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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO DOMAINE ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES MENTION GEOGRAPHIE PARCOURS 2: SOCIETE ET AMENAGEMENT ------ooOoo------

« Les conditions d’accessibilité au sein de la Commune Rurale de Soanakambana, District de

(Pays Betsileo Nord) »

Mémoire pour l’obtention du Diplôme de MASTER Présenté par :

M. ANDRIAMANOLONTSOA Odon

« Promotion ISALO »

Sous la direction de : M. ANDRIAMITANTSOA Tolojanahary, Maître de conférences.

06 Avril 2018

UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO DOMAINE ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES MENTION GÉOGRAPHIE

PARCOURS 2 : SOCIETE ET AMENAGEMENT Grade MASTER ------ooOoo------

Les conditions d’accessibilité au sein de la

Commune Rurale de Soanakambana, District de

FANDRIANA

(Pays Betsileo Nord)

Mémoire pour l’obtention du Diplôme de Master Présenté par :

M. ANDRIAMANOLONTSOA Odon

« Promotion ISALO »

Sous la Direction de M. ANDRIAMITANTSOA Tolojanahary Maître de conférences

 Membres du jury :

- Président : M. RAVALISON James, Professeur - Juge : M. ANDRIAMPENITRA Serge Tovo, Docteur en Géographie - Rapporteur : M. ANDRIAMITANTSOA Tolojanahary, Maître de conférences

Année U : 2016 – 2017 06 Avril 2018

REMERCIEMENTS

Aucun travail ne s’accomplit dans la solitude. Ce dossier de recherche n’aurait pas pu voir le jour sans les appuis techniques et organisationnels des personnes et institutions à qui je tiens à présenter ma profonde gratitude.

Je remercie vivement:

 Monsieur RAVALISON James, Professeur, qui a bien voulu accepter de présider la présentation de ce travail malgré le calendrier très chargé de programme de soutenance en ce moment.

 Monsieur ANDRIAMPENITRA Serge Tovo, Docteur en Géographie, qui n’a pas fait de restriction afin de juger ce mémoire.

 Monsieur ANDRIAMITANTSOA Tolojanahary, Maître de Conférences, qui m’a accompagné et conseillé tout au long de la recherche malgré ses lourdes responsabilités, à qui j’offre ma sincère reconnaissance.

 Toutes les personnes ressources auprès de la Commune Rurale de Soanakambana : M. Le Maire et les Responsables institutionnels de base au sein des Fokontany.

 Les acteurs locaux du secteur de transport.

 L’équipe technique de l’Observatoire de l’Aménagement du Territoire auprès du Ministère en charge de l’Aménagement du Territoire qui m’a beaucoup aidé sur les travaux cartographiques.

Mes sincères remerciements s’adressent à ma famille qui n’a pas cessé de m’encourager durant mon parcours académique, plus particulièrement mon grand frère pour ses aides morales et financières.

Je ne saurais oublier également mes amis et amies étudiant(e)s en Géographie pour l’appui-conseil et le partage de connaissance pour la réalisation de mon travail de recherche.

MERCI BEAUCOUP A VOUS TOUS ! SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE ...... 1

Première Partie : CONTEXTE ET METHODOLOGIE ...... 3

Chapitre 1 : Contexte et méthodologie de la recherche ...... 4

Chapitre 2 : Les conditions géographiques ...... 18

Deuxième partie : LES ASPECTS SPATIAUX DE L’ACCESSIBILITE A SOANAKAMBANA ...... 30

Chapitre 3 : Des infrastructures routières défaillantes ...... 31

Chapitre 4 : Les impacts économiques et socio-spatiaux de l’enclavement…44

Troisième partie : PERSPECTIVES ET CONDITIONS D’ACCESSIBILITE A SOANAKAMBANA ...... 57

Chapitre 5 : Les enjeux des entretiens des infrastructures communautaires de base ...... 58

Chapitre 6 : Les jeux d’acteurs pour une meilleure accessibilité locale ...... 70

CONCLUSION GENERALE ...... 82

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RESUME

La Commune Rurale de Soanakambana qui regroupe 06 Fokontany se trouve dans la partie septentrionale du district de Fandriana au sein de la région administrative de l’Amoron’i Mania. C’est une Commune Rurale nouvellement créée en 2015 parmi les 149 nouvelles communes selon la Loi n° 2015-002 du 26 février 2015.

La création de la nouvelle commune de Soanakambana a été justifiée par des raisons très pertinentes où les facteurs géographiques ont une place prépondérante. Fondamentalement, la raison principale se base sur l’éloignement géographique puisque Soanakambana se trouve à 30 km de la ville de Fandriana, le chef-lieu de son ancienne commune de rattachement. Mais d’autres facteurs géographiques viennent s’ajouter à cet élément principal : la taille démographique (près de 4 000 habitants en 2015), les potentialités économiques fondées sur les ressources naturelles (forestières et minières) mais surtout son positionnement géographique qui lui a valu un rôle d’une localité relais entre le Pays du Betsileo Nord et la région Vakinankaratra.

Mais l’un des défis les plus difficiles à relever pour cette jeune commune de district de Fandriana est indiscutablement le problème d’accessibilité. A cause des effets cumulatifs de la centralisation administrative, la sous-administration et l’éloignement géographique, les infrastructures routières sont en très mauvaise état et cette marge septentrionale du sous- espace de Fisakana est une portion du territoire inaccessible et voire enclavé, plus particulièrement pendant la saison de pluie. La population souffre beaucoup de cet état d’enclavement puisque par exemple, pour acheter les PPN, les ménages devraient payer un surplus de 30% de prix d’approvisionnement d’un produit. Les moyens de transport les plus usités sont constitués par un mode de transport traditionnel et moins performant comme le transport pédestre et la charrette. Alors que la Commune regorge une forte potentialité issue de l’exploitation forestière et fruitière (bois carrée, charbon de bois, pomme, etc.).

. Mots clés : Soanakambana, enclavement, accessibilité, transport rural, développement local.

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GLOSSAIRE

Ambodivoara : appellation locale de rhum distillé artisanalement dans la falaise d’Angavo dans les villages d’Ambodivoara et d’Ambodinonoka.

Betsileo : Les nombreux invincibles ou par extension, « les invincibles au travail ». Groupes ethniques des Hautes Terres Centrales de , les betsileo sont très connus pour la riziculture en terrasse.

Bozaka : formation herbeuse qui caractérise la formation végétale dans les Hautes Terres Centrales de Madagascar.

Fokonolona : la population du Fokontany (cellule administrative de base) associant tous les villageois qui habitent dans un espace bien délimité et bien défini (quartiers, hameaux ou villages).

Fokontany : cellule territoriale administrative de base, à l’échelle des villages et hameaux.

Merina: Malayo-Indonésiens de Madagascar. Le premier signe distinctif des Merina est leur aspect physique qui se doit de refléter typiquement une appartenance à la race malaise. Le Merina type présente ainsi une couleur de peau brune (zarazara, répondant au sawomatang des Malais d'Asie du Sud-est) ou olivâtre, des cheveux ondulés ou raides, des yeux en amande, souvent légèrement bridés, une membrure fine et une taille relativement petite. Leur région d'origine, l'Imerina se trouve au centre de l'île, dans la partie nord de la région des Hautes Terres Centrales. Leur capitale traditionnelle est la ville d'Antananarivo, fondée vers la fin du XVIe siècle.

Tanety : colline, ensemble élevé dominant les bas-fonds. Également les versants où il y a le terroir des parcelles de cultures pluviales et les pâturages.

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LISTE DES ACRONYMES

Ar: Ariary

BD : Base de données

BNGRC : Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes

BP : Budget Primitif

CEG : Collège d’Enseignement Général.

CR : Commune Rurale

CSBI : Centre de Santé de Base de niveau I

CTD : Collectivité Territoriale Décentralisée

CU : Commune Urbaine

EKAR: Églizy Katolika Romana

EPP : École Primaire Publique

FLM: Fiangonana Loterana Malagasy

FKT: Fokontany

FTM: Foibe Taon-tsarintanin’i Madagasikara/ Institut Géographique et Hydrographique Nationale

INSTAT : Institut National de Statistique.

Kg : Kilogramme (Unité de mesure de poids)

Km2 : kilomètre carré (unité de mesure de la distance géographique) m: mètre (unité de mesure de la longueur) mm : millimètre (unité de mesure des précipitations)

OAT : Observatoire de l’Aménagement du Territoire

P : Page

PPN : Produits de Première Nécessité

P.U : Prix Unitaire

RN : Route Nationale

SAC : Schéma d’Aménagement Communal.

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LISTE DES REFERENCES

LISTE DES CROQUIS 1) Localisation de la CR Soanakambana à différentes échelles géographiques...... 5 2) Localisation de la CR Soanakambana au sein de la région Amoron’i Mania ...... 6 3) Taille démographique par Fokontany de la population locale ...... 25 4) Les infrastructures routières ...... 32 5) Les infrastructures communautaires existantes ...... 45 6) Les flux de marchandises ...... 47 LISTE DES FIGURES Figure n°01 : Répartition des enquêtes et taux d’échantillonnages ...... 15 Figure n°02 : Répartition des enquêtes auprès des transporteurs charretiers ...... 17 Figure n°03 : Analyse des différents modes de transport ...... 43 Figure n°04: Distance géographique et coût de marchandise ...... 53 LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°01: Indicateur sur le climat à Fandriana ...... 21 Tableau n°02: Les 06 Fkt constitutifs de la Commune et la répartition de la population par Fokontany ...... 24 Tableau n°03: La durée de trajet entre Soanakambana et Fandriana ...... 35 Tableau n°04 : Les voies inter-Fokontany ...... 39 Tableau n°05 : Caractéristiques des voies selon leurs accessibilités ...... 41 Tableau n°06 : Les flux entrants venant de la commune environnante ...... 48 Tableau n°07 : Flux sortants: des produits forestiers ...... 49 Tableau n°08: Coûts de transports, à l’exemple des produits forestiers ...... 51 Tableau n°09 : Effectifs dans les établissements scolaires de la CR Soanakambana ...... 59 Tableau n°10 : Effectif au sein du CEG Soanakambana ...... 59 Tableau n°11 : Les principales sources des taxes et redevances par la Commune ...... 69 Tableau n°12 : Récapitulation du compte administratif des recettes 2016 ...... 71

Tableau n°13 : Récapitulation générale de dépenses administratives 2016 ...... 71 Tableau n°14 : Récapitulation générale du compte administratif 2016……...... 72

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Tableau n°15 : Les acteurs de l’aménagement des infrastructures routières...... 75 Tableau n°16 : Les participations des fokonolona pour l’aménagement local...... 76 Tableau n°17 : Les projets prioritaires de la commune en 2016...... 79

LISTE DES PHOTOS

Photos n° 01 : Bureau provisoire de la Commune Rurale de Soanakambana ...... 7

Photos n° 02 : Culture en terrasse, FKT Vohitrambo ...... 19

Photos n° 03 : L’accidenté du relief, paysage Madera-Firaisana ...... 19

Photos n° 04 : Parcelles de forêt de pinède en hectare ...... 23

Photos n° 05 : Caractéristique des paysages ruraux à Soanakambana : Fkt Vohitrambo ... 26

Photos n° 06 : Type d’habitat groupé sur le versant abrupt à l’instar du hameau d’Ampakarana: FKT Vohitrambo ...... 28

Photos n° 07 : Type d’habitat traditionnel, hameau d’Antanetibe (FKT Vohitrambo) ...... 28

Photos n° 08 : La descente d’Ambodirano en saison sèche : toujours en mauvais état ..... 33

Photos n° 09 : Portion d’une piste en terre qui se dégrade rapidement à l’avenue de la saison de pluie: croisement d’Avaratanàna-Ampakarana (FKT Vohitrambo) ...... 34

Photos n° 10 : Le patinage de camion pendant la saison pluvieuse ...... 36

Photos n° 11 : Les marchandises transportées par la Charrette ...... 37

Photos n° 12 : État des routes menant vers la Ville de Fandriana (pont d’Ambakoka et portion de route d’Ambodirano ...... 42

Photos n° 13 : Dépôt Fandriana...... 50

Photos n° 14 : Transformation des produits primaires ...... 50

Photos n° 15: Parcelle de forêt de pinède à Mahazina : FKT Vohitrambo ...... 52

Photos n° 16 : EPP Vohitrambo ...... 60

Photos n° 17 : CSBI Vohitrambo ...... 61

Photos n° 18 : Le camion qui assure le transport du bois carré ...... 63

Photos n° 19: Le pont d’Avaratanàna (Fokontany Vohitrambo) ...... 64

Photos n° 20 : L’état de la route après l’utilisation des modes de transport inadaptés comme la Charrette et le Camion ...... 66

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Photos n° 21 : Réseau d’assainissement réhabilité ...... 67

Photos n° 22 : Le site de nouveau marché public hebdomadaire à Soanakambana ...... 68

Photos n° 23 : Une portion de route réhabilitée par les Fokonolona, FKT Antanambao .. 74

Photos n° 24 : Le pont de Lavahiky réhabilité par les Fokonolona, FKT-Lavahiky ...... 74

Photos n° 25 : Valorisation de transport en moto...... 77

Photos n° 26 : Les produits locaux qui font la réputation de Soanakambana (bois carrés et pommes) ...... 78

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INTRODUCTION GENERALE

À l’issue d’une demande de longue date et des attentes vivement exprimées par la population, les acteurs locaux et la diaspora, le district de Fandriana (région Amoron’i Mania) comme tant d’autres a profité de la nouvelle loi (Loi n° 2015-002 du 26 février 2015) par le biais de la création de deux nouvelles communes rurales : Soanakambana et Isandrandahy- Ambony. Cette étude concerne donc la nouvelle commune de Soanakambana, un sous-espace géographique qui a son identité historique et territoriale, qui a sa spécificité et ses avantages comparatifs au sein de la région de Fisakana. Ainsi les principaux facteurs d’enclavements dans les sous-espaces de Soanakambana nous ont permis d’étudier les conditions d’accessibilité dans cette Commune Rurale de Soanakambana. Elle est située dans la partie septentrionale du district de Fandriana et qui constitue une zone intermédiaire entre deux espaces frontaliers : les régions Amoron’i Mania et Vakinankaratra d’une part et les anciennes provinces de Fianarantsoa et Antananarivo d’autre part.

De nos jours, le transport et l’accessibilité routière, ainsi que la quantité et la qualité des infrastructures communautaires de bases existantes sont des facteurs primordiaux qui assurent le développement d’une zone rurale. Ici nous avons choisi de concentrer notre étude sur les infrastructures routières, le transport et l’accessibilité au sein des établissements scolaires et d’évacuations sanitaires. Tout cela nous a paru intéressant alors de centrer cette recherche sur le thème : « Les conditions d’accessibilité au sein de la Commune Rurale de SOANAKAMBANA, District de Fandriana (Pays Betsileo Nord) ». Ce sujet nous a permis de poser la question principale suivante en guise d’une problématique « Quels sont les facteurs d’enclavement au sein de la Commune Rurale de Soanakambana ? ».

Le choix du sujet a été motivé par le fait d’être originaire de la région et en tant que géographe, d’approcher de plus près ces phénomènes d’accessibilité. De plus, la mise en valeur de cette Commune nouvellement constituée grâce à l’existence des richesses forestières naturelles (forêt de pinus patula) en grande surface et de plusieurs parcelles et surtout le degré d’enclavement. Ces trois motifs nous ont poussé à prendre la zone d’étude et le thème sur les conditions d’accessibilités.

L’objectif de cette étude se base sur l’analyse et interprétation spatiale des impacts des facteurs géographiques sur le problème d’enclavement dans une commune nouvellement constituée. En bref, il s’agit des forces de propositions pour le développement local en

1 priorisant les réhabilitations des infrastructures routières enfin d’améliorer la condition d’accessibilité pour une Commune Rurale nouvellement créée.

Pour atteindre cet objectif et répondre à la problématique posée, on pose les 05 questions secondaires suivantes :

- En quoi les conditions géographiques favorisent l’enclavement dans la marge septentrionale de Fisakana ?

- Comment se manifeste le degré d’enclavement dans le sous-espace de Soanakambana ?

- Analyse du mode de transport utilisé (charrette, automobile, à dos d’homme, moto, bicyclette, etc.) ?

- Quelles sont les mesures quantitatives et qualitatives de facteurs d’enclavement au sein de la Commune Rurale (mode de transport, durée de trajet, structure de trafic...) ?

Pour mieux cerner le sujet d’étude, nous avons adopté la démarche déductive en guise d’une méthodologie de recherche. D’abord l’exploration bibliographique : collecte des informations spécifiques touchant la zone d’étude, tous les problèmes de transport surtout dans la zone rurale. Ensuite, la recherche bibliographique a été suivie par quelques entretiens avec les personnes ressources que nous avons effectué au niveau central (acteurs de la décentralisation et de l’aménagement du territoire). Des recherches d’informations touchant les conditions d’accessibilités et les problèmes d’enclavements dans la zone rurale ont été effectuées également au niveau local : entretiens avec les acteurs de transport, entretiens avec le responsable institutionnel de base et des enquêtes effectuées auprès des responsables administratifs. Il y a eu également quelques entretiens avec le Doyen du village concernant la manifestation du degré d’enclavement dans le sous-espace de Soanakambana. Enfin, on a fait une mission de travail sur terrain par une observation directe du paysage géographique et de séance de prise des photos. La manipulation de l’internet nous a permis également de trouver d’autres informations complémentaires sur le thème.

Pour les travaux de rédaction, ce travail de mémoire porte trois parties bien distinctes : en premier lieu, on a capitalisé : les contextes et la méthodologie, qui entourent le sujet de l’étude. En second lieu, on va évoquer les aspects spatiaux de l’accessibilité à Soanakambana. Tandis que la troisième partie sera axée sur : la perspective et les conditions d’accessibilités.

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Première Partie: CONTEXTE ET METHODOLOGIE

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 Chapitre 1 : CONTEXTES ET METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

I. LOCALISATION ET HISTORIQUE LOCALE

A. Localisation à différentes échelles géographiques.

Le territoire de la Commune Rurale de Soanakambana se trouve dans la marge orientale de la région Amoron’i Mania (cf. carte n° 02). Il constitue une frontière entre la façade côtière orientale de la falaise d’Angavo (district de Marolambo et le secteur d’Ambodivoara) et la zone orientale de sa région d’appartenance. Au sein du district de Fandriana, la Commune de Soanakambana se trouve dans le secteur limitrophe à l’extrême nord entre la limite des anciennes provinces de Fianarantsoa et Antananarivo (cf. carte n° 01). La commune rurale de Soanakambana a une superficie de 111,50 km² et totalise une population de 4 074 habitants en 2016. Du point de vue géographique, le chef-lieu de la commune de Soanakambana est situé sur les coordonnées géographiques de 20° 7’ 19" latitude Sud et 47° 27’ 39" longitude Est.

Du point de vue administratif, la Commune Rurale de Soanakambana est délimitée au Sud par la Commune urbaine de Fandriana et la Commune Rurale de , à l’Est par la Commune rurale de , au Nord par la Commune Rurale d’Antanambao et Antsampandrano dans le district d’Antsirabe II et Antanifotsy.

