HEBDOMADAIRE Des Bêtes etPOLITIQUE des Hommes BASQUE 22 novembre 2007 N° 2004 1,22 €

Euskal Herria Bai accord pour les cantonales éDITORIAL sAR HITZA Réconciliation EXPRIMANT à la tribune du colloque solidarité et grâce à laquelle il a réussi la carrière politique qui est la côte/intérieur organisé par Hemen à la CCI de sienne, est évident. Sa position floue sur les OGM, l’usine ’ Bayonne, le président du Conseil général a appelé d’agro carburants en construction à Lacq en témoignent. S de ses vœux l’entente des deux syndicats agricoles Véritable aberration en termes de rendement énergétique, pour réconcilier l’agriculture industrielle défendue par l’un cache-sexe d’une agriculture productiviste peu regardante et l’agriculture de qualité promue par l’autre en Pays sur les méthodes de production, l’usine, promue débouché Basque. Le distinguo n’a échappé à personne: en réservant d’avenir par les maïsiculteurs de la FDSEA, reçoit le sou- le label de qualité au modèle prôné par ELB, Jean Jacques tien affiché de l’assemblée départementale. Lasserre a, sans doute bien involontairement, renvoyé le Dans le même temps, c’est à une véritable guerre d’usure modèle productiviste industrialisé soutenu par la FNSEA que le président de l’exécutif départemental se livre contre à son image de pollueur et de destructeur de nature dont il Laborantza Ganbara, activant en permanence relais admi- aimerait bien se débarrasser. Mais là n’est pas l’essentiel. nistratifs, syndicaux ou patronaux, pour faire capoter de- En prononçant ces paroles, l’ancien président de Lur Ber- mandes de subventions ou dossiers d’études déposés par la ri avait-il à l’esprit le rapprochement des frères ennemis chambre d’agriculture alternative. Dans un numéro, parti- pour la gestion de l’AOC Ossau Irati? On se souvient que culièrement soigné, de duettistes avec le président de la pour les élections aux instances gouvernantes de l’AOC, la Chambre d’agriculture paloise, il s’évertue à contrecarrer FDSEA n’avait pas hésité à s’opposer démagogiquement à l’action exemplaire —le succès de Lurrama 2007 en té- la révision du cahier des charges dans le sens d’une pro- moigne— de Laborantza Ganbara. duction davantage axée sur la qualité que sur la quantité, Alors, oui, on aimerait prendre le président du Conseil démarche validée par l’Institut national des appellations général au mot: vous déclarez souhaiter promouvoir aussi d’origine. Nul n’a oublié le report complaisant de la signa- une agriculture de qualité, alors œuvrez pour que l’agri- ture ministérielle jusqu’au lendemain de ces élections. Le culture basque préserve ses spécificités, portez autant récent rapprochement n’a été rendu possible que par l’ac- d’attention à la démarche de Laborantza Ganbara en fa- ceptation par la FDSEA de l’essentiel des dispositions du veur d’une agriculture paysanne et familiale pour main- nouveau cahier de charges avec quelques aménagements tenir un tissu rural vivant, qu’à celle d’un syndicat marginaux des délais d’adaptation. Les faits sont têtus, di- défenseur du toujours plus et toujours plus gros qui vide sait Lénine: la fédération pouvait difficilement aller à l’en- les campagnes et fragilise les territoires, faîtes en sorte, contre de la tendance, commune à toutes les AOC, pour commencer, que cesse le harcèlement permanent me- privilégiant un resserrement des critères de qualité, en né par les pouvoirs publics à l’encontre d’une structure phase avec les attentes des consommateurs. que les autorités ne veulent pas reconnaître mais que les Est-ce à dire que Jean Jacques Lasserre s’est laissé citoyens de ce pays ont depuis longtemps légitimée, pre- convaincre que la survie du modèle agricole du Pays nez des initiatives pour que s’instaure enfin un dialogue Basque passe par une recherche de la qualité, l’organisa- dépassionné et responsable avec des gens dont les options, tion de circuits courts pour rapprocher producteurs et vous le sentez bien, sont porteuses d’avenir. Ce serait-là consommateurs? On aimerait le croire mais on en doute. faire œuvre concrète en faveur de la (ré)conciliation sou- Son attachement aux options de la FNSEA dont il est issu haitée. Euskal Herrian… tindaketak ! ZKEN egun hauetan, herri batzuetako bide seinale Euskara izan behar dela Euskal Herriko hizkuntz ofizial ba- guziak tindatuak izan dira. Herri horietako bide karra? seinaleen berezitasuna zelarik elebidunak izaitea. Zer opari ederra, beren herrietan euskararik ez zutenentzat: A Bide seinaleak frantses hutsez zirelarik, aise ulert- «ikus, bide seinaleak, norabideak, elebidunak edo frantses hut- zen ziren tindaketen adierazgarri horiek. Laster, lehen ondo- sez izan, berdin tindatuak dira zergatik dirua xahutu horien rioa, herri gehienetako sartzetako panoak elebidunak bilakatu berritzen?». Zer ulertu beharko du euskaraz ez dakien gizarte- ziren. Lehenik modu bereizian, frantses izena lehenik eta eus- ko parteak? Nahi badute Euskal Herrian egon, Euskal Her- karazkoa ondotik, zenbait metro urrunago, lehena ofizial itxu- rian bizi, Euskal Herrian lan egin: euskara ikas, euskaraz ra batekin, bigarena gorri ta berdez, gehiago folklore moduan. mintza. Zer opari ederra, eten gabe, abertzaleen kontra ari di- Emeki-emeki bi bide seinaleak hurbildu ziren. Eta gaur egun renei: «ikus zer motako gizartea nahi duten, ikus beren irekidu- leku gehienetan, taula berean irakurtzen ahal dira frantses eta ra, ikus ezker abertzaletasunaren eta nazionalismoaren euskarazko Iparraldeko herrien izenak. Kolore beretan. Letra desberdintasunak». Zein hitz ibiliko genuen salatzeko, norbai- beretan. Ofizial forma berean. Ondotik, beste herri batzuetan, tek tindatu balitu norabide elebidun tauletako euskal zatiak? kostaldeko herri zabaletan ere, norabide guziak euskaldun- Zer salatzen dute bi hizkuntzetako bide seinaleak fundituz? duak izan ziren. Gauzak ez direla aski laster aitzinatzen? Pentsatzen dute be- Herri batzuek segitu zuten karriken izenak euskararatuz. har bada ekintza horiekin lasterrago egingo direla gauzak. Denbora berean beste herri zenbaitzuetan, frantsesa gelditzen Zergatik lehenik hautsi egina izan dena? Zergatik lehen lor- zelarik bide seinaletako hizkuntz bakarra. Herri horietan tin- penak, ttipiak izanik ere, desegin lehen lehenik? Zergatik eus- daketek segitu zuten. Argumentua erretxa zen: tindaketak sai- kara ikusten den lekuak zikindu lehenik? Zergatik ez salatu hesteko, ezar bide seinale elebidunak. Emeki-emeki euskararen eskasa geltokietan, aireportuan, kiroldegietan, zi- elebitasuna hasi da sartzen herrietan. Urrats hori denetan ira- nema geletan, bankuetan, saltokietan, supermerkatuetan, bazi aitzin, batzuek erabaki dute norabide elebidunetan France3 Euskal Herri telebista katean, irrati guzietan? Zer frantses parteak gordetzea. Zein da mezua? Zer ulertu behar pentsatzen dute, adibide hoberena dela leku horiek ere elebi- da? Euskara izan behar dela Euskal Herriko hizkuntz bakar- duntzeko? Zer pentsatzen dute, jende gehiago hurbilduko dela ra? Iparraldean frantses mintzairak ez duela lekurik? Elebita- gau eskoletara, ikastoletara, euskara ikastera, bide bazterreta- suna baztertu behar dela? Koofizialtasunak ez duela lekurik? ko frantses hitz guziak gordetuz? Pario ausarta!

