MÉMOIRE DES DÉLIBÉRATIONS DU CONSEIL EXÉCUTIF SÉANCE DU 26 MAI 1993 A 16 H 15 SOUS LA PRÉSIDENCE DU PREMIER MINISTRE MONSIEUR

Membres du Conseil exécutif présents: Monsieur Robert Bourassa, Premier ministre

Monsieur Gaston Blackburn, Ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche

Monsieur André Bourbeau, Ministre de la Main-d’oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle

Monsieur , Ministre des Communications

Monsieur , Ministre des Affaires international es Monsieur Albert Côté, Ministre des Forêts Monsieur Marc-Yvan Côté, Ministre de la Santé et des Services sociaux; ministre délégué à la Réforme électorale

Monsieur , Ministre des Approvisionnements et Services

Monsieur Sam Likas, Ministre des Transports Monsieur Gérard D. Levesque, Ministre des Finances Monsieur , Ministre délégué aux Transports Monsieur , Ministre de l’Environnement Monsi eur Vvon Picotte, Ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et ministre délégué aux Affaires régionales

Monsieur Gil Rémillard, Ministre de la Justice; ministre délégué aux Affaires intergouver nementales canadiennes

Monsieur , Ministre délégué aux Affaires internationales

Madame Louise Robic, Ministre déléguée aux Finances Madame , Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Science et Ministre de l’Éducation

Monsieur , Ministre des Affaires municipales; ministre de la Sécurité publique Monsieur Raymond Savoie, Ministre du Revenu

Monsieur , Ministre délégué aux Affaires autochtones

Monsieur , Ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Technologie Madame Violette Trépanier, Ministre déléguée à la Condition féminine

Monsieur André Vallerand, Ministre du Tourisme

Monsieur Yvon Vallières, Ministre délégué à l’Agriculture, aux Pêcheries, et à l’Alimentation

Certains renseignements ont été caviardés dans ce document, et ce, en vertu des dispositions de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels (RLRQ, chapitre A-li). Les articles pertinents apparaissent aux endroits concernés. MÉMOIRE DES DÉLIBÉRATIONS LE 26 MAI 1993

NÉGOCIATIONS AVEC LE CONSEIL DES ATIKAMEKW ET DES MONTAGNAIS (RÉF.: 3-0109)

Le ministre délégué aux Affaites autochtones soumet un mémoire daté du 25 mai 1993 et portant sur les négociations avec le Conseil des Atikamekw et des Montagnais. Le mémoire expose que le négociateur spécial du gouvernement, nommé en octobre 1992, a procédé à des discussions exploratoires avec le Conseil des Atikamekw et des Montagnais et le gouvernement fédéral. Il explique qu’aux fins de ces discussions, un cadre de référence a été établi à partit des objectifs du gouvernement dans ce dossier. Une cinquantaine de propositions interreliées ont été élaborées. On y retouve notamment les notions de terres en Dleine DtoDriété des autochtones; art. 19, 22 Cependant ces terres ne comprendraient pas les cours d’eau, les pouvoirs hydroélectriaues et le sous-sol. Quant aux territoires de conservation, art. 19, 22 ils ne serviraient qu’à la chasse et à la pêche. D’autres territoires seraient à usages multiples, tels l’exploitaion des ressources par 7e Québec, la chasse, la pêche, le piégeage, la cueillette de subsistance, etc.

art. 19,22 Quant à l’autonomie gouvernementale des Atikamekw et des Montagnais, elle s’exercerait dans le cadre constitutionnel actuel et serait déterminée secteur par secteur, de concert avec les ministères concernés. Ainsi ces gouvernements autochtones pourraient adopter des normes différentes de celles existant au Québec, mais on définirait des domaines où une harmonisation serait requise. Ces normes différentes pourraient porter sut le fonctionnement démocratique et administratif des communautés autochtones, sur la santé, l’éducation, les services sociaux, la justice, la sécurité publique, l’aménagement et la conservation des terres, la protection de la culture et des valeurs, les services communautaires, le financement et la fiscalité de même que les programmes de développement économique. En matière de développement socio-économique, il est proposé de mettre en place un fonds de développement économique à même les indemnités versées par 7e gouver nement. De même, afin d’assurer leur développement socio-économique, les communautés pourraient avoir accès à certaines ressources.

art. 19,22

La démarche proposée pour le déroulement ultérieur de ces négociations consiste pour le gouvernement à prendre position sur le cadre de référence avant la mi-juin. Par la suite le gouvernement autoriserait son négociateur spécial à déposer l’essentiel de ce cadre à la table de négociation, sans enfermer le gouvernement dans des propositions finales. D’ici à la fin de juin, le ministre délégué aux Affaires autochtones rencontrerait le conseil et les 12 chefs et leur demanderait de confirmer que ce cadre est une base valable de discussion et de s’engager à le soumettre à leur population. Ce cadre serait aussi rendu public à l’Assemblée nationale. Si le cadre est bien reçu le gouver nement autoriserait par la suite 7e dépôt de propositions formelles. 2 Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres: 1- d’adopter la démarche proposée;

2- de permettre au négociateur spécial d’évaluer auprès des autres parties à la table de négociation la réceptivité du cadre de référence décrit au mémoire, compte tenu que son contenu n’est pas problématique au niveau juridique ou intergouvernemental; 3- d’inviter le négociateur spécial à faire rapport au Conseil des ministres de ses démarches, conformément au mandat donné par le Premier ministre;

4- dans l’éventualité où la présentation du cadre de référence était reçue de façon favorable et acceptée par les autres partie, d’envisager la mise en place du processus d’information/consulta tion tant du côté autochtone que non-autochtone. Monsieur Sirros explique à ses collègues que le gouvernement du Québec est en négociation avec ces groupes autochtones depuis 12 ans. Ça ne fait cependant que 2 ans que la négociation est plus structurée. Le gouvernement a maintenant désigné un négociateur spécial et on souhaite obtenir une entente de principe pour le mois de juin. On pourrait régler la revendication territoriale et la question du développement économique sur les terres qui seraient la pleine propriété de ces groupes autochtones. Ces autochtones qui sont au nombre de 12 000, sont francophones et sont bien intégrés. Certaines propositions gouvernemen tales ont été testées à la table de négociation. On souhaite maintenant jauger leur désir d’en arriver à un règlement en y allant de façon plus concrète avec 50 propositions interreliées, au mois de juin. On va tenter de faire accepter ce cadre de référence au Conseil des Atikamekw et des Montagnais. On prévoit qu’en juillet et en aoQt les autochtones seront consultés, de même que le reste de la population via les ministères du Loisir, de la Chasse et de Pêche et des Affaires municipales.

Il ne s’agit pas d’une offre formelle pour Je moment, mais d’une hypothèse de travail. Il faut remarquer qu’en ce qui concerne l’autonomie gouvernementale, notre proposition va moins loin que ce qui était prévu dans l’entente de Charlottetown: il s’agit tous de pouvoirs déléqués. art. 31 11 ne s’agit cependant pour l’instant que d’un cadre de référence.

