FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE

MEMOIRE DE MASTER 2 GESTION ET CONSERVATION DES FORETS DE TAPIA : MOTEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE DU DISTRICT D’

Présenté par : RATEFINIRINA Hery Maminiaina

Sous la Direction de Madame RAKOTOARISOA Jacqueline, Maître de conférences

Année de Soutenance Février 2016

RATEFINI

FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE

MEMOIRE DE MASTER 2

GESTION ET CONSERVATION DES FORETS DE TAPIA :

MOTEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE DU

DISTRICT D’ARIVONIMAMO

Mémoire de MASTER 2 présenté par : RATEFINIRINA Hery Maminiaina

Membres de jury :

Président : Madame RANAIVOSON Joséphine, Professeur en Géographie

Rapporteur : Madame RAKOTOARISOA Jacqueline, Maître de conférences au Département de Géographie

Juge : Monsieur RAZANAKOTO Pascal Clément, Docteur en Géographie

Année de soutenance Février 2016 REMERCIEMENTS

La réalisation d’un mémoire est un travail qui nécessite beaucoup de temps, d’énergie physique, morale et financière. Parfois, on a des hésitations et la plume hésite d’écrire. C’est pourquoi il faut remercier Dieu Tout-Puissant qui nous a donné la force d’accomplir ce travail. Mes remerciements sont aussi attribués aux personnes qui ont manifesté leurs soutiens moraux et financiers pour mener les recherches et la rédaction de ce mémoire à terme. Nous tenons à manifester notre profonde gratitude à :

- Madame RANAIVOSON Joséphine, Professeur au Département de Géographie, qui a accepté de présider cette soutenance malgré ses nombreuses obligations et disponibilité ;

- Monsieur RAZANAKOTO Pascal Clément, Docteur en géographie au Département de géographie qui a sacrifié son temps à assurer la fonction de juge pour la présente, malgré ses engagements et disponibilité ;

- Madame RAKOTOARISOA Jacqueline, Maître de Conférences au Département de géographie qui a accepté de diriger ce mémoire malgré ses engagements et disponibilité. Ses conseils et suggestions nous ont été précieux tout au long de cette étude.

- tous les corps enseignants et personnels au sein du Département de Géographie qui nous ont formé et partagé leurs connaissances durant nos années d’études à l’Université.

- toutes les autorités locales du District d’Arivonimamo, de la Commune Urbaine d’Arivonimamo I, la Commune Rurale d’Arivonimamo II, ainsi que toutes les personnes qui nous ont rendu service et ont accepté de consacrer leurs temps pendant le travail sur terrain.

- nos parents ainsi qu’à tous les membres de notre famille, les membres de l’U.G.B.M (Union des Groupes Bibliques de ) pour leur soutien moral et financier. Ils ont fait preuve de patience et de sacrifice pour nous encourager.

i

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS ...... i SOMMAIRE ...... ii RESUME ...... iii LISTE DES TABLEAUX ...... iv LISTE DES FIGURES ...... iv LISTE DES CROQUIS ...... iv LISTE DES ILLUSTRATIONS PHOTOGRAPHIQUES ...... iv LISTE DES ACRONYMES ...... v GLOSSAIRE ...... vi INTRODUCTION GENERALE ...... 1 PREMIERE PARTIE : DEMARCHE DE RECHERCHE PREMIERE PARTIE : DEMARCHE DE RECHERCHE ET METHODOLOGIE D’APPROCHE ...... 4 Chapitre I : DEMARCHE DE RECHERCHE ...... 4 Chapitre II : CONCEPT TERMINOLOGIQUE ET APERCU DE LA ZONE D'ETUDE .. 9 Chapitre III- CADRE SOCIAL ET DEMOGRAPHIQUE DE DISTRICT D’ARIVONIMAMO ...... 13 CONCLUSION PARTIELLE DE LA PREMIERE PARTIE ...... 20 DEUXIEME PARTIE : RESULTATS DES TRAVAUX DE RECHERCHE DEUXIEME PARTIE : RESULTATS DES TRAVAUX DE RECHERCHES ...... 21 Chapitre IV- RESULTATS DES TRAVAUX DE RECHERCHE ...... 21 Chapitre V: LA PLACE DES FORETS DE TAPIA DANS L’ECONOMIE PAYSANNE 27 Chapitre VI: PERSPECTIVES D’AMELIORATION DE LA GESTION, DE LA CONSERVATION ET DU DEVELOPPEMENT ...... 32 CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE ...... 36 CONCLUSION GENERALE ...... 37 BIBLIOGRAPHIE ...... 39 ANNEXE ...... 42 TABLE DES MATIERES ...... 49

ii

RESUME

Dans les pays d’Afrique subsaharienne, les communes et les districts ont connu une planification territoriale anarchique et leur développement repose en fait sur la question de restauration et gestion de l’environnement ou des ressources naturelles.

Dans le cadre de développement durable, un pays devrait être initié depuis la base. Le district d’Arivonimamo est une zone reflétant l’image du monde rural de Madagascar. Il est à 50 km environ de la capitale dans la région Itasy. Arivonimamo est formée par des reliefs de plaine, de planèze, et des reliefs typiques des Hautes Terres Centrales. Le paysage évoque l’interrelation entre les éléments du milieu naturel à savoir le climat, le relief, le sol, la végétation et l’hydrologie. Son développement dépend de la pratique de différentes activités basées sur l’agriculture et la gestion des ressources naturelles.

Toutes les activités exercées dans le district sont conditionnées par les relations entre les hommes et ses ressources et sa position proche de la capitale.

L’agriculture est la principale activité de la population, c’est la base de l’économie du district d’Arivonimamo.

La gestion et la conservation des ressources naturelles sont le moteur du développement de ce district en partenariat avec les Organisations non gouvernementales.

Mots clés : développement durable, Arivonimamo, gestion des forêts, tapia, économie.

iii

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n° 1 : La Population dans le district d’Arivonimamo 2015 ...... 15

Tableau n° 2 : Répartition par âge et par sexe de la population du district d’Arivonimamo ... 48

LISTE DES FIGURES

Figure n° 1 : Représentation graphique de la population à Arivonimamo ...... 16

Figure n° 2 : Représentation par tranche d’âge de la population masculine et féminine du district d’Arivonimamo ...... 17

LISTE DES CROQUIS

Croquis n° 1 : Carte de localisation du District d’Arivonimamo ...... 3

Croquis n° 2 : La répartition spatiale de la population dans le district d’Arivonimamo...... 18

Croquis n° 3 : Image satellitaire de l’occupation du sol des communes rurales et urbaine d’Arivonimamo ...... 23

Croquis n° 4 : Occupation du sol ...... 24

LISTE DES ILLUSTRATIONS PHOTOGRAPHIQUES

Photo n° 1 : Pépinière des tapia Ankalalahana ...... 21

Photo n° 2 : Culture de ver à soie ...... 28

Photo n° 3 : Tissage de lambamena à Arivonimamo ...... 29

Photo n° 4 : Fructification de Uapaca bojeri et de Champignons ...... 30

Photo n° 5 : Paysage agricole et paysage forestiers de tapia ...... 31

iv

LISTE DES ACRONYMES

CLB : Communauté Locale de Base

COBA : Communauté de Base

GCF : Gestion Contractualisée des Forêts

GELOSE : Gestion Locale Sécurisée

GPF : Gestion Participative de Forêt

PCD : Plan Communal de Développement

RNR : Ressources Naturelles Renouvelables

SAC : Schéma d’Aménagement Communal

SAGE : Service d’Appui à la Gestion de l’Environnement

SAHA : Soa Afafy Hampahomby ny Ho Avy

SATA : Sahan’Andraikitra, Teti-pitondrana, Arohevitra

TGRN : Transfert de Gestion des Ressources Naturelles

TGRNR : Transfert de Gestion des Ressources Naturelles Renouvelable

VOI : Vondron’Olona Ifotony

v

GLOSSAIRE

Revenu : Sommes perçu par les agents économiques comme fruit de leur activité ou de leur patrimoine. Comme les autres catégories d’agents économiques (entreprises par exemple), les ménages reçoivent des revenus primaires à la condition qu’ils aient participé directement ou indirectement à la production. Lorsque ces revenus sont directement issus de l’activité productive, il s’agit de revenus d’activité. Lorsque ces revenus sont indirectement liés à l’activité, il s’agit de revenus de la propriété.

Le DINA est un contrat social traditionnel et uniquement malgache. Il est destiné à gérer les éventuelles sources de conflit social. Ils sont reconnus au plan juridique.

La loi GELOSE (Gestion locale sécurisée ; loi 96- 025) : C’est un ensemble des lois visant à mettre en place des contrats de gestion communautaire des ressources naturelles et la sécurisation foncière. Cette loi prévoit le transfert de gestion des ressources naturelles comprises au sein d’un terroir à une communauté locale, après une sécurisation foncière de l’espace concerné au nom de l’ensemble de la communauté et l’établissement d’un contrat stipulant des règles d’utilisation respectueuses de l’environnement et des intérêts des populations. Ce contrat est issu d’une médiation entre le service des Eaux et Forêts, les autorités communales et la communauté (Maldidier, 2001).

Développement durable : Le développement durable est le développement qui répond aux besoins présents d’un pays sans compromettre la capacité des générations à venir à satisfaire leurs propres besoins. Appelé aussi développement « soutenable », ce modèle de développement vise à prendre en compte les contraintes de l’environnement (réduction des gaspillages de ressources naturelles, préservation de l’environnement, etc.

vi

INTRODUCTION GENERALE

Madagascar constitue un véritable « hotspot » par son étonnante biodiversité et les menaces pesant sur elle. Plus de 12000 espèces végétales y sont répertoriées, dont le degré d’endémisme a été estimé à des valeurs comprises entre 80 et 90%. Cependant, la superficie des forêts naturelles malgaches qui abritent la majorité de ces espèces, continue de décroître à cause de défrichement et la pratique des cultures itinérantes sur brûlis, des feux de brousse, de l’exploitation minière, la production de bois d’énergie et de l’exploitation illégale de bois de construction. Madagascar a traversé depuis des années une situation de problèmes environnementaux très graves, cette situation est à cause de croissance rapide de la population et l’exploitation abusive des ressources naturelles, surtout l’exploitation de la forêt. Selon Harper et al. (2007), le taux de déforestation annuel de la Grande Ile a été de 0,3% de 1950 à 1970, de 1,7% entre 1970 et 19901. La population Malgache vivait dans la pauvreté où le taux de pauvreté est de 76,5% des ménages. Du point de vue économique, 85% de la population malgache vivait sous le seuil de pauvreté (moins de 2 dollars par jours) en 2005. Mais par rapport à la situation d l’Objectif du Millénaire pour le Développement (O.M.D) à Madagascar, son premier objectif est de réduire l’extrême pauvreté. Afin d’améliorer le niveau de vie de la population, de gérer et d’assurer la conservation, la protection de la nature et des paysages promouvoir l’équilibre entre les populations résidant dans les zones urbaines et rurales.

