MÉMOIRE DES DÉLIBÉRATIONS DU CONSEIL EXÉCUTIF SÉANCE DU 8 DÉCEMBRE 1993 A 11H15 SOUS LA PRÉSIDENCE DU PREMIER MINISTRE MONSIEUR

Membres du Conseil exécutif présents: Monsieur Robert Bourassa, Premier ministre Madame , Vice-Première ministre; ministre de l'Énergie et des Ressources Monsieur Gaston Blackburn, Ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche Monsieur , Ministre des Communications Monsieur , Ministre du Travail; ministre délégué aux Communautés culturelles Monsieur , Ministre des Affaires internationales Monsieur Albert Côté, Ministre des Forêts Monsieur Marc-Yvan Côté, Ministre de la Santé et des Services sociaux; ministre délégué à la Réforme électorale Monsieur Robert Outil, Mi ni stre des Approvisionnements et Services Madame Monique Gagnon-Tremblay, Ministre des Communautés culturelles et de l'Immigration et ministre des Finances Monsieur Daniel Johnson, Ministre délégué à l'Administration et à la Fonction publique, Président du Conseil du trésor Monsieur Robert Middlemiss, Ministre délégué aux Transports Monsieur , Ministre de l'Environnement Monsieur , Ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation et ministre délégué aux Affaires régionales Monsieur Gil Rémillard, Ministre de la Justice; ministre délégué aux Affaires intergouver­ nementales canadiennes Madame , Ministre déléguée aux Finances Monsieur , Ministre des Affaires municipales; ministre de la Sécurité publique Monsieur Raymond Savoie, Ministre du Revenu Monsieur , Ministre délégué aux Affaires autochtones Monsieur , Ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie Madame Violette Trépaniet, Ministre déléguée à la Condition féminine

Monsieur André Vallerand, Ministre du Tourisme

Monsieur Yvon Vallières, Ministre délégué à l’Agriculture, aux Pêcheries, et à l’Alimentation

Certains renseignements ont éte caviardes dans ce document, et ce. en vertu des dispositions de la Loi sur accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels (RLRQ, chapitre A-2. 1). Les articles pertinents apparaissent aux endroits concernés MÉMOIRE DES DÉLIBÉRATIONS lE 8 DÉCEMBRE 1993

PROJET DE LOI MODIFIANT lA lOI SUR LA QUALITÉ DE L'ENVIRONNEMENT (RÉF.: 3-0054) Le ministre de l'Environnement soumet un mémoire daté du 22 avril 1993 et portant sur un projet de loi modifiant la Loi sur la qualité de l'environnement relativement à la refonte du Règlement sur les déchets solides et à l'application des mesures prévues au Protocole national sur l'emballage. Le mémoire expose que l'actuel Règlement sur les déchets solides date de 1978 et se confine essentiellement à des mesures d'élimination des déchets. Or, l'évolution a fait apparaître certains concepts qui sont susceptibles de favoriser la réduction des déchets et 1 'extraction de matières dites secondaires. Ces concepts ne se retrouvent pas dans l'actuel Loi sur la qualité de l'environnement de sorte que les projets qui visent à réduire la quantité de déchets à éliminer se heurtent trop souvent à des contraintes réglementaires dissuasives et non pertinentes à la protection de l'environnement. Le mémoire propose donc de modifier la Loi sur la qualité de l'environne­ ment afin de satisfaire les deux objectifs de la Politique de gestion intégrée des déchets solides et celui du Protocole national sur 1 'emba 11 age. Le mémoire explique que les modifications proposées visent à: 1- 1imiter 1a portée de 1 'ac tue 11 e section sur "La gestion des déchets" à "L'élimination des déchets"; 2- ajouter à la section sur "La protection de 1 'environnement" de la 1oi et dép 1acer de 1 'ac tue 11 e section sur "La gestion des déchets", les pouvoirs relatifs à la réduction à la source et ceux applicables à la valorisation des résidus et autres matières abandonnés; 3- abroger la procédure d'autorisation particulière aux systèmes de gestion des déchets et subordonner toute installation d'élimina­ tion à l'obtention d'un certificat d'autorisation prévue à l'article 22 ou à l'article 31.1 de la loi dans les cas où elle doit faire l'objet d'une évaluation environnementale; 4- assujettir les exploitants privés et publics d'installations de valorisation ou d'élimination aux mêmes conditions d'autorisa­ tion; 5- imposer aux exploitants d'installations d'élimination des déchets qu'ils accumulent, pendant l'opération du lieu, sous forme d'une fiducie, une garantie financière propre à assurer le financement du contrôle des contaminants sur une période suffisante après l'arrêt de l'exploitation; 6- retirer à la Commission municipale du Québec son rôle d'arbitre dans la fixation des tarifs de l'élimination; 7- permettre au gouvernement de réglementer pour, notamment: a) obliger certains générateurs et destinataires de résidus solides à produire un bilan annuel de gestion, ainsi qu'un plan de réduction des résidus solides produits, b) régir l'usage sur les étiquettes des logos, symboles et autres représentations à connotation environnementale, c) exiger des entreprises désignées, qu'elles réalisent des études sur la quantité et la composition des emballages ou des matériaux d'emballage qu'elles produisent ou utilisent, et sur les effets environnementaux de ceux-ci aux différentes étapes de fabrication, de valorisation et d'élimination; 2 8- convenir que toute prescription réglementaire de méthodes analytiques et de normes par référence à un autre texte, se rapporte à la version la plus à jour de ce texte. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres de soumettre en conséquence à l'Assemblée nationale un projet de loi modifiant la Loi sur la qualité de l'environnement. Le ministre de l'Environnement soumet également un mémoire complémen­ taire daté du 3 novembre 1993 et portant sur le même sujet. Le mémoire comp 1émenta ire propose d'apporter des amendements au projet de 1oi modifiant 1a Loi sur 1a qua 1ité de 1 'environnement proposé dans 1e mémoire du 22 avril 1993. Ces amendements consistent à: 1- retirer la référence à la récupération d'énergie dans la section sur la valorisation et la référence à une utilisation possible de déchets dans la section sur l'élimination; 2- rétablir à 5 ans la durée du premier permis émis pour une installation d'élimination; 3- introduire le principe de l'incessibilité du permis à moins d'une autorisation écrite du ministre; 4- préciser l'affectation du fonds de gestion postérieure en restreignant l'objectif de remise en état des lieux au respect des normes rég 1ementa ires a pp 1i cab 1es à 1a fermeture et à 1a post-fermeture et spécifier que l'utilisation des fonds de gestion postérieure doit se faire en dernier recours, dans la mesure où 1es coOts d'une action correct ri ce ne peuvent être assumés par toute personne normalement tenue de le faire et ne sont pas couverts par une assurance ou une autre forme de garantie; 5- regrouper les pouvoirs d'ordonnance détenus par le ministre visant à assurer le respect des normes d'exploitation d'installa­ tion d'élimination dans un seul et même article; 6- réintroduire un pouvoir réglementaire en matière de transport des déchets; 7- étendre le principe du fonds de gestion postérieure prévu pour les installations d'élimination des déchets aux lieux d'élimina­ tion des matières dangereuses; 8- préciser les dispositions transitoires en regard des demandes pendantes de certificat de conformité faites en vertu des actuels articles 54 et 55, et des ordonnances effectuées en vertu des articles 57 et 59; 9- corriger spécifiquement les renvois à l'article 70 qui sont contenus dans d'autres lois; 10- inclure le pouvoir d'obliger par voie réglementaire les entrepri­ ses qui mettent en marché des produits à prendre leurs responsa­ bi 1i tés dans 1e dossier de 1a gestion des déchets, en 1es obligeant à valoriser les matières rebutées issues de leurs produits ou à cotiser à un organisme dont la fonction est de promouvoir financièrement l'implantation de systèmes de valorisa­ tion ou de collecte sélective des matières ou objets mis au rebut. Ce mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'apporter ces modifications au projet de loi modifiant la Loi sur la qualité de l'environnement. Ce mémoire a été examiné par le Conseil du trésor à sa séance du 4 mai 1993, lequel recommande au Conseil des ministres: 1- d'approuver les recommandations contenues dans ce mémoire; 3 2- d'indiquer au ministre de l'Environnement que les suites à donner à l'adoption de ce projet de loi, la réglementation afférente, dont le fonds de suivi environnemental, ainsi que l'évaluation des répercussions économiques découlant de cette réglementation, devront se faire sans ajout d'effectifs ou de crédits pour le ministère de l'Environnement ni pour les autres ministères et organismes. Pour sa part, le ministère des Finances, qui a examiné ce mémoire, recommande au Conseil des ministres de procéder à l'adoption du projet de loi proposé. Quant au Comité mini sté rie 1 permanent de 1 'aménagement, du déve 1oppement régional et de l'environnement qui a examiné ces mémoires à sa séance du 1er décembre 1993, il recommande au Conseil des ministres d'approuver les recommandations contenues au mémoire du ministre de 1 'Environnement, sous réserve des éléments suivants: 1- s'assurer que le terme "valorisation" au quatrième paragraphe de l'article 3 n'englobe pas la production d'énergie à partir de résidus résultant d'une industrie du bois et que les dispositions de 1a Loi sur 1a qua 1i té de 1 'environnement permettent une utilisation de ces résidus pour la production d'énergie; 2- modifier le paragraphe r) de l'article 3.3 du projet de loi en remplaçant la formulation actuelle par une nouvelle formulation qui pourrait se lire comme suit: "obliger toute catégorie d'établissements, en particulier ceux à caractère industriel et commercial, qui utilisent ou mettent sur le marché des contenants, emballages ou matériaux d'emballage, qui commercialisent des produits dans des contenants ou emballa­ ges qu'ils se sont procurés à ces fins, ou qui font usage de contenants, emballages ou matériaux d'emballage:"; 3- étendre par voie réglementaire l'application éventuelle du fonds fiduciaire à toute .installation dont la fermeture ou la post­ fermeture est régie par des normes réglementaires ou par des dispositions d'un certificat d'autorisation et, pour ce faire, modifier l'article 3 en y prévoyant à l'article 31 de la Loi sur la qualité de l'environnement l'insertion du nouveau paragraphe dont le libellé correspondrait à la proposition suivante: "n.l) lorsqu'un règlement prévoit des dispositions applicables à 1a fermeture d'une i nsta 11 at ion ou par 1a sui te, subordonner l'exploitation de cette installation à l'obligation que soient constituées des garanties financières ainsi qu'il est prévu à l'article 57, qui s'applique alors compte tenu des adaptations nécessaires"; 4- supprimer l'article 17 dans la mesure où il est remplacé par le nouveau paragraphe n.l) de l'article 31; 5- modifier à des fins de clarification l'article 7 relativement au fonds fiduciaire en introduisant les changements suivants au nouvel article 57 proposé de la Loi sur la qualité de l'environ­ nement: a) premier paragraphe: 1) remp 1ac er "propres à assurer" par "ayant pour but de couvrir", 2) après "su1te", ajouter "les coOts engendrés par", 3) remplacer "le respect" par "l'application", 4) remplacer "qui sont alors applicables" par "et, s'il en est, des conditions fixées dans le certificat d'autorisa­ tion", i 4 5) après "ces normes", ajouter "ou conditions"; b) deuxième paragraphe: 1) remp 1ac er "1 a mesure où 1es dépenses engagées pour ces fins ne sont ni récupérables de celui qui y est obligé ni couvertes par une assurance ou une autre forme de garantie donnée en application du paragraphe n) de l'article 31" par "les conditions déterminées par règlement du gouvernement"; c) dans le troisième paragraphe exclure "Il prescrit par qui et dans quelles conditions ces sommes pourront être utilisées"; 6- afin que tous les lieux d'enfouissement sanitaire ou de dépôt de matériaux soient soumis aux mêmes normes découlant de la refonte à venir du Règlement sur les déchets solides, sauf exception, insérer un nouvel article 32.1 qui pourrait se lire comme suit: "32.1) "A moins qu'elle n'assure une protection accrue de l'environnement, une norme fixée dans un certificat d'autorisa­ tion en application de l'article 3 de la loi sur l'établissement et l'agrandissement de certains lieux d'élimination de déchets (1993, chapitre 44) cesse d'avoir effet à la date à laquelle le lieu d'enfouissement sanitaire ou de dépôt de matériaux secs visé par ce certificat devient régi par une norme portant sur la même matière prescrite en vertu du nouvel article 70 de la Loi sur la qualité de l'environnement"; 7- s'assurer que le Règlement sur les fabriques de pâtes et papiers et le Règlement relatif à l'application de la Loi sur la qualité de 1 'environnement soient harmonisés avec 1e projet de 1oi, relativement à la procédure d'autorisation des lieux d'élimina­ tion. Monsieur Paradis explique que l'actuel Règlement sur les déchets solides date de 1978 et se confine essentiellement à des mesures d'élimination des déchets. Or, l'évolution a fait apparaître certains concepts qui sont susceptibles de favoriser la réduction des déchets solides par le recyclage et l'extraction de matières dites secondaires. Ces concepts ne se retrouvent pas dans l'actuelle loi sur la qualité de l'environne­ ment. Il ajoute qu'il propose donc des modifications législatives en ce sens. Il rappelle que la politique sur les déchets solides, adoptée en 1989, prévoit un objectif cle réduction de 50% des déchets solides d'ici l'an 2000. D'autre part, le protocole d'entente pancanadien sur l'emballage prévoit une harmonisation des interventions réglementaires concernant la gestion des emballages. Le projet de loi proposé vise donc à doter son ministère des pouvoirs réglementaires pour réaliser cet objectif et pour mettre en oeuvre ce protocole d'entente. Parmi les dispositions de ce projet de loi, on retrouve l'obligation pour les établissements industriels et commerciaux qui produisent de grandes quantités de déchets, de produire des bilans annuels des déchets produits et de soumettre des plans de réduction de ces déchets. Il ajoute qu'il accepte les recommandations des comités ministériels qui ont eu à se pencher sur ce dossier. Décision numéro: 93-305 le Conseil des ministres décide: à la suite des mémoires datés des 22 avril et 3 novembre 1993, soumis par le ministre de l'Environnement et portant sur un projet de loi modifiant la Loi sur la qualité de l'environnement relativement à la refonte du Règlement sur les déchets solides et à l'application des mesures prévues au Protocole national sur l'emballage (réf.: 3-0054), 5 1- de soumettre à l'Assemblée nationale le projet de loi modifiant la Loi sur la qualité de l'environnement proposé par le ministre de l'Environnement, sous réserve des éléments énoncés dans la recomman­ dation CA 93-105 émise par le Comité ministériel permanent de 1 'aménage­ ment, du développement régional et de l'environnement à sa séance du 1er décembre 1993; 2- de confier au ministre de l'Environnement, en regard de la refonte à venir du Règlement sur les déchets solides, le soin de: A. s'assurer qu'il n'y ait pas de dédoublement réglementaire concernant 1a gestion des déchets des fabriques de pâtes et papiers, celles-ci étant déjà couvertes par le Règlement sur les fabriques de pâtes et papiers (normes, registres, rapports, etc.), B. maintenir 1 'exclusion pour les "déchets de fabriques de pâtes et papiers" de la définition de "déchets solides", C. exclure également de la définition de "déchets solides" les "résidus fibreux d'une industrie du bois" à définir; 3- de confier au ministre de l'Environnement le soin de s'assurer que la Commission de la santé et de la sécurité du travail prenne le relais du ministère de l'Environnement en matière de normes relatives aux poids et aux dimensions des contenants destinés à l'enlèvement des matières et des déchets solides; 4- d'indiquer au ministre de l'Environnement que les suites à donner à l'adoption de ce projet de loi, la réglementation afférente, dont le fonds de suivi environnemental, ainsi que 1 'évaluation des répercussions économiques découlant de cette réglementation, devront se faire sans ajout d'effectifs ou de crédits pour le ministère de l'Environnement ni pour les autres ministères et organismes; 5- de transmettre la présente décision et les mémoires du ministre de l'Environnement au Comité de législation afin qu'il s'assure de la cohérence juridique et législative du projet de loi qui en découle.

