II. Descriptions Croisées

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

II. Descriptions Croisées II. Descriptions croisées L’époque des explorations Il ressort du survol de la situation documentaire qui précède que seules les sources externes offrent des éléments de contextualisation au matériel archéologique provenant des régions orientales de l’empire parthe. Vu du point de vue gréco-romain, le territoire de l’empire parthe a un curieux statut. Les nombreux récits de l’expédition d’Alexandre ont rendu l’évocation des régions qui le composent familière à un large public hellénophone, et les explorations d’époque séleucide ont enrichi et renouvelé les connaissances que l’on en avait. Il appartient donc pleinement à l’espace du savoir grec, mais il est resté hors de la domination romaine. L’ oikouménè telle que l’a représentée Eratosthène au IIIe siècle avant notre ère, on le sait, « a la forme d’une chlamyde entourée de toute part par l’océan »154 . Or l’extension de celle-ci avait suscité, en partie sous l’impulsion de l’administration impériale, un vaste mouvement d’explorations et d’enquêtes géographiques et ethnographiques, dont C. Nicolet a rendu compte dans L’inventaire du monde 155 . S’ils n’ont que peu étendu les frontières du monde connu par les Grecs, les Romains ont parcouru, exploré et décrit les territoires dont les Grecs avaient entendu parler, et qui constituaient à cette époque l’ orbis romanus . Hors de ces limites, cependant, la situation est moins nette, et très variable d’une région à l’autre. L’empire parthe est curieusement absent des missions romaines officielles que nous connaissons 156 . Pline évoque bien deux études géographiques commandées respectivement au roi Juba II et à un certain Dionysios de Charax en prévision de la grande expédition orientale de C. César entre 2 avant notre ère et 2 de notre ère, mais, d’après ce qu’il en dit, il semble qu’elles ne concernaient que ses confins occidentaux, Arménie et Mésopotamie 157 . De même les guerres de Corbulon en Arménie s’accompagnèrent de mises au point géographiques dont on ne connaît pas l’extension, mais Pline ne les exploite que pour formuler des remarques sur le cours de l’Euphrate et les cols du Caucase 158 . Il faut attendre ensuite le règne d’Hadrien, au IIe siècle de notre ère, pour que soit confiée à Arrien, alors légat de Cappadoce, la tâche 154 II, 5, 6, et l’image est reprise en II, 5, 18. 155 Nicolet 1988. 156 Nicolet 1988, p. 98-101. 157 Hist. Nat. , VI, 139-141 ; V, 83 ; VI, 40 où les Portes Caspiennes sont appelées Portes Caucasiennes. 158 Hist. Nat. , V, 83, et VI, 40 où les Portes Caucasiennes sont peut-être une appellation des Portes Caspiennes. 70 d’explorer les côtes du Pont-Euxin jusqu’au royaume du Bosphore, et nous ne sommes là encore qu’au bord de l’empire parthe 159 . Jusqu’au IIe siècle de notre ère au moins, une représentation traditionnelle du monde fondée sur la carte d’Eratosthène a subsisté, dans laquelle l’ oikouménè , réduite à un tout petit espace, est toute entière située dans une moitié de l’hémisphère nord ; l’empire romain en occupe l’essentiel. Aussi Appien pouvait-il affirmer, dans la description de l’empire romain qui ouvre son Histoire romaine, que les Romains « occupaient l’essentiel de la terre et de la mer», - ce que disait déjà Polybe en son temps - et, vantant le pacifisme des Antonins, approuver une politique consistant à « sauvegarder des acquis plutôt que d’étendre à l’infini leur empire sur des peuples barbares miséreux et improductifs »160 . A cette représentation vieillie et soutenue par des motifs idéologiques, s’opposait une image plus moderne du monde, appuyée sur les rapports des militaires, des commerçants et des voyageurs, dont on a conservé des traces à partir de la deuxième moitié du Ier siècle avant notre ère, mais que l’on ne connaît plus nettement qu’après le tournant de notre ère. Strabon retient la forme du monde conçue par Eratosthène ; némanmoins, pour lui, Parthes et Romains se partagent la domination de l’ oikouménè . Dans les chapitres introductifs de sa Géographie , il enregistre le renouvellement des connaissances et l’agrandissement du cadre géographique que l’on doit non seulement aux Romains, mais aussi à Mithridate du Pont, et aux Parthes 161 . Le géographe Marin de Tyr, peu après, voulait lui aussi corriger les cartes anciennes en tenant compte de l’extension récente de la connaissance du monde vers le sud et l’sst. Nous avons une idée de son œuvre géographique, entièrement perdue, grâce au commentaire critique détaillé qu’en fait Ptolémée 162 . Or le géographe de Tyr était, semble-t-il, le plus radical des géographes que nous connaissons : il pensait en effet que les trois continents occupaient bien davantage que le quart du globe terrestre, dépassant largement la ligne de l’équateur au sud, et s’allongeant en direction de l’est sur une étendue bien supérieure à la moitié de l’hémisphère nord. L’empire romain, pour lui non plus, ne formait pas l’essentiel de l’ oikouménè . Pour estimer les dimensions du monde habité, Marin de Tyr avait utilisé les relations des voyageurs, additionnant les distances partielles fournies par ses divers informateurs et convertissant en stades des journées de marche et de navigation. Ptolémée, dont le travail géographique était fondé sur l’œuvre de son prédécesseur, affirme lui aussi que les relations des voyageurs sont indispensables à une mise à jour des données géographiques : 159 Arrien, Périple du Pont Euxin ; voir Vidal-Naquet 1984. 