Bilbao 9 - 12 mai 2012

Espagne Royaume d’Espagne / Reino de España

Langues officielles Castillan Capitale Madrid 40°26′N 3°42′W Plus grande ville Madrid Forme de l’État Monarchie constitutionnelle Roi Juan Carlos Ier Président du gouvernement Mariano Rajoy Formation : Union des royaumes de Castille et Aragon 1479 Superficie totale 505 911 km2 (51ème) Population- totale 46 754 784 hab. (29ème) – Densité : 92,46 hab./km2 PIB (PPA) (2008) $1 397 milliards PIB (nominal) (2008 $1 611 milliards6 Gentilé Espagnol, Espagnole Hymne national Marcha Real Monnaie Euro (EUR) Devise nationale Plus Ultra (latin : Encore au-delà)

España et Reino de España est un pays d'Europe du Sud et, selon les définitions, de l'Ouest, qui occupe la plus grande partie de la péninsule Ibérique. En 2009, le pays comptait 46 millions d'habitants, ce qui en faisait le 29ème pays au monde en termes de population. Une des anciennes puissances coloniales européennes, le pays fut une puissance mondiale importante du xve au xvie siècle, mais commença à perdre de l'influence par la suite, particulièrement tout au long du xixe siècle avec la perte de ses colonies. L’Espagne est bordée par la mer Méditerranée au sud et à l'est, à l'exception du territoire britannique de Gibraltar et le détroit du même nom qui sépare le continent européen de l'Afrique. Au nord, les Pyrénées constituent une frontière naturelle avec la France, l'Andorre, et le golfe de Gascogne. Le Portugal et l'océan Atlantique bordent l'ouest et le nord-ouest. Le territoire espagnol inclut également les îles Baléares en Méditerranée, les îles Canaries dans l'océan Atlantique au large de la côte africaine, et deux cités autonomes en Afrique du Nord, Ceuta et Melilla, limitrophes du Maroc. Avec une superficie de 504 030 km², l'Espagne est le pays le plus étendu d'Europe de l'Ouest et de l'Union européenne après la France. Du fait de son emplacement, le territoire espagnol a été l'objet de nombreuses influences externes, souvent simultanément, depuis les temps préhistoriques jusqu'à la naissance de l'Espagne en tant que pays. Inversement, le pays lui-même a été une importante source d'inspiration pour d'autres régions, principalement durant l'ère moderne, lorsqu'il est devenu un empire colonial qui a laissé un héritage de plus de 400 millions d'hispanophones à ce jour. L'Espagne est une monarchie constitutionnelle au régime démocratique parlementaire. C'est un pays développé doté de la neuvième plus forte économie mondiale par PIB nominal (douzième à parité de pouvoir d'achat), et d'un niveau de vie « très élevé » (15e au classement IDH en 2007). C'est un membre de l'Organisation des Nations unies, de l'Union européenne, de l'Union latine, de l'OTAN, de l'OCDE, et de l'OMC. Histoire Préhistoire, découverte de l'Amérique et Unification (jusqu'à 1512) Les populations autochtones de la péninsule Ibérique s'appelaient les Ibères. Mais des populations celtes, qu'on appelle les celtibères, viendront ensuite s'y agréger. À partir du IXe siècle av. J.-C., les Phéniciens, les Grecs et les Carthaginois installèrent des comptoirs sur les rivages méditerranéens. Les Romains conquirent la péninsule au IIe siècle av. J.-C.. La langue principale, la religion et les lois dérivent en grande partie de la période romaine. Lors de la chute de l'Empire romain au Ve siècle, des barbares germaniques, les Suèves, les Vandales et les Wisigoths envahirent l'Espagne. Les Vandales, installés momentanément au sud de la péninsule passèrent rapidement en Afrique du Nord (actuelle Tunisie), et les Wisigoths imposèrent leur loi jusqu'à la conquête musulmane. Les Arabo-Berbères, menés par Tariq ibn Ziyad, conquirent le pays en 711. En 756, l'Espagne musulmane prit son indépendance, sous le règne des Omeyyades de Cordoue. En 929, le pays se transforme en califat. Au XIe siècle, le califat s'effondre et se fragmente en micro-États, les taïfas ; on en comptera jusqu'à 25. Les chrétiens, réfugiés dans le nord au sein du royaume des Asturies, profitèrent de cet affaiblissement musulman et entamèrent la Reconquista (Reconquête) qui prit fin en 1492 avec l'élimination du dernier bastion musulman, le royaume de Grenade, sous le règne des Rois catholiques. À la fin de cette même année, Christophe Colomb atteint l'Amérique pour le compte de ces derniers. L'unification de l'Espagne actuelle prit officiellement forme en 1512. À cette même époque, les conquistadors s'emparèrent pour l'Espagne de vastes territoires pour former un immense empire colonial. Plus grande puissance de l'Europe (XVIe siècle) Pris dans l'exaltation religieuse de la Reconquista, les souverains espagnols décidèrent par le décret d'Alhambra (1492) de contraindre les juifs d'Espagne à choisir entre la conversion et l'exil. La plupart d'entre eux ont trouvé refuge dans l'Empire ottoman. Les musulmans restés en Espagne, ou morisques, seront convertis de force dès le début du XVe siècle, et seront finalement expulsés en 1609. En 1801, l'Espagne s'empare du district d'Olivenza situé au sud de Badajoz, territoire toujours revendiqué par le e Portugal et sujet de discorde entre les deux pays. Au XVI siècle, l'empire des Habsbourg, dont Charles Quint, roi des Espagnes la Monarchie espagnole était, avec le Saint-Empire romain germanique, l'un des éléments essentiels, et empereur du Saint Empire romain germanique devient la première puissance européenne. En effet, s'ajoutent à ses possessions européennes l'empire colonial né de la découverte du Nouveau Monde. L'Espagne acquit sa puissance politique, économique et militaire par un afflux considérable de métaux précieux en provenance des Amériques, et par l'accès à un stock de monnaie. L'empire espagnol dura de 1516 à 1898, et constitua l'un des plus grands empires que l'Europe ait connus, ainsi qu'un des premiers empires mondiaux. Ceci est dû à la possession par l'Espagne, en Europe, des territoires aragonais dans la Méditerranée (dont une grande partie de l'Italie actuelle), ainsi que la majeure partie de l'Allemagne actuelle et de la Franche-Comté ; d'une grande partie de l'Amérique du Sud, de l'Amérique Centrale et de l'Amérique du Nord actuelles, et des Philippines. Pendant plus d'un siècle, l'Espagne fut la première puissance européenne. Déclin (XVIIe siècle - 1975) La puissance de l'Espagne déclina progressivement non seulement en raison des guerres coûteuses qu'elle mena et des révoltes qui éclatèrent, mais également du fait d'une économie artificiellement prospère due aux richesses tirées du Nouveau Monde. En 1700, à la suite de la mort sans héritier du dernier souverain Habsbourg, le petit-fils de Louis XIV, dont la première épouse était une infante espagnole, devint roi d'Espagne sous le nom de Philippe V, et fonda la dynastie des Bourbons d'Espagne, liés par le pacte de famille aux Bourbons de France. Au XVIIIe siècle, des luttes entre les prétendants au trône affaiblirent la couronne. Au début du XIXe siècle, Napoléon Ier tente d'envahir l'Espagne, qui est alors privée d'armée et de son roi. Cette tentative échoue à cause de la résistance des civils, sous forme de nombreuses révoltes et de guérilla, à l'intervention militaire britannique et à la mobilisation d'une grosse partie de la grande armée sur d'autres fronts (notamment en Russie en 1812). Malgré le retrait des troupes de Napoléon Ier, ce conflit est particulièrement sanglant et entraîne d'importantes pertes pour l'Espagne, qui ne put être pacifiée durablement. Du fait de ces affaiblissements, l'Espagne perdit la plupart de ses colonies au XIXe siècle, surtout à partir des années 1820. Une Première République espagnole se mit en place brièvement en 1873 et 1874. Les dernières colonies (Cuba, les Philippines, Porto Rico, Guam) se séparèrent de la couronne en 1898 après la Guerre hispano-américaine. Quelque peu isolée du reste de l'Europe, l'Espagne connaît une période de stagnation économique et politique. La Seconde République espagnole chassa la monarchie des Bourbons en 1931. Mais, après la victoire du Front populaire espagnol en 1936, les extrêmes-droites (carlistes et phalangistes) organisent un soulèvement, soumettant l'Espagne, après une tragique guerre civile de 1936 à 1939, à la dictature du général Franco. Celui-ci, bien qu'originellement monarchiste, décida de conserver le pouvoir, et de ne faire rétablir la monarchie qu'après sa mort. Démocratie (depuis 1975) À la mort de Franco, en 1975, la monarchie fut effectivement restaurée et Juan Carlos Ier, le nouveau roi, rétablit rapidement la démocratie, et le pays intégra en 1986 l'Union européenne. La nouvelle Constitution, très libérale, rompt avec le centralisme très poussé de l'époque franquiste, et met en place une très large décentralisation. De nombreux partis nationalistes locaux sont à nouveau légalisés, en particulier dans les provinces périphériques, où subsistent des langues régionales différentes du castillan (Galice, Pays basque, Catalogne). Certains revendiquent plus d'autonomie, d'autres parlent d'indépendance (en particulier au Pays basque et en Catalogne). Le parti communiste est aussi légalisé. L'indépendantisme le plus radical et le plus violent est celui de l'ETA basque, organisation terroriste prônant et pratiquant la lutte armée, l'assassinat et le racket. La réussite économique de l'Espagne entre 1975 et 2007 fait naître l'idée d'un miracle économique espagnol. Au milieu des années 90, les réformes s'accélèrent avec le Pacte de Tolède, consensus de tous les partis politiques représentés au parlement pour garantir la viabilité économique du système de retraite en Espagne. Mais le pays connaît de graves difficultés économiques depuis 2008, lorsqu'il apparaît que ce miracle a reposé en grande partie sur le dynamisme du secteur de la construction, lui- même facilité par la spéculation immobilière qui a multiplié par trois la valeur des bureaux et des logements en moins de dix ans. En 2004 le PSOE revient au pouvoir après avoir enregistré son meilleur score depuis 1989 avec 42,6% des voix et en 2008 il remporte à nouveau les élections avec 43,8% des voix, augmentant encore son emprise sur la vie politique espagnole. Le contraste entre les régions les plus industrialisées et celles qui sont en retard s'est creusé après que l'Union européenne a diminué ses fonds structurels compte tenu de l'extension à 25 pays, L'Espagne devenant un contributeur net de fonds après avoir été longtemps un bénéficiaire net.

Politique Depuis 1978, l'organisation politique de l'Espagne est régie par la constitution de la même année qui établit un régime de monarchie constitutionnelle et un État social et démocratique de droit et la pluralité des partis politiques. Le monarque dispose de pouvoirs politiques et symboliques, définis par l'article 62 de la constitution : il est le chef Palais royal de Madrid de l'État et des armées, ratifie les lois, nomme le président du gouvernement, peut dissoudre le Parlement sur proposition de ce dernier. Par ailleurs (art. 56), il est le représentant de l'État espagnol dans les relations internationales, notamment vis-à-vis des liens avec le monde hispanique. L'actuel souverain est Juan Carlos Ier. Le pouvoir exécutif est néanmoins détenu par le président du gouvernement. Le président du gouvernement (Presidente del Gobierno) (rôle comparable à celui d'un Premier ministre), est à la tête de l'exécutif pour une durée de quatre ans renouvelable. Le président du gouvernement est nommé par le roi après l'acceptation de sa candidature par le Congreso de los Diputados ; il préside le Conseil des Ministres. Mariano Rajoy est, depuis le 20 décembre 2011, président du gouvernement. Le pouvoir législatif est dévolu au Parlement (les Cortes Generales), qui constitue l'organe suprême de représentation du peuple espagnol. Il est composé d'une chambre basse, le Congrès des députés (Congreso de los Diputados), et d'une chambre haute, le Sénat (Senado). Le Congrès des députés compte 350 membres élus pour quatre ans au suffrage universel direct. Actuellement, le Sénat est constitué de 264 membres dont 208 directement élus et 56 désignés par les régions. Les élections se déroulent normalement tous les 4 ans. Les dernières élections générales eurent lieu en mars 2008.L'Espagne est membre de l'OTAN et de l'Union européenne.

Communautés autonomes

Habitants en 2000 Habitants en 2005 Habitants en 2000 Habitants en 2005

Andalousie 7 340 052 7 849 799 Estrémadure 1 069 420 1 083 879

Aragon 1 189 909 1 269 027 Galice 2 731 900 2 762 198

Asturies 1 076 567 1 076 635 Madrid 5 205 408 5 964 143

Îles Baléares 845 630 983 131 Région de Murcie 1 149 329 1 335 792

Îles Canaries 1 716 276 1 968 280 Navarre 543 757 593 472

Cantabrie 531 159 562 309 Pays basque 2 098 596 2 124 846

Castille-La Manche 1 734 261 1 894 667 La Rioja 264 178 301 084

Castille-et-León 2 479 118 2 510 849 Villes autonomes

Catalogne 6 261 999 6 995 206 Ceuta 75 241 75 276

Communauté valencienne 4 120 729 4 692 449 Melilla 66 263 64 488 Géographie Située en Europe de l’Ouest, l'Espagne occupe la plus grande partie de la péninsule Ibérique, qu'elle partage avec le Portugal. En dehors de la péninsule, le royaume comprend aussi deux archipels (celui des îles Canaries à l'océan Atlantique et celui des îles Baléares dans la mer Méditerranée) et deux villes (Ceuta et Melilla) et quelques îles et îlots au nord du Maroc, comme les îles Chafarinas, Peñón de Alhucemas, Peñón de Vélez de la Gomera ou l'îlot Persil. Par ailleurs, l'Espagne revendique la souveraineté sur le rocher de Gibraltar. L'îlôt d'Alboran, dans la Méditerranée de l'ouest, appartient également à l'Espagne. L'Espagne est le quatrième plus grand pays d'Europe, après la Russie, l'Ukraine et la France, et le deuxième de l'Union européenne. Les limites physiques de l'Espagne sont les suivantes : à l'ouest, le Portugal et l'océan Atlantique ; à l'est, la mer Méditerranée ; au sud, le détroit de Gibraltar, qui la sépare de l'Afrique (Maroc); au nord, les Pyrénées, qui constituent une frontière naturelle avec la France et Andorre, et le golfe de Gascogne. Les principaux systèmes montagneux sont les Pyrénées, le système ibérique, la cordillère Cantabrique, le système central et les cordillères bétiques. Plusieurs fleuves traversent l'Espagne dont le Duero, l'Èbre, le Tage, le Guadalquivir, le Guadiana, le Jucar et le Segura ; son relief en nombreux plateaux lui donne beaucoup de fleuves côtiers dont la Bidassoa.

Climat Le climat de la péninsule ibérique selon la classification climatique de Köppen. Agencia Estatal de Meteorología (Espagne) et Instituto de Meteorologia (Portugal). Il existe trois grandes zones climatiques : . méditerranéen, caractérisé par un été sec et chaud ; selon la classification de Köppen, il est dominant dans la péninsule, avec deux grandes nuances, le climat méditerranéen type dans le sud et le nord-ouest du pays avec des étés moins caniculaires du fait de la proximité de l'océan ou de l'altitude ; . semi-aride, dans un quart sud-est du pays (notamment dans la région de Murcie), mais aussi autour de Valladolid ; contrairement au climat méditerranéen, la saison sèche s'étend au-delà de l'été ; . océanique, avec des températures d'hiver et d'été pondérées par l'océan et ne connaissant pas de sécheresse (pluvieux en automne et en hiver) ; le climat océanique-type est quasi-absent d'Espagne ; dans certains secteurs d'altitude en Galice et sur les côtes asturiennes et basques, on a essentiellement la nuance aquitaine, qui diffère du climat océanique type par les chaleurs d'été plus importantes et plus orageuses que dans le nord-ouest de l'Europe (température moyenne de juillet de 21° à Santander contre 16° à Brest ou à Liverpool). Mis à part certains secteurs humides de montagne, les précipitations sont faibles et le manque d'eau est un problème dans une grande partie de l'Espagne. Les incendies de forêts sont un problème pour toutes les forêts de la péninsule8.

Démographie L'Espagne comptait 40 499 799 habitants au 1er janvier 2000, et 45 116 000 habitants au 1er janvier 2007. La densité de population, de 87,41 hab/km², est inférieure à celle de la majorité des autres pays de l'Europe de l'Ouest et sa distribution à travers le territoire national est très irrégulière. Les aires plus densément peuplées se concentrent sur la côte et aux alentours de Madrid, tandis que le reste de l'intérieur se trouve très faiblement occupé. La population espagnole a augmenté fortement depuis la fin des années 1980 grâce à l'arrivée de plus de trois millions d'immigrants. Entre 2000 et 2005, l'Espagne a connu le plus grand taux d'immigration du monde, en provenance principalement d'Amérique latine, d'Europe de l'Est et du Maghreb. Entre 2001 et 2006, le pays a accueilli une moyenne de 600 000 personnes par an. En 2006, 5 millions de personnes, soit 11 % de la population espagnole, étaient de nationalité étrangère.

Administration territoriale de l’Espagne L'Espagne comporte un État central et trois niveaux d'administration locale : . 17 communautés autonomes (Comunidad autónoma) ; . 50 provinces (provincia) ; . 8 112 municipalités (municipio). Principales agglomérations 1. Madrid : 5 900 000 7. Asturies (Gijón, Oviedo, Avilés, Mieres et Langreo) : 910 199 2. Barcelone : 4 856 579 8. Alicante-Elche : 741 215 3. Valence : 1 764 970 9. Baie de Cadix (Cadix-Jerez) : 688 076 4. Séville : 1 417 098 10. Saragosse : 683 763 5. Málaga : 1 104 074 11. Las Palmas de Gran Canaria : 656 903 6. : 946 000 12. Murcie : 633 272

Économie Restée longtemps un pays agricole, l’Espagne a connu d’importantes mutations socio-économiques dans le dernier quart du XXe siècle. Elle possède aujourd’hui une économie diversifiée, grâce notamment à la croissance rapide de l’industrie depuis les années cinquante et à l’essor du tourisme. Entre 1995 et 2001, les emplois industriels ont augmenté de 38 %. À partir de 1964, une série de plans de développement a contribué à l’expansion économique du pays. Le développement des industries métallurgique et textile, de la construction navale et de l’extraction minière a été privilégié. L’Espagne est devenue en moins de vingt ans une grande puissance industrielle et agricole. Le tourisme est aussi très important, représentant 5 % du produit intérieur brut. Le pays reste toutefois dépendant de la construction de logements. L'État-providence est peu développé en Espagne : le pays possède un taux de prélèvements obligatoires très bas (37 % du PIB) et les dépenses sociales parmi les plus faibles de la zone euro (20,3 % du PIB). L'Espagne connaît actuellement une grave crise. Celle-ci a d'abord commencé avec une crise de la construction dû à l'effondrement des prix, puis la crise économique mondiale de 2008 a encore aggravé la situation. Cette crise se caractérise par une très forte montée du chômage, qui touche désormais près de 21% de la population active au deuxième trimestre 2011, contre environ 8 % un an auparavant. Le taux de chômage espagnol est désormais le plus élevé de l'Union européenne après celui de la Lettonie.

Culture Selon une récente enquête du Centre public de recherches sociologiques, 82,4 % des Espagnols se disent catholiques et 47,7 % d'entre eux pratiquants. Parmi les éléments les plus connus de la culture populaire espagnole, on peut citer le flamenco, et, une manifestation culturelle parfois controversée, la tauromachie. Le Français fut pendant une longue période la première langue étrangère d’Espagne. La langue officielle de l'Espagne est l'espagnol (castillan). Cependant, cette langue n'est pas la seule qui soit usitée, certaines communautés autonomes ont leur propre langue officielle à côté de l'espagnol : . Catalogne : catalan et aranais . Valence : valencien (appellation locale du catalan) . Îles Baléares : catalan . Galice : galicien . Pays basque et une partie de la Navarre : basque

Fêtes et jours fériés Date Nom français Nom local Remarque er 1 janvier Jour de l'An Año Nuevo Fête de la nouvelle année

6 janvier Épiphanie Epifanía Fête des Rois mages

19 mars Saint Joseph San José Sauf Andalousie, Baléares, Canaries, Communauté valencienne, Catalogne et La Rioja Jeudi Saint Jueves Santo Sauf en Catalogne et dans la Communauté valencienne

Vendredi Saint Viernes Santo er 1 mai Fête du Travail Día del Trabajo

2 mai Deux mai Dos de mayo Soulèvement contre l'occupation française à Madrid (fête qu'à Madrid)

25 juillet Jacques le Majeur Santiago Apóstol Sauf en Andalousie, Aragon, Catalogne, Ceuta, Melilla et Navarre.

15 août Assomption Asunción

12 octobre Jour de l'Hispanité Día de la Hispanidad Fête nationale er 1 novembre Toussaint Día de Todos los Santos

6 décembre Jour de la Constitution Día de la Constitución

8 décembre Immaculée Conception Inmaculada Concepción

25 décembre Noël Navidad

Pays basque (communauté autonome) Communauté autonome du Pays Basque / Euskal Autonomia Erkidegoa / Comunidad Autónoma del País Vasco

Capitale Vitoria-Gasteiz

Gentilé basque euskal herritar, euskotar

Gentilé espagnol vasco, a ; vascongado, a

Statut d'autonomie 22 décembre 1979

Sièges au Parlement 19 députés / 9 sénateurs

Président Lehendakari : Patxi López (PSE-EE)

ISO 3166-2:ES ES-PV

Population Totale (2010) 2 178 339 hab. hab.

Rang 7e rang

% de l'Espagne 4.6 %

Densité 301,13 hab./km2 La Communauté autonome du Pays basque (appelée aussi Euskadi) ou la Communauté autonome basque est l'une Superficie des 17 Communautés autonomes de l'Espagne. Elle est située Totale 7 234 km2 dans le nord de l'Espagne et au sud de la France et dispose d'une Rang 14e rang autonomie certaine dans plusieurs domaines : fiscalité (tous les impôts sont levés par l'administration fiscale basque qui reverse % de l'Espagne 1,4 % 5 % des impôts à l'Espagne), enseignement, police (police autonome Ertzaintza), soins de santé Osakidetza, etc. La capitale de la communauté est Vitoria-Gasteiz (province d'Alava).