LOI MODIFIANT lA lOI SUR lES COOPÉRATIVES (RÉF.: 3-0201) Le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie soumet un mémoire daté du 25 août 1993 et portant sur des modifications à la Loi sur les coopératives. Le mémoire expose que, depuis son adoption en 1982, la Loi sur les coopératives n'a subi que des modifications ponctuelles en juin 1984 en ce qui concerne les coopératives de travailleurs. Il indique qu'il est devenu nécessaire de modifier cette loi pour l'adapter à l'évolution de la situation, de manière à fournir aux coopératives un cadre légal qui favorisera davantage leur développe­ ment, ce qui se traduira par une contribution accrue au développement économique du Québec. Le mémoire indique que les modifications législatives proposées visent, notamment, à: 1- prévoir une plus grande responsabilisation des entreprises coopératives par l'élargissement de leur pouvoir réglementaire; 2- améliorer le fonctionnement corporatif par la délégation de pouvoirs au conseil d'administration, tel celui de déterminer les caractéristiques des parts privilégiées; 3- introduire un nouveau régime d'avis en faveur du Conseil de la coopération du Québec qui permet à ce dernier de se faire entendre lors des constitutions s'il le désire; 4- introduire la possibilité de constituer des coopératives de commerçants; i 6 5- apporter des précisions à l'égard de la capacité d'une coopéra­ tive d'accorder une aide financière; 6- élargir les parts de qualification pour comprendre les parts privilégiées et ainsi faciliter le financement des coopératives; 7- introduire un pouvoir de réglementation à l'égard des conditions de remboursement des parts sociales; 8- introduire un pouvoir réglementaire de suspension du droit de vote des membres inactifs; 9- élargir le pouvoir de représentation au conjoint de fait et à l'enfant majeur; 10- améliorer la rédaction des règles de conflit d'intérêts des administrateurs;

11- accepter 1a missi on d'examen comme mode de véri fi cati on pour s'ajuster à l'évolution des pratiques comptables; 12- modifier les règles de virement obligatoire des excédents à la réserve pour permettre l'attribution de ristournes en parts d'au moins 20% et maintenir 1 'objectif d'autofinancement tout en laissant plus de latitude aux membres; 13- introduire un mécanisme de liquidation simplifiée des petites coopératives; 14- responsabiliser le mouvement coopératif à l'égard de la dévolu­ tion du solde d'actif en cas de liquidation en prévoyant que ce dernier est dévolu par la coopérative elle-même; 15- introduire la possibilité pour les coopératives agricoles de créer une catégorie de membres-associés, lesquels sont des usagers sans être des producteurs agricoles et se voit reconnaî• tre certains droits; 16- introduire un nouveau chapitre relatif aux coopératives en milieu scolaire pour tenir compte des spécificités de ce secteur; 17- clarifier les dispositions relatives aux coopératives de travail pour mieux adapter la loi à leur réalité. le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres de soumettre en conséquence à l'Assemblée nationale un projet de loi modifiant la loi sur les coopératives. Ce mémoire a été recommandé par le Comité ministériel permanent des affaires culturelles et sociales à sa séance du 8 décembre 1993. Quant au ministère des Finances qui a examiné ce mémoire, il indique n'avoir aucun commentaire à formuler relativement à ce dossier. Monsieur Tremb 1ay exp 1i que que cette 1oi n'a fait 1 'objet d'aucune modification substantielle depuis son adoption en 1982. Il est maintenant devenu nécessaire de la modifier afin de l'adapter à l'évolution de la situation de manière à fournir aux coopératives un cadre juridique qui favorisera davantage leur développement, ce qui se traduira en une contribution accrue au développement économique du Québec. les modifications proposées comportent des mécanismes suscept i b1 es d' amé 1i orer 1e fonctionnement de ces coopératives. Au nombre de ces mécanismes, i 1 y a tout d'abord 1 'introduction d'un nouveau mode de financement, les parts privilégiées participantes. On introduit aussi la possibilité de constituer des coopératives de commerçants et celle pour les coopératives agricoles de créer une catégorie de membres associés. Il indique qu'une commission parlemen­ taire s'est penchée sur ces questions et le gouvernement avait alors indiqué qu'il présenterait un projet de loi au mois de novembre 1993. 7 Décision numéro: 93-306 Le Conseil des ministres décide: à la suite des mémoires datés des 25 août et 7 décembre 1993, soumis par le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie et portant sur des modifications à la Loi sur les coopératives (réf.: 3-0201), 1- de soumettre à l'Assemblée nationale le projet de loi modifiant la Loi sur les coopératives proposé par le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie; 2- de transmettre la présente décision et les mémoires du ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie au Comité de légis­ lation afin qu'il s'assure de la cohérence juridique et législative du projet de loi qui en découle.

LOI SUR LA SOCitTt INNOVATECH OUtBEC ET CHAUDIÈRE-APPALACHES (RÉF.: 3-0257) Le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie, en son nom et au nom du ministre de la Santé et des Services sociaux et ministre responsable de la région de Québec, soumet un mémoire daté du 26 novembre 1993 et portant sur la demande de création de la Société Innovatech Québec et Chaudière-Appalaches: dépôt de la loi, en accéléré, et octroi d'une dotation budgétaire pour 1993-1994 et 1994- 1995. Le mémoire expose que la création d'une société dédiée au déve 1oppement tech no 1og i que de 1 a grande régi on de Québec est une proposition du plan d'action du gouvernement en matière économique. La Société Innovatech Québec et Chaudière-Appalaches proposée est destinée à susciter, accueillir et évaluer les initiatives susceptibles de renforcer la capacité d'innovation technologique de sa région, à y associer des partenaires du secteur privé et du secteur public et à participer financièrement à la réalisation des initiatives retenues avec la contribution de particuliers, de sociétés et de personnes morales aux initiatives qu'elles soutiennent. La création de cette société répond aux attentes exprimées par les agents les plus représentatifs du milieu. Elle permettra de renforcer la vocation de la région de la capitale comme second pôle technologique du Québec. Le mémoire explique que la société projetée sera établie sur le modèle de la Société Innovatech du Grand Montréal. Créée pour 5 ans avec une dotation totale de 60 M$, son territoire sera formé des régions administratives numéro 3 et numéro 12. Son conseil d'administration sera composé de 9 membres nommés par le gouvernement et provenant des milieux de la recherche, de l'enseignement supérieur, des affaires et de l'action régionale. Le mémoire précise que les sommes que l'on prévoit verser à la nouvelle société s'élèvent à 700 k$ en 1993-1994 et 10,9 M$ en 1994-1995. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres: 1- de soumettre à 1 'Assemb 1ée nation a1 e un projet de 1oi sur 1a Société Innovatech Québec et Chaudière-Appalaches; 2- de doter la société d'un budget de 700 k$ pour 1993-1994 et de 10,9 M$ pour 1994-1995 dans le cadre des orientations et des cibles pour soutenir l'économie et la création d'emplois, énoncées au mémoire du ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie; 3- de confier au ministre responsable de la région de Québec la responsabilité de la société. Ce mémoire a été examiné par le Conseil du trésor à sa séance du 7 décembre 1993, lequel recommande au Conseil des ministres: 8 1- d'approuver le dépôt d'un projet de loi permettant la création de la Société Innovatech Québec et Chaudière-Appalaches, dotée d'une enveloppe de 60 M$ sur 5 ans; 2- de décréter un moratoire sur tout nouvel engagement aux volets I et II du Fonds de développement technologique, jusqu'à ce que le ministère ait fait rapport au Conseil du trésor avant le 15 février 1994 sur l'ensemble des mesures budgétaires et fiscales d'aide au développement technologique afin: a) d'identifier les chevauchements possibles entre les programmes d'aide ou entre les organismes, et particulièrement entre le Fonds de développement technologique et les Sociétés Innova­ tech du Grand Montréal et Innovatech Québec, b) de cerner, parmi l'ensemble des moyens d'intervention exis­ tants, ceux qui apparaissent moins prioritaires, compte tenu du contexte budgétai re actue 1 et de 1a mi se en p1 ace des nouvelles mesures prévues au plan d'action économique; 3- de surseoir à l'ajout de crédits demandé, jusqu'à ce que les règlements concernant les modalités d'aide financière et les dispositions ayant trait aux effectifs soient approuvés et d'approuver, 1e cas échéant, que 1es sommes nécessaires au démarrage de la société soient financées à même la provision prévue au programme 08 du ministère du Conseil exécutif dans les crédits su pp 1émenta ires numéro 1 déposés à 1 'Assemb 1ée nation a1 e, pour les activités du plan d'action économique; 4- d'indiquer au ministère qu'il y aurait lieu, afin de maximiser les retombées de la nouvelle société, d'attribuer une part la plus élevée possible du budget aux nouveaux projets, d'éviter de faire assumer les dépenses de fonctionnement d'organismes existants par la Société Innovatech Québec et Chaudière­ Appalaches et de réduire les prévisions de dépenses de fonction­ nement de la nouvelle société. Pour sa part, le Comité ministériel permanent du développement économique qui a examiné ce mémoire à sa séance du 7 décembre 1993 recommande au Conseil des ministres: 1- d'autoriser la création de la Société Innovatech Québec et Chaudière-Appalaches; 2- de mandater 1e Secrétariat au déve 1oppement économique, en consultation avec les ministères et organismes impliqués, pour établir un protocole liant notamment le ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie, la Société de développement industriel du Québec, le Fonds de développement technologique, la Société Innova tech du Grand Mont réa 1 et 1a future Société Innovatech Québec et Chaudière-Appalaches aux fins d'éliminer les risques de chevauchement entre les intervenants, de prévenir le magasinage des promoteurs, la surenchère entre les programmes et 1a concurrence i nterrégi on a1 e dans 1 'octroi de 1 'aide à 1 'innova­ tion et au développement technologique. Quant au Comité mi ni stéri e1 permanent de 1 'aménagement, du déve 1oppement régional et de l'environnement qui a examiné ce mémoire à sa séance du 8 décembre 1993, il recommande au Conseil des ministres d'approuver les recommandations contenues au mémoire, sous réserve: 1- de prévoir la participation d'un administrateur chargé de représenter les intérêts des régions autres que celles de Québec et Chaudière-Appalaches, au conseil d'administration de la société; 2- de prévoir que la société ait la possibilité d'associer des partenaires du secteur privé, provenant des régions non couvertes par le territoire de· la région de Québec, aux initiatives soumises à cette société; 9 3- de con fi er à 1a Société Innovatech de Québec et Chaudière­ Appalaches la responsabilité d'identifier les moyens qui permettraient d' éva 1uer 1 'impact de ses i·ntervent ions sur 1es différentes régions et de prévoir que le ministre désigné pour la région de Québec fera rapport sur cet aspect au Comité ministé­ riel permanent de l'aménagement, du développement régional et de l'environnement lors du dépôt du rapport annuel de la société. Enfin, le ministère des Finances qui a examiné ce mémoire indique ne pas avoir d'objection à l'adoption de ces recommandations. Monsieur Tremblay réitère 1 'importance de donner suite au plan de relance économique plus rapidement possible. Les intervenants de tous les secteurs d'activités ont été unanimes à reconnaître le caractère positif de ce plan d'action. Même les syndicats se sont dits d'accord avec les mesures particulières proposées en ce qui les concerne. Il existe actuellement à travers tout le Québec un momentum en ce qui a trait à la création d'emplois. Le gouvernement pourrait profiter de ce momentum pour faire des annonces positives en succession. En ce qui concerne la création de la Société Innovatech Québec et Chaudière-Appalaches, il s'agit d'un outil de développement important qui a été conçu à partir du modèle de la Société Innovatech du Grand Montréal. Décision numéro: 93-307 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 26 novembre 1993, soumis par le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie et le ministre de la Santé et des Services sociaux et ministre responsable de la région de Québec, et partant sur la demande de création de la Société Innovatech Québec et Chaudière-Appalaches: dépôt de la loi, en accéléré, et octroi d'une dotation budgétaire pour 1993-1994 et 1994- 1995 (réf.: 3-0257), 1- de soumettre à 1 'Assemblée nation a1 e au cours de 1a présente session un projet de loi créant la Société Innovatech Québec et Chaudière-Appalaches proposé par le ministre de 1 'Industrie, du Commerce et de la Technologie et le ministre responsable de la région de Québec, sous réserve: A. de prévoir la participation d'un administrateur chargé de représenter les intérêts des régions autres que celles de Québec et Chaudi ère-Appa 1aches, au conseil d' admi ni strat ion de la société, B. de prévoir que la société ait la possibilité d'associer des partenaires du secteur privé, provenant des régions non couvertes par le territoire de la région de Québec, aux initiatives soumises à cette société, C. de confier à la Société Innovatech de Québec et Chaudière­ Appalaches la responsabilité d'identifier les moyens qui permettraient d'évaluer l'impact de ses interventions sur les différentes régions et de prévoir que le ministre désigné pour la région de Québec fera rapport sur cet aspect au Comité mini sté rie1 permanent de 1 'aménagement, du développement régional et de l'environnement lors du dépôt du rapport annuel de la société; 2- de décréter un moratoire sur tout nouvel engagement aux volets 1 et Il du Fonds de développement technologique, jusqu'à ce que le ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie, de concert avec le Secrétariat au développement économique, ait fait rapport au Conseil du trésor avant le 15 février 1994 sur l'ensemble des mesures budgétaires et fiscales d'aide au développement technologique afin: 10 A. d'identifier les chevauchements, le magasinage et la surenchère possibles entre les programmes d'aide ou entre 1es organismes, et particulièrement entre 1e Fonds de développement technologique et la Société Innovatech du Grand Montréal et la Société Innovatech Québec et Chaudière-Appalaches, B. de cerner, parmi 1 'ensemble des moyens d'intervention existants, ceux qui apparaissent moins prioritaires, compte tenu du contexte budgétaire actuel et de la mise en place des nouvelles mesures prévues au plan d'action économique; 3- de surseoir à 1 'ajout de crédits demandé jusqu'à ce que 1es règlements concernant les modalités d'aide financière et les dispo­ sitions ayant trait aux effectifs soient approuvés et d'accepter, le cas échéant, que les sommes nécessaires au démarrage de la société soient financées à même la provision prévue au programme 08 du ministère du Conseil exécutif dans 1es Crédits su pp 1émenta ires no 1 déposés à l'Assemblée nationale, pour les activités du plan d'action économique; 4- d'indiquer au ministère qu'il y aurait lieu, afin de maximiser les retombées de la nouvelle société, d'attribuer une part la plus élevée poss i b1 e du budget aux nouveaux projets, d'éviter de faire assumer les dépenses de fonctionnement d'organismes existants par la Société Innovatech Québec et Chaudière-Appalaches et de réduire les prévisions de dépenses de fonctionnement de la nouvelle société; 5- de confier au ministre responsable de la région de Québec la responsabilité de cette société; 6- de transmettre la présente décision et le mémoire du ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie et du ministre de la Santé et des Services sociaux au Comité de législation afin qu'il s'assure de la cohérence juridique et législative du projet de loi qui en découle.

