GRAND-DUCHÉ DE MINISTÈRE D'ÉTAT

ULLETIN DE DOCUMENTATION

13e Année AVRIL 1957 N° 4

SOMMAIRE

1. Mémorial (Mois d'avril) ...... 2

2. Chambre des Députés (Mois d'avril) . . . . . , . 2

3. La Signature du Statut de l'Ecole Européenne à Luxembourg . . 3

4. L'inauguration d'une Exposition touristique Franco-Belgo-Luxernbour- geoise , 5

5. Quelques questions financières et fiscales. Exposé de M. , Ministre des Finances, au Conseil de l'Economie Nationale ... 8

6. Nouvelles diverses 12

7. Le Mois en Luxembourg (Moiä d'avril) ...... 15

SERVICE INFORMATION ET PRESSE 47, RUE NOTRE-DAME LUXEMBOURG Mémorial (mois d'avril)

Ministère des Finances. Ministère des Affaires Etrangères Le « Mémorial » du 17 avril 1957 publie le Le « Mémorial » du 4 avril 1957 publie l'Ar- relevé des compagnies d'assurances qui, à la date rangement Administratif du 27 février 1957 du 1er janvier 1957, sont autorisées à faire des relatif aux modalités d'application de la Con- opérations d'assurance dans le Grand-Duché de vention conclue le 14 novembre 1955 entre la Luxembourg, le relevé des compagnies d'assu- Suisse et le Grand-Duché de Luxembourg en rances ne faisant plus de nouvelles opérations matière d'assurances sociales. dans le Grand-Duché et le relevé des agents er Un arrêté grand-ducal du 8 avril 1957 mo- d'assurances qui, à la date du 1 janvier 1957, difie la composition de la Commission Admi- sont autorisés à concourir dans le Grand-Duché, nistrative Mixte belgo-luxembourgeoise et de la au nom d'un tiers, à des opérations d'assurance. Commission des Licences. La loi du 19 avril 1957 porte adaptation du barème de l'impôt sur le revenu des personnes * physiques à la majoration des nombres-indices Ministère de l'Education Nationale. intervenue au 1er janvier 1957. Les nouveaux barèmes sont publiés en annexe de la loi. Deux arrêtés ministériels en date du 11 avril 1957 ont pour objet la composition des commis- * sions pour l'examen de passage et de fin d'études secondaires aux établissements d'en- Ministère des Affaires Economiques. seignement secondaire. Un arrêté ministériel du 19 mars 1957 fixe * les prix maxima des appareils ménagers, électro- Ministère de la Force Armée. ménagers, radio-électriques et téléviseurs. Un arrêté grand-ducal du 5 mars 1957 porte * création d'un service d'éducation à l'Armée.

Chambre des Députés (mois d'avril)

2 avril: 37e séance publique. — Dépôt d'un l'Etat pour l'exercice 1957 (N° 610). a) Vote rojet de loi. — Projet de loi concernant le rectificatif; b) Continuation et fin de l'exposé êudget des recettes et des dépenses de l'Etat de M. Nicolas Biever, Ministre du Travail et pour l'exercice 1957 (N° 610). a) Votes rec- de la Sécurité sociale; c) Continuation de la tificatifs; b) Continuation de la discussion discussion des articles à la Section 76 — des articles du budget des dépenses — Sec- Office des Dommages de Guerre et de la tion 52 — Travail et Sécurité sociale. Adop- Reconstruction. Adoption des articles 963 à tion des articles 735 à 820 et 982 à 997. 981. re e e 3 avril: 38e séance publique. — Projet de loi Réunion de la l , de la 2 et de la 3 concernant le Budget des recettes et des dé- Section. penses de l'Etat pour l'exercice 1957 (N° 610). 10 avril: 41e séance publique. — Projet de loi Continuation de la discussion des articles du concernant le Budget des recettes et des dé- Budget des dépenses — Section 72 — Af- penses de l'Etat pour l'exercice 1957 (N° 610). faires Economiques, Commissariat Général et Continuation et fin des discussions budgé- Tourisme. Adoption des articles 998 à 1012. taires. Adoption des articles 1040 à 1136 du 4 avril: 39e séance publique. — Projet de loi Budget des dépenses. Adoption des articles 1 concernant le Budget des recettes et des dé- à 9 du Budget des recettes et des dépenses penses de l'Etat pour l'exercice 1957 (N° 610). pour ordre. Adoption des articles 1, 2 et 4 à Continuation de la discussion des articles du 9 de la loi budgétaire. Budget des dépenses. Adoption des articles Réunion d'une Section centrale. 1013 à 1039 du Budget des dépenses. 11 avril: 42e séance publique. — Projet de loi 9 avril: 40e séance publique. — Dépôt de plu- concernant le Budget des recettes et des dé- sieurs projets de loi. — Questions posées au penses de l'Etat pour l'exercice 1957 (N° 610). Gouvernement. — Projet de loi concernant Discussion et adoption de l'article 3 de la loi le Budget des recettes et des dépenses de budgétaire. Renvoi du projet de loi amendé au Conseil d'Etat. — Projet de loi portant Projet de loi portant approbation de l'Ac- adaptation du barème de l'impôt sur le re- cord relatif à la signalisation des chantiers, venu des personnes physiques à la majoration portant modification de l'Accord Européen du des nombres-indices intervenue le 1er janvier 16 septembre 1950, complétant la Conven- 1957 (No 632). Rapport de la Section cen- tion de 1949 sur la circulation routière et le trale. Discussion générale. Lecture et vote des Protocole de 1949 relatif à la signalisation articles. Vote sur l'ensemble par appel no- routière, signé à Genève le 16 décembre 1955 minal et dispense du second vote constitu- (N° 629). Rapport de la Section centrale. tionnel. — Projet de loi ayant pour objet Lecture et vote de l'article unique. Vote sur d'autoriser l'aliénation d'une parcelle de ter- l'ensemble par appel nominal et dispense du rain domanial (N° 626). Rapport de la Sec- second vote constitutionnel. — Projet de loi tion centrale. Lecture et vote de l'article ayant pour objet l'aliénation d'un immeuble unique. Vote sur l'ensemble par appel nomi- domanial (N° 625). Rapport de la Section nal et dispense du second vote constitution- centrale. Lecture et vote de l'article unique. nel. — Projet de loi portant prorogation pour Vote sur l'ensemble par appel nominal et dis- une nouvelle durée de trois années de la loi pense du second vote constitutionnel. du 17 avril 1951 ayant pour but de faciliter Réunion de la Commission des Affaires l'échange amiable de terrains ruraux par la Etrangères et Militaires. gratuité de ces actes d'échange (N° 628). Rapport de la Section centrale. Discussion 15 avril: Réunion de la Commission spéciale génerale. Lecture et vote de l'article unique. pour la Réforme fiscale. Vote sur l'ensemble par appel nominal et dispense du second vote constitutionnel. — 16 avril: Réunion d'une Section centrale.

