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FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE DEPARTEMENT DE SOCIOLOGIE

MEMOIRE DE MAITRISE

POLITIQUE DU DEVELOPPEMENT SOCIOECONOMIQUE EN MILIEU RURAL CAS DE LA COMMUNE RURALE DE MAHAZOARIVO

Présenté par: RAKOTONIRAINY Zarielina Odon Fleurys

Membre du jury : SOLOFOMIARANA RAPANOEL Bruno Allain, Président RANAIVOARISON Guillaume, Examinateur RASOLO André, Encadreur

Date de soutenance : 11 Juillet 2012

Année Universitaire 2011-2012. REMERCIEMENTS

Nous rendons grâce à Dieu tout puissant qui nous a donné la force et la santé tout au long de la réalisation de ce travail. Ensuite, nous tenons à adresser nos remerciements à M r RASOLO André, Professeur encadreur pour les bons conseils qu’il nous a prodigués au cours de la réalisation de notre mémoire. Nous témoignons aussi notre reconnaissance au Chef du département, M r SOLOFOMIARANA RAPANOEL Bruno Allain et à tous les enseignants qui nous ont formé. Nous remercions également toutes les personnes enquêtées : les responsables de la commune et tous les paysans,… Nous remercions de tout cœur nos parents qui nous ont donnés les moyens financiers et nous ont encouragé. Nous ne négligerons pas nos frères et sœurs et notre famille qui nous ont aidés. Enfin nos sincères remerciements s’adressent à tous nos amis, nos proches qui nous ont aidés matériellement et ne cessent de nous encourager durant la réalisation de ce présent ouvrage.

SOMMAIRE

INTRODUCTION…………………………………………………………………………...01

PARTIE I : PRESENTATION GENERALE DU THEME ET DU TERRAIN………...06

Chapitre I : Thème étudié et présentation du terrain…………….……………………06

Chapitre II : Les ressources de Mahazoarivo…………………………………………14

PARTIE II : ANALYSE SOCIOECONOMIQUE DU DEVELOPPEMENT…………..28

Chapitre I : Le niveau du développement de la commune et sa structure………….…28

Chapitre II : Les réalités socioculturelles……………………………………………..30

Chapitre III : Les activités économiques……………………………………...………40 PARTIE III : DYNAMIQUE SOCIOECONOMIQUE ET CULTURELLE ………………..55 Chapitre I- Dynamique socioéconomique...... 55 Chapitre II- Perspectives d’avenir………………………………...…….……………...64 CONCLUSION……………………………………………………………………..…….….67

BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………..69

TABLE DES MATIERES…………………………………………………….…………….70

INTRODUCTION 1- Généralité. est classé parmi les pays les moins avancés à faible revenu et à déficit vivrier. Plus de 70% de la population vivent au-dessous du seuil de pauvreté (soit moins de 1 dollar par jour), et 80% de la population rurale vivent en dessous du seuil de pauvreté 1. Afin de trouver le fait ou le phénomène au niveau de la société, ou de la localité ou de la région ou de la nation, les étudiants dans le département de sociologie effectuent de recherche pour obtenir le diplôme donné par ce département. Chacun a de liberté de choisir un thème et de sujet de recherche. Notre sujet s’intitule : « Politique du développement socioéconomique en milieu rural ». Nous avons choisi la Commune rurale de Mahazoarivo comme lieu du terrain. 2- Choix du thème. Tout simplement c’est parce que nous vivons actuellement dans un monde caractérisé par la « Mondialisation/ Globalisation », ou tout pays doit entreprendre des relations de coexistence et d’interdépendance avec d’autre pays. Actuellement, le développement rapide et durable est un terme communément adopté à Madagascar. Depuis la période coloniale jusqu’à la période postcoloniale, les pouvoirs successifs ont perçu la nécessité d’un développement qui était centré principalement sur une augmentation des cultures vivrières dans le but d’éviter la disette. La pratique de ce développement a donc connu diverses expériences, mais le résultat est clair depuis 1960, c’est l’échec de ce développement rural. Ainsi, la sociologie qui est un produit intellectuel doit intervenir non seulement pour mettre en place une véritable analyse plus profonde intégrée dans les programmes économique et social mais aussi de prouver d’une manière plus scientifique l’efficacité et l’utilité des diverses opérations de développement dont l’objectif a toujours été la recherche de l’amélioration de la population rurale. Le terme développement est devenu actuellement courant et langue de communication internationale. A l’époque actuelle, le « développement » est situé pour décrire le progrès, l’évolution ou le changement, surtout dans la vie économique et sociale d’une collectivité humaine. De plus, le développement humain et durable est ainsi pris comme objectif du gouvernement actuel. Evoquer un développement humain et durable signifie prendre en

1 Cour (2 éme Année) « Population et développement », Année 2009. 1 considération dans toutes ses dimensions tous les facteurs qui permettent de favoriser l’épanouissement de la société afin que cette société puisse constituer un vecteur du développement à long terme. Les stratégies de développement à élaborer tiendront compte du long terme mais ne se limitent plus à des politiques de développement à court terme qui ne résistent pas aux premières crises (politique, économique,…). Le développement humain et durable correspond bien aux objectifs du gouvernement stipulés dans le DSRP et répond aux objectifs de la déclaration du millénaire que Madagascar a adoptée en septembre 2000, dont l’aboutissement devrait être la réduction de la pauvreté. Enfin le développement socio économique est aussi un phénomène social étudié par les sociologues. 3- Problématique : Nous pouvons résumer les problèmes engendrés par ce sujet par la question suivante : «Est-ce que les organisations paysannes contribuent à la réalisation des politiques du développement dans la commune rurale de Mahazoarivo ? » 4- Hypothèses : L’hypothèse est un élément fondamental dans l’étude sociologique. Elle est une proposition de réponses à la question posée au niveau de la problématique, qui demande à être vérifiée sur le terrain. Dans cette étude, nos hypothèses se constituent comme suit : - Le développement part à la contribution de tous les acteurs sociaux; - Tous les citoyens locaux sont responsables aux gestions de leurs ressources locales; - Les organisations paysannes apportent leurs compétences et font des entraides avec les organismes d’appui. 5- Les objectifs de l’étude : 5.1- Objectifs global - L’objectif est de cerner l’influence des facteurs sociologiques sur le développement à long terme, tout en mettant en exergue les objectifs nationaux à « mi-parcours », et les objectifs figurés dans le DSRP, il nous semble nécessaire et impératif de connaître les différents acteurs du développement ; - La compréhension des réalités rurales, c'est-à-dire, une meilleure connaissance des conditions et problèmes de la population locale. 5.2- Objectifs spécifiques - Faire l’évaluation de la participation paysanne dans l’élaboration et la réalisation des plans et actions du développement communal ;

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- La compréhension de différentes aides au développement rural et leurs retombées sociale et économique auprès de la population locale. 6- Méthodologies

6.1- Méthodes théoriques. Dans cette étude, nous allons essayer de mettre en relief la théorie de quelques sociologues pour mieux cerner ce sujet.

6.1.1- L’Interactionnisme symbolique Lors de notre enquête, nous avons pu remarquer que les habitants de cette commune sont très rattachés aux valeurs traditionnelles. Il existe un fond commun d’organisation et de valeur pour tous les villageois, il s’agit de la solidarité familiale, c’est-à-dire une solidarité mécanique. Elle est basée sur le « Fihavanana », le respect du pouvoir des parents « Raiamandreny » ou bien l’aîné ou les anciens. Dans le monde actuel, toutes les sociétés rurales sont presque fondées sur cette solidarité. Comme disait DURKHEIM (E), la « solidarité mécanique » rend l’ordre social stable. Nous avons pu distinguer que la vie collective des habitants provient de deux sources : « la similitude des consciences et la complémentarité des tâches dans cette société. » 6.1.2- WEBER : La rationalité des acteurs.  Action rationnelle. Weber accorde une grande importance au processus et rationalisation du monde. Pour lui, les principales civilisations du monde ont connu un processus de rationalisation par lequel les actions et les représentations des hommes sont devenues plus systémiques et méthodiques. Weber estime qu’une action est rationnelle pour peu qu’elle soit orientée par un intérêt, une valeur ou même la tradition. Pour lui, le monde Occidental se caractérise par une rationalisation orientée vers l’action pratique dans le monde, c'est-à-dire par une volonté de contrôle de domination systémique de la nature et des hommes. Les aides au développement font partie de ce principe capitaliste. C’est un moyen pour les pays riches d’affirmer ses puissances et de renforcer son pouvoir sur le monde à travers les organismes internationaux. En effet, pour Weber, la rationalisation a pour conséquence le développement des actions de type rationnel en finalité, où buts et moyens sont sélectionnés en fonction de leur seule efficacité et non leur contenu moral, par exemple. Cela tend à rendre les relations sociales à la fois impersonnelles, instrumentales et utilitaires dans leurs relations, les acteurs

3 ne se considèrent que comme des moyens impersonnels dans la poursuite des fins. Pour lui, la rationalité tend à s’imposer dans tous les domaines, les actions rationnelles en finalité tenant une part toujours croissante. La raison est que les rapports sociaux sont universalisés.  Les fondements de la sociologie Wébérienne. Le point de départ de la sociologie de Max Weber est l’individu. Il définit la sociologie comme : « une science qui se propose de comprendre par interprétation l’activité sociale et par-là d’expliquer causalement son développement et ses effets" 2. Il s’agit d’une science qui recherche une compréhension interprétative de l’action sociale, pour en arriver à une explication causalement de son sens et de ses effets. Sa sociologie est compréhensive, opposée à la sociologie Durkheimienne qui est explicative. L’objectif de la sociologie selon Weber est non pas le fait social mais l’activité sociale ou l’action sociale. Elle se définit comme étant une action humaine qui tient en compte le comportement des autres. « L’action humaine est sociale dans la mesure où, du fait que la signification subjective que l’individu ou les individus qui agissent y attache, elle tient compte du comportement des autres et en est affecté dans son cours. »3 Il y a une interaction effectuée par deux individus ou plusieurs individus. Cette action est appelée « action sociale » et « action rationnelle », c’est-à-dire qu’il y a de bonne raison d’agir.

6.1.3- Une approche matérialiste de MARX (K) Le matérialisme explique la conscience par l’être. Appliquée à la société humaine, cette doctrine exige qu’on explique la conscience sociale par l’être social. D’où le matérialisme historique ou l’application du matérialisme au domaine des phénomènes sociaux. L’évolution des sociétés résulte de l’évolution des conditions matérielles de la vie. Les paysans possèdent leurs moyens de production qui sont constitués par les forces productives (ce sont l’instrument et les techniques de production, les forces de travail des hommes et les objets auxquels s’applique ce travail) et les rapports de production (ce sont les rapports que les individus nouent entre eux à l’occasion de la production : rapport de propriété, distribution du travail, répartition de la production). Ce mode de production est essentiel à connaître, car une société est déterminée à la fois par le niveau des forces productives et par l’état des rapports de production.

2 Max Weber, Economie et Société. Les catégories de la sociologie, Paris/ Plon Agora traduction de Julien Freud, 2004. pp.55-61 3 Max Weber, Theory of Science and Economic Organization, New York, Oxford University Press 1947. Cité dans l’introduction à la sociologie de Guy Rocher. 4

6.2- Les techniques Dans le cadre de notre recherche, on a effectué des investigations au sein de quelques paysans (agriculteurs, éleveurs et artisans), ensuite auprès du personnel responsable de la commune (Maire, l’Adjoints au Maire, les secrétaires et aussi des trésoriers), enfin auprès des chefs de la zone d’administration pédagogique (ZAP) de Mahazoarivo I et II. Pour cette enquête on a usé la méthode qualitative et la méthode quantitative. L’observation directe de certains aspects de la société se pratique depuis longtemps dans le domaine de la recherche en sociologie. Pour ce faire, l’on a adopté la démarche méthodologique dont les trois phases sont les suivantes : la pré-enquête, le prélèvement de l’échantillon et l’enquête proprement dite. La pré-enquête concerne la phase préliminaire de l’enquête, on a utilisé deux types de technique : a- La technique documentaire Consistant en une recherche d’informations sur des documents se trouvant sur différents supports : ouvrages, revues, photos, internet, documents de certaines institutions,… Cette recherche a emplacement aidé dans un cadre théorique. b- La technique vivante Consistant en une recherche d’informations sur le terrain en ayant recours à des interviews libres auprès de différents individus. Cette technique a surtout permis une meilleure orientation des recherches et des enquêtes à venir. Le prélèvement de l’enquête consiste à la sélection des personnes sur lesquelles enquêter. Comme technique d’échantillonnage, nous avons opté pour la méthode aléatoire ou probabiliste qui consiste en construire l’échantillon o un choix arbitraire ou personnel. En effet, l’étude des grands nombres montre que le hasard lui-même présente des régularités 4. L’enquête consiste en une descente sur terrain procédée par les questionnaires. 7- Plan Afin d’avoir des analyses plausibles, le plan de notre travail sera divisé en trois parties. La première partie sera consacrée sur la « Présentation générale du thème et du terrain . La deuxième partie insiste sur les analyses socio économiques du développement . La troisième et dernière partie décrira la dynamique socio-économique et culturelle. »

4 Madeleines GRAWITZ « Méthodes des Sciences Sociales », 11 éme édition, DALLOZ, 1019, p. 105. 5

PARTIE I : PRESENTATION GENERALE DU THEME ET DU TERRAIN

PARTIE I : PRESENTATION GENERALE DU THEME ET DU TERRAIN

Ce chapitre sera dédié à l’étude de la présentation générale du thème et du terrain. Dans ce chapitre, nous allons voir les chapitres suivants:

CHAPITRE I : THEME ETUDIE ET PRESENTATION DU TERRAIN

1- PRESENTATIONS DU THEME

Cette première partie du travail sera consacrée à la délimitation du cadre théorique et de l’épistémologique. Nous évoquerons ainsi des grandes lignes de la politique de développement au niveau mondial, au niveau national, régional et local. Nous allons nous intéressés au concept de la politique du développement et la réalisation de la bonne gouvernance dans le milieu rural, ainsi qu’aux différents plans de développement qui ont encadré les actions de développement à Madagascar depuis la fin du socialisme au début de l’année 1990. On aura également des éléments géographiques, économiques et sociaux concernant la commune objet de notre étude. Une investigation sur la politique de développement rural relève du domaine de la sociologie de développement. L’idée maîtresse est que tous projets doivent viser la population d’ensemble. La connaissance sociologique est ici utilisée pour appuyer les processus de développement rural. On doit souligner le fonctionnement de la société rurale face à l’introduction de projets et l’organisme de micro finance. 2- PRESENTATION DU TERRAIN Le lieu du terrain que nous avons choisi est la commune rurale de Mahazoarivo , située dans le district de Fandriana, région d ’Amoron’i Mania et province de Fianarantsoa . Cette commune se caractérise comme suit :

2.1- DELIMITATION ADMINISTRATIVE

2.1.1- Au niveau régional Le lieu étudié est situé dans la partie Nord du Farintany de Fianarantsoa et fait partie de la Région d’Amoron’i Mania . Cette dernière a une superficie de 16 909 km 25 et comprend quatre (4) districts dont situé à l’Ouest du chef- lieu de la région et il a une superficie de 10 132 km 2. Ensuite le district d’ qui est le chef-lieu de la région d’Amoron’i Mania. Sa superficie est de 3 161 km 2. Il est traversé par la route nationale

5 Monographie de la région d’ Amoron’i Mania. 6 numéro sept (RN7). Ensuite le district de Fandriana situé au Nord du chef-lieu de la région. Sa superficie est de 2 340 km 2. En fin le district de Manandriana situé au Sud et ayant la superficie de 1 276 km 2. Cette région est limitrophe de celle de Vakinakaratra, partie de la province d’Antananarivo. Pour plus ample précision, la carte de la province de Fianarantsoa sera représentée ci- dessous.

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• Représentation cartographique de la province de Fianarantsoa

Source : District de Fandriana, Octobre 2011.

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2.1.2- Au niveau du district On sait déjà que Mahazoarivo se situe dans le district de Fandriana. Ce dernier est limité par, au : • Nord par le district d’ Antanifotsy et d’Ambatolampy, • Sud par le district d’Ambositra, • Est par le district de Marolambo et Nosy Varika, • Ouest par le district d’ Antsirabe I et Antsirabe II. Sa superficie est de 2 340 km² 6 et il est composé de douze (12) Communes rurales et une (01) Commune urbaine dont la Commune urbaine de Fandriana qui est le chef-lieu du Fivondronana et est relié par la Route Nationale 41 ( Kelikapina, , Fandriana ), ensuite les communes rurales suivantes : Alakamisy , Ankarinoroa, Betsimiosotra, Fiadanana, , Mahazoarivo, , , Sahamadio, Sandrandahy, et . Trois cent deux (302) Fokontany constituent le district de Fandriana. D’après le dernier recensement du district de Fandriana dans les années 2010, le nombre d’habitants compte 215 914 7. Ils ont une densité de 91,80 habitants/ km². Concernant le nombre d’électeurs, ils atteignent de 74 566 électeurs dans les mêmes années où c’est la dernière année qui existait l’élection concernant le référendum pour la constitution de la IV ème République. Le tableau ci-dessous représente la superficie de chaque commune, le nombre des fokontany, le nombre de la population, sa densité et le nombre d’électeur par commune.

