UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie (DEGS)

DEPARTEMENT ECONOMIE

3em cycle

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES (DESS)

Option : Entreprise-Coopérative-Association (ECA)

Thème

« PROJET DE COLLECTE ET DE COMMERCIALISATION DE CAFE : CAS DE BARAKANI, REGION DE , COMORES »

Présenté par : Monsieur MIFTAHOU Bacar

Encadreur Pédagogique: Monsieur LAZAMANA Pierre André, Maitre de conférences à l’Université d’Antananarivo

Encadreur Professionnel : Monsieur RANDRIANARIJAONA Luis Jensen, Enseignant à l’Institut Privé des Novateurs de Madagascar

Année Universitaire 2012-2013 Date de soutenance : 05 Octobre 2015 UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie (DEGS)

DEPARTEMENT ECONOMIE

3em cycle

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES (DESS)

Option : Entreprise-Coopérative-Association (ECA)

Thème

« PROJET DE COLLECTE ET DE COMMERCIALISATION DE CAFE : CAS DE BARAKANI, REGION DE OUANI, ANJOUAN COMORES »

Présenté par : Monsieur MIFTAHOU Bacar

Encadreur Pédagogique: Monsieur LAZAMANA Pierre André, Maitre de conférences à l’Université d’Antananarivo

Encadreur Professionnel : Monsieur RANDRIANARIJAONA Luis Jensen, Enseignant à l’Institut Privé des Novateurs de Madagascar

Année Universitaire 2012-2013

REMERCIEMENTS

Nous tenons d’ abord à remercier le seigneur Dieu, le Tout puissant, qui nous a donné la santé, le courage et la force de réaliser ce présent ouvrage.

Nous exprimons ensuite notre reconnaissance et gratitude à tous ceux qui, de près ou de loin, nous ont aidés et encouragés pour la réalisation de notre travail, et spécialement à :

 Monsieur RAMANOELINA Panja, Professeur Titulaire et Président de l’Université d’Antananarivo ;  Monsieur RAKOTO David Olivaniaina, Maître de Conférences et Doyen de la Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie (DEGS) de l’Université d’Antananarivo pour son soutien et sa bienveuillance ;  Monsieur FANJAVA Refeno, Chef du Département Economie de l’Université d’Antananarivo. Une mention spéciale à :

 Monsieur LAZAMANA Pierre André, mon encadreur Pédagogique, Maitre de conférences, qui m’a apporté sa précieuse contribution dès le début de mes travaux de recherches et collecte des informations, malgré ses hautes et lourdes responsabilités qu’il assume. Il m’a permis d’acquérir une connaissance sur la gestion et le management d’entreprise et étude de marché;  Monsieur RANDRIANARIJAONA Louis Jenssen, Enseignant à Université Privé des Novateurs de Madagascar, mon encadreur Professionnel pour son aide et son soutien inestimable. A tout le personnel administratif, corps enseignant et technique de l’établissement de la faculté DEGS qui ont énormément contribué à ma réussite. Enfin, je ne saurais terminer sans adresser ma profonde reconnaissance à :

 Mes parents et à toute ma famille ;  Mon grand frère et sa femme ;  Ma femme et sa mère ;  Mes sœurs et mes petits frères. Grâce à leur persévérance et à leurs efforts considérables, j’ai pu arriver à ce stade final de mes études.

Pour vos dévouements, je vous admire et je vous remercie très vivement

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SOMMAIRE

Remerciements ...... i Liste des tableaux ...... iii Liste des figures ...... vi Liste des graphiques ...... vii Liste des photos ...... xiii Liste des acronymes ...... ix Glossaire ...... x Introduction ...... 1 Partie I : Analyses des opportunites d’affaires aux comores...... 4 Chapitre I : Evolution du marche du cafe aux comores ...... 5 Section 1 : Présentation des comores ...... 5 Section 2 : Environnement macroéconomique ...... 7 Section 3 : Analyse de la filiere café et présentation du projet ...... 18 Chapitre II : Cadre logique du projet de collecte et de commercialisation du café ...... 31 Section 1 : Methodologie d’échantillonnage ...... 31 Section 2: Etudes de marche du café ...... 34 Section 3 : Politiques et strategies marketing du café ...... 42 Section 4 : Cadres logique et institutionnel du projet ...... 49 Partie II : Etude de faisabilité du projet ...... 55 Chapitre III : Etude de faisabilité technique et organisationnelle du projet ...... 56 Section 1 : Processus de production de café ...... 56 Section 2 : Analyses organisationnelles de l’entreprise ...... 63 Chapitre IV : Etude et evaluation financieres ...... 71 Section 1 : Scénario sur les investissements ...... 71 Section 2 : Scénario sur les etats financiers prévisionnels ...... 80 Section 3 : Evaluations et impacts du projet ...... 91 Conclusion ...... 104 Bibliographie ...... 107 Annexes ...... XII Table des matieres ...... XXI

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Répartition de la population aux Comores ...... 7

Tableau 2 : Consommation finale des Comores de 200-2013...... 8

Tableau 3 : Situation monetaire ...... 12

Tableau 4: Balance de paiement des Comores (en millions de fc) ...... 15

Tableau 5 : Evolutions générales de la balance commerciale des Comores (2005-2012) ...... 16

Tableau 6 : Investissements directs étrangers ...... 128

Tableau 7 : Répartition des apports ...... 27

Tableau 8 : Diagramme de Gantt résumant le planning des travaux ...... 30

Tableau 9: Enquetes selon le sexe ...... 32

Tableau 10: Consommateurs cibles ...... 35

Tableau 11: L’avis des clients potentiels sur la création de notre entreprise ...... 36

Tableau 12: La motivation d’achat ...... 36

Tableau 13 : Le prix psychologique fixé par les consommateurs cibles ...... 37

Tableau 14 : La frequence d’achat ...... 37

Tableau 15 : Le lieu d’achat de nos produits...... 37

Tableau 16: Le choix des consommateurs cibles ...... 38

Tableau 17: Concurrents directs ...... 39

Tableau 18 : Concurrents indirects ...... 40

Tableau 19 : Part de marche visé ...... 41

Tableau 20 : Offre prévisionnelle de l’entreprise sur 5 ans (en kg) ...... 42

Tableau 21 : Résumé du cadre logique du projet ...... 50

Tableau 22: Liste des materiels de production en francs comoriens ...... 56

Tableau 23: Liste des materiels et outillages de production en francs comoriens ...... 57

Tableau 24 : Taches que chacun des employés assumera ...... 58

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Tableau 25 : Les pouvoirs et qualifications du personnel ...... 65

Tableau 26 : Salaire prévisionnel(en fc)...... 67

Tableau 27 : Charges de personnel sur 5 ans en francs comoriens ...... 68

Tableau 28 : Travaux de constructions (en fc) ...... 71

Tableau 29 : Autres immobilisations (en fc) ...... 72

Tableau 30: Le fonds de roulement initial en francs comoriens ...... 73

Tableau 31 : Récapitulation des investissements (en fc) ...... 73

Tableau 32: Détail des frais de développement (en fc) ...... 74

Tableau 33 : Répartition des investissements ...... 74

Tableau 34 : Financement du projet ...... 75

Tableau 35 : Récapitulation des immobilisations et dotations aux amortissements ...... 76

Tableau 36 : Amortissement des immobilisations (en fc) ...... 77

Tableau 37: Lien entr financement et condition de remboursement des emprunts ...... 78

Tableau 38: Remboursement des emprunts...... 79

Tableau 39 : Matieres premieres (en fc) ...... 80

Tableau 40 : Les autres approvisionnements (en fc) ...... 81

Tableau 41: Charges externes (en fc) ...... 81

Tableau 42: Chiffre d’affaires prévisionnel (en fc) ...... 82

Tableau 43 : Compte de resultats par nature en(fc)...... 83

Tableau 44 : Bilan de depart en(fc) ...... 84

Tableau 45: Bilan prévisionnel fin 1ere annee (en fc) ...... 85

Tableau 46: Bilan prévisionnel fin 2eme annee (en fc) ...... 86

Tableau 47 : Bilan prévisionnel fin 3eme annee (en fc) ...... 87

Tableau 48: Bilan prévisionnel fin 4eme annee (en fc) ...... 88

Tableau 49 : Bilan prévisionnel fin 5eme annee (en fc) ...... 89

iv

Tableau 50 : Flux net de trésorerie en (fc) ...... 90

Tableau 51: Capacités d’autofinancement en francs comoriens ...... 92

Tableau 52 : Calcul de VAN ...... 92

Tableau 53 : Calcul du TRI ...... 93

Tableau 54: Calcul du DRCI ...... 94

Tableau 55 : Seuil de rentabilité en (fc) ...... 95

Tableau 56 : Synthèse ...... 99

v

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Cartographie des Comores ...... 5

Figure 2 : Activités du projet ...... 28

Figure 3 : Flux de transactions ...... 29

Figure 4 : Etiquette de café commercial ...... 43

Figure 5 : Circuit direct ...... 44

Figure 6 : Circuit long ...... 444

Figure 7 : Cycle de vie de produit ...... 45

Figure 8: Processus de strategie push ...... 48

Figure 9 : Processus de strategie pull ...... 49

Figure 10 : Processus de production ...... 60

Figure 11 : Organigramme de l’entreprise ...... 64

vi

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1 :Répartition de l’échantillon selon le sexe ...... 32

Graphique 2 :Evolution de la demande du café ...... 35

Graphique 3 :Evolution de l’offre du café...... 38

vii

LISTE DES PHOTOS Photo 1 :Café Canefora ou Robusta ...... 21

Photo 2 :Café Arabica ...... 22

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LISTE DES ACRONYMES ANC : Actif Non Courant BCC : Banque Centrale des Comores BTP : Bâtiment et Travaux Publics DAP : Dotations aux Amortissements et Perte de valeur CRC: Caisse de retraite des Comores DESS : Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées DPAEC : Diplôme Professionnel en Administration d’Entreprises et Commerce FBCF: Formation Brut de Capital Fixe FC: Franc Comorien FOB: Fret On Board GIE : Groupement d’Intérêt Economique IMGAM-FPAEC : Institut de Management des Arts et Métiers/Formation Professionnelle en Administration d’Entreprises INRAPE : Institut National de la Recherche pour l’Agriculture, la Pèche et l’Environnement INSEED : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques et Démographiques INSPNMAD : Institut Privé des Novateurs de Madagascar IPC : Indice des Prix à la Consommation MO : Matière Organique OMC : Organisation Mondiale du Commerce PIB : Produit Intérieur Brut SARL : Société à Responsabilité Limitée SCRP : Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée USD : United States Dollar

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GLOSSAIRE

Albizzia : Arbres qui s’adaptent favorablement dans les climats chauds et nécessitants un ensoleillement direct. Arabica : Café apprécié pour son gout intense sans amertume à teneur plutôt faible en caféine. Coffea canephora : Café robusta d’origine Africain. Coffea arabica : Café Arabica d’origine Arabie. Décorticage : Retirer l’enveloppe des grains de café secs. Démucilagination : Enlever le mucilage (liquide visqueux contenant du sucre adhérant à la parche). Déparchage : Débarrasser le grain de son enveloppe appelée la parche. Dépulpage : Eliminer la pulpe du fruit frais. Dwevrei : Plante endémique d’origine Congolaise. Grevillea : Arbre d’origine des zones côtières de l’Est de l’Australie, poussant au bord des cours d’eau dans les forets tropicales. Lavage : Elimination des produits formés au cours de la fermentation et les débris de la pulpe adhérent encore à la parche. Mascarocoffea : Café sans caféine, breuvage presque inconsommable. Mucilage : Liquide visqueux contenant du sucre et de la pectine produit par certains végétaux. Parche : Enveloppe externe du grain. Pellicule : Enveloppe interne très fine de la cerise. Polissage : Procédé de finition qui consiste à rendre uni le café. Pulpe : Partie charnue des fruits frais. Robusta : Variété de café plus riche en caféine et moins aromatiques. Trancheomycose : Maladie causée chez les végétaux par des champignons. Torréfactions : Soumission à une forte chaleur pour éliminer une partie de la substance végétale et dégager l’arôme. Torréfacteur : Appareil servant à dessécher le café.

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INTRODUCTION

Après les indépendances, dans les pays en voie de développement, les pouvoirs publics interviennent sur le marché des produits agricoles, principalement par les offices des commercialisations et des caisses de stabilisation. Depuis 1900, les Comores exportaient plus de 80 tonnes de café sec. Or, ce dernier connait depuis plus d’une décennie un véritable bouleversement sur le marché mondial. En 2002, une forte crise menaçante la filière du café a montré que la moyenne des cours enregistrés a chuté respectivement pour le café Arabica et le Robusta1. A partir de cette crisse, les exportations du café aux Comores ont chuté d’une manière que les institutions commerciales du pays n’arrivent pas à cerner le volume réel du café vendu à l’échelle international.

Le café occupe une place primordiale dans les économies nationales des pays producteurs. Différemment de la , l'ile d'Anjouan et celle de Mohéli disposent encore aujourd'hui d'importantes surfaces en vergers caféiers2 constitués de Robusta et Arabica, ce qui corrobore l'aptitude à cette production selon les paramètres climatiques. Cependant, leurs teneurs en matière organique diminuent d'année en année par l'effet des modifications des cultures sans restitution d'aucune sorte. Cette diminution est encore accentuée sur les sols en pente du fait de l'entrainement des éléments fins ce qui réduit d'autant plus la fertilité originelle de ces sols. A cela s’ajoutent les contraintes liées à la production en rapport avec le prix de vente du café qui ne cesse de chuter d’année en année et le manque de décorticage. Dans l’île d’Anjouan, compte tenu de l'importante déforestation, de la pression foncière, de la forte demande en produits vivriers et du développement des cultures de rente ylang-ylang et giroflier, la relance de production de café ne peut être que très risquée. Face aux enjeux de la globalisation et de la mondialisation des échanges commerciaux, la compétitivité dans la filière des produits d'exportation apparaît comme une solution efficace pour assurer la survie des producteurs surtout dans les pays en voie de développement. Compte tenu de la demande pour satisfaire le marché local et limiter les importations en café conditionné d'une part, et pour maintenir le couvert forestier d'autre part dans les iles

1 Chambre de Commerce des Comores : Rapport d’International Coffee Organisation in documents ED-1887/03 and EB-3776/06 REV.1ADD.1. 2 Ministère de la production, de l’environnement, de l’énergie, de l’industrie et de l’artisanat ; Comores, septembre 2013

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Comores, la relance de la caféiculture peut être envisagée par la réhabilitation des vergers existants. Une très bonne formation et un appui aux familles rurales pour la transformation des produits sont des atouts, afin d'en exprimer pleinement le potentiel qualitatif. Un projet de collecte et de commercialisation de café est-il réalisable aux Comores ?

En vue de répondre à cette question, le choix du thème s’est porté sur « Projet de collecte et de commercialisation de café : Cas de Barakani, Région de Ouani, Anjouan Comores » en vue de donner de plus amples éclaircissements.

Le choix du thème est dicté par une double préoccupation : d’une part satisfaire le besoin de la clientèle et d’autre part améliorer le revenu du promoteur. L'objectif principal de cette étude est d’identifier les principaux systèmes de culture à base de caféiers et les procédés de transformation mis en œuvre et d’évaluer l'importance du café pour les ménages et dans leurs revenus.

Les objectifs spécifiques visent à identifier le mode de détermination actuel du prix aux producteurs, analyser le mode d'action des organisations des producteurs agricoles ; identifier les mécanismes actuels de commercialisation de café et déterminer le pouvoir d'achat des producteurs dans ce nouveau système du marché libre. Les résultats peu satisfaisants obtenus seraient liés à un ensemble d'inadéquations, d’où la formulation des hypothèses suivantes:

Hypothèse de café 1 : La révision du système de crédit agricole peut ouvrir la voie aux petits agriculteurs au commerce international.

Hypothèse 2 : Créer un office correspondant aux mécanismes actuels de commercialisation des produits agricoles serait un atout pour les ménages des producteurs ;

Hypothèse 3 : Organiser en coopérative les producteurs leur permettant de profiter pleinement le marché.

Hypothèse 4 : La disponibilité des intrants agricoles dans la zone café permet une augmentation significative de la production.

Quant à la méthodologie d’approche, le recueil des données s’est réalisé par des entretiens et discutions auprès des hauts responsables du Ministère de la production, de

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l’environnement, de l’énergie, de l’industrie et de l’artisanat, de la Chambre de Commerce des Comores ainsi que quelques producteurs. A cela, s’ajoutent des recherches sur Internet, recherche documentaire et bibliographique. La présente étude se divise en deux grandes parties :

- La première partie intitulée « Analyse des opportunités d’affaires aux Comores», l’étude sera consacrée sur l’évolution du marché du café et le cadre logique du thème.

- La seconde partie « Faisabilité du projet », l’étude sera portée sur la conduite technique et organisationnelle du projet ainsi que l’évaluation financière et économique du projet.

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PARTIE I :

ANALYSE DES OPPORTUNITES

D’AFFAIRES AUX COMORES

Dans cette première partie, nous allons mettre l’accent sur les outils et méthodes de recherches en premier temps, puis les études marketing suivies des politiques et stratégies marketing à adopter et dans un dernier ressort le cadre logique du projet.

Afin de mener à bien cette recherche, la rédaction d'un questionnaire d'enquête auquel devrait être ciblé les producteurs et non producteurs en vue de recueillir leurs avis et considérations sur l'évolution du secteur du café aux Comores. Pour faire l'enquête, nous avons conçu un questionnaire d'enquête de 10 items, subdivisé en deux grandes parties : les variables et les non - variables constitués des questions fermées, ouvertes et semi- fermées.

Une relance de la culture facilement envisageable sans investissement en replantation, mais par la régénération des vergers existants dans des dispositifs agro-forestiers doublement ou triplement productifs (gestion de l’ombrage et introduction d’espèces arborées alimentaires), avec trois effets attendus : augmentation du revenu des familles, protection des sols et maintien de leur fertilité.

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Chapitre I : EVOLUTION DU MARCHE DU CAFE AUX COMORES

L’étude dans ce chapitre mettra en évidence tout d’abord sur la présentation des Comores, ensuite l’environnement macroéconomique et enfin l’analyse de la filière café et la présentation du projet.

Section 1 : Présentation des Comores Situé dans l’hémisphère Sud, à l’entrée nord du Canal du Mozambique au nord-ouest de Madagascar, l’archipel des Comores est composé de quatre îles d'origine volcanique : Ngazidja ou la Grande Comore (1025 km²), Ndzouani ou Anjouan (424 km²), Mwali ou Mohéli (211 km²) et Maore ou Mayotte (374 km²) avec une superficie totale de 2236 km². La plus grande distance séparant les deux îles ne dépasse pas 75 km. Les trois premières îles forment l’Union des Comores vaste de 1660 km² (accession à l'indépendance en 1975). Mayotte est sous administration française.

L'archipel des Comores est un ensemble d'îles situé entre 11°20' et le 13°04' de latitude sud et 43°11 et 45°19' de longitude est dans l'océan Indien. Il se trouve à égale distance du continent africain et de Madagascar soit trois cents kilomètres comme le montre la figure suivante :

Figure 1 : Cartographie des Comores

Source : Ministère du plan de l’union des Comores

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La capitale de l'archipel des Comores est Moroni qui se trouve sur la Grande Comores. Cet archipel se compose de quatre îles à savoir Grande Comores (Ngazidja), Mohéli (Mwali) Anjouan (Ndzouani) et Mayotte (Maore qui redeviendra un département français d'outre-mer en 2011). Ces quatre îles s'étendent sur 270 kilomètres, la plus grande distance séparant deux îles n'excède pas soixante-quinze kilomètres.

L'histoire du peuplement est mal connue (selon les archives nationales au Ministère de la culture de l’Union des Comores). Les Comores ont d'abord été peuplées par des populations métissées d'Africains et d'Indonésiens ; ces derniers ont introduit la pirogue à balancier, la riziculture de brûlis et développé la culture du cocotier et de la banane plantain.

Le fond de peuplement est cependant constitué de Bantous, assujettis et islamisés par des minorités arabes venues, du Xe siècle au XVIe siècle, du sud de l'Arabie et de Zanzibar. Ces « nobles » créèrent de petites villes côtières; des esclaves cultivaient leurs domaines, alors qu'une partie des premiers occupants se réfugiait dans les Hauts. Unifié à Anjouan et à Mohéli, le pouvoir était, à la Grande Comore, morcelé entre douze sultanats sans cesse en conflit. Vers le XVIIIe siècle, des Arabes originaires du Yémen, se déclarant les descendants du Prophète, s'allièrent aussi aux familles comoriennes nobles et contribuèrent ainsi à l'établissement de nouveaux lignages matrimoniaux, surtout à la Grande-Comore et à l’île d’Anjouan. C’est de cette époque que datent les documents écrits et les manuscrits en langue arabe, en swahili ou en comorien, le tout présenté en alphabet arabe. Pendant quelques siècles, les îles de Mayotte et de Mohéli ont été traditionnellement sous la domination des chefs politiques d’Anjouan.

En 1841, les Français prirent le contrôle de l'archipel; un traité officialisa en 1843 le rattachement de Mayotte aux possessions françaises de l'océan Indien. De 1865 à 1886, la France établit son protectorat sur l'archipel. Les planteurs de plantes à parfum (jasmin, ylang- ylang) possédaient près de la moitié de la Grande Comore, 40 % d'Anjouan, 20 % de Mohéli. Peu à peu, beaucoup de terres furent rétrocédées.

Le nombre d'habitants était de 875 000 en 2013 selon les statistiques du Ministère de la population de l’Union des Comores. La majorité de la population est musulmane. La langue nationale est le comorien qui est un parler assez proche de celui de Zanzibar. Mais les langues officielles sont le français et l'arabe. La répartition de la population entre les 4 iles se résume dans le tableau ci- après :

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Tableau 1 : Répartition de la population aux Comores Eléments Population Densité Taux de croissance annuel Grande Comore 350 000 286,6 hab. /km² 2,2 %

Anjouan 300 000 555,8 hab. /km² 3 %

Mohéli 40 000 115,2 hab. /km² 3,6 %

Mayotte 185 000 500 hab. / km2 3,1 % Total 875 000 1 457,6 km2 11,9 % Source : Ministère de la population /Union des Comores 2013

Depuis l’indépendance, le système éducatif comorien connaît une forte expansion. La forte croissance démographique engendre un défi à relever en matière de satisfaction des besoins éducatifs, les enfants non scolarisés risquant de venir grossir les rangs des chômeurs et des pauvres. L’analyse des performances du système scolaire révèle que le taux net de scolarisation est faible dans toutes les îles, en particulier en milieu rural et que les filles sont moins scolarisés que les garçons. Cela découle en partie du manque de salles de classe dans les quatre îles, en particulier à Ngazidja et Ndzouani et de l’incapacité des familles démunies à faire face aux frais liés à la scolarité des enfants. Passons maintenant à l’étude de l’environnement macroéconomique des Comores.

Section 2 : Environnement macroéconomique Les politiques économiques ont des impacts majeurs sur la pauvreté. Elle affectent directement les conditions dans lesquelles s’opèrent les choix des entreprises et des ménages en termes d’allocation de leurs ressources‚ de création de valeur ajoutée et de distribution des revenus dans les activités de production‚ de transformation‚ de commercialisation et de consommation de biens et de services. Au niveau agrégé‚ elles affectent les grands équilibres macroéconomiques et le taux de croissance économique. Le gouvernement est convaincu qu’un environnement macroéconomique stable est une condition nécessaire à la réduction de la pauvreté car il affecte directement la performance des entreprises‚ le niveau de vie des individus et donc‚ la croissance économique et la distribution des revenus. En 2010, la répartition du PIB3 par secteur d’activité est comme suit : secteur primaire 52,7%, secteur secondaire 11,3% et le secteur tertiaire 36,00%

3 Fond Monétaire International : Perspectives de l’économie mondiale en 2010 7

Les objectifs macroéconomiques du gouvernement dans le cadre de la SCRP concernent principalement le respect des grands équilibres économiques‚ en particulier au niveau du budget de l’État et de la balance des paiements‚ et l’obtention d’une croissance économique forte et durable. Les politiques économiques concernées sont les politiques budgétaires et fiscales‚ la politique monétaire‚ la politique de taux de change et le cadre institutionnel (institutions politiques‚ système judiciaire‚ etc.).

2.1-Consommation de l’Union des Comores L’Indice des prix à la consommation (IPC) des ménages du mois de mars, publié le 15 avril par l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED), est en hausse de 0,6%, après une baisse de 2,3% en février 2014. Pour le même mois en 2013, cet indice avait augmenté de 0,3%. Comparé à celui des mois de décembre et mars 2013, l’IPC en mars 2014 enregistre respectivement des hausses de 1,3% et 3,8%. Cette hausse du niveau général des prix s’explique par la faiblesse de l’offre des poissons en raison des difficultés pour la pratique de la pêche pendant cette période marquée par la présence des courants marins et la baisse saisonnière de l’offre de certains produits vivriers, notamment les légumes.

