine dans lequel Nicolas officiait en tant que barman.

Malgré son extraordinaire mémoire et son étrange capacité à se souvenir de presque toutes les dates qui jalonnent sa vie, Nicolas avait, ce jour-là, oublié de se munir d’un cadeau à offrir à sa compagne dont c’était pourtant l’anniversaire. C’est sans doute le hasard qui mit ce chat sur son chemin. Plus précisément dans les poubelles du cinéma en question. La petite boule de poils noire et famélique d’un mois et demi qui deviendrait Gus y reposait au milieu des détritus, un Gus © DR panneau noué autour du cou portant, en lettres blanches sur fond noir, la mention « prenez-moi s’il vous plaît ». Nicolas, curieux des rapports qu’hommes et bêtes peuvent nouer et déjà dépendant par ailleurs d’une relation forte avec un gros chien d’origine russe, Doudko – qui deviendra évidemment le meilleur ami de notre héros – s’est exécuté, et Gus devint ainsi le cadeau in-extremis de sa compagne.

Si Gus semble avoir manqué d’amour dans les premières semaines de sa vie au point qu’un humain l’abandonne, non-encore sevré, dans des poubelles, fussent- elles celles d’un cinéma d’art et d’essai, il n’en manqua plus jamais par la suite : Gus © Benjamin Rullier Nicolas s’est dès lors employé à le couver d’affection. Comment expliquer alors qu’il est devenu ce chat quasiment dangereux, qui siffle, gifle, crache, mord et griffe dès qu’un autre que lui s’en approche ? Pourquoi – question à laquelle le propre vétérinaire de Gus n’a pas le moindre début de réponse – a-t-il un jour perdu toutes ses dents du haut en quelques heures seulement ? Est-il normal que des parts entières de son pelage disparaissent et ré-apparaissent successivement au gré des errances de ses insondables humeurs ? Pourquoi Gus voue-t-il à la compagne de son sauveur une quasi détestation au point de s’épuiser parfois à redescendre de la chambre matrimoniale certains de ses vêtements pour les déposer, telles des proies mortes, devant la porte d’entrée de la maison ? Pourquoi reste-t-il si méfiant, sans cesse sur ses gardes, à l’affût de quelque danger, quand tout autour de lui n’est plus, désormais, qu’affection et sérénité ? Gus est-il déprimé ? Déprimé de ne pas avoir été assez aimé, ou de l’être trop après ne pas l’avoir été du tout ? Peut-on souffrir d’être trop aimé ? Se remettre d’un abandon ? Peut-on aimer et abandonner ? Un chat qui griffe est-il nécessairement méchant ? Comment comprendre Gus ? Et surtout, Gus est-il heureux ?

C’est à la fois du récit des épisodes de la vie de Gus et, en filigrane, de la mise en lumière de ces questions – voire de brins de réponses, même si nos spectateurs devraient pouvoir les apporter eux mêmes – que sera faite la trame de ce spectacle ; de la découverte de Gus par Nicolas – et vice versa – jusqu’à ce qu’il est devenu aujourd’hui (Gus étant bien vivant nous serons en mesure d’en apporter des nouvelles fraîches). DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 16

Création MATHIEU BERTHOLET à Vidy Luxe, calme

Texte et mise en scène : Mathieu Bertholet Scénographie : Sylvie Kleiber Dramaturgie : Guillaume Poix Costumes : Anna Van Brée Lumière : Mattias Bovard Choix des musiques et interprétation : Daniele Pintaudi Assistanat à la mise en scène : Manon Krüttli 8 – 18.03

Avec : Salle Charles Apothéloz Véronique Alain Tamara Bacci Jeudi 8.03 19h00 Rébecca Balestra Vendredi 9.03 20h00 Léonard Bertholet Samedi 10.03 18h00 Mathieu Bertholet Armand Deladoëy Jeudi 15.03 Joël Hefti Vendredi 16.03 Julien Jacquérioz Samedi 17.03 Frédéric Jacot-Guillarmod Dimanche 18.03 Baptiste Morisod Durée estimée : 107 min Daniele Pintaudi Théâtre Nora Steinig Horaires disponibles avec la Louka Petit-Taborelli programmation complète de Programme Commun en Production : janvier 2018 MuFuThe – Théâtre Vidy-Lausanne Coproduction : Théâtre de Valère, Sion – Comédie de Genève – Théâtre Populaire Romand, La Chaux-de-Fonds Avec le soutien de : Pro Helvetia Fondation suisse pour la culture – ThéâtrePro Valais – Pour-cent culturel Migros – Fonds culturel de la VIDY Société Suisse des Auteurs (SSA) (en cours) Spectacle Lauréat du concours INTRODUCTION Ven. 9.03 Label+ théâtre romand 2016 Entrée libre, sans réservation

PARENTS/ENFANTS

Atelier pour enfants Sam. 10.03 à 17h45

(Mag. p. 51) Les palaces MAG 9 suisses changent p. 14 de visiteurs... DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 17 NOTE D’INTENTION VOIR LES ALPES ET MOURIR : ROMANTISME ET ALPINISME (EXTRAIT)

Le paysage du lac Léman, les Alpes enneigés sont intimement liés à l’hôtellerie de luxe. Comme si les palaces étaient nécessaires pour bien voir un coucher de soleil, comme s’il fallait le confort d’un balcon, la découpe parfaite d’une baie vitrée pour pouvoir embrasser à leur juste valeur les couleurs changeante d’une nature puissante et menaçante, ces soleils mouillés /de ces ciels brouillés.

Mais les Alpes et le lac n’ont pas toujours été ces paysages de cartes postales, pittoresques, bucoliques et rustiques. Avant, il n’y a pas si longtemps, les montagnes n’étaient que dangers, menaces, barrières infranchissables vers des terres fertiles gorgées de soleil, vers le pays où les citronniers fleurissent1. Goethe, sur la route des citronniers, fait la découverte de ces cimes violentes, de ces bleus profonds, de ces vallées où les orages grondent, de ces glaciers qui retiennent légendes et âmes en peine. Goethe a ouvert la voie. Aux alpinistes qui conquièrent Cervin et Mont-Blanc ; aux Britanniques qui s’étalent au soleil dans l’air pur des montagnes ; aux poètes qui habitent les châteaux et y logent esprits révolutionnaires et monstres modernes, aux visionnaires qui tracent les voies de chemin de fers qui atteignent les sommets ; aux promoteurs qui ont deviné le potentiel financier que représente ce nouveau romantisme des Alpes. Dans le sillage de Goethe, on construit les Palaces.

Alliance entre un paysage rude mais grandiose, entre la technique et la romance, on dispose savamment de nouvelles lignes de chemin de fers vertigineuses, et on place, aux étapes, aux bouts des lignes, les palaces les plus grandioses : le Palace de Caux et le funiculaire des Rochers de Nayes, les Trois-Couronnes et le train des Pléiades, les Palaces de Lausanne sur la ligne du Simplon directement reliée aux citronniers en fleurs. Les Palaces comme des invitations au voyage.

Il aura fallu tous ces regards du dehors, toutes ces visions des Alpes, de la Suisse pour former cette image idyllique que nous en avons nous-mêmes, Suisses d’aujourd’hui. Les autres savent mieux voir, on voit mieux du dehors. Il fallait des yeux allemands, anglais, pour que nous voyions notre lac. Mais aujourd’hui, qu’est-il advenu de cette idylle, de ces Palaces, de ce romantisme alpin ? Ils ont été remplacés par d’autres rêves, plus lointains. Les avions ont rendu d’autres paysages accessibles. D’autres lieux invitent aux voyages. Les palaces se sont vidés. Le lac est calme, les montagnes sont reposantes, l’air est vivifiant. Seules quelques grandes maisons ont survécu. Et quelques autres témoins d’un passé glorieux attendent de tomber en ruines. La plupart ont changé de visiteurs. Ils n’accueillent plus les premières nuits d’un mariage princier, les rêveries d’une noblesse déchue ailleurs, les divagations de poètes encore méconnus. Cliniques, maisons de repos, établissements médico-sociaux ont pris leur place. Une odeur de fin de vie hante les murs. Ici on palie aux méfaits du temps qui passe, là on attend que le temps finisse de passer, les yeux rivés sur ce même lac, sur ces mêmes Alpes.

Au XIXème siècle, Britanniques, Allemands et Russes venaient profiter de nos vues, de nos trains, de nos palaces. Aujourd’hui ils viennent ici pour mourir. Le tourisme de luxe est devenu tourisme de l’âge, de la mort.

Je n’invente jamais d’histoire, je m’en sers. Je mets trois moments d’un même lieu en regard. La fin du XIXème siècle, la pose de la première pierre au Palace de Caux, la première course du train pour les Rochers de Naye, les Russes Blancs des Trois-Couronnes, cette nuit de noce d’un couple belge dans une suite du Montreux Palace ; ce début du XXIème siècle, les fenêtres brisées du Palace de Caux, une dernière promenade aux Rochers de Naye, les nouveaux Russes des Trois-Couronnes, cette nuit seule au Montreux Palace. Et toujours, ce même lac bleu lagune, ces cimes bleu nuit. MATHIEU BERTHOLET DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 18

Le festival international des arts de la scène de Lausanne revient pour une quatrième édition du 15 au 25 mars.

Le Théâtre Vidy-Lausanne et l’Arsenic unissent à nouveau leurs forces en complicité avec les Printemps de Sévelin pour permettre au public de circuler librement parmi les esthétiques contemporaines défendues par chacun des lieux lausannois invités, à travers une programmation condensée, engagée, exigeante et festive ! Au menu, une douzaine de spectacles, trois installations, des conférences, des salons d’artistes, un séminaire de jeunes artistes et des fêtes entre Vidy, l’Arsenic, le Théâtre Sévelin 36 et la Manufacture – Haute école des arts de la scène. Dix jours pour multiplier les découvertes en allant d’un lieu à l’autre grâce à des horaires aménagés et un Pass Commun, et ainsi faire de Lausanne un carrefour international des arts de la scène.