Parmi les 50 propositions. on y retrouve notamment les notions de terres en pleine propriété, art. 19, 22 hi le ne comprendrait pas les cours d’eau, les pouvoirs hydro-électrinues et le sous-sol. Les territoires de conservation art. 19. 22 ne serviraient qu’à la chasse et la pêche. D’autres territoires seraient à usages multiples, tel l’exploitation des ressources par le Québec, la chasse, la pêche, le piégeage, la cueillette de subsistance, etc..

art. 19,22 Quant à l’autonomie gouvernementale, elle s’exercerait dans le cadre constitutionnel actuel et serait déterminée, secteur par secteur, de concert avec les ministères concernés. Le CAM pourrait adopter des normes différentes de celles existant au Québec, mais on définirait des domaines où une harmonisation serait requise. Ces normes différentes pourraient porter sur le fonctionnement démocratique et administratif des communautés autochtones, sut la santé, l’éducation, les services sociaux, la justice, la sécurité publique, l’aménagement et la conservation des terres, la protection de la culture et des valeurs, les services communautaires, le financement et la fiscalité, de même que les programmes de développement économique. art. 19,22 3 art. 19,22

Si le cadre de référence est bien reçu par les autochtones et le public en général, le gouvernement pourrait autoriser par la suite le dépôt de propositions formelles.

Monsieur Rémillard signale que la note relative à ce dossier n’est parvenue à son bureau qu’à 15h aujourd’hui.

art. 19, 22 Il note aussi que certaines autres propositions posent des problèmes juridiques. Monsieur Sirros lui répond qu’en ce qui concerne la propositionl9.22 elle a été acceptée par les fonctionnaires de son ministère. Monsieur Rémillard insiste pour s’assurer que cela ne pose pas de problème. Monsieur Sirros lui répond que le sous- ministre de la Justice, monsieur Jacques Chamberland, a indiqué que cela était adéquat.

Le Premier ministre fait remarquer que l’on tente d’établir des paramètres.

Au nom de madame Bacon, monsieur Iremblay indique que le ministère de l’nergie et des Ressources est d’accord avec la propositio19.22Il est nécessaire d’indiquer dans l’entente quels territoires on envisage de céder de même que la question du gouvernement autonome. Il se demande cependant s’il est sage de discuter de montant d’indemnité dès à présent, après le budget sévère dont vient d’écoper la population québécoise. Monsieur Sirros indique que la propositionl9.22constitue le consensus des parties et comprend des chiffres en ce qui concerne le territoire, le développement économique et les indemnités. Il faut aussi songer à quel montant plus élevé pourrait se chiffrer l’indemnité si on attend 2 ans. art. 19,22 Monsieur Tremblay réitère qu’il souhaite l’approbation de la première démarche et que l’on n’aborde pas de chiffre pour l’instant.

Le Premier ministre demande si la superficie de territoire visée est chiffrée. Monsieur Sirros lui réoond par l’affirmative art. 19, 22 ce qui est conforme à ce que disposent en moyenne les municipalités de ce territoire.

Le Premier ministre demande si l’on peut ne pas discuter de chiffres à cette première étape. Monsieur Sirros lui répond que 7e négociateur pourrait tenter de tester des hypothèses sans évoquer de chiffre. Le Premier ministre ajoute que le gouvernement du Québec se trouve dans une mauvaise conjoncture pour tendre publics de tels chiffres d’indemnité. Monsieur Ciaccia se dit également d’accord pour que les chiffres ne soient pas livrés pour le moment. Monsieur Sirros se range à cette opinion.

Monsieur Blackburn se dit préoccupé par la question des terres en pleine propriété, étant donné que l’usage que font les autochtones de ces terres sur leur territoire est fort différent de celui qu’en font les municipalités environnantes. Il faut donc que les lois du Québec soient respectées, en particulier en matière de population. art. 19,22

Il faut aussi se rappeler que c’est le gouvernement fédéral qui dirige la négociation dans ce dossier.

art. 19, 22

Il faut également songer aux enclaves que l’on 4 créera sur le territoire du Québec.

Monsieur Ryan constate qu’il est vrai que le gouvernement est en négociation avec ces autochtones depuis 12 ans. Les négociations ont repris avec intensité depuis la désignation du négociateur spécial du gouvernement. Ce négociateur exige une base de négociation et le gouvernement lui a demandé de produire une rapport d’étapes que l’on a reçu récemment, art. ‘1922 Il n’est pas souhaitable que le processus d’approbation gouvernementale soit dicté par l’horaire du négociateur spécial. Il serait nécessaire de prolonger son mandat pour permettre aux grandes instances intéressées du gouvernement du Québec d’en discuter durant l’été. Il ne croyait pas que ce dossier évoluerait aussi rapidement. Plusieurs éléments demeurent problématiques quant à leur acceptabilité. Le Premier ministre demande si le négociateur spécial pourrait aller sonder le terrain avec ses propositions, même en évoquant des chiffres, mais sans engager le gouvernement. Monsieur Sirros répond que oui. Si le Conseil des Atikamekw et des Montagnais accepte les grands principes, il pourra consulter ses gens et le gouvernement pourra faire de même. Les négociations pourraient alors reprendre à l’automne en sachant que l’on a désormais une bonne base de négociation. art. 19, 22 Le même problème existe du côté des territoires. Quoiqu’il en soit, si les chefs de ces deux groupes autochtones acceptent de recommander ce cadre de discussion à leur population respective, on pourra considérer qu’il s’agit là d’une bonne base de négociation. Le Premier ministre indique que si le négociateur gouvernemental agit de la sorte, il semblera alors engager le gouvernement.

Monsieur Marc-Yvan Côté indique que lorsqu’il a participé à une réunion sur cette question impliquant les gens de son ministère, la proposition gouvernementale lui apparaissait alors acceptable. Il est cependant allé sur le terrain, en territoire montagnais. Il a alors constaté que les Montagnais considèrent que les centres de services offerts par le gouvernement sont de meilleure qualité que ceux qu’ils peuvent mettre sur pied et ils fréquentent alors plutôt les centres gouvernementaux. Il s’agit là d’un dédoublement à éviter.

art. 19,22 5 art. 19,22

art. 31

Pour Monsieur Marc-Yvan Côté, si on règle la question territoriale avec le CAM, il s’agira de terres en pleine propriété. Il faut se rappeler que des pourvoyeurs blancs exercent actuellement leurs activités sur ce territoire. La population blanche de cette région sera portée à réclamer la même indemnité par tête que celle convenue avec les autochtones. Monsieur Bourbeau dit souscrire aux propos de monsieur Marc-Yvan Côté. art. 19, 22

