MÉMOIRE DES DÉLIBÉRATIONS DU CONSEIL EXÉCUTIF SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1988 A Il H 00 SOUS LA PRÉSIDENCE DU PREMIER MINISTRE MONSIEUR

Membres du Conseil exécutif présents: Monsieur Robert Bourassa, Premier ministre Monsieur André Bourbeau, Ministre de la Main-d'oeuvre et de la Sécurité du revenu Monsieur Marc-Yvan Côté, Ministre des Transports Monsieur Robert Outil, Ministre délégué à la Famille, à la Santé et aux Services sociaux Monsieur , Ministre délégué aux Finances et à la Privatisation Monsieur Richard French, Ministre des Communications, ministre délégué à la Technologie et ministre des Approvisionnements et Services Madame Monique Gagnon-Tremblay, Ministre déléguée à la Condition féminine Monsieur Daniel Johnson, Ministre délégué à l'Administration, Président du Conseil du trésor Madame Thérèse Lavoie-Roux, Ministre de la Santé et des Services sociaux Monsieur Gérard D. Levesque Ministre des Finances

Monsieur , Ministr~ de l 1 Environnement

Monsieur Pierre MacDonald, Ministre de l 1 Industrie, du Commerce et de la Technologie Monsieur Herbert Marx, Ministre de la Sécurité publique Monsieur Michel Pagé, Ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation Monsieur , Ministre délégué aux Affaires culturelles et de l'Immigration Madame , Ministre des Communautés culturelles et de l'Immigration

Monsieur , Ministre de l 1 Éducation; ministre de l'Enseignement supérieur et de la Science Monsieur Raymond Savoie, Ministre délégué aux Mines et aux Afaires autochtones Monsieur Yves Séguin, Ministre du Revenu, ministre du Travail MÉMOIRE DES DÉLIBÉRATIONS LE 14 DÉCEMBRE 1988

HEURES D'AFFAIRES DES ÉTABLISSEMENTS COMMERCIAUX M. MacDonald rappelle que le Conseil des ministres avait accepté le dépôt d'un avant-projet de loi sur les heures d'affaires des établis­ sements commerciaux. Il souhaiterait que cette décision soit changée de façon à l'autoriser à déposer, plutôt qu'un avant-projet de loi, un document d'information qui serait, de la même façon qu'un avant-projet de loi, discuté en commission parlementaire. Cette proposition est acceptée.

Décision numéro: 88-297 Le Conseil des ministres décide: de modifier sa décision 88-256 du 9 novembre 1988 afin de prévoir que le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie est autorisé à soumettre en Commission parlementaire un document de consultation plutôt qu'un avant-projet de loi sur les heures d'affaires des établissements commerciaux.

