UNION DES COMORES ______

ILE AUTONOME DE LA GRANDE-COMORE ______

CREDIT / IDA 3868-COM

Fonds d'Appui au Développement Communautaire (FADC)

Secrétariat Exécutif Régional

BP 2494 Moroni/Magoudjou - Bd Said Mohamed Cheikh Tél. : (269) 73 28 89/73 28 78 - Fax : 73 28 89 Email : [email protected] ______

Communauté de HASSEINDJE

PLAN DE DEVELOPPEMENT LOCAL

2006 – 2010

Résumé du rapport

Ce document est le rapport sur le Plan de Développement Local (PDL) de la communauté de Hasseindjé. C’est un village situé dans la région de Oishili et qui appartient à la préfecture de Oishili/Dimani dans l’île Autonome de la Grande-Comore.

Ce document est le fruit d’un travail intense d’enquêtes et d’analyses des données socio-économiques du village qui a réuni toutes les différentes couches sociales : jeunes, femmes, hommes, notables et personnes vulnérables. Le travail a été fait 7 jours durant et consiste à identifier et analyser secteur par secteur les potentialités, les contraintes et à dégager les solutions pour relever le défi en matière de développement communautaire.

Il comporte quatre grande parties : une première partie porte sur la justification, la méthodologie du PDL. La deuxième partie porte sur la présentation du village et l’organisation socioculturelle. La troisième partie est consacrée à l’analyse des potentialités, des problèmes et des solutions ainsi qu’à l’établissement d’un plan d’investissement du village et la quatrième partie contient les fiches d’analyse réalisées par les groupes sociaux qui ont participé à l’élaboration du présent document.

Ce plan de développement local est conçu pour servir de document de référence pour toute action de développement à entreprendre au village. A cet effet, la communauté interpelle tous les partenaires au développement à tenir donc de ce document dans la conception et la planification des projets relatifs au développement au profit de leur communauté.

L’élaboration de ce document était financée par l’Etat comorien à travers le Projet de Soutien aux Services (PSS) dénommé FADC III sous un crédit IDA (Banque Mondiale).

La période d’intervention du PDL couvre une période de 5 ans et va de 2006 à 2010.

La vision à long terme du PDL de Hasseindjé est d’assurer le bien être des habitants en améliorant les conditions économiques et sociales de tous les membres de la communauté.

Les objectifs principaux du PDL consistent notamment à : 1. Augmenter le taux de scolarisation par la construction d’un bâtiment de 3 classes devant accueillir tous les enfants en âge de scolarisation 2. Connecter le village avec le réseau électrique national (Ma-Mwe) 3. Améliorer les conditions socio-économiques des femmes par l’ouverture d’une école ménagère 4. Assainir les principales artères d permettant l’accès au village 5. Développer la culture et les loisirs par la construction et l’équipement d’un centre culturel et de loisir 6. Promouvoir les activités d’élevage par l’organisation du secteur et l’acquisition d’équipements performants et appropriés pour développer le secteur 7. Le développer les activités de pêches par l’appui en embarcations motorisées 8. Aménager un terrain de sports pour l’épanouissement des jeunes 9. Assurer un niveau de qualité de l’enseignement par la formation recyclage des instituteurs

Les résultats attendus d’ici 2010 peuvent être résumés comme suit :

(i) L’école primaire publique rénovée et équipée accueille tous les enfants en âge de scolarisation. (ii) Le village est connecté au réseau national d’électricité « La Ma-Mwé (iii) Une école ménagère construite, équipée et fonctionnelle (iv) Voies d’accès à l’intérieur du village assainis (v) Une organisation pour la promotion des activités du secteur élevage est mise en place (vi) Les embarcations de pêche motorisées sont acquis et sont opérationnels (vii) Un terrain de sports aménagé et exploité (viii) Des micro projets sont mis en place et fonctionnent d’une façon permanente (ix) 1 séance de recyclage des instituteurs réalisée chaque année

Les partenaires potentiels qui peuvent appuyer la communauté de Hasseindjé à mettre en exécution son Plan de Développement Local, notamment :  Le gouvernement de l’Union des Comores  Le gouvernement de l’île autonome de Ngazidja  La Diaspora  La direction du plan de Ngazidja  Les services techniques publics compétents  La Coopération bi et multilatérale  les ONG locales, nationales et internationales,  Les projets de développement en cours comme FADC III ; PPMR, PDLC, Coopération française, AMIE, etc.

La population de Hasseindjé compte environ 506 habitants dont 277 hommes et 279 femmes. Le nombre de ménages qui compose le village est de 68 dont 8 sont gérés par une femme seule avec ses enfants. Le village compte 17 personnes vulnérables dont 2 handicapés (1 garçon et 1 fille) et 15 personnes indigentes.

On estime à 72 les habitants natifs du village qui vivent à l’étranger dont 41 en France, 02 à La Réunion et 19 à Mayotte et 10 ailleurs.

+60 % de la population active vit de l’administration publique (agents de l’Etat : instituteurs, médecins, paramédicaux, techniciens agricoles, Ma-Mwé ….

Les différentes potentialités du village sont :

Dans le secteur agricole :  Des champs de famille  La forêt de Haboho

Dans le secteur élevage :  Cheptel caprin : 500 Equipement agricole :  10 crocs  20 coupe-coupes (machettes)  20 houes  20 haches

Sur le plan social :  2 associations culturelles  4 associations coutumières  1 association de jeunes  L’organisation sociale très soudée et apte à toute initiative de développement communautaire  Engagement et fermeté aux principes des partenaires au développement

 Existence d’une école primaire publique. Le collège de la région est 5 kilomètres du village  Un centre de district à 5 Km (GTE) et un poste/maternité à 1 km (Itsikundi) Sur le plan économique :  l’existence d’associations d’entraide basées sur la cotisation au sein du village. Ce système peut être exploité en vue de créer des activités génératrices de revenu en amenant les adhérents à investir pour le financement de micro_projets.

Sur le plan environnemental /touristique:  Hasseindjé est situé à proximité du littoral à moins de 2 kilomètres de la plage de Chomoni. L’écosystème marin est vierge et des activités de plongée sous-marine peuvent être organisées pour attirer les touristes amateurs de découvrir le monde marine. Une attention particulière doit être accordée à la surveillance des côtes pour barrer la route aux prédateurs des espèces marines (concombre de mer, huîtres et autres crustacées, algues et coraux.

Problèmes et solutions La communauté de Hasseindjé a dégagé comme problématiques majeures : (i) L’étroitesse de l’école primaire publique (ii) La difficulté de faire fonctionner d’une manière permanente le système d’adduction d’eau mis en place (iii) La déscolarisation et le manque de qualification professionnelle des filles (iv) L’insalubrité des voies d’accès à l’intérieur du village (v) Le manque d’encadrement technique et organisationnel des éleveurs (vi) Le manque d’équipements pour pratiquer les activités de pêche (vii) L’absence de recyclage des instituteurs

Chaque problème et sa solution préconisée est traité ci-dessous.

Domaine Nature des Effets Solutions problèmes 1- EDUCATION L’étroitesse de l’école 1-taux de Rénovation et primaire publique scolarisation réduit équipement de 2-scolarisation des l’école primaire par enfants dans des la construction de 3 villages éloignés salles de classe 3-difficulté de faire le équipées avec suivi et l’encadrement latrines, point d’eau des enfants et clôture de sécurité 4-éloignement des enfants avec les enfants 5-enfants indisciplinés 5-risque imminent de perdition 5-taux de réussite dérisoire

2- ALIMENTATION EN La difficulté de faire 1-le groupe Connexion au réseau EAU/EQUIPEMENT fonctionner d’une électrogène tombe nationale manière permanente souvent en panne d’électricité et eau le système les ménages se d’adduction d’eau trouvent souvent mis en place d’eau 2- les bornes fontaines fonctionnent cahin- caha, 3-apparition des maladies diarrhéiques et des infections respiratoires aiguës chez les enfants 4-utilisation de l’eau de marigot insalubre pendant la période de saison sèche 5-les femmes et les enfants font de longues distances à la recherche d’eau

3- INSERTION SOCIO- La déscolarisation et 1-femmes cloîtrées Construction et ECONOMIQUE DE LA le manque de dans les foyers sans équipement d’une FEMME qualification ressources école ménagère professionnelle des

5 filles 2-dépendance totale vis-à-vis du mari et d’autres tuteurs 3-difficultés de s’épanouir financièrement et socialement 4-Femme sous l’emprise et l’hégémonie masculine se trouve marginalisée dans la prise de décision communautaire

4- Voies d’accès à 1-circulation interne Assainissement des ASSAINISSEMENT/SANTE l’intérieur du village difficile voies d’accès interne Insalubres et 2-chutes des petits accidentés enfants et des vielles personnes 3- circulation nocturne quasi absente 4-le ruissellement de l’eau de pluie crée des nids pour toute sorte de rongeurs et autres insectes nuisibles à la santé 4-les moustiques prolifèrent avec ses conséquences : palu, dengue, filariose… L’hygiène du milieu se trouve au plus bas

