Madame Louise Robic, Madame Lucienne Robillard, Monsieur
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MÉMOIRE DES DÉLIBÉRATIONS DU CONSEIL EXÉCUTIF SÉANCE DU 26 MAI 1993 A 16 H 15 SOUS LA PRÉSIDENCE DU PREMIER MINISTRE MONSIEUR ROBERT BOURASSA Membres du Conseil exécutif présents: Monsieur Robert Bourassa, Premier ministre Monsieur Gaston Blackburn, Ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche Monsieur André Bourbeau, Ministre de la Main-d’oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle Monsieur Lawrence Cannon, Ministre des Communications Monsieur John Ciaccia, Ministre des Affaires international es Monsieur Albert Côté, Ministre des Forêts Monsieur Marc-Yvan Côté, Ministre de la Santé et des Services sociaux; ministre délégué à la Réforme électorale Monsieur Robert Dutil, Ministre des Approvisionnements et Services Monsieur Sam Likas, Ministre des Transports Monsieur Gérard D. Levesque, Ministre des Finances Monsieur Robert Middlemiss, Ministre délégué aux Transports Monsieur Pierre Paradis, Ministre de l’Environnement Monsi eur Vvon Picotte, Ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et ministre délégué aux Affaires régionales Monsieur Gil Rémillard, Ministre de la Justice; ministre délégué aux Affaires intergouver nementales canadiennes Monsieur Guy Rivard, Ministre délégué aux Affaires internationales Madame Louise Robic, Ministre déléguée aux Finances Madame Lucienne Robillard, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Science et Ministre de l’Éducation Monsieur Claude Ryan, Ministre des Affaires municipales; ministre de la Sécurité publique Monsieur Raymond Savoie, Ministre du Revenu Monsieur Christos Sirros, Ministre délégué aux Affaires autochtones Monsieur Gérald Tremblay, Ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Technologie Madame Violette Trépanier, Ministre déléguée à la Condition féminine Monsieur André Vallerand, Ministre du Tourisme Monsieur Yvon Vallières, Ministre délégué à l’Agriculture, aux Pêcheries, et à l’Alimentation Certains renseignements ont été caviardés dans ce document, et ce, en vertu des dispositions de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels (RLRQ, chapitre A-li). Les articles pertinents apparaissent aux endroits concernés. MÉMOIRE DES DÉLIBÉRATIONS LE 26 MAI 1993 NÉGOCIATIONS AVEC LE CONSEIL DES ATIKAMEKW ET DES MONTAGNAIS (RÉF.: 3-0109) Le ministre délégué aux Affaites autochtones soumet un mémoire daté du 25 mai 1993 et portant sur les négociations avec le Conseil des Atikamekw et des Montagnais. Le mémoire expose que le négociateur spécial du gouvernement, nommé en octobre 1992, a procédé à des discussions exploratoires avec le Conseil des Atikamekw et des Montagnais et le gouvernement fédéral. Il explique qu’aux fins de ces discussions, un cadre de référence a été établi à partit des objectifs du gouvernement dans ce dossier. Une cinquantaine de propositions interreliées ont été élaborées. On y retouve notamment les notions de terres en Dleine DtoDriété des autochtones; art. 19, 22 Cependant ces terres ne comprendraient pas les cours d’eau, les pouvoirs hydroélectriaues et le sous-sol. Quant aux territoires de conservation, art. 19, 22 ils ne serviraient qu’à la chasse et à la pêche. D’autres territoires seraient à usages multiples, tels l’exploitaion des ressources par 7e Québec, la chasse, la pêche, le piégeage, la cueillette de subsistance, etc. art. 19,22 Quant à l’autonomie gouvernementale des Atikamekw et des Montagnais, elle s’exercerait dans le cadre constitutionnel actuel et serait déterminée secteur par secteur, de concert avec les ministères concernés. Ainsi ces gouvernements autochtones pourraient adopter des normes différentes de celles existant au Québec, mais on définirait des domaines où une harmonisation serait requise. Ces normes différentes pourraient porter sut le fonctionnement démocratique et administratif des communautés autochtones, sur la santé, l’éducation, les services sociaux, la justice, la sécurité publique, l’aménagement et la conservation des terres, la protection de la culture et des valeurs, les services communautaires, le financement et la fiscalité de même que les programmes de développement économique. En matière de développement socio-économique, il est proposé de mettre en place un fonds de développement économique à même les indemnités versées par 7e gouver nement. De même, afin d’assurer leur développement socio-économique, les communautés pourraient avoir accès à certaines ressources. art. 19,22 La démarche proposée pour le déroulement ultérieur de ces négociations consiste pour le gouvernement à prendre position sur le cadre de référence avant la mi-juin. Par la suite le gouvernement autoriserait son négociateur spécial à déposer l’essentiel de ce cadre à la table de négociation, sans enfermer le gouvernement dans des propositions finales. D’ici à la fin de juin, le ministre délégué aux Affaires autochtones rencontrerait le conseil et les 12 chefs et leur demanderait de confirmer que ce cadre est une base valable de discussion et de s’engager à le soumettre à leur population. Ce cadre serait aussi rendu public à l’Assemblée nationale. Si le cadre est bien reçu le gouver nement autoriserait par la suite 7e dépôt de propositions formelles. 