2 Enbata, 22 novembre 2007 CETTE SEMAINE gOGOETA TARTARO Sur l’EPFL et l’interview d’Arnaud Portier s’est étonné A semaine dernière, En- en théorie d’ingénierie et de bata publiait une inter- Peio Etcheverry-Ainchart conseil, alors que les besoins jus- L view d’Arnaud Portier, tifieraient tout autre chose… Si- directeur de l’Établissement pu- pointée dès la création de l’EPFL, gnificative aussi la proportion de blic foncier du Pays Basque, plus concerne son périmètre. Si l’on privés sollicitant l’EPFL par rap- communément appelé par les accepte l’argument selon lequel port à celle des communes. Là ré- … et réjoui qu’Arnold Schwarzenegger, amateurs de sigles compliqués l’adhésion des communes peut side la troisième limite: ce n’est gouverneur républicain de Californie, por- «EPFL». Le comité de censure être individuelle et donc qu’à ter- pas la création d’un outil qui te plainte contre l’administration fédérale de notre hebdomadaire préféré me les 159 communes du Pays changera quoi que ce soit si ceux du non moins républicain Bush, pour la m’a alors proposé de consacrer Basque Nord pourraient être qui doivent l’utiliser n’en ont pas forcer à approuver les règles plus strictes ma présente chronique au com- membres de l’EPFL, l’on ne peut la volonté. Chaque élu pourra sur les émissions de gaz polluants qu’il a mentaire de cette interview, cela s’empêcher de penser que le mo- avancer le fait que telle ou telle fait voter dans son état. Pour une fois lui permettant par la même occa- de de création de cet outil s’est opération a été réalisée, et que le Terminator a raison. sion de m’empêcher de radoter bien soucié de noyer toute recon- voisin n’en a pas fait autant. Sauf … pas tant que ça de l’article ordurier sur les une fois encore sur l’histoire injus- naissance territoriale d’Iparralde. qu’on ne demande pas aux et l’euskara publié par le Wall tement méconnue du Pays Cela est en totale contradiction maires de faire moins mal que les Street Journal, propriété du magnat austra- Basque, ou de me perdre dans avec les préconisations faites dès autres, on leur demande de faire lien de la presse poubelle Rupert Murdoch, les méandres de mes rêveries 1996 par le Conseil de dévelop- mieux! AB n’est pas de ceux qui dont Aznar est membre du conseil d’adminis- aintzanesques. pement en termes de gestion de disent que rien n’est fait, mais tration. A New York comme à Bruxelles le pe- l’aménagement du territoire, ce soutiendra jusqu’à ce que preuve tit moustachu à la frange gominée continue à qui pose à nouveau la question du contraire lui en soit apportée déverser sa haine des Basques. de l’application concrète des re- qu’il n’est pas fait assez, en plus … pas tant que ça de l’empressement de marquables travaux de cet orga- d’être fait trop tard. Zapatero à prendre la défense d’Aznar nisme, voire celle de son rôle de traité de fasciste par le bouillant Chavez, plus en plus évident de faire-va- Ne pas se tromper de cible lors du sommet des chefs d’Etat ibéro- loir. Par contre Arnaud Portier Tout ceci m’amène à ma conclu- américains au Chili. Le Vénézuélien en souligne une limite importante de sion. Moi qui ai rencontré Ar- était tout retourné, lui qui pensait que Za- l’extension du périmètre de l’EP- naud Portier, je sais la qualité du patero était de gauche et appuierait sa FL en Pays Basque intérieur, technicien et sa volonté de bien diatribe. Ca lui apprendra à confondre Za- c’est l’absence d’outils intercom- faire. Il a ma confiance totale et pata et Zapatero… munaux de cohérence territoriale tout mon soutien. AB réclamait … et réjoui que le même Chavez, sermonné en Basse-Navarre et en Soule. un tel outil dès 2000, en a fait par le Roi d’Espagne pour avoir interrompu Ce manque est un vrai drame approuver la revendication à Zapatero, ait profité de la conférence de pour l’aménagement de ce terri- plus d’une centaine d’acteurs du presse suivant le sommet pour rappeler à toire qui commence à constater logement en 2002 à Biarritz. Il Juan Carlos «qu’il est roi par la grâce du Un outil longtemps attendu l’extension des logiques spécula- ne compte pas aujourd’hui cra- caudillo», alors que lui a été élu par le Ce cher Arnaud Portier, probable- tives en matière de foncier, et les cher dans la soupe et se félicite peuple à trois reprises. Lorsqu’il colonisait ment aussi brillant mais assuré- dangers qu’elles font peser sur de sa création, malgré ses li- l’Amérique le Roi d’Espagne se demandait si ment moins émoustillant à mes les équilibres socio-économiques mites. En tant qu’abertzale l’on les Indiens avaient une âme. Maintenant il yeux que la charmante députée locaux, en particulier sur la survie pourra évidemment regretter le sait qu’ils ont au moins une langue! gipuzcoanne, me ramène donc à de l’activité agricole. La conven- fait qu’une institution spécifique Et réjoui du pied de nez des deux des considérations plus poli- tion avec la SAFER, qui est une au Pays Basque ne soit pas là derniers poilus refusant les obsèques tiques. Il est à la tête d’un outil bonne chose, ne le compense pour faire encore plus ou encore nationales et le Panthéon que le gouver- dont le Pays Basque Nord avait pas. Les leçons du retard pris sur mieux, mais personnellement je nement avait prévus pour le dernier survi- besoin depuis longtemps. Dès la côte lorsque les prix avaient ne compte pas laisser tout le vant. «C’est un affront fait à tous les l’an 2000, lorsque AB rendit public commencé à monter à la fin de la foncier d’Euskal Herria se re- autres, morts sans avoir eu les honneurs son projet politique, il fit figurer la dernière décennie, et de la diffi- vendre 10 fois en attendant l’au- qu’ils méritaient. Ils se sont battus com- proposition d’un «outil intercom- culté actuelle à le rattraper, tar- tonomie ou l’indépendance. On me moi, ils avaient droit à un geste» a dé- munal d’aménagement et de ges- dent à être entendues, même si l’a dit, cet outil était nécessaire claré Lazare Ponticelli. A 110 ans, Lazare tion foncière», qui n’était pas les choses avancent apparem- et c’est un bon outil, tout dépend n’a pas la mémoire courte. exactement un EPFL mais dont ment plus vite qu’en Haute-Sa- maintenant de l’utilisation qu’on Et réjoui deux fois des propos de l’autre sur- l’esprit était similaire. En effet, il voie aux dires d’Arnaud Portier: il en fait. C’est au niveau des déci- vivant, Louis de Cazenave, également âgé fallait permettre de dépasser les faut au moins un SCOT Pays deurs qu’il faut . À ce titre je de 110 ans, revenu de la boucherie de 14-18 faiblesses (voire les égoïsmes) Basque intérieur. me plais à rappeler tout à la fois pacifiste convaincu, traitant honneurs et mé- communaux pour mutualiser les La seconde limite est le manque le mot du président de EPFL dailles de «fumisterie», et rétorquant à la moyens afin de récupérer et de moyens financiers de l’EPFL. Philippe Juzan lors de sa créa- proposition de légion d’honneur: «Ils peuvent conserver la propriété du sol en Pour l’instant il semble que rien tion, «il sera ce que voudront les se l’accrocher quelque part. Certains de mes vue de produire du logement ac- ne presse, mais en réalité il me élus», et le fait que la commune camarades n’ont même pas eu droit à une cessible à tous. L’EPFL a donc semble que si le nombre de solli- dont il est adjoint à l’urbanisme, croix de bois». Cheveux blancs mais langa- été créé, la présentation de son citations des communes en vue Saint-Jean-de-Luz, n’a toujours ge vert, cet homme-là est un Louis d’or et fonctionnement et de ses buts par de la récupération de la maîtrise pas déposé de dossier à l’EPFL mérite, tout comme Lazare, la médaille de son directeur est assez claire de leur sol en vue de créer du lo- alors qu’elle plafonne à 14% de l’humanité. pour que je n’aie la prétention d’y gement social était à la hauteur logements sociaux. C’est au pré- … de la présence de Jean-Pierre Voisin, ajouter quoi que ce soit. Je sous- des besoins, les 7 millions an- sident à montrer l’exemple, me responsable de la Ligue des droits de cris totalement à l’esprit de ses nuels et les moyens humains de semble-t-il… Mars 2008 sera à l’homme, sur la liste des anti-basques en- propos dans cette interview, mais l’établissement seraient large- ce titre un enjeu de taille, car ragés Espilondo-Mondorge pour les mu- je ne peux m’empêcher de soule- ment insuffisants. À ce titre notre ami Arnaud peut s’attendre nicipales angloyes. Pour Jean-Pierre, les ver quelques limites importantes. d’ailleurs il me paraît significatif à avoir davantage de travail si droits linguistiques et identitaires du qu’il n’y ait qu’un seul salarié les abertzale prennent les com- peuple basque ne voisinent sans doute Des limites regrettables après presque deux ans d’exis- mandes. À bon entendeur Ar- pas avec les droits de l’homme. La première limite, qu’AB avait tence, en outre également chargé naud!

