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MÉMOIRE DES DÉLIBÉRATIONS DU CONSEIL EXÉCUTIF SÉANCE DU 29 SEPTEMBRE 1993 À 11 h 00

SOUS LA PRÉSIDENCE DU PREMIER MINISTRE MONSIEUR

Membres du Conseil exécutif présents:

Monsieur Robert Bourassa, Premier ministre

Madame , Vice-Première ministre; ministre de l’Énergie et des Ressources

Monsieur Gaston Blackburn, Ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche

Monsieur André Bourbeau, Ministre de la Main-d’oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle

Monsieur Lawtence Cannon, Ministre des Communications

Monsieur , Ministre du Travail; ministre délégué aux Communautés culturelles Monsieur , Ministre des Affaires internationales Monsieur Marc-Yvan Côté, Ministre de la Santé et des Services sociaux; ministre délégué à la Réforme électorale

Monsieur , Ministre des Approvisionnements et Services

Madame , Ministre de la Culture

Madame Monique Gagnon-Iremblay, Ministre des Communautés culturelles et de l’immigration

Monsieur Daniel Johnson, Ministre délégué à l’Administration et à la Fonction publique, Président du Conseil du trésor Monsieur Gérard D. Levesque, Ministre des Finances Monsieur , Ministre délégué aux Transports Mons leur , Ministre de l’Environnement

Monsieur , Ministre délégué aux Affaires internationales Monsieur , Ministre des Affaires municipales; ministre de la Sécurité publique Monsieur Raymond Savoie, Ministre du Revenu Monsieur , Ministre délégué aux Affaires autochtones

Monsieur , Ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Technologie Madame Violette Trépanier, Ministre déléguée à la Condition féminine Monsieur André Vallerand, Ministre du Tourisme

Monsieur Yvon Vail 1ères, Ministre délégué à l’Agriculture, aux Pêcheries, et à l’Alimentation

Certains renseignements ont été caviardés dans ce document, et ce, en vertu des dispositions de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels (RLRQ, chapitre A-2.1). Les articles pertinents apparaissent aux endroits concernés. M~MOIRE DES D~LIB~RATIONS LE 29 SEPTEMBRE 1993

PROJET DE LOI MODIFIANT LA lOI SUR lES SERVICES CORRECTIONNELS CR~F.: 3-0172) Le ministre de la Sécurité publique soumet un mémoire daté du 10 août 1993 et portant sur un projet de loi modifiant la Loi sur les services correction ne 1s. Le mémoire expose qu'en vertu de 1a Loi sur 1es services correctionnels, le directeur général des services correction­ nels doit faciliter la réinsertion sociale des personnes contrevenantes qui sont sous sa responsabilité. À cette fin, il peut permettre à un détenu de s'absenter temporairement de l'établissement de détention. Il peut également octroyer une absence temporaire pour raisons humanitaires. Ces autorisations ne peuvent toutefois être données qu'après qu'un comité d'absence temporaire ait formulé sa recommanda­ ti on. À 1 'heure ac tue 11 e ce comité est formé de 3 personnes. Le projet de loi proposé vise à réduire à 2 le nombre de personnes formant le comité d'absence temporaire et à prévoir qu'en cas d'opinions divergen­ tes dans les recommandations formulées par chacune de ces personnes, elles transmettent chacune leur recommandation au directeur général pour décision. Le mémoire explique que les modifications proposées visent dans un contexte de restrictions budgétaires à assurer une meilleure gestion des ressources humaines affectées aux comités d'absence temporaire des établissements de détention et ce, à moindre coût, sans porter atteinte aux droits des détenus. Le mémoire précise que les économies escomptées par la réduction à 2 personnes des membres faisant partie du comité d'absence temporaire sont de l'ordre de 5 équivalents à temps complet et de 200 k$ répartis sur les 2 prochains exercices financiers. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres de soumettre en conséquence à l'Assemblée nationale un projet de loi modifiant la Loi sur les services correctionnels. Ce mémoire a été recommandé par le Comité ministériel permanent des affaires culturelles et sociales à sa séance du 22 septembre 1993. Monsieur Ryan explique que ce projet de loi a pour effet de faire économiser quelques centaines de milliers de dollars au gouvernement, tout en permettant d' assoup 1ir et d'accélérer 1e processus de traitement des demandes d'absences temporaires.

Décision numéro: 93-217 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 10 août 1993, soumis par le ministre de la Sécurité publique et portant sur un projet de loi modifiant la Loi sur les services correctionnels (réf.: 3-0172), 1- de soumettre à l'Assemblée nationale un projet de loi modifiant la Loi sur les services correctionnels de façon: A. que le nombre de personnes faisant partie du comité d'absence temporaire soit réduit à deux personnes, B. que le comité d'absence temporaire ne soit pas tenu de formuler une recommandation unanime et qu'en cas de divergence, chaque personne faisant partie du comité transmette sa recommandation au directeur général pour décision; 2- de transmettre la présente décision et le mémoire du ministre de la Sécurité publique au Comité de législation afin qu'il s'assure de la cohérence juridique et législative du projet de loi qui en découle. 2

MISE A JOUR DES RtGLEMENTS D'APPLICATION DE LA CHARTE DE LA LANGUE FRANÇAISE {RÉF.: 3-0185) Le ministre responsable de l'application de la Charte de la langue française soumet un mémoire daté du 2 septembre 1993 et portant sur la mise à jour des règlements d'application de la Charte de la langue française. Le mémoire rappelle que, le 17 juin 1993, l'Assemblée nationale adoptait la Loi modifiant la Charte de la langue française. Pour mettre en oeuvre les modifications apportées à la Charte par cette 1oi, i 1 est nécessaire d'effectuer une mi se à jour des règlements d'application de la Charte. Avant l'adoption de la Loi modifiant la Charte de la langue française, l'Office de la langue française et la Commission de toponymie étaient habilités à adopter certains règlements qui devaient être néanmoins approuvés par le gouvernement. Désormais, le pouvoir de réglementation est confié uniquement au gouvernement qui continue d'être l'autorité responsable de ces règlements qui facilitent l'application de la Charte. Parallèlement à cette modification qui allège la procédure administrative, les organismes conservent le pouvoir de donner au mi ni stre responsable 1eur avis sur 1es projets de règlement du gouvernement. Le mémoire expliqüe qu'en matière de langue d'affichage public et de publicité commerciale, les règles ont été substantiellement modifiées dans le projet de Loi modifiant la Charte de la langue française. Ainsi, l'affichage et la publicité doivent se faire obligatoirement en français. Cependant, il est maintenant permis d'utiliser une autre langue à la condition expresse que le français soit nettement prédomi­ nant. Le gouvernement peut déterminer par règlement les lieux, les cas, les conditions et les circonstances où l'affichage public et la publicité commerciale doivent être faits uniquement en français ou sans prédominance du français ou uniquement dans une autre langue. Le projet de règlement propose l'utilisation exclusive du français sur les panneaux-réclames de plus d'une certaine superficie qui ne sont pas situés sur les lieux mêmes des établissements d'une entreprise. Les consignes de sécurité pourront être affichées à la fois en français et dans une autre langue sans qu'il y ait prédominance du français. Dans le cas d'activités destinées à un public spécialisé, par exemple un congrès de chercheurs, la langue utilisée dans l'affichage pourrait être la langue dans laquelle se déroule 1 'activité. Les autres modifications proposées visent à faciliter l'interprétation et l'application du règlement sur la langue du commerce et des affaires, sans pour autant modifier substantiellement les dispositions en vigueur. En ce qui concerne la langue de l'Administration dans l'affichage, la loi prévoit que l'Administration peut utiliser le français et une autre langue dans l'affichage dans les cas, les conditions et les circons­ tances déterminés par règlement. Le règlement proposé prévoit 3 situations où le français pourra être utilisé avec une autre langue. Ainsi, afin de renseigner plus adéquatement les visiteurs, il est proposé de permettre à l'intérieur de 15 kilomètres du point d'entrée que l'affichage qui leur est destiné puisse être fait à la fois en français et dans une autre langue à condition que le français figure de façon nettement prédominante. De même, il est également prévu que, lorsqu'elle exerce des activités de nature similaire à celles d'entre­ prises commerciales, l'Administration pourra afficher à la fois en français et dans une autre 1angue pourvu que 1e français figure de façon nettement prédominante, étant entendu que l'affichage sur des panneaux­ réclames d'une superficie de plus d'une certaine superficie et celui fait sur et dans tout moyen de transport public et ses accès, y compris les abribus, devrait être fait uniquement en français. Enfin, l'administration pourra permettre l'affichage à la fois en français et dans une autre langue, pourvu que le français y figure de manière au moins aussi évidente, sur le site de musée, d'une exposition culturelle ou scientifique, ou de kiosques touristiques. Par ailleurs, seront abolis le Règlement sur la francisation des entreprises, le Règlement sur 1a 1angue des entreprises emp 1oyant de 50 à 99 personnes, 1e Règlement sur la procédure de délivrance, de suspension ou d'annulation du certificat de francisation des entreprises employant de 50 à 99 personnes, le Règlement sur la procédure de délivrance, de suspension ou d'annulation du certificat de francisation des entreprises employant 3 100 personnes ou plus, le Règlement régissant la Commission d'appel de francisation des entreprises et le Règlement sur les modalités d'un appel interjeté auprès de la Commission d'appel de francisation des entreprises. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'autoriser la prépublication à la Gazette officielle du Québec de projets de règlement suivants en vue de leur adoption après l'expiration d'un délai de 60 jours de cette prépublication: 1- le Règlement sur la langue du commerce et des affaires; 2- le Règlement sur la langue de l'Administration; 3- le Règlement précisant la portée de 1 'expression 11 de façon nettement prédominante .. pour l'application de la Charte de la langue française; 4- le Règlement abrogeant les règlements régissant la Commission d'appel de francisation des entreprises et les règlements sur la francisation des entreprises; 5- le Règlement sur la délivrance d'attestations de connaissance de la langue officielle en vue de l'admission aux ordres profession­ nels et sur certains équivalents à ces attestations. Ce mémoire a été examiné par le Comité ministériel permanent des affaires culturelles et sociales à sa séance du 8 septembre 1993, lequel recommande au Conseil des ministres d'autoriser la prépublication des projets de règlement proposés en comprenant que la superficie relative à la publicité commerciale visée à l'article 15 du projet de règlement sur la langue du commerce et des affaires sera de 16 mètres carrés. Monsieur Ryan explique qu'il s'agit de 2 séries de projets de règle­ ments, l'une touchant le commerce et les affaires et l'autre concernant 1e secteur de 1 'éducation. Madame Robi 11 ard et 1ui -même s'entendent sur 1e contenu de ces règlements. Seul 1e règlement sur 1e séjour temporaire n'est pas à l'ordre du jour de la présente séance du Conseil des ministres. L'objectif visé est une mise en application de ces règlements dès le début de la prochaine année. Le Premier ministre demande si le ministre responsable conserve une certaine discrétion pour traiter les cas aberrants. Monsieur Ryan lui répond qu'une telle discrétion n'est pas prévue par la loi. Monsieur Ryan ajoute qu' i 1 a été convenu que tous ces projets de règlement seraient adoptés en même temps, en invoquant l'urgence. Seul le règlement sur le séjour temporaire demeure en suspens et sera présenté plus tard au Conseil des ministres. Monsieur Marc-Vvan Côté signale que de bonnes discussions ont eu lieu au Comité ministériel permanent des affaires culturelles et sociales sur ce règlement touchant le séjour temporaire. Il souligne que Madame Robillard demande que le Conseil des ministres prenne une décision à cet égard et qu'il s'agisse d'une décision ferme. Le Premier ministre demande ce qu'il advient de l'idée d'un référé à la Cour d'appel sur cette question. Monsieur Ryan répond que les règlements touchant l'affichage risquent de soulever des problèmes. Après la prépublication des projets de règlement, il serait souhaitable d'aller en référé et de concevoir un échéancier en fonction du calendrier électoral. Le Premier ministre demande s'il y a possibilité d'aller à la Cour suprême par la suite. Monsieur Ryan lui répond par l'affirmative. Il ajoute que, lors d'un référé, le Juge en chef de la Cour d'appel convoque les parties pour s'entendre sur le déroulement de l'affaire. C'est à ce moment qu'on peut aménager un te) échéancier. 4 Décision numéro: 93-218 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 2 septembre 1993, soumis par le ministre responsable de l'application de la Charte de la langue française et portant sur la mise à jour des règlements d'application de la Charte de la langue française (réf.: 3-0185), 1- d'approuver les projets de règlement suivants proposés par le ministre responsable de l'application de la Charte de la langue française: A. le Règlement sur la langue du commerce et des affaires, étant entendu que la superficie relative à la publicité 2 commerciale visée à l'article 15 sera de 16m , B. le Règlement sur l'affichage de l'Administration,

C. le Règlement précisant la portée de l'expression 11 de façon nettement prédominante .. pour l'application de la Charte de la langue française, O. le Règlement abrogeant les règlements régissant la Commis­ sion d'appel à la francisation des entreprises et les règlements sur la francisation des entreprises, E. le Rè,glement sur la délivrance d'attestations de connais­ sance de la langue officielle en vue de l'admission aux ordres professionnels et sur certains équivalents à ces attestations, et d'autoriser leur prépublication à la Gazette officielle du Québec; 2- de prendre acte de l'intention du m1nistre responsable de l'application de la Charte de la langue française d'examiner la possibilité qu'une demande de référé soit présentée à la Cour d'appel relativement à la légalité des articles 15 et 16 du Règlement sur la langue du commerce et des affaires.