Il considère que ce dossier a démarré sut des bases irréalistes. Pour monsieur Ciaccia, il n’est pas possible de laisser aux tribunaux le soin de trancher la question des droits inhérents. Il est donc nécessaire de négocier avec les autochtones. Il ne faut pas non plus comparer avec ce que le gouvernement fédéral fait comme concession. Il est en outre nécessaire de ne pas radicaliser les modérés. Cependant, il se dit d’accord pour qu’aucun chiffre ne soit évoqué pour l’instant. Il faut procéder à la négociation des sujets moins contreversés, en évitant d’être catégorique. Il ne faut pas non plus que la position du gouvernement du Québec soit déposée à l’Assemblée nationale. Un tel geste n’aiderait ni les chefs autochtones, ni le gouvernement du Québec. Il faut, avant de rendre publique notre proposition, être certains que les autochtones vont l’accepter. Il souhaite même que ce soit les autochtones qui fassent leurs propositions en premier. De plus, il est nécessaire de protéger les droits des pourvoyeurs. Ce qu’il faut, c’est un tout qui soit politiquement acceptable. Il considère que le mois de juin constitue un objectif trop rapproché. Monsieur Sirros lui répond que les autochtones sont suffisamment avancés dans leur réflexion pour se prononcer sur les paramètres des discussions dès le mois de juin. Le Premier ministre demande pourquoi les propositions ne viendraient pas en premier lieu des autochtones. Monsieur Ciaccia ajoute qu’il pourrait s’agir de propositions qui ressemblent à celles que l’on discute actuel 1 ement. art. 19,22

Le Premier ministre craint que ce serait là la goutte d’eau qui ferait déborder le vase au sein de la population blanche. Monsieur Sirros fait remarquer que si l’on ne réussit pas à s’entendre avec les négociateurs autochtones actuels, ceuxci vont perdre toute crédibilité et il s’écoulera une très longue période de temps avant que l’on puisse négocier de nouveau avec eux. Il ajoute qu’il est difficile de régler toutes ces questions avec un groupe de 30 personnes autour de la table.

Le Premier ministre indique que le ministre délégué aux Affaires autochtones ne disposera pas de mandat quant aux chiffres concernant la superficie de territoire à concéder ou quant à l’indemnité. De plus, il serait préférable de susciter une proposition de leur part. 6 Monsieur Blackburn art. 19,22 Quant à l’indemnité, il croit préférable que ce soit le gouvernement fédéral qui en avance le chiffre. Monsieur Sirros lui répond qu’il ne tient pas nécessairement à ce qu’on avance dès maintenant des chiffres. Ce qui est important, c’est de tracer le cadre de discussion, même si ce cadre comporte encore certaines imperfections. De plus, il sera nécessaire de faire adopter un code de conduite quant aux règles du jeu applicables dans les pourvoieries. Monsieur Ciaccia demande s’il est possible de n’évoquer les chiffres qu’à la fin des négociations. Monsieur Sirros lui répond par l’affirmative. Monsieur Marc-Yvan Côté est d’avis que l’on peut s’entendre plus facilement avec les Atikamekw et les Montaqnais. art. 19, 22 est-il permis de présumer qu’il pourrait s’agir là d’un modèle susceptible d’être suivi par d’autres groupes d’autochtones? Monsieur Sirros lui répond que tous ne sont pas dans la même situation, art. 19, 22

Monsieur Ryan est d’avis que le deuxième scénario est prématuré, alors que le premier lui apparaît normal. La négociation par l’entremise du négociateur du gouvernement pourrait s’étendre jusqu’au 15 juin prochain et, par la suite, le gouvernement pourrait examiner la question durant la période estivale. Puis, les négociations pourraient reprendre à l’automne. Il croit important d’éviter la stagnation du dossier en utilisant le premier scénario. Pour monsieur Savole, la continuité dans les discussions est importante. Quant au fond de la question, les propositions mises de l’avant concordent très bien avec ce qui s’est fait ailleurs en Amérique du nord, par exemple dans le cas des Comanches et des Navajos des Ètats-Unis. Il croit que le gouvernement devrait adopter la deuxième recommandation du mémoire tout en évitant d’évoquer des chiffres. Le gouvernement doit faire la démonstration qu’il peut s’entendre avec 7es groupes autochtones qui collaborent avec lui. Monsieur Sirros ajoute que, sur le fond de la question, cela fait 9 mois que les ministères du gouvernement du Québec sont consultés. Ils prétendent que ce cadre de discussion est possible, mais se demandent s’il est souhaitable. Monsieur Pi cotte fait remarquer qu’il faut plutôt comprendre que les ministères intéressés ont beaucoup de réticence. Une chose est certaine, c’est qu’il est dangereux d’avancer des chiffres dès maintenant. Cependant, le gouvernement ne peut être assuré qu’ils poursuivront les négociations si des chiffres ne sont pas avancés. Monsieur Ciaccia réitère qu’il serait préférable que les autochtones nous fassent connaître ce qui leur apparaît acceptable et le gouver nement pourrait réagit par la suite. Monsieur Sirros lui répond que cette façon de procéder a été explorée il y a deux ans. Il craint que le scénario 1 ne mène à une rupture des négociations. Après 12 ans de discussion, il est maintenant temps de déposer quelque chose de concret à la table de négociation. On peut retrancher les quantum de la proposition gouvernementale, mais il faut s’en tenir à la deuxième démarche. Monsieur Blackburn croit que les autochtones ne sont pas disposés à faire connaître leur base de négociation. Il ajoute que le mémoire n’est pas tout à fait exact quant à leur situation. De plus, la situation économique de la population blanche autour des réserves est beaucoup moins reluisante en terme de revenus disponibles. Le Premier ministre demande s’il serait acceptable de retrancher les chiffres de la proposition quant à l’indemnité art. 19,22 Monsieur Sirros lui répond par l’affirmative. Monsieur Marc-Yvan Côté demande si l’on connaît la superficie qui subsistera pour les blancs de cette région, puisqu’il craint qu’ils réagiront très mal dans la mesure où la superficie concédée aux autochtones serait très considérable par rapport à leur territoire. Monsieur Savoie est d’avis qu’il serait préférable de retrancher tous les chiffres de ce cadre de discussion. art. 19, 22 7 Monsieur Marc-Yvan Côté est d’avis qu’il faut éviter un affrontement avec les blancs mais que d’autre part, il faut également éviter d’insulter 7es autochtones avec une superficie qu’ils considéreraient dérisoire, puisqu’en ce moment le gouvernement ferait face aux mécontentements à la fois des autochtones et des blancs. Monsieur Ryan rappelle que le Comité ministériel chargé d’examiner les questions relatives aux Atikamekw et Montagnais s’est réuni pour discuter de la auestion du qouvernement autonome. art. 19.22 Il est donc nécessaire d’éclaircir toutes ces questions avant d’accepter ce cadre de néqociation. Les ficelles ne sont pas encore toutes attachées. art. 19,22 Le Premier ministre demande s’il est absolument nécessaire de chiffrer la superficie du territoire pour démontrer notre bonne foi. Monsieur Sirros répond que oui et ajoute qu’il n’y a pas d’engagement gouverne mental sur le cadre de négociation proposé. Le Premier ministre demande ce qu’il en est des objections du ministère de la Justice et du ministère de l’nergie et des Ressources. Monsieur Sirros répond que ces questions ont été clarifiées 6 ou 7 fois lors de rencontres entre les sous-ministres intéressés. Chacune des 50 propositions ont été vérifiées. art. 31