Enbata, 22 novembre 2007 3 eRAKUSKETA Exposition Bêtes et Hommes : avec q L’ENTREE de l’exposi- maux nous parlent, les animaux nous salariée d’un élevage industriel, dépas- Nous incluons les tion, premier choc: sur transforment. Encore faut-il faire l’effort sée par la violence de sa relation aux animaux dans le souci un immense écran, une de les écouter, de les entendre. La né- animaux; l’éleveur dont tout le troupeau que nous avons de notre vache rumine dans le cessité de repenser le lien entre l’animal a été abattu. «95% des 26 millions de long plan fixe d’un ci- et l’homme est un des fils conducteurs porcs abattus en chaque année propre survie. néaste. «Sa vachéité de cette exposition. Il se déroule au tra- sortent des systèmes industriels. Si Aujourd’hui, nous surprit à ce point notre vers de toute une série de séquences nous voulons freiner la souffrance des éprouvons un sentiment humanité, il y eut une qui font appel aussi bien aux chimpan- éleveurs et des animaux, une solution profond de la mise en telleA tension dans l’instant où nos re- zés qu’au chien d’aveugle, à l’animal de serait de faire baisser la consommation. gards se croisèrent que je me sentis cirque, aux insectes, à l’animal de com- C’est notre acte d’achat qui conditionne danger du vivant. Cette confus en tant qu’homme, en tant que pagnie, à la loutre ou aux animaux l’élevage», commente Jocelyne Por- préoccupation touche membre de l’espèce humaine», com- d’élevage. Ceux-ci occupent une place cher, chargée de recherche à l’INRA. autant les citadins que mente Witold Gombrowicz dans son jour- de choix avec en particulier un couloir Sous un angle inédit, en considérant les ruraux. Une nal, cité à propos du face à face qu’il eut fait d’une quinzaine d’écrans de télévi- l’animal par lui-même —un être vivant à un jour avec cet animal. À partir de cette sion: à gauche une série d’images en part entière— et non pour ce que ses surprenante exposition altérité mêlée d’inquiétante étrangeté et boucle filmées dans un élevage indus- représentations symboliques disent de fait grand bruit à Paris dans ces anciens abattoirs de La Villette triel de porcs, tous en batterie, de l’insé- l’homme, l’exposition montre comment à sous la Grande halle où tant d’animaux périrent pour nous mination artificielle à l’abattoir en travers des pratiques concrètes, hu- nourrir, «Bêtes et hommes» propose un passant par les antibiotiques et les ana- mains et animaux se sont mutuellement de La Villette. Elle grand voyage, un parcours sur les rap- bolisants, sorte de version porcine du transformés. Les découvertes les plus interroge les relations ports entre elles et nous et pose sans dé- camp de concentration puis d’extermi- récentes de l’éthologie révèlent des des humains aux tour la question d’un monde commun. nation nazie. Sur les écrans de droite, compétences jusque là attribuées aux animaux, question de Différents des hommes, les animaux un élevage de 350 cochons sur plu- seuls humains. Les savoirs non scienti- sont aussi et surtout étrangers à nous. sieurs dizaines d’hectares en Mayenne, fiques de ceux qui «font équipe» avec société de première Comment perçoivent-ils leur milieu envi- au pays des cachons heureux en som- les animaux, éleveurs, bergers, soi- importance. De quoi ronnant? En se gardant de nos représen- me, où bêtes et hommes «travaillent» gneurs, propriétaires d’animaux domes- donner des idées pour tations, comment essayer de pénétrer et ensemble. Pas de commentaire, les tiques, signalent des aptitudes les prochaines comprendre le monde animal? De grands discours sont inutiles, le visiteur inattendues. A partir de situations singu- l’amour immodéré porté aux animaux de même le plus fermé à ces questions, lières qui toutes associent un humain et éditions de Lurrama dont compagnie ou élevés en zoo, à l’indus- comprend immédiatement. Car la péda- un animal, «Bêtes et hommes» propose promoteurs et visiteurs trialisation tout aussi immodérée d’un gogie de ce parcours d’exposition est une autre façon de penser le vivant, en sont impliqués dans élevage qui réduit veaux, vaches, co- une de ses qualités majeures. Il peut questionnant sa place dans la société chons, couvées à des machines à lait ou être lu comme un voyage philosophique actuelle, pour rendre possible une coha- l’inquiétude sourde des à viande, à des protéines sur pattes, de haut vol sur l’humaine condition, bitation dans le monde d’aujourd’hui et humains face aux limites nous voici placés face à nos contradic- mais les enfants peuvent parfaitement de demain. et souvent au désastre du tions et nos dilemmes. Que reste-t-il du le traverser et en faire leur miel. Et rêve cartésien qui voulait monde sauvage si les seules lieux de «Bêtes et hommes» n’élude pas la Vaches et langues survie possibles pour les espèces mena- question au cœur du métier d’éleveur: Le visiteur basque appréciera la façon «nous rendre comme cées sont les réserves? Si en voulant pourquoi vivre avec les bêtes, comment dont «Bêtes et hommes» aborde la maître et possesseur de sauver les ours ou les vautours ici, les gi- les aimer, pour finalement les tuer? question de la réimplantation de l’ours la nature». rafes ou les éléphants là-bas, les bergers dans les Pyrénées, les difficultés que disparaissent, les populations locales Ceux qui font équipe pose aujourd’hui la présence des vau- perdent leurs moyens de survie, qu’au- avec les animaux tours dans nos montagnes, ou encore le rons-nous gagné? Élever et produire, ce n’est pas du tout témoignage d’un agriculteur sur la modi- la même chose. On élève des enfants et fication radicale du paysage suite au Ils nous enseignent, nous parlent, des animaux; on produit des voitures et remembrement et la modification consi- nous transforment des chaussures. Qui paie le prix d’un dérable que cela a entraîné, aussi bien Les animaux nous enseignent, les ani- mauvais jambon vendu bon marché? La pour les animaux sauvages que pour Jocelyne Porcher : Chargée de recherche à l’INRA-SAD (Sciences pour l’action

OI, je crois que si les ani- raient dire nous affecterait-il? Ne s « maux parlaient, on se fe- sommes-nous pas seuls maîtres à bord? m M rait engueuler tous les Cette petite phrase embêtée donne p jours». Ce triste constat est celui d’une beaucoup à penser sur la relation de tra- m travailleuse en systèmes industriels por- vail entre humains et animaux en éleva- l cins; quelques mots de regrets, à moi à ge. Les animaux ont un pouvoir de r peine adressés, prononcés le regard per- jugement sur le travail parce qu’ils sont d du derrière la fenêtre, alors qu’entre impliqués dans le travail. Ils collaborent a chien et loup, les choses de la vie ordi- au travail et sans cette collaboration, au- C naire se transforment en ombres. Cette cun éleveur ne pourrait travailler. Mais i engueulade hypothétique et pourtant peut-on dire que les vaches collaborent b quotidiennement vécue, est cause de au travail en produisant du lait? Que les « souffrance pour de nombreux travailleurs. porcs collaborent au travail en passant b Mais pourquoi et de quoi souffrir? Après de 1,5kg à 110 kg en six mois? Ce serait b tout, les animaux ne parlent pas. Pour- mal poser la question que de l’énoncer d quoi engueuleraient-ils les travailleurs et ainsi. Car ce qui est en jeu dans le travail s Little Pudding, porc Middle White présenté par John Hurford (photo de Yann Arthus-Bertrand) de quel droit? Et en quoi ce qu’ils pour- avec les animaux de leur point de vue, ce m

4 Enbata, 22 novembre 2007 Alda!gogoeta, eztabaida eta formakuntza tresna 2007ko azaroaren 22a

Fac de Bayonne Qui se cache derrière le RED ? Manu Robles-Arangiz Fundazioak jarraian doan testoa, trakta elebidun baten bidez zabaldu du Baionako Unibertsitatean.

Le RED : une organisation clairement identifiable Le RED naît à Paris sur Assas, après la disparition du GUD, regroupement d'étu- diants fascistes particulièrement violents et très actifs dans les années 70-90. Les paramètres basiques sont les mêmes : forme et codes symboliques de type gau- chistes (le nom même de RED est un clin d'oeil à la symbologie Redskin et extrême- gauche) pour des contenus clairement d'extrême-droite et haineux et des prati- ques de provocation violente et d'agres- sion systématique. Le Manifeste du RED énumère un cer- tain nombre de valeurs qui situent bien sa Depuis quelques temps un nouveau base idéologique : contre "l'idéologie égali- La référence à la "civilisation pagano- groupe est présent sur la faculté de tariste", "confrontés à la perte d'identité chrétienne" est une synthèse révélatrice Bayonne : le RED (Rassemblement des des facultés françaises, nous refusons l'in- de la composition du RED : alliance de Etudiants de Droite). Il revendique une trusion militante de cultures étrangères à militants de type néo-nazi aux références vingtaine de membres sur le campus local l'Université", "la France est riche de plu- païennes et aryennes (la partie "pagano") et est mené par Thomas Fontana (voir sieurs millénaires de civilisation pagano- et de militants de l'extrême-droite de type plus loin). Mis à part quelques collages chrétienne, c'est la raison pour laquelle il monarchiste et chrétienne intégriste (la d'autocollants "anti-gauchistes" et "anti- nous faut préserver, à travers l'éducation partie "chrétienne"). syndicalistes", le RED s'est surtout mani- donnée à notre jeunesse ce qui fait la base Activisme d'extrême-ddroite festé récemment par son soutien affirmé même de notre patrimoine commun". à la loi Pécresse (ou loi LRU) et son hosti- Les actions et manifestations du RED lité farouche aux mouvements de grève et alternent systématiquement sur ces deux de blocage dans les facs. registres : perturbation d'une conférence de Simone Veil sur le droit à l'avortement Les médias locaux ont présenté à cette en février 2004, action anti-homosexuels occasion le RED comme s'il s'agissait d'une durant le salon Rainbow Attitude Expo en organisation classique, un syndicat de octobre 2005, rassemblement de militants droite, attaché à la légitimité parlementai- casqués et équipés de matraques contre re de la loi etc. Or il n'en n'est rien : le RED les étudiants anti-CPE en mars 2006... est bel et bien une organisation d'extrême- droite pure et dure, aux références et rela- Hommages aux fascistes et aux colla- tions fascistes et néo-nazies classiques. borateurs nazis Les étudiant(e)s de Bayonne qui y ont Cette année, le rassemblement qu'a adhéré ou qui seraient tentés de l'appuyer, organisé le RED le 6 février dernier (avec ainsi que la population locale qui en a une autre organisation appelée le Renou- entendu parler cette semaine comme veau Français) est on ne peut plus clair : d'une banale organisation étudiante appu- il s'agissait d'un hommage aux militants yant la loi Pécresse, doivent pouvoir être “Se présentant comme un syndicat de droite fascistes et monarchistes tués lors de la attaché à la légitimité parlementaire de la loi, informés en toute clarté sur cette réalité. le RED est bel et bien une organisation d’extrême-ddroite manifestation anti-parlementaire du 6 aux références et relations néo-nnazies classiques.” février 1934.