Tableau 2: Consommation finale des Comores de 2000-2013

La part dans La part des Consommation Consommation Les rythmes de les dépenses dépenses de finale, des finale par la croissance des Années mondiales de consommation milliards de habitant, dépenses de consommation, dans le PIB, dollars dollars consommation,% ‰ % 2000 0.21 0.01 105 398 87.5 2001 0.23 0.01 104.5 424 109.5 2002 0.26 0.01 104 468 113 2003 0.34 0.01 106.3 596 130.8 2004 0.39 0.01 108.3 667 114.7 2005 0.43 0.01 110.3 715 110.3 2006 0.46 0.01 115 746 107 2007 0.54 0.01 117.4 853 117.4 2008 0.6 0.01 115.4 924 111.1 2009 0.6 0.01 115.4 901 100 2010 0.6 0.01 113.2 878 100 2011 0.69 0.01 109.5 986 115 2012 0.65 0.01 104.8 905 94.2 2013 0.65 0.01 104.8 905 94.2 Source : Rapport de la Banque Centrale des Comores

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D’après ce tableau, la consommation finale en milliards de dollars était de 0.21 pour l’année 2 000 et s’élevait à 0.65 pour 2013, soit un accroissement de 209,52%. A cela s’ajoutent la part de dans les dépenses mondiales de consommation qui reste constante depuis 2 000.Quant à la part des dépenses de consommation dans le PIB, on note une chute du fait que pour l’année 2 000, elle s’élevait à 105 contre 104.8 en 2013.

Concernant la consommation finale par habitant, une augmentation de 127,39% du fait de l’augmentation de la population dans l’ensemble de l’archipel. Pour les rythmes de la croissance des dépenses de consommation, il y a eu une variation très importante depuis l’année 2 000.

L’analyse détaillée du résultat de l’indice général fait apparaitre une hausse des prix des «produits alimentaires et boissons non alcoolisées» (+0,8%) imputable à celle enregistrée au niveau des «poissons» (+6,5%), «légumes» (+6,2%), «viande» (+1,8%), «lait, produits laitiers et œuf» (+1,5%) et «huile et graisse» (+0,4).

Il est, par ailleurs, indiqué dans la publication mensuelle de l’Indice des prix à la consommation que la hausse a été en partie atténuée par des baisses des prix des «fruits frais» (-8,7%) et «pommes de terre, manioc, autres tubercules et banane plantain» (-5,6%). Une augmentation des prix de «santé» (+0,3%) est aussi relevée liée à celle des «médicaments» (+0,5%)

La publication annonce un accroissement des prix des «articles d’habillement et articles chaussants» (+0,2%) en liaison avec celui des «tissus d’habillement» (+1,5%). On note, par ailleurs, une hausse des prix des biens et services relatifs au «logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles» (+0,1%) sous l’effet de celle des «combustibles solides» (+0,7%). Un repli des prix de «transport» (-0,2%) est enregistré en lien avec le recul des prix des «pièces détachées» (-2,4%). Cette tendance touche également les prix des «biens et services divers» (-0,1%) consécutive à celle des «articles pour les soins personnels» (-0,2%). Une quasi stabilité des prix au niveau des autres fonctions de consommation est enregistrée et l’inflation annuelle atteint ce mois +3,8 % après s’être située à +3,6% au mois précédent.

La population de référence de cette enquête est constituée de l’ensemble des ménages résidant dans tous les coins des Comores et le panier de la ménagère comprend 180 produits suivis dans plus de 200 points d’observation repartis sur toute la capitale touchant l’ensemble

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de types de points de vente soit plus de 1.500 relevés de prix effectués chaque mois par les enquêteurs de l’INSEED.

2.2-Échanges commerciaux de l’Union des Comores au cours des dix dernières années Au cours de ces dix dernières années, la structure par produit du commerce extérieur des Comores n’a pas subi d’importantes modifications : exportations basées uniquement sur les quatre produits de rente que sont la vanille, le café, le girofle et l’ylang-ylang, et importations essentiellement composées de produits de consommation courante. L’origine des importations a par contre évolué, l’Europe perdant sa première place au profit du Moyen- Orient, plus particulièrement des Émirats Arabes Unis, compétitifs notamment en matière de coûts d’assurance, de fret et de délais de livraison. Le degré d’ouverture de l’économie est resté stable au cours de la période, à environ 30 % du PIB.

Pour les produits de rente exportés, la part de marché des Comores est relativement faible par rapport à celle des principaux concurrents du pays, à l’exception de l’ylang-ylang dont les Comores demeurent le premier producteur mondial4. Le pays subit de ce fait les fluctuations des prix déterminées par l’évolution des marchés internationaux.

Les exportations ont connu trois périodes d’évolution significatives entre 1996 et 2006. La première période (1996-1999) a été caractérisée par une augmentation progressive de la valeur nominale des exportations, grâce, d’une part, à une reprise notable des ventes de vanille sous l’effet d’une demande soutenue et, d’autre part, à une évolution favorable des cours du dollar américain. Les quantités moyennes exportées se sont élevées à 142 tonnes pour la vanille et à 1 042 tonnes pour le girofle. La deuxième période (2000-2003) a été marquée par une forte augmentation de la valeur des exportations.

Celle-ci était imputable à une hausse des cours de la vanille et du girofle due notamment à la réduction de l’offre mondiale, les cyclones à Madagascar et les incendies en Indonésie ayant détruit de nombreuses plantations. Les quantités moyennes exportées se sont élevées à 109 tonnes pour la vanille et à 1 721 tonnes pour le girofle. La troisième période (2004-2006) a été caractérisée par une chute des exportations, en liaison avec le retournement des cours internationaux du girofle et surtout de la vanille, accompagné d’un effondrement de la production intérieure.

4 Rapport de la Banque Mondiale, 2006

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Les quantités moyennes exportées se sont élevées à 56 tonnes pour la vanille et à 2 055 tonnes pour le girofle. La faiblesse du tissu économique comorien a renforcé la dépendance de l’économie vis-à-vis de l’extérieur, entraînant une forte croissance des importations, notamment pour les produits alimentaires et les biens d’équipement.

L’alimentation de base (riz, sucre, viande, poisson, farine, produits laitiers,…) représente 23 % du total des importations en 2006 contre 28 % en 1997. Cette évolution ne traduit pas une baisse des quantités importées, mais est imputable à l’augmentation de la valeur et des quantités des autres produits importés, notamment les produits pétroliers et les matériaux de construction. L’élargissement du parc automobile, associé à la hausse continue des cours du pétrole, renforce le poids des produits pétroliers dans le total des importations : 22 % en 2006 contre 14 % en 1997. De même, l’activité soutenue du BTP, financée essentiellement par la diaspora, a entraîné une augmentation de la part des matériaux de construction, passée de 7 % en 1997 à 13 % en 2006.

Sur la période, les échanges commerciaux affichent un déficit structurel (22 % du PIB en 2006). Le taux de couverture des importations par les exportations s’est établi à 13 % en 2006 contre 10 % en 1997 après un pic (46 %) en 2003, consécutif à la bonne tenue des cours internationaux de la vanille. L’Europe, tout en demeurant la première destination des exportations, voit sa part de marché enregistrer d’importantes fluctuations, avec 64 % en 2006 contre 57 % en 1997, après 84 % en 2005 et 55 % en 2001. Les parts des États-Unis et de l’Océan Indien se sont fortement dégradées, passant respectivement de 19 % et 16 % en 1997 à près de 1 % en 2006. En revanche, la part de marché du reste du monde est passée de 2 % en 1997 à 28 % en 2006.

S’agissant des importations, l’évolution est très accentuée, marquée par une perte de part de marché pour l’Europe (de 45 % en 1997 à 22 % en 2006) au bénéfice du Moyen Orient notamment, et plus particulièrement des Émirats Arabes Unis, dont la part passe de 8 % à 31 %. Cette évolution s’explique par la croissance du secteur du bâtiment dont l’essentiel des matériaux de finition et d’ameublement sont importés des Émirats Arabes Unis et de l’Arabie-Saoudite.

Au cours de la période sous revue, les achats aux pays de l’Océan Indien sont restés stables autour de 6 %, tandis que ceux à l’Afrique de l’Est ont baissé de 18 % à 10 %, traduisant pour les Comores un niveau d’intégration régionale relativement faible.

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La zone Asie a enregistré un tassement de sa part de marché, revenue de 17 % en 1997 à 11 % en 2006, pendant que le reste du monde a consolidé sa position pendant la période, enregistrant une augmentation de sa part de 6 % à 19 %. Ces données traduisent bien la grande fragilité du commerce extérieur des Comores. C’est-à-dire une très grande sensibilité aux fluctuations des prix sur les marchés qui ont été fort erratiques au cours des dernières années et sur lesquels, l’Etat et les intervenants dans la filière n’ont aucune influence. La faible compétitivité des produits d’exportation par rapport à la concurrence internationale accentue cette fragilité.

La dévaluation de 1994 ne l’a malheureusement pas rétabli. Au contraire, les exportations de vanille ont chuté de 42% la même année, ainsi que les autres produits d’exportation au cours de la période 1993 à 1997. Les importations ont continué de progresser traduisant la faiblesse de l’offre locale et sa rigidité à l’égard des changements de prix sur les marchés. Or, la dévaluation devait contribuer à relancer la production locale.

2.3-Politiques monétaire et de change L’appartenance des Comores à la zone franc avec la discipline que cela implique, assure une maîtrise de la création monétaire par la Banque Centrale et impose à l’Etat le seul recours au mécanisme des avances statutaires de la Banque Centrale. Tableau 3 : Situation monétaire EVOLUTION (en Mars 2013 Juin 2013 Septembre 2013 Décembre 2013 millions de FC) Circulation fiduciaire 18 573 18 855 22 122 21 740 Dépôts à vue 35 038 33 593 36 416 35 138 Dépôts d’épargne 30 979 31 402 31 931 32 984 MASSE 84 950 83 850 90 468 89 862 MONETAIRE Avoirs nets 53 681 49 237 54 888 56 567 Crédits intérieurs 56 332 58 958 61 663 59 704 Créances nettes à 4 356 4 050 7 340 5 511 l’Etat Crédits à l’économie 51 976 54 908 54 324 54 193 Autres postes nets (25 423) (24 345) (26 082) (26 409) Source : Rapport de la Banque Centrale des Comores en 2013

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A la lecture de ce tableau, il revient à remarquer que les principaux indicateurs quantitatifs aux évolutions monétaires ont été retenus pour l’année 2013, ce qui apportera plus d’éclaircissements non seulement pour les opérateurs internes mais aussi pour les partenaires étrangers.

Le principe de la convertibilité préserve le pays d’une politique monétaire hasardeuse et mal inspirée, qui pourrait avoir des effets sur les revenus et le pouvoir d’achat des couches les plus pauvres. Ce rapport indique que la baisse du revenu par habitant‚ en termes réels‚ au cours de la dernière décennie ne résulte pas de tensions monétaires, mise à part la dévaluation de 1994, mais d’une décroissance économique qui a contribué à éroder les revenus des ménages.

Pour la convertibilité du franc comorien :

- 1 euro = 492 FC, système fixe depuis 2 000

- 1 FC = 5 Ar, selon le cours de change, il peut soit varier.

2.4-Politique budgétaire

Le gouvernement a poursuivi au cours des années 90 une politique budgétaire expansive qui a contribué à creuser le déficit. Depuis 1999‚ la politique budgétaire est plus restrictive et un effort est fait pour améliorer la maîtrise des dépenses publiques et réduire le déficit. Ces efforts de réduction des dépenses ont permis de dégager des ressources pour régler des arriérés de la dette vis-à-vis de certains partenaires. Un programme de référence pour assainir les dépenses publiques a été mis en place pour l’exercice 2002. Au niveau de l’allocation du budget, l’éducation et la santé reçoivent un peu plus du tiers du budget. Au milieu des années 90, l’éducation recevait environ 20% du budget, soit environ 4% du PIB‚ alors que celle de la santé était de 9%, soit l’équivalent de 2% du PIB. La répartition des dépenses publiques indique que l’essentiel des dépenses publiques vont au fonctionnement de l’administration et au paiement du service de la dette. Les dépenses de la superstructure politique sont élevées même si des efforts ont été faits pour les réduire.

Les performances économiques de la dernière décennie suggèrent que des efforts doivent être faits autant sur le plan du développement humain que sur le plan du

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développement économique. Les secteurs productifs à forte concentration de pauvres et à forte intensité de main d’œuvre, aussi bien en milieu rural qu’urbain doivent être privilégiés. Cela suppose une stratégie orientée vers la relance de la croissance‚ basée sur le choix de priorités d’investissement à haut rendement et ayant des effets directs sur l’emploi et les revenus.

En matière de politiques fiscales, il est fondamental d’opérer des réformes qui permettront d’élargir l’assiette fiscale. Cette orientation permettra de réduire la pression fiscale exercée sur les biens de consommation courante importés et la trésorerie des entreprises du formel. Les réformes récentes qui ont permis d’instaurer un mécanisme partiel de crédit d’impôt doivent être poursuivies et tendre vers le remplacement des droits d’importation par des taxes internes à la consommation. Il s’agit par exemple d’instaurer le régime de TVA et de toucher des revenus intérieurs qui échappent encore à la fiscalité. Du point de vue de la politique fiscale externe, c’est-à-dire de l’impôt sur le commerce international, le système actuel des droits et taxes à l’importation comme à l’exportation, qui joue un rôle prépondérant dans les recettes du budget de l’Etat, a atteint un niveau compromettant la croissance et l’investissement.

Une révision de la politique tarifaire doit se faire en intégrant autant la contrainte interne de besoin de recettes qu’externe, notamment les dimensions de l’intégration régionale et des règles du commerce multilatéral. Il s’agit en particulier de tendre vers la suppression des pics tarifaires et vers une plus grande harmonisation de la politique tarifaire avec les pays de la sous-région. La suppression de la taxe à l’exportation sera sérieusement envisagée en la remplaçant par une TVA. Cette nouvelle taxe intérieure pourrait être perçue au niveau de l’exportateur. La suppression des taxes à l’exportation des produits de rente contribuera à améliorer la compétitivité des produits comoriens.

2.5-La balance des paiements La balance de paiement est un document qui enregistre l'ensemble des transactions réalisées pendant une période donnée (en générale une année) entre les résidents d'une économie et les non-résidents. Elle comprend d'une part, les opérations courantes qui recouvrent les importations et les exportations, les opérations sur les services, et les transferts ; d'autre part les mouvements de capitaux regroupent les flux de capitaux à long et à court terme.

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Tableau 4: Balance de paiement des Comores (en millions de FC) Libellés 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Transactions courantes -2409 -933 1604 4872 -260 -7120 -6369 -7842 Balance - - commerciale 16099 15823 -12647 -12913 -14144 -15442 -22979 -30505 Balance des invisibles 13690 14890 14251 17785 13884 8322 16610 22663 Capitaux à long terme 2408 932 -1605 1567 8941 7890 7111 8837 Comptes de capital -3449 -1775 -464 3111 1935 3147 3836 5868 Comptes d'opérations financières 5857 2707 -1141 -1544 7006 4743 3275 2969 Erreurs et omissions nettes -991 1910 1712 891 -6328 -3352 2358 -4099 Solde global -992 1909 1711 7330 2353 -2582 -1616 -3104 Sources : Banque de France Rapport de la zone franc (2001- 2005), et Banque centrale des Comores (BCC)

La période actuelle est marquée par une internationalisation plus grande des services et un développement rapide des échanges internationaux. Tous ces phénomènes rendent plus délicat l'obtention d'un équilibre global des échanges extérieurs, ainsi dans ce travail notre analyse portera sur l'évolution des principaux soldes de la balance de paiements, notamment le solde de la balance commerciale, le solde de la balance des transactions courantes et sur la balance de comptes de capital et d'opérations financières.

La balance commerciale est un compte indiquant la différence entre la valeur des exportations (ventes à l'étranger) et celle des importations (achats à l'étranger). Cependant, suivant le taux de couverture des importations par rapport aux exportations, elle peut être déficitaire ou excédentaire. Si les exportations l'emportent sur les importations ; elle est excédentaire ; dans le cas inverse, elle est déficitaire.

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Tableau 5 : Evolutions générales de la balance commerciale des Comores (2005-2012) Solde de la Taux de Exportation en Importations balance couverture en Années FOB en FOB commerciale % valeurs (millions valeurs (millions de FC) de FC) 2005 2632 18731 -16099 14,05 2006 4181 20004 -15823 20,90 2007 7263 19910 -12647 36,48 2008 8962 21875 -12913 40,97 2009 10057 24201 -14144 41,56 2010 11695 27137 -15442 43,10 2011 7382 30361 -22979 24,31 2012 4757 35262 -30505 13,49 Source : Banque de France Rapport de la zone franc

La balance commerciale des Comores connaît un déficit chronique depuis les années 1954. Elle continue depuis lors à se dégrader davantage, malgré la dévaluation du franc comorien en janvier 1994. La dévaluation n'a permis ni d'améliorer la compétitivité de la production nationale sur le marché mondial, ni de stimuler les exportations, ni de relancer la croissance économique.

Cette dégradation accélérée de la balance commerciale s'explique, par une forte dépendance alimentaire, l'augmentation continue des importations automobiles, des matériels de construction, d'équipements ménagers et la hausse rapide des achats de produits énergétiques. Ces importations détruisent le secteur productif créateur d'emplois. Mais cela peut se comprendre car la taille du marché ne permet pas de mettre en œuvre une production locale garantissant une bonne productivité. Seules les productions destinées à l'exportation peuvent trouver des rentabilités satisfaisantes, avec toutefois un risque entrepreneurial énorme. Le taux de couverture permet de montrer rapidement si les importations que l'on affecte sont couvertes par les exportations.

Ainsi, le taux de couverture reste inférieur à 100% durant la période 1954 à nos jours, ce qui confirme la régression observée dans les échanges. La détérioration de la balance des

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paiements s’est accrue ces dernières années en raison de l’accroissement du déficit commercial et de la baisse relative de l’Aide Publique au Développement. La dette extérieure des Comores est estimée à 211 millions de dollars par la Banque Mondiale. Elle a évolué passablement au cours des deux dernières décennies : le total de la dette à recouvrer et déboursée est passé de 44 millions $ en 1980 à 185 millions en 1990, pour atteindre 211 millions $ en 2000. L’encours de la dette rapporté au PIB était de 37,3% entre 1976 et 1980. Il est passé à 81,5% entre 1990 et 1995.

La situation de la dette intérieure est plus problématique. Elle atteindrait plus de 4 milliards FC‚ excluant les arriérés de salaires des agents de l’Etat. Un audit a été demandé afin d’arrêter un montant définitif de la dette intérieure. L’audit n’a pas été complété et s’est arrêté à un montant d’environ 1,9 milliards FC. Dans le cadre de l’effort d’assainissement des finances publiques, il appartient aux autorités de reprendre le travail d’audit afin d’arrêter un montant définitif de la dette intérieure.

2.6-L’investissement L’investissement avait atteint un niveau appréciable pendant la période 2000-2012 à 33,2% du PIB. La première moitié de la décennie 2000 a été marquée par une forte croissance économique de 10% l’an. La baisse de l’investissement qui a suivi explique l’essoufflement de la croissance à partir de 2006. Le taux d’investissement passe de 28,3% en 2005 à environ 12% en 2009. Cette chute brutale accentue la décélération de la croissance et entraîne une contraction de l’activité dans le secteur du BTP, de l’ordre de -23,4% par an. Ainsi, la BTP part dans le PIB est passée de 9,5% en 2005 à 3 % en 2009. Cette chute a été compensée par l’augmentation de la production agricole, à raison de 4,4% l’an durant la période. Malgré cette relative bonne performance‚ l’investissement continue à se contracter par la suite pour se situer à 14,6% du PIB en 2009.

Les secteurs de l'agriculture et de la pêche, qui représentent 40% du PIB, reçoivent la majorité des investissements étrangers. Le secteur des transports (routes et ports) commence à attirer des IDE, avec notamment l'arrivée du groupe marocain. Les principaux pays investisseurs sont la France, les États-Unis et l'Afrique du Sud.

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Tableau 6: Investissement Direct Etranger

Investissement Direct 2011 2012 2013 Etranger Flux d'IDE entrants 23 10 14 (millions USD) Stocks d'IDE (millions 82,6 93,0 106,9 USD) Indicateur de performance, rang sur 171 - - 181 économies Indicateur de potentiel, 175 - - rang sur 177 économies Nombre d'investissements 1,0 1,0 1,0 greenfield IDE entrants (en % de la 31,6 12,1 15,3 FBCF) Stock d'IDE (en % du 13,1 15,1 16,4 PIB)

Source : CNUCED - dernières données disponibles, 2013

Les performances décevantes de l’économie s’expliquent en bonne partie par la chute de l’investissement. A cela s’ajoute la trop faible productivité des investissements. Cette faible réponse s’explique par le fait que les investissements effectués se sont concentrés dans des secteurs peu productifs (cultures d’exportation sur des marchés saturés, et peu élastiques, prédominance dans le secteur commercial, insuffisance du secteur industriel).

Le pays a du mal à attirer les investisseurs en raison de la mauvaise qualité des infrastructures (ports désuets, voies de transport médiocres), du marché intérieur, des pénuries récurrentes d’eau et d’électricité, des ressources naturelles limitées et d'une main d'œuvre non-qualifiée. En 2013, les Comores ont reçu une assistance technique de la CNUCED (agence des Nations-Unies en charge du développement et du commerce international) pour promouvoir les IDE.

Section 3 : Analyse de la filière café et présentation du projet A Anjouan, comme sur l’ensemble de l’archipel des Comores, le café a été introduit par les colons européens plus particulièrement par les familles Regoin, Bouin, Moquet,

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Wilson, Sunley5 …etc, au cours du XXème siècle. La caféiculture est constituée de Coffea Canephora, d’Arabica et Coffea Excelsa. Le Coffea Canephora se développe bien à des altitudes comprises entre 500 et 580 m selon les paramètres climatiques. Tandis que l’Arabica est favorable dans les zones d'altitude supérieure à 850 mètres. La production annuelle de café se situe aux environs de 80 tonnes dont le plus consommé reste l’Arabica du fait que la caféine est faible et que le gout est très apprécié. Les acteurs de la filière café sont pratiquement les mêmes que ceux de la filière plantes à épices. Le café vert se vend entre 150 FC - 250 FC quant au produit fini, on a recensé que le prix de vente se situe sur 1 250 à 2 500 FC.

3.1-Qualité des sols Les fondamentaux de l'agriculture étant le sol et le climat nous commençons par les étudier pour les iles d'Anjouan et de Mohéli. Les sols ferralitiques : fertilité moyenne à faible, rétention en eau de plus en plus limitée au fur et mesure que la teneur en MO diminue Les sols bruns : bonne fertilité, faible profondeur et très pierreux (risques importants d’érosion) Les andosols : bonne fertilité, profondeur variable, présence de roche, très pierreux, faible rétention en eau.

La majorité de ces sols offrent des aptitudes culturales intéressantes par leur texture limoneuse à limono-sableuse en profondeur. Ils présentent une bonne richesse en matière organique et des réserves importantes en éléments nutritifs lorsqu'ils ne sont pas exposés à l’érosion. Cependant, leurs teneurs en matière organique diminuent d'année en année par l'effet de déracinement des cultures sans restitution d'aucune sorte. Cette diminution est encore accentuée sur les sols en pente du fait de l'entrainement des éléments fins ce qui réduit d'autant plus la fertilité originelle de ces sols.

Ce phénomène est particulièrement important sur la cote Est de l'ile d'Anjouan du fait de l'importante déforestation pour la culture des oignons et pour satisfaire les besoins en bois d'énergie pour les consommations domestiques et la distillation de l'ylang-ylang dont les vergers sont très répandues sur cette ile.

5 Institut National de l’Education des Comores(INE), 2013, « Dimalakomori », page 104. 19

A Mohéli, la zone de Ouanani, Kangani montre des sols ferralitiques stables qui, lorsque qu'ils sont dénudes, deviennent rapidement instables avec des phénomènes de décapage et apparition d'une pierriste localement importante. La zone -Ouanani est principalement constituée d'altérites ferralitiques, sans cailloux sur les pentes faibles de 3 à 12 % mais avec des carences en P, K, Ca et Mg nettement visibles sur le domaine de l'ancienne ferme agricole. De à les sols sur pente faible aux altitudes inferieures à 400 mètres sont principalement des altérités ferralitiques de texture argileuse. Localement lorsqu'ils ne sont pas trop en carences, ces sols argileux sont favorables à la culture du café.

Ce constat oblige à s'interroger sur l'actuel niveau de fertilité des terrains cultivés depuis plusieurs décennies et sur la possibilité de disposer des moyens de pouvoir mesurer les teneurs physico-chimiques des sols. A l'instar du médecin qui a besoin d'analyses de sang ou autres pour poser son diagnostic, l'agronome a besoin de connaitre la texture et les teneurs chimiques des sols pour déterminer les mesures à mettre en œuvre pour enrayer cette baisse de la fertilité et engager sa restauration.