AMENDEMENTS AU PROJET DE lOI MODIFIANT LE CODE DU TRAVAil (RÉF.: 3-0269) Le ministre du Travail soumet un mémoire daté du 7 décembre 1993 et portant sur des amendements au projet de loi 116, Loi modifiant le Code du travail. Le mémoire expose que les modifications proposées au projet de loi modifiant le Code du travail visent à: 1- prévoir que le déplafonnement de la durée des conventions collectives ne puisse s'appliquer lors de la négociation d'une première convention collective pour le groupe de salariés visé par 1 'accréditation et mai nt eni r un p1 a fond de 3 ans à 1eur égard; 2- permettre à un syndicat maraudeur victorieux du secteur forestier de dénoncer une convention collective d'une durée supérieure à 3 ans; 3- modifier le paragraphe c) de l'article 22 du code pour tenir compte de la disparition de l'envoi d'une copie de l'avis de négociation au ministre; 4- apporter toute autre modification de concordance nécessaire. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'apporter ces modifications au projet de loi modifiant le Code du travail. Monsieur Cherry explique à ses collègues qu'il a consulté les différents groupes intéressés sur ce projet de loi· et que, pour bénéficier de l'appui de la Fédération des travailleurs du Québec, il est nécessaire de prévoir une modification. Il s'agit d'introduire un plafond de 3 ans en ce qui concerne la durée de la première convention collective de travail. Il ajoute que monsieur Tremblay est d'accord avec cette modification. Ce projet de loi assure de plus la sécurité juridique des 11 contrats sociaux déjà conclus entre employeurs et salariés. Dans le secteur forestier, on apporte une clarification en indiquant que les dispositions générales du Code du travail s'appliquent à ce secteur. La Confédération des syndicats nationaux a déposé une plainte au Bureau internati·onal du travail quant aux conventions à long terme signées avec certains employeurs. Le Premier ministre dit avoir rencontré différents représentants syndicaux vendredi dernier et que ceux-ci lui ont fait valoir que le gouvernement semble favoriser plus la CSN que les autres syndicats. Monsieur Tremblay dit avoir rencontré monsieur Larose, et pour la première fois, le gouvernement ne s'entend pas avec la CSN en ce qui concerne les contrats sociaux. Du point de vue économique, ce qui est uni que dans ce projet de 1oi, c'est 1 'absence de maraudage avant l'expiration d'une période de 5 ans et demi. Au Bureau international du travail, c'est le droit d'association qu'on vise à protéger et non pas 1e maraudage ou 1a durée des conventions. Quoiqu'il en soit, Monsieur Larose a indiqué qu'il ne conclurait plus de convention à long terme. Monsieur Cherry signale qu'au Comité consultatif du travail et de la main-d'oeuvre, la CSN s'était engagée à faire une proposition, mais ne l'a pas faite. Ce qui est curieux dans la position de la CSN, c'est qu'elle a comme attitude de signer de telles conventions lorsque c'est illégal et de ne plus vouloir en conclure à partir du moment où ce serait légalisé. Monsieur Tremblay ajoute que les modifications proposées au Code du travail font l'unanimité, sauf à la CSN. Décision numéro: 93-308 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 7 décembre 1993, soumis par le ministre du Travail et portant sur des amendements au projet de loi modifiant le Code du travail (réf.: 3-0269), 1- d'apporter les modifications suivantes au projet de loi modifiant le Code du travail: A. prévoir que le déplafonnement de la durée des conventions collectives ne puisse s'appliquer lors de la négociation d'une première convention co 11 ect ive pour 1e groupe de salariés visé par l'accréditation et maintenir un plafond de 3 ans à leur égard, B. permettre à un syndicat maraudeur victorieux du secteur forestier de dénoncer une convention co 11 ect ive d'une durée supérieure à 3 ans, C. modifier 1e paragraphe c) de 1 'art i c1 e 22 du code pour tenir compte de la disparition de l'envoi d'une copie de l'avis de négociation au ministre, O. apporter toute autre modification de concordance néces­ saire, selon les modalités prévues au mémoire du ministre du Travail; 2- de transmettre la présente décision et le mémoire du ministre du Travail au Comité de législation afin qu'il s'assure de la cohérence juridique et législative du projet de loi qui en découle.