Cahier N°2 - Enbata N°2004 - 22 novembre 2007 5 Cela fait donc sourire d'entendre le porte- nomme la "secte mahométane"). Anima- parole bayonnais du RED "insister sur la teur du site sulfureux SOS-Racaille, il crée légitimité de la loi, votée par le Parlement" ensuite une association spécialisée dans le auprès des médias locaux alors que son combat anti-islam (sa devise est "J'aime la organisation s'affiche résolument du côté Thomas Fontana, porte-pparole local du RED liberté, je combats l'islam") qu'il nomme des Ligues anti-parlementaires de 1934. Occidentalis. Thomas Fontana préfère jouer l'ambiguïté Le même RED a, toujours ce 6 février sur le campus Bayonnais. Il récuse le qualifica- Voyons ce que dit Denis Greslin : 2007, rendu solennellement hommage tif d'extrême-droite et met en avant son enga- "Villiers est le seul a avoir osé briser le (rassemblement, prise de parole et dépôt gement derrière Philippe de Villiers pour laisser tabou, en attaquant l'islam de front. Ses de gerbe) au collaborateur Robert Brasil- entendre qu'il fait partie de la droite classique. propos sont clairs, sans ambiguité. En cela lach, rédacteur en chef de l'hebdomadaire Mais Thomas Fontana semble plutôt se retrou- nous ne pouvons que le soutenir (...) "Je suis partout". ver dans le sillage de Guillaume Peltier, jeune Quant à Le Pen... Ceux qui soutiendront encore qu'il est un résistant à l'islam sont Un tel double hommage public, réalisé et numéro deux du MPF qui a violemment durci le soit aveugles, soit complices. Chacun de revendiqué fièrement par le RED auprès de discours de Philippe de Villiers et qui l'a notam- ses passages télévisés nous confirme ce ses militants, démontre sans ambiguïté pos- ment poussé à reprendre l'étendard de l'islamo- que nous martelons depuis des années, Le sible la réelle nature de cette organisation. Il phobie ouvertement revendiquée. Pen est un ami de l'islam (...)". convient pour tous et toutes d'en tirer les leçons qui s'imposent. Les membres du RED W Et où peut-on lire ces propos révéla- sont bien adhérents d'une organisation clai- teurs des raisons de l'engagement ou du rement fasciste, et son porte-parole bayon- “Aurten, soutien de la frange la plus extrême de nais ne peut prétendre être le dirigeant local REDek antolatu dut omenaldi bat, l'extrême-droite derrière Philippe de d'une simple organisation de droite, voire de parlamentuaren aurkako manifestaldian, Villiers ? Justement dans le blog "France "droite patriotique". 1934ko otsailaren 6an, d'abord" dont l'animateur unique n'est autre que Thomas Fontana. Son blog fait Ils remplissent tous une mission bien hil ziren d'ailleurs un lien direct avec le site d'Occi- précise, rédigée noir sur blanc dans le militante faxista eta erregezaleei” dentalis, et avec une série d'autres sites Manifeste du RED : "Créer un espace poli- d'extrême-droite, dont celui de l'Action tique pour nos idées à l'université". Française qui situent Thomas Fontana Fondation Manu Robles-AArangiz dans la tendance "monarchiste et chré- tienne intégriste" du RED. (Le texte ci-ddessus et ainsi que le suivant sont extraits du tract distribué vendredi 19 novembre 2007 à Recompositions dans l'extrême- droite fran- la Fac de Bayonne. Informations complémentaires : çaise : savoir s'y retrouver www.mrafundazioa-aalda.org/article-113833410.html) Guillaume Peltier est l'ancien directeur adjoint du Front National de la Jeunesse, et quittera le Front National en s'inscrivant sur des positions plus clairement ancrées à l'extrême- droite que Jean-Marie Le Pen. Il collabore notamment avec le GUD et la mouvance identi- taire, et fraye avec Bruno Mégret. Il théorise l'entrée au MPF de Philippe de Villiers à la fois pour des raisons tactiques (De Villiers présenté comme Droite classique a plus de chances de gagner que Le Pen, définitivement condamné à être ostracisé) et parce que De Villiers accepte de s'engager à fond dans le créneau anti-islam, au moment où Le Pen visant l'électorat populai- re des banlieues, choisit de moins mettre en avant cette thématique-là. Selon certaines sources, les militants actuels du MPF de Philippe de Villiers proviennent aujourd'hui à 40 % des rangs du Front National et du MNR de Bruno Mégret. "Le Pen, ami de l'islam" Thomas Fontana quand à lui est un pro- che de l'activiste local d'extrême-droite bien connu Denis Greslin. Ce dernier, ancien leader local du Front National puis du MNR, a justement quitté ces partis parce qu'il considère qu'ils ont baissé la garde contre ce qui est à ses yeux le dan- ger prioritaire : les musulmans (qu'il

6 Cahier N°2 - Enbata N°2004 - 22 novembre 2007 KLIXKA IRITZIA Libre C OORDINATION N ATIONALE Olagarroa La loi LRU... Gaur trenean joan naiz lanera. ... dite "de libertés et responsabilités des universités" Oinez etxetik geltokira, oinez gelto- kitik laneko lekura. Autoa garajean utzi dut. A zer lasaitasuna, zer aska- Une coordination nationale universitai- mouvement social d'ampleur historique. tasun sentsazioa. Trenean pausan re, rassemblant 36 délégués mandatés par Nous ne devons pas faire son jeu qui con- bezala noa, tentsiorik gabe, autoa 21 universités, s'est réunie les 27 et 28 siste à dresser les uns contre les autres les gidatzean ukaiten ditugun tentsiorik Octobre à Toulouse suite à une nouvelle travailleurs et les étudiants, le public et le gabe. Egunkari bat edo liburu bat attaque du gouvernement contre le servi- privé, les Français et les étrangers. Tout au irakurri, autoan egin ez dezakedan ce public de l'enseignement supérieur: la contraire, alors qu'un large mouvement bezala, mp3 irakurgailutik musika loi Pécresse, dite "de libertés et responsa- social se dessine dans tout le pays, alors edo irratia ezarri eta fresko-freskoa bilités des universités" (LRU). que le 18 Octobre les salariés de la SNCF, heldu naiz lanera. Oinez, hamar- de la RATP et d'EDF-GDF ont montré qu'ils hamabost minutu behar dut, baina Cette loi permet un désengagement étaient disponibles pour lutter, nous gure osagarriarentzat beharrezkoa financier de l'Etat au profit des entreprises devons articuler nos revendications. omen da egunean oren erdi batez et des intérêts privés. Par leur présence oinez ibiltzea. Gorputza lasaiago accrue dans les conseils, ils influenceront C'est pourquoi nous sommes décidés à sentitzen dut, pausatuago. Gauza forcément le contenu des cours. Les uni- nous battre : bera etxeratekoan. versités auront ainsi moins de finance- √ Pour le rétablissement des 22 000 ment pour les filières considérées comme emplois de fonctionnaires (dont 11 200 Argumentu ekologikoak edota non-rentables par les nouveaux finan- dans l'Education Nationale) liquidés dans le ekonomikoak ere inportanteak dira. ceurs. Elles seront gérées comme des budget 2008 et des 25 000 postes suppri- Gutxiago kutsatzeak ematen duen entreprises sur des bases de rentabilité: més au cours des cinq années précédentes. sentsazio atseginak oraino gehiago mise concurrence des universités et des goxatzen nau. Autoan oharkabean personnels, précarisation et dégradation √ Contre le démantèlement des services xahutzen den diru hori baino anit- des conditions de travail et des salaires, publics. zez merkeago ateratzen zait, gaine- concentration des pouvoirs au sein des √ Contre la privatisation de la Sécurité ra, treneko harpidetza. conseils d'administration et dans les mains sociale et les franchises médicales. du président de l'université. La loi instaure Autoarengandik aske. Zinez goxo également une pré-sélection des lycéens à √ Pour la défense des régimes spéciaux da. Auto lerroetatik urrun, argi l'entrée de l'université. de retraites, les 37.5 annuités pour tous, la gorriak eta bidegurutzeak aparte retraite à 60 ans à taux plein. Ce démantèlement de l'enseignement utziz, beste autoetako gidarien supérieur est encadré par le processus de √ Pour l'abrogation des lois anti-immi- urguilu edo umore txarra ahantzi- Bologne, initié en 1999, dont l'objectif grés, CESEDA et Hortefeux; une carte d'é- rik, ederragoa da lanerako bidea. principal est la mise en concurrence des tudiant = une carte de séjour. Batzuek erranen didate trenen universités à l'échelle européenne (d'où √ Pour l'amnistie de tous les réprimés ordutegiek mugatzen didatela aujourd'hui des frais d'inscriptions à 1000 des mouvements sociaux. eguna antolatzeko askatasuna. Eta euros en moyenne en Allemagne et au Por- Nous sommes déterminés à construire la nago ez ote nauen horrek oraino tugal, à 3000 euros en Italie) mobilisation dans nos universités et nos askeago egiten. Paradoxa da. Baina C'est pourquoi, nous exigeons l'abroga- lycées, et l'unité d'action avec les salariés. autoak nahi dugunean nahi dugun tion inconditionnelle et immédiate de la Au rouleau compresseur du gouverne- lekura joateko askatasuna ematen LRU et nous nous prononçons : ment, nous opposons la convergence de digunean, askatasun horren preso √ Pour un vrai droit à l'éducation et à la tous les secteurs attaqués, qui seule pour- bihur gaitezke. Hots, tenore finkorik formation pour tous. ra le faire céder. ez badugu errespetatze beharrik, ustekabean uste baino berantago √ Pour la défense des statuts des person- Nous appelons les universités à cons- joanen gara. nels d'université, pour la titularisation des truire la grève avec piquets de grève dès personnels précaires. que possible, comme seul moyen pour Atx! Kontzeptu konplikatuetan gagner, et à bloquer les CA pour empêcher √ Contre la privatisation de l'université sartzen naiz, hain labur eta argi l'application de la loi. publique et la politique de pénurie budgé- azaltzeko paradoxa hori. Laburbil- taire, pour le réengagement financier mas- Nous appelons aux manifestations des duz, gorputza askeago sentitzen da sif de l'Etat, pour l'augmentation des aides 30 Octobre, 8 et 20 Novembre, et à toutes autoaren esklabo izan gabe. sociales étudiantes, pour la construction de autres initiatives lancées par les salariés. logements sociaux à hauteur des besoins. Mais cette loi n'est pas isolée. Ce gou- vernement est résolu à nous imposer un

Cahier N°2 - Enbata N°2004 - 22 novembre 2007 7 ASTEKO FITXA Une structure locale de proximité Dispositif Local d’Accompagnement (DLA) Favoriser la consolidation, la pérennisation et le développement des activités d’utilité sociale et des emplois dans les structures de l’Economie Sociale et Solidaire.

