UNION DES COMORES ______

ILE AUTONOME DE LA GRANDE-COMORE ______

CREDIT / IDA 3868-COM

Fonds d'Appui au Développement Communautaire (FADC)

Secrétariat Exécutif Régional

BP 2494 Moroni/Magoudjou - Bd Said Mohamed Cheikh Tél. : (269) 73 28 89/73 28 78 - Fax : 73 28 89 Email : [email protected] ______

Communauté de /MBOUDE

PLAN DE DEVELOPPEMENT LOCAL

2006 – 2010 Résumé du rapport

Ce document est le rapport sur le Plan de Développement Local (PDL) de la communauté de Moidja. C’est un village situé dans la région de Mboudé et qui appartient à la préfecture de Mboudé/ dans l’île Autonome de la Grande-Comore.

Ce document est le fruit d’un travail intense d’enquêtes et d’analyses des données socio-économiques du village qui a réuni toutes les différentes couches sociales : jeunes, femmes, hommes, notables et personnes vulnérables. Le travail a été fait 7 jours durant et consiste à identifier et analyser secteur par secteur les potentialités, les contraintes et à dégager les solutions pour relever le défi en matière de développement communautaire.

Il comporte quatre grande parties : une première partie porte sur la justification, la méthodologie du PDL. La deuxième partie porte sur la présentation du village et l’organisation socioculturelle. La troisième partie est consacrée à l’analyse des potentialités, des problèmes et des solutions ainsi qu’à l’établissement d’un plan d’investissement du village et la quatrième partie contient les fiches d’analyse réalisées par les groupes sociaux qui ont participé à l’élaboration du présent document.

Ce plan de développement local est conçu pour servir de document de référence pour toute action de développement à entreprendre au village. A cet effet, la communauté interpelle tous les partenaires au développement à tenir donc de ce document dans la conception et la planification des projets relatifs au développement au profit de leur communauté.

L’élaboration de ce document était financé par l’Etat Comorien à travers le Projet de Soutien aux Services (PSS) dénommé FADC III sous un crédit IDA (Banque Mondiale).

La période d’intervention du PDL couvre une période de 5 ans et va de 2006 à 2010.

La vision à long terme du PDL de Moidja est d’assurer le bien être des habitants en améliorant les conditions économiques et sociales de tous les membres de la communauté.

Les objectifs principaux du PDL vise notamment à: 1. Renforcer les capacités d’accueil de l’école devant permettre de scolariser tous les enfants en âge de l’être 2. Assainir les voies d’accès à l’intérieur du village 3. Approvisionner le village en eau potable et d’une façon permanente 4. Désenclaver les zones agricoles pour faciliter l’acheminement des produits vers les marchés 5. Former des agents villageois pour les premiers soins et la prévention des maladies 6. Mettre à la disposition de la jeunesse d’un centre culturel et de loisirs 7. Doter le village d’une infrastructure sportive 8. Promouvoir des activités touristiques dans la localité par la valorisation des espaces protégés 9. Améliorer la production agricole par l’acquisition d’outillage et d’intrants agricoles performants 10. intégrer les femmes dans le circuit socio-économique

Les résultats attendus d’ici 2010 peuvent être résumées comme suit :

(i) Une école de 4 salles de classe avec annexes est construite et équipée (ii) Les voies d’accès à l’intérieur du village assainies (iii) Un réseau d’adduction d’eau potable installé (iv) Une piste d’accès aux terroirs agricoles aménagée (v) Des agents villageois formés pour l’assistance des habitants en cas d’urgence et la promotion de la santé (vi) Un centre culturel et de loisirs construit et équipé (vii) Une infrastructure sportive aménagée (viii) 2 espaces touristiques aménagées (ix) Un magasin de vente d’intrants et d’outillages agricoles ouvert (x) Une école ménagère ouverte et opérationnelle

Les partenaires potentiels qui peuvent appuyer la communauté de Moidja pour mettre en oeuvre son Plan de Développement Local, notamment :  Le gouvernement de l’Union des Comores  Le gouvernement de l’île autonome de Ngazidja  La Diaspora  La direction du plan de Ngazidja  Les services techniques publiques compétents  La Coopération bi et multilatérale  les ONG locales, nationales et internationales,  Les projets de développement en cours comme FADC III ; PPMR, PDLC, Coopération française, AMIE, etc.

La population de Moidja est d’environ 815 habitants répartie comme suit : 319 hommes et 496 femmes. Le nombre de ménages qui compose le village est de 90 dont 04 sont gérés par une femme seule avec ses enfants et 1 par des enfants seuls avec l’assistance d’un proche. Le village compte 09 personne vulnérables dont 05 handicapés (02 adultes et 03 enfants) et 4 indigents. On estime à 125 les habitants natifs du village qui vivent à l’étranger dont 83 en France, 12 à Mayotte et 30 ailleurs (pays rabes, Afrique).

+85 % de la population active vit cumulativement des activités agricoles et des apports de la diaspora en France, notamment.

Les différentes potentialités du village sont :

Dans le secteur agricole :  4 zones agricoles

Dans le secteur élevage :  Cheptel caprin : 270  Cheptel bovin : 40  Cheptel ovin : 30  Volaille : 180 poules + coqs + poussins Equipement agricole :  50 bêches  150 coupe-coupes (machettes)  115 pioches  115 houes  30 râteaux  1 citerne magasin Sur le plan social :  2 associations coutumières basées sur l’assistance mutuelle et l’entraide financière par la cotisation  1 association pour la promotion de l’éducation  1 association pour la protection de l‘environnement  1 association pour le développement communautaire  3 associations pour la promotion de la culture et de la religion  Existence d’une école primaire publique.  Le collège de la région est à 3 kilomètres du village (Ntsaouèni),  2 postes de santé à moins de 5 Km  1 hôpital à moins de 10Km (le centre médico-chirurgical de Mitsamiouli)

Sur le plan économique :  l’existence d’associations d’entraide basé sur la cotisation au sein du village. Ce système peut être exploité en vue de créer des activités génératrices de revenu en amenant les adhérents à investir pour le financement de micro-projets.  La proximité avec 2 Meck (Ivembeni et Ntsaouèni) est une opportunité pour le développement du secteur économique du village.

Sur le plan environnemental /touristique:  Deux vastes plaines au paysage au paysage naturellement sublime avec un relief dégradé et attrayant.  Un climat est tempéré qui fait bon vivre  Des activités touristiques peuvent être développées dans ces zones. Problèmes et solutions La communauté de Moidja a dégagé comme problèmes majeurs : (i) La capacité insuffisante et la vétusté de l’infrastructure scolaire (ii) L’encombrement et l’insalubrité des voies d’accès à l’intérieur du village (iii) L’insuffisance des équipements de stockage d’eau de pluie (iv) La difficulté d’accès aux zones agricoles (v) L’absence d’agents de santé au village pour l’assistance en cas d’urgence (vi) L’inexistence d’un centre culturel et de loisirs (vii) Le manque de terrain de sports (viii) La non exploitation des zones touristiques (ix) La vétustés de moyens agricoles et l’éloignement des magasins de vente d’intrants agricoles (x) Le désœuvrement et le manque de qualification des femmes

Chaque problème et sa solution préconisée est traité ci-dessous.

Domaine Nature des Effets Solutions problèmes 1-EDUCATION La capacité 1-taux de scolarisation Construction d’un insuffisante et le réduit bâtiment de 4 salles délabrement de 2-scolarisation des de classe + annexes l’infrastructure enfants dans des villages scolaire éloignés 3-difficulté de faire le suivi et l’encadrement des enfants 4-éloignement des enfants avec les parents 5-risque imminent de mauvaises tentations 5-taux de réussite très faible

2-ASSAINISSEMENT/ L’encombrement 1-difficulté de circuler Assainissement des HYGIENE des voies d’accès facilement surtout voies d’accès interne et pendant la saison des internes l’insalubrité pluies 2-restriction de la circulation des personnes et des biens 3-chutes fréquentes avec fractures chez les enfants et les personnes âgées 4-stagnation des eaux de ruissellement 5-formation des gîtes larvaires 5-Proliferation des maladies dues à l’infection des moustiques paludisme et dengue sont devenus chroniques

3-ALIMENTATION EN L’insuffisance et la 1-utilisation d’eau non Mise en place d’un EAU précarité des traitée réseau d’adduction équipement de 2- recrudescence de d’eau potable stockage d’eau de maladies diarrhéiques et pluie parasitaires chez les enfants 3- pénurie chronique d’eau 4-déplacements fréquents des femmes et des enfants dans les localités voisines à la recherche d’eau 5-dégradation de l’hygiène et d’assainissement dans les ménages

4- ACCES AUX La difficulté 1-difficulté d’acheminer Aménagement de la TERROIRS AGRICOLES d’accéder aux zones les produits récoltés piste d’accès aux agricoles 2-refus des transporteurs terroirs agricoles d’accéder dans les terroirs 3-transport sur la tête en mobilisant de tous les enfants 4-vol d’une quantité importante de la récolte 5-pourrissement des produits faute de pouvoir les transporter 6-volume acheminé très faible 7-beaucoup de perte pour les paysans et la famille 5- SANTE Absence d’agents 1-Taux d’accès aux soins Formation et locaux compétents très faible équipement des pour les soins 2-Non respect du agents villageois et d’urgence calendrier de vaccination des matrones des enfants 3-Pas de consultation prénatale 4-Accouchement à domicile sans assistance médical 5-Grave complication après l’accouchement

6- CULTURE/LOISIRS Les échecs scolaires 1-faible taux de réussite Construction et croissants et le scolaire équipement d’un manque 2-manque de culture centre culturel et d’encadrement des général des villageois loisirs jeunes 3-délinquance juvénile importante 4-Perspectives d’avenir sombre en matière de qualification et d’instruction

7-AGRICULTURE Le manque 1-maigre récolte Acquisition d’équipement et 2-agriculture de d’outillage et d’intrants agricoles subsistance d’intrants agricoles 3- pas de revenu chez les paysans 4-Difficulté de prendre en charge les dépenses des ménages, les soins et la scolarité des enfants 5- abandon scolaire 6- exploitation des enfants dans les grandes villes

7- ENVIRONNEMENT / La non exploitation 1-le site reste méconnu Aménagement de 2 TOURISME des espaces 2- pas de visiteurs sites touristiques touristiques 3- pas de mesures de protection 4-risque de dégradation de l’écosystème 5- manque de profit pour le village 8-SPORTS Le manque 1-Inexistence de clubs Aménagement d’un d’équipement sportif sportifs au village terrain de sports et de loisirs 2-Recrudescence de la délinquance juvénile 3-Tentation à l’alcool et aux autres drogues 4-Non respect et refus de la hiérarchie coutumière 5-Eclatement des mœurs : manque d’encadrement 6-absence aux compétitions sportives régionales et nationales 7-Désespoir chez les parents 9-AGRICULTURE Le manque 1-maigre récolte Acquisition d’équipement et 2-agriculture de d’outillage et d’intrants agricoles subsistance d’intrants agricoles 3- pas de revenu chez les paysans 4-Difficulté de prendre en charge les dépenses des ménages, les soins et la scolarité des enfants 5- abandon scolaire 6- exploitation des enfants dans les grandes villes