5- Le manque 1- dispersion des Formation et AGRICULTURE/ELEVAGE d’encadrement animaux dans tous les encadrement des technique et endroits éleveurs en vue de organisationnel des créer une éleveurs 2- difficultés de coopérative sécuriser le bétail d’éleveurs

3-Vol des animaux

4-Beaucoup d’animaux sont victimes d’accident de la circulation et d’épidémie : un

6 manque à gagner pour la communauté 4-démotivation des éleveurs 5- relâchement des activités 6-manque d’attention 7- AGRICULTURE/PECHE Le manque 1-pêcheurs démotivés Acquisition d’équipements pour 2-activités de pêches d’embarcations pratiquer les activités menacées motorisées de pêche d’extinction 3-Crise de protéine animale 4-alimentation déséquilibré des enfants 5- présence de beaucoup de cas d’anémie 6-déplacment des femmes dans des localités lointaines à pour acheter du poisson 8- PROMOTION DE LA L’absence de 1-faible rendement Mise en place d’un QUALITE DE recyclage des 2-qualité de système de L’ENSEIGNEMENT instituteurs l’enseignement très formation/ recyclage bas des instituteurs 3-pas de promotion des instituteurs 4-démotivation 5- Niveau des élèves médiocre

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Le plan d’investissement du village durant la période du PDL se trouve dans les pages 20 à 32 du présent document

8 Table de Matière

Partie I : Introduction : Contexte Général Objectif du PDL Méthodologie

PARTIE II : Présentation du village

1. Localisation 2. Aperçu historique 3. Situation Administrative 4. Situation Démographique 4.1. Population 4.2. Répartition de la population juvénile 4.3. La diaspora 4.4. Mouvements migratoires 5. Organisations Sociales 5.1. Les associations villageoises 5.2. Tableau récapitulatif des organisations 5.3. La structuration du village 5.4. Les catégories socioprofessionnelles 5.5. Les formes de solidarité sociale 5.6. Les rapports avec les communautés voisines 5.7. Les instances de prise de décision 6. Les Organisations extérieures opérantes dans le village 7. Environnement 8. La situation des services sociaux et des infrastructures de base 8.1. Enseignement 8.2. Santé 9. Activités économiques 9.1. L’administration publique 9.2. l’élevage

PARTIE III : Plan d’investissement du village

10. Les potentialités 11. Les problèmes et solutions majeurs 12. Vision, objectifs et résultats attendus 13. Les partenaires potentiels du village 14. Les risques 15. Le plan quinquennal d’investissement du village

Partie IV : ANNEXES : Annexe 1 : Fiches d’analyse des données sectorielles par les groupes sociaux Annexe 2 : Procès-verbal de validation PDL par le Comité régional Annexe 3 : Liste des abréviations

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Partie I : Introduction

1- Contexte général Dans le cadre de mieux cibler les interventions communautaires, le FADC a innové dans sa troisième phase en mettant en place un projet de soutien aux services qui met l’accent sur l’approche participative en matière de développement communautaire. Une approche qui privilégie le diagnostic communautaire comme moyen permettant de faire ressortir les besoins prioritaires des communautés à travers l’élaboration du plan de développement local approprié.

Le Projet de Soutien aux Services vise à appuyer les communautés à concevoir et à mettre en œuvre des plans de développement local et les sous-projets communautaires qui les sous-tendent. Les cibles prioritaires du Projet sont les communautés de base les plus pauvres pour lesquelles un appui systématique de développement et de renforcement des capacités est nécessaire pour assurer une réelle implication et participation de ces communautés au processus de conception et de mise en œuvre de plans de développement et de sous-projets communautaires. Ce processus d’implication et de participation active des communautés s’inscrit dans les trois phases complémentaires du processus de développement local suivantes :

 L’identification et la hiérarchisation des principaux problèmes socio-économiques du village et la formulation d’un plan de développement ;  La mise en œuvre de projets communautaires prioritaires identifiés dans le cadre de ce plan et la participation / contribution de la communauté à la réalisation des sous-projets ;  Le suivi participatif des sous-projets communautaires afin d’assurer leur bonne mise en œuvre et leur pérennité.

2- Objectif du PDL Le PDL est un document qui s’articule autour des besoins prioritaires exprimés de façon participative, la vision quinquennale de développement d’une communauté, les opportunités et potentialités de la communauté en terme de ressources. Le PDL est donc le document de référence pour l’identification de sous-projets identifiés comme prioritaires par la communauté. Les sous-projets communautaires sont les activités prioritaires finançables que la communauté a identifié dans son PDL, qui constituent des investissements d’infrastructures sociales et économiques. Il comporte toutes les données de base permettant d’évaluer les performances et les progrès enregistrés à travers la réalisation des activités qui y sont préalablement définis. C’est également un outil de référence en matière de suivi et évaluation en vue de mesurer l’impact et le niveau de développement atteint par la communauté.

3- Méthodologie

La méthodologie adoptée pour la réalisation d’un plan de développement local est structurée autour des étapes complémentaires suivantes :

(i) Rencontres d’information: Des rencontres/ateliers d’information sont tenus par le FADC pour informer les chefs locaux sur les procédures et les objectifs du FADC afin de programmer les sessions d'orientation. Pour ces rencontres, le FF regroupe plusieurs chefs locaux des communautés bénéficiaires environnantes.

10 (ii) Sessions de sensibilisation et d’orientation: Les responsables des associations communautaires et les autorités religieuses et coutumières et toute personne intéressée de la communauté reçoivent une introduction sur FADC III. Le FADC informe les communautés au sujet du processus du FADC III, leurs engagements, avantages, ainsi que répondre aux questions. L’équipe FADC obtient l’approbation de la communauté pour avancer le processus et explique la mise en place du Comité de Pilotage (CP) selon les nouvelles procédures et l’élection des agents villageois de développement (AVD). La communauté élit deux AVD, une jeune femme et un jeune homme selon les critères suivants: Schéma : Préparation des PDLs

Orientation/sensibilisation des responsables des associations communautaires, autorités religieuses et coutumières et toute personnes intéressées sur le FADC

Mise en place ou renouvellement du CP et nomination de deux AVDs par la communauté; formation en Développement communautaire pour les AVD et CP

Formation en développement communautaire ciblant les CP et les AVD et dispensée par l’équipe du FADC

FADC lance les diagnostics participatifs au sein de la communauté: L’identification des potentialités, des problèmes et besoins socio-économiques de tous les membres de la communauté , y compris les groupes vulnérables, et capacités répondant aux besoins

PDL

Validé en Présentationcérémonie du village publique

11 Partie II : présentation du village

1- Localisation Nom du village : Hasseindjé Distance par rapport à la capitale : 25 km Distance par rapport à la route nationale : 0 km Localisation par rapport à une route secondaire goudronné: 05 km Localisation par rapport aux points cardinaux : Centre / Est Localisation par rapport à l’altitude : 18 m Centre d’Etat civil : Mtsamudu Préfecture de :Washili/Dimani Commune de : CEA1 de : Sidjou District sanitaire de : CIPR2 de : Oishili/Dimani

Hasseindjé

1 Centre d’Encadrement agricole 2 Circonscription d’Inspection Pédagogique Régional

12 Situation géographique Hasseindjé est situé sur la côte Est de la Grande-Comore à 18m d’altitude dans la région de Oishili. Il est divisé en deux parties par la route nationale (RN3. Pour y parvenir il trois possibilités : - Passer par Itsikundi au Nord en apprêtant la RN3 ligne direct - Emprunté la RN4 en passant par Kombani via Mtsamudu pour joindre par la suite la RN3 - Prendre la RN4 en passant toujours par Kombani via Chomoni vers le Sud Le village est situé sur une coulée de lave avec beaucoup de roches volcaniques qui envahisse tout le sol. La végétation est très pauvre. On trouve des arbustes parsemés entre les roches volcaniques dans la partie Ouest. La mer et les roches volcaniques longent la partie Est.

2- Bref aperçu historique

2-1 Hasseindjé : le sanctuaire des phénomènes mythologiques On attribue au village un ensemble de phénomènes mythologiques divers. Il y a d’abord l’existence autrefois du grand poète et marabout (ou visionnaire) « Idjimbashari ». On dit qu’il a été possédé par des djinns qui lui procuraient des pouvoirs miraculeux comme celui d’avoir provoquer une éruption volcanique, de soulèvement de cendre pour faire fuir les envahisseurs et autres guerriers qui voulaient s’accaparer des terres fertiles. Il faisait appel à ses capacités surnaturelles en cas de situation difficile pour apporter secours à son peuple ou guérir des gens malades. Beaucoup de légendes très répandues sont attribuées à ce fabuleux personnage. On prétend qu’au sein de sa famille il y a eu la naissance d‘un djinn et d’une vipère. D’où l’expression « Eyazaya enyoha kadjalatsa », (celui qui a enfanté la vipère ne l’a pas rejeté. Actuellement les villageois affirment que ces vipères se sont multipliés et apparaissent au sein des habitations de la famille Idjimba shari en toutes circonstances. Ils affirment que l’apparition impromptue d’une vipère signifie que quelque chose va se produire. L’endroit où vivait ce grand marabout a été édifié « maison des djinns ». Ces légendes de Idjimbashari constituent une sorte de forteresse invisible et un talisman pour les habitants de Hasseindje. Dès qu’on évoque le nom de Hasseidje, les gens croient avoir à faire face à des génies capables de produire de miracle. Cela constitue pour les villageois à la fois une bonne et mauvaise chose. Bonne parce qu’on doit aux habitants du village respect et vénération et mauvaise parce que ça fait peur, ça provoque de crainte et de réticence.