Le Premier ministre conclut la discussion en indiquant qu’aucun chiffre ne sera évoqué et que des vérifications devront être faites auprès des ministères qui ont des commentaires à formuler concernant ce cadre de négociation. Il faudra aussi tenter d’obtenir que Je Conseil des Atikamekw et des Montagnais fasse au gouvernement une proposition quant aux terres et à l’indemnité. Il faudra aussi indiquer que la proposi tionl922n’a qu’un caractère exploratoire et que tout le cadre de discussion ne devra pas être rendu public pour l’instant. Toute cette question devra être réexaminée de nouveau au Conseil des ministres. Décision numéro: 93-104 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 25 mai 1993, soumis par le ministre délégué aux Affaires autochtones et portant sur les négociations avec le Conseil des Atikamekw et des Montagnais (réf.: 3-0109), 1- de permettre au négociateur spécial du gouvernement de poursuivre ses discussions exploratoires avec les représentants du gouvernement fédéral et ceux du Conseil des Atikamekw et des Montagnais à partir art. 19, 22 du texte synthèse sur les négociations avec le Conseil des Atikamekw et des Montagnais, étant entendu: A. que le Conseil des ministres ne se prononce, pour l’instant, ni sut le montant éventuel des indemnités globales ni sur la superficie des terres qui pourraient être cédées en pleine propriété,

B. que les difficultés soulevées par les ministères de la Justice et de l’nergie et des Ressources devront être aplanies à leur satisfaction;

2- d’inviter le ministre délégué aux Affaites autochtones à faire rapport au Conseil des ministres, au moment opportun, sur les résultats de la poursuite de ces discussions exploratoires; 3- d’indiquer au ministre délégué aux Affaires autochtones que le Conseil des ministres n’est pas disposé, pour l’instant, à rendre public le cadre de référence proposé au mémoire du ministre délégué aux Affaites autochtones. 8 CRÉATION D’UN FONDS D’AIDE HUMANITAIRE POUR LES HÉMOPHILES ET AUTRES PERSONNES INFECTÉS PAR LE VIH A LA SUITE D’UNE TRANSFUSION SANGUINE (RÉF.: 3-0093) Le ministre de la Santé et des Services sociaux soumet un mémoire daté du 15 avril 1993 et portant sur la création d’un fonds d’aide humani taire pour les hémophiles et autres personnes infectés par le VIII à la suite d’une transfusion sanguine. Le mémoire expose qu’avant que le dépistage du VIH dans les produits sanguins ne soit instauré au Canada en novembre 1985, plusieurs personnes, en majorité des hémophiles, ont reçu des produits sanguins infectés par ce virus et ont été contaminées. Au Québec, le nombre de personnes infectées est d’environ 285 dont 220 hémophiles, soit près de 40% des hémophiles québécois. Déjà 50 personnes sont décédées au Québec. Le mémoire rappelle qu’en décembre 1989 tout en rejetant quelque responsabilité juridique que ce soit, le gouvernement fédéral décidait de verser une indemnité forfaitaire de 120 k$ non imposable aux hémophiles et autres personnes infectés par le VIII à la suite d’une transfusion sanguine. Ceux-ci devaient cependant renoncer à toute poursuite contre le gouvernement fédéral. Le mémoire mentionne que, dans son annonce, le gouvernement fédéral avait indiqué qu’il semblait que les provinces pourraient elles aussi faire leur part dans ce dossier, créant ainsi des attentes chez les hémophiles à l’égard d’une compensation provinciale. art. 31

Le mémoire propose que, sur une base humanitaire, une indemnisation soit octroyée par le gouvernement du Québec aux hémophiles et autres personnes infectés par le VIH à la suite d’une transfusion sanguine. Il signale que plusieurs pays comme le Japon, l’Allemagne, l’Australie, le Danemark, la Norvège et la Suède ont déjà versé des indemnités correspondant à peu près à 120 k$. Pour leur part, l’Italie, l’Espagne, la Suisse et les tats-Unis ont refusé d’octroyer une compensation, invoquant que les hémophiles ne devraient pas être traités différemment des autres personnes atteintes du sida. À cet égard, le ministère de la Santé et des Services sociaux propose la création d’un fonds d’aide de 5 M$ dans le but de soutenir les ménages d’hémophiles et les ménages des autres personnes infectés par le VIII à la suite d’une transfusion sanguine. Cette aide ne viserait que les ménages ayant au moins 1 enfant à charge, et dont un des parents est décédé des suites du virus. La formule d’indemnisation serait celle utilisée par la Société de l’assurance automobile. Il s’agirait d’un montant forfaitaire, versé sur 3 ans, qui pourrait varier de 21,5 k$ à 39,5 K$ selon l’âge des enfants. Il souligne que ce fonds d’aide de 5 M$ ne serait disponible que pour les cas les plus graves et qu’un comité examinerait ces cas en se fondant sur des critères objectivement mesurables. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres:

1- de ne pas accéder à la requête de la Société canadienne de l’hémophilie, section Québec, relativement à l’octroi d’une compensation financière aux hémophiles et autres personnes infectés au VIII à la suite d’une transfusion sanguine;

2- de créer un fonds d’aide humanitaire de l’ordre de 5 14$ dans le but de soutenir les ménages d’hémophiles et les ménages des autres personnes infectés par le VIH à la suite d’une transfusion sanguine ayant des enfants à charge et d’assurer le financement de ce fonds sur 3 ans à compter de l’exercice financier 1993-1994 selon les critères et le mode de fonctionnement décrits au mémoire.

Ce mémoire a été examiné par le Comité ministériel permanent des affaires culturelles et sociales à sa séance du 19 mai 1993, lequel recommande au Conseil des ministres d’approuver la création d’un fonds humanitaire de l’ordre de 10 M$ à l’intention des hémophiles et autres personnes infectés par le VIH à la suite d’une transfusion sanguine, les modalités de ce fonds, qui ne devraient pas chercher à distinguer entre 9 les diverses catégories de victimes, pouvant être déterminées en consultation avec les organismes représentatifs concernés. Quant au Conseil du trésor qui a examiné ce mémoire à sa séance du 25 mai 1993, il recommande au Conseil des ministres de ne pas approuver les recommandations contenues dans ce mémoire. Il indique toutefois que, dans la mesure où le Conseil des ministres estimerait que les motifs humanitaires invoqués pat le ministère justifient l’octroi d’une aide financière aux hémophiles et autres personnes infectés par le VII-I à la suite d’une transfusion sanguine, son approbation devrait être conditionnelle à ce que:

1- l’aide accordée aux victimes et à leur famille soit assortie d’un engagement des bénéficiaires à renoncer à toute poursuite à l’égard du gouvernement du Québec et de la Croix-Rouge; 2- 7e ministère de la Santé et des Services sociaux autofinance le coût de ce nouveau programme, conformément au paragraphe 10 de sa décision numéro 92-301; 3- le versement des montants forfaitaires aux victimes et à leur famille soit étalé sur un minimum de 3 années. Monsieur Marc-Yvan Côté explique qu’il a déjà annoncé publiquement qu’il allait soumettre ce dossier au Conseil des ministres. Depuis 1989, la pression est sur le gouvernement du Québec en raison des agissements du gouvernement fédéral. Monsieur Sirros, alors qu’il était ministre délégué de la Santé et des Services sociaux, a participé à des réunions interprovinciales où on a conclu qu’il n’existait aucune responsabilité juridique pour les provinces. Monsieur Marc-Yvan Côté n’est pas tout à fait certain de cette absence de responsabilité. Il est possible d’indiquer aux personnes atteintes de s’adresser aux tribunaux, mais 35% d’entre elles seront décédées avant que le jugement n’intervienne. Il a donc rencontré l’Association des hémophiles. Le ministère du Revenu du Québec et le ministère de la Main-d’oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle, ont fait des efforts pour dégager des disponibilités budgétaires.