160 Appien, Préface , 7. .Sur cette période, voir Aujac 1993. 161 I, 2, 1. 162 Photinos 1970 ( s.v. « Marinos de Tyr »). 71 Prokeimevnou d≠ ejn tw/' parovnti katagravyai th;n kaq≠ hJma'~ oijkoumevnhn suvmmetron wJ~ e[ni mavlista th/' kat≠ ajlhvqeian, ajnagkai'on oijovmeqa prodialabei'n, o{ti th'~ toiauvth~ meqovdou to; prohgouvmenovn ejstin iJstoriva periodikh;, th;n pleivsthn peripoiou'sa gnw'sin ejk paradovsewn tw'n met≠ ejpistavsew~ qewrhtikh'~ ta;~ kata; ta; mevro~ cwvra~ perielqovntwn « Pour dresser maintenant une carte du monde habité qui soit aussi en harmonie que possible avec le monde habité véritable, il est indispensable à notre avis de partir du principe qu’un tel projet doit s’appuyer sur les descriptions que l’on trouve dans les Tours du monde ; elles tirent surtout leur information des comptes-rendus fournis par les voyageurs qui ont fait une étude systématique des diverses régions »163 Certaines régions sont toutefois mieux connues que d’autres, et il précise : {Wsper de; distavzein dei' peri; tw'n megavlwn kai; spanivw~ h] mh; oJmologoumevnw~ ejfodeuqeisw'n ajpostavsewn, ou{tw~ peri; tw'n mhvte megavlwn, ajlla; kai; pollavki~ kai; uJpo; pollw'n oJmologoumevnw~ dihnusmevnwn pisteuvein. « Si l’on doit se méfier de l’évaluation des grandes distances quand elle sont été parcourues rarement, avec des comptes-rendus contradictoires, en revanche pour des distances peu importantes, qui ont été parcourues fréquemment et par beaucoup de gens qui en donnent des comptes-rendus concordants, on peut avoir confiance »164 . Suivant ce précepte, Ptolémée admet aisément les estimations de Marin pour la moitié occidentale du monde, car « elles sont le fruit de multiples expériences » que l’on peut corriger l’une par l’autre, mais il est beaucoup plus réservé sur les distances proposées pour la moitié orientale, fondées précisément sur des témoignages de caravaniers ou de marins qui restent rares, et calculées sur de très longues distances. Pourtant, si, à partir des documents qui nous restent, l’empire parthe figure bien dans une 163 I, 2, 2. 164 I, 10, 3. 72 zone d’ombre, les réserves formulées par Ptolémée nous apprennent que les Romains avaient malgré tout un accès, même restreint, aux régions situées au-delà de la frontière orientale de leur empire. C. Nicolet souligne à juste titre qu’à l’époque impériale romaine, « l’extension des connaissances et des relations traduit aussi bien autre chose : un système de relations, de « décloisonnement » entre ce monde supposé « clos ou fini » qu’est l’empire ou l’ orbis romanus , et le reste du globe, tout à fait nouveau et bien différent de ce que l’époque hellénistique avait légué »165 . Il se trouve que de l’autre côté de l’empire parthe, pour des raisons tout à fait différentes, la Chine des Hans est elle aussi amenée à sortir de ses frontières, et que des ambassades chinoises partent pour tenter de prendre contact avec les peuples « occidentaux ». La première expédition diplomatique a atteint la Bactriane vers 125 et instruit la cour chinoise de l’existence et de la richesse de ces régions du monde, puis des envoyés chinois franchissent pour la première fois les frontières parthes. Les routes de l’empire parthe sont donc aussi parcourues, occasionnellement, par des ambassades chinoises qui se rendent à la cour ou qui traversent ce territoire de part en part pour atteindre la Syrie et l’empire romain. De ces missions diplomatiques sont restés de brefs comptes-rendus, consignés dans les Annales dynastiques de l’époque des Hans 166 . Grâce aux témoignages de ces géographes gréco-romains « modernes » et aux comptes- rendus officiels des missions étrangères chinoises, nous avons gardé une trace inespérée de ces voyages en pays parthe, pourtant rares. Mais nous disposons aussi de deux documents « bruts », les Etapes Parthes d’Isidore de Charax et le Périple de la mer Erythrée , dont le parcours jalonné conduit en pays parthe. A nous comme aux anciens, ils fournissent des informations de première main, d’autant plus précieuses que de telles infomations étaient comptées aussi dans l’antiquité. Et il est particulièrement intéressant de les comparer aux données géographiques et historiques qui ont été retenues, sélectionnées et transmises ensuite sous forme synthétique dans les ouvrages géographiques.