2-1 Les dates historiques 1959 : Cyclone qui a détruit les habitations et les végétations et qui a décimé tout le bétail 1993 : Débarquement des FCD à la recherche des rebelles : saccage des habitations et des biens 17 avril 2005 : éruption volcanique pollution de l’air, de ‘eau par les cendres, destruction des plantations par la chaleur

2-3 Les différentes lignées présentes dans le village Les habitants de Hasseindjé descendent de deux lignées : - Marwimi - Wegnamhizi

La lignée Marwin est originaire de l’île d’ et plus particulièrement de la ville de . D’après l’histoire il s’agit d’une partie de la famille royale qui a été chassé à la

13 suite d’un conflit interne. Elle a pris le large à la recherche d’un asile. Il a échoué sur les côtes de Oishili et s’est installé dans la partie Centre Est appelé Seindjé qui allait devenir après le village de Hasseidjé. La lignée Wegnamhizi est originaire de Ikoni, à la suite de plusieurs migrations internes en quête d’un endroit fertile et productif, elle est venue s’installer sur la côte pour mener des activités de pêche. De là elle a tissé des relations avec les Marwin et des liens de mariage se sont tissés les Marwin. Le croisement de deux lignées a donné lieu à a population actuelle de Hasseindjé.

3- Situation administrative : Hasseindjé dépend administrative de la préfecture de Oichili/Dimani dont le chef lieu est le village de Kombani. C’est une préfecture qui n’est pas très active selon les villageois. Ils affirment en pas avoir beaucoup de contact avec la préfecture. Puisque même quand on s’y rend, on ne trouve personne. Le préfet vient très rarement au travail et les autres personnels en font autant. Par contre, ils accomplissent leurs actes administratifs dans le centre d’état civil de Itsikudi.

4- Situation démographique

4-1 Population Suite à un recensement effectué par les différents acteurs de développement du village (CP, CG et AVD) en mai 2005 sur la base des fiches de collecte de données soumises par le FADC/NGZ, la population totale est de 506 habitants dont 227 Hommes et de 279 Femmes. Le nombre des personnes handicapées recensées au village s’élève à 2. Il s’agit des petits enfants dont 1 fille et 1 garçon. Pour ce qui est des personnes vulnérables, elles sont de l’ordre de 15. Ces personnes ont été recensées suivant des critères propres définis par le village. Il s’agit des personnes qui ont une incapacité physique de pouvoir travailler. Ce sont des vieilles ou des vieux qui ont atteint un âge très avancé, donc inactive, et des personnes adultes qui n’ont aucune source de revenu et qui vivent à partir des apports dans membres de leurs familles.

4–2 Tableau de répartition de la population infantile et juvénile suivant les tranches d’âge

Tranches d’âges Effectif total Effectif Garçons Effectif Filles 0 - 02 ans 24 10 14 02 - 04 ans 28 18 10 04 - 07 ans 25 11 14 07 - 14 ans 56 28 28 15 - 25 ans 121 51 70

14 4-3 La diaspora Les ressortissants de la communauté qui vivent à l’extérieur sont au nombre de 72. Ils sont répartis comme suit : Dans l’île de La Réunion : 2 En France : 41 A Mayotte : 19 Autres (il s’agit des étudiants ) : 10 Il n’était pas possible de tout recenser au niveau de ces pays. On a tenu compte seulement des personnes expatriées et non des originaires du village qui sont nés dans ces pays (La Réunion, Mayotte et France. Le nombre devait être sans doute supérieur si l’on tenait compte des enfants issus de l’émigration. S’agissant de la typologie de cette population, en France, à La Réunion et à Mayotte, il s’agit beaucoup plus des personnes adultes âgées entre 35 et 60 ans partis à la recherche d’une vie meilleure en vue de soutenir les familles restées au village. Par contre l’émigration vers d’autres pays comme Madagascar, Egypte, Soudan et ailleurs concerne les jeunes élèves bacheliers ou ayant un niveau de terminal qui poursuivent des études supérieures.

4-4 Les mouvements migratoires C’est un phénomène très fréquent et très ancien. Il y a beaucoup de mouvement de déplacement au sein de la communauté de Hasseindjé. Les villageois justifient cette mobilité comme faisant partie des caractéristiques propres des habitants. Ils aiment s’aventurer. Cela est du à la nature même du paysage et des potentialités très limitées qu’il offre et qui amènent les villageois à « tenter la chance » ailleurs. Et là où ils sont accueillis, ils s’intègrent et se sédentarise et ne visitent le village que pour des occasions de fête culturelle ou religieuse. Par contre à un certain âge ils (notamment les hommes) retournent au village pour passer le reste de leur vie. Les étudiants eux ils reviennent pendant les vacances. D’ailleurs c’est le moment propice pour développer des activités communautaires à cause de la présence abondante des jeunes.

4-5 Tableau récapitulatif des mouvements migratoires

Type de Importance Raisons Conséquences Destination population Etudiants Education Manque de main Moroni et élèves 50 Formation d’œuvre dans les universitaire actions de (Sud) développement Mbéni (Nord) Adulte 30 occupation Absence dans les Moroni professionnelle activités coutumières et communautaires Absence dans les Moroni, Les 40 Regroupement activités personnes familial coutumières et (Nord) mariées communautaires Dembeni _ Vouni Bambao(Sud))

15 5- Organisations sociales

5-1 Les associations villageoises Les associations sont au nombre de 6. Ils sont toutes d’origine culturelle et coutumière. Elles ont été créées en suivant les mécanismes socioculturels liés au système coutumier. Qu’elle soit de type culturel, musical ou autre, l’organisation est toujours régie par les us et coutumes au centre desquels se trouve la notabilité. Les fonds proviennent de : - Cotisation pour soutenir les festivités coutumières liées notamment à la célébration des grands mariages. Ceci concerne les associations Décidé, Noselco, D’accord1 et D’accord 2 - quête auprès des généreux donateurs pour financer les activités propres ou les actions de développement. Ceci concerne les associations culturelles : Seindjé, Nodjimba et Scout En matière de contribution au développement communautaire, toutes ces organisations participent activement.

5-2 Tableau récapitulatif des associations

Nom Type objectifs Activités Fonds Effectif % cotisés membre femme Développement Organisation néant 77 15% Seindjé Culturel Communautaire travaux et culturel communautaire Education Soirées néant 50 50% Nodjimba Culturel culture lucratives Cours de soutien Animation du Soirées 500.000 100 100% Madecidé Coutumier/music grand mariage mariages Fc entraide Noselco Coutumier/music Animation du Soirées 300.000 60 0% grand mariage mariages Fc entraide D’accord 1 Coutumier Entraide/grand Soirées 125000 23 100% mariage mariages, FC festins mariages D’accord 2 Coutumier Entraide/grand Soirées 150.000 30 100% mariage mariages, FC festins mariages Jeunesse Développement séance de Néant 70 50% Scout secourisme solidarité, formation, entraide travaux communautaires jeunesse

5-3 La structuration du village Hasseindjé est composé de 3 principaux quartiers. Marouini et Tsirabe, Ouraledjou. Ce sont trois quartiers qui se comprennent et qui sont étroitement liés du fait que les habitants respectifs sont liés par le sang et par l’histoire et par les coutumes. Ils vivent en parfaite harmonie. Ils abritent en tout 68 ménages. Le nombre de ménages gérés par une femme seule

16 avec ses enfants est de 8. Ce sont des ménages où les maris sont décédés ou sont partis à l’extérieur des Comores. On ne trouve pas de ménage géré par un homme seul avec ses enfants ni de ménage sous la responsabilité des enfants abandonnés ou orphelins.

5-4 Les catégories socioprofessionnelles :

Agents de l’Etat C’est la catégorie professionnelle la plus importante au village. Selon un recensement réalisé par les acteurs du développement dans le cadre de l’élaboration du PDL, ils représentent 42% de la population active. Cette catégorie est composée surtout des enseignants, de médecins (2) et paramédicaux (15), de techniciens agricoles (2) et d’autres agents de l’administration publique et parapublique.