10- INSERTION SOCIO- La déscolarisation et 1-femmes sans Construction et ECONOMIQUE DE LA le manque de ressources propres équipement d’une FEMME qualification école ménagère professionnelle des 2-dépendance totale vis- filles à-vis du mari et d’autres tuteurs 3-difficultés de s’épanouir financièrement et socialement 4-Femme sous l’emprise et l’hégémonie masculines 5-marginalisationdes femmes dans la prise de décision communautaire

Le plan d’investissement du village durant la période du PDL se trouve dans les pages 20 à 34 du présent document. Table de Matière

Partie I : Introduction : 1- Contexte Général 2- Objectif du PDL 3- Méthodologie

PARTIE II : Présentation du village 1- Localisation 2- Aperçu historique 3- Situation Administrative 4- Situation Démographique 4-1 Population 4-2 Répartition de la population juvénile 4-3 La diaspora 4-4 Mouvements migratoires 5 Organisations Sociales 5-1 Les associations villageoises 5-2 Tableau récapitulatif des organisations 5-3 La structuration du village 5-4 Les catégories socioprofessionnelles 5-5 Les formes de solidarité sociale 5-6 Les rapports avec les communautés voisines 5-7 Les instances de prise de décision 6 Les Organisations extérieures opérantes dans le village 7 Environnement 8 La situation des services sociaux et des infrastructures de base 8-1 Enseignement 8-2 Santé 9 Activités économiques 9-1 L’administration publique 9-2 l’élevage

PARTIE III : Plan d’investissement du village

10 Les potentialités 11 Les problèmes et solutions majeurs 12 Vision, objectifs et résultats attendus 13 Les partenaires potentiels du village 14 Les risques 15 Le plan quinquennal d’investissement du village

Partie IV : ANNEXES : Annexe 1 : Fiches d’analyse des données sectorielles par les groupes sociaux Annexe 2 : Procès-verbal de validation PDL par le Comité régional ANNEXE 3 : Liste des abréviations

Partie 1 : Introduction

1- Contexte général Dans le cadre de mieux cibler les interventions communautaires, le FADC a innové dans sa troisième phase en mettant en place un projet de soutien aux services qui met l’accent sur l’approche participative en matière de développement communautaire. Une approche qui privilégie le diagnostic communautaire comme moyen permettant de faire ressortir les besoins prioritaires des communautés à travers l’élaboration du plan de développement local approprié.

Le Projet de Soutien aux Services vise à appuyer les communautés à concevoir et à mettre en œuvre des plans de développement local et les sous-projets communautaires qui les sous-tendent. Les cibles prioritaires du Projet sont les communautés de base les plus pauvres pour lesquelles un appui systématique de développement et de renforcement des capacités est nécessaire pour assurer une réelle implication et participation de ces communautés au processus de conception et de mise en œuvre de plans de développement et de sous-projets communautaires. Ce processus d’implication et de participation active des communautés s’inscrit dans les trois phases complémentaires du processus de développement local suivantes :

 L’identification et la hiérarchisation des principaux problèmes socio-économiques du village et la formulation d’un plan de développement ;  La mise en œuvre de projets communautaires prioritaires identifiés dans le cadre de ce plan et la participation / contribution de la communauté à la réalisation des sous-projets ;  Le suivi participatif des sous-projets communautaires afin d’assurer leur bonne mise en œuvre et leur pérennité.

2- Objectif du PDL Le PDL est un document qui s’articule autour des besoins prioritaires exprimés de façon participative, la vision quinquennale de développement d’une communauté, les opportunités et potentialités de la communauté en terme de ressources. Le PDL est donc le document de référence pour l’identification de sous-projets identifiés comme prioritaires par la communauté. Les sous-projets communautaires sont les activités prioritaires finançables que la communauté a identifié dans son PDL, qui constituent des investissements d’infrastructures sociales et économiques. Il comporte toutes les données de base permettant d’évaluer les performances et les progrès enregistrés à travers la réalisation des activités qui y sont préalablement définis. C’est également un outil de référence en matière de suivi et évaluation en vue de mesurer l’impact et le niveau de développement atteint par la communauté.

3- Méthodologie

La méthodologie adoptée pour la réalisation d’un plan de développement local est structurée autour des étapes complémentaires suivantes :

(i) Rencontres d’information: Des rencontres/ateliers d’information sont tenus par le FADC pour informer les chefs locaux sur les procédures et les objectifs du FADC afin de programmer les sessions d'orientation qui regroupe plusieurs responsables locaux.

(ii) Sessions de sensibilisation et d’orientation: Les responsables des associations communautaires et les autorités religieuses et coutumières et toute personne intéressée de la communauté reçoivent une introduction sur FADC III. Le FADC informe les communautés de la nouvelle approche adoptée, les engagements et les avantages. L’équipe FADC l’approbation de la communauté pour avancer le processus et explique la mise en place du Comité de Pilotage (CP) selon les nouvelles procédures et l’élection des agents villageois de développement (AVD). La communauté élit deux AVD, une jeune femme et un jeune homme selon les critères suivants:

Schéma : Préparation des PDLs

Orientation/sensibilisation des responsables des associations communautaires, autorités religieuses et coutumières et toute personnes intéressées sur le FADC

Mise en place ou renouvellement du CP et nomination de deux AVDs par la communauté; formation en Développement communautaire pour les AVD et CP

Formation en développement communautaire ciblant les CP et les AVD et dispensée par l’équipe du FADC

L’équipe FADC lance les diagnostics participatifs au sein de la communauté: L’identification des potentialités, des problèmes et besoins socio-économiques de tous les membres de la communauté, y compris les groupes vulnérables, et capacités répondant aux besoins

PDL

Validé en cérémonie publique

Partie IV : Plan d’investissement du village

1- Présentation du village Moidja

Nom du village :Moidja Mboudé

Localisation par rapport à la capitale : 30 km Localisation par rapport à la route nationale : 3 Km

Localisation par rapport aux points cardinaux : Nord/Ouest

Localisation par rapport à l’altitude : 277 m

Centre d’état civil : Ivembeni

Préfecture :Mboudé/Mitsamiouli

Commune de : La Grille (Ivembeni,Maouèni, Ntsoralé, Moidja et )

CEA1 de : Maweni

District sanitaire de : Mitsamiouli

CIPR2 de : Mboudé

1 Centre d’Encadrement agricole 2 Circonscription d’Inspection Pédagogique Régional Le village de Moidja se trouve dans la partie Nord/Ouest de la Grande-Comore à 3 Km de la route nationale (RN1). Il fait partie des villages de la région de Mboudé dont le chef-lieu est Ntsaouèni. Il est situé sur massif ouest du plateau de La Grille avec une altitude 277 m. La localité est située sur un relief montagne et incliné. La végétation se caractérise par la présence des arbustes sauvages, des arbres fruitiers comme les manguiers et les corossoliers, les cultures vivrières comme la banane, le manioc, le saonge, le taro, les patates douces, le maraîchage, laitue, pomme de terre, chou, carotte, concombre, etc….

2- Bref aperçu historique

2-1 les différentes lignées On distingue 7 lignées au village : - Goutsini - Inya Kotso - Mbangani - Wahelendjé - Inya mnazi - Mhadjoujou - Wadomoni

Il n’y pas de clivage social entre les lignées et il n’y a pas de hiérarchisation de lignés ni de différenciation sociale des unes par rapport aux autres . Elles vivent toutes en parfaite harmonie et en totale symbiose. Les mariages peuvent se faire entre les familles d’une même lignée ou entre deux lignées différentes. On constate une solidarité et entraide interne au sein de chaque lignée. En cas de mariage, funérailles ou confit d’un des membres appartenant à une lignée, le doyen d’âge mobilise les autres membres pour lui porter secours et assistance.

2-2 Les événements historiques

Les événements qui ont marqué la vie du village sont les suivantes

Dates Evénements 1959 Violent cyclone qui a ravagé tout au passage : habitations, plantations, bétail avec comme conséquence crise alimentaire.

1979 Crash de l’avion militaire français à 1 Km du village. Tous les villageois ont été surpris par l’événement et il y avait une peur panique qui envahit les cultivateurs et les éleveurs pendant une période de 6 mois. L’activité agricole tournait au ralenti jusqu’à ce qu’ils parviennent à se ressaisir et à reprendre leurs activités normalement.

3- Situation administrative Administrativement Moidja est dans la préfecture de Nord/Ouest qui englobe les régions de Mitsamiouli et Mboudé dont le chef lieu est la ville de Mitsamiouli. La distance entre le village et la préfecture est de 6 kilomètres. En principe il y a des facilités d’accès à la préfecture. La présence d’une route goudronnée qui le relie à la route nationale qui mène directement à la préfecture.

En matière d’administration judiciaire, ils dépendent de trois structures :

- le tribunal de paix dirigé par un cadi ou juge de paix qui se trouve au chef-lie de la région. C’est ici que se règlent les affaires conjugales, d’héritage et d’affiliation. Les liens sont très étroits car c’est ici, qu’en principe, on règle à l’amiable ce genre de problèmes. En cas de malentendus persistants, le cadi renvoi l’affaire en justice.

- la brigade de gendarmerie de Ntsaouèni. Normalement les délits qui amènent les villageois à se déplacer vers la brigade du chef-lieu sont les vols à domicile, le vol de bétail, les agressions verbales ou physiques, les attentats à la pudeur, l’entrave à la circulation et d’autres menaces de l’ordre communautaire.

Les villageois disent ne pas avoir des preuves convaincantes sur l’intérêt et l’efficacité de ces structures administratives locales. C’est un phénomène nouveau et une éducation civique s’avère nécessaire pour que les bénéficiaires de ces structures saisissent leur importance et leurs missions. Ils ne sentent pas l’utilité de la présence d’une préfecture dans la région ni en quoi ils en dépendent. Cette indifférence les villageois expliquent tout simplement qu’il y a très peu de villageois qui y fréquentent et que les locataires de ces structures n’arrivent pas à convaincre la communauté du bien-fondé de ces structures administratives locales.

4- Situation démographique

4-1 Population La population du village est de 815 répartie comme suit : 319 hommes et 496 femmes . Ces données proviennent d’un recensement effectué par les différents acteurs de développement du village (CP, CG et AVD) en juin 2005 sur la base des fiches de collecte de données soumises par le FADC/NGZ. Les personnes handicapées recensées au village sont au nombre de 5 dont 4 adultes (2 femmes et 2 hommes) et 3 enfants (2 garçons et 1 fille). Les personnes déclarées vulnérables sont estimées à 6.