Recommended publications
  • Map 53 Bosphorus Compiled by C
    Map 53 Bosphorus Compiled by C. Foss, 1995 Introduction (See Map 52) Directory All place names are in Turkey Abbreviation DionByz R. Güngerich (ed.), Dionysii Byzantii Anaplus Bospori, 1927 (reprint, Berlin, 1958) Names Grid Name Period Modern Name / Location Reference Aianteion See Lettered Place Names B2 Aietou Rhynkos Pr. R Yalıköy RE Bosporos 1, col. 753 B2 Akoimeton Mon. L at Eirenaion Janin 1964, 486-87 C3 Akritas Pr. RL Tuzla burnu FOA VIII, 2 A3 Ammoi L E Bakırköy Janin 1964, 443 B2 Amykos HR Beykoz RE Bosporos 1, col. 753 B2 Anaplous?/ L/ Arnavutköy Janin 1964, 468, 477-78 Promotou? L B2 Ancyreum Pr. R Yum burnu RE Bosporos 1, col. 752 B3 [Antigoneia] Ins. Burgaz ada RE Panormos 7 B2 Aphrodysium R Çalı Burnu RE Bosporos 1, col. 751 B2 Archeion R Ortaköy RE Bosporos 1, col. 747 B2 Argyronion RL Macar tabya RE Bosporos 1, col. 752-53 Argyropolis/ See Lettered Place Names Bytharion? Auleon? Sinus See Lettered Water Names Auletes See Lettered Place Names B2 ‘Bacca’ Collis R N Kuruçesme RE Bosporos 1, col. 747 B2 Bacchiae/ C/ Koybaşı RE Bosporos 1, col. 748 Thermemeria HR A2 Barbyses fl. RL Kâgithane deresi RE Bathykolpos See Lettered Water Names B2 *Bathys fl. R Büyükdere DionByz 71; GGM II, 54 B2 Bithynia See Map 52 A2 Blachernai RL Ayvansaray RE; Janin 1964, 57-58 Bolos See Lettered Place Names B2 Boradion L above Kanlıca Janin 1964, 484 B2 Bosphorus RL Bogaziçi RE Bosporos 1; NPauly Bosporos 1 §Bosporos CHRL Bosporion = Phosphorion A2 Bosporios Pr. R Saray burnu RE Βοσπόριος ἄκρα A2 Boukolos Collis R DionByz 25; C.
