MtMOIRE DES DtLIBÉRATIONS DU CONSEIL EXtCUTIF StANCE DU 25 MAI 1994 A 16 H 00 SOUS LA PRtSIDENCE DU PREMIER MINISTRE MONSIEUR DANIEL JOHNSON

Membres du Conseil exécutif présents: Monsieur Daniel Johnson, Premier ministre Monsieur Gaston Blackburn, Ministre délégué aux Transports et responsable de la Voirie Monsieur , Ministre de l'Éducation Monsieur , Ministre des Transports Monsieur , Ministre délégué à l'Industrie, au Commerce, à la Science et à la Technologie et responsable du Tourisme Madame , Ministre de la Culture et des Communications Madame Monique Gagnon-Tremblay, Vice-première ministre; ministre déléguée à l'Administration et à la Fonction publique, Présidente du Conseil du trésor Monsieur Jean Leclerc, Ministre délégué aux Services gouvernementaux Monsieur Roger Lefebvre, Ministre de la Justice et ministre délégué à la Réforme électorale Monsieur , Ministre de la Sécurité publique Monsieur , Ministre de l'Environnement et de la Faune; leader parlementaire Monsieur , Ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation et ministre délégué aux Affaires régionales Madame , Ministre de la Santé et des Services sociaux Monsieur , Ministre des Affaires municipales Monsieur Christos Sirros, Ministre des Ressources naturelles et ministre délégué aux Affaires autochtones Monsieur , Ministre de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie Madame Violette Trépanier, Ministre de la Sécurité du revenu et ministre déléguée à la Condition féminine et à la Famille Monsieur André Vallerand, Ministre du Revenu MÉMOIRE DES DÉLIBÉRATIONS LE 25 MAI 1994

PROJET TÉLÉCOMMUNICATIONS MULTIMÉDIA (RÉF.: 4-0111)

La ministre de la Culture et des Communications, en son nom et au nom du ministre de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie, soumet un mémoire portant sur des modifications au projet mobilisateur "Télécommunications Multimédia" du Fonds de développement technologique (FDT). Le mémoire rappelle qu'en décembre 1992, le Conseil des ministres approuvait le projet Télécommunications Multi­ média, lequel consiste à concevoir, mettre au point et produire les interfaces matérielles et les logiciels permettant la communication multimédia commutée entre postes de travail et l'accès à des banques de données multimédia, sur les réseaux de télécommunications publics existants, ainsi que sur les réseaux privés et les réseaux locaux. Il mentionne que deux des partenaires du projet se sont désistés depuis, soit Viewfacts Meloche inc. et Prima Télématique inc. Ce désistement a donné lieu à leur remplacement par trois nouveaux partenaires qui sont: CAE Électronique ltée, le Groupe Conseil BGW et Novasys inc. Les applications qui seront développées par les nouveaux partenaires sont les suivantes: 1- un système de formation médicale multimédia qui sera développé par CAE Électronique ltée en synergie avec le Groupe Conseil BGW; 2- une application générique de formation dans le contexte manufac­ turier qui sera développée par le Groupe Conseil BGW en synergie avec CAE Électronique ltée; 3- un prototype d'environnement de production de cours de té 1éforma­ tion qui sera développé par Novasys inc. en synergie avec Télé­ université. Le mémoire indique qu'avec ces nouveaux partenaires la mise de fonds des partenaires augmentera ainsi de 1,9 M$, ce qui entraînera une augmenta­ tion des crédits d'impôts de 1,6 M$ pour le Québec et de 0,6 M$ pour le fédéral. Quant au coût total du projet il passera de 27,6 M$ à 31,6 M$, sans modifier la contribution du FDT. Le mémoire souligne que les trois applications proposées par les nouveaux partenaires touchent le domaine de la formation à distance, appelée à devenir un créneau de choix dans la mise en place de l'autoroute de l'information. Il souligne également que la synergie entre les nouveaux partenaires d'application est remarquable et constitue en soi une plus-value dans ce projet mobilisa­ teur. Par ai 11 eurs, 1e nouveau partenariat a fait augmenter 1es activités de recherche et de développement dans ce projet, de près de 4 M$, sans pour autant augmenter la participation du FDT. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres: 1- d'approuver le remplacement des firmes Viewfacts Meloche inc. et Prima Télématique inc., comme développeurs d'applications, par 1es firmes CAE Électronique ltée, Le Groupe Conseil BGW et Novasys inc. dans le projet mobilisateur Télécommunications Multimédia; 2- d'approuver les modifications qui ont été apportées sur le plan des applications, telles que décrites au mémoire, et qui seront développées dans le cadre du projet Télécommunications Multi­ média; 3- de permettre à la ministre de la Culture et des Communications de signer l'amendement à la Convention de contribution financière une fois que toutes les ententes seront finalisées et signées. 2 Ce mémoire a été recommandé par le Conseil du trésor à sa séance du 24 mai 1994 ainsi que par le Comité ministériel permanent du développement économique à sa séance du 18 mai 1994. Madame Frulla explique qu'il s'agit d'un projet de formation à distance, qui s'inscrit dans la foulée du projet d'autoroute électronique. Chacune des entreprises impliquées investit des sommes d'argent et le gouvernement consent des crédits fi seaux de même qu'une subvention provenant du Fonds de développement technologique. L'arrivée de nouveaux partenaires fera en sorte que la participation globale des promoteurs sera accrue. Monsieur Tremblay ajoute qu'il s'agit d'excellents nouveaux partenaires.