Le Chef-lieu de la Commune, Soanakambana, se trouve à 30 km de la ville de Fandriana et se situe donc environ à 345 km de la capitale nationale, Antananarivo en empruntant la RN 7 et la RN 41. Depuis la capitale, il faudrait environ 08 heures de trajet en taxi-brousse jusqu’à la petite ville de Fandriana. Puis, il y a une rupture de charge ou un transbordement puisque la Commune de Soanakambana est difficilement accessible en voiture sauf la voiture 4x4. À partir de Fandriana, il faudrait rajouter au trajet donc 01 heure de desserte en moto ou 03 heures de marche à pieds pour les paysans locaux. Le chef-lieu de la commune est un site nouvellement créé par les Doyens en tant que point ralliement consensuel entre les différents Fokontany constitutifs de la Commune. En réalité, ce village n’existe pas encore, mais son occupation est postérieure à l’idée de la création d’une nouvelle commune.

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Croquis n°01 : localisation de la CR Soanakambana à différentes échelles géographiques

Source : confection de l’auteur, juin 2016

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Croquis n° 02 : localisation de la CR Soanakambana au sein de la région Amoron’i Mania

Source : BD100FTM modifié par l’auteur, juin 2016.

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B. Soanakambana : une Commune Rurale nouvellement créée en 2015

Soanakambana constitue donc une localité enclavée, plus particulièrement pendant la saison de pluie à cause de l’impraticabilité pendant toute l’année de la route de Miarinavaratra à partir du croisement d’Amboasaonjo. En réalité, l’accès principal menant vers la Commune de Soanakambana se fait à partir de la ville de Fandriana, en prenant le croisement d’Amboasaonjo, on passe par les localités de Malakialina, Lavahiky et Vohitrambo pour remonter vers le chef-lieu de la commune.

Soanakambana est une « Commune Rurale de deuxième catégorie » nouvellement créée par le décret n° 2015 – 592 portant classement des Communes en Communes Urbaines ou en Communes Rurales du 01er avril 2015.

Photo n°01 : Bureau provisoire de la Commune Rurale de Soanakambana

Source : cliché de l’auteur, octobre2017

C’est donc un souhait de longue date de la population dans ce secteur marginalisée du sous-espace de Fisakana qui vient d’être satisfaite. Effectivement, beaucoup de demandes ont été formulées par les différents acteurs (acteurs institutionnels de base, doyens du village,

7 diaspora) depuis au moins d’une vingtaine d’années. Ces demandes ne se font pas seulement sur de simples papiers administratifs, mais suivis des réelles initiatives de la population locale par la construction de 02 CSB I et un CEG en tant qu’infrastructure de base au niveau communal. À titre d’illustration deux, CSB1 ont été construit et fonctionnel à Vohitrambo et à Antanambao-Lavenona à cause des initiatives des Fokonolona même si la commune n’a pas été accordée par le Ministère de tutelle.

Cette photo n°01 montre le bureau provisoire de la C.R Soanakambana qui a été construit en 2015, c’est-à-dire en attendant la construction d’un local en dur, un bâtiment sommairement aménagé avec la valorisation des matériaux locaux a été construit par le Fokonolona sur le nouveau village de Soanakambana.

Initialement, 08 Fokontany ont fait la demande d’adhésion à la Commune mais au moment de la sortie du décret n° 2015-592, seulement 06 ont été retenus après la proposition du Chef de District en tant que représentant de l’État central au niveau local. Maintenant, la Commune Rurale totalise donc plus de 4 000 habitants selon le chiffre de l’enquête pendant le travail sur terrain, mais cette taille démographique est largement sous-estimée à cause de l’absence d’un mode de recensement plus crédible (cf. tableau n°01). Notons que le Fokontany de Lavahiky occupe un poids démographique le plus remarquable avec 1 237 habitants en 2016.

II. NOTIONS ET CONTEXTES Dans ce point, nous allons essayer de définir les mots clés qui tiennent lieu de terme de référence à l’ensemble de la recherche : Soanakambana, Fokontany, Commune Rurale, accessibilité, enclavement, infrastructure routière.

A. Soanakambana Soanakambana est une appellation de la Commune Rurale nouvellement créée. Cette nouvelle Commune a été créée en 2015 parmi les 149 Communes, nouvelles communes selon la loi n°2015-002 du 26 février 2015. Qui regroupe 06 Fokontany, elle se trouve dans la partie septentrionale du district de Fandriana au sein de la région administrative de l’Amoron’i Mania.

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La création de Soanakambana est associée à de concepts et notions qui entourent le questionnement politique d’une gestion administrative de proximité. Ci-dessous quelques concepts qui sont liés directement à la compréhension du sujet d’étude :

1. Fokontany Puisqu’on se réfère à la division administrative actuelle pour cette étude, l’appellation du quartier n’est autre que Fokontany. Par exemple, si on dit Fokontany Vohitrambo c’est le même que le quartier de Vohitrambo. Et chaque quartier se subdivise en plusieurs localités c’est-à-dire on les appelle: hameaux. Un hameau est un ensemble de plusieurs habitats qui vont regrouper dans un même espace bien délimité (village) ayant un Doyen ou un chef. Vohitrambo regroupe cinq hameaux : Ampakarana, Antanetibe, Antapoka, Antsahabe, Antsiravaza. Ainsi que chaque hameau subdivise en deux ou plusieurs localités, prenons comme exemple le cas d’Ampakarana dans le Fokontany Vohitrambo, dans le hameau d’Ampakarana : on a trouvé 03 localités (Ampakarana Ambony, Ampakarana Ampovoany et Ambanitanàna). Le Fokontany est donc une subdivision administrative de base au niveau de la Commune. Le Fokontany, selon l'importance des agglomérations, comprend des hameaux, villages, secteurs ou quartiers. Les habitants du Fokontany constituent le "Fokonolona".

La liste et la délimitation géographique des Fokontany ainsi que des hameaux, villages ou quartiers composants sont fixées, en considération du nombre de la population et de l'étendue géographique, par arrêté du Représentant de l'État territorialement compétent, sur proposition du Maire après délibération du Conseil municipal ou communal, selon le cas. Le Fokontany est régi par le décret n° 2004 – 299 du 03 mars 2004 fixant l'organisation, le fonctionnement et les attributions du Fokontany.

2. Commune La Commune est une Collectivité Territoriale Décentralisée (CTD). Au même titre que la région, elle est une portion du territoire national dans laquelle l’ensemble de ses habitants électeurs de nationalité malagasy dirige l’activité régionale et locale en vue de promouvoir le développement économique, social sanitaire, culturel, scientifique et technologique de sa circonscription (Loi n° 94-008, art. 1).

La commune, collectivité locale de droit public, est dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière et administrative. Ses organes, le maire et les conseillers sont élus au suffrage universel direct et ils administrent librement la commune avec un mandat de 04ans.

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B. Accessibilité L’accessibilité1 est une action d’accéder à la mobilisation des habitants dans un territoire bien défini, ainsi elle est une manière de corriger les obstacles en éradiquant l’enclavement d’une zone, par exemple : accessibilité routière, accessibilité de transport, accessibilité scolaire et sanitaire etc. Concernant notre sujet d’étude, l’accessibilité c’est l’analyse spatiale, distance, temps, modélisation, réseau routier. C’est-à-dire quand on voudrait savoir les conditions d’accessibilités dans une zone qu’on ira étudier, il faut faire une analyse spatiale ou encore une observation directe d’un paysage, par exemple: étude de la praticabilité et la qualité des infrastructures routières, des infrastructures scolaires et sanitaires. Pour la zone rurale de Soanakambana, l’inaccessibilité des routes est un facteur qui favorise le degré d’enclavement, est un facteur majeur qui freine le développement local2.

Notre étude est mieux basée sur l’accessibilité de l’infrastructure des routes. À côté de cela, l’infrastructure routière est une route publique ou encore une route privée (route inter- Fokontany, route intercommunale, route nationale…) circulée par les Véhicules motorisés ou non motorisés, ainsi pour les pédestres. La nature des routes sont : soit goudronnée, soit route pavée, soit route en terre comme toutes les voies de communication qu’on trouve presque partout dans les zones rurales. Dans le milieu rural de Soanakambana, il n’y a que : des routes en terre qui relient les 06 Fokontany et assurent la liaison avec les Communes environnantes. L’infrastructure routière est donc l’un des facteurs primordiaux qui assurent le développement de transport, la mobilisation des paysans locaux.

C. Enclavement Par définition, l’enclavement est l’isolement d’un territoire donné difficilement accessible et donc mal relié aux territoires voisins et au reste du monde. Il y a plusieurs causes qui provoquent l’isolement d’une zone : causes naturelles (les conditions géographiques), l’absence des équipements et de l’aménagement par les autorités, etc.…

Soanakambana constitue une localité relativement enclavée, plus particulièrement pendant la saison de pluie à cause de l’impraticabilité pendant toute l’année de la route de Miarinavaratra à partir du croisement d’Amboasaonjo. Elle est enclavée, car la qualité et la quantité des infrastructures communautaires de bases existantes ne répondent pas les besoins

1 Source : https://books.google.mg accessibilité routière. 2 Source : BRUNET (R), FERRAS (R), TEHRY (H), 1992, « Les Mots de la géographie, dictionnaire critique ». Montpellier-Paris : RECLUS – La Documentation française, 520p. (3è édition). Aménagement et développement disponible sur : http//www.cybergéo. 10 de la société. Dans lesquelles, la population dans cette zone constate qu’elle est également enclavée, est pauvre par rapport aux autres Communes environnantes.

Dans notre zone d’étude l’enclavement favorise l’action du « Dahalo » ou bien l’insécurité parce qu’il n’y a pas encore un poste avancé de la Gendarmerie Nationale, pas de réseau téléphonique et l’état des infrastructures routières est très mauvaises surtout pendant la saison pluvieuse.

D. Développement local

En géographie et en économie, le terme développement désigne le stade supérieur de la croissance, atteint quand tout le programme a été accompli, quand l’équilibre stable et harmonieux a été atteint. Le terme est de plus en plus employé pour évoquer une amélioration des situations locales et régionales tout en assurant une certaine harmonie entre une croissance quantitative et une amélioration qualitative dans le domaine social et culturel en particulier. Au-delà de sa dimension économique, sociale, culturelle, spatiale et durable, le développement est souvent interprété comme un processus de transformation qui accompagne la croissance dans une évolution à long terme.

En outre, le terme développement rural désigne la gestion du développement humain et l'orientation des changements technologiques et institutionnels de façon à améliorer l'inclusion, la longévité, les connaissances et le mode de vie dans les milieux ruraux, et ce dans un contexte d'équité et de durabilité.

À Soanakambana : la faible densité des infrastructures de transport et des infrastructures communautaires de bases, la route en mauvais état, l’inexistence des moyens de transport communs pour la mobilisation des paysanneries locales et l’absence des infrastructures technologiques et de l’électricité freinent le développement local, favorisent également le degré de l’enclavement.

Un autre exemple : le développement agricole peut être acquis sous ses différents aspects : favoriser l’accès à la terre (réforme agraire), accès à l’eau pour la santé évidement et surtout pour la culture, accès aux semences amélioré dans le cadre de la révolution verte et aux engrais (engrais biologique, composte) ainsi qu’aux produits de traitement des cultures. De plus, favoriser aussi l’accès aux matériels agricoles pour améliorer la production, accès au crédit ou appui financier en cas de besoin, accès aux marchés pour écouler les produits.

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E. Transport rural

Le transport est un moteur de développement des milieux ruraux. Pour Madagascar, le transport est un moyen qui facilite la communication entre les différentes régions. Pendant la période royale, les rois et reines se déplaçaient par des « filanjana » ou par des brancardements ou chaises à porteurs. Les bagages étaient transportés soit par des hommes, soit par les animaux comme les bœufs. À l’époque, seules les pistes à pied existent3. Quand on parle un transport rural, la majorité des moyens de transport est comme suite : - transport charretier

- transport à dos d’homme

- transport sur la tête

- transport sur la moto et bicyclette

D’après l’étude sur terrain dans la zone rurale de Soanakambana, le mode de déplacement est exclusivement effectué par la marche à pied. Dans cette zone, les charretiers jouent un rôle primordial dans l’évacuation des produits forestiers, des produits agricoles qu’ils acheminent jusqu’à la petite ville de Fandriana. La densité des transports intermédiaires et la mobilité des paysanneries locales sont limitées par le mauvais état de l’infrastructure routière.

En général, l’évolution des transports a toujours été liée au développement de l’activité économique et à la création d’emplois directs et indirects. La richesse d’une région n’est rien sans un réseau de transport pour l’évacuation des produits.

III. METHODOLOGIE Nous avons adopté sur une démarche déductive. C’est-à-dire, les démarches de la recherche ont suivi les étapes bien distinctes suivantes : l’exploration bibliographique et webographique, les enquêtes auprès des personnes ressources, le travail sur terrain et les travaux cartographiques et enfin la rédaction.

A. Exploration bibliographique Premièrement, l’exploration bibliographique consiste d’abord à capitalise les textes sur la décentralisation et l’aménagement du territoire plus particulièrement touts ceux qui touchent les domaines de l’organisation, le fonctionnement et les attributions de collectivités

3 Source : www.transport.gov.com.

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(Région, Commune, Fokontany). Toujours dans le sens du cadre juridique, on a également consulté le texte de l’aménagement du territoire afin de cerner la dimension géographique et les dispositions sur l’aménagement du territoire. Cette prospection essentielle a été suivie de la consultation des ouvrages généraux sur le thème ou des ouvrages spécifiques de la zone d’études qui touche plus particulièrement les termes géographiques et les ouvrages qui traitent la question en milieu rural dans la région du Fisakana ou les sous-espaces de Fandriana. Parmi tant d’autres, on peut citer quelques titres qui apportent des éclaircissements et des informations liées directement à la réalisation de cette recherche:

1°) PCD CR Fandriana (2006), Projets de Soutien au Développement Rural (PSDR), UPEP Fianarantsoa, association ADESE.

Ce document de référence au niveau de la Commune Rurale de Fandriana est très informatif dans la mesure où il a permis de fournir les données monographiques de l’ancienne Commune rattachement de quelques Fokontany constitutifs de la nouvelle Commune Rurale de Soanakambana. En quelque sorte, ce document technique constitue la source officielle pour la réalisation de ce dossier.

2°) MDAT, PNUD., (2006), Guide du maire, recueils des textes sur le cadre régissant la gestion administrative et budgétaire des Communes. Programme MAG 97/007.

Le Guide du Maire est un outil mis à la disposition des Maires pour la gestion administrative de la Commune sur le respect de procédure et l’application de textes de référence sur la gestion communale.

3°) MAEP, UPDR. (2003), Monographie de la région Amoron’i Mania . Ministère de l’agriculture, de l’élevage (MAEP) et de la pêche ; Unité de politique pour le développement rural (UPDR), juin 2003.

4°) RAMARATSIALONINA E., (2005), Contribution à la protection et à la valorisation du corridor forestier Fandriana – Marolambo : cas des villages de Irisais, d’Andohariana et d’Ambodivoara. Mémoire de maîtrise de Géographie (Département de Géographie – Université d’Antananarivo), avril 2005.

Ce mémoire basé sur l’environnement a un intérêt certain sur la connaissance en matière de conditions géographiques du milieu d’études dans la mesure où la commune rurale de Soanakambana est mitoyenne au corridor forestier de Marolambo et elle épouse les mêmes caractéristiques géographiques qui ont évoqué dans ce travail (relief, paysage, climat, etc.).

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Deuxièmement, l’exploration bibliographique consiste à capitaliser les informations sur les conditions d’accessibilités, plus particulièrement ceux qui touchent les problèmes des transports terrestres (dans la zone rurale et dans la zone urbaine). Il y a donc quelques titres des ouvrages spécifiques qui apportent des éclaircissements et des informations concernant la réalisation de ce dossier :

 ANDRIAMANOVOSOA DIMBINIFIDY H., (2017), Dynamique spatiale d’une ville périphérique du grand Tanà, à l’exemple de la Commune Urbaine d’Ambohidratrimo, Mémoire de Maîtrise, Université d’Antananarivo, Département de Géographie, 92p  RANDRIAMAMPIANINA A., 2006, Dynamique et échelles d’intervention des transporteurs d’Ambatolampy, Mémoire de Maîtrise, Université d’Antananarivo, Département de Géographie, pp14-19  RAZANAJATOVO T., (2016), le transport, promoteur de développement des espaces ruraux, cas de la Commune Rurale de Sabots-Namehana, Mémoire de Maîtrise, Université d’Antananarivo, Département de Géographie, 55p

B. Les enquêtes auprès des personnes ressources Avant la discussion auprès des personnes ressources : on prépare quelques questionnaires pour réaliser facilement l’enquête directe.

Ce travail d’enquête a été effectué dans la zone d’étude pendant plus de deux mois où l’on a fait des discussions et des séances d’enquêtes pour des informations concernant directement : les facteurs d’enclavements au sein de la commune rurale de Soanakambana

1. Les conditions géographiques qui favorisent l’enclavement dans la marge septentrionale de Fisakana.

2. La manifestation du degré d’enclavement dans le sous-espace de Soanakambana

3. Analyse du mode de transport pratiqué

4. Les flux de marchandises

5. Les données monographiques sur la Commune

6. L’aménagement réalisé dans la Commune

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7. La qualité et la quantité des infrastructures communautaires de bases existantes.

La démarche sur terrain ici a été réellement une véritable enquête avec des questionnaires préétablis:

ÉCHANTILLONNAGE

Concernant l’échantillonnage, nous avons retenu le ménage comme unité statistique. Les habitants des six Fokontany (Vohitrambo, Lavahiky, Madera-Firaisana, Antanambao- Lavenona, Ambondrona et Ankazomifandraitanana) effleurant le secteur étudié ont été recensés et cela a donné approximativement 4 010 habitants4, ce qui correspond à un nombre estimatif de 820 ménages. Les enquêtes se sont passées auprès de ces six Fokontany, essentiellement dans les zones avoisinantes du phénomène étudié. 70 ménages ont été enquêtés, au cours des travaux de terrain, ce qui donne un taux d’échantillonnage de 08,54%.

Figure n°01 : répartition des enquêtes et taux d’échantillonnage

820 ménages à Soanakambana

Nombres de ménages Taux enquêtés : 70 d’échantillonnages :

08.54%

57ménages 10 responsables 03 responsables administratifs religieux dont 10ménages/FKT

Source: confection de l’auteur, novembre 2017.

4 Enquête personnelle effectuée au niveau des 70 ménages de Soanakambana. 15

On va citer la liste de quelques personnes enquêtées dans la zone d’étude :

1. M. Le Maire de la Commune Rurale de Soanakambana

2. Les Adjoints au Maire

3. Les membres des Conseillers communaux

4. Les Chefs Fokontany

5. Les doyens de village

6. Les paysans locaux

7. Les acteurs du transport

8. Les responsables des établissements scolaires et des établissements sanitaires

9. Les collecteurs et les exploitants des produits forestiers (bois carrés, des bois planches, du charbon de bois, des pommes, du Toakagasy, des fruits.)

Cette séance d’enquête a été suivie directement de l’observation directe sur le lieu pour prendre des photos et s’approprier les conditions physiques et géographiques de la commune rurale de Soanakambana. Une attention particulière a été accordée sur le site du chef-lieu de la commune : organisation spatiale du site, le bureau provisoire et les autres futurs emplacements des infrastructures communautaires de base à l’instar du marché hebdomadaire. On a été vérifié tous les données obtenues pendant l’exploration bibliographique et la recherche sur le site internet.

