REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA Fitiavana-Tanindrazana-Fandrosoana ______

- Ecole Nationale d’Administration de -

PROJET DE FIN D’ETUDES

POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME DE L’ECOLE NATIONALE D’ADMINISTRATION DE MADAGASCAR

SECTION : Ingénieur des Services Topographiques

MISE EN PLACE D’UN REPERAGE A ECHELLE UNIQUE :

CAS DE LA CIRTOPO D’

Présenté par : RAZAFINDRAMANISAMANANA Lovaniaina Promotion ILAINA : 2014-2016

PRESIDENT : Monsieur RAOELISON Harilanto Enseignant permanent à l’ ENAM EXAMINATEUR : Monsieur RABEMALAZAMANANA Ingénieur Géomètre Topographe, Géomètre Expert Enseignant à l’ESPA RAPPORTEUR : Monsieur RAZAFINDRAKOTOHARY Tiana Richard Ingénieur Géomètre Topographe, Géomètre Expert Responsable de la Composante Modernisation et Restructuration des Services Fonciers à la CCRF

Janvier 2016

Androhibe Ecole Nationale d’Administration de Madagascar Site web : www.enam.mg 101 Etablissement Public à caractère Administratif e-mail : [email protected] BP 1163 Placé sous tutelle du Ministère de la Fonction Publique [email protected] 020 24 553 79 Du Travail et des Lois Sociales et du Ministère des Finances et du Budget tél: 020 24 553 86 REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA Fitiavana-Tanindrazana-Fandrosoana ______

- Ecole Nationale d’Administration de Madagascar -

PROJET DE FIN D’ETUDES

POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME DE L’ECOLE NATIONALE D’ADMINISTRATION DE MADAGASCAR

SECTION : Ingénieur des Services Topographiques

MISE EN PLACE D’UN REPERAGE A ECHELLE UNIQUE :

CAS DE LA CIRTOPO D’ARIVONIMAMO

Présenté par : RAZAFINDRAMANISAMANANA Lovaniaina Promotion ILAINA : 2014-2016

PRESIDENT : Monsieur RAOELISON Harilanto Enseignant permanent à l’ ENAM EXAMINATEUR : Monsieur RABEMALAZAMANANA Ingénieur Géomètre Topographe, Géomètre Expert Enseignant à l’ESPA RAPPORTEUR : Monsieur RAZAFINDRAKOTOHARY Tiana Richard Ingénieur Géomètre Topographe, Géomètre Expert Responsable de la Composante Modernisation et Restructuration des Services Fonciers à la CCRF

Janvier 2016

Androhibe Ecole Nationale d’Administration de Madagascar Site web : www.enam.mg Antananarivo 101 Etablissement Public à caractère Administratif e-mail : [email protected] BP 1163 Placé sous tutelle du Ministère de la Fonction Publique [email protected] 020 24 553 79 Du Travail et des Lois Sociales et du Ministère des Finances et du Budget tél: 020 24 553 86 iii

REMERCIEMENTS

Nous dédions cette page à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce travail. Qu’ils reçoivent le témoignage de notre profonde reconnaissance, et plus particulièrement à :

À Monsieur IBE Hanitrarivo Julino, Directeur Général de l’École Nationale d’Administration de Madagascar (ENAM), qui n’a pas ménagé ses efforts pour assurer le bon fonctionnement de l’Établissement ;

À Monsieur JEAN Antonin, Directeur des Services Topographiques, Enseignant et Correspondant de l’ENAM, qui nous a permis de développer les savoir-faire par les stages effectués au sein des services topographiques.

Monsieur RAZAFINDRAKOTOHARY Tiana Richard, Ingénieur Géomètre Topographe, Géomètre Expert, responsable de la Composante Modernisation des Services Fonciers au sein du CCRF, qui nous a encadré et soutenu inconditionnellement dans la réalisation de cet ouvrage ;

Monsieur RANDRIATSIFERANA Sylvestre, Géomètre Expert, Chef CIRTOPO Arivonimamo, qui a bien voulu répondre à nos enquêtes et a donné sa direction personnelle ;

Tous les membres du jury qui ont bien voulu accepter de juger ce projet ;

Tout le corps professoral et le personnel administratif de l’ENAM ;

Tous mes collègues ingénieurs géomètres topographes pour leurs soutient et cohésion.

Ma mère et mon frère ainsi que toute la famille et mes amis pour leur soutien moral, spirituel et financière tout au long de mes études à l’ENAM.

Merci.

iv

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS

SOMMAIRE

LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES FIGURES

LISTE DES ABREVIATIONS

GLOSSAIRE

INTRODUCTION

PREMIERE PARTIE : ANALYSE DESCRIPTIVE

Chapitre.I LE SERVICE TOPOGRAPHIQUE À MADAGASCAR I.1. Historique I.2. Organisation et mission Chapitre.II ETAT DES LIEUX DU SYSTEME DE REPERAGE TOPOGRAPHIQUE DE LA CIRTOPO D’ARIVONIMAMO II.1. Le repérage topographique II.2. La circonscription topographique d’arivonimamo II.3. Situation actuelle du reperage dans la cirtopo d’arivonimamo

CONCLUSION PARTIELLE

DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DIAGNOSTIQUE DU SYSTEME DE REPERAGE TOPOGRAPHIQUE DANS LA CIRTOPO D’ARIVONIMAMO

Chapitre.I ANALYSE DIAGNOSTIQUE I.1. Analyse des facteurs internes I.2. Analyse des facteurs externes Chapitre.II IDENTIFICATION DES PROBLEMES II.1. Arbre des problèmes II.2. Arbre des objectifs

CONCLUSION PARTIELLE

TROISIEME PARTIE : ANALYSE PROSPECTIVE ET MISE EN ŒUVRE DU PROJET

v

Chapitre.I PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS I.1. Perspectives I.2. Recommandations Chapitre.II MISE EN ŒUVRE DU PROJET II.1. Cadre logique II.2. Plan d’action II.3. Coût estimatif du projet Chapitre.III OUTILS DE PLANIFICATION III.1. Diagramme de GANTT III.2. Diagramme de PERT

CONCLUSION PARTIELLE

CONCLUSION GENERALE

ANNEXE : EXEMPLES DE PROCEDURES DE TRAITEMENT DE DOSSIER

BIBLIOGRAPHIE

RESUME

TABLE DES MATIERES

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Historique des ministères de rattachement du service foncier ...... 7 Tableau 2 : Les communes du district d’Arivonimamo...... 19 Tableau 3 : Les ressources matérielles de la CIRTOPO Arivonimamo ...... 22 Tableau 4 : Inventaire des plans de repérage ...... 27 Tableau 5 : Matrice de cadre logique du projet...... 48 Tableau 6 : Plan d’action du projet ...... 52 Tableau 7 : Coût estimatif du projet ...... 54

vii

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Organigramme du MEPATE ...... 8 Figure 2 : Organigramme de la DST ...... 10 Figure 3 : Localisation géographique du bureau de la CIRTOPO ...... 20 Figure 4 : Bâtiment de la CIRTOPO d’Arivonimamo ...... 20 Figure 5 : Carte de localisation du district d’Arivonimamo ...... 21 Figure 6 : Etat des plans de repérage dans la CIRTOPO d’Arivonimamo...... 28 Figure 7 : Arbre des problèmes ...... 39 Figure 8 : Arbre des objectifs ...... 41 Figure 9 : Diagramme de GANTT...... 57 Figure 10 : Diagramme de PERT ...... 59

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LISTE DES ABREVIATIONS

BD : Base de Données CIRTOPO : Circonscription Topographique DST : Direction des Services Topographiques ECD : Employé à Contrat Déterminé ENAM : Ecole Nationale d'Administration de Madagascar FTM : Foibe Tao-tsaritanin'i Madagasikara PGDI : Projet de Gouvernance et de Développement Institutionnel PLOF : Plan Local d'Occupation Foncière

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GLOSSAIRE

CARTE : La carte est une représentation géométrique conventionnelle, généralement plane, en positions relatives, de phénomènes concrets ou abstraits, localisables dans l’espace ; c’est aussi un document portant cette représentation ou une partie de cette représentation sous forme d’une figure manuscrite, imprimée ou réalisée par tout autre moyen.

ÉCHELLE : Valeur ou coefficient spécifiant le rapport entre une distance mesurée sur la carte (ou plan) et sa distance réelle sur le terrain. Elle se traduit par la réduction des dimensions réelles des objets (habitations, routes, terrains,…)

GEOREFERENCER : affecter une référence spatiale, dans une projection géographique donnée, à une image qui en est dépourvue.

ORTHOPHOTO : Image photographique sur laquelle ont été corrigées les déformations dues au relief du terrain, à l’inclinaison de l’axe de prise de vue et à la distorsion de l’objectif pour la transformer en projection cartographique.

PLAN : Document topographique, établi par un géomètre agréé ou par le service administratif compétent, représentatif de la parcelle de terrain, de ses limites et bornes, de sa superficie.

VECTORISER : Saisir les détails dans une image comme un plan pour le transformer en lignes ou en points à l’aide d’un logiciel spécifique.

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INTRODUCTION

L’abondance d'informations fiables et sa bonne gestion font partie des grandes préoccupations de toute administration sérieuse comme les services fonciers. De plus, l’insécurité foncière est l’une des sources majeures de la persistance des problèmes socio- économiques dans un pays pauvre très endetté comme Madagasikara.

Ainsi, en 2005, suite aux constats d’insatisfaction des usagers en matière d’administration foncière, le gouvernement Malagasy a mis en œuvre la politique de la Réforme Foncière qui a pour objectif principal la réponse à la demande massive en sécurisation foncière, dans des brefs délais et à couts ajustés au contexte économique par la formalisation des droits fonciers non écrits et par la sauvegarde des droits fonciers écrits.

Cette réforme s’articule autour de quatre axes stratégiques1 à savoir :

 la restructuration, la modernisation et l’informatisation des conservations foncières et

topographiques,

 l’amélioration et la décentralisation de la gestion foncière,

 la rénovation de la réglementation foncière et domaniale, et

 un programme national de formation aux métiers du foncier.

Mais malgré cette Lettre de Politique Foncière adoptée depuis 2005, différentes situations problématiques persistent encore et une nouvelle Lettre de Politique Foncière est alors conçue et appliquée pour une période de quinze ans à compter de 2015.Elle a pour objectif générale de ‘’ faire du foncier un levier de développement grâce à la sécurisation de la diversité des droits, à une gestion foncière concertée et à la conciliation des besoins actuels et futurs en terre ‘’ suivant les orientations spécifiques suivantes :

 Sécuriser les droits dans leur diversité  Gérer et planifier de façon concertée les usages du foncier  Faciliter l’accès et la valorisation du foncier urbain et rural  Améliorer et mettre en synergie la décentralisation et la déconcentration de la gestion foncière  S’engager sur la transparence et la redevabilité2.