LOI SUR LES INTERMÉDIAIRES DE MARCHÉ (Réf.: 8-0302) Le ministre délégué aux Finances et à la Privatisation soumet un mémoire daté du 26 octobre 1988 et portant sur un projet de loi sur les intermédiaires de marché. Le mémoire expose que le décloisonnement des institutions financières, amorcé depuis quelques années, a permis d'éliminer partiellement les barrières traditionnelles qui isolaient jusque-là les différents types d'institutions financières, et de promouvoir leur développement. Or, le décloisonnement n'a pas vérita­ blement encore permis aux consommateurs et aux institutions financières de profiter pleinement de toutes les opportunités qui découlent de sa mise en place. Il devient impératif d'adapter le cadre de réglementa­ tion des intermédiaires de marché, tels les agents et courtiers d'assurances, les experts en sinistres, les courtiers en valeurs mobilières et les planificateurs financiers en adéquation avec cette nouvelle réalité, afin que ceux-ci puissent oeuvrer efficacement dans un contexte de marché décloisonné. Il demeure également primordial, dans le contexte du décloisonnement des intermédiaires, que des mesures soient mises en place afin d'assurer aux consommateurs québécois des services financiers de qualité au meilleur coût et dispensés par des intermédiaires compétents. Le mémoire propose donc un projet de loi sur les intermédiaires de marché et son harmonisation avec la Loi sur les valeurs mobilières aux fins d'instaurer un nouveau cadre législatif. Ce cadre législatif prévoirait, notamment l'élargissement des champs de pratique, la surveillance des intermédiaires, la circulation de l'information, la rémunération, les ventes liées, la participation dans les cabinets d'intermédiaires, la divulgation, la responsabilisation, la planification financière et l'autoréglementation. Le mémoire souligne que ce projet de loi devra permettre aux intermédiaires d'être plus efficaces en offrant tous les produits des institutions financières et devra permettre aux institutions financières de réaliser des économies d'échelle quant à l'offre des services financiers. Il permettrait aux intermédiaires de demeurer concurrentiels tout en s'assurant que le décl oi sonnement ne se fasse pas au détriment des consommateurs. Il devra permettre également au consommateur de bien identifier les liens entre l'intermédiaire et l'institution avec laquelle il transige et, enfin, il offrira l'avantage de confier à un organisme représentant tant les compagnies d'assurances, que les intermédiaires et les consommateurs, le rôle d'assumer pleinement le contrôle et la surveillance des personnes qui constituent le système de distribution des assureurs et ce, à partir de règles définies. 2 Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres: 1- d'approuver les principes directeurs touchant la réforme du cadre de contrôle des intermédiaires de marché proposés au mémoire; 2- d'autoriser le ministre délégué aux Finances et à la Privatisation à procéder à l' é 1aborat ion d'un nouveau cadre 1ég i s 1at if et réglementaire régissant les planificateurs financiers et les intermédiaires de marché conformément aux orientations énoncées au mémoire; 3- d'autoriser le ministre délégué aux Finances et à la Privatisation à rendre publics les principes directeurs énoncés au mémoire au moment et dans les circonstances qu'il jugera opportuns. Le ministre délégué aux Finances et à la Privatisation soumet également un mémoire daté du 14 novembre 1988 et portant sur le même sujet. Soulignant que le mémoire portant sur les intermédiaires de marché énonce une règle concernant la propriété des cabinets d'intermédiaires de marché qui prévoit que ces corporations ne pourront être détenues à plus de 20% par une ou plusieurs institutions financières ou groupes financiers et que, lors de la divulgation de cette règle, les institu­ tions financières pourraient être tentées d'acquérir massivement les cabinets d'intermédiaires de marché déjà existants, ce qui aurait pour conséquence de contrer, à toute fin utile, l'effet de cette nouvelle mesure, le mémoire propose que le projet de loi contienne des disposi­ tions ayant pour effet de mettre en vigueur les principes directeurs énoncés au mémoi re concernant 1a propri été des cabi nets d' i ntermédi aires de marché, à la date à laquelle le ministre les rendra publics. Il conclut en recommandant au Conseil des ministres d'ajouter au mémoire sur les intermédiaires de marché la recommandation suivante: 1- d'autoriser la mise en vigueur des principes concernant la propriété des cabinets d'intermédiaires de marché par les ins­ titutions financières et groupes financiers à la date à laquelle cette règle sera rendue publique. Le ministre délégué aux Finances et à la Privatisation soumet également un mémoire daté du 5 décembre 1988 et portant sur le même sujet. Le mémoire indique que le Comité ministériel permanent du développement économique recommandait, le 23 novembre 1988, qu'un projet de loi énonçant le principe que les corporations d'intermédiaires de marché ne pourront être détenues à plus de 20% par une institution financière ou un groupe financier pourrait être déposé à l'Assemblée nationale simultanément à l'annonce qu'en ferait le ministre. Ce projet énon­ cerait non seulement le principe, mais prévoirait également sa prise d'effet à la date du dépôt, ainsi que l'impossibilité, pour une cor­ poration d'intermédiaires de marché qui dépasserait le 20% après le dépôt du projet, d'exercer des activités de courtier en assurances de dommages ou en assurances de personnes. Le mémoire souligne que cette solution permet d'établir les règles du jeu, par le biais d'un projet de loi, dès le moment où le ministre annoncera le principe relatif à la propriété des cabinets d'intermédiaires de marché. Bien que ce projet doive prévoir une prise d'effet des dispositions pertinentes antérieure à la sanction de la loi, cette solution a l'avantage de ne pas rétroagir antérieurement au dépôt d'un projet de loi. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres: 1- d'approuver 1e projet de loi sur 1es i ntermédi aires de marché joint au mémoire; 2- d'autoriser son dépôt à l'Assemblée nationale simultanément à la divulgation, par le ministre, du principe relatif à la propriété des cabinets d'intermédiaires de marché. Ce mémoire a été examiné par le Comité ministériel permanent du déve­ lopppement économique à sa séance du 23 novembre 1988, lequel recommande au Conseil des ministres d'entériner la proposition du ministre délégué aux Finances et à la Privatisation, sous réserve qu'il dépose à l'Assemblée nationale, à la date de l'annonce de la politique proposée, 3 un projet de loi relatif au contrôle par les institutions financières d'une corporation d'intermédiaires de marché. Quant au ministère des Finances qui a examiné ce mémoire, il indique n'avoir aucun commentaire à formuler. M. Fortier exp1 ique que les intermédiaires de marché demandent le décloisonnement de leur secteur et souhaitent connaître le plus tôt possible la politique du gouvernement à cet égard. M. Fortier souligne qu'en Angleterre, un décloisonnement a été réalisé et les polices d'assurances se vendent à un coût moins élevé qu'ailleurs, parce que les courtiers et les agents sont indépendants des compagnies. La politique proposée prévoirait la possibilité de créer des études multidiscipli­ naires; on exigerait la divulgation du lien de propriété et du mode de rémunération et on permettra le partage des commissions. En assurance­ vie, pour prévenir les abus, on ira vers les commissions nivelées. Le gouvernement ne facturera plus que le contrôle des titres et non des fonctions, la déontologie appartenant aux groupes concernés. Une loi suivra, éventuellement, le dépôt de cette politique qui empêche également que les institutions financières contrôlent plus de 20% d'un cabinet de courtage. De façon à prévenir le contournement de cette disposition, un projet de loi doit donc être déposé immédiatement à cet effet. M. MacDonald indique dès le départ qu'il ne s'objectera pas à l'adoption de ce dossier. Il souhaite, cependant, communiquer au Conseil des ministres certaines réserves, parce qu'il estime que, dans ce domaine, une certaine spécialisation est nécessaire et que le courtier, qui agit dans un secteur, n'est pas nécessairement bien qualifié pour agir dans un autre. Le projet escompte que les différentes professions s'auto­ disciplineront, mais le risque d'abus existera et on devrait s'assurer que la surveillance dans le secteur des institutions financières soit très serrée. M. Fortier admet qu'il pourra y avoir cumul de permis, mais il anticipe qu'on assistera plutôt au phénomène des bureaux multidisciplinaires. Cela permettra d'offrir en région des produits plus sophistiqués. M. Fortier ne partage pas les craintes de monsieur MacDonald; il estime que son projet tel que présenté comporte toutes les sauvegardes nécessaires.

