GRAND-DUCHÉ DE MINISTÈRE D'ÉTAT BULLETIN D'INFORMATION

i ttt 1111111111111111111111111111 iiiiiniimi iimiiniiiit mu »mu m fi lin i mu iiiiimiiiiiiniii mi Service « Information et Presse », 18, rue Aldringer, Luxembourg N° 11 (4me année) Luxembourg, le 30 novembre 1948

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Mémorial (mois de novembre)

Ministère des Finances. Ministère d'Etat. Un arrêté ministériel du 6 novembre 1948 Un arrêté grand-ducal du 29 octobre 1948 prononce la clôture de la session extraordinaire réintroduit, en matière de pensions, le contrôle préalable du Conseil d'Etat. de la Chambre des Députés. Un arrêté grand-ducal du même jour autorise Une instruction ministérielle du 3 novembre le Président du Gouvernement à ouvrir et à clore 1948 rend disponibles les comptes bloqués ne la session ordinaire de la Chambre des Députés dépassant pas 9000,— francs. pour 1948-1949. Un arrêté grand-ducal du 30 novembre 1948 * proroge les délais prévus en matière hypothé- caire par l'article 48 de l'arrêté grand-ducal du Ministère de l'Education Nationale. 21 avril 1948. Le « Mémorial » publie aux pages 1130, 1131, 1132 et 1168 les bourses d'études qui sont va- er * cantes à partir du 1 octobre 1948.

Chambre des Députés (mois de novembre)

4 novembre: 24e séance publique. — Question de guerre. Continuation et fin des discussions posée par l'hon. M. Georges Wagner. — Vote des articles (articles 54-73). sur la motion communiste concernant l'allo- cation d'une gratification de 2000,— francs 9 novembre: Séance d'ouverture. — Allocution à tous les cheminots. — Projet de loi con- de M. le doyen d'âge Léon Kinsch. — Elec- cernant l'indemnisation des dommages de tion du Bureau. — Allocution de M. le Pré- guerre. Discussion générale. sident élu, Emile Reuter. — Nomination de la Commission des Pétitions. — Nomination 5 novembre: 25e séance publique. — Projet de de la Commission des Comptes. — Tirage au loi concernant l'indemnisation des dommages sort des trois sections. — Maintien des sec-

SOMMAIRE:

Page Page 1) Mémorial (mois de novembre) 167 8) L'Exposition de Peintures de Denis, Vuil- 2) Chambre des Députés (mois de novembre) 167 lard et Bonnard au Musée de l'Etat . 173 3) Reconstruction 1948 168 9) Dans la presse luxembourgeoise .... 174 4) L'année viticole 1948 169 10) Nouvelles diverses 174 5) Le Pacte de Bruxelles 170 11) Distinctions honorifiques 176 6) Autour de Benelux 171 12. Nouvelles de la Cour 176 7) L'Aide Marshall au G.-D. de Luxembourg 172 13) Le Mois à Luxembourg 176 167 tioiis centrales existantes à titre de commis- lation de l'hon. M. Dominique Urbany sur sions spéciales. — Maintien des commissions les pactes militaires de Londres. spéciales extraréglementaires. — Dépôt d'un e projet de loi. — Dépôt d'une proposition de 23 novembre: 5 séance publique. — Interpella- loi. — Règlement des travaux parlementaires. tion de l'hon. M. Adrien van Kauvenbergh. sur la politique étrangère poursuivie par le Gou- 10 novembre: Réunion des trois sections. — vernement. — Question posée par l'hon. M. Réunion de quatre sections centrales. Leonardy. — Interpellation de l'hon. M. Do- minique Urbany sur les pactes militaires de 11 novembre: Réunion de deux sections cen- Londres. — Interpellation de l'hon. M. Michel trales. Rasquin au sujet de la politique des prix 16 novembre: 2e séance publique. — Dépôt d'un poursuivie par le Gouvernement. — Renou- projet de loi. — Dépôt d'une proposition de vellement de la section centrale du projet de loi. — Election d'une commission parlemen- loi sur la tutelle des enfants légitimes et la taire des dommages de guerre. — Interpella- puissance paternelle et la tutelle des enfants tion de l'hon. M. Jehan Steichen au sujet de naturels. l'empoisonnement de l'Eisch. — Interpella- 24 novembre: 6e séance publique. — Projet de tion de l'hon. M. Nie. Biever au sujet de loi portant approbation de la Convention sur l'arrêté grand-ducal portant fixation d'un sa- les Privilèges et Immunités des Nations Unies laire social minimum. — Interpellation de (N° 206). — Rapport de la section centrale. l'hon. M. Joseph Grandgenet sur les salaires — Discussion générale. — Réponse de M. le minima. Ministre des Affaires Etrangères. — Lecture 17 novembre: 3e séance publique. — Election de l'article unique et vote sur l'ensemble par d'une commission parlementaire des dom- appel nominal avec dispense du second vote mages de guerre. — Renouvellement de la constitutionnel. — Vote sur la motion déposée commission pour la revision du règlement de par l'hon. M. . — Interpellation la Chambre. — Interpellation de l'hon. M. de l'hon. M. Michel Rasquin sur l'activité Nie. Biever au sujet de l'arrêté grand-ducal et la situation actuelles de l'Office Commer- portant fixation d'un salaire social minimum. cial. — Interpellation de l'hon. M. Joseph Grand- 24 novembre: Réunion de la Commission des genet sur les salaires minima. — Discussion Affaires Etrangères. et vote sur les motions. 30 novembre: 7e séance publique. — Dépôt d'un 17 novembre: Réunion de la Commission de Tra- projet de loi. — Question posée par l'hon. vail. M. Nie. Biever. — Question posée par l'hon. 18 novembre: 4e séance publique. — Renouvel- M. . — Décision au sujet de lement de la section centrale du projet de loi la motion déposée par l'hon. M. Michel Ras- sur la tutelle des enfants légitimes et la puis- quin. — Interpellation de l'hon. M. Joseph sance paternelle et la tutelle des enfants na- Simon au sujet des accidents de circulation. turels. — Interpellation de l'hon. M. Adrien — Fait personnel. van Kauvenbergh au sujet de l'introduction 30 novembre : Réunion de la Commission de Tra- d'une fiscalité luxembourgeoise. — Interpel- vail.