6 District de Fandriana , octobre 2011 7 District de fandriana, octobre 2011 9

Tableau n°01 : Superficie, nombre de fokontany et nombre des populations par commune. Communes Superficie Nombre de Nombre de N° composantes (km 2) Fokontany population Alakamisy- 01 101 14 14 900 Ambohimahazo 02 212 08 11 696

Betsimiositra 03 239 11 18 573

04 Fandriana 252 43 26 535

Fiadanana 05 134 28 14 326

Imito 06 86 22 17 741

Mahazoarivo 07 164 21 22 566

Miarinavaratra 08 466 41 23 955

Milamaina 09 12 09 2 773

Sahamadio 10 81 27 15 456

Sandrandahy 11 190 38 22 325

Tatamalaza 12 33 05 5 546

Tsarazaza 13 370 35 19 522

Total 2 340 302 215 914

Source : District de Fandriana , Octobre 2011.

Parmi les treize (13) communes du district de Fandriana, la commune rurale de Miarinavaratra est la plus vaste superficie (466 km²), ensuite la commune rurale de Tsarazaza (370 km²). La commune rurale de Milamaina a une superficie moins large (12 km²). Concernant le nombre du Fokontany, la commune urbaine de Fandriana, la commune rurale de Miarinavaratra, Sandrandahy, et aussi Tsarazaza sont les plus nombreux fokontany (43, 41, 38 et 35). Mais aussi, la commune rurale d’ Ankarinoro, Milamaina et Tatamalaza sont les moins nombreux Fokontany par rapport aux autres communes (08, 09 et 05).

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S’agissant du nombre des populations, la commune urbaine de Fandriana est la plus peuplée (26 535), par contre, la commune rurale de Milamaina est le moins peuplée (2 773).

• Carte du district de Fandriana

Source : District de Fandriana, Octobre 2011.

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2.1.3- Au niveau local

2.1.3.1- Bref aperçu historique Origine du nom de la commune Auparavant, Mahazoarivo , pendant long temps appelé Ampongavato est un petit village où « RAMPOMBOLAHY » fils d’un noble venu d’Iharana a résidé au début du XIX ème siècle. Il y avait construit un tombeau avec seulement une pierre (une grande roche) provenant d’Ibity (sud d’Antsirbe). A l’époque, où le matériel de transport n’existait pas, le moyen utilisé pour transporter ce genre de matériel fut le tirage à la main effectué par un groupe de personnes (Mpitari-bato) avec des bœufs à l’aide d’une corde. Pour l’amener d ’Ibity vers Ampongavato , le roi demanda l’entraide de la population de chaque village (transport en relais). En contre partie, le roi dû abattre des zébus à chaque fois qu’ils s’arrêtent sur le chemin afin de motiver les participants de chaque village. Le transport dura quelques semaines et il dépensa plusieurs têtes de zébus. Puis à la fin, les bœufs déjà finis et le travail a été suspendu. Il fallait donc trouver de l’argent pour pouvoir poursuivre le travail. Finalement RAMPOMBOLAHY avait gagné Arivo Ariary , il achète des bœufs pour continuer le travail et aussi sensibilisé les travailleurs. Le tombeau terminé, il a été appelé « Iarivo. » Plus tard, tout s’était mis d’accord que le lieu serait nommé « Nahazoarivo », mais en réfléchissant encore, ils ont remplacé par « Mahazoarivo » car il ne pourrait être au passé. 2.1.3.2- Localisation Ce village est le chef-lieu de la commune de Mahazoarivo . Elle se situe au Sud- Est du district de Fandriana , à 22 km. Sa superficie est de 164 Km 2. Elle est limitée au :  Sud par la commune rurale d’Alakamisy –Ambohimahazo ,  A l’Ouest par la Commune rurale d’Imito ,  Nord-Ouest par la Commune rurale de Fiadanana ,  Nord par la Commune rurale d’Ankarinoro ,  A l’Est par la Commune rurale d’ Ambinanindrano (District d’Ambositra ). Vingt et un (21) Fokontany constituent cette commune dont les Fokontany d’Ambohidrakitra, Ambohimanaiky, Ambohinamboarina, Ambohitsiedehana, Ambotrikena, Ampany, Andrenilevelo, Ankadilanana, Ankarana, Ankarina, , Atsimotanana, Beririnina, Fakazato, Lanjana, Lempombe, Mahazoarivo, Serenana, Trafonomby, Vinany et Vohibe.

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Le tableau ci-après indique la distance de ces fokontany par rapport au chef lieu de la commune et leur situation géographique par rapport au chef lieu de la commune

Tableau n° 02 : Les fokontany , leur distance par rapport au chef lieu et l’orientation.

Distance par rapport au chef Orientation par rapport FOKONTANY lieu de la Commune en Km au chef lieu de la Commune Ambohidrakitra 10 Sud- Est Ambohimanaiky 00 Chef lieu de la commune Ambohinamboarina 12 Sud- Est Ambohitsiedehana 09 Sud Ambotrikena 03 Nord Ampany 08 Ouest Andrenilaivelo 07 Sud- Ouest Ankadilanana 05 Nord- Est Ankarana 08 Est Ankarina 15 Sud Ankazoambo 1,5 Ouest Atsimotanana 10 Sud- Ouest Beririnina 16 Est Lanjana 07 Est Lempombe 07 Nord- Est Mahazoarivo 01 Nord Seranana 10 Est Trafonomby 18 Est Vinany 08 Sud Vohibe 03 Sud- Est

Source : Commune rurale de Mahazoarivo , Octobre 2011.

Dans ce tableau, nous avons vu que les Fokontany de Trafonomby et de Beririnina (18 km et 16 km) sont les plus loin de la commune. Les fokontany d’Ambohidrakitra, Ambohinamboarina, Ankarina, et Seranana sont les suivants car ils ont la distance de 10 km, 12 km, 15km et 10 km vers la commune. En général, la majorité de tous les fokontany sont périphéries du chef lieu de la commune.

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CHAPITRE II- LES RESSOURCES DE MAHAZOARIVO 1- LES RESSOURCES NATURELLES 1.1- La climatologie Le climat de la région ressemble à celui des Hautes-Terres centrales. Il y a deux (02) saisons bien distinctes : - Une saison chaude et pluvieuse : au mois d’Octobre jusqu’au mois de Mars ; - Une saison froide et sèche : au mois d’Avril vers Septembre. En général la température moyenne varie entre 16 ° C à 18 ° C dont la pluviométrie est de 1 000 à 1 600mm /an 8. 1.2- Le relief La commune rurale de Mahazoarivo possède plusieurs sources qui alimentent les deux rivières de Sandrandahy Ambony et de Mahazoarivo. Cette rivière de Sandrandahy Ambony est la principale source hydro agricole qui assure la riziculture et les différentes cultures de bas des pentes de la région. Elle prend sa source à Trafonomby et Sainte-Anne . Pendant la saison de pluie, les fleuves débordent et inondent les rivières tandis que le fleuve d’ Ankarina à Lohamoka . Ces fleuves provoquent l’inondation qui couvre les rizières et les surfaces en bas pendant la saison de pluie. 1.3- Le sol La terre est la première ressource naturelle pour les paysans, du fait que la vie des paysans est axée sur elle. Dans cette commune, il y a une zone montagneuse d’une altitude variante de 1 200 à 1 800 mètres. Le sol est en général ferralitique sur les pentes et les « Tanety » et sol hydro morphe peu organique avec des sols peu évolué d’apport pour les bas fonds. Tous les sols généralement de teint jaunâtre sont très quartzeux et très pauvres chimiquement du fait de la nature silicieuses (acide) de la roche mère, c'est-à-dire il est peu fertile. Donc, pour avoir un bon rendement, il est nécessaire d’utiliser des engrais (chimiques ou organiques)

8 District de Fandriana, Octobre 2011. 14

1.4- Faunes et flores.

1.4.1- Flores : 1.4.1.1- Forêts naturelles et végétation. La végétation constitue l’identité d’une région. Elle a pour rôle d’équilibrer la variation climatique, de fertiliser le sol. Mais actuellement, l’exploitation de la forêt sauf l’aire protégée est très développée à Madagascar à cause de la construction de maisons, de la recherche des moyens de financement : exportation des bois comme les bois de roses, les palissandres, les sculptures et l’utilisation du bois de chauffe (charbon). Dans cette commune, c’est dans le Fokontany de Trafonomby et Beririnina seulement qu’existent des forêts naturelles. Dans cette région la répartition de la végétation est fortement liée au type de sols qu’elle recouvre.  Sur les parties sommitales plates ou à faible pente, couvertes des sols ferralitiques argileux, plus ou moins dégradés et fortement dé saturés s’installent la savane herbeuse à Ctenium et à Aristida. Parmi les espèces secondaires, on rencontre rarement des Vernonia (Fotsiavadika), Sarcobotrya (Tsikobona), Hyparrhenia (Vero), Vaccinium (Voaramontsina), Helichrysum (Rambiazina), Philippia (Anjavidy).  Sur les versants à pente forte ou sur des pentes abruptes couverts des sols rajeunis et des sols peu évolués ; on peut observer des groupements végétaux plus diversifiés tels que le Vernonia, Sarcobotrya, Hypparrhenia, Vaccinium, Fougères, Crotalaria, Psiadia (Dingadingana), Tachiadenus (Tapabatana), Agauria (Angavodiana).  Les bas de pente, plus développés surtout au niveau des vallons secondaires, reçoivent des colluvions de matériaux organo-minéraux qui donnent des sols ferralitiques typiques, meubles, bien aérés, à structure polyédrique. Ceux-ci portent une végétation de ligneux et de graminées denses et variées. On peut citer Phylippia, Helichrysum, Hyparrhenia, Aristida, Sarcobotrya, Vernonia, Fougères. 1.4.1.2- Forêt artificielle. Cette forêt est cultivée par les populations. Elle a son origine d’autres régions mais implantée dans cette région. Dans la commune de Mahazoarivo , la forêt d’eucalyptus et de pins couvrent les collines qui se trouvent au Nord, au Sud, à l’Ouest et à l’Est de ce village. Les pins couvrent les 30% 9 de la superficie des « tanety ». En effet, leur feuille morte très acide détruit les espèces végétales environnantes, la litière devient acide et l’humification

9 Commune rurale de Mahazoarivo ; Année 2011. 15 reste bloqué, d’où l’appauvrissement des sols qui a des conséquences néfastes sur l’agriculture. Donc, les paysans de la région proposent de remplacer ce genre « pins » par d’autres espèces qui permettent d’améliorer les sols, à savoir les espèces pourvues de nodosités comme les Crotalaria, Tephrosia,… ou par des arbres fruitières et des espèces économiquement importantes comme les « Ravintsara »,… qui constituent des systèmes efficaces de protection contre l’érosion. L’eucalyptus couvrent les 50% de la superficie des tanety et leurs feuilles sont ramassées par les paysans pour faire des engrais afin d’améliorer la terre cultivée.

Tableau n°03: Production forestière. La superficie forestière totale est 3 600 Ha dont 1 000 Ha est exploitée.

Espèces Types de forêt Partie exploitée Utilisation Bois de chauffe, Meuble, Eucalyptus Forêt artificielle Tiges, écorces, tronc Construction Bois de chauffe, meuble, Pins Forêt artificielle Tiges, tronc. construction. Bois de chauffe, Harongana, Hintsy , construction, composition Forêt naturelle Tronc, écorce. … de boissons artisanales « toaka gasy ».

Source : Service des eaux et forêts de Fandriana , Octobre 2011

Figurées dans ce tableau, différentes espèces de forêts sont trouvées dans cette commune, mais les plus connues sont les espèces citées dans le tableau ci-dessus (eucalyptus, pins, et le harongana et hintsy) . Deux types de forêts se trouvent dans cette zone, ce sont les forêts naturelles et les forêts artificielles. Les forêts naturelles ne se rencontrent que dans la partie Est de la commune (dans le fokontany de Beririnina et de Trafononomby). Presque toutes les parties de bois sont exploitées : tronc, tige et écorces. En ce qui est l’utilisation, la population utilise les bois pour la fabrication des meubles, la construction de maison, comme bois de chauffe et aussi comme composition de boissons artisanales.

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1.4.2- Faunes : Les faunes de ce terroir sont presque disparues à cause de la dégradation de l’environnement. Quelques espèces faunistiques se sont rencontrées dans la région, surtout dans la partie Est où existent quelques lambeaux des forêts naturelles. Parmi ces espèces, il y a : - La classe des insectes : abeilles, papillons, araignées, écrevisses,… - La classe des poissons : « marakely », gardon rouge ou ( trondrogasy), carpe, tilapia,… - La classe des amphibiens : différentes espèces de grenouilles. - La classe des reptiles : types de serpents tels le « tompon-drano », « do », … - La classe des oiseaux : voitour, faucon, cigogne. - La classe des mammifères : sokina, trandraka,…

2- LES RESSOURCES HUMAINES 2.1- LA POPULATION 2.1.1- Généralité Cette section porte sur le facteur humain dans le développement économique. La population se définit comme l’ensemble des personnes constituant, dans un espace donné, d’une catégorie sociale particulière. En terme sociologique, c’est l’ensemble des habitants dans un lieu. Elle est l’acteur principal du développement. L’homme joue un double rôle : d’un côté, il en est le bénéficiaire ultime ; de l’autre, il constitue l’intrant essentiel du mouvement de croissance et de transformation de la production qui porte le nom de « développement économique ». 2.1.2- Démographie D’après le recensement de la population effectué par la commune dans les années 2010 où l’année du dernier recensement, la commune rurale de Mahazoarivo est peuplée de 22 566 10 habitants contre 21 660 habitants en 2008. En général, sa densité est de 137 habitants/km 2 en 2010 et 132,07 habitants/km² en 2008. La taille moyenne des ménages est de 7 personnes. Le tableau ci-dessous indique la répartition de la population par fokontany.

10 Commune rurale de MAHAZOARIVO, Recensement 2010 17

Tableau N° 04 : La répartition spatiale de la population par fokontany Fokontany Nombre de population Nombre de population en 2008 en 2010 Ambohidrakitra 760 805 Ambohimanaiky 915 959 Ambohinamboarina 1 950 1 943 Ambohitsiedehana 2 297 2 346 Ambotrikena 797 837 Ampany 798 845 Andrenilevelo 813 863 Ankadilanana 815 861 Ankarana 804 848 Ankarina 835 879 Ankazoambo 1 543 1 589 Atsimotanana 597 643 Beririnina 897 945 Fakazato 980 1 023 Lanjana 628 675 Lempombe 681 726 Mahazoarivo 721 767 Seranana 2 221 2 267 Trafonomby 803 848 Vinany 570 618 Vohibe 1 235 1 279 TOTAL 21 660 22 566 Source : Commune rurale de Mahazoarivo, Octobre 2011

A travers ce tableau, on a vu que cette commune est peuplée. Le nombre dépend du Fokontany . Dans les années 2008, la taille moyenne de la population est de 1 031 personnes par fokontany , alors que les années 2010, la taille moyenne est de 1 074 personnes par fokontany. Dans ce tableau, on a vu qu’il y a une croissance de 906 personnes dans deux ans où 453 enfants sont nés dans un an. Cela veut dire que le taux de natalité annuel est 02%. 2.1.3- Sa structure Sa structure est organisée par un tableau qui représente l’âge et le sexe dans les deux années.

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Tableau N° 05 : La structure par âge et par sexe

Année 2008 Année 2010 CLASSE SEXE TOTAL SEXE D’ÂGE TOTAL MASC FEM MASC FEM [0-5[ 1 047 1 055 2 102 1 095 1 096 2 191 [5-10[ 1 073 1 077 2 150 1 107 1 112 2 219 [10-15[ 1 093 1 102 2 195 1 152 1 149 2 301 [15-20[ 1 112 1 094 2 206 1 167 1 154 2 321 [20-25[ 1 100 1 101 2 201 1 175 1 179 2 354 [25-30[ 1 089 1 095 2 184 1 126 1 127 2 253 [30-35[ 962 961 1 923 994 998 1 992 [35-40[ 918 916 1 834 950 953 1 903 [40-45[ 820 818 1 638 853 854 1 707 [45-50[ 515 517 1 032 618 617 1 235 [50-55[ 469 470 939 473 481 954 [55-60[ 369 371 740 358 363 721 60 ans et + 260 256 516 204 211 415 TOTAL 10 827 10 833 21 660 11 272 11 294 22 566

Source : Commune Rurale de Mahazoarivo, Octobre 2011

• La variable sexe Le sexe est sans doute le critère individuel le plus facile à saisir et ne posant pas de problème de classification. C’est de plus, une donnée importante pour l’étude d’un recensement ou de toutes autres opérations statistiques et essentielle pour l’analyse démographique. Dans ce tableau des deux années, nous avons vu que les nombres du sexe féminin sont beaucoup plus nombreux que ceux du sexe masculin. Il y a une domination de l’effectif du féminin, car elles atteignent 10 833 en 2008 et 11 294 en 2011contre 10 827 hommes en 2008 et 11 272 en 2011. Cela veut dire que le sexe féminin est toujours dominant soit dans une année, soit dans deux ans successifs.

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• L’âge Maurice HALBWACHS a beaucoup contribué au succès de l’idée aujourd’hui banale selon laquelle, l’âge est une réalité sociale en fonction des conditions d’existence et des expériences sociales. L’âge a en effet des conséquences variables sur les pratiques, les représentations, les statuts... Ce tableau nous indique que les enfants scolarisables (5 à 19 ans) sont très nombreux par rapport aux enfants de moins de 5 ans et aux parents ou les aînés plus de 40 ans. On y voit aussi la forte proportion du nombre des jeunes. C’est le reflet de la jeunesse de la population malgache. L’espérance de vie des populations vivant dans les pays pauvres ou pays en voie de développement est courte par rapport à celle des pays développés. Madagascar est un pays pauvre où la population a une espérance de vie peu élevée. Pour la commune étudiée, on a vu que le nombre des gens âgés de 50 ans et plus commence à diminuer, car comparé à celui des jeunes de 25 à 29 ans, les gens âgés de plus de 55 ans représentent le quart de l’effectif des jeunes.