1 Lettre de Politique Foncière 2005

2

Le repérage est l’un des principaux services fournis par les circonscriptions topographiques La qualité des travaux de repérage conditionne la satisfaction des besoins des usagers du service public en matière de litige foncière.

De ce fait, l’objectif de cette étude de cas est de contribuer à améliorer la qualité des services fournis par la circonscription topographique. Elle permet également de rehausser la crédibilité des Services Fonciers auprès des usagers.

Dans la Circonscription Topographique d’Arivonimamo, l’utilisation des plans de repérage très vétustés presque inexploitables avec un mode de mise à jour manuelle ainsi que l’insuffisance de personnels pour répondre aux demandes des usagers, des techniciens et des Géomètres Experts en matière de repérage est l’une des causes de la persistance des litiges fonciers.

Toutes ces situations tournent autour de la problématique qui consiste à répondre à la question de savoir comment alors éliminer les litiges fonciers dans la CIRTOPO d’Arivonimamo pour satisfaire les usagers?

Ainsi, le présent projet portera sur la mise en place d’un repérage à échelle unique au niveau de la CIRTOPO d’Arivonimamo.

Comme objectif global, il est attendu à ce que ce projet met en place un repérage à échelle unique pour éliminer les litiges fonciers dès le repérage afin de satisfaire les usagers.

Les enjeux majeurs de cette étude de cas seraient alors :

 le recouvrement totalement le district d’Arivonimamo,

 la modernisation le système de repérage, et

 la formation les agents de repérage

Ce travail sera alors divisé en trois parties. La première partie nous présentera l’analyse descriptive. La deuxième partie se consacre sur l’analyse diagnostique du système de repérage dans la CIRTOPO d’Arivonimamo. Enfin, la troisième partie se focalisera sur l’analyse prospective et la mise en œuvre du projet.

2 Lettre de Politique Foncière 2015-2030

3

PREMIERE PARTIE : ANALYSE DESCRIPTIVE

Dans cette partie sera exposée une analyse descriptive sur le domaine de définition du projet. Elle comportera :  Le service topographique à Madagascar  Etat des lieux du système de repérage topographique d’Arivonimamo

4

Chapitre.I LE SERVICE TOPOGRAPHIQUE À MADAGASCAR

I.1. HISTORIQUE

I.1.1. Pendant la colonisation

Cette période est marquée par la promulgation de la loi du 9 mars 1896 établissant un système foncier basé sur le modèle australien suivant le principe de l’ «Acte Torrens» qui confirme le droit prééminent de l’Etat et reconnaît la propriété individuelle basée sur la mise en valeur.

Cette loi est composée par six (06) articles à l’époque. Les attributions sont surtout concentrées sur l’immatriculation des immeubles, la constitution des titres de propriété, la conservation des actes relatifs aux immeubles immatriculées, l’inscription des droits et charge sur ces immeubles.

En effet, en disposant de la sorte, la loi du 9 mars 1896 a été, la première, à essayer de faire passer la propriété coutumière ancestrale à un statut de droit moderne avec constatation officielle et délivrance d’un TITRE FONCIER ayant une valeur probante absolue et impliquant une vérification sérieuse des droits.

Par cette situation, il a été créé les SERVICES PUBLICS EN CHARGE DE LA GESTION FONCIERE : Service des Domaines et Service Topographique.

I.1.2. De l’indépendance à 2005

A l’avènement de l’Indépendance en 1960, les législateurs malgaches se sont largement inspirés des textes coloniaux.

L’Etat Malagasy s’est substitué à l’Etat Français dans l’expression de la souveraineté en reprenant le principe de la domanialité des biens non appropriés en vertu des titres réguliers de propriété, la mise en valeur devient ainsi incontournable pour tout mode d’accession à la terre.

Un principe selon lequel tous les terrains qui ne sont ni immatriculés ni cadastrés sont présumés appartenir à l’Etat Malagasy (principe de présomption de domanialité).

5

I.1.3. Depuis la réforme en 2005

Un grand basculement sur le passage du principe de domanialité publique à un principe de la Décentralisation de la gestion Foncière a marqué la réforme Foncière de 2005. Le changement des statuts des Terres applicables à Madagascar assuré par la loi 2005-019 du 17 octobre 2005 régissant le statut des terres à Madagascar a entrainé un système de gestion foncière à deux niveaux3 :

- Au niveau Déconcentré : Les SERVICES FONCIERS assurant la gestion des Domaines publics de l’Etat, des Domaines Privés de l’Etat et des propriétés privées titrées et cadastrés

- Au niveau Décentralisé : Les GUICHETS FONCIERS COMMUNAUX qui assurent la gestion des parcelles non titrées ni cadastrées mais faisant l’objet d’occupation par la délivrance des certificats fonciers.

Deux preuves légales de propriété coexistent à Madagascar depuis 2005: Le TITRE FONCIER et le CERTIFICAT FONCIER dont les différences résident notamment au niveau de leurs valeurs juridiques et de leurs degrés de sécurisation foncière.

L’objectif de la politique de réforme adoptée en 2005 est de ‘’ répondre à la demande massive en sécurisation foncière, dans de brefs délais et à des coûts ajustés au contexte économique, par la formalisation des droits fonciers non écrits et par la sauvegarde et la régularisation des droits fonciers écrits ‘’4.

Sa mise en œuvre a été construite autour de quatre axes stratégiques :

 la restructuration, la modernisation, et l’informatisation des conservations foncières et topographiques,  la décentralisation de la gestion foncière,  la rénovation de la règlementation foncière et domaniale, et  la mise en œuvre d’un plan national de formation aux métiers du foncier.

I.1.4. Nouvelle Lettre de Politique Foncière 2015-2030

Les différents objectifs spécifiques de la Lettre de Politique Foncière adoptée depuis 2005 ne sont pas tous atteins. Différentes situations problématiques persistent encore comme l’insuffisance de dispositif légal pour prendre en compte la reconnaissance

3 Mémorandum sur l’amélioration du secteur foncier à Madagascar. 4 Lettre de Politique Foncière 2005-2015

6

de droits aux individus et collectifs occupant les terrains régis par des textes obsolètes, la faible proportion des détenteurs de droits de propriétés formalisés auprès des services fonciers et des guichets fonciers, le décalage entre les informations foncières et les réalités de terrain, la manque de transparence dans les informations et la gouvernance foncières, les difficultés d’articulation entre les services fonciers déconcentrés et les guichets fonciers communaux, les contraintes de l’informatisation.

Ainsi, une nouvelle Lettre de Politique Foncière est alors conçue pour la période 2015 - 2030, elle a pour objectif générale de ‘’ faire du foncier un levier de développement grâce à la sécurisation de la diversité des droits, à une gestion foncière concertée et à la conciliation des besoins actuels et futurs en terre ‘’ suivant les objectifs spécifiques suivantes 5:

 Reconnaitre la diversité des situations foncières et offrir à tous la possibilité de protéger légalement leurs droits à moindre coût,

 Concilier les besoins et intérêts des acteurs sur le territoire, et prévoir leur complémentarité et combinaison dans le temps,

 Satisfaire les besoins en terres pour les investissements publics et les activités socio-économiques dans une perspective de maintien des services environnementaux,

 Améliorer la gestion foncière en coordonnant de façon plus efficace les institutions,

 Améliorer le service public à tous les acteurs concernés par le foncier,

I.2. ORGANISATION ET MISSION

I.2.1. Rattachement institutionnelle

On constate que le rattachement institutionnel du service foncier dépend toujours de la politique générale de l’Etat. Ainsi, le décret n°2015-084 du 12 février 2015 fixant les attributions au Ministre d’Etat chargé des Projets Présidentiels de l’Aménagement du Territoire et de l’Equipement (MEPATE) ainsi que l’organisation générale du ministère impose le rattachement des services fonciers dans le MEPATE.

Le tableau suivant récapitule l’historique des ministères de rattachement.

5 Lettre de Politique Foncière 2015-2030

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Tableau 1 : Historique des ministères de rattachement du service foncier

RATTACHEMENTS PERIODES APPELATIONS MINISTERIELS

Service de la 1896- 1919 Conservation Foncière

Direction des Domaines, 1919 jusqu'à l’ de la Propriété

indépendance et du Cadastre Service d'Inspection

Ministère de l'Economie des Affaires Domaniales 1960 à 1965 et Foncières Ministère de Direction des Domaines

l'Agriculture et du Service 1965 à 1970 et de l'Expansion Rurale Topographique Direction des Services Ministère de l'Economie Fonciers et de 1972 et des Finances l'Enregistrement Ministère de l'Economie Direction des Services 1973 à 1982 et des Finances Fonciers Présidence de la République chargée des Direction des 1983 à 1989 Finances et de Patrimoines l'Economie Ministère de la Direction des Production Agricole Patrimoines 1989 à 1992 et de la Réforme et de la Réforme Agraire Agraire Ministère d'Etat à l'Agriculture Direction des Domaines 1993 à 1996 et au Développement et de la Réforme Agraire Rural Ministère de Direction des Affaires l'Aménagement Domaniales et 1997 à 2002 du Territoire et de la Foncières Ville Ministère de Direction des Domaines

l'Agriculture de et des Services 2002 à 2009 l'Elevage et de la Pêche Fonciers Direction Générale des Vice Primature en charge Services Fonciers avec du développement et de apparition de la 2010 à 2012 l’Aménagement du Direction des Services Territoire, Topographiques Direction des Domaines

MEPATE et des Services 2015 Fonciers

Source : Mémorandum élaboré en 2014

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Figure 1 : Organigramme du MEPATE

Source : Direction des Services Topographiques

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Les missions du Ministère d’Etat en charge des Projets Présidentiels, de l’Aménagement du Territoire et de l’Equipement sont transversales et s’inscrivent principalement dans 6:

 La promotion de la transparence et la bonne gouvernance au sein du Ministère et de ses démembrements ;  Le développement et la promotion du Partenariat Public Privé dans la mise en œuvre des politiques et stratégies des différents secteurs;  L’élaboration et la mise en œuvre du Programme National de Développement des Infrastructures (PNDI)  La mise à jour et la mise en œuvre de la Lettre de Politique Foncière (LPF) et du Programme National Foncier (PNF)  L’élaboration et la mise en œuvre du Code des Equipements au service du développement et de l’essor des collectivités territoriales décentralisées ;  La mise à jour et la mise en œuvre de la Politique Nationale d’Aménagement du Territoire (PNAT) en relation avec les différentes parties prenantes ;  La promotion et la mise en place des espaces de croissance  La mise en place et la mise en œuvre de la politique Nationale de Logement et de la Politique et Stratégie Nationale du Développement Urbain ;  La réalisation des travaux relatifs aux projets présidentiels et des travaux relevant du MEPATE.