4-2 Tableau de répartition de la population infantile et juvénile suivant les tranches d’âge :

Tranches d’âges Effectif total Effectif Garçons Effectif Filles 0 - 02 ans 36 16 20 02 - 04 ans 97 47 50 04 - 07 ans 44 21 23 07 - 14 ans 47 24 33 15 - 25 ans 201 83 118

4-3 La diaspora Le nombre de villageois qui ont émigré jusqu’au mois de mai s’élève à 125. La plupart de ces émigrants se trouvent en France où on comptabilise 83 personnes et 12 à Mayotte. Les 30 qui restent sont des étudiants qui se trouvent en Afrique et dans des pays arabes.

4-4 Les mouvements migratoires La migration interne concerne essentiellement les jeunes qui se dirigent vers la capitale pour poursuivre des études ou des formations professionnelles. Il y a ceux dont les motivations sont d’ordre professionnel et d’autres qui sont à la recherche du travail.  les jeunes scolaires vont poursuivre leurs études dans les établissements primaires, secondaires, et universitaires. Faute de moyens pour assurer les navettes quotidiennes les parents les installent chez des connaissances ou louent de maisons pour leur hébergement.  Les autres personnes qui travaillent dans la capitale comme les agents de l’Etat, les militaires, les artisans et autres ouvriers louent également de maisons. Pour éviter les aléas des transports en commun et du fait du maigre revenu qui ne permet pas d’assurer un aller/retour quotidien (1500 Fc) préfèrent élire domicile sur le lieu de travail.  Les chercheurs d’emplois sont en quelque sorte des travailleurs manuels (maçon, charpentier, ferrailleur, menuisier…) comme le village n’a pas les potentialités de leur offrir du travail en permanence, ils se dirigent tous vers la capitale où il y a plus de probabilités.  Il y a ceux qui partent pour des raisons conjugales. Ce sont beaucoup plus les hommes qui sont concernés par ce type de migration. Car comme veut la coutume, le domicile conjugal appartient à la mariée. Ainsi l’époux doit se déplacer pour rejoindre sa femme.

4-4Tableau récapitulatif des mouvements migratoires internes (type, effectif, Destination, raison, conséquences

Type de Effectif Destination Raisons Conséquences population Jeunes 20 Moroni Enseignement Absence dans les activités èleves/étudiants Formation villageoise Professionnelle Etude supérieure Jeunes 20 A la recherche abandon du village foyer désœuvrés Moroni d’emploi et de la famille Absence dans les activités communautaires Les adultes de 15 Moroni Occupation Eloignement/absence +25 ans professionnelle prolongée

Personnes 10 Hamahamet Occupation familiale Abandon du village, mariées à Mitsaimouli Réduction de la contribution des étrangers communautaire

F – L’organisation sociale

a) les structures sociales le village est composé de 4 grands quartiers et de 90 ménages. Le nombre de ménages gérés par une femme seule avec ses enfants est de 04. Il s’agit ici pour la plupart des femmes qui ont leurs époux en France ou à Mayotte. Quant au nombre de ménages gérés par un homme seul avec ses enfants, il n’en existe pas. Pour ce qui est des ménages gérés par des enfants seuls il y en a un seulement. Mais il y a toujours de l’assistance d’un proche surtout lorsque les ménages des autres membres de la famille de la mère sont à côté de celui-ci. b) Les associations villageoises existantes D’une manière générale, les organisations existantes au village sont de type coutumier. Ils sont créés depuis des générations. Mais actuellement et compte du changement de mentalité et de l’évolution des mœurs qui est en train de s’opérer progressivement au sein des communautés, ces organisations se modernisent et tout en gardant, leur caractéristique communautaire, s’investissent parallèlement en faveur du développement communautaire. Les organisations/associatives sont très nombreuses et variées. Il y a les associations typiquement féminines ou masculines et il y a aussi des associations hétérogènes (femmes/hommes/jeunes). Il y a celles qui ont des origines locales, familiales, comme il y a celles d’envergure communautaire. Leur dénominateur commun c’est l’entraide coutumière, l’assistance et la contribution pour le développement communautaire sous toutes les formes (financière, matérielle, intellectuelle et physique). Elles sont presque toutes basées sur des cotisations ponctuelles ou programmées de soutien et d’entraide pour aider à la prise en charge des dépenses liées aux manifestations de grands mariages entre autres. On peut trouver à côté d’autres associations à but culturel, sportifs et environnemental. Les fonds cités dans le tableau qui suit sont des fonds collectés au cours d’une seule cotisation d’entraide. Il n’y a pas de dates fixes pour la cotisation. Si les circonstances se présentent l’intéressé doit être obligatoirement un membre de l’association envoie une demande à laquelle il joint sa part de cotisation, un cahier de cotisation et un stylo. Pour chaque type d’association on fixe toujours une cotisation minimale, au seuil de laquelle personne ne peut descendre. Par contre quiconque peut envoyer le montant qu’il désire. Puisqu’en réalité d’un prêt sous forme d’entraide auquel le bénéficiaire doit rembourser suivant la même règle de jeu. Il arrive, en cas de besoin, que l’instance de prise de décision formule une demande expresse de mobilisation de fonds pour le financement d’un ouvrage communautaire. Dans ce cas précis, chaque membre d’une association est sommé à verser une cotisation non remboursable. Les associations disposent également d’un fonds propre qui provient des manifestations coutumières. Les dividendes générés par les manifestations coutumières qui sont distribués au niveau de chaque quartier et au sein de chaque association si un des membres de la famille des mariés y réside ou est membre. Cet argent est gardé jusqu’à un certain montant et peut être : - distribué aux membres - servir à l’achat de biens de l’association - investir dans le développement communautaire

Voici un tableau qui illustre les différentes associations du village, les activités menées, les fonds mobilisées par cotisation et l’effectif des membres

Nom organisation Type objectifs Activités menées Fonds cotisé Effectif % organisation membre femme Cotisation ASMO Coutumier Assistance Appui coutumier 2,275 millions 150 35% coutumière Construction foyer musical Assistance Cotisation ASMECO Coutumier coutumière Appui coutumier 3 millions 134 53%

communautaire Développement Appui pour la ADM communautaire construction d’une 1 million 170 04% citerne agricole Projet d’assainissement du village en cours’ ASPEM Environnemental Protection de Aménagement d’un 350.000 fc 70 0% l’environnement terrain de sports Aménagement places publiques

Promotion de Aménagement de Conseil d’école éducatif l’enseignement l’école 200.00 Fc 80 30%

Soirée madjlissi Abnaou Ridhoi Education Animation 1 million 75 0% religieuse manifestation religieuse Abnaou Chababi Education Animation Soirée madjlissi 1million 70 0% religieuse manifestation religieuse d) Les instances de prise de décision communautaires La prise de décision communautaire appartient exclusivement au Wafoma Mdji. C’est la catégorie sociale supérieure sur le plan coutumier. Ce sont des notables [les gens qui ont déjà célébré le grand mariage] qui ont, par leurs personnalités et charisme, une influence et une emprise sur tout le village. Ils sont reconnus en tant que tel et personne ne peut contester leur suprématie. Ils sont le noyau de toute action à entreprendre au niveau communautaire. La mobilisation, l’élection des acteurs de développement doit avoir l’aval de cette instance. Il n’existe pas d’équivalent pour les femmes. Bien qu’il y ait des femmes notables (qui ont célébré les grands mariages) mais elles n’ont aucune influence sur le plan coutumier. Ils sont relayés au niveau de la catégorie sociale inférieure par les Wafoma Namdji. Ces derniers ont un champs limité uniquement chez les wanamdji [les gens qui n’ont pas encore fait le grand mariage mais qui sont sur le point de le faire]. e) Les organisations extérieures opérant dans le village : Actuellement il n’y a que le FADC qui est opérationnel sur le terrain. Il appui la communauté pour élaborer un plan de développement en vue d’organiser la communauté à bien planifier les actions de développement suivant les priorités. f) Les catégories sociales Les catégories sociales [ou hirimu] sont au nombre de 6. Ce système de classification est établi en vue de faire la distinction en matière d’accession à la hiérarchie sociale coutumière. En premier lieu on trouve les Wafomadji [ou les notables]. C’est en quelque sorte le commandement suprême. C’est cette catégorie qui est au centre de toute initiative communautaire. Il gère le système coutumier et cordonne le passage d’une catégorie à une autre dans le respect des dispositions édictées verbalement par la coutume. Les femmes sont réparties en en 6 hirumu appelés communément Beya mais chez elle il n’y a pas de hiérarchie établie.

g) les groupes socioprofessionnels à distinguer Presque tous les habitants du village sont des agriculteurs (cultivateurs, éleveurs et pêcheurs). C’est l’activité principale qui emploie plus de 80% de la population active. A côté on trouve des agents de l’administration publique notamment des enseignants et des agents administratifs et beaucoup plus de travailleurs manuels tels que maçons, charpentiers, menuisiers, ferrailleurs, chauffeurs, informaticiens, et autres ouvriers. Les femmes on les trouve beaucoup plus dans le secteur agricole comme assistantes de leurs maris dans les plantations. Elles pratiquent aussi de la broderie sur bonnet traditionnel. h) Les formes de solidarité La solidarité s’est beaucoup plus focalisée sur l’entraide financière et matérielle pour la célébration des grands mariages. Pour ce cas spécifique on trouve plusieurs formes de solidarité : il y a la solidarité financière à travers les cotisations de soutien, la solidarité matérielle par l’envoi des cadeaux et autres équipements ménagers et la solidarité physique qui se caractérise par l’appui en main d’œuvre pour les activités de préparation (construction de la résidence nuptiale) jusqu’aux activités propres à la célébration u grand mariage.

L’autre forme de solidarité qui existe est l’apport en main d’œuvre dans les cas suivants : - travaux champêtres pour la préparation du sol et les activités de semence ; - La récolte et le transport des produits jusqu’au village. Etant donné l’éloignement des terroirs agricoles, les cultivateurs demandent une aide auprès des autres collègues et auprès des jeunes pour pouvoir acheminer les produits au village. Il s’agit des cas exceptionnels qui concerne les grands cultivateurs. i) les genres de conflit interne Il s’agit des conflits liés à la gestion des manyahuli [héritage par affiliation des terroirs agricoles]. En général c’est le cadi qui tranche ces cas spécifiques. Mais des fois ceux qui se sentent lésés peuvent déclaré une bagarre vis-à-vis de l’autre partie surtout si celui qui devait léguer n’a pas laissé de testament et si le témoin oculaire n’est pas crédible. Ce genre de conflit peut prendre de l’ampleur et drainer toute une partie du village. Tout dépend des liens familiaux d’un ou de l’autre. j) Les rapports avec les communautés voisines : Le village entretient des bons rapports avec les villages voisins. Il existe une sorte de solidarité de voisinage entre Moidja et les villages avoisinants qui sont Djongwé, Simboussa, Hellendjé, Ntsoralé, ya Djou. Les villageois sont liés par des liens de parenté, ils ont presque les mêmes lignées et partagent les mêmes exploitations agricoles. Il existe également des liens de mariage entre les deux communautés. Ils vivent dans une atmosphère de bonne entente.