MODIFICATIONS AUX RÈGLEMENTS RELATIFS A l 1 ADMISSIBILITÉ A L1 ENSEIGNEMENT EN ANGLAIS ADOPTÉS EN VERTU DE LA CHARTE DE lA LANGUE FRANÇAISE CRÉF.: 3-0174) La ministre de l'Ëducation soumet un mémoire daté du 29 septembre 1993 et portant sur des modifications aux règlements relatifs à l'admissibi­ lité à l'enseignement en anglais adoptés en vertu de la Charte de la langue française. Le mémoire expose que la Loi modifiant la Charte de la langue française, adoptée en juin 1993, contient des dispositions qui nécessitent un certain nombre de modifications aux règlements en vigueur. Par ailleurs, il apparaît nécessaire de modifier divers volets de certains règlements, soit pour tenir compte de 1 'évolution de concepts relativement aux enfants présentant des di ffi cul tés graves d'apprentissage, pour clarifier la procédure de demande et faciliter le traitement des dossiers, ou pour donner suite à un jugement de la Cour supérieure. En ce qui concerne 1e Règ 1ement concernant 1a demande de recevoir l'enseignement en anglais, le mémoire explique qu'il reprend essentiel­ lement les mêmes dispositions du règlement actuel selon une nouvelle rédaction qui vise à en faciliter la compréhension et l'application. Outre les modifications de concordance, il comporte des modifications aux règles de preuve afin de permettre la possibilité d'une confirmation par un ti ers concernant 1es études effectuées. · Des dispositions ont été incluses afin d'assurer l'application de l'article 76 de la Charte. De plus, des précisions sont apportées quant à la procédure à suivre en établissant des délais pour compléter une demande et pour statuer sur celle-ci. Pour sa part, le Règlement sur l'exemption de l'application du premier alinéa de l'article 72 de la Charte de la langue française qui peut être accordée aux enfants présentant des difficultés graves 5 d'apprentissage contient des modifications de concordance, une modification au concept de retrait scolaire généralisé qui passe de 3 ans à 2 ans et des précisions quant à la procédure à suivre. Pour sa part, le Règlement modifiant le Règlement sur la langue d'enseignement des enfants qui résident ou ont résidé dans une réserve indienne contient des modifications qui visent à assurer la concordance avec la modification faite à l'article 97 de la Charte de la langue française par la Loi modifiant la Charte de la langue française et à introduire le concept de majorité des études afin d'assurer une uniformisation par rapport à la nouvelle économie de la loi. Enfin le Règlement précisant la portée de certains termes et expressions utilisés au chapitre VIII de 1a Charte de 1a 1angue française est abrogé. Par ai 11 eurs, 1e mémoire propose l'option d'un projet de décret afin de modifier le décret concernant l'application de l'article 86.1 de la Charte de la langue française aux anglophones du Nouveau-Brunswick, afin d'assurer la concordance à la suite de la modification apportée à l'article 86.1 de la Charte par la Loi modifiant la Charte de la langue française. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'approuver le principe des projets de règlement suivants: 1- Règlement concernant la demande de recevoir l'enseignement en anglais; 2- Règlement sur l'exemption de l'application du premier alinéa de l'article 72 de la Charte de la langue française qui peut être accordée aux enfants présentant des difficultés graves d'apprentissage; 3- Règlement modifiant le Règlement sur la langue d'enseignement des enfants qui résident ou ont résidé dans une réserve indienne; 4- Règlement abrogeant le Règlement précisant la portée de certains termes et expressions utilisés au chapitre VIII de la Charte de la langue française; 5- Ainsi que le projet de décret concernant l'application de l'article 86.1 de la Charte de la langue française aux anglo­ phones du Nouveau-Brunswick; et d'autoriser la publication à la Gazette officielle du Québec de ces projets de règlement et de ce projet de décret. Ce mémoire a été examiné par le Comité ministériel permanent des affaires culturelles et sociales à sa séance du 22 septembre 1993, 1eque 1 note que 1 'adoption du Règlement sur 1 'exemption de 1 'app 1i cati on du premier alinéa de l'article 72 de la Charte de la langue française qui peut être accordée aux enfants séjournant au Québec de façon temporaire, comme le maintien du règlement actuel, présente l'un et l'autre des avantages et des inconvénients, et indique qu'il n'a pas pu faire consensus sur une recommandation particulière. Le comité par ailleurs convient de recommander au Conseil des ministres l'adoption de tous les autres règlements proposés.

Décision numéro: 93-219 Le Conseil des ministres décide: à la suite.du mémoire daté du 29 septembre 1993, soumis par la ministre de l'Ëducation et portant sur les modifications aux règlements relatifs à l'admissibilité à l'enseignement en anglais adoptés en vertu de la Charte de la langue française (réf.: 3-0174), 1- d'approuver les projets de règlement suivants proposés par la ministre de l'Ëducation: A. 1e Règlement concernant 1a demande de recevoir 1 'en sei­ gnement en anglais, B. le Règlement sur l'exemption de l'application du premier alinéa de l'article 72 de la Charte de la langue française 6 qui peut être accordée aux enfants présentant des diffi­ cultés graves d'apprentissage, C. le Règlement modifiant le Règlement sur la langue d'ensei­ gnement des enfants qui résident ou ont résidé dans une réserve indienne, D. le Règlement abrogeant le Règlement précisant la portée de certains termes et expressions utilisés au chapitre VIII de la Charte de la langue française, et d'autoriser la ministre de l'Éducation à les faire prépublier à la Gazette officielle du Québec; 2- d'approuver en principe le projet de décret concernant l'applica­ tion de l'article 86.1 de la Charte de la langue française aux anglophones du Nouveau-Brunswick.

INFRASTRUCTURES AtROPORTUAIRES AU NOUVEAU-OUtBEC ET CONSTRUCTION DES AÉROPORTS D'UMIUJAO ET POVUNGNITUK (RÉF.: 3-0207) Le ministre des Transports, en son nom et au nom du ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, soumet un mémoire portant sur des amendements concernant une entente modificatrice à l'entente fédérale-provinciale portant sur des infrastructures aéroportuaires au Nouveau-Québec et des ententes concernant la construction des aéroports d'Umiujaq et Povungnituk. Le mémoire rappelle qu'en 1983, le Conseil des ministres autorisait la conclusion d'une entente fédérale-provin­ ciale portant sur la construction de 11 aéroports nordiques sur une période de 10 ans et comportant une participation fédérale de 60%, soit 41,1 M$, et de 40% pour le Québec, soit 27,4 M$. En 1987, le Conseil des ministres autorisait un amendement à cette entente pour permettre d'ajuster 1es coOts prévus à 1 'entente à ceux des contrats déjà octroyés. L'enveloppe totale des projets est alors portée de 68,5 M$ à 91,5 M$, en hausse de 23 M$. L'entente prévoyait également l'ajout d'un douzième aéroport dans l'éventualité où il y aurait relocalisation des de Kuujjuarapik à Umiujaq. Comme cette relocalisation a eu 1i eu, c'est un montant de 8, 45 M$ qu' i 1 faut ajouter à 1 'enve 1oppe globale. Le coat final s'élève donc à 100 M$, de sorte que la part du gouvernement du Québec est de 40 M$. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres: 1- d'approuver en principe l'augmentation de 8,47 M$ de l'enveloppe gl oba 1e du programme de construction du réseau des aéroports nordiques; 2- d'adopter le décret permettant au ministre des Transports et au ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes de signer conjointement avec le ministre des Transports du Canada une entente modificatrice à l'entente fédérale-provinciale portant sur les infrastructures aéroportuaires au Nouveau-Québec, une entente concernant 1a construction de 1 'aéroport d' Umi ujaq et une entente concernant la construction de l'aéroport de Povungnituk; 3- d'abroger le décret numéro 1484-87 en date du 30 septembre 1987. Ce mémoire a été examiné par le Comité ministériel permanent de 1 'aménagement, du développement régional et de 1 'environnement à sa séance du 22 septembre 1993, lequel recommande au Conseil des ministres d'approuver les recommandations contenues au mémoire sous réserve de l'avis du Conseil du trésor. Au nom de Monsieur Elkas, Monsieur Middlemiss explique qu'en 1983, le Conseil des ministres a autorisé la conclusion d'une entente fédérale­ provinciale portant sur la construction de 11 aéroports nordiques sur une période de 10 ans et comportant une participation du fédéral de 60%. 7 En 1987, 1e Conseil des mi ni stres a autorisé un amendement à cette entente pour permettre d'ajuster 1es coûts prévus à 1 'entente à ceux des contrats déjà octroyés. L'enveloppe totale des coûts a alors été portée de 68,5 M$ à 91,5 M$, soit 23 M$ de plus. Par ailleurs, l'entente prévoyait l'ajout d'un douzième aéroport dans l'éventualité où il y aurait relocalisation des Inuit de Kuujjuarapik à Umiujaq. Comme cette relocalisation a eu lieu, c'est un montant de 8,45 M$ qu'il faut ajouter à 1 'enveloppe globale. Le coût final s'élève à 100 M$. Le Québec récupère ainsi 12 M$ du gouvernement fédéral. Les travaux sont tous terminés.

Décision numéro: 93-220 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire soumis par le ministre des Transports et le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes et portant sur des amendements concernant une entente modificatrice à 1 'entente fédéra 1e-provi nci a1 e portant sur des infrastructures aéroportuaires au Nouveau-Québec et des ententes concernant la construction des aéroports d'Umiujaq et Povungnituk (réf.: 3-0207), 1- d'approuver en principe l'augmentation de 8,47 M$ de l'enveloppe globale du programme de construction du réseau des aéroports nordiques; 2- d'adopter le décret proposé par le ministre des Transports et le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes concernant une entente modificatrice à l'entente fédérale-provinciale portant sur des infrastructures aéroportuaires au Nouveau-Québec, et des ententes concernant 1a construction des aéroports d' Umi ujaq et de Povungnituk.

