« Le Dinan'i Matsiatra Ambony Face Aux Realites Dans La Commune Rurale De Mahatsinjony »
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UNIVERSITE DE FIANARANTSOA Faculté de Droit, d’Economie – Gestion, des Sciences sociales de développement Département : DROIT Mémoire de maîtrise en Droit et Administration publics T H E M E : « LE DINAN’I MATSIATRA AMBONY FACE AUX REALITES DANS LA COMMUNE RURALE DE MAHATSINJONY » Présenté et soutenu publiquement par Monsieur RANDRIAMIHAJA Adrien, le Mardi 29 Décembre 2009. LES MEMBRES DU JURY : Président : Docteur GOUSSOT Patrice Rapporteur : Madame RANAIVO Elisabeth Assesseur critique : Madame AHOLY Line Sarà DEDICACE « Que la gloire, l’honneur et le grand remerciement soient à DIEU Seul, aujourd’hui et à jamais » REMERCIEMENT Ce travail n’aurait pu être arrivé à terme sans le soutien technique, moral et financier de plusieurs personnes. Alors, je leur exprime vivement mes remerciements. Je voudrais témoigner ma profonde reconnaissance à tout le Personnel administratif et enseignant à la Faculté de Droit de l’Université de Fianarantsoa. Par ailleurs, j’adresse particulièrement ma gratitude à : - Monsieur le Président du jury, - Madame le Rapporteur, - Madame l’Assesseur critique . LISTE DES ABREVIATIONS : - CAA: ------------------ Chef d’Arrondissement Administratif - CC : -------------------- Comité de Contrôle - CED: ------------------- Comité Exécutif du Dina - DAGT: ---------------- Directeur des Affaires Générales et Techniques - DMA: ----------------- Dinan’I Matsiatra Ambony - DUDH: ---------------- Déclaration Universelle des Droits de l’Homme - OMC: ------------------ Organisme Mixte de Conception - PCD : ----------------- Plan Communal du Développement - PRD : ------------------ Plan Régional du Développement - PV: --------------------- Procès-verbal - QM: -------------------- Quartiers Mobiles - SAG : ------------------ Service des Affaires Générales SOMMAIRE : INTRODUCTION PARTIE I : LA NECESSITE DU DINAN’I MATSIATRA AMBONY DANS LA COMMUNE DE MAHATSINJONY CHAPITRE I : LES INTERETS COMMUNS DES FOKONTANY DE LA COMMUNE SECTION I : Sur le plan socio-économique §1 : Le Dina, source de solidarité entre les habitants §2 : Sécurisation générale SECTION II : Collaboration avec la juridiction §1 : Régime juridique du DMA §2 : Rapport entre CED et les autorités administratives et judiciaires CHAPITRE II : LA MISE EN ŒUVRE DU VONODINA SECTION I : Règlement de litige §1 : Procédure §2 : Les mesures prises ou sanction SECTION II : Recours à la juridiction §1 : Recours à la force publique ou agent de défense §2 : Recours au tribunal judiciaire PARTIE II : LES PROBLEMES JURIDIQUES DE LA MISE EN ŒUVRE DU DMA CHAPITRE I : LES IMPACTS SOCIO-JURIDIQUES SECTION I : Du point de vue sociologique et institutionnel §1 : Le bouleversement de la vie en société §2 : Le risque de confusion de compétence SECTION II : Atteinte aux droits et libertés fondamentales §1 : Sanction non-conforme aux Code Pénal et Constitution §2 : Atteinte aux droit de l’Homme et la liberté fondamentale CHAPITRE II : LES SOLUTIONS ENVISAGEES SECTION I : Au niveau organisationnel §1 : Révision du texte du DMA §2 : Perfectionnement de compétence de l’organe délibérant SECTION II : Au niveau socio-juridique §1 : La promotion des fokonolona §2 : L’observation de certains points juridiques et les solutions envisagées par le CED de la Région CONCLUSION I NT R O D U C T I O N: La Région de la Haute Matsiatra doit sa dénomination au fleuve MATSIATRA qui la traverse tout au long de son étendue. Elle se trouve dans la Province de Fianarantsoa dont la superficie est de 21.080 km 2 et compte 1.128.833 d’habitants. Son ressort territorial recouvre les sept Districts qui la composent : Fianarantsoa I, Vohibato, Lalangiana, Isandra, Ambohimahasoa, Ambalavao, Ikalamavony. Les Régions limitrophes délimitant la Région de la Haute Matsiatra sont : - Au Nord : la Région d’Amoron’i Mania ; - Au Sud : la Région d’Ihorombe ; - A l’Est : la Région de Vatovavy Fitovinany et la Région d’Atsimo Atsinanana ; - A l’ouest : la Région d’Atsimo Andrefana. 1 C’est dans le District de Lalangiana sus-mentionné que se situe la Commune de Mahatsinjony. Elle se trouve à 15 km de la ville de Fianarantsoa et à 5km de la RN7, encerclée par les Communes d’Alakamisy Ambohimaha, de Taindambo, de Sahamabavy et d’Ambalakely. Elle comprend sept Fokontany : Ambatazana, Ambatolahihambana, Amparihibe, Andohananatara, Andranolava, Maromby, Ranoroahina et compte à peu près 16 000 habitants dont la superficie est de 90 km 2. La dénomination de la localité datait sous le règne du Roi Raindratsara dans le royaume d’Ilagnanindro. Ce Roi avait deux filles appelées Razanamboahangy et Rapifoloalina qui ont choisi d’ériger leur village au sommet d’une montagne se trouvant à 8 km au Nord du Chef lieu de » la Commune. Elles s’installent dans ce lieu en disant : « Ici, on peut voir notre père, le Roi ». D’où, le nom de « Mahatsinjony », c'est-à-dire « Mahatsinjo ny Ony ». Car Ony veut dire le Roi. Le premier village occupé par le Bestileo fut créé vers la fin du XIX è siècle au moment où Andrianampoinimerina avait régné. Les campagnes de pacification Merina menées et parachevées ultérieurement amenaient des migrants Ambaniandro. 