Diverses études ont permis d’identifier « des complexes causes/effets » des dégradations écologiques. Ces dégradations sont dues en général à la pauvreté généralisée de la population rurale. A cela s’ajoutent la méconnaissance, l’incompréhension et l’ignorance des exigences des moyens de protection en matière de ressources naturelles.

Sur les Hautes Terres Centrales de Madagascar, les forêts naturelles sont rares et la forêt de Tapia fait partie de ces rares exceptions, grâce à sa résistance au feu. Les Hautes Terres Centrales malgaches sont de nature une zone écologique où le paysage est fortement marqué par la présence humaine. L’observation de la situation actuelle permet d’affirmer que les relations existant entre l’homme et son environnement ont provoqué un déséquilibre entre

1 TROPICULTURA, 2013, 31, 1,10-19 Identification des indicateurs de dégradation de la foret de tapia (Uacapa bojeri) par une analyse sylvicole

1 la dégradation des ressources naturelles et la pauvreté de la population. Le processus de dégradation des ressources naturelles se manifeste par la diminution de la couverture végétale, par l’importance de l’érosion et la baisse de la fertilité du sol. Dans ce système on assiste à un tarissement du potentiel de production qui se manifeste sur la vie socio-économique de la population

Pour résoudre ces problèmes, des études ont été faites à partir de la protection de ces forêts naturelles (tapia). Le district Arivonimamo a été choisi à cause de sa spécificité et en tenant compte du contexte sus-cité. Il se trouve dans la partie centrale de Madagascar. Croquis n°1, faisait partie de province autonome d’Antananarivo, la zone d’étude se localise à environ 50km à l’Ouest de la capitale(Antananarivo) et dans la région Itasy. Elle couvre une superficie de 2723km2 délimitée par les coordonnées géographiques suivantes :

- Une latitude 47°10’ Est

- Une longitude 19°02’ Sud

Il est important d’étudier la question de gestion et du développement durable dans le district Arivonimamo parce que le développement durable est lié à la présence des ressources naturelles.

De ce fait, le thème de notre étude s’intitule : la gestion et conservation des forêts de tapia : moteur du développement durable du District d’Arivonimamo. L’objectif principal de la recherche est d’étudier l’importance de la forêt de Tapia dans le concept de développement durable dans le district en question même la région Itasy.

La problématique de la recherche est de savoir : Comment associer la gestion, la conservation des ressources naturelles et le développement durable dans le district d’Arivonimamo ?

Pour mieux répondre à cette problématique, nous essayions de dégager la démarche de la recherche, la situation générale du district d’Arivonimamo, notamment ses caractéristiques physiques et humaines. Ensuite, dans la deuxième partie de cette recherche, notre analyse porte des résultats concernant ce sujet et les perspectives de développement durable du district d’Arivonimamo même la région Itasy.

2 Croquis n° 1 : Carte de localisation du District d’Arivonimamo

Source : BD 100FTM et arrangement de l’auteur

3

PREMIERE PARTIE : DEMARCHE DE RECHERCHE

PREMIERE PARTIE : DEMARCHE DE RECHERCHE ET METHODOLOGIE D’APPROCHE

Pour nous géographe, la démarche adoptée serait nécessaire pour l’analyse des faits ou phénomènes dans un environnement urbain ou rural en question. Tel est le cas de l’étude de gestion, la conservation de la nature et le développement durable du district d’Arivonimamo, région Itasy.

Chapitre I : DEMARCHE DE RECHERCHE Concernant la zone d’étude, le district d’Arivonimamo est situé dans la partie Ouest de la capitale, elle est localisée dans la région Itasy. Dans ce chapitre, nous allons insister sur l’étude de contexte du sujet afin d’évoquer les raisons du choix et de la zone d’étude ainsi que l’analyse des objectifs de la recherche ; ensuite l’étude de l’approche méthodologique.

I-1-Le contexte du sujet I-1-1-Choix de zone d’étude et du sujet Ayant déjà fait un essai réussi sur l’étude du monde rurale dans la région Itasy, plus précisément la Commune rurale durant la réalisation d’un mémoire de maîtrise qui s’intitule : « Reboisement et développement rural dans la commune rurale Ampahimanga, district d’Arivonimamo, région Itasy ». Nous avons pensé utile et nécessaire de continuer notre recherche dans cette région en étudiant la gestion, la conservation de la nature. Il est rappelé que le sujet nous proposons d’étudier a pour thème : « La gestion et conservation des forêts de tapia : moteur du développement durable du district d’Arivonimamo ». A Madagascar, la protection de l’environnement, la conservation de la biodiversité et le développement durable est un sujet primordial dans la lutte contre la pauvreté. Le choix du lieu et du sujet est basé sur le fait que le district Arivonimamo a des atouts mais mal exploité.

I-1-2-Justification du choix de district d’Arivonimamo Le choix de la région Itasy, plus précisément le district Arivonimamo comme zone d’étude est fondé sur la caractéristique de ce district, la présence des forêts naturelles Tapia considéré comme patrimoine nationale de Madagascar qui est un moteur du développement durable. C’est une zone à forte potentialité économique surtout les richesses naturelles comme les forêts de tapia. 4

Dans le contexte actuel, on a constaté que le sujet de la protection de l’environnement et le développement durable sont deux éléments indissociable et important dans la mesure où la population est l’acteur principal. Le district Arivonimamo est choisi par l’importance de la relation entre l’homme et le milieu naturel et aussi la spécifie de cette zone surtout en termes de biodiversité.

I-1-3-Problématique et objectif de la recherche  Problématique Depuis des années, les problèmes de l’environnement est un blocage du développement de l’économie Malgache. L’exploitation abusive de la forêt et l’accroissement de la population expliquent cette situation.

De cela, la problématique de la recherche peut se rappeler comme suit : « Comment associer la conservation, la gestion de la nature et le développement durable dans le district d’Arivonimamo ? ».

 Objectif de la recherche

L’objectif de la recherche consiste à étudier le développement du district Arivonimamo en mettant en exergue la protection de l’environnement (de la forêt « tapia »). Ainsi, il a pour but de gérer l’espace forestier pour développer son économie.

Etant un géographe, notre objectif principal c’est l’analyse spatiale. Cependant, dans ce mémoire, il s’avère nécessaire de dégager les impacts de la protection de la forêt « tapia » dans l’économie locale, région, et nationale. Ensuite, il est aussi important d’évoquer dans cet ouvrage le problème rencontré par la population riveraine. Enfin, on a élaboré un concernant le développement durable dans cette zone d’étude.

Au point de vue de la politique environnementale, on a mentionné que la protection de la nature et du développement de l’économie. Ainsi, l’objectif de la recherche est de proposer des hypothèses qui participent au développement durable et à la conservation de la nature.

I-2-Méthodologie d’approche I-2-1-L’analyse bibliographique Elle est la principale étape que ne peut négliger un chercheur pour bien fonder son étude où la recherche. L’analyse bibliographique forme la base même de la recherche et constitue une

5 balise pour bien cerner le cadre du travail. Ces travaux bibliographiques ont commencé par la collecte d’information relative au thème générale au milieu d’étude, et ont été aussi effectués tout au long de l’étude dont les données obtenues seront recoupées et vérifiées sur terrain afin d’avoir des informations à jours.

I-2-2- Les ouvrages fondamentaux Ils concernent les documents de base qui fournissent des informations précises relatives aux thèmes du mémoire. Pour avoir les informations sur la question de l’environnement et du développement durable du district Arivonimamo, nous avons en opportunité de consulter les ouvrages et les rapports de recherche.

 Les ouvrages relatifs au tapia  Mialimalala Baholy RANAIVOSOA, 2002- « Contribution à l’étude des impacts environnementaux de la mise en œuvre du plan d’aménagement de la forêt Tapia cas du site Kianjarivo-Arivonimamo II »

Elle a présenté les enjeux du développement durable face à la protection et les problèmes de l’environnement à Madagascar. Elle a également exposé l’importance des forêts tapia dans l’économie paysanne. Cet ouvrage explique l’importance de la forêt « tapia » dans l’économie de la population riveraine dans le district Arivonimamo.

 Arisoa S. Janny ANDRIANIRINA, 2008 : « Contribution du transfert de gestion dans le cadre de développement et gestion durable des ressources naturelles : Analyse et évaluation des activités des V.O.I. pour la gestion durable de la forêt de tapia a Arivonimamo. L’auteur met en exergue la politique du transfert de gestion en matière de conservation et de préservation des forêts. Le Transfert de Gestion de la forêt de Tapia (Uapaca bojeri) est mis en œuvre dans dix-neuf (19) Communautés de Base ayant reçu des agréments, sur 2284,51 Ha. Depuis l’an 2000, les activités constituant des menaces pour les ressources naturelles ont été diminuées progressivement. Ainsi, la gestion locale des ressources s’intéresse de mieux en mieux à la valorisation des produits secondaires. Par conséquent, l’important est de confirmer si ces transferts de gestion ont apporté effectivement des avantages dans le cadre de la gestion durable des ressources et au niveau du développement socio-économique. Elle mentionne que la gestion des ressources naturelles facilite la marche vers le développement économique du pays. RANDRIANARISOA et al. (2008) ont identifié quelques facteurs de réussite de la GELOSE, entre autres: la potentialité de valorisation économique (les communautés se sont engagées pour

6 la gestion durable de la forêt car elles visaient des retombées effectives par la vente des cocons et des produits de soie ; la formalisation de la gestion a permis d’éliminer progressivement la concurrence avec les exploitants externes), la mobilisation des responsables communaux et régionaux (suite aux sollicitations des COBA, la commune rurale d’Arivonimamo était devenue leur premier partenaire en les appuyant à entrer en contact avec d’autres partenaires), l’auto- responsabilisation des COBA (les COBA étaient impliqués comme maître d’œuvre dès le début du processus, ce qui a permis la prise en compte de leurs préoccupations dans les stratégies de gestion) et l’approche intégrée pour un développement local (l’intégration de fait des activités de développement à l’échelle communale avait eu des conséquences positives sur les sites d’intervention. Parmi ces activités, on peut citer la construction d’écoles, l’appui à la valorisation économique dont la promotion de la soie avec d’autres partenaires). Par ailleurs, une régression de la superficie de la forêt dégradée a été enregistrée de 1999 à 2006 (jusqu’à 2015, selon la simulation). Autrement dit, la forêt est encore exploitée illicitement malgré la mise en place de la GELOSE.