2.2- LES MENAGES Un ménage se définit comme ensemble de personnes vivant ensemble et formant la base de la famille. La taille moyenne du ménage dans la commune rurale de Mahazoarivo est de sept (7) personnes 11 . 2.3- L’HABITAT L’habitat est le mode de peuplement et d’ancrage géographique d’une société humaine, ou bien le lieu où vit une population humaine. Le tableau ci-après montre les formes de maisons, les matières premières de construction, les toits, les propriétaires et le niveau de vie des propriétaires.

11 Enquête personnelle auprès des ménages. 20

Tableau N°06 : La forme et qualité de la maison Matière première de Formes de maisons Toit construction Petite case n’ayant qu’une seule Terre battue (Briky tany) Chaumières pièce/chambre Petite maison ayant deux(2) pièces et Terre battue Chaumières un étage Petite maison n’ayant qu’une seul Poteau de bois sec tissé de pièce. Maison très simple appelée « trano rameaux comme mur et Chaumières ritsoka » couvert de boue à l’extérieur et à l’intérieur Grande maison de forme traditionnelle ayant beaucoup de chambres, deux étages Terre battue Tôle ou Toile avec « pasoka tanifotsy » Grande maison cimenté avec plusieurs pièces/chambres, balcon, trois étages Brique d’argile, Parpaing Tuile, Kapila modernes

Sources : Enquête personnelle, année 2011.

En tant que commune rurale, Mahazoarivo présente des caractéristiques particulières. Les formes et la qualité des maisons dépendent au choix de chaque famille. Pourtant, les 85% des maisons sont construites en terre battue, elles sont de forme traditionnelle. En général les formes de maison se ressemblent avec des toits en chaumes (60% et 40% autres toits tel le tôle, kapila). Chaque famille possède au plus deux pièces dont une cuisine et une chambre à coucher. Il existe quelques maisons construites en dur, c’est à dire des maisons suivant les techniques modernes, construites en briques d’argile, cimentées. La majorité de la propriété sont les « zanak’ampielezana »12 C’est la maison pour la minorité, à peu près 10%. Elle a une forme complexe et de toit en tôle. Enfin, il y a des maisons fabriquées à l’aide des poteaux de bois sec tissé de rameaux comme mur et couvert de boue à l’extérieur et à l’intérieur. Elles couvrent les 5% de la forme des maisons dans la commune. Elles sont fabriquées comme une maison provisoire et utilisée par les populations immigrantes dans les fokontany de Beririnina et Trafonomby . La majorité des ménages ne disposent pas de latrine ni de salle d’eau. En guise de source de lumière, la plupart de familles se satisfont de pétrole lampant, environ 95% et aussi quelques familles utilisent d’autres lumières tel le groupe électrogène, la panneau solaire environ 05%.

12 Personne émigrant en ville ou en une autre région. 21

3- DEFINITIONS DES MOTS CLEFS 3.1- Le développement Dans le monde actuel, le terme « Développement »est utilisé pour décrire le progrès, l’évolution ou le changement, surtout dans le domaine social et économique d’une vie collective. Une définition nous est donnée dans le Rapport mondial sur le développement Humain de 1991 : Le principal objectif du développement humain est d’élargir la gamme des choix offerts à la population, qui permettent de rendre le développement plus démocratique et plus participatif. Ces choix doivent comprendre des possibilités d’accéder au revenu et à l’emploi, à l’éducation et aux soins de santé, et à un environnement propre ne présentant pas de danger. L’individu doit également avoir la possibilité de participer pleinement à la prise des décisions de la communauté et jouir des libertés individuelles, économiques et politiques. »13 La sociologie du développement étudie la dynamique qui affecte des sociétés des pays les moins « avancés » économiquement. La sociologie du développement a commencé par prendre pour objet les spécificités des sociétés rurales traditionnelles par opposition aux sociétés capitalistes 14 . La place et la nature de l’État dans le processus de développement, après les indépendances nationales, ont été l’objet de diverses recherches. La sociologie du développement met l’accent sur des facteurs tels que le cadre institutionnel, la cohésion sociale, le capital social. Elle s’intéresse notamment aux facteurs multidimensionnels du bien- être. Le développement s’embrouille souvent avec les progrès scientifiques et technologiques. Or, c’est un processus qui vise à chercher en permanence, dans un milieu donné l’équilibre entre les besoins et les ressources pour jouir d’un niveau de vie convenable. Lorsqu’on parle de développement, on s’attend souvent à des réponses variées telles que : - Le niveau de vie élevé, c’est-à-dire le revenu par habitant est supérieur au seuil d’existence. - L’élimination de la pauvreté, c’est à dire la satisfaction des besoins alimentaires. - La réduction des disparités avec les pays industriels en matière de technologie, de richesse, de pouvoir, de statut,... - L’indépendance économique, l’autosuffisance alimentaire.

13 Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Rapport mondial sur le développement humain. 1991 14 « La Sociologie de A à Z » Frédéric Lebanon. 22

3.2- Le développement économique Le développement économique est l’élévation du niveau de vie des masses populaires 15 . C’est aussi l’amélioration soutenue, régulière, du bien être matériel, reflétée par un flux croissant de biens et services Il y a une transformation de façon généralisée, le milieu naturel et les rapports sociaux en vue d’une production croissante de marchandises (biens et services) destinées, à travers l’échange, à la demande solvable. Le développement économique exige à la fois des pouvoirs publics capables de diriger ou d’appuyer un effort de croissance majeur et un peuple apte à travailler efficacement dans les entreprises ou autres organismes suscités par les processus de développement à les gérer 16 . 3.3- Le développement social « Le développement social peut être caractérisé par l’élévation du niveau de vie général, la satisfaction des besoins matériels croissants de la population, la réduction des inégalités et la promotion des groupes dévalorisés. » 17 Les habitants d’une collectivité unissent leurs efforts à ceux des pouvoirs publics pour améliorer leur situation économique, sociale, culturelle en vue d’associer plus étroitement à la vie de la nation et contribuer ainsi plus largement aux progrès de leur région ou leur village. 3.4- Le développement rural Le 80% de la population Malgaches sont constitués de paysans (vivant dans le monde rural). Une grande proportion de cette population vit malheureusement dans des conditions précaires et difficiles. En milieu rural, la production agricole est supposée être l’activité principale. Comme dans beaucoup de pays du tiers monde, Madagascar ne dispose pas encore de moyens politiques, sociaux, économiques et surtout culturels adéquats pour la gestion de la vie rurale. Cela peut être expliqué par une scolarisation très faible, un niveau de vie très bas. Ainsi, le domaine de la production reste le problème majeur dans le milieu rural. Selon les marxistes, le développement rural se faisait par le passage plus ou moins d’un système de production. C’est-à-dire prenons l’exemple de la riziculture : passer de la production de 3t/Ha à un niveau considérable comme 6t/Ha. En second lieu, ils parlent d’un passage d’une transformation sociale à une autre. Ainsi l’Etat malgache lui-même avance que le développement rural réside plutôt dans la réalisation

15 Gunnar(M) « Théorie économique et pays développés » présence africaine. Paris 1959, P98 16 Malcolm Gilles; Dwight P. Perkins. Michael Roemer; Donald Snodgrass. « Économie du développement ». 2éme édition. 17 L’Ethan Khoin « Culture créative et développement » l’Hâtant, 1992. P 46 23 des plans de développement tels que le Plan Communal de Développement (PCD) 2005, le Plan Rural de Développement(PRD), et le Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP) pour que la population rurale soit elle-même impliquée dans son propre développement. Il y a aussi le Madagascar Action Plan (MAP) qui a succédé au DSRP qui s’est vu inefficace. 3.5- Pays développés et pays en développement 3.5.1- Pays développés Ce sont généralement les pays riches ou pays du nord et occidentaux détenteurs des pouvoirs économiques, sociaux et politiques dans le monde. Ce sont ceux qui possèdent le maximum de moyens de production et qui dirigent et imposent dans les relations internationales, surtout économiquement. Ils étaient généralement les colonisateurs. Les pays développés sont parfois connus pour la forte utilisation des technologies modernes, et des infrastructures de pointe en matière de transport, de construction, et d’habitation. En outre, ces pays disposent de ressources beaucoup plus importantes en personnels instruits et qualifiés que les pays pauvres. Il est donc évident que leurs succès techniques sont dus à cette abondance. 3.5.2- Pays en développement Ce sont les pays du Sud dont la plupart des pays pauvres vivent essentiellement des continents africains et asiatiques. Ce sont aussi des pays du tiers monde. Ils ont connu un retard de développement car ce sont presque tous des pays anciens colonisés. Pour certains d’entre eux, l’indépendance n’est pas encore effective, ni totale jusqu’à maintenant, car ils sont encore influencés et guidés par les bailleurs de fonds ou par d’autres pays dans leurs prises de décisions sur leur vie économique, sociale et même parfois politique. C’est le cas de Madagascar où la façon de gouverner et la conduite de la politique interne du pays sont encore influencées par des groupes ou des élites étrangères. 3.6- La gouvernance L’expression de gouvernance dérive de l’anglais « good gouvernance ». Il s’agit d’une méthode de gestion s’appliquant à la fois aux services publics et aux entreprises privées. C’est une technique de gestion des affaires mise en œuvre. Elle s’applique aussi à la gestion des entreprises et à l’Etat ou d’une organisation internationale. A partir des années 1980, les grands organismes internationaux tels que l’ONU, le FMI, la Banque Mondiale se font les ardents promoteurs de la bonne gouvernance et de gouvernance globale. La gouvernance englobe les mécanismes, les processus et les institutions par le biais desquels les citoyens et les groupes expriment leurs intérêts, exercent

24 leurs droits juridiques, assument leurs obligations et auxquels ils s’adressent en vue de régler leurs différences. La gouvernance englobe l’Etat, mais elle le transcende en incluant aussi le secteur privé et la société civile. Elle implique une relation de confiance, de coopération et de changement d’attitude de tous les acteurs concernés18 . L’objectif principal d’appui au processus de gouvernance consiste à développer une synergie entre les trois acteurs principaux (secteur public, société civile et secteur privé) pour un partenariat solide, basé sur les principes de la bonne gouvernance. S’agissant de la gouvernance, le terme gouvernance locale, gouvernance régionale, décentralisation, développement et réduction de la pauvreté sont devenus des sujets importants pour la politique et les stratégies de développement actuel. 3.7- La bonne gouvernance. Une définition restreinte de la bonne gouvernance se résume à l’amélioration du rôle du gouvernement en matière d’administration et de gestion, ainsi qu’à une administration se concentrant sur l’efficience et l’efficacité. Une définition plus élargie englobe le rôle politique du gouvernement ainsi que la construction de la responsabilité politique et la participation de toutes les parties prenantes dans un processus de prise de décision. En l’occurrence, force est de souligner que la bonne gouvernance n’est que l’exercice de l’autorité économique, politique et administrative en vue de gérer les affaires d’un pays à tous niveaux d’une manière participative, transparente et responsable. Elle assure que les priorités politiques, sociales et économiques se basent sur des consensus généraux au sein de la société et que les voix des plus démunis et des couches les plus vulnérables sont entendues lors des prises de décisions sur l’octroi de ressources de développement. Elle se compose d’éléments essentiels tels que la responsabilité politique, des cadres légaux équitables et fiables, une transparence bureaucratique, une gestion du secteur public efficace et efficiente, un développement participatif et l’instauration et la protection des droits de l’homme. 3.8- Différentes formes de gouvernance. 3.8.1- Gouvernance locale Elle fait le lien entre les processus de démocratisation et de décentralisation au niveau local. Elle se concentre sur le processus à travers lequel les parties prenantes locales interagissent pour déterminer l’agenda local de développement et pour gérer les ressources qui permettent la mise en œuvre des priorités du développement.

18 Mary laure Crettaz, Pascal Arnold, Hilmar Stetter : “ Gouvernance locale”, Expérience de projets suisses dans quatre continents. 25

La gouvernance locale est la gestion directe des ressources humaines, matérielles, financières de la localité. C'est-à-dire les populations locales participent à la gestion de ses revenus localement. 3.8.2- Gouvernance régionale C’est un processus beaucoup plus complexe que la recherche d’une prétendue légitimité démocratique ou que la mise en matière de décentralisation des responsabilités en matière de développement socioéconomique. 3.9- Décentralisation La décentralisation s’explique comme un système d’organisation des structures administratives de l’Etat qui accorde de pouvoirs de décision et de gestion à des organes autonomes régionaux ou locaux (collectivités locales, établissements publics). Elle décrit la délégation de compétences et de responsabilités en matière d’accomplissement des tâches publiques de l’Etat central à des autorités locales ou régionales ou secteur privé. A la fin de ce processus, toutes les entités étatiques devraient opérer de façon décentralisée.

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En guise de conclusion de la première partie, la commune rurale de Mahazoarivo se trouve dans le district de Fandriana (composé par 13 communes dont une commune urbaine et douze communes rurales) région Amoron’i Mania organisée par quatre district dont Ambatofinandrahana, Ambositra, Fandriana et Manandriana) et dans la province de Fianarantsoa. Cette commune est regroupée par 22 566 populations en 2010. Après cette étude, nous allons voir maintenant les sources de revenus de la commune, les activités de bases de la population, les contributions paysannes au développement, réalités socioculturelles dans cette commune et les problèmes rencontrés par l’action du développement rural.

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PARTIE II : ANALYSE SOCIOECONOMIQUE DU DEVELOPPEMENT

PARTIE II : ANALYSE SOCIOECONOMIQUE DU DEVELOPPEMENT

CHAPITRE I : LE NIVEAU DU DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE ET SA STRUCTURE . 1- L’ENVIRONNEMENT COMMERCIAL 1.1- Le marché La commune a deux lieux de marché dont l’un au chef lieu de la commune et l’autre dans la partie Est de la commune ( fokontany de Trafonomby). Les deux marchés possèdent quatre jours par semaine dont le jour du mardi et samedi pour le marché de Mahazoarivo mais le plus célèbre est le mardi alors que le jour du vendredi et dimanche pour le marché de Trafonomby mais le plus célèbre est le dimanche. Ces deux marchés sont le lieu de rencontre pour les paysans et aussi le lieu pour acheter et vendre les produits locaux. 1.2- Les épiceries Dans la commune, il y a plusieurs épiceries qui ne vendent que des produits de premières nécessités (PPN) tels que le riz, le sucre, le sel, le savon, l’huile, le pétrole et des grains alimentaires. Ces épiceries se trouvent au niveau de la commune et dans quelques villages des autres fokontany. 1.3- Les bars Différentes boissons sont vendues par les barmans, mais les plus préférées par les populations locales sont le toaka gasy ou boisson artisanale, parce que son prix coute moins cher par rapport aux boissons fabriqués par l’industrie (Dzama, la Bierre, Brighton,…). Aussi bien que les gens locaux ont tendance de buver le toaka gasy . Celui-ci est l’alcool spécifique de la région d’ Amoron’i Mania . Beaucoup de famille vivent aux bars, surtout pendant les jours du marché. Ils se trouvent presque dans quelque hameau de tous les fokontany. Boire de consomme au bar avant le travail et/ ou après le travail est le plaisir de certaines personnes, parce que les alcools créent de forces et de risque pour les buveurs. En général, les gens de sexe masculin sont les plus concernés à ce sujet, mais il y a quelques femmes qui s’y intéressent. Les bars dans les quartiers sont tous à la disposition des buveurs d’alcool.

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2- LES SOURCES DE REVENUS DE LA COMMUNE La commune a plusieurs sources de revenu. Comme suit les différentes sources de revenu par - Les ristournes ou quittances pour le passeport de bovins à vendre, les ristournes demandés par la commune aux bovidés sont 4 500 Ariary/ têtes de zébus, ensuite l’acheminement des volailles vers Antananarivo et Fianarantsoa ; 400 Ariary/ têtes. - Les ristournes sur les produits et les droits de marché (loyer de locaux....) - Les différents droits : famadihana (entre 35 000 à 65 000 ariary), circoncision (5 000 à 10 000 ariary), différentes fêtes (écoles, jeune, fokontany,…5000 ariary) - Les budgets de l’Etat pour aider la commune. Avant les années 2009 où le pays malgache traverse une crise sociopolitique et économique, les budgets de l’Etat atteignent de 6 000 000 à 9 000 000 ariary par an. Mais depuis cette année, les budgets étatiques ne cessent pas de diminuer, surtout les années 2010 et 2011. Dans les deux années, les budgets étatiques diminuent de 4 000 000 ariary en 2010 et 3 000 000 19 ariary en 2011. Donc la commune reste seule actrice de son développement. 3- LES CONTRIBUTIONS PAYSANNES AU DEVELOPPEMENT Chacun a sa responsabilité dans la bonne marche et la bonne réalisation des projets dans le sens que cet événement doit apparaître comme une sorte de réussite sociale, de référence et d’identité culturelles. En tant que société civile, les paysans contribuent de façon significative à la croissance économique de la région. La participation des paysans signifie leurs motivations au développement en dehors de ses actions sociales philanthropiques 20 et sert de relais aux actions du gouvernement. Ils sont les bénéficiaires des avantages réalisés par le groupe les organismes d’appui avec la commune. A la réalisation du projet, les populations locales participent toujours. La participation dépend des accords effectués par les deux, l’une le propriétaire du projet et l’autre le bénéficiaire. L’objectif de la participation est de pouvoir faire constater aux populations qu’elles ont de forces (physiques ou matérielles) dans ce projet. Donc elles ont tendance de bien protéger leur propriété. A titre d’exemple, à la construction d’une école, la participation réalisée par la population soit de sables quatre ou huit fois de l’appareil de mesure appelé « daba » ou soit de gravillons comme les sables, ou soit par de don d’argent.