Le Pont de Biscaye, patrimoine mondial de l'UNESCO La Communauté autonome du Pays basque est entourée par la mer Cantabrique (en basque Bizkaiko golkoa ou golfe de Biscaye), la France (Aquitaine), la Castille-et-León, laNavarre, la Rioja et la Cantabrie. C'est une région montagneuse, marquée par le relief des Pyrénées au nord, et de la Cordillère Cantabrique ailleurs. Son climat océaniquedoux et très humide (plus de 1 000 mm de précipitations annuelles) et ses paysages verts contrastent avec une grande partie de la péninsule ibérique. Elle couvre une superficie de 7 234 km², soit l'équivalent d'un grand département français. Mais elle est densément peuplée (291 habitants/km²), c'est une des régions les plus urbanisées d'Espagne, avec les métropoles de Bilbao (plus de 800 000 habitants), Saint-Sébastien et Vitoria-Gasteiz (environ 250 000 habitants), ainsi que tout un réseau de moyennes et de petites villes. Elle est composée de trois provinces (officiellement territorios históricos, territoires historiques) : . L'Alava (en basque Araba), la capitale est Vitoria-Gasteiz (en espagnol Vitoria, en basque Gasteiz) ; . la Biscaye (en basque Bizkaia, en espagnol Vizcaya), la capitale est Bilbao (en basque Bilbao ou Bilbo) ; . Le Guipuscoa (en basque Gipuzkoa; en espagnol Guipúzcoa), la capitale est Saint-Sébastien (en espagnol San Sebastián, en basque Donostia). Démographie La population s'élevait à 2 178 339 habitants en 2010, soit 4,8 % (5,4 % en 1998) de la population de l'État. L'espérance de vie s'élève à 74,2 ans pour les hommes et 84,8 ans pour les femmes la plus haute de l'Union européenne. La Communauté autonome du Pays basque compte 4,5 médecins pour 1 000 habitants.

Politique La Communauté autonome du Pays basque a son propre gouvernement depuis 1980, dont le chef porte le titre de Lehendakari, il s'agit de Patxi López (PSE-EE) depuis le 5 mai 2009, à la tête d'une coalition de partis non nationalistes basques (PSE-EE/PP). Il est élu par le parlement basque. Les principaux partis politiques sont: . Parti nationaliste basque (EAJ/PNV) : nationaliste centriste, de type démocrate-chrétien ; . Solidarité basque (EA) : indépendantiste social-démocrate de gauche ; . Aralar : indépendantiste de gauche abertzale, mais condamnant le terrorisme. . Parti populaire (PP) : droite conservatrice espagnole ; . Unión Progreso y Democracia (UPyD) : anti-nationaliste ; . Parti socialiste d'Euskadi-Gauche basque (PSE-EE) : centre-gauche socialiste ; . Gauche unie-Les Verts (EB-B) : fédéraliste de gauche ; . Gauche indépendantiste abertzale, idées indépendantistes ; . Bildu : indépendantiste social-démocrate de gauche; coalition de Eusko Alkartasuna, Alternatiba et indépendants. IXe législature du Parlement basque. Parti politique Voix en % (2009) Sièges (2009) Voix en % (2005) Différence (2005/2009)

EAJ/PNV 38.56 30 38.68 +8

PSE-EE 30.71 25 22.68 +7

PP 14.09 13 17.4 -2

Aralar 6.05 4 2.34 +3

Solidarité basque (EA) 3.68 1 ? -6

Gauche unie-Les Verts (EB-B) 3.51 1 5.37 -2

UPyD 2.14 1 Nouveau +1

Économie Aujourd’hui, la Communauté autonome basque fait partie des dix régions dont le niveau d’industrialisation et le niveau de richessesont les plus élevés d’Europe, aux côtés de la Bavière, du Bade-Wurtemberg, de la Lombardie et de la Haute-Autriche. Le PIB est de 68 milliards d'euros en 2008 avec une croissance de 0,8 % interanual. En juin 2007, le taux de chômage atteignait le niveau record de 3,4 % et le taux de croissance du PIB 4,2 %. Après avoir traversé une grave crise économique et sociale pendant les années 1980, la Communauté autonome basque, Euskadi a opéré un redressement économique spectaculaire. Avec un PIB par habitant supérieur à la moyenne de l'Union européenne (indice 140 en 2007 Le centre financier de Bilbao contre 109 en Espagne - 111 en France), Euskadi est la devenue en 2007 la région la plus riche et innovatrice d’Espagne devant la Communauté de Madrid (indice 139 en 2007). C'est la première fois qu'une Communauté autonome dépasse la région capitale qui s'était toujours, logiquement, imposée comme la plus riche du pays. En 2008 le PIB par habitant est de 31 952 euros, et en 2010 est de 31 314 euros très supérieur à la moyenne espagnole 23 063 euros et moyenne européenne 24,486 euros. Le centre financier du Pays Basque est Bilbao, siège de la Bourse de Bilbao et des banques comme la BBVA, Banco Bilbao Vizcaya Argentaria est un groupe bancaire espagnol d'origine basque qui est présent dans 37 pays. Les caisses d'épargnes basques BBK Bilbao Bizkaia Kutxa, Kutxa Gipuzkoa SanSebatian, Vital Kutxa sont en procès de fusion en 2011 en devenant la troisième plus grand banque de l'État en termes d'actifs. Le tourisme est très développé, en particulier dans les villes (musée Guggenheim à Bilbao, Saint-Sébastien, et sur le littoral). Le poids du secteur agricole et de la pêche est inférieur au reste de l'Espagne (1,2 %). Innovation L'innovation s’est considérablement développée par l'intermédiaire de la création de technopoles (comme le parc technologique de Bizkaia) et de la fondation Innobasque (Tecnalia, IK4, DIPC, Universités, Industrie). L'innovation du Pays basque a atteint la moyenne européenne UE-27 de 2,01 % du PIB en 2009 des autres grandes régions industrielles européennes. Euskadi est la région la plus innovante d’Espagne avec 2,08 % du PIB consacré à laR&D en 2010 (Finlande 3,96 %, France 2,21 % et Espagne 1,38 % du PIB). Le territoire de Guipuscoa est supérieur a cette moyenne avec 2,41 % du PIB en 2009. La comarque de Deba Garaia atteint 4,58 % où se situe le groupeMondragón Corporación Cooperativa, Deba Beherea 3,21 %. L'un des objectifs intermédiaires de l'agence d'innovation Innobasque est d'atteindre les 2,75 % du PIB consacré à la R&D en 2012. Distribution de dépenses de R+D selon eustat en 2009.

Les pôles de compétitivité basques La Communauté autonome basque est une des premières régions européennes à avoir mis en place des pôles de compétitivité (ou clusters). Cette politique industrielle a été lancée dès 1991 par le Gouvernement basque sur la base des recommandations de Michael Porter, professeur à Harvard Business School et théoricien des clusters. Les clusters basques sont aujourd’hui au nombre de treize, principalement dans le secteur industriel, ils génèrent 45 % du PIB de la région. : . Aéronautique, Hegan: Sener, ITP, Gamesa classé 2nd fabricant européen d’aérogénérateurs . Automobile, ACICAE: Plus de 60.000 employés et 500 usines. Daimler-Benz Vitoria. . Construction navale: La Naval Construcciones Navales del Norte . Électronique, Informatique et Télécommunications . Énergie: Iberdrola est le 1er producteur mondial d'énergie éolienne Torre Iberdrola, nouveau siège . Environnement, ACLIMA à Bilbao . Électroménager . Machine-outil, AFM, INVEMA : classé 3ème producteur européen et 92 % production espagnole. . Papier, ClusterPapel: . Port de Bilbao, Uniport Bilbao: 1er port espagnol certifé par le LME London Metal Exchange. . Sciences du management, Innobasque, nanoBASQUE: RVCT, IkerBasque, IK4, Tecnalia, DIPC, Euskampus, Universités (UPV-EHU Universidad del Pais Vasco, Mondragon Unibertsitatea, Escuela Politécnica Superior S.Coop., HUHEZI S.Coop., Universidad de Deusto, Fundación Deusto, TECNUN Universidad de Navarra) . Transport, Logistique . Audiovisuel Dans la Communauté autonome basque, les clusters sont conçus comme un partenariat stratégique et opérationnel qui associe les 'entreprises', les 'organismes de recherche publics et privés' mais aussi les 'pouvoirs publics', qui participent activement au fonctionnement et au suivi des projets. Chaque pôle est financé conjointement par les entreprises et les pouvoirs publics. Néanmoins, le financement public est plafonné (le coût est d’environ trois millions d’euros par an pour le gouvernement basque). Autre spécificité, notamment par rapport aux pôles de compétitivité français : les subventions sont versées directement aux clusters et non aux entreprises membres qui ne bénéficient à ce titre d’aucun avantage fiscal.

L'industrie basque L'industrie de la sidérurgie et de la métallurgie occupe traditionnellement une place prépondérante dans l’économie basque. Au XIXe siècle, l’exploitation des nombreux gisements miniers permet à la région de développer une industrie du fer et de l’acier. En 1880, le territoire basque de Bizkaia s’impose comme la première région productive d’Espagne en minerai de fer. Au début du XXe siècle, de nouvelles industries se développent et prospèrent : papier, chimie, machines-outils, biens d’équipement, construction navale. Après 1975 la Communauté autonome basque subit de plein fouet deux épreuves : l’ouverture de l’économie espagnole à la concurrence et la crise énergétique et sidérurgique mondiale. Euskadi traverse alors une crise industrielle sans précédent : faillites en cascade, taux de croissance nul voire négatif certaines années, taux de Haut Fourneau de Bizkaia chômage oscillant autour de 20 %. Au début des années 1990, alors que la plupart des pays d’Europe se désengagent de l’industrie lourde, le gouvernement basque libéré par le EAJ-PNV fait au contraire le choix de sauver l’industrie traditionnelle et de diversifier le secteur en misant sur l’innovation. Aujourd’hui, les parts de marché de l’industrie basque au sein de l’industrie espagnole illustrent la réussite de la reconversion industrielle de la communauté basque: la machine-outil représente 80 % de la production espagnole, l’acier, l’électroménager et l’électronique professionnelle 40 %, l’automobile 30 % et l’aéronautique 22 %. En 2005, l’indice de production industrielle a progressé de 4 % dans la Communauté autonome basque. Le secteur emploie 36 % de la population active - contre 24 % en France par exemple. Sur un plan national, avec seulement 5 % de la population espagnole, la Communauté autonome basque contribue à hauteur de 10 % à la production industrielle totale du pays. Autre indicateur du poids du secteur industriel dans l’économie basque espagnole : il contribue à hauteur de 32 % du PIB, un chiffre du même ordre que ceux enregistrés par les autres grandes régions industrielles d’Europe comme la Lombardie (35 %), le Bade-Wurtemberg(33 %) ou encore la Bavière (30,3 %). L’industrie automobile Aujourd’hui, 26 % des composants automobiles espagnols sont produits en Euskadi. L’industrie des composants automobiles est constituée majoritairement par de petites et moyennes entreprises : 68 % d’entre elles comptent moins de 100 salariés. Les entreprises du secteur sont particulièrement performantes sur les marchés étrangers : 63 % de leur production est destinée à l’export. La Communauté autonome basque compte également deux sites de production et d’assemblage de produits finis. L’usine Modèle Vito de Mercedes implantée en 1980 par Mercedes-Benz (Daimler Chrysler) près de la capitale administrative Vitoria emploie produit à Vitoria 3 500 personnes et produit 85 000 véhicules par an du modèle Vito. Dans le domaine de l’industrie automobile, le constructeur de cars Irizar est leader en Espagne sur ce secteur avec 39 % des parts de marché et est, en volume, le deuxième constructeur de cars en Europe.

La machine-outil La production basque représente 82 % des exportations espagnoles et mobilise 78 % de l’emploi total du secteur. Depuis plus de dix ans, le secteur de la machine-outil basque espagnol exporte en moyenne 56 % de sa production en direction de 120 pays différents. 50 % de la production de machines-outils est destinée à l’industrie automobile. La société plus innovatrice du secteur est le Groupe Danobat située dans la ville d'Elgoibar dans le territoire de Gipuzkoa, appartenant au groupe coopérative du MCC Mondragon Corporacion Cooperativa avec 93 000 employées. En 1991 a été créé à Elgoibar l'Institut de Machine - Outil (IMH), qui est venu remplir l'important secteur dans la spécialisation des travailleurs de ces industries, ainsi que les centres de développement Ideko et de Fatronik.

L’industrie aéronautique Totalement inexistante au début des années 1990, l’industrie aéronautique basque est née de l’organisation d’entreprises de secteurs voisins encluster. Aujourd’hui, ce pôle de compétitivité regroupe l’essentiel des entreprises du secteur c’est-à-dire les trois leaders locaux (l’ingénierie Sener, le motoristeITP et l’équipementier Gamesa) et de nombreuses PME. Il représente 20 % de la production espagnole.

L'énergie Le pétrole et la pétrochimie L'industrie pétrochimique basque est née avec la création en 1968 de la société Petronor (Petroleos del Norte) filiale de Repsol YPF, sa raffinerie moderne (avec unités de FCC, SR5 désulfuration 100 T/j, MTBE naphte de haut octane, ETBE biocarburant en 2002, congénération électrique, URF Unité Réduction Fuel-Oil en 2011) produisant 11 millions de tonnes par an à Muskiz. La raffinerie de Petronor est la plus grand de la péninsule ibérique et ses réseaux de distribution des hydrocarbures et de gaz naturel dans toute la Communauté autonome basque. En 2008, le président du club Athletic de Bilbao, Fernando Garcia Macua conclut un contrat de sponsoring maillot de trois ans avec la compagnie pétrolière basque. Le gaz La découverte de gisement de gaz et l'exploitation de la Plateforme de Gaz Gaviota en océan Atlantique en face de Bilbao entre 1980 et 1994 1.5 MNm3 permet la captation et le stockage de CO2 opéré par ENAGAS. L'année 2003 a été construit le terminal GNL dans le Grand Port de Bilbao appelé en basque "Bizkaiko Badia" ou BBG (Bizkaia Badia Gasa). Il fut inauguré en 2003, avec une inversion de 264 millions d'euros et 30 mois de construction. La capacité du terminal est de 800 000 m3/h. Le premier cargo LNG fut le British Innovator, le 8 août 2003. Le terminal GNL dispose de deux grand réservoir de 150 000 m3. Afin de répondre à l'augmentation de la demande la société BBG a un projet de construction du troisième réservoir. La BBG est constitué des sociétés Repsol, British Petroleum, Iberdrola et la EVE (Ente Vasco de Energia) du Gouvernement Basque. La Communauté autonome basque produit de l'électricité d'origine thermique dans ses 4 centrales thermiques. L'énergie renouvelable: énergie éolienne La société plus innovatrice du secteur des énergie renouvelables est Gamesa née à Vitoria-Gasteiz en 1976 premier producteur d'énergie éolienne avec la participation de la société d'énergie Iberdrola no 3 européen de l'énergie, dont le siège est à Bilbao dans le territoire de Bizkaia dédié à la production et distribution d'énergie (gaz et éolienne), avec plus de 21 000 mégawatts installés. Les nouveaux aérogénerateur comme le modèle G10X-4,5 MW attendent une efficience les plus grand du marché mondiale.

Transports Trois aéroports desservent cette région : Foronda (Alava), Fontarrabie (Guipuscoa), l'aéroport international de Bilbao à Loiu-Lujua (Biscaye). Il compte aussi deux importants ports dont celui de Bilbao (Port Autonome de Bilbao). Un projet de TGV devant relier les 3 grandes villes de la région est en cours de construction. Il est surnommé le "Y basque" en raison de sa forme.

Télécommunication La Communauté autonome basque est siège de la société de télécommunication Euskaltel. Euskaltel développe un réseau de fibre optique de dernière génération, avec des investissements de 1 200 millions d'euros (600 euros par habitant), le plus gros investissement en réseau par habitant de toute l'Espagne.Euskaltel est opérateur de câble basque créé en juillet 1995, qui commercialise ses services en Pays basque et Navarre. Il opère en téléphonie fixe et mobile, numérique et accès à Internet à bandes larges tant par l'ADSL que par câble (seul détenteur d'une licence pour cela au Pays basque), pour des particuliers et des entreprises. Euskaltel a agi comme société commerciale de la Communauté autonome basque des services de téléphonie mobile d'Amena (actuellement Orange) en vertu d'un accord commercial. Euskadi désigne la communauté autonome du Pays basque qui sponsorise l'équipe cycliste en partenariat avec la société téléphonique Euskaltel,Euskaltel-Euskadi.

Culture

Langue Deux langues bénéficient du statut de langue officielle : le basque (euskara) et l'espagnol (castillan). Les élèves peuvent étudier dans des écoles en langue espagnole ou basque voire dans des écoles utilisant les deux langues.

Manifestations culturelles Inauguré le 17 octobre 1997, le musée Guggenheim de Bilbao a constitué le fer de lance d’un vaste plan de développement urbain qui a réussi à faire de la ville un pôle économique et touristique de premier plan. Il organise diverses expositions de renommée mondiale. Le Festival du film de Saint-Sébastien est un évènement se déroulant en septembre, le meilleur acteur recevant la "Coquille d'Or".

Euskal Herria Euskadi forme, avec la Communauté forale de Navarre et le pays basque français, l'Euskal Herria, "le pays basque" au sens de pays antiquement de langue basque. La Communauté forale de Navarre a le droit de s'intégrer à la Communauté Autonome Basque en accord avec la Constitution espagnole (quatrième disposition transitoire). Une telle intégration n'a jamais été à l'ordre du jour lors des trois dernières décennies.

Médias . Télévision : Euskal Telebista avec les chaînes ETB 1 en basque, ETB 2 en espagnol, ETB 3 en basque et ETB Sat en basque et espagnol. . Radio : en plus des principales radios nationales espagnoles (Cadena SER, Radio Nacional, Radio Nervión...), le groupe public basque Euskal Irrati Telebista propose : Radio Euskadi, Euskadi Irratia, Gaztea et Radio Vitoria ; . Quotidiens : El Correo Español, El Diario Vasco, El Mundo del País Vasco, Deia, Gara, Berria, El País, Noticias de Gipuzkoa ; El Correo Español est le principal quotidien par nombre de lecteurs avec plus de 50 % de part de marché. . Internet : eitb.com

L’euskera, la langue L’euskera est une langue non-indoeuropéenne parlée principalement au Pays Basque ou Euskal Herria. Le territoire de cette langue s´étend à trois entités administratives: au Royaume d´Espagne, aux deux communautés autonomes d´Euskadi et Navarre et à une partie du département des Pyrénées Atlantiques en France. Euskaltzaindia, l´Académie Royale de Langue Basque (1919) est l´institution académique officielle chargée de sa tutelle ainsi que d´établir ses normes philologiques tout en suivant des recherches.

Prononciation La phonétique est très semblable à l´espagnol, à quelques exceptions près : - la GE se prononce GUE et GI se prononce GUI - la TX se prononce CH - la TS est très proche du TX mais plus doux - la TZ équivaut au ZZ italien - la X se prononce CH comme en français - la Z équivaut au S français

Parler

Salutations Oui/ Non Politesse Salut ! Kaixo ! Oui Bai S´il vous plaît Mesedez Comment vas- tu? Zer moduz ? Non Ez Merci beaucoup Eskerrik asko Au revoir Agur De rien Ez horregatik À toute à l´heure Gero arte A bientôt Laster arte A demain Bihar arte Bonjour Egunon Bon après-midi Arratsaldeon Bonsoir Gabon Bien à toi Agur bero bat

Les repas Mots pratiques Petit déjeuner Gosaria Fermé Itxita Déjeuner Bazkaria Ouvert Irekita Dîner Afaria Sortie Irteera Entrée Sarrera

Les chiffres 1 bat 11 hamaika 30 hogeitamar 2 bi 12 hamabi 40 berrogei 3 hiru 13 hamairu 50 berrogeitamar 4 lau 14 hamalau 60 hirurogei 5 bost 15 hamabost 70 hirurogeitamar 6 sei 16 hamasei 80 larogei 7 zazpi 17 hamazazpi 90 larogeitamar 8 zortzi 18 hemezortzi 100 ehun 9 bederatzi 19 hemeretzi 200 berrehun 10 hamar 20 hogei 300 hiruehun 1000 mila Euskadi Inc. Les paris et les succès de l’économie basque – Institut France-Euskadi

France

institut Euskadi

Mondragon, machine-outil, Guggenheim, autosuffisance énergétique, …

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Janvier 2006

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Sommaire

Présentation L’extrême diversité des régions espagnoles ...... p.3

La Communauté autonome du Pays Basque espagnol ...... p.4

Un pari institutionnel Concierto Economico : le pari de l’autonomie financière ...... p.6

Trois paris industriels

MCC Mondragon : le pari de l’esprit coopératif pour conquérir le marché mondial ...... p.8

Machine-outil : le pari de l’industrie lourde en Europe ...... p.10

« Plan 3E – 2010 » : le pari de l’autosuffisance énergétique ...... p.12

Quelques autres paris gagnés de l’économie basque

Guggenheim : le pari de la culture en pleine crise économique ...... p.14

Bilbao : le pari de la métamorphose urbaine ...... p.16

Euskaltel : le pari d’un réseau de télécoms régional à l’ère de la mondialisation...... p.18

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Située aux portes de notre pays, l’économie basque espagnole est pourtant largement méconnue en France.

Quelques mots seulement résonnent familièrement comme « Guggenheim », « Bilbao », « Euskaltel » ou encore « Mondragon ».

Ce n’est pas un hasard. Derrière chacun de ces termes se cachent des success stories spectaculaires issues de choix économiques osés, voire iconoclastes.

Parmi ces paris, on peut citer l’adoption du système coopératif pour faire face à la mondialisation , le choix de devenir une région financièrement autonome, la volonté de miser sur la machine-outil à l’heure où l’Europe fait le deuil de son industrie lourde, ou encore la décision de construire un musée monumental en pleine crise économique.

Ces différents exemples constituent autant d’ingrédients de ce qu’il est convenu d’appeler « le miracle économique basque » pour décrire le redressement spectaculaire de cette région qui, en une décennie, est devenue l’une des plus dynamiques et des plus innovantes d’Europe.

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Présentation

Le Pays Basque espagnol (ou Euskadi) est l’une des 17 régions ou « Communautés autonomes » de l’Etat espagnol.

Situé au nord de l’Espagne, sur le versant ouest des Pyrénées et le long du Golfe de Gascogne, ce territoire regroupe 2,1 millions d’habitants au sein de trois provinces : la Biscaye, l’Alava et la Guipuzcoa. La capitale administrative d’Euskadi est Vitoria ; la principale ville est Bilbao (355 000 habitants).

L’extrême diversité des régions espagnoles

Contrairement à la France, l’Espagne reconnaît et garantit dans sa constitution le droit à l’autonomie des régions et de trois nationalités : le Pays Basque, la Catalogne et la Galice.

L’Etat espagnol est organisé territorialement en communautés autonomes, chacune étant dotée de son propre organe législatif – un Parlement – et exécutif – un gouvernement. Les 17 régions peuvent donc voter leurs propres lois et, selon la majorité élue, mener des politiques tout à fait différentes dans certains domaines.