3.2-Climat La répartition mensuelle des pluies diffère selon les iles et les zones dans ces iles. Malheureusement, nous n'avons pas eu accès aux séries de relevés des 10 dernières années qui nous auraient permis d'être plus précis dans notre analyse. Quoiqu'il en soit, sur base des relevés que nous avons pu obtenir, nous observons une saison sèche de mai à octobre pour Mohéli, de juin à aout pour Anjouan avec des précipitations inférieures à 50 mm par mois6. Si la culture du caféier Canephora supporte une saison sèche de trois à quatre mois, encore faut-il nuancer car elle peut supporter une durée de saison sèche plus longue si les caféiers bénéficient de sols profonds d'un mètre ou plus. Sur base des relevés climatiques disponibles sur Internet pour les postes météorologiques et leur niveau d'altitude, nous avons calcule les courbes de températures annuelles théoriques pour les altitudes 550 m et 700 m (température au niveau d'altitude = différence d'altitude entre l'altitude du poste météorologique et le niveau d'altitude en hectomètres*0.75°C).

A Anjouan à l'altitude de 120 mètres les températures mensuelles oscillent de 26,5° à 27°C en saison des pluies à 23,0°C au mois d'aout, pour une température moyenne annuelle de 25,3°C.

6 Ministère de la production, de l’environnement, de l’énergie, de l’industrie et de l’artisanat ; Comores, septembre 2013 20

A l'altitude de 550 m la température moyenne annuelle est de 22,0°C alors qu'elle est de 20,9°C à l'altitude de 700 m. La superposition sur la température moyenne annuelle des plages de températures favorables à la culture des caféiers en fonction des espèces montre qu'il est envisageable de produire du café arabica de qualité à Anjouan dans les zone d'altitude supérieur à 850 mètres Il peut être envisageable à une production de café Canephora robusta du niveau de la mer jusqu'a l'altitude de 650 m.

A Mohéli, à l'altitude de 30 mètres les températures mensuelles oscillent de 25,5 à 26,0°C en saison des pluies, à 22,0°C au mois d'aout le mois le plus froid de la saison sèche, pour une température moyenne annuelle de 24,5°C. A l'altitude de 450 m la température moyenne annuelle est de 21,3°C alors qu'elle est de 19,8°C à l'altitude de 600 m.

3.3-La caféiculture aux Comores La superposition sur la température moyenne annuelle des plages de températures favorables à la culture des caféiers en fonction des espèces montre qu'il n'est pas envisageable de produire du café arabica de qualité à Mohéli. A contrario il peut être envisage une production de café Canephora robusta du niveau de la mer jusqu'a l'altitude de 450 m comme le montre la photo suivante : Photo 1 : Café Canephora Robusta

Source : Auteur Dans la zone de Hombo-Sangani, dans le cirque de Chandra-Dindi, dans la Région de Ouani à Anjouan on peut observer la présence plus importante de caféiers bien développée sans pour autant que ces derniers constituent des vergers.

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Photo 2 : Café Arabica

Source : Auteur Il y a donc une complète méconnaissance de la transformation post-récoltée des fèves pour obtenir du café marchand, compte tenu : - des zones favorables de plus en plus réduites du fait du réchauffement climatique, de la déforestation, de l'érosion et de la réduction de la fertilité des sols. - d'une forte demande en produits alimentaires prioritaires. - de la disparition progressive des verges caféiers car les familles rurales ne connaissent pas les procédés de transformation qui permettent de transformer la fève en café marchand. - d'autres cultures de rente aujourd'hui privilégiées comme le giroflier et l'ylang-ylang.

Une relance de la caféiculture dans cette ile pourrait permettre de reconstituer un couvert forestier dans les zones aujourd'hui fortement déboisées. Ce couvert forestier devrait dans cette hypothèse être constitue d'une strate haute arborée constituée d'une espèce productive comme le cocotier, d'une strate moyennement haute arborée constituée d'une espèce productive. Compte tenu de la durée de croissance des cocotiers la strate haute pourrait aussi être constituée d'une espèce forestière à croissance rapide comme le Grevillea robusta dont les produits d'émondage pourront être utilisés comme bois d'énergie par les familles pour les distilleries d'ylang-ylang. Toutefois cette relance impliquerait de gros travaux et des couts de création des vergers que les revenus des familles pourront difficilement réaliser.

La caféière est constituée de Coffea Canephora (robusta) et Arabica ce qui corrobore l'aptitude à cette production selon les paramètres climatiques relevés. Ces vergers sont principalement dans un dispositif agro-forestier avec un ombrage de tête constitue d'Albizzia et autres arbres forestiers et fruitiers.

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Si les vergers caféiers sont présents, ils sont pour la plupart d'entre eux non entretenus, les familles rurales pratiquant seulement la cueillette. Le non entretien de ces caféières qui se traduit par un excès d'arbres d'ombrage, une multitude de jeunes plantules qui poussent au sol à des densités parfois supérieures à 10 caféiers au m2 et des caféiers non qui présentent de trop nombreuses tiges. Cette situation favorise de très faibles productivités. Si la caféière ne montre guère de symptômes de maladie, exceptes quelques symptômes d'attaques de Cercospora sur des caféiers en plein soleil qui sont un signe d'insuffisance de l'alimentation en azote, la productivité de la caféière est largement réduite par les récoltés effectuées par les rats et les chauves-souris.

Ces derniers choisissent des cerises bien mures qu'ils font rouler dans leur bouche pour aspirer le jus sucre de la pulpe avant de recracher les grains au sol. Ce sont ces grains qui vont germer et accroitre très fortement la densité de plant au m2. Notons que ces ravageurs, hors période de récolté du café, vont se nourrir sur les autres plantes cultivées qui donnent des fruits, des racines ou tubercules comme le manioc, la pomme de terre, les patates douces et les taros.

Ce phénomène doit être suivi par les services de l'agriculture car il est probable qu'il contribue dans des proportions non négligeables à la réduction des récoltés de nombreux produits agricoles. Il est aussi observé quelques insuffisances et sur certaines caféières des carences en phosphore et potassium et probablement en magnésium et calcium.

Les familles rurales transforment les cerises en café vert selon le procède voie sèche. Elles cueillent les cerises et les mettent à sécher pour obtenir du café coque qu'elles vont ensuite décortiquer au pilon puis vanner pour obtenir du café vert. Il faut signaler l'insuffisance de séchage qui, lors du stockage, favorise l'apparition de gouts indésirables qui s'exprimeront à la tasse.

Par ailleurs on a pu questionner les producteurs pour identifier leur niveau de connaissance sur la conduite d'une caféière. On peut affirmer que la majorité des propriétaires de caféiers connaissent ce qu'il faut faire pour réhabiliter leurs vergers. Ils ont cité qu'il fallait réduire l'ombrage de tête souvent trop dense, réduire le nombre de caféiers pour obtenir un écartement entre chaque caféier de 3 m et tailler les caféiers pour les reformer à trois tiges.

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Les opérateurs économiques Comoriens qui travaillent dans le café et qui ont affirmé de ne pas trouver suffisamment de produits pour satisfaire leurs marches, et qui pour certains d'entre eux se sont déjà engages dans la production de café torréfié pour l'approvisionnement des hypermarchés et des boutiques.

Les responsables de cette filière ont montré ce caféier qui en fait n'est pas un Mascarocoffea mais un Coffea dewevrei (cafe Excelsa). Cette espèce de caféiers autrefois largement cultivée en Afrique centrale avant d'être décimée dans les années 30 par la maladie Thracheomycose, a des teneurs en caféine comprises entre 1,2 et 1,5 % de la teneur en matière sèche soit dans la même fourchette que les différentes variétés d'arabica.

Pour être complet il nous faut signaler qu'il existe bien un caféier endémique des Comores Coffea humblotiana qui, lui, est un Mascarocoffea (sans caféine) dont le breuvage est proprement inconsommable.

3.4-Perspectives de la caféiculture Une relance de la culture facilement envisageable sans investissement en replantation, mais par la régénération des vergers existants dans des dispositifs agro-forestiers doublement ou triplement productifs (gestion de l’ombrage et introduction d’espèces arborées alimentaires), avec trois effets attendus : augmentation du revenu des familles, protection des sols et maintien de leur fertilité. Cette relance ne peut s'envisager qu'aux conditions suivantes : tout d’abord, l'amélioration de la transformation primaire et du séchage pour obtenir des produits sans défaut. Un appui pour l’acquisition de décortiqueurs/déparcheurs/depulpeurs pourrait être une solution. Ensuite, la lutte contre les rats qui outre sur la productivité des caféiers qui aura aussi des effets positifs sur la majorité des produits agricoles alimentaires par un prix garanti aux producteurs pour sécuriser la production annuelle (mise en relation vendeur/acheteur). Enfin, une organisation des producteurs pour la mise en marche (GIE, mutualisations diverses). Cette relance doit se fonder sur un double objectif : premièrement, satisfaire le marché national y compris la demande des hôtels (réduire les importations). L'analyse des caractéristiques des produits montre que le potentiel qualitatif du café produit aux Comores est supérieur à ceux des produits couramment servis dans les hôtels restaurants en maintenant des dispositifs agro-forestiers préservant l’environnement et la fertilité des sols.

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Dans une deuxième étape, pourra être envisage de développer un marche de niche vers les pays voisins (Péninsule arabique) avec un produit adapte aux consommateurs (traçabilité, signe de qualité). Les lots achetés chez les producteurs sont des produits de cueillette transformes en café vert et composés de fèves de toutes couleurs, de toutes grosseurs, de fève à défauts ou de fèves saines. Tous les lots collectés chez les producteurs présentent le gros défaut d'une teneur en eau trop élevée pour une bonne conservation.

3.4.1-Relevés des % de fèves saines et de fèves à défauts

Des études réalisées ont pu relever des pourcentages de fèves à défaut compris entre 22% et 36 % selon les lots et un assez fort pourcentage de grains cassés et brisés qui découle de la transformation primaire au pilon7. Bien que le lot ait été l'objet d'un triage, nous notons un important pourcentage (22 %) de grains blancs qui sont la conséquence d'un mauvais séchage et/ou d'un séchage insuffisant qui a engendré le développement de moisissures. Ces fèves blanches de même que les fèves tâchées entrainent des saveurs indésirables.

3.4.2-Teneurs en constituants biochimiques Apres séchage, mesurées par spectrographie proche infra rouge les teneurs en éléments biochimiques des échantillons de café vert collectés aux Comores ont des teneurs tout à fait dans les normes des Canephora robusta. Notons toutefois que la teneur en caféine du café vert se situe dans la tranche basse des Canephora dont la teneur varie pour la majorité d'entre eux en moyenne de 1,5 à 3,0 %.

3.5-Présentation du projet Comme tous les pays du monde, les Comores, notamment l’île d’Anjouan, se lancent dans la mondialisation. Les entreprises qui commercialisent le café existent mais les produits à commercialiser sont encore insuffisants. Dans ce paragraphe, nous allons présenter le projet, l’entreprise, objectif, but et intérêt du projet et en fin les différentes phases du projet.

3.5.1- Projet Le projet se caractérise par les différents produits fabriqués et ses diversités. Dans notre cas, le but de l’entreprise est de collecter le café en vue de transformation avant de le vendre au niveau national et éventuellement sur le marché international par le biais d’une

7 INRAPE, 2013 25

exportation. Pour une exploitation saine des ressources employées et une valorisation en même temps de notre activité : A court terme, ce projet consiste à l’implantation de nos activités dans toutes les régions des Comores. A long terme, ce projet consiste à inciter les fournisseurs de fournir beaucoup de café en quantité suffisante.

Nous choisissons Barakani pour notre siège social, étant donnée que c’est à 5 km de la capitale d’Anjouan .Cela nous permettra de faciliter le moyen de transport local et aussi pour l’exploitation dans le marché local et international. Ce projet entraînera la formation et l’émancipation de la jeunesse de la région et celle de notre île d’Anjouan. Dans notre cas, les caractéristiques du projet sont qualifiées selon la nature des activités, le but et l’objectif, et l’intérêt du projet envers les agents économiques de la région d’exploitation.

3.5.2- Sur l’entreprise La société « CAFE ANJOUAN» est une société à responsabilité limitée dont la responsabilité de chacun des associés est limitée au nombre de parts sociales ou le montant de son apport qu’il dispose dans la société ; le choix de cette forme juridique est défini ainsi : Dénomination sociale : Société «CAFE ANJOUAN » Forme juridique : SARL ou Société à Responsabilité Limitée Date de naissance : Dès approbation du statut Capital : 15 490 000 FC Siège social : Barakani Durée de vie : 99 ans Rôle du promoteur : Gérant

La nature du projet est de collecte et commercialisation de café dans la région de Ouani. En tant que projet à but lucratif, le but est d’avoir une croissance du chiffre d’affaires pour un autre investissement.

Donc on commercialise et on cherche des bénéfices sur ces activités, alors de nature industrielle à caractère commercial. La valeur d’une part est de 7 745 FC soit 2 000 parts sociales dont la répartition est la suivante :

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Tableau 7 : Répartition des apports Associés Apports Nombre de parts % du capital

Promoteur 7 745 000 1 000 50

Saindou Bacar 4 667 000 600 30

Madame Fatima 3 098 000 400 20

Total 15 490 000 2 000 100

Source : Calcul de l’auteur

A lecture de ce tableau, le promoteur dispose la moitié des apports soit 1 000 parts suivi des associés qui sont souscripteurs respectivement de 600 et 400 parts chacun.

3.5.3-Objectif, but et intérêt du projet L’objectif principal du projet est de mettre en place une technique d’exploitation de café et l’étude de faisabilité du projet et commercialiser ce dernier. Cela veut dire que nous devons recruter le personnel nécessaire comme le responsable d’exploitation et commercial et aussi des ouvriers spécialisés. Attirer aussi le client public et privé comme les restaurations, les hôteliers et les autres entreprises.

En outre, l’objectif principal du projet est d’augmenter le plus vite possible la quantité à commercialiser vers les différentes régions de l’ile d’Anjouan et vers les autres iles de l’archipel des Comores. En plus de cela, l’objectif du projet est de développer aussi la filière caféiculture tant au niveau d’Anjouan qu’aux autres iles de l’Union des Comores.

Le but est de devenir une grande entreprise dans la région de Ouani, en plus, en tant que projet à but lucratif, le but visé est la croissance du chiffre d’affaires en vue d’accroitre les investissements à l’aide de commercialisation des produits.

Ce projet sera avantageux pour de nombreuses personnes car il va entrainer un développement non seulement sur le plan social des employés mais également sur le plan économique de la région d’exploitation toute entière. Entre autre, ce projet permet aux clients (consommateurs) d’obtenir de la satisfaction vis-à-vis des produits offerts, aux fournisseurs d’accroitre leurs ventes, et leurs chiffres d’affaires, à l’Etat d’augmenter ses

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recettes à l’aide du paiement des droits, des taxes et impôts, et aux jeunes d’obtenir des emplois pouvant diminuer le taux de chômage.

Les systèmes de cultures ne se distinguent pas seulement par leur taille mais aussi par les techniques culturales. Les plantations privées et les sociétés appliquaient les techniques améliorées mises au point qui menait à l’époque les recherches sur les plantes à épices et stimulantes, que l’INFRAPE reprit et poursuivit à partir de 1994. Quant aux plantations des paysans, les techniques étaient et sont restées traditionnelles tant du point de vue de l’entretien des plantations que du traitement des produits, malgré la vulgarisation menée sur près de 25 ans par l’Opération Café-Poivre-Girofle. Cette opération disposait d’un réseau couvrant toutes les zones caféières de l’Union des Comores. En ce qui concerne la préparation du café grain (décorticage), les procédés et moyens utilisés couvrent une large gamme de techniques : de l’artisanal à l’industriel. Au niveau des producteurs, elle se fait de façon manuelle (au pilon) ou dans de rares cas mécanisée. Les produits traités sont vendus soit directement aux consommateurs soit aux collecteurs puis aux industriels pour subir d’autres traitements (polissage, calibrage) comme le montre la figure suivante : Figure 2 : Activités du projet

IN PUT PRODUCTION OUT PUT

-Collecte Cafés en Café vert -Séchage poudre, décortiqué et -Conditionnement coque

Source : Auteur

A souligner que cette opération de transformation réclame une contre partie qui est la vente du café soit en poudre, en coque ou décortiqué. Le schéma suivant illustre la transaction :

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Figure 3 : Flux de transaction FOURNISSEUR CLIENTS PRODUIT

CAFE Société CAFE - Grossistes

ANJOUAN - Détaillants

- Particuliers ENCAISSEMENT

Source : Auteur Cette figure montre que les flux de transaction constituent des contreparties de l’entreprise et tierces personnes de son environnement.

3.5.4-Les différentes phases du projet

La présentation montre le travail à effectuer avant la phase de planification d'un projet comme : la phase de cadrage ou de faisabilité ou bien encore l'analyse des parties prenantes ou du découpage du projet.

Phase préparatoire : Cette phase permet de prendre conscience du projet, puis d'étudier l'objet du projet pour s'assurer que sa mise en œuvre est pertinente et qu'il entre dans la stratégie de l'entreprise. Cette phase, généralement qualifiée d'Avant- projet, doit se conclure par la mise au point de documents formalisant le projet et indiquant les conditions organisationnelles de déroulement du projet. Phase de réalisation : Il s'agit de la phase opérationnelle de création du projet. Elle est menée par l’entrepreneur, en relation avec les bénéficiaires. Cette phase commence par la réception du cahier des charges et se clôture par la livraison du produit.

Pour mettre en place le projet, il est nécessaire d’étudier tout d’abord le marché ensuite chercher des bailleurs de fonds pour financer les activités à réaliser dans la région d’exploitation. Le tableau ci-après résume les diverses étapes parcourues en N-1 en vue de mettre en œuvre notre projet :

29

Tableau 8: Diagramme de Gantt résumant le planning des travaux

Rubriques J F M A M J J A S O N D Année N

Diverses études

Constitution des dossiers

Recherche de financement

Constructions

Installations

Sanitaire

Peinture

Recrutement

Début d’activité

Source : Auteur

D’après ce tableau, il faut noter que le début d’exploitation dépend de la fin des travaux en bonne et de la forme c’est-à-dire que les normes sont considérées indispensables pour que notre entreprise ait tous les atouts favorisant de notre performance. Soulignons enfin que nous sommes prêts à réaliser notre projet si la banque nous octroie le prêt que nous avons demandé. L’objectif est de stimuler le consommateur en accordant un « plus » au produit et de confronter « l’image de marque » par un dynamisme commercial.

A travers ce chapitre, l’étude a été axée sur l’évolution du marché de café aux Comores qui est porteur à travers les diverses analyses réalisées du secteur de café, abordons maintenant le cadre logique du projet de collecte et de commercialisation du café, objet du chapitre suivant.

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Chapitre II : CADRE LOGIQUE DU PROJET DE COLLECTE ET DE COMMERCIALISATION DU CAFE

La préoccupation principale du planificateur et gestionnaire du développement est d’assurer une allocation et utilisation des ressources qui optimise le développement économique et social. Cela est d’autant vrai aujourd’hui aux Comores où les ressources financières disponibles sont largement insuffisantes par rapport aux besoins à satisfaire. Dans ce contexte, la question fondamentale est de savoir comment rentabiliser au maximum les interventions réalisées de manière à atteindre les objectifs prévus de développement. C’est là que le suivi et l’évaluation prennent toute leur importance en tant qu’instrument de gestion essentielle à l’exécution efficiente et efficace des politiques et programmes de développement.

Nous allons mettre l’accent sur les outils et méthodes de recherches en premier temps puis les études marketing suivies des politiques et stratégies marketing à adopter et dans un dernier ressort le cadre logique du projet.

Section 1 : Méthodologie d’échantillonnage

Pour le recueil des données, il est question de considérer les paramètres suivants : Les outils et matériels et méthodes de recherches. Afin de mener à bien cette recherche, la rédaction d'un questionnaire d'enquête auquel devrait être ciblé les producteurs et non producteurs en vue de recueillir leurs avis et considérations sur l'évolution du secteur du café aux Comores était primordiale. Pour faire l'enquête, nous avons conçu un questionnaire d'enquête de 10 items, subdivisé en deux grandes parties : constitués des questions fermées, ouvertes et semi- fermées.

L’échantillonnage a permis de cibler avec exactitude les entités qui feront l’objet de l’administration des questionnaires standardisés au cours de l’étude. Après l’analyse des habitudes des opérateurs de la filière café et les différents sondages effectués sur le terrain, il a été retenu l’hypothèse selon laquelle 50 % de l’échantillon sont des producteurs du café et le reste ne représente que les non-producteurs de café. Notre échantillon est constitué de 200 ménages (grossistes, détaillants et particuliers) repartis ci-dessous dans le tableau suivant. Le dépouillement des questions fermées s'effectuera par pointage pour ressortir les fréquences de distribution.

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Tableau 9: Répartition des enquêtes selon le sexe Eléments Nombre Fréquence Masculin 130 65% Féminin 70 35% Total 200 100% Source : Notre enquête, 2013

Ce tableau nous indique que 130 sujets soit 65 % sont du sexe masculin et 70 sujets, soit 35% du sexe féminin.

Graphique 1 : Répartition de l’échantillon selon le sexe

70

hommes 130 femmes

Source : Auteur

Ce graphe montre que les hommes sont mieux représentés que les femmes.

Les thèmes du questionnaire se rapporteront à la connaissance des caractéristiques et des activités des opérateurs, la qualité du café, leurs méthodes de mesure du taux d'humidité, les facteurs qui influent sur les prix du café, les opinions de ces opérateurs sur les nouvelles technologies recommandées et les conditions d'adoption de ces technologies.

L'étude s’étendra durant toute la période active de la campagne de café pour permettre de suivre tout le processus allant de la récolte à la commercialisation en passant par la transformation, soit une période de six mois.

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La campagne de café débute en général au mois octobre et s'achève en fin mars. L’analyse des habitudes des opérateurs de la filière café et les différents sondages effectués sur le terrain révèlent un regain d’intensité des opérations post-récoltes de café et le début effectif des opérations de commercialisation au mois de Janvier.

Concernant la démarche méthodologique, il existe plusieurs méthodes de recueil de données, mais nous n’avons utilisé que trois à savoir : la méthode de l’interview, l’observation sur terrain, l’analyse des documents.

1.1- La méthode de l’interview Les interviews permettent aux gens de s’exprimer librement sur les opérations et les réalisations du projet ; par conséquent, elles donnent le maximum d’informations susceptibles d’éclairer la mise en œuvre du projet, les problèmes rencontrés dans la fourniture des biens et services, leurs causes et les recommandations pour l’amélioration.

Les enquêtes sur terrain comprendront des entretiens semi directifs individuels ou de groupe et des enquêtes menées à partir de questionnaires standardisés. Ces sources nous permettront de collecter les informations nécessaires à une bonne lecture du fonctionnement du secteur du café; elles permettront, en particulier, de mieux comprendre les technologies et les pratiques des producteurs, et d'en mesurer les limites.

1.2- L’observation sur terrain Il est parfois préférable de voir comment les gens agissent dans des situations concrètes au lieu de se limiter à lire leurs rapports ou à les écouter. L’observation consiste à passer quelque temps sur le site du projet pour observer les comportements dans l’exécution des tâches, les relations interpersonnelles, les réalisations physiques. Il est important de préparer un plan pour noter systématiquement toutes les observations.

1.3 L’analyse documentaire Elle est réalisée auprès du Ministère de la Production, de l’Environnement, de l’Energie, de l’Industrie et de l’Artisanat de l’Union des Comores. La recherche et l'étude documentaires consisteront à rechercher, à rassembler et à analyser tous les documents disponibles sur la filière café aux Comores et dans le monde ; il s'agit des documents relatifs aux opérations de récolte et de post-récolte ; il s'agit aussi des documents traitant en

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particulier des questions de politiques en matière de normes de qualité du café. Aussi, une étude bibliographique a eu lieu pour déceler les informations pertinentes pour notre étude. Au terme d’une méthodologie, sous-tendue par une recherche documentaire, des interviews et des enquêtes auprès des acteurs de la filière café, l’étude a adopté les conclusions suivantes : les producteurs de café n’adoptent pas les bonnes pratiques agricoles recommandées sur le marché de café . Les enquêtes et les interviews des opérateurs de la filière café, des futurs clients ainsi que les agriculteurs au niveau de l’enquête socio- économique de la région d’exploitation, se sont concentrés pendant les mois de Janvier, février et mars 2013. La concentration des activités post-récoltes et de commercialisation du café au niveau de cette période se justifie également par la baisse des activités de la filière café aux Comores, suite à la chute dramatique des cours mondiaux.