 Programme Germano-Malgache pour l’environnement (OGM-E/GIZ), 2014 « Schéma d’Aménagement Communal » ou (S.A.C.). L’auteur met en exergue la place ou l’importance du SAC qui est dans le cadre de la mise en œuvre de la politique Nationale de l’Aménagement du territoire. Le ZIC a détaillé l’élaboration du SAC qui se fait dans le cadre d’un processus transparent et participatif incluant toutes les parties prenantes de la commune (conseil communal, autorités traditionnelles, société civile, opérateurs économiques, entres autres).

 Webographie et cartographique Il est à noter aussi des recherches cartographiques et web graphiques ont étoffé les informations obtenues : - http://www.maep.gov.mg - http://www.giz.de/madagascar-mg - http://www.vpat.gov.mg - http://www.monographiemada.com/, - http://www.biotope.fr/fr/metiers/conservation-et-gestion-de-la-nature

Différents outils vont être utilisés pour étudier la gestion, la protection de l’environnement ou de la nature et le développement durable, tels que :

7

- Collectes des données quantitatives acquises et leurs recoupements à travers la population locale et les responsables. - Des cartes topographiques à l’échelle 1 /10000ème.

Les cartes et les autres documents illustrent les faits existants dans le district Arivonimamo et facilitent la spatialisation des différentes activités économiques et le développement de son économie.

1-2-3- Les travaux de terrain  Les communes enquêtées et les différents critères de leurs choix

Au niveau de ce district, le nombre des communes enquêtées sont variés et sélectionnés en fonction des multiples critères : leur localisation, le nombre d’habitants, la densité des forêts de « tapia ». La réalisation de cette enquête a été pertinente, du fait qu’elle nous a permis de renforcer toutes connaissances acquises durant nos études universitaires et dans les ouvrages. Par conséquent, ces connaissances ont facilité l’analyse des faits observés.

D’abord, on peut choisir deux communes dans le district d’Arivonimamo qui sont très couvertes des forêts de « tapia ». Ce sont la commune rurale de Morafeno et Arivonimamo II. Elles sont le plus bénéficiées du financement de l’Union Européenne (SATA, SAHA). Les choix ont porté sur ces communes où des aménagements, la protection des paysages forestiers a été effectuée au niveau de l’espace rurale du district d’Arivonimamo pour connaitre le dynamisme du paysage, l’occupation du sol.

Ainsi que le nombre d’habitant constitue l’un des critères importants qui justifient le choix de la zone d’étude. Le tableau n°2 en annexe illustre le les enquêtes faites auprès du district d’Arivonimamo.

1-2-4- Les problèmes rencontrés pendant la recherche et la réalisation des travaux Notre travail rencontre de nombreux problèmes. Ce travail est le fruit d'effort important et nous avons rencontrés quelques problèmes au cours de recherche. Tout d'abord, la documentation est très pauvre et parfois difficile à trouver. Ensuite dans l'administration, c'est aussi un problème des matériels de stockages (ordinateur) l'informatisation des donnés. On obtient alors des données ou des informations partielles et l'accueil est décevant. Enfin, le problème se repose chez les personnes interrogées. Ils disent que les enquêteurs n'ont rien changé le pays.

8

Chapitre II : CONCEPT TERMINOLOGIQUE ET APERCU DE LA ZONE D'ETUDE II-1- Le concept de l’environnement et le développement durable II-1-1- Concept de développement durable La définition du concept de "développement" est très diversifiée et se heurte parfois à des versions quelques peu divergents. D'une manière générale, on peut définir le développement comme étant un processus politique, sociale, et économique cohérents et harmonieux engendrant un état de vie, d'être et de pensée favorables à l'amélioration durable et désire des conditions de vie; tout ceci caractérisant et s'appréciant par rapport à des références communément admises. Alors, le développement désigne l'action d'une avancée ou le résultat de cette action. OAKLEY ET GARFORTH (1986) cite par HAMMANI (1997), estiment que le développement évoque une certaine fonction, ou d’intervention propre à influencer sur le processus générale de transformation sociale. Il s’agit d’un concept dynamique qui suppose que l’on modifie les données d’une situation antérieur ou que l’on s’en éloigne. Ils ajoutent que le processus de développement peut prendre des formes variées et tendre vers toutes sortes d’objectifs. C’est dans le même sens et dans le contexte de conception de développement rural que BOUKHARI (1997) estime que : « le développement est un changement de l’environnement (aménagement et équipement) et de connaissances, attitudes et pratiques » (HAFID, 2003). Nous n’avons pas une définition universelle mais on peut définir le développement à partir d’un objectif de la recherche. AROCENA (2002) affirmait à ce sujet que « Ceux qui ont proposé l’utilisation de cette notion se sont considérés eux-mêmes comme : « développé », comme appartenant à des sociétés ayant atteint l’âge mur. Ils devaient alors étendre les bénéfices de la maturité à toute la planète. En se référant au concept de ce qu’on appelle « le développement durable », le concept a fait l’objet d’une première définition dans le rapport établi à la demande des Nations Unies en 1987 par la Commission mondiale sur l’environnement et le Développement. C’est une commission d’experts internationaux présidée par le Premier ministre Norvégien GRO HARLEM BRUNDTLAND, mieux connue sous le nom de Commission BRUNDTLAND. Selon ce dernier, « Le développement durable répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre à leurs propres besoins ». Le concept de développement durable tente donc de réconcilier des domaines aussi différents que l’économie et l’écologie, tout en veillant à une répartition équitable entre les générations, ainsi qu’entre le Nord et le Sud. En effet, les activités économiques vitales ne

9 tiennent pas compte des limitations environnementales, elles alertent à terme leur propre base de nourricière et, par la même occasion, mettent en péril la base écologique des ressources permettant aux générations futures de répondre à leurs besoins.

Si on parle le développement agricole, MORIZE (1992) avance que « le développement agricole consiste essentiellement à le volume des récoltes, globalement ou pour certains produits seulement. Cette augmentation se fait en augmentant les rendement par une meilleures utilisation des terres ou des autres facteurs limitant ».

Actuellement, le développement agricole inclue davantage la notion de durabilité pour protéger l’environnement, et de qualité pour améliorer le régime alimentaire des populations ou pour répondre aux exigences du marché. La vulgarisation agricole est un moteur clé du développement agricole puisque ce dernier passe inconditionnellement par l’introduction des nouvelles productions (animales et végétales), par l’amélioration des techniques de pour et par l’information et la formation des agriculteurs. Ainsi, le « développement rural » est la transformation positive et durable du milieu rural en faveur du facteur humain et des différentes activités in situ, en particulier l’activité agricole, par la mise en place ou le renforcement des infrastructures de bases nécessaires. Selon MORIZE (1992), « Le développement rural consiste à améliorer tout l’environnement de l’agriculteur, considère cette fois comme le principal bénéficiaire. Il porte à la fois sur les routes, les villages, la sante, l’éducation et sur tous les services économiques et sociaux susceptibles d’améliorer non seulement la fonction productivité, mais aussi le bien-être social ». Ces différentes définitions mettent en évidence la forte corrélation qui existe entre le développement rural qui est un aménagement de l’espace rural et le développement agricole qui est augmentation des rendements des activités agricoles. On perçoit en effet que le développement rural est infrastructurel et cela constitue une base incontestablement importante pour asseoir un développement agricole solide.

En effet, après cette série de définitions relatives au développement, il est évident que le mot quelques soit le qualitatif attribue, se rapporte toujours au changement, à la transformation a l’amélioration d’une situation à une autre jugée préférable. Il est un processus qui a besoins d’une méthode pour que l’esprit du concept « sorte de lui-même » pour se concrétiser en réalité sur le terrain. Pour cela il faudrait œuvrer davantage pour l’élaboration de programme de développements pertinents. Ce travail doit se faire avec des stratégies bien élaborées et des objectifs réalistes sous des conditions politiques privilégiant la

10 démocratie, la transparence, la bonne gouvernance et la prise en considération de certains nouveaux concepts comme la mondialisation. Les coopérations partenariales au développement doivent se revêtir de nouveaux principes favorisant des interventions répondant aux préoccupations réelles des populations qui sont les seuls à pouvoir exprimer correctement leurs besoins. A ce propos, MENHATMA GANDHI affirmait que : « ce que vous faites pour moi mais sans moi, vous le faites contre moi ».

II-1-2- Concept de gestion et conservation La gestion de l'environnement s'apparente aux notions d'aménagement du territoire ou d'organisation de l'espace, tout en ayant une portée beaucoup plus vaste. Le terme de "gestion" a l'avantage d'être très extensif. On peut y inclure toutes les formes d'intervention dans l'environnement, qu'il s'agisse d'enquêtes, de recherches, d'élaboration de politiques, d'administration, de protection, de conservation, d'utilisation, d'éducation et de formation, ces interventions ayant pour finalité l'utilisation optimale d'un environnement donné dans la perspective d'un développement durable.

La notion de gestion de l'environnement inclut, dans son acception moderne, l'amélioration de la qualité de l'environnement qui n'est pas sans se répercuter sur la qualité de la vie humaine elle-même. Du latin gestion, le concept de gestion se réfère à l’action et à l’effet de gérer ou d’administrer. Gérer, c’est prendre des mesures conduisant à la réalisation d’une affaire ou d’un souhait quelconque. D’autre part, administrer, c’est gouverner, diriger, ordonner ou organiser2.

Le terme gestion concerne donc l’ensemble des procédures effectuées pour résoudre un problème ou réaliser un projet. La gestion est également la direction ou l’administration d’une entreprise ou d’une affaire.

Finalement, il y a lieu de noter que la gestion environnementale est l’ensemble des mesures ou procédures dédiées au système environnemental fondé sur le développement durable. La gestion environnementale est la stratégie par le biais de laquelle sont organisées les activités humaines, dans le but de parvenir à une qualité de vie convenable.

2 Documentation en ligne 11

Selon [KABALA : 44-47] - Le concept de conservation, visant la nature et les ressources naturelles, s'est révélé incapable de répondre aux nouvelles préoccupations issues de la crise de l'environnement humain qui se sont manifesté vers la fin de la décennie 1960. Cette crise était la conséquence des interactions négatives qui s'étaient établies, au fil du temps, entre l'homme et la biosphère. Si les premières références à "l'environnement" remontent aux années 1968-1970, il faut attendre 1972 pour que le concept soit internationalement reconnu lors de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement humain, tenue à Stockholm (Suède).