I.2.2. Organigramme de la DST

Le Service Topographique est composé de deux niveaux à savoir :

- le niveau central constitué par la Direction des Services Topographiques (DST) ;

- le niveau régional où l’on trouve les Services Topographiques Régionaux (SRT) ; et les Circonscriptions Topographiques (CIRTOPO).

I.2.2.1. Au niveau central

Le niveau central est l’Organe de pilotage de l’ensemble des Services Topographiques. Il est composé d’une Division administrative et Financière, d’un Service de l’Interventions et des Méthodes, d’un Service du Suivi et de la Statistique et du Service

6 Décret n°2015-084 du 12 février 2015, Article premier

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d’appui aux PLOF. Le tableau suivant présente les rôles et attributions de ces différentes branches.

I.2.2.2. Au niveau excentrique

Le niveau excentrique comprend les services qui sont en contact direct avec les usagers du Service Topographique. Il est composé de vingt-deux (22) Services Régionaux Topographiques (SRT) et trente-huit (38) Circonscriptions Topographiques (CIRTOPO).

Le graphique ci-après donne la présentation schématique de la structure de la DST.

Figure 2 : Organigramme de la DST

Source : Direction des Services Topographiques

11

I.2.3. Rôles et attributions

Selon le manuel de procédure des services topographiques, pour aboutir à sa mission qui est de procéder aux constatations d’état des lieux, bornages, constatations de mise en valeur et d’assurer l’exécution de tous les travaux relevant de la topographie : canevas, levé, nivellement, morcellement, lotissement, implantation et établissement des plans consécutifs aux travaux effectués, la DST se partage en rôle et attribution différente.

I.2.3.1. Au niveau central

a Division Administrative et Financière (DiVAF)

Composée de trois divisions telles que l’Administration et Financière, la Conception et Programmation et la Communication et Contentieux, elle est chargée :

- de la gestion du personnel et l’organisation des concours et stages dans le cadre de règlementation en vigueur ; - de la préparation des textes relatifs aux activités topographiques ainsi que les textes règlementaires concernant les Services ; - de la gestion des crédits et du matériel ; - de la préparation des projets de budget.

b Service de l’Intervention et des Méthodes (SIM)

Composé de la Division des Grands Travaux, de la Division des Travaux Numériques et de la Division d’Intervention et Méthodes, il est chargé :

- de l’intervention technique en prêtant son concours à toute unité du service pour l’exécution de travaux importants ou particulièrement urgents ; - de l’exécution des travaux topographiques fonciers au nom de l’Etat ; - de la prospection des zones en vue d’une Immatriculation collective en appui avec les CIRTOPO ; - de la vérification en dernier ressort des dossiers fonciers présentant des difficultés particulières, qui lui sont soumis par les Services excentriques et de rédiger les notes de vérification y afférentes ; - de la finalisation des travaux cadastraux ; - de la mise à disposition des documents de base nécessaires à la confection des différents plans (PLOF, Plans Cadastraux, Plans Individuels, Orthophoto,…);

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- de la mise en place du traitement et de la gestion informatisée des informations foncières ; - de la Recherche de nouvelles méthodologies appliquées aux travaux topographiques par rapport aux nouvelles technologies ;

c Service du Suivi et de la Statistique (SSS)

Composé de trois divisions dont la Division Statistique, la Division Suivie-Evaluation et la Division Formation, il est chargé :

- de la collecte des rapports d’activités périodiques émis par les Services Régionaux et les Circonscriptions Topographiques - du suivi et de l’analyse de ces rapports - de l’évaluation de chaque Service, Division, Circonscription au sein de la Direction des Services Topographiques - du contrôle et suivi de la profession : éthique, administratif, juridique et technique.

d Service d’appui aux PLOF (SaPLOF)

Composé de la Division des Bases de Données et de la Division Conception Etude et Réalisation, ce service assure :

- La mise en place et l’élaboration du PLOF sur une commune donnée suivant le protocole d’accord - La validation des techniques de mise en place du PLOF - Le contrôle qualité du PLOF

I.2.3.2. Au niveau excentrique

a Le Service Régional Topographique (SRT)

Situé au niveau des chefs-lieux de région, il est chargé :

- de coordonner les activités de ses unités ; - de la conservation des documents topographiques et fonciers ; - de la conservation des archives numériques ; - de l’octroi du Visa d’ouverture des Guichets Fonciers, en accord avec les Services des Domaines ;

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- d’interlocuteur du Bureau régional de l’Ordre de GEM ; - de l’appui à l’élaboration des PLOF ; - du contrôle et suivi des activités des CIRTOPO de son ressort: éthique, administratif, juridique et technique ; - de la formation relative au métier des géomètres topographes ; - de la vérification des travaux topographiques ; - de l’exécution les travaux topographiques fonciers au nom de l’Etat sur leur compétence territoriale ; - de la communication des informations aux usagers et institutions homologues ; - de la protection et sanctions des agents dans l’exercice de leurs fonctions ;

b La Circonscription Topographique (CIRTOPO)

Le Chef de la Circonscription Topographique est responsable devant le Chef du Service Régional Topographique de la bonne marche des services dans sa Circonscription.

La Circonscription Topographique est chargée de :

- L’exécution des travaux d’expertise foncière et des travaux topographiques fonciers pour le compte de l’Etat ; - Assurer la mise à jour numérique et analogique de la base de données des documents topographiques fonciers ; - Contrôle technique des travaux des Guichets Fonciers ; - La Conservation numérique et analogique des documents topographiques et fonciers; - La vérification des travaux topographiques fonciers ; - La communication des informations aux usagers et autres institutions ; - Les Repérages numériques et analogiques des dossiers fonciers ; - La rectification et le cas échéant de la réfection ou de l’établissement des plans suite à la vérification ; - La Tutelle technique des Guichets Fonciers (Appui-Formation-Conseil) Le Chef d’Unité : - Rédige les rapports mensuels et annuels ; - Signale par la voie hiérarchique au Service Central les négligences ou le fautes professionnelles des agents éventuellement avec proposition de sanction ; - signe les ordres de route du personnel placé sous ses ordres et les adresse pour visa à l’autorité administrative compétente

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I.2.4. Les services fournis aux usagers

En tant qu’administration publique de l’Etat, le Service Topographique est chargé de satisfaire les usagers sur différente prestations

I.2.4.1. La délivrance d’origine de propriété

L’origine de propriété est constituée par des renseignements recueillis lors des travaux de délimitation d’ensemble, d’enquête parcellaire et de bornage dans le cadre d’une immatriculation collective (cadastre). Ces renseignements contiennent des données originelles sur les parcelles cadastrales.

I.2.4.2. La reproduction de plan

La reproduction de plan consiste à produire une copie conforme d’un plan topographique d’une propriété foncière. Les usagers demandent ce service pour: compléter un dossier de transaction foncière, remplacer un plan de propriété foncière disparu ou vétuste, et compléter un dossier de demande de terrain relevant du Domaine privé de l’Etat.

I.2.4.3. Le traitement des dossiers de bornage

Le bornage est l’opération qui a pour but de matérialiser par des signes apparents et durables, que l’on appelle bornes, chaque coin des limites des parcelles d’une propriété foncière. Les limites sont déterminées lors d’une opération préalable de délimitation.

Réalisé à la suite de la réquisition de l’usager, le traitement d’un dossier de bornage aboutit l’établissement d’un plan topographique de l’immeuble, qui sera annexé au duplicata du titre de la propriété.

I.2.4.4. Le repérage de la propriété foncière

Il s’agit d’une activité qui consiste à situer convenablement une propriété foncière sur un plan général. Il constitue une des étapes clés aussi bien dans le traitement des demandes d’acquisition de terrain que dans les travaux topographiques subséquents.

15

Chapitre.II ETAT DES LIEUX DU SYSTEME DE REPERAGE TOPOGRAPHIQUE DE LA CIRTOPO D’ARIVONIMAMO

II.1. LE REPÉRAGE TOPOGRAPHIQUE

II.1.1. Définitions

II.1.1.1. Le repérage

Il s’agit d’une activité qui consiste à situer convenablement une propriété foncière sur des documents dites de repérage. Il constitue une des étapes clés aussi bien dans le traitement des demandes d’acquisition de terrain que dans les travaux topographiques subséquents.

Quand ces documents sont établis à une échelle inférieure ou égale à 1/5000, ils sont appelés plans de repérage et sont généralement utilisés pour les zones urbaines ou les zones cadastrées. Mais si leur échelle est supérieure à 1/5000, on les appelle cartes de repérage. Ces documents sont généralement utilisés dans les zones rurales.

II.1.1.2. Plan et carte de repérage

Les cartes ou plans de repérage sont en général un plan d’ensemble d’une zone bien déterminée. Ce sont aussi des documents sur lesquels sont reportés tous les détails topographiques et la toponymie permettant d’y situer les propriétés déjà immatriculées et constituant ainsi une espèce de tableau de recensement des propriétés foncières. Ces détails topographiques sont en fait des objets stables et durables comme : cours d’eau, faille, routes, points géodésiques, …, et toutes autres informations stables qui pourront être utiles pour se repérer.

Ces plans ou cartes de repérage sont utilisés pour :

• Donner des renseignements au public concernant la situation d’un immeuble (titré ou en cours de demande). • Repérer et mettre à jour tous les renseignements concernant une zone. • Faire une étude d’aménagement.

Donc toutes les propriétés immatriculées (ou en instance d’immatriculation) sont reportées sur des cartes ou plans dits « de repérage » ; de plus dès qu’un immeuble fait

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l’objet d’une demande, il est aussitôt repéré au crayon sur ces documents et l’agent repéreur doit signaler si la demande ne vise pas, en partie ou en totalité, un immeuble déjà immatriculé ou cadastré, en cours d’immatriculation ou faisant l’objet d’une demande.

Les documents de repérage doivent être géoréférencé et munis de quadrillage décimétriques (ou de croisillons) et des coordonnées Laborde correspondantes.

Ce géoréférencement était local avant l’élaboration du système LABORDE par le FTM et l’adaptation de ce système par le service topographique et du cadastre national.

Sur un document de repérage, on doit trouver les informations suivantes :

• Le nom du service réalisateur • La date de réalisation • L’échelle du plan • Les coordonnées cartésiennes Laborde Madagascar (X ; Y) • Le nom du document de repérage en général le nom de la région (ou de la section) concernée accompagné du numéro de la feuille.

II.1.2. Mode de reproduction

Pour avoir un bon plan de repérage (un plan lisible, durable, fiable et avec le maximum de précision possible) le service topographique et du cadastre n’a jamais cessé d’améliorer la qualité de ses produits selon les besoins des usagers et les moyens qu’il dispose.

II.1.2.1. Au niveau de rattachement

Le rattachement est une technique de levée utilisé par les topographes, les géodésiens, et les géographes pour repérer les contenus d’un plan ou d’une carte par rapport à un objet stable (naturel ou artificiel).