Conférence de presse Programme Commun le 6 février à 11h à l‘Arsenic

MAG 9 p. 16 DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 19

THÉÂTRE VIDY-LAUSANNE ARSENIC – CENTRE D’ART STEFAN KAEGI LES PRINTEMPS (RIMINI PROTOKOLL) SCÉNIQUE CONTEMPORAIN DE SÉVELIN Cargo Congo-Lausanne PAMINA DE COULON Théâtre TABEA MARTIN FIRE OF EMOTIONS : This Is My Last Dance 1.02 – 23.03 THE ABYSS Danse MATHIEU BERTHOLET Théâtre 15 – 16.03 Luxe, calme 15 – 18.03 Théâtre JAN MARTENS 8 – 18.03 CHRISTOPHE JAQUET / Rule of Three THOMAS BURKHALTER Danse MATS STAUB The Clash of Gods 17 – 18.03 21, Jours fériés, Mon autre vie Théâtre Installations vidéo 13 – 18.03 et des expositions, des 14 – 25.03 conférences d’artistes, un FRANÇOIS GREMAUD / séminaire de jeunes artistes MARIE-CAROLINE VICTOR LENOBLE et des fêtes... HOMINAL / MARKUS ÖHRN Partition(s) Hominal/Öhrn Théâtre avec horaires aménagés et Danse/Performance 20 – 25.03 tarifs réduits grâce au Pass Commun. 14 – 25.03 LUCINDA CHILDS / Ouverture de la billetterie dès RODRIGO GARCÍA RUTH CHILDS le 15 janvier Evel Knievel contre Macbeth Particular Reel, Calico Mingling, (Na terra do finado Humberto) Reclining Rondo, Katema Théâtre Danse 15 – 18.03 22 – 25.03

STEVEN COHEN SIMONE AUGHTERLONY / put your heart under your feet... JEN ROSENBLIT and walk ! / à Elu Everything Fits in the Room Performance Danse 23 – 25.03 22 – 25.03

CHRISTOPH MARTHALER Tiefer Schweb Théâtre musical 23 – 24.03

Programmation complète et détaillée à venir DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 20 MATS STAUB 21 ainsi que Jours fériés et Mon autre vie

Idée, conception et direction : Mats Staub Scénographie : Monika Schori (21) Moritz Lehner (Jours feriés) Vidéo : Matthias Stickel (21, Jours feriés) 14 – 25.03 Benno Seidel (21, Mon autre vie) Fermeture de 21 : Sifiso Khanyile (21) les lun. 19, mar. 20, mer. 21.03 Son : Andrea Brunner Exposition (21, Mon autre vie) Mandla Nkuna (21) 21 Design : Durée : 1h30 env. Krispin Heé (Mon autre vie) Salle René Gonzalez En anglais, français et Production : allemand surtitrés en français zwischen_produktionen Coproduction 21 : Jours feriés et Mon autre vie Théâtre Vidy-Lausanne – Künstlerhaus Mousonturm, La Kantina Francfort – Festival Theaterformen, Hanovre – Museum für entrée libre Kommunikation, Berne – Gessnerallee Zürich – Kunstfest Weimar – Kaserne Basel – Wiener Festwochen – Theater Horaires disponibles avec la Freiburg – Noorderzon Festival Groningen programmation complète Coproduction Jours feriés : de Programme Commun Kaserne Basel – Pour-cent culturel Migros disponible en janvier 2018 Coproduction Mon autre vie : Festival Belluard Bollwerk International – Festival Theater- formen – Short Theatre Festival – European Forum Alpbach Avec le soutien de : Pro Helvetia Fondation suisse pour la culture – Fondation Ernst Göhner – Pour-cent culturel Migros – Stadt Zürich Kultur – Kanton Zürich Fachstelle Kultur

Trois installations vidéo qui dessinent une sociologie du siècle MAG 9 intime, sensible et p. 17 mémorielle DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 21

PRÉSENTATION DE 21 PAR MATS STAUB

En quelle année avez-vous eu 21 ans? Que s’est-il passé cette année-là ? Et comment s’est fait ce passage à l’âge adulte ? Mats Staub s’entretient longuement de ces questions avec des personnes de groupes d’âge différents. Trois mois plus tard, il leur rend à nouveau visite. Et filme leurs réactions pendant qu’ils écoutent attentivement les entretiens passés. De multiples émotions se font jour : de la joie à la tristesse, d’un sentiment de fierté qui les envahit à une réflexion visible sur ce qui est dit.

L’installation vidéo 21 montre des narrateurs qui entendent leur récit. Le public fait partie intégrante de cette expérience d’écoute, partageant chaque moment intime avec son narrateur. Des portraits défilent, se déployant sur plusieurs générations. 21 est un projet de longue haleine destiné à évoluer dans différents lieux pendant un certain nombre d’années. De nouveaux portraits seront enregistrés à chaque étape de ce voyage, pour constituer progressivement une extraordinaire galerie de souvenirs allant du siècle dernier à aujourd’hui.

Capture d’écran du site de PRÉSENTATION DE JOURS FÉRIÉS PAR MATS STAUB Mats Staub, 21

Feiertage (Jours fériés) montre des personnes qui méditent. Ils récapitulent, se rappellent et comptent, car les questions de Mats Staub portent sur des chiffres : combien de personnes avez-vous rencontrées au cours des 12 derniers mois ? Ou : combien de métiers avez-vous exercés ? Certains hésitent avant de répondre, d’autres sont plus rapides. Malgré le peu de mots qu’ils prononcent, des histoires entières sont à lire sur leurs visages. Le récit oral est réduit au minimum, ce qui demande d’autant plus d’imagination.

PRÉSENTATION DE MON AUTRE VIE PAR MATS STAUB

Documenter ce qui aurait pu être Vue de l’installation Ma 21 Matthias ou Franziska, Sofia ou Franceso, Ben ou Emma. Nos prénoms nous sont donnés à la naissance. Une fois inscrits à l’état-civil, ils nous accompagnent toute la vie. Quel rôle jouent-ils dans notre vie ? Nous façonnent-ils ou est-ce nous qui leur donnons un sens ? Qu’est-ce que ça ferait d’être quelqu’un d’autre, de porter un autre nom ? Dans son dernier projet, une installation vidéo conçue spécialement pour les festivals de théâtre (internationaux), le Suisse Mats Staub s’interroge sur les noms.

Au début du festival, il invite des artistes, des membres de l’organisation, des personnes du public et des locaux à prendre place devant sa caméra pour leur poser une seule question, a priori simple : « Quel aurait été ton nom si tu étais né(e) fille (garçon) ? » Mats Staub rassemble ensuite les images récoltées au cours de ces premiers jours pour en faire une installation vidéo. La confluence de ces nombreux visages sous leur « autre » nom nous plonge dans une méditation profonde et émotionnelle sur les questions fondamentales que sont l’identité, la destinée, la famille, la communauté et les liens qui unissent l’humanité, et invite les différents éléments qui forment la foule du festival à échanger.

Depuis 2004, Mats Staub réalise ses propres projets artistiques à mi-chemin entre théâtre et exposition, journalisme et travail scientifique. Parmi eux figurent « Zehn wichtigste Ereignisse meines Lebens » (Dix événements importants de ma vie), un projet de longue durée sur le Web, « Feiertage » (Jours fériés), une installation vidéo où des personnes répondent à des questions sur leur vie et ne peuvent répondre qu’avec des chiffres, et « 21 – Erinnerungen ans Erwachsenwerden » (21 – Souvenirs du passage à l’âge adulte), où il rassemble des histoires sur le fait d’avoir 21 ans et de devenir adulte. Jusqu’à présent, ses projets ont été élaborés et montrés en Suisse, Autriche, Allemagne, République tchèque, Serbie, Russie, Italie et Afrique du Sud. DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 22 RODRIGO GARCIA Evel Knievel contre Macbeth Na terra do finado Humberto

Texte, espace scénique et mise en scène : Rodrigo García Assistanat mise en scène : Pierre-Alexandre Dupont Scénographie lumineuse : Sylvie Mélis 15 - 18.03 Vidéo : Eva Papamargariti Pavillon Ramón Diago Daniel Romero Durée estimée : 1h20 Réalisation Théâtre du film brésilien : En français, espagnol et David Rodriguez Muñiz anglais surtitré en français Son : Horaires disponibles avec la programmation complète Daniel Romero de Programme Commun en Serge Monségu janvier 2018 Costumes : Marie Delphin Eva Papamargariti Production : Sarah Reis

Avec : Núria Lloansi Inge Van Bruystegem Gabriel Ferreira Caldas

Production : Humain trop humain CDN de Montpellier / Rodrigo García et La Carnicería Teatro Coproduction : Teatros del Canal, Madrid – Bonlieu Scène nationale, Annecy – Teatro Cervantes - Teatro Nacional Argentino, Buenos Aires Avec le soutien de : FONDOC-Fonds de Soutien à la Création Contemporaine en Occitanie