PROMOTION DE L'INDUSTRIE DES COURSES DE CHEVAUX ET DE L'ENTRAÎNEMENT DES CHEVAUX DE COURSE (RÉF.: 3-0248) Le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation soumet un mémoire daté du 17 novembre 1993 et un mémoire complémentaire daté du 2 décembre 1993 et portant sur la promotion de l'industrie des courses de chevaux et de 1 'entraînement des chevaux de course. Le mémoire expose que les courses sous harnais ont cessé à Blue Bonnets en 12 juillet dernier et que, depuis lors, les "hommes de chevaux", l'Associa­ tion trot et Amble du Québec (l'ATAQ) refusent de faire courir leurs chevaux et réclament la démission de monsieur Marier, Président de Blue Bonnets. Ce litige porte notamment sur le partage des revenus tirés du pari mu tue 1 fait sur des courses tenues à 1 'extérieur du Québec et retransmises sur écran à Blue Bonnets. le mémoire précise que l'ATAQ représente les propriétaires, les conducteurs, entraîneurs et autres travailleurs de l'industrie, soit environ 4000 membres au Québec. Il indique, par ailleurs, que Blue Bonnets représente 80% du pari mutuel au Québec et qu' e11 e génère des retombées économiques an nue 11 es de 100 M$ et fournit de l'emploi à 8000 personnes. Devant l'impasse auquel fait face l'industrie, le mémoire propose la création d'une société mixte, impliquant le gouvernement et les représentants de l'industrie, afin de promouvoir l'industrie, exploiter toute piste de courses au Québec, organiser des courses et favoriser la prise en charge du développement de l'industrie par ses membres. le conseil d'administration de cette Société de promotion de l'industrie des courses de chevaux serait composé de 9 membres, dont 2 représentants du gouvernement et 1 représentant du public, les autres membres étant des représentants de l'industrie. Toutes les nominations à ce conseil devraient être approuvées par lé ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation. le mémoire souligne que la création de cette société est un étape vers la prise en charge complète de cette industrie par ces membres. le mémoire rappe 11 e que 1e gouvernement a des engagements de 13 M$ envers 1 'industrie des courses. Il a tout d'abord une somme de 9 M$ consentie pour accroître les bourses versées aux propriétaires. Il y a également une entente spécifique à Blue Bonnets qui prévoit une garantie de commissions nettes pouvant atteindre 3 M$. Par ailleurs, le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation a convenu d'un projet de cadre de règlement avec 1 'hippodrome Blue Bonnets et avec la Société d'habitation et de développement de Montréal, une corporation formée par la Ville de Montréal qui est propriétaire des actifs physiques de l'hippodrome, lequel cadre de règlement, au montant total de 3,2 M$, payable à raison de 2,6 M$ en 1993-1994 et 600 k$ en 1994- 1995, prévoit une entente avec monsieur Marier pour l'acquisition des actions de l'hippodrome Blue Bonnets et le règlement des réclamations des 3 dernières années basées sur l'entente de 1988 portant sur la garantie annuelle de commission de 3 M$. le mémoire indique que l'acquisition des actions de monsieur Marier s'élèvent à 800 k$ en plus d'une indemnité de départ de 483 k$ et des dividendes pour 320 k$. Ce règlement mettrait fin à une entente de 1988 et un nouveau bail serait signé avec la Société d'habitation de développement de Montréal. le mémoire ajoute que, pour l'avenir, c'est la Société de promotion de l'industrie des courses de chevaux qui assumerait les obligations du gouvernement avec Blue Bonnets et la gestion de cet hippodrome. C'est aussi par cette société que transiteraient les sommes destinées au désintéressement de monsieur Marier et au règlement des réclamations. la société bénéficierait d'une garantie de prêt de 4,2 M$ pour ce faire et, d'ici le 31 mars, elle recevrait le solde des crédits prévus pour la Commission des courses de chevaux. À compter du 1er avril 1994, le financement de la Société de promotion de l'industrie des courses de chevaux serait négocié avec le ministère des Finances et le Conseil du trésor. le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres: 1- d'autoriser le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation à conclure une entente avec la corporation sans but lucratif afin de lui confier la gestion des programmes de promotion des industries reliées aux courses de chevaux; 2- d'autoriser le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, pour l'année financière 1993-1994, à verser à cette corporation sans but lucratif une subvention égale au solde des crédits par le présent exercice financier de la Commission des courses du Québec, 1es quels ont déjà été transférés au ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation; 13 3- d'autoriser le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation à fournir à cette corporation, jusqu'à la fin de l'année financière 1993-1994, les ressources matérielles et le personnel nécessaires à son fonctionnement; 4- d'autoriser le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation à transférer le fonds de bourse de la Commission des courses du Québec à la corporation sans but lucratif pour que celle-ci assume à son égard les obligations antérieures de la Commission des courses du Québec; 5- d'autoriser le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, pour et au nom d'une corporation sans but lucratif à être créée, à conclure une entente avec la Société d'habitation et de développement de Montréal prévoyant les conditions et modalités d'un bail à être signé par Hippodrome Blue Bonnets pour la location, à des conditions substantiellement semblables à celles apparaissant au document joint au mémoire, des terrains et des bâtiments où est situé l'hippodrome; 6- d'autoriser le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, si un nouveau bail est conclu entre la Société d'habitation et de développement de Montréal et Blue Bonnets à des conditions substantiellement semblables à celles négociées entre le ministre et la Société d'habitation et de développement de Montréal, à garantir à la Société d'habitation et de dévelop­ pement de Montréal le paiement du loyer à l'exception des taxes et des autres dépenses reliées au bail de l'Hippodrome Blue Bonnets; 7- d'autoriser le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation à accorder une garantie financière jusqu'à un maximum de 4,2 M$ à la corporation sans but lucratif à être créée, avec laquelle il aura conclu une entente concernant la promotion des courses, pour assurer le règlement des ententes conclues au nom de cette corporation par le ministre de l'Agri­ culture, des Pêcheries et de l'Alimentation; 8- d'autoriser le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation à mettre fin à l'entente intervenue avec Hippo­ drome Blue Bonnets le 29 juin 1988, sauf quant à l'article 6.01; 9- d'adopter un décret en conséquence; 10- d'autoriser le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation à signer une entente qui prévoit l'achat par une corporation sans but lucratif à être créée, de toutes les actions de la compagnie 2847-1100 Québec inc., elle-même détentrice de la totalité des actions de Hippodrome Blue Bonnets Inc., pour une somme de 800 k$ sous réserve des vérifications comptables et légales d'usage; 11- d'autoriser le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation à négocier dans les prochaines semaines une formule de financement de la corporation sans but lucratif pour les années à venir avec le ministère des Finances et le Conseil du trésor visant à assurer: a) une subvention équivalente aux crédits prévus en 1993-1994 en regard des programmes de promotion de 1a Commission des courses du Québec, (transfert, fonctionnement-personnel, autres dépenses), b) une incitation à la performance permettant à la corporation sans but lucratif de voir sa subvention augmenter jusqu'à un montant maximum en fonction des revenus du pari mutuel, c) une garantie pour le gouvernement d'un revenu minimum, en provenance de 1a taxe sur 1e pari mu tue 1, avant que 1a subvention puisse être augmentée; 14 d) une hausse de la commission sur le pari mutuel à Hippodrome Blue Bonnets. Ces mémoires ont été examinés par le Comité ministériel permanent du développement économique à sa séance du 7 décembre 1993, lequel recommande au Conseil des ministres d'approuver les recommandations contenues au mémoire et le projet de décret y afférent, sous réserve: 1- que le deuxième dispositif du projet de décret soit modifié par l'insertion des mots "de transfert" après le mot "crédits"; 2- que le sixième dispositif du projet de décret soit modifié par l'insertion des mots "en tout ou en partie" avant les mots "le paiement du loyer" et l'ajout des mots "selon une formule à être déterminée" à la fin du dispositif; 3- qu'en ce qui concerne 1a garantie en faveur de 1a Société d'habitation et de développement de Montréal relative au bail, le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation élabore conjointement avec la ministre des Finances une formule de partage de risque de façon à minimiser 1e ni veau de 1a garantie et le risque associé à cette garantie en imputant directement des revenus de l'hippodrome Blue Bonnets au paiement du loyer; 4- que des revenus de la nouvelle société ou d'une de ses filiales soient dédiés en priorité au remboursement du prêt correspondant à la garantie gouvernementale de 4,2 M$; 5- que 1es partenaires de 1a nouve 11 e corporation présentent au ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation et à la ministre des Finances, d'ici un an, un plan d'affaires prévoyant les moyens envisagés pour assurer sa viabilité à long terme tout en diminuant progressivement 1 'apport du gouvernement. Quant au Conseil du trésor qui a examiné ce mémoire à sa séance du 7 décembre 1993, il recommande au Conseil des ministres: 1- de ne pas approuver les recommandations contenues dans ce mémoire; 2- d'indiquer au ministre responsable que le règlement du conflit à Blue Bonnets devrait reposer sur les conditions suivantes: a) le gouvernement assumerait directement les coOts d'un règle­ ment visant à mettre fin à l'entente de 1988 avec l'hippodrome Blue Bonnets, laissant libre cours aux négociations entre la Société d'habitation et de développement de Montréal et un promoteur privé ou la Société de promotion de l'industrie des courses de chevaux pour re 1ancer 1es opérations à Blue Bonnets. Le gouvernement devrait assumer des coOts de 3,3 M$ pour le règlement "Marier" et payer en plus à la Société d'habitation et de développement de Montréal la somme de 0,5 M$, représentant la valeur additionnelle des actions de l'hippodrome Blue Bonnets, tel que prévu à l'ancien bail entre l'hippodrome et la société, nécessitant des crédits addition­ nels de 1,9 M$ en 1993-1994, compensés en grande partie par des économies en 1994-1995, b) la conclusion d'une entente avec la Société de promotion de l'industrie des courses de chevaux afin de lui confier strictement la responsabilité des programmes de transfert mis en pl ace par 1a Commission des courses et récemment transférés au ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimenta­ tion, visant la promotion des industries reliées aux chevaux de course, c) aucune offre de garantie de remboursement de prêt en faveur de cette société; 15 d) une hausse de la Commission de l'hippodrome Blue Bonnets sur 1e pari mu tue 1 à 1 'hippodrome, qui devrait être dédiée au paiement du loyer négocié entre la Société de promotion de l'industrie des courses de chevaux et la Société d'habitation et de développement de Montréal, le paiement de ce loyer ne devant pas être garanti par le gouvernement, e) compte tenu de la situation budgétaire difficile, toute proposition de réorganisation devrait limiter les engagements financiers du gouvernement en fonction de l'aide actuellement autorisée pour une période de 5 ans en vertu du décret 92-215 du 23 septembre 1992, soit un montant de 8,8 M$ (dollars de 1992-1993 indexés) consenti dans le cadre des programmes de bourses aux propriétaires de chevaux, plus les dépenses de fonctionnement associées à 1 'admi ni strat ion de ces programmes, f) toutes les autres interventions que compte initier la Société de promotion de l'industrie des courses de chevaux devront être financées par les revenus additionnels découlant des efforts consentis par 1e secteur en termes de repos i ti onnement des courses de chevaux, de promotion et de développement de nouveaux produits, ainsi que de l'amélioration de la gestion de l'hippodrome Blue Bonnets et de la hausse des commissions de l'hippodrome sur le pari mutuel. Enfin, le ministère des Finances qui a examiné ces mémoires et le projet de décret y afférent, indique être favorable aux recommandations formulées, sous réserve que soient apportées les modifications suivantes, tel qu'entendu avec les responsables du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation: que le sixième dispositif du projet de décret soit modifié par l'insertion des mots "en tout ou en partie" avant les mots "le paiement du loyer" et l'ajout des mots "selon une formule à être déterminée" à la fin du dispositif; Par ailleurs, le ministère des Finances considère qu'il y aurait lieu d'indiquer au ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimenta­ tion: 1- qu'en ce qui concerne la garantie de paiement de loyer en faveur de la Société d'habitation et de développement de Montréal, le ministre devra élaborer conjointement avec le ministère des Finances une formule qui minimise le niveau de la garantie et le risque associé à cette garantie en imputant prioritairement des revenus de l'hippodrome Blue Bonnets au paiement de loyer; 2- qu'en ce qui concerne la garantie gouvernementale de 4,2 M$, le ministre devra s'assurer que des revenus de la nouvelle société ou d'une de ses filiales seront dédiés pour assurer le rembourse­ ment du prêt correspondant; 3- qu'il devra aviser les partenaires de la nouvelle corporation qu'ils devront présenter au ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation et à la ministre des Finances, d'ici le 31 mars 1994, un plan d'affaires préliminaire démontrant la viabilité à long terme de cette nouvelle corporation, étant entendu que ce p1 an devra prévoir 1es moyens envisagés pour assurer cette viabilité et ce, sans apport additionnel du gouvernement. Le p1 an d'affaires fi·na 1 devra être présenté au plus tard le 31 décembre 1994. Monsieur Picotte explique à ses collègues qu'il y a quatre partenaires dans ce dossier, monsieur Marier, s~ compagnie, la Société d'habitation et de développement de Montréal et le gouvernement du Québec. Ce sont les négociations avec la Ville de Montréal qui ont été les plus ardues. On souhaitait mettre fin à 1 'entente de 1988 et en conclure une nouvelle. l'entente de 1988 avait une durée de 20 ans et comportait des déboursés de 3 M$ par année. Ce qui est proposé, c'est un bail de dix ans pour la remplacer. la nou~elle entente de dix ans comporterait des 16 engagements de 2,7 M$ par année et c'est la nouvelle société qui paierait l'indemnité à monsieur Marier à même les recettes des paris. Les améliorations prévues à l'ancienne entente, pour moderniser l'hippodrome Blue Bonnets, n'ont jamais été réalisées. Ces améliora­ ti ons représenta-ient une somme de 12 M$ et n'existent p1 us dans 1e nouveau projet d'entente. Se 1on 1 'ancien ne entente, 1es dépenses devaient être complètement acquittées avant le versement des dividendes, lesquels étaient pratiquement toujours nuls. Cette entente obligeait le gouvernement à défrayer une somme de 50 M$. Par ailleurs, il est nécessaire de régler les arrérages qui découlent de l'ancienne entente, les poursuites judiciaires qui s'élèvent à 800 000 $ et l'indemnité de départ de 483 000 $ qui est prévue pour monsieur Marier. Cela représente pour lui 2 ans de salaire, moins les quatre mois durant lesquels ils devra travailler de concert avec le vérificateur général. Ce sont les parieurs qui vont défrayer toutes ces sommes. Le seul engagement du gouvernement est une garantie de prêt au montant de 4,2 M$. Les membres du conseil de la nouvelle société devront être agréés par la Régie des alcools, des jeux et des loteries, au plan de la sécurité pub 1i que. On va s'assurer qu'il y aura une enquête sur 1es membres projetés avant de procéder à leur désignation. Il est prévu que les courses reprendront à Blue Bonnets le 17 décembre 1993. Entre-temps, les discussions auront lieu avec les représentants de Loto-Québec afin de déterminer les modalités du système de paris hors piste. Monsieur Ryan souhaite disposer des noms des aspirants au conseil d'administra­ tion afin de faire une vérification adéquate et de s'assurer qu'il n'y aura pas de prête-noms. D'ici une semaine, il sera en mesure de faire vérifier 1 'honnêteté de ces personnes. Madame Gagnon- Tremb 1ay fait remarquer que le fait que le ministre approuve ces nominations pourrait placer le gouvernement dans une mauvaise situation. Monsieur Ryan indique qu'il n'est pas possible d'accréditer cette nouvelle société avant de faire au préalable une vérification sur les organismes qui vont désigner les représentants au conseil d'administration de la nouvelle société. Le Premier ministre se dit d'accord avec toute cette proposition, mais insiste pour que le gouvernement ne verse aucune somme directement à monsieur Marier. Décision numéro: 93-309 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 17 novembre 1993, soumis par le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation et portant sur la promotion de l'industrie des courses de chevaux et de l'entraî• nement des chevaux de course (réf.: 3-0248), 1- d'adopter le décret proposé par le ministre de 1 'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation concernant la promotion de l'industrie des courses de chevaux et de l'entraînement des chevaux de course, sous réserve que les vérifications du ministère de la Sécurité publique soient concluantes à l'égard des organismes du milieu des courses de chevaux qui seront appelés à désigner leur représentant au conseil d'administration de la Société de promotion de l'industrie des courses de chevaux; 2- d'indiquer au ministre de 1 'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation: A. qu'en ce qui concerne la garantie de paiement de loyer en faveur de la Société d'habitation et de développement de Montréal, le ministre devra élaborer, conjointement avec le ministère des Finances, une formule qui minimise le niveau de la garantie et le risque associé à cette garantie en imputant prioritairement des revenus de l'hippodrome Blue Bonnets au paiement de loyer, .-

17 B. qu'en ce qui concerne 1a garantie gouvernement a1 e de 4,2 M$, le ministre devra s'assurer que des revenus de la nouvelle société ou d'une de ses filiales seront dédiés au remboursement du prêt correspondant, C. qu'il devra aviser les partenaires de la nouvelle corpe­ ration qu'ils devront présenter au mi ni stre de 1 'Ag ri­ culture, des Pêcheries et de l'Alimentation et à la ministre des Finances, d'ici au 31 mars 1994, un plan d'affaires préliminaire démontrant la viabilité à long terme de cette nouvelle corporation, étant entendu que ce plan devra prévoir les moyens envisagés pour assurer cette viabilité et ce, sans apport additionnel du gouvernement, le plan d'affaires final devant être présenté au plus tard le 31 décembre 1994; 3- d'autoriser le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de 1 'Alimentation à signer une entente qui prévoit 1 'achat, par une corporation sans but lucratif à être créée, de toutes les actions de la compagnie 2847-1100 Québec inc., elle-même détentrice de la totalité des actions de Hippodrome Blue Bonnets inc., pour une somme de 800 k$ sous réserve des vérifications comptables et légales d'usage; 4- de confier au ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation le soin de négocier dans les prochaines semaines une formule de financement de la corporation sans but lucratif pour les années à venir avec le ministère des Finances et le Conseil du trésor visant à assurer: A. une subvention équivalente aux crédits prévus en 1993-1994 en regard des programmes de promotion de la Commission des courses du Québec {transfert, fonctionnement-personnel, autres dépenses); B. une i ne i tati on à 1a performance permet tant à 1a corporation sans but lucratif de voir sa subvention augmenter jusqu'à un montant maximum en fonction des revenus du pari mutuel; C. une garantie pour le gouvernement d'un revenu minimum, en provenance de 1a taxe sur 1e pari mu tue 1 , avant que 1a subvention puisse être augmentée; D. une hausse de la commission sur le pari mutuel à Hippodrome Blue Bonnets.