19 Maire de la commune rurale de Mahazoarivo, Octobre 2011. 20 Il y a des entraides effectuées par de personnes qui cherchent à améliorer le sort de ses semblables par des dons, sans rechercher le profit personnel mais de profit communautaire. 29

CHAPITRE II : LES REALITES SOCIO-CULTURELLES

1- L’ENSEIGNEMENT 1.1- L’enseignement, pilier du développement Dans l’ensemble, l’éducation à l’école est considérée comme l’agent de socialisation par excellence. La sociologie de l’éducation se consacre à l’étude des processus de socialisation scolaire, aux déterminants sociaux des pratiques et des destins scolaires, aux rapports pédagogiques, aux caractéristiques des institutions et du personnel éducatif. La sociologie de l’éducation occupe une position importante au sein de la discipline, dans la mesure où elle prend pour objet la principale instance de reproduction des structures sociales et des groupes dans les sociétés contemporaines. Les écoles ont pour rôle de sélectionner les meilleurs, les doués et disposent des connaissances aux enfants socialisés.

Il est indéniable d’admettre que l’éducation joue aussi un rôle important pour le bien être social d’un individu. Elle constitue un élément essentiel du capital humain. Les Malagasy ont compris ce privilège depuis l’introduction de l’enseignement à Madagascar dès le début du XIX ème siècle. C’est ainsi que l’enseignement, de pair avec l’évangélisation a pris une dimension de plus en plus importante depuis l’arrivée des missionnaires britanniques à Madagascar au début du XIX ème siècle jusqu’à maintenant. Et l’évolution de cet enseignement dans le temps et l’espace, malgré le refus, les contraintes, les réticences de la part des Malagasy et les tensions qui existaient entre les instructeurs et les autochtones, est aussi impressionnante, notamment pendant la période coloniale où le décret sur l’obligation de mettre tous les enfants à l’école fut promulgué. Aller à l’école est en fait une manière d’éduquer les enfants et la scolarisation fait partie intégrante de l’éducation.

er Au temps du roi RADAMA I , les enfants de la cour étaient les seuls à avoir le privilège et l’exclusivité de fréquenter l’école. Plus tard, l’enseignement s’est généralisé petit à petit touchant les familles en dehors de la Cour, puis devenu accessible à tout le monde. A l’époque coloniale, même si le système éducatif était un facteur discriminatoire et d’élimination des enfants malagasy, les enfants des couches populaires étaient obligés d’aller à l’école dès l’âge de moins de 08 ans.

Si telle était l’éducation dans le passé, le constat montre que l’enseignement n’arrêtait plus d’évoluer et de se perfectionner depuis ce temps jusqu’à nos jours. Après l’accès de Madagascar à l’indépendance, la Première république a vu proliférer la construction de

30 bâtiments pour l’enseignement primaire et secondaire public, dans tout le pays avec la construction de l’Université de Madagascar dans la capitale.

Un des objectifs de la Deuxième république sous le Président RATSIRAKA Didier était la vulgarisation des enseignements universitaires dans chaque chef-lieu de province, la constriction de lycée dans chaque district, des collèges d’enseignement secondaire dans les communes et des écoles primaires dans chaque fokontany afin de se rapprocher des villages, un des moyens d’approcher les enfants et même des adultes des régions enclavées à scolariser qui sont dépourvus de tous les moyens.

Dans le temps présent, l’objectif est «L’éducation pour tous », ce qui nécessite des efforts complémentaires assez importants non seulement de la part du gouvernement mais surtout pour l’ensemble de la population. L’éducation pour tous doit se traduire par l’accès de tous à l’enseignement, moyennant que les écoles soient créées où il en faut, moyennant qu’il soit formé les instituteurs nécessaires au fonctionnement de ces écoles. 1.2- Les écoles Dans la commune étudiée, les Zones d’Administration Pédagogiques(ZAP) des écoles primaires sont divisées en deux : celle de ZAP de Mahazoarivo I et Mahazoarivo II. Dans la première ZAP, il y a neuf (9) écoles primaires publiques (EPP) et cinq (5) écoles primaires catholiques (EPC). Les EPP sont : Ambohimanaiky, Andrenilevelo, Ankadilanana, Ankarana, Fakazato, Lempombe, Mahazoarivo, Vinany et Vohibe . Les EPC sont les suivants, Ambohimanaiky, Andrenilaivelo, Ankadilanana, Antsimotanana et Vinany, Dans la seconde ZAP, il existe onze(11) EPP et quatre (4) EPC. Les EPP sont : Ambohidrakitra, Ambohinamboarina, Ambohitsiedehana, Ankarina, Beririnina, Lanjana, Seranana, Tanterahina, Trafonomby, Tranoahitra et Vohibe-Seranana . Comme suit les EPC : Ambohidrakitra, Ambatolampy, Ambohitsiedehana et Ankarina. Au niveau secondaire, trois Collèges d’Enseignement Général (CEG) et deux collèges privés Catholiques constituent ce niveau. Ce sont le CEG d’Ambohitsiedehana, Mahazoarivo et Seranana. Les deux collèges privés sont : Collège Saint Ignace de Loyola (Ambohitsiedehana) et le Collège Saint Joseph ( Mahazoarivo ). Actuellement, il y a un Lycée d’Enseignement Général au chef lieu de la commune créé dans les années scolaires 2009-2010.  Nombre d’établissement, nombre d’enseignants publics et privés par niveau. Au niveau de la commune, il y a 27 établissements publics dont vingt trois (23) niveaux primaires, trois (03) niveaux secondaires et un (01) lycée. Dix (10) établissements

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privés sont vus dans cette commune, dont huit (08) niveaux primaires et deux (02) niveaux secondaires. Deux cent cinquante six (256) enseignants assurent le fonctionnement de l’éducation des enfants en âge scolaire. Ils ont pour tâche de transmettre leurs compétences aux élèves afin de préparer leurs vies futures. Le tableau ci-après le montre bien la répartition de bâtiments et des enseignants publics et privés par niveau Tableau n°07 : Répartition des établissements par niveau, public et privé.

Niveau I II III Total Nombre : Public Privé Public Privé Public Privé

D’établissements 23 09 03 02 01 - 38

D’enseignants 30 - 22 - 07 - 59 fonctionnaire D’enseignants non 95 25 17 18 05 - 160 fonctionnaire.

D’élèves 3 135 1 517 796 414 125 - 5 987

Source : Chef ZAP Mahazoarivo I et II, Octobre 2011. Dans ce tableau, nous avons vu que tous les trois niveaux d’établissements se trouvent dans cette région. Concernant les enseignants publics, les fonctionnaires sont moins nombreux que celui des enseignants non fonctionnaires (maître FRAM). Au niveau primaire, 24% seulement sont des fonctionnaires alors que 76% non fonctionnaires. Cette situation est presque commune dans toutes les régions à Madagascar. Au niveau secondaire et au lycée, les enseignants fonctionnaires sont un peu plus nombreux que ceux des non fonctionnaires (56% et 44% secondaire et 58% et 42% Lycée). S’agissant des élèves, la majorité des élèves ont le niveau primaire (4 652) dont 3 135 au niveau de l’école primaire publique (EPP) alors que 1 517 à l’école primaire catholique (EPC). Entre les deux niveaux (primaire et secondaire), les deux sont déséquilibrés (4 652 primaires, mais 1 210 secondaires). Cela signifie qu’il y a un taux élevé de déperdition scolaire entre les deux niveaux, soit pour cause de la pauvreté de la famille soit du fait de l’éloignement entre l’établissement et le village soit les enfants vont à l’établissement des communes voisines ( Alakamisy-Ambohimahazo, Imito, Fiadanana,…) Le taux de scolarisation des enfants par sexe et par niveau se résume dans le tableau ci- dessous.

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Tableau n° 08 : Taux de niveaux d’instruction entre garçons et filles

Taux en % par SEXE NIVEAU D’INSTRUCTION MASCULIN FEMININ PRIMAIRE 90 85 SECONDAIRE 50 48 LYCEEN 10 7,6 UNIVERSITAIRE 02 01 Source : Chef ZAP Mahazoarivo I et II, Octobre 2011. Dans ce tableau, on a vu que les enfants du sexe masculin sont plus scolarisés que ceux sexe féminin au niveau primaire. Les filles sont faibles niveau au primaire car celles-ci participent beaucoup plus aux travails ménagers. Au niveau secondaires niveau I et II, ils sont aussi marqués par la domination du sexe masculin car 50% le secondaire niveau I et 10% le secondaire niveau II contre les filles 48% le secondaire niveau I aussi que 7,6% le secondaire niveau II. Les filles sont moins scolarisées dans tous les niveaux que les garçons parce que beaucoup de familles considèrent les filles comme futures femmes ménagères. Ensuite, les écoles s’éloignent par niveaux surtout le niveau III ou l’Université. Il n’y a qu’une seule université publique installée au chef lieu de provinces. Donc les parents imposent de soucies aux filles, c'est-à-dire les parents ne se confient pas aux filles. Mais, nous avons vu qu’à chaque niveau, il y a une diminution du niveau d’instruction entre les deux sexes. Plusieurs cas peuvent prendre comme facteurs. Comme l’éloignement des établissements, aussi bien que les enfants ont tendance de quitter l’école, ou bien à cause de la pauvreté de la famille, ou bien par l’insuffisance de personnes travailleurs dans la famille.

2- LA SANTE 2.1- L’organisation sanitaire L’hôpital est l’établissement où l’on soigne les malades. Il est apte à recevoir en consultation et à soigner les personnes nécessitant des soins ou une intervention chirurgicale. Dans la commune, on a vu deux centres hospitaliers, tel que le Centre de Santé de Base niveau II (CSB II) de Mahazoarivo et le CSB II d’Andriana- Seranana . L’un est situé au chef lieu de la commune et l’autre à l’Est éloigné de dix (10) kilomètres de la commune vers ce lieu. Mais la population rencontre de problèmes sur le plan sanitaire, du fait de l’insuffisance en nombre de médecins ou d’aides soignants ou de sages femmes pour ses 22 566 habitants. Pour le CSB II de Mahazoarivo , il n’y a qu’un médecin et trois sages femmes.

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Quant au CSB II d’Andriana il n’y a qu’un seul médecin, de surcroit, il est actuellement âgé de soixante(60) ans. L’insuffisance des médecins touche presque tout le milieu rural.

Le personnel sanitaire et les infrastructures sanitaires (bâtiments, bureaux) sont résumés dans les tableaux ci-après :

Tableau n°09 : Personnel sanitaire

Employé Sage Aide Personnel CSB II Médecin Infirmier de Total femme sanitaire administratif service Mahazoarivo 01 01 02 01 01 01 08 Seranana 01 01 00 00 00 00 02 Source : CSB II Mahazoarivo , Octobre 2011 Tableau n° 10 : Infrastructure sanitaire (bâtiments et bureaux)

Nombre Nombre CSB II Etat Observations de lits de salles 03 mauvais états A réhabiliter Mahazoarivo 12 11 08 non fonctionnel A construire Seranana 04 04 Bon Structure insuffisante Source : CSB II Mahazoarivo, Octobre 2011

Grâce à l’existence de deux CSB II au niveau de la commune, l’état de santé de la population est en général amélioré. Mais malgré tout force est de constater qu’il y a l’insuffisance de personnel sanitaire dans la majorité de toutes les régions à Madagascar. En 2001, Madagascar ne dispose que d’un médecin public pour 6 692 personnes, un dentiste pour 128 275 personnes, un infirmier pour 3 249 et enfin, une sage femme pour 11 110 personnes 21 .

Dans cette commune, nous avons vu qu’il n’y a que deux médecins, deux infirmiers, deux sages femmes et un aide sanitaire dans les deux centres de santé pour 22 665 personnes. Ces indicateurs montrent le faible accès de la population aux soins de santé publique. Selon l’indicateur officiel récent (2005), un Malgache sur cinq seulement a accès au service de santé, c’est-à-dire à payer le droit de consultation du médecin et à pouvoir acheter des médicaments dont les prix ne sont pas du tout à la portée de la masse populaire.

21 Emmanuelle ANDRIANJAFY (Docteur en Sciences Sociales) et Gaëtan FELTZ (Docteur en Histoire) « Etude des facteurs sociologique pour le développement a long terme », 14 Mars 2005. 34

Le taux de natalité infantile est 2% par ans 22 . Mais le taux de mortalité infantile n’est pas déterminé parce que les décès ne sont pas régulièrement déclarés. La raison est que beaucoup des mères consultent les renin-jaza pour le suivi de leur grossesse et leur accouchement. Avec les renin-jaza, beaucoup de compromis peuvent se faire comme l’accouchement à domicile où il n’est pas nécessaire de courir jusqu’au centre de santé ou d’aller à l’hôpital qui se trouve souvent très loin des lieux d’habitation pour accoucher. Des conseils efficaces sont proposés par ces renin-jaza qui créent des relations de confiance entre elles.

Concernant l’infrastructure sanitaire, il y a une insuffisance des bâtiments dans les deux centres par rapport au nombre de population. Pour le CSB II de Mahazoarivo, il a onze salles dont huit bâtiments non fonctionnels et trois bâtiments en mauvais état, pour le CSB II de Seranana, il a quatre bâtiments à bon état.

2.2- L’adduction d’eau potable

Dans cette région, les ménages ayant accès à l’eau potable sont rares malgré l’existence des sources exploitables. Seuls quelques foyers ont d’eau potable, en outre les installations publiques de la commune (pompes publiques) servent seulement pour les gens du chef-lieu. Le nombre des ménages qui sont raccordés en eau potable est encore très rare même dans les fokontany situés dans le proche voisinage du chef lieu de la commune. De plus, les bornes fontaines publiques n’atteignent pas les conditions nécessaires en nombre et en qualité. Le nombre des bornes fontaines n’est pas proportionnel au nombre de la population.

On peut même dire que dans la majeure partie, certains fokontany utilisent recourent à d’autres solutions dont les cours d’eau, les puits et les sources comme Ambohitsiedehana, Ankarina, Trafonomby, Andrenilaivelo,… Le souhait des habitants, c’est d’être accordé en eau potable même jusque dans chacun de leur ménage mais la réalisation de ce désir demande du temps et de l’argent. Il faudrait donc beaucoup d’efforts pour que cette aspiration se réalise.

3- LES RELIGIONS

Les différentes religions qui existent dans cette région sont :

- L’ECAR : Eglise Catholique Apostolique Romaine ; - La FJKM : Eglise de Jésus Christ de Madagascar ; - La FLM : Eglise Luthérienne Malagasy ;

22 Commune rurale de Mahazoarivo, Octobre 2011. 35

- Le Jesosy Mamonjy ou Jesosy Famonjena; - L’adventiste ; - Le Rhema; - L’Apokalypsy.

La commune possède une population à majorité chrétiennes dont les catholiques, ensuite la FJKM, ensuite la FLM une seule église au chef lieu de la commune et les quatre sortes de sectes réparties dans le chef lieu de la commune. Deux églises chrétiennes sont les plus dominantes au sein de la commune, c’est l’église catholique et l’église protestante (FJKM). Ces églises sont considérées comme l’église ancestrale pour la communauté. 4- LA SECURITE 4.1- La gendarmerie Il y a un poste de Gendarmerie nationale au niveau de la commune. Les Gendarmes assurent la sécurité populaire. Ils sont au nombre de six(6) personnes, dont un Chef de Poste(CP) qui dirige et commande. En général, cette zone vit dans la sécurité. 4.2- Le quartier mobile Dans les vingt et un (21) « Fokontany », ils ont au moins deux(2) quartiers mobiles qui aident les « Fokonolona » et la gendarmerie. C’est-à-dire, il y a des entraides entre ces trois entités. A titre d’exemple, s’il y a des vols (bœufs, porcs, poules, manioc...), les quartiers mobiles effectuent des rapports aux responsables de la sécurité publique et les « Fokonolona » gardent les voleurs jusqu’à l’arrivée du responsable. Ils sont formés par la gendarmerie.

4.3- Le Fokonolona

Nous avons pu constater que le fokonolona était au cœur même de la construction du royaume malagasy et à la base de la centralisation du pouvoir royal depuis le règne d’Andrianampoinimerina jusqu’à la fin du XIXème siècle. Dès 1975, la décentralisation devient très rapidement la principale revendication par tous les groupements politiques. La politique de RATSIRAKA Didier allait donc à renverser les priorités en mettant la réforme des fokonolona en second plan, alors que la décentralisation aurait dû être une conséquence implicite de la réforme des fokonolona , reforme de base sur laquelle toutes les autres seraient greffées. Le rôle joué par le fokonolona étant donc non négligeable puisqu’il avait géré la distribution de terre qui faisait son identité territoriale et sa territorialisation. Cette tâche est importante car toutes les activités du fokonolona reposent sur l’appropriation de terre et la vie quotidienne tourne autour de la terre. Les travaux d’utilité publique comme la construction des digues et le creusement des canaux pour étendre les rizières sur les plaines reposaient sur

36 le fokonolona , même si les travaux se font à travers l’organisation de la corvée ou fanompoana. Il s’agit d’une importante mobilisation de main-d’œuvre. D’autres responsabilités reviennent également au fokonolona comme la justice au niveau du village.

De ce fait, il joue aussi un rôle important au niveau de l’évolution de l’économie communautaire, au niveau de la composition et construction des rapports sociaux dans le cadre communautaire et la valorisation de leur espace de vie.

Les rôles joués par le fokonolona montrent alors que l’ensemble de la population participait pleinement à la construction de l’Etat mais et surtout essayait de maintenir leur position sociale avec les différentes activités ayant permis de compléter leurs revenus.

Tenant compte des responsabilités attribuées au fokonolona tout au long de ces périodes de l’histoire, nous nous permettons d’avancer qu’il peut être un élément majeur et un acteur collectif du développement de Madagascar.