C. Les travaux cartographiques Après le travail sur terrain, on a procédé à la confection des cartes (localisation de la zone étudiée, la délimitation administrative, les infrastructures communautaires existantes, les flux de marchandises, la taille démographique dans chaque Fokontany, l’accessibilité routière). Ce travail a été réalisé grâce à l’aide de Technicien au sein de l’Observatoire de l’Aménagement du Territoire, plus particulièrement sur l’octroi de fonds de carte et la précision de la coordonnée géographique de la nouvelle commune de Soanakambana. Ainsi ces travaux cartographiques ont été réalisés grâce à l’aide d’un étudiant géographe pour mettre à jour les bases de données obtenues pendant la réalisation du dossier de recherche en master 1 et pour modifier ou créer également certaines cartes, telles que : la carte de flux de

16 marchandise, la carte de taille démographique dans chaque Fokontany, la carte d’accessibilité routière et les infrastructures de bases existantes.

Figure n°02 : répartition des enquêtes auprès des transporteurs charretiers

70 transporteurs charretiers

24 transporteurs charretiers enquêtés Taux 04 Charretiers d’échantillonna enquêtées par ges : 34.28% FKT

Source : enquêtes personnelles, novembre 2017

D. Les travaux de rédaction Il s’agit de regrouper, de trier, d’analyser, et d’interpréter les données récoltées durant la phase de documentation et la phase de travaux de terrain. C’est-à-dire, c’était la dernière étape qui consiste à la capitalisation et au traitement de données collectées afin d’alimenter les travaux de rédaction. Il s’agit donc de rédiger le mémoire avec les éléments d’information en notre possession.

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 Chapitre 2 : LES CONDITIONS GÉOGRAPHIQUES

I. LES CONDITIONS PHYSIQUES

A. Le relief Sur le plan physique, la morphologie de la région de Fandriana a évolué progressivement en fonction des différents cycles d’érosion. La dénivellation entre les points culminants et les points le plus bas est relativement forte. L’altitude varie entre 1 276 mètres dans la vallée de la Mania au sud et 2 145 mètres dans les quartzites de Vorondolo au Nord (cf. carte n°02). Les crêtes sont fragmentées. La direction des lignes de crête est principalement Nord-Sud. Une dépression rectiligne, causée par la présence d’une faille, passe par Mahazoarivo-Fiadanana et continue plus au nord par Sahamadio et Fandriana.

Les reliefs montagneux sont coupés par de nombreuses vallées très encaissées qui ont pris naissance sur le flanc Sud de Vatondrangy. La chaîne de Vatondrangy (qui se trouve à près de 10 km à vol d’oiseau du chef-lieu de la commune de Soanakambana) constitue la ligne des partages des eaux : l’Onive dans le versant Nord, la Mania, le Mananjary et le Nosivolo dans le versant Sud. Les bas-fonds sont en général étroits. Ils sont composés de vallées étroites, de cuvettes, et des zones de plaine. Ils sont principalement utilisés pour la culture du riz. Ce dernier est aussi cultivé sur les pentes des collines où de haut en bas s’étagent des rizières taillées en gradins (RAMARATSIALONINA E. C., 2005).

Selon les photos n° 02 et n° 03, les reliefs dans cette zone d’étude sont tellement compartimentés ou accidentés, ils sont vraiment difficiles à aménager, car la pente du versant est très forte, ainsi facilement touchée par l’érosion qui modifie de jour en jour le relief. D’où les paysanneries locales n’arrivent pas à corriger cette contrainte, elles n’avaient également que de petites parcelles de culture. Ce relief très compartimenté est aussi difficilement aménagé pour construire des infrastructures communautaires comme suit : la route, les établissements scolaires, les établissements sanitaires, les marchés publics hebdomadaires, etc. Donc, le relief accidenté est une contrainte pour le développement de la zone, elle entraîne l’enclavement et favorisant le degré de la pauvreté des paysans locaux à cause de l’inaccessibilité des routes pendant la saison de pluie.

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Photo n° 02 : riziculture en terrasse, FKT Vohitrambo

Source : cliché de l’auteur, octobre 2017 Photo n° 03 : au premier plan la tête du vallon aménagée en pépinière avec la colonisation de pinus patula en amont. Puis, au fond, le relief accidenté de Madera-Firaisana

Source : cliché de l’auteur, octobre 2017.

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B. Le climat La morphologie des régions a une influence sur l’état du climat. Par contre la zone occidentale est caractérisée par le climat subhumide des hauts plateaux, avec une température moyenne annuelle de 18°C. Le maximum de 25°C a lieu en novembre - décembre et le minimum de 11°C en juillet – août. La lame d’eau recueillie dans l’année est de 1 472 mm répartie sur 163 jours. L’hiver est très froid et dure de mai à août, tandis que la saison pluvieuse est caractérisée par une élévation de la température et des pluies fréquentes s’étalent de novembre à mars.

Enfin, le climat de la zone montagnarde est froid avec une température moyenne annuelle de 16 °C. L’hiver est très froid tandis que la saison pluvieuse se caractérise par des pluies fréquentes pendant les mois de novembre à mars. La précipitation est forte avec une moyenne annuelle de 1 400 mm. Cette zone est dispersée dans les deux zones précédentes. Les vents de l’alizé, de direction Est, soufflent pendant la saison sèche5.

Le régime climatique dans la zone d’étude est caractérisé par les éléments suivants :

- froid et humide,

- précipitation moyenne annuelle de 1 495 mm avec 2 à 4 mois écosecs

- Température moyenne annuelle de 17°C

Notons que le micro-climat au sein de la commune rurale de Soanakambana épouse parfaitement ce climat de la zone de Fandriana.

On dit que la précipitation est forte avec une moyenne annuelle de 1 495 mm. Pendant la saison de pluie, la précipitation influe l’infrastructure routière. C'est-à-dire l’état des routes sont très mauvaises (lisse, beaucoup de lavaka, glissement des talus qui bloque l’accès routier…) à cause de la pluie ou de l’érosion. D’où la route n’est pas accédée par la moto et l’automobile sauf la voiture 4x4 que 7mois/12mois. Donc la précipitation très abondante entraine la destruction des routes.

5Source : RAMARATSIALONINA E.C. 2005, pp. 8-20. L’essentiel des éléments physiques a été compilé de cet ouvrage concernant une étude environnementale dans le secteur de Fandriana.

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Tableau n°01: indication sur le climat à Fandriana.

Mois Température Moyenne (°C) Précipitations (mm)

Janvier 18.8 292

Février 19.8 244

Mars 19.3 220

Avril 18 89

Mais 15.7 42

Juin 13.7 32

Juillet 12.9 29

Août 13.3 27

Septembre 15 35

Octobre 17.5 56

Novembre 19.2 163

Décembre 19.6 266 Source : https//fr.climate-data.org, novembre 2017 6

Ce tableau n° 01 montre les précipitations et la température moyenne dans le district de Fandriana, les précipitations y varient de 265mm entre le plus sec et le plus humide des mois. Au mois de janvier, la température moyenne est de 19.8°C. Janvier est de ce fait le mois le plus chaud de l’année. Au mois de juillet, la température moyenne est de 12.9°C. Juillet est de ce fait le mois le plus froid de l’année. Les précipitations varient.

En fait, la température moyenne annuelle à Fandriana est de 17.0°C. Il tombe en moyenne 1 495mm de pluie par an.

6 Source : climat Fandriana : https//fr.climate-data.org

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C. La couverture végétale

La zone rurale de Soanakambana est tellement dominée par la forte colonisation des forêts de pins « pinus patula » et des forêts primaires. La présence des grandes parcelles de forêt de pinède sur les versants du tanety est un avenir prometteur du développement local en tant que source de revenu de la paysannerie et source de l’argent pour la Commune (ristourne). Son existence favorise de plus en plus les flux de marchandise par la forte exploitation du bois carré, planche, charbon de bois, etc.…Les chiffres suivants montrent la quantité annuelle des produits forestiers écoulés vers la zone urbaine de Fandriana, vers la région du Betsileo Sud et vers la région du Vakinankaratra :

- 480 tonnes de bois planches - 120 tonnes des bois carrés - 48 tonnes de charbon de bois

Le sous-espace de Soanakambana est également caractérisé par un paysage de colline qui est en grande partie déboisée à cause notamment de pratique de feu de brousse répétée annuellement. Dans les versants et les montagnes, le paysage communément appelé « tanety » est couvert par de formation herbeuse de type en Aristida (bozaka) qui donnent au pays un aspect assez «monotone ». Mais les aspects les plus expressifs des collines et des versants se manifestent également par l’omniprésence massive de la colonisation de forêt de pin (pinus patula) qui s’enracine indiscutablement par le début d’une opération de reboisement. L’exploitation de cette espèce envahissante pour les planches et les bois carrés constituent actuellement l’une des ressources de revenus substantiels pour la paysannerie locale (cf. photo n° 10 et 28). Parallèlement, il faut noter la présence sporadique de « kininina » ou eucalyptus dans le tanety.

Parfois dans le tanety on trouve généralement de formation arbustive comme le « rambiazina » ou le « dingadingana ». Ce sont de formation secondaire de type « savoka » qui substitue la couche de la formation originelle. Mais Soanakambana dans certains de ses secteurs a encore le privilège de la présence de forêt primaire comme Analamaka et le secteur au pied de la colline de Vohitrambo et dans d’autres secteurs dans sa partie septentrionale (Vatondrangy et Ialasarotra).

Tandis que dans les bas-fonds, on note la présence massive de formation herbeuse comme le « horompotsy » et les roseaux (bararata) le long de cours d’eau.

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Photo n° 04 : parcelles très vastes de forêts de pinède

Source : clichés de l’auteur, novembre 2017

Selon l’estimation effectuée pendant la séance de travail sur terrain, les parcelles de forêts de pinèdes « pinus patula » exploitables dans l’espace rural de la CR Soanakambana atteignent plus de dizaines d’hectares, elles jouent un rôle majeur en parlant les flux de marchandises (cf. croquis n° 06 et tableau n° 06).

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II. LA DIMENSION HUMAINE

L’ensemble de la commune rurale de Soanakambana compte approximativement 4 074 habitants en 2016 si 3 757 en 2015, la région a donc une forte croissance démographique, avec une majorité de la jeunesse. Autour de la zone d’étude, l’estimation des nombres de la population par Fokontany en 2015 et en 2016 est donnée par le tableau suivant :

Tableau n° 02: Les 06 Fokontany constitutifs de la Commune et la répartition de la population par Fokontany.

N° Fokontany Population 2015 Population 2016

01 Lavahiky 1 171 1 237

02 Vohitrambo 666 692

03 Ankazomifandraitanana 623 650

04 Antanambao-Lavenona 603 630

05 Madera-Firaisana 368 520

06 Ambondrona 326 345

TOTAL 3 757 4 074

Source: enquête personnelle, octobre 2017.

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Croquis n° 03 : Taille démographique par Fokontany de la population locale

Source: BD100FTM, modifié par l’auteur, novembre 2017

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Le croquis n°03 et le tableau n°02 montrent la taille démographique des 06 Fokontany qui constituent la Commune. Lavahiky c’est le Fokontany le plus peuplé de cette Commune avec un effectif de 1237 habitants en 2016 et le moins peuplé c’est le Fokontany Ambondrona avec 345 habitants seulement.

Photos n° 05: caractéristiques de paysages ruraux à Soanakambana dans le Fokontany de Vohitrambo : un terroir de montagne où l’habitat est plaqué sur le versant avec les parcelles de cultures pluviales tandis que les rizières occupent les têtes de vallon et les bas-fonds.

Source : cliché de l’auteur, novembre 2016.

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La photo n° 05 montre une portion des paysages ruraux de Soanakambana, plus précisément les deux hameaux dans le Fokontany Vohitrambo : Antanetibe et Ampakarana. Les sommets de montagnes sont marqués par la formation herbeuse, sont colonisés également par les forêts de pins. Et au bas de versants, ils sont marqués par la concentration de l’habitat et surtout par la culture en étage ou la pratique de culture en terrasse.

Dans le milieu rural de Soanakambana, on trouve deux types d’habitations : habitat de type moderne et habitat de type traditionnel. D’après l’enquête sur terrain effectuée au niveau de la zone étudiée et d’après les études déjà faites, plus de la moitié (85%) des habitats sont construits en terre battue de toit en somme. Ces habitats sont généralement de type traditionnel. On les trouve dans les 06 quartiers qui constituent la Commune. Les habitats de types modernes à deux étages et construits avec des briques cuites de toit en tôle : ils sont estimés à 15% de l’ensemble et localisés surtout dans les Fokontany Vohitrambo, Lavahiky et Antanambao-Lavenona.

L’hétérogénéité de l’habitat dans cette zone est très marquée. Dans un même Fokontany, on a trouvé la juxtaposition d’une maison de type moderne et d’une maison de type traditionnelle. Généralement, la construction des maisons se concentre sur le versant, parce que le relief de ces milieux ruraux est vraiment accidenté. Cette concentration des maisons sur le versant est succédée par la pratique de diverse culture en étage au bas du versant.

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Photo n° 06: Type d’habitat groupé sur les versants abrupts à l’instar du hameau d’Ampakarana (FKT Vohitrambo).

Source : cliché de l’auteur, août 2015. Photo n° 07: Type d’habitat traditionnel, hameau d’Antanetibe (FKT Vohitrambo).

Source : cliché de l’auteur, octobre 2017.

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Conclusion de la Première Partie

La première partie de ce mémoire se rapporte sur le contexte général du sujet et de la zone d’étude. Elle comporte aussi la démarche de recherche et les différentes notions et concepts utilisés. La démarche « déductive » a été adoptée pour mener cette recherche. Ainsi, une investigation allant du cas général des conditions d’accessibilités au cas particulier de la zone rurale de Soanakambana a été effectuée. Aussi bien, l’approche participative des acteurs du transport, les responsables administratifs au niveau local et surtout la discussion effectuée auprès des ménages ont permis d’analyser les réalités dans la zone d’étude.

Les recherches bibliographiques et webographique ont conduit à apprendre des notions et des concepts du sujet traité d’une manière globale et spécifique. Des ouvrages touchant les transports dans la zone rurale, la géographie physique, humaine et économique, et des articles concernant la zone étudiée ont été consultés.

Dans sa globalité, le territoire de la Commune Rurale de Soanakambana véhicule l’exemple type de paysage rural du Betsileo Nord dans les Hautes Terres de Madagascar, caractérisé par le relief de montagne où l’aménagement est très difficile. Cette condition topographique et géomorphologique constitue un facteur aggravant du problème d’enclavement dans la mesure où avec ces conditions géographiques, il serait très difficile de construire et d’entretenir les infrastructures de circulation.

Si tels sont les idées fortes véhiculées dans la première partie, qu’en est-il maintenant de principaux résultats de la recherche qui va répondre directement à la problématique de la recherche ?

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Deuxième Partie : LES ASPECTS SPATIAUX DE L’ACCESSIBILITE A SOANAKAMBANA

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 Chapitre 3 : DES INFRASTRUCTURES ROUTIERES DEFAILLANTES

Dans sa globalité, il n’y a que 02 types de routes en terre qui existent dans la zone d’étude, elles assurent la circulation dans toutes les localités rurales. Principalement, il s’agit de route communale constituée par des pistes en terre et qui subit rarement des entretiens périodiques effectués occasionnellement par les Fokonolona. Toutefois, pendant la saison sèche, cette piste est carrossable pour les voitures et le degré d’enclavement de la commune est relatif pendant cette période. Cette piste en tant qu’axe principal assure la liaison de la commune de Soanakambana avec la ville de Fandriana. Parallèlement, il y a les pistes charretières qui assurent la liaison inter-Fokontany.

I. LA DÉGRADATION DES INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES

Le croquis n° 04 suivant nous aide à comprendre le schéma global de l’accessibilité vers le chef-lieu de la commune. Ainsi, toutes les routes en terre qui assurent l’accessibilité des 06 Fokontany dans la Commune convergent vers le Chef-lieu de Soanakambana. Puis, il y a une liaison avec les autres Communes environnantes (CR Antanambao-Ambalabetsivary, CR Antsapandrano, CR Miarinavaratra, CR et CU Fandriana).

D’une manière plus précise, deux axes principaux peuvent mener à Soanakambana depuis la ville de Fandriana en tant que Chef-lieu de District. A partir du pôle relais de Fandriana, il y a l’axe principal menant jusqu’au croisement d’Amboasaonjo, à partir de là, il va tout droit à Soanakambana en passant le Fokontany de Lavahiky. Le deuxième trajet part du même axe à partir de la ville de Fandriana mais au niveau du croisement d’Amboasaonjo, il bifurque vers l’Est pour desservir la Commune de Miarinavaratra. Au niveau de la descente de la ville de Miarinavaratra, on prend une autre bifurcation vers le Nord pour passer à Ambohimananarivo et Antanambao Lavenona pour aboutir à la fin au Chef-lieu de la Commune.

Tandis que les axes principaux de Madera-Firaisana et d’Ankazomifandraitanana peuvent accéder également à Soanakambana mais juste pour la charrette seulement et les véhicules à deux roues comme la moto et la bicyclette à cause du mauvais état de la route.

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Croquis n° 04 : les infrastructures routières au sein de la commune

Source: BD 100 FTM, modifié par l’auteur, novembre 2017.

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Photo n°08 : la descente d’Ambodirano en saison sèche. L’ancien pont a été emporté par les crues et les voitures doivent passer par le cours d’eau pour franchir le passage.

Source : cliché de l’auteur, août 2016.

La photo n° 08 rapporte l’état des routes à Ambodirano pendant la saison sèche, il est à noter que ce passage constitue une difficulté pour les voitures à cause de l’absence du pont. Elle assure la liaison de la zone étudiée avec la ville de Fandriana. Cette photo a été prise au mois d’août, pendant la saison sèche au moment où le niveau de la rivière est le plus bas. Donc, la route est toujours en mauvais état même pendant la saison sèche, mais surtout c’est un passage à gué puisque le pont a disparu pendant la période de crue. Depuis le mois de décembre jusqu’au mois de mai, la voiture ne peut pas accéder sur cette route à cause de la

33 dégradation causée par la pluie et surtout par la charrette qui va acheminer les produits locaux vers la ville de Fandriana.

Donc, ce sont les charrettes avec une roue à bandage métallique, le camion qui creuse la chaussée mouillée avec le patinage répété et la pluie torrentielle qui sont les facteurs primordiaux pour favoriser la dégradation des infrastructures routières au sein de la zone d’étude. .

II. LE POIDS DES PISTES ET ROUTES EN TERRE

Dans la zone rurale de Soanakambana, il n’y a que des routes en terre ou également des routes non goudronnées. Parallèlement, il y a des problèmes d’ouvrages de franchissement. Il n’y a que deux (02) ponts en béton armé : le premier c’est le pont d’Ambohimananarivo (route vers CR Miarinavaratra) et la seconde est celui du pont d’Andranomisaosao (route vers la CU de Fandriana). Et les restes sont des ponts en bois confectionnés par les Fokonolona.

Photo n° 09 : portion d’une piste en terre qui se dégrade rapidement à la venue de la saison de pluie : croisement d’Avaratanàna-Ampakarana (FKT Vohitrambo)

Source : cliché de l’auteur, octobre 2017.

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III. ÉTAT DES ROUTES ET DUREE DE TRAJET

En général, l’état des routes en mauvais état et la durée de trajet favorisent le degré d’enclavement. Le deuxième élément de justification de la création pour la Commune Rurale de Soanakambana consiste à casser les effets cumulatifs de l’enclavement dans cette marge septentrionale du District de Fandriana. Les acteurs locaux croient que l’obtention de la commune favorisera la prise de décision à s’attaquer au problème d’enclavement depuis longtemps ignoré.

