Me Aït Larbi Dénonce “Les Fuites Organisées” “Afin D’Éviter Tout Amalgame, Je Tiens À Rappeler Qu’Il Ne S’Agit Pas Du Procès Du DRS Ou Des Généraux
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PROJETS D’ÉTUDES ET RÉALISATION DE L’AADL ET DE L’ENPI e Le président de l’Ordre CHAMPIONNAT NATIONAL DE LIGUE 1 (14 JOURNÉE) : DRBT 1 - USMA 2 doute de la qualité L'USMA prend le large P.20 des bénéficiaires P.6 LA FICTION RETRACE LA VIE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER ACCIDENTS DE LA ROUTE DU PRÉSIDENT MANUEL TEXEIRA GOMÈS 16 morts et “Zeus” en fin 35 blessés durant de tournage à les dernières 48 heures P.28 Béjaïa P.27 LIBERTE QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7101 DIMANCHE 13 DÉCEMBRE 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 FIN DE LA COP21 L’accord de Paris sur le AFP climat sera-t-il respecté ? De Paris SAMIA LOKMANE-KHELIL P.8 PROGRAMMÉE PAR LA LADDH, AFFAIRE DU GÉNÉRAL HASSAN LA LADH ET LA CMODH e Interdiction M Aït Larbi d'une rencontre maghrébine sur les droits de dénonce l'Homme à Alger "des fuites P.4 DEMANDE D’AUDIENCE DES “19-4” AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE organisées" La démarche P.2 a-t-elle atteint ses limites ? P.3 REPORTAGE LES LIEUX DE CULTE MUSULMANS DANS LE VISEUR DE LA POLICE Mosquées de France : des perquisitions controversées Par SAMIA LOKMANE-KHELIL P.7 D. R. Publicité F.2139 Dimanche 13 décembre 2015 LIBERTE 2 L’actualité en question AFFAIRE DU GÉNÉRAL HASSAN Me Aït Larbi dénonce “les fuites organisées” “Afin d’éviter tout amalgame, je tiens à rappeler qu’il ne s’agit pas du procès du DRS ou des généraux. Mon devoir est de défendre avec professionnalisme un homme réduit au silence qui réclame justice, sans entrer dans d’autres considérations qui sortent du domaine professionnel et des droits de la défense”, écrit Me Aït Larbi. l est en passe de devenir, toutes propor- consignes, il s’agit de la gestion administrative tions gardées, le nouveau “Jaques Ver- et sécuritaire d’un dossier top secret et je n’en gès”. Comme son aîné disparu, il y a dirai pas plus”, dit-il. Et l’avocat de soulever quelques années, et affublé du vocable deux questions sur lesquelles il s’était appuyé d’“avocat de la terreur”, Me Mokrane pour réclamer une demande de liberté provi- Aït Larbi, avocat de la défense du gé- soire à son client. Une demande, à l’évidence, néralI Hassan, ex-bras droit du général Moha- restée sans suite. La première : “les consignes med Mediène, dit Toufik, condamné par le tri- générales données à ‘la troupe’ sont-elles appli- bunal d’Oran à cinq ans de prison, une peine cables aux services spéciaux et à cette affaire ? qui divise une partie de l’opinion, semble fai- La deuxième : le général Hassan a-t-il agi dans re sienne cette célèbre répartie de l’époux de la gestion de ce dossier conformément aux Djamila Bouhired lorsqu’on lui reprochait de Liberté Ammi/Archives Louiza consignes de sa hiérarchie ?”. Comme tout le défendre certains personnages à la réputation monde a pu le lire et à Aït Larbi de le rappe- sulfureuse : “Le médecin soigne le malade, pas ler, les réponses à ces deux questions ont été la maladie.” “Afin d’éviter tout amalgame, je récemment apportées par de grands respon- tiens à rappeler qu’il ne s’agit pas du procès du sables de l’institution militaire, en l’occurren- DRS ou des généraux. Mon devoir est de dé- ce l’ex-ministre de la défense, Khaled Nezzar, fendre avec professionnalisme un homme réduit et le désormais ancien patron des services, le au silence qui réclame justice, sans rentrer dans général-major Toufik. Pour l’un“les consignes d’autres considérations qui sortent du domai- Maître Mokrane Aït Larbi, avocat de la défense du général Hassan. générales données aux troupes ne s’appliquent ne professionnel et des droits de la défense”, écrit pseudonyme dans les colonnes du journal El Le poids des témoignages de Nezzar pas aux services secrets” et pour l’autre le gé- e M Aït Larbi. Watan, il y a une semaine, en divulguant et Toufik néral Hassan a “traité ce dossier dans le respect Pour la seconde fois depuis le verdict du tri- quelques facettes du parcours du général Même les chefs d’inculpation pour lesquels le des normes et en rendant compte aux moments bunal d’Oran, l’avocat revient sur le procès qui Hassan ou encore sa proximité avec le géné- général Hassan a été condamné, — “destruc- opportuns”. Ces nouveaux éléments seront-ils, est loin d’avoir livré ses secrets. Autant que les ral Toufik. “Malgré l’insistance de plusieurs tion de documents” et “infraction