Les cultivateurs C’est la deuxième catégorie professionnelle par ordre d’importance. Elle représente 24% de la population. Il s’agit beaucoup plus des activités de production de cultures vivrières : bananes, manioc, igname et mais.

Les éleveurs C’est le troisième secteur économique qui occupent 13 % de la population active. Leurs activités sont concentrées sur l’élevage des caprins étant donné que le cheptel bovin est décimé par l’épidémie de charbon.

Les artisans C’est une catégorie hétéroclite qui est composée de : maçons, charpentiers, Ferrailleurs, brodeuses artisanales sur boubou et bonnet. Elle représente 17% de la population active.

5-5 Les formes de solidarité sociale Du fait que les habitants sont issus de deux lignées très rapprochées par leur mode de peuplement et les liens de parenté, il s’est tissé une forme de solidarité très développée au sein des familles et des quartiers. Déjà il y a une sorte de dynamique qui fait que tout se conçoit et se réalise de concert sans accrochage de génération ni de classe d’âges. Cette façon harmonisée d’entreprendre est encouragée par les coutumes et les traditions qui favorisent beaucoup plus la solidarité et l’entraide dans l’entreprenariat communautaire à travers la célébration des grands mariages et les festivités qu’elle occasionne. Des festivités qui nécessitent la contribution financière et matérielle communautaire à travers les cotisations des familles et des organisations sociales agréées à cet effet. Cette solidarité/entraide se retrouve dans les circonstances douloureuses comme l’organisation des cérémonies funéraires qui met également en contribution les proches et les familles au sens élargi. Il n’y a pas de règle établi, mais compte tenu des circonstances, les familles et les proches se donnent l’obligation d’assister le concerné sans que celui-ci ait à manifester la moindre sollicitation. C’est un réflexe inné qui se manifeste sans préavis.

5-6 Les rapports avec les communautés voisines Hasseindjé entretiennent des bonnes relations avec les villages avoisinants : Shomoni au Sud et Mtsamudu au Nord. Ils s’entendent très bien et ont même développé des projets d’intérêt communautaire ensemble : l’électrification et l’adduction d’eau. Déjà le village de Mtsamudu jouxte avec Hasseindjé. Il y a des va et vient sans cesse, jour et nuit. Beaucoup

17 d’hommes de Hasseindjé ont noué des liens de mariage avec des femmes de Mtsamudu. Les deux communautés vivent en parfaite harmonie. Il peut ressurgir des problèmes concernant l’exploitation de la mer par des pêcheurs à propos de la délimitation de la zone de pêche pour chaque communauté. Mais les villageois pensent que cela n’est jamais allé plus loin. Chomoni est quand même un peu éloigné (3 km) par rapport au village de Mtsamudu (à 200 mètres), mais toujours est-il que les liens de solidarité sont très développés et qu’en toute circonstance, Chomoni apporte son secours à Hasseindjé.

5-7 Les Instances de prise de décisions communautaires Les instances de prise de décision villageoise sont de deux niveaux : Niveau 1 : Les Sages Les sages c’est la catégorie sociale hiérarchique du village. Elle regroupe les notables qui accomplissent leurs devoirs coutumiers à savoir : la célébration du grand mariage la célébration du grand mariage de la fille aînée et de la nièce l’accomplissement du cinquième pilier de l’islam le degré d’instruction (français ou religieux) Ces critères sont pris en considération pour la hiérarchisation sociale à l’accession à la catégorie de sages qui est le détenteur de pouvoir de décision et d’influence vis-à-vis des autres membres de la communauté. Les sages centralisent tout en leur sein. Toutefois ils sont à l’écoute des cadres et autres intellectuels pour tout ce qui concerne les initiatives à entreprendre et les actions à mener pour le développement et le bien-être des habitants du village. Leur pouvoir et leur influence s’exercent surtout lorsqu’il s’agit de mobiliser des fonds et d’exécuter des travaux communautaires. Ils sont les détenteurs du compte villageois qui est alimenté par les pactoles issus des célébrations des grands mariages et des funérailles et les apports extérieurs de la diaspora ou d’autres ONG de bienfaisance.

Niveau 2 : Les Seindjé

En seconde position on trouve les Seindjé. C’est une organisation composée de toutes les couches sociales surtout d’intellectuels qui militent en faveur de la promotion de l’éducation et de la culture dans la localité. C’est le maître-penseur de la communauté qui est à l’origine de toutes les orientations et les projets à entreprendre dans la communauté. C’est en quelque sorte la structure chargée des relations extérieures au sein de la communauté. De part leurs capacités intellectuelles et culturelles, ils ont atteint un degré de maturité et de persuasion capable de convaincre et de fléchir des fois le pouvoir des sages et tous les autres membres de la communauté. Ils sont à l’initiative de la restructuration du village à travers la mise d’un comité de pilotage et des autres structures annexes (comité de gestion et AVDs). Les sages les respectent et leur doit beaucoup de connaissances. Toutefois, par respect des us et coutumes, ils se placent toujours sous les ordres et les décisions des sages.

6- Les organisations externes en appui communautaire :

Il y a quatre organisations en appui communautaire. Ce sont des ONGs qui opèrent dans les domaines notamment de l’adduction d’eau, de l’électrification et de l’élaboration du plan de développement local. Il s’agit nommément de l’ONG saoudien Al-Haramaini, des

18 ONGs français « Energie sans frontières » et « Hydraulique sans frontières » et de l’ONG national FADC.

6-1 Tableau des organisations extérieures

Nom Objectifs Localisation/siège Actions entreprises Charité, bienfaisance Ryadhi en Adduction d’eau All Haramaini Arabie Saoudite

Equipement Lyon en France Electrification du Energie Sans frontière communautaire village

Hydraulique Sans Equipement Lyon en France Adduction d’eau frontière communautaire

7- Les ressources environnementales : Les ressources environnementales dont dispose le village est la mer et la pouzzolane. Ces ressources ne sont pas exploitées faute de moyen approprié. La mer est à moins d’un kilomètre du village. La pouzzolane est la matière qui caractérise principale le sol de la localité.

8- Situation des services sociaux : Un seul service social existe au village. Il s’agit de l’école primaire publique. En matière de santé, les villageois vont à Kombani où se trouve le centre de santé de district ou à Itsikundi (Poste de santé + maternité). L’école est en bon état mais comme elle est constituée d’une seule salle de classe, elle n’arrive pas à satisfaire tous les besoins en matière de scolarisation.

9- Activités économiques dominantes L’administration publique La fonction est la principale source de revenu et l’activité économique dominante du village. 39% de la population active travaille dans la fonction publique. C’est l’un des rares villages où la population active compte essentiellement sur L’administration. Cette situation est très ressentie pendant les jours ouvrables où il est impossible de réunir des gens puisque tous les employés élisent domicile dans la capitale et ne rentre au village que le week-end.

L’élevage Après l’administration l’autre activité qui suit est l’élevage des caprins. Presque au niveau de chaque ménage il y a un éleveur. On estime que les revenus générés par cette activité entre 500.000 Fc à 1 million de francs par ans si l’on considère qu’un éleveur peut vendre entre 5 à 10 cabris par an.

19 Partie III : Plan d’investissement du village 1- Les potentialités

1-1 Secteur agricole

1-1-1 Existence de parcelles agricoles

Nom Surface Msirou waboini 100 ares Pohori 2 ha Wouralé wadjou 500 ares Zibandani 500 ares Hezizi mbiya 500 ares

1-1-2 Les différentes cultures

Type Surface Quantité/récolte Période de disponibilité Manioc 6200m2 05 sacx50 Juillet /août Ambrevade 6200m2 40kgx50 juin Banane 6200m2 20regimex50 Toute l’année Mais 05 sacsx50 Mars avril Igname

1-1-3 Elevage En matière d’élevage, le secteur le plus développé est l’élevage des caprins. On a recensé environ 225 chèvres et cabris. Quelques années auparavant, l’élevage des bovins occupaient une place importante mais avec l’apparition de la maladie de charbon, tout le cheptel bovin est décimé.

1-1-4 Les équipements agricoles disponibles au village: - 20 Houes, - 20 coupe coupe/machettes - 10 crocs - 4 haches

1-2 Infrastructures sociales communautaires

1-2-1 Ecole primaire Le village dispose d ‘une école primaire qui se trouve au milieu du village, juste derrière la mosquée de vendredi et à 20 mètres du niveau de la mer. Elle comprend 2 bâtiments d’une salle de classe chacun et une pièce pour la direction. Les latrines sont de 2 pièces (1 pour les filles et 1 pour les garçons). Le nombre d’élèves, pour la rentrée 2004- 2005, est de 124 dont 60 garçons et 64 filles. Le premier bâtiment est dans un état moyen alors que le second est inachevé. Il y a seulement les murs et le toit et quelques bacs à l’intérieur. L’effectif des admis pour cette session est de 79 dont 42 garçons et 37 filles. Les redoublants sont au nombre de 45 dont 18 garçons et 27 filles. Les abandons sont au nombre de 2 dont 1 garçon et 1 fille. Pour l’enseignement des élèves, 6 enseignants ont été affectés à Hasseindjé par le ministère de l’éducation.

