STRATÉGIE DU PROGRAMME DE MICROFINANCEMENT DU FONDS POUR L’ENVIRONNEMENT MONDIAL (PMF/PNUD/FEM)

7e PHASE OPERATIONNELLE (OP7) 2020-2024

UNION DES COMORES GEF/SGP/OP7

Ressources de l’OP7 (estimées) US$1,400 000. a). Les fonds Core: US$700,000 USD b). Autres fonds à mobiliser : US$700 000 $USD

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LISTE DES SIGLES AFD Agence Française de Développement AGR Activités Génératrices de Revenus AMCC Alliance mondiale contre le changement climatique+ APAC Aire du Patrimoine Autochtone Communautaire BM Banque Mondiale CCI Comité Consultatif Insulaire CDT Collectivités Territoriales Décentralisées CITES Convention sur le Commerce International des Espèces de faune et de flore Sauvages menacées d’extinction

Document du programme Pays CPD CPMT Central Programme Management Team CN Coordonnateur National CNP Comité National de Pilotage DSRP Document Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté FEM Fond pour l’Environnement Mondial GEF Global Environment Facility LD Land Dégradation (Dégradation des Sols) OCB Organisation Communautaire de Base ODD Objectifs de Développement Durable ONG Organisation Non Gouvernementale OP4 Phase Opérationnelle 4 OP5 Phase Opérationnelle 5 OSC Organisation de la Société Civile PMF Programme de Micro-Financements PNUD Programme des Nations Unis pour le Développement SCA2D Stratégie de Croissance Accélérée pour le Développement Durable SGP Small Grant Programme SIG Système d’Information Géographique STAR System Transparence Allocation Resource (Système Transparent d’Allocations de Ressources) UNFCCC Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique UNOPS United Nations Office of Project Services (Bureau de Nations unis pour les services d’appui aux projets) UE Union Européen

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Table des matières

LISTE DES SIGLES ...... 2 1 Introduction ...... 5 2 Contexte et résultats ...... 6 3 Priorités nationales et alignements stratégiques ...... 6 3.1 Alignement avec les priorités nationales ...... 7 3.2 Lacunes et opportunités ...... 9 3.3 Priorités stratégiques de OP7 ...... 11 3.3.1 Initiative stratégique 1 - conservation communautaire des écosystèmes et des espèces menacées...... 12 4 Priorités des paysages terrestres et marins de l’OP7 et les initiatives stratégiques ... 14 4.1 Octroi de subventions dans les paysages terrestres et marins ...... 14 a. Processus de sélection des paysages terrestres et marins ...... 14 b. Paysages terrestre /marin sélectionnés pour OP7 ...... 17 c. Initiatives Stratégiques de l’OP7 dans les paysages terrestres et marins ...... Error! Bookmark not defined. 4.2 Octroi de subventions en dehors des paysages prioritaires terrestres et marins ...... 17 a. Plateforme de dialogue entre les Organisations de la Société Civile et le Gouvernement ...... 17 b. Promouvoir l’inclusion sociale, y compris l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ………………………………………………………………………………………………………………………18 c. Gestion des connaissances ...... 19 Bibliothèque numérique : ...... 20 Echange Sud-Sud :...... 20 5 Plan de communication ...... 21 a. Stratégie pour assurer l'Intérêt et la collaboration des ONG et OCBs au niveau national : 21 b. Stratégie pour assurer l’intérêt et le soutien du gouvernement ...... 21 c. Promotion du programme SGP auprès des donateurs : ...... 21 d. Lobbying pour un « Club de supporters du GEF Small Grants programme » : ...... 22 6 Plan de mobilisation de ressources ...... 22

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6.1 Trésorerie de garantie et cofinancement en nature et en especes ...... 23 6.2 Opportunités de cofinancement ...... 23 6.3 Les partenaires potentiels ...... 24 7 Grantmaker Plus et opportunités de partenariat ...... 24 8 Plan de gestion des risques ...... 24 8.1 Les risques sociaux et environnementaux ...... 24 8.2 Les risques climatiques ...... 25 8.3 Autres risques possibles ...... 25 8.4 Le suivi des risques : ...... 27 9 Plan de suivi-evaluation ...... 27 9.1 CPS Results Framework ...... 30 10 National Steering Committee Endorsement ...... 40 Annexe 1 : Paysages terrestres et marin retenus dans l’OP7 ...... 381 Annexe 2 : Sites retenue (paysage terrestre ou marin et APACs) ...... 52 Annexe 3: Critères qui seront tenus en compte pour le financement des projets pour OP7 ...... 547 Annexe 4 : Normes générales de fonctionnement du Comité National de Pilotage ...... 558

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1) Introduction

Le Programme de Micro-Financements du Fonds pour l’Environnement Mondial (PMF/FEM) vise à consolider les initiatives et les actions communautaires contribuant à la création de bénéfices environnementaux globaux et la sauvegarde de l'environnement mondial à travers des solutions communautaires et locales qui complètent et ajoutent de la valeur à l'action nationale. Ceci permettra ainsi de contribuer au respect des engagements du pays en vertu des Conventions Internationales de Rio relatives à la diversité biologique, les changements climatiques, la protection des eaux internationales, et d’autres domaines thématiques en relation directe avec les domaines précités, notamment la déforestation, la dégradation des sols et la désertification, et la lutte pour l’élimination des polluants organiques persistants (POPs).

Aux Comores, le Programme PMF/FEM a soutenu plus de 70 projets communautaires dès son éligibilité au programme en 2007. Ces projets communautaires se sont concentrés en majorité dans les zones de concentration géographiques marine et terrestre retenue par le gouvernement comorien comme aires protégées dont deux dans chacune des trois iles (Ngazidja, Mwali et Ndzouani).

Pendant cette Septième Phase Opérationnelle (OP7) le PMF devra appuyer le développement des approches « paysages terrestres et marins » afin de mieux concentrer l'octroi de subventions, promouvoir la programmation stratégique et le regroupement de petits projets de subventions et ce dans le but d'atteindre un plus grand impact et de conduire à des synergies et des opportunités pour la mise à l'échelle. Cette approche, promeut des actions liées à la gestion communautaire des ressources naturelles, en visant un équilibre entre la conservation et l’utilisation des ressources naturelles pour un développement durable. Le programme permettra de renforcer le réseau d’aires protégées mis en place par l’Union des Comores qui comprend le Parc National de Mohéli (PNM) et 5 autres parcs nationaux nouvellement crées : Parc national Karthala ; Parc national Cœlacanthe ; Parc national – Ndroudé ; Parc national Shissiwani ; Parc national Mont Ntringui ; et la mise en place de la réserve de biosphère de l’île de Mohéli ; par le développement des capacités individuelles et par le financement des activités de substitution en lien avec la conservation des écosystèmes marines et terrestres.

Un autre élément clé de l'approche du PMF dans l’OP7 consistera à renforcer son rôle en tant que Grantmaker+ en planifiant stratégiquement la fourniture des services nécessaires à l'obtention d'un plus grand impact sur le portefeuille, ce qui peut se faire par une utilisation sélective des subventions de renforcement des capacités ainsi que des services, réseaux et partenariats non liés aux subventions. Ce projet vise également à apporter une contribution dans la conservation de la biodiversité, le développement des moyens de subsistance durables et la résilience au changement climatique, des territoires et régions conservées surtout par les communautés locales (les aires du patrimoine autochthones et communautaire, ou APACs) et les autres acteurs clés à travers l’amélioration des capacités de toutes les parties engagées, contribuant ainsi à la

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réalisation des Objectifs d'Aichi 11, 14 et 18 de la Stratégie globale de la biodiversité 2020, et par extension des nouvelles cibles de la CBD « post-2020 » qui seront annoncés en 2021.

2) Contexte et résultats

Le Programme du PMF/FEM a été mis en place pour soutenir les initiatives communautaires dirigées par la société civile et les organisations communautaires abordant les questions d'environnement et de développement durable d'importance mondiale. Au cours des 26 dernières années, le PMF a mis en œuvre plus de 24,000 projets dans 133 pays, accordant des subventions totalisant au-delà de 610 millions dollars.

En tant que programme global du FEM, le PMF/FEM aligne ses stratégies pour cette phase opérationnelle à celles du FEM d’une manière générale et développe un portefeuille de projets de démonstration pour la mise à l’échelle, la réplication et l'intégration. Les initiatives communautaires par la société civile (ONGs, OCBs et les communautés locales) sont considérées comme un élément essentiel de la stratégie 20/20 du FEM, et les autres Conventions Internationales de Rio œuvrent sur la diversité biologique, les changements climatiques et la lutte contre la désertification.

Au niveau mondial, l'objectif OP7 du PMF/FEM est de « soutenir de façon effective la création de bénéfices environnementaux globaux et de sauvegarder l'environnement mondial à travers des solutions communautaires et locales qui se complètent et ajoutent de la valeur à l'action nationale et mondiale ». L’OP7 du PMF se doit à cet effet de contribuer aux efforts du pays à réaliser ses engagements internationaux à travers les deux agendas mondiaux adoptés par tous les pays soient, le Programme de développement durable des Nations Unies à l’horizon 2030 (Agenda 2030), et l’Accord de Paris sur le Climat.

Les projets financés portent essentiellement sur la préservation de la biodiversité, la lutte contre les effets des changements climatiques, la lutte contre la dégradation des sols, la lutte pour l’élimination des polluants organiques persistants (POPs), le renforcement des capacités de la société civile dans les domaines focaux du FEM et l'élaboration, suivi et évaluation des projets.

3) Priorités nationales et alignements stratégiques

Le PMF facilite les liens étroits et les synergies avec les politiques et stratégies liées aux accords multilatéraux pour l’environnement (AME). La Stratégie OP7 entend créer un arrimage entre le PMF et les priorités d’interventions nationales définies dans les politiques, stratégies, plans et programmes environnementaux et de développement durable en lien avec la biodiversité, l’Accord de Paris pour le climat et les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies (ODDs). Cela amène la Stratégie l’OP7 à souligner l'importance d'impliquer des parties prenantes

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plus larges, y compris les organisations de la société civile (OSC), les femmes, les jeunes et les acteurs locaux pour atteindre ses objectifs.

3.1 Alignement avec les priorités nationales Comme dans le cas de la phase OP6, la mise en œuvre de l’OP7 du PMF/FEM intervient à travers une action à la base sur les plans politique et social des Comores. Elle coïncide avec l’adoption d’une nouvelle constitution qui réoriente la gouvernance nationale et insulaire de l’Union des Comores. Un nouveau gouvernement et de nouveaux cadres institutionnels insulaires sont mis en place.

En outre, un des faits marquants de l’action gouvernementale est l’adoption d’un Plan Comores Emergentes (PCE) prônant une nouvelle vision du développement à l’horizon 2030 qui s’inscrit dans la perspective de l’Agenda 2030 des Nations Unies. Dans cette lancée, le gouvernement s’est doté d’une politique nationale et d’une stratégie sur les changements climatiques ainsi que d’une stratégie nationale pour l’approvisionnement en eau potable de 100% de la population à l’horizon 2030. Dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de Paris pour le Climat, les Comores ont réaffirmé leur volonté de doter le pays des stratégies et programmes de mitigation de risques et d’adaptation aux impacts des changements climatiques ainsi que le renforcement de la résilience des écosystèmes.

La Stratégie OP7 s’aligne ainsi avec les priorités nationales et internationales sur l’environnement et le développement durable. Elle s’inscrit dans le cadre des ODD 2030, et des documents de planification stratégique de l’Union des Comores notamment : la Stratégie de Croissance accélérée et de développement durable (SCA2D), et la Stratégie nationale de la Biodiversité et le Plan d’action en changement climatiques. La Stratégie OP7 contribuera également à renforcer le réseau de bénéficiaires des projets PMF initié durant les exercices antérieurs avec la collaboration stratégique du PMF. Les différents projets et programmes du PNUD sur le terrain et les expériences concluantes en matière de partenariats favoriseront la mise à l’échelle et faciliteront le rôle de Grant Maker+ du Programme au niveau du Pays autour des solutions communautaires de gestion de l’environnement global. La stratégie se veut également en adéquation avec les priorités stratégiques d’action du Système des Nations Unies aux Comores telles que définies dans l’UNSDCF (ex UNDAF).

Le pays a ratifié plusieurs conventions internationales, notamment les trois Convention de Rio qui sont : la convention sur le changement climatique, la convention sur la lutte contre la désertification et la convention sur la diversité biologique. En 2015, le pays a signé l’Accord de Paris pour le Climat et souscrit son engagement à mettre en œuvre les ODD.

Les accords multilatéraux sur l’environnement que le pays a ratifiés sont présentés dans le tableau ci-dessous.

Tableau 1 : Liste des conventions pertinentes et plans ou programmes nationaux/régionaux 7

Conventions de Rio + cadres de planification Date de ratification /achèvement nationale Date de ratification : 1994 Convention des Nations Unies sur la diversité Stratégie nationale et plan d’action sur la diversité biologique (CDB) biologique 2006, Réactualisée en 2015 Protocole signé en 2012, adopté par les 2 Protocole de Nagoya sur l'accès et le partage des conseils et publié dans le bulletin officiel le 4 avantages (ABS) juillet 2013. Convention-cadre des Nations Unies sur les Date de ratification 1994 changements climatiques (UNFCCC) Elaboration de la première communication nationale sur les CC en 2001 ; Elaboration Communications nationales (1er, 2ème, 3ème) - Programme d’Action National d’Adaptation aux UNFCCC changements climatiques (PANA) en 2006 ; Elaboration de la 2ème communication nationale CC en 2015 Mesures d’Atténuation Appropriées au niveau En cours National UNFCCC (NAMA) Politique, stratégie et plan d’action sur le Plans d’action nationaux d'adaptation UNFCCC changement climatique en 2015 (NAPA) PANA élaboré en 2006 Programmes nationaux d'action de l’UNCCD (NAP) Convention de Stockholm sur les polluants Date de ratification : 2006 organiques persistants (POPs) Les Comores ont élaboré le Plan national de mise Plan national de mise en œuvre de la convention de en œuvre des POPs avec le financement du FEM Stockholm (PNMO) 2008. Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté 2015-2019 (DSRP) Capacité Nationale d'auto-évaluation (CNAE) du FEM ANCAR : PIF adopté N/A il n’y a pas eu de NPFE FEM6 ; le Exercice de formulation du portefeuille national gouvernement a affecté les fonds GEF6 à la FEM-6 (NPFE) géothermie Signature de la convention de Minamata Juin

2014. Convention de Minamata sur le Mercure La ratification est en cours de préparation.

Un inventaire des utilisations et des rejets de

mercure au niveau national est en cours Protocole de Kyoto à la Convention-Cadre des Adhésion 25 février 2002 Nations Unies sur les Changements Climatiques

Convention sur la protection de la couche d'ozone. Date de ratification par les Comores 1994 Convention sur le Commerce International des Date de ratification :1994 ; réactualisation des Espèces de Faune et de Flore Sauvages Menacées listes des espèces Comoriennes protégée par la d’Extinction (CITES) CITES

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Convention sur les Zones Humides d’Importance Date de ratification :1994 ; plans d’aménagement Internationale, particulièrement comme Habitats des et de gestion de sites Ramsar ; lac Boudouni, lac Oiseaux Aquatiques (Convention Ramsar) Dzialandze.