On peut classer le rattachement en deux :

a Rattachement au niveau local

Malgré l’absence des informations (date de production, matériel de production) sur le premier plan de repérage employé et produit au service topographique, on peut estimer

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qu’il rattachait localement ses plans par rapport aux objets stables naturels (lit d’une rivière, bloc de pierre, tronc d’arbre sacré,…) ou artificiels (bord de route, coin d’une maison,…)

b Rattachement au niveau national (le Géoréférencement)

Géoréférencer un plan ou une carte ; c’est lui donné des coordonnées cartésiennes (X, Y) correspondante au système de projection adopté par le pays (dans le cas de MADAGASCAR : «le système projection LABORDE MADAGASCAR »).

Malgré les intérêts des plans ou cartes Géoréférencés, les services topographiques n’aurait pu Géoréférencés ses plans ou cartes de repérage qu’à partir des années 30 car la mise en service de la projection LABORDE pour les calculs géodésique n’était qu’en 1926.

II.1.2.2. Méthodes de levé et des matériels utilisés

Il n’existe que 2 moyens ou méthodes de lever pour reproduire un plan ou une carte de repérage sous format analogique :

• La méthode de levé terrestre :

Pour cette méthode on utilise des matériels de levé comme les alidades : « levé à la planchette », le théodolite : « levé tachéométrie ».

• La méthode photogrammétrique :

On utilise des prises de vue aérienne et on obtient des ortho photogrammétries

Mais aujourd’hui, il existe des nouvelles technologies, à savoir Station total, GPS au service topographique mais ces matériels n’ont pas été utilisés lors de l’élaboration des plans de repérage employés actuellement dans le service.

II.1.3. CARACTERISTIQUES du support

II.1.3.1. Types de support

Afin de conserver les documents de repérage réalisés sur des supports analogiques, le service responsable de la conservation des documents plans topographiques a évolué la qualité des supports de ces documents selon l’évolution des matériels topographiques et l’offre sur le marché.

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L’un des plus anciens supports des plans de repérage est le plan « Lambeau ». Ce plan est réalisé sur un papier ozalid, ensuite collé sur un tissu en format règlementaire.

Après, le service a utilisé le papier « canson » : c’est un papier épais plus pratique lors de lever à la planchette mais peu résistant.

Ensuite, on a utilisé des papiers ozalids collés sur un contreplaqué peu résistant à l’humidité.

Enfin le « stabiphane » ou calque animal : c’est un papier calque mais il diffère du calque végétal par son caractère insensible à l’eau.

Mais afin de sauvegarder, de conserver, de ré-effectuer un plan de repérage, les services topographiques utilisent, soit des calques végétal soit des calques animal ou stabiphane comme un support de mise en garde.

On constate actuellement que seul le plan de repérage sur support papier épais reste exploitable au niveau du service topographique, pour le moment.

II.1.3.2. Format du support et échelle du plan

Pour rendre plus facile la maniabilité des plans et pour que les détails y soient rigoureusement visibles, l’échelle du plan de repérage varie selon la zone considérée et son agglomération :7

• Pour les zones rurales on utilise un plan soit à l’échelle 1/10000 soit à l’échelle 1/20000. • Pour les zones urbaines on utilise un plan à l’échelle variant de 1/500 jusqu’à 1/5000 selon la densité et l’importance de l’immeuble.

Pour le plan de repérage il n’existe que 2 formats disponibles :

• Le format 50cm * 70cm • Le format 40cm * 60cm

7 Contribution à la modernisation des archives des documents de la CIRTOPO d’Antananarivo-Atsimondrano, mémoire d’Ingénieur Géomètre Topographe, Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, réalisée par RAZANADRAVAO Volana, 2014

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II.2. LA CIRCONSCRIPTION TOPOGRAPHIQUE D’ARIVONIMAMO

II.2.1. Localisation générale

Le district d’Arivonimamo se trouve dans la région Itasy à 45 km de la capitale de Madagascar. Il est composé de 24 communes et s’étend sur une superficie d’environ 2097 km2.

La CIRTOPO d’Arivonimamo a été mise en place depuis septembre 2002 et occupe ces 24 communes Le tableau ci-après montre les communes constitutives du District d’Arivonimamo de la Région Itasy ainsi que leurs superficies.

Tableau 2 : Les communes du district d’Arivonimamo

Commune Superficie (Km2)

1 Ambatomanga 181.916403 2 Ambohimasina 57.38413 3 36.620436 4 Ambohitrambo 144.546926 5 Morarano 79.118405 6 65.893765 7 Arivonimamo II 114.910228 8 Imerintsiatosika 172.843744 9 Arivonimamo I 45.438333 10 Morafeno 93.074503 11 -Est 193.435876 12 Arivonimamo II 10.340335 13 107.606836 14 Ambohipandrano 84.506611 15 139.044384 16 141.733277 17 Analamiandrandra 56.691303 18 Antenimbe 44.496368 19 Alakamisikely Ambohidehibe 35.135145 20 Ankadivalala 47.118303 21 76.855734 22 Mahatsinjo-Est 54.027904 23 69.483325 24 Marofangady 41.571978

District ARIVONIMAMO 2093.794252

Source : CIRTOPO Arivonimamo

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Figure 3 : Localisation géographique du bureau de la CIRTOPO

CIRTOPO et CIRDOMA Arivonimamo

Source : Google Earth

Figure 4 : Bâtiment de la CIRTOPO d’Arivonimamo

Source : Cliché de l’auteur

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Figure 5 : Carte de localisation du district d’Arivonimamo

Source : Auteur

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II.2.2. Ressources à la disposition de la CIRTOPO

Le fonctionnement d’un service dépend principalement de ressources humaines et matérielles à sa disposition.

II.2.2.1. Ressources matérielles

Le tableau ci-contre montre les ressources matérielles à la disposition du Circonscription Topographique d’Arivonimamo.

Tableau 3 : Les ressources matérielles de la CIRTOPO Arivonimamo

Désignation Nombre Source Etat

Equipements mobilier

Table de bureau en bois 06 Moyenne Table de bureau en contreplaqué 02 PGDI Bonne

Table de bureau métallique 01 Mauvaise

Table lumineuse 01 DST Mauvaise

Table pour ordinateur 01 PDGI Bonne

Table armoire 03 DST Mauvaise

Armoire 01 PGDI Bonne

Banc 02 Moyenne

Chaise en bois 07 Moyenne

Fauteuil 01 PGDI Bonne

Matériels informatiques

Ordinateur portable 01

Unité Centrale 03 Faible performance

Ecran cathodique 01 Mauvaise

Ecran plat 02 PGDI Bonne

Onduleur 01

Imprimante A3 01 PGDI Bonne

Scanner 01

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Machine à écrire 01 DST Ancienne

Matériels topographiques

Théodolite 01 DST

Station Total 01 DST

Source : CIRTOPO Arivonimamo

On constate que la CIRTOPO se contentait des ressources matérielles qui lui sont attribuées, par la Direction des Services Topographiques, lors de sa première ouverture jusqu’à ce qu’arrivait le Projet de Gouvernance et de Développement Institutionnel (PGDI). Ce dernier équipait la CIRTOPO de quelque nouveaux matériels notamment nécessaires à l’exécution dudit projet.

II.2.2.2. Ressources humaines

La CIRTOPO fonctionne par les activités des personnes suivantes :

 Un Chef CIRTOPO, un Ingénieur Géomètre Topographe, Géomètre Expert  Un archiviste agent de repérage  Un vérificateur  Quatre opérateurs-dessinateurs  Une secrétaire  Deux stagiaires au moment de notre enquête

II.2.2.3. Rôles des personnels

 Le chef CIRTOPO assume les responsabilités importantes en vertu de son statut de chef d’unité, et ainsi :  Gère la bonne marche et les performances de la CIRTOPO ;

 Reçoit et analyse les doléances des usagers, souvent formulées lors des entretiens

directs avec eux ;

 S’occupe de la préparation des travaux d’expertise qui lui sont confiés ;

 Rend compte auprès de ses supérieurs hiérarchiques des activités de son unité.

Concernant les travaux de bureau, le chef de la circonscription topographique s'assure que les règles suivantes sont observées :

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 les documents sont rédigés dans la forme prescrite

 les contenances sont régulièrement déterminées

 aucune faute de principe n'a été commise

 Il signale éventuellement au géomètre Expert les rectifications à opérer (Note de

vérification)

Et pour des travaux sur terrain, le contrôle sur le terrain effectué soit avant soit après la rédaction des actes, est laissé à l’initiative du chef de la circonscription qui assure la vérification en espèces.

Au cours du contrôle, il procède aux opérations suivantes :

 Contrôle des limites nouvelles et des limites ou des éléments ayant servi de base

au levé

 Contrôle de l'exactitude des mesurages du géomètre Expert.

 Autre que l’assurance du fonctionnement de travail de l’administration, le secrétaire saisit les différents PV, reçoit la demande des clients et accueillit les visiteurs

 L’archiviste vérifie et assure la livraison de l’origine, de tirage des plans et les coordonnées, range les documents entrés dans l’archive et les recherche selon les demandés, de même, il assure la conservation de ces documents. Il est aussi l’agent de repérage qui fait le travail de repérage

Cependant, faute de ressources humaines, il assurera à la fois les missions du chef de bureau des archives et celles du chef de bureau de repérage à savoir :  la conservation des documents topographiques fonciers (numériques et analogiques)

 l’inventaire précis et à jour des documents topographiques fonciers archivés ;

 la restauration et la reconstitution (recherche des plans fonciers égarés) des plans

fonciers à numériser ;

 la gestion des mouvements des documents topographiques fonciers archivés

(entrées, sorties et autre traitements).

 La mise à jour des informations sur les documents topographiques fonciers ;

 L’échange des données avec les Guichets Fonciers.

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 Les opérateur-dessinateurs font le traitement des données obtenues sur terrain, et font également la réfection des plans (scanner, caler, géoréférencer et vectoriser les plans) et s’occupe également de :

 L’informatisation des documents topographiques fonciers archivés (scannage, mise à

l’échelle, vectorisation, géoréférencement) ;

 La gestion des plans topographiques numérisés ;

 L’élaboration des Plans Locaux d’Occupation Foncière (PLOF).

 Le vérificateur vérifie l’habillage de plans livrés, le repérage, la contenance.

II.2.3. Processus de traitement des dossiers

Le processus de traitement des dossiers diffère du type de ce dernier mais généralement, son circuit comprend les étapes suivantes :

 Enregistrement sous RTX

 Repérage préalable

 Réception du paiement des droits par le caissier ;

 Retour du dossier chez le secrétaire

 Récupération et traitement du dossier par le géomètre expert

 Vérification du dossier par le vérificateur ;

 Visa du chef CIRTOPO ;

 Satisfaction des notes de vérification et de visa par le géomètre expert ;

 Repérage définitif et mis à jour éventuelle des documents de repérage ;

 Remise du dossier (octroi d’un numéro de transmission du dossier)

 Récupération du numéro de transmission par le géomètre expert, ou par le requérant.