20 1-2-2 Ecoles religieuses Il existe deux établissements coraniques : 1 école et 1 madras. Les enfants admis sont âgés entre 3 et 5 ans et même plus. Le nombre total d’admis est d’environ 200 enfants. Il n’existe pas de registre et ni de documents qui permettent de vérifier le nombre exact des inscrits. Les enfants s’assoient sur des nattes ou tapis étendus par terre. L’essentiel des cours porte sur l’apprentissage de l’alphabet en caractères arabes et la récitation des versets compte tenu dans le Kourassa, [un document de base pour l’apprentissage de la langue arabe] et par la suite les versets du Saint coran. La compréhension n’est pas de mise dans ce genre d’école, seulement la lecture et la récitation. L’enseignement est dispensé par deux maîtres coraniques assistés par les doyens des élèves qui ont atteint un certain âge.

1-2-3 Mosquée de vendredi La mosquée de vendredi est un lieu de culte très apprécié dans la coutume grand-comorienne. C’est un lieu de rencontre très important pour les décisions communautaires à entreprendre. La prière de vendredi qui réunit tous les fidèles une fois par semaine est une occasion de partager les idées, d’échanger les vues et de s’informer de l’actualité locale, nationale et même internationale.

1-3 Transport et mobilité

1-3-1 Présence de 2 voies d’accès : o Nombre de vois d’accès au village : 02 o Etat des pistes : moyen (bitumées) o Accès au village : facile

1-3-2 un trafic routier bien arrosé Le village se trouve sur la route nationale. Le trafic routier est bien arrosé par les véhicules de transport en commun reliant Moroni et la région de Dimani en passant par le Oichili ya Mboini. La Fréquence moyenne de déplacement et/ou voyages des villageois est de 4 par jour sauf lundi et samedi ou elle passe à 6 voyages cause de l’affluence des passagers week-endistes. Les personnes qui font ses déplacements sont les fonctionnaires, les commerçants, les malades, élèves (ces derniers c’est surtout les lundi et samedi qu’ils se déplacent)

1-4- Alimentation en eau :

1-4-1 Points d’eau existants: - 1 Forage -1 Marigot environ -15 Citernes d’eau de pluie 05 bornes fontaines 03 quartiers branchés au réseau d’adduction 43 Citernes d’eau de pluie

1-5- Instruction et qualification

1-5-1 Niveau d’instruction Le taux d’instruction de la population active du village est de 70.3%. Voici un tableau récapitulatif du taux d’instruction selon le niveau de formation.

21

Niveau de formation Taux d’instruction Hommes Femmes primaire 30% 20% 10% 6ème à terminale 22% 18% 4% DEUG/équivalent 10% 8% 2% Licence 8.5% 6.5% 2% Maîtrise 6.5%% 6.5%% 0% Doctorat 5.3% 4.5% 0.8% Format° profession 10% 8% 2%

1-5-2 Taux d’inscription primaire : Il s’agit des élèves qui poursuivent des études sur place au village et dans d’autres écoles du pays. On n'a pas tenu compte des enfants des familles qui ont émigré en France, à La Réunion ou à Mayotte. Les villageois n’ont pas eu le temps de recueillir les données de la diaspora.

Division Effectif total Garçons Filles CP1 25 17 08 CP2 26 11 15 CE1 29 10 19 CE2 20 11 9 CM1 15 8 7 CM2 10 2 8 Totaux 125 59 66

1-5-3 Inscription secondaire et universitaire : Ce sont les étudiants qui sont partis à partir des Comores.

Niveau de formation Effectif Garçons Filles 6è à 3è 46 21 25 2nd à terminale 30 17 13 DEUG/équivalent 4 1 3 Licence 1 1 0 Maîtrise 1 1 0 Spécialisation (santé) 2 1 1

1-6 Situation sanitaire

1-6-1 Infrastructures et ressources sanitaires Hassendjé est dans le district sanitaire de Oichili. Les ressources sanitaires disponibles et opérationnelles dans le district est le centre de santé de Koimbani situé à 6km du village. Dans le centre le personnel médical et paramédical est composé comme suit : - 1 médecin généraliste - 1 sage femme d’Etat

22 - 3 infirmiers - 5 aides soignants - 5 bénévoles - 2 secouristes - 1 aide soignant

1-6-2 Les services de consultation sont les suivants : consultation générale par un médecin consultation prénatale + accouchement hospitalisation vaccination laboratoire d’analyses

Pour les soins de spécialité, les villageois vont au centre hospitalier d’El-Maarouf. L’hôpital régional à 25 Km du village et environ une trentaine de minute par voiture.

1-6-3 Ressources sanitaires disponibles au village : - 05 infirmiers d’Etat - 2 médecins en spécialités (1 homme et 1 femme) - 2 Matrones opérationnelles

1-6-4 L’accès aux soins : - Le taux d’accès aux soins est selon les villageois de 75%

Cette facilité d’accès aux soins est encouragée par un système de tarification réduit au niveau de centre de santé : 750 Fc de droit de consultation. Le coût estimatif de traitement en externe est de 12 500 fc si les tous les médicaments se trouvent à la pharmacie du centre.

23 1-7- Actions communautaires entreprises 1-7-1 Projets déjà mis en œuvre dans le village pendant les dix derniers ans :

Type de Sources % de la % population Etat de Appréciation projets financement contribution bénéficiaire l’infrastructure villageoise communautaire Construction village 50% moyen En bon état d’une salle de 100% classe

Table bancs USA 5% 50% bien bonne

1 salle de classe FADC 30% Très bien T bien 20%

AGR FADC épicerie 10% néant bonne Ecole primaire FIH

30% 100% moyen bonne

Ecole primaire AMA 20% 70% bien bonne

Ecole primaire communauté

10% 100% moyen Assez bien

Ecole primaire La communauté 15% des travaux inachevé réalisés 80%

1-7-2 Sous projets financés avec le FADC (phases I, II, III) :

Type de projets % contribution % Contribution Année de Appréciation FADC communautaire réalisation selon villageois Une salle de 80% 20% 2001 En bon état classe AGR 100% 2002/2203 bonne PDL Très bien

1-7-3L’apport de la diaspora dans la réalisation des infrastructures de développement :

Type d’ouvrage réalisé Montant alloué % apport diaspora Electrification en cours 2 000 000 FC 5% Mosquée de vendredi 5 000 000 FC 40%

24 2- Les Problématiques majeures

2-1 L’insuffisance des équipements scolaires L’insuffisance en matière d’équipements scolaires est très ressentie par les villageois. Pour les 6 divisions scolaires (CP1, CP2, CE1, CE2, CM1 et CM2) le village ne dispose que de deux salles de classe. Et encore la deuxième salle est inachevée et ne répond pas aux normes requis. Les villageois avec l’approbation de la direction de l’école primaire se sont convenus d’utiliser certaines salons des habitations comme salle de classe pour pallier le manque. A cela s’ajoute l’insuffisance des manuels de mobiliers et d’autres documents de support pédagogique. Les villageois évoquent aussi le manque d’organisation au niveau des activités scolaires et d’encadrement des élèves. Le taux de réussite aux examens est en nette régression. Avant on atteignait un taux de 70% actuellement il tourne autour de 40%. Les grèves incessantes des instituteurs constituent aussi un grand handicap.

2-2 Le problème de l’alimentation en eau Le manque d’eau suffisante dans le village est une grande préoccupation pour les villageois. Pourtant les points d’eau existent : il y a un forage à proximité du village et un système d’adduction installé à partir de ce forage. Malheureusement aucun ménage ne bénéficie de cette eau puisque le système est tombé en panne. Pour ce qui de l’eau de citerne, les 774 M3 provenant des 43 citernes présentes au village ne parviennent pas à satisfaire les besoins des ménages en eau durant toute l’année. Le palliatif est le marigot en cas de période de sécheresse qui est de situé à 2 km du village. Mais l’eau est très salée et n’est pas bonne pour la boisson. Pour ce faire, les 2-3 Le désœuvrement et le manque de formation des femmes L’inactivité professionnelle des femmes est très préoccupante. Surtout lorsqu’il une grande de celle-ci a un niveau d’instruction qui peut lui permettre d’avoir une vie professionnelle conséquente. Elles restent à la maison avec seule activité d’élever les enfants et faire le ménage. Elles pouvaient assister leurs maris dans la prise en charge des dépenses familiales si elles avaient une activité génératrice de revenu. Elles pouvaient également s’épanouir individuelle et ne pas trop dépendre du mari pour certains besoins personnels. Mais à défaut elles restent liées à leur mari et c’est celui-ci qui décide de tout étant donné que c’est lui qui détient le pouvoir financier.