Décision numéro: 88-298 Le Conseil des ministres décide: à la suite des mémoires datés du 26 octobre, 14 novembre et 5 décembre 1988, soumis par le ministre délégué aux Finances et à la Privatisation et portant sur un projet de loi sur les intermédiaires de marché (réf.: 8-0302), 1- d'approuver les principes directeurs de la réforme du cadre de contrôle des intermédiaires de marché proposés au mémoire du ministre délégué aux Finances et à la Privatisation, et d'autoriser ce dernier à procéder à l'élaboration d'un nouveau cadre législatif et réglemen­ taire régissant les planificateurs financiers et les intermédiaires de marché conformément aux orientations proposées dans son mémoire; 2- d'autoriser le ministre délégué aux Finances et à la Privatisation à rendre publics les principes directeurs de cette réforme au moment approprié; 3- de soumettre à l'Assemblée nationale, simultanément à la divulgation par le ministre du principe relatif à la propriété des cabinets d'intermédiaires de marché, un projet de loi sur les intermédiaires de marché de façon à: A. prévoir que les corporations d'intermédiaires de marché ne pourront être détenues à plus de 20% par une institution financière ou un groupe financier, 4 B. preClser l'impossibilité pour une corporation d'inter­ médiaires de marché, qui est détenue à plus de 20% par une i nst itut i on fi nanc i ère ou un groupe fi nanc i er après le dépôt du projet de loi, d'exercer des activités de courtier en assurances de dommages ou en assurances de personnes, C. prévoir que ces dispositions prennent effet à la date de leur dépôt à l'Assemblée nationale, selon les modalités prévues aux mémoires du ministre délégué aux Finances et à la Privatisation; 4- de transmettre la présente décision et les mémoires du ministre délégué aux Finances et à la Privatisation au Comité de législation afin qu'il s'assure de la cohérence juridique et législative du projet de loi qui en découle.

AVANT-PROJET DE LOI MODIFIANT LA LOI SUR LES VALEURS MOBILIÈRES (Réf.: 8-0344) Le ministre délégué aux Finances et à la Privatisation soumet un mémoire daté du 14 octobre 1988 et portant sur un avant-projet de loi modifiant la Loi sur les valeurs mobilières. Le mémoire expose que, conformément à l'article 352 de la Loi sur les valeurs mobilières, le ministre délégué aux Finances et à la Privatisation a déposé à l'Assemblée nationale, en mars 1988, un premier rapport quinquennal sur la mise en oeuvre de la Loi sur les valeurs mobilières. Ce rapport quinquennal, en se fondant sur l'expérience vécue et après avoir pris en considéra­ tion les recommandations de la Commission du budget et de l'administra­ tion, conclut à la nécessité de modifier la loi. Les principaux aspects visés sont l'établissement d'un pouvoir ministériel de directive, le rétab li ssement du poste de directeur général de la Commi ss i on des valeurs mobilières du Québec et la sous-délégation de pouvoirs par un organisme d'autoréglementation. Le mémoire indique que l'avant-projet de loi proposé transpose, en termes juridiques, les recommandations énoncées dans le rapport quin­ quennal et requérant des modifications législatives. Le mémoire indique que cet avant-projet de loi devrait être déféré en Commission parlemen­ taire après son dépôt à l'Assemblée nationale et pourrait être examiné concomitamment avec le rapport quinquennal qui en est à la source. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'autoriser le dépôt à l'Assemblée nationale d'un avant-projet de loi modifiant la Loi sur les valeurs mobilières. Ce mémoire a été examiné par le Comité ministériel permanent du déve­ loppement économique à sa séance du 8 décembre 1988, lequel recommande au Conseil des ministres d'entériner les propositions du ministre délégué aux Finances et à la Privatisation visant le dépôt à l'Assemblée nationale de l'avant-projet de loi modifiant la Loi sur les valeurs mobilières telles que formulées dans son mémoire. Quant au ministère des Finances qui a examiné ce mémoire, il indique ne pas avoir d'objection au dépôt de cet avant-projet de loi à l'Assemblée nationale. M. Fortier rappelle que le Conseil des ministres a déjà approuvé le rapport quinquennal sur les valeurs mobilières, déposé à l'Assemblée nationale. Une commission parlementaire doit être tenue avant l'expi­ ration d'une période d'un an. De façon à faciliter les discussions, monsieur Fortier a préparé un avant-projet de loi qui suit les recom­ mandations du rapport quinquennal à quelques différences près, les­ quelles concernent les pouvoirs de directives et la création d'un poste de directeur général. 5 Décision numéro: 88-299 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 14 octobre 1988, soumis par le ministre délégué aux Finances et à la Privatisation et portant sur un avant-projet de loi modifiant la Loi sur les valeurs mobilières (réf.: 8-0344), 1- d' autori ser le mi ni stre dél égué aux Fi nances et à la Pri vat i sat ion à déposer à l'Assemblée nationale un avant-projet de loi modifiant la Loi sur l es valeurs mobil i ères de façon à donner sui te au premi er rapport quinquennal sur la mise en oeuvre de la Loi sur les valeurs mobilières déposé le 29 mars 1988 à l'Assemblée nationale, selon les modalités prévues au mémoire du ministre délégué aux Finances et à la Privatisation, sous réserve: A. de prévoir que le titulaire du poste de directeur général de la Commission des valeurs mobilières du Québec sera nommé par le Gouvernement après consultation de la Commission, B. de prévoir que les directives ministérielles pouvant être données à la Commission ne seront publiées qu'à la Gazette officielle du Québec, C. de ne pas prévoir que ce pouvoir d'émettre des directives est conditionnel à une divergence d'opinion entre le ministre et la Commission ni à une consultation préalable du président de la Commission, D. de n'inclure dans l'avant-projet de loi aucune disposition visant à conférer au ministre un pouvoir lui permettant de réviser ou d'annuler une décision rendue par la Commission; 2- d'accepter qu'une consultation générale puisse être effectuée relativement à l'avant-projet de loi concurremment à la tenue de la Commission qui sera désignée par le président de l'Assemblée nationale, conformément à l'article 352 de la Loi sur les valeurs mobilières, pour étudier l'opportunité de maintenir en vigueur ou, le cas échéant, de modifier cette loi et entendre à ce sujet les observations des personnes et organismes intéressés; 3- de transmettre la présente décision et le mémoire du ministre délégué aux Finances et à la Privatisation au Comité de législation afin qu'il s'assure de la cohérence juridique et législative de l'avant­ projet de loi qui en découle.