Le tableau n° 03 suivant rapporte l’appréciation de l’enclavement à travers la durée de trajet entre le Chef-lieu de la commune et la ville de Fandriana. Si on se réfère à cette situation, la localité de Soanakambana est dans tous les cas représente un degré d’enclavement élevé, quelque soit le mode de transport emprunté. Cette situation est due à la mauvaise qualité des infrastructures de desserte (cf. photos n° 08 et 10).

Tableau n°03 : la durée de trajet entre Soanakambana et Fandriana

Mode de transport Durée de trajet Observations

Une durée normale pour le rythme de la paysannerie Pédestre 04h locale, mais pour les autres ce trajet peut aller jusqu’à 5h de marche

C’est le mode de transport le plus usité et qu’on Charette 08h peut utiliser même pendant la saison de pluie

C’est une évaluation pendant la période sèche où la Moto 01h route est accessible, mais au moment de la saison de pluie même la moto ne passe pas

Seulement praticable en voiture pour 04 mois sur 12 Voiture 05h en termes d’accessibilité

Source : enquêtes personnelles, septembre 2016.

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Photo n°10 : le patinage de camion pendant la saison pluvieuse

Source : Jean Célestin, novembre 2017. Cette photo n°10 a été prisée dans la zone étudiée pendant la saison de pluie, dans ce cas-là le camion ne passe pas, même les voitures plaisir et les minibus qu’après avoir fini la période de pluie.

D’après l’enquête déjà faite, il n’y a que des voitures 4x4 et Camion qui peuvent passer dans cette zone. Pendant la bonne saison ou du mois de juin au mois d’octobre, on y trouve deux camions par mois qui vont faire le transport des produits forestiers (bois carrés, planches) vers la Commune Urbaine de Fandriana. Pour les voitures 4x4 et Mazda, on ne les trouve qu’en cas particulier tels que : fêtes de diaspora (fetin’ny Zanaka Ampielezana), exhumation ou retournement des morts, en cas de décédé. Ainsi les visiteurs administratifs (Député, Chef du district, Chef Cisco, Médecin Chef) qui vont visiter annuellement la zone rurale de Soanakambana avec la voiture 4x4.

La famille des Moyens Intermédiaires de Transport(MIT) va de la marche à pied, mode traditionnel de déplacement où les charges sont portés sur la tête, le dos, ou les épaules,

36 jusqu’au lieu de destination. Les 93% des paysans locaux pratiquent ce mode de déplacement traditionnel.

Et pour le mode de transport (Figure n°03) : 07% des charges sont transportées par l’automobile (Camion) plus précisément le type de bagage le plus souvent c’est le bois carré et planche, 9% à dos d’homme, 12% sur la tête, 10% Bicyclettes et Motos et la dernière c’est la Charrette qui assure plus de la moitié des charges, estimées environ de 52%. Donc la Charrette est un meilleur mode de transport dans la zone rurale de Soanakambana.

Photo n°11: les marchandises transportées par la charrette.

Source : clichées de l’auteur, septembre 2016.

La Charrette est un moyen de transport le plus utilisé dans la partie septentrionale du district de Fandriana. Elle est capable de transporter n’importe qu’elle genre de baguage, par exemple: des bois planches, des charbons de bois, des bois de chauffage, des bois d'œuvre, des denrées alimentaires, des engrais biologiques vers les terrains agricoles, des meubles et matériaux de construction de maison, etc.

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IV. LA DISTANCE GÉOGRAPHIQUE

A. La distance intercommunale L’éloignement géographique constitue la raison principale de la création de la nouvelle commune rurale de Soanakambana où la décision du Ministère de tutelle n’est plus jamais plus pertinente. Effectivement, comme on a déjà mentionné précédemment, le chef-lieu de la commune se trouve à 30 km de la ville de Fandriana, ancienne commune de rattachement servant d’une référence en termes d’accessibilité aux services communautaires de base (scolarisation, papiers administratifs, service de santé, etc.).

Le découpage administratif de la Commune de Fandriana représente indiscutablement un déséquilibre flagrant du territoire puisque certains Fokontany se trouvent trop loin du pôle local de la ville de Fandriana. On peut dire que les Fokontany de la localité de Soanakambana sont les plus éloignés au sein de l’ancien découpage territorial de la délimitation administrative. Cette situation a entretenu une sous-administration manifeste et une marginalisation pour les actions du développement. La population de Soanakambana a été depuis longtemps exclue que ce soit au niveau de la prise de décision qu’au niveau de l’attention accordée pour le développement local. Elle ne servirait qu’une réserve électorale docile et facile à manipuler au moment de la période électorale où les dirigeants locaux ont eu rarement l’occasion de visiter cette portion marginale du territoire du district de Fandriana.

A titre d’illustration, pour bénéficier de la scolarisation de niveau secondaire de qualité (CEG, Lycée, institution privée), les enfants de la localité de Soanakambana doivent parcourir un trajet de 05 à 06h heures de marche. Cette distance géographique ne peut se faire donc quotidiennement, ce qui oblige les élèves à louer une maison ou à résider de façon permanente au sein de la petite ville de Fandriana. Cela représente une difficulté insurmontable pour les ménages pauvres afin de solariser leurs progénitures. Chaque week- end, les enfants font le va-et-vient vers leurs localités d’origine pour s’approvisionner en nourriture et en argent pour les dépenses de la semaine. Ils doivent faire le trajet de 5 heures en transportant à dos d’homme l’approvisionnement de 10 à 20 kg de charge puisque leurs parents n’ont pas les moyens financiers de tout à acheter à Fandriana (riz blanc, maïs, patates douces, légumes, bois de chauffe, charbon, etc.). Cette situation constitue un facteur d’exclusion très important pour l’émergence des jeunes dans cette localité se trouvant trop éloigné du centre de service tel que la ville de Fandriana.

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Il en est de même, pour les actes et services administratifs, pour régulariser certains papiers administratifs (copie d’acte de naissance, actes de décès, autorisation pour l’exhumation), il y a une perte de 02 à 03 jours à Fandriana puisque compte tenu la durée de trajet et la lenteur administrative qui caractérise généralement l’administration malgache, il a fallu dormir à Fandriana. Se doter d’un papier administratif constitue donc un véritable calvaire pour la paysannerie locale sans parler de dépense supplémentaire y afférente. À côté de tout cela, l’évacuation sanitaire est vraiment une situation dramatique, avant l’existence d’un centre de santé de base de niveau I à Vohitrambo, l’accès au soin a été un luxe pour les habitants, plus particulièrement en cas de grave, car il faut brancarder le malade sur un trajet de 30 km pour le service d’urgence à Fandriana.

B. La distance inter-Fokontany

À l’intérieur de l’espace rural de Soanakambana, chaque Fokontany est bien relié ave le mode de transport et le mode déplacement traditionnel.

Tableau n°04: Les voies inter-Fokontany

Fokontany Longueur des voies (km) État des routes Vohitrambo7 05km

Lavahiky 15km Praticable toute l’année pour la charrette et les véhicules Madera-Firaisana 25km de deux roues Ambondrona 10km

Antanambao-Lavenona 14km

Ankazomifandraitanana 19,5km

Source : enquêtes personnelles, septembre 2017

En général, au sein de l’espace rural de Soanakambana, les routes sont praticables pendant toute l’année (cf. carte n°04) pour la charrette, les véhicules à deux roues (moto et bicyclette). Les pistes charretières vers les Fokontany Ankazomifandraitanana, Madera- Firaisana, Ambondrona et Antanambao-Lavenona ne sont pas praticable pour la charrette que six sur 12mois, c’est-à-dire non accédée que pendant la saison sèche seulement. Actuellement,

7 La longueur des voies en kilomètre sur ce tableau n°04 c’est la longueur des routes principales qui vont traverser les FKT, parce que chaque Fokontany a été bien délimité.

39 grâce aux efforts de la commune et les fokonolona, certains Fokontany ont été déjà bénéficier d’une réhabilitation routière, car ces Fokontany sont bien reliés entre eux par des rues en terres et des routes en pistes pour les piétons.

Pour le transport automobile, les routes sont inaccessibles pendant la saison pluvieuse sauf la voiture 4x4 c’est-à-dire du mois de novembre jusqu’au mois de mai, les voitures de toute marque ne peuvent pas passer dans la zone.

D’après l’enquête déjà faite, il n’y a que des voitures 4x4, camion, et Mazda qui peuvent circuler dans cette zone rurale. Pendant la bonne saison du mois de juin au mois d’octobre, on y trouve deux camions par mois qui vont faire l’écoulement des produits forestiers (bois carrés, planches) vers la Commune Urbaine de Fandriana. Pour les voitures 4x4 et Mazda, on ne les trouve qu’au moment occasionnel comme pendant les fêtes de diaspora (fetin’ny Zanaka Ampielezana), exhumations ou en cas de décès. Ainsi les visiteurs administratifs (Député, Chef du district, Chef Cisco, Médecin Chef) qui vont passer annuellement la zone rurale de Soanakambana devraient amener de voiture tout terrain.

Le recours aux Moyens Intermédiaires de Transport (MIT) va de la marche à pied, mode traditionnel de déplacement où les charges sont portés sur la tête ou à dos d’homme ou encore sur les épaules, jusqu’au lieu de destination. Les 93% des paysans locaux pratiquent ce mode de déplacement traditionnel.

V. ANALYSE DU MODE DE TRANSPORT ET SAISONNALITÉ

Dans la zone rurale de Soanakambana, les déplacements se font presque exclusivement à pied à cause de l’héritage traditionnel et l’habitude à cause de l’absence et l’insuffisance du système de transport correspondant. Mais comme nous l’avons déjà mentionné, une variété de modes de transport non motorisés existe dans le milieu rural de Soanakambana ; à savoir : la charrette tractée par les animaux, plus précisément par les bœufs. Elle est un meilleur mode de transport dans la région qu’on peut transporter des différents types de bagages, tels que : les produits forestiers, des fruits et légumes, des denrées alimentaires, PPN, des matériaux de construction, etc.… Nous verrons en premier lieu la saisonnalité de la piste ou bien l’accessibilité d’une route dans une année et en second lieu, l’étude sera axée sur les différents modes de transport.

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A. Saisonnalité de la piste Tableau n°05 : caractéristiques des voies selon leurs accessibilités

Accessibilités des Nature des routes Dénominations État des routes Longueur routes

Pendant toute 50% Route bitumée RN 41 d’Ikelikapona - Fandriana 42 km l’année mauvaises

Pendant toute Fandriana – Amboasaonjo mauvaise 16 km l’année

70%Très Amboasaonjo-Soanakambana 6mois/12mois 14 km mauvaises

75% très Pistes en terre Soanakambana- Miarinavaratra 5mois/12mois 15 km mauvaises

70% très Soanakambana-Antanambao 5mois/12mois 31 km mauvaises

Soanakambana- Antsapandrano 80% très 5mois/12mois 22 km mauvaises

Source : enquête personnelle, octobre 2017

D’après le tableau n°05, il montre que : toutes les routes intercommunales sont en terres ou routes non goudronnées (cf. carte n°04). Il n’y a que la route nationale n°41, Ikelikapona qui est une bifurcation partant de la RN 7 vers Fandriana comme chef-lieu de district qui est en goudron, mais il y a encore beaucoup de formation de lavaka, c’est-à-dire l’état de cette route est relativement mauvaise.

En général, les routes existantes dans la commune sont en mauvais état. La plupart des voies menant aux autres Fokontany sont également des pistes en terre pour les piétons seulement. Cette dégradation des infrastructures routières résulte en grande partie, une insuffisance de l’investissement pour l’entretien du réseau de voirie communale. Pour éviter la destruction précoce des infrastructures, l’installation des canaux d’évacuations serait opportune.

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Photos n°12 : état des routes menant vers la petite ville de Fandriana (pont d’Ambakoka et portion des routes d’Ambodirano)

Source : cliché de l’auteur, octobre 2017.

Ces photos n°12 nous montrent l’état des routes en saison sèche, elles relient la commune rurale de Soanakambana et le chef-lieu de district ou bien l’ancien rattachement de la plupart des Fokontany dans cette commune nouvellement constituée (Vohitrambo, Madera- Firaisana, Lavahiky). Pour la Charrette, la route est praticable pendant toute l’année, mais pour les véhicules motorisés : elles ne passent pas pendant la saison de pluie. 8

La commune rurale de Soanakambana souffre d’une insuffisance des infrastructures de base. Le budget communal réservé aux investissements pour le développement est moindre. Donc la commune dépend aux investissements venant de l’extérieur pour l’aménagement son territoire. Le déséquilibre de la répartition spatiale des équipements et des infrastructures communautaires de bases comme les équipements scolaires, sanitaires et les infrastructures routières constitue un des facteurs de blocage pour le développement de la zone étudiée.

8 Le pont d’Ambakoka est vraiment frasil, la limite des poids de charge ne peut pas dépasser une charge de 10tonnes

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B. Les différents modes de transport Selon l’étude sur terrain déjà faite, le mode de transport est relativement dominé par le mode de transport traditionnel (à dos d’homme, sur la tête et par la charrette) c’est-à-dire les 83% des modes de transports utilisés sont traditionnels. Et les 17% seulement sont modernes, ce sont : par l’automobile, par la moto et bicyclette (cf. figure n°03)

Dans le milieu rural de Soanakambana, plus de la moitié des transporteurs utilisent le mode de transport charretier tiré par les bœufs (52%).

Figure n° 03: analyse de différents modes de transports existants

Source : enquêtes personnelles, octobre 2011

Particulièrement, selon la figure n°03 : 07% des charges sont transportées par l’automobile (camion) plus précisément le type de bagage le plus véhiculé c’est les bois carrés et les planches, 9% à dos d’homme, 12% sur la tête, 10% par la Moto et Bicyclette et le dernier moyen de transport c’est la charrette qui assure les 52% des charges. Donc la Charrette est un meilleur mode de transport dans la zone rurale de Soanakambana.

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 Chapitre 4 : LES IMPACTS ECONOMIQUES ET SOCIO-SPATIAUX DE L’ENCLAVEMENT

I. LES INFRASTRUCTURES COMMAUNAUTAIRES DE BASE

Concernant l’analyse économique et sociale de l’enclavement, l’étude sera axée sur les conditions d’accessibilité. Mais la présence des infrastructures communautaires de bases constitue également un autre indicateur qui pourrait avoir une corrélation avec les problèmes de l’accessibilité. Surtout l’infrastructure routière qui joue un rôle majeur pour le développement de la localité. Selon le travail sur terrain, la densité des infrastructures de bases dans la zone étudiée est très faible et non équilibrée. Il est question ici de la répartition spatiale des infrastructures et équipements suivants : la voie de communication, l’école primaire publique (EPP), le collège d’enseignement général (CEG), le centre de santé de base de niveau I (CSB1), le marché hebdomadaire rural.

Selon le croquis n° 05 suivant, le chef-lieu de la commune se trouve dans le Fokontany Vohitrambo. Dans le milieu rural de Soanakambana, on y trouve 07 EPP ou bien chacun de ces 06 Fokontany a un (01) EPP. Ces infrastructures scolaires de base se trouvent donc dans les Fokontany suivants : EPP Vohitrambo, EPP Lavenona, EPP Ankazomifandraitanana, EPP Ambondrona, EPP Madera-Firaisana et les deux deniers se trouvent dans le Fokontany Lavahiky et il y a aussi 02 écoles primaires privées qu’on trouve à Madera-Firaisana et à Ankazomifandraitanana. Concernant le niveau secondaire, il n’y a qu’un seul collège d’enseignement général (CEG), qui se trouve dans le Fokontany Antanambao-Lavenona. Pour le centre de santé de base de niveau 1 (CSB1), on les trouve dans le Fokontany Vohitrambo et Lavenona. Enfin, il y a deux (02) marchés publics hebdomadaires ruraux dans le Fokontany Vohitrambo (chaque lundi) et dans le Fokontany Lavahiky (chaque jeudi).

A part ces équipements basiques, l’état d’enclavement de la commune rurale de Soanakambana est aggravé par l’inexistence du réseau de la téléphonie mobile. Cette situation classe donc la zone d’études comme un endroit non seulement avec d’un enclavement physique, mais également en terme de communication en général. Donc, la commune d’études a subi un degré d’enclavement élevé et les conséquences socio-économiques de cette situation sont très visibles auprès du processus du développement local.

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Croquis n°05 : les infrastructures communautaires de base existantes.

Source : BD100FTM, modifié par l’auteur, sept. 2017

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II. ANALYSE ÉCONOMIQUE ET VOLUME DE FLUX DE MARCHANDISES

A. Les potentialités du sous-espace de Soanakambana Même si Soanakambana représente une commune de taille démographique moindre (4 074 habitants en 2016 selon l’enquête effectuée au niveau de la commune) pour accéder à un statut de commune, les potentialités de ses 06 Fokontany constitués suffisent largement à justifier la décision du Ministère de tutelle. La valorisation et l’exploitation de ses ressources fortement diversifiées (agricoles, fruitières, forestières, minières, etc.) seront des supports économiques pour assurer le fonctionnement futur de la nouvelle commune.

Parmi tant d’autres, il serait plus pertinent de soulever 03 produits seront les forces des potentialités pour la commune de Soanakambana en tant qu’avantage comparatif. D’abord les produits forestiers, l’exploitation de la forte colonisation de pinus patula aura encore un bel avenir devant elle à l’instar de bois carré et les planches. Ensuite, les produits fruitiers dans la marge septentrionale de la commune, mais qui transit à Soanakambana en provenance d’Ankazomifandraitanana et d’Andrefanjaka. Enfin, le transport de toakagasy est un potentiel non négligeable pour la commune puisque cela fait partie d’un produit de terroir de cette nouvelle commune.

D’après les résultats d’enquêtes obtenus, la majorité des produits écoulés sont des produits forestiers, car l’écoulement de ces produits atteint 480 tonnes de bois planches par an, 120 tonnes de bois carré par an et 48 tonnes de charbon de bois par an (tableau n°06). Après les produits forestiers, c’est le produit de l’arbre fruitier plus précisément les pommes de l’aire qu’on trouve à la 2ème place des produits sortants, estimés à 40 tonnes ou 80Charettes/an.

La population locale vend également des produits d’élevages comme les volailles, le lapin, le porc, des zébus au marché hebdomadaire de Miarinavaratra à chaque mercredi et de Fandriana à chaque samedi. Mais pour un cas particulier, les paysanneries les vendent aux deux marchés publics hebdomadaires ruraux de Soanakambana et de Lavahiky pour répondre leurs besoins et pour résoudre également leurs problèmes quotidiens tels que: l’achat de médicament, du sucre, du café, etc.…

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Croquis n° 06 : les flux de marchandises

Source : BD100FTM, modifié par l’auteur, novembre 2017

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B. Analyse économique et volume de flux de marchandises D'après l'enquête effectuée au niveau de la zone d'étude, il est à noter que : la population de la Commune Soanakambana ne consomme pas tous les Toakagasy entrants de la CR Miarinavaratra, elle ne consomme pas également tous les fruits des arbres, plus précisément les pommes de l’aire provenant de la CR Antsampandrano, parce que les pommes sont écoulées vers la CU Fandriana (cf. carte n°06). En réalité Soanakambana est juste un lieu de transit pour les paysans agriculteurs à fin d'acheminer les produits fruitiers (pomme). Ainsi les 60% des Toakagasy sont acheminés vers la CR d’Antanambao plus précisément vers le marché hebdomadaire rural d’Ambatosaonjo.

Tableau n°06: les flux entrants venant de la commune environnante.