AMENDEMENT AU PROJET DE lOI MODIFIANT LA LOI SUR L'ASSURANCE-MALADIE ET LA LOI SUR LA RÉGIE DE l'ASSURANCE-MALADIE DU QUÉBEC {RÉF.: 3-0262) Le ministre de la Santé et des Services sociaux soumet un mémoire daté du 30 novembre 1993 et portant sur une modification législative visant à mettre en oeuvre le plan d'action pour le dépistage du cancer du sein. Le mémoire expose qu'une Québécoise sur neuf est susceptible de développer au cours de sa vie un cancer du sein et qu'une sur vingt­ trois en mourra. Il indique que 75% des cas de cancer du sein se retrouvent chez les femmes de plus de 50 ans et que le risque de déve 1opper un cancer du sein augmente avec 1 'âge. En rai son du vi ei 11 i ssement actuel de 1a populati-on 1e nombre de cancer du sein s'accroît de façon constante depuis 1970. Le mémoire mentionne que le ministère de la Santé et des Services sociaux a défini les modalités devant s'appliquer au programme de dépistage du cancer du sein qui sera offert à la population féminine québécoise. Ce plan d'action consiste en trois volets dont le premier et le plus important est le développe­ ment des services de dépistage structurés. Ce volet implique des modifications législatives quant aux tranches d'âge visées à la prescription de la fréquence des examens et à la désignation de lieux de dispensation des services. Ces services de dépistage comprennent des services de base qui visent toutes les femmes et qui consistent en un examen cl inique des seins et un enseignement sur 1 'auto-examen des 18 seins. Ils comprennent aussi du dé pi stage systématique au moyen de mammographie aux 24 mois pour les femmes âgées de 50 ans à 69 ans. Ces services de dépistage couvriront cependant des femmes de moins de 50 ans qui sont à haut risque. Pour assurer un contrôle rigoureux de 1a qualité, seuls les examens de dépistage effectués dans des centres désignés par le ministre de la Santé et des Services sociaux seront remboursés par la Régie de l'assurance-maladie du Québec. Le mémoire indique que les deux autres volets du plan d'action portent sur la consolidation des services diagnostiques et thérapeutiques de même que la diffusion d'informations pertinentes à la population féminine et aux professionnels de la santé. Ces deux volets ne sont pas détaillés dans le mémoire, car ils n'ont pas de lien avec les modifica­ tions législatives proposées. Le mémoire signale que les coOts prévus pour ce plan d'action sont de 7 M$ sur trois ans et que le ministère de la Santé et des Services sociaux s'engage à les autofinancer. Les modifications proposées à la Loi sur l'assurance-maladie visent à: 1- permettre au gouvernement de déterminer par règlement, pour les services de mammographie utilisés à des fins de dépistage du cancer du sein, ceux qui ne doivent pas être considérés comme des services assurés, selon l'âge qu'il fixe et selon le lieu d'exercice que le ministre désigne pour leur disposition et prescrive la fréquence à laquelle ces services doivent être rendus pour demeurer des services assurés, cette fréquence pouvant varier selon les cas, conditions et circonstances qu'il indique; 2- prévoir que le ministre doit publier à la Gazette officielle du Québec la liste des lieux qu'il désigne en application du paragraphe 1 et chacune de ses mises à jour, lesquelles entreront en vigueur à la date de leur publication ou à toute date qui y est fixée. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres de soumettre en conséquence à l'Assemblée nationale ces modifications à la Loi sur l'assurance-maladie en les introduisant dans les projets de loi modifiant la Loi sur l'assurance-maladie et la Loi sur la Régie de l'assurance-maladie du Québec. Ce mémoire a été recommandé par le Conseil du trésor à sa séance du 7 décembre 1993, ainsi que par 1e Comité mini stéri e1 permanent des affaires culturelles et sociales à sa séance du 8 décembre 1993. Monsieur Marc-Yvan Côté explique à ses collègues qu'une loi est nécessaire pour déterminer les groupes d'âges, les lieux de dispensation et les services assurés. Cette proposition a été bien accueillie par les groupements intéressés. Il propose également un projet pilote pour les femmes âgées de 49 ans et plus. Décision numéro: 93-310 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 30 novembre 1993, soumis par le mi ni stre de 1a Santé et des Se.rvi ces sociaux et portant sur une modification législative visant à mettre en oeuv·re le plan d'action pour le dépistage du cancer du sein (réf.: 3-0262), 1- d'apporter les modifications supplémentaires suivantes au projet de loi modifiant la Loi sur l'assurance-maladie et la Loi sur la Régie de l'assurance-maladie du Québec: 19 A. permettre au gouvernement de déterminer par règlement, pour les services de mammographie utilisés à des fins de dépistage du cancer du sein, ceux qui ne doivent pas être considérés comme des services assurés, selon l'âge qu'il fi xe, prescrire 1es 1i eux où ces servi ces doivent être rendus pour demeurer des services assurés et prescrire la fréquence à laquelle ces services doivent être rendus pour demeurer des services assurés, cette fréquence pouvant varier selon les cas, conditions et circonstances qu'il indique, B. prévoir que le ministre doit publier à la Gazette offi­ cielle du Québec la liste des lieux qu'il désigne en application du paragraphe A et chacune de ses mises à jour, lesquelles entreront en vigueur à la date de leur publi­ cation ou à toute date qui y est fixée, selon les modalités prévues au mémoire du ministre de la Santé et des Services sociaux; 2- de transmettre la présente décision et le mémoire du ministre de la Santé et des Services sociaux au Comité de législation afin qu'il s'assure de la cohérence juridique et législative du projet de loi qui en découle.

INDEXATION DES BARÈMES DU PROGRAMME SOUTIEN FINANCIER EN 1994 (RÉF.: 3-0254) Le ministre de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle soumet un mémoire daté du 24 novembre 1994 et portant sur l'indexation des barèmes du programme Soutien financier en 1994. Le mémoire expose que le Règlement sur la sécurité du revenu prévoit l'indexation du barème du programme Soutien financier, au 1er janvier de chaque année, selon l'indice des rentes. Il explique que ce programme s'adresse aux personnes qui présentent des contraintes sévères à l'emploi. Selon le mémoire, l'indice des rentes a évolué de 1,9% depuis un an et c'est ce taux d'indexation qui est donc proposé pour l'indexation des barèmes. On propose aussi des règles d'harmonisation qui tiennent compte des modifications réglementaires apportées le 1er octobre 1993. Le mémoire souligne que l'indexation des barèmes du programme Soutien financier et de ceux applicables aux adultes hébergés et aux adultes tenus de se loger du programme APTE coQtera 0,8 M$ de moins que prévu en 1993-1994 et 3,2 M$ de moins en 1994-1995. Cette situation s'explique par le fait que le taux de 1,9% est inférieur à celui de 2,3% qui avait été prévu par le Secrétariat du Conseil du trésor aux fins de la Revue des programmes 1993-1994. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'adopter le projet de règlement modifiant le Règlement sur la sécurité du revenu. Ce mémoire a été recommandé par le Conseil du trésor à sa séance du 7 décembre 1993, ainsi que par le Comité ministériel permanent des affaires culturelles et sociales à sa séance du 8 décembre 1993. Quant au ministère des Finances qui a examiné ce mémoire il en recommande aussi l'adoption par le Conseil des ministres. Ce mémoire est approuvé sans discussion. Décision numéro: 93-311 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 24 novembre 1993, soumis par le ministre de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation profession ne 11 e et portant sur 1 'indexation des barèmes du programme Soutien financier en 1994 (réf~: 3-0254), zo 1- d'indexer de 1,9% le barème des besoins prévu à l'article 7 du Règlement sur 1a sécurité du revenu, conformément aux montants présentés à l'annexe du mémoire du ministre de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle; 2- aux fins de l'application de l'article 21 du Règlement modifiant le Règlement sur la sécurité du revenu édicté par le décret 1287-93 du 8 septembre 1993, d'indexer de 1,9 % à compter du 1er janvier 1994 le barème des besoins prévu à l'article 7 du Règlement sur la sécurité du revenu, te1 qu'il se 1 i sait 1e 30 septembre 1993, conformément aux montants présentés à l'annexe du mémoire; 3- d'indexer de 1,9% les barèmes des besoins prévus aux articles 8, 8.1, 9, 14 et 15 du Règlement sur la sécurité du revenu, conformément aux montants présentés à l'annexe du mémoire; 4- de modifier l'article 9.1 du Règlement sur la sécurité du revenu afin de prévoir que le barème des besoins prévu à l'article 8.1 est ajusté au premier janvier de chaque année en lui appliquant le taux d'ajustement prévu au pr.emier alinéa de l'article 119 de la Loi sur le régime de rentes du Québec, au dollar près; 5- de modifier l'article 52, paragraphe ·1, du Règlement sur la sécurité du revenu afin de tenir compte de la suppression du crédit d'impôt remboursable pour enfants; 6- de modifier l'article 74, paragraphe 2, sous-paragraphe g, du Règlement sur la sécurité du revenu afin de tenir compte de l'abolition des allocations familiales fédérales et du crédit d'impôt remboursable pour enfants et de l'instauration de la prestation fiscale intégrée pour enfants; 7- de prévoir que ces amendements entrent en vigueur le 1er janvier 1994; 8- d'adopter le projet de règlement modifiant le Règlement sur la sécurité du revenu proposé par le ministre de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle et d'invoquer les articles 12 et 13 de la Loi sur les règlements, en raison de l'urgence de l'entrée en vigueur de ces dispositions; 9- d'adopter un décret en conséquence.

LA RÉGULATION DES SECTEURS DE L'ÉLECTRICITÉ ET DU GAZ NATUREL PAR UNE RÉGIE DE L'ÉNERGIE (RÉF.: 3-0264)

La ministre de l'Énergie et ~es Ressources soumet un mémoire daté du 2 décembre 1993 et portant sur la régulation des secteurs de l'électricité et du gaz naturel par une régie de l'énergie. Le mémoire expose que le secteur de l'énergie est un secteur fortement sollicité par une évolution rapide sur le plan technologique, d'une part, et par la perception des enjeux de la concurrence, des critères de rentabilité économique, des impacts environnementaux et des coûts sociaux associés au développement de l'industrie énergétique, d'autre part. Le gouvernement, étant à 1a fois action na ire et régula te ur, est perçu comme étant en situation de conflit d'intérêts quelle que soit la rigueur de ses analyses et de ses choix. Si jusqu'ici, le Québec a su développer son potentiel énergéti~ue et gérer ses ressources de façon adéquate, son image risque inutilemerit d'être ternie à l'étranger par de fausses perceptions. De plus, la santé financière d'Hydra-Québec pourrait être menacée à plus long terme par tous ces remous. C'est pourquoi de nouveaux mécanismes d'encadrement permettant au gouvernement de faire des choix éclairés qui 'ont été discutés publiquement, et à propos desquels un consensus a été obtenu, doivent être mis en place. 21 Le mémoire mentionne que l'application de la planification intégrée des ressources (PIR) pourrait donner un poids aux externalités économiques. Dans son dernier plan de développement, Hydro-Québec s'est engagée dans un processus de planification qui s'apparente, à èertains égards, à la PIR. La création d'un organisme indépendant assurerait la régulation économique et financière et 1a mi se en oeuvre de 1a PIR dans 1es secteurs de l'électricité et du gaz naturel. Le mémoire souligne qu'une régie décisionnelle apparaît comme le mode préférable de régulation en raison de la grande crédibilité et de la capacité d'agir reliées à ce mode. La régie serait décisionnelle dans les domaines de la tarifica­ tion des secteurs de l'électricité et du gaz naturel, des transactions à cour terme d'énergie des deux secteurs, des achats d'énergie à long terme des secteurs de l'électricité et du gaz naturel, des exportations d'électricité, de la qualité du service, de l'acquisition et de la disposition d'actifs, de la justification énergétique et économique des projets, de la planification intégrée des resso.u·rces et du plan de déve 1oppement dans 1es secteurs de 1 'él ectri c"i{t,é et du gaz nature 1 . Elle agirait de façon consultative en ce qui concerne l'attribution des droits exclusifs de distribution et de transport des secteurs de l'électricité et du gaz naturel, des changements significatifs à la structure ou à la propriété du capital du service public dans les deux secteurs et des mandats spéciaux d'enquête et de consultation dans le domaine énergétique. Pour sa part, le gouvernement demeurerait maître• d'oeuvre en ce qui concerne la planification intégrée des ressources et des règles d'expropriation dans les secteurs de l'électricité et du gaz naturel. Le mémoire explique que, dans le cadre de la Politique énergétique du Québec, la mission de la régie de l'énergie serait de veiller à ce que les fournisseurs d'énergie développent leur industrie de façon à répondre aux besoins énergétiques du Québec dans le respect des intérêts des consommateurs. La régie aura donc pour mandat: 1- de veiller à la régulation économique et financière des services publics dans le but d'assurer aux consommateurs québécois des approvisionnements sûrs et un service efficace, à un tarif juste et raisonnable et garantir du même coup aux services publics un rendement juste et raisonnable sur leurs investissements; 2- conseiller, sur demande, le gouvernement sur l'établissement des principes de la PIR et en assurer la mise en oeuvre et le suivi; 3- à la demande de la ministre de l'Énergie et des Ressources ou encore de sa propre initiative, formuler des avis sur diverses questions. Il précise que pour assurer l'indépendance de la régie celle-ci sera un organisme extra-budgétaire doté de fonctions exclusives, et disposant d'une structure propre et des ressources humaines et financières nécessaires à la réalisation de sa mission et de ses mandats. La régie relèvera de la ministre de l'Énergie et des Ressources. Il indique que la nomination des régisseurs sera de la responsabilité du Conseil des ministres et le nombre devrait se situer à sept, étant entendu que la régie pourra recourir à des régisseurs additionnels. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres: 1- d'approuver le principe de la création d'une régie de l'énergie tel que proposé au mémoire; 2- de confier à la ministre de l'Énergie et des Ressources le soin d'élaborer un projet de loi en ce sens pour dépôt à la prochaine session de l'Assemblée nationale. ;