aux consignes” pour autant, pris en compte par qui de droit ? motifs ayant conduit à l’incarcération de ce- journalistes, mon refus de communiquer sur le — ne résistent pas à l’analyse juridique impar- En tout cas cette affaire du général Hassan est lui qui fut l’un des bras droits du général Tou- fond de cette affaire est sans appel. Cette posi- tiale, observe l’avocat. “Concernant la premiè- symptomatique “qu’il y a quelque chose de fik. Dans une déclaration rendue publique hier, tion n’a pas été dictée par la crainte de pour- re inculpation, il s’agit de notes personnelles et pourri au royaume du Danemark”, pour re- e M Mokrane Aït Larbi dénonce une “campagne suites disciplinaires ou judiciaires, mais par des le service ne s’est jamais plaint de la disparition prendre Shakespeare. de dénigrement et de fuites organisées” dont fait impératifs de sécurité des citoyens”, dit-il. En de documents (…). Concernant l’infraction aux KARIM KEBIR l’objet le général Hassan. “Au moment où il est e évoquant des “impératifs de sécurité”, M Aït Publicité privé de la visite de ses avocats, le général Has- Larbi ne fait pas que se conformer à une règle san fait l’objet d’une campagne de dénigrement en vigueur dans le métier, mais suggère qu’il et de fuites organisées. Ce n’est pas à moi de fai- détient des informations qui, si elles venaient re une mise au point sur des questions qui sor- à être rendues publiques, risqueraient “d’ou- tent du dossier, mais j’invite ses détracteurs à vrir une véritable boîte de Pandore”, d’autant e un minimum de retenue”, écrit M Aït Larbi qui que le dossier porte sur des affaires de sécuri- rappelle s’être retenu de “s’exprimer sur le fond té et d’espionnage. Me Aït Larbi affirme, cepen- du dossier” à l’issue du verdict. dant, que les accusations qu’on tente de col- On l’aura compris : l’allusion est ici nette à l’en- ler au général Hassan, pour justifier a poste- droit d’une chaîne de télévision privée, répu- riori sa condamnation, sont dénuées de fon- tée proche du cercle présidentiel, qui est ali- dement. “Toutefois, je me fais le devoir de pré- mentée régulièrement de “tuyaux” et dont l’ob- ciser que, contrairement à ce qui a été dit, le dos- jectif est de détruire tous ceux qui ne cadrent sier n’a évoqué à aucun moment, de l’ordre de pas ou ne rentrent pas dans les plans des poursuite au procès, ‘la détention illégale “maîtres de la cour”. Elle vise probablement d’armes, la création d’une organisation crimi- aussi un haut responsable des services, toujours nelle ou l’attaque terroriste de Tiguentourine’. en exercice et qui se serait exprimé sous un C’est un scénario hollywoodien.” ABDALLAH DJABALLAH À BORDJ BOU-ARRÉRIDJ “L'initiative du FLN ne nous concerne pas” e président du parti du Front pour la jus- tie juste. Une feuille de route complète a été pré- tice et le développement (FJD), Abdal- sentée”, note-t-il. “Notre vision est basée sur la Llah Djaballah, qui a animé, hier, une proposition de créer une instance indépendan- conférence de presse, en marge d’une ren- te chargée de l'organisation des élections du dé- contre avec ses militants, à Bordj Bou-Arré- but à la fin, et de retirer cette opération des mi- ridj, n’y est pas allé par quatre chemins pour nistères de l'Intérieur et de la Justice”, rappel- critiquer la loi de finances 2016 qu’il perçoit le-t-il encore. Tout en ajoutant que cette ins- sous l’angle des augmentations qu’elle intro- tance devra préparer les prochaines élections duit. “Cette augmentation est une autre forme présidentielles qui seront suivies de l'adoption d’injustice envers le citoyen”, dira-t-il. Et de pré- d'une constitution consensuelle. Cette derniè- ciser concernant les articles 66 et 71 de la loi re sera élaborée après un dialogue entre tous de finances 2016 : “Ils peuvent mettre l’excep- les partenaires politiques. tion dans cette loi pour les entreprises straté- Concernant le groupe des “19-4”, M. Djabal- giques, mais cette absence dans les textes ne lais- lah a précisé que ce dernier n’a apporté aucu- se aucune autre interprétation que celle de vou- ne vision de sortie de crise. “Ce sont des alliés loir tout céder aux étrangers.” Par ailleurs, le de Bouteflika et ce n’est qu’une demande d’au- président du FJD a indiqué que l'initiative du dience”, dira-t-il. Le président du FJD a éga- FLN ne le concernait pas. “J’ai toujours été lement qualifié les communiqués et les lettres contre l’élection de Bouteflika, son programme rendus publics ces derniers jours de “non-évé- et j’ai mis en garde contre ces dérives”, dira-t- nement”.