Les Gouvernements Du Grand-Duché De Luxembourg Depuis 1848
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LesLes gouvernements gouvernements du Grand-Duchédu Grand-Duché de Luxembourg de Luxembourg depuis 1848depuis 1848 Service Information et Presse LesLes gouvernements gouvernements du Grand-Duchédu Grand-Duché de Luxembourg de Luxembourg depuis 1848 depuis 1848 Guy Thewes Service Information et Presse Remerciements REMERCIEMENTS Nous tenons à remercier tout particulièrement M. Paul Margue, historien. Son assistance et ses conseils ont été très précieux lors de l’élaboration du présent ouvrage. Nos remerciements vont également aux archives du Luxemburger Wort et du Lëtzeburger Journal, à la Photothèque de la Ville de Luxembourg et aux archives du Musée d’Histoire de la Ville de Luxembourg. Editeur: Service Information et Presse - Cellule Edition - juillet 2003 Auteur: Guy Thewes Mise en page: Repères Communication s.à r.l., Sandweiler Impression: Imprimerie Faber, Mersch Crédits photographiques: archives du Ministère de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle et des Sports, archives du Luxemburger Wort et du Lëtzeburger Journal, photothèque de la Ville de Luxembourg, archives du Musée d’Histoire de la Ville de Luxembourg ISBN: 2-87999-118-8 Sommaire SOMMAIRE Introduction _____________________________________________________________________________________________________________________ 7 er Le gouvernement de la Fontaine 1 août 1848 – 2 décembre 1848___________________________ 12 Willmar 2 décembre 1848 – 23 septembre 1853 ____________________________ 16 Simons 23 septembre 1853 – 26 septembre 1860 ________________________ 20 de Tornaco 26 septembre 1860 – 3 décembre 1867 ____________________ 28 Servais 3 décembre 1867 – 26 décembre 1874 ______________________________ 34 de Blochausen 26 décembre 1874 – 20 février 1885_____________________ 42 Thilges 20 février 1885 – 22 septembre 1888 ________________________________ 48 Eyschen 22 septembre 1888 – 12 octobre 1915 ____________________________ 52 Mongenast 12 octobre 1915 – 6 novembre 1915 ___________________________ 64 Loutsch 6 novembre 1915 – 24 février 1916 _________________________________ 66 Thorn 24 février 1916 – 19 juin 1917 _________________________________________________ 68 Kauffman 19 juin 1917 – 28 septembre 1918 __________________________________ 72 Reuter 28 septembre 1918 – 20 mars 1925 ___________________________________ 76 Prüm 20 mars 1925 – 16 juillet 1926________________________________________________ 88 Bech 16 juillet 1926 – 5 novembre 1937 _________________________________________ 92 Dupong / Krier 5 novembre 1937 – 10 mai 1940 _________________________ 10 4 en Exil 10 mai 1940 – 23 septembre 1944 _____________________________________ 110 de la Libération 23 septembre 1944 – 14 novembre 1945___________ 115 er de l’Union Nationale 14 novembre 1945 – 1 mars 1947 ___________ 12 2 er Dupong / Schaus 1 mars 1947 – 3 juillet 1951___________________________ 12 8 Dupong / Bodson 3 juillet 1951 – 29 décembre 1953 __________________ 13 4 Bech / Bodson 29 décembre 1953 – 29 mars 1958 ____________________ 14 0 Frieden 29 mars 1958 – 2 mars 1959____________________________________________ 14 8 Werner / Schaus I 2 mars 1959 – 15 juillet 1964 __________________________ 15 2 Werner / Cravatte 15 juillet 1964 – 6 février 1969 ________________________ 16 0 Werner / Schaus II 6 février 1969 – 15 juin 1974 __________________________ 17 2 Thorn / Vouel / Berg 15 juin 1974 – 16 juillet 1979 _______________________ 18 2 Werner / Thorn / Flesch 16 juillet 1979 – 20 juillet 1984______________ 19 2 Santer / Poos I 20 juillet 1984 – 14 juillet 1989 ____________________________ 204 Santer / Poos II 14 juillet 1989 – 13 juillet 1994 ____________________________ 210 Santer / Poos III 13 juillet 1994 – 26 janvier 1995 ________________________ 218 Juncker / Poos 26 janvier 1995 – 7 août 1999 ____________________________ 222 Juncker / Polfer 7 août 1999 – ___________________________________________________ 230 Bibliographie _______________________________________________________________________________________________________________ 233 Introduction INTRODUCTION La mémoire collective des Luxembourgeois a retenu 1839 comme date de l’indé- pendance du Grand-Duché. Cette année-là, le 19 avril à Londres, un traité établit le pays dans ses frontières actuelles et le sépare de la Belgique, créant ainsi les conditions qui donneront naissance à un État indépendant. Mais à vrai dire la commémoration nationale aurait également pu choisir d’autres dates toutes aussi importantes. La formation d’un État luxembourgeois autonome est le fruit d’un long processus qui commence au congrès de Vienne en 1815 et se poursuit au moins jusqu’en 1890, date à laquelle prend fin l’union personnelle avec les Pays-Bas. Dans cette publication nous faisons démarrer l’histoire gouverne- mentale du Grand-Duché en 1848, année révolutionnaire qui donne à la commu- nauté nationale sa première constitution. Une première “charte” avait été octroyée par le roi grand-duc en 1841. Mais ce texte ne mettait nullement en cause le caractère autocratique du pouvoir royal même s’il prévoyait un conseil de gouvernement composé du gouverneur et de quatre membres nommés par le roi grand-duc. Le souverain régnait et gouvernait. Le conseil de gouvernement ne faisait qu’exécuter ses volontés et n’avait pas de comptes à rendre à l’assemblée des États. La constitution du 9 juillet 1848, très libérale pour l’époque, introduit la responsabilité ministérielle. Elle stipule que le pouvoir exécutif appartient au roi grand-duc qui nomme et révoque les membres du gouvernement appelés “administrateurs généraux”. Mais “aucun acte du roi grand-duc ne peut avoir d’effet, s’il n’est contresigné par un membre du gouver- nement qui, par cela seul, s’en rend responsable.” La constitution du 27 novem- bre 1856, imposée par Guillaume III, marque un bref retour vers l’absolutisme royal alors que la constitution du 17 octobre 1868 rétablit un juste équilibre entre les pouvoirs du souverain et ceux du parlement. Malgré des révisions successives, ce dernier texte constitutionnel reste, dans les grandes lignes, en vigueur jusqu’au- jourd’hui. Le souverain organise son gouvernement, en nomme et révoque les membres. Pourtant le choix des ministres n’est pas un acte discrétionnaire 7 puisque le gouvernement ne peut remplir sa mission sans la confiance du parle- ment. La Chambre des députés peut la retirer au gouvernement en refusant de voter le budget annuel, le privant ainsi des moyens indispensables à l’exercice de ses fonctions. L’usage est cependant que les ministres démissionnent au premier vote hostile de la Chambre. Pendant les quelques cent-cinquante ans qui séparent le premier gouvernement de la Fontaine du dernier en date, la vie politique a considérablement évolué. L’apparition des partis politiques au début du 20e siècle marque un premier changement important. Auparavant les luttes politiques étaient menées par quelques grandes personnalités autour desquelles se formaient des alliances versatiles même si certains députés étaient plutôt de tendance libérale et d’autres davantage conservateurs. Le roi grand-duc choisissait son ministre d’État parmi ces meneurs. Les autres membres du cabinet, que le souverain désigne, sont en règle générale ceux que le président du gouvernement propose. La constitution des partis politiques à la veille de la Première Guerre mondiale modifie les rapports de force. Les formations politiques imposent aux élus la dis- cipline de vote. Aussi les députés se servent-ils de moins en moins de leur droit d’initiative en matière législative. Les nouveaux projets de loi émanent désormais essentiellement du gouvernement. Les grandes orientations politiques de l’État, bien que débattues au sein de la Chambre des députés, sont déterminées dans les états majors des partis qui participent à la coalition gouvernementale. Le grand-duc adopte l’usage de désigner comme formateur du gouvernement le chef de file du parti qui a obtenu le plus de votes aux élections. Ce dernier mène les négociations de coalition et lui propose un nouveau gouvernement. Dans la pratique, le Chef de l’État se contente d’entériner les choix du formateur. Un deuxième changement majeur intervient en 1919 quand le suffrage universel pour hommes et femmes est introduit. Avant cette démocratisation de la vie politique, l’exercice du droit de vote était subordonné au paiement d’un certain montant d’impôts, le “cens”, ce qui limitait singulièrement le nombre d’électeurs. L’abolition du système censitaire élargit l’électorat aux classes rurales et ouvrières et bouleverse le paysage politique traditionnel. Un nouveau schéma du 8 pouvoir se met en place. Le parti de la droite (après 1945 le parti chrétien-social) sort vainqueur des premières élections au suffrage universel et reste prédominant jusqu’à aujourd’hui. Il dirige toutes les coalitions gouvernementales depuis 1919 sauf deux exceptions, à savoir le gouvernement Prüm entre 1925 et 1926 et le gouvernement Thorn entre 1974 et 1979. À l’exception de Pierre Prüm et de Gaston Thorn, tous les présidents du gouvernement sont issus du parti de la droite, respectivement chrétien-social. La constitution de 1868 ne limite pas le nombre des membres du gouvernement et ne prévoit pas de titre. Elle laisse au grand-duc la liberté de créer les ministères et de faire la répartition des départements selon les besoins. Au 19e siècle et jus- qu’aux années 1930, le gouvernement se composait généralement, outre le ministre d’État, de trois “administrateurs généraux” ou, à partir de 1857, de trois “directeurs généraux”.