Section 2 : Etudes de marché du café Les études sont donc nécessaires pour connaître le marché, les clients et surtout suivre l’évolution. D’autre manière, elles servent à déterminer la clientèle cible pour le produit envisagé, à suivre l’évolution écologique, à savoir les conditions de l’environnement, à connaître le déroulement du marché visé, à écouter les besoins des futurs clients et à recueillir des informations essentielles sur leurs besoins et motivations. Le but de ces analyses est d’orienter les actions stratégiques, du positionnement et lancement du produit qui sera vendu, puis contribuer à la validité du projet et l’augmentation du taux de réussite.

2.1-Description du marché cible La description du marché cible nous amène à définir le marché et à étudier le domaine de création du projet, la clientèle cible et la part du marché visée par le projet. Les clients cibles sont tout d’abord la population locale, les restaurations, les grands hôtels de l’ile d’Anjouan ainsi que les autres iles composant l’Union des Comores.

2.2-Analyse de la demande La demande est un besoin solvable, c’est-à-dire un désir d’acheter certains produits, rendu possible par un pouvoir d’achat. La figure suivante qui résulte d’enquête réalisée auprès des responsables concernés pendant le mois d’Aout 2014, montre la demande globale des trois dernières années en kg de café dans la région d’exploitation :

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Graphique 2 : Evolution de la demande de café

16000 15000

14000 13000 12000 12000

10000 2011 8000 7000 6500 6000 2012 6000 2013 3500 4000 3000 2500 2000

0 café poudre en kg café coque café décortiqué

Source : Enquête sur terrain du mois d’Aout 2014

En tenant compte de cette figure, on remarque que la demande ne cesse d’augmenter pendant les trois dernières années en matière de café dans la région d’exploitation à Barkani.

Cette analyse est indispensable avant de pénétrer un marché donné. Pour cela, il faut bien déterminer les clients, leurs motivations d’achat et le niveau de prix psychologique vis-à- vis du produit offert.

Tableau 10: Les consommateurs cibles Consommateurs Effectif Pourcentage (%)

Professionnels 100 50

Adultes 70 35

Jeunes 30 15

Total 200 100 %

Source: Auteur

Nous avons remarqué que les professionnels consommeront beaucoup plus de café que les adultes et les jeunes.

35

Tableau 11: L’avis des clients potentiels sur la création de notre entreprise Avis des clients Effectifs Pourcentage (%) D’accord 36 18

Tout à fait d’accord 140 70

Pas d’accord 24 12

Total 200 100 %

Sources : Auteur

Ce tableau montre que la population accepte et donne leur avis favorable pour la création de l’entité dans notre pays.

La motivation d’achat est le mobile qui sera déclenché chez l’individu par la non satisfaction des besoins ou par la nécessité. En fait, c’est un état de tension qui va faire agir l’individu jusqu’à ce que cet état de manque ou besoin soit réduit par la satisfaction des besoins qui les motive.

Tableau 12: La motivation d’achat Clients Effectifs Pourcentage (%)

Le parfum 60 30

Le prix 100 50

La nécessité 26 13

Autres 14 7

Total 200 100 %

Source : Auteur

Ce tableau montre que les clients sont motivés par le prix qui leur semble abordable.

Le prix psychologique est une technique qui consiste à déterminer quel est le prix que la majorité des clients est prêt à payer ou à acheter au regard de la qualité du produit, de son image de marques,…. Le prix psychologique est déterminé en fonction des sondages réalisés :

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Tableau 13 : Le prix psychologique fixé par les consommateurs cibles Prix psychologiques Effectifs Pourcentage (%) 1 000 FC pour 1 kg de café 30 15 en coque

1 500 FC pour 1 kg de café 120 60 décortiqué

2 500 FC pour 1 kg de café 50 25 en poudre (sachets)

Total 200 100%

Source : Enquête de l’auteur

Les consommateurs choisissent le prix de 1 500 FC pour le café quelque soit la qualité car il est abordable par rapport aux produits importés.

Tableau 14 : La fréquence d’achat Clients Effectifs Pourcentage (%) Par jour 90 45

Par semaine 70 35

Par mois 16 8

Autres 24 12

Total 200 100%

Source : Enquête de l’auteur

- Par jour : ceux qui prennent nos produits pour leur besoin journalier; - Par semaine : ceux qui les considèrent pour des raisons divers ; - Par mois : ceux qui les considèrent nécessaires aux fêtes aux autres cérémonies.

Tableau 15 : Le lieu d’achat de nos produits Lieux Effectifs Pourcentage (%)

Grandes surfaces 70 35

Epiceries 130 65

Total 200 100%

Sources : Auteur

Les consommateurs préfèrent acheter les produits dans les épiceries.

37

Tableau 16: Le choix des consommateurs cibles Produit Effectif Pourcentage (%) Café décortiqué 60 30%

Café en poudre 100 50%

Café en coque 40 20%

Total 200 100%

Sources : Auteur

Comme le montre ce tableau, les consommateurs préfèrent le café en poudre déjà mis en sachets et qui est opérationnel puisqu’il suffit de mélanger avec l’eau et sucre éventuellement avec le lait, ce qui justifie la fréquence de 50% obtenue lors des enquêtes.

2.3-Analyse de l’offre C’est d’analyser systématiquement la concurrence aussi bien directe qu’indirecte et des produits qu’ils offrent sur le marché. Elle permettra à l’entreprise de se situer par rapport à ses concurrents en termes de part de marché, de types de clientèle, de capacité de production, d’avance technologique, d’image et de politique marketing.

Graphique 3 : Evolution de l’offre de café

12000

10000 10000

8000 8000 7000

2011 6000 5000 2012 4500 4000 2013 4000

2000 2000 1500 1000

0 café poudre en kg café coque café décortiqué

Source : Enquête sur terrain du mois d’Aout 2014

38

D’après le graphe 3, l’offre ne cesse d’augmenter mais le marché est encore insatisfait.

2.3.1-Analyse concurrentielle La concurrence directe se définit comme l’offre des mêmes produits par les fournisseurs sur le marché et qui répondent aux mêmes besoins des consommateurs. Tandis que la concurrence indirecte concerne tous les produits de substitution ou de remplacement. Tableau 17: Concurrents directs Les concurrents Points forts Points faibles Parts de marché obtenus

Les grands -La force du groupe -Prix du produit très cher

commerçants : -Notoriété spontanée -Salaire constant aux employés -SOULAIMANA -Une forte publicité

DAROUSSE -Qualité et diversification du -MAMADALY produit café 25%

-MON -Marché très porteur GARCON -Une bonne organisation

-Existence de nombreux points de distribution.

Importateurs : -Notoriété sur le -Stratégie marketing faible marché -SARA -Mauvaise organisation 10% -Produit importé MARKET -Insuffisance de promotion -Prix compétitif sur -SAWA PRIX le marché -Prix non abordable

-COMO CACHE

Sources : Auteur

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A travers ce tableau, nos concurrents sont les commerçants ainsi que ceux qui font les importations sur la filière café.

Tableau 18 : Concurrents indirects Concurrents Forces Faiblesses Parts de marché

-ANIASSE -Ventes des produits -Elles sont dans la phase AMIR importés de stagnation

-ECHATI -Existence sur le marché -Une mauvaise

MAHAMOUD organisation -Bien construit 5% -Société -Insuffisance de publicité -Un accueil très chaleureux AGKA -Assez faible notoriété -Prix abordable

-Activité informelles -Produit de mauvaise qualité

Source : Auteur

A la lecture de ce tableau, les concurrents indirects sont des informels ainsi que ceux qui sont dans le secteur informel.

2.3.2-Part de marché visé Par définition, la part de marché d’une entreprise pour un produit quelconque est le pourcentage des ventes obtenues par l’entreprise pour le produit considéré. Autrement dit, c’est l’ensemble des unités d’un produit ou de leur valeur marchande exprimée en pourcentage du nombre d’unité locale vendue par la concurrence sur un marché donné, lorsque le marché de référence est délimité, la part de marché se détermine simplement comme :

Nous allons présenter ci-dessous le tableau faisant ressortir notre capacité d’absorption sur le marché :

40

Tableau 19 : Part de marché visé Rubriques Calcul de la part de Observations Parts de marché en quantité marché

Projet - Collecte du café 25 %

- Traitement du café

- Conditionnement des produits

- Commercialisation des produits

Concurrents - Collecte du café vert 40%

- Commercialisation du café

- Importations du café

Marché 80 000 - (20 000+ 32 000) - 35% libre = 28 000 kg

Barakani 80 000 kg - 100%

Source : Enquête de l’auteur dans la région de Ouani, janvier 2014

Dans la région de Ouani, l’entreprise espère accaparer 25% selon les études réalisées et que le marché libre est de 35%, la concurrence directe et indirecte occupe 40%.

2.3.3-Offre de l’entreprise

Elle est résumée dans le tableau suivant sur les quantités de café à vendre au marché en kg ; nous rappelons qu’il sera mis en exergue les différents produits que l’entité commercialisera au marché.

41

Tableau 20 : Offre prévisionnelle de l’entreprise sur 5 ans (en kg) Désignations N N+1 N+2 N+3 N+4 Café en poudre(Canephora) 1 750 1 750 1 925 2 117,5 2 329,25 Café en poudre(Arabica) 3 250 3 250 3 775 3 932,5 4 325,75 Café coque(Canephora) 800 800 880 968 1 064,8 Café coque(Arabica) 1 200 1 200 1 320 1 452 1 597,2 Café décortiqué(Canephora) 3 000 3 000 3 300 3 630 3 993 Café décortiqué(Arabica) 10 000 10 000 11 000 12 100 13 310 Total 20 000 20 000 22 000 24 200 26 620 Source : Auteur

A la lecture du tableau ci-dessus, on remarque que l’offre du projet se situe aux alentours de 20 000 kg à la première année et s’accroit dès la 3ème année pour un taux de 10% jusqu’aux années prises pour la prévision.

Section 3 : Politiques et stratégies marketing du café Pour pouvoir avoir une bonne stratégie, il nous faut un état d’esprit marketing. Cet état d’esprit se traduit par la détermination des attentes et besoin d’un marché et en lui proposant un produit adéquat.

3.1-Marketing –mix

Nous avons vu que la démarche marketing de l’entreprise repose sur la satisfaction de la clientèle. Notre objectif est donc de détecter tous les besoins des consommateurs pour nos produits et de répondre à leurs demandes ou à leurs besoins. Toutes ces idées sont primordiales pour attirer l’attention de nos clients mais il faut aussi tenir compte de l’existence des concurrents sur le marché. C’est pour cette raison et pour attaquer le marché potentiel que nous devons établir des techniques commerciales adéquates. Nous allons donc appliquer « le marketing - mix » :

- Le Mix produit

- Le Mix prix

- Le Mix place ou distribution

- Le Mix promotion ou communication.

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3.1.1-Mix produit Il vise à satisfaire l’attente du consommateur sur la qualité et la quantité du produit disponible. Il a pour but d’améliorer le positionnement de notre entreprise sur le marché vis-à- vis des concurrents. En effet, nos produits font partie des produits de première nécessité ; les différents types de café fabriqués par notre société sont déjà prêts à être vendus sur le marché

La marque : c’est l’un des signes permettant à distinguer notre produit de ceux des concurrents.

Les logos portent le nom de notre entreprise pour que tout le monde puisse le connaître facilement sur le marché.

L’Etiquette

Figure 4 : Etiquette de café commercial.

A base des différents types de café que nous fabriquons

Source : Auteur

Le conditionnement : qui permet de conserver nos produits, de les protéger contre toute agression, de faciliter le transport et de valoriser les ventes. Pour notre cas, les produits qui seront vendus, seront composés de café en poudre (Canephora et Arabica), café coque (Canephora et Arabica) et café décortiqué (Canephora et Arabica).

3.1.2 -Mix prix Il cherche la juste valeur à donner au produit compte tenu de tous les avantages et inconvénients recensés. La politique de prix est basée sur la connaissance du marché que nous avons étudié lors de l’enquête, sur son estimation, sur la place de la vente et de la promotion et sur les études de la rentabilité du projet. Nous choisissons d’adapter le prix de pénétration qui consiste à vendre le produit à un prix bas afin de conquérir la plus grande part de marché possible et stimuler la demande de nos produits, fixer le prix d’un produit signifie que l’image

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du produit est en jeu. Nous allons déterminer nos prix en fonction des coûts de production, de la demande et de la concurrence sur le marché.

3.1.3 -Mix place ou Mix distribution La distribution peut se définir comme l’ensemble des opérations nécessaires pour assurer le transfert de connaissances d’un produit dans le domaine de production. La société utilise ces deux types de circuit, à savoir : le circuit direct et le circuit long. Nous utilisons les deux à la fois alors le circuit long comme canal de distribution.  Le circuit direct Figure 5 : Circuit direct

Fournisseurs Projet Consommateurs

Source : Auteur Cette figure montre que l’entreprise optera pour la vente directe pour les voisinages ou proximités

 Le circuit long Nous utilisons alors le circuit long comme canal de distribution

Figure 6: Circuit long

Projet Grossistes Fournisseurs

Consommateurs Détaillants

Source : Auteur

Pour les consommateurs qui sont loin de l’entreprise, il sera conçu le circuit indirect de vente des produits.

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3.1.4 - Mix Promotion ou Mix communication

La promotion vise à influencer le comportement du consommateur par le biais d’avantages financiers ou par des incitations matérielles directes. Le but c’est de faciliter le lancement d’un produit et d’accroître le nombre d’acheteur. La communication est généralement appréciée ou évaluée à l’occasion de voir et/ou à l’occasion d’entendre. Pour pousser le produit vers les consommateurs, nous devons tout d’abord organiser une conférence de presse pour informer les consommateurs pour l’existence de nouveau produit sur le marché. Ensuite, faire une publicité informative au moyen de mass media ainsi, l’entreprise adoptera aussi des techniques auprès des distributeurs tout en mettant en place les moyens de stimulation directs du personnel de ventes (prime, concours, cadeaux…) pour les inciter à fidéliser la marque. Enfin, l’installation de produit sur le rayonnage le plus long possible : promotion – réseau et offrir aux distributeurs une réduction de 3 %.

3.2-Stratégies marketing à adopter Le concept de cycle de vie des produits est un de ceux parmi les plus utilisés en marketing ; il offre de grands avantages, mais nous verrons qu’il n’est pas sans présenter des limites. Le concept repose sur une analogie avec la biologie : les produits connaîtraient une succession d’étapes les conduisant de la mort. De nombreuses études théoriques et statistiques ont montré que la vie d’un produit est l’évolution de son chiffre d’affaires, était une succession de phase analogue à celle de la vie biologique : Naissance, croissance, maturité et déclin ou mort.

Figure 7 : Cycle de vie des produits (Café) Nombre Des clients

Stratégies Lancement ou Push Naissance Croissance Maturité Pull Déclin

Source : Auteur

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Selon les auteurs, un plus ou moins grand nombre de phases sont distinguées. En pratique, le plus souvent, quatre étapes sont retenues. Parfois, une cinquième étape, préliminaire, est ajoutée. Nous nous en tiendrons à quatre phases.

3.2.1-Selon le cycle de vie

 Phase 1 : Lancement C’est la première étape de la vie du produit. Celui –ci est lancé sur le marché, mais il peut encore présenter quelques imperfections. La période de recherche n’est donc pas complètement terminée ; en effet, l’industrialisation, c’est –à-dire la fonction qui assure le passage entre le prototype et la série est très importante. L’étape du lancement se révèle : de nombreux produits sont frappés de mortalité périnatale. Le prix de revient unitaire reste encore élevé, car le coût de production ne peut s’imputer sur des séries très longues et certains coûts de marketing, surtout les frais de distribution, sont lourds à supporter. La concurrence est encore réduite voire inexistante, à moins que plusieurs entreprise n’aient innové au même moment, dans le même domaine. Bénéfice réduit ou même négatif.  Phase 2 : Croissance Au cours de cette deuxième étape, le produit réussit ou échoue. Dans le premier car, le marché s’élargit, les capacités de production se développent, le produit est amélioré et acquiert sa forme définitive. Le chiffre d’affaires qu’il permet de réaliser augmente rapidement et les bénéfices également, car le prix de revient unitaire a plutôt tendance à décroître. Des concurrents plus nombreux se présentent sur le marché ; ils sont attirés par les perspectives de réussite.  Phase 3 : Maturité L’écoulement du produit atteint la saturation. Le marché potentiel a été satisfait et, à présent, seule la demande de remplacement offre quelques possibilités. Éventuellement, le marché peut s’ouvrir encore à quelques catégories nouvelles d’utilisateurs, grâce à la mise en œuvre de modifications ou d’améliorations mineures. La pression des concurrents devient très forte, car sont entrés sur le marché de nouveaux producteurs qui n’ont pas subi les coûts de démarrage ; ces rivaux profitent des améliorations techniques et peuvent donc offrir des prix relativement bas.

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 Phase 4 : Déclin Le produit est devenu vieux et ses vents déclinent ; il est passé de mode ou s’est trouvé périmé par suite de l’apparition d’un produit plus jeune et mieux adapté. Les capacités de production sont sous-utilisées. C’est l’étape du désinvestissement et de la reconversion.

3.2.2-Adaptation du marketing au cycle de vie Le concept de cycle de vie ne présenterait aucune utilité s’il n’entraînait pas quelques conséquences sur le plan de la stratégie marketing. A chaque étape correspondent des choix stratégiques précis.  Phase de lancement. Lors de cette phase, les ventes s’accroissent lentement en raison des réticences manifestées par le marché et de la limitation des capacités de production. L’adoption du produit n’intervient pas en une seule fois, mais elle se produit au cours du temps, de façon successive. L’important est que les « essayeurs » éventuels ne soient pas freinés par la difficulté de trouver le produit. L’accent est donc mis sur les campagnes de publicité et de promotion sélectives qui s’adressent aux catégories de clientèles très réceptives aux innovations. Parallèlement, le produit est soigneusement mis en place dans le canal de distribution.

 Phase de croissance Le prix demeure élevé, sauf si des concurrents apparaissent ou si l’entreprise estime qu’il est souhaitable de mener une politique de pénétration. Le prix de revient commence à diminuer, car la production en grande série permet de bénéficier de lois d’apprentissage ; en outre les coûts de promotion diminuent relativement.  Phase de maturité Le prix baisse pour résister aux nouveaux concurrents. L’entreprise ne peut maintenir sa part de marché qu’en améliorant le produit et en intervenant sur des segments qui, jusque- là, étaient délaissés, parce que trop peu rentables. La gamme est resserrée et la « quasi- qualité » devient l’arme principale : nouveaux conditionnements, amélioration de l’apparence, des possibilités d’utilisation, etc.  Phase de déclin Tout diminue, à commencer par le chiffre d’affaires. Il faut savoir se dégager du marché au bon moment. Une relance du produit peut être pratiquée, mais elle nécessite des coûts commerciaux élevés et précipite la mort du produit, lorsqu’elle cesse. Un strict

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diagnostic, un audit marketing, est salutaire pour franchir cette étape dans les meilleures conditions.

3.2.3-Portées et limites du concept de cycle de vie

Récemment, le concept de cycle de vie a fait l’objet d’un certain nombre de critiques, qui, pour ne pas être toutes parfaitement justifiées, éclairent cependant d’un nouveau jour un aspect important de la politique de produit traditionnelle. Nos cibles sont généralement retenues en fonction de la communication du produit vue que celui-ci est en phase de lancement. Notre objectif marketing est de faire acquérir une certaine notoriété spontanée du produit.

Pour assurer le succès de nos produits, cette stratégie s’appuiera sur le marketing -mix dont les éléments moteurs sont la supériorité d’un produit par son originalité, le prix est particulièrement avantageux : même différente qualité que les concurrents mais à prix abordables (prix de pénétration) sans oublier la recherche d’un nouveau canal de distribution et un art de communication.

3.2.4-Stratégies Pull et push

Dans notre cas, deux stratégies seront entreprises par le projet à savoir : La stratégie « push » et la stratégie « pull ». 3.2.4.1-Stratégie « push » La stratégie « push » consiste à faire pousser les produits vers les clients, c’est- à- dire que le projet assure la présentation des produits auprès des clients. Elle s’appuie essentiellement sur les avantages offerts aux clients .Nous allons présenter sous forme de schéma le processus de la stratégie push :

Figure 8: Processus de stratégie push

Projet Autres iles Anjouan des Comores Source : Auteur Le projet optera donc la stratégie push pour attirer les clients en leur offrant quelques avantages.

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3.2.4.2-Stratégie « pull » Par contre, la stratégie « pull » consiste à faire demander les produits chez l’entreprise. Pour cela, les éléments moteurs principaux sont la politique de communication et de promotion.

En principe, la stratégie « pull » est plus avantageuse par rapport à la stratégie « push » pour la publicité du produit dans la mesure où elle donne une plus grande indépendance vis-à- vis des clients mais elle n’est pas toujours applicable par ce que, soit elle exige de gros moyens financiers, soit elle nécessite une certaine qualité de produits.

Dans ce cas, les clients font une grande confiance à l’entreprise pour guider leur choix. Pour avoir plus d’explications, nous allons illustrer à l’aide d’un schéma la stratégie « pull »

Figure 9 : Processus de stratégie pull

Projet Anjouan Autres iles des Comores

Source : Auteur

L’entité attire les clients en s’appuyant sur la politique de promotion de communication.

Section 4 : Cadres logique et institutionnel du projet Le cadre logique est l’outil le plus utilisé dans la planification, gestion, suivi et évaluation des projets. 4.1-Cadre logique Cet instrument oblige le planificateur ou manager des projets à raisonner de manière stratégique en opérant des choix sur les objectifs, les priorités, les domaines clés d’activité, les ressources et les compétences distinctives sur la base d’une étude de l’environnement ou du marché.

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Tableau 21 : Résumé du cadre logique du projet DESIGNATION INDICATEURS MOYENS DE HYPOTHÈSES DE OBJECTIVEMEN VÉRIFICATION REALISATION TVERIFIABLES (MDV) (HDR) (IOV) BUT Améliorer la qualité du Diminution de 15 à Rapport Non prolifération de système de production, 20% des activités économique et l’utilisation de café l’environnement socio- informelles dans la financier synthétique organisationnel des filière producteurs Réinstaurer la Commercialisation Rapport du service confiance aux en grande quantité de commercial de café Efficacité des consommateurs de café café traité par dirigeants du projet l’entreprise Professionnaliser les activités concernant le café

OBJECTIF Achat d’au moins de Augmentation des Réorganiser et relancer 144 tonnes valeurs apportées par la filière café et mettre de café dans la la filière dans la sécurité dans la Région de Ouani l’économie nationale filière des Comores

EXTRANTS Augmentation des Obtention des Rapport annuel dans Exactitudes des recettes des avantages la Région déclarations collectivités locales Pas moins de 20 Augmentation des tonnes de café Rapport des services marges bénéficiaires commercialisé et de Efficacité des étiquète par commercialisation employés l’entreprise de café INTRANTS Achat au moins de Disponibilité de fonds Achat de café aux 144 tonnes de café Visite technique du nécessaire planteurs par an responsable de 1000m3 et une l’entreprise Disponibilité de Espace de traitement de surface Cahier des charges personnes qualifiées café d’exploitation de Contrat avec 400m2 l’organisme de Recherche de Accord de financement financement financement et Personnels qualifiés recrutement de 19 Rapport du service employés d’emploi

Source : Conception de l’auteur d’après les informations recueillies

Le projet contribuera à la réalisation de l’objectif d’accroissement des recettes d’exportation et des revenus des acteurs de la filière, en augmentant et en maintenant la part

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de marché international. L’objectif du projet consiste à renforcer les capacités des opérateurs et agriculteurs, des institutions de réglementation et de supervision du café, dans les domaines de l’assurance de la qualité et de la commercialisation.

4.2-Cadre institutionnel Le programme de libéralisation et de réforme économique du gouvernement et le processus d'accession à l'OMC rendent nécessaire l'élaboration de lois et de règlements et/ou la modification des lois et règlements existants. Dans cette optique, la Loi sur la concurrence et les prix est déposée à l’Assemblée de l’Union pour adoption.

Les procédures en matière d'octroi d'autorisation pour les entreprises industrielles sont régies par les lois et règlements en vigueur portant fixation de certaines dispositions. Toutes les entreprises industrielles doivent être inscrites aux Registre du commerce et des sociétés, des sociétés coopératives aux termes des dispositions pertinentes de l'Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) en la matière, sur présentation de l’autorisation octroyée par le Ministère en charge de l'industrie et des autres documents requis par la loi et le règlement en vigueur. L'enregistrement s'effectue au moyen d'un formulaire approprié, dûment rempli par la société concernée. Dans le cas des entreprises commerciales tournées vers l'exportation, et suite aux mesures de libéralisation intervenues dès le premier programme d'ajustement structurel, au début des années quatre-vingt-dix, en Union des Comores, les opérations d’exportations ne sont soumises à aucune licence, ni autorisation préalable. Il n’y a pas de document de licence à proprement parlé, à l'export. L’Administration Générale des Impôts et Domaines ne percevant qu'un droit de patente spécifique aux contribuables opérants à l'import et à l'export.