Décision numéro: 94-116 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire soumis par la ministre de la Culture et des Communications et le ministre de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie et portant sur des modifications au projet mobilisateur "Télécommunications Multimédia" du Fonds de développement technologique (réf.: 4-0111), 1- d'approuver le remplacement des firmes Viewfacts Meloche inc. et Prima Télématique inc. comme développeurs d'applications, par les firmes CAE Électronique ltée, Le Groupe Conseil BGW et Novasys inc. dans le cadre du projet mobilisateur Télécommunications Multimédia; 2- d'approuver les modifications qui ont été apportées sur le plan des applications, telles que décrites au mémoire de la ministre de la Culture et des Communications et du ministre de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie, et qui seront développées dans le cadre du projet Télécommunications Multimédia; 3- de permettre à la ministre de la Culture et des Communications de signer l'amendement à la Convention de contribution financière une fois que toutes les ententes seront finalisées et signées.

RAPPORT SUR LA VÉRIFICATION DE LA COMMISSION DE LA CONSTRUCTION DU QUÉBEC (RÉF.: 4-0116)

Le ministre de l'Emploi soumet un mémoire daté du 19 mai 1994 et portant sur le rapport sur la vérification de la Commission de la construction du Québec demandée par le gouvernement. Le mémoire rappelle qu'en décembre 1993, le Conseil des ministres confiait au Vérificateur général le mandat de procéder à une vérification en profondeur de la gestion de la Commission de la construction du Québec. Le Vérificateur général a soumis son rapport 1e 31 mars 1994 et 1e chapitre 3 de ce rapport présente sommairement les constatations du Vérificateur général sur les volets suivants, soit la réalisation des mandats de la commission, la réglementation et l'administration de la commission. Ainsi le Vérificateur général souligne que la commission n'assume pas ses responsabilités à l'égard du régime d'apprentissage, bien que cette responsabilité lui incombe depuis 1987. Par ailleurs, la gestion de l'inspection laisse à désirer de sorte que même les nouvelles stratégies mises en place à cet effet ont peu de chances d'atteindre les résultats escomptés. Par ailleurs, 1e Véri fi ca te ur généra 1 menti on ne que 1es contrôles à l'égard des régimes d'assurances semblent adéquats mais considère très optimistes les hypothèses utilisées par les actuaires et croit que la survie des régimes est compromise si des mesures supplémen­ taires ne sont pas prises. Après avoir souligné la lourdeur administrative et les difficultés d'interprétation et d'application de la réglementation, le rapport du Vérificateur généra 1 note que 1a commission a dérogé à p1 us i eurs reprises à la réglementation, outrepassé ses pouvoirs et adopté des 3 pratiques administratives sans avoir obtenu au préalable les autorisa­ tions réglementaires requises. Par ailleurs, le Vérificateur général note que certaines conditions de travail des employés nuisent à la productivité et entraînent des coûts additionnels. Les méthodes et les outils de travail utilisés aux fins de l'inspection sont archaïques. D'autre part, la dotation des postes est questionnée de même que la déconcentration des servi ces en régi on. Le véri fi ca te ur souligne l'absence d'indicateurs de gestion, l'ignorance du coût des activités et 1 'insuffisance de 1 'adaptation des dépenses aux fluctuations des revenus pour maintenir l'équilibre financier. Également, il questionne le fonctionnement du conseil d'administration et l'absence de règles d'éthique. Enfin, le vérificateur aborde la gestion financière de l'organisme et sa réduction de dépenses de février 1994. Il note que ce dernier geste ne sera pas suffi sant pour rétablir 1 'équilibre financier et laisse sous-entendre que le conseil d'administration a été lent à réagir puisque, dès 1993, un document interne dressait un portrait désastreux et exigeait des mesures majeures à court terme pour éviter une véritable faillite. Il souligne au passage la participation de 12 membres du conseil d'administration à un congrès à San Francisco et invite la commission à démontrer un souci d'économie face aux congrès. Il examine aussi l'octroi d'un contrat de services actuariels alors que le conseil d'administration a passé outre à la recommandation du groupe d'évaluation des soumissions et a octroyé le contrat à la firme ayant le coût horaire moyen le plus élevé. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres: 1- d'autoriser le ministre de l'Emploi à rendre public le rapport sur la vérification de la Commission de la construction du Québec demandée par le gouvernement dont copie est jointe au mémoire; 2- d'autoriser le ministre de l'Emploi à exiger de la Commission de la construction du Québec un plan de redressement; 3- de modifier la composition du conseil d'administration de la commission par la nomination de six nouveaux membres. Monsieur Cherry explique qu'il arrive fréquemment que des inspecteurs de la Commission de la construction du Québec harcèlent les camionneurs artisans et d'autres groupes. Il serait souhaitable qu'une cause type soit initiée devant les tribunaux et que le harcèlement cesse pendant le déroulement de cette cause. A défaut, les troubles qui pourraient en résulter freineraient la création d'emplois, surtout dans le secteur de la construction. Il ajoute qu'il a constaté que 1e rapport du Vérificateur généra 1 condamne tot a1 ement 1a gestion de 1a Commission de 1a construction, tout en employant des termes généraux et feutrés. Il rappelle que les dirigeants de la commission ont effectué des emprunts dans la caisse de retraite des employés. Le Premier ministre indique qu'il faut attendre que Monsieur Mareil soit présent pour discuter de cette question. Il est cependant peut-être possible de rendre ce rapport public immédiatement. Pour Monsieur Paradis, dans l'esprit de la population, il n'est pas clair que c'est le gouvernement qui a mandaté le Vérificateur général afin d'effectuer une vérification de la gestion de la commission. Monsieur Picotte souligne que lorsque le Vérificateur général fait un rapport au gouvernement, les horreurs qui y sont contenues sont toujours imputées au gouvernement. Si le gouvernement n'est pas en mesure d'expliquer en détail le rapport du Vérificateur général, des problèmes sont à craindre. Il faut que le gouvernement prenne l'offensive, sans quoi il risque d'être accusé d'avoir été négligent. Donc, il est urgent que tous 1es actes répréhens i b1 es soulevés par 1e Vérificateur généra 1 soient dénoncés publiquement. Monsieur Cherry demande si le gouver­ nement doit attendre le retour de Monsieur Mareil pour en discuter. Entre-temps, 1e gouvernement risque d'écoper. Monsieur Pi cotte est d'avis que le gouvernement doit tout de suite prendre les devants. Monsieur Cherry mentionne que des permanents syndicaux ont été inscrits comme cotisants au régime de retraite avec le nombre d'heures maximum 4 permis dans l'industrie de la construction. Par exemple, quand Monsieur Lavallée prend des vacances, ses journées de vacances sont inscrites comme journées travaillées au régime de retraite et lorsque ce régime de retraite devient trop déficitaires, on hausse les seuils de la retraite. Il ajoute que plusieurs travailleurs qui sont inscrits au régime n'ont même le droit d'être considérés comme des travailleurs de la construction. Monsieur Picotte souhaite que ces agissements soient rendus publics et qu'une enquête soit effectuée par le Procureur général. Le Premier ministre indique que Monsieur Mareil sera contacté afin que ces faits soient rendus publics le plus rapidement possible et que les correctifs appropriés soient apportés. Monsieur Vallerand souhaite que le dossier soit acheminé au ministère de la Sécurité publique.