    [Show full text]
  • Map 6 Asia Orientalis Compiled by M.U
    Map 6 Asia Orientalis Compiled by M.U. Erdosy, 1997 Introduction Map 6 embraces four distinct regions: central Asia and the Indus valley, which had lengthy contacts with the Greeks and Romans; and Tibet and Chinese Turkestan, which had practically none. The first two entered Western consciousness through the eastward expansion of the Achaemenid empire, which brought them into the orbit of Greek geographical knowledge, and won them prominence as the theaters of Alexander the Great’s eastern campaigns. Although colonization in the wake of Macedonian conquests was short-lived, classical influence on the arts and crafts of the area, if not its religious and political institutions, remained prominent for centuries. Moreover, even though the Parthians and Sasanians effectively severed overland links between central Asia and the Mediterranean world, the Alexander legend helped preserve geographical information for posterity (albeit frequently in a distorted form), even if little in the way of fresh data was added until Late Roman times. By contrast, areas to the north and east of the Himalayas remained in effect terra incognita until the nineteenth century, when the heart of Asia first received serious exploration by westerners, mostly as a by-product of the “Great Game.” Despite the impressive lists of toponyms and ethnonyms found in Ptolemy’s Geography and Ammianus Marcellinus, few cities and tribes can be localized with any certitude, since ancient geographers not only lacked first-hand knowledge of the area, but were also hampered by a defective image of the world, which was sure to produce serious distortions in peripheral regions. As a result, the eastern half of Map 6 is largely devoid of identifiable sites (although it contributes extensively to the list of unlocated toponyms and ethnonyms), while the western half is densely populated.
    [Show full text]
  • Map 3 Asia Occidentalis Compiled by M
    Map 3 Asia Occidentalis Compiled by M. Roaf and the Project Office, 1998 Introduction Most of the territory shown only on this map consists of the deserts of Arabia, inland Iran and central Asia. Note that the areas marked with the “dry lake, wadi” symbol in inland Iran are treacherous “kavir,” a thin dry crust covering liquid mud beneath; many travelers have perished when the crust gave way beneath their feet. The only regions with significant settlement are in southern Iran (eastern Persis and Carmania) and Sistan (Drangiane). Very little archaeological fieldwork has been carried out in south-east Iran and western Afghanistan, and there are many outstanding problems concerning the historical geography of these regions between the beginning of the Achaemenid period and the end of the Sasanian. The standard works on Islamic historical geography (Schwarz 1896; Le Strange 1905) are based on written sources, and do not take into consideration any twentieth-century archaeological investigations; the same general point applies to entries in RE. The suggestions made by these scholars for the identification of ancient place names are often based on the similarity of modern and ancient ones; they are sometimes plausible, but seldom certain. In several cases it is certain that names have moved from one settlement to another. Sometimes the distances are not great: for example, Sasanian and early Islamic Darabgird is little more than four miles from modern Darab, and Sasanian and early Islamic Sirjan is about ten miles from the modern town of the same name. But in other cases the distances are greater: [Bardasir], for example, is about forty miles from modern Kerman.
    [Show full text]
  • Rerum Gestarum Libri XXXI
    Rerum gestarum libri XXXI Ammianus Marcellinus Dessunt libri I-XIII Liber XIV I 1. Post emensos insuperabilis expeditionis eventus languentibus partium animis, quas periculorum varietas fregerat et laborum, nondum tubarum cessante clangore vel milite locato per stationes hibernas, fortunae saevientis procellae tempestates alias rebus infudere communibus per multa illa et dira facinora Caesaris Galli, qui ex squalore imo miseriarum in aetatis adultae primitiis ad principale culmen insperato saltu provectus ultra terminos potestatis delatae procurrens asperitate nimia cuncta foedabat. propinquitate enim regiae stirpis gentilitateque etiam tum Constantini nominis efferebatur in fastus, si plus valuisset, ausurus hostilia in auctorem suae felicitatis, ut videbatur. 