G/ L’ activité économique dominante

L’agriculture La première activité économique est la pratique de l’agriculture et notamment les cultures vivrières. 75% de la population active ont comme occupation l’exploitation des cultures vivrières et maraîchères. Chaque paysan possède au moins un champs sur lequel il fait des plantations de bananes, , du manioc, de la patate douce, taro, arachides, ambrevade, vanille et des cultures légumineuses comme le laitue, carotte, tomate, pomme de terre, chou, concombre, etc... Cette activité emploie les différentes couches sociales à de degré divers. IL y a les hommes adultes et jeunes. Ce sont eux qui font le gros du travail : la préparation des parcelles, la recherche des semences et des plants et leur mise sous terre. Les femmes interviennent en deuxième étape pour débroussailler les mauvais herbes et surveiller l’évolution des plantations jusqu’à la récolte. Elles s’occupent par la suite de l’écoulement des produits sur les marchés. A côté des plantations, le paysan entretient un cheptel caprin parallèlement. C’est une activité également porteur. Les cabris sont des animaux qui ont une valeur coutumière importante. Dans les manifestations liées à la célébration des grands mariages le nombre et la taille de cabris égorgés suffisent pour démontrer la réussite et l’ampleur de la cérémonie et la reconnaissance sociale des familles en compétition.

Partie III : Plan d’investissement du village

1- Les Potentialités

A- SITUATION AGRICOLE

Un régime foncier flexible La modalité d’accession du régime foncier est basé sur un système très flexible étant donnée la nature de terrain à cultiver (terrain domaniale/communautaire pour la grande partie). Ce qui permet à quiconque dans le besoin de pouvoir exploiter les terrains à tour de rôle. Le système d’accession et de gestion n’est pas formelle. On s’entend mutuellement de se partager les espaces domaniaux. Un espace exploité et délaissé peut être récupérer par quelqu’un d’autre sans accroc. Un autre système d’accession conventionnellement verbal est l’acquisition par affiliation/héritage de champs. C’est un système qui avantage beaucoup plus les femmes. Car l’héritage/affiliation en Grande-Comore se fait à partir de la mère.

Présence d’une ressource humaine potentielle L’autre potentialité agricole c’est la présence au village d’une ressource humaine disponible (30% de la population active sont des jeunes sans emploi). Ils peuvent s’investir dans les exploitations des parcelles agricoles. Avec une assistance technique et matérielle et un bon encadrement, cette frange de la population pourrait s’insérer dans les activités agricoles et générer des revenus. zones agricoles - Ntsimwinyi -Pangaya --Mahuwu -Djivani

Type de cultures

Type Surface Quantité/récolte Période de Prix sur le marché disponibilité

Arachides 35 HA 600 tonnes Toute l’année 750 Fc/kg

Toute l’année 250 Fc/kg Manioc 50 HA 400 tonnes

Embrevade 40 HA 400 tonnes Mai-août 300 Fc/kg

Banane 5 ha 500 tonnes Toute l’année 300/Kg

Légumes 50 ha 500 tonnes Mars/septembre 1000 fc/kg

Vanille 10 ha 100 tonnes Juin/juillet 750 Fc/kg

Patate douce 50 ha 1000 tones Toute l’année 250 Fc/kg

Taro 20 ha 300 tonnes Toute l’année 250 Fc/kg

Effectifs des animaux Avec l’épidémie des bovins, les activités d’élevage perdent de plus en plus d’intensité. Le cheptel bovin est décimé par l’épidémie de charbon Actuellement on trouve quelques animaux dispersés ici et là dans les parcelles montagneuses. Ils appartiennent à une petite proportion d’éleveurs qui hésitent même à se faire prévaloir de peur que leur bétail ne soit volé. L’élevage du volaille n’est pas non plus développé et ne constitue pas une activité proprement dite. Cependant compte tenu des habitudes culturelles, chaque ménage possède au moins 3 coq . Il n’a pas été facile de procéder à un recensement du bétail, seulement suite à une petite enquête réalisée par le groupe d’agriculteurs on a pu identifié certains animaux qui sont répartis comme suit : - Bovins : 40 - Ovins : 30 - Caprins : 270 - Volaille : 180

Equipements agricoles disponibles au village Les équipement agricoles existant au village se limitent à quelques outillages agricoles. L’agriculture étant de type rudimentaire, on ne trouve pas de gros engins motorisés ni de machines spécialisées. Les cultivateurs utilisent des houes, des coupe-coupes (ou machettes) et des bêches. Ces outils appartiennent à des particuliers mais l’esprit de solidarité et d’entraide du monde paysan fait qu’ils deviennent une propriété collective. On se prête les outils sans problèmes. Voici la liste des outils répertoriés au village : 50 Bêches 115 houes 115 Pioches 150 Coupe-coupes 030 râteaux 1 citerne magasin

B - Infrastructures sociales communautaires

1)Infrastructures scolaires :

1 Ecole primaire publique C’est une école construite en 1980 grâce à l’appui financier de l’association féminine « Maounati ». L’école est composée de 1 bâtiment pour un total de 2 salles de classe pour 6 divisions (CP1, CP2, CE1, CE2, CM1 et CM2). Les élèves inscrits dans cette école (pour l’année scolaire 2004/2005) sont au nombre de 146 dont 74 garçons et 72 filles. L’effectif des admis est de 126 dont 65 garçons et 61 filles L’effectif des redoublants est de 20 dont 9 garçons et 11 filles. Il n’y a pas d’abandon scolaire pour l’année écoulé. Seulement il y a 36 enfants en âge de scolariser qui n’ont pas pu être admis faute d’espace. Il n’existe de latrines et de clôture. Le nombre d’instituteurs affectés est de 7 dont le directeur.

Catégorie Effectif Garçon Fille Inscrits 146 74 72 Admis 126 65 61 Redoublant 20 9 11 Abandon 00 00 00 Enfants de 7 ans non scolarisés 36 20 16

2 écoles coraniques : Ce sont des écoles qui regroupent les enfants âgés entre 3 et 14 ans. On y trouve des scolarisés comme des non scolarisés. Chaque école regroupe environ 50 enfants pour chaque école. Il n’y a pas de divisions comme dans le primaire ni de passage en classe supérieur. Le système scolaire est de deux types : 1- les élèves qui sont au niveau de l’alphabétisation qui utilise les Kourassa, le premier livre pour apprendre l’alphabet et la lecture 2- les élèves qui sont au stade de la compréhension et de la traduction du Coran en utilisant comme document le saint Coran et les autres livres sur les rites de la religion musulmane.

2) Les infrastructures religieuses et culturelles

1 la mosquée de vendredi : La mosquée de vendredi est construite au centre du village. La réalisation de cette infrastructure a été entièrement financée par la communauté et la diaspora pour un montant de 80 millions. Il occupe une superficie de 500 m2 et peut accueillir jusqu’à 40 fidèles. Il est constitué de 12 minarets et d’un mihrab à l’architecture orientale.

2 foyers musico-culturels: Ils sont toujours en chantier. Mais le rez-de-chaussée est partiellement aménagé pour accueillir les manifestations communautaires. Il reste encore beaucoup de travaux à faire.

C - Formation et qualification :

1) Niveau d’instruction de la population Le taux global d’instruction est de 12% dont 5% femmes. Taux d’instruction primaire 10% dont 4% femmes. Il faut noter que ces chiffres concernent et les intellectuels francophones et les arabophones.

o Taux d’alphabétisation en arabe : 75% o Nombre d’habitants avec un niveau primaire (CP à CM2) : 50 dont 30 hommes et 20 femmes. o Nombre d’habitant avec un niveau secondaire (6ème à terminale) : 27 dont 10 Hommes et 17 Femmes o Nombre d’habitant avec un niveau Bac + 2 (DEUG) est de 1 dont 1 homme et 0 femme o Nombre d’habitant avec un niveau Bac + 3 (licence) est de 1 dont 0 homme et 1 femme o Nombre d’habitant avec un niveau Bac + 4 (maîtrise) est de 2 dont 2 hommes et 0 femme o Nombre d’habitant ayant atteint le niveau Doctorat est nul o Nombre d’habitant avec une formation professionnelle est de 15 dont 9 hommes et 6 Femmes o Le village dispose de 3 instituteurs, de 4 maîtres coraniques et 2 enseignants du madrasa.

Niveau d’inscription actuel Du primaire aux universités on dénombre 231 scolarisés dont 116 filles et 115 garçons. Le nombre d’enfants en âge de scolarisation (2 et 6 ans) et qui ne sont pas inscrits à l’école primaire (2004-2005) est de 175 dont 82 Garçons et 93 Filles. Le Nombre de jeunes non scolarisés est de 380 dont 171 Garçons et 209 Filles.

Tableau des effectifs scolaires par niveau

Niveau Effectifs classe Garçons Filles Total CP1 9 9 18 CP2 10 8 18 CE1 16 12 28 CE2 14 13 27 CM1 14 15 30 CM2 15 10 25 Sous total 74 72 146 6è à 3 ème 16 24 40 2nd à terminal 14 13 27 Bac +2 6 4 10 Bac + 3 3 2 5 Bac + 4 2 1 3 Total 41 44 85 Totaux 115 116 231

D - Secteur commercial Le secteur commercial concerne la vente des produits alimentaires en détail et les articles d’habillement. Il existe 2 unités de commerce. Ce sont des petites épiceries installées dans une pièce à l’intérieur des habitations. On vend en général des produits alimentaires comme les boites de conserves de lait, de tomate, du riz, du sucre et du sel, de la farine. Tous les produits qui répondent aux besoins quotidiens des ménages. Ces épiceries s’approvisionnent auprès des magasins d’alimentation de la capitale.

E - Transport et mobilité Le village est traversé par une piste régionale (RR105) rurale de désenclavement agricole qui amène jusqu’aux exploitations agricoles de Oussodjou. Le trafic est intense étant donné que ce tronçon de route dessert 6 communautés où l’activité agricole est très développée. Par jour Il part plus de 10 voyages de produits agricoles vers les marchés de la capitale et de la région (Ntsaouèni et Mitsamiouli). Etant donné la fréquence de déplacement et la forte mobilité des habitants, les taxi et les véhicules du transport en commun rôde fréquemment le village. Il y a quatre voies d’accès au village : - à partir de Ntsaouèni depuis la RNN1 (à l’ouest) - à partir du village de Ntsoralé RR105 (à l’est) - à partir de Domoni(au sud) - à partir de (au nord) Il n’y a que deux voies accès parmi ces quatre qui sont goudronnées : celle Ntsaouèni et celle de Ntsoralé. Les deux autres sont tracés par les villageois à l’aide de coupes et de hache. Il n’y a pas encore des aménagements.