22 Ce mémoire a été exami.né par le Comité ministériel permanent du développement économique à sa séance du 7 décembre 1993, lequel recommande au Conseil des ministres d'approuver les recommandations contenues au mémoire de la ministre de l'(nergie et des Ressources et de demander à la ministre de fournir des informations additionnelles sur la situation qui prévaut ailleurs au Canada, plus particulièrement en Ontario. Pour sa part, le Conseil du trésor, qui a examiné ce mémoire à sa séance du 7 décembre 1993, recommande au Conseil des ministres de surseoir à sa décision, afin que la réflexion sur l'opportunité de la création d'une telle régie puisse se poursuivre, considérant les conséquences possibles, en termes financier et économique, sur la marge de manoeuvre du gouvernement. Quant au Comité mini sté rie1 permanent de 1 'aménagement, du déve 1oppement régional et de l'environnement qui a examiné ce mémoire à sa séance du 7 décembre 1993, il recommande au Conseil des ministres d'approuver les recommandations contenues au mémoire et de lui demander de fournir des informations additionnelles sur la situation qui prévaut ailleurs au Canada, plus particulièrement en Ontario. Enfin le ministère des Finances qui a examiné ce mémoire recommande au Conseil des ministres de surseoir à l'adoption des recommandations du mémoire jusqu'à ce que les analyses sur les impacts financiers et budgétaires de ces recommandations soient réalisées et que les détails et les impacts de ce projet puissent être présentés aux agences de cotation. Madame Bacon indique qu'elle souhaite connaître le sort que le Conseil des ministres réserve à ce dossier, puisqu'il s'agit de la dernière séance du Conseil des ministres à laquelle elle assiste. Madame Gagnon­ Tremblay lui répond que le ministère des Finances a certaines inquiétu­ des et recommande au gouvernement de surseoir à sa décision jusqu'à ce qu'on ait le projet de loi en main et qu'on puisse consulter les agences de cotation. Il faut donc connaître avec précision les impacts qu'aura une telle législation sur Hydro-Québec. Le Comité ministériel permanent du déve 1oppement économique a adopté 1a même position. Madame Bacon 1u i répond que toutes les réponses à ces questions ont été apportées hier. Elle ajoute que le gouvernement n'a pas beaucoup consulté les agences de cotation quand il a décidé de mettre sur pied son plan de relance économique pour un montant de 1 G$. Elle ajoute qu'une telle régie existe dans d'autres provinces et dans certains Ëtats américains. Madame Gagnon-Tremblay répète que, puiSque le projet de loi n'est pas encore rédigé, il n'est pas possible de juger des modalités de cette proposition. Madame Bacon lui répond que les modalités sont contenues dans le mémoire. Madame Gagnon-Tremblay souhaite que le Conseil des ministres accorde un mandat pour examiner l'opportunité d'un tel projet de loi. Madame Bacon ajoute que ce projet de Régie de l'énergie a fait l'objet d'une fuite dans les médias et que cette fuite n'a pas provoqué de réaction négative chez les agences de cotation. Madame Gagnon­ Tremblay indique qu'elle n'est pas certaine que les représentants de ces agences lisent le journal "La Presse". Monsieur Rémillard est d'avis que cette nouvelle régie s'impose en termes de justice. Pour monsieur Ciaccia, c'est en raison des craintes de ceux qui financent les projets d'Hydre-Québec qu'une telle régie n'a jamais vu le jour. Lorsque c'est le gouvernement qui fixe les tarifs d'Hydre-Québec, les financiers ont plus confiance. Madame Bacon répond que le gouvernement aurait un pouvoir de révision et de directive sur la nouvelle régie. Pour monsieur Johnson, Hydro-Québec est un outil privilégié de développement économique pour le Qu~bec, et il faut être prudent quant à la façon dont sera conçue cette nouvelle régie. Actuellement, le gouvernement a l'entier contrôle direct sur Hydro-Québec. 23 Décision numéro: 93-312 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 2 décembre 1993, soumis par la ministre de l'Énergie et des Ressources et portant sur la régulation des secteurs de l'électricité et du gaz naturel par une régie de l'énergie (réf.: 3-0264), de surseoir à l'adoption des recommandations du mémoire de la ministre de l'Énergie et des Ressources jusqu'à ce que les analyses sur les impacts financiers et budgétaires de ces recommandations soient réalisées.

AMENDEMENTS AU PROJET DE LOI MODIFIANT DE NOUVEAU LA LOI SUR LA FISCAliT~ MUNICIPALE ET D'AUTRES DISPOSITIONS l~GISLATIVES CR~F.: 3-0270) Le ministre des Affaires municipales soumet un mémoire daté du 8 décembre 1993 et portant sur des amendements au projet de loi découlant de la décision numéro 93-302. Le mémoire expose que les modifications proposées au projet de loi modifiant de nouveau la Loi sur la fiscalité municipale et d'autres dispositions législatives visent à: 1- modifier la Loi concernant les droits sur les mutations immobi­ lières afin de: a) prévoir que, lorsqu'il y a transfert à la fois d'un immeuble corporel au sens du Code civil du Québec et de meubles qui sont, à demeure, matériellement attachés ou réunis à l'immeu­ ble, sans y être incorporés ou sans perdre leur individualité s'ils y sont incorporés, et qui, dans l'immeuble, servent à l'exploitation d'une entreprise au sens de ce code ou à la poursuite d'activités, le droit de mutation est établi en fonction du transfert combiné de l'immeuble et des meubles, b) supprimer l'obligation pour les parties à un acte de transfert immobilier d'inscrire diverses mentions dans l'acte, à moins que celui-ci ne constitue la réquisition d'inscription du transfert aux fins de la publicité des droits, c) prévoir que la base d'imposition du droit de mutation est le montant le plus élevé entre celui de la contrepartie fournie pour le transfert de l'immeuble ou, selon le cas, de l'ensem­ ble de biens visés au sous-paragraphe a), celui de la contre­ partie stipulée pour ce transfert, et celui de la valeur marchande de l'immeuble ou de l'ensemble de biens au moment du transfert; 2- prévoir que les modifications visées au paragraphe 1 entreront en vigueur le 1er janvier 1994; 3- retirer les modifications à la Loi sur la fiscalité municipale qui concernent la nouvelle taxe sur les immeubles non résiden­ tiels, ainsi que les dispositions transitoires concernant ces modifications. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'apporter ces modifications au projet de loi modifiant de nouveau la Loi sur la fiscalité municipale et d'autres dispositions législatives. Monsieur Ryan indique qu'il souhaite retirer du projet de loi les modifications qui ont trait à la surtaxe sur les immeubles résidentiels et ce, à la suite de consultations additionnelles, surtout auprès des commerçants. De plus, les modifications qu'il propose règlent certaines difficultés qui existaient avec le ministère de la Justice quant à certaines inscriptions au registre des immeubles. Il souhaite aussi obtenir une marge de manoeuvre afin de pouvoir apporter d'autres 24 modifications en cours de route lors ~e l'étude article par article, à 1 'Assemblée nationale. Il est aussi nécessaire d'avoir des dispositions rétroactives. Décision numéro: 93-313 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 8 décembre 1993, soumis par le ministre des Affaires municipales et portant sur des amendements au projet de loi découlant de la décision no 93-302 (réf.: 3-0270), 1- d'apporter les modifications suivantes au projet de loi modifiant de nouveau la Loi sur la fiscalité municipale et d'autres dispositions législatives: A. modifier la Loi concernant les droits sur les mutations immobilières afin de: 1) prévoir que, lorsqu'il y a transfert à la fois d'un immeuble corporel au sens du Code civil du Québec et de meubles qui sont, à demeure, matériellement attachés ou réunis à l'immeuble, sans y être incorporés ou sans perdre leur individualité s'ils y sont incorporés, et qui, dans l'immeuble, servent à l'exploitation d'une entreprise au sens de ce code ou à la poursuite d'acti­ vités, le droit de mutation est établi en fonction du transfert combiné de l'immeuble et des meubles, 2) supprimer l'obligation pour les parties à un acte de transfert immobilier d'inscrire diverses mentions dans l'acte, à moins que celui-ci ne constitue la réquisition d'inscription du transfert aux fins de la publicité des droits, 3) prévoir que la base d'i.mposition du droit de mutation est le montant le plus élevé des montants suivants, soit ce,lui de la contrepartie fournie pour le transfert de l'immeuble ou, selon le cas, de l'ensemble de biens visés au sous-paragraphe 1, celui de la contrepartie stipulée pour ce transfert, et celui de la valeur marchande de l'immeuble ou de l'ensemble de biens au moment du transfert, B. prévoir que les modifications visées au paragraphe A entreront en vigueur le 1er janvier 1994, C. retirer les modifications à la Loi sur la fiscalité municipale qui concernent la nouvelle taxe sur les immeu­ bles non résidentiels, ainsi que les dispositions transi­ toires concernant ces modifications, selon les modalités prévues au mémoire du ministre des Affaires municipales; 2- de transmettre la présente décision et le mémoire du ministre des Affaires municipales au Comité de législation afin qu'il s'assure de la cohérence juridique et législative de ces amendements.

VERSEMENT D'UNE INDEMNIT~ A PRODUITS FORESTIERS DOMTAR INC. POUR LA R~VOCATION DE LA CONCESSION FORESTIÈRE QUÉVILLON NUMÉRO 1 Monsieur Albert Côté souhaite que le gouvernement accepte de verser une indemnité de 10 M$ sur une période de trois ans. Une telle indemnité serait acceptable par Domtar. Monsieur Johnson demande si des intérêts seraient payés à la compagnie, compte tenu du fait que la somme serait déboursée sur trois ans. Monsieur Albert Côté lui répond que oui. Le Premier ministre propose que la différence entre les 12,6 M$ prévus à 25 l'origine pour l'indemnisation de Domtar et l'actuel règlement au montant de 10 M$ soit accordée à l'Office des services de garde pour bonifier son programme d'exonération financière. Décision numéro: 93-314 Le Conseil des ministres décide: de modifier sa décision 93-284 du 9 novembre 1993 de façon à ce que le crédit sur les droits de coupe d'un montant maximum de 10 M$ sur 4 ans accordé à Produits forestiers Domtar inc. ou aux usines qui lui sont liées soit réparti sur une période de 3 ans au lieu de 4 ans, soit 4 M$ durant le présent exercice financier, 4 M$ durant le prochain exercice et 2 M$ durant l'exercice subséquent. Décision numéro: 93-315 Le Conseil des ministres décide: d'octroyer des crédits additionnels récurrents de 1,85 M$ à 1 'Of fi ce des servi ces de garde à 1 'enfance aux fins du programme d'exonération et aide financière pour un enfant en service de garde.

AUTORISATION A LA RÉGIE DES ALCOOLS. DES CASINOS ET DES JEUX D'ÉMETTRE UNE LICENCE DE JEUX A LA CORPORATION CARNAVALDE QUÉBEC INC. (RÉF.: 3-2614 l .. le ministre de la Sécurité publique soumet un mémoire daté du 29 novembre 1993 et portant sur une autorisation à la Régie des alcools, des courses et des jeux d'émettre une licence de jeux à la Corporation Carnaval de Québec inc. le mémoire expose que, pour souligner la tenue de l'édition 1994 du Carnaval de Québec, la Corporation du Carnaval de Québec inc. désire organiser à cette occasion une série d'activités récréatives, notamment la tenue d'une salle de jeux au théâtre Capitole de Québec du samedi, 22 janvier 1994, au samedi, 5 février 1994, chaque jour de 14h00 à 2h00 le lendemain, sauf le samedi 5 février 1994, de 14h00 à 24h00. le mémoire indique que ces activités sont de nature à créer auprès des touristes qui se rendront à Québec, à l'occasion du carnaval, l'image d'une ville active et accueillante. Il explique que la Corporation Carnaval de Québec inc. souhaite mettre à la disposition du public 24 tables de black jack, 4 tables de roulette, 2 tables de baccara et 1 roue de fortune. Ces activités seraient animées et surveillées par du personnel, sous la supervision directe des membres de la SOreté du Québec et dont les antécédents judiciaires seraient préalablement vérifiés par la Régie des alcools, des courses et des jeux. la corporation prévoit réaliser des profits nets d'exploitation de l'ordre de 433 349 $et entend utiliser cette somme uniquement pour les fins qu'elle poursuit. le mémoire propose donc d'autoriser l'émission d'une licence spécifique à la Corporation Carnaval de Québec inc. Il souligne que ce décret générerait pour la Régie des alcools, des courses et des jeux, des revenus de l'ordre de 45 625$ provenant des droits exigibles de l'organisme pour l'obtention de la licence. Quant au coat de surveillance, il serait relativement minime, ces dépenses étant déjà incluses dans le budget de l'organisation. le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'adopter un décret en conséquence. Ce mémoire a été examiné par le ministère des Finances qui estime que, compte tenu du caractère exceptionnel de l'autorisation demandée et que l'émission d'une licence à un tel organisme permanent pour l'opération d'un casino temporaire constituerait un précédent depuis l'ouverture du casino de Montréal, il n'apparaft pas souhaitable d'adopter le projet de décret proposé. le mini stère considère que, si 1e gouvernement décidait de donner suite à la demande, les conditions suivantes devraient être respectées: 26 1- que la subvention annuelle de 350 k$ accordée à la Corporation Carnaval de Québec inc. soit réduite d'un montant correspondant à 100% des bénéfices nets réalisés jusqu'à concurrence de 350 k$; 2- que les bénéfices nets compris entre 350 k$ et 500 k$ soient conservés en totalité par la Corporation Carnaval de Québec inc. et ceux excédant 500 k$ soient partagés à parts égales entre la corporation et le gouvernement; 3- que la corporation soit informée du caractère spécifique et non répétitif de cette autorisation. Le ministère des Finances considère qu'il y aurait également lieu de demander au ministre de la Sécurité publique et au ministre des Finances d'élaborer conjointement une po 1 i ti que concernant 1 'exp 1oi tati on de casinos temporaires. Décision numéro: 93-316 le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 29 novembre 1'993, soumis par le ministre de la Sécurité publique et portant sur une autorisation à la Régie des alcools, des courses et des jeux d'émettre une licence de jeux à la Corporation Carnaval de Québec inc. (réf.: 3-2614), 1- d'adopter le décret proposé par le ministre de la Sécurité pub 1 i que concernant 1a Corporation Ca rna va 1 de Québec i ne., sous réserve du respect des conditions suivantes: A. la subvention annuelle de 350 k$ accordée à la corporation sera réduite d'un montant correspondant à 100 % des bénéfices nets réalisés jusqu'à concurrence de 350 k$, B. les bénéfices nets compris entre 350 k$ et 500 k$ seront conservés en totalité par la corporation et ceux excédant 500 k$ seront partagés à parts égales entre la corporation et le gouvernement, C. 1a corporation sera informée du caractère spécifique et non répétitif de la présente autorisation; 2- de confier au ministre de la Sécurité publique et à la ministre des Finances le soin d'élaborer conjointement une politique concernant l'exploitation de casinos temporaires.

