Réhabilitation Et Revitalisation Urbaine À ORAN
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RÉHABILITATION ET REVITALISATION URBAINE À ORAN COLLOQUE INTERNATIONAL Oran, Algérie, du 19 au 21 octobre 2008 AGENCIA EspaÑOLA DE COOPERACIÓN INTERNACIONAL para EL DESARROLLO OFFICE NATIONAL DE GESTION ET D’EXPLOTATION DES BIENS CULTURELS PROTÉGÉS COL·LEGI D’APARELLADORS I ARQUITECTES TÈCNICS DE BARCELONA 1 : Organisation du Colloque Coordination Montserrat Casado Agencia Española de Cooperación Internacional para el Desarrollo Révision des textes Représentant : Luis SUAREZ François Justet Office National de Gestion et Exploitation Conception graphique des Bien Culturels Protégés Lluis Mestres Représentant : Mohamed DAHMANI Impression Col·legi d’Aparelladors i Arquitectes Tècnics Ingroprint de Barcelona Représentant : Xavier CASANOVAS © Col·legi d’Aparelladors i Arquitectes Tècnics de Barcelona Avec la collaboration Bon Pastor, 5 – 08021 Barcelona, Espagne www.rehabimed.net Ministère de la Culture [email protected] Wilaya Oran APC Oran UNESCO ISBN: 978-84--87104-06-0 ICCROM DL: B-4812-09 RehabiMed GTZ Mairie de Barcelona - Foment Ciutat Vella Les auteurs incitent à la reproduction de cet ouvrage Instituto Cervantes ainsi qu’à la diffusion de son contenu, en citant Restaurateurs sans Frontières sa source. Département d’Architecture de l’USTO Les opinions exprimées dans le présent CRASC document reflètent seulement l’opinion des auteurs. Université Es-Senia Le projet a été financé par l’Agencia Española de Cooperación Internacional para el Desarrollo (AECID) Comité de programme du colloque Luis SUAREZ, AECID Abdelwahid TEMMAR, Wilaya Oran Kouider Metair, APC Oran Mohamed DAHMANI, OGEB Ministère Culture Javier GALVÁN, Architecte, Restaurateurs sans Frontières Xavier CASANOVAS, RehabiMed 2 : Ville méditerranéenne ouverte sur les échanges d’expériences et les idées novatrices et de progrès, Oran s’est tout naturellement réjoui d’abriter le colloque international Réhabilitation et revitalisation urbaine. Et c’est encore plus naturellement que le diagnostic et les problématiques présentés lors de ce colloque ont montré la pertinence du choix d’Oran, ville moderne mais à l’héritage patrimonial qui a besoin d’une prise en charge. La rencontre s’est déroulée dans un contexte marqué par un développement exceptionnel de la ville dans tous les domaines, et qui se traduit par un effort de construction d’infrastructures, d’équipements, de logements et d’une redéfinition urbanistique. Ville à l’ambition affirmée, Oran vise ainsi un statut de place métropolitaine, et de ville méditerranéenne qui peut accompagner les villes des deux rives dans la perpétuation de l’histoire de la Mare Nostrum. Le colloque RéhabiMed intitulé « Voulez-vous sauver Sidi el Houari » tombe à point et sonne comme une interpellation afin que le dynamisme exceptionnel que connaît la ville puisse profiter aussi à la cité historique qu’est le quartier de Sidi el Houari, un quartier particulièrement important pour la mémoire de la cité mais qui peut également être le catalyseur de toute politique de revitalisation urbaine. En ce sens, le colloque a été un grand moment de réflexion sur la manière de réhabiliter et de sauvegarder les centres historiques. A travers la présentation de la démarche RéhabiMed et les résultats qu’elle a donnés en d’autres espaces urbains, la rencontre d’Oran, et c’est là un de ses succès, a attiré une assistance nombreuse et surtout multiforme : pendant deux jours, en plénière et dans les ateliers, les universitaires, architectes et urbanistes ont côtoyé des étudiants, des élus, des membres du mouvement associatif et autres simples habitants de la ville et du quartier. Du spécialiste en la matière guidé par un souci et une démarche intellectuels au profane que la curiosité attire pour connaître le devenir de son quartier, la prise de conscience grandissante autour du patrimoine ancien et la nécessité de sa réhabilitation et le principal enseignement à tirer de cette rencontre. Une prise de conscience qui facilite d’autant plus l’appréhension des enseignements du colloque pour un diagnostic multidisciplinaire en vue de «mettre en place une stratégie de régénération qui permette d’arrêter la détérioration du tissu urbain et social ; de préserver ses valeurs patrimoniales ; de renforcer la cohésion sociale et de favoriser l’activité économique» Tout un programme, que nous tous, citoyens, architectes, urbanistes, universitaires, étudiants, représentants associatifs et élus auront à cœur de mettre en œuvre. Je tiens particulièrement à remercier les organisateurs de cette rencontre, à savoir l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement, le Ministère Algérien de la Culture, l’Office algérien de Gestion et d’Exploitation des Biens Culturels Protégés et le Collège des Architectes Techniques de Barcelone. Mes sincères remerciements s’adressent également à tous les conférenciers que je félicite pour la teneur de leurs communications. Je pourrais citer M. Bouchenaki, Directeur Général d’ICCROM, Mme. Brigitte Colin, représentante de l’UNESCO et les équipes de RéhabiMed et de l’AECID. 