L’Union des Comores n'a pas de prescriptions en matière de résultats à l'exportation, à l’exception de l’obligation légale de restituer les devises des transactions à l’export, au terme de trente jours ouvrables, à compter de la date de réception des sommes, à l’office des changes de la Banque Centrale des Comores, conformément à la réglementation du contrôle du commerce extérieur et des changes, ainsi qu'à la législation relative aux relations financiers avec l'étranger La politique industrielle du gouvernement met l'accent sur la croissance tirée par les exportations et l’agroalimentaire à des fins de réalisation d’une valeur ajoutée à la production agricole telle le café, pour satisfaire tant la demande intérieure qu’extérieure éventuelle. L'un des objectifs de cette politique est de stimuler le développement du secteur

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industriel et entrepreneurial capable d'animer la croissance et de créer les conditions requises pour la modernisation et la compétitivité économique.

L’Unions des Comores a mis en place auprès du Ministre de Commerce la loi n°10/RDC du 16 décembre 19918, sur les dispositions relatives aux produits locaux et à l’export. S’ajoute aussi le circulaire n°304/CD du 7 février 2000, portant dispositions et règlements, aux offreurs dans le commerce local qu’international. Selon les prescriptions établis, toute opération commerciale doit être effectuée dans le respect des formalités prévues pour la vérification relatives à la qualité, aux règles et autres normes imposées par la loi ou par les accords internationaux acceptés par l'Union des Comores. Un bureau en charge de la Normalisation vient d’être mis en place auprès du Ministère de la Production au cours de l’année 2013. En conséquence, l’Union des Comores n'applique pas encore de règlement technique aux marchandises nationales ou importées (à l'exception des mesures sanitaires et phytosanitaires).

4.3-Normes relatives de production et de commercialisation du café Au cours des vingt dernières années, le commerce agricole a été marqué par la complication des normes publiques et privées susceptibles de toucher les exportations des pays en développement. Si le renforcement des exigences éthiques et environnementales est positif à bien des égards. Développées par des groupes de consommateurs et des gouvernements, des entreprises et la Banque Mondiale, ces normes concernent les producteurs des pays en développement. Elles sont basées sur de bonnes pratiques agricoles, sociales et environnementales ainsi que sur la transparence de la filière, pour vérifier les conditions exigées, des certifications ont été instaurées par l’INRAPE, seule organisation habileté aux Comores. Le producteur est inspecté régulièrement pour savoir s’il respecte bien le cahier des charges sur une norme. Face à l’accroissement des normes éthiques et responsables, le premier défi qui se pose aux producteurs de café consiste à choisir en toute connaissance de cause de se faire certifier ou non, et si oui selon quelle(s) norme(s). La conformité aux normes exige certaines connaissances et compétences de base sur la façon de traiter les questions sociales et d’environnement et de tenir les registres de traçabilité. Il est nécessaire d’aider les exploitations et groupements de producteurs à évaluer les perspectives du marché du café « responsable ».

8 Ministre de Commerce, République Fédérale des Comores, 16 décembre 1991

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La question de la mise en conformité est délicate. Celle-ci nécessite tout un processus de conversion s’agissant des pratiques de production et de documentation. Les producteurs qui ne sont pas certifiés ne sont pas convaincus que ces investissements peuvent leur offrir un rendement satisfaisant. A l’état actuel des choses, il n’existe pas de plan national pour la certification de la graine : il n’existe pas de loi ni de projet de loi sur les semences aux Comores par contre le pays se dote d’une législation phytosanitaire. On est certifié lorsqu’on remplie les conditions suivantes :

- Amélioration de la gestion naturelle et conservation de la biodiversité, - Augmentation de la résistance des cultures aux aléas climatiques ; - Transparence et clarté de la norme et de ses critères pour une vision durable ; - Accès plus facile pour les producteurs ; - Participation des producteurs aux décisions clés.

Aux Comores, le secteur du café bénéficie de l’appui de nombreuses organisations, mais celles-ci ont une action très limitée en matière de normes éthiques ou responsables. Dans cette optique, les normes tenues compte dépendent de la longueur du café : pour le café Arabica, la longueur atteint jusqu’à 14 à 15 mm, quant à la longueur du café Robusta, c’est entre 10 à 12 mm comme longueur.

La loi N° 95 portant création, organisation et fonctionnement de l’INRAPE stipule que l’une des missions de cet institut est de veiller aux respects des normes, de procéder aux analyses des produits et de livrer les permis et les autorisations.

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CONCLUSION PARTIELLE

A travers cette première partie, nous avons vu qu’à Anjouan, comme sur l’ensemble de l’archipel des Comores, le café a été introduit par les colons européens plus particulièrement par les familles Regoin, Bouin, Moquet, Wilson, Sunley …etc.au cours du XXème siècle. Les fondamentaux de l'agriculture étant le sol et le climat, nous l’avons étudié pour l’ile d’Anjouan et celle de Mohéli. Ce constat oblige à s'interroger sur l'actuel niveau de fertilité des terrains cultivés depuis plusieurs décennies et sur la possibilité de disposer des moyens pour pouvoir mesurer les teneurs physico-chimiques des sols. A l'instar du médecin qui a besoin d'analyses de sang ou autres pour donner son diagnostic, l'agronome a besoin de connaitre la texture et les teneurs chimiques des sols pour déterminer les mesures à mettre en œuvre pour enrayer cette baisse de la fertilité et engager sa restauration.

Nous choisissons Barakani pour notre siège social, étant donnée que c’est à 5 km de la capitale d’Anjouan .Cela nous permettra de faciliter le moyen de transport local et aussi pour l’exploitation dans le marché local et international. Ce projet entraînera la formation et l’émancipation de la jeunesse de la région et celle de notre île d’Anjouan. L’objectif principal du projet est de mettre en place une technique d’exploitation de café et l’étude de faisabilité du projet et commercialiser ce dernier

La préoccupation principale du planificateur et gestionnaire du développement est d’assurer une allocation et utilisation des ressources qui optimise le développement économique et social. Cela est d’autant vrai aujourd’hui aux Comores où les ressources financières disponibles sont largement insuffisantes par rapport aux besoins à satisfaire. Dans ce contexte, la question fondamentale est de savoir comment rentabiliser au maximum les interventions réalisées de manière à atteindre les objectifs prévus de développement. C’est là que le suivi et l’évaluation prennent toute leur importance en tant qu’instrument de gestion essentielle à l’exécution efficiente et efficace des politiques et programmes de développement. Dans la région de Barakani, l’entreprise espère accaparer 25% selon les études réalisées et que le marché n’est pas encore saturé, la concurrence directe et indirecte occupe 40%.

Abordons maintenant la deuxième partie qui élucide la faisabilité technique et organisationnelle du projet.

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PARTIE II :

ETUDE DE FAISABILITE DU PROJET

Comme tout projet, il s’agit d’une part d’élucider les diverses techniques qu’elles soient sur le produit ou sur le type d’organisation qui sera mis en place et d’autre part la faisabilité financière du projet en vue d’évaluations. Dans le premier chapitre, nous axerons l’étude sur la conduite technique du projet tout d’abord, le processus de production ensuite et enfin les études organisationnelles.

Dans la partie conduite technique, le processus de production se fera, soit par voie humide, le traitement est plus long et requiert plus de soins et d’attention. Il a par contre, l’avantage sur la méthode sèche de donner un produit de meilleur aspect et de qualité plus homogène. Il s’impose pour les arabicas et s’emploie couramment pour les Canephora (Robusta). La conduite du séchage est la même que pour le café en parche, les mêmes soins et attentions sont requis. Le séchage est terminé lorsque les enveloppes du grain (coques) se fragmentent facilement dans la main. Concernant le second chapitre, il est question de présenter les investissements nécessaires en premier lieu puis passer aux états financiers en vue d’en ressortir les diverses évaluations du projet. Pour mieux répondre à toutes ces préoccupations, on va essayer d’analyser les différents éléments et calculs de coût d’investissements nécessaire, analyse des indicateurs financiers, évaluations du projet par les ratios, approche par rentabilité et les critères d’évaluation.

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Chapitre III : ETUDE DE FAISABILITE TECHNIQUE ET ORGANISAIONNELLE DU PROJET

Dans ce chapitre, nous axerons l’étude sur le processus de production et les analyses organisationnelles.

Section 1 : Processus de production de café

Dans cette section, l’étude se portera sur les ressources matérielles, les ressources humaines et en fin les ressources financières.

1.1-Ressources nécessaires Comme tout projet, il existe trois types de ressources :

1.1.1-Ressources matérielles Le matériel de production sera composé des éléments résumés dans le tableau ci- après :

Tableau 22: Liste des matériels de production en Francs Comoriens Eléments Quantité Prix unitaire Montants Décortiqueurs 05 196 800 984 000 Broyeur 05 147 600 738 000 Trieur à café 03 1 000 000 3 000 000 Torréfacteur électrique 01 1 000 000 1 000 000 Moulins à café électrique 02 246 000 492 000 Séchoir à café 01 1 000 000 1 000 000 Dépulpeur à bras 01 286 000 286 000 Laveur 01 300 000 300 000 Déparcheur 01 300 000 300 000 Machine d’emballage 01 700 000 700 000 Total - - 8 800 000 Source : Calcul de l’auteur

A la lecture de ce tableau, nous constatons que le matériel de production est essentiellement composé de décortiqueuses, broyeur, trieur à café ainsi que les autres, il revient à noter que leur prix est retenu en tenant compte des frais y afférents. Dans le tableau

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suivant, nous listons le matériel et outillage de production (les montants sont toujours libellés en francs comoriens).

Tableau 23: Liste des matériels et outillages de production en Francs Comoriens Eléments Quantité Prix unitaire Montants Balance bascule 03 25 000 75 000 Balance Roberval 02 15 000 30 000 Brouettes 04 15 000 60 000 Pelles 10 3 000 30 000 Fourches 05 2 000 10 000 Tamis 05 3 000 15 000 Nattes 05 1 500 7 500 Cuvettes 10 1 500 15 000 Total - - 242 500 Source : Auteur

D’après ce tableau les outillages de productions sont composés de balances bascule et Roberval, des brouettes, pelles, fourches, tamis, nattes, cuvettes ainsi que les autres outillages de production. Les montants utilisés ont été obtenus par le biais d’une enquête auprès des fournisseurs spécialisés dans la fabrication et commercialisation de ces matériels.

1.1.2-Ressources humaines Nous résumons dans le tableau ci-après les diverses tâches que chacun fera dans l’entreprise en vue d’un bon résultat.

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Tableau 24 : Tâches que chacun des employés assumera Postes Tâches correspondantes

 Diriger et gérer la société  Définir l’orientation de la politique général de l’entreprise Gérant  Contrôle et révise le travail fait

 Gérer toutes les opérations d’achat et de ventes Responsable  Etablir la stratégie du marché Marketing et  Assurer la communication interne et externe commercial  Réaliser les travaux d’étude du marché ou commercial  Regroupe toutes les opérations de production  Localisations des implantations Responsable  Assure la logistique Technique  Développe l’organisation des unités de production  Assure l’entretien et la maintenance

Responsable  Elaborer les budgets liés au plan de travail Administratif et  Gérer physiquement les disponibilités monétaires financier  Gérer la trésorerie  Rechercher les finances nécessaires suivantes la prévision Agent commercial Assurer l’écoulement des produits vers les clients  Fidéliser les clients  Faire connaître le nouveau produit Magasinier  Gérer les fiches de stocks  Connaître la quantité du produit nécessaire  Connaître le processus d’approvisionnement Comptable  Enregistre tous les mouvements et opérations comptables et finances  Faire les calculs des coûts et prix de revient  Faire la comptabilité budgétaire  Etudier les états financiers d’une manière exacte  Faire les travaux d’investissements à la date de clôture de l’exercice Chauffeur  Transporter les matières premières et produit finis  Assurer la réparation des voitures, l’entretien, maintenance Ouvriers  Assurer la transformation des produits  Assurer la manutention Sécurité  Assurer la sécurisation de l’entreprise et ses partenaires  Garder et surveiller l’enceinte de l’entreprise Femmes de  Assurer la propriété et ordre de l’entreprise ménage

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Transitaire  Assurer le transfert des produits aux autres iles de l’archipel (Mohéli, Ngazidja et Mayotte) -Secrétaire  Elle s’occupe des rendez vous avec les divers responsables  Elle gère le programme du gérant  Il assure le classement des dossiers et la bonne circulation des informations au sein de l’entité  Il reçoit les clients, les visiteurs et les stagiaires Gardien  Assure la protection des biens de l’entreprise  Sécuriser le bâtiment tout entier

Source : Auteur

Ce tableau met en exergue les qualifications du personnel qui sera embauché pour la bonne voie de l’entité

1.1.3-Ressources financières Elles seront élucidées dans la partie consacrée aux études financières mais dès lors, il revient à rappeler que l’investissement sera financé par des apports ainsi que des emprunts de 26 210 000 FC qui seront contractés auprès des institutions financières telles la banque.

1.2-Processus de production L’usinage des cafés sur le lieu de production comprend un certain nombre d’opérations ayant pour but de dégager les grains de leurs enveloppes et de leur donner le maximum de valeur commerciale. Pour obtenir le grain marchant il faut éliminer complètement la pulpe et la parche et, dans toute mesure du possible, la pellicule .On obtient ce résultât par deux techniques très différentes : - L’une dite par voie humide, dans laquelle l’usinage des fruits frais se fait en deux temps : élimination de la pulpe (dépulpage) puis, après démucilagination et séchage, éliminations des enveloppes internes, parche et pellicule (déparchage) - L’autre, dite par voie sèche, qui s’applique à des fruits desséchés (café en coque) et permet en une seule opération mécanique de dégager les grains de leurs enveloppes .Cette dernière technique, la plus simple, a l’avantage d’exiger moins de matériel et main-d’œuvre que la première. On ne peut cependant pratiquement y avoir recours que dans les pays qui jouissent d’un régime climatique favorable (saison sèche bien établie coïncidant avec la récolte).

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Figure 10 : Processus de production de café

Achat de café frais

Triage

Voie humide Voie sèche

Dépulpage

Démucilagination

Lavage

Séchage Séchage

Décorticage Déparchage

Triage-calibrage Triage-calibrage

Ensachage Ensachage

Commercialisation Commercialisation

Source : Auteur

1.2.1-Operations préliminaires Préalablement au traitement des cerises, par voie humide ou par voie sèche, il est recommandé de procéder à l’élimination des débris végétaux (feuilles, fragments de bois mort, ect) et des impuretés (pierres, sable, ect) qui ont été collectés au moment de la cueillette. Il est conseillé également, dans le but de faciliter l’usinage et d’obtenir un meilleur produit, de séparer les cerises fraiches de celles qui sont immatures ou desséchés.

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Selon que l’on dispose d’eau en quantité plus ou moins abondante on utilise les séparateurs mécaniques ou des nombreux dispositifs de lavage.

1.2.2-Voie sèche On a vu qu’avec cette technique les fruits sont séchés, la pulpe durcie et la parche constituent alors une enveloppe qui est éliminée au cours d’une même opération : le décorticage. Sont ainsi supprimés, le dépulpage, la démucilagination et le lavage. Les opérations se résument donc à deux : Le séchage et le décorticage

1.2.2.1-Séchage Le séchage du café en cerises est de plus longue durée que celui du café en parche. On compte, en effet, que les fruits ont une teneur en eau compris entre 60 et 75 % dont il faut éliminer plus des deux-tiers pour pouvoir procéder à un bon décorticage. La conduite de l’opération exige autant d’attention que pour le café-parche.

Des études expérimentales ont mis en évidence l’influence de la température sur la qualité « à la tasse » et la relation qui existait entre celle-ci, le degré de maturité des fruits, leur origine botanique. Le séchage naturel, avec cette technique l’aire de séchage doit avoir une grande surface

La conduite du séchage est la même que pour le café en parche, les mêmes soins et attentions sont requis. Le séchage est terminé lorsque les enveloppes du grain (coques) se fragmentent facilement dans la main. Les températures ne doivent pas être aussi élevées qu’avec ce dernier pour éviter un échauffement excessif de la mass, très humide au début

1.2.2.2-Décorticage Le procédé le plus simple de décorticage consiste à pilonner les cerises sèches dans un mortier de bois. Ces techniques rudimentaires sont encore employées dans certains pays. L’excellent café Arabica, de réputation mondiale, dont malheureusement la production est minime importance, est encore quelquefois préparé par ces procédés archaïques, dont l’usage se justifie difficilement de nos jours. On doit disposer de moyens plus perfectionnés et plus pratiqués avec les décortiqueurs .Ces machines comportent un cylindre portant des lames ou couteaux en acier inclinés par rapport à la génératrice, qui tourne rapidement (400 à 500 t .m).Un couteau décortiquer, réglable par rapport au cylindre , est placé devant celui-ci.

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Le café est entériné dans la machine par la rotation du cylindre et violemment projeté contre la lame fixe ; sous les chocs la coque peut être brisé. Lés débris sont éliminés par courant d’aire, tandis que le grain est recueilli à la sortie du cylindre. Nous utiliserons les petits décortiqueurs qui ont un débit horaire de 50Kg pour atteindre 200 kg. Pour faciliter notre travail ; nous emploierons les décortiqueurs plus simples, actionnés à bras.

1.2.2.3-Triage – calibrage L’obligation de calibrer les cafés est prévue dans les règles de conditionnement d’un certain nombre de producteurs ; pour obtenir un calibrage vraiment impeccable, on doit compléter le triage précédent par un triage par longueur, car des fèves de même épaisseur peuvent parfois varier en longueur. Ce travail nécessite l’intervention d’une machine spéciale, sorte de trieur.

1.2.2.4-Ensachage ou emballage Le café en coque et décortiqué seront mis dans des sacs neufs de 25 kg et 50 kg généralement en jute. Les sacs seront fermés par une couture faite à la main ou à la machine, un peu-dessus du niveau de remplissage pour éviter les risques de crevaison. Tandis que le café en poudre sera conditionné dans des sachets de 250 à 500 g.

1.2.2.5-Commercialisation Après le service de conditionnement, le produit sera stocké dans un endroit aéré, à l’abri de l’humidité, en attendant d’être commercialisé

1.2.3-Voie humide Ci-après le résumé des différentes étapes qui constituent cette méthode :

1.2.3.1-Dépulpage La première opération, le dépulpage, doit intervenir dès que possible après cueillette, a pour le but d’éliminer la pulpe du fruit frais. Il est fait mécaniquement avec des appareils appelés dépulpeurs, dont il existe trois types : les dépulpeurs à cylindre, les dépulpeurs à disques et les dépulpeurs- démucilagineurs.

1.2.3.2-Démucilagination Après dépulpage, la présence d’un revêtement mucilagineux, constitue un obstacle au séchage rapide du grain .En outre, ces matières offrent un milieu particulièrement favorable à la multiplication de moisissures, bactéries, ect, dont le développement exagéré serait

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susceptible de nuire à la qualité du produit. L’enlèvement du mucilage est donc une nécessité. On y parvient par l’action mécanique.

1.2.3.3-Lavage Le lavage a pour but d’éliminer les débris de pulpe adhérent à la parche et de faciliter le séchage. Il est fait mécaniquement avec des appareils appelés laveurs

1.2.3.4-Séchage Le café en parche, après lavage, accuse une teneur en eau de 50 à 60% qu’il faut abaisser dans le grain entre 10 et 13% pour avoir un produit marchand, réalisant un état d’équilibre avec le taux d’humidité du milieu ambiant, au lieu de stockage. Le café en parche est séché artificiellement par les séchoirs mécaniques.

1.2.3.5-Déparchage et polissage

Le déparchage a pour but de débarrasser le grain de son enveloppe, la parche, et, plus ou moins complètement, de la pellicule. Nous avons à utiliser des matériels de dparchages. Il ne faut pas oublier que les déparcheurs ne donnent un travail satisfaisant qu’avec du café –parche bien sec. Il revient à rappeler que les étapes qui restent sont identiques à la première méthode (séchage). Tenant compte de ces méthodes, nous avons opté pour la voie sèche du fait que la méthode n’exige pas trop de matériels. Nous avons utilisé les relations suivantes pour la capacité de production envisagée par le projet : 3 kg de cerises fraiches 1 kg de café coque

2 kg de café coque 1 kg de café décortiqué

10 kg de café décortiqué 8 kg de café poudre

Section 2 : Analyses organisationnelles de l’entreprise L’organigramme est une présentation schématique de la structure interne de l’entreprise par un schéma accompagné en titre et positionnement de chacun de ses membres. Il permet au responsable de connaitre exactement la structure de l’entreprise. Il nous permet aussi de connaitre la liaison organisationnelle afin d’éviter le conflit d’autorité entre les employés, d’identifier la responsabilité du personnel et de constater les anomalies de l’organisation.

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Il est à la fois un instrument d’information dans l’ensemble de l’entité, un instrument d’analyse qui permet de découvrir les erreurs de l’organisation. Pour notre projet, l’organigramme se présente comme suit : Figure 11 : Organigramme de l’entreprise

Gérant

Responsable Responsable Responsable Administratif commercial technique et Financier

Agent Transitaire Comptable commercial

Magasinier Secrétaire Ouvriers

Gardien Chauffeurs Agent de sécurité

Femme de ménage

Source : Auteur

2.1 -Postes à pourvoir et qualifications Le profil des personnes que nous embaucherons se présente dans le tableau suivant :

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Tableau 25 : Tableau représentant les pouvoirs et qualifications du personnel Postes Profils et qualités requises

-Titulaire du diplôme de DESS en Gestion et Economie des entreprises

-Capacité de diriger, de commander, de coordonner toutes les Gérant divers tâches -Ayant le sens de l’organisation et de la responsabilité -Définir l’axe de développement de l’entreprise et les objectifs à atteindre -Titulaire de diplôme Maitrise en Marketing au moins -Bonne capacité de communication Responsable Commercial -Bonne connaissance des langues étrangères et Marketing -Etre en contact permanent avec les fournisseurs ainsi que les partenaires techniques -Titulaire du diplôme de Maitrise en Agronomie -Compétent et connaissance des matériels de production de café Responsable technique -Ayant la capacité d’analyser et de synthèse -Assurer le contrôle de l’équipement Responsable -Titulaire de Maitrise en Gestion et Administration d’Entreprise Administratif et financier -Bonne connaissance en matière des finances -Rechercher le financement nécessaire suivant la prévision

-Fournir un appui sur la gestion des courriers et de la documentation

Agent commercial -Titulaire du diplôme de Licence en Commerce -Bonne capacité de communication et rationnelle Magasinier -Titulaire du diplôme de DTS en Gestion d’entreprise -Connaissance en gestion de stocks -Apte à travailler en équipe Comptable -Titulaire d’un DTS en Comptabilité et Finances -S’occupe de toutes les opérations comptables journalières et effectue des rapports journaliers -Maîtriser des logiciels de comptabilité

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-Niveau BAC -Détenir le permis de conduire Chauffeur -Connaissance en mécanique auto -Assure le transport des matières premières à l’usine -Titulaire BAC technique -Avoir la compétence et connaissance en matériels industriels Ouvriers -Assurent la production de café à l’usine Agent de sécurité -Assurent la sécurité des biens et l’entreprise -Bonne condition physique -Honnête et intègre Femme de ménage -Avoir le sens de propreté -Honnête et rigoureuse Transitaire -Titulaire d’un DTS en Transit et Douane -2 années d’expérience au minimum -Maitrise le français -Avoir le sens de responsabilité et méthodique -Dynamique Secrétaire -Titulaire d’un DTS en Lettre française -02 ans d’expérience minimum et méthodique -Maitrise de la bureautique -Avoir la capacité de communication écrite et orale Gardien Titulaire en CEP Physique et dynamique Source : Auteur

Ce tableau justifie les qualités des salariés qui seront embauché dans le but d’acquérir la performance des activités.

2.2-Charges salariales A travers ce paragraphe, nous allons résumer la masse salariale de nos employés annuellement dans le tableau suivant :

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Tableau 26 : Tableau de salaire prévisionnel(en FC)

Rubriques Nombre Salaires mensuels Salaires annuels

Gérant 1 150 000 1 800 000

Responsable technique 1 100 000 1 200 000

Responsable administratif 1 100 000 1 200 000

Responsable marketing et 1 100 000 1 200 000 commercial

Comptable 1 75 000 900 000

Agent commercial 1 75 000 900 000

Transitaire 1 75 000 900 000

Secrétaire 1 65 000 780 000

Chauffeur 1 40 000 480 000

Femme de ménage 1 25 000 300 000

Agent de sécurité 1 40 000 480 000

Magasinier 1 65 000 780 000

Gardien 1 40 000 480 000

Ouvriers 6 270 000 3 240 000

Total 19 1 650 000 14 640 000 Source : Auteur

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Il faut noter que le salaire des employés restera constant pendant les 5 premières années d’exploitation mais dans l’avenir, nous prévoirons une augmentation selon notre politique des ressources humaines. Ainsi les charges du personnel se présentent comme suit dans le tableau ci-après :

Tableau 27 : Charges de personnel sur 5 ans en francs comoriens Rubriques Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Masse salariale 14 640 000 14 640 000 14 640 000 14 640 000 14 640 000 Charges sociales CRC : 18 % 2 635 200 2 635 200 2 635 200 2 635 200 2 635 200 Charge de 17 275 200 17 275 200 17 275 200 17 275 200 17 275 200 personnel

Source : Auteur

A la lecture de ce tableau, on constate que les charges de personnel sont constantes pendant la période prise pour la prévision toutefois, une augmentation de salaire sera entreprise pour motiver le personnel.

