Conseil Supérieur De L'audiovisuel
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RAPPORTD’ACTIVITÉ 2007 Conseil supérieur de l’audiovisuel RAPPORT D’ACTIVITÉ 2007 Conseil supérieur de l’audiovisuel Service de l’information et de la documentation Ce document aété élaboré en application des deux premiers alinéas de l’article 18 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 C relative àlaliberté de communication. Aux termes de ces dispositions : «LeConseil supérieur de l’audiovisuel établit chaque année un rapport public qui rend compte de son activité, de l’application de la pré- sente loi, du respect de leurs obligations par les sociétés et l’établissement public mentionnés aux articles 44 et 49 de la présente loi. Ce rapport est adressé au Président de la République, au Gouver- nement et au Parlement [...]. Dans ce rapport, le Conseil supérieur de l’audiovisuel peut suggérer les modifications de nature législative et régle- mentaire que lui paraît appeler l’évolution technologique, économique, sociale et culturelle des activités du secteur de l’audiovisuel. Il peut également formuler des observations sur la répartition du produit de la redevance et de la publicité entre les organismes du secteur public. » Le présent rapport porte sur l’année 2007. Il aété approuvé par l’assemblée plénière du Conseil supérieur de l’audiovisuel dans sa séance du 29 avril 2008. CSA -RAPPORT D’ACTIVITÉ 2007 3 SOMMAIRE 07 Avant-propos 7 LES CHIFFRES CLÉS DU CSA ET DU SECTEUR AUDIOVISUEL EN 2007 9 LES DATES CLÉS DU CSA EN 2007 16 SYNTHÈSE 23 2007, CONSTRUIRE LA TÉLÉVISION ET LA RADIO DE DEMAIN AU SERVICE DE TOUS :BILAN ET PERSPECTIVES 29 I– Réussir l’audiovisuel numérique pour tous 31 II –Donner une nouvelle impulsion au rôle social du Conseil 39 III –Construire la régulation de demain 43 L’ACTIVITÉ DU CONSEIL EN 2007 53 I– La gestion des fréquences 55 II –Les autorisations, conventions et déclarations 67 III –Lecontrôle des programmes 91 IV –Les mises en demeure, les sanctions et les saisines du procureur de la République 129 V– L’activité contentieuse 135 VI –Les avis 147 VII –Les études et la prospective ; la communication 153 VIII –Les relations internationales 163 IX –LeConseil 169 Annexes Les annexes mentionnées dans ce rapport d’activité sont exclusivement acces- sibles dans le cédérom joint au présent document. Yfigurent notamment, dans leur version publiée au Journal officiel, les avis, recommandations, délibérations et décisions adoptés par le Conseil durant l’année 2007. CSA -RAPPORT D’ACTIVITÉ 2007 5 AVANT-PROPOS e Avant-propos En 2007, le Conseil supérieur de l’audiovisuel aexercé une régulation très diversifiée, àlafois sociale et culturelle, technologique et économique, une régulation attentive aux souhaits des téléspectateurs et des auditeurs, une régulation soucieuse des besoins et des contraintes des professionnels. Le Conseil ad’abord poursuivi le passage au «tout numérique », c’est-à-dire un audio- visuel numérique accessible àtous, mis au service de nos territoires, puissant levier pour la création et l’innovation. Le succès de la télévision numérique terrestre auprès du public se confirme, comme le montre le taux d’équipement et l’audience des chaînes. Bientôt, les potentialités du numérique seront mises àladisposition du plus grand nombre, qu’il s’agisse de l’enrichissement de l’offre de programmes nationaux et locaux, de la révolution de la qualité avec la haute définition, de celle de la mobilité avec la télévision mobile personnelle, ou de la radio numérique. Ce travail d’extension de la couverture comme de l’offre, de développement de nouveaux services, de satisfaction des attentes de nos concitoyens, est poursuivi avec détermination en 2008. Ces innovations apportent la preuve que l’audiovisuel est un secteur dynamique, qui sait investir dans les nouvelles technologies pour satisfaire la demande de notre société. Demain, nos concitoyens souhaiteront recevoir leurs chaînes en haute définition, disposer d’une couverture territoriale élargie pour la télévision mobile personnelle, bénéficier de davantage de chaînes, nationales ou locales, sur la TNT et accéder àlaradio numérique sur l’ensemble du territoire. Ce sont des possibilités nouvelles d’information et de divertissement, de connaissance et de culture, mais aussi des atouts pour tout le secteur de l’audiovisuel, qu’il s’agisse de la production, de la diffusion ou de la filière technique, comme pour le secteur des télécommunications. Et seule la diffusion hertzienne terrestre assure àtous nos concitoyens la gratuité et l’accès àces innovations sans fracture numérique. En 2007, le Conseil aégalement voulu s’assurer que l’audiovisuel soit pleinement au service de notre société. Il aainsi renforcé son activité de suivi des contenus :respect de la déontologie, accessibilité des programmes aux personnes handicapées, protection de l’enfance et de l’adolescence, lutte contre la publicité clandestine, garantie du pluralisme politique. Mais le Conseil aaussi pris des initiatives pour favoriser la représentation de la diversité et protéger le droit àl’information. Il s’est efforcé de relayer les attentes des auditeurs et des