Au sens strict, la restauration écologique a été définie par la Society for Ecological Restoration International (S.E.R., 2002) comme « le processus d'assister l'auto-régénération des écosystèmes qui ont été dégradés, endommagés ou détruits ». Il s'agit donc d'une activité intentionnelle qui initie ou accélère le rétablissement d'un écosystème antérieur (ancien ou récent) par rapport à sa composition spécifique, sa structure communautaire, son fonctionnement écologique, la capacité de l'environnement physique à supporter son biote (ensemble des organismes vivants) et sa connectivité avec le paysage ambiant. Cela suppose et nécessite une bonne connaissance de l'écologie fonctionnelle et évolutive des écosystèmes ciblés, de l'histoire de la dégradation anthropique (due à l'homme) et, enfin, du choix d'un écosystème de référence pour guider la planification, la réalisation, le suivi et l'évaluation du projet de restauration (White et Walker, 1997 ; Egan et Howell, 2001).

II-2- Aperçu de la zone d’étude II-2-1- Les conditions physiques Arivonimamo est une zone qui se trouve à l’Ouest de la capitale, La Commune Rurale d’Arivonimamo se situe à 50 Km à l’Ouest de la capitale et s’étend sur 2723 km2 de superficie. Le district d’Arivonimamo regroupe 23 communes.

II-2-1-1- Le sol La forêt de Tapia pousse sur un sol rouge, latéritique : roches d'altération superficielle. Dans l’ensemble, les sols qui portent le Tapia sont très faibles en matière organique et souvent squelettiques et mis à nus. En conséquence, ils sont fortement lessivés par les eaux pluviales donnant la formation des « lavaka » assez intenses dans la région. La présence des tapia constitue une lutte naturelle contre l'érosion qui affecte plusieurs périmètres de cultures.

II-2-1-2- Le climat tropical d’altitude La région a un climat tropical d'altitude, caractérisé par une saison sèche d'Avril en Octobre et une saison de pluies de Novembre en Mai avec une précipitation annuelle de 1474 12 mm La température minimale est de 7°C en Juin et Août et la plus chaude 28°C de Novembre au Janvier.

II-2-1-3- La topographie plus ou moins accidente Dans toute la Commune Arivonimamo, le paysage est caractérisé par des « tanety » à altitude subégal accentué par quelques reliefs isolés. Les vallées assez larges s'orientent globalement Nord-Sud et sont occupées par des rizières. De la ville Arivonimamo jusqu'à à l'ouest, on a un relief composé de plateaux étendus. Les replats sommitaux et les versants sont couverts de tapia tandis que dans les bas de pente sont occupés naturellement par des plantes pluviales et des rizières.

II-2-1-4- L 'hydrographie Arivonimamo II est traversé par la rivière Anony, principal affluent de l'Ikopa et ses affluents : Anonikely, Anonibe (source Carte topographique de la zone Arivonimamo). Ces cours d'eau alimentent les rizières.

En été, à cause de la présence des tapia sur les versants, la quantité d'eau de ruissellement est généralement moyenne. Le débit moyen du fleuve Anony, atteint aux environs de 2m3/s.

Pendant l’hiver, la quantité d’eau diminue, que le lit de la rivière d'Anony peut servir de raccourci malgré sa profondeur atteignant parfois un mètre.

Chapitre III- CADRE SOCIAL ET DEMOGRAPHIQUE DE DISTRICT D’ARIVONIMAMO III-1- Historique de la population III-1-1- Une population dynamique et inégalement repartie La population dans la zone d’étude est inégalement répartie mais n’attire pas trop d’immigrants. Arivonimamo est une ville cosmopolite. Ce cosmopolitisme explique le développement de son économie à cause de dynamisme de la population. Or, ce mouvement joue un rôle majeur dans la planification de la ville. En effet, rappelons toutefois que la répartition des sols est fonction du nombre de la population. Le district n’a pas des données précises et exactes sur ce mouvement des migrations, il nous est difficile de les évaluer numériquement.

La concentration importante d’individus à l’intérieur du district d’Arivonimamo est le fruit d’une croissance démographique importante qui résulte d’un accroissement naturel, mais également d’un mouvement migratoire.

13

Ce district connait une inégale répartition de la population, qui s’explique en fait par la localisation géographique de la zone d’étude. On peut mesurer l’inégale répartition de la population à partir des activités de la population et le niveau de vie.

Il est à noter que le niveau de vie de la population diminue au fur et à mesure que l’on s’éloigne du chef-lieu du district ainsi la présence de la route nationale n° 1 (RN1). La surface cultivable est très vaste mais la méthode de culture est traditionnelle.

Selon le recensement effectué par chaque commune dans le district d’Arivonimamo en 2015, le nombre de la population compte 368054 habitants3, la densité de la population est de 135,16habitants/km2.

3 Monographie du district d’Arivonimamo 14

Tableau n° 1 : La Population dans le district d’Arivonimamo 2015 Communes Masculin Féminin Totale Arivonimamo I 11429 14141 25570 Arivonimamo II 7432 7205 14637 7363 7917 15280 14737 15351 30088 2690 2717 5407 Morarano 6349 6506 12855 Ambohitrambo 8462 8806 17268 Ampahimanga 11380 12497 23877 10670 10369 21039 Tsimadilo 3067 3534 6601 Ambatomanga 4985 5023 10008 Ambohimpandrano 6936 7717 14653 Miandrandra 7081 8256 15337 Morafeno 5523 6081 11604 Imeritsiatosika 31298 34543 65841 Ambohimasina 3844 4529 8373 12913 13021 25934 6399 6721 13120 Marofangady 1596 1476 3072 Antenimbe 2365 2371 4736 Mahatsinjo Est 2715 3334 6049 6178 6753 12931 Alakamisikely 1776 1998 3774 (Ambohidehibe) TOTAL 368054 Source : Enquête auprès du district d’Arivonimamo Janvier 2016.

15

Figure n° 1 : Représentation graphique de la population à Arivonimamo

Source : Enquête personnelle

En générale, on a vu d'après cette Figure n°1 que la population féminine est plus nombreuse que la population masculine dans le district d'Arivonimamo. Les communes le plus peuplée sont au premier rang la commune urbaine Imeritsiatosika, puis Ambohimandry, Arivonimamo I, ...

En général, d’après ce tableau n° 1 qui représente la répartition de la population par âge et par sexe, on remarque rapidement que la population féminine est plus nombreuse que la population masculine.

16

Figure n° 2 : Représentation par tranche d’âge de la population masculine et féminine du district d’Arivonimamo

Source : Réalisation personnelle 2015

Cette Figure n° 2 montre que la population dans le district d’Arivonimamo a un caractère jeune car on constate que la population entre 17-60 est le plus nombreuse. La courbe présente un pic et cela explique la prédominance des jeunes dans district.

III-1-2- Caractère de la population : une population hétérogène Une population hétérogène car la zone d’étude présente une population fortement mélangée par des autochtones, implantées à l’époque des royaumes et des migrants ou la population garde toujours leurs traditions. Ainsi, elle est peuplée par des migrants venus de toutes les régions de Madagascar qui y ont fait fortune ou acquis des conditions de vie moyenne. La population de district d’Arivonimamo ne cesse d’augmenter. Le taux d’accroissement naturel est de 2% en 2015, il est très important non seulement pour la gestion d’un projet de développement ; mais surtout au niveau des décisions à prendre pour un développement durable de la zone d’étude même la région toute entière. Ce taux d’accroissement est obtenu à partir de l’analyse de taux de natalité et celui de la mortalité.

17

Croquis n° 2 : La répartition spatiale de la population dans le district d’Arivonimamo

Source : BD 100FTM et arrangement de l’auteur Ce croquis n° 2 montre la répartition de la population dans le district d’Arivonimamo.

III-2- Activité de la population : une population à majorité paysanne Il est à rappeler aussi que 92% de la population d’Arivonimamo sont des agriculteurs. Les activités économiques de district d’Arivonimamo sont dominées par l’agriculture, l’artisanat,…. Elles sont conditionnées par la proximité de la capitale Antananarivo. Les enquêtes montrent que les autres secteurs (secondaires et tertiaires) sont dominés par la pratique du secteur de service dans cette zone. Il est à rappeler que 92% de la population sont des paysans et que des fortes portions importantes des produits agricoles sont destinées à l’autoconsommation. On constate que des produits légumineux sont acheminés vers la capitale qu’on considère comme ses besoins essentiels. L’agriculture n’assure plus la survie des jeunes à cause de 18 l’exiguïté de l’espace. Par conséquent, on peut dire que la population dans le district d’Arivonimamo est mélangée ou tous les groupes d’hommes agissent de façon différente dans l’espace. Elle organise l’espace en fonction de leurs préoccupations et leurs priorités.

L’élevage de bovidés tient la première place car la taille du cheptel atteint 3 156 têtes servant plutôt de moyens de traction pour les travaux des champs et de production de fumier. La rizipisciculture y est une pratique qui est aussi très répandue. Autres activités génératrices de revenus Parmi les activités génératrices de revenus, il a été recensé plusieurs activités artisanales : la confection, la briqueterie, le tissage, la menuiserie. Cependant, l’artisanat ne tient pas le rôle attendu de celui-ci à part le tissage de la soie. Les collectes des produits forestiers non ligneux issus des forêts de « Tapia » constituent aussi une autre forme d’activités génératrices de revenus pour les communautés locales, il s’agit surtout de cueillette des champignons, de collecte des cocons de soie sauvages, de cueillette de fruits de « Tapia », et de cueillette d’insectes comestibles (Bokana, Landibe) destinés à la consommation familiale et à la vente.

19

CONCLUSION PARTIELLE DE LA PREMIERE PARTIE Le travail de recherche mené dans le district d’Arivonimamo, en matière de gestion et conservation de la nature face au développement durable constitue un outil d’aide des responsables communaux pour la gestion durable de l’espace. Plusieurs méthodologies ont été adoptées pour la réalisation cette recherche, dont la consultation des archives des documents et les travaux d’enquêtes sur terrain. Pendant les travaux de terrain deux communes (Arivomamo II et Morafeno) sont enquêtées et leurs choix ont été faits grâce à la prédominance des forets de tapia et aussi la présence des ONG qui contribuent à la gestion et conservation de la nature. Le district d’Arivonimamo est situé à 50 km à l’ouest de la capitale, dans la région Itasy. Il présente un caractère géographique typique et caractéristique des hautes terres centrales malgaches, le climat est de type tropical d’altitude avec deux saisons bien distinctes, chaud et humide de Novembre à Avril et sèche et fraiche de Mai en Octobre. Arivonimamo est l’un des districts le plus peuplé dans la région Itasy avec 368054 habitants sur 2723 km2 de superficie dont la densité est de 135,16habitants/km2. C’est une population dynamique, bien organisée et hétérogène : atout pour le développement durable. L’agriculture est la base de l’économie du district en utilisant des méthodes traditionnelles. Dans la deuxième et dernière partie, nous allons essayer d’évoquer les résultats des travaux de recherche concernant la gestion et conservation des forêts tapia dans le district d’Arivonimamo.

