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Année 2015 UULALANGNGAA N°01 Janv-fév-mars Prix : 300 FC Les nouvelles de l’Environnement Habari za Le journal de l’ONG ‘‘Ulanga-Ngazidja’’ Comores Editorial DOSSIER Pour que le rêve La «Maison de devienne réalité our développer ce cré- l’écotourisme» neau, les spécialistes Ppréconisent le dévelop- ’ONG Ulanga Ngazidja en parte- pement d’un écotourisme pre- nariat avec le Réseau National nant en compte la spécificité Femme et Développement (sec- et la sensibilité des écosys- L tion de Ngazidja) et le Commissariat en tèmes de notre pays et la pro- duction d’un schéma d'amé- charge de l’environnement de l'île auto- nagement touristique. Ce der- nome de Ngazidja s’apprête à ouvrir au nier est destiné à fixer les public la «Maison de l’écotourisme». sites de développement tou- Situé à Hadombwé dans la quartier nord ristiques, à la fois pour ce qui de Moroni, à proximité des locaux du concerne la localisation des journal Al-watwan, la Maison de l’éco- hôtels, des équipements tou- tourisme entre dans le cadre du contrat ristique légers. Cela en favori- de subvention – action extérieures de sant les investissements pri- l’Union Européenne – DCI- vés dans ce secteur et en NSAPVD/2013/336 522 accordée à assurant à l’extérieur une Ulanga par l’Union Européenne pour information ciblée et adéqua- te des atouts naturels et cultu- valoriser l’écotourisme à Ngazidja. rels du pays. PAGES 4 ET5 Mais surtout, donner la priori- té aux projets villageois. En effet, il convient toujours de Les sites et attraits le rappeler que la plupart du écotouristiques majeurs temps ceux qui tirent les divi- dendes en aval sont aussi PAGES 2, 3 ET 6 ceux qui les tirent en amont. Le débat est lancé. Troisième session de la Plénière de Cependant, il nous faut savoir a biodiversité et les services écosysté- la Plateforme intergouvernementale que l’écotourisme ne pourra miques subissent un déclin accéléré. se développer que sur les acti- scientifique et politique sur Cet état de fait impose l’adoption et la vités que nous mettrons en la biodiversité et les services Lmise en œuvre de politiques locales, œuvre autour de ce que les écosystémiques nationales et internationales appropriées, fon- mêmes spécialistes appellent Bonn (Allemagne) du 12 au 17 janvier 2015 dées sur des données scientifiques fiables et les «actifs spécifiques», c’est indépendantes qui tiennent compte des relations à dire notre riche biodiversité complexes qui existent entre la biodiversité, les et notre culture spécifiques. services écosystémiques et les êtres humains. Nous vivons dans l’ère de Il a fallu se rendre à l’évidence du besoin de l’économie globale, la bataille renforcer le dialogue entre la communauté est féroce et rien n’est gagné scientifique, les gouvernements et les autres d’avance. parties prenantes au sujet de la biodiversité et L’écotourisme n’est en défini- des services écosystémiques, et des séries de tive que ce que nous avons de consultations. Tel fut le constat qui a conduit à meilleur à offrir dans ce la création de l’Ipbes. domaine. A nous de faire en sorte que le rêve devienne Plantation d’arbres sur réalité. le site du jardin botanique Hachime Abdérémane Le Directeur exécutif à la 3ème session de en dernière page l’Ipbes au micro de la Deutch Welle Directeur de la publication : Hachime Abdérémane . B.P 514 Moroni Comores Email : [email protected] SITES TOURISTIQUES JANVIER-FEVRIER-MARS 2015 Les sites et attraits écotouristiques gazidja est le début du massif de la Grille. l’île la plus Ce patrimoine naturel, historique et culturel C’est une plaine stérile se pré- septentriona- est riche et varié et représente une offre éco- sentant sous la forme d’un tri- le et la plus touristique très attractive avec des potentiali- angle. Le lieu est relativement jeune des tés avérées pour développer des activités de aride et inhospitalier d’où l’ab- quatre îles sence totale de village. Il est Ndes Comores. Elle est l’île la découverte et de recherche scientifique. jalonné de cônes volcaniques plus grande de l’archipel tant surplombant des superbes en superficie (1100 km) qu’en derie. La richesse culturelle avec de nombreux cônes vol- plaines parsemées de grottes population. Elle se caractérise s’étend aussi à d’autres mani- caniques disséminés sur les volcaniques reliées entre elles par la présence d’écosystèmes festations telles que les céré- différentes régions. Son cratè- par des galeries plus où moins variés et des ressources natu- monies des grands mariages, re surprend à la fois par sa accessibles. relles riches en diversité spéci- les chants, les danses, la cuisi- forme de trèfle et ses chemi- fique et endémisme, une histoi- ne comorienne, la médecine nées surnommées Choungou