Le Dipositif DLA est un dispositif territorial PRINCIPES : compétences, de leurs connaissances du d’appui aux activités et services d’utilité milieu associatif et des secteurs d’activités. Une démarche volontaire. sociale portés par les associations, structures Ils sont sélectionnés par appel d’offre. coopératives ou celles de l’insertion par l’ac- C’est la structure qui contacte le DLA afin d’i- tivité économique. dentifier ses besoins sur la base d’un diagnostic. Un suivi systématique. Initié par l’Etat et la Caisse des dépôts, il La prise en charge de l’accompagnement. Le DLA suit l’évolution de la structure et bénéficie également du soutien du Fonds reste à son écoute après l’intervention du Le DLA : Social Européen (FSE), ainsi que de nombreu- consultant. ses collectivités locales. √ propose un plan d’accompagnement, L’intervention du DLA est personnalisée et √ CIBLE : s’appuie sur les ressources du territoire adaptée aux besoins de chaque structure tout (collectivités, services de l’Etat, réseaux en tenant compte : Les structures d’utilité sociale créatrices associatifs, experts bancaires et financiers...), d’emplois : √ du territoire : ses réalités et contraintes... √ finance des journées de conseil. √ √ associations, du secteur d’activité : évolution règle- W mentaire, présence de réseaux, financements √ structures de l’Insertion par l’Activité spécifiques... Economique, “DLAren bidez, elkarteek aholku zerbitzuak, √ des partenariats : existants ou à créer, √ structures coopératives. urririk lortzen ahal dituzte.” diversification... √ OBJECTIFS : de l’organisation interne : la démarche participative est primordiale. Permettre aux structures de : CONCRETEMENT : √ maintenir et développer leurs activités et Toute association ayant au moins un salarié La garantie de l’expertise leurs emplois sur un territoire, peut présenter une demande à Initiatives Ins- √ favoriser leur consolidation économique Les journées financées sont réalisées par tep ([email protected] / 05 59 30 72 38). et leur professionnalisation. des consultants repérés en fonction de leurs L´Agenda de la Fondation Cycle communication et expression orale : - Le Royaume de Navarre, avec Antton Currutcharry : samedi 8 décembre à 14h30 Le stage de formation à la communication et à l'expression orale en réunion ou devant les - L'époque moderne, avec Peio Etcheverry : médias, avec Manu Marañon Uriarte, Diplômé samedi 22 décembre à 10h00 de L'Université de Droit de Deustu, Spécialiste -L'époque contemporaine, avec Peio Etche- et conseiller en expression orale, débutera ce verry-AAintchart : samedi 22 décembre à 14h30 vendredi 23 novembre à 18h00 au local de la Fondation Manu Robles-Arangiz à Bayonne. Sessions gratuites de deux à trois heures maximum, inscriptions et renseignements au Il ne reste plus qu'une place à ce stage, gra- 06 14 99 58 79 ou à [email protected] tuit et intégralement en euskara. Débat contradictoire : Cycle Histoire du Pays Basque "Les enjeux du Traité Modificatif et de la - De la préhistoire à la fin de la romanisation, construction européenne". avec Philippe Mayté : vendredi 7 décembre à 19 h30 †Alda!ren bloga : Vendredi 21 décembre à 19h00. www.mrafundazioa-aalda.org

Fondation Manu Robles-Arangiz Institutua Zuzendaria 20, Cordeliers karrika Fernando Iraeta 64100 BAIONA Ipar Euskal Herriko arduraduna + 33 (0)5 59 59 33 23 Txetx Etcheverry [email protected] Alda!ren koordinatzailea www.mrafundazioa.org Xabier Harlouchet 8 Cahier N°2 - Enbata N°2004 - 22 novembre 2007 qui voulons-nous vivre et comment l’élevage et dans la vie quotidienne. dire dans les termes d’une prédiction questions posées par la création d’un hommes» à Bayonne à l’occasion du Autre moment très émouvant, lors- qui traduit la profonde connivence du parc national sur le territoire de la Guya- prochain Lurrama? L’idée pourra pa- qu’une éleveuse de chèvres évoque sa destin des hommes et du destin des ne. La démarche passe par une deman- raître utopique au premier abord, mais relation avec ses animaux. bêtes. Le visiteur la lit au détour de l’ex- de faite aux Amérindiens d’aider à avec l’implication sérieuse d’une collec- Aux côtés des pieuvres ou des man- position et ce n’est pas la moindre des penser les différentes manières d’entrer tivité locale et du Muséum d’histoire na- chots, les vaches sont très présentes bonnes surprises qu’elle nous réserve: en relation avec ce que l’homme blanc turelle sur le site de la plaine d’Ansot avec la question des races disparues: la «Plus il y aura de vaches dans le paysa- appelle nature qu’il sépare radicalement toute proche, la proposition mériterait Froment de Léon, la Flamande, la Bor- ge, plus on aura envie de parler de de la culture. Donc d’interroger la d’être creusée. La rencontre et le dia- delaise, l’Armoricaine, la Béarnaise, la langues; et plus on parlera de langues, langue et les mythes des «indigènes» logue qu’elle ne manquera pas de sus- Casta, la Mirandaise, la Villard-de-Lans, plus on aura envie de ne pas voir que pour trouver la voie qui permettrait de citer entre intellectuels, acteurs de la Ferrandaise et bien d’autres encore des Holstein dans le paysage», affiche faire converger les intérêts des terrains, associations, décideurs et élus comme la Betiso de nos montagnes la- une maquette présentant l’évolution des hommes, des arbres, des bêtes, des constitueraient un évènement d’une am- bourdines (1), tout a été programmé races de vaches en France. Le com- gardiens et des dieux, se rapproprier la pleur sans précédent. pour leur disparition dans ce grand mentateur ajoute: «Pour trouver le nature en se réappropriant la tradition, Arnaud Duny-Pétré mouvement progressiste d’après-guer- ”commun”, on avait pensé qu’il fallait ré- cultiver une nature-culture. Agir sur la re, celui de la rationalisation. Le rapport duire au dénominateur commun : la nature seule comme les projets occi- (1) Jean-Pierre Seiliez et aujourd’hui dentaux souvent le proposent, ne fait son fils ont beaucoup œuvré depuis 40 que prolonger les causes de sa mise en ans pour le maintien de cette race au- danger. tochtone. En Hegoalde, une démarche Avec qui voulons-nous vivre? s’impose est aujourd’hui à l’œuvre pour la préser- aujourd’hui comme le problème qu’il vation de plusieurs animaux d’élevage s’agit de résoudre, ce que ne prétend menacés d’extinction. évidemment pas faire l’exposition. La question du «nous» est loin d’être close. ■ Bêtes et hommes, exposition jus- Certains veulent vivre avec des ours, qu’au 20 janvier 2008 à la Grande halle d’autres pas. On veut bien conserver les de La Villette,Parc de La Villette, Paris corbeaux, mais qu’ils aillent loin de mon XIXe, Métro Porte de Pantin (ligne 5). chez moi. En Pays Basque, les vautours Ouverture du mardi au vendredi de 10h étaient des alliés des éleveurs. Trop à 18h, samedi et dimanche de 11h à nombreux, ils deviennent indésirables. 19h. Info. et réservations: 0892 684 La multiplicité des acteurs intéressés 694. www.bêtesethommes.fr caractérise aujourd’hui les conflits et les débats: éleveurs, écologistes, scienti- fiques, amateurs, agriculteurs, touristes, habitants et animaux? Qui doit-on proté- du zootechnicien Quittet dénombre en langue française, la citoyenneté républi- ger et comment doit-on le faire? Com- 1960 30 races et plaide pour un effort caine, la Prim’Holstein tout terrain, l’ani- ment les humains décident-ils de ceux de réduction: 3 devraient suffire! mal producteur de viande, la terre où qu’il faut protéger? Qui sont les élus et Depuis les années 70, les vaches com- passe le tracteur, la pratique agricole les électeurs? Quels sont les motifs in- mencent à revenir dans un mouvement commune, le paysan». voqués pour justifier d’une élection? porté par la revendication et la défense Quel en est le prix et qui est désigné des «particularismes locaux», comme Agir sur la nature seule ou cultiver comme devant l’assumer? Les animaux on dit à Paris: vaches, métiers, cou- un navire-citerne? nous obligent. Ils imposent des choix. tumes, diversité génétique, résistance «Bêtes et hommes» fait évidemment le Il n’est bon-bec que de Paris... Trop peu politique, un réseau hétérogène d’ac- lien entre nature et culture vécue par nombreux seront les habitants de notre teurs va s’associer pour générer ceux qui l’habitent et cela constitue mê- pays qui auront l’opportunité de parcou- Vinciane Despret, psychologue et d’autres manières de vivre ensemble. me le point d’aboutissement de l’exposi- rir cette remarquable exposition. Mais philosophe des sciences, Ce qui ressort de cette histoire peut se tion avec un chapitre consacré aux pourquoi ne pas faire venir «Bêtes et commissaire scientifique de l’exposition r : travailler avec des animaux d’élevage on et le développement), Jocelyne Porcher est spécialiste des relations entre homme et animal dans les systèmes d’élevage