La Signature du Statut de l'Ecole Européenne à Luxembourg

Le 12 avril 1957 a eu lieu à Luxembourg, cours communs qui rassemblent les élèves des au Ministère des Affaires Etrangères, sous la classes de même niveau. L'effort particulier qui présidence de M. , Président du est fait pour l'étude des langues vivantes ne Gouvernement, Ministre des Affaires Etrangères, néglige toutefois en rien la formation humaniste, la signature du Statut de l'Ecole Européenne par puisque tous les élèves sont tenus de commencer les plénipotentiaires des Gouvernements de Bel- l'étude du latin durant les années du tronc com- gique, d'Allemagne, de France, d'Italie, du mun qui ouvre le cycle secondaire. Luxembourg et des Pays-Bas. Dans les diverses sections linguistiques, i'en- Ainsi a été consacrée la coopération qui s'est seignement est donné sur la base de programmes établie depuis près de quatre années entre ces et d'horaires unifiés qui constituent une synthèse six pays pour le fonctionnement d'une école in- harmonieuse entre les régimes nationaux et ternationale. mettent ainsi en commun les expériences et les Commencée par l'ouverture d'une école ma- traditions pédagogiques des pays participants. ternelle et d'une école primaire, cette expérience Pour donner l'orientation pédagogique et l'im- d'éducation en commun d'enfants de nationalités, pulsion nécessaire à cette Ecole Européenne, il de langues et de confessions différentes s'est est institué un Conseil Supérieur où siègent en développée en effet grâce à l'action conjointe titre les Ministres des six pays de qui relèvent des Ministères de l'Education Nationale et des l'Education Nationale et les Relations Culturelles Directions des Relations Culturelles des six Pays, avec l'étranger. Les Gouvernements assurent tout pour assurer progressivement un cycle complet leur appui à une expérience, née d'une nécessité, d'études comprenant cinq classes primaires et qui prend tout son sens dans le cadre de la poli- sept classes secondaires. L'Ecole groupe en ce tique européenne activement poursuivie par les moment quelque 400 enfants. Le corps enseignant Gouvernements. est composé en ce moment de professeurs et Ouvert à l'adhésion d'autres pays, cet accord d'instituteurs des six pays, mis à la disposition inaugure une formule nouvelle de coopération par leurs administrations nationales. culturelle entre les pays de l'Europe occidentale. Tout en accordant une place prééminente aux Internationale, cette école ne l'est pas seule- langues maternelles des élèves (allemand, fran- ment par le recrutement des élèves, elle l'est en çais, italien, néerlandais), dans lesquelles est Dremier Heu, parce que les Gouvernements par- assuré l'enseignement de base, les principes d'or- ticipants, plutôt que de créer côte à côte six ganisation des études, que consacre le Statut de écoles qui n'eussent été que le prolongement des l'Ecole, prévoient, pour favoriser le rapproche- systèmes nationaux d'éducation, ont préféré ment et les échanges entre les nationalités, des fonder ensemble une institution qui met en com- mun leurs ressources pédagogiques, culturelles valeur, choisi dans les corps enseignants de nos et spirituelles, pour donner aux enfants une six pays. éducation plus riche et orientée vers un avenir Mais ce témoignage de reconnaissance vaut commun. tout autant à l'égard des autorités responsables Conçue sur le plan de la réciprocité totale des relations culturelles dans nos six pays. Les dans les échanges et le respect mutuel des Ministres de l'Instruction Publique des six pays langues et des cultures nationales, l'organisation ainsi que leurs Départements ont, avec une lar- des études permet aux enfants à la fois de main- geur de vues qui est, je dirais, leur privilège tenir le contact avec leur patrie et de recevoir naturel, fourni les contributions intellectuelles une éducation européenne. Elle doit également et matérielles qui forment la base indispensable donner aux Gouvernements la possibilité de tirer de cette expérience unique de coopération inter- des enseignements utiles de cette expérience- nationale dans le domaine éducatif. De leur côté, pilote qu'ils suivent avec la plus grande atten- les institutions de la Communauté Européenne tion, notamment par l'expérimentation de pro- du Charbon et de l'Acier se sont intéressées ac- grammes harmonisés, la confrontation des mé- tivement et généreusement à cette entreprise thodes et les réalisations du travail par équipe. dont leurs agents sont les premiers et les prin- Pour compléter cet accord et sanctionner les cipaux bénéficiaires. » études accomplies à l'Ecole, les parties contrac- A l'issue de la cérémonie de la signature, à tantes sont convenues en principe d'instituer, laquelle assistait M. Bené Mayer, Président de sous le nom de « Baccalauréat européen », un la Haute Autorité de la C. E. C. A., M. Pierre examen commun à toutes les sections linguis- Frieden, Ministre de l'Education Nationale, pro- tiques. Le règlement de cet examen est actuel- nonça le discours suivant: lement soumis aux instances compétentes des « Qu'il soit permis au Ministre de l'Education pays intéressés. Il est appelé à garantir, sur le Nationale du Grand-Duché de Luxembourg de plan de l'équivalence avec les diplômes corres- clore cette cérémonie protocolaire par un mot de pondants, la reconnaissance des études et ouvrira réflexion, un souhait et une promesse. aux détenteurs de ce diplôme européen l'accès aux universités et établissements d'enseignement Pendant que sur le terrain vague du Glacis de supérieur. Luxembourg s'élève et s'achève l'imposante mai- son de l'Ecole de la C. E. C. A., l'idée qui a pré- Dans le courant de la matinée du 12 avril, sidé à sa fondation et à sa construction s'est lors de la réunion des plénipotentiaires, M. Joseph approfondie et élargie. Telle est la mystérieuse Bech, Président du Gouvernement, Ministre des puissance et fécondité de tout ce qui est vivant. Affaires Etrangères, adressa quelques paroles de Au fur et à mesure que le germe de blé, déposé bienvenue aux représentants des Gouvernements en terre, lève et grandit, il révèle et réalise des belge, allemand, français, italien et néerlandais. virtualités latentes insoupçonnées dans l'humble Nous reproduisons le texte de cette courte allo- graine. De même, ce qui ne devait être qu'un cution ci-dessous: expédient administratif, un succédané d'école « Les Gouvernements représentés autour de pour enfants de fonctionnaires non luxembour- cette table par leurs plénipotentiaires ont bien geois de la Communauté du Charbon et de voulu demander au Gouvernement du Grand- l'Acier vient d'être élevé par les signatures de Duché de Luxembourg de prendre sous son égide six pays au rang d'une école européenne — ou la signature du Statut de l'Ecole européenne. plutôt d'une école d'européisme, d'une pièce Nous sommes particulièrement sensibles à l'hon- maîtresse de la politique européenne. neur qui nous est fait et nous savons gré à vos Dira-t-on que l'idée première ait été déviée Gouvernements de nous confier la garde de . de sa signification et direction initiale? Bien au l'acte qui servira à fixer la constitution juri- contraire. Car la CECA, d'apparence exclusive- dique de l'Ecole, après que celle-ci a trouvé déjà ment économique, a été dès son origine et dans les assises matérielles de son fondement sur l'esprit de ses créateurs une idée politique, une notre territoire national. aspiration vers une communauté humaine; elle Je suis sûr d'interpréter un sentiment que devait être ce qu'elle est devenue en réalité — nous partageons tous, exprimant mon apprécia- un noyau d'européisme. tion à tous ceux qui, au cours de ces années L'acte que nous venons de signer est aussi un écoulées, ont contribué leur part à cette œuvre, acte qui donnera le branle à des réalisations au demeurant déjà exceptionnelle, et plus riche institutionnelles et spirituelles. encore de promesses pour l'avenir: Les créa- L'école dite européenne doit être en effet une teurs de l'Ecole, parmi lesquels je voudrais re- école d'européisme. Elle a pour mission, non lever tout particulièrement M. Van Houtte, qui seulement d'aménager aux enfants des fonction- a aujourd'hui la satisfaction de voir couronnés naires de la CECA un régime scolaire à leur de succès les efforts tenaces qu'il .a dépensés convenance, mais encore de créer les conditions sans ménagement au cours des années, ainsi que morales d'une Europe vivante, réelle et viable, M. Decombis, qui dirige avec une rare compé- je veux dire de former des Européens. tence, au jour le jour, les destinées de l'Ecole, Après une courte période de tâtonnements, on avec l'aide d'un personnel de toute première en est arrivé à comprendre généralement ce qui, au fond, a été une leçon constante de l'histoire une communauté économique, politique et mi- et une évidence de l'expérience humaine et litaire. Elle sera encore et surtout ce qu'elle a qu'une eminente personnalité de la CECA a dit toujours été aux époques de l'histoire passée où en une formule brève et incisive que « la sub- elle avait pris corps dans le réel: u.ne com- stance des institutions est dans les êtres hu- munauté spirituelle. Ce que nous appelons com- mains ». munément le patrimoine ou le legs de notre L'Europe sera donc en nous, ses racines et sa civilisation occidentale, c'est d'abord une pro- vitalité profonde seront dans les Européens. fusion d'œuvres d'art, de science et de littéra- C'est dire qu'une tâche indispensable et essen- ture, c'est encore un système d'idées, u;ne phi- tielle de notre politique européenne sera l'édu- losophie des valeurs, un programme d'action. cation des jeunes Européens. Les idées-maîtresses de l'Europe se trouvent L'école dont nous venons de signer le statut formulées dans le triple message — énoncé du sera européenne, certes d'abord par son organi- haut des trois collines inspirées: le Sinaï, l'Acro- sation, par le choix de ses maîtres, par la co- pole et le Mont des Béatitudes — qui constitue existence et la cohabitation dans une même le credo européen, l'axiomatique, l'armature maison de jeunes gens, recrutés dans les pays spirituelle de l'Europe. Humanisme dans le do- d'Europe, elle le sera encore par une convergence maine de la pensée, de l'art et de l'éducation, des programmes et des méthodes, par l'absence christianisme dans le domaine moral et religieux, de compartimentement national strict et exclusif. personnalisme dans le domaine politique. Cet Elle sera un vaste carrefour où aboutissent et héritage du passé est aussi notre programme d'où partent les routes nationales, où se rencon- d'avenir. Et c'est ce programme qui, plus que trent et se lient en une amitié et camaraderie; les similitudes de rapprochements de méthode nouvelle les enfants des patries diverses, où se et de matière à enseigner, constituera la base mêlent, se confondent, sans se fusionner, les commune, l'esprit commun, en un mot l'esprit langues diverses et les mentalités nationales di- européen et que l'Ecole européenne devra cul- vergentes et opposées. tiver dans notre commune jeunesse. Mais ce n'est pas un ajustement habile de Nous venons de signer un acte, mieux encore programmes, ce n'est pas l'interprétation des de poser un acte; car les mains qui ont tenu la méthodes pédagogiques, ce n'est pas une langue plume sur ce parchemin ne sont pas des mains étrangère de plus ou de moins qu'il créera la de rêveurs, mais de réalisateurs; elles ont inscrit substance spirituelle qui fait la véritable Europe dans le texte de ces statuts juridiques leur foi et les véritables Européens. sincère dans les destinées d'une Europe nouvelle, Toute cette pédagogie nouvelle, si utile soit- une volonté décidée de la réaliser, étape par elle, ne suffit pas pour former l'esprit européen, étape; l'Ecole européenne est une de ces étapes, pour faire éclore une sensibilité et une volonté et non des moindres. décidément européenne. Elle est de surface et non de profondeur. Je souhaite de tout cœur que les dirigeants, Suffisante peut-être pour les besoins de la les maîtres et les générations d'élèves qui vont masse, elle ne saurait garantir la formation de se relayer dans cette maison européenne, réa- l'élite indispensable à toute institution humaine lisent pleinement les attentes et espoirs que nous promise à la durée. L'Europe j— comme une mettons en eux. nation quelconque '— |vivra par la tête et le Et comme tout vœu, selon l'étymologie latine cœur, par une conscience claire de son être du mot, implique une promesse, j'ajouterai que propre et de sa mission; elle suppose, ce qui fait le Gouvernement luxembourgeois mettra son précisément l'essence de l'élite, la conscience amour-propre et sa fierté à favoriser dans les d'une responsabilité et d'une volonté constante limites du possible une intégration harmonieuse d'accomplir ses devoirs de citoyen de l'Europe. et fructueuse de son régime scolaire et de l'Ecole L'Europe — qui aujourd'hui pourrait encore nouvelle, une synthèse entre l'éducation natio- l'ignorer ou le contester? — ne sera pas seulement nale et l'éducation européenne. »

L'inauguration d'une Exposition touristique Franco-Belgo-Luxembourgeoise

Le 17 avril 1957 a eu lieu à Luxembourg, S. A. R. Monseigneur le Prince de Luxem- dans le hall de la Foire Internationale, l'ouver- bourg honorait cette cérémonie de Sa haute pré- ture d'une exposition touristique franco-belgo- sence. luxembourgeoise à l'occasion du vingtième anni- Parmi les nombreux invités on remarquait, versaire de la Commission d'Echanges Touris- outre les Membres du Corps diplomatique accré- tiques, qui a été fondée le 20 décembre 1934 à dités à Luxembourg, les personnalités suivantes: Nancy. du côté français, M. Jean Barthélémy, Chef de

