0fac u15 euros francs ou1,52 10 La Salida La Salida L e “

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q a u r e g r e i n d t o i ” N°N° 2323 AvrilAvril -- MaiMai 20012001 n La Salida page 2 Sommaire Editorial

Éditorial 3 De prime abord, l’association de et du semble aller de soi. C’est là qu’il est né et s’est développé, entend-on dire et le tango 4 à 5 habituellement. N’oublions pas, cependant, que le mouvement Un voyage à travers les culturel et historique qui a donné naissance à cet art s’est étendu sur rythmes portègnes 6 à 7 un périmètre plus large, celui de de la région du Rio de la Plata,

Instantanés 8 à 9 incluant notamment Montevideo et des villes argentines de l’intérieur, comme Rosario et Santa Fé. La grande chanteuse : Libertad Lamarque, qui vient de disparaître, est, par exemple, née à une vie vouée au tango 10 Rosario. Et c’est aussi dans cette ville que s’est tenue en septembre Brèves 11 dernier une importante manifestation, le 5ème congrès mondial de tango, dont Daniel Farias nous livre ici un écho. Autour d’un tango : Balada para un loco 12 à 13 Il n’en demeure pas moins que Buenos Aires a joué un rôle central Un maître : Raul Garello 14 à 15 dans le bouillonnement humain et artistique qui a donné naissance au tango, et dont Juan Carlos Caceres, dans son nouveau CD, nous Deux américains à Buenos Aires 16 à 17 détaille les composantes musicales. La ville constitue également, des origines jusqu’aux productions contemporaines d’Horacio Une nouvelle danse Ferrer, une figure centrale de la littérature tanguera, dont notre pour les jeunes portègnes : le tango (à propos du livre discographie et notre chronique “Autour d’un tango” vous offrent de Nardo Zalko) 18 quelques échos.

Un témoignage sur le 5ème festival mondial du Buenos Aires joue aussi aujourd’hui un rôle majeur dans la tango à Rosario 20 renaissance de cet art désormais universel qu’est devenu le tango. Les dizaines d’orchestres créés au cours des dernières années par de Le culte de Gardel 21 jeunes interprètes, l’activité de grands compositeurs comme Raúl Dix idées reçues sur Garello en font un des principaux lieux de création musicale Buenos aires : tanguera dans le monde. Elle est aussi devenue un lieu de pèlerinage distinguer le vrai du faux 22 à 23 pour les aficionados du monde entier, dont certains, comme les Buenos Aires : peintres Stanka et Liliana Rago, en ramènent impressions et œuvres savoir où l’on met les pieds 24 à 25 nouvelles, tandis que d’autres, comme les danseurs américains Janis Kenyon et Jeff Anderson, ont décidé de s’y installer. Mini-guide pour un premier voyage à Buenos Aires 26 à 28 Peut-être un jour, serez-vous également tentés par ce voyage. Nous Discographie vous proposons donc dans ce numéro quelques informations sur Buenos Aires 29 pratiques, adresses et conseils pour vous aider à préparer l’aventure. Agenda 32 à 38 Bon voyage, que ce soit en rêve ou dans la réalité !!! Illustration de couverture Le port de la Boca (détail) par Stanka Fabrice Hatem

La Salida page 3 Montevideo et le tango

Le Rio de la Plata, le fleuve le plus large du monde, formé par l’embouchure du Paraná et de l’Uruguay (en guarani : fleuve des oiseaux peints) est le berceau du tango. Sa zone géographique englobe les provinces argentines de Buenos Aires, Entre Riós, Corrientes, Santa Fé, avec les villes de Rosario, Santa Fé et l’Uruguay avec sa capitale Montevideo. Cette aire culturelle intègre des populations parta- geant des origines communes et parlant la même langue, presque avec le même accent. Il existe beaucoup de liens familiaux entre les deux rives. Quand nous allons d’une ville à l’autre, voyage qui nous paraît aussi naturel que de prendre le bus, nous avons l’habitude de dire : « vamos a cruzar el charco » (nous allons tra- verser la flaque d’eau). Une flaque d’eau de 204 km de long, entre Buenos Aires et Montevideo !!! On parle cependant toujours du Pourquoi alors cette primauté de queux des indiens de la région, tango argentin, et l’Argentine se l’Argentine dans le tango ? jusqu’en 1726, année où finale- revendique comme créatrice du ment la ville fut fondée. Buenos tango. On oublie l’Uruguay, on Le destin s’est joué en 1516 Aires fut donc choisie comme ignore leur histoire commune : quand le conquistadore Juan Diaz capitale du vice-royaume du Rio mêmes conquistadores, mêmes de Solis débarqua sur les côtes de la Plata et, avec le temps, se ethnies indigènes, mêmes uruguayennes et y fut tué par les transforma en grande métropole. esclaves noirs, même exode de indiens “charruas”. Le port natu- gauchos vers les villes, mêmes rel de Montevideo (nom que lui Mais tout ce que l’on a écrit sur émigrants, même architecture, donna une vigie de Magellan) ne Buenos Aires et le tango est appli- mêmes nourritures, même nostal- put alors être habité par les espa- cable à l’ensemble de la région du gie, mêmes questionnements. gnols à cause du caractère belli- Rio de la Plata. Ainsi, nous savons qu’il existait des “academias”, Un boliche uruguayen typique dans les années 30 salons de danse et de divertisse- ment en certains lieux très précis de Montevideo : Bajo, Barrio Palermo, Aguada, Cordon, etc., quartiers où plus tard le tango allait prendre ses racines. Pintin Castellanos explique dans son livre “Entre cortes et quebradas” (éd. 1948) comment les musi- ciens, dans les “academias” de Montevideo, ont commencé à créer ces mélodies rythmiques et dansantes, les “milongas”. Hora- cio Ferrer, dans le “Livre du tango” cite quelques-unes des “pensiones” de la ville où l’on pouvait danser avec des femmes employées par l’établissement : “la Camarga,”, au coin de la rue Sorrano et Convention, “la Pampa”, rue Yaguaron, “Madame Gaby”, rue Andes, “La madri- lena”, rue Durazno, “La Napole- tana”, rue Florida. Arolas, Contursi et beaucoup d’autres sont venus dans ces “pensiones” de Montevideo. Quant aux bor-

La Salida page 4 dels, ils disposaient de musiciens Montevideo, par contre, n’avait “club social”, où, entre autres acti- qui jouaient en trios, pour agré- même pas de maison d’édition vités, étaient organisés des bals de menter l’attente parfois longue phonographique. Pour enregistrer tango, des “milongas”. des clients. Chez la mûlatre Flora, des , il fallait donc se dépla- on trouvait même des pianistes… cer à Buenos Aires où siégeaient Les années 1940 furent un moment Montevideo a également eu ses les filiales des plus importantes d’apogée économique pour l’Uru- “conventillos”, maisons d’habita- maisons de disques d’Europe et guay. Le climat de prospérité per- tion collective où logeaient les des Etats-Unis. Il fallut mit de faire venir à Montevideo de populations pauvres. attendre 1941 pour que l’on grands orchestres et de grands puisse enfin enregistrer en Uru- musiciens, parmi lesquels Osvaldo Les musiciens d’origine uru- guay, avec la création de la mai- Pugliese, Anibal Troilo, Miguel guayenne sont très nombreux : on son “Sondor”. Caló, Juan d’Arienzo, qui aimaient peut citer par exemple Francisco beaucoup jouer dans cette ville. Canaro, Enrique Saborido, Manuel Vers les années 1915-1920, beau- Astor Piazzolla, plus tard, y fut Aroztegui, Luis Alberto Fernan- coup de musiciens uruguayens, aussi très apprécié. Plus récem- dez, et bien d’autres dont notam- partaient donc travailler à Buenos ment, on peut citer les activités de ment l’auteur de “La Cumparsita”, Aires où ils étaient bien payés. l’association “Joven Tango”, qui Gerardo Matos Rodriguez. Mais tous savaient que Montevi- organise depuis 1977 des tournées Alfredo Gobbi, uruguayen, et sa deo avait un public qui savait et des concerts de musiciens en femme Flora Rodriguez, chilienne, écouter le tango, le connaissait et Uruguay, et de la “Fundacion furent également les premiers à l’appréciait. C’est ainsi que Tango”, créée en 1987. Il existe danser le tango à , avec Angel Roberto Firpo joua en 1917 dans également en Uruguay des festi- Villoldo, musicien argentin. la Confiteria “La Giralda”. On vals de tango, des écoles de danse peut également citer d’autres et de théâtre. Parmi les metteurs en Mais Buenos Aires, outre son sta- cafés comme l’Ateneo, le Yupí, le scène qui ont intégré le tango dans tut de métropole, était également Vacaró ; des cabarets, comme le leur langage théâtral, on peut citer devenue le siège d’une puissante “Chanteclaire”, parmi bien Roberto Fontana, Antonio Larreta, industrie cinématographique, qui d’autres lieux prestigieux. Dans Ducho Sfeir… diffusait des films où le tango les petites villes de la région, on occupait une place importante. trouvait également toujours un Carmen Aguiar

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La Salida page 5 Un voyage à travers les rythmes musicaux portègnes

Juan Carlos Caceres poursuit depuis des années ses recherches sur les origines musicales du tango. Dans son dernier CD*, ‘’Toca tango’’, il nous propose une ‘’invitation au voyage’’ à travers tous les rythmes populaires du Rio de la Plata, d’ori- gines si diverses, qui peuvent avoir joué un rôle dans la génèse du tango. Comme en écho à ce pèlerinage musical, les paroles des chansons évoquent l’histoire des différentes communautés qui se sont fondues dans le peuple argentin comme leurs traditions musicales se sont fondues dans le tango. La contribution noire est évoquée à travers plu- sieurs Candombe, dont la rythmique binaire sur deux mesures est soulignée par l’adjonction de tambours. Caceres nous en propose plusieurs versions : Candombe urugayen (“Ese Carna- val”), Candombe argentin (“Toca tango”, enfin Tango-candombe dont les paroles évoquent la vie des argentins d’aujourd’hui à Paris (“Los muchachos de Paris”). Il fait également revivre pour nous le “Triumfo”, danse traditionnelle des noirs et des gauchos. Le carnaval a Buenos Aires, illustration du début du siècle

La habanera est un rythme d’origine espagnole (la Les Italiens ne sont pas non plus oubliés, avec “contredanse”), enrichi par les communautés noires “Ese Gente”, une chanson qui évoque sur un de Cuba, revenu vers l’Europe où il est réapproprié rythme de tarentelle la langue colorée des immi- comme une musique “tropicale”, enfin parvenu en grants au début du XXème siècle. Argentine avec les opéras populaires espagnols (zarzuelas) au milieu du XIXème siècle. Il est repré- Mais Caceres s’intéresse particulièrement à senté dans le CD, par le titre “Camila” qui évoque cette forme d’expression populaire de rue, les amours tragiques, au milieu du XIXème siècle, typique du Rio de la Plata, que constitue la d’une jeune fille de la bonne société portègne et Murga, musique de carnaval dont les rythmes d‘un jeune prêtre, qui furent exécutés en châtiment intègrent l’apport de toutes les traditions musi- de leur “crime”. cales du Rio de la Plata. Il en détaille pour nous les nombreuses variantes. La murga uru- Le rythme de la habanera se fondra avec celui du guayenne traditionnelle est interprétée par un Candombe pour devenir la milonga, puis le tango- nombre précis de musiciens (14 choristes, une milonga, enfin le tango. On sait qu’il existe plu- caisse claire, une caisse, des cymbales). Elle se sieurs formes de milongas : milonga rurale, produit sur un podium à l’occasion du carnaval. milonga “corallera” des gauchos, milonga urbaine La murga portègne se présente plutôt comme un d’origine plus récente et davantage conçue pour la défilé composé de 50 à 100 personnes, avec des danse. Caceres nous propose ici un rythme mixte chanseurs et une fanfare. Sur ce rythme au pre- entre ces diverses variantes, dans le titre “Darsena mier temps très marqué, nous sommes gratifiés Sur”, dont les paroles nous invitent à une prome- d’un cours de “Nouvelle économie” plutôt nade poétique, teintée de spleen, dans les rues de grinçant à l’usage des fauchés et des laissés- Buenos Aires. pour-compte (“Currar es un deber”). La murga

La Salida page 6 TOUR DE TANGO portègne peut prendre une forme plus enlevée (murga rapide), dont Caceres nous propose un exemple avec accompagnement de cuivres BUENOS (“Mascarada”). Il existe également des variantes de la murga appelées “marches” ou “marches AIRES camion”, parce que les groupes de murga se déplaçaient souvent en camion, et que Caceres nous interprète en sortant son vieux trombone de musicien de jazz (“Viejo trombon”). Il ne nous Programmes: faudrait pas beaucoup d’imagination pour distin- guer quelques rythmes de Samba brésilienne • pour les débutants derrière ces diverses interprétations. • pour les danseurs de niveau intermédiaire ou avancé Le carnaval et sa danse, la murga porteña, appa- rurent d’abord en Argentine comme un pastiche • technique pour les femmes des danses d’incantation noires, avec ses bonds et ses coups de pieds spectaculaires. Originelle- • ou toute autre possibilité ment, seuls les hommes, éventuellement travestis, à votre convennance participaient à la revue, avant que la murga ne se “mixifie” en accueillant danseurs et musiciens Contactez nous : des deux sexes. La tradition du carnaval fut très vivante jusque dans les années 1940. Elle s’ap- e-mail : [email protected] puyait sur une organisation spontanée du quartier, à laquelle tous le monde participait, des familles honorables aux travestis et aux prostituées.

Caceres aime évoquer le potentiel de contesta- tion populaire que recèle la murga. La théma- tique des murgas de carnaval, c’est en effet la dérision, la caricature, la critique sociale et poli- tique. Ce n‘est donc pas un hasard si cette forme musicale sert de support dans le CD à l’évoca- tion des grandes grèves de Patagonie dans les années 1920, qui donnèrent lieu à une sanglante répression sous le gouvernement Irigoyen, sui- vie de la liquidation des anarchistes sous la dic- tature du général Urumburu (“Los tanos”).

Après avoir été proscrite par les militaires, la murga connaît aujourd’hui une renaissance depuis 15 ans. On voit aujourd’hui à Buenos Aires des défilés de murga même en dehors des périodes de carnaval. Mais pour l’instant, peu de grandes compagnies de disques se sont inté- ressées à cette musique “underground”, d’ex- pression authentiquement populaire.

Fabrice Hatem

* Toca tango, Juan Carlos Caceres, Éditions Mélodie, parution en avril.