Reconstruction 1948

II y a exactement quatre années que le dernier Dans les immeubles simplement endommagés, sursaut du Troisième Reich sombrant a porté à donc réparables, les travaux extérieurs, tels que notre pays des blessures mortelles. Nos efforts couvertures, fenêtres et portes, sont presque par- incessants depuis la libération définitive per- tout terminés. Les travaux intérieurs le sont pour mettent de dresser à la fin de 1948 un tableau 70 %• Il n'y a que les travaux de façade et de favorable de l'œuvre accomplie dans la recons- peinture qui sont en retard — ce à dessein. truction de nos régions dévastées. Les travaux en cours et autorisés se répar- Environ 20.000 immeubles étaient détruits, tissent sur les catégories suivantes d'immeubles: respectivement plus ou moins fortement endom- exploitations agricoles 1201 magés. Sur ce chiffre, environ 12.100, soit 65 o/o, maisons privées 2537 sont actuellement rendus à leur destination. laiteries 11 Ce sont: écoles 33 3000 exploitations agricoles, églises 41 8690 maisons privées, fabriques et ateliers 24 85 laiteries, 138 écoles, au total: 3847 (= 21,4o/o) 110 églises et Les nombres des différents immeubles restant 90 fabriques et ateliers. à reconstruire ou à restaurer sont les suivants: 168 exploitations agricoles 1240 tion de nouvelles écoles, les expertises n'ont été maisons privées 788 mises à contribution que pour l'exécution des laiteries 7 travaux les plus nécessaires aux anciens bâti- écoles 6 ments. églises 16 fabriques et ateliers 10 4° EGLISES. Ces chiffres comportent certaines observations. Les seize églises et chapelles suivantes at- tendent leur reconstruction respectivement leur lo EXPLOITATIONS AGRICOLES. parachèvement: Berlé, Berdorf, Bonnevoie, Bran- A première vue on pourrait croire que la re- denbourg, Echternach (Chapelle Sainte-Croix), mise en état des exploitations agricoles, d'une Gralingen, Grumelscheid, Hœsdorf (Reisdorf), importance primordiale pour l'économie du pays, Kautenbach, Kehmen, Nachtmanderscheid, Put- aurait été négligée. 'Tel n'est cependant pas le scheid, Savelborn (Chapelle), Sonlez, Wahlhau- cas. Le nombre de 1240 représente en effet tous sen, Weiler (Putscheid). A part l'édifice de Bon- les bâtiments différents qui composent des pro- nevoie, il est à prévoir que la restauration des priétés rurales, telles que maisons d'habitation, bâtiments énumérés ci-dessus s'achèvera au cours granges, étables, hangars, etc. En opérant le de l'année 1949. premier recensement des dommages, les com- * munes ont bien fait en comptant les immeubles partiels et non les propriétaires sinistrés. Cette La reconstruction a fait naître une pléthore façon de procéder a eu l'avantage de faire con- de nouvelles entreprises. En ce moment, elles naître le nombre exact de constructions de tous sont au nombre de 468. genres endommagées ou détruites. L'alignement L'exécution des travaux de gros-œuvre pour de tous les bâtiments restants ne représente donc les bâtiments qui seront désignés à être recons- pas le nombre des propriétés rurales à recons- truits l'année prochaine sera donc de toute façon truire ou à réparer définitivement. De fait, le assurée. Si cependant les crédits nous étaient chiffre de ces dernières est d'environ 500. limités comme dans le passé et que les travaux devaient être continués dans le rythme actuel, 2° LAITERIES. bon nombre d'entrepreneurs devront s'adresser Toutes les laiteries sans exception fonctionnent à la clientèle privée pour se procurer de l'occu- à nouveau. Les quelques bâtiments qui sont en- pation. core à restaurer auront une autre destination, En ce qui concerne les autres corps de mé- du fait que le Ministère de l'Agriculture a réduit tier, on doit constater que pour autant que les à 185 pour tout le pays les 270 laiteries ayant travaux étaient à faire aux immeubles recons~ existé avant la guerre. truits, les artisans n'arrivent pas à exécuter leurs travaux dans les délais fixés, mettant souvent 3° ECOLES. ainsi la patience des sinistrés à une dure épreuve. Les six localités où les écoles restent à re- Pour les travaux de réparation aux toitures, construire ou à réparer sont Berlé, Harlange, les couvreurs ne montrent guère beaucoup d'in- Hosingen, Merfcert, Reuler et Tandel. Pour Reu- térêt. Ils sont d'ailleurs tous pleinement occupés ler, le problème de la mise en état du bâtiment dans la couverture des immeubles neufs, tant d'école ne se pose pas en ce moment, puisque dans le secteur privé que dans celui de la Re- les quelques enfants en âge de visiter l'école ne construction. justifient pas la nomination d'un instituteur. En attendant une réaugmentation de leur nombre, * les enfants fréquentent l'école de Clervaux. Le progrès réalisé jusqu'à présent dans la A Mertert, l'administration communale a pro- Reconstruction permettra d'espérer que l'œuvre jeté un bâtiment d'école moderne, pour l'exé- entreprise pourra être achevée dans un délai cution duquel les crédits disponibles sont cepen- d'environ deux ans, à condition que les crédits dant insuffisants. La situation est identique à nécessaires puissent être alloués dans la même Vianden et à Biwels où, en attendant la construc- mesure que dans le passé.

L'année viticole 1948

L'année 1948 a été caractérisée par un chaud et sec a parfait la maturation du raisin et certain nombre d'irrégularités climatériques. Un rattrapé le retard causé à la végétation par un printemps chaud et ensoleillé avait déclenché été pluvieux. une végétation très précoce. Dès le 20 juin, ce C'est la période ensoleillée et particulièrement temps favorable a été interrompu par une pé- chaude allant du 6 au 18 juin et encadrant la riode pluvieuse et parfois froide qui n'a pris fin floraison de la vigne qui a décidé du rendement que vers le 10 septembre. Dès lors, un automne quantitatif de l'année. Enfin, septembre et oc- 169 lobre qui nous ont gratifiés d'une série presque les autres cépages ont produit de belles grappes ininterrompue de beaux jours ont été à l'origine et en grand nombre. de la qualité qui à la lumière des données analy- Le rendement a été fonction non tant du tiques caractérisant les moûts peut être classée nombre que de la grosseur des grappes; il peut de largement surmoyenne. être évalué à une moyenne de 100 hectolitres à Les maladies parasitaires ont été bénignes; si l'hectare. Bien dos propriétés ont produit moins les exigences des champignons quant à l'humi- qu'en 1947, le gros des exploitations a pu égaler dité ont été satisfaites, les températures par ce chiffre, un certain nombre enfin a pu le dé- contre ont été trop basses pour donner aux passer. On admet que l'encavement porte sur maladies une virulence dangereuse. Seule la 120.000 à 130.000 hectolitres de moût. pourriture grise, par suite de circonstances favo- rables à une prolifération subite et grave, a Quant à la qualité, elle est bonne tout court attaqué en pleine maturation le cépage précoce et s'apparente à celle des années 1942, 1943 ou appelé Riesling X Sylvaner, causant des pertes 1946 selon les cépages envisagés. En effet, l'en- par-ci par-là, mais ne dépassant jamais le cépagement de nos vignes comprend huit va- dixième de la récolte. Les insectes nuisibles ont riétés qui évidemment ne réussissent pas pareil- été ou peu nombreux ou complètement absents. lement dans une même année. En 1948, les va- Les tordeuses, cochylis et eudémis ont été dé- riétés tardives ont profité des belles journées cimées par l'été sec et tropical de l'année 1947; automnales à un plus haut degré que les cépages elles ont cependant regagné du terrain en fin précoces. Encore faut-il dire que leur charge a de saison 1948 et leur multiplication se pour- été moindre. Ce que l'on peut avancer avec certi- suivra dangereusement en 1949. tude, c'est que les grands crus de l'année 1947 ne seront pas atteints. Par ailleurs, le gros des On a enregistré aucune gelée, la grêle a moûts jouira, grâce à une acidité très favorable, touché légèrement quelques expositions, surtout d'une constitution plus équilibrée que certains à Schengen, sans influencer la récolte dans son vins de 1947. ensemble. La nouaison défectueuse du grain après la floraison a affecté deux cépages, Terminons par un tableau synoptique sur la l'Auxerrois et le Traminer, et en a diminué le teneur en sucre et en acides organiques des dif- rendement d'une façon parfois désastreuse. Tous férents cépages:

teneur en sucre en % teneur en acides en °/oo cépages moyenne 1 minimum maximum moyenne minimum maximum