CONFÉRENCE INTERPROVINCIALE DES P~CHES DE l'ATLANTIQUE ET CONSEil DES MINISTRES DES P~CHES DE l'ATLANTIQUE (RÉF.: 3-2681) Le ministre délégué à l'Agriculture, aux. Pêcheries et à l'Alimentation et ministre responsable des Pêcheries, en son nom et au nom du ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, soumet un mémoire portant sur les réunions des ministres de la Conférence interprovinciale des pêches de l'Atlantique, le 15 décembre 1993, et du Conseil des ministres des pêches de l'Atlantique, le 16 décembre 1993, à Québec. Le mémoire expose que doivent se tenir à Québec, les 15 et 16 décembre 1993, les réunions de la Conférence interprovinciale des pêches de 1 'Atlantique et du Conseil des ministres des pêches de l'Atlantique. Il propose que le mandat de la délégation québécoise à ces conférences soit le suivant: 1- en ce qui concerne 1e rôle des pro vi nees dans 1a gestion des ressources halieutiques, indiquer: a) qu'il est essentiel que les provinces jouent un rôle plus important dans 1a définition des grandes orientations de gestion mises en place par le gouvernement fédéral, 27 b) que 1e gouvernement fédéra 1 doit conserver son rôle dans l'évaluation de l'état des stocks, la récolte des statisti­ ques, la surveillance et le contrôle des pêches, c) que, dans le cas des stocks d'espèces sédentaires, comme le homard, pêchés par les résidants d'une seule province, cette dernière devrait pouvoir, sur une base régionale, définir conjointement avec le gouvernement fédéral les orientations de la gestion, d) que, dans le cas des ressources exploitées par les pêcheurs de plusieurs provinces, les orientations de gestion devraient être élaborées conjointement par le fédéral et les provinces concernées, e) que l'administration courante, comme les décisions sur le renouvellement et le transfert des permis, devrait être confiée à des organismes régionaux dont les régisseurs seraient nommés conjointement par le fédéral et les provinces concernées ou la province concernée suivant le cas; 2- en ce qui concerne l'équilibre concertée entre la capacité de capture, la capacité de transformation et la ressource disponi­ ble, mentionner qu'il est indispensable que le gouvernement fédéral donne au Québec des garanties d'accès à la ressource, sous forme de contingent provincial ou sous d'autres formes, pour qu'il poursuive sa politique de rationalisation de sa capacité de pêche et de sa capacité de transformation et que, de plus, des mécanismes de concertation et d'évaluation de la réduction des capacités doivent être mis en place pour s'assurer qu'elle s'effectue de façon équitable dans chaque province; 3- préciser que la possibilité d'harmoniser, de façon graduelle et concertée, 1es ni veaux d'ai des gouvernementa 1es apportées par 1es provinces à leur industrie des pêches devrait être examinée et que cet examen devrait tenir compte des programmes fédéraux; 4- préciser qu'un examen des lois et des règlements provinciaux devrait être entrepris et que son objectif devrait être la simplification de l'encadrement afi.n de réduire les risques de contestation dans le cadre des accords nationaux et intèrnatio­ naux, tout en visant à maintenir dans les régions maritimes les retombées économiques de l'industrie des pêches; 5- rappeler le leadership des provinces dans la gestion et le développement de l'industrie de l'aquiculture et indiquer qu'un ou des mécanismes devraient être mis en place pour favoriser les échanges d'information dans le domai.ne des techniques aquicoles entre les instituts, les centres de recherche, tant fédéraux que provinciaux, et les ministères impliqués dans le développement de l'aquiculture marine; 6- en ce qui concerne les mesures fédérales d'adaptation à la crise actuelle s'achevant le 15 mai 1994 et les suites à y donner, mentionner qu'il est indispensable que le gouvernement fédéral harmonise ses mesures dans l'ensemble des cinq provinces de l'Est canadien, qu'il doit transformer ses mesures de soutien tempo­ raire en des mesures d'adaptation ou de diversification économi­ que des populations et des communautés touchées par la crise et que ces mesures devraient comprendre, entre autres, le rachat de permis de pêche au poisson de fond, la reconduction du programme d'adaptation des travailleurs d'usine (PATU) après le 31 décembre 1993 et son élargissement aux-pêcheurs enregistrés; 28 7- rappeler que le Québec a déjà entériné le principe d'une plus grande professionnalisation du métier de pêcheur, indiquer que tout régime de professionnalisation et d'accréditation devrait tenir compte de la diversité des régions maritimes et des divers types de pêche et préciser qu'en ce qui concerne 1es mesures concrètes proposées par le groupe de travail sur les revenus et 1 'adaptation des pêches de 1 'At 1antique, 1e gouvernement du Québec désire ana 1yser en profondeur 1e rapport du groupe de travail et les impacts de ses propositions avant de se prononcer sur ses recommandations, 8- accepter, dans un esprit de développement durable, les recomman­ dations du Conseil pour la conservation des ressources halieuti­ ques pour la pêche du poisson de fond dans l'Atlantique canadien en 1994 de façon à démontrer, auprès de l'industrie, la volonté ferme des gouvernements d'aller de l'avant dans un rétablissement rapide des stocks, réclamer du ministre fédéral des Pêches et des Océans qu'il aille au-delà des recommandations en ce qui concerne la norme du sud du Golfe en annonçant immédiatement la fermeture de la pêche de ce stock jusqu'à la fin de 1994, et demander que des mesures additionnelles soient prises pour éviter une surpêche du sébaste du Go 1fe, 1orsqu' il en sort de jan vi er à mai, en imposant des restrictions à la pêche hivernale du stock de sébaste du chenal laurentien; Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'accepter que le mandat de la délégation québécoise à la Conférence interprovin­ ci a1 e des pêches de 1 'A tl antique et à 1a réuni on du Conseil des ministres des pêches de l'Atlantique qui se tien(f~~ent à Québec, les 15 et 16 décembre 1993 soit celui proposé au mémoire. Décision numéro: .93-317 Le Conse;l des m;n;stres déc;de: à la suite du mémoire soumis par le ministre délégué à l'Agri­ culture, aux Pêcheries et à l'Alimentation et le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes et portant sur les réunions des ministres de la Conférence interprovinciale des pêches de l'Atlan­ tique, le 15 décembre 1993, et du Conseil des ministres des pêches de l'Atlantique, le 16 décembre 1993 à Québec (réf.: 3-2681), 1- d'accepter que 1e mandat de 1a délégation québécoise à 1a Conférence interprovinciale des pêches de l'Atlantique et à la réunion du Conseil des ministres des pêches de l'Atlantique qui se tiendront à Québec, les 15 et 16 décembre 1993, soit le suivant: A. en ce qui concerne le rôle des provinces dans la gestion des ressources halieutiques, indiquer: 1) qu'il est essentiel que les provinces jouent un rôle plus important dans la définition des grandes orien­ tations de gestion mises en place par le gouvernement fédéral, 2) que le gouvernement fédéral doit conserver son rôle dans l'évaluation de l'état des stocks, la récolte des statistiques, la surveillance et le contrôle des pêches, 3) que, dans le cas des stocks d'espèces sédentaires, comme le homard., pêchés par les résidants d'une seule province, cette dernière devrait pouvoir, sur une base régionale, définir conjointement avec le gouvernement fédéral l~s orie,ntations de la gestion, 4) que, dans 1e cas des ressources exp 1oi tées par 1es pêcheurs de plusieurs provinces, les orientations de gestion devraient être élaborées conjointement par le fédéral et les provinces concernées, 29 5) que 1 'admi·nistration courante, comme les décisions sur le renouvellement et le transfert des permis, devrait être confiée à des offices régionaux dont les régisseurs seraient nommés conJointement par le fédéral et les pro vi nees concernées ou 1a pro vi nee concernée suivant 1e cas, B. en ce qui concerne l'équilibre concertée entre la capacité de capture, la capacité de transformation et la ressource disponible, mentionner qu'il est indispensable que le gouvernement fédéral donne au Québec des garanties d'accès à la ressource, sous forme de contingent provincial ou sous d'autres formes, pour qu'il poursuive sa politique de rationalisation de sa capacité de pêche et de sa capacité de transformation et que de plus, des mécanismes de concertation et d'évaluation de la réduction des capacités doivent être mis en place pour s'assurer qu'elle s'effectue de façon équitable dans chaque province; C. préciser que la possibilité d'harmoniser, de façon gra­ duelle et concertée, les niveaux d'aides gouvernementales apportées par les provinces à leur industrie des pêches devrait être examinée et que cet examen devrait tenir compte des programmes fédéraux; O. préciser qu'un examen des lois et des règlements provin­ ciaux devrait être entrepris et que son objectif devrait être la simplification de l'encadrement afin de réduire les risques de contestation dans le cadre des accords nationaux et internationaux, tout en visant à maintenir dans les régions maritimes les retombées économiques de l'industrie des pêches; E. rappeler le leadership des provinces dans la gestion et le développement de l'industrie de l'aquiculture et indiquer qu'un ou des mécanismes devraient être mis en place pour favoriser les échanges d'information dans le domaine des techniques aquicoles entre les instituts, les centres de recherche, tant fédéraux que provinciaux, et les ministères impliqués dans le développement de l'aquiculture marine; F. en ce qui concerne les mesures fédérales d'adaptation à la crise actuelle s'achevant le 15 mai 1994 et les suites à y donner, mentionner qu'il est indispensable que le gouver­ nement fédéral harmonise ses mesures dans l'ensemble des 5 provinces de l'Est canadien, qu'il doit transformer ses mesures de soutien temporaire en des mesures d'adaptation ou de diversification économique des populations et des communautés touchées par 1a cri se et que ces mesures devraient comprendre, entre autres, le rachat de permis de pêche au poisson de fond, la reconduction du programme d'adaptation des travailleurs d'usine (PATU) après le 31 décembre 1993 et son élargissement aux pêcheurs enregistrés; G. rappeler que le Québec a déjà entériné le principe d'une p1 us grande profession na 1i sat ion du métier de pêcheur, indiquer que tout régime de professionnalisation et d'accréditation devrait tenir compte de la diversité des régions maritimes et des divers types de pêche et préciser qu'en ce qui concerne les mesures concrètes proposées par le groupe de travail sur les revenus et l'adaptation des pêches de l'Atlantique, le gouvernement du Québec désire analyser en profondeur le rapport du groupe de travail et les impacts de ses propositions avant de se prononcer sur ses recommandations, 30 H. accepter, dans un esprit de développement durable, les recommandations du Conseil pour la conservation des ressources halieutiques pour la pêche du poisson de fond dans l’Atlantique canadien en 1994 de façon à démontrer, auprès de l’industrie, la volonté ferme des gouvernements d’aller de l’avant dans un rétablissement rapide des stocks, réclamer du ministre fédéral des Pêches et des Océans qu’il aille au-delà des recommandations en ce qui concerne la norme du sud du Golfe en annonçant immédia tement la fermeture de la pêche de ce stock jusqu’à la fin de 1994, et demander que des mesures additionnelles soient prises ‘pour éviter une sut-pêche du sébaste du Golfe, lorsqu’il en sort de janvier à mai, en imposant des restrictions à la pêche hivernale du stock de sébaste du chenal laurentien;

2- d’adopter le décret proposé par le ministre délégué à l’Agri culture, aux Pêcheries et à 1’Alimentatton et le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes concernant le mandat et la composition de la délégation québécoise aux réunions de la Conférence interprovinciale des pêches de l’Atlantique le 15 décembre 1993 et du Conseil des ministres des pêches de l’Atlantique le 16 décembre 1993 à Québec.

