Republique Algerienne Democratique Et Populaire
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR & DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE MENTOURI FACULTE DES SCIENCES DE LA TERRE, DE GEOGRAPHIE ET DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE DEPARTEMENT D’ARCHITECTURE ET D’URBANISME N° d’Ordre…………… Série………………… THESE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE DOCTORAT ES-SCIENCES OPTION : URBANISME Présentée par Siham BESTANDJI Rites thérapeutiques et bien-être spirituel. Ancrages et résurgences. Pour un projet urbain de tourisme pèlerin. Sous la direction de Dr. Belkacem LABII Jury d’examen : Président : Abdelhamid ABERKANE, professeur, Université Mentouri Constantine. Rapporteur : Belkacem LABII, maître de conférences, Université Mentouri Constantine. Membre : Salah Eddine CHERRAD, professeur, Université Mentouri Constantine. Membre : Hamza ZEGHLACHE, professeur, Université Ferhat Abbas Sétif. Membre : Abdellah FARHI, maître de conférences, Université Mohamed Khider Biskra. Soutenue le 10 novembre 2008 Je remercie, en premier lieu, le Dr. Belkacem Labii pour avoir méticuleusement dirigé ce travail, pour sa confiance, sa patience et ses encouragements de tous les instants ; Je remercie le professeur Hamza Zeghlache pour son soutien moral et ses conseils précieux qui ont guidé mon parcours de recherche ; Mes remerciements vont à monsieur le professeur Abdelhamid Aberkane pour avoir semé en moi la graine du « bien-être spirituel » ; Je remercie chaleureusement messieurs les professeurs membres du jury d’évaluation pour m’avoir fait l’honneur d’expertiser ce travail ; Je remercie Cheikh el Hani Bestandji, mon père, pour ses témoignages qui ont fondé ce travail, et tous ceux qui ont contribué par leurs témoignages et leurs discussions à me donner de la matière pour cette thèse. Je remercie particulièrement monsieur le professeur Bouziane Semmoud, madame le professeur Françoise Plet du LADYSS, université Paris 8, pour toute l’aide dont j’ai bénéficié lors de mes passages à Paris ; Je remercie vivement messieurs le professeur Nadir Boumaza pour m’avoir accordé un long moment lorsque ce travail en était à certaines hésitations, de même que le Dr. Messaoud Aïche pour avoir pris tant à cœur ma thèse ; Je remercie enfin monsieur le directeur du Laboratoire Villes et Santé, Dr. Belkacem Labii, pour la prise en charge matérielle de cette thèse. A ma famille A Hani A Hamid A mes amis A tous ceux qui oeuvrent pour la promotion du Laboratoire Villes et Santé A ceux qui portent en eux des bribes de patrimoine ; Aux authentiques de Constantine et d’ailleurs ; A tous les fidèles… Sommaire Rites thérapeutiques et bien-être spirituel. Ancrages et résurgences. Pour un projet urbain de tourisme pèlerin. S O M M A I R E Introduction générale. 1 Problématique. 4 Méthodologie. 10 Première partie. Médecine traditionnelle, poésie religieuse et 15 tourisme pèlerin. Sources et ancrages. Introduction de la première partie. 15 Chapitre premier. De la médecine traditionnelle à travers la thèse de 17 M.S. Belguedj. Chapitre deuxième. Un répertoire liturgique et ludique chanté. Un 32 tourisme pèlerin et thérapeutique virtuel. Chapitre troisième. Le témoignage d’une ziara, la zaouïa Rahmaniya 59 entre Constantine et Alger. Un exemple de tourisme pèlerin réel. Conclusion de la première partie. 75 Deuxième partie. De la zaouïa et des rites thérapeutiques. 77 Introduction de la deuxième partie. 77 Chapitre premier. De la zaouïa. 78 Chapitre deuxième. Du soufisme. 90 Chapitre troisième. Du réformisme religieux et de la notion de marge. 116 Chapitre quatrième. Rites thérapeutiques et tourisme pèlerin. 139 Conclusion de la deuxième partie. 168 Troisième partie. Vers un projet de tourisme pèlerin. 170 Introduction de la troisième partie. 170 Chapitre premier. Du projet urbain. Définition et exemples. 171 Chapitre deuxième. Des compétences du projet urbain à travers 196 l’enseignement et la formation universitaires. Chapitre troisième. Une réalité de la pratique urbanistique en Algérie 214 à travers les instruments d’urbanisme. Chapitre quatrième. Pour la mise en place d’un projet urbain de 238 tourisme pèlerin. Conclusion de la troisième partie. 268 Conclusion générale. 270 Bibliographie. 276 Table des matières. 