sont moins les finalités du travail que ses de l’argent grâce à eux pour pouvoir vivre éduquent les jeunes dans leurs attitudes vent pas ceci et, pire que tout, elles ont moyens. Le motif de l’engueulade n’est avec eux. Ce qui prime, c’est le lien. Ce par rapport à l’éleveur, elles ont l’habitu- peur des travailleurs. Quelle claque! pas l’abattoir, ce sont les conditions im- lien extraordinaire, inattendu, fabuleux de, elles ont la confiance». Quelle offense pour la dignité, que l’on médiates du travail: c’est le mauvais bou- avec les animaux, dont les éleveurs peu- Les animaux ont des valeurs, ils sont res- élève des vaches ou des cochons, que lot ordinaire en systèmes industriels qui vent mesurer toute la richesse, précisé- ponsables, les vieilles éduquent les de voir ses animaux s’enfuir à notre arri- ruine les animaux, les prive de leur mon- ment parce qu’ils travaillent avec les jeunes au travail! Voilà des critères du vée, reculer à notre approche, nous re- de et fait de leur existence un non sens bêtes, qu’ils se laissent affecter, transfor- bon boulot refusé à notre travailleuse en- garder avec méfiance ou méchanceté. absolu. mer et conduire par eux, tout autant qu’ils gueulée. Car en systèmes industriels, les Quel gâchis aussi! Car élever, c’est faire Ce mauvais boulot peut-être clairement les conduisent. Le bon boulot, c’est don- truies tout au contraire, «font exprès grandir, mais aussi grandir soi-même. identifié à partir de l’expression du bon ner confiance et faire confiance à chaque d’écraser les porcelets». Elles sabotent le Grâce au travail avec les animaux, boulot. Celui qui fait dire à un éleveur: animal en particulier, mais également au travail et «s’en foutent» des travailleurs et chaque jour, apprendre. Et vivre intensé- «Quand les bêtes vont bien, ça donne du collectif de travail que forme l’ensemble de leurs problèmes. Elles n’ont aucune ment en sachant par notre corps engagé bonheur aux gens qui les élèvent». Le des animaux: «Dans le troupeau, il y a un reconnaissance et ne disent pas merci. Il dans l’action avec celui des animaux, que bon boulot avec les animaux, c’est échelonnement de valeurs, de responsa- n’y a pas de jeunes à éduquer car il n’y a la mort est au bout. Elle n’est pas le but, d’abord du bonheur partagé. Car bien bilités; celles qui montrent le chemin, les pas de vieilles. On est vieille très jeune mais elle sera la fin. Cela n’empêche ni le souvent, on ne travaille pas avec les ani- meneuses, ce sont les plus proches col- quand on est truie dans ces systèmes. travail, ni l’amour, ni la beauté. maux pour gagner de l’argent, on gagne laboratrices de l’homme. Les vieilles Alors les jeunes sont cons, elles ne sa- Jocelyne Porcher

Enbata, 22 novembre 2007 9 oROTARIK Candidatures d’Euskal Herria Bai aux élections cantonales

UX élections cantonales de ra aux habitant(e)s un message fort tique et culturelle. tie de la classe politique (attitude qui 2008, les partis Abertzaleen et positif sur l’existence et la recon- ● d’un point de vue progressiste, des s’exerce par exemple sur les maires A , Batasuna et Eus- naissance de ce Pays. Revendiquant conditions dignes de vie et de travail par le chantage aux subventions dé- ko Alkartasuna se présenteront en- la dimension nationale du Pays pour tous et toutes et les outils poli- partementales pour tout projet muni- semble, sous la coalition Euskal Basque et le droit pour ses habi- tiques et démocratiques nécessaires cipal d’envergure). Herria Bai, dans la continuité de l’ex- tant(e)s de décider de leur avenir par au développement équilibré de ce ● que nous nous joignons à la de- périence positive des élections légis- des voies politiques et démocra- Pays. Au delà des réalités de cantons mande de milliers de citoyen(ne)s en latives. tiques, la coalition Euskal Herria Bai: souvent découpés artificiellement, faveur d’une consultation sur le dé- Dans leur grande majorité les habi- ● défend clairement l’identité spéci- nous privilégions la vision globale partement basque. tant(e)s du Pays Basque Nord reven- fique de ce Pays, d’un territoire et l’intérêt de tou(te)s ● que nous refusons les méthodes diquent chacun à leur manière et à ● et présente un projet de société ses habitant(e)s. Qu’il s’agisse de de passage en force sur des projets des degrés divers leur basquitude, basée sur la justice sociale pour tous projets pour la création d’emploi, de tels que la 2x2 voies. leur attachement à ce pays, leur vo- les habitant(e)s. gestion de l’eau ou des déchets, Nos expériences militantes sur de lonté de se prendre en main et d’aller Lors de ces élections cantonales, le d’action culturelle, de transports, nombreux terrains nous ont appris vers plus de souveraineté en déve- sens de la candidature Euskal Herria d’habitat, ou de relations produc- que toute avancée sociale, tout loppant leur pouvoir de décision pour Bai se fonde sur trois éléments: teurs/consommateurs nous revendi- changement politique est le fruit d’un un avenir commun. ● en tant qu’abertzale, la reconnais- quons les principes de solidarité combat, de la mobilisation de la so- Alors qu’à ce jour toute reconnais- sance du Pays Basque en tant que côte/intérieur, de complémentarité et ciété et ne vient pas uniquement sance institutionnelle est refusée au Pays et un cadre institutionnel aux de mutualisation des ressources. «d’en haut». Tout en se présentant Pays Basque Nord, ces élections compétences larges pour le Pays ● de même, étant abertzale et pro- aux élections nous revendiquons cantonales qui ont pour objet de dési- basque Nord. Ce cadre institutionnel gressiste, la coalition Euskal Herria une autre manière de faire de la poli- gner les représentants au Conseil gé- devra nous permettre de maîtriser Bai s’engage en faveur d’une réelle tique où les citoyen(e)s, les mou- néral de Pau mettent en exergue notre avenir en nous dotant des do- démocratie participative au service vements sociaux, syndicaux ou cette situation de négation du Pays maines de compétences nécessaires: de l’ensemble de la population. Cela associatifs ont leur mot à dire par Basque. développement économique, aména- veut dire notamment: des lieux, des moments et des pro- Face à cela, canton par canton, la gement du territoire, relations dites ● que nous rejetons le clientélisme, cédures de concertation, de débat et coalition d’Euskal Herria Bai adresse- «transfrontalières», politique linguis- attitude déplorable d’une grande par- de co-décision. pRESO

■ Pas de pitié pour Maiana. Le pro- ■ Perquisition à la Garzón. Des per- contrôle de forts contingents de police. «Loi sur la mémoire historique» censée cureur, le 30 octobre, avait requis cinq quisitions menées le 14 novembre Un appel à protester a été lancé par liquider le franquisme vient d’être votée ans et demi de prison à l’encontre de la dans trois bars associatifs de la côte Askatasuna pour samedi, et dimanche par les Cortes, voilà que le parti abert- jeune Senpertar Maiana Mendiboure, basque doivent être rapprochées de 18 pour une opération-escargot de zale ANV gravement spolié par Franco accusé de participation à ETA. Elle celle du 24 septembre au «Kalaka» de Hendaye à Bayonne. se trouve exclu de toute compensation comparaissait libre pour des faits re- Garazi. Ce jour-là, les juges d'instruc- financière! Ainsi en ont décidé le PSOE montant à 2002, ayant amené son ar- tion anti-terroristes avaient fait procé- ■ Le Conseil de l’Europe contre les et le PP le 12 novembre par un amen- restation et une brève incarcération en der à une vaste opération dans la «listes noires». Un rapport de la Com- dement à la «Loi de restitution des février 2007. Le procureur n’avait pas zone, conduisant à l’arrestation de sept mission des questions juridiques et des droits et des biens confisqués entre demandé de «mandat de dépôt» à l’au- personnes, dont cinq sont toujours dé- Droits de l’homme de l’Assemblée par- 1936 et 1939», votée à l’unanimité en dience suivante. C’est pourtant ce qui tenues dans les prisons françaises et lementaire du Conseil de l’Europe cri- 1998 à l’initiative de... Jose Maria Az- lui est arrivé le 1er novembre. Maiana, deux expulsées vers l’Espagne. Il tique la façon dont l’ONU et l’Union nar... L’amendement exclut de tout dé- condamnée à quatre ans de prison, a s’agissait officiellement d’une enquête européenne (UE) ont dressé la liste dommagement «les partis déclarés été arrêtée à l’audience, et incarcérée. sur les attentats contre le complexe hô- des personnes et organisations dites illégaux, dissous ou judiciairement sus- telier Ostape tenu à l’époque par Alain «terroristes». Ces «listes noires» fi- pendus» mais aussi ceux dont «cer- ■ Drapeau subversif. Ce 14 novem- Ducasse. chent 487 personnes pour celle de taines candidatures ont été annulées bre, l’Audiencia nacional a condamné Cette fois-ci, le lien n’est pas aussi évi- l’ONU et 54 sur celle de l’UE, dont une en application de la Loi des partis». Ce deux supporters de la Real de Donos- dent. Il se dit que les comptabilités sai- vingtaine de Basques et des organisa- qui est le cas de ANV, sanctionné pour tia, pour «apologie du terrorisme», à un sies au Xilko de Bayonne, au Tana de tions abertzale telles que Segi, Gesto- des listes jugées reproduire celles de an de prison chacun. Ils avaient brandi Ciboure et au Kanttu d’Hendaye se- ras Pro Amnistia et Batasuna. Batasuna. ANV se voit ainsi privé d’une un drapeau sur lequel figurait le logo raient examinées sous l’angle d'un fi- C’est à partir de certains cas où les tri- somme de 700.000 euros allouée en d’ETA. nancement d’ETA. Les trois bars, bunaux ont reconnu l’absence de lien avril 2003 par le tribunal suprême, pour montés par des bénévoles de la avec le terrorisme que ce Rapport a un immeuble lui ayant appartenu à Ba- ■ Toujours la torture. Présentant le gauche abertzale, ont un statut asso- été établi, dénonçant «la dérive dange- rakaldo. 14 novembre à Madrid le Rapport an- ciatif, et s’apparentent aux Herriko reuse de démocraties dans l’usage de Action Nationaliste Basque (ANV), re- nuel d’Amnesty International (AI), la Taberna de l’autre côté, dans le colli- l’arbitraire en ce qui concerne la lutte présentée en 1936 dans le gouverne- correspondante d’AI pour l’Espagne mateur du juge Garzón. Les perquisi- contre le terrorisme». Il a été rendu pu- ment Agirre, a perdu 550 militants dans Rachel Taylor a dénoncé le laxisme tions ont duré plusieurs heures. Les blic le 13 novembre. la guerre. Elle possédait 80 locaux des autorités espagnoles sur l’usage gérants ont été entendus par la police. Dû au Suisse Dick Marty, ce rapport dans les quatre provinces. de la torture: «Les actes de torture et Mais, contrairement au Kalaka, il rappelle celui du même auteur révélant Il est à noter que, lors du débat, le sort autres mauvais traitements commis par s’agissait ici d’une «enquête préliminai- l’existence de centres illégaux de dé- de l’Institut Cervantes de Paris a été des agents de la police en Espagne, re» du parquet de Paris, hors du regard tention de la CIA en Europe, reconnue évoqué. Le PNV réclame sa restitution. ne sont pas des faits isolés. Ce n’est des juges Le Vert et Houyvet... pour le plus tard par la communauté internatio- Mais le PP s’y est opposé car cet édifi- peut-être pas une pratique habituelle, moment. nale. ce «n’a jamais été au PNV, mais au mais malgré les engagements pris par Des rassemblements ont eu lieu de- gouvernement basque, il appartient l’Espagne, elle n’y met pas fin». vant les bars concernés, sous le ■ ANV deux fois spolié. Alors que la donc à l’Espagne».