2. Cuius acerbitati uxor grave accesserat incentivum, germanitate Augusti turgida supra modum, quam Hannibaliano regi fratris filio antehac Constantinus iunxerat pater, Megaera quaedam mortalis, inflammatrix saevientis adsidua, humani cruoris avida nihil mitius quam maritus; qui paulatim eruditiores facti processu temporis ad nocendum per clandestinos versutosque rumigerulos conpertis leviter addere quaedam male suetos falsa et placentia sibi discentes, adfectati regni vel artium nefandarum calumnias insontibus adfligebant. 3. eminuit autem inter humilia supergressa iam impotentia fines mediocrium delictorum nefanda Clematii cuiusdam Alexandrini nobilis mors repentina; cuius socrus cum misceri sibi generum, flagrans eius amore, non impetraret, ut ferebatur, per palatii pseudothyrum
    [Show full text]
  • Göbekli Tepe” Örneğinde İnsani Eşgüdümlü Eylem, Din Ve İletişim Human Coordinative Action, Religion and Communication in the Case of “Göbekli̇ Tepe
    2012 15ISSN: 1301-8566 Prof. Dr. Halet Çambel (1916 - 2014) Saygıyla anıyoruz... TÜBA-AR Türkiye Bilimler Akademisi Arkeoloji Dergisi Turkish Academy of Sciences Journal of Archaeology Sayı: 15 Volume: 15 2012 TÜBA-AR TÜBA Arkeoloji (TÜBA-AR) Dergisi TÜRKİYE BİLİMLER AKADEMİSİ ARKEOLOJİ DERGİSİ SciMago tarafından taranan TÜBA-AR, Türkiye Bilimler Akademisi (TÜBA) tarafından yıllık olarak yayın- hakemli dergidir. lanan SciMago indeksince taranan uluslararası hakemli bir dergidir. Derginin ya- TÜBA Journal of Archaeology yın politikası, kapsamı ve içeriği ile ilgili kararlar, Türkiye Bilimler Akademisi (TÜBA-AR) Konseyi tarafından belirlenen Yayın Kurulu tarafından alınır. TÜBA-AR is a peer-reviewed journal included in the SciMago. DERGİNİN KAPSAMI VE YAYIN İLKELERİ Sahibi / Owner: Türkiye Bilimler Akademisi adına TÜBA-AR dergisi ilke olarak, dönem ve coğrafi bölge sınırlaması olmadan arke- Prof. Dr. Ahmet Cevat ACAR oloji ve arkeoloji ile bağlantılı tüm alanlarda yapılan yeni araştırma, yorum, de- (Başkan / President) ğerlendirme ve yöntemleri kapsamaktadır. Dergi arkeoloji alanında yeni yapılan Sorumlu Yazı İşleri Müdürü çalışmalara yer vermenin yanı sıra, bir bilim akademisi yayın organı olarak, ar- Managing Editor keoloji ile bağlantılı olmak koşuluyla, sosyal bilimlerin tüm uzmanlık alanlarına Prof. Dr. Kenan ÇAĞAN açıktır; bu alanlarda gelişen yeni yorum, yaklaşım, analizlere yer veren bir forum Basın ve Halkla İlişkiler oluşturma işlevini de yüklenmiştir. Press & Public Relations Dergi, arkeoloji ile ilgili yeni açılımları kapsamlı olarak ele almak için belirli bir Asiye KOMUT konuya odaklanmış yazıları “dosya” şeklinde kapsamına alabilir; bu amaçla çağ- Grafik Tasarım / Graphic Design rılı yazarların katkısının istenmesi ya da bu bağlamda gelen istekler Yayın Kurulu Gökhan YESİRGİL tarafından değerlendirir. Kazı ve yüzey araştırmaları da dahil olmak üzere, yeni TÜBA-AR İletişim Asistanı yorum ve açılım getirmeyen, yalnızca malzeme tanıtımı içeren, ön rapor niteli- Communication Assistant ğindeki yazılar dergi kapsamının dışındadır.
    [Show full text]
  • Byzantion Ve Çevres Nde Yer Alan Kutsal Alanlar
    BYZANTION VE EVRESNDE YER ALAN KUTSAL ALANLAR Yard. Doç. Dr. Mehmet Fat h YAVUZ 1 Abstract Commanding the Bosporos, Byzantion was located in one of the most strategic locations in the ancient Mediterranean world. We do not know exactly where its territories extended in the west. But in the north, Byzantine khora extended as far as the Pontic mouth of the Bosporos. Furthermore the Byzantines at times clashed with the Bithynians and halkedonians to control the Asian side of the Bosporos. The Byzantines thus built several sanctuaries along the shores of the Bosporos to declare their sovereignty visually to all. Also, Byzantion and the waters around it were quite rich fish grounds (esp. Bosporos and eras), and strategic maritime highways (Propontis, Bosporos) and harbors ( eras). Fishermen and sailors must have built sanctuaries to offer sacrifices to deities in order to ward off dangers and offer thanks. In this study we focus on the sanctuaries around Byzantion. %zet Byzantion antik)a*+n en strate,ik noktalar+ndan birinde, Bosporos-a h.kim bir noktada yer almaktayd+. entin topraklar+n+n bat+da tam olarak nereye kadar uzand+*+ bilinmese de, kuzeyde, Bo*az-+n aradeniz-in a*z+na kadar uzanmaktayd+. Ayn+ zamanda Byzantion, Bo*az-+n Asya yakas+ i)in hem Bithynial+lar hem de halkedonlularla m/cadele etmi0lerdir. 1olay+s+yla 1 3anakkale Onsekiz Mart 5niversitesi Tarih B6l/m/ 7 3anakkale. mehmetusc8yahoo.com Byzantionlular, h.kimiyet alanlar+n+ ve s+n+rlar+n+ g6rsel olarak belirlemek i)in 6zellikle de Bo*az k+y+lar+nda bir)ok kutsal alan in0a etmi0lerdir.
