Mémoire Des Délibérations Du Conseil Exécutif, Séance Du 23 Septembre
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MÉMOIRE DES DÉLIBÉRATIONS DU CONSEIL EXÉCUTIF SÉANCE DU 23 septembre 1992 A 15 h 00 SOUS LA PRÉSIDENCE DU PREMIER MINISTRE MONSIEUR ROBERT BOURASSA Membres du Conseil exécutif présents: Monsieur Robert Bourassa, Premier ministre Monsieur Gaston Blackburn, Ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche Monsiepir André Bourbeau, Ministre de la Main—d’oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle Monsieur Lawrence Cannon, Ministre des Communications Monsieur Normand Cherry, Ministre du Travail; ministre délégué aux Communautés culturelles Monsieur John Ciaccla, Ministre des Affaires Internationales Monsieur Albert Côté, Ministre des Forêts Monsieur Marc—Yvan Côté, Ministre de la Santé et des Services sociaux; ministre délégué à la Réforme électorale Monsieur Robert Dutil, Ministre des Approvisionnements et Servi ces Monsieur Sam Elkas, Ministre des Transports Madame Liza Frulla—Hébert, Ministre des Affaires culturelles Madame Monique Gagnon—Tremblay, Ministre des Communautés culturelles et de l’Immigration Monsieur Daniel Johnson, Ministre délégué à l’Administration et à la Fonction publique, Président du Conseil du trésor Monsieur Gérard D. Levesque, Ministre des Finances Monsieur Robert Middlemiss, Ministre délégué aux Transports Monsieur Pierre Paradis, Ministre de l’Environnement Monsieur Gil Rémillard, Ministre de la Justice; ministre délégué aux Affaires intergouver nementales canadiennes Monsieur Guy Rivard, Ministre délégué aux Affaires internationales Madame Louise Robic, Ministre déléguée aux Finances Madame Lucienne Robillard, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Science Monsieur Claude Ryan, Ministre des Affaires municipales; mini stre de la Sécurité publique Monsieur Raymond Savoie, Ministre du Revenu Monsieur Christos Sirros, Ministre délégué aux Affaites autochtones Monsieur Gérald Tremblay, Ministre de Plndustrie, du Commerce et de la Technologie Madame Violette Trépanier, Ministre déléguée à la Condition féminine Monsieur André Vallerand, Ministre du Tourisme Certains renseignements ont été caviardés dans ce document, et ce, en vertu des dispositions de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels (RLRQ, chapitre A-21). Les articles pertinents apparaissent aux endroits concernés. MÉMOIRE DES DÉLIBÉRATIONS LE 23 SEPTEMBRE 1992 IMPLANTATION DE CASINOS D’ÉTAT AU QUÉBEC (RÉF.: 2-0192) Le ministre des Finances, en son nom et au nom du ministre de la Sécurité publique et du ministre du Tourisme, soumet un mémoire daté du 23 septembre 1992 et portant sur l’implantation de casinos d’État au Québec, sur les conditions d’opération relatives aux aspects sociaux et de sécurité publique et sur la localisation du casino de Montréal. Le mémoire rappelle que, lors de sa séance du 30 juin 1992, le Conseil des ministres décidait de considérer favorablement l’implantation de deux casinos d’État au Québec, l’un dans la région de Montréal et l’autre dans la région Charlevoix. Le Conseil des ministres avait toutefois exprimé le désir de disposer d’informations additionnelles avant d’autoriser l’implantation de ces casinos, à savoir notamment si la localisation d’un casino dans la périphérie de la région de Montréal était suffisamment avantageuse pour pallier aux inconvénients que peut comporter la présence d’un casino dans une région densément peuplée. Le Conseil des ministres voulait également savoir l’impact que pourrait avoir une augmentation possible de la criminalité sur le coQt des services policiers et voulait que l’on examine la possibilité que les entités municipales bénéficient d’un dédommagement à cet effet. Le Conseil des ministres confiait donc à un comité composé de représentants du ministère des Finances, du ministère du Tourisme, du ministère des Affaires municipales et du ministère de la Sécurité publique ainsi que de Loto-Québec et de la SOreté du Québec, le soin de poursuivre les consultations avec la Ville de Montréal, la Communauté urbaine de Montréal ainsi qu’avec les autres municipalités et organismes concernés afin d’identifier les avantages et les inconvénients de chacun des sites proposés et de proposer un choix définitif à cet égard. Le mémoire indique que le comité ainsi créé a procédé à un examen des sites de Mirabel, du Palais de la civilisation sur 7’Ile Notre-Dame, du Stade olympique et du Palais des congrès et à l’unanimité conclu que le site de Mirabel n’était pas souhaitable d’une part et que, bien que ces trois autres sites envisagés ne se démarquent pas sur le plan des retombées économiques et sur le plan de la rentabilité financière à court terme, le comité recommandait de retenir comme site d’implantation du casino dans la région de Montréal le Palais de la civilisation situé sur l’Ile Notre-Dame et ce, en raison des avantages significatifs qu’il offre à l’égard des aspects sociaux et de la sécurité publique. Il mentionne que les autorités policières privilégient ce site en raison notamment de l’absence de population