Toutes les régions ne disposent pas du même niveau d’autonomie. Chacune est régie en fonction de son statut d’autonomie, une norme fondamentale négociée avec l’Etat qui fixe l’étendue et le nombre de ses compétences. Celles-ci peuvent être extrêmement larges.

Certaines régions, comme le Pays Basque (Euskadi) et la Navarre disposent en outre d’une autonomie financière qui leur permet de déterminer et de gérer seules la quasi-totalité de leurs impôts après versement d’une partie à l’Etat.

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La Communauté autonome du Pays Basque espagnol

Le Pays Basque espagnol (Euskadi) est l’une des 17 régions ou «communautés autonomes» de l’Etat espagnol. Depuis 1979, son système institutionnel dit « d’autogouvernement » s’organise autour d’organes communs (un parlement et un gouvernement) et d’organes propres à chacune de ses trois provinces.

Les institutions communes

Le Parlement basque est composé de 75 députés, élus au suffrage universel direct tous les quatre ans. Chacune des trois provinces du Pays Basque espagnol élit le même nombre de députés (25), indépendamment de sa population.

Le Parlement basque vote le budget de la Communauté autonome, élit parmi ses membres le Président du Gouvernement Basque (le Lehendakari), contrôle son action et vote les lois de la Communauté. Le Lehendakari nomme lui-même ses ministres qui forment avec lui l’exécutif autonome.

Les différences avec l’organisation administrative française sont très importantes. Alors qu’en France, les conseils régionaux ne disposent d’aucun pouvoir législatif, les lois adoptées par le Parlement basque ont la même autorité que les lois de l’Etat espagnol.

De même, alors que les compétences des conseils régionaux français sont à la fois encadrées et très limitées, le Parlement basque dispose d’une compétence exclusive dans des secteurs aussi étendus que l’enseignement, la santé, les moyens de communication, la recherche, le développement économique, l’agriculture, la culture, l’urbanisme, le logement, les transports, le tourisme, le patrimoine…

Les institutions des provinces

Parallèlement à ces institutions communes, chaque province ou « territoire historique » – l’Alava, la Biscaye et la Guipuzkoa – possède ses propres institutions : une assemblée et un gouvernement.

Les trois assemblées provinciales – les Juntas Generales – sont composées chacune de 51 membres élus au suffrage universel. Elles disposent de compétences législatives propres, approuvent les normes et règlements provinciaux, votent leur budget et choisissent l’exécutif qui gouvernera la province. Les normes qu’elles édictent dans leur domaine de compétence ont la même autorité que les lois étatiques espagnoles ou que les lois du Parlement basque.

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Chaque province dispose par ailleurs de son propre organe exécutif – la Diputacion foral – dirigé par le « diputado general » et chargé de domaines tels que l’économie, la culture, les travaux publics, l’urbanisme, l’environnement ou les sports.

Ce sont les institutions provinciales qui disposent de la compétence fiscale, c’est-à-dire qui fixent et qui collectent les impôts directs et indirects. Néanmoins, il existe un organe de coordination fiscale, composé de représentants du Gouvernement basque et de chaque gouvernement provincial qui a pour mission de favoriser l’harmonisation et la collaboration fiscale entre les institutions des territoires historiques.

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Un pari institutionnel

Concierto Económico : le pari de l’autonomie financière

La Communauté Autonome du Pays Basque dispose de prérogatives fiscales extrêmement étendues, presque identiques à celles de l’Etat français.

A ce titre, elle détermine librement l’ensemble des impôts auxquels sont assujettis les Basques espagnols et les sociétés implantées sur son territoire. Elle fixe le taux, perçoit la totalité des recettes (à l’exception de la TVA) et gère seule le produit de ces différents impôts.

Cette indépendance financière exceptionnelle est issue de l’Accord économique (Concierto Económico) signé avec l’Espagne en 1981 qui scelle des relations fiscales d’ordre quasi- confédéral entre le Pays Basque et le gouvernement central. Cet Accord économique est la reconnaissance des « Droits Historiques » basques selon les termes mêmes de la Constitution espagnole.

Seule obligation : le Pays Basque est tenu de financer une part des charges générales de l’Etat espagnol (pour l’essentiel, la défense et la représentation diplomatique). En 2005, cette contribution a été fixée à environ 8% des recettes de la Communauté Autonome Basque.

La composition de la partie « recettes » du budget du Gouvernement Basque met bien en évidence l’étendue de l’autonomie financière de la région. En 2005, la répartition était la suivante : - impôts prélevés par la Communauté Autonome : 90% - emprunt public : 6% - recettes propres de la Communauté Autonome : 3% - transferts de l’Etat espagnol et fonds européens : 1%

25 ans après la signature du Concierto Económico, il est raisonnable d’affirmer que le pari de l’autonomie financière est gagné. A tel point que le Pays Basque espagnol est en train de devenir un modèle de gestion publique.

En mars 2005, l’agence de notation financière Standard & Poor’s a ainsi attribué la note AA+ au Gouvernement Basque, saluant les excellents résultats obtenus en matière de réduction

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de la dette publique. Comme le souligne Standard & Poor’s, Euskadi est aujourd’hui la communauté autonome la moins endettée d’Espagne.

L’agence explique cette performance par le dynamisme économique de la région mais aussi par la rigueur du contrôle des dépenses publiques, alors même que les dépenses sociales (santé, éducation, logement) représentent 70% du budget.

En août 2005, c’est au tour de l’agence Moody’s de saluer l’excellence de la gestion financière d’Euskadi en lui décernant la note maximale AAA. Selon Moody’s, cette évaluation traduit la remarquable stabilité et la solidité des derniers exercices budgétaires, alors même que l’effort public d’investissement de la Communauté Autonome a augmenté au cours des trois dernières années.

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Trois paris industriels

MCC (Mondragón) : le pari de l’esprit coopératif pour conquérir le marché mondial

A l’origine, Mondragón Corporación Cooperativa (MCC) est une école de formation mécanique et électrique créée en 1943 par un jeune curé, au cœur des montagnes de la province basque de Guipuzcoa. C’est aujourd’hui le premier groupe industriel basque et le septième d’Espagne avec 210 entreprises et plus de 70 000 employés. MCC couvre trois secteurs d’activités – l’industrie, la distribution et la finance – et est présent dans une quarantaine de pays. En 2004, le groupe affichait un chiffre d’affaires de 10,5 milliards d’euros.

Cette réussite étonnante s’appuie sur un mode d’organisation particulièrement original. MCC est, selon les préceptes du prêtre José Maria Arizmendiarrieta qui l’a fondé, un groupe « coopératif et solidaire ».

Première coopérative au monde, MCC est en fait une fédération qui regroupe 80 coopératives. Parmi celles-ci figurent plusieurs multinationales, au premier rang desquelles Fagor. Le numéro 1 de l’électroménager espagnol et récent acquéreur d’Elco-Brandt dispose de 13 filiales internationales et d’une présence commerciale dans 80 pays.

Autre success-story industrielle de MCC : les cars Irizar, fleuron de l’industrie automobile espagnole. Leader en Espagne avec 39% des parts de marché, Irizar est, en volume, le deuxième constructeur de cars en Europe. Créée en Euskadi, cette entreprise spécialisée dans la carrosserie et le montage d’autocars de luxe dispose aujourd’hui d’une présence commerciale dans 65 pays et compte plus de 2 600 salariés.

Mentionnons aussi Eroski, le géant de la distribution alimentaire. Avec près de 600 grandes surfaces, 175 agences de voyages et un réseau de stations-service, Eroski est la première entreprise espagnole du secteur avec un chiffre d’affaires de 5,3 milliards d’euros en 2004.

Dans le domaine financier enfin, citons la caisse d’épargne Caja Laboral (bénéfice de 131,6 millions d’euros en 2004) et la caisse de prévoyance Lagun-Aro qui offre une assurance sociale complémentaire aux 70 000 salariés-associés et aux retraités de MCC.

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Aujourd’hui, avec 40 usines implantées dans 14 pays, la coopérative MCC est devenue une vraie multinationale. 50% de la production est réalisée à l’étranger, principalement en Europe, en Russie, au Mexique, au Brésil et aux Etats-Unis. MCC dispose en outre d’une présence importante en Chine : le groupe devrait y réaliser d’ici cinq ans 15% de sa production à l’étranger et 25% de ses importations.

Cinquante ans après sa création, les principes de démocratie participative qui ont fondé MCC sont intacts. Le premier est le principe d’égalité entre salariés-associés. Il se traduit par la souveraineté de l’Assemblée Générale et l’application systématique de la règle « un hombre, un voto » (un homme, une voix). Ce principe vaut pour toutes les décisions sans exception, qu’il s’agisse de l’accroissement de la productivité, des changements stratégiques ou des restructurations.

Il en est de même pour l’élection des organes de direction : tous les salariés sont électeurs et éligibles. Chaque coopérative est dirigée par un « conseil recteur » qui élit son président pour une durée de quatre ans. L’ensemble de ces présidents nomme ensuite le président du groupe MCC. Chaque mois, les conseils recteurs rendent des comptes à l’ensemble des salariés.

Autre principe intangible, garant de l’implication des salariés dans la réussite de l’entreprise : la coopérative est la propriété de la collectivité des employés. Chaque nouveau salarié achète à son arrivée des parts du capital, le cas échéant avec l’aide de la coopérative. Un apport financier qui lui permet de toucher des bénéfices mais qui peut, à l’inverse, lui être réclamé si l’entreprise rencontre des difficultés financières.

Plus étonnant encore, la redistribution des bénéfices générés par la coopérative est calculée proportionnellement au travail effectué et non pas en fonction de la participation au capital- social. Tous les employés sont ainsi rémunérés par une partie fixe liée au poste occupé et par une partie variable liée à la productivité individuelle. Par ailleurs, les salariés sont systématiquement intéressés au résultat de l’entreprise. Au final, l’écart de rémunération entre le salarié-associé le moins qualifié et le Président de MCC, après être longtemps resté entre 1 et 3, se situe aujourd’hui entre 1 et 5.

L’ensemble de ces principes fondateurs explique que chez MCC, il n’existe ni syndicats, ni grèves, ni licenciements.

Dans l’absence d’une législation compatible avec le coopérativisme, la plupart des filiales internationales de MCC sont constituées sous la forme de sociétés anonymes, souvent sous forme de joint-ventures avec d’autres partenaires.

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Machine-outil : le pari de l’industrie lourde en Europe

Menacée de disparaître il y a quinze ans, la machine-outil basque espagnole connaît une renaissance spectaculaire. Fragilisée par 40 années de franquisme, laminée par une crise sans précédent à la fin des années 80, la production basque de machines-outils est aujourd’hui la troisième plus importante de l’Union européenne, après l’Allemagne et l’Italie.

Cette renaissance spectaculaire se traduit par une série de performances. La production basque représente à elle seule 80% de la production espagnole de machines-outils, des exportations nationales et de l’emploi total du secteur. Avec 2000 modèles différents, elle couvre l’intégralité des besoins technologiques et productifs des clients du monde entier.

Depuis plus de dix ans, le secteur de la machine-outil basque espagnol exporte en moyenne 56 % de sa production, en direction de 120 pays différents. Il faut souligner que ses deux premiers clients (l’Allemagne avec 21,7% des exportations et l’Italie avec 12%) sont aussi les deux leaders du marché européen de la machine-outil, dotés d’un fort niveau d’innovation.

Le renouveau du secteur s’accompagne d’efforts particuliers en R&D (5% du chiffre d’affaires annuel) et s’appuie sur un haut niveau technologique puisque 76% des équipements sont dotés de modes de contrôles numériques avancés. Autant de caractéristiques qui séduisent aujourd’hui des clients aussi exigeants que l’industrie mondiale de l’automobile et de l’aéronautique.

L’industrie automobile représente 50% de la production et compte des clients tels que BMW, Peugeot-Citroën, Daimler Chrysler, Ford, General Motors, Renault, Nissan… En ce qui concerne l’industrie aéronautique, les clients du secteur basque de la machine-outil sont Airbus, Boeing, General Electric…

Cette forte capacité d’innovation, tout comme l’ouverture à l’international, s’expliquent notamment par l’organisation des entreprises du secteur en « cluster », ou pôle de compétitivité.

La coopération interentreprises au sein de l’AFM, le cluster basque de la machine-outil, a permis à des sociétés, presque exclusivement des PME, de développer une

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hyperspécialisation avec un haut niveau technologique et de s’imposer sur les marchés internationaux avec succès.

En outre, grâce à la mise en commun de leurs ressources et à la coordination de leurs efforts, toutes deux orchestrées par le cluster, les entreprises de la machine-outil ont acquis une grande capacité d’adaptation. Elles possèdent une connaissance aigue des attentes clients et savent apporter des solutions « sur mesure », au niveau de la technologie, des délais de livraison et des conditions de règlement.

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« Plan 3E – 2010 » : le pari de l’autosuffisance énergétique

Alors qu’en 2000 le Pays Basque espagnol ne produisait que 27% de l’électricité qu’il consommait, la région vient de lancer le troisième phase de sa stratégie énergétique. Intitulé « Plan 3E – 2010 », son objectif est d’atteindre d’ici cinq ans un niveau d’autonomie de 110% en termes de production électrique. Euskadi entend donc non seulement subvenir à l’ensemble de ses besoins dans ce domaine, mais également se positionner sur les marchés énergétiques européens en devenant exportateur.

Cela ne veut pas dire que la Communauté autonome n’aura plus besoin d’importer des matières premières mais qu’elle sera capable de fabriquer sur son sol la totalité de l’électricité qu’elle consomme et au-delà. Celle-ci sera produite pour l’essentiel à partir de gaz naturel importé par gazoduc depuis le Maghreb ou la Russie mais surtout, sous forme liquide, par les méthaniers sortis des chantiers navals basques.

Ce pari unique de la part d’une région européenne est d’autant plus ambitieux que le Pays Basque espagnol, il y a vingt ans encore, ne produisait pas d’électricité.

Pour atteindre ces objectifs, le plan énergétique prévoit la mobilisation de moyens très importants. D’ici 2010, trois nouvelles centrales électriques à cycle combiné vont être construites sur le territoire basque espagnol. Au total, ce sont 4,9 milliards d’euros qui vont être investis dans le secteur énergétique, dont 10% directement par les pouvoirs publics basques.

Pour Euskadi, un tel choix est guidé par un triple intérêt stratégique. En tant que région fortement industrialisée (40,3% du PIB basque est généré par l’industrie) et donc très consommatrice d’énergie, la priorité du Pays Basque espagnol est avant tout de garantir la fiabilité et la qualité de son alimentation électrique. Pour éviter de connaître les coupures de courant qui ont encore récemment touché le reste de l’Espagne, notamment la Communauté de Madrid et celle de Catalogne, le Pays Basque fait le choix de maîtriser son approvisionnement en produisant intégralement son électricité.

Autre objectif d’Euskadi : préparer l’après-pétrole en diversifiant les énergies primaires. Pour doubler sa production d’électricité, le Pays Basque prend la décision de délaisser le charbon et le pétrole au profit du gaz naturel.

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D’ici 2010, le gaz va prendre la place du pétrole comme première source d’énergie de la région. Sa part dans la consommation basque va ainsi passer de 21% à 52%, tandis que celle du pétrole devrait baisser de 50% à 36%.

Enfin, les choix énergétiques du Pays Basque espagnol poursuivent un objectif environnemental. Les centrales électriques utilisant du gaz naturel en cycle combiné rejettent trois fois moins de dioxyde de carbone que les centrales thermiques classiques, grâce à un rendement énergétique trois fois supérieur et une technologie pointe. De plus, en produisant au plus près des centres de consommation, la région évitera les gaspillages dus aux pertes d’énergie électrique en ligne. Au final, l’objectif du Plan 3E-2010 est non seulement d’atteindre mais de dépasser les critères du protocole de Kyoto dans ce domaine.

Parallèlement, la région va déployer des efforts particuliers pour développer les énergies renouvelables : d’ici 2010, la part de celles-ci, et en particulier celle de la énergie éolienne, va doubler, passant de 6% à 12% de la consommation d’énergie.

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Quelques autres paris gagnés de l’économie basque

Guggenheim : le pari de la culture en pleine crise économique

Le musée Guggenheim constitue un des éléments les plus importants du plan de réaménagement urbain de la ville de Bilbao lancé en 1991. C’est à l’invitation du Gouvernement Basque que la Solomon R. Guggenheim Foundation se penche sur la candidature de Bilbao pour accueillir un des établissements de son réseau mondial.

Les termes de l’accord qui intervient fin 1991 prévoient le financement intégral par le Gouvernement Basque de la construction et du fonctionnement du musée, tandis que la Fondation apporte ses collections, les programmes des expositions spéciales et son expérience internationale en matière de gestion administrative et muséale.

Le projet, jugé à la fois irréaliste et déraisonnable, est alors vivement critiqué au Pays Basque. Irréaliste car à cette époque, Bilbao est considérée comme une ville industrielle peu attractive, en plein déclin économique et sans aucun atout touristique. Et surtout, le coût financier est jugé déraisonnable à un moment où le Pays Basque espagnol traverse une crise économique sans précédent : en 1990, les usines ferment les unes après les autres, la croissance du PIB est nulle et le taux de chômage oscille autour de 20%. Dans ce contexte, choisir la culture comme voie de reconversion pour Bilbao apparaît comme un pari insensé.

Et pourtant, le musée se révèle une formidable réussite économique.

L’année de son inauguration, en 1997, le Guggenheim accueille 1,3 million de visiteurs. Le rythme se confirme par la suite : 5,3 millions de personnes visitent l’établissement au cours des cinq premières années. Pendant cette même période, le musée génère un chiffre d’affaires de 750 millions €. Le Gouvernement Basque peut ainsi, rapidement et largement, récupérer son investissement de départ de 154 millions €.

Au-delà du succès de l’établissement, l’effet catalyseur sur l’économie et le tourisme est lui aussi à la hauteur des objectifs. Entre 1992 et 2002, le nombre de nuitées passées à Bilbao a doublé, permettant de créer plus de 4 500 emplois et 6 000 places

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hôtelières. En 2003, l’impact économique du musée sur le PIB du Pays Basque espagnol est estimé à 173 millions €.

Véritable réussite économique, le Musée Guggenheim de Bilbao s’est également imposé comme un site touristique et un centre culturel incontournable. La fréquentation se maintient à un niveau soutenu : en 2004, le musée a accueilli quelque 900 000 visiteurs.

Ce succès s’explique bien évidemment en partie par l’architecture exceptionnelle du Guggenheim : le « vaisseau » de titane futuriste dessiné par l’architecte américain Frank Gehry et surplombant le fleuve Nervion attire des touristes du monde entier.

Mais si le musée a réussi à installer son attractivité dans la durée, c’est aussi grâce à la qualité de sa programmation culturelle. Sa collection permanente s’enrichit chaque année : en 2005, le musée a notamment acquis plusieurs sculptures monumentales de l’artiste américain Richard Serra. Et les expositions de qualité se succèdent : Mark Rothko, Yves Klein, Robert Rauschenberg, Eduardo Chillida, Andy Warhol…

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Bilbao : le pari de la métamorphose urbaine

Capitale de la Biscaye mais aussi capitale financière, économique et culturelle du Pays Basque, Bilbao est la plus grande ville d’Euskadi. L’agglomération Bilbao Metropolitano rassemble 1 million d’habitants, soit près de la moitié de la population du Pays Basque espagnol.

Ce complexe industriel et urbain parmi les plus importants d’Espagne prend son essor à la fin du XIXème siècle avec l’exportation vers l’Angleterre du minerai de fer extrait des collines avoisinantes. L’importation en retour de charbon et de coke lance l’industrialisation de la région, soutenue par un marché financier dynamique (Banque de Bilbao et de Biscaye) et par la création de grandes sociétés comme Altos Hornos de Biscaye. Aujourd’hui, Bilbao produit encore une grande partie de l’acier espagnol. La chimie y est également présente avec la grande entreprise Petronor dans la ria voisine de Somorrostro.

Portant les stigmates de la crise économique des années 80 qui a ravagé l’industrie basque espagnole, Bilbao entame sa renaissance à l’aube des années 90. En 1989, le Pays Basque espagnol lance un vaste plan de revitalisation avec pour objectif de faire de Bilbao « une ville de services avancés dans une région industrielle moderne et concurrentielle ».

L’effort financier est à la hauteur de l’ambition nourrie pour la ville : 735 millions d’euros sont investis par « Bilbao Ria 2000 », une société anonyme qui compte pour actionnaires le Gouvernement Basque, la province de Biscaye et les municipalités concernées.

Le capital de départ de Bilbao Ria 2000 est constitué des terrains à urbaniser dont les actionnaires sont propriétaires. La société, toujours en exercice aujourd’hui, fonctionne en revendant les terrains à des promoteurs, puis en réinvestissant les fonds dans des infrastructures et des bâtiments. Dans tous les cas, le recours à l’emprunt reste très limité. Pour chaque opération, les décisions évitent les lourdeurs des circuits publics : elles sont prises rapidement en conseil d’administration. Très vite, l’efficacité du modèle apparaît : dès 1997, soit huit ans seulement après le lancement du programme, la métamorphose de la ville est déjà évidente.

De grands programmes urbanistiques sont engagés et une politique ambitieuse d’équipement public est lancée.

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En plus du Musée Guggenheim, Bilbao se dote d’un aéroport, d’un métro, d’un Palais des Congrès, de plusieurs ponts, d’un front fluvial, d’un tramway… Pour chacun de ces équipements, un mot d’ordre : la qualité architecturale. Les plus grandes signatures mondiales viennent apporter leur patte, comme Frank Gehry, Santiago Calatrava, Norman Foster… Même la banlieue profite de ce développement : la commune voisine de Barakaldo se voit ainsi dotée d’un palais des expositions flambant neuf (le Bilbao Exhibition Center) et du prolongement du métro sur la rive gauche.

Les retombées ne se font pas attendre : depuis 1995, le tourisme en Biscaye a augmenté de 120%. En 2004, Bilbao a connu une affluence record, dépassant pour la première fois celle de la très prisée ville balnéaire de San Sebastien, avec une augmentation de 20% par rapport à 2003.

Indépendamment de ses effets sur le tourisme et l’économie, il faut souligner l’impact environnemental de cette politique de reconversion urbaine. Les grands travaux se sont en effet accompagnés de mesures ambitieuses visant à améliorer le cadre de vie. Les usines vétustes ont été supprimées ou rénovées et des zones économiques modernes ont été construites pour accueillir les entreprises.

Le succès de la politique d’urbanisme menée à Bilbao est reconnu et salué au niveau international, à tel point que « l’effet Bilbao » intéresse de nombreuses villes à la recherche d’une nouvelle image.