LOI MODIFIANT DIVERSES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES CONCERNANT LES FINANCES DES MUNICIPALITÉS ET DES ORGANISMES INTERMUNICIPAUX M. French leur indique que monsieur Paradis est présentement en com­ mission parlementaire pour l'étude du projet de loi modifiant diverses dispositions législatives concernant les finances des municipalités et des organismes intermunicipaux. M. Paradis serait d'accord pour proposer un amendement permettant de déplafonner le taux maximum de la taxe d'affaires de façon à permettre aux municipalités une certaine flexibilité dans la répartition du fardeau fiscal municipal. À l'heure actuelle, en effet, comme la valeur des évaluations augmente, les municipalités doivent diminuer leur taux de taxation, ce qui a pour effet de diminuer en même temps le fardeau fiscal du secteur commercial. M. Levesque indique qu'effectivement différentes solutions ont été proposées à cet égard, mais que son ministère, malgré qu'il estime que le principe du gel introduit par l'évaluation triennale et soit sus­ ceptible d'éliminer la majorité des problèmes, serait d'accord pour ajouter dans le projet de loi un élément de flexibilité; le gouvernement pourrait avoir le pouvoir de modifier ce taux lorsqu'il juge que certaines conditions particulières le justifient. 6 Après que les différentes autres formules envisagées soient brièvement évoquées, il est convenu de retenir la proposition de monsieur Levesque.

Décision numéro: 88-300 Le Conseil des ministres décide: d'apporter la modification suivante au projet de loi modifiant diverses dispositions législatives concernant les finances des municipalités et des organismes intermunicipaux: introduire une disposition permettant au Gouvernement, par règlement, de fixer le nombre par lequel est multiplié le taux global de taxation de la municipalité aux fins d'éta­ blir le maximum du taux de la taxe d'affaires de celle-ci.