10 Enbata, 22 novembre 2007 oROTARIK

Carnets d’Irlande : un exemple à ne pas suivre pour le Pays Basque (première partie) ANS doute vais-je heurter les Dublin, ville cosmopolite dent les rues, avenues et centres com- alors de toutes les vertus et qu’on est nombreux irlandophiles (dont C’est en compagnie de centaines de merciaux. A nous de choisir entre les bien loin de l’esprit de la proclamation S je me réclame) en écrivant ces gens qui partent travailler chaque matin «kebbabs, pizzerias, chinois, Mac do et d’indépendance irlandaise de 1920! lignes. En vacances en famille pour la à Dublin que j’ai pris le train sachant autres américains». Va pour une pizze- Même en tendant bien l’oreille, hélas, on 3ème fois dans ce beau pays qu’est l’Ir- qu’il était très difficile de stationner dans ria qui nous semble assez bien décorée n’a pas entendu parler le gaélique, pour- lande, nous étions curieux de voir sept la capitale et que le stationnement y avec des peintures rappelant la Tosca- tant langue officielle d’un pays «indé- ans après notre dernière visite, son coûte fort cher; même à Moulingar, les ne. Mais, quelle ne fut pas notre surpri- pendant». Cette situation est vraiment évolution. Déjà, le décollage écono- parkings des centres commerciaux sont se de constater que les huit employés tragique. Bien entendu, devant cette mique était évident pour le néophyte payants! étaient tous des asiatiques. A une autre réalité linguistique, l’Euskaldun que je labourdin que j’étais. En arrivant à Dublin, ce que nous redou- occasion, dans un autre restaurant qui a suis, ne peut que s’interroger sur ce qui Incontestablement, la réussite éco- tions s’est confirmé d’une manière évi- priori faisait «local», tous les employés nous attend et nous menace en Euskal nomique crève les yeux: toutes les dente: «l’irlandité» a manifestement étaient des Maghrébins avec une Polo- Herria. Certes, les «élites» dublinoises régions profitent à plein du développe- reculé au profit d’un cosmopolitisme naise. Dublin est aujourd’hui plus une envoient leurs enfants dans la filière ment. Avec une population de plus de scolaire gaélique (comme Seaska), quatre millions d’habitants pour une mais on a l’impression que la pratique surface de 84.000 km2, l’espace à in- linguistique a disparu. vestir est vaste. Cependant, on sent bien que les autori- Les Irlandais sont très fiers de leur tés font ce qu’elles peuvent pour rappe- réussite économique et remercient vo- ler le passé récent. A Dublin, à chaque lontiers l’Europe qui y a largement coin de rue, on trouve des statues re- contribué. Ils n’oublient pas, qu’il n’y a présentant les nombreuses personnali- pas si longtemps, ils étaient vraiment tés historiques ou culturelles qui ont pauvres. Ils conservent dans leur mé- contribué à la gloire ou à la renommée moire collective les terribles famines du pays. On peut ainsi croiser les sta- du 19ème siècle, celle de 1845 en parti- tues de Griffith, Collins, De Valera, etc. culier. Ils ont le sentiment d’avoir défi- tous combattants des guerres d’indé- nitivement quitté le monde de la pendance. Par ailleurs, la musique, la pauvreté et de la précarité qui les danse sont vivement encouragées. Et avait amenés autant que les luttes Trinity College de Dublin comment ne pas parler des sports natio- pour l’indépendance à émigrer massi- L’Irlande a un taux d’étudiants parmi les plus élevés d’Europe naux comme le football gaélique et le vement. mercantile impressionnant. Le café grande métropole —européenne?— hurling. Ils suscitent un engouement Séjournant au début de notre périple Bewley’s si réputé jadis est devenu terri- qu’une ville irlandaise. Elle a subi et su- considérable. Nous avons assisté à la dans une petite ville, Moulingar, à 85 blement anonyme. Une foule énorme bit encore des bouleversements so- demi-finale de football gaélique du mat- km à l’est de Dublin, j’ai pu constater dès le matin envahit les rues et les com- ciaux-économiques considérables sous ch Dublin contre le Kerry dans un stade qu’en sept ans, ce qui n’était alors merces et s’affaire activement. Les l’effet d’une mondialisation irrésistible. comble rassemblant 80.000 personnes qu’une grosse bourgade, était deve- quelques magasins «irlandais» satisfont C’est sans doute pour cela que les «Ir- dans un engouement extraordinaire et nue une cité dynamique avec ses les touristes comme moi mais on ne landophiles» comme moi ressentent un passionné. 13 cartons jaunes ont été centres commerciaux et ses quartiers peut constater que le consumérisme a malaise devant l’affaiblissement de la donnés par l’arbitre! Mais, à la fin de la périphériques qui ont poussé comme détrôné l’authentique. spécificité irlandaise. En plus, quand on partie, gagnants (Kerry) et perdants des champignons. Ceux-ci sont com- Sachant que la cuisine irlandaise n’est croise des femmes voilées en noir de la (Dublin), tous se sont retrouvés dans les posés de maisons plutôt élégantes — pas le point fort du pays, on ne s’étonne tête aux pieds, visages compris, on est pubs pour partager le verre de l’amitié. rien à voir avec nos HLM— mais pas des centaines de cafés, restaurants plutôt embarrassé. C’est alors que le toutes bâties, hélas, à l’identique. et points de restauration rapide qui bor- modèle républicain «français» se pare Gabi Oihartzabal Mobilisation pour l’abandon définitif de la transnavarraise L y a moins d’un an, nous étions géré par le département et la Navarre; L’association demande que l’abandon Programme 5.000 manifestants à parcourir les d’ailleurs lui-même et M. Aguerre ont du projet de transnavarraise soit an- I rues de Saint Palais, afin de mon- toujours déclaré qu’ils trouveraient noncé de façon officielle, lors de la pro- ● Le vendredi 23 novembre: à trer notre refus de la voie à grande ca- sans problème des sources de finance- chaine session plénière du Conseil 20h30, à Ostabat (Haize Berri), pacité Pampelune-Salies, couloir à ment, quitte à recourir au «partenariat général. conférence-débat, animée par deux camions projeté par le Conseil Général public privé». De plus, il faut savoir que Elle demande également que le économistes, Simon Charbonneau et des Pyrénées-Atlantiques et le Gouver- des dossiers déposés dans les mairies Conseil général des Pyrénées-Atlan- julien Milanési, sur la politique des nement de Navarre. Après avoir obser- navarraises révèlent que le démarrage tiques, maître d’œuvre du projet global transports routiers et leurs nuisances vé un long silence, M. Lasserre a des travaux de l’autovia (= 2X2 voies) Pampelune-Salies, rompe l’accord pas- ● Le samedi 24 novembre: par- déclaré, le 2 novembre, à Sud Ouest Pampelune-Salies est programmé pour sé avec le gouvernement de Navarre et cours de Sauveterre à Larceveau. que «les conditions (n’étaient) plus ré- 2010 et qu’est prévu aussi, à Burguete, en conclue un nouveau qui rejette le Rassemblement à 9 h à Sauveterre, unies» pour mener à bien son projet. un centre logistique de transport (rou- projet de voie à grande capacité Pam- place de la Mairie. Arrêt pique-nique Les plus optimistes ont traduit que la tier) international… Enfin, un article du pelune-Salies dans sa totalité. LEIA ap- (chacun apporte de quoi manger et transnavarraise était abandonnée. quotidien navarrais Diario de Noticias a pelle à poursuivre la mobilisation. Tous boire) à Saint Palais à 12h30. Arrivée Mais l’association LEIA ne trouve pas titré récemment: «Le gouvernement les habitants soucieux d’obtenir l’aban- à Larceveau à 17h30. Là, dans la crédible cette déclaration du Président (navarrais) souhaite construire la don définitif du projet sont invités à par- salle municipale, soirée talo et xingar du Conseil général. Ce n’est pas la pre- Transpyrénéenne même si elle ne se ticiper à l’action des 23, 24 et 25 dès 18h; Kantaldi à 20h30 (avec les mière fois que le président du Conseil continue pas en France». Or, ce même novembre. Il s’agit de parcourir la Bas- chanteurs Pil Pil, Xalbador eta Ihidoy, général feint d’enterrer son projet et gouvernement a conclu avec le Conseil se Navarre (de Sauveterre à Lasse) Kattalin Indaburu, Peio Serbielle). use d’effets d’annonce trompeurs pour général, en mars 2006, un accord dit par la D.933, à petite vitesse à vélo, à Puis, soirée concert et bal organisée tenter de démobiliser les opposants. Et, «historique» pour la construction d’une pied, en tracteur…, en s’arrêtant 10 mi- par les jeunes du Gaztetxe. en novembre 2007, la période des voie à grand gabarit aux «mêmes ca- nutes dans chaque village touché par ● Dimanche 25 novembre: par- élections cantonales approche…. ractéristiques techniques» des deux le projet; lors de cet arrêt, vous êtes cours de Larceveau à Lasse. Départ M. Lasserre invoque aujourd’hui subite- côtés des Pyrénées. tous invités à venir vous informer et à de Larceveau à 9h. Arrêt pique-nique ment des problèmes de financement, Ainsi les contradictions dans ce dossier vous joindre à la caravane pour mani- à Saint Jean Pied de Port à 12h30. alors qu’il sait depuis longtemps que ni sont et restent énormes. C’est pourquoi fester votre opposition au projet de Arrivée à 17h 30 à Lasse. Venez l’Etat ni la région ne débourseront des LEIA exige la clarté et appelle à rester couloir à camions. (cf. ci-dessous les nombreux! fonds pour un projet routier décidé et vigilant et actif. étapes jusqu’à Larceveau).