La Salida page 7 Instantanés

Un mur à la Boca - Photo : Pierrick Bourgault

Faubourg de Buenos Aires, toile : 300/450 cm - Liliana Rago

La Salida page 8 Instantanés

Un jeune bandonéoniste - Photo : Pierrick Bourgault

Le port de la Boca - Photo : Pierrick Bourgault

La Salida page 9 Libertad Lamarque : une vie vouée au tango

Libertad Lamarque, née le succédés pratiquement sans 24 novembre 1908 dans la interruption, à l’exception des ville de Rosario (province années 1934 à 1936. de Santa-Fé), s’est éteinte le 12 décembre 2000. Les Après 3 années au Teatro Nacio- idées anarchistes de son nal et 1 000 représentations de la père Gaudencio Lamarque, pièce “El conventillo de la fils d’immigrants français, paloma” de Alberto Vaccarezza, lui valurent son prénom. qui eut un succès considérable, elle se retire de la scène pour se Après avoir montré très tôt une consacrer à sa carrière de chan- vocation pour le théâtre et le teuse. Débute alors une tournée chant, elle s’installe à Buenos qui la conduira dans diverses Aires avec sa famille et débute le villes d’Argentine et au Para- Libertad Lamarque dans un film 11 mars 1926 au fameux Teatro guay. De retour à Buenos Aires “La maison du souvenir” Nacional, dans une pièce intitulée en 1931, elle sera couronnée “La muchacha de Montmartre”. “Reine du tango” à l’occasion Au début de sa carrière, Libertad L’entendant, le propriétaire du d’un concours au Teatro Colón. Lamarque se maria avec un théâtre, Pascual Carvallo, lui pro- employé du Teatro Nacional, pose de chanter un tango à l’occa- À son succès de chanteuse, on Emilio Romero, avec lequel elle sion d’une fête. Son interprétation doit ajouter sa popularité en tant eut une fille en 1928. Bien que du tango “Moscosita” surprit et qu’actrice de cinéma. Son pre- ce mariage se soit rapidement captiva les spectateurs : tout en mier film important, intitulé révélé une erreur, elle ne divor- elle s’harmonisait, sa voix, ses “Tango”, date de 1933. Depuis cera que plus de 10 ans plus tard mains, son image… Cette nuit-là, lors, elle participa à plus de pour se remarier avec le pianiste le tango avait trouvé sa fiancée. 20 films en Argentine. En 1945, Alfredo Malerba. Peu de temps après, elle débuta à elle tourne aux côtés d’une jeune Radio Prieto et enregistra son actrice, Eva Duarte, dans le film Libertad Lamarque a enregistré premier disque sous le label Vic- “La calbalgata del circo”, dirigé 241 chansons en Argentine, plus tor le 26 septembre 1926. Les par Mario Soficci. Un conflit de 180 au Mexique, 4 à Cuba et enregistrements se sont ensuite entre ces deux femmes qui étaient 2 en Espagne en duo avec Jose- intelligentes, orgueilleuses et de lito. Cette chanteuse de petite forte personnalité allait conduire, stature, mais robuste, possédait un peu plus tard, à un exil volon- un regard délicat et un sourire taire de Libertad Lamarque au expressif. Si son timbre pouvait, Mexique : Eva Duarte était alors a priori, paraître trop aigu pour liée à un jeune colonel qui allait le tango, elle a surmonté cette devenir son mari : Juan Peron… difficulté grâce à sa voix puis- sante, le tempérament et l’émoti- Cet exil allait ouvrir un nouvelle vité qu’elle imprimait à ses inter- période de succès pour Libertad, prétations, la qualité de son notamment dans le domaine ciné- phrasé et de son sens mélodique. matographique. En tant qu’ac- trice elle y a, en effet, participé à La grande carrière discogra- plus de 40 films, nouant un lien phique de Libertad Lamarque très fort avec ce pays dans lequel ainsi que ses nombreuses appari- elle continua à travailler jusqu’à tions au cinéma en ont fait l’une un âge avancé. Cependant, après des figures féminines les plus le départ du général Peron importantes du tango. en 1955, Libertad revint de temps en temps à Buenos Aires. Luis Blanco

La Salida page 10 Brèves

Le “Gustavo Gancedo Tango Septet vient d’enre- Les amis de Claudine organisent le samedi 28 avril gistrer• son premier album “Para ustedes” à la maison prochain• une grande fête tango pour lui témoigner leur de la musique de Nanterre. Possibilité de recevoir le affection à la MJC du Point du Jour - 1, rue du Géné- CD en souscription. Rens. : So Tango ! - 21, rue du ral Malleterre, 16ème. Nombreuses démonstrations. Grand Prieuré - 75011 Paris. Voir agenda. Pour les tangueros amoureux de Venise, le À lire sur le forum internet du temps du tango, une 2•ème festival international de tango argentin de perception• peu flatteuse de la communauté tanguera Venise aura lieu du 25 avril au 1er mai prochain, avec parisienne par une visiteuse espagnole. la participation, entre autres, de Roberto Herrera et www.club.internet.fr/perso/tango Lorena Yacono, Mariano “Chicho” Frumboli et Renforcement des liens franco-turcs, avec la pre- Lucia Mazer, Marcello Varela et Analia Vega. mière• visite à Paris du danseur et professeur Metin Yazir. Rens. : 00 39 (0)348 4439776, (0)347 5790061, (0)347 3255532. Article de Jacques Denis, illustré par des photos de Patrick• Koan sur les musiciens de tango à Paris, à Pour les amoureux de Barcelone : festival de tango paraître dans le magazine ”Vibrations”. argentin• à Barcelone, du 13 au 16 avril, avec notam- ment la participation de Fabian Salas et Adrian Dans le “À nous Paris” du 19 février, magazine dis- Romero. Rens. : 00 34 93 232 30 61. tribué• dans le métro parisien, un entrefilet élogieux sur Miguel Gabis et Charlotte Hess où l’on annonce leurs Nouvelle milonga et gaffieira animé par Chico prestations au métro Auber et Miromesnil. Terto,• le dimanche de 19h à 24h à partir du 19 avril, danse argentine et brésilienne, cours animations. Sortie le 27 avril prochain du 2ème album de Juan Les étoiles, 56 rue du Château d’eau Paris 10éme. José• Mosalini et son Grand Orchestre de Tango chez Tél. : 01 47 70 60 56. Label Bleu.

Déambulations dans Buenos Aires Armée du LUMI, guide indispensable pour se repérer dans Buenos Aires, je pars à la découverte de la ville, dont le quadrillage rappelle le fameux labyrinthe de Borges, et où déambuler prend parfois des allures de parcours initiatique (…). Direction : la rue Défensa, qui surprend par ses contrastes, et où les immeubles ont le charme et les couleurs délavées du temps passé. Une vitrine exhibe de vieux gramophones autour d’une photo de , l’irremplaçable. À la feria (brocante) de San Telmo, les matés nombreux et variés, les vieux disques, des tas de verroteries, des vieilleries, des partitions de tango s’amoncellent, antiquités bonimentées avec verve et fougue. Attirés par la musique, les flâneurs du dimanche s’arrêtent un instant, admirant les danseurs de tango. Mais l’excès de mise en scène l’emporte sur l’authenticité qui a déserté ce lieu. Une pluie fine fait recouvrir les étalages de plastique… On se met à l’abri, pour déguster une viande délicieuse (…). Plus loin, se côtoient le neuf et le vieux, le clinquant et le déglingué, le modernisme de verre avec un rez- de-chaussée déglingué ; c’est l’avenue 9 de Julio (9 juillet), la plus large du monde, avec son obélisque cen- tral. (…). Elle croise l’avenue Corrientes, la Broadway Argentine qui expose avec gène ses trottoirs défoncés, mais où les regards sont attirés par les grandes têtes d’affiche des revues sur les façades clinquantes des théâtres. On y décèle la nostalgie des gloires passées… Déambulation dans la chaleur de cette ville insolite. Il y a la foule au soleil, un sentiment de vie, de gaieté, qui remplit les rues jusque dans le quartier de la bourse. Quartier à l’agitation permanente, avec ses cireurs de chaussures, ses vendeurs de hot dogs ou de ‘’fichas’’ pour le téléphone. Sur le trottoir d’en face, des grilles de paris pour les prochains matches de football sont distribuées, provoquant une véritable ruée. La réalité est à hauteur de la légende : les argentins sont vraiment fous de foot !!! (…) Puis, quand le soleil s’est couché, une autre Buenos Aires paraît, Reine de la Nuit, où l’animation est surprenante, à toute heure… Extraits d’un texte de Solange Bazely

La Salida page 11 Autour d’un tango : balada para un loco

Les soirées de Buenos-Aires ont ce je ne sais quoi… Tu vois ? Je sors de ma maison, dans la rue Arenales. Tout est normal, dans ma rue et en moi. Quand, soudain, de derrière cet arbre, il apparaît. Etrange mélange de l’avant-dernier clochard et du premier voyageur clandestin pour Venus. Un chapeau melon sur la tête, les rayures de sa chemise peintes à même la peau, deux semelles attachées aux pieds, et un drapeau de taxi libre dans chaque main. Oh ! Oh ! On dirait que je suis le seul à le voir. Parce qu’il passe entre les gens, guidé par deux mannequins. Les feux de circulation l’éclairent de trois lumières célestes, et les oranges du marchand de fruits du coin lui jettent leurs fleurs. Et ainsi, moitié dansant et moitié volant, il enlève son chapeau melon, me salue, me donne un clignotant et me dit…

Balada para un loco Balade pour un fou Ya sé que estoy piantao, piantao, piantao… Je sais que je suis cinglé, cinglé, No ves que va la luna rodando por Callao ; Tu ne vois pas la lune errer dans l’avenue Callao que un coro de astronautas y niños, con un vals, Et qu’un chœur d’astronautes et d’enfants, au son d’une valse, me baila alrededor…¡ Bailá!¡Vení!¡Volá! Danse autour de moi. Danse ! Viens ! Vole ! Yo sé que estoy piantao, piantao, piantao,… Je sais que je suis cinglé, cinglé, cinglé… Yo miro a Buenos Aires del nido de un gorrión; Je regarde Buenos-Aires depuis le nid d’un moineau Y a vos te vi tan triste…¡ Vení!¡Volá!¡Sentí !… Et toi je t’ai vu si triste… Viens ! Vole ! Sens ! ¡ Loco ! ¡ Loco ! ¡ Loco ! Fou ! Fou ! Fou ! cuando anochezca en tu porteña soledad, Quand tombe la nuit sur ta solitude portègne por la ribera de tu sábana vendré Sur le rivage de tes draps je viendrai con un poema y un trombón Avec un poème et un trombone a desvelarte el corazón. Pour te dénuder le cœur. ¡ Loco ! ¡ Loco ! ¡ Loco ! Fou ! Fou ! Fou ! Como un acróbata demente saltaré, Je sauterai comme un acrobate dément sobre el abismo de tu escote hasta sentir Dans l’abîme de ton décolleté jusqu’à sentir que enloquecí tu corazón de libertad... Que j’ai affolé ton cœur de liberté… ¡Y vas a ver! Et tu vas voir !!! Salgamos a volar, querida mía; Allons voler, ma chérie, subite à mi illusión supersport, Monte dans mon illusion supersport, y vamos a correr por las cornisas Et allons courir sur les corniches ¡ Con una golondrina en el motor ! Avec une hirondelle dans le moteur !!! De Vieytes nos aplauden:¡Viva!¡Viva! Depuis l’asile ils nous applaudissent : Viva ! Viva ! los locos que inventaron el Amor; Ces fous qui ont inventé l’amour y un ángel y un soldato y una niña Et un ange et un soldat et une fillette nos dan un valsecito bailador. Nous offrent leur danse sur une valse. Nos sale a saludar la gente linda… Des braves gens sortent nous saluer… Y loco - pero tuyo - ¡qué se yo! Et fou – mais t’appartenant – qu’est ce que je sais… provoco campanarios con la risa, Je provoque les cloches avec mes rires y al fin, te miro, y canto a media voz : Et à la fin, je te regarde et je chante à mi-voix : Queréme así, piantao, piantao, piantao... Aime-moi ainsi, fou, fou, fou, Abrite los amores que vamos a intentar Ouvre-toi aux amours parce que nous allons tenter la mágica locura total de revivir... La folie magique et totale de revivre ¡ Vení, volá, vení!¡Tra-lai-lai-lerará ! Viens, vole, viens ! tralalala ! ¡Viva!¡Viva!¡Viva! Viva ! Viva ! Viva ! Loca ella y loco yo… Folle, elle, et fou, moi aussi ! ¡ Loco ! ¡ Loco ! ¡ Loco ! Fous ! Fous ! Fous ! ¡ Loca ella y loco yo ! Folle, elle, et fou, moi aussi ! Horacio Ferrer Traduction de Fabrice Hatem. Remerciement à Nardo Zalko

La Salida page 12 Écrite en 1969, Balade pour un fou évoquée, non comme un s’inscrit dans la continuité d’une simple décor, mais comme tradition de production poétique un personnage bien réel, consacrée à Buenos Aires. La ville voire un confident auquel constitue en effet le paysage fami- le narrateur s’adresse direc- lier de la mythologie tanguera. tement pour lui confier ses Chacun de ces quartiers sont sentiments, souvent liés à chargés d’une force symbolique et la nostalgie de l’exil. Ceux- affective particulière : le faubourg ci pourront, selon les cas, pauvre mais honnête est le monde être teintés de l’espérance mythique des origines, celui du pre- heureuse d’un retour futur mier amour, sincère et malheureux, (Mi Buenos Aires Querido) Horacio Ferer et Astor Piazzolla dont l’évocation permet au person- ou du désespoir lié à la perspective elle-même n’est plus celle des nage principal, vaincu par la vie, d’un éloignement définitif (Anclao années 1910, avec ses charrettes à d’exprimer sa nostalgie et son mal- en Paris). Dans la plupart des cas, bras et ses faubourgs semi-ruraux, être (Percal, Sur…). L’arrabal sor- les sentiments exprimés envers mais celle des années 1970, avec dide est le lieu de la violence et du Buenos Aires sont extrêmement ses feux de circulation, ses taxis, sa crime, peuplé de personnages en forts : ils évoquent la vénération circulation trépidante. marge de la loi : voyous, souteneurs portée à un véritable démiurge, et prostituées (El porteñito,…). créateur de toutes choses, et dont D’origine uruguayenne, Horacio les êtres humains ne constituent en Ferrer s’intéressa au tango dès son Quant au centre-ville avec ses quelque sorte que des émanations, adolescence, lorsqu’il fonda à cabarets, il représente le monde du qu’il s’agisse des humbles habi- 17 ans avec quelques amis un club luxe et de la nuit. Selon les cas, on tants des quartiers pauvres (Melo- d’études historique et littéraire. y verra évoluer des personnages dia de arrabal), des personnages Essayiste, historien, écrivain, – milonguitas et bacans – guettés typiques de la “comédie humaine” poète, critique musical et littéraire, par la déchéance morale liée à une tanguera (Buenos Aires, El Choclo sa contribution essentielle à la pro- vie d’oisiveté et de luxure (Mano a dans la version de Discepolo) ou duction littéraire tanguera est liée à mano), des êtres taraudés par un tout simplement des habitués d’un son association, à partir de 1954, mal de vivre diffus (Nostalgias, Los café accueillant (Cafetin de Bue- avec Astor Piazzolla. Il écrivit Mareados) ou, plus rarement des nos Aires). notamment avec lui, dans une col- jouisseurs goûtant sans états laboration où la création musicale d’âmes une vie de plaisirs faciles (A Si le poème d’Horacio Ferrer s’ins- et littéraire furent toujours étroite- media Luz, Garufa…). La géogra- crit dans cette tradition, il la renou- ment imbriquées, l’opéra Maria de phie de la ville nous fournit ainsi, velle également tant sur la forme Buenos Aires, ainsi que de nom- poème après poème, les repères que sur le fond. La tradition est pré- breuses chansons, dont Morir en spatio-temporels permettant la sente, dans la mesure où toutes les Buenos Aires, Chiquilin de Bachin, construction d’une vision du monde références spatiales du texte sont La ultima grela, El gordo triste, propre à la littérature tanguera. inscrites dans la réalité urbaine, à Balada para mi muerte… Balada travers l’évocation des noms des para un loco fut, pour sa part, com- Par son atmosphère, ses décors, son rues ou du trafic automobile. Mais posée à l’occasion du premier fes- climat, la ville peut également Ferrer innove également à travers tival de Buenos Aires pour la chan- modeler les sentiments et les actes un discours “décalé”, évoquant son, organisé en 1969. Sa première des hommes qui la peuplent : tris- bien davantage le surréalisme que interprétation publique donna lieu tesse liée à la pluie, au froid, à la nuit le lyrisme larmoyant ou le réalisme à une véritable “bataille des (Garuà), sentiment de désespoir et faubourien des œuvres antérieures : anciens et des modernes”, oppo- de solitude suscité par la vision d’é- propos volontairement décousus, sant partisans et adversaires des paves de navires abandonnées (Nie- situations impossibles, personnages innovations piazzolliennes. Elle fut bla del Riachuelo), crime passion- oniriques. La construction même de ensuite enregistrée notamment par nel en quelque sorte “secrété” par l’œuvre (long récitatif suivi d’une Amelita Baltar en 1969 et Roberto l’atmophère lugubre des docks où il longue poésie en vers libres) rompt Goyeneche en 1970 (tous deux se produit (Silbando). avec la tradition de la chansonnette accompagnés par Piazzolla) et par divisée en une succession bien Rosana Falasca en 1974. Plus encore : dans un nombre léchée de refrains et de couplets de important de tangos, la ville est longueur déterminée. Enfin, la ville Fabrice Hatem

La Salida page 13 Un maître : Raúl Garello

Né à Chacabuco, dans la province de Buenos Aires, Raúl Garello a fait l’apprentissage du bandonéon dans sa ville natale et a suivi des études musicales poussées sous la direction de Juan Schultis. En 1954 il entre dans l’orchestre de Roberto Firpo (fils). Puis il se produit avec Horacio Salgán, Horacio Quintana et Carlos Dante. Depuis 1963 et jusqu’en 1975, il fut bandonéoniste et arrangeur dans l’orchestre d’Anibal Troilo. Depuis le début des années 1980, il est fondateur et co-directeur avec Carlos García du Grand Orchestre de Tango de Buenos Aires, qui compte plus d’une trentaine de musiciens.