Désignations Quantités annuelles Communes environnantes

144charrettes soit environ de PPN Fandriana et Miarinavaratra 48tonnes

60charrettes soit environ de Fruits Antsapandrano 15tonnes

10mille litres, soit environ de Toakagasy Miarinavaratra 10tonnes

Friperie Fandriana

Source : enquêtes personnelles, octobre 2017.

D’après ce tableau n°06 : la quantité des produits de première nécessité (PPN) venant de la CR Miarinavaratra et celui de la CU Fandriana sont estimés en 48 tonnes par an ou bien 144charrettes par an, parce que les commerçants font un voyage par semaine. D’après l’enquête effectuée, on a trouvé 03 charrettes par semaine qui vont faire le transport de ces produits. Pour les fruits des arbres, en réalité Soanakambana ne fait qu’une commande de pommes, selon le tableau n°05 : elle commandait 60charrettes de pommes soit environ de 15tonnes par an.

Concernant le Toakagasy, ces Toakagasy entrant dans cette Commune atteignent 10mille litres par an soit 10tonnes. La population locale ne les consomme que 40% et les 60% sont acheminés dans la commune environnante.

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Tableau n° 07: flux sortants des produits forestiers.

Désignation Quantité annuelle (t) Destinations

Planches 480 Ambodirano et Fandriana

Bois carrés 120 Fandriana

Charbons de bois 48 Fandriana

Source : enquêtes personnelles auprès des acteurs du transport et les collecteurs, octobre 2017.

D’après ce tableau n°07 : l’existence des parcelles de forêts de pin (pinus patula) dans la commune de Soanakambana constitue une opportunité pour les paysanneries locales et la Commune. À vrais dire: elles sont l’un des sources de revenues assez importantes et l’un des supports économiques, surtout pour les propriétaires de ces parcelles. Donc on peut dire que: les produits forestiers (planches, bois carrés, charbon de bois…) sont une source de revenu et un support économique pour la population locale, car la Commune produit et écoule en dehors de sa région : 1Camion ou 05 tonnes de bois planches par semaine et 10 Charrettes ou 5tonnes par semaine. Ces produits sont estimés environ de 480 tonnes par an ou encore 240Camions et 480 Charrettes par an. Et pour les bois carrés, on a 02 Camions ou 10 tonnes par mois sortants vers la périphérie, estimés 120 tonnes ou 20 camions de bois carrés par an. Ainsi, la zone 9locale a également 04 tonnes de charbons de bois par mois écoulés à Fandriana, on estime 10environ de 48tonnes par an; c’est-à-dire les charbons de bois ne vente qu’à la petite Ville de Fandriana.

D’après l’enquête effectuée au dépôt Ambodirano et au 2ème dépôt à Fandriana: les collecteurs de ces bois carrés et des bois planches viennent du Betsileo Sud, plus précisément du Fianarantsoa, ainsi du Vakinankaratra (Antsirabe), mais ils ont deux lieux de stockages, ce sont : à Fandriana et à Ambodirano. Ils ont également des Camions qui assurent le transport de ces produits forestiers. Il y a aussi des collecteurs originaires de Fandriana qui les vendent

9 Les vendeurs (paysans locaux) de charbon de bois n’exploitent que des charbons de bois en eucalyptus. Mais dans le milieu rural de Soanakambana, il n’y a que de bois carré en pinus patula. 10 Les acteurs de transport ont dit que : Ambodirano et Fandriana (Fiarenana) sont les deux lieux de dépôts des bois planches transportés par la charrette et le camion, ainsi que des bois carrés transportés seulement par le camion.

49 en détail à la petite ville de Fandriana et ils transforment aussi les bois carrés et planches en produit fini comme meubles, matériaux de constructions de maison.

Photo n°13: dépôt Fandriana Photo n°14: transformation des produits primaires

Source : cliché de l’auteur, novembre 2016 Source : cliché de l’auteur, novembre 2016

D’après l’enquête effectuée auprès des acteurs de transports : chacun collecteur qui vient de Fianarantsoa et du Vakinankaratra a au mois quatre Camions (marque 1513). Ces camions assurent le transport des produits stockés à Fandriana et à Ambodirano vers Fianarantsoa ou vers Antsirabe. Il est à noter que: certains Camions de ces collecteurs font le transport de ces bois carrés ou des bois planches directement à Soanakambana vers Fianarantsoa ou encore vers Antsirabe.

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11 Les bois planches sont écoulés à Ambodirano (1ère dépôt) et à Fandriana (2ème dépôt) mais les bois carrés sont écoulés directement à Fandriana.

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III. ANALYSE DE COÛT D’ACCESSIBILITÉ SUR LE TRANSPORT À L’EXEMPLE DES PRODUITS FORESTIERS

Selon le tableau n°08 suivant: le frais de transport d’un bois planche varie entre 800 Ar à 1.000Ar parce que : la distance et l’accessibilité routière ne sont pas pareilles. C’est-à- dire le frais de transport 800Ar est pour la distance en 15Km de Soanakambana à Ambodirano et le 1.000Ar pour la distance en 30km de Soanakambana à Fandriana. Concernant le prix de vente: la différence de prix est également causée par la distance et l’état d’une route, comme 2200Ar à Ambodirano et 2400Ar à Fandriana.

Tableau n°08 : Coûts de transports à l’exemple des produits forestiers.

Désignations PU (Ar) Frais de transport (Ar) Ristourne (Ar) Distance Planches 2.200 à 2.400 800 à 1.000 100 15 à 30km

Bois carrés 10.000 4.000 300 30km

Charbon de bois 7.000 2.000 200 30km

Source : enquêtes personnelles, octobre 2017

Quand les collecteurs descendent dans la zone locale : le prix d’achat est très bas, juste 1400 d’Ariary seulement pour une planche de 4mètres de longueur et 10centimètres de largueur et 3.000 d’Ariary pour un bois carré de 4mètres de longueur et 10centimètres de largueur. Et pour le charbon de bois, le prix d’achat n’y a que : 3000 d’Ariary seulement pour un sac de charbon.

Il y a donc beaucoup de décalages entre le prix de ces produits forestiers à Soanakambana et à Fandriana, car à Fandriana le prix d’un sac de charbon de bois est 7.000d’Ariary pour le prix de gros et 10.000Ar pour le prix de détail. Pour le bois carré: le prix de vente à Fandriana est 10.000Ar par tête. Enfin, concernant les bois planches : à Fandriana, le prix de vente est estimé entre 2200 à 2400Ar par tête pour le prix de gros.12

10 Les bois de chauffage restent pour la population locale parce que : tous les ménages vont les utiliser pour faire cuire les aliments.

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Photo n° 15 : parcelle de forêt de pinède à Mahazina : FKT Vohitrambo.

Source : cliché de l’auteur, novembre 2016

D’après cette photo n°15, les versants du tanety sont vraiment colonisés par les forêts de pin (pinus patula).

Quand on parle une exploitation forestière, l’exploitant disait qu’on ne peut pas couper les arbres s’ils n’atteignent pas la longueur normale. C’est-à-dire, un arbre peut être exploité quand il peut donner au moins deux bois carrés environ de 4 mètres de longueur et 10 centimètres de largeur. Après la transformation de ces bois carrés en planches, un bois carré de quatre(04) mètres donne au moins cinq (05) planches.

IV. ANALYSE DE SURCOÛT DÛ AU PROBLÈME D’ACCESSIBILITÉ

Dans ce passage, nous allons étudier la distance, le coût et le surcoût depuis Antananarivo (en tant que centre d’approvisionnement primaire) jusqu’à la zone rurale

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étudiée à l’aide d’une courbe pour connaitre la distance, accompagnée par les bâtonnets en diagramme pour analyser le coût et le surcoût dus à l’accessibilité des routes.

La figure n°03 suivante nous a aidé à comprendre la structure linéaire de prix à l’exemple de l’huile de Soja et du sucre dans la zone suivante: Antananarivo- Fandriana- Ambohijato-Amboasaonjo- Malakialina- Lavahiky - Soanakambana.13C’est-à-dire, l’analyse est portée sur un axe linéaire sur la route d’Antananarivo vers de Chef-lieu de la commune de Soanakambana.

Figure n° 04 : Distance géographique et coût de marchandise

Source : enquêtes personnelles, décembre 2017.

13 Fandriana-Ambohijato = 08km, Ambohijato-Amboasaonjo = 07km, Amboasaonjo-Malakialina = 03km, Malakialina-Lavahiky = 03km, Lavahiky-Soanakambana = 10km.

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A. Distance

D’abord, la distance entre la capitale de Madagascar et la zone étudiée atteint 350km de long. Et Antananarivo vers le chef-lieu de district de notre zone d’étude(Fandriana) a également une grande distance 320km de long. Ensuite, pour la distance de Tananarive- Fandriana, le taxi-brousse fait ce trajet en 08heures de temps en empruntant la RN °7 de notre capitale PK 0 vers Ikelikapona PK 278 et la distance d’Ikelikapona vers la ville de Fandriana n’y a que : 42km, mais le taxi-brousse fait ce trajet environ de 02heures et demie de temps en suivant la RN41. Enfin, on va parler la distance de la ville de Fandriana et le chef-lieu de la Commune Rurale de Soanakambana, la distance entre eux n’y a que: 30km, la voiture fait ce trajet environ de 05heures, 04heures pour les pédestres, 08heures pour la charrette, 02heures pour la bicyclette et 01heure seulement pour la moto au moment de la bonne saison

B. Coût de marchandise D’après la figure n°, le coût de marchandise varie selon : la distance, l’état des routes et la durée de trajet entre les différents points de vente. Concernant le coût de marchandise, prenons comme exemple l’huile de Soja et le sucre parce que ces produits sont l’un des PPN les plus consommés dans la zone étudiée.

1. Le Sucre À Antananarivo, un kilogramme de sucre ne coûte que : 2 200 Ar pour le prix de détail. À Fandriana le coût va augmenter en 2 500 Ar et depuis Fandriana jusqu’à Soanakambana, le coût ne cesse pas d’augmenter parce que : à Ambohijato 2 600 Ar, à Amboasaonjo 2 700 Ar, à Malakialina 2 780 Ar, à Lavahiky 2 900 Ar et 3 100 Ar à Soanakambana.

2. L’huile de Soja À Antananarivo, un litre d’huile de Soja s’achète à 3 800 Ar pour le prix de détail. À Fandriana le coût va augmenter en 4 100 Ar et depuis Fandriana jusqu’à Soanakambana, le coût ne cesse pas d’augmenter parce que : à Ambohijato 4 200 Ar, à Amboasaonjo 4 300 Ar, à Malakialina 4 350Ar, à Lavahiky 4 500Ar et 4 650Ar à Soanakambana.

C. Analyse de coût et surcoût dû au problème d’accessibilité En général, le coût ne dépend pas de la distance, parce que : à Antananarivo et à Fandriana avec une distance de 320km, le décalage de prix n’y a que 300Ar pour le Sucre et pour l’Huile de Soja. À Fandriana et Soanakambana le décalage atteint 600Ar pour le Sucre et 550Ar pou

54 l’un litre d’Huile de Soja, mais la distance c’est juste 30km. Donc, le coût et le surcoût sont dus à la durée de trajet, le faible taux des moyens de transport intermédiaire ainsi par l’accessibilité des routes plus précisément, la route de Fandriana à Soanakambana est totalement dominée par la pluie. Donc cette destruction provoque des pertes de temps pour les transporteurs, provoque également un surcoût pour les paysans locaux.

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Conclusion de la Deuxième Partie

La valorisation et l’exploitation des ressources fortement diversifiées (agricoles, fruitières, forestières, minières, etc.) seront des supports économiques pour assurer le fonctionnement futur de la nouvelle commune.

En général la Commune Rurale de Soanakambana est un village forestier. La forte exploitation des forêts de pin dans la zone local est un support économique pour les habitants. Les 97% de la population locale vont concentrer sur la culture et l’élevage, mais elles ont un problème pour la destination de leurs produits à cause de problème d’accessibilité.

Soanakambana est une zone rurale enclavée à cause de la déstructuration des routes principales menant vers les communes environnantes. À Soanakambana, il n’y a que des transports charretiers et des transports à dos d’homme, sur la tête qu’on peut transporter les charges parce que la route n’est pas carrossable pour l’automobile que 05 mois maximum sur 12. Cette deuxième partie rapporte essentiellement la souffrance de la population locale sur les impacts de l’enclavement notamment du point de vue économique. Effectivement, pour acheter les besoins essentiels de la vie quotidienne (PPN), les ménages doivent payer un surcoût d’environ 30% du prix d’achat normal de la zone d’approvisionnement jusqu’à la destination finale dans la zone d’études.

Selon le Maire de la Commune Soanakambana, tous les projets de la commune sont déjà en cours, mais il y a encore des problèmes qui se posent au niveau de l’absence des terrains domaniaux capable de construire les équipements publics comme le marché public hebdomadaire, l’emplacement de nouveau bureau de la commune, ces problèmes se posent également au niveau de budget communal pour la réhabilitation des infrastructures routières et des établissements sanitaires et scolaires.

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Troisième Partie : PERSPECTIVES ET CONDITIONS D’ACCESSIBILITE A SOANAKAMBANA

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 Chapitre 5 : LES ENEJUX DES ENTRETIENS DES INFRASTRUCTURES COMMUNAUTAIRES DE BASE

Dans la marge septentrionale de Fisakana, il n’y a que les problèmes d’accessibilité routière. Mais d’autres enjeux étroitement liés à la difficulté de circulation persistent également. Donc, l’étude ne se contentera pas seulement sur cet aspect routier, mais s’étale également sur les problèmes d’accessibilité scolaire et sanitaire. C’est pour dire qu’il y a un problème structurel et organisationnel au niveau des infrastructures communautaires de base en général malgré le poids prépondérant de la problématique de l’accessibilité routière.

Dans ce cadre, un bref aperçu des enjeux de construction et de réhabilitation des infrastructures communautaires de base s’avère nécessaire. En réalité, le défi est norme puisque tout est priorité. L’insuffisance et la défaillance se conjuguent au niveau des autres secteurs comme l’éducation, la santé et les infrastructures économiques.

I. LES PROBLÈMES D’ACCESSIBILITÉ SCOLAIRE ET SANITAIRE

A. Les problèmes d’accessibilité scolaire Le problème de couverture spatiale des infrastructures communautaires de base ramène toujours sur la question d’accessibilité routière. Par exemple, quand il y a trop de distance entre l’établissement scolaire de base (EPP) et l’habitation, on se demande toujours la qualité des infrastructures de communication. La distribution inéquitable des infrastructures sociales favorise le déséquilibre du territoire de la commune d’études et on constate qu’il y a toujours un secteur mal loti et désenclavé dans tout le plan. L’exemple de l’état de lieux des infrastructures scolaires (primaire et secondaire) reflète bien cette réalité, car le problème d’accessibilité se voit également dans d’autres domaines sur les routes. Effectivement, dans le milieu rural de Soanakambana, il y a au moins un EPP par Fokontany, mais la qualité offerte est encore insatisfaisante pour les parents, parce que le nombre de l’enseignant par établissement ne suffit pas, parce que certains EPP n’y avaient que 03 enseignants au lieu de cinq (05). En outre il n’y a que 50% seulement des enseignants dans les 08 établissements existants qui sont cadrés ou déjà recrutés et les 50% restes sont encore subventionnées et payées par le FRAM (Fikambanan’ny Ray Amandrenin’ ny

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Mpianatra). Ainsi le taux de réussite pour le résultat à l’examen national est très bas (10 à 40%) causé par la mauvaise qualité de l’enseignement offert. (cf. tableau n°09 et10).

Tableau n°09 : effectifs dans les établissements scolaires de la commune Soanakambana

Distance entre le Ratio élèves par Résultats EPP Élèves Enseignants village vers enseignant CEPE l’EPP

Vohitrambo 200 05 40 08 km 33%

Madera-Firaisana 140 05 28 09 km 21%

Ankazomifandraitanana 140 05 28 02,5 km 16%

Ambondrona 80 03 26 02 km 25%

Lavahiky 91 04 22 02 km 22%

Ambalanirana 63 03 21 02,5 km 12%

Antanambao- 170 05 34 08 km 29% Lavenona TOTAL 884 30 Source : enquêtes personnelles, octobre 2017.

Tableau n°10 : effectif au sein du CEG Soanakambana.

Distance plus loin du CEG Élèves Enseignants Élèves par classe Résultat Village vers BEPC l’EPP

6ème 5ème 4ème 3ème Soanakambana 110 07 5 km 19% 31 29 29 21

Source : enquête personnelle, octobre 2017

À côté de tout cela, certains parents vont envoyer leurs enfants à étudier à la ville de Fandriana surtout pour le niveau secondaire (CEG), mais à propos de tout cela, les enfants et leurs parents ont un problème parce que : les enfants de la localité de Soanakambana doivent parcourir un trajet de 05 à 06 heures de marche. Cette longue distance ne peut se faire donc quotidiennement, ce qui oblige les élèves à louer une maison ou à résider de façon

59 permanente au sein de la petite ville de Fandriana. Cela représente une difficulté insurmontable pour les ménages pauvres afin de scolariser leurs progénitures. Chaque week- end, les enfants font le va-et-vient vers leurs localités d’origine pour s’approvisionner en nourriture et en argent pour les dépenses de la semaine. Ils doivent faire le trajet de 5 heures en transportant à dos d’homme l’approvisionnement de 10 à 20 kg de charge puisque leurs parents n’ont pas les moyens financiers de tout à acheter à Fandriana (riz blanc, maïs, patates douces, légumes, bois de chauffe, charbon, etc.) Donc il est à noter que tous les problèmes de l’accessibilité scolaire provoquent la faiblesse de taux de scolarisation et l’insatisfaction des résultats du CEPE et du BEPC (cf. tableau n° 09 et n° 10). Photo n°16 : EPP de Vohitrambo

Source : cliché de l’auteur, novembre 2016

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B. Les problèmes d’accessibilité sanitaire

Notons que la construction de 02 CSB I à Vohitrambo et Antanambao-Lavenona traduit la volonté manifeste de l’aspiration de Fokonolona à demander une commune depuis longtemps. Ces infrastructures sanitaires de rang communal ont été construites dans les années 80 avec les ressources propres de la communauté locale sans aucune aide de l’État. Et il y avait même une sorte de concurrence entre Vohitrambo et Antanambao-Lavenona afin d’attirer l’attention de l’administration centrale, c’est pourquoi la population locale arrive à construire 02 CSB I en même temps. Ces établissements sanitaires figurent parmi les actions pilotes dans le vaste sous-espace de la marge septentrionale du district de Fandriana et elles sont très pertinentes, car elles se trouvent à 27 km des centres de santé existants.

Photo n°17: CSB I de Vohitrambo.

Source : cliché de l’auteur, octobre 2017.

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Jusque maintenant, il n’y a pas encore de centre de santé de base de niveau deux (CSB2) à Soanakambana, mais il y a déjà deux(02) centres de santé de base de niveau 1 (CSB1) et deux(02) infirmières comme chef de poste de ces deux établissements. Le centre de santé de Vohitrambo dessert les 04Fokontany dans le secteur Ouest (Vohitrambo, Lavahiky, Madera Firaisana et Ambondrona) qui renferme la majorité de la population, dont 70% des habitants, au sein de la commune et le deuxième centre de santé (CSB1 Antanambao- Lavenona) qui dessert le secteur Est de la Commune.