On dénombre actuellement 264 personnes qui ont été atteintes des suites d’une transfusion. Monsieur Benoît Bouchard fait actuellement procéder à une enquête plus approfondie et il est possible que ce nombre soit plus élevé. Il existe 79 enfants dans cette situation, qui vivent des moments tragiques. Il faut donc examiner toute cette question dans une optique humanitaire. Le gouvernement antérieur a déjà favorisé certaines catégories d’hémophiles qui devaient être traités de façon prioritaire. On a mis 6 mois à autoriser le traitement. Il faut aussi savoir ce qui se passe en France actuellement, avec le procès qui est en cours sur cette question.

Le mémoire vise seulement les enfants et prévoit un fonds de 5 M$. Cependant, art. 31 Il suggère donc d’étendre le programme légère ment. Il faut viser tous les démunis et y aller plutôt d’un fonds de 10 M$. L’Association des hémophiles et le ministère de la Santé et des Services sociaux établiraient conjointement les critères d’éligibilité à cette aide gouvernementale. Il faut se rappeler que ces personnes atteintes ne peuvent plus travailler et ont une espérance de vie très courte. L’indemnité n’aurait pas pour effet d’enrichir ces personnes non plus. Lorsque le fédéral verse son aide il exige une quittance. Mais nous ne pouvons pas agir ainsi puisqu’il s’agit d’une aide humanitaire. De plus, l’enquête fédérale pourrait mettre à jour une part de responsabilité pour les provinces. C’est l’Ètat qui doit assumer la responsabilité morale de cette situation.

Le Premier ministre demande si les tribunaux se sont prononcés sur cette question dans d’autres provinces. Monsieur Côté lui répond que non. Monsieur Dutil croit qu’il faut indiquer que Je gouvernement du Québec n’exige pas de quittance mais que, par ailleurs, 7e juge devra considérer comme un acompte l’aide accordée par le gouvernement du 10 Québec.

Monsieur Marc-Yvan Côté indique que son programme s’étale sur une période de 3 ans.

Monsieur Rivard demande ce qu’il advient des personnes atteintes de l’hépatite B. Monsieur Marc-Yvan Côté lui répond qu’il n’est pas impossible que le programme les vise également. Décision numéro: 93-105 Le Conseil des ministres décide:

à la suite du mémoire daté du 15 avril 1993, soumis par le ministre de la Santé et des Services sociaux et portant sur la création d’un fonds d’aide humanitaire pour les hémophiles et autres personnes infectés par le VIH à la suite d’une transfusion sanguine (réf.: 3-0093),

1- d’approuver la création d’un fonds humanitaire pouvant atteindre 10 M$ à l’intention des hémophiles et autres personnes infectés par le VIH à la suite d’une transfusion sanguine, et de prévoir que les modalités de ce fonds ne devraient pas chercher à distinguer entre les diverses catégories de victimes, maïs devraient plutôt être orientées vers une aide aux plus démunies d’entre elles, ces modalités devant être déterminées en consultation avec les organismes représentatifs concernés;

2- de prévoit que l’aide accordée aux victimes et à leur famille soit conditionnelle à ce que le bénéficiaire reconnaisse que cette aide ne constitue pas une admission de responsabilité de la part du gouvernement et qu’il accepte que le montant de cette aide puisse constituer un acompte sur une éventuelle indemnité qui pourrait être accordée par un tribunal;

3- de prévoir que le montant de l’aide accordée aux victimes et à leur famille devra être étalé sur une période de 3 ans;

4- d’inviter le Conseil du trésor à autoriser un recours au fonds de suppléance du ministère des Finances afin de financer les coûts de la présente mesure durant l’exercice financier 1993-1994.

DIMINUTION DU BUDGET FÉDÉRAL PRÉVU POUR LE QUÉBEC EN MATIÈRE D’HABITA TION (RÉF.: 3-01101

Le ministre des Affaires municipales soumet un projet de réponse à la lettre du ministre fédéral Elmer MacKay annonçant une diminution du budget fédéral prévu pour le Québec en matière d’habitation. Dans ce projet de réponse, le ministre des Affaires municipales souligne que la répartition du budget annoncée par le ministre MacKay n’est aucunement liée aux besoins réels ce qui a pour effet de réduire significativement le nombre de ménages québécois qui pourront être aidés en 1993. Il souligne que le Québec est lourdement pénalisé et que les sacrifices qu’on lui impose serviront à financer l’essentiel des garanties, voire des parts accrues du budget qu’obtiennent 10 provinces et territoires. Il considère donc la répartition du budget d’engagement pour 1993 comme étant inacceptable et demande au ministre fédéral de reconsidérer la répartition du budget 1993. Par ailleurs, le ministre des Affaires municipales souligne dans son projet de lettre que la manière adoptée par le gouvernement fédéral pour se retirer de l’Entente-cadre Canada/Québec sur l’habitation sociale lui a causé une surprise fort désagréable. D’une part, ce retrait unilatéral et sans consultation préalable est une façon peu acceptable de procéder entre deux gouver nements et d’autre part, le gel annoncé du budget de la Société canadienne d’hypothèque et de logement f SCHL) perpétuera une situation qui, au plan des transferts fédéraux, est injuste pour le Québec. Le gel du budget et la cessation de tout nouvel engagement menacent 11 d’éliminer à tout jamais toute possibilité de rattrapage que le Québec pouvait espérer effectuer dans sa part des dépenses budgétaires fédérales destinées à l’habitation sociale. Le projet de lettre proposé conclut en soulignant la nécessité qu’une rencontre ait lieu entre le ministre des Affaires municipales et le ministre MacKay afin que ces questions puissent être discutées. Décision numéro: 93-106 Le Conseil des ministres décide:

d’approuver le projet de réponse proposé par le ministre des Affaires municipales à la lettre du ministre fédéral Elmer MacKay annonçant une diminution du budget fédéral prévu pour le Québec en matière d’habitation.