Le massif de la grille re multiséculaire et une culture traditionnelle, les jeux et les Chagnouméni (nouvelle che- Le massif de la Grille est un et des traditions ancestrales activités villageoises. Des acti- minée) et Choungou Chahalé volcan-bouclier, culminant à encore vivaces. Ce patrimoine vités sportives telles que la (ancienne chéminée). Il est 1080 m. Il ne présente pas de naturel, historique et culturel plongée sous-marine, la pêche revêtu d’un manteau forestier caldeira car il manque une che- est riche et varié et représente au gros au large et les randon- d’où on y rencontre des arbres minée centrale bien individua- une offre écotouristique très nées en montagne constituent d’intérêt économique comme lisée. Ce massif rassemble, à attractive avec des potentialités des composantes importantes le bois rouge et de superbes lui seul, près de cent vingt avérées pour développer des pouvant contribuer au dévelop- fougères arborescentes. Son cônes volcaniques sur les trois activités de découverte et de pement écotouristique. Dans le sous-bois est peuplé de belles cents que compte l’île. La recherche scientifique. L’île cadre de ses actions, l’ONG variétés d’orchidées. Grille est couverte d’une forêt dispose d’un savoir-faire dans Ulanga a répertorié plus 52 claire dont les arbres au tronc l’artisanat notamment dans le sites et attraits d’intérêt touris- Site du lac Hantsongoma noueux, sont surchargés d’épi- travail du bois sculpté, la tique. Ils vont sites archéolo- Le lac Hantsogoma est un des phytes notamment des orchi- bijouterie traditionnelle et sur- giques, édifices religieux, édi- deux lacs de cratères naturels dées, des fougères et des lyco- tout, l’ébénisterie et la sculptu- fices liés aux anciens sultanats, permanents. Situé au pied nord podes. Le sous-bois est clair et re, de la vannerie et de la bro- des fortifications et des sépul- du Karthala, à 1000 me d’alti- est peuplé de fougères, balsa- tures aux régions riches en tude, il est constitué d’un fond mines, faux framboisiers… diversité floristique et faunis- de cratère pouzzoulanique de Cette forêt de la Grille périclite tique. Parmi ces sites et attraits 50 m de diamètre et de 3,5 m du fait de son vieillissement et : de profondeur, aux cendres de son appauvrissement par la Le volcan Karthala imperméabilisées par une rapi- déforestation. Une source pro- Le volcan Karthala est le plus de pédogenèse. Son volume venant de nappes suspendues haut sommet des Comores. Il d’eau est évalué entre 4500 m3 dans la masse volcanique, culmine à 2 361 m, soit 270 m et 6000 m3. fournit une eau douce et de moins que le Piton de la consommable. De nombreux Fournaise (2631 m) de la Plateau de Diboini chemins et sentiers parsèment Réunion. Le karthala dévelop- Le plateau de Diboini, situé à la zone et l’on peut découvrir pe ses reliefs sur plus des deux 600m d’altitude, correspond à le site à pied. tiers de l’île et communique la fin du massif du Karthala et j 2 SITES TOURISTIQUES JANVIER-FEVRIER-MARS 2015 majeurs de Ngazidja j extraction effrénée de son vastes prairies d’herbier à l’in- des sièges de la scierie de Site de Bahani - Grotte du sable. térieur. Léon Humblot devenue SAGC capitaine Dubois Le lac salé en 1914. Situé sur le flanc Le Capitaine Dubois est un Le lac est situé à l’extrême Région du futur parc occidental du Karthala, militaire qui avait commandé nord de l’île. C’est un lac de du cœlacanthe Nioumbadjou fut longtemps le le détachement des troupes cratères naturels permanents Le Cœlacanthe peuple les poumon économique de l’île coloniales venu dans l’île en qui occupe un fond de cône eaux territoriales de la avec le développement de l’in- 1891. Après s’être mis en dis- volcanique. D’une profondeur Ngazidja. Leur habitat diurne dustrie du bois. Il ne reste plus ponibilité de l’armée, il revint de 20 m, le lac serait en com- est circonscrit aux grottes actuellement que les énormes aux Comores pour s’établir munication avec la mer d’où sous-marines localisées dans pièces rouillées de la scierie comme colon. A ce titre, il son lien avec la marée. Il se ces profondeurs. La majorité ainsi que les ruines des bâti- devint le topographe pour le caractérise par un courant des cœlacanthes se trouvent ments ayant servi d’adminis- colon Léon Humblot et prit dynamique ou de salinité en concentrée dans les villages de trations, d’hôpital ou de loge- ainsi part au processus de déli- relation avec la marée. La Dzahadjou et de Ifundihe. ments. On peut y voir égale- mitation des terres du vaste légende comorienne évoque le ment la tombe de Léon domaine foncier. Le Capitaine refus des habitants de donner à Les anciennes terres de Humblot et de son gendre Dubois a été l’artisan du tracé boire à un descendant du Humblot à Nioumbadjou Legros.