    [Show full text]
  • Milli Sara\'Lar
    1ft TBMM MILLi S ARAYIM MILLI• • SARA\'LAR KULTUR-SANAT-TARIH DERGiS I SAYI : 5 I 2010 TBMM MiLLI SARAYLAR DAIRE BA~KANLIGI YAYINI iSTANBUL 2010 Antik Donemde Dolmabah~e Yoresi: Iasonion ve Argonotlar Seferi Baran BUCAK* . ' Dolmabah~e Sara)'l'nm in~a edildigi alan ve yakm ~evresindeki yerl~imin ~ok cski­ lere dayanru&, bu yorenin tarihinin antik ~aglara kadar gittigi bilinmektedir. 17. yiiz­ ytla kadar Bogazi9'nin koylanndan biri olan bu yorenin, Alt:tn Post'u aramaya 9kan Argonotlar'm efsanevi gemisi Argos'un demirledigi yer oldugu ileri siiriiliir. Baz1 antik kaynaklara gore iinlii mitolojik gemi Argo, bu ktytya yana§nn§ ve ~ev­ re antik ~ag boyunca geminin kaptaru Iason'un admdan tiireyen 'Iasonion ' adly­ la arulrru§llr. Bizans ~agma air ara§tumalarda ise bu ~evrede bir Bizans saray1 ile hi­ podrom gibi yapuarm bulundugu bi ldirilmektedir. 1453'te istanbul'un fethinden sonra bu yorenin onemini si.irdi.irdi:igi.i vc cami, ko§k, ~e§me gibi yeni yapuarla do­ nattldi~ kaynak.lardan anla~limaktad t r. Dolmabah~e Sarayt'mn in§a edildigi alan ise, kaptan pa~alann gemilerinin dcmirlcdilderi, gclcnelcsel veda torenlerini yapnk­ lan biiyiik bir kotfezdir ve 17. yi.i.zyda kadar da bu niteligini korumu§tur. O ncele­ ri, 'Be§ikta§' semti ile saraym bulundugu ~cvrc birlikte amltru~, ancak 17. yi.i.zytl­ dan sonra, zamanla bataJdtlc haline gclcn bu korfez doldurularak daha sonralci ya­ pUa§maJara zemin hazrrlarum§ vc cldc edilen alan 'D o lmabahs:e' olarak amlmaya ba§lanmt§tlr.1 Bu ~ah§mada, M.O. 8. ylizytlda gc~tigi tahmi.n cdilen Argonotlar Seferi ve Alnn Post efsanesi gene! hatlanyla anlanld1ktan sonra, sonu~ klsmmda seferle ilgili ilgin~ bir respite yer verilecek.
    [Show full text]
  • L'image De La Perse Et Des Perses Au Ivème Siècle Chez Ammien Marcellin
    L’image de la Perse et des Perses au IVème siècle chez Ammien Marcellin : tradition romaine et tradition arabo-persane : regards croisés Wijdene Bousleh To cite this version: Wijdene Bousleh. L’image de la Perse et des Perses au IVème siècle chez Ammien Marcellin : tradition romaine et tradition arabo-persane : regards croisés. Littératures. Université de Strasbourg, 2016. Français. NNT : 2016STRAC001. tel-01294939 HAL Id: tel-01294939 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01294939 Submitted on 30 Mar 2016 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. UNIVERSITÉ DE STRASBOURG ÉCOLE DOCTORALE DES HUMANITES EA 3094 THÈSE présentée par : Wijdene BOUSLEH soutenue le : 5 janvier 2016 pour obtenir le grade de : Docteur de l’université de Strasbourg Discipline/ Spécialité : Sciences de l'Antiquité : langue et littérature anciennes L’IMAGE DE LA PERSE ET DES PERSES AU IVème SIÈCLE CHEZ AMMIEN MARCELLIN. TRADITION ROMAINE ET TRADITION ARABO-PERSANE : REGARDS CROISÉS. THÈSE dirigée par : Mme CHASSIGNET Martine Professeur, Université de Strasbourg RAPPORTEURS : M. BAUDOU Alban Professeur, Université Laval, Québec Mme KASSAB-CHARFI Samia Professeur, Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis AUTRES MEMBRES DU JURY : Mme SCHNEIDER Catherine Maître de conférences HDR, Université de Strasbourg Remerciements Il est dou depie ii a eoaissae à tous eu ui ot aide et soutenue.