Protocole de Cartagena Date de ratification: 2000 Convention régionale pour la protection, la gestion et Date de ratification :1985 ; publication d’un atlas la mise en valeur du milieu marin et côtier de l’Afrique sur les ressources côtières ; mise en place d’une orientale (Nairobi) base de données SIG ; plan d’action stratégique sur les écosystèmes marins. Convention sur le contrôle des mouvements Date de ratification :1994 transfrontières de déchets dangereux et de leur Inventaire sur les Déchets Dangereux (DD) en juin élimination (Bale) 2004 Convention des Nations Unies sur la lutte contre la Date de ratification :1998 ; étude et diagnostic des désertification phénomènes pouvant induire la sécheresse.

3.2 Lacunes et opportunités

L’Union des Comores à l’instar des autres Petits États insulaires en Développement (PIED), souffre d’une forte vulnérabilité aux changements climatiques et aux catastrophes naturelles. Sur le plan politique et institutionnel, le pays a multiplié ses efforts au cours de la dernière décennie pour une croissance durable et de développement résiliente au climat tout en limitant les émissions des gaz à effet de serre (GES) bien que le pays ne soit pas émetteur de GES d’une manière générale.

L’économie est largement tributaire du seul secteur agricole. En effet le secteur primaire (agriculture, pêche et élevage) représente le levier de l’économie nationale. Il contribue autour de 46% du PIB contre 12,4% pour le secondaire et fournit 57% des emplois, 90% des recettes d’exportation, tandis que le secteur des services est dominé par le commerce des produits importés avec un taux d’accroissement annuel de 3% en moyenne par an (SCA2D, p. 20, 2009). Le taux de couverture des importations par les exportations est passé de 39% du PIB en 1990 à 57% en 2012 et les projections pour 2015 sont de 81% (OMD, 2013).

Les principaux aléas climatiques en Union des Comores sont les suivants :

- l’augmentation de la température (océanique et atmosphérique) ; - l’élévation du niveau de la mer ; - la modification du régime des précipitations ; - la modification du régime des vents ; - l’acidification des océans ; - la modification des cycles fondamentaux.

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Le pays a multiplié les efforts au cours de la dernière décennie en vue d’une croissance durable et de développement vert, résiliente au climat, et bas en émission de carbone sur le plan politique et institutionnel. Des actions de lutte contre le changement climatique (CC) en termes d’atténuation et d’adaptation (protection, conservation et de gestion du patrimoine naturelle) sont certes menées depuis les années 90, mais ces efforts sont encore très parcellaires et peu en lien avec les objectifs du développement du pays.

Le gouvernement des Comores a signé le Manifeste d’Istandra en 2011, qui exprime son engagement pour un objectif de développement durable et donc une réponse plus intégrée des actions de lutte contre les changements climatiques. Ce manifeste est dorénavant la ligne directrice de toute politique et sur cette base qu’a été élaborée, la nouvelle stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCAD2) en 2014, pour une période de mise en œuvre de 4 ans : 2015-2019.

Bien que dans cette stratégie on reconnait l’importance du CC, il apparait que sa prise en compte se traduit par divers programmes autonomes et non pas intégré dans les différents programmes comme une des contraintes à laquelle il faut faire face. Le même constat se vérifie pour la plupart des documents de stratégies existants où le CC est traité sous forme de programme ou sous- programme et non pas de manière intégrée et/ou transversale. Le résultat est que la plupart des projets traitent beaucoup plus de sujet sur l’adaptation (protection des zones côtières, gestion des bassins versants, gestion des risques, …) et non pas de s’attaquer aux facteurs de vulnérabilité (exemple : un meilleur accès à des énergies alternatives/ renouvelables pour les plus démunis;).

Ainsi l’accent est davantage mis sur les mesures d’adaptation et moins sur les mesures d’atténuation. Cependant, si l’Union des Comores est peu émettrice de GES, quelques initiatives sont prises pour être en accord avec les engagements du pays au niveau international (CCCCNU) et national (manifeste d’Itsandra, Politique Nationale de l’Environnement).

Les Comores ont adopté, en septembre 2015, une Politique, Stratégie et Plan d’Action sur les changements climatiques pour atteindre les objectifs de la CCCCNU, après avoir produit deux communications nationales (2002, 2013) et le PANA en 2006, qui sont les principaux documents reflétant les actions d’adaptation.

A l’instar de l’adaptation, il n’y a pas de stratégie nationale en matière d’atténuation et les quelques informations sur les orientations à suivre se trouvent dans les communications nationales et les documents de stratégies adoptés ces dernières années.

L’élaboration du Intended Nationally Determined Contribution (INDC) en 2015 a été l’occasion pour les Comores de faire progresser l’opérationnalité de la planification existante (Plan d’Action

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National d’Adaptation, PANA) en matière d’adaptation et traduire les intentions politiques en actions d’atténuation en lien avec ses stratégies développement. Il s’agit notamment de mettre en valeur les potentialités du pays, dans les domaines de la géothermie, énergies renouvelables et des actions d’adaptation à plus long terme en vue de l’élaboration du PANA.

L’Union des Comores s’est engagé à réduire ses émissions de GEF de 84% à l’horizon 2030 par rapport aux émissions du scénario de référence de la même année. Cette réduction inclut les absorptions du secteur utilisation des terres, changement d’affectation des terres et foresterie (UTCAF) également. L’Union des Comores s’est fixé comme cible une réduction de l’ordre de 440,000 tonnes métriques de CO2

Il apparait que d’une manière générale, il y a de nombreux projets principalement accès sur l’adaptation mais d’envergure limitée et n’ayant pas d’impacts significatifs. D’autre part les nombreuses actions préconisées dans les stratégies et plans d’action ne sont pas mises en œuvre faute de leadership du pays pour les mener à bien et aussi de moyens financiers. En effet les projets développés sont souvent issus des fonds alloués par la coopération bilatérale ou multilatérale qui ne tiennent systématiquement pas compte des priorités et des spécificités du pays.

Dans le domaine de l’atténuation, les potentialités en matière de géothermie et d’énergies renouvelables sont identifiées mais reste à exploitées. Un projet en géothermie est en cours depuis 2013 dans l’île de Ngazidja. Au niveau du solaire, il existe quelques financements initiés et en cours de négociation dans le cadre de la coopération bilatérale.

En outre, la participation du secteur privé et de la société civile reste encore très marginale, même si depuis 2006 les Comores ont initié le PMF/FEM qui consiste à protéger l’environnement mondial par le financement des projets communautaires de conservation et d’utilisation rationnelle des ressources naturelles en partenariat avec les ONG, les organisations communautaires de base et le secteur privé.

De nombreuses études (évaluation des capacités (ANCAR) ; rapport national de la conférence des Nations Unies sur le Développement durable, Rapport Maurice, Plan stratégique de programmation) montrent qu’il y a des lacunes à combler aussi bien au niveau institutionnel ; politique et stratégique et juridique.

3.3 Priorités stratégiques de OP7

La stratégie OP7 tient compte de l’atteinte des cinq initiatives stratégiques suivantes :

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3.3.1 Initiative stratégique 1 - conservation communautaire des écosystèmes et des espèces menacées

Le programme se concentrera autour de plusieurs axes notamment : (i) l’amélioration de l'efficacité de la gestion des aires protégées terrestres et marines; (ii) l’amélioration des pratiques et des approches d'utilisation des ressources naturelles respectueuses de la biodiversité, menées par les communautés; (iii) la gestion de l'eau douce et des bassins hydrographiques intégrés; (iv) la conservation des zones côtières et marines, y compris les habitats marins; (v) les actions communautaires pour la conservation des espèces menacées ainsi que; (vi) la meilleure expression de la valeur des projets pour les services écosystémiques et l'adaptation basée sur les écosystèmes.

La localisation des actions de conservation de l’environnement permet de donner un réel élan de réussite des projets dont la pérennisation est tributaire de l’appropriation par les communautés de base. Ceci est en phase avec la culture et la particularité socio-économique du pays où le développement territorial est porté par les communautés eux-mêmes et que les projets qui couronnés de succès sont souvent ceux initiés et coordonnés par ou avec les communautés.

3.3.2 Initiative stratégique 2 - agriculture et pêche durables, conduisant à la sécurité alimentaire

Pour cet axe, le programme vise à promouvoir une agriculture durable, des pêches et des pratiques alimentaires communautaires résilientes au changement climatique qui améliorent la productivité et la connectivité écologique. Les domaines d’interventions sont : (i) l’efficience et l’efficacité de la production alimentaire et de la chaîne de valeur écologiquement rationnelles; (ii) la conservation de l’agro biodiversité; (iii) la promotion des méthodes de production agroécologiques, y compris la diversification et l'amélioration des moyens de subsistance; (iv) la pêche durable à base communautaire, y compris la promotion des pratiques et des connaissances traditionnelles en matière de pêche et la promotion des systèmes de transformation, conservation des produits halieutiques par l’utilisation des énergies propres .

Les projets mis de l’avant par cette initiative stratégique devraient contribuer à relever le défi de la sécurité alimentaire dans un contexte de changement climatique conjugué avec la particularité des Comores, en tant que PIED, dont les terres propices pour l’agriculture sont rares et vulnérables.

3.3.3 Initiative stratégique 3 - co-avantages de l'accès à l'énergie à faible émission de carbone

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Cette initiative vise à soutenir à l’échelle communautaire des actions de mise en œuvre de l'Accord de Paris, notamment : (i) la promotion de technologies renouvelables et économes en énergie offrant des avantages socio-économiques et améliorant les moyens de subsistance, y compris un financement innovant et catalytique ; (ii) le soutien aux besoins de services énergétiques hors réseau dans les zones rurales et urbaines.

Cette initiative stratégique couvre un enjeu primordial pour les Comores dont la problématique d’accès à l’énergie demeure encore préoccupante et généralisée dans tout le pays tant en zone rural qu’en zone urbaine.

3.3.4 Initiative stratégique 4 - Coalitions locales à mondiales pour la gestion des produits chimiques et des déchets

Le programme appuie les actions centrées sur la gestion des pesticides, la gestion des déchets et les produits chimiques dangereux. La phase OP7 oriente ses priorités vers : (i) les solutions de base contribuant à la mise en œuvre de la gestion des plastiques et l'économie circulaire à travers des actions communautaires basées sur le principe des « 3R » (réduire, réutiliser et recycler) ; (ii) les mesures communautaires pour la production et l'utilisation de fumier organique, y compris la collecte des déchets organiques et le compostage pour réduire l'utilisation d'engrais chimiques, la production et l'application de pesticides organiques et naturels pour remplacer l'utilisation de pesticides et d'autres innovations pour réduire l'utilisation de pesticides en agriculture.

Cette initiative aborde une réelle problématique socio-sanitaire qu’est la gestion des matières résiduelles. En l’absence de système de gestion des déchets, ceux-ci sont jetés partout en milieu urbain, rural et sur la zone côtière, ce qui constitue un problème de pollution à tous les niveaux (sol, air, eau). L’extraction de la portion organique voire réutilisable de ces déchets permettrait de réduire significativement leur volume dans l’environnement. Les projets qui mettent en place le principe des « 3R » ou qui prônent le compostage et la valorisation des amendements organiques retirés des déchets donneront une réponse adéquate à cette problématique générale pour le pays.

3.3.5 Initiative stratégique 5 - catalyser des solutions urbaines durables

La stratégie OP7 soutient les actions centrées sur des principes de ville durable qui proposent des approches intégrées de développement local. De telles actions doivent promouvoir le renforcement des capacités des acteurs du territoire urbain et semi-urbain à la planification d’un développement territorial durable, prônant la gestion participative, à la protection, la préservation du patrimoine culturel et naturel du territoire, l'amélioration des processus décisionnels locaux et l'évaluation de la durabilité de tout projet de développement. La mise en 13

œuvre de tous les projets de l’OP7 dans un cadre général de ville durable permettra de maximiser leurs retombés dans une approche intégrée qui favorisera une vision d’ensemble.

L’OP7 rejoint ici un point d’ancrage avec un autre projet GEF qui est le projet ANCAR2 dont une des composantes touche la mise en place de plan de développement communal durable. Il est donc d’intérêt pour ces deux projets de capitaliser sur ce point d’ancrage pour créer une synergie ou dans la mise en œuvre.

Ces cinq initiatives stratégiques se traduisent en plusieurs objectifs dont certains sont priorisés et déclinés en une ou plusieurs actions à mettre en œuvre. La stratégie prend en compte aussi les objectifs prioritaires transversaux mis de l’avant dans cette phase OP7, en particulier :

• le renforcement de la cohésion sociale, • le développement des connaissances • et les mécanismes de suivi et évaluation.

Le programme de cette phase OP7 privilégie d’intervenir dans les zones de paysages terrestres et marins sélectionnées en misant sur l’atteinte des cibles de conservations prioritaires retenues. Les capacités des ONGs et des acteurs concernés par le programme doivent être renforcées en matière de gestion de l’environnement global.

4 Priorités des paysages terrestres et marins de l’OP7 et les initiatives stratégiques

4.1 Octroi de subventions dans les paysages terrestres et marins

a) Processus de sélection des paysages terrestres et marins

Le développement des approches « paysages terrestres et marins » dans une vision intégrée de durabilité territoriale constitue le fil conducteur de la mise en œuvre du PMF/FEM durant l’OP7 au sein du pays. De telles approches devraient permettre d'atteindre un plus grand impact stratégique à l’échelle des « paysages retenus » et de générer des opportunités pour la mise à l'échelle à travers le regroupement de petits projets dans l’espace et autour d’un objectif commun ainsi que la fédération et la mise en synergie des acteurs.

Les enseignements tirés de l’OP6 montrent que la conservation basée uniquement sur les zones des aires protégées identifiées à ses limites, car la faune, la flore, les processus écologiques ainsi que l’utilisation des ressources par l’homme ne connaissent généralement pas de frontières.

La démarche méthodologique retenue pour OP7 repose sur l’identification et la priorisation des cibles de conservation stratégiques et de ses écosystèmes à travers une approche de conservation 14

de la biodiversité fondé sur le paysage. Cette approche a permis d’identifier les cibles prioritaires de conservation avec leur habitat en vue d’élargir les espaces de préservation et de gestion durable de la biodiversité pour intégrer, outre les espaces naturels, tous les espaces où s’opèrent l’interaction activités humaines-biodiversité (agrosystèmes, les villes, zone littorale).