PROGRAMMATION TRIENNALE 1989-1992 DU PROGRAMME D'ASSAINISSEMENT DES EAUX ET NIVEAUX D'INVESTISSEMENTS ANNUELS (Réf.: 8-0319) Le ministre de l'Environnement soumet un mémoire daté du 8 novembre 1988 et portant sur la programmation triennale 1989-1992 du programme d'assainissement des eaux et les niveaux d'investissements annuels. Le mémoire expose que les investissements totaux prévus dans le cadre du programme d'assainissement des eaux s'élèvent maintenant à 6,7 G$ et qu'au terme de l'exercice financier en cours, 3,2 G$ de travaux auront été réalisés. Le mémoire rappelle que le Conseil des ministres approuvait, en février 1987, un niveau total de 1,4 G$ d'investissements pour la période de trois ans qui se terminera le 31 mars 1989. Il s'agit maintenant de fixer le niveau d'immobilisations pour les trois procha i nes années et de faire approuver 1a programmat i on pour cette période. Le mémoire indique qu'au 1er juillet 1988, 553 municipalités avaient déjà complété ou amorcé la réalisation de leurs projets d'assainissement et de ce nombre, 394 avaient signé une convention de réalisation alors que 159 autres avaient signé une convention de principe. ,La réalisation de ces projets représente des investissements totaux de 5,3 G$ dont 2,9 G$ ont déjà été dépensés. Les projets d'assainissement des trois communautés urbaines et régionales impliquent à eux seuls des investis­ sements de 1,9 G$ dont 1,3 G$ sont déjà réalisés. Par ailleurs, on évalue à environ 300 le nombre de nouvelles municipalités qui pourraient encore se prévaloir du programme, nécessitant des investissements additionnels de 900 M$. Depuis le 1er juillet, 59 d'entre elles ont signé une convention de principe. Le mémoire indique que, suite à une demande du Conseil du trésor, le ministère de l'Environnement a revu toute la problématique du contrôle des débordements des trop-plein et procédé à une réévaluation des solutions. Le mémoire indique qu'une évaluation effectuée pour les rivières Saint-Charles, Des Prairies, des Outaouais, pour les battures de Beauport et pour la plage Jacques-Cartier à Sherbrooke démontre que, malgré les travaux d'interception et de traitement en cours, la récupération de certains usages et la protection des prises d'eau potabl e seraient compromi ses sion n'envi sage pas un contrôl e des déversements des trop-plein. L'objectif recherché est de limiter la fréquence de ces débordements à une fois par mois et à zéro lorsque c'est en amont d'une prise d'eau. Les solutions qui sont envisagées portent principalement sur l'emmagasinement des eaux, la modification de réseaux et occasionnellement sur le traitement aux points de débor­ dements tel le dégrillage ou l'installation de séparateurs statiques tourbillonnaires. On estime que le contrôle adéquat des débordements nécessitera des investissements additionnels de 504 M$ qui n'étaient pas inclus dans la programmation antérieure. Le mémoire indique que les investissements qui ont été réalisés pour la période de trois ans qui se terminera le 31 mars 1989 seront légèrement inférieurs au niveau autorisé soit 1,2 G$ par rapport à 1,4 G$. Il souligne qu'au cours de cette période, plus de 825 M$ de contrats ont 7 été adjugés à un coût de 9% en moyenne inférieur au montant estimé. Si on tient compte de cet avantage économique qui s'élève à plus de 80 M$, on peut conclure que 93% des immobilisations prévues pour les trois dernières années seront réal isées. En ce qui concerne le rythme d'investissement des trois prochaines années, le mémoire souligne que le scénario adopté repose sur des courbes statistiques qui reflètent les données historiques compilées sur les nombreux projets entrepris depuis 1978. La poursuite du programme, selon le scénario envisagé implique donc des investissements de 557 M$ en 1989-1990, de 524 M$ en 1990-1991 et de 534 M$ en 1991-1992, soit un rythme triennal de 1,6 G$. Il s'agit en définitive de reconduire le niveau antérieur de 1,4 G$ en y ajoutant le 200 M$ qui n'a pas été réalisé au cours des trois dernières années. Ce niveau annuel moyen de 538 M$ permettra de poursuivre les projets au même rythme que par le passé. A ce rythme, le programme entrepris en 1978 pourrait être complété d'ici 1996. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres de fixer le niveau total des investissements dans le cadre des projets d'assainissement urbain du Programme d'assainissement des eaux à 1 600 M$ pour les années 1989- 1990, 1990-1991 et 1991-1992, incluant 100 M$ pour le contrôle des débordements et 78 M$ pour les nouveaux projets. Ce mémoire a été examiné par le Comité ministériel permanent de l'amé­ nagement et du développement régional à sa séance du 30 novembre 1988, lequel recommande au Conseil des ministres d'adopter la recommandation contenue au mémoire du ministre de l'Environnement et se dit favorable, notamment aux mesures visant à contrôler les débordements. Le Comité mandate, par ailleurs, le Secrétariat à l'aménagement et au développe­ ment régional, en collaboration avec les ministères des Affaires municipales, de l'Environnement et des Finances, pour examiner les moyens en vue d'harmoniser le programme d'assainissement des eaux et celui d'aide financière aux infrastructures d'aqueduc et d'égout et de lui faire rapport avant la fin de janvier 1989. Pour sa part, le Conseil du trésor qui a examiné ce mémoire à sa séance du 6 décembre 1988, recommande au Conseil des ministres: 1- de fi xer à 1,5 G$ le niveau total des i nvest i ssements dans le cadre du Programme d'assainissement des eaux pour la période 1989- 1992, soit 555 M$ pour 1989-1990, 485 M$ pour 1990-1991 et 460 M$ pour 1991-1992, ces montants excluant toute provision pour le contrôle des débordements, lequel constitue une activité devant être traitée dans le cadre du processus de pri ori sat i on des activités de développement du gouvernement pour l'exercice 1989- 1990; 2- d'aviser le ministère de l'Environnement qu'il pourra reporter à l'année suivante la portion non réalisée du niveau d'investisse­ ment autori sé pour une année donnée, jusqu'à concurrence d'un niveau annuel maximal d'investissement de 555 M$. Le Conseil du trésor indique au ministère de l'Environnement que le contrôle des débordements constitue une activité de développement et qu'il devra, s'il le juge à propos, la soumettre au gouvernement dans le cadre du processus de priorisation des activités de développement pour 1989-1990. Enfin, le ministère des Finances qui a examiné ce mémoire indique ne pas avoir d'objection à l'adoption de la programmation triennale du programme d'assainissement des eaux présentée par le ministre de l'Envi ronnement en ce qui concerne les i nvest i ssements i nt i al ement prévus au programme d'assainissement des eaux. Par contre, le volet contrôle des débordements, estimé à environ 100 M$ sur la période triennale, représente un nouveau développement et en conséquence, il devrait être soumis au Conseil du trésor pour analyse dans le cadre de l'établissement du budget des dépenses pour 1989-1990. M. Lincoln résume le contenu du dossier et indique que la question qui reste à régl er et ce" e des débordements, que le Conseil du trésor considère être une demande de développement. Un mémoire sera préparé sur cette question. 8 Une autre question abordée au Comité ministériel permanent de l'aménage­ ment et du développement régional était celle de l 'harmonisation du programme d'assainissement des eaux avec le programme d'aide financière aux infrastructures d'aqueduc et d'égout qui cause différents problèmes.