À cause de l’insuffisance des établissements sanitaires dans le milieu rural de Soanakambana, la population locale a eu un problème pour l’accès au soin et surtout si l’accouchement des femmes est grave, il y a beaucoup de risques pour les bébés et leurs mamans à cause de l’insuffisance des médicaments, des modes de transport rapide à part la moto, le mauvais état des routes vers le service d’urgence à Fandriana. Ainsi, les infrastructures au sein de ces établissements sont maintenant déjà détruites, telles que : la maison de maternité, le logement du chef de poste qui sont vraiment dégradés.

À côté de tout cela l’évacuation sanitaire est vraiment une situation dramatique, parce que : l’accès au soin ou encore la qualité du traitement offert ne sont pas satisfaisant, plus particulièrement en cas de grave, car il faut brancarder les malades sur un trajet de 30 km en 05 heures de marche pour le service d’urgence à Fandriana.

II. LES ENJEUX D’ENTRETIENS D’ACCESSIBILITÉ ROUTIERE

A. Les entretiens des infrastructures routières : une nécessité absolue

Soanakambana est une Commune Rurale enclavée par l’inaccessibilité des routes. La dégradation des infrastructures routières dans la zone étudiée est le premier facteur de blocage qui freine le développement local. En se référant sur la réalité et l’actualité internationale de nos jours, l’infrastructure routière joue un rôle important pour le développement d’un pays parce qu’elle assure la liaison inter-Fokontany, intercommunale et interrégionale. Donc, il faut faire une réhabilitation parce que l’écoulement des produits locaux dépend totalement sur l’accessibilité de cette route. L’enclavement est également causé par la destruction, causée aussi par la saisonnalité de la piste et la durée du trajet.

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La seule nécessité de l’entretien est claire, il faut valoriser les infrastructures routières pour devenir une commune dynamique et pour avoir une Commune reconnue au niveau régional et au niveau national.

B. Les effets bénéfiques des entretiens routiers

La réhabilitation de ces infrastructures provoque l’encouragement des transporteurs qui assurent le transport des produits locaux à écouler et des autres charges transportées. La route en bon état réduit la durée de trajet, par exemple : 08heures de temps pour la charrette si l’état des routes est mauvais, mais il n’y a que 06 heures si la route n’est pas mauvaise.

Les autres atouts des infrastructures routières carrossables sont les accès pour les véhicules de transport. La voiture ouvre une bonne perspective pour l’ouverture du territoire de la commune. Par ailleurs, le coût de transport est assez bas, la mobilisation des paysanneries locales ne sera plus limitée par le blocage de la durée de trajet des moyens de transport et des moyens de déplacement. Mais non seulement, les véhicules de transport, mais également les autres modes de transport qui favoriseront l’ouverture de l’espace et la fluidité de circulation des biens et des personnes. Photo n°18: le camion qui assure le transport du bois carré à Soanakambana

Source : cliché de l’auteur, octobre 2017 Ce camion qu’on voit dans la photo n° 18 fait un voyage de va-et-vient sur le trajet de Fandriana-Soanakambana ou Fandriana-Ambodirano. Il a fait deux voyages par jour pour la

63 distance de Fandriana-Ambodirano et un tour seulement celui de Fandriana-Soanakambana (cette enquête est une évaluation en saison sèche, avec un état des routes carrossables).

III. LES PROBLÈME D’ENTRETIENS ET DE MOBILISATION LOCALE

A. Problème des matériels de construction

Dans le milieu rural de Soanakambana, il n’y a pas des gros engins ni de tracteur pour la construction des routes. Ainsi, la maintenance et les entretiens des routes posent un problème. Les problèmes d’entretiens sont focalisés sur les matériels d’entretien, parce que les Fokonolona n’utilisent que l’angady ou la bêche pour l’élimination des lavaka, la hache pour couper les arbres en construisant de pont en bois (cf. photo n°18).

B. Problème sur la qualité.

La qualité des routes demeure très mauvaise, malgré les travaux effectués périodiquement par le Fokonolona (peut-être par mois ou par semaine) car ils ne maîtrisent les détails techniques de conduite de travaux de réhabilitation de route. Ce travail des Fokonolona est obligatoire, il est organisé par le chef de Fokontany et le Maire

Photo n° 19: le pont d’Avaratanàna (Fokontany Vohitrambo).

Source : cliché de l’auteur, octobre 2016.

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Les ouvrages de franchissement sont composés des ponts en bois qui ne supportent pas de lourde charge. Par ailleurs, les ponts sont endommagés périodiquement et n’assurent pas une liaison permanente pour le trafic. Donc il faut faire au moins une réhabilitation par an par les travaux des Fokonolona.

IV. PROBLÈME DE MODE DE TRANSPORT

A. Inexistence de coopérative de transport

Il n’y a pas de coopérative de transport qui assure l’organisation et la gestion de transport des voyageurs parce que les voitures de toutes marques ne peuvent pas circuler dans la zone rurale de Soanakambana. La voiture MAZDA, 4X4 et le CAMION seulement peuvent amener les passagers, mais cette desserte est irrégulière et ponctuelle. Donc les paysanneries locales vivent systématiquement de la pratique de transport pédestre (marche à pied) pour le déplacement d’un trajet jusqu’à 30 km surtout les ménages pauvres qui n'ont pas les moyens de déplacement rapides comme la bicyclette et la moto. Mais pour les ménages riches, ils vont se déplacer avec leur moto ou ils vont louer la moto de quelqu’un en se déplaçant.

B. Mode de transport inadapté aux infrastructures routières

Les charrettes et les camions ne sont pas adaptés sur les infrastructures routières existantes, car pendant la saison pluvieuse, ils vont creuser la chaussée progressivement. Selon les enquêtes déjà effectuées et comme on a déjà mentionné précédemment, au niveau de la zone d’étude, la charrette est le premier facteur qui détruit les axes principaux menant vers les communes environnantes. La convergence de deux phénomènes favorise la dégradation de la route plus particulièrement pendant la saison de pluie où il y a une pluie torrentielle en permanence et les chaussées en terre sont fortement imbibées d’eau de pluie. A ce moment-là, la charrette avec une pneumatique à bandage métallique favorise beaucoup de ravage puisque cette roue inadaptée creuse facilement les chaussées. Il faudrait penser donc à vulgariser les charrettes à pneumatique en caoutchouc comme celle de la voiture afin d’éviter cette situation susmentionnée. Il en est de même pour les camions avec une lourde charge, puisque le patinage est fréquent à chaque tronçon difficile. A chaque passage de camion donc, il y a toujours de gros trous embourbés et infranchissables pour le mode de transport motorisé. Mais la solution

65 durable c’est d’améliorer la technique d’entretien routier par exemple le renforcement d’assainissement et d’écoulement d’eau de pluie pendant la saison sèche. Photo n°20: l’état de la route après l’utilisation de mode de transport inadapté comme les charrettes et les camions

Source : cliché de l’auteur. Janvier 2016

Cette photo n° 20 démontre l’état d’une route entre la Commune Rurale Soanakambana et la Commune Rurale Miarinavaratra. Elle a été prise pendant la période de pluie. Après le passage répété des charrettes et des camions, la route devient impraticable pour le mode de transport motorisé, toutes catégories confondues.

V. PROBLÈME DE FINANCEMENT

A. Inexistence de budget pour les infrastructures routières Jusque maintenant, la commune n’a pas de budget pour la réhabilitation des infrastructures routières. Elle ne peut pas faire des constructions, ni des réhabilitations de ces infrastructures qui suivent les normes internationales, par exemple : la construction des ponts

66 en béton armé, le remplacement des ponts en bois en béton armé, la réhabilitation des routes en terre voire en bitume. Photo n°21 : réseau d’assainissement réhabilité : la dalle d’Ambatsilana (FKT Vohitrambo).

Source : cliché de l’auteur, octobre 2017

Cette photo n° 21 est un exemple de route non goudronnée à Ambatsilana, mais la dalle est déjà en béton armé. Généralement, la mauvaise qualité des routes de desserte communale constitue un facteur principal de l’enclavement. Toutes les routes dans cette commune sont en terre et mal entretenues et praticables seulement pendant la saison sèche.

B. Détournement et retard de budget pour la commune En tant que collectivité de base, chaque année, toutes les communes de Madagascar devraient bénéficier des subventions pour réaliser immédiatement leurs projets pour le développement local. Mais, selon l’enquête effectuée au niveau de la zone d’étude, cette subvention ne résout pas les problèmes, car soit elles sont en retard à cause de la procédure et parfois elles n’existent pas du tout. A propos de tout cela, les projets de la commune ne sont pas encore bien ficelés, ce sont la construction et la réhabilitation des ponts, la réhabilitation des établissements scolaires

67 et des établissements sanitaires, l’aménagement des deux marchés publics hebdomadaires ruraux à Lavahiky et au chef-lieu de la commune et la construction du nouveau bureau de la Commune. Photo n° 22: le site du nouveau marché hebdomadaire à Soanakambana

Source : cliché de l’auteur, octobre 2017

En octobre 2017, le marché hebdomadaire de Soanakambana est encore sommairement aménagé, les pavillons des vendeurs restent comme provisoires, mais actuellement l’aménagement de ce terrain est déjà en cours (délimitation administrative de cet espace). Il est à noter que la valorisation de ce marché public est accompagnée par la construction de nouveau bureau en même temps afin de suivre les normes requises.

VI. FAIBLESSE DE BUDGET COMMUNAL

A. Insuffisance des sources financières propres de la Commune La seule source de l’argent pour la commune est les ristournes des produits forestiers (bois carrés, planche), des fruits et légumes, Toakagasy, l’Or et les fêtes coutumières comme l’exhumation (cf. tableau n° 11). Ainsi, les ristournes sont fournies par la vente des produits locaux qui constituent quand même une ressource financière propre pour la commune, mais

68 largement insuffisante afin de faire face aux travaux d’investissement comme les entretiens de route. La plupart de ce rentrée d’argent issue de la fiscalité locale est réservée en totalité pour assurer le fonctionnement de la commune (salaire des employés, indemnités, fournitures, etc.).

Tableau n° 11 : les principales sources des taxes et redevances pour la commune de Soanakambana.

n° Libellés Quantité annuelle Ristournes (Ariary) Paddy, haricots, patates douces, pommes 60 charrettes14 soit 01 100 de terre environ 30 tonnes

02 Légumes 10 charrettes 50

03 Fêtes coutumières15 60 évènements 20 000

04 Bois carrés (pins) 20 camions 300/bois

05 Planches (pins) 100 charrettes 100/bois

60charrettes, soit 06 Pommes 10 000/collecteur environ de 15tonnes

10mille litres soit 07 Toakagasy 100 environ de 10tonnes

08 Or 100 kg 1 000/g

Source : enquêtes personnelles, septembre 2017

B. Faible taux de participation des ménages sur les impôts et la taxe. Le taux de recouvrement de taxes pour la commune est encore trop bas à cause de diverses raisons (appropriation, pouvoir d’achat rural, etc.). Le taux de participation des paysans locaux est très faible pour le paiement des impôts et les taxes parce que la Commune rurale de Soanakambana est une commune rurale nouvellement créée en 2015. À côté de tout cela, les 40% des ménages locaux ne connaissaient pas l’existence et l’importance de la taxe et les impôts.

14 Charrette : la charge utile d’une charrette est environ 500 kg. 15 Exhumations : fêtes de retournements des morts qui sont une pratique très vivace dans le Betsileo Nord et au sein de la nouvelle Commune de Soanakambana. 69

 Chapitre 6 : LES JEUX D’ACTEURS POUR UNE MEILLEURE ACCECCIBILITE LOCALE

I. UNE FINANCE COMMUNALE DEFAILLANTE

Les jeux d’acteurs territoriaux à différents niveaux (population, Fokontany, Commune, District, Région, Ministère) constituent un enjeu de taille pour le financement de constructions et des entretiens des infrastructures communautaires de base, plus particulièrement les routes. Concernant l’entretien routier dans tout Madagascar, selon le ministère des Travaux publics, il y a un budget de 63milliards d’Ariary pour la réhabilitation des routes dans 22 régions16. Il faut souligner que presque toutes les routes nationales, sans parler des routes secondaires et les pistes, sont dans un état pitoyable, faute d’entretien. Il est à noter que comme d’habitude : tous les points noirs seront réhabilités. Il est difficile d’affirmer que ce budget alloué est suffisant pour résoudre les déficits routiers. Pour la commune rurale de Soanakambana, le budget de la commune ne suffit pas pour l’entretien des routes. Elle est donc obligée de chercher des solutions pour financer l’infrastructure routière.

D’après l’enquête déjà effectuée auprès de la mairie Soanakambana. À part la ristourne issue de produits des terroirs (bois carrés, des planches, des fêtes coutumières, du toakagasy, des pommes, des produits agricoles), la commune ne cesse de résoudre ses problèmes de financement pour le lancement de ses projets, elle cherche des financements par la demande de l’aide au ministère des grands Travaux publics, aux bailleurs de font comme les ONG làlana, à l’entreprise COLAS et l’entreprise FID.

Les tableaux n° 12, 13 et 14 nous aident à comprendre et à savoir les comptes administratifs 2016 de la commune rurale de Soanakambana. Le tableau n° 12 démontre la récapitulation du compte administratif des recettes 2016, puis le tableau n° 13 exprime la récapitulation générale de dépenses administratives 2016 tandis que le tableau n° 14 nous montre la récapitulation générale du compte administratif 2016, c’est-à-dire une récapitulation des recettes 2016 et des dépenses 2016.

16 Source : financement des routiers à Madagascar (août 2017) : lignedemire.mg

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Tableau n°12 : Récapitulation du compte administratif des recettes 2016.

Chapitre NOMENCLATURE BP 2016 (Ar) Fixation (Ar) Réalisations (Ar)

I Impôts directs……………………… 3 028 103 3 028 103 5 748 000

II Impôts indirects…………………… 2 172 000 2 172 000 815 375

III Revenus du domaine……………… 918 000 918 000 880 000

V Ristourne ………………………… 1 440 000 1 440 000 2 909 430

VII Subvention………………………… 12 000 000 12 000000

TOTAL…………………………….. 19 558 103 19 558 103 10 350 241 15% (-)………………………………. -2 933 715 -2 933 715 -1 552 536.15 TOTAL RECETTE………………. 16 624 388 16 624 388 8 797 704.85 SECTION II : INVESTISSEMENT

X Investissement 15%+……………….. 2 933 715 2 933 715 +1 552 536

TOTAL GENERAL DES RECETTES……. 19 558 103 19 558 103 10 350 241

Source : Mr le Maire CR Soanakambana, février 2018

Tableau n°13: Récapitulation générale de dépenses administratives 2016.

Chapitre Nomenclature BP 2016 (Ar) Fixation (Ar) Réalisation (Ar)

I Bureaux de la commune 8 410 000 8 410 000 5 670 422

II Services d’hygiène, d’assistance et d’enseignement…………………… 1 920 000 1 920 000 III Voiries et Services industriels… 200 000 200 000 IV Fonctionnement du garage de la Commune………………………. 84 578 84 578 84 578 VI Dépenses Communes…………… 3 909 810 3 909 810 927 181 VII Dépenses diverses et imprévues… 1 200 000 1 200 000 366 000 VIII Contribution et Subventions… 900 000 900 000 300 000 TOTAL………………………. 16 624 388 16 624 388 7 348 181

SECTION II : INVESTISSEMENT XIII Travaux d’infrastructure………... 2 933 715 2 933 715 724 000 TOTALGENERAL DU DEPENSES…… 19 558 103 19 558 103 8 072 181 Source : Mr le Maire CR Soanakambana, février 2018

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Tableau n°14: Récapitulation générale du compte administratif 2016.

SECTION REALISATION (Ar)

RECETTE FONCTIONNEMENT 8 797 707.85

INVESTISSEMENT 1 552 536.15

TOTAUX 10 350 241.00

DEPENSES FONCTIONNEMENT 7 348 181

INVESTISSEMENT 724 000

TOTAUX 8 072 181 Source : Commune Soanakambana, février 2018.

Après avoir consulté le budget annuel de l’année 2016 de la Commune Rurale de Soanakambana, on a constaté un grand écart entre le budget fixé et le budget réalisé. Que ce soit au niveau des recettes ou au niveau des dépenses.

Selon le tableau n°12 qui montre les recettes de l’année 2016, la Commune a fixé comme budget à réaliser un montant de 19 558 103 Ariary. Cependant elle n’a pu réaliser que la moitié c’est-à-dire le montant n’est que 10 350 241 Ariary. L’une des raisons pour laquelle, le budget n’a pas pu être réalisé, c’est le manque de subvention, car d’après le tableau des recettes, la Commune a une prévision de 12 000 000 d’Ariary de Subvention.

Par conséquence, la Commune a dû s’adapter à cette diminution des recettes. Le budget fixé pour les dépenses était de 19 558 103 Ariary mais la commune n’a dépensé que 8 072 181 Ariary. Donc la Commune a laissé tomber quelques projets visant à développer la Commune notamment les investissements.

D’après les trois tableaux n°12, n° 13 et n° 14 ci-dessus, et selon l’enquête effectuée avec les personnes ressources comme responsable administratif de la commune Soanakambana : le présent compte administratif pour l’exercice 2016 présenté le Maire et Président du Bureau exécutif de la Commune Rurale de Soanakambana a été voté en recette de 10 350 241 Ar (dix millions trois cent cinquante mille deux cent quarante et un d’Ariary).

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Concernant les dépenses, les totaux généraux des dépenses de la commune totalisent 8 072 181 181 Ar (huit millions soixante-douze mille cent quatre-vingt-et-un d’Ariary, par délibération N°01 du conseil communal de la commune dont un excédent de 2 278 060 Ar (deux millions deux cent soixante-dix-huit mille soixante d’Ariary) pour la recette de l’année 2016.

Bref, à cause de l’insuffisance des budgets de la Commune pour la réalisation des projets de développement communal, la Commune continue de chercher toujours un moyen pour avoir de financement (cf. tableau n°16). D’après le Chapitre I jusqu’ au chapitre X du tableau n°16 qui concerne le compte administratif 2016 des recettes, les éléments suivants constituent principalement les ressources d’argent pour la Commune :

 Impôt indirect (impôt foncier : IFT et IFPB) ;

 Taxe et droit divers (taxes sur le post TV) ;

 Droit et taxes indirectes diverses comme : taxe sur les fêtes et sur les Cérémonies coutumières autorisées, droit de délivrances de passeport de bovidés, taxes de collecte de produit et taxe d’abattage ;

 Revenus des domaines des services comme produits des coupes des bois ;

 Recette des exploitations des services comme : produits des expéditions des actes administratifs et des actes de l’état civil, droit de légalisation de signatures ;

 Produits des ristournes, des prélèvements et de contributions.

II. LA PARTICIPATION DES FOKONONOLONA

A part la marge de manœuvre des acteurs communaux, les acteurs à la base à l’instar de Fokonolona participent également aux entretiens de route. À cause de l’absence de financement pour l’entretien routier, il faut que les Fokonolona participent directement à la réhabilitation mensuelle ou hebdomadaire des routes par les travaux gratuits effectués par les hommes âgés de 18ans au plus qui sont organisés par les chefs de Fokontany dans chaque Fokontany17Cette participation citoyenne contribue beaucoup à l’amélioration de certains

17 Les paysanneries locales appellent qualifient ces travaux gratuits effectués par les Fokonolona de : « asa- pokonolona ou asa làlana »

73 tronçons, notamment pendant la période sèche où les voitures peuvent périodiquement circuler.

Photon n°23 : La route réhabilitée par les Fokonolona, FKT Antanambao-Lavenona

Source : cliché de l’auteur, octobre 2017 Photon n° 24: Le pont de Lavahiky réhabilité les Fokonolona.