La même démarche a été adoptée pour la sélection des paysages d’intervention du programme qui, à la fois scientifique et raisonnée, a tenu compte des principales recommandations d’observer l’objectivité, la transparence, et la pleine participation des parties prenantes. Le processus de sélection a en effet pris en compte les éléments suivants : (i) la sensibilisation et le développement des capacités des acteurs et des parties prenantes relatives à l’OP7 et ses initiatives stratégiques; (ii) les consultations multi-acteurs en atelier à la fois insulaire et national regroupant les « comité consultatifs insulaires » (CCI), le Comité National de Pilotage (CNP) du PMF/FEM, les personnes ressources de l’Université des Comores, les partenaires institutionnels, la société civile, le PNUD et agences partenaires.

Cette approche de sélection des paysages terrestres/marines par le PMF/FEM dans le processus d’élaboration de la CPS OP7 constitue une innovation en termes de processus participatif couplé avec une démarche scientifique et un alignement aux documents stratégiques de référence pour le pays tel que le Plan Comores Emergentes (PCE) et aux Objectifs Développement Durable des Nations Unies (ODD). Il a permis également aux acteurs de s’approprier de la démarche.

Le processus de consultation multi-acteurs a permis de parvenir à un large consensus sur l'approche du programme de pays durant l’OP7. L’approche de paysage terrestre et marin intégrée à la priorisation des cibles de conservation a été adoptée à l’unanimité de manière que certains partenaires institutionnels se proposent de contribuer à sa généralisation sur la base des enseignements tirés de l’expérience sur les sites sélectionnés pour l’OP7.

a1. Méthodologie de priorisation des cibles de conservation

La méthodologie utilisée pour prioriser les cibles de conservation découle d’un outil développé par la chaire en Éco-conseil de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) pour analyser les projets de développement durable. C’est cette même méthodologie qui a été appliquée pour la phase OP6. À cet effet, les participants à l’atelier national ont été appelés à prioriser les cibles de conservation par un exercice de pondération sur la base des objectifs assignés au SGP et aux priorités nationales. Pour ce faire, ils devaient répondre aux deux questions suivantes :

• Cette cible est-il indispensable, nécessaire ou souhaitable ? • Nommer trois raisons qui justifient votre pondération

Les valeurs numérales de 1 à 3 sont utilisées pour déterminer l’importance à accorder à chaque cible.

1) Cible souhaitable : la prise en compte de cette cible n’est pas jugée importante, ou elle est non prioritaire par rapport aux objectifs SGP et aux priorités nationales ; 15

2) Cible nécessaire : cette cible est importante mais ne figure pas parmi les priorités immédiates aux objectifs SGP et aux priorités nationales ; 3) Cible indispensable : cette cible est importante et figure parmi les priorités immédiates. Il est jugé indispensable aux objectifs SGP et aux priorités nationales

a2. Sélection des paysages

La sélection des paysages terrestres/marins a été réalisée par les participants à l’atelier national sur la base des critères ci-dessous en combinant avec les caractéristiques environnementales, socioéconomiques et les capacités des parties prenantes retenues dans les guidelines du CPS :

1) La reconnaissance mondiale de l’importance vitale des écosystèmes retenus (un site naturel du patrimoine mondial, aire protégée et/ou une réserve de biosphère et/ou un site Ramsar et la manifestation claire que le gouvernement approuve l’existence de ce site et sa désignation) ;

2) L’existence au niveau du site d’une bonne dynamique communautaire est privilégiée dans ce cadre particulièrement les zones où le programme a déjà intervenu et où il a la possibilité de consolider et de capitaliser sur les acquis en terme de « capacités » des OSC et des OCB pour un changement d’échelle et avec des ONG partenaires et des organisations communautaires appropriées qui présentent des bonnes chances de pouvoir prolonger les efforts de conservation planifiés et en cours ;

3) Un désir clairement exprimé en faveur du projet de la part du gouvernement, des ONG, des organisations communautaires et des autres parties prenantes essentielles ;

4) Un fort potentiel pour un travail complémentaire avec d’autres donateurs, y compris pour le cofinancement de projets ;

5) L’existence au niveau du site d’un écosystème naturel, porteur de valeur significative, de biodiversité, de bénéfices écologiques et de valeurs culturelles volontairement conservées par les populations locales et qui peut faire l’objet d’une intervention dans le cadre de l’initiative APAC ;

6) L’existence d’une dynamique catalyseur sur le territoire, comme par exemple un schéma ou un plan local ou régional d’aménagement ou de développement durable permettant de situer le projet dans une démarche globale intégrée.

Les valeurs numérales de 1 à 3 ont été utilisées pour déterminer l’importance à accorder à chaque site.

1) Site souhaitable : ce site répond 0 à 1 des critères attribués ; 2) Site nécessaire : ce site répond 2 à 3 des critères attribués ; 3) Site indispensable : répond 4 à 5 des critères attribués. 16

b. Paysages terrestre /marin sélectionnés pour OP7 Voir annexe : description des sites

4.2 Octroi de subventions en dehors des paysages prioritaires terrestres et marins

a) Plateforme de dialogue entre les Organisations de la Société Civile et le Gouvernement La phase OP7 du PMF doit favoriser l’organisation de plusieurs plateformes de dialogue entre les OSC et le gouvernement sur des thématiques aussi importantes que les ressources hydriques dans les paysages retenus (dans le cadre de la révision de la loi sur l’eau), l’efficacité énergétique (hydroélectricité, utilisation des foyers et fours améliorés et le solaire). À cet effet, le plan du PMF Comores pour organiser des plateformes de dialogue « OSC-gouvernement » et assurer leur durabilité est articulé en des alliances et collaborations avec d’autres programmes auxquels interviennent plusieurs parties prenantes de la société civile. Le PMF privilégiera des alliances avec les ONG et OCBs et constituera le premier réseau national des ONGs environnementales au Comores qui renforce la représentation de la société civile aux niveaux national et international. Son rôle est de mobiliser la société civile autour du dialogue politique en lien avec le changement climatique et le développement durable. L’alliance organisera des dialogues politiques avec le gouvernement autour des principales préoccupations des communautés en matière de conservation des ressources et du patrimoine naturel. Le PMF/FEM poursuivra son soutien à ces réseaux à travers une subvention des actions de renforcement de capacités qui permettra de :

• Poursuivre le travail de mise à niveau et de formation de la société civile (SC) en matière des enjeux des CC, des ODD, APACs; • Organiser des dialogues et des forums de consultations « OSC-Gouvernement » autour de thématiques précitées; • Mobiliser la SC pour la préparation et la participation à la COP26 qui aura lieu à Glasgow en 2021; • Diffuser les bonnes pratiques communautaires (approche paysage, agro écologie, APACs) auprès des décideurs (à travers l’alliance) ; • Positionner cette alliance au niveau national et international en tant que point de référence.

Etant donné que le Comores est parmi les pays qui participent à la mise en œuvre de l’initiative de soutien stratégique aux APACs, le programme organisera également une plateforme de dialogue « OSC-Gouvernement » sur les APACs pour soutenir leur valorisation/reconnaissance.

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Le programme saisira également toutes les opportunités qui se présentent pour faire participer la société civile aux consultations nationales organisées par les différents acteurs (PNUD, UE en lien avec les ODDs, département de l’environnement).

Partant de ces considérations, l’OP7 obligera tous les projets à mettre en place un comité de gestion composé des représentants des principaux groupes des communautés. Ces différents groupes devront participer à tous les niveaux du cycle de vie du projet c’est-à-dire dans toutes les étapes de la formulation à la mise en œuvre et à l’évaluation.

A cet effet, au niveau local, pour chaque projet à soumettre ou à financer, le PMF OP7 s’assurera que les principaux groupes (femmes, jeunes, cultivateurs, agriculteurs, pêcheurs, etc.) et institutions (publiques et privées) ont été identifiés et consultés avant la formulation même de celui-ci et devront bénéficier de leur support. Le projet, une fois approuvé constituera un comité de gestion/pilotage constitué des représentants des principaux secteurs de la communauté. Ce comité devra non seulement s’assurer de la bonne marche des activités mais aussi servira de plateforme de dialogue entre les représentants des OSC et ceux du gouvernement. Au niveau national, l’expérience du comité de pilotage (CNP) regroupant des représentants des OSC et du gouvernement mise en place dans les précédentes phases du PMF sera reconduite. Ce CNP agissant comme plateforme sera un espace de dialogue. Les leçons tirées du PMF et confirmées par l’évaluation du programme permettront de soulever les questions et de souligner les enseignements retenus pour influencer les responsables et les porter à intégrer davantage les questions environnementales en général et celles relatives aux domaines focaux du FEM en particulier dans la définition des politiques publiques.

b) Promouvoir l’inclusion sociale, y compris l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes La stratégie OP7 du PMF Comores contribuera au renforcement de l’autonomisation des femmes, à la promotion du genre, au renforcement des communautés locales et à l’intégration des jeunes et les enfants.

L’approche priorisée se présente comme suit :

• Autonomisation des femmes et équité du genre : Le PMF Comores adoptera une stratégie de genre qui permettra d’intégrer les préoccupations et les expériences des femmes et des hommes à la conception, à la mise en œuvre, au suivi-évaluation des projets à soutenir au sein du paysage terrestre et marin choisi, pour qu’ils en bénéficient de manière égale des résultats des projets. Deux approches seront promues : - L’autonomisation des femmes à travers l’encouragement de projets portés directement pas les femmes et le financement de projets qui aideront à répondre de manière ciblée aux besoins propres des femmes afin d’améliorer leur situation socio-économique et réduire les inégalités par rapport aux hommes (notamment

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en zones rurales reculées) tout en préservant les ressources environnementales locales; - L’intégration de façon systématique des rapports de genre dans tous les projets et dès l’étape de conception (consultation des femmes et des hommes, analyse des responsabilités et des rôles, intégration des femmes dans les comités de pilotage des projets, budget sensible au genre).

• La formation/sensibilisation des ONGs/OCBs soutenus par le PMF sur le genre

• Renforcement des communautés (notamment à travers les APACs): le PMF Comores soutiendra la mise en œuvre de 2 principaux objectifs, à savoir (a) aider à créer un cadre national propice pour la reconnaissance de la conservation communautaire notamment à travers les APACs, et (b) Soutenir quelques APACs emblématiques dans leurs efforts de conservation.

• Jeunes et enfants : tous les projets soutenus par le PMF accorderont une attention particulière aux jeunes et aux enfants en tant que public assurant la relève future de la gestion durable des ressources naturelles. La stratégie qui sera poursuivi par le PMF/FEM est la suivante :  Prise en compte des projets de l’éducation environnementale sur les initiatives prioritaires du PMF lors de l’OP7 (approche paysage, agroécologie climato- intelligente, énergie co-bénéfices,) en faveur des enfants (sous forme de concours dessins, de récits, projets de photo-stories…)  Intégration des jeunes de la conception jusqu’au suivi-évaluation  Encouragement des projets portés par les jeunes lors de la diffusion de l’appel à projets du PMF pour l’OP7

c) Gestion des connaissances La mise en œuvre des projets du SGP a généré et continuera de générer une énorme quantité d’informations qu’il faudra gérer et partager avec le plus large public possible. Une large diffusion de ces informations permettra aussi bien au commanditaire qu’aux bénéficiaires de tirer des leçons sur les erreurs enregistrées par les différents partenaires de mise en œuvre. Ainsi, un schéma de diffusion sera défini afin de garantir une bonne collecte et analyse d’informations et une excellente dissémination de celles-ci.

Les réalisations du SGP au cours des phases opérationnelles précédentes ont généré d’importantes quantités d’informations et de leçons à la fois en termes de bonnes pratiques et de défis. Ainsi, il sera absolument nécessaire de continuer à collecter ces informations auprès des bénéficiaires, ensuite les analyser, et tirer les conclusions de ces analyses en vue les partagées avec les différentes parties prenantes tant au niveau du gouvernement, des bailleurs de fonds

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qu’au niveau des OSC. Les leçons apprises et des meilleures pratiques seront identifiées et capitalisées pour permettre de combler les lacunes actuelles dans les secteurs concernés par la gestion des connaissances. Les forces et les faiblesses de la mise en œuvre des activités de chaque bénéficiaire seront identifiées ainsi que les meilleures pratiques seront vulgarisées et encouragées.

Les ateliers annuels d’échange dans les paysages terrestres/marins sélectionnés autour des pratiques de conservation communautaire des ressources naturelles seront organisés pour partager les expériences sur les bonnes pratiques. L'utilisation des connaissances acquises pour informer et influencer les politiques, la capitalisation des connaissances se fera la diffusion des bonnes pratiques retenues via un lien sur le site web du PNUD.

D'autres outils et instruments de partage de connaissances seront produits à savoir :

• La production d'un bulletin et la diffusion tous les quatre mois sur les nouveaux projets approuvés ainsi que les progrès enregistrés par les projets en cours ; • La création et alimentation régulière d’un compte Facebook au nom du SGP : les publications comprendront des comptes rendus de rencontres entre les différents acteurs œuvrant dans le domaine de l’environnement, des fiches techniques d’OSC, des résumés de projets, des bonnes pratiques apprises et des études de cas ; • La formation d’un réseau de journalistes environnementaux qui produiraient des articles ou des reportages sur les interventions du SGP dans le pays.

Bibliothèque numérique :

• Le PMF Comores sélectionnera au moins 4 technologies ou pratiques novatrices soutenues à travers les projets et produira des documents pratiques de façon à faciliter la dissémination à travers la bibliothèque numérique pour éventuelle reproduction par d’autres acteurs ; • Le PMF Comores identifiera également des technologies/bonnes pratiques développés par d’autres projets aux Comores (non soutenus par le PMF) et facilitera la dissémination de ces outils à travers la bibliothèque numérique.

Echange Sud-Sud :

• Le PMF Comores veillera au partage des bonnes pratiques avec les autres pays du PMF/FEM et encouragera le partenariat et l’échange Sud-Sud entre les ONGs/OCBs qu’il soutient ; • L’alliance climat pourra jouer un rôle dans l’échange Sud-Sud du fait du rôle international qu’elle est appelé à jouer ; • Le PMF identifiera les opportunités d’échanges Sud-Sud et facilitera la participation des ONGs/OCBs à ces opportunités.

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5 Plan de communication

La stratégie de communication qui sera mise en place devra permettre d'informer non seulement les principales parties prenantes que sont les OSC mais aussi le gouvernement tant au niveau central qu’au niveau insulaire et local (collectivités territoriales), les organisations internationales potentiellement intéressées à cofinancer le SGP, et le public en général sur le programme et ses interventions. En résumé, la stratégie vise à informer tous ces acteurs sur l’existence du programme, ses champs et ses zones d’interventions, à développer des partenariats utiles avec d’autres projets existants et à mobiliser davantage de ressources pour l’élargissement et l’augmentation de la capacité d’intervention du PMF.