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II.3. SITUATION ACTUELLE DU REPERAGE DANS LA CIRTOPO D’ARIVONIMAMO

Après plus d’un siècle d’existence, malgré les efforts faits par la circonscription, les problèmes liés au plan topographique ne cessent de s’accroître de jour en jour.

Actuellement on estime que 80 % des documents plans de repérage sont dans un état désastreux.

II.3.1. Etat des plans de repérage

Voici quelques mots à définir, utilisés lors de la réalisation de l’inventaire :

- Bon : on dit que le plan de repérage est ‘’bon’’ si il n’y a aucun défaut du support et que les données sont complètes et totalement lisibles

- Moyen : le plan de repérage est ‘’moyen’’ si les données sont aussi lisibles mais que le support est un peu sal ou un peu usé et il y a quelques plis ou trous

- Illisible : le plan de repérage est ‘’illisible’’ si les données écrites ne sont pas claires mais que on peut exploiter son contenu

- Usé : le mot ‘’usé’’ semble le mot adéquat pour désigner le plan de repérage qui est froissé et/ou plié et comporte éventuellement des scotchs partout le plan

- Déchiré : terme utilisé si le plan de repérage est complètement abimé

Lors de l’enquête au niveau de la CIRTOPO, l’agent de repérage nous a fourni les statistiques nécessaires à l’inventaire des plans et cartes de repérage ainsi que leurs états.

Le tableau ci-après montre alors l’inventaire des plans et cartes de repérage.

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Tableau 4 : Inventaire des plans de repérage

Etat Bon Moyen Illisible Usé Déchiré Total Echelle

1/ 50 000 4 4 1/ 20 000 1 1 1/ 10 000 4 4 2 10 1/ 2 000 1 1 1/ 1 000 11 11 15 6 4 2 27

Source : CIRTOPO Arivonimamo

A propos, des plans (titré et cadastré) en particulier, la CIRTOPO utilise les plans de types: soit Canson, soit Ozaphan, ou soit Stabiphan. Or, d’après ces données, on constate que plusieurs plans sont déchirés et de plus, il existe quelques informations manquantes ou pas vraiment claires c’est pourquoi les documents archivés ne sont pas satisfaisants pour les besoins du Service.

Le figure ci-après montre la mauvaise qualité des documents manipulés et utilisés surtout pour le repérage au sein de la CIRTOPO d’Arivonimamo.

28

Figure 6 : Etat des plans de repérage dans la CIRTOPO d’Arivonimamo

Source : Clichés d’auteur

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II.3.2. Cause de la destruction des plans de repérage

En général, on peut classer les causes de l’état actuel des plans de repérage en trois grandes parties :

- L’état de la salle de conservation

- L’état des mobiliers

- La qualité du support

- La forte fréquence de manipulation

II.3.2.1. L’état de la salle de conservation

Pour voir un aperçu de l’état actuel des salles de conservation voici ses quelques caractéristiques :

• Coins de salle ravagés par l’humidité

• Poussières

• Peu aéré : seulement une pièce de 4m x 2m

En effet l’état de salle pourrait être source de destruction des plans topographiques car avec ces caractéristiques, des parasites pourront être un facteur de destruction des plans de repérage.

En tout, on peut dire que les salles de conservation des plans de repérage ne sont pas dans des conditions favorables à cet effet.

II.3.2.2. L’état des mobiliers

Les principaux éléments de ce mobilier sont : tables de travail, armoires, étagères pour archives. Il peut être simplement résumé en quelques qualificatifs significatifs :

• Très usé

• Insuffisant : 03 table-armoires pour 27 plans de repérage et plus de 27 200 plans

• Mal adapté

Ces qualificatifs pourront être eux aussi source de destruction car à la moindre inattention du responsable, les risques de déchirure des plans de repérage sont grandes.

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II.3.2.3. La qualité du support

En plus des sources des problèmes que nous avons vu ci-dessus, le service utilise des supports qui supportent mal son environnement (humide, poussiéreux, …) entraînant l’usure des plans.

II.3.2.4. La forte fréquence de manipulation

On a remarqué que l’état des plans de repérage dépend non seulement de la qualité du support mais aussi de la fréquence de son usage.

Certes on ne sait pas exactement combien de fois un plan de repérage change de main en un mois mais en général on estime que par jour, il y a environ des centaines des gens viennent au service de renseignement pour une éventuelle information sur une propriété et on produit en moyenne une dizaine de plans par jour dans les services de production. C’est pourquoi on estime que les plans sont fortement manipulés.

II.3.3. Conséquences

Les conséquences de ces problèmes se représentent surtout sur la durée très longue, pour l’acquisition des informations. En voici quelques-unes d’entre elles :

• Le service de repérage ne parvient pas à mettre à jour régulièrement et correctement

le plan de repérage

• La persistance des conflits fonciers suite à des litiges au niveau technique et au

niveau des usagers

• La reproduction des plans est très longue, il faut 2 semaines voir plus pour

reproduire un plan.

• L’acquisition des renseignements devient difficile voire même impossible

• La mauvaise gestion des statuts des terres

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CONCLUSION PARTIELLE

De cette partie, il ressort que le Service Topographique est une des anciennes institutions instaurée à Madagasikara pour satisfaire les besoins de la population en terme de travaux fonciers et de conservation des documents topographiques et que plusieurs stratégies, à savoir la Lettre de Politique Foncière, ont été conçues et appliquées pour répondre à ces besoins. Ensuite, il est constaté que le repérage est une étape incontournable dans le traitement des dossiers dans une Circonscription Topographique comme celle d’Arivonimamo malgré l’état vétuste des documents à sa disposition pour bien mener cette étape.

Mais pour bien définir le champ d’application notre projet, la partie suivante sera consacrée à l’analyse diagnostic du système de repérage au sein de la CIRTOPO d’Arivonimamo à travers ses atouts et ses contraintes ainsi que les risques et les opportunités des facteurs externes liés à notre contexte.

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DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DIAGNOSTIQUE DU SYSTEME DE REPERAGE TOPOGRAPHIQUE DANS LA CIRTOPO D’ARIVONIMAMO

Dans cette partie sera exposée l’analyse diagnostique qui s’avère nécessaire pour bien définir les atouts et contraintes du système de repérage au sein de la CIRTOPO d’Arivonimamo par rapport à la réalisation de notre projet d’une part ainsi que les risques et les opportunités apportés par les facteurs externes d’autre part afin d’en mieux dégager les problèmes.

Elle comportera :

 Analyse diagnostique  Identification des problèmes

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Chapitre.I ANALYSE DIAGNOSTIQUE

I.1. ANALYSE DES FACTEURS INTERNES

L’analyse interne porte sur les facteurs propres à la CIRTOPO ses forces et ses faiblesses.

I.1.1. Points forts dans la CIRTOPO d’Arivonimamo

L’ambition et la détermination du Chef à reformer sa circonscription. Un leader est bien jugé à sa capacité de diriger et de pousser ses coéquipiers à donner le meilleur d’eux pour atteindre un objectif sans pour autant les démotiver.

Malgré l’âge ancestral des documents topographiques, la CIRTOPO a encore l’avantage d’avoir la majorité de ses plans de repérage en minimum état pour l’exploitation de son contenu. Par ailleurs, la CIRTOPO utilise depuis et toujours ces plans pour répondre aux demandes des usagers.

La technique de mise à jour des plans de repérage est simple et pratique. En effet, le principe de l’inscription au crayon pour les repérages non définitifs et celle à l’encre pour celles qui sont validées est une méthode pour bien distinguer la phase d’un dossier et d’y faire attention ; une technique qui pourrait être transposée vers le traitement numérique.

Le mode de répartition des tâches et activités vient du chef de la CIRTOPO qui gère suivant une disponibilité des personnels en fonction de l’importance de ces tâches.

La compétence des personnels tout le long de ces treize années d’existence les a rendu polyvalent pour combler leur faible effectif. En plus, il y a une formation pour le personnel afin de renforcer leur compétence même si ce n’est pas régulier.

I.1.2. Faiblesse dans la CIRTOPO d’Arivonimamo

L’insuffisance de personnelle ne permet de satisfaire pleinement les usagers. Il n’y a qu’une seule personne pour s’occuper à la fois de l’archivage, de la conservation, du repérage, et éventuellement d’aide pour les travaux de terrain.

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Les plans de repérage sont à échelles différentes ce qui rend leurs mise à jour une tâche ardue. Il se pourrait qu’une seule parcelle apparait sur deux plans de repérages, voire même plus, et l’agent de repérage qui fait la mise à jour n’arrive pas à suivre de près ces plans de repérages qu’il peut prétendre sans empiètement pour un dossier à repérer sans savoir si ce n’est pas du tout le cas en regardant un autre plan de repérage. De plus, l’échelle des plans de repérage sont assez petits pour laisser apparaitre des détails utiles au repérage proprement dit.

L’organisation dans l’archive n’est pas encore très structurée alors que tout le traitement du dossier au sein du service dépend de l’archive. Tous les personnels peuvent consulter des documents dans l’archive lorsqu’il y a plusieurs demandes : ce qui limite le contrôle et le suivi de données existants.

Le délai minimum de 15 jours de livraison de la reproduction après demande est surtout caractérisé par la recherche des calques nécessaires parce qu’il n’y a aucune historique de transmission. Ce fait est causé par l’inexistence de « tableau de gestion » de mise à jour pour l’entrée et la sortie du document dans l’archive alors que les données existantes sont uniques mais très saturés. De même, le service n’utilise pas encore d’outils modernes pour la recherche de documents c’est-à-dire pas par l’ordinateur.

Le service public est jugé très insatisfaisant par les usagers, car les délais pour l’obtention des documents fonciers sont longs. Les conditions de travail des agents sont difficiles : les bâtiments sont dans des états qui ne garantissent plus la conservation des documents. Les matériels ne sont plus renouvelés depuis plusieurs décennies.

Les équipements et installations sont insuffisants et inadéquates. La manipulation des plans de repérage est assez délicate et nécessite plus de temps que nécessaire pour répondre au demande des usagers et au traitement des dossiers. L’archivage de tous les documents topographiques surtout les plans de repérage est difficile dans une petite pièce de deux fois quatre mètre (2x4m) avec seulement trois table-armoires.

I.2. ANALYSE DES FACTEURS EXTERNES

La CIRTOPO n’est pas isolée dans la société. Elle est en permanence influencée par différents facteurs extérieurs : opportunités ou menaces qui contribuent ou qui empêchent que sa mission ou ses objectifs soient atteints.

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I.2.1. Les éventuelles opportunités de la CIRTOPO

Les opportunités sont les occasions qui contribuent, facilitent, aident la CIRTOPO à la réalisation de sa mission.