STRATÉGIE D'AMÉLIORATION ROUTitRE 1993-1998 Le Premier ministre souhaite que l'on réalise un tronçon du prolongement de 1 'autoroute 20 vers 1 'Est dans 1e cadre de 1 'entente fédéra 1e­ provinciale de 75 M$ qui a été négociée relativement à l'amélioration de certaines infrastructures routières. Monsieur Middlemiss croit qu'il ne sera possible de discuter de cette question que dans le cadre d'une entente ultérieure. Il souligne toutefois qu'un tel prolongement de 1 'autoroute 20 ne constituerait pas une portion du réseau routier canadien. Le Premier ministre lui demande de s'efforcer d'ajouter un tel tronçon à cette entente. Monsieur Middlemiss indique, quant à l'autoroute 30, que son ministère est prêt à signer le contrat de construction, de sorte qu'il aimerait être prévenu si l'entente n'est pas signée. Monsieur Paradis indique que son ministère fait tout en son pouvoir pour faire progresser le règlement sur les évaluations environnementales. Ce projet de règlement pourrait être prêt pour la prochaine séance du Conseil des ministres. Le Premier ministre indique que cela reviendra la semaine prochaine, si la chose est possible.

Décision numéro: 93-221 le Conseil des ministres décide: de confier au ministre délégué aux Transports et au ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes le soin de tenter d'obtenir du gouvernement fédéral qu'il contribue aussi à la cons­ truction d'un tronçon du prolongement de l'autoroute 20 vers l'Est. 8 PROCESSUS DE PRIVATISATION DE l'USINE D'EMBOUTEILLAGE DE LA SOCJtrt DES AlCOOLS DU QUÉBEC CSAQ) (RÉF.: 3-0186) le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie, en son nom et au nom du ministre des Finances, soumet un mémoire daté du 8 septembre 1993 et portant sur le processus de privatisation de 1 'usine d'embouteillage de la Société des alcools du Québec (SAQ). le mémoire expose que, depuis quelques années, 1 'implication de la SAQ dans l'embouteillage et la propriété de marques de boissons alcooliques est remise en question, notamment en raison de l'orientation générale du gouvernement à 1 'effet de ·se retirer d'activités commerc 1a 1es ou industrielles lorsque le sect~~t privé est apte à prendre la relève, du fait que les activités d'embouteillage sont périphériques à la raison d'être initiale de la société, c'est-à-dire le contrôle du commerce des boissons alcooliques par un monopole d'importation et de distribution, et du fait que les profits de cette activité qui étaient de 1,8 M$ en 1987-1988 ont chuté à 53 k$ en 1992-1993. le mémoire mentionne que 2 options s'offrent présentement au gouverne­ ment, soit la vente immédiate et complète de l'usine d'embouteillage ou la fusion avec un partenaire privé avec la possibilité pour la SAQ de se retirer ul té ri eurement. le mémoire indique que chacune de ces options présente des avantages et des inconvénients sur le plan des finances et des affairés, mais que seuls les résultats d'un processus d' appe 1 d'offres permettront au gouvernement de statuer sur 1a me ill eure option. Il propose donc d' enc 1encher maintenant 1e processus de privatisation de l'usine de la SAQ, ce processus devant permettre, suite à l'appel d'offres, de présenter au gouvernement un choix parmi les 2 options. Il souligne que, dans chacune des options, les employés seront protégés par 1es conventions co 11 ect iv es ac tue 11 es et 1e Code du travail, ce qui leur permettra notamment de choisir de demeurer à 1 'emploi de la SAQ. D'autre part, dans chacune des options, les 8 marques/formats de vin d'appellation d'origine contrôlée possédés par 1a SAQ et commerc i a1 i sés en épi ceri es demeureront propriété de 1a société et continueront d'être vendus dans ce réseau, puisque ces marques pourront être vendues en épiceries par un industriel privé sans remettre en cause les ententes internationales qui tolèrent l'accès exclusif à ce réseau aux vins embouteillés au Québec. le mémoire explique que le processus d'appel d'offres devrait s'inspirer de celui établi en 1986 par le Conseil des ministres et qui a servi depuis lors à réaliser 38 privatisations avec succès. Ainsi, le processus devrait être mené par un comité conjoint du ministère des Finances, du ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie et de la SAQ qui s'adjoindra un consultant externe et qui fera rapport au conseil d'administration ainsi qu'au ministre des Finances et au ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie, lesquels soumettront les résultats au Conseil des ministres. Un rapport sur l'évolution de ce processus sera présenté au Conseil des ministres avant la fin de la présente année. le mémoire signale qu'une telle façon de procéder permettra au conseil d'administration de garder ses distances par rapport au processus et d'utiliser l'expertise du ministère des Finances en matière de privatisation et 1 'expertise sectorielle du ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie. le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'accepter la démarche de privatisation de 1 'usine d'embouteillage de la SAQ proposée au mémoire, et notamment: 1- que le processus d'appel d'offres vise à rechercher des acheteurs des éléments d'actif d'embouteillage et des marques de commerce de la SAQ (à l'exception des 8 marques/formats de vin d'appella­ tion d'origine contrôlée commercialisés par la SAQ en épiceries, marques/formats qui demeurent la propriété exclusive de la SAQ) ou des entreprises intéressées à la fusion de leurs activités avec celles de la SAQ à la condition expresse, dans ce dernier cas, que le gouvernement puisse à son gré disposer de sa participation au terme d'une période à déterminer; 2- que le processus ne mène pas à l'émission de nouveaux permis de 9 fabricant industriel de vin ou de cidre ou de distillateur; 3- que le processus soit conforme à celui utilisé pour toutes les privatisations depuis 1986, c'est-à-dire sous la direction d'un comité conjoint du ministère des Finances, du ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie et de la SAQ assisté d'un consultant externe à être choisi par le comité conjoint; 4- que, suite à ce processus et au rapport du comité, le ministre des Finances et le ministre de l'lndustrie, du Commerce et de la Technologie recommandent au gouvernement la solution à retenir. Monsieur Tremblay explique que les activités d'embouteillage assumées par la SAQ sont en concurrence avec ce que peut faire le secteur privé. Il est souhaitable de privatiser cette usine en totalité, ce qui comprend la cession de ses marques de commerce, ou de favoriser une fusion. Il a 1 'intention d'a11er en appe 1 d'offres et de former un comité tripartite composé de représentants du ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie, du ministère des Finances et de la SAQ. Il faut que cela se réalise le plus rapidement possible. Les employés de cette usine d'embouteillage ont été prévenus de cette possibilité de privatisation. Aucun nouveau permis d'embouteilleur ne sera émis et les soumissions seront demandées à ceux qui détiennent déjà un permis. Il faudra aussi discuter des modalités de transfert des employés dans le cadre de l'article 45 du Code du travail.

Décision numéro: 93-222 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 8 septembre 1993, soumis par le ministre des Finances et le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie et portant sur le processus de privatisation de l'usine d'embouteillage de la Société des alcools du Québec (SAQ) (réf.: 3- 0186), d'accepter 1a démarche de privatisation de 1 'usine d' embou­ teillage de la SAQ proposée au mémoire du ministre des Finances et du ministre de 1' Industrie, du Commerce et de la Technologie, et notamment: A. que le processus d'appel d'offres vise à rechercher des acheteurs des éléments d'actif d' emboutei 11 age et des marques de commerce de 1a SAQ, à 1 'exception des huit marques-formats de vin d'appellation d'origine contrôlée qui demeurent 1a propriété exclus ive de 1a SAQ, ou des entreprises intéressées à la fusion de leurs activités avec celles de la SAQ à la condition expresse, dans ce dernier cas, que le gouvernement puisse à son gré disposer de sa participation au terme d'une période à déterminer, B. que 1e processus ne mène pas à 1 'émission de nouveaux permis de fabricant industriel de vin ou de cidre ou de di st ill ate ur, C. que le processus soit conforme à celui utilisé pour toutes les privatisations depuis 1986, c'est-à-dire sous la direction d'un comité conjoint fo.rmé de représentants du ministère des Finances, du miiin4>s~ère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie et Qe la SAQ, assistés d'un consultant externe à être choisi par le comité conjoint, D. que ce comité conjoint fasse rapport le plus rapidement possible, E. que, suite à ce processus et au rapport du comité, le ministre des Finances et le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie recommandent au gouvernement la solution à retenir. 10 COMMERCIALISATION DE LA BltRE (RtF.: 3-0204) Le ministre des Affaires internationales, en son nom et au nom du ministre de la Sécurité publique et du ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie, soumet un mémoire daté du 29 septembre 1993 et portant sur la commercialisation de la bière. Le mémoire expose qu'un groupe spécial du GATT sur les pratiques canadiennes de commercia­ lisation de la bière a statué que les restrictions concernant l'accès aux points de vente et les restrictions concernant la livraison par des circuits privés imposées par le Québec sont incompatibles avec les règles du GATT. Le mémoire mentionne que le nouveau régime québécois de commercialisation de la bière instauré par la Loi modifiant la Loi sur la Société des alcools du Québec et d'autres dispositions législati­ ves rencontre les exigences posées par le groupe spécial du GATT et les règles du commerce international. Il mentionne que le rapport du GATT a donné lieu à des négociations entre le Canada et les États-Unis qui ont abouti à l'élaboration d'accords de principe prévoyant une période de transition de 18 mois avant leur mise en oeuvre, soit jusqu'au 30 septembre 1993. Toutefois les responsables des pays ont été capables de formaliser l'accord de principe du 25 avril 1992, les Américains reprouvant le prélèvement environnemental édicté dans l'intervalle par l'. Ils ont de même exprimé des réserves concernant la nouvelle structure de prix minimum fixée par l'Ontario et le maintien de la réception des produits par les régies provinciales imposée par l'Ontario et le Québec. Le mémoire poursuit que, devant cette impasse, les ~tats­ Unis ont unilatéralement imposé des mesures de représailles à l'encontre du Canada en juillet 1992, en l'occurrence un droit ad valorem de 50% sur la bière brassée en Ontario. Le Canada a répliqué, le 27 juillet, avec un droit ad valorem de 50% sur les bières américaines destinées au marché ontarien. Pour dénouer l'impasse, les responsables canadiens et américains ont élaboré un projet de mémorandum d'accord prévoyant, notamment, la mise en oeuvre des mesures colligées dans l'accord de principe du 25 avril 1992, la levée des mesures de représailles réciproques imposées en juillet 1992, l'élimination immédiate des droits de douane sur la bière provenant des États-Unis, une obligation de notification et la possibilité de dénoncer l'accord, en tout ou en partie, à l'égard de l'ensemble du Canada ou uniquement de certaines provinces, si une nouvelle mesure ou la modification d'une mesure existante annule ou compromet les avantages accordés aux États-Unis. Le mémoire ajoute que 1e gouvernement du Québec devrait adhérer au Mémorandum en adoptant un décret en vertu de l'article 17 de la Loi sur le ministère des Affaires internationales. De plus, le gouvernement devrait adopter un décret fixant, au 30 septembre 1993, la date à compter de laquelle un permis de di,stributeur de bière peut être délivré par la Régie des alcools, des courses et des jeux et la date à laquelle prend également effet le troisième alinéa de l'article 25 de la Loi sur la Société des alcools du Québec à l'égard de la bière ou des produits de la bière provenant de l'extérieur du Canada. Par ailleurs, tenant compte des termes de l'accord de pri ne i pe du 25 avril 1992, entre le Canada et les États-Unis, les provinces canadiennes avaient décidé de mettre en oeuvre l'accord inter~ouverne­ mental sur les pratiques de commercialisation à partir du le juillet 1992. Ainsi, la levée des barrières interprovinciales aurait précédé de 18 mois l'ouverture des marchés provinciaux aux brasseurs étrangers, et aurait ainsi permis aux brasseurs canadiens de rationaliser et de restructurer leurs opérations avant de faire face à une concurrence internationale accrue. Mais, ce processus de libéralisation ne rencontre pas tout le succès escompté, Terre-Neuve, la Nouvelle-Écosse et le n'ayant pas encore signé l'accord. De plus, la plupart des provinces signataires ont formulé d'importantes réserves dans leurs lettres d'adhésion. Par ailleurs, l'Ontario, l'Alberta et la Colombie­ Britannique n'ont pas encore adopté les législations requises pour la mi se en oeuvre comp 1ète de l'accord sur 1eur terri toi re, a1 ors 1es marchés de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick sont toujours inaccessibles. Le mémoire indique que la dernière rencontre des ministres responsables du commerce intérieur, tenue à Vancouver en juin 1993, s'est terminée sans qu'aucun progrès n'ait été enregistré dans le dossier du commerce interprovincial de la bière. Le mémoire explique 11 qu'en vertu du nouveau régime québécois de commerci a1 i sat ion de 1a bière, 1 'accès au marché québécois se fera par 1 'intermédiaire de la SAQ qui reçoit les produits et en assure la réception à titre d'importateur unique et grossiste de premier niveau. Par la suite, les brasseurs canadiens et étrangers peuvent soit distribuer eux-mêmes leurs produits aux établissements sous licence, soit les faire distribuer par la SAQ dans ses succursales et dans les établissements pour consommation sur place, sur la base d'un chotx exclusif par marque. Le choix des produits distribués dans des é;tablissements sous licence est laissé à la discrétion des détaillants aonformément aux lois du marché. Lorsque les brasseurs canadiens ou étrangers choisissent de distribuer eux-mêmes leurs produits en contenants à remplissage unique aux établissements sous licence, ils doivent, tout comme les brasseurs québécois, obtenir un permis émis par le ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie en vertu de la Loi sur les permis de distribution de bière et de boissons gazeuses et adhérer à l'entente portant sur la consigna­ tion, la récupération et le recyclage des contenants à remplissage unique de bière et de boissons gazeuses. Le mémoire souligne que les mesures environnementales posent un problème des barrières techniques au commerce. Les règles du commerce interna­ tional interdisent au gouvernement de restreindre indûment l'accès au marché sous prétexte de protéger 1 'environnement. Mais, comme 1e confirme le rapport du groupe spécial du GATT sur les restrictions américaines à l'importation du thon, les dispositions de l'accord général laissent les parties contractantes libres d'appliquer des taxes ou des règlements en vue de protéger l'environnement. Cette marge de manoeuvre est suffisante pour que les conditions environnementales prévalant déjà au Québec puissent s'appliquer aux brasseurs canadiens et étrangers. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres: 1- d'adopter un décret de ratification par lequel le gouvernement du Québec adhère au Mémorandum d'accord ~tats-Unis/Canada sur les pratiques provinciales de commercialisation de la bière; 2- d'adopter un décret fixant au 30 septembre 1993 la date à compter de laquelle un permis de distributeur de bière peut être délivré par la Régie des alcools, des courses et des jeux et la date à laquelle prend également effet le troisième alinéa de l'article 25 de la Loi sur la Société des alcools du Québec à l'égard de la bière ou des produits de la bière provenant de l'extérieur du Canada; 3- d'autoriser le ministre des Affaires internationales à signifier au ministre du Commerce extérieur du Canada l'adhésion du gouvernement du Québec au Mémorandum d'accord ~tats-Unis/Canada sur les pratiques provinciales de commercialisation de la bière et la date à compter de laquelle un permis de distributeur de bière peut être délivré par la Régie des alcools, des courses et des jeux et la date à laquelle prend également effet le troisième alinéa de l'article 25 de la Loi sur la Société des alcools du Québec à 1 'égard de la bière ou des produits de la bière provenant de l'extérieur du Canada; 4- de prévoir qu'aucune restriction quant à la livraison des bières importées des entrepôts de la SAQ aux installations des déten­ teurs de permis de distributeur de bière ne soit imposée par la SAQ aux brasseurs canadiens ou aux brasseurs étrangers lorsque le nouveau régime québécois de commercialisation de la bière sera mis en oeuvre à leur égard;