C'est ainsi que la stratégie de communication s'articules autours des axes stratégiques suivantes: a). Stratégie pour assurer l'Intérêt et la collaboration des ONG et OCBs au niveau national : - Effectuer des rencontres dans les différentes régions du pays avec des ONG et OCBs afin de leur présenter le programme PMF/SGP ;

- Participer aux différents forums et organisation de tout événement national impliquant des ONG et OCB dans les thèmes focaux du FEM pour faire la promotion du programme auprès des participants ; b. Stratégie pour assurer l’intérêt et le soutien du gouvernement - S'appuyer sur les représentants du gouvernement membre du CNP comme “points focaux” du SGP auprès de leurs ministères respectifs ; les faire participer au maximum à des visites de terrains et organiser des restitutions communes durant les réunions du comité unifiée de pilotage environnement au moins deux fois par an ;

- Inviter des ministres à présider des cérémonies de lancement de nouveaux projets SGP ainsi que les inaugurations des grands ouvrages des projets communautaires du SGP, et solliciter des audiences auprès des ministres (environnement; agriculture; pêche forêts; économie; plan et aménagement du territoire; eau et énergie), pour présenter les résultats du SGP Comores ;

- Participer activement aux initiatives du gouvernement relatives aux domaines du FEM ou non pour y exposer l’expérience du PMF. c. Promotion du programme SGP auprès des donateurs : Faire la promotion du PMF auprès des donateurs notamment auprès du groupe informel des bailleurs de fonds mis en place par le Commissariat Général au Plan. Avec l’appui du Point Focal Environnement du PNUD, la nomination du Secrétaire General de la Vice-présidence en charge de l’Environnement comme Point Focal Opérationnel FEM, la stratégie envisagée consistera à:

- Prendre part aux réunions de ce groupe pour présenter la Stratégie pour OP7 ;

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- Faire visiter des projets réussis aux membres de ce groupe, notamment dans le domaine des moyens d’existence durable ;

- Présenter le PMF aux opérateurs économiques qui sont intéressés par les domaines focaux du FEM et à la protection de l’environnement.

d. Lobbying pour un « Club de supporters du GEF Small Grants programme » : - A l’échelle nationale des Comores, convier certaines agences du système des Nations Unies, la Banque Mondiale, l’Union Européenne (UE), l’Agence Canadienne pour le Développement International (ACDI) à visiter des projets SGP ;

- Faire l’expérience d’organiser des « journées portes ouvertes » sur le programme et les projets du PMF en y invitant les futurs « supporters du PMF»: Banque Mondiale, UE, Gouvernement, les représentations diplomatiques des pays donateurs (Japon, Etats-Unis, Pays-Bas, Royaume Uni), les ONGs internationales, les opérateurs économiques et le secteur privé.

6 Plan de mobilisation de ressources

La stratégie de mobilisation des ressources commencera par des ateliers d'information destinés aux autorités insulaires, au gouvernement de l'Union, au Conseils Insulaires, au Parlement de l'Union et, les entités administratives décentralisées pour les sensibiliser sur l'importance du financement de la mise en œuvre des conventions internationales à travers la conservation des paysages terrestres et marins dans une vision de développement durable. La raison de cette stratégie est d'élargir la visibilité des activités du PMF au niveau de base et progressivement à une appropriation nationale du programme. Un projet spécifique sera approuvé pour une ONG qui voudrait bien faire le travail de développement des partenariats public-privés.

Le PMF prendra part à des ateliers régionaux sur la mobilisation des ressources afin de renforcer les capacités de la coordination à mieux appréhender la question de la mobilisation des fonds existants, notamment les ressources non-FEM qui aident à aborder les objectifs de développement durable des Nations Unies (ODD).

Le SGP pourra aussi mobiliser des ressources en tant qu’agence de réalisation pour la mise en œuvre de la composante « subventions » des initiatives communautaires (liées ou non aux thématiques du FEM) pour le compte des projets ou de programmes des agences des Nations Unies et d’autres partenaires au développement ou du gouvernement. Pour la réalisation de tels projets communautaires le SGP pourra recevoir une partie des coûts de gestion administrative qui couvriront alors les dépenses administratives du PMF.

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6.1 Trésorerie de garantie et cofinancement en nature et en liquide Comme pour l’OP6, le choix des zones prioritaires d’intervention pour la phase OP7 est fonction, entre autres, de la possibilité de créer des synergies avec d’autres initiatives qui permettent d’assurer la durabilité des interventions du PMF et de mobiliser des fonds complémentaires.

À l’instar du PNM, l’intervention du PMF dans plusieurs projets va consolider des acquis en misant sur la synergie particulière avec les organismes chargés de la mise en œuvre. Exemple à Mohéli, l’équipe du PMF local doit travailler en parfaite synergie avec les programmes en cours à Mohéli notamment les projets de l'AFD respectivement en appui au PNM et sur la mise en place d’un schéma d’aménagement territorial ainsi que le réseau national des aires protégées financé par le PNUD et le FEM.

Le PMF doit rester à l’affût de toutes les initiatives de planification dans la zone et chercher à les influencer dans leur stratégie de mise en œuvre afin de créer des synergies et des complémentarités permettant de mobiliser des ressources en cofinancement. Pour ce faire une relation privilégiée devra être établie avec les autorités locales en tenant compte de la possibilité d’influencer l’orientation des dépenses liées au fonds de collectivités territoriales. Ceci est valable aussi dans les sites retenus par le projet RENAP du PNUD et du FEM.

En plus des besoins de cofinancement des projets, le PMF doit aussi mobiliser des ressources pour identifier les organisations, informer les partenaires, assurer le suivi et l’évaluation des projets financés.

6.2 Opportunités de cofinancement Le PMF est financé essentiellement par le FEM pour les subventions et une partie des salaires du personnel et du fonctionnement de la coordination est prise en charge par le PNUD. Cependant, il a été remarqué que certains projets intéressants du point de vue de leurs impacts potentiels dans les différents champs thématiques du FEM nécessitent beaucoup plus de financement de montant supérieur à 50,000 USD. Dès lors se pose la question d’identification de sources de financement complémentaire. Les organisations bénéficiaires ont souvent du mal à mobiliser en interne des ressources adéquates pour les projets. Il est donc nécessaire d'identifier des partenaires potentiels.

Les ressources pour le cofinancement des projets viendront essentiellement de la contribution des bénéficiaires au niveau des projets (en nature et en espèces) et la mobilisation des ressources du PNUD/Gouvernement (niveau programme) ainsi que de la mobilisation du secteur privé. Le SGP pourra aussi mobiliser des ressources en tant qu’agence de réalisation pour la mise en œuvre de la composante « subventions » des initiatives communautaires (liées ou non aux thématiques du FEM) pour le compte des projets ou de programmes des agences des Nations Unies, d’autres partenaires au développement ou du gouvernement. Pour la réalisation de tels projets communautaires le SGP pourra recevoir une partie des coûts de gestion administrative qui couvriront alors les dépenses administratives du SGP.

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6.3 Les partenaires potentiels Au niveau gouvernemental, le ministère de l’Agriculture de la Pêche et de l'Environnement est le partenaire principal du PMF en tant que maitre d’œuvre. De manière particulière, le PMF devra compter sur des structures comme les Directions de l'environnement et des forêts de l'Union et des Iles.

Toutes ces structures gèrent des projets avec lesquels il va falloir établir des synergies ou créer des partenariats solides.

Les collectivités territoriales sont légalement responsables de la gestion des ressources naturelles de leur territoire. Ainsi, les maires sont des ressources potentielles pour le succès du PMF en plus qu’ils ont la possibilité de mobiliser des fonds pour cofinancer des actions. Le PMF doit convaincre les autorités habilitées pour l’accompagner dans ces démarches de création de partenariat non seulement avec les autres organismes gouvernementaux, mais aussi avec ceux de la coopération bilatérale et multilatérale.

7 Grant-maker Plus et opportunités de partenariat

Les agences gouvernementales, les projets et programmes qui travaillent dans les domaines du mandat du PMF seront consultés afin de trouver un terrain d'entente pour développer le partenariat. Ils seront contactés par des visites personnelles et des ateliers appropriés organisés par un projet spécifique de partenariat approuvé dans ce but. Ces partenaires seront contactés pour établir des relations de collaboration sur le cofinancement des projets au niveau local.

Cependant, le principal partenaire du PMF est la société civile. Les ONGs locales interviennent généralement à travers des organisations communautaires de base (OCB) et constituent ainsi un bon cadre pour développer des partenariats universitaires pouvant garantir le succès des actions du PMF. L'université des Comores pourra aussi jouer un rôle important particulièrement dans le suivi et l’évaluation des projets. Le PMF devrait se joindre aux efforts de développement de base de données dans les universités afin faciliter le suivi et l’évaluation de ces projets.

8 Plan de gestion des risques

La mise en œuvre de l’OP7 peut être exposée à certains facteurs de risque susceptibles d’entraver le succès des projets financés à savoir :

8.1 Les risques sociaux et environnementaux Manque d’appui politique à la mise en œuvre de l’OP7 : le PMF est une initiative qui soulève beaucoup d’attente au niveau national et local. Il peut arriver que la mise en œuvre de l’OP6 ne

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permette d’adresser tous les problèmes et attentes des parties prenantes et cela risque de provoquer un certain désintérêt de la part des autorités centrales et locales. Le SGP OP7 peut alors ne pas disposer de l’appui politique nécessaire.

Le faible niveau de capacité de coordination et de supervision des actions de développement et de la conservation de l'environnement par les structures habilitées constituent un facteur de risque dans le sens qu’elle peut être à la base de chevauchements et des confusions des rôles et des attributions dans la mise en œuvre des activités.

La non-appropriation des communautés locales des activités de l’OP6 constitue un risque qui serait atténué avec beaucoup de sensibilisation.

8.2 Les risques climatiques Le niveau de dégradation de l’environnement, son statut d’état insulaire associé au changement climatique rendent le pays très exposé aux événements climatiques extrêmes (sécheresse, inondations, cyclones, etc.) qui peuvent interrompre la mise en œuvre du programme.

8.3 Autres risques possibles L'insuffisance de capacités des partenaires tant au niveau central qu’au niveau local, les partenaires du programme auront besoin de développer leurs capacités. L’insuffisance de capacités étant un risque pour l’OP7, le programme veillera à ce que les partenaires directs disposent des compétences requises en même temps qu’il encouragera les initiatives de renforcement des capacités.

Tableau 2 : Description des risques identifiés dans OP7 Décrire les risques Degré des Probabilité Mesure prévue d'atténuation des risques identifiés risques : des risques

(faible, (faible, Moyen,

Moyen, élevé) élevé)

Manque d’appui politique Moyen Moyen Plaidoyer auprès des autorités centrales à la mise en œuvre de et locales et implication dans la mise en l’OP7 œuvre de l’OP7

Non appropriation des Faible Faible Sensibilisation du public et des communautés locales des organisations locales pour une meilleure activités de l’OP7 participation aux activités de l’OP7

Manque de coordination Elevé Moyen Mise en place de mécanismes et de entre les différentes structures de coordination existant au institutions et les niveau central et au niveau local seront différents projets utilisés comme plateforme de partage d’information

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Décrire les risques Degré des Probabilité Mesure prévue d'atténuation des risques identifiés risques : des risques

(faible, (faible, Moyen,

Moyen, élevé) élevé)

Evénements climatiques Moyen Moyen Mise en place de mécanismes de extrêmes (sécheresse, discussion avec les autorités et les inondations, cyclones, partenaires en vue de faire les etc.) ajustements correspondant à ces situations spécifiques Insuffisance de capacités Moyen Moyen - La sélection prendra en compte des partenaires à mettre l’expérience et la compétence des en œuvre les projets en organisations respectant les procédures - Parallèlement des ateliers de formation du SGP sur les procédures du SGP seront organisés si nécessaire pour mitiger ce risque Faibles connaissances Élevé Moyen - S'assurer que les membres de l’équipe techniques de l’équipe en ont les capacités techniques et charge du projet dans les scientifiques des aspects essentiels de communautés réalisation des projets. - Organiser des séances de formation et des ateliers d’échanges et recourir, au besoin à une expertise externe à la communauté Instabilité des membres de Élevé Élevé Prévoir dès la planification financière, un l'équipe technique des poste budgétaire destiné à rémunérer les bénéficiaires des projets chargés de projets dans les communautés

Manque de visibilité des Moyen Moyen Assurer une meilleure visibilité projets médiatique en associant les médias locaux et nationaux dans les différentes étapes clés et ce dès le lancement du projet

Faible mobilisation du Élevé Moyen Bien démontrer l’arrimage de l’OP7 avec cofinancement les priorités nationales et l’engagement du gouvernement à soutenir ce programme. Bien démontrer l’alignement de l’OP7 aux accords internationaux notamment les ODD et l’Accord de Paris sur le CC Les besoins, les priorités, Élevé Moyen Former les équipes projets aux outils de même que les intérêts existants sur les approches participatives des communautés sont d’analyse et de priorisation des besoins mal cernés dans les projets retenus

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8.4 Le suivi des risques : Un suivi de proximité et régulier de tous les projets et activités à mettre en œuvre dans le cadre de l’OP7 permettra d'assurer la bonne marche et le respect des procédures pour la mise en œuvre des microprojets. Une grille d’évaluation des risques potentiels sera élaborée afin de mieux les cerner et d'envisager les mesures appropriées en vue de les mitiger ou de les anticiper. Par ailleurs, la revue annuelle du CPS sera une occasion supplémentaire pour passer en revue les risques émergents et de prendre les dispositions nécessaires en vue de les atténuer.

9 PLAN DE SUIVI-EVALUATION

Le suivi et évaluation des projets sera participatif et la gestion adaptative. En premier lieu la coordination du programme examine les propositions de projets soumis à l’approbation du CNP. Après l'approbation et le financement des projets, le suivi & évaluation des projets sera exécuté par les bénéficiaires à travers le CNP et les CCI en collaboration avec les directions de l'environnement des iles.

En outre, le service de suivi évaluation du ministère de tutelle du programme effectuera un suivi- évaluation selon son propre calendrier au niveau insulaire et national. La Direction Générale de l'environnement et des forêts effectuera aussi le suivi-évaluation des projets au niveau national en s'appuyant des directions insulaires de l'environnement et des forêts.

Les ONG, OCBs et les directions insulaires et générales de l'environnement se retrouvent au sein du CNP et CCI, ce qui leur donne la latitude de suivre les projets dès le processus de sélection jusqu'à leur mise en œuvre.

La coordination du programme effectuera une visite de supervision chaque fois qu'il y a une demande de décaissement. Au niveau des ONG bénéficiaires et les OCBs, les résultats, les indicateurs de performance et les moyens de vérification seront présentés dans les propositions des projets. Le suivi & évaluation interne du projet sera réalisée sur une base trimestrielle, utilisant conseils et directives de la Coordination du programme. Avec l’appui de la coordination du programme, le CNP entreprendra une fois par an, sa propre surveillance et l'exercice d'évaluation sur un échantillon de projets.

