Les Représentations Du Brésil Dans L'imaginaire Politique Angolais
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“ Ce métis qui nous trouble ”Les représentations du Brésil dans l’imaginaire politique angolais : l’empreinte de la colonialité sur le savoir Juliana Marçano Santil To cite this version: Juliana Marçano Santil. “ Ce métis qui nous trouble ”Les représentations du Brésil dans l’imaginaire politique angolais : l’empreinte de la colonialité sur le savoir. Sciences de l’Homme et Société. In- stitut d’études politiques de Bordeaux; Université Montesquieu - Bordeaux IV, 2006. Français. tel- 00300187 HAL Id: tel-00300187 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00300187 Submitted on 17 Jul 2008 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. École Doctorale de Science Politique de Bordeaux Université Montesquieu – Bordeaux IV Institut d’Études Politiques de Bordeaux Centre d’Études d’Afrique Noire « Ce métis qui nous trouble » Les représentations du Brésil dans l’imaginaire politique angolais : l’empreinte de la colonialité sur le savoir Thèse pour le doctorat en sciences politiques Juliana Marçano Santil Directeur de recherche : Dario Battistella Membres du jury : Dario Battistella , professeur des universités, IEP de Bordeaux João de Pina Cabral , directeur de recherche, Institut de Sciences Sociales, Université de Lisbonne Michel Cahen , chercheur CNRS, Centre d’étude d’Afrique Noire, IEP de Bordeaux Wanda Capeller , professeure des universités, IEP de Toulouse Olivier Dabène , professeur des universités, IEP de Paris, Premier cycle ibéro-américain de Poitiers Emmanuelle Kadia Tall , chercheur IRD, Centre d’études africaines, EHESS (Paris) Bordeaux, le 17 novembre 2006 Remerciements Je voudrais avant tout remercier les personnes qui ont contribué au développement de cette recherche. L’importance de ce que j’ai appris avec elles ne se limite pas aux buts scientifiques de ce travail, elle va au-delà de cela : leurs enseignements ont vivement collaboré à mes tentatives générales de compréhension du monde. Ainsi, je pense à Michel Cahen, qui m’a orientée avec précision et zèle tout au long des processus de construction de l’objet, de la réalisation de la recherche et de la rédaction de ce texte et qui n’a pas épargné d’efforts pour appuyer mon parcours universitaire en France ; à Dario Battistella, dont les orientations théoriques et les exigences de rigueur et de cohérence ont été fondamentales; à Ana Paula Tavares, à Arlindo Barbeitos, à Luandino Vieira, à Eglê Malheiros et à Salim Miguel, qui m’ont aidé à comprendre ce qu’il y avait de plus essentiel dans mon objet de recherche. Je remercie aussi toutes les personnes qui ont été interviewées dans cette thèse et aussi celles, surtout en Angola, qui ont accepté de me parler de leur pays. Je remercie avec la même intensité les personnes qui, avec une solidarité émouvante, m’ont aidée logistiquement dans mes séjours de recherche dans les villes angolaises et qui m’ont logée, m’ont donné des contacts, m’ont appris comment vivre en Angola. Je dois ma reconnaissance au travail laborieux de Clarisse Lasserre, qui a procédé à la révision du français de ce texte, avec l’aide de Louis Alliot. Je remercie aussi Maria da Conceição Neto et Wanda Lara, qui m’ont gentiment cédé des documents inédits très précieux. Je remercie également les institutions qui ont appuyé pédagogiquement et financièrement cette recherche : le Centre d’Études d’Afrique Noire et l’École Doctorale de l’IEP de Bordeaux, ainsi que la Fondation Calouste Gulbenkian et l’ Instituto de Ciências Sociais de l’Université de Lisbonne. Finalement, j’exprime ma gratitude à ma mère, qui a été présente tout au long de ce travail, même si elle était très loin la plupart du temps. 2 Sigles utilisés ADRA, Ação para o desenvolvimento rural e ambiente (Action pour le développement rural et de l’environnement). AJPD, Associação pela justiça, paz e desenvolvimento (Association pour la justice, la paix et le développement). Anangola, Associação dos Naturais de Angola (Association des natifs de l’Angola). CBARA, Corpo Brasileiro de Assistência aos Refugiados Angolanos (Corps brésilien d’assistance aux réfugiés angolais). CEI, Casa dos Estudantes do Império (Maison des étudiants de l’empire). CNO, Conselho Nacional de Oposição (Conseil national de l’opposition). Coiepa, Comissão inter-eclesial para a paz em Angola (Commission inter-écclésiale pour la paix en Angola). CONCP, Conferência das Organizações Nacionalistas das Colônias Portuguesas (Conférence des organisations nationalistes des colonies portugaises). CPLP, Comunidade