I.2.1.1. Sur le plan gouvernemental et organisationnel

Le Service Foncier est rattaché à un Ministère d’Etat, c’est-à-dire que la sécurisation foncière est une affaire d’Etat.

La gestion foncière traditionnelle semble reculer face à l’individualisation et à la marchandisation de la terre. La terre devient de plus en plus un bien marchand, qui s’exploite et s’échange avec ou sans le consentement des autorités traditionnelles. Ainsi, les citoyens malagasy se tournent vers l’Etat et ses services fonciers (Service des Domaines, Service Topographique et du Cadastre) pour faire valoir leurs droits sur le sol.

I.2.1.2. Lettre de Politique Foncière

Le premier axe de la réforme foncière engagée par l’Etat malagasy en 2005 s’oriente vers la restructuration, la modernisation et l’informatisation des conservations foncières et topographiques. Ainsi, les services topographiques bénéficient de nombreux matériels comme les matérielles informatique (Ordinateur, Scanner, appareils topographiques,) et des matérielles des bureaux (Table de bureau, armoire, …).

Même si on constate que les répartitions des matériels sont inéquitables entre les services des domaines et les services topographiques, en général les services topographiques bénéficient quand même des nombreux avantages.

I.2.1.3. Gestion informatisée

Concernant particulièrement l’informatisation des informations foncières, des opérations de scannage et de saisie des données dans le Madagascar Land Management (MLM), logiciel développé pour la gestion et le traitement des archives numériques, ont été effectuées. Pour le moment, l’utilisation intégrale du MLM n’est pas encore effective vu qu’elle est encore au stade d’essai dans quelques circonscriptions.

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Le lancement du LISOM, une version améliorée du MLM, permettra non seulement d’assurer le suivi du dossier foncier à partir du paiement du droit de l’opération jusqu’à la délivrance du titre foncier, mais aussi d’éviter le risque d’empiètement d’opération foncière sur un même terrain, de faciliter la recherche les données, de bien gérer et d’archiver les informations relatives au dossier foncier et topographique pour tout usage administratif ultérieur par l’utilisation des différentes technologies en informatique.

I.2.1.4. PLOF

Le concept du PLOF ou Plan Local d’Occupation Foncière est apparu avec l’avènement de la réforme foncière malagasy en 2005.il sert à la fois à positionner spatialement les différentes parcelles, et à renseigner sur leurs géométries, leurs limites, et leurs superficies. Il est donc garant de l’exactitude de la démarcation des propriétés et conditionne la prévalence des conflits qui peuvent en résulter.

La fiabilisation des PLOF concerne principalement la manière de reproduire la forme géométrique fidèle du terrain et de l’agencer dans la bonne orientation par rapport aux propriétés voisines.

I.2.2. Les menaces à considérer sur le système de repérage dans la

CIRTOPO

Les menaces sont les éléments du contexte qui empêchent, ou qui font obstacle à la CIRTOPO pour l’accomplissement de sa mission

I.2.2.1. Coté usagers

Les lois qui régissent l’accès à la terre sont compliquées et sont essentiellement rédigées en français. Rares sont les citoyens qui peuvent avoir accès à l’ensemble de ces textes, en comprendre l’esprit et les procédures.

Ainsi, peu de citoyens sont assurés de leurs droits sur la terre et nombreux sont ceux qui craignent une tentative de vol.

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I.2.2.2. Instabilité politique et corruption

Différentes politiques de développement ont été adoptées et essayées par les quatre Républiques successives. Mais tous ces efforts ont aussi été marqués par des crises politiques cycliques qui ont rythmé ce dernier cinquantenaire.

La prolifération de la corruption incite les différents demandes ou dossiers à ne pas suivre le circuit normal et entraine souvent les litiges faute d’absence de suivi ou d’enregistrement.

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Chapitre.II IDENTIFICATION DES PROBLEMES

A partir des diagnostics internes et externes précédents, nous allons fouiller les problèmes de fond et les objectifs finals de ce projet.

II.1. ARBRE DES PROBLEMES

L’arbre à problèmes est une technique employée pour identifier la situation négative ou problème centrale qu’il faut résoudre en analysant les relations : ‘’ cause-à-effet ‘’.Après avoir défini le problème central, il est nécessaire d’en expliquer les causes et de comprendre les effets négatifs produits par ce problème central. Ces trois composantes : problème Ŕ causes Ŕ effets sont liées à travers un graphique appelé arbre à problèmes.

Ainsi, nous allons identifier tous les problèmes de repérage au sein de la CIRTOPO d’Arivonimamo. L’arbre des problèmes nous montre alors le problème central, ainsi que leur cause et effet.

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Figure 7 : Arbre des problèmes

Source : Auteur

40

II.2. ARBRE DES OBJECTIFS

L’arbre des objectifs résulte de la transformation des problèmes qui forment l’arbre des problèmes précèdent, à travers une réalisation positive basée sur l’exploitation et l’analyse les relations : ‘’ moyens Ŕ fins ‘’. Les figures ci-après représentent successivement le fruit de notre analyse à travers l’arbre des problèmes et l’arbre des objectifs. :

41

Figure 8 : Arbre des objectifs

Source : Auteur

42

CONCLUSION PARTIELLE

De cette partie, la méthode et les techniques de repérage basé sur l’état des documents existants dans la CIRTOPO d’Arivonimamo a montré ses forces spécifiquement sur la bonne organisation et l’exploitabilité de ses documents, ses faiblesses en ressources matérielles et humaines, l’opportunité à profiter sur la réforme foncière, mais aussi les menaces à considérer surtout la situation politique. Enfin, l’arbre des problèmes et ce des objectifs ont été conçus pour bien définir le projet.

D’après ces analyses, comment se portera alors notre projet depuis sa présentation jusqu’aux outils de contrôle en passant par sa mise en œuvre.

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TROISIEME PARTIE : ANALYSE PROSPECTIVE ET MISE EN ŒUVRE DU PROJET

Après l’analyse des situations et diagnostique, dans cette partie sera exposé les perspectives d’avenir suivie de la recommandation et la mise en œuvre du projet avec son suivie et évaluation Elle comportera :  Perspectives et recommandations  Mise en œuvre du projet  Outils de suivi et de contrôle

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Chapitre.I PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS

I.1. PERSPECTIVES

C’est la projection vers le futur de la situation actuelle basée sur l’analyse en se focalisant sur l’évolution probable des faiblesses et menaces si rien ne sera fait.

I.1.1. Moyens de repérage

Les documents topographiques continueront et finiront par ne plus être exploitable. En effet, le mode de stockage et de conservation des plans de repérage accentuera la détérioration des informations jugées importantes en matière de travaux fonciers.

L’existence des plans de repérage a différents échelle augmentera la chance de tomber sur un document de repérage non mise à jour lors du traitement d’un dossier et dissimulera la source principale du litige foncier qui est l’empiètement.

I.1.2. Méthode de repérage

Les inscriptions manuelles au crayon et à l’encre sur les plans de repérages finiront par se chevaucher et empêcheront l’exploitation effective du repérage pour satisfaire les usagers. En effet, cela entrainera l’augmentation du délai de traitement des dossiers et l’inexactitude des informations livrées aux usagers.

La mise à jour de tous les plans de repérage deviendra une tâche difficile. En effet, il serait impossible de suivre l’évolution d’une seule parcelle présente sur plusieurs supports à différentes échelles.

Mais se contenter de numériser les nouveaux dossiers en cours ne rendra pas effective l’informatisation du repérage car ces nouveaux dossiers devront être juxtaposé sur le repérage original.

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I.1.3. Ressources humaines

Au sein de la circonscription topographique, le repérage implique plusieurs intervenants comme le conservateur des documents topographiques, l’agent de repérage, le vérificateur, …

Le problème de manque de personnel (1 archiviste seulement pour gérer 27 documents de repérage et archiver les dossiers remis) affecte particulièrement les bureaux de la conservation des documents topographiques. Ainsi, l’insuffisance du personnel ne permettra jamais à la fois de satisfaire les travaux de repérage en vue de répondre aux demandes massives des usagers et de basculer à la modernisation de ceux-ci.

I.2. RECOMMANDATIONS

Le repérage fait partie des activités de base de la conservation foncière. Il apparait comme une étape ponctuelle des travaux topographiques. Pourtant, cette activité a une importance cruciale dans la mesure où sa qualité détermine la véracité des renseignements fonciers que la circonscription topographique fournit aux usagers.

Les problèmes présents au niveau de la circonscription topographique proviennent de la méthode et de l’organisation de travail et dérivent également des documents existants en archives.

Les agents procèdent avec des méthodes de travail archaïques, ce qui entraine une baisse de productivité de la CIRTOPO. Le rangement des dossiers dans l’archive n’est pas bien structuré d’où la difficulté de trouver des dossiers. Ce sont ainsi les principales raisons pour lesquelles le traitement du dossier ne peut pas aboutir rapidement.

Au sujet de l’organisation, la mise à jour sur le plan de repérage n’est pas toujours fiable donc les clients sont insatisfaits sur l’imperfection du service et sur l’insuffisance des données sur le statut des terres.

Les problèmes persistent aussi parce que la plupart des dossiers dans l’archive sont usés, détériorés, illisibles, très sales,…etc. Ces différents états de dossiers ont rendu l’incertitude du résultat donné lors du traitement de dossier, quel que soit le type de la demande des usagers.

Pour ces raisons, les litiges fonciers persistent et la circonscription topographique perd petit à petit sa vocation de conservateur de documents. Cette situation tourne autour

46

de la problématique qui consiste à répondre à la question de savoir comment éliminer les litiges fonciers dès le repérage au niveau de la CIRTOPO ?

D’où l’intérêt de ce projet qui consiste à créer un repérage unique pour fiabiliser le système de repérage au niveau de la circonscription topographique d’Arivonimamo.

Une fois achevé, ce projet bénéficiera toute la population du district d’Arivonimamo par des services de qualité en matière de repérage. Ce sera aussi un outil fiable et facilement exploitable pour les Géomètres Experts qui traitent les dossiers de leurs clients et pour les vérificateurs. Sans oublier la plus importante en matière de conservation et gestion du repérage qui sera à perpétuité sauf en cas de problème de disque de stockage.

I.2.1. Présentation du projet

Thème : MISE EN PLACE D’UN REPERAGE UNIQUE DANS LA CIRTOPO D’ARIVONIMAMO

Objectif global : Contribuer à la réduction des litiges fonciers par la mise en place d’un repérage à échelle unique dans la CIRTOPO d’Arivonimamo

Objectifs spécifiques :  Recouvrir totalement de district d’Arivonimamo par un repérage  Informatiser la gestion du repérage

Résultats attendus :  Statut de terres inventorié  Document de repérage complet  Repérage assisté par ordinateur  Matériels informatiques convenables  Mise à jour informatisée

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Chapitre.II MISE EN ŒUVRE DU PROJET

La mise en œuvre du projet est aussi appelée la phase opérationnelle du projet. Il sera présenté successivement :

- Le cadre logique - Le plan d’action - Le coût

II.1. CADRE LOGIQUE

C’est un outil de gestion de projet ; il contient toutes les informations nécessaires pour comprendre et gérer le projet durant son exécution. Son élaboration est issue du résultat de l’établissement de l’arbre des problèmes et de l’arbre des objectifs.