Au niveau national le suivi évaluation sera fait suivant le processus normal de surveillance et contrôle des activités du PNUD par rapport à la mise de l'OP7. Celui-ci suivra la procédure standard. Toutefois, à mi-parcours de l'OP7, une mission d’évaluation devra se réaliser en considérant les trois niveaux d’évaluation. Un atelier doit être réalisé avec le CNP et autres acteurs afin de redéfinir ou d’ajuster certains points de la stratégie qui seront moins performants. Des indicateurs seront intégrés dans la base de données afin de suivre l´évolution des paysages.

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Au niveau du terrain, les activités de suivi se dérouleront en trois étapes subséquentes : des activités d’évaluation avant le début du projet, des visites de terrain tout au cours de l’exécution des activités du projet et finalement, une visite d’évaluation à la fin des activités du projet. Des protocoles d’accord seront signés avec les Universités et instituts de formation afin d’intégrer des étudiants dans les projets soit à titre de stagiaires observateurs ou chercheurs préparant leur mémoire

L’implication des acteurs locaux dans la planification des projets

Chaque ONG/OCB est responsable de la rédaction de sa proposition du projet à soumettre au CNP pour examen. A travers des ateliers de formation en préparation de projets, ils seront encouragés à tenir des réunions de planification participative où les collectivités locales seront actives pour exprimer leurs attentes concernant les résultats et les objectifs prioritaires du projet. Une subvention de planification sera accordée à certaines ONG qui ont besoin d’une formulation plus participative des communautés locales pour encourager l’appropriation.

Concernant le suivi, les intervenants locaux seront impliqués à travers les visites du CNP sur les sites des projets. La participation directe peut être réalisée à travers des ateliers d'évaluation participative du projet. Les réunions de suivi & évaluation impliquant les parties prenantes seront organisées au niveau local afin de mesurer les progrès réalisés dans la mise en œuvre des projets. Dans la plupart des cas, cet exercice aura lieu une fois, au moment de l’évaluation de mi-parcours du projet.

L'évaluation de mi-parcours étant une étape importante du cycle des projets, à cette occasion et au regard des performances obtenues du projet, la Coordination du programme peut décider ou non, de continuer le financement des activités du projet. Le rapport de revue à mi-parcours sera envoyé au ministère de tutelle, au PNUD et au CNP, pour directives et orientation à suivre.

Tous les rapports de mission, les rapports annuels et semestriels seront gardés en fichiers électroniques et copies durs au niveau du programme.

Un autre dispositif mieux adapté pour pallier les contraintes de suivi liées à la configuration géographique de nos iles est l’identification des points focaux du SGP dans les iles. Ces derniers sont en contrat avec le PNUD dans des programmes similaires au SGP. Ils seront chargés de suivre les activités des projets sur le terrain et rendront compte à la coordination du programme.

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Tableau 3 : plan de suivi et évaluation de l’OP7

Parties Source de Activités M & E Objectifs Timing/Délai responsables financement

Elaboration CPS Cadre pour CN, CNP, les Couvert par la Au début de la phase l’identification des parties subvention opérationnelle projets communautaires prenantes, préparatoire

Revue de la L’apprentissage, la CN, CNP, DGEF Couvert par les Les examens seront stratégie gestion adaptative coûts de effectués annuelle du fonctionnement annuellement pour programme pays du Programme s’assurer que le CPS est sur la bonne voie

dans la réalisation de ses résultats et de ses objectifs et de prendre des décisions sur toutes les révisions ou les besoins de gestion adaptative

Réunions Evaluer l’efficacité des CN, CNP, PNUD Couvert par les Deux fois par an, et la d’examen continu projets, des coûts de gestion adaptative à la du CNP des portefeuilles, des fonctionnement fin de chaque année résultats et approches ; du Programme de subvention l’analyse du l’apprentissage, la projet gestion adaptative

Rapport annuel Permettre la A présenter par Couvert par les Une fois par an, en du programme communication efficace le CN au CNP. coûts de Juin pour le CNP fonctionnement Points focaux du Programme conventions Rio

Rapport annuel Permettre la A soumettre par Couvert par les Une fois par an, en de suivi- communication efficace le CN au CNP. coûts de Juillet évaluation. pour le CNP et le FEM ; fonctionnement Points Focaux présentation des du Programme Conventions Rio résultats aux donateurs

Examen Apprentissage, gestion CNP Couvert par les Une fois par phase stratégique du adaptative pour coûts de opérationnelle portefeuille pays développement du SGP. fonctionnement du Programme

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9.1 CPS cadre de résultats

Tableau 4 : Cadre de résultats OP7 Complémentarité entre Initiatives le Programme Pays du Résultats collectifs du stratégiques Niche1 du programme pays du Indicateur PMF et la FEM 6- par domaine OP7 du PMF 7 quantitatif programmation et le focal PMF/FEM OP7 plan stratégique du Bureau Pays du PNUD 2019- 2021 Conservation 1) Améliorer - Mettre en place des jardins 1) Complémentarit communautaire l'efficacité de la pour la promotion de la é avec la programmation des écosystèmes gestion des aires biodiversité dans les stratégique du PNUD, en et des espèces protégées grâce aux communautés en collaboration renforçant les capacités menacées. APAC et à la les communes, les ONGs et les et en facilitant la gouvernance partagée réseaux scolaires. contribution des acteurs communautaires dans la avec le secteur privé et gestion des ressources le gouvernement. - Promouvoir et mettre en valeur les activités d’écotourisme dans naturelles les sites riches en patrimoine 2) Développement de partenariats culturel, en espèces menacées ou Cible innovants et facilitation endémiques. quantitatif de l’accès aux OP7 - Organiser des concours financements à travers « quartier vert » visant à la promotion de promouvoir la biodiversité démarches multi- partenariales et en urbaine valorisant le rôle des - Promouvoir les projets de collectivités locales, du verdissement des milieux de vie secteur privé et de la urbaine et villageois pour la lutte société civile, contre les îlots de chaleur 3) Renforcement des capacités des acteurs pour un 2) Améliorer les - Mettre en place des unités meilleur accès aux pratiques et partagées de conservation des mécanismes de approches poissons dans les communautés financements liées à respectueuses de la de pêcheurs (chambre froide et Cible l’environnement et au changement climatique. biodiversité dirigée local de vente de produits marins quantitatif 4) Activités par la communauté, y équipés d’énergie solaire ou OP7 transversales : compris la promotion renouvelable) • La promotion de l'économie bleue - Soutiens aux actions de d’approches (par exemple, inclusives de gestion régénérescence ou d'introduction

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l'agriculture, la pêche, de mangroves pour la protection des ressources la foresterie, le contre les érosions de la zone naturelles et d’une tourisme, les côtière bonne gouvernance infrastructures, etc.) environnementale ; - Appuyer la mise en place • Le réseautage et la d’infrastructures écotouristiques fédération des (gites d’accueil, circuits de acteurs ; découverte, activités culturelles) • Le renforcement de dans des communautés ciblées). la coopération Sud- Sud et la facilitation - Multiplier les accords de des échanges ; cogestion au niveau des aires protégées; notamment les Accords de cogestion des Cette complémentarité ressources halieutiques se concrétisera à travers notamment au niveau des la consolidation des villages partenaires des aires acquis de projets achevés protégées. ou dans la mise en œuvre de projets en cour Valorisation de produits issus des en partenariat avec le filières de la biodiversité (agro PNUD et les autres biodiversité, espèces locales, partenaires au apiculture, appui à des filières développement s. viables de valorisation de la biodiversité) dans le cadre d’une Parmi les principaux vision et stratégie globale à projets : l’échelle du paysage • CRCCA communautaire • RENAP

- Identifier et cartographier des circuits de découverte de la Plan Stratégique du biodiversité représentative des PNUD (2014-2017) [Lien] Comores pour valorisation Produit principal :(2.5) écotouristique Les cadres juridiques et réglementaires, les - Organiser des séances et des politiques et les tournées pédagogiques pour les institutions sont établissements scolaires et les renforcés pour assurer la touristes mettant en valeur la conservation, l'utilisation biodiversité des Comores durable des ressources naturelles, de la biodiversité et des

écosystèmes, ainsi que 3) Améliorer les - Reboisement des bassins l'accès et le partage de actions menées par la versants d’importance (source en Cible ses avantages, en communauté pour la eau). quantitatif conformité avec les protection des espèces OP7 conventions menacées - Promotion du rôle des femmes dans la conservation 31

communautaire des paysages internationales et la terrestre et marins ; législation nationale;

Actions de renforcements de capacités Produit secondaire :(1.3) (formation/information) au profit Les solutions des ONG locales sur l’approche « développées aux niveaux Paysages terrestre et marin » et national et sous-national mise en place des communautés pour la gestion durable locales dans leur conservation ; des ressources naturelles, les services Agriculture et 1) Accroître - Mettre en place des fermes écosystémiques, les pêche durables l'efficience et agricoles à petite échelle produits chimiques et les et sécurité l'efficacité de la déchets - Soutenir la conservation et la alimentaire. production commercialisation des produits alimentaire globale et agricoles locaux de la chaîne de valeur, D’autres liens Cible programmatiquesau y compris dans les - Développer des activités quantitatif niveaude l’organisation : écosystèmes alternatives à l’extraction de OP7 [du Cadre Global du vulnérables sable marin ou d’espèces marines PNUD pour la (montagnes, PEID, protégées (exemple: activité de Biodiversité et les etc.). salage de poissons pour les Écosystèmes 2012-2020] femmes dans les paysages marins (Programme phare № ciblés). 2) : Valoriser le potentiel des aires protégées (AP), 2) Accroître la y compris les aires diversification et - Mettre en place des jardins conservées par les l'amélioration des communautaires urbains Cible communautés moyens de (promotion de l’agriculture quantitatif autochtones et locales, subsistance urbaine) OP7 pour conserver la biodiversité tout en

contribuant au 3) Supprimer la développement durable. [Lien] déforestation de la - mise en place de parc à bois chaîne Cible communautaire en faveur des d'approvisionnement distillateurs d’Ylang par des quantitatif

et la restauration espèces à croissance rapide et/ou OP7 élargie des terres arbre fruitier dégradées.

Co-avantages 1) Promouvoir les - Soutenir le développement de de l'accès à technologies la filière biogaz et solaire dans le Cible l'énergie à faible renouvelables et mix énergétique en faveur des quantitatif émission de économes en énergie fermes et des distillateurs OP7 carbone offrant des avantages socio-économiques et

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Soutenir la mise améliorant les moyens - Réduction de la consommation en œuvre de de subsistance. de bois via la diffusion de foyers l'Accord de Paris améliorés et des CDN

- Soutenir le développement de l’énergie renouvelable en milieu 2) Promouvoir les rural (solaire, éolienne et biogaz) besoins de services dans les zones hors réseau Cible énergétiques hors - Développement de La filière quantitatif réseau dans les zones «Briketeco » : Monter une unité OP7 rurales et urbaines. de production de briquettes combustibles (briquettes de biomasse).

Coalitions 1) Réduire et locales à promouvoir mondiales pour l'alternative à la gestion des l'utilisation du N/A en Union des Comores produits mercure dans les chimiques et des mines d'or artisanales déchets et à petite échelle

2) Promouvoir la - Soutenir les projets de gestion des plastiques développement de sacs durable Cible / déchets solides et quantitatif l'économie circulaire - Soutenir les projets de développement de sac OP7 biodégradable

3) Réduire / supprimer - Soutenir les projets de l'utilisation de développement du compostage produits chimiques en et des engrais naturels en Cible agriculture agriculture quantitatif - Réduire l’usage des sacs OP7 plastiques

4) Renforcer les coalitions locales à Cible mondiales sur la L’Union des Comores a ratifié la quantitatif gestion des produits Convention de Stockholm OP7 chimiques, des déchets et du mercure

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Catalyser des - Mise en place des îlots solaires solutions 1) Amélioration des dans les lieux communs villageois urbaines capacités de pour renforcer l’interaction et le durables promotion de dynamisme social, améliorer la solutions sécurité et catalyser l’économie

communautaires, informelle (zones publiques Cible socialement inclusives villageoises éclairées favorisant quantitatif et intégrées pour les regroupements OP7 lutter contre le intergénérationnels et les développement urbain échanges sociaux et à faibles émissions et économiques) résilient

- Soutenir la mise en place de 2) Démonstrations de projets pilotes de ville durable solutions / approches dans des communes moyenne ou urbaines innovantes et petite, comme démonstration inclusives sur le plan d’intégration de l’environnement social (y compris la mondial dans la gouvernance gestion des déchets et locale Cible des produits quantitatif - Renforcement des capacités des chimiques, l'énergie, OP7 communes bénéficiaires du SGP les transports, la sur la gouvernance du protection des bassins développement durable à travers versants, les services les plans communaux de écosystémiques et la développement durable biodiversité)

- Favoriser les liens entre les 3) Mettre en œuvre besoins des communes en une approche de matière de durabilité et les partenariat public- solutions innovantes apportées privé pour l'accès à par le secteur privé Cible l'énergie à faible quantitatif émission de carbone Renforcement de capacités des OP7 pour les communautés acteurs territoriaux sur urbaines l’intégration du changement marginalisées climatique dans la planification territoriale

Plateformes de Amélioration de la dialogue OSC- capacité de la société - Création et mise en place d’un Gouvernement civile à contribuer à la cadre et un environnement Cible mise en œuvre des national favorable afin de quantitatif accords multilatéraux soutenir la reconnaissance et la OP7 sur l'environnement protection appropriée des APAC ;

(AME) et de la 34

politique nationale et - Organisation de plateformes de sous-régionale, la dialogue autour des enjeux des planification et les aires protégées, CC, APAC cadres légaux

Contribution aux Contribuer aux efforts Voir résumé ci-dessous plates-formes de gestion des Cible mondiale de connaissances du FEM quantitatif gestion de la OP7 connaissance

Renforcement des capacités, gouvernance et fédération des acteurs au sein du paysage 1) Actions de renforcements de capacités (formation/information) au profit des ONG locales sur l’approche « Paysages terrestre et marin » et mise en place des communautés locales dans leur conservation 2) Appui à la mise en place d’un système de Gouvernance collaborative et communautaire (sensible au genre) d’un espace protégé au sein du paysage 3) Mise en place de plateforme collaborative pour la mise en synergie, le partage et l’échanges d’expériences autour de la conservation du paysage terrestre et marin

Conservation du patrimoine « matériel et immatériel » par les communautés locales dans le cadre du paysage élargi et valorisation du savoir-faire traditionnel et ancestral 1. Renforcement et soutien des APACS, y compris activités de lobbying et de plaidoyer en faveur de leur maintien et de leur prise en compte dans la loi sur les aires protégées 2. Mise en réseau de producteurs et d’organisations de producteurs (groupement, Associations professionnelles) pour la prise en compte de la biodiversité, la promotion de son utilisation durable et l’amélioration des revenus dans les paysages de production (agroécologie, agroforesterie, activités.).