En 2004, Bilbao a ainsi reçu le prix du meilleur projet urbain du monde, au cours de la prestigieuse biennale de Venise (Prix « Città d’acqua ») ainsi que le Prix Européen de Planification Urbaine et Régionale. En 2003, la Fondation Pfizer lui décernait le prix de « la ville espagnole la plus saine ». Bilbao préside par ailleurs l’Association Internationale des Villes et Ports. Enfin le Palais des Congrès Euskalduna, a reçu le prix « Meilleur Centre de Congres du Monde 2003 » décerné par l’Association Internationale de Palais de Congres.

La métamorphose de Bilbao n’est pas achevée. La ville continue d’évoluer en misant notamment sur l’innovation et la connaissance. Un plan intitulé « Stratégie 2010 : Bilbao cité globale » vise à développer les initiatives et les activités économiques à haute valeur ajoutée tout en continuant à favoriser un cadre de vie harmonieux pour les entreprises et les habitants.

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Euskaltel : le pari d’un réseau de télécoms régional à l’ère de la mondialisation

Connu pour sponsoriser une équipe du Tour de France, Euskaltel est une entreprise globale de télécommunications, à la fois opérateur de téléphonie mobile, fournisseur d’accès à internet et câblo-opérateur.

Fait unique en Espagne, Euskaltel est le seul opérateur régional à avoir été créé avec le soutien d’une Communauté Autonome.

En 1995, le Gouvernement Basque et les caisses d’épargne basques prennent la décision de créer un opérateur basque de télécommunications. Cette démarche s’inscrit dans la stratégie de développement de la société d’information lancée par le Pays Basque espagnol. L’objectif : adapter la société basque à l’ère du numérique en favorisant l’accès aux nouvelles technologies et en construisant les infrastructures appropriées.

Une société anonyme est formée, comptant parmi ses principaux actionnaires les caisses d’épargnes (la Caisse d’épargne de Bilbao et de Biscaye, BBK et la Kutxa), la compagnie productrice d’électricité Iberdrola, le Gouvernement Basque à travers deux entreprises publiques, ainsi que Telecom Italia et la coopérative basque MCC.

Euskaltel investit 1,1 milliard d’euros pour construire plus de 200 000 kilomètres de fibre optique dernière génération sur l’ensemble du territoire basque. Ce réseau constitue aujourd’hui l’un des premiers atouts du Pays Basque espagnol pour le développement de la société de l’information et notamment l’accès au haut-débit.

La progression de l’entreprise est fulgurante. Entrée sur le marché en 1998, Euskaltel devient dès 2003 le premier opérateur de télécommunications de la région, dépassant le leader historique espagnol Telefónica.

En dépit de la crise qui a touché les opérateurs européens de télécommunications ces dernières années, Euskaltel est aujourd’hui une entreprise florissante.

En 2005, son chiffre d’affaires a progressé de 9% pour atteindre 316 millions d’euros et son bénéfice net a quadruplé, passant à 63 millions d’euros.

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Son portefeuille client représente aujourd’hui 45% des parts du marché régional pour la téléphonie fixe (373 000 lignes), 31% pour la téléphonie mobile (500 000 lignes) et 55% pour l’accès à internet haut débit (107 000 lignes). Euskaltel compte par ailleurs 32 000 clients en télévision numérique hertzienne et occupe la position de leader en nombre de points d’accès Wi-Fi.

L’année 2006 pourrait bien constituer une nouvelle page déterminante dans l’histoire encore récente d’Euskaltel puisque France Telecom doit entrer dans le capital de l’entreprise et disposer d’un siège à son conseil d’administration.

Ce rapprochement entre les deux sociétés s’explique notamment par l’existence de participations croisées dans un opérateur espagnol de téléphonie mobile, Amena. Après le rachat de celui-ci par France Telecom fin 2005, l’alliance vise deux objectifs stratégiques : permettre le développement des synergies entre Euskaltel et Amena mais aussi lancer la téléphonie mobile de troisième génération (UMTS).

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France

institu Euskadit

16 avenue de Friedland 75008 Paris www.france-euskadi.org [email protected]

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Bilbao

Bilbao (Bilbo en basque) est une ville du nord de l'Espagne d'environ 350 000 habitants (950 000 habitants dans l'agglomération), capitale de la province de Biscaye (Bizkaia) et de la comarque du Grand Bilbao. C'est la ville la plus importante de la Données générales Communauté autonome basque et du nord de la péninsule e Toponyme local Bilbao / Euskadi Bilbo Ibérique. C'est la 5 agglomération de l'Espagne et l'un de ses principaux centres économiques. Elle est située au fond de

Statut Municipio l'estuaire du fleuve Nervion. Grâce à son importante infrastructure de transport, elle est Pays Espagne reliée au reste de l'Europe par des voies terrestres, maritimes

Communauté autonome Pays basque et aériennes. Bilbao est le cœur d'une métropole de plus d'un million Province Biscaye d'habitants. Depuis sa fondation, il y a plus de 700 ans, cette

Comarque Grand Bilbao ville est l´axe principal du développement économique et social, et le facteur fondamental de modernisation des environs District judiciaire Bilbao de Bizkaia. Elle est située sur les rives de la Nalón et à 11 km

Code postal 48.001 à 48.015 de la Mer Cantabrique avec laquelle communique sa "ría". Celle- ci a été fondamentale pour son développement industriel Gentilé Bilbaíno/a (es) / - Bilbotarra (eu) et économique depuis sa fondation (an 1300) et, dans son Données géographiques parcours vers la mer, se trouvent les municipalités qui forment la région du Grand Bilbao. 2 Superficie 41,43 km Bilbao une référence architectonique et artistique dont la carte de visite est le célèbre Musée Guggenheim. La ville offre aux Altitude moy. 19 m visiteurs un programme très varié et séduisant, ainsi qu´une Distance(s) Bilbao est à 395 km de Madrid. excellente proposition culturelle.

2 Bilbao, appelée "el Botxo" par ses habitants vit un moment Population – totale / densité: 353 340 hab. / 8 573,15 hab./km d´activité et créativité fascinantes. L´offre culturelle est vaste Rivière(s) le Nervión et continuelle. Le Musée des Beaux-Arts, une pinacothèque fantastique, se trouve à côté du Musée Guggenheim, ouvert en Bordée par la mer Cantabrique 1997, œuvre de Frank O. Gerhy, dont l´architecture est spectaculaire et surprenante. Faire du shopping est une autre Politique occasion de se promener dans le Casco Viejo (la vieille ville) et de connaître sa bouillonnante vie commerciale, ainsi que de Maire / parti / mandat José Ignacio Azkuna Urreta / EAJ-PNV / 2011-2015 visiter les bâtiments les plus emblématiques de la ville et de Budget /- montant : / - année : 498 900 000 € / 2011 s'adonner au typique "txikiteo", prendre un apéritif et manger un petit morceau de bar en bar. Bilbao est une référence Site web www.bilbao.net (es)(eu)(en) gastronomique internationale. Les excellents restaurants qu´on Culture trouve dans toute la ville permettent de savourer une cuisine exquise.

Saint patron Saint Jacques (25 juillet)

Son histoire La ville a été fondée par Don Diego López V de Haro, seigneur de Biscaye (qui donne son nom à l'artères principales de la ville, la Gran Vía) le 15 juin 1300. Un village et un port existaient déjà avant cette date sur la rive droite du Nervion et des traces de peuplement datant d'environ 2000 ans ont été retrouvées en haut du Mont Malmasim. 1300-1600 Au moment de la fondation de la ville, la ville ne compte que trois rues autour d'une église (à l'emplacement de l'actuelle cathédrale) entourées par une muraille et un port. L'église est édifiée en l'honneur de Saint Jacques (Santiago en castillan) dont l'un des chemins de pèlerinage qui lui est consacré : le Camino del Norte du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle passe par la ville. La ville grandit lentement mais sans discontinuer dans la zone actuelle du quartier des sept rues, et bénéficient des privilèges accordés par les seigneurs de Biscaye. Au XVe siècle, la ville compte environ 3 000 habitants. En 1511, Jeanne Ire d'Espagne crée le Consulado de Bilbao, un organe influent chargé de la gestion du port de Bilbao et donc du commerce qui s'y opère. 1600-1900 En 1602, la ville devient capitale de la Biscaye, en succédant à la ville de Bermeo. Des gisements de fer abondants sont découverts dans les collines entourant la ville, permettant à celle-ci de diversifier son commerce qui était auparavant axé sur les produits issus de l'agriculture. La révolution industrielle, au XIXe siècle, permet d'exploiter les mines de fer à grande échelle, et partant, de développer les industries métallurgiques et sidérurgiques. La croissance de la ville et le développement du commerce lié à la révolution industrielle entraînent le développement des activités de soutien (création du Banco de Bilbao en 1857, de la bourse de Bilbao en 1890, de la première ligne de chemin de fer pour le transport du minerai en 1865,...). En matière d'urbanisme, la croissance de la ville entraîne la planification de la construction d'un nouveau quartier, Ensanche, au moment de l'annexion du village d'Abando en 1876 qui permet de doubler la superficie de la ville. Enfin, en 1886, l'Université de Deusto, la première université de la ville est établie. La richesse économique de la ville explique pourquoi la ville fut assiégée à quatre reprises lors des guerres carlistes, mais elle ne fut jamais conquise. Le XXe siècle Au début du XXe siècle, la ville est l'une des plus riches d'Espagne et de nombreuses grandes compagnies s'y établissent : Euskalduna en 1900 (construction de bateaux), Hidroeléctrica Ibérica (l'actuel Iberdrola, qui apportait l'énergie électrique dans la ville en 1904), Altos Hornos de Viscaya en 1902 (appartenant actuellement au groupe Arcelor depuis la disparition d'Aceralia)... De plus, la ville s'étend progressivement par l'annexion de communes environnantes, notamment Deusto en 1925 et de nouveaux quartiers sont aménagés comme Basurto ou Begona. La Guerre civile met un frein au développement de la ville et la crise industrielle des années 1980 a jusqu'à récemment donné à Bilbao l'image d'une ville polluée et constituée de nombreuses friches industrielles, conséquences des difficultés des entreprises dont les activités étaient fondées sur la métallurgie et la sidérurgie. La municipalité a entrepris de nombreux programmes parallèles à la reconversion économique vers les activités de services et les activités industrielles à plus forte valeur ajoutée, pour gommer cette image avec succès. Rénovation urbaine Portant les stigmates de la crise économique des années 1980 qui a ravagé l’industrie basque espagnole, Bilbao entame sa renaissance en 1989 en lançant un vaste plan de revitalisation urbaine. L’effort financier est considérable : 735 millions d’euros sont investis par "Bilbao Ria 2000", une société anonyme qui compte pour actionnaires le gouvernement basque, la province de Biscaye et les municipalités concernées. Le projet phare de ce plan de revitalisation est la construction du musée Guggenheim. En 1991, Bilbao présente sa candidature à la Fondation Solomon R. Guggenheim pour accueillir leur antenne européenne. Dès 1997, soit huit ans seulement après le lancement du programme, la métamorphose de la ville est déjà évidente. Les façades de la cité "noire" sont rénovées. De grands programmes urbanistiques sont engagés et une politique ambitieuse d’équipement public est lancée. Pour chacun de ces équipements, un mot d’ordre : la qualité architecturale. Les plus grandes signatures mondiales viennent apporter leur patte : celle du musée Guggenheim dessiné par Frank Gehry, l'aéroport et le pont de Santiago Calatrava, le Palacio Euskalduna en 1999 à l'emplacement des anciens chantiers navals Euskalduna, le tramway (Euskotren) en 2002 ou la tour Iberdrola (gratte-ciel de César Pelli qui est le siège de la compagnie Iberdrola). Actuellement Bilbao est principalement un centre administratif et de services, et ce sont les communes environnantes qui abritent l'activité industrielle (sidérurgie, construction navale, parc technologique de Zamudio...). Le relief et l'hydrographie de la région déterminent le développement urbain et économique. Les Puppy de Jeff Koons activités portuaires et industrielles, déplacées à dix kilomètres en aval, libèrent enfin les berges du centre-ville. Bilbao se tourne à nouveau vers son fleuve, le Nervion. Cette réappropriation de la ría par la ville va se poursuivre dans les prochaines années. Un plan d’aménagement des friches industrielles de l’île de Zorrozaurre, élaboré par l’architecte anglo-irakienne Zaha Hadid, prévoit par exemple la construction de plus de 5 000 logements et plusieurs ponts et passerelles sur le fleuve. Les retombées du plan de redynamisation ne se font pas attendre. En quelques années, Bilbao devient une ville touristique. Entre 1992 et 2002, le nombre de nuitées passées double, permettant de créer 6 000 places hôtelières. En 2004, Bilbao connaît une affluence record, dépassant pour la première fois celle de la très prisée ville balnéaire de Saint-Sébastien. Indépendamment de ses effets sur le tourisme et l’économie, il faut souligner l’impact environnemental de cette politique de reconversion urbaine. Les grands travaux se sont en effet accompagnés de mesures importantes visant à améliorer le cadre de vie. Les usines vétustes ont été supprimées ou rénovées et des zones économiques modernes ont été construites pour accueillir les entreprises. Le succès de la politique d’urbanisme menée à Bilbao est reconnu et salué au niveau international, à tel point que "l’effet Bilbao" intéresse de nombreuses villes à la recherche d’une nouvelle image. En 2004, Bilbao a ainsi reçu le prix du meilleur projet urbain du monde, au cours de la biennale de Venise (Prix "Città d’acqua") ainsi que le Prix Européen de Planification Urbaine et Régionale. En 2003, la Fondation Pfizer lui décernait le prix de "la ville espagnole la plus saine". Bilbao préside par ailleurs l’Association Internationale des Villes et Ports. La métamorphose de Bilbao n’est pas achevée. La ville continue d’évoluer de manière ambitieuse en misant notamment sur l’innovation et la connaissance. Un plan intitulé "Stratégie 2010 : Bilbao cité globale" vise à développer les initiatives et les activités économiques à haute valeur ajoutée tout en continuant à favoriser un cadre de vie harmonieux pour les entreprises et les habitants. Jumelages • Buenos Aires (Argentine) • Qingdao (Chine) • Tbilissi (Géorgie) • Medellín (Colombie) • Rosario (Argentine) • Bordeaux (France). Accord de • Pittsburgh (États-Unis) • Sant Adrià de Besòs (Espagne) coopération.

Son patrimoine – Son architecture

La Vieille Ville C'est là que fut créée Bilbao, le 15 Juin de l'année 1300. De là, elle s'étendit jusqu'à l'autre rive de la Ria à la fin du XIX ème siècle. La vieille ville est aujourd'hui un ensemble Historico-Artistique et Architectural. C'est le Bilbao Médiéval, qui abrite entre autres la Cathédrale gothique de Santiago, plusieurs églises gothiques et de la Renaissance, des palais et des grandes bâtisses résidentielles; le Théâtre Arriaga et les Jardins de l'Arenal. Une promenade dans ses rues corporatives et par ses quatre coins nous dévoile la ville de l'époque médiévale. Les quartiers Ensanche et Abandoibarra sont l'exemple du développement urbain de Bilbao et de son architecture, depuis le XXème siècle jusqu'à nos jours. Le quartier de l'Ensanche du XXème siècle et la Ville actuelle, le regard tourné vers la Ria, offrent de magnifiques réalisations d'architecture moderne et bourgeoise et un tracé urbain originel : des Palais, des Églises, des parcs et des jardins. La zone de Abandoibarra s'étend sur 348.500 m 2 situés au cœur de la ville, et actuellement elle constitue un musée d'architecture en plein air, avec la collaboration de grands noms de l'architecture mondiale tels que Frank Gehry, César Pelli, Javier López Chollet, Arata Isozaki, Robert Stern, Luis Peña Ganchegui ou Ricardo Legorreta. La ville du XXIème siècle Abandoibarra a symbolisé la récupération pour la ville d'un des lieux les plus emblématiques du Bilbao industriel et portuaire du passé, pour devenir aujourd'hui le Bilbao du XXI ème siècle. Grâce à cette régénération Bilbao, entre 19 villes, a reçu le prix spécial "CITTÀ D'ACQUA" accordé par la Biennale d'Architecture de Venise en 2004. Cathédrale de Santiago Dédiée à l'apôtre qui est le patron officiel de Bilbao depuis 1643. Construite vers la fin du XIVème siècle en style gothique, elle a trois nefs avec carole et triforium. Le cloître est petit, mais d'un beau style gothique. L'église est devenue Cathédrale en 1949. Sa tour et sa façade principale de style néo-gothique sont l´ouvre de Severino de Achúcarro, terminées en 1887. Petite place de Santiago Dans son centre, il y a une élégante fontaine dessinée par Luis Paret, à l'époque de Charles III. Dans sa partie supérieure, figure l'inscription: "Pour le bien public". La place est ornée d´un ensemble de maisons du XIXème siècle, juste en face de la façade et de la tour de la Cathédrale. Sur le latéral sud, se trouve le grand atrium, aujourd'hui fermé avec des grilles. Édifices du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle Le vaste quartier du XIXe siècle occupe la rive droite de la Ria de Bilbao avec quelques appendices sur la rive gauche autour de l'avenue Don Diego López de Haro. Il comporte de très nombreux témoignages de l'architecture de la Belle Époque. Architecture contemporaine . Musée Guggenheim . Euskalduna (Palais des Congrès et de la Musique) . Département du commerce et des finances . À Barakaldo, le B!E!C! (Bilbao Exhibition Centre) Personnes célèbres . Luis de Pablo (1930), compositeur. . Jon Juaristi . Blas de Otero, poète . Miguel de Unamuno, penseur et écrivain . Kepa Junkera, joueur de trikitixa . Alex de la Iglesia . Omano Comparootii (1941), danseur

Une ville de mode Les commerces de l'Ensanche et de la Vieille Ville offrent le dernier cri de la mode nationale et internationale. Le Pays Basque et Bilbao possèdent un secteur dynamique formé par des stylistes basques qui ont leurs boutiques dans la ville, tout comme des stylistes internationaux de grand renom.

Sa vie nocturne Bilbao bat au rythme d'une intense vie nocturne qui commence à la fermeture des nombreux et non moins excellents restaurants de la ville. Du Grand Casino, récemment inauguré, aux boîtes de nuit, il y a une variété infinie de possibilités : bars, pubs, disco-bars, discothèques et salles de fêtes, il y en a pour tous les âges et toutes les bourses. La plupart d'entre eux se trouve dans le centre ; il est donc bien facile de se déplacer de l'un à l'autre.

Économie

Tout au long des XVème et XVIème siècles, Bilbao a pu consolider sa position commerciale, devenant le centre économique le plus important de la Seigneurie de Bizkaia. Au cours de cette période, les échanges avec les ports du continent se sont consolidés et, par la suite, la Villa s'est ouvert au commerce avec les colonies d'Amérique. La population continuait d'augmenter, et la ville s'étendait.

La croissance économique s'est ralentie vers la fin du XVIème siècle et tout au long du XVIIème.

Le XVIIIème siècle a donné un nouvel essor à la ville, dont la croissance économique ne cessait de ralentir, mais qui cherchait de nouveaux espaces pour abriter le nombre croissant de ses habitants. Cependant, la transformation définitive de Bilbao se produirait au XIXème siècle : la ville a connu un développement sans précédent grâce à l'exploitation des zones minières des alentours, ce qui a contribué à favoriser le commerce maritime et l'activité portuaire, tandis que l'industrie sidérurgique se trouvait en pleine expansion et la construction de bateaux devenait un élément capital de la croissance économique. Entretemps, le chemin de fer arrive à Bilbao, et la ville renforce son importance en tant que centre économique et financier. La Banque de Bilbao et la Banque de Bizkaia sont créées, de même que la Bourse, vers la fin du siècle.

La transformation de la ville et de ses alentours a été radicale. L'expansion économique a été accompagnée de la croissance urbanistique. C'est au cours de ce siècle que sont entrepris les plus grands projets urbanistiques et beaucoup des bâtiments les plus représentatifs sont construits. Bilbao s'étend vers la zone d'Abando, et le premier projet d'élargissement est entamé.

Cependant, après son impressionnant essor économique, vers la fin du XXème siècle l'industrie sidérurgique connaît une crise profonde qui oblige la ville à repenser les fondements de son développement économique. Dans quelques années, la Villa et les municipes qui l'entourent seront obligés à faire face à la difficile reconversion industrielle et aux conséquences négatives que celle-ci entraînera.

Après des années d'incertitude économique, Bilbao reprend son dynamisme, devenant une ville de services, consacrée à sa régénération environnementale et urbaine. Libérée de ses anciens chantiers industriels, la ville fait face à une nouvelle transformation de ses espaces et attire de plus en plus de visiteurs. L'impressionnant Musée Guggenheim ou le Palais Euskalduna des Congrès et de la Musique sont devenus d'importantes références de la nouvelle vocation de Bilbao.

Après avoir traversé une importante crise liée à l'abandon progressif de la construction navale et des activités minières, la ville a su se tourner vers les activités de services et de haute technologie (par la création du parc technologique de Bizkaia par exemple). Bilbao est l'une des seules villes d'Espagne en dehors de la capitale Madrid à abriter des sièges de multinationales : Iberdrola dans le domaine de l'énergie et BBVA (Banco Bilbao Vizcaya Argentaria) dans la banque, en se plaçant dans une activité de niche est très dynamique. De plus le port est l'un des plus importants de l'arc atlantique, le principal de la cote nord espagnole avec 38 millions de tonnes en transit en 2005.

Une ville financière et de services Bilbao est le siège d'une Bourse des Valeurs de tradition ancienne et bien ancrée. Aussi, l'Union Européenne l'a désignée comme Siège de l'Agence Européenne pour La Sécurité et la Santé au Travail. La tradition financière de Bilbao a amené la ville à apporter depuis toujours le plus grand soin à l'aspect des services. À quelques kilomètres se trouve le Parc Technologique de Biscaye qui abrite l'Institut Européen de Software .