5 Cabinet du Ministère des Transports et du Tou- position ayant entretemps expliqué eux-mêmes risme, Paris; M. J. Boucoiran, Directeur général devant la presse l'essentiel de l'histoire et des au tourisme, Président de la délégation française activités de la Commission, je me suis vu au à la Commission d'Echanges Touristiques, Paris; tout dernier moment dans l'obligation de chan- M. Septembre, Inspecteur général à la Direction ger quelque peu de thème. Ce qui me donne générale du tourisme, Paris; M. Delong, Ingé- l'occasion de faire l'éloge d'une excellente publi- nieur principal à la S.N. C'F., Paris, et M. cation éditée en 1935 par le Touring-Club Bouheret, Directeur des Services officiels du Luxembourgeois sous le titre "Le Visage touris- tourisme français pour les pays de Benelux, tique de l'Alsace-Lorraine, du Grand-Duché de Bruxelles; du côté belge, M. E. Struyf, Chef Luxembourg et du Luxembourg-Belge". Ce titre de cabinet adjoint du Ministère des Communi- me semble d'ailleurs particulièrement bien choisi cations, Bruxelles; M. A. Haulot, Commissaire pour situer la mission de la Commission et pour général au tourisme, Président de la délégation en délimiter le champ d'action. Je m'en voudrais, belge, Bruxelles; M. Vanderperren, Directeur du si je ne citais pas dans les grandes lignes le texte Bureau des Chemins de Fer Belges à Luxem- d'un article paru dans cette publication sous la bourg; le Baron Pierre Nothumb, Sénateur; M. plume de Monsieur le Conseiller de Gouverne- F. Wenner, Gouverneur de Province honoraire ment Jérôme Anders, alors Secrétaire Général au Congo belge; du côté luxembourgeois, M. de l'Union des Villes et Centres Touristiques du , Ministre des Affaires Econo- Grand-Duché de Luxembourg, organisme pré- miques et du Tourisme, M. Paul Wilwertz, curseur de notre Office National du Tourisme. Commissaire Général aux Affaires Economiques, Il dit notamment en parlant du tourisme régio- Membre du Gouvernement, Mgr. Léon Lommel, nal franco-belgo-luxembourgeois: Evêque de Luxembourg, M. Fernand Lœsch, Pré- "La politique que le Grand-Duché de Luxem- sident de l'Office National du Tourisme, Prési- bourg poursuit depuis quelque deux ans, en ma- dent de la délégation luxembourgeoise à la Com- tière de tourisme régional, n'est pas une création mission d'Echanges Touristiques, MM. Victor spontanée ou artificielle. Elle apparaît comme Prost et , Vice-Présidents de une conséquence toute logique et naturelle des l'Office National du Tourisme, M. Robert Gins- relations multiples que le Grand-Duché entre- bach, Directeur de l'Office National du Tou- tient depuis toujours avec l'Alsace-Lorraine risme, plusieurs Chefs d'Administration de d'une part et le Luxembourg-Belge d'autre part. l'Etat, ainsi que les Directeurs des compagnies Elle s'explique par l'identité du milieu géogra- d'aviation, des bureaux de voyages et des phique, par une communauté de traditions et banques. d'habitudes. M. Paul Wilwertz, Commissaire Général aux II existe le long de la frontière franco-belgo- Affaires Economiques, Membre du Gouverne- luxembourgeoise des régions offrant un très ment, prononça à cette occasion l'allocution sui- grand intérêt touristique, mais qui sont trop vante : peu connues et encore moins exploitées. Il y a « Altesse Royale, là, de part et d'autre, un champ d'action tou- Excellences, ristique très fructueux à exploiter et à déve- Mesdames, Messieurs, lopper. Selon le désir exprimé par les organisateurs Pour y arriver, la Commission du Grand Tou- de la présente exposition je devais vous entre- risme de Strasbourg s'est mise d'accord avec les tenir brièvement sur les origines de la Com- autorités touristiques des deux Luxembourg pour mission d'échanges touristiques, sur ses buts fonder un organisme de propagande, une espèce et sur sa raison d'être. J'en étais d'autant plus . de clearing touristique, composé de délégués de aise que j'ai eu le plaisir de figurer parmi ses chacune des régions intéressées. membres pendant les années de reconstruction Abandonnant le plus possible les méthodes d'après-guerre. Le moment n'est d'ailleurs pas surannées de propagande massive, dont le ren- mal choisi de faire le point en même temps dement s'est avéré très aléatoire, cette Commis- qu'un petit examen de conscience, la Commission sion pratique essentiellement la propagande d'échanges touristiques s'apprêtant à fêter le directe et individuelle." e 20 anniversaire de son institution. En remontant A quelque vingt années d'intervalle, ces idées à ses origines, il importe de rappeler la tâche n'ont perdu que très peu de leur valeur que la Commission s'était assignée, définie d'actualité. comme suit par l'article 1er des statuts: étudier les possibilités de développement des Il y a encore, dans nos trois régions aux relations touristiques entre les trois pays repré- visages innombrables, bien de belles choses à sentés dans son sein, mettre en œuvre les ini- explorer, des sites merveilleux à faire connaître, tiatives et coordonner les efforts en vue de d'admirables promenades à entreprendre, que, provoquer l'intensification des échanges de cette malheureusement, trop de nos touristes des trois nature sur la base de la réciprocité. contrées ignorent toujours. Ce qui ne veut évi- demment pas dire que la Commission d'échanges Force m'est de m'arrêter là dans les considé- touristiques ait failli à sa mission, bien au con- rations rétrospectives. Les organisateurs de l'ex- traire, mission qui est d'ailleurs loin d'être ter- minée. Au nom du Gouvernement je tiens à occasions le caractère — tourisme des masses, rendre hommage à son action éclairée, au tourisme populaire, tourisme social en même dynamisme de ses membres. temps que tourisme des jeunes conviennent par La Commission peut être fière de son bilan ailleurs le mieux à l'idée que nous nous faisons de vingt années d'activité et affronter l'avenir aujourd'hui de l'organisation de la société mo- avec optimisme, car ses réalisations d'hier se derne qui doit, qu'on le veuille ou non, voir son portent garantes de ses activités futures. Elle a, objectif principal dans une participation équi- dans la mesure de ses possibilités, apporté une table de tous aux richesses et aux beautés de la contribution précieuse à l'édification de cette terre. C'est encore cette même forme de tou- Europe unifiée qui est sur le point de prendre risme qui contribue d'une façon efficace au des formes concrètes. Il n'est même nullement rapprochement des peuples et à leur compréhen- exagéré de dire que la Commission est le pro- sion réciproque, puisqu'elle crée des contacts totype et le véritable précurseur de la coopéra- directs et dégagés de toute entrave convention- tion touristique européenne qui trouve mainte- nelle. nant ses expressions dans la Commission euro- Dans une récente étude du Conseil écono- péenne du Tourisme, que préside avec tant mique et social de l'Organisation des Nations d'autorité et de compétence Monsieur le Com- Unies sur le développement du tourisme inter- missaire Général Haulot, dans le Comité du national, il est fait état du nombre de personnes Tourisme de l'O. E. C. E. qui est placé sous la employées dans l'industrie touristique, du capital présidence éclairée de Monsieur le Directeur qui y est investi et de ses effets favorables sur Général Boucoiran, très prochainement aussi l'économie interne et de commerce extérieur. dans un Comité spécial du Conseil de l'Europe; Nos autorités se sont rendus compte de cette situation et leur sollicitude attentive à l'égard Mais même dans cette Europe de demain, la de l'industrie touristique trouve son expression C. E. T. aura son utilité et sa raison d'être. éloquente dans une progression constante et Comme je l'ai déjà dit, nos régions respectives croissante (des crédits budgétaires qui accusent offrent suffisamment d'attraits et de variations en 1957, rien que pour le tourisme interne, ujie pour que nos nationaux ne soient pas obligés de augmentation de 50 o/ environ. faire de trop longs déplacements en direction o de terres lointaines et où les fatigues du voyage Car, conscient de l'indéniable importance du risquent d'annuler les bienfaits des vacances. A tourisme et de son indispensable fonction éco- ce propos il n'est pas sans importance de mettre nomique, convaincu de ses énormes chances une fois de plus l'accent sur l'aspect complé- futures, sachant que toutes les sommes utilisées mentaire de notre structure touristique com- dans l'intérêt du tourisme sont payantes, le mune. Gouvernement luxembourgeois apprécie à sa juste valeur les grands avantages qu'offre une Par ailleurs, l'intégration touristique tient sa mise en commun des richesses naturelles, des place dans un marché commun général où l'in- trésors historiques et artistiques, de tout l'équi- dustrie du tourisme aura à jouer un rôle de tout pement touristique. Il reconnaît de même l'im- premier plan. Alors que les vacances étaient périeuse adaptation rapide et courageuse aux réservées autrefois à certains milieux privilégiés exigences des nouveaux aspects du tourisme mo- qui faisaient des séjours plus ou moins prolongés derne. D'aucuns peuvent regretter les sentiers à la montagne, sur les bords des lacs, sur les du passé. Les faits sont là qui s'imposent. Il plages maritimes, elles sont devenues aujourd'hui faut en tirer les leçons. Il faut marcher avec son l'apanage de couches toujours plus larges de la temps et ne pas trop s'attrister sur certains population. Alors qu'il y a quelques années aspects touristiques qui sont dépassés à une encore, parmi les travailleurs, seuls certains époque où le touriste a fait du mouvement employés et fonctionnaires avaient droit à des sa règle. Par je ne sais quel préjugé ou scepti- congés payés, ceux-ci sont maintenant octroyés cisme, tout le monde n'en est pas encore con- d'office à une multitude de salariés; évolution vaincu. Comme pour enfoncer un clou dans une qui s'accentuera au fur et à mesure que l'auto- matière particulièrement résistante, il faut dès mation et la réduction de la durée du travail lors reprendre ces thèmes à des intervalles ré- s'imposent. Alors que nos économies présentent guliers. Je suis heureux que l'exposition du 20e pour le moment un degré de pleine occupation, anniversaire de la Commission d'échanges tou- voire même de suroccupation, rien ne prouve que ristiques m'ait fourni cette occasion. C'est pour- l'avenir garantira indéfiniment cette situation quoi je suis particulièrement flatté de pouvoir prospère. Mais ce qu'est certain, c'est que les la déclarer ouverte. » richesses naturelles perdureront, que les possi- Un déjeuner, offert par le Ministère du Tou- bilités offertes par le développement touristique risme, réunissait ensuite les invités d'honneur dans l'ensemble de l'essor économique sont in- au restaurant de la Foire Internationale. Au estimables, que le mouvement étonnant de dessert, un toast fut porté par M. Paul Wil- généralisation du tourisme ouvre d'optimistes wertz, Commissaire Général aux Affaires Econo- perspectives d'avenir. miques, Membre du Gouvernement, au Président Les nouveaux aspects du tourisme — on se de la République Française et à Sa Majesté le plaît à en souligner un peu partout et à toutes Roi des Belges. M. Raoul Dooreman, Chargé d'Affaires a. i. de l'Ambassade de Belgique, M. Jean Barthélémy, Chef de Cabinet du Minis- porta ensuite un toast à S. A. R. Madame la tère français des Transports et du Tourisme, ce Grande-Du chesse. dernier remit à M. Paul Wilwertz la médaille Après de courtes allocutions de circonstance de Commandeur de l'Ordre du Mérite Touris- prononcées par M. Paul Wilwertz, Commissaire tique, et à M. Henry Cravatte, Bourgmestre de Général aux Affaires Economiques, Membre du Diekirch, Vice-Président de l'Office National du Gouvernement, M. E. Struyf, ' Chef de Cabinet Tourisme, la médaille d'Officier du Mérite Tou- du Ministère belge des Communications, et par ristique.

Quelques questions financières et fiscales

Exposé de M. PIERRE WERNER, Ministre des Finances, au Conseil de l'Economie Nationale

Le 25 mars 1957, au cours de la réunion du Conseil de l'Economie Nationale traitant des perspectives économiques pour 1957, M. Pierre WERNER, Ministre des Finances, avait accepté de répondre à différentes questions financères et fiscales qui furent soulevées au cours des récentes discussions du Conseil de l'Economie Nationale par différents membres du Conseil. Nous publions ci-après le compte rendu de l'exposé de M. le Ministre WERNER.