2 Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres: 1- d’adopter la démarche proposée; 2- de permettre au négociateur spécial d’évaluer auprès des autres parties à la table de négociation la réceptivité du cadre de référence décrit au mémoire, compte tenu que son contenu n’est pas problématique au niveau juridique ou intergouvernemental; 3- d’inviter le négociateur spécial à faire rapport au Conseil des ministres de ses démarches, conformément au mandat donné par le Premier ministre; 4- dans l’éventualité où la présentation du cadre de référence était reçue de façon favorable et acceptée par les autres partie, d’envisager la mise en place du processus d’information/consulta tion tant du côté autochtone que non-autochtone. Monsieur Sirros explique à ses collègues que le gouvernement du Québec est en négociation avec ces groupes autochtones depuis 12 ans. Ça ne fait cependant que 2 ans que la négociation est plus structurée. Le gouvernement a maintenant désigné un négociateur spécial et on souhaite obtenir une entente de principe pour le mois de juin. On pourrait régler la revendication territoriale et la question du développement économique sur les terres qui seraient la pleine propriété de ces groupes autochtones. Ces autochtones qui sont au nombre de 12 000, sont francophones et sont bien intégrés. Certaines propositions gouvernemen tales ont été testées à la table de négociation. On souhaite maintenant jauger leur désir d’en arriver à un règlement en y allant de façon plus concrète avec 50 propositions interreliées, au mois de juin. On va tenter de faire accepter ce cadre de référence au Conseil des Atikamekw et des Montagnais. On prévoit qu’en juillet et en aoQt les autochtones seront consultés, de même que le reste de la population via les ministères du Loisir, de la Chasse et de Pêche et des Affaires municipales. Il ne s’agit pas d’une offre formelle pour Je moment, mais d’une hypothèse de travail. Il faut remarquer qu’en ce qui concerne l’autonomie gouvernementale, notre proposition va moins loin que ce qui était prévu dans l’entente de Charlottetown: il s’agit tous de pouvoirs déléqués. art. 31 11 ne s’agit cependant pour l’instant que d’un cadre de référence. Parmi les 50 propositions. on y retrouve notamment les notions de terres en pleine propriété, art. 19, 22 hi le ne comprendrait pas les cours d’eau, les pouvoirs hydro-électrinues et le sous-sol. Les territoires de conservation art. 19. 22 ne serviraient qu’à la chasse et la pêche. D’autres territoires seraient à usages multiples, tel l’exploitation des ressources par le Québec, la chasse, la pêche, le piégeage, la cueillette de subsistance, etc.. art. 19,22 Quant à l’autonomie gouvernementale, elle s’exercerait dans le cadre constitutionnel actuel et serait déterminée, secteur par secteur, de concert avec les ministères concernés. Le CAM pourrait adopter des normes différentes de celles existant au Québec, mais on définirait des domaines où une harmonisation serait requise. Ces normes différentes pourraient porter sur le fonctionnement démocratique et administratif des communautés autochtones, sut la santé, l’éducation, les services sociaux, la justice, la sécurité publique, l’aménagement et la conservation des terres, la protection de la culture et des valeurs, les services communautaires, le financement et la fiscalité, de même que les programmes de développement économique. art. 19,22 3 art. 19,22 Si le cadre de référence est bien reçu par les autochtones et le public en général, le gouvernement pourrait autoriser par la suite le dépôt de propositions formelles. Monsieur Rémillard signale que la note relative à ce dossier n’est parvenue à son bureau qu’à 15h aujourd’hui. art. 19, 22 Il note aussi que certaines autres propositions posent des problèmes juridiques. Monsieur Sirros lui répond qu’en ce qui concerne la propositionl9.22 elle a été acceptée par les fonctionnaires de son ministère. Monsieur Rémillard insiste pour s’assurer que cela ne pose pas de problème. Monsieur Sirros lui répond que le sous- ministre de la Justice, monsieur Jacques Chamberland, a indiqué que cela était adéquat. Le Premier ministre fait remarquer que l’on tente d’établir des paramètres. Au nom de madame Bacon, monsieur Iremblay indique que le ministère de l’nergie et des Ressources est d’accord avec la propositio19.22Il est nécessaire d’indiquer dans l’entente quels territoires on envisage de céder de même que la question du gouvernement autonome. Il se demande cependant s’il est sage de discuter de montant d’indemnité dès à présent, après le budget sévère dont vient d’écoper la population québécoise. Monsieur Sirros indique que la propositionl9.22constitue le consensus des parties et comprend des chiffres en ce qui concerne le territoire, le développement économique et les indemnités. Il faut aussi songer à quel montant plus élevé pourrait se chiffrer l’indemnité si on attend 2 ans.