5- de prévoir que l~.s frais de service associés aux opérations d'importation de la SAQ fassent l'objet d'une vérification indépendante annuelle, si nécessaire. Ce mémoire a été recommandé par le Comité ministériel permanent du développement économique à sa séance du 22 septembre 1993. Quant au Comité ministériel permanent des affaires culturelles et sociales qui 12 a examiné ce mémoire à sa séance du 29 septembre 1993, il recommande au Conseil des ministres d'approuver les recommandations qui y sont contenues et de proposer 1 'établissement d'un prix minimum pour la bière de manière à en frei.ner la consommation, notamment chez les jeunes et les moins bien nantis, et ainsi favoriser l'amélioration de la santé publique. Monsieur Ciaccia explique à ses collègues qu'à la suite du rapport d'un groupe spécial du GATT, une entente est intervenue entre le Canada et les Ëtats-Unis sur la commercialisation de la bière. Les Américains nous avaient d'ailleurs menacé de représailles à la suite de ce rapport du GATT. L'entente qui a été négociée était sujette à la levée des barrières interprovinciales. Un délai de 18 mois a été obtenu pour ce faire. L'Ontario a obtenu l'acceptation de son prix minimum fondé sur des considérations environnementales. C'est grâce à l'appui du gouvernement fédéral que l'Ontario a pu négocier cette autre entente. Cependant nos brasseurs se sont p1 ai nts de ce fait. Nos brasseurs étaient sous l'impression que la fixation d'un prix minimum n'était pas légale. Même si la nouvelle entente prévoit qu'on peut appliquer les règles du GATT, il est donc possible de fixer un prix minimum et nos brasseurs insistent là-dessus. Il n'est pas certain qu'il soit possible d'imposer un prix minimum pour la bière seulement. Il suggère donc que les autres boissons alcooliques fa.ssent également l'objet d'un prix minimum. Il rappelle qu'en juin HJ92, la législation québécoise a été modifiée pour permettre aux brasseurs étrangers d'avoir un accès au marché québécois. Ceux-ci doivent d'abord acheminer leurs produits à la SAQ qui en assure la réception à titre d'importateur unique et de grossiste de premier niveau. Puis, ils peuvent soit distribuer eux­ mêmes leurs produits aux établissements sous licence, soit les faire distribuer par la SAQ dans ses succursales et dans les établissements pour consommation sur place, sur la base d'un choix exclusif par marque. Monsieur Tremblay rappelle aussi qu'à compter du 1er juillet 1992, on devait avoir assuré la transparence et la réciprocité dans ce dossier. Or, ce n'est pas 1e cas en ce moment. Il ajoute qu'on n'est pas en mesure en ce moment de fixer un prix minimum qui serait fondé sur des considérations de santé et de sécurité publique. On travaille actuellement avec les ministères concernés pour identifier un tel prix. Monsieur Marc-Yvan Côté indique que son ministère a mis à jour des analyses qu'il avait effectuées. Il considère que l'établissement d'un prix minimum est une bonne chose eu égard à la protection de la santé. Cependant, les escomptes qui sont consentis par la SAQ sur les spiritueux ne nous aident pas dans notre démarche de fixation d'un prix minimum. Il est donc nécessaire que les spiritueux fassent également l'objet de la fixation d'un tel prix. Monsieur Ciaccia indique qu'il est plus prudent d'élargir le prix minimum à toutes les boissons alcooliques. De fait, il va examiner la question plus à fond. Monsieur Levesque demande quelle est l'incidence financière d'un tel geste. Monsieur Ciaccia lui répond qu'il n'y en a pas pour l'instant et qu'une proposition concrète sera soumise ultérieurement.

Décision numéro: 93-223 Le Conseil des ministres décide: · à la suite du mémoire daté du 29 septembre 1993, soumis par le ministre des Affaires internationales, le ministre de la Sécurité publique et le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Techno­ logie, et portant sur la commercialisation de la bière (réf.: 3-0204), 1- d'adopter le décret proposé par le ministre des Affaires internationales et le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie concernant le Mémorandum d'accord Ëtats-Unis - Canada sur les pratiques provinciales de commercialisation de la bière; 2- d'adopter le décret proposé par le ministre de la Sécurité publique, le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie et le ministre des Affaires internationales concernant les produits ou les catégories de produits à l'égard desquels un permis de distributeur de bière peut être émis par la Régie des alcools, des courses et des 13 jeux;

3- d’autoriser le ministre des Affaires internationales à signifier au ministre du Commerce extérieur du Canada l’adhésion du gouvernement

du Québec au Mémorandum d’accord ttats-Unis - Canada sur les pratiques provinciales de commercialisation de la bière et la date à compter de laquelle un permis de distributeur de bière peut être délivré par la Régie des alcools, des courses et des jeux de même que la date à laquelle prend également effet le troisième alinéa de l’article 25 de la Loi sur la Société des alcools du Québec à l’égard de la bière ou des produits de la bière provenant de l’extérieur du Canada; 4- de prévoir qu’aucune restriction quant à la livraison des bières importées des entrepôts de la SAQ aux installations des détenteurs de permis de distribution de bière ne soit imposée par la SAQ aux brasseurs canadiens ou aux brasseurs étrangers lorsque le nouveau régime québécois de commercialisation de la bière sera mis en oeuvre à leur égard; 5- d’approuver en principe l’établissement d’un prix minimum pour les boissons alcooliques, de manière à en freiner la consommation notamment chez les jeunes et les moins bien nantis et ainsi favoriser l’amélioration de la santé publique;

6- conséquemment, de confier au ministre des Affaites interna tionales, au ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Technologie, au ministre de la Santé et des Services sociaux et au ministre de la Sécurité publique le soin de soumettre au gouvernement une proposition de prix minimums pour les différents types de boissons alcooliques; 7- de prévoir que les frais de service associés aux opérations d’importation de la SAQ fassent l’objet d’une vérification indépendante annuelle, si nécessaire.

NÉGOCIATIONS AVEC LE CONSEIL DES ATIKAMEKU ET DES MONTAGNAIS 3-0215)

Le ministre délégué aux Affaites autochtones soumet un mémoire daté du 22 septembre 1993 et portant sur les négociations avec le Conseil des Atikamekw et des Montagnais (CAM). Le mémoire expose qu’à la fin de juin 1993, Je négociateur spécial du Québec a remis au gouvernement son rapport intitulé: “Synthèse sur l’état des négociations entre le Conseil des Atikamekw et des Montagnais, le gouvernement du Canada et le gouvernement du Québec”, lequel document contient 75 propositions interreliées et qui devraient constituer l’espace à l’intérieur duquel devra se situer toute entente. Elles traduisent plus concrètement les principes directeurs contenus dans la résolution de l’Assemblée nationale sur la.reconnaissance des droits des autochtones. À partit de ces principes, 5 objectifs particuliers à la négociation avec le CAM ont été dégagés. Les 75 propositions renferment aussi ces objectifs particuliers. Ainsi on propose l’échange des droits ancestraux, issus de traité ou autres, qui pourraient exister pour des droits définis et contemporains. À la suite de cet échange, les droits auxquels ces 2 groupes autochtones pourront prétendre seront ceux contenus dans l’entente. On prévoit aussi l’abolition, à terme, des réserves et une autonomie gouvernementale qui respecte le cadre constitutionnel actuel. art. 22, 23, 24

On veut aussi discuter des modalités d’approbation et du rythme art. 22, 23, 24 Enfin, on souhaite harmoniser les usages des territoires dans les ministères, les municipalités et les autochtones.

Le mémoire mentionne que la poursuite des négociations sur la base des 75 propositions pourrait mener à une entente. Une telle entente ne 14

saurait cependant survenir avant la fin de 1994. Il ajoute qu’une fois la poursuite des négociations décidée, il faudra nommer et mandater un négociateur spécial, organiser la négociation, etc. Il faudra plus fondamentalement que chaque ministère soit mis à contribution pour mettre au point une position intégrée basée sur les principes énoncés plus haut et les orientations contenues dans le document synthèse. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres: 1- d’approuver les principes directeurs et les objectifs particu liers contenus au mémoire;

2- de décider de la poursuite des négociations avec le Conseil des Atikamekw et des Montagnais et le gouvernement fédéral, le cas échéant, selon le cadre de référence proposé dans le document “Synthèse sur l’état des négociations entre le Conseil des Atikamekw et des Montagnais, le gouvernement du Canada et le gouvernement du Québec”, et en tenant compte des commentaires exprimés pat les différents ministères; 3- de décider que, art. 22, 23 ,24

et qu’en cas de difficultés soulevées oar Je. néQociateur auant art. 22, 23. 24 la question sera soumise au Comité ministériel d’orientation sur le CAM.