Un triple rapport avec la France portait aussi des tangos chantés a été étrennée à Mar del Plata en par Jairo et María Graña. Le Argentine, puis a été jouée, en L’orchestre symphonique. Raúl concert a connu un excellent Europe, par la compagnie de Mau- Garello a tout d’abord noué un accueil, sous les acclamations rice Béjart, à Lausanne et à Sens. rapport étroit avec Michel Plasson, d’un public enthousiaste. Ce magnifique chorégraphe a directeur de l’Orchestre du Capi- ensuite créé deux autres ballets sur tole de Toulouse et de l’Orchestre La musique de chambre. Raúl la musique de Raúl Garello, dont Philharmonique de Dresde. Ils se Garello avait envoyé des composi- l’un, “Che Quijote Bandonéon”, a sont connus à Buenos Aires tions au Conservatoire de Paris. été représenté à Buenos Aires, au en 1990, quand Michel Plasson a Cela lui a valu d’être invité par Luna Park, l’année dernière. joué au Théâtre Colón des arran- Jacques Bernaert, directeur de gements de Garello. En 1992, ils l’octuor “Tempo di Cello” de la Le musicien, le compositeur, le ont enregistré, en France, un CD ville de Beauvais, à participer au chef d’orchestre instrumental appelé “Gardel Tan- Festival International du Violon- gos”, avec l’Orchestre du Capitole celle en 1995. À cette occasion, on Raúl Garello se définit d’abord de Toulouse. Ils se sont également lui a également commandé une comme compositeur, c’est son produits en 1993 et 1994 à Paris et pièce pour bandonéon et octuor de crayon qui lui a fait parcourir le dans le sud de la France puis, violoncelles, un tango qui s’ap- monde. Mais, le plus gratifiant en 1996, à Dresde, en Allemagne. pelle “Buenos Aires de mis pour lui, c’est quand les trois rôles Le 1er janvier 1997, Michel Plas- sueños”. En mai 1999, Raúl se fondent. Sa dernière composi- son, souffrant, a dû céder la Garello a participé au 7ème Festival tion “Concierto para bandoneón y baguette à Raúl Garello pour le International de Violoncelle avec orquesta” exécutée et dirigée par concert de la nouvelle année. À un groupe de 8 violoncellistes lui-même est incomparable : le cette occasion, le répertoire com- argentins de l’orchestre Sympho- tempo, les climats, la dynamique nique National. Ils se sont produits musicale, enfin, toute l’interpréta- Raúl Garello au Théâtre Municipal de Beau- tion orchestrale porte l’empreinte vais, au Conservatoire National de du maestro. Laon, à Nantes et au Conserva- toire National de Reims où ils ont Le tango est un genre musical donné avec “Cellisime”, un offrant une qualité d’expression groupe local, un beau concert pour très variée, qui séduit aussi bien 12 violoncelles et bandonéon. les musiciens populaires qu’académiques. Son potentiel Le ballet. En 1990, Jorge Donn, un expressif peut être mis en valeur danseur argentin de renommée par l’utilisation de nouvelles internationale, qui a notamment palettes sonores, comme l’or- joué dans le film “Les uns et les chestre symphonique qu’affec- autres”, a demandé à Raúl Garello tionne Raúl Garello. Il est sûr que, la composition d’une longue pièce si des musiciens comme Argen- pour bandonéon. Celle-ci, qui tino Galván, Héctor Artola et s’appelle “La danza del fuelle”, est, même Piazzolla à ses débuts, en fait un long dialogue entre le avaient eu à leur disposition des danseur et le bandonéon. L’œuvre grands orchestres, ils auraient uti-

La Salida page 14 N° 23 La Salida lisé plus largement les bois, les chacun des instruments de l’or- bimestriel publié par percussions, les cordes, instru- chestre. Il était au service des l’association ments liés aux multiples racines oeuvres même s’il devait sacri- LE TEMPS DU ethniques du tango. Garello ne fier sa partie comme soliste. Il TANGO pense pas les arrangements pour était connu par sa mythique l’orchestre symphonique, mais il “gomme à effacer” ; mais lors- Directeur de la publication : révèle la richesse expressive du qu’il décidait d’éliminer une responsable des abonnements : tango par l’utilisation du grand partie d’un arrangement, même Marc Pianko : 01 46 55 22 20 orchestre. si c’était la plus belle, son choix était justifié. Il nous a ainsi Membres fondateurs : Le tango vu par Raúl Garello donné de magnifiques leçons Solange Bazely d’orchestration. Marc Pianko C’est avec Francisco et Julio de Rédacteur en chef : Caro que le tango, cessant d’être Troilo est le premier interprète Fabrice Hatem joué de manière improvisée, passe de Piazzolla. Astor l’admirait à aux pupitres de musique. De cette tel point que, pour rendre hom- Comité de rédaction : mouvance sont issus Pugliese, mage à son maître, il a composé Fabrice Hatem Troilo, Piazzolla, Alfredo Gobbi, la “Suite Troileana”, ne se Pierre Lehagre Emilio Vardaro, etc. Mais, pour contentant pas de lui écrire un Virginia Gift Garello le plus important de tous tango comme dans le cas de Martine Peyrot est Aníbal Troilo. C’est lui qui “Retrato de Alfredo Gobi”, “Var- Responsable publicité : reçut l’héritage du tango antérieur darito”, “Pedro y Pedro” pour Francine Piget aux années 40 pour le projeter Pedro Maffia et Pedro Laurenz, Contactez nous avant le 10 mai vers le futur. C’est lui qui a eu ou “Decarísimo”. Evidemment, Tél. : 01 43 54 18 14 l’idée visionnaire de faire appel à c’était Piazzolla qui avait les clés Fax : 01 43 54 04 66 des arrangeurs et à des composi- pour ouvrir les portes des salles teurs comme Argentino Galvan, de concert du monde entier, mais Conception publicité Astor Piazzolla et Julián Plaza. il savait très bien que le Gourou, Catherine Charmont Pichuco savait très bien ce qu’il le magicien, était ce gros mer- Maquette initiale : Alex Rumolino voulait, il avait l’art de chanter veilleux, Anibal Troilo, Pichuco. modifiée par Nicole Dessagnes avec son bandonéon la mélodie de Marcella Morilla Mise en page Pierre-Henri Fabre Discographie de Raúl Garello Imprimeur : Polycolor 1977 Buenos Aires a todo tango ...... EMI/Odeón 10, villa Roger 1980 Buenos Aires ahora ...... EMI/Odeón 94230 Cachan 1982 Margarita de agosto ...... EMI/Odeón 1985 Garello por Garello ...... EMI/Odeón Les informations de l’agenda 1988 Viva el Tango (Garello-Ferrer) ...... LTBA sont gratuites et publiées sans 1990 Viva el Tango (Garello-Ferrer) ...... Melopea autre critère que de nous par- 1990 La Orquesta del Tango de Buenos Aires ...... Melopea venir avant le 10/05. Envoyez 1991 Cantor de mi barrio (Goyeneche-Garello) ...... MyM les à : Fabrice Hatem 1992 Carlos Gardel Tangos (Orchestre du Capitole de Toulouse) . . . . EMI France 45, rue Vauvenargues 1992 En homenaje a Woody Allen (Garello-Ferrer) ...... Melopea 75018 Paris 1993 Raúl Garello para bailar ...... EMI/Odeón Tél./Fax : 01 42 29 00 91 ou 1993 Tangos...a toda orquesta (divers interprètes) ...... EMI/Odeón e-mail : [email protected] 1993 Buenos Aires by night (divers interprètes) ...... EMI/Odeón 1996 Orquesta de Buenos Aires ...... EMI/Odeón Tirage n° 23 : 1 500 exemplaires 1996 Piazzolla porteño (divers interprètes) ...... Multimedia America Commission paritaire 1998 From to the world. Raúl Garello y su gran orquesta . . EMI/Odeón n° 0201G78597

La Salida page 15 Deux américains à Buenos Aires

Alors que les danseurs américains visitent Buenos Aires régulièrement pour connaître pendant quelques jours l’expérience d’une immersion totale dans le tango, peu ont osé changer complètement leur vie pour vivre dans cette ville. Janis Kenyon, de Chicago, et Jeff Anderson, de New York, figurent parmi eux.

La danse et la musique ont constitué une part impor- C’est, pendant son sixième voyage à Buenos tante de la vie de Janis depuis son jeune âge. Elle Aires, en février 1999, que Janis a franchi le pas s’est intéressée au tango à partir de 1991, alors et s’est installée à Buenos Aires. Pour l’instant, qu’elle travaillait comme secrétaire juridique et pro- elle n’a pas le projet de retourner aux États-Unis. fesseur de danses de salon. Elle fit son premier Contrairement à Chicago, elle peut danser tous voyage à Buenos Aires en 1996. Elle dit à propos de les jours si elle le souhaite et va dans les milon- cette visite : « Cela a complètement bouleversé ma gas plusieurs soirs par semaine, dansant « seule- vie. L’esprit du peuple argentin et la passion du ment avec les meilleurs danseurs ». Elle parle tango ont capturé mon cœur et mon âme. J’ai com- espagnol presque couramment et répond au sur- mencé à penser vivre ici depuis cette première visite. nom de “Pichi” qui lui a été donné par un milon- Un an plus tard, je suis revenue, et ensuite je suis guero. « J’aime utiliser ce nom car j’ai le senti- retournée tous les six mois. C’était toujours plus dif- ment que je suis devenue une nouvelle personne ficile de repartir pour Chicago ». avec une nouvelle vie ».

Peinture : 146/89 cm - Liliana Rago Pichi s’est immergée dans le monde du tango et quand elle ne danse pas, s’occupe d’autres aspects de cet univers. Depuis des années, elle aide de manière informelle des touristes étrangers à s’orienter dans le monde des milongas de Buenos Aires. Les cyber-afi- cionados ont appris à la connaître à travers ses fré- quentes interventions sur tango l, un groupe de dis- cussion sur internet qui rassemble plus de 1 000 per- sonnes. Et ils la contactent pour recueillir des conseils et des informations avant d’aller à Buenos Aires pour la première fois. Pour se rendre utile, elle a écrit de nombreux articles sur internet, tels que “Où loger à Buenos Aires” ou “Shows, festivals et concerts gratuits”. Elle a également réalisé un guide des milongas, fréquemment mis à jour (voir égale- ment l’article “mini-guide” dans ce numéro).

Ces activités ont commencé à prendre une part importante de son temps, et elle a découvert qu’il existait une demande pour ce type de prestations. Elle a donc décidé d’offrir ses services comme guide personnel, notamment pour les femmes qui visitent Buenos Aires pour la première fois et ne connaissent pas la langue. Elle organise également une rencontre hebdomadaire, intitulée “Palabras de tango”, au café de l’Académie, sur l’avenue Callao. L’idée est de mettre en contact des touristes anglophones qui veu- lent rencontrer des tangueros portègnes et des argen- tins qui veulent pratiquer leur anglais.

Pichi a, par ailleurs, le projet d’enregistrer des inter- views avec les vieux milongueros, dont le témoignage

La Salida page 16 est, selon elle, important pour l’histoire du tango, et qui pourrait déboucher sur l’organisation d’un “congrès milonguero” en novembre 2001. Comme elle le dit, « le tango est ma passion et ma vie ».

Jeff Anderson vient de New York, où il menait une double vie d’acteur de théâtre et de pianiste clas- sique. « Au début des années 1990, je travaillais sur un roman se déroulant en Amérique latine, et j’ai décidé de me rendre dans ces pays pour y apprendre la langue. Ayant découvert le tango quelques mois auparavant, j’ai choisi Buenos Aires ». Une fois arrivé, il a été si complètement pris par le tango qu’il en a abandonné son projet de roman. « Au départ, je voulais rester ici deux ou trois ans, et cela fait main- tenant sept années que je suis là ».

Pour Jeff, le tango « associe théâtre et musique d’une manière très attirante. Au départ, j’étais plutôt attiré par le tango de scène que j’avais vu dans le show “tango argentino”, avec l’extraordinaire Virulazzo. Mais, à Buenos Aires, j’ai été surtout fasciné par l’ex- traordinaire esprit d’improvisation de certains dan- seurs, jeunes et vieux, qui semblaient éternellement être en train d’inventer quelque chose de nouveau ».

Pendant 5 ans, Jeff a étudié et observé pour essayer de définir ce qui donne corps à cette créativité. Selon lui, comme les tons de l’échelle musicale occiden- tale, la structure des mouvements de base du tango constitue une matrice qui ouvre d’infinies possibi- lités de combinaison et d’évolution dans le vocabu- laire. « Les grands improvisateurs du tango dansé semblent faire quelque chose de très similaire à ce que font les musiciens de jazz, en utilisant un lan- gage complexe, mais aussi en étendant de manière incessante les possibilités du langage ».

Jeff enseigne aujourd’hui le tango à Buenos Aires, en essayant d’insister particulièrement sur le déve- loppement de la créativité chez ses élèves. Il a été agréablement surpris de constater que beaucoup d’argentins ne répugnent pas à apprendre le tango d’un étranger. Avec sa partenaire française Sophie Vidamant. Il a également participé à des shows, fait des démonstrations dans les milongas, animé des soirées privées et des événements d’entreprises et a participé à trois films tournés à Buenos Aires. Il dirige depuis 4 ans un programme appelé « Un pont vers le tango », mis en place avec Daniel Trener de Washington, et qui propose des stages intensifs de tango à des amateurs venus d’Europe et d’Amé- rique du nord.