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Source : cliché de l’auteur, octobre 201718 Tableau n°15: les acteurs de l’aménagement des infrastructures routières.19

Acteurs Types d’aménagements Observations

 Remplacement des ponts en bois en 50% de l’aménagement des béton armé routes est effectué par la Commune commune.  Blocage de la route pendant la saison de pluie par la barrière de pluie

Fokonolona  Réhabilitation 50% de l’aménagement des mensuelle des routes routes est effectué par les à la bêche ou Fokonolona. "l'angady" qui sont organisées par les Chefs de Fokontany

Source : enquête personnelle, janvier 2018 D’après ce tableau n°15, les paysans locaux vont aménager de plus en plus la route impraticable. Ils assurent le 50% de l’aménagement des infrastructures routières par la construction des canaux d’évacuations, le remblaiement des lavaka. La réhabilitation peut être mensuelle, soit hebdomadaire, elle varie selon l’abondance des pluies et la durabilité de la réhabilitation offerte.

Il convient de rappeler que cette participation de Fokonolona rentre dans le cadre de pratique traditionnellement bien enracinée auprès de la communauté de base sous la houlette des Chefs Fokontany. Cette bonne pratique existe déjà avant la création de la nouvelle commune et elle contribue principalement à l’amélioration de conditions d’accessibilité dans la zone d’études. Selon le tableau n° 16, l’apport de Fokonolona est très important si on évalue la valeur de travail effectué. Les travaux se font pendant la période sèche où la réhabilitation est possible. Mais la technique employée est sommaire et ne respecte pas la norme, donc, la praticabilité de la route ainsi réhabilitée ne dure pas longtemps. De grands travaux de réfection seront toujours souhaitables pour assurer une utilisation durable et cette action dépend des acteurs ministériels avec une ligne de financement assez importante.

18 Pour réhabiliter la route, les fokonolona n’utilisent que l’Angady ou la bêche. 19 L’Angady est un outil à labourer les terrains de culture, on peut l’utiliser à creuser également. 75

Tableau n°16 : les participations des fokonolona pour l’aménagement local.

Actions Années Coûts estimatifs (Ar) Réfection route et pont d’Avaratanàna- 2015 700.000 Ampakarana

Construction CEG Soanakambana 2013 5.500.000

Remplacement de toit en chôme (EPP 2015 6000.000 Ambondrona) Construction de nouveau bureau de la 2017 5.000.000 commune Aménagement des digues d’Ampasina et d’Ankeniheny pour éviter les risques de 2016 800.000 l’inondation (FKT Vohitrambo) Réhabilitation des deux SCB1 2015 5.000.000

Aménagement mensuel des routes inter- Par mois 200.000 Fokontany Source : enquêtes personnelles, janvier 2018

III. BARRIÈRE DE PLUIE ET VALORISATION DE TRANSPORT EN MOTO

A. Barrière de pluie La barrière de pluie est un outil utilisé par les paysanneries locales pour lutter contre la destruction des routes provoquée par la charrette et les camions pendant la saison de pluie. La mise en place de cette stratégie pour la valorisation des infrastructures routières déjà réhabilitées pourra atteindre les objectifs de la population locale pour aboutir à la mobilisation des transports intermédiaires.

Ainsi, la cohésion des six Fokontany et la solidarité des fokonolona de chaque Fokontany sont considérées comme facteur principal pour la durabilité des infrastructures routières. La barrière de pluie est une meilleure solution pour la valorisation de cette infrastructure du milieu d’étude, car la route en terre est vraiment fragile et facilement endommagée au moment de pluie.

Pour éradiquer la destruction des routes causée par les moyens de transport comme la charrette et les camions (transporteur du bois carré et des bois planches), il faut bloquer la

76 route par la barrière de pluie pendant les moments où il y a une pluie torrentielle pour lever la barrière après quand la chaussée est favorable pour la circulation des moyens de transport à risques comme les charrettes à bandage métallique.

B. Valorisation de mode de transport en moto

Face au problème de la mobilisation des transports intermédiaires et pour mobiliser les acteurs locaux, la population dans cette zone a valorisé le transport et le déplacement par l’utilisation des motos. La moto est un moyen de transport rapide et moderne qui facilite le déplacement, surtout dans les milieux ruraux, car elle peut s’adapter à la route secondaire. Elle peut utiliser également comme moyen de transport rapide, par exemple : transport voyageur, transport marchandises (PPN, produits agricoles..).

D’après l’étude sur terrain déjà faite, les paysans locaux qui ont le pouvoir d’achat vont commencer à utiliser et d’acheter de plus en plus la moto comme moyen de déplacement et moyen de transport rapide. L’effectif des motos déjà existantes dans le milieu rural de Soanakambana atteint plus d’une cinquantaine.

Photo n° 25 : valorisation de transport en moto

Source : cliché de l’auteur, février 2017.

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IV. VALORISATIONS DES PRODUITS LOCAUX

La valorisation des produits locaux (produits forestiers, produits artisanaux, fruits et légumes) est une autre solution pour corriger les obstacles de la mobilisation des transports, parce que : l’amélioration et l’augmentation massives de ces produits sont un autre facteur en dynamisant la commune au niveau régional. La production massive de ces produits de terroir va attirer l’attention des acteurs étatiques afin de financer la réhabilitation des infrastructures routières pour bien écouler ces produits.

L’existence des grandes superficies de forêts naturelles dans le milieu rural de Soanakambana sera un avenir prometteur pour développer la Commune. Ainsi, l’augmentation des autres produits tels que l’exploitation forestière renforcera l’avantage comparatif de la commune qui deviendra très attractif pour les collecteurs.

Photo n° 26 : les produits locaux qui font la réputation de Soanakambana

Source : clichées de l’auteur, octobre 2017.

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V. LES PROJETS PRIORITAIRES DE LA COMMUNE

Le tableau n°17 suivant montre les projets prioritaires de la Commune Rurale de Soanakambana, il rapporte quelle est la vision de la commune, quels sont les projets déjà en cours ou très urgents. En sus, cette information a permis de situer le degré de priorité de la réhabilitation ou entretiens des infrastructures routières au sein de la Commune.

Tableau n°17: les projets prioritaires de la Commune en 2016

N° Projets Localisation Observations

Construction et équipement du nouveau bureau Chef-lieu de la 01 EN COURS de la commune Commune

Création de la réserve foncière communale (sur Chef-lieu de la 02 le site d’implantation du bureau de la EN COURS Commune Commune)

Aménagement du site du marché (clôture, Chef-lieu de la 03 URGENT étalage, zonage, etc.) Commune

Remplacement de pont en bois en béton armé 04 Construction de pont de Lavahiky FKT Lavahiky (urgent)

Aménagement de 02 ponts d’Avaratanàna et 05 Construction de 02 ponts FKT Vohitrambo Ambakoka en béton armé (urgent).

Ce CSB I dessert les 04 Fokontany dans le 06 Réhabilitation de CSB I FKT Vohitrambo secteur Ouest : Vohitrambo, Lavahiky, Madera et Ambondrona. (Urgent)

FKT Remplacement des toitures en chaume 07 Réhabilitation de l’EPP Ankazomifandraitanana (en cours)

Construction de 02 nouvelles salles de classe 08 Réhabilitation de l’EPP FKT Madera Firaisana (en cours)

Irrigation de petit périmètre irrigué pour les 09 Construction de barrage FKT Madera-Firaisana activités rizicoles (urgent)

Remplacement des toitures en chaume 10 Réhabilitation de l’EPP FKT Ambondrona (encours)

Aménagement de pont en bois en béton armé 11 Aménagement du Pont FKT Ambondrona (urgent) Source : enquêtes personnelles, octobre 2017.

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D’après ce tableau n°17, il y a 11 projets prioritaires dans la commune, mais selon l’enquête durant la discussion auprès des personnes ressources de la commune, les projets déjà en cours ne sont pas très nombreux (05 projets) sur les 11 déjà identifiés comme une urgence communale. C’est-à-dire plus de la moitié des projets de la commune attendent des aides financières.

On a constaté que la commune n’a pas de budget pour assurer les entretiens et les créations des infrastructures communautaires de base. Pour le moment, ses ressources financières propres ne peuvent pas financer de grands travaux d’investissement pour l’amélioration des conditions d’accessibilité en général au sein de la commune. Donc, si on veut avoir un résultat satisfaisant sur la résolution de problème de circulation au sein de la commune de Soanakambana, il faudrait l’intervention des autres acteurs de haut niveau (Ministères de tutelle, bailleurs de fonds, ONG, etc.).

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Conclusion de la Troisième Partie

Si la deuxième partie s’attèle à répondre directement la problématique sur les impacts socio-économiques de l’enclavement, cette dernière partie, quant à elle rapporte l’état de lieux de conditions d’accessibilité de la population aux autres infrastructures communautaires de base comme dans le domaine de la santé et l’éducation. Par ailleurs, il a été soulevé les jeux d’acteurs à différents niveaux, pour avoir une meilleure accessibilité au sein de la commune nouvellement créée. On a constaté que les acteurs locaux ne baissent pas les bras que ce soit les responsables de la commune, mais surtout le Fokonolona même si ces initiatives ne constituent pas une solution toute faite pour l’amélioration de conditions d’accessibilité routière au sein de la zone d’études. L’arrivée des pluies a favorisé la dégradation de la chaussée, amplifiée par l’absence de l’entretien, la conséquence des catastrophes naturelles, alors que les ressources restent très limitées. À propos de cette infrastructure dégradée, le gouvernement ne consacre que 8% de son budget aux infrastructures.20 Pour la distance d’une route de Fandriana-Soanakambana, une dizaine kilomètre seulement est en bon état, mais pas encore goudronnée. Donc les habitants de la zone rurale de Soanakambana souffrent vraiment de la liaison avec la ville de Fandriana qui polarise les 15 Communes du district. La recherche de Financement par les pressions de jeux d’acteurs, la barrière de pluie, les valorisations des produits locaux et la participation directe des Fokononolona sont la solution pour avoir des routes en bon état et pour désenclaver la Commune. Bref, la réhabilitation des routes devrait être une priorité pour permettre la population locale de s’ouvrir, et elle très active afin d’apporter un développement dans la localité.

20 Source : www.midi.madagasikara.mg <2017/03/09 « la dégradation des routes à Madagascar ».

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CONCLUSION GENERALE

Pour conclure, Soanakambana reste encore une zone enclavée et la mobilité des paysans locaux est toujours limitée par l’utilisation des moyens de transport traditionnel et moins performant et l’omniprésence de modes de déplacement intermédiaire. Cette situation ne sera pas résolue dans l’immédiat, car l’amélioration des conditions d’accessibilité à Soanakambana dépend de plusieurs paramètres : maîtrise des conditions géographiques, augmentation de produits des terroirs, renforcement de la gouvernance communale, les jeux d’acteurs à différents niveaux, etc.

L’économie dans la zone rurale de Soanakambana est totalement basée sur le secteur agricole. Mais grâce à l’existence des grandes superficies des forêts de pinède dans la localité, des arbres fruitiers, des ressources minières et surtout la mise en valeur des secteurs agricoles ; la valorisation et l’exploitation de ces ressources fortement diversifiées seront des supports économiques pour assurer le fonctionnement futur de la nouvelle commune.

Dans cette zone étudiée, la population vit encore au-dessous du seuil de la pauvreté. Elle dépend essentiellement de la production agricole, elle souffre par la sous-alimentation pendant la période de soudure. À côté de tout cela, la population est obligée à trouver d’autres sources de revenus. Les ressources financières de la population viennent essentiellement de la vente des produits agricoles, des produits forestiers, de l’élevage, des produits artisanaux (la vannerie) et du toakagasy. Ces activités rapportent peu et insuffisantes pour répondre aux besoins de la population par la forte présence de la classe dépendante. Les habitants pratiquent aussi la culture pluviale pour compenser l’insuffisance de la production du riz qui n’arrive pas à subsister une année. Ainsi, on a recours à d’autres modes de culture complémentaire. La population cultive surtout du Manioc, de la patate douce, du maïs, de la pomme de terre, du haricot et de l’arachide durant la saison de pluie. L’élevage va toujours de pair avec l’agriculture. Dans la zone d’étude, elle est de type extensif, un élevage familial de petit troupeau en petit nombre. Cet élevage concerne essentiellement les bœufs, les porcs ainsi que les volailles. L’artisanat est une activité caractéristique de l’ensemble de la région de Fisakana. Cette activité s’est bien implantée à Soanakambana, elle est entreprise par les femmes et

82 concerne la vannerie et le tissage. Les produits artisanaux sont destinés exclusivement au marché de Miarinavaratra et de Fandriana. La Commune Rurale de Soanakambana est une Commune nouvellement créée en 2015, située dans la marge septentrionale de Fisakana. Elle souffre par les conditions d’accessibilité routière, car pendant la saison de pluie : la route n’est pas accessible par la voiture et la moto, la saisonnalité de la piste n’est que 5 mois sur 12. C’est-à-dire cinq mois seulement dans une année, la voiture et la moto passent. Il n’y a que les transporteurs charretiers qui opèrent dans cette localité éloignée du Chef-lieu de district. Ils assurent l’écoulement des produits locaux, ils font également le transport des PPN de Fandriana vers Soanakambana et de Miarinavaratra vers Soanakambana. La zone rurale de Soanakambana est encore enclavée à cause de l’inexistence de l’entretien qui suit la norme requise. À côté de tous ces problèmes d’accessibilité, l’autorité locale cherche des solutions pour résoudre ces problèmes et pour dynamiser la Commune. L’entretien durable des routes est un point clé pour mobiliser la population locale. En guise de réponse à la problématique, il y a au moins 05 facteurs qui favorisent l’enclavement de la nouvelle commune rurale de Soanakambana : la distance géographique, la durée de trajet, la saisonnalité de la piste, le coût et le surcoût dus à la rupture de charge et la destruction des routes et le mode de transport inadapté aux infrastructures routières. Pour l’avenir, cette étude ouvrira déjà des pistes des réflexions par exemple sur la mise en œuvre du processus du développement local. À l’occasion de l’existence des diverses ressources dans la zone rurale de Soanakambana, en 2030, elle sera un des producteurs phares des produits des terroirs. D’autres questions se posent naturellement pour cerner les perspectives et les conditions d’accessibilité dans la zone étudiée : quels sont les solutions apportées pour soutenir l’initiative de la réhabilitation déjà effectuée par les acteurs locaux, est-ce que la commune nouvellement créée dans la marge septentrionale de Fisakana peut devenir une commune le plus dynamique par rapport aux autres 14 communes du district de Fandriana ?

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BIBLIOGRAPHIE

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OUVRAGES GENERAUX

1. BRUNET R., FERRAS R., THERY H., (2005), Les mots de la Géographie,

dictionnaire critique. RECLUS, la documentation française, nouvelle édition.

Collection Dynamiques du territoire, avril 2005. 518p.

2. DUBOIS. ; (1938), Monographie des Betsileo, Institut d’Ethnologie, -Paris, -p.1200, -

pp.421-641.

3. GEORGE P., (1990), Dictionnaire de la Géographie, P.U.F, 4ème édition. 510p.

4. RAISON J.-P., (1984), Les Hautes Terres de Madagascar et leurs confins occidentaux

: Enracinement et mobilité des sociétés rurales, 2 Tomes, ORSTOM/KARTHALA,

pp605-651.

5. RAZAFIMPAHANANA B. ; (1972), Le paysan Malagasy, -Coll. Point de vue sur la

société Malgache

6. ROGER. D. N., (2005), Politique de développement agricole : concept et expérience.

Organisation des Nation Unies pour l’Alimentation et l’agriculture, Rome.

7. ROULE E., CASTEIGTS M., (2011), Rapport sur la mobilité et les transports dans les

territoires ruraux, 61p

8. WACKERMANN G., (2005), Dictionnaire de la Géographie. Sous la Direction de

Gabriel WACKERMANN. Ellipses Edition Marketing S.A., novembre 2005. 432p.

9. YESGUER H., (209), Enclavement des espaces ruraux : approche géographique de

l’ouverture/fermeture des villages de kabyles. Thèse pour l’obtention du grade de

Docteur en Géographie, Université de Havre, 346p

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TRAVAUX UNIVERSITAIRES

10. ANDRIAMANOVOSOA DIMBINIFIDY H., (2017), Dynamique spatiale d’une ville périphérique du grand Tanà, à l’exemple de la Commune Urbaine d’Ambohidratrimo. Mémoire de maîtrise, Université d’Antananarivo, Département de Géographie, 92p

11. RAKOTOMALALA N. Y. H., (2017), les enjeux de la mobilité rurale sur les stratégies paysannes : cas de la commune rurale de Tsiafahy. Mémoire de Maîtrise, Université d’Antananarivo, Département de Géographie, pp10-62.

12. RAKOTONDRAZAFY A. J., (2008), Étude des menaces et pérennisation des espèces les plus utilisées dans la fabrication de rhum artisanal au niveau du corridor Fandriana-Marolambo : cas d'Ambodivoara. Mémoire de CAPEN, École Normale Supérieure. 171p.

13. RALOVAFENOSOA J., (2012), Développement socio-économique en milieu rurale : cas de la Commune rurale de Tsarazaza Fandriana. Mémoire de Maîtrise, -Faculté DEGS – département de Sociologie, -p.65.

14. RAMARATSIALONINA E., (2005), Contribution à la protection et à la valorisation du corridor forestier Fandriana – Marolambo : cas des villages de Kirisiasy, d’Andohariana et d’Ambodivoara. Mémoire de Maîtrise, Université d’Antananarivo, Département de Géographie ; avril 2005. 104p.

15. RANDRIAMAMPIANINA A., (2006), Dynamique et échelles d’intervention des transporteurs d’Ambatolampy, Mémoire de Maîtrise, Université d’Antananarivo, Département de Géographie, pp14-20

16. RAVAOHARIMALALA (N.J.), 2010, « Fandriana, les difficultés d’urbanisation d’un Chef-lieu de District dans la région Amoron’i Mania », Mémoire de maitrise, Département de Géographie, Université d’Antananarivo, pp. 46-67.

17. RAZAFINDRAKOTOTSIAMBAINA E., (2017), Les dimensions géographiques de la vulgarisation des engrais de GUANOMAD dans les sous-espaces de Fisakana. Mémoire de Maîtrise, Université d’Antananarivo, Département de Géographie, pp28- 30

86

18. RAZAFINDRAPAOLY A., 2014, Le développement de fonctions urbaines de base dans la petite ville de Fandriana, Région Amoron’i Mania, Mémoire de Maîtrise, Université d’Antananarivo Département de Géographie, 96p.

19. RAZANAJATOVO T., (2016), Le transport, promoteur de développement des espaces ruraux, cas de la Commune Rurale de Sabots-Namehana, Mémoire de Maîtrise, Université d’Antananarivo, Département de Géographie, 55p.

TEXTES ET LOIS

20. DECRET n° 2015 – 592 portant classement des Communes en Communes urbaines ou en Communes rurales.

21. Loi n° 2015-051 du 03 février 2016 portant Orientation de l’Aménagement du Territoire

22. Loi n° 94-008 du 26 Avril 1995, fixant les règles relatives à l’organisation des Communes à Madagascar.

DOCUMENTS TECHNIQUES

23. DISTRICT FANDRIANA., (2013). Monographie du District. 24. MAEP, UPDR. (2003), « Monographie de la région Amoron’i Mania ». Ministère de l’agriculture, de l’élevage (MAEP) et de la pèche ; Unité de politique pour le développement rural (UPDR), juin 2003. 126p.