    [Show full text]
  • Mim39 Forma1
    ED‹TÖRDEN Geleceğin İstanbul’unu Düşünürken... Mart 2011 • Y›l: 11 • Say›: 39 Yay›n Türü: Yerel, süreli Bu yln ilk saysnda da İstanbul’un temel sorunlarn gündeme taşyarak meslektaşlarmzla paylaşabilme çabalarmz sürdürüyoruz. Özverili Yay›nlayan çalşmalarla uzmanlar, bilim insanlar olumlu gelişmeleri planlamay TMMOB Mimarlar Odas› ‹stanbul Büyükkent fiubesi hedeflerken, diğer taraftan da uygulama alanndaki tartşmal projeler bütün Sahibi hzyla sürüyor. “Farkl” ya da “yeni” bir İstanbul yaratma özlemi, yeni imar TMMOB Mimarlar Odas› ‹stanbul Büyükkent fiubesi ad›na planlarndan, koruma-arkeolojik sit alanlarna kadar geniş bir yelpazeye Deniz ‹nceday› yaylarak kentin kamu arazilerini, yeşil alanlarn, doğal kaynaklarn Genel Yay›n Yönetmeni yaplaşmaya açmaya hazrlanyor. Güncel örneklerden söz etmek gerekirse, uzun Deniz ‹nceday› süredir çeşitli platformlarda tartşlmakta olan TOKİ uygulamalar, planlanan Yay›n Koordinatörü tüp geçiş projesinin Tarihî Yarmada üzerindeki etkisi, Haliç Metro Geçişi Fatma Öcal Köprüsünün Süleymaniye Camii ve tarihî siluet ilişkisi, Sulukule’de tarihî sit ve kültür değerlerinde yitirilenler, Yenikap arkeolojik alanndaki arkeolojik Yaz› ‹flleri Sorumlusu Metin Karada¤ duyarszlk veya Boğaziçi 3. köprüsünün kentin yaşam alanlarnda yaratacağ tehditler hemen sralanabilir. Yay›n Kurulu Zafer Akay, Ayflen Ciravo¤lu, T. Gül Köksal, Kubilay Önal, TOKİ’nin konut sorununu salt barnma ihtiyacna bir yant olarak yorumlamas, Ahmet Tercan, H. Bülend Tuna, Mücella Yap›c› programn sosyal, kültürel ayaklarnn eksikliğini gündeme getirmiştir. Mart Dan›flma Kurulu aynn başnda İstanbul’da gerçekleştirilen Konut Kurultay’nda yerli ve yabanc Zeynep Ahunbay, Nur Ak›n, Ülkü Alt›noluk, Bilge Ar›kan, uzmanlarn da üzerinde durduklar gibi, konut sorunu sadece barnma Ersin Ar›soy, Harun Bat›rbaygil, Afife Batur, Cengiz Bektafl, gereksinimi çerçevesinde değerlendirilemeyecek bir sorundur.
    [Show full text]
  • 7Th International Turkish Culture, Congress in Turkish and World Culture İstanbul
    7. Uluslararası Türk Kültürü Kongresi 7th International Turkish Culture, Congress • Türk ve Dünya Kültüründe Istanbul In Turkish and World Culture İstanbul BİLDİRİLER IV İstanbul' da Sanat: Mimari, El Sanatı, Resim, Müzik AT~TÜ~K @_~~') KULTUR ~~ Ö) MERKEZi ' ( &< ._, · ~ ~'[~ T.C. Başbakanlık Atatürk Kültür, Dil ve Tarih Yüksek Kurumu Atatürk Kültür Merkezi Yaywı: 409 Bilimsel Toplantılar Dizisi: 55 ISBN: 978-975-16-2463-5 (tk.) o 978-975-16-2467-3 (4. c.) İLESAM: 20ll.06.Y.Ol43.399 7. ULUSLARARASI TüRK KüLTÜRÜ KONGRESİ BİLDİRİLER IV İSTANBUL'DA SANAT: MİMARİ, EL SANAT!, RESİM, 1\ılÜZİK Atatürk Kültür Merkezi 2011 Birinci BaSkı o 1500 Adet Yayıma Hazırlayan: Şebnem ERCEBECİ ÇINAR ·. Atatürk Kültür Merkezi Ziyabey Caddesi Nu:19, 06520 Balgat- Ankara Tel: O 312.284 34 18-284 34 25 Belgegeçer : O 312. 284 34 65 e-posta : [email protected] Internet: www.akmb.gov.tr Kapak Tasarımı ve Sayfa Mizampaj ı Grafiker- Grafık-Ofset Matbaacılık Reklamcılık Sanayi ve Ticaret Ltd. Şti. Tel: O 312.284 16 39 (pbx) o Faks: O 312.284 37 27 · E-mail: [email protected] o Web: www.grafiker.com.tr Baskı ve Cilt Bahçıvanlar Basım San. A.Ş. Fevzi Çakmak Mahallesi 10633. Sokak No: ll Karatay 1 Konya Tel: O 332. 345 24 24 • Faks: O 332. 345 24 25 Baskı Yeri ve Tarihi Konya 1 Ocak, 2012 · Uluslararası Türk Kültürü Kongresi(7. :2001: Ankara) 7. Uluslararası Türk Kültürü kongresi: Türk ve dünya kültüründe Istanbul= 7th International Turkish Culture Congress: In Turkish and world culture Istanbul: Bildiriler/yayına hazırlayan: Sıııan Gür, Şebnem Ereebeci Çmar.