Création novembre 2017

Un cascadeur américain affronte Orson Welles déguisé MAG 9 en Macbeth : la rage p. 18 fervente et intacte de Rodrigo Garcia DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 23 PRÉSENTATION DU SPECTACLE PAR RODRIGO GARCIA L’épopée se déroule sur quelques 150 mètres. C’est la distance qui sépare le kiosque des Acarajés de Dinha de celui des Acarajés de Cira, dans le quartier Rio Vermelho de Salvador de Bahia. Pour résumer l’affaire en vitesse – tout le monde a mieux à faire et il est déjà 20h passé – il s’agit d’une guerre encore plus longue et plus sanglante que celle de l’indépendance du Brésil, avec Ultraman et Neronga qui ont fait le voyage Tokyo – Salvador en classe affaires sans escales en passant leur temps à tripoter le cul des hôtesses et à vider le bar, appelés pour combattre aux côtés du motard cascadeur américain Evel Knievel qui se voyait mal libérer à lui tout seul le peuple Bahianais de la tyrannie d’Orson Welles déguisé en Macbeth qui s’était emparé du pouvoir et avait eu, qui plus est, l’idée brillante de rétablir l’esclavage. Bref, un cinglé. Neronga et Ultraman – ennemis depuis les années 70 et luttant pour la première fois dans le même camp – et Evel Knievel sont rejoints par l’arménien Martín Karadagián, la Momia Blanca, El Ancho Ruben Peucelle, Hippie Jimmy, le Pibe 10 et la Viudita Misteriosa, qui eux ont atterri lessivés d’un vol intérieur Aerolíneas Argentinas, qui a fait Córdoba – Buenos Aires – Córdoba (encore ?) – Santiago du Chili – La Paz, où ils ont changé d’avion pour un Airbus de la compagnie brésilienne GOL, qui fait vraiment flipper, pour aller de La Paz à Salvador. Coups de poing, éclairs pourfendeurs, coups de poignard, double Nelson, coups de pied volants, vers blancs, pentamètres iambiques, tétramètres et distiques octosyllabiques, prose, huile de palme bouillante… fusent à toute volée et éclaboussent tout de sang, pendant que Dinha de son côté et Cira du sien font frire à gogo des montagnes d’acarajés et touillent des océans de vatapá et chantent pour Yemanjá. Ces gros connards de Tripadvisor ont donné plus de mille like au kiosque d’acarajés de Dinha, et à Cira seulement un pouce vers le bas et moi je vous dis que c’est ça qui a déclenché la guerre, parce que Welles (en réalité Macbeth, pas Welles ; si on l’appelait Welles ou qu’on lui disait « Salut Orson » il se mettait à brailler ; il fallait toujours l’appeler Macbeth) avait un faible pour l’acarajé de Cira. « Le plus croustillant avec double dose de camarão seco », avait-il coutume de dire. Et c’est ce tableau désolant que découvrent les philosophes Lysias et Démosthène en arrivant à Salvador pour un voyage de fin d’études, venus d’Athènes en BlaBlaCar et embarqués clandestinement sur un vieux navire rouillé qui transportait le décor d’une pièce d’Eschyle remasterisée (comme d’habitude : un phallus géant couvert de strass flirtant avec le style ionique) qui devait être représentée dans un festival international annulé, comme il fallait s’y attendre, à cause de la guerre de Bahia. Mais le navire avec le phallus avait déjà levé l’ancre Images de répétition © DR depuis des semaines. Ensuite, franchement, qui sait ce qui va se passer avec tout ça ? Moi je ne sais pas. Il y a des tas de points d’interrogation. Par exemple : comment Neronga a-t-il pu arriver en Boeing 747 s’il ne passe pas la porte ? Ce sont des choses qui s’éclairciront dans la pièce et sinon, qu’on rembourse les places, bande d’escrocs ! DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 24

Création MARIE-CAROLINE HOMINAL / à Vidy MARKUS ÖHRN Hominal / Öhrn

Concept : Marie-Caroline Hominal Mise en scène : Markus Öhrn Avec : Marie-Caroline Hominal Markus Öhrn

Production : MadMoiselle MCH association, Genève Production déléguée : Théâtre Vidy-Lausanne 14 - 25.03 Coproduction : Relâche lun. 19, mar. 20, Théâtre de l'Usine, Genève mer 21.03 Avec le soutien de : La Passerelle Ville de Genève – Loterie Romande – Fonda- tion Nestlé pour l’Art Durée estimée : 2h Danse/Performance Horaires disponibles avec la programmation complète de Programme Commun en janvier 2018

Hominal / Öhrn EN TOURNÉE Après sa venue à Vidy 2018

Théâtre de l’Usine, Genève Du 12 au 18 avril

Elle se livre au metteur en scène qu’elle a choisi – MAG 9 ainsi débute sa p. 20 métamorphose… DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 25 PRÉSENTATION DE HOMINAL / ÖHRN PAR MARIE-CAROLINE HOMINAL

Tout a commencé avec la nécessité de changer de posture, de questionner et d’inverser le rôle de l’auteur et de me libérer de la fabrication de l’œuvre tout en étant à l’origine du concept. Suite à nos différents échanges, Vincent Baudriller m’a présenté Markus Öhrn – et il m’a bientôt semblé évident de lui soumettre ce projet. Les histoires qu’il aborde m’ont fortement interpellée, tout comme sa manière de fabriquer, mixer et broyer les éléments scéniques et dramaturgiques.

La seule contrainte que j’ai imposé à Markus Öhrn est la forme du solo. Marie- Caroline Hominal se transformera en Markus Öhrn – qui deviendra Marie- Caroline Hominal qui deviendra markie carus homrn kusmarie hohnnal NRLA höimoh hömrinnal nhrohmöin.

Depuis plusieurs années, je travaille essentiellement sur les notions d’identités et de transformations tout en interrogeant le protocole de la représentation, le rôle de l’auteur et la place du spectateur.

Après de nombreuses expériences et recherches autour du corps et des versions multiples de l’identité, je me suis interrogée sur le dépassement des conventions – et, partant, sur celui de ma propre identité, comme cherchant à ne pas rester coincée dans mon propre rôle. C’est ainsi que sont nés le désir et la nécessité de demander à un autre artiste de me mettre en scène.

Je choisis de me mettre à son service. Je pose la signature, il me dirige. Qui est qui ?

Dans Hominal/Öhrn, il sera question d’aller vers une transformation épidermique autant que viscérale et métaphysique, en rentrant dans la peau de Markus Öhrn. Je lui demande de m’utiliser comme un objet et de créer un solo sur/dans moi plus que pour moi. Corps-objet, corps-outil, corps au service d’une idée. Markus Öhrn aura carte blanche.

Il s’agit donc d’un contrat passé entre nous. HOMINAL/ÖHRN, ce sont deux artistes qui se volent les rôles l’un à l’autre ; des règles doivent être définies. Nous établirons un protocole précis qui sera notre fil conducteur et auquel nous nous remettrons lorsque nos egos se confronteront.

Dans les rapports sado-masochiste, si les rôles sont définis, l’ambiguïté reste présente puisque l’esclave est dominant, de son propre désir il fait don de lui- même. Ces notions de pouvoir et de positions sont au coeur du projet et m’évoquent les classiques des romans érotiques tels que La Vénus à la fourrure de Léopold Sacher-Masoch, L’histoire d’O de Pauline Réage ou le film Salo de Pasolini, où le pouvoir et l’érotisme se confondent.

Les artistes qui s’emparent, s’approprient une oeuvre et bouleversent les codes de la signature me fascinent et m’inspirent. Je pense à Elaine Sturtevant, Richard Prince, Rauschenberg notamment.

Chaque projet représente pour moi le désir de questionner une relation, un état, et de vivre une expérience. Je prends cette rencontre improbable avec Markus Öhrn, au détour d’une rue a Berlin, comme un cadeau pour pousser encore plus loin ces questionnements. Je me laisserai emmener, guider vers des zones inconnues pour questionner « Der Mensch », offrir au spectateur un espace de réflexion, d’expériences sensorielles, et ouvrir un espace dans son imaginaire pour qu’il puisse réaliser lui aussi sa transformation et devenir l’auteur de ce projet. 1+1 = 3.

MARIE-CAROLINE HOMINAL DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 26 STEVEN COHEN put your heart under your feet... and walk!/à Elu

Conception et interprétation : Steven Cohen Lumières : Yvan Labasse

Production : 23 - 25.03 Cie Steven Cohen Coproduction : Pavillon CDN Humain trop humain – Festival Mont- pellier Danse – Dance Umbrella, Johannes- Durée estimée : 55 min. burg – Aide aux projets de la Drac Nouvelle Performance Aquitaine En anglais simple Déconseillé au moins de 16 Création juin 2017 ans Horaires disponibles avec la programmation complète de Programme Commun en janvier 2018

Un troublant rituel d’adieu, un art MAG 9 sensuel et vital, un p. 21 hymne à la vie DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 27 PRÉSENTATION DU SPECTACLE PAR STEVEN COHEN

Quand j’ai dit à Nomsa, ma nounou-mère adoptive de 96 ans, qu’Elu était mort, et lui ai demandé comment je pourrais continuer ma vie sans lui, elle a dit « mets ton coeur sous tes pieds... et marche ! »

Elu est sorti des entrailles vénéneuses du patriarcat, aux grandes heures de l’Apartheid, dans une Afrique du Sud raciste et homophobe. Dès l’âge de 5 ans, il a supplié d’étudier la danse classique, et il a été maltraité pour cela. Mais il n’a jamais cessé d’insister, jusqu’à une tentative de suicide à 11 ans. Là seulement ses parents ont accepté, sinon il aurait péri de ne pas danser. Elu a consacré sa vie à cela, à apprendre la danse, puis à traduire de façon inouïe sa connaissance du ballet classique en un vocabulaire contemporain, fragile et robuste comme un fil de toile d’araignée.

Elu et moi nous sommes rencontrés en 1997, nous sommes tombés amoureux et nous avons tout partagé pendant les vingt années qui ont suivi. Nous nous aimions au-delà des mots, nous vivions et travaillions ensemble, en fusion. Nous nous disputions l’un avec l’autre, mais jamais l’un contre l’autre, et étions toujours ensemble contre le monde. Notre arme était notre art.

Ce travail est l’expression de l’acceptation de mon destin, qui est de ne pas mourir auprès d’Elu, une expérimentation sur la culpabilité du survivant, dans cet effort de garder en vie mon coeur brisé, ainsi qu’un hommage rendu à nos vies précaires mais si richement dansées.

Je laisserai les morts ensevelir les morts et je produirai un art vital, en célébration de notre vie partagée – tantôt avec le vent en poupe, tantôt en rampant sur « le boulevard des rêves brisés » (notre chanson fétiche : Boulevard Of Broken Dreams). Quoi qu’il nous ait manqué, ce ne fut jamais de foi l’un en l’autre, ni en notre expression artistique.

«put your heart under your feet...and walk!» est un travail sur la passion sans exigence de compassion, et sur le poids d’un immense vide, porté seul. C’est une oeuvre sur l’âme-soeur perdue et sur une sentence indépassable, dans la cellule de « Little Ease ». Images © Pierre Planchenault Attention ! Le couple d’artistes en marge débarque, l’un est mort, l’autre vit pour deux.