Décision numéro: 88-301 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 8 novembre 1988, soumis par le ministre de l'Environnement et portant sur la programmation triennale 1989-1992 du Programme d'assainissement des eaux et les niveaux d'investissements annuels (réf.: 8-0319), 1- de fi xer à 1,5 G$ le niveau total des i nvest i ssements dans le cadre du Programme d'assainissement des eaux pour la période 1989-1992, soit 555 M$ pour 1989-1990, 485 M$ pour 1990-1991 et 460 M$ pour 1991- 1992, ces montants excluant toute prov i sion pour le cont rô le des débordements; 2- d'aviser le ministère de l'Environnement qu'il pourra reporter à l'année suivante la portion non réalisée du niveau d'investissement autorisé pour une année donnée, jusqu'à concurrence d'un niveau annuel maximal d'investissement de 555 M$; 3- d'indiquer au ministère de l'Environnement que le contrôle des débordements constitue une activité de développement et qu'il devra, s'il le juge à propos, la soumettre au Gouvernement dans le cadre du processus de priorisation des activités de développement pour 1989-1990.

RÈGLEMENT MODIFIANT LE RÈGLEMENT SUR LES DÉCHETS SOLIDES Le ministre de l'Environnement soumet un mémoire daté du 14 décembre 1988 et portant sur un projet de règlement modifiant le Règlement sur les déchets solides. Le mémoire expose qu'actuellement, l'article 115 du Règlement sur les déchets solides oblige l'exploitant d'un lieu d'élimination à accepter tous les déchets solides qui y sont apportés, compte tenu des stipulations contenues à ce règlement. Celui-ci ne comporte aucune disposition spécifique relative au territoire d'où peuvent provenir les déchets sol ides en question. Or, depuis trois semaines, plusieurs camions en provenance des Ëtats-Unis viennent livrer des matériaux secs dans divers lieux d'élimination de déchets solides de la région de l'Estrie. Cette situation est problématique à plusieurs points de vue. Elle peut même, à long terme, avoir des effets néfastes sur la santé et la sécurité de la population. Le mémoire propose donc de remplacer l'article 115 du règlement sur les déchets solides afin de faire ressortir les deux principes suivants, soit l'obligation pour l'exploitant d'un site d'élimination d'accepter de recevoir les déchets solides générés sur le territoire du Québec, et l'obligation pour un tel exploitant de refuser de recevoir les déchets qui sont transportés au lieu d'élimination et qui sont générés à l'extérieur du Québec. Des amendes élevées seraient prévues pour les contraventions à ces obligations. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'adopter en conséquence un projet de règlement modifiant le règlement sur les déchets solides. M. Lincoln explique qu'en Estrie particulièrement, environ 250 camions par semaine amènent des déchets provenant de Boston. Une coalition de 126 municipalités, des syndicats et des citoyens demandent de mettre fin à cette situation qui est devenue un problème immense. Les officiers de douane sont débordés et le fédéral s'estime incapable de mettre fin à ce commerce à défaut d'une disposition législative habilitante. Le Québec par contre pourrait, via son règlement sur les déchets solides, interdire ce commerce. Pour l'instant, on n'enregistre pas de problème de santé publique, mais si le phénomème se poursuivait, on peut escompter qu'un problème séri eux ne manquera i t pas de se développer rapidement. 9 De plus, poursuit M. Lincoln, certaines informations laissent à entendre que la pègre serait derrière ce commerce et qu'une compagnie à numéro, qui effectue ce transport de déchets, est reliée aux Hell's Angels qui s'en servirait pour faire le trafic de la cocaïne et d'autres drogues. Il est donc nécessaire d'adopter en urgence un règlement, d'autant plus que, devant le caractère lucratif de l'opération, plusieurs personnes font des demandes pour des autori sat i ons de sites d'enfoui ssements additionnels. Il est convenu d'adopter le règlement, dont le contenu sera annoncé cet après-midi en chambre.