2.3-Ressources humaines S’appuyant sur l’adage : « il n’y a de richesse que d’homme », le rôle de la gestion des ressources humaines sera donc de créer un climat social favorable à la vie de l’entreprise et à tous les membres et de contribuer au développement et à l’épanouissement de tout un chacun (considération de la valeur humaine). C’est dans ce nouveau cadre que nous allons étudier l’ensemble de notions qui ont une conséquence directe ou indirecte sur l’économie de l’entreprise en étudiant :

La gestion de l’emploi : l’existence de notre entité dépend en premier lieu de la définition propre de ses emplois tout en se référant sur la dimension et l’objectif de l’entreprise ; nous ferons un listing des emplois si nécessaire pour les divers emplois prioritaires.

En général, nous considérerons les étapes ci-après : Evaluation des besoins de l’emploi (profil de l’emploi) puis la description qualitative des besoins en personnel (profil des postulants) et satisfaction des besoins ou le recrutement.

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La gestion de la potentialité humaine : notons que l’entreprise est un terrain d’expérience qui doit favoriser la prise de conscience, de nos capacités et permettre l’épanouissement réciproque.

Gérer le potentiel humain pour nous, c’est mettre en place une nouvelle philosophie économique qui consiste à donner à chacun sa propre identité professionnelle. Elle consiste en outre à porter un jugement sur les activités exercées par les employés pendant une période déterminée. Le jugement doit s’appuyer sur des critères exclusifs et des normes établis de façon à ce que l’évaluation puisse formuler une opinion globale et objective sur le rendement et le potentiel de l’évalué.

Cette évaluation sera systématiques et hiérarchique : le directeur général évalue les différents directeurs par la revue des fiches individuelles tout en commentant sur l’effet illustrant les forces et les faiblesses du salarié (tenir en compte de leur performance) ; les directeurs passent aux chefs de service tout en respectant les mêmes procédures et les chefs de service contrôleront et vérifieront les obligations de leurs subordonnés. Tout ceci doit être consigné par écrit.

La gestion de la classification et de la rémunération : la classification conditionne la rémunération et les textes réglementaires éventuellement les conventions réglementaires fixent pour chaque profession des salaires minimaux pour chaque catégorie professionnelle ; tenant compte des salaires minimaux, notre entreprise optera pour des rémunérations compétitives ne nuisant en aucun cas le fonctionnement de l’entité. Les salariés bénéficieront des indemnités, prime et des avantages sociaux qui seront inclus dans leur salaire.

La gestion des relations de travail :il sera important d’étudier les diverses relations existant dans l’entreprise et le comportement des individus c’est-à-dire leur réaction face à la complexité des situations qui peuvent se présenter ; d’une manière générale, nous distinguerons deux sortes de comportement : d’une part, le comportement du dirigeant qui, indépendamment de sa propre personnalité, son style de direction doit tenir compte de l’évolution des conjonctures ainsi que les directives du patron de l’entreprise .

D’autre part, les comportements du salarié qui observent les conditions techniques du travail, les conditions sociales de façon à résister au changement ou à être notifié suivant que ces conditions se trouvent à leur avantage.

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Pour que notre entité se respecte, il faudra mettre en place une organisation rationnelle de façon à limiter et à réduire les dérapages ou bavures sur les comportements : des conventions et règlements intérieurs seront mis en place. Passons au chapitre suivant qui élucide les études et évaluations financières du projet.

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Chapitre IV : ETUDE ET EVALUATION FINANCIERES

La faisabilité financière du projet est souvent validée par l’étude et l’évaluation financière. Celle-ci permet de bien vérifier que l’entreprise qu’on envisage de créer pourrait dégager des résultats positifs et satisfaisants pour pouvoir connaître leur niveau probable. Elle nous permet également de prononcer sur la question de viabilité et rentabilité du projet qu’on va réaliser.

Section 1 : Scénario sur les investissements En un mot, investir correspond à acquérir des capitaux en utilisant les facteurs économique comme les hommes ; les matériels et les ressources. « Investir consiste en fait, pour l’entreprise, à effectuer des dépenses immédiates dans l’espoir de gains futurs ».

Un investissement a rarement des effets immédiats et de même évalué par moyenne ou longue période. Investir signifie acquérir un bien dont on attend des avantages durables ou engager maintenant en vue de fixer quelque chose dans l’avenir. Pour réaliser notre projet on doit faire tant d’investissement.

1.1- Travaux de constructions Ces travaux se feront dans un terrain estimé à 4 957 500 FC que dispose un des associés dont une partie sera destinée à une terre battue pour le séchage du café. L’élaboration du logement global nécessite beaucoup d’investissement. Il se repartît comme suit : Tableau 28 : Travaux de constructions (en FC) Désignation Acquis A financer Total Chambres 300 000 700 000 1 000 000 administratives

Usines 950 000 1 550 000 2 500 000

Salle de traite 150 000 350 000 500 000

Installation 105 000 245 000 350 000 technique

Magasin de 135 000 315 000 450 000 stockage

Garage 60 000 140 000 200 000 Total 1 700 000 3 300 000 5 000 000 Source : Auteur

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Les 50 % du montant de travaux de construction sont investis dans la construction destinée à la production (usines). Par ailleurs, les autres constructions ne peuvent pas être négligées. A cet effet, le cout total des constructions s’élève à 5 000 000 FC dont 1 700 000 FC provenant des apports personnels et le solde fera l’objet d’un emprunt.

1.2-Investissements directs Ils seront composés des éléments ci-après résumés dans le tableau suivants : Tableau 29 : Autres immobilisations (en FC) Désignations Acquis A financer Total

Matériels industriels 2 800 000 6 000 000 8 800 000

Matériels et outillages 200 000 42 500 242 500

Matériel de transport 900 000 2 100 000 3 000 000

Matériel informatique 300 000 700 000 1 000 000

Matériels et mobiliers 60 000 140 000 200 000 de bureau

Total 4 260 000 8 982 500 13 242 500

Source : Auteur

Avec un investissement de 13 242 500 FC, les investissements directs seront financés par des apports dont le montant est de 4 260 000 FC et 8 982 500 FC à financer auprès d’une institution financière telle la banque.

1.3-Fonds de roulement initial Ce sont des ressources structurelles mises à la disposition de l’entreprise pour assurer son bon fonctionnement, son existence est nécessaire au démarrage de l’activité. Il représente les besoins en fonds monétaire que l’entreprise doit disposer pour pouvoir faire face à ses charges pendant les trois premiers mois du début de son activité. Le fonds de roulement sera utiliser pour financer les différentes charges d’exploitations que l’entreprise va devoir supporter. Il s’agit des charges du personnel, de publicité, des approvisionnements et des autres charges d’exploitation.

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Tableau 30: Le fonds de roulement initial en Francs Comoriens Désignation Acquis A financer Total

Matières premières 1 800 000 4 200 000 6 000 000

Autres 105 000 245 000 350 000 consommations

Charges externes 225 000 525 000 750 000

Salaires 2 100 000 4 900 000 7 000 000

Imprévus - 2 000 000 2 000 000

Total 4 230 000 11 870 000 16 100 000

Source : Auteur

Le fonds de roulement initial est constitué de 73,73 % à financer contre une valeur de 26,27% des acquis. Le fonds de roulement initial à financer sera destiné à l’approvisionnement en matière première, autres approvisionnements, charges externes, salaire et les imprévus. La part de 26 % sera constituée par toutes ces charges sauf les imprévus. Le tableau ci-dessous récapitule le montant total de l’investissement acquis et à financer.

Tableau 31 : Récapitulation des investissements (en FC) Désignations Acquis A financer Total

Frais de développement 1 000 000 950 000 1 950 000

Logiciels informatiques 300 000 150 000 450 000

Terrain 4 000 000 957 500 4 957 500

Constructions 1 700 000 3 300 000 5 000 000

Autres 4 260 000 8 982 500 13 242 500 immobilisations

F D R I 4 230 000 11 870 000 16 100 000

Total 15 490 000 26 210 000 41 700 000

Source : Auteur

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Le tableau récapitulatif des investissements indique que la mise en place du présent projet nécessite 41 700 000 FC. Le montant à financer est estimé à 26 210 000 FC, tandis que l’apport personnel vaut à 15 490 000 FC. A propos des frais de développement, il est détaillé dans le tableau suivant.

Tableau 32: Détail des frais de développement (en FC) Désignations Couts Pourcentage Etude et recherche 1 170 000 60 %

Frais de formation du personnel 487 500 25%

Frais de constitution et protocole 292 500 15 %

Total 1 950 000 100 %

Source : Auteur

Ce tableau nous permet de dire que les études et recherches occupent la totalité des frais de développement, ils sont évalués à 1 700 000 FC. Il représente les investissements à financer y compris les frais de formation et frais de constitution et protocole. La formation peut se définir comme l’ensemble des moyens et des méthodes qui nous permet de mettre les individus et les groupes en état d’assurer avec beaucoup de compétence leurs taches actuelles ou celles qui leur sont confiées dans le futur. Ensuite le tableau suivant présente la répartition à financer et en acquis de ces investissements dans notre projet.

Tableau 33 : Répartition des investissements Désignations Acquis A financer Total

Capital 15 490 000 26 210 000 41 700 000

Total 15 490 000 26 210 000 41 700 000

Répartition 37,15% 62,85% 100%

Source : Auteur

D’après ce tableau, les 62,85% de l’investissement constituent un emprunt (à long terme et à court terme) et les 37,15 % représentent les apports du promoteur et les associés. Le schéma de financement se repartit également par an, selon les besoins en financement de la phase préparatoire, avant le début des activités.

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Donc, le choix de mode de financement doit être de telle façon à pouvoir réduire le cumul des intérêts qui contribuent au prix de revient. En effet, les investissements et le fonds de roulement nécessaire à la réalisation du projet permettent d’établir un schéma de financement illustré par le tableau suivant :

Tableau 34 : Financement du projet Désignations Acquis A financer Total

Besoins

Investissement immobilisé 11 260 000 14 340 000 25 600 000

Fonds de roulement 4 230 000 11 870 000 16 100 000

Total des besoins 15 490 000 26 210 000 41 700 000

Ressources

Fonds propre en nature 4 960 000 - 4 960 000

Fonds propre en numéraire 10 530 000 10 530 000

Emprunt 0 26 210 000 26 210 000

Total des ressources 15 490 000 26 210 000 41 700 000

Répartition 37,15% 62,85% 100%

Source : Auteur

D’après ce tableau, les capitaux investis s’élèvent à 41 700 000 FC : 62,85% représentent les emprunts à long et moyen terme et les 37,15 % la totalité des apports qui constituent le capital social. Après les études des coûts des investissements, procédons maintenant aux différents outils qui participent à la prise de décision.

1.4-Différents outils de prise de décision

Selon la structure de l’étude, celle-ci devra réaliser le maximum de profits. De même, l’investissement sera défini dans le temps comme des dépenses intermédiaires, contre des recettes futures estimées plus importantes.

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Donc, la conception de cette étude porte à accroitre à une rentabilité optimum, malgré le taux d’intérêt rémunérant ces différents apports.

Selon le Décret N° 11 - 151 /PR portant promulgation de la loi N° 11-007bis/AU du 03 mai 2011, portant Code Général des Impôts, sont déductibles, les amortissements réellement comptabilisés sur la base de la durée probable d’usage telle qu’elle ressort des normes accusées par chaque nature d’exploitation, y compris ceux qui auraient été antérieurement différés en période déficitaire sans que les taux puissent être supérieurs à ceux fixés dans la liste non limitative dont nous avons retenue les taux des immobilisations qui seront utilisées pour le projet.

Tableau 35 : Récapitulation des immobilisations et dotations aux amortissements Immobilisations Durée de vie Taux Valeurs Amortissements d’amortissement d’origine annuels

Frais de 5 20% 1 950 000 390 000 développement

Logiciels 3 33,33% 450 000 150 000 informatiques

Terrain _ _ 4 957 500 _

Constructions 20 ans 5 % 5 000 000 250 000

Matériels 10 ans 10 % 8 800 000 880 000 industriels

Matériels et 10 ans 10 % 242 500 24 250 outillages

Matériels de 5 ans 20 % 3 000 000 600 000 transport

Matériel 4 ans 25 % 1 000 000 250 000 informatique

Matériels et 10 ans 10 % 200 000 20 000 mobiliers de bureau

Total - - 25 600 000 2 564 250

Source : Auteur

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D’après tableau, les dotations annuelles sont de 2 564 250 FC, le système d’amortissement que nous avons pris en compte est le système linéaire car une partie des immobilisations est neuve, l’autre partie est acquise en état d’occasion.

1.5-Plan d’amortissement Dans cette section, le plan d’amortissement et les conditions de remboursement seront expliqués ainsi. Entamons dans un premier temps le plan d’amortissement. L’amortissement aide à la constatation d’un amoindrissement de la valeur d’un élément d’actif résultant de l’usage, du temps, de changement technique et de toutes les autres causes dont les effets sont jugés irréversibles. Le tableau suivant présente le plan d’amortissement :

Tableau 36 : Amortissement des immobilisations (en FC) Désignations N1 N2 N3 N4 N5

Frais de 390 000 390 000 390 000 390 000 390 000 développement

Logiciels informatiques 150 000 150 000 150 000 0 0

Constructions 250 000 250 000 250 000 250 000 250 000

Matériels industriels 880 000 880 000 880 000 880 000 880 000

Matériels et outillages 24 250 24 250 24 250 24 250 24 250

Matériels de transport 600 000 600 000 600 000 600 000 600 000

Matériels informatiques 250 000 250 000 250 000 250 000 -

Matériels et mobiliers de bureau 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000

TOTAL 2 564 250 2 564 250 2 564 250 2 414 250 2 164 250

Source : Auteur

D’après ce tableau, l’amortissement des immobilisations reste toujours constant de la première année jusqu’à l’année 3, on note une diminution à la 3ème année puisque les

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immobilisations incorporelles sont entièrement amorties ; aussi, il y a une chute à la 5ème année car le matériel informatique est totalement amorti à la 4ème année.

1.6-Conditions de remboursement des emprunts L’emprunt est une opération juridique et financière par laquelle un ou plusieurs préteurs mettent à la disposition de l’emprunteur des capitaux en contre partie du versement d’un intérêt périodique calculé sur le capital restant du et du remboursement du capital prêté par fraction successive.

Tableau 37: Lien entre schéma de financement et condition de remboursement des emprunts Désignations Emprunts Durée de remboursement Début d’effet Crédit banque 5 ans 1 an après locale à long terme 14 340 000

Au début de Crédit à court terme 1 an 11 870 000 l’activité

Total 26 210 000 - -

Source : Auteur

Le début d’effet est la période concrète à partir du moment de l’emprunt pour différer le remboursement. Mais la durée de remboursement des emprunts joue un rôle très important sur la rentabilité du projet. Cette durée doit être suffisamment longue pour éviter le remboursement dès l’année de démarrage.

Le remboursement de l’emprunt désigne la restitution du capital et des intérêts de la somme empruntée auprès d’une institution financière. Il s’agit du paiement des dettes que l’entreprise aura fait devant un organisme financier. Nous nous adresserons auprès de l’établissement dont les conditions nous permettrons raisonnables parmi lesquelles un remboursement est fait par annuité constante. La formule de celle-ci se pressente comme suit :

Avec : n = la durée de remboursement de l’emprunt

i = taux d’intérêt

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Nous comptons, pour notre cas, négocier l’emprunt auprès de l’institution financière tout en respectant les conditions suivantes.

Périodicité de remboursement : Annuité constante

Durée de remboursement : 5 ans

Taux d’intérêt : 18 %

Tableau 38: Remboursement des emprunts Capital Capital Années début Intérêt Annuités Remboursements restant du

1 14 340 000 2 581 200 4 585 614 2 004 414 12 335 586

2 12 335 586 2 220 405 4 585 614 2 365 209 9 970 377

3 9 970 377 1 794 668 4 585 614 2 790 946 7 179 431

4 7 179 431 1 292 298 4 585 614 3 293 316 3 886 115

5 3 886 115 699 499 4 585 614 3 886 115 0

Source : Auteur

A = 14 340 000 x 0,319777841 soit 4 585 614,251 FC

Annuité = 4 585 614 FC

Une somme de 14 340 000 FC est prêtée à la banque avec un intérêt de 18 % par an, qui permet de déterminer une valeur acquise par ce capital au bout de cinq ans. L’intérêt est calculé à partir du moment initial du crédit suivant le taux d’intérêt indiqué. Il décroit en fonction de la diminution du capital à rembourser au fil des années. Et, la somme des intérêts des crédits effectués lors de l’année correspondante. Pour l’emprunt à court terme, le remboursement se fait par intérêt simple comme suit:

Intérêt = 11 870 000 *18 % = 2 136 600

Donc l’annuité de remboursement = 11 870 000 + 2 136 600 soit 14 006 600 FC

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Concernant la première année puisque nous avons deux types d’emprunts, on obtient :

Intérêt total = 2 136 600 + 2 581 200 = 4 717 800 FC

Remboursement = 11 870 000 + 2 004 414 = 13 874 414 FC

Section 2 : Scénario sur les états financiers prévisionnels

Dans cette section, l’étude porte sur les comptes de gestions en premier temps, le compte de résultat prévisionnel en second temps, les bilans d’ouverture et de clôture et enfin le compte trésorerie prévisionnel.

2.1-Comptes de gestion

2.1.1-Charges d’exploitation Les différentes charges d’exploitation sont caractérisées par les dépenses liées à l’exploitation. Les différentes charges d’exploitation, calcul de besoin en fonds de roulement et plan en besoin de fonds de roulement. Dans le cas de l’analyse de la charge d’exploitation, la comparaison se fera au niveau de l’évolution de différentes charges par année 1 jusqu’à l’année 5. Pour ce faire, il est nécessaire d’établir un tableau représentant l’ensemble de ces charges durant une certaine période d’exploitation. Les tableaux seront déduits à partir des outils comptables. Tous les tableaux suivants sont relatifs aux charges d’exploitation. Tableau 39 : Matières premières (en FC) Désignations N1 N2 N3 N4 N5 Quantité de café 144 000 144 000 158 400 174 240 191 664 en Kg

Prix unitaire 150 150 150 150 150

Montant Total 21 600 000 21 600 000 23 760 000 26 136 000 28 749 600

Source : Auteur

Une croissance de 10 % est prévue à partir de la 3ème année jusqu’à la 5ème année d’activité. Il faut aussi noter que le prix de la matière première reste constant mais la quantité subira cette hausse de 10 % vu que notre production sera grande.

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Tableau 40 : Les autres approvisionnements (en FC) Rubriques Quantités Prix unitaires Montants annuels Emballages 150 000

Fournitures consommables - - 150 000

Eau et électricité - - 700 000

Carburant et lubrifiant (en litres) 1000 400 400 000

Total - - 1 400 000

Source : Auteur D’après ce tableau, il revient à remarquer que l’eau et l’électricité représentent presque la moitié des autres approvisionnements puisque nous consommerons plus d’énergie pour la production.

Tableau 41: Charges externes (en FC) Désignations Montants mensuels Montants annuels

Entretien, réparation et maintenance 80 000 960 000

Assurances - 100 000

Publicité 80 000 960 000

Téléphone et télécommunication 1 966,66 230 000

Autres services extérieurs 62 500 750 000

TOTAL - 3 000 000

Source : Auteur

Les entretiens et réparations divers ainsi que la publicité s’élèvent à 960 000 FC des charges externes puisque l’outil productif doit subir des révisions dans des intervalles proches pour que celui-ci soit fiable à tout moment

2.1.2-Produits

Le compte des produits sera composé des diverses ventes que l’entité fera au bout de 5 ans, durée prise en compte pour la prévision, le tableau ci-après résume les ventes

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prévisionnelles sur 5 ans en francs comoriens .Le café en poudre sera vendu en sachets de 250 et 500g et ceux en coque et décortiqué en kg comme énoncé précédemment. Tableau 42: Chiffre d’affaires prévisionnel (en FC)

Désignation A1 A2 A3 A4 A5 Qté PU Montant Café en 7000 1750 12 250000 12 250000 13 475000 14 822500 16 304750 poudre (Canephora) Café en 13000 2500 32500000 32500000 35750000 39325000 43257500 poudre (Arabica) Café coque 800 1250 1000000 1000000 1100000 1210000 1331000 (Canephora) Café coque 1200 1400 1680000 1680000 1848000 2032800 2336080 (Arabica) Café 3000 1500 4500000 4500000 4950000 5445000 5989500 décortiqué (Canephora) Café 10000 2000 20000000 20000000 22000000 24200000 26 620000 décortiqué (Arabica) Total 71930000 71930000 79123000 87035300 95738830 Source : Auteur

A la lecture de tableau, on constate que le chiffre d’affaires prévisionnel s’accroit dès la troisième année tenant compte de la politique mise en exergue par l’entreprise.

2.2-Compte prévisionnel de résultat sur 5 ans

Les comptes de résultat prévisionnels fournissent une synthèse de l’activité pendant une période donnée. Pour ce faire, il faut regrouper et découper les opérations réalisées par l’entreprise dans le but d’avoir une récupération de cette activité. Le compte de résultat par nature regroupe l’ensemble des produits et des charges qui permettent de faciliter la détermination des indicateurs qui se trouvent au sein de l’entité

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Tableau 43: Compte de résultat par nature en francs comoriens

Désignations N1 N2 N3 N4 N5 Chiffre d’affaires 71 930 000 71 930 000 79 123 000 87 035 300 95 738 830

Production de 71 930 000 71 930 000 79 123 000 87 035 300 95 738 830 l’exercice Achat consommés 23 000 000 23 000 000 25 160 000 27 536 000 30 149 600

Charges 3 000 000 3 000 000 3 000 000 3 000 000 3 000 000 extérieures

Consommations 26 000 000 26 000 000 28 160 000 30 536 000 33 149 600 intermédiaires

Valeur ajoutée 45 930 000 45 930 000 50 963 000 56 517 300 62 589 230

Impôts et taxes 75 000 75 000 75 000 75 000 75 000

Charges de 17 275 200 17 275 200 17 275 200 17 275 200 17 275 200 personnel

Excédent brut 28 579 800 28 579 800 33 612 800 39 092 100 45 239 030 d’exploitation

Autres charges 2 000 000 2 000 000 2 200 000 2 420 000 2 662 000

Dotations aux 2 564 250 2 564 250 2 564 250 2 414 250 2 164 250 amortissements

Résultats 24 015 550 24 015 550 28 848 550 34 257 850 40 412 780 opérationnel

Produits 0 0 0 0 0 financiers

Charges 4 717 800 2 220 405 1 794 668 1 292 298 699 499 financières

Résultat financier -4 717 800 -2 220 405 -1 794 668 -1 292 298 -699 499

Résultat avant 19 297 750 21 795 145 27 053 882 32 965 552 39 713 281 impôt Impôt sur le 6 754 213 7 628 301 9 468 859 11 537 943 13 899 649 bénéfice de la société (35%)

Résultats nets 12 543 537 14 166 844 17 585 023 21 427 609 25 813 632

Source : Auteur

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Ce tableau montre que le projet est faisable car les résultats obtenus ne cesse d’accroitre de l’année N2 jusqu’à la cinquième année puisqu’ils s’élèvent respectivement de 12 543 537 FC et 25 813 632 FC.

2.3-Bilans d’ouverture et de clôture Dans ce paragraphe, il sera étudié d’une part le bilan d’ouverture et d’autre part les bilans prévisionnels sur 5 ans.

2.3.1- Bilan de départ Il enregistre les biens et les dettes de l’entreprise avant même que les activités aient débuté afin de montrer les bailleurs de fonds la situation de notre patrimoine. Il est résumé dans le tableau suivant en francs comoriens

Tableau 44 : Bilan de départ (en FC)

Actifs Montants Passifs Montants Actif non courant Capitaux propres Frais de 1 950 000 Capital 15 490 000 développement Logiciels 450 000 Passif non courant informatiques Terrain 4 957 500 Emprunt à moyen et 14 340 000 long terme Constructions 5 000 000 Passif courant Matériels 8 800 000 Emprunt à courant 11 870 000 industriels Matériels et 242 500 outillages

Matériels de 3 000 000 transport Matériel 1 000 000 informatique Matériels et 200 000 mobiliers de bureau Actif courant Trésorerie 16 100 000 Total 41 700 000 Total 41 700 000 Source : Auteur

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D’après ce tableau, il faut signaler que le total de l’investissement est de 41 700 000 FC et son utilité sert à acquérir des biens durables en vue de faire fonctionner l’entité ; dans cette optique, les ressources sont composées des apports en numéraire et en nature mais aussi des dettes financières contractées dans un établissement financier tel la banque.