2 En réalité, la plupart des habitants de la Commune vit de la culture traditionnelle telle que la riziculture, la pisciculture, et autre. Ils pratiquent moins d’élevage de bovidés, mais se penchent beaucoup aux porcins et aux volailles. Au niveau éducatif ; les enfants sont progressivement scolarisés. Il est à noter que presque dans 1 PRD de la Région HM, p. 2 et 4 2 Fiche monographique de la Commune de Mahatsinjony 1 chaque Fokontany, les habitants subissent le problème complexe concernant le « hala-botry » et le « litige foncier ». La sécurité est l’une des domaines les plus prioritaires pour assurer le développement aussi bien dans le monde rural qu’en milieu urbain. C’est la raison pour laquelle, les Dina locaux censés comme éléments de cette sécurité ont été institués presque dans toute l’Île. Le Dina existait depuis l’institution de la circonscription administrative de base appelée « fokonolona ». Il se présentait de manière verbale ou écrite et ayant pour but de sauvegarder la valeur éthicospirituelle et socioculturelle, notamment le « fihavanana ».Se définissant comme une convention collective du véritable peuple malagasy, il se caractérise par des disciplines traditionnelles en vue d’harmoniser la vie en société. Il était créé, de ce fait, en fonction de la diversité de la tradition suivant les différentes ethnies. 3 Après l’indépendance, de nombreux textes juridiques étaient adoptés pour maintenir le Dina et améliorer la structure du fokonolona. Dès lors, le Dina doit être adopté par écrit. Parmi ces textes, il y avait en premier lieu, l’ordonnance n° 62 – 004 du 24 Juillet 1962 fixant les attributions, les responsabilités et les pouvoirs du fokonolona en matière de police générale et de sécurité. A ce titre, le fokonolona peut établir des conventions ou Dina ayant pour objet de prendre des mesures nécessaires pour assurer la mise en œuvre de ses attributions et de ses responsabilités. Ces conventions peuvent avoir une portée sur un hameau, un village, un quartier, une Commune, une sous-préfecture et même plusieurs sous- préfectures, après avoir été approuvées par les autorités administratives compétentes : le Sous-préfet, le Préfet, le Chef de province et le Ministre de l’intérieur. 4 Les infractions aux dispositions de ces conventions légalement faites et approuvées peuvent donner lieu à des réparations pécuniaires ne pouvant pas excéder 10 000 Fr. Les contrevenants ont la faculté de s’en acquitter en journée de travail calculée sur la base du salaire minimum. Au cas où les auteurs de l’infraction ne s’acquitteraient des réparations pécuniaires qui leur ont été infligées, ou des journées de travail correspondantes, 3 Préambule de la loi n° 2001 – 004 du 16 Mai 2001 portant réglementation générale des Dina 4 Art 11 – 13 de l’Ordonnance n° 62 – 004 du 24 Juillet 1962 fixant les attributions, les responsabilités et les pouvoirs du fokonolona en matière de police et de sécurité 2 ils pourront être poursuivis devant la juridiction compétente. Un décret pris en Conseil des Ministres déterminera les peines applicables en la matière. Le refus constant aux prescriptions des conventions de fokonolona légalement faites et approuvées entraîne le rejet et expulsion du membre de fokonolona. Parallèlement, l’Ordonnance n°73 – 009 réglementant le « Dinan’asa » fut adopté le 24 Mars1973. Elle a pour objet d’avertir le fokonolona de ne pas se soustraire du travail collectif. Il était écrit, à cet effet, que les membres du fokonolona qui ne peuvent pas participer au travail collectif pour nécessité de service, doivent réparer pécuniairement son absence. 5 L’infraction à cette prescription donne lieu à un Vonodina n’excédant pas 5000 Fr ou par d’autres moyens jugés équivalents. Le Fokonolona doit porter l’auteur du refus de ce Vonodina au Tribunal. Plus tard, l’Ordonnance n° 73 – 040 du 03 août 1973 régissant le « Dinam- pokonolona » a vu le jour. Elle avait pour objet de rendre mieux claire la démarche à suivre quant à l’élaboration, l’homologation et l’application du Dina, la mise en œuvre du Vonodina, ainsi que le rapport entre le comité de fokontany et la juridiction. 6 A cet égard, le comité de Fokontany organise une Assemblée générale de fokonolona dix jours avant l’adoption du Dina. Ce Dina peut être sur proposition du comité de fokontany, soit du d’au moins le quart des membres du fokonolna. Cette Assemblée générale peut, si besoin est, demander l’assistance des représentants de l’autorité administrative. Le Dina adopté, signé par la majorité des membres du fokonolona doit être communiqué par l’autorité administrative compétente au Procureur de la République du Tribunal de la Première Instance lequel doit statuer deux mois à compter de la date de réception. 5 Tit II De L’Ordonnance n° 73 - 009 6 Art 41 – 49 de l’Ordonnance 73 - 040 3 Le Dina homologué par le Tribunal et visé par le Sous-préfet doit être publié. Cette publication est une responsabilité du Comité de fokontany, soit par voie d’affichage, soit par le kabary ou même par le JORM.