20

DEUXIEME PARTIE : RESULTATS DES TRAVAUX DE RECHERCHE

DEUXIEME PARTIE : RESULTATS DES TRAVAUX DE RECHERCHES

Chapitre IV- RESULTATS DES TRAVAUX DE RECHERCHE IV-1- Technique de gestion des forets de tapia Les forêts de tapia représentent les derniers vestiges de la végétation forestière primaire à Arivonimamo. Elles se présentent sous la forme de forêt claire dominées par le tapia ou U. bojeri. A cette formation forestière naturelle s’ajoute des forêts de reboisement d’Eucalyptus spp. et de Pinus spp, qui ont pour vocation de remplacer la forêt de tapia dans leur rôle de production de bois d’énergie4. Des partenaires techniques ont formé la population de base ; l’O.N. G S.A.T.A, S.A.H.A, et Planète urgence financées par l’union Européenne. Ils soutiennent la communauté des bases ou COBA pour la protection, la gestion et la conservation des forêts de tapia et de la biodiversité. Ils créent des pépinières pour sauvegarder notre patrimoine. Exemple les pépinières de tapia a Ankalalahana, Anony, et de Morafeno. La photo n° 1 montre l’existence de pépinières dans la zone de recherche.

Photo n° 1 : Pépinière des tapia à Ankalalahana

Source : Cliché de l’auteur

Selon le dossier de Planète urgence : Le projet de protection des forêts de tapia est mis en œuvre depuis 2010. Les actions sont programmées jusqu’en 2014 et portent sur la réalisation des activités suivantes : - la restauration de 10 hectares de forêts dégradées par la plantation de 9 000 tapia

42015 01 20 Rapport diagnostique participatif Projet SATA_ 21

- l’aménagement d’espaces aujourd’hui dénudés par le reboisement de 66 000 autres arbres dédiés à la satisfaction des besoins en bois énergie ; - le développement d’activités génératrices de revenus liées au petit élevage et à l’agriculture : système de petits prêts pour l’achat de volailles et de semences, réalisation d’une provenderie (la provenderie est la fabrication ou le commerce de provende, un mélange alimentaire destiné aux animaux d’élevage), fourniture de boutures de grenadiers au bénéfice de 11 OCB et des comités de reboisement encadrés par l’association Voary vao (soit environ 1 400 personnes). - le renforcement des capacités de gestion et d’organisation des OCB qui gèrent les zones de forêts, afin de leur permettre d’être plus efficaces dans leurs actions de protection et de surveillance des forêts. L’encadrement technique de la population de base se fait par SATA « Sahan’Andraikitra, Teti-pitondrana, Arohevitra : Engagement et Responsabilité, Politique et Plaidoyer » financé par l’Union Européenne, est mis en œuvre par l’ONG Soa Afafy Hampahomby ny Ho Avy (SAHA) en Février 2014 dans cinq (5) Communes – à savoir les Communes de Morafeno et Arivonimamo II du District d’Arivonimamo et les Communes de Soamahamanina, II et Antoby Est du District de Miarinarivo – pour une durée de 36 mois. Mais notre champ de recherche est plus accentué au district d’Arivonimamo.

Comment élaborer alors la politique de transfert des ressources naturelles dans notre zone d’étude ? Pour bien maitriser ce thème puis de mieux répondre at cette question, L’analyse a été basée sur l’exploitation des informations qualitatives issues des deux cas localisés dans le district d’Arivonimamo. Douze (12) communautés constituaient les bases empiriques de ces études de cas. Les informations analysées se basaient sur des données collectées sur une période allant de 2002 à 2008. Plusieurs méthodes ont été utilisés : entretiens semi-structurés auprès des ménages membres des associations communautaires concernées, discussions en focus groupes, validation des résultats en assemblée générale avec des interactions participatives avec tous les autres acteurs : les agents des services techniques, les représentants des projets/programmes, les responsables communaux5. Les rapports périodiques des prestataires qui accompagnaient la dynamique locale autour du transfert de gestion ainsi que les descentes sur terrain pour collecter des témoignages constituaient également des sources d’informations non négligeables.

5 Madagascar-Reboisement et protection des forêts de la région Itasy 22

Croquis n° 3 : Image satellitaire de l’occupation du sol des communes rurales et urbaine d’Arivonimamo

Source : Google Earth 2016, BD 100FTM et arrangement de l’auteur

23

Croquis n° 4 : Occupation du sol

Source : BD 100FTM et arrangement de l’auteur

Ce croquis n° 4 montre que les communes rurales de Morafeno et Arivonimamo II sont les plus couvertes des forets de tapia dans le district d’Arivonimamo. Les forêts de tapia dominent l’espace dans cette zone.

IV-2- La politique du transfert de gestion des forêts de tapia à Arivonimamo Elle a pour objectif de responsabiliser les communautés locales dans la gestion durable des ressources naturelles. Pour cela, les communautés riveraines usagères des ressources naturelles ont la possibilité de négocier avec l’Etat un contrat de gestion des ressources selon un ensemble de règles pour gérer ces ressources pendant une période initiale de trois ans, renouvelable par tranche de dix ans par la suite. Il est basé sur trois principes fondamentaux : le

24 volontariat manifesté par une demande de transfert par les communautés de base, la subsidiarité en cherchant la complémentarité entre les parties prenantes, le non exclusion par l’implication de toutes les différentes couches sociales du terroir concerné.

IV-3- Les éléments contractuels d’un transfert de gestion de ces ressources naturelles C’est un processus qui aboutit à l’élaboration d’un contrat tripartite entre les communautés locales de base, les communes de rattachement, et les services techniques déconcentrés. Trois documents contractuels sont également annexés à ce contrat tripartite. Le premier constitue le plan d’aménagement et de gestion simplifié de la ressource transférée, auquel l’aspect technique fait intervenir les services techniques déconcentrés. Le second, dénommé le cahier des charges, définit la répartition des responsabilités entre les communautés locales de base, les communes de rattachement et les services techniques déconcentrés. Le troisième, appelé « dina », définit les règlements intérieurs entre les membres de la communauté locale de base. Le processus de transfert de gestion prévoit également la légalisation de l’association des communautés locales de base, gestionnaires des ressources naturelles, appelées Communément COBA. D’une manière générale, les responsabilités respectives de ces trois parties prenantes dans la commune Arivonimamo II sur le transfert de gestion se répartissent comme suit : - étant l’élément central du transfert de gestion, les communautés locales de base se mobilisent et assurent l’application effective des prescriptions qui leur ont été assignées dans les documents contractuels du transfert de gestion ; - en tant que collectivités territoriales décentralisées, les communes facilitent et appuient les COBA dans l’application des règles d’accès et de contrôle des ressources ; - les services techniques déconcentrés appuient techniquement les COBA et assurent le suivi technique de la réalisation des contrats de transfert de gestion.

La forêt de tapia occupe une superficie environ de 2500ha. Le tapia, de son nom scientifique Uapaca bojeri, est une espèce endémique cantonnée essentiellement à quelques zones des hautes terres centrales de Madagascar. Les forêts de tapia sont connues comme étant l’hôte préférentiel du ver à soie sauvage ou « landibe », de son nom scientifique Borocera madagascariensis (Lasiocapideae), dont les cocons constituent la matière première pour tisser la soie servant traditionnellement de linceul de haute qualité. Ne disposant que de très peu de terrains agricoles, aussi bien dans les bas-fonds que sur les versants, les communautés riveraines à ces forêts de tapia sont vulnérables et sont très dépendantes des produits forestiers ligneux et non ligneux issus de ces peuplements de tapia. La majorité de ces communautés locales sont des salariés

25 agricoles ; la collecte et la vente de cocons de ver à soie, de fruits de tapia, ou de champignons récoltés dans les sous-bois de tapia constituent pour eux une autre source de revenu. Avant le transfert de gestion, les forêts de tapia subissaient de fortes pressions dues principalement à l’utilisation des bois de tapia comme bois de chauffe, à la collecte irrationnelle des cocons et aux feux de brousse.

IV-3-1- La mise en place de la gestion de la forêt de tapia par la COBA Forts conscients des potentialités économiques de ces ressources forestières et des problèmes d’ensablement des rizières dus à la déforestation, les communautés riveraines ont décidé de prendre en main la gestion des forêts de tapia. Cette initiative s’inscrivait dans la mise en œuvre de la loi sur le transfert de gestion. Au début, une communauté de base (COBA) a pris l’initiative de se mobiliser et de s’organiser. En tant que pionnière, elle a servi par la suite d’exemple à la mobilisation de dix-huit autres COBA. En 2003, les dix-neuf COBA se sont officiellement regroupés dans une Union qui visait le renforcement de leurs membres autour de la poursuite des objectifs du transfert de gestion. L’Union renforçait la cohésion entre les COBA afin que ces dernières aient plus de pouvoir de négociation et de coordination dans les dialogues avec les partenaires techniques et financiers. Durant ce processus, les autorités communales soutenaient ces initiatives.6

IV-3-2-Les responsables des appuis techniques du transfert de gestion La dynamique interne au sein des COBA les a poussés à manifester des demandes d’appui auprès de différents partenaires techniques et financiers. SAHA a saisi l’opportunité en répondant favorablement pour contribuer à l’accompagnement technique et socio organisationnel de quelques COBA.

Les aspects touchés concernaient trois dimensions. L’accompagnement du processus du transfert de gestion incluant l’appui à l’élaboration des contrats de transfert, la mise en œuvre des plans d’aménagement simplifié et l’application des règles de gestion de la forêt. La seconde dimension se focalise sur la valorisation économique des ressources. Les actions consistaient en l’amélioration de la capacité de production de la forêt (régénération du ver à soie sauvage et enrichissement des forêts par des plantes mellifères et de caféiers). Par ailleurs,

6 Capitale de Madagascar située sur les hautes terres, CD de 2005, Article 132 de la constitution malgache, Loi 96-025, GELOSE : gestion locale sécurisée. Décret 2001-122 26 l’accompagnement intègre le développement de la filière soie à travers entre autres de la qualité des produits artisanaux issus des cocons sauvages, le renforcement de capacités en marketing et en négociation commerciale. Enfin la troisième dimension concernait la mise en œuvre de quelques activités socio-économiques telles que : réhabilitation de système d’adduction d’eau potable, réhabilitation de barrages, formation technique sur les cultures de pommes de terre, de petits pois. L’accompagnement de la mise en œuvre n’était pas toujours inclus dans le paquet d’appui des autres partenaires. Ce qui a confronté SAHA à une différence des capacités et d’appropriation des COBA lors de l’accompagnement de l’Union. Actuellement les ONG SATA, SAHA, et la Planète Urgence sont mise en œuvre pour la gestion et la restauration des paysages forestiers de tapia a Arivonimamo.