Ses infrastructures de transport Infrastructures routières La ville est connectée au réseau routier international avec l'AP-8 menant à Saint-Sébastien et à la France vers l'est, Santander puis les Asturies vers l'ouest. Vers le sud l'autoroute AP-68 permet de rejoindre Vitoria-Gasteiz, Pampelune, Burgos, Madrid et Saragosse. À l'intérieur de la ville 13 ponts permettent de relier les deux rives de la rivière Nervion, tandis qu'en aval seul deux moyens permettent de relier les deux rives le pont de Biscaye et un pont autoroutier qui a une fonction de périphérique pour la ville. Avec pour point de départ la gare routière nommée Termibus la ville est reliée aux principales villes espagnoles (une vingtaine d'aller/retour avec Madrid par exemple) et certaines villes européennes par des lignes régulières d'autocar. Port Le ferry Cap Finistère, de la compagnie Brittany Ferries relie Santurtzi (à 15 km au nord-ouest de la ville où se situe l'actuel port de Bilbao) à Portsmouth (Royaume-Uni), faisant escale également à "Roscoff" (Bretagne, Finistère) (France). Transports Urbains L'ensemble des transports urbains de l'agglomération de Bilbao (découpée en zones tarifaires) sont accessibles avec un Pass uniformisé, le nommé Creditrans. - Lignes de bus La ville est desservie par les (bus de couleur rouge gérés par la mairie), réseau constitué de 43 lignes (28 lignes ordinaires, 7 lignes avec des micro-bus pour desservir les zones non accessibles par les bus, du fait de la géographie de la ville, et 8 lignes nocturnes). En 2006 le réseau a transporté 27 millions de passagers et a reçu un prix pour son efficience et sa qualité de service. D'autre part, la ville est très bien desservie par les (Autocars jaune, blanc et noir) qui permettent de rejoindre la plupart des communes et lieux intéressants de la Province de Biscaye. Ce réseau, composé d'une centaine de lignes, est géré par le gouvernement de la province de Biscaye, mais exploité par des compagnies privées. L'ouverture du métro a relégué au second plan l'importance de ce réseau, mais il continue de transporter plus de 36 millions de passagers par an. - Métro En 1995, un réseau de métro a été inauguré. Celui-ci est composé de deux lignes sur chacune des rives du Nervion, qui se rejoignent dans la ville de Bilbao (station San Inazio). À partir de là, les deux lignes empruntent le même tronçon pour desservir la ville et le sud-ouest de l'agglomération. Le réseau de 38 km est fréquenté par environ 78 millions de passagers par an et une troisième ligne est en projet. - Tramway - EuskoTran. En 2002, une ligne de Tramway nommé l'Euskotran a été inaugurée. La ligne actuelle est d'une longueur de 4,4 km et se compose de 12 stations de Basurto à San Mames, les stations San Mames et Abando sont interconnectées avec des stations de métro. La ligne longe principalement le fleuve Nervion reprenant partiellement le tracé d'une ancienne ligne de chemin de fer, elle dessert notamment le Musée Guggenheim. Des projets avancés d'extension de la ligne reliant les deux terminus actuels, en formant un cercle, pour desservir les quartiers ouest de la ville. - Funiculaire d'Artxanda Ce funiculaire, inauguré en 1915, permet de relier la ville à la montagne d'Artxanda où se situent un parc, un complexe sportif et quelques habitations. Il est fréquenté annuellement par 450 000 voyageurs qui pour l'essentiel veulent accéder au panorama qu'offre le site. Transports ferroviaires La ville est desservie par trois compagnies ferroviaires : : la compagnie y exploite la principale gare de la ville, la Gare d'Abando ; Euskotren: la compagnie ferroviaire du gouvernement basque qui exploite trois lignes à voie étroite qui desservent la gare d'Atxuri ; FEVE: la compagnie espagnole qui exploite la ligne à voie étroite régionale Bilbao-Balmaseda et la ligne interrégionale Bilbao-Santander. Elle utilise la gare de Concordia qui est accolée à la gare RENFE d'Abando. À l'horizon 2020 la ville sera desservie par une ligne de train à grande vitesse (le Y basque qui doit relier entre elles les 3 capitales des provinces basques), l'arrivée de cette ligne est choisie comme une opportunité pour réorganiser les gares de Bilbao qui sont à moins de 500 m les unes des autres mais dans des bâtiments distincts. L'Aéroport International de Bilbao se trouve situé à Loiu, à environ dix kilomètres de la capitale biscaïenne. Il offre un service digne des plus grands aéroports internationaux, moyennant plus de 400 vols hebdomadaires il connecte directement aux principales villes espagnoles et aux capitales européennes, par cet aéroport passent près de trois millions de passagers par an. A l'heure actuelle an total douze compagnies aériennes y opèrent. Cela permet d'accéder aux principales villes du continent en une moyenne de 1 à 3 heures ainsi que d'être relié au reste des aéroports continentaux et transcontinentaux. Taxis Tous les taxis accrédités exposent de manière claire leur condition de Service Public (SP).

Ses activités de loisir et de sport

La ville est représentée par le club de football de l'Athletic Bilbao, qui joue dans un stade surnommé la Cathédrale à San Mamés et par le club de basket-ball du CBD Bilbao.

C’est vers la fin du XIXè siècle que commence l'existence de l'Athletico Bilbao. Grâce aux relations entre le Pays basque et la Grande-Bretagne, l’idée d’importer un nouveau sport naît. Le Club sera baptisé à ses débuts Bilbao Foot-ball Club, avec son siège à Lamiako où il commença par des petits tournois jusqu’en 1898, année où il devient l’actuel Athletic Club. Le stade de San Mamés se construit en 1913, pour permettre d’accueillir son grand nombre de fans. “La Cathédrale” réunit toujours les supporters qui viennent y rendre hommage à leur équipe. Lors des célébrations des obtentions de titres, ce sentiment spécial s’unit à un événement mythique et étrange qui consiste en la descente de la Ria de Nervión dans sa fameuse péniche baptisée “Athletic” depuis le Abra jusqu’à Atxuri, pour dédier le titre à tous ses fans. Le siège Social se trouve dans le Palais de Ibaigane, joyau architectural du style basque moderne. C’est là qu’ont lieu les négociations des joueurs, de l’amplification des installations, etc.

La ville a accueilli, du 31 octobre au 3 novembre 2007, la quatrième Coupe du monde de sport Kin-Ball.

En 2005, la ville a accueilli des courses automobiles lors des World Series by Renault

Pelote basque La pelote basque est le sport le plus populaire et aussi le plus connu au-delà de ses frontières.

Sports ruraux Cette catégorie de sport garde une relation particulière avec le travail qui se déroulait dans les "caserios" ou "baserris". Quand les "baserritarras" avaient du temps libre, ils l’employaient en faisant des compétitions et paris avec leurs voisins. Parmi les sports traditionnels qui peuvent se voir lors des fêtes patronales des villages : . Harrijasotzailea (Souleveur de Pierre . Aizkolaria (Coupeur de troncs) . Segalaria (Tondeur d’Herbe) . Concours de Chiens Pasteurs . Traîne de Boeufs . Traineras (aviron), . Bandera de La Concha

Sa gastronomie La Gastronomie Basque et par conséquent la cuisine biscaïenne, jouit d'une renommée universelle et est le fruit de la qualité des produits et de l'habilité de ses Chefs. À Bilbao se trouvent la plupart des meilleurs restaurants et restaurateurs basques. Ceux-ci vont des "Étoiles Michelin" du local d'élite au restaurant traditionnel ; de la Rôtisserie rustique ou la Cidrerie à la Taverne, la Buvette ou le "txakolí". Il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses, toujours avec la plus grande qualité. In y a également des paradis de "pintxos", "tapas" et "banderillas", dans les bars de "poteo" des zones traditionnelles: Vieille Ville, "Pozas" ou "Deusto".

Bilbao est avant tout la terre de la morue et du colin mais il ne faut pas oublier les autres poissons, les viandes (animaux élevés en plein air avec Label Basque de Qualité) ou les produits maraîchers.

Un bon menu commence par une ratatouille de Bilbao ou un pot au feu d’haricots de Gernika, continue avec une morue (à la biscayenne, au pil-pil ou au Club Ranero) ou une viande (entrecôte de Berriz, museau ou tripes) et se termine par une cuajada (fromage de lait caillé), une pantxineta (gâteau typique) ou par des fromages de Biscaye. Le tout arrosé de txakoli (vin blanc sec) ou de cidre local.

Il existe également une grande offre de pintxos ou brochettes dans les bars de “poteo” [bars où on se rencontre entre amis à l'heure de l'apéritif] des quartiers traditionnels: Casco Viejo (la Vieille Ville), Indautxu ou Abando.

Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses, et la qualité est toujours excellente.

Ses quartiers La solidité économique de la bourgeoisie basque et l’influence britannique sont présentes dans le style des commerces de Biscaye. Quelques rues regroupent une grande affluence de magasins, la plupart discrets mais gardant un véritable trésor. Le Casco Viejo offre les magasins de toujours. Les bijouteries prestigieuses, les grandes chaînes de vêtements et les magasins uniques qui font les chemises sur mesure se trouvent dans le quartier de Ensanche et Indautxu où se trouvent aussi les grands centres commerciaux et les antiquaires. Des deux côtés de la Gran Via, vous trouverez des boutiques de marques de prestige. Il y a aussi des marchés qui, à des jours déterminés, remplissent les espaces les plus traditionnels de la ville. L’horaire de la plupart des petits commerces incluent une pause- déjeuner: de 10:00 à 14:00h et de 17:00 à 20:00h, mais les centres commerciaux, grands magasins et grandes chaînes restent ouverts de 10:00 à 20:00h.

Dans le Casco Viejo, près de l’église de San Antón, Don Diego López de Haro lut la carte de la fondation de la ville de Bilbao en 1300. Actuellement, ce quartier est un des plus fréquentés et possède des lieux emblématiques: la Cathédrale, la Plaza Nueva, l’église de San Antón avec son pont, le marché de la Ribera, etc. Avec le temps, la ville amplifia son territoire et s’étendit sur la rive gauche de la ría, ce qui donna naissance à des quartiers comme Abando, de nos jours le centre neuralgique de la ville; Idantxu, une des zones commerciales les plus importantes; Begoña, où se trouve la Basilique de la Virgen de Begoña, appelée la “amatxu” de Begoña; et enfin Deusto, où se trouve la fameuse université portant le même nom. Certains des quartiers les plus importants sont: Abando Englobe de l’Arenal jusqu’au Palais Euskalduna et la Casa de la Misericordia. Caractérisé pour être une des zones les plus revitalisées de la ville, ce quartier a entièrement transformé sa physionomie. Casco Viejo Zone de l’origine de la ville. Ses Siete Calles entourant la Cathédrale de Bilbao, plus connue comme la Cathédrale de Santiago (Saint-Jacques) se jettent sur la ría. Deusto Ce quartier recouvre l’autre côté du pont portant le même nom, jusqu’aux limites de Sarriko. Ici se trouve l’Université de Deusto, inaugurée en 1886. Ensanche Englobe depuis la Plaza Circular jusqu’à Sabino Arana. Ici se trouvent quelques-unes des maisons les plus élégantes de la ville ainsi qu’une intense activité commerciale. Indautxu De la Plaza de Indautxu jusqu’à la Casilla en direction nord, Gran Vía côté sud et Sabino Arana par l’est.

Le Grand Bilbao Anciennement, la ría fut le moteur vital et le promoteur de la richesse de la ville. Aux XIXè et XXè siècles, les activités minières, l’industrie et la construction navale dépassèrent les limites structurelles et urbaines de Bilbao. Le cimetière s’implanta à Derio, toutes les rives de la ría jusqu´a l´embouchure du Abra furent considérées comme le port de Bilbao et les voies ferrées se construirent de manière radiale depuis la ville. Ainsi, une continuelle augmentation urbaine et industrielle a généré la région du Grand Bilbao. Cette comarque englobe depuis Galdakao et Arrigorriaga jusqu’au Abra, avec toutes les municipalités des rives de la ría en plus de la vallée du fleuve Asúa. Sur la rive droite, Getxo naquit comme balnéaire estivale. Las Arenas fut le premier village de villégiature de la haute bourgeoisie, il y a deux cents ans. Actuellement, on y trouve l’ancien balnéaire de Igeretxe situé près de la plage, devenu un hôtel-restaurant ainsi que l’anncien port de Algorta où l’on trouve encore des maisons de pêcheurs d’il y a cent ans. Sur la rive gauche, il faut remarquer les villages de Portugalete et Santurtzi, ainsi que les environs de Somorrostro et Zierbena, à côté de Cantabrie. D’autres municpalités à signaler sont Barakaldo et ses environs, comme les quartiers de Sestao et Trápaga.

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Ses traditions Bilbao combine, d'une manière sainement équilibrée, ses plus anciennes traditions avec les tendances les plus actuelles, toutes les deux renforcées par la consolidation de la Villa comme une ville de services. L'importante culture gastronomique se trouve au cœur des habitudes les plus typiques de Bilbao. On peut trouver en ville de nombreux restaurants de qualité, qui offrent le meilleur de l'art de la cuisine basque. L'abondance de matières premières a favorisé le développement d'une cuisine en expansion dont les vertus ont été reconnues dans le monde entier. Et cette passion se reflète dans l'une des coutumes basques les plus populaires, cultivée de manière spéciale à Bilbao: le "txikiteo " ou "poteo". Il est habituel de voir à certaines heures les habitants de Bilbao boire des "txikitos" -petits verres de vin- ou des "zuritos" -de la bière-, dans les différents bars de la ville, tandis qu'il se plaisent à savourer les traditionnels "pintxos", petits appéritifs avec différents ingrédients. On peut trouver des "pintxos" simples et typiques, mais aussi les délices culinaires les plus imaginatives et sophistiquées. À Bilbao, tous les ans on célèbre un concours traditionnel de pintxos, dans lequel participent les bars et les restaurants de la Villa. Cette culture se reflète aussi dans quelques fêtes populaires de la ville, comme la Saint-Thomas, le 21 décembre. À cette date, on expose à Bilbao les produits traditionnels des "baserris" (hameaux), et tout le monde peut venir acheter ou déguster les délices culinaires dans une ambiance festive. Il est habituel de gouter le "talo con chorizo" (gâteau de farine de maïs avec saucisson) et le txakoli. Mais les voisins ont aussi d'autres dates à fêter. Le 11 octobre, par exemple, c'est le jour de la Vierge de Begoña, patronne des Biscaïens, connue comme la "Amatxu". À cette date surtout, mais pareillement le 15 août, on célèbre un pèlerinage jusqu'à la Basilique de Begoña, un des grands symboles de Bilbao. Les importantes traditions religieuses se reflètent aussi lors des processions de la Semaine sainte. Au mois d'août, la ville célèbre ses fêtes, au cours desquelles se détache l'aspect gastronomique. Tout Bilbao participe d'une célébration qui se prolonge au cours de neuf jours et nuits, et qui a lieu principalement dans les rues, mais aussi dans beaucoup d'autres endroits. Les feux d'artifice qui éclairent la Villa tous les soirs sont un rendez-vous obligé pour les habitants de Bilbao, ainsi que les concerts et les spectacles qui se présentent au cours de la Semaine grande. Un autre motif de fierté de la Villa, c'est son équipe de football, l'Athletic de Bilbao. La passion suscitée par ce sport et la dévotion des "lions" peut se sentir dans tous les coins de la ville. Le stade de l'Athletic, San Mamés, aussi connu comme "la cathédrale" est un autre symbole de la ville.

Fêtes Locales . l'Aste Nagusia (Semana grande en espagnol, la "Grande semaine") est la principale fête de Bilbao. Elle a lieu tous les ans pendant 9 jours et 8 nuits, elle débute le premier samedi après le 15 août, le point culminant de cette semaine étant le vendredi suivant appelé "día grande". Cette manifestation en tant que telle existe depuis 1978 mais auparavant la ville avait pour habitude de recevoir des cirques et d'organiser des foires pendant le mois d'août. Actuellement, pendant cette manifestation ont lieu des spectacles de rue (traditionnels et contemporains), des corridas, des foires, des concerts... . 5 février, Santa Águeda. . 15 juin, commémoration de la fondation de la ville. . 25 juillet, festivité de Santiago (Patron de la ville). . 31 juillet, San Ignacio de Loyola (ancien Saint patron de la ville) . 11 octobre, festivité de Nuestra Señora de Begoña. . 21 décembre, Saint Thomas (foire dans le vieux Bilbao)

Ses alentours

Ville côtière et réserve de la biosphère À peu de kilomètres de Bilbao il y a des lieux côtiers et des plages de valeur inestimable. De Aixerrota à Gorliz, en passant par Azkorri, Sopelana, Barrika et Plentzia, le paysage côtier des alentours de Bilbao offre la beauté extraordinaire de ses parages naturels ainsi que d'innombrables possibilités de loisir, tant pour ceux qui souhaitent pratiquer des sports nautiques ou du golf que pour ceux qui aiment la nature. Biscaye a un autre attrait, le Pont Suspendu . Il s'agit du pont transbordeur le plus ancien du monde, il est centenaire. Inauguré en 1893 et reconstruit après la Guerre Civile espagnole, à l'heure actuelle il a une nouvelle passerelle de 160 mètres de large à 50 mètres d'altitude qui constitue un belvédère spectaculaire d'où l'on peut observer la Ria de Bilbao et la Baie de l'Abra. Nous ne pouvons pas oublier l'un des endroits les plus spectaculaires de la Côte de Biscaye, San Juan de Gaztelugatxe, un îlot uni à la terre ferme par 231 échelons, couronné par un ermitage dédié à Saint-Jean-Baptiste, édifiée au Xème siècle. En plein cœur de la province de Biscaye se trouve la Réserve de la Biosphère de l'Urdaibai déclarée Réserve de la Biosphère et Patrimoine de l'humanité par l'UNESCO en 1994, il s'agit de la zone humide la plus importante du Pays Basque. Vélo & Art, "Bilbon Bizi" Itinéraire artistique d'environ 2 heures de durée au long duquel il est possible de profiter des plus de 70 ouvres de sculpture et d'architecture de grand intérêt situées près des voies cyclables ou "bidegorris". Randonnées dans les Monts, pêche, golf, hippique et beaucoup plus Ceux qui aiment les monts peuvent profiter de nos paysages grâce à la proximité des monts Artxanda, Avril et Pagasarri, en allant en randonnée. Pour ceux qui aiment legolf , Biscaye a trois clubs de golf : "Club de Campo Laukariz" à Mungia, "Real Sociedad de Golf de Neguri" à Getxo et le "Club de Golf Artxanda" à Getxo et le "Club de Golf Artxanda" à Bilbao. Il y a également quatre clubs d'hippique. Les promenades en ballon, les karts, le vélotourisme, les sports d'aventure et bien sûr les sports nautiques : le surf, la voile, le kayak, etc. font partie de l'offre sportive de Biscaye.

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Dossier de presse Août 2007

10ème anniversaire du Guggenheim de Bilbao

Le musée de la renaissance basque

Contact presse Xavière Bourbonnaud Tél 01 45 80 28 10 / 06 67 05 75 79 [email protected]

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L'Institut France-Euskadi (IFE)

Créé à Paris en 1997 et signataire d'une convention avec la Communauté Autonome du Pays Basque, l'Institut France-Euskadi (IFE) est une association dont l'objectif est de faire connaître le Pays Basque et de favoriser la coopération économique entre le Pays Basque espagnol et la France.

L'Institut France-Euskadi est présidé par Jean-Philippe Larramendy.

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16 avenue de Friedland 75008 Paris www.france-euskadi.org – Tél : 01.53.77.20.44 [email protected]

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Guggenheim : le musée de la renaissance basque

Introduction (p. 4)

I – Un pari audacieux (p. 5)

A) Une ville en quête de renaissance (p. 5)

1. 1991 : le Pays Basque est laminé par la crise 2. Bilbao ou la ville noire

B) Une institution prestigieuse à la recherche d’une implantation (p. 6)

1. La Fondation Guggenheim, référence mondiale de l’art contemporain 2. Un projet convoité par les plus grandes capitales culturelles européennes

C) Une rencontre improbable (p. 7)

1. La culture comme moteur de l’économie 2. Les premiers contacts avec la Fondation Guggenheim

II – Un choix contesté (p. 10)

A) La contestation politique (p. 10)

1. Les dissensions au sein de la coalition au pouvoir 2. La mobilisation des adversaires

B) La contestation sociale (p. 11)

1. Le rejet du monde culturel et intellectuel 2. Le scepticisme de l’opinion publique

C) La gestion modèle du projet par le Gouvernement Basque (p. 12)

1. La « méthode basque » : rapidité, discrétion, autonomie de décision 2. Une communication soutenue 3. Un savoir-faire technologique

III – Une réussite spectaculaire (p.15)

A) L’ « effet Gehry » (p. 15)

1. Le Pays Basque conquis par l’architecture 2. Une réalisation saluée par le monde entier

B) Le musée de tous les records (p. 16)

1. Une fréquentation qui dépasse les objectifs 2. Une création de richesse considérable

C) Le symbole de la renaissance basque (p. 17)

1. La métamorphose de Bilbao 2. Le « miracle économique basque »

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Introduction

D’un côté, une institution américaine prestigieuse, dont le nom symbolise l’avant-gardisme et l’excellence. De l’autre, une ville industrielle moribonde, triste emblème d’une région en plein déclin économique.

En 1990, personne n’aurait pu imaginer un quelconque rapprochement entre la célèbre

Fondation Guggenheim de New York et la morne ville de Bilbao. Et pourtant, le 17 octobre

1997, le monde entier découvre au Pays Basque espagnol un musée futuriste spectaculaire.

En 2007, à l’heure où le musée Guggenheim de Bilbao fête son dixième anniversaire et son formidable succès, il faut revenir sur l’extraordinaire histoire de conviction, de chance et de courage qui a permis l’aboutissement d’un pari jugé à l’époque insensé.

La conviction, c’est celle de quelques hommes au Pays Basque espagnol (Euskadi), persuadés que la culture pouvait être un véritable moteur du développement économique.

La chance, c’est le concours de circonstances qui a conduit la Fondation Guggenheim sur le chemin de Bilbao et qui a provoqué la rencontre d’intérêts a priori éloignés.

Le courage, c’est celui des responsables du projet et des pouvoirs publics basques qui ont su croire jusqu’au bout, envers et contre tous, à une idée iconoclaste : l’utilité de construire un musée d’art contemporain dans une ville industrielle en crise.

Aujourd’hui, le musée Guggenheim de Bilbao est une incontestable réussite qui attire chaque année plus d’un million de visiteurs. Mais surtout, il est devenu le symbole d’une double renaissance.

Celle de la ville : le musée a constitué le fer de lance d’un vaste plan de développement urbain qui a réussi à faire de Bilbao un pôle économique de premier plan.

Et celle du Pays Basque espagnol : le Guggenheim est devenu l’élément le plus visible de la politique économique et industrielle menée à partir de 1990 par les pouvoirs publics basques, grâce à laquelle Euskadi est aujourd’hui la deuxième région la plus riche d’Espagne.

Retour sur cette extraordinaire success story.

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I – UN PARI AUDACIEUX

A) Une ville en quête de renaissance

1. 1991 : le Pays Basque est laminé par la crise

Les années 80 sont des années noires pour le Pays Basque espagnol (ou Euskadi). Confrontée brusquement à la concurrence internationale à la mort de Franco en 1975, cette région, dont toute l’économie est fondée sur l’industrie du fer, subit en outre de plein fouet la crise énergétique et sidérurgique mondiale.

Les faillites en cascade illustrent le démantèlement de la sidérurgie Dans certaines villes et de l’industrie navale basque. Entre 1975 et 1986, 150 000 postes basques, le taux de chômage atteint 35% sont supprimés dans le seul secteur de l’industrie, ce qui représenterait l’équivalent en France de 4,5 millions d’emplois en dix ans.