2.3.2-Bilans prévisionnels sur 5 ans Le bilan est un état financier qui nous permet de connaitre le patrimoine de l’entreprise à un moment donné. Il est un document qui permet d’examiner la politique financière d’une entreprise pour l’établissement d’un état de tous les biens et de toutes les dettes. L’analyse du bilan se traduit par une étude de la situation de l’entreprise à un moment donné. Tableau 45: Bilan prévisionnel fin 1ère année (en FC) Actifs Valeurs DAP Valeurs Passifs Valeurs brutes nettes nettes ANC Capitaux propres Frais de 1 950 000 390 000 1 560 000 Capital 15 490 000 développement Logiciels 450 000 150 000 300 000 Résultat net 12 543 537 informatiques Terrain 4 957 500 _ 4 957 500 Total CP 28 033 537 Constructions 5 000 000 250 000 4 750 000 PNC Matériels 8 800 000 880 000 7 920 000 Emprunt à 12 335 586 industriels long et moyen terme Matériels et 242 500 24 250 218 250 Total PNC 12 335 586 outillages Matériels de 3 000 000 600 000 2 400 000 Passif courant transport Matériel 1 000 000 250 000 750 000 Impôts sur le 6 754 213 informatique bénéfice Matériels et 200 000 20 000 180 000 Total passif 6 754 213 mobiliers de courant bureau Total ANC 25 600 000 2 564 250 23 035 750 AC Trésorerie 24 087 586 24 087 586 Total AC 24 087 586 24 087 586 TOTAL 49 687 586 2 564 250 47 123 336 TOTAL 47 123 336 GENERAL GENERAL Source : Auteur

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D’après ce tableau, on constate que l’entreprise commence les activités avec un résultat positif et aussi une trésorerie nettement abordable pour la continuité des activités entreprises

Tableau 46: Bilan prévisionnel fin 2ème année (en FC) Actifs Valeurs DAP Valeurs Passifs Valeurs nettes brutes nettes ANC Capitaux propres Frais de 1 950 000 780 000 1 170 000 Capital 15 490 000 développement Logiciels 450 000 300 000 150 000 Report à 12 543 537 informatiques nouveau Terrain 4 957 500 _ 4 957 500 Résultat net 14 166 844 Constructions 5 000 000 500 000 4 500 000 Total CP 42 200 381 Matériels 8 800 000 1 760 000 7 040 000 PNC industriels

Matériels et 242 500 48 500 194 000 Emprunt à 9 970 377 outillages long et moyen terme Matériels de 3 000 000 1 200 000 1 800 000 Total PNC 9 970 377 transport Matériel 1 000 000 500 000 500 000 Passif informatique courant Matériels et 200 000 40 000 160 000 Impôts sur le 7 628 301 mobiliers de bénéfice bureau Total ANC 25 600 000 5 128 500 20 471 500 Total passif 7 628 301 courant AC Trésorerie 39 327 559 39 327 559 Total AC 39 327 559 39 327 559 TOTAL 64 927559 5 128500 59 799 059 TOTAL 59 799 059 GENERAL GENERAL Source : Auteur

A la lecture de ce tableau, le résultat de la première année est mis en report à nouveau du fait que la société n’a pas effectué des distributions de dividendes aux associés en vue de refinancer l’entreprise dans l’avenir, en plus les emprunts diminuent, les immobilisations s’amortissent et toujours la trésorerie augmente.

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Tableau 47 : Bilan prévisionnel fin 3ème année (en FC) Actifs Valeurs DAP Valeurs Passifs Valeurs brutes nettes nettes ANC Capitaux propres Frais de 1 950 000 1 170 000 780 000 Capital 15 490 000 développement Logiciels 450 000 450 000 0 Report à 26 710 381 informatiques nouveau Terrain 4 957 500 _ 4 957 500 Résultat net 17 585 023 Constructions 5 000 000 750 000 4 250 000 Total CP 59 785 404 Matériels 8 800 000 2 640 000 6 160 000 PNC industriels

Matériels et 242 500 72 750 169 750 Emprunt à 7 179 431 outillages long et moyen terme Matériels de 3 000 000 1 800 000 1 200 000 Total PNC 7 179 431 transport Matériel 1 000 000 750 000 250 000 Passif courant informatique Matériels et 200 000 60 000 140 000 Impôts sur le 9 468 859 mobiliers de bénéfice bureau Total ANC 25 600 000 7 692 750 17 907 250 Total PC 9 468 859 AC Trésorerie 58 526 444 58 526 444 Total AC 58 526 444 58 526 444 TOTAL 82 126 444 7 692 750 76 433 694 TOTAL 76 433 694 GENERAL GENERAL Source : Auteur

On remarque selon ce tableau que les immobilisations incorporelles sont entièrement amorties, leur remplacement est imminent pou la durabilité de l’entité et pour le passif, les capitaux propres ne cessent d’augmenter.

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Tableau 48: Bilan prévisionnel fin 4ème année (en FC) Actifs Valeurs DAP Valeurs Passifs Valeurs brutes nettes nettes ANC Capitaux propres Frais de 1 950 000 1 560 000 390 000 Capital 15 490 000 développement Logiciels 450 000 450 000 0 Report à 44 295 404 informatiques nouveau Terrain 4 957 500 _ 4 957 500 Résultat net 21 427 609 Constructions 5 000 000 1 000 000 4 000 000 Total CP 81 213 013 Matériels 8 800 000 3 520 000 5 280 000 PNC industriels

Matériels et 242 500 97 000 145 500 Emprunt à 3 886 115 outillages long et moyen terme Matériels de 3 000 000 2 400 000 600 000 Total PNC 3 886 115 transport Matériel 1 000 000 1 000 000 0 Passif informatique courant Matériels et 200 000 80 000 120 000 Impôts sur le 11 537 943 mobiliers de bénéfice bureau Total ANC 25 600 000 10 107 000 15 493 000 Total passif 11 537 943 courant AC Trésorerie 81 144 071 81 144 071 Total AC 81 144 071 81 144 071 TOTAL 106 744 071 10 107 000 96 637 071 TOTAL 96 637 071 GENERAL GENERAL Source : Auteur

A vue du tableau ci-dessus, le matériel informatique est à son tour amorti et pour les ressources, les dettes financières accusent une régression.

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Tableau 49 : Bilan prévisionnel fin 5ème année (en FC) Actifs Valeurs DAP Valeurs Passifs Valeurs brutes nettes nettes ANC Capitaux propres Frais de 1 950 000 1 950 000 0 Capital 15 490 000 développement Logiciels 450 000 450 000 0 Report à 65 723 013 informatiques nouveau Terrain 4 957 500 _ 4 957 500 Résultat net 25 813 632 Constructions 5 000 000 1 250 000 3 750 000 Total CP 107 026 645 Matériels 8 800 000 4 400 000 4 400 000 PNC industriels

Matériels et 242 500 121 250 121 250 Emprunt à 0 outillages long et moyen terme Matériels de 3 000 000 3 000 000 0 Total PNC 0 transport Matériel 1 000 000 1 000 000 0 Passif informatique courant Matériels et 200 000 100 000 100 000 Impôts sur 13 899 649 mobiliers de le bénéfice bureau Total ANC 25 600 000 12 271 250 13 328 750 Total passif 13 899 649 courant AC Trésorerie 107 597 544 107 597 544 Total AC 107 597 544 107 597 544 TOTAL 133 197 544 12 271 250 120 926 294 TOTAL 120 926 294 GENERAL GENERAL Source : Auteur

A la cinquième année, comme le montre le tableau, certaines immobilisations doivent être acquises pour la continuité des activités grâce à la trésorerie prévisionnelle obtenue due à l’augmentation des capitaux propres, qui en rappel, n’ont pas subi de chute puisque les résultats sont mis en report à nouveau et constituent une richesse de l’entreprise.

2.4-Flux nets de trésorerie par la méthode directe Il est résumé dans le tableau ci-dessous, nous avons mis en évidence les diverses trésoreries afin de constituer la trésorerie finale de l’entité.

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Tableau 50 : Tableau de flux net de trésorerie en francs comoriens

RUBRIQUES A1 A2 A3 A4 A5 Flux de trésorerie liés aux activités opérationnelles Encaissements 71 930 000 71 930 000 79 123 000 87 035 300 95 738 830 reçus des clients Sommes versées 45 350 200 45 350 200 47 710 200 50 306 200 53 161 800 aux fournisseurs et au personnel Intérêt et autres 4 717 800 2 220 405 1 794 668 1 292 298 699 499 frais financiers payés Impôt sur les 6 754 213 7 628 301 9 468 859 11 537 943 résultats payés Flux de 21 862 000 17 605 182 21 989 831 25 967 943 30 339 588 trésorerie net provenant des activités opérationnelles (A) Flux de trésorerie liés aux activités d’investissement Décaissements 20 640 000 sur acquisition ‘immobilisations corporelles ou incorporelles Flux de (20 640 000) trésorerie net provenant des activités d’investissement (B) Flux de trésorerie liés aux activités de financement Encaissements 10 530 000 suite à l’émission d’actions Encaissements 26 210 000 provenant d’emprunt Remboursements 13 874 414 2 365 209 2 790 946 3 293 316 3 886 115 d’emprunts ou

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d’autres dettes assimilés Flux de 22 865 586 -2 365 209 -2 790 949 - 3 293 316 -3 886 115 trésorerie net provenant des activités de financement (C) Variation de 24 087 586 15 239 973 19 198 885 22 674 22 7 26 453 473 trésorerie de la période (A+B+C) Trésorerie et 0 24 087 589 39 327 562 58 526 447 81 200 674 équivalant des trésoreries à l’ouverture de l’exercice Trésorerie et 24 087 586 39 327 562 58 526 447 81 200 674 107 654 147 équivalant des trésoreries à la clôture de l’exercice Variation de 24 087 586 39 327 562 58 526 447 81 200 674 107 654 147 trésorerie de la période Source : Auteur

A la lecture de ce tableau, on remarque que la trésorerie ne cesse d’augmenter d’année en année puisqu’elle est de 24 087 586 FC à la première année et s’élève à 10 654 147 FC à la cinquième année ; elle nous servira de financer de nouvelles acquisitions d’immobilisations puisque la plupart des biens durables sont amortis.

Section 3 : Evaluations et impacts du projet L’étude dans cette section porte sur l’approche par rentabilité en premier lieu puis l’évaluation du projet par d’autres critères en dernier lieu.

3.1-Approche par rentabilité Il s’agit dans ce paragraphe d’élucider les divers critères classiques d’évaluation du projet tels que la valeur actuelle nette, le taux de rentabilité interne, l’indice de profitabilité et le délai de récupération des capitaux investis. 3.1.1-Calcul de la VAN Il s’agit de déterminer si le montant de l’investissement est inferieur à la somme des revenus actualisés qu’il procure. Mais avant de procéder nous présentons le tableau suivant pour les capacités d’autofinancements en francs comoriens :

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Tableau 51: Capacités d’autofinancement en francs comoriens Rubriques N1 N2 N3 N4 N5 Résultats 12 543 537 14 166 844 17 585 023 21 427 609 25 813 632 nets DAP 2 564 250 2 564 250 2 564 250 2 414 250 2 164 250 CAF 15 107 787 16 731 094 20 149 273 23 841 859 27 977 882 Source : Auteur

Cette différence positive ou négative, nous l’appelons valeur actuelle nette (VAN). L’actualisation ne permet pas de comparer deux ou n projets. Elle ne compare qu’un capital d’aujourd’hui avec un capital dans le futur. La VAN mesure la somme des marges brutes d’autofinancement ou CAF actualisées diminuées des montants des capitaux investis. La VAN permet ainsi de juger si l’investissement est rentable ou non. Elle est donnée par la formule suivante :

Tableau 52 : Calcul de VAN -n -n Années I0 CAF (1,18) CAF (1,18) 1 -41 700 000 15 107 787 0,85 12 841619

2 16 731 094 0,72 12 046 388

3 20 149 273 0,61 12 291 057

4 23 841 859 0,52 12 397 767

5 27 977 882 0,44 12 310 268

TOTAL -41 700 000 103 807895 - 61 887 099

VAN 20 187 099

Source : Auteur

Le projet est intéressant puisque la VAN est positif et égal à 20 187 099 FC largement supérieure à zéro, ce qui signifie que notre projet est rentable.

3.1.2-Taux de rentabilité interne (TRI)

Le taux de rentabilité interne est l’expression du taux d’actualisation. Ce taux ramène la VAN du projet à zéro pour égaliser le coût initial du projet et la valeur actuelle nette de son

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CAF prévisionnels. La problématique est similaire à celle de la VAN au détail près qu’il faut chercher le taux qui équilibre l’investissement et ses revenus actualisés, donc VAN = 0, d’où :

Donc, le projet est financièrement rentable si son TRI est supérieur au taux d’emprunt bancaire à long terme en vigueur. Le calcul de TRI est présenté par le tableau suivant :

Tableau 53 : Calcul de TRI du projet

VAN et TRI

Années I0 CAF a =30% b =36% 1 -41 700 000 15 107 787 11 621 375 11108 667

2 16 731 094 9 900 056 9 045 790

3 20 149 273 9 171 267 8 010 187

4 23 841 859 8 347 698 6 969 225

5 27 977 882 7 535 257 6 013 403

TOTAL -41 700 000 46 575 653 41 147 272

Source : Auteur

Pour calculer le TRI avec précision il faut pratiquer la méthode par l’interpolation linéaire. Le TRI se calcule par le rapport d’accroissement suivant :

TRI = 35,38%

Le taux de rentabilité interne est de 35,38% qui est supérieure au taux d’emprunt donc notre projet est rentable.

3.1.3-Indice de rentabilité L’indice de rentabilité est une présentation du calcul de TRI qui sert à comparer le taux d’intérêt par la banque avec le taux du TRI généré par le projet par la formule :

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Ir = 35,38% – 18%= 17,38%

Cette valeur peut compenser le surcroit de cash flow dégagé, et permet au projet de confirmer sa supériorité par rapport au taux d’intérêt d’endettement, cette supériorité est due, au fait que le projet et la proposition sont avantagés par le montant élevé de surplus monétaires qu’elle dégage.

3.1.4-Indice de profitabilité L’indice de profitabilité permet de mesurer la rentabilité d’un projet et de présenter le calcul de la VAN qui sert aussi à comparer des investissements de montant différent. Dans ce cas, les flux n’ont de valeur relative qu’en pourcentage.

Le projet est acceptable parce que l’IP est supérieur à 1 donc 1FC investi rapporte 0,48 FC de bénéfice. 3.1.5-Délai de récupération des capitaux investis Le délai de récupération est un critère fondé sur le temps nécessaire aux revenus d’un investissement pour récupérer la mise de fond initial. En ce temps de crise et d’instabilité, les risques sont élevés et ce critère est largement demandé en appui des critères avec actualisation. Donc, ce délai de récupération est nécessaire pour que l’investissement reconstitue sont avance initiale. Tableau 54: Calcul du DRCI Années 1 2 3 4 5 CAF(1,18)-n 12 841619 12 046 388 12 291 057 12 397 767 12 310 268 Cumul 12 841619 24 888007 37 179 064 49 576 831 61 887 099 Investissement 41 700 000

Source : Auteur

D’après ce tableau, l’investissement sera récupéré entre la troisième et la quatrième année : 3 < DRCI < 4 37 179 064 < 41 700 000 < 49 576 831

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DRCI -3 = 0,36465728 DRCI = 3 ans 4 mois 11 jours Soit, DR approximativement égal à 3 ans + 4 mois + 11 jours le critère de rentabilité qui complète le précédent, se calcule en choisissant les périodes qui encadrent l’investissement de 41 700 000 FC en effectuant une interpolation linéaire entre les deux valeurs choisies des revenus nets cumulés dans le cas précédent. Il est largement inferieur à celui de la viabilité du projet. Entre un investissement sur 5 ans,

3.1.6- Seuil de rentabilité (SR) et point mort (P.M) Seuil de rentabilité Le seuil de rentabilité désigne la hauteur du chiffre d’affaires qu’aura réalisé l’entreprise pour pouvoir couvrir toutes ses charges avant de réaliser son bénéfice A ce stade, les charges sont égales au chiffre d’affaires. Pour cela, l’entreprise ne réalise ni bénéfice ni perte, lorsque le seuil de rentabilité est atteint, donc le résultat est nul.  Couts fixes ;  Couts variables ;  Et de chiffre d’affaires.

Tableau 55 : Seuil de rentabilité (en francs comoriens) Désignations Montants Couts fixes Couts variables Achat des matières 21 600 00 21 600 000 premiers Autres 1 400 000 1 400 000 approvisionnements Charges externes 3 000 000 3 000 000 Amortissements 2 564 250 2 564 250 Charge de personnel 17 275 200 17 275 200 Impôts et taxes 75 000 75 000 TOTAL 19 896 450 2 6 000 000 Source : Auteur

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D’où

SR = 31 159 409

Point mort (PM) Le point mort désigne la période pour laquelle l’entreprise enregistrera un chiffre d’affaires qui correspond au seuil de rentabilité d’où la formule :

Avec N nombre de mois dans une année (n=12 mois)

Soit DSR = 5,19 mois

D’où DSR = 5 mois et 6 jours

Dès le cinquième mois de l’exercice, l’entreprise pourra atteindre un seuil de rentabilité de 31 159 409 FC : le niveau du chiffre d’affaires lui permettant de couvrir toutes les charges avant la réalisation du bénéfice.

3.2-Analyse par la méthode des ratios En préalable, à toute décision financière, il est important de savoir analyser la situation financière de l’entreprise. Une bonne connaissance des méthodes de diagnostics financiers s’impose en conséquence.

Les ratios font partie de ces diagnostics ou méthodes d’évaluation. On appelle ratio, le rapport de deux grandeurs comptables, partant des comptes financiers redressés et regroupés d’une entreprise ; la méthode des ratios se propose de mettre en lumière un certain nombre significatif et d’en proposer une interprétation.

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3.2.1: Ratios de structure de l’actif Les ratios de structure de l’actif mettent en évidence l’importance de l’actif immobilisé et le degré de liquidité de l’actif circulant :

R1 = 0,52, l’actif immobilisé représente 52% du total d’actif

3.2.2 : Ratios de structure d’endettement

Les ratios de structure du passif permettent d’exprimer la composition des ressources de financement de l’entreprise eu égard à leur degré d’exigibilité.

R2 = 0,85, ce résulta montre que la structure financière est solide, c’est- à- dire l’entreprise dispose des ressources stables plus importants.

3.2.3 : Ratios de capacité d’emprunt théorique Ce ratio permet d’apprécier la structure du financement permanent de l’entreprise. Il permet, en outre, de mesurer la capacité d’endettement à long et moyen terme de l’entreprise.

R3 = 0,69 ; l’entreprise dispose d’une très large surface financière lui permettant le besoin de s’endetter.

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3.2.4 : Ratio de couverture des immobilisations Ce ratio permet de dégager si l’entreprise a respecté la relation fondamentale entre la masse des capitaux permanents et celle des valeurs immobilisés. Si l’entreprise a respecté le principe selon lequel les immobilisations doivent être financées par les ressources stables. Le principe de l’équilibre financier veut que ce ratio soit supérieur à 1.

R4 = 1, 57 supérieur à 1, les immobilisations sont donc financées par les ressources stables et il reste un excédent de trésorerie qui est le fonds, cela veut que notre fonds de roulent est positif.

3.2.5 -Synthèse En fin, l’ensemble des critères utilisés fait ressortir la supériorité du projet. Cette supériorité est due au fait que la proposition est surement avantagée. Ce projet est handicapé par le caractère tardif des rentrées de fonds.

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Tableau 56 : Synthèse Désignations Moyenne Décisions

La VAN est positive donc le projet est VAN 20 187 099 FC rentable car le flux monétaire est supérieur aux investissements.

3 ans + 4 mois + 11 On peut dire que le projet est Délai de jours avantageux car le Dr est inferieur au récupération délai de la viabilité du projet.

Le projet est financièrement rentable TRI 35,38% parce que le TRI est supérieur au taux des emprunts de long et moyen terme.

Le projet a compensé le surcroit de Ir 17,38 % CAF dégagé et permet de confirmer sa supériorité en termes de rentabilité.

Le projet est acceptable car l’indice de IP 1,48 profitabilité IP est supérieur à 1, donc le projet est bénéfique.

L’actif immobilisé de l’entreprise est

R1 0,52 plus important par rapport à l’actif circulant.

Cela montre que la structure financière R 0,85 2 de l’entreprise est très solide.

La surface financière de l’entité est

R3 0,69 très importante et elle permet le besoin de s’endetter.

L’entreprise a respecté le principe

R4 1,57 d’équilibre financier car le ratio est supérieur à 1. Source : Auteur

Ce tableau montre que le projet remplit toutes les conditions exigées pour qu’il soit financé par une institution financière telle la banque puisque le promoteur dispose les arguments indispensables pour créer l’entreprise du fait qu’elle générera de profit.

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3.3-Evaluation économico-sociale du projet

L’Union des Comores, étant parmi les pays en émergence, a besoin de mettre en valeur la commercialisation et l’amélioration des produits caféiers aux normes nationales et internationales. En général, la création d’une entreprise de production et de ventes de café toute nature aux Comores, est une bonne initiative louable. Cela permet aussi aux consommateurs de s’habituer aux produits originaux d’une part et d’autre part, elle permet à favoriser la promotion de la qualité du café.

3.3.1-Impact microéconomique local

Dans la totalité des études pour lesquelles l'échelle de mesure d'impact est clairement précisée, il s'agit de l'échelle microéconomique/microsocial, celle des individus, des ménages et de l’entreprise. Après l’analyse effectuée à l’aide des outils d’évaluation du projet, nous avons constaté que le projet est rentable et viable à long terme. Donc, la rentabilité de ce projet entraîne une évolution dans la région d’exploitation surtout du point de vue économique et sur le plan social, car la création du projet génère des emplois pour les jeunes de la région. Ce projet enrichit aussi la région et lui permet de suivre l’évolution de nouvelles techniques d’apprentissage sur la gestion et administration de l’entité. En plus de cela, comme des rôles essentiellement économiques, le projet fournit des biens et des services en quantité et en qualité suffisantes demandées par les clients. Il dégage aussi des revenus aptes à rémunérer les différents facteurs de réalisation qui ont concouru aux actes de réalisation et de production pour le cas de l’entreprise industrielle. Selon le triangle de la performance, le projet est :

- Efficace car on atteint l’objectif quelque soit le coût ; - Efficient puisqu’on atteint l’objectif à moindre coût ; - Pertinent car on a utilisé les ressources de façon optimale pour atteindre l’objectif.

3.3.2-Retombées macroéconomiques du projet

L'échelle macroéconomique est uniquement utilisée par les agrégats macro- économiques.

100

Dans le domaine politique, l’Etat doit renforcer la dimension politique par le renforcement des relations diplomatiques au niveau de la région qu’à l’international.

Dans le domaine social, il s’agit de réduire l’exode rural ; d’augmenter les fonds disponibles pour la santé et l’éducation, diminuer le nombre de foyers vivant en dessous du seuil de pauvreté ; diminuer la poussée de la production des cultures illicites et réduire l’endettement.

Ce projet tient une place importante dans l’économie de notre pays car il crée des valeurs ajoutées, augmentant le produit intérieur brut, et relançant à nouveau sur le marché mondial de notre café. En effet, la création des valeurs ajoutées est le meilleur moyen de développer l’économie d’un pays comme l’Union des Comores. La contribution de ce projet au développement de l’économie nationale se traduit par le paiement d’impôts et taxes, augmentant la recette fiscale de l’Etat.

Le chômage est un phénomène tragique sur le plan économique et social d’un pays. Il provient de l’insuffisance de l’offre par rapport à la demande. Il frappe presque tous les pays quel que soit leur niveau d’industrialisation. En effet, ce sont les jeunes diplômés ou non, avec ou sans formation professionnelle qui en sont souvent les premières victimes et si ce travail existe, il ne correspond pas souvent au niveau et aux spécialités des demandes l’emploi en trouvent.

Pour lutter contre le chômage, l’Etat participe déjà à la création d’emploi en encourageant les investisseurs nationaux ou étrangers à investir. Donc notre projet constitue une source d’emploi et aussi une source de revenu pour les gens dans la région de Ouani. On peut dire que notre projet contribue d’une manière considérable au développement de la région d’implantation, un impact positif au niveau de vie de quelques familles (planteurs, employés, collecteurs, producteurs) peut résulter de la pertinence de ce projet. Dans le domaine environnemental, il reviendra à réduire l’abattage des arbres d’ombrage tout en encourageant la plantation ombragée dans le but de préserver la qualité des sols. C’est pourquoi, notre projet est un moyen de développement socio-économique pour notre pays. D’abord, il est générateur de demande de bien de production ; il permet également de réduire le taux de chômage, ensuite de diminuer l’exode rural ; et enfin, d’augmenter le niveau de vie des ménages dans la région d’implantation du projet. En outre, la création du projet à Barakani contribue directement à l’accroissement de la richesse de la région d’exploitation.