Conservation du patrimoine « matériel et immatériel » par les communautés locales dans le cadre du paysage élargi et valorisation du savoir-faire traditionnel et ancestral.

Mise en réseau de producteurs et d’organisations de producteurs (groupement, Associations professionnelles) pour la prise en compte de la biodiversité, la promotion de son utilisation durable et l’amélioration des revenus dans les paysages de production (agroécologie, agroforesterie, activités.).

Gestion durable des terres dans les systèmes de production (agriculture, parcours et paysages forestiers)

Renforcement de capacités

1) Appui à la création de lieux pédagogiques/formation (création de jardins dans les écoles/autres lieux publics), 2) Formation d’animateurs et d’agriculteurs sur les techniques d’agroécologie/mesures d’adaptation au CC 3) Amélioration des connaissances des communautés locales sur l’agrobiodiversité locale 4) Des principes de l’agroécologie à l’échelle des paysages

Soutien aux actions innovantes en matière d’agroécologie climato-intelligente

1) Promotion au niveau des paysages, des pratiques d’agroécologie et appui et accompagnement d’agriculteurs qui souhaitent s’engager dans l’agroécologie ; 2) Mise en place de pépinières pour la production de semences et de plants locaux et résilients et appui à la promotion des pratiques d’agroécologie ; 3) Recherche et test de techniques innovantes d’agroécologie dans un contexte de CC ; 4) Appui à la création de fermes modèles agro-écologiques résilientes au climat ;

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5) Accompagnement des éleveurs en matière de production de fourrage résilient/alternatif 6) Appui à la mise en place de réseaux de partenariat entre producteurs et consommateurs de produits issus de l’agroécologie ; 7) Appui à des chaines de valeur agroécologique sensibles au genre (Analyse de genre, appui à l’autonomisation des femmes, appui à l’amélioration de leur rang dans ces chaines de valeur, autonomisation des femmes

Accès à l'énergie à Co-bénéfices

Appui aux changements transformationnels vers une faible émission et vers une voie de développement résilient Soutien à l’efficacité énergétique

1) Aux solutions communautaires d’accès à des énergies à faible émission de carbone (fours améliorés, bois amélioré et renouvelable…) 2) Actions de promotion de l’Efficacité Energétique (habitations rurales traditionnelles à haut rendement énergétique, éclairage public, électrification, irrigation …)

Soutien aux énergies renouvelables

1) Facilitation de l’accès à des technologies à énergies renouvelables (énergies solaires ; éoliennes, hydraulique,) ; Introduction des Energies renouvelables dans l’irrigation (pompage solaire), l’électrification (plaques solaires), alimentation en eau potable 2) Valorisation des déchets solides (biogaz…) 3) Formation, information sur les technologies à faible émission de carbone (éclairage, irrigation,) au profit des ONG et OSC locales

Soutien transversal : 1) Formation, information sur les technologies à faible émission de carbone (éclairage, irrigation,) au profit des ONG et OSC locales 2) Plateformes de dialogue OSC-Gouvernement capacité de la société civile à contribuer à la mise en œuvre des accords multilatéraux sur l'environnement (AME) et de la politique nationale et sous-régionale, la planification et les cadres légaux 3) Amélioration de la création et mise en place d’un cadre et un environnement national favorable afin de soutenir la reconnaissance et la protection appropriée des APAC 4) Organisation de plateformes de dialogue autour des enjeux des aires protégées, CC, APAC

Politique et égalité entre les sexes

Plan d’actions et les principes du FEM pour l'engagement avec les peuples autochtones

Prise en compte systématique des considérations de Genre dans l’ensemble des projets financés par le programme.

1. Renforcement des capacités des femmes en matière de gestion et de valorisation des ressources naturelles et en matière de plaidoyer ; 2. Promotion du rôle des femmes dans la gestion des écosystèmes terrestres et marins ; 3. Renforcement des capacités des OSC en matière d’analyse du Genre. 4. Contribution aux plates-formes mondiale de gestion de la connaissance

Contribuer aux efforts de gestion des connaissances du FEM

Documentation de bonnes pratiques : élaboration de guides pratiques (technologies, pratiques innovantes) pour faciliter la réplication dans le cadre d’autres projets.

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10 National Steering Committee Endorsement

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ANNEXES N°1 : Paysages terrestres et marin retenus dans l’OP7 Zone du Parc National Karthala :

CRITÈRES DE SÉLECTION DU PAYSAGE :

Caractéristiques Présence d'écosystèmes Située sur les versants ouest et sud du volcan à partir de 1.200 m importants reconnus à l'échelle d’altitude, la forêt du Karthala est de type humide, arbustive mondiale et/ou nationale montagnarde et de brouillard (FHAMB). Un inventaire (Abderemane 2007) mené dans la partie sud du massif du Karthala avait recensé Présence d'espèces menacées à 195 espèces réparties dans 133 genres et 65 familles. Un inventaire l'échelle mondiale et/ou en 2013 (Charahabil 2013), de la flore ligneuse du Karthala a nationale recensé 95 espèces appartenant à 82 genres et 45 familles. Parmi ces espèces, 19 sont endémiques à l’archipel des Comores, soit 20% de la flore ligneuse inventoriée et 5 espèces sont endémiques de l’île de N’gazidja (Ravenea hildebrandtii, Senecio humblotii, Philippia comoriensis, Scolopia coriacea et Allophylus gardineri). Les espèces les plus fréquentes sont Weinmannia comorensis, Ocotea 38

comoriensis, Nuxia pseudodentata, Tambourissa comorensis et Aphloia theaeformis, les 4 premières étant endémiques des Comores. Les espèces endémiques aux Comores sont plus abondantes sur le versant ouest (14 espèces), en comparaison avec 12 sur le versant sud et 9 sur le versant est. Le versant ouest est aussi le plus riche en espèces endémiques à N’gazidja puisque 4 s’y retrouvent (Ravenea hildebrandtii, Philippia comoriensis, Allophylus gardineri et Scolopia coriacea) ; 2 espèces (Philippia comoriensis et Senecio humblotii) sont présentes sur le versant est et aucune n’a été inventoriée sur le versant sud. La forêt du Karthala abrite une faune d’importance mondiale dont plusieurs espèces endémiques et/ou menacées, certaines ayant une distribution limitée à une zone restreinte du Karthala. Ce site a été identifié par l’Alliance pour une Extinction Zéro en raison de la présence d’espèce à distribution restreinte en voie de disparition ou en danger critique d'extinction, comme site Ramsar (en 2006) et comme site d’importance pour la conservation des oiseaux (Important Bird Area, IBA). On y retrouve cinq espèces d'oiseaux endémiques et vulnérables à menacées, le Zosterops du Karthala (Zosterops mouroniensis), le Petit-duc du Karthala (Otus pauliani), le Gobe-mouche du Karthala (Humblotia flavirostris), le Drongo de la (Dicrurus fuscipennis), le Drongo de Mayotte (Dicrurus waldenii) et quelques sous-espèces endémiques comme le Founingo des Comores ou Pigeon bleu (Alectroenas sganzini) très rare et menacé par la chasse ainsi que deux espèces menacées : le perroquet noir (Coracopsis nigra) vivant souvent entre 800 m et 900 m d’altitude et le Pigeon des Comores (Columba pollenii) vers 1.400 m d’altitude. Toutes les espèces d’oiseaux dont la distribution est limitée au Mont Karthala sont classées menacées. Les mammifères comprennent la Minioptère de Griveaud (Miniopterus griveaudi), une espèce de chauve-souris endémique (Juste 2008) à l’île et la Roussette des Comores (Rousettus obliviosus), classée vulnérable. Les reptiles incluent deux espèces endémiques à l’île (Phelsuma comorensis et Furcifer cephalolepis) et quatre espèces endémiques aux Comores (Phelsuma v-nigra, Mabuya comorensis, Lycodryas sanctijohannis et Typhlops comorensis). Neuf espèces de lépidoptères sont endémiques à l’île, deux espèces endémiques aux Comores et trois espèces en danger d’extinction : Papilio aristophontes, Graphium levassori, Amauris comorana. Zones reconnues comme importantes/prioritaires par le Classement de la zone humide du Karthala en site Ramsar (IUCN) biais de processus et en 2006. d'institutions internationales et nationales (site du patrimoine mondial de l'UNESCO) Présence d'un patrimoine Sites historiques culturels culturel important (y compris Les sites historiques cultures rencontrés au Parc national Karthala des sites sacrés, des éléments sont : archéologiques, des • L’ancienne capitale de N’gazidja à Nyoumbadjou ; connaissances traditionnelles, • La Convalescence ; etc.) • La Grotte du Capitaine Dubois ; 39

• Le Belvédère et l’ancien site du village industriel de Boboni (hors parc national) ; • La grotte Santepe (Irohe) ; • Le point d’eau à Irohe, Zinon Bedjou ; • La grotte Zwandani à Sima ; • Les maisons Falisse et Moulin ;

Présence ou possibilité de RNAP collaborer avec d'autres efforts à grande échelle de cofinancement et d'initiatives conjointes (par exemple, projets du FEM et du PNUD, donateurs multilatéraux/bilatéraux, secteur privé, fondation)

Zone du Parc National Mitsamihouli-Ndroudé :

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Caractéristiques Présence d'écosystèmes Nord Ngazidja = Parc national Mitsamiouli-Ndroudé. Il s’agit de la importants reconnus à l'échelle zone présentant les récifs frangeants les plus développés de l’île, mondiale et/ou nationale elle contient environ 35% des récifs de Ngazidja. Cette zone regroupe l'ensemble des 3 classes géomorphologiques présentent Présence d'espèces menacées à sur cette île et englobe les villages de Mitsamiouli à l’ouest et l'échelle mondiale et/ou Ndroudé à l’est. nationale Huit classes d’habitats littoraux ont été identifiées sur ce site . Parmi les principaux habitats marins, on retrouve : • Les pentes récifales externes ; • Les platiers récifaux ; • Les herbiers à phanérogames marines ; • Les vasques de platiers ; • Les pentes basaltiques. Au Parc national Mitsamiouli-Ndroudé, la couverture corallienne est majoritairement faible (0 à 5 %), ce qui montre la nécessité d’une protection intense pour sauvegarder cet écosystème fragile.

Les Espèces cibles au Parc national Mitsamiouli-Ndroudé sont : • Tortue verte (Chelonia mydas), présente dans l’eau ; • Tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata). • L’entièreté de la biocénose des récifs de corail dont les poissons et coraux, surtout les méroux et les requins de récifs ; • Requins (Selon l’UICN, un tiers des espèces de requins sont menacées de disparition, notamment pour le commerce asiatique des ailerons de requins ). ; • Cétacés (dauphins, baleines, espèce protégée des Comores) En 2005, l'UNESCO reconnaissait que « plus de deux tiers des dauphins, des marsouins et autres espèces de la famille des cétacés sont en danger d’être abattus ou pris dans des filets » ; • Turbo marmoratus (espèce protégée des Comores) ; • Charonia tritonis (espèce protégée des Comores) ; • Holothuries (espèce protégée des Comores) ; • Poulpes ; • Langoustes.

Et plus spécifiquement les 5 espèces suivantes : • Cheilinus undulatus, poisson Napoléon (Statut menacé UICN mondial) • Plectropomus laevis, Mérou sellé ou léopard (Statut menacé UICN mondial) • Epinephelus tukula, Mérou patate (rare au niveau régional) • Holothuria nobilis, holothurie noire à mamelles (Statut menacé UICN mondial) • Acropora roseni (IUCN menacée, A4ce ver 3.1)

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Zones exposées à la vulnérabilité Impact des phénomènes de blanchissement corallien massif de au changement climatique 2010 et 2016 Le récif corallien de Mitsamiouli-Ndroudé a été très fortement impacté par les 2 derniers phénomènes de blanchissement corallien (bleaching en anglais) de avril-mai 2010 et mai-juin 2016. Ce phénomène global, lié à une élévation anormale de la température océanique, a affecté l’ensemble des récifs coralliens de l’Indopacifique et notamment les îles du Sud-Ouest de l’océan Indien, avec plus ou moins d’intensité selon les caractéristiques environnementales (courantologie surtout) locales. La campagne de terrain menée au cours de la présente étude a permis d’évaluer directement la mortalité associée au blanchissement de 2016, ainsi que d’estimer celle liée à l’épisode de 2010 (par estimation de la datation des colonies mortes).

Il s’avère que la zone du Parc national Mitsamiouli-Ndroudé a été de loin la plus touchée (par comparaison au sud de l’île et au site d’-Shisiwani qui ont été très peu affectés). La vitalité corallienne est passé d’un état très satisfaisant avant le bleaching de 2010 (majorité des pentes avec une couverture supérieure à 50% voire 80% par endroits), à un état fortement dégradé juste après le bleaching de 2010 (couverture inférieure à 30% majoritaire), puis à un état très fortement dégradé suite au bleaching de 2016 (Figure suivante).

Les communautés les plus affectées sont les Acropora tabulaires lors de l’événement de 2010, puis en 2016 les colonies pionnières qui s’étaient installées entre temps (Pocillopora essentiellement). Il est important de noter que le faible pas de temps entre ces 2 évènements déstructurant majeurs n’a pas permis l’installation et le développement de communautés coralliennes diversifiées (les communautés s’étant installées durant ce laps de temps sont quasi exclusivement monospécifique, constituées de Pocillopora essentiellement). Ceci souligne une résilience lente du système récifal de la zone, et plaide d’autant plus en faveur de l’importance de protéger/gérer cet espace naturel.

Présence d'un patrimoine Sites historiques et culturels culturel important (y compris Les sites historiques et Culturels au Parc national Mitsamiouli- des sites sacrés, des éléments Ndroudé sont : archéologiques, des • Mosquée miraculeuse (Chiounda) à Bangoua Kouni ; connaissances traditionnelles, • Cimetière portugais à Bangoua Kouni ; etc.) • Trou du Prophète ; • Site de l’Hôtel Galawa ; • Bateau coulé à 33 mètres de profondeur sous eau près de l’ancien site de l’hôtel Galawa, le mât étant visible à faible profondeur.

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Présence ou possibilité de RNAP ( Réseau National des aires protégées) collaborer avec d'autres efforts à GCF ( grande échelle de cofinancement et d'initiatives conjointes (par exemple, projets du FEM et du PNUD, donateurs multilatéraux/bilatéraux, secteur privé, fondation)

Zone du Parc National Cœlacanthe :

Caractéristiques Présence d'écosystèmes Parc national Cœlacanthe (Wickel 2016). Elle contient une partie (le importants reconnus à l'échelle récif de ) des récifs bien développés du sud de Ngazidja. mondiale et/ou nationale Dans cette zone du Cœlacanthe, la partie récifale est loin d'être majoritaire et ne représente que 5% de l'ensemble des récifs de Présence d'espèces menacées à Ngazidja. La majorité de la géomorphologie sous-marine côtière est l'échelle mondiale et/ou représentée par une pente volcanique accore qui s'étend de l'ouest nationale de Chindini jusqu'à Singani.