Pendant cette décennie, le taux de croissance du PIB est nul, voire négatif. Le taux de chômage oscille autour de 20%, atteignant 35% dans certaines villes. Le Pays Basque, cette région traditionnellement prospère, assiste impuissante à l’effondrement de son système économique et social. Avec le sentiment chez la population d’un déclin irréversible.

2. Bilbao ou la ville noire

Emblème du Pays Basque espagnol, la capitale de la Biscaye dont l’agglomération compte un million d’habitants, soit la moitié de la population basque, cristallise dans les années 80 le marasme économique dans lequel la région semble s’enfoncer inexorablement.

Les usines vétustes de sidérurgie et de chimie côtoient des chantiers navals moribonds. La ville est grise, bruyante, polluée. La ría, qui constituait jadis son artère principale, regorge de résidus industriels. On ne compte pas le moindre touriste à Bilbao dans ces années-là, mis à part quelques voyageurs en déplacement professionnel.

En 1990, sur les rives, en plein cœur de Bilbao, se trouve une zone abandonnée : une usine de planches désaffectée, des entrepôts en déshérence… il y a même des poules qui errent entre les hangars habités par des squatters. Qui aurait pu prédire que c’est ce site en friche, au sein d’un paysage désolé, que choisira l’architecte californien Franck Gehry un an plus tard pour construire le musée le plus futuriste du monde ?

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Pour l’heure, à la fin de l’année 1990, la prise de conscience de l’ampleur de la crise et de la nécessité absolue de reconvertir le tissu économique existe bel et bien au Pays Basque espagnol (Euskadi). Pour accompagner la politique industrielle très difficile qui va consister à moderniser l’ensemble de l’industrie, les pouvoirs publics cherchent un projet phare, qui va symboliser la nouvelle ambition économique donnée à la région, une opportunité qui enclenchera le changement et, surtout, qui restaurera la confiance.

B) Une institution prestigieuse à la recherche d’une implantation

1. La Fondation Guggenheim, référence mondiale de l’art contemporain

A priori, rien ne permet d’imaginer une rencontre entre la ville basque en friches et la prestigieuse Fondation américaine Solomon R. Guggenheim.

Créée en 1937 par un millionnaire américain passionné d’art moderne, cette fondation a pour vocation de promouvoir l’art abstrait auprès du grand public. Son premier musée, ouvert à New York en 1959 est déjà mondialement réputé, tant pour sa programmation avant-gardiste que pour son architecture audacieuse en forme de spirale, conçue par Frank Lloyd Wright.

Depuis 1988, la Fondation est dirigée par Thomas Krens. Personnalité atypique dans le milieu artistique américain, cet expert en histoire de l’art titulaire d’un MBA en management de l’université de Yale est, selon le futur directeur du musée de Bilbao, « un ambassadeur de la culture qui sait parler d’argent ».

Depuis son arrivée à la tête de la Fondation, Krens mène une Une idée stratégie d’expansion inédite dans le monde de la culture. Le révolutionnaire : créer un système de premier objectif s’inscrit dans la mission de la Fondation : il s’agit franchises pour un de favoriser la mondialisation de la culture. Le second objectif est musée financier : le musée doit lever des fonds pour construire une tour attenante de 20 000 m2 à l’édifice de New York et implanter une nouvelle antenne dans le quartier de Soho.

Face à ces nouveaux défis, Thomas Krens lance une idée aussi ambitieuse qu’innovante : créer un système de franchises avec des gouvernements étrangers pour installer des satellites auxquels l’institution new-yorkaise prêtera par roulement sa prestigieuse collection.

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2. Un projet convoité par les plus grandes capitales culturelles européennes

La Fondation veut commencer sa stratégie d’expansion par le Vieux Continent. Etant donné le prestige de la « marque » Guggenheim, les candidats ne manquent pas. La plupart des capitales culturelles d’Europe sont sur les rangs.

En 1990, le dossier le plus avancé est sans doute celui de Salzbourg et de son projet de musée troglodyte. Problème : la municipalité, le gouvernement régional et les autorités fédérales ne sont pas du même bord politique et ne cessent de s’affronter. Les discussions s’enlisent… sans compter l’approche du bicentenaire de la mort de Mozart en 1991 qui mobilise l’essentiel des financements disponibles.

La Fondation est également en pourparlers avec Venise qui A Salzbourg et à accueille déjà la collection privée de la nièce de Solomon, Peggy Venise, les désaccords politiques Guggenheim. Le Palazzo Grassi – qui abrite aujourd’hui la bloquent le projet Fondation Pinault pour l’art contemporain – est alors convoité pour implanter le musée. Mais là encore, la politique s’en mêle. Le gouvernement italien, propriétaire du palais y est favorable ; le gouvernement régional, qui en a l’usage, s’y oppose. Là aussi, le projet est bloqué.

En Espagne, on pense à Madrid, à Barcelone ou à Séville pour accueillir un projet de l’envergure du Guggenheim. Mais le timing n’est pas bon. Chacune doit déjà assumer l’organisation d’événements majeurs en 1992 : capitale culturelle européenne, jeux olympiques, exposition universelle… Le projet d’expansion de la Fondation Guggenheim n’aboutit pas aussi facilement que son directeur l’aurait espéré.

C) Une rencontre improbable

1. La culture comme moteur de l’économie

En Euskadi (Pays Basque espagnol), vers 1990, quelques hommes au sein du Gouvernement Basque et au sein de la diputacion (Conseil général) de Biscaye, la province de Bilbao, partagent l’intuition que la culture pourrait constituer l’une des voies pour sortir la capitale basque et, plus largement, la région de l’ornière.

Parmi eux : Joseba Arregi, le ministre chargé de la culture au Gouvernement basque, Juan

Luis Laskurain et Juan Ignacio Vidarte, respectivement vice-président chargé des finances et

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directeur de la politique fiscale et financière de la province de Biscaye. Comme beaucoup de responsables basques, ils sont rompus au benchmark et savent s’inspirer de ce qui marche ailleurs. Ils ont chacun pu observer comment des villes comme New York ou Francfort conçoivent la culture non pas comme une dépense mais comme un investissement. Et comment ces villes ont réussi à faire de la culture un véritable moteur de leur développement économique.

Pour eux, il s’agit de raisonner à moyen/long terme en recherchant l’effet multiplicateur : un équipement culturel destiné au grand public permettrait de donner une visibilité à Bilbao et donc de renforcer son attractivité pour les investisseurs. L’idée d’un musée d’art contemporain est déjà présente mais rien de concret n’est envisagé.

Jusqu’à ce que le hasard mette le Guggenheim sur le chemin du Pays Basque. Comme l’exprime Juan Luis Laskurain, qui deviendra le pilote du projet : « L’idée nous paraissait insensée parce que nous étions réalistes. Mais nous avons tout de même décidé de tenter notre chance ».

2. Les premiers contacts avec la Fondation Guggenheim

A l’intuition de quelques hommes s’est ajouté un extraordinaire concours de circonstances. Le 20 janvier 1991, les deux responsables de la politique fiscale et financière de Biscaye, Juan Luis Laskurain et Juan Ignacio Vidarte, déjeunent avec leur amie Carmen Jimenez, collaboratrice du Guggenheim de New York et ancienne directrice Deux mois après avoir des expositions du gouvernement espagnol. Celle-ci évoque la été invité, Thomas démarche de la fondation en Europe et les difficultés qu’elle Krens se rend incognito en Euskadi rencontre à Venise et à Salzbourg. Pour la première fois, l’idée de proposer la candidature de Bilbao émerge, de façon spontanée, lors de la discussion.

Quelques semaines plus tard, Juan Luis Laskurain envoie une lettre à Thomas Krens, le directeur du musée Guggenheim de New York, dans laquelle il évoque l’intérêt d’Euskadi pour le projet et invite Krens à venir découvrir Bilbao. Krens arrive en avril dans la plus grande discrétion. La visite est soigneusement orchestrée : un survol en hélicoptère permet d’apprécier la beauté des paysages, les vallées verdoyantes et les côtes escarpées du Pays Basque. On garde Bilbao et ses usines vétustes pour la fin…

Pourquoi Thomas Krens choisira Bilbao ? C’est un pari, certes, mais loin d’être incongru pour ce « business man » de l’art. En découvrant la ville, Krens verra tout de suite

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l’opportunité pour la Fondation Guggenheim. A Paris, à Madrid ou même à Salzbourg, passé l’effet d’annonce, le musée n’aurait constitué in fine qu’un site culturel parmi tant d’autres. Dans une ville comme Bilbao, il peut être beaucoup plus : le moteur de la métamorphose d’une ville ; voire le symbole de la renaissance d’une région. Une mission à la hauteur de l’ambition de la Fondation Guggenheim.

Les réunions entre les représentants des pouvoirs publics basques et de la Fondation se multiplient, un peu partout dans le monde : à Los Angeles, Francfort, Rome, New York… Un concours international d’architecture est organisé dans les plus brefs délais. Dix architectes sont pressentis ; trois propositions sont sélectionnées : celle du japonais Arata Isozaki, du cabinet autrichien Coop Himmelblau et de l’américano-canadien Frank Gehry, finalement choisi.

Cinq mois à peine après la visite de Thomas Krens, en septembre 1991, les instigateurs du projet se retrouvent dans une bodega en plein vignoble de la Rioja et signent dans le plus grand secret un protocole d’accord.

Reste maintenant à faire adopter le projet par la voie démocratique.

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II - UN CHOIX CONTESTE

A) La contestation politique

1. Les dissensions au sein de la coalition au pouvoir

En 1991, au Pays Basque espagnol (Euskadi), c’est une coalition entre le Parti Nationaliste

Basque (PNV) et le Parti socialiste (PSOE) qui gouverne.

Le PNV, dont sont proches les instigateurs du projet et notamment le ministre de la culture Joseba Arregi, se laisse convaincre mais accueille le projet avec beaucoup de prudence. Il faut dire que le pari est risqué. L’investissement est colossal – 150 millions d’euros. Pour l’amortir, les objectifs sont très ambitieux : de 250 000 à 500 000 visiteurs par an avec une entrée payante, alors que le musée des Beaux-Arts de Bilbao n’en accueille que 100 000 malgré l’entrée gratuite. Et le PNV est seul contre tous.

Les socialistes membres de la coalition sont opposés à un projet qu’ils jugent démesuré. Après d’âpres négociations, ils donnent leur accord à une condition : la surface du musée devra être réduite d’un tiers, de 33 000 à 24 000 m2. En fait, le gain de place se fera en sous- sol, en diminuant le parking.

2. La mobilisation des adversaires

Au Parti populaire, chef de file de l’opposition parlementaire, « 150 millions €, c’est c’est le tollé. L’investissement concentre les critiques les plus l’équivalent de quelques kilomètres virulentes. Dans une région laminée par la crise, qui compte d’autoroute », répond près de 20% de chômeurs et où les usines ferment les unes le directeur du musée à ses adversaires après les autres, mobiliser 150 millions d’euros pour un musée est irresponsable, dénonce l’opposition. D’autant que le gouvernement basque est bien décidé à autofinancer le projet. L’argument de Juan Ignacio Vidarte, futur directeur du musée, selon lequel 150 millions d’euros représentent l’équivalent de quelques kilomètres d’autoroute, fait long feu.

D’autres critiques s’élèvent : pourquoi faire appel à un architecte américain et non basque ? Pourquoi Bilbao bénéficie-t-elle d’un tel effort plutôt que Saint-Sébastien, traditionnel pôle touristique d’Euskadi ?

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Chez les partis de la gauche radicale, les critiques ne sont pas moins violentes mais d’un autre ordre. Ce qui est critiqué, c’est la menace d’« américanisation » du Pays Basque : un architecte américain, une Fondation américaine, des œuvres américaines… Pour cette mouvance politique, un musée à Bilbao ne peut être que dédié à l’identité basque, à sa culture et à son art. En dépit de cette forte opposition, le projet est finalement adopté au Parlement basque le 21 février 1992.

Quant au groupe terroriste ETA, alors dans ses pires années de violence, il attendra la fin des travaux pour frapper. Le 13 octobre 1997, quatre jours avant l’inauguration officielle du musée en présence du roi d’Espagne Juan Carlos, un attentat à la grenade est déjoué ; un policier est tué pendant l’opération.

B) La contestation sociale

1. Le rejet du monde culturel et intellectuel

Paradoxalement, la communauté culturelle basque voit d’un très mauvais œil le projet de construire un musée d’art contemporain d’une telle envergure à Bilbao.

Dès l’annonce officielle en 1992, les artistes, les galeristes et les Le monde culturel associations culturelles se mobilisent pour constituer des groupes s’élève contre « l’impérialisme de pression particulièrement virulents. lls dénoncent notamment la américain » future « main mise » de la Fondation Guggenheim sur la programmation du musée qui, disent-ils, ne laissera aucune place à l’expression de la culture basque. Ils contestent également ce qu’ils perçoivent comme une débauche de moyens sur un seul projet culturel, dont ils se sentent exclus.

Certaines voix prestigieuses s’élèvent et occupent un temps le terrain médiatique, comme celle de Jorge Oteiza et, dans les premiers temps, d’Eduardo Chillida, les deux plus célèbres sculpteurs basques. A l’origine d’une pétition adressée au président du gouvernement basque, Oteiza dénoncera un musée contraire à la culture basque, impulsé par « l’impérialisme américain ».

2. Le scepticisime de l’opinion publique

Dans la population, les réticences sont également nombreuses. Le débat politique et culturel, largement relayé par les médias, entretient chez les habitants l’angoisse d’une perte

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d’identité face à ce qui reste perçu comme un projet américain. Mais c’est surtout l’incompréhension et la perplexité qui dominent face à un investissement d’une telle ampleur au service de l’art contemporain, une discipline alors peu connue au Pays Basque et considérée comme élitiste. Quant aux dirigeants économiques, ils dénoncent un « projet pharaonique » et la « facture énorme » pour le Pays Basque.

En octobre 1993, la pose de la première pierre est donc accueillie avec le plus grand scepticisme.

Le basculement aura lieu en août 1995, au moment où le « squelette » du bâtiment est dévoilé. L’effet est immédiat. La structure de l’édifice est tellement spectaculaire que les polémiques commencent à s’éteindre, les unes après les autres. Bingen Zupiria, directeur d’ETB, la principale chaîne de télévision basque, se souvient : « Soudainement, tout le monde s’est rendu compte que quelque chose d’incroyablement important était en train de s’accomplir ».

Mais si le débat s’apaise à partir de 1995, l’opinion est loin d’être La veille de l’inauguration, 70% conquise, comme le montrent les sondages d’opinions réalisés la des Basques veille de l’inauguration, en octobre 1997. 70% de la population contestent encore l’investissement basque estime alors que l’investissement public réalisé pour le musée n’est pas justifié et que les fonds auraient du être employés autrement. Et pour près de 55% d’entre eux, le projet le plus emblématique de Bilbao est… le métro, dessiné par l’architecte Norman Foster et inauguré deux ans avant.

C) La gestion modèle du projet par le Gouvernement Basque

1. La « méthode basque » : rapidité, discrétion, autonomie de décision

En dépit de la complexité du projet et de l’ampleur des critiques, le musée verra le jour. Mieux, les travaux seront achevés à la date prévue et pour le budget prévu. Comment expliquer un tel exploit ?

Entre le premier Le premier élément de la « méthode basque », c’est la rapidité. contact et la Entre le premier coup de téléphone passé au directeur de la signature : 8 mois seulement se sont Fondation Guggenheim et la signature du protocole d’accord dans écoulés une cave de la Rioja, il s’est écoulé à peine huit mois. Cette rapidité

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va incontestablement contribuer à séduire la Fondation américaine, lasse des atermoiements de Salzbourg et de Venise et pressée de voir aboutir son projet européen.

Le second élément de la réussite, c’est la discrétion tenue par les instigateurs du projet pendant toute la période de négociation. Anticipant les critiques et les obstacles qui n’allaient pas manquer de survenir, le pilote du projet Juan Luis Laskurain ne veut pas compromettre les discussions. Des visites de Thomas Krens et de l’architecte Frank Gehry à la signature du protocole d’accord, tout se déroule dans le plus grand secret. Ce qui n’empêchera pas, une fois les négociations abouties, de suivre le processus institutionnel et démocratique.

Troisième clé du succès, et non des moindres : la capacité de Aucune subvention décision. Si les projets de Salzbourg et de Venise ont été bloqués, n’est demandée à l’Espagne ou à c’est à cause de l’incapacité institutionnelle des exécutifs locaux à l’Europe décider seuls. Or, depuis la signature de son statut d’autonomie en

1979, le Pays Basque espagnol dispose d’une compétence propre dans le domaine de la culture. Mais surtout, il dispose d’une autonomie financière totale : c’est la région qui fixe l’impôt, qui le lève et qui le gère seule. Comme le Gouvernement Basque a décidé d’autofinancer le projet, il n’a besoin d’aucun feu vert, il ne doit attendre aucune subvention : ni de Madrid, ni de l’Union européenne.

Effectivement, le financement sera « 100% basque ». Sur les 150 millions d’euros, le Gouvernement Basque et la diputacion (Conseil général) de Biscaye contribuent chacun pour une moitié. La ville de Bilbao, quant à elle, mettra les terrains à disposition.

Un financement « 100% basque »

Coût total du projet : 150 millions €, dont 30 millions consacrés au lancement d’une collection propre et 10 millions pour utiliser la marque « Guggenheim ». Origine des fonds : 50% issus du budget du Gouvernement basque ; 50% issus du budget de la province de Biscaye ; terrains mis à disposition par la municipalité de Bilbao. Apports de la Fondation Guggenheim : prêt d’œuvres (expositions par roulement), gestion et organisation des expositions, cogestion du musée, conseil pour l’acquisition d’œuvres.

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2. Une communication soutenue

Devant la contestation qui fait rage au début des travaux, le Gouvernement Basque prend conscience de l’importance de susciter l’adhésion du public autour du projet.

Maria Carmen Garmendia, nommée Ministre de la Culture en 1994, va mettre en œuvre un vaste plan de communication destiné principalement aux leaders d’opinion. Pendant toute la période des travaux, des visites de chantier vont accueillir des journalistes, les membres du Parlement basque, les artistes, les associations… Les guides sont prestigieux : la ministre et Frank Gehry lui-même présentent souvent la maquette, le site, l’avancement des travaux. Presque à chaque fois, l’effet est immédiat : les visiteurs sortent sinon conquis, au moins très impressionnés.

Au Parlement basque, l’objectif du gouvernement est d’anticiper les critiques. Régulièrement, pendant les quatre années de travaux, la ministre de la Culture fera un point précis sur l’avancement des travaux et l’utilisation du budget.

Petit à petit, cette stratégie portera ses fruits : les critiques se désamorcent et la polémique s’atténue.

3. Un savoir-faire technologique

Si l’architecte et la Fondation viennent des Etats-Unis, les entreprises chargées de l’exécution des travaux sont toutes basques, sans exception. Menées par la société d’ingénierie locale IDOM, elles font preuve de véritables prouesses technologiques pour réaliser le complexe vaisseau de titane dessiné par Gehry. Il faut Un logiciel dire que le projet est, du point de vue de la technologie de la aéronautique est utilisé pour réaliser construction, particulièrement innovant. Il faudra toute la créativité l’édifice et le savoir-faire du maître d’œuvre et des sous-traitants, issus de la tradition industrielle et métallurgique du Pays Basque, pour élaborer les programmes informatiques et les machines adaptées à ces exigences inédites.

Illustration de cette capacité d’innovation : pour la première fois, un logiciel d’aéronautique aux puissantes capacités mathématiques nommé Catia, conçu par l’avionneur Dassault, sera utilisé à des fins architecturales.

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III - UNE REUSSITE SPECTACULAIRE

A) L’ « effet Gehry »

1. Le Pays Basque conquis par l’architecture

Le 18 octobre 1997, le Guggenheim ouvre ses portes au public. Le panneau dressé dans le hall affiche un grand « Gu » (« nous » en basque), suivi en plus petit de « …ggenheim » : une affirmation sous forme de jeu de mots qui met en évidence le lien que le musée souhaite créer avec le peuple basque.

Un pari largement gagné. Perplexes au moment de l’annonce du projet, impressionnés pendant les travaux par l’ampleur du chantier, les bilbotarrak (habitants de Bilbao) vont vite céder à l’enthousiasme et à la fierté en découvrant le vaisseau de titane futuriste qui se dresse sur les rives du fleuve Nervion.

Signe de l’appropriation du musée par la population, les habitants le surnomment affectueusement « Guggy ». Véritable attraction au moment de son inauguration, le musée a depuis conquis une place à part entière dans la ville. Son esplanade, tout comme les rives réhabilitées qui longent le fleuve sont désormais les lieux de promenade habituels des bilbotarrak. Loin de l’image élitiste de l’art contemporain, les structures monumentales qui entourent le musée, comme « Puppy », l’immense chien fleuri de Jeff Koons, ou comme l’araignée géante de Louise Bourgeois, constituent les nouveaux repères quotidiens d’une ville métamorphosée.

2. Une réalisation saluée par le monde entier

« Le bruit court que les miracles arrivent encore et que celui qui est en La presse train de se produire à Bilbao en est un de taille » : c’est la phrase qui internationale figure sur la couverture du numéro du New York Times Magazine du 7 célèbre le « miracle de Bilbao » septembre 1997 consacrée au musée Guggenheim de Bilbao. L’article poursuit : « Dans les milieux de l’architecture, la question frise l’obsession : “Etes-vous allé à Bilbao ? Avez-vous vu la lumière ? Avez-vous vu le futur ?“ ». Autant dire que la presse américaine est émerveillée. De USA Today au New York Times, les médias américains n’ont jamais consacré autant d’articles à un événement espagnol depuis les Jeux Olympiques de

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Barcelone. Tous évoquent « le miracle de Bilbao » avec un musée devenu « aussi fascinant pour l’œil que la Tour Eiffel ».

La presse du monde entier est unanime devant « l’apparition », « la merveille », « la pointe de diamant » que représente à ses yeux l’édifice de Frank Gehry. En France, le Monde salue « un chef d’œuvre éblouissant », le magazine Beaux Arts « un pur chef d’œuvre, un envahisseur géant et sublime », l’Express « un monument audacieux, sans doute le plus fascinant de la décennie, l’empreinte essentielle de notre siècle » qui impose Bilbao « à toute vitesse au rang des capitales européennes de la culture ».

Derrière cet enthousiasme non feint, nombreux sont les médias qui s’interrogent toutefois sur la viabilité du musée et notamment sur sa capacité à attirer, comme le prédisent les pouvoirs publics basques, 500 000 visiteurs par an.