Le dernier voeux que m’a exprimé Elu sur son lit de mort fut « je veux être avec toi pour toujours ». Il en sera ainsi. « Je t’aimerais toujours Elu, tu es enterré en moi, je suis ta tombe. Et “pour toujours“ est bien plus court que nous le pensions ! »

STEVEN COHEN DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 28

Création CINDY VAN ACKER à Vidy Speechless Voices

Chorégraphie : Cindy Van Acker Scénographie : Victor Roy Musique : Mika Vainio Son : Samuel Pajand 13 - 15.04

Avec : Pavillon Stéphanie Bayle Matthieu Charigues Vendredi 13.04 20h00 Laure Lescoffy Samedi 14.04 17h00 Dimanche 15.04 16h00 Raphaëlle Teicher Rudi van der Merwe Durée estimée : 1h15 Daniela Zaghini Danse

Administration : Cindy Janiaud Diffusion : VIDY Tutu Production Production : INTRODUCTION Cie Greffe Ven. 13.04 Coproduction : Entrée libre, sans réservation Steps, Festival de danse du Pour-cent culturel Migros – Expedition Suisse (Kaserne Basel, Dampfzentrale Bern, Theater Chur, Gessne- rallee Zürich, Théâtre Vidy-Lausanne) – CCN de Rillieux-la-Pape

La Compagnie Greffe bénéficie d’une conven- tion de soutien conjoint de la Ville de Genève, du Canton de Genève et de Pro Helvetia Fon- dation suisse pour la culture pour la période 2009-2020.

Dans le cadre de Steps, Festival de danse du Pour-cent culturel Migros

Minimalisme formel et la complexité compositionnelle se MAG 9 rencontrent en un p. 22 rituel chorégraphique DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 29 PRÉSENTATION DE SPEECHLESS VOICES PAR CINDY VAN ACKER

Il y a bientôt une année, j’assistai au concert de l’ensemble Eklekto, qui créait une oeuvre du compositeur japonais Ryoji Ikeda. Lors de cette soirée, j’ai été touchée par l’endroit où le minimalisme formel et la complexité compositionnelle se rencontrent, là où la complexité de la partition définit la forme, la fait surgir et impose aux interprètes une complicité. Cette complexité exige une telle virtuosité et concentration de leur part qui les tend au-delà d’eux-mêmes.

Dans un état qui provoque un lâcher prise semblable à la beauté puissante d’un boxeur dont le corps entier encaisse un coup presque fatal. Cette beauté bestiale qui émane du corps quand il s’organise pour la survie. L’image a alors surgi d’un duo de femmes qui contamine d’autres interprètes de leurs mouvements répétitifs, composant des phrases répétitives avec d’infimes variations, posant les pulsations rythmiques qui finissent par embarquer l’autre, traversent l’espace temps, inlassablement, créent un commun.

Je rêve. D’un endroit précis où la radicalité puisse s’ouvrir vers le public. De l’intention qui ouvre l’imagination, qui abandonne le spectateur pour le rendre à lui- même. D’un endroit où le spectateur peut dépasser le constat de la virtuosité et gouter au plaisir d’une réception engagée.

CINDY VAN ACKER images de répétition: © DR DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 30 GINTERSDORFER/KLASSEN La Jet Set

Conception : 18 - 21.04 Gintersdorfer/Klaßen Mise en scène : Pavillon Monika Gintersdorfer Scénographie Mercredi 18.04 20h00 et costumes : Jeudi 19.04 20h00 Knut Klaßen Vendredi 20.04 20h00 Dramaturgie : Samedi 21.04 20h00 Nadine Jessen Aenne Quiñones Durée estimée : 1h30 Théâtre/Danse

Avec : Jean-Claude Dagbo alias DJ Meko VIDY ou Gotta Depri Hauke Heumann RENCONTRE AVEC LES ARTISTES Franck Edmond Yao Jeu. 19.04 alias Gadoukou la Star à l’issue de la représentation

Production : Gintersdorfer/Klaßen Coproduction : Kampnagel – Ringlokschuppen Mühlheim – Theater im Pumpenhaus Münster – Sophiensaele Berlin Avec le soutien de : Regierender Bürgermeister von Berlin – Senatskanzlei – Kulturelle Angele- genheiten – Darstellende Künste Fonds

Création 2009

Drôle, caustique, bling-bling et MAG 9 imprévisible : p. 23 La Jet Set se met en scène DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 31 NOTE D’INTENTION

Douk Saga (1975-2006), surnommé le Président, Lino Versace, Solo Béton, Boro Sanguy et les autres membres du groupe « La Jet Set » ont inventé le coupé-décalé dans le milieu de la diaspora ivoirienne à Paris en 2003. Créé à une époque de crise et de précarisation en Côte d’Ivoire, le coupé-décalé est l’espace conquis d’un monde parallèle entre Paris et Abidjan, dans lequel des stratégies individuelles de survie naissent d’un savant mélange d’affirmation de soi, de dandysme et de glamour, d’un jeu de force avec les codes et les clichés. Ce style de musique, de danse et de vie s’est propagé à une vitesse fulgurante dans les discothèques d’Abidjan, pour ensuite connaître un succès phénoménal en Afrique de l’Ouest, en Afrique centrale, dans les Caraïbes et en Europe. Le coupé-décalé est devenu si populaire que les funérailles de Douk Saga étaient dignes d’un véritable chef d’État.

En argot ivoirien, « couper » signifie faire du tapage ou être ivre. Dans les rues de Paris, il a pris le sens de tricher, voler ou arnaquer, tandis que « décaler » est synonyme de s’enfuir. Mais attention, il s’agit là d’un concept moderne du travail par lequel l’hédonisme caractérisé par la dépense, le luxe et la frime devient profession. La Jet Set associe compétence artistique et glamour au quotidien précaire des populations immigrées vivant dans les banlieues. Ces stars autoproclamées éclipsent du mieux qu’elles peuvent leurs démêlés avec la police, la justice et leur liquidité aléatoire ; l’affirmation du succès, de la images de répétition: © DR gloire et du glamour est au premier plan. En cela, la mise en scène théâtrale, l’invention constante de nouvelles formes de danse et le luxe ostentatoire des tenues vestimentaires sont essentiels au concept. L’image bling-bling, qui s’oppose à la vision répandue de l’immigré précaire, les rend invulnérables et défie le regard blanc, masculin. Une société parallèle est créée selon le principe de la revalorisation et de l’extravagance. On se croise dans les banlieues parisiennes, au Ritz, à l’Atlantis ou dans la rue Princesse, haut lieu de la vie nocturne d’Abidjan ; la Jet Set définit le lieu, pas le contraire. Dans les clubs, les DJs participent à la légende en chantant les ascensions au pouvoir des nouveaux héros, qui deviennent tour à tour des banquiers, des ambassadeurs, des présidents.

La politique côtoie l’ironie, le divertissement et le show. Gintersdorfer/Klaßen se fondent sur le système subversif de la Jet Set et créent avec des performeurs allemands et ivoiriens une soirée durant laquelle les frontières entre les situations réelles et l’outrance des rôles endossés sont brouillées. Le rôle permet d’élever son statut et d’imposer ses propres intérêts. Ce n’est pas l’illusion, mais bien la réalité qui mène le jeu. Un rôle qui n’interfère pas avec la réalité n’en est pas un. DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 32

Quelques jours après le Sächsilüüte à Zürich où le « carillon de six heures » fête le printemps avec la mise à feu du Böögg, Vidy fête la scène Zurichoise pendant une semaine. C’est l’occasion de profiter de l’étonnante vitalité artistique de cette ville qui compte parmi les grandes cités culturelles en Europe, parfois méconnue sur les rives du Léman.

Zurich est riche de deux théâtres d’ensemble, le Schaus- pielhaus et le Neumarkt, et de plusieurs scènes indépen- dantes, notamment la Gessnerallee, la Tanzhaus ou la Rote Fabrik, d’un festival international au bord du lac, le Zürcher Theater Spektakel, et d’un grand nombre d’ar- tistes et compagnies. Le Théâtre Vidy-Lausanne a déve- loppé ces dernières années de multiples collaborations avec cette scène créative et dynamique. En témoignent par exemple deux grandes créations de la saison pas- sée : Les 120 jours de Sodome de Milo Rau, avec le Theater Hora et le Schauspielhaus, fut créé à Zurich avant de ve- nir à Vidy et Nachlass de Stefan Kaegi et Dominik Huber fit le voyage inverse. MAG 9 p. 26 DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 33

Cette relation entre Vidy et Zurich a commencé dès la MARTIN ZIMMERMAN Eins Zwei Drei naissance du Théâtre Vidy-Lausanne qui fut conçu par Théâtre le Zurichois Max Bill. Son fondateur, Charles Apothé- 24.04 – 07.05

loz, sera l’un des grands passeurs dans l’espace franco- PHIL HAYES phone des auteurs suisses-allemands, dont le Zurichois Work Théâtre Max Frisch. Puis, en 1989, il sera dirigé par le metteur 27.04 - 29.04 en scène allemand né à Zurich, Matthias Langhoff. TRIXA ARNOLD, ILJA KOMAROV UND MICHEL SCHRÖDER Pour cet événement sont au programme la nouvelle KARL MARX. Das Kapital als Musical création du plus connu des Zurichois à Vidy, Martin théâtre musical Zimmermann, Phil Hayes, et d’autres artistes de la scène 27-29.04 et des arts visuels dont les noms seront annoncés ulté- et un spectacle a confirmer rieurement. Et comme toujours pour ces temps forts qui rythment la saison, des rencontres et débats, une expo- sition et une fête, viendront accompagner cette semaine zurichoise. Willkommen !