286 Annexes. Introduction générale INTRODUCTION GENERALE Les pratiques d’essence religieuse sont encore existantes dans le contexte constantinois, plus largement, en Algérie et dans le monde. Le retour à la dimension spirituelle dans la vie quotidienne est d’actualité. Le travail que nous proposons dans le cadre de cette thèse s’amarre à cette observation subjective relativement objectivée à travers les médias et la publicité. Ainsi, nous nous inscrivons dans cette tendance pour tenter d’aborder l’actualité du phénomène dans l’environnement socio-spatial algérien, particulièrement Constantinois. A cet effet, notre thèse est fortement tributaire des ancrages du fait spirituel à Constantine. Ces ancrages sont révélés par des sources qui se sont offertes à nous au gré des recherches, des lectures, des discussions dans un cadre spontané et intuitif. Ces sources sont de trois ordres. D’abord une étude littéraire et sociologique qui s’est intéressée aux pratiques de la médecine traditionnelle dans le Constantinois. Thèse datant des années soixante, soutenue en France, elle révèle des permanences dans les pratiques pérennes d’une médecine parallèle, mais surtout des schémas de pensée dont ressortent une conception de la maladie, une conception de la thérapeutique, fondées sur la coexistence et la simultanéité nécessaires du monde des vivants et d’un monde invisible à travers une conception et une pratique de la transhistoricité. Ces pratiques mettent en corrélation personnes, lieux, espaces cosmiques et de l’intercession dans les territoires, dont la ville. La transhistoricité ressort en filigrane dans la deuxième source qui est un répertoire chanté liturgique féminin et transmis par la tradition orale dans des cercles d’initiés. De vocation essentiellement thérapeutique spirituelle, son contenu poétique est assez élaboré et simplement narré. IL est fortement ancré dans la pratique pèlerine et revêt localement une dimension virtuelle par la reconstitution des étapes du voyage. La nawba invoque la nécessaire présence du monde invisible aux côtés du monde des vivants, en situation de cohabitation sereine. Le répertoire opère par la mise en place d’une situation pathologique d’ordre psychique et d’une situation thérapeutique d’ordre spirituel, reliées par la performance des chanteuses dans l’interpellation des forces occultes détentrices de remèdes. Le virtuel du voyage chanté se confirme par la réalité d’un voyage pèlerin entrepris par la tarîqa Rahmaniya de Constantine. Maillon d’une chaîne dont nous suivrons le processus d’implantation 1 Introduction générale à Constantine, l’organisation verse dans le soufisme local dont la mission est l’expansion universelle. Le voyage ambitionne de réaffirmer la silsila (chaîne sacrée transhistorique) où le monde de la sainteté et du soufisme sont les tracés générateurs et régulateurs. Le voyage, présenté ici sur la base d’un témoignage, va réitérer l’irréfutable d’un monde invisible, d’un vécu spirituel transhistorique ; il va encore montrer des lieux, des pratiques et un territoire hagiographique que la zaouïa organise. A travers certaines pratiques rituelles, se traduisent des formes de représentation de l’espace d’une part, et une conception du bien-être dans sa charge spirituelle d’autre part. Cette forme d’observation et de lecture de l’objet réel de cette thèse va être confrontée à un corpus théorico conceptuel qui va la verser dans le monde disciplinaire et interdisciplinaire. A finalité urbanistique, elle va interroger d’autres disciplines pour mettre le sujet au diapason d’un objet d’étude. Ainsi la notion de rite reste-t-elle au cœur de l’investigation. Elle interpelle en amont la philosophie et le caractère religieux qui l’ont installée, le soufisme, ses différentes manifestations et réalisations, la zaouïa, en tant que cadre organisationnel de ces fondements, le territoire et l’espace urbain en tant que contenants fonctionnels et physiques, et la notion de marge dans son acception positive complémentaire et érudite de la norme institutionnalisée en référence absolue. Des rites thérapeutiques sont alors analysés impliquant désirs, processus et enchaînement des pratiques, espaces de ces pratiques. L’ensemble aboutira à une conception conjoncturelle de l’espace urbain en tant qu’espace pur, provider de guérison et de bien-être. Enclenché dans les ancrages des pratiques et des représentations d’une situation de bien-être, notre travail propose de contribuer à un projet urbain par la démarche et la thématique d’un projet de tourisme pèlerin. Cette ambition est fortement confortée par la résurgence du phénomène confrérique en Algérie, à travers une volonté politique affichée de réhabilitation de l’institution zaouïa. Cette volonté vient en réponse locale à la montée d’un extrémisme religieux international qui a tant coûté à l’Algérie. Une étape de familiarisation avec la notion de projet urbain est nécessaire, de même que l’abord de l’actualité de cette pratique notamment à Constantine à travers la formation pour la mise en place des compétences que cette nouvelle vision de l’espace urbain requiert. Le projet va se confiner dans les déterminants de la santé en son volet de bien-être spirituel d’une part, qui vont interpeller, en filigrane la ville et les territoires hagiographiques en ce qu’ils offrent comme espaces, actions, acteurs et ressources