Après avoir relevé que le problème fiscal est des avantages particuliers, dans l'intérêt du trop complexe pour qu'on puisse en donner, progrès économique général, en vue notamment dans ce cadre, un aperçu complet, Monsieur le de favoriser la modernisation des installations et Ministre Werner présente quelques observations le perfectionnement de l'outillage, les facilités générales. Il convient de ne pas perdre de consenties devront dans tous les cas être net- vue, dit-il, que la politique fiscale ne repré- tement déterminées et être en relation avec des sente qu'un élément de la politique générale, objectifs spécifiés. A cet égard, seules les dis- dans laquelle elle doit s'intégrer en tenant positions conditionnelles peuvent entrer en ligne compte de différentes nécessités et répercussions. de compte. D'autre part, l'impôt sur le revenu ne constitue La charge fiscale est aujourd'hui plus lourde qu'une partie du système fiscal, d'autant plus qu'avant-guerre. Toutefois, on doit partout qu'en dehors de la fiscalité proprement dite il compter avec de lourdes impositions; dans les faut encore considérer la parafiscalité. ays comme la France, la Belgique et les Pays- Indépendamment des systèmes de perception, Êas, on constate même une tendance vers l'ag- les impôts constituent toujours une charge qui gravation de la fiscalité existante. est péniblement ressentie. Chez nous, il ne faut pas s'abandonner à l'il- L'impôt, considéré sous ses aspects écono- lusion que la réforme fiscale pourrait apporter miques, ne doit pas aller à l'encontre du progrès, des allégements massifs au titre de l'impôt sur c'est-à-dire qu'il ne doit pas grever au deljà le revenu. Cela n'est pas possible, à moins de d'une certaine limite, dont le dépassement pro- réorienter le système fiscal dans le sens d'un voquerait un recul ou arrêterait le développe- renforcement de la fiscalité indirecte. Car les ment normal de l'économie. Inutile donc de objectifs sociaux des budgets modernes, en- souligner que l'impôt ne doit pas s'attaquer à semble avec d'autres charges, déterminent un la substance des entreprises, à condition évidem- certain niveau des dépenses. Néanmoins, les in- ment de s'entendre sur la portée du terme « sub- térêts et les nécessités économiques actuelles stance ». exigent impérativement certains aménagements et allégements fiscaux. Dans le cadre de la politique économique, il Le projet de réforme fiscale, dont on a dit échoit de tenir compte de ces impératifs et il qu'il n'était pas assez hardi, consacre des prin- n'entre pas dans les intentions ni du Gou- cipes au sujet desquels les auteurs estimaient que vernement ni de l'Administration d'agir à leur l'unanimité se ferait assez facilement, tel le encontre. principe de l'unicité de l'impôt sur le revenu et En regard de la généralité des contribuables, du barème y relatif. Ce principe entraîne de les entreprises ne peuvent pas, en principe, jouir nombreuses conséquences quant à l'imposition d'un traitement de faveur. Si la loi leur concède des entreprises indépendantes.

8 Le projet introduit, d'autre part, plusieurs souvent moins les dispositions légales que les innovations qui sont susceptibles d'aller à la mesures d'exécution. La réforme fiscale cherche rencontre de doléances exprimées par les mi- également à améliorer le climat fiscal, c'est-jà- lieux économiques: prolongement de la durée dire les rapports entre les contribuables et du report fiscal des pertes, réévaluations des l'Administration. immobilisations, possibilités d'admettre des A cet égard, il se développe une tendance qui amortissements extraordinaires sur des investis- veut que l'administration aide le contribuable sements nouveaux, ... dans l'application des dispositions favorables qui Il y a évidemment des problèmes qui sont de sont offertes par la loi, mais qui peuvent lui nature à soulever des discussions et qui pour- échapper en raison de l'ampleur des textes ou raient trouver d'autres solutions que celles que des difficultés d'interprétation. Le Ministre se le projet prévoit. Le Ministère des Finances ne rallie à cette conception, sous réserve que l'ad- fait d'ailleurs pas une question de prestige des ministration se trouve matériellement en mesure textes du projet et il examine sérieusement de traiter les affaires d'une manière plus indi- toutes les propositions raisonnables qui lui sont viduelle. soumises. Les avis des chambres et organisations Après ces observations générales, Monsieur le professionnelles commencent à être déposés et Ministre des Finances en vint à considérer plu- il est sûr qu'on en tirera certaines conclusions. sieurs questions particulières qui furent soule- Le problème fiscal est, à un certain degré, vées au cours de la discussion du Conseil. une question de concessions réciproques entre les différents groupes de contribuables. Investissement de capitaux étrangers. En ce qui concerne le niveau définitif du Facilités fiscales pour industries nouvelles. barème de l'impôt, cette question dépendra des conditions économiques et budgétaires du mo- . L'article 12 du projet de la réforme fiscale ment et également de la solution qu'on envisage reprend les dispositions actuellement en vigueur pour le problème des finances communales. qui autorisent te Ministre des Finances à accor- Il est incontestable que l'évolution vers l'in- der des facilités fiscales aux industries nouvelles tégration économique de l'Europe (G. E. C. A., pendant les dix premières années de leur éta- Marché Commun) nous place devant de nou- blissement. veaux problèmes, qu'il s'agit de regarder en Le texte s'applique aux capitaux étrangers qui face. Plus que par le passé, nous serons obligés viennent s'investir dans le pays, étant entendu de regarder au-delà des frontières pour suivre de que les mesures ne doivent pas faire surgir une près les mesures qui y seront prises. concurrence déloyale pour les entreprises luxem- Une comparaison objective et sérieuse des bourgeoises existantes. charges fiscales existant dans les différents pays Les facilités peuvent être accordées dans une constitue une tâche délicate et difficile, en rai- mesure variable et sous des formes diverses, son de la diversité des systèmes fiscaux. II ne selon les particularités du cas et l'intérêt éco- suffit pas de comparer les taux de l'impôt, mais nomique des projets. Dans la pratique, le souci il faut encore en considérer l'assiette, les possi- de l'équité impose des limites à l'octroi des bilités de déduction des impôts et tenir compte, avantages. en même temps, de la parafiscalité. Néanmoins, Il a déjà été fait usage des dispositions men- une étude comparative approfondie s'impose et tionnées. ce serait là une tâche à confier à la Commission Suite à une observation, Monsieur le Ministre Européenne. Les travaux qui ont été réalisés des Finances admet que, d'un point de vue pure- au sein de la C. E. C. A. en ce qui concerne les ment logique, l'investissement de capitaux indi- taxes de transmission montrent bien que, malgré gènes en moyens de production économiquement la complexité du problème, il. y a des possibi- intéressants devrait pouvoir être favorisé au lités d'y voir plus clair. même titre que celui des capitaux étrangers. Du En face de l'évolution européenne, la réforme point de vue fiscal, il y a cependant des hésita- fiscale doit se réaliser selon des impératifs de tions relatives aux possibilités d'évasion fiscale la vie économique conciliés avec ceux du pro- et d'abus. A tout le moins, il faudrait prévoir grès social bien compris. des conditions spéciales pour les éviter. Si tant est que la politique est l'art de faire des choix, c'est bien en matière fiscale que nous Le problème des amortissements. y serons engagés. Il est à remarquer que la structure particu- Quelques membres du Conseil ont été d'avis lière de nos recettes fiscales et le fait qu'un petit que notre régime fiscal des amortissements est nombre de contribuables paient une part impor- trop restrictif et insuffisant. D'autres ont de- tante des impôts ne sauraient rester sans in- mandé des amortissements plus larges et suffi- fluence sur les solutions et les méthodes que samment larges pour tenir compte des néces- nous devrons appliquer. sités techniques. Enfin, l'impôt est aussi une question d'am- Dans cette question, il s'agit avant tout de biance et de psychologie. Les critiques visent voir clair et d'éviter les confusions. Dans le cadre des dispositions légales en vi- Bilans d'ouverture au 18 octobre 1944. gueur et dans celui des conceptions actuelles sur l'amortissement, l'administration est en me- Les revendications concernant l'insuffisance sure de tenir largement compte des données des réévaluations admises par le fisc pour la ré- techniques du problème, en prenant en considé- ouverture des bilans en francs au 18 octobre ration « l'évolution rapide de la technique et les 1944 sont justifiées. Cette réévaluation est dé- nécessités d'une modernisation continuelle de passée par les événements; elle limite évidem- l'outillage productif ». Le contribuable conserve ment les amortissements. toujours la possibilité de faire valoir son opinion Le projet de réforme fiscale (article 67) pré- et d'introduire une réclamation au sujet de voit qu'un règlement d'administration publique chaque cas précis. pourra introduire une nouvelle réévaluation. Le système actuel est basé sur la durée d'uti- Les autorités ne refusent pas de corriger la lisation probable des biens et sur les prix de situation actuelle dans une mesure appropriée. revient ou d'acquisition. Des amortissements pour usure effective extraordinaire, technique Liquidation des sociétés. - Régime fiscal. ou économique, sont licites. On a, [déploré que certaines de nos dispositions Dans une certaine mesure, les observations, fiscales aboutissent à l'imposition de la sub- formulées au Conseil semblent peut-être traduire stance; qu'elles s'opposent en fait à la liquida- une demande tendant à obtenir l'amortissement tion normale des sociétés qui n'ont plus d'objet sur la valeur de remplacement des biens immo- social réel et empêchent ainsi la rentrée de capi- bilisés ou du moins sur une valeur largement taux dans le circuit économique productif. réévaluée. Dans ce cas, on voudrait pouvoir Cette doléance se rapporte directement aux alimenter, en exemption fiscale, un fonds de problèmes de l'amortissement et de la réévalua- renouvellement suffisamment étoffé pour fi- tion de l'immobilisé, dont il a été question. nancer le remplacement de l'outillage usé et démodé par un outillage nouveau, généralement Les taux de réévaluation, qui sont prévus plus moderne et par conséquent plus cher. par les articles 57 et 59 du projet de réforme, se basent sur l'indice des prix; on ne pourra Cette, formule d'amortissement mènerait fort guère aller plus loin. loin. Dans l'ensemble, la réforme fiscale apportera Sans prendre position à l'égard du principe sans doute une normalisation dans la matière. de l'autofinancement, on peut en tout état de cause dire que la réorientation, le rééquipement Fusion d'entreprises. et la rationalisation des entreprises, soit l'en- semble du progrès technique, ne peuvent pas Des facilités fiscales sont demandées pour être entièrement financés au moyen de provi- favoriser la fusion d'entreprises, afin de ren- sions constituées en exemption fiscale. forcer ainsi leur pouvoir compétitif sur le mar- Les capitaux doivent également et normale- ché commun. ment intervenir dans des investissements. Ici encore, l'imposition du bénéfice de liqui- Aucun pays n'a encore adopté l'amortissement dation est visée. sur la base de la valeur de renouvellement des Sous certaines formes juridiques, le régime biens durables. fiscal actuel et aussi celui prévu par le projet Toutefois, des mesures particulières suscep- de réforme permettent la fusion sans que la tibles d'encourager le rééquipement et la moder- société absorbée ait besoin de découvrir ses plus- nisation des entreprises ne sont pas exclues pour values; la condition posée est que les action- autant, car il s'agit là d'une question de poli- . naires de la société absorbée reçoivent des titres tique économique autant que d'une question re- de la société absorbante. levant de la politique fiscale. Le Ministre est en principe d'accord avec L'évolution laisse prévoir la nécessité de faire l'extension de ces facilites à d'autres formes de des efforts dans cette voie. Aussi, le projet de fusion, étant entendu qu'il ne doit pas en ré- réforme fiscale édicte-t-il des dispositions sulter une immunisation d'impôts et que l'im- légales appropriées dans son article 68. Le texte position normale ne sera que différée. de l'article n'énonce pas en détail des facilités Dans le but de régler définitivement les af- déterminées, mais il se limite à en définir le faires de fusion et dans l'intérêt de la simplifi- principe. L'exécutif aura ainsi la possibilité cation des opérations administratives, on pour- d'adapter les mesures à prendre aux nécessités rait éventuellement prévoir des atténuations changeantes de la politique économique et fi- d'impôt, à condition que celui-ci soit immédia- nancière. tement payé. En attendant, le budget 1957 prévoit un amortissement extraordinaire valable pour la Report fiscal des pertes. période de l'exercice budgétaire. Le Ministre dé- La durée actuelle du report des pertes (deux clare qu'à moins d'un revirement imprévu de la ans) est généralement critiquée et on estime que conjoncture, cette mesure pourra en principe le délai de trois ans, prévu dans le projet de ré- être maintenue pour l'année fiscale 1958. forme, reste encore insuffisant.