PLAN DE DÉVELOPPEMENT DE SOQUEM POUR LES ANNÉES 1988-1989 A 1992-1993 (Réf.: 8-0332) Le ministre délégué aux Mines et aux Affaires autochtones, en son nom et au nom du ministre de l'Énergie et des Ressources, soumet un mémoire daté du 2 septembre 1988 et portant sur l' approbat i on du pl an de développement de la Société qUébécoise d'exploration minière pour les années 1988-1989 à 1992-1993. Le mémoire ex~ose que, tel que requis par le décret 157-87, Soquem a déposé pour le 1 r décembre 1987 son plan de développement quinquennal 1988-1989 à 1992-1993. Le contenu de ce plan de développement est conforme aux exigences du décret 157-87. Le mémoire indique que le plan de développement 1988-1993 soumis par Soquem s'inscrit dans la continuité du plan précédent. Le principal changement de ce plan est d'ordre budgétaire, puisque Soquem propose d'augmenter de 4 M$ à 5,625 M$ les dépenses annuelles d'exploration minière. Cela devrait permettre à Soquem de maintenir un effort relativement stable au niveau de l'exploration de base sans pour cela réduire ses dépenses dans la valorisation de propriétés minières jugées prometteuses. Le mémoire indique que le budget total des dépenses d'exploration et de mise en valeur minimale pour la période de cinq ans est donc de 28,1 M$, auque l s' aj outera i t une somme de 13 M$ dans l' évent ua lité où Soquem déciderait de procéder avec l'autorisation du gouvernement à la valorisation maximale de certaines propriétés minières. Le mémoire ajoute que les investissements de Soquem en exploration minière et en mise en valeur devraient entraîner de la part de ses partenaires des contributions de l'ordre de 12 M$. Ses partenaires pourraient également injecter l'équivalent des investissements de Soquem à être réalisés éventuellement dans la mise en valeur complète de certaines propriétés minières. Le mémoire indique que, pour chacune des années du plan, les frais administratifs s'établiront à 0,7 M$ et qu'un budget de transition d'un montant de 0,577 M$ a été également prévu, la majorité de cette somme devant être dépensée en 1988-1989. Le mémoire souligne que les dépenses de Soquem, quel que soit le scénario choisi, seront financées à même ses liquidités immédiates et celles provenant de la disposition de certains placements au moment jugé opportun. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'approuver le plan de développement présenté par Soquem pour les exercices financiers 1988-1989 à 1992-1993. Ce mémoire a été examiné par le ministère des Finances qui indique avoir été consulté lors de l'élabora­ tion de ce plan de développement et qui en recommande l'adoption par le gouvernement tel que formulé. Quant au Comité ministériel permanent du développement économique, qui a examiné ce mémoire à sa séance du 14 décembre 1988, il recommande au Conseil des ministres d'adopter le plan de développement de la Société québécoise d'exploration minière pour un montant total de 32,2 M$ pour 5 ans, le comité demandant également que soit envisagée, en vue des prochains plans de développement, la possibilité d'accroître les efforts d'exploration dans le secteur des métaux stratégiques. M. Savoie présente brièvement le dossier dont il souligne qu'il a été étudié par les comités concernés. Il indique que SOQUEM continue d' avoi r un rôl e à jouer en parti cul i er dans le développement des matières stratégiques. M. Fortier souligne que SOQUEM est la première Soci été d'État dont une partie des activités a été pri vat i sées à présenter son plan de développement. 10 Décision numéro: 88-302 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 2 septembre 1988, soumis par le ministre délégué aux Mines et aux Affaires autochtones et le ministre de l'Énergie et des Ressources, et portant sur l'approbation du plan de développement de la Société québécoise d'exploration minière pour les années 1988-1989 à 1992-1993 (réf.: 8-0332), 1- d'approuver 1e plan de développement de 1a Soc i été québéco i se d'exploration minière pour les années 1988-1989 à 1992-1993; 2- d'adopter le décret proposé par le ministre délégué aux Mines et aux Affaires autochtones et le ministre de l'Énergie et des Ressources, concernant le plan de développement de Soquem pour les exercices financiers 1988-1989 à 1992-1993.

LOI SUR LA SÉCURITÉ DU REVENU M. Levesque souligne la question de l'entrée en vigueur de la Loi sur la sécurité du revenu. Un mémoire présenté par monsieur Bourbeau a été examiné au ministère des Finances et au Conseil du trésor et les deux arrivent à la conclusion que le scénario proposé entraîne des coûts additionnels importants. Évidemment, ne pas indexer l'aide sociale au 1er janvier 1989 pourrait dégager certaines sommes, mais ce pourrait être un geste imprudent. M. Bourbeau est effectivement d'avis qu'il serait inacceptable de ne pas indexer l'aide sociale au 1er janvier 1989. En fait, deux éléments en particulier entraînent des coûts additionnels, selon le calendrier retenu: la parité pour les jeunes et 1a boni fi cat i on pour 1es personnes inaptes. À choi sir, mons i eur Bourbeau préférerait faire entrer en vigueur la parité pour les jeunes plus rapidement. Une discussion s'en suit, au cours de laquelle on invoque qu'il est possible d'imaginer une entrée en vigueur progressive en retenant que l'octroi de la parité aux jeunes est plus urgente que le reste. Il est finalement convenu de confier au ministre de la Main-d'oeuvre et de la Sécurité du revenu le soin de s'entendre avec son collègue du ministère des Finances et avec le Conseil du trésor.