Sept classes d’habitats littoraux ont été identifiées sur ce site (Figure suivante). Parmi les principaux habitats marins, on retrouve : • Le complexe récifal de Chindini, • Les pentes basaltiques sous-marines du volcan.

Au Parc national Cœlacanthe, la couverture corallienne est majoritairement de 15 à 20 % et indique la nécessité de protection pour sauvegarder l’écosystème à long terme.

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Les espèces phares du Parc national du Cœlacanthe sont : • Cœlacanthe (non visible) ; Selon Fricke et al, 2011, et bien que l’espèce soit rarissime au niveau mondial, la population de Cœlacanthes de Grande Comore est estimée entre 400 et 500 individus adultes mesurant entre 100 et 200 cm. Le jour, très territoriaux, ils vivent dans des petites grottes de la pente volcanique du Sud-ouest de la Grande Comore à des profondeurs allant de 170 à 240 mètres. La nuit, ils chassent en profondeur et peuvent descendre jusqu’à 500 mètres (Fricke et Hissmann, 1994 ; Hissmann et al., 2000). C’est une espèce à faible renouvellement, seulement 3-4 individus naissent par an et sa longévité dépasse la centaine d’année, ce qui en fait une espèce en danger critique d’extinction selon l’IUCN et inscrite à l’annexe I de la CITES.

• Tortue verte (Chelonia mydas), présente dans l’eau et sur certaines plages ; • Tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata). • Coraux et poissons de coraux (sans distinction de genre et espèces) ; • Requins (très menacés) ; • Cétacés : dauphins, baleines (très menacées sauf la baleine à bosse). Ce sont des espèce protégée des Comores ; • Turbo marmoratus (espèce protégée des Comores) ; • Charonia tritonis (espèce protégée des Comores) ; • Holoturies (espèce protégée des Comores) ; • Poulpes ; • Langoustes. Espèce cible/phare disparue (pas de témoins récents) • Dugong (Dugong dugon) ;

Zones exposées à la vulnérabilité au changement climatique Disponibilité des organisations La zone côtière et ses ressources sont protégées par les initiatives (ONG, OSC et OCB) d’une association qui regroupe des représentants de 12 villages de la zone du Cœlacanthe, l’Association pour la Préservation du Gombessa (APG), créée en 1995 et dont les activités se sont poursuivies jusqu’à ce jour principalement grâce à la participation volontaire des membres de l’association très motivés dont deux sont devenus des agents des Parcs nationaux des Comores. L’APG vise la protection du Cœlacanthe dont la principale menace est la pêche à la ligne de fond, à travers l’éducation des pêcheurs, la promotion des activités économiques de substitution et l’amélioration des installations de pêche et de transformation. Un Centre d’information, d’éducation, de valorisation et de conservation du Cœlacanthe et de son environnement marin aux Comores (Maison du Cœlacanthe) a été créé avec la mission de collecter, traiter et diffuser les données et informations sur le Cœlacanthe et son environnement. Il a aussi pour rôle d’éduquer,

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de promouvoir l’écotourisme axé sur le Cœlacanthe et de promouvoir des pratiques de pêche respectueuses de l’environnement et de permettre une conservation participative des ressources naturelles. Plusieurs documentaires montrent les Cœlacanthes filmés par Nicolas Hulot à bord d’un sous-marin dans le Parc national du Cœlacanthe. Une étude marine a permi de révéler la grande richesse des coraux autour de Chindini et dans la zone et précise que de d’autres études devraient révéler l’existence de nouvelles espèces.

Présence ou possibilité de RNAP collaborer avec d'autres efforts à grande échelle de cofinancement et d'initiatives conjointes (par exemple, projets du FEM et du PNUD, donateurs multilatéraux/bilatéraux, secteur privé, fondation)

Zone du Parc National Mont Ntringui :

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Caractéristiques Présence d'écosystèmes Les forêts de Ndzuwani, en particulier, celles du massif du Mont Ntringui importants reconnus à abritent plusieurs végétales endémiques de cette île ou des Comores, telles l'échelle mondiale et/ou que Ocotea comorensis, Nuxia pseudodentata, Khaya comorensis, Weinmannia nationale comorensis, etc. Végétation Présence d'espèces Adjanohoun et ses collaborateurs, en 1982, ont distingué neuf (9) types de menacées à l'échelle Végétation aux Comores : mondiale et/ou nationale • Forêts denses humides (hautes altitudes supérieure à 1.200 m et moyenne altitude 600 à 1.200 m) ; • Fourrés arbustifs ou buissonnants (500 m d’altitude) ; • Savanes (savanes arbustives et herbeuses) ; • Mangroves ; • Marécages ; • Mares ;

• Prairies ;

• Groupements saxicoles sur scories ;

• Plantation et cultures (exploitation, industrielle, essences de

reboisement, fruitiers culture vivrières, légumes et plantes

ornementales).

Tous ces types de végétations se rencontrent sur l’île de Ndzuwani . La faune

Dans l’étude de (Paris 1999), 90 espèces animales ont été recensées dans l’ile de Ndzuwani. Le mont Ntringui abrite : - 4 nichoirs de Roussette de Livingstone (Pteropus livingstonii) et est fréquenté par plus de 30% de la population totale de cette espèce au niveau de l’île de Ndzuwani. En 2013, (Bronwen 2015) recensait 15 dortoirs et 841 individus. - 4 espèces d’oiseaux endémiques de l’île de Ndzuwani sont inféodées au site duMont Ntringui : Otus capnodes (petit duc de Ndzuwani), Nectarinia comorensis (soui-manga de Ndzuwani), Turdus bewsheri (Grive de Ndzuwani), Dicrurus forficatus (Drongo malgache). Le site est aussi fréquenté par des oiseaux parmi lesquels les Grèbes castagneux (Tachybaptus ruficollis) et le pigeon des Comores (Columba pollenii). Le lac sacré de Dzialandzé abrite également des poissons d’eau douce qui sont méconnues. Le lac de Dziariki (près d’Ouzini est totalement inconnu scientifiquement, il a été baptisé Dziariki du nom du « lac Eric »). - le Lémurien mangouste (Eulemur mongoz) endémique des Comores et de Madagascar (en voie de disparition, classé vulnérable selon l’IUCN et à l’annexe I de la convention CITES, également protégée par la convention de Londres, la convention d’Alger, et celle de Nairobi II).

Zones exposées à la Le changement climatique menace tous les villages du parc national par la vulnérabilité au raréfaction des pluies et le manque d’eau potable et de pluies pour changement climatique l’agriculture et l’élevage qui en résulte.

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Zones reconnues comme le classement de la zone humide du Mont Ntringui en site Ramsar (IUCN) importantes/prioritaires Le Mont Ntringui a été retenu pour 4 critères. par le biais de processus et Critère 1 : d'institutions Certaines unités écologiques du site sont des types de zones humides internationales et représentatifs, rares ou uniques, en régression très forte ces dernières années : nationales (site du le lac Dzialandzé est la plus grande étendue d’eau douce sur l’Ile de Ndzuwani. patrimoine mondial de D’une superficie d’environ 3 ha, c’est l’un des 3 lacs de cratère situé en altitude l'UNESCO) au centre de l’île. Les bassins versants du Mont Ntringui étaient drainés par de nombreux cours d’eau permanents (en régression forte) et semi-permanents dont bon nombre de villages riverains s’approvisionnent en eau : Tratringa, Mro moutsamoudou, Mro , Mro jomani, Mro Jéjé, etc. Critère 2 : De nombreuses espèces sont vulnérables, menacées d’extinction ou constituent des communautés écologiques menacées :

• Le mont Ntringui abrite quatre (4) nichoirs de Roussette de Livingstone (Pteropus livingstonii) et est fréquenté par plus de 30% de la population totale de cette espèce au niveau de l’île de Ndzuwani. Cette espèce est unique et endémique des Comores et en situation critique (Liste Rouge de l’IUCN). De plus, elle est en voie d’extinction rapide et en annexe II de la convention CITES. • Le Lémurien mangouste (Eulemur mongoz) endémique des Comores et de Madagascar, est en danger critique d’extinction, classé vulnérable selon l’IUCN et à l’annexe I de la convention CITES, également protégée par la convention de Londres, la convention d’Alger, et celle de Nairobi II. • Présence d’espèces végétales endémiques des Comores, en surexploitation et menacées d’extinction comme les espèces qui fournissent des bois précieux : Weinmannia comorensis, Ocotea comorensis et la fougère arborescente endémique Cyathea hildebrandti. Critère 3 : • Le massif du mont Ntringui abrite une population importante de Roussettes de Livingstone (Pteropus livingstonii). Il pourrait encore un certain temps (3 à 5 ans ?) assurer le maintien de cette espèce endémique. • Quatre espèces d’oiseaux endémiques de l’île de Ndzuwani sont inféodées au site du Mont Ntringui : - Otus capnodes (Petit duc de Ndzuwani) ; - Nectarinia comorensis (Soui-manga de Ndzuwani) ; - Turdus bewsheri (Grive de Ndzuwani) ; - Dicrurus forficatus (Drongo malgache). • Le site est aussi fréquenté par des oiseaux parmi lesquels les Grèbes castagneux (Tachybaptus ruficollis) et le pigeon des Comores (Columba pollenii). Le lac abrite également des poissons d’eau douce qui sont méconnues et qui méritent une reconnaissance avant leur disparition totale.

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Critère 4 : La survie et la reproduction des Roussettes de Livingstone (roussette de Livingstone), du Lémurien mangouste et des espèces d’oiseaux endémiques mentionnées ci-dessus sont liées à l’existence de la végétation des bassins versants du mont Ntringui. En effet les Roussettes de Livingstone se nourrissent des fruits des Ficus. De plus les roussettes ont besoin d’un milieu très humide, ombrageux ; la détérioration très rapide de la forêt amène droit au changement climatique et les expose à la chaleur. Elles fuient alors de plus en plus loin et leur nombre se réduit rapidement.

Présence ou possibilité RNAP de collaborer avec d'autres efforts à grande échelle de cofinancement et d'initiatives conjointes (par exemple, projets du FEM et du PNUD, donateurs multilatéraux/bilatéraux, secteur privé, fondation)

Zone du Parc National Shisiwani :

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Caractéristiques Présence d'écosystèmes Parc national Shisiwani. C’est la zone où le développement corallien est le plus importants reconnus à l'échelle important. Elle contient l'ensemble des 10 classes géomorphologiques mondiale et/ou nationale présentent sur l'île et représente environ 45% des récifs de l'île. En outre elle abrite la quasi totalité des mangroves de l'île. La zone entoure la presqu’île de Présence d'espèces menacées à Shisiwani () et l’îlot de la Selle située à l’extrémité ouest de l’île. l'échelle mondiale et/ou Plusieurs classes d’habitats littoraux ont été identifiées sur ce site. Parmi les nationale principaux habitats marins, on retrouve : • Les pentes récifales externes, • Les platiers récifaux, • Les herbiers à phanérogames marines, • Les lagons enclavés, • Les mangroves.

Le Site Shisiwani, présente de 20 à 50 % de recouvrement de corail, ce qui est le taux le plus élevé des 3 nouvelles aires protégées. Les Espèces cibles du Parc national Shisiwani sont : • Tortue verte (Chelonia mydas), présente dans l’eau ; • Tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata). • L’entièreté de la biocénose des récifs de corail dont les poissons et coraux, surtout les méroux et les requins de récifs ; • Et spécifiquement les Requins (Selon l’UICN, un tiers des espèces de requins sont menacées de disparition, notamment pour le commerce asiatique des ailerons de requins ). ; • Cétacés (dauphins, baleines, espèce protégée des Comores) En 2005, l'UNESCO reconnaissait que « plus de deux tiers des dauphins, des marsouins et autres espèces de la famille des cétacés sont en danger d’être abattus ou pris dans des filets » ; • Poulpes

Et plus spécifiquement : • Stylophora pistillata (peu commun ds la région) ; • Acropora roseni (quasi endémique de la région) ; • Oxymonacanthus longirostris, Poisson lime à long nez (Statut menacé UICN mondial) ; • Cheilinus undulatus, poisson Napoléon (Statut menacé UICN mondial) ; • Plectropomus laevis, Mérou sellé ou léopard (Statut menacé UICN mondial) ;

Espèce cible/phare disparue • Dugong (Dugong dugon) ;

Zones exposées à la Une étude menée par le PNUD/COSEP en 2010 a permis de disposer des vulnérabilité au changement données suffisantes pour déterminer la vulnérabilité climatique et géologiques climatique des zones des Comores.

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La presqu’île de Shisiwani est soumise à des risques potentiels dont il faudra tenir compte pour l’aire protégée : risques liées aux inondations, aux inventions océaniques, aux séismes et éboulements.

Mohéli et Ndzuwani sont les plus concernés par ces aléas, compte tenu de l’état d’érosion avancée des terres, plus imperméable. Ils présentent de ce fait, un ruissellement plus important qu’en Grande Comores, où les terrains constitués par des basaltes, sont plus fissurés, et donc plus favorable aux infiltrations.

A Ndzuwani ce sont les zones de Bimbini, , Pomoni, , Moya et qui sont les plus affectées. Les trois premières sont drainées par des cours d’eau actifs, principalement responsables de ces inondations.

L’élévation des niveaux de la mer provoquent des invasions océaniques qui causent des dégâts énormes tant sur le plan de la diversité biologique que sur les aménagements côtiers. Les régions les plus touchées par les remontées d’eaux à Ndzuwani sont Bimbini, Vassi, Pomoni. Bimbini est vulnérable à cause de son emplacement et la proximité de ses habitations fragiles par rapport à la mer même si la présence de la barrière de corail et la mangrove réduit considérablement cette vulnérabilité face aux assauts des vagues.

Présence ou possibilité de RNAP collaborer avec d'autres efforts à grande échelle de cofinancement et d'initiatives conjointes (par exemple, projets du FEM et du PNUD, donateurs multilatéraux/bilatéraux, secteur privé, fondation)

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Ile de Mohéli :

Le parc national de Mohéli est le premier parc de l’Union des Comores mis en place depuis avril 2001. Dans ce cadre il est prévu la mise en place de tous les dispositifs légales et techniques requis pour le classement de l’Ile de Mohéli en Reserve de Biosphère dans le cadre du programme MAB de l’UNESCO (l’Homme et la Biosphère). Ce statut international va confirmer le caractère de l’Ile de Mohéli comme site mondial de la biodiversité et site de recherche continue. Le processus de classement de l’Ile de Mohéli en Reserve de Biosphère date de 2003 et est inscrit dans les priorités du Gouvernement. Les communautés locales, les autorités de l’Ile et toutes les parties prenantes sont sensibilisées et leurs capacités sont renforcées. Des dialogues et réflexions, ainsi que le partage d’expériences avec d’autres réserves ont été facilitées entre les parties prenantes en vue de partager une vision commune de la future réserve de Biosphère. Le classement de l’ile de Mohéli comme ile de biosphère est un processus inclusif en cours qui est approuvé par l’UNESCO et dont le gouvernement comorien continue le dialogue et le plaidoyer.