10 Il est vrai que ces délais sont moins avan- Dans un certain sens, le projet prévoit un tageux que ceux appliqués dans la plupart des régime forfaitaire, en admettant le principe des pays étrangers. forfaits pour frais généraux. Le problème est à considérer en tenant compte de l'ensemble des avantages et des dés- Impôt sur le total des salaires. avantages de notre futur régime fiscal. On pour- Cet impôt rencontre de nombreuses critiques. rait le réexaminer au moment de la mise au On a relevé en particulier le fait qu'il frappe point définitive du projet. surtout les productions à forte incidence sala- Le Ministre renvoie ici à ses observations riale et qu'il réduit le pouvoir de compétition générales concernant la structure particulière de des entreprises, qui souffrent déjà d'un écart nos recettes fiscales. parfois sensible entre salaires luxembourgeois et S'il s'avérait opportun de maintenir le délai étrangers. de report de trois ans comme règle générale, on Les critiques ne sont pas dénuées de tout pourrait peut-être, en faveur des entreprises fondement. nouvelles, prévoir une solution spéciale consis- L'administration ne tient pas au maintien de tant à permettre un report prolongé des pertes cet impôt et le Ministre ne s'opposerait pas à accusées pendant les premières années de l'éta- son remplacement par d'autres mesures qui pa- jblissement. raîtraient plus appropriées et plus justes. Progressivité du taux d'imposition. Il reste à mentionner que l'impôt sur le total des salaires est un impôt réel déductible et non La progressivité du taux ne s'applique qu'aux pas un impôt personnel. revenus des personnes physiques; pour les so- ciétés, il est en effet proportionnel. Fonds de crise. Par les effets conjugués de la diminution du pouvoir d'achat du franc et du taux progressif Monsieur le Ministre des Finances expose de l'impôt, la charge fiscal est devenue plus quelques considérations qui justifient l'institu- lourde qu'elle ne l'était en 1945. Des réformes tion du fonds de crise sous sa forme actuelle et partielles ont d'ailleurs bousculé un peu le ba- il explique le rôle que celui-ci aura à jouer dans rème, en sorte qu'en quelques endroits la pro- une période de récession économique. gressivité est effectivement très accentuée. Tel Nos recettes budgétaires sont exposées à des est notamment le cas pour les revenus annuels fluctuations pouvant atteindre des écarts de 0,5 qui se situent entre 200.000 et 500.000 francs. et même de 1 milliard de francs par an, ampli- Le barème annexé au projet de la réforme tude qu'on ne rencontre nulle part à l'étranger. fiscale reflète une progressivité qui est à nou- La création d'un instrument propre à étaler veau normalement calculée, mais il n'a qu'un dans le temps l'affectation d'une partie des re- caractère provisoire. L'ensemble du projet devra cettes perçues dans les périodes de prospérité mûrir et le problème des impôts communaux répond à la fois au souci d'une saine prévoyance devra trouver une solution, avant qu'il soit pos- et à la conception d'une politique économique sible de régler définitivement la question de la conjoncturelle. progressivité du taux et d'établir le barème fiscal En temps de crise, une compression de cer- des impôts. tains états de dépense serait certes possible, On ne cesse de répéter qu'une progressivité mais pas nécessairement désirable en raison des accentuée paralyse l'esprit d'initiative. On peut répercussions sur la vie économique. A la sup- •comprendre ce point de vue. D'un autre côté, pression éventuelle d'une partie importante du il n'est pas possible de négliger le principe budget extraordinaire, par exemple, il se recom- social dans la fiscalité. Le dosage social est à mande de préférer une certaine continuité dans faire en respectant l'autre principe qui dit que les investissements de l'Etat. l'impôt ne doit pas arrêter le progrès écono- Le fonds de crise s'élèvera à la fin de l'année mique. '. à 550 millions de francs, réserve qui ne peut paraître exagérée, si on la compare au montant Entreprises familiales dans la viticulture. du budget extraordinaire d'un seul exercice. Le porte-parole de la viticulture préconise un Une loi devra régler l'affectation du fonds système d'imposition similaire au forfait agricole. de crise. Les deux secteurs se distinguent quand même En ce qui concerne le placement, la stérilisa- par des conditions de productivité et de marché tion monétaire et les facilités de mobilisation du bien différentes. fonds, les opinions peuvent naturellement dif- Toutefois, le projet de réforme propose en férer. Le Ministère a choisi une voie moyenne, général des solutions nettement en progrès, en qui assure notamment une division raisonnable permettant notamment de déduire du bénéfice des risques. les salaires effectifs normaux payés aux enfants Le Ministre n'est pas hostile au principe même mineurs, à condition que les retenues et d'une constitution de reserves effectives dans les cotisations légales y relatives soient payées. entreprises. . <

11 La question pourrait être étudiée quant aux Depuis un certain temps déjà, la situation possibilités d'application (imposition différée) et s'est beaucoup améliorée et elle s'améliore de quant aux conditions à poser (liaison à des ob>- jour en jour. Il convient d'ajouter que les so- jectifs déterminés). ciétés de quelque envergure sont ou au moins devraient être en mesure de calculer elles-mêmes les impôts qui leur seront réclamés et de prendre Retards administratifs. leurs dispositions financières en conséquence. r Les services feront leur possible pour arriver Les désavantages d'une imposition fiscale tar- à des délais normaux dans l'établissement de dive ne sont ni contestés ni méconnus par l'ad- l'impôt. On tâchera aussi de fixer les avances ministration. Les retards incriminés résultent des de manière à éviter des soldes trop importants. circonstances spéciales de l'après-guerre; ils s'ex- Monsieur le Ministre des Finances termine pliquent aussi par le fait que l'administration a son exposé en assurant le Conseil de sa compré- été obligée de reconstituer le cadre de son per- hension envers les problèmes économiques dans sonnel qualifié. les plus larges limites possibles.

Nouvelles diverses

Nouvelles de la Cour. universitaire approprié au développement des sciences; 2° de grouper les savants et les spécia- Le 1<* avril 1957, LL. AA. RR. Madame la listes de toutes nations; 3° de donner à des étu- Grande-Duchesse et Monseigneur le Prince ont diants de toute nationalité une formation scien- reçu en audience le Rév. P. Michel Riquet S.J. tifique convenable; 4° de publier des études et des comptes rendus d'ouvrages et généralement ^ Le 3 avril 1957, LL. AA. RR. Madame la; tous travaux scientifiques; 5° d'instituer toutes Grande-Duchesse et Monseigneur le Prince ont recherches scientifiques et de les aider dans la reçu en audience le Comité Exécutif de 1$ mesure de ses moyens; 6° d'organiser des col- Croix-Rouge. loques et des congrès scientifiques internatio- naux; 7° de coopérer de la sorte, sur le plan intellectuel à l'union des peuples. Centre International d'Etudes Universitaires. En premier lieu, le Centre international Le 11 avril 1957 a été signé, au Ministère d'études universitaires se propose d'entreprendre des Affaires Etrangères, sous la Présidence de la formation d'une Faculté internationale de M. Joseph Bech, Président du Gouvernement, et droit comparé qui aura son siège au Luxembourg en présence de MM. , Ministre de et qui se consacrera à l'étude comparative des l'Education Nationale, et , Mi- divers systèmes juridiques du monde. Un grand nistre de la Justice, l'acte constitutif d'une nombre de spécialistes dans les pays les plus association sans but lucratif portant le titre divers ont d'ores et déjà assuré leur concours « Centre international d'études universitaires » à la nouvelle Faculté. avec siège à Luxembourg. Ont pris part à cette Au cours dé la première assemblée générale constitution: MM. Pierre Andrieu-Guitrancourt, iqui a suivi la constitution, les membres de l'as- Doyen de la Faculté de droit canonique de sociation ont fait les désignations statutaires. Paris; Philippe de Sola-Canizarès, Professeur de Conformément à ces décisions ont été nommés? Droit comparé à la Faculté libre de Droit à Président du Conseil d'administration: M. Pierre Paris; Rene David, Professeur de Droit comparé Andrieu-Guitrancourt; Régents: MM. René Da- à la Faculté de Droit de Paris; Meivin C. Smith, vid, Earl Whittier Shinn et Astrick A. Gabriel? Avocat à la Cour Suprême des Etats-Unis; Earl Chancelier et Doyen de la Faculté internationale Whittier Shinn, Professeur à l'Université de de droit comparé : M. Philippe de Sola-Canizarès. George Washington; Emile Reuter, Avocat et Ont été appelés en outre au Conseil d'adminis- Président de la Chambre des Députés; Alfred tration: MM. Alphonse Huss et Marcel Wurth, Lœsch, Grand Maréchal de la Cour; Félix Wel- Conseillers à la Cour supérieure de Justice, ainsi ter, Procureur Général et Président du Conseil que M. Joseph Kauffman, Docteur en droit, d'Etat; Robert Als, Ambassadeur; Gustave Faber, Directeur du Contentieux de l'Arbed. Directeur honoraire du Lycée de Garçons ; Joseph Kauffman, Docteur en Droit, Directeur du Con- tentieux de l'Arbed. L'acte constitutif a été reçu par Me Georges Faber, Notaire à Luxembourg. Le Budget de l'Etat pour l'exercice 1957. Conformément à ses statuts, l'association a A la suite de la première lecture à la Chambre pour objet : 1° de contribuer par un enseignement des Députés du projet de budget des recettes et