Décision numéro: 94-117 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 19 mai 1994, soumis par le ministre de l' Emp 1oi et portant sur 1e rapport sur 1a vérification de 1a Commission de la construction du Québec demandée par le gouvernement (réf.: 4-0116), d'autoriser le ministre de l'Emploi à rendre public le "Rapport sur 1a véri fi cati on de 1a Commission de 1a construction du Québec demandée par le gouvernement", dont copie est jointe en annexe à son mémoire.

ORIENTATIONS DU GOUVERNEMENT EN MATIÈRE D'AMÉNAGEMENT

Le ministre des Affaires municipales soumet un document portant sur les orientations du gouvernement en matière d'aménagement - Pour un aménagement concerté du terri toi re. Ce document énonce 1es orientations que le gouvernement, ses ministères et mandataires ainsi que les organismes publics entendent poursuivre en matière d'aménagement. Il fait suite à des consultations tenues avec les ministères et organismes du gouvernement et a reçu l'approbation du Comité mini sté rie 1 chargé des questions relatives à l'aménagement du territoire. Il servira de toile de fond pour l'élaboration des avis gouvernementaux à l'égard de la proposition de schéma d'aménagement révisé ainsi que du schéma d'aménagement révisé. Il intègre les orientations des ministères et des organismes gouvernementaux et vise à faire ressortir leur inter­ dépendance. Il pose les principes de l'engagement gouvernemental en matière d'aménagement du territoire et explicite les lignes directrices de l'action gouvernementale sur le territoire. Ce document contient aussi des indications concernant la répartition des responsabilités et des rôles entre 1es différents acteurs. Toutefois 1es orientations énoncées n'embrassent pas tout le champ de l'aménagement et ne prétendent pas apporter des solutions à tous les problèmes. Les solutions devront évoluer en fonction des nouveaux contextes et des changements qui interviendront, notamment dans le rôle des différents acteurs concernés. Les orientations gouvernementales en matière d'aménagement du territoire ont été rassemblées en trois volets, soit un premier volet où ont été regroupées les orientations qui visent ou qui concourent à maîtriser l'urbanisation et ses effets, un deuxième volet qui traite des orientations relatives à la mise en valeur des ressources et un troisième volet qui vise le renforcement des structures municipales. Par ailleurs, comme le gouvernement du Québec et les communautés autochtones ont engagé des discussions sur des questions majeures qui peuvent comporter des incidences significatives sur l'aménagement du territoire, le gouvernement s'est engagé à consulter les municipalités et les municipalités régionales de comté au cours des négociations qui auront lieu avec les communautés autochtones sur ces questions. Il fera connaître à chaque municipalité régionale de comté qui révisera son schéma les orientations d'aménagement spécifiques 5 découlant de politiques ou d'ententes éventuellement signées avec les autochtones. Ce document servira non seulement de guide aux munici­ palités régionales de comté et aux municipalités dans la préparation de leurs instruments en matière de planification et d'aménagement, mais il servira également de base aux avis que le gouvernement sera appelé à émettre à diverses étapes du processus de révision des schémas d'aménagement et servira aussi à guider et orienter le gouvernement dans ses propres interventions sur le territoire des municipalités régionales de comté et des municipalités. Monsieur Ryan indique que ces orientations ont été examinées par le Comité mini sté rie1 permanent de 1 'aménagement et du déve 1oppement régional et de l'environnement. Il ajoute que ces orientations n'ont pas formellement à être approuvées par le Conseil des ministres. En vertu de ces orientations, le gouvernement devra être plus conscient de ses obligations en matière d'aménagement lorsqu'il réalisera un projet. Ces orientations sont en conformité avec les nouvelles dispositions de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme. Monsieur Paradis indique qu'il est nécessaire d'avoir une réponse aux préoccupations des propriétaires dont les immeubles sont situés dans des zones non propices à 1 'agriculture. Le Premier ministre demande à quelle réaction il faudra s'attendre après la diffusion de ces orientations. Monsieur Ryan lui répond qu'il s'agit d'un document d'orientations, d'un instrument de référence de base. Les municipalités soumettront par la suite leurs plans d'aménagement et le gouvernement aura a1 ors à réagir. Un exemp 1e où 1e gouvernement pourrait devoir réagir, c'est celui de la municipalité de Mirabel qui souhaitait effectuer du développement dans toutes les directions, alors qu'il existe au centre de son territoire des zones inoccupées. Le Premier ministre souhaite que le gouvernement profite politiquement du lancement de ce document. Il demande si le document sera mis à la poste aujourd'hui. Monsieur Ryan lui répond qu'il sera expédié ces jours-ci.

Déc;s;on numéro: 94-118

de prendre acte du document intitulé "Les orientations du gouvernement en matière d'aménagement- Pour un aménagement concerté du territoire", soumis par le ministre des Affaires municipales.