2-4 L’insalubrité et l’inaccessibilité de l’intérieur du village Le village est coupé en deux parties par la route nationale mais les voies d’accès interne sont presque inexistantes. Les quartiers sont traversés par des sentiers et ruelles très étroites qui sont les berceaux de l’eau souillée issue des ruissellements et d’autres débris insalubres qui sont à l’origine de plusieurs insectes et autres rongeurs qui nuisent à l’hygiène et à l’assainissement du milieu.

2-5 Des jeunes en manque d’infrastructure d’encadrement et de loisirs Mis à part l’école, les jeunes n’ont pas d’autre endroit pour échanger et développer leurs capacités intellectuelles. Pendant les vacances et les week-end, ils restent sur les places publiques ou forment de groupes pour aller à des parties de pique-nique. Ils déplorent le manque d’infrastructure d’encadrement et de loisirs. Ce qui les oblige dans la plupart des cas à émigrer vers la capitale en quête de loisirs. Et là ce n’est pas la bonne solution car au contraire ils sont la proie à des tentations de toute sorte, mariage précoce, drogue, alcoolisme.

25 3- Les besoins prioritaires

N°1- La construction et l’équipement de 2 salles de classe Le premier besoin du village est la construction et l’équipement de 2 salles de classe pour augmenter la capacité d’accueil des élèves. Ces deux salles seront construites à proximité de l’établissement scolaire et permettront de satisfaire le besoin actuel en matière de scolarisation. Ils permettront également de ne plus utiliser les salons des notables comme salle de classe et améliorera les conditions d’enseignement des élèves.

N°2 Connexion au réseau électrique MaMwe La connexion au réseau d’électricité Mamwé est pour les villageois une occasion de pouvoir faire marcher le réseau d’adduction d’eau qui existe au village qui ne fonctionne pas à cause d’une panne du dynamo. Un réseau qui soulagera les besoins d’alimentation d’eau du village. L’électricité servira également à améliorer le bien-être des ménages. En effet, le courant électrique permet de faire fonctionner les équipements ménagers comme les réfrigérateurs qui sont d’un grand secours pour les familles. D fait que l’on peut stocker les produits comme les protéines et de se programmer périodiquement. Il y’aura aussi l’ouverture de magasins et d’autres ateliers comme la soudure, la menuiserie et la couture.

N°3 Ouverture d’une école ménagère La création des activités d’occupation pour les femmes est jugée par l’ensemble des villageois au cours de l’enquête participative. Ceci est dû au fait que celles constituent une proportion importante de la population et se trouvent désœuvrée alors qu’une grande partie d’entre elles a un niveau d’instruction qui peut être exploité pour leur permettre de sortir de leur oisiveté. C’est un besoin qui vient des femmes elles-mêmes et qui a été approuvé par les autres groupes sociaux. L’école sera une source d’occupation en plus on projette qu’avec l’ouverture de l’école 50% des femmes apprendront au moins un métier et développeront chacune ou en groupe une activité génératrice de revenu.

N°4 Assainissement des pistes internes C’est un besoin qui permet d’améliorer les conditions d’hygiène et d’assainissement du milieu et donnera au paysage de village un aspect physique dégagé et esthétique. 80% des sentiers et ruelles du village auront été dépourvues des nids de poules et d’autres trous qui sont les berceaux de beaucoup d’insectes et rongeurs porteurs de maladies. Ainsi l’hygiène des ménages et voie de conséquence des habitants sera saine.

N°5 Ouverture d’un centre de lecture et de loisirs L’ouverture d’un centre de lecture et de loisirs est conçue dans le sens d’assurer un bon encadrement et un suivi des jeunes, qu’ils soient scolaires ou pas. Le centre aura deux missions : - appuyer les scolaires par des activités de remise à niveau et de promotion de la lecture dans l’espoir de rehausser le niveau des élèves et Créer des activités de développement des capacités intellectuelles pour améliorer la culture générale des jeunes - Mettre à la disposition des jeunes une gamme de jeux et loisirs pour s’épanouir et leur éviter l’isolement et la solitude qui les amènent à s’offrir à des mauvaises tentations juvéniles.

26 4-Vision, Objectifs et résultats atendus

4-1 Vision La période d’intervention du PDL couvre une période de 5 ans et va de 2006 à 2010. La vision à long terme du PDL de Hasseindjé est d’assurer le bien être des habitants en améliorant les conditions économiques et sociales de tous les membres de la communauté.

4-2 Objectifs principaux Les objectifs principaux du PDL consistent notamment à : - Augmenter le taux de scolarisation par la construction d’un bâtiment de 3 classes devant accueillir tous les enfants en âge de scolarisation - Connecter le village avec le réseau électrique national (Ma-Mwe) - Améliorer les conditions socio-économiques des femmes par l’ouverture d’une école ménagère - Assainir les principales artères d permettant l’accès au village - Développer la culture et les loisirs par la construction et l’équipement d’un centre culturel et de loisir - Promouvoir les activités d’élevage par l’organisation du secteur et l’acquisition d’équipements performants et appropriés pour développer le secteur - Le développer les activités de pêches par l’appui en embarcations motorisées - Aménager un terrain de sports pour l’épanouissement des jeunes - Assurer un niveau de qualité de l’enseignement par la formation recyclage des instituteurs

4-3 Résultats attendus Les résultats attendus d’ici 2010 peuvent être résumés comme suit :

- L’école primaire publique rénovée et équipée accueille tous les enfants en âge de scolarisation - Le village est connecté au réseau national d’électricité « La Ma-Mwé - Une école ménagère construite, équipée et fonctionnelle - Voies d’accès à l’intérieur du village assainis - Une organisation pour la promotion des activités du secteur élevage est mise en place - Les embarcations de pêche motorisées sont acquis et sont opérationnels - Un terrain de sports aménagé et exploité - Des micro projets sont mis en place et fonctionnent d’une façon permanente - 1 séance de recyclage des instituteurs réalisée chaque année

4-4 Partenaires potentiels Les partenaires potentiels qui peuvent appuyer la communauté de Hasseindjé à mettre en exécution son Plan de Développement Local, notamment :  Le gouvernement de l’Union des Comores  Le gouvernement de l’île autonome de Ngazidja  La Diaspora  La direction du plan de Ngazidja  Les services techniques publics compétents  La Coopération bi et multilatérale  les ONG locales, nationales et internationales

27  Les projets de développement en cours comme FADC III ; PPMR, PDLC, Coopération française, AMIE, etc.

4-5 Les risques éventuels 1- Le non respect du plan d’investissement par la notabilité 2- le manque de collaboration étroite entre la notabilité et le CP 3- Le manque de contribution de la part de la diaspora 4- L’absence de réaction favorable de la part des autorités compétentes et des partenaires au développement 5- L’absence de suivi de la part du Comité de pilotage

28 Tableau de planification villageois

Besoins Objectifs Partenaires Période Budget Sources de financement Indicateurs de résultats PARTENAIRES Communautés Diaspora Construction de Augmenter le FADC 2006 27.000.000 85% 5% 10% Un taux de 2 salles de taux d’inscription scolarisation de classe scolaire 90% Connexion au Amélioration des A identifier 2006 25.000.000 70% 10% 20% 100% des réseau conditions de vie ménages électrique et rendre connectés au MaMwe opérationnel le MaMwe système Fonctionnement d’adduction du réseau 24/24 Ouverture Lutter contre le A identifier 2007 25.000.000 70% 10% 20% 50% de la d’une école chômage des population ménagère femmes et active féminine faciliter leur savent un métier intégration socio- et développe au économique. moins 1 activité de revenu Assainissement Diminuer les A identifier 2008 25.000.000 80% 10% 10% des pistes zones insalubres 80% des pistes internes et améliorer dégagés des l’aspect physique nappes d’eau et du paysage de gîtes larvaires Ouverture d’un Encourager les A identifier 2009 15.000.000 60% 20% 20% Taux de centre de jeunes à la lecture fréquentation du lecture et de et aux activités de centre à 60% loisirs promotion chez les jeunes culturelle

29 Equipement et Mieux structurer A identifer 2009 5.000.000 50% 25% 25% Augmentation organisation du l’activité et lutter du volume de cheptel caprin contre la production de au sein d’un divagation et le 40% seul pâturage vol Appui en Disposer A identifier 2009 15.00.000 50% 20% 30% embarcation d’équipement de Avoir 10% de motorisé pour la pêche adéquats et pêcheur parmi pêche encourager les la population villageois à active pratiquer la pêche Aménagement Promouvoir les A identifier 2010 28.000.000 70% 15% 15% d’un terrain de activités sportives Création au sports au village et lutter moins de 3 contre les clubs sportifs tentations négatives auprès des jeunes Formation Améliorer la A identifier 2008 recyclage des qualité du niveau instituteurs pour améliorer la Avoir des qualité des instituteurs de instituteurs et des catégorie A élèves