25. MDAT, PNUD (2006), Guide du maire, recueils des textes sur le cadre régissant la gestion administrative et budgétaire des Communes. Programme MAG 97/007. 217p.

26. PCD CR Fandriana (2006), Projets de Soutien au Développement Rural (PSDR), UPEP Fianarantsoa, association ADESE.

27. RANDRIANARISON T., (2010). État des lieux du District de Fandriana. Rapport du Centre de Service Agricole (CSA) Fisakana Fandriana, -p.50

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WEBOGRAPHIE

 Aménagement et développement disponible sur : http//www.cybergéo  Accessibilité routière, disponible sur : https://books.google.mg  Entretien routier, disponible sur: lignedemire.mg  La dégradation des routes à Madagascar : www.midi.madagascar.mg  La condition climatique de Fandriana disponible sur le site internet suivant : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fandriana  La loi de la création des nouvelles communes à Madagascar disponible sur: www.lexpressmada.com/Antananarivo.  Le relief de Fandriana disponible sur: www.amoron’imania.mg/index.php.  Monographie de Fandriana disponible sur: www.amoron’imania.mg.  Soanakambana, Découpage administratif, monographie 2015 versions avril, disponible sur : www.amoron’imania.mg.

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ANNEXES

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ANNEXE I FICHE D’ENQUÊTE A. Questionnaires auprès des autorités locales 1. Pouvez-vous me raconter le renseignement de l’histoire de la Commune ? 2. Comment caractérisez-vous les réalités économiques et sociales dans la Commune ? 3. Quels aménagements ont-ils réalisés dans cette Commune ? 4. Quelles sont les contraintes au développement rural et au niveau de votre quartier ? 5. Quels sont les moyens possibles proposés pour éradiquer les contraintes et dynamiser la commune ? 6. Et-ce que les bois carrés et les bois planches sont-ils vraiment une source de l’argent pour la commune et les paysans locaux ? 7. Quels sont les projets prioritaires de la Commune ? 8. Quels projets déjà réalisés ? 9. Quelles sont les principales sources de l’argent pour la Commune ? 10. Combien de Fokontany constitue cette commune ? 11. Pouvez-vous me donner le nombre de la population 2015 et 2016 de chaque Fokontany? Ainsi le nombre de la population 2017 de chaque Fokontany s’il y en a ? 12. Pouvez-vous me donner le nombre total de la population 2016 dans la Commune rurale de Soanakambana ? 13. Est-ce que la répartition spatiale des équipements scolaires est équilibrée ? 14. Est-ce que la répartition spatiale des équipements sanitaires est bien équilibrée ? 15. En âge de l’être, vous estimez combien l’effectif total des enfants scolarisés ? 16. Quelles sont les infrastructures communautaires de bases existantes dans la Commune Rurale de Soanakambana ? Infrastructures de bases Effectif

EPP 07

CSB1 02

CEG 01

Marché public (hebdomadaire) 02

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B. Questionnaires auprès des acteurs du transport dans la commune rurale de Soanakambana. 1. Est-ce qu’il y a une rupture de charge ou un transbordement quand les voyageurs qui viennent du loin voulaient aller ici à Soanakambana ? 2. C’est combien de transbordement : Antananarivo jusque Soanakambana ? 3. Quels sont les moyens de transport utilisés dans la Commune Rurale de Soanakambana ? 4. Pour le taxi-moto, c’est combien le frais de transport Fandriana- Soanakambana et Soanakambana-Fandriana ? 5. Quels sont les meilleurs moyens de transport très utilisés ? 6. Quel genre de baguage transportez-vous ou quels sont les produits transportés ? 7. Au maximum, combien de kg cette charrette peut transporter ? 8. Ou, vous transportez ces bagages ou ces produits ? 9. Pour vous transporteurs Charretiers, combien de fois par semaine vous voyagez ? 10. Durée de trajet Soanakambana à Amboasaonjo à Fandriana ? 11. Est-ce, que la route est-elle, praticable pendant toute l’année ? GENRES OUI NON

Charrette X

automobile X

moto X

bicyclette X

pédestre X

12. Dans quelle saison l’état des routes est très mauvais ? 13. Quels sont vos principaux problèmes ? C. Questionnaires auprès des ménages 1. Êtes-vous Merina ou Betsileo ? 2. Vous êtes combien dans votre propre maison ? 3. Vous-même construisez cette maison ? 4. Dans quelle année, votre habitation a été construise ? 5. Est-ce que vous héritiez ou construisez cette maison ? 6. Est-ce que vous êtes locateurs ou propriétaires de cette maison ? 7. Est-ce que vous héritiez les biens de votre famille ?

91

8. Quel est votre travail ? 9. Combien de temps par jour travaillez-vous au champ ? 10. Quels types d’élevages vous pratiquez ? 11. Est-ce que vous êtes luthérien ou catholique ? 12. Êtes-vous propriétaires de la charrette ou locateurs ? 13. Si vous êtes locateur de cette charrette, combien vous payez au propriétaire ? 14. Quels types de cultures pratiquez-vous ? 15. Quels sont les types de terre ? 16. Pourquoi vous pratiquez le différent type de culture en terrasses ? 17. Avez-vous combien parcelle de culture rizicole irriguée ? 18. Est-ce que vous pratiquez une culture de contre saison ? Quel genre de culture ?

19. Votre meilleure source de l’agent et support économique? 20. Autre source de l’argent ? 21. C’est combien le prix en kg du riz, sucre, café, dans votre quartier ? 22. Est-ce que vous avez un problème sur : Désignation oui non causes

Transport X La route est mauvaise

Prix du riz, PPN X Le coût est trop cher

Distance et l’état des routes X Perte de temps

Accessibilités scolaires et X Le soin et l’enseignement ne sanitaires sont pas satisfaisants

23. Quelle est la situation mensuelle de vos dépenses ?

Dépenses courantes AR

Dépenses Fêtes familiales occasionnelles Exhumation

Investissements agricoles

Dépenses alimentaires

Dépenses non alimentaires

Autres

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D. Questionnaires auprès des responsables sanitaires

1. Le CSB1 Vohitrambo s’occupe combien de Fokontany ? Lesquels ? 2. Combien vous travaillez ici ? 3. Est-ce que vous êtes docteur ou sage femme ou infirmière? 4. Si vous êtes infirmière, êtes vous bien sécurisé dans votre logement ? 5. Quels sont les principaux problèmes dans votre établissement sanitaire ?

E. Questionnaires auprès des responsables scolaires 1. Enquête auprès de l’EPP Vohitrambo : Effectif

Nombre des élèves 200

Nombre des enseignants 05

Nombre des élèves par enseignant 40

Pourcentage du résultat CEPE 33%

Distance le plus loin du village à l’école 08km

2. Enquête pour évaluer les problèmes des établissements scolaires et les enseignants a. Est-ce que vous êtes enseignant recruté ou encore non cadré ? b. Quels sont les problèmes dans votre établissement scolaire ?

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3. Enquête auprès des établissements scolaires de la commune Soanakambana

Effectif Effectif des Effectif des Distance Résultat des élèves enseignants élèves par plus loin du EPP CEPE enseignant Village vers l’EPP

Vohitrambo 200 05 40 08km 33%

Madera-Firaisana 140 05 28 09km 21%

Ankazomifandraitanana 140 05 28 02,5km 16%

Ambondrona 80 03 26 02km 25%

Lavahiky 91 04 22 02km 22%

Ambalanirana 63 03 21 02,5km 12%

Antanambao-Lavenona 170 05 34 08km 29%

TOTAL 884 30

Source : enquête personnelle. Octobre 2017.

4. Enquête auprès du CEG Soanakambana.

CEG Effectif Effectif des Effectif des élèves par Distance Résultat des enseignants classe plus loin BEPC élèves du Village vers l’EPP

Soanakambana 110 07 6ème 5ème 4ème 3ème 5km 19%

31 29 29 21

Source : enquête personnelle. Octobre 2017

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ANNEXE II

BUDGETS PRIMITIFS DE LA CR Soanakambana, 2016 (Recettes en Ar)

Chapitre NOMENCLATURE BP 2016 Fixation Réalisation Section I : Fonctionnement Chapitre I : Impôt indirect I  Impôt foncier : IFT-IFPB……...... 2 758 103 2 758 103 5 727 436 Impôt commercial  Impôts synthétiques………………… 240 000 240 000 Taxes et droit divers  Taxes sur le poste TV………………… 30 000 30 000 21 000 TOTAL CHAPITRE I…………………… 3 028 103 3 028 103 5 7484 36 Chapitre II : Impôt indirect  Impôts de licences foraines…………… 50 000 50 000 22 100 Droit et taxes indirects divers  Taxes sur les fêtes……………………… 600 000 600 000 18 000

 Taxes sur les cérémonies coutumières 690 000 690 000 584 000 II autorisées……………………………  Droit de délivrances de passeport de bovidés……………………………… 300 000 300 000 124 000  Taxes de collecte de produit………… 100 000 100 000 52 275  Taxes d’abattages……………………. 432 000 432 000 15 000 TOTAL DU CHAPITRE II…………………. 2 172 000 2 172 000 815 375 Chapitre III : Revenus des domaines des services -Revenus des domaines privés immobiliers… -Produits des coupes de bois………………….. 500 000 500 000 230 000

Revenus du domaine public III  Droit de fourrière et parcage………….. 78 000 78 000 Recette des exploitations des services -Produits des expéditions des actes administratifs et des actes de l’état civil……...... 110 000 110 000 410 000 -Droit de légalisation de signatures……………… 30 000 30 000 90 000 -Droit d’arbitrages et conciliation………………. 200 000 200 000 150 000  TOTAL DU CHAPITRE III…………. 918 000 918 000 918 000 Chapitre V : Produits des ristournes des prélèvements et des contributions V - Ristournes…………………………………….. 1 440 000 1 440 000 2 906 430 - Contributions -Reversement de l’État………… VI Chapitre VI : -subventions……………………. -Fond de concours………………. 12 000 000 12 000 000 TOTAL GENERAL 19 558 103 19 558 103 10 350 241

Part de crédit affecté aux investissements 15% (-). 2 933 715 2 933 715 1 552 536,15

TOTAL DE RECETTES DE FONCTIONNEMENT :….. 16 624 338 16 624 338 8 797 704,85

Section II : Investissement sur fonds propres de la collectivité : X part de crédits affectés aux investissements 15%( +) sur 2933715 2933715 1552536,15 le budget en cours………………………………… TOTAL GENERAL (16 624 388 + 2 933 715) 19 558 103 19 558 103 10 350 241

Source : Mr le Maire CR Soanakambana. Février 2018

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COMPTE ADMINISTRATIF 2016 « DEPENSES en Ariary» chapitre Nomenclature BP 2016 Fixation Réalisation SECTION I : Fonctionnement bureau de la Commune et des services percepteurs. I  Personnels…………………...... 6 360 000 6 360 000 5 640 000 MATERIEL ET ENTRETIEN  Bureaux de la Commune…………. 2 050 000 2 050 000 30 422 TOTAL Chapitre I…………… 8 410 000 8 410 000 5 670 422 Services d’hygiène, d’assistance, d’enseignement II Personnel non permanent  Services médicaux………………… 1 920 000 1 90 000 III VOIRIES ET SERVICES INDUSTRIELS Matériel et entretien  Entretien du bâtiment………………. 20 000 200 000 IV Fonctionnement du garage de la Commune : Matériel et entretien  Carburant pour les forces (GN-PN) 84 578 84 578 84 578 DEPENSES COMMUNES Dépenses communes de personnel  Indemnité de déplacement………….. 360 000 360 000 180 000  Indemnité de session des conseilles… 504 000 504 000 168 000  Indemnité de réception du président du conseil… 120 000 120 000 80 000 30 000 30 000 30 000  Indemnité de caisse de Trésor………. VI 100 000 100 000  Indemnité de représentation du Maire. 275 000 275 000 30 000  Remise aux agents Percepteurs……… 312 000 312 000 220 000  Indemnité des membres du bureau exécutif 100 000 100 000  Indemnité QM……………………..... 108 000 108 000  Indemnité-chef FKT…………………. 1 909 810 1 909 810 708 000 TOTAL………………………… DEPENSES COMMUNES DE FONCTIONNEMENT ET DE MATERIEL -Fourniture de bureau………………………...... 1 000 000 1 000 000 219 181 -Frais de registre et rôle, impression et reliure……. 1 000 000 1 000 000 TOTAL DU CHAPITRE VI……… 3 909 810 3 909 810 927 181 DEPENSES DIVERS ET IMPREVUS VII  Fête……………………………...... 600 000 600 000 266 000  VOLAMBETOHAKA………………… 600 000 600 000 100 000 TOTAL DU CHAPITRE VII……… 500 000 500 000 230 000 VIII CONTRIBUTION ET SUBVENTION Contribution : -Contribution aux dépenses de la Police………. 100 000 100 000 -Contribution aux dépenses de l’enseignement… 400 000 400 000 -Contribution aux dépenses de la Santé……… 100 000 100 000 300 000 300 000 300 000 -Contribution aux dépenses des transports…… 900 000 900 000 300 000 TOTAL DU CHAPITRE VIII……………………. SECTION II : Investissement Route et pont  Route et pont…………………… 1 000 000 1 000 000 617 000 XIII Autres travaux d’infrastructure  Marché………………………….. 1 933 715 1 933 715 107 000 TOTAL DU CHAPITRE VIII… 2 933 715 2933 715 724 000 TOTAL DU DEPENSES 2016 19 558 103 19 558 103 8 072 181 Source : CR Soanakambana. Février 2018.

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ANNEXE III

Les produits artisanaux de Soanakambana : les vanneries

Source : clichées de l’auteur. Octobre 2017

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Les pommes écoulées vers Fandriana, en provenance de Soanakambana.

Source : clichées de l’auteur. Octobre 2017

Lieu de stockage des produits forestiers, provenant de Soanakambana

Source : clichée de l’auteur. Octobre 2017

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TABLE DES MATIERES SOMMAIRE ...... i

RESUME ...... ii

GLOSSAIRE ...... iii

LISTE DES ACRONYMES ...... iv

LISTE DES REFERENCES ...... v

INTRODUCTION GENERALE...... 1

Première Partie: CONTEXTE ET METHODOLOGIE ...... 3

Chapitre 1 : CONTEXTES ET METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ...... 4

I. LOCALISATION ET HISTORIQUE LOCALE ...... 4

A. Localisation à différentes échelles géographiques...... 4

B. Soanakambana : une Commune Rurale nouvellement créée en 2015 ...... 7

II. NOTIONS ET CONTEXTES ...... 8

A. Soanakambana ...... 8

1. Fokontany ...... 9

2. Commune ...... 9

B. Accessibilité ...... 10

C. Enclavement ...... 10

D. Développement local ...... 11

E. Transport rural ...... 12

III. METHODOLOGIE ...... 12

A. Exploration bibliographique...... 12

B. Les enquêtes auprès des personnes ressources ...... 14

C. Les travaux cartographiques ...... 16

D. Les travaux de rédaction ...... 17

Chapitre 2 : LES CONDITIONS GÉOGRAPHIQUES ...... 18

I. LES CONDITIONS PHYSIQUES ...... 18

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A. Le relief ...... 18

B. Le climat ...... 20

C. La couverture végétale ...... 22

II. LA DIMENSION HUMAINE ...... 24

Deuxième Partie : LES ASPECTS SPATIAUX DE L’ACCESSIBILITE A SOANAKAMBANA ...... 30

Chapitre 3 : DES INFRASTRUCTURES ROUTIERES DEFAILLANTES ...... 31

I. LA DÉGRADATION DES INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES ...... 31

II. LE POIDS DES PISTES ET ROUTES EN TERRE ...... 34

III. ÉTAT DES ROUTES ET DUREE DE TRAJET ...... 35

IV. LA DISTANCE GÉOGRAPHIQUE ...... 38

A. La distance intercommunale ...... 38

B. La distance inter-Fokontany ...... 39

V. ANALYSE DU MODE DE TRANSPORT ET SAISONNALITÉ ...... 40

A. Saisonnalité de la piste ...... 41

B. Les différents modes de transport ...... 43

Chapitre 4 : LES IMPACTS ECONOMIQUES ET SOCIO-SPATIAUX DE L’ENCLAVEMENT ...... 44

I. LES INFRASTRUCTURES COMMAUNAUTAIRES DE BASE ...... 44

II. ANALYSE ÉCONOMIQUE ET VOLUME DE FLUX DE MARCHANDISES ... 46

A. Les potentialités du sous-espace de Soanakambana ...... 46

B. Analyse économique et volume de flux de marchandises ...... 48

III. ANALYSE DE COÛT D’ACCESSIBILITÉ SUR LE TRANSPORT À L’EXEMPLE DES PRODUITS FORESTIERS ...... 51

IV. ANALYSE DE SURCOÛT DÛ AU PROBLÈME D’ACCESSIBILITÉ ...... 52

A. Distance ...... 54

B. Coût de marchandise ...... 54

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1. Le Sucre ...... 54

2. L’huile de Soja ...... 54

C. Analyse de coût et surcoût dû au problème d’accessibilité ...... 54

Troisième Partie : PERSPECTIVES ET CONDITIONS D’ACCESSIBILITE A SOANAKAMBANA ...... 57

Chapitre 5 : LES ENEJUX DES ENTRETIENS DES INFRASTRUCTURES COMMUNAUTAIRES DE BASE ...... 58

I. LES PROBLÈMES D’ACCESSIBILITÉ SCOLAIRE ET SANITAIRE ...... 58

A. Les problèmes d’accessibilité scolaire ...... 58

B. Les problèmes d’accessibilité sanitaire ...... 61

II. LES ENJEUX D’ENTRETIENS D’ACCESSIBILITÉ ROUTIERE ...... 62

A. Les entretiens des infrastructures routières : une nécessité absolue ...... 62

B. Les effets bénéfiques des entretiens routiers ...... 63

III. LES PROBLÈME D’ENTRETIENS ET DE MOBILISATION LOCALE ...... 64

A. Problème des matériels de construction ...... 64

B. Problème sur la qualité...... 64

IV. PROBLÈME DE MODE DE TRANSPORT ...... 65

A. Inexistence de coopérative de transport ...... 65

B. Mode de transport inadapté aux infrastructures routières ...... 65

V. PROBLÈME DE FINANCEMENT ...... 66

A. Inexistence de budget pour les infrastructures routières ...... 66

B. Détournement et retard de budget pour la commune...... 67

VI. FAIBLESSE DE BUDGET COMMUNAL ...... 68

A. Insuffisance des sources financières propres de la Commune ...... 68

B. Faible taux de participation des ménages sur les impôts et la taxe...... 69

Chapitre 6 : LES JEUX D’ACTEURS POUR UNE MEILLEURE ACCECCIBILITE LOCALE ...... 70

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I. UNE FINANCE COMMUNALE DEFAILLANTE ...... 70

II. LA PARTICIPATION DES FOKONONOLONA ...... 73

III. BARRIÈRE DE PLUIE ET VALORISATION DE TRANSPORT EN MOTO ... 76

A. Barrière de pluie ...... 76

B. Valorisation de mode de transport en moto ...... 77

IV. VALORISATIONS DES PRODUITS LOCAUX ...... 78

V. LES PROJETS PRIORITAIRES DE LA COMMUNE ...... 79

CONCLUSION GENERALE ...... 82

BIBLIOGRAPHIE ...... 84

ANNEXES ...... 89

TABLE DES MATIERES ...... 99

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