Il n’existe pas de moyens de déplacements propres au village pour le transport en commun. Pour se déplacer les villageois utilisent les véhicules des villages environnants (Maouèni, Ivembeni, Ntsoralé et Djongwé). Par contre il y a des véhicules privés qui appartiennent à des ressortissants qui vivent en France notamment. Ils sont garés à côté des habitations et ne circulent que lorsque les propriétaires sont là ou en cas d’extrême urgence (évacuation d’un malade ou d’un accidenté). Ils sont au nombre de 5 voitures.

F - Alimentation en eau : En ce qui concerne l’alimentation en eau, le village dispose de 62 citernes appartenant à des privés. La population qui a accès direct à cette eau de 31%. La capacité de stockage est de 1488 m3. Cette eau stockée alimente les ménages pendant une période de 4 mois (avril, mai, juin, juillet). La période pluviale est estimée à 3 mois (janvier, février, mars).

G - infrastructures sanitaires Il existe un poste de santé et une pharmacie dans deux villages (Ivembeni et Ntsaouèni situés respectivement à 3 km et 4km, soit 15 minutes en voiture au maximum. Le village est également à 25 minutes de transport du centre médico chirurgical (CMC) de Mitsamiouli, à 50 minutes du centre hospitalier régional El-Maarouf. Les consultations au poste ne sont pas très fréquentes faute de personnel stable. Ce sont les agents qui travaillent au CMC qui passent de temps à autre faire quelques consultations. Au CMC les soins médicaux sont dispensés par un groupe de deux médecins composé d’un généraliste et d’un chirurgien. Il y quatre sages femmes d’Etat, 10 infirmiers d’Etat et de l’AM et 15 aides soignants. Au village on recense deux matrones dont une est aussi un médecin guérisseuse (Mme Barnette) Le taux de fréquentation au niveau du CMC est très limité à cause de l’absence e trafic qui mène directement à l’hôpital. Il faut faire deux déplacements pour y accéder : descendre sur la RN1 (600 Fc) puis prendre un taxi pour aller au CMc (600 Fc). Au lieu de faire tout ce circuit les villageois préfèrent aller directement à Moroni. Ici on paie moins de frais (1000 Fc) et puis on évite les escales puisque la ligne Moidja/Moroni est toujours en activité. Par contre les consultations prénatales et les vaccinations se font au CMC. Certaines hospitalisations également se font à CMC. Car en cas d’urgence le patient est évacué directement au CMC.

H - Les différentes activités génératrices de revenus :

Le tableau qui suit illustre la répartition de la population active par activité génératrice de revenus en faisant mention spéciale sur l’effectif des femmes pour chaque cas. En ce qui concerne le secteur de l’élevage les exploitants sont en même temps des cultivateurs. Mais ce ne sont pas tous les cultivateurs qui sont tous des éleveurs. Mais chose pour commerce et les 12 travailleurs manuels et même les enseignants. Ils ne vivent pas seulement de leur activité professionnelle, ils pratiquent parallèlement des activités agricoles ou de l’élevage. Histoire d’arrondir les fins de mois qui ne sont pas, dans la plupart de cas, garantis.

Type % homme % femme Revenu moyen annuel/personne Agriculture 40 23 1.5 millions Fc

Elevage 10 0 500.000 Fc

Artisanat 1 9% 250.000 Fc Commerce 0.2 00 250.000 Fc Administration publique : 0.5 0 400.000 Fc Les travailleurs manuels : maçon, menuisier, soudeur, 2.5 750.000 Fc charpentier … etc)

Sans emploi (chômage) 20 10 0

I/ Ressources Environnementales a) deux vastes espaces de verdure

Le village dispose de grandes espaces de verdure pleine d’arbustes sauvages qui ne sont pas exploités faute de techniques et d’organisation. Cet espace occupe des milliers d’hectare et se trouve tout autour du village. C’est un domaine communautaire que le village a conquis aux temps des sultans et des héros. Il peut être propice à des activités touristiques.

J. Les réalisations communautaires Le développement communautaire est une préoccupation qui mobilise tous les villageois. Il n’y a jamais eu de programme bien défini au préalable pour les activités de développement. Ce sont des actions spontanées qui sont pour la plupart du temps orchestré par les notables (Wafomamdji) et la diaspora. Ils sont assistés par le Comité de pilotage. Actuellement un nouveau comité de gestion vient d’être initié par le FADC dans le cadre de l’élaboration du plan de développement local du village. Presque tous les ouvrages ont été réalisés par des financements communautaires (résidants et diaspora) sauf la construction de deux salles classe qui a été financé par l’AFEC avec la main d’œuvre communautaire notamment féminine.

Tableau récapitulatif des projets déjà mis en œuvre dans le village pendant les dix dernières années :

Type de projets Sources % de la % population Etat de financement contribut° bénéficiaire l’infrastructure communaut. Mosquée vendredi Com/diaspora 100% 50% satisfsaisant 2 salles de classe AFEC/Femmes 25% 20% Vétuste et délabré Téléphone SNPT 100% 100% bon Electricité Diaspora/com 100% 100% bon 2 foyers musico communauté 100% 100% inachevés culturels

2) Tableau récapitulatif de la contribution de la diaspora dans la réalisation des infrastructures de développement :

Type d’ouvrage réalisé Financement % apport diaspora Electricité …….. millions 100% Mosquée vendredi Foyers …….. millions 80%

2- Les Problématiques majeures

Agriculture

L’agriculture qui constitue la principale source économique du village souffre de beaucoup de problèmes. Il manque de tout : équipements agricoles (outillage mécanique) semences, produits phytosanitaires. L’outillage que les paysans utilisent est très rudimentaire. Il n’y pas suffisamment de l’eau dans les zones agricoles pour pouvoir pratiquer les activités maraîchères. Les zones de plantation sont très éloignées du village (10 Km) et il manque de piste d’accès à ces zones. Il y aussi le problème des animaux laissés en divagation et qui détruisent les plantations. Il n’y pas de dispositions pénales contre ce genre de situation. Depuis 5 ans une grave épidémie a décimé le cheptel bovin et il n’y a pas de traitement ni de prévention contre cette épidémie bovine. Certaines cultures comme la bananeraie, le taro et la cocoteraie sont attaqué par une espèce de parasites. Ici non plus il n’y pas de traitement, ni de prévention et ni de mesures palliatives. Les magasins de vente d’intrants sont très éloignés et les prix pratiqués ne sont pas à la portée des paysans moyens. D’où une incapacité de développer l’activité agricole. Il n’existe pas de filière de vente des produits agricoles. C’est le sauve qui peut. Le paysan doit se débrouiller pour acheminer les produits au village puis par la suite au marché de Moroni et resté là-bas jusqu’au jour ou il parviendra à tout vendre. Sinon remettre les produits à des revendeurs sans aucune garantie. Tout ceci est compliqué par le fait que le système d’acquisition de terres cultivables n’est pas très clair. Le système d’acquisition est basé sur l’affiliation et l’héritage. Et dans la plupart de cas il n’y a pas de preuve ni de titre foncier. Pour le moment c’est juste un arrangement mais one ne sait pas combien de temps ça va tenir. Pour ce qui concerne les zones dites domaniaux qui sont exploité à la fois par plusieurs communautés. Il n’y pas de délimitation précise pour chaque paysan.

Education

En matière d’éducation, la contrainte principale l’insuffisance de salle de classe. Il n’y a que 2 salles avec 20 tables bancs pour le tout pour 146 élèves inscrits à l’école primaire publique. Ces deux salles construites depuis 1980 sont vétustes et délabrées. Mais deux portails en tôle ondulé avec comme ouverture des claustras parsemés à travers le mur. Il règne une atmosphère de chaleur atroce qui perturbe la réflexion et l’esprit d’imagination des élèves. Le mobilier est également vétuste et insuffisant. Les instituteurs affectés sont en nombre insuffisant. Il0 tables-bancs. Pour pouvoir s’asseoir les certains élèves amènent des chaises et les fournitures sont déposés à même le sol. Face à une telle situation les conditions de travail, pour les enfants, sont difficiles. Certains enfants, pour écrire, mettent les cahiers sur les cuisses. Il n’y a pas d’appui en support pédagogique et didactique. Le nombre d’instituteur sont au nombre 3 pour 6 divisions. La direction de l’école a adopté un système de groupage de division pour pallier ce manquement. Certaines pièces au sein des habitations sont utilisées pour faire office de salle de classe.

Santé En matière de santé la défaillance se trouve au niveau du personnel affecté et du matériel disponible au niveau des postes. Les postes ne fonctionnement pas de façon permanente. On affecte pas le personnel qu’il faut. On envoie pas non plus les équipements qu’il faut. Ces postes n’existent que de nom. Les soins essentiels pour les villageois (la consultation prénatale et la vaccination) n’y sont pas : Donc il faut pour une vaccination ou une CPN se rendre soit à Mitsamiouli ou à El-Maarouf. Les villageois se demandent quoi ça sert de construire des postes au niveau des communautés si on n’est disposé à envoyer les ressources humaines et les équipements nécessaires. Cette situation fait que pour un simple acte (injection, changement de pansement…) il faut prendre un véhicule pour aller au CMC ou à El-Maarouif. Ce qui est encombrant dans la mesure où cela engage des frais mais aussi prive beaucoup de temps de travail. Ce déplacement avec les frais que cela engendre constitue un blocage pour le suivie régulier des calendriers de vaccination et des CPN. Pour ceux qui doivent en consultation au CMC de Mitsamiouli, ils sont confrontés à la cherté des frais et autres tarifications de prestation. Conséquence de la situation : 10% seulement des villages fréquente un centre de soins. En plus il n’y a jamais eu un programme d’éducation en matière de prévention contre les maladies au village. De temps en temps on entend dans les radios des émissions mais les horaires de diffusions ne sont pas maintenus et dans la plupart des cas elles sont interrompues.

Le traitement de la maladie coûte trop cher Les dépenses liées à la prise en charge des soins sont trop chères. Pour les villageois, aller se faire consulter en externe au Centre de Santé de Mitsamiouli ou à El-Maarouf demande au minimum 25.000 Fc comme préalable. Cette somme servira à payer : les frais de déplacement : 1200 Fc la visite chez le médecin : 2000 Fc les frais d’analyses labo : 10.000 Fc échographie : 5000 Fc radio ; 4000 Fc Récupérer résultats : 1000 Fc Retour chez médecin : 2000 Fc Même quand on retourne présenter, le 3ème jour, les résultats chez le médecin il faut encore payer des frais de consultation. Et là on n’a pas encore payé l’ordonnance qui, en moyenne, tourne autour de 25.000 Fc et 35.000 Fc. Pour l’hospitalisation, le montant est inestimable. Tout dépend de la pathologie et de la durée qu’on vas passer au CMC ou au CHR El-Maarouf. Ceux qui ont déjà fait l’expérience estime que le montant varie entre 100.000 Fc à 200.000 FC. Quant aux dépenses liées aux interventions chirurgicales, elles sont énormes.