Monsieur Sirros explique qu’à la fin de juin, le négociateur spécial du Québec a remis au gouvernement son rapport intitulé: “Synthèse sur l’État des négociations entre le CAM, le gouvernement du Canada et le gouvernement du Québec”. Ce document contient 75 propositions inter- reliées qui devraient constituer l’espace à l’intérieur duquel devra se situer toute entente. Ces propositions traduisent plus concrètement les principes contenus dans la résolution de l’Assemblée nationale sur la reconnaissance des droits des autochtones. Il indique qu’il souhaite que les discussions se poursuivent sur la base de ce rapport synthèse et des commentaires exprimés par les ministères concernés. Quant à la scission du Conseil des Atikamekw et des Montagnais, elle ne devrait pas changer la position du gouvernement. On fera des propositions identiques aux deux groupes d’autochtones. Madame Bacon demande si ce document synthèse tient compte des commentai res d’Hydro-Québec et du droit du Québec de développer ses ressources. Monsieur Sirros lui réDond aue ce document tient comnte des commentaires art. 22, 23, 24 De fait, le gouvernement du Québec art. 22, 23, 24 Madame Bacon demande si on conserve le même négociateur. Monsieur Sirros répond que l’actuel néaociateur ne souhaite oas continuer. Il ajoute qu’en cas art. 22, 23, 24

Madame Bacon souhaite qu’il s’agisse art. 22, 23, 24

Décision numéro: 93-224 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 22 septembre 1993, soumis par le ministre délégué aux Affaites autochtones et portant sur les négocia tions avec le Conseil des Atikamekw et des Montagnais (réf.: 3-0215), 1- d’approuver les principes directeurs et les objectifs particu liers contenus dans ce mémoire, étant entendu que ces principes directeurs ne visent que les Atikamekw et les Montagnais; 2- d’autoriser la poursuite des négociations avec le Conseil des Atikamekw et des Montagnais et le gouvernement fédéral, le cas échéant, selon le cadre de référence proposé dans le document “Synthèse sur l’état des négociations entre le Conseil des Atikamekw et des Monta- 15

gnais, le gouvernement du Canada et le gouvernement du Québec”, et en tenant compte des commentaires soumis par les différents ministères, qui sont joints à ce document, et de ceux d’Hydro-Québec; 3- de prévoit que, dans l’éventualité art. 22, 23, 24 qu’en cas de difficultés soulevées par le négociateur quant art. 22, 23, 24 la question sera soumise au Comité ministériel d’orientation sur les négociations avec le Conseil des Atikamekw et des Montagnais.

RDUCT ION DE 1% DU MONTANT ANNUEL DES DÉPENSES RELATIVES A LA RMUNRA TION ET AUX AVANTAGES SOCIAUX DES EHPLOYS DES ORGANISMES PUBLICS (RÉF.: 3-O218

Le Président du Conseil du trésor soumet un mémoire daté du 29 septembre 1993 et portant sur la détermination des mesures prévues à la Loi concernant les conditions de travail dans le secteur public et le secteur municipal, aux fins de la réduction de 1% du montant annuel des dépenses relatives à la rémunération et aux avantages sociaux des employés des organismes publics. le mémoire expose que, la Loi concernant les conditions de travail dans le secteur public et le secteur municipal est entrée en vigueur le 15 septembre 1993, à l’exception des dispositions ayant trait à la réduction de 1%du montant annuel des dépenses relatives à la rémunération et aux avantages sociaux, dont la date d’entrée en vigueur a été fixée au 1et octobre 1993. 11 précise que la mesure de base prévue pour réaliser cette réduction est l’octroi d’au plus 3 jours de congé sans solde d’ici le 31 mars 1994 et, par la suite, à chaque période de 12 mois. Par ailleurs, la loi propose 3 autres mesures susceptibles de remplacer l’octroi de jours de congé sans solde, soit une réduction équivalente du nombre de jours de congé-maladie qui sont crédités, dans la mesure où ils sont remboursables à chaque année, ou une réduction de l’indem nité qui tient lieu de congé-maladie, la non-rémunération d’un nombre équivalent de congés fériés ou de jours de vacances et une réduction équivalente de l’indemnité afférente au congé annuel. Il ajoute que la loi prévoit que les parties à une convention collective peuvent négocier et agréer des modifications aux conditions de travail des salariés ayant pour effet de générer une telle réduction d’au moins 1%. Comme les dispositions relatives à la réduction de 1% entreront en vigueur le 1er octobre prochain, le gouvernement doit donc déterminer dès à présent, par décret, les mesures devant être appliquées dans les différents organismes publics visés par la loi. Il rappelle que, dans le cas des organismes municipaux qui ne se sont pas prévalus du droit de retrait, ce sont les organismes municipaux eux-mêmes qui détermineront quelles mesures devront être appliquées.

Le mémoire explique que, le projet de loi proposé s’applique aux salariés visés par l’article 20 de la loi, ainsi qu’aux professionnels de la santé visés aux articles 34 et 35 de loi. Il précise qu’un organisme public tel que défini à l’article 1 de la loi doit, avant le 31 mars 1994 et, par la suite, à chaque période de 12 mois, donner aux personnes visés 2 jours de congé sans solde et, également, réduire de 60% la rémunération de 1 jour de congé férié observé durant cette période. Ces dispositions ne s’appliqueront pas à un groupe de salariés si une mesure de remplacement est prévue à leur égard dans ce même décret. Le décret énumère par secteur les mesures de remplacement devant être mises en vigueur dans les cas où la mesure générale ne saurait être privilégiée, pour diverses raisons. Il fait également état d’une série de mesures parmi lesquelles un organisme public peut choisir pour appliquer la réduction de 1% à ses dirigeants, à ses membres, à ses cadres et aux autres membres de son personnel non compris dans une unité de négociation et ce, conformément au premier alinéa de l’article 28 de la loi. Par ailleurs, compte tenu du fait qu’au cours de la première année d’application, les organismes publics ne disposent pas d’une période complète de 12 mois pour procéder à la réduction de 1%, les mesures proposées comprennent un certain nombre de dispositions 16 transitoires permettant de tenir compte de cette situation particulière. Le décret prévoit, par ailleurs, que l'application de ces mesures ne peut avoir pour effet de porter le nombre de jours fériés rémunérés ou le total des indemnités versées pour des vacances ou autres avantages sociaux sous le seuil prévu par les articles pertinents de la Loi sur les normes du travail. Le mémoire rappelle, par ailleurs, que les organismes publics doivent tenir compte de 2 contraintes prévues à la loi, soit la réduction de traitement afférente à chaque congé sans solde, congé férié ou jour de vacances doit être effectuée à raison d'au plus une journée de traitement par période de paie et que les dates de congés sans solde des salariés doivent être déterminées sans réduire le nombre de jours d'enseignement, dans le cas des organismes publics qui dispensent de l'enseignement. Le mémoire mentionne que, pour le secteur de la santé et des services sociaux, le décret prévoit une réduction de 2,6 jours de congé-maladie crédités pour les salariés auxquels des jours de congé-maladie sont crédités. Pour ceux qui n'accumule pas de jours de congé-maladie, il y aura une réduction de 1% de l'indemnité qui tient lieu de congé­ maladie. Par ailleurs, pour les médecins spécialistes, les médecins omnipraticiens, les chirurgiens-dentistes et les résidents en médecine, le décret prévoit la non-rémunération de 2 jours fériés, en plus de réduire de 60% la rémunération d'un troisième jour de congé férié. Dans le secteur de l'enseignement primaire et secondaire, il est prévu que les enseignants se voient octroyer 2 jours de congé sans solde, ce qui correspond à une réduction de 1% dans 1eur cas, puisqu' i 1s sont rémunérés sur une base annuelle de 200 jours. Tout salarié auquel il est impossible de donner un congé sans solde connaîtra une réduction de 1% du pourcentage de l'indemnité afférente au congé annuel. Dans le secteur de l'enseignement collégial, les enseignants recevront 2 jours de congé sans solde accompagnés d'une réduction de 60% de la rémunéra­ tion d'un jour de vacances pris par les enseignants. Enfin, dans le secteur universitaire, les salariés, dont le mode de rémunération est incompatible avec l'octroi d'un congé sans solde, se voient appliquer une réduction de 1% du pourcentage de l'indemnité afférente au congé annuel. Si par contre le salarié reçoit un salaire établi sur une base de 300 jours ou plus, il se verra octroyer 2 journées de congé sans solde et ne sera pas rémunéré pendant 1 jour de congé férié observé pendant la période concernée. Par ailleurs, pour les salariés de la Fonction publique auxquels il est impossible de donner un congé sans solde, il est prévu une réduction de 1% du pourcentage de l'indemnité afférente au congé annuel. Enfin, dans le cas de la SOreté du Québec, un salarié qui n'est pas membre de la Fonction publique ne se voit accorder aucune rémunération pour 2 jours de vacances pris par 1e salarié, en plus de voir réduire de 60% la rémunération afférente à un troisième jour de vacances. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'adopter les dispositions relatives à la prise de congés sans solde et l'applica­ tion des mesures de remplacement dans les organismes publics, annexées au projet de décret joint en annexe au mémoire. Ce mémoire a été recommandé par le Conseil du trésor à sa séance du 29 septembre 1993. Monsieur Johnson explique qu'étant donné les conditions de travail disparates dans le secteur public à l'égard des congés, la loi 102 doit s'appliquer avec des variantes selon les groupes d'employés. Les gens qui travaillent pendant un nombre d'heures réduit sont également touchés, mais avec des particularités qui leur sont propres. Il ajoute que s'il est possible de conclure avec les syndicats une entente qui équivaut à ce qui est prévu à la loi 102 sur cette question, le gouvernement l'acceptera. Le Premier ministre demande ce qu'il advient de la Fédération des affaires sociales. Monsieur Johnson lui répond que Monsieur Larose n'a pas exclu la possibilité de revenir avec une proposition. Monsieur Marc-Yvan Côté signale que la base budgétaire de son ministère a été réduite de 69,3 M$ en prévision de la récupération de 1%, alors 17 que ce qui est actuellement proposé ne donne qu'un rendement de 61 M$. Il faut donc ajuster la base budgétaire aux propositions concrètes de réduction qui sont actuellement soumises. Monsieur Johnson répond que cet écart provient des pourcentages de récupération qui varient de 0,96% à 1,03%. Le Premier ministre indique qu'il a l'impression que Monsieur Larose ne semble pas plus combatif qu'il ne le faut. Monsieur Johnson lui répond qu'il n'existe aucune volonté de mobilisation chez les syndicats. Le Premier ministre demande si la Centrale de l'enseignement du Québec a confirmé son accord. Monsieur Johnson lui répond que cette centrale effectue des consultations encore pour quelques semaines et qu'il ne devrait pas y avoir de problème.

Décision numéro: 93-225 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 29 septembre 1993, soumis par le ministre délégué à l'Administration et à la Fonction publique et Président du Conseil du trésor et portant sur la détermination des mesures prévues à la Loi concernant les conditions de travail dans le secteur public et le secteur municipal (1993, c. 37), aux fins de la réduction de 1 % du montant annuel des dépenses relatives à la rémunération et aux avantages sociaux des employés des organismes publics (réf.: 3-0218), 1- d'adopter le décret proposé par le ministre délégué à l'Adminis­ tration et à la Fonction publique et Président du Conseil du trésor, concernant la prise de congés sans solde et l'application de mesures de remplacement dans les organismes publics; 2- de confier au Conseil du trésor le soin d'ajuster la base budgétaire du ministère de la Santé et des Services sociaux s'il s'avère que le rendement des mesures de récupération applicables au réseau de la santé et des services sociaux n'est pas conforme aux prévisions.