Ci-après alors, cadre logique du projet.

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Tableau 5 : Matrice de cadre logique du projet

INDICATEURS SOURCES DE HYPOTHESES OU LOGIQUE D’INTERVENTION OBJECTIVEMENTS VERIFICATION FACTEURS DE RISQUE VERFIABLES Contribuer à la réduction des Pourcentage de dossiers litiges fonciers par la mise en de litige foncier au tribunal Tribunal de première -Volonté politique de Objectif global place d’un repérage à échelle instance l’Etat unique dans la CIRTOPO d’Arivonimamo OS 1. Recouvrir totalement de Nombre de commune Conservation et district d’Arivonimamo par un ayant un plan de repérage archivage (CIRTOPO) -Etat des documents repérage Objectifs -Implication active de la spécifiques Pourcentage des OS.2 Informatiser la gestion du Agent de repérage direction repérages gérés dans le repérage (CIRTOPO) logiciel

R.1. Statut des terres Nombre des titres et Inventaire des statuts

inventorié cadastres recensés des terres OS 1

R.2. Document de repérage Taux de recouvrement du Conservation et attendus Résultats Résultats complet repérage archivage

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INDICATEURS SOURCES DE HYPOTHESES OU LOGIQUE D’INTERVENTION OBJECTIVEMENTS VERIFICATION FACTEURS DE RISQUE VERFIABLES R.3. Repérage assisté par Pourcentage des plans de ordinateur repérage insérés dans le Rapport de situation logiciel de gestion (responsable dématérialisation)

Nombre et OS 2 R.4. Matériels informatiques Inventaire des matériels caractéristiques des convenables informatiques matériels utilisées Taille des fichiers correspondant aux Base de données R.5. Mise à jour informatisée différentes couches (serveur) créées dans le logiciel SIG A. Faire l’inventaire des statuts Nombre de plan et carte de terre inscrit sur les inventorié Rapport d’activité -Etat des documents

documents existants R.1 B. Saisir les résultats obtenus Nombre de plan et carte Rapport d’activité

sur un fichier Excel inscrite dans le fichier Activités C. Stocker les données Taille du fichier de travail Rapport d’activité obtenues dans le serveur

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INDICATEURS SOURCES DE HYPOTHESES OU LOGIQUE D’INTERVENTION OBJECTIVEMENTS VERIFICATION FACTEURS DE RISQUE VERFIABLES D. Assembler les cartes et Nombre de plan et carte Rapport d’activité -Etat des documents plan existants assemblé R.2. E. Compléter les zones Contenance des zones Rapport d’activité manquantes remplies F. Scanner les plans et cartes Nombre de plans et cartes Rapport d’activité avec déjà traités auparavant scannés G. Vectoriser les images Nombre d’image vectorisé scannées Rapport d’activité -Financement acquis

R.3. -Scanner haute H. Géoréférencer les blocs de Nombre de bloc vecteur résolution vecteurs inséré dans le système de projection Laborde Rapport d’activité Madagasikara

I. Rendre performent les Capacité de l’ordinateur Rapport d’activité ordinateurs R.4. J. Mettre en place une unité de Capacité de stockage du -Financement acquis stockage de toutes les serveur Rapport d’activité données comme serveur

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INDICATEURS SOURCES DE HYPOTHESES OU LOGIQUE D’INTERVENTION OBJECTIVEMENTS VERIFICATION FACTEURS DE RISQUE VERFIABLES K. Installer un système réseau Nombre de poste ayant verrouillé de partage pour accès au serveur Rapport d’activité l’accès aux données L. Installer un logiciel système Nombre de poste sur d’information géographique laquelle est installé Arc Rapport d’activité Ordinateur performent (SIG) GIS 9.2

M. Créer des couches en Nombre de couches fonction des différents stades créées et modifiées dans et processus de traitement de Arc GIS 9.2 Rapport d’activité Ordinateur performent R.5. dossier (Numérisé, Préalable, Définitif, Corrigé, …)

N. Formuler les différentes Nombre de requêtes requêtes possibles (par stade fonctionnels de traitement, par superficie, Rapport d’activité Ordinateur performent par date d’entrée du dossier, …)

Source : Auteur

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II.2. PLAN D’ACTION

C’est un plan de description détaillé des différentes étapes du projet. Il indique pour chacune d’autre elles le responsable, le cadre temporel, ainsi que les résultats.

Le plan d’action du projet est décrit sur le tableau ci-après.

Tableau 6 : Plan d’action du projet

ACTION CALENDRIER RESPONSABLE RESULTAT DEBUT FIN REUNION INITIALE DU PROJET PHASE 1 MISE EN PLACE DES OUTILS ET MOYENS A. Faire l’inventaire 09.05.2016 25.05.16 des statuts de terre Plan et carte inscrit sur les inventorié documents existants B. Saisir les résultats 13.05.16 31.05.16 - Archivistes Résultats obtenus obtenus sur un fichier - Techniciens de saisis sur Excel Excel repérage C. Stocker les 16.05.16 03.08.15 - Techniciens Données stockées données obtenues topographes D. Assembler les 10.05.16 23.05.16 Nombre de plan et cartes et plan carte assemblé existants E. Compléter les 09.05.16 20.05.16 Zones manquantes zones manquantes complétées F. Scanner les plans 11.05.16 24.05.16 Techniciens Plans et cartes et cartes avec déjà topographes scannés traités auparavant I. Rendre performent 09.05.16 10.05.16 les ordinateurs Informaticiens Fond d’image utilisée

J. Mettre en place une 11.05.16 12.05.16 Serveur de base de unité de stockage de Informaticiens données mise en toutes les données place

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ACTION CALENDRIER RESPONSABLE RESULTAT DEBUT FIN

K. Installer un 11.05.16 11.05.16 système réseau Système de réseau verrouillé de partage Informaticiens sécurisé installé pour l’accès aux données L. Installer un logiciel 11.05.16 11.05.16 système d’information Logiciel de SIG Informaticiens géographique (SIG) installé

M. Créer des couches 12.05.16 17.05.16 en fonction des Techniciens différents stades et topographes et processus de Couches créées Spécialiste en traitement de dossier SIG (Numérisé, Préalable, Définitif, Corrigé, …) N. Formuler les 13.05.16 18.05.16 différentes requêtes Techniciens possibles (par stade topographes et de traitement, par Requêtes formulées Spécialiste en superficie, par date SIG d’entrée du dossier, …) REUNION DE REVUE DE LA PHASE 1 PHASE 2 VECTORISATION G. Vectoriser les 25.05.16 12.08.16 Image vectorisé images scannées Techniciens H. Géoréfencier les topographes 26.05.16 13.08.16 Blocs de vecteurs blocs de vecteurs georeferenciés REUNION DE REVUE FINALE PRESENTATION DU RAPPORT DU PROJET

Source : Auteur

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II.3. COUT ESTIMATIF DU PROJET

Ci-après l’estimation du coût de l’exécution du projet.

Tableau 7 : Coût estimatif du projet

Désignation Unité Quantité PU Montant (Ar) A. Faire l’inventaire des statuts de terre inscrit sur les documents existants

Fournitures bureautiques Fft 1 100,000 100,000 Sous-total 100,000

D. Assembler les cartes et plan existants Fournitures bureautiques Fft 1 100,000 100,000 Support ozalid m 15 30,000 450,000 Sous-total 550,000

E. Compléter les zones manquantes Indemnité Chef de Brigade (01) H/J 10 36,000 360,000 Indemnité opérateur (02) H/J 10 60,000 600,000 Indemnité aide-operateur (04) H/J 10 40,000 400,000 Indemnité chauffeur (01) H/J 10 10,000 100,000 Location voiture J 10 100,000 1,000,000 Carburant Fft 10 75,000 750,000 Accessoires Fft 10 15,000 150,000 Sous-total 3,360,000

F. Scanner les plans et cartes avec déjà traités auparavant

Scanner (800 pdi ) u 1 1,650,000 1,650,000

Sous-total 1,650,000

I. Rendre performent les ordinateurs Informaticien H/J 2 15,000 30,000 Ordinateurs complets U 3 1,000,000 3,000,000 Accessoires informatiques (RAM, DD, … ) FFft 1 2,000,000 2,000,000 Sous-total 5,030,000

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Désignation Unité Quantité PU Montant (Ar) J. Mettre en place une unité de stockage de toutes les données

Informaticien H/J 2 15,000 30,000 Serveur (Ordi complet, DD 2To) Fft 1 1,500,000 1,500,000 Sous-total 1,530,000 K. Installer un système réseau verrouillé de partage pour l’accès aux données

Informaticien H/J 1 15,000 15,000

Accessoires (câbles, fiches, Switch… ) Fft 1 450,000 450,000 Sous-total 465,000 L. Installer un logiciel système d’information géographique (SIG)

Informaticien H/J 1 15,000 15,000

Sous-total 15,000

TOTAL : 12,700,000 Ar

56

Chapitre.III OUTILS DE PLANIFICATION

La planification d’un projet est un outil incontournable pour le management du projet.

Elle permet de :

 Définir les travaux à réaliser  Fixer les résultats  Coordonner les actions  Gérer les moyens  Diminuer les risques  Suivre les actions en cours  Rendre compte de l’avancement du projet

Ainsi, le diagramme de GANTT et le diagramme de PERT, des outils de planification pour le projet, seront représentés successivement ci-après.

III.1. DIAGRAMME DE GANTT

Le diagramme de GANTT, développé par l’ingénieur américain Henry Gantt vers 1910, est un calendrier de réalisation d'un projet permettant de visualiser l’ensemble du projet.

Dans le diagramme concernant le projet de MISE EN PLACE D’UN REPERAGE UNIQUE DANS LA CIRTOPO D’ARIVONIMAMO, l’unité affichée est la semaine, en sachant que cette dernière se compose de cinq jours ouvrables, les week-ends étant représentés en bandes grises. Les activités sont affichées sous leur code précédemment donné par le tableau du plan d’action du projet (Tableau 6).

57

Figure 9 : Diagramme de GANTT

Source : Etabli par l’auteur sur le logiciel GANTTPROJECT 2.7

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III.2. DIAGRAMME DE PERT

Le Program Evaluation and Review Technique ou PERT est une méthode de planification permettant de coordonner, sous forme de réseau, les tâches qui doivent être réalisées pour atteindre les objectifs du projet. La méthode PERT est fondée sur l’analyse des enchaînements chronologiques entre les différentes actions.