PROGRAMME DE VACCINATION UNIVERSELLE CONTRE L'HÉPATITE "8 11 (RÉF.: 4-0123)

La ministre de la Santé et des Services sociaux soumet un mémoire daté du 25 mai 1994 et portant sur une proposition d'un programme de vaccination universelle contre l'hépatite "B". Le mémoire souligne que la contamination par le virus de l'hépatite "B" constitue un problème sérieux au Québec comme il 1 'est partout dans 1e monde. En effet, environ 6 000 nouveaux individus sont annuellement infectés au Québec par le virus de l'hépatite "B" dont 40% présenteront une symptomatologie clinique après une période d'incubation allant de 1 mois à 6 mois et nécessitant des soins de santé dont environ 200 hospitalisations. Cette maladie induirait de 250 à 300 cas d'hépatite chronique et de cirrhose hépatique. Par ailleurs, environ 150 à 6 000 individus infectés décéderont éventuellement d'une cirrhose ou d'un cancer du foie. Par ailleurs, environ 600 des 6 000 individus infectés deviendront des porteurs chroniques du virus et pourront transmettre la maladie, souvent à leur insu. Le nombre de porteurs chroniques est évalué actuellement au Québec à 35 000. Le mémoire souligne que la transmission de l'infection se fait en proportion 100 fois plus facilement qu'avec le virus du Sida. Par ailleurs, il n'existe pas de traitement spécifique 11 contre l'hépatite "8 , mais il existe cependant un vaccin très efficace 6 contre cette maladie. les experts internationaux, nationaux et québécois recommandent la mise sur pied d'un programme universel de vaccination contre 1 'hépatite "B" visant à vacciner chaque année sur une base volontaire l'ensemble des enfants d'un groupe d'âge donné, préférab1 ement avant 1e début de l'ado 1escence. les béné fi ces escomptés d'une telle vaccination sont non seulement la prévention de toute la morbidité et de la mortalité reliées à l'hépatite "B", mais aussi l'amélioration considérable de la qualité de vie associée à l'élimina­ tion graduelle de ce fléau. le mémoire indique que le coût d'un tel programme d'immunisation universelle contre l'hépatite "B" pour l'ensemble des enfants de 10 ans et moins est d'environ 2 M$ en achat et distribution de vaccins pour les 3 doses requises. le mémoire mentionne que le ministère de la Santé et des Services sociaux procédera dans les prochains jours à un appel d'offres pour l'achat des vaccins auprès des différentes compagnies pharmaceutiques. le mémoire ajoute que le ministère prévoit annoncer prochainement que, dès l'automne 1994, les ClSC auront la responsabilité de vacciner à chaque année une tranche d'environ 100 000 enfants, intervention qui viendra comp 1éter 1es programmes existants de dé pi stage prénata1 et d'immunisation des nourrissons de mères déjà infectées par le virus de l'hépatite "B" ainsi que celui de l'immunisation des clientèles à risque, révisé en avril 1994, afin de l'élargir aux personnes de moins de 18 ans ayant des facteurs de risque élevés de même qu'à d'autres groupes à risque. Madame Robi 11 ard indique qu' e11 e annoncera 1a semai ne prochaine un programme universel de vaccination pour les enfants des écoles primaires. 6 000 cas d'hépatite "B" sont actuellement signalés. Il existe des porteurs chroniques de ce virus qui n'ont pas de symptôme et qui ne seront donc pas conscients qu'ils peuvent le transmettre. Ce virus se transmet sexuellement mais aussi par la salive et les larmes. Il n'existe pas de traitement pour cette maladie. le vaccin qui existe a un effet pendant une période de dix ans et est efficace à 90%. les organisations internationales et canadiennes de la santé recommandent une campagne de vaccination. la Colombie-Britannique procède à des vaccinations depuis 1992. l'Ontario, Terre-Neuve et l'Ile-du-Prince­ Édouard procéderont également à la vaccination. Cette vaccination se fera sur une base volontaire et la clientèle qu'il faut viser est celle des pré-adolescents de dix ans. les parents acceptent mieux la vaccination à cet âge. De plus, à cet âge, il est possible de n'administrer que la moitié de la dose. Cette campagne de vaccination coûtera 2 M$, laquelle serait déjà prévue au budget du ministère. les vaccins seront disponibles dans les ClSC dès cet automne. Monsieur Chagnon demande si 1 'on doit craindre que les élèves du secondaire réclament également ce vaccin. Madame Robillard lui répond que ce vaccin ne peut être efficace que chez les pré-adolescents. Elle fera d'ailleurs un point de presse sur cette question, accompagnée de scientifiques reconnus.

Décision numéro: 94-119

de prendre acte du mémoire daté du 25 mai 1994, soumis par la mi ni stre de 1a Santé et des Servi ces sociaux et portant sur une proposition de programme de vaccination universelle contre l'hépatite "B" (réf.: 4-0123).