    [Show full text]
  • Sinope, “ Capitale ” Pontique, Dans La Géographie Antique Anca Dan
    Sinope, “ capitale ” pontique, dans la géographie antique Anca Dan To cite this version: Anca Dan. Sinope, “ capitale ” pontique, dans la géographie antique. Stéphane Lebreton; François Kirbihler; Hadrien Bru. L’Asie mineure dans l’Antiquité : échanges, populations et territoires, Presses universitaires de Rennes, pp.67-131, 2009, 9782753566576. 10.4000/books.pur.98385. hal-02435574 HAL Id: hal-02435574 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02435574 Submitted on 15 Jan 2020 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. Sinope, « capitale » pontique, dans la géographie antique Anca Dan Université de Reims – Université de Paris IV Sinope, ville reine du monde pontique 1 Pendant la deuxième moitié du ier siècle av. J.-C., au moins deux his- toriens-géographes grecs qualifiaient Sinope, fondation milésienne micra- siatique, au bord de la « Mer “Hospitalière” », à l’aide des superlatifs de la « valeur », dérivés du grec a[xio" : pour Diodore de Sicile, le retour des Dix-Mille, à la fin du ve siècle, passait par Sinope, laquelle « tenait le pre- mier rang dans la région » (mevgiston ei\cen ajxivwma tw'n peri; tou" tovpou", 14.31.2) ; pour Strabon, Sinope était précisément « la plus considérable des cités du pays » (ajxiologwtavth tw'n tauvth/povlewn, 12.3.11) 2.
    [Show full text]
  • Index of Passages Cited
    Cambridge University Press 978-1-107-18065-9 — A Historical and Topographical Guide to the Geography of Strabo Duane W. Roller Index More Information Index of Passages Cited Greek and Latin Authors 5.58 929 Aelian 5.59 929 Historical Miscellany 5.61 928 1.20 237 5.62 932 3.24 492 5.70 931 3.37 625 5.85b 927 4.15 415, 944 5.95 933 8.18 291 5.97–8 933 9.8 297 5.103 934 11.13 306 F5 934 12.10 476 F20 6 12.18 592 Agathemeros 12.28 507 1.24, 11, 54, 104 13.16 375 Airs, Waters, and Places 13.24 297 5–794 14.17 404 7–9 855 On the Characteristics of Animals 13–24 974 3.33 571 14.1 670 5.1 745 17–23 633 10.46 966 18 347, 361 10.48 401 Aischines 13.25 866 Against Ktesiphon 14.8 221 171 636 14.23 362 171–2 365 14.26 362 On the Embassy 16.13 863 116 523, 570 16.17–18 852 132 557 16.21 866 138 557 16.31 928 Aischylos 17.8 931 Agamemnon 17.22–3 871 112 762 17.25 858 293 521 17.40 928 361 362 Aetios 892 679 3.17.29, 95 1130 13 4.1.129 Eumenides Agatharchides of Knidos 1–8 545 5.47 929 9–19 546 5.51 927 39–45 542 5.53 928 681 497 1031 © in this web service Cambridge University Press www.cambridge.org Cambridge University Press 978-1-107-18065-9 — A Historical and Topographical Guide to the Geography of Strabo Duane W.
    [Show full text]