30 Partie IV : Annexes

Annexe 1 : Fiches d’analyse des données sectorielles par les groupes sociaux

Groupe des notables, cadres et agriculteurs

Secteur Potentialités Contraintes Besoins Education -Manuels scolaires -Insuffisances des -200 manuels et les salles de manuelles scolaires scolaires classes -Les grèves et manque des -1 salle de classe -6 enseignants logements des enseignants -Finition de la salle de -Manque de bureau de classe existante maîtres -Point d’eau -Manque des armoires -1 logement pour les Manque d’une clôture de enseignants, 2 la cour armoires, 2 bureaux de maîtres -Clôture de la cour

Santé Infirmiers d’Etats et -Eloignement du centre de -Dispensaire de 4 aides soignants santé salles et les -Matrones -Manques d’instruments équipements et des médicaments Agriculture -Terrains Magnahouli -Outillage -Manque de semences Semence -Manque de pluies -Adduction d’eau -Point de vente Transport et -Route nationale -Manque de véhicule au -Régularité des mobilité village transports -Irrégularité des véhicules -Véhicules en pour le transport en permanence commun Alimentation en -Adduction d’eau -Adduction d’eau N°1 N°1 achat d’une eau pane dynamo en panne dynamo adapté -Adduction en cours -Adduction d’eau N°2 -N° 2 prise en charge finition de projet du 2e projet Alimentation électricité

Ressources -Coulée de lave -Divagation d’animaux -Assainissement du environnementales -Mer domestiques village -Multiplication des -Finition du terrain de animaux parasites foot -Manque de poubelles -Eclairage du village -Chemins rétrécis -Harmonisation avec -Litige de la Mer avec les les exploitants de la villages voisins mer -Outillage et équipements Appui en embarcation rudimentaires de pêche plus intrants

31 Groupe des jeunes

Secteur Potentialités Contraintes Besoins AGRICULTURE -Terrains -Infertilité du sol -Nouveau semences -Ressources humaines -Outillage des produits vivriers -Arbres fruitiers rudimentaire -Encadrement -Semences des -La sécheresse technique de chaque ignames -Divagation des activité agricole -Animal animaux sauvages -Citernes d’eau dans -Mer poozzolanée -Cocotiers et les terrains agricoles Charbon des et des -Aménagement d’une bananiers case de pêcheurs -Manque de semence -Intrants agricoles agricole -Formation des -Manque du matériel vétérinaires locales aux activités agricoles -Mise en place d’une -Pourrissements des mutuelle des paysans mangues -Disposé des insecticides

TRANSPORT ET Une seule voiture Insuffisance des -Augmenter les MPBILITE privée moyens de transport moyens de transport 1 voie déjà tracée publique public (route nationale) -Frais de déplacement -Réaménager des élevé voies d’accès au -Manque village d’assainissement -Assainissement interne interne -Réduire les frais de déplacements

ENVIRONNEMNT Un comité de -Manque de matériel Implantation des surveillance de de protection poubelles dans chaque l’environnement environnementale quartier -Richesse marine ; -Ordures sauvages -Reboisement Corail -Langue Sécheresse -Equipement et Sable -Déboisement formation pour la -Fruit de mer incontrôlé protection de Paysage arborescente Maladie des plantes l’environnement ombrelle -Traitement rapide des plantes.

EDUCATION -2 salles de classes -Insuffisance de salle -Construction de deux opérationnelles de classe salles de classes et -5 enseignants -Insuffisance des réhabilitation d’une -Bibliothèque du enseignants autre primaire -Manque -2 enseignants -80 tables bancs d’encadrements -Ouverture d’un pédagogiques centre de lecture -Manque

32 d’encadrement des Aménagement d’une parents pour les cours de l’école et des enfants voies d’entrée -Chemin caillouteux -Fourniture sportive -Manque des élèves d’organisation des -Mise en place d’un activités scolaires comité d’organisation des activités scolaires fin d’année

SANTE -5 infirmiers -Manque de poste de -Construction d’une -2 secouristes santé locale poste de santé au -1 aide-soignante -Insuffisance des village -2 Matrones médecins dans le -Mise en place d’un district point de vente des -Le village est -Manque de moyens médicaments fortement arboré de déplacements générique -Manque des -Formation et matériels et des équipements des médicaux des matrones matrones -Moyens de -Irrégularité de la déplacements pour les vaccination des malades enfants -Former les agents de -Traitements vaccination des incomplets enfants au village -Formation des secouristes -Contrôle médicaux hebdomadaires des enfants scolarisés -Renforcer les capacités médicales et équipement du district sanitaire

Groupe de femmes :

33 LIMENTATION EN -2 puits -U n puits en -Rendre fonctionnel les 2 EAU -2 citernes publiques instance et un puits disponibles -Marigot autre en panne -Construction d’une -Mer -La capacité de citerne publique stockage très -Aménagement du faible marigot -Manque de -Formation technique en surveillance du traitement des eaux marigot -Couvertures de toutes les -Manque de citernes traitement de l’eau Distribution de l’eau de de pluies puit dans chaque ménage.

Environnement La mer Dépôt des ordures à Aménager un site La foret coté des ménages commun pour le Les végétations Type :organique, dépôt des ordures métallique , plastique managers ,verre Prolifération des Créer un comité odeurs :maladies chargé de la gestion Extraction des produits des ordures marins par des chinois notamment les concombres de mer Manque d’activités environnementales

Pas de sensibilisation sur le danger de la monté de la mer Agriculture Existence des terres Outillage rudimentaire Appui en semences, à cultiver outillage, engrais Outillage Pas de semence chimique limité(houe, Pas de produit machette phytosanitaire Organiser l’élevage caprin Disposition d’un Terres enlevées par les cheptel caprin laves abondant Insuffisante des agriculteurs

Manque de traitement pour les caprins Transport et Village traversé par Fréquence très limitée Assainissement des mobilité la roue nationale de moyens de voies d’accès déplacement intérieur Existence d’une seule voiture privée Dépend des moyens de Acquisition des au village transports de : moyens de transport itsinkoudi, chomoni et en commun Présence des voies koimbani d’accès à l’intérieur Electrification du du village Difficulté d’accès à village l’intérieur du village Transport de soin à louer : 40000f 34 Santé Des médecins natifs Manque de moyen de Construction d’un du village : 1 en déplacement pour les poste de santé au spécialisation et 1 en malades village plus Priorisation des problèmes et des besoins

Groupe de femmes

PROBLEMES BESOINS

Insuffisance de salle de classe Construction de 2 salles de classe et Manque de bibliothèque bibliothèque

Insuffisance d’alimentation en eau Réparation du dynamo et couverture des citernes

Manque d’infrastructure sanitaire et de Construction d’un poste de santé et d’une médicaments pharmacie Difficulté d’accès interne Assainissement des pistes internes

Problèmes d’insécurité des jeunes scolarisés Construction et équipement d’une école ménagère Manque d’intrant agricole Ouverture d’un magasin d’un intrant agricole Manque de moyen de déplacement au village Acquisition d’un moyen de déplacement Animaux en perdition Aménagement d’un site de protection du Manque d’équipement cheptel caprin

Notables/Agriculteurs/Cadres

PROBLEMES BESOINS

Insuffisance de salle de classe Construction de 2 salles de classe et Manque de bibliothèque bibliothèque

Non-exploitation du système d’adduction Réparation du dynamo et couverture des d’eau citernes

Non-accessibilité à l’intérieur du village Assainissement des pistes internes Manque du matériel didactique scolaire et de Acquisition des manuels scolaires et recycler recyclage des enseignants les enseignants

Enclavement du village par rapport au centre Construction d’un dispensaire de soin

Dépôt sauvage des ordures Aménagement d’un site de dépôt des ordures Faible rendement des produits agricoles Outillage et intrant agricole Outillage rudimentaire dans la pêche Appui à l’embarcation motorisé des pêcheurs

35 Groupe des jeunes

PROBLEMES BESOINS

Diminution du taux de réussite des élèves Construction de 2 salles de classe et un centre aux examens de lecture

Faible moyen de déplacement et coût de Construction d’un poste de santé villageois transport très cher

Capacité technique faible des agriculteurs Formation et encadrement technique des paysans agricoles Ordures sauvages Mise en place d’un incinérateur

Faible stockage de l’eau de pluie Construction d’une citerne publique avec pompage Difficulté de circulation interne Assainissement interne Pas de micro économique et petites Electrification du village entreprise Jeunes sportifs dispersés Aménagement d’un terrain de sport

36 Annexe 2 : Procès-verbal de la réunion de validation

SECRETARIAT EXECUTIF REGIONAL DE NGAZIDJA

Session extraordinaire de validation des Plans de Développement Locaux du 14 Novembre 2005 ……………………………….. Procès-Verbal

Objet: validation des Plans de Développements Locaux des 9 Localités

Conformément au Manuel de Procédures du projet de soutien aux services, une fois les travaux de rédaction et de mise en forme des PDLs achevés par les services techniques du SER, le CR validerait officiellement ces documents. C'est dans cet esprit que cette session a été organisée et réalisée ce jour 14/11/2005 au siège du SER.