CONSEIL CANADIEN DES MINISTRES DE L'ENVIRONNEMENT (RtF.: 4-1705) le ministre de l'Environnement et de la Faune, en son nom et au nom du ministre des Affaires internationales, de l'Immigration et des Communautés culturelles ,et du Premier ministre, soumet un mémoire portant sur l'assemblée du"Conseil canadien des ministres de l'environ- 7 nement, à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, les 31 mai et 1er juin 1994. Le mémoire expose 9ue doit se tenir à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, les 31 mai et le juin 1994, 1 'assemblée du Conseil canadien des ministres de 1 'environnement. Il propose que le mandat de la délégation québécoise lors de cette assemblée soit le suivant: 1- concernant 1 'harmonisation de 1a gestion envi ronnementa 1e au Canada: a) approuver les objectifs, principes et les plans d'action proposés par le groupe de travail sur l'harmonisation de la gestion de l'environnement au Canada, b) indiquer que le Québec s'impliquera activement dans la négociation d'un nouveau cadre de gestion de l'environnement au Canada, sur la base des objectifs et principes contenus au document 11 0bjet, principes et objectifs .. , c) donner son appui formel à l'inclusion à l'ordre du jour de la prochaine réunion des premiers ministres, de l'initiative d'harmonisation, en vue de recueillir leur encouragement et leur appui; 2- concernant 1 'Accord nord-américain de coopération dans le domaine de 1 'environnement, signifier sa satisfaction quant à l'évolution des négociations de l'entente i ntergouvernementa 1e concernant l'application de l'Accord nord-américain sur la coopération dans 1e domaine de 1 'environnement, étant entendu que chaque gouverne­ ment décidera de son adhésion; 3- concernant 1e commerce intérieur, approuver 1 'ébauche du chapitre sur les questions de la protection de l'environnement, qui a été préparée pour l'initiative de réduction des obstacles au commerce intérieur du Comité des ministres du commerce intérieur; 4- concernant la mise en oeuvre de la Convention sur l'évaluation d'impact dans un contexte transfrontalier, s'opposer à 1 'adoption de procédures de mise en vigueur de la Convention sur l'évalua­ tion de l'impact sur l'environnement dans un contexte transfron­ ta1 i er de 1a Commission économique pour 1 'Europe des Nations Unies. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'accepter que le mandat de la délégation québécoise de la réunion du Conseil canadien des ministres de l'environnement, qui aura lieu à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, les 31 mai et 1er juin 1994, soit celui proposé au mémoire.

Décision numéro: 94-120 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire soumis par le ministre de l'Environnement et de la Faune, le ministre des Affaires internationales, de l'Immigra­ tion et des Communautés culturelles et le Premier ministre et portant sur l'assemblée du Conseil canadien des ministres de l'environnement (CCME), à Saint-Jean, Nouveau-Brunswick, les 31 mai et 1er juin 1994 (réf.: 4-1705),

1- d'accepter que le mandat de la délégation québécoise à la réunion du Conseil canadien des ministres de l'environnement qui aura lieu à Saint-Jean, Nouveau-Brunswick, les 31 mai et 1er juin 1994, soit le suivant: A. concernant l'harmonisation de la gestion environnementale au Canada: 8 1) approuver les objectifs, principes et plans d'action proposés par le groupe de travai 1 sur l'harmonisation de 1a gestion de l'environnement au Canada, 2) indiquer que le Québec s'impliquera activement dans la négociation d'un nouveau cadre de gestion de l'environne­ ment au Canada, sur la base des objectifs et principes contenus au document "Objet, principes et objectifs", 3) donner son appui formel à l'inclusion à l'ordre du jour de la prochaine réunion des premiers ministres, de l'ini­ tiative d'harmonisation, en vue de recueillir leur encoura­ gement et leur appui, B. concernant 1 'Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l'environnement, signifier sa satisfaction quant à 1 'évolution des négociations de 1 'entente intergouvernementale concernant l'application de l'Accord nord-américain sur la coopération dans le domaine de l'environnement, étant entendu que chaque gouvernement décidera de son adhésion, C. concernant 1e commerce intérieur, approuver 1 'ébauche du chapitre sur les questions de la protection de 1 'environ­ nement, qui a été préparée pour l'initiative de réduction des obstacles au commerce intérieur du Comité des ministres du commerce intérieur, D. concernant la mise en oeuvre de la Convention sur l'évaluation d'impact dans un contexte transfrontalier, s'opposer à l'adoption de procédures de mise en vigueur de la Convention sur 1 'évaluation de 1 'impact sur 1 'environnement dans un contexte transfrontalier de la Commission économique pour l'Europe des Nations Unies; 2- d'adopter le décret proposé par le ministre de l'Environnement et de la Faune, le ministre des Affaires internationales, de l'Immigration et des Communautés culturelles et le Premier ministre concernant la composition et le mandat de la délégation québécoise à la réunion du Conseil canadien des ministres de 1 'environnement (CCME), qui se tiendra à Saint-Jean (Nouveau-Brunswick), les 31 mai et 1er juin 1994.

CONFtRENCE PROVINCIALE-TERRITORIALE DES MINISTRES RESPONSABLES DES P~CHES DE L'ATLANTIQUE (RÉF.: 4-1718)