Virginia Gift

La Salida page 17 Une nouvelle danse pour les jeunes portègnes : le tango

Le nouveau livre* de Nardo Zalko, “Le tango, passion du corps et de l’esprit”, réalise la performance de livrer, en seulement 60 pages et pour un prix très modeste, l’essentiel de ce qu’il faut savoir sur le tango lorsqu’on vient de le découvrir par un seul de ses aspects (par exemple la danse) et qu’on commence à s’inté- resser à tout le reste : l’histoire, la musique, la poésie. Une pré- sentation agréable, avec des chapitres très courts de deux pages, munis chacun d’illustrations et d’un résumé, facilitent la lisibilité de l’ouvrage. Divisé en trois parties organisées selon un plan chro- nologique (“Actes de naissance”, “Conquête”, “Métamorphose”, il nous éclaire notamment, dans son dernier chapitre, sur la renais- sance actuelle du tango à Buenos Aires.

Selon Nardo Zalko, le tango, snobé par Buenos tango « est une partie du patrimoine culturel de la Aires à partir du milieu des années 1950, entre nation » et a déclaré « d’intérêt national » les acti- dans le troisième millénaire fortifié et renouvelé. vités de promotion et de diffusion du tango. Le La ville retrouve en effet ses racines musicales : 11 décembre, devenu « jour national du tango », selon un sondage réalisé en 1996, 79 % des constitue désormais le coup d’envoi d’un festival portègnes déclarent aimer le tango. La jeunesse, d’une semaine. tout particulièrement, se réapproprie cette culture. Même si la musique américaine exerce, comme Nardo Zalko mentionne également l’apparition ailleurs, sa domination, les jeunes rockers argen- d’une génération montante de jeunes musi- tins se convertissent au culte tanguero : la majorité cien(ne)s, qui se sont intégrés au tango en l’enri- des tangophiles argentins ont aujourd’hui moins chissant d’accents contemporains, et dont l’un de trente ans. Aussi, les générations se mélangent- des viviers les plus féconds se trouve à l’École elles dans les milongas qui se multiplient dans de musique populaire d’Avellaneda. On peut tous les quartiers. ainsi citer au moins une vingtaine de jeunes groupes qui développent chacun leur propre per- Le phénomène touche tous les aspects de la vie sonnalité, comme “la Camorra”, quartette dirigé sociale. On enseigne le tango dans de nombreuses par Luciano Jungman ; “El Arranque”, Sextuor écoles, comme le lycée Carlos Pelegrini, le plus avec chanteur, qui s’inspire du tango instrumen- prestigieux de la ville. Une radio FM et une chaîne tal des années 1950 ; le quintette de guitares câblée lui sont entièrement consacrées. Par une loi “Las munecas”, qui rend hommage au chanteur de 1996, le gouvernement argentin a stipulé que le Carlos Gardel, le quintette “Nuevo tango”, fondé par un élève de Piazzolla, Fernando Suarez Paz, ou encore le quintette “Almagro”. Les femmes sont largement représentées, soit comme chanteuses, comme Adriana Varela, Silvana Deluigi, Lidia Borda, soit comme instrumentistes, comme les bandonéonistes Susana Ratcliff ou Eleo- nora Ferreyra.

L’ouvrage, complété par une discographie et une bibliographie, est à recommander à tous ceux qui veulent s’initier rapidement et facilement au tango dans tous ses aspects.

* Le tango, passion du corps et de l’esprit, Nardo Zalko, Les essentiels Milan, 2001, La milonga “Almagro” par Stanka 63 pages, 25 F.

La Salida page 18 STAGES DE TANGO SUD DE LA FRANCE

FABREZAN - AUDE

Formule 5 jours : du 25 au 29 juin 2001 et du 2 au 6 juillet 2001

Formule Week-end : 30 juin et 1 juillet 2001 et les 7 et 8 juillet 2001

Pour chaque formule : Niveau Débutants et niveau Confirmés (+ de 1 an)

Professeurs Argentins LYDIA FERRARI et JOSE-LUIS LUSSINI

Possibilité de Logement sur place Renseignements et Inscriptions : Tél. : 04-68-43-53-17 e-mail : [email protected]

STAGE INTENSIF de Tango Argentin sur la C te d Azur Du 5 au 12 mai 2001

Pour confirmØs (1 à 3 ans de pratique) 2 heures de cours + 2 heures de pratique encadrées au quotidien. Intervenant s Roland Messeca et Maryse Chambert de Montpellier Informations et bulletin d’inscription : VACANCIEL Le Val d EsquiŁres Laurent Daunay - 83380 Les Issambres Tél. 04 94 96 90 57 - Fax 04 94 49 64 24 [email protected]

La Salida page 19 Témoignage sur le 5ème festival mondial de tango de Rosario

L’orchestre Che Bando a défendu les cou- leurs tricolores au 5ème Festival mondial de tango argentin, qui s’est tenu dans la ville de Rosario en septembre dernier. Daniel Farias, co-fondateur du groupe, nous fait part de cette expérience.

Après des mois d’attente impatiente, nous débar- quons enfin à l’aéroport de Rosario, étourdis par le décalage horaire. Nous y trouvons un timide prin- temps, pointant à peine sous l’hiver, avec tout de même la touchante tendresse du soleil austral. Dès notre arrivée à l’hôtel Republica, à l’heure de l’apéro, la magie éclatante se produit : au bar de l’hô- Le groupe Che Bando avec Rodolfo Medeiros tel, nous prenons contact avec les autres invités, dan- seurs et musiciens représentant de nombreux pays : Un événement curieux s’est produit tandis que je des latino-américains, bien sûr, venus d’Uruguay, de rentrais du concert vers 2 heures du matin avec Colombie, du Brésil, du Chili, mais aussi des Sébastien, mon fils, le guitariste du groupe. La dis- européens (italiens, finlandais, danois, suédois, espa- tance était courte entre la salle et l’hôtel et nous gnols..) et, bien sûr, les “poids lourds” portègnes : avions décidé de faire le parcours à pieds. Nous Rodolfo Medeiros, Raul Lavié, Horacio Salgan, avons croisé un vieux couple. Nous étions encore en Amelita Baltar… habits de scène et le vieil homme m’a pris pour un musicien d’un orchestre de tango de 1945 auquel je Le congrès donnait à la ville une atmosphère parti- ressemblais d’après lui : « tu ne te souviens pas de culière. Il y avait dans les rues : des orchestres, des moi ? En 1945, au bal Central, nous avons fait la danseurs, des expositions… Et partout de la fête ensemble !!! » musique de tango… Deux jours plus tard, nous avons pris le bus pour L’après-midi du dimanche 17 septembre, nous Buenos Aires avec la délégation suédoise. C’est avec sommes arrivés au théatre Parque Espanà, pour pré- eux que que nous sommes arrivés via Accesso norte parer la sono du concert. Nous y fûmes accueillis à la et Barrio Savadra (si cher au polaco, Goyeneche). À fois comme des ambassadeurs et comme des amis. Buenos Aires, une autre histoire a commencé, avec Avec efficacité, professionnalisme, le son fut réglé en de nouvelles rencontres, comme avec Antoine Duha- quelques minutes. Suivit une longue répétition filmée mel, directeur de l’orchestre symphonique de la ville ; par Canal A (l’équivalent d’Arte en France), accom- des concerts merveilleux, comme celui de Julian pagnée d’une interview dont mes parents (vivant en Plaza, au théâtre San Martin, et également au Viejo Argentine) ont eu écho… Quel bonheur pour eux !!! Almacen. Au café Tortoni, nous avons été guidés par un garçon vers la salle de spectacle. Au mur, un graf- Puis vint le concert. À la fin de notre premier mor- fiti : “tchao les militaires”… ceau, Derecho Viejo, j’ai éprouvé un intense moment de nostalgie et d’amour. Nous rédécou- Notre séjour à Buenos Aires s’acheva chez Victor vrions l’intensité de l’accueil du public argentin, si Bruno, grand acteur argentin qui nous a offert l’asado forte qu’il semblait que la musique s’était fondue sur la terrasse de son appartement, au dernier étage dans une véritable communion. Nous avons large- surplombant la ville, avec la musique du Quinteto ment dépassé le programme et le temps prévu, en Real à fond, des discussions passionnées sur l’origine jouant aussi nos propres compositions. Nous sen- du tango argentin et surtout son avenir…Nous avons tions le public vibrer avec nous à chaque note. (…). refait les valises avec la tête pleine de projets et sen- Après nous vint, en deuxième partie, le groupe de sations qui commencent à influencer la forme de nos Rodolfo Medeiros. C’est l’une des meilleures nouvelles compositions. choses que j’ai entendue ces derniers temps (Tanazo et Todo Ayer étant mes préférés). Daniel Farias

La Salida page 20 Le culte de Gardel

« Il chante mieux chaque jour » : 60 ans après la mort de Gardel, l’Argentine pour- suit sa liaison amoureuse avec lui. Même ceux qui ne dansent pas le tango lui réser- vent une place spéciale dans leur cœur et reconnaissent immédiatement sa voix, que l’on entend tous les jours sur les ondes.

Il a même des fans, les “gardelia- qu’un étranger connaisse Gar- nos”, qui se réunissent tous les del et soit venu visiter sa tombe. dimanches sur sa tombe au cime- Au cours des trois heures que tière de la Recoleta de Buenos j’ai passé sur place, il y avait Aires, en face de sa statue en toujours au moins 30 à 35 per- bronze. Ils mettent des fleurs, sonnes, pour la plupart des comtemplent son fameux sourire hommes. Ils ont passé l’enre- et placent une cigarette dans sa gistrement de la seule chanson main droite légèrement levée. Au de Gardel en anglais pour que pied de la statue, couverte de cen- je leur donne mon opinion sur taines de plaques posées par des son accent. Ils m’ont donné des organisations de “fans” du monde bonbons, m’ont pris en photo- entier, un lecteur de cassettes dif- graphie, m’ont fait placer une fuse ses chansons pendant que les cigarette dans la main de Gar- “Gardelianos” discutent entre eux. del et m’ont raconté des anec- dotes sur lui ». L’australien Manuel White nous raconte sa visite : « Il y avait un En plus de ces rencontres infor- La tombe de Carlos Gardel flot ininterrompu de visiteurs, la melles, les Gardelianos ont une cigarette, les fleurs… Une organisation de fans, la “Société nise par exemple chaque année, femme m’a dit : “Carlitos est gardelienne de la Plata”, qui à l’occasion de la naissance du merveilleux, ils fait des miracles possède elle-même 100 associa- chanteur, un mini festival : spec- pour les gens” ». Anita Canzian, tions affiliées dans le monde tacles de danse, concerts, confé- de Boston, qui visita la tombe un entier, toutes dédiées à la rences, programmes télévisuels, dimanche de 1999 témoigne éga- conservation de la mémoire de projection de films… lement : « j’étais venue au cime- Gardel. La branche de , tière avec des fleurs. Je portais présidée par Luis Rivera, orga- Virginia Gift un baladeur avec une cassette de “Mi Buenos Aires Querido”. Je me suis approchée du monument et j’ai mis mon walkman en ème marche. Une vieille femme de 7 FERIA DU TANGO ARGENTIN l’assistance m’a accostée dure- ème ment, apparemment choquée par La 7 Féria du Tango Argentin d’ALES (Gard) se prépare. mon manque de respect : “c’est Réservez dès maintenant votre week-end la tombe d’un très grand homme”. J’ai enlevé mon bala- des 13, 14 et 15 juillet 2001 deur et elle a entendu la voix. Renseignements : Association Dyn’amicales Alors, elle a appelé tous ses 7 ème Féria du Tango Argentin amis, qui l’ont écoutée les uns après les autres. Ils voulaient 80, Avenue d’Alsace - 30100 ALES savoir comment j’avais entendu parler de Gardel et s’il y avait Tél./Fax : 04.66.78.75.45 ou Tél./Fax : 04.66.52.64.80 d’autres gens à Boston et aux États-Unis, qui le connaissaient. e-mail : [email protected] Ils étaient visiblement touchés

La Salida page 21 Dix idées reçues sur Buenos Aires : distinguer le vrai du faux

Les tangueros partant pour la première fois à Buenos Aires, au dela des problèmes strictement logistiques (logement, avion, etc.), s’interrogent souvent sur le “mode d’emploi” du milieu du tango portègne : Combien de temps rester ? Faut-il aller prendre des cours et lesquels ? Quelles sont les meilleures milongas ? Ayant séjourné à plu- sieurs reprises dans la ville, parfois pour de longues durées, je propose ici mes réponses, évidemment très personnelles, aux questions le plus souvent posées, en essayant de distinguer, parmi les idées reçues, le vrai du faux.

Quelques idées totalement mum trois semaines ou un mois, Quelques idées en partie vraies… fausses faire preuve de patience et de ou en partie fausses modestie, observer beaucoup, “À Buenos Aires, tout est imprégné plutôt que de chercher à vous lan- “On danse mieux le tango à Bue- par le tango”. Faux. On entend cer n’importe comment sur les nos Aires qu’ailleurs”. C’est vrai, certes assez souvent du tango à la pistes. Encore cette imprégnation mais avec d’importantes réserves. radio et à la télévision, mais la pra- très progressive ne se traduira dans La mode actuelle du tango a tique régulière de la danse ne votre danse que de manière indi- drainé vers les pistes portègnes concerne que quelques dizaines de recte, incertaine, et après une beaucoup de débutants qui ne dan- milliers de personnes tout au plus, période de latence. sent pas mieux que leurs homo- soit une infime minorité de la logues européens. Certaines population. Le reste, soit la quasi- “Buenos Aires est une ville milongas du samedi soir sont totalité des gens, n’accorde pas calme et bon marché”. Faux. encombrées de vieux couples plus d’importance au tango que les C’est une ville chère, surtout racornis et tremblotants qui dan- Parisiens d’aujourd’hui au bal avec le taux de change actuel du sent vraiment très mal. Il y a aussi, musette. Les jeunes, par exemple, dollar, sur lequel le peso est comme à Paris, des jeunes “figu- s’intéressent surtout au rock dit indexé. Une chambre chez l’ha- riers” confondant danse et gym- “national” ou dansent la salsa. bitant coûte environ 100 pesos nastique sportive. La véritable par semaine, un cours collectif, supériorité de Buenos Aires tient à “Après 2 semaines à Buenos Aires, de 5 à 10 pesos, l’entrée dans l’existence d’un “noyau” de vieux je serai un as du tango”. Faux. Le une milonga de 5 à 10 pesos milongueros chevronnés, agés de temps d’absorber le décalage également, un repas dans un 50 à 75 ans, qui dansent depuis horaire et le choc climatique, d’at- restaurant moyen, 15 pesos. Au toujours et peuvent servir de traper un bon refroidissement total, il faut envisager un budget modèles aux générations sui- après votre première sortie noc- hebdomadaire moyen compris vantes. Il m’est souvent arrivé, au turne, et de comprendre le plan de entre 2500 francs et 3000 francs milieu d’une milonga, de m’arrê- la ville, la première semaine sera pour pouvoir profiter raisonna- ter de danser et de m’asseoir pour déjà terminée. Pour pouvoir capter blement de votre séjour. D’autre contempler, fasciné, l’inventivité, autre chose que des impressions part, la délinquance progresse la musicalité et la précision d’un fugitives et superficielles, il faut de manière très inquiétante, couple de vieux milongueros rester plus longtemps, au mini- même si ce n’est pas encore Sao ayant plusieurs dizaines d’années Paulo (méfiez-vous de pratique. Ces exemples portent Un café de Buenos Aires par Stanka notamment des agres- leurs fruits et il faut reconnaître sions devant les dis- que le respect de l’espace de bal, et tributeurs automa- notamment la fluidité de la tiques et des faux “ronde”, sont mieux assurés à taxis). Ceci dit, Bue- Buenos Aires qu’à Paris. nos Aires est aussi une ville où les quar- “À Buenos Aires, on danse le vrai tiers populaires gar- tango”. Faux sous cette forme dent leur charme et où naïve, mais recèle tout de même l’étranger européen une part de vérité. Il y a là-bas peut être accueilli comme ailleurs, une variété de chaleureusement. styles, des écoles, des chapelles,

