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Notes du mont Royal www.notesdumontroyal.com 쐰 Cette œuvre est hébergée sur « No- tes du mont Royal » dans le cadre d’un exposé gratuit sur la littérature. SOURCE DES IMAGES Google Livres 1 HISTOIRE D’IHËRO’DOTE. limnon. EN. NEUF VOLUMES. HISTOIRE D’HËRODOTE. ÉDlTl-ON 311. NEUF VOLUMES. mais HlSTOIRE D’HÈRODOTE, TRADUITE DU GREC, Avec des Remarques Historiques et Critiques , un Essai sur la Chronologie d’Hérodote , et une Table Géographique. NOUVELLE ÉDITION, REVUE, CORRIGÉE ET CONSIDÉRABLEMENT AUGMENTÉE, A laquelle on a joint la. Vie d’Homère , attribuée à Hérodote, les Extraits de ,l’Histoire de Perse et de l’Inde de Ctésias, et le Traité de la Malignité d’Hérodote: le tout accompagné de Notes. TOME VIII. TABLE GÉOGRAPHIQUE. DE L’IMPRIMERIE DE C. CRAPELET. A PARIS, omniums liman l’aîné, Libraire de la Biblio- Chez thèque Nationale, rue Serpente, n° 6; THÉOPHILE humons père , Libraire, me Hautefeuille, n° 22. AN x1- 1802. WmM HISTOIRE ’ ÙHÉRODOTE TABLE GÉOGRAPHIQUE. A. B ANTES , peuples qui Occnpoient autrefois la plus grande partie de l’île d’Eubée : sortis de Thrace , d’où ils étoient originaires, ils vinrent d’abord en Phocide, où. ils bâtirent Abe ou Abes , et de là ils passèrent dans.(1) l’Eubée , qui prit d’eux le nom d’Abantis. Ils avoient été ainsi nommés d’Âbas (a) , leur roi , qui se prétendoit fils de Neptune. Il y en eut qui de l’Eubée allèrent en Ionie et se mêlèrent avec ses habitans. Pausanias prétend que ce fut dans l’île de Chics ABDERES , ville de Thracc , vers le bord Est de l’em- bouchure du (5) Nestus: c’était une ville très-puissante. Elle fut fondée par (6) Abdéra on Abthéra , sœur de Dio- mèdes , roi de Thrace; on par Abdérus , fils (7) d’Hermès , (I) Strab. lib. x , png. 682. (a) Schol. Homeri ad Iliad. n , un. 556. (5) Herodot. l , à. cnvr; Pausan. lib. vu , cap. n, pag. 524. (4) Forum. Ach. sire lib. vu , cap. tv, pag. 552. (5) Herodot. lib. vu, 5. ou. l (6) Pompon. Mela, lib. n, cap. u , tout. r, pas. 150; Solini Pol-y- hist. cap. x, pag. no. (7) Apollodor. Biblioth. lib. il , cap. v, 5. 7m. Ægius, qui a donné la première édition d’Apollodore à Rome, dit en note sur la page 64 , que tous les manuscrits portoient ’Eppoü. Thomas Gale observe dans ses notes que les manuscrits d’0xford et de , Heidelberg portent aussi ’Eflnü. D’après ces autorités, le savant H. Heyne a bien fait de rétablir dans son édition fins"? arsin Tome VIH. A a HISTOIRE D’HÊRODOTE. mignon d’Hercules, que les chevaux (i) de Diomèdes mirent en pièces. Philostrate (2) prétend que ce fut Her» cules qui fonda Abdèrcs, et qui lui donna le«nom’de son ami. Hyginus détruit cette assertion , en avançant que cet Abdérus (3) étoit un esclave de Diomèdes , qu’Hercules tua avec son maître. Quoi qu’il en soit, cette ville étant tombée en décadence, les Clazoméniens (4) s’en empa- rèrent sous la conduite de Timésias, un de leurs citoyens, et la relevèrent : mais les Thraccs les en ayant chassés, les Téiens, opprimés par les (5) Perses , en chassèrent à. leur tour les Thraces ,Iet s’y maintinrent contre tous leurs efforts. - l Cette ville n’est pas la même que Maximianopolis, comme l’a pensé (6) Niger; puisqu’entre les Pères du Concile de Chalcédoine , on voit un Sérénus, évêque de Maximianopolis , et un Jean , évêque d’Abdères. Elle est; actuellement détruite , ou du moins l’on ignore son vrai nom. Cependant le P. Riccioli (7) la nomme Astrizza ou Asperosa. Je pense qu’il se trompe, et M. d’Anville me paraît avoir fait plus sagement , en ne lui donnant point de nom moderne. Cependant Mélétius (8) la nomme Polys- tylos dans sa Géographie écrite en grec vulgaire. Herodot. lib. I , crxrrn ,- lib. tu , XLVI ;,lib. ru, aux , CXXVI. q Cette ville a produit de grands hommes, les Philosophes Démocrite, Protagore et Anaxarque , et l’Historien Hé- catéc , surnommé de la ville où il étoit né. Juvénal (g), i (I) Steph. Bynnt. voo. "ACùpa. Scymn. Chius. vers. 668. Philostrst. Hernie. cap. m , r, pag. (a) Philœtrat. Ioon. lib. n, cap. uxv, psg. 850, 851. (5) Hygini Fabul. cap. xxx, pag. 86. (A) Solini Polyhist. cap. x , p83. 20. (5) Herodot. lib. l , 5. chvtu. (6) Carolus à S. Paulo Geogr. pag. 525. (7) Riccioli Geogr. reform. lib. Il. (8) Melctii Geogr. Antiqua et Nova , pag. 418, col. a. (9) Iuvenal. Satyr. x , vers. 47 et seq. TABLE GÉOGRAPHIQUE. 