Le ministre de 1 'Agriculture, des Pêcheries et de 1 'Alimentation, en son nom et au nom du Premier ministre, soumet un mémoire daté du 19 mai 1994 et portant sur la Conférence provinciale-territoriale des ministres responsables des pêches de l'Atlantique, le 1er juin 1994, à Yarmouth, en Nouvelle-Écosse. Le mémoire expose que doit se tenir à Yarmouth, en Nouvelle-Écosse, le 1er juin 1994, la Conférence provinciale­ territoriale des ministres responsables des pêches de l'Atlantique. Il propose que 1e mandat de 1a dé 1égat ion québécoise 1ors de cet te conférence soit le suivant: 1- indiquer aux autres provinces que le Québec continuera de demander que le ministre des Pêches et des Océans accorde une meilleure attention au point de vue des provinces et assure une meilleure planification dans le processus actuel de consultation mult i 1atéra 1 e afin de favoriser 1 'étab1 i ssement de consensus gouvernementaux; 2- indiquer que la révision des politiques de délivrance des permis d'usine de transformation de produits de la pêche, actuellement en cours dans les provinces de l'Est, devrait: a) permettre la rationalisation du secteur en évitant les rachats d'actifs ou de permis de transformation par les gouvernements, 9 b) assurer une gestion serrée des permis d'usines existants, c) favoriser le développement de la transformation des espèces sous-utilisées et la diversification vers des produits à plus grande va 1eur ajoutée en donnant priori té aux entreprises émergeant du processus de rationalisation, puisqu'il s'agit d'activités complémentaires aux activités traditionnelles, d) décourager les aides financières résultant en un accroissement de capacité de transformation ou destinées aux entreprises aux prises avec des difficultés financières chroniques; 3- exposer que l'harmonisation des méthodes et moyens d'appui financier à la flotte devraient viser les objectifs suivants: a) la mise de fonds du pêcheur qui devrait être au moins égale à 15% du montant du prêt ou de la garantie de prêt demandée, b) la réduction graduelle de la subvention d'intérêt, lorsque ce volet existe. Ainsi les programmes réguliers de financement de la flotte seraient équivalents d'une province à l'autre, c) l'harmonisation des mesures d'aide spéciale pour les pêcheurs affectés par la crise du poisson de fond (capitalisation ou exemption des intérêts); 4- proposer que les provinces réclament conjointement au ministre des Pêches et des Océans de pouvoir ut i 1 i ser 1es a11 oc at ions d'entreprises ou les contingents individuels comme garantie pour les prêts destinés à la construction ou l'achat de bateaux; 5- faire valoir les points suivants en ce qui concerne l'aqui­ culture: a) que la planification stratégique canadienne soit développée sur une base régionale afin de pouvoir faire ressortir les problématiques réelles des différentes parties du Canada, b) la mise en commun des développements technologiques et des informations spécialisées afin d'éviter des duplications et gagner du temps. La mondialisation actuelle des produits d'aquiculture doit changer notre attitude de concurrence interprovinciale et nous amener à des projets concertés; 6- exposer que le Québec considère qu'il doit y avoir une entente fédérale-provinciale pour que les mesures visant l'adaptation de la main-d'oeuvre et la formation professionnelle puissent être assurées par les organismes habilités; 7- indiquer que la mise en oeuvre des offices de rationalisation, prévue dans la stratégie fédérale, devrait être accompagnée de garanties d'accès des flottes régionales à leur part historique de ressources halieutiques; 8- faire valoir qu'il ne devrait pas y avoir plus d'un office de rationalisation de l'industrie du poisson de fond par province, que ces offices devraient être chapeautés par un comité fédéral­ provincial visant l'harmonisation du processus dans l'Est canadien, lequel comité de deux personnes recevrait son mandat du comité fédéral-provincial des pêches de l'Atlantique (sous­ ministres) et lui ferait rapport régulièrement; 9- indiquer que les membres des offices devraient être choisis parmi les individus ayant une connaissance approfondie des pêches et un leadership reconnu, et non pas en tant que représentants d'associations ou d'autres groupes de pression; 10- exposer que le mandat des offices pourrait toucher aussi bien le secteur de la capture que celui de la transformation et que les offices devraient, après consultations des intervenants, faire 10 des recommandations aux gouvernements concernés sur les critères et les méthodes de rationalisation du secteur du poisson de fond à mettre en place; 11- indiquer que le chapitre 11 du projet d'accord, portant sur la transformation des ressources nature 11 es, est acceptab 1e à 1a condition qu'il comporte des dispositions permettant aux provinces de mettre en place des mesures favorisant la trans­ formation des ressources comme outil de développement des régions. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'accepter que le mandat de la délégation québécoise à la Conférence fédérale­ territoriale des ministres responsables des pêches de l'Atlantique, qui se tiendra à Yarmouth, en Nouvelle-~cosse, le 1er juin 1994, soit celui proposé au mémoire.

Décision numéro: 94-121 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 19 mai 1994, soumis par le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation et le Premier ministre et portant sur la Conférence provinciale-territoriale des ministres responsables des pêches de l'Atlantique, le 1er juin 1994 à Yarmouth, Nouvelle-~cosse (réf.: 4-1718), 1- d'accepter que 1e mandat de 1a délégation québécoise à 1a Conférence provinciale-territoriale des ministres responsables des pêches de l'Atlantique, qui aura lieu à Yarmouth, Nouvelle-~cosse, le 1er juin 1994, soit le suivant: A. indiquer aux autres provinces que le Québec continuera de demander que le ministre des Pêches et des Océans accorde une meilleure attention au point de vue des provinces et assure une meilleure planification dans le processus actuel de consultation multilatérale afin de favoriser l'établissement de consensus gouvernementaux, B. indiquer que la révision des politiques de délivrance des permis d'usine de transformation de produits de la pêche, actuellement en cours dans les provinces de l'Est, devrait: 1) permettre la rationalisation du secteur en évitant les rachats d'actifs ou de permis de transformation par les gouvernements, 2) assurer une gestion serrée des permis d'usines existants, 3) favoriser le développement de la transformation des espèces sous-utilisées et la diversification vers des produits à plus grande valeur ajoutée en donnant priorité aux entre­ prises émergeant du processus de ration a1 i sat ion, puisqu' i 1 s'agit d'activités complémentaires aux activités traditionnelles, 4) décourager les aides financières résultant en un accroisse­ ment de capacité de transformation ou destinées aux entreprises aux prises avec des difficultés financières chroniques, C. exposer que l'harmonisation des méthodes et moyens d'appui financier à la flotte devraient viser les objectifs suivants: 1) la mise de fonds du pêcheur qui devrait être au moins égale à 15% du montant du prêt ou de 1a garantie de prêt demandée, 11 2) la réduction graduelle de la subvention d'intérêt, lorsque ce volet existe. Ainsi les programmes réguliers de financement de la flotte seraient équivalents d'une province à l'autre, 3) l'harmonisation des mesures d'aide spéciale pour les pêcheurs affectés par la crise du poisson de fond (capita­ lisation ou exemption des intérêts), O. proposer que les provinces réclament conjointement au ministre des Pêches et des Océans de pouvoir utiliser les allocations d'entreprises ou les contingents individuels comme garantie pour 1es prêts destinés à 1a construction ou 1 'achat de bateaux, E. faire valoir les points suivants en ce qui concerne l'aqui­ culture: 1) que la planification stratégique canadienne soit développée sur une base régionale afin de pouvoir faire ressortir les problématiques réelles des différentes parties du Canada, 2) la mise en commun des développements technologiques et des informations spécialisées afin d'éviter des duplications et gagner du temps. La mondialisation actuelle des produits d'aquiculture doit changer notre attitude de concurrence interprovinciale et nous amener à des projets concertés, F. exposer que le Québec considère qu'il doit y avoir une entente fédérale-provinciale pour que les mesures visant l'adaptation de la main-d'oeuvre et la formation professionnelle puissent être assurées par les organismes habilités, G. indiquer que la mise en oeuvre des offices de rationalisation, prévue dans la stratégie fédérale, devrait être accompagnée de garanties d'accès des flottes régionales à leur part histo­ rique de ressources halieutiques, H. faire valoir qu'il ne devrait pas y avoir plus d'un office de rationalisation de l'industrie du poisson de fond par pro­ vince, que ces offices devraient être chapeautés par un comité fédéral-provincial visant l'harmonisation du processus dans l'Est canadien, lequel comité de deux personnes recevrait son mandat du comité fédéral-provincial des pêches de l'Atlantique (sous-ministres) et lui ferait rapport régulièrement, 1. indiquer que les membres des offices devraient être choisis parmi les individus ayant une connaissance approfondie des pêches et un leadership reconnu, et non pas en tant que représentants d'associations ou d'autres groupes de pression, J. exposer que le mandat des offices pourrait toucher aussi bien le secteur de la capture que celui de la transformation et que les offices devraient, après consultations des intervenants, faire des recommandations aux gouvernements concernés sur les critères et 1es méthodes de ration a1 i sat ion du secteur du poisson de fond à mettre en place, K. indiquer que le chapitre 11 du projet d'accord, portant sur la transformation des ressources naturelles, est acceptable à la condition qu'il comporte des dispositions permettant aux provinces de mettre en place des mesures favorisant la transformation des ressources comme out i 1 de déve 1oppement des régions; 2- d'adopter le décret proposé par le Premier ministre et le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation concernant le mandat et la composition de la délégation québécoise à la Conférence provinciale-territoriale des ministres responsables des pêches de l'Atlantique, le 1er juin 1994 à Yarmouth, Nouvelle-Ëcosse. 12

