L'état Civil – La Clef De La Recherche Généalogique
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
L’état civil – la clef de la recherche généalogique 1 Version du 13 décembre 2018 Table des matières Introduction .................................................................................................................................................. 3 1. Aux origines de l’état civil ..................................................................................................................... 3 1.1. Définition ...................................................................................................................................... 3 1.2. L’état civil, une mine d’informations ............................................................................................ 5 1.2.1. Les tables décennales ................................................................................................................. 6 1.2.2. Les registres de naissances ......................................................................................................... 7 1.2.3. Les registres de mariages ............................................................................................................ 8 1.2.4. Les registres de décès ................................................................................................................. 9 2. L’état civil aux Archives nationales de Luxembourg ........................................................................... 10 2.1. Les caractéristiques de ce sous-fonds ......................................................................................... 10 2.2. Comment y accéder ? ................................................................................................................. 13 3. À la recherche des ancêtres dans le sous-fonds de l’état civil des ANLux .......................................... 16 4. Aperçu des inventaires des sous-fonds de l’état civil des tribunaux d’arrondissement respectivement de Luxembourg et de Diekirch .......................................................................................... 20 4.1. Le sous-fonds de l’état civil du tribunal d’arrondissement de Luxembourg .............................. 20 4.2. Le sous-fonds de l’état civil du tribunal d’arrondissement de Diekirch ..................................... 71 Conclusion ................................................................................................................................................. 121 2 Version du 13 décembre 2018 Introduction Le présent guide vise à initier les chercheurs au sujet complexe de l’état civil et à les assister au mieux pour mener à bien leurs recherches. Pour ce faire, il est utile de définir la notion d’état civil et d’en retracer l’évolution historique. Aussi fournirons-nous des explications sur le type d’informations contenues dans l’état civil. Dans un second temps, notre attention va se porter sur le sous-fonds de l’état civil conservé aux Archives nationales de Luxembourg (ci-après ANLux). Quelle est la structure de ces archives ? Quelles en sont les particularités ? Par la suite, nous nous efforcerons de répondre aux questions les plus fréquentes qui se posent dans le cadre de recherches généalogiques. Quels sont les facteurs auxquels il faut être attentif en recherchant ses ancêtres ? Finalement, un aperçu détaillé des inventaires des sous-fonds de l’état civil provenant des tribunaux d’arrondissement respectivement de Luxembourg et de Diekirch conservés aux ANLux sera présenté. 1. Aux origines de l’état civil Au cours de ce paragraphe, nous tenterons de cerner la notion de l’état civil et d’analyser les informations-clés que cet outil fondamental offre aux chercheurs. 1.1. Définition Les origines de l'état civil remontent aux registres paroissiaux établis par l'Église catholique. L'édit perpétuel d'Albert et d'Isabelle du 12 juillet 1611 stipule que les administrations locales demandent annuellement un double des registres des baptêmes, mariages et décès aux curés. Il revient alors aux responsables locaux de conserver ce double dans leurs archives et d'en envoyer une copie au greffe de la juridiction dont ils relèvent. Cet acte est publié à nouveau en vertu du décret du Prince Charles de Lorraine du 21 mars 1752, de l'Ordonnance de l'impératrice Marie- Thérèse du 6 mars 1754 et de l'Édit de Marie-Thérèse du 6 août 1778. L'ordonnance de l'impératrice Marie-Thérèse du 6 mars 1754 confirme les mesures précédentes tout en introduisant certaines nouveautés telles la mention de l'identité des parents lors d'un baptême. 