ENTENTE VISANT À FAVORISER L'ACCESSIBILITt DES SERVICES SOCIAUX ET DE SANTt DANS lEUR LANGUE AUX PERSONNES D'EXPRESSION ANGLAISE CRtF.: 3-2259) Le ministre de la Santé et des Services sociaux, en son nom et au nom du ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, soumet un mémoire daté du 17 août 1993 et portant sur la signature d'une entente . avec 1e gouvernement du Canada concernant 1a con tri but ion financière du Canada aux initiatives du Québec visant à favoriser l'accessibilité des services sociaux et de santé dans leur langue aux personnes d'expression anglaise. Le mémoire rappelle qu'en mai 1989, le Canada et le Québec signaient une entente de 5 ans en vertu de laquelle le gouvernement du Canada contribuait financièrement aux initiatives du Québec visant à favoriser l'accessibilité des services sociaux et de .santé dans leur langue aux personnes d'expression anglaise. Cette entente doit prendre fin le 31 mars 1994. L'entente de 1989 a permis au ministère de la Santé et des Services sociaux d'élargir l'éventail des activités prévues afin de favoriser l'accessi­ bilité des services sociaux et de santé dans leur langue aux personnes d'expression anglaise et de mettre des personnes d'expression anglaise à contribution. Ainsi, un nombre important de personnes d'expression anglaise ont été associées aux diverses activités réalisées par des organismes bénévoles, des établissements ou des régies régionales. Le personnel des établissements publics et privés a été sensibilisé aux difficultés rencontrées par des personnes d'expression anglaise pour obtenir des services dans leur langue. Des relations ont été établies entre des personnes, des représentants de la communauté d'expression anglaise et des responsables du réseau des services de santé et des services sociaux. Compte tenu des résultats de la première entente, le ministère de la Santé et des Services sociaux a demandé le renouvelle­ ment de cette entente, ce qui fut accepté rapidement par le Secrétariat 18 d' rtat du Canada. Le mémoire exp 1i que que 1e contenu de l'entente proposé demeure essentiellement celui de l'entente actuelle. Quelques précisions ont été apportées, mais elles ne sont que de niveau administratif. Le mémoire mentionne que dans le cadre de l'entente proposé, le Canada maintient son engagement d'un remboursement de 50% des dépenses admissibles tout en précisant que le montant remboursé sera fonction de la contribution du Canada qui aura été approuvée. Si le ni veau ac tue 1 de remboursement de 500 k$ se maintenait pour 1es 5 prochaines années 1e gouvernement pourrait bénéficier d'un remboursement de 2,5 M$. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres d'adopter le projet de décret proposé concernant l'approbation et la signature d'une entente entre le gouvernement du Canada et le gouvernement du Québec relativement à la contribution financière du Canada aux initiatives du Québec visant à favoriser l'accessibilité des services sociaux et de santé dans leur langue aux personnes d'expression anglaise. Ce méma,; re a été examiné par 1e Con sei 1 du trésor à sa séance du 29 sep;tembre 1993 lequel recommande. au Conseil des ministres: 1- d'adopter le projet de décret proposé; 2- d'indiquer au ministère de la Santé et des Services sociaux que les crédits alloués pour financer les initiatives visant à favoriser l'accessibilité des services sociaux et de santé aux personnes d'expression anglaise seront établis annuellement, lors de la Revue des programmes, et limités au double de la contribu­ tion versée par le Canada pour l'année budgétaire précédente. Ainsi, pour l'exercice financier 1994-1995, les crédits maximums seront de 1 M$;

Décision numéro: 93-226 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire soumis par le ministre de la Santé et des Services sociaux et le ministre délégué aux Affaires intergouver­ nementales canadiennes et portant sur la signature d'une entente avec le gouvernement du Canada concernant la contribution financière du Canada aux initiatives du Québec visant à favoriser l'accessibilité des servi ces sociaux et de santé dans 1eur 1angue aux personnes d'expression anglaise (réf.: 3-2259), 1- d'adopter le décret proposé par le ministre de la Santé et des Services sociaux et le ministre délégué aux Affaires intergouver­ nementales canadiennes, concernant une entente Canada-Québec relative à la contribution financière du Canada aux initiatives du Québec visant à favoriser l'accessibilité des services sociaux et de santé dans leur langue aux personnes d'expression anglaise; 2- de prévoir que les crédits alloués pour financer ces initiatives seront établis annuellement, lors de la Revue des programmes, et seront 1imités au doub 1e de 1a con tri but ion versée par 1e gouvernement du Canada pour l'exercice financier précédent, et que les crédits maximums de l'exercice financier 1994-1995 seront de 1 M$.

XXE CONGRÈS MONDIAL DE lA ROUTE A MONTRtAL CRtF.: 3-2286) Le ministre des Transports, en son n,om et au nom du ministre des Affaires internationales et du ministrce délégué aux Affaires intergou­ vernementa 1es canadien nes, soumet un mémoire portant sur l'organisation du xxe Congrès mondial de la route à Montréal, du 3 au 9 septembre 1995. Le mémoire expose que doit se tenir à Montréal, du 3 au 9 septembre 1995, le xxe Congrès mondial de la route. En vue de la tenue de ce congrès, une entente doit intervenir entre le gouvernement du Québec et l'Association internationale permanente des congrès de la route afin de déterminer les responsabilités des parties et de répartir les revenus 19 et les dépenses. L'Association assume habituellement une responsabilité importante dans la préparation du programme technique. Toutefois, il appartient au pays-hôte d'assurer le bon fonctionnement de toutes les étapes nécessaires à la planification, à l'organisation et au déroule­ ment des activités re 1i ées au congrès. Un projet d'entente a été préparé à cette fin. Le mémoire explique qu'un comité présidé par le sous-ministre des Transports, et auquel participent les principaux partenaires concernés par ce dossier, a été mis sur pied en vue d'assurer l'organisation du congrès. Ce comité organisateur aura notamment 1a responsabi 1i té d'assurer le bon fonctionnement de toutes les étapes nécessaires à la planification, à l'organisation, à la promotion et au déroulement des activités reliées au congrès, de former des sous-comités, de distribuer les tâches et d'entretenir les relations avec l'Association. Le mémoire indique que le budget préliminaire soumis par le comité organisateur fait état de dépenses de 6,4 M$. Les frais d'inscription des congres­ sistes, lesquels sont évalués à environ 2,4 M$, constituent la principale source de financement. La contribution attendue du ministre québécois des Transports est de 1,05 M$. Il est par ailleurs prévu que 1e gouvernement du Canada s'associe à 1a préparation du congrès et qu'il participe à son financement pour un montant équivalent. Les autres principaux revenus proviendront des exposants ainsi que de contributions de la ville hôtesse, soit la ville de Montréal, des autres provinces canadiennes ainsi que de l'entreprise privée. Le mémoire mentionne que le versement à court terme de la contribution financière du ministre des Transports du Québec, et éventuellement celle du gouvernement fédéral, soulève la question de la responsabilité de la gestion financière de l'événement, compte tenu du fait que le comité organisateur ne dispose actuellement d'aucun statut légal. Le mémoire propose que le ministre des Transports assume cette responsabilité et procède à cette fin à la création d'un compte à fin déterminée. La création d'un tel compte permettrait de gérer les sommes reçues à cette fin spécifique, tout en prélevant des montants équivalents à même le Fonds consolidé du revenu sans qu'il n'y ait de crédits à voter à cette fin. Les opérations seraient soumises aux mécanismes de contrôle réguliers du gouvernement et à la réglementation gouvernementale. Le mémoire précise que la contribution financière du ministre des Transports serait déboursée à raison de 500 k$ en 1993-1994, 350 k$ en 1994-1995 et 200 k$ en 1995- 1996. Ces sommes seront versées à même les crédits du ministère qui lui seront votés an nue 11 ement. Le mémoire souligne que 1 'étude d'impact effectuée par le Bureau de la statistique du Québec évalue à 1,1 M$ les revenus attendus pour le gouvernement du Québec sous forme d'impôts et de taxes. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres: 1- d'approuver 1a tenue du XXe Congrès mo nd i a1 de 1a route à Montréal du 3 au 9 septembre 1995; 2- d'autoriser le ministre des Transports à verser pour le finance­ ment de ce projet, à même les crédits qui lui seront votés, une contribution de 1,05 M$, dont 500 k$ en 1993-1994, 350 k$ en 1994-1995 et 200 k$ en 1995-1996; 3- de retenir le principe de la création d'un compte à fin détermi­ née pour recevoir la contribution des autres niveaux du gouverne­ ment ainsi que les autres revenus, dont ceux provenant des congressistes et exposants; 4- d-'approuver l'entente entre le gouvernement du Québec, le gouvernement du Canada et 1 'As soc i at ion internat ion a1 e permanente des congrès de 1a route dont 1e texte sera substant i e11 ement conforme au texte joint en annexe au mémoire; 5- d'autoriser le ministre des Transports à signer cette entente conjointement avec le ministre des Affaires internationales et le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes. Ce mémoire a été ex ami né par 1e Con sei 1 du trésor à sa séance du 20 29 septembre 1993, lequel recommande au Conseil des ministres d'adopter le projet de décret proposé, sous réserve: 1- que le principe de la création d'un compte à fin déterminée ne soit pas retenu pour le moment; 2- que 1 'entente Canada-Québec qui sera ultérieurement conclue relativement à la contribution financière fédérale prévoie que tout déficit sera partagé à parts égales par le Canada et le Québec, lesquels devront également convenir de l'utilisation d'un éventuel surplus.

Décision numéro: 93-227 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire soumis par le ministre des Transports, le ministre des Affaires internationales et le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes et portant sur 1 'organisation du XXe Congrès mondial de la route à Montréal du 3 au 9 septembre 1995 (réf.: 3-2286), 1- d'approuver la tenue de ce congrès à Montréal en 1995; 2- d'autoriser en principe le ministre des Transports à verser, à même ses crédits réguliers, une contribution de 1,05 M$ pour le financement de ce projet, dont 0,5 M$ en 1993-1994, 0,35 M$ en 1994-1995 et 0,2 M$ en 1995-1996; 3- de surseoir à la création d'un compte à fin déterminé pour recevoir la contribution des autres niveaux de gouvernement ainsi que les autres revenus, dont ceux provenant des congressistes et des exposants; 4- d'adopter le décret proposé par le ministre des Transports, le ministre de·s Affaires internationales et le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, concernant une entente entre le gouvernement du Québec, le gouvernement du Canada et l'Association internationale Permanente des Congrès de la Route relative à la tenue du XXe Congrès Mondial de la Route; 5- de prévoir que l'entente Canada-Québec qui sera ultérieurement conclue relativement à la contribution financière fédérale devra stipuler que tout déficit sera partagé également entre le Canada et le Québec et devra préciser l'utilisation d'un éventuel surplus.