Programmation complète et détaillée à venir DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 34

Création MARTIN ZIMMERMANN à Vidy Eins Zwei Drei

Conception, mise en scène, chorégraphie, Production : costumes et silhouettes : MZ Atelier Martin Zimmermann Coproduction : Création Théâtre Vidy-Lausanne – Biennale de la danse de Lyon et interprétation : 2018 – Kaserne Basel – Le Volcan, Tarek Halaby Scène nationale du Havre – Les Dimitri Jourde 2 Scènes, Scène nationale de Romeu Runa Besançon – Colin Vallon Les Théâtres de la Ville de Musique : Luxembourg – Colin Vallon Maison de la Culture Bourges, Dramaturgie : Scène Sabine Geistlich nationale – Theater Casino Scénographie : Zug – Theater Chur – Zürcher Martin Zimmermann Theater Spektakel (en cours) Simeon Meier Martin Zimmermann bénéficie Conception décor d’un contrat coopératif de 24.04 - 8.05 et coordination technique : subvention entre le Service Relâche jeu. 26, lun. Ingo Groher des affaires culturelles de la 30.04, mar. 1, 21.03 Son : Ville de Zurich, le Service des Andy Neresheimer affaires culturelles du Canton Salle Charles Apothéloz Lumière : de Zurich et Pro Helvetia- Jérôme Bueche Fondation suisse pour la Mardi 24.04 Régie plateau : culture. Mercredi 25.04 Vendredi 27.04 Roger Studer Martin Zimmermann est artiste Samedi 28.04 Construction du décor : associé à la Tanzhaus Zürich. Dimanche 29.04 Ingo Groher Mercredi 2.05 Ateliers du Théâtre Jeudi 3.05 Vidy-Lausanne Vendredi 4.05 Peinture décorative : Dimanche 6.05 Michèle Rebetez-Martin Lundi 7.05 Production et diffusion : Mardi 8.05 Alain Vuignier Production internationale : Horaires disponible avec la Claire Béjanin programmation complète de Grüezi Züri ! à venir

Durée estimée : 1h15 Danse/Cirque/Théâtre/ Musique Spectacle tout public dès 10 ans

VIDY RENCONTRE AVEC LES ARTISTES Jeu. 3.05 à l’issue de la représentation

Un trio de clowns MAG 9 dans un musée Tout public p. 24 dès 10 ans ultra-moderne DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 35 PRÉSENTATION DE EINS ZWEI DREI PAR MARTIN ZIMMERMANN

Depuis mon enfance, je voue une fascination presque obsessionnelle pour la figure du clown. Dans ma nouvelle création, je mets en scène un trio de clowns d’aujourd’hui.

J’aborde la question complexe de la relation entre le clown blanc, l’auguste et le troisième protagoniste, le contre-pitre, qui dérange et bouleverse tout. Le thème du triangle joue un rôle central – que ce soit dans la relation d’humain à humain ou d’humain à objet. Il y a deux manières de s’orienter dans la vie : certains fonctionnent par oui et par non, d’autres s’interrogent et remettent en question. Les clowns font les deux. Les deux signifient le pouvoir.

MARTIN ZIMMERMANN

PRÉSENTATION DU SPECTACLE PAR SABINE GEISTLICH

L’intrigue de la nouvelle création s’articule autour des questions des relations humaines en rapport avec le thème du pouvoir, tout en s’inscrivant dans les polarités bon–mauvais, haut–bas, noir–blanc, oui–non, etc. Le noyau formé sur scène par trois danseurs et acteurs physiques virtuoses engendre des possibilités presque infinies de combinaisons permettant de sonder les états relationnels: de la vie solitaire à la relation de couple jusqu’au trio infernal.

Les variantes relationnelles et les états émotionnels se déclinent triangulairement et s’explorent jusqu’aux recoins les plus cachés. Dans des scènes ludiques, palpitantes, parfois saturées, les personnages s’approchent à maintes reprises d’autres réalités, afin de les remettre en question et de les aborder sous un angle différent.

Au fur et à mesure, un autre système relationnel se développe, mais cette fois- ci au service d’une réflexion – que l’on ne peut effectuer qu’en prenant du recul avec sa propre réalité.

SABINE GESTLICH, DRAMATURGE DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 36 PHIL HAYES Work

Conception et mise en scène : Phil Hayes Dramaturgie : Julia Hintermüller Musique : Phil Hayes David Langhard Vidéo : Du 27 au 29 avril Susanne Hofer, flimmern Lumière : Pavillon Patrik Rimann, Electricgold Costumes et décors : Vendredi 27.04 Nic Tillein Samedi 28.04 Dimanche 29.04 Son : Susanne Affolter Horaires disponible avec la Assistanat : programmation complète de Chahida Rezgueni Grüezi Züri ! à venir Diffusion: TUTU Production Durée estimée : 1h30 Production : Théâtre Lukas Piccolin En français, anglais et allemand Avec : Mark Etchells Retour Vidy > Genève Ven. 27.04 Nele Jahnke Christophe Jaquet Nora Vonder Mühll Viviane Pavillon Marius Schaffter

Production : First Cut Productions Coproduction : Théâtre Vidy-Lausanne – Gessnerallee Zürich – Kaserne Basel – Südpol Luzern Avec le soutien de : Stadt Zürich Kultur – Fachstelle Kultur Kanton Zürich – Pro Helvetia Fondation suisse pour la culture – Fondation Ernst Göhner

Création novembre 2017

Une comédie à MAG 9 la Jacques Tati p. 27 dans l’univers du management DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 37 NOTE D’INTENTION PHIL HAYES

It is the end of the day and we are trying­ to do the right thing. Six people­ doing­ their best in a large shared office…­ WORK is a symbolic­ explo­ ­ration of the rules of the con­tem­po­rary cul­ture of work­ing, at­tempt­ing to an­swer the fol­low­ing ques­tions : If so much work now is just about or­gan­is­ing other peo­ple to ac­tu­ally do it, is real work al­ways done else­where by other peo­ple ? If your work is only about or­gan­i­sa­tion rather then produc­ ­tion, how do you know when it is fin­ished ? How can peo­ple who are given no re­spon­si­bil­ity ac­tu­ally make de­ci­sions and is it possi­ ­ble to do something­ good inside­ something­ that is ulti­ ­mately broken­ ? A choreo­ ­graphic office­ world peopled­ by six per­form­ers. As we try to de­code the in­vis­i­ble rules, the telephones­ don’t stop ringing­ and the paper­ ­work just keeps pil­ing up. As in­ter­de­part­men­tal prob­lems emerge, con­flicts of ­spon re ­si­bilty start to take hold.

Work © DR DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 38 SÉBASTIEN BARRIER Savoir enfin qui nous buvons

Conception : 5 – 6.05 Sébastien Barrier avec les vignerons Pavillon et vigneronnes : Agnès et Jacques Carroget, Pascal Potaire et Moses Samedi 5.05 17h00 Gadouche, Jérôme Lenoir, Noëlla Morantin, Agnès et René Dimanche 6.05 15h30 Mosse, Marc Pesnot, Thierry et Jean-Marie Durée estimée : 6h Puzelat Théâtre/Dégustation Photographies : À partir de Yohanne Lamoulère / 16 ans Picturetank Typographie : Benoît Bonnemaison-Fitte-Bonnefrite Décors : Pierre-Marie Bernard Regards : Benoît Bonnemaison-Fitte Catherine Blondeau Laurent Petit

Interprétation: Sébastien Barrier

Production : l’Usine, Scène conventionnée pour les arts dans l’espace public, Tournefeuille Coproduction et résidences : Le Channel, Scène Nationale de Calais – Le Grand T, Théâtre de Loire-Atlantique – Le Carré/Les Colonnes, scène conventionnée, Saint Médard en Jalles/Blanque- fort – Pronomade(s) en Haute-Garonne, Centre National des Arts de la Rue, Encausse les Thermes – Excentrique, festival porté par Culture O Centre – Ateliers de développement culturel – La Paperie, Centre National des Arts de la Rue, Angers – AGORA PNAC Boulazac Aquitaine

Savoir enfin qui nous buvons est également devenu un livre, paru aux Éditions Actes Sud en 2015

Création 2013

Une soirée autour du vin qui tient de la veillée entre amis autant que de MAG 9 la conférence p. 13 œnolo-ludique DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 39 PRÉSENTATION DE SAVOIR ENFIN QUI NOUS BUVONS PAR SÉBASTIEN BARRIER

Le sujet, le prétexte à savoir enfin qui nous buvons, c’est le vin, et celles et ceux qui le font.

L’envie de monter cette histoire est née suite à ma rencontre avec une dizaine de personnes, vignerons et vigneronnes, réunis autour d’une même conception du vin : du jus de raisin fermenté, dont la production est localisée, située, ancrée sur un terroir aux caractéristiques forcément singulières, et réalisé au plus près de son expression naturelle, c’est à dire sans recours à la chimie, tant au niveau de la culture de la vigne qu’à celui de la vinification. Ces rencontres, dont les premières remontent au printemps 2005, déterminantes dans la (dé)construction de mon goût et dans la cartographie en mouvement de mes amitiés et affections, ont eu lieu dans le cadre de salons de vignerons où l’on m’a, à plusieurs reprises, invité à intervenir dans mon costume de Tablantec. Comme c’est le plus souvent le cas, ces premières saillies ont généré auprès du public, composé en partie de Savoir enfin qui nous buvons © Angely Quelyleire vignerons et vigneronnes, assez de sympathies pour que de telles invitations se réitèrent par la suite.

C’est ainsi qu’en deux ou trois ans je suis devenu une espèce de clown officiel des salons de vin naturel. Il faut dire que je rendais bien aux vignerons et vigneronnes la curiosité et l’intérêt qu’ils témoignaient pour ma pratique, et que les premières dégustations vécues à leurs côtés, dans les allées de ces salons, puis dans leurs caves et dans leur chais, au cours desquelles tous mes présupposés gustatifs s’effondraient à mesure que leurs jus, encore surnaturels pour moi, violaient mon palais et ma culture du vin - par ailleurs basée sur quelques reliquats de transmission paternelle et malentendus prestigieux et vénaux dont j’étais victime comme tant d’autres - m’ont procuré beaucoup de plaisir. Et ont fait naître autant de curiosité.