La Salida page 22 qui rappellent tout à fait ce que 1) Ce n’est pas parce nous connaissons en France : qu’on danse bien style ouvert contre style fermé, qu’on est un bon pro- milongueros introvertis contre fesseur, et la manière exhibitionnistes figuriers, jeunes parfois très instinc- sots chevelus en baskets contre tive d’enseigner de vieux cons réactionnaires en cra- certains argentins vate. Chaque “clan” a ses lieux : peut dérouter un Pavadita le mardi après-midi, français habitué à un Salon Canning le dimanche soir enseignement plus appartiennent plutôt aux milon- méthodique. gueros conservateurs, respectant 2) Beaucoup des La milonga “Gricel” par Stanka les rites d’invitations codifiés, meilleurs professeurs avec jeux de regard. Par contre, à portègnes sont souvent partis en et lieux de danse, vous pourrez pro- Cochabamba, au Torquato Tasso tournée à l’étranger. fiter de tout un “humus” culturel ou à la Viruta, vous rencontrerez 3) On trouve en France d’excel- irremplaçable : programmes de la un public plus jeune, moins for- lents professeurs, ayant développé chaine câblée spécialisée, cours de maliste et pratiquant un tango une pédagogie adaptée à l'esprit littérature et d’histoire organisés plus ouvert. Reconnaissons tout local, qui n’ont rien à envier à leur notamment par l’Académie natio- de même en moyenne aux dan- homologues portègnes. Après nale du tango, librairies et dis- seurs portègnes des qualités d’é- 7 mois à Buenos Aires, j’ai été bien quaires spécialisés, nombreux coute de la musique (et de la poé- content de retrouver l’enseigne- concerts et spectacles, revues et sie), de marche et de déplacement ment d’Imed Chemam… ouvrages consacrés au tango, (la fameuse “pisada tanguera”) immersion dans l’univers linguis- supérieure à celle que l’on trouve “Je vais être bien accueilli par les tique espagnol… Tout cela vous chez nous. milongueros locaux”. Vrai, mais à enrichira, si vous savez en profiter, condition d’être patient. Votre au moins autant que la pratique de “À Buenos Aires, je pourrai arrivée, au milieu de dizaines la danse stricto sensu. prendre des cours meilleurs d’autres touristes tangueros, qu’ailleurs”. En partie vrai, mais constituera un non-événement “À Buenos Aires, il y a toujours un avec d’importantes réserves. Les total, et vous risquez de rester endroit où l’on peut danser le meilleurs danseurs et les profes- quelques jours sans être invité(e) tango”. Vrai, sauf entre 7 heures et seurs les plus connus sont évidem- et sans beaucoup danser. Par 11 heures du matin. Consulter BA ment argentins. On peut, bien sûr, contre, si vous restez suffisam- Tango ou Tangauta, revues gra- les rencontrer sur place et connaître ment longtemps pour que votre tuites disponibles dans les lieux de ainsi de merveilleuses expériences, tête commence à devenir fami- danse, pour connaître les adresses comme lorsque j’ai pu suivre pen- lière, vous susciterez un intérêt et les horaires. dant plusieurs mois les cours de d’autant plus grand que vous milonga “en contretemps” du serez identifié comme français “Le milieu du tango échappe à la grand Omar Vega. Autre expé- (pays qui reste aimé des argentins) commercialisation touristique”. rience inoubliable, lorsque j’ai pris et surtout comme parisien (ville Pour l’essentiel, vrai. Après un quelques cours avec le “Pibe admirée entre toutes). Vous pour- temps d’observation, vous serez Palermo”, un vieux danseur dont la rez alors commencer à nouer des accueilli par les milongueros gloire remonte aux années qua- camaraderies nombreuses, et à portègnes non comme un touriste à rante : autant des leçons d’histoire apprécier l’hospitalité et la cha- plumer, mais comme un visiteur que de danse !!! Il y aussi d’excel- leur portègnes. dont la présence honore la commu- lent profs de quartier, ignorés des nauté locale. N’ayez pas trop “circuits” officiels, comme au club Quelques idées totalement vraies d’illusions, cependant, sur le rap- Fulgor de Villa Crespo, où j’ai port qualité-prix des chaussures de appris les rudiments du Canyengue “À Buenos Aires, on peut toucher tango chez les marchands les plus avec Rolando. Mais il faut aussi au cœur de l’esprit tanguero”. Bien connus (Flabela). faire trois réserves importantes : sûr, vrai. Outre les multiples cours

La Salida page 23 Buenos Aires : savoir où l’on met les pieds

L’Argentine et Buenos Aires, ce n’est pas que le tango. Nous vous proposons ici quelques points de repère sur la ville, son histoire, son urba- nisme, ses problèmes actuels, ainsi que le témoignage d’un argentin d’origine française. Histoire. La ville a été fondée de 1880 se traduisit une première fois en 1536 par le par l’extermination conquistadore Pedro de Men- des indiens de la doza, détruite par les indiens, pampa. La ville se puis refondée en 1580 par Juan développa rapide- de Garay. Capitale du vice- ment à partir de la fin Royaume espagnol du Rio de la du XIXème siècle avec Un café de Buenos Aires par Stanka Plata à partir de 1776, elle fut la croissance de l’ac- l’un des principaux centres du tivité portuaire (exportation de peintes de couleurs vives). Dans soulèvement national condui- bétail), l’immigration la partie nord du centre, nom- sant, avec l’aide des anglais, à européenne et l’exode rural. breux monuments datant de la fin l’indépendance de facto de l’Ar- du XIXème siècle ou du début du gentine le 25 mai 1810, puis à la Urbanisme. Buenos Aires est XXème (Théâtre Colon, Prési- libération de tout le pays de aujourd’hui une immense métro- dence de la République, bas de l’emprise espagnole sous la pole, rassemblant près de 16 mil- l’avenue Corrientes, avenue de conduite du général San Martin. lions d’habitants, dont 4 dans la Julio avec son obélisque..). Au Elle traversa au cours du ville elle-même. L’urbanisme centre-est, opérations de rénova- XIXème siècle une période agitée, reflète l’histoire des extensions tion immobilière avec construc- du fait du conflit entre Fédéra- progressives de la ville (voir tion d’un quartier d’affaires listes, plutôt originaires des pro- carte) : dans la partie sud du moderne dans la zone de Puerto vinces, et Unitaristes, partisans centre historique, architecture Madera. Vers l’ouest, au delà de d’un pouvoir central fort à Bue- coloniale dans les quartiers de l’avenue de Juillet, on trouve nos Aires. Après la victoire Montserrrat et San Telmo (Plaza autour de la chambre des députés finale des Unitaristes, l’acces- Dorrego), souvenirs de l’immi- une zone dont l’architecture est sion au pouvoir de Barlolomé gration italienne dans le quartier en partie inspirée de celle du Mitré en 1861 marqua un retour populaire de la Boca (rue Cami- Paris hausmannien. Au nord, s’é- au calme. La “guerre du désert” nito avec ses maisons de bois tendent les quartiers aisés de Recoleta et de Palermo. Plus loin Graffiti politique - Photo : Pierrick Bourgault vers l’ouest, on trouve des quar- tiers de styles très hétérogènes : les petites villas à un étage (nom- breuses du côte de Palermo Chico ou de Villa Crespo) alternent avec les immeubles modernes de toute taille. Au dela de l’avenida Gene- ral Paz, se trouvent d’immenses banlieues, certaines très aisées, d’autres misérables (villas mise- rias…). Il y a peu d’espaces verts malgré quelques grands parcs (Belgrano, Costa Nera). Visiter la zone de Tigre, à 40 kms vers le nord-ouest où l’embouchure du Paraná forme un intéressant delta tropical. A noter que Buenos Aires tourne le dos à la mer et que

La Salida page 24 la zone portuaire, au nord, est Problèmes actuels. L’économie de exportations, poids de la dette exté- complètement coupée de l’es- l’Argentine, malgré un réél assai- rieure, forte récession depuis 2 ans. pace urbain. L’orientation est nissement depuis la fin de la dicta- À ceci s’ajoutent les conséquences facilitée par un plan en damier ture (1983), traverse aujourd’hui sociales des réformes dictées par le très régulier qui rappelle les une période de marasme : suréva- FMI (restriction drastique des villes d’Amérique du nord. luation du peso handicapant les dépenses publiques, privatisations et licenciements subséquents…). Les conditions de vie sont donc dif- ficiles pour une partie importante de la population portègne : montée du chômage, protection sociale pré- caire, coût de la vie élevé, pauvreté des moyens de l’enseignement public, persistance d’un niveau élevé d’inégalités sociales, etc… Le climat de la ville s’en ressent, avec une montée très rapide et spectaculaire de l’insécurité urbaine, et, d’une manière générale, de tous les maux sociaux liés à une économie déficiente : sentiment général d’inquiétude face à l’ave- nir, drogue, prostitution, augmenta- tion du nombre des mal-logés et mal soignés, etc... La classe poli- tique, divisée et impuissante à pro- poser des solutions aux problèmes du pays, paraît fortement discré- ditée, tandis que l’appareil d’Etat (Justice, police notamment..) souffre de la corruption et de lour- deurs bureaucratiques.

Le témoignage d’un fils d’immigré français : Michou Fombellida Michou, c’est le cousin de maman, que nous avons retrouvé à Buenos Aires, grâce au tango ! Entre 2 milongas, un annuaire et un coup de téléphone passé d’une cabine téléphonique (…) et voilà une branche de la famille retrouvée, une passerelle jetée entre la France et l’Argentine ! « Mes parents ont choisi l’Argentine en 1948. J’avais 9 ans. À l’époque, c’était pour des raisons économiques : il y avait une possibilité de faire son chemin quant on était sportif. Mon père était champion cycliste en Espagne et en France. Après 28 jours de mer, nous sommes arrivés à Buenos Aires par un jour pluvieux et très brumeux. Après l’immense joie de retrouver mon père qui nous attendait depuis un an, ce qui m’a le plus frappé, c’est cette grande ville, avec de très grands immeubles, des rues bondées de gens, qui contrastait tellement avec ce que je connaissais de l’Es- pagne et de la France. Mon père est décédé malheureusement très vite après notre arrivée. Depuis, j’ai fondé une famille avec ma femme argentine, Letitia. Et j’y suis resté. C’est un pays immense, que j’adore, doté de grandes richesses, malheureusement mal exploitées. Cela fait 50 ans que je vis ici, et j’ai vu passer pas mal de gouvernements. Depuis que j’ai revu la France et toute ma famille, l’année dernière, je reste très impressionné par la conscience collective qui existe chez vous et qui manque tellement en Argentine. Il n’y a pas ici d’ordre, de propreté ni de respect d’autrui, personnes âgées, femmes et enfants compris. Ici, chacun s’occupe seulement de soi et tant pis pour le voisin. L’impression que j’ai, c’est qu’en France, les lois sont respectées et la Justice rendue. Ici, en Argentine, on les ignore et la Justice est corrompue ». Propos recueillis par Martine Peyrot

La Salida page 25 Mini-guide pour un premier voyage à Buenos Aires

Faute de place, nous ne pouvons vous pro- poser dans ce numéro un guide complet de Buenos Aires. Nous avons cependant ras- semblé un certain nombre de conseils et de bonnes adresses qui vous permettront de vous orienter avant et pendant votre séjour.

Quelques lectures intéressantes. (Ibéria, British Sur le plan pratique, le “Guide du Airways, KLM, routard” (Chili-Argentine) consti- Alitalia, Luf- tue une source d’informations thansa). La com- précieuse. Mentionnons égale- pagnie argentine ment la publication récente, chez Aérolineas Restaurant El Russo - Photo : Pierrick Bourgault Gallimard, d’un “Grand guide de offre l’Argentine”. Vous pouvez égale- des vols indirects (par Madrid) à ancienne tradition tanguera, ment lire Tour Hebdo n° 967 du moins de 5 000 FF également. accueillant et bon marché). 14 décembre 2000 consacré à l’Ar- Vous avez plusieurs solutions gentine. Pour une approche plus pour acheter ces billets : soit dans Quelques guides ou tours orga- culturelle de Buenos Aires, vous une agence de la compagnie nisés : Janis Kenyon se propose pouvez vous procurer le numéro 22 choisie directement, soit dans comme accompagnatrice pour les de la revue Autrement (“Buenos- une agence de voyage (presque femmes seules (tél. : 00 54 11 43 Aires”). Publié en 1987, il date un toutes les agences ont des 04 47 45, e-mail : jantango@feed- peu, mais la plupart des textes ont accords négociés avec les trans- back.net.ar). Vous pouvez égale- une grande valeur littéraire et/ou porteurs et prennent peu de com- ment contacter Marcella Morilla, historique. Une fois sur place, missions sur ces billets là), soit auteur de nombreux articles dans achetez, dans un des nombreux par internet (exemple : www.last- La Salida (tél. : 00 54 11 43 73 81 kiosques qui jalonnent les rues de minute.com), si vous êtes assez 34). Parmi les tours organisés qui la ville, le “Lumi” qui vous per- libre pour choisir vos dates en se multiplient, mentionnons mettra, entre autres, de vous fami- fonction des tarifs les plus bas. “Pasaporte al tango” (voir publi- liariser avec le très efficace (mais cité en page 19 de ce numéro). En très compliqué) système de bus. Quelques adresses pour dormir France, les associations Tan- Enfin, les internautes peuvent sur- (lieux spécialisés dans l’accueil gueandoToulouse (05 62 73 10 fer vers l’Argentine sur le web en des tangueros) : la casa de Gerard 62) et Tango Panaché à Montpel- prenant comme point de départ le (tél : 00 54 11 49 81 14 09, e-mail lier (04 67 58 12 74) organisent site du temps du tango (www.club- [email protected]) ; la casa de chaque année des voyages à Bue- internet.fr/perso/tango). Pilar Segura (tél. : 00 54 11 49 81 nos Aires. 92 45). Il y a également des loca- Pour aller à Buenos Aires : tions offertes sur www.casa- Transports sur place : il y a Aujourd’hui, selon que vous tango.com.ar, tél. : 00 54 11 49 41 quatre lignes de métro assez choisirez un vol direct ou avec 66 70. Les prix d’une chambre sont modernes, mais le faible nombre escale (et changement d’appa- d’environ 100 $ par semaine pour d’interconnexions limite leur uti- reil), le voyage dure de 13h40 à une personne et de 150 $ pour un lité pour des déplacements autres plus de 18h00 de transport. Vous couple. Un peu plus cher, mais en que vers le centre de la ville. De pouvez choisir le confort d’un vol plein centre, le Tango guest house, plus, les lignes ferment à direct, le prix en sera plus élevé entre 140 et 175 $ par semaine 10 heures du soir. Les taxis sont d’environ 1 000 FF (Air France). pour une personne (tél. : 00 54 11 assez bons marché, mais méfiez- En vols indirects, vous trouverez 43 61 68 17, e-mail : lina@inter- vous des agressions dans les à peu près toutes les compagnies net.siscotel.com). Si vous préférez “faux taxis”. En sortant d’une régulières européennes, dont l’hôtel, consultez la liste dans le milonga le soir, vous pouvez certaines vendent le billet aller guide du routard (mention spéciale appeler une ‘’remise’’ (un taxi et retour à moins de 5 000 FF pour l’Hôtel Victoria, lieu de très sur appel téléphonique) ou sim-