3 Aussi, nous souhaitons que les recommandations de ce Colloque puissent trouver un prolongement sur le terrain sous forme de projets et d’actions concrètes. La publication des actes de la rencontre en est le prélude. Le colloque RéhabiMed tenu à Oran, offre par ailleurs une autre perspective : l’établissement de premières passerelles pour une éventuelle coopération pour asseoir les liens historiques entre les villes de la Méditerranée. Oran, le 20 décembre 2008 Saddek Benkada Maire d’Oran 4 Au nom de l’Agencia Española de Cooperación Internacional para el Desarollo (AECID), je voudrais tout d’abord féliciter le Comité scientifique et les organisateurs pour l’excellente réalisation et le haut niveau technique, tant concernant les communications présentées que les conclusions des groupes de travail qui ont eu lieu lors du Colloque International sur la Réhabilitation et la Revitalisation Urbaine qui s’est tenu récemment. Il est particulièrement intéressant de noter l’impact et l’enthousiasme générés par le Colloque entre la société civile d’Oran, ainsi que le soutien de diverses institutions internationales, nationales et locales participantes. Il faut remercier en particulier l’APC d’Oran pour son soutien logistique, notamment par la mise à disposition du Colloque de ses locaux spacieux en centre ville. Le programme du Colloque, dont la toile de fond a été la récupération du centre historique d’Oran, a une signification spéciale pour cette Agence en raison de l’importance des liens que la ville d’Oran a entretenu avec l’Espagne à travers l’histoire, à partir du Moyen Age et la culture andalouse, jusqu’aux processus migratoires et d’exiles du XXe siècle, et actuellement concernant les relations de voisinage et les flux d’échanges commerciaux entre les deux rives de notre mer commune, la Méditerranée. Ces liens ont laissé une profonde empreinte dans l’édification des bâtiments à Oran, tant dans l’importance du système de fortifications militaires que dans l’architecture civile de ses quartiers historiques, parmi eux, celui de Sidi el Houari, possèdant une grande valeur patrimoniale. Par conséquent, la décision des autorités oranaises d’entamer un processus de préservation et de revitalisation de ce quartier nous a paru dès le début un effort digne d’engagement, que nous avons traduit dans notre soutien à la formation de jeunes artisans en réhabilitation urbaine, par l’intermédiaire de l’association SEH et de son Ecole Chantier, ainsi qu’à travers l’assistance technique pour la planification urbaine des vieux quartiers, dont la première étape, brillamment exécutée par l’architecte Javier Galvan, sera terminée prochainement. Nous savons, grâce à notre propre expérience en Espagne, ainsi que dans de nombreux pays où la coopération espagnole travaille sur des programmes de réhabilitation urbaine, notamment en Amérique latine, que le patrimoine urbain, en plus de sa valeur culturelle, représente également un grand potentiel en tant que source d’activité économique et d’emploi. En effet, aujourd’hui, ceci est une vérité largement démontrée et assumée que la préservation, la mise en valeur et la gestion durable de nos villes et de nos quartiers traditionnels, en plus d’une exigence de défense de l’héritage historique et l’identité de la société, comme il a été établi dans divers accords internationaux dans ce domaine (de la Charte d’Athènes en 1931, à la Charte de Cracovie en 2000), représentent aussi des obligations en termes purement économiques, en rapport au capital ou actif social, dont la détérioration est une perte pour la collectivité. Il convient d’ajouter, que la défense de la ville traditionnelle n’est pas seulement une obligation découlant d’une part de critères culturels et d’autre part économiques, mais aussi de la nécessité de préserver les valeurs traditionnellement associées à la vie en ville, telles que l’interculturalisme, la mixité sociale, la solidarité et la créativité collective. 5 Mais pour que la gestion du patrimoine urbain puisse porter ses fruits de manière soutenable et durable, il est important de mettre en place une bonne planification et gestion publique, et aussi obtenir le soutien de la population et l’incorporation de l’initiative privée dans le domaine de la réhabilitation urbaine. À cet égard, en plus de l’excellente réponse obtenue de la part de la société oranaise lors du Colloque, ce dernier a permi d’asseoir, par l’intermédiare des conclusions publiées maintenant, de solides bases et lignes directrices pour le travail