11 Enbata, 22 novembre 2007 iRITZIA tRIBUNE LIBRE Caidos por dios y la patria

NSCRITS sur le marbre, ils appartenaient à tien et Bilbao ne furent créés que plus tard, et un camp, celui de la «croisade» contre le Jean Haritschelhar qui, de l’exil auquel il avait été condamné, lança I communisme, béni par la hiérarchie catho- son cri de vérité dans le livre qu’il publia «Impe- lique espagnole en ce mois de juillet 1936. Ils rativos de mi conciencia». De Mgr Mugica à Mgr appartenaient à «l’axe du bien» et, dans la me- l’abbé Don Manuel Lecuona. Deux cents prêtres Setien l’Eglise basque ne se taisait pas. sure où ils étaient tombés pour Dieu et pour la pour le moins assistaient aux obsèques ainsi que *** patrie, leurs noms ne devaient pas tomber dans quatre évêques, Mgr Setien, évêque de Saint Ils sont au nombre de 498 ces prêtres, religieux l’oubli. La discrimination régnait puisque aucune Sébastien présidant la célébration. Au cours de et religieuses espagnols qui viennent d’être béa- mention n’était faite des autres morts de la guer- l’homélie Mgr Setien, en tant qu’évêque et res- tifiés à Rome. L’Eglise a voulu élever au rang de re civile, ceux qui faisaient partie du camp des ponsable du diocèse, demanda publiquement bienheureux des hommes et des femmes qui ont perdants, depuis l’humble village jusqu’au majes- fait le sacrifice de leur vie au nom de leur foi et tueux «Valle de los Caidos». de leur Dieu et je ne pense pas que la patrie soit Ces plaques de marbre je les ai vues, en particu- ❞ en jeu dans ce cas. Il faut reconnaître que la pé- lier des deux côtés de l’escalier d’honneur de la «Mgr Setien, en tant qu’évêque riode de la IIème République en Espagne (1931- diputación de Guipuzcoa, sur le palier où il se di- et responsable du diocèse, 1936) fut orageuse avec assassinats de prêtres, vise en deux branches à chaque réunion d’Eus- incendies d’églises et de couvents et que le dé- kaltzaindia entre 1962 et 1975. Quelques jours demanda publiquement pardon but de la guerre civile ne fut pas moins brutal. après la mort de Franco des plantes vertes au nom de l’Eglise pour son En tant que chrétien j’admets et je reconnais avaient été placées devant les plaques de comportement envers cette béatification, mais je n’en ai pas moins le marbre. Poussé par la curiosité deux où trois droit d’affirmer haut et fort que la discrimination mois plus tard en écartant le feuillage je vis que Don Manuel Lecuona et établie par le pouvoir franquiste, l’Eglise la conti- les deux plaques y étaient toujours. Quelques d’autres prêtres au cours nue avec cette béatification. Les 18 prêtres mois passèrent —six ou plus, je ne sais— en re- basques fusillés par la croisade faite au nom de faisant le même geste je m’aperçus qu’elles de la guerre civile» Dieu et de la patrie pour avoir été aumônier d’un avaient été enlevées. Enfin, un an plus tard, les pardon au nom de l’Eglise pour son comporte- syndicat de travailleurs comme Martin Lecuona, plantes vertes avaient disparu à leur tour. Ainsi, ment envers Don Manuel et d’autres prêtres au ou défenseur de la langue et la culture basque à la diputacion de Guipuzcoa a été décidée la fin cours de la guerre civile. Et il ajoutait qu’il voulait comme Aitzol, ne seraient donc pas morts pour de la discrimination. Les «croisés» retrouvaient rendre hommage à ces prêtres fidèles à leur foi leur foi dans le Christ et leur engagement au l’anonymat auquel avaient été condamnés les et à Dieu qui, comme Don Martin Lecuona, frère sein de l’Eglise. Or, ce qui est pire, ce sont des perdants. Ils étaient, dès lors, tous égaux devant du défunt, avaient été fusillés par les franquistes «croisés», des chrétiens donc qui ont fusillé des la mort. après qu’ils se furent emparés du Guipuzcoa et prêtres basques. Il faudra bien qu’un jour l’Egli- *** de la Biscaye. A cette époque l’Eglise s’était tue, se espagnole reconnaisse cette faute grave et En fin juillet 1987, il y a donc vingt ans, avaient sauf l’évêque de Vitoria, Don Mateo Múgica, qui que cesse enfin cette stupide discrimination qui lieu à Oyarzun les obsèques de l’un de mes pré- avait la responsabilité des trois provinces donne aux uns et pas à d’autres l’accès à la décesseurs à la présidence d’Euskaltzaindia basques, puisque les évêchés de Saint Sébas- sainteté.

Sur votre agenda Le parc «écologique» de la Barre Quand les shadoks angloys persistent et signent Azaroa: BAIONA. Baiona ✓ Vendredi 23, 19h, Kantuz. L y a plusieurs années, l'asso- photos des plantes qu'il faut préser- fut et commentaires sur sa fragilité. BAIONA (MVC du ✓ Mardi 27, ciation Cinq-Cantons/la Barre ver. A la Barre, il y a une aire de Faut-il rire ou pleurer? Polo Beyris). Same- 18h30, BAIONA I di 24, 11h (Musée (Ecole d’art de la avait fait appel aux shadoks pour repos pour les oiseaux? On la rem- Il faut, en tout cas, se rappeler gBasque). 25 no- communauté d’ag- rendre évidente aux yeux de tous place par des aires de repos pour qu'Anglet perd doublement dans vembre: Journée in- glomération de les absurdités du projet dit «Port les voitures des visiteurs venus ap- l'histoire: nous perdons un joyau ternationale pour Bayonne-Anglet- Chiberta». prendre comment on doit respecter dont Anglet aurait pu tirer brillam- l’élimination des vio- Biarritz, 3 rue Déçus de n'avoir pu concrétiser leur la nature. Génial non? ment parti alors que s'amorce une lences à l’égard des Caroline Rimbert). femmes. projet de bétonnisation massive, les prise de conscience véritablement Conférence d’Eric élus angloys se sont demandé de Plus shadok que ce parc écologique. ✓ Samedi 24, Poitevin, artiste. quelle manière ils pourraient parve- «écologique» tu meurs! Nous perdons l'argent public dé- ABONNEZ- nir à leurs fins et détruire l'espace Il n'est pas interdit de penser, pensé pour cette entourloupe. remarquable de la Barre. C'est qu'éblouis par tant de compé- S'il y avait un prix à décerner, se- VOUS alors qu'ils ont inventé le tences, les autres municipalités ne rait-ce seulement un prix de shado- béton/goudron à caractère «écolo- fassent appel aux services de leurs kerie? gique». brillants collègues. On imagine déjà ■ Enbata, hebdomadaire politique basque, A la Barre, il existe des plantes le Port-Vieux asséché et bétonné, Colette Pince 3 rue des Cordeliers, 64100 Bayonne. Tél.: rares? On les écrase et on construit accueillant, sur l'esplanade qu'il est co-fondatrice et longtemps 05.59.46.11.16. Fax: 05.59.46.11.09. Abon- nement d’un an: 55€. Responsable de la dessus une maison de l'environne- devenu, le musée de la côte animatrice de l'association publication: Jakes Abeberry. Dessins: Etxe- ment où l'on montrera au public des basque avec photos du site tel qu'il Cinq-Cantons/la Barre beltz. Imprimerie du Labourd, 8 quai Chaho à Bayonne. Commission paritaire n°0312 C 87190. Courrier Sommaire HER Enbata, Je vous envoie l’article que j’ai de Ludo Docx dans Enbata du Cahier n°1 Enbata C Bravo pour la publication rédigé pour la Quotidiana, notre 11 octobre 2007. ● Exposition Bêtes et Hommes ...... 4 et 9 de cette remarquable interview journal en langue romanche Votre lecteur reconnaissant ● Candidatures d’EH Bai aux cantonales 10 qui associe si bien Basques et des Grisons suisses, reprenant . Cahier n°2 «Alda!» . .quatre pages de 5 à 8 Flamands. les grandes lignes de l’entretien Guiu Sobiela-Caanitz

12 Enbata, 22 novembre 2007