12 dépenses de l'Etat pour l'exercice 1957, présenté Hantsch, Conseiller aulique, était venu à Luxem- par le Ministre des Finances le 6 novembre 1956, bourg, afin de transmettre au « Comité Luxem- les articles amendés de la loi budgétaire viennent bourgeois Pro Mozart » les remerciements du d'être publiés dans un nouveau document par- Mozarteum. Dès son arrivée à Luxembourg, M. lementaire. Bruno Hantsch fut reçu en audience par LL. AA. D'après ce projet de loi, le Budget de l'Etat RR. Madame la Grande-Duchesse et Monseigneur pour l'exercice 1957 est arrêté comme suit: En le Prince de Luxembourg. Il fut reçu par M. recettes ordinaires la somme de fr. 4.098.985.000 Joseph Bech, Président du Gouvernement, Mi- et en recettes extraordinaires la somme de fr. nistre des Affaires Etrangères. 629.797.000, soit un total de fr. 4.728.782.000. Au cours d'une réception intime qui eut lieu En dépenses ordinaires la somme de fr. dans les salons de la Banque Internationale à 4.093.669.000 et en dépenses extraordinaires la Luxembourg, le Président du « Comité Luxem- somme de fr. 802.682.000, soit un total de fr. bourgeois Pro Mozart» présenta les membres du 4.896.351.000. Comité à M. Bruno Hantsch qui leur transmet- Dans l'ensemble, le budget de l'exercice 1957 tait les remerciements du Chef-du Gouvernement accuse donc un excédent de dépenses de fr. provincial de Salzbourg, M. le Dr Joseph Klaus. 167.569.000. Ensuite, M. Bruno Hantsch, Président de la Rappelons que dans le projet originaire le Fondation Internationale Mozarteum, remit la budget était arrêté en recettes à la somme de médaille commemorative de Mozart aux mem- fr. 4.552.510.000 (recettes ordinaires fr. bres du « Comité Luxembourgeois Pro Mozart » 3.924.713.000, recettes extraordinaires fr. en signe de remerciements. M. Félix Welter, 627.797.000); en dépenses à la somme de fr. Président du « Comité Luxembourgeois Pro Mo- 4.667.284.000, (dépenses ordinaires fr. zart », reçut des mains de M. Hantsch la mé- 3.898.697.000, dépenses extraordinaires fr. daille d'argent de Mozart de la Fondation In- 768.587.000), soit un excédent présumé de dé- ternationale Mozarteum de Salzbourg. penses de fr. 114.774.000. Dans une allocution, M. Hantsch souligna l'importance de la contribution du Luxembourg « Comité Luxembourgeois Pro Mozart ». destinée à la publication d'une nouvelle édition des œuvres de Mozart. La cérémonie fut clô- On se souvient qu'à l'occasion du deuxième turée par une allocution de M. Félix Welter. centenaire de la naissance de Wolfgang Amadeus Mozart le monde entier a célébré, en 1956, le * :. maître immortel de Salzbourg. Durant toute une année, des séances académiques, des conférences, La Journée Mondiale de la Santé. des concerts, des récitals, des représentations La Journée Mondiale de la Santé, célébrée théâtrales et des émissions radiophoniques con- chaque année le 7 avril, commémore l'entrée sacrés à l'œuvre de Mozart se succédèrent dans en vigueur, en 1948, de la Constitution de l'Or- les divers pays du monde. ganisation Mondiale de la Santé. Pour souligner l'importance de l'année Mozart Chaque Journée Mondiale de la Santé est dans le Grand-Duché, un « Comité Luxembour- basée sur un thème déterminé mettant en relief geois Pro Mozart » y fut fondé sous le haut pa- l'un ou l'autre aspect des multiples activités de tronage de S. A. R. la Princesse Elisabeth (voir PO.M. S. Cette année, le thème «Nourriture et « Bulletin de Documentation » Janvier-Février Santé » avait été retenu. 1956, page 16). A l'occasion de cette Journée, l'Association Ce Comité, qui avait organisé une série de luxembourgeoise pour les Nations Unies avait concerts et de manifestations consacrés à la mu- organisé, le 9 avril, une soirée qui eut lieu dans sique de l'illustre compositeur, avait également la salle des fêtes de la Chambre des Métiers à ouvert une liste de souscription dont le bénéfice Luxembourg, sous le haut patronage de M. le devait être versé au Mozarteum de Salzbourg, Dr Emile Colling, Ministre de la Santé Publique afin de permettre la publication d'une nouvelle et de l'Agriculture. édition des œuvres de Mozart. Il y a deux mois, le « Comité Luxembourgeois Pro Mozart » avait Le programme de cette soirée, qui avait at- clôturé son activité par la remise d'une somme tiré un nombreux public, comprenait une intro- de 120.000 francs à S. Exe. l'Ambassadeur Cari duction par M. Alphonse Huss, Président de l'Association luxembourgeoise pour les Nations H. Bobleter, Chef de la Délégation autrichienne r auprès de la Haute Autorité de la G. E. G. A., Unies, une allocution de M. le D Emile Colling, Ministre de la Santé Publique, ainsi qu'une con- Représentant de la Fondation Internationale r Mozarteum. Cette somme avait été remise à férence du D Léon Molitor, Médecin-Directeur M. l'Ambassadeur Bobleter par M. Félix Welter, de la Santé Publique, en langue luxembour- Président du Conseil d'Etat, Président du « Co- geoise, sur le sujet suivant : « Modem Liewens- mité Luxembourgeois Pro Mozart». möttelproblémer ». La soirée fut clôturée par la projection de divers films. Au début du mois d'avril, le Président de la Fondation Internationale Mozarteum, M. Bruno

13 - Exportations Par rapport à 1955, les importations de de l'Union Economique Belgo-Luxembourgeoise. l'U. E. B. L., en provenance des Pays-Bas, ont augmenté de fr. 2.504 millions (13 o/o). Les im- Au cours d'une conférence de presse, qui a portations des Pays-Bas, en provenance de eu lieu le 29 avril 1957, M. Victor Larock, Mi- l'U. E. B. L., se sont accrues de fr. 6.066 millions nistre belge du Commerce Extérieur, a fait le (21 o/o). bilan du commerce extérieur 'de l'U. E. B. L. au Les principaux clients sont aussi les princi- cours des trois dernières années, c'est-à-dire de paux fournisseurs de l'U. E. B. L. La situation mai 1954 au 30 avril 1957. s'est peu modifiée depuis de nombreuses années. En 1954, a fait remarquer M. Larock, les Les Pays-Bas, premier client, sont aujourd'hui exportations de l'U. E. B. L. n'avaient augmenté suivis par la France et par l'Allemagne qui que de 2 °/o par rapport à 1953; elles étaient absorbent chacune environ 10,5 o/o des expor- passées de 113 à 115 milliards de francs. tations. Les Etats-Unis les suivent de près. Dans la suite, l'augmentation a été beaucoup Viennent ensuite, dans l'ordre d'importance plus forte. Le total des exportatious de 1955 commerciale* la Grande-Bretagne, le Congo s'est chiffré à 139 milliards, soit un accroisse- Belge, la Suède, la Suisse (3 o/o) et l'Italie. En 1956, c'est la Suisse qui a le plus augmenté ses ment de 24 milliards, ou 21 o/o, par rapport à 1954. achats; ceux-ci se sont accrus au-delà du quart. Ceux des Etats-Unis, de la France et des Pays- En 1956, nouveau chiffre record: 158 mil- Bas ont progressé dans une mesure un peu infé- liards, soit une progression de 19 milliards, ou rieure, tandis que la clientèle allemande dimi- 14 o/o> par rapport à 1955. nuait. La tendance à l'expansion s'est maintenue Dariä les importations, l'Allemagne a sup- pendant les premiers mois de 1957: les exporta- planté les Pays-Bas; son contingent de vente tions du premier trimestre sont en progrès de représente 15 °/o de la valeur des achats faits à 10 o/o, comparées à la période correspondante de l'étranger par l'U.E.B.L. en 1956 et celui des 1956 (57 o/o d'augmentation par rapport au pre- Pays-Bas 13,07 o/ . Au troisième rang des four- mier trimestre de 1954). o nisseurs se placent les Etats-Unis (12,25 o/o). 158 milliards de marchandises exportées en Viennent ensuite la France (ll,84o/o), la Grande- un an — soit 3.160 millions de dollars, souligne Bretagne, le Congo Belge, la Suède, la Suisse M. Larock — c'est un sixième de ce que les (1,92 o/o) et l'Italie. Etats-Unis, avec leurs 160 millions d'habitants et leur énorme capacité de production, ont eux- * mêmes exporté en 1956 (18.927 millions de dol- lars), y compris l'aide économique et militaire. Journée de Benelux à la Foire de Liège. Nous avons exporté, en 1956, beaucoup plus Le 29 avril 1957 s'est déroulée, à la Foire que l'ensemble des pays communistes d'Europe Internationale de Liège, la journée Benelux en et d'Asie — un quart de l'humanité — n'ont présence des Ambassadeurs des Pays-Bas et du exporté, pendant la même année, vers le reste Luxembourg à Bruxelles ainsi que du Ministre du monde. belge du Commerce Extérieur et de nombreuses En 1955 et 1956, l'U. E. B. L. a battu, à l'ex- personnalités. Les invités furent accueillis par portation, tous les records de son histoire éco- M. Henrard, Vice-Président du Conseil d'Admi- nomique. nistration de la Foire, et par M. Nyst, Président L'augmentation de nos exportations a dépassé du Comité Exécutif. en 1955 celle de tous les autres pays de l'Europe A l'issue de la visite officielle, un déjeuner et du monde. En 1956, seules l'Allemagne et réunissait les invités d'honneur. A cette occasion,, l'Italie devancent l'U.E.B.L. des discours furent prononcés par le Ministre Quant aux importations, en 1955 et en 1956, belge du Commerce Extérieur ainsi que par les elles n'ont pas augmenté par rapport à 1954, Ambassadeurs des Pays-Bas et du Luxembourg dans la même proportion que les exportations, à Bruxelles. si bien que le coefficient de couverture est passé de 90,3 en 1954 à 97,7 en 1955 et 96,6 en 1956. * La balance économique s'est ainsi consolidée. Le 5 avril 1957, M. Van den Boyenants, Dé- Quant au commerce entre l'Union Economique puté, Administrateur délégué de la Foire Inter- Belgo-Luxembourgeoise et les Pays-Bas en 1956, nationale de Bruxelles, a offert un coktail au l'image se présente comme suit: Grand Hôtel Brasseur, à Luxembourg, à l'occa- e Importations en U. E. B. L. en provenance des sion de la 31 Foire Internationale de Bruxelles Pays-Bas: fr. 21.315 millions; importations aux qui a lieu du 27 avril au 12 mai 1957. Pays-Bas en provenance de l'U. E. B. L. : fr. Parmi les nombreux invités d'honneur on re- 35.077 millions. Les chiffres correspondants de marquait les personnalités de la vie politique, l'année précédente représentent fr. 18.811 mil- industrielle, financière et commerciale du pays. lions et fr. 29 011 millions. L'Ambassade de Belgique était représentée par M. Raoul Dooreman, Chargé d'Affaires a. i., et occasion par M. Van den Boyenants, Administra- M. André Turine, 1er Secrétaire. teur délégué de la Foire, et par M. Joseph Bech, Des discours soulignant l'amitié belgo-luxem- Président du Gouvernement, Ministre des Af- bourgeoise et l'importance de la Foire Interna- faires Etrangères. tionale de Bruxelles furent prononcés à cette