SIGNATURE D'UNE ENTENTE CANADA-OU~BEC SUR LE D~VELOPPEMENT R~GIONAL CR~F.: 4-0109)

Le ministre délégué aux Affaires régionales, en son nom et au nom du Premier ministre, soumet un mémoire portant sur la signature d'une entente Canada-Québec sur le développement régional. Le mémoire expose que l'entente de développement économique et régional, signée en 1984 pour une période de 10 ans, arrive à échéance en décembre 1994. Le mémoire indique que les sommes consenties dans cette entente se sont élevées à 2,3 G$ durant la phase I et à 806 MS durant la phase II pour un total de 3,1 G$. Cette entente a permis au Québec d'obtenir sa juste part des fonds fédéraux dévolus au développement régional et de faire partager par le gouvernement fédéral les objectifs poursuivis par le Québec et ses façon de faire en ce domaine. Le mémoire propose le renouvellement de cette entente-cadre pour une période de 10 ans. Il explique que 1es clauses de 1 'entente-cadre proposée prennent en considération les efforts gouvernementaux de partenariat en matière de développement. Il mentionne que les initiatives fédérales en matière de développement régional s'arriment aux efforts déployés en vue de la ration a1 i sat ion des ressources d'accompagnement consenti es par 1e gouvernement québécois. D'autre part, le projet d'entente confirme le respect des compétences respectives de chaque niveau de gouvernement et la volonté d'aller chercher une juste part des fonds fédéraux alloués au développement régional. Dans la réévaluation du rôle de l'État, le Québec met de l'avant l'objectif de réduire les canaux administratifs à franchir par le citoyen pour se prévaloir de services gouvernementaux. L'entente-cadre projetée appuie cette volonté du Québec d'éliminer les dédoub 1ements ou chevauchements de responsabilités dans toutes 1es interventions faites au nom du développement régional. Le mémoire souligne que l'entente proposée ne comporte aucun engagement financier, puisqu'elle vise principalement à fixer un cadre et des objectifs généraux. Les i mp 1 i cati ons financières des gouvernements se prée i seront lors de la négociation des ententes qui découleront de l'entente-cadre. Il rappelle que traditionnellement ces ententes ont permis au Québec de faire participer le gouvernement fédéral au financement d'une part significative d'activités relevant de la compétence du Québec. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres: 1- d'approuver l'entente-cadre intitulée: .. Entente-cadre Canada­ Québec sur le développement régional .. proposée au mémoire;