Chapitre V: LA PLACE DES FORETS DE TAPIA DANS L’ECONOMIE PAYSANNE V-1- Foret de tapia atouts pour le développement économique Les espaces forestiers ont des fonctions multiples : ils peuvent être source de revenus (production de bois et de produits forestiers non ligneux) ; ils jouent également des rôles socio- culturels et écosystémiques. La forêt de tapia contribue à environ 7% de l’économie monétaire locale (Kull et al., 2005). Il convient de noter que les observations formulées ci- dessous par Blanc- Parmard et al. (2003) et Minten et al. (2003) portent sur les forêts de Madagascar en général et non uniquement sur les forêts de tapia.

V-1-1-Le bois de tapia source d’énergie L’utilisation de bois comme source d’énergie domestique est très courante dans les zones rurales malgaches. En effet, plus de 70% du total de la consommation en énergie de la Grande Ile est assurée par les ligneux (Intercoopération, 2009), mais essentiellement par de essences de reboisement telles que l’eucalyptus. L’usage de bois de tapia comme source d’énergie domestique (bois de chauffe, charbon de bois) est fréquent dans la région riveraine. Pour le col des tapia, 92% des familles se procurent moins une partie de leur bois de chauffage dans la forêt de tapia. La commercialisation du bois de chauffe est relativement faible, environ 86% des ménages collectent eux-mêmes leurs bois de chauffe. L’exploitation de la forêt à Madagascar est essentiellement destinée à couvrir les usages domestiques. Dans certaines régions, les populations qui vivent à proximité de ces formations utilisent aussi le bois de tapia comme matériel de construction pour leur maison (échelles, piliers de véranda), comme matériel et accessoire d’usage quotidien (pilon, rambaramba : sorte de brouette) ainsi que pour les poteaux de clôture des bétails. Donc, on a vu que le la forêt tapia joue un rôle importante dans la vie quotidienne de la population riveraine.

27

V-1-2- La forêt de tapia pour les vers à soies sauvages La sériciculture malgache repose sur deux types de ver : les vers à soie domestiques qui sont nourris à partir des feuilles de mûriers et les vers à soie sauvages qui prolifèrent sur des arbres, notamment le tapia (Vestalys et al. 2008). En effet, le tapia constitue à la fois la plante- hôte et le biotope de vers à soie « landibe » ou Borocera cajani (Boisduval) (Gade, 1985). L’exploitation de la vers à soie sauvage remonte à une période bien antérieure à celle de l’introduction du bombyx du mûrier (Costa, 2004). La valorisation de la première ressource comprend un ensemble de stades allant de la collecte de cocons de vers à soie sauvages, passant par une transformation artisanale, jusqu’à la commercialisation aux niveaux national et international. La filière soie sauvage fait partie des activités complémentaires génératrices de revenus non négligeables pour les riverains des forêts de tapia à Madagascar. Si la soie est traditionnellement utilisée pour le tissage des linceuls (lambamena), de vêtements apparaît des nobles, des nombreux stylistes de mode œuvrent de nos jours pour la valorisation de cette matière,…

Photo n° 2 : Culture de ver à soie

Source : Cliché de l’ONG SATA

Ces photos n° 2 montrent la place des forets de tapia pour l`élevage de ver à soie. Il est important de conserver et de protéger notre richesse naturelle.

28

Photo n° 3 : Tissage de lambamena à Arivonimamo

Source : Cliche de l’auteur Cette photo n° 3 montre l’activité artisanale de la population à Arivonimamo c’est-à-dire le tissage de « lambalandy ». C’est travail manuel qui fait par les paysans pour développer son économie.

V-1-3- Forêt de tapia : source alimentaire et source de revenu D’après notre étude sur terrain, on constate que les forêts peuvent produire une variété de produits autres que le bois utiles aux populations. Le tapia produit des grandes quantités des petites fruits juteux qui sont commercialisés depuis plus de 200 ans (Kull et a., 2005). Les fruits de tapia sont destinés également à la fabrication de boissons alcoolisées et l'écorce de l'arbre est utilisée dans le cas de dysenterie. Par ailleurs, la forêt de tapia abrite également des champignons comestibles, notamment des Cantharellus spp. et des Russula spp., deux genres ectomycorhiziens. Sur le plan faunistique, des hérissons tels que Echinops telfairi (Martin), Setifer setosus (Schreber) et des tenrecs notamment Tenrec ecaudatus (Schreber) peuvent y être trouvés et sont chassés pour leur viande, ainsi que des lépidoptères comme l’espèce Antherina suraka (Boisduval) dont les chenilles sont collectées, consommées et quelquefois commercialisées (Kull et al., 2005).

29

Photos n° 4 : Fructification de Uapaca bojeri et de Champignons

Source : cliché de l’auteur

Ces photos nous renseignent sur les usages et les intérêts apportés par les différentes plantes rencontrées dans la forêt de tapia. Le tapia entière nombreux touriste et qui augmente le niveau de vie de la population riveraine.

V-1-4- Fonctions écosystémiques des tapia Les forêts de tapia jouent un rôle très important dans la protection du sol et des autres éléments de l`environnement. C`est-à-dire qu`elles contribuent à la protection du sol contre l’érosion, au maintien de l’environnement à proximité des cultures et des habitations, à la régulation du cycle de l’eau par le phénomène de rétention et d’évapotranspiration. La forêt de tapia forme également un habitat préférentiel pour certains animaux (hérissons, vers à soie). Uapaca bojeri constitue la principale plante nourricière des vers à soie sauvages (Gade, 1985). D’un point de vue global, les forêts tropicales contiennent 37 % du carbone des forêts mondiales (Lescuyer et al. 1999). Faisant partie de la forêt tropicale, la forêt de tapia contribue

30 donc à ralentir ou atténuer le réchauffement climatique. Cette argumentation est valable lorsque l’on accepte l’hypothèse que les forêts de tapia diminuent en superficie. Les forêts permettent de séquestrer le carbone dans leur biomasse végétale puis dans le sol. La biomasse épigée de la forêt de tapia est estimée à 20 t.ha-1 correspondant à 10 t.ha-1 de stock de carbone (Rajoelison et al.,

2009). Elle est une source de captage du CO2 le plus important.

Photo n° 5 : Paysage agricole a premier plan et paysage forestiers au deuxième plan.de tapia

Source : Cliché de l’auteur Février 2016

Cette photo montre la relation entre les forêts tapia et les autres cultures, le sol, les éléments environnementaux.

V-1-5- Fonctions socio-culturelles Les forêts de tapia jouent également des rôles socio-culturels. Elles constituent des lieux de récréation pour les populations riveraines, pour les touristes ou les différents acteurs de développement qui travaillent dans la zone. Une croyance villageoise se rattache aussi à la forêt de tapia, la cueillette des fruits sur pied demeure un tabou, on ne peut récolter que ceux tombés sur la terre. Selon les croyances locales, si on cueille les fruits encore sur l’arbre, un malheur va frapper le village, comme par exemple une chute de grêle conduisant à la destruction des cultures.

V-1-6- La Situation foncière Les forêts de tapia sont depuis longtemps officiellement déclarées comme propriété de l'état. L'administration française, comme le royaume Merina, a déclaré toutes les forêts et toutes les terres non-cultivées comme terrains domaniaux et ont admis les droits d'usages traditionnels (bois de chauffage, collecte de fruits). Le royaume Merina et la colonisation française ont mis en

31 place des règles pour la récolte de soie sauvage. Mais après l'Indépendance, le gouvernement a cessé de contrôler la récolte de soie, les forêts de tapia sont restées des forêts domaniales. En 1978, le contrôle fût décentralisé au niveau local, mais cette politique n'était jamais formalisée et la législation reste inchangée. Aujourd'hui, la forêt appartient toujours à l'état (sauf là où un contrat GELOSE aboutit à la procédure de « sécurisation foncière relative »), mais la régularisation des récoltes des produits forestiers revient de facto aux communautés locales.

V-2- Forêt des tapia pour la réorganisation sociale Le dynamisme de la population, leurs responsabilités favorisent la réorganisation sociale. La puissance solidarité de la population est renforcée par son dynamisme. C’est un caractère et une des qualités fondamentales de la population d’Arivonimamo depuis son origine. La place mise par l’Etat pour la population de base dans la restauration des paysages a renforcé leur regroupement. Elle a une cohésion sociale, le sens de responsabilité pour leur génération future. Elle est consciente et convaincu dans le regroupement auprès de COBA ou communauté de base.

Chapitre VI: PERSPECTIVES D’AMELIORATION DE LA GESTION, DE LA CONSERVATION ET DU DEVELOPPEMENT

VI-1- Restauration des forêts tapia source de capture du CO2

Par définition, le gaz carbonique pur (CO2) est un gaz incolore, non combustible, non toxique sauf à concentration élevée. C’est un gaz qui fait complètement partie du cycle de la vie : la respiration humaine produit du CO2 alors que les plantes ont besoin de CO2 pour pomper le carbone nécessaire à leur croissance. Nous vivons donc dans une atmosphère qui contient en permanence du CO2 dans sa teneur de l’ordre de quelques centaines de ppm, c’est-à-dire moins de 1%.

Le CO2 devient problématique quand sa concentration augmente dans l’atmosphère, car cette augmentation implique un déséquilibre dans la composition de l’air que nous respirons. A une concentration de 5% des difficultés apparaissent et à plus de 25% il est mortel. Il est utilisé couramment dans la fabrication d’engrais, dans l’industrie agro-alimentaire, dans le secteur de l’énergie (industrie pétrolière et gazetière). Des réservoirs de CO2 existent naturellement dans le sous-sol. Le stockage en sous-sol profond peut se faire pour des durées importantes (plusieurs siècles) en sécurité : acquières profondes, gisements de pétrole et de gaz épuisés, veines de charbon, roches basaltiques.

32

L’atmosphère de la terre contient naturellement des Gaz à Effet de Serre (GES) qui participent au maintien d’une température compatible avec développement de la vie sur notre planète : sans eux, la température moyenne serait de -18°C à la surface terrestre.7 Il est actuellement reconnu que les activités humaines produisent un excès de GES qui s’accumule dans l’atmosphère avec des conséquences diverses : perturbation des climats, élévation du niveau des mers, évolution de la biodiversité.