IMPARTITION ET PRIVATISATION DE SERVICES GOUVERNEMENTAUX (RÉF.: 3-0213) Le Président du Conseil du trésor soumet un mémoire daté du 29 septembre 1993 et portant sur l'impartition et la privatisation de services gouvernementaux. Le mémoire expose que, dans le cadre du réalignement de 1 'appareil gouvernemental, le gouvernement vise à affecter prioritairement ses ressources aux aspects fondamentaux de sa mission, afin d'améliorer sa situation budgétaire et la compétitivité de la fiscalité québécoise. Afin d'atteindre cet objectif de réaligne­ ment, le gouvernement a réitéré en diverses occasions, au cours des derniers mois, sa volonté de recourir à l'impartition et à la privatisa­ tion de services vu le contexte budgétaire et économique. Le mémoire rappelle également que le Conseil des ministres réaffirmait, en juin 1993, sa volonté d'adopter un plan d'action économique et précisait que ce plan devait comprendre des mesures visant notamment à réactiver le dossier des privatisations. Compte tenu de 1 'éfat d'avancement des travaux du comité directeur de priv~tisation, des enjeux en présence ainsi que des courts échéanciers impartis afin d'enregistrer un rendement budgétaire dès 1994-1995, il importe de saisir dès à présent le Conseil des ministres des orientations qui apparaissent déjà pertinentes ainsi que des suites requises. 21 Le mémoire mentionne qu'un relevé non exhaustif des opérations d'impartition et de privatisation effectuées au Canada et aux ~tats-Unis a permis d'identifier plusieurs cas qui suggèrent des pistes de réflexion sur les plans provincial et local. Les avenues de réflexion évoquées permettent d'entrevoir comment l'impartition ou la privatisa­ tion de services pourraient être intensifiées, notamment dans la mesure où cela serait plus rentable budgétairement. L'impact de l'impartition ou de la privatisation de services sur les finances publiques dépend de nombreux facteurs, tels la nature de l'activité impartie, du marché privé qui 1 'absorbe, de 1a différence des coOts encourus par 1es prestataires, etc. Règle générale, l'expérience vécue ailleurs, en Amérique du Nord notamment, montre que la majorité des opérations de privatisation de services gouvernementaux permettent d'enregistrer des économies budgétaires variant de 10% à 30% en termes de réduction des coOts encourus par l'~tat. Le mémoire souligne qu'il n'existe pas, en vertu de la Loi sur la Fonction publique, d'obstacle général à l'impartition ou à la privatisa­ ti on. Cependant, s'il existe factue 11 ement une re 1at ion emp 1oyeur­ employé entre une personne qui effectue un travail et un ministère, cette personne doit être nommée et rémunérée conformément à la Loi sur la Fonction publique. Par ailleurs, le régime de sécurité d'emploi dans la fonction publique, issu de la Loi sur la Fonction publique, est repris et complété par les conventions collectives. Le statu quo fait en sorte que les salariés permanents du gouvernement qui n'ont plus de travail demeurent à 1 'emploi du gouvernement et sont affectés à 1 'Office des ressources humaines, et que certaines conventions collectives ont pour effet de restreindre les possibilités de sous-traitance. Par ailleurs, certaines des lois que les ministères et organismes sont chargés d' app 1i quer, ce 11 es qui touchent 1e secteur 1oc a1 ou 1es domaines de l'éducation et de la santé ou celles qui sont d'application générale pourraient contenir des restrictions explicites ou implicites quant à l'impartition ou à la privatisation de services. De plus, l'article 45 du Code du travail, auquel est assujetti le secteur public, prévoit qu'à la suite d'une aliénation ou d'une concession d'entreprise, l'acquéreur devient partie à l'accréditation et, le cas échéant, à la convention co 11 ect ive conc 1ue par 1 'emp 1oye ur précédent. Le sous­ traitant doit donc respecter les droits conférés aux salariés par la convention collective. On doit généralement considérer, vu l'incerti­ tude de jurisprudence, que l'article 45 s'applique dans les cas d'impartition et de privatisation de services. Il s'avère donc que la mise en oeuvre de l'impartition ou de la privatisation de services pourrait s'avérer contrainte, aux plans de sa faisabilité ou des rentabilités, par le statu quo législatif et contractuel en matière de droit du travail, de politiques de personnel et de relations de travail. L'ampleur des contraintes en question ainsi que des ajustements législatifs et contractuels requis devra être appronfondie. Le mémoire propose donc une démarche gouvernementale d'impartition et de privatisation de services en 3 phases distinctes. La première phase consiste à préparer les éléments dont doit disposer le gouvernement avant d'entreprendre publiquement sa démarche d' impartition et de privatisation de services. L'énoncé des lignes directrices de l'opération doit définir les grandes orientations gouvernementales, les éléments de problématique budgétaire et économique qui justifient la démarche du gouvernement, ainsi que les principes, modalités et échéancier de sa mise en oeuvre. Par ailleurs, la méthodologie de calcul de prix de revient doit permettre de disposer d'une méthode d'évaluation et d'identification des coOts directs et indirects ainsi que d'une comparai son des coOts de 1a prestation de servi ces. Le mémoire mentionne qu'il est aussi requis de disposer de la liste des lois et règlements qui devront faire l'objet d'amendements et d'identi­ fier clairement l'ampleur prévisible des enjeux stratégiques en matière de droit du travail, de politiques de personnel et de rel at ions de travail. Le mémoire ajoute qu'il importe de procéder dès à présent aux opérations consistant à compléter la liste des sujets énumérés à l'annexe 1 et à cet effet et lui ajouter tout sujet jugé opportun par le comité directeur, à superviser les travaux engagés ou à venir sur chacun des sujets de la liste ainsi complétée, à établir un ordre de priorités entre ces différents sujets et un échéancier préliminaire de 22 traitement de ceux-ci et à demander aux ministères et organismes visés de collaborer à ces travaux. Il ajoute qu'il est prévu que les travaux de la phase I s'é~helonneront du 22 septembre au 26 octobre 1993 et que les résultats f.e,~ant l'objet d'un mémoire au Conseil des ministres, le 27 octobre 1993. le mémoire propose que le comité directeur, qui sera désormais composé des représentants du Conseil du trésor, du Conseil exécutif et du ministère des Finances, soit chargé d'assurer la cohérence des orientations retenues avec ce 11 es de 1 'opération de réalignement de l'appareil gouvernemental et de la politique existante de privatisation des sociétés d'État. Il précise que ce comité directeur aura la tâche de définir les orientations et de superviser les travaux des groupes de travail sectoriels formés pour chaque dossier spécifique d'impartition ou de privatisation. Chaque groupe de travail sectoriel, qui aura la charge de préparer les éléments constitutifs d'un mémoire au Conseil des ministres, pourra se prévaloir de services de consultation au besoin et sera formé de représentants du Secrétariat du Conseil du trésor, du ministère des Finances et du ministère ou de l'organisme concerné. le représentant de ce dernier fera l'objet d'un détachement temporaire sur demande en ce sens du comité directeur. Quant à la deuxième phase du projet, le mémoire explique qu'elle consiste, suite à l'approbation du Conseil des ministres, à procéder à l'annonce des lignes directrices de l'action gouvernementale en matière d'impartition et de privatisation de services et à la finalisation des travaux préparatoires à sa mise en oeuvre. lors de cette phase, le gouvernement s'assurera que les moyens soient pris pour que toutes les instances adhèrent à la démarche gouvernementale et l'appuient activement. Quant à la troisième phase, elle consistera en la réalisation des opérations d'impartition ou de privatisation de services retenues. la mise en oeuvre de chacune d'elles devra être précédée d'un mémoire au Conseil des ministres, pour fins ~e décision d'opportunité et d'autorisation des modalités de l'opération. le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres: 1- de prendre acte de l'avancement des travaux en matière d'imparti­ tian et de privatisation de services suite aux décisions relatives au réalignement de 1 'appareil gouvernemental, à la Commission parlementaire sur les finances publiques, au Discours sur le budget 1993-1994, à la préparation du budget de dépenses 1994-1995 et au Plan d'action concerté; 2- d'approuver la démarche d'impartition et de privatisation de services gouvernementaux, laquelle prévoit: a} une phase I consistant en la préparation de l'énoncé des lignes directrices de l'opération, de la méthodologie de calcul de prix de revient, de la liste des lois et des règlements qui devront faire 1 'objet d'amendements, de 1 'état des enjeux stratégiques en mati ère de droit du travail, de politiques de personnel et de relations de travail, du plan de communication et de la liste des sujets avec un ordre de priorités et un échéancier de réalisation, ces divers éléments devant faire l'objet d'un mémoire à présenter au Conseil des ministres le 27 octobre 1993, b} une phase II consistant en l'énoncé des lignes directrices de l'action gouvernementale en matière d'impartition et de privatisation et en la finalisation des travaux prépara­ toires à sa mise en oeuvre,