Etaient présents

Membres du Comité Régional

M.Maoulida Mabrouk Président du CP de Itsandzéni M.Mohamed Cheikh Membre du CP de Ntsaouéni M.Ahmed Soilihi Membre du CP de M.Ali Mmadi Membre ONG-SHIWE Issihaka Mdoihoma Ministère de l'Education NGZ M.Soulé Iliassa Ministère Agriculture NGZ Abdallah Halifa Président ONG-GAD Andhumdine Athoumani Chambre de Commerce de NGZ Mme.Rahamata Said Ahmed Ministère TP NGZ

37 M.Youssouf Said Ministère de la Santé NGZ Mme.Mariame Mistoihi Ministère de la Santé NGZ Mme.Nouriat Said Mzé DG-Plan de NGZ

Personnel cadre du SER M.Houdhoir Soilihi Directeur Exécutif Régional M.Mohamed Maarouf Responsable des Opérations Mme.Tidjara Djoumoi Responsable RCC M.Farid Msaidié FF Mme.Fatuhia Ahmed Comptable

Déroulement de la Session Monsieur Maoulida Mabrouk, président du CR a ouvert la réunion par la prononciation du mot de bienvenue. Il a saisi l'occasion pour informer l'assistance que le facteur temps oblige d'organiser cette session ce jour et qu'une contrainte budgétaire ne permet pas d'organiser la session budgétaire immédiatement comme prévu. Mais la logique selon lui est de faire tenir cette session avant d'organiser sous peu, la session budgétaire. Le Directeur Exécutif Régional a quant à lui adressé ses remerciements aux membres du CR pour avoir répondu à l'invitation et a aussi exprimé son regret pour le petit retard pris dans la préparation et la mise à disposition des documents de travail. Cette étape étant franchie, la parole est passée à la responsable RCC qui d'emblée, a exposé le processus participatif ayant guidé à l'élaboration des PDLs et la méthode utilisée: fiches de collectes de données, enquêtes participatives auprès des 3 groupes sociaux ayant rassemblé des notables, agriculteurs et cadres, des femmes, des jeunes et des personnes vulnérables. Ces derniers peuvent parfois agir au sein de tous les groupes.2 équipes du SER ont été constituées pour l'animation et le recueil des données et ont sillonné 19 villages pour une durée de 90 jours à raison de 7 jours par localité, mise en commun des 3 groupes, atelier de priorisation, tableau de planification et rédaction.

Dans son intervention, la Responsable RCC a aussi mis l'accent sur le dernier changement intervenu dans la présentation des PDL, lequel a obéit à une nouvelle méthode imposée par une consultante de la Banque Mondiale, ce qui justifie le retard exprimé plus haut par le DER. Suite à ce bref exposé, les participants ont adopté la présentation et la validation de chaque PDL sur la base du document synthétique y afférent, élaboré à cet effet par le RCC. Ainsi les PDL présentés ont fait parfois objet des commentaires et d'observations soit spécifiques soit communs.

Commentaires et observations spécifiques des membres du CR PDL de Panda Au même moment le Président du CR s'excuse pour s'absenter pendant quelques instants et désigne M.Abdallah Halifa pour présider la suite de la réunion. Immédiatement celui-ci recommande que les techniciens issus des Ministères techniques et du Plan de l'île aient une bonne vision et des observations des PDLs, c'est-à-dire de voir si les sous projets identifiés cadrent bien avec les politiques sectorielles de Ngazidja. Pour ce PDL, les déléguées du ministère de la santé et de la Direction Générale du Plan de Ngazidja sont recommandées de se rapprocher de cette communauté pour l'aider et l'orienter à réaliser les objectifs des besoins exprimés en santé notamment la formation et la sensibilisation.

38 PDL de Mhandani Les participants font la même remarque que précédemment concernant les actions de formation en santé et exhorte le SER et la Direction Générale du Plan d'orienter cette communauté vers les Fonds du 9e FED dont le programme débute en novembre -décembre 2005.

PDL de Djoumoichongo Du fait que cette localité appartient au district sanitaire de et vu sa proximité avec le centre de santé de Mitsoudjé, les participants émettent des réserves sur les activités de santé identifiées. Toutefois, la responsable RCC a rappelé que les sessions d'orientation et de sensibilisation ont été faites d'abord avant l'identification des projets par la communauté.

PDL de Hassidim 2 points ont nourri les discussions de ce PDL et ont recueilli un avis très encourageant de la majorité des participants: la formation et le recyclage des enseignants et le projet d'électrification de cette localité. Pour le 1e point, le délégué du Ministère de l'éducation affirme que ce programme existe bel et bien au niveau de son Ministère et qu'il faut en faire bénéficier aux communautés. Dans cette localité, un projet d'électrification est en cours (18 poteaux plantés)selon le délégué de cette localité, et le président Mabrouk renchérit pour montrer que des possibilités de financements pourraient appuyer ce projet à travers "le programme électrification rurale" financé par la Banque Islamique, ce programme devrait commencer avant juin 2006 selon Monsieur Maboul.

PDL de FAMARE Peu de commentaires ont été accordés à ce PDL. Unanime, le CR trouve que toutes les actions identifiées par ce village sont justifiées particulièrement le désenclavement de cette localité qui favoriserait la commercialisation des goyaves rouges, ce fruit sauvage en grande quantité dans la zone.

PDL-Mdjoiezi Hambou Le CR adopte la priorité de cette communauté de désenclaver leur localité. S'agissant du besoin en intrants agricoles, le FADC devra rapprocher les intéressés des structures opérationnelles déjà en place.

PDL- Hamahamet La priorité de ce PDL est une école. Elle est adoptée par l'ensemble des participants. Les autres parties n'ont point fait objet des commentaires.

PDL Heroumbili Les besoins identifiés par la communauté sont adoptés. Tenant compte des résultats des enquêtes menées, le centre de santé de Mbéni n'est pas accessible aux familles pauvres car les frais médicaux sont très exorbitants. La représentante du Ministère de la santé de l'île est tenue de présenter un rapport circonstancié qui aiderait le FADC à prendre des mesures à l'encontre dudit centre dans le cadre de la composante santé du projet de soutien aux services au cas où ce centre continuerait à appliquer ses tarifs actuels aux patients.

PDL de Moidja ya Mboudé. Un seul projet a suscité des réactions, c'est le projet de centre de formation des femmes. Le CR propose la création de ces centres plutôt dans les grandes agglomérations et y inclure les besoins en formation des petites localités.

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Points communs adoptés aux 9 PDLS et recommandations Les participants recommandent: Au SER DE Ngazidja - d'établir un récapitulatif des priorités des 9 PDLs, - D’uniformiser les termes utilisés pour tous les documents, - de maintenir, quoique non définitif, le critère favorisant le désenclavement interne de tous les villages de l'île, - de faciliter l'accès des handicapés aux infrastructures acquises ( stade conception de l'ouvrage) - de mettre à la disposition des membres du CR la documentation nécessaire en temps réel pour s'enquérir du contenu et de la portée des sessions, - d'annexer les listes des membres du CR et personnel du SER aux PDLs, - de regrouper les micro-projets d'agriculture, de santé, de formation etc.… et rapprocher ces communautés de Bailleurs de Fonds et d'autres institutions, partenaires au développement, - de renforcer la sensibilisation des communautés et des religieux à tous les niveaux du processus pour identifier objectivement les sous projets et autres actions des PDLs. Au Délégué de l'ONG-SHIWE - d'intégrer les actions des personnes vulnérables identifiées par les PDLs dans le programme de cette ONG Aux membres du Comité Régional et le SER - d'étendre les PDLS sur toutes les localités de Ngazidja - de regrouper les micro-projets faciles à réaliser et aider ces communautés à se rapprocher des bailleurs de fonds. Les 9 PDLs sont validés par acclamation.

Fait à Moroni le 17/112005

Le Président du CR Le Directeur Exécutif Régional

Maoulida Mabrouk Houdhoir Soilihi

40 Annexe 3 : Liste des abréviations

FADC : Fonds d’Appui au Développement Communautaire

CCC : Comité Central de Coordination

CR : Comité Régional

PSS : Projet de Soutien aux Services

SEN : Secrétariat Exécutif Régional

SER : Secrétariat Exécutif Régional

DEN : Direction Exécutive Nationale

DER : Direction Exécutif Régional

RCC : Renforcement des Capacités Communautaires

AVD : Animateur Villageois de Développement

CP : Comité de pilotage

CG : Comité de gestion

PDL : Plan de Développement Local

AMIE : Appui aux Micro Entreprises

PPMR : Projet de Micro Réalisation

PDLC : Plan de développement Local des Comores

PNUD : Programme des Nations pour le Développement

FAO : Fonds des Nations-Unies pour l’agriculture

UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance

CRC : Croissant Rouge comorien

OMS : Organisation mondiale de la Santé

FNUAP : Fonds des Nations Unies pour la Population

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