3 néanmoins , l’a appelée la Patrie des Moutons , et ne pouvant nier que Démocrite n’eût beaucoup d’esprit et de sagesse, il prétend que les grands hommes peuvent naître dans le pays des sots. ABES ,ville de la Phocide; elleavoit un riche temple, consacré a Apollon , et les oracles que les Prêtres y ren- doient au nom de ce Dieu , étoient fort renommés dans la Grèce. Le Géograplle Étienne croit que cet oracle étoit plus ancien que celui de Delphes. Le nom de cette ville s’écrivoit aussi au singulier Abe, et Eustathe (i) remarque sur le second livre de l’Iliade, qu’Hérodote et Sophocles mettent cc nom au plurier. Dans la carte de Samson, Orchomènc , Abes, Hyam- polis , Blatée , sont placées de suite du sud au nord-est; et Orchomène, Abes et Hyampolis étant placées du sud au nord’, un peu ouest , Opunte est au nord , un peu est d’Abes et Hyampolis 3 de sorte que par l’inspection de cette carte , vous concevez, 1°. qu’on vientdu nord au and, un peu est d’Elatée , à Abes et à Hyampolis; 2°. qu’en allant d’Orchomène (du sud au nord-est ) a Opunte , on passe a Abes et à Hyampolis , en tournant un peu sur la gauche , comme le dit (a) Pausanias. Dans la carte de M. d’Anville, on ne peut venir d’Elatée à Abes qu’en s’éloignant beaucoup d’Hyampolis; 3°. en allant d’Orcho- mène à Opunte, on ne peut passer par Abes qu’on ne se détourne , et qu’on ne fasse deux tiers plus de chemin qu’il n’y en a d’Orchomène à Hyampolis , et d’Orchomène a Opunte. Herodot. lib. 1 , [LV1 ; lib. un, 3x7" , xxxut ABYDOS , ville située dans l’Hellespont, sur la côte deet l’Asie, aucxxxrr. nord (3) , et près de Dardanus, dans . l’endroit (I) Eustath. ad Èomer. pag. 278, sub finem. (a) Paris. Phocic. sive lib. x, cap. xxxv, pag. 887. (5) Hérodot. lib. vu, 5. nm. A2 Il lllôTOlRE D’HÉRODOTB. où le détroit est le plus resserré , et où Xerxès fit faire (I) un pont de bateaux. Elle étoit vis à-vis de Sestos, ville de la Chersonèse de Thrace, Il est bon d’observer cependant qu’Abydos n’était pas directement de l’est à l’ouest , vis-à- vis de Sestos ,mais du sud au nord-ouest: on s’y est trompé. Ainsi ces deux villes n’étaient pas où sont aujourd’hui les Dardanelles; et Abydos , ville maintenant détruite, n’occupoit pas la place qu’occupe le village nommé Aveu ou Aïdos, et situé près des Dardanelles: on (en voit les ruines sur une pointe nommée Nagara. ACANTHE, ancienne ville de Macédoine, selon (a) Pline : ville de Thrace , selon le Géographe Etienne. Elle étoit située sur le golfe Strymonique , dans la partie nord- ouest de l’lsthme de la presqu’île , dans laquelle est le mont Athos : c’étoit un port (3) de mer. Le Géographe Etienne dit que la ville d’Acanlhc étoit entourée d’une haie d’épines,d’où lui vint son nom , du mot grec hum, spina. Mais en même temps il cite Mnaséas , qui vouloit que ce nom lui eût été donné à cause d’un certain Acanthas. Eusèbe dit qu’elle fut bâtie par Argée , roi des Macédo- nicns. On montroit (4) près de cette ville un canal de sept stades , que l’on disoit avair été creusé par Xerxès. Elle n (5) porté depuis le nom d’Erissus. Baudrand la nomme Erissa. Herodot. lib. V] , un; lib. V", cxrr. ACARNANIE, contrée de l’Epire, située entre le golfe d’Ambracie (aujourd’hui golfe de Larta), nord-ouest, et l’Achéloiis sud o est , fleuve qui la séparoit de l’Etolie. L’ancien nom de ce pays a fait place à celui de Carnia. ACARNANIENS , habitans de l’Acarnanie; ce nom (1) Hercdot. lib. vu, xxxrv. (a) Plin. lib. tv, cap. x , pag.1oz,lin. 13 ; Scylacis Perlpl. pag. 21. (5) Herod. lib. vx, 5. xmv 5 lib. vu, 5. cm. Scynini Chii Orbis Descript. vers. 645. (4) Scymni Chii Orbis Descript. vers. 647. (5) Meletii Geogr. Ant. et Nova, pag- 595, col. 1. TABLE GÉOGRAPHIQUE. 5 qui signifie non-rasés , leur fut donné par les (1) Curètes. Ceux-ci se coupoient les cheveux du devant de la tête, de peur que dans les combats, les ennemis ne les saisissent par-là. Ils appelèrent non-rasés leurs voisins qui n’avaient pasle même usage. Pausanias donne’(2) une autre origine de ce nom , et croit qu’il vient d’un Héros nommé Acarnan. Les Acarnaniens étoient habiles à lancer la fronde; ils I excelloient dans les cinq exercices des jeux publics. ACÈS (l’) , fleuve. Il y a dans l’Asie ,dit (3) Hérodote , une plaine environnée de toutesparts d’une montagne , et la montagne qui environne cette plaine a cinq ouvertures; cette plaine appartenoit autrefois aux Chorasmieus qui étoient dans les montagnes , aux Hyrcaniens, aux Partlies , aux Sarangéens , aux Thamanéens; mais depuis que les Perses ont la puissance souveraine, elle appartient au roi.