Pour lutter contre le réchauffement climatique, les plantes jouent un rôle très important. Avant tout, pour éviter l’accumulation de G.E.S (Gaz à Effet de Serre) impliqués dans le réchauffement climatique, dans l’atmosphère, il est nécessaire de limiter leurs émissions. Dans le cas du CO2, intimement liée à l’utilisation d’énergies de fossilisation préconisées dans les actions à la source, il s’agit par exemple de sobriété énergétique et d’utilisation d’énergie ne produisant pas de CO2 (énergies renouvelables, nucléaires). Mais selon les estimations des experts, le rythme du développement de ces énergies ne permettra pas de répondre rapidement aux besoins actuels ni à l’augmentation importante des besoins en énergie des pays en développement. Du coup, des solutions de traitement au point d’émission tel que le stockage de CO2 deviennent d’intéressantes alternatives complémentaires.

Le stockage du CO2 est une solution pour lutter contre le réchauffement climatique par ce qu’il est intéressant d’inclure la solution de stockage du CO2 comme une technologie de transition. La filière C.S.C. (Captage et Stockage de Carbone) est une solution qui permettra dans les 50 à 100 prochaines années de nous laisser le temps de complément « pour carboniser » l’énergie que nous utilisons.

On peut capter et stocker le CO2 parce qu’il peut être revalorisé sous certaines conditions (pureté économique) notamment en tant que matière première dans l’industrie chimique. Mais les besoins mondiaux restent insignifiants puisqu’ils représentent moins de 1% du CO2 liés à l’activité humaine.

Du coup, faire de la capture sans stockage parait incohérent, compte tenu des opportunités très limitées du recyclage du CO2. La planète peut résoudre les problèmes de CO2 naturellement,

…en plusieurs milliers d’années ! Les plantes absorbent du CO2 par le biais de la photosynthèse

7www.clubco2.net : Structuration de la recherche française dans le domaine de la capture/transport et stockage de CO2 33

(transformation du CO2 atmosphérique en composés organiques) mais le stockage dépend de la durée de vie de la plante. Un incendie de forêt entraînera par exemple en quelques minutes le rejet de tout le CO2 capté au cours de la vie de plante. De plus, dans certains cas, les émissions de gaz à effet de serre provenant de la végétation peuvent être plus importantes que le gaz capté : lorsque la plante est soumise à un stress hydrique important, dans les forêts non entretenues où la dégradation végétale entraîne des émissions de méthane.

VI-2-La disponibilité des moyens financiers En milieu rural, la pauvreté et le manque de moyens financiers sont toujours évoqués pour refuser tout projet qui demande le minimum de moyen financier. Autrement dit l’initiation au reboisement n’est pas une priorité de la société. La subvention financière est capitale pour s’engager dans une campagne du reboisement. La faiblesse du pouvoir d’achat, l’absence de l’épargne n’encourage pas les paysans à reverdir même si les bois constituent une alternative pour la réduction de leurs problèmes dans la vie quotidienne. La forêt est alors l’un des moyens financiers disponible pour l’amélioration de niveau de vie de la population paysanne. Elle attire les touristes et les chercheurs. Si on parle de touristes, on pense en même temps de revenu disponible : par exemple la consommation des produits artisanaux et des produits locaux (agricoles, lambalandy…)

VI-3- Valoriser le tourisme rural Le tourisme n’est que l’ensemble des activités liées au déplacement des personnes sur une certaine distance dans le cadre d’une activité de loisir. Pour le développement d’une région, ce secteur pèse aujourd’hui de façon notable sur les grands équilibres économiques-empois, investissement, équilibre des échanges extérieurs- qui constituent autant de facteurs essentiels de la croissance. Pour y faire, plusieurs infrastructures devront y être installées pour attirer et satisfaire les touristes nationaux et, internationaux. Parmi ces infrastructures, on cite les sites touristiques, les parcs, les Musés, les Agences de voyages, les Hôtels, les Restaurants, … Les activités touristiques sont encore peu importantes, or le District d’Arivonimamo possède une grande potentialité touristique. La relance des activités n’est pas encore l’objectif fondamental du district. Les potentialités offertes par la nature sont mal exploitées. On ne peut pas profiter au maximum des richesses naturelles et culturelles.

34

Les causes sont multiples. Entre autre, la méconnaissance des potentialités, l’incapacité d’exploiter les richesses touristiques de la part des habitants et de la gouvernance locale, le manque d’initiative pour valoriser le tourisme pèsent encore lourdement.

Le tourisme est un secteur d’activité très rentable car il génère des flux d’hommes et même temps des flux de capitaux. Comme il est encore moins développé, ces flux ne sont pas encore importants et sont limites. Tout cela a des mauvais impacts sur l’économie du district d’Arivonimamo.

Si on parle de valorisation du touriste rural, elle exige une volonté d’intensifier le tourisme dans le district en question et nécessite aussi la mise en place de nouvelles stratégies et des nouvelles orientations. On demande la participation active des habitants et du pouvoir public. Pour développer le tourisme rural, diverses actions doivent être établies.

35

CONCLUSION PARTIELLE DE LA DEUXIEME PARTIE

Le district d’Arivonimamo a bénéficié de la collaboration étrangère grâce à l’existence des forêts de tapia que l’on considère comme un moyen sur pour le développement économique et surtout pour remédier aux dégâts causés par l’homme sur son environnement. La restauration ou la conservation et la gestion de la nature favorisent le dynamisme de cette région. Elle tient une place importante dans la vie de la population de base. Elle a été combinée avec l’agriculture, base de l’économie locale en utilisant des méthodes traditionnelles. La gestion et la conservation des forêts de tapia augmentent la production et le niveau de vie de la population. Elle est une source des matières premières, source de revenu, source des financements pour les paysans. Sur le plan politique, l’Etat facilite la collaboration entre les COBA et les investisseurs pour la conservation de la biodiversité surtout sur le transfert de la gestion de ressources naturelles. L’Etat est le premier responsable plus précisément le Ministère de l’environnement (les eaux et forêts).

36

CONCLUSION GENERALE

Pour répondre à la problématique posée dans l’introduction « Comment associer la gestion, la conservation de la natures et le développement durable dans le district d’Arivonimamo ? ». La pauvreté touche d’avantage le milieu rural du district d’Arivonimamo. En milieu rural, l’agriculture constitue la principale activité de la population. C’est aussi un lien principal entre la population et son environnement. La population utilise et gère les ressources naturelles existantes telles que la terre, l’eau et les ressources forestières. Dans le district d’Arivonimamo, la croissance démographique avec ses besoins alimentaires conjugués à une grande fragilité du milieu poussent à s’interroger sur la préservation des ressources naturelles et à gérer la forêt tapia. La mise en valeur des paysages forestiers et la mise en pratique du reboisement ont permis de redresser le niveau de vie de la population paysanne tout en assurant le développement économique de district et même la région. Cette recherche a été réalisée à travers l’utilisation des plusieurs méthodes notamment la consultation des archives, des documents et des travaux d’enquête sur terrain pour une durée de 1 mois et demi en moyenne. Notre zone d’étude, le district d’Arivonimamo, est confrontée a des problèmes de développement durable, à travers la croissance rapide de la population et aussi à cause de l’inexploitation des activités économiques. Les conditions du milieu naturel sont favorables à la pratique de l’agriculture. Le climat est de type climat tropical d’altitude avec deux saisons bien distinctes : chaude et humide de Novembre à Avril et sèche et fraiche de Mai à Octobre, constitue un atout et un danger dans le concept de développement et l’aménagement et d la conservation des ressources naturelles. L’espace géographique d’Arivonimamo présente un paysage très accidente constituée par des plaines, des plateaux, des planèzes et des montagnes. Mais l’existence des forets de tapia modifie le paysage et l’image de cette zone de recherche. Les conditions géographiques de l’espace du district constituent un facteur essentiel à la jeunesse de la population, à l’inégale répartition de population et aussi à la gestion des mouvements de la population en termes de migration. L’analyse montre que l’histoire de la population favorise le développement économique. Les productions agricoles sont destinées, soit à la consommation locale, soit à l’approvisionnement des autres districts. Des va et vient se font entre les paysans du district d’Arivonimamo vers l’extérieur pour vendre ses productions.

37

La pratique de l’agriculture et l’élevage est soutenue par les différentes activités génératrices de revenu qui conduit au développement du district. Les forêts de tapia jouent un rôle important dans l’économie du district d’Arivonimamo. Elles sont les sources de revenu, source alimentaire, source de travail pour les paysans et source des financements. La conservation, la gestion des ressources naturelles favorisent le développement économique et durable du district d’Arivonimamo. En un mot, on dit que la forêt de tapia est donc un laboratoire du développement de la région Itasy.

38

BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES GENERAUX

1- BIROT (P), Contribution à l’étude de la désagrégation des roches, centre de documentation universitaire, Paris, 232 Pages. 2- CHEVRIER P., Problématique des Forêts de Tapia. Mission d’appui du 21 mai au 07 juin 1996. IC, FDP, Opération Malaza, 1996. 87 pages 3- ERIC (P), ECKHOLM, 1977, La terre sans arbre : destruction des sols à l’échelle mondiale. Editions Robert LAFFON. Paris 329p 4- FLORES (X), 1970, Les organisations agricoles et le développement économique et social des zones rurales, Genève, 608p 5- GUYOT (G), 1999, Climatologie de l’environnement, cours et exercices, 2ème édition, Paris, 507 Pages. 6- HUMBERT (H) et DARE (C), 1965, Notice sur la carte du tapis végétal de Madagascar. Extrait travail Section Scientifique et Technique de l’Institution française de Pondichéry, hors-série n°6 7- LOYAT (J), 2007, Ecosystèmes et sociétés, concevoir une recherche pour un développement durable. Collection Cemagref, Cirad, IRD. Paris, 226p 8- RANAIVOSON(R) 1999 : « Elaboration des outils de gestion durable des ressources naturelles dans le Fivondronana Ambatolampy par l’utilisation du S.I.G. » E.S.S.A FORET. Université Antananarivo 96 pages.

OUVRAGES SPECIFIQUES

9- BARALE C., 2010. Madagascar : protection et reboisement de tapia dans la région d’Itasy. Paris : Planète Urgence, http://www.infosdelaplanete.org, (03/08/2010). 10- RAJOELISON L.G. et al., 2009. Inventaire de biomasse dans les forêts de tapia. Régions Itasy (Miarinarivo) et Amoron’i mania (Ambatofinandrahana)-Madagascar. Rapport final. Antananarivo : Projet FORECA/REDD. 11- RAKOTOARIVELO, L. A., Analyse sylvicole d’une forêt sclérophylle de moyenne altitude à Uapaca bojeri. ESSA – Forêts, Antananarivo, 1993. 12- RAKOTONIAINA N.S., 2010. Vers une démarche de gestion durable des ressources de la forêt sclérophylle de moyenne altitude d’Arivonimamo II-Madagascar. Thèse de doctorat : École Supérieure des Sciences Agronomiques, Université d’Antananarivo (Madagascar).