Elbling 13,9 10,5 16,4 12,2 9,9 15,1 Sylvaner ...... 13,5 10,9 15,6 10,5 0,2 13,4 Riesling X Sylvaner . . . 13,8 10,2 17,2 9,0 6,8 11,2 Riesling ...... 16,4 12,9 19,6 11,0 8,5 14,3 Pinot blanc ...... 16,2 13,7 18,4 11,2 9,3 12,9 Auxerrois . . . 16,2 13,2 19,2 9,2 7,3 10,9 Pinot gris ...... 17,9 15,6 19,8 10,2 8,1 12,5 Traminer ...... 18,1 15,6 20,1 8,2 7,1 10,6

Le Pacte de Bruxelles

Visite du Maréchal Montgomery dans les salons de la Légation. A ce dîner prirent part S. A. R. Monseigneur le Prince Félix de à Luxembourg Luxembourg, S. Exe. M. , Ministre En sa qualité de Président Militaire permanent d'Etat, Président du Gouvernement, S. Exe. M. des Forces Militaires des Cinq Pays signataires , Ministre des Affaires Etrangères, du Pacte de Bruxelles, le Maréchal Vicomte S. Exe. M. le Vicomte Joseph Berryer, Ministre Montgomery d'Alamein, après avoir visité la Hol- de Belgique à Luxembourg, S. Exe. M. Pierre lande et la Belgique, rendit également visite au Saffroy, Ministre de France à Luxembourg, M. Grand-Duché les 19, 20 et 21 novembre 1948. George L. West, Chargé d'Affaires des Etats- Venant de Bruxelles, il fut reçu à Steinfort Unis d'Amérique à Luxembourg, M. G. L. van par le Major de l'Armée Albrecht et le Capitaine der Maesen de Sombreff, Chargé d'Affaires des de gendarmerie Melchers. Accompagné du Lieu- Pays-Bas à Luxembourg, M. le Colonel- Alo.yse tenant-Colonel P. C. C. Tweedie, le Maréchal Jacoby, Chef d'Etat-Major de l'Armée luxem- descendit à la Légation de Grande-Bretagne, bourgeoise. acclamé par la foule à son arrivée. En fin de Samedi matin, à 11 heures, le Maréchal Mont- soirée, un dîner fut offert au Président Militaire gomery, en compagnie de M. Nigel Watson, par M. le Chargé d'Affaires de Grande-Bretagne Chargé d'Affaires de Grande-Bretagne à Luxem- 170 bourg, se rendit chez S. Exe. M. Pierre Dupong, Jacoby, Chef d'Etat-Major de l'Armée luxem- Ministre d'Etat, Président du Gouvernement, qui bourgeoise. reçut le Président Militaire à l'hôtel du Minis- tère d'Etat. A l'entretien qui suivit prirent part * le Major-Général Beleben, Chef d'Etat-Major Le 26 novembre 1948 s'est réuni pour la du Président Militaire, le Lieutenant-Colonel première fois à Paris le « Comité permanent Tweedie, le Colonel Fabin, Attaché Militaire à pour l'étude et le développement de l'union l'Ambassade du Royaume-Uni à Bruxelles. européenne ». Ce Comité, créé par les Ministres A midi 15, S. A. R. Madame la Grande- des Affaires Etrangères des cinq pays signataires Duchesse offrit au Maréchal Montgomery ainsi du Pacte de Bruxelles, aura pour première tâche qu'aux officiers de sa suite un déjeuner auquel d'examiner et de discuter les projets de l'union furent invités également les représentants diplo- européenne. matiques à Luxembourg des Cinq Pays signa- Le Gouvernement luxembourgeois avait dé- taires du Pacte de Bruxelles, S. Exe. M. Pierre légué, pour siéger à ce Comité et pour défendre Dupong, Ministre d'Etat, Président du Gouver- les propositions luxembourgeoises, MM. Fernand nement, S. Exe. M. Joseph Bech, Ministre des Lœsch et Michel Rasquin, membres de la Affaires Etrangères, le Colonel Aloyse Jacoby, Chambre des Députés. Chef d'Etat-Major de l'Armée luxembourgeoise, C'est à la Présidence de l'Assemblée Natio- le Major Willy Albrecht. A l'issue du déjeuner, nale à Paris, domicile du Président Herriot, que S. A. R. Madame la Grande-Duchesse daigna furent tenues les réunions du « Gomité perma- remettre au Président Militaire Montgomery les nent pour l'étude et le développement de l'union insignes de la Grand-Croix dans l'Ordre de la européenne ». Un membre de la délégation lu- Couronne de Chêne ainsi que la Médaille Mili- xembourgeoise, M. Fernand Lœsch, a été élu taire Luxembourgeoise. président de la sous-commission de travail. A 15 heures, le Maréchal Montgomery, accom- pagné d'officiers luxembourgeois et du Colonel * Fabin de sa suite, inspecta les effectifs militaires La collaboration culturelle des pays signataires luxembourgeois en caserne à Walferdange. du Pacte de Bruxelles fut l'objet de la deuxième A 20 heures, un dîner offert au Maréchal par réunion des représentants des cinq pays qui s'est le Gouvernement luxembourgeois dans les salons tenue à Paris dans la première moitié du mois de de l'Hôtel Brasseur réunit les personnalités de novembre. Des propositions concernant l'inten- la suite du Maréchal, les représentants diploma- sification des échanges culturels furent soumises tiques des Cinq Pays et des Etats-Unis d'Amé- à l'approbation du conseil consultatif formé par risque, les membres du Gouvernement, les offi- les cinq Ministres des Affaires Etrangères. ciers supérieurs de l'Armée luxembourgeoise et quelques autres personnalités encore. * Dimanche, 21 novembre, à 9 heures 55, le Les 20 et 21 novembre 1948 se sont réunis Président Militaire Montgomery quitta Luxem- à Bruxelles les médecins militaires en chef des bourg en avion pour se rendre à Paris. A l'aéro- cinq pays signataires du Pacte de Bruxelles drome du Findel, le Maréchal fut salué à son pour fixer les mesures communes qu'il convient départ par S. A. R. Monseigneur le Prince Félix de prendre en vue de l'unification du traitement de Luxembourg, M. Nigel Watson, Chargé d'Af- sanitaire et pharmaceutique des armées intéres- faires de Grande-Bretagne à Luxembourg, le sées. — Le Grand-Duché de Luxembourg était Colonel Fabin, Attaché Militaire à l'Ambassade représenté à ces assises par le docteur Pierre du Royaume-Uni à Bruxelles, le Colonel Aloyse Feiten, médecin militaire en chef.