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Annexe 2 : Sites retenue (paysage terrestre ou marin et APACs)

Cible de conservation Sites G1 G2 Total

Recifs coralliens et herbiers marins Bimbini/îlot de la selle 3 3 6

recifs coralliens et herbiers marins Ndroudé/ Hantsidzi/ 3 3 6

Mangrove Bimbini ilot de la selle 3 3 6

Mangrove , , 3 3 Nioumachioi 6

Tortues, Ilots et site de ponte ITSAMIA 3 3 6

Tortues, Ilots et site de ponte NIOUMACHIOI 3 3 6

Dauphins et baleines PMM 3 3 6

Milieux aquatiques continentaux Lac Dzialandze 3 3 6

Milieux aquatiques continentaux Lac Boundouni 3 3 6

Forêt humide Karthala, 3 3 6

Forêt naturelle intacte de la crête, la forêt dégradée ou transformée et le réseau Mlédjélé 3 3 hydrographique 6

Forêt sèche (Heroumbili) 3 3 6

Mangrove Sambia 3 2 5

Mangrove Simamboini (4 sites) et une 3 2 fourrée 5

Mangrove 3 2 5

Mangrove Séléani 3 2 5

Mangrove Wellah-Mitsamiouli 3 2 5

Mangrove Domoimbwani 3 2 5

Tortues, Ilots et site de ponte NDROUNDE/hatsindzi 3 2 5

Dauphins et baleines Ntsaweni 3 2 5

Milieux aquatiques continentaux Lac salé – 3 2 5

Milieux aquatiques continentaux Lac Hantsogoma 3 2 5

Forêts résiduelles Tringui 3 2 5

Forêt mésophile (Iconi, pied de la montagne) Versant Nord du Ngouwou 3 2 d’Iconi 5

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Fourrée sèche Simambwani 3 2 5

Récifs coralliens et herbiers marins Itsandra 2 2 4

Récifs coralliens et herbiers marins chindini 2 2 4

Dauphins et baleines Chindini 2 2 4

Récifs coralliens et herbiers marins Mwembwambwani 2 1 3

Récifs coralliens et herbiers marins Mitsamiouli 2 1 3

Récifs coralliens et herbiers marins Moroni (côté HotelRetaj et 2 1 Imam Chafiou)/ 3

Récifs coralliens et herbiers marins Chomoni 2 1 3

Récifs coralliens et herbiers marins -Washili/ 2 1 3

Recifs coralliens et herbiers marins Site tronçon Hahaya- 2 1 Ntsaweni 3

Mangrove Wuropvéni (plus grande 2 1 mangrove de Ngazidja) 3

Dialogue entre OSC et gouvernement Tout le territoire 3 3

Dauphins et baleines Itsoundzou 2 1 3

Milieux aquatiques continentaux Heroumbili 2 1 3

Milieux aquatiques continentaux 2 1 3

Forêts résiduelles Moya 1 2 3

Forêt humide Foret de la grille 2 1 3

Récifs coralliens et herbiers marins Uropvéni 1 1 2

Récifs coralliens et herbiers marins Malé 1 1 2

Récifs coralliens et herbiers marins Itsoundzou-mbadjini 1 1 2

Mangrove Hahaya (très perturbée par les 1 1 déchets/sacs plastiques)/ 2

Tortues, Ilots et site de ponte Wuropveni 1 1 2

Tortues, Ilots et site de ponte Malé 1 1 2

Dauphins et baleines Trajet Iconi-Itsandra 1 1 2

Fourrée sèche Autour de l’aéroport Hahaya 1 1 2

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Annexe 3: Critères qui seront tenus en compte pour le financement des projets pour OP7

1. Les actions doivent se concentrer sur une ou plusieurs actions concrètes dont l’impact peut être mesuré à la fin du projet.

2. Il faut exprimer de manière claire et précise comment les activités du projet vont contribuer à la protection de l’environnement local, régional, national et global

3. Les activités du projet doivent contribuer à la prise de conscience, et l'engagement des bénéficiaires à la conservation environnementale globale tout en misant sur les échanges, la capitalisation et la diffusion des acquis et leçons apprises.

4. Le projet doit avoir un impact sur le niveau de vie de la population et contribuer à la réduction de la pauvreté et à l'amélioration des conditions de vie des communautés impliquées, moyennant la gestion adéquate des ressources environnementales locales

5. Les activités du projet doivent être durables et pérennes et porteur d'innovation technologique afin de pouvoir être répliqué dans d’autres communautés

6. Dans le cas d’un projet à caractère productif et économique, un business plan sera élaboré pour démontrer les prévisions de revenus et l'existence d’un marché potentiel en vue d'assurer la durabilité de l'initiative et une participation numéraire supérieure ou égale à 25% sera exigés.

7. La participation pleine et entière de toute la communauté dans toutes les phases de réalisation des activités du projet doit être promue (identification de l’idée de projet, élaboration du projet, son exécution, son suivi et son évaluation)

8. La perspective “genre” doit être tenue en compte dans toutes les phases du projet de manière à rechercher une parité de participation des hommes et des femmes, des anciens, des jeunes et des enfants

9. Le montant sollicité ne doit pas excéder 50000 dollars US

10. La durée moyenne du projet ne devrait pas excéder 24 mois

11 Seulement une proposition sera acceptée pour financement par organisation communautaire officiellement reconnue, physiquement présente dans la zone d’intervention ou ayant des compétences et expérience avérées dans ce domaine. Les ONG cependant peuvent fournir l’assistance technique à plus d’un groupe si elles ont la capacité technique pour ce faire. L’organisation solliciteuse doit pouvoir disposer des compétences l’habilitant à bien réaliser les activités du projet. Si cette compétence n’existe pas, les responsables du projet peuvent bénéficier de l’assistance technique et/ou administrative pour mener à bien les activités du projet

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Annexe 4 : Normes générales de fonctionnement du Comité National de Pilotage (CNP)

1. La composition et le mode de fonctionnement du CNP du PMF sont établis en fonction des sections respectives des Directives Opérationnelles en vigueur au niveau du Fonds Mondial pour l’Environnement et du PNUD.

2. Les principales fonctions et attributions du CNP s'articulent autour des points suivants :

a) Participer dans la préparation et la révision périodique de la Stratégie de Pays;

b) Assumer, conjointement avec le Coordonnateur du PMF, la responsabilité de la révision du Plan de Travail biannuel;

c) Réviser et approuver les propositions de projets soumis au PMF par les Organisations Non Gouvernementales et les Organisations Communautaires à la Base, en accord avec les critères et procédures établis.

3. Les membres du CNP participent activement aux visites de terrain, au monitoring et à l’évaluation des projets présentés au PMF ; ils fournissent éventuellement une assistance technique et d’assainissement aux projets PMF et aux ONG/OCB qui les présentent et/ou qui les gèrent.

4. Le CNP peut considérer la nécessité de réviser les critères de sélection des projets en se basant sur la stratégie établie au niveau du programme de pays en vue d’aider à prendre les décisions de manière à s’assurer d’une consistance additionnelle dans la sélection des projets présentés.

5. Les membres du CNP ont pour obligation de servir d’agents de vulgarisation des activités du PMF auprès du réseau dont font partie les institutions qu’ils représentent au sein du comité.

II- DUREE DU MANDAT DES MEMBRES DU CNP

Les membres du CNP représentent les institutions composant le comité pour une durée de deux années ; le mandat de chacun des membres ne devrait pas dépasser quatre années, soit deux mandats. En cas d’empêchement lors de réunions, ces membres ont le droit de se faire remplacer par quelqu’un de leur choix, faisant partie de la même institution qu’ils représentent et qui possèdent un minimum de connaissance sur les domaines d'intervention du SGP et le CPS

6. Les membres du CNP y participent de manière bénévole, sans compensation financière. Cependant tout déplacement sur le terrain est soumis au traitement en vigueur au PNUD.

7. Le CNP est formé de neuf membres au moins et de treize au plus. Ils représentent les institutions et organisations suivantes :

a) L’Université des Comores ou le CNDRS ; b) Le Programme des Nations Unies pour le Développement représenté au sein du CNP par son point focal Environnement ; c) Le fonds pour l’Environnement Mondial à travers son point focal opérationnel ; d) Le ministère des Finances f) 55

L’Association Nationale des Médias (g) Le Commissariat au Plan ; h) un représentant des bailleurs ; i) La chambre de commerce ; j) la Chambre d'Agriculture ; K) Le Directeur national de l'Environnement et des Forêt ; L) une association des femmes à caractère nationale.

Le Coordonnateur National participe d’office au CNP et assure le secrétariat ; il prend part aux délibérations cependant sans droit de vote lors de l’analyse des projets.

III- REUNIONS ET REGLEMENTS DU CNP

8. Le CNP se réunit au moins une fois par trimestre pour réviser et approuver ou rejeter les propositions de projets présentés par le Coordonnateur National ainsi que pour d’autres activités liées au programme : des réunions spéciales ou d’urgence peuvent être convoquées par le Coordonnateur ou le CNP lui-même chaque fois que ceci s’avérera nécessaire.

9. Le CNP choisira de préférence sur une base consensuelle un Président parmi ses membres excepté le Représentant du PNUD, le Point Focal GEF.

Le Président dirige les réunions du CNP conformément à l’ordre du jour préétabli et soumis par le Coordonnateur et sert de facilitateur pour obtenir le consensus autour des délibérations entre les membres du CNP. La position de Président est rotative tous les deux ans et le Président en fonction ne peut voir son mandat renouvelé immédiatement après la fin de celui-ci, Il est rééligible immédiatement après le mandat du Président qui le remplace.

10. Dans la mesure du possible, le CNP fonctionnera sur la base de consensus en lieu et place de votes formels. Avant quel que soit la délibération ou la prise de décision formelle, le Coordonnateur National et les membres du CNP fixeront les règles et modalités spécifiques aux délibérations du jour. Celles-ci incluront les procédures et le quorum nécessaire qui seront proposés par le Coordonnateur National de concert avec les membres du Comité National de Pilotage qui les adopteront avant les délibérations et prises de décisions.

11. En général, les ordres du jour des réunions seront fixés comme suit : a) Information sur la situation globale du PMF ; b) Etat d’avancement de la mise en œuvre des projets financés et la réalisation des activités planifiées ; c) Informations financières sur l’exécution des activités d) Présentation de propositions de projets pour considération e) Ces points ne sont ni limitatifs, ni exclusifs.

12. Les minutes des réunions du CNP ayant rapport avec l’analyse de soumissions de projets doivent être le plus détaillées et spécifiques que possible ; chaque projet considéré doit être soumis à un traitement à part où seront précisées les observations et recommandations du CNP pour chaque proposition de projet analysée. La décision du CNP par rapport à chaque projet devra être clairement notée, incluant toute reformulation jugée nécessaire par le CNP. La liste des projets approuvée devra préciser le budget correspondant. Les minutes de ces réunions devront être signées par tous les membres du Comité National de Pilotage.

13. Le Comité National de Pilotage doit réviser les propositions de projet adoptées provisoirement pour lesquelles des reformulations et ajustements ont été proposés par le CNP avant toute

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approbation finale du financement de celles-ci et signature de contrat formel avec les bénéficiaires potentiels.

14. Les membres du CNP remplissent leur fonction au sein du Comité avec un maximum d’objectivité et de transparence. Ils éviteront au maximum les conflits d’intérêt et les luttes d’influence. Aucun membre du CNP ne participe à la révision ou à l’approbation d’aucun projet dont il ferait partie du staff non plus à l’analyse d’une organisation avec laquelle ce membre est associé ou dans laquelle il aurait un intérêt quelconque. Advenant ces cas de figure, le membre est automatiquement excusé de participation tant dans les discussions sur le projet ou l’organisation ou les décisions à prendre.

15. En principe, le CNP et le PMF lui-même doivent fonctionner de la manière la plus transparente possible. Le Coordonnateur National tient un registre officiel de chaque réunion du CNP qui sera disponible pour le grand public et une copie est remise à chaque membre du CNP. Cependant, toutes les discussions ou déclaration personnelle des membres du CNP doivent faire l'objet de grande discrétion afin de protéger les membres du CNP de toutes pressions externes.

IV- RESPONSABILITES GENERALES DU COORDONNATEUR NATIONAL

16. Le Coordonnateur National est en charge de l’administration au jour le jour des activités du PMF. Il est responsable d’informer la communauté des organisations non gouvernementales et des organisations communautaires à la base de la disponibilité de financement à travers le PMF. Il reçoit les propositions de projets et en fait le screening avant de les proposer pour approbation au CNP. Tous ces propositions de projet seront soumises au Comités consultatifs insulaires. Le CN peut faire appel au Groupe de travail thématique pour l'aider à mieux analyser les propositions de projets.

17. Le Coordonnateur National coordonne les activités de monitoring, de suivi et d’évaluation des projets proposés et financés.

18. Le Coordonnateur National est le secrétaire du Comité National de Pilotage ; il est responsable de maintenir la communication entre les membres du CNP, d’envoyer les avis de réunion et de maintenir les documents d’archives de toutes les réunions réalisées et de toutes les décisions adoptées par le CNP. Le CN doit présenter au CNP des informations régulières sur la tenue des activités sur le terrain de même que les propositions de projet qui sont soumises au PMF par les Organisations Communautaires à la Base et les Organisations Non Gouvernementales pour considération par le Comité.

19. Les réunions du CNP sont en général convoquées par le Coordonnateur National ; celui-ci en donne avis aux membres une semaine avant leur tenue exceptée en cas de réunions spéciales ou d’urgence qui feront l’objet de considérations plus flexibles pour ce qui a trait au délai de convocation. L’avis de convocation doit inclure : l’agenda de la réunion, une liste de tous les projets qui devront être analysés par le CNP ainsi que les copies de tous documents pertinents pour la tenue de la réunion. Le Président du CNP en collaboration avec le coordonnateur décide de l’objet de la réunion des CNP.

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20. Le Coordonnateur National doit préparer et présenter, pour signature des membres du CNP, les minutes des réunions après chacune de celles-ci. Une fois signé par les membres du CNP, l’original des minutes est archivé dans les locaux du PMF et une copie du document envoyée au Représentant du PNUD au sein du Comité et au Point Focal GEF.

21. Le Coordonnateur National, après consultation avec d’autres membres assez actifs du Comité National de Pilotage et UNDP CO peut recommander au CPMT des changements au niveau de la composition du Comité National de Pilotage moyennant qu’il s’avère clairement que la participation d’un membre ne contribue pas vraiment à la bonne mise en œuvre du SGP.

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