3 Version du 13 décembre 2018 L'édit de l'impératrice Marie-Thérèse du 6 août 1778 vise à garantir une conservation à long terme des registres paroissiaux. Un an plus tard, les registres sont tenus en double exemplaire, l'un gardé par les curés, l'autre remis au greffe du conseil de la province concernée à la fin d'une année. Il s'y ajoute plusieurs consignes concernant la rédaction des actes. Ainsi, tout acte de baptême comprend les lieu, jour et heure de naissance, l'identité des parents et des parrain/marraine de même que leur domicile. Les actes de mariage renseignent l'identité et l'adresse des mariés et des témoins, le lieu et la date de l'union ainsi que le jour de la publication du mariage. Tout acte de décès fixe l'identité du défunt, la date et le jour de la mort. Dès 1795, le Luxembourg fait partie du Département des Forêts. Il se voit dès lors appliquer le décret du 20 septembre 1792 qui détermine le mode de constater l'état civil des citoyens. Ce décret constitue une étape cruciale pour l'état civil en raison de son organisation moderne et lui confère le caractère d'une institution administrative. Il incombe dès lors aux municipalités de recevoir et de conserver les actes de naissance, de mariage et de décès. L'assemblée nationale française décide en même temps que les registres paroissiaux doivent être déposés et conservés dans les locaux des communes. Le code civil dit code Napoléon décrété le 11 mars 1803 reprend et fixe les mesures concernant l'état civil. Au vu de son importance, l'état civil génère d'innombrables lois et actes législatifs tant nationaux que bi- ou multilatéraux qui ne cessent d'évoluer au fil du temps et de pallier aux inconvénients constatés. Un aperçu de cet important nombre d'actes législatifs nationaux est fourni sous ce lien : http://query.an.etat.lu/Query/detail.aspx?ID=641322. Arrêtons-nous simplement aux dispositions législatives actuelles en la matière. L’article 43 du code civil stipule que l’officier de l’état civil clôture et arrête les registres à la fin de chaque année. Alors qu’un double est conservé dans les archives de la commune, l’autre est transmis au greffe du tribunal d’arrondissement dont dépend ladite commune. Le greffe en question verse aux ANLux les doubles ayant plus de cent ans. Au vu de ce qui précède, il ressort que l'état civil est fondamental à bien des égards: ce volet accompagne, en quelque sorte, chaque citoyen tout au long de sa vie, en commençant par la naissance, en continuant par le mariage et en finissant par le décès. C'est par ce biais que l'identité et la filiation d'un individu sont fixées et que la mémoire privée d'une personne donnée est formalisée. L'état civil décrit, localise un individu dans sa famille et dans sa communauté et lui garantit la prise en charge par l'État auquel il se rattache, notamment, par l'émission de cartes d'identité et par des actions diplomatico-consulaires. Le citoyen se voit en plus octroyer une nationalité, donc des droits tels le droit de vote, et des obligations dont le respect des lois d'un 4 Version du 13 décembre 2018 État donné. L'état civil est donc un élément fédérateur de la nation et forme une condition sine qua non pour obtenir la nationalité ou pour procéder à une option ou une naturalisation. 1.2. L’état civil, une mine d’informations Quelles sont les informations que le chercheur découvre en feuilletant des registres d’état civil ? Tout d’abord, il faut être conscient du fait qu’il existe en principe quatre types de registres dont les visées sont différentes : - Les tables décennales reprenant séparément les naissances, les mariages et les décès pris isolément en ordre alphabétique au cours d’une période chronologique donnée ; - Les registres reprenant toutes les naissances d’une commune donnée au cours d’une période donnée ; - Les registres reprenant tous les mariages d’une commune donnée au cours d’une période donnée ; - Les registres reprenant tous les décès d’une commune donnée au cours d’une période donnée. Avant d’analyser chaque type de registre successivement, il s’impose de procéder à une mise en garde. Les paragraphes qui suivent se confondent avec des exposés généraux dont le but est de fournir un aperçu global des problématiques analysées au lecteur et de lui fournir des explications de base en matière de l’état civil. Il ne peut donc pas être tenu compte des impacts de changements législatifs ou d’autres particularités. 5 Version du 13 décembre 2018 1.2.1. Les tables décennales Introduites par l’Administration Révolutionnaire, les tables décennales résument les registres d’état civil relatifs aux naissances, mariages et décès par tranches de dix ans. Concrètement, ce type de document énumère, par le biais de listes établies séparément, les personnes qui sont nées, qui se sont mariées ou qui sont décédées endéans dix années, et ce de façon alphabétique. Exemple d’un extrait avec analyse des informations fondamentales y recensées : Source : ANLux, CT-03-02-1450, Tables décennales Weiler-la-Tour, 1802-1912. Type d’information Date de naissance Nom