Comment des vins pouvaient-ils avoir des goûts si éloignés de ce que je tenais pour être, jusque-là, précisément du vin ? Qui étaient ces hommes et femmes, loquaces, généreux, militants, parleurs, partageurs, philosophes et paysans, dont les vins sont parfois mieux connus à New York ou Pékin qu’à quelques kilomètres de leur lieux de production, s’agitant dans une indifférence quasi générale à l’époque, et incarnant à quelques-uns une résistance dérisoire face à une industrie dont on connaît la puissance ? Quelles étaient leurs histoires, leurs parcours ? Étaient-ils tous des enfants de vignerons, avaient-ils bifurqué en cours de route, étaient-ils autodidactes ou passés par des formations viticoles ?

Comment expliquer la légèreté des ivresses procurées par ces jus, et l’incroyable (bien que relative) fraîcheur éprouvée chaque lendemain d’excès, quand tous mes souvenirs de gueules de bois passées étaient systématiquement associés à des douleurs crâniennes au goût de « plus jamais ça » ? Comment restituer le plaisir, le sentiment de privilège, de goûter et découvrir des vins en présence des hommes et des femmes qui les mettent au monde, puis d’avoir comme l’étrange sensation, en les buvant loin d’eux, de presque les boire eux-mêmes en avalant leurs jus ? Bref, comment pourrais-je, à mon endroit et à ma manière, aidé des outils de ma pratique de la parole, raconter ces personnes, les mondes dans lesquels elles évoluent, en quoi elles me touchent, me fascinent et me passionnent ? Comment dévoiler leurs parcours, relayer leurs convictions, faire connaître leur travail, diffuser leur parole, tout en offrant aux spectateurs/goûteurs un moment, un récit, une performance voire un spectacle dignes d’intérêt ?

Je propose donc au groupe de spectateurs/goûteurs, une centaine de personnes, de découvrir les vins de sept vignerons choisis arbitrairement en fonction de mes goûts et de mes rencontres. N’ayant pas la légitimité, ni l’envie d’ailleurs, de dispenser un cours magistral, ou d’exprimer un point de vue docte à des goûteurs dont certains en sauront sans doute déjà plus que moi sur la question. D’où l’affirmation d’un point de vue totalement subjectif et personnel, et d’un casting de vins et de personnes parfaitement autoritaire. DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 40 FOOFWA D’IMOBILITÉ NEOPOST FOOFWA /Unitile 23 - 25.05

Conception et chorégraphie : Salle Charles Apothéloz Foofwa d’Imobilité Composition : Mercredi 23.05 20h00 Jacques Demierre Jeudi 24.05 19h00 Son : Vendredi 25.05 20h00 Thierry Simonot

Costumes : Durée estimée : 1h30 Danse Aline Courvoisier Assistanat chorégraphie : Caroline de Cornière Assistanat jeu et voix : VIDY Nathalie Ponlot Intervenants : RENCONTRE AVEC LES ARTISTES Vincent Barras, Irène Jeu. 24.05 Corboz-Hausammann, Nunzia Tirelli, Franck à l’issue de la représentation Waille Coordination : Sylvia Amey Patricia Buchet

Avec : Caroline de Cornière, Foofwa d’Imobilité Nathalie Ponlot Anna Marija Adomaityté Marie Barriol Alexia Casciaro Audrey Dionis Laura Gaillard Chloé Granges Alex Landa-Aguirreche Shelly Ohene-Nyako

Production : Neopost Foofwa Coproduction : La Comédie de Genève – ADC-Association pour la danse contemporaine, Genève – Centre chorégraphique national de Nantes Avec le soutien de : Fondation Ernst Göhner – Fondation Fernando et Rose Inverni-Desarzens – Pour-cent culturel Migros – Loterie Romande – Fondation Prof. Otto Beisheim

Création février 2018 Un projet qui mêle pédagogie et engagement, confrontant les héritages de la danse, la recherche MAG 9 du geste libre et la p. 30 responsabilité de l’artiste DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 41 PRÉSENTATION DE /UNITILE

C’est la troisième et dernière saison du très ambitieux projet Utile/Inutile imaginé par le chorégraphe Foofwa d’Imobilité et le scénographe Jonathan O’Hear. Depuis 2015, le public a pu découvrir, à la Comédie puis à l’ADC, les oeuvres qui en sont nées, de /Utile : Redonner corps à In/Utile : Incorporer. Tout à la fois interrogations sur l’histoire de la danse, la réinvention de son passé, son avenir, sa réappropriation par la jeunesse, et vaste questionnement politique sur « l’utilité » de l’art, ces créations, qui font la part belle à de jeunes danseurs récemment diplômés, ont reçu un très bel accueil public et critique : « Utile est la danse », titrait Le Courrier, tandis que la Tribune de Genève saluait un « feu d’artifice graphique » et Le Temps « une échappée aussi singulière que pénétrante ». 2018 verra l’achèvement de ce cycle avec /Unitile, point de convergence, de fusion et de dépassement de l’ensemble. Sur le plateau, des danseurs émergents et des danseurs confirmés, des danses connues et des danses oubliées, toutes recréées, et une quête : trouver le point d’équilibre entre l’originel et l’original, la liberté du geste et sa portée politique. DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 42 AURÉLIEN BELLANGER / JULIEN GOSSELIN 1993 16 - 18.05

Texte : Salle Charles Apothéloz Aurélien Bellanger Mise en scène : Mercredi 16.05 20h00 Jeudi 17.05 19h00 Julien Gosselin Vendredi 18.05 20h00 Costumes : Salma Bordes Son : Hugo Hamman Durée : 1h50 Sarah Meunier Théâtre Lumière : Quentin Maudet Juliette Seigneur Retour Vidy > Genève Vidéo : Camille Sanchez Mer. 16.05 Musique : Guillaume Bachelé Scénographie : Emma Depoid VIDY Solène Fourt Plateau : Jori Desq INTRODUCTION Décor et costumes : Mer. 16.05 Ateliers du TNS Entrée libre, sans réservation

Avec : Quentin Barbosa RENCONTRE AVEC LES ARTISTES Jeu. 17.05 Genséric Coléno- Demeulenaere à l’issue de la représentation Camille Dagen Audiodescription : ven. 18.05 Marianne Deshayes Spectacle présenté en Pauline Haudepin audiodescription en partenariat avec l'association Écoute-voir Roberto Jean Dea Liane Zacharie Lorent Mathilde Mennetrier Hélène Morelli Et Valentin Dabbadie au cadrage vidéo (distribution en cours)

Production : Théâtre National de Strasbourg Coproduction : Festival de Marseille - danse et arts multiples

Création juillet 2017 avec le Groupe 43 de l’École du TNS

La jeunesse européenne après MAG 9 la chute du mur de p. 28 Berlin – dans le creux de l’histoire DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 43 PRÉSENTATION DE 1993 1993 est l’année des derniers travaux avant l’ouverture du tunnel sous la Manche. Calais est au coeur de cette ultime réalisation, qui semble parfaire et achever la construction d’une Europe unie dans son désir de paix, de partage, de modernité. Qu’en est-il aujourd’hui de ce désir ? Et de la ville de Calais ? Dans ce spectacle construit avec le Groupe 43, diplômé de l’École du TNS en juillet 2017, le metteur en scène Julien Gosselin et le romancier Aurélien Bellanger interrogent la vision d’une génération : que signifie être né après la chute du mur de Berlin ? De quelles déceptions, de quels rêves hérite-t- on ? La fin du millénaire a été marquée, en Europe, par le creusement de deux tunnels — des projets optimistes, impliquant une forte coopération internationale et manifestant des idéaux pacifistes. Le premier, celui du CERN, à la frontière franco- suisse, permettra l’installation d’un accélérateur de particules ; c’est la version civile du projet Manhattan, la fin de l’âge obscur de la physique nucléaire, son entrée raisonnée dans un futur calculable, où la science, devenue généreuse et serviable, assumera seule la fonction du progrès — charge anciennement détenue par les passions guerrières (…). Le tunnel du CERN, long de 27 km, est parfaitement circulaire : c’est le lieu précis de la fin de l’histoire. Le second tunnel, achevé quelques années plus tard, résorbe l’anomalie principale de l’Europe, continent péninsulaire marqué par une prolifération fractale de presque-îles, et manifestant, contre les obstacles naturels infinis de sa forme, et presque malgré elle, un puissant désir d’unité et d’intégration : il s’agira cette fois d’effacer le bras de mer qui scinde en deux parties sa principale mégapole, et d’offrir, aux flux logistiques qui manifestent sa puissance insolente, des infrastructures à la hauteur de sa paix, marchande et triomphante : l’Europe, qui s’était jusque- là construite de part en part d’un canal de Suez naturel, du Panama providentiel du Pas-de- Calais, s’offrira là, luxe géologique suprême, un isthme artificiel. Ses habitants répèteront, fascinés, pendant la dernière décennie du millénaire, que la Grande-Bretagne a cessé d’être une île, élégante litote destinée à annoncer, à demi-mot, qu’après en avoir fini avec l’histoire, l’Europe en avait terminé avec la géographie. C’est ainsi à Calais que l’Europe est devenue absolument moderne. Une musique naît alors, pour accompagner le vertige lumineux de ces grandes autoroutes, pour magnifier la puissance inégalée de ces projets d’infrastructures — une musique aux rythmes blancs et simples, comme des camions dans la nuit, comme des lignes blanches réfléchissantes, et qui demeure l’un des derniers grands mouvements artistiques paneuropéens, comme une renaissance éclair ou un gothique instantané. On nommera Eurodance ce genre musical contemporain de l’eurotunnel. (…) Les premiers doutes sont apparus un peu à la même époque, quand il est devenu commun, pour dénoncer les dérives de la mondialisation et les faux-semblants de la fin de l’histoire, de comparer le monde à un aéroport. C’était une manière d’acter la fin définitive du style international, dont le terminal calaisien du tunnel marquerait l’une des apothéoses: aucun geste architectural, rien de commun avec une ville ancienne, seulement, autour des trois conduits invisibles du tunnel, un ensemble de bâtiments épars résumés à leurs fonctions, articulés entre eux par des signes univoques et semblables à ceux de toutes les zones logistiques. (…) Tout a commencé dans les ruines du tunnel quand un grand entrepôt blanc, vestige de sa construction implacable, s’est retrouvé à accueillir une zone de transit pour réfugiés kurdes ou kosovars. L’anomalie était légère et presque indiscernable. (…) L’anomalie humanitaire sera facile à résoudre et la crise des réfugiés n’existait pas encore. Le passage à l’an 2000, événement magique attendu de longue date et apothéose annoncée de l’Europe moderne, ainsi que la destruction promise de l’entrepôt, deux ans plus tard, devaient pourtant échouer à normaliser la situation.Le portail temporel du tunnel s’était ainsi mis à fonctionner moins bien. Il a fallu revoir les protocoles de sécurité, repenser les traités de coopération douanière. La modernité s’est retrouvée toute encombrée de dispositifs imprévus qui en retardaient sans cesse l’avènement promis. Des réfugiés nouveaux sont arrivés du monde entier. (…) Le Tunnel, devenu de plus en plus incapable de remplir sa fonction de portail temporel — 1993 © DR comme si la chose avait ripé sur une dimension noire — débouchait maintenant sur un lieu imprévu, dangereux et hostile. Une ville ambigüe et fruste, à la fois proche des premiers établissements humains sur la Terre, dans sa nudité nécessaire et dans sa forme hâtive, et en même temps plus moderne que toutes les villes du monde — étrangement moderne, cosmopolite et prophétique. On a appelé cette entité la jungle de Calais, et elle est devenue peut-être le lieu emblématique, après l’aéroport, du nouvel universel de la mondialisation : l’universel du camp de réfugié. AURÉLIEN BELLANGER DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 44 MILO RAU Histoire du théâtre