La Salida page 26 plement prendre le bus : c’est un seur connu sont hors de prix. (déconseillé pour de trop longues réseau très fiable et très bon mar- Vous pouvez tenter l’expérience distances). Si vous préférez la sécu- ché, qui fonctionne à toute heure. d’un cours particulier bon marché rité d’un voyage organisé, nous Le seul problème est de parvenir avec un vieux milonguero (Pibe vous proposons quelques adresses à comprendre le système très Palermo..). Résultat non garanti, de Tour opérators en France : Equi- complexe des interconnexions mais c’est parfois très bien. noxiales (01 47 53 71 89), Vacances entre les nombreux bus qui Air Transat (01 40 04 43 00), Aus- sillonnent la ville !! Lors de votre Excursions à l’extérieur de Bue- trales Tours (01 53 70 23 40 ), arrivée à l’aéroport, préférez le nos Aires : en un jour, vous pou- Accor (01 40 60 36 00)… Le circuit “collectivo” au taxi : c’est beau- vez aller à Tigre, à 40 km de Bue- classique dure une douzaine de coup moins cher (kiosque des nos Aires, visiter le delta du jours, selon vos choix. entreprises “Tienda Leon” et Parana, ou prendre le bateau “San Martin” à la sortie de l’aé- (“Buquebus”) pour visiter la petite Climat (à Buenos Aires) : très roport). Évitez le bus 86, qui est ville Uruguayenne de Colonia chaud de décembre à février. vraiment trop long (2 heures de (architecture coloniale du Assez agréable (équivalent du la ville à l’aéroport). XVIIème siècle) de l’autre côté du printemps parisien) de mars à Rio de la Plata. Si vous disposez juin et de septembre à novembre, Lieux de danse : sur place, procu- de plus de temps, vous pouvez avec cependant de fortes ondées rez-vous le plus rapidement pos- visiter les chutes d’Iguaçu (dor- passagères. Assez frais et plu- sible “Tangauta” et “BA Tango”, mez à Puerto Iguaçu, du côté vieux en juillet-août. revues mensuelles gratuites dispo- argentin, c’est le plus sympa), le nibles dans tous les lieux de danse. nord-est (attention : Salta est une Quelques conseils pratiques Les tarifs et horaires précis sont ville très belle et pleine de charme, disponibles dans le guide trimes- mais les excursions et locations de Formalités. Vous pouvez entrer triel de BA tango, en vente dans voiture sont littéralement hors de sans visa en Argentine pour une les kiosques (2 $). Parmi les lieux prix), et les glaciers du sud (Perito durée de trois mois. Après, il faut à ne pas manquer : Confiteria Moreno). Les tarifs des lignes renouveller le visa (le plus astu- Ideal, Viejo Correo, Gricel, La aériennes intérieures sont très cieux est de prendre le Buquebus Viruta, La Estrella, Pavadita, Sun- abordables. Les baroudeurs peu- pour Colonia, en Uruguay, de derland, Salon Canning, Niño vent également prendre le bus l’autre côté du Rio de la Plata, et de Bien, Cochabamba, Torquato Tasso, Plaza Dorrego (le Tango-club, acrylique sur toile : 146/210 cm. Liliana Rago dimanche en fin d’après midi à la belle saison), l’Arlequin et la Cate- dral (pour les alternatifs en bas- kets), El Morroco (pour les plus riches qui aiment bien s’habiller). Relisez également l’article de Marcella Morilla dans La Salida de février 2000 sur les milongas de Buenos Aires : ça date un peu, mais vous donnera une idée de l’atmosphère.

Cours : Très nombreux. Comp- ter 5 à 10 pesos pour un cours col- lectif en fonction de la notoriété du professeur. Consulter la liste (horaires, lieux, tarifs) dans le guide BA Tango trimestriel. Les cours particuliers avec un profes-

La Salida page 27 vous faire tamponner votre passe- port au retour). Adresse du consu- lat de France si problèmes : Sante Fé 846, 3è étage, tél. : 43 12 24 09 (ouvert en semaine de 9h à 12h).

Santé. Peu de risques sanitaires à Buenos Aires. Mais n’oubliez pas de prendre une assurance rapatriement en cas de maladie ou d’accident (Europe Assis- tance, etc.). Le système de santé public local est déficient, le privé est cher. D’autre part, faites attention de ne pas trop vous fatiguer les premiers jours, même si vous restez peu de Bar El Chino - Photo Liliana Rago temps : le décalage horaire, le choc climatique, et une veillée du tango, qui organise des cursus partenaire, sans raison particu- nocturne trop poussée risquent annuels (vous pouvez éventuelle- lière, au milieu de la “tanda” de vous conduire directement au ment participer à quelques cours constitue un affront grave. À la lit avec une bonne fièvre. seulement). Ne pas totalement fin de la tanda (signalée par mépriser les “shows” pour tou- une “cortina”, un petit air de Disques. Pour acheter disques, ristes, du type “Viejo Almacen”, musique qui n’a rien à voir CD, etc (et passer un bon “El Querandi” ou “Michelangelo”. avec le tango), les messieurs moment) : Oscar Himschoot, Club On peut parfois y voir des choses raccompagnent les dames à de tango, 123 Parana, off 114 intéressantes. Adresse et horaires leur table. Ces codes ne sont 5° piso, tél. : 00 54 11 43 72 72 51. dans BA Tango. pas appliqués dans les milon- Il y a également un choix intéres- gas “modernistes”, où vous sant à l’Académie nationale du Codes milongueros. Dans les pouvez vous comporter comme tango, à côté du café Tortoni milongas “traditionalistes”, res- en France. Noter enfin la dis- (829 av. de Mayo). pecter les codes suivants : pour tinction très marquée opérée par les messieurs, attendre qu’une les argentins entre les “pra- Visites et sorties. Quelques lieux femme ait accepté votre invita- tiques” (séances de répétion, inspirés à ne pas manquer : Café tion du regard avant de vous habillement informel, invitations Tortoni sur l’avenue de Mayo ; lever et marcher vers elle. Si elle libres…) et les “milongas” (bal Casa del Tango où nous pouvez est accompagnée, saluer d’abord organisé, habillement recherché, écouter de bons concerts : le quar- son ami. Pour les dames, ne pas invitations codifiées). tier de Matadeiros avec ses petits vous lever, si un homme marche cafés où l’on improvise encore à la vers votre table, avant d’être sûre Pour les dames. N’attendez rien manière des payadores ; le restau- que c’est bien vous qu’il veut d’exceptionnel en matière de rant de El Chino, dans le quartier inviter. Pour tous, ne pas com- chaussures. Le rapport qualité- de Pompeya, où vous pouvez mencer à danser tout de suite au prix des boutiques les plus écouter des chanteurs de tango début d’un morceau, mais connues (Flabella), n’est pas amateurs (venez tard, en ayant attendre que l’ensemble du bal meilleur (voire moins bon) déjà diné, c’est préférable, et faites se mette en route. Arrêtez-vous qu’en France. Si vous avez attention en repartant, la zone est quelques mesures avant la fin, absolument besoin d’une paire assez craignos), les cafés aux alen- surtout si le morceau se termine de chaussures, allez faire un tour tours de la Plaza ou de la rue en “ralenti”. Les morceaux sont en face du théâtre Cervantes, sur Caminito à la Boca… Si vous sou- regroupés en “tandas” de 4 ou l’avenue Cordoba (Blocs 1 000 haitez suivre des cours de littéra- 5 titres. Une invitation est et 1 100). La qualité n’a rien ture ou d’histoire du tango, adres- valable jusqu’à la fin de la d’extraordinaire, mais les prix sez-vous à l’Academie nationale “tanda”. Prendre congé de son sont raisonnables.

La Salida page 28 Discographie : Promenade poétique dans Buenos Aires

Que le tango soit identifié à Buenos Aires, c’est, me direz-vous, une évidence… Il l’est notamment à travers l’évocation des lieux de la ville dans les chansons. Cette disco- graphie vise à vous éclairer sur les titres de certains tangos que nous dansons tous, et qui nous invitent à une véritable flânerie poétique dans les rues de la ville (voir égale- ment la carte de la page 25 qui vous permettra de situer certains des noms évoqués).

Le quartier de San Telmo, cœur lise un des premiers enregistre- comme celle de Libertad Lamarque historique de la ville, et son ancien ments – superbe – en 1909 (EBCD n° 12), R.Beron avec l’or- faubourg de Monserrat, autrefois (EBCD n° 93) ; un peu plus tard, chestre de M. Calo (BMT 605), ou habité par les descendants d’es- l’orquesta Tipica Victor nous en de F. Fiorentino accompagné par claves noirs, sont évoqués dans de propose une version plus musclée A. Troilo (EBCD n° 47). nombreuses œuvres. Pour y déam- (EBCD n° 41) ; H. Del Carril, buler musicalement, on pourra par en 1936, l’interprète sur un rythme Enfin, depuis ces temps héroïques, exemple écouter deux milongas de milonga (EBCD n° 62). la ville s’est progressivement très connues : “Yo soy de San modernisée, comme nous le rap- Telmo”, interprétée sur un rythme Les populations pauvres issues pelle “Nueve Puntos”, qui évoque endiablé par P. Laurenz en 1943 de l’immigration s’agglutinèrent l’implantation des tramways élec- (collection “El bandoneon”, dans les nouveaux faubourgs nés triques à Buenos Aires, dont nous EBCD n° 82), et “Flor de Montser- de l’expansion urbaine, comme conseillons la version de Di Sarli rat” enregistrée, entre autres, par Pompeya et Boedo, au sud de la (Tango Argentino 74321 41297 2). R. Biagi en 1945 (EBCD n° 40). ville. Ce dernier quartier est évoqué dans un tango très Philippe Stainvurcel Buenos Aires a grandi en se peu- célèbre écrit par D. A. Linyera et plant de populations venues mis en musique par J. de Caro d’Europe, mais aussi du reste de en 1928. On peut l’écouter dans Tous les samedis soir sauf l’Argentine. Un des tangos les un interprétation du compositeur le troisième samedi du mois plus anciens, composés par (EBCD n° 6) ou dans une version A. Mendizabal en 1897, s’inti- instrumentale de O. Pugliese tule “El Entrerianno” : ce terme en 1945 (EBCD n° 5). Tout à côté Milonga fait référence à la province de Pompeya, au sud de Boedo, se de la d’Entre-Rios “Entre les fleuves”, trouve le fameux pont de “Puente située au nord de Buenos Aires, Alsina”, titre d’un tango célèbre dont beaucoup d’habitants écrit par B.Tagle lara. On pourra Porte migrèrent vers la capitale à la fin l’écouter, interprété par la voix du siècle dernier. On pourra l’é- puissante de G. Vidal accompa- d’Orléans couter dans la version de gné par l’orchestre de O. Pugliese R. Firpo, qui rend bien la viva- en 1949 (EBCD n° 5). animée en alternance par cité de l’œuvre (Maestros Del Sol Bustelo, Christophe et Tango Argentino, BMT 609), ou Mais le tango gagne ses lettres de Judith, Philippe Leygue, dans la version très “staccato” de noblesse dans les années 1920 en Philippe Stainvurcel, R. Biagi (EBCD n° 40). triomphant au centre-ville, et tout Pierre, Augusto… particulièrement dans les cabarets Nous voici maintenant dans un de l’avenue Corrientes. Celle-ci 25 bis, av. de la république quartier populaire au début du est maintes fois évoquée, comme Montrouge. M° Pte d’Orléans XXème siècle - par exemple Barra- dans “Corrientes y Esmeralda”, à trois minutes de marche du cas ou le port de la Boca – en com- un texte de C. Flores que l’on métro Porte d’Orléans pagnie de “El porteñito” : le petit pourra écouter dans l’interpréta- portègne, l’équivalent local du tion de H. Alba (Socora C55091) Entrée : 40 F “titi” parisien. Les interprétations ou encore dans “Tristeza de la boissons incluses à volonté de cette oeuvre composée par calle Corrientes”. Ce très beau 01 46 55 22 20 Angel Villoldo en 1905 ont été poème d’H. Esposito a fait l’objet innombrables : A. Viviane en réa- de multiples interprétations,

La Salida page 29 La Salida page 30 Le temps du Tango

Stage de tango à Prayssac (dans le Lot) du 15 au 22 et du 22 au 29 juillet 2001

Cours quotidiens de tango, valse et milonga avec Marisa Talamoni & Ricardo Calvo, Eugenia Usandivaras & Leo Calvelli, Pilar Alvarez & Claudio Hoffmann, Catherine de Rochas & Henri Vidiella, Charlotte Hess & Miguel Gabis, Leah Rosenblum & Rolan Van Loor, et l’équipe du Temps du Tango de salsa et swing avec Sylvie & Bruno pratiques tous les soirs et préparation à la danse et détente, Photo Alain Garnier exposés sur l’histoire du tango, initiation à l’espagnol, films, dîner dansant, visite touristique

Grand bal à la mairie du 13ème le 21 avril Démonstrations par Eric Muller Jeusa Vasconcelos

Les activités régulières

Pratique de la Sourdière Tous les dimanches, de 17h à 19h45 23, rue de la Sourdière - Paris 1er Cours • le dimanche de 13 h 30 à 16 h 45 à la Sourdière • le jeudi à l’école de danse d’Alésia 5, rue du Moulin Vert - Paris 14éme Stage d’initiation Salle d’Alésia les premier et deuxième dimanches du mois : 350 F les deux, 600 F/couple. (adhésion LTDT comprise). Stage à Paris Le Tango Argentin à Paris et le mèmento des associations deux brochures avec toutes les activités 18 au 24 et 25 au 31 août régulières du tango argentin à Paris et en France avec pratique tous les soirs www.club-internet.fr/perso/tango et bals les vendredis Tél. : 01 46 55 22 20

La Salida page 31 Agenda

Du dimanche 1er au 29 avril - Toulouse (31) AVRIL Exposition tango et façades de Buenos Aires, peintures, dessins et gravures de Liliana Rago - Galerie Cesarts - Du samedi 31 mars au samedi 28 avril - Paris (75) 91, allée Charles de Fitte. Rens. : 05 61 42 12 60 Exposition de photos sur Buenos Aires par Pierrick ème Bourgault, Bar Zango - 58, rue Daguerre 14 - M° Den- Lundi 2 - Marseille (13) fert-Rochereau. Rens. : 01 40 44 87 33 Bal tango au Web bar, de 19 h à 2 h - 119, rue de la République. Rens. : 04 91 48 09 29 Samedi 31 mars et dim. 1er avril - Bordeaux (33) Stage tango et valse, animé par Nathalie Vigier, débu- Mardi 3 - Brétigny-sur-Orge (91) tants et intermédiaires - Salle de danse, Village 1, Bâti- Spectacle “A fuego lento”, 20h30, compagnie Catherine ment G, Campus universitaire, Talence. Berbessou - Espace Jules Verne, rue Henri Drouard. Rens. : 06 73 18 88 84. Rens. : 01 60 85 20 85. Samedi 31 mars et dimanche 1er - Nîmes (30) Mardi 3 - Vincennes (94) Stage animé par Thierry Le Coq et Véronique Bouscasse Bal de 21h30 à 1h00 , précédé d’un cours de Sol Bustelo Milonga del Angel - 54, route de Beaucaire. à 20h - Le Jardin extraordinaire - 24, rue Jean Moulin, Rens. : 04 66 36 74 21. M° Bérault. Rens. : 01 48 92 22 22 et 06 85 96 89 55.