Il a pour objectifs d’ordonner le programme d’actions d’un projet, d’optimiser le délai de réalisation et de connaître la durée totale pour l’exécution du projet.

Cette méthode consiste à mettre en ordre sous forme de réseau plusieurs tâches permettant d’aboutir à un objectif spécifique du projet compte tenu de leurs dépendances et de leur chronologie.

Le réseau montre ainsi le séquençage logique de l’ensemble des activités.

59

Figure 10 : Diagramme de PERT

Source : Etabli par l’auteur

60

CONCLUSION PARTIELLE

De cette partie, il est évoqué en première lieu les perspectives négatives sur la situation actuelle du repérage dans la CIRTOPO d’Arivonimamo entre autre la perte progressive des informations des informations inscrites sur les documents ainsi que l’intensification des litiges fonciers. Pour ensuite recommander le projet de la création de repérage unique afin de fiabiliser le système de repérage au niveau de la CIRTOPO d’Arivonimamo .Enfin, il est présenté le cadre logique, le plan d’action pour mettre en œuvre le projet ainsi que les outils de contrôle comme le diagramme de GANTT et ce de PERT.

61

CONCLUSION GENERALE

Depuis plus d’un siècle d’existence, le Service Topographique est tenu d’assurer la satisfaction des usagers en matière de travaux fonciers qui est une étape inéluctable dans le processus de traitement des dossiers dans une CIRTOPO.

Compte tenu de la vétusté des supports et la méthode de mise à jours manuelle de ses documents de repérage, la CIRTOPO d’Arivonimamo n’arrive pas à satisfaire pleinement ses usagers et n’aboutit pas à la conservation effective de documents ; tout cela amplifie les empiétements et les litiges fonciers.

L’analyse diagnostique du repérage dans la CIRTOPO d’Arivonimamo a mis en évidence la perte progressive des informations sur les documents de repérage ainsi que la non fiabilité de la mise à jour manuelle. Le projet de mise en place d’un repérage unique est alors recommandé pour pallier à tous ces perspectives négatives surtout la perte de confiance des usagers.

Ce projet nécessitera ainsi des ressources matérielles, humaines, et surtout temps pour sa réalisation. L’allocation d’un budget ou un financement adéquat serait alors la limite à ce projet.

I

ANNEXE : EXEMPLES DE PROCEDURES DE TRAITEMENT DE DOSSIER

REPRODUCTION DE PLAN OFFICIEL

-RECEPTION DEMANDE -Enregistrement sur -Perception droits Agent Traitant registre -Dispatching demande

Recherche Calque LIVRAISON

Signature des responsables et Liséré et Mention Reproduction contrôle

TRAITEMENT DE DOSSIER DE BORNAGE

CIRDOMA : CIRTOPO : Secrétariat -RECEPTION -N° de Transmission -Enregistrement et RTX

(N° Transmission) Caisse :

-Paiement des droits CIRTOPO : Secrétariat

-RENVOI de dossier au Domaines

CHEF CIRTOPO -Attribution GA ou GLA

CHEF CIRTOPO -Vérification - Mise à jour calque mère Géomètre Expert

-Traitement

II

BIBLIOGRAPHIE

1° Ouvrages et rapports :

. COMBY, Joseph. Évaluation de la réforme foncière à Madagascar, 81 pages, septembre 2011.

2° Contribution à un ouvrage collectif ou Acte de Congrès

. LES CHEFS D’UNITÉ DU SERVICE TOPOGRAPHIQUE ET DU CADASTRE. Règlement technique du service topographique et du cadastre, 151 pages, 22 Mai 1976.

3° Thèses-Mémoires

. RAFIDISON, Delary. Amélioration du système de repérage de la propriété foncière au niveau du service topographique. 127 pages. Mémoire de fin d’études à l’ENAM. Ingénieur des Services Topographiques, 2014.

. SAY, Eliot. Numérisation et stockage des données plans topographiques. 100 pages. Mémoire d’Ingénieur Géomètre Topographe, Université d’Antananarivo Ŕ Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, 2007.

. RAZANADRAVAO, Volana. Contribution à la modernisation des archives des documents de la CIRTOPO d’Antananarivo-Atsimondrano.122 pages. Mémoire d’Ingénieur Géomètre Topographe, Université d’Antananarivo Ŕ Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, 2014.

4° Lois et textes règlementaires

. Constitution de la quatrième République.

. Loi du 09 mars 1896 régissant la propriété foncière.

. Loi 2005-019 du 17 octobre 2005 fixant les principes régissant les statuts des terres.

.

III

RESUME

Le but principal de cet ouvrage est la recommandation d’un projet de mise en place d’un système de repérage à échelle unique pour dissoudre les empiétements et les litiges fonciers dans la CIRTOPO D’Arivonimamo.

Pour arriver à ce résultat, une présentation générale de la Service Topographique est entamée. Ensuite, il a été étalé la situation actuelle du repérage dans la CIRTOPO d’Arivonimamo pour pouvoir faire une analyse diagnostique.

Les perspectives négatives estimées suivant cette analyse conduiront alors à la recommandation du projet. Une fois recommandé, il sera exposé les outils de mise en œuvre et de planification pour réaliser ce projet.

Mots clés : Arivonimamo, CIRTOPO, empiètement, litige foncier, repérage, projet

IV

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS...... iii

SOMMAIRE ...... iv

LISTE DES TABLEAUX ...... vi

LISTE DES FIGURES ...... vii

LISTE DES ABREVIATIONS ...... viii

GLOSSAIRE ...... ix

INTRODUCTION ...... 1

PREMIERE PARTIE : ANALYSE DESCRIPTIVE ...... 3 Chapitre.I LE SERVICE TOPOGRAPHIQUE À MADAGASCAR ...... 4 I.1. Historique ...... 4 I.1.1. Pendant la colonisation ...... 4 I.1.2. De l’indépendance à 2005 ...... 4 I.1.3. Depuis la réforme en 2005 ...... 5 I.1.4. Nouvelle Lettre de Politique Foncière 2015-2030 ...... 5 I.2. Organisation et mission ...... 6 I.2.1. Rattachement institutionnelle...... 6 I.2.2. Organigramme de la DST ...... 9 I.2.2.1. Au niveau central ...... 9 I.2.2.2. Au niveau excentrique...... 10 I.2.3. Rôles et attributions ...... 11 I.2.3.1. Au niveau central ...... 11 I.2.3.2. Au niveau excentrique...... 12 I.2.4. Les services fournis aux usagers ...... 14 I.2.4.1. La délivrance d’origine de propriété ...... 14 I.2.4.2. La reproduction de plan ...... 14 I.2.4.3. Le traitement des dossiers de bornage ...... 14 I.2.4.4. Le repérage de la propriété foncière ...... 14 Chapitre.II ETAT DES LIEUX DU SYSTEME DE REPERAGE TOPOGRAPHIQUE DE LA CIRTOPO D’ARIVONIMAMO ...... 15 II.1. Le reperage topographique ...... 15 II.1.1. Définitions ...... 15 II.1.1.1. Le repérage ...... 15 II.1.1.2. Plan et carte de repérage ...... 15

V

II.1.2. Mode de reproduction ...... 16 II.1.2.1. Au niveau de rattachement ...... 16 II.1.2.2. Méthodes de levé et des matériels utilisés ...... 17 II.1.3. Caractéristiques du support ...... 17 II.1.3.1. Types de support ...... 17 II.1.3.2. Format du support et échelle du plan ...... 18 II.2. La circonscription topographique d’Arivonimamo ...... 19 II.2.1. Localisation générale ...... 19 II.2.2. Ressources à la disposition de la CIRTOPO ...... 22 II.2.2.1. Ressources matérielles ...... 22 II.2.2.2. Ressources humaines ...... 23 II.2.2.3. Rôles des personnels ...... 23 II.2.3. Processus de traitement des dossiers ...... 25 II.3. Situation actuelle du reperage dans la cirtopo d’Arivonimamo ...... 26 II.3.1. Etat des plans de repérage ...... 26 II.3.2. Cause de la destruction des plans de repérage ...... 29 II.3.2.1. L’état de la salle de conservation ...... 29 II.3.2.2. L’état des mobiliers ...... 29 II.3.2.3. La qualité du support ...... 30 II.3.2.4. La forte fréquence de manipulation ...... 30 II.3.3. Conséquences ...... 30

CONCLUSION PARTIELLE ...... 31

DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DIAGNOSTIQUE DU SYSTEME DE REPERAGE TOPOGRAPHIQUE DANS LA CIRTOPO D’ARIVONIMAMO ...... 32

Chapitre.I ANALYSE DIAGNOSTIQUE ...... 33 I.1. Analyse des facteurs internes ...... 33 I.1.1. Points forts dans la CIRTOPO d’Arivonimamo ...... 33 I.1.2. Faiblesse dans la CIRTOPO d’Arivonimamo ...... 33 I.2. Analyse des facteurs externes ...... 34 I.2.1. Les éventuelles opportunités de la CIRTOPO ...... 35 I.2.1.1. Sur le plan gouvernemental et organisationnel ...... 35 I.2.1.2. Lettre de Politique Foncière ...... 35 I.2.1.3. Gestion informatisée ...... 35 I.2.1.4. PLOF ...... 36 I.2.2. Les menaces à considérer sur le système de repérage dans la CIRTOPO 36

VI

I.2.2.1. Coté usagers ...... 36 I.2.2.2. Instabilité politique et corruption ...... 37 Chapitre.II IDENTIFICATION DES PROBLEMES ...... 38 II.1. Arbre des problèmes ...... 38 II.2. Arbre des objectifs ...... 40

CONCLUSION PARTIELLE ...... 42

TROISIEME PARTIE : ANALYSE PROSPECTIVE ET MISE EN ŒUVRE DU PROJET ..... 43

Chapitre.I PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS ...... 44 I.1. Perspectives ...... 44 I.1.1. Moyens de repérage ...... 44 I.1.2. Méthode de repérage ...... 44 I.1.3. Ressources humaines ...... 45 I.2. Recommandations ...... 45 I.2.1. Présentation du projet ...... 46 Chapitre.II MISE EN ŒUVRE DU PROJET ...... 47 II.1. Cadre logique ...... 47 II.2. Plan d’action ...... 52 II.3. Coût estimatif du projet ...... 54 Chapitre.III OUTILS DE PLANIFICATION ...... 56 III.1. Diagramme de GANTT ...... 56 III.2. Diagramme de PERT ...... 58

CONCLUSION PARTIELLE ...... 60

CONCLUSION GENERALE ...... 61

ANNEXE : EXEMPLES DE PROCEDURES DE TRAITEMENT DE DOSSIER ...... I

BIBLIOGRAPHIE ...... II

RESUME ...... III

TABLE DES MATIERES ...... IV