Texte et mise en scène : 30.05 - 2.06 Milo Rau Dramaturgie : Salle Charles Apothéloz Eva-Maria Bertschy Scénographie Mercredi 30.05 20h00 et costumes : Jeudi 31.05 19h00 Anton Lukas Vendredi 1.06 20h00 Son : Samedi 2.06 17h00 Jens Baudisch Production : Durée estimée : 2h Mascha Euchner-Martinez Théâtre Eva-Karen Tittmann Retour Vidy > Genève Sam. 2.06 Avec : Johan Leysen Sara de Bosschere Sébastien Foucault VIDY (en cours) INTRODUCTION Production : Ven. 1.06 International Institute of Policital Murder – Entrée libre, sans réservation Théâtre National Wallonie-Bruxelles Coproduction : Théâtre Vidy Lausanne – PARENT(S)/ENFANT(S) Kunstenfestivaldesarts – Théâtre Nanterre-Aman- Sam. 2.06 diers – Tandem Scène Nationale Arras Douai – de 16h45 Schaubühne am Lehniner Platz – Münchner

Kammerspiele – Künstlerhaus (Mag. p. 51) Mousonturm a. M – Theater Chur – Gessnerallee Zürich Création mai 2018 Histoire du théâtre EN TOURNÉE Avant sa venue à Vidy 2018

Théâtre National, Bruxelles, Kunstenfestivaldesarts Du 4 au 10 mai

Tandem, Douai Du 23 au 24 mai

Confronter MAG 9 frontalement le p. 32 théâtre et le réel DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 45 PRÉSENTATION D’HISTOIRE DU THÉÂTRE Qu’est-ce que le théâtre ? Que signifie l’émotion, la présence, l’Histoire sur scène ? Qu’est-ce que le tragique, le vrai, le comique ? Quels évènements et quelles images nous touchent ou nous blessent, déchaînent notre colère et motivent notre engagement artistique ? Comment parler et écouter, comment témoigner et comment enfin vivre et mourir au théâtre ? Avec Histoire du théâtre, le metteur en scène et auteur Milo Rau entreprend un voyage à travers l’histoire de l’art le plus ancien de l’humanité. À travers une lecture et deux performances (« Traité sur la violence, ou : L’Émotion », « Le Troisième œil, ou : Le Public » et « Hymne à Nikolai Evreinov, ou : La Reprise »), Milo Rau questionne ses obsessions et les techniques fondamentales de son « théâtre du réel » (d’après Alexander Kluge) : la fascination pour le conflit et l’après-conflit, la recherche et la « description dense », la transformation d’une biographie en un texte, le travail avec le comédien, avec la lumière et l’image (de la caméra), la recherche d’un engagement politique, d’un danger existentiel et d’une attitude véritable. Il interroge la dialectique entre mise en scène hermétique et mise en scène utopique. Il tente de critiquer de l’intérieur l’expérience authentique et le concept du témoignage et pour finir, l’activisme et la propagande.

Au cours de la mise en scène finale, et sous forme d’une pièce de théâtre (« L’Histoire du théâtre »), ces problématiques seront réinterprétées et synthétisées par Milo Rau et les trois comédiens Sara de Bosschere, Sébastien Foucault et Johan Leysen. Dans cette pièce, il est question de la manipulation du public, de la création de l’illusion au théâtre, des techniques de la scène et du jeu employées à cet effet pour créer enfin, après un passage à travers le théâtre du témoignage, de l’engagement et du réel, un Théâtre des choses complètement nouveau. « Histoire du théâtre » sera une mise en scène, traitant de la vérité (dans la fiction), de l’acte existentiel (à travers des techniques mimétiques), et enfin du réel (qui découle de la machinerie du théâtre et du cinéma).

Milo Rau clôturera ainsi sa trilogie de la Représentation amorcée en 2016 avec « Five Easy Pieces » (Kunstenfestival Bruxelles / Sophiensaele Berlin / CAMPO Arts Centre 2016) et « Sodom » (Schauspielhaus Zürich / Theater Hora 2017). En parallèle, le metteur en scène synthétisera sa réflexion théorique lors d’une série de trois conférences dans le cadre de la « Saarbrückener Poetikdozentur für Dramatik ». SOURCE: IIPM DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 46

Création LAETITIA DOSCH à Vidy Hate Duo d’une femme et d’un cheval

Direction artistique, écriture, chorégraphie et interprétation : Laetitia Dosch Chorégraphie et collaboration artistique : Judith Zagury Scénographie : Philippe Quesne Collaboration artistique : Vincent Thomasset Barbara Carlotti 5 - 9.06 Lisa Como (en cours) Pavillon Construction du décor : Ateliers du Théâtre Vidy-Lausanne Mardi 5.06 19h30 Mercredi 6.06 19h30 Production : Jeudi 7.06 19h30 Compagnies Viande hachée du Caire et Viande Vendredi 8.06 19h30 hachée des Grisons Samedi 9.06 20h00 Coproduction : Théâtre Vidy-Lausanne – Durée estimée : 1h15 Nanterre-Amandiers, centre dramatique national Théâtre – Le Phénix scène nationale, Valenciennes Avec le soutien de : Ville de Lausanne – Canton de Vaud – Société suisse VIDY des auteurs – Loterie Romande – Montévidéo, Mar- seille (résidence) – Istituto Svizzero RENCONTRE AVEC LES ARTISTES Jeu. 7.06 de Rome (résidence) En partenariat avec : à l’issue de la représentation Shanju, Gimel

Une femme et un cheval à l’écoute l’un de l’autre pour MAG 9 dire la recherche p. 34 d’un monde meilleur DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 47 PRÉSENTATION DU SPECTACLE PAR LAETITIA DOSCH Nous sommes dans une époque dont nous commençons à questionner fortement le fonctionnement et les valeurs tout en en restant prisonniers, nous en sommes à peine à imaginer ce que nous pourrions construire de nouveau. Il est difficile de faire un spectacle aujourd’hui sans se remettre en cause profondément soi-même et le monde qui nous entoure. Dans mes deux solos, Un Album et Laetitia fait péter, j’utilisais des personnages qui incarnaient le désordre que je sentais autour de moi. Une idée était traduite par un détail, une intonation ou une façon de se gratter la main. Le collectif s’illustrait dans le particulier, le particulier avait une dimension métaphysique. Dans un passage des Corvidés, duo formé avec Jonathan Capdevielle pour un Sujet à Vif au Festival d’Avignon, j’essayais une écriture plus intime, comme secrète, à la première personne du singulier. Je voulais creuser ce sillon. Le texte parlait de la pulsion de destruction de l’autre que provoque l’amour, mais on pouvait l’élargir à notre besoin de détruire en général, l’animal, notre environnement, nos rivaux, la femme, l’étranger, puisqu’elle partait du même endroit, notre violent besoin d’assujettir. Les spectateurs ont ri, m’en ont parlé, ont été ému. Il y aurait donc moyen de parler du collectif en parlant du particulier, avec une écriture plus personnelle. Si tant est qu’on trouve la bonne forme. Il fallait une forme esthétique qui éloigne tout désespoir ou culpabilité, mais qui amène de la beauté et du ludique, qui ouvre vers l’avenir. Cette forme je l’ai trouvée en rencontrant un cheval.

HATE est duo de deux espèces au même niveau. Il doit donner l’image d’un spectacle que le cheval et la femme auraient fait ensemble, comme une rébellion commune ; la femme a les mots, le cheval les illustre, ils sont comme deux parties d’une même personne.