Les fokonolona auront droit à gérer leurs budgets locaux et auront droit d’établir leurs propres statuts légaux ou dina et d’assurer la sécurité à l’intérieur des villages. Finalement, ils éliront leurs représentants aux assemblées locales, régionales, nationales.

5- RENSEIGNEMENTS D’ORDRE POLITIQUE 5.1- Les partis politiques existants Le recrutement des adhérents présente un caractère fondamental, au double point de vue politique et financier. Il cherche d’abord à faire l’éducation politique de la classe ouvrière, à dégager parmi elle une élite capable de prendre en main le gouvernement et l’administration du pays : les adhérents sont donc la matière même du parti, la substance de son action. Sans adhérents, le parti ressemblerait à un professeur sans élèves 23 . Au point de vue financier, le parti repose essentiellement sur les cotisations versées par ses membres : le premier devoir de la section est d’en assurer le recouvrement régulier. Ainsi le parti réunit les fonds nécessaires à son œuvre d’éducation politique et à son activité quotidienne ; ainsi peut- il également financer les élections : le point de vue financier rejoint ici le point de vue politique.

23 Maurice Duverger, Les Partis politiques (1951), coll. « point », Edition du Seuil, 1981. Pp 296- 297.

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Il existerait une catégorie de partis désignée sous le nom de partis d’électeurs, qui cherchent à mobiliser le plus grand nombre possible de suffrages pour gouverner empiriquement et résoudre les principaux problèmes du moment 24 . L’objectif de partis c’est obtenir des résultats importants aux élections.

L’application du suffrage universel a provoqué le développement de partis. Pour l’expression Marxiste, le parti est l’expression politique d’une classe, il doit naturellement tendre à l’encadrer tout entière, à former politiquement, à dégager d’elle des élites de direction et d’administration.

Madagascar est un pays riche en parti politique. Ils ont actuellement plus de 300 partis. Cela veut dire que les partis politiques sont avancés mais le développement socioéconomique est arriéré. Face à la pluralité des partis, quelques partis politiques sont trouvés dans cette commune, tels que le LEADER FANILO, le TIM, l’AREMA, l’MFM, l’UNDD, le TGV, l’AVI, le RECORD.

5.2- Les partis politiques dominants

D’après l’enquête effectuée auprès des responsables de la commune et aussi auprès des populations locales, tous les enquêtés avaient répondu que les partis dominants sont les quartes partis : le LEADER FANILO, le TIM, l’AREMA et le TGV. Ce dernier parti est un nom du train utilisé à l’élection communale, mais par l’exception, il est devenu parti politique (2009) par le mouvement de la population et finit par l’avènement de son leader.

6- LES US ET COUTUMES

Les différentes ethnies vivant à Madagascar ont ses propres cultures et respectent chacune dans sa région ses coutumes. Comme dans tous les districts de la région d’Amoron’i Mania , les principales activités culturelles sont : le « famadihana ou lagnonana» (exhumation), le « savika », le « volambetohaka », la circoncision, le « saotra trano» : inauguration d’une nouvelle maison.

Pour la société malagasy, la réalisation de la culture ne s’agit pas d’une perte de temps et de l’argent. C’est au contraire une des façons de reproduire les liens sociaux, c’est aussi une forme de dynamisme social et économique et ce sont des pratiques de résistance populaire par rapport à la perception qu’ont les praticiens du développement 25 .

24 Jean Louis Quermonne, Les Régimes politiques occidentaux, Edition du Seuil, 1986, pp. 210- 211. 25 RAJOELISOLO Germain, Revue documentaire. Culture et Prospective , PNUD, pp11- 18 (Chapitre 2: «Le temps dans la culture malgache ». 38

Les impacts des cultures betsileo sur le développement Côtés positifs : C’est pourquoi les cultures touchent à la fois le social et l’économique. Elles témoignent clairement de l’interdépendance entre la logique socioculturelle (mode de pensée, valeurs morales, respect du fihavanana) , la logique communautaire (famille, solidarité), et la logique économique (agriculture, élevage,…). Par exemple, le famadihana et la construction de tombeau constituent une des manifestations traditionnelles. Ces pratiques culturelles engendrent des activités marchandes et non marchandes qui font vivre des centaines de familles. C’est un investissement à long terme avec une large participation financière et humaine. Dans cette région, la pratique des cultures est une des bases de la conception populaire du développement, parce qu’elles assurent et renforcent la cohésion sociale, la reproduction du lien familial et du lien social dans le terme. C’est une des bases du développement durable dans la conception populaire. Rien n’est plus important que d’assurer la reproduction avec la famille et le fokonolona , et c’est ce qui assure la sécurité de ce dernier, et chacun dans ce dernier. Le développement qu’on évoque ici n’a rien à voir avec la logique purement économique connue dans les pays industrialisés. Il s’agit en fait d’une étape de l’ascension sociale, accessible à tous. Côtés négatifs : Cette diversité culturelle est sous exploitée et son impact économique est souvent pesant pour la population. • Perte de temps de travail pendant la veillée mortuaire • Perte économique par l’abattage de zébus • Surendettement des familles pauvres.

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CHAPITRE III : LES ACTIVITES ECONOMIQUES

Les principales activités économiques de la population dans la commune rurale de Mahazoarivo sont : l’agriculture, l’élevage et l’artisanat. 1- L’AGRICULTURE Dès 1975, s’opère un tournant dans la politique sociale et économique de Madagascar. Pour les socialismes se traduit par la mise en place de la charte de la révolution socialiste malgache et une nouvelle politique économique qui doit devenir la base des nouveaux projets des sociétés. De plus, le socialisme malgache a choisi l’agriculture comme base économique de développement. Elle est considérée comme la principale activité économique surtout dans les mondes ruraux car elle concerne la majeure partie de la population surtout les paysans. 1.1- Typologies des produits agricoles

On distingue plusieurs variétés de cultures dans cette région. Telle que les cultures du riz, manioc, pomme de terre, maïs, haricot, arachide, patate douce, « saonjo ». Les cultures du riz, manioc et patate douce restent les premières occupations des gens car elles sont à la fois des cultures vivrières et une spéculation monétaire. Mais pour les populations dans cette commune, le manioc, la patate douce et le maïs sont effectués aussi comme bases de nourritures pour les animaux et/ ou les élevages surtout les porcs et les volailles. Les autres restent toujours comme aliments complémentaires. Le tableau ci-dessous indique les différents types des produits agricoles.

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Tableau n° 11 : Les différents types des produits agricoles.

Production Rendement Typologie Produit annuelle Superficie (Ha) par hectare (tonne) Paddy 31 350 31 350 01 Céréales Maïs 135 45 03t Haricot 58,5 45 01,30t Légumineuses Arachide 27,3 21 01,30t Pomme de terre 75 21 03,50t Manioc 1 775 315 05,60t Tuberculeuses racines Patate douces 1 775 315 05,60t Saonjo 31,5 10,5 03t Banane 10 04 2,5t Pommes 187 30 6,23 Pêchers 60 08 07,50t Fruits Orange 80 06 13,33t Ananas 16 10,5 01,52t Kaki 80 08 10t

Source : Monographie de la commune et enquête personnelle, Octobre 2011. Les cultures vivrières constituent les principales sources de revenus monétaires des paysans agriculteurs. Quant aux activités principales de la population, l’agriculture figure en tête de liste. Pour l’agriculture, en terme de superficie, les cultures vivrières dominent avec la culture de riz irrigué, le manioc, la patate douce et le maïs occupent respectivement la surface large dans cette commune (3150 Ha, 315 Ha, 315 Ha et 41 Ha). Viennent ensuite les cultures pluviales avec l’haricot, la pomme de terre, l’arachide dont les superficies cultivées sont respectivement 45 Ha, 10 Ha, 21 Ha. Par contre, si l’on tient compte du nombre des ménages concernés, les cultures les plus prises sont par ordre décroissant : le riz, le manioc, la patate douce, le maïs, l’haricot, l’arachide, la pomme de terre et le « saonjo ». Les rendements de toutes les cultures vivrières des agriculteurs sont très faibles, dus à la non fertilité du sol. En ce qui concerne le rendement du riz, il n’y a que d’un tonne par hectare. 1.2- Matériels de production et modes de culture.

1.2.1- Matériels de production Karl Marx avant tout autre, s’est attaché à souligner les relations qui s’établissent entre infrastructures et superstructures au cours de l’évolution. La transformation des premières appelle une mutation doivent s’adapter aux exigences de la technique et de l’économie.

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Karl Max (1818-1883) est un sociologue et économiste Allemand. Il affirme que les premières forces utilisées par les paysans sont leurs forces de bras. Les cultivateurs utilisent souvent des bêches qui constituent les premiers instruments agricoles les plus employés par les paysans. La plupart des ménages en possèdent deux au moins. Ensuite les faucilles, les pelles, les charrues, la herse et les sarcleuses. Les brouettes et les charrettes sont utilisées pour le transport. En addition avec ceux-ci, les zébus pour le piétinage. Photo n°01 : Matériel de production

Source : Enquête personnelle, Octobre 2011. 1.2.2- Modes de culture Irriguée : La plupart des paysans utilisent la culture irriguée sur les bas fonds par des réseaux de canaux qui amènent l’eau jusqu’aux rizières à irriguer. Au moment du labour, ils utilisent les bêches, suivies par des bœufs une fois ramollies par l’irrigation avant de repiquer. Viennent ensuite le sarclage au moment où les adventices arrivent. La dernière opération c’est la collecte à la période de la moisson quatre à cinq mois après le repiquage. Associée : Sur les têtes de vallon, les paysans pratiquent la culture associée comme l’haricot, le manioc et le maïs. Ils utilisent avec ce mode de culture d’arboriculture de différentes espèces. Le mode de culture ne varie pas, mais quand même en respectant l’assolement et la rotation de culture appliquée dans les bassins versants. En général, le mode de culture employé par les paysans est basé sur la tradition, c'est- à-dire, hérité des anciens. La saison de culture suit le calendrier agricole. A titre d’exemple, la culture du riz. Elle est réalisée entre le mois de Septembre au mois de Janvier au plus tard. S’agissant de la

42 culture des maïs, haricots, elles sont effectuées dans les mois de Septembre jusqu’au Décembre, c'est-à-dire pendant la saison de pluie. 1.3- Rôles de l’agriculture dans le développement économique Elle joue un rôle central dans le développement économique parce que la majorité des habitants des pays pauvres tirent leur subsistance du sol. Certains auteurs ont même laissé entendre que l’agriculture était la principale source de capitaux dans les premières phases du développement. Ainsi, l’agriculture tient une place important pour les Malgaches car elle assure la sécurité alimentaire et aussi les sources de revenus pour les paysans ruraux. Les 60% de la population malgache actuelle vivent à cette activité 26 . Cela veut dire que la majorité de la population malgache sont assistées à l’activité agricole. Ensuite, le secteur agricole peut également constituer une source majeure de capitaux pour une croissance économique. 1.4- Problèmes de l’agriculture Les problèmes de l’agriculture sont résumés dans le tableau suivant. Tableau n°12 : Problèmes de l’agriculture Types de Mesures Observation Produits Parasites culture déjà prises Poux de riz Riz Pondy fotsy Aucune Diminution de la Céréales Fono vilona production Puériculariose Maïs Fusariose Patate Kadraodrao douce Tubercules Tsatoka Diminution de la Aucune racines production Pomme de Mildious terre Champignon Insectes (anophèles, Légumes Tomate Rien mouches) Source : Commune rurale de Mahazoarivo , Octobre 2011. Dans le tableau ci-dessus, toutes les cultures vivrières rencontrent plusieurs parasites, c'est-à-dire les insectes qui détruisent les cultures. Concernant les mesures prises par les agriculteurs, nous avons vu qu’il n’y a pas de mesures à prendre. Aussi bien que les productions diminuent.

26 Malcolm Gillis; Dwight h. Perkins; Michael Roemer; Donald R. Snodgrass “Economie du développement”. Traduction de la 4 ème édition américaine par Bruno- Renault. 43

2- L’ELEVAGE L’élevage, en devenant une activité à rentabilité économique, sert de levier du développement économique, contribue à la réduction de la pauvreté et à la sécurité alimentaire. 2.1- L’élevage bovin Madagascar est un pays à vocation élevage, lequel occupe une place importante dans la vie sociale, culturelle et économique de la population. Les dernières données disponibles indiquent que sur 2 429 000 d’exploitations agricoles recensées, 48% pratiquent l’élevage de zébu 27 , et que cette activité contribue aux sources de revenu des éleveurs (selon l’étude de l’EPM */ INSTAT * en 2010, l’élevage bovin a procuré un revenu monétaire annuel de 935 000 MGA/ ménage éleveur). La filière bovine occupe une place prépondérante dans le secteur. Le zébu retrouve sa place dans les plats de chaque ménage malagasy ainsi que parmi les meilleures recettes du monde. Ensuite, le zébu, revêt, pour les Malagasy, depuis les temps ancestraux, un symbole socioculturel. Il constitue également une force de travail, et représente une source de revenus et de viande (constituant la première source de protéine animale). En effet, cet animal est très utilisé dans les rituels des us et coutumes de la population, comme son sacrifice dans diverses cérémonies pour s’attirer les bienfaits de la protection de Dieu et des ancêtres. Pour de nombreux éleveurs, il est une marque de prestige et une forme d’épargne et d’investissement. Dans l’agriculture, il est largement utilisé pour la préparation des sols de culture (piétinement, fumier ou labour à la charrue) et le transport des produits agricoles. Dans la commune rurale de Mahazoarivo , le nombre du cheptel augmente d’année en année. Dans les années 2011, le nombre du cheptel est 2 611 têtes contre 2 540 en 2010 et 2 315 en 2009.

27 Ministère de l’élevage, Loa-bary an-dasy , vendredi 23 Mars 2012. *EPM : Enquête auprès des ménages. *INSTAT : Institut national de la statistique. 44

Tableau n° 13 : Nombre de zébus pendant les trois dernières années.

Nombre de zébus Nombre de zébus Année Total vaccinés non vaccinés 2009 2 242 73 2 315

2010 2 405 135 2 540

2011 2 427 184 2 611

Source : Médecin vétérinaire de la commune ; Mars 2012 Depuis l’année 2009 aux années 2011, c'est-à-dire il y une augmentation de 296 têtes de zébus. Entre les trois années, les zébus vaccinés sont nombreux que les zébus non vaccinés. Mais entre 2010 et 2011, nous avons vu qu’il y a une augmentation des zébus non vaccinés (135 en 2010 et 184 en 2011) contre 73 seulement en 2009. Cela veut dire que les éleveurs ne vont pas au médecin vétérinaire pour faire vacciner leurs bœufs, par la cherté des vaccins par exemple ou bien ils vont acheter de vaccin et le vaccin effectue par eux-mêmes. 2.2- L’élevage porcin L’élevage des porcs constituent une activité complémentaire à petite échelle. En général, quelques ménages élèvent ces animaux. Un ménage a au plus deux porcs. 2.3- L’élevage de volailles Le type d’élevage le plus pratiqué dans cette commune et presque dans toutes les zones ruraux est celui des volailles (les poules et canards). Les dindons sont très rares dans la commune. Toutes les familles possèdent des volailles qui leur servent de nourriture en cas de sensation de fatigue. Les volailles constituent aussi des sources monétaires pour l’éleveur, car ils auront à vendre au marché avec un bon prix. Car l’élevage n’occasionne pas trop de dépense, comme la production agricole. 2.4- Autres types d’élevage La pisciculture : elles sont élevées dans les rizières pendant la période culturale jusqu’à la campagne culturale. Différents types de poissons sont trouvés dans cette région, tels le tilapia, les espèces carpes royal, le gardon rouge, le marakely 28 . La majorité des habitants font cet élevage.

28 Un autre type de poissons qui sont multipliés plus rapidement. 45

Apiculture : beaucoup des paysans pratique cet élevage. La production est sollicitée et rentable grâce à l’existence des forêts naturelles, artificielles et aussi l’existence des arbres fruitiers propices à la filière apiculture. 2.5- Principaux maladies D’après l’enquête effectuée auprès du Médecin Vétérinaire de la commune, il répondait que les maladies dépendent aux types d’élevages. Comme suit les types de maladies : Elevage bovin : Charbon symptomatique, ascaris, douve, bilharziose. Elevage porcin : La peste porcine africaine (PPA) Elevage avicole : Peste aviaire (barika).

3- L’ARTISANAT La production, la recette et le nombre d’artisans au niveau de la commune ne sont pas bien déterminés dû à l’inexistence de recensement de la commune. Mais les dirigeants de la commune font une estimation que 15% des habitants dans la commune assistent à cette activité. La vannerie est l’artisanat très pratiqué dans la commune. Ce type d’artisan est une activité féminine. Les matières premières sont produites dans la commune. Donc, c’est facile pour les producteurs de s’en approvisionner. Les principaux produits sont les nattes, les chapeaux, les paniers, les corbeilles. Ensuite les activités de la menuiserie (il n’y a qu’une famille qui pratique la sculpture), enfin la briqueterie. Quelques familles font la fabrication des boissons artisanales ou le « toaka gasy » ou « l’ambodivoara » ou « galeoka » comme une activité secondaire après l’agriculture. L’ ambodivoara est un rhum traditionnel qui a le meilleur goût parmi les autres rhums et est consommé partout dans l'île malgré l'interdiction de son exploitation. Il est aussi une eau de vie plus ou moins toxique qu’on distille dans les campagnes selon des techniques et procédés artisanaux traditionnels.