Autour de Benelux

L'agriculture dans Benelux. craignant que, dans l'union à trois, l'agriculture luxembourgeoise ne se trouve, pour des raisons Les 26 et 27 novembre 1948 s'étaient réunis, diverses, en une situation d'infériorité dont les à Bruxelles, les délégués des associations agri- conséquences, pour elle, pourraient être redou- coles des Pays-Bas, de la Belgique et du Luxem- tables. bourg. Le Grand-Duché de Luxembourg était Protégée à l'égard de l'agriculture belge par représenté à cette réunion par M. Jules Meyers, la convention belgo-luxembourgeoise du 23 mai président, et M. Mathias Berns, secrétaire de la 1935 — qui, dans le but d'assurer la défense du « Centrale Paysanne Luxembourgeoise ». marché agricole luxembourgeois, reconnaît au Gouvernement grand-ducal le droit de réglemen- On connaît l'attitude de nos milieux agricoles ter unilatéralement à toutes les frontières du à l'égard de Benelux (cf. « Bulletin d'Informa- Grand-Duché de Luxembourg, y compris la fron- tion » n° 5, 1947, p. 56) en sa forme actuelle tière commune avec la Belgique, l'importation ou en sa forme future. Ceux-ci, tout en ne niant de produits agricoles essentiels —, l'agriculture pas leurs sympathies pour l'idée Benelux, luxembourgeoise exige le maintien, au delà du

171 1er janvier 1950, du protocole néerlando-belgo- économique et que ces organisations aient la luxembourgeois du 9 mai 1947 (cf. « Bulletin possibilité d'émettre leur avis ». d'Information » n° 5, 1947, p. 58), qui accorde à chacun des trois pays la faculté de proléger, sous certaines conditions, sa production agricole. Le 25 novembre 1948, dans les locaux du Se- Les intérêts de l'agriculture luxembourgeoise re- crétariat Général de la Convention Douanière joignent, à ce sujet, ceux de l'agriculture belge Néerlando-Belgo-Luxembourgeoise, le Baron Snoy qui, avant la guerre, avait cherché à se mettre à et d'Oppuers, Secrétaire Général du Ministère des l'abri de la concurrence des entreprises agricoles Affaires Economiques et des Classes Moyennes, néerlandaises par l'institution de mesures de dé- procéda à l'installation de la « Commission pour fenses exceptionnelles. les problèmes des Classes Moyennes dans le La concurrence, redoutée par l'agriculture cadre de Benelux ». belgo-luxembourgeoise, de la production agricole Cette commission a pour mission de traiter hollandaise a un aspect non seulement quantita- des problèmes concernant la petite et moyenne tif, mais aussi qualitatif. Des différences de tech- entreprise artisanale, commerciale, industrielle et nique agricole, ces méthodes d'organisation diffé- de prestation de service, qui se posent dans le rentes à la production et à la vente, la standardi- cadre de la préparation de l'Union Economique sation des produits à un haut niveau de qualité Néerlando-Belgo-Luxembourgeoise pour le l« et d'autres facteurs encore concourent à placer janvier 1950. l'agriculture hollandaise dans une situation qui, Cette commission est autonome et indépen- on le comprend, cause à nos agriculteurs des dante. Bien qu'elle ne ressorte pas du Conseil soucis. de l'Union Economique, institué en vertu de la Convention Douanière Néerlando-Belgo-Luxem- L'union à trois nous obligera sans doute à bourgeoise, elle réalisera une étroite collaboration revoir à la base les conditions de la production avec ce Conseil. agricole luxembourgeoise et à suivre, dans toute La Commission espère réaliser une collabora- la mesure du possible, des voies qui, ailleurs, ont tion aussi parfaite avec les instances officielles conduit au succès. différentes ainsi qu'avec le Comité de Rappro- Dans les résolutions qu'elles ont adoptées à la chement Néerlando-Belgo-Luxembourgeois. fin de leurs discussions, les délégations agricole» Lors de l'installation, outre le Baron Snoy et néerlandaise, belge et luxembourgeoise, ont, d'Oppuers, ont pris la parole M. Jaspar, Secré- entre autres, exprimé le désir « que les autorités taire Général de la Convention Douanière Néer- officielles tiennent les associations agricoles de lando-Belgo-Luxembourgeoise, et MM. van Aalst, leurs pays respectifs au courant des pourparlers Weber et Bernolet, qui ont pris l'initiative de préalables en vue de la réalisation de l'union l'institution de la commission. L'Aide Marshall au Grand-Duché de Luxembourg Le 24 novembre 1948, l'Administration de gramme commun pour le Luxembourg et la coopération économique (ECA) et l'Export-Im- Belgique et portant sur des articles tels que port Bank ont annoncé la signature d'un accord charbon, fer-blanc, minerai de plomb et de zinc, de prêt avec le Luxembourg, portant sur un prêt machinerie, bois de charpente, phosphate en de 3 millions de dollars. M. Hughes Le Gallais, blocs et acides gras. Les 3 millions de dollars Ministre Plénipotentiaire du Luxembourg, signa accordés au Luxembourg correspondent au mon- au nom de son gouvernement, tandis que M. tant de l'aide sous forme de prêt que l'ECA doit William McMartin, Président du Conseil d'Ad- fournir à notre pays pendant les neuf premiers ministration, signa au nom de l'Export-Import mois de ses opérations. Bank. L'accord stipule un intérêt à deux et demi A l'origine, le Luxembourg et la Belgique pour-cent par an, payables semestriellement à avaient proposé de signer un accord commun por- partir de 1952. Le remboursement du capital, à tant sur 50 millions de dollars, cette somme re- effectuer lui aussi semestriellement, commencera présentant la part qui leur est attribuée sur les en juin 1956. Le dernier versement devra être fonds de l'ECA destinés aux opérations de prêt. effectué à la fin de 1983. Les clauses de l'ac- En raison des difficultés de caractère technique cord sont établies suivant les lignes générales des que présentait un tel prêt commun, l'ECA pro- accords déjà conclus par l'ECA. Le Luxembourg posa que la Belgique et le Luxembourg acceptent est en effet le onzième pays à signer un tel ac- des prêts séparés, ce qui rendait nécessaire de cord. Les pays qui l'ont précédé sont l'Islande, diviser la somme consentie pour les deux pays. le Royaume Uni, l'Irlande, le Danemark, la Ce qui fait que l'accord de prêt, dans le cas de Suède, la France, la Norvège, l'Italie, les Pays- la Belgique, portera sur une somme de 47 mil- Bas et la Turquie. La Belgique reste le seul pays lions de dollars. On pense que ce deuxième ac- à n'avoir pas encore signé l'accord qui prévoit à cord sera signé dans quelques jours. son bénéfice, comme au bénéfice des autres pays de l'ERP, un programme de prêt de plus de Bien que le Luxembourg ait ainsi signé un 800 millions de dollars portant sur les neuf pre- accord séparé, les achats rendus possibles par miers mois des opérations de l'ECA, c'est-à-dire ce prêt seront effectués dans le cadre d'un pro- jusqu'au 31 décembre 1948. 172 L'Exposition de Peintures de Denis, Vuillard et Bonnard au Musée de l'Etat