Le Mois en Luxembourg (mois d'avril)

1er avril: Au Théâtre Municipal de Luxem- Au Théâtre Municipal de Luxembourg bourg, grand gala de danse avec les deux commencent les représentations de la revue premiers danseurs étoiles du Théâtre Royal 1957 intitulée «1:0». de la Monnaie Dolorès Laga et André Lecler, accompagnés au piano par le pianiste-compo- 5 avril: L'Harmonie Municipale d'Esch-sur- siteur François Glorieux. Alzette donne dans la salle des fêtes de Dans le cadre de «La Semaine de la l'Ecole Professionnelle de l'Etat un concert Croix-Rouge», la population du Grand-Duché au profit de la Croix-Rouge luxembourgeoise. témoigne par des dons sa sympathie à cette Lors d'une réception offerte par «Frater- œuvre philanthropique. nité Mondiale» au Casino à Luxembourg aux enseignants de l'Ecole Européenne de la A Luxembourg commence la première C. E. C. A. et des écoles luxembourgeoises, M. réunion de travail du Bureau de Coordination Francis Brunei, Secrétaire adjoint de la Divi- des Partis Socialistes des six pays membres sion européenne de « Fraternité Mondiale » delaC.E.C.A. et ancien fonctionnaire de l'UNESCO, parle A la tribune des Conférences Saint-Luc et sur « Les Activités européennes de Frater- Saint-Yves, le R. P. Michel Riquet S. J., de nité Mondiale ». Paris, aumônier général des médecins catho- Dans les salons de l'Hôtel Brasseur à Lu- liques de la Société de Saint-Luc, fait au xembourg, M. Cooremans, Bourgmestre de la Volkshaus une conférence sur «Le problème Ville de Bruxelles et Président du Conseil de l'avortement thérapeutique ». d'Administration de la Foire Internationale 2 avril: Dans la grande salle du Carrefour à de Bruxelles, offre aux personnalités de la Luxembourg, l'abbé Alexandre, directeur du vie économique et culturelle du Luxembourg Centre Français de Recherches Filmologiques, une réception à l'occasion de l'ouverture de parle sur le sujet « Le Cinéma et l'Enfant ». la F. I. B. qui aura lieu le 27 avril. A cette réception prennent part M. Joseph Bech, Dans le cadre des festivités prévues pour Président du Gouvernement, Ministre des le cinquantenaire de la Ville de Differdange, Affaires Etrangères, M. Paul Wilwertz, Com- les Ciné-Amateurs de Differdange organisent missaire Général aux Affaires Economiques, un « Festival du Ciné-Amateur ». Membre du Gouvernement, M. Emile Reuter, 3 avril: Sur invitation de l'Ordre des Archi- Président de la Chambre des Députés, M tectes, M. le professeur H. Reiher, Chef de Emile Hamilius, Député-Maire de la Ville l'Institut de Physique technique à Stuttgart, de Luxembourg. fait au siège de l'Association des Ingénieurs 6 avril: Les Galas Karsenty présentent au et Industriels une causerie sur le sujet «Les Théâtre Municipal de Luxembourg le spec- problèmes de la technique du son dans les tacle « Pour le Meilleur et pour le Pire », de constructions ». Clifford Odets, dans une mise en scène de Dans le cadre de l'Accord culturel belgo- Raymond Rouleau, Grand Prix de la Mise en luxembourgeois, l'Union Royale Belge orga- Scène 1955. nise au Théâtre Municipal à Luxembourg un En présence de M. le Dr Emile Colling, concert avec le concours de l'Orchestre de Ministre de la Santé Publique, la Ligue Lu- Chambre de Liège sous la conduite de M. F. xembourgeoise contre la Tuberculose tient sa Quinet, Directeur du Conservatoire de Liège. 49e assemblée générale ordinaire à Wiltz, 4 avril: Sur invitation de la Fédération luxem- après laquelle a lieu l'inauguration du nou- bourgeoise de la Route, M. Pierre Holoffe, veau dispensaire antituberculeux de la Ligue. Président de la Confédération belge de la La Section de Dudelange des « Amitiés Construction, fait en la salle de réunions de Italo-Luxembourgeoises » tient son assemblée la Chambre de Commerce à Luxembourg une générale à l'Hôtel Prinz à Dudelange. conférence sur « Le problème routier vu par Dans les salons de la Banque Internatio- un technicien et un chef d'entreprise ». nale à Luxembourg, le Comité Luxembour-

15 geois Pro Mozart, ayant à sa tête M. le l'Artisanat », sont mises en chantier à côté de Président du Conseil d'Etat Félix Welter. la « Cité du Cinquantenaire ». Président, et M. le Directeur Joseph Leyden- 9 avril: A la salle des fêtes du Lycée de Jeunes bach, Secrétaire Général, reçoit M. Bruno r Hantsch, Président de la Fondation Interna- Filles à Esch-sur-Alzette, le D Alain Bom- tionale Mozarteum de Salzbourg, venu spécia- bard fait une conférence sur sa traversée de lement à Luxembourg pou^ transmettre ses l'Atlantique et de l'Opération Survie qu'il remerciements au Comité luxembourgeois organisa en 1956 avec la Marine française pour les dons réunis et mis à la disposition dans la baie de Quiberon. de la Fondation durant l'Année Mozart. A Lintgen se déroulent les opérations de la 4e tranche 1957 de la Loterie Nationale. 7 avril: Dans la salle de réunions de la Cham- bre des Artisans, la Fédération générale des L'Association des Ingénieurs et Industriels employés communaux tient son assemblée gé- invite à la conférence faite au local de l'As- nérale annuelle. sociation par M. Pourbaix, Directeur de CEBELCOR, sur «La Lutte contre la Coro- La Société luxembourgeoise Stud-Book sion ». tient son assemblée générale statutaire en la salle de la Brasserie Walsheim à Luxembourg. M. Joseph Bech, Président du Gouverne- En présence de M. le Dr Emile Colling, ment, Ministre des Affaires Etrangères, dé- Ministre de l'Agriculture, M. le Dr méd. vét. pose à la Chambre des Députés les projets Carnet, professeur à l'Université de Berne, de loi portant ratification des traités sur le membre de l'Académie des Beaux-Arts de Marché Commun et sur l'Euratom. France, fait une causerie sur le sujet : « Le En présence de M. le Dr Emile Coiling, Cheval dans les Arts et l'Histoire ». Ministre de l'Agriculture, l'Ecole agricole Tout comme les autres pays membres de ménagère de Mersch fête sa « Journée des l'OMS et de FAO, le Grand-Duché de Lu- Anciennes 1957 ». xembourg commémore la « Journée Mondiale de la Santé 1957 » par une soirée organisée 10 avril : La Section de Dif ferdange des « Ami- par l'Association luxembourgeoise pour les tiés Françaises » invite à une conférence faite Nations Unies et placée sous le slogan «Nour- dans le cadre de « Exploration du Monde » riture et Santé ». Au cours de cette soirée au grand Casino de HADIR par M. René prennent la parole M. Alphonse Huss, Prési- Ferlet sur « Etrange et fascinant Mexique ». dent de l'ALNU, M. le I> Emile Colling, Afin de commémorer le 10e anniversaire Ministre de la Santé publique et de l'Agri- de la mort de Mme Emile Mayrisch et de pré- culture, ainsi que M. le Dr Léon Molitor, senter l'émission de l'ouvrage commémoratif Directeur de la Santé Publique. « Colpach », réalisé par plusieurs auteurs Dans la salle des fêtes du Casino syndical luxembourgeois, M. Tony Neuman, Vice- à Luxembourg-Bonnevoie, les « Femmes So- Président de la Croix-Rouge, donne une ré- ception, à laquelle assistent de nombreuses cialistes Luxembourgeoises » tiennent leur me congrès annuel suivi de la commémoration personnalités, dont M André Viénot-May- de la « Journée Internationale des Femmes ». risch, fille des défunts époux Mayrisch. A Esch-sur-Alzette, le Syndicat Chrétien du Personnel des Transports réunit ses mem- 11 avril: Au Palais de la F. I. L. à Luxembourg, bres en assemblée générale annuelle. sous l'égide du Syndicat d'Initiative de la Ville de Luxembourg, l'Orchestre sympho- En l'église paroissiale de Tétange, Mgr. nique d'Accordéons Hohner donne un concert Léon Lommel, Evêque de Luxembourg, pro- composé d'oeuvres de Mozart, Grieg, Tchai- cède à la bénédiction des orgues nouvelle- kovsky ainsi que de musique légère. ment installées. A Luxembourg se tient le Congrès des re- Dans les salons du Café-Restaurant Métro- présentants des mineurs affiliés aux syndicats pole-Bourse à Luxembourg, l'Association Lu- libres, délégués par les six pays membres de xembourgeoise des Mutilés de Guerre et des Invalides tient son assemblée générale an- la C.E.C.A. nuelle. A la tribune du Jeune Barreau au Palais de Justice à Luxembourg, M. Denis Talion, 8 avril: A la tribune de la Société des Natu- Professeur à la Faculté de Droit de Nancy, ralistes, M. le professeur Edmond Stoffel fait une conférence sur le sujet: «L'évolution fait en la salle de physique du Lycée de des pouvoirs au sein de la famille ». Jeunes Filles de Luxembourg une causerie Dans le cadre des manifestations cultu- sur « La toupie. Sa théorie et ses applications relles organisées par le B'nai B'rith de Lu- dans les instruments de navigation ». xembourg, la célèbre artiste Mme Joséphine Scus l'égide de la Municipalité d'Esch-sur- Baker fait au Théâtre Municipal de Luxem- Alzette, 34 nouvelles maisons d'habitation, bourg une conférence sur le sujet : « Le Ra- qui porteront la désignation de « Cité de cisme ».