B) Le musée de tous les records

1. Une fréquentation qui dépasse les objectifs

Les premiers mois qui suivent l’inauguration du musée, en octobre 1997, montrent que l’objectif de 500 000 visiteurs par an pour la première année sera largement dépassé. Trois mois après, en janvier, on compte déjà 300 000 visiteurs et le Guggenheim a déjà battu à trois reprises le record d’affluence quotidienne pour un musée espagnol. A la fin de la première année, le bilan est sans appel : 1 300 000 visiteurs.

Ceux qui dénoncent alors l’effet « feu de paille » du Guggenheim en L’investissement de départ est récupéré seront pour leurs frais. L’affluence se maintiendra dans la durée dès la sixième puisque le musée continue d’accueillir depuis 1997 en moyenne un année d’exploitation million de visiteurs par an.

A ce rythme, le modèle économique fait rapidement ses preuves. Dès la sixième année, l’investissement de départ de 150 millions d’euros déboursé par les pouvoirs publics basques est entièrement récupéré par les impôts supplémentaires générés par le musée. Depuis son inauguration, on estime à 260 millions d’euros ce montant d’impôts, sans compter la valeur inestimable acquise par la collection et le bâtiment lui-même.

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2. Une création de richesse considérable

Au-delà du succès du musée lui-même, le plus spectaculaire est l’effet catalyseur sur l’activité économique de Bilbao et, plus largement, du Pays Basque espagnol (Euskadi).

Globalement, on estime à 1,57 milliard d’euros le PIB généré par le musée depuis son inauguration. Le musée a par ailleurs entraîné la création de 4500 emplois.

Il faut dire que le Guggenheim a pratiquement créé ex nihilo un secteur Depuis 10 ans, le économique à Bilbao : le tourisme. Bingen Zupiria, le directeur de la musée a généré 1,57 milliard € et chaîne de télévision basque ETB, se souvient encore de ce jour de créé 4 500 emplois décembre 1997, deux mois après l’ouverture du musée, où il aperçut deux touristes japonais se promener sur la Gran Via, une vision inimaginable quelques mois auparavant qui symbolise la naissance d’un tourisme international à Bilbao.

Parmi les 9 millions de personnes qui ont visité le Guggenheim, 60% viennent de l’étranger, principalement d’Europe et d’Amérique du nord ; 31% du reste de l’Espagne et 9% du Pays Basque. Conséquence immédiate : entre 1992 et 2002, le nombre de nuitées passées à Bilbao a doublé, permettant de créer 6 000 places hôtelières. Pour la première fois en 2004, l’affluence touristique à Bilbao dépasse celle de la très prisée ville balnéaire de Saint- Sébastien.

L’ « effet Guggenheim » ne se limite évidemment pas au tourisme. Ses conséquences sur l’image de ville et d’Euskadi en général sont considérables, même si plus difficiles à mesurer. Le directeur du musée Juan Ignacio Vidarte estime qu’une campagne de communication susceptible de générer les mêmes retombées dans les médias du monde entier aurait coûté environ 100 millions d’euros. On comprend donc l’engouement suscité par l’expérience basque. Aujourd’hui, 200 villes sont candidates pour accueillir un satellite de la Fondation Guggenheim.

C) Le symbole de la renaissance basque

1. La métamorphose de Bilbao

Loin d’être un îlot isolé au sein de la ville, le musée Guggenheim va servir de fer de lance au vaste plan de revitalisation urbaine lancé en 1990. L’objectif assigné à « Bilbao Ria 2000 », une société anonyme qui compte pour actionnaires l’Etat espagnol, le Gouvernement

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Basque, la province et les municipalités concernées, est de faire de Bilbao « une ville de services avancés dans une région industrielle moderne et concurrentielle ». L’effort financier est à la hauteur de cette ambition : 735 millions d’euros.

La société, toujours en exercice, fonctionne de manière originale : elle vend les terrains à des promoteurs puis réinvestit les fonds dans des infrastructures et des bâtiments. Le recours à l’emprunt reste ainsi très limité. Pour chaque opération, les décisions prises rapidement en conseil d’administration évitent la lourdeur des circuits publics. L’efficacité du modèle apparaît très vite : au moment de l’inauguration du musée Guggenheim, soit huit ans seulement après le lancement du programme, la métamorphose de la ville est déjà évidente.

L’excellence architecturale se situe au cœur de la métamorphose de Bilbao. Tous les lauréats du Pritzker, le Nobel de l’architecture, et autres signatures prestigieuses venues du monde entier ont apporté leur patte. Il y a le métro de Norman Foster, l’aéroport et le pont de Santiago Calatrava, la bibliothèque de Rafael Moneo, le Palais des Congrès et de la Musique de Federico Soriano, les tours Uribitarte du japonais Arata Isozaki, la future tour Iberdrola de Cesar Pelli …

Indépendamment de ses effets sur le tourisme et l’économie, il Foster, Calatrava, faut souligner l’impact environnemental de cette politique de Zaha Hadid… les plus grands noms de reconversion urbaine. Les usines vétustes ont été supprimées l’architecture ou rénovées et des zones d’activité ont été aménagées pour mondiale se retrouvent à Bilbao accueillir les entreprises.

Sur les bords de la ría, les activités portuaires et industrielles, déplacées à dix kilomètres en aval, libèrent enfin les berges du centre-ville. Un consortium de communes placées le long du fleuve, créé en 1993, s’attachera à épurer les eaux contaminées par les résidus industriels en élargissant le port, en construisant des stations d’épuration et un réseau de canalisations. Symbole de cet assainissement : quarante espèces de poissons évoluent désormais dans les eaux du Nervion. Autre signe de la réappropriation de la ría par la ville : le plan d’aménagement des friches industrielles de l’île de Zorrozaurre, élaboré par l’architecte anglo-irannienne Zaha Hadid, qui prévoit la construction de plus de 5000 logements et plusieurs ponts et passerelles.

Le succès de la politique d’urbanisme menée à Bilbao est reconnu et salué au niveau international. La ville est couronnée par les plus prestigieux prix d’urbanisme : meilleur projet

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urbain du monde en 2004 à la biennale de Venise, Prix Pfizer de la ville espagnole la plus saine, présidence de l’association internationale des villes et ports…

A tel point que « l’effet Bilbao » intéresse de nombreuses villes à la recherche d’une nouvelle image et d’un nouveau dynamisme. Y compris en France : en octobre 2006, le Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais a affrété un avion spécial pour que 120 élus et décideurs économiques de la région puissent observer le chemin parcouru et en tirer les enseignements pour l’implantation du futur Louvre à Lens.

2. Le « miracle économique basque »

Si le musée Guggenheim symbolise la métamorphose de Bilbao, il incarne aussi la renaissance d’Euskadi, ce fameux « miracle économique basque » qui décrit le redressement spectaculaire de l’économie de la région en à peine 15 ans.

Parallèlement à la construction du musée, le Gouvernement Basque a mené tout au long des années 1990 une politique de reconversion industrielle extrêmement volontariste fondée sur le partenariat avec les entreprises et les syndicats, à travers notamment la mise en place de clusters (ou pôles de compétitivité). La sidérurgie, avec ses hauts-fourneaux moribonds, est le premier secteur concerné en 1990. Avec un succès spectaculaire puisque l’industrie de l’acier figure aujourd’hui parmi les fleurons de l’économie basque. Elle représente 40% de la production espagnole et 90 % pour les aciers spéciaux.

Parallèlement à cette reconversion des industries traditionnelles, les autorités basques lancent une diversification du tissu industriel. Là encore, la réussite est étonnante comme le montre la part de la production basque dans de nombreux secteurs de l’industrie espagnole : un tiers de la production de composants automobile, 40% de l’électronique professionnel, 20% de l’aéronautique ou encore 40% de l’électroménager.

Sur le plan du développement économique, les résultats de cette Avec un taux de politique sont sans appel. Quinze ans seulement après une crise chômage de 4,1%, industrielle et sociale sans précédent, Euskadi a conquis sa place Euskadi est le deuxième région la parmi les dix régions industrielles les plus dynamiques d’Europe, plus riche d’Espagne avec des performances économiques comparables à celles de la Bavière ou de la Lombardie.

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Depuis 1995 où il s’élevait encore à 23%, le taux de chômage connaît une baisse constante qui situe le Pays Basque trois à quatre points en deçà de la moyenne espagnole. Fin 2006, il atteint 4,1% (3,4% au deuxième trimestre 2007). Quant à la croissance du PIB, elle se poursuit au rythme de 4,2% par an.

Aujourd’hui, Euskadi est la deuxième région la plus riche d’Espagne juste derrière la région capitale, la Communauté autonome de Madrid. Le PIB par habitant y est 25% supérieur à la moyenne de l’Union européenne et 17% à la moyenne française.

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Annexes

La communauté autonome du Pays Basque espagnol (Euskadi)

Le Pays Basque espagnol (ou Euskadi) est l’une des 17 régions ou « Communautés autonomes » de l’Etat espagnol.

Situé au nord de l’Espagne, sur le versant ouest des Pyrénées et le long du Golfe de Gascogne, ce territoire regroupe 2,1 millions d’habitants au sein de trois territoires historiques : la Biscaye, l’Alava et la Guipuzcoa. La capitale administrative d’Euskadi est Vitoria ; la principale agglomération est celle de Bilbao (1 million d’habitants).

Depuis 1979, le système institutionnel dit « d’autogouvernement » du Pays Basque espagnol s’organise autour d’organes communs (un parlement et un gouvernement) et d’organes propres à chacune des trois provinces.

Par rapport aux autres Communautés autonomes espagnoles, les compétences propres du Pays Basque sont particulièrement larges en matière de politique économique. Elles lui permettent de légiférer dans des domaines aussi étendus que l’industrie, le commerce, les transports, les équipements publics, le tourisme…

Pour exercer ces compétences, Euskadi détermine, perçoit et gère librement la totalité des impôts auxquels sont assujettis les Basques espagnols et les sociétés implantées sur son territoire.

Cette autonomie financière est issue de l’Accord Economique (Concierto Económico) signé avec l’Espagne en 1981 qui scelle des relations fiscales d’ordre quasi-confédéral entre le Pays Basque espagnol et le gouvernement central.

Seule obligation en contrepartie : le Pays Basque est tenu de financer sa quote-part des charges générales de l’Etat espagnol (pour l’essentiel : la défense et la représentation diplomatique). Aujourd’hui, cette contribution représente environ 8 % des ressources financières de la région.

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Index des personnalités citées

Joseba Arregi

Au moment de la genèse du projet en Euskadi, en 1991, Joseba Arregi est ministre de la culture et porte-parole du gouvernement basque depuis 1987. Ce docteur en théologie et en sociologie va jouer un rôle clé dans la réussite du musée. C’est lui qui va mener en toute confidentialité les négociations avec la Fondation Guggenheim. Il défendra ensuite le projet devant son parti (le PNV – Parti nationaliste basque) puis devant le Parlement basque.

Maria Carmen Garmendia

Successeur de Joseba Arregi, elle est nommée ministre de la culture et porte-parole du gouvernement basque après les élections de 1994. Responsable de la mise en œuvre du projet, c’est elle qui recherchera les financements publics nécessaires et qui rendra compte devant le Parlement basque de l’avancement du chantier, tant d’un point de vue matériel que financier. Chargée notamment des relations – difficiles – avec le milieu culturel basque à l’époque, elle pilotera l’ensemble de la communication autour du musée. Maria Carmen Garmendia est titulaire d’une maîtrise de philologie romaine (Université de Deusto en Euskadi) et d’un doctorat de psychologie (Université de Strasbourg).

Frank Gehry

Frank Gehry est diplômé en architecture de l’Université de Californie du Sud et de l’école de design de Harvard. Après avoir remporté le concours organisé par la fondation Guggenheim, il devient le concepteur-designer du musée de Bilbao. Le critique en architecture du New Yorker Paul Goldberger qualifie les œuvres de Gehry de « puissants essais faits de géométrie et de matériaux primaires qui, d’un point de vue esthétique sont parmi les plus brillants et profonds travaux d’architecture de notre époque ». Il obtient le prix Pritzker, « nobel » de l’architecture en 1989. Paris lui doit sa cinémathèque française et son centre américain. Le Pays Basque espagnol compte une autre œuvre de Frank Gehry, implantée au milieu des vignes de la Rioja : l’hôtel et les caves Marques de Riscal, inaugurés en octobre 2006.

Carmen Jimenez

Carmen Jimenez a joué un rôle décisif dans la mise en relation des autorités basques avec les décideurs du Guggenheim. Ancienne directrice des expositions nationales du gouvernement espagnol, Carmen Jimenez est en 1991, au moment de l’émergence du projet basque, conservatrice du département « art du XXème siècle » du musée Guggenheim de New York. Pendant six mois, elle organise pour le compte de Thomas Krens, le directeur de la Fondation, de nombreuses rencontres à travers toute l’Europe afin de présenter la stratégie internationale du musée. C’est elle qui émettra l’idée de Bilbao pour la première fois, en janvier 1991.

Thomas Krens

Président de la Fondation Guggenheim depuis 1988, Thomas Krens dirige l’ensemble des musées Guggenheim dans le monde. Titulaire d’une double formation, à la fois artistique et managériale – ancien professeur d’histoire de l’art, il est aussi titulaire d’un MBA à Yale - Thomas Krens s’est imposé comme un véritable « business man » de la culture. Partant du constat que 5% seulement de la collection Guggenheim est exposé à New York, il lance une stratégie d’expansion inédite. L’idée : créer des franchises à l’étranger auxquelles l’institution prête ses œuvres par roulement. Parallèlement, le musée fournit un service de conseil afin d’aider les nouveaux établissements à constituer et à gérer leur propre collection. Le musée

22 de Bilbao est le premier aboutissement de cette stratégie. Depuis, la Fondation a ouvert un établissement à Berlin (1997) et à Las Vegas (2001). L’ouverture d’un musée à Abu Dhabi est prévue en 2012.

Juan Luis Laskurain

Vice-président chargé des finances à la diputacion (équivalent de Conseil général) de la province de Biscaye, Juan Luis Laskurain décèle immédiatement le formidable potentiel du projet Guggenheim pour renforcer l’activité économique de la région. A l’origine du contact avec la Fondation via Carmen Jimenez, il met en évidence les opportunités du projet pour les deux parties. Président de la Cour des Comptes du Pays Basque de 1992 à 1998, il pilote le projet aux côtés du directeur du musée, Juan Ignacio Vidarte. Depuis 1998, il est directeur général de la Chambre de commerce de Bilbao.

Juan Ignacio Vidarte

Diplômé du Massachussets Institute of Technology, rien ne semblait destiner Juan Ignacio Vidarte à devenir le directeur du musée Guggenheim de Bilbao. En 1992, alors qu’il est directeur de la politique fiscale et financière de la province de Biscaye, il est nommé responsable du projet. Il fera office d’interface entre les institutions du Pays Basque et la Fondation Guggenheim. Depuis 1996, Juan Ignacio Vidarte est directeur du musée Guggenheim de Bilbao. En janvier dernier, il a dévoilé les excellents résultats de l’année 2006 : une augmentation du nombre de visiteurs pour la quatrième année consécutive et une hausse de 14% de la richesse créée par le musée dans la région.

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Vocabulaire – Bases

Prononciations

Voyelles CH comme le son ch dans chemin comme le q dans quiche. Toujours suivi Q d'un u A comme le a dans papa D comme le d dans demande comme un r roulé E comme le son é dans évolution R F comme le f dans fleur *Proche de la prononciation d'un l vibrant I comme le i dans machine devant un e ou un i : se prononce /x/ comme like the z in zebra before consonants b, d, g, la jota (j espagnol) S l, m, n O comme le o dans diabolo G le reste du temps, comme le otherwise, like the s in simple son g dans garage comme le son ou dans hibou T comme le t dans terreur U ne se prononce pas dans les H muet combinaisons gue, gui, que, qui V comme le b comme le son r raclant le fond de la utilisée comme voyelle : comme le son i dans J Y gorge. Quasiment muet à la fin d'un mot W comme le v joli Consonnes K comme le k dans kiwi comme le x dans exemple entre deux X voyelles au début d'un mot ou après une consonne : L comme le l dans liquide comme un s devant une consonne B, comme le son b dans bébé V le reste du temps, le son ressemble à un LL comme le y dans voyou Y comme le y dans voyou juste milieu entre le b et le v M comme le m dans maison comme un s dans serpent devant une consonne ou un a, o et u : Z *En Espagne, le z est souvent prononcé avec comme le c dans caravane N comme le n dans navire la langue proche du palais et des dents devant un e ou un i : comme le c dans celui C *En Espagne, le c devant un e ou un i est Ñ comme gn dans oignon souvent prononcé avec la langue proche du palais et des dents P comme le p dans pain

Les accents écrits et oraux en espagnol 1 - Mot se terminant par n, s ou par une voyelle, accent 2 - Mots se terminant par une autre lettre, l'accent est 3 - Si un mot porte un accent écrit sur une lettre, cela sur l'avant-dernière syllabe. porté sur la dernière syllabe. signifie qu'il ne remplit pas les conditions des deux catégories précédentes. L'accent vous "dit" donc où toro (taureau) lata (cannette) hotel (hôtel) mantel (nappe) marquer l'accent à l'oral. joven (jeune) bandera (drapeau) hablar (parler) secador (sèche.cheveux) zapato (chaussure) chicle (chewing-gum) ordenador (ordinateur) juventud (jeunesse) lápiz (crayon) bolígrafo (stylo) impresora (imprimante) bolso (sac) salud (santé) bailar (danser) francés (français) víctima (victime) índice (index) fútbol (football) sinónimo (synonyme) interés (intérêt) Exceptions

Les règles ont toujours des exceptions ! Certains mots empruntés de l'anglais ou On rencontre parfois des mots accentués afin de faite la distinction entre du français se prononce de la même façon en espagnol même s'il n'y a pas deux mots ayant la même prononciation. Exemples : d'accent écrit. Exemples : L'accent est porté sur le "a" comme en anglais mais il n'y a pas "el" est un article signifiant "le" alors que "él" est un pronom sandwich el / él d'accent écrit. signifiant "il".

L'accent est porté sur le "i" comme en anglais mais il n'y a pas Elisabet si / sí "si" est une conjonction alors que "sí" est la traduction de "oui". d'accent écrit.

Vocabulaire par catégorie

Formes géométriques Chiffres et nombres / Números Couleurs / Colores / Figuras geométricas FRANÇAIS ESPAGNOL FRANÇAIS ESPAGNOL FRANÇAIS ESPAGNOL zéro cero Rouge Rojo Cercle Círculo un uno Orange Naranja, anaranjado Ovale Ovalo deux dos Jaune Amarillo Carré Cuadrado trois tres Vert Verde Rectangle Rectángulo quatre cuatro Bleu Azul Triangle Triángulo cinq cinco Turquoise Turquesa Losange Rombo six seis Violet, mauve Violeta, morado Trapèze Trapecio sept siete Rose Rosa, rosado Etoile Estrella huit ocho Blanc Blanco Polygone Polígono neuf nueve Noir Negro Pentagone Pentágono dix diez Gris Gris Hexagone Hexágono onze once Marron Marrón Heptagone Heptágono douze doce Crème/Cannelle Canela Octogone Octógono treize trece Cône Cono quatorze catorce Clair Claro Cube Cubo quinze quince Foncé Oscuro Cylindre Cilindro seize dieciséis Vif Vivo Pyramide Pirámide dix-sept diecisiete dix-huit dieciocho Intense Intenso dix-neuf diecinueve vingt veinte vingt et un veintiuno vingt-deux veintidós trente treinta quarante cuarenta cinquante cincuenta soixante sesenta soixante-dix setenta quatre-vingt ochenta quatre-vingt-dix noventa cent cien cent un ciento uno deux cents doscientos trois cents trescientos quatre cents cuatrocientos cinq cents quinientos six cents seiscientos sept cents setecientos huit cents ochocientos neuf cents novecientos mille mil premier primero deuxième segundo troisième tercero quatrième cuarto cinquième quinto sixième sexto septième séptimo huitième octavo neuvième noveno dixième décimo dernier último un quart un cuarto un troisième un tercio moitié una mitad pourcent por ciento

Salutations en espagnol / Saludos Formules de poliesse / La courtesía Questions / Preguntas FRANÇAIS ESPAGNOL FRANÇAIS ESPAGNOL FRANÇAIS ESPAGNOL Bonjour Buenos días S'il vous plaît. Por favor. Qui ? ¿Quién? Bonjour (l'après-midi) Buenas tardes Merci. Gracias. Qui ? (pluriel) ¿Quiénes? Bonsoir Buenas noches De rien. De nada. Quoi ? ¿Qué? Bonne nuit Buenas noches Désolé. Disculpe. Où ? ¿Dónde? Salut/Bonjour. Hola Excusez-moi Con permiso. Où est… ? ¿Dónde esta…? Au revoir Adios Pardon. Perdón. Quand ? ¿Cuándo? Au revoir/A tout à l'heure Hasta luego Ce n'est pas grave. No importa. Pourquoi ? ¿Por qué? Comment ? ¿Cómo? Combien ? ¿Cuánto? Combien ça coûte ? ¿Cuánto cuesta?

Demandez de l'aide / Pidiendo ayuda FRANCAIS ESPAGNOL Excusez-moi monsieur. Perdón, señor. Madame Señora. Mademoiselle Señorita. Parlez-vous français ? ¿Habla usted francés? Oui. Sí. Non. No. Je suis désolé. Lo siento. Je ne parle pas espagnol. No hablo español. Parlez plus doucement s'il vous plaît. Hable más despacio, por favor. Vous pouvez répéter s'il vous plaît ? Repita por favor. Puis-je vous poser une question ? Una pregunta, por favor? Pouvez-vous m'aider ? ¿Podría ayudarme? Où est ...? ¿Dónde está...? Merci beaucoup Muchas gracias.