Du 27 novembre au 19 décembre 1948 a été Cela n'est pas de ma compétence. D'ailleurs, organisée au Musée de l'Etat à Luxembourg une un autre l'a fait mieux que je ne saurais le faire. Exposition de Peintures de Denis, Vuillard et Vous n'aurez qu'à lire les pages brillantes et Bonnard. C'est grâce à la générosité de M. Jean savantes que M. Jean Cassou, conservateur en Cassou, Conservateur en chef du Musée National chef du Musée d'Art Moderne à Paris, a pu- d'vYrt Moderne de Paris, que le Service d'Educa- bliées au catalogue de notre exposition. Au terme tion Esthétique du Ministère de l'Education Na- de son introduction, M. Jean Cassou formule un tionale put .présenter cette exposition au public vœu à notre adresse: il souhaite que le Luxem- luxembourgeois. bourg sache retrouver dans ces peintres les vertus A l'inauguration de l'exposition qui eut lieu essentielles du génie français. Laissez-moi ac- le samedi, 27 novembre, en présence de S. Exe. céder à ce vœu. Prendre conscience des grandes M. Pierre Saffroy, Ministre de France à Luxem- qualités du peuple français, c'est reprendre bourg, et de nombreuses personnalités de la vie confiance dans les destinées d'un peuple qui de diplomatique et culturelle du Grand-Duché, M. tous temps a étendu sur notre pays les bienfaits , Ministre de l'Education Natio- de son génie tutélaire et qui nous a été et nous nale, prononça le discours d'ouverture: est plus que voisin, ami et protecteur. « Excellences, Quand je songe à la France, en faisant abs- Mesdames, traction des contingences et faiblesses attachées Messieurs, à tout ce qui est humain, en m'élevant aux vues générales et aux visions d'ensemble, quand je II est de tradition depuis quelques années songe à ses paysages, à ses gens et à ses mœurs, que notre Musée National, violant son huis-clos à sa civilisation, sa littérature et son art, quand forcé, ouvre ses portes toutes grandes pour ac- je rassemble les traits éternels de l'âme française cueillir des œuvres d'art qui sont parfois des et me recompose la physionomie essentielle, un chefs-d'œuvre, pronenant des musées de nos pays mot me vient aux lèvres ou se glisse sous la voisins. Ce n'est pas qu'il néglige la production plume: celui de charme. Tout ce qui est pro- artistique et folklorique indigène, bien au con- fondément et authentiquement français, revêt une traire, nous lui prodiguons les mêmes faveurs et grâce, une finesse, un je ne sais quoi de léger nous sommes décidés à les lui continuer à et de souriant qui fait précisément le charme l'avenir. français. Tout cela semble naturel et est dû aux D'autre part, nous ne voulons pas nous dé- efforts séculaires d'un peuple qui a fait de la rober aux grands mouvements d'idées et aux France un jardin et de sa population une huma- exigences de notre époque. Tout bouge autour nité. Brunetière a dit du style de Renan : « On de nous, tous les horizons, toutes les traditions ne voit pas comment cela est fait. Cela semble et même ce qu'il y a eu de plus stable et de être fait comme en se jouant, cela semble être plus conservateur, nos musées s'ébranlent et cir- un jeu supérieur. » culent d'un pays à l'autre. Le monde aspire aux échanges, aux interpénétrations, à l'internatio- Les esprits pesants et froids, confondant le nalisation. sérieux avec l'austère, la grâce avec la légèreté L'époque des frontières fermées est close; ont taxé le génie français de frivolité. Rien n'est l'autarcie a fait son temps; elle a causé assez de plus léger et plus frivole qu'un jugement pareil. ravages et amené trop de catastrophes. S'il est C'est ne rien comprendre à l'essence même de difficile d'abattre les barrières économiques et l'humanité; car l'homme n'est profondément politiques, il est un domaine dans lequel elles humain qu'en jouant. Et il n'est profondément n'auraient jamais dû s'élever: la vie spirituelle homme que s'il a gardé en lui l'enfant qu'il est sans frontières nationales. Pasteur a déclaré était, das Kind im Manne. C'est là la seconde dans une séance fameuse de l'Académie Fran- vertu essentiellement française, le second vocable çaise: Si le savant a une patrie, la science, et il qui épouse le premier et fait couple avec lui: le aurait pu ajouter, l'art n'en a pas. génie français est profondément humain. Nous avons aujourd'hui la bonne fortune de Il l'est surtout par la synthèse des contraires vous offrir dans les salons du Musée les œuvres qu'il a réussie à l'égal du peuple grec, par cette choisies de trois grands peintres français. Je union, par cette complémentarité des plus hautes tiens à remercier tous ceux qui ont contribué à facultés de l'homme, de la raison et de la sensi- nous assurer cette chance, en tout premier lieu bilité, de l'esprit de géométrie et de l'esprit de M. le Ministre de France pour son appui moral finesse, de la logique et du cœur, du sens de la et son haut patronage, la direction du Musée Na- diversité, de l'individualisme et du goût de l'uni- tional d'Art Moderne à Paris, la direction de versalité et de l'humanité. Parquoi elle a été et notre Musée et le service d'éducation esthétique. elle est encore la préfiguration et peut-être aussi Je n'ai pas la prétention de vous introduire la condition de la cité universelle, harmonieuse et dans la compréhension des œuvres exposées. humaine que nous rêvons. 173 Dans un de ses Mystères, Péguy a fait dire cates qui révèlent toutes les vertus de cet inti- à Dieu le Père : « Quand il n'y aura plus ces miste. Si une œuvre comme « Au Lit » est pres- Français, il y a des choses que je fais, il n'y qu'une grisaille, fort raffinée, du reste, les aura plus personne pour les comprendre ... », magnifiques panneaux décoratifs intitulés «Jardins et j'ajouterai: Pour m'aider à les faire. publics» sont plus colorés, mais non moins dis- Ceci- me direz-vous, nous conduit loin des tingués. Un charme très subtil se dégage de ces toiles et cartons que nous sommes venus con- œuvres comme d'un certain nombre d'intérieurs templer. Mais ce que j'ai exprimé malhabilement et de paysages, peints entre 1900 et 1912. Vuil- lard, portraitiste, figure aussi dans cet ensemble dans le langage des mots et des concepts, vous m me allez le voir se traduire dans le langage presti- avec des tableaux (M » Vaquez, M Bénard) qui gieux des formes et des couleurs. » cependant n'ajoutent rien à sa gloire. Le choix des œuvres de Bonnard nous fait L'exposition comprend 15 œuvres de Maurice assister à la surprenante évolution de ce peintre Denis, 23 d'Edouard Vuillard et 16 de Pierre qui longtemps semblait plutôt « sage » et qui, Bonnard qui permettent au visiteur de se faire vers la fin de sa vie, a été si audacieux, si révo- une idée assez nette de la place qu'occupent ces ! lutionnaire. Japonisant, à ses débuts, comme trois artistes dans l'histoire de l'art moderne. Vuillard, attachant beaucoup de prix, vers 1899, Denis, disciple de Gauguin, se trouve repré- aux finesses d'une matière émaillée, il abandonne senté par des œuvres de jeunesse aux tons plats de plus en plus les teintes sourdes et joint à ses assourdis comme « Les Muses » et « La Famille découpages originaux et hardis une couleur Mellerio », par des peintures décoratives et reli- fraîche, vive, aérée, presqu'immatérielle. Une gieuses, exécutées entre 1907 et 1920, et dont demi-douzaine de ses dernières toiles, parmi les- le coloris est à la fois plus franc et moins fin, quelles les merveilles qui s'appellent « Le Cor- et surtout par son grand « tableau-manifeste », le sage rouge », « Coin de salle à manger au Can- célèbre « Hommage à Cézanne », qui a une réelle net », « Coin de table », « Trouville, la sortie autorité. ,du port » nous familiarisent avec le monde fée- Chez Vuillard, nous passons de la discrète rique de ce génial artiste, en qui la sensibilité « Nature morte à la salade », peinte à l'âge de 23 si chaude et si intime de Renoir se marie à la ans, à des toiles japonisantes extrêmement déli- liberté créatrice du peintre moderne.