LE DOSSIER DE LA CONSTRUCTION Monsieur Cherry explique à ses collègues qu’il propose une loi spéciale pour mettre fin aux grèves illégales dans ce secteur. Ce qu’il faut décider, c’est du moment approprié où les sanctions commenceront à s’appliquer. Les dirigeants syndicaux lui ont indiqué qu’ils n’ont plus de contrôle sur certains de leurs membres. Il est vrai que ce qui provoque la fermeture de chantiers, ce sont ceux qui sont en chômage. Quant aux représentants syndicaux qui provoquent des fermetures, ils le font en se servant de cagoules. L’Association des entrepreneurs en construction du Québec entend déposer sous peu des demandes d’injonction et demande au gouvernement jusqu’où va son niveau de tolérance. Il est certain que le gouvernement devra trancher rapidement, puisque les dirigeants syndicaux n’exercent pas un contrôle de la situation partout. Le Premier ministre dit disposer d’informations à l’effet que les choses pourraient aller assez loin, étant donné que les fauteurs de troubles sont des chômeurs. Il demande quelles sont les chances que la loi soit respectée lorsque ce sont des chômeurs qui sont les fauteurs de troubles. Monsieur Cherry lui répond que ces chômeurs subiront les pressions des représentants syndicaux qui font le placement dans le secteur de la construction. De telles pressions sont vraiment convaincantes. Cependant, il faut reconnaître qu’il sera tout de même difficile pour ces dirigeants de ramener le calme au sein de leurs membres, puisqu’ils les ont passablement soulevés. Le Premier ministre demande si les représentants syndicaux s’attendent à un projet de loi. Monsieur Cherry répond que oui et ajoute qu’ils s’attendent à ce que la loi soit très sévère et ait un impact sur les finances des syndicats. Il ne sera peut-être pas nécessaire d’aller jusqu’à l’adoption de ce projet de loi. Il faut toutefois trouver un moment propice pour sa présentation. Le Premier ministre indique qu’hier les employeurs ont proposé une baisse de salaire de 25% dans le secteur de la construction résidentielle. Monsieur Cherry signale que, depuis onze mois, monsieur art.53 54 refuse la proposition de 1 ‘Association des entrepreneurs en construction du Québec de réduire ses salaires de 20%. Cependant, les autres syndicats ne se sont pas prononcés. Tous réclament cependant le retrait du projet de loi 142. Le Premier ministre indique que, lors de sa rencontre, il a fait une distinction entre la déréglementation et la désyndicalisation. Monsieur Cherry signale que le fonds des avantages sociaux des travailleurs de la construction est en déficit de 30 M$, selon un scénario conservateur. Il existe même un scénario qui situerait le niveau de ce déficit à 60 M$. Les représentants syndicaux vont tenter de convaincre leurs membres que c’est en raison du projet de loi 142 qu’un tel déficit s’est produit. Il est donc nécessaire de 31 présenter un projet de décret pour mandater le vérificateur général afin qu'il effectue une vérification des comptes de ce fonds. Les représen­ tants syndicaux sont en difficulté de ce côté et vont tenter d'en attribuer 1a faute au gouvernement. Il ajoute qu' i 1 a demandé à l'Association des constructeurs d'habitation du Québec d'examiner la possibilité de maintenir les avantages sociaux des ouvriers du secteur de la construction résidentielle. Le Premier ministre demande si les cotisations seraient également maintenues. Monsieur Cherry lui répond qu'il faut enregistrer les heures travaillées afin que la cotisation soit établie. L'an dernier, 54% des travailleurs du secteur résidentiel ne se sont pas rendus jusqu'au seuil de 500 heures qui permet de bénéficier du régime et ce, même s'ils ont dO payer leurs cotisations. Afin d'assurer la solvabilité du régime, ces dirigeants vont augmenter ce seuil des heures travaillées, de sorte que de moins en moins de travailleurs pourront se qualifier suivant le régime, même s'ils sont tenus de payer leurs cotisations. Il signale que la Commission de la construction du Québec n'a fait aucune mise à pied parmi son personnel. Elle réclame même une dérogation législative pour la mettre à l'abri de la Loi 198. Quoiqu'il en soit, les travailleurs qui se seront qualifiés en 1993 recevront une attestation qui les protégera pour une durée additionnelle de six mois. Le Premier ministre demande ce qu'il advient des travailleurs qui demeurent dans les secteurs réglementés. Monsieur Cherry 1ui répond que ceux qui se sont qualifiés en 1993 seront protégés et ceux qui travailleront suffisamment d'heures à l'avenir continueront de l'être. Monsieur Tremblay signale, si on songe à des modifications au projet de loi 142, qu'il ne faut pas perdre de vue qu'il existe un litige avec 1 'Ontario concernant les barrières au commerce entre les deux provinces. Les mesures de représailles prises par 1e gouvernement ont ari en ont déjà coQté 600 M$ aux entreprises du Québec. Il ne faut pas oublier que notre projet de loi 142 témoigne de notre bonne volonté vis-à-vis de l'Ontario. Le gouvernement ontarien exclut carrément les entreprises du Québec à 1 'heure actuelle. Le Premier ministre indique qu'il a soulevé cet aspect du dossier avec les représentants syndicaux. Monsieur Tremblay souligne que la loi ontarienne qui concerne les représailles vis-à-vis du Québec doit entrer en vigueur en avril. À défaut d'entente, il est possible que le gouvernement du Québec ait à mettre en vigueur ses propres mesures de représailles. Monsieur Cherry est d'avis qu'il ne faut pas insister trop lourdement sur cet argument, puisque le gouvernement aurait l'air d'avoir sacrifié 30 000 travail­ leurs de la construction dans le règlement de son dossier avec l'Ontario. Il faut plutôt insister sur le fait que la déréglementation du secteur.résidentiel est dans l'intérêt des consommateurs. Le Premier ministre signale que le problème vient du fait que le volume des travaux n'augmente pas et que des travailleurs ontariens pourront se trouver de l'emploi sur notre marché du travail. Monsieur Cherry est d'avis que leur nombre sera peu élevé. Il ajoute que des travailleurs québécois qui travaillent en Ontario depuis 10 ou 12 ans n'ont pas leur carte de compétence du Québec et que même 1eur emp 1oye ur n'a pas sa 1 i cence québécoise. Monsieur Outil rappelle que la réunion du caucus des députés ministériels de ce matin a été difficile. Il faut avoir en vue qu'une baisse des salaires de 20% et la déréglementation du secteur résidentiel constituent des ·éléments très importants que le caucus n'accepterait pas. Le Premier ministre est d'avis que la déréglementa­ tion est un principe à maintenir, mais que cela renforcerait la position du gouvernement s'il était possible de maintenir certains avantages de l'actuelle convention collective. Monsieur Outil croit que la population comprendrait mal ce recul du gouvernement. Le Premier ministre lui répond qu'il ne s'agit pas d'un recul et que le gouverne­ ment doit être responsable. Le message qu'il a pu décoder hier au cours d'une réunion avec les représentants syndicaux était à l'effet que ceux­ ci étaient prêts à abandonner certains éléments de 1 'actuelle protection conférée à leurs travailleurs. Monsieur Cherry propose qu'on explore la possibilité de tenter un règlement en indiquant que le secteur résidentiel ne serait plus régi par le décret de la construction. Si les employeurs acceptent d'offrir un plancher salarial et le maintien de certains avantages sociaux aux travailleurs du secteur résidentiel et que d'autre part, les syndicats acceptent que les employeurs puissent embaucher n'importe qui, il y aurait possibilité de règlement. Il faut •

32 se rappeler que les syndiqués sont libres d'adhérer à la centrale syndicale de leur choix. les représentants syndicaux nous supplient actuellement de trouver une solution satisfaisante. Il faut constamment maintenir le message que le gouvernement est prêt à déréglementer mais sans désyndicaliser. Il s'agirait donc d'adoucir le règlement de placement. De plus, la déréglementation assurerait une polyvalence des travailleurs. Ainsi les menuisiers pourraient effectuer des travaux de peinture et les entrepreneurs auraient une équipe de spécialistes et des équipes de polyvalents. Une telle solution renforcerait le sentiment d'appartenance à l'entreprise de l'employeur. Monsieur Rémillard demande si le salaire prévu pour les ouvriers du secteur déréglementé sera le salaire minimum. Monsieur Cherry 1ui répond que non, puisqu'il y aura une convention collective. Monsieur Rémillard demande si les particuliers qui agissent eux-mêmes comme entrepreneurs pour la construction de leur maison seront assujettis. Monsieur Cherry lui répond qu'il s'agit là d'un phénomène qui se développe, où on rencontre des particuliers qui construisent des maisons pour 1es revendre. Ces gens échappent à toutes 1es règles de 1a construction et certains entrepreneurs les utilisent pour contrer les taxes et les salaires prévus par le décret. le Premier ministre demande ce qu'il adviendra de l'exigence concernant les cartes de compétence. Monsieur Cherry lui répond que ce n'est pas la carte de compétence qui fait foi de la compétence des travailleurs, mais le certificat de cQmpétence émis par l'école. la carte que l'on désigne communément comme 1a carte de compétence est en réa 1i té un permis de travail. Après un minimum d'heures travaillées, le jeune travailleur est admissible à un examen de la Commission de la construc­ tion du Québec. le Premier ministre demande si ce jeune travailleur travaille alors à titre d'apprenti. Monsieur Cherry lui répond que oui et que ce régime existe depuis fort longtemps. Cependant, ces jeunes doivent se trouver un emploi qui leur assure du travail pour 150 heures chez le même employeur et de tels emplois sont difficiles à trouver. Dorénavant, le jeune travailleur pourra accumuler son nombre d'heures auprès de p1 us i eurs emp 1oyeurs. Il s'agit 1à de tout un changement. le Premier ministre demande si un travailleur de 40 ans est sur le même pied qu'un travailleur plus jeune. Monsieur Cherry lui répond que celui qui a sa carte de compétence peut se la faire renouveler automatique­ ment. Il est à noter que dans les entreprises et les institutions, la carte de compétence est exigée. Monsieur Tremblay demande s'il existe des règles de contingentement. Monsieur Cherry répond qu' i 1 n'en existe pas dans le domaine de la construction résidentielle. Monsieur Tremblay ajoute que les nouvelles propositions du ministre du Travail risquent . de ne pas être acceptées par les syndicats, puisqu'elles n'ont pas pour effet d'augmenter les cotisations syndicales. De plus, il faut être prudent quant aux répercussions possibles sur le litige avec l'Ontario en matière de barrières commerciales. Il faut aussi se rappeler que les fournisseurs et les sous-traitants des manufacturiers doivent pouvoir faire travailler leurs employés à l'installation des équipements de production. Monsieur Vallerand demande s'il n'y a pas lieu de craindre que le contingentement au moyen des cartes de compétence se fasse au niveau de la Commission de la construction du Québec. Monsieur Cherry lui répond que non et que toutes les heures travaillées seront comptabilisées. le Premier ministre constate que le consensus.est fragile quant aux propositions de Monsieur Cherry. Monsieur Cherry lui répond que c'est par solidarité ministérielle qu'il a accepté de proposer un projet de loi visant la déréglementation du secteur résidentiel. Cependant, il n'est pas question de priver les travailleurs de la construction de la possibilité de travailler à l'installation de la machinerie de production des entreprises. ..

33 le Premier ministre dit vouloir s'assurer que la syndicalisation demeurera. Monsieur Cherry lui répond qu'il ne s'agissait pas du but visé. Cependant, il n'y aurait plus de règlement de placement dans le secteur résidentiel. On ne sera pas non plus obligé de se syndiquer avant d'être embauché. Il doute cependant que les syndicats acceptent ces nouvelles propositions. Pourtant, elles donnent une bien meilleure image au gouvernement. le Premier ministre souligne que la critique des syndicats est à l'effet que le gouvernement prive de conditions de travail 30 000 travailleurs de la construction. Monsieur Cherry lui répond que la syndicalisation serait désormais régie par le Code du travail. Monsieur Cannon demande si 1a véri fi cati on qui sera faite par 1e vérificateur général sur la gestion de la Commission de la construction du Québec sera une vérification intégrée. Monsieur Cherry lui répond que oui. Monsieur Tremblay demande si on continue de permettre que les travail­ leurs de la construction puissent oeuvrer dans le domaine de 1 'installa­ tion de machineries de production. Monsieur Cherry lui répond que les modifications proposées maintiennent cette possibilité, mais que d'autres modifications seront proposées afin d'abolir certains irritants qui déplaisent aux industriels. Monsieur Tremblay lui demande ce qu'il advient des exceptions. Monsieur Cherry répond que les fournisseurs et sous-traitants des industriels, à qui sont confiés habituellement les travaux d' i nstall at ion de 1 'équipement de production, pourront conti nuer à le faire, qu'il s'agisse de personnes physiques ou morales. Monsieur Tremblay souhaite qu'on s'assure qu'en syndicalisant ce secteur, on n'érige pas une nouvelle barrière commerciale. le Premier ministre souhaite que le caucus des députés ministériels soit tenu au courant des présentes modifications.

LES PROJETS DE RÈGLEMENT RELIÉS A LA CHARTE DE LA LANGUE FRANÇAISE Monsieur Ryan explique que ces projets de règlement ont déjà été pré­ pub 1i és et qu'il s'agit maintenant de 1es adopter avec de 1égères modifications. Il est nécessaire que cette adoption ait lieu dès aujourd'hui afin qu'il n'y ait pas de vide juridique entre l'entrée en vigueur de ces règlements et 1 'expiration des effets de 1a cl au se 11 11 nonobstant • les règlements adoptés en vertu de 1a Charte de 1a 1angue française seraient en vigueur lors de leur publication à la Gazette officielle du Québec.

LEVÉE DE LA SÉANCE À 13 H 30.