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4- LES PROBLEMES RENCONTRES Les principaux problèmes rencontrés par l’action de développement dans la commune sont formulés dans le tableau ci-après. Tableau n°14 : Problèmes rencontrés par l’action de développement dans la commune

Domaines Problèmes Causes Effets Solutions Absence de bureau pour la plupart des FKT Service communal Retard de la régularisation des papiers Service Participation limitée de la Amélioration du ne satisfait pas le administratifs communal population au développement service communal. contribuable. Absence de SIC Existence de sans copie Absence de recensement fiscal Amélioration du Administration Taux de Exportation et commercialisation des produits Capacité de la commune à taux de et gestion recouvrement ne sont pas totalement contrôlées. s’investir limitée. recouvrement communale. fiscal très faible Majorité des propriétés foncières non titré. fiscal. Non exploitation des ressources hydroélectriques Peu de développement des existantes ( Trafonomby, Ambohinamboarina ). industries. Accès difficile à Peu d’exploitation de l’énergie alternative : 96% de la population n’ont pas Amélioration de Energie l’énergie solaire, éolienne, biocarburant,… accès à l’électricité. l’accès à l’énergie. Diminution de la couverture forestière. Non informatisation des services communaux. 85% de la 03/21 fokontany dispose de borne fontaine Diarrhée population n’ont Mauvaise gestion des AEP Manque d’hygiène corporelle pas accès à l’eau Pas de purification de l’eau. Les femmes ou les jeunes filles Approvisionnement Eau potable et potable et à perdent beaucoup de temps en eau potable de la hygiène l’hygiène. pour chercher de l’eau. population. Source non Santé infantile dégradé. exploitée.

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Insuffisance de l’opération de titrage Conflit foncier Guichet foncier non encore fonctionnel Absence de gage Sécurisation de la Foncier Insécurité foncière Eloignement du service des domaines Réticence pour propriété foncière. l’investissement Capacité Très peu de paysans sont entrés dans une Production limitée Amélioration de la d’investissement association paysanne Non extension de la capacité Financement des producteurs Réticence envers le crédit et mauvaise gestion surface cultivée d’investissement limité du crédit. des producteurs Faible adoption des technologies : semence Production limitée à non améliorée l’autoconsommation Insuffisance de l’encadrement Insuffisance du revenu de Non maîtrise des maladies et ravageurs de la la population Amélioration de la Faible productivité culture Mauvaise gestion des Agriculture productivité de l’agriculture Insuffisance et mauvaise gestion des barrages produits agricole. hydro agricoles Défaillance de la gestion de l’organisation des producteurs Evacuation difficile de la production Absence d’encadrement Baisse du revenu des Productivité de Accroissement de Insuffisance du poste vétérinaire éleveurs Elevage l’élevage la productivité du Producteur non organisé Disponibilité de fumier et stagnante secteur élevage Dégradation du pâturage des forces de travail réduite Source : Commune rurale de Mahazoarivo , Octobre 2011.

A partir de ce tableau, on a vu qu’il y a toujours de problèmes dans chaque domaine. Il y a toujours de causes qui provoquent ces problèmes et les problèmes provoquent aussi des effets pour la réalisation de l’action du développement. A titre d’exemple, lors des problèmes

48 du domaine foncier, l’une des causes qui provoquent l’insécurité foncière est l’éloignement du service des domaines, l’effet provoqué par le problème est le conflit entre les propriétaires fonciers. Pour l’élevage, l’absence d’encadrement, l’insuffisance du poste vétérinaire entrainent la stagnation de la productivité de l’élevage, l’un des effets est la baisse du revenu pour les éleveurs. Mais devant un ou plusieurs problèmes, les responsables cherchent toujours de solutions pour résoudre ces problèmes.

Il y a une interdépendance entre les problèmes de tous les domaines, c'est-à-dire le problème de l’un provoque un écho à la réalisation de l’autre. A titre d’exemple, dans le domaine foncier, dans le domaine de financement, dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage.

5- LES ECHECS DES PROJETS SOCIAUX.

Actuellement, le pays malgache a rencontré de différentes crises : sociales, politiques, économiques et financières. Ces crises provoquent des échos pour le développement dans notre pays, parce que les bailleurs de fond suspendent leurs financements. Cela signifie que les financements venant de l’extérieur sont diminués. Donc le gouvernement malgache est obligé de diminuer ou ne peut pas subventionner toutes les communes (rurales et urbaines). Aussi bien que presque tous les projets élaborés au niveau de chaque commune ne sont pas réalisés.

Pour la commune étudiée, l’adduction d’eau potable d’un tiers des fokontany par ans n’est pas réalisée. Ensuite la construction d’un centre socio- culturelle au niveau de la commune, la construction des deux terrains de sport (football), l’un dans la partie Sud (Sandrandahy Ambony ) et l’autre dans la partie Nord (les fokontany périphériques de la commune) sont aussi suspendues, car les sources de revenus de la commune ne sont pas suffisantes.

6- STRUCTURE D’ENCADREMENT ET D’OPERATION  Les différents acteurs du développement Les différents acteurs du développement reconnus par tous actuellement sont d’abord, l’Etat, le secteur privé et la société civile. Ces trois acteurs sont en fait les piliers du développement économique reconnus comme tels à Madagascar et ailleurs. Mais en dernier lieu, il y a la grande majorité de la population qui représente les acteurs de la base ou encore

49 les communautés de base dont les fokonolona. Cette dernière catégorie d’acteurs qu’on ne cite qu’à l’occasion, doit être prise en considération dans le processus de développement. En effet, la nouvelle approche du développement économique énoncée dans le document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP) et qui correspond aux priorités des OMD, intègre trois pôles stratégiques dont l’Etat (public) comme promoteur et baliseur, la société civile en tant que partenaire et régulateur et le secteur privé dans son rôle de moteur et initiateur du développement. Ce qui veut dire que le rôle de l’Etat est primordial dans le développement, même si à un moment donné certains bailleurs de fonds ont insufflé une stratégie de développement en donnant la possibilité au secteur privé de prendre des initiatives, tout en tenant compte des impacts qu’auront ces industries sur l’environnement. Le secteur privé est à la base du développement en s’appuyant sur les différents secteurs de productivités, à savoir l’agriculture, l’artisanat, le tourisme, certains secteurs industriels porteurs pouvant favoriser les exportations comme l’aquaculture dans la partie Ouest et Nord-Ouest de Madagascar. Enfin, la société civile contribue entièrement au développement en dehors de ses actions sociales philanthropiques et sert de relais aux actions du gouvernement.

7- STRUCTURE D’OPERATION ET DE PROMOTION. 7.1- Les organisations paysannes 7.1.1- Définition de l’organisation paysanne Par définition, « Les organisations paysannes ou OP sont essentiellement formées par des producteurs agricoles (éleveurs, agriculteurs, artisans) qui ont pour principal objectif d’améliorer les revenus agricoles de leurs membres en leur fournissant des services directs pour améliorer l’environnement de la production 1ou des services directs tels l’appui au financement ou la défense des intérêts des producteurs D’après BEN (S), «l’organisation paysanne est l’ensemble des producteurs ou de groupes de producteurs qui s’unissent pour mettre en commun leurs idées et leurs moyens afin d’atteindre des objectifs communs auxquels les membres ne pouvaient parvenir isolement (intérêt commun), soit parce que le groupe pourra développer des stratégies plus efficaces (défense des intérêts) soit parce qu’il permettra d’atteindre de meilleurs résultats au niveau de

1 Approvisionnement en intrants, commercialisations, stockages, transformations, préservations des ressources naturelles, informations, formations, vulgarisation,… 50 chaque membre. Les activités conduites peuvent être la production ou de service. Elles permettent aux producteurs de mieux gérer son environnement technico-économique 1» 7.1.2- Historique de l’organisation paysanne Vers la fin des années 1980, les groupements des paysans se sont développés à Madagascar. L’organisation des paysans à Madagascar est actuellement un phénomène ancien. Sous sa forme traditionnelle, elle met en place l’entraide. Entraide qui se manifeste surtout en matière agricole. L’entraide dans le travail agricole porte le nom « valintanana » (on rend la main). On l’applique souvent lors des travaux des champs tels que le repiquage et la construction d’une maison. Pendant la période coloniale, (1896- 1960), les différentes collectivités se sont rependues dans toute l’île : les collectivités autochtones rurales ou CAR et les communautés rurales autochtones modernisées ou CRAM. Elles ont pour but de stimuler et faire évoluer la production agricole indigène. Ces communautés travaillent pour la promotion du savoir faire locales à travers les échanges. Depuis l’indépendance, d’autres types d’organisation comme l’association villageoise sont apparues. Les OP ont pour principal objectif de renforcer la capacité des paysans. Son rôle consiste alors à défendre les intérêts économiques, techniques et sociaux des membres et de représenter les paysans dans les instances de concertation ou de négociation à différents niveaux d’intervention, et animer la vie de l’organisation (communication, information et formation). 7.2- Les organisations paysannes existantes dans cette région La population rurale joue un grand rôle et participe activement à la réalisation de la vision du développement rural. Actuellement, elle prend en main son propre devenir. Il est indispensable alors d’unir les individus en association ou groupement pour faciliter leur contribution au développement. Différentes OP se trouvent dans cette région, telles que le Voromahilala, le Tambatra, le Tiamamy. 8- LES ONG OPERANTS DANS LA COMMUNE. Pour améliorer les conditions de vie de la population rurale, des projets sont appuyés par la Banque Mondiale ou des organisations non gouvernementales (ONG). Dans la commune rurale de Mahazoarivo, p lusieurs ONG réalisent leur projet afin de développer cette

1 BENE(S), note de travail sur les organisations paysannes. 51 région. Tels l’ADRA Salohy (Adventist Development Relief and Agency), le SAHA Betsileo (Sehatr’Asa Hampandrosoana ny eny Ambanivohitra) , le ONN/ SEECALINE (Office Nationale de Nutrition/ Surveillance et Education des Ecoles et des Communautés en matière d’ALImentation et de Nutrition Elargie, la PRA (Promotion Rurale Ambositra), l’Ankany Marary Maharivo (AMM) (Ambositra), le SAF/FJKM et FLM (sahan’asa fampandrosoana /Eglise de Jésus Christ à Madagascar et Eglise Luthérienne Malagasy), le FIFATAM (Fikambanana fampandrosoana ny tantsaha Amoron’i Mania), le DRDR (Direction Régionale du Développement Rural), le WWF (World Wide Fund for Nature : Fonds Mondial pour la Nature). Chaque ONG a ses activités et objectifs afin d’atteindre le développement local. Les activités effectuées par les organismes d’appui sont résumées dans le tableau ci- dessous. Tableau n°15 : Les organismes d’appuis et ses activités.

Organisme Domaines Activités d’appui Santé de mères et enfants moins de cinq ans. Formation technique sur la pratique du SRI/ SRA. Social et Formation technique sur l’élevage bovin, volaille ADRA Salohy économique Approvisionnement intrants et semences Réhabilitation de la route. Réhabilitation des canaux Santé des handicapes physique. Social et Approvisionnement intrants et semences AMM économique

Formation, conseil, facilitation de l’accès à Economique DRDR l’engrais FIFATAM Economique Encadrements paysannes. Santé des mères et enfants moins de cinq ans ONN/ Social SEECALINE Pèsement des enfants moins de cinq ans Social et Réhabilitation routières SAF/FJKM et FLM économique Adduction d’eau potable au niveau de quelque FKT Renforcement de capacité des regroupements de Social et producteurs. SAHA Betsileo économique Appui à la gouvernance locale. Formation de techniques agricoles PRA Economique Don de matériels agricole à prix abordable Don de semences bien sélectionnées WWF Economique Protection de l’environnement. Source : Commune rurale de Mahazoarivo, Octobre 2011.

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Dans ce tableau, nous avons vu qu’il y a plusieurs ONG qui travaillent dans la commune rurale de Mahazarivo . Chaque organisme a son projet réalisé. En général, tous les organismes d’appui sont basés dans le domaine social et économique de la population, c'est-à- dire ils assurent le développement dans ces domaines. L’ADRA, l’AMM, le SAF FJKM et FLM, le SAHA Betsileo s’adaptent dans les deux domaines. La DRDR, le FIFATAM, la PRA et le WWF ne travaillent que dans le domaine économique. Leurs activités dépendent des objectifs à atteindre. Plusieurs ONG ont les mêmes activités, c'est-à-dire offrir des formations aux groupements d’agriculteurs et d’éleveurs, comme l’ADRA Salohy, l’AMM, la DRDR, le FIFATAM, le SAHA Betsileo et aussi la PRA. La PRA a financé matériellement et des semences bien sélectionnées aux paysans.

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En un mot, les activités principales des paysans dans la commune rurale de Mahazoarivo s’articulent autour de l’agriculture, de l’élevage et aussi de l’artisanat. La fabrication des briques et celle de boissons artisanales ne sont que des activités secondaires pour quelques familles. Mais à la réalisation de l’action du développement rural, différents problèmes sont rencontrés par les paysans dans cette zone tel le problème fonciers (insécurité foncière), le problème d’agriculture (faible productivité de l’agriculture), le problème d’élevage (productivité de l’élevage stagnante) et aussi le problème du financement (capacité d’investissement des producteurs limité). Mais face à ces différents problèmes, différents organismes d’appuis font leur projets dans cette commune afin de réduire le taux des problèmes rencontrés par les habitants locaux, tel l’ADRA Salohy, le SAHA Betsileo, le ONN/ SEECALINE, la PRA, le WWF, le FIFATAM, le DRDR, l’Ankany Marary Maharivo Ambositra et le SAF/FJKM et FLM Nous allons passer maintenant à la dynamique socioéconomique et culturelle dans cette zone.

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PARTIE III : DYNAMIQUE SOCIOECONOMIQUE ET CULTURELLE

PARTIE III : DYNAMIQUE SOCIOECONOMIQUE ET CULTURELLE CHAPITRE I- DYNAMIQUE SOCIALE 1- LES RAPPORTS SOCIAUX La société traditionnelle malgache évolue au niveau du concept de « FIHAVANANA ». Ce dernier se définit l’idéologie communautaire à partir d’un système de parenté basé sur la consanguinité entre membres. Il joue un rôle de premier plan dans la vie quotidienne comme cadre de la communication sociale. Il signifie la solidarité de la population. Il est caractérisé par le principe de classe d’âge, c’est-à- dire les différenciations basées sur l’âge. La décision revient toujours aux aînés ou aux anciens (Raiamandreny) . Les cadets ou les enfants acceptent la décision des parents. Dans le milieu étudié, les enfants respectent toujours les grands parents et leurs paroles. Prenons un exemple précis lors de notre descente sur terrain: en ce qui concerne le système de salutation, les cadets ou les enfants en premier saluent avec politesse les parents qui répondent aussi de la même manière. Les gens dans cette zone effectuent de l’entraide dans la vie quotidienne surtout face à un problème ou un événement, comme par exemple en cas de décès. Les gens participent aux dépenses des familles par quelques dons pour l’enterrement. Un autre exemple, lors du passage des différents cyclones pendant le mois du Février et Mars 2011, beaucoup de choses ont été ravagées par ce cyclone dont des maisons, des rizières et partout les arbres sont tombés. Les « fokonolona » prennent en main la reconstruction de la maison. Les hommes cherchent des « haratsaka », c’est-à-dire rameaux de bois, et les filles apportent du chaume pour reconstruire les toits de la maison ravagée. Cela nous montre la forte conscience collective des paysans ruraux. Cette solidarité est affirmée par le proverbe malgache « Trano atsimo sy avaratra ka izay tsy mahale-kialofana » (en cas de problème, le voisin aide les autres). En général, la solidarité reste actuellement comme élément statique dans le milieu rural où il y a une forte cohésion sociale, mais au contraire dans la grande ville où il y a l’allégement des relations au niveau de la société.

2- LES CHANGEMENTS SOCIAUX Le changement social est un processus, plus ou moins systématique et cohérent, de transformation des sociétés. La notion de changement social s’est substituée à celle d’évolution dans de nombreux travaux de sociologie historique. Le changement social diffère en effet de celle-ci, dans la mesure où sa direction est considérée comme relativement

55 indéterminée, sinon contingente, et impossible à résumer sous la forme de « lois » de développement. Les villageois se communiquent aussi des informations, c’est à dire les gens s’échangent des informations. Il y a aussi un échange de spécialité dans les mêmes lieux ou chez les voisins. LES CROISSANCES DE LA POPULATION D’année en année, la population ne cesse pas d’augmenter. Le taux d’accroissement naturel augmente aussi. Face à cette croissance de la population, le tableau ci-dessous nous montre l’évolution de la population pendant sept ans où c’est l’année qui a de recensement au niveau de la commune (2003-2008-2010). Tableau n°16 : L’évolution des populations de la commune

Sexe Année Masculin Féminin Total

2003 7 935 9 153 17 088

2008 10 827 10 833 21 660

2010 11 272 11 294 22 566

Source : Commune rurale de Mahazoarivo , Octobre 2011. A partir de ce tableau, nous avons vu que la population augmente chaque année. Les personnes du sexe féminin sont toujours nombreuses par rapport à celles du sexe masculin. Le taux d’accroissement naturel varie entre 1,5% à 02% 1. Le taux de mortalité varie entre 0,475% à 0,59%. 3- LA TRANSFORMATION DES STRUCTURES ET DU SYSTEME Ces deux sont le but ou la condition de succès de la politique économique. Toute action sur les mécanismes réagit sur les structures. Toute intervention se diffuse des mécanismes aux structures et des structures aux mécanismes. Il est des cas où la modification des structures est le moyen d’agir sur le fonctionnement de la vie économique. Ainsi la socialisation des moyens de production a pour effet de transférer les principaux mécanismes de décision de la périphérie au centre ; la recherche de stimulants, autre que le profit vise à modifier en profondeur le comportement des agents économiques et les mécanismes de production ou de répartition.