CONFÉRENCES INTERPROVINCIALE ET FÉDÉRALE-PROVINCIALE DES HINISTRES RESPONSABLES DE LA JUSTICE (RÉF.: 3-1708)

Le ministre de la Justice et ministre délégué aux Affaires intergouver nementales canadiennes, en son nom et au nom du ministre de la Sécurité publique et du ministre de la Santé et des Services sociaux, soumet un mémoire daté du 25 mai 1993 et portant sur le mandat de la délégation québécoise lors de la Rencontre interprovinciale et de la Rencontre fédérale-provinciale des ministres responsables de la justice, Québec, 28 mai 1993. Le mémoire expose que doit se tenir à Québec, le 28 mai 1993 la Rencontre interprovinciale et la Rencontre fédérale-provinciale des ministres responsables de la justice. Il propose que le mandat de la délégation québécoise lors de ces rencontres soit le suivant: 1- souligner que, bien que le Québec n’ait pas participé aux travaux du Groupe de travail sur l’égalité des sexes dans le système de justice au Canada, il est très sensible à toutes les questions traitées par cette étude et est d’accord avec les grandes orientations du rapport de ce groupe de travail; 2- indiquer, eu égard aux orientations qui sont acceptables pour le Québec, que le ministre de la Justice, dans le respect des divers processus de réflexion enclenchés au Québec, entend porter à la connaissance des personnes intéressées les recommandations du Groupe de travail fédéral-provincial sur l’égalité des sexes dans le système de justice au Canada et leur demander de porter une attention particulière au consensus intergouvernemental dégagé entre les membres de ce groupe, aux travaux duquel le Québec n’a pas été associé; 3- indiquer qu’à l’instar des autres provinces et des autorités fédérales, le Québec est préoccupé par les difficultés que pose l’application de la Loi sur les jeunes contrevenants, mais fait valoir qu’il faut rechercher des solutions qui ne doivent pas minet l’approche qu’on doit avoir à l’égard des jeunes contrevenants;

4- informer que le Québec a mis en place un groupe de travail pour évaluer l’application de cette loi au Québec, dont le rapport est attendu cet automne; 5- insister sur le fait que s’il peut vraisemblablement s’avérer nécessaire de renforcer certains des points de la loi à l’égard des jeunes récidivistes ou violents, le Québec est soucieux de conserver une approche rééducative auprès des jeunes contreve nants qui est à la base de l’organisation des services québécois d’accueil et d’hébergement;

6- convenir que la question des délinquants dangereux constitue un problème de société de premier plan auquel une réponse judiciaire et correctionnelle n’est pas suffisante et qu’on doit adjoindre 12

des mesures complémentaires comme le traitement, malgré les limites de ce type d’intervention;

7- souligner qu’au plan juridique, certaines mesures proposées par le Solliciteur général, comme le maintien en incarcération, pourraient être inapplicables en raison de la Charte canadienne des droits et libertés;

8- informer que les ministères de la Justice et de la Santé et des Services sociaux désirent participer aux travaux du groupe proposé relativement à la question des délinquants dangereux et que le ministère de la Sécurité publique entend être consulté à cet égard;

9- réitérer que Je Québec favorise toute modification au processus actuel de l’enquête préliminaire qui aurait pour but d’en alléger la procédure et d’en diminuer l’utilisation;

10- insister, dans cette perspective, pour que la réflexion sur l’encadrement législatif de la procédure de communication de la preuve soit prise en compte dans les travaux engagés relativement à des modifications de l’enquête préliminaire;

11- faite valoir que l’hybridation de certaines infractions doit être rejetée, puisque plusieurs d’entre elles sont extrêmement graves et sont commises dans le contexte de la violence conjugale; 12- rappeler que le comité interministériel sur la violence conjugale et familiale, sur lequel siègent entre autres des représentants des ministères de la Justice, de la Sécurité publique et de la Santé et des Services sociaux, est d’avis que l’intervention en matière de violence familiale doit demeurer du ressort exclusif des provinces;

13- exposer que le Québec s’est d’ailleurs doté de 2 politiques sectorielles en matière de violence conjugale et continue de travailler à l’amélioration des services tendus aux victimes, aux enfants victimes et témoins ainsi qu’aux conjoints violents; 14- informer que le comité interministériel sur la violence conjugale enclenchera bientôt un processus de consultation des intervenants qui débouchera au printemps 1994 sur une politique gouvernementale;

15- faire valoir que le Québec est favorable à l’adoption d’une disposition visant à contrer le harcèlement, mais qu’il aurait été intéressant de prévoir une gradation quant aux catégories de harcèlement afin de couvrir le plus de situations possibles et d’adapter la sanction en fonction de la conduite reprochée. Au surplus, l’insertion d’une preuve d’intention nécessaire à la condamnation du prévenu risque d’atténuer l’effet souhaité en rendant difficile la démonstration de culpabilité. Dans cet esprit, le Québec suggère de privilégier une nouvelle formulation qui aurait l’avantage de faire reposer sur le contrevenant la responsabilité de ses gestes et la nécessité de s’expliquer pour éviter une condamnation; 16- demander au gouvernement fédéral l’établissement d’un mécanisme en vue de favoriset l’application de la Loi d’accise par la Sûreté du Québec et les corps policiers municipaux;

17- demander que les gouvernements québécois et canadien s’entendent sur la mise en place d’un plan d’action concret afin de privi légier un renforcement de la collaboration entre la GRC et les corps policiers agissant sur le territoire du Québec (Sûreté du Québec et corps policiers municipaux), afin de lutter plus efficacement contre la contrebande de cigarettes; 13

18- demander au gouvernement fédéral d’examiner l’application de sa politique de la police des premières nations et questionner les ententes déjà signées à l’égard des sujets suivants: le respect de la juridiction provinciale, les critères de base pour le financement et l’établissement des services autochtones, la formation et la gestion des ententes; 19- proposer une évaluation continue de cette politique fédérale, en vue de s’assurer que ses objectifs relativement à la prestation de services policiers pour les communautés autochtones, respec tent nos juridictions respectives; 20- indiquer qu’il faut examiner attentivement le rapport de la Table ronde sur la prévention de la criminalité avant d’évaluer si le Québec doit s’associer à la stratégie nationale en matière de prévention du crime, ainsi qu’à la création de la Table tonde nationale;