dans son environnement immédiat et de la facilité d’en contrôler l’accès. Quant au casino dans le comté de Charlevoix, le comité propose le Manoir Richelieu seul site considéré en raison de l’unanimité des intervenants de cette région. Il faudra cependant arrêter 7es conditions d’utilisation avec les promoteurs concernés avant de prendre une décision quant à cet hôtel. Le mémoire mentionne qu’après examen des modèles européen et américain, il apparaît nécessaire pour minimiser les risques de l’implantation du casino de choisir d’abord un site hors des quartiers criminogènes et ensuite d’ajouter la garantie des modalités d’exploitation à l’européenne, qui semblent minimiser les risques à l’égard des aspects sociaux et de sécurité publique. Ces modalités d’exploitation sont les suivantes: 1- des restrictions à l’entrée, notamment l’identification obligatoire, l’instauration de frais d’entrée et l’adoption d’un code vestimen taire strict; 2- une philosopie d’exploitation du casino à titre d’activité de divertissement plutôt que d’incitation maximale au jeu ayant notamment les caractéristiques suivantes, soit un seul casino par ville ou agglomération, un aménagement conçu de façon à éloigner les clientèles non désirées, une restauration de haute qualité, un aménagement aéré favorisant l’arrêt du jeu au besoin, une absence de crédit, une absence d’alcool aux tables de jeu, la possibilité des joueurs de s’exclure du casino, une promotion du casino réduite et z axée vers la clientèle touristique étrangère, une interdiction aux employés de jouer et des heures d’exploitations contrôlées; 3- un système de surveillance de haute qualité, soit 7e suivi informa tisé des opérations de jeu, un système de caméras et de surveillance physique. Le mémoire souligne que les ministres de la Sécurité publique et des Finances présenteront ultérieurement l’ensemble des mesures de sécurité destinées à minimiser les risques sociaux et de criminalité. Il ajoute que les modalités de gestion des casinos de même que les procédures administratives et budgétaires seront aussi arrêtées ultérieurement. Le mémoire propose par ailleurs l’approbation des mesures déjà énoncées dans le mémoire du 2 juin 1992, afin de minimiser l’impact des nouveaux casinos sur les casinos forains et le pari mutuel. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres: 1- que deux casinos soient implantés au Québec, l’un dans la région de Montréal et l’autre dans la région de Charlevoix et que Loto-Québec soit retenue comme gestionnaire de ces casinos; 2- qu’afin de minimiset les risques sur le plan des aspects sociaux et de sécurité publique, les casinos d’Ètat du Québec soient de type européen et comportent notamment les modalités d’opération suivan tes, soit des restrictions à l’entrée, une philosophie d’exploita tion basée sur le divertissement plutôt que sur l’incitation au jeu et une surveillance et un contrôle sophistiqués et rigoureux; 3- que dans la région de Montréal, l’actuel Palais de la civilisation situé sur l’Ile Notre-Dame soit retenu comme site d’implantation du casino et ce, en raison des avantages significatifs qu’il offre à l’égard des aspects sociaux et de sécurité publique; 4- que le ministre des Finances présente au gouvernement les modalités de gestion de chacun de ces casinos, les procédures administratives et budgétaires entourant l’implantation de ces établissements de même que les pièces réglementaires fixant l’offre de jeu et les règles afférentes à chacun des jeux retenus; 5- que 7e ministre de la Sécurité publique soit mandaté en collabora tion avec 7e ministre des Finances, pour présenter au gouvernement l’ensemble des mesures de sécurité publique qui devront être prises pour minimiser les risques en regard des aspects sociaux et de sécurité publique et par la même occasion, de déposer, le cas échéant, les pièces législatives et réglementaires fixant ces mesures, y incluant la mise sut pied d’un organisme indépendant de contrôle sous la responsabilité du ministre de la Sécurité publique; 6- que tous 7es aspects touristiques reliés aux recommandations 4 et 5, dont notamment les liaisons entre le site du casino de Montréal et 7es principaux hôtels du centre-ville et les questions relatives à la promotion du casino, fassent l’objet d’une consultation avec le ministre du Tourisme; 7- qu’à la lumière des expériences vécues par les opérateurs de casinos étrangers et par les autorités policières concernées, le ministre des Finances et le ministre de la Sécurité publique procèdent à une évaluation des coQts additionnels de police résultant de l’implanta tion d’un casino et des retombées fiscales générées par ces établissements au niveau local et examinent l’opportunité d’offrir une compensation financière aux municipalités concernées; 8- que, sujet aux garanties nécessaires en matière de sécurité publique, les recommandations présentées par le ministre des Finances et le ministre du Tourisme dans le mémoire complémentaire du 2 juin 1992, relativement aux casinos forains et à l’industrie des courses de chevaux, soient adoptées par le gouvernement.