2- d'autoriser le ministre délégué aux Affaires régionales à signer conjointement avec le Premier ministre une entente-cadre substantiellement conforme au projet d'entente-cadre proposé. Ce mémoire a été examiné par le Comité ministériel permanent de l'aménagement, du déve 1oppement régi on a1 et de l'environnement à sa séance du 17 mai 1994, lequel recommande au Conseil des ministres d'accepter les propositions contenues au mémoire. Par ailleurs, le comité demande au Premier ministre et au ministre délégué aux Affaires régionales de s'assurer: 1- qu'au moment de l'annonce, le gouvernement fédéral précise que la majorité de ses interventions passeront dorénavant par le processus de l'entente-cadre; 2- que l'esprit et les dispositions de la nouvelle entente-cadre s'a pp 1i que nt aux ententes en cours de réa 1i sat ion issues de l'entente-cadre de 1984. Pour sa part le Comité ministériel permanent du développement écono­ mique, qui a examiné ce mémoire à sa séance du 18 mai 1994, recommande au Conseil des ministres d'accepter les propositions contenues à ce mémoire. Il demande, par ailleurs, que les démarches subséquentes rattachées à ce dossier permettent: 1- que l'esprit et les dispositions de la nouvelle entente-cadre s'appliquent aux ententes présentement en cours; 13 2- que des montants additionnels significatifs de la nouvelle entente soient consacrés à la réalisation de projets industriels structurants; 3- que 1es ententes auxi 1i ai res rattachées à l'entente-cadre ne soient pas l'objet de réduction unilatérale d'enveloppe par les partenaires; 4- que des ressources financières appropriées soient réservées à la reconversion des industries militaires québécoises. Monsieur Pi cotte explique à ses collègues que le mandat qu'il avait reçu consistait à négocier les principes d'une entente en cette matière avec le gouvernement fédéral. Les ministères visés pourront par la suite s'en prévaloir. Cette entente-cadre couvre une période de dix ans et facilitera la coopération et l'harmonisation des actions des deux gouvernements en matière de développement régional. On y reconnaît d'ailleurs le rôle prédominant des milieux régionaux. Cette entente confirme aussi l 'acceptation du gouvernement fédéra 1 d'inscrire ses actions à 1 'intérieur de notre po 1i ti que de déve 1oppement régi on a1 . Une te11 e acceptation pourrait empêcher 1e gouvernement fédéra 1 d'offrir des contributions financières au milieu, pour qu'ensuite ce milieu interpelle le gouvernement du Québec afin de le forcer à investir dans des projets pour lesquels le fédéral aurait offert une contribution. Le gouvernement fédéral reconnaît les instances prévues à cette politique de développement régional, comme les conseils régionaux de développement et la table de concertation régionale. Il rappelle que le gouvernement fédéral a déjà refusé de participer aux sommets socio­ économiques régionaux. Une telle entente-cadre contribuera à la création d'emplois structurants. L'accent est d'ailleurs mis sur le développement économique. Cela nous permettra également d'obtenir notre juste part des fonds fédéraux. Cependant, aucune enveloppe budgétaire globale n'est prévue à cette entente et cela constitue un problème. Il existe toutefois deux instruments de mise en oeuvre: des ententes régionales de développement et des ententes sectorielles comportant des engagements financiers. Il y aura également des ententes de concertation et d'harmonisation qui ne requerront pas de crédit. Le prob 1ème que pose cet te absence d'enveloppe globale, c'est que lors de l'annonce de la conclusion d'une te 11 e entente, on menti on ne norma 1ement 1e montant g1 ob a1 de 1 'enve 1oppe budgétaire qui y sera consacré. Il est vrai que le ministre fédéral Axworthy a annoncé certaines sommes. Par ailleurs, le gouvernement du Québec dépense déjà une somme de 1,2 G$ dans le développement régional. D'ailleurs, le gouvernement fédéral n'exige pas nécessairement du gouvernement du Québec qu'il injecte de l 'argent neuf dans 1 'app 1 i cati on de cette entente. Donc, il est possible pour le gouvernement du Québec d'indiquer qu'il injecte 1,2 G$ dans le développement régional et d'indiquer aussi que les négociations se poursuivront pour que la poursuite des ententes existantes soit réalisée selon l'esprit et les dispositions de la nouvelle entente-cadre. On pourrait aussi souligner lors de l'annonce publique que de nouveaux projets pourront s'ajouter à l'entente. Le gouvernement fédéral a accepté ce principe-là. Cette entente sera bien reçue dans les milieux régionaux. Malgré cela, il serait préférable de régler les problèmes qui restent à résoudre avant de procéder à l'annonce publique. Il serait de plus souhaitable de ne pas annoncer une enveloppe budgétaire aussi importante que celle que prévoyait l'ancienne entente. Le Premier ministre constate que, de fait, il ne s'agit que d'une entente d'harmonisation. Monsieur Picotte signale que le ministre fédéral Paul Martin a accepté volontiers les principes mis de l'avant par le Québec de même que les structures qu'il a mises sur pied. Cependant, au plan financier, il s'est montré moins généreux puisque le gouvernement fédéral a réduit les transferts aux provinces afin de financer les ententes de ce genre. 14 Monsieur Tremblay souligne que le Comité ministériel permanent du développement économique a prévu trois conditions qui seront impor­ tantes. Il n'est pas certain que le gouvernement fédéral acceptera que les sommes injectées le soient dans des projets structurants. De plus, il ne faudra pas que les engagements puissent être réduits une fois qu'ils auront été déterminés. Enfin, il faut régler le problème de la conversion des entreprises militaires. Madame Frulla croit qu'il faut prendre garde aux pressions que le gouvernement fédéra 1 exercera quant à 1a réa 1i sat ion de certains projets. Elle demande de quelle manière se réalisera l'harmonisation. Monsieur Picotte répond que le gouvernement fédéral investira dans les projets qui seront prévus aux ententes régionales de développement. Si le gouvernement fédéral décide d'investir dans d'autres projets, l'entente prévoit qu'il devra les défrayer seul. Madame Frulla fait remarquer que les conseils régionaux de développement ne disposent que de 3 M$ par année, et que le gouvernement fédéral pourrait avoir d'autres priorités que celles évoquées dans les ententes de développe­ ment régi on a1 . Monsieur Pi cotte 1u i répond que si un projet ne s'inscrit pas dans 1e cadre du p1 an régi on a1 de déve 1oppement, 1e gouvernement fédéral n'y investira pas. De plus, il ne s'agit pas que des enveloppes régionales de 3 M$, mais de toutes les interventions du gouvernement en région. De plus, lorsque le gouvernement du Québec conclut une entente avec une région, c'est qu'il est d'accord avec les priorités qui y sont prévues. Le Premier ministre signale que la semaine prochaine, différentes réunions seront tenues avec différents homologues sur ces questions. Il souhaite donc que le mémoire de Monsieur Picotte soit approuvé en principe. Monsieur Picotte dit préférer que cette approbation soit laissée en suspens, jusqu'à ce qu'on détermine avec plus d'exactitude les sommes qui seront consacrées à la mise en oeuvre de cette entente­ cadre. Le Conseil des ministres reporte donc sa décision.

LEYtE DE LA StANCE A 17 H 45