1 Commune rurale de Mahazoarivo. 56

Afin d’atteindre les objectifs du terme développement, les responsables de la commune ne cessent pas de chercher de moyen pour avoir un bon fonctionnement de la vie socioéconomique de la population locale. A titre d’exemple, la multiplication des agents tickettiers et aussi la multiplication des contrôleurs pour vérifier les comptes à la fin du marché. 4- REUSSITE D’UNE GOUVERNANCE LOCALE La gouvernance locale n’est pas une nouveauté pour la société malagasy. Les tentatives de l’Etat de soumettre le fokonolona à plusieurs reprises, depuis le royaume jusqu’à la troisième république, en passant par le système colonial, ont été vouées. L’Etat a toujours voulu dominer et instrumentaliser le fokonolona pour le soumettre à ses objectifs. Les tentatives de rapprochement de l’Etat avec le fokonolona ont toujours été tournées vers une logique de soumission et d’exploitation au détriment des acteurs locaux. Actuellement, la majorité des citoyens constatent qu’ils sont responsables à la gestion des ressources existant dans leurs espaces. Donc ils ont l’esprit de protéger les ressources locaux et surtout les propriétés communautaires. A titre d’exemple, la diminution de la pratique des feux de brousse pendant la saison du printemps. Ils constatent que les feux de brousse détruit beaucoup de surface de terres cultivées. Cela veut dire que les populations locales participent, gèrent et sont responsables à la gestion et à la protection de tous les propriétés dans la localité.

5- - DYNAMIQUE DE VIVRE ENSEMBLE 6.1- Activités quotidiennes Les activités effectuées quotidiennement par les populations seront montrées dans le tableau ci-dessus.

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Tableau n° 17 : Emploi du temps quotidiens de la population Heures Paysans Enseignants Bureaucrate Vendeurs Elèves 6 à 8 Aide leurs Prend la douche parents Au champ 8 à 10 Au service Au bureau A l’école 10 à 12 12 à 14 Prend le repas Prend le repas Prend le repas 14 à 16 Retour au Retour au Retour à 16 à 18 Retour au service bureau l’école champ Au marché Prépare le repas pour les femmes, les Ecoute la radio ou regarde la chefs de Aide leurs 18 à 20 télévision (pour suivre le ménage et les parents journal) enfants donnent la nourriture aux élevages Discours familial et planification Préparation 20 à 22 Comptabilisations Petite révision des des cours Prend le lit programmes du demain A partir Prend le lit Prend le lit de 22 Source: Enquête personnelle, Octobre 2011.

6.2- Organisation hebdomadaire Pour le week-end, les jeunes sportifs se donnent rendez-vous au terrain de foot ou basket de chaque fokontany . S’il y a un match commun, tous les amateurs y viennent pour supporter leurs équipes. Par contre, les autres préfèrent de chercher les bois de chauffe pour la semaine prochaine, ou à se promener à bicyclette qui n’ont pas de direction bien définie. Pour la majorité des familles, certains ont l’habitude de faire le grand ménage à la maison et de faire aussi une visite à leurs familles proches, qu’ils appellent « tourisme familial ». Certains vont honorer leur dieu à chaque dimanche matin dans leurs temples : catholique ou protestant ou autres (sectes). Pour les femmes, elles réservent le week-end après midi pour faire la grande lessive au bord de la rivière ou canal, sûrement avec l’aide de leurs enfants, parce que chaque jours, tous sont distraits à leurs travails.

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6.3- Organisation annuelle. Les populations locales respectent la célébration des fêtes, telle que la fête de l’indépendance (26 Juin) et la fête religieuse : la naissance de Jésus Christ (25 Décembre) et la résurrection de Jésus Christ (Pâque). Pendant la réalisation de la fête de l’indépendance, à partir de 18 heures, les familles de chaque quartier font l’ « arendrina ou tseraka »1 pour marquer cet événement inoubliable. Pour la fête religieuse, les chrétiens vont à l’église pour honorer leur dieu. Pour cette année, l’existence de « fihavanana », c'est-à-dire un groupement des personnes qui s’unissent par des intérêts communs, de garantir la sécurité du quartier pendant la période de la crise, fait renaître de nouvel esprit « fokonolona » pour la solidarité du village. Ainsi la commune est fiée la communauté de voisinage, du fihavanana, mpiaramonina, et du nouveau vivre ensemble en construction.

7- EVOLUTION ECONOMIQUE ACTUELLE

7.1- La pratique des nouvelles méthodes La mission principale de l’agent est actuellement de vulgariser les nouvelles techniques agricoles notamment celles à propos de la riziculture améliorée. Le système culturale tend toujours vers la modernisation des techniques afin d’obtenir beaucoup plus de rendement. Pour illustrer ce passage, on prend comme exemple la pratique du système de riziculture amélioré/ intensif (SRA/ SRI). Le SRA concerne l’amélioration soit les méthodes, soit les semences utilisées. Le repiquage s’effectue en foule ou en ligne et l’utilisation de pépinières est plus de huit (8) jours. Alors que l’ SRI consiste seulement à l’amélioration des méthodes. Il est toujours repiqué en ligne et l’utilisation de pépinières est de huit (8) jours. La distance est bien gardée de 25 centimètre (Cm) pour libérer le développement du « zanabary ». Dans ce système, une semence de paddy peut donner de 60 à 80 « zanabary ». A chaque campagne culturale, les agents locaux pratiquent divers essais de vérification de ces méthodes : dosage des éléments fertilisants (engrais composte), sondage sur les récoltes pour évaluer le rendement normal moyen avant d’entreprendre la vulgarisation. Les testes effectués sur les variétés nouvellement introduites (semences, produits,…) sont sur ces points très importants.

1 Les familles surtout les enfants portaient le feu à l’extérieur de la maison et tourner à gauche à droite, ou en haut et en bas. Il est le signe de la lumière de notre pays. 59

Ensuite, les cultivateurs s’adaptent aux conditions culturales. Comme la condition de climat, (pluviométrie, températures extrêmes), la condition du sol, la condition hydro- agricole. Concernant l’élevage bovin, beaucoup d’éleveurs utilisent la corde comme éléments gardant les bœufs extensifs. L’utilisation de cette corde a diminuée le temps d’occupation pour les ménages, car chaque jour un membre de famille garde les bœufs aux champs. S’agissant des élevages intensifs, quelques familles prennent les bœufs comme sources de revenus car ils sont élevés pour un court terme. Ensuite, les éleveurs cultivent les herbes à l’extérieur de la terre parcellaire. 7.2- La croissance économique La croissance économique signifie une augmentation des rendements ou augmentation des productions pour les paysans. Cela veut dire que le taux de rendement s’accroit. Raymond Barre 1 définit la croissance économique comme « l’élévation des deux éléments : la population et les ressources disponibles ». Cela veut dire que la croissance de la population et l’augmentation de leurs ressources disponibles sont proportionnelles. La croissance dans ce cas suppose l’évolution convergente de plusieurs paramètres. François Perroux 2 dit la croissance comme « l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues… d’un indicateur, pour la nation, le produit global brut ou net en terme réels ». La croissance s’accompagne généralement du changement structurel des éléments qu’elle affecte. Le rendement cultural. Dans des conditions de végétation comparable, le rendement cultural réussite du nombre de tailles, du nombre de grains et du poids moyens des grains sont proportionnels. D’après l’enquête effectuée auprès des techniciens de l’ADRA, la PRA, ils affirment que les rendements moyens obtenus par l’application du SRI/SRA atteignent de 4 à 6 tonnes par hectare. Depuis l’arrivée de quelques ONG dans la commune et l’utilisation des matériels agricoles (charrue, herse, sarcleuse,…), les paysans constatent qu’il y a une augmentation de leurs productions par rapport à l’utilisation des matériels traditionnels, c'est-à-dire il n’y a que les bêches seulement les matériels utilisés par les paysans.

1 R. Barre, Economie Politique, P.U.F. Collection Thémis, tome I 2 éme édition, P. 90. 2 François Perroux, L’Economie du XXème siècle, P.U.F. 1996, P. 557. 60

Le tableau suivant nous montre bien l’augmentation des rendements par rapport au rendement auparavant par hectare, c'est-à-dire l’application de la culture traditionnelle.

Tableau n° 18 : L’augmentation des productions (riz) par ménage Numéro de Rendements obtenus (tonne) Surface cultivées ménages Traditionnel Modéré 01 0,5 Ha 0,5 à 1 t 2 à 2,5 t 02 01 Ha 1 à 1,5 t - 03 01 Ha 1 à 2 t 4 à 5 t 04 01,5 Ha 1,5 à 2 t 4,5 à 5 t 05 01 Ha 1,5 à 2 t - 06 0,5 Ha 1 à 1,5 t 1,5 à 2 t 07 02 Ha 1,5 à 2 t - 08 01 Ha 1 à 1,5 t 4 à 5 t 09 01,5 Ha 1 à 1,5 t - 10 0,5 Ha 1à 1,5 t 2 à 3 t Source : Enquête personnelle auprès des ménages, Octobre 2011.

Quelques échantillons de ménages sont enquêtés concernant leurs rendements de culture. Il y a une comparaison de rendement obtenu entre la culture traditionnelle et la pratique de la culture moderne. Parmi les dix ménages enquêtés, la surface de terre cultivée varie de 0,5 hectare à 02 hectares. Les ménages numérotés de 01, 06 et 10 ont de surface moins large (0,5 ha). Le ménage numéroté 07 a la plus vaste surface cultivé. Le rendement obtenu dépend de chaque ménage et aussi du climat. A titre d’illustration, on prend comme exemple que quatre ménages numéro 02, 03, 05 et 08 ont la même surface cultivée (01 ha). Dans ce tableau, on a vu que pour les deux ménages numéro 02 et 08 ont les mêmes rendements obtenus pendant la pratique de la culture traditionnelle (1 tonne minimum et 1, 5 tonne maximum). Pour le ménage numéro 03, il obtient comme rendement de 1 tonne minimum et de 2 tonnes maximum. Enfin pour le ménage numéro 05, il obtient de 1,5 tonne de rendement à 2 tonnes par hectare. Dans le tableau, nous avons vu qu’il y a un ménage (N°07) qui a de surface la plus large (02 ha), mais les rendements obtenus sont les mêmes aux rendements obtenus par les ménages qui ont de surface de 01 ha. Il est vrai que les rendements obtenus sont les mêmes parce que la préparation de terre avant le repiquage (travail, engrais utilisé) n’est pas la même et aussi le nombre des travailleurs n’est pas suffisant. En ce qui est trait de la pratique du système de la culture moderne, on a vu qu’il y a une augmentation de deux fois à trois fois plus de rendement obtenu. On prend comme exemple le

61 ménage numéro 01. Il y a une augmentation de 2 à 2,5 tonnes de productions au lieu de 0,5 à 1 tonne par 0,5 hectare. Quelques familles n’ont pas pratiqué ce système car ils sont peur à cause de l’insuffisance de la formation. 8. LE CHANGEMENT AU NIVEAU DES ACTIVITES DE PRODUCTION

Les villageois de la commune se heurtent à des problèmes engendrés par la pratique de la riziculture inondée. Il en résulte que la terre dévient médiocre et ne donne qu’une médiocre récolte. Face aux problèmes rencontrés par les villageois, ils ont changés le type des riz cultivés dans le bas fond. A l’exemple du riz « maroanaka », sa tige est dur, pas peur des inondations. Pour la rizière en haut plateau, il y a la pratique des autres cultures à la fin de la campagne culturale, telles que la culture de pommes de terre, de petit poids, de haricot vert,… L’objectif en est aussi de fertiliser le sol pour la saison culturale prochaine. Quelques familles changent leur système de production après, c'est-à-dire elles font la pratique de culture à corde (tora-tady). S’agissant de la culture sur les pentes, il y a aussi des changements de variété culturale. A titre d’exemple, le changement entre la culture des patates douce et des maniocs, chaque année, les deux se succèdent et les maniocs sont mélangés avec d’autres cultures comme le maïs, ou haricot, ou tabac, parce que les autres cultures ne consomment pas beaucoup de qualités des engrais.

9. LES ECHANGES COMMERCIAUX ET ENTRAIDE AVEC LES COMMUNES VOISINE S Différentes communes font des entraides, c'est-à-dire il y a une réalisation d’un projet effectuée par les communes voisines. Ces communes forment une association appelée OCCI Miray Enintsoa ou Organisme de Coopération Inter Communal Miray Enintsoa. Sept communes rurales sont membres dans l’OCCI telles que la commune rurale d’ Alakamisy- Ambohimahazo, Fahizay, Fiadanana, Imito, Mahazoarivo, , et Vohidahy. Toutes les communes membres réhabilitaient la route qui relie Ambositra et Fandriana 60 km. C’est la vitrine routière axe numéro deux (N°2). Dix communes sont traversées par cette route: La commune urbaine d’Ambositra ou Ambositra I, la Commune rurale d’Ambositra ou Ambositra II, la commune rurale d’, Marosoa, , Mahazoarivo, Fiadanana, Sahamadio, Milamaina et la Commune urbaine de Fandriana.

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La réhabilitation de la route entraine la facilitation de la circulation des produits locaux. Il n’y a pas de problème pour le transport des produits entre tous les chefs lieux de la commune, mais le problème est celui du routier vers les fokontany. Concernant les échanges commerciaux, tous les citoyens peuvent échanger librement leurs produits aux marchés des communes voisines. C’est le libre échange marchand.

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CHAPITRE II- PERSPECTIVES D’AVENIR 1- SOUHAITS DE LA POPULATION LOCALE Les villageois se préoccupent plus qu’auparavant de l’aménagement des bas-fonds et des terrains en bas de pente lesquels, à leurs yeux sont plus fertiles et rentables au lieu de se déplacer loin pour la pratique de « tavy » Les paysans souhaitent la facilitation de l’obtention du titre foncier, c'est-à-dire le cadastre (titré et borné au chef de ménage) Ils s’efforcent de construire ainsi des petits barrages, qui malgré leur médiocrité, arrivent quand même à irriguer les surfaces cultivées qui existent dans la commune. Ils souhaitent la multiplication des techniciens supérieurs pour donner des formations aux paysans. Ceux-ci veulent pratiquer les nouvelles méthodes culturales tel le système du « voly vary maroanaka », mais cette pratique comporte des risques à cause de l’insuffisance des formations. Ils souhaitent aussi que les cultures vivrières comme le manioc, la patate douce, le maïs,… servent comme appoint alimentaire afin d’économiser le riz, et aussi utilisé comme alimentation animale. Les paysans attendent toujours l’aide de l’Etat face surtout à l’agriculture comme la réduction des prix des engrais chimiques (Urée, GUANOMAD,…), réduction des prix des semences, et enfin d’investir les producteurs et l’association des cultivateurs (organisation paysanne). La réhabilitation des routes reliant les fokontany et la commune ou entre les fokontany voisins pour faciliter le transport des produits vers le marché. Ils souhaitent aussi la transparence de gestion effectuée par les dirigeants de la région.

2- SUGGESTIONS PERSONNELLES Pour que le monde rural puisse participer pleinement au développement du pays, il est nécessaire d’améliorer les conditions et la qualité de la santé dans ce milieu, car les gens sont forts physiquement, moralement mais ont de faibles capacités intellectuelles. Les paysans dans cette commune attendent l’augmentation du nombre des infrastructures : écoles, hôpital. Les programmes et projets de développement ont progressivement évolué dans la manière de traiter les problèmes. Certaines méthodes ont fait un grand pas en cherchant à mieux prendre en compte la complexité des situations rencontrées, la multiplicité des causes de ces problèmes ainsi que la diversité des solutions envisagées. On prend les formes participatives et décentralisées de manière à être plus à l’écoute des attentes des populations à mieux appréhender les problèmes vécus et à assurer une appropriation par les groupes

64 humains concernés des actions d’améliorations de leur situation. L’une des méthodes qui est appliquée dans le milieu rural est la MARP 1: une forme de méthode participative. L’approche participative, selon GORDON Conwy et Robert Chambers, est un processus continu d’apprentissage pour une meilleure connaissance des conditions et des problèmes des populations locales. La MARP est apparemment un des types d’approches participatives donnant plus de considération à la participation des populations dans les programmes et projets de développement. Le concept clé de la MARP réside dans le processus d’apprentissage commun. L’information collectée est traitée puis analysée au fur et à mesure pour une meilleure compréhension de la situation. Il est nécessaire de faire un décent sur terrain réalisée par les responsables de chaque domaine, c'est-à-dire les ministères (agriculture et élevage, éducation, santé,…) pour pouvoir beaucoup de renseignements concernant les problèmes rencontrés par les paysans ruraux, car ils sont les sources de développement économique. L’électrification des villages ruraux dans toutes les régions à Madagascar pour réduire l’infection de différentes maladies : toux surtout pour les enfants moins de trois ans, à cause de l’utilisation de bois de chauffe, l’utilisation de pétrole. La diffusion du nouveau matériel utilisé à la préparation du repas comme le « fatana mitsitsy » afin de protéger l’environnement (déforestation), ensuite pour économiser les dépenses de la famille, et pour améliorer l’état sanitaire de la population. Industrialiser la fabrication des boissons artisanales dans la région d’ Amoron’i Mania, ou bien remplacer cette activité par une autre activité, par exemple la fabrication de sucre. Du point de vue social, bien formé les agents administratifs comme les agents comptables au niveau de la commune. Ensuite, offrir de projets ou de formations pour les jeunes bacheliers qui ne peuvent par continuer des études Universitaires. Multiplier les formations des enseignants pour améliorer la qualité d’éducation dans le milieu rural et aussi pour faciliter la transmission des messages aux élèves. Limiter le nombre d’enfants par ménage, ou bien contrôler le taux de croissance par ménage. Du point de vue politique, il est nécessaire de terminer la transition actuelle par la réalisation de toutes les élections (Présidentielle, Députations et Communales) pour avoir la stabilité politique et aussi pour obtenir la réconciliation internationale.