Verbes espagnols utiles Jours de la semaine / Días de la semana Mois de l'année / Meses del año FRANÇAIS ESPAGNOL FRANÇAIS ESPAGNOL FRANÇAIS ESPAGNOL Beber Boire Lundi Lunes Janvier Enero Buscar Chercher Mardi Martes Février Febrero Cambiar Changer Mercredi Miércoles Mars Marzo Caminar Marcher Jeudi Jueves Avril Abril Cantar Chanter Vendredi Viernes Mai Mayo Cocinar Cuisiner Samedi Sábado Juin Junio Comer Manger Dimanche Domingo Juillet Julio Comprar Acheter Août Agosto Decidir Décider Septembre Septiembre Despertar Réveiller Octobre Octubre Escuchar Écouter Novembre Noviembre Esperar Attendre/Espérer Décembre Diciembre Estudiar Étudier Hablar Parler Hacer Faire Ir Aller Llegar Arriver Llorar Pleurer Mirar Regarder Oír Entendre Poder Pouvoir Querer Vouloir Salir Partir/Sortir Trabajar Travailler Ver Voir Viajar Voyager

Le temps / El tiempo Les vacances / Las fiestas FRANÇAIS ESPAGNOL FRANÇAIS ESPAGNOL Quelle heure est-il ? ¿Qué hora es? Les vacances Las vacaciones Il est une heure. Es la una. Pâques La Pascua Il est deux heure. Son las dos. Semaine Sainte La Semana Santa Il est 1h15. Es la una y cuarto. Carême El Cuaresma Il est 1h30. Es la una y media. Noël La Navidad Il est 1h45 Son las dos menos cuarto. Réveillon de Noël La Nochebuena Il est minuit. Es medianoche. Joyeux Noël ! ¡Feliz Navidad! Il est midi. Es mediodía. Père Noël Papá Noel Il y a 5 minutes. Hace cinco minutos. Réveillon (31/12) La Nochevieja Après 20h. Después de las ocho de la noche. Minuit La medianoche Avant 9h. Antes de las nueve de la mañana. Cadeau El regalo Ça commence quand ? ¿Cuándo empieza? Feux d'artifices Los fuegos artificiales Il est arrivé à l'heure. Él llegó a tiempo. Champagne El champán tôt temprano Saint Valentin El Día de San Valentín tard tarde Cœur El corazón Cupidon Cúpido Amour El amor Boîte de chocolat La caja de bombones Serrer dans ses bras El abrazo/Abrazar Bisous/Baiser El beso ête des pères El Día dl Padre Fête des mères El Día de la Madre Anniversaire El cumpleaños

La nourriture / La comida

Manger Comer Petits pois El guisante Boire Beber Poivron El pimiento Petit-déjeuner El desayuno pomme de terre La patata Petit-déjeuner (v.) Desayunar Épinards La espinaca Déjeuner La comida Tomate El tomate Déjeuner (v.) Comer Viande Las carnes Dîner La cena Bacon El beicon Dîner (v.) Cenar Bœuf La carne de vaca Fruits Las frutas Poulet El pollo Pomme La manzana Canard El pato Banane El plátano Jambon El jamón Raisin La uva Mouton El cordero Citron jaune El limón Porc El cerdo Citron vert La lima Chorizo El chorizo Orange La naranja Steak El bistec Pêche El melocotón Dinde El pavo Poire La pera Veau La ternera Ananas La piña Boissons Las bebidas Prune La ciruela Bière La cerveza Framboise La frambuesa Café El café Fraise La fresa Jus El zumo Pastèque La sandía Lait La leche Légumes Los vegetales Soda El refresco Asperge El espárrago Thé El té Brocoli El brécol Eau du robinet El agua del grifo Carotte La zanahoria Eau minéral El agua mineral Concombre El pepino Vin rouge El vino tinto Ail El ajo Vin blanc El vino blanco Salade La lechuga Vin rosé El vino rosado

Travail et professions / Trabajos y profesiones Espagnol des affaires / Español para negocios

Au bureau En la oficina Comptabilité Contabilidad Réceptionniste Recepcionista Actif Activo Secrétaire Secretario/a Passif Pasivo Directeur Director/a Action/Titre Capital Avocat Abogado/a Compte fournisseur Cuenta por pagar Ingénieur Ingeniero/a Compte client Cuenta por cobrar Comptable Contable Dépense Gasto Psychologue Psicólogo/a État financier Estado financiero Architecte Arquitecto/a Mobilier et équipement Mobiliario y equipo Homme politique Político/a Inventaire Inventario A l'école En la escuela Registre de comptabilité Libro mayor Etudiant Estudiante Comptabilité de gestion Contabilidad de gestión Professeur Profesor/a Bénéfice net Ingreso neto Principal Director/a Profit net Utilidad neto Au restaurant En el restaurante Coûts d'exploitation Gasto de operación Serveur / Serveuse Camarero/a Profit d'exploitation Utilidad de operación Cuisinier Cocinero/a Dépréciation linéaire Depreciación lineal Médecine La medicina Balance générale / d'inv. Balance de comprobación Docteur/Médecin Médico Biens inachevés Bienes semiacabados Infirmière Enfermero/a Bourse à la baisse Bolsa bajista Chirurgien Cirujano/a Bourse à la hausse Bolsa alcista Dentiste Dentista Valeurs sûres Valores de primera clase Vétérinaire Veterinario/a Comité directeurs Junta directiva Pharmacien Farmacéutico/a Obligation/Bon Bono En ville En el pueblo Acheteur/Acheteuse Comprador/a Agent de police Agente de policía Marché comptant Mercado al contado Charpentier Carpintero/a Comptant à la livraison Pago contra entrega Mécanicien Mecánico/a Chambre de Commerce Cámara de comercio Electricien Electricista Commissionnaire Comisionista Plombier Fontanero/a Transporteur public Transportista común Routier/Camionnieur Camionero/a Biens de consommation Bienes de consumo Pompier Bombero/a Dette Deuda Facteur Cartero/a Date de livraison Fecha de entrega Taxi Taxista Point de livraison Punto de entrega Shopping De compras Distributeur Distribuidor/a Caissier Cajero/a Date d'échéance Fecha de vencimiento Vendeur Dependiente Biens durables Bienes duraderos Les arts Los artes Économies d'échelle Economías de escala Ecrivain Escritor/a Endosser Endosar Acteur / actrice Actor/actriz Agent d'expédition Agente expedidor Artiste Arista Société en nom collectif Sociedad en nombre colectivo Peintre Pintor/a Partenariat commercial Negocio en participación Sculpteur Escultor/a Main d'œuvre Mano de obra / fuerza laboral Musicien Músico Lettre of crédit Carta de crédito Chanteur Cantante Locataire Arrendatario/a Lobbyist Cabildero Administration/Gérance Administración / gerencia Fabricant Fabricante Hypothèque Hipoteca Impôt sur le revenu Impuesto sobre la renta personal Taux d'intérêt Tasa de interés L'immobilier Inmobiliario Remboursement Reembolso Vente en gros Venta al menor Épargne/Économies Ahorros Actionnaire Accionista Marché des valeurs Bolsa de valores Grève Huelga Commerce/Négocier Comercio (nom), negociar (verbe) Trademark Marca comercial Sous-développé Subdesarrollado Chômage Desempleo Syndicat Sindicato Grossiste Mayorista/comerciante al por mayor Renoncer/Retirer Retirar Éthique du travail Ética laboral

Espagnol médical / Español médico Informatique / La informática

Clinique La clínica Ordinateur El ordenador Hôpital El hospital Ordinateur portable El portátil Ambulance La ambulancia Écran La pantalla Patient El paciente / La paciente Souris El ratón Docteur El médico / La médica Clavier El teclado Chirurgien El cirujano / La cirujana Touche La tecla Infirmière El enfermero / La enfermera Imprimante La impresora Rhume Un resfriado / Un catarro Disque dur El disco duro Grippe La gripe Mémoire La memoria Toux La tos Cliquer Hacer clic / Pinchar / Pulsar Douleur El dolor Télécharger Descargar Enflé/Gonflé Hinchado / Hinchada Imprimer Imprimir Infection La infección Enregistrer/Enregistrer sous Guardar / Guardar como Fièvre La fiebre Installer Instalar Foulure/Entorse El esquince Couper Cortar Prescription La prescripción Copier Copiar Médicament La medicina Coller Pegar Injection La inyección Internet El Internet / La Red Bandage La venda Modem El módem Antibiotique El antibiótico Internet sans fil / WiFi Internet inalámbrico / WiFi Antiseptique El antiséptico Navigateur El navegador / El browser Sirop El jarabe E-mail El email / El correo electrónico Cachets Las pastillas Mot de passe La contraseña Pilules Las píldoras Moteur de recherche El buscador Plâtre La escayola Page d'accueil La página principal/La página inicial Béquilles Las muletas Favoris El favorito / El marcador Domaine El dominio Site Internet El web Page Web La página web Adresse La dirección Mot clé La palabra clave Lien El enlace @ (at) arroba . punto / barra : dos puntos

Au restaurant / En el restaurante En ville / En el pueblo

Réserver Reservar Rue La calle ... pour deux/trois/quatre/cinq ... para dos/tres/cuatro/cinco Avenue La avenida personnes personas Place La plaza Menu La carta Trottoir La acera Carte de vins La carta de vinos Centre El centro Vin de la maison El vino de la casa Quartier El barrio Serviette de table La servilleta Édifice / Bâtiment El edificio Fourchette El tenedor Feux El semáforo Couteau El cuchillo Lampadaire La farola Cuillère La cuchara Supermarché El supermercado Verre El vaso Marché El mercado Spécialité La especialidad Poissonnier La pescadería Plat végétarien Un plato vegetariano Boulanger La panadería Salade La ensalada Pâtissier La pastelería Soupe La sopa Centre commercial El centro comercial Plat principal El plato principal Commissariat La comisaría de policía Viande La carne Pharmacie La farmacia Pâte La pasta Hôpital El hospital Poisson El pescado Teinturerie / Pressing La tintorería Dessert El postre Banque El banco Café El café Bibliothèque La biblioteca Serveur / Serveuse El camarero / la camarera Poste Los correos Cuisinier / Cuisinière El cocinero / la cocinera École La escuela La note s'il vous plaît. La cuenta, por favor. Musée El museo Combien je vous dois ? ¿Cuánto le debo? Aéroport El aeropuerto Le service est compris ? ¿El servicio está incluido? Station de bus La estación de autobuses C'est pour vous. Esto es para usted Gare de trains La estación de trenes Arrêt de taxi La parada de taxi

A la plage / En la playa

Plage La playa Sable La arena Shopping / De compras Océan El océano Magasin / Boutique La tienda Mer El mar Centre commercial El centro comercial Vagues Las olas Marché El mercado Sauveteur El / La socorrista Supermarché El supermercado Maillot de bain El bañador Boulangerie La panadería Bikini El bikini Librairie La librería Lunettes de soleil Las gafas de sol Charcutier La carnicería Tongues/Claquettes Las chanclas Poissonnier La pescadería Serviette La toalla Fleuriste La floristería Parasol La sombrilla Fruitier La frutería Transat/Chaise longue La tumbona Coiffeur La peluquería Crème solaire El protector solar Quincaillerie La ferretería Bronzer/Prendre le soleil Tomar el sol Bijoutier La joyería Nager Nadar Papeterie La papelería Se baigner Bañarse Pâtissier La pastelería Surfer Hacer surf Parfumerie La perfumería Beach volley El vóley playa / El voleibol de playa Cordonnerie/Magasin de chaussures La zapatería Plongée El buceo Commerçant El / la comerciante Palmes/Nageoires/Brassières Las aletas Vendeur El / la dependiente Jet ski La moto acuática Client El / la cliente Surf El surf Essayer Probar Cerf-volant La cometa Cabine d'essayage El vestuario Coquillage La concha Taille La talla Etoile de mer La estrella de mar Prix El precio Poisson El pez Solde La rebaja Méduse La medusa Réduction El descuento Acheter Comprar Rendre/Ramener Devolver Vendre Vender Adjectifs descriptifs / Palabras de descripción Le corps humain / El cuerpo humano Bébé Bebé Enfant (garçon / fille) Niño / Niña Tête La cabeza Adolescent Adolescente Cheveux El pelo Adulte Adulto / Adulta Visage La cara Beau Guapo Oeil El ojo Belle Guapa Joue La mejilla Très beau Hermoso / hermosa Nez La nariz Attractif Atractivo / atractiva Bouche La boca Moche Feo / Fea Lèvre El labio Grand Alto / alta Dent El diente Petit Bajo / baja Menton La barbilla Maigre Flaco / flaca Torse El torso Mince Delgado / delgada Cou El cuello Gros Gordo / gorda Torse/Poitrine/Sein El pecho Blond/Blonde Rubio / rubia Dos La espalda Brun/Brune Moreno / morena Estomac El estómago Chauve Calvo / calva Bras El brazo Ride Arruga Epaule El hombro Moustache Bigote Coude El codo Barbe Barba Poignet La muñeca Tache de rousseur Pecas Main La mano Intelligent Inteligente Doigt El dedo Rigolo Gracioso / graciosa Ongle La uña Fou/Folle Loco / loca Jambe La pierna Nerveux/Nerveuse Nervioso / nerviosa Hanche La cadera Optimiste Optimista Cuisse El muslo Pessimiste Pesimista Genou La rodilla Sérieux Serio / seria Calf El gemelo Idiot Tonto / tonta Cheville El tobillo Brave Valiente Pied El pie Timide Tímido / tímida Sympathique Simpático / simpática Antipathique Antipático / antipática Aimable Amable Intelligent Listo / lista Poli / Bien élevé Educado / educada

Les sentiments et les émotions Les vêtements / La ropa / Los sentimientos y las emociones

Pantalon Los pantalones fâché enfadado / enfadada Jeans Los vaqueros anxieux ansioso / ansiosa Chemise La camisa honteux avergonzado / avergonzada T-shirt La camiseta ennuyé aburrido / aburrida Blouse La blusa occupé ocupado / ocupada Costume El traje confortable cómodo / cómoda Cravate La corbata embarrassé confundido / confundida Robe El vestido enchanté encantado / encantada Jupe La falda déprimé deprimido / deprimida Mini jupe La minifalda désespéré desesperado / desesperada Sweat El suéter / El jersey émotionné emocionado / emocionada Cardigan Una rebeca frustré frustrado / frustrada Blouson La chaqueta effrayé asustado / asustada Manteau El abrigo furieux furioso / furiosa Imperméable El impermeable content, heureux alegre, feliz Veste El chaleco blessé dolido / dolida Gants Los guantes amoureux enamorado / enamorada Écharpe La bufanda impatient impaciente Chapeau El sombrero jaloux celoso / celosa Casquette La gorra nerveux nervioso / nerviosa Chaussures Los zapatos oppressé agobiado / agobiada Sandales Las sandalias patient paciente Tongue Las chanclas content contento / contenta Talons Los tacones fiers orgulloso / orgullosa Bottes Las botas détendu relajado / relajada Pantoufles Las zapatillas soulagé aliviado / aliviada Chaussettes Los calcetines inquiet inquieto / inquieta Collants Las medias triste triste Robe de chambre El albornoz/La bata satisfait satisfecho / satisfecha Pyjamas El pijama sensible sensible Sous-vêtements La ropa interior timide tímido / tímida Caleçons Los calzoncillos surpris sorprendido / sorprendida Culottes Las bragas reconnaissant/redevable agradecido / agradecida Soutien-gorge El sujetador fatigué cansado / cansada Maillot de bain El bañador/El traje de baño inconfortable incómodo / incómoda Bikini El bikini malheureux infeliz Accessoires Los accesorios préoccupé, inquiet preocupado / preocupada Ceinture El cinturón Bijoux Las joyas Collier El collar Bracelet La pulsera / El brazalete Montre El reloj Boucles d'oreille Los pendientes Bague El anillo Boutons de manchette Los gemélos

Animaux / Animales

Animaux domestiques Mascotas / Animales domésticos Au zoo En el zoo Chien Un perro Tigre Un tigre Chat Un gato Lion Un león Poisson Un pez Singe Un mono Canari Un canario Éléphant Un elefante Tortue Una tortuga Ours Un oso Lapin Un conejo Girafe Una jirafa Furet Un hurón Chameau Un camello A la ferme En la granja Zèbre Una cebra Vache Una vaca Serpent Una serpiente Porc/Cochon Un cerdo Hippopotame Un hipopótamo Mouton Una oveja Chèvre Una cabra Poulet / Poule Un pollo / Una gallina Cheval Un caballo Âne Un burro Canard Un pato

Plantes et fleurs en espagnol / Las plantas y las flores La météo / El tiempo Arbre El árbol Arbuste El arbusto Plante La planta Soleil El sol Fleur La flor Pluie La lluvia Feuille La hoja Neige La nieve Tige El tallo Vent El viento Épine La espina Nuage La nube Racine Una raíz Brise La brisa Pétale Un pétalo Brouillard La niebla Pollen El pólen Grêle Los granizos Chêne El roble Neige fondue La aguanieve Orme El olmo Glace El hielo Cèdre El cedro Température La temperatura Hêtre La haya Degrés (10 degrés) El grado (10 grados) Châtaignier El castaño Chaud Calor Palmier La palmera Froid Frío Cactus El cactus Frais Fresco Rose La rosa Orage La tormenta Tulipe El tulipán Averse El chaparón / El chubasco Marguerite La margarita Tonnerre El s Violette La violeta Éclair El rayo Œillet El clavel Prévision El pronóstico / La previsión Lys La azucena / El lirio Pleuvoir Llover Tournesol El girasol Neiger Nevar Narcisse El narciso Grêler Granizar Coquelicot La amapola Pleuvoir à verse Llover a cántaros Lilas La lila Faire froid Hacer frío. Faire chaud Hacer calor. J'ai froid Tengo frío. J'ai chaud Tengo calor. Ouragan El huracán Tornade El tornado Inondation La inundación / Inundar

Les sports / Los deportes Instruments de musique / Los instrumentos musicales

Equipe Equipo Piano El piano Entraineur Entrenedor Clavier El teclado Joueur Jugador Orgue El órgano Jouer Jugar Saxophone El saxofón Baseball Béisbol Trompette La trompeta Basket-ball Baloncesto Cornet La corneta Bowling Bolos Trombone El trombón Patinage artistique Patinaje artístico Tuba La tuba Football Fútbol Flûte La flauta Football (américan) Fútbol americano Clarinette La clarineta Golf Golf Hautbois El oboe Gymnastique Gimnasia Cornemuse La gaita Hockey Hockey Percussion La percusión Equitation Equitación Tambour/Batterie El tambor Patinage Patinaje sobre hielo Cymbale El címbalo / El platillo Paddle Pádel Guitare La guitarra Rugby Rugby Violon El violín Natation Natación Violoncelle El violoncelo Roller skate Patinaje Violon alto La viola Ping pong Ping pong Contrebasse El contrabajo Tennis Tenís Harpe La arpa Athlétisme Atletismo Jouer (un instrument) Tocar Volley-ball Voleibol Bande/Groupe La banda / El grupo Symphonie La sinfonía Orchestre La orquesta Orchestre symphonique La orquesta sinfónica

Pour les voyageurs / Para viajeros Villes et pays en espagnol / Los paises y las ciudades

Voyage d'affaires Viaje de negocios Continents Los continentes Vacances/Voyage Viaje de turismo Afrique África Lune de miel Luna de miel / viaje de novios Antarctique Antártida Auberge Hostal / albergue Asie Asia Hôtel Hotel Australie Australia Chambre individuelle Habitación individual Europe Europa Chambre double Habitación doble Amérique du Nord Norteamérica Aéroport Aeropuerto Amérique du Sud Sudamérica Gare de train Estación de tren Pays Los países Station d'autobus Estación de autobús Belgique Bélgica Ticket / Billet Billete Brésil Brasil Billet simple / aller Billete de ida Danemark Dinamarca Billet aller/retour Billete de ida y vuelta Egypte Egipto Horaire Horario Angleterre Inglaterra Arrivée Llegada France Francia Départ Salida Allemagne Alemania Retard Retraso Grèce Grecia Douane Aduana Irlande Irlanda Passeport Pasaporte Italie Italia Visa Visado Japon Japón Bagages Equipaje Maroc Marruecos Bagages à main Equipaje de mano Norvège Noruega Guide Guía Philippines Las Filipinas Carte Mapa Pologne Polonia Plan Plano Russie Rusia Ecosse Escocia Espagne España Suède Suecia Suisse Suiza Royaume-Uni Reino Unido Etats-Unis Estados Unidos Villes Las ciudades Athènes Atenas Beijing Pekín Berlin Berlín Bucarest Bucarest Caire El Cairo Cape Town Ciudad del Cabo Dublin Dublín Edinbourg Edimburgo Genève Ginebra Havane La Habana Lisbonne Lisboa Londre Londres Moscou Moscú Nouvelle Orléan Nueva Orleans New York Nueva York Paris París Philadelphia Filadelfia Prague Praga Rome Roma Stockholm Estocolmo Tokyo Tokio Vienne Viena Océan El océano Atlantique El Atlántico Pacifique El Pacífico Indien El Indico Antarctique El Antártico Arctique El Árctico Mer El mar Caraïbes El Caribe Méditerranéenne El Mediterráneo Mer Noire El Mar Negro Mer du Nord El Mar del Norte Mer Rouge El Mar de Rojo

Proverbes espagnols Dime con quién andas, y te diré quién eres. Traduction : Dis-moi qui tu fréquentes et je te dirai qui tu es. Caballo regalado no se le mira el diente. Traduction : A cheval donné on ne regarde pas les dents Al mal tiempo, buena cara. Traduction : Faire contre mauvaise fortune bon cœur. A buen hambre no hay pan duro. Traduction : Pour une bonne faim, il n'y a pas de pain dur qui tienne Cuando las gallinas meen. Traduction : Quand les poules auront des dents Camarón que se duerme se lo lleva la corriente. Traduction : Qui ne tente rien n'a rien. Cría cuervos y te sacarán los ojos. Traduction : Élève des corbeaux et ils t'arracheront les yeux. Cuando el río suena, agua lleva. Traduction : Il n'y a pas de fumée sans feu Del tal palo, tal astilla. Traduction : Tel père, tel fils. Más vale prevenir que curar. Traduction : Mieux vaut prévenir que guérir. El que quiera pescado que se moje el culo. Traduction : On n'est jamais mieux servi que par soi-même. Hablando del rey de Roma... Traduction : En parlant du loup... Más vale tarde que nunca. Traduction : Mieux vaut tard que jamais. Más vale pájaro en mano que cien volando. Traduction : Mieux vaut un oiseau dans la main que cent en vol. Moro viejo nunca será buen cristiano. Traduction : On n'apprend pas à un vieux singe à faire la grimace. No hay mal que por bien no venga. Traduction : A quelque chose malheur est bon. Ojos que no ven, corazón que no siente. Traduction : Loin des yeux, loin du cœur. Quien fue a Sevilla perdió su silla. Traduction : Qui va à la chasse perd sa place. Vivieron felices y comieron perdices (y a mí no me dieron). Traduction : Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.

Bilbao Pratique

Urgences Hôpitaux Cliniques Consulat de France Consulat de Belgique Emergencias Osakidetza C/ Iparraguirre, 26, 5ème droite, 48011, C/Paulino Mendivil, 8 1er c/ Mª Diaz de Haro, 53 Bilbao 48930 Las Arenas - 48010-Bilbao +34 94 425 51 80 Getxo (Bizkaia) Tél.: 94 410 00 00 +34 94 464 48 40

www.guggenheim-bilbao.es www.bizkaia.net www.alhondigabilbao.com www.museobilbao.com www.museoreproduccionesbilbao.org www.arteria.com/bilbao/ www.euskal-museoa.org www.museodepasosbilbao.org www.museo-benedicto.net www.museomaritimobilbao.org www.eleizmuseoa.com www.fundacionathleticclub.net www.plazatorosbilbao.com

Notes complémentaires