Voici un tableau qui illustrent suivant les cas qui se sont présentés au village.

Type d’intervention Coût Personnes cible Appréciation Lieu villageois

Césarienne 150 000 femmes Excessifs CHR

Intervention 200.000 Hommes/femmes Excessifs CMC/CHR chirurgicale (hernie et prostate, fibrome)

Alimentation en eau Le système d’alimentation en eau des villageois est la construction des citernes d’eau de pluie. Ce système présente des défaillances. Premièrement, la pluie ne tombe pas d’une façon continuelle pendant toute l’année. Deuxièmement, les citernes construites ont une capacité de stockage très limitée (24m3 chacune en moyenne). Il y a en tout 62 citernes d’une capacité de stockage de 1488 m3. En plus comme ce sont des citernes privées tous les habitants ne peuvent pas s’approvisionner comme bon leur semble. On estime à 30% les villageois qui ont accès direct et de façon permanente à cette eau. Les 65% qui restent s’alimentent à partir de ces citernes mais de manière La période d’utilisation est également très réduite : 5 mois (avril, mai, juin, juillet). Les villageois vivent 5 mois de sécheresse où l’eau est quasi absente et qu’il faut se déplacer vers les localités voisines ou s’approvisionner à la capitale à partir de jerricane ou de camion citerne. Que ce soit l’un ou l’autre, il y a toujours des frais à engager. Le prix de transport d’un jerricane est de 250Fc/l’un et les frais d’un camion-citerne d’eau est entre 50.000 à 75.000 FC. Tout dépend du volume de la citerne. L’autre problème lié à l’eau est le non-traitement de l’eau de citerne. Les citernes non couvertes sont au nombre de 42. L’eau est donc exposée au débris qui sont emportés par le vent. Elle n’est pas de bonne qualité. Les villageois avouent ne pas avoir les connaissances et les techniques requises pour traiter et gérer l’eau de citerne.

Transport et mobilité Le problème qui se pose avec acuité en matière de transport et de mobilité est le manque d’ouvrage d’assainissement au village. L’absence d’assainissement au village expose les villageois et notamment les enfants à de graves maladies notamment le paludisme et les maladies parasitaires. Faute de revêtement des sentiers et ruelles, les enfants jouent à même le sol poussiéreux et rempli des germes qui détruisent qui contaminent les enfants et qui détériorent progressivement l’organisme. Surtout lorsque les victimes sont des enfants et que si l’on tient compte du fait que le taux d’accès aux soins est très dérisoire : 10%, il y a moins de chance qu’ils se fassent diagnostiquer dans un centre de soins. Les autres patients se font traiter au village par le guérisseur (Mme Barnette) ou se souscrivent à une automédication. Il y a le manque de voies d’accès aménagé pour se rendre aux terroirs agricoles. Ce qui constitue un handicap pour la production agricole. On cultive mais on a du mal à acheminer les produits au village à cause de la défaillance en matière de piste agricole.

Gestion des ressources environnementales Moidja dispose de deux vastes étendues de verdure propices à l’éco tourisme. Des montagnes entourent le village. Ces ressources ne sont pas exploitées faute d’organisation, d’expertise et de moyens. Déjà il y a le non-aménagement des voies d’accès dans ces endroits. Il manque de structure de gestion pour prendre des initiatives pour leur mise en valeur au profit de la communauté. Il faut noter qu’à l’intérieur de cette vaste étendue, se trouve la stèle portant les noms des militaires français du crash de l’avion de 1979. Certainement des personnes nationales et expatriées voudraient aller visiter mais il n’y pas de piste aménagée.

3- Les Besoins Prioritaires

Agriculture

Equipement en outillage performant, en intrants agricoles et en phytosanitaires. L’agriculture est la principale activité économique du village. Il emploie 50% de la population active. A cet effet, elle mérite une attention particulière. A commencer par l’équipement en outillage performant, en intrants agricoles et en produits phytosanitaires. Ceci soulagera énormément les activités des paysans. En ce sens qu’ils disposeront des composantes nécessaires pour la promotion des cultures existantes et l’introduction de nouvelles cultures comme le maraîchage. La production augmentera de 50% par rapport au volume actuelle et on pourra introduire au moins 4 cultures maraîchères (laitue, chou, tomate et carotte. Ce besoin diminuera les va-et-vient des paysans à la recherche d’intrants auprès des magasins de la capitale. Des déplacements qui occasionnaient beaucoup de frais et de labeur. Surtout que des fois on ne trouve pas satisfaction et qu’il fallait y revenir deux ou même plusieurs fois. Les produits phytosanitaires sont également nécessaires compte tenu des insectes et parasites qui rongent les plants. Cela permettra de réduire de 50% le taux d’infection des parasites et les dégâts occasionnés par les petites bêtes qui rongent et détruisent les plantations.

Education/formation

Construction et équipement de 3 salles de classe. Pour faire face à la situation contraignante qui prévaut en matière éducative (insuffisance des capacités d’accueil, utilisation des pièces d’habitation comme salle de classe), Le besoin prioritaire à réaliser en la matière est la construction de trois salles de classe. Les élèves auront de salles de classe qui répondent aux normes pédagogiques avec un encadrement nouveau qui favorisera l’épanouissement intellectuel. En plus de deux salles de classe il y aura la construction de latrines, l’électrification de l’école, l’aménagement de la cour de récréation et la clôture de l’enceinte pour assurer une bonne sécurité aux élèves.

En matière de formation, les femmes et les jeunes déscolarisés ont besoin d’un centre de formation e école ménagère pour acquérir des connaissances professionnelles. Des connaissances qui doivent déboucher sur l’insertion socio-économique des femmes et des jeunes actuellement au chômage faute de qualification professionnelle.

En matière d’éducation sportive, les jeunes ont également besoin d’une structure qui permettra de développer les capacités et les compétences physiques et sportives. Par conséquent il faut aménager un terrain de sports au village. Comme résultats attendus, deux clubs de foot et un club de basket. On espère qu’à court terme ces équipes formées participeront aux compétitions locales et régionales.

Accès aux soins de santé L’action à entreprendre en matière d’accès aux soins, est le renforcement des capacités du personnel et des équipements au niveau des deux Postes de santé (Ivembeni et Ntsaouèni). Ce renforcement doit commencer par l’ouverture d’un service de vaccination, l’acquisition d’un équipement pour le diagnostic du paludisme sur place, la possibilité de garder à vue pendant 48 heures les enfants atteints de palu pour surveillance et action pour éviter les convulsions et l’excès palustre . Il y a également la formation des agents existants pour renforcer leurs capacités et la qualité de leur travail. L’objectif visé est de réduire les déplacements et les charges liés à la consultation au centre de Mitsamiouli et à El-Maarouf. Cela permettra d’augmenter le taux d’accès aux soins à 60%, de consultation prénatale à 80%et de vaccination infantile à 90% et de dynamiser les opérations.

Alimentation en eau Mise en place d’un système d’adduction en eau à partir du point d’eau de Vouvouni. Le système d’alimentation en eau des villageois est la construction des citernes d’eau de pluie. Ce système présente des défaillances. Tout d’abord, la pluie ne tombe pas d’une façon continuelle pendant toute l’année. Ensuite, les citernes construites ont une capacité de stockage très limitée (24m3 chacune en moyenne). Il y a en tout 62 citernes d’une capacité de stockage totale évalué à 1488 m3. Ce volume est très insuffisant surtout avec l’introduction des sanitaires modernes qui utilisent beaucoup d’eau. La mise en place d’un système d’adduction d’eau à partir de la source située à proximité du village constitue une solution au problème de manque d’eau. L’eau sera quantitativement suffisante pour satisfaire aux besoins des ménages et la qualité de l’eau sera meilleure par rapport à l’eau de pluie. On finira avec les pannes sèches d’eau et l’engagement des frais continuels pour le transport des jerricanes et l’approvisionnement par camion-citerne d’eau qui coûte très cher.

Transport et mobilité Aménagement d’une piste d’accès aux terroirs agricoles. Il n’y a aucune piste intérieure qui permet aux voitures de circuler jusqu’aux terroirs agricoles du village pour acheminer les intrants ou transporter les produits vers les marchés. Pour se faire les paysans doivent transporter en petite quantité et en famille pendant toute une journée. Le transport sur les marchés se fera le lendemain puisqu’il ce les mêmes personnes qui doivent s’occuper également de l’acheminement vers les marchés. C’est une distance qui varie entre 500 à 1000 mètres. L’aménagement d’une piste permet de résoudre une partie de ces problèmes et de désenclaver effectivement les zones agricoles.

Construction des ouvrages d’assainissement. Les ouvrages d’assainissement sont très utiles et répond à un besoin urgent en matière de protection contre les maladies liées à l’insalubrité du milieu comme le paludisme et les infections parasitaires. Avec la réalisation de ces ouvrages le taux de consultation dû au paludisme va être réduit de 25%. Le paludisme est la principale origine des consultations infantiles auprès des centres de soins (8 consultations sur 10. Le taux d’infection des maladies parasitaires qui causent l’anémie chez les enfants va aussi être réduit de moitié. Actuellement 100% des enfants du village souffrent de maladies parasitaires.

Gestion de ressources environnementales

Formation sur la gestion et la mise en valeur des ressources environnementales à des fins touristiques et économiques. Il existe une association pour l’environnement (ASPEM). Ses activités se limite à débroussailler de temps en temps les herbes qui poussent. Elle a besoin d’une formation et d’un équipement pour être opérationnelle d’une façon régulière. Il a besoin également d’être organisé pour gérer les espaces disponibles à des fins touristiques. On peut développer des activités touristiques dans des ces étendues de verdure à l’attention des amateurs du tourisme vert. Des aires de loisirs et de distraction peuvent être aménagées. Des bungalows en paille pour des vacanciers et des pique-niqueurs peuvent être construits. Tout cela dépend de la mise en oeuvre d’un projet d’activités génératrices de revenu qui va s’atteler en même temps à structurer et à renforcer l’expertise communautaire en matière environnementale tout en en les appuyant financièrement sous forme d’emprunt à court et moyen terme (2 à 5 ans). Appui technique pour l’aménagement d’un site de dépôt et de traitement des ordures. Cet appui se fera sous forme de formation sur la gestion et le traitement des ordures et l’appui en équipement pour les opérations de nettoyage et l’incinération des ordures.

4- Vision, objectifs et résultats attendus 4-1 Vision La période d’intervention du PDL couvre une période de 5 ans et va de 2006 à 2010. La vision à long terme du PDL de Moidja est d’assurer le bien être des habitants en améliorant les conditions économiques et sociales de tous les membres de la communauté.