101

Le projet développe l’économie régionale de façon rentable et efficiente pour la réalisation et la production et la consommation de biens intermédiaires soit en amont ou en aval. En plus de cela, en tant qu’une entreprise, un des objectifs premiers est d’abord d’assurer sa survie et son développement c’est-à-dire sa pérennité par la rentabilité économique de l’entreprise. Toutefois, cet objectif qui est poursuivi par toutes les entreprises d’une manière générale peut être plus ou moins tempéré ou plus ou moins rendus aigus selon la nature juridique de l’entreprise.

3.3.3- Impacts et perspectives

Le secteur privé comorien est peu concurrentiel et peu régulé. La taille limitée de l’économie et son caractère insulaire favorise les entraves à la concurrence en raison de l’existence de monopoles de fait et/ou de collusions entre opérateurs. Les importations, l’exportation des produits semi-transformés ainsi que l’exportation des cultures de rente sont dominées par un nombre restreint d’opérateurs. La fourniture des biens publics stratégiques tels que l’électricité, l’eau et les télécommunications relève de monopoles de l’Etat. Ce climat de faible régulation est encouragé par l’obsolescence du code des marchés publics en vigueur. Il s’agit ici de présenter les effets du projet et de proposer des solutions pour alléger les impacts indésirables de notre projet. Les actions de notre entreprise viseront à améliorer la compétitivité de la filière par la normalisation et la promotion de la qualité. Pour consolider son leadership et gagner de nouvelles parts de marché du café Comorien, l’entreprise doit apporter une amélioration conséquente à la qualité des fèves et à la qualité du système de gestion de la filière. L’existence de ce projet peut entraîne des effets instables en termes de production, de prix et de qualité. Il s’agit de mettre en œuvre de consolidation de la coopération régionale en matière de café, abordons la conclusion partielle.

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CONCLUSION PARTIELLE

A travers cette partie consacrée à la faisabilité du projet, nous avons montré dans la conduite technique que l’usinage des cafés sur le lieu de production comprend un certain nombre d’opérations ayant pour but de dégager les grains de leurs enveloppes et de leur donner le maximum de valeur commerciale. Dans cette optique, le processus de production choisi est le séchage pour mettre en œuvre le projet.

Notons que l’entreprise est un terrain d’expérience qui doit favoriser la prise de conscience, de nos capacités et permettre l’épanouissement réciproque

Dans le second chapitre, la mise en place du présent projet nécessite 41 700 000 FC. Le montant à financer est estimé à 26 210 000 FC, tandis que l’apport personnel vaut à 15 490 000 FC. Dans le cas de l’analyse de la charge d’exploitation, la comparaison se fera au niveau de l’évolution de différentes charges par année 1 jusqu’à l’année 5. Pour ce faire, il est nécessaire d’établir un tableau représentant l’ensemble de ces charges durant une certaine période d’exploitation.

Les états financiers ont montré que le projet est faisable financièrement. Ainsi, les critères d’évaluation tels que la valeur actuelle nette, le taux de rentabilité interne, les ratios ont révélé que le projet est rentable.

Socialement, il s’agit d’accroitre les fonds disponibles pour réduire non seulement le chômage mais aussi satisfaire les besoins de la clientèle. Abordons maintenant la conclusion générale.

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CONCLUSION

La recherche que nous avons effectuée dans la région de Ouani a été axée sur la création d’une unité de collecte de café en vue de commercialisation dans l’ile d’Anjouan et les autres iles de l’archipel. Elle nous a permis de dégager le problème des entreprises voisines dans ce secteur. Pour cela, nous avons constaté que la plupart des entreprises sises dans l’ile d’Anjouan n’arrivent pas à satisfaire le besoin de la clientèle. C’est la raison pour laquelle nous avons crée ce projet en vue de satisfaire le besoin des consommateurs. De ce fait, le projet de collecte et de commercialisation de café aux Comores est réalisable.

Selon les informations recueillies auprès des organismes financiers aux Comores qui nous confirment que la révision du système de crédit agricole est déjà mis en marche pour ouvrir la voie aux petits agriculteurs au commerce international, l’hypothèse 1 est donc confirmée.

Les hauts responsables du Ministère du Commerce et la chambre de Commerce des Comores ont affirmé que la création d’un office correspondant aux mécanismes actuels de commercialisation des produits agricoles est mise en route depuis 2002 pour aider les ménages des producteurs, l’hypothèse 2 est vérifiée.

Le président de l’association caféicultures d’Anjouan et le coordinateur des « ONG 2 mains »(Comores), ont confirmé que les producteurs sont organisés en coopérative leur permettant de profiter pleinement le marché, par conséquent, l’hypothèse 3 est confirmée.

Le haut responsable du Ministère de la Production, de l’Environnement, de l’Energie, de l’Industrie et de l’Artisanat nous a révélé qu’il existe une disponibilité des intrants agricoles dans la zone café. Ainsi, elle permettra une augmentation significative de la production, ce qui signifie que la quatrième hypothèse est vérifiée.

Donc, nous avons besoin d’investissement pour réaliser ce projet qui contient aussi tout calcul économique de rentabilité, cela nécessite les calculs qui serviront de base au choix définitif. Cette nécessité dépend de l’évolution de la demande dans la région de commercialisation, c’est-à-dire qu’elle provient de la constatation de service qui ne suffit plus à améliorer la demande actuelle de la région.

Au cours des enquêtes effectuées tout au long de l’ile d’Anjouan, nous avons constaté que plusieurs personnes assurent la commercialisation du café mais les quantités et les

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qualités offertes ne sont pas encore suffisantes. La création de cette unité aux Comores est une bonne initiative dans la mesure où elle permettra non seulement d’augmenter la production du café, mais aussi et surtout de satisfaire les consommateurs par une production de grande quantité bonne qualité et à un prix raisonnable dont l’importance est non seulement de valoriser nos produits agricoles locaux mais aussi encourager les aides et financements, afin que nous puissions réaliser notre projet.

Sur l’étude de marché, nous avons constaté que le projet domine en accaparant jusqu’à 25 % du marché. Cela veut dire que les concurrents occupent 40 % seulement de la part de marché dans la région de Ouani et que le marché non satisfait se situe à 35%.

Pour les stratégies adoptées, nous avons choisi la stratégie pull pour minimiser les dépenses sur le déplacement. Pour la politique marketing, le projet pratique le marketing mix. Pour cela, la politique de produit a pour objet d’améliorer la position de l’entreprise vis-à-vis des concurrents sur le marché. Pour ce faire, il faut que le produit offert soit conforme aux besoins des clients (qualité et quantité), et compétitif vis-à-vis de celui des concurrents.

En outre, nous devons voir la maitrise des relations entre la qualité et le prix de service, la maitrise de service, l’utilisation d’une marque commerciale sur le produit pour faciliter la commercialisation sur le marché et pour distinguer le produit des autres, et ainsi faciliter aussi sa publicité. La politique de prix, elle dépend du prix pratiqué par les concurrents sur le marché, c’est-à-dire qu’elle adopta la politique de pénétration. Le but est donc d’écraser les prix proposés par les concurrents sur le marché. C’est la stratégie de pénétration.

Pour la distribution, le cabinet d’études utilisera la stratégie intensive pour atteindre le maximum des clients. C’est un circuit de distribution direct, c’est-à-dire, une relation entre l’entreprise et les acheteurs de café. Sur la communication, nous utiliserons une communication directe, c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’intermédiaires entre l’entreprise et les acheteurs.

Les moyens humains, matériels et financiers déployés pour y parvenir sont importantes, les analyses et enquêtes qu’ont été réalisées au cours de ce travail montrent que les consommateurs comoriens sont prêts à consommer modérément le café qu’il soit en coque, décortiqué ou en poudre. Certes, le projet est rentable, mais sa pérennité dépend de la rigueur de sa gestion, d’une part la maîtrise des techniques et différentes méthodes

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d’exploitation avec des personnes qualifiées permettant de rentabiliser la production d’autre part.

Sur le plan financier, nous avons une valeur actuelle nette largement positive qui s’élève à 20 187 099 FC cela veut dire que la rentabilité de l’investissement est positive aussi, le projet génère un bénéfice certain.

Alors, ce résultat nous permet de dire que le projet est viable à long terme et rentable. Le taux de rentabilité interne qui est de 35,38% est supérieur au taux d’actualisation s’élevant à 18 %. Donc, le projet dispose d’une marge de sécurité 17,38 %. Alors, cette marge de sécurité permet à l’entreprise de s’endetter davantage. Pour l’indice de profitabilité, nous constatons qu’il est supérieur à 1 et s’élève à 1,48 Donc, la rentabilité est aussi au taux de capitalisation. Cela veut dire que 1 Franc Comorien investi rapporte 0,48 Franc Comorien environ.

Sur la durée de récupération des capitaux investis, ils seront récupérés dans 3 ans + 4 mois + 11 jours plus précisément au cours du 11 mai de l’année 4 d’exploitation. Or, plus la durée est courte, plus le projet est rentable. L’entreprise a respecté la relation fondamentale entre la masse des capitaux permanents et celle des valeurs immobilisées car les emplois stables ont bien été financés par les ressources stables. Cela traduit l’existence d’un fonds de roulement positif permettant d’assurer le cycle d’exploitation de l’entreprise. Pour l’évaluation par ratios, l’entreprise a respecté le principe d’équilibre financier donc le projet est rentable mais aussi viable.

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BIBLIOGRAPHIE

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1-AMEMIYA T., 1981: “Qualitative response models: A survey", Journal of Economic Literature, vol. 19, N°4. University of California, 1486-1583 p

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3-BAUGARD Fabien « Gestion et création d’entreprise », Edition FOUCHER, année 2003, 200p.

4-BAUGARR Fabien « le métier de la publicité et du marketing », Edition CECOM, octobre 1992,150 p.

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12-NORTHMORE J.M « Fèves puantes (trop fermentées) », janvier 1969, vol XXXIV, 26-

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107

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14-RENE Coste, « Les caféiers et les cafés dans le monde », tomes I et II, vol 1 et 2, Larose è éd., 11rue Victor Cousin, Paris V , 1955, 1959 et 1961,381 p.

15-RENE Coste « Le caféier », G.P.Maisonneuve et Larose éd., 11rue Victor Cousin, 75005 Paris 1968, 381p.

16-RENE Coste « Caféiers et cafés », G.P.Maisonneuve et Larose éd., Paris 1989,382 p.

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18-VENKATARAMAIAH G.H « Essai des plus récentes insecticides pour lutter contre la cochenille sur des plantes de café arabica », janvier 1969, 9-22p.

II. Rapports

19-Fréderic DESCROIX « Etude sur les éléments végétaux caféiers et cacaoyers présents dans l’Océan Indien », chemin de l’IRA-Ligne Paradis-BP 180, 974455, Saint Pierre, ile de la Réunion, Septembre 2013.

20-Rapport d’activité, IFCC / IRCC/CIRAD, Paris 1958 -1986

III.Webographie

21-http:// ceec-Comores.over-blog.com, consulté le 10 octobre 2013 22-http:/www.ahphalia.com,consulté le 20 décembre 2013 23-http://www.codexalimentarius.net/web/index_fr.jsp, consulté le 20 décembre 2013 24-http://www.fao.org/prods/gap/index_fr.htm, consulté le 17 avril 2014 25-www.cupofexcellence.org, consulté le 28 juin 2014

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ANNEXES

XII

ANNEXE 1 : QUESTIONNAIRE AUX CLIENTS

Cette étude a pour objectif de faire participer les clients à l'amélioration des indicateurs de performance de la nouvelle entité.

L'objectif général est de contribuer à l'identification des solutions appropriées qui concourent à la viabilité et à la pérennité de l’entreprise en vue de garantir la durabilité des services offerts au profit de la clientèle.

L'étude s'inscrit dans le cadre de l'élaboration d'un travail de fin de programme de formation du Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées.

1. Quel est votre avis sur la Création de notre entreprise ? D’accord Tout à fait d’accord Pas d’accord 2. Quelle est votre motivation d’achat pour notre produit? Le parfum Le prix La nécessité Autres 3. A quel prix souhaiteriez-vous acheter notre produit ? 1 000 FC 1 500 FC 2 500 FC 4. Quelle serait votre fréquence d’achat pour nos produits ? Par jour Par semaine Par mois Autres 5. Où souhaiteriez-vous acheter nos produits ? Grandes surfaces Epiceries Autres

XIII

6. Quel votre choix sur les produits proposés ? Café décortiqué Café en poudre Café en coque

7. Quel poids préfériez-vous pour nos produits ?

< 1 kg pour café décortiqué ≥ 1 kg pour le café en coque 250 g- 500 g pour café en poudre en sachets Autres

8. Pensez-vous que les populations s'intéressent aux activités de l’entreprise ? OUI ? NON ?

Pourquoi ?......

9. Quelles suggestions faites-vous pour l'amélioration des activités de notre entité ?...... 10. Que pensez-vous d’une extension des activités dans l’archipel ? Bonne idée Mauvaise idée Sans réponse

MERCI POUR VOTRE CONTRIBUTION

XIV

QUESTIONNAIRE AUX TIERS

Cette étude a pour objectif de faire participer les chefs bureau et les ex Directeurs régionaux à l'amélioration des indicateurs de performance de l'Agence à travers : l'évaluation des politiques et procédures en vigueur et l'impact des choix stratégiques sur les résultats.

AUPRES DE LA BANQUE :

 Quelles sont les conditions ou les critères que vous exigez ou demandez à l’Entreprise, pour avoir du financement au sein de votre banque ?  Quelles sont les différents types de crédit que vous avez offert ? Les durées et les taux ?  Est-ce que les conditions sont pareilles pour tous les types d’entreprise ? AUPRES DES FOURNISSEURS :  Qui est votre fournisseur ? En avez- vous d’autres ?  Est-ce que vous faite des commandes ou des achats par jour ou par semaine ?  Quelles sont les matériels les performants ?

XV

ANNEXE 2 : MATERIELS DE PRODUCTION

Décortiquer de café Broyeur de café

Torréfacteur à café

Moulin à café

XVI

Dépulper de café Déparcheur de café

Machine d’emballage

XVII

ANNEXE 3 : TERRE BATTUE ET PHOTOS DES PRODUITS FINIS

Terre battue Café décortiqué

Café emballé Café en coque

XVIII

ANNEXE 4 : PRESENTATION DES DIFFERENTS PRODUITS

Photo 3: Café Arabica Photo 4: Canephora (Robusta)

Source: Auteur Source: Auteur

Photo 5 : Café en coque (Arabica) Photo 6 : Café en coque (Robusta)

Source : Auteur Source : Auteur

Photo 7 : Café en Poudre (Robusta) Photo 8 : Café en poudre(Arabica)

Source : Auteur Source : Auteur

XIX

ANNEXE 5 : PROMOTEUR

Le promoteur porteur d’une idée réaliste qui est « Projet de collecte et de commercialisation de café : Cas de Barakani, Région de Ouani , Anjouan Comores » pour laquelle il envisage un ensemble de moyens réalistes et cohérents pour sa mise en œuvre. Il a suivi ses études supérieures à l’Université d’Antananarivo, en vue de l’obtention du Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées; à cet effet, il possède des compétences en finance et comptabilité, cependant, ceci ne l’a pas empêché de s’épanouir en réalisant ce projet. Les renseignements lui concernant sont les suivants : Identité : Miftahou BACAR

Date et lieu de naissance : Né le 1 janvier 1985 à Barakani Anjouan Comores

Formations et diplômes obtenus

2014 : DESS, à Ankatso 2011 : Master 2 en Finance et Comptabilité, INSPNMAD 2009 : Master 1 en Finance et Comptabilité, INSPNMAD 2009 : DPAEC ou Licence professionnelle en Administration des Entreprises ; IMGAM-FPAEC 2005 : Bacc série D à Anjouan Comores

Langues

Comorienne Français

XX

TABLE DES MATIERES

Remerciements ...... i

Sommaire ...... ii

Liste des tableaux ...... iii

Liste des figures ...... vi

Liste des graphiques ...... vii

Liste des photos ...... xiii

Liste des acronymes ...... ix

Glossaire ...... x

Introduction ...... 1

Partie I : Analyses des opportunités d’affaires aux Comores ...... 4

Chapitre I : Evolution du marché du café aux Comores ...... 5

Section 1 : Présentation des Comores ...... 5

Section 2 : Environnement macroéconomique ...... 7

2.1-Consommation de l’union des Comores ...... 8

2.2-Échanges commerciaux de l’union des Comores au cours des dix dernieres années ...... 10

2.3-Politiques monetaire et de change ...... 12

2.4-Politique budgetaire ...... 13

2.5-La balance des paiements ...... 14

2.6-L’investissement ...... 17

Section 3 : Analyse de la filiere café et présentation du projeT ...... 18

3.1-Qualité des sols ...... 19

3.2-Climat ...... 20

3.3-La Caféiculture aux comores ...... 21

3.4-Perspectives de la caféiculture ...... 24

XXI

3.4.1-Releves des % de fèves saines et de fèves à defauts ...... 25

3.4.2-Teneurs en constituants biochimiques ...... 25

3.5-Présentation du projet ...... 25

3.5.1- Projet ...... 25

3.5.2- Sur l’entreprise ...... 26

3.5.3-Objectif, but et interet du projet ...... 27

3.5.4-Les differentes phases du projet ...... 29

Chapitre II : Cadre logique du projet de collecte et de commercialisation du café ...... 31

Section 1 : Methodologie d’échantillonnage ...... 31

1.1- La methode de l’interview ...... 33

1.2- L’Observation sur terrain ...... 33

1.3 L’analyse documentaire ...... 33

Section 2 : Etudes de marché ...... 34

2.1-Déscription du marche cible ...... 34

2.2-Analyse de la demande ...... 34

2.3-Analyse de l’offre ...... 38

2.3.1-Analyse Concurrentielle ...... 39

2.3.2-Part de marche vise ...... 40

2.3.3-Offre de l’entreprise ...... 41

Section 3 : Politiques et strategies marketing ...... 42

3.1-Marketing mix ...... 42

3.1.1-Mix produit ...... 43

3.1.2 -Mix prix ...... 43

3.1.3 -Mix place ou mix distribution ...... 44

3.1.4-Mix promotion ou mix communication ...... 45

XXII

3.2-Strategies marketing à adopter ...... 45

3.2.1-Selon le cycle de vie...... 46

3.2.2-Adaptation du marketing au cycle de vie ...... 47

3.2.3-Portées et limites du concept de cycle de vie ...... 48

3.2.4-Strategies pull et push ...... 48

3.2.4.1-Strategie « push » ...... 48

3.2.4.2-Strategie « pull » ...... 49

Section 4 : Cadres logique et institutionnel du projet ...... 49

4.1-Cadre logique ...... 49

4.2-Cadre institutionnel ...... 51

4.3-Normes relatives de production et de commercialisation du café ...... 52

Conclusion partielle ...... 54

Partie II : Etude de faisabilité du projet ...... 55

Chapitre III : Etude de faisabilite technique et organisationnelle ...... 55

Section 1 : Processus de production de café ...... 56

1.1-Ressources necessaires ...... 56

1.1.1-Ressources materielles ...... 56

1.1.2-Ressources humaines ...... 57

1.1.3-Ressources financieres ...... 59

1.2-Processus de production ...... 59

1.2.1-Operations préliminaires ...... 60

1.2.2-Voie séche ...... 61

1.2.2.1-Séchage ...... 61

1.2.2.2-Décorticage ...... 61

1.2.2.3-Triage – calibrage...... 62

XXIII

1.2.2.4-Ensachage ou emballage ...... 62

1.2.2.5-Commercialisation ...... 62

1.2.3-Voie humide ...... 62

1.2.3.1-Dépulpage ...... 62

1.2.3.2-Démucilagination ...... 62

1.2.3.3-Lavage ...... 63

1.2.3.4-Séchage ...... 63

1.2.3.5-Déparchage et polissage ...... 63

Section 2 : Analyses organisationnelles de l’entreprise ...... 63

2.1 -Postes à pourvoir et qualifications ...... 64

2.2-Charges salariales ...... 66

2.3-Ressources humaines ...... 68

Chapitre IV : Etude et evaluation financieres ...... 71

Section 1 : Scénario sur les investissements ...... 71

1.1- Travaux de constructions ...... 71

1.2-Investissements directs ...... 72

1.3-Fonds de roulement initial ...... 72

1.4-Differents outils de prise de decision ...... 75

1.5-Plan d’amortissement ...... 77

1.6-Conditions de remboursement des emprunts ...... 78

Section 2 : Scénario sur les etats financiers prévisionnels ...... 80

2.1-Comptes de gestion ...... 80

2.1.1-Charges d’exploitation ...... 80

2.1.2-Produits ...... 81

2.2-Compte prévisionnel de resultat sur 5 ans ...... 82

XXIV

2.3-Bilans d’ouverture et de cloture ...... 84

2.3.1- Bilan de depart ...... 84

2.3.2-Bilans prévisionnels sur 5 ans ...... 85

2.4-Flux nets de tresorerie par la methode directe ...... 89

Section 3 : Evaluations et impacts du projet ...... 91

3.1-Approche par rentabilité ...... 91

3.1.1-Calcul de la VAN ...... 91

3.1.2-Taux de rentabilite interne ...... 93

3.1.3-Indice de rentabilité ...... 93

3.1.4-Indice de profitabilité ...... 94

3.1.5-Délai de récuperation des capitaux investis ...... 94

3.1.6-Seuil de rentabilité et point mort ...... 95

3.2-Analyse par la methode des ratios ...... 96

3.2.1-Ratio de structure de l’actif ...... 97

3.2.2-Ratio de structure d’endettement ...... 97

3.2.3-Ratio de capacite d’emprunt theorique ...... 97

3.2.4-Ratio de couverture des immobilisations ...... 98

3.2.5-Synthèse ...... 98

3.3-Evaluation économico-sociale du projet ...... 100

3.3.1-Impact microeconomique du projet ...... 100

3.3.2-Retombées macroéconomiques ...... 100

3.3.3-Impacts et perspectives ...... 102

Conclusion pariellle ...... 103

Conclusion ...... 104

Bibliographie ...... 107

XXV

Annexes ...... XII

Annexe 1 : Questionnaire aux clients ...... XIII

Annexe 2 : Materiels de production ...... XVI

Annexe 3 : Terre battue et photos des produits finis ...... XVIII

Annexe 4 : Présentation des différents produits ...... XIX

Annexe 5 : Promoteur ...... XX

XXVI

Nom et prénoms : MIFTAHOU Bacar Titre : PROTET DE COLLECTE ET DE COMMERCIALISATION DE CAFE : CAS DE BARAKANI, REGION DE OUANI, ANJOUAN COMORES Nombre de pages : 135 Nombre de références bibliographiques : 25 Nombre de tableaux : 56 Nombre de figures et graphiques : 14 Nombre de photos : 2 Encadreur pédagogique : Monsieur LAZAMANA Pierre André, Maitre de conférences Encadreur professionnel : Monsieur RANDRIANARIJAONA Louis Jensen, Enseignant à l’Université Privé des Novateurs de Madagascar

RESUME

Le café occupe presque une place non négligeable dans les économies nationales des pays producteurs. Différemment de la Grande Comore, l'ile d'Anjouan et celle de Mohéli disposent encore aujourd'hui d'importantes surfaces en vergers caféiers constitués de robusta et arabica, ce qui corrobore l'aptitude à cette production selon les paramètres climatiques. A Anjouan, comme sur l’ensemble de l’archipel des Comores, le café a été introduit par les colons européens au cours du XXème siècle. Le projet se caractérise par les différents produits fabriqués et ses diversités. Dans notre cas, le but de l’entreprise est de collecter le café en vue de transformation avant de le vendre au niveau national et éventuellement sur le marché international par le biais d’une exportation. Au terme d’une méthodologie, sous-tendue par une recherche documentaire, des interviews et des enquêtes auprès des acteurs de la filière café, l’étude a adopté que dans la région de Ouani, l’entreprise espère accaparer 25% selon les études réalisées et que le marché libre est de 35%, la concurrence directe et indirecte occupe 40%. Pour la production, nous avons opté pour la voie sèche du fait que la méthode n’exige pas trop de matériels. Certes, le projet est rentable, mais sa pérennité dépend de la rigueur de sa gestion, d’une part la maîtrise des techniques et différentes méthodes d’exploitation avec des personnes qualifiées permettant de rentabiliser la production d’autre part.

Mots clés : Café/ filière café/ robusta et arabica/ économies nationales/ vergers caféiers/ marché international/ exportation

Adresse : Lot IIE 93 PF TSARAHONENANA ANTANANARIVO 101