c} une phase III consistant ~n la réalisation des opérations d'impartition et de privat'i\s;ati:on de services retenues; 2- de confier au comité directeur, formé de représentants du Conseil du trésor, du Conseil exécutif et du ministère des Finances, le mandat de procéder dès à présent aux opérations consistant à: a} compléter la liste des sujets énumérés à l'annexe 1 du mémoire et, à cet effet, lui ajouter tout sujet jugé oppor- 23 tun, b) superviser les travaux engagés ou à venir sur chacun des sujets de la liste ainsi complétée, c) établir un ordre de priorités entre ces différents sujets et un échéancier préliminaire de traitement de ceux-ci, d) demander aux ministères et organismes visés de collaborer à ces travaux, par la voie du détachement temporaire de leur personnel sur demande du comité directeur, e) élaborer 1 'énoncé des lignes directrices de 1 'opération, la méthodologie de calcul de prix de revient, la liste des lois et règlements qui devront faire l'objet d'amendements, 1 'état des enjeux stratégiques en matière de droit du travail, de politiques de personnel et de rel at ions de travail ainsi que le plan de communication. Ce mémoire a été recommandé par le Conseil du trésor à sa séance du 29 septembre 1993. Monsieur Johnson explique à ses collègues qu'une discussion animée a eu lieu sur cette question au Conseil du trésor. En juin, lors de la présentation de la Revue des programmes, le Conseil des ministres a retenu la privatisation et l'impartition comme moyen de réduire les dépenses. Ce pri ne i pe a été repris dans 1e p1 an d'action concerté approuvé par le gouvernement. le présent mémoire se veut une illustra­ tion du potentiel que peut offrir la privatisation. En juin dernier, la décision du Conseil des ministres demandait d'examiner les secteurs qui pouvaient être visés par une politique de privatisation ou d'impartition. Une telle identification n'est pas facile à réaliser. A 1 'ai de de consultants, on a inventorié ces possibilités et on a examiné les expériences étrangères. Pour 1 'instant, nous ne connaissons pas tous les impacts du choix des cibles visées. Par exemple, il faut songer à la sécurité d'emploi des employés à qui on vient d'imposer un gel salarial. Il rappelle qu'il a fourni des garanties aux syndicats à l'effet que les employés visés par l'impartition ou la privatisation seraient pris en charge par l'acquéreur. Il reconnaît que les employés sont insécures à cet égard. Par ailleurs, l'appareil administratif n'a pas décodé suffisamment la décision de juin sur cette question. Actuellement, plusieurs appareils administratifs produisent un barrage de documents pour démontrer que leur organisation est plus rentable que le secteur privé. Il demande donc l'autorisation de démarrer de façon officielle cette démarche de privatisation ou d'impartition. A partir d'un inventaire de secteurs potentiels, des lignes directrices seront établies et ensuite publicisées. Puis viendra la réalisation. Ce n'est qu'en 1995 et 1996 que 1es rendements budgétai res commenceraient à s'avérer intéressants. Donc, il s'agit de réitérer le message du mois de juin et de mettre sur pied une démarche. Monsieur Marc-Yvan Côté rappelle qu'en juin dernier, on avait décidé d'imposer des mesures de tarification pour un montant de 260 M$, en sus des compressions à réaliser. Cependant, certaines des économies qui étaient prévues à cette époque sont réalisables en appliquant certaines mesures identifiées dans le présent mémoire dans le cas du ministère de la Santé et des Services sociaux. Son ministère a également identifié des compressions et des mesures tarifaires de 1 G$ qui permettraient de disposer d'une marge de déve 1oppement de 250 M$. Il faut cependant impliquer les gens du ministère, des réseaux et des régies régionales. Ce n'est qu'en décembre ou janvier qu~ l'on sera en mesure d'annoncer ces mesures. Il est poss i b1 e de créer de 1 'intérêt du côté des partenaires du réseau de la santé et des services sociaux, lorsqu'une mairge de manoeuvre adéquate est l'objectif ultime. C'est une façon plus positive de procéder. Il faudrait cependant s'entendre avec le Conseil du trésor que l'économie à réaliser pour trois ans au ministère de la Santé et des Services sociaux est de 750 M$. Il craint de dire dès maintenant aux représentants du réseau que des privatisations sont 24 envisagées. Monsieur Johnson reconnaît que les employés craignent pour leur sécurité d'emploi. Il a d'ailleurs rencontré les représentants intéressés du secteur privé pour discuter de cette question. L'autre aspect à considérer, c'est que le gouvernement aurait pu lors du développement du réseau routier et du réseau hydro-électrique former des équipes professionnelles dans le secteur privé partout au Québec. Il faut aussi se demander comment concilier la privatisation avec l'existence de certains pouvoirs législatifs qui sont entre les mains du ministre et avec les lois du travail telles qu'elles existent présentement. Cependant, il faut aussi considérer que 1es économies potent i e11 es peuvent varier de 20% à 45%. Madame Bacon rappelle qu'à son ministère, 324 postes ont été coupés, ce qui a créé beaucoup d'incertitude chez les employés. Elle demande s'il est vraiment nécessaire de procéder en plus à des privatisations. Monsieur Johnson lui répond qu'il existe des ministères qui sont passablement assez avancés en ce qui concerne le respect des restric­ tions budgétaires qui leur ont été imposées. La politique de privatisa­ tion et d' impartition devra être adaptée au stade d'avancement de chacun des ministères. Cependant, il faut comprendre qu'il s'agit tout de même d'une deuxième démarche qui s'ajoute aux compressions budgétaires qui ont été demandées. Monsieur Cannon indique qu'à 1 'égard des centres de traitement de données, l'impartition a déjà débuté. Cependant, il existe également une proposition de centralisation du traitement au ministère des Communications. Doit-on mettre cette proposition de côté et choisir immédiatement l'impartition? Monsieur Johnson lui répond qu'il s'agit d'approuver une démarche et que toutes 1es propositions seront ex ami nées au cours de cette démarche. Le problème, à l'heure actuelle, c'est que l'appareil administratif des ministères n'a pas pris suffisamment au sérieux la décision de juin à 1 'égard de la privatisation et de l'impartition. Monsieur Levesque reconnaît également qu'on ne doit pas en rester au niveau des intentions. Monsieur Tremblay rappelle que selon le document "Vivre selon ses moyens", il était prévu qu'un échéancier devrait être fixé pour toutes ces questions. Au mois de juin, il avait même été décidé que l'échéance serait celle du 15 octobre 1993. Il est nécessaire d'effectuer des réductions de dépenses supplémentaires, si on souhaite financer le plan de relance qui s'en vient, et ce, afin de demeurer crédible au plan financier. Si l'état actuel du régime de travail des employés ne nous permet pas de procéder à des privatisations ou à d'autres mesures durant une période de trois ans, il ne serait pas possible de dégager la marge de manoeuvre qui est souhaitée. Il faut donc rapidement préciser l'échéancier et les moyens d'y parvenir pour le 15 octobre. C'était le sens des discussions qui ont récemment eu lieu au Conseil du trésor. Les fonctionnaires attendent les décisions des hommes politiques. Monsieur Levesque rappelle que la dernière fois que les membres du Conseil des ministres ont discuté des finances publiques, on connaissait des dépassements de dépenses pour un montant de 375 M$ et une réduction des revenus d'un montant équivalent. Ces informations ont d'ailleurs fui dans les médias. Il préfère donc discuter de cette question avec les représentants du Conseil du trésor et faire une proposition par la suite. Le Québec subit les effets de la récession, particulièrement celle qui sévit en Ontario, de même que les effets du travail au noir et de la contrebande du tabac qui sont devenus un problème national. Le déficit du gouvernement fédéral sera plus élevé que prévu. De fait, les recettes du gouvernement fédéral sont déjà 1 M$ inférieures aux prévisions. Il va donc devoir couper 2 G$ de dépenses 1i ées à 1a fonction publique et 5 G$ dans les autres dépenses. Le taux de croissance que le gouvernement fédéral avait estimé aux fins de ses prévisions financières était de 3,4%. Le gouvernement du Québec est mieux protégé à cet égard, à cause de ses prévisions plus conserva­ trices. Toutes ces réductions ne pourront se faire sans mal et les ministres doivent s'en rendre compte. Souvent, au terme de tous ces exercices de réduction de dépenses, on n'est pas plus avancé. Le 25 gouvernement de 1 'Ontario n'a pas été cru 1orsqu' i 1 a annoncé ses intentions de compressions. La cote de crédit de cette province a été diminuée à trois reprises et va bientôt rejoindre celle du Nouveau­ Brunswick. Par ailleurs, quant au dossier de la privatisation et de l'impartition dans le secteur de l'informatique, on sait que la technologie dans ce domaine est rapidement désuète, de sorte qu'il faut examiner cette avenue attentivement malgré les réticences des fonction­ naires. Pour madame Bacon, c'est l'impact global qu'il faut considérer puisque les réductions de dépenses peuvent avoir des effets sur les revenus. Monsieur Levesque lui fait remarquer que le Québec et le Canada sont les gouvernements les plus généreux et donc les plus endettés au monde. Monsieur Marc-Vvan Côté souligne qu'on rencontre de la misère dans chacun de nos comtés à toutes les semaines et qu'il faut tenir compte de cela. Cependant, il est d'accord avec les réductions de dépenses, en autant que 1es soins de santé ne soient pas affectés. Ce qui 1e préoccupe 1e p1 us, ce sont 1es ci b1 es de réduction comme 1es frais d'hôtellerie dans les hôpitaux et d'autres frais modérateurs. Monsieur Levesque répond que p1 us i eurs profession ne 1s de 1a santé 1u i ont confirmé que beaucoup de gaspillage survenait dans les établissements de santé. Ils lui ont cité comme exemple le cas des prothèses auditives que 1a plupart des gens peuvent se payer. Les médecins se di sent incapables de résister à la pression qui vient de la population de prescrire des médicaments ou équipements. Monsieur Marc-Vvan Côté indique que le Comité ministériel permanent des affaires culturelles et sociales a accepté ce matin des changements importants à cet égard. Par ailleurs, il se dit d'accord avec le fond du mémoire présenté. Cependant c'est la démarche qui lui pose un problème. D'une part, ce document risque de faire l'objet d'une fuite et d'autre part, il semble déjà sur les rails. Il est nécessaire que les établissements du réseau soient impliqués dans toute cette opération. Le Premier ministre conclut qu'il faut introduire dans la démarche plus de consultation et de participation. Monsieur Johnson répond qu'il serait possible de reformuler la présentation lors de l'annonce publique. Il se dit cependant d'accord pour modifier la formulation de cette démarche et revenir la présenter lors d'une prochaine séance du Conseil des ministres.

Décision numéro: 93-228 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 29 septembre 1993, soumis par le ministre délégué à l'Administration et à la Fonction publique et Président du Conseil du trésor et le ministre des Finances, portant sur l'impartition et privatisation de services gouvernementaux (réf.: 3-0213), 1- de prendre acte de l'avancement des travaux en matière d'imparti­ tien et de privatisation de services suite aux décisions relatives au réa 1 i gnement de 1 'apparei 1 gouvernement a1 , à 1a Commission parlementai re sur les finances publiques, au Discours sur le budget 1993-1994, à la préparation du budget de dépenses 1994-1995 et au Plan d'action concerté; 2- d'approuver la démarche d'impartition et de privatisation de services gouvernementaux, laquelle prévoit: A. une phase I consistant en la préparation de l'énoncé des lignes directrices de l'opération, de la méthodologie de calcul de prix de revient, de la liste des lois et des règlements qui devront faire l'objet d'amendements, de 1 'état des enjeux stratégiques en matière de droit du travail, de politiques de personnel et de relations de travail, du plan de communication et de la liste des sujets avec un ordre de priorités et un échéancier de réalisation, ces divers éléments devant faire l'objet d'un mémoire à présenter au Conseil des ministres le 27 octobre 1993, 26 B. une phase II consistant en l'énoncé des lignes directrices de l'action gouvernementale en matière d'impartition et de privatisation et en la finalisation des travaux prépara­ toires à sa mise en oeuvre, C. une phase III consistant en la réalisation des opérations d'impartition et de privatisation de services retenues, étant entendu qu'on devra tenir compte des initiatives de rationali­ sation des dépenses déjà entreprises par le ministère de la Santé et des Services sociaux dans le réseau de la santé et des services sociaux; 3- de confier .au comité directeur, formé de représentants du Conseil du trésor, du Conseil exécutif et du ministère des Finances, le mandat de procéder dès à présent aux opérations consistant à: A. compléter la liste des sujets énumérés à l'annexe 1 du mémoire et, à cet effet, lui ajouter tout sujet jugé oppor­ tun, B. superviser les travaux engagés ou à venir sur chacun des sujets de la liste ainsi complétée, C. établir un ordre de priorités entre ces différents sujets et un échéancier préliminaire de traitement de ceux-ci, D. demander aux ministères et organismes visés de collaborer à ces travaux, par la voie du détachement temporaire de leur personnel sur demande du comité directeur, E. élaborer l'énoncé des 1ignes directrices de l'opération, 1a méthodologie de calcul de prix de revient, la liste des 1ois et règlements qui devront faire l'objet d'amendements, 1 'état des enjeux stratégiques en matière de droit du travail, de politiques de personnel et de relations de travail ainsi que le plan de communication.

LES RtCLAMATIONS FINANCitRES PARTICULitRES A FAIRE AU GOUVERNEMENT FtDtRAL Monsieur Levesque explique que, lorsque les revenus du gouvernement du Québec sont inférieurs à ceux des autres années, le gouvernement fédéral doit en principe le compenser. Il serait peut-être possible de négocier avec le gouvernement fédéral des paiements d'avances, ce qui aiderait notre situation financière de cette année. Cependant, les règles actuelles ne permettent pas un tel procédé. Par ailleurs, le gouverne­ ment fédéral n'a pas remboursé au Québec les dépenses que celui-ci a encourues pour la tenue du référendum sur le projet d'accord constitu­ tionnel. Cependant, le gouvernement fédéral a quand même dO faire un recensement au Québec et pourrait exiger que cette dépense soit déduite. Il ne faut pas oublier que cette réclamation quant au référendum est déjà inscrite dans nos comptes recevables pour un montant de 47 M$. Le Québec disposait d'un engagement du Premier ministre Mulroney à cet égard. Il ne faut pas oublier non plus notre réclamation à l'égard de la crise d'Oka qui représente une somme considérable. lE LITIGE ENTRE l'ARCHITECTE ROGER TALLIBERT ET lA RtGIE DES INSTALLA­ TIONS OLYMPIQUES Monsieur Vallerand explique à ses collègues que des négociations sont intervenues à l'égard de la réclamation de 4 M$ produite par monsieur Tallibert. Celui-ci accepterait un règlement à 3,2 M$ comprenant les intérêts. Les autorités de 1~ Régie des installations olympiques nous proposent de régler le dossier sur la base de cette entente de principe, étant donné le risque assez considérable que monsieur Tallibert gagne sa cause pour un montant de 7 M$. Le Premier ministre demande ce 27 qu'indiquent les avis juridiques dans ce dossier. Monsieur Vallerand répond que ces avis sont à 1 'effet que nos chances sont mi nees. Le Premier ministre ajoute qu'il a demandé au ministère de la Justice de s'impliquer dans le dossier. Monsieur Levesque dit préférer un avis juridique externe. Le Premier ministre se dit d'accord avec cette proposition, à condition que le mandat qui sera confié à 1 'étude d'avocats du secteur privé ne comporte aucune mention d'une éventuelle autorisation de représenter la Régie des installations olympiques dans le cadre d'un procès.

LEYtE DE LA StANCE À 13H30.