21- requérir qu’on reporte au 1et janvier 1994, la date d’entrée en vigueur de l’article 106 f2)c)(i) du Code criminel concernant le programme de formation; 22- demander qu’on réévalue la formulation des dispositions du Code criminel concernant les chargeurs grande capacité, ainsi que la limite des chargeurs fixés par règlement. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d’accepter que le mandat de la délégation québécoise à la Rencontre inter- provinciale et à la Rencontre fédérale-provinciale des ministres responsables de la justice, qui se tiendtont à Québec le 2$ mai 1993, soit celui proposé au mémoire. Décision numéro: 93-107 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 25 mai 1993, soumis par le ministre de la Justice et ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, 7e ministre de la Sécurité publique et le ministre de la Santé et des Services sociaux, et portant sur le mandat de la délégation québécoise lors de la Rencontre interprovinciale et de la Rencontre fédérale-provinciale des ministres responsables de la justice, Québec, 28 mai 1993 (réf.: 3-1708), 1- d’accepter que le mandat de la délégation québécoise à la Rencontre interprovinciale et à la Rencontre fédérale-provinciale des ministres responsables de la justice qui se tiendront à Québec, 7e 28 mai 1993, soit le suivant: A. souligner que bien que le Québec n’ait pas participé aux travaux du Groupe de travail sur l’égalité des sexes dans le système de justice au Canada, il est très sensible à toutes les questions traitées par cette étude et est d’accord avec les grandes orientations du rapport de ce groupe de travail, 8. indiquer eu égard aux orientations qui sont acceptables pour le Québec, que le ministre de la Justice, dans le respect des divers processus de réflexion enclenchés au Québec, entend porter à la connaissance des personnes intéressées les recommandations du Groupe de travail fédéral-provincial sur l’égalité des sexes dans le système de justice au Canada et leur demander de porter une attention particulière au consensus intergouvernemental dégagé entre les membres de ce groupe, aux travaux duquel le Québec n’a pas été associé,

C. indiquer qu’à l’instar des autres provinces et des auto rités fédérales, le Québec est préoccupé par les diffi cultés que pose l’application de la Loi sur les jeunes 14 contrevenants, mais faire valoir qu’il faut rechercher des solutions qui ne doivent pas miner l’approche qu’on doit avoir à l’égard des jeunes contrevenants, D. informer que le Québec a mis en place un groupe de travail pour évaluer l’application de cette loi au Québec, dont le rapport est attendu cet automne, E. insister sur le fait que s’il peut vraisemblablement s’avérer nécessaire de renforcer certains des points de la Loi à l’égard des jeunes récidivistes ou violents, le Québec est soucieux de conserver une approche rééducative auprès des jeunes contrevenants qui est à la base de l’organisation des services québécois d’accueil et d’héber gement, F. convenir que la question des délinquants dangereux consti tue un problème de société de premier plan auquel une réponse judiciaire et correctionnelle n’est pas suffisante et qu’on doit adjoindre des mesures complémentaires comme le traitement, malgré les limites de ce type d’inter vention, G. souligner qu’au plan juridique, certaines mesures proposées par le Solliciteur général, comme le maintien en incarcé ration, pourraient être inapplicables en raison de la Charte canadienne des droits et libertés, H. informer que les ministères de la Justice et de la Santé et des Services sociaux désirent participer aux travaux du groupe proposé relativement à la question des délinquants dangereux et que le ministère de la Sécurité publique entend être consulté à cet égard, I. réitérer que le Québec favorise toute modification au processus actuel de l’enquête préliminaire qui aurait pour but d’en alléger la procédure et d’en diminuer l’utili sation, J. insister, dans cette perspective, pour que la réflexion sur l’encadrement législatif de la procédure de communication de la preuve soit prise en compte dans les travaux engagés relativement à des modifications de l’enquête préliminaire, K. faire valoir que l’hybridation de certaines infractions doit être rejetée, puisque plusieurs d’entre elles sont extrêmement graves et sont commises dans le contexte de la violence conjugale, L. rappeler que le comité interministériel sur la violence conjugale et familiale, sur lequel siègent entre autres des représentants des ministères de la Justice, de la Sécurité publique et de la Santé et des Services sociaux, est d’avis que l’intervention en matière de violence familiale doit demeurer du ressort exclusif des provinces, M. exposer que le Québec s’est d’ailleurs doté de 2 politiques sectorielles en matière de violence conjugale et continue de travailler à l’amélioration des services rendus aux victimes, aux enfants victimes et témoins ainsi qu’aux conjoints violents, N. informer que le comité interministériel sur la violence conjugale enclenchera bientôt un processus de consultation des intervenants qui débouchera au printemps 1994 sur une politique gouvernementale, O. faire valoir que le Québec est favorable à l’adoption d’une disposition visant à contrer le harcèlement, mais qu’il aurait été intéressant de prévoit une gradation quant aux 15 catégories de harcèlement afin de couvrit le plus de situations possibles et d’adapter la sanction en fonction de la conduite reprochée. Au surplus, l’insertion d’une preuve d’intention nécessaire à la condamnation du prévenu risque d’atténuer l’effet souhaité en tendant difficile la démonstration de culpabilité. Dans cet esprit, 7e Québec suggère de privilégier une nouvelle formulation qui aurait l’avantage de faire reposer sur le contrevenant la respon sabilité de ses gestes et la nécessité de s’expliquer pour éviter une condamnation, P. demander au gouvernement fédéral l’établissement d’un mécanisme en vue de favoriser l’application de la Loi d’accise par la Sûreté du Québec et les corps policiers municipaux, Q. demander que les gouvernements québécois et canadien s’entendent sur la mise en place d’un plan d’action concret afin de privilégier un renforcement de la collaboration entre la GRC et les corps policiers agissant sur le territoire du Québec (Sûreté du Québec et corps policiers municipaux), afin de lutter plus efficacement contre la contrebande de cigarettes, R. demander au gouvernement fédéral d’examiner l’application de sa politique de la police des premières nations et questionner les ententes déjà signées à l’égard des sujets suivants: le respect de la juridiction provinciale, les critères de base pour le financement et l’établissement des services autochtones, la formation et la gestion des ententes, S. proposer une évaluation continue de cette politique fédérale, en vue de s’assurer que ses objectifs relati vement à la prestation de services policiers pour les communautés autochtones, respectent nos juridictions respectives, T. indiquer qu’il faudra examiner attentivement le rapport de la Table ronde sur la prévention de la criminalité avant d’évaluer si 7e Québec doit s’associer à la stratégie nationale en matière de prévention du crime, ainsi qu’à la création de la Table tonde nationale, U. requérir qu’on reporte au 1et janvier 1994, la date d’entrée en vigueur de l’article 106 (2)c)(i) du Code criminel concernant le programme de formation, V. demander qu’on réévalue la formulation des dispositions du Code criminel concernant les chargeurs grande capacité, ainsi que la limite des chargeurs fixés par règlement; 2- d’adopter le décret proposé par le ministre de la Justice et ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, le ministre de la Sécurité publique et le ministre de la Santé et des Services sociaux concernant la constitution et le mandat de la délégation québécoise à la Rencontre provinciale-territoriale et à la Rencontre fédérale-provinciale-territoriale des ministres responsables de la justice, tenues à Québec le 28 mai 1993.

CONFÉRENCE FÉDÉRALE-PROVINCIALE DES MINISTRES DES FINANCES (RÉF.: 3-1722)

Le ministre des Finances, en son nom et au nom du ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, soumet un mémoire daté du 26 mai 1993 et portant sur le mandat de la délégation québécoise du Québec à la Conférence fédérale-provinciale des ministres des finances 16 qui se tiendra à Ottawa, les 30 et 31 mai 1993. Le mémoire expose que doit se tenir à Ottawa, les 30 et 31 mai 1993, une Conférence fédérale- provinciale des ministres des finances. Il propose que le mandat de la délégation québécoise lors de cette conférence soit le suivant:

- présenter l’évolution de la conjoncture économique et de la situation des finances publiques du Québec et le point de vue du Québec sur ce que devraient être les objectifs financiers permettant d’assurer la croissance économique et la création d’emplois, les pressions qui empêchent actuellement d’atteindre ces objectifs financiers et les mesures qui pourraient être prises pour atteindre les objectifs financiers.

Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d’accepter que le mandat de la délégation québécoise à la Conférence fédérale- provinciale des ministres des finances, qui se tiendra à Ottawa, les 30 et 31 mai 1993 soit celui proposé au mémoire. Décision numéro: 93-108 Le Conseil des ministres décide:

à la suite du mémoire daté du 26 mai 1993, soumis par le ministre des Finances et le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes et portant sur le mandat de la délégation du Québec à la Conférence fédérale-provinciale des ministres des finances qui se tiendra les 30 et 31 mai 1993, à Ottawa (réf.: 3-1722),

1- d’accepter que le mandat de la délégation québécoise à la Conférence fédérale-provinciale des ministres des finances qui se tiendra à Ottawa les 30 et 31 mai 1993, soit le suivant:

- présenter l’évolution de la conjoncture économique et de la situation des finances publiques du Québec et le point de vue du Québec sur ce que devraient être les objectifs financiers permettant d’assurer la croissance économique et la création d’emplois, les pressions qui empêchent actuellement d’attein dre ces objectifs financiers et les mesures qui pourraient être prises pour atteindre les objectifs financiers;

2- d’adopter le décret proposé par le ministre des Finances et le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes concernant la composition de la délégation du Québec à la Conférence fédérale-provinciale des ministres des finances qui se tiendra à Ottawa les 30 et 31 mai 1993.

CONFÉRENCE INTERPROVINCIALE DES MINISTRES RESPONSABLES DES SERVICES SOCIAUX ET DE LA SÉCURITÉ DU REVENU (RÉF.: 3-1705)

Le ministre de la Main-d’oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle, en son nom et au nom du ministre de la Santé et des Services sociaux et du ministre délégué aux Affaires intergouver nementales canadiennes, soumet un mémoire portant sur la participation à la Rencontre interprovinciale des ministres responsables des services sociaux et de la sécurité du revenu qui se tiendra à Régina, Sas katchewan, les 3 et 4 juin 1993. Le mémoire expose que doit se tenir à Régina, en Saskatchewan, les 3 et 4 juin 1993 la Conférence inter- provinciale des ministres responsables des services sociaux et de la sécurité du revenu. Il propose que le mandat de la délégation québécoise lors de cette conférence soit le suivant:

1- indiquer que le Québec est intéressé à s’associer à la réflexion fédérale-provinciale et interprovinciale en cours sur la recherche de solutions aux problèmes découlant des différentes barrières que rencontrent les Canadiens et les Québécois en matière d’emploi et de formation: rareté des emplois, insuffi sance en termes de formation, contraintes financières ou fiscales, difficultés de certaines clientèles en termes de 17 soutien, d’attitudes ou de problèmes structurels; 2- indiquer que le Québec se préoccupe tout particulièrement des effets de l’assurance-chômage, en termes de dépendance et d’incitation au travail, et qu’il est prêt à s’associer à la réflexion à entreprendre sur cette question; 3- indiquer que le Québec suivra de près les développements éventuels en regard du régime d’assistance publique du Canada, en insistant sur l’importance de conserver à ce régime toute la souplesse nécessaire et en s’assurant d’éviter des charges financières accrues à l’endroit des provînces moins bien nanties. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d’accepter que le mandat de la délégation québécoise à la Conférence interprovin ciale des ministres responsables des services sociaux et de la sécurité du revenu, qui se tiendra à Régina, en Saskatchewan, les 3 et 4 juin 1993, soit celui proposé au mémoire. Décision numéro: 93-109 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire soumis par le ministre de la Main-d’oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle, le ministre de la Santé et des Services sociaux et le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, et portant sur la participation à la Rencontre interprovinciale des ministres responsables des services sociaux et de la sécurité du revenu qui se tiendra à Régina, Saskatchewan, les 3 et 4 juin 1993 (réf.: 3-1705), 1- d’accepter que le mandat de la délégation québécoise à la Rencontre interprovinciale des ministres responsables des services sociaux et de la sécurité du revenu qui se tiendra à Régina, en Saskatchewan, les 3 et 4 juin 1993, soit le suivant: A. indiquer que le Québec est intéressé à s’associer à la réflexion fédérale-provinciale et interprovinci ale en cours sur la recherche de solutions aux problèmes découlant des différentes barrières que rencontrent les Canadiens et les Québécois en matière d’emploi et de formation: rareté des emplois, insuffisance en termes de formation, contraintes financières ou fiscales, difficultés de certaines clien tèles en termes de soutien, d’attitudes ou problèmes structurel s, B. indiquer que le Québec se préoccupe tout particulièrement des effets de l’assurance-chômage, en termes de dépendance et d’incitation au travail, et qu’il est prêt à s’associer à la réflexion à entreprendre sur cette question, C. indiquer que le Québec suivra de près 7es développements éventuels en regard du régime d’assistance publique du Canada, en insistant sur l’importance de conserver à ce régime toute la souplesse nécessaire et en s’assurant d’éviter des charges financières accrues à l’endroit des provinces moins bien nanties; 2- d’adopter le décret proposé par le ministre de la Main-d’oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle, le ministre de la Santé et des Services sociaux et le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes concernant la composition de la délégation québécoise à la Rencontre interprovinciale des ministres responsables des services sociaux et de la sécurité du revenu. 18 LE DOSSIER DE L’AUTOROUTE 30

Monsieur Paradis indique qu’il n’a pas d’objection sur le fond du dossier. Cependant, la Loi sur la qualité de l’environnement, telle qu’elle existe, ne permet pas au gouvernement d’autoriser ce projet en dérogation. Des modifications à cette loi entreront bientôt en vigueur, lesquelles permettront au gouvernement de passer outre à l’évaluation environnementale. À l’heure actuelle, la seule façon d’éviter des audiences publiques est d’invoquer la notion de frivolité. Cependant, il est possible de poser des gestes pour raccourcir les délais dans ce dossier. Pat exemple, le ministère des transports pourrait immédiate ment aller en soumissions publiques, sous réserve des résultats de l’évaluation environnementale. Monsieur Bourbeau ajoute que lorsque le règlement sur l’évaluation environnementale sera adopté, le gouvernement pourra soustraite tout projet du processus d’évaluation environnemen tale, lorsque l’intérêt public l’exigera. Monsieur Elkas indique que les contrats de construction pourraient être octroyés en septembre, les travaux pourraient alors débuter à la mi-septembre.

Le Premier ministre indique que l’on peut annoncer aux députés que les travaux débuteront à la mi-septembre.

LA SÉANCE EST LEVÉE A 18H30.