4-2 Objectifs Les principaux objectifs du PDL consistent notamment à: 1- Renforcer les capacités d’accueil de l’école devant permettre de scolariser tous les enfants en âge de l’être 2- Assainir les voies d’accès à l’intérieur du village 3- Approvisionner le village en eau potable et d’une façon permanente 4- Désenclaver les zones agricoles pour faciliter l’acheminement des produits vers les marchés 5- Former des agents villageois pour les premiers soins et la prévention des maladies 6- Mettre à la disposition de la jeunesse d’un centre culturel et de loisirs 7- Doter le village d’une infrastructure sportive 8- Promouvoir des activités touristiques dans la localité par la valorisation des espaces protégés 9- Améliorer la production agricole par l’acquisition d’outillage et d’intrants agricoles performants 10- Intégrer les femmes dans le circuit socio-économique

4-3 Résultats Les résultats attendus d’ici 2010 peuvent être résumés comme suit : 1- Une école de 4 salles de classe avec annexes est construite et équipée 2- Les voies d’accès à l’intérieur du village assainies 3- Un réseau d’adduction d’eau potable installé 4- Une piste d’accès aux terroirs agricoles aménagée 5- Des agents villageois formés pour l’assistance des habitants en cas d’urgence et la promotion de la santé 6- Un centre culturel et de loisirs construit et équipé 7- Une infrastructure sportive aménagée 8- 2 espaces touristiques aménagées 9- Un magasin de vente d’intrants et d’outillages agricoles ouvert 10- Une école ménagère ouverte et opérationnelle

4-4 Partenaires potentiels Les partenaires potentiels qui peuvent appuyer la communauté de Moidja pour mettre en oeuvre son Plan de Développement Local, notamment :  Le gouvernement de l’Union des Comores  Le gouvernement de l’île autonome de Ngazidja  La Diaspora  La direction du plan de Ngazidja  Les services techniques publics compétents  La Coopération bi et multilatérale  les ONG locales, nationales et internationales,  Les projets de développement en cours comme FADC III ; PPMR, PDLC, Coopération française, AMIE, etc.

5- Les risques éventuels 1- Le non-respect du plan d’investissement par la notabilité 2- le manque de collaboration étroite entre la notabilité et le CP 3- Le manque de contribution de la part de la diaspora 4- L’absence de réaction favorable de la part des autorités compétentes et des partenaires au développement 5- L’absence de suivi de la part du Comité de pilotage

Tableau de planification villageois

2006-2010

Besoins Objectifs Partenaires Période Budget Sources de financement Indicateurs de prioritaires kmf PARTENAIRES Communautés Diaspora résultats Construction de 4 - Augmenter la 80% Taux de salles de classe capacité scolarisation d’accueil FADC 2006 33.457.500 80% 10% 10% - Scolariser tous les enfants en âge d’être scolariser Assainissement -Désencom- du village brer les ruelles A identifier 2006 25.000.000 75% 10% 15% 90% des ruelles - Faciliter sont dégagées l’écoulement des des insalubrités eaux usées Mis en place un - Disposer d’une 100% des réseau eau de qualité et A identifier 2007/08 60.000.000 60% 10% 30% ménages auront d’adduction d’eau en quantité accès à l’eau suffisante potable Aménagement - Faciliter 60% des terroirs d’une piste l’acheminement agricoles sont d’accès aux des produits et A identifier 2008 42.000.000 80% 10% 10% accessibles par terroirs agricoles des intrants véhicule agricoles Formations des - Mettre à 5 agents agents villageois disposition des A identifier 2006 5.000.000 90% 10% 0% équipés pour les premiers agents capables opérationnels soins et d’assister les l’éducation pour habitants en cas la santé d’urgence Aménagement - Assurer un d’un centre de encadrement Taux d’adhésion culture et de culturel de jeunes à 50% loisirs permanent des A identifier 2007 25.000.000 50% 20% 30% jeunes - Développer un esprit de créativités et de vitalité chez les jeunes Aménagement - Promouvoir les 3 activités d’un terrain de activités A identifier 2008 30.000.000 50% 20% 30% sportives sont sports sportives au développées village Promotion du Créer des Création de 3 tourisme vert par services et des entreprises de l’aménagement bénéficies au A identifier 2009 40.000.000 70% 20% 30% services des espaces sein de la aérés et protégés communauté Appui en intrants - Augmenter la Augmentation agricoles et en production du volume de outillage agricole A identifier 2009 15.000.000 50% 50% 0% production à mécanique - Stabiliser les 50% agriculteurs Construction et Insérer les A identifier 2010 20.000.00 50% 50% 0% 50% femmes de équipement d’une femmes dans les femmes ont école ménagère activités bénéficié d’une génératrices de formation revenu professionnelle TOTAL 472457500

Partie IV : Annexes

Annexe 1 : Fiches d’analyse de données par groupe et par secteur

Groupe femmes

Secteur Potentialités Contraintes Besoins Santé Centre hospitalier de Difficile d’accès au Identifier des jeunes Moroni et de centre de soin à cause femmes sur la mise en Mitsamiouli des moyens financiers place et de promotion en santé publique Inefficacité des visites et non-respect du Réviser la tarification calendrier des soins médicaux

Vaccination des Initiative de mettre en enfants irréguliers place une association d’entraide sur la santé Frais d’hospitalisation très cher : 75000f Instaurer des équipes pour enfant dans 3j, mobiles pour la 45000f pour adulte vaccination dans 3j Et 250000f pour Promotion et césarienne intensification de l’éducation pour la santé dans la communauté

Education Existence de 2 salles Tables bancs Construction d’une de classes insuffisants dans les école capable salles de classes d’accueillir tous les Existences des enfants mobiliers scolaires Salles de classes insuffisantes Acquisition des Affectation des manuels scolaires enseignants Pas d’eau et suffisants électricité Affectation des Manque des enseignants enseignants Formation Abandon scolaire professionnelle des non scolarisés

Transport/mobilité Existence des voitures Manque des véhicules Ouverture et particulière et de pour le transport des assainissement des transport en commun marchandises pistes intérieures

Absences des pistes d’accès à l’intérieur du village

Environnement Accès forestiers Décharge des ordures Aménager une à coté des ménages décharge commune

Manque d’un comité Aménager les pistes d’organisation et de internes traitement des ordures

Accident des enfants qui puisent sur les décharges Agriculture Parcelles cultivables Manque Acquisition d’équipement efficace d’équipement Outillage agricole : Tracteur, rudimentaire Absence des magasins pulvérisateur et de vente des intrants autres Ressources humaines agricoles Aménagement d’une Existence d’une Difficulté de transport piste rurale vers les citerne magasin de la production parcelles agricoles agricole Mise en place d’une Manque de filière filière de vente pour la vente des maraîchère produits agricoles

Alimentation en eau Une citerne Capacité de stockage Augmenter les communautaire insuffisante de l’eau citernes publiques

59citernes privées Transport de l’eau Installation dans des jerricanes : d’adduction d’eau 2500à5000f par jour

Groupe de jeunes

Secteur Potentialités Contraintes Besoins

Alimentation en eau Une citerne publique Insuffisance d’accès à -Construction -Château d’eau de l’eau d’une grande Ntsaoueni Citerne non couverte, eau citerne publique polluante -Moyen et -Manque de traitement encadrement des eaux de pluies technique pour -Eloignement du château le traitement d’eau de Ntsaoueni des eaux de pluie Transport et 2 Taxis en transport Frais de transport très Aménagement Mobilité en commun élevé d’une piste de -Une route secondaire -Route très enclavée désenclavement goudronnée -Insuffisance des moyens interne 5 voitures privées de transport -Réduire les -Enclavement interne frais de transport et le prix du carburant Agriculture Terrains agricoles Outillage rudimentaire E encadrement -Ressources -Maladies de cheptel technique et humaines bovin et plantes agricoles outillage -Une citerne dans les -Manque des semences efficace zones agricoles pour les cultures -Semences et -Semences des maraîchères légumes cultures vivrières -Nouveaux -Un technicien en espèces activité agricole d’élevage -Un vétérinaire des bovin, caprin volailles -Semences bananeraies nouvelles Environnement 2 places publiques Ordures sauvages Aménager un propres et ailleraient - Les incendies site de dépôt -Un comité de incontrôlés des ordures gestion et protection -Le déboisement -Encadrement de l’environnement technique pour -La foret de recycler les GUWUNI ordures -Renforcer la surveillance lutter contre le déboisement et les incendies Santé 2 matrones Absence régulière des infirmiers -Eloignement des postes de santé -Cherté des soins médicaux -Connaissance limitée des matrones locales 2 salles de classes Bâtiment vétuste Education -Un conseil d’école Salles insuffisantes -4 Enseignants Pas de cour de recréation -15 Tables bancs, 2 Portes et fenêtres sans tableaux noirs et 1 ouvertures armoire Fuite du toit Pas de latrines

Groupe de notables

Secteurs Potentialités Problèmes Besoins

EDUCATION Tables bancs insuffisants, Construction 2 Salles de classes les élèves apportent des d’une école -tables bancs et livre chaises avec capacité scolaires -Salle de classes d’accueil Affectation des insuffisantes pas de cours suffisant enseignants de recréation pas -Acquisition des d’électricité manuels -pas d’eau, de latrines, et scolaires insuffisances des manuels suffisants scolaires -Affectation des -Capacité insuffisante enseignants -Manque d’enseignants suffisant -Abandon scolaire, faute Formation de moyens professionnelle des déscolarisés Santé Centre hospitalier -Difficultés d’accès aux -Initiative de Moroni et soins par manque des mettre en place Mitsamiouli moyens une association -Consultation prénatale : d’entraide pour irrégularité des visites, la santé, mais calendrier non respecté, manque de accouchement à domicile confiance -Vaccination des enfants : -Instaurer des Moroni et Mitsamiouli il équipes mobiles se peux qu’on part à pour la Mitsamiouli et que les vaccination enfants ne sont vaccinés -Promotion et -Hospitalisation : implication de Enfant 75 000 pendant 3 l’éducation pour jours la santé dans la Adulte 45 000 pendant 3 communauté jours et césarienne 250 0000 Transport et mobilité Véhicule particulier Manque de véhicule pour Assainissement et transport en le transport des des pistes commun marchandises internes -Absence des pistes d’accès à l’intérieur du village Environnement Ordures ménagères Ordures déposées à coté Aménager une des habitants décharge -Manque de piste communautaire -Manque de décharge -Aménager les -Mauvaise organisation pistes internes -Accident des enfants qui jouent sur les décharges sauvages

ATELIER DE PRIORISATION Femmes PROBLEMES BESOINS Absence d’infrastructures scolaires Constriction d’une école Inexistence d’accès internes du village assainissement Manque d’assistances aux soins médicaux Formation des agents aux premiers soins médicaux Taux de scolarisation élevé Introduire une formation professionnelle Manques d’équipement agricole Appui en équipement et intrant agricole Capacité de stockage de l’eau insuffisante Construction d’une citerne publique Manque des voies d’accès aux terroirs Aménagement d’une piste agricole agricoles Manque de pont de vente aux produits Mise en place d’une filière de vente au niveau agricoles locale Ordures sauvages Acquisition d’équipement pour la gestion des ordures ménagères