Dans la presse luxembourgeoise

Pendant l'occupation nazie, où toute informa- de ses chroniques à Radio Beromunster. Elle tion objective était bannie de la presse et de la eut lieu samedi, le 27 novembre 1948, au Palais radio du Grand-Duché, la «Weltchronik» du Pro- Municipal, devant un très nombreux public. Ce fesseur suisse I. R. von Salis, diffusée par Radio fut une manifestation d'hommage et de gratitude Beromunster, était écoutée clandestinement par envers le Professeur suisse, à laquelle assistaient les Luxembourgeois avec une attention ' passion- S. Exe. M. Pierre Dupong, Ministre d'Etat, née. La vaste documentation, le jugement sûr, Président du Gouvernement, S. Exe. M. Alfred la façon mesurée du Professeur von Salis ren- Lœsch, Grand Maréchal de la Cour, M. Eugène daient particulièrement précieux à son auditoire Schaus, Ministre de la Justice, M. Nie. Margue, luxembourgeois l'exposé qu'il fit semaine par ancien Ministre de l'Education Nationale, M. semaine de la situation internationale. Frédéric Muller, Consul de Suisse à Luxem- L'Association des Journalistes Luxembourgeois bourg, et de nombreuses personnalités du monde invita le Professeur I. R. von Salis à faire une diplomatique, politique et culturel du Luxem- conférence à Luxembourg sur les backgrounds bourg.

Nouvelles diverses

Le 13 novembre 1948, une délégation du Ca- bénéficiaires du Canadian Fund, cette délégation nadian United Allied Relief Fund, composée de est venue au Luxembourg s'informer de l'emploi son président le Dr William Massey Birks, de donné aux envois de vêtements et de denrées ali- son vice-président le Sénateur l'Hon. Thomas mentaires, dont le Canada avait bien voulu, après Vien et de son secrétaire général B. C. Salamis, la guerre, gratifier la population durement accompagné de M. MacDonald, premier secré- éprouvée du Grand-Duché. Dans la soirée du taire à l'Ambassade canadienne à Bruxelles, et samedi, un banquet intime a réuni à l'Hôtel de M. Gits, conseiller au Ministère des Affaires Brasseur les délégués canadiens et leur suite, Etrangères de Belgique, a rendu une courte visite sous la présidence de M. Eugène Schaus, Mi- au Grand-Duché de Luxembourg. Après avoir nistre de l'Intérieur. Le lendemain, la délégation parcouru un grand nombre de pays de l'Europe, canadienne a été reçue par M. Pierre Dupong,

174 Ministre d'Etat, Président du Gouvernement. La nant sur des niveaux divers, ont été découvertes: délégation canadienne est repartie vers Paris au Sarcophages, tombes murées, enterrements dans cours de la journée du dimanche, 14 novembre. des bières ou même sans cercueil. Telles sont, à ce jour, les modes ide sépultures constatées. * Des vestiges d'un mur ancien ont été systémati- e quement mis à jour. Des recoupements intéres- Au 2 Congrès annuel du Mouvement Fédéra- sants ont pu être obtenus. En général, les résul- liste, tenu à Rome du 6 au 11 novembre 1948, tats acquis à ce jour semblent prometteurs. Les le Luxembourg était représenté par des délégués recherches s'étendront peu à peu sur le site qui appartenaient presque tous à la Jeunesse Fé- entier, y compris la crypte et ses abords. Des déraliste Luxembourgeoise. vestiges de peinture constatés dans un réduit ayant probablement fait anciennement partie de * la crypte, recouvrent peut-être des peintures plus anciennes. Des recherches s'étendront également Le 11 novembre 1948 s'est ouvert à Londres dans cette direction. Peut-être permettront-belles la conférence réunissant Les délégués des Etats- de localiser un endroit d'une importance consi- Unis, de Grande-Bretagne, de France, de Bel- dérable dans l'histoire de l'abbaye. gique, des Pays-Bas et du Luxembourg sur le problème de la Ruhr. Les six puissances vont essayer d'établir le statut international de la Ruhr. Le principe défendu par la France, la Belgique et le Grand-Duché a été admis au Les 12 et 13 novembre 1948, la Chambre cours de la conférence de Londres qui a débuté de commerce suisse pour la Belgique et le Lu- le 23 février dernier. xembourg, la plus ancienne Chambre de com- merce suisse à l'étrangerj, a fêté le 50e anniver- versaire de sa fondation. A l'occasion de cette fête, des films récents sur l'industrie, le tourisme Le 4 novembre 1948, à Hinzert, en présence et le folklore suisses furent montrés et des confé- de S. Exe. M. Pierre Saffroy, Ministre de France rences furent faites par MM. le prof. Baudhuin à Luxembourg, des Ministres luxembourgeois (Belgique), Albert Calmes (Luxembourg) et le MM. Pierre Frieden et Robert Schaffner, du prof. W.-E. Rappart de Genève. Gouverneur français M. Hettier de Boislambert, du Colonel Jacoby et du Major Albrecht et du « Ministerpräsident » allemand M. Altmeyer, eut lieu une cérémonie expiatoire au cours de la- Par instruction ministérielle du 3 et du 30 quelle fut inaugurée une chapelle. Novembre 1948, les avoirs en compte bloqués» ne dépassant pas 9.000 resp. 10.000 francs ont * été rendus disponibles. Sur l'invitation de la Fondation Universitaire Belge, M. Albert Gloden, professeur à l'Athénée de Luxembourg, fit à Bruxelles une conférence sur « La vie et l'œuvre de neuf mathématiciens Le 30 novembre 1948, un exposé comparatif belges d'origine luxembourgeoise ». sur la charge probable de l'impôt dans chacun des trois pays de Benelux pour 1948 montre * qu'au total le Hollandais payera 354,63 florins. En Belgique, l'impôt est estimé à 379,04 florins par personne, au Luxembourg à 379,10 florins. Fouilles archéologiques à Echternach. Le revenu total problable des impôts n'est pas Le 9 octobre dernier, le service des fouilles sensiblement différent en Belgique (3.203.853 du Musée d'Histoire a commencé une campagne florins) qu'il ne l'est en Hollande (3.445.000 flo- d'exploration à Echternach, sur le site de la rins). Au Luxembourg, ce total est évalué à Basilique. Le 11, un sarcophage indûment ouvert 110.315 florins. le 6„ a été "mis à l'abri avec son contenu. Pendant Cependant, la charge fiscale donne une image les travaux de démolition et de creusage des différente. Les contributions directes représentent fondations de la tour sud, des pierres sculptées en Belgique 39,46 o/o du total, au Luxembourg anciennes furent mises à jour. Des inscriptions et aux Pays-Bas respectivement 54,78 o/o et (épitaphes et autres), dont une peut-être d'origine 57,63 °/o. Le revenu des impôts indirectes est en romaine, ont été trouvées en différents endroits. Belgique de 55,79o/o, au Luxembourg de 40,58o/o Le creusage pour les fondations du mur et la et aux Pays-Bas de 38,88 o/o. Les droits d'enre- démolition des deux chapelles sud ont permis gistrement et de succession sont à peu près au d'entamer des fouilles méthodiques en plusieurs même niveau dans les trois pays: Belgique endroits. A ce jour, des sépultures, s'échelon- 4,75o/o, Pays-Bas 3,49 0/0 et Grand-Duché 14,64 o/o.