Dimanche 1er –Bordeaux (33) Stage tango tous niveaux, animé par Maria Belem et San- tiago - Salon du Crous - 17, rue de Budos. Rens. : 05 56 37 36 03.

Dimanche 1er - Bordeaux (33) Bal tango Bordeaux à l’Entracte - rue Judaïque (sous réserve). Rens. : 05 56 44 06 34.

Dimanche 1er avril - Paris (75) Bal tango avec l’orchestre La Tipica (Juan Cedron), de 20h à 1h, Cabaret Sauvage, Parc de la Villette au bord du canal, M° Porte de la Villette. Le bal est précédé de 17h30 à 19h d’un stage tango de niveau moyen animé par Silvina Valz et Federico Toledo. 120 F pour le stage avec entrée au bal incluse. 100 F/80 F pour le bal seul. Rens. : 01 46 55 22 20/ 01 40 03 75 15.

Dimanche 1er - Sceaux (92) Spectacle “2000 bal”, un voyage à travers les danses de bal de ce siècle, par la compagnie Philippe Chevalier, au Cabaret Sauvage 20h45, Scène nationale les Gémeaux - 49, avenue Parc de la Villette (face au Zénith) Georges Clémenceau. Rens. : 01 43 62 73 96. les dimanches : 01/04/2001, 27/05/2001, Dimanche 1er - Troyes (10) 24/06/2001, 29/07/2001 Stage de tango, animé par Felipe Lizon , de 14h à 17h30. 17h30-19h00 : Stages de tango (cours niveau intermédiaire) Rens. : 03 25 80 65 92. 20h00-23h00 : Concert de l’Orchestre La Tipica et bal 23h00-01h00 : Suite du bal Dimanche 1er - Vichy (03) Prix : (120F, 100F, 80F) Mélodie Concert de Juanjo Mosalini (fils), en soliste avec l’Or- Distribution Gotan chestre d’Harmonie de Vichy, 16h - Opéra de Vichy. Le Temps du Tango Rens. : 04 70 59 99 38. Réservations : Cabaret Sauvage Cabaret Sauvage : 01 40 03 75 15 Dimanche 1er et 8 avril - Paris (75) Le Temps du tango : 01 46 55 22 20 Stage d’initiation au tango, par l’équipe de l’association Le temps du tango - 5, rue du Moulin Vert, 14ème, M° Alésia. Album La Tipica : sortie octobre 2000 Rens. : 01 46 55 22 20.

La Salida page 32 Jeudi 5 - Bordeaux (33) Mardi 10 - Evreux (27) Soirée bal Tango Bordeaux, 18h à 23h - Salle Son tay Spectacle “Valser”, Compagnie Catherine Berbessou, 47, rue Son Tay. Rens. : 05 56 44 06 34. 20h30, Le cadran, Palais des Congrès, bd de Normandie. Rens. : 02 32 78 85 25. Jeudi 5 - Paris (75) Concert du groupe Tierra del fuego, 22h - Le Baiser salé, Vendredi 13 - Montpellier (34) 58, rue des lombards, M° Chatelet. Rens. : 01 42 33 37 71 Milonga Tango Panaché, 20h à 0h - Café de l’esplanade, Boulevard Sarrail. Rens. : 04 67 58 12 74. Du vendredi 6 au dimanche 8 - Paris (75) Stage “Chanter et danser le tango”, animé par Georgina Samedi 14 - Lyon (69) Aguerre (chant) et Victoria Vieyra (danse) - 5, rue du Tango de soie sur les ondes, à 10 h 45, sur 102.2 FM Moulin Vert 14ème. Rens. : 01 43 22 10 24. Samedi 14 - Orthez (64) Samedi 7 - Le Mans (72) Pratique de tango. Rens. : 05 59 67 94 64. Stage de tango animé par Charlotte Hess et Miguel Gabis, suivi d’un dîner dansant. Rens. : 02 43 78 18 49. Samedi 14 - Paris (75) Bal tango animé par Claudia Rosenblatt et Sol Bustelo, Samedi 7 - Paris (75) de 22h à l’aube - Espace Oxygène - 168, rue Saint Maur, Milonga de la Porte d’Orléans, animée par Sol Bustelo, 11ème M° Goncourt ou Belleville. de 21h à 2h, 25bis avenue de la République, Montrouge, Rens. : 01 48 05 00 60 ou 06 60 84 06 77. M° Porte d’Orléans, 40F/20F. Rens. : 01 46 55 22 20. Samedi 14 - Paris (75) Samedi 7 - Villenave d’Ornon (33) Milonga de la Porte d’Orléans, animée par Christophe et Stage de tango tous niveaux animé par Lia Nanni - Salon Judith, de 21h à 2h. Voir 7 avril. de danse - 76, chemin Gaston. Rens. : 05 57 99 11 33. Samedi 14 et dimanche 15 - Nîmes (30) Samedi 7 et dimanche 8 - Lille (59) Stage animé par Moïra Castelleno et Jérôme Lefèvre Stage de tango animé par Christophe Lambert et Bernie Milonga del Angel, 54 route de Beaucaire. Doneux, avec bal et démonstration le samedi à 21h30. Rens. : 04 66 36 74 21. Rens. : 03 20 04 44 38 (association Tango ? tango !) Dimanche 15 - Biarritz (64) Samedi 7 et dimanche 8 - Marseille (13) Diner-spectacle de tango argentin, animé par Maria Stage de tango avec Eric Muller et Jeusa Vasconcellos. Belen et Santiago, restaurant La Milonga, Bidart. Rens. : 04 96 11 65 11. Rens. : 05 59 54 76 41 ou 05 59 54 75 41.

Samedi 7 et dimanche 8 - Nîmes (30) Dimanche 15 - Paris (75) Week-end “technique et pédagogie”, Milonga del Angel, Stage d’écoute et de communication corporelle, animé 54 route de Beaucaire. Rens. : 04 66 36 74 21. par Carmen et Victor, 15h00 à 17h30 - El Patio - 234, rue de Tolbiac, 13ème. Rens. : 01 48 57 33 15. Samedi 7 et dimanche 8 - Orléans (45) Stage de tango animé par Léo Calvelli et Eugenia Usan- Dimanche 15 - Vincennes (94) divaras, avec bal le samedi soir. Rens. : 02 38 81 17 41 Stages de tango, animé par Victoria Vieyra de 15 à 17h et (tango porteno). Sol Bustelo de 17h30 à 1930, suivis d’une milonga animée par Sol et Victoria - Le jardin extraordinaire - 24, Samedi 7 et dim. 8 - Saint-Jean de Boisseau (44) rue Jean Moulin. Rens. : 01 48 92 22 22. Stage animé par Alfredo et Isabelle de la Preugne, pratique le samedi soir - Salle des fêtes. Rens. : 02 40 65 64 67. Du mardi 17 au vendredi 20 - Avignon (84) Stage de tango animé par Gilles Kobzetchouk, avec pra- Samedi 7 et dimanche 8 - Sète (34) tiques le soir de 21h30 à 0h30 (du 17 au 19). Stage de milonga avec Plume Fontaine et Dorella Rens. : 04 66 81 94 39. Gigliotti, avec pratique le samedi de 21h à 24 h. Rens. : 04 67 74 60 10. Du 17 avril au 30 juin - Lyon (69) En résidence à Lyon : Claudia Codega et Esteban Moreno Dimanche 8 - Biarritz (64) du 17 avril au 15 juin et du 26 au 30 juin ; Daniela Arcuri Stage de tango argentin, animé par Maria Belen et Santiago, et Armando Orzuza du 17 juin au 25 juin. Restaurant La Milonga, Bidart. Rens. : 05 59 54 76 41 ou Rens. : 04 78 39 24 93. 05 59 54 75 41.

La Salida page 33 Vendredi 20 - Grenoble (38) Dimanche 22 - Albi (81) Bal tango, par l’association Tango Tango, animé par le Stage de tango animé par Stéphane Allirol et Maryse trio tango Madame. Rens. : 04 76 75 04 68. Fabrègue - Maison de Quartier de Cantepau - Avenue Mirabeau. Rens. : 05 63 56 15 29. Vendredi 20 - la-Roche-sur-Yon (85) Spectacle “2000 bal”, par la compagnie Philippe Chevalier, Dimanche 22 - Paris (75) Scène nationale le Manège. Rens. : 01 43 62 73 96. Atelier masculin-féminin, travail séparé des hommes et des femmes, animé par Carmen et Victor - El Patio Vendredi 20 - Nantes (44) 234, rue de Tolbiac, 13ème. Rens. : 01 48 57 33 15. Soirée de 20 h 30 à 0 h, salle Félix Thomas : conférence sur l’évolution du tango argentin par Ricardo et Marisa Lundi 23 - Nantes (44) avec illustration dansée, suivie d’une milonga. Milonga de 21h à 1h au Lieu Unique - Quai Ferdinand Rens. : 02 40 40 08 08. Favre. Rens. : 02 40 40 08 08.

Du vendredi 20 au vendredi 27 Mardi 24 - Saint-Nazaire (44) Vernet-les-Bains (66) Spectacle “2000 bal”, Scène nationale le Fanal. Stage de tango animé par Roland Messeca et Maryse Rens. : 01 43 62 73 96. Chambert. Rens. : 04 67 54 41 13. Mercredi 25 - Bordeaux (33) Samedi 21 - Le Mans (72) Soirée bal “Tango Bordeaux”de 22h à 2h, au Chat qui Spectacle “2000 bal”, par la compagnie Philippe Cheva- pèche - 16, rue Garat, entrée libre. Rens. : 05 56 44 06 34. lier - L’Espal. Rens. : 01 43 62 73 96. Mercredi 25 - Orléans (45) Samedi 21 - Près de Montpellier (34) Bal tango “El tango Argentino”, à partir de 21h, au Cou- Diner et bal tango, Maison pour Tous - Tournezy, 70 F. leurs Café - 370, faubourg Barnier, entrée libre. Rens. : 04 67 42 63 04. Rens. : 02 38 75 78 31.

Samedi 21 - Paris (75) Jeudi 26- Paris (75) Bal tango avec démonstration par Eric et Jeusa, de 20h Concert du groupe “Tierra del fuego”. Voir 5 avril. à 1h, restauration légère, spécialités latines - Salle des Fêtes du 13ème arrdt, mairie du 13ème, Place d’Italie, Vendredi 27 - Bordeaux (33) M° Place d’Italie,90 F/70 F/50 F. Rens.. 01 46 55 22 20. Milonga, à partir de 21h - Brasserie la Concorde 50, cours du Maréchal Joffre. Rens. : 05 56 37 36 03. Samedi 21 - Paris (75) Atelier “Chanter le tango”, animé par Georgina Aguerre, Vendredi 27 - Château-Gonthier (53) de 12h à 14h - 18 rue Guisarde 6ème. Rens. : 01 45 84 15 29. Spectacle “2000 bal”, par la compagnie Philippe Cheva- lier - Théâtre des Ursulines. Rens. :01 43 62 73 96. Samedi 21 et dimanche 22 - Crest (26) Stage de tango animé par Mariano Bolfarini, MJC de Samedi 28 - Bordeaux (33) Crest, avec soirée argentine le 21, au “Kiosque”, avec le Bal tango, à partir de 21 heures - Ateliers la manutention trio “tango madame”, folklore argentin, surprises. 13, rue de la Manutention, 25 F. Rens. : 05 56 77 54 77. Rens. : 04 75 84 46 49. Samedi 28 - Couilly-Pont-aux-Dames (77) Samedi 21 et dimanche 22 - Nantes (44) Concert du quartet Moderato Tangabile - Église de Couilly, Stage avec Ricardo et Marisa - Salle Félix Thomas dans le cadre du festival du pays briard. 39, rue Félix Thomas. Rens. : 02 40 40 08 08. Rens. : 06 83 45 57 85.

Samedi 21 et dimanche 22 - Paris (75) Samedi 28 -Grenoble (38) Stage de tango, valse et milonga par Eric et Jeusa - Espace Stage Tango Soleado. Rens. : 04 76 21 77 66. Acadanse - 25, bis avenue de la République, Montrouge, M° Porte d’Orléans, et Centre de danse - 5, rue du Samedi 28 - Lyon (69) Moulin Vert, M° Alésia. Prix degressif de 110 F à 70 F. Bal à 22h, précédé d’une initiation gratuite à 20 h 30 Rens. : 01 46 55 22 20. La-Scène-sur-Saône - 4ter, quai J.J. Rousseau, Lyon Mulatière. Rens.. : 04 78 39 24 93. Samedi 21 et dimanche 22 - Nîmes (30) Stage de tango animé par Plume Fontaine et Dorella Samedi 28 - Paris (75) Gigliotti - Milonga del Angel - 54, route de Beaucaire. Milonga de la Porte d’Orléans, animée par Philippe Rens. : 04 66 36 74 21. Stainvurcel de 21h à 2h. Voir 7 avril.

La Salida page 34 Samedi 28 - Paris (75) Du vendredi 4 au dimanche 6 - Paris (75) Bal tango avec plusieurs démonstrations et animations, Festival “Buenos Aires tango” avec les chanteuses Susana de 21h à 3h - Centre d’animation du Point du Jour - 1, rue Rinaldi (le 4 à 20h) et Lidia Borda (le 5 à 16h30 et le 6 à du Gal Malleterre, M° Porte de St Cloud, 70 F/50 F. 15h) ; un grand concert avec Nestor Marconi, le Quinteto Rens. : 01 46 55 22 20 ou 01 45 25 14 19. Real, Horacio Salgan et Ubaldo de Lio le 5 à 20h00 suivi d’un bal avec la Tipica Juan Cedron à 22h30 ; un concert Samedi 28 - Paris (75) du trio Mosalini/Beytelmann/Caratini et du duo Mosa- Bal tango animé par Claudia Rosenblatt et Sol Bustelo, lini/Sanchez le 6 à 16h30. Cité de la Musique, 221, Ave- de 22h à l’aube. Voir 14 avril. nue Jean-Jaurès 19ème. Rens. : 01 44 84 44 84.

Samedi 28 - Saint Herblain (44) Du vendredi 4 au dimanche 6 - Paris (75) Spectacle “2000 bal”, par la compagnie Philippe Cheva- Dans le cadre du festival “Buenos Aires tango”, stage lier - L’Onyx. Rens. : 01 43 62 73 96. de culture musicale organisé par l’association Opéra : “Sur les pas du tango et des musiques urbaines d’Ar- Du samedi 28 avril au mardi 1er mai - Nîmes (30) gentine et d’Uruguay”. Conférences par Michel Plis- Stage animé par Miguel Gabis et Charlotte Hess, son, Véronique Heurtematte, etc., concerts du festival. Milonga del Angel - 54, route de Beaucaire. Cité de la musique, 221, avenue Jean Jaurès 19ème. Rens. : 04 66 36 74 21. Rens. : 04 90 93 37 07.

Samedi 28 avril - Nîmes (30) Samedi 5 - Lille (59) Spectacle “Tango : je t’aime tant !”, par Haydée Alba Salons tango de l’association Tango ? Tango !, à partir de (chant), accompagnée par Gustavo Beytelmann 21h30 - 154, rue d’Anvers, Tourcoing. (piano), Eduardo Garcia (accordéon), Pierre Morta- Rens. : 03 20 04 44 38. relli (contrebasse) - Théâtre de Nîmes. Rens. : 01 53 06 66 00. Samedi 5 - Paris (75) Milonga de la Porte d’Orléans, animée par Sol Bustelo, Dimanche 29 avril - Paris (75) de 21h à 2h. Voir 7 avril. Bal à thème “Le soleil des tropiques”, avec spectacle, à partir de 18h, El Patio, précédé ‘un stage de milonga Samedi 5 - Paris (75) de 15h30 à 17h30 - 234, rue de Tolbiac 13ème. Atelier “Chanter le tango”, animé par Georgina Aguerre. Rens. : 01 48 57 33 15. Voir 21 avril.