LAETITIA DOSCH DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 48 2B COMPANY FRANÇOIS GREMAUD / MICHÈLE GURTNER / TIPHANIE BOVAY-KLAMETH Rétropresqu’tive

FRANÇOIS GREMAUD/ROMAIN DAROLES GREMAUD/GURTNER/BOVAY Phèdre! Tout public Western dramedies Du 5 au 8 juin Durée : 1h30 dès 14 ans 9.06 à 18h Durée : 1h15

Conception, mise en scène : François Gremaud Conception : GREMAUD/GURTNER/BOVAY Avec : Assistanat à la mise en scène : Mathias Brossard Tiphanie Bovay-Klameth, François Gremaud, Texte : Jean Racine, François Gremaud Avec : Romain Michèle Gurtner, Samuel Pajand Lumière : Daroles Antoine Friderici Musique : Samuel Pajand Coproduction: 2b company – Théâtre Vidy-Lausanne Avec Scénographie : Victor Roy English coach : Ruth le soutien de : Ville de Lausanne –Loterie Romande – Pour- Childs Direction technique: Stéphane Gattoni cent culturel Migros – Hirzel Stiftung – Une fondation privée Production : 2b company Coproduction : Arsenic - genevoise Centre d’art scénique contemporain – Saint-Gervais Genève, Le Théâtre Avec le soutien de : Loterie GREMAUD/GURTNER/BOVAY Romande – Pro Helvetia Fondation suisse pour la culture – Fondation Ernst Göhner – Pourcent culturel Migros – Récital Corodis – Ville de Lausanne 9.06 à 15h Durée : 40 min GREMAUD/GURTNER/BOVAY Conception et interprétation : Tiphanie Bovay- Klameth, François Gremaud, Michèle Gurtner La Syndique + Vernissage + Bonhommes gazon : Céline Mazzon Production : 2b company Avec le soutien de : Ville de Les Sœurs Paulin Lausanne – Saint-Gervais Genève, Le Théâtre – Corodis 9.06 à 21h30 Durée : 1h30

GREMAUD/GURTNER/BOVAY/DOSCH Conception et interprétation : Tiphanie Bovay- Klameth, François Gremaud, Michèle Gurtner Chorale Production : 2b company Coproduction : Arsenic - Centre d’art scénique contemporain Avec le soutien de Durée : 40 min 9.06 à 16h : Ville de Lausanne – Affaires culturelles du Canton de Vaud – Loterie Romande – Fondation Ernst Göhner – Conception et interprétation : Tiphanie Bovay- Corodis – Pro Helvetia Fondation suisse pour la culture Klameth, Laetitia Dosch, François Gremaud, Michèle Gurtner Production : 2b company Avec le soutien de : Ville de FRANÇOIS GREMAUD/PIERRE MIFSUD Lausanne - Saint-Gevais Genève, Le Théâtre - Corodis Conférence de choses GREMAUD/GURTNER/BOVAY (Intégrale 6h) Les Potiers 10.06 à 12h Durée : 6h 9.06 à 17h Durée : 35 min Conception : François Gremaud Texte : François Conception et interprétation : Tiphanie Bovay- Gremaud, Pierre Mifsud Avec : Pierre Mifsud Production : 2b company Coproduction : Arsenic - Klameth, François Gremaud, Michèle Gurtner Piano : Centre d’art scénique contemporain – Centre Culturel Mathieu Kyriakidis (création), Jérôme Delaloye Suisse Paris Avec la participation de : far° festival (tournée) des arts vivants Nyon Avec le soutien de : Ville de Production : 2b company Coproduction : Arsenic - Centre Lausanne – Pro Helvetia Fondation suisse pour la d’art scénique contemporain Avec le soutien de : Ville de culture – Corodis – Loterie Romande – Fondation Lausanne – Affaires culturelles du Canton de Vaud – Loterie Leenaards – Fondation Suisse des Artistes Interprètes Romande – Fondation Ernst Göhner – Corodis – Pro Helvetia – Fonds culturel de la Société Suisse des Auteurs (SSA) Fondation suisse pour la culture – Sélection suisse en Avignon 2016

Brunch le 10.06 à 11h Une heure avant la traversée de la Conférence de MAG 9 choses, brunch du dimanche au bord du lac. p. 36 DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 49 PRÉSENTATION DE LA 2B COMPANY Fondée à Lausanne en 2005, la 2b company produit les spectacles de François Gremaud et du collectif Gremaud/Gurtner/Bovay. Avec l’arrivée des beaux jours, elle propose à Vidy une presque-rétrospective pour traverser ou retraverser ensemble son drôle de répertoire de créations réalisées au fil des années. DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 50 JÉROME BEL Gala

Conception : Production : 13 - 16.06 Jérôme Bel R.B. Jérôme Bel, Paris Salle Charles Apothéloz Assistanat : Production version lausannoise : Maxime Kurvers Théâtre Vidy-Lausanne Mercredi 13.06 20h00 Assistanat au remontage : Coproduction : Dance Umbrella, Jeudi 14.06 19h00 Chiara Gallerani Londres – TheaterWorks/72-13, Vendredi 15.06 20h00 Frédéric Seguette Singapour – Kunstenfestivaldesarts, Samedi 16.06 20h00 Costumes : Bruxelles – Tanzquartier Les danseurs Wien – Nanterre-Amandiers, centre Durée : 1h30 Administration : dramatique national – Festival Théâtre/Danse Sandro Grando d’Automne à Paris – Theater Référent technique : Chur – TAK Theater Liechtenstein, Retour Vidy > Genève Gilles Gentner Schaan – TanzPlan Ost, St.- Ven. 15.06 Direction exécutive et conseil Gall – Fondazione La Biennale di artistique : Venezia – Théâtre de la Ville, Paris– Rebecca Lee HAU Hebel am Ufer, Berlin– BIT Teatergarasjen, – La Commune - Centre dramatique De et par : national d’Aubervilliers – Tanzhaus VIDY Maïa Catsaros nrw, Düsseldorf – House on Fire dans Jacqueline Cuénot le cadre du Programme culturel de FÊTE DE FIN DE SAISON Sa 16.006 Rafael De Souza l’Union européenne Aurélien Dougé Avec le soutien de : Entrée libre Morad Essa CND - Centre National de la Danse, Laura Gaillard Pantin – la Ménagerie de verre, Paris Béatrice Gomes dans le cadre du Studiolab Tomas Gonzalez Christophe Grillon Pascal Guignard Domenico Maiore Siri et Casper Pfister Océane Pomini Selvi et Lina Pürro Leo Quattropani Esther Schätti (en cours)

Reprise après le succès de MAG 9 la création à p. 40 Lausanne en janvier 2016 DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 51 PRÉSENTATION DE GALA Gala, ce sont autant des gens qui montrent leur danse que des danses qui montrent des gens – entre instantané chorégraphique et galerie de portraits. Il y a des amateurs, des professionnels, des personnes de tous âges et de tous horizons, tous réunis pour un gala où des corps reprennent possession de leurs représentations.

Comment faire entrer dans le champ de la représentation des individus et des corps qui en sont le plus souvent exclus ? Utiliser les ressources de cet appareil unique, le théâtre, pour élargir le périmètre de ce qu’il peut montrer, et en (re) faire un outil démocratique dont chacun puisse se saisir à partir de son désir de danse, de chant, de spectacle ? Jérôme Bel a cherché à poser un cadre suffisamment souple pour pouvoir voyager, déployer une grande variété de formes, accueillir des amateurs de tous horizons et permettre qu’ils l’investissent et se le réapproprient. Pour cela, il est parti du plus « commun » de l’expérience théâtrale : le gala, ce moment collectif, renvoyant aux spectacles de fin d’année. Il l’a détourné afin de parcourir des styles, des fragments d’histoire, et dresser l’inventaire d’une danse « sans qualités », révélant autant de rapports singuliers au mouvement et à la voix. Qu’est-ce qui fait que l’on danse ? Comment regarder une danse parfois fragile, précaire, tout en évacuant la notion de jugement, de « bien fait », de « mal fait » ? Le résultat est un gala troué, rapiécé, traversé par des moments réflexifs. Mélangeant professionnels et amateurs, n’hésitant pas à « rater encore », à « rater mieux », Gala sillonne les théâtres comme un « miroir qui se promène le long d’une route », et renvoie chacun à la fabrique des sujets tout autant qu’à celle des regards.

SOURCE: FESTIVAL D’AUTOMNE À PARIS DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 52 PASCAL RAMBERT C’est nos parents LA MANUFACTURE

Texte et mise en scène : Pascal À VIDY Rambert Assistanat à la mise en scène: Nina Negri Ratti, étudiante en Master Théâtre, orientation Mise en scène

Avec les étudiant·e·s de 2e année en Bachelor Théâtre de La Manufacture : Coline Bardin, Davide Brancato, Estelle Bridet, Arianna Camilli, Azelyne Cartigny, Guillaume Ceppi, Anastasia Fraysse, Aurélien Gschwind, Mathilde Invernon, Agathe Le 13 et 14 avril Lecomte, Antonin Noël, Martin Reinartz, Elsa Thebault, Gwenaëlle Vaudin, Adèle Salle René Gonzalez Viéville Vendredi 13.04 20h30 Production : Samedi 14.04 17h30 La Manufacture - Haute école des arts de la scène Durée estimée : 2h Théâtre Entrée libre, sur rés. : manufacture.ch

MAG 9 p. 38 DOSSIER DE PRESSE DEUXIÈME PARTIE DE SAISON 17/18 53 TIAGO RODRIGUES Ça ne se passe jamais comme LA MANUFACTURE prévu À VIDY

Texte et mise en scène : Tiago Rodrigues Traduction : Thomas Resede Assistanat à la mise en scène : Teresa Coutinho

Avec les étudiant·e·s de la promotion I du Bachelor Théâtre de La Manufacture : Donatienne Amann 12 - 16.06 Raphaël Archinard Julie Bugnard Pavillon Greg Ceppi Mercredi 13.06 19h30 Angèle Colas Jeudi 14.06 19h30 Isabela De Moraes Vendredi 15.06 19h30 Evangelista Samedi 16.06 17h30 Catherine Demiguel Laura Den Hondt Théâtre Morgane Grandjean Isumi Grichting Camille Le Jeune Pépin Mayette Guillaume Miramond Samuel Perthuis Victor Poltier Lucas Savioz

Coproduction : La Manufacture - Haute école des arts de la scène – Teatro Nacional Dona Maria II, Lisbonne

MAG 9 p. 39 THÉÂTRE DE VIDY AV. E.-H. JAQUES-DALCROZE 5 CH-1007 LAUSANNE Service de presse Astrid Lavanderos T +41 (0)21 619 45 74 [email protected]

vidy.ch