1 Méthode Accélérée pour Réduire la Pauvreté. 65

3- RECOMMANDATIONS . Face à ces divers problèmes, nous allons donc dégager quelques recommandations axées sur l’éducation, la conscientisation et la responsabilisation de chaque entité concernée. Premièrement, sensibiliser la population locale à la gestion de leur infrastructure socioéconomique et culturelle et aussi à la gestion de leur ressource locale. Deuxièmement, apprendre aux élèves des écoles locales les intérêts sociaux, économiques et culturels des infrastructures socioéconomiques et culturelles. Enfin, concentrer l’intervention de l’Etat dans la politique du développement socioéconomique aux questions d’orientation et de soutien.

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CONCLUSION Dans l’analyse du fait social, que doit poursuivre le sociologue, il est plus possible aujourd’hui de recevoir à un modèle simple et uniforme de causalité. L’élaboration du raisonnement sociologique doit se fonder sur le principe de corrélation entre les facteurs. On doit passer de la causalité simple à la causalité complexe. Notamment lorsqu’’il s’agit d’étudier que le développement est un fait inséparable de la vie des sociétés humaines. En guise de conclusion, nous avons vu que les aspects socio-économiques sont les bases fondamentales de développement d’un pays. La population est le principal acteur de ce développement. Le développement rural est la somme d’actions programmées, organisées et décidées visant à satisfaire les besoins essentiels et à améliorer relativement les conditions d’existence de la masse rurale et des paysans en général. La base de vie des populations qui vivent dans les zones rurales est généralement la terre. Nous avons pu voir tout au long de cette recherche que le milieu rural malgache vit dans une situation de détresse économique et sociale totale. Jusqu’à maintenant, ce sont des paysans vivant dans l’insuffisance : argent, terre pour cultiver, et surtout caractérisés par l’infrastructure et de technicien dans tous les domaines, que l’on voit. Tout d’abord, le développement d’un pays consiste à faire le développement du pays tout entier, c'est-à-dire la population dans tout son ensemble, tous les milieux existant à l’intérieur du territoire national. Dans le milieu rural, la vie paysanne est basée à l’agriculture (riz, manioc, patate douce et des différentes variétés de cultures), ensuite à l’élevage (bœufs, porcins, volailles et autres: apiculture et pisciculture), ensuite à l’artisanat (vannerie, construction, meuble, briqueterie,…), et à la commerce (bar, PPN). Cela veut dire que ceux-ci sont les principales activités effectuées par la majorité des populations habitant dans cette localité. Les populations locales participent beaucoup à la réalisation de politique du développement et à la gestion des ressources locales. Mais cette activité rencontre plusieurs problèmes comme l’insuffisance des moyens de production, l’insuffisance des moyens financiers (construction de barrage par exemple), insuffisance des formations ou informations pour l’agriculture, le problème foncier. Pour l’élevage, l’élevage n’obtient pas de traitements pour lutter contre les maladies à cause de l’éloignement du poste de vétérinaire. Il y a aussi la dégradation du pâturage ainsi que l’absence d’encadrement et l’absence d’organisation au sein des producteurs. L’insuffisance des techniciens supérieurs constitue un problème commun aux deux activités. Ce sont des facteurs qui freinent le développement dans les zones rurales. Face

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à ce blocage, les Etats-nations ne cessent pas de trouver des solutions pour dynamiser la vie du paysan afin de satisfaire ses besoins. L’Etat utilise le terme développement comme système politique dans le monde actuel. Pour terminer, il convient de noter que le développement suppose la prédisposition mentale au niveau de toutes les entités concernées. Un changement de mentalité est donc nécessaire, et non seulement venant de la population rurale, mais aussi des analystes, des élus, des politiciens, des initiateurs de projets, et même de la population urbaine, d’où de tout le monde. Le projet engage l’avenir et doit tenir compte des intérêts non seulement de la collectivité présente, mais encore des générations futures. Les hypothèses sont presque vérifiées parce que nous avons vu sur terrain les réponses à la problématique que nous avons citée au départ.

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BIBLIOGRAPHIE OuvrageOuvragessss 1. François (P.) : L’Economie du XXème siècle, Edition P.U.F. 1996. pp. 557 2. Gunnar (M) : Théorie économique et pays développés », Présence africaine, Paris 1959. pp. 98 3. Jean Louis (Q.) : Les Régimes politiques occidentaux, Edition du Seuil, 1986. pp. 210- 211 4. Malcolm Gilles; Dwight P. Perkins. Michael Roemer ; Donald Snodgrass : Economie du développement ». 2éme édition. pp. 21-22 5. L’Ethan (K.) « Culture créative et développement », L’hatant, 1992. pp. 46 6. Madeleines GRAWITZ « Méthodes des Sciences Sociales », 11 éme édition, DALLOZ, 1019, p. 105. 7. Malcolm Gilles; Dwight P. Perkins. Michael Roemer; Donald Snodgrass. « Economie du développement », 2éme édition. pp 140 8. Malcolm Gillis; Dwight (H.P.); Michael Roemer; Donald (R.S.) : Economie du développement, Traduction de la 4 ème édition américaine par Bruno- Renault 9. Pesche (D.) : Les ONG dans le domaine du développement rural" in Deller J.P., Fauré Y. Max (W) : Economie et Société. Les catégories de la sociologie, Paris/ Plon Agora traduction Julien Freud, 2004. pp.55-61 10. Barre (R.) : Economie Politique, P.U.F. Collection Thémis, tome I 2 éme édition. pp. 90, 11. Roca (P.J.) : ONG et développement, Paris, Karthala, 1998. 12. SCHUURMAN (F.): Introduction: Development Theory in the 1990’s. Beyond the impasse, New directions in development, London, Zed Books, 1993. pp.31 REVUEREVUESSSS 1. Emmanuelle ANDRIANJAFY (Docteur en Sciences Sociales) et Gaëtan FELTZ (Docteur en Histoire) « Etude des facteurs sociologique pour le un développement a long terme », 14 Mars 2005. 2. Ministère de l’élevage, Loa-bary an-dasy , vendredi 23 Mars 2012. 3. Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Rapport mondial sur le développement humain. 1991 4. RAJOELISOLO Germain, Revue documentaire. Culture et Prospective , PNUD: «Le temps dans la culture malgache » University Press 1947. Cité dans l’introduction à la sociologie de Guy Rocher. pp11- 18 (Chapitre 2) 5. Rapport de l’EPM/INSTAT « Loabary an-dasy » concernant l’élevage bovin, Mars 2012.

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TABLE DES MATIERES INTRODUCTION ...... 1 1-Généralité...... 1 2-Choix du thème...... 1 3-Problématique : ...... 2 4-Hypothèses : ...... 2 5-Les objectifs de l’étude : ...... 2 5.1- Objectifs global ...... 2 5.2- Objectifs spécifiques ...... 2 6- Méthodologies ...... 3 6.1- Méthodes théoriques...... 3 6.1.1- L’Interactionnisme symbolique ...... 3 6.1.2- WEBER : La rationalité des acteurs...... 3 6.1.3- Une approche matérialiste de MARX (K) ...... 4 6.2- Les techniques ...... 5 7- Plan ...... 5 PARTIE I : PRESENTATION GENERALE DU THEME ET DU TERRAIN ...... 6 CHAPITRE I : THEME ETUDIE ET PRESENTATION DU TERRAIN ...... 6 1- PRESENTATIONS DU THEME ...... 6 2- PRESENTATION DU TERRAIN ...... 6 2.1- DELIMITATION ADMINISTRATIVE ...... 6 2.1.1- Au niveau régional ...... 6 2.1.2- Au niveau du district ...... 9 2.1.3- Au niveau local ...... 12 2.1.3.1- Bref aperçu historique ...... 12 2.1.3.2- Localisation ...... 12 CHAPITRE II- LES RESSOURCES DE MAHAZOARIVO ...... 14 1-LES RESSOURCES NATURELLES ...... 14 1.1- La climatologie ...... 14 1.2- Le relief ...... 14 1.3- Le sol ...... 14 1.4- Faunes et flores...... 15 1.4.1- Flores : ...... 15 1.4.1.1- Forêts naturelles et végétation...... 15 1.4.1.2- Forêt artificielle...... 15 1.4.2- Faunes : ...... 17 2- LES RESSOURCES HUMAINES ...... 17 2.1- LA POPULATION ...... 17

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2.1.1- Généralité ...... 17 2.1.2- Démographie ...... 17 2.1.3- Sa structure ...... 18 2.2- LES MENAGES ...... 20 2.3- L’HABITAT ...... 20 3- DEFINITIONS DES MOTS CLEFS ...... 22 3.1- Le développement ...... 22 3.2- Le développement économique ...... 23 3.3- Le développement social ...... 23 3.4- Le développement rural ...... 23 3.5- Pays développés et pays en développement ...... 24 3.5.1- Pays développés ...... 24 3.5.2- Pays en développement ...... 24 3.6- La gouvernance ...... 24 3.7- La bonne gouvernance...... 25 3.8- Différentes formes de gouvernance...... 25 3.8.1- Gouvernance locale ...... 25 3.8.2- Gouvernance régionale ...... 26 3.9- Décentralisation ...... 26 PARTIE II : ANALYSE SOCIOECONOMIQUE DU DEVELOPPEMENT ...... 0 CHAPITRE I : LE NIVEAU DU DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE ET SA STRUCTURE...... 28 1- L’ENVIRONNEMENT COMMERCIAL ...... 28 1.1- Le marché ...... 28 1.2- Les épiceries ...... 28 1.3- Les bars ...... 28 2- LES SOURCES DE REVENUS DE LA COMMUNE ...... 29 3- LES CONTRIBUTIONS PAYSANNES AU DEVELOPPEMENT ...... 29 CHAPITRE II : LES REALITES SOCIO-CULTURELLES ...... 30 1- L’ENSEIGNEMENT...... 30 1.1- L’enseignement, pilier du développement ...... 30 1.2- Les écoles ...... 31 2- LA SANTE ...... 33 2.1- L’organisation sanitaire ...... 33 2.2- L’adduction d’eau potable ...... 35 3- LES RELIGIONS ...... 35 4- LA SECURITE ...... 36 4.1- La gendarmerie ...... 36

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4.2- Le quartier mobile ...... 36 4.3- Le Fokonolona ...... 36 5- RENSEIGNEMENTS D’ORDRE POLITIQUE ...... 37 5.1- Les partis politiques existants ...... 37 5.2- Les partis politiques dominants ...... 38 6- LES US ET COUTUMES ...... 38 CHAPITRE III : LES ACTIVITES ECONOMIQUES ...... 40 1- L’AGRICULTURE ...... 40 1.1- Typologies des produits agricoles ...... 40 1.2- Matériels de production et modes de culture...... 41 1.2.1- Matériels de production ...... 41 1.2.2- Modes de culture ...... 42 1.3- Rôles de l’agriculture dans le développement économique ...... 43 1.4- Problèmes de l’agriculture ...... 43 2- L’ELEVAGE ...... 44 2.1- L’élevage bovin ...... 44 2.2- L’élevage porcin ...... 45 2.3- L’élevage de volailles ...... 45 2.4- Autres types d’élevage ...... 45 2.5- Principaux maladies ...... 46 3- L’ARTISANAT ...... 46 4- LES PROBLEMES RENCONTRES ...... 47 5- LES ECHECS DES PROJETS SOCIAUX...... 49 6- STRUCTURE D’ENCADREMENT ET D’OPERATION ...... 49 7- STRUCTURE D’OPERATION ET DE PROMOTION...... 50 7.1- Les organisations paysannes ...... 50 7.1.1- Définition de l’organisation paysanne ...... 50 7.1.2- Historique de l’organisation paysanne ...... 51 7.2- Les organisations paysannes existantes dans cette région ...... 51 8- LES ONG OPERANTS DANS LA COMMUNE...... 51 PARTIE III : DYNAMIQUE SOCIOECONOMIQUE ET CULTURELLE ...... 55 CHAPITRE I- DYNAMIQUE SOCIALE ...... 55 1- LES RAPPORTS SOCIAUX ...... 55 2- LES CHANGEMENTS SOCIAUX ...... 55 3- LES CROISSANCES DE LA POPULATION ...... 56 4- LA TRANSFORMATION DES STRUCTURES ET DU SYSTEME ...... 56 5- REUSSITE D’UNE GOUVERNANCE LOCALE ...... 57

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6- DYNAMIQUE DE VIVRE ENSEMBLE……………………………..57 6.1- Activités quotidiennes ...... 57 6.2- Organisation hebdomadaire ...... 58 6.3- Organisation annuelle...... 59 7- EVOLUTION ECONOMIQUE ACTUELLE ...... 59 7.1- La pratique des nouvelles méthodes ...... 59 7.2- La croissance économique ...... 60 8. LE CHANGEMENT AU NIVEAU DES ACTIVITES DE PRODUCTION ...... 62 9. LES ECHANGES COMMERCIAUX ET ENTRAIDE AVEC LES COMMUNES VOISINES ...... 62 CHAPITRE II- PERSPECTIVES D’AVENIR ...... 64 1- SOUHAITS DE LA POPULATION LOCALE ...... 64 2- SUGGESTIONS PERSONNELLES ...... 64 3- RECOMMANDATIONS...... 66 CONCLUSION ...... 67 BIBLIOGRAPHIE ...... 69 TABLE DES MATIERES ...... 70

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LISTE DES ABREVIATIONS % : Pourcentage °C : Degré Celsius AEP : Adduction d’Eau Potable ACORDS : Projet d’Appui aux Communes et aux Organisations Rurales pour le Développement du Sud ADRA: Adventist Development of Relief and Agency AMM: Ankany Marary Maharivo. Ar: Ariary BAD : Banque Africain pour le Développement BVPI : Bassins Versants et Périmètre Irrigué CEG : Collège d’enseignement Général CDC : Comité de Développement Communal CISCO : Circonscription Scolaire CR : Commune rurale CAR: Collectivités Autochtones Rurales CRAM : Communautés Rurales Autochtones Modernisées. CSB II : Centre de Santé de Base II DRDR : Direction Régionale de Développement Rurale DSRP : Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté ECAR : Eglise Catholique Apostolique Romaine EPM : Enquête auprès des ménages. EPP : Ecole Primaire Publique FID: Fond d’Intervention pour le Développement FIFATAM: Fikambanana Fampandrosoana ny Tantsaha Amoron’i Mania FJKM: Fiangonan’i Jesoa Kristy eto Madagascar (Eglise de Jésus Christ à Madagascar) FKT: Fokontany FLM: Fiangonana Loteranina Malagasy (Eglise Luthérienne Malagasy) FMG: Franc Malagasy GTDR : Groupe de Travail pour le Développement rural Ha: Hectare INSTAT : Institut national de la statistique Km: Kilomètre Km²: Kilomètre carré MAP : Madagascar Action Plan. MARP: Méthode Accélérée pour Réduire la Pauvreté

OCCI: Organisme de Coopération Inter Communal ONG: Organisation non gouvernementale ONN: Office National de Nutrition. OP : Organisation paysanne OPCI : Organisme Public de Coopération Intercommunale PA : Poste Avancé PCD : Plan Communal de Développement PNUD : Programme des Nations Unies Pour le Développement. PPA : Peste Porcine Africaine. PPN : Produits Plus Nécessaires. PRA : Promotion Rurale Ambositra. PSDR : Projet de Soutien au Développement Rural PRD : Programme Régional de Développement RIP : Route d’intérêt Provinciale RN : Route Nationale SAHA: Sehatr’Asa Hampandrosoana ny eny Ambanivohitra. SEECALINE: Surveillance et Education des Ecoles et des Communautés en matière d’ALImentation et de Nutrition Elargie SRA: Système de Riziculture Amélioré. SRI : Système de riziculture Intensif WWF : World Wide Fund ZAP : Zone d’Administration Pédagogique

ANNEXE QUESTIONNAIRES : AUPRES DU MAIRE ET DES GRANDS PARENTS 1- Histoire de Mahazoarivo. 2- Evolution de la population. Sexe Année Masculin féminin 2005 2008 2011

3- Superficie de la commune. 4- Distance entre district vers la commune 5- Base de l’activité économique de la population dans cette région. 6- Contribution paysanne à l’élaboration des projets sociaux. 7- Stratégie communale pour le développement. 8- Les problèmes rencontrés par les paysans vivant dans le milieu rural. 9- Place de la commune face aux problèmes rencontrés par les paysans. 10- Sensibilisation à faire aux paysans pour améliorer leur niveau de vie. 11- Solution proposez pour développer la vie socio-économique dans le milieu rural.

AUPRES LE CENTRE DE SANTE DE BASE NIVEAU II. 12- Nombre des personnels sanitaires. 13- Infrastructures sanitaires. 14- Taux de natalité infantile et de mortalité annuelle. 15- Les types de maladies provoquant la population dans cette région.

AUPRES LES PAYSANS 16- Nombre de ménage. 17- Activités principales. 18- Surface de terres cultivées. 19- Les problèmes rencontrés au développement. 18- Souhaits pour améliorer le niveau de vie.

AUPRES LES ORGANISMES D’APPUIS 19- Date de création de cet organisme dans la commune. 20- Objectifs de cet organisme. 21- Types de projets réalisés dans la commune. 22- Délai de leur projet. 23- Sensibilisations à faire. 24- Ses impacts au niveau des organisations paysannes.

CURRICULUM VITAE NOM : RAKOTONIRAINY Prénom (s) : Zarielina Odon Fleurys Adresse : Cité « U » Bloc 06.4 Ankatso II Téléphone : 032 97 352 01 Rubrique épistémologique : POLITIQUE DU DEVELOPPEMENT SOCIOECONOMIQUE EN MILIEU RURAL , cas de la commune rurale de Mahazoarivo - Fandriana. Nombre de pages : 73 Nombre de tableaux : 18 Nombre de figures : 02 Nombre de photos : 01