Dimanche 29 avril - Tarbes (65) Samedi 5 et dimanche 6 - Cordes (81) Pratique au bar le Régent, 18h à 21h, à la découverte de Stage de tango animé par Gilles Kobzetchouk, avec bal le Miguel Caló (sous réserve). Rens. : 05 62 91 76 22. samedi soir. Rens. : 05 63 56 85 84.

Samedi 5 et dimanche 6 – Grenoble (38) Stage de tango avec Felipe Lizon et Marlène Narizano. Rens. : 04 76 75 04 68.

Samedi 5 et dimanche 6 - Sète (34) MAI Stage de tango avec Plume Fontaine et Dorella Gigliotti, avec pratique le samedi de 21h à 24 h. Lundi 1er - Marseille (13) Rens. : 04 67 74 60 10. Bal tango au Web bar. Voir 2 avril. Du samedi 5 au mardi 8 - Nîmes (30) Mercredi 2 - Paris (75) Stage animé par Imed Chemam et Mercedes Espinel, Peintures, dessins, sculptures et gravures sur le tango de milonga del Angel, 54 route de Beaucaire. Liliana Rago seront exposés jusqu’à la fin du mois à la Rens. : 04 66 36 74 21. Galerie Rochebone - 16, avenue Félix Faure, 15ème. Rens. : 01 40 60 05 65. Du samedi 5 au samedi 12 - les Issambres (83) Stage intensif de tango argentin pour confirmés, animé Vendredi 4 et samedi 5 - Rennes (35) par Roland Messeca et Maryse Chambert. Concert du groupe “Artango”, suivi d’un spectacle Rens. : 04 94 96 90 57. chorégraphique avec Christophe Lambert et Bernie Doneux, et bal jusqu’à 2 heures - Théâtre du vieux Dimanche 6 - Rennes (35) Saint-Etienne - Rue de Dinan, 100 F. Stage de tango avec Christophe Lambert et Bernie Rens. : 02 99 44 30 22. Doneux - MJC la Paillette. Rens. : 02 99 44 30 22.

La Salida page 35 Dimanches 6 et 13 - Paris (75) Samedi 12 - Lyon (69) Stage d’initiation au tango, par l’équipe de l’association Tango de Soie sur les ondes. à 10 h 45, sur 102.2 FM. Bal Le temps du tango. Voir 1er et 8 avril. à 22h à la Scène-sur Saône, précédé d’une initiation gra- tuite à 20h30. Voir 28 avril. Du mercredi 9 au dimanche 27 - Paris (75) Festival “Buenos aires tango”, concerts, bals, cours de tango. Samedi 12 - Paris (75) • Mercredi 9 à 20h30 : Patio de tango avec Lidia Borda, Milonga de la Porte d’Orléans, animée par Christophe et la Orquesta Escuela de tango sous la direction d’Emilio Judith, de 21h à 2h. Voir 7 avril. Balcarce. • Jeudi 10 à 20h30 : Patio de tango avec Lidia Borda. Samedi 12 - Paris (75) • Vendredi 11 à 20h30 : Groupe El Arranque avec Nelly Bal tango animé par Claudia Rosenblatt et Sol Bustelo, Omar, Orquesta Escuela de Tango. de 22h à l’aube. Voir 14 avril. • Samedi 12 : à 20h30, Groupe El Arranque avec Nelly Omar ; à 23h00, bal animé par Alfredo Piro et la orquesta Samedi 12 et dimanche 13 - Nîmes (30) de Senoritas (Las Tanguerisimas). Stage animé par Marc Tommasi et Sylvie Fonzes, • Dimanche 13 : à 15h , groupe El Arranque avec Nelly Milonga del Angel, 54, route de Beaucaire. Omar ; à 17h00, bal animé par Alfredo Piro et la Rens. : 04 66 36 74 21. Orquesta de Senoritas (LasTanguerisimas). • Mardi 15 à 20h30 : Julio Pane Trio ; Orquesta Escuela Samedi 12 et dimanche 13 - Pelleautier (05) de tango. Stage de tango animé par Miguel Gabis et Charlotte • Mercredi 16 à 20h30 : Julio Pane Trio. Hess, avec bal le samedi soir animé par l’orchestre Che • Jeudi 17 à 20h30 : Julio Pane Trio. Bando (sous réserve) et démonstrations de Miguel et • Vendredi 18 à 20h30 : Juanjo Dominguez Trio, Charlotte. Rens. : 04 92 57 94 80. Orquesta escuela de tango. • Samedi 19 : à 20h30, Juanjo Dominguez Trio ; à 23h00, Dimanche 13 - Bordeaux (33) Bal animé par le quinteto la Bordona. Stage de tango animé par Nathalie Vigier , l’Alternative, • Dimanche 20 : à 15h00, Juanjo Dominguez Trio ; à 17bis cours E. Vaillant. Rens. : 06 73 18 88 84. 17h00, Bal animé par le quinteto la Bordona. • Mardi 22, mercredi 23 et jeudi 24 à 20h30 : Adriana Dimanche 13 - Bordeaux (33) Varella et son orchestre. Repas et bal, de 12h à 18h30 - L’Entracte - Rue Judaïque. • Vendredi 25, samedi 26 et dimanche 27 à 20h30 : Juan Rens. : 05 56 44 06 34. José Mosalini et son grand orchestre de tango. Bal animé par l’orchestre le samedi à partir de 23h00 et le dimanche Dimanche 13 - Le Mans (72) à partir de 17h00. Stage de tango (animateurs non précisés). Cours de tango du mardi 15 au samedi 19 de 17h30 à Rens. : 02 43 78 18 49. 19h00 par des professeurs argentins (horaires à confirmer). Au Théâtre National de Chaillot - 1, place du Trocadéro Dimanche 13 – Troyes (10) 16ème. Rens. : 01 53 65 30 00. stage de tango. Voir 1er avril.

Vendredi 11 - Montpellier (34) Mercredi 16 - Grenoble (38) Milonga, café de l’Esplanade, 20h à minuit. Voir 13 avril. Bal “Tango Soleado”. Rens. : 04 76 21 77 66 ou 06 11 01 13 38. Vendredi 11 - Nevers (58) Spectacle “Valser”, Compagnie Catherine Berbessou, Vendredi 18 –Fécamp (76) 20h45, Maison de la Culture, 2 Bd Pierre de Coubertin. Concert Haydée Alba (chant), accompagnée par Noberto Rens. : 03 86 93 09 00. Pedreira - Scène nationale. Rens. : 01 53 06 65 95. du vendredi 11 au lundi 14 - Cahors (46) Vendredi 18 - Grenoble (38) Festival tango en mai : stage animé par Catherine et Bal Tango. Rens. : 04 76 75 04 68. Manuel Hervé, bal animé par l’orchestre La Mariposa, soirées musicales, concerts avec le groupe Artango, pro- Vendredi 18 - Rennes (35) jection de films. Rens. : 05 65 35 67 07. Spectacle “2000 bal”, par la compagnie Philippe Cheva- lier - Le triangle. Rens. : 01 43 62 73 96. Samedi 12 - Epinay-sur-Seine (95) Reprise de l’œuvre “La parole Sacrée”, composée par Vendredi 18 au dimanche 20 - Chareire (63) Enzo Gieco et Juan José Mosalini sur les paroles du poète Stage de tango, animé par Miguel Gabis et Charlotte Hess, Atahualpa Yupanqui - Église sainte-Patrice - 15, rue Félix Gîte le Taraet. Rens. : 04.73.96.87.73 ou 04.73.38.57.71 Merlin. Rens. : 01 48 41 17 21. ou 04.73.93.73.28

La Salida page 36 Samedi 19 - Paris (75) Samedi 26- Biarritz (64) Bal Tango Lumière, de 21h à 2h, 46 rue Louis Lumière, M° Stage de tango, suivi d’une soirée dansante avec démons- Porte de Bagnolet, 70 F/50 F/30 F. Rens. : 01 46 55 22 20. tration, animé par Jérôme Lefèvre et Nathalie Vigier Restaurant La Milonga, Bidart. Samedi 19 - Paris (75) Rens. : 05 59 54 76 41 ou 05 59 54 75 41. Atelier “chanter le tango”, animé par Georgina Aguerre. Voir 21 avril. Samedi 26 - Lyon (69) Bal à 22 h précédé d’une initiation gratuite à 20 h 30 - La Samedi 19 - Saint-Pryvé-Saint-Mesmin (45) Scène sur Saône - 4ter, quai J.J. Rousseau, Lyon Mulatière. Bal de fin d’année de l’association El tango argentino, Rens. : 04 78 39 24 93. avec démonstration de Sandra Messina et Yannick Juarez Salle des fêtes, à partir de 21h. Rens. : 02 38 75 78 31. Samedi 26 - Montpellier (34) Grande soirée tango et salsa, avec démonstrations - Salle Samedi 19 - Tremblay-en-France (93) des Rencontres, Hôtel de Ville. Rens. : 04 67 58 12 74. Spectacle “Valser”, Compagnie Catherine Berbessou Centre Culturel Aragon - 24, boulevard de l’Hôtel de Ville. Samedi 26 - Paris (75) Rens. : 01 49 63 70 50. Bal tango animé par Claudia Rosenblatt et Sol Bustelo, de 22h à l’aube. Voir 14 avril. Samedi 19 et dimanche 20 - Bordeaux (33) Initiation au tango avec démonstrations, dans le cadre de Samedi 26 - Paris (75) la grande manifestation “Amérique du sud” - Halle des Milonga de la Porte d’Orléans, animée par Pierre Chartrons. Rens. : 06 14 67 44 48. Lehagre, de 21h à 2h. Voir 7 avril.

Samedi 19 et dimanche 20 Samedi 26 et dimanche 27 mai - Lyon (69) Mirabel-les-Baronnies (26) Stage de Milonga et de Valse avec Claudia Codega et Stage animé par Gilles Kobzetchouk, avec bal le samedi soir. Esteban Moreno. Rens. : 04 78 39 24 93. Rens. : 04 66 81 94 39. Samedi 26 et dimanche 27 - Nîmes (30) Samedi 19 et dimanche 20 - Nîmes (30) Stage de tango animé par Henri Vidiella et Catherine de Stage animé par Cacho Dante et Claudia Rosenblatt, Rochas - Milonga del Angel - 54, route de Beaucaire. Milonga del Angel - 54, route de Beaucaire. Rens. : 04 66 36 74 21. Rens. : 04 66 36 74 21. Dimanche 27 - Paris (75) Bal tango avec l’orchestre La Tipica (Juan Cedron), de 20h Dimanche 20 - Albi (81) à 1h, Cabaret Sauvage, Parc de la Villette au bord du canal, Stage tango. voir 22 avril. M° Porte de la Villette. Le bal est précédé de 17h30 à 19h d’un stage tango de niveau moyen. 120 F pour le stage Dimanche 20 - Vincennes (94) avec entrée au bal incluse. 100 F/80 F pour le bal seul. Stage et animation, animé par Sol Bustelo de 15h à 17h et Rens. : 01 46 55 22 20 ou 01 40 03 75 15. Moïra Castellano de 17h30 à 1930, puis milonga animée par Sol et Moïra - Le jardin extraordinaire - 24, rue Jean Moulin. Dimanche 27 - Paris (75) Rens. : 01 48 92 22 22. Bal à thème “Terre et mer (mère)”, avec spectacle, à par- tir de 18h - El Patio - 234, rue de Tolbiac, 13ème. Lundi 21 - Nantes (44) Rens. : 01 48 57 33 15. Milonga de 21h à 1h au Lieu Unique.Voir 23 Avril. Dimanche 27 - Tarbes (65) Du jeudi 24 au dimanche 27 - Toulouse (31) Pratique au bar le Régent, 18h à 21h (sous réserve). Rencontres du sud, 5ème festival international de tango Rens. : 05 62 91 76 22. argentin. Stages de danse avec Pablo Ojeda et Beatriz Romero, Cacho Dante et Claudia Rosenblatt, Marcelo Mardi 29 - Manosque (04) Solis et Maria Solero, Eric Muller et Jeusa Vasconcelos Concert Haydée Alba (chant), avec Gustavo Beytelmann Victor Costa et Margaret Kardosh, stage de musique, (piano), Eduardo Garcia (bandonéon), Pierre Mortarelli (contre- bals avec orchestres, apéros tango au cœur de la ville. basse), 21h - Théâtre Jean Le Bleu. Rens. : 01 53 06 66 00. Rens. : 05.62.73.10.62. Mercredi 30 - Bordeaux (33) Du vendredi 25 au dimanche 27 - Nantes (44) Bal tango Bordeaux. Voir 25 avril. Stage de tango (sous réserve, en cours d’organisation), avec bal-concert de 21h30 à 1h le samedi 26 - Panninoca Mercredi 30 - Orléans (45) Rue Basse-Porte. Rens. : 02 40 40 08 08. Bal tango. Voir 25 avril.

La Salida page 37 JUIN Vendredi 8 - Montpellier (34) Milonga, Café de l’esplanade 20h à 0h, voir 13 avril. Vendredi 1er - Quimper (29) Spectacle “Valser”, compagnie Catherine Berbessou, 20h30 Samedi 9 - Lyon (69) Théâtre de Cornouailles - 4, place de la Tour d’Auvergne. Tango de Soie sur les ondes. à 10 h 45, sur 102.2 FM. Bal Rens. : 02 98 55 98 98. à 22h, animé par le groupe tango Madame, précédé d’une initiation gratuite à 20 h 30 - La Scéne sur Saône - 4ter, quai Samedi 2 - Paris (75) J.J. Rousseau, Lyon Mulatière. Rens. : 04 78 39 24 93. Atelier “Chanter le tango”, animé par Georgina Aguerre. Voir 21 avril. Samedi 9 - Paris (75) Bal tango animé par Claudia Rosenblatt et Sol Bustelo, Samedi 2 et dimanche 3 - Sète (34) de 22h à l’aube. Voir 14 avril. Stage de milonga avec Plume Fontaine et Dorella Gigliotti. Voir 5 et 6 mai. Samedi 9 et dimanche 10 - Crest (26) Stage animé par Facundo et Kelly, MJC, avec bal le Du samedi 2 au lundi 4 - Nîmes (30) samedi soir. Rens. :04 75 84 46 49. Stage animé par Marcello Solis et Maria Solero - Milonga del Angel - 54, route de Beaucaire. Rens. : 04 66 36 74 21 Samedi 9 et dimanche 10 - Nîmes (30) Stage animé par Plume Fontaine et Dorella Gigliotti Dimanches 3 et 10 - Paris (75) Milonga del Angel - 54, route de Beaucaire. Stage d’initiation au tango, par l’équipe de l’association Rens. : 04 66 36 74 21 Le temps du tango. Voir 1er et 8 avril. Dimanche 10 - Lyon (69) Lundi 4 - Marseille (13) Milonga au Cabaret Baroque, Près du Palais des Congrès Bal tango au Web bar. Voir 2 avril. de 17 h à 19 h 30. Rens. : 04 78 39 24

Une milonga de Buenos Aires par Stanka (détail)

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