téléspectateurs auprès des opérateurs audiovisuels sur tous les sujets. Cette mission est particulièrement nécessaire dans une période de profondes mutations, où nos concitoyens expriment une forte demande de régulation des nouveaux services audiovisuels. L’essor d’internet pose en effet la question de la régulation des services audiovisuels, linéaires ou non-linéaires, diffusés sur ce support. Depuis 2004, le Conseil exerce sa régulation sur les services de télévision et de radio linéaires diffusés sur internet ;cette régulation, plus souple, repose, selon les cas, sur un conventionnement ou sur une simple déclaration. Le développement des services non-linéaires, comme la vidéo àlademande ou la télévision de rattrapage, pose la question d’une extension de la régulation aux services de CSA -RAPPORT D’ACTIVITÉ 2007 7 AVANT-PROPOS médias audiovisuels àlademande. C’est ce que prévoit la directive européenne Services de médias audiovisuels.Leprocessus de transposition en droit français est engagé. C’est dans ce contexte marqué par l’apparition de nouveaux services et de nouveaux modes de transmission, de diffusion et de réception des signaux, que la régulation exercée par le Conseil prend une dimension technologique et économique croissante. L’intérêt porté par les opérateurs de réseaux aux contenus et le développement des chaînes de télévision et de radio dans les services non-linéaires sont des données fondamentales. La régulation mise en œuvre par le Conseil s’inscrit dans ce nouveau cadre, tout en continuant àrépondre àdeux objectifs :assurer le juste équilibre entre les trois pôles de notre audiovisuel que sont le secteur public, les grands groupes privés et le riche tissu des petites et moyennes entreprises de la production, de la technique et de la diffusion ;privilégier une approche prenant en compte les bénéfices économiques, sociaux et culturels de long terme pour notre société. Il est donc nécessaire, aujourd’hui, de mieux prendre en compte encore l’importance des contenus dans le système économique. Ce sont en effet les contenus qui sont créateurs de richesses économiques et culturelles sur tous les réseaux. Les contenus resteront donc au cœur de la régulation exercée par le Conseil, une régulation dont l’originalité atoujours un sens àl’heure de ces grandes mutations. Banaliser la régulation de l’audiovisuel entraînerait la régression de la spécificité des contenus, la renonciation àdes objectifs comme la diversité, le pluralisme ou l’expression culturelle française. Cette spécificité doit être mieux reconnue ; l’idée que les contenus sont une richesse économique, culturelle, sociale de long terme doit être portée àl’échelle européenne et internationale. C’est ainsi une vision ambitieuse des apports de la révolution numérique que le Conseil entend développer, une vision qui associe harmonieusement les contenus et les réseaux, pour que la France gagne ces deux batailles essentielles pour notre société. Michel BOYON 8 CSA -RAPPORT D’ACTIVITÉ 2007 LES CHIFFRES CLÉS DU CSA EN 2007 LES CHIFFRES CLÉS DU CSA EN 2007 Au cours de ses 76 assemblées plénières, le CSA arendu 7 avis au Gouvernement et 4 au Conseil de la concurrence ;ilaadressé 4 délibéra- tions et 7 recommandations aux diffuseurs, dont 6 en vue de consultations électorales ;ilaprocédé à 90 auditions. Radio Le Conseil amené àleur terme 4 appels àcandidatures FM en déga- geant 275 nouvelles fréquences, lancé 7 autres appels en métropole et 2 outre-mer, renouvelé, hors appel àcandidatures, les autorisations de 287 stations et autorisé 292 radios temporaires ;ilasigné 1 nouvelle convention et reçu 33 déclarations pour des services de radio autres que hertziens ;ilalancé 1 consultation publique relative àl’évolution du paysage audiovisuel aux Antilles et en Guyane. Télévision Le Conseil aréaménagé 233 fréquences analogiques en vue de la gé- néralisation de la diffusion de la TNT qui adonné lieu àlamise en service de 37 nouveaux émetteurs ;ilalancé 3 consultations publiques, l’une pour préparer un appel àcandidatures pour des services de télévision mobile per- sonnelle, l’autre en vue de lancer des appels àcandidatures pour des télé- visions locales numériques, la dernière enfin consacrée aux conditions d’extinction de la diffusion terrestre analogique de la télévision. Le Conseil aattribué 4 canaux à 7 chaînes locales numériques en ré- gion parisienne, autorisé 18 chaînes locales privées analogiques àémettre éga- lement en mode numérique, lancé 1 appel àcandidatures pour des services de télévision en haute définition, 1 appel pour des services de télévision mo- bile personnelle et 11 appels pour de nouvelles chaînes locales numériques ; IL adélivré 4 autorisations àdes chaînes locales analogiques, engagé la procé- dure de reconduction des autorisations de 4 autres, lancé 1 appel àcandida- tures pour une dernière en Guyane et délivré 5 autorisations àdes télévisions temporaires ;ilasigné 16 nouvelles conventions et reçu 6déclarations pour des services de télévision autres que hertziens. Le Conseil aprononcé 110 mises en demeure, engagé 20 procédures de sanction et infligé 9 sanctions àlasuite de divers manquements des opé- rateurs.