dos países de língua portuguesa (Communauté des pays de langue portugaise). CVAAR, Corpo Voluntário Angolano de Assistência aos Refugiados (Corps volontaire angolais d’assistance aux refugiés). DRIL, Diretório Revolucionário Ibérico de Libertação (Directoire révolutionnaire ibérique de libération). FESA , Fundação Eduardo dos Santos (Fondation Eduardo dos Santos). FLEC, Frente para a Libertação do Enclave de Cabinda (Front de libération de l’enclave de Cabinda). FNLA, Frente Nacional para a Libertação de Angola (Front national pour la libération de l’Angola). Fonga, Fórum das ONGs angolanas (Forum des ONG angolaises). FPD, Frente para a Democracia (Front pour la démocratie). FRAIN, Frente Revolucionária Africana para a Independência Nacional dos Povos sob Domínio Colonial Português (Front révolutionnaire africain pour l’indépendance nationale des peuples sous la domination coloniale portugaise). Frelimo, Frente de Liberação de Moçambique (Front de libération du Mozambique). FUA, Frente de Unidade Angolana (Front de l’unité angolaise). GRAE, Governo Revolucionário Angolano no Exílio (Gouvernement révolutionnaire angolais en exil). ICRA, Instituto de ciências religiosas de Angola (Institut des sciences religieuses de l’Angola). JURA, Juventude Unida e Revolucionária de Angola (Jeunesse unie et révolutionnaire de l’Angola). MABLA, Movimento Afro-brasileiro para libertação de Angola (Mouvement afro-brésilien pour la libération de l’Angola). MAC, Movimento Anti-colonial (Mouvement anti-colonial). MDA, Movimento Democrático de Angola (Mouvement démocratique de l’Angola). 3 MIA, Movimento pela Independência de Angola (Mouvement pour l’indépendance de l’Angola). MINA, Movimento pela Independência Nacional de Angola (Mouvement pour l’indépendance nationale de l’Angola). MLA, Movimento pela Libertação de Angola (Mouvement pour la libération de l’Angola). MLNA, Movimento pela Libertação Nacional de Angola (Mouvement pour la libération nationale de l’Angola). MLSTP, Movimento de Libertação de São Tomé e Príncipe (Mouvement de libération de São Tomé et Príncipe). MPLA, Movimento Popular de Libertação de Angola (Mouvement populaire de libération de l’Angola). MUD Juvenil, Movimento Unidade Democrática Juvenil (Mouvement juvénile d’unité démocratique). PAI, Partido Angolano Independente (Parti angolais indépendant). PAIGC, Partido Africano da Independência da Guiné e do Cabo Verde (Parti africain de l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert). PCA, Partido Comunista Angolano (Parti communiste angolais). PCB, Partido Comunista Brasileiro (Parti communiste brésilien). PCP, Partido Comunista Portugu ês (Parti communiste portugais). PDP/ANA, Partido Democrático para o Progresso/ Aliança Nacional Angolana (Parti démocratique pour le progrès/ Alliance nationale angolaise). PEI, Política Externa Independente (Politique externe indépendante). PIDE, Polícia Internacional e de Defesa do Estado (Police internationale et de défense de l’État). PLUAA, Partido da Luta Unida dos Africanos de Angola (Parti de la lute unie des Africains de l’Angola). PRD, Partido Renovador Democrático (Parti démocratique du renouvellement). PRS, Partido de Renovação Social (Parti du renouvellement social). RDC, République Démocratique du Congo TPA, Televisão Pública Angolana (Télévision publique angolaise). UEA, União dos Escritores Angolanos (Union des écrivains angolais). UA, Union Africaine. UNE, União Nacional dos Estudantes (Union nationale des étudiants). Unita, União Nacional para Independência Total de Angola (Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola). UPA, União dos Povos Angolanos (Union des peuples angolais). UPNA, União dos Povos do Norte de Angola (Union des peuples du nord de l’Angola). 4 Introduction Le soda, le Brésil et l’angolanité Kim est-il un soda véritablement angolais ? La question a été posée en 2003 par un des hebdomadaires indépendants angolais 1 apparus dans les années 1990, après la fin du régime du parti unique en Angola. La « nationalité » de cette boisson a été mise en cause parce que l’usine qui devait la produire en Angola n’avait pas été achevée dans les délais prévus pour la mise sur le marché de ce soda et le produit avait dû être envoyé au Brésil pour être mis en bouteilles. De plus, selon le journal une rumeur fort scandaleuse circulait à l’époque en Angola: on disait que Kim avait déjà été commercialisé au Brésil, mais qu’il y avait été retiré du marché faute d’une qualité suffisante, dédaigné par les consommateurs. Les responsables de la production de Kim en Angola ont vite démenti cette rumeur, disant que le partenariat avec