175 Distinctions honorifiques

S. A. R. Madame la Grande-Duchesse a dé- P. D., Esch-sur-Alzette ; M. Dominique Gobiet, cerné à S. Exe. Monseigneur Jacques Mangers, secrétaire de la L. P. P. D., Esch-sur-Alzette ; M. Luxembourgeois d'origine, Vicaire apostolique à Michel Colles, membre du comité de la L. P. P. Oslo (Norvège), la Croix de Commandeur de D., Esch-sur-Alzette; M. Willy Jungeis, membre l'Ordre de la Couronne de Chêne. Cette haute de la L. P. P. D., Esch-sur-Alzette ; Mmo Schmitz, distinction fut remise à Monseigneur Mangers Esch-sur-Alzette; M. Jean Nilles, Esch-sur-Alz.; par l'Ambassadeur des Pays-Bas en Norvège, en M. Hay, Esch-sur-Alz. ; M. Alfred Gilniat, Audun- présence des Ambassadeurs de Belgique et du le-Ticbe; M. Henri Gaasch, Audun-le-Tiche; M. Canada et d'autres personnalités. Armand Herkenrath, Luxembourg; le Lieutenant Jules Dominique, Luxembourg; M. Léon Geisen, * Luxembourg; M. Albert Gillen, Esch-sur-Alzette; Mme Villbois, Esch-sur-Alzette. Selon les ordres de S. A. R. Madame la Grande-Duchesse, M. Raymond Bressier, Attaché * à la Légation de France à Luxembourg, a été décoré de la Croix d'Officier de l'Ordre M. Joseph Tasch, Président d'honneur de la d'Adolphe de Nassau. Chambre de Commerce et de l'Industrie du Ka- tanga, a été promu Commandeur dans l'Ordre * de Leopold IL En octroyant à notre compatriote cette haute distinction honorifique, S. A. R. le Pour avoir rendu de grands services à la Prince Régent a voulu reconnaître les mérites France pendant l'occupation nazie, la Fédération insignes d'un des plus anciens résidants d'Elisa- Nationale des Anciens de la Résistance a bethville, dont l'activité et le dévouement contri- décoré de la Médaille Commemorative 1939- buèrent à organiser sur des bases solides la vie 1945 : M. Edouard Barbel, président de la L. P. économique de la Province du Katanga.

Nouvelles de la Cour

Le 9 novembre 1948, Son Altesse Royale Le 24 novembre 1948, Son Altesse Royale Madame la Grande-Duchesse a reçu en audience Madame la Grande-Duchesse a reçu en audience S. Exe. M. Aleksander Krajewski, Ministre de M. le Ministre James G. Blaine, Chief of E.C.A- Pologne, qui Lui a remis les lettres l'accréditant Mission to Luxembourg. auprès d'Élle à titre d'Envoyé Extraordinaire et Ministre Plénipotentiaire.

* Le 24 novembre 1948, Son Altesse Royale Le 20 novembre 1948, Son Altesse Royale Madame la Grande-Duchesse a reçu en audience, Madame la Grande-Duchesse a reçu en audience en présence du Jonkheer G. L. van der Maesen de Sombreff, Chargé d'Affaires des Pays-Bas, le Field Marshal The Viscount Montgomery of r r Alamein et lui a remis la Médaille Militaire et le D H. P. Linthorst Homan, le Professeur D les insignes de la Grand-Croix de l'Ordre grand- J. E. de Quay, le D' F. J. M. A. H. Houben, ducal de la Couronne de Chêne. Commissaires de Sa Majesté la Reine des Pays- Bas, et M. E. J. E. Jaspar, Secrétaire Général * de Benelux.

Le Mois à Luxembourg (mois de novembre)