Décision numéro: 88-303 Le Conseil des ministres décide: de confier au ministre de la Main-d'oeuvre et de la Sécurité du revenu, en concertation avec le ministre des Finances et le Conseil du trésor, le soin de proposer un scénario de mise en oeuvre de la Loi sur la sécurité du revenu.

INSTITUT ARMAND-FRAPPIER M. Ryan indique vouloir informer ses collègues de la situation qui prévaut à l'Institut Armand-Frappier et dont font état les journaux. Il indique avoir été informé des problèmes financiers qui affectent l'Institut depuis environ 3 ans. Un déficit important a été accumulé. Il faut cependant distinguer entre les activités de recherche et les activités de productions commerciales. L'Institut relève de l'Univer­ sité du Québec et le rapport Després recommande de distinguer les deux genres d'activités de l'Institut. Les principales difficultés ont été enregistrées dans le secteur des opérations commerciales. Les autorités de l'Institut ont décidé de liquider les actifs commerciaux et Armand­ Frappier Diagnostic serait acheté par une firme de Montréal, tandis que Armand-Frappier Expl oitat i on serait acheté par Connaught, une fi rme française s'étant montrée également intéressée. 11 M. Ryan dit avoir été informé qu'un problème important venait du fait qu'un des plus gros clients de l'Institut Armand-Frappier Exploitation était le ministère de la Santé qui payait les vaccins à un prix infé­ rieur à leur valeur réelle. Si une vente intervenait en faveur de Connaught, cette compagnie détiendrait un certain monopole. Quelqu'un mentionne qu'on l'a informé que les opérations commerciales de l'Ins­ t i tut Armand -Frappi er s'accordant mal avec le fait de relever d'une université. À la demande d'un collègue, monsieur Ryan convient égale­ ment de regarder la question des régimes de retraite des employés qui pourraient être transférés. Un autre ministre indique qu'on l'a prévenu qu'une certaine spéculation pourrait se faire sur les terrains à être vendus. On parl e même de confl i t d' intérêt du conseil d' admi ni strat ion. M. Ryan dit avoir été informé de la question et avoir demandé qu'une analyse du dossier soit faite. Jusqu'à présent, aucun terrain n'a été vendu, sauf une petite parcelle.

DEUX ENTENTES OTTAWA-QUÉBEC RELATIVES A L'AIDE JURIDIQUE EN MATIÈRE DE DROIT CRIMINEL ET DE JEUNES CONTREVENANTS Le ministre de la Justice et ministre délégué aux Affaires intergou­ vernementales canadiennes soumet un mémoire daté du 4 août 1988 et portant sur deux ententes Ottawa-Québec relatives à l'aide juridique en matière de droit criminel et de jeunes contrevenants. Le mémoire expose qu'en mars 1987, le gouvernement du Québec concluait avec le gouver­ nement du Canada quatre ententes concernant l'aide juridique pour les années 1981 à 1985 pour le secteur criminels-adultes et pour les années 1984 à 1986 pour le secteur jeunes contrevenants. Le gouvernement canadien propose de renouveler ces ententes pour les années 1985 à 1987 par un accord intérimaire et, pour 1987 à 1990, par une entente générale regroupant les deux secteurs. Suite à de longues discussions, les questions demeurées en suspens ont fait l'objet d'un arrangement administratif qui convient aux deux parties. Le mémoire souligne que la signature des ententes permettrait au Québec de recevoir des contributions et ajustements estimés à 6,15 M$ pour les années 1984-1985 à 1987-1988 inclusivement et de se préparer à la négociation de l'entente à long terme qui doit débuter en 1990. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'approuver les deux ententes proposées, à savoir l'accord intérimaire modifiant les protocoles d'accord relatifs à l'aide juridique en matière de droit criminel de 1985-1987 et l'entente relative à l'aide juridique en matière de droit criminel et dans les affaires qui relèvent de la Loi sur les jeunes contrevenants de 1987 à 1990. Ce mémoire a été examiné par le Conseil du trésor à sa séance du 6 décembre 1987, lequel convient de recommander au Conseil des ministres d'adopter ce projet de décret et d'inviter le ministre de la Justice et ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes à déployer tous les efforts afin que, lors du renouvellement de cette entente prévu pour mars 1990, le gouvernement fédéral maintienne sa participation au régime d'aide juridique du Québec à 55% des frais partageables pour le secteur criminels-adultes.

Décision numéro: 88-304 Le Conseil des ministres décide: 1- d'adopter le décret proposé par le ministre de la Justice et ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes concernant deux ententes Ottawa-Québec relatives à l'aide juridique en matière de droit criminel et de jeunes contrevenants; 2- de confier au ministre de la Justice et ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes le soin de déployer tous les efforts afin que, lors du renouvellement de l'entente relative à l'aide juridique en matière de droit criminel, prévu pour mars 1990, le gouvernement fédéral maintienne sa participation au régime d'aide juridique du Québec à 55% des frais partageables pour le secteur criminels-adultes. 12

RÉUNION SPÉCIALE DU CONSEIL DES MINISTRES Le Premier ministre indique qu'une réunion spéciale du Conseil des ministres aura lieu demain soir à la suite du prononcé du Jugement de la Cour suprême sur la Charte de la langue française.

LEVÉE DE LA SÉANCE A 13 H 00