Jeunes PROBLEMES BESOINS Insuffisances des salles de classes Constriction de 4 salles de classes Niveau Technique des matrones très bas Renforcer les capacités techniques des matrones au village Manque de semences légumineuses Appui en semence et outillage agricole village enclavé Assainissements internes Les ordures sauvages Aménagement d’un site de dépôt des ordures Capacité de stockage de l’eau insuffisante Construction d’une citerne publique Manque d’un terrain de sport Aménagement d’un terrain de sport Taux de réussite très faibles des élèves Mise en place d’un centre de lecture Eloignement des élèves avec le lycée régional Construction un lycée annexe dans la région

Notables /agriculteurs PROBLEMES BESOINS Insuffisances des salles de classes Constriction de 4 salles de classes Manque d’assainissement au village Assainissement au village Manque d’équipement agricole Appui en semence et outillage agricole Insuffisante des capacités de citernes au Construction d’une citerne d’eau de pluie village Inexistence des agents de soins médicaux Formation et équipement des jeunes sur les soins primaires et accouchement à domicile Manque de formation des jeunes non Ouverture d’un centre de formation scolarisés professionnel pour les déscolarisés Manque d’eau potable Etude de faisabilité sur une adduction d’eau Beaucoup d’abandon des jeunes scolarisés Ouverture d’un centre de loisir et de culture Mauvaise gestion des ordures Aménager un site de dépôt des ordures ménagères

SECRETARIAT EXECUTIF REGIONAL DE NGAZIDJA

Session extraordinaire de validation des Plans de Développement Locaux du 14 Novembre 2005 ……………………………….. Procès-Verbal

Objet: validation des Plans de Développements Locaux des 9 Localités

Conformément au Manuel de Procédures du projet de soutien aux services, une fois les travaux de rédaction et de mise en forme des PDLs achevés par les services techniques du SER, le CR validerait officiellement ces documents. C'est dans cet esprit que cette session a été organisée et réalisée ce jour 14/11/2005 au siège du SER.

Etaient présents

Membres du Comité Régional

M.Maoulida Maboul Président du CP de Itsandzéni M.Mohamed Cheikh Membre du CP de Ntsaouéni M.Ahmed Soilihi Membre du CP de M.Ali Mmadi Membre ONG-SHIWE Issihaka Mdoihoma Ministère de l'Education NGZ M.Soulé Iliassa Ministère Agriculture NGZ Abdallah Halifa Président ONG-GAD Andhumdine Athoumani Chambre de Commerce de NGZ Mme.Rahamata Said Ahmed Ministère TP NGZ M.Youssouf Said Ministère de la Santé NGZ Mme.Mariame Mistoihi Ministère de la Santé NGZ Mme.Nouriat Said Mzé DG-Plan de NGZ

Personnel cadre du SER M.Houdhoir Soilihi Directeur Exécutif Régional M.Mohamed Maarouf Responsable des Opérations Mme.Tidjara Djoumoi Responsable RCC M.Farid Msaidié FF Mme.Fatuhia Ahmed Comptable

Déroulement de la Session Monsieur Maoulida Mabrouk, président du CR a ouvert la réunion par la prononciation du mot de bienvenue. Il a saisi l'occasion pour informer l'assistance que le facteur temps oblige d'organiser cette session ce jour et qu'une contrainte budgétaire ne permet pas d'organiser la session budgétaire immédiatement comme prévu. Mais la logique selon lui est de faire tenir cette session avant d'organiser sous peu, la session budgétaire. Le Directeur Exécutif Régional a quant à lui adressé ses remerciements aux membres du CR pour avoir répondu à l'invitation et a aussi exprimé son regret pour le petit retard pris dans la préparation et la mise à disposition des documents de travail. Cette étape étant franchie, la parole est passée à la responsable RCC qui d'emblée, a exposé le processus participatif ayant guidé à l'élaboration des PDLs et la méthode utilisée: fiches de collectes de données, enquêtes participatives auprès des 3 groupes sociaux ayant rassemblé des notables, agriculteurs et cadres, des femmes, des jeunes et des personnes vulnérables. Ces derniers peuvent parfois agir au sein de tous les groupes.2 équipes du SER ont été constitués pour l'animation et le recueil des données et ont sillonné 19 villages pour une durée de 90 jours à raison de 7 jours par localité, mise en commun des 3 groupes, atelier de priorisation, tableau de planification et rédaction.

Dans son intervention, la Responsable RCC a aussi mis l'accent sur le dernier changement intervenu dans la présentation des PDL, lequel a obéit à une nouvelle méthode imposée par une consultante de la Banque Mondiale, ce qui justifie le retard exprimé plus haut par le DER. Suite à ce bref exposé, les participants ont adopté la présentation et la validation de chaque PDL sur la base du document synthétique y afférent, élaboré à cet effet par le RCC. Ainsi les PDL présentés ont fait parfois objet des commentaires et d'observations soit spécifiques soit communs.

Commentaires et observations spécifiques des membres du CR PDL de Panda Au même moment le Président du CR s'excuse pour s'absenter pendant quelques instants et désigne M.Abdallah Halifa pour présider la suite de la réunion. Immédiatement celui-ci recommande que les techniciens issus des Ministères techniques et du Plan de l'île aient une bonne vision et des observations des PDLs, c'est-à-dire de voir si les sous projets identifiés cadrent bien avec les politiques sectorielles de Ngazidja. Pour ce PDL, les déléguées du ministère de la santé et de la Direction Générale du Plan de Ngazidja sont recommandées de se rapprocher de cette communauté pour l'aider et l'orienter à réaliser les objectifs des besoins exprimés en santé notamment la formation et la sensibilisation.

PDL de Mhandani Les participants font la même remarque que précédemment concernant les actions de formation en santé et exhorte le SER et la Direction Générale du Plan d'orienter cette communauté vers les Fonds du 9e FED dont le programme débute en novembre -décembre 2005.

PDL de Djoumoichongo Du fait que cette localité appartient au district sanitaire de et vu sa proximité avec le centre de santé de Mitsoudjé, les participants émettent des réserves sur les activités de santé identifiées. Toutefois, la responsable RCC a rappelé que les sessions d'orientation et de sensibilisation ont été faites d'abord avant l'identification des projets par la communauté.

PDL de Hasseindjé 2 points ont nourri les discussions de ce PDL et ont recueilli un avis très encourageant de la majorité des participants: la formation et le recyclage des enseignants et le projet d'électrification de cette localité. Pour le 1e point, le délégué du Ministère de l'éducation affirme que ce programme existe bel et bien au niveau de son Ministère et qu'il faut en faire bénéficier aux communautés. Dans cette localité, un projet d'électrification est en cours (18 poteaux plantés)selon le délégué de cette localité, et le président Mabrouk renchérit pour montrer que des possibilités de financements pourraient appuyer ce projet à travers "le programme électrification rurale" financé par la Banque Islamique, ce programme devrait commencer avant juin 2006 selon Monsieur Maboul.

PDL de FAMARE Peu de commentaires ont été accordés à ce PDL. Unanime, le CR trouve que toutes les actions identifiées par ce village sont justifiées particulièrement le désenclavement de cette localité qui favoriserait la commercialisation des goyaves rouges, ce fruit sauvage en grande quantité dans la zone.

PDL-Mdjoiezi Hambou Le CR adopte la priorité de cette communauté de désenclaver leur localité. S'agissant du besoin en intrants agricoles, le FADC devra rapprocher les intéressés des structures opérationnelles déjà en place.

PDL-Moidja Hamahamet La priorité de ce PDL est une école. Elle est adoptée par l'ensemble des participants. Les autres parties n'ont point fait objet des commentaires.

PDL Heroumbili Les besoins identifiés par la communauté sont adoptés. Tenant compte des résultats des enquêtes menées, le centre de santé de Mbéni n'est pas accessible aux familles pauvres car les frais médicaux sont très exorbitants. La représentante du Ministère de la santé de l'île est tenue de présenter un rapport circonstancié qui aiderait le FADC à prendre des mesures à l'encontre dudit centre dans le cadre de la composante santé du projet de soutien aux services au cas où ce centre continuerait à appliquer ses tarifs actuels aux patients.

PDL de Moidja ya Mboudé. Un seul projet a suscité des réactions, c'est le projet de centre de formation des femmes. Le CR propose la création de ces centres plutôt dans les grandes agglomérations et y inclure les besoins en formation des petites localités.

Points communs adoptés aux 9 PDLS et recommandations Les participants recommandent: Au SER DE Ngazidja - d'établir un récapitulatif des priorités des 9 PDLs, - D’uniformiser les termes utilisés pour tous les documents, - de maintenir, quoique non définitif, le critère favorisant le désenclavement interne de tous les villages de l'île, - de faciliter l'accès des handicapés aux infrastructures acquises ( stade conception de l'ouvrage) - de mettre à la disposition des membres du CR la documentation nécessaire en temps réel pour s'enquérir du contenu et de la portée des sessions, - d'annexer les listes des membres du CR et personnel du SER aux PDLs, - de regrouper les micro-projets d'agriculture, de santé, de formation etc.… et rapprocher ces communautés de Bailleurs de Fonds et d'autres institutions, partenaires au développement, - de renforcer la sensibilisation des communautés et des religieux à tous les niveaux du processus pour identifier objectivement les sous projets et autres actions des PDLs. Au Délégué de l'ONG-SHIWE - d'intégrer les actions des personnes vulnérables identifiées par les PDLs dans le programme de cette ONG Aux membres du Comité Régional et le SER - d'étendre les PDLS sur toutes les localités de Ngazidja - de regrouper les micro-projets faciles à réaliser et aider ces communautés à se rapprocher des bailleurs de fonds. Les 9 PDLs sont validés par acclamation.

Fait à Moroni le 17/112005

Le Président du CR Le Directeur Exécutif Régional

Maoulida Mabrouk Houdhoir Soilihi

Annexe 3 : Liste des abréviations

FADC : Fonds d’Appui au Développement Communautaire

CCC : Comité Central de Coordination

CR : Comité Régional

PSS : Projet de Soutien aux Services

SEN : Secrétariat Exécutif Régional

SER : Secrétariat Exécutif Régional

DEN : Direction Exécutive Nationale

DER : Direction Exécutif Régional

RCC : Renforcement des Capacités Communautaires

FF : Facilitateur du FADC

AVD : Animateur Villageois de Développement

CP : Comité de pilotage

CG : Comité de gestion

PDL : Plan de Développement Local

AMIE : Appui aux Micro Entreprises

PPMR : Projet de Micro Réalisation

PDLC : Plan de développement Local des Comores

PNUD : Programme des Nations pour le Développement

FAO : Fonds des Nations-Unies pour l’agriculture

UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance

CRC : Croissant Rouge comorien

OMS : Organisation mondiale de la Santé

FNUAP : Fonds des Nations Unies pour la Population