1er novembre: Jour de la Toussaint. Des gerbes Kettel, Président des « Anciens Combattants », sont déposées au mausolée du soldat français au nom de la Fédération des Anciens Com- au cimetière Notre-Dame par S. Exe. le Vi- battants alliés du Grand-Duché. Le Gouver- comte Joseph Berryer, Ministre de Belgique nement et la Municipalité déposent des gerbes à Luxembourg, au nom des représentants devant la Croix de Hinzert. La tombe de M. diplomatiques accrédités à Luxembourg, par Paul Eyschen, Ministre d'Etat, ainsi que M. Pierre Dupong, Ministre d'Etat, Président celles d'autres personnalités luxembourgeoises, du Gouvernement, au nom du Gouvernement sont également fleuries. Notons la présence à luxembourgeois, par M. Emile Hamilius, ces cérémonies des Ministres luxembourgeois Bourgmestre de la Ville de Luxembourg, au de l'Intérieur, des Affaires Economiques, de nom de la Municipalité, et par M. Mathias la Reconstruction et de l'Education Natio- 176 ïiale, des membres du corps diplomatique général M. Paul Lecomte, rendent visite à accrédité à Luxembourg, des représentants l'Association Luxembourgeoise des Ingénieurs de la Municipalité et de la Force Armée, et et Industriels, dont une forte délégation avait des délégations des Associations des Combat- assisté aux grandes festivités organisées à tants luxembourgeois, belges et français et Paris en mai dernier à l'occasion du centième des Volontaires luxembourgeois dans l'armée anniversaire de la fondation de la Société des belge 1914-1918. Ingénieurs Civils de France. En l'honneur de leurs hôtes français, les ingénieurs et in- 2 novembre: Le Jour des Morts, M. Pierre Wel- dustriels organisent à l'Hôtel Brasseur une ter, Conseiller de Gouvernement, représentant réception suivie d'un banquet. Le lendemain, M. Pierre Dupong, Ministre d'Etat, Président MM. Fougerolle et Leoomte, accompagnés du Gouvernement, Ministre de la Force Ar- d'une délégation d'ingénieurs luxembourgeois, mée, et le Golonel Jacoby, en présence d'un sont reçus au Palais Grand-Ducal par S.A.R. détachement de la Force Armée, de policiers Monseigneur le Prince de Luxembourg et à et de gendarmes, déposent des gerbes devant l'Ambassade de France par S. Exe. M. Pierre le Monument Gommémoratif de la Force Saffroy, Ministre de France à Luxembourg. Armée à la caserne du Saint-Esprit. Au ser- vice funèbre célébré en la Cathédrale de 11 novembre: La Fédération des Anciens Com- Luxembourg assiste S. A. R. Madame la battants Alliés commémore le jour de l'ar- Grande-Duchesse, accompagnée de S. A. R. mistice de la première guerre mondiale. Au Monseigneur le Grand-Duc Héritier, du Prince service funèbre, célébré en la Cathédrale de Charles et des quatre Princesses. Luxembourg à la mémoire des volontaires luxembourgeois tombés dans les deux guerres 5 novembre: Au Théâtre Municipal, le « Centre mondiales, assistent LL. AA. RR. Monsei- Dramatique de l'Est » présente « Les Nuits gneur le Prince de Luxembourg et Mon- de la Colère », d'Armand Salacrou. seigneur le Grand-Duc Héritier, les repré- 6 novembre: L'« Association Luxembourgeoise sentants diplomatiques de Belgique, de France, des Ingénieurs et Industriels » organise une de Grande-Bretagne, des Pays-Bas, d'Italie et séance de projection de films américains sur des Etats-Unis d'Amérique, M. le Président le pétrole. de la Chambre des Députés, M. le Ministre d'Etat, Président du Gouvernement, MM. les 7 novembre: A l'occasion de la Fête Nationale Ministres de l'Intérieur, de l'Education Na- Soviétique, la Musique de la Garde Grand- tionale et de la Reconstruction, les anciens Ducale et I'« Harmonie Municipale » donnent Ministres MM. Nie. Margue, L. Schaus et des concerts de musique russe à la Place G. Konsbruck, le Golonel Jaooby et le Major- d'Armes. Gommandant Gilson, les membres de la Fé- dération des Anciens Combattants et d'autres 9 novembre: Au Théâtre Municipal a lieu personnalités du Gouvernement et de la Force l'épreuve éliminatoire du concours d'exécu- Armée. — A l'issue du service religieux, Mon- tion musicale, organisé par les « Jeunesses seigneur le Grand-Duc Héritier dépose une Musicales ». gerbe au Monument du Souvenir, qui est 10 novembre: Au Casino de Luxembourg, sur également fleuri par les Anciens Combattants l'invitation des « Amitiés Françaises », M. Alliés, les American Veterans, les « Amitiés Jean-R. Debrix, Directeur général adjoint de Françaises » et les « Insoumis » d'Arlon. — l'Institut des Hautes Etudes Cinématogra- Ensuite, S. A. R. Monseigneur le Grand-Duc phiques, Secrétaire général permanent des Héritier procède à la remise de la Croix de Congrès Internationaux CILDALC (Comité Guerre à une quarantaine d'anciens combat- International pour la Diffusion des Arts, des tants, de maquisards et de membres de la Lettres et des Sciences par le Cinéma) et Force Armée. homme de Lettres, fait une conférence sur Au Casino de Luxembourg, l'orchestre de « L'Originalité du Cinéma Français », illus- Radio-Luxembourg donne un concert sym- trée d'extraits de films français des dernières phonique avec le concours de Mme Mireille années. Flour, professeur de harpe au Conservatoire Le Centre d'Information des Dirigeants Royal de Bruxelles. d'Entreprises et le Comité National Belge de Au Théâtre Municipal a lieu l'épreuve l'Organisation Scientifique organisent, sous finale du concours d'exécution musicale, or- les auspices de l'Association Luxembourgeoise ganisé par les « Jeunesses Musicales ». des Ingénieurs et Industriels et la Fédération des Industriels Luxembourgeois, une journée 13 novembre: Au Théâtre Municipal, dans le d'étude au cours de laquelle M. Robert Caus- cadre de l'accord culturel anglo-belgo-luxem- sin, Directeur du Comité National Relge de bourgeois et sous les auspices du British l'Organisation Scientifique, Professeur à Council et de la British-Luxembourg Society, l'Université de Louvain, parle sur « L'Analyse la Compagnie du Young Vic Theatre de du rendement et la simplification du Travail». Londres présente « As You Like It », comédie de Shakespeare. De passage à Luxembourg, M. Jacques Fougerolle, Président de la Société des Ingé- 14 novembre: Au Théâtre Municipal, les Galas nieurs Civils de France, ainsi que le Délégué R. Karsenty de Paris présentent « Trois Gar- 177 çons, Une Fille », comédie en trois actes de est placée sous le protectorat du Consulat Roger Ferdinand. Suisse à Luxembourg et de l'Office Central A l'Athénée Grand-Ducal, l'Université Po- Suisse de Tourisme de Zurich, et sous le pulaire Catholique ouvre le cycle de ses mani- patronage de la Fédération Luxembourgeoise festations de la saison 1948-1949 par la des Sports d'Hiver. Conférenciers : MM. André conférence du Dr Eloi Welter, spécialiste Berguer, Directeur de l'Office de Tourisme des maladies internes et des maladies ner- suisse à Bruxelles, et Erwin Noll, ancien veuses, sur « Le Mariage considéré du point champion de Suisse et professeur de ski à de vue psychologique ». Arosa. — Cinq voyages et séjours gratuits de sept à huit jours à Grindelwald, Arosa, 15 novembre: S. A. R. Madame la Grande-Du- Davos, Zermatt et Unterwasser sont tirés au chesse, accompagnée de deux Princesses, rend sort parmi l'assistance. visite à la Crèche de Luxembourg qui fête le 50e anniversaire de sa fondation, en pré- 23 novembre : Au Théâtre Municipal, la Commis- sence de M. Alphonse Osch, Ministre de la sion National luxembourgeoise de l'UNAC Santé Publique et de la Prévoyance Sociale, (United Nations Appeal for Children) orga- et de M. Emile Hamilius, Bourgmestre de la nise une grande matinée enfantine au profit Ville de Luxembourg. de cette œuvre, avec le concours de la Mu- sique de la Garde Grand-Ducale et de la 18 novembre: Au Théâtre Municipal, le Grand Chorale scolaire « Les Enfants de l'Usine » de Théâtre de Nancy présente « La Belle de Dommeldange. Cadix », opérette de Marc Cab, musique de François Lopez. 25 novembre: Au Casino de Luxembourg, le pia- Au Cercle Municipal, l'orchestre de Radio- niste égyptien Mario Feninger de Rogatis Luxembourg, sous la direction d'Henri Pen- donne un récital de piano au profit de sis, donne un grand concert symphonique, l'Œuvre Nationale de Secours Grande-Du- dans le cadre des accords pris par les radio- chesse Charlotte. diffusions des cinq pays signataires du Pacte 27 novembre: Au Musée de l'Etat, M. Pierre de Bruxelles. Frieden, Ministre de l'Education Nationale, L'Administration des Postes met en vente des Arts et Sciences, inaugure l'exposition des la série 1948 des Timbres-Caritas à l'effigie peintures de Maurice Denis, Edouard Vuil- de Dicks. lard et Pierre Bonnard, de la Collection du Musée ^National d'Art Moderne de Paris. 19 novembre: Le Maréchal Montgomery visite Luxembourg. Au Cercle Municipal, sous les auspices de l'Association des Journalistes Luxembour- Au Cercle Municipal, les « Jeunesses Mu- geois, M. Jean Rodolphe de Salis, chroni- sicales » organisent un concert symphonique queur de la radio suisse de Beromunster pen- joué par l'orchestre de Radio-Luxembourg, dant la guerre, Professeur à l'Université de sous la direction d'Henri Pensis, avec le con- Zurich et homme de Lettres, parle de ses cours du jeune pianiste viennois Frédéric souvenirs de chroniqueur de la radio suisse. Guida. 28 novembre: Au Théâtre Municipal, les Galas 20 novembre: L'Association Luxembourgeoise des R. Karsenty de Paris présentent « L'Imma- Ingénieurs et Industriels organise une visite culée », pièce en quatre actes de Philippe des Services d'Hygiène et d'Incendie de la Heriat. Ville de Luxembourg, sous la conduite de Pour la première fois à Luxembourg, le M. J.-P. Kohi, chef des services inspectés. Syndicat de la Mode organise des manifesta- Cette visite est précédée d'une courte confé- tions'à l'occasion de la Sainte-Catherine. rence faite par M. Ferdinand Pescatore sur « Trois nouvelles industries indigènes ». 30 novembre: Au Casino de Luxembourg, sur A la Halle d'Exposition de Limpertsberg, l'invitation du Centre culturel et d'éducation en présence de M. Aloyse Hentgen, Ministre populaire, M. Jean Cassou, Conservateur en de l'Agriculture, ouverture d'une exposition chef du Musée d'Art moderne de Paris, fait d'aviculture qui réunit plus de 700 specimens une conférence sur les trois peintres Maurice de 46 différentes races. Denis, Edouard Vuillard et Pierre Bonnard, à l'occasion de l'exposition de leurs œuvres Au Casino de Luxembourg, la firme Bor- au Musée de l'Etat. geaud de Bruxelles montre ses dernières créa- tions dans le cadre d'une revue de la mode. Au Palais de Justice, sur l'invitation du Jeune Barreau, M. le Professeur Stefan Gla- 22 novembre : Le Skâl - Club Luxembourgeois ser, ancien Ministre de Pologne à Bruxelles ouvre le cycle de ses manifestations de la et à Luxembourg, fait une conférence inti- saison 1948-1949 par une conférence illus- tulée « La responsabilité de l'individu devant trée de films sur « La Suisse en Hiver ». Elle le droit international ».

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