39

13- RAMOHAVELO D.C., 2009. Stratégies villageoises pour la gestion des paysages forestiers du Menabe Central, Madagascar. Thèse de doctorat : Faculté Environnement naturel, architectural et construit, École Polytechnique Fédérale de Lausanne (Suisse). 14- RANDRIANARISOA A., RAHARINAIVOSOA E. & Kollf H.H., 2008. Des effets de la gestion forestière par les communautés locales de base à Madagascar : cas d’Arivonimamo et de Merikanjaka dans les hautes terres malgaches. In : Atelier sur la décentralisation et la gouvernance forestière, 8-11 avril 2008, Durban, Afrique du Sud. Durban, Afrique du Sud : International Convention Center. 15- RANAIVOSOA M., Contribution à l’étude des impacts environnementaux de la mise en œuvre du plan d’aménagement de la forêt de Tapia : Cas du site Kianjanarivo- Arivonimamo II, Mémoire de DESS en « Sécurisation foncière et aménagement des espaces urbains et ruraux », Université d’Antananarivo, 2002. 16- RAZAFINDRAKOTO, T., Analyse coût-bénéfices du transfert de gestion de la forêt de Tapia Arivonimamo, SAGE, Antananarivo, 2003. 17- RAZAFINDRAKOTO T.E., 2007. La valorisation des ressources naturelles pour le développement local. In : Madagascar face aux enjeux du développement durable. Paris : Karthala, 259-276. 18- RAZAFITSALAMA A., Processus de transfert de gestion des forêts de Tapia Uapaca bojeri aux communautés : Analyse technique et méthodologique, Cas des communautés villageoises de Kianjanarivo et d’Antsampanimahazo, Mémoire d’Ingéniorat, ESSA- Forêt, 1998. 19- RAZAFINTSALAMA A.S. & Gautschi M., 1999. Étude des structures socio- organisationnelles des villages pour l’identification et la formalisation d’un organe de gestion, dans le processus de transfert de gestion de la forêt de tapia (Uapaca bojeri) dans la région d’Arivonimamo. Rapport final de stage. Antananarivo : Intercoopération, Projet FDP, ESSA/Forêts ; Zurich, Suisse : EPF. 20- REPUBLIQUE DE MADAGASCAR, 1996. Loi n°96/025 du 30 septembre 1996 relative à la gestion locale des ressources renouvelables. Antananarivo : Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts, http://www.droitafrique.com/images/textes/ Madagascar/Mada-Loigestion ressources naturelles renouvelables.pdf , (28/11/2011). 21- REQUIER-DESJARDINS D., « La valorisation économique de la biodiversité : ancrage territorial et gouvernance de filière », Economie de l’Environnement et des ressources naturelles, Liaison Energie-Francophonie, IEPF, 66-67, 2005, p. 77-81. 22- SAGE-SIEGE, Premier Rapport sur l’Appui à la valorisation des produits issus des forêts de Tapia dans la région d’Arivonimamo, Antananarivo, 2002.

40

23- SAGE-SIEGE, Deuxième Rapport sur l’Appui à la valorisation des produits issus des forêts de Tapia dans la région d’Arivonimamo, Antananarivo, 2003. 24- SAGE-SIEGE, La gestion durable des ressources naturelles, Programme MAG96G31/MAG97003, Antananarivo, 2004,75p. 88 25- VESTALYS H. & ANDRIANARIVELO A.M.S., 2008. Analyse de la filière soie dans les régions Analamanga, Itasy et Haute Matsiatra. Programme de soutien aux pôles de micro-entreprises rurales et aux économies régionales (PROSPERER). Antananarivo : Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche. 26- WEBER J., Conservation, développement et coordination : peut-on gérer biologiquement le social ? Article présenté au Colloque panafricain «Gestion communautaire des ressources naturelles renouvelables et développement durable», du 24 au 27 juin 1996, Hararé, Zimbabwe, 18p. Webographie - http://www.maep.gov.mg - http://www.giz.de/madagascar-mg - http://www.vpat.gov.mg - http://www.monographiemada.com/, - http://www.biotope.fr/fr/metiers/conservation-et-gestion-de-la-nature - http://www.planete-urgence.org/documents/environnement-et développement/ Madagascar-Itasy.pdf

41

ANNEXE

LOI DE GELOSE

42

43

44

45

46

47

Tableau n° 2 : Répartition par âge et par sexe de la population du district d’Arivonimamo

0-4 ans 5-17 ans 18-59 ans +60 ans COMMUNE Homme Femme Homme Femme Homme Femme Homme Femme TOTAL

Arivonimamo I 1897 2048 3243 4079 5595 3504 694 1510 25570 Arivonimamo II 979 977 2686 2649 3265 3101 502 478 14637 Ambatomirahavavy 1214 1233 2666 2805 3025 3346 460 533 15280 Ambohimandry 2994 3176 5013 5435 5925 6014 805 726 30088 Antambolo 229 253 840 944 1454 1383 167 137 5407 Morarano 756 821 2194 2417 3046 2959 353 309 12855 Ambohitrambo 1270 1262 2637 2703 4091 4379 444 457 17268 Ampahimanga 2889 3392 4030 4248 3568 3850 893 1007 23877 Miantsoarivo 1525 1671 4101 3746 4395 4379 649 573 21039 Tsimadilo 518 581 1709 1321 1277 1454 163 178 6601 Ambatomanga 657 638 1760 1824 2348 2297 220 264 10008 Ambohimpandrano 1226 1429 2130 2282 2460 2811 1120 1195 14653 Miandrandra 940 1085 2853 3616 2916 3154 372 401 15337 Morafeno 741 762 1882 2080 2399 2686 498 663 11604 Imeritsiatosika 4977 5663 12114 13561 13449 14363 758 956 65841 Ambohomasina 599 618 961 1367 2152 2374 142 170 8373 Amboanana 3195 3470 4212 4697 4813 5179 168 180 25934 Manalalondo 702 793 2448 2378 2836 3120 413 430 13120 Marofangady 201 193 543 526 735 669 117 88 3072 Antenimbe 291 302 726 698 1190 1194 158 177 4736 Mahatsinjo Est 414 550 1354 1583 830 1069 117 132 6049 Andranomiely 1447 1370 2348 2458 1870 2441 513 484 12931 Alakamisikely 174 247 650 722 838 902 114 127 3774 (Ambohidehibe) TOTAL 29835 32534 63100 68139 74477 76628 9840 11175 368054

Source : Enquête personnelle Janvier 2016

48

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS ...... i SOMMAIRE ...... ii RESUME ...... iii LISTE DES TABLEAUX ...... iv LISTE DES FIGURES ...... iv LISTE DES CROQUIS ...... iv LISTE DES ILLUSTRATIONS PHOTOGRAPHIQUES ...... iv LISTE DES ACRONYMES ...... v GLOSSAIRE ...... vi INTRODUCTION GENERALE ...... 1 PREMIERE PARTIE : DEMARCHE DE RECHERCHE PREMIERE PARTIE : DEMARCHE DE RECHERCHE ET METHODOLOGIE D’APPROCHE ...... 4 Chapitre I : DEMARCHE DE RECHERCHE ...... 4 I-1-Le contexte du sujet ...... 4 I-1-1-Choix de zone d’étude et du sujet ...... 4 I-1-2-Justification du choix de district d’Arivonimamo ...... 4 I-1-3-Problématique et objectif de la recherche ...... 5 I-2-Méthodologie d’approche ...... 5 I-2-1-L’analyse bibliographique ...... 5 I-2-2- Les ouvrages fondamentaux ...... 6 1-2-3- Les travaux de terrain ...... 8 1-2-4- Les problèmes rencontrés pendant la recherche et la réalisation des travaux ...... 8 Chapitre II : CONCEPT TERMINOLOGIQUE ET APERCU DE LA ZONE D'ETUDE ...... 9 II-1- Le concept de l’environnement et le développement durable ...... 9 II-1-1- Concept de développement durable ...... 9 II-1-2- Concept de gestion et conservation ...... 11 II-2- Aperçu de la zone d’étude ...... 12 II-2-1- Les conditions physiques ...... 12 II-2-1-1- Le sol ...... 12 II-2-1-2- Le climat tropical d’altitude ...... 12

49

II-2-1-3- La topographie plus ou moins accidente ...... 13 II-2-1-4- L 'hydrographie ...... 13 Chapitre III- CADRE SOCIAL ET DEMOGRAPHIQUE DE DISTRICT D’ARIVONIMAMO ...... 13 III-1- Historique de la population ...... 13 III-1-1- Une population dynamique et inégalement repartie...... 13 III-1-2- Caractère de la population : une population hétérogène ...... 17 III-2- Activité de la population : Une population à majorité paysanne ...... 18 CONCLUSION PARTIELLE DE LA PREMIERE PARTIE ...... 20 DEUXIEME PARTIE II: RESULTATS DES TRAVAUX DE RECHERCHE DEUXIEME PARTIE II: RESULTATS DES TRAVAUX DE RECHERCHES ...... 21 Chapitre IV- RESULTATS DES TRAVAUX DE RECHERCHE ...... 21 IV-1- Technique de gestion des forets de tapia ...... 21 IV-2- La politique du transfert de gestion des forêts de tapia à Arivonimamo24 IV-2- Les éléments contractuels d’un transfert de gestion de ces ressources naturelles ...... 25 IV-2-1- La mise en place de la gestion de la forêt de tapia par la COBA ..26 IV-2-2-Les responsables des appuis techniques du transfert de gestion ..26 Chapitre V: LA PLACE DES FORETS DE TAPIA DANS L’ECONOMIE PAYSANNE (OU MULTIPLE FONCTIONALITE DE LA FORET DE TAPIA) ...27 V-1- Foret de tapia atouts pour le développement économique ...... 27 V-1-1-Le bois de tapia source d’énergie...... 27 V-1-2- La forêt de tapia pour les vers à soies sauvages ...... 28 V-1-3- Forêt de tapia : source alimentaire et source de revenu ...... 29 V-1-4- Fonctions écosystémiques des tapia ...... 30 V-1-5- Fonctions socio-culturelles ...... 31 V-1-6- La Situation foncière ...... 31 V-2- Foret des tapia pour la réorganisation sociale ...... 32 Chapitre VI: PERSPECTIVES D’AMELIORATION DE LA GESTION, DE LA CONSERVATION ET DU DEVELOPPEMENT ...... 32

VI-1- Restauration des forets tapia source de capture du CO2 ...... 32 VI-2-La disponibilité des moyens financiers ...... 34 VI-3- Valoriser le tourisme rural ...... 34 CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE ...... 36 CONCLUSION GENERALE ...... 37

50

BIBLIOGRAPHIE ...... 39 ANNEXE ...... 42 TABLE DES MATIERES ...... 49

51