16 • ' Aux Caves Coopératives des Vignerons à En l'Hôtel du Ministère des Affaires Wellenstein, « Pro'fdag 1957 » et traditionnel Etrangères, signature du Statut de l'Ecole - marché aux vins. . européenne de Luxembourg par les pléni- Scus les auspices des «Amitiés Françaises», potentiaires des six pays membres de la M. Jean d'Esme, Président de la Société des C. E. C. A. Gens de Lettres de France, fait au Casino de 13 avril : Après les deux dernières manifesta- Luxembourg une conférence sur « Lyautey, tions organisées à Dudelange et à Esch-sur- Maroc d'hier et d'aujourd'hui ». Alzette, les Jeunesses Fédéralistes Luxem- La Section d'Echternach des « Amitiés bourgeoises organisent à Echternach les « Hles Françaises » organise une conférence faite par Journées Européennes ». M. l'abbé A. Glory à la salle des fêtes du Au Casino de Luxembourg, les Associations Lycée classique sur le thème : « Les merveilles Réunies des Ingénieurs, Architectes et In- de la Grotte-Temple de Lascaux ». dustriels organisent une « Journée de l'Ingé- A la salle de conférences du nouveau bâti- nieur » qui est marqué par une conférence de ment d'écoles de Bonnevoie se réunissent les M. Georges Ville, ingénieur E. C. P., Délégué membres du corps enseignant primaire de la général de la Société des Ingénieurs Civils de Capitale pour fêter la « IVe Journée de l'Ins- France, sur le sujet: «La Mission de l'Ingé- tituteur ». Des discours sont prononcés par nieur dans la Société moderne ». M. Pierre Frieden, Ministre de l'Education Au Musée de l'Etat à Luxembourg s'ouvre Nationale, M. Albert Wehrer, Membre de la l'Exposition de Documents d'histoire luxem- Haute Autorité de la C.E.C.A., M. le Député- bourgeoise conservés au « Haus-, Hof- und Conseiller Marcel Fischbach, Président de la Staatsarchiv » de Vienne. Commission scolaire de la Ville de Luxem- bourg, et M. le Député-Maire Emile Hami- 14 avril: Le Groupement Indépendant des Ma- lius. M. le Ministre Pierre Frieden parle quisards Luxembourgeois tient son assemblée notamment des bases spirituelles de la nou- générale ordinaire à l'Hôtel Walsheim à Lu- velle Europe, alors que M. le Ministre Albert xembourg-Gare. Wehrer traita le sujet: «Importance et suc- cès de la C. E. C. A. ». Au Parc de l'Etablissement Thermal de Mondorf-Etat débutent les 3es Floralies 1957. Au Ministère des Affaires Etrangères, en Cette exposition de fleurs printanières est présence de M. Joseph Bech, Président du organisée par les soins de la Direction de Gouvernement, Ministre des Affaires Etran- Mondorf-Etat. ;ères, de M. Pierre Frieden, Ministre de Au Théâtre Municipal de Luxembourg, la Î'Education Nationale, de M. Victor Bodson, Chorale Mixte du Conservatoire de Musique Ministre de la Justice, signature de l'acte Municipal donne un concert de gala, au cours constitutif d'une association dénommée duquel sont présentés le « Requiem » de Ga- «Centre International d'Etudes Universitaires» briel Fauré, la «Symphonie Inachevée» de ayant son siège à Luxembourg. Franz Schubert et une Ouverture de Joseph Au Casino à Luxembourg se tient l'assem- Haydn. blée générale annuelle de la Société des Ecri- A l'Hôtel des Sept Châteaux à Mersch, le vains Luxembourgeois de Langue Française Parti Démocratique Luxembourgeois con- (S.E.L.F.). voque ses adhérents au Congrès national 1957. 12 avril: Invité par l'Association luxembour- geoise des Universitaires Catholiques, le R. P. A Bettembourg, réouverture du Parc Mer- Michel Riquet S. J. fait une conférence au veilleux. Volkshaus sur le thème: «Fécondité humaine La « Journée 1957 de la Jeunesse Catho- et Faim du monde ». lique » a lieu au Volkshaus à Luxembourg et est placée sous le slogan « Notre Jeunesse et Sous les auspices du Chef d'Etat-Major de l'Armée, du Corps des Officiers et de l'Union le Sport ». Nationale des Officiers de Réserve, M. le A la Brasserie Walsheim à Luxembourg- Général-Major M. Dumortier, chargé de cours Gare, l'Union des Donneurs de Sang Béné- à l'Ecole Royale Militaire de Bruxelles, an- voles de la Croix-Rouge Luxembourgeoise cien Commandant de l'Ecole d'Infanterie tient son assemblée générale ordinaire. d'Arlon, fait une conférence sur le sujet: «Le Sous la présidence de M. Paul Wilwertz, rôle de l'Officier de réserve ». Commissaire Général aux Affaires Econo- Pour le jour même du cinquantenaire de miques, Membre du Gouvernement, le Parti sa création, l'Union Royale Belge invite à la Socialiste Luxembourgeois tient son Congrès conférence que fait, au Théâtre Municipal de national ordinaire à Pétange. Luxembourg, M. Jean Rey, Ministre des Af- La Première Caisse de Secours Mutuels faires Economiques de Belgique, sur le sujet: des Agents C. F. L. fête le 80e anniversaire « Dynamisme économique et progrès social ». de sa fondation.

1? 15 avril: L'Automobile Club grand-ducal orga- 23 avril: Un groupe de 40 rédacteurs en chel nise sur le parvis du Palais de la F. I. L. un d'organes de la presse allemande se trouvent gymkhana disputé d'après une formule nou- à Luxembourg sur invitation du Service In- velle qui doit constituer une contribution à formation et Presse de la C. E. C. A. la sécurité en intéressant tout particulière- ment les usagers, compétiteurs et spectateurs 24 avril: A la Galerie Wierschem à Luxembourg, aux questions de l'éclairage automobile. la jeune artiste peintre Gérarde Konsbruck En ses locaux du Boulevard Roosevelt, expose ses œuvres récentes. l'Association des Ingénieurs et Industriels 25 avril: La Croix-Rouge luxembourgeoise com- invite à une conférence, au cours de laquelle mence l'organisation d'une série de cours de M. Ralph Muller, conseiller international en uériculture à son siège au Parc municipal de metallisation, parle des installations de me- Euxembourg. Ces cours gratuits s'adressent tallisation et de leur rendement. aux jeunes filles et aux jeunes femmes âgées 16 avril: A la tribune du Cercle d'Education de plus de 17 ans. Populaire de la Ville de Luxembourg, Mme Sur invitation de « Jeune Europe », qua- Irène Olinger-Bouchet fait au Casino une rante jeunes fédéralistes, venant des six pays conférence sur le poète Franz Kafka et son de la C. E. C. A., participent à Luxembourg œuvre. à des « Journées d'Etudes Internationales », au cours desquelles sont étudiés les problèmes 17 avril: Au Carrefour à Luxembourg, sur in- posés par l'intégration européenne et plus vitation du Cercle de Pédagogie Catholique, particulièrement ceux que pose la construc- M. l'abbé Froidure fait une conférence sur le tion de l'Europe politique. sujet: «Education et complexe d'infériorité». A l'occasion du 20e anniversaire de la 26 avril: Au Théâtre Municipal de Luxembourg, Commission d'échanges touristiques, inaugu- la Compagnie Jacques Fabbri présente «La ration au Palais de la F. I. L. d'une Exposition Famille Arlequin », de Claude Santelli. touristique franco-belgo-luxembourgeoise. Sur invitation de l'Armée et de l'Union Au siège de l'Assemblée Commune se ré- Nationale des Officiers de Réserve luxem- unissent la Sous-Commission pour les inci- bourgeois, le Lieutenant-Colonel L. Delys, dences locales de la C. E. C. A. de la Commis- Directeur du Centre d'Etudes et de Re- sion spéciale des affaires municipales et cherches Psychotechniques de l'Armée belge, régionales de l'Assemblée Consultative du Chargé de cours à l'Université Libre de Bru- Conseil de l'Europe et la Commission des Af- xelles, fait au Casino à Luxembourg une faires sociales de l'Assemblée Commune de la conférence sur le sujet : « De la Psychologie C.E.C.A. Générale à la Psychologie Militaire ». A Belvaux, pose de la première pierre du nouveau bâtiment d'école communal. 27 avril: Sous le titre de «Les Piccoli de Po- drecca » est présenté au Théâtre Municipal de 19 avril: A Grevenmacher s'ouvre la VU" Expo- Luxembourg un jeu de marionnettes de répu- sition de Pâques placée sous le slogan « Viti- tation mondiale. culture, Agriculture, Artisanat, Confort du Home ». L'exposition est clôturée par la 27« Dans le cadre du tournoi mondial de ten- Foire aux Vins qui a lieu le 25 avril dans les nis « Davis-Cup », une rencontre éliminatoire halles des Caves Coopératives. régionale oppose au court central de Mon- dorf-Etat les équipes nationales de tennis du 21 avril: Le Député-Maire de la Ville d'Esch- " Luxembourg et de la Pologne. Les Polonais, sur-Alzette, M. Antoine Krier, fête son 60e enlèvent la victoire par 5:0. anniversaire de naissance. M. Antoine Krier A Esch-sur-Alzette, vernissage de l'expo- est né le 21 avril 1897, sition d'oeuvres du peintre Mathis Wildanger* 22 avril: Au Palais de la F. I. L. à Luxembourg- es 28 avril: Au Café-Restaurant de la Bourse à Limpertsberg débutent les 8 Championnats Luxembourg, les membres de la Caisse Gé- Internationaux Militaires d'Escrime qui sont nérale de Prévoyance tiennent leur assemblée organisés par les services spécialisés de l'Ar- générale. mée luxembourgeoise. A Ettelbruck, les «Petits Ecoliers Chan- La vieille Ville organise 1'« E'maischen », tants de Bondy-Paris » donnent un concert annuelle réjouissance publique qui se déroule vocal. au Marché-aux-Poissons. Les Jeunesses Fédéralistes Luxembour- A Grevenmacher se rencontrent les anciens geoises organisent à Diekirch une manifesta- Prisonniers politiques du camp de concentra- tion culturelle européenne. tion de Buchenwald. A Ahn, Mgr. Léon Lommel, Evêque de 29 avril: A Differdange, les Anciens Prisonniers Luxembourg, procède à la consécration de du camp de concentration de Dachau tiennent trois nouvelles cloches de l'église paroissiale. leur assemblée générale, au cours de laquelle

18 est commémoré le 12e anniversaire de leur l'Institut supérieur d'Architecture et d'Urba- libération. « nisme d'Anvers, et M. A. de Pœrck, Profes- seur d'esthétique industrielle à l'Institut su- 30 avril: A l'invitation de la Fédération des In- Sérieur des Arts décoratifs de la Cambre dustriels luxembourgeois, de l'Association des e Bruxelles, tiennent une conférence d'in- Ingénieurs et Industriels et de l'Ordre des formation en la salle de